Grand-Duché de Luxembourg Ministère d'Etat

GOUVERNEMENT DU GRAND-DUCHE DE LUXEMBOURG .•».SERVICE INFORMATION ET PRESSE GOUVERNEMENT DU GRAND-DUCHE DE LUXEMBOURG

BULLETIN D'INFORMATION ET DE DOCUMENTATION

Publication du Service Information et Presse 43, Boulevard Roosevelt - L-2450 Luxembourg L'état de la nation Déclaration du Gouvernement sur la Situation Economique, Sociale et Financière du Pays Déclaration de Monsieur , Premier Ministre, Ministre d'Etat, le 29 avril 1992 à la Chambre des Députés

Introduction Le bilan de l'action des personnes physiques, en rele- vant le seuil d'imposition, en confé- du Gouvernement rant une allure linéaire au tarif de Madame le Président, Mesdames. base, en réduisant le taux marginal Messieurs, à mi-législature pour les personnes physiques, en La déclaration annuelle sur la situation accentuant la prise en compte de la économique, sociale et financière du L'actuel Gouvernement a débuté dans présence d'enfants dans le ménage pays fournit traditionnellement l'occa- ses fonctions à un moment où le pays et en procédant à une redéfinition sion, d'une part, de dresser un bilan avait déjà réussi à dépasser les des classes d'impôt. provisoire de l'action gouvernemen- séquelles de la crise économique du tale, d'autre part, de procéder à l'ana- début des années quatre-vingts et se Le Luxembourg rejoint ainsi le pelo- lyse de la situation et d'en tirer les retrouvait dans une conjoncture inter- ton des pays pouvant faire état d'une conclusions qui s'imposent pour la nationale plutôt favorable. Dans ces imposition modérée des personnes poursuite de l'action du Gouverne- conditions, il s'est donné un pro- physiques. ment. gramme ambitieux, visant la rénova- tion des structures économiques et sociales du pays, tout en se consacrant Parallèlement, la fiscalité des entre- Cette année, ce double exercice s'im- prises a elle aussi connu un allége- pose d'autant plus que nous sommes de façon prioritaire à trois défis majeurs: ment supplémentaire significatif arrivés à la moitié du terme de la pré- venant accentuer les réductions sente législature. Les honorables substantielles intervenues antérieu- Députés seront appelés, au cours des - la préparation aux échéances com- munautaires que constituent le mar- rement déjà. A cela s'ajoute un cer- débats programmés, à adresser au tain nombre d'améliorations plus Gouvernement les recommandations ché intérieur et l'Union économique et monétaire; ponctuelles visant notamment à qu'ils jugent utiles pour aborder la atténuer la multiple imposition éco- seconde moitié de la législature. Aussi - les réformes structurelles du système nomique et à alléger le poids des voudrais-je dresser un bilan rapide de de protection sociale et le redresse- impôts prélevés sur le capital. l'action passée du Gouvernement, ment de l'évolution démographique; pour centrer ensuite ma déclaration - la sauvegarde des équilibres fonda- sur certains dossiers cruciaux relatifs à mentaux, à savoir l'équilibre régional Le déchet fiscal résultant de la la situation économique, sociale et et sectoriel, la protection de l'envi- réforme sera de l'ordre de 14 mil- financière du pays. ronnement naturel et humain ainsi liards de francs en rythme de croi- que le maintien de la paix sociale sière. Voilà donc les moyens supplé- La présentation de mon intervention dans notre pays. mentaires dont les ménages et les se distingue de celles des années précé- entreprises peuvent désormais dis- dentes, dans la mesure où elle ne traite 1. La préparation aux échéances com- poser librement chaque année. plus la politique gouvernementale munautaires L'augmentation de la demande inté- rieure qui en résulte a permis à l'éco- département par département. Cer- En ce qui concerne la préparation nomie luxembourgeoise de mainte- tains domaines de l'activité du Gouver- des échéances communautaires, la nir un taux de croissance élevé à un nement ne seront pas où guère traités, pièce maîtresse du programme gou- moment où la conjoncture interna- tandis que d'autres thèmes, qui revê- vernemental a certainement été la tionale s'est détériorée. Les entre- tent une importance fondamentale réforme de la fiscalité directe, qui est prises artisanales et commerciales pour l'avenir économique, social et venue couronner la série d'allége- ont pu profiter de cet avantage pour financier du pays, seront évoqués plus ments fiscaux déjà accordés au parachever plus facilement leur pré- largement. Vous trouverez dans les rap- cours des années précédentes. Le paration au marché intérieur. Les ports d'activités des Ministères une Gouvernement n'a pas tardé à se grandes entreprises, quant à elles, présentation exhaustive de la situation consacrer à cette réforme d'enver- ont vu leur position compétitive pour chacun des départements, tandis gure, étant donné qu'il a réussi à la encore une fois renforcée, grâce aux que les documents sur les orientations mettre en oeuvre dès le 1er janvier allégements fiscaux dont elles ont budgétaires vous donneront les indica- 1991, soit un an et demi seulement bénéficié, et qui n'ont pas été neutra- tions utiles sur les projets nouveaux du après son installation. Gouvernement, dans la mesure en tout lisés, comme dans d'autres pays, par cas où elles auront un impact sur le Il n'a pas hésité non plus à réformer l'abolition simultanée de mesures budget de l'Etat. en profondeur l'impôt sur le revenu positives en leur faveur. Le Gouvernement avait abordé son pas moins que le Gouvernement a privé a lui aussi réagi, et la sollicita- mandat dans un cadre incertain à entrepris bien d'autres réformes tion croissante des différents instru- plus d'un égard, l'incertitude la plus d'envergure destinées à préparer ments de soutien mis en place en est importante ayant sans doute été notre pays au marché intérieur euro- une illustration certaine. Les inves- celle de l'issue des négociations péen et à l'Union économique et tissements privés ont atteint des communautaires en matière de fis- monétaire. niveaux sans précédent. D'une calité indirecte. Les propositions façon générale, notre pays est dès avancées par la Commission des Au sein du marché intérieur, les lors bien préparé au marché inté- CE. en cette matière étaient ressen- entreprises européennes pourront rieur, même s'il ne faut pas sous-esti- ties par maints acteurs économiques de moins en moins s'abriter derrière mer un certain nombre de faiblesses luxembourgeois comme une vérita- des avantages artificiels. Pour s'im- persistantes, sur lesquelles j'aurais ble menace pour la prospérité du poser à la longue sur les marchés l'occasion de revenir par la suite. pays. Le Gouvernement, tout en fai- européens, c'est sur des atouts sant état de sa très nette opposition à solides et durables qu'il faudra pou- l'égard des propositions d'harmoni- voir compter. 2. La politique familiale et sociale sation, voire d'uniformisation for- Redresser l'évolution démographi- mulées par la Commission, ne pou- Un facteur de plus en plus décisif sera à l'avenir la qualité des res- que et assurer le financement de la vait pas s'abstenir de participer à la sécurité sociale, tel était le deuxième construction du marché intérieur. Il sources humaines. Aussi le Gouver- nement avait-il fait de l'éducation et objectif prioritaire que le Gouverne- ne pouvait pas non plus faire abs- ment s'était fixé dans son pro- traction du fait qu'une large majorité de la formation une des priorités de son programme, et il n'a pas tardé à gramme. En ce qui concerne les de ses partenaires considérait le rap- mesures de politique familiale au prochement de la fiscalité indirecte mettre en oeuvre par des approches inédites et des stratégies novatrices sens restreint du terme, nous venons comme un préalable à l'ouverture d'arrêter un catalogue ambitieux de des frontières. les réformes susceptibles de permet- tre à notre pays de faire face aux mesures à mettre en oeuvre d'ici la fin de la législature, et que je présen- Voilà pourquoi le Gouvernement a multiples défis qu'il importera de relever dans les domaines économi- terai en détail dans la deuxième par- choisi de se saisir de ce dossier brû- tie de mon exposé. lant et de chercher à dégager, pen- que, scientifique, social et culturel. dant le semestre de Présidence Le choix fondamental est celui de la qualité, les réformes visant notam- Parmi les mesures prises au cours de luxembourgeoise, une solution qui la première moitié de la législature, serait acceptable pour tous les pays, ment la limitation du nombre d'échecs scolaires grâce à une péda- je rappelerai la réforme fiscale, qui a y compris le nôtre. Ce pari, je crois revêtu un caractère délibérément pouvoir le dire à présent, nous avons gogie et un contenu des programmes plus adaptés et à une évaluation plus favorable aux familles ayant des réussi à le tenir. La combinaison des enfants à charge. taux minima retenus pour la TVA et flexible. Les besoins spécifiques des les accises, avec la possibilité d'ap- enfants étrangers sont mieux pris en Le vaste programme en faveur du pliquer des taux réduits et super- compte. Un nombre plus élevé de logement constitue lui aussi une réduits, permet d'aboutir à des solu- jeunes peut ainsi acquérir une quali- aide considérable aux familles, et ce tions défendables, tant du point de fication, et satisfaire aux besoins des d'autant plus que certaines mesures, entreprises qui manquent de main- vue de leur effet sur le niveau géné- telles que la bonification d'intérêt, d'oeuvre qualifiée. ral des prix, que de celui de la redis- sont axées sur et modulées d'après tribution des revenus. le nombre d'enfants à charge. Le Un autre aspect non moins essentiel Ministère de la Famille a par ailleurs Dès aujourd'hui les taux se trouvent, que je voudrais relever dans le cadre intensifié ses efforts visant une pour la plupart, refixés au niveau de la préparation du marché inté- extension notable de l'offre de prévu par les accords négociés, sans rieur a trait aux investissements foyers du jour et autres modes de que l'économie n'ait eu à en souffrir publics. A côté de la qualité des res- garde des enfants dans toutes les outre mesure. En choisissant d'avan- sources humaines, celle des infra- régions du pays. cer au 1er janvier 1992 l'ajustement structures économiques constituera d'une partie des taux, le Gouverne- un facteur décisif de la compétitivité Ces exemples montrent qu'au-delà ment a réussi à couper court aux de l'économie au sein du marché de la politique familiale proprement comportements anticipatifs qui intérieur. Le Gouvernement a par dite, notre démographie déficiente auraient risqué de déclencher des conséquent persévéré dans son constitue une préoccupation per- effets nuisibles au développement effort exceptionnel d'investissement manente du Gouvernement, et se économique et social du pays. L'ab- pour doter le pays d'une infrastruc- reflète à tous les niveaux de la politi- sorption des hausses de prix interve- ture moderne et conforme aux que poursuivie. nues a par ailleurs été facilitée par besoins de l'économie. Que ce soit l'accalmie actuelle des tendances sur le plan des télécommunications, Face au vieillissement de la popula- inflationnistes générales. Grâce des liaisons routières, de la moder- tion, le programme en faveur des aussi à un comportement discipliné nisation des chemins de fer, de l'ex- personnes âgées, élaboré par le de la part des entreprises concer- tension du réseau d'approvisionne- Gouvernement précédent, a été tra- nées, et à un contrôle des prix effi- ment en énergie, des bâtiments duit dans les faits. Le maintien à cace, un dérapage a pu être évité, scolaires et administratifs ou de la domicile est facilité grâce à l'aug- comme le confirment les chiffres les protection de l'environnement, le mentation rapide du nombre de plus récents de l'évolution des prix. Gouvernement soutient un rythme foyers du jour et à la mise en place d'investissement particulièrement de réseaux d'aide à domicile et du Madame le Président, élevé pour mettre le pays à la hau- système de télé-alarme. La construc- Mesdames, Messieurs les Députés, teur des défis à relever. tion et l'aménagement de centres intégrés pour personnes âgées sont Si les mesures dans le domaine de la Mais l'Etat n'est évidemment pas entamés et seront poursuivis dans le fiscalité ont marqué la première seul à se consacrer à la préparation cadre du programme pluriannuel moitié de la législature, il n'en reste de l'échéance de 1993. Le secteur d'investissement. Les régimes de la sécurité sociale se trouvent évidem- ment sensiblement affectés par le vieillissement de la population luxembourgeoise. Aussi le Gouver- nement s'était-il fixé comme objectif de procéder à la réforme structurelle indispensable de l'assurance pen- sion et de l'assurance maladie. Concernant le régime des pensions du secteur contributif, le Gouverne- ment a réalisé cette réforme, confor- mément aux principes annoncés dans la déclaration gouvernemen- tale, en mettant l'accent notamment sur le rapprochement entre le régime contributif et le régime non contributif, ainsi que sur l'élimina- tion des cas de rigueur. Cette réforme a été complétée par l'amé- lioration du revenu minimum garanti, au bénéfice des détenteurs de pensions insuffisantes.

Parmi les mesures prises, il convient de citer le relèvement des taux ser- vant au calcul des pensions, l'aug- mentation du plafond cotisable du quadruple au quintuple du salaire social minimum et la réduction à sonnes handicapées et l'élargisse- importance particulière dans le deux ans du décalage de l'ajuste- ment sensible de l'offre des struc- nord et à l'est. ment des pensions par rapport à tures d'accueil disponibles. l'évolution réelle des salaires des Le souci de l'équilibre interrégional assurés actifs. Cette dernière mesure Enfin de nombreuses autres se reflète également au niveau de la se traduira à partir du 1er janvier mesures sont en instance de procé- politique culturelle, par le biais 1993 par un ajustement des pen- dure, telles que par exemple celles d'initiatives telles que l'engagement sions compte tenu de l'évolution des concernant la médecine du travail, d'animateurs culturels régionaux, salaires entre 1989 et 1991. tandis qu'un paquet social d'enver- les bibliobus, la participation de Pour ce qui est de l'assurance mala- gure reste prévu pour les deux ans à l'Etat au financement de centres cul- die, le Gouvernement, après avoir venir. turels régionaux ou encore le sou- procédé à de larges consultations tien aux cinémas de province. avec les représentants des presta- 3. La sauvegarde des équilibres fonda- Enfin, SUT le plan financier, je vou- taires, des employeurs et des assu- mentaux drais rappeler que la deuxième rés, à déposé le 21 mars 1991 le pro- étape de la réforme des finances jet de loi portant réforme de Le Gouvernement s'était fixé communales a permis d'améliorer l'assurance maladie et du secteur de comme troisième grand objectif davantage la péréquation financière la santé. Sur base des réactions et politique la sauvegarde des équili- intercommunale au niveau de l'im- critiques et tenant compte des avis bres fondamentaux sur lesquels pôt commercial. Toutes les com- des chambres profession nelles le repose notre société: équilibre munes, y compris les communes Gouvernement a amendé son projet régional, équilibre sectoriel, dimen- rurales, disposeront dorénavant de en date du 12 novembre 1991. sion écologique et paix sociale. revenus stables non affectés qui leur Enfin, comme suite à l'avis du Il ne m'est certes pas possible de permettront d'assumer leurs mis- Conseil économique et social du 10 sions dans le cadre de leur autono- avril 1992, un compromis a pu être dresser à cette tribune un inventaire complet des mesures prises dans ces mie et ce conformément aux voeux trouvé: dans la deuxième partie de de leurs populations. mon exposé, j'aurai l'occasion de domaines. Je voudrais cependant en revenir en détail sur la solution rete- relever certains aspects significatifs. Quant à l'équilibre sectoriel, force nue. Mais je ne voudrais pas termi- est de constater que, malgré les Le Gouvernement a évidemment, résultats positifs des efforts visant à ner ce bilan sommaire de la politi- non sans succès, poursuivi sa politi- que sociale du Gouvernement à la attirer des industries nouvelles, la que visant à favoriser l'implantation croissance de l'emploi continue à mi-législature sans citer certaines de nouvelles activités économiques autres mesures importantes: être le fait exclusif des activités ter- dans les régions du sud, du nord et tiaires. de l'est du pays. Ces régions sont en - Dans le domaine du travail: la révi- train d'être dotées d'infrastructures Il ne faut pourtant pas sous-estimer sion du mode de calcul du salaire et de voies de communications amé- social minimum, qui a résulté en à cet égard la diversification crois- liorées. Mais il ne faut pas oublier sante du secteur tertiaire lui-même. un relèvement sensible du niveau que chaque région doit pouvoir gar- de celui-ci, et l'ancrage définitif de Au-delà des activités bancaires, qui der ses caractéristiques et ses voca- sont actuellement engagées dans l'instrument de la préretraite dans tions propres. Ainsi l'accent primor- le droit du travail luxembourgeois. une phase de consolidation, ce sont dial est mis sur l'industrie dans le d'autres activités financières, telles - En faveur des handicapés: la loi sud, tandis que les activités de type que les assurances, diverses activités concernant le travail des per- rural ou touristique gardent une de services liés à la place financière,

n mais aussi des branches différentes, faveur des véhicules moins pol- quelles je reviendrai plus en détail comme l'audiovisuel, qui sont luants ainsi que certains aspects par la suite. actuellement en expansion. ponctuels de la réforme fiscale. Mais je voudrais souligner dès à pré- N'oublions pas non plus que les Voilà donc toute une série de sent que ces mesures bénéficieront industries nouvelles engendrent mesures prises par le Gouverne- surtout à ceux qui n'ont pas ou qui elles aussi certains emplois dans le ment dans l'intérêt de la protection n'ont guère pu profiter de la réforme secteur des services. Ainsi le danger de l'environnement. Force est de fiscale. Ces mesures s'inscrivent d'un nouveau monolithisme de constater que beaucoup d'entre elles donc en complément à cette notre économie peut sans doute être sont aussi destinées à faciliter aux réforme, dans un souci d'équité contenu dans des limites raisonna- entreprises le respect des impératifs sociale et de justice distributive. En bles. écologiques, et partant à concilier veillant de cette façon à un juste par- les exigences de l'économie et de tage des richesses produites par L'expansion des activités économi- l'écologie. l'économie, le Gouvernement ques ne peut toutefois plus se faire entend aussi contribuer à assurer le aux dépens de l'environnement maintien de la paix sociale dans naturel. Ce constat inévitable ne 4. La situation économique et sociale à notre pays. doit certes pas nous faire renoncer à la mi-législature la croissance économique, mais Jamais en effet nous ne devons nous devrons désormais respecter Madame le Président, oublier que celui-ci doit sa prospé- de façon stricte les contraintes éco- Mesdames, Messieurs, rité en bonne partie à sa capacité logiques. d'assurer le dialogue et le consensus Cet exposé sommaire d'un certain social, et à la disposition de toutes La réforme de la loi sur les établisse- nombre de mesures prises dans les les couches sociales à prendre leur ments dangereux, insalubres et domaines prioritaires du pro- part, non seulement aux bénéfices, incommodes a donné au Gouverne- gramme gouvernemental mérite mais aussi aux sacrifices que le pays ment les moyens appropriés pour d'être complété, pour prendre l'al- peut être obligé à accepter. Cette veiller au respect de l'environne- lure d'un bilan provisoire de l'action solidarité, qui a joué de façon effec- ment naturel et humain au niveau du Gouvernement, par un bref rap- tive lorsque nous avions à affronter des activités industrielles, artisa- pel des résultats économiques et une crise difficile, doit encore persé- nales et agricoles. Le Gouvernement sociaux de la politique menée, vérer à l'heure actuelle, où nous veillera à éliminer les difficultés même si ces résultats sont évidem- avons la chance de pouvoir cueillir qu'ont pu rencontrer certaines ment le fruit des efforts conjugés des les fruits de la croissance. entreprises en relation avec l'appli- Gouvernements successifs et de cation de la nouvelle loi, sans pour l'ensemble des acteurs économiques Cette solidarité est d'autant plus autant mettre en cause le fond de la du pays. Ainsi le taux de croissance nécessaire que le pays devra s'habi- réforme, qui constitue un progrès réel de l'économie luxembourgeoise tuer désormais au retour à un incontestable. est-il estimé par le STATEC à 3,7 % rythme de croisière bien plus pour 1991, après un taux de 3,9 % modéré pour ce qui est de la crois- En ce qui concerne les déchets, le en 1990, ce qui place notre pays à la sance des transferts sociaux. Gouvernement a arrêté un pro- pointe des pays de la Communauté gramme directeur pour la gestion Européenne. Le Luxembourg conti- Je voudrais par ailleurs souligner des déchets, qui vise en premier lieu nue par ailleurs à se distinguer dans avec force que cette solidarité ne la prévention, mais aussi le recy- la Communauté par le taux de chô- doit pas se limiter au seul dialogue clage, le dépôt et l'élimination des mage le plus faible, un taux d'infla- entre partenaires sociaux. Elle doit déchets. Le Gouvernement se pro- tion parmi les plus bas et par un rester une réalité dans tous les pose de prendre le mois prochain excédent des payements courants domaines de la vie sociale. une décision concernant le site du exceptionnel. Suite à la réforme fis- futur dépôt national pour déchets Je pense en particulier aux relations cale, les finances de l'Etat se soldent industriels, qui constitue une néces- entre nationaux et étrangers. Les tra- désormais par un besoin net de sité économique incontournable. vailleurs immigrés et frontaliers financement - je m'y attarderai par la Une société mixte, Gedelux, vient contribuent de façon considérable à suite -, mais la capacité d'endette- d'être créée en vue de gérer ce dépôt la création de richesse dans notre ment de l'Etat est intacte. Aussi la et de manière plus générale de s'oc- pays. Aussi le Gouvernement pour- situation économique de notre pays cuper de la prévention, de la gestion, suit-il ses efforts pour faciliter l'inté- reste-t-elle brillante en comparaison du recyclage et de l'élimination des gration de tous les étrangers au sein internationale. déchets non ménagers. Quant au de la société luxembourgeoise. programme d'assainissement des eaux, arrêté en 1990, il commence Ces résultats excellents se font sentir Pour ce qui est des ressortissants des dès à présent à produire ses effets. de façon très concrète au niveau du pays membres de la Communauté revenu disponible des ménages. Les Européenne, soit la grande majorité En matière de pollution de l'atmo- allégements fiscaux, l'augmentation des étrangers résidant au Luxem- sphère, je rappelle l'interdiction de du niveau des pensions et du salaire bourg, la citoyenneté européenne l'utilisation de chlorofluorocar- social minimum, l'accroissement leur vaudra à l'avenir des droits nou- bones (CFC) à partir de l'année réel des revenus et une série d'autres veaux. Ainsi le Gouvernement éla- 1996. Le Gouvernement introduira mesures à caractère social ont tous bore actuellement un projet de loi prochainement un ensemble de contribué à faire augmenter sensi- ayant pour objet de leur accorder le normes de référence ou de seuils blement le niveau de vie de la popu- droit de prendre part aux élections recommandés pour les émissions lation luxembourgeoise. D'ici la fin pour les chambres professionnelles. dans l'atmosphère. Enfin, parmi de la législature, le Gouvernement Quant au droit de vote aux élections d'autres mesures réalisées dans ce entend compléter ce tableau par une communales, le Traité de Maastricht domaine, je puis rappeler les sub- série de mesures notamment en prend certes en considération la ventions en faveur de l'amélioration faveur des familles, mesures men- situation particulière d'un pays qui, des installations de chauffage et en tionnées toute à l'heure et sur les- comme le nôtre, compte un nombre particulièrement élevé d'étrangers. Alors que des évolutions positives Si j'ai tenu à aborder ce problème Mais il n'en reste pas moins que les sont en cours depuis plusieurs dans le cadre de la présente déclara- ressortissants communautaires pour- années dans les pays d'Europe cen- tion, c'est parce que les conflits de ront à l'avenir prendre part à la vie trale, et que les mesures d'accompa- nationalités qui se déroulent ailleurs politique au niveau communal, sui- gnement ont pu être adoptées par en Europe, ne restent pas sans vant des modalités qui restent les Douze et par les pays occiden- conséquences sur la situation finan- encore à définir. Je suis certain que taux en général, c'est à la fin de 1991 cière de notre pays. Pour la première ces nouveaux droits constitueront et au début de 1992 seulement que fois, en effet, depuis la guerre de un facteur d'intégration particuliè- la difficile transition vers l'économie Corée, une contingent militaire rement précieux, et que la cohabita- de marché a réellement été entamée luxembourgeois, à savoir un peloton tion entre Luxembourgeois et étran- dans les pays de l'Union soviétique de 41 officiers, sous-officiers et sol- gers n'en deviendra que meilleure. ancienne. dats, a pris position pour une durée prolongée dans un pays étranger. A travers la Communauté Euro- Certes, il ne s'agit plus, cette fois-ci, L'importance croissante péenne nous participons aux efforts d'une opération militaire, mais du cadre européen qui visent à maintenir dans des d'une action de maintien de la paix. limites supportables les sacrifices Celle-ci entraînera néanmoins, pour et international des populations concernées. Ouver- le budget de l'Etat, des dépenses ture de nos marchés aux produits supplémentaires dont une partie ne 1. Les défis majeurs pour l'Europe des républiques de la CEI, assis- sera pas remboursée par l'ONU. occidentale tance technique et fourniture mas- sive de produits alimentaires et de Il est trop tôt pour en évaluer le Madame le Président, médicaments, tels sont les princi- montant exact. Toujours est-il que le Mesdames, Messieurs, paux moyens mis en oeuvre. Simul- Gouvernement a estimé ne pas pou- L'écroulement du bloc communiste tanément des efforts sont faits pour voir se soustraire à cet effort, qui est et la fin du conflit est-ouest qui, pen- reconvertir les industries militaires tout à fait remarquable si on le com- dant près de quarante-cinq ans, avait et pour trouver des occupations pare à celui fourni par les pays plus marqué les relations internationales "pacifiques" pour les chercheurs qui grands que le nôtre. Partant du prin- et, de ce fait, notre propre politique se consacraient jusqu'ici au dévelop- cipe que la paix est indivisible et que extérieure, ne signifie pas, hélas, la pement et au perfectionnement des rien de ce qui se passe en Europe, au fin des insécurités et des dangers. armements. sens large du terme, ne saurait nous Dans le "nouvel ordre mondial", la laisser indifférents, nous avons tenu violence et l'oppression n'ont pas Mais au-delà de notre participation à assumer pleinement notre part de encore définitivement cédé la place à cet effort extraordinaire par le l'action entreprise par la commu- à la liberté et au respect des droits de biais de l'accroissement de notre nauté internationale pouT ramener l'homme. La démocratie reste fra- contribution au budget de la Com- la paix en Yougoslavie. gile dans de nombreux pays qui sont munauté, il faut relever que notre confrontés à des difficultés écono- pays participe aussi de façon directe Enfin nos préoccupations doivent miques immenses. au financement d'actions en faveur dépasser le cadre de l'Europe pour des pays de l'Europe centrale et englober l'ensemble du pourtour de L'Europe occidentale et notamment orientale. la Méditerranée et au-delà l'Afrique la Communauté sont actuellement et tous les pays en voie de dévelop- confrontées à trois défis majeurs qui Il est en effet essentiel de veiller par pement. concernent directement notre pros- tous les moyens à ce que l'évolution périté et notre sécurité. dans ces pays se déroule d'une façon Il s'avère aujourd'hui que la plupart - Les problèmes économiques et aussi ordonnée que possible, afin de ces pays n'ont pas réussi à s'enga- sociaux énormes qui accompa- d'écarter tout danger de retour à des ger durablement sur la voie du déve- gnent la transition vers l'économie régimes totalitaires. Dans le cas loppement économique et social. A de marché dans les pays d'Europe contraire il pourrait en résulter des l'heure où la fin du conflit est-ouest centrale et orientale, et particuliè- conséquences négatives pour notre facilite la transition de beaucoup de rement dans les républiques nou- sécurité. ces pays vers la démocratie, ils ont vellement indépendantes qui, jus- plus que jamais besoin de notre soli- qu'en décembre dernier, consti- J'en viens ainsi au deuxième défi darité. En conséquence, notre pays tuaient l'Union soviétique; auquel nous sommes confrontés, qui continue à augmenter de façon est celui de la renaissance du natio- conséquente les sommes qu'il - le nationalisme qui renaît, sous nalisme. consacre à la coopération au déve- forme plus ou moins virulente, loppement. dans les Balkans et en Europe de Nous avons pu constater en Yougos- l'Est, et qui est susceptible de ren- lavie et au Nagorno-Karabakh avec La Communauté se doit quant à elle dre bien plus difficile la solution quelle rapidité des tensions latentes d'entamer une réflexion nouvelle des problèmes économiques et de peuvent éclater en conflits ouverts et pour rechercher les moyens de conduire à des confrontations quelle virulence les combats entre contribuer encore plus que par le militaires venant s'ajouter à celles groupes nationaux peuvent revêtir. passé au développement de nos voi' qui ont déjà éclaté; Dans le cadre de l'ONU, de la CSCE sins des rives sud de la Méditerra- et du Conseil de Coopération de née. Ceci pourra exiger à court - le sous-développement qui per- l'OTAN, le Gouvernement, ensem- terme des efforts financiers supplé- siste, non loin de l'Europe en Afri- ble avec ses partenaires de la Com- mentaires de la part des pays euro- que noire et sur les rives mêmes de munauté, contribuera aux efforts péens. A long terme cependant, la la Méditerranée, en Afrique du visant à éviter que de nouveaux vaste zone d'activité et de coopéra- Nord. affrontements n'éclatent ou à ce que tion que nous devrons viser à créer Examinons successivement ces trois ceux qui sont en cours soient réso- sera riche en potentialités pour nos défis. lus. entreprises. Madame le Président, 2. L'Union économique et monétaire et Sur le plan de la politique budgé- Mesdames, Messieurs, les impératifs qui en découlent taire, les Etats membres s'engagent à renoncer au financement monétaire Avec le Traité sur l'Union euro- Mais dans le cadre de la présente des dépenses publiques et à éviter péenne signé à Maastricht le 7 des déficits publics excessifs. lévrier dernier et dont l'entrée en déclaration, je voudrais surtout Grosso modo, cela signifie qu'ils vigueur est programmée pour le 1er insister sur l'importance de la future janvier 1993, les Etats membres des Union économique et monétaire, doivent s'abstenir d'avoir, d'une Communautés européennes s'enga- qui aura un impact substantiel sur la part, une dette publique dépassant geront définitivement dans la voie politique économique et financière 60% du PIB et, d'autre part, des d'une union sans cesse plus étroite de chacun des Etats membres. Les déficits publics supérieurs à 3% du entre les peuples de l'Europe. Le deux volets de cette Union, l'un éco- PIB. Luxembourg a pris une part consi- nomique, l'autre monétaire, seront mis en place selon un calendrier de Ces dispositions relatives à l'Union dérable à l'élaboration du Traité de économique s'appliquent dans une Maastricht. Nous avons ainsi trois phases et en fonction d'une architecture et d'un rythme préfigu- large mesure dès la deuxième phase. apporté une fois de plus la preuve de Ceci s'explique par le fait que notre attachement à la construction rés et propres à chacune de ces deux dimensions. l'Union économique est appelée à européenne qui nous a assuré jus- contribuer à préparer les économies qu'à présent la prospérité économi- nationales à l'avènement de la troi- que et sociale et une présence active Du côté monétaire, on assistera, sième phase qui sera principalement sur la scène internationale. Le Traité avec l'entrée dans la troisième et d'ordre monétaire. de Maastricht que la Chambre aura dernière phase, et ceci au plus tard à approuver prochainement, ne au 1er janvier 1999, voire déjà en Si cette troisième phase est irréversi- remet en cause aucun de ces acquis. 1997, à un bouleversement inégalé ble, il n'en est pas de même des par- dans l'histoire monétaire euro- ticipations individuelles des diffé- péenne. Cette phase se caractérisera La politique étrangère et de sécurité rents Etats membres. Si l'Europe est par la mise en place d'une politique une communauté de solidarité, elle commune fera de la Communauté monétaire unique et d'une monnaie un acteur plus influent et plus effi- est également une communauté de unique. La responsabilité de la défi- responsabilité. Il appartient à cha- cace en cette période où de nou- nition et de l'exécution de cette poli- velles instabilités et insécurités que Etat membre d'apporter la tique appartiendra à la future Ban- preuve de sa capacité de gestion menacent la paix. Notre pays se doit que centrale européenne qui économique. de contribuer activement à l'élabo- opérera en toute indépendance et ration rapide de cette politique. dont l'objectif prioritaire sera la sta- Cette capacité sera appréciée à la bilité des prix. Les Etats membres lumière des quatre critères de Il faut regretter qu'il n'ait pas été participant à la troisième phase convergence dont le respect par cha- possible de trouver un consensus seront représentés sur un pied que Etat membre est une condition des Douze en faveur d'un renforce- d'égalité au sein de cette institution. nécessaire à l'éligibilité à la troi- ment de l'Europe sociale. Il n'em- sième phase. pêche que l'accord de onze pays membres obtenu dans ce domaine Cette perspective d'une véritable Pour répondre à ces critères, un Etat constitue un point positif et permet Union monétaire ne saurait que cor- membre devra : d'espérer qu'à terme le douzième respondre au besoin de notre éco- 1. réaliser un degré élevé de stabilité membre finira par s'y rallier. L'ac- nomie de petit espace de disposer des prix, mesuré par un taux d'in- cord à onze fournit en tout cas une d'un cadre monétaire stable et per- flation qui ne dépasse pas de plus base utile pour faire progresser l'Eu- mettant la réduction des coûts de de 1,5 points celui des trois Etats rope sociale en parallèle à l'Union transaction en matière monétaire. membres présentant les meilleurs économique et monétaire, d'ont elle résultats en matière de stabilité constitue, aux yeux du Gouverne- Du côté économique, l'intégration des prix; ment luxembourgeois, le complé- ne sera pas aussi poussée. L'Union ment indispensable. économique sera organisée autour 2. présenter un état soutenable des de plusieurs principes qui sont la finances publiques, c'est-à-dire Pendant les mois à venir la Commu- subsidiarité, la décentralisation des une situation budgétaire qui n'ac- nauté aura aussi à se doter, pour les décisions en matière de politique cuse pas de déficit public excessif cinq prochaines années, des res- économique et budgétaire et l'enga- au sens du Traité; sources financières qui devront lui gement de respecter une obligation permettre d'accentuer son action de résultats plutôt qu'une obligation 3. respecter les marges normales de dans un certain nombre de de moyens. fluctuation du mécanisme de domaines tels que sa compétitivité change du SME et ceci pendant économique, sa cohésion interne, Une coordination des politiques deux ans au moins, sans dévalua- son encadrement social et sa solida- économiques nationales est prévue. tion de sa propre initiative du rité avec l'est comme avec le sud. Les Celle-ci s'articulera autour d'orien- taux bilatéral de sa monnaie par propositions pour le Paquet Delors tations générales élaborées au rapport à la monnaie d'un autre II sont désormais connues et si les niveau communautaire et d'une pro- Etat membre; négociations seront certainement cédure de surveillance multilatérale difficiles, elles ne pourront s'éterni- 4. avoir un taux d'intérêt nominal des résultats économiques natio- moyen à terme qui n'excède pas ser. La Communauté ne pourra pas naux, à la lumière de l'exigence de de 2 points celui des trois Etats se payer le luxe de s'enliser dans des convergence, jugée nécessaire pour membres présentant les meilleurs marchandages interminables à un le bon fonctionnement de l'UEM. Je résultats en matière de stabilité moment où elle est par ailleurs tiens à souligner que le Traité retient des prix. confrontée aux problèmes de l'élar- clairement l'idée que doivent gissement d'une part, et de la coopé- converger les performances écono- L'environnement dans lequel ration solidaire avec l'Europe cen- miques, mais non pas nécessaire- devront opérer les acteurs économi- trale et orientale, d'autre part. ment les politiques économiques. ques et politiques sera caractérisé d'abord par l'achèvement du marché Construire le cadre du GATT, auront un impact intérieur, puis par la réalisation pro- profond sur l'agriculture luxem- gressive de l'Union économique et l'avenir du pays. bourgeoise. par le processus de convergence nécessaire au passage à la troisième Les principales Or celle-ci reste aujourd'hui un sec- phase. teur important, tant par sa contribu- orientations de tion à l'économie nationale que par Par la force des choses, cet environ- politique économique, son impact sur le paysage rural et sur nement deviendra plus compétitif et le caractère des villages et des plus concurrentiel, suite aux politi- sociale et financière. régions. ques macro-économiques plus dis- ciplinées et aux politiques de ré- Aussi, le Gouvernement luxem- forme structurelle que ne manque- Madame le Président, bourgeois plaide-t-il au niveau com- ront pas de mettre en oeuvre notam- Mesdames, Messieurs les Députés, munautaire en faveur d'une agricul- ment les Etats en retard de conver- ture indépendante, capable de tirer Après avoir dressé un rapide bilan de gence. Face à cette nouvelle donne, l'essentiel de ses revenus de la vente la première moitié de la législature et le Luxembourg est pourtant bien de ses produits à des prix rémunéra- après avoir rappelé le cadre internatio- placé. Comme je l'ai déjà souligné, teurs. nal et européen, qui exercera doréna- notre économie est bien préparée au vant une influence de plus en plus Par ailleurs, en attendant l'issue de marché intérieur. Par ailleurs, les déterminante sur la politique natio- ces discussions, le Gouvernement indicateurs de convergence quant à nale, j'en viens à présent à tracer les entend, sur le plan national, épuiser eux sont au vert pour le Luxem- principales orientations de la politique intégralement les possibilités légales bourg. gouvernementale pour la deuxième que lui laissent les autorités commu- Il ne faut pas perdre de vue pour moitié de la législature. nautaires, pour sauvegarder une autant que nous ne sommes qu'au agriculture compétitive et confiante Si nous constatons en effet que l'Eu- dans son avenir. Tel est l'objet de la point de départ d'une période cru- rope est aujourd'hui quasiment omni- ciale pour l'avenir de l'Europe et de loi spéciale pour l'agriculture, que la présente dans la définition des politi- Chambre devrait pouvoir évacuer notre pays. L'heure de vérité, ce sera ques économique, sociale et financière, 1997 ou au plus tard 1999, au dans les semaines à venir. Afin il n'en reste pas moins que les Gouver- notamment de diversifier les moment des examens pays par pays nements des différents Etats membres quant à l'aptitude à participer à la sources de revenu de l'agriculture, le gardent une marge de manoeuvre, plus Gouvernement favorise également future zone de stabilité monétaire ou moins grande suivant les secteurs, européenne. le développement de l'horticulture pour mener une action nationale. Il et de la sylviculture. Quant aux viti- Il est donc de notre responsabilité s'agira de mettre au mieux à profit cette culteurs, ils bénéficieront à leur tour de tout mettre en oeuvre pour que marge inhérente au principe de subsi- de certaines dispositions de la loi nos bonnes performances actuelles diarité pour assurer à notre pays le plus spéciale que je viens de citer. se prolongent dans le futur et pour grand nombre d'atouts pour relever les assurer une participation de notre défis de l'avenir. J'ajoute qu'un accent particulier est mis sur la qualité de la formation, économie nationale à la croissance Sur le plan économique, il faudra assu- additionnelle que générera l'Union qui deviendra de plus en plus un rer la continuité de la bonne perfor- atout décisif de l'agriculteur. économique et monétaire. Dans cet mance actuelle de l'économie luxem- ordre d'idées, je ne saurais que par- bourgeoise. Nous devrons donc en S'il importe dans l'intérêt de l'équili- tager l'analyse faite récemment par premier lieu maintenir la compétitivité bre régional et sectoriel de mainte- le Conseil économique et social de notre économie, face à la concur- nir la vitalité du secteur agricole, il dans le cadre de son avis annuel sur rence qui ne manquera pas de se ren- n'est pas moins essentiel, dans le la situation économique, financière forcer. même but, de poursuivre les efforts et sociale. de diversification industrielle. Notre Mais au-delà du maintien de la compé- pays doit conserver une base indus- Tout en appuyant pleinement les titivité, c'est surtout sur la structure de trielle et il s'avère qu'une politique acquis du Traité sur l'Union euro- notre économie que nous devons agir. active et continue est nécessaire à péenne, tant au niveau de la progres- En cherchant à diversifier et à consoli- cet effet. sion vers l'Union politique qu'au der le tissu économique, nous rendrons niveau de la mise en place d'une notre économie résistante aux chocs Alors que la sidérurgie se voit Union économique et monétaire, le extérieurs et moins dépendante d'avan- actuellement confrontée à des diffi- Conseil économique et social s'est tages temporaires. Aussi sommes-nous cultés d'ordre conjoncturel, il s'agit dit conscient que les perspectives déterminés à poursuivre, à l'intérieur d'abord d'assurer un avenir à l'in- ouvertes appellent de la part de tous du cadre communautaire, les politi- dustrie de l'acier au Luxembourg. A les Etats membres, y compris du ques sectorielles destinées à maintenir cet égard, le Gouvernement observe Luxembourg, une politique sereine et à renforcer la structure économique de près les restructurations s'opé- visant à maintenir les grands équili- du pays. rant dans le cadre des synergies bres macroéconomiques et à assurer transfrontalières en cours. un fonctionnement microéconomi- que efficace. 1. La diversification de la structure de Ensuite, alors que la sidérurgie l'économie continuera inévitablement à réduire Enfin, le Conseil économique et ses effectifs, il s'agit de compenser social a conclu que "si pour le En ce qui concerne l'agriculture, cette perte d'emplois industriels par Luxembourg les perspectives quant l'influence de la politique commu- l'implantation d'entreprises nou- à l'éligibilité à la troisième phase nautaire est particulièrement maT- velles ou par l'extension d'activités sont encourageantes, il s'agit d'évi- quée. Les discussions engagées à existantes. Certaines entreprises ter toute politique laxiste afin de Bruxelles sur la réforme de la politi- d'envergure moyenne ayant par ail- maintenir notre économie sur la que agricole commune, de même leurs été obligées de cesser leurs voie étroite versla troisième phase." que les négociations en cours dans activités, la poursuite de la politique de diversification industrielle active Palatinat. Cette remarque vaut d'ail- Dans le cadre de la préparation d'un et de prospection d'entreprises nou- leurs tout autant pour les entreprises cinquième plan quinquennal, le velles s'avère indispensable. de construction, qui se trouvent Gouvernement a fait élaborer une aujourd'hui face à un marché natio- étude sur les qualités et faiblesses du Il est vrai que la Commission des nal flamboyant, mais qui devront secteur, qui devrait lui permettre de Communautés Européennes a elles aussi être préparées désormais dégager un nouveau concept straté- demandé l'abrogation d'un instru- à étendre leur champ d'activité au- gique pour le développement futur ment important de notre politique delà des frontières nationales. du tourisme dans notre pays. de diversification, à savoir le régime général d'aide à l'investissement. Je Celles de nos petites et moyennes Les services financiers constituent préciserai d'emblée que cette déci- entreprises qui cherchent à devenir quant à eux le secteur qui a connu sion de la Commission ne nous actives dans les régions limitrophes, l'évolution la plus dynamique au empêche pas de maintenir les autres continuent malheureusement à se cours des dernières années. Actuel- instruments dont nous disposons, à heurter à des entraves et obstacles lement le secteur bancaire poursuit savoir notamment les régimes régio- qui n'ont plus leur raison d'être dans son expansion, mais à un rythme naux et les régimes en faveur de la un marché intérieur communau- quelque peu ralenti par rapport aux recherche-développement. Ne sont taire. Aussi le Gouvernement vient- années précédentes. Les banques pas non plus visés les moyens d'in- il, à la demande du Comité de coor- luxembourgeoises se sont rendues tervention de la SNCI, dont les dination tripartite, de mettre en compte que des considérations de fonds propres viennent d'ailleurs place un groupe de travail technique compétitivité leur imposent de veil- d'être sensiblement augmentés. chargé d'identifier les entraves et ler de plus près à l'évolution des problèmes rencontrés, afin de facili- coûts, certaines d'entre elles ayant Le Gouvernement a entre-temps ter à l'avenir l'accès de nos entre- procédé à un certain recentrage de déposé à la Chambre des Députés, prises au marché de la grande leurs activités. et soumis à l'avis de la Commission région. des CE. un projet de loi visant le Les banques de la place se préparent réaménagement de la loi-cadre d'ex- Pour permettre aux entreprises de ainsi à la situation plus concurren- pansion économique. L'accent y est tielle encore qu'elles auront à mis sur les instruments de stimula- s'imposer sur les marchés étrangers, l'accent devra enfin être mis sur la affronter dans le cadre du marché tion de la recherche industrielle intérieur et surtout dans celui de ainsi que des investissements de formation. Il importe qu'un cadre adéquat soit créé en faveur d'une l'Union économique et monétaire. protection de l'environnement et Cette tendance, somme toute salu- d'économies d'énergie. Il est par ail- gestion plus efficace des compé- tences au sein des entreprises. A cet taire, est d'ailleurs compensée par le leurs prévu d'introduire un régime développement d'autres activités d'aide général en faveur des investis- égard, le Gouvernement est disposé à régler des aspects aussi essentiels bancaires et de services connexes à sements des petites et moyennes la place financière. A noter par ail- entreprises. que le droit d'accès à la formation, les modalités de financement, les leurs, dans le contexte de la diversi- fication des services financiers, le A l'aube de 1993, ce sont surtout les mesures de protection de l'investis- développement dynamique du sec- petites entreprises qui doivent s'at- sement et la certification. Grâce à ce teur des assurances et des réassu- tendre à voir la concurrence se ren- contexte nouveau les entreprises rances, ce secteur constituant désor- forcer dans le marché intérieur seront idéalement outillées pour mais un pilier supplémentaire de la européen. La croissance soutenue et assurer en pleine responsabilité la place financière. quasiment ininterrompue du revenu formation. disponible des ménages luxembour- Il s'agira de même de développer Depuis l'entrée en vigueur de la loi geois a habitué nos entreprises arti- sur le registre maritime luxembour- sanales et commerciales à écouler notre potentiel de formation au niveau supérieur et de prévoir la geois le 1er janvier 1991, trois leurs produits sur le seul marché navires appartenant en pleine pro- national. Face à la concurrence possibilité de mise en oeuvre d'acti- vités de formation postuniversitaire. priété à des sociétés luxembour- croissante venant des régions limi- geoises ont été immatriculés au nou- trophes, nos entreprises ont certes Les Centres de recherche publics continueront quant à eux à jouer un veau registre. Pratiquement l'ensem- entrepris un effort d'investissement ble de l'ancienne flotte belge est considérable, appuyées en cela de rôle essentiel sur le plan du transfert de technologie. immatriculée au Luxembourg en façon efficace par les aides de l'Etat affrètement coque-nue. Ce phéno- et les crédits d'équipement de la Le développement du secteur du mène a permis à un certain nombre SNCI, crédits dont le montant glo- de sociétés de la place financière de bal a augmenté d'année en année. tourisme revêt une importance par- ticulière aussi bien pour la diversifi- s'investir dans les affaires maritimes Mais cet effort engagé au niveau des cation de l'économie que pour tout en développant leur savoir-faire structures productives, aussi impor- l'équilibre régional, ce secteur inté- en la matière. tant soit-il, risque d'être vain s'il ressant en particulier les régions En ce qui concerne le développe- n'est pas accompagné par une rurales du nord et de l'est du pays. ment de nouvelles activités de ser- réorientation de la politique com- Grâce au quatrième plan quinquen- vices non financiers, je liens à souli- merciale. Etant donné que l'expan- nal de l'infrastructure touristique, gner en particulier les progrès sion continue de la demande inté- qui entre dans sa phase finale, l'Etat réalisés au niveau du développe- rieure luxembourgeoise ne peut pas soutient la modernisation de notre ment du secteur de l'audiovisuel. être garantie, nos entreprises artisa- hôtellerie. Mais il accorde aussi des nales et commerciales doivent subventions substantielles aux com- C'est ainsi que la Société Euro- désormais englober dans leur straté- munes et syndicats de communes péenne de Satellites a dès à présent gie commerciale la grande région pour la réalisation d'infrastructures commercialisé presque toute la Sar-Lor-Lux, à l'instar de ce que font touristiques nouvelles, renforçant de capacité de transmission de son déjà, comme l'a montré une récente la sorte l'attractivité générale de deuxième satellite, tandis que le lan- étude, leurs concurrents de la Lor- notre pays pour les touristes étran- cement du troisième est prévu pour raine, de la Sarre et de la Rhénanie- gers. le premier semestre de 1993 et celui

10 du quatrième satellite pour 1994. Le bourg, l'autoroute de Trêves, la contrepartie, une redevance d'utili- système de satellites luxembour- route du nord et le contournement sation de la part des CFL aussi bien geois reste le seul en Europe à avoir d'Ettelbruck constitueront un que des compagnies étrangères. Les réussi à développer la réception réseau complet et continu, qui assu- CFL devront dès lors faire la preuve directe sur une grande échelle, rera un accès facile et rapide à toutes de leur compétitivité en concur- notamment au Royaume Uni, en les régions du pays. rence avec les grandes compagnies Allemagne et dans les pays nordi- de nos pays voisins, aux réseaux des- ques. La SES, désormais solidement Il est vrai que les constructions rou- quels ils auront un accès facilité. implantée sur le marché, versera tières ont un impact particulière- pour l'exercice 1992 une redevance ment négatif sur l'environnement Au niveau de la navigation fluviale, significative au trésor. Fin 1994 les naturel, et que pour la contrainte le Gouvernement a convenu avec investissements réalisés atteindront écologique aura un rôle de plus en l'Allemagne et la France que le che- 30 millards de francs répartis sur dix plus important à jouer au niveau des nal navigable de la Moselle sera ans. Quant à la CLT, elle se trouve choix à opérer dans ce domaine. approfondi à troisjnètres. elle aussi dans une phase ascen- dante, grâce notamment au succès de RTL-Plus en Allemagne et de RTL4 aux Pays-Bas, tandis qu'en France, la situation de M6 se trouve nettement améliorée suite à la dis- parition d'une chaîne concurrente. Je rappellerai enfin que, depuis l'an- née passée, la CLT, dans le cadre de l'accord global passé avec le Gou- vernement, vient de lancer avec un succès certain un programme de télévision quotidien en langue luxembourgeoise. Ensemble avec les nouvelles radios, pour lesquelles un appel de candi- datures a été lancé par la Commis- sion compétente, et la radio socio- culturelle, qui est en préparation, la télévision quotidienne en luxem- bourgeois constitue un apport essentiel à la vie culturelle et à l'identité nationale luxembour- geoise. En ce qui concerne les activités de La Chambre des Députés production audiovisuelle, au moins un des nouveaux projets de Le réseau routier est relié aux che- Enfin, et pour ce qui est de l'avia- construction de studio est désor- mins de fer grâce au terminal ferro- tion, la première étape du pro- mais bien engagé. Le Gouverne- viaire de Bettembourg. Afin de pro- gramme d'amélioration de l'infras- ment déposera prochainement un mouvoir les transports combinés, le tructure technique et opérationnelle projet de loi qui aura pour objet de Gouvernement subventionnera les de l'aéroport, comprenant l'installa- proroger sous une forme légèrement transporteurs privés luxembour- tion d'un radar secondaire et la amendée le régime des certificats geois qui veulent se doter de l'équi- construction d'une nouvelle tour de d'investissement audiovisuel, ceci pement nécessaire à cet effet. La contrôle devrait être achevée au afin de permettre aux activités de rationalisation et la modernisation début de l'année prochaine. Les production de prendre durablement des chemins de fer sera par ailleurs étapes suivantes comprendront racine sur le territoire luxembour- poursuivie, en veillant à une inser- l'agrandissement de l'aéro gare, puis geois. tion adéquate du pays dans le réseau la création d'une nouvelle zone-fret. ferroviaire international, y compris 2. Les infrastructures économiques celui des trains à grande vitesse. Mais les investissements d'enver- gure ne s'arrêtent pas au niveau des Dans le marché intérieur européen, Pour le transport des personnes, le infrastructures de transport. Les la qualité des infrastructures écono- Gouvernement continuera à accor- efforts de modernisation et d'exten- miques deviendra un facteur décisif der la priorité aux transports en sion du réseau de télécommunica- de la compétitivité de notre écono- commun par rail ou par route. tions se poursuivent elles aussi à un mie. Notre pays devra donc persévé- rythme soutenu. La transformation rer dans son effort exceptionnel La nouvelle réglementation com- de l'Administration des P et T en pour se doter d'une infrastructure munautaire nous oblige à revoir le établissement public permettra à moderne et performante. statut de la société nationale des celui-ci de réagir avec une flexibilité Chemins de fer luxembourgeois accrue aux demandes des utilisa- Ce constat concerne en particulier dans le sens d'une plus grande auto- teurs. notre réseau routier que le Gouver- nomie de gestion de celle-ci. A l'ave- nement a entrepris de parfaire. nir, les comptes relatifs à l'infras- En ce qui concerne l'approvisionne- Ensemble avec les autoroutes et tructure ferroviaire seront séparés ment en énergie, des contrats de voies rapides existantes, les voies en de ceux concernant l'exploitation fourniture à des conditions favora- construction ou projetées que sont des services de transports. L'Etat bles ont été conclus fin 1990. Les la collectrice du sud, le contourne- assurera directement les coûts de réseaux d'approvisionnement et de ment sud-est de la ville de Luxem- l'infrastructure et percevra, en distribution sont en train d'être ren-

11 forcés, particulièrement en ce qui 3. La politique familiale tarif de l'impôt sur le revenu des per- concerne le gaz naturel, pour lequel Madame le Président, sonnes physiques sera révisé dans le les infrastructures de pénétration sens que le plafond de la modéra- Mesdames, Messieurs, vers l'est, l'ouest et le nord du pays tion d'impôt pour enfant inscrite à sont en cours de réalisation. Dans ce Dans la première partie de mon l'article 122 L.I.R. sera diminué de domaine, l'accent est par ailleurs exposé, consacrée au bilan de la pre- 12.000 francs par enfant et par an. mis sur l'utilisation rationnelle de mière moitié de législature, j'ai déjà De la sorte, une partie du gain de l'énergie, ceci également dans un évoqué la politique sociale. Mais il pouvoir d'achat ayant résulté des souci de protection de l'environne- me reste à revenir sur deux dossiers allégements fiscaux pour les contri- ment et sur la promotion des particulièrement importants dans ce buables ayant des enfants dans leur sources d'énergie nouvelles et domaine: Les mesures de politique ménage sera étendue à tous les renouvelables. Les investissements familiale projetées et la réforme de ménages avec enfant, sans que les s'étendent d'ailleurs à la protection l'assurance maladie. acquis de la réforme fiscale ne de l'environnement, en particulier soient remis en cause. pour ce qui est de l'assainissement Dans son programme de législature, des eaux et la gestion des déchets. le Gouvernement s'est proposé Au-delà, et afin de prendre en consi- d'adapter le fonctionnement des dif- dération le coût direct plus élevé des Enfin, le Gouvernement entend férentes prestations familiales à enfants à charge des familles nom- mettre en oeuvre un programme l'évolution de la situation socio-éco- breuses, il est envisagé de majorer non moins ambitieux sur le plan de nomique du pays. Ensemble avec les cette augmentation de l'allocation la construction et de la rénovation déductions fiscales, les prestations familiale de quelque 1.300 francs de bâtiments qui font partie eux familiales constituent un système par enfant et par mois à partir du aussi de l'équipement du pays, que global de reconnaissance sociale et quatrième enfant, soit un relèvement ce soit en matière hospitalière et le Gouvernement s'est engagé à veil- total de l'ordre de 2.300 francs par gériatrique, scolaire, administrative, ler à ce que la situation des familles mois et par enfant par rapport au judiciaire, culturelle, de sports ou de avec enfants - surtout des familles montant actuel de l'allocation. Etant loisirs. Dans le cadre du programme nombreuses - ne se dégrade pas par donné que les familles nombreuses pluriannuel d'investissement, qui est rapport à celle des couples sans doivent également renoncer, le plus en voie d'élaboration, le Gouverne- enfant. souvent, au moins jusqu'à ce que le ment devra fixer des priorités, la cadet puisse fréquenter l'enseigne- réalisation simultanée de tous les Depuis lors, on a vu, d'un côté, la ment préscolaire, à un deuxième projets en question dépassant de mise en place d'un ensemble de revenu professionnel ou bien enga- loin les capacités de financement de mesures pris dans l'intérêt du loge- ger une personne pouvant effectuer l'Etat. ment familial, tels les bonifications les travaux éducatifs et domestiques d'intérêt pour enfants ou encore nécessaires, le Gouvernement pro- Il faut en tout cas constater que l'élargissement du champ des béné- pose encore d'étendre l'actuelle notre pays est en train de réaliser un ficiaires en matière de prime de allocation d'éducation de deux à programme d'investissement sans constructions et de primes d'acqui- quatre années pour les familles avec précédent, afin de se doter d'une sition et, d'un autre côté, l'entrée en trois enfants ou plus. Il va de soi infrastructure moderne et perfor- vigueur d'une réforme fiscale d'en- qu'une telle extension de la durée de mante. Il disposera ainsi d'un atout vergure qui a conduit à une augmen- l'allocation d'éducation devra être décisif à l'avenir, que ce soit pour la tation du revenu disponible dans le flanquée, pour les familles visées, compétitivité des entreprises grâce chef de la plupart des familles. Il est par la possibilité de pouvoir bénéfi- aux infrastructures économiques, ou vrai que tout allégement fiscal, quel cier, à partir du troisième enfant, de pour la qualité de vie et l'attractivité qu'il soit, ne profite qu'à ceux des quatre baby-years. générale du pays si l'on tient compte ménages qui doivent s'acquitter d'un des réalisations projetées ou en certain montant d'impôt. D'où l'en- Toujours en matière d'allocation cours dans le domaine social et cul- gagement contracté par le Gouver- d'éducation, et de manière plus turel. nement à l'égard de la Chambre de générale, le Gouvernement suggère Un effort aussi important au niveau compléter la réforme fiscale par une de voter un relèvement de son mon- des infrastructures doit nécessaire- adaptation des prestations fami- tant, l'allocation passant ainsi de ment s'insérer dans le contexte liales, en tenant compte, et des quelque 10.000 francs actuellement d'une réflexion globale sur l'aména- besoins des familles au revenu peu à quelque 15.000 francs par mois. gement du territoire. élevé, et des besoins des familles Une plus grande flexibilité sera par nombreuses. ailleurs introduite dans les condi- Afin de permettre au département tions d'octroi afin de tenir compte concerné de jouer pleinement son Conformément à cet engagement, le du fait que les horaires de travail rôle d'arbitre lorsqu'il s'agit de choi- Gouvernement vous proposera sous aménagés et les formes de travail à sir entre les différentes affectations peu un relèvement sélectif du pou- temps partiel notamment, devien- possibles du sol et de veillera la sau- voir d'achat des ménages avec nent de plus en plus courantes dans vegarde de l'environnement naturel enfants. A cet effet, il est envisagé de notre société. Aussi est-il envisagé et humain et au développement relever le montant des allocations d'introduire la possibilité d'accor- équilibré des différentes régions familiales, en principe de façon uni- der une demi-allocation en cas de d'aménagement, le Gouvernement a forme, et de réduire en contrepartie travail à mi-temps, respectivement décidé de créer un Ministère de le plafond de la bonification d'im- d'accorder une allocation complète l'Aménagement du Territoire à part, pôt pour enfant. si les deux parents travaillent chacun et de le renforcer sensiblement en à mi-temps. personnel. Le rôle accru qui revient De manière concrète, le Gouverne- à l'aménagement du territoire se ment soumettra un projet de loi pré- Le paquet de mesures porte égale- reflétera également au niveau de la voyant entre autres une augmenta- ment sur l'allocation de rentrée sco- réforme de la législation dans ce tion linéaire de l'allocation familiale laire. Cette allocation, qui a été domaine, réforme dont la Chambre de quelque 1.000 francs par enfant créée par la loi du 14 juillet 1986 et sera saisie dans les prochains mois. et par mois, étant entendu que le adaptée par la loi du 1er août 1988,

12 est due pour la rentrée scolaire et du coût budgétaire se situerait dès couvrir les dépenses des assurés, elle est versée d'office en faveur de lors vers quelque 600 millions de mais participera par un pourcentage tout enfant âgé de plus de six ans et francs pour chacun des exercices déterminé aux recettes en cotisa- qui est bénéficiaire d'allocations budgétaires 1992,1993 et 1994. tion, à l'instar du système de finan- familiales pour le mois d'août. Afin cement de l'assurance pension et de tenir compte du coût réel de l'ac- La réalisation de ce paquet de des allocations familiales. quisition du matériel scolaire néces- mesures ira de pair avec une adapta- saire à l'enfant et d'autres frais rela- tion du système de financement des L'Etat prendra en charge deux sur- tifs à la scolarisation, le Gouverne- prestations familiales et notamment primes, fixées proportionnellement ment propose de relever les mon- de la répartition des charges à assu- à un taux de cotisation uniforme à tants actuellement en vigueur. L'aug- mer d'une part, par la caisse natio- 10 % pour les assurés actifs et à 250 mentation proposée sera fonction nale des prestations familiales, et % pour les assurés bénéficiaires de du rang de l'enfant, mais elle attein- d'autre part, par le budget de l'Etat. pension, ce qui correspond à la par- dra en moyenne un ordre de gran- ticipation actuelle de l'Etat dans les Il sera en effet proposé de prendre deur de 50% des montants actuels. dépenses de l'assurance maladie. La entièrement à charge du budget de participation de l'Etat n'est pas l'Etat le financement de l'allocation figée, mais suivra l'évolution relative Le paquet de mesures familiales et d'éducation ainsi que de l'allocation sociales comporte encore, au titre de la masse cotisable des pension- de rentrée scolaire. De la sorte, les nés par rapport à celle des assurés de l'allocation de maternité, une allocations familiales pourront augmentation de 50%, le montant actifs. Elle augmentera avec le nom- continuer à être financées à raison bre des bénéficiaires de pension et passant ainsi de quelque 4.000 de 50/50 par les cotisations des francs par semaine à quelque 6.000 le montant de leurs pensions. Toute employeurs et par les contributions mesure d'économie au niveau de francs, ainsi que. au titre de l'alloca- publiques sans que le relèvement de tion spéciale pour personnes grave- l'assurance maladie aura donc une la prestation ne conduise ni à une incidence sur le taux de cotisation et ment handicapées, une augmenta- variation du taux de cotisation, ni à tion d'environ 15%, l'allocation de par là sur le montant absolu de l'in- une affectation significative des tervention financière de l'Etat, mais soins étant adaptée en conséquence. réserves de la caisse. Il sera en outre procédé à un réexa- ne se répercutera pas sur le pour- men de certaines dispositions ponc- centage de la participation de l'Etat. tuelles ayant trait au revenu mini- 4. La réforme de l'assurance maladie Si le rapport entre la masse des pen- mum garanti. L'autre réforme d'envergure qui res- sions et la masse salariale atteint 29 tait à finaliser par le Gouvernement %, ce qui équivaut à une participa- Ce programme ambitieux d'actions est celle de l'assurance maladie. tion globale de 39 % de l'Etat dans nouvelles dans le domaine de la le financement des prestations en politique familiale et sociale sera à S'il est vrai que la situation finan- cière des caisses de maladie est à nature, la quadripartite devra se réaliser d'ici la fin de la législature. concerter et faire des recommanda- Aussi le Gouvernement vient-il l'heure actuelle moins alarmante que prévue et que nous constatons tions en vue de trouver de nouvelles d'arrêter la proposition d'échéan- sources de financement, sous forme cier ci-après: un ralentissement des dépenses, il n'en reste pas moins que la réforme de prélèvement de solidarité. Cette - en automne 1992, il serait procédé de l'assurance maladie s'impose et troisième ressource pourra être pré- au relèvement de l'allocation de qu'elle devra aboutir dans les plus levée par l'administration des rentrée scolaire, ainsi qu'à l'exten- brefs délais. Les objectifs poursuivis contributions pour compte des sion de la durée de l'allocation à moyen et long terme n'ont pas caisses de maladie et s'apparentera d'éducation en faveur des familles changé. Il s'agit d'assurer le finance- par son caractère de progressivité à nombreuses; ment des soins de santé, de créer l'impôt de solidarité. une transparence des coûts, de maî- - au 1er janvier 1993, il serait pro- triser la progression des dépenses et Si le rapport atteint 31 %, ce qui cédé au relèvement sélectif des en même temps de garantir la qua- équivaut à une participation de 40 % allocations familiales, par le biais lité des soins en évitant gaspillages du financement des prestations en de l'entrée en vigueur simultanée et abus. nature, il sera bloqué pour le calcul du relèvement linéaire de l'alloca- du taux de cotisation. Dans ce cas, si tion et du plafond révisé de la Suite aux négociations les plus aucune nouvelle source de finance- bonification d'impôt pour enfants; récentes avec les syndicats et les ment n'a été introduite, l'augmenta- organisations professionnelles des tion des dépenses à financer par l'as- - à cette même date, il serait pro- employeurs et des médecins, un surance maladie se répercutera sur cédé au relèvement de l'allocation deuxième train d'amendements au le taux de cotisation à charge des de maternité, de l'allocation spé- projet de loi du 21 mars 1991 vient assurés, des entreprises et de l'Etat, ciale pour personnes gravement d'être arrêté sur base de l'avis du mais la participation de ce dernier handicapées et de l'allocation de Conseil économique et social du 10 n'augmentera pas en pourcentage. soins, de même que les retouches avril 1992. Ces amendements ont requises seraient apportées au trait plus particulièrement au sys- La contribution financière de l'Etat revenu minimum garanti; tème de financement, à l'autonomie ne sera pas portée en une fois à 40 % des partenaires sociaux dans la ges- comme le prévoyait le projet de loi - au 1er juillet 1993, il serait pro- tion de l'assurance maladie et au initial. L'Etat s'engage à prendre en cédé au relèvement du montant de rôle du groupe quadripartite. charge le déficit cumulé des caisses l'allocation d'éducation. Ce calen- de maladie, permettant ainsi aux drier permettra de répartir de Le système de financement gestionnaires de l'assurance maladie façon équilibrée le coût budgétaire de prendre un nouveau départ sur additionnel sur les trois exercices L'Etat consolidera sa participation des bases saines. restants de la présente législature. dans le financement des prestations Le coût total net du paquet de en nature de l'assurance maladie au Le taux de cotisation sera porté de mesures sociales étant estimé à 1,8 niveau des acquis actuels des articles 4,7 à 5 %; par la suite il appartiendra milliard de francs, l'accroissement 67 et 68. Il n'interviendra plus pour au Conseil d'administration de l'union des caisses de maladie première version du projet de loi et maintien d'une pluralité de caisses d'équilibrer annuellement son bud- ne fixe pas de taux de prise en charge de maladie, qui sont chargées des get et de fixer le taux de cotisation. minima. relations avec les assurés et le ren- forcement de l'Union des caisses de La quadripartite Les onze associations profession- maladie, dotée de services commun. nelles signataires d'une position Un rôle important de concertation Les structures prévues au projet commune ont d'ailleurs reconnu 3 513 ne sont pas modifiées. Dans ce reviendra au groupe quadripartite, que la participation des assurés aux contexte, il convient de souligner réuni annuellement - et non plus- prestations peut être un moyen d'as- que le projet de loi prévoit la possi- tous les trois ans - par le Ministre de sainissement des caisses de maladie bilité de la fusion volontaire des la Sécurité sociale. Cette quadripar- et se sont engagées à discuter, au caisses de maladie, tout en leur tite regroupera des membres du sein de la quadripartite et également garantissant une représentation adé- Gouvernement, les représentants au sein de l'union des caisses de quate au sein des organes de l'union des organisations syndicales et maladie, de l'adaptation de la parti- des caisses de maladie. patronales ainsi que les prestataires cipation des assurés. de soins. Elle pourra faire des recommandations sur tous les Comme un accord sur l'introduc- 5. Les finances publiques aspects de la santé et de l'assurance tion du système du tiers payant a pu maladie. Elle examinera tous les ans être trouvé au sein du Conseil éco- Madame le Président, nomique et social, le projet de loi un rapport qui lui sera soumis et qui Mesdames, Messieurs, fera état de la situation financière retient ce système du tiers payant des caisses de maladie. pour les traitements actuels pris en Le bilan de mi-législature globale- charge par ce mode de paiement, à ment positif que je vous ai dressé en Il est évident qu'elle aura surtout un savoir les frais de traitement en guise d'introduction au présent dis- rôle à jouer au cas où la situation milieu hospitalier à l'exclusion des cours n'a pu être réalisé que grâce à financière se dégrade et que des honoraires médicaux, les frais l'assainissement des finances publi- mesures d'économie s'imposent. d'analyses de laboratoire, de trans- ques entrepris avec succès au cours fusion sanguine, de rééducation de la période législative révolue. Le projet de loi prévoit d'ores et déjà dans un établissement spécialisé et Aujourd'hui personne ne remet plus qu'en cas d'augmentation injustifiée des produits pharmaceutiques pour en cause le bien- fondé de la politi- du volume des actes médicaux, l'ac- les assurés affiliés aux caisses de que budgétaire poursuivie à l'épo- tion concertée interviendra pour maladie des ouvriers. Pour toutes les que, cette politique ayant permis de analyser cette croissance et recom- autres prestations, la ioi prévoit la reconstituer les réserves budgétaires mander, le cas échéant, de prendre possibilité d'introduire le tiers et celles des fonds d'investissements un règlement grand-ducal introdui- payant par voie conventionnelle et publics, ainsi que de ramener le sant un mécanisme de régulation laisse donc à l'union des caisses de niveau de la dette publique et le ser- des dépenses. maladie et aux prestataires de soins vice de cette dette à des niveaux his- la liberté de définir le champ d'ap- toriquement bas. Si la croissance des dépenses entraî- plication de ce mode de paiement. nait un relèvement important du L'effet combiné de la croissance taux de cotisation, et surtout si cela Relations avec les prestataires de continue des dépenses et des moins- devait se produire plusieures années soins values de recettes découlant de la de suite, la quadripartite devra se réforme fiscale n'a cependant pas concerter pour proposer des écono- Le Gouvernement n'entend pas manqué de produire ses effets sur le mies à réaliser au niveau des presta- amender le système tel qu'il a été solde financier net. Le raisonne- taires de soins et une augmentation proposé. ment en ces termes s'impose non de la participation des assurés. seulement parce qu'il paraît objecti- L'adaptation de la valeur des lettres- vement le mieux approprié pour Si le rapport entre la masse des pen- clés des médecins se fera donc juger de l'évolution et de la situation sions et la masse salariale atteint le annuellement lors des négociations. financières de l'Etat, mais encore seuil défini dans le modèle de finan- La loi maintient la possibilité, sur cement, si la participation de l'Etat parce qu'il s'agit en l'occurrence du proposition de la quadripartite, critère de convergence-clé retenu dans le financement atteint 39 %, la d'introduire des paramètres de cor- quadripartite sera saisie pour pro- dans le Traité de Maastricht du rection par règlement grand-ducal si point de vue de la politique budgé- poser de nouvelles sources de finan- après une phase-test il s'avère que cement. taire des Etats membres de la Com- l'autorégulation des dépenses par munauté. les médecins a échoué. L'autonomie des partenaires Alors que nous étions habitués à des sociaux Dans le secteur hospitalier des bud- soldes financiers positifs, c.-à-d. à gets seront établis pour chaque une capacité de financement de Une série de modifications appor- hôpital, conformément aux règles tées au projet de loi tend à accentuer l'Etat, tant les chiffres du compte négociées entre l'Entente des hôpi- probable pour 1991 que ceux du l'autonomie des partenaires sociaux. taux et l'Union des caisses de mala- Ainsi la nature de l'approbation budget pour 1992 nous renseignent die. Ces budgets, qui peuvent être sur un changement de signe, les ministérielle prévue pour l'établis- rectifiés en cas de dépenses impor- sement du budget et la fixation du comptes de l'Etat se soldant doréna- tantes et imprévisibles, sont répartis vant par un besoin de financement. taux de cotisation a été précisée; le en frais fixes avancés chaque mois et poids des représentants de l'assu- Au-delà, l'envergure du revirement en frais variables liquidés par presta- ne laisse pas planer l'ombre d'un rance maladie au sein de la commis- tions fournies. sion pour le secteur hospitalier est doute quant au caractère préoccu- renforcé. Réorganisation administrative pant de l'évolution. En effet, et alors que les exercices 1989 et 1990 se En ce qui concerne la détermination En ce qui concerne l'organisation soldaient encore par des capacités des taux de prise en charge des pres- administrative des caisses de mala- de financement respectives de 5,5 et tations, le Gouvernement retient la die, le Gouvernement opte pour le de 3,5 milliards de francs, le compte

14 probable pour 1991 fait état d'un tout le fruit de l'introduction de la budgétaire actuellement évalué à 2,7 besoin de financement de quelque 9 bureautique dans les administra- milliards que Ton aboutit au besoin milliards alors que les perspectives tions fiscales, permet de conclure à net de financement précité de l'or- pour l'année en cours permettent de une réduction partielle des retards dre de 9 millards de francs au titre projeter un besoin légèrement supé- qui s'étaient glissés dans la percep- de l'exercice 1991. rieur encore à ce montant. tion de certains impôts. Compte tenu de l'absence de plus- Avant d'aborder devant vous les En 1991, l'augmentation des values de recettes significatives - orientations de finances publiques dépenses ordinaires semble avoir plus-values auxquelles nous étions que requèrent ces perspectives, je été contenue dans des limites qui traditionnellement habitués -, le voudrais vous exposer plus en détail restent grosso modo compatibles prélèvement qui sera à opérer sur les les chiffres les plus significatifs qui avec l'évolution du produit intérieur fonds précités au titre de l'exercice sous-tendent l'évolution tant en brut en valeur, soit quelque 7 à 8% budgétaire en cours risque d'attein- 1991 qu'en 1992. environ. Cette conclusion est d'au- dre quelque 9 milliards de francs. tant plus vraie que l'augmentation Comme par ailleurs l'excédent de L'évolution probable du budget des dépenses ordinaires est gonflée recettes de 1,8 milliard figurant au pour 1991 se traduit par des recettes pour partie par deux évolutions au budget voté pour 1992 risque d'être totales de Tordre de 112,0 milliards moins dont l'événement a été impré- affecté en cours d'année au finance- et des dépenses totales de quelque visible au moment du vote du bud- ment soit des mesures d'accompa- 114,7 milliards, soit un déficit bud- get en décembre 1990, à savoir une gnement sociales soit de l'accord gétaire de 2,7 milliards de francs dépense de plus de 400 millions de salarial qui vient d'être conclu avec environ alors que le budget définitif francs au titre de notre participation la fonction publique, force est de tablait sur un excédent de dépenses aux programmes déployés par constater que le besoin de finance- de 424 millions seulement. Com- l'OTAN dans le contexte de la ment net en 1992 sera proche du ment cet écart s'explique-t-il? guerre du Golfe ainsi qu'une niveau de 9 millards probablement Il importe de relever que du côté des dépense de 900 millions visant à atteint en 1991. Tant la réserve bud- recettes nous n'enregistrons des compenser les pertes de revenus gétaire que la réserve des fonds d'in- plus-values que pour quelque 2,9 subies par l'agriculture et la viticul- vestissements publics et du fonds milliards de francs, soit 2,7% seule- ture suite aux intempéries. pour l'emploi ne devraient plus ment par rapport aux prévisions ini- tiales. L'ampleur fort modérée de ces plus-values prouve le bien-fondé des ordres de grandeur avancés à l'époque par le Gouvernement en ce qui concerne le coût de la réforme fiscale, cela d'autant plus que la bonne conjoncture économique a soutenu les rentrées budgétaires tout au long de l'année écoulée. Cette affirmation peut notamment être vérifiée dans le chef de l'impôt retenu sur les traitements et salaires, soit l'impôt dont l'évolution a été affectée le plus par la réforme, les résultats probables coïncidant prati- quement avec les prévisions budgé- taires (23.965 millions par rapport à 23.650 millions). Trois autres évolutions revêtent une signification certaine du point de vue de l'évolution de l'environne- ment économique. D'abord, la croissance plus rapide que prévue des impôts indirects prélevés sur la La Présidence du Gouvernement consommation avec des plus-values de recettes de l'ordre de 1,1 milliard L'appréciation ne doit toutefois pas s'élever qu'à quelque 4 à 5 milliards au titre du montant brut de la TVA et se limiter à l'examen des seules don- de francs chacune à la clôture de de quelque 850 millions au titre de nées budgétaires. Les efforts l'exercice en cours. notre quote-part dans les recettes consentis pour l'investissement communes de l'UEBL. Ensuite, le public tant dans les infrastructures Comme cette source de finance- recul de l'impôt prélevé sur le économiques que dans les infra- ment risque de se tarir complète- revenu des collectivités. Même en structures sociales ont en effet été ment au cours des tout prochains neutralisant l'impact estimé de la financés au cours des dernières exercices budgétaires, le Gouverne- réforme fiscale, cet impôt est mar- années en majeure partie par un pré- ment a décidé de procéder à un qué par une stagnation en termes lèvement sur les réserves accumu- réexamen de toutes les dépenses qui nominaux. Enfin, - troisième évolu- lées des fonds de l'Etat. Rien que sont financées par l'intermédiaire tion à signaler -, l'impôt sur le pour l'exercice budgétaire 1991, les du budget extraordinaire en insis- revenu des personnes physiques fixé fonds d'investissements publics et le tant plus particulièrement sur les par voie d'assiette dépasse de 17,5% fonds pour l'emploi ont enregistré projets dont le financement est les prévisions budgétaires et de plus au total un excédent de dépenses de assuré au moyen des fonds d'inves- de 20% les rentrées de 1990. Cette plus de 6 milliards de francs. C'est tissements publics. Cette opération évolution dynamique, qui est avant en ajoutant à ce découvert le déficit se traduira sous peu, et au plus tard

15 au moment de la mise au point du compte de considérations diverses gnement social que je viens de vous projet de budget pour 1993, par tels que le souci de l'efficacité éco- exposer ci-avant constituent une l'établissement d'un programme nomique, la politique de redistribu- application concrète du principe de pluriannuel des dépenses extraordi- tion des revenus ou encore l'impact sélectivité. La combinaison de deux naires couvrant la période 1992- des différents modes de finance- mesures, à savoir le relèvement des 1995. De manière plus générale, la ment possibles sur le budget de allocations familiales et l'abaisse- nécessité d'une gestion budgétaire l'Etat et sur la marge de manoeuvre ment correspondant du plafond de axée davantage encore sur les consi- des pouvoirs publics. la bonification d'impôt pour enfants dérations d'efficacité et de maîtrise accordée au titre de l'impôt sur le des dépenses de l'Etat s'impose. Je Dans l'attente d'une telle évaluation revenu des personnes physiques, comparative des prélèvements par rejoins cependant sur ce point le permettra de réduire la dégradation voie de cotisations et par voie d'im- du niveau de vie des ménages à reve- Conseil économique et social lors- pôts - évaluation à laquelle les parte- qu'il dit "qu'appliquer une politique nus faibles et moyens ayant des naires sociaux se sont déclarés dis- enfants dans leur ménage, tout en budgétaire efficiente et sélective ne posés à participer - il est du devoir veut pas nécessairement dire appor- consolidant la situation des du Gouvernement d'assurer la maî- ménages à revenus élevés. ter des coupes sombres à l'ensemble trise de l'évolution des dépenses de des dépenses." protection sociale et, partant, d'im- Pour ce qui est, enfin, des dépenses Je voudrais à cet endroit féliciter le poser une certaine stabilisation de la d'investissements, et dans le cadre CES d'avoir procédé, dans le cadre participation de l'Etat dans le finan- de l'élaboration du programme plu- de son récent avis annuel, à l'analyse cement des différentes prestations. riannuel des dépenses extraordi- des obligations de résultats à rem- naires précité, un inventaire des Le compromis qui vient d'être grands projets a relevé que leur réa- plir suite aux décisions de Maas- trouvé en matière d'assurance- tricht et d'avoir tenté d'en dégager lisation simultanée dépasserait tant maladie satisfait à cette double obli- les possibilités financières de l'Etat les implications sur les politiques gation de résultats. Le projet de loi économique, sociale et financière à que les capacités du marché. Il s'en dotera les caisses de maladie des suit que le total et la structure de poursuivre au Grand-Duché. Cette instruments requis en vue d'une ges- approche m'amène aussi à esquisser cette catégorie de dépenses devront tion efficace et d'une élimination faire l'objet de choix rigoureux à des orientations de finances publi- des abus. Il introduira par ailleurs un ques qui comporteront certains opérer sous peu par le Gouverne- mode de financement des presta- ment en Conseil. accents nouveaux, tant du côté des tions en nature qui permettra de dépenses que pour ce qui est de la répercuter dans une certaine mesure Je partage l'avis du CES lorsqu'il fiscalité, étant entendu que la sur le taux de cotisation uniforme estime que la programmation plu- contrainte de l'équilibre financier ne les dépenses exposées en relation riannuelle devra assurer la conti- saurait être perdue de vue. avec les bénéficiaires de pensions, nuité de la politique d'investisse- étant entendu que l'Etat prendra en En ce qui concerne d'abord les ment au niveau actuellement atteint. dépenses de consommation, charge une partie substantielle du Tout comme lui je citerai également dépenses qui représentent plus du surcoût de dépenses. parmi les domaines prioritaires : tiers du total des dépenses budgé- De manière plus générale, les trans- - les investissements visant à amé- taires, le Gouvernement est décidé à ferts accordés aux ménages et aux liorer directement la productivité poursuivre le freinage de la progres- entreprises devront être marqués des activités économiques, à savoir sion de ces dépenses. Il voudrait par une plus grande sélectivité des les zones industrielles, commer- ainsi augmenter dans la mesure du mesures. Un meilleur ciblage des ciales et artisanales, les routes, les possible la marge d'action des pou- dépenses permettra sans doute de télécommunications, les infra- voirs publics dans l'intérêt notam- produire les mêmes effets pour la structures en énergie; ment des dépenses d'investisse- cible initialement visée, mais avec ments et des transferts à finalité une enveloppe budgétaire moindre. - les investissements visant à économique et sociale. En moderniser les infrastruc tures ser- concluant un accord salarial dans la Cette modulation sélective des sub- vant à des fins d'éducation et de fonction publique qui s'oriente ventions se justifie d'autant plus que formation professionnelle initiale d'après les perspectives de crois- l'environnement fiscal a été adapté et continue; sance économique à court et à tout au long de la deuxième moitié moyen terme, le Gouvernement des années 80 et qu'il vient d'être - les investissements à caractère vient précisément de concrétiser rendu plus attrayant encore suite à la social qui répondent aux nécessi- cette approche dans le domaine des réforme fiscale qui est entrée en tés de l'évolution démographique dépenses de personnel vigueur il y a un peu plus d'un an. et notamment la construction de maisons de gériatrie et l'adapta- En matière de sécurité sociale, un Il sera tenu compte de ce souci de tion sélective de l'infrastructure débat public de fond s'impose au sélectivité au moment de la réforme hospitalière dans le respect d'une sujet des sources de financement, des instruments d'encadrement éco- planification adéquate à l'échelle nomique, réforme qui devient nationale; compte tenu notamment de l'évolu- incontournable du fait des actes tion du degré de fiscalisation et des posés sur le plan communautaire. - la construction de logements perspectives démographiques alar- Les aides de l'Etat devront doréna- sociaux destinés essentiellement à mantes auxquelles le pays se voit vant être limitées aux montants la location; confronté. Cet exercice devra englo- nécessaires pour assurer le finance- ber toutes les branches de la sécurité ment des opérations de restructura- - enfin j'ajouterai les investisse- sociale (assurance-pension, assu- tion, de diversification et de moder- ments en matière culturelle et en rance-maladie, allocations fami- nisation de l'appareil productif de matière d'environnement. liales, solidarité nationale) et il notre économie. devra s'orienter d'après la finalité La transposition de ces orientations première des différentes prestations. Au chapitre des subventions aux devrait permettre de maîtriser révo- Il devra par ailleurs être tenu ménages, les mesures d'accompa- lution des dépenses publiques sans

16 pour autant exclure des accents nou- à la fin de l'année. Cette refonte tection de l'environnement, d'éner- veaux dans l'un ou dans l'autre visera à accroître l'efficacité de ces gie, de transports et de santé inter- domaine. Il va cependant de soi instruments d'incitation fiscale et à viendront à l'occasion des choix qu'une certaine restructuration des éliminer les abus en tenant compte ultérieurs dans ce domaine. dépenses constitue un préalable à également de l'évolution des dispo- cet égard. sitifs communautaires applicables en la matière. Par ailleurs, le Gou- Cette maîtrise et cette restructura- vernement proposera sous peu à la Conclusioun tion des dépenses constituent égale- Chambre les textes législatifs et ment un complément indispensable réglementaires requis pour assurer Madame Prësidentin, aux allégements fiscaux accordés une imposition adéquate des plus- Dir Damen an Dir Hären, notamment dans le cadre de la values immobilières. réforme fiscale de 1990. Le carac- Nëmme méi aacht Méint sin et bis den tère durable, pourtant indispensa- Sur le plan de la fiscalité indirecte, je 1. Januar 1993, de Stechdatum vum ble, de cette réforme n'est en effet ne voudrais plus m'attarder sur le europäische Bannemaart. D'Regéirong assuré que si on réussit à imposer rapprochement anticipé qui a fait la haat an hierem Programm d'Virberee- une limite très stricte à l'augmenta- une des informations il y a quelques dong op de Bannemaart als eng vun tion des dépenses au projet de bud- mois à peine. Je me permettrai sim- hiere Prioriteiten festgehaal. A schon get pour 1993 ainsi que pour les plement de noter que nous sommes elo huet den Traité vu Maastricht der années subséquentes. En accentuant loin d'avoir fait cavalier seul, étant Kommunautéit um ekonomesche la sélectivité, c.-à-d. la qualité de la donné que la plupart des autres Plang nei Objhektiver gesaat. dépense, une telle politique est par- Etats membres, à commencer par faitement compatible avec l'obliga- En Zäitplang ass opgestallt vir d'Reali- nos trois pays voisins, viennent de satioun vun der Wirtschafts- a Wäh- tion de satisfaire aux besoins collec- suivre notre exemple. J'ajouterai, tifs. rungsunion bis spéitstens 1999. Déi enfin, que les premiers résultats éco- drëtt a lescht Phase vun der WWU Aussi voudrais-je souligner, notam- nomiques dont nous disposons sem- gesäit ënner aanerem vir, dat et an ment en me basant sur les résultats blent donner raison au Gouverne- deene betraffene Länner nëmme méi probables de l'exercice 1991, que ment qui, et je tiens à le souligner, a eng gemeinsam Währung gët. Mee fir l'ordre de grandeur de la réforme pu compter sur une coopération an der drëtter Etapp vun dar Unioun fiscale cadre parfaitement avec l'en- globalement satisfaisante des därfe matzemaachen, mussen d'Mem- semble de la politique des finances milieux professionnels concernés. berstaaten bestëmmt wirtschaftlech a publiques. Il va cependant sans dire En matière de TVA, le Gouverne- finanziell Konditiounen erfëllen. qu'après une réforme d'une telle ment s'engage à ce que les taux votés Lëtzebuerg ass gudd gestallt, vir dobäi portée - rappelons que l'ampleur qui seront tous en vigueur au 1er ze sin, mee mir mussen dofir un eiser cumulée des allégements fiscaux janvier 1993 de même que la struc- orthodoxer Wirtschafts- a Finanzpoli- accordés au cours de la période ture de ces taux et le classement des tik festhaalen. 1985 à 1991 correspond à quelque biens et services ne seront plus Fir d'Land op déi grouss europäesch 8% du produit intérieur brut -, les modifiés dans le sens d'un alourdis- exercices budgétaires ultérieurs ne Erausfuerderongen virzebereeden, sement supplémentaire. Pour ce qui huet d'Regéierong wichteg Änneron- se prêteront guère à des allégements est des droits d'accises, l'essentiel du fiscaux additionnels. gen an t'Wee geleet. Eng deifgräifend rapprochement a été opéré sur les Reform vun äisem Steiersystem ass Il n'en reste pas moins que le Gou- carburants sans que les prix de vente duerchgezu gin. Am Enseignement si vernement continue à suivre de près n'aient dérapé. Sous réserve des nei Akzenter gesaat gin. E gewaltege l'évolution de l'environnement fis- décisions que le Conseil ECOFIN Programm vun öffentlechen Investisse- cal international afin de pouvoir devra encore prendre en matière de menter ass am gaang réaliséiert ze gin, réagir en cas de besoin dûment éta- spiritueux, les adaptations restant à vir d'Infrastrukturen vum Land ze ver- bli. En matière de fiscalité des entre- effectuer du fait de la contrainte besseren. Op déi Manéier gët d'Kom- prises et sous l'aspect de la compéti- communautaire restent modérées. petivitéit vun de Betrieber gestärkt vis- tivité de notre économie, un certain Au-delà et compte tenu des relève- à-vis vun dar auslännescher Kon- nombre de propositions de mesures ments substantiels des droits d'ac- kurrenz, déi am Europa vu muer ciblées sont en train d'être exami- cises décidés dans les pays limi- emmer méi staark gët. nées avec les milieux professionnels trophes, le différentiel des prix de concernés. Les récentes conclusions vente de la plupart des produits sou- Eng besonnesch Bedeitong haten am et recommandations, élaborées par mis à accise reste important. Dans Regéirongsprogramm déi strukturell le comité de réflexion des experts ces conditions, nous devons nous Reformen vun de Regimer vun der indépendants sur la fiscalité des attendre à ce que nos voisins conti- sozialer Sécherheet. De Pensiounssy- entreprises que la Commission des nuent à nous demander de suivre stem ass schon am Ufank vun der CE a mis en place, vont utilement tant soit peu cette tendance à la Legislatiounsperiod verbessert gin. Elo enrichir ces travaux de réflexion et hausse. hu mer och fir d'Reform vun de Kran- les insérer dans un cadre commu- kekeesen eng Solutioun font, déi vun nautaire approprié. J'ai noté avec intérêt que, sous cer- allen interesséierte Parteien akzep- taines conditions économiques et téiert gët, an duerch déi d'Finanzéie- En matière de fiscalité des ménages, financières clairement énoncées, le rong vun der Krankeversécherong Tannée en cours verra le Gouverne- CES ne s'opposerait pas à un relève- ofgeséchert gët, ouni datt eisen perfor- ment mettre au point une approche ment ultérieur des droits d'accises, mante Gesondheetssystem a Fro ge- nouvelle en matière de mesures relèvement auquel les consomma- stallt gët. visant à promouvoir l'épargne des teurs de bon nombre de produits personnes physiques. En effet, tant pour raient la plupart du temps An der Sozialpolitik gi wichteg Pro- la législation régissant les certificats échapper en adaptant leurs habi- grammen ausgefeiert, zum Beispill am d'investissements audiovisuels et tudes de vie et leur structure de Interressi vun deenen aale Leit oder capital à risque que la loi promou- consommation. Il est certain que des géint d'Wunnengsnout. Ech hu virdrun vant l'épargne mobilière expireront considérations de politique de pro- och am Detail erklärt, wat vir di nächst zwee Joër nach geplangt ass zougon- Schichten vun der Bevölkerung, déi net ass d'Regéirong am gaang, e schte vun de Familie mat Kanner, durech eist eng gesponnend Sozialnetz nuelle Programm vir d'Investissemen- besonnesch vun deene Familien déi opgefang gin. Vir d'Zoukonft gellt et ter opzestellen. sech net esou gudd stin oder déi vill virun allem, des allgemein positiv Kanner hun. Situatioun ze erhaalen, an deem neien Daat wichtegst ass nämlech datt europäischen Emfeld. Mir mussen d'Staatsfinanzen och weiderhin gesond Schliesslech well ech och nach d'Em- bleiwen. Daat ass och eng vun de Kon- dofir virufueren, eis Wirtschaft ze weltpolitik ervirsträichen, déi haut diversifizéieren an auszebauen. ditioune vir bei dar leschter Etapp vun ëmmer méi wichteg get. Et geet dobäi der Wirtschafts- a Währungsunion an net nëmmen drëm, d'Natur an d'Em- Um Niveau vun de Staatsfinanzen Europa därfe matzemaachen. welt zu schützen, mee och vir de musse mer virsichteg sin. No deene soziale Moossnamen an no der Steier- Madame Presidentin, Betrieber ze hëllefen ze produzéieren, Dir Damen an Dir Hären, ouni d'Emwelt méi ewéi onbedengt reform huet de Staat keen Iwerschoss noutweenneg ze belaaschten. méi an sengem Budget. D'Reserve sin D'Situatioun an eisern Land ass gudd, a am gaangen fir Investissementer mir hun ët an der Hand, vir dat ët och An der Halschent vun der Legisla- gebraucht ze gin. De Staat huet zwar an der Zoukonft esou bleiwt. Ech hun a tiounsperiod huet d'Regéierong e manner Scholde wéi jee, a mir brau- menger Ried dorop higewisen datt mir groussen Deel vun hierem Programm chen äis also nët onbedengt Suergen ze Lëtzebuerger, als Bierger vun engem realiséiert. Ech erënneren och un maachen. Mee mir musse vun elo un klenge Land, - deem klengste Partner d'Mediengesetz, daat och zou Lëtze- nach besser op dem Staat seng Depen- an der Europäischer Gemeinschaft - buerg méi eng räich an diversifizéiert sen oppassen. Mir mussen eis ëmmer munech Trömp an eiser Hand hun. Et Medielandschaft zou léisst an e erem bewosst bleiwen, datt och eis leit un ons all déi Trömp gescheckt an wesentlechen Beitrag zur kultureller Grenzen gesaat sin, déi mer nët iiwer- zum richtegen Moment auszespülen fir Villfalt lvwert. zéien kennen ouni eis Zoukonft ze och eiser Jugend, eise Kanner hir hypothekeieren. Mir sin eis schëlleg, Chancen an deem neien Europa, an an Äist Land kennt haut eng gesond wirt- vun engem Konsumdenken a Kon- der Welt vu muer ze gin. schaftlech, sozial a finanziell Situa- sumstriewen ewech ze kommen, a fir tioun. De Liewensstandard ass héich. d'Zoukonft, fir eis Jugend ze plangen. Wa mir weider un enger verstänncger Mir hu gudd Resultater um Plang vum Wirtschafts-, Sozial- a Finanzpolitik Wirtschaftswuesstëm, vun der Aar- Um Niveau un de öffentlechen Inves- festhaalen, si mir gudd placéiert, vir am bechtslosegkeet a vun der Inflatioun, och tissementer zum Beispill musse mer Europa vu muer eis Plaaz ze fannen. wa mer net därfen iwersin, datt et nach Prioriteiten opstellen. Et ass nët méi- Mir kenne jiddefalls mat Vertrauen an ëmmer Leit gin aus ënnerbemëttelten glech all Projetën ze realiséieren. Dofir d'Zoukonft kucken.

18 Naissance de Son Altesse Royale le Prince Sébastien

Grâce à Dieu, la Mère et l'Enfant se portent bien. Luxembourg, le 21 avril 1992 Les Membres du Gouvernement, Jacques Santer Jacques F. Poos Jean-Claude Juncker René Steichen Le Parrain du jeune Prince Sébastien sera le Georges Wohlfart frère aîné, Son Altesse Royale le Prince Mady Delvaux-Stehres Guillaume de Luxembourg

La Grande-Duchesse Héritière et le petit Prince Sébastien

Le 16 avril 1992, à 21.30 heures, à la Maternité Grande-Duchesse Char- lotte, Son Altesse Royale la Grande- Duchesse Héritière a donné naissance à un Prince Qui portera les noms de Sébastien - Henri - Marie - Guil- laume. L'enfant et la mère sont en parfaite santé. (Communiqué du Maréchalat de la Cour, Luxembourg, le 16 avril 1992.) La Marraine du jeune Prince Sébas- tien sera son Altesse Impériale et Royale TArchiduchesse Astrid d'Au- Une famille heureuse triche, née Princesse de Belgique. Le Parrain sera Son Altesse Royale le Prince Guillaume de Luxembourg, frère aîné du jeune Prince Sébastien.

Mémorial B-No 24 du 21 avril 1992 ukia

Naissance De Son Altesse Royale le Prince Sébastien

Nous nous empressons de faire connaître l'heureuse délivrance de Son Altesse Royale Madame la Grande-Duchesse Héritière, qui vient de donner le jour à un Prince qui por- 1 1 tera les noms de Sébastien - Henri - Marie - Guillaume. En quittant la Maternité Grande-Duchesse Carlotte

19 sité aux assises solides dans l'Etat du La Sacred Heart University Connecticut, et notamment son objec- tif d'une implantation durable au décerne le titre de docteur Luxembourg. En réponse à l'allocution du Dr. Cer- nera, S.A.R. le Grand-Duc Héritier a « Honoris Causa » à S.A.R. retracé les liens qui traditionnellement, unissent le Luxembourg aux États- le Grand-Duc Héritier Unis, 70 000 Luxembourgeois émi- graient vers le nouveau monde entre 1840 et 1860. Le Prince a également rappelé que, grâce à la compréhension du Président Roosevelt, la famille grand-ducale a trouvé un pied à terre aux Etats-Unis lors de l'occupation nazie du Grand- Duché entre 1939 et 1945 et a pu s'im- poser en tant que nation autonome au niveau mondial. Au surplus, S.A.R. le Grand-Duc Héri- tier s'est fait le porte-parole d'un Luxembourg étant parvenu lors des 20 dernières années à évoluer d'une nation industrielle vers un pays haute- ment tertiarisé et jouissant d'une renommée considérable dans le monde économique et financier. Dans ce contexte et en sa qualité de Prési- dent d'Honneur du « Board of Econo- mie Development », S.A.R. a souligné la part importante prise par les entre- prises américaines dans la diversifica- tion de la structure industrielle du pays.

S.A.R. le Prince Henri de Luxembourg se voit remettre le titre de docteur « Honoris causa » de Selon le Grand-Duc héritier, la pré- la Sacred Heart University sence de Sacred Heart University au Luxembourg est un moyen des plus Depuis avril 1991, la Sacred Heart la Sacred Heart University. Dans son approprié pour renforcer les liens University, sous l'égide et l'engagement discours, prononcé devant une assis- étroits unissant Américains et Luxem- résolu du Professeur R.A. Fairbaugh, tance prestigieuse composée de digni- bourgeois. offre un programme MBA postuniver- taires de l'église, d'autorités politiques, sitaire (Master of Business Administra- de chefs d'administration, de chefs tion) au Centre Universitaire de d'entreprises et d'étudiants du Luxembourg. Après s'être assurée du Connecticut ainsi que d'Alphonse M. Jacques Santer sérieux des cours dispensés, et s'étant Berns, Ambassadeur, d'Egide Thein, reçoit le pu convaincre de l'utilité d'un tel pro- Consul Général à New York, de Jean gramme au Luxembourg, unique en Graff du Ministère des Affaires Étran- Conseil de Presse région Saar-Lor-Lux, la Chambre de gères et du Capitaine Robert Biwer, le Commerce a, dès le début, soutenu Dr. Cernera a souligné les efforts du Le 1er avril 1992, Monsieur Jacques l'implantation de Sacred Heart Univer- Prince relatifs à la promotion du Santer, Premier Ministre, Ministre sity au Grand-Duché dans la mesure Grand-Duché à l'étranger et sa volonté d'Etat, responsable également du sec- où elle comblait dans l'optique de la déterminée d'étendre l'éventail en teur des médias, a rencontré les mem- diversification et de la tertiarisation de matière de formation afin de réussir à bres du Bureau du nouveau Conseil de l'économie une lacune au niveau de la parfaire les connaissances des milieux Presse pour une première prise de formation continue de niveau universi- économiques, financiers et autres. contact. taire. D'après M. Cernera qui a visité le Rappelons que le Conseil de Presse, Le MBA est accessible à tout universi- Grand-Duché en octobre 91, le dont les membres sont nommés pour taire, détenteur d'une maîtrise et se Luxembourg se distingue des autres une durée de deux ans, est constitué veut délibérément pragmatique, c'est- pays de la CE par son multilinguisme, comme suit (Arrêté grand-ducal du 10 à-dire les enseignants, tous des Améri- son identité propre et sa position cen- janvier 1992 portant nomination du cains, sont peu férus d'enseignement trale au cœur d'un marché de 350 mil- Conseil de Presse, publié au Mémorial théorique. lions de citoyens. Aussi le Luxembourg B-No7 du 31 janvier 1992) : paraît-il être particulièrement attrayant pour les responsables de la Sacred a) pour le groupe des éditeurs : Début avril 1992, S.A.R., le Prince - Monsieur André Heiderscheid, Henri de Luxembourg, s'est vu remet- Heart University, qui au cours des der- tre, lors d'une séance solennelle orga- nières 25 années, ont essayé de se for- directeur, « Luxemburger Wort » e' nisée au campus de Fairfield au ger une image d'ouverture d'esprit, sus- « Télécran » Connecticut, le titre de docteur ceptible de favoriser les desseins — Monsieur Alvin Sold, directeur, « Honoris Causa » par le Président de d'internationalisation de cette univer- « tageblatt »

20 - Monsieur Robert Wiget, adminis- trateur, « Lëtzeburger Journal » - Monsieur François Hoffmann, administrateur, « Zeitung vum lëtze- burger Vollek » - Monsieur Jean-Marie Meyer, rédacteur en chef, « Lëtzeburger Land » - Monsieur Guy Ludig, directeur des Editions « Revue » S. A. - Monsieur Jean Octave, rédacteur en chef, « RTL Hei Elei »>

b) pour le groupe des journalistes : - Monsieur Romain Durlet, Associa- tion Luxembourgeoise des Journa- listes - Monsieur Romain Goerend, Asso- ciation Luxembourgeoise des Jour- nalistes - Monsieur Joseph Lorent, Union des Journalistes Luxembourg - Monsieur Pierre Leyder, Associa- tion Luxembourgeoise des Journa- listes - Madame Monique Mathieu, Asso- ciation Luxembourgeoise des Jour- nalistes - Monsieur Roland Houtsch, Union des Journalistes Luxembourg - Monsieur Francis Wagner, Associa- tion Luxembourgeoise des Journa- listes

Membres suppléants Monsieur Jacques Santer, Premier Ministre, Ministre d'Etat, les membres du Bureau du Conseil de Presse et les fonctionnaires responsables des mass médias

a) pour le groupe des éditeurs : - Monsieur Roby Rauchs, rédacteur Monsieur Lucien Montebrusco, - Monsieur Léon Zeches, rédacteur en chef, « RTL Radio Lëtzebuerg » Association Luxembourgeoise des en chef, « Luxemburger Wort » - Monsieur Henri Grethen, adminis- Journalistes - Madame Daniele Fonck, rédactrice trateur, « Lëtzeburger Journal » Monsieur Marc Willière, Union des en chef adjointe, « tageblatt » Journalistes Luxembourg - Monsieur Alexandre dit Ali b) pour le groupe des journalistes : Ruckert, « Zeitung vum lëtzeburger - Monsieur Raymond Schmit, Union Monsieur Jean-Pierre Schneiders, Vollek »> des Journalistes Luxembourg Association Luxembourgeoise des Journalistes - Monsieur Jean-Paul Hoffmann, — Monsieur Carel Scheltgen, Union gérant, « Lëtzeburger Land » des Journalistes Luxembourg Mademoiselle Renée Schloesser, - Madame Yolande Kieffer, rédac- — Monsieur Roger Infalt, Association Union des Journalistes Luxem- trice en chef, « Revue » Luxembourgeoise des Journalistes bourg.

« Les relations transatlantiques et l'identité européenne »

Discours de Monsieur Jacques F. Poos, Vice-Premier Ministre, Ministre des Affaires étrangères, prononcé lors de la réunion de la Commission permanente de l'Assemblée de l'Atlantique Nord, à Luxembourg, le 3 et 4 avril 1992.

« Le développement d'une identité de consolidation du pilier européen au (Déclaration de Rome sur la Paix et la , sécurité et du rôle de l'Europe en sein de l'Alliance, renforcera l'intégrité Coopération, Conseil de TAtlantique matière de défense, reflétés dans la et l'efficacité de cette dernière. » Nord, Rome les 7 et 8 novembre 1991 ). « La politique de l'Union européenne la guerre froide, et que la priorité était Monsieur le Président, n'affecte pas le caractère spécifique de aux objectifs économiques. la politique de sécurité et de défense de Faisant allusion au rôle que les Douze certains États membres, elle respecte Le gouvernement du Canada pour sa ont joué dans la crise yougoslave, le les obligations découlant pour certains part a annoncé le 26 février qu'il ne Président Delors avait raison de Etats membres du traité de l'Atlantique pourra plus supporter les dépenses que constater à la fin de la Présidence Nord et elle est compatible avec la lui crée le maintien des troupes station- luxembourgeoise du Conseil des Com- politique commune de sécurité et de nées en Europe. munautés Européennes, en juillet der- défense arrêtée dans ce cadre. » nier, que finalement les Douze avaient Quant au citoyen européen, il se fait une politique étrangère commune (Traité sur l'Union Européenne, signé découvre tel au lendemain de Maas- sans le savoir. à Maastricht, le 7 février 1992, Article tricht — autant dire hier. J.4. paragraphe 4). Alors que l'Union soviétique n'existe Désormais ces conditions de précarité plus et que la CEI ne semble pas ne sont plus acceptables, surtout que la Monsieur le Président, encore constituer l'expression défini- Communauté fait de plus en plus l'ob- tive d'une réalité mouvante, serions- jet de sollicitations extérieures. A cet Mesdames et Messieurs les Parlemen- nous de plus confrontés à une Alliance égard, les Douze sont parfaitement taires, évanescente et une Europe encore trop conscients des retentissements que le incertaine ? Traité sur l'Union Européenne suscite Ces deux affirmations, l'une extraite de par delà les frontières de la Commu- la Déclaration de Rome, l'autre du Il n'en est rien. En effet, d'un côté, l'af- nauté. Traité sur l'Union Européenne confir- firmation d'une véritable identité euro- ment que les relations transatlantiques péenne crée les conditions d'un parte- Les atouts de Maastricht demandent en matière de sécurité sortent renfor- nariat renforcé. D'un autre côté, donc maintenant à être joués. cées de la période de bouleversements l'évolution des faits impose — comme profonds que vient de vivre l'Europe. en témoignent les événements de l'an- Un de ces atouts est, à mes yeux, le ren- Déjà, la Déclaration sur les relations née passée — des liens de complémen- forcement des relations entre la Com- entre la Communauté Européenne et tarité nouveaux. munauté et ses partenaires transatlanti- les États-Unis du 23 novembre 1990 ques. L'embargo anti-irakien, l'aide aux réfu- laissait préfigurer cet engagement réci- Je nommerai ensuite le caractère irré- proque. giés kurdes tout comme les efforts pro- digués en Yougoslavie montrent en versible des engagements pris. Il est Le Secrétaire d'État James Baker, les effet que le débat sur une répartition remarquable en effet de constater que douze Ministres des Affaires étran- géographique des tâches entre l'OTAN dans le domaine crucial qu'est l'Union gères et le représentant de la Commis- et l'UEO est déjà dépassé et cède la économique et monétaire, les douze sion Européenne y ont notamment place à une approche pragmatique et chefs d'Etat et de gouvernement ont affirmé que « la solidarité transatlanti- flexible. tenu à acter dans un protocole séparé que a été essentielle au maintien de la que la signature des dispositions rela- paix et de la liberté et au développe- Cette évolution s'insère dans la logique tives à l'UEM confère à la marche de la ment d'économies libres et prospères du nouveau concept stratégique, éla- Communauté vers la troisième phase ainsi que dans les récents événements boré à Rome, qui entend promouvoir de l'Union économique et monétaire qui ont rétabli l'unité de l'Europe ». une conception large de la sécurité et un caractère irréversible. situe les rôles de l'Alliance, de la Com- Le concept stratégique tel qu'il a été munauté Européenne et de la CSCE L'esprit de Maastricht, c'est avant tout approuvé lors de la réunion du Conseil dans un rapport à la fois de complé- cette volonté politique affirmative. de l'Atlantique Nord les 7 et 8 novem- mentarité et de compatibilité. Elle tient bre derniers à Rome, et le Traité sur compte du nouveau contexte stratégi- Un troisième atout, c'est l'acceptation l'Union Européenne signé le 7 février à que où la menace monolithique, mas- par les Douze de responsabilités Maastricht figurent parmi les rares sive et potentiellement imminente n'est accrues, notamment dans le domaine points de référence solides dont nous plus vraisemblable. Mais le monde de la sécurité. Dans les déclarations disposons en cette période de muta- n'est pas devenu plus sûr. annexées au Traité, les États membres tion. Ils en sont d'autant plus précieux. de l'UEO conviennent de la nécessité De nouveaux risques émergent. Us se de former une véritable identité euro- J'ai suivi avec émotion l'atterrissage le présentent sous des formes complexes péenne de sécurité et de défense, et 26 mars au Kazakstan du cosmonaute et proviennent de directions multiples. d'assumer des responsabilités euro- Sergueï Krikalev. Son état d'épuise- A quoi j'ajouterais qu'en définitive la péennes accrues en matière de défense. ment et son habit d'un autre temps ne plus grande menace, c'est qu'il n'y a L'UEO sera développée en tant que faisaient que rehausser la dignité du plus de menace précise. composante de défense de l'Union regard songeur par lequel il prenait Européenne et comme moyen de ren- acte de son retour dans un pays radica- À l'aune de ces exigences nouvelles, forcer le pilier européen de l'Alliance lement transformé. A maints égards, certains ont pu juger quelque peu déce- Atlantique. nous partageons l'étonnement et la vantes les dispositions du Traité de fatigue de ce cosmonaute. Maastricht en matière de politique En conséquence tous les États mem- étrangère et de sécurité commune. bres de la Communauté sont invités à Nous ne sommes pas forcément prêts à Cependant il faut souligner qu'en ce adhérer à l'UEO et une pleine partici- faire face à un monde devenu plus domaine, le Traité sur l'Union Euro- pation est offerte à ceux des parte- complexe, plus exigeant. péenne contient des perspectives naires européens de l'OTAN qui ne d'évolution impressionnantes autant sont pas membres de la Communauté. Or quelle est, en ce début d'année, la qu'irréversibles pour lesquelles les situation ? États membres se sont donné des ren- « Instrumentaliser l'UEO », comme l'a Le Président Bush a rappelé dans son dez-vous précis. Les déclarations sur le dit le président Delors dans son inter- discours sur l'état de la Nation, le 28 rôle de l'UEO et sur ses relations avec vention devant le Parlement Européen janvier dernier, que le contribuable l'Union Européenne et l'Alliance méri- le 12 décembre dernier, ne s'avère pas américain était exténué par le coût de tent d'être relevées dans ce contexte. trop difficile.

22 Pour citer un exemple récent, lors de la pour garantir les missions de paix Cette rencontre, qualifiée d'historique crise yougoslave, même le Royaume- qu'elle entend exercer dans les conflits par le Secrétaire Général de l'OTAN, Uni et les Pays-Bas, réputés à l'époque régionaux. M. Manfred Wörner, a confirmé que pour leur opposition à l'intégration de les trente-cinq Etats participants ont Î'UEO dans l'Union européenne, ont L'OTAN et l'UEO gardent cette parti- un objectif commun : la stabilité en donné leur accord à la mise au point cularité qu'elles demeurent les seuls Europe. Le respect des engagements par l'UEO d'un projet relatif à une pos- tenants d'un système de défense collec- souscrits (Traité CFE), le contrôle des sible force d'interposition européenne. tive, et ceci les rend d'autant plus arsenaux nucléaires et le renforcement attrayantes. du Conseil de Coopération par la mul- Développer plus en avant les potentia- tiplication des rencontres à tous lités opérationnelles de l'UEO ne pose La création du Conseil de coopération niveaux sont des objectifs à court pas non plus de problème majeur, de l'Atlantique Nord (COCONA) et terme sur lesquels les Etats de l'Al- comme en témoigne l'état d'avance- son extension aux Etats membres de la liance Atlantique et les anciens pays ment des travaux au sein même de CEI voire à la Géorgie, a été une membres du Pacte de Varsovie ont pu cette organisation. Cet exercice s'en- réponse rapide et pertinente aux rapidement se mettre d'accord. gage dans la perspective d'une pleine attentes des anciens Etats membres du compatibilité avec les objectifs de l'Al- Pacte de Varsovie. Peut-être a-t-elle Les perspectives à moyen terme de ce liance. contribué à diminuer les frustrations nouveau partenariat sont cependant qu'a parfois générées la longueur et la moins certaines. Les discussions de De toute évidence, Maastricht force les parcimonie des négociations des Bruxelles ont montré qu'entre la Rus- Douze à évaluer avec une rigueur plus accords d'association offerts par la sie d'une part, ainsi que l'Ukraine, les grande les conséquences de leurs actes. Communauté Européenne d'une trois Etats baltes et la République mol- En l'occurrence, cette exigence de manière forcément sélective et qui res- dave d'autre part, les tensions sont rigueur préexiste à la formulation tent perçus comme un succédané vives. d'adhésion. effective d'une politique étrangère et Ensuite il apparaît clairement que l'ex- de sécurité commune. Vous comprendrez que je ne peux pas périence du COCONA exclut à ce Et c'est peut-être là que le bât blesse. me hasarder à développer ici la ques- stade l'extension aux pays concernés tion de l'élargissement de la Commu- des garanties de sécurité qui font pour- Les hésitations apparues au sujet de la nauté quoique ce problème ne soit cer- tant l'attrait principal de l'OTAN. reconnaissance de la Croatie et de la tainement pas sans incidence sur les Sur ce point l'OTAN comme l'UEO et Slovénie ont indiqué que, selon les cas, questions de sécurité. à travers elle l'Union Européenne les Douze pourraient ne pas avoir la reconnaissent la limite de leurs engage- volonté politique nécessaire pour réa- Les Douze, comme vous le savez, ont sciemment mis de côté cette question ments de solidarité. C'est une limite gir- qu'il serait dangereux de dépasser. La procédure complexe prévue par le au moment de la négociation du Traité de Maastricht. Mais il est vraisembla- Traité de l'Union témoigne certaine- Aussi me semble-t-il qu'aucune hésita- ble que cette question connaîtra dans ment des limites que peut actuellement tion ne peut subsister quand il s'agit de un proche avenir des développements choisir entre des garanties de sécurité, encore rencontrer au sein des Douze la certains et peut-être même rapides. volonté politique pour un engagement plus vite accordées que pratiquées, et plus conséquent. Aussi le rôle du COCONA n'en l'établissement laborieux mais progres- deviendrait-il plus important. Mais, en sif d'une communauté de sécurité axée Mieux vaut en tenir compte et cette période de transition, le sur une diplomatie préventive. construire sciemment sur les relations COCONA veille avant tout à ce que le C'est dans cette tâche que nous complémentaires entre la Commu- contact avec les Etats issus de l'Union sommes actuellement engagés. nauté Européenne et l'OTAN, la soviétique ne soit pas perdu. Ce CSCE voir l'ONU. contact est vital et seule l'OTAN dis- Pour la mener à bien, la solidarité entre pose des moyens et des compétences l'Europe et ses partenaires transatlanti- Vous me permettrez de citer encore ques est plus nécessaire que jamais. une fois l'exemple de la crise yougos- requises pour lui donner les impul- lave où cette complémentarité s'est sions nécessaires. Je pense notamment Je vous remercie. pratiquement mise en oeuvre d'elle- à l'aide que peuvent requérir les Etats même. successeurs de l'URSS pour respecter scrupuleusement les engagements qui La gestion des crises qui se profilent en leur incombent notamment dans le Les ministres maltais Europe requerra sans doute à l'avenir domaine des réductions des forces ce même schéma d'intervention com- conventionnelles et de non-proliféra- et chypriote plémentaire. Or, il est loin d'être par- tion des forces nucléaires. des Affaires étrangères fait, nous le savons. Beaucoup reste donc à faire dans l'élaboration d'une Je tiens à relever dans ce contexte chez M. Poos véritable interaction entre les diffé- l'étape importante que représente la rents organes représentatifs de notre réunion au sein du Conseil de coopé- Le 6 avril 1992, Monsieur Jacques E système de sécurité coopérative. ration de l'Atlantique Nord, le 1er avril, Poos, Vice-premier Ministre et Minis- des Ministres de la Défense. tre des Affaires étrangères a eu une La représentation de l'OTAN au sein Dans la déclaration publiée à l'issue de entrevue avec Monsieur Di Marco, de la CSCE pourrait être un pas impor- Ministre des Affaires étrangères de tant vers l'organisation d'un système de cette réunion on remarquera notam- ment que les trente-cinq Ministres de la Malte en visite à Luxembourg. Au cen- relais entre les diverses composantes tre des entretiens figurait notamment le de notre architecture de sécurité com- défense se déclarent déterminés à sai- sir l'occasion qui leur est offerte d'ap- désir d'adhésion de la République de mune. Dans le même esprit, lors de la Malte à la Communauté européenne. séance inaugurale de la Conférence de profondir leurs relations, de renforcer suivi à Helsinki, plusieurs orateurs ont la sécurité et de contribuer au proces- Le même jour, Monsieur Poos a ren- prôné l'idée que la CSCE puisse recou- sus évolutif que constitue l'avènement contré également son homologue chy- rir aux forces de l'OTAN ou de l'UEO d'une Europe entière et libre. priote Monsieur G- Jacouvou. Réunion des ministres manie et la Bulgarie : directives de négociation de l'Energie de la CE Politique méditerranéenne rénovée : règlements relatifs à la coopération Le 4 avril 1992 les ministres de l'Ener- financière « horizontale » et à l'ap- gie des Etats membres de la Commu- plication des Protocoles financiers nauté européenne se sont réunis au Portugal pour une session de travail. Maroc : Perspectives des relations futures dans le cadre d'un nouveau Le Luxembourg fut représenté à ce partenariat économique et politique Conseil des ministres par M. Alex Relations CEE-Malte Bodry, Ministre de l'Energie. Détermination de la position à pren- Les discussions ministérielles furent dre par la Communauté lors de la consacrées au sujet de la réalisation du 7ème session du Conseil d'Associa- marché intérieur de l'énergie. tion, au niveau ministériel, qui se tiendra dans la soirée D'après le traité de la CE tel qu'il a été élaboré à Maastricht la Communauté Uruguay Round européenne va contribuer à la création Relations avec les pays du CCG : et au développement d'un réseau trans- Etat des négociations européen dans les secteurs des infra- M. Hans Dietrich Genscher structures du transport, des télécom- Demande d'adhésion de la Fin- munications et de l'énergie. — Yougoslavie lande Divers Les ministres ont notamment pris posi- — Relations avec l'ex-URSS et les pays tion par rapport aux dernières proposi- d'Europe centrale et orientale Programme spécial d'aide alimen- tions de directives de la Commission — Accord d'association avec la Rou- taire pour 1992 relatives à la liberté d'accès des tiers aux réseaux énergétiques (gaz, électri- cité), propositions que le gouverne- ment luxembourgeois a accueillies avec des réserves expresses. Premierminister Jacques Santer Conseil beim Übersee-Club in Hamburg « Affaires générales » à Luxembourg Am Montag, dem 6. April 1992, hielt Friedrich von Weizsäcker, um nur Premierminister Jacques Santer einen einige Namen zu nennen. Nach dem Vortrag im Reimarus-Saal des Hauses finnischen Außenminister Dr. Paavo Le Conseil des Communautés euro- der Patriotischen Gesellschaft in Ham- Matti Väyrynen („Zusammenarbeit im péennes a tenu sa 1566ème session burg vor den Mitgliedern des renom- Ostseeraum"), dem Oberbefehlshaber (Affaires générales) le 6 avril 1992 au mierten Hamburger Übersee-Clubs. der amerikanischen Streitkräfte in Centre européen de Kirchberg à Herr Santer ist damit — nach Gaston Europa General John Roger Galvin Luxembourg, sous la présidence de M. Thorn — der zweite Luxemburger, der Joao Pinheiro, Ministre des Affaires („Nato - New Perspectives und Chal- vom Übersee-Club als Vortragsredner lenges") und dem Ministerpräsidenten étrangères de la République portu- eingeladen wurde. gaise. des Landes Brandenburg Dr. Manfred Stolpe war Premierminister Jacques Der Übersee-Club in Hamburg - 1922 Santer bereits der vierte profilierte auf Initiative von Max Warburg gegrün- Gast des Übersee-Clubs in diesem det - sollte einen „Zusammenschluß Jahr. Das Thema des Vortrags, den von Wirtschaft und Wissenschaft" bil- Herr Santer in Hamburg hielt, lautete : den, „wo auch die Kunst ihre Stätte fin- det". Der Club dient als Forum der Aussprache zwischen Wirtschaft, Poli- tik, Wissenschaft und Kunst über „Rolle und Verantwor- Stadt- und Landesgrenzen, Parteiun- terschiede und Weltanschauungen hin- tung der Europäischen weg. Vor dem Übersee-Club sprachen die bedeutendsten und einflußreich- Gemeinschaft beim sten Männer ihrer Zeit : Oswald wirtschaftlichen Wie- Spengler, Gustav Stresemann, Fried- La délégation luxembourgeoise rich Ebert und John Meynard Keynes. deraufbau der ehemali- gen Ostblockstaaten" Kernstück der Arbeit des Übersee- Le Luxembourg y fut représenté par Clubs ist nach wie vor die Organisation Monsieur Jacques F. Poos, Vice-Pre- von Vortragsveranstaltungen über Herr Präsident, mier Ministre, Ministre des Affaires aktuelle Fragen aus Politik, Wirtschaft Meine Damen und Herren, étrangères. und Wissenschaft. Alle bisherigen Les travaux du Conseil furent consa- Bundeskanzler haben vor dem Über- Der politischen Befreiung, so hatten crés aux points suivants : see-Club gesprochen, außerdem Char- die meisten Bürger in Zentral- und les de Gaulle, Edward Heath, General Osteuropa gedacht, würde schnell und - Paquet Delors II Norstad, Werner Heisenberg und Carl sozusagen spontan die wirtschaftliche

24 Genesung folgen. Vom politischen struktur befindet sich in einem jäm- Zu den materiellen Problemen treten Korsett befreit, so hatten sie gehofft, merlichen Zustand. die psychologischen, geistigen und würden die Kräfte der Marktwirtschaft moralischen Schwierigkeiten. Die Jahrzehntelang waren die Ökonomien überhandnehmen und eine alles über- kommunistische Herrschaft hat das der zentral- und osteuropäischen Staa- wältigende Dynamik in Gang bringen. moralische Empfinden, die Wertvor- ten auf die Bedürfnisse innerhalb des Diese unterschwellige Theorie beruhte stellungen vieler Menschen zerrüttet, Rates für Gegenseitige Wirtschaftshilfe natürlich mehr auf Glauben als auf die Selbstachtung wie die Achtung vor (RGW) - die Bezeichnung klingt wie rationalen, logisch stringenten Er- anderen. Viele wissen nicht, an was sie blanker Hohn - ausgerichtet. Die klei- kenntnissen. sich halten, was sie glauben und wem neren Mitglieder erhielten von der sie glauben sollen. Woran soll sich die Sowjetunion die nötigen Rohstoffe zu Jetzt wird überall in Osteuropa sicht- Gesellschaft angesichts einer total dis- einem an sich vorteilhaften Preis, muß- bar, daß diese Hoffnung getrogen hat, kreditierten Vergangenheit halten ? ten dafür aber den Hegemon mit verar- daß die Erwartungen sich nicht erfüllt Mangelndes Vertrauen in die eigenen beiteten Produkten zu einem für die- haben. In den meisten osteuropäischen Fähigkeiten und in die Möglichkeit sen ebenfalls günstigen Preis ver- Ländern stocken die Reformen. Es einer besseren Zukunft kennzeichnen sorgen. Der Zusammenbruch des stellt sich heraus, daß das Ausmaß der die Haltung vieler Menschen. Gegen- RGW und die Umstellung des Handels Probleme viel größer ist als man im seitiges Mißtrauen prägt den Umgang, auf den Dollar haben diese künstlich Überschwang der Gefühle angenom- ein Mißtrauen, das auch von eher radi- erhaltenen Handelsstrukturen zusam- men hatte. kalen Entkommunisierungskampag- menbrechen lassen. Die frühere nen, wie sie etwa das Durchleuchtungs- Die kommunistischen Machthaber Sowjetunion sieht kein Interesse mehr gesetz in der Tschechoslowakei hatten meistens nur die Probleme darin, von den ehemaligen Bündnis- bewirkt, nicht beseitigt werden kann. übertüncht, versteckt. Sieht man sich partnern zu kaufen, was sie unter Im Gegenteil : solche Kampagnen die desolate Lage an, die sich hinter Umständen günstiger auf dem Welt- fachen das Mißtrauen immer wieder der Fassade verbirgt, die diese Macht- markt erwerben kann, während die an, lassen Rachegelüste zur dominie- haber sorgfältig aufgebaut hatten, so kleinen zentral- und osteuropäischen renden Kraft werden wo Versöhnung kann man sich fragen, wie lange dieses Staaten nur schwer einen Absatz für und Heilung gefragt wären. System noch hätte weiter funktionieren Waren von oft geringerer Qualität fin- können. Auf jeden Fall wäre der den können. Sie beschweren sich im Abstand zum Westen jeden Tag übrigen darüber, daß die Kredite, die gewachsen. Da es nur im militärischen der Westen der Sowjetunion ihrer Mei- Bereich eine gewisse Effizienz gab, so nung nach „so überaus großzügig" Gefahren, die sich aus stellt sich zudem die Frage ob ange- gegeben hat, diese Tendenz noch dra- einem wirtschaftlichen sichts dieser zunehmenden Diskre- matisch verstärken. panz in der Entwicklung der Systeme Scheitern ergeben und den hieraus unweigerlich resultie- Radikale Maßnahmen wie etwa die renden sozialen Spannungen den östli- polnische Schocktherapie mit ihrer könnten chen Machthabern etwas anderes Preisfreigabe haben zwar die Läden übriggeblieben wäre als irgendwann gefüllt, nicht aber die Mägen. In man- Die großen wirtschaftlichen Probleme, loszuschlagen, d. h. durch Krieg eine chen Ländern geht es vielen Menschen denen die osteuropäischen Staaten gewisse Gleichheit der Bedingungen wirtschaftlich schlechter, während ausgesetzt sind, stellen eine große herzustellen. einige sich innerhalb kürzester Zeit Gefahr für den politischen Wandel in unglaublich bereichert haben. Beson- diesen Ländern dar. Natürlich ist die Um dem Entstehen einer solch uner- ders ärgerlich ist, daß diese Neurei- Lage unterschiedlich ernst in den ein- träglichen Spannung vorzubeugen, um chen oft aus den bürokratischen zelnen Ländern. Besonders schlimm den Sozialismus als lebensfähiges Machtstrukturen des alten Regimes sind die wirtschaftlichen Zustände in Modell zu erhalten, versuchte Michael stammen. Sie nutzen ihren Wissensvor- den Ländern der ehemaligen Sowjet- Gorbatschow das System zu reformie- sprung aus, um sich in der allgemeinen union oder in Albanien oder auch in ren. Bis zum Schluß wollte er nicht Unsicherheit der Übergangszeit große dem vom Bürgerkrieg zerrissenen ehe- erkennen, daß dieses System nicht materielle Vorteile zu verschaffen. Dies maligen Jugoslawien. Nicht viel rosiger reformierbar sei. Es zu ersetzen wollte aber führt zu neuen Spannungen und ist die Lage in Rumänien oder Bulga- er nicht, konnte er vielleicht auch gar läßt viele Bürger am Sinn der neuen rien. Den drei zentraleuropäischen nicht. Auch seinem Nachfolger, wenn Ordnung zweifeln. Ländern Polen, Tschechoslowakei und man denn Boris Jelzin als solchen Erschreckend sind auch die Umwelt- Ungarn geht es hier vergleichsweise bezeichnen darf, fällt dies, trotz aller viel besser. radikalen Ansätze, äußerst schwer. Das schäden, die das frühere Regime über- schlimme Erbe steckt nicht nur in den all in Osteuropa angerichtet hat. Extreme Fälle sind das Gebiet um den Die wirtschaftliche Lage spiegelt sich Strukturen, es steckt auch und vor auf politischer Ebene wider. Besonders allem in den Köpfen. Aral-See oder Nordwestböhmen, wo Tausende von Menschen erkrankt prekär scheint der Demokratisierungs- prozeß in den Staaten, die die ehema- Unter dem kommunistischen Regime sind. Die sozialistische Arbeitsteilung hatte den einzelnen Regionen vorge- lige Sowjetunion bildeten. Aber auch war der einzelne zu totaler Passivität Länder wie Bulgarien oder Albanien, verurteilt. Er erfüllte - genau wie sein schrieben, was sie produzierten, dies ohne im geringsten Rücksicht auf die die jetzt endgültig dem Kommunismus Betrieb — das ihm zugeordnete Soll. den Rücken gekehrt zu haben schei- Mehr zu tun lohnte sich nicht. natürlichen Gleichgewichte und die Umweltverträglichkeit zu nehmen. Das nen, haben keineswegs ipso facto ei- Produktionsrückgang und zuneh- ganze Ausmaß an Zerstörung dürfte ne funktionierende Demokratie. In mende Arbeitslosigkeit kennzeichnen wohl erst allmählich in das Bewußtsein Rumänien bleibt noch manches unklar fast alle osteuropäischen Staaten. Die der Menschen rücken. und auch die zukünftige Ausrichtung lebensnotwendige Privatisierung kommt der meisten Teile des früheren Jugosla- im allgemeinen nur schleppend voran. Auch gesamtwirtschaftlich betrachtet wiens ist nicht ersichtlich. Die solideste Starke Haushaltsdefizite und eine hohe ist zu befürchten, daß es überall Basis für eine lebensfähige Demokratie Auslandsverschuldung kennzeichnen schlechter gehen wird bevor es besser dürfte in den drei zentraleuropäischen die meisten dieser Lander. Die Infra- gehen kann. Ländern existieren. Aber sogar hier besteht die Gefahr, daß wirtschaftli- Denn oft bestehen überzogene Erwar- könnte die Notwendigkeit, sich mit cher Mißerfolg eine zunehmende tungen, was die mögliche Rolle des dem östlichen Teil Europas auseinan- Abkehr von den immer noch zerbrech- Westens anbelangt. Nicht nur viele derzusetzen, auf ihn einzugehen, in lichen demokratischen Strukturen Bürger, sondern auch viele politische konkrete Interaktionen mit ihm zu tre- bewirken könnte. Verantwortliche in diesen Ländern ten, die innere Entwicklung der Euro- haben eine nicht sehr realistische Vor- päischen Gemeinschaft beeinflussen, Ich möchte hier nur einige der Gefah- stellung von dem, was die Europäische vorantreiben, beschleunigen. Die ren aufzählen, die sich aus einem Gemeinschaft zur wirtschaftlichen Europäische Gemeinschaft muß zei- Scheitern der wirtschaftlichen Sanie- Genesung Osteuropas beizutragen ver- gen, daß sie diesen vitalen Herausfor- rung und Stabilisierung ergeben könn- mag. Viele Osteuropäer halten die derungen gewachsen ist. ten. westlichen Möglichkeiten für unbe- - Das Vertrauen in demokratische grenzt. Der Westen, so meinen sie, Regierungsformen schlechthin könn- könne, falls er nur wolle, alle ihre Pro- bleme im Handumdrehen lösen. Weshalb die Euro- te schwinden. päische Gemeinschaft Es könnte eine Nostalgie für die frü- Zentral- und Osteuropa ist für die heren Zeiten und damit für autori- Europäische Gemeinschaft, trotz der Osteuropa helfen muß täre Regierungsformen entstehen : geographischen Nähe, ein relativ unbe- kanntes Gebiet. Der Kalte Krieg, die eine zunehmend große Zahl von Hilfe für Zentral- und Osteuropa ist Menschen könnte zur Überzeugung Ost-West-Spaltung hatten bewirkt, daß es kaum Interaktionen zwischen Ost- ein Gebot sowohl der Moral wie der gelangen, daß es ihnen früher zwar Vernunft. Man kann zwischen minde- nicht gut, aber doch besser als jetzt und Westeuropa gab. Geostrategische Interessen bestimmten das Verhältnis. stens vier Dimensionen oder Imperati- gegangen sei und daß damals wenig- ven unterscheiden : stens das Existenzminimum gesi- Osteuropa war kein Betätigungsfeld chert gewesen sei. für die Europäische Gemeinschaft. Der moralische Aspekt : Es geht um Der RGW war ein geschlossenes eine neue Solidarität im neuen Europa. Apparatschiks des alten Systems System, das sich nicht für Kontakte mit könnten die Situation ausnützen und Nichts würde unser Nichtstun rechtfer- der Europäischen Gemeinschaft inter- tigen, nachdem die äußeren Schranken die Unzufriedenheit bewußt schü- essierte. ren. Sie könnten für derlei Aktivitä- weggefallen sind, die uns jahrzehnte- ten eine neue Identität verwenden lang gehindert haben, am Schicksal Die Entwicklung in Zentral- und Ost- unserer östlichen Nachbarn teilzuha- oder sogar unverhüllt ihre alte Iden- europa ist die vielleicht größte Heraus- tität. ben. Nach den Jahrzehnten der Unter- forderung, der die Europäische Ge- drückung, der Angst und der Entbeh- Allerlei Populisten, Heilsverkünder meinschaft je gegenübergestanden ist. rung haben die Bürger in Osteuropa und Rattenfänger könnten einen Es geht um die Zukunft des gesamten ein Recht auf eine menschenwürdige fruchtbaren Boden für ihre Sprüche Kontinents. Soll aus Europa ein Ort Existenz. Als Hohn müßten es die und Versprechen finden. des Friedens und des Wohlstandes Menschen im Osten empfinden, wenn werden oder ein Ort der Zerrissenheit, sich die alte politische Teilung in Form Nationalismus gepaart mit Antise- der Gegensätze, der Spaltung ? Eine mitismus und allgemeinem Frem- eines dauerhaften Wohlstandsgefälles große Verantwortung kommt auf uns reproduzieren würde. Für uns käme denhaß könnten in diesem Klima zu. Wir werden, ob wir dies wollen der Resignation und des Nihilismus dies einem moralischen Versagen oder nicht, das Schicksal Europas mit- gleich. gedeihen. bestimmen. Von unserem Denken und • Die ethnischen Konflikte könnten unserem Handeln wird es abhängen, Der politische Aspekt : Noch ist die sich dramatisch verschärfen. was aus Gesamteuropa wird. Demokratie in den östlichen Ländern Diese äußere Herausforderung fällt nicht gefestigt, noch hat sich keine neue • All dies könnte auch zu massiven politische Kultur etabliert, noch Bevölkerungsbewegungen führen ; zusammen mit der inneren Entwick- der Westen könnte von Millionen lung der Gemeinschaft, mit der Vollen- besteht die Gefahr eines Rückfalls in von verzweifelten Menschen über- dung ihrer politischen und wirtschaftli- alte, unselige Gewohnheiten. Ein sol- flutet werden. chen Einheit. Manch einer mag cher Rückfall hätte auch negative Aus- bedauern, daß sich der innere Prozeß wirkungen auf unser eigenes politi- nicht so in Ruhe vollziehen kann wie er sches Modell. Die Schaffung eines sich dies vorgestellt hat. gemeinsamen europäischen politi- Eine historische schen Raumes würde in weite Ferne Herausforderung für Doch genausogut kann man die osteu- rücken. ropäische Herausforderung als bele- die Europäische bendes Element verstehen, als etwas, Der wirtschaftliche Aspekt : Im neuen, das den inneren Prozeß bereichert, permeablen Europa wird sich die wirt- Gemeinschaft ihm eine neue und höhere Qualität ver- schaftliche Not eines Teiles negativ auf leiht, diesen Prozeß davor bewahrt, die wirtschaftliche Entwicklung des Die wirtschaftliche Revitalisierung und einseitig, ja autistisch zu werden. anderen Teiles auswirken. Wir können Stabilisierung Zentral- und Osteuro- uns nicht mehr wie in der Vergangen- pas muß vor allen Dingen von den Welche Art von Gemeinschaft möchte heit vom Rest Europas abschotten, Ländern dieser Region selbst bewerk- die EG werden ? Eine auf sich zurück- nicht im Westen eine Insel der Glück- stelligt werden. Der Westen kann die- gezogene, nach innen blickende, oder seligen schaffen, während der Osten in sen Prozeß nur unterstützen, fördern ; eine nach außen schauende Entität ? der wirtschaftlichen Misere versinken er kann punktuell eingreifen, er kann Es stellt sich somit die Frage nach der würde. helfen, Lücken zu schließen, aber er Rolle der Europäischen Gemeinschaft kann nicht an die Stelle der Verant- nicht nur in Europa, sondern in der Der strategische Aspekt : Die Destabi- wortlichen dieser Länder treten. Welt. lisierung Osteuropas könnte eine Destabilisierung ganz Europas nach Es ist wichtig, daß den Ländern Osteu- Mehr als ein gemeinsam beschlossener sich ziehen. Militärische Konflikte ropas dies deutlich gemacht wird. Prozeß, mehr als irgendein Vertrag könnten immer weitere Teile Europas

26 erfassen. Neue totalitäre Regime könn- in Europa kann nur dann gewährleistet Bereiche und im allgemeinen vom ten ihr Heil in militärischer Aufrüstung werden, wenn sämtliche Teile Europas militärischen auf den zivilen Bereich. und territorialer Expansion suchen. stabil sind. Wir können helfen bei der Ausbildung Die so mächtig scheinende Logik der von Fachkräften, z. B. indem wir jun- Abrüstung und Vertrauensbildung der gen Universitätsabsolventen einen vergangenen Jahre könnte in ein neues Ziele der westlichen Lehrgang in westlichen Banken und Wettrüsten und eine neue strategische Firmen ermöglichen oder auch im Instabilität umschlagen. Hilfe Lande selbst beim Aufbau eines modernen Bankensystems. Wir kön- All dies zeigt, daß Hilfe genausosehr in nen helfen durch Umschuldung und unserem Interesse liegt wie im Inter- Die Unterstützung, die die Europäi- Schuldennachlaß. Wir können helfen, esse derjenigen, denen sie zuteil wer- sche Gemeinschaft Zentral- und Ost- die schlimmsten Umweltschäden zu den soll. Die Schwäche dieser Staaten europa zukommen läßt, kann nicht reparieren. würde auch Westeuropa schwächen, schwerwiegende quantitative Defizite ihre Stärke auch uns zugute kommen. wie etwa einen Produktionsrückgang in diesen Ländern kompensieren. Sie Einen äußerst wichtigen Beitrag kön- Dies gilt in noch stärkerem Maße für kann nicht Strukturen umbiegen und nen wir leisten, indem wir denjenigen unsere unmittelbaren Nachbarn im eine eventuell verfehlte Wirtschaftspo- osteuropäischen Staaten, die über Osten, mit denen die Europäische litik korrigieren. große natürliche Ressourcen wie Öl, Gemeinschaft schon Assoziierungsab- Gas, Mineralien usw. verfügen, techno- kommen abgeschlossen hat und die auf Vielmehr kann diese Hilfe nur Anreiz logische Hilfe zukommen lassen, die es einen baldigen Beitritt zu unserer sein, Akzente setzen, eine Dynamik ihnen erlaubt, diese Ressourcen besser Gemeinschaft hoffen. Je größer die schaffen. Sie kann ermutigen, eine zu nutzen. Dies betrifft vor allem Staa- wirtschaftlichen Schwierigkeiten die- Bewegung verstärken oder beschleuni- ten der ehemaligen Sowjetunion, also ser Länder in den nächsten Jahren sein gen, einen qualitativen Impakt haben, Gebiete, denen es trotz dieser Boden- werden, desto höher werden die richtungweisend wirken. Sie kann das schätze im Augenblick am schlechte- Kosten eines späteren Beitritts für uns Engagement der Europäischen Gemein- sten geht. werden. Es liegt also in unserem wohl- schaft zeigen, deutlich machen, daß verstandenen wirtschaftlichen Inter- man Osteuropa nicht seinen Problemen All dies tut die Europäische Gemein- esse, diesen Ländern jetzt soviel wie überläßt. schaft auch schon. Wir können es aber noch intensiver betreiben, uns stärker möglich zu helfen, damit der zukünf- Ziel der Hilfe muß sein, nicht neue tige Beitritt nicht zu teuer wird. engagieren. Die Assoziierungsabkom- Dependenz, sondern die Fähigkeit zur men liefern hierfür eine solide Basis, Gleiches gilt auch für die Schaffung Interdependenz, zur produktiven In- besonders im Bereich der Förderung eines gesamteuropäischen Wirtschafts- teraktion zu schaffen. Angestrebt wer- von Investitionen. raumes, dem wir uns gar nicht entzie- den muß die makroökonomische Sta- hen können, es sei denn wir wollten bilisierung dieser Länder. Einige haben eine Art Marshall-Plan für Osteuropa gefordert. Sie meinen, neue politische Barrieren errichten. Wichtig ist auch psychologisches Fin- die derzeitige Hilfe wÜTde ihren Zweck Was wir heute versäumen, riskieren wir gerspitzengefühl, die Fähigkeit, sich in nicht erreichen, weil sie tröpfchen- morgen zehn- und hundertfach bezah- die Schwierigkeiten dieser Länder hin- weise verabreicht würde, zu unkoordi- len zu müssen. einzuversetzen, ihre Bedürfnisse zu niert sei, zu unstet und sie deshalb ver- verstehen, in partnerschaftlicher Weise Überhaupt ist es wichtig, daß wir nicht sickere ohne einen größeren Effekt zu auf sie zuzugehen. Dazu ist es notwen- unnötig diskriminieren, nicht Osteu- erzielen. Ein integrierter großherziger dig, zu verstehen wie verletzlich die ropa von vornherein aufteilen in Län- Plan hingegen könnte eine fundamen- Menschen in diesen Ländern sind, wie der, die unsere Hilfe verdienen und tale Veränderung der Lage bewirken unsicher, wie fragil auch die Gesell- andere, die diese Hilfe viel weniger ähnlich dem was der Marshall-Plan vor schaft auf der Suche nach einer neuen verdienen, wir sollten nicht vor allem viereinhalb Jahrzehnten erreicht habe. in geostrategischen Kategorien den- Identität. Wir sollten uns deshalb ken, - also etwa gemäß der Frage, wer hüten, unsere Rezepte zu oktroyieren, Ich glaube, daß ein Vergleich mit dem gefährdet unsere Sicherheit, wer nicht unsere Denkkategorien überzustülpen, Marshall-Plan nicht ganz gerechtfertigt oder wo könnten die größten Flücht- unsere Vorstellungen eines gediegenen ist. Ende der vierziger Jahre galt es, die lingsströme herkommen —, d. h. wir gesellschaftlichen Seins auf die andern westlichen Nationalökonomien wieder sollten nicht Teile Osteuropas auf zu projizieren. in Schwung zu bringen, ihre Lebensgei- Kosten anderer privilegieren. Es gibt ster zu wecken, die Dynamik anzufa- Stimmen, die meinen, daß Teile der chen. Man konnte hierbei vor allem auf früheren Sowjetunion wichtiger sind Welche Art von Hilfe eine psychologische, ideologische, als andere, z. B. die Staaten, die über intellektuelle und institutionelle Konti- Atomwaffen verfügen, oder daß die sollte die Europäische nuität aufbauen. In Osteuropa jedoch Ukraine viel bedeutsamer für uns sei Gemeinschaft hat es einen tiefen Bruch mit der Ver- als andere GUS-Mitglieder, oder daß gangenheit gegeben. Es gibt kaum wir uns um die früheren zentralasiati- anbieten ? etwas, an das man anknüpfen könnte, schen Republiken nicht zu kümmern auch dann nicht in den meisten Län- brauchten oder daß die kleinen balti- Unterstützung für Osteuropa kann rei- dern, wenn man mehr als ein halbes schen Staaten jetzt alleine mit ihren chen von Krediten, die ohne jedes wei- Jahrhundert zurückblickt. Weder die Problemen fertig werden sollten. Ich tere Engagement gegeben werden bis Strukturen noch die Köpfe sind in der glaube, es wäre verfehlt, nur nach sol- zur Aufnahme in die eigene Gemein- Lage, eine einzige massive Hilfe pro- chen eng verstandenen strategischen schaft. Finanzielle Hilfe kann bei Inve- duktiv zu verwenden. Dies bedeutet, Kategorien vorzugehen und die Staa- stitionen gegeben werden, beim daß Hilfe nur dann sinnvoll ist, wenn ten zu bevorteilen, die die vermeintlich lebensnotwendigen Aufbau einer sie behutsam auf die Bedürfnisse, die größte Gefährdung für uns darstellen modernen Infrastruktur. Der Westen Möglichkeiten und Zwänge der einzel- oder die, die unserem Herzen am kann helfen bei der Privatisierung und nen LändeT eingeht, wenn sie langfri- nächsten sind, oder die, die sich am bei der Umstellung von obsoleten Pro- stig konzipiert ist und sorgfältig ange- wohlwollendsten verhalten. Stabilität duktionszweigen auf aussichtsreiche wandt wird.

27 Manche meinen, die einfachste und Auf jeden Fall muß eine Vertiefung Wenn auch unsere Möglichkeiten wirksamste Lösung für die wirtschaftli- und Verstärkung Schritt halten mit begrenzt sind angesichts des Ausmaßes chen Probleme Osteuropas sei die Auf- einer Erweiterung. Dies ist in der der Probleme, so müssen wir doch nahme dieser Länder in die EG. Auf Theorie einfach, in der Praxis jedoch alles dransetzen, um diese historische den ersten Blick scheint dies in der Tat äußerst schwierig zu bewerkstelligen. Aufgabe zu bewältigen. Wir müssen für eine logische Lösung. Wir kommen Auch ohne Erweiterung ist es schon diese Aufgabe Opfer bringen, auch jedoch nicht umhin zu fragen, wie sich schwer genug, eine Vertiefung zu errei- wenn diese Opfer schmerzhaft sind, eine solche Erweiterung auf die EG chen, auch ohne Erweiterung sind auch wenn es im eigenen Hause genug auswirken würde und welche Folgen starke Kräfte der Auflösung am Werke. zu tun gibt, auch wenn unsere eigene sie für die neuen Mitgliedstaaten hätte. Diese Kräfte könnten durch eine falsch Wirtschaft nicht mehr so florieren Es genügt nicht, in rein geometrischen angegangene Erweiterung mächtigen sollte wie bislang. Natürlich braucht oder quantitativen Kategorien zu den- Auftrieb erhalten. die Europäische Gemeinschaft dabei ken. Eine Erweiterung der EG könnte die Mithilfe der anderen westeuropäi- weitreichende Folgen haben, eine Die Europäische Gemeinschaft ist schen Länder, aber auch der USA und neue, nicht unbedingt höhere Qualität selbstverständlich nicht die einzige Japans etwa. der Integration schaffen und an den Organisation, der eine wichtige Rolle Lebensnerv der Gemeinschaft rühren. bei der Neugestaltung Europas zu- Wir haben jetzt die Möglichkeit, das Dies gilt schon für eine Ausweitung auf kommt. Die KSZE, der Europarat, die Schicksal Europas mitzugestalten, europäische Staaten mit vergleichba- OECD, die Europäische Bank für nachdem wir jahrzehntelang zur Untä- ren Volkswirtschaften. Es gilt in viel Wiederaufbau und Entwicklung, aber tigkeit verdammt gewesen sind, nur stärkerem Maß für eine Ausdehnung auch die NATO und die WEU werden eindämmen und abschrecken konnten. auf Staaten mit ganz anders situierten hier eine Rolle spielen. Hier kommt es Jetzt und hier kann die Europäische Nationalökonomien. Eine falsch kon- darauf an, auf der Grundlage bestehen- Gemeinschaft beweisen was sie zu lei- zipierte, falsch ausgeführte Erweite- der und eventuell neu zu gründender sten imstande ist. rung könnte sogar das Todesurteil für Institutionen ein kohärentes Gefüge die Europäische Gemeinschaft bedeu- sich gegenseitig ergänzender und wenn Würde Osteuropa in seinen Reform- ten, jedenfalls für die Europäische möglich ineinandergreifender Struktu- vorhaben, in seinem Prozeß des Gemeinschaft wie wir sie bislang ren zu schaffen, die das gesamte Spek- Systemwandels scheitern, so wären die begriffen und wie sie der Vertrag über trum aktueller wie möglicher funktio- Kosten, auch die wirtschaftlichen die Europäische Union vorsieht. Dies naler politischer, wirtschaftlicher und Kosten dieses Scheiterns unvergleich- bedeutet, daß eine übereilte Erweite- strategischer Bedürfnisse abdecken. lich höher als die Kosten jeglicher rung nicht nur nicht im Interesse der Hilfe, die wir diesen Ländern jetzt derzeitigen EG-Mitglieder, sondern Im politischen wie im ökonomischen zukommen lassen mögen. Würde die ebenfalls nicht im Interesse der Kandi- Bereich werden die Europäische Demokratie in den Ländern Zentral- daten wäre. Am Ende wären alle Gemeinschaft, im sicherheitspoliti- und Osteuropas jetzt zusammenbre- schlechter dran. Nur Gegner der Euro- schen Bereich, zumindest für eine chen, so wäre die Revolution umsonst päischen Gemeinschaft innerhalb wie absehbare Zeit, das Atlantische Bünd- gewesen. Ein solches Scheitern könnte außerhalb Europas könnten Gefallen nis den Kern dieses Gefüges bilden. die Sehnsucht der Menschen nach an einem solchen Hals-über-Kopf-Vor- Dies wird auch so von unseren osteuro- Freiheit ersticken und damit die besee- gehen finden. päischen Partnern gesehen und lende Kraft, die in vielen während den gewollt. Jahrzehnten der Fremdbestimmung Wir sollten überlegt an diese Fragen geblieben war. Zurück blieben Resig- herangehen, sorgfältig abwiegen und Zum Schluß möchte ich noch einmal nation und Apathie, die Bereitschaft, nach dem Preis für jeden Schritt fragen. betonen, daß es bei unserem Engage- sich in das zu fügen was auch immer Eine Erweiterung auf Zentral- und ment für Osteuropa nicht vor allem kommen möge. Osteuropa kann, falls sie sinnvoll sein darum geht, Nationalökonomien auf- soll, nur ein langfristiger, allmählicher zupäppeln, zu stabilisieren und zu revi- Gefährlich wäre es zu meinen, die Prozeß sein. Einige mögen nie Mitglie- talisieren — obschon dies auch ein Bewegung zur Demokratie hin wäre der werden, weil die EG sie, allein wichtiges Ziel an sich ist — als vielmehr unvermeidlich, unaufhaltsam und schon ob ihrer schieren Größe, nicht darum, dem Kontinent den Weg ins unumkehrbar. Die Geschichte bietet verdauen kann, andere können dies nächste Jahrhundert zu ebnen, ihm Optionen. Europa, vor allem die Euro- nur in Jahren oder sogar Jahrzehnten eine Chance zu geben, diesen Weg in päische Gemeinschaft dürfen ihre werden. Frieden und Freiheit zu beschreiten. Chance nicht verspielen. Le Traité de Maastricht et la nouvelle architecture européenne Discours prononcé par Monsieur Jacques F. Poos, Vice-Premier Ministre, Ministre des Affaires Étrangères, à Bucarest, le 6 avril 1992

Le concept d'une « nouvelle architec- ble des bouleversements historiques laissé un vide qui demande à être ture européenne » est à l'ordre du jour. récents n'a-t-il d'ailleurs pas été comblé. Partout en Europe le mot Il est vrai que la métaphore architectu- l'écroulement d'un mur, celui de Ber- d'ordre est à la construction, ou à la rale s'applique particulièrement bien à lin ? reconstruction. On sollicite des archi- la tâche qui attend l'Europe au seuil du tectes politiques pour s'occuper du 3ème millénaire. Le signal le plus visi- La fin de l'idéologie communiste a gros-œuvre. Dans ce processus les pays de l'Europe que, négocié en 1985 sous Présidence Les pays situés plus à l'Est ou au Sud- centrale et orientale doivent pouvoir luxembourgeoise. est de notre continent ne sont plus res- compter sur l'aide extérieure. Coupés sentis comme menaçants, bien au arbitrairement durant un demi siècle En délimitant clairement l'objectif — la contraire, ils sont déjà redevenus nos du contact avec leurs voisins occiden- création d'un Marché Intérieur sans amis. Rassemblés au sein du Conseil taux, c'est tout naturellement vers frontières — et la date — le 1er janvier de Coopération de l'Atlantique Nord ceux-ci qu'ils se tournent aujourd'hui 1993 —, l'Acte Unique a donné un for- nous tous, pays de l'Ouest, du Centre et en quête d'un modèle d'avenir. C'est midable coup de fouet à l'idée commu- de l'Est avons entrepris de constituer une lourde responsabilité à laquelle nautaire. une vaste zone de sécurité allant de l'Europe de l'Ouest ne saurait se déro- L'exemple du Grand Marché 1993 est Vancouver à Vladivostock. Finie la ber. Elle est en train de se donner les significatif à plus d'un degré : au-delà peur d'une attaque surprise, finie la moyens pour y faire face. de la formidable dynamique économi- peur d'une conflagration générale en que que le projet a engendré, il a sur- Europe. Dorénavant nous pourrons Le 7 février 1992, la Communauté tout pris valeur de symbole. L'expé- tous consacrer l'essentiel de nos res- Européenne a franchi un seuil décisif : rience a démontré que l'Europe sources à développer nos économies et c'est à cette date que les Douze ont communautaire a besoin de tels objec- à augmenter le bien-être de nos signé à Maastricht le Traité sur l'Union tifs bien délimités pour que la machine citoyens. Européenne. Cette signature marque à tourne à plein et que l'effet d'entraîne- la fois la fin de négociations difficiles et ment se produise. Mais revenons-en au Traité de Maas- le début d'une nouvelle étape dans tricht. l'édification d'une Communauté plus Avec le Traité sur l'Union Européenne forte. Le chapitre relatif à la coopération signé il y a deux mois à Maastricht, la dans les domaines de la justice et des Communauté vient d'entamer une Que de chemin parcouru depuis la affaires intérieures constitue lui-aussi nouvelle étape en direction de l'idéal un grand pas en avant. La disparition création de la CECA en 1952 ! Qui, à politique ambitieux de ses fondateurs. l'époque, aurait osé prévoir les réper- des frontières intérieures de la CE cussions que ce traité économique, qui Grâce à ce Traité, la Communauté nécessitera une harmonisation des décrétait la mise en commun des devrait en effet disposer avant la fin du politiques d'immigration et d'asile. A industries du charbon et de l'acier des siècle : ce souci répondent la communautari- 6 pays signataires, aurait sur l'évolution - d'une politique étrangère et de sécu- sation de la politique des visas, une politique à long terme de l'Europe rité commune, la PESC ; coopération entre nos polices, pour occidentale ! En 1952, sept ans après - d'une coopération étroite dans les lutter contre le terrorisme et le trafic la fin de la guerre, l'Europe était exsan- domaines de la justice et des affaires des drogues. gue et déboussolée et elle manquait intérieures ; Ces mesures ne visent pas à faire de cruellement de confiance en soi. Le - d'une monnaie unique. l'Europe des Douze une forteresse plan Marshall avait été la première N'ayons pas peur des mots, le Traité de inaccessible. On n'érigera pas un nou- grande action de redressement, relayée veau mur de Berlin autour de la Com- ensuite par la CECA et le Traité de Maastricht contient en germe le plan d'une Fédération Européenne. munauté. Si un contrôle renforcé aux Rome de 1957 qui instaurait un mar- frontières extérieures paraît incontour- ché commun pour l'ensemble des pro- La politique étrangère et de sécurité nable, il sera contre-balancé par la plus duits et des services. commune que les États membres se grande facilité de circulation interne, sont engagés à définir et à mettre en pour les ressortissants des pays tiers Les Pères de l'Europe Communautaire œuvre, comportera notamment entrés légalement, tout autant que pour — les Monnet, Schuman, Spaak, Bech, l'adoption graduelle, dans tous les les citoyens de la Communauté. de Gasperi, ... - ont tous été animés domaines où les États Membres ont d'une vision politique à long terme, à des intérêts importants en commun, Les dispositions sur l'Union Economi- savoir la création d'une Fédération d'actions communes. Les décisions qui que et Monétaire revêtent la plus haute européenne. Malgré cela, ils ont choisi doivent en assurer la mise en oeuvre importance. Elles réaffirment solen- de procéder de manière pragmatique, peuvent être prises à la majorité quali- nellement l'objectif d'une monnaie par des « réalisations concrètes créant fiée. unique pour 1999 au plus tard, et défi- d'abord des solidarités de fait » (selon nissent la voie à suivre pour y parvenir. la déclaration de Robert Schuman du 9 Des perspectives inédites s'ouvrent à la Les répercussions positives d'une mai 1950). Cette politique des petits Communauté avec l'inclusion dans la monnaie unique, commune à 330 mil- pas n'a pas été à l'abri des critiques. PESC de l'ensemble des questions lions de personnes, paraissent d'ores et Mais force est de constater que sans relatives à la sécurité de l'Union. Bien déjà évidentes, que ce soit sur la stabi- cette approche (ménageant les suscep- que la définition d'une politique de lité des prix, la croissance, ou sur l'em- tibilités nationales), la Communauté défense commune ne soit prévue qu'à ploi. En outre, le poids économique de telle que nous la connaissons aujour- terme, l'affirmation même d'une telle la Communauté, premier producteur d'hui n'aurait très probablement jamais intention constitue une grande pre- et consommateur mondial, sera vu le jour. mière sur un terrain qui a toujours été reconnu à sa juste valeur. la chasse-gardée des souverainetés Après la suppression, dès 1968, des nationales. Cette politique commune Enfin les conditions pour une véritable restrictions quantitatives et des droits de défense devra être pleinement com- citoyenneté européenne seront créées de douane, et la levée progressive des patible avec la politique de sécurité et par l'octroi du droit de vote et d'éligibi- obstacles qui empêchaient les per- de défense arrêtée dans le cadre de lité aux citoyens de chaque Etat mem- sonnes d'aller travailler dans un autre l'Alliance atlantique. bre résidant sur le territoire d'un autre État membre ou d'y prester des ser- Etat membre en vue des élections vices, il restait à franchir une étape Mais il faut souligner tout de suite que municipales et de l'élection du Parle- décisive, très importante sur le plan cette politique de sécurité et de ment Européen. Je vous signale qu'au psychologique : Celle de la disparition défense aura désormais un caractère Luxembourg les ressortissants des de tous les contrôles aux frontières. Ce pour ainsi dire abstrait. Actuellement autres Etats membres représentent pas sera accompli à la fin de cette les pays d'Europe occidentale ne se 28 % de la population totale et que année seulement, grâce à l'Acte Uni- connaissent plus d'ennemi. dans notre capitale ce pourcentage dépasse même les 40 %. Si nous avons et causerait à coup sûr une grave crise autres pays se trouvant dans une situa- néanmoins accepté le principe de la de confiance. tion similaire, un dialogue, au niveau citoyenneté européenne, nous avons Il faut maintenant que la Communauté des Ministres des Affaires Etrangères voulu souligner par là la volonté de se concentre sur la mise en œuvre et des hauts fonctionnaires, sur tous les dépasser une Communauté bâtie uni- rapide et intégrale du Traité de Maas- problèmes de l'actualité internationale. quement sur des principes économi- tricht afin que tous les objectifs fixés, et Même si vous ne serez pas membres de ques pour réaliser une union « aussi notamment celui de l'introduction de la Communauté avant un certain nom- proche que possible des citoyens ». la monnaie unique, puissent être bre d'années, vous serez déjà des Devant ce noble objectif, le Luxem- atteints. nôtres à travers ces mécanismes de bourg, malgré sa situation particulière, consultation intenses. ne voulait faire bande à part. Simultanément s'ouvriront des négo- Par ailleurs il y a d'autres enceintes ciations en vue d'un nouveau élargisse- dans lesquelles nous sommes appelés à Le projet de fédération à terme qui ment. Les pays membres de IAssocia- soustend les accords de Maastricht est travailler la main dans la main. A tion Européenne de Libre Echange qui l'heure actuelle nos délégués sont en cependant soucieux de sauvegarder ont d'ores et déjà posé leur candida- des espaces de souveraineté nationale. train de réfléchir, à Helsinki, aux possi- ture, à savoir l'Autriche, la Suède et la bilités de renforcer encore les méca- La Communauté laisse une large Finlande, et ceux qui sont susceptibles marge de manœuvre au principe de nismes de la Conférence sur la Sécurité de la présenter dans le courant de cette et la Coopération en Europe qui subsidiarité. Cela signifie que dans les année encore, seront les premiers à domaines qui ne relèvent pas de sa compte maintenant 51 pays. Ils entrer dans la Communauté. Les devront rechercher les moyens les plus compétence exclusive, elle n'intervien- accords de libre échange qui nous lient dra que si, et dans la mesure où les efficaces possibles pour assurer la pro- à ces pays depuis 1973 les ont préparés tection des droits des minorités natio- objectifs de l'action envisagée ne peu- à assumer sans trop de difficultés les vent pas être réalisés de manière suffi- nales, désamorcer à temps les conflits obligations rigoureuses que comporte potentiels, promouvoir partout les sante par les Etats membres et peuvent l'adhésion. donc, en raison des dimensions ou des droits de l'homme et les institutions effets de l'action envisagée, être mieux Les nouvelles démocraties de l'Europe démocratiques, accélérer le désarme- réalisés au niveau communautaire. centrale et orientale ne sont pas encore ment, faciliter les échanges économi- préparées à subir la dure loi du marché. ques et encourager la coopération dans Le rôle des petits pays dans la Commu- Voilà pourquoi la Communauté leur a le domaine des transports et de l'envi- nauté jette par ailleurs un éclairage proposé la conclusion d'accords taillés ronnement. significatif sur le fonctionnement du sur mesure et adaptés à la situation, les De son côté le Conseil de l'Europe de système : la CE est organisée comme « accords européens ». Strasbourg où la Roumanie aura bien- une démocratie entre Etats. Son prin- tôt sa place, la fera bénéficier de son cipe directeur est celui de l'égalité Comme les autres pays d'Europe cen- immense expérience dans le domaine entre Etats, quoique la pondération trale ou de l'Europe du Sud-Est, la de l'harmonisation du droit civil et des voix lors des décisions du Conseil Roumanie bénéficiera d'ici peu d'un pénal et de ses mécanismes de protec- départage dans une certaine mesure les tel « accord européen » qui permettra à tion des droits de l'homme qui permet- « grands » et les « petits ». Mais c'est un l'essentiel de ses exportations d'entrer tent au citoyen individuel d'obtenir, le fait que dans les réunions du Conseil librement dans le marché commun. cas échéant, gain de cause contre son les petits Etats ont voix au chapitre à Ceci devrait encourager une moderni- gouvernement. l'égal de leurs puissants voisins. C'est sation et une rationalisation progres- pour cette raison qu'ils s'y sentent plei- sive de ses structures de production. Enfin la Roumanie aura aussi des nement représentés. Dès la création du L'assistance technique et l'aide finan- contacts réguliers et étroits avec Marché Commun, les pères fondateurs cière de la Communauté y contribue- l'Union de l'Europe Occidentale, qui de l'Europe ont vu dans ce cadre le ront. constitue l'instrument par lequel les Etats membres de la Communauté garant institutionnel des intérêts natio- Lorsque la Roumanie aura créé le naux légitimes. Européenne vont mettre en œuvre leur cadre juridique nécessaire, c'est-à-dire politique de sécurité et de défense lorsqu'elle se sera dotée d'un droit de commune. Sur le plan politique, l'exercice en la propriété, d'un code de commerce, commun de souverainetés transférées d'un droit des sociétés et de structures Oui, Mesdames et Messieurs, la nou- à la Communauté signifie pour les fiscales efficaces, je suis convaincu que velle architecture européenne n'a pas petits pays comme aussi pour les pays les compagnies d'Europe de l'Ouest les lignes simples et pures d'un temple de taille moyenne un renforcement de n'hésiteront plus à conclure des grec. leur rôle. Cela se vérifie par exemple contrats de joint-venture ou à investir Elle est faite de constructions diverses dans l'exercice, à intervalles réguliers, directement dans votre pays. Elles qui ont été érigées au fil des années de la Présidence du Conseil. apporteront avec elles leurs techniques pour répondre à des besoins particu- Ainsi, le fait d'être le plus petit pays de modernes de production, d'organisa- liers. Leur style diffère et elles sont par- la Communauté européenne, n'a pas tion et de marketing. fois imbriquées les unes dans les autres. Nous devrons un jour nous employer à empêché le Luxembourg de contribuer Bien sûr, tout ceci devra être accompa- de façon essentielle à son édification : rationaliser tout cela et à mettre fin à gné d'un vaste effort de formation des certains doubles emplois qui sont mal- c'est sous présidence luxembourgeoise hommes dans le domaine du droit des que furent élaborés l'Acte unique et le heureusement inévitables au stade sociétés et du droit fiscal, de la compta- actuel. Traité sur l'Union Européenne. bilité des entreprises et des techniques bancaires. Cela ne se fera pas du jour Toujours est-il que nous disposons de La règle de droit en vigueur dans la CE tous les instruments nécessaires pour protège les petits Etats. Elle établit des au lendemain. Mais vous pourrez, à cet égard, aussi compter sur l'assistance réaliser sur notre continent un nouvel droits et des obligations claires et iden- ordre caractérisé par l'égalité entre tiques pour tous les Etats membres. des Douze et — dans la mesure de nos modestes moyens — sur celle du tous les peuples, le respect des minori- Cette situation ne saurait être modifiée tés, le règne du droit et de la justice dans le contexte des futures élargisse- Luxembourg. sociale ainsi que le développement du ments, car cela irait contre l'esprit Simultanément la Communauté aura bien-être de nos citoyens sur la base du même de la construction européenne régulièrement avec la Roumanie et les principe de solidarité.

30 Dans ce nouvel ordre européen, la même, il fut reçu en audience par le contre le Cancer, lance au courant du Roumanie occupera la place qui lui Chef de l'État, M. Ion Iliescu. premier semestre 1992 un programme revient : en effet, son histoire est un Le premier soir, M. Poos a tenu au de dépistage systématique du cancer microcosme de l'évolution européenne Centre euro-atlantique une conférence du sein chez les femmes âgées entre 50 toute entière. A l'héritage universaliste sur le Traité de Maastricht et la nou- et 65 ans. de la latinité s'ajoute chez elle la velle architecture européenne. richesse particulière des nombreuses Le Grand-Duché de Luxembourg se cultures qui ont trouvé ici, au cours des Lors de sa visite, M. Poos fut accompa- situe malheureusement en tête de pelo- siècles, un terrain de convivialité pro- gné d'une délégation d'hommes d'af- ton mondial en ce qui concerne la mor- pice à l'enrichissement mutuel. Je me faires luxembourgeois. talité féminine par cancer du sein. contenterai de rappeler à cet égard Les cancers représentent 25 % des l'émigration luxembourgeoise au Accords de Schengen : causes de mortalité au Luxembourg. Banat qui eut lieu au 18e siècle. Le cancer du sein est la cause majeure Tournée des capitales des décès par cancer chez les femmes C'est cette diversité des cultures qui (18.8% de tous les cancers). Ainsi une fait la richesse de la Roumanie et de de M. Georges Wohlfart femme parmi onze sera confrontée au l'Europe. Dans la nouvelle Union cancer du sein durant sa vie. L'âge de la européenne, enracinement et mobilité Monsieur Georges Wohlfart, Secré- taire d'Etat aux Affaires étrangères, au femme au moment de la découverte iront de pair. Au moment où toutes les d'un cancer du sein à un stade avancé cultures nationales seront devenues en Commerce extérieur et à la Coopéra- tion, a effectué une tournée des capi- se situe souvent aux alentours des 70 quelque sorte « minoritaires » face à ans ou plus. Le début de ce cancer se l'avènement de la citoyenneté euro- tales en sa qualité de président de l'ini- tiative ,Schengen' que le Luxembourg situe le plus souvent 5 à 15 ans aupara- péenne — et je n'attache aucune conno- vant. Dans le cas d'un cancer détecté à tation péjorative au terme « minori- assume au cours des six premiers mois de l'année 1992, pour discuter avec ses un stade avancé, une guérison n'est pas taire », bien au contraire - l'Europe envisageable, la maladie n'est à ce moderne aura vraiment pris son envol. homologues des Etats de l'Accord de Schengen les dossiers encore à finaliser moment plus localisée mais le plus La planétarisation des problèmes et d'ici le premier janvier 1993, date pré- souvent généralisée. l'interdépendance des grands ensem- vue pour son entrée en vigueur. Cependant il est établi maintenant de bles régulateurs au niveau mondial a M. Wohlfart a rencontré le 8 avril à façon certaine qu'un cancer du sein rendu le concept d'Etat-nation du 19e Madrid M. C. Westendorp, Secrétaire découvert précocement, peut être siècle historiquement dépassé, même d'Etat espagnol pour les Affaires euro- traité, et que la vie de la femme peut si la résurgence de conflits nationa- péennes ; le 9 avril le Secrétaire d'Etat être sauvée dans près de 90% des cas. listes voudrait nous persuader du luxembourgeois a eu des entretiens à Lorsque le cancer du sein est diagnosti- contraire. Un tel retour en arrière Lisbonne avec M. Victor Martins, qué tôt, on réussit à sauver le sein de la ouvrirait fatalement la voie au chaos et Secrétaire d'Etat portugais à l'Intégra- femme dans 60% des cas. à la désintégration. tion européenne ainsi qu'avec M. C. Seule la radiographie du sein (mam- Comme l'a dit Claudio Magris, le Encarnaçao, Secrétaire d'Etat adjoint mographie) est capable de découvrir grand spécialiste de l'Europe danu- du ministre de l'Intérieur portugais. Le un cancer du sein débutant, parce bienne lors du récent congrès des écri- 10 avril, M. Wohlfart fut reçu à Rome qu'au début la lésion n'est pas palpable vains européens à Strasbourg : « L'Eu- par M. Ivo Butini, Secrétaire d'Etat aux et ne donne aucun symptôme. La rope n'est pas un désordre qui Affaires étrangères. mammographie est un examen non découvre Tordre. Il y a chez elle une A Bonn, M. Wohlfart a eu une réunion douloureux et qui ne prend que quel- nécessité historique et économique ; de travail le 13 avril avec M. Bernd ques minutes. une réalité : les Etats ne peuvent plus Schmidbauer, Ministre d'Etat alle- Le risque lié aux irradiations néces- vivre isolés. L'Europe est une néces- mand à la Chancellerie fédérale qui fut saires pour effectuer la mammographie sité. L'autarcie n'y est plus possible. Cet suivie d'une entrevue à La Haye le 15 est faible comparé au bénéfice qui en ordre n'est pas imposé mais créé par avril avec M. Piet Dankert, Secrétaire résultera pour la santé du patient. une nécessité. L'Europe va devenir len- d'Etat aux Affaires étrangères des tement une réalité. Nous pourrons l'ai- Il est un fait qu'au Grand-Duché la Pays-Bas ainsi que d'une réunion à régularité et la fréquence des visites mer ou ne pas l'aimer, mais elle sera Paris le 16 avril avec Mme Elisabeth notre nouvelle dimension. » médicales à visée préventive dans le Guigou, Ministre délégué chargé des domaine gynécologique baisse rapide- Affaires européennes. ment après la ménopause, les femmes A signaler encore que M. Wohlfart a ménopausées sont donc moins bien sui- Le Ministre déjà rencontré à Luxembourg en date vies médicalement à ce point de vue. du 6 avril M. Robert Urbain, Ministre Le but à moyen terme du « programme des Affaires étrangères du Commerce extérieur et des Affaires Mammographie » est justement de en Roumanie européennes du Royaume de Belgique. contacter ces femmes et de les motiver Le Secrétaire d'Etat luxembourgeois a à faire régulièrement un bilan de santé. Les 7 et 8 avril 1992, le Vice-Premier eu également des entretiens avec des Le « Programme Mammographie » se Ministre et Ministre des Affaires étran- parlementaires lors de sa tournée des base sur la libre participation des gères, M. s'est rendu en capitales des Etats membres de l'Ac- femmes concernées, après invitation visite officielle en Roumanie. cord de Schengen. personnelle, d'une part, et sur la colla- A cette occasion, il a eu des entretiens boration des structures de radiologie avec son homologue, le Ministre des Programme déjà existantes dans le pays d'autre Affaires étrangères roumain, M. Mammographie part. Adrian Nastase, le Premier Ministre, Il débutera par une large campagne de M. Theodor Stolojan et le Ministre du Le Ministère de la Santé Luxembour- sensibilisation multi-médias : collo- Commerce extérieur et du Tourisme, geois, en collaboration avec l'Union ques télévisés, émissions et spots- M. Constantin Fota ainsi qu'avec des des Caisses de Maladie Luxembour- radio, conférences, affiches et distribu- représentants de l'opposition. De geoises et la Ligue Luxembourgeoise tion de dépliants, articles de presse.

31 De par leur affiliation obligatoire à une tère de la Santé, l'Union des Caisses de ticipation de la part des femmes caisse de maladie, toutes les femmes du Maladie et la Ligue Luxembourgeoise concernées afin de pouvoir marquer, groupe ciblé sont enregistrées auprès contre le Cancer. au cours des dix premières années du de l'Union des Caisses de Maladie. Par programme, un progrès sensible dans ce biais, chaque femme concernée Les organisateurs et les responsables leur combat commun contre le cancer recevra une lettre personnalisée l'invi- du programme espèrent une large par- du sein. tant à participer au « Programme Mammographie ». En même temps elle recevra une « fiche mammographi- que >> et un « bon pour une mammogra- phie entièrement gratuite », imprimés à Le cadastre du commerce son nom. La femme devra alors répondre à quel- Enfin, il faut préciser que la présente ques questions se trouvant sur la fiche publication a pour but de mettre à la mammographique et prendre rendez- disposition du public une sorte de pho- vous dans le centre radiologique de son tographie du commerce, l'évolution du choix. Pour faire sa mammographie commerce ainsi que celle des grandes elle aura besoin de la fiche mammogra- surfaces devant faire l'objet d'un autre phique, du bon et de son carnet de Bulletin du STATEC. radiologie. Elle indiquera également le nom de son médecin-traitant auquel le Les notions essentielles résultat de sa mammographie sera envoyé (médecin généraliste, gynéco- Pour des raisons de confidentialité logue, interniste p. ex.). nous avons été amenés à subdiviser le pays en 11 segments territoriaux. Le « Programme Mammographie » suivra les critères de qualité établis par Le Ministre de l'Economie, Monsieur Segment I : le programme « Europe contre le Can- Robert Goebbels et le Ministre des Ville de Luxembourg : cer ». Les clichés de mammographie Classes moyennes, Monsieur Fernand seront faits d'après des normes bien Boden ont présenté le 9 avril 1992 au Segment 2 : définies et seront lus par deux radiolo- cours d'une conférence de presse le Arc sud Luxembourg : gues différents. Lorsque les deux inter- cadastre du commerce, publié par le Communes de Bettembourg, Dude- prétations concorderont, le résultat STATEC. lange, Esch/Alzette, Frisangc, Kayl, sera envoyé au médecin indiqué par la Leudelange, Mondercange, Reckange/ femme. En cas de discordance des Le recensement Mess, Roeser, Rumelange, Schifflange, interprétations, une troisième lecture des activités commerciales de détail Hesperange et Weiler-la-Tour. des clichés sera organisée entre les en 1989 deux radiologues en question, le résul- Segment 3 : tat final sera ensuite envoyé au méde- Etude réalisée par Victor Moiling, ins- Couronne nord Luxembourg : cin indiqué par la femme. pecteur principal Communes de Clemency, Dippach, Garnich, Hobscheid, Kehlen, Koerich, Toute cette procédure, qui sert de Kopstal, Marner, Septfontaines, Stein- garantie de qualité des mammogra- INTRODUCTION fort, Junglinster, Bertrange, Contern, phies, durera entre 2 et 3 semaines. Niederanven, Sandweiler, Schuttrange, Une procédure d'urgence est prévue Une photographie Steinsei, Strassen, Walferdange, Bis- pour les cas suspects. Toute femme du commerce de détail sen, Boevange-sur-Attert, Fischbach, participant au « Programme Mammo- Heffingen, Larochette, Lintgen, graphie » ne pourra recevoir son résul- Le développement des grandes sur- faces, depuis 1974, a fait l'objet de trois Lorentzweiler, Mersch, Nommera et tat que par son médecin-traitant. Elle Tuntange. aura droit, lorsqu'elle se rendra chez lui Cahiers économiques et de quatre Bul- pour prendre connaissance des résul- letins du STATEC qui avaient tous Segment 4 : tats mammographiques, à un bilan à comme objet le commerce de détail Sud-ouest visée préventive ; cet examen est égale- sous l'angle de l'évolution des entre- Communes de Bascharage, Pétange, ment entièrement gratuit. prises et de certaines variables comme, Differdange et Sanem par exemple, le chiffre d'affaires, l'em- Lorsqu'une mammographie de dépis- ploi, la valeur ajoutée etc. Un aspect Segment 5 : tage aura révélé une image douteuse ou qui n'a été touché que très partielle- Est: franchement positive, il appartiendra ment a été celui de l'appareil commer- Communes de Betzdorf, Biwer, Flax- au médecin traitant, en accord avec sa cial c.-à-d. le nombre de magasins ainsi weiler, Grevenmacher, Manternach, patiente, d'entreprendre la procédure que leur localisation. Mertert et Wormeldange. diagnostique et thérapeutique qui s'im- pose. Le recensement des activités commer- Segment 6 : ciales de détail de 1989 permet de Canton de Remich : L'évalutation et la gestion du pro- connaître, pour la première fois, la sur- Communes de Bous, Burmerange, gramme seront assurées par la division face de vente totale du commerce de Dalheim, Lenningen, Mondorf, de la Médecine Préventive et Sociale détail fonctionnel dans son ensemble, Remerschen, Remich, Stadtbredimus, en collaboration avec le Service des pour l'alimentation, l'habillement et Waldbredimus et Wellenstein. Statistiques Sanitaires de la Direction l'équipement du foyer. de la Santé. Segment 7 : Il donne, en outre, de précieuses indi- Canton de Redange : Le « Programme Mammographie » cations quant à la répartition régionale Communes de Beckerich, Bettborn, réunit pour la même cause les respon- des points de vente, du chiffre d'af- Eil, Grosbous, Rambrouch, Redange. sables de trois organismes : le Minis- faires et de l'emploi. Saeul, Useldange, Vichten et Wahl.

32 Segment 8 : 4 392 magasins réalisent un chiffre Le chiffre d'affaires total comprend le Nord-est d'affaires de 122 milliards de francs chiffre d'affaires du commerce de Communes de Bastendorf, Bettendorf, détail d'automobiles et de motocycles Bourscheid, Diekirch, Ermsdorf, (NACE 651), du commerce de détail Erpeldange, Ettelbrù'ck, Feulen, Ho- Le terme de marchand ambulant de carburants et lubrifiants (NACE scheid, Medernach, Mertzig. Reisdorf, désigne, outre les ambulants à propre- 652) ainsi que des réparations de véhi- Schieren, Berg, Fouhren, Putscheid et ment parler, les revendeurs sur éven- cules à moteur et de bicyclettes Vianden. taires et marchés. (NACE 671). Segment 9 : Canton d'Echternach : Communes de Beaufort, Bech, Ber- dorf, Consdorf, Echternach, Mom- pach, Rosport et Waldbillig. L'automobile dans le commerce de détail Segment 10 : Canton de Wiltz : Commerce de détail d'automobiles, de motocycles, Communes de Boulaide, Esch/Sûre, de carburants et de lubrifiants (en millions de francs hors TVA) Eschweiler, Goesdorf, Heiderscheid, Kautenbach, Lac Haute-Sûre, Neun- hausen, Wiltz, Wilwerwiltz et Winseier. Chiffre d'affaires total 41 090 dont Alimentation et boissons 982 Segment 11 : Tabacs (y c. TVA) 2 218 Canton de Clervaux : Communes de Wincrange, Clervaux, Consthum, Heinerscheid, Hosingen, Munshausen, Troisvierges et Weis- wampach. L'appareil commercial Magasin Le magasin est un endroit, générale- Le pays comptait 4 392 magasins en duits de boucherie et 260 points de ment couvert, où sont revendus des 1989, dont 1 222 dans la seule capi- vente de produits de boulangerie. produits. Il peut être constitué d'une ou tale, soit un peu moins de 28 %. Parmi Les 10 communes offrant la plus de plusieurs unités juridiques. Le les 1 467 points de vente alimentaires grande diversité en matière d'approvi- « shop in the shop » est considéré on compte 244 points de vente de pro- sionnement sont les suivantes : comme unité à part. Offreur (Anbieter) Tout magasin est offreur d'une ou de Commune Nombre de magasins Magasins par 10 000 habitants plusieurs catégories de produits. Il s'en suit que le nombre d'offreurs est par conséquent plus grand que le nombre Luxembourg 1222 164 de magasins. Bon nombre de magasins, Esch-Alzette 393 165 comme p.ex. les supermarchés, offrent Differdange 178 111 une large gamme de produits et consti- Dudelange 166 117 Ettelbriick 150 223 tuent autant d'offreurs pour le consom- Pétange 132 111 mateur. D'où l'importance de ce Echternach 108 248 concept dans l'optique de la présente Diekirch 99 180 étude qui a pour objet le potentiel de Mersch 80 140 distribution dans les différentes Wiltz 71 183 régions du pays.

Un appareil commercial performant Le commerce de détail luxembourgeois en 1989 dans le sud du pays et un peu moins bien Les chiffres clés étoffé dans le Nord. En matière d'électro-ménager et de Grand-Duché Ville de Luxembourg meubles ce sont la Ville de Luxem- bourg ainsi que le bassin minier qui sont les mieux fournis, alors que dans Nombre de magasins 4 392 1 222 les régions du nord (exception faite Nombre d'offreurs alimentaires 1467 297 dont de produits de boucherie 244 53 pour la conurbation Ettelbruck-Die- de produits de boulangerie 260 70 kirch) et de l'est, l'offre est sensible- de tabacs 747 138 ment plus réduite. de produits non alimentaires 3 517 1036 marchands ambulants 194 26 Toutes les régions semblent, en Chiffre d'affaires total (en milliards de LUF) 122.4 39.2 revanche, disposer d'un réseau conve- Chiffre d'affaires alimentaire 29.3 5.0 nable de points de vente d'habillement Surface de vente totale 520 841 m2 147 029 m2 et de textiles même si les grandes unités Surface de vente alimentaire 107 695 m2 20 132 m2 restent l'apanage de la capitale. Surface de vente totale pour 1 000 habitants 1 376 m2 1 976 m2 Surface de vente alimentaire Pour ce qui est de l'approvisionnement pour 1 000 habitants 285 m: 255 m2 en chaussures, c'est encore le nord qui est un peu le parent pauvre, en ce sens

33 est un peu le parent pauvre, en ce sens l'intérieur du pays ou plus en une zone Dans le non-alimentaire la Ville de que les trois cantons réunis de limitrophe. Luxembourg occupe une place prépon- Redange, Wiltz et Clervaux, qui comp- On remarque que le canton de Cler- dérante tent néanmoins près de 29 000 habi- vaux, jouxtant à la fois la Belgique et tants, n'ont qu'une petite douzaine de l'Allemagne, présente la particularité points de vente de chaussures. de disposer du chiffre d'affaires par L'équipement du foyer En matière de densité commerciale, habitant en alimentation et boissons de loin le plus élevé du pays. Si cette Par équipement du foyer on entend c.-à-d. de magasins par habitants, ce l'électro-ménager, la quincaillerie, les sont principalement des communes valeur est de 67 000 francs pour la Ville de Luxembourg, elle est presque articles de bricolage, les meubles ainsi touristiques qui occupent les premières que tous les autres articles en relation positions. le quadruple dans l'extrême nord et près du double dans la région mosel- avec l'habitat tels que vaisselle, verre- En matière d'ordre de grandeur on lane. rie, objets d'art, etc. peut noter que 2 509 magasins réali- saient un chiffre d'affaires inférieur à Ce secteur a un chiffre d'affaires total de 14 594 millions de francs, soit 12 % . 10 millions de francs et que 203 se Pour ce qui est du tabac, la situation est du chiffre d'affaires total du com- situent au-dessus du seuil des 100 mil- encore plus extraordinaire en ce sens que le chiffre d'affaires de 127 000 merce de détail, automobiles et carbu- lions, dont 113 pour le seul groupe rants compris. La Ville de Luxembourg « autres produits », c.-à-d. essentielle- francs par habitant est sans rapport avec les valeurs constatées dans la se taille la part du lion en réalisant ment des revendeurs de voitures auto- 5 298 millions à elle seule. mobiles. capitale ou dans le sud du pays (entre 10 000 et 6 000 francs). Pour l'analyse du nombre de magasins Par tête d'habitant cela represente par strate de surface de vente, il faut quelque 67 000 francs. retenir que les surfaces des revendeurs Les régions de Grevenmacher/Wor- de voitures automobiles n'ont pas été meldange et de Remich peuvent se pré- prises en compte en raison de la spéci- valoir de respectivement 95 000 et ficité de la branche. 66 000 francs. Le nombre total de magasins disposant Ces distorsions sont évidemment le fait d'une surface de vente supérieure à Habillement, textiles 2 du différentiel fiscal transfrontalier 400 m est de 226 sur un total de 4 392 dont ces régions ont su profiter pleine- et chaussures unités, soit 5 %. ment. Reste la question de savoir si, Parmi ces 226 unités on en dénombre avec le Grand marché unique et l'har- Le chiffre d'affaires de l'habillement et 56 dans l'alimentation, 31 dans la monisation fiscale concomitante, elles du textile est de 10,6 milliards de branche « habillement et textiles », 79 seront à même de mener à bien et dans francs, soit quelque 28 000 francs par dans la branche « équipement du des délais assez courts les diversifica- habitant. Dans ce domaine c'est égale- foyer » et 60 pour les « autres pro- tions nécessaires de leur tissu écono- ment la Ville de Luxembourg qui vient duits ». mique. en tète avec près de 4,9 milliards de francs de chiffre d'affaires, soit 46 % du chiffre d'affaires total. Le reste du Commune Magasins par 10 000 habitants Nombre de magasins centre ainsi que le sud totalisent 4,4 milliards (42 %). Dans le nord et l'est, Esch-Sûre 292 7 le chiffre d'affaires se situe légèrement Remich 265 66 en dessous de 1,3 milliards, ce qui Echternach 248 108 représente 12 % du chiffre d'affaires Vianden 247 36 total de ce secteur. Weiswampach 242 23 On observe une situation à peu près Troisvierges 240 46 Clervaux 232 39 analogue dans le domaine des chaus- Ettelbruck 223 150 sures où le chiffre d'affaires réalisé Grevenmacher 201 60 dans le centre et le sud avoisine les 1,4 Hosingen 198 23 milliard de francs contre 329 millions dans le nord et l'est réunis. Chiffre d'affaires par habitant (en 1 000 francs) Une densité commerciale au-dessus de la moyenne dans les régions frontalières Alimentation e! boissons Tabacs

Le chiffre d'affaires Total pays 77 18

Alimentation, boissons et tabacs Ville de Luxembourg 67 10 Segment Arc sud 73 8 Le chiffre d'affaires total réalisé par les Segment Couronne nord 78 6 1 467 offreurs s'élevait en 1989 à 29,3 Segment Sud-ouest 48 7 milliards de francs (hors TVA), soit un Segment Est 124 95 chiffre d'affaires de 77 400 francs Canton de Remich 100 66 (hors TVA) par tête d'habitant, bébés Canton de Redange 93 34 et vieillards compris. La répartition par Segment Nord-est 75 10 région de cet indicateur fait cependant Canton d'Echternach 79 45 ressortir une forte dispersion selon que Canton de Wiltz 59 13 le segment considéré se situe plus à Canton de Clervaux 227 127

34 Equipement du foyer fait pas un groupe mais que nous y assi- milons en raison de leur comporte- ment analogue. Chiffre d'affaires (en millions) Surface de vente (en m2) Les « groupes » â prédominance ali- mentaire réalisaient, en 1989, plus de Total pays 14 594 185 092 23 % du chiffre d'affaires total du com- merce de détail, automobiles et carbu- Ville de Luxembourg 5 298 45 778 rants non compris. Dans le non-ali- Segment Arc sud 2 793 46 789 mentaire, cette part reste relativement Segment Couronne nord 3 964 44 737 modeste, alors que pour l'alimentaire Segment Sud-ouest 319 3 490 elle tend vers les 50 %. Il faut évaluer Segment Est 629 6 624 cette proportion sans perdre de vue Canton de Remich 220 2 975 que parmi les 6 « groupes » pris en Canton de Redange 85 1 578 considération, il y en a deux qui sont Segment Noid-est 566 10 665 spécialisés dans un seul produit, EMO Canton d'Echternach 156 1 624 pour la viande et PANELUX pour le 286 Canton de Wiltz 13 018 pain, et un troisième, MONOPOL Canton de Clervaux 276 7 814 dont l'orientation principale se situe ailleurs que dans le commerce de détail alimentaire.

Force est de constater que les deux L'emploi direction unique responsable des stra- géants CACTUS et MATCH dominent tégie et politique commerciales. Il s'agit largement le secteur et ne subissent Le nombre de personnes occupées des groupes Cactus, Match, Monopol, pratiquement plus que la concurrence dans les unités locales de vente au Emo, Panelux, ainsi que des coopéra- des grandes surfaces au-delà des fron- détail s'élevait, en 1989, à 23 603 per- tives de consommation qui ne sont en tières. sonnes, dont 19 101 salariés. Rappelons, pour mémoire, que le nombre de personnes occupées dans les entreprises ressortissant à la NACE L'importance des groupes 641/642 (commerce de détail) a été de 18 086 personnes occupées et de à prédominance alimentaire 15 052 salariés pour un emploi inté- rieur total de 181 900 personnes (dont 164 100 salariés). Commerce de détail dont groupes en% En 1990 les chiffres correspondants s'élevaient resp. à 18 050 et 15 570. Nombre de magasins 4 391 143 3.2 Chiffre d'affaires total (hors automobiles et carburants) en millions de francs 84 533 19 809 23.4 Deux groupes dominent le marché ali- Chiffre d'affaires en alimentation et boissons 29 299 14 454 49.3 mentaire .... tabacs 6 954 675 9.7 .... non-alimentaire 48 280 4 680 9.7 L'importance des groupes à prédominance alimentaire Conseil sur les universités Comme il a été souligné dans l'intro- Au Conseil informel des ministres de M. Fischbach est la création d'un cadre duction, le but de cette étude n'est pas l'Éducation réuni le 10 avril 1992 à européen pour la reconnaissance des l'analyse de l'évolution du commerce Funchal par le ministre portugais, périodes d'études et des résultats inter- de détail ou des grandes surfaces. Ces Couto dos Santos, les thèmes princi- médiaires. Il importe enfin de promou- évolutions feront l'objet d'une publica- paux furent l'accès à l'enseignement voir la qualité de l'enseignement supé- tion à part à intervenir dans le courant supérieur, la mobilité des étudiants, les rieur. D'une part à travers la création de l'année. Il nous a cependant semblé liens entre l'université et l'entreprise d'audits pour mesurer la qualité des intéressant de donner un aperçu som- ainsi que le financement du système institutions. D'autre part à travers le maire de l'importance des groupes, universitaire. développement des capacités spécifi- dans le commerce de détail à prédomi- ques requises pour entamer des études nance alimentaire où le phénomène de Le ministre luxembourgeois Monsieur supérieures dans toute leur diversité. la concentration est particulièrement Marc Fischbach a souligné à cette aigu. occasion la nécessité d'agir dans trois domaines. D'abord celui de la stimu- Ce n'est qu'à ce prix-là que 40 % de Nous nous servons du terme « groupe » lation de l'extension des capacités jeunes d'une génération seront quali- pour désigner un conglomérat d'unités d'accueil des universités en donnant la fiés au niveau supérieur, pourcentage juridiques opérant dans divers secteurs priorité aux projets incluant des de ressources humaines nécessaire du commerce de détail et au-delà (la objectifs européens, notamment celui pour assurer la compétitivité de l'Eu- restauration p. ex.) et soumis à une de la mobilité. Autre priorité, selon rope.

35 derungen, die der Umbruch im Osten Ansprache von Herrn Santer, des Kontinents mit sich bringt, können nur von einem vereinten, starken Europa begegnet werden. Die europäi- Regierungspräsident und sche Gemeinschaft ist für die Länder aus dem Osten Hoffnungsträger und Schatzminister, gelegentlich Vorbild zugleich. Ein Versagen der Europäischen Union würde die Glaub- würdigkeit der Gemeinschaft in diesen des 25. Jubiläums der Ländern zunichte machen und den Nationalismen weiter Vorschub lei- Dresdner Bank Luxembourg (SA), sten. Es ist andererseits aber auch unbe- am 10. April 1992 streitbar, und nicht nur von deutscher Seite oft genug hervorgehoben worden, daß die Europäische Einheit allein dann ein Erfolg werden kann, wenn die Wirtschaften der Mitgliedstaaten keine Eure Exzellenz, Auch wenn diese Bank fast auschließ- größeren Divergenzen aufzeigen und lich eine internationale Kundschaft auch durchgehend gesund sind. Der Herr Roller, betreut, ist sie sich doch ihrer Verbun- Vertrag von Maastricht trägt dem Herr Sarrazin, denheit mit Luxemburg bewußt. So hat Rechnung, indem er nicht nur die volle sich die Dresdner Bank Luxemburg Unabhängigkeit der Zentralbanken Meine sehr geehrten Damen und Her- seit einem Jahr sehr verdienstvoll fordert, sondern auch präzise Kriterien ren, darum bemüht in ihrem Geschäftsbe- einsetzt, die ein Land erfüllen soll, richt Luxemburg ihren ausländischen wenn es in die Währungsunion eintre- Es ist für uns alle schon ein besonderer Kunden näherzubringen. ten will. Diese Kriterien betreffen Anlaß, wenn die erste deutsche Bank, sowohl die Haushaltspolitik als auch die sich in Luxemburg niedergelassen Was die Entwicklung des Finanzplat- Wechselkursschwankungen im Euro- hat, Jubiläum feiert. Die Dresdner zes anbelangt, so kann man sagen, daß päischen Währungsmechanismus, lang- Bank ist nicht nur eines der wichtigsten diese ein ähnliches Profil aufzeigt wie fristige Zinssätze und die Inflation. Kreditinstitute vorort, sie hat darüber- das der Dresdner Bank. Luxemburg ist hinaus einen symbolischen Stellen- in diesen zweieinhalb Jahrzehnten zum Ich persönlich bin zuversichtlich was wert, sie ist ja geradezu mit dem siebten größten internationalen Bank- Finanzplatz Luxemburg aufgewachsen. den Ausgang dieser Konvergenzproze- platz der Welt vorgerückt. Ende letzten dur für die Mitgliedstaaten anbelangt. Jahres war die Bilanzsumme der 187 Bei der Entstehung der Compagnie Allein in der letzten Woche haben wir hier ansässigen Kreditinstitute fast aus zwei Staaten, Belgien und Portugal, Luxembourgeoise de la Dresdner 13 000 Milliarden Franken. Fünfzehn Bank, wie sie damals hieß, am 11. April ganz positive Signale empfangen. Por- Prozent des Bruttoinlandprodukts tugal ist letztes Wochenende dem 1967, gab es in Luxemburg 23 Banken werden vom Finanzsektor erwirtschaf- die nur sehr beschränkt im internatio- Europäischen Währungsmechanismus tet und rund zwanzig Prozent der Steu- beigetreten und Belgien hat ein neues nalen Feld tätig waren. Die neue Bank ereinnahmen entstammen direkt oder gab den Auftakt zu der Entwicklung Sparpaket erlassen um den recht dra- indirekt diesem Sektor. Die Zahl der stischen Anforderungen des Maa- hin zu einem internationalen Finanz- Beschäftigten liegt bei 17 000, davon platz Luxemburg. So gab es 1970 dann strichter Vertrags vor 1997 gerecht zu ist die Hälfte etwa Ausländer. Damit ist werden. schon 37 Banken in Luxemburg, die dieser Wirtschaftssektor nicht nur ein Gesamtbilanzsumme war in den drei wichtiger Pfeiler der luxemburgischen Jahren von 66 Milliarden auf 236 Mil- Unser Land ist bis dato eines der weni- liarden Franken gestiegen und aus Wirtschaft, sondern auch derjenigen der regionalen Grenzgebiete. gen, die die Maastrichter Konvergenz- 2 400 Beschäftigten waren mittlerweile kriterien jetzt schon erfüllen. Doch 3 800 geworden. Eines der wesentlichsten Verdienste auch wenn dem so bleiben soll, wird Luxemburgs als internationaler Finanz- Luxemburg seine Stelle in der europäi- Die Steigerungsraten der Dresdner platz ist es, meiner Ansicht nach, dazu schen Wirtschafts- und Währungs- Bank waren, wie diejenigen vieler ihrer beigetragen zu haben, daß das Bewußt- union neu überdenken müssen. Sicher- Konkurrenten, beachtlich : die Bilanz- sein um die Notwendigkeit einer stär- lich wird uns die Anwendung des summe stieg um 360 % in den beiden keren europäischen Integration sich Subsidiaritätsprinzips in weiten Berei- ersten Jahren, um 89 % im dritten und breitmachen konnte. Hier in Luxem- chen des wirtschaftlichen Lebens noch um 81 % im vierten Jahr. Die Zahl der burg wurden schließlich die Freiheit genügend Spielraum lassen, man sollte Beschäftigten stieg von bescheidenen 8 des Kapitalverkehrs und der offene sich jedoch deutlich bewußt sein, daß auf 32 in denselben vier Jahren. Wettbewerb schon zu einer Zeit vor- der einheitliche Wirtschaftsraum den Anfangs war die Bank hauptsächlich exerziert, als in den meisten europäi- Wettbewerb speziell im Dienstlei- im Bereich der Eurokredite und Kon- schen Ländern noch gar keine Rede stungssektor anheizen wird. Neue sortialkredite tätig, erweiterte dann davon sein konnte. Wege müssen gemeinsam erkundschaf- aber, im Laufe der achtziger Jahre ihr tet werden, zum Beispiel in Richtung Tätigkeitsfeld auf andere Gebiete : Den Prozeß hin zu einem vereinten einer stärkeren Verflechtung des Geld-, Devisen- und Goldhandel und Europa haben wir aus Überzeugung Finanzplatzes in einem regionalen vor allem das Privatkundengeschäft. auf jeder seiner Entwicklungsstufen Großraum. Das Potential ist vorhan- Heute gehört die Dresdner Bank, mit bejaht. Zu der rein wirtschaftlichen den, die bestehenden Bedürfnisse wer- einer Bilanzsumme von ungefähr 22 Notwendigkeit hat sich in den letzten den bestimmt mit dem großen Binnen- Milliarden Mark, sicherlich zu den Jahren und Monaten eine verstärkt markt schnell anwachsen. Konkrete größten und dynamischsten Kreditin- politische gesellt. Die politischen, wirt- Schritte werden in den nächsten Jahren stituten in Luxemburg. schaftlichen und sozialen Herausfor- immer unabdinglicher werden. Schließ-

36 lieh ist es ja kennzeichnend für die freie rakter. Doch soll dieser die Gemein- Marktwirtschaft, daß sie ein großes schaft als solche wiederspiegeln und Parution de I'« Annuaire Maß an Flexibilität nicht nur zuläßt nicht die, seien sie auch noch so statistique 1991 » sondern ganz einfach voraussetzt. berechtigt, Bedenken eines einzelnen Mitgliedstaates. Das Entscheidende ist Lassen Sie mich am Ende noch eine doch die Zielsetzung der zukünftigen Anmerkung zu der vieldiskutierten Geldpolitik sowie die Unabhängigkeit Frage des Standorts des zukünftigen des Zentralbanksystems, und die sind Europäischen Währungsinstituts und, unmißverständlich im Vertrag von danach, der Europäischen Zentral- Maastricht niedergelegt. bank machen. Wie Sie wissen, hat Luxemburg seine Kandidatur für diese Als Abschluß möchte ich den neuen Institutionen gestellt, oder bes- Geschäftsführern und Mitarbeitern ser gesagt Luxemburg hat seine Kandi- der Dresdner Bank Luxemburg meine datur erneuert. Seit der Entscheidung Gratulation aussprechen für das, was der Mitgliedstaaten vom 8. April 1965, sie in den vergangenen Jahren Hervor- die Bestandteil des Fusionsvertrages ragendes und Beispielhaftes geleistet der Europäischen Gemeinschaften ist haben, als auch entsprechendes Glück und dadurch Teil dessen ist, was man für die Zukunft wünschen. Exzellenz, gemeinhin als „erworbenen Gemein- meine Damen und Herren, ich schaftsbestand" bezeichnet, seit 1965 bedanke mich für Ihr Zuhören. also besteht die Kandidatur Luxem- burgs als Sitz der europäischen Verwal- Monsieur Robert Goebbels, Ministre de tungen die im Finanzbereich tätig sind. l'Economie et Monsieur Robert Weides, Auf Grund dieser Verfügung wurde Directeur du STATEC der Europäische Fonds für Währungs- Urgence d'un politische Zusammenarbeit (FECOM) 1973 in Luxemburg eingerichtet. Der programme Robert Weides, Directeur du STATEC, FECOM ist nun aber der Vorläufer des d'information a présenté le 14 avril 1992 au cours Europäischen Währungsinstituts, das d'une conférence de presse 1'« Annuaire am 1. Januar 1994 in Kraft treten soll. pour les jeunes statistique 1991 ». Unsere Kandidatur für die europäische Zentralbank wird also durch ein leider oft ignoriertes aber nichtsdestoweniger Après leur premier conseil formel à Mentionnons que cet Annuaire peut rechtskräftiges Argument erhärtet. Luxembourg au cours duquel ils ont être obtenu au Service central de la Sta- adopté une résolution comprenant tistique et des Études économiques quatre actions prioritaires à entrepren- (STATEC), 19-21, Bd. Royal, b.p. 304, Eine Entscheidung für Luxemburg L-2013 Luxembourg. würde ganz sicherlich das Prestige dre dans le domaine de la jeunesse, et unseres Finanzplatzes übeT Europa après l'accord de Maastricht qui ouvre hinaus vergrößern. Besonders Ihnen, de nouveaux horizons pour ce meinen Damen und Herren, die Sie, domaine, les ministres de la Jeunesse M. Jacques Santer zumindest einzelne von Ihnen, seit ont exprimé le 11 avril 1992 à Funchal à l'assemblée annuelle einem Vierteljahrhundert hier arbei- leur volonté politique pour concrétiser ten, dürfte man es schwerlich bestrei- les décisions prises à Maastricht et à de la BERD à Budapest ten können, daß das Bankgeschäft in Luxembourg. Luxemburg einfach effizient und ange- nehm sein kann. Daß darüber hinaus Malgré le caractère positif des actions Les 13 et 14 avril 1992, le Premier eine internationale Institution auf allen et programmes développés pour les Ministre du Grand-Duché de Luxem- Geldmärkten der Welt von Luxemburg jeunes au plan communautaire, les bourg, Monsieur Jacques Santer, était à aus operieren kann, beweist zur moyens financiers restent insuffisants Budapest, pour assister en sa qualité de Genüge das Beispiel der Europäischen pour toucher un grand nombre de gouverneur de la Banque Européenne Investitionsbank. jeunes. Les jeunes devront être invités de Reconstruction et Développement à devenir des acteurs de la construction à l'assemblée annuelle de cette Banque Es ist sicherlich legitim, daß andere européenne. dont l'objet est de promouvoir la Länder ihre Argumente mit der größt- démocratisation, le retour à une éco- möglichen Beweiskraft durchzubrin- Les ministres se sont mis d'accord nomie de marché ainsi que le dévelop- gen versuchen, doch es scheint mir pour s'orienter vers une politique plus pement des économies de l'Europe fragwürdig wenn man, wie das in der globale de la jeunesse qui devrait réu- centrale et orientale. Il a présidé la Presse verschiedene Male zu lesen war, nir l'ensemble des activités sociales, délégation luxembourgeoise dont fai- die Standortfrage mit der Glaubwür- culturelles et politiques des jeunes. Ils saient également partie MM. Yves digkeit der zukünftigen Geldpolitik conviennent qu'il est urgent d'approu- Mersch, directeur du Trésor, gouver- vermischt. Eine solche Verkettung ver un programme d'actions d'infor- neur suppl., Ernest Mühlen, représen- kann ja nur symbolischen Charakter mation pour lesjeunes pour contribuer tantant permanent du Luxembourg et haben. Daß man mit einer solchen aussi au développement de la prise de administrateur suppl. de la BERD, Jac- „Auf-Biegen-Und-Brechen-Argumen- conscience de la citoyenneté euro- ques Reuter, ambassadeur du Luxem- tation" Ablehnung geradezu heraufbe- péenne. bourg en Hongrie et Nicolas Schmit, schwört, könnte uns noch recht sein, directeur des Relations économiques doch riskiert die Glaubwürdigkeit der Madame Mady Delvaux-Stehres, et de la Coopération du Ministère des zukünftigen Zentralbank, egal wie die secrétaire d'État à la Jeunesse, a repré- Affaires Étrangères. En outre des Entscheidung ausfällt, in weiten Teilen senté le Luxembourg à Funchal. représentants de la place financière et Europas schon gleich zu Beginn Ein- des milieux d'affaires du Luxembourg bußen zu erleiden. Die Standortfrage Monsieur Robert Goebbels, Ministre ont assisté en tant qu'invités à cette hat ohne Zweifel symbolischen Cha- de l'Économie, assisté de Monsieur assemblée annuelle, la première depuis

37 que cette Banque a été créée, le 15 avril lÀTi, \""""r "fi~" annuel et plus particulièrement traité le sujet de 1991 à Londres. p ede a un échangh e de vues sur un la privatisation et de la restructuration certaian nombre de questions intéres- des économies, y compris celui de la Lors de cette assemblée, les gouver- sant Ile. rwinnnompndéveloppementt Hde«s «,pay„s d^e reconversion des industries d'arme- neurs de la BERD ont pris connais- l'Europe centrale et orientale. Y fut ment.

Hommage à Raymond Petit, fondateur de la « LPL »(t 1942)

sion par Monsieur Fernand Bauer, dépôt de fleurs au monument aux directeur du Lycée classique d'Echter- Morts du lycée, ceci notamment en nach, comme par Monsieur Erny Gil- présence du Président de la Chambre len, ancien de la LPL, membre du des Députés, Madame Erna Hennicot- Conseil national de la Résistance. Les Schoepges et de Monsieur Fernand cérémonies furent clôturées par le Boden, Ministre.

Raymond Petit ( f 1942)

En septembre 1940, quelques mois à peine après l'invasion du pays par les troupes nazies, Raymond Petit, âgé alors de 20 ans et élève au Collège d'Echternach, a fondé l'organisation de résistance LPL (Lëtzebuerger Patriote Devant le tombeau de Raymond Petit Liga / Ligue Patriotique Luxembour- geoise). A Luxembourg, et plus particulière- ment à Echternach, on a commémoré le cinquantième anniversaire de la mort de Raymond Petit, qui, traqué par la Gestapo, sacrifia sa jeune vie le 21 avril 1942 à Berdorf, après un coura- geux échange de feu avec les sbires nazis. Après le service commémoratif, le 21 avril 1992 en la Chapelle du Glacis, des fleurs furent déposées sur la tombe de cet ardent patriote au cimetière Notre-Dame à Luxembourg. Cette cérémonie était organisée par les « Anciens de l'LPL » ainsi que par le Conseil national de la Résistance. Une autre commémoration eut lieu le même jour à Echternach où une plaque commemorative fut dévoilée au Lycée classique, dont une aile portera désor- mais le nom de « Raymond Petit ». Des discours furent prononcés à cette occa- Lors de la commémoration au Lycée classique d'Echternach

38 Déclaration du Gouvernement, faite par Monsieur Jacques Santer, Premier Ministre, Ministre d'État, sur la ratification du Traité de Maastricht (Chambre des Députés, 22 avril 1992)

Madame le Président, conduire ultérieurement à une Mesdames, Messieurs les députés, défense commune. - concernant la dimension économi- Ce que je voudrais vous demander que de l'Union : rétablissement de aujourd'hui, c'est de donner l'exemple l'union économique et monétaire, la du nécessaire élan européen aux création d'un espace sans frontières Luxembourgeois, à nos partenaires de intérieures et le renforcement de la la Communauté et, au-delà, aux gou- cohésion économique et sociale ; vernements de l'ensemble de l'Europe. - le développement de la coopération Je voudrais mettre l'accent sur les diffé- dans le domaine de la justice et des rentes étapes procédurales concernant affaires intérieures. l'évacuation du Traité qui fut signé le 7 - l'instauration d'une citoyenneté février 1992 à Maastricht. Cette procé- européenne, contribuant à renforcer dure devrait aboutir aux yeux du Gou- la protection des droits et des inté- vernement à un vote positif par votre rêts des ressortissants des États Chambre avant les vacances d'été. membres. A l'heure de la renaissance de cette Le Luxembourg se retrouve d'abord « Europe des tribus » qu'annonce le dans l'Union politique qui vise à mettre violent réveil des nationalismes, à un en œuvre une politique étrangère et de moment où l'exclusion raciale et reli- sécurité commune. Celle-ci lui permet gieuse refait parler d'elle, il nous faut non seulement d'agir sur la scène garder le cap sur l'avenir, refuser la diplomatique mondiale, ensemble avec marche arrière vers l'Europe éparpil- ses partenaires ou même parfois seul — lée, frileuse et soupçonneuse de durant la présidence - mais aussi, à l'avant-guerre que d'aucuns nous pro- avons toujours mis un point d'honneur travers ses partenaires, de recueillir des posent à renforcer la Communauté, puis- informations précieuses et d'être Au milieu de l'effondrement et du frac- qu'elle-même renforçait la position consulté sur des questions d'impor- tionnement d'États que l'on croyait sta- internationale, économique et politi- tance. En effet, le Traité de Maastricht bles, l'Europe a besoin d'un pôle stabi- que de notre pays. L'expérience a été remplace le mécanisme de la coopéra- lisateur. Si tant d'États s'intéressent à la positive et montre que nous devons tion politique traditionnelle par des Communauté des Douze, c'est parce continuer dans la voie de l'engagement engagements plus contraignants que qu'elle donne l'image d'une institution communautaire. sont les processus de concertation et qui fonctionne et qui, parce qu'elle d'information mutuelle. avance, ouvre des perspectives. Partout Le Luxembourg se doit de montrer qu'il est toujours un adepte de l'inté- Une petite nation comme la nôtre ne où je me déplace, j'entends dire que peut que gagner par la Politique exté- notre Communauté est devenue un gration européenne. Celui qui joue le rôle de modérateur et de fédérateur rieure et de sécurité commune qui lui « modèle ». Des États qui autrefois attribue un pouvoir de codécision dont considéraient d'un oeil critique cette entre voisins, celui qui négocie avec succès les textes communautaires, indéniablement il ne dispose pas Communauté s'aperçoivent que sans actuellement. Le poids certain que cet elle, la marginalisation constitue une celui enfin qui pousse à aller de l'avant. Aussi nous nous devons de figurer ensemble exercera sur la scène interna- menace réelle. L'architecture de la tionale contribue à la défense efficace nouvelle Europe se dessine à Douze. parmi les premiers à ratifier le traité. Nous avons tout à y gagner. des intérêts du Luxembourg tout Maastricht en constitue une pierre comme d'ailleurs de ceux de l'Europe essentielle. Depuis les Traités de Rome, les grands toute entière. Particulièrement sensible à l'environ- choix effectués au niveau communau- Faute de politique extérieure et de nement international pour en avoir taire étaient dans la ligne de ce que le sécurité commune, notre pays jouerait plusieurs fois souffert dans sa chair, le Grand-Duché attend de la Commu- un rôle limité à l'interaction avec ses Luxembourg a toujours vu dans l'Eu- nauté Européenne. Après l'Acte Uni- voisins. Ce relief politique du Luxem- rope la seule réponse possible aux que, le Luxembourg se retrouve cette bourg valorise l'indépendance de notre démons du passé. La puissance de nos fois encore dans toutes les politiques pays en démontrant dans des situations économies et l'union de nos volontés décidées à Maastricht. parfois difficiles sa capacité à contri- devaient garantir la sécurité et la pros- buer à la mise en place de solutions périté des États. Les principales innovations du nou- concrètes. Et ce rôle politique entraîne veau traité sont les suivantes : inévitablement des retombées écono- Aussi est-ce avec enthousiasme que - la mise en œuvre d'une Politique miques ultérieures favorables. nous avons été de l'aventure euro- extérieure et de sécurité commune, péenne : partenaire de la Communauté avec la perspective d'une politique Ainsi tout progrès de la Communauté des Six dès le premier instant, nous de défense commune pouvant en direction d'une politique étrangère et de sécurité commune est aussi un deviendra copropriétaire d'une mon- n'est certes pas la participation ou non progrès pour la diplomatie luxembour- naie européenne. des residents communautaires aux geoise. Troisième point : l'instauration par le élections qui menacera ces éléments nouveau traité d'une coopération constitutifs et incontournables de Notre pays se retrouve de même dans notre nation. l'Union économique et monétaire. Les étroite dans le domaine de la justice et expériences avaient conduit le Luxem- des affaires intérieures. Le Luxem- Le problème se situe à un niveau diffé- bourg à renoncer à « l'illusion d'une bourg se réjouit de ce que la future rent, beaucoup plus prosaïque. indépendance monétaire pour son Union reçoive enfin une compétence en matière de justice et de coopération Que penser en effet d'une société de économie dépendant de l'étranger » 400 000 personnes qui fonctionne (Ministère du Trésor, rapport d'activité policière. La disparition des frontières intérieures nécessite une harmonisa- grâce à l'apport de 113 000 étrangers 1991, p. 4). Ainsi nous formions une communautaires, mais qui dénie à ces association monétaire avec la Belgique tion des politiques d'immigration et d'asile et, surtout, une coopération derniers le droit de participer à la vie qui va se prolonger jusqu'au moment politique locale ? Est-il sain de ne pro- où la future Union monétaire sera réa- entre polices pour faire face au terro- risme et au trafic de stupéfiants. Un poser à cette population que le seul lisée, union qui regroupera les parte- choix entre la naturalisation pure et naires commerciaux les plus impor- État comme le nôtre, que la géographie expose à ses grands voisins, ne peut simple d'un côté et l'exclusion du pro- tants de notre pays. La monnaie cessus de prise de décision de l'autre ? unique, facteur crucial pour cette que se féliciter de ce que les crimes et Union, sera une monnaie beaucoup délits à ramification internationale J'estime donc que le nombre élevé de plus forte et plus stable que les diffé- soient poursuivis avec plus de système. citoyens communautaires résidant et travaillant au Luxembourg est un argu- rentes monnaies nationales qui la com- Quatrième apport de Maastricht : l'ins- poseront. Du fait que la composition ment qui n'est pas de nature à empê- tauration d'une citoyenneté euro- cher, mais qui bien au contraire milite du panier de l'Ecu sera gelée à partir péenne. du 1er janvier 1993, date d'entrée en pour leur participation à la vie publi- vigueur du Traité de Maastricht, il ne Cette innovation s'imposait : une que luxembourgeoise. Cette vie publi- pourra y avoir d'inflation des monnaies Union censée être plus proche des que n'est pas seulement celle des composant l'Ecu. Nul doute que le citoyens exigeait un apport palpable. Il Luxembourgeois : elle est celle de l'en- Luxembourg bénéficiera d'une telle était temps que l'économie et la politi- semble des citoyens résidant au situation. Et n'oublions pas l'aspect que reçoivent un complément à dimen- Grand-Duché. A partir du moment où pratique que représente un Ecu de sion humaine. A la nationalité d'ori- la population communautaire a acquis nature à permettre une mobilité plus gine de chaque ressortissant commun- une taille aussi considérable, il est grande des personnes et des biens à autaire s'ajoutera désormais la citoyen- naturel de se préoccuper de son inté- travers la Communauté. neté européenne. Alors que la nationa- gration dans la Cité. lité se caractérise par des liens histori- ques, profonds et véritables, la Nous constatons aussi que bon nombre Mais, bien plus important encore, de familles immigrées choisissent de « cette situation apportera au Luxem- citoyenneté est une notion bien plus symbolique : il s'agit en quelque sorte rester à demeure au Grand-Duché. Il bourg un degré de partage de l'exercice convient de se féliciter de cette ten- de souveraineté monétaire qu'il n'aura d'un élément de raison, plus pratique pas connu depuis très longtemps. » que sentimental. L'article 8 du Traité dance pour la soutenir, d'autant plus (op.cit, p. 9). Nous serons des parte- stipule qu'« est citoyen de l'Union que les étrangers représentent égale- naires à part égale d'une Union qui toute personne ayant la nationalité ment un renfort pour la nation luxem- gérera une monnaie commune et qui d'un Etat membre », ce qui montre bourgeoise : aucun pays européen ne définira une politique monétaire com- bien que la nationalité ne sera pas rem- connaît une proportion aussi élevée mune. De nouvelles solidarités seront placée par la citoyenneté. d'acquisitions de nationalité par rap- créées, où le Luxembourg aura son mot port à la nationalité d'origine (environ à dire. On ne peut dénier le poids Cette citoyenneté présentera de nom- 7 700 acquisitions de nationalité entre immense de cet argument dans une dis- breux avantages pour les Luxembour- 1981 et 1990). Les immigrés ayant lar- cussion autour de l'opportunité de la geois. Ils pourront bénéficier, lors de gement contribué à l'expansion écono- ratification du Traité de Maastricht. leurs séjours à l'étranger, de cette mique de notre pays, le Grand-Duché même citoyenneté européenne qui ne se doit de leur offrir des conditions Pour ce qui est du volet économique, fera que traduire ce rapprochement non seulement d'accueil mais égale- citons parmi les avantages qu'appor- entre les peuples, entre les citoyens ment d'insertion qui tiennent compte tera le Traité de Maastricht l'améliora- européens. Qui pourrait nier les facili- de cette contribution. tés et avantages que présente un passe- tion de la compétitivité de nos entre- Une participation aux élections locales prises par l'achèvement du marché port « fort » protégeant quelques 340 millions d'hommes par rapport au passe- en constitue le moyen idéal en ce qu'il intérieur. En effet, la dégradation du permet aux habitants étrangers de tra- solde communautaire des produits port national qui n'a que le petit peuple luxembourgeois derrière soi ? duire leur volonté de prendre des res- manufacturés entre 1985 (+116 mil- ponsabilités et de participer à la vie liards d'écus) et 1990 (+ 50,5 milliards Le Grand-Duché perdra-t-il alors son publique et sociale au Luxembourg. d'écus) révèle la fragilité de la compéti- Comment mieux, d'un côté, les moti- tivité de l'industrie européenne par âme en admettant la participation conditionnée de résidents communau- ver à s'intégrer dans la communauté rapport aux États-Unis 'et au Japon. Le luxembourgeoise et, d'un autre côté, Traité de Maastricht consacre un effort taires aux élections européennes et communales ? honorer ce même engagement ? De global de recherche et de développe- plus, le droit de vote peut être inter- ment dont pourront profiter les entre- Le sentiment d'appartenance à la prété comme une préparation à une prises luxembourgeoises. nation luxembourgeoise se fonde sur intégration plus complète encore, à des éléments définissables pour les savoir l'acquisition de la nationalité du Ici encore, ont peut donc avancer que uns, telle la langue, moins palpables pays hôte. tout progrès vers une vraie Union éco- pour d'autres, telle une certaine façon nomique et monétaire constituera une de réfléchir et de vivre en commun et la II est d'ailleurs à noter que dans la plu- amélioration de la situation du Grand- conscience de faire partie d'une collec- part des communes à forte présence Duché, et ce non seulement parce qu'il tivité ayant vécu la même histoire. Ce d'étrangers, aucun groupe national n'est vraiment dominant. Dans la capi- qu'engendre la Communauté et refuser Mais elle est inopportune surtout du tale par exemple, on trouve parmi les tout ce qui nous paraît éventuellement point de vue du sérieux de la discus- 42 % d'étrangers un tiers de Portugais, comporter des conséquences même sion. Car elle aboutirait à fausser le 5,2 % d'Italiens, 4 % de Français. légèrement négatives. débat sur Maastricht en le réduisant en Dans toute cette discussion, il ne faut fait à une question, celle du droit de Je souhaite voir le Luxembourg vote des résidents communautaires. pas oublier que la Présidence luxem- demeurer à l'abri de tous ces dévelop- bourgeoise, consciente des difficultés 324 pages du Traité : les nouvelles pements fâcheux. Et je suis persuadé, compétences, le principe de subsidia- que pourrait néanmoins susciter cette Madame le Président, que la Chambre innovation, a réussi à imposer dans le rité, les perspectives politiques et sur- se rallie unanimement à cette façon de tout l'Union économique et monétaire Traité de Maastricht la possibilité de voir. mesures dérogatoires spécifiques pour s'effaceraient au profit d'une partie des notre pays. Ces dérogations pourront trois pages sur la citoyenneté euro- Tout n'est certes pas parfait dans le péenne. être illimitées dans le temps. Le pro- Traité de Maastricht : ii faudra travail- cédé est inusité, n'est pas repris dans ler à assurer, lors des prochaines confé- Je tiens à signaler que contrairement à les autres passages du traité et revient à rences intergouvernementales, une d'autres pays, le Luxembourg n'a pas aménager une véritable exception per- meilleure transparence du processus l'habitude des référendums. Trois fois manente pour le Grand-Duché. communautaire de prise de décision, seulement, il a été fait usage de la dis- au service de la démocratie et de l'effi- position constitutionnelle insérée en Nos partenaires ont été unanimement cacité. Les progrès en matière de poli- 1919, qui prévoit la possibilité de l'in- favorables à ce que la situation spécifi- tique extérieure et de sécurité seront à tervention directe de la nation « dans que du Grand-Duché soit ainsi consa- préciser. Le volet justice et affaires les cas et sous les conditions à détermi- crée. Ils ont convenu de la nécessité de intérieures devra être progressivement ner par la loi » (article 51 in fine de la ménager une solution qui ne boule- communautarisé. La question de l'élar- Constitution). La place faite au réfé- verse pas les équilibres de la société gissement enfin mérite toute notre rendum est donc très restreinte. En luxembourgeoise, tout en assurant une attention, de même que celle de la plus, la Constitution ne règle pas la certaine participation des résidents place du Parlement Européen dans le question de savoir si le référendum est communautaires à la vie politique cadre des institutions communautaires. un référendum de consultation ou de locale. Je ne prévois donc aucune diffi- décision. Que la convention d'union culté lors des négociations qui s'enga- Rien que la simple enumeration de ces économique fut conclue en 1921 avec geront à Bruxelles sur les modalités du éléments montre que si notre pays veut la Belgique, malgré la forte majorité qui principe décidé à Maastricht et les demeurer maître de son destin, il ne s'était dégagée lors du référendum de dérogations que requiert notre situa- peut rester à l'écart de la construction 1919 en faveur d'une union avec la tion. européenne. D'autant plus que le prin- France, montre que le référendum Le Gouvernement donnera prochaine- cipe de subsidiarité a été consacré par n'aurait de toute façon que valeur ment la possibilité aux partis politiques le Traité de Maastricht, signifiant que, consultative. La valeur limitée d'un de discuteT des problèmes soulevés par sauf dans les domaines qui relèvent de référendum de consultation n'encou- cette question, en ce qu'il les consultera sa compétence exclusive, la Commu- ragerait pas les électeurs à prendre l'af- sur l'opportunité de limitations et nauté n'intervient que si les objectifs de faire au sérieux. Quel serait l'effet d'un conditions supplémentaires relatives l'action envisagée ne peuvent être réa- tel « signal » auprès de nos partenaires aux connaissances linguistiques des lisés de façon satisfaisante au niveau européens ? des États membres. Ainsi bon nombre candidats, ou concernant la composi- Il n'existe donc pas d'arguments tion des listes qui se présenteront aux des compétences nationales restent intactes. convaincants qui plaident pour l'orga- suffrages des électeurs. nisation d'un référendum à l'occasion À l'opposé, un Grand-Duché qui sorti- de la ratification du Traité de Maas- Nous aurions tort de ne pas saisir cette tricht, d'autant plus que nos consti- occasion d'accepter un principe utile, rait de la Communauté perdrait du jour au lendemain son poids politique : tuants ont prévu un autre moyen, spé- généreux, tout en étant en mesure de cifique, pour permettre la ratification pouvoir le façonner selon nos besoins. il deviendrait une île ballotée au gré des évolutions. Il risquerait également des traités relatifs à la construction Malheureusement, dans plusieurs pays de perdre l'accès aux marchés de pays européenne. de la Communauté, les voix et les tiers et certaines protections par rap- Il s'agit de la loi de révision constitu- forces de ce que je qualifierai de port à ces mêmes pays. Le risque pour tionnelle du 25 octobre 1956 aména- « négativisme » paraissent pour le le Luxembourg serait d'être en dehors geant l'article 49 bis de la Constitution. moment occuper le devant de la scène, de la Communauté. La sécurité de la Cet article a été introduit précisément niant l'unification européenne, la nation exige d'en faire partie. Je sou- pour permettre la ratification des trai- cohabitation des peuples, la volonté de haite que le Luxembourg fasse de la tés instituant les Communautés : à cha- progresser en commun. Mais leurs ratification de Maastricht un acte de que fois qu'est envisagée une dévolu- réponses en restent au stade incanta- large union nationale. tion à des institutions de droit toire : Europe des patries, indépen- international d'attributions réservées dance nationale. Or une participation Mais le référendum sur Maastricht que par la Constitution aux pouvoirs légis- des ressortissants communautaires à la certains nous proposent me semble latif, exécutif et judiciaire la Chambre vie locale du pays de résidence ne « pollué » par des arrière-pensées de doit procéder en suivant les règles de porte pas atteinte à la souveraineté politique intérieure. La manœuvre est vote propres aux modifications de la nationale, mais ne touche que des évidente. Elle est dangereuse, puis- Constitution. Ces règles sont d'une questions locales. Et l'instauration d'un qu'elle sème le doute dans la popula- certaine sévérité. Elles présentent droit de vote spécifique ne constitue tion, appelée à se méfier de ses repré- toutes les garanties nécessaires à un qu'un aspect de la citoyenneté euro- sentants élus. Elle permettra toutes les examen approfondi et à une accepta- péenne qui elle-même ne représente surenchères à l'avenir. Elle sera un obs- tion large du texte soumis aux députés. qu'une partie infime du Traité de tacle à toute politique visant le long Maastricht. En plus, il faut se rendre à terme, tout comme elle risque d'empê- Le Traité de Rome et l'Acte Unique de l'évidence que nous ne pouvons pas cher la constitution de majorités dura- 1985 ont été adoptés en suivant cette uniquement participer aux avantages bles et stables. procédure. Je ne vois pas pourquoi

41 nous devrions dévier de ces précé- nationale et imposer lors des travaux sera suffisante. Il appartient à la Cham- dents, alors que le Traité de Maastricht au Conseil des Ministres une solution bre de trancher la question de savoir à reste bien en deçà des transferts de conforme aux vœux du législateur quelle sorte de traité nous sommes souveraineté décidés en 1957, au luxembourgeois. Une directive sera confrontés en l'espèce. En cas de moment de la signature des Traités formalisée avant fin 1994 seulement, controverse, elle décide souveraine- CEE et Euratom. Le Traité sur l'Union et, comme je l'ai expliqué précédem- ment et à la majorité simple. Européenne en effet se limite à concré- ment, nos partenaires sont tout dispo- tiser des avancées décidées à cette épo- sés à prévoir, au profit de notre pays, de J'aimerais encore vous rendre attentif que et développées ultérieurement. Et larges dérogations au principe. Par ail- au fait qu'avec l'accord que le Luxem- comme ses dispositions constituent un leurs, la directive devra être adoptée à bourg avait donné en 1956 quant à tout et sont indivisibles, il est impossi- l'unanimité par le Conseil des Minis- l'instauration des Communautés Euro- ble d'organiser un référendum qui ne tres ; le Luxembourg pourra donc tou- péennes, nous nous étions engagés porterait que sur la partie relative à la jours opposer son droit de veto. d'accepter toutes les règles qui émane- citoyenneté européenne. Il ne m'appa- raient de ces institutions. En consé- raît vraiment pas opportun de créer en Nul besoin donc d'organiser mainte- quence le principe de la primauté du la présente occasion une sorte de prati- nant un référendum, instrument inadé- droit communautaire sur les règles de que constitutionnelle des référendums quat. droit national a été forgé au niveau en matière de traités européens, puis- communautaire, principe implicite- Le sujet se prête parfaitement à une ment admis par la Constitution révisée que notre pays est depuis 1956 juridi- consultation préalable de l'ensemble quement armé pour faire face aux obli- de 1956 prévoyant la dévolution de des forces politiques représentées à la pouvoirs législatifs, exécutifs et judi- gations internationales qui résultent de Chambre. Je m'engage donc ici à tenir ciaires à des organes internationaux. Il son attachement à l'idée européenne. régulièrement informée la commission faut donc se rendre compte que, le cas D'autre part, la dialectique fruste qui parlementaire compétente de l'état des échéant, cet ordre nouveau pourrait caractérise tout référendum n'est en négociations en cours à Bruxelles sur le engendrer des règles qui exerceront aucun cas de nature à fournir au gou- projet de directive à adopter. Des une certaine influence sur notre ordre vernement les arguments dont il a consultations avec les partis politiques juridique, voire même notre Constitu- besoin à Bruxelles. auront également lieu à intervalles tion. réguliers. Un référendum sur la ratification ou Le Gouvernement est d'ailleurs pleine- non du Traité de Maastricht mêlerait Dans ce contexte, permettez-moi de ment conscient du fait que l'approba- trop de questions pour être significatif. rappeler que, avant sa signature le 7 tion du Traité de Maastricht entraînera Il serait hasardeux de tirer des conclu- février, le Traité de Maastricht a été la nécessité de modifier la Constitution sions d'un vote quelconque, qu'il soit discuté à onze reprises par la Commis- sur certains points qui ne seraient plus positif ou défavorable. Les innovations sion des affaires étrangères et commu- apportées par le traité sont tout simple- en conformité avec les dispositions nautaires de la Chambre, en la pré- nouvellement érigées en règles légales, ment trop diverses pour qu'on puisse sence de Monsieur le Ministre des les soumettre à une question unique. tels par exemple l'article 39 de la Affaires étrangères ; les aspects rele- Constitution conférant au Grand-Duc Le Traité de Maastricht en effet pose vant de l'Union économique et moné- un principe très général et laisse les le droit de battre monnaie, qui pourrait taire ont été examinés dans maintes soulever des problèmes en relation détails à une négociation ultérieure, réunions avec le Ministre des Finances. menée au niveau des gouvernements. Il avec l'instauration de la Banque Cen- Un débat d'orientation en séance plé- trale, de même que les articles 52 et n'édicte pas une règle bien définie que nière avait eu lieu le 5 décembre de l'on pourrait soit accepter soit refuser. 107 alinéa 2 concernant les conditions l'année passée avant le Conseil euro- pour être électeur et eligible au vu de la Tout est fonction au contraire de ses péen. Il convient de continuer sur cette modalités d'application, que le gouver- création de la citoyenneté européenne. voie. Je vous appelle donc à choisir l'ef- Au pouvoir législatif de déclarer s'il y a nement s'apprête seulement à négo- ficacité qu'exige le dessein européen cier. lieu de procéder à une révision de la plutôt que les manœuvres de politique Constitution et de désigner les disposi- Il serait pour le moins contradictoire intérieure qui risqueraient de se retour- tions concernées. de voir le Grand-Duché organiser une ner contre le Luxembourg. consultation sur des modalités qui Je crois pouvoir affirmer, Mesdames et n'ont pas encore été arrêtées. Cela Je confie maintenant le document à Messieurs les Députés, que toutes les serait doublement contradictoire, étant votre Chambre pour qu'elle décide du conditions sont remplies, que tous les donné que c'est le Luxembourg qui a sort à réserver au présent traité. L'arti- travaux préparatoires sont conclus exigé que soit prévue la possibilité de cle 37 alinéa 1er de notre Constitution pour que vous puissiez organiser les modalités dérogatoires. Il renoncerait dispose effectivement que « les traités n'auront d'effet avant d'avoir été travaux de votre commission de telle donc à une possibilité qu'il n'aurait sorte à ce qu'elle puisse soumettre son même pas cherché à exploiter. Je rap- approuvés par la loi et publiés dans les formes prévues pour la publication des rapport au vote définitif de la Chambre pelle que nos partenaires communau- avant les vacances d'été. taires sont tout à fait enclins à nous lois ». L'alinéa 2 du même article pré- accorder ces dérogations, parce que de voit que pour approuver les traités por- Pour conclure, j'aimerais citer Paul- tous les États membres de la Commu- tant dévolution de certains pouvoirs Henri Spaak, qui disait à propos du nauté, notre pays dispose de la plus législatifs, exécutifs ou judiciaires à des Traité de Rome instituant les Commu- forte proportion de ressortissants com- institutions internationales, les condi- nautés Européennes : « Les hommes munautaires par rapport à la popula- tions de l'article 114 alinéa 5 doivent de l'Occident n'ont, cette fois, pas man- tion indigène. Face à cette propension, être remplies, c'est-à-dire les trois qué d'audace et n'ont pas agi trop il ne serait pas raisonnable de refuser quarts au moins des membres de la tard. » Le Traité de Maastricht consti- les bienfaits de la citoyenneté euro- Chambre des Députés doivent être tuant la suite logique de ce premier péenne non seulement aux étrangers, présents et deux tiers au moins des suf- traité sur le chemin d'une réelle union mais encore aux Luxembourgeois eux- frages émis doivent se prononcer en européenne, tâchons d'être cette fois mêmes. faveur de la ratification. Si le traité ne encore au rendez-vous de l'histoire porte pas aliénation de l'exercice de pour construire une Europe que notre C'est pourquoi le Gouvernement pré- pouvoirs souverains, la majorité simple futur nous impose. Car l'Europe est fère s'en référer à la représentation de l'article 62 de notre Constitution notre avenir.

42 Aménagement de la montée de Clausen et réfection du pont « Schlassbréck »

Le 22 avril 1992, Monsieur Robert Goebbels, Ministre des Travaux publics, a donné, au cours d'une confé- rence de presse, toutes informations utiles au public au sujet du déroule- - La nouvelle signalisation et l'organi- ment des travaux de l'aménagement de sation des déviations et signalisa- la Montée de Clausen avec restaura- tions lors du chantier. tion du pont dit « Schlassbréck ». L'administration des Postes et Télé- Le chantier d'aménagement de la mon- communications procédera de son tée de Clausen à Luxembourg (route côté à la pose de nouvelles gaines de nationale NI) comprend deux lots dis- réserve et au remplacement des câbles tincts, à savoir : existants. - les travaux routiers et d'infrastruc- ture entre le boulevard Thorn et l'embouchure de l'allée Pierre Mans- felddanslaN 1. II. La réfection - la réalisation du pont « Schlass- du pont bréck » enjambant la rue Sosthène Weis. « Schlassbréck »

I. La montée a) Rappel historique Le pont Schlassbréck dans la montée de Clausen de Clausen a été construit en 1735 en remplacement d'un ouvrage plus L'étude de la voirie de la montée de nouvelle étanchéité et le remplacement ancien. Intégré aux fortifications de Clausen a été élaborée par le bureau du garde-corps métallique suivant les défense de l'ancienne ville de Luxem- d'études Luxplan de Luxembourg en plans de référence datant de 1916, bourg, il est un des derniers vestiges collaboration avec l'administration des ramenant ainsi le pont dans son encore opérationnels de cette époque. Ponts et Chaussées. Le projet a été contexte pittoresque d'antan. Même le démantèlement de l'ancienne dressé conformément aux caractéristi- forteresse pratiquement accolée au ques d'un tracé de voirie urbaine, où Pour des raisons techniques il s'avère pont dans le courant du siècle passé, ne l'aspect de la rue doit primer sur la impossible d'augmenter sensiblement semble pas l'avoir affecté. vitesse de circulation. Ainsi en section le gabarit sous le pont du chemin de fer, courante la chaussée sera rétrécie à qui restera limité comme par le passé à L'ouvrage semble n'avoir pas subi de une largeur carrossable de 6,0 mètres une hauteur maximale de 3,60 m. transformations notables depuis sa entre bordures en granit, ce qui laisse construction jusque vers 1933, où des plus d'espace aux trottoirs et aux En amont de la montée de Clausen le principal axe de circulation se situera à impératifs de circulation conduisaient points de vue. Afin de mettre en valeur l'Administration des Ponts et Chaus- le mieux possible ce très célèbre site l'avenir entre le boulevard Thorn et la montée de Clausen. Les accès vers la sées à réaliser un élargissement du historique de la Ville de Luxembourg, tablier supérieur de manière à ouvrir la il est prévu de revêtir les trottoirs entre rue Sigefroi et le chemin de la Corniche seront aménagés en place piétonne. circulation sur deux bandes et à per- le pont CFL et le Conseil d'État avec mettre le passage des piétons sur des des dallages en porphyre. En aval du Les travaux incombant à la Ville de trottoirs latéraux. pont CFL les trottoirs sont en pavages Luxembourg comprennent entre béton avec surface en pierre naturelle autres : Au fil des années, des dégradations « ton grès ». Tous les anciens garde- évolutives tant au béton qu'aux maçon- corps de différents aspects et non - Le réaménagement de la Place neries se sont manifestées. Leur degré conformes aux conditions de sécurité Emile Mousel à Clausen. de gravité a conduit l'Administration en vigueur, seront remplacés par des - Le remplacement du réseau des des Ponts et Chaussées à s'en inquiéter nouveaux éléments composés de égouts avec les raccords aux mai- et à faire procéder à une série d'ana- poteaux en fonte, de tubes longitudi- sons. lyses préparatoires en vue d'une réfec- naux et d'un grillage de protection - Le renouvellement des conduites tion de l'ouvrage. décoratif tel qu'il existe déjà sur le bou- d'eau et de gaz. levard Thorn. - La mise en souterrain du réseau b) Projet de réfection Le projet prévoit également le réamé- électrique. Le projet de réfection du pont Schlass- nagement du pont sur l'Alzette com- - L'installation d'un éclairage de style bréck a été élaboré par le bureau d'ex- prenant, entre autres, la consolidation s'inscrivant dans le site historique. perts P.M.D. en collaboration avec de l'ouvrage à l'aide d'une dalle en - Les adaptations aux propriétés pri- l'Administration des Ponts et Chaus- béton armé servant de support pour la vées. sées. b.l. Contraintes du projet l'étage supérieur a été élargi de C'est de cette manière que les con- manière à faire passer sur le tablier traintes de circulation, les contraintes Les contraintes prises en compte pour deux voies de circulation de 3 m bor- l'établissement du projet sont les sui- techniques et les contraintes d'environ- dées de deux trottoirs de 1,3 m plus nement architectural ont pu être uni- vantes : garde-corps. fiées dans un seul projet. - le pont Schlassbréck fait partie des fortifications du XVIIIemc siècle de la Les différentes phases d'intervention ville. A ce titre, il s'inscrit dans la liste sont les suivantes : des monuments historiques de la - suppression du tablier supérieur en III. Organisation ville de Luxembourg. Son aspect béton, architectural doit donc être préservé, des Travaux - démontage des maçonneries de - la voirie doit laisser le passage à deux l'étage supérieur, voies de circulation avec trottoirs - confortement, renforcement et res- Pendant le déroulement des travaux latéraux. la montée de Clausen sera complète- - le profil en long de la route doit s'in- tauration sans démontage de l'étage ment barrée à la circulation, à l'excep- tégrer dans le nouveau projet en inférieur, tion de la liaison de la rue du Fort Olizy cours d'étude de la montée de Clau- - reconstruction de l'étage supérieur avec le plateau Altmünster qui restera sen, élargi respectant dans le détail l'as- praticable. - la restauration du pont doit être faite pect architectural repris dans le dos- dans l'optique de lui conserver une sier photo des années 1890 à 1930, Les deux chantiers concernant l'amé- large pérennité. - établissement d'un plan d'étanchéité nagement de la montée de Clausen et quasi parfait sous la nouvelle chaus- la réfection du pont « Schlassbréck » b.2. Elaboration du projet sée et au niveau du premier étage. seront réalisés dans un délai de 200 L'aspect des façades du pont Schlass- jours ouvrables jusqu'à la remise en bréck sera rigoureusement respecté. Pour éviter un porte-à-faux trop circulation. En accord avec le service des Sites et important des nouvelles pierres de Monuments, et en se référant aux couronnement sous trottoirs, il s'est Pendant la durée des travaux une pas- aquarelles de C.W. Selig de 1814, qui avéré nécessaire de diminuer la pente serelle enjambant la rue Sosthène Weis donnent l'impression que les façades du profil en long existant au droit du permettra aux visiteurs d'accéder à de l'étage supérieur et de l'étage infé- pont et de reporter le principal de la partir de la vieille ville au Rocher du rieur du pont sont à peu près d'aplomb. déclivité vers l'extérieur du pont. Bock.

Foire du vin à Grevenmacher

Le 23 avril 1992 s'est déroulée à Gre- macher, Monsieur Norbert Konter a e En présence notamment du Ministre venmacher la 62 Foire du vin, la pre- de la Viticulture, Monsieur René Stei- ouvert cette foire qui se déroule régu- mière manifestation viticole des jour- chen et du Ministre des Classes lièrement le premier jeudi après la fê nées de dégustation dans la vallée de la moyennes, Monsieur Fernand Boden, de Pâques. Moselle. le Député-maire de la ville de Greven-

Le monde vini-vitwole s'est retrouvé à Grevenmacher M. Norbert Konter ouvre la Foire du vin

44 Deux nouveaux Boeing pour Luxair

Le 22 avril 1992 Luxair a fêté ses Vianden » et « Château de Bour- trente ans d'existence et le 25ème anni- scheid ». De nombreuses personnalités versaire de Luxair Tours, en même assistèrent à cette cérémonie, rehaus- temps que le baptême de deux nou- sée par la présence de Son Altesse veaux Boeing 737/400 qui portent Royale le Grand-Duc. désormais le nom de « Château de

M. Gust Graas, Président du Conseil d'ad- ministration de Luxair

M. Nie. Leyder, maire de Bourscheid

M. Vie. Abens, ancien maire de Vianden Le parrain, M. Vie. Abens offre les dragées à S.A.R. le Grand-Duc

45 La surveillance exercée par les autorités dans le cadre de l'internationalisation des marchés de valeurs mobilières Allocution prononcée par Monsieur Jacques Santer, Premier Ministre, Ministre du Trésor à l'occasion de la Journée Boursière 1992

Monsieur le Président, de surveillance pour traiter les opéra- Les travaux accomplis par l'OICV au tions réalisées au travers des frontières. courant des dernières années témoi- Mesdames, Messieurs, gnent de l'intense détermination des Je voudrais concentrer mes propos de Seule l'organisation d'une coopération membres de l'organisation à trouver et ce soir sur les effets de Tinternationali- internationale portant à la fois, à défaut mettre en œuvre des solutions sation des marchés de valeurs mobi- d'harmonisation, sur la reconnaissance concrètes aux problèmes de réglemen- lières sur les moyens mis en œuvre par mutuelle de l'équivalence de certains tation affectant aujourd'hui les mar- les autorités de surveillance chargées concepts ou de certaines procédures et chés internationaux. du respect de l'application des lois et les moyens à mettre en œuvre pour règlements régissant les marchés bour- assurer l'efficacité de la surveillance et Le Comité Technique de l'OICV a siers. du contrôle des marchés nationaux identifié certains secteurs prioritaires et constitué des groupes de travail La surveillance des marchés au niveau peut répondre pleinement à cet objec- tif. composés d'experts provenant d'orga- international se heurte à une situation nismes de contrôle qui sont membres de fait caractérisée par une coexistence de l'organisation en vue d'étudier les de législations nationales traduisant C'est à cet effet qu'a été créé l'O.I.C.V. problèmes de réglementation reliés des évolutions différentes et mettant en - l'Organisation Internationale des aux opérations internationales sur œuvre des concepts particuliers, por- Commissions de Valeurs Mobilières — titres et de proposer des solutions pra- tant à la fois qui regroupe actuellement en tant que tiques à ces problèmes. Les thèmes qui - sur les règles de fond touchant à la membres ordinaires ayant droit de ont été analysés ont porté, notamment, nature et à l'étendue des droits des vote, 56 organismes de contrôle, répar- sur l'harmonisation des prospectus et investisseurs, des obligations des tis à travers le monde, qui ont résolu des règles comptables, la compensa- émetteurs et des professionnels et par l'entremise de l'organisation tion et le règlement international des - sur les procédures de surveillance, la - de coopérer ensemble en vue d'assu- transactions sur valeurs mobilières, la définition et la répression des rer une meilleure réglementation des régulation des marchés et des intermé- fraudes. marchés tant à l'échelle nationale diaires professionnels, les règles de qu'à l'échelle internationale afin de déontologie et les échanges d'informa- Sur le plan communautaire des efforts maintenir des marchés justes et effi- tions entre autorités de surveillance. d'harmonisation des règles nationales caces ; ont été entrepris pour parer à cette Dans le cadre de mon exposé je vou- situation. - d'échanger des informations sur leur expérience respective en vue de pro- drais développer en particulier les A supposer que ce mouvement d'har- mouvoir le développement des mar- deux derniers thèmes. monisation puisse être étendu à des chés nationaux ; pays situés en dehors de la CEE et qu'il - d'unir leurs efforts en vue d'établir Le code de déontologie, adopté par soit définitivement achevé, ce mouve- des normes et une surveillance effi- l'OICV constitue un ensemble de prin- ment ne pourrait pas, cependant, à lui cace des opérations internationales cipes exprimant les éléments fonda- seul assurer l'objectif de surveillance sur valeurs et mentaux de la déontologie des inter- des opérations transfrontalières. - de fournir une assistance réciproque médiaires financiers. en vue d'assurer l'intégrité des mar- En effet, l'établissement de règles com- chés par une application rigoureuse Ces principes sont : munes a pour conséquence d'aligner des normes et une répression sévère les législations des uns sur les autres, le des infractions. plus souvent sur base d'un minimum - Honnêteté et loyauté jugé suffisant, mais laissant subsister L'intermédiaire financier doit exercer des dispositions spécifiques plus De plus l'OICV regroupe en son sein ses activités avec honnêteté et loyauté, contraignantes, voire même simple- 31 membres associés, sans droit de dans le respect des intérêts de ses ment différentes. vote, qui sont principalement des clients et de l'intégrité du marché. bourses de valeurs. Des représentants Dès lors, si elle facilite incontestable- des autorités luxembourgeoises ont ment la coopération internationale en assisté en qualité d'observateur aux - Diligence traduisant une vision commune de cer- conférences annuelles de l'OICV L'intermédiaire financier doit exercer tains problèmes, l'harmonisation de la depuis 1986. Lors de la conférence ses activités avec la compétence, le législation ne saurait cependant consti- annuelle de 1991 le Commissariat aux soin et la diligence requis, dans le res- tuer l'unique instrument pour régir les Bourses a été admis comme membre pect des intérêts de ses clients et de relations entre Etats ou entre autorités ordinaire de l'organisation. l'intégrité du marché.

46 - Obligation de moyens L'OICV offre aux autorités de surveil- coopération prévue par l'accord ne lance un cadre privilégié pour traiter devra pas porter atteinte aux droits L'intermédiaire financier doit mettre dans un cadre multilatéral des pro- en place et utiliser efficacement les reconnus aux personnes dans chacun blèmes d'application de la loi soulevés des pays signataires. Le cinquième moyens et procédures nécessaires à par l'internationalisation des marchés. l'accomplissement de ses activités. envisage la mise en place de méca- En 1989, lors de la conférence nismes de consultation pour régler des - Connaissance du client annuelle à Rio de Janeiro, l'OICV a problèmes imprévus nouveaux. Le adopté une résolution incitant les orga- sixième dispose que l'accord devrait L'intermédiaire financier doit s'effor- nisations, qui en sont membres, à prévoir que l'autorité requise se réserve cer de connaître la situation financière, signer un accord d'assistance récipro- dans certains cas le droit de refuser son l'expérience et les objectifs financiers que aux termes duquel ils s'engagent à assistance dans les cas où cela porterait de ses clients en fonction des presta- fournir aux autres signataires toute atteinte à l'ordre public de son État. Le tions à fournir. information que l'un de ceux-ci pour- septième définit les différents types rait demander concernant des infrac- - Information du client d'assistance. Le huitième traite des tions reliées aux valeurs mobilières. 45 autres utilisations qui pourraient être L'intermédiaire financier doit assurer à organismes de contrôle, dont le Com- faites des informations transmises. Le son client toute information nécessaire missariat aux Bourses, ont adhéré à cet neuvième évoque les possibilités pour aux opérations. accord lequel constitue plus une décla- l'autorité requérante de participer ration d'intention qu'un accord multi- directement, dans la mesure où le per- - Conflits d'intérêts latéral. La déclaration de Rio contient, mettent les lois et les pratiques de l'au- Un intermédiaire financier doit s'effor- en effet, deux restrictions qui limitent torité requise, à l'exécution des cer de prévenir les conflits d'intérêts et, la portée de l'engagement à savoir le demandes d'assistances. Enfin, le lorsqu'ils ne peuvent être évités, de les respect de la loi nationale et le respect dixième examine la possibilité de par- résoudre équitablement. de la condition de réciprocité. Lors de tager avec l'autorité requérante les frais la présentation d'une demande d'en- entraînées par la demande. - Respect des règles de marchés quête, le Commissariat aux Bourses devra donc vérifier que l'information Un intermédiaire financier doit appli- Un Memorandum of Understanding requise relève de sa compétence, que constitue donc un mécanisme flexible quer toutes les règles régissant les acti- l'autorité requérante est bien soumise à vités qu'il exerce afin de promouvoir de coopération capable de s'adapter à l'obligation de confidentialité et que la la variété des structures de contrôle et les intérêts de ses clients et de respecter condition de réciprocité est respectée. l'intégrité du marché. aux différents besoins des diverses autorités en matière d'information. A sa réunion de Santiago en novembre Depuis deux ans, un groupe de travail 1990 le Comité des présidents de de l'OICV a étudié les mesures visant à La Securities and Exchange Commis- l'OICV a demandé à tous les membres faciliter les efforts multilatéraux ten- sion a conclu des memoranda of de l'organisation de promouvoir ces dant à développer une coopération understanding en matière d'infraction principes dans leur pays et de les met- internationale dans le domaine des des réglementations concernant le tre en vigueur dans le cadre de leur dis- valeurs mobilières. Lors de la confé- marché de valeurs mobilières avec un positif normatif et de contrôle. La réso- rence annuelle de 1991 à Washington, grand nombre d'organismes de lution du comité prévoit qu'il le Comité des Présidents a adopté un contrôle dont, pour l'Europe, avec les appartient à chaque membre de choisir ensemble de principes qui devraient autorités suisse, française, britannique, s'il doit les mettre en œuvre dans les servir de guide à l'élaboration d'ac- italienne, néerlandaise et espagnole. termes élaborés par l'OICV ou en cords d'échange d'informations, La Commission des Communautés reprendre le contenu dans ses propres connus en anglais sous le terme de Européennes encourage elle aussi la principes en fonction de sa situation Memorandum of Understanding. Ces conclusion d'accords d'échange d'in- particulière. principes représentent un consensus formation. Ainsi, en marge de la der- entre les autorités de contrôle sur les nière conférence annuelle de l'OICV à Ces principes ont d'ores et déjà été mis dispositions à inclure dans un accord Washington, la Commission a signé en œuvre dans la plupart des pays d'échange d'informations en vue de avec la Securities and Exchange Com- membres de l'OICV. Il reste aux autori- lutter de façon efficace contre la fraude mission un communiqué ayant comme tés compétentes luxembourgeoises de et les autres abus sur les marchés de objet de promouvoir la coopération faire de même. valeurs mobilières. Ce consensus a été par la conclusion d'accords d'échange Quant aux échanges d'information possible malgré les différences dans la entre la SEC et les autorités de surveil- entre autorités de surveillance l'OICV législation et la réglementation des lance des marchés de valeurs mobi- y porte une très grande importance. diverses autorités grâce à l'accord una- lières des États membres de la Com- L'internationalisation croissante des nime sur la nécessité d'une coopéra- munauté, notamment en matière marchés de valeurs mobilières a rendu, tion internationale pour assurer la d'usage d'informations privilégiées. Si en effet, nécessaire la mise en œuvre sécurité des marchés. Au nombre de ce processus de conclure des accords par les autorités de contrôle de nou- dix, ces principes abordent les princi- d'échange se généralise, il incombera veaux moyens afin de protéger leurs paux points qui devraient figurer dans donc également aux autorités luxem- marchés des pratiques frauduleuses. un accord. Il s'agit tout d'abord de l'ob- bourgeoises de faire de même en vue Par le passé, les éléments d'informa- jet de l'accord qui doit être aussi large de sauvegarder le sérieux de la surveil- tion et de preuve relatifs à une conduite que le permettent les lois nationales lance exercée par nos autorités. suspecte d'irrégularité pouvaient géné- des parties signataires. Le second prin- ralement être trouvés dans le cadre cipe rappelle la nécessité de garantir Dans le contexte de l'internationalisa- juridictionnel d'une autorité nationale. aux informations transmises par l'auto- tion des marchés de valeurs mobilières Aujourd'hui les transactions transna- rité requise un niveau de confidentia- il y a lieu de citer également le projet tionales sont devenues monnaie cou- lité qui la satisfait. Le troisième insiste Eurolist auquel la Bourse de Luxem- rante et ces mêmes éléments sont de sur la nécessité de disposer de descrip- bourg porte sans doute une grande plus en plus fréquemment situés à tions claires des modalités qui seront importance en ce sens que sa réalisa- l'étranger, soit hors de portée de l'auto- suivies pour formuler les demandes et tion contribuera au rayonnement inter- rité chargée de l'enquête. les traiter. Le quatrième souligne que la national de notre marché boursier. Ce

47 projet consiste, en effet, à admettre investisseurs et sur le plan de l'infor- Monsieur le Président, simultanément à la cote officielle des mation, encore faut-il appliquer ces bourses situées dans les États membres dispositions au système Eurolist par Mesdames, Messieurs, de la Communauté les actions des une concertation des autorités de sur- L'internationalisation des marchés de principales sociétés européennes. veillance des États membres en vue de valeurs mobilières n'a pas seulement Actuellement des consultations sont faciliter l'accès des sociétés euro- des effets sur les conditions de surveil- en cours entre la Fédération Euro- péennes à ce nouveau marché boursier lance des autorités, mais aura certaine- péenne des Bourses de Valeurs de la européen. Il faudra donc faire preuve ment aussi des conséquences bénéfi- Communauté Européenne, la Com- de la souplesse nécessaire dans l'appli- ques pour notre place financière et en mission des Communautés Euro- cation de ces règles existantes. Il particulier pour la Bourse de Luxem- péennes et les autorités de surveillance incombe aux États membres de se bourg. des États membres en vue d'établir des concerter sur les mesures particulières règles particulières portant sur les à prendre. Un objectif important est de Reste à la Bourse de Luxembourg de se conditions d'admission de ces titres permettre aux émetteurs d'utiliser un positionner sur la scène internationale aux bourses de la Communauté. Il même document d'information dans pour qu'elle puisse en tirer le meilleur profit. Les travaux importants que la convient, en effet, d'assurer la protec- tous les pays où leurs actions seront Société de la Bourse a accompli au tion des investisseurs et leur garantir introduites en bourse. À cette fin, les cours de l'année sur le plan de l'infor- une égalité sur le plan de l'accès à l'in- autorités devront œuvrer par une approche pragmatique de trouver les matisation du marché permettent aux formation. Cette information doit cou- personnes agréées en bourse d'exécu- vrir aussi bien le stade de leur émission moyens de concilier les exigences d'in- formation ainsi que les normes d'ins- ter leurs ordres dans les meilleures en bourse ainsi que toute la période cription à la cote pour que le système conditions. Encore faut-il que les pendant laquelle ces valeurs seront Eurolist puisse fonctionner à la satis- membres de la Bourse fassent le néces- négociées en bourse. faction de tous, c'est-à-dire des émet- saire pour animer notre marché bour- teurs pour qui l'inscription à la cote sier et contribuer ainsi à placer la officielle d'Eurolist doit pouvoir se Bourse de Luxembourg au rang de Si l'on considère que des directives faire dans des conditions financières l'échelle boursière qui lui revient en boursières de la CEE contiennent les acceptables et des autorités de surveil- tant que bourse à rayonnement inter- dispositions nécessaires pour assurer lance sous l'angle de la protection de national. le bon fonctionnement de ce nouveau l'investisseur. marché sur le plan de la protection des Je vous remercie de votre attention.

Sommeraktivitäten 1992 des SNJ Am 24. April 1992 stellte der „Service national de la Jeunesse (SNJ)", im Bei- sein von Staatssekretärin Frau Mady Delvaux, im Rahmen einer Pressekon- ferenz sein diesjähriges Sommerpro- gramm vor. Wie jedes Jahr bietet der „Service National de la Jeunesse" in Zusamme- narbeit mit verschiedenen Organisa- tionen eine Fülle von Sommer- aktivitäten für Jugendliche aller Alters- klassen an. Auf dem Programm stehen Zeltlager, Colonien, Sport- und Musikaktivitä- ten, internationale Begegnungen, Stu- dienreisen usw.. Insgesamt werden 55 verschiedene (23. Juli - 1. August) und Spiilvakanz 2 gische Aktivitäten vom SNJ in Zusam- Aktivitäten angeboten. Rund 2 000 (27. August - 5. September). menarbeit mit den jeweils genannten Jugendliche können daran teilnehmen. Organisationen angeboten : Für Musikfreunde gibt es dieses Jahr Hier einige Beispiele : ein reichhaltiges Angebot : * 19. Juli: Naturerfahrung (H-14 Vom 16.-26. Juli findet die 8. interna- Jahre) Mouv.Ecol.Eisleck Zeltlager und Colonien tionale Musikwoche in Mariental statt * 31. Juli - 7. August : Canal de Bour- (16-25 Jahre). gogne en Péniche (14-16 Jahre) - Vom 20.-29. Juli und vom 3.-12. Panda-Club August können Jugendliche von 10-12 Die 9. - 14.-jährigen können an einer * 2. - 9. August : Camp écologique für Jahren resp. von 12-15 Jahren an dem Musikwoche vom 18.-25. Juli in Hol- Fortgeschrittene Mouv.Ecol.Westen traditionellen Zeltlager in Erpeldingen lenfels teilnehmen. * 20. - 30. August : Naturcolonie in teilnehmen. Geschlafen wird in Zel- Die 5. interregionale Jugendwoche für Mariental (13-16) Ardennes / Eifel ten ; Sport, Abenteuer und Spiele sinfonisches Blasorchester erstreckt * 27. August - 5. September : Camp beherrschen diese zwei Aktivitäten. sich vom 22. Juli bis zum 2. August écologique (11-15 Jahre) LNVL (Region Trier). ?: Camp écologique Helzen Für die jüngeren Abenteurer von 7-9 (9-10 Jahre) Nouv.Ecol.EisIeck Jahren bieten sich die 2 Aktivitäten in Für Naturbegeisterte jeden Alters wer- * 19. - 20. September : Blummen- a Lultzhausen an, nämlich Spillvakanz I den im Sommer verschiedene ökolo- Kraidertour (15- ) CAJL

48 Desweiteren finden eine Reihe inter- M. Poos tés, notamment en matière de politique nationaler Begegnungen in Luxemburg de défense. statt: en visite officielle Le traité sur « l'Espace Economique EURO-POINT: vom 9.-18. Juli treffen en Finlande Européen » qui sera signé le 2 mai à sich Jugendliche ( 16-26 Jahre) aus den Porto, permettra par ailleurs à la Fin- verschiedensten Ländern, um zusam- Les 26 et 27 avril 1992 le Vice-Pre- lande de préparer son économie à une men Sport zu treiben (z.B.: 24-Stonne mier Ministre, Ministre des Affaires adhésion future dans des conditions Velo Woltz), und um in den verschie- Étrangères, M. Jacques F. Poos a effec- optimales. densten Aktivitäten Land und Leute tué une visite officielle à Helsinki en kennenzulernen. Dans le cadre communautaire les Finlande. interlocuteurs ont également évoqué le Vom 15.-23. Juli bietet der MEE- financement des actions extérieures de A cette occasion M. le Ministre a ren- TING-POINT ähnliche Aktivitäten für la Communauté européenne. Les auto- contré le Président de la République junge Leute zwischen 16 und 18 Jah- rités finlandaises souhaitent une parti- de Finlande, M. Mauno Koivisto, le ren an. cipation communautaire au finance- Ministre des Affaires Étrangères fin- ment du développement économique Reisen ins Ausland sind dieses Jahr landais M. Paavo Väyrynen et le Minis- des régions russes limitrophes de la auch wieder angesagt: tre du Commerce Extérieur finlandais Finlande. Elles ont également exprimé M. Perrti Salolainen. - Reise zu einem internationalem leur extrême inquiétude au sujet de la Zeltlager in England mit einem Trip Les entretiens se sont surtout concen- sécurité des installations nucléaires de nach London vom 11.-27. Juli (16- trés sur la demande d'adhésion de la l'ex-URSS en général et de celles à 21 Jahre). Finlande à la Communauté euro- proximité de la Finlande en particulier. - Vom 17.7-27.7 Wandercamp im péenne, déposée le 20 mars 1992. M. Les discussions ont également porté Schwarzwald (10-14 Jahre). le Ministre a assuré à ses hôtes finlan- sur la réunion de suivi de la CSCE qui - Reise nach Finnland mit einer Expe- dais que la demande d'adhésion de se tient actuellement à Helsinki. M. dition nach Lappland vom 18. Juli leur pays à la CE est favorablement Poos a mis l'accent sur la nécessité bis 1. August (16-26 Jahre). accueillie à Luxembourg. Les autorités d'éviter un double emploi entre les dif- - Internationale Jugendbegegnung mit finlandaises estiment que de futures férents organismes internationaux Berlin-Fahrt vom 25. Juli - 1. August négociations sur une adhésion de la fonctionnant en Europe. (16-25 Jahre). Finlande devront approfondir les trois questions suivantes : Les Ministres ont fait le point sur la - Vom 1.-8. August findet die 3. Stu- situation en Croatie et en Bosnie-Her- dienreise nach Moskau statt. Dies- * la neutralité de la Finlande, zégovine. La Finlande appuie les mal können 20 Jugendliche ab 18 * les particularités de l'agriculture fin- actions entreprises par la Commu- Jahre das „neue" Rußland kennen- landaise, nauté européenne en vue de trouver lernen. * la politique régionale. une solution aux problèmes de cette - Vom 5.-13. September ist eine Reise région. nach Wien für Jugendliche zwischen M. le Ministre a souligné qu'il est 16 und 30 Jahren geplant. essentiel en ce qui concerne la politi- Les deux côtés, finlandais et luxem- que extérieure et de sécurité commune bourgeois, se sont félicités des excel- Weitere Informationen kann man im que la Finlande accepte le Traité de lentes relations existant entre leurs SNJ, Tél. : 46 802-3 31, nachfragen ! Maastricht avec toutes ses potentiali- pays.

Aides humanitaires M. Johny Lahure La Grande-Duchesse à Minsk visite l'exposition Dans le cadre de l'assistance en faveur « Art français des pays d'Europe centrale et orien- d'aujourd'hui » tale, le ministère de la Santé a élaboré un programme de coopération qui consiste dans une première phase dans Le 24 avril 1992, la Grande-Duchesse le traitement au Centre hospitalier de Joséphine-Charlotte a visité l'exposi- Luxembourg de 10 enfants biélorusses tion « Art français d'aujourd'hui dans souffrant de leucémie et dans la forma- les collections du musée d'art moderne tion continue sous forme de stage pour de Saint-Etienne ». 4 médecins biélorusses. Sur invitation de son homologue de la L'exposition donne un aperçu sur l'art République de Biélorussie le Ministre français des trente dernières années tel de la Santé, Monsieur Johny Lahure, qu'il se présente dans les collections du s'est rendu les 26,27 et 28 avril 1992 à musée de Saint-Etienne. Minsk pour y visiter des centres hospi- taliers et pour discuter d'autres Lors de Sa visite la Souveraine a été mesures de coopération et d'assis- accompagnée par Monsieur Paul tance. Reiles, Directeur du Musée national d'histoire et d'art. Monsieur Jean-Luc Cette visite s'inscrit dans le contexte Koltz, Conservateur du département nard Ceysson, Directeur du Musée général des aides humanitaires du des beaux-arts, et par Monsieur Ber- d'art moderne de Saint-Etienne. Grand-Duché aux pays de l'Est.

49 Concept énergétique pour la région Diekirch - Ettelbruck - Mersch

Le 27 avril 1992, Monsieur Alex Bodry, Ministre de l'Energie, a donné une conférence de presse, au cours de laquelle fut présenté le concept énergé- tique élaboré par le département de l'Energie, en collaboration avec le TUV Rheinland, pour la région Die- kirch - Ettelbruck - Mersch.

Energiekonzept für den Raum Mersch, Ettelbruck, Diekirch Zusammenfassung

Sich immer weiter verschärfende Umweltprobleme, Verknappung des Wahl des umweltfreundlichsten Ener- dungsmöglichkeiten von WärmeKraft- Vorrats an fossilen Energieträgern gieträgers Kopplung und regenerativen Energie- und insbesondere erste Alarmzeichen quellen untersucht. einer anthropogenen, scheinbar un- Unter die Minimierung des Ver- abwendbaren Klimaveränderung mit 5 Handlungsszenarien dokumentieren extra bedrohlichen Folgen zwingen zu brauchs fallen die Maßnahmen zur Nutzenergieeinsparung (z. B. : Wär- die Auswirkungen auf Energiebedarf einem Umdenken in der Energiepoli- und CO 2-Emissionen (als Verglei- tik, die vor dem prioritären Umweltziel medämmung), und die Reduktion der Umwandlungsverluste in der Übertra- chsbasis dient das Handlungsszenario einer drastischen Reduktion der CO2- O : Ist-Zustand) : Emissionen (aus fossilen Energieträ- gungskette Primärenergie-Nutzenergie gern) steht. (z. B. WKK, verbrauchsoptimierte Handlungsszenario 1 : Sanierung der Geräte, neue Technologien,...). Gebäude Als wichtige Planungsgrundlage leisten Handlungsszenario 2 : Umstellung auf Energiekonzepte einen wesentlichen Die Wahl des umweltfreundlichsten Erdgas, Erneuern der Heizkessel Beitrag zur Umsetzung einer neuen Energieträgers beinhaltet schwer- Handlungsszenario 3 : Auswirkung Energiepolitik. Mit dem innerhalb der punktmäßig die Substitution von Heiz- der Neubauaktivitäten nächsten zwei Jahre erfolgenden öl, Kohle aber auch von Strom durch Handlungsszenario 4: Nahwärmein- Anschluß an das Gasnetz ergibt sich Erdgas. Die Nutzung regenerativer seln mit WKK für die Energieversorgung der drei Energiequellen, als einzige wirklich Handlungsszenario 5 : Regenerative untersuchten Gemeinden ein wesent- umweltfreundliche Energieträger, Energie lich erweiterter Handlungsspielraum. kann kurzfristig nicht den Bedarf an fossilen Energieträgern substituieren. Randbedingungen: Für die energe- Ziel dieses Energiekonzepts ist eine tische Sanierung der Gebäude wurde sinnvolle Gestaltung der Energiever- für den Tertiärsektor eine Totalsanie- sorgung der drei untersuchten Die kurzfristig weitaus wichtige umweltneutrale „Energiequelle" ist das rung auf den Grenzwert nach schwei- Gemeinden. Dies erfordert in erster zerischer SIA-Empfehlung (6) ange- Linie einen Überblick über die Einsparpotential. Die erforderlichen Maßnahmen zu dessen Realisierung nommen. Für den Haushaltssektor momentane Verbrauchs- und Versor- wurden geringere Reduktionsraten gungsstruktur, eine Analyse der gege- werden getrennt nach Sektoren und Gemeinden analysiert und bewertet. In angenommen (cf. Kapitel 4.1). Bei der benen Handlungsmöglichkeiten, die Umstellung auf Erdgas wurde im Ter- Abschätzung des resultierenden einem detaillierten Maßnahmenkata- log wurden die notwendigen Sanie- tiärbereich eine Konversionsrate von Impakts auf Energieverbrauch und 100% angenommen, im Haushalts- Schadstoffemissionen, eine Beurtei- rungsmaßnahmen für die Gebäude des Tertiärsektors zusammengefaßt ; jedes und Industriesektor wurden Erfah lung der wirtschaftlichen Aspekte, und rungswerte aus vergleichbaren deut- die Ableitung von Umsetzungsemp- untersuchte Gebäude wird in einem fehlungen zur Einleitung konkreter kurzen Bericht, mit einer Auflistung schen Gasnetzprojekten angesetzt Die Schritte. der prioritär erforderlichen Sanie- Auswirkung der Neubauaktivitat rungsmaßnahmen und einer Quantifi- wurde anhand der bekannten Neubau- Die erste Phase dieses Energiekon- zierung der zu erwartenden Einspa- projekte und des prognostizierten zepts dokumentiert den Ist-Zustand. rung, kommentiert. Anstiegs der Bevölkerungszahler Basierend auf diesen Erhebungen wer- abgeschätzt. Die Nahwärmeinseln den in der Phase II Wege für eine ratio- In einer Analyse der möglichen Wege wurden so ausgelegt, daß ein aus nelle Energieversorgung aufgezeigt. zum Aufbau einer intelligenteren heutigen Gesichtspunkten wirtschaft- Energieversorgung werden sowohl liches Betreiben zu erwarten ist und Den Handlungsbedarf kann man grob ökonomische Aspekte (Stromtarifie- bestehen mehrheitlich aus Gebäuden in zwei Punkte aufteilen : rung, Least-Cost Planning), und in öffentlicher Hand. Das Potential dei Minimierung des Primärenergiever- technische Aspekte diskutiert. Dabei regenerativen Energiequellen ist invie- brauchs wurden insbesondere die Anwen- len Bereichen nicht quantifizierbat

50 Die hier angenommenen Werte kön- 1. Gebäudesanierung nenkollektoren in öffentlichen Gebäu- nen durch intensive Nutzung von den, Photovoltaik ...). Eine Nutzung Sonne, Wind und Biomasse um ein Der teilweise stark überhöhte Energie- verbrauch des bestehenden Gebäude- des Biogaspotenials ist empfehlens- mehrfaches ansteigen. Die Auswirkun- wert, aber von privaten Initiativen gen der einzelnen Szenarien werden bestandes muß durch Sanierungsmaß- nahmen reduziert werden. Ein abhängig. Die Reaktivierung von Was- addiert. Die Resultate beziehen sich serkraftwerken ist wirtschaftlich, aber auf das Jahr 2005. Zeitplan für die Gebäude des Tertiär- sektors wurde erstellt anhand dessen extrem kapitalintensiv, was die Besit- zer meist abschreckt. Hier könnten die Einfluß auf die CO 2-Emissionen eine Einbeziehung in die Budgetpla- nung erfolgen soll. lokalen EVU investieren (Finance- ment par Tiers). Bei der Windenergie Eine erhebliche Senkung des Gesam- müssen an erfolgversprechenden Stan- tenergieverbrauchs wird durch die dorten Messungen gemacht werden. energetische Sanierung des Gebäude- 2. Gas bestands erreicht. Eine Umstellung auf Erdgas führt bei einem vergleichbaren Ein Umsteigen auf den Energieträger Alle drei Gemeinden sollten jährlich technischen Stand der Anlagen nicht Gas bringt eine drastische Reduzie- 500 000 LU F in alternative Energien zu merklichen Veränderungen des rung der CO 2-Emissionen bei anson- investieren. Gesamtenergieeinsatzes, dadurch daß sten gleichem Nutzenergiebedarf. Über- aber neue Kessel erforderlich sind die all wo sich Möglichkeiten bieten sollte in der Regel wesentlich bessere Jahres- schnellstens umgestellt werden. nutzungsgrade aufweisen, sinkt der 7. Detailkonzepte Energieverbrauch. Bei Gaskesseln soll Die Ansätze die von diesem Energie- man auf jeden Fall für die Brennwertte- 3. Bauleitplanung konzept ausgehen, müssen in Detailun- chnologie optieren (zusätzliche Eins- tersuchungen zu konkreten Projekten parung in der Praxis bis zu 9 %), die Einer energieorientierten Neubautä- weitergeführt werden. (Gebäudesanie- hier noch eine gewisse Reduzierung tigkeit muß eine entsprechende Bau- rung, BHKW-Inseln, Regenerative bringen würde. Bei gleichem Ener- leitplanung vorgehen (Orientierung, Energiequellen...) gieeinsatz sind die CO 2-Emissionen Verschattung, Nahwärme, etc). des Energieträgers Erdgas gegenüber anderen fossilen Energieträgern wesentlich geringer. Die bisher durch 4. Neubauten Sanierungsmaßnahmen erzielbaren 8. EVU Erfolge werden zu einem großen Teil Bei Neubauten muß eine Orientierung Die Energieversorgunsunternehmen durch den zusätzlichen Energiever- zur Niedrigenergiebauweise erfolgen (EVU) müssen von ihrem traditionel- brauch der Neubauten wieder zunichte (optimale Wärmedämmung, passive len Selbstverständnis, Gewinnmaxi- gemacht. Die Wärme-Kraft-Kopplung Solarenergienutzung, ev. aktive Nut- mierung durch Absatzmaximierung, beinhaltet ein erhebliches Potential zur zung alternativer Energien). Reduzierung von CO 2-Emissionen abrücken und Initiativen zu einer und Primärenergieverbrauch. Addiert umweltgerechteren Energiephiloso- phie ergreifen, was die Erzielung eines man den Endenergiebedarf der drei 5. Wärme-Kraft Kopplung Gemeinden, steigt dieser durch WKK angemessenen Gewinns keineswegs verhindert. Mögliche Ansatzpunkte an, da zusätzlich lokal noch Energie Gegenüber der herkömmlichen sepa- sind : zur Stromerzeugung aufgewendet wer- raten Strom- und Wärmeerzeugung in Lineare Stromtarifierung den muß. Entscheidend ist, daß global Kondensationskraftwerken und Heiz- der Primärenergieverbrauch (und kesseln führt die Wärme-Kraft Kop- Ersatz von Nachtspeicherheizungen damit die CO 2-Emissionen) beträ- plung zu Primärenergieeinsparungen chtlich sinken da der Gesamtwirkungs- von 30-40 % und CO 2-Emissionssen- Einstieg in den Wärme markt (z. B. mit grad der Energieproduktion in einem kungen von 40-50 %. Bei größeren BHKW) BHKW wesentlich über dem Wir- Verbrauchern (Grenze wirtschaftlich Betreiben einer Deponiegasanlage kungsgrad einer separaten konventio- bedingt derzeit bei einem Heizölver- (Diekirch) nellen Produktion von Wärme und brauch von etwa 70.000 l/a) ist eine Strom liegt. Leider beschränkt sich die WKK meist wirtschaftlich, hier muß Wasserkraft Anwendung (wirtschaftlich bedingt) die Wärmeproduktion über WKK Sonstige regenerative Energiequellen auf größere Wärmeobjekte (als untere erfolgen. Kleinere Verbraucher kön- Investitionen in Energieeinsparung Grenze kann man derzeit als Richtwert nen über Nahwärmenetze erschlossen beim Kunden, Aufteilung der Rationa- von einem Verbrauch von 70 000 1 werden. Die Installation von BHKW ist Heizöl/a ausgehen). Bei den Szenarien in den aufgestellten Zeitplan integriert. lisierungsgewinne zwischen Kunde beschränken sich die Annahmen auf und EVU. Nahwärmeinseln im Tertiärsektor. Das Potential der regenerativen Energie- Eine Versorgung mit Strom, Wärme 6. Regenerative Energien quellen ist in vielen Bereichen nicht und Gas durch ein und dasselbe Unter- quantifizierbar. Die hier angenomme- Klärgas muß in den Kläranlagen in nehmen ist sinnvoll, Umsatzverluste nen Werte können durch intensive Beringen und Bleesbriick in WKK- beim Umsteigen auf einen anderen Nutzung von Sonne, Wind und Bio- Anlagen genutzt werden, ebenso das Energieträger werden ausgeglichen, masse wesentlich ansteigen. Deponiegas der SIDEC-Deponie in deshalb besteht kein finanzielles Inter- Diekirch. Eine kommunale Nutzung esse seitens des EVU einen ungeeigne- Sinn uad Nutzen eines Energiekon- des in Gemeindewäldern anfallenden ten Energieträger zu propagieren. In zepts liegen in der praktischen Umset- Schwachholzes wäre in der Gemeinde Fällen wo ein solches Querverbundun- zung. Folgende Prioritätenliste wurde Mersch möglich. Andere regenerative ternehmen nicht möglich ist, müssen als Umsetzungsempfehlung aufgestellt. Energien sollten im Rahmen von klei- die einzelnen Anbieter zusammenar- Für die Sanierung der Gebäude des neren Demonstrationsprojekten von beiten, um eine volkswirtschaftlich Tertiärsektors wurde ein detaillierter den Gemeinden gefördert werden. kontraproduktive Konkurrenzsitua- Zeitplan festgelegt. (Brauchwassererwärmung mit Son- tion zu verhindern. L'Egalité des chances Femmes - Hommes

Le Bureau au Luxembourg de la Com- mission des Communautés euro- péennes a invité le 27 avril 1992 à une conférence de presse qui avait pour objet : « L'Egalité des chances Femmes - Hommes dans le cadre du 3ème pro- gramme d'actions communautaires à moyen terme 1991-1995». Cette conférence fut tenue par le Ministre Boden, Madame Colette Flesch, Directeur général de la DG X et Madame Hubert, Chef de la division « Europe des citoyens : information Femmes » qui ont présenté le 3ème programme d'actions communautaires et sa mise en œuvre au Grand-Duché mis sa demande d'agrément au comité Madame Zugravescu a profité de son de Luxembourg. roumain pour l'adoption. Un accord séjour pour se renseigner sur les moda- La conférence de presse fut suivie de principe a pu être dégagé et le détail lités de prise en charge des enfants à d'une conférence-débat, à laquelle le des modalités des relations entre cet Luxembourg. Elle a pu visiter diffé- Ministère de la Famille avait invité organisme et le comité roumain pour rents types d'institutions, tels les foyers toutes les organisations et personnes l'adoption sera fixé ultérieurement. de jour et les centres d'accueil. Elle concernées par le thème traité. s'est informée sur les différentes pres- La collaboration du comité roumain et tations liées à l'enfant et les systèmes des services luxembourgeois ne con- de protection dont les enfants bénéfi- cerne bien évidemment que les aspects cient. sociaux et les interventions des inter- Les modalités médiaires. L'adoption proprement Madame Zugravescu et Madame dite, en tant qu'elle relève du droit civil Câlina ont également rendu visite à d'adoption d'enfants et du droit international privé est de la une des quelque cent familles qui ont roumains compétence des pouvoirs judiciaires. adopté un enfant roumain.

Le 28 avril 1992, Monsieur Fernand Boden, Ministre de la Famille et de la Solidarité, accompagné de Messieurs Ernest Molitor, psychologue, et Les activités de PArbed en 1991 Claude Wiseler, professeur-attaché, a rencontré Madame Dr. Alexandra La conférence de presse internationale 9,8 milliards enregistré au cours de Zugravescu, présidente du comité rou- de l'Arbed s'est déroulée le 28 avril l'exercice précédent. 1992 au siège social à Luxembourg, main pour l'adoption ainsi que Le « cash flow » de l'exercice est revenu Madame Christina Câlina qui est char- sous la direction de MM. Georges Faber, Président du Conseil d'adminis- à LUF 10,8 milliards, contre 21,6 mil- gée plus particulièrement des relations liards en 1990. La moyenne annuelle avec le Luxembourg. tration et Joseph Kinsch, Président de la Direction générale du Groupe du « cash flow » des quatre derniers Monsieur le Ministre de la Famille a Arbed. exercices est de LUF 21 milliards. informé la présidente du Comité rou- main pour l'adoption que le Conseil de Dans sa réunion du 24 avril, le Conseil Gouvernement avait décidé que le Le Groupe Arbed d'administration a proposé à l'Assem- Ministère de la Famille était l'autorité blée générale du 26 juin 1992 la distri- centrale nationale compétente pour en 1991 bution d'un dividende de LUF 100 par assurer la coopération internationale action ordinaire, contre LUF 200 par en matière d'adoption et pour être l'in- Le manque de dynamisme de l'écono- action ordinaire au titre de l'exercice terlocuteur des autorités centrales de mie générale, tout au long de l'exercice 1990. l'étranger ayant dans leurs attributions 1991, a affecté globalement les activi- les matières de placement et d'adop- tés du groupe ARBED, plus particuliè- Chiffre d'affaires tion. rement celles des secteurs sidérurgi- ques qui ont souffert des faiblesses Le chiffre d'affaires du groupe Madame Zugravescu a informé ses constatées dans les principales indus- ARBED s'est établi en 1991 à LUT hôtes luxembourgeois sur les procé- tries consommatrices d'acier et ont dû 198,2 milliards, en baisse de 10,6 mil- dures appliquées en matière d'adop- faire face à une dégradation continue liards ou de 5,1 %. Le recul est essen- tion d'enfants roumains. Les procé- de leurs prix de vente. tiellement imputable à la forte dégra- dures roumaines prévoient que les dation des prix de vente de l'acier, quia dossiers des candidats à l'adoption Résultats entraîné auprès des unités de produc- soient établis par un organisme luxem- tion au Luxembourg (ARBED f bourgeois agréé tant par les autorités Dans cet environnement économique MMRA) et en Belgique (SIDMAR) roumaines que par les autorités luxem- difficile, le groupe ARBED a réalisé en une baisse cumulée des chiffres d'af- bourgeoises. Dans ce contexte, la 1991 un bénéfice net de LUF 6 mil- faires de LUF 15,4 milliards. Ce recul Croix-Rouge luxembourgeoise a trans- liards, après un résultat positif de LUF des principaux secteurs d'activité a été

52 compensé partiellement par les sec- un niveau trop bas pour assurer une teurs en progression — notamment rentabilité suffisante des productions. l'acier inoxydable, les activités com- Un redressement ne pouvant être merciales, l'engineering et la construc- attendu à court terme, alors que les tion métallique, le secteur cimentier — ventes de la première moitié de l'exer- et par l'extension du périmètre de cice sont pratiquement conclues, il faut consolidation. entrevoir, dès à présent, une détériora- tion des résultats pour l'année en cours. Productions À l'heure actuelle, les prix de vente des La production d'acier a baissé de produits sidérurgiques finis en général 3,3 % dans la Communauté euro- se situent à un niveau inférieur à celui péenne et de 4,6 % sur le plan mondial. de 1984 (en francs courants !). Si cette Aux Etats-Unis, où la reprise attendue évolution peut être équilibrée en a été loin de se produire, la chute a été période de haute conjoncture, grâce à de 10,5 % et celle-ci a atteint plus de l'augmentation des tonnages, elle se 18% en ex-URSS. révèle néfaste en période de conjonc- Pour le groupe ARBED, dans son ture moyenne ou basse. ensemble, la production d'acier a dimi- nué de 0,7 %, encore que sur le plan Pour faire face à cette situation, le des expéditions de produits finis l'écart groupe ARBED a mis en route, en ait été plus sensible. Les faibles perfor- M. Georges Faber 1991, un programme systématique mances des secteurs industriels qui d'amélioration de sa productivité. Ce représentent l'essentiel de la clientèle L'essentiel des investissements sidé- programme se concrétise par la réalisa- du groupe, à savoir les biens d'investis- rurgiques a été effectué dans la moder- tion efficiente du potentiel de rationa- sement et la construction, pour les pro- nisation du secteur des produits plats. lisation du groupe et l'application duits longs, et les biens de consomma- Dans le secteur des produits longs, un d'une nouvelle politique de gestion, tion de longue durée, dont l'industrie programme pluriannuel portant sur un comportant trois volets : automobile, pour les produits plats, montant de LUF 13-14 milliards a été - la réorganisation des structures, des ont joué un rôle déterminant dans cette approuvé en cours d'exercice. systèmes et des styles ; évolution. - le recentrage des efforts sur les acti- vités stratégiques et l'optimisation L'entrée en service de nouvelles capa- Personnel des activités autres ; cités de laminage a maintenu la pro- - le désinvestissement dans des activi- duction d'acier inoxydable à son Les sociétés globalement et propor- tés non-stratégiques. niveau de 1990. Dans le domaine des tionnellement consolidées du groupe tréfilés, l'augmentation des volumes ARBED employaient en moyenne produits par Belgo-Mineira, au Brésil, annuelle 29.530 personnes, ce qui 1. Nouvelles structures a permis de compenser les reculs subis représente une augmentation de 530 en Europe. La production a augmenté unités par rapport à l'exercice précé- Les nouvelles structures sont le résultat dans le secteur cimentier et a baissé de dent. d'une réorganisation des activités du façon significative dans le secteur des groupe en 10 secteurs, composés à leur feuilles de cuivre. Soucieux d'améliorer sa productivité, tour d'unités opérationnelles, ou le secteur stratégique des produits « business units », autonomes et plei- L'évolution des principales produc- longs a été amené à réduire ses effec- nement responsables de leurs résultats. tions a été la suivante d'une année à tifs. Dans le sillage de la sidérurgie l'autre : européenne en général, ce mouvement La contribution des différents secteurs d'adaptation se poursuivra en 1992. d'activité au chiffre d'affaires total du Principales productions groupe a été la suivante en 1991 : du groupe ARBED 1991 1990 Compte tenu des sociétés consolidées (en 1.0001) v- par mise en équivalence, l'effectif s'est Groupe ARBED en% Chiffre d'affaires consolidé Minerai de fer, établi à 52.920 personnes, contre par secteurs d'activité 1991 % pellets et 54.003 un an plus tôt. (en milliards de LUF) du total pellet feed 21.665 21.941 -1,3 Sidérurgie : Fonte 6.878 6.940 -0,9 Produits longs 44,5 22,5 Acier brut 8.135 8.192 -0,7 Horizon 1992-1995 Sidérurgie : Acier inoxydable 315 315 Produits plats 58,2 29,4 Le problème des prix de vente Acier inoxydable 20,1 10,1 Produits tréfilés 740 740 - Activités commerciales 48,4 24,4 de l'acier Tréfileries 8,2 4,1 Investissements Feuilles de cuivre 2,7 1,4 Les perspectives de la sidérurgie com- Engineering et munautaire pour l'exercice 1992 s'an- constructions métalliques 7,2 3,6 Les investissements corporels du noncent difficiles. Face à une demande Ciments 5,0 2,5 groupe ARBED ont porté en 1991 sur stagnante, la suroffre, déjà constatée en Activités financières un montant record de LUF 18,3 mil- 1991, s'accentue sous l'effet de la forte et diverses 3,9 2,0 liards, en hausse de 67 % sur les LUF pression exercée par les importations Brésil (*) p.m. p.m. 11 milliards investis en 1990. Sur ce en provenance de pays tiers, dont total, LUF 11,9 milliards, soit 65%, notamment certains pays d'Europe de Total 198,2 100,0 ont été consacrés aux secteurs sidérur- l'Est. Les prix de vente de la plupart (*) Le secteur Brésil est consolidé par giques. des produits sidérurgiques se situent à mise en équivalence.

53 2. Activités stratégiques Unimétal permettra également de réa- d'alliances permettant à ces activités liser, de part et d'autre, des améliora- de poursuivre leur développement. Dans ses deux segments d'activité les tions structurelles de première impor- plus importants, à savoir les produits tance dont bénéficieront les deux Ainsi, le négoce de l'acier sera renforcé sidérurgiques longs et les aciers plats, partenaires. dans le cadre des stratégies poursuivies le groupe consacrera dorénavant l'es- en matière de produits longs et de pro- A cet égard, il convient de signaler: duits plats. Dans ce contexte, une sentiel de ses ressources à la réalisation - la concentration de la production de implantation nouvelle est prévue dans des deux programmes d'action ambi- palplanches des deux groupes sur les nouveaux « Lander » allemands. tieux qui visent à : l'usine d'Esch-Belval; Dans le domaine de l'acier inoxydable, - renforcer le leadership européen du - l'intégration du fil machine à Unimé- groupe dans le secteur des pou- des investissements récents ont permis tal, qui renforcera de ce fait sa posi- d'augmenter sensiblement la part des trelles et profilés lourds ; tion de premier producteur dans ce - miser fortement sur le développe- laminés à froid et d'atteindre en 1991 domaine en Europe; un résultat positif, malgré une conjonc- ment attendu des produits plats sur - la coopération, sous le leadership ture difficile. les marchés européens les plus d'Unimétal, dans les domaines des attractifs. rails et des aciers marchands, qui Dans le secteur des tréfileries, l'usine aboutira à terme à un renforcement de TrefilARBED Arkansas, la plus 2.1. Produits longs significatif des structures de produc- récente du continent américain, est tion. entrée en production industrielle en Dans le domaine des produits longs, un 1991 et est à présent fournisseur agréé accord de spécialisation est négocié des principaux producteurs de pneus avec le groupe français Usinor Sacilor 2.2. Produits plats et de tuyaux haute pression. dans le triple but: Dans le secteur des produits plats, le Au Brésil, la restructuration des tréfile- - d'optimiser la taille des entreprises groupe ARBED mettra à profit la ries en unités opérationnelles a été réa- concernées ; situation très avantageuse de SIDMAR lisée dans le courant de la seconde - d'améliorer la rentabilité des outils en matière de qualité et de coûts de moitié de 1991. par la rationalisation des processus ; production. L'augmentation de la par- - de mieux servir le client. ticipation de la société mère dans SID- Une nouvelle structure de vente, Trefil- MAR, qui est passée de 47,6 % à 67 % Europe Sales, en collaboration avec le L'accord assurera le leadership du en 1991, est une décision stratégique groupe Usinor Sacilor et Saarstahl, groupe ARBED dans le domaine des dans cette direction. L'effort portera renforcera le département des fils poutrelles et profilés lourds, ainsi que surtout sur une pénétration en profon- doux, dont fait partie l'usine luxem- dans celui des palplanches ; il assurera bourgeoise de TrefilARBED Bissen. le leadership du groupe Usinor Sacilor, deur des marchés de l'industrie auto- par le biais de sa filiale Unimétal, dans mobile et de la construction. Il portera Dans le secteur des feuilles de cuivre, les domaines du fil machine et des rails. aussi sur la réorientation et la réorgani- l'acceptation des critères de qualité sation des marchés en général, ces opé- japonais dans les usines américaines et Fort de son leadership dans les pou- rations étant devenues nécessaires à la européennes du groupe Circuit Foil se trelles, le groupe ARBED a pris les suite de l'affaiblissement économique traduit par la réalisation d'importants devants dans la restructuration de ce des pays d'Europe de l'Est. travaux de modernisation. secteur en Europe, où il occupera dorénavant la place de producteur no 1. Trois trains de mesures ont été mis en route à cet égard : Dans ce contexte, il convient de relever - Le développement, seul ou avec des 3. Désinvestissement la création, en 1991, de la société partenaires, des productions de Enfin, il faut signaler que des opéra- de vente Europrofil, joint venture avec l'aval sidérurgique. Unimétal, ainsi que l'acquisition tions de désinvestissement, pour un récente du train à profilés moyens de Dans ce contexte, il faut citer la montant de LUF 4 milliards, sont à la Maxhütte Unterwellenborn, en construction de Galvalange II au l'étude concernant certaines sociétés ancienne RDA. Luxembourg, ainsi que de Decosteel qui n'entrent pas directement dans la et de Sikel en Belgique. D'autres pro- stratégie du groupe. Les produits de La reprise de ce train sera accompa- jets dans le secteur des produits plats ces désinvestissements serviront a gnée d'un plan d'investissement impor- sont à l'étude. financer les investissements à caractère tant visant à constituer à Unterwellen- - Un programme de réalisation effi- stratégique. born le site sidérurgique le plus cace du potentiel d'amélioration de moderne de sa catégorie en Europe, SIDMAR par des économies sur Toutes ces mesures, importantes au sous la nouvelle raison sociale de tous les coûts et une augmentation niveau des structures comme au niveau « Stahlwerke Thüringen ». des revenus. de la vision stratégique, ne porteront pas encore entièrement leurs fruits en Sur le plan luxembourgeois, l'effort Ce programme entraînera, à l'hori- 1992. A court terme, la détérioration d'améliorer des coûts de production zon 1995, une amélioration pronon- des résultats ne pourra être évitée. s'est traduit par trois décisions particu- cée des résultats. Mais ces mesures créeront une dyna- lièrement importantes : - L'accentuation du programme de mique de progrès constant qui permet- - la construction d'une aciérie électri- qualité totale, qui a valu à SIDMAR tra au groupe de faire face aux change- que à Esch-Schifflange ; le titre de « Supplier of the Year », ments profonds s'opérant sur la scèt décerné en 1991 par la division - l'investissement dans l'accroisse- sidérurgique et de saisir toutes s ment des performances du train Europe du premier constructeur automobile du monde à la société de chances à partir de la reprise attendue Grey de Differdange ; pour l'année 1993. - la mise en route d'un programme de Gand pour la qualité de ses produits. réduction générale des coûts dans 2.3. Autres activités L'avenir de la sidérurgie se jouera sur le l'ensemble des usines luxembour- plan de la productivité et sur le plan de geoises. Dans les autres activités, le groupe la qualité : Dans les deux cas, le groupe ARBED optimise la contribution au ARBED sera bien armé pour mainte- Dans les produits longs autres que les résultat des entreprises de son porte- nir sa place dans le concert des sidérur- poutrelles, l'accord de synergie avec feuille, notamment par la réalisation gistes européens les plus performants,

54 L'ARBED en bref ARBED S.A. Exercice 1991 1990 Luxembourg GROUPE ARBED Nombre de sociétés consolidées 270 201 Résultats de l'exercice 1991 Chiffres financiers La société mère n'a pu renouer en (en millions de LUF) 1991 avec les très bonnes perfor- mances des trois dernières années. Chiffre d'affaires 198.197 208.764 Immobilisations incorporelles et Le chiffre d'affaires a diminué de corporelles (nettes) 111.240 93.045 11,9 % pour revenir à LUF 50,1 mil- liards. L'exercice a clôturé avec un Immobilisations financières 21.307 24.772 résultat bilantaire négatif net de LUF Fonds propres 99.352 105.343 682 millions, alors qu'un bénéfice net dont : Part du groupe 66.297 63.454 de LUF 2.802 millions avait été réalisé Endettement à plus d'un an 49.453 46.116 en 1990. Le « cash flow » ressort à LUF Total du bilan 262.571 259.340 2.957 millions, contre LUF 6.000 mil- lions un an plus tôt. Investissements corporels 18.339 11.003 Amortissements 8.632 8.389 Le recul des tonnages produits ainsi qu'une évolution négative des prix de Cash flow 10.796 21.576 vente, en CEE comme à l'exportation, Résultat net 5.976 9.825 sont à la base de la dégradation des dont: Part du groupe 4.333 6.024 résultats.

Personnel 52.920 54.003 dont sociétés consolidées par Nouvelles structures intégration globale et proportionnelle 29.530 29.000 Le groupe Arbed s'est engagé en 1991 ARBED S.A. dans un mouvement de réorganisation Résultat net -682 2.802 profonde de ses structures. Dividende brut (LUF): Cette réorganisation aboutira à une actions ordinaires 100 200 compartimentation sélective des acti- actions privilégiées 170 270 vités, sidérurgiques et autres, au Luxembourg et à l'étranger, en « busi- ness units » autonomes, individuelle- Le groupe ARBED Les résultats du groupe ARBED au ment responsables de leurs résultats et Grand-Duché de Luxembourg sont opérant sous l'autorité stratégique de la au Grand-Duché résumés dans le tableau ci-après : Direction générale du groupe (DGG). de Luxembourg Le groupe Luxembourg 1990 1991 Écart 91/90 Les 30 sociétés luxembourgeoises rete- nues dans le périmètre de consolida- Sociétés consolidées 27 30 + 3 Personnel total 14.105 13.540 -565 tion des comptes du groupe ARB ED, y compris la société mère ARBED S.A., (en milliards de LUF) ont réalisé en 1991 un chiffre d'affaires Chiffre d'affaires 80,3 72,4 -7,9 - 1,1 de LUF 72,4 milliards, soit 37 % du Résultat de l'exercice 2,9 1,8 Cash flow de l'exercice 8,3 4,9 -3,4 chiffre d'affaires total du groupe (LUF Fonds propres 45,6 45,7 + 0,1 198,2 milliards). Endettement financier net 14,2 14,9 + 0,7

Les résultats du groupe au Luxem- Les chiffres caractéristiques de l'exercice 1991 sont résumés dans le tableau bourg renseignent un bénéfice net de ci-après : LUF 1,8 milliard, contre LUF 2,9 mil- 1991/1990 ARBED S.A. 199\ 1990 liards en 1990. Le « cash flow » s'est +/- établi à LUF 4,9 milliards, représen- Productions (1.000 t) tant 45 % du montant total. Minerai de fer 3.139 3.293 - 4,7 % Acier brut 3.379 3.560 - 5,1 % L'effectif employé au Grand-Duché de Laminés 3.417 3.553 - 3,8 % Luxembourg comptait 13.540 per- Personnel (au 31.12.) sonnes en moyenne, soit 565 de moins Divisions luxembourgeoises 8.303 8.832 -529 que l'année précédente. Le recul s'ex- Mines françaises 350 384 - 34 plique par les adaptations program- Total 8.653 9.216 -563 mées dans le secteur sidérurgique. Chiffres financiers (en millions de LUF) - 11,9% Au Luxembourg, les investissements Chiffre d'affaires 50.119 56.880 corporels du groupe ont atteint LUF Résultat d'exploitation brut 2.559 5.945 3,5 milliards en 1991. Pour 1992, des Investissements corporels 1.676 2.307 investissements de LUF 3,5 milliards, Charge financière nette 650 648 sont prévues dans le seul secteur sidé- Résultat bilantaire -682 2.802 Cash flow rurgique, en concordance avec le pro- 2.957 6.000 gramme pluriannuel portant sur un Fonds propres 38.670 40.784 - 5,2% montant total de LUF 13-14 milliards. Endettement à plus d'un an 11.734 13.235 - 11,3%

55 Le but poursuivi est l'optimisation de Les nouvelles structures garantiront à la gestion des différentes entités auto- la société mère le « leadership » sur les nomes dans l'optique d'un renforce- entités des secteurs d'importance stra- ment général de la compétitivité de tégique. Par contre, il est envisagé l'ensemble, afin d'assurer à celui-ci, d'abandonner la position majoritaire dans un environnement changeant, sa dans d'autres secteurs au sein d'al- place dans le concert des groupes sidé- liances, existantes ou à créer, avec des rurgiques européens les plus perfor- partenaires présentant des pro- mants. grammes de production complémen- taires.

La réorganisation changera profondé- ment les données actuelles de la sidé- rurgie luxembourgeoise. Elle offre, cependant, à celle-ci la chance unique d'atteindre le degré de productivité indispensable pour assurer son avenir dans une lutte concurrentielle de plus M. Joseph Kirisch en plus sévère.

Le „Prix Joseph Bech 1992" à M. Alois Mock

Dans le cadre d'une séance solennelle gewichts. Wie es uns die Geschichte Wie relativ der Wert der Neutralität au Cercle municipal à Luxembourg, und die Zivilisation aufgetragen haben, auch sein kann und wie sich diese völ- Monsieur Jacques Santer, Premier kreuzen sich nun wieder die alten kerrechtliche Formel in der harten Ministre, Ministre d'Etat, a remis le 28 Pfade zwischen Ost und West, zwi- Realität politischer Macht beugen, avril 1992 le „Prix Joseph Bech 1992" schen Nord und Süd. Wo dieser Teil ändern, ja als völlig unzureichend de la Fondation F.V.S. de Hambourg à Europas einst von Passau aus christia- erweisen kann, haben wir Luxembur- Monsieur Alois Mock, Bundesminis- nisiert wurde, und ein waches Chri- ger schmerzlich erfahren. Zweimal ter für Auswärtige Angelegenheiten stentum bis heute ausstrahlt, schloß Dr. überrannt, besetzt, gedemütigt und der Republik Österreich. Mock seine Schulausbildung ab, am ausgenützt, sehen wir heute unsere Gymnasium des Stiftes Seitenstetten. nationalen Interessen und unsere eigene Sicherheit in europäischen Bin- Prägende Einflüsse leiten sich freilich dungen gewährleistet. Laudatio von Premier- nicht nur aus der Geschichte ab. Unser Preisträger hat in Wien, Bologna und minister Jacques Santer Brüssel studiert, als sich für sein Hei- Österreich hat durch Dr. Mock einen matland eine Zeitenwende vollzog. vergleichbaren Weg gewiesen erhalten. (Anrede) 1955 wurde Österreich endgültig frei : Schon in seinem frühen Engagement, befreit von einer Vier-Mächte-Besat- nämlich als Referent im Bundesmini- Mit Bundesaußenminister Dr. Alois zung und aus eigenen Stücken ein sterium für Unterricht, hat er sich Mock wird heute ein Europäer geehrt, Rückkehrer in das freie Europa mit bereits Ende der fünfziger Jahre dafür der nach Herkunft, nach Ausbildung, eindeutig westlicher Prägung. eingesetzt, Österreich und seine nach Beruf, nach Ambition und nach Jugend auf die einzig mögliche Alter- Erfolg das alte Sprichwort rechtfertigt : Der Preis für den Staatsvertrag war native europäischer Zusammenarbeit „Ehre, wem Ehre gebührt". hoch. Österreich hat ihn fair und voll- zu verweisen. Die Hochachtung vor dem anderen, der Respekt vor seiner Dieses Zitat aus den Römerbriefen ständig entrichtet, nicht nur mit Abschlagszahlungen an die Sowjet- Zivilisation, die Kenntnis seiner Spra- bietet sich an, wenn hier in Luxemburg che und das Verständnis für seine ein Österreicher ausgezeichnet wird, union für Öl, sondern mehr noch mit der Bereitschaft, dieses Kernland Denkweise haben auch bei diesem und damit ein weiteres Mal eine Preisträger eine tiefe Verankerung. Brücke geschlagen wird zwischen zwei Europas wirklich souverän zu halten, also in den damaligen Zeiten des Kal- Schon frühzeitig hat er erfahren : Ohne europäischen Kernlanden. Über Jahr- Toleranz und gegenseitige Achtung is hunderte, ja Jahrtausende verbindet ten Krieges keiner Seite zuschlagen oder zurechnen zu lassen. europäische Zusammenarbeit nicht uns der Gleichklang der Zivilisationen, denkbar. Seit 1961 hat Dr. Mock nun die so tiefe Wurzeln in unsern Ländern seine Büros an jenem Platz, wo Öster- hinterlassen haben. Die österreichische Neutralität war damals eine Funktion in der Nach- reich seit Jahrhunderten europäische In Niederösterreich, wo Dr. Mock am kriegsordnung Europas, also der Tei- Geschichte gemacht hat - am Ballhaus- 10. Juni 1934 geboren wurde, kreuzen lung Europas. Als sich die österreichi- platz. Im Bundeskanzleramt kam e sich europäische Wege und Verbin- sche Regierung mit der Formel schon damals als Referent für Fragen dungen seit Menschengedenken. Mag anfreundete, das Land solle nach der EWG und EFTA in unmittelbaren dieser Teil Österreichs manchem weit Schweizer Muster neutral sein, war es Kontakt mit dem oft mühevollen Ent- im Osten liegen oder in Zeiten des Kal- gerade die junge Generation von stehen der Europäischen Gemein- ten Krieges und des eisernen Vorhangs Österreichern, zu denen Dr. Mock schaft. Bei aller Aufgeschlossenheit gelegen sein, jetzt, da die Unterdrük- zählte, die eines unmißverständlich gegenüber Österreichs an diese Inte- kung in Mittel- und Osteuropa über- sich und aller Welt klarmachte : Öster- gration mußte er auch den anderen Teil wunden ist, erleben wir mit unserem reich gehört zum Westen, und zwar der europäischen Wirklichkeit erfah- Preisträger eine dramatische Wieder- politisch, ideologisch und in der ren. Moskau, damals noch das Mekka herstellung des europäischen Gleich- Anbindung an Europa. der Kommunisten, reagierte auf jeden leisen Annäherungsversuch Öster- reichs an die EWG mit der Pranke des Bären. Die Stalinisten im Kreml und im sowjetrussischen Außenministe- rium brauchten der „Prawda" oder der „Istwestija" nur einen Wink zu geben, und sogleich erschienen in den kom- munistischen Zeitungen warnende Glossen an die österreichische Adresse, daß jedwede Teilnahme an der europäischen Integration als ein Verstoß gegen die Neutralität oder gar als eine Verletzung des Staatsvertrages angesehen werde. Der junge Diplomat Mock mußte erfahren, daß die österreichische Bevölkerung, die Parteien und auch die verantwortlichen Politiker eine offene Kraftprobe mit der damals so mächtig scheinenden Sowjetunion ver- meiden wollten. Die vielen Stufen des wirtschaftlichen Zusammenriickens konnte Dr. Mock Anfang der 60er Jahre in der österreichischen Vertre- Le « Prix Joseph Bech 1992» à M. Alois Mock tung bei der OECD in Paris kennenler- nen, also jenen gutgemeinten Versuch der USA, Europa mit dem Marshall- Rahmen einer aktiven Neutralitätspo- Was weltweit beeindruckt, ist sein Plan dauerhaft zu helfen, ein Versuch, litik, (...), immer und gerne und offen gradliniges Engagement für Europa. der längst seine natürlichen Grenzen beantworten." Dieser alten Welt eine neue Funktion gefunden hatte. Der große Karriere- vorzugeben und in die Wirklichkeit der Doch zurück zur Karriere unseres Politik umzusetzen, ist sein ganzes sprung vollzog sich dann im Jahre Joseph-Bech-Preisträgers ! 1966 unter Bundeskanzler Dr. Josef Bestreben. Europa ist für ihn mehr als Klaus, den geistigen und politischen Nach Wien zurückzukehren, für alle ein geographischer Begriff. Es ist die Ziehvater von Dr. Mock, der bei der Österreicher ein Vorgang mit mancher- abendländische Zivilisation von Tole- Bodensee-Tagung christlicher Politiker lei Gefühlen verbunden, war für Dr. ranz, Fairneß, Weltoffenheit und im Jahre 1965 das österreichische Mock eine doppelte Herausforderung. Treue, die ihn bestimmt. Als überzeug- Europa-Programm festlegte, das sein Er wurde Kabinettschef des Bundes- ter Österreicher weiß Dr. Mock, daß Schützling Mock über zweieinhalb kanzlers und war der Nervenprobe die Vielfalt Europas ebenso faszinie- Jahrzehnte später mit Geduld und unter extremen Verhältnissen ausge- rend wie belastend sein kann. Kom- Augenmaß in die Tat umsetzte. Ich setzt, als nämlich im August 1968 der men gegenseitiger Respekt und Ver- möchte Ihnen, liebe Gäste, die Worte Stalinismus mit der Besetzung der nunft zu kurz, so brennen auch die von Altbundeskanzler Josef Klaus Tschechoslowakei noch einmal seine Sicherungen Europas durch - wie jetzt nicht vorenthalten : ganze Brutalität vorführte und Öster- in Jugoslawien. Wo die Geschichte und reich bedrohte. Eine doppelte Bedro- die Geographie jahrhundertelang „Der Wunsch der Österreicher drückt hung nicht nur für die klein gewordene Trennlinien vorgegeben haben und das sich im Ruf nach einer europäischen Alpenrepublik, sondern auch für das Kaiserreich Österreich mit einer Mili- Formel aus, die nicht zu klein und nicht moralische Mitfühlen mit dem, was tärgrenze auch den zivilisatorischen zu eng gefaßt ist. In meiner Rede in einem Kernland der Monarchie der Einfluß zu wahren trachtete, ist mit Straßburg habe ich den Abgeordneten Habsburger angetan wurde. Österreich ganz Europa ein weiteres der damals 17 europäischen Länder Mal gefordert. Die Verpflichtung, sich zugerufen : Streben Sie nach einer Mit unermüdlichem Einsatz und alle- im ehemaligen Jugoslawien zu engagie- europäischen Formel, in der es keine zeit felsenfester Überzeugung, poli- ren, um Demokratie und Freiheit eine Exklusiven gibt, streben sie nach einer tisch und moralisch auf dem rechten Chance zu verschaffen, ist - gerade für europäischen Formel, in der ein Platz Weg eines aufrechten Europäers unter- Dr. Mock — zu einem neuen Beweis für alle europäischen Staaten vorhan- wegs zu sein, ergaben sich dann eigent- seines europäischen Engagements den ist ! Meine Damen und Herren, lich gleichsam zwangsläufig die Karrie- geworden, im Westen verankert zu wir sehen in unserem Neutralitätssta- reschritte unseres Preisträgers. Er sein, um in der Mitte und im Osten tus kein Hindernis, auch die ideelle wurde Bundesminister für Unterricht, glaubwürdig zu bleiben. Zugehörigkeit zu Europa zu manife- er wurde als Abgeordneter in den stieren. Wir werden auch in Hinkunft Nationalrat gewählt, er stieg zum Der Niederösterreicher Mock folgt alles unternehmen, um unsere Bande, Obmann des Österreichischen Arbei- damit den Vorgaben der Geschichte um unsere Verbindungen, die uns mit ter- und Angestelltenbundes, einer seines Landes. Er hat gelernt und er hat der westlichen Gemeinschaft verbin- Teilorganisation der Österreichischen erfahren, daß das eine ohne das andere den, nicht zu lockern. Wir werden die Volkspartei (ÖVP), auf, von 1979 an nicht möglich ist, die Bindung an den Frage, in welcher Weise wir die geistig- war er Bundesparteiobmann der ÖVP, Westen und die Verpflichtung im kulturellen, aber auch die wirtschaftli- 1987 übernahm er das Außenministe- Osten. Manchem seiner Landsleute ist chen Beziehungen mit dem Europa rium und wurde Vizekanzler. Seit 1979 Dr. Mock dabei zu konsequent, zu von morgen zu gestalten haben, welche ist Dr. Mock Präsident der Europäi- gradlinig und zu unbeugsam. Seiner politischen Konzeptionen wir für schen Demokratischen Union (EDU), Konsequenz ist es jedoch zu verdan- durchsetzbar halten, welche wir unter- von 1983 bis 1987 war er auch Präsi- ken, daß Europa unaufhaltsame Ent- schreiben können, immer wieder neu dent der Internationalen Demokrati- wicklungen im ehemaligen Jugosla- zu prüfen haben. Wir werden das im schen Union (IDU). wien nicht übersieht oder gar verschläft. Gradlinigkeit entspricht Dr. Mock hat dafür gesorgt, ängstliche Weniger in der eigenen Partei als in der nicht nur den christlichen Glaubens- Gemüter vor dem damals noch mögli- Sozialdemokratischen Partei wurde grundsätzen unseres Preisträgers, son- chen Einspruch der Sowjetunion zu Dr. Mock zum Symbol der Öffnung sei- dern auch den Bedürfnissen der Zeit. überzeugen, die Identität Österreichs nes Landes für die EG. Er hat Mut Zickzack in der Politik rächt sich. in den größeren europäischen Zusam- bewiesen, den Integrationsschritt zu Unbeugsam zu sein, ist für ihn, der sel- menhang zu stellen, Souveränität in der tun als der Ostblock noch nicht mit sei- ber die Folgen der sowjetrussischen EG besser gewahrt zu sehen als außer- ner Selbstaufläsung begonnen hatte. Besatzung erlebt hat, und der die Lek- halb, durch Wettbewerb notwendige Nun beweist Dr. Mock ein weiteres mal tion der österreichischen Geschichte in Strukturanpassungen der österreichi- den Mut, für eine rasche und spezielle aktive Politik umzusetzen versteht, nur schen Wirtschaft und Gesellschaft zu Behandlung seines Landes in der EG logisch und kein Grund, sich durch ermöglichen, und zu beschleunigen zu kämpfen, denn für ihn als Europäer oberflächliche Kritik alltäglichen und vor allem an die traditionsreiche kann es keine befriedigendere Ent- Modeerscheinungen anzuschließen. Funktion Österreichs in diesem Teil wicklung geben als sein Heimatland Am deutlichsten hat Dr. Mock dies bei Europas anzuknüpfen. Dr. Mock hat fest in Westeuropa neu zu verankern seinem Bemühen um den österreichi- die Widerstände der Vorgestrigen bra- und gleichzeitig damit in Mittel- und in schen Antrag auf Vollmitgliedschaft in vourös überwunden, die Angst vor Osteuropa dem Auftrag gerecht zu der EG gezeigt. Sein klein gewordenes Europa haben, den offenen Wettbe- werden, den die Geschichte und die Land dem großen Strom europäischer werb scheuen oder sich der direkten Politik Österreich heute zumessen. Einheit zuzuführen, wurde für ihn zur ideologischen Auseinandersetzung Lebensaufgabe. nicht aussetzen möchten.

Rede des Bundesministers für auswärtige Angelegenheiten, Dr. Alois Mock, aus Anlaß der Entgegennahme des Joseph Bech-Preises 1992

Herr Premierminister ! wie den Joseph Bech-Preis handelt, unbeirrbaren Einsatz für seine Hei- Exzellenzen ! dann kann dies nur eines bedeuten : mat ; die unvergleichliche - und ganze Epochen umspannende - Erfahrung Meine Damen und Herren ! - Anerkennung und Unterstützung für seines internationalen Wirkens. Österreichs europäischen Weg ; für Wenn Sie mich jedoch fragen, was mir Es ist für mich eine große Ehre, heute den Weg, der uns zur Mitgliedschaft an Joseph Bech den stärksten Ein- den Joseph Bech-Preis für das Jahr in der Europäischen Gemeinschaft druck macht, so antworte ich Ihnen: 1992 entgegennehmen zu können. und in der Europäischen Union von Mehr als alles andere beeindruckt Mein spezieller Dank gilt dem Rechts- morgen führen soll. mich, wie er den Integrationsprozeß träger dieses Preises, der Stiftung Nachkriegseuropas schon in den F.V.S., und ihrem — heute hier anwe- Ich empfinde dies umso stärker, als der senden - Gründer, Dr. h.c. Alfred Preis, der mir heute verliehen worden düstersten Stunden des Zweiten Welt- Toepfer. ist, gerade nach jenem großen luxem- krieges vorausgeahnt hat. burgischen Staatsmann benannt ist, Es war im Jahre 1942 : Das neutrale durch den Luxemburg zum Mitbegrün- Luxemburg war zwei Jahre früher von Besonders freut es mich, diese Aus- der der Europäischen Gemeinschaft den Truppen Adolf Hitlers überrannt zeichnung im schönen und traditions- geworden ist. reichen Luxemburg entgegennehmen worden - und Joseph Bech besuchte zu können - in einem Land, mit dem Ich werde auf Österreichs EG-Bei- als Außenminister der luxemburgi- uns so vieles verbindet : gemeinsam trittsbestrebungen noch einmal schen Exilregierung das amerikanische erlebte Geschichte, die freundschaftli- zurückkommen. Vorerst möchte ich Repräsentantenhaus. chen Beziehungen der Gegenwart und aber unterstreichen, welche Herausfor- Die denkwürdigen - Ihnen sicher jene besondere - transnationale - derung es gerade für einen Außenmini- wohlbekannten - Worte, die er damals Prägung, welche das Leben an den ster bedeutet, mit Joseph Been in sprach, haben bis heute nichts von Schnittstellen der großen europäischen einem Atemzug genannt zu werden - ihrer Gültigkeit verloren : Kulturen verleiht. einem Mann, „The future of Europe depends on its readiness to organize a union < - der die Außenpolitik seines Landes nations, where each must be willing to Ihnen, Herr Premierminister, möchte von 1926 bis 1959, d.h. durch sagen- ich für all das Freundliche, das Sie soe- sacrifice some part of its economic, hafte 33 Jahre, ohne eine einzige political and military indépendance for ben über mich und meine persönliche Unterbrechung geleitet hat ; the good of the community as a Arbeit gesagt haben, sehr herzlich dan- - der zu den Baumeistern Nachkriegs- ken. Zu Recht haben Sie z.B. darauf whole ..." verwiesen, wie stark Altbundeskanzler europas gehört ; Dr. Josef Klaus meine politische Arbeit - der Luxemburg zum Gründungsmit- Diese Feststellung Joseph Bechs ist und mein europäisches Bewußtsein glied des Benelux, der Vereinten umso beachtlicher, als er ihr zwei Prä geformt hat. Nationen, der OEEC, des Europara- zisierungen nachfolgen ließ : tes, der WEU. der NATO, der Euro- päischen Gemeinschaft für Kohle „In my view Europe is ready to unite - Trotzdem will mir scheinen, daß jede und Stahl, von EWG und EUR- at least economically." Auszeichnung, die einem Außenmini- ATOM gemacht hat. und ster verliehen wird, immer - und vor Meine Damen und Herren ! „But there is another fact, a capital fact allem - als Anerkennung seines Lan- which cannot but have an influence on des gelten muß. Wenn es sich dabei um Es gibt vieles, was man am Minister- the cooperation of the European den Außenminister Österreichs und präsidenten und Außenminister nations ... Germany cannot be exclu- um eine so europäische Auszeichnung Joseph Bech bewundern kann : seinen ded from the European community."

58 Diese drei Aussagen zeigen, daß Vielleicht hätte nicht einmal die Erfah- Ich weiß, wie sehr dieses Resumé auch Joseph Bech schon 1942, inmitten des rung des Zweiten Weltkrieges genügt, eine Erfolgsbilanz des Großherzog- furchtbarsten Weltbrandes, den die um die Staaten Westeuropas vom Weg tums darstellt ; es ist ja kein Geheim- Menschheit je erlebt hat, gefühlt hat, der nationalen Egoismen abzubringen nis, wie bedeutsam jene Vorarbeiten - daß Europa eine völlig neuartige - wenn, ja wenn da nicht jenes radikal waren, welche in der ersten Jahres- Form der supranationalen Zusam- neue politische Konzept gewesen wäre, hälfte 1991 unter dem luxemburgis- menarbeit braucht ; das Joseph Bech 1942 umrissen hat chen EG-Vorsitz für Maastricht geleis- - daß sich diese Zusammenarbeit und acht Jahre später - Seite an Seite tet worden sind. schrittweise von der Wirtschaft auf mit Männern wie Jean Monnet, Robert die Politik und die Sicherheitspolitik Schuman, Konrad Adenauer und Maastricht war aber zugleich ein Erfolg erstrecken muß Aleide de Gasperi - zur Reife bringen für ganz Europa. Denn heute richten - und daß es dieser Kooperation konnte. sich die Erwartungen des gesamten gelingen muß, die Sieger und Besieg- Kontinents auf die Europäische ten des Krieges in einer neuen Frie- Den Gründervätern der Europäischen Gemeinschaft — und die Europäische densordnung zusammenzufassen. Gemeinschaft verdanken wir die Union kann zu jenem entscheidenden geniale Erkenntnis, daß die politische Stabilitätsanker werden, den alle Euro- In diesen Wesensmerkmalen liegt fast Einigung Europas supranationaler päer jetzt mehr denn je brauchen. alles, was heute - und seit über vier Strukturen bedarf - und konkreter, Nach 1945 hatte es Westeuropa nicht Jahrzehnten — das Erfolgsgeheimnis praktischer Integrationsschritte, die verhindern können, daß eine jener des europäischen Integrationspro- ein Bewußtsein „faktischer Solidarität" Katastrophen eintrat, das Richard zesses ausmacht. schaffen. Coudenhove-Kalergi schon 1923 Meine Damen und Herren ! Den EG-Gründern verdanken wir vorhergesehen hatte : die Henschaft auch die Einsicht, daß die Übertragung des Sowjetkommunismus über weite Ich bin mir natürlich bewußt, daß der wesentlicher nationalstaatlicher Kom- Teile unseres Erdteils. Es war dies die Traum von der Einigung Europas noch petenzen an supranationale Institutio- bitterste Folge des Weltkrieges, den der sehr viel älter ist, als jenes Konzept, das nen Sicherheit schafft. Nach vierzig Nationalsozialismus in ein uneiniges Joseph Bech im dritten Jahr des Zwei- Jahren westeuropäischer Integration Europa getragen hatte. ten Weltkrieges skizzierte. scheint es tatsächlich, daß dieses Heute ist dieses Unrechtssystem Modell der Zusammenarbeit Kriege Ich denke da z.B an die Vision vom zusammengebrochen : aufgrund seiner zwischen den Partnern eines solchen Verbrechen und inneren Schwächen — ewigen Frieden, die von Philosophen Prozesses „nicht nur undenkbar, son- wie dem Abbé de Saint-Pierre, Jean- und weil es sich im Wettkampf der Sys- dern materiell unmöglich" machen teme nicht behaupten konnte : wegen Jacques Rousseau oder Immanuel kann. Kant entworfen worden ist. Ich denke seiner absoluten Mißachtung des Men- an Konzepte „Vereinigter Staaten von Meine Damen und Herren ! schen ; wegen seiner völligen wirt- Europa", wie wir sie Giuseppe Mazzini schaftlichen Inkompetenz ; wegen oder Victor Hugo verdanken. Ein halbes Jahrhundert nach den seines elementaren sozialen Versagens. Erklärungen Joseph Bechs im ameri- Aus jüngerer Vergangenheit erinnere kanischen Kongreß ist jene Eruo- Durch seinen Sturz hat der Kommunis- ich an das — 1923 erschienene — päische Gemeinschaft, von der er mus aber gerade auch jene Werte und Paneuropa-Manifest des Österreichers damals sprach, zur mächtigsten Reali- Grundsätze bestätigt, auf denen die Richard Coudenhove-Kalergi, dessen tät Europas, ja zum Kristallisations- Europäische Gemeinschaft gründet : prophetische Weitsicht noch heute, fast punkt unseres ganzen Kontinents Demokratie, soziale Marktwirtschaft, 70 Jahre später, ihre Wirkung nicht geworden. Rechtsstaatlichkeit, Menschenrechte. verfehlt. Sie hat ihren wirtschaftlichen Integra- Umso verständlicher ist es, daß die — tionsprozeß stetig weiter vertieft, befin- ehemals kommunistischen — Staaten In diesem Manifest hat Richard Cou- Zentral- und Osteuropas jetzt an der denhove-Kalergi die Europäer davor det sich an der Schwelle zum Binnen- markt und hat in Maastricht die Europäischen Gemeinschaft ihren gewarnt, daß das zersplitterte Europa Halt suchen ; umso wichtiger ist es, daß einer „dreifachen Katastrophe" entge- Grundlagen jener Europäischen Union gelegt, die auch Joseph Bech ihnen die Gemeinschaft solchen Halt gengehe : dem Vernichtungskrieg, der auch tatsächlich gewähren kann. Unterwerfung durch das kommunis- immer als das eigentliche Endziel des tische Rußland und dem wirtschaftli- europäischen Integrationsprozesses Meine Damen und Herren ! chen Ruin. angesehen hat. Ich appelliere an die Länder Westeuro- Die Geschichte hat Coudenhove- Sie, Herr Premierminister, haben die pas und an alle anderen OECD-Staa- Kalergi dreifach recht gegeben. Und bedeutsamen Ergebnisse von Maas- ten, alles zu tun, damit die Völker Zen- dennoch hatte sich auch dieses Doku- tricht ja schon vor etwa drei Monaten tral- und Osteuropas der grauenhaften ment kein bleibendes Gehör verschaf- in Brüssel in einer eindrucksvollen wirtschaftlichen, sozialen und ökolo- fen können — ebensowenig wie all die Grundsatzrede zusammengefaßt : gischen Folgen des Kommunismus möglichst rasch Herr werden können. anderen Friedens-, Unions-, und Im Jahr 2000, so haben Sie gesagt, wer- Vereinigungsplane aus mehreren Jah- den die EG-Staaten „über eine Andernfalls laufen die neuen demo- rhunderten, die ich soeben genannt Gemeinsame Außen- und Sicherheits- kratischen Regierungen in den habe. politik, eine enge Zusammenarbeit auf Reformländern Gefahr, schon in weni- Europa blieb, was es stets gewesen den Gebieten der Justiz und des Inne- gen Jahren für all das, was ihre kommu- war : ein Schlachtfeld immer heftigerer ren, eine Wirtschafts- und Währungsu- nistischen Vorgänger verschuldet und blutigerer Bruderkriege. Und fast nion und einen wesentlich verdichte- haben, zur Verantwortung gezogen zu schien es, als würde Hegel ewig recht ten gemeinschaftlichen Kern" verfügen ; werden. Wir alle laufen dann Gefahr, behalten, wenn er sagt : die Gemeinschaft werde so, meinten daß sich die Menschen Zentral- und Sie weiter, doch wohl „all jene Ingre- Osteuropas, weil eine fühlbare Besse- „Die Geschichte lehrt nur eines : Men- dienzen" aufweisen, die „üblicher- rung ihrer Lage ausbleibt, aus Enttäus- schen und Regierungen haben nie aus weise das Wesen einer Föderation aus- chung links- oder rechtsextremen ihr gelernt." machen". Ideologien zuwenden. Meine Damen und Herren ! jugoslawischen Tragödie stand, im immer auch über Österreich gespro- Sicherheitsrat der Vereinten Nationen chen habe : Denn die Zukunft Öster- Von Westeuropa erhoffen sich die mit vollem Recht jene berühmte reichs und jene des integrierten Reformländer entscheidende Hilfe- Maxime Blaise Pascals in Erinnerung Europa sind für mich schon heute stellung auf dem Weg zu funktionieren- gerufen, die da lautet : untrennbar miteinander verbunden. den Marktwirtschaften ; genauso erhoffen sie sich von Westeuropa aber „La force sans le droit est tyrannique, mais le droit sans la force est dérisoire." Zum anderen war ich überzeugt, daß es auch Sicherheit. Ich meine, daß die EG keiner besonderen missionarischen heute wirklich vor der historischen Meine Damen und Herren ! Arbeit bedarf, um Luxemburg und die Chance steht, das größere Europa an Luxemburger für unsere EG-Mitglied- der sicherheitsbildenden Kraft ihres Europa braucht also ein funktionieren- schaft zu gewinnen. Integrationsmodells teilhaben zu las- des Sicherheitssystem. Umso rascher sen. muß aber auch eine Antwort gefunden Hier in Luxemburg kennt man den Ich meine auch, daß uns der dramati- werden, welche Aufgaben die einzel- jahrzehntelangen Weg, den Österreich sche Konflikt auf dem Gebiet des ehe- nen - mit europäischen Sicherheitsfra- im Rahmen der europäischen Integra- maligen Jugoslawien mit ungeheurer gen befaßten - Organisationen und tion bereits hinter sich gebracht hat. Klarheit gezeigt hat, wie sehr Europa Fora in der künftigen europäischen Stellvertretend für viele will ich nur eine Gemeinsame Außen- und Sicher- Architektur jeweils übernehmen sol- zwei Daten unserer gemeinsamen heitspolitik braucht. len. „Integrationsgeschichte" nennen : Intergouvernementale Formen außen- Ich möchte mich mit dieser letzteren - 1948 haben Österreich und Luxem- politischer Zusammenarbeit reichen Frage hier nicht im Detail befassen - burg zu den Gründungsmitgliedern nicht aus, wenn Europa den großen denn es handelt sich dabei, wie man so der OEEC gehört — und Österreich Herausforderungen der Gegenwart sagt, um eine „Diskussion für sich". Ich hat diesen Schritt gegen den massi- gerecht werden und Meister seines meine jedenfalls, daß es hier ein kon- ven Widerstand der Sowjetunion eigenen Geschicks sein will. Dies hat struktives Miteinander verschiedener unternommen, die damals noch fast sich in Jugoslawien am Beispiel der Institutionen geben kann. die Hälfte unseres Territoriums bisherigen EPZ gezeigt - trotz einiger besetzt hielt ; der Rücktritt des letz- wichtiger Erfolge, so etwa in der Slo- Eine institutionell gestärkte und opera- ten kommunistischen Mitglieds wenienkrise ; dies hat aber auch die tioneil flexiblere KSZE könnte noch einer österreichischen Bundesregie- KSZE erfahren müssen, deren Versu- manchen wertvollen sicherheitspoliti- rung war die Folge. schen Beitrag leisten. che zur Konfliktverhütung und Krisen- - Im ersten Halbjahr 1991 haben die bewältigung im ehemaligen Jugosla- Die NATO hat inzwischen durch über luxemburgische Präsidentschaft und wien fast völlig mißachtet wurden und vier Jahrzehnte die Sicherheit des der österreichische EFTA-Vorsitz werden. freien Europa gewährleistet. Ich bin zusammengewirkt, um die EWR- Verhandlungen voranzutreiben - Gerade die jugoslawische Tragödie mir bewußt, daß auch Österreich von der Sicherheit, welche diese Allianz und wenn der Vertrag über diesen beweist, daß sich Europa heute ein Wirtschaftsraum von 380 Millionen Sicherheitssystem schaffen muß, das geschaffen hat, profitieren konnte. Auch heute bietet die NATO eine Menschen in den nächsten Tagen geeignet ist, Rechtsbrecher und unterzeichnet wird, ist das unter Aggressoren abzuwehren. Kann es sich unverzichtbare sicherheitspolitische Klammer zwischen Europa und Nord- anderem ein Erfolg unserer beiden unser Kontinent auf Dauer leisten, daß Länder. Beschlüsse und Resolutionen seiner amerika — und der von ihr ins Leben Organisationen systematisch mißach- gerufene Nordatlantische Koopera- tet werden ; daß versucht wird, Staats- tionsrat, dem inzwischen 35 Staaten In Luxemburg weiß man, so glaube ich, grenzen mit brutaler Waffengewalt zu angehören, stellt zweifelsohne eine auch Bescheid, wie gut Österreich auf verändern ; daß die Armee eines nicht wichtige Bereicherung der sicherheits- den EG-Beitritt vorbereitet ist. Die mehr existenten Staates auf eigene politischen Landschaft Europas dar. EG-Kommission hat uns in ihrem Faust in der Mitte Europas straflos „Avis" zu unserem Beitrittsantrag ja regelrechte Eroberungskriege führt ? ! Wie alle engagierten Europäer richte auch bescheinigt, daß Österreich zu allerdings auch ich meine besonderen den wirtschaftlich stärksten und stabil- Es gibt hier woh! nur eine Antwort - Hoffnungen auf jene sicherheitspoliti- sten EG-Ländern gehören würde. und nur eine einzige mögliche Schluß- schen Perspektiven, die sich uns in Maastricht eröffnet haben. Natürlich folgerung : Europa muß möglichst bald Immerhin verbindet uns mit dem über sein eigenes - funktionsfähiges - entspräche es der inneren Logik des europäischen Integrationsprozesses, Großherzogtum doch das Faktum, daß sicherheitspolitisches Instrumenta- wir schon heute alle Voraussetzungen rium verfügen. wenn die Europäische Union zum eigentlichen Träger des europäischen für den Eintritt in die Endstufe der Ich sage dies nicht etwa, weil ich für Sicherheitssystems der Zukunft wer- Wirtschafts- und Währungsunion eine neue Art unkontrollierter euro- den könnte. erfüllen würden — was in der EG päischer Machtpolitik eintrete. Ich neben Luxemburg nur zwei andere sage dies vielmehr, weil das neue Meine Damen und Herren ! Mitgliedstaaten von sich behaupten Europa auf dem Fundament des können. Rechts ruhen muß - und jede Rechts- Ich habe Ihnen eingangs versprochen, ordnung nur dann wirksam werden noch einmal auf das Thema des öster- Meine Damen und Herren ! kann, wenn sie auch über jene Macht- reichischen EG-Beitritts zu sprechen zu kommen - und Sie werden sich viel- mittel verfügt, die dem Recht im Ein- Ich könnte mir allerdings denken, daß zelfall zum Durchbruch verhelfen kön- leicht wundern, daß ich mir damit so viel Zeit gelassen habe. sich der eine oder andere unter Ihnen nen. schon einmal gefragt hat, inwieweit das Dafür gibt es zwei Gründe : neutrale Österreich bereit ist, auch alle Deshalb hat uns Frankreichs Außen- politischen Implikationen des europäi- minister Roland Dumas, als die Welt- Zum einen glaube ich, daß ich während schen Integrationsprozesses mitzutra- gemeinschaft fast ohnmächtig vor der meiner gesamten bisherigen Rede gen.

60 Ich meine, daß Sie aus dem, was ich schon gesagt habe, bereits erkannt Conseil «Agriculture» Conseil «Recherche» haben dürften, wie meine Antwort lau- à Luxembourg à Luxembourg tet : Natürlich ist Österreich willens, zur europäischen Einigung in allen Le Conseil des Communautés euro- Le Conseil des Communautés euro- ihren Aspekten solidarisch beizutra- péennes a tenu sa 1568ème session péennes a tenu sa 1569ème session gen - wirtschaftlich, politisch und (Agriculture) les 28 et 29 avril 1992 au (Recherche) le 29 avril 1992 au Centre sicherheitspolitisch. Centre européen du Kirchberg à européen du Kirchberg à Luxembourg, Luxembourg, sous la présidence de M. sous la présidence de M. Louis Valenta Wir werden dies tun, weil wir die Arlindo Cunha, Ministre de l'Agricul- de Oliveira, Ministre de Planification Zukunft Europas gleichberechtigt mit- ture de la République portugaise. et de l'Administration du Territoire de gestalten wollen — und weil auch wir la République portugaise. die politische Dimension der Integra- tion — ihr Ziel, durch ein supranatio- Le Luxembourg y fut représenté par Le Luxembourg y fut représenté par nales Modell der Zusammenarbeit Monsieur René Steichen, Ministre de Monsieur René Steichen, Ministre Frieden zu schaffen - als das Kernele- l'Agriculture, de la Viticulture et du délégué aux Affaires culturelles et à la ment dieses großen Konzepts ansehen. Développement rural. Recherche scientifique. Deshalb befriedigt es uns sehr, daß die EG-Kommission in ihrem „Avis" über unser Land auch auf den politischen Nutzen hingewiesen hat, den ein EG- Mitglied Österreich der Gemeinschaft - dank seiner historisch gewachsenen Position im Zentrum des neuen Europa — bringen kann. Meine Damen und Herren ! Sie können jedenfalls überzeugt sein, daß Österreich seine Pflichten als künftiges Mitglied der Europäischen Union sehr ernst nehmen will. In die- ser Hinsicht wüßte ich keinen besseren Leitsatz als jenen des Joseph Bech : „II va sans dire qu'un pays, petit ou grand, n'a droit à une place dans la communauté des peuples européens La délégation luxembourgeoise lors du Conseil « Recherche » que s'il est prêt à assumer, dans la mesure de ses moyens, les mêmes obli- Conseil «Travail et Affaires sociales» à Luxembourg gations et devoirs envers la Commu- nauté que tous les États membres." Le Conseil des Communautés euro- sociale de la République portugaise. Ich glaube allerdings auch, daß die Zeit péennes a tenu sa 1570ème session du reif ist, uns die Möglichkeit einzuräu- Conseil (Travail et Affaires sociales) le Le Luxembourg y fut représenté par men, die Rechte und Pflichten der Mit- 30 avril 1992 au Centre européen du Monsieur Jean-Claude Juncker, Minis- gliedschaft tatsächlich wahrzunehmen. Kirchberg à Luxembourg, sous la prési- tre du Travail et Madame Mady Del- dence de M. José da Silva Peneda, vaux-Stehres, Secrétaire d'Etat à la Meine Damen und Herren ! Ministre de l'Emploi et de la Sécurité Sécurité sociale. Bald werden drei Jahre vergangen sein, seit Österreich seinen Beitritt zur Gemeinschaft beantragt hat — und ich brauche wohl nicht daran zu erinnern, daß wir diesen Schritt noch vor den gewaltigen Umwälzungen in Zentral- und Osteuropa gesetzt haben. Fast ist es ein Jahr her, daß uns die EG-Kommission die politische und wirtschaftliche Qualifikation zur EG- Mitgliedschaft bescheinigt hat. Es ist Zeit, formelle Beitrittsverhan- dlungen aufzunehmen. Deshalb hoffen wir, daß der Europäische Rat in Lissa- bon den Weg zu solchen Verhandlun- gen - spätestens ab Anfang 1993 - freigeben wird. Dann können auch wir bald dazu bei- tragen, jenes einzigartige Modell wei- terzuentwickeln, das ein großer luxem- burgischer Staatsmann in den Kriegstagen des Jahres 1942 erdacht hat. Une partie de la délégation luxembourgeoise

61 M. Edward Wende Le Secrétaire d'État ports, hôpitaux, autobus, wagons de chemin de fer) ou dans des installa- à Luxembourg hongrois M. Morvay tions sportives : courts de tennis, pistes chez M. Boden d'athlétisme. Des compétitions de haut Le Président de la Commission des niveau, tels que les jeux olympiques à Affaires étrangères du Sénat de Le 30 avril 1992, Monsieur Fernand Barcelone, se déroulent sur des sols Pologne, Monsieur Edward Wende, Boden, Ministre de la Famille et de la fabriqués par l'usine luxembourgeoise. qui est également Consul honoraire du Solidarité, Ministre des Classes Grand-Duché de Luxembourg en moyennes et du Tourisme, a reçu Mon- Au cours des prochains mois, l'entre- Pologne, s'est rendu en visite officielle sieur Istvan Morvay, Secrétaire d'État prise va entamer une diversification à Luxembourg les 28 et 29 avril 1992. au Ministère de l'Intérieur hongrois. profonde de son activité. Dans le cadre de cette visite, il fut reçu Une ligne de production d'un nouveau par Madame Erna Hennicot- type de revêtement de sol sera mise en Schoepges, Présidente de la Chambre place moyennant un investissement en des Députés. bâtiments et équipements de 350 mil- Il a eu ensuite un échange de vues avec lions de F. Ce revêtement se compose Madame , Présidente de la d'une base de caoutchouc et d'une Commission des Affaires étrangères et couche d'usure en mélamine à décors communautaires, et avec Monsieur multiples et s'adresse essentiellement Emile Krieps, Vice-Président de la au marché de l'habitation où il entrera même commission. Les entretiens en concurrence avec le tapis plain, le furent axés surtout sur les relations bois et le carrelage. bilatérales entre la Pologne et le Luxembourg ainsi que sur les relations En deuxième lieu la société créera une communautaires, sur la situation unité de fabrication de ballons pour poli 1 tique et économique actuelle en loisirs et pour sports d'un coût de l'or- Pologne, de même que sur des ques- dre de 150 millions de F. tions de sécurité en Europe Centrale. Des bâtiments additionnels de quelque 10 000 m2 compléteront l'usine exis- tante. Extension de l'usine Les nouvelles activités créeront en régime normal 60 emplois, qui vien- dront s'ajouter aux 44 ouvriers et MONDO LUXEMBOURG S.A. employés que compte l'entreprise à à Foetz l'heure actuelle. Les projets qui ont fait l'accord de la convention signée le 30 avril font plus que doubler le potentiel actuel de l'en- treprise en termes de surface construite, d'investissements et d'em- plois.

De plus ils contribueront largement à diversifier l'activité de l'entreprise qui s'exercera désormais dans 3 secteurs différents à la fois pour la technique de production et pour les marchés.

Le Ministre de l'Economie, Monsieur Robert Goebbels, a félicité les proprié- taires de l'entreprise pour cette initia- tive au double caractère d'extension et de diversification qui consolidera la présence du groupe MONDO à Luxembourg et diminuera l'impact d'aléas conjoncturels sur l'usine.

Enfin il y a lieu de relever le dyna- misme de cette PME qui, dix ans après Une convention a été signée le 30 avril Rappelons que WORLD RUBBER sa création, procède au doublement de 1992 entre le Gouvernement, repré- S.A., dont la raison sociale vient d'être ses investissements et de ses emplois et senté par Monsieur Robert Goebbels, changée en MONDO LUXEM- contribue ainsi à l'œuvre de renouvel- Ministre de l'Économie, et la société BOURG, exploite depuis 1981 à Foetz lement de la base industrielle du Sud anonyme MONDO LUXEMBOURG une usine pour la fabrication de revête- du pays, poursuivie avec persévérance en vue d'une importante extension des ments de sol en caoutchouc. Ces revê- par les autorités de concert avec des activités industrielles de l'entreprise à tements sont utilisés suivant le type industriels déjà établis ou nouvelle- Foetz. dans les locaux à grande usure (aéro- ment venus.

62 Politique budgétaire double emploi des dépenses commu- notamment en matière du coût salarial, nautaires et nationales, l'application et des instruments de l'économie de et Union européenne stricte du principe de subsidiarity marché, comme p.ex. les dispositions régissant les accords de Maastricht a tendant à attirer les investissements et été proposée. capitaux étrangers. Les succès impres- La huitième Conférence des Commis- sionnants observés dans certains pays sions des Finances et du Budget des La suggestion visant l'introduction du Sud confirment l'opportunité et l'ef- Parlements des États membres de la d'une nouvelle ressource communau- ficacité d'une telle politique. Communauté européenne, qui s'est taire par le biais du prélèvement d'un tenue fin avril 1992 à Madrid, a eu impôt nouveau permettant ainsi le ren- La Chambre des Députés du Grand- pour thème « ia politique budgétaire et forcement du pouvoir financier et la l'Union européenne ». En raison de la Duché a été représentée à cette Confé- responsabilisation du Parlement euro- rence par M. Fernand Rau, Président nature et de l'actualité du sujet, une péen devant les citoyens n'a pas non délégation des représentants du Parle- de la Commission des Finances et du plus été reçue favorablement par la Budget. A l'instar des autres orateurs, ment européen, présidée par M. Emi- plupart des délégations des Parlements lio Colombo en sa qualité de président M. Rau a donné un aperçu sur la procé- nationaux, à l'exception de celles des dure de ratification envisagée du traité de la Commission spéciale « Maas- pays du Sud de la Communauté. tricht », a pris part à ces débats. de Maastricht, à la lumière des particu- larités propres de notre pays. Il s'est En vue du rapprochement accéléré des Les thèses défendues par les représen- également prononcé de façon non- niveaux de vie entre les États les plus équivoque pour une efficience et une tants du Parlement européen tendant prospères et les pays économiquement vers une augmentation des ressources efficacité accrues, ainsi que pour un les plus faibles, ces derniers ont reven- contrôle plus rigoureux des dépenses et des dépenses communautaires au- diqué la création d'un Fonds interétati- delà du niveau prévu dans le Paquet communautaires ; notamment pour un que, à l'instar des Fonds de compensa- combat plus systématique des fraudes Delors II n'ont pas recueilli l'appui de tion existant dans les États fédéraux. la majorité des délégations des Parle- et gaspillages des deniers du contribua- ble européen. ments nationaux. Celles-ci ont mis l'ac- Les délégations des pays du Nord de la cent sur une meilleure qualité de la Communauté ont souligné déjà l'exis- dépense, notamment en vertu du prin- tence actuelle de programmes d'aides Enfin, M. Rau a mis en évidence les cipe qu'avant de dépenser plus, il substantielles, notamment dans le avantages de l'UEM dans l'optique convient de dépenser mieux. Dans le cadre du Fonds social, du Fonds de luxembourgeoise et souligné le rôle même ordre d'idées, un contrôle bud- développement régional et du Fonds futur des Parlements nationaux dans le gétaire plus efficace et minutieux, à la d'amélioration des structures et des respect des normes de convergence lumière des abus et fraudes régulière- orientations agricoles. Quant à la réali- donnant accès à l'Union monétaire ment mis en exergue dans les rapports sation d'une plus grande cohésion européenne. annuels de la Cour des Comptes euro- socio-économique, l'accent a été mis péenne, a été revendiqué itérativement. sur une politique de mise à profit des (Communiqué de la Chambre des Afin d'éviter une superposition ou un avantages des coûts comparatifs, Députés ) Notes documentaires

65 PLACE FINANCIÈRE

Le Commissariat dans sa nouvelle d'État et la Chambre de Commerce L'Activité législative et structure continue à être placé sous la sont actuellement saisis pour avis d'un tutelle du Gouvernement en général et projet de règlement grand-ducal en la réglementaire en 1991 du Ministre du Trésor en particulier matière. 11 y a lieu de noter qu'en ce qui qui deviennent compétents pour Il résulte de l'autonomie financière de concerne le Ministère du Trésor toutes approuver certains de ses actes, notam- l'établissement public que le budget de les directives communautaires adop- ment ses budgets et comptes annuels. l'État n'est plus grevé des frais de per- tées à ce jour dans le cadre du Marché Par contre, le Commissariat a été doté sonnel et de fonctionnement du Com- Unique ont fait l'objet soit d'une trans- d'une autonomie très large quant à sa missariat à partir de l'exercice 1992. position en droit national, soit d'un gestion journalière et plus particulière- projet de loi en cours de procédure. ment quant à l'exécution des missions Les membres de la direction ont le sta- lui confiées conformément à l'article tut de fonctionnaires de l'État. Les - Loi du 3 mai 1991 sur les opérations 20 de la loi. agents du Commissariat ont soit le sta- d'initiés. A l'instar de l'Institut Monétaire tut de fonctionnaires de l'État, soit Cette loi transpose la directive du celui d'employés de l'État. Conseil 89/592/CEE du 13 novembre Luxembourgeois (IML), le Commissa- 1989 portant coordination des régle- riat est doté de deux organes, à savoir le Au 1er janvier 1992, l'effectif total du mentations relatives aux opérations Conseil et la Direction. Commissariat était de 8 unités, y com- d'initiés. Le Conseil, composé de cinq membres pris les membres de la direction, à savoir trois universitaires, quatre Cette directive a pour objet d'interdire nommés par le Gouvernement, dont deux représentent respectivement les agents de la carrière moyenne et un les opérations d'initiés qui permettent agent de la carrière inférieure. Il est aux personnes bénéficiant d'informa- professionnels du secteur et les consommateurs, a les compétences prévu de renforcer l'effectif en 1992 tions privilégiées d'en retirer des avan- d'un universitaire, d'un agent de la car- tages au détriment des autres investis- suivantes : a) II arrête le budget et les comptes rière moyenne et d'un agent de la car- seurs, mettant ainsi en question la rière inférieure. confiance dans l'égalité des chances et annuels du Commissariat avant leur portant ainsi atteinte au bon fonction- présentation au Gouvernement pour approbation. - Règlement ministériel du 11 janvier nement du marché des valeurs mobi- 1991 relatif à la démonétisation des lières. b) II émet un avis sur les orientations générales relatives aux conditions et pièces de 1 F en cupro-nickel Etant donné que la réglementation en tarifs du Commissariat, notamment (Mémorial du 6 février 1991, 69) matière d'initiés touche surtout et celles ayant trait aux conditions de Les pièces de monnaie de 1 F en avant tout les opérations boursières remboursement des frais de person- cupro-nickel ont cessé d'avoir cours pour lesquelles il importe de garantir ne! et de fonctionnement du Com- légal à partir du 1er septembre 1991. que tous les investisseurs soient placés missariat par les entreprises et les - Loi du 19 mars 1991 portant appro- sur un pied d'égalité, le Commissariat personnes surveillées. aux Bourses a été désigné comme auto- bation du Protocole modifiant l'arti- c) II propose au Gouvernement la cle 81 du Traité instituant l'Union rité de surveillance compétente. nomination du réviseur aux économique Benelux (Mémorial ou comptes du Commissariat. 25 mars 1991. 348). - Loi du 6 décembre 1991 sur le sec- d) II peut charger le réviseur aux À la suite des réalignements de parité teur des assurances comptes de vérifications spécifi- intervenus dans le cadre du Système La loi du 6 décembre 1991 sur le sec- ques. Monétaire Européen depuis 1981, qui teur des assurances, entrée en vigueur e) II émet un avis sur toute question le 1er janvier 1992, a profondément ont entraîné la rupture de l'équivalence relative au développement et à la entre les taux des droits d'accise unifiés modifié la structure et le fonctionne- surveillance du secteur des assu- ment du Commissariat aux Assu- dans le Benelux, il est apparu que les rances et des réassurances dont il mesures prescrites par l'article 81 8 rances, et les procédures de surveil- est saisi par le ministre ou par le lance des entreprises d'assurances et vue du rétablissement provisoire de de réassurances ainsi que leurs obliga- directeur. cette équivalence ne pouvaient plus tions vis-à-vis de l'autorité de contrôle. La Direction est composée de trois être appliquées, parce qu'aucune des membres sous la présidence du direc- Hautes Parties Contractantes ne peut L'article 38 de la prédite loi impose au teur. Elle est compétente pour prendre plus procéder à une modification uni- Commissariat d'établir avant le 31 toute décision et poser tout acte de ges- latérale de parité depuis l'entrée en mars de chaque année un rapport d'ac- tion et de disposition qui ne sont pas vigueur de ce système monétaire. Dans tivité sur l'exercice écoulé. En applica- réservés par la loi au Conseil ou au ce système, l'ajustement des cours tion de cette disposition le premier Gouvernement. moyens résulte d'un accord entre 1« rapport d'activité du Commissariat Etats membres. dans sa nouvelle structure sera établi La gestion financière est contrôlée par avant le 31 mars 1993. un réviseur d'entreprises nommé par le Comme la rupture de l'équivalence d< Gouvernement sur proposition du taux spécifiques a des conséquences La loi du 6 décembre 1991 a trans- Conseil du Commissariat. néfastes pour la Haute Partie Contra« formé le Commissariat aux Assurances Les frais de personnel et de fonction- tante qui de ce fait doit appliquer di créé par la loi du 24 février 1984 sous nement sont à charge du Commissariat taux plus élevés que les autres Parties la forme d'une administration publi- et sont remboursés par les entreprises Contractantes, il reste indispensable que, sous la tutelle du Ministre du Tré- d'assurances et de réassurances de rétablir immédiatement cette équ sor, en un établissement public doté de moyennant des taxes forfaitaires, dont valence de façon provisoire. Ces' la personnalité juridique et de l'auto- les modalités et les taux seront fixés par pourquoi l'article 81, alinéa 1 a été nomie financière. un règlement grand-ducal. Le Conseil revu.

66 - Loi du 27 février 1991 relative à la - Loi du 16 août 1991 relative au sta- CEE), visant à la coordination des dis- participation du Luxembourg à des tut des membres de la direction de positions législatives, réglementaires et organisations internationales (Mé- l'IML (Mémorial du 13 septembre administratives concernant l'accès à morial du 6 mars 1991, 69) 1991, 1253) l'activité des établissements de crédit Dans ce texte législatif le Gouverne- Cette loi a conféré aux membres de la et son exercice et de créer aussi la base ment a regroupé les dispositions l'auto- direction de l'IML le statut de fonc- juridique sur laquelle pourront être risant à participer au développement tionnaires, comme cela était déjà le cas transposées les directives communau- de différentes organisations finan- pour la Banque et Caisse d'Epargne de taires plus techniques, telles que la cières internationales, telles que la l'Etat. directive 89/299/CEE du 17 avril Banque Européenne d'Investissement, 1989 concernant les fonds propres des l'Association Internationale de Déve- établissements de crédit et la directive loppement et le Fonds Monétaire 89/647/CEE du 18 décembre 1989 International. PROJETS EN COURS relative à un ratio de solvabilité des a) PROJETS DE LOI établissements de crédit. Ce qu'il faudra retenir plus particuliè- rement de cette loi, c'est l'adhésion du - Projet de loi n" 3588 concernant les Un deuxième objectif de ce projet de Luxembourg à la Banque Européenne informations à publier lors de l'ac- loi consiste à introduire dans la loi sur pour la Reconstruction et le Dévelop- quisition et de la cession d'une parti- le secteur financier du 27 novembre pement, laquelle s'est fixée comme cipation importante dans une 1984 une nouvelle partie II, qui objectif principal le redressement éco- société cotée en bourse. énonce un certain nombre d'obliga- nomique et financier des pays d'Eu- Ce projet de loi a pour effet de transpo- tions professionnelles à respecter par rope centrale et orientale. À noter ser la directive du Conseil 88/627/ tous les professionnels de ce secteur aussi l'adhésion du Luxembourg à la CEE du 12 décembre 1989 concer- financier déjà visés dans la première Multilateral Investment Guarantee nant les informations à publier lors de partie de cette loi. Agency. l'acquisition et de la cession d'une par- ticipation importante dans une société Cette partie réalise en outre plus parti- - Règlement grand-ducal du 4 juin cotée en bourse. culièrement la transposition en droit 1991 portant modification du règle- luxembourgeois de la directive com- ment grand-ducal du 6 août 1990 Ce projet de loi a été transmis pour avis munautaire relative à la prévention de imposant le gel des avoirs des Etats au Conseil d'Etat et déposé à la Cham- l'utilisation du système financier aux et des résidents du Koweït et de bre des Députés pour être adopté au fins du blanchiment de capitaux, dans l'Irak et soumettent à licence les cours de l'année 1992. la mesure où cette directive s'adresse exportations vers ces deux pays ainsi aux professionnels du secteur financier que les importations qui en provien- - Projet de loi 2564 portant modifica- visés par le présent projet de loi. Elle nent tel qu'il a été complété par le tion de certaines dispositions légales s'inspire aussi de certaines formula- règlement grand-ducal du 5 septem- relatives aux transferts de créances et tions retenues dans différents autres bre 1990 (Mémorial du 17 juin au gage textes ayant pour objet la prévention de 1991, 719). La sécurité juridique est une des prin- l'utilisation abusive du système finan- Le règlement grand-ducal du 6 août cipales raisons qui ont motivé l'élabo- cier à des fins criminelles, notamment 1990, complété par le règlement ration de ce projet de loi modifiant cer- pour des opérations de blanchiment grand-ducal du 5 septembre 1990, tains articles du code civil relatif au d'argent, qu'il s'agisse des recomman- avait instauré l'embargo contre l'Irak et transfert des créances et au gage, insé- dations du comité de Bâle, du GAFI ou le Koweït. Le règlement grand-ducal rant au code de commerce une nou- du Conseil de l'Europe. du 4 juin 1991 a abrogé ces disposi- velle réglementation du gage commer- tions en ce qui concerne l'Etat du cial et des dispositions relatives au Ce projet de loi aurait pu prendre la Koweit, ses résidents et ses ressortis- contrat de commission et modifiant forme d'un nouvel amendement de la sants. certaines dispositions de l'arrêté loi modifiée de 1984, mais la révision grand-ducal du 27 mai 1937 sur la qu'il opère est à ce point complète, - Loi du 19 juillet 1991 concernant les réglementation de la mise en gage du qu'il a paru préférable de réécrire le organismes de placement collectif fonds de commerce. texte en entier pour conserver sa cohé- dont les titres ne sont pas destinés au rence et sa transparence. Ainsi ce pro- placement dans le public (Mémorial - Projet de loi 34 78 sur l'escroquerie jet remplacera-t-il la loi du 27 novem- du 2 août 1991,996) en matière d'impôts bre 1984. La loi du 30 mars 1988 relative aux Ce projet de loi permet de combattre organismes de placement collectif ne plus énergiquement des manoeuvres - Projet de loi 3097 relatif aux opéra- s'appliquait qu'aux organismes dont les frauduleuses qui dans l'état actuel de la tions de mise en pension effectuées actions ou parts sont destinées au pla- législation ne constituent une escro- par les établissements de crédit et cement dans le public par une offre querie que si elles sont dirigées contre publique ou privée. La loi luxembour- les intérêts civils. De plus cette incrimi- geoise ne permettait donc pas d'organi- nation spéciale permettra au Grand- - Projet de loi 3468 relatif: ser, contrairement à la loi allemande, Duché de coopérer à la répression - aux comptes annuels et comptes des « Spezialfonds » ou à la loi fran- internationale de ce nouveau fléau consolidés des établissements de çaise, des fonds « dédiés » ou, à la loi encouragé par l'intensification des crédit de droit luxembourgeois : anglaise, des « pension trusts » ou des mouvements de personnes et de capi- « unit linked insurance products ». taux. - aux obligations en matière de Pour maintenir la compétitivité de la publicité des documents compta- place financière la loi du 30 mars 1988 - Projet de loi relative au secteur bles des succursales d'établisse- a été complétée afin qu'un ou plusieurs financier ments de crédit et d'établisse- investisseurs institutionnels puissent Ce projet de loi a pour objet principal ments financiers de droit étranger. avoir recours au véhicule de l'orga- de transposer en droit luxembourgeois nisme de placement collectif pour la la deuxième directive du Conseil des Ces projets sont au stade final de l'exa- gestion de certains actifs. CE du 15 décembre 1989 (89/646/ men parlementaire.

67 b) AVANT-PROJETS DE LOI et en Suisse, d'offrir une protection par un texte poursuivant le même but, juridique adéquate aux porteurs de mais plus moderne quant à sa concep- titres involontairement spoliés de leur - Avant-projet de loi concernant la tion. Le principe qui a guidé la rédac- propriété. Force est cependant de dépossession involontaire de titres tion du projet, consiste à garantir à qui- constater que le texte centenaire de la au porteur conque a perdu, où que ce soit, un titre loi de 1891 ne répond plus, surtout par au porteur quelconque, la possibilité Le développement de la place finan- son champ d'application restreint et de bénéficier au Luxembourg d'une cière de Luxembourg lié à l'intérêt par la complexité de ses procédures, protection de ses droits sur le titre, le croissant du public pour les investisse- aux réalités du présent. II s'y ajoute que tout au moyen d'une procédure simple ments en titres font que les profession- le Convention de La Haye du 28 mai et centralisée. nels du secteur financier sont assez fré- 1970 relative à l'opposition sur titres quemment confrontés à des incidents au porteur à circulation internationale - Avant-projet de loi sur les consigna- provenant de la perte de titres au por- qui aurait en principe pu couvrir cer- tions teur. La loi du 16 mai 1891 concernant taines déficiences de la loi de 1891, est L'avant-projet de loi sur les consigna- la perte des titres au porteur tend à pro- restée largement lettre morte, de sorte téger ceux qui ont perdu la possession tions a pour objet une réforme fonda- que les trois seuls États liés encore par mentale du système des consignations. d'un tel titre et leur permet d'exercer elle (France, Belgique et Luxembourg) néanmoins sous certaines conditions l'ont dénoncée pour le 1er janvier les droits attachés aux titres perdus. Le (Source : Extrait du rapport d'activité 1991. Gouvernement estime que l'objectif 1991, présenté par Monsieur Jacques cherché par la loi de 1891 reste valable San ter. Premier Ministre, Ministre du et qu'il convient, à l'instar de ce qui L'objet du présent projet de loi est dès Trésor, à la Chambre des Députés, en existe notamment dans les pays voisins lors de remplacer la loi du 16 mai 1891 mars 1992).

INDUSTRIE La politique de diversification, de modernisation et d'adaptation des structures industrielles Les efforts de diversification, de Céramiques de Wasserbillig) ayant jets, soit une attitude attentiste des modernisation et d'adaptation des comporté globalement une réduc- entreprises quant à la mise en œuvre structures industrielles ont été poursui- tion d'emplois industriels de quel- de leurs projets d'investissement en vis à un rythme soutenu en 1991 sur le ques 500 unités. Europe ; triple plan de - la contribution que les agents du - la promotion économique et la pros- Les bureaux du Board of Economie Development aux États-Unis (New BED, notamment ceux du bureau de pection en vue de l'implantation New York ont été amenés à fournir d'entreprises nouvelles ; York et San Francisco) ont renforcé leurs efforts par le lancement d'une au profit de la mission luxembour- - l'encouragement des investissements campagne de relations publiques au geoise auprès des Nations-Unies de création, d'extension et de niveau national - publicité, articles de dans le cadre de la Présidence des modernisation des entreprises ; presse, diffusion d'informations géné- Communautés Européennes. - l'identification et l'aménagement rales - utilisant et mettant en évidence Comme l'année précédente, les efforts d'infrastructures d'accueil pour les la présidence luxembourgeoise des de prospection d'entreprises nouvelles entreprises nouvelles. Communautés Européennes au 1er se sont également poursuivis au Japon semestre 1991. grâce au BED installé auprès de l'Am- bassade du Luxembourg au Japon. Ces efforts ont été complétés par des Promotion économique missions ponctuelles des agents du Deux missions officielles, l'une menée et prospection BED, dans des États plus spécifique- par le Ministre de l'Economie à Tokyo ment visés, ainsi qu'auprès d'entre- en mars 1991 dans le cadre d'un sera d'entreprises nouvelles prises envisageant une implantation en naire organisé à propos des possibilités Europe. d'investissement au Luxembourg par le Des efforts intenses de promotion éco- « Belgian Luxembourg Market Coun- nomique et de prospection d'entre- Deux missions de prospection au prin- cil », l'autre, conduite par S.A.R. lÇ prises nouvelles ont été entrepris sur la temps et en automne, menées par Grand-Duc Héritier à Tokyo et à double toile de fond de S.A.R. le Grand-Duc Héritier et le Osaka en novembre et ayant comport' - la poursuite de la restructuration de Ministre de l'Économie ont soutenu des présentations des possibilités d'in la sidérurgie ayant comporté une ces efforts. vestissement au Luxembourg, ainsi que réduction des effectifs de l'ordre de des visites auprès d'entreprises intéres- 700 unités en 1991 ; À noter cependant que les efforts de sées, ont soutenu les efforts des agents prospection aux États-Unis se sont sur place. - la restructuration importante (Usine heurtés à deux obstacles : de Wecker), voire l'arrêt des activités ~ le climat économique recessionniste Les présentations ont connu un grand de petites et moyennes entreprises prévalant aux États-Unis avec pour succès auprès des milieux économi- (FARDEM, Litho Bourg-Bourger, conséquence soit le report de pro- ques (300 - 400 présences chaque fois)

68 et des contacts nouveaux intéressants, mobile. Ce projet compte pour quel- - deux projets dont les produits sont tant avec des opérateurs industriels que que trois quarts des investissements destinés au marché de l'automobile ; financiers, ont pu être établis. S'il est décidés et pour plus de deux tiers des - distribution régionale relativement prématuré à ce stade de tirer des emplois nouveaux créés. égale au nombre de projets. conclusions concrètes en matière d'im- plantations nouvelles, l'un ou l'autre Grâce à ce projet, les difficultés struc- contact pourrait se concrétiser en turelles de la région Est du pays, à la Quant à ce dernier point, il est vrai que 1992. suite de la disparition des Céramiques la région Est bénéficie de la part de de Wasserbillig et de la restructuration lion des investissements et créations Au-delà des efforts menés aux Etats- de l'Usine de Wecker, seront résolues à d'emplois. Unis et au Japon, le Ministère a égale- brève échéance. ment participé à des missions écono- Par ailleurs, la région Nord accueille miques dans des pays européens, Trois autres projets d'envergure deux projets intéressants (SOMMER notamment en Italie et en Suède. Par moyenne en termes d'investissements INDUSTRIE et Wood-Optic). A cela ailleurs, des contacts ont également été se signalent en 1991, en l'occurence les s'ajoute évidemment la construction établis avec les autorités économiques projets EUROSTAINLESS dans le de la nouvelle usine SOMMER III à et commerciales de certains pays de Pôle Européen de Développement, Eselborn/Clervaux, comportant un l'Europe centrale, notamment la Tché- SOMMER INDUSTRIE à Eselborn/ investissement de quelque 1 600 mil- choslovaquie, la Hongrie et la Rouma- Clervaux et PASSPORT STUDIOS à lions de francs. nie. Steinsel. Il est vrai que la réalisation de ce dernier reste soumise à quelques Quant au bilan à long terme de la poli- Enfin, le Service de l'Industrie du incertitudes. Ministère de l'Economie a lui-même tique de prospection et d'implantation poursuivi une série de contacts et pro- Enfin, quatre projets de petite enver- d'industries nouvelles, le tableau des jets lui soumis directement. gure (jusqu'à 10 Mio d'investisse- pages suivantes décrit l'activité princi- ments) mais non moins intéressants pale et l'évolution de l'emploi des Quant au bilan, le tableau ci-après arrondissent la liste des créations d'en- entreprises nouvelles installées depuis reprend la liste des implantations nou- treprises nouvelles. 1975. velles décidées en 1991 avec les chif- fres d'investissement et d'emplois nou- Plusieurs observations supplémen- A noter que 106 entreprises nouvelles veaux correspondants. taires sont de mise à l'examen des pro- emploient au 31 décembre 1991 plus jets de création d'entreprises nou- de 8 300 personnes, comparé à un Globalement, 8 projets d'implantation velles : chiffre de 7 200 au 31 décembre 1990. pour un investissement total de plus de - intensité capitalistique relativement Avec une augmentation de l'emploi de 4 milliards de francs et la création pré- faible par rapport aux années précé- plus de 1 100 unités Tannée 1991 a été vue de 576 emplois nouveaux se signa- dentes caractérisées, elles, par des la plus dynamique en matière de créa- lent. projets très intensifs en capital ; tion nette d'emplois par les entreprises Le fait saillant de l'année a été la déci- - phénomène prédominant de l'auto- nouvelles depuis 1975. sion du Groupe Guardian Industries allumage : quatre projets sur huit ont de construire au Potaaschbierg une des sociétés-mères ou -sœurs opéra- En moyenne annuelle, près de 500 unité de transformation de verre pour tionnelles industriellement au emplois permanents ont été créés des applications dans le secteur auto- Luxembourg ; depuis 1975.

Ministère de l'Economie Entreprises nouvelles créées en 1991 Service de l'industrie 13.01.92

Investissement Emplois à créer Raison sociale - localisation Production ou activité (MF)

1. BECKERICH PREFORMES S.A. Préformes en PET 50 6 Beckerich 2. EUROSTAINLESS S.A. Steelcenter pour aciers inoxydables 430 60 Rodange 3. GUARDIAN AUTOMOTIVE S.A. Vitres pour automobiles 3.000 400 Biwer/Grevenmacher 4. PASSPORT STUDIOS S.A. Studios de productions audiovisuelles 230 15 Steinsel 5. REISSWOLF S.à r.l. Recyclage de papiers 20 10 Bertrange 6. SOMMER INDUSTRIE LUXEMBOURG Produits de garnissage pour automobiles 260 60 S.A. Eselborn/Clervaux 7. TECHNOFORGE S.à r.l. Atelier de forgeage 60 5 Rumelange 8. WOOD-OPTIC S.A. Montures pour lunettes 10 20 Huldange TOTAL : 4.060 576

69 Ministère de l'Economie Service de l'Industrie PO1ITIOUE DE DIVERSIFICATION ECONOMIQUE ENTREPRISES NOUVELLES ET EMPLOIS Source: Ministère de l'Economie Service de l'Industrie Situation au 31.12.91 14 02.1992

Début Production ou activité des activités Tubes de protection en matières 1975 1 FAMAPLAST S.A. plastiques Montage et entretien d'ascenseurs 1975 2 GENERAL TECHNIC-OTIS S.à.r.l Luxembourg Bacs pour accumulateurs 1976 3 ACCUMALUX S.A. Kockelscheuer en polyethylene Thermostats bimétalliques et thermis- 1976 4 ELTH S.A. tances Productions audiovisuelles .1976 1977 5 RTL PRODUCTIONS S.à.r.l. Bertrange Klinker 6 INTERMOSELLE S.à.r.l. Rumelange 1977 Sacs en papier à grande contenance 1978 7 SOLEM S.A. Mertert Services informatiques Rodange 1978 8 INFORMALUX S.A. Laboratoire d'analyse et de contrôle 1978 9 LABORLUX S.A. Esch-Alzette Etudes et réalisations en informatique Luxembourg 10 TELINFO INTEGRATED SYS et automatismes 1979 TEMS LUXEMBOURG S.A. Régénération de catalyseurs 11 CATALYST RECOVERY Décolletage 1979 EUROPE S.A. 1979 12LUDECS.à.r.l. Holze m Production et affûtage d'outils de Remich 13RECTILUXS.à.r.l. coupe 1979 Logiciels, équipements électroniques 14 TELINDUS S.à.r.l. et de télécommunication 1979 15WSAS.à.r.l. Dudelange Dépôt/entretien de matériel militaire 1980 16ECHOLUXS.A. Esch-Alzette Dalles en béton 1980 17GRANULUXS.A. Soleuvre Granulés en ployéthylène 1980 18I.T.S.S.A. Esch-Alzette Traitement de surface 1980 19 SOLUXTRAFER S.à.r.1. Rodange Pose de voies et d'appareils de chemin defer 1980 20 SOMESID S.à.r.l. Esch-Alzette Sondes de prélèvement d'échantillons 1981 de métal en fusion 21 CALUMITES.A. Esch-Alzette Matière première pour l'industrie du 1981 22 C.L.K. HOME S.à.r.l. Mertzig verre 1981 23 EUROSOL S.A. Wiltz Construction de maisons préfabriquées 1981 24 LUXGUARD I S.A. Bascharage Revêtements de sol 1981 25 UNITRANS S.A. Foetz Verre flotté, verre revêtu et trempé 1981 26 WORLD RUBBER S.A. Foetz Conteneurs frigorifiques 1982 27 AMP S.A. Luxembourg Revêtements de sol en caoutchouc 1982 28 CHEMOLUX S.à.r.l. Mondercange Poudres et grenailles métalliques 1982 29 CIRCUIT FOIL LUXEMBOURG Wiltz Produits de nettoyage S.A. 1982 64 65 90 FeuiAccessoirel en cuivrs poue électrolytiqur salles de baie n 30 DUSCHOLUX S.A. Mensdorf 1982 Dudelange 140 157 171 Revêtement de tôles en alliage zinc/ 31 GALVALANGE S.à.r.l. aluminium 1982 32 GE-FANUC AUTOMATION Echternach 34 38 52 Systèmes de contrôle numérique pour EUROPE S.A. machines outils 1982 33 JOHN ZINK EUROPE S.A. Dudelange 29 41 64 Brûleurs industriels 1982 34 LIFT S.à.r.l. Bascharage 121 148 159 Transport de verre et de matières pre- mières pour l'industrie du verre 1982 35 THOMAS & BETTS (Luxem- Foetz 60 8ô 97 Connecteurs pour appareils électro- bourg) S.A. niques 1983 36 COMPUTERLAND EUROPE Luxembourg 86 81 Centre de franchisage et de distribu- OPERATIONS S.A. tion pour micro-ordinateurs 1983 37 DATA DOCUMENTS S.A. Esch-Alzette 17 13 18 Formules en continu 1983 38 EWALD GIEBEL LUXEM- Dudelange 111 116 114 Revêtement de tôles BOURG GmbH 1983 39 GRANGES LUXEMBOURG S.A. Dudelange 257 301 308 Feuil d'aluminium 1983 40 HYDROLUX S.à.r.l. Luxembourg 80 86 99 Commandes hydrauliques 1984 41 AFCO EUROPE S.A. Foetz 13 15 18 Produits d'isolation 1984 42 CEDIPRO S.A. Echternach 181 200 197 Produits cosmétiques 1984 43 CERAPOWDER S.à.r.1. Marner 15 16 17 Mélanges de carbure de tungstène 1984 44 CERATOOL S.à.r.l. Livange 18 21 22 Outils en carbure de tungstène 1984 45 DU PONT POLYMERES S.A. Contern 200 195 90 Elastomere HYTREL 1984 46 TEUIN DU PONT FILMS S.A. Contern 0 0 174 Film polyester MYLAR 1984 47 ETIMINE S.A. Luxembourg 8 10 10 Négoce international 1985 48 EURO-COMPOSITES S.A. Echternach 76 94 111 Structures en matériaux composites 1985 49 GENERAL MOTORS LUXEM Bascharage 160 234 270 Centre de R&D automobile BOURG OPERATIONS S.A. 1985 50 HUSKY INJECTION MOLDING Dudelange 99 112 116 Machines de moulage par injection SYSTEMS S.A. 1985 51 INFEUROPE S.à.r.l. Luxembourg 24 28 29 Système d'édition Luxembourg 13 15 18 Messagerie électronique 1985 52 INFOTAP S.A. 1985 53 INTERNATIONAL LACQUERS Bettembourg 14 14 17 Vernis à ongles S.A.

70 Emploi Début Raison sociale Localité Production ou activité des 31.12.89 31.12.90 31.12.91 activités 53 INTERNATIONAL Bettembourg 14 14 17 Vernis à ongles 1985 LACQUERS S.A. 54 CRVC S.A. Livange 27 33 41 Centre de recherche du verre 1986 55 HITEC Luxembourg S.A. Junglinster 8 7 6 Atelier de microélectronique 1986 56 KLEIN-LUX S.à.r.l. Differdange 20 22 25 Grenaillage et peinture industrielles 1986 57 LIQUI BOX S.A. Sandweiler 11 25 32 Emballages spéciaux en matières 1986 plastiques 58 RECYCLOR S.à.r.l. Rodange 2 2 2 Affinage de métaux précieux 1986 59 SOCIÉTÉ EUROPÉENNE DES Betzdorf 80 98 103 Diffusion de programmes audiovisuels 1986 SATELLITES S.A. par satellite 60 CERATUNGSTEN S.à.r.l. Differdange 21 24 23 Poudre de carbure de tungstène 1987 61 ELECTROLUX TOOLING Echternach 21 21 22 Outillages spéciaux 1987 LUXEMBOURG S.à.r.l. 62 GUDDLAND DIGITAL S.à.r.l. Rodange 8 8 8 Systèmes de commande microélectro- 1987 niques 63 INTERMONTANA LUXEM- Bettembourg 60 65 106 Transports internationaux 1987 RO[jv TKj TRr .ixvîj vjiif"ïmhi L»Hn 64 LUXF1BRES S.à.r.l. Mersch 8 10 11 Produits en résine de polyester ren- 1987 forcée 65 METACOM S.à.r.l. Holzem 19 16 9 Raccords pour fluides 1987 66 MICRO MATIC S.A. Troisvierges 7 9 9 Vente et service d'équipements de 1987 débit de bière 67 MIWA Champignons S.A. Differdange 6 10 9 Champignons Shitake 1987 68 S.A. DES EAUX MINÉRALES Beckerich 32 38 38 Eaux minérales 1987 DE BECKERICH 69 TELEBIT NETWORK TECH- Strassen 3 4 3 Modems de transmission de données 1987 NOLOGIES SA. à haute vitesse 70 WIRZ CHAMPIGNONKULTUREN Walsdorf 10 9 14 Champignons de Paris 1987 71 BELATONS.A. Sandweiler 54 71 79 Appareils sanitaires en acryle 1988 72 COGEL SA. Marner 28 48 151 Plats surgelés 1988 73 DU PONT ENGINEERING Contern 235 241 239 Feuil en fibres de polyethylene ther- 1988 PRODUCTS SA. moliées TYVEK 74 EUROSCRIPT S.à.r.1. Bertrange 47 57 63 Traitement de texte informatisé 1988 75 LUXGUARD II S.A. Dudelange 210 249 257 Fabrication de verre flotté 1988 76 3C COMMUNICATIONS IN- TERNATIONAL SA. Bertrange 20 34 35 Gestion de systèmes de paiement 1989 électroniques 77 ABZAC (Luxembourg) S.A. Differdange 6 16 17 Tubes en carton 1989 78 FULFLEX S.A. Kehlen 6 7 7 Feuilles en caoutchouc 1989 79 INTERLINK ELECTRONICS EUROPE S.à.r.l. Echternach 6 13 17 Capteurs électroniques sensibles 1989 à la pression 80 MIXOL1TH S.à.r.1. Contern 10 12 15 Mortiers préparés 1989 81 NIKKO EUROPE S.A. Sandweiler 6 1 08 Distribution de service après-vente de jouets 1989 82 S.A. DES EAUX GAZÉIFIÉES Beckerich 6 21 25 Eaux minérales gazéifiées et 1989 DE BECKERICH soft drinks 83 TECHPRINT S.A. Niederanven 23 40 48 Imprimerie industrielle 1989 84 TECHWOOD INDUSTRIES SA Rodange 10 11 21 Transformation du bois 1989 85 TYCON S.A. Sandweiler 4 5 3 Transformation de feuil plastique 1989 86 VILLEROY & BOCH S.à.r.l. Luxembourg 78 207 213 Vaisselle pour hôtels et restaurants 1989 (Uivision Hotel) 98 Matériaux de base pour produits 1990 87 FASSON LUXEMBOURG S.A. Rodange 5 60 auto adhésifs 88 GOTTSCHOL ALCUILUX S.A. Clervaux 0 10 38 Hi Unto d'extmsion en aluminium 1990 89 SPRINKLER VIKING S.A. Differdange 0 13 18 Syst. de protection contre l'incendie et 1990 scellés mét. 90 352 PRODUCTIONS S.à.r.1. Howald 0 0 19 Production audiovisuelle 1991 91 AIRTECH Europe SA. Differdange 0 0 6 Feuil en matière plastique pour 1991 l'industrie aéronautique 92 AMPG S.A. Luxembourg 0 0 26 Poudres et grenailles métalliques 1991 93 BECKERICH PREFORMES S.A. Beckerich 0 0 5 Préformes en PET 1991 94 EURO-SHITAKE (Luxembourg) Grevenmacher 0 0 6 Champignons Shitake 1991

Stj.d.l.i à ri. 95 HUYBRECHTS KERAMIEK LUXEMBOURG S.A. Troisvierges 0 0 11 Produits en céramique 1991 96 LANDIS EUROPE S.A. Luxembourg 0 1 7 Etudes en chimie, pharmacologie et 1991 environnement 97 LUXAQUACULTURE S.A. Differdange 0 0 3 Elevage de poissons 1991 98 REISSWOLF S à ri. Bertrange 0 0 4 Recyclage de papiers 1991 99 TDK RECORDING MEDIA Bascharage 0 38 549 Cassettes d'enregistrement audio et 1991 EUROPE SA. video 100 TECHNOFORGE S.à.r.l. Rumelange 0 0 5 Atelier de forgeage 1991 101 WOOD OPTIC S A Huldange 0 0 21 Montures de lunettes 1991 102 EUROSTAINLESS S.A. Rodange 0 0 14 Steelcenter pour aciers inoxydables 1992 103 GUARDIAN AUTOMOTIVE Biwer/ 0 0 0 Vitres pour automobiles 1992 EUROPE SA. Grevenmacher 104 INTERBOIS S.A. Grevenmacher 0 2 2 Scierie et transformation de bois 1992 105 RECYCLEN Kunststoffprodukte Rodange 0 1 1 Produits en matières plastiques 1992 (Luxemburg) S. A. recyclées 106 SOMMER INDUSTRIE Eselborn/ 0 0 0 Produits de garnissage pour 1992 LUXEMBOURG S.A. Clervaux automobiles

TOTAL: 6356 7161 8307

71 Le tableau suivant indique la réparti- de l'outil et une cinquantaine d'em- L'encouragement tion géographique des projets ayant plois. des investissements bénéficié de l'application de la loi- cadre en faveur des investissements. Malgré les efforts du Ministère de des entreprises l'Économie, une issue similaire n'a pu Nombre de projets être trouvée dans le cas de la décision La création d'entreprises nouvelles Région/Canton 1991 1990 des actionnaires de la société FAR- ainsi que l'extension et la modernisa- DEM de regrouper leurs activités et tion de l'outil de production compor- Sud 20 21 fabrication de sacs en matières plasti- tent des investissements que les pou- Esch/Alzette 15 18 ques et de fermer en conséquence leurs voirs publics accompagnent par les Capellen 5 3 installations situées à Wiltz. Cette déci- mécanismes et instruments de la loi- Centre 20 15 sion a comporté la perte de quelque cadre du 14 mai 1986 et de la SNCI. Luxembourg 10 14 160 emplois. Mersch 4 2 L'application Rédange 3 0 Il en est de même à propos de l'arrêt Diekirch 3 0 des activités d'une autre entreprise tra- de la loi-cadre du ditionnelle, en l'occurrence l'imprime- Est 10 9 rie Litho Bourg-Bourger déclarée en 14 mai 1986 au cours Grevenmacher 6 4 état de faillite en été dernier. Quelque Echternach 4 3 80 emplois ont été touchés. de l'année 1991 Remich 0 2 La commission spéciale prévue à l'arti- Nord 2 3 cle 2 de la loi du 14 mai 1986 concer- Clervaux 0 2 Mise en œuvre et nant l'expansion économique s'est réu- Wiltz 1 1 nie à 11 reprises au cours de l'année Vianden 1 0 aménagement 1991. 52 48 d'infrastructures 72 demandes d'aide ont été introduites industrielles en 1991. La commission spéciale a Mise en œuvre émis 60 avis dont deux à propos de La disponibilité d'infrastructures amé- programmes de recherche-développe- des instruments nagées d'accueil pour les activités ment. industrielles nouvelles est une compo- de la SNCI sante essentielle de l'effort de diversifi- Les ministres compétents pour l'exé- Au cours de l'année 1991, le Service de cation des structures économiques et cution de la loi ont pris une décision de développement régional. dans 56 affaires. l'Industrie a continué à contribuer acti- vement aux travaux de la SNCI. Les restructurations et défaillances Ces décisions ont comporté l'applica- En résumé, le tableau ci-après fournit notées ci-avant ainsi que les débats tion des mécanismes suivants (entre autour de l'implantation de l'usine parenthèses les chiffres de 1990) un rapport des interventions de la SNCI en faveur des entreprises en SOMMER-III soulignent toute l'im- - bonification d'intérêt (art. 5) 0 (0) 1990 et 1991. portance de la disponibilité, en quart- - subvention en capital (art. 3, 4 et 7) 53 (47) 1990 1991 - garantie de l'État (art. 6) 0 (0) Type d'intervention - aide à la promotion (art. 8) 0 (1) Crédits d'équipements 1.237 MF 1.509 MF - dégrèvement fiscal partiel Prêts à long terme 2.557 MF 2.137 MF (art. 9) 5 (2) Prêts CECA 124 MF 342 MF Dans quatre cas, le dégrèvement fiscal Prêts participatifs / / partiel a été alloué parallèlement à une Participations 101 MF 25 MF subvention en capital. Prêts à l'innovation 181 MF 130 MF Crédits à l'exportation / 250 MF En outre, la commission spéciale a éga- Total des opérations 4.200 MF 4.392 MF lement émis un avis favorable à propos de l'application des dispositions de la Le rapport d'activité de la SNCI pour tité et qualité suffisantes, d'infrastruc- loi du 3 avril 1989 concernant les certi- l'exercice 1991 fournit des commen- tures d'accueils adéquates. ficats d'investissements en capital-ris- taires et des renseignements complé- Rappelons que le Ministère de l'Eco- que en faveur d'un projet industriel mentaires utiles quant aux investisse- nomie avait procédé en 1990, dans le ments des entreprises. nouveau. cadre des travaux préparatoires des Dans deux cas, l'application des aides débats parlementaires sur le budget prévues par la loi a été refusée. Restructurations des recettes et des dépenses pouf industrielles 1991, à une estimation des besoins en En dehors des aides accordées en terrains industriels supplémentaires à faveur de deux programmes de L'année 1991 a également vu l'aboutis- l'horizon 2010-2020. recherche-développement d'une vale- sement des efforts de restructuration et ur de 453 millions de francs, les aides à de reprise industrielles de l'entreprise Partant de l'expérience du passé et di l'investissement et les exemptions fis- Usine de Wecker à la suite de la déci- la nécessité de création de 400-500 cales mentionnées ci-avant ont été sion des actionnaires allemands de se emplois nouveaux dans des entreprises accordées en faveur de 52 projets com- retirer. industrielles nouvelles, on a pu estimer portant des investissements de 10.530 les besoins en surface industrielle nette millions de francs (6.736 millions en Grâce à des efforts intenses déployés à quelque 200-300 hectares au cours 1990). par le Ministère de l'Économie, un des 10 prochaines années. accord a pu être trouvé pour la reprise Quelque 684 emplois additionnels d'une partie des installations et activi- (Source: Extrait du rapport d'activité seront créés à moyen terme à la suite de tés de l'ancienne Usine de Wecker par 1991, présenté par Monsieur Robert la réalisation des investissements pré- un investisseur de la Grande Région Goebbels, Ministre de l'Economie, à 1& mentionnés. permettant de sauvegarder une partie Chambre des Députés, en mars 1992.)

72 TRAVAUX PUBLICS La grande voirie de communication en 1991

Dans le domaine de la grande voirie les - Concertation avec la Ville de — Achèvement des culées des OA investissements réalisés se chiffrent à Luxembourg pour la définition du 3.05/6/7 et adjudication des quelque 3,4 milliards de francs. tracé et des travaux relatifs à la tabliers. construction de la rocade de Bon- — Adjudication des travaux de Par rapport à l'année 1990 ce chiffre nevoie. est en augmentation de plus de 60 %. construction de l'OA 3.01 dans la Croix de Gasperich. Les différents chantiers se sont dérou- — Redémarrage du chantier des bre- lés de la façon suivante : telles d'accès au centre douanier. 3. Route du Nord — Études de l'échangeur de Hespé- 1. Autoroute Luxem- range. 3.1. Tronçon Luxembourg — Mersch — Etudes de rétablissement de la voi- bourg—Senningerberg — Etudes de trafic rie avec passages supérieurs et infé- rieurs et des bassins de retenue y La section I Senningerberg-Niederan- - Etudes sommaires de 7 variantes relatifs. ven et la section III Potaschbierg-fron- 3.2. Contournement de Mersch OA = ouvrage d'art tière RFA ayant été mis en service, les travaux se sont poursuivis sur la sec- — Etudes d'avant-projet 2.1.2 Irrgarten — Kirchberg tion II Niederanven-Potaschbierg. — Etudes du tunnel du Cents (tran- 3.3. Contournement de Colmar-Berg Les travaux de terrassements et d'as- chée couverte de 310 m). sainissements ont été terminés sur la — Etudes d'avant-projet — Etudes des viaducs de Neudorf (viaducs de 190 m et 254 m). dernière partie de l'autoroute, à savoir 3.4. Contournement de Schieren entre le point kilométrique 6750 (Flax- 2.2. Contournement ouest de la Ville de weiler) et l'échangeur de Potaschbierg. — Les travaux de construction du Via- Luxembourg duc de Schieren qui présente une La mise en œuvre de la couche por- longueur de 400 mètres, ont com- — Mise en adjudication de travaux de tante en grave-laitier a été réalisée sur mencé en fin d'année 1990 et vont protections phoniques à Helfenter- tout le tronçon, entre le Viaduc Haute- se terminer fin 1992. bruck et à Strassen sur le boulevard Syre et l'échangeur de Potaschbierg. — Les travaux de terrassements, d'as- de contournement de la Ville de Tous les ouvrages d'art ont été termi- sainissements et de chaussée du lot Luxembourg. nés et une grande partie des travaux de 1, entre l'échangeur de Schieren et — Achèvement des travaux de finition mise en œuvre de béton bitumineux a la culée Nord du Viaduc de Schie- de l'échangeur de Helfent et mise en déjà été réalisée. ren ont été terminés en grande par- service en juillet 1991. tie, tandis que les travaux relatifs à la Les travaux de finition vont se terminer construction du 2e lot, entre la culée 3.5. Contournement d'Ettelbruck en jusqu'au 26 juin 1992 au plus tard. Sud du Viaduc de Schieren et le rac- direction de Bastogne cordement de Colmar ont été enta- — LY>uverture du chantier a été retar- 2. Contournement de la més en décembre 1991, travaux qui dée à cause d'une expropriation. seront terminés en avril 1993 au — Les travaux ont commencé le 9 Ville de Luxembourg plus tard. mars 1992. — Achèvement de l'OA 3.02bis dans 2.1. Contournement sud-est de la Ville la Croix de Gasperich de Luxembourg — Ouverture du chantier Rond-point de rirrgarten. 4. Collectrice du Sud 2.1.1 Gasperich-Irrgarten — Adjudication des travaux relatifs à - Achèvement du viaduc de la Dros- la construction du pont haubané sur 4.1. Tronçon Rodange-Esch/Alzette l'Alzette. bach (pont mixte d'une longueur de 4.1.1. Contournement de Pétange 224 m). — Adjudication des travaux relatifs à - Achèvement et mise en service de la construction du Viaduc de En raison de difficultés relatives à l'ac- l'OA 7.1. sur le CR 231 entre Hamm (longueur 196m). quisition des emprises sur la section Howald et Hespérange. — Adjudication des travaux de terras- courante P.K. 1,3 - P.K. 1,9 les travaux - Achèvement du viaduc d'Itzig (pont sement du lot I (OA 3.05/6/7-Via- n'ont pu démarrer qu'en automne mixte d'une longueur de 154 m). duc Drosbach). 1991. Actuellement ils avancent nor- — Adjudication des travaux de terras- malement. 2.3.Pénétrante Sud et rocade de Bon- nevoie sement du lot II (Viaduc Alzette - 4.1.2. Rond-Point Biff Viaduc Hamm). - Etudes et mise en adjudication du — Adjudication des travaux de terras- - Travaux préparatoires du Rond- viaduc sur les voies CFL avec sement du lot III (Viaduc Hamm - point proprement dit côté Moulin rampe d'accès (longueur 90 m). Rond-Point Irrgarten) de Bascharage. • - Études et mise en adjudication de la — Adjudication des travaux relatifs à - Redressement de la N 31. tranchée couverte sous les voies la construction du Viaduc Val de - Mise en circulation prévue au cours CFL (longueur 420 m). Scheid. de l'année 1993.

73 4.1.3. Moulin de Bascharage-Gadder- 4.1.7. Entrée Esch-sur-Alzette 6. Contournement scheier - Redressement de la rue de Luxem- de Differdange - Mise en soumission de l'ouvrage bourg à partir de l'église jusqu'à la d'art Moulin de Bascharage au droit station d'essence BP. La réalisation de ces travaux a été du passage des CFL. - Mise en circulation prévue avant les confiée à un promoteur privé. La pro- - Mise en place de la signalisation congés collectifs 1993. cédure mise en adjudication a démarré fin 1991. verticale (type SOLUPLA). 4.2. Tronçon Esch/AIzette - Dude- lange 7. Travaux d'études 4.1.4. Gadderscheier-Aessen 4.2.1. Ouvrage d'art 43 - Echangeur de Parallèlement aux réalisations - Travaux d'assainissements, de ter- Foetz concrètes plusieurs études relatives à rassements et de béton bitumineux - ouvrages d'art - prévus : 3, en des projets futurs ont démarré. sur la section courante. Il s'agit notamment construction : 1 - Travaux de finition dans le tunnel — du tracé vers la' Sarre Aessen. - terrassements prévus pour 1993 — d'une nouvelle liaison entre Esch/ - Aménagement des entrées du tun- Alzette et Aumetz nel. 4.2.2. Echangeur de Foetz - Construction du passage supérieur — du contournement Sud de Bascha- et redressement du CR 110 (mise - prévu pour 1992/93 rage en service prévue mai 1992). - Déviation de la conduite SES et des 4.3. Tronçon Dudelange - Kayl 8. Aires de service équipements souterrains de la com- - travaux préparatoires, déviations mune deSanem. — Deux stations de service seront à Air Liquide et Soteg terminées construire prochainement à la hau- - ouvrages d'art — prévus : 2, en teur du CR 132, Grevenmacher - 4.1.S Aessen-Lankelz construction : 1, terminés : 1 Wecker. — Aménagement du rideau de pal- - terrassements en voie d'exécution - rétablissement réseaux routiers CR — L'avant-projet a été présenté au planches. courant de l'année 1991. — Construction du passage souterrain 164: terminé (excepté couche de à Ehlerange. roulement et mise en œuvre seule- ment après la fin des travaux de ter- 9. Travaux d'entretien — Mise en soumission du lot 5, tron- rassements du lot 4) çon Aessen-Ehlerange. Le début de des autoroutes en service ces travaux de terrassements et d'as- sainissements est prévu pour le 1er 4.4. Tronçon Kayl — Ouvrage d'Art 43 — Mise en œuvre d'un tapis drainant mars 1992 avec un délai d'exécu- - ouvrages d'art prévus : 5, en sur le boulevard de contournement tion de 7 mois. construction : 2, terminés : 1 et sur l'autoroute Luxembourg - Esch-sur-Alzette. — Mise en soumission du lot 4, tron- - terrassements prévus pour 1993 çon Ehlerange-Lankelz. Le début - Ouvrage d'Art 43 en voie de — Construction d'un nouveau by-pass de ces travaux de terrassements et construction sur l'aire de service Aral (autoroute d'assainissements est prévu dès la de Thionville). libération définitive des emprises. — Entretien hivernal du réseau auto- — La mise en service du tronçon Biff- 5. Contournement routier en service. Lankelz est prévue pour Tannée — Travaux de réfection de chaussée, 1993. de Dudelange entretien des ouvrages d'art. — Fauchages, nettoyages, interven- 4.1.6. Rond-Point Raemerich Les deux derniers ouvrages d'art du tions en cas d'accident etc. projet à savoir (Source ; Extrait du rapport d'activité — Mise en souterrain des équipements 1991, présenté par Monsieur Robert supplémentaires de la Ville d'Esch. - le viaduc Italia et - la passerelle piétonne Goebbels, Ministre des Travaux publia — Mise en circulation prévue avant les à la Chambre des Députés, en man congés collectifs 1992. ont été mis en service en juin 1991. 1992.)

TRANSPORTS L'activité du Port de Mertert au 1er trimestre 1992

A fin mars 1992, le port de Mertert du trafic portuaire. Le détail de ce ton- ciment a progressé de 10 251 t ° peut faire état d'une activité en hausse nage par grands courants de trafics est 13.5 % pour monter à 86 210 t. Les de 19,4% par rapport à la même le suivant : période de 1991. Au terme du 1er tri- produits agricoles ont augmenté mestre 1992, 510 777 t au total y ont 1 026 t ou 12,7 % pour arriver à 9 1121 été transbordées. A l'export, tous les produits ont pro- gressé, à l'exception des produits sidé- A l'import, tous les produits ont enre- rurgiques qui ont régressé dans leur gistré une hausse sensible. Les produit Cette évolution positive est liée à la ensemble de 17 832 t ou 13,6 % pour sidérurgiques ont bénéficié d'un' bonne tenue de très nombreux volets se fixer à 112 906 t. Le clinker de poussée de 3 380 t ou 23,4 % P°ut

74 atteindre 17 805 t. Le charbon a pro- Données statistiques du complexe portuaire : gressé de 42 770 t ou 42,1 % pour se er hisser à 144 283 t. Les produits pétro- 1 trimestre 1992 liers sont montés en flèche de 35 071t ou 61,1 % pour atteindre 92 484 t. Les 1" trimestre matériaux de construction ont gagné 1992 diff. % 3 817 t ou 13,9% pour arriver à 1991 31 362 t, suivis des produits agricoles qui ont enregistré une légère hausse de TRAFIC TOTAL GENERAL 568 262 1 479 571 t + 18,5% 1 786 t ou 20,7 % pour monter à 10 415 t. TRAFIC TOTAL PORT DE MERTERT 510 777 427 816 t + 19,4 % dont : exportations 208 832 I 214 783 t Par contre, le trafic terrestre, suite à - 2,8 % l'achèvement du dernier tronçon de importations 301 945 213 033 t + 41,7% l'autoroute Luxembourg-Potaasch- EXPORTATIONS berg, a inévitablement chuté de 15 700 t produits sidérurgiques 112 906 130 738 t 13,6% ou 45,9 % pour se maintenir à 18 536 t. dont : laminés finis et demi-produits 28 609 62 869 t - 54,5% Le trafic de la dépendance de Bech- laitier de haut fourneau 79 819 66 525 t + 20,0% Kkinmacher a légèrement progressé divers 4 478 1 344 t + 233,2 % de 5 730 t ou 11,1 % pour se fixer à clinker 86 210 75 959 t + 13,5 % 57 485 t. produits agricoles 9 112 8 086 t + 12,7% L'activité du complexe portuaire, y divers 604 comprise celle de la dépendance de IMPORTATIONS Bech-Kleinmacher, s'élève au 31 mars produits sidérurgiques 17 805 14 425 t + 23,4% 1992 à 568 262 t, soit en progression dont : matières premières 14 298 13 443 t + 6,4 % de 88 6911 ou 18,5 % par rapport à la produits finis et demi-produits 3 507 982 t + 257,1 % période correspondante de l'année charbon 144 283 101513 t + 42,1 % 1991. produits pétroliers 92 484 t 57 413 t + 61,1 % matériaux de construction 31 362 t 27 545 t + 13,9% produits agricoles 10415 t 8 629 t + 20,7% divers 5 596 t 3 508 t + 59,5 % TRAFIC DEPENDANCE BECH-KLEINMACHER 57 485 t 51 755 t + 11,1% (exportations et importations) TRAFIC TERRESTRE PORT 18 536 t 34 236 t - 45,9% (Source : Statistiques de la Société du Port (non compris dans le trafic total) fluvial de Mertert)

ENVIRONNEMENT La politique générale du Ministère de l'Aménagement du territoire et de l'environnement

A mi-temps de la période législative en La politique Moyennes, Ministère des Affaires Cul- cours le moment est venu pour dresser turelles, Ministère de l'Éducation Phy- un premier bilan de la politique géné- de l'aménagement sique et des Sports, Ministère des rale en matière d'environnement. Pour Finances, Ministère des Communica- être correcte cette évaluation doit se du territoire tions, Ministère de l'Energie, Ministère baser en premier lieu sur le programme de la Famille et de la Solidarité, Minis- environnemental du Gouvernement tel La plupart des départements ministé- tère du Travail, Ministère de la Sécurité qu'il a été arrêté dans la Déclaration riels revendiquent pour eux une com- Sociale, Ministère des Affaires Étran- Gouvernementale du 24 juillet 1989. pétence en matière d'aménagement du gères, du Commerce Extérieur et de la Ce programme est présenté dans un territoire : Ministère des Travaux Coopération, Ministère de l'Aménage- grand chapitre consacré au « Cadre de Publics, Ministère de l'Économie, ment du Territoire et de l'Environne- Vie » et comprend deux parties, l'Amé- Ministère de l'Intérieur, du Logement ment et finalement Ministère d'Etat. nagement du Territoire et le Défi Eco- et de l'Urbanisme, Ministère des Trans- logique auxquelles on peut adjoindre ports, Ministère de la Santé, Ministère Le Gouvernement, en soulignant qu'il partiellement d'autres éléments rete- de l'Agriculture, de la Viticulture et du entendait voir le Département de nus dans la partie consacrée à la politi- Développement Rural, Ministère du l'Aménagement du Territoire assumer que de l'énergie. Tourisme, Ministère des Classes un rôle d'expression spatiale des politi-

75 ques économiques, sociales, culturelles d'accompagnement comprenant des — politique volontariste de prévention et écologiques, lui a assigné une tâche représentants de l'Etat et du syndicat. écologique dans toutes les politi- importante en matière de planification ques sectorielles ; La réforme de l'aménagement du terri- et de coordination socio-économique — maîtrise de l'opposition entre déve- des régions. L'énumération des dépar- toire prévoit une participation accrue des élus, de l'échelon local à l'échelon loppement économique et tements ministériels qui tous intervien- contraintes écologiques ; nent au niveau de l'aménagement du national. Le débat sur le projet de la territoire donne une idée de la com- Route du Nord donne une idée de la — renforcement des structures et des plexité de cette tâche. Il est connu que redynamisation de la discussion sur moyens d'action du Ministère de la législation qui conditionne actuelle- l'aménagement du territoire. l'Environnement ; ment l'aménagement du territoire (Loi Le Ministère de l'Aménagement du — initiation de programmes d'action du 20 mars 1974) ne peut suffire à Territoire et de l'Environnement a su interdisciplinaires et concertation garantir la réalisation de ces nombreux prendre ses responsabilités également administrative et politique avec les objectifs. C'est pourquoi le Gouverne- dans la problématique de la proliféra- autres départements et services ; ment avait prévu de réformer cette loi. tion anarchique des zones d'activités — intensification et institutionalisa- Les organes consultatifs de l'Aménage- économiques en faisant établir un tion du dialogue et de la coopéra- ment du Territoire, à savoir le Conseil inventaire de ces zones qui révèle tion avec les associations écologi- Supérieur de l'Aménagement du Terri- l'existence de 963 ha de zones disponi- ques représentatives ; toire (C.S.A.T.) et le Comité Intermi- bles à l'échelle du pays entier (474 ha — promulgation d'un droit à l'infor- nistériel de l'Aménagement du Terri- au Sud, 341 ha au Centre, 100 ha au toire (C.I.A.T.) se sont attelés à cette mation en matière de protection de Nord et 48 ha à l'Est), c'est-à-dire l'environnement ; tâche. l'existence d'un stock, d'une réserve susceptible de couvrir l'ensemble des — définition d'une politique forestière Dès maintenant, le Ministre de l'Amé- besoins courants pendant les 7 et 8 devant répondre à la double voca- nagement du Territoire est en mesure prochaines années. tion écologique et économique de la de proposer au Conseil de Gouverne- forêt ; ment une réforme de la législation sur Ainsi, le Ministère de l'Aménagement — renforcement de la composante l'aménagement du territoire qui tienne du Territoire s'efforce de concrétiser relative à la conservation de la compte des orientations retenues par une politique d'utilisation rationnelle nature au sein de l'Administration ces deux organes. Le Gouvernement du sol, qui est une des orientations fon- des Eaux et Forêts ; avait prévu la création d'une Adminis- damentales de la politique de l'aména- tration de l'Environnement du Terri- gement du territoire retenue dans la — établissement d'un programme toire. Cette idée a été abandonnée Déclaration Gouvernementale. d'action en matière de gestion des pour plusieurs raisons dont les princi- différentes sortes de déchets ; pales sont les suivantes : D'autres mesures actuellement en — révision des statuts des syndicats a) Une telle administration court le cours d'élaboration vont également intercommunaux chargés de la ges- risque d'être affectée à différents dans ce sens. C'est ainsi que la législa- tion des déchets ménagers ; ministères au gré des coalitions tion sur l'aménagement du territoire vient épauler la politique de la protec- — promotion du compostage et des gouvernementales et encourrait collectes séparées des déchets ; donc également le risque de rester tion de la nature en servant de cadre une administration subordonnée légal à un plan d'aménagement visant à — réalisation d'un dépôt spécial pour dans la perspective des missions de établir un inventaire des zones natu- déchets industriels et création d'une ces ministères. relles à sauvegarder de façon priori- société mixte prenant en charge et la b) La politique de l'aménagement du taire. construction et la gestion de ces déchets ; territoire doit être assumée à part Le Gouvernement entend également entière par un département minis- — introduction de taxes pour les pro- recourir à cette législation pour impo- duits ou des emballages dont 1 éli- tériel autonome, disposant du per- ser d'autres mesures qui vont dans le sonnel et de moyens financiers adé- mination constitue un risque quats et dirigé par un Ministre sens de l'intérêt national : sérieux pour l'environnement ; choisi par un gouvernement issu — rééquilibrage économique des régions — instauration d'une base légale pour des élections nationales et désigné les plans d'aménagement de la zone parle Grand-Duc. — création de sites réservés à la ges- tion des déchets verte (plans verts) et les parcs natu- C'est pourquoi le Gouvernement a ins- rels ; titué un ministère à part entière par Cette politique d'aménagement du ter- — légifération en matière de protec- arrêté grand-ducal du 14 juillet 1991 et ritoire plus volontariste rencontre évi- tion du sol et de protection des fonctionnel à partir du 1er janvier demment des difficultés, dont la réali- eaux ; 1992. sation du plan d'aménagement global „Haff Reimech" donne une idée. On ne — élaboration d'un plan global de ges- tion des eaux ; Cette mesure jointe à la réforme de la peut cependant nier que la politique de législation de 1974 sur l'aménagement l'aménagement du territoire ait pris un — concrétisation de la Déclaration du territoire crée les conditions néces- tournant important au cours de cette d'Intention Générale concernant saires et suffisantes pour concrétiser la première période législative. La suite l'environnement naturel du 24 août politique de l'aménagement du terri- devra prouver si ce tournant aura été 1981 ; toire du Gouvernement, qui entend décisif. — élaboration d'un plan global d'ac- poursuivre des orientations nouvelles tion anti-pollution atmosphérique ; en cette matière. La politique écologique — évacuation du projet de loi relatif C'est ainsi que le plan d'aménagement aux établissements classés ; global du Parc naturel de la Haute-Sûre La Déclaration Gouvernementale du — soutien de la promulgation, sur le a pris un démarrage nouveau avec la 24 juillet 1989 énonce un certain nom- plan européen, de l'application de création d'un syndicat intercommunal bre d'options écologiques que l'on peut normes écologiques à très haut du Parc Naturel et d'un groupe mixte résumer comme suit : niveau.

76 Une revue regroupée des actions La loi du 9 mai 1990 relative aux éta- Le groupe de travail interministériel essentielles menées par le Ministère de blissements dangereux, insalubres ou institué fin 1989 par le Ministre de l'Environnement permettra de consta- incommodes a imposé un dialogue l'Aménagement du Territoire et de ter de façon objective que ce pro- quasi-permanent entre le secteur éco- l'Environnement en vue de l'élabora- gramme gouvernemental a été prati- nomique et le département ministériel tion d'un plan global de gestion des quement concrétisé en entier soit par responsable de la protection de l'envi- eaux, a présenté, comme prévu selon le des mesures appropriées, soit par des ronnement. Même s'il s'agit d'un dialo- planning des travaux, en juin 1991 son textes législatifs ou réglementaires. gue conflictuel, cette loi s'est avérée rapport intermédiaire. Ce rapport : être un instrument fondamental en A. L'environnement et l'économie - se prononce sur les desideratas et matière de prévention et de protection les propositions du groupe de tra- La loi du 9 mai 1990 relative aux éta- de l'environnement au niveau des acti- vail en vue de l'élaboration d'un blissements dangereux, insalubres ou vités économiques, industrielles, arti- plan global de gestion des eaux ; sanales et agricoles. Tout en étant prêt incommodes exige désormais une - examine l'équipement en hardware à améliorer cet instrument, notamment autorisation en bonne et due forme du dont disposent les administrations au niveau de la classification des éta- Ministre ayant l'environnement dans concernées par ce plan et fait une blissements et de la standardisation ses attributions pour les établissements proposition d'équipement à acqué- des dossiers, il s'agit de conserver cet des classes 1 et 3. Cette loi confie donc rir en une première phase ; une grande responsabilité au ministère instrument indispensable et efficace au service de la politique de l'environne- - analyse le genre de données exis- quant aux établissements, aux installa- tantes et fait une évaluation de la tions, aux activités et aux procédés de ment, et susceptible de lever l'opposi- tion entre développement économique quantité des données à stocker dans fabrication dans les domaines indus- une banque de données. triel, artisanal et commercial, public et et contraintes écologiques. privé, dont l'existence, l'exploitation Des mesures financières ont été intro- De par ses multiples implications, cette duites afin d'inciter les particuliers à ou la mise en œuvre peuvent présenter loi est, pour le Gouvernement, un des causes de danger ou des inconvé- pratiquer une utilisation rationnelle de moyen d'action primordial pour pren- l'eau. nients pour l'environnement humain et dre des initiatives en matière de politi- naturel. que environnementale et assurer la C. La gestion des déchets concertation administrative et politi- L'entrée en vigueur de cette loi a exigé L'année 1990 a été marquée par une une réorganisation de la procédure que entre les différents services et départements. prise de conscience plus forte de la commodo-incommodo au niveau de problématique complexe de la gestion l'administration concernée. Cette loi des déchets dans les divers secteurs de oblige clairement les requérants à pré- la vie économique et sociale. L'inteT- senter toutes les informations néces- B. L'assainissement et la gestion des pellation du Gouvernement à la Cham- saires quant eaux bre des Députés a donné l'occasion au — aux prélèvements d'eaux et aux Pendant l'année 1990, un programme Ministre de l'Aménagement du Terri- rejets dans l'eau, l'air et le sol ; pluriannuel d'assainissement des eaux toire et de l'Environnement d'exposer — aux émissions de bruit, de trépida- a été arrêté. Il prévoit des investisse- les grandes lignes de la politique en tion et de radiation ; ments de l'ordre de 7 milliards dans les matière de gestion des déchets. — à la production, le traitement et le dix prochaines années. La mise en Par sa décision du 28 janvier 1991 conditionnement et l'évacuation œuvre du programme a démarré. C'est relative au plan d'aménagement partiel des déchets et autres résidus. ainsi qu'en 1991 cinq nouvelles sta- concernant la gestion des déchets, le Toute demande d'autorisation doit tions d'épuration ont été mises en ser- Conseil de Gouvernement a arrêté un contenir une notice d'évaluation des vice, plusieurs autres ont fait l'objet programme directeur dans ce incidences sur l'environnement ainsi d'une loi. domaine. que les mesures envisagées pour préve- Outre ce programme, notre Ministère a Ce programme est déjà dans sa phase nir ou atténuer les inconvénients et ris- pu faire aboutir les travaux visant la de mise en œuvre : ques pour l'environnement humain et réalisation progressive d'une véritable - révision statutaire des syndicats naturel. gestion des eaux. Ces travaux ont été intercommunaux chargés de l'élimi- Toutes ces informations permettent de finalisés dans un projet de loi relatif à la nation des déchets ménagers en vue fixer les conditions de l'autorisation à protection des eaux contre la pollution d'en faire des outils de gestion des donner par le Ministre de l'Environne- (No 3401). Un hearing public sur la déchets ménagers et des déchets ment. Ce dernier peut exiger une étude problématique des eaux a permis de assimilables ; d'impact ou d'incidences sur l'environ- souligner la nécessité d'une réorgani- nement plus approfondi. - approbation par la Chambre des sation structurelle de la gestion des Députés de la construction d'un La mise en œuvre de cette procédure eaux. Dans une première phase, il sera donne lieu à de nombreuses situations entrepôt pour déchets problémati- procédé à la mise en place d'un organe ques ; conflictuelles. La politique du Minis- interministériel de coordination en tère consiste matière de gestion des eaux regroupant - réorganisation complète et exten- — d'une part à exiger le respect des les compétences actuellement éparpil- sion de l'action « Superdrecks- dispositions légales et renforcer la lées dans divers ministères. Cet organe kescht » ; prise de conscience de la dimension devrait pouvoir résoudre l'épineux - lancement de la « Superfreon- environnementale des établisse- problème de la simplification du traite- kescht » ; ments ; ment des dossiers qui relèvent de la - organisation d'une action « Super- — d'autre part à chercher avec les compétence de plusieurs administra- dreckskescht II » au niveau des milieux concernés les voies les plus tions. C'est dans le même contexte petites et moyennes entreprises ; appropriées pour éviter de décou- d'une meilleure gestion des ressources - lancement des études d'impact rela- rager les initiatives et pour éviter en en eaux de notre pays que les travaux tives au choix d'un site approprié même temps les risques ou les préparatoires relatifs à l'établissement pour une décharge nationale desti- inconvénients pour l'environne- d'un plan national de gestion des eaux née aux déchets industriels et assi- ment. ont commencé. milés ; - création d'une décharge pour Cette décharge est en sursis perma- consultation intense avec les milieux matières inertes et la préparation nent : la décision récente du Comité intéressés. d'un réseau de décharges régionales du Contentieux qui a débouté les pour matières inertes ; requérants demandant la réforma- Cette politique de concertation et de - collaboration avec les milieux tion, voire l'annulation de l'autori- fermeté à la fois est payante pour l'en- concernés en vue de la mise en place sation ministérielle permet la conti- vironnement. Elle a permis notamment d'une politique coordonnée de ges- nuation de l'exploitation de la de prévoir, au niveau de l'entreprise Du tion des déchets (communes, indus- décharge dont il s'agit maintenant Pont de Nemours, une réduction pro- trie et commerce,...) d'assurer la survie pendant une gressive des émissions de fréon dans assez longue durée pour que la nou- l'atmosphère. L'exécution de ce programme est pour- velle décharge puisse prendre le suivie de manière intense en tenant relais. C'est pourquoi des mesures La réglementation de la mise sur le compte de certains impératifs décou- d'exclusion ou d'interdiction de marché des substances qui appauvris- lant de la situation alarmante dans ce dépôts de certaines catégories sont sent la couche d'ozone devra contri- domaine. devenues inévitables. buer à améliorer la situation. Il est inté- ressant de souligner que la Communau- Un premier impératif consiste à c) la détermination et la mise à dispo- té Européenne dans son ensemble et réduire le volume des déchets ména- sition de plusieurs sites répartis sur les Etats-Unis mêmes viennent gers à déposer en décharge ou à inciné- l'ensemble du pays et devant servir d'adopter une position identique à rer. La mise en place de plusieurs cen- de centres régionaux pour le dépôt celle du Gouvernement luxembour- tres de compostage à vocation et le recyclage de déchets inertes. geois qui prévoit e. a. l'interdiction de régionale a commencé aux fins de Actuellement diverses études d'im- l'utilisation de chlorofluorocarbones réduire et de recycler la fraction orga- pact sont soit achevées, soit en voie (CFC) à partir du 31 décembre 1995. nique des déchets ménagers. Compte- d'achèvement. Des conventions Par ailleurs conformément aux inten- tenu du problème posé par les embal- avec des exploitants (RECYMA, tions ministérielles et aux souhaits lages, le projet de loi relatif aux autres entreprises particulières) ont exprimés par les industriels eux- emballages pour liquides alimentaires été conclues ou sont en voie de mêmes, la réglementation relative à la devra être mené à bonne fin le plus l'être. réduction de la pollution atmosphéri- rapidement possible. L'application des que en provenance des établissements Le Ministère se doit de souligner la mesures prévues est complétée par la industriels et artisanaux est censée politique résolue qu'il a menée dans la mise en place d'un système de collecte, offrir, à partir de sa mise en vigueur, un gestion des déchets industriels. La fer- de tri et de recyclage des emballages. ensemble de normes de référence ou meture provisoire du Ronnebierg en de seuils recommandés pour les émis- janvier 1991 a amorcé un déclic salu- Un deuxième impératif consiste à sions dans l'atmosphère. Cette action taire au sein des entreprises. doter notre pays d'infrastructures adé- sera complétée par la limitation des quates pour permettre soit l'entrepôt, émissions nocives auprès des stations soit le dépôt de déchets. Différents Le Ministère entend encadrer toutes ces initiatives par une législation nou- de distribution d'essence auxquelles projets seront finalisés en cours d'an- seront imposées des conditions et des née. Ils concernent notamment : velle sur la gestion des déchets. C'est pourquoi il a élaboré un avant-projet modalités de récupération des vapeurs a) la réalisation d'un entrepôt pour le de loi qui imposera à tous et à chacun, et gaz d'essence. conditionnement, le traitement et aux industries, aux entreprises et à l'entreposage de déchets destinés à leurs clients, aux communes et aux Une action en faveur d'un meilleur ren- être éliminés dans des centres spé- citoyens, aux services et aux agents dement des installations de chauffage a cialisés, déchets en provenance des publics, les principes orienteurs d'une été lancée et sera prolongée jusqu'à la ménages (Action Superdrecks- gestion des déchets incluant la préven- fin de l'année 1992. kescht I) et partiellement, des entre- tion de la production de déchets avant prises (à l'heure actuelle les procé- leur réduction, la récupération et le L'action en faveur de l'équipement des dures administratives sont en voie recyclage des déchets avant leur élimi- voitures avec un pot catalytique a d'achèvement) ; nation. connu un franc succès. Il a été décidé d'y mettre fin à la mi-1992. b) la détermination d'un site pour la D. La lutte contre la pollution atmo- décharge nationale pour déchets sphérique et l'effet de serre industriels et assimilés, site qui sera Cela ne signifie pas qu'il n'y ait plus mis à disposition de la société ano- L'année 1990 a vu l'émergence d'une rien à faire sur le plan pour lutter nyme ayant pour objet la gestion de prise de conscience de la population contre la pollution atmosphérique déchets non-ménagers et assimilés des pollutions atmosphériques en pro- engendrée par la circulation automo- créée par la loi du 10 août 1991 et venance des installations industrielles bile. Au contraire, il est envisagé d'aller constituée définitivement sous le du pays. dans le sens d'une taxation écologique nom de GEDELUX. Cette gestion des véhicules automoteurs. comprend la prévention, la réduc- Plusieurs actions ponctuelles ont dû tion, la récupération et l'élimination être menées. Elles s'inscrivent dans le Ces actions ont été complétées par une ainsi que l'entrepôt, le traitement, la cadre de la mise en œuvre du pro- intensification de la politique de reboi- valorisation de ces déchets de gramme de protection de l'atmo- sement. On connaît l'importance des même que la surveillance de ces sphère. forêts dans le contexte de la sauvegarde opérations. d'un environnement de qualité, et Au niveau industriel, cette politique notamment de la qualité de l'air. Or, les En attendant de pouvoir disposer consiste à fixer de nouvelles conditions inventaires phytosanitaires de 1991 d'une telle infrastructure, les condi- d'exploitation pour nos industries : concluent à une aggravation de l'état tions d'exploitation de l'ancienne ARBED, Du Pont de Nemours, etc. de nos forêts suite notamment aux décharge pour déchets industriels et Elles concernent directement les émis- ouragans de 1990 et à la période de assimilés du RONNEBIERG ont sions polluantes dans l'atmosphère. sécheresse de 1991. Il importe de été radicalement modifiées (25 jan- Toutes ces mesures ont été précédées reconstituer au plus vite nos ressources vier 1991). ou accompagnées par un processus de forestières.

78 Ajoutons que ces actions sont inté- impossible à compenser. Le classe- nement et de la stimulation de l'utilisa- grées dans une programmation plus ment de certaines zones tabous à tion rationnelle de l'énergie, projet que globale incluant la stratégie politique conserver de façon prioritaire a été le Gouvernement entend faire accepter du Gouvernement sur le plan de l'éner- accéléré dans cette optique et sera au niveau de la Communauté Euro- gie visant une stabilisation et une complété par un plan d'aménagement péenne et dont la facette énergétique réduction des émissions de dioxyde de pour la conservation de certaines est complétée par une proposition de carbone (CO2). zones tabous. loi spécifique à laquelle le Gouverne- ment attache une grande importance Le fait que le Ministre de l'Aménage- L'aménagement environnemental des dans le contexte de sa politique de l'en- ment du Territoire et de l'Environne- territoires communaux par le biais de vironnement. ment soit en même temps le Ministre la réalisation des plans verts constitue de l'Energie a grandement facilité le également une orientation fondamen- Ces réflexions seraient incomplètes, si rapprochement entre la politique de tale dans cette perspective puisque ces nous n'attirions pas l'attention sur les l'énergie et de l'environnement. derniers sont un instrument communal effets des programmes environnemen- de planification destiné à assurer la taux sur l'économie. La « stratégie énergétique pour les protection de la nature et des res- années 1990 » mise au point pendant sources naturelles au niveau de la com- l'année 1990, intègre fortement la mune. Une intensification des phases A l'horizon 2000, le montant prévisi- dimension écologique dans sa concep- de réalisation de ces plans verts est de ble des investissements publics et pri- tion : nature à compléter l'action du Gouver- vés, induits plus ou moins directement par les différents programmes en — le recours intensifié au gaz naturel ; nement dans les deux domaines évo- qués précédemment. faveur de la protection de l'environne- — l'utilisation rationnelle de l'énergie ; ment élaborés à partir de l'année 1990, — la diversification des formes d'éner- atteint, selon les estimations provi- gie renouvelables ou nouvelles ; F. Le coût économique de la protection soires et sommaires, une valeur totale — les mesures de soutien en faveur du de l'environnement et le marché envi- de 50 milliards. recours à des formes d'énergie com- ronnemental patibles avec la protection de l'envi- D'ores et déjà, nous pouvons affirmer ronnement. La politique de l'environnement a un que la politique de l'environnement coût. Le financement de ce coût doit conçue et mise en œuvre dès 1990, est Cette stratégie a été traduite dans un être assuré sur plusieurs plans : pro- devenue un facteur important et incon- projet de loi relatif à l'utilisation ration- ducteur, pollueur-payeur, consomma- tournable du développement écono- nelle de l'énergie qui est actuellement teur, entreprise, Etat, commune. mique et constitue une aide indirecte examiné par diverses instances et dont aux entreprises, susceptible de com- il faut souhaiter qu'il puisse être dis- En ce qui concerne l'Etat, les investis- penser le coût de la protection de l'en- cuté à la Chambre des Députés le plus sements dans la protection de l'envi- vironnement. rapidement possible. ronnement nécessitent un apport de fonds et la garantie d'un suivi financier L'estimation ci-devant n'est pas exten- pour assurer notamment la réalisation E. La gestion de la nature et des res- sive : des programmes de gestion des eaux et elle ne tient pas compte : sources naturelles. de gestion des déchets. L'Etat doit pou- voir garantir le financement continu — des investissements liés directement En ce qui concerne la protection des des projets et mesures qui relèvent de à la protection de la nature et à la ressources naturelles c'est-à-dire la sa responsabilité. Mais il faut insister gestion de l'environnement naturel ; protection des habitats, des paysages et sur l'obligation pour chaque partenaire — de l'impact économique indirect de des espaces naturels, la protection de la impliqué, d'apporter sa part à la cou- cette politique : création d'emplois, faune et de la flore il faut relever deux verture du coût. L'état de l'environne- activités artisanales, etc. ou trois orientations essentielles. ment, et ceci est un constat au niveau La protection des eaux contre la pollu- européen, impose un certain nombre Le marché de l'environnement, ou tion sur laquelle la Chambre des Dépu- de contraintes qui entraînent des marché vert, est devenu une évidence. tés est appelée à se prononcer par le dépenses qui doivent être financées. La biais d'un vote sur un projet de loi panoplie des instruments est grande : devra entraîner un renforcement des taxes, consignes, prix, aides. — Le Gou- G. L'information en matière d'environ- possibilités d'intervention de l'Etat en vernement entend poursuivre son nement et le dialogue avec les diffé- vue d'atteindre les objectifs fixés par effort de cohérence en matière d'aides rents partenaires cette loi (cf. Gestion des Eaux). en préconisant une politique d'aides financières aux entreprises qui tien- La politique de l'environnement que le La réservation de certains espaces nent compte de la dimension environ- Gouvernement entend mener de façon naturels est un sujet de préoccupation. nementale. A cet égard, le Gouverne- continue exige un important effort Il s'agit d'une part de délimiter cer- ment a présenté un projet de réforme d'information auprès de tous les taines zones du pays riches en res- de la loi cadre économique tenant publics sensibilisés. C'est pourquoi il sources naturelles (forestières, aquati- compte de la protection de l'environ- importe que les conditions d'accès à ques) et d'arriver à concilier à l'intérieur de ces zones développement économique et protection de l'environ- Estimation nement. C'est pourquoi un projet de loi Domaines: des investissements relatif aux parcs naturels a été élaboré. publics et privés D'autre part, il est absolument néces- Gestion des eaux et renouvellement des réseaux ±17 milliards saire de préserver certaines zones Gestion des déchets ± 6 milliards naturelles faisant partie de l'inventaire Protection de l'atmosphère, lutte contre le bruit ± 4 milliards ± 23 milliards national établi en 1989/1990 et qui Energie/Environnement constituent des ensembles caractéristi- TOTAL : ± 50 milliards ques dont la perte est difficile sinon

79 l'information en matière d'environne- L'idée de créer un organe consultatif Conclusions ment soient rapidement fixées. Le officiel regroupant tous les partenaires Ministère de l'Environnement a donc du Ministère de l'Environnement a été Cette revue des actions essentielles du introduit un projet de loi en ce sens. repoussé par tous : Ministère de l'Environnement corro- bore ce qui a été affirmé au début : à — associations savoir que le programme environne- Quant au dialogue avec les différents — syndicats mental prévu par le Gouvernement partenaires — fédérations lors de sa mise en fonction en 1989 est — industriels pratiquement traduit en entier soit — artisans dans des actions concrètes dans les II s'agit de trouver des alternatives. À — associations écologiques divers domaines soit dans des textes ce sujet on peut reprendre l'idée des — communes législatifs et réglementaires déjà en tables rondes thématiques consacrées vigueur ou sous formes de projets sou- à un sujet particulier. il est nécessairement de nature conflic- mis à l'examen et à l'avis des parte» tuelle, mais il existe et il est mené de naires sociaux. façon continue. Relevons à cet égard La préparation de la Conférence des que le Ministère a conclu diverses Nations Unies sur l'Environnement et Cette évaluation de la politique envi- conventions avec différents parte- le Développement en est un exemple. ronnementale du Gouvernement naires : Un comité national constitué par des prend le contre-pied d'autres évalua- délégations des différents ministères, tions qui ont été faites et il n'y a pas lieu — Convention avec les industriels des milieux écologiques et tiers-mon- de s'en étonner. (Avenant à la Déclaration d'Inten- distes, des milieux économiques et syn- Le Ministère de l'Environnement tion de 1989) dicaux a préparé un rapport national continuera à développer son pro- — Convention avec la Chambre des pour cette conférence. gramme d'action dans tous les Métiers domaines. Il a choisi la seule voie qui — Convention avec la Chambre de Le Conseil de Coordination pour la puisse mener à des résultats tangibles : Commerce Gestion des Déchets Ménagers (créé garder les yeux fixés sur des objectifs — Convention avec des entreprises de par règlement ministériel du 12 avril environnementaux soit souhaitables construction 1991) constitue également une soit contraignants et mener les parte- Ces conventions entrainent des négo- approche nouvelle au niveau du dialo- naires impliqués dans l'atteinte de ces ciations sur tous les conflits résultant gue avec les communes. De même que objectifs jusqu'à Ja limite de leurs pos- des contraintes écologiques et des l'on peut voir dans la société mixte sibilités. Le Ministère de l'Environne- contraintes économiques. pour la gestion des déchets non-ména- ment sera toujours un partenaire gers et assimilés un instrument de dia- conflictuel, cela résulte du contenu logue permanent avec les entreprises. même de la notion de protection de Même si les associations critiquent l'environnement. La qualité de l'envi- sévèrement la politique menée par le ronnement est à ce prix et il faudra s'y Ministère, il est faux de prétendre que Le dialogue n'est donc pas un vain mot faire, même si cela n'est pas toujours le dialogue et la coopération se sont pour le Ministère de l'Environnement facile. détériorés au cours de cette législa- et, contrairement à certaines alléga- ture : le soutien financier accordé aux tions venant de divers bords, ce dernier (Source: Extrait du rapport d'activité initiatives de ces associations en est un s'efforce de réaliser les conditions 1991, présenté par Monsieur Alex témoin objectif. On peut, il est vrai, d'encadrement qui doivent en assurer Bodry, Ministre de l'Aménagement du améliorer la qualité du dialogue, ce à l'efficacité, c'est-à-dire la recherche et Territoire et de l'Environnement, à la quoi il faut s'appliquer. la mise en œuvre de solutions viables. Chambre des Députés, en mars 1992)

FAMILLE Les prestations familiales

1) Les allocations familiales let enfant rentrée scolaire) s'élevait en 1991 à 2e enfant 5.423.936.574.-francs. e 3 enfant Le relèvement des majorations d'âge, 4e enfant Au 31 décembre 1991,62.232 familles e applicable à partir du 1er juin 1989, a avec 105.395 enfants ont bénéficié des 5 enfant et plus pour objectif de mieux adapter la pon- allocations familiales, contre 59 997 Total des enfants 105.395 dération des montants d'allocations familles avec 101.116 enfants au 31 familiales en fonction des coûts crois- décembre 1990. Composition des familles attribu- sants aux paliers d'âge correspondant taires : aux deux niveaux principaux de scola- La tendance croissante du nombre familles avec 1 enfant rité. d'enfants bénéficiaires, la barre des 2 enfants Le tableau ci-dessous indique la situa- 100.000 a été dépassée en 1990, s'est 3 enfants encore accentuée avec un taux d'aug- tion comparative avant et après le 1" 4 enfants juin 1989: mentation de 4,23 % contre 2,60 % en 5 enfants et plus 1990. situation au situation au Total des familles 62.232 31.5.1989 1.6.1989 Les enfants se répartissent selon le enfant rang qu'ils occupent dans les groupes Le montant total des allocations de 6 à 12 ans 4L- 100.- suivants : familiales (y compris l'allocation de enfant de plus de 12 ans 134.- 300.-

80 Un montant de 894,1 millions 5) L'allocation d'éducation mentent en proportion (17% contre (ouvriers), 4,36 millions (non-salariés) 15% en 1990). La part des foyers et 216,2 millions (employés) a été L'allocation d'éducation poursuit un monoparentaux est restée stationnaire exporté aux enfants des travailleurs double but, à savoir : (7 %). frontaliers ou migrants. - encourager l'un des parents à se Le montant global des allocations consacrer principalement à l'éduca- d'éducation payées en 1991 s'élève tion de l'enfant en bas âge ; à 818 559 858.- francs contre 2) Les allocations - soutenir les parents à revenu 742.553.406.-francs en 1990. de naissance modeste afin que l'enfant puisse être élevé dans de bonnes conditions. 4.697 femmes ont bénéficié de la Dans le premier cas, l'allocation * L'année 1991 a vu le relèvement, prime prénatale pour un mon- avec effet à partir du 1er janvier, de la tant de 79.383.121.-francs ; contribue au renforcement partiel du revenu du parent qui s'occupe de l'en- limite d'âge de 25 à 27 ans en cas 4.828 femmes ont bénéficié de la fant et l'allocation n'est pas liée au d'études. Ce relèvement est applicable prime de naissance pour un revenu. en matière d'allocations familiales montant de 81.391.632.- aussi bien qu'en matière d'assurance francs ; Dans le deuxième cas, l'activité profes- pension. C'est ainsi que les étudiants 4.471 femmes ont bénéficié de la sionnelle des parents est prise en poursuivant des études prolongées prime postnatale pour un mon- compte lors de la vérification du peuvent désormais bénéficier des allo- tant de 74.835.725.- francs. revenu (semi-net) qui ne doit pas cations familiales, de l'allocation de dépasser un certain plafond fixé en rentrée scolaire et, le cas échéant, de la Le montant global des primes de nais- fonction du nombre d'enfants, à pension d'orphelin jusqu'à l'âge de 27 sance prestées en 1991 s'élève à savoir : ans. 235.610.478.- francs, soit un total de 13.996 primes contre 13.337 en 1990. - 3 x le salaire social minimum de * L'année 1991 a vu, d'un côté, la mise référence pour un ménage à enfant en place de la réforme fiscale, premier unique volet d'un ensemble de mesures prises - 4 x le salaire social minimum de essentiellement dans l'intérêt des 3) L'allocation référence pour un ménage à deux familles. Un deuxième volet comprend de maternité enfants un ensemble de mesures dans l'intérêt - 5 x le salaire social minimum de du logement, tel les bonifications d'in- a profité à 2.131 femmes et un montant référence pour un ménage à trois térêt pour enfants vu encore l'élargisse- de 132.014.017.- francs a été versé. enfants et plus ment du champ des bénéficiaires en matière de primes de construction et Le nombre de familles bénéficiaires de de primes d'acquisition. Un troisième 4) L'allocation l'allocation d'éducation au 31 décem- volet comprenant un paquet global bre 1991 s'établit à 6 628 contre 6 214 d'améliorations notables en matière de de rentrée scolaire l'année précédente. Ces familles se prestations familiales a été élaboré par répartissent comme suit : les services du Ministère de la Famille Le nombre des enfants bénéficiaires se et sera présenté par Monsieur le Pre- répartit comme suit : Foyers à revenu à deux mono- mier Ministre lors de sa déclaration sur age âge unique revenus parentaux Total la situation économique et sociale du Groupe fam. 6-11 12 ans Total 5.018 1.124 486 6.628 pays. ans et plus 1 enfant 5.430 13.282 18.712 La comparaison avec les chiffres 2 enfants 15.424 17.938 33.262 recueillis en 1990 montre que les (Source : Extrait du rapport d'activité foyers à revenu unique sont en légère 1991, présenté par Monsieur Fernand 3 enfants 10.604 20.669 régression (76 % du total des familles Boden, Ministre de la Famille et de la et plus 10.065 bénéficiaires contre 79% en 1990), Solidarité, à la Chambre des Députés, Total 30.919 41.824 72.743 alors que les foyers à deux revenus aug- en mars 1992).

CULTURE La Bibliothèque Nationale en 1991

- le large écho que cette manifestation - le retentissement international du Bilan Général a connu dans la presse et la parution colloque « Tradition et Emancipa- d'un Guide provisoire des bibliothè- tion », Les faits saillants de l'activité de la BN ques luxembourgeoises, - le grand succès de deux de nos expo- en 1991 sont sans doute les suivants : - la parution d'un catalogue des sitions à l'étranger, estampes luxembourgeoises, - l'extension du réseau SIBIL-Luxem- - le franc succès de la Ile Journée des - la fondation en date du 16 décembre bourg par la participation de deux bibliothèques luxembourgeoises avec de l'Association des bibliothécaires, nouvelles bibliothèques (Athénée la participation de 75 représentants archivistes et documentalistes Grand-Ducal et Bibliothèque Muni- de plus de 40 bibliothèques, (ALBAD), cipale),

81 - l'autorisation d'engager une biblio- les activités propres à la section et sur décembre 1991, le parc des terminaux thécaire-stagiaire pour la médiathè- l'état du fichier commun à ces sept s'est élevé, pour l'ensemble du réseau, que, bibliothèques. à 27 terminaux asynchrones (dont 20 à - l'engagement d'un expert allemand la Bibliothèque nationale) et à 3 micro- pour faire une étude concernant l'ex- L'événement marquant de l'année a été ordinateurs rattachés à l'ordinateur tension de la BN au centre- ville, la décision de la bibliothèque de central du Centre informatique de - le démarrage de nos propres travaux l'Athénée grand-ducal d'entrer dans le l'Etat. de microfilmage, réseau SIBIL. L'Athénée est ainsi le - l'achèvement - après 15 ans de travail premier lycée du pays à permettre à ses L'accroissement du fichier s'est pour- - des travaux d'automatisation des professeurs et à ses élèves d'interroger suivi à un rythme légèrement supérieur compactus (armoires mobiles), par en ligne le catalogue de la Bibliothèque à celui qui a été atteint en 1990 les artisans de la maison, nationale à partir de leur propre éta- (22.500 notices nouvelles, 21.700 en - le nouveau relevé métrique des bâti- blissement. Les opérations de catalo- 1990). La section du fonds général a ments de l'Ancien Athénée par un gage y ont commencé en juillet 1991. catalogué 7982 titres nouveaux (9014 bureau d'études. En décembre, des travaux prépara- titres en 1990), dont 5809 titres ache- toires ont été entamés en vue du ratta- tés au moyen des crédits alloués à la Le groupe interministériel chargé chement prochain de la Bibliothèque section (5099 titres en 1990) et 2173 d'étudier l'extension de la BN actuelle municipale de Luxembourg. Au 31 titres reçus en don (3915 titres en n'a pas encore trouvé la solution-mira- cle pour résoudre les problèmes d'es- Evolution du fichier pace. L'avenir de la BN au-delà de l'an nombre des notices au 31 décembre 1985 3896 2 000 n'est donc pas assuré. D'autre 1986 17729 part la BN manque cruellement de per- (+13833) sonnel et ne peut plus répondre de 1987 33480 (+15751) façon satisfaisante aux nombreuses 1988 50172 (+16692) sollicitations qui lui sont adressées de 1989 71722 (+21550) tous les côtés. Certaines permanences 1990 93432 (+21710) ne peuvent être assurées que par le 1991 115979 (+22547) concours de jeunes chômeurs mis à l'emploi temporairement. Etat de la notice (1) catalogage nouveau 95710 = 82.936% catalogage rétrospectif 19692 = 17.064% Lecteurs Niveau de la notice (1) et prêt à domicile (2) monographies 86799 = 75.214% articles de périodiques ou de recueils l3> 11692 = 10.131 % Nouvelles inscriptions janvier périodiques 3008 = 2.606 % décembre 1991 :1.869 collections 9047 = 7.839 % Relevé de l'année des nouveaux lec- notices d'autorité 4856 = 4.208 % teurs selon l'orientation profession- nelle : 115402

étudiants 84,3 % (1) employés 4,2 % Origine des notices fonct. d'Etat 2,9 % Bibliothèque nationale 93322 = 80.867% Centre universitaire 8371 = 7.254 % professeurs 2,1 % Athénée grand-ducal 2235 = 1.937% 1,2 % instituteurs Grand Séminaire 10500 = 9.986 % ouvriers 0,8% Musée d'histoire et d'art 319 = 0.276 % fonct. CE 1,9 % Conservatoire de Luxembourg 86 = 0.074 % prof. lib. 0,6 % Conservatoire d'Esch-sur-Alzette 569 = 0.493 % empl. de banque 0,1 % médecins 0,1 % 115402 divers/sans prof. 1,8 % Nombre des cotes attribuées par les différentes bibliothèques (i) II faut constater que parmi les nou- Bibliothèque nationale 93751 = 80.919% velles inscriptions, le pourcentage en Centre universitaire 7916 = 6.832 % population non luxembourgeoise Athénée grand-ducal 2234 = 1.928% s'élève à 39,1 %. Grand Séminaire 10843 = 9.359% Musée d'histoire et d'art 365 = 0.315% Conservatoire de Luxembourg 90 = 0.078 % Coordination Conservatoire d'Esch-sur-Alzette 658 = 0.568 % "REBUS" 115857 et fonds général "> Etat du financier collectif de REBUS Luxembourg au 18 décembre 1991. (2> Ces notices portent sur 72355 titres en 82248 volumes. La coordination des activités catalo- <3) graphiques des bibliothèques réunies Ces notices portent sur 11418 articles ou suites d'articles. au sein de REBUS Luxembourg étant assurée par la section du fonds général (Source : Extrait du rapport d'activité 1991, présenté par Monsieur Jacques Santer, de la Bibliothèque nationale, les statis- Premier Ministre, Ministre des Affaires culturelles, à la Chambre des Députés, en tiques qui suivent portent à la fois sur mars 1992).

82 1990). Au nombre de ces dons, il faut général et rendue accessible au public consacrés aux nouvelles acquisitions signaler tout particulièrement les 420 dans les premiers mois de 1992. La ainsi que des catalogues sélectifs por- volumes offerts par l'Ambassade suisse section continue de recevoir régulière- tant sur des disciplines spécifiques (art à l'occasion du 700e anniversaire de la ment et gracieusement les publications du verre, littérature belge d'expression Confédération helvétique ainsi qu'une très estimées de la division scientifique française, science politique). L'impres- prestigieuse collection d'une centaine de l'OTAN. A signaler aussi un don sion en a été assurée par le Centre de volumes publiés et offerts par le anonyme d'une cinquantaine d'ou- informatique de l'Etat. Crédit communal de Belgique, cette vrages en grec moderne dont le catalo- collection n'étant que le premier volet gage a dû être remis à janvier 1992. A noter que plusieurs membres de la d'un don qui doit comprendre près de section consacrent une part grandis- 500 volumes. Des dons importants ont Deux éditions complètes du catalogue sante de leur temps à des activités été offerts également par l'Ambassade sur microfiches ont été publiées en autres que la sélection et le catalogage de France et par la Thomas-Mann- 1991. L'édition d'octobre 1991 com- des livres (archives musicales, agence Bibliothek ainsi que par plusieurs par- prend 225 fiches, dont 72 pour la par- luxembourgeoise de l'ISBN, organisa- ticuliers. En décembre 1991, l'Ordre tie auteurs-titres, 89 pour la partie tion d'expositions, visites guidées, for- des géomètres luxembourgeois a vedettes-matière et 64 pour la partie mation initiale et continue de biblio- déposé auprès de la section sa propre classification Dewey. La section a thécaires extérieurs au service ou à la bibliothèque qui sera intégrée au fonds publié par ailleurs huit fascicules Bibliothèque nationale.

Échos de presse de l'étranger

Die Welt, 23.4.92 „Luxemburg hat Anspruch auf die Zentralbank"

Luxemburg meldet nachdrücklich sei- kann diesen Beschluß von 1965 nicht derner Finanzplatz mit einer hervorra- nen Anspruch als Sitz der künftigen einfach vom Tisch fegen. In den soeben genden Infrastruktur. Luxemburg ist europäischen Zentralbank an. Dies erschienenen Memoiren von Pierre gegenüber anderen Finanzplätzen in unterstreicht der luxemburgische Pre- Werner (ehemaliger Luxemburger Pre- Europa konkurrenzfähig und komple- mierminister Jacques Santer im Ges- mier, htz) ist ferner nachzulesen, daß mentär. präch mit dem WELT-Korresponden- der ehemalige Bundesbankpräsident ten Helmut Hetzel. Claasen ihm zusicherte, daß aufgrund Können Sie ein konkretes Beispiel ßr dieser Vereinbarungen eine Euro- diese Spezialisierung nennen ? Herr Premierminister, die Entscheidung päische Zentralbank nur in Luxem- Santer : Wir haben gerade erst eine über den Standort der Europäischen burg ihren Sitz haben könne. Der Wäh- neue Bankenakademie gegründet. Sie Zentralbank steht an. Zahlreiche Länder rungsfonds ist der Vorläufer des wird Bankfachleute aus dem In- und und Städte haben ihren Anspruch ange- Währungsinstituts, das 1994 gegründet Ausland ausbilden. Die Akademie ist meldet, darunter Luxemburg, aber auch werden soll und das später dann zu eine Art „Bank-Venture" an dem sich Frankfurt oder Amsterdam. Was spricht einer Zentralbank ausgebaut wird. Es auch die Finanzplätze Frankfurt, Paris ßr Luxemburg ? ist also auch in dieser Hinsicht folgeri- chtig und logisch, daß das Währung- und London beteiligen. sinstitut und damit die Zentralbank in Santer : Wir haben einen Rechtsans- Luxemburg sein muß. Wird diese Bankenakademie in Luxem- pruch auf die Europäische Zentral- burg ihren Standort haben ? bank. Am 8. April 1965 erklärten die Vertreter der EG-Mitgliedsländer Der Finanzplatz Luxemburg boomt. Vor Santer : Ja, in Luxemburg. Sie startet Luxemburg zu einem der provisoris- einem Jahr zählte das Großherzogtum schon in einigen Monaten. chen Arbeitssitze der gemeinschaftli- noch 177 Banken, heute sind es schon chen Institutionen. Gemäß Artikel fünf 187, die zusammen eine Bilanzsumme Hat der Finanzplatz Luxemburg auch bis sieben dieses Beschlusses haben von umgerechnet 620 Mrd. Mark aus- noch Nachteile ? die im Finanzgebiet tätigen EG-Insti- weisen. Was sind die Vorteile des Finanz- tutionen ihren Sitz in Luxemburg. Des- platzes Luxemburg ? Santer : Natürlich hat er auch halb wurde auch der Europäische Nachteile. Etwa relativ hohe Personal- Fonds für währungspolitische Zusam- Santer : Seine zentrale Lage in Europa. kosten für qualifizierte Mitarbeiter. menarbeit Fecom 1973 in Luxemburg Seine hohe Spezialisierung. Beispiels- Aber das ist zu verkraften, solange der eingerichtet. Wir verlangen, daß diese weise bei Investmentfonds. Seine Pro- Finanzplatz floriert. Und er florierte Vereinbarung eingehalten wird. Man fessionalität. Luxemburg ist ein mo- auch im vergangenen Jahr. Die Wirtschaften der USA und Großbri- wir 1993 mit der Ariane in den Welt- Zukunft des Finanzplatzes sein. tanniens befinden sich in einer tiefen raum bringen. 1994 folgt Astra IV. Letzterer wird hauptsächlich für das Wie beurteilen Sie das Flüchtlings- und Rezessionsphase. Der weltweite Wirt- Asylantenproblem in Europa ? schaftsboom der zurückliegenden Jahre hochauflösbare Fernsehen HDTV scheint zu Ende zu sein. Fürchten Sie eine bestimmt sein. Santer : Wir müssen in der EG endlich Rezession für ganz Europa ? Ein Projekt, in dem die SES mit Philips zu einer gemeinsamen AsylpoHtik fin- den und diese Politik konzipieren. Ein- Santer ; Das läßt sich schwer sagen. Ich im Rahmen des Eureka-Forschungs- programmes kooperiert. zelne Länder können dieses Problem meine, daß das gesamtwirtschaftliche nicht alleine lösen. Wir müssen han- Umfeld in Kontinentaleuropa derzeit Santer : Ja. Wir haben diese Koopera- deln, um die Verunsicherung, die in günstiger ist als anderswo. Die EG wird tion bei HDTV angeregt. Ich habe mich Teilen der Bevölkerung in der EG lebt, einen Schub bekommen, wenn der persönlich dafür eingesetzt. Die euro- wegzunehmen. Binnenmarkt kommt. Allerdings sehe päische Elektronikindustrie darf nicht ich Inflationsgefahren. durch protektionistische Maßnahmen In Frankreich, in Belgien, in Deutsch- „geschützt" werden. Sie muß selbst land, in Italien hat sich bei den jüngsten Wie hoch ist die Preissteigemngsrate in Wahlen ein Rechtsruck vollzogen. Wie Luxemburg derzeit ? eine aggressive Expansionspolitik betreiben und innovativ sein. SES will beurteilen Sie diese Entwicklung ? Wie Santer : Um die drei Prozent. Da aber einen Beitrag dazu leisten, in der ist sie Ihrer Meinung nach zu stoppen ? Deutschland unser wichtigster Han- Zusammenarbeit mit Philips. Ich hoffe, Santer : Eine der Ursachen dieses delspartner ist, importieren wir von daß auch eine Zusammenarbeit der Rechtsruckes ist sicher die von mir dort derzeit auch einen Teil unserer SES mit weiteren europäischen Firmen eben bereits angesprochene Verunsi- Geldentwertung. folgt. cherung bei vielen EG-Bürgern. Wir Das strenge Luxemburger Bankgeheim- leben in einer Wohlstandsgesellschaft. Nicht nur die Landkarte, auch die politi- Die Bürger dieser Wohlstandsgesell- nis ist einer der Vorteile des Finanzplat- sche Situation in Europa hat sich in den zes. Wird es beibehalten und was tun Sie schaft möchten den erreichten Besitz- zurückliegenden Jahren grundlegend stand nicht verlieren. Die Bevölkerung gegen die international agierenden Geld- verändert. Wie beurteilen Sie diesen Ver- wäscher ? in Deutschland wird unmittelbar mit änderungsprozeß. Was sind die Chancen den Entwicklungen in Zentral- und Santer : Es wird bestehen bleiben. Wir und Risiken dieser Umwälzung ? Osteuropa konfrontiert. Auf Frank- haben auch nicht vor, es im Rahmen Santer : Wir leben in einer faszinieren- reich wirkt das, was im Süden, in Nord- einer EG-Harmonisierung aufzuge- den Zeit. In den zurückliegenden Jah- afrika, etwa in Algerien geschieht, sehr ben. Selbstverständlich haben wir ren war es keiner Generation vergönnt, stark. Alle demokratischen Kräfte sind Maßnahmen ergriffen, daß dieses eine solch atemberaubende Entwick- dazu aufgerufen, dem überall auflo- Bankgeheimnis nicht mißbraucht wer- lung miterleben zu dürfen. Wir erleben dernden Fremdenhaß entschieden zu den kann. Wir haben ein entsprechen- den Zusammenbruch einer Ideologie. begegnen. des Gesetz, in dem festgelegt ist, daß Das birgt auch Risiken. Die großen bei strafrechtlichen Ermittlungen die wirtschaftlichen Probleme, denen die Über die Verträge von Maastricht wird Regeln des europäischen Rechtshilfe- osteuropäischen Staaten ausgesetzt derzeit viel diskutiert. Besonders in abkommens eingehalten werden. Die sind, stellen eine große Gefahr für den Deutschland Vielen Deutschen ist der juristischen Bestimmungen gegen politischen Wandel in diesen Ländern Schreck in die Glieder gefahren, seit Geldwäscherei sollen im Zuge einer dar. Demokratie alleine macht die ihnen klar geworden ist, daß sie späte- Gesetzesnovelle nun sogar noch ver- Menschen noch nicht satt. Wir müssen stens 1999 ihre geliebte D-Mark gegen schärft werden. Wir hatten jüngst den jetzt neue institutionelle Gleichge- den ECU eintauschen müssen. Halten Fall mit Geldern der kolumbianischen wichte schaffen. Die EG muß gemein- Sie die deutschen Ängste in diesem Drogenmafia, indem weltweit 33 Ban- sam mit unseren transatlantischen Zusammenhang für berechtigt ? ken benutzt wurden, um Drogengelder Partnern USA und Kanada dabei eine zu waschen. Unsere Behörden haben entscheidende Rolle spielen. Aber die Santer : Diese Ängste sind unberech- in diesem Fall mit den internationalen wirtschaftliche Revitalisierung und tigt. Ich bin erstaunt, daß diese Diskus- Organisationen gut zusammengearbei- Stabilisierung Zentral- und Osteuro- sion in Deutschland jetzt erst geführt tet. pas muß von den Ländern dieser wird. Es waren doch die deutschen Region selbst bewerkstelligt werden. Vorstellungen, die in Maastricht in UnddieBCCI-Ajfäre? Der Westen kann diesen Prozeß nur Sachen Wirtschafts- und Währungs- unterstützen, aber nicht an die Stelle union — gegen die Vorstellungen ande- Santer : Auch deren Verlauf hat hof- der Verantwortlichen treten. Wir müs- rer Länder — beschlossen worden sind. fentlich eine abschreckende Wirkung sen alles tun, daß der Übergang zur Wenn Sie so wollen, haben wir das auf die Geldwäscher. Wir meinen es Marktwirtschaft dort gelingt. Das erfolgreiche deutsche Modell der ernst damit, kriminellen Geldwäschern gegenwärtige Wohlstandsgefälle darf Geldwertstabilität übernommen, weil das Handwerk zu legen. nicht erhalten bleiben. In den neuen wir eine Währung anstreben, die Themawechsel : Wie entwickelt sich der Demokratien Zentral- und Osteuropas wenigstens so hart sein muß wie die Medienstandort Luxemburg ? sowie in der GUS ist aber auch ein D-Mark. Mentalitätswechsel bei den Menschen Fürchten Sie, daß die Deutschen ange- Santer : Er entwickelt sich besser als vonnöten. erwartet. Wir haben es geschafft, daß sichts der D-Mark-Diskussion und der RTL fast in ganz Europa als kommer- Probleme der Wiedervereinigung euro- Werden künftig hier in Luxemburg an pamüde werden ? zieller Sender präsent ist. Die Société der neuen Bank-Akademie, von der wir Européenne des Satellites, SES, die eingangs sprachen, auch Studenten aus Santer : Ich hoffe es nicht. Ich habe die das Astra-Satellitenprogramm betreibt, Moskau und Prag ausgebildet werden ? Wiedervereinigung von Anfang an ist sehr erfolgreich. Auch die Kanäle begrüßt. Es steht doch unumstritten des zweiten Satelliten, Astra II, sind Santer : Das kann ich mir gut vorstel- fest, daß wir alle, daß vor allem die schon fast vollständig belegt, so daß wir len. Das wird zu einer weiteren Inter- Exportnation Deutschland, von der jetzt auf beiden Astra-Satelliten 32 nationalisierung des Finanzplatzes EG und der Wirtschafts- und Wäh- Kanäle belegt haben. Astra III werden führen und eine Investition in die rungsunion nur profitieren werden.

84 Trierischer Volksfreund, 24.4.92. Autobahn Trier-Luxemburg wird im Juni freigegeben

Projekt von rund 300 Millionen DM - Das dritte, zehn Kilometer lange Teil- dukt über die Syr bei Mertert. 400 52 Kilometer Gesamtlänge -21 Brük- stück zwischen „Potaaschbierg" und Meter lang ist schließlich die 25 Meter ken von Senningerberg bis Wasserbillig dem deutsch-luxemburgischen Grenz- hohe Überführung über das weitgezo- Jahrzehntelang erwünscht, erhofft und übergang ist zwischen 1982 und 1988 gene Syrtal bei Niederanven. jetzt endlich kurz vor der Fertigstel- gebaut worden. Dieses Stück wurde lung : die Autobahn Trier-Luxemburg. durch die vielen Brückenkonstruktio- Die Abschlußarbeiten am letzten Teil- nen zum teuersten. Hier gingen dem Neben diesen vier großen Brücken- stück zwischen „Potaaschbierg" und Luxemburger Staat zwischenzeitlich werken wurden neun Über- und sechs Münsbach-Niederanven laufen auf die finanziellen Mittel aus, wodurch es Unterführungen gebaut, darunter Hochtouren. Wenn alles nach Plan zu Verzögerungen beim Bau kam. Wildbrücken, um freilebenden Tieren geht, wird die Autobahn im Juni für wie Rehen und Wildschweinen den den Verkehr freigegeben. Wechsel in die Waldgebiete beiderseits Das zweite, zehn Kilometer lange Teil- der vierspurigen mit Draht abgezäun- stück zwischen Münsbach-Niederan- 52 Kilometer ist sie insgesamt lang von ten Straße zu ermöglichen. Auch wur- ven und „Potaaschbierg" soll jetzt im Luxemburg-Stadt bis Trier-Ehrang. den mehrere Durchgänge für Frösche Juni fertiggestellt sein. Zur Zeit werden Auf deutscher Seite ist die Autobahn unter der Fahrbahn angelegt. Fünf die letzten Beläge aufgetragen, Ver- bereits vor fünf Jahren freigegeben Auf- und Abfahrten führten auf kehrszeichen, Schilder und Leitplan- worden. Von der Sauertalbrücke bis Luxemburger Seite zur Autobahn : ken angebracht und Straßenleuchten zur B 51 ist sie rund neun Kilometer Senningerberg, Münsbach-Niederan- an den Auf- und Abfahrten installiert. lang und von dort nochmals neun Kilo- ven, „Potaaschbierg", Mertert und meter bis nach Trier-Ehrang. Auf- und Kalkwerk/Wasserbillig. Hinzu kommt Abfahrten : Kockelsberg und Ehrang. Allein auf den 25 Kilometern ab Sen- der neue Teilanschluß in Höhe der Wie das Luxemburger Wort berichtet, ningerberg bis zum Grenzübergang Ortschaft Flaxweiler, allerdings nur für belaufen sich die Gesamtkosten des Wasserbillig wurden 21 Brücken Luxemburger. Anfang der 80er Jahre in Angriff gebaut. Die beeindruckendste : die genommenen Projektes auf rund 300 Sauertalbrücke. Sie verbindet beide Millionen DM. Auf Luxemburger Seite Länder 100 Meter über dem Grenz- Als Ausgleich für Bäume, die der wurde das erste, etwa fünf Kilometer flüßchen. Ein weiteres imposantes neuen Autobahn weichen mußten, lange Teilstück zwischen Senninger- Brückenbauwerk ist das über dem Ser- wurde auf einer Fläche von 30 Hektar berg und Niederanven-Münsbach nigerbach ; es spannt sich auf 608 ein neuer Mischwald aus Eichen und 1989 in Betrieb genommen. Meter über das Tal. Es folgt der Via- Hainbuchen angepflanzt.

Saarbrücker Zeitung, 16.4.92 Wohin mit Zentralbank der Europäer ?

Von unserem Redaktionsmitglied hoffen dürfe. Und schließlich : Hat immer wieder bestätigt worden. Das HELMUT WYRWICH Europa nicht das erfolgreiche deutsche macht sich gut, ist indes nicht unbe- Modell übernommen ? dingt die ganze Wahrheit. Auch Wo kommt sie hin, die Europäische Luxemburg hat zugestimmt, daß inner- Zentralbank, die ab 1999 über die Eine solche Argumentation stößt in halb der EG überprüft wird, wo welche Unabhängigkeit der Europäischen Luxemburg auf erbitterten Wider- Institutionen der Gemeinschaft end- Währung wachen soll ? Amsterdam stand. Das Argument der Größe sei in gültig angesiedelt werden. hat Ansprüche angemeldet, Frankfurt einem Europa der Partner geradezu will sie haben, in Luxemburg beschrei- das schlechteste, antwortet Luxem- Tatsächlich nämlich sind die Institutio- ben Prospekte schon den Standort, burgs Premierminister, Jacques Santer. nen bisher im wesentlichen in Belgien Paris hüllt sich in Schweigen, und Bonn Für Luxemburg ist die Frage des (Brüssel), in Luxemburg und in Frank- unterstützt natürlich Frankfurt. Und Standortes geradezu lebenswichtig. reich (Straßburg) angesiedelt. Luxem- die City in London ? Mit ganz fairen Das Finanz-Zentrum der Gemein- burg hat sich durch die Zustimmung zu Methoden wird in der Auseinanderset- schaft kann seine Rolle als Banken- einer generellen Verteilungsdiskussion zung nicht immer gespielt. platz auf Dauer nur behaupten, wenn in Maastricht indirekt auch dazu das europäische Währungszentrum bekannt, daß die Europäische Zentral- Amsterdam wirft den Luxemburgern auch in Luxemburg sitzt. Luxemburg bank möglicherweise an einem ande- vor, nicht einmal eigenes Geld zu behauptet da, gute Karten zu haben. In ren Ort ihren Sitz bekommt. haben. Frankfurt verweist auf die der Akte der europäischen Einigung, Zufälligerweise wollen da die Gerüchte Bedeutung als Finanzplatz. Bundes- das wird der Permierminister des nicht verstummen, daß Paris längst bankpräsident Schlesinger wirbt in Großherzogtums nicht müde zu wie- einen Handel besiegelt hat. Die Nie- Luxemburg, in der Höhle des Löwen, derholen, steht, daß die Finanz-Institu- derlande stimmen Straßburg als dem damit, daß Deutschland das größte tionen der Gemeinschaft in Luxem- Sitz des Europa-Parlaments zu. Paris und wichtigste EG-Land sei und schon burg anzusiedeln sind. Diese Fest- setzt sich im Gegenzug für Amsterdam deswegen auf den Sitz der Zentralbank stellung sei bis in das Jahr 1987 hin als Sitz der EZB ein. Und Deutschland ? Was könnten die mehr. Im Gegenteil : Die hohe deut- sche Inflationsrate läßt die Franzosen Bonn sich mit geradezu traumhafter Deutschen einbringen, um die EZB in Sicherheit aus dem Spiel gebracht, als zum Beispiel Monat für Monat jubeln. ihre Grenzen zu holen ? Wenig, wenn in Deutschland ernsthaft vorgeschla- nicht gar nichts. Das Ende der Mark ist „Wir sind besser als die Deutschen", gen wurde, Bonn mit den notwendigen mit der Unterschrift unter den Vertrag heißt die stetige Parole. Unterstützung europäischen Behörden zu versehen, von Maastricht eingeläutet. Als Gegen- von den französischen Freunden wird um den Wegzug der Regierung nach zug ist die Unabhängigkeit der euro- es da nicht geben. Berlin zu kompensieren. Man sollte die päischen Währung vereinbart worden. europäische Solidarität nicht über- Die Mark zählt als Trumpf in vielen Andererseits hat Deutschland noch schätzen. Köpfen, besonders in Frankreich nicht keine EG-Institution. Aber auch da hat

Revue de presse internationale en rapport avec le Grand-Duché de Luxembourg

Abréviations FT: Financial Times HB: Handelsblatt F : Figaro LB : Libre Belgique FAZ : Frankfurter Allgemeine Zeitung M : Monde HT: Herald Tribune SZ : Süddeutsche Zeitung S: Soir NZZ: Neue Zürcher Zeitung T: Times Z: Zeit L : Libération W: Die Welt SAZ: Saarbrücker Zeitung TV: Trierischer Volksfreund AV.- Avenir de Luxembourg

Avis important :

°btenUe' SUf demande téléphonique, auprès du Service Information et Presse, oïh4^78e737Ut

86 AVRIL 1992

1.4.92 (mercredi) rung will die „Geldwäsche" erschwe- 7.4.92 (mardi) ren F: Comptes de la Nation : Bérégovoy FT: Brussels warns US over suits HT:EC, Hoping to End Fighting, Rec- face aux incertitudes de la croissance ognizes Bosnia-Herzegovina (Présentant hier les nouvelles prévi- against EC steelmakers sions de croissance pour 1992 et 1993. TV: Goethe in Trier und Luxemburg FT: EC to recognise Bosnia and lift Pierre Bérégovoy défend chiffres à (Veranstaltungsprogramm zum 200. Serbia sanctions l'appui sa stratégie de désinflation Jahrestag der „Campagne in Frank- compétitive). W: Front gegen den EG-Haushalt reich") (Mehrheit der Mitgliedsländer gegen LB : L'Otan prodigue ses conseils à höhere Zahlungen — Außenminister in l'Est (Ce mercredi, à Bruxelles, les Luxemburg) ministres de la Défense des deux 3.4.92 (vendredi) anciens blocs antagonistes se rencon- LB : Mme Brundtland veut entrer dans trent) HT: In Search of Unity, EC Is Singing la Communauté des Douze (Le Pre- the Post-Maastricht Blues mier ministre norvégien affiche ses LB : Israël et les Douze en désaccord préférences. Mais son parti et ses com- total (La Communauté est prête à aller L : Une image favorable à l'étranger patriotes sont fort divisés) de l'avant même sans l'équipe Shamir) (Grâce à ses résultats économiques, Pierre Bérégovoy jouit d'un fort capital LB : Le Parlement européen mis sous SZ : Gemeinsame Bewerbung in Brüs- de confiance à l'étranger. Sa nomina- pression par les agriculteurs (Les pay- sel : Osteuropa will noch 1992 EG- tion est particulièrement saluée au sans estiment qu'il n'a pas suffisam- Beitritt beantragen (Ungarn, Polen und Japon). ment pris en compte leur avis sur des die Tschechoslowakei sprechen sich dossiers vitaux pour eux. Quelques über den Termin ab) FAZ: Frankreichs neuer Premier incidents) bleibt der „Vater des harten Franc" FT: EC moving to a decision on farm (Auch künftig keine inflatorische Poli- L : Rome, tous les chemins ne mènent reform package tik erwartet / Keine Kursänderung in pas à l'Europe (Affaiblie par une dette der Wirtschafts- und Finanzpolitik) publique sans précédent, l'Italie, pilier HT : A War Shames Europe (Nagorno- historique de la CEE, est en passe de Karabakh) FAZ : Einen Teil der G-7-Hilfe müs- rater le rendez-vous de l'union écono- sen zwölf leisten (Fünf weitere Länder FAZ: Klepsch wünscht schon 1993 mique et monétaire). müssen dem Russland-Fonds zustim- Einsetzung einer weiteren Regierungs- x men / Abwicklung über den IWF) M: Un vote de protestation (Alle- konferenz (Die Erweiterung der EG magne) /Größere Handlungsfähigkeit ange- FT: Attali warns of war in Europe if strebt) aid withheld W: Protest gegen die Schwäche (Deutschland) HB : „Politisches Erdbeben" erschüt- 2.4.92 (jeudi) 4.-6.4.92. (samedi, dimanche, tert auch Bonn : Quittung der Bürger lundi) F: Où l'on reparle du satellite pré- LB : Commentaire : Préparez vos Europsat HB : Escudo überraschend im Wäh- mouchoirs (Belgique) W : Serben warnen EG vor Anerken- rungssystem : Cavacos Ehrgeiz siegt nung Bosniens (In Brüssel stimmen LB : Difficile entrée de l'escudo dans 8.4.92 (mercredi) Kontrahenten Aufteilung in Kantone le SME (Les négociations sur les zu) conditions d'admission ont été lon- LB : Maastricht : le oui-mais du Parle- FAZ : Amerika sieht Handelsbarrieren gues. Le Portugal fait un pas de plus ment européen (Les accords de Maas- in 43 Staaten (Jahresbericht des Han- vers l'UEM) tricht sont loin de satisfaire entière- delsbüros / Gegenliste der EG erwar- M: Le Portugal se rapproche de ses ment les députés européens) tet) partenaires de la CEE : Lisbonne FT: Delors signals more powers for FAZ: Tagung der Westeuropäischen annonce l'entrée de l'escudo dans le Brussels Union (Genscher fordert sicherheits- SME W: Suche nach Stabilität (EG-Wirt- politische Zusammenarbeit mit Osteu- SZ : Streit in der EG ums Geld (Lon- ropa) schaft) don, Paris und Bonn gegen zehnpro- HB : GUS / Pariser Club verständigt zentige Etatsteigerungen) FAZ : Bittere Lektion auch in Italien sich auf Stundung der Schulden bis FT : A protest vote in Germany LB : Le FMI joue la carte optimiste Ende Juni : Moskau setzt vor anderen (D'après le Fonds, l'économie mon- Republiken den Fuß in die Tür des HB : Landtagswahlen im Norden und diale serait au bout du tunnel. La crois- Währungsfonds Südwesten : Politisches Erdbeben sance pourrait atteindre 3,25 pc en FT: Western aid to fill trade gap for FT : Safety first for the French 1993) Russia F:Le gouvernement au complet (Liste LB : Russie au FMI le 28 avril ? (Elle HB : Gewinnaufspürungsgesetz / des membres du Gouvernement fran- pourrait adhérer au Fonds lors de la Identifizierungspflicht : Bundesregie- çais) réunion de Washington)

87 9.4.92 (jeudi) 1993 soll der größte Binnenmarkt der LB : Attali et l'Est devront attendre (Le Welt verwirklicht sein) fonds spécial d'aide, imaginé par la W : Brüsseler Paukenschlag (Delors) FAZ : John Major wird der Konjunk- Berd, est mis sur une voie de garage) HB : Brüssel will Bananen in Deutsch- tur behutsam auf die Beine helfen F : Est : De nouveaux bâtons dans les land verteuern : Glatt gelogen (Keine Politik des leichten Geldes / roues de la Berd (A Budapest, les SZ : Bei Überweisungen von mehr als Das Wirtschaftsprogramm des briti- Occidentaux se montrent plus que 30 000 oder Einzahlungen von mehr schen Wahlsiegers) réservés à l'égard de la proposition de Jacques Attali de créer un fonds spé- als 50 000 Mark : Banken müssen Per- T: Mr Major's '100 Days' sonalien von Kunden festhalten cial de restructuration. Quant aux pays de l'Est, ils jugent parfois sévèrement („Gewinnaufspürungsgesetz" soll LB : La nouvelle équipe Major Rauschgifthändler daran hindern, ihre l'action de la banque.) Einnahmen legal in den Geldkreislauf HB : Regierungskrise in Rußland FT : No soft option for the EBRD einzuschleusen) lähmt Reformprozeß : Ein neuer Machtkampf LB : Les douze torpillent-ils l'accord HB : Preisprognosen verharmlosen die Israël-AELE ? (On en est persuadé à Wirklichkeit : Nur ein Basiseffekt Jerusalem où on ne s'inquiète pas outre W : Barbarei in Bosnien mesure puisqu'on n'est pas deman- 14.4.92. (mardi) deur : acheter en Suède ou en Hol- lande ...) M : Droit de vote des Européens : le 10.4.92 (vendredi) compromis est prêt F: Industrie: TVHD : Bruxelles HT: No U.K. Winner Exit Polls Show débloque 6 milliards de francs (La LB : Maastricht divise Paris selon d'au- Commission européenne entend sti- (Tories Appear in the Lead, But With- tres clivages (Mitterrand préfère la voie out New Majority) muler le lancement de la nouvelle parlementaire mais devra peut-être norme par une aide aux professionnels M: L'Europe encalminée (La passer par un référendum. Sus- de l'audiovisuel.) construction communautaire attend pense ...) des vents favorables et des capitaines HB : Medien / Spezielle Nachrichten convaincants) HB : Paris will Vertrag von Maastricht für globale Verbreitung : CNN Interna- • ratifizieren : Mitterrands Kurs tional kommt über den Astra-Satefliten HB : EG/Bericht über Handels- und Investitionshemmnisse auf dem ameri- F : Le débat sur le traité de Maastricht : kanischen Markt - Klagen über Pro- Une politique d'abandon 16.4.92. (jeudi) tektionismus : Brüsseler Beschwerdeli- Fin de la France — Mort de l'Europe ste vor dem Gipfeltreffen Oui à l'Europe, oui à Maastricht LB : Bataille du siège : Klepsch coupe la poire en deux (Un hémicycle à Stras- Z : Die Ziele des Präsidenten der EG- bourg, un autre à Bruxelles : pour le Kommission : Ein Glücksfall in Brüs- LB .Europe : de l'espace en plus (L'ac- cord de libre échange de l'EEE devrait président du Parlement européen, tout sel (Jacques Delors, die Zukunft der est possible) Gemeinschaft — und Deutschland) être paraphé ce matin) SaZ : Wohin mit Zentralbank der HB : Frankreichs neuer Premier FT: Jacques Attali ties bank's assist- Europäer ? Bérégovoy wartete mit drei Überra- ance to continuance of economic schungen auf : Große Aufgabe für nur reforms : EBRD threatens to stop help FAZ : Brüssel dämpft Erwartungen an elf Monate for Russia Reise Delors' (Keine Annäherung in der Gatt-Runde / Stahlindustrie for- F : Les deux vraies questions (Maas- HB : Frühjahrsgutachten der Wirt- dert Strafzölle) tricht) schaftsinstitute : Erstaunlich gelassen FT : A deepening German crisis HB: Der Europäische Wirtschafts- raum läutet das Ende der Efta ein : Nur sehr kurze Lebensdauer 11.-13.4.92. (samedi, 15.4.92 (mercredi) F : Pays de l'Est : Quatorze des quinze dimanche, lundi) Républiques de la CEI adhèrent au FAZ : Notenbankchefs für Disziplin in FMI (Les Républiques de l'ex-Union L : Le calcul européen der Finanzpolitik (Auch Lohnpolitik soviétique, à l'exception de l'Azer- muß stabilitätsverträglich sein / Erster F : Une cause de remous à travers la baïdjan, rejoindront le Fonds moné- Jahresbericht der EG-Zentralbankprä- taire international avant la fin du mois.) Communauté (La France n'est pas sidenten) seule touchée par un débat sur Maas- W .Die UNO handelt (Libyen) tricht.) F : Monnaies : Les politiques des Douze de moins en moins autonomes F: L'embargo contre la Libye : L'Occi- L : Le projet d'Union à la porte des dent n'est plus dupe Douze (Le traité de Maastricht (Les gouverneurs des Banques cen- approuvé mardi par les eurodéputés trales soulignent que 1'« espace d'auto- LB : Le plafond reste bien bas pour doit maintenant recevoir l'aval par voie nomie » laissé aux politiques natio- l'économie belge ! (La conjoncture référendaire ou parlementaire de cha- nales ne cesse de s'amenuiser.) s'est stabilisée au faible niveau de la fin cun des douze partenaires.) de l'an dernier, constate la FEB) LB : Commentaire : Maastricht : le FAZ : Maastricht als historische réflexe Dagobert Chance begreifen (von Bundespräsi- 17.4.92. (vendredi) dent Richard von Weizsäcker) F : Le débat sur Maastricht : Politique étrangère commune ? (Impuissante à LB : L'Irlande et l'avortement : apaise- FT: US set to block EBRD expansion in east Europe douze, que pourra faire une Europe à ment européen ,. . (Une formule vingt-quatre ou trente-cinq ? — « Euro- accorde le protocole de Maastricht à FAZ: Der Europäische Gerichtshof solidarité » signifie « europaralysie » ~ l'esprit communautaire. Mais en billigt den EWR-Vertrag (Am 1. Januar L'exemple yougoslave.) Irlande, le débat n'est pas clos)

88 LB : Réflexion faite : Maastricht sur F: Juridique: le débat obscurci (Le 24.4.92. (vendredi) France président de la République a le choix entre deux itinéraires, mais il ne peut M : L'Europe et Maastricht : Le bon F: CEE: Les budgets nationaux en changer en cours de route.) contraints par l'Europe (Le président duo de la commission des Finances de l'As- F : Maastricht : Bérégovoy répond à LB : La pression augmente sur le gou- semblée demande une meilleure infor- Poher (Le texte de réforme constitu- vernement serbe (Delors, Bush et mation concernant l'ensemble des tionnelle est soumis au Conseil d'État.) Cavaco Silva ce mercredi à Washing- budgets publics.) ton pour évoquer de nouvelles sanc- tions contre la Serbie. Mais à Sarajevo, SZ : Maastricht - Symbol für großen on se bat) Katzenjammer (Das vermeintliche 18.-21.4.92. (samedi, Jahrhundertwerk beschwört alte Äng- dimanche, lundi, mardi) ste vor Deutschland herauf) HB : Der Westen wird gegen Serbien W : Klepsch will Sitzstreit um EG-Par- aktiv : Fällige Sanktionen M : Point de vue : Après Maastricht lament beenden (Gespräche in Paris / (Pour l'ancien premier ministre, l'Eu- Bleibt es beim „Wanderzirkus" ?) LB : Encore une tentative pour le Gatt rope „doit de plus en plus dans l'avenir (Américains et Européens se retrou- se conduire comme une nation") W : Spitzengespräch zu Gatt in Was- vent à Washington sans grand espoir) hington (EG-Präsident verhandelt mit HB : Die Uruguay-Runde bleibt auf Bush und Baker — Agrarsubventionen dem toten Punkt : Der nächste Termin bleiben Streitthema) LB : Pâques amères pour M. Kohi (La réunification socio-économique de F: Croissance : FMI-G7 : remettre en HB : Wieder ist ein Termin für die l'Allemagne n'aura pas lieu avant le ordre l'économie mondiale (Tandis Gatt-Runde abgelaufen : Von Gipfel prochain millénaire) que le Fonds monétaire international zu Gipfel demandera à l'Allemagne de réduire son déficit, le groupe des Sept tentera F. Croissance 1993 : plus de 3 % selon de trouver les moyens de soutenir la le FMI (Selon un responsable du reprise.) Fonds monétaire international, la 23.4.92. (jeudi) reprise de la croissance devrait être plus lente en Europe que dans le reste F: Dépression nerveuse (France, 25.-27.4.92. (samedi, du monde.) Maastricht) dimanche, lundi) LB : FMI : « meilleure coopération des républiques de la CEI » (C'est ce qu'il F ; Répondant aux députés : Bérégo- FAZ : In der Maastricht-Falle faut pour passer plus facilement à voy : „Maastricht n'est pas renégocia- LB : Crise constitutionnelle sans pré- l'économie de marché, selon le Fonds ble" (Le premier ministre a appelé les cédent en Italie (La démission du pré- monétaire international) élus „à ne pas rabaisser le débat".) sident Cossiga dramatise le blocage LB : Point de vue : Le conflit serbo- politique engendré par les élections F : Guigou plaide pour l'Europe politi- croate législatives) que (A l'Assemblée nationale, les ora- HB .Die Weltausstellung in Sevilla öff- teurs RPR et PC ont réclamé un réfé- FT : Isolating Serbia net ihre Tore : Große Opfer rendum.) LB : Uruguay Round : vite, mais sans date limite ! (Les Etats-Unis, le 22.4.92. (mercredi) L : La Constitution s'enrichit de Canada, le Japon et la CEE sont déter- l'Union européenne (Les nouveaux minés sur l'avancement des négocia- F : Trois aspects de la controverse sur articles soumis aux parlementaires tions, mais...) portent sur les transferts de compé- Maastricht : Politique : un mauvais F: Finances internationales: Le G7 procès fait à l'Europe (Nous devons tences liées à l'UEM et au franchisse- ment des frontières, ainsi que sur la tiraillé entre les politiques américaine ratifier les accords, les yeux ouverts et et allemande (Outre les critiques faites sous conditions.) participation des étrangers de la CEE aux élections municipales.) à l'Allemagne sur ses taux d'intérêt éle- F: Le gouvernement se prononce ce vés, le Japon est également sur la sel- lette pour son aide à la Russie.) matin (Le projet de loi, examiné en LB : Commentaire : Europe : que faire Conseil des ministres, sera soumis en Yougoslavie ? SZ : Ein politischer Streik (Bundesre- „très rapidement" au Parlement.) publik Deutschland) F: La gauche à l'épreuve de l'Europe LB : Encore quelques mois avant la (Même isolé au PS, Chevènement reprise mondiale (L'année 93 s'an- espère être le catalyseur de tous les nonce meilleure sauf pour Pex-URSS 28.4.92. (mardi) opposants, du PC aux Verts.) prévoit le FMI. L'activité se stabilise- rait dans les pays de l'Est) HB : Rücktritt von Bundesaussenmini- F : Syndicalisme : Maastricht : refus ster Genscher : Nachwuchsmangel total de la CGT (La CGT, comme le FAZ : IWF erwartet Erholung der FAZ : Abschied in hohen Ehren PC, mènera une campagne contre les Weltwirtschaft (Wachstumsrate für accords de Maastricht et les abandons 1992 von 1,4 Prozent/Raschere Haus- SZ : Ist Genscher unersetzlich ? de „souveraineté nationale".) haltskonsolidierung für Deutschland FT: Hans-Dietrich Genscher, Ger- gefordert) F : Economie : le „grand marché euro- many's master diplomatist, leaves a péen" (H existe depuis 1968, avec la legacy of success : A gap at the high mise en place de l'union douanière et LB : Le Gatt reste pavé de bonnes table of power play de la politique agricole commune — intentions (Mais pas d'avancée Pourquoi ce tapage sur la modeste concrète après les entretiens Bush- M : Allemagne : la démission du minis- échéance de 1993?) Delors) tre des affaires étrangères

89 M : Hans-Dietrich Genscher : Un maî- nue de diviser les hommes d'affaires Spanien : Den Rückstand schnell auf- tre de la diplomatie du possible Les sceptiques sont nombreux...) holen F : Le prix de la réunification F : Allemagne : La pièce maîtresse Niederlande : Zustimmung nicht ohne Wenn und Aber F: Avec la Serbie et le Monténégro : W : Die Koalition wankt Italien : Angst vor dem Abstieg in die Belgrade crée une mini-Yougoslavie HB : Eine schwierige Europapolitik Serie B (L'Occident boude le nouvel Etat. En für Genschers Nachfolger : Neues Belgien : Eine Roßkur für das defizi- Bosnie, le cessez-le-feu semble chaque Umfeld für Deutschlands Rolle täre Land heure plus précaire.) Griechenland : Forderungen wider LB : Le FMI confronté à un certain SZ : Groß-Serbien, nicht Klein-Jugo- bessere Einsicht malaise (L'adhésion des républiques slawien (Belgrads neue „Bundesrepu- Luxemburg : Ein europäischer Muster- de l'ex-URSS plonge le Fonds dans la blik" verfassungs- und völkerrechtlich schüler perplexité) auf schwachen Beinen) Großbritannien : Vorhut einer neuen SZ : IWF und Weltbank nehmen GUS Europa-Vorsicht LB : Le Groupe des sept sauve la face auf (Weg zu Finanzhilfen frei / Jelzin grâce à la Russie (Divisé sur la manière Dänemark : Volksbefragung mit lehnt „Diktat" ab) de relancer l'économie mondiale, il Signalwirkung confirme son aide de 24 milliards de LB : Arbed à deux vitesses : l'acier et... Portugal : Nur die Kommunisten dollars à Moscou) le reste (Marié en long avec Usinor, fürchten die Union Arbed poursuit ses alliances ponc- Irland : Im Strudel eines Glaubens- FT .The G7 at an impasse tuelles en produits plats. Bientôt un kampfes Segal II ?) LB : La CE dans le processus ? Lévy : LB : PAC : une réforme tout en donnant-donnant (Le ministre israé- SZ : Arbed-Konzern, Luxemburg : Vor rigueur ! (Pour la Commission, les lien proposerait la participation des einem Produktivitätssprung in die baisses de prix doivent être impor- Douze aux négociations) Zukunft tantes) FAZ : Arbed erwartet eine weitere HB : EG/Die europäischen For- 29.4.92. (mercredi) Verschlechterung des Ergebnisses schungsminister beraten über Kurs der (Rationalisierung und Kooperationen künftigen Förderpolitik : Wissen- LB : Réforme de la PAC et prix : déci- sollen Abhilfe schaffen / Trotz Verlu- schaftler aus der GUS sollen vor Ort sion en juin prochain ? (Il y aurait stes eine Dividende) Unterstützung bekommen encore des difficultés à surmonter, mais plus d'obstacle de fond pour HB : ARBED S.A. / Breite Koopera- HB : EG-Sozialminister / Ringen um aboutir à un accord '.) tion mit Usinor-Sacilor - „Trend- Arbeitszeitrichtlinic : Vor allem die wende am Stahlmarkt 1993" : Umsatz- Briten melden Widerstand an M : La révision de la Constitution et la rückgang infolge fallender Stahlpreise ratification du traité de l'Union euro- W: Streit um EG-Industriepolitik péenne : L'épreuve décisive s'engagera FAZ: Der Privatsender RTLpIus ist (Zwei Strategie-Papiere der Kommis- au Sénat der ARD und dem ZDF auf den Fer- sion sorgen für Wirbel) sen (Im April schon Marktführer im FT: France looks set to clear Maas- Kabel ? Erstmals Gewinnausschüttung LB : Le Parti populaire européen se tricht hurdles an die Gesellschafter) cherche une stratégie (II a du mal à se définir une politique de l'après-Maas- LB : Le traité de Maastricht divise le tricht malgré l'importance des enjeux) Parlement français (Droit de vote des Européens et monnaie unique sont les 30.4.92. (jeudi) HB : Die Selbstdemontage der FDP : points les plus controversés. Faut-il un Wie die Lemroinge référendum ?) FAZ: Europäische Stimmungen und der Vertrag von Maastricht W:Kinkel und Kungel LB : Une pour douze, douze pour Frankreich : Reizwort Souveränitäts- une ? (Pas vraiment ! L'Europe conti- verzicht FT : Kohl's moment of truth

90 Sommaire

L'état de la nation 3 Deux nouveaux Boeing pour Luxair Naissance de Son Altesse Royale le Prince Sébastien 19 Allocution prononcée par Monsieur Jacques Santer, La Sacred Heart University décerne le titre de docteur Premier Ministre, Ministre du Trésor, à l'occasion de la Journée Boursière 1992, le 22 avril 1992 .... « Honoris Causa» à S.A.R. le Grand-Duc Héritier 20 M. Jacques Sanier reçoit le Conseil de Presse 20 Sommeraktivitäten 1992 des SNJ 48 « Les relations transatlantiques et l'identité européenne » ... 21 La Grande-Duchesse visite l'exposition « Art français d'aujourd'hui » 4'/ Les ministres maltais et chypriote chez M. Poos 23 M. Poos en visite officielle en Finlande 49 Réunion des ministres de l'Energie de la CE 24 Aides humanitaires : M. Johny Lahure à Minsk .. -i'< Conseil « Affaires générales » à Luxembourg 24 Concept énergétique pour la région Premierminister Jacques Sanier beim Übersee-Club in Hamburg 24 Diekirch - Ettelbruck - Mersch 50 Le Traité de Maastricht et la nouvelle architecture L'Egalité des chances Femmes - Hommes 52 européenne 28 Les modalités d'adoption d'enfants roumains . 52 Le Ministre des Affaires étrangères en Roumanie 31 Les activités de l'Arbed en 1991 52 Accords de Schengen : Le «Prix Joseph Bech 1992 »à M. Alois Mock . .56 Tournée des capitales de M. Georges WoWfart 31 Conseil « Agriculture » à Luxembourg 'il Programme Mammographie 31 Conseil « Recherche » à Luxembourg M Le cadastre du commerce 32 Conseil « Travail et Affaires sociales » à Luxembourg 61 Conseil sur les universités 35 M. Edward Wende à Luxembourg 62 Ansprache von Herrn Santer, Regierungspräsident und Le Secrétaire d'Etat hongrois M. Morvay chez M. Boden . .62 SchatzminJster, gelegentlich des 25ten Jubiläums Extension de l'usine MONDO LUXEMBOURG S.A. à Fou 62 der Dresdner Bank Luxembourg (S.A.), am 10. April 1992 . . 36 Politique budgétaire et Union européenne .. . 63 Urgence d'un programme d'information pour les jeunes .... 37 NOTES DOCUMENTAIRES (l^ M. Jacques Santer à l'assemblée annuelle Place financière 66 de la BERD à Budapest 37 Industrie (lS Parution del'« Annuaire statistique 1991 » 37 Travaux publics 7' Hommage à Raymond Petit, fondateur de la « LPL » ( 11942 ) 38 Transports "^ Déclaration du Gouvernement, Environnement 7l faite par Monsieur Jacques Santer, Premier Ministre, Famille 80 Ministre d'Etat, sur la ratification du Traité de Maastricht Culture 81 (Chambre des Députés, 22 avril 1992) 39 Aménagement de la montée de Clausen Echos de presse de l'étranger • °3 et réfection du pont «Schlassbreck» 43 Revue de presse internationale (Avril 1992) stl Foire du vin à Grevenmacher 44

Photo couverture : Monsieur Jacques Santer, Premier Ministre, Ministre d'Etat, lors de sa déclaration sur l'état de la nation. * Le contenu reproduit les informations valables à la date de la clôture de rédaction. H n'est pas tenu compte de possibles modifications ultériturü