2 Q Par Eugène Hubert (1914), Marc Du Pouget
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Archives départementales de l'Indre Domaines nationaux du département de l'Indre Répertoire numérique de la sous-série 2 Q par Eugène Hubert (1914), Marc du Pouget (1747-1863) Châteauroux 2015 2 Q Répertoire numérique de la sous-série 2 Q (Indre) Lieu de conservation FRAD036 Cotes extrêmes 2 Q 1-2011 Intitulé Domaines nationaux du département de l'Indre. Répertoire numérique détaillé de la sous-série 2 Q Date début cachée 1747 Date fin cachée 1863 Dates extrêmes 1747-1863 Présentation du contenu Avant-propos de Eugène Hubert (1914) La méthode qui avait présidé jusque-là au classement et à l'inventaire des archives départementales a été modifiée dans le sens le plus heureux par une récente circulaire ministérielle qui a prescrit la rédaction de répertoires numériques, sortes de catalogues où, sous la forme la plus concise, la liste des articles d'une même série est représentée dans un ordre définitif de classement. Bien plus qu'un inventaire analysant des pièces qui ne sont pas toujours nécessairement groupées dans un ordre logique, ce genre de catalogue suppose un classement préalable parfait. Ainsi envisagé, le répertoire numérique de la série Q comprend tous les documents relatifs aux domaines nationaux, provenant, soit de l'administration départementale, soit de l'administration de l'Enregistrement. Les travaux auxquels l'examen de cette importante série peut servir de base rentrent dans le cadre des études que poursuivent les Comités institués dans tous les départements pour la publication des documents économiques de la Révolution. C'est pourquoi nous avons tâché de n'omettre aucune indication des sources où l'historien puisse utilement puiser. Suivant qu'il a été nécessaire de le faire, les désignations particulières ont été plus détaillées, et nous avons donné, sous forme d'appendice, la liste des articles appartenant à d'autres séries dans lesquelles se trouvent des documents de même nature que ceux qui composent la série Q. Au moyen d'un tableau numérique de toutes les ventes de biens nationaux, disposées suivant l'ordre des communes actuelles, d'un répertoire alphabétique des communes anciennes et actuelles et de la liste des noms révolutionnaires des municipalités, on voit non seulement la répartition des biens nationaux d'une même région, suivant leur origine, mais on peut en le parcourant, suivre sur chaque point du département l'étendue des biens-fonds d'un même établissement ecclésiastique ou d'un même propriétaire dépossédé. Pour faciliter les recherches, le répertoire est accompagné d'une liste des anciennes communes du département par districts et cantons de la période révolutionnaire. Cela supplée aux énumérations qu'il aurait fallu répéter plusieurs fois dans le corps du répertoire. Un tableau de dépréciation du papier-monnaie dans le département servira à convertir en numéraire le montant des adjudications de biens nationaux, suivant le cours en vigueur à la date de chaque vente. Afin de grouper dans ce même fascicule toutes les indications utiles et même indispensables à toute étude sur les biens nationaux, nous avons inséré à la page 96 un tableau de concordance du calendrier républicain avec le calendrier grégorien pour tous les jours des années révolutionnaires. Les chapitres concernant les anciennes mesures locales et les anciens prix du blé ont leur place toute indiquée dans les annexes de ce répertoire, pour l'intelligence des mesures agraires 3/140 et la valeur des rentes en blé constamment mentionnées dans les actes de vente et les pièces de liquidation des droits féodaux. Enfin, une table alphabétique des matières termine ce répertoire dont voici la distribution logique : Affaires générales I. Circulaires imprimées. -«Ce chapitre n'offre pour ainsi dire rien de particulier au département. Certains groupes de circulaires ministérielles ont été incorporés à d'autres chapitres, telles que celles relatives aux inventaires d'églises, à l'indemnité aux émigrés, aux bois et forêts, etc. On les trouvera aux cotes 2 Q 499,872. II. Correspondance générale. -«Nous n'avons laissé dans cette catégorie que les pièces qui ne pouvaient rentrer dans les subdivisions de la série, telles que celles des articles 2 Q 516, 873, 1047 et 1175. Rachats des droits féodaux I. Rachats de rentes. -«Le décret du 15 mars 1790, qui détruisait sans indemnité tous les droits seigneuriaux, fit une exception pour ceux qui lui paraissaient une émanation de la propriété et le prix de la concession primitive des fonds, tels que les cens et rentes seigneuriales, champarts ou terrages. Par le décret du 3 mars 1790, l'assemblée constituante ayant déclaré ces droits rachetables fixa le mode et taux de leur rachat. Un autre décret du 18 décembre 1790 fixa le mode de rachat des rentes foncières. L'administration départementale n'avait à s'occuper que des rachats proposés par des débiteurs envers des établissements supprimés ou des seigneurs féodaux dont la nation prenait la place. La loi du 21 nivôse an VIII confirma ces dispositions en donnant aux débiteurs de rentes envers l'état la faculté de les racheter ou de les céder à des tiers, au moyen d'un capital évalué à raison de 15 fois la faculté de les racheter ou de les céder à des tiers, au moyens d'un capital évalué à raison de 15 fois le prix de la rente. Le total de ces rentes ainsi rachetées s'éleva pour le département à la somme de 19.325 francs. Celui des rentes transférées en vertu de l'arrêté des consuls du 27 prairial de la même année s'éleva au chiffre de 147.201 francs. (Dalphonse, Statistique du département de l'Indre, p. 261). II. Liquidation des dîmes inféodées. -«Par ses décrets de la nuit du 4 août et des jours suivants, l'Assemblée constituante avait supprimé en principe et sans rachat les dîmes ecclésiastiques et les redevances qui en tenaient lieu. Par le décret du 14 août 1790, elle décida que cette suppression allait devenir affective à partir du 1er janvier 1790. De plus elle supprima les dîmes inféodées, c'est-à-dire celles que les laïcs possédaient depuis un temps immémorial, à titre de fief, et les dîmes ecclésiastiques qu'ils avaient achetées à l'église. C'est- à-dire qu'elle affranchit à jamais le débiteur de la dîme ; mais pour ne pas être injuste envers le créancier, elle décida d'indemniser les propriétaires de dîmes inféodées sur les fonds du trésor public. C'est à la liquidation de ces différentes sortes d'indemnité que se rapportent les dossiers de liquidation des dîmes contenant la demande faite par le propriétaire avec un mémoire et parfois des plans à l'appui, les procès-verbaux d'estimations faites par les experts, et les décisions y relatives prises par les municipalités et les directoires de districts. Une grande partie des dossiers de liquidation de dîmes étaient accompagnés de titres anciens établissant l'origine de propriété. Comme ils ont au point de vue du classement les archives suivi le sort de ces derniers, c'est dans la série E. (Titres de féodalité et des familles) qu'il faut aller chercher le complément des actes de liquidation de la période révolutionnaire dont la liste fait l'objet d'un appendice spécial (page 65). Ventes des biens nationaux I. Estimations. -«De nombreuses lacunes existent dans les procès-verbaux d'estimations de biens nationaux qui se trouvent groupés par ordre de districts et de cantons. Dans le répertoire des archives dressé en 1824, l'archiviste Proust constate que des actes modernes des administrations des districts et du département qui intéressent un nombre d'acquéreurs de bien nationaux et de nouveaux propriétaires ont été enlevés, dérobés furtivement par des personnes cupides et coupables, sans doute pour s'approprier une grande étendue de terrain au préjudice de leurs voisins et empêcher de reconnaître et discuter des joûtes et bornes de propriété diverses, en sorte qu'il est constant qu'on a volé et enlevé des archives des feuilles entières de 4/140 procès-verbaux d'estimations de biens nationaux qui établissent la consistance, les joûtes et bornes des biens et même des procès-verbaux d'enchères et adjudications en minutes ». II. Affiches de ventes. -«Les affiches ont été classées par districts et par ordre chronologique. La plupart d'entre elles contiennent la description détaillée des biens à vendre et peuvent tenir lieu, dans certains cas, des procès-verbaux d'estimation. III. Soumissions d'acquérir. -«Il ne s'agit ici que des soumissions faites par les particuliers. Ces actes sont plus nombreux dans les districts de Châteauroux, d'Issoudun et de La Châtre. Tous les soumissionnaires ne devinrent pas acquéreurs ; car les prix de vente, en général supérieurs à ceux des soumissions, évincèrent plus d'un enchérisseur des adjudications définitives. A partir de l'an IV les soumissions sont annexées aux actes de vente (2 Q 345 et suivants). IV. Nominations d'experts pour l'évaluation des biens nationaux. -«La désignation sommaire des biens soumis à l'évaluation accompagne la nomination de chaque expert. V. Actes de vente de biens nationaux. -«Les actes de vente, qui deviennent d'une rédaction uniforme à partir du 22 prairial an IV, ne se présentent pas de même pour les ventes antérieures faites par les districts. Tantôt ils sont conservés sous forme d'expéditions, tantôt ils n'existent qu'à l'état de procès-verbaux d'enchères suivies d'adjudication dans une séance ultérieure de l'administration. De sorte que pour reconstituer un acte de vente, notamment pour le district de Châteauroux, il faut premièrement rechercher à sa date le procès-verbal d'adjudication définitive, puis se reporter, au moyen des numéros de renvoi indiqués en marge du registre, au procès-verbal de première enchère contenant la désignation des biens.