GESTION DES EAUX PLUVIALES DU SECTEUR DES ÉSSARTS

Commune de VOUILLÉ (86)

Document d’incidence loi sur l’eau Rejet d’eaux pluviales – rubrique 2.1.5.0

Dossier d’Autorisation

Mars 2019 Mars

FICHE DE SUIVI DU DOCUMENT Commune de Vouillé Coordonnées du commanditaire 1 rue de la Galmanderie 86190 Vouillé NCA Environnement Bureau d’études 11, allée Jean Monnet 86 170 NEUVILLE-DE-POITOU Rédigé par : CG Vérifié par : EF

HISTORIQUE DES MODIFICATIONS Version Date Désignation 0 17/10/2018 Création 1 24/10/2018 Version provisoire 2 20/12/2018 Seconde version 3 08/03/2019 Dépôt de la version finale

COMMUNE DE VOUILLÉ – Secteur Les Éssarts Document d’incidence loi sur l’eau : Rejet d’eaux pluviales – rubrique 2.1.5.0

SOMMAIRE

CHAPITRE 1 : CADRE RÉGLEMENTAIRE – OBJECTIFS DE L’ÉTUDE ...... 7

I. CADRE RÉGLEMENTAIRE ...... 8 II. OBJECTIFS DE L’ÉTUDE ...... 9 III. CADRE ADMINISTRATIF...... 11 III. 1. Identification du demandeur ...... 11 III. 2. Nature et localisation des aménagements ...... 11 III. 3. Classement de l’activité ...... 12 CHAPITRE 2 : RÉSUMÉ NON TECHNIQUE ...... 13

I. CONTEXTE ET JUSTIFICATION DES TRAVAUX ...... 14 II. IMPACTS ET MESURES DE SUPPRESSION, RÉDUCTION, COMPENSATION ET D’ACCOMPAGNEMENT DU PROJET ...... 14 CHAPITRE 3 : PRÉSENTATION DU PROJET ...... 17

I. CONTEXTE GÉNÉRAL DU PROJET ...... 18 I. 1. Présentation de la commune ...... 18 I. 2. Démographie ...... 18 I. 3. Logements...... 18 I. 4. Urbanisation ...... 18 II. GESTION ACTUELLE DES EAUX PLUVIALES ET DESCRIPTION DU PROJET ...... 19 II. 1. Le bassin versant amont intercepté – état initial ...... 19 II. 2. Description du projet ...... 24 II. 3. Collecte des eaux pluviales ...... 25 II. 4. Reportage photographique...... 31 III. ENGAGEMENT SUR UNE SECONDE PHASE D’ACTIONS ...... 35 CHAPITRE 4 : ÉTAT INITIAL – ÉTUDE DU MILIEU ENVIRONNANT ...... 37

I. CONTEXTE DU SOL ET DU SOUS-SOL ...... 38 I. 1. Cadre générale – formations géologiques ...... 38 I. 2. Contexte local ...... 42 II. CONTEXTE HYDROGÉOLOGIQUE ...... 45 III. CONTEXTE HYDROLOGIQUE ...... 46 III. 1. Les eaux superficielles ...... 46 III. 2. SDAGE et SAGE ...... 51 III. 3. Zones inondables ...... 54 IV. CLIMATOLOGIE ...... 58 IV. 1. Rose des vents ...... 58 IV. 2. Températures ...... 60 IV. 3. Ensoleillement ...... 60 IV. 4. Précipitations et évapotranspiration potentielle ...... 60 IV. 5. Bilan climatique ...... 61 V. ZONES NATURELLES ET ZONES HUMIDES ...... 63 V. 1. Distances des zones protégées et d’inventaire par rapport au site d’implantation ...... 63 V. 2. Les espaces protégés ...... 65 V. 3. Les Zones Humides ...... 69 V. 4. Les Zones Sensibles, Vulnérables et de répartition des Eaux ...... 69 V. 5. Espèces faunistiques susceptibles de fréquenter le site...... 71 VI. ENVIRONNEMENT CULTUREL ...... 73 VI. 1. Monuments historiques ...... 73

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VI. 2. Sites classés et inscrits ...... 75 CHAPITRE 5 : ACCEPTABILITÉ ET INCIDENCE SUR LE MILIEU RÉCEPTEUR ...... 76

I. INCIDENCES DU PROJET SUR L’ÉCOULEMENT DES EAUX ...... 77 II. INCIDENCES SUR LES EAUX SUPERFICIELLES ...... 78 II. 1. Éléments généraux ...... 78 II. 2. Pollution en phase chantier ...... 78 III. INCIDENCES SUR LES EAUX SOUTERRAINES ...... 79 IV. COMPATIBILITÉ AVEC LES DOCUMENTS DE PLANIFICATION ...... 80 IV. 1. SDAGE Loire-Bretagne ...... 80 IV. 2. SAGE Clain ...... 80 IV. 3. Compatibilité avec le PGRI Loire-Bretagne 2016-2021 ...... 81 IV. 4. PLU de Vouillé ...... 81 V. INCIDENCES SUR LA FAUNE, LA FLORE ET LE PAYSAGE, HORS NATURA 2000 ...... 83 VI. INCIDENCES SUR LE RÉSEAU NATURA 2000 ...... 84 VII. INCIDENCES SUR LES ACTIVITÉS HUMAINES ...... 85 CHAPITRE 6 : MESURES COMPENSATOIRES OU CORRECTIVES ...... 86 CHAPITRE 7 : MESURES DE SURVEILLANCE ET D’INTERVENTION ...... 88

I. MESURES DE SURVEILLANCE ET D’ENTRETIEN ...... 89 II. MESURES D’INTERVENTION ...... 90 CHAPITRE 8 : ANNEXES ...... 91

I. LISTE DES ANNEXES ...... 92

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LISTE DES FIGURES

Figure 1 : Localisation du BV raccordé au futur bassin d’infiltration ...... 9 Figure 2 : Extrait du PLU de la commune de Vouillé – Source : Plan du PLU de la commune de Vouillé ...... 19 Figure 3 : Dynamique des écoulements sur les bassins versants amont interceptés et débordement observés ...... 20 Figure 4 : Plan du bassin versant ayant le futur bassin de stockage pour exutoire et fossés principaux ...... 22 Figure 5 : Articulation actuelle du réseau d'eaux pluviales et du réseau unitaire à proximité de la parcelle d'implantation du projet ...... 23 Figure 6 : Vue du projet sur fond cadastral ...... 24 Figure 7 : Résultats du calcul du débit maximum avec le logiciel HSL, utilisant les équations de Manning Strickler ...... 26 Figure 8. Implantation sommaire de l’aménagement - Hameau des Essarts ...... 27 Figure 9 : Vue en coupe simplifiée du futur bassin ...... 29 Figure 10 : Courbes IDF des pluies hebdomadaire, mensuelle et annuelle dans le département de la (86)...... 30 Figure 11 : Localisation des prises de vue du reportage photographique ...... 32 Figure 12 : Localisation des aménagements devant faire l'étude d'une étude hydraulique à long terme ...... 36 Figure 13 : Cartes géologiques au droit de la zone d’étude – Source : BRGM ...... 41 Figure 14 : Plan de localisation du captage d’AEP du puits « le bourg de Vouillé » ...... 43 Figure 15 Plan de localisation du captage d’AEP de la « Vallée de Ravard » ...... 44 Figure 16 : Carte des cours d’eau à proximité de la zone d’étude ...... 47 Figure 17 : Graphique des débits moyens mensuels de l’Auxance, calculés à la station hydrométrique de sur la période 1968-2018 ...... 50 Figure 18 : Étendue du SAGE Clain – Source : SAGE Clain ...... 53 Figure 19 : Zone inondable au droit de la zone d’étude ...... 56 Figure 20 : Aléas de remontée de nappes au droit du projet ...... 57 Figure 21 : Rose des vents à la station Météo de - – Source : Météo France ...... 59 Figure 22 : Diagramme ombrothermique ...... 62 Figure 23 : Localisation de l’arbre sujet ...... 72 Figure 24 : Périmètres de protection des monuments historiques à proximité de la zone de projet – Source : Atlas des Patrimoines, Ministère de la Culture ...... 74

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LISTE DES TABLEAUX

Tableau 1 : Évolution de la population à Vouillé entre 1968 et 2015 – Source : INSEE ...... 18 Tableau 2 : Occupation des logements sur la commune de Vouillé entre 1968 et 2014 – Source : INSEE ...... 18 Tableau 3 : Détermination du débit capable du collecteur R15 -> R13 ...... 26 Tableau 4 : Paramètres de dimensionnement et principales caractéristiques du bassin de stockage des Essarts en fonction des hypothèses de dimensionnement considérées ...... 28 Tableau 5 : Principales caractéristiques du bassin d’infiltration des Essarts en fonction des hypothèses de dimensionnement considérées ...... 28 Tableau 6 : Limites de concentration définissant les classes d’état écologique d’un cours d’eau, pour les paramètres physico-chimiques généraux ...... 48 Tableau 7 : Code couleur SEEE ...... 48 Tableau 8 : Qualité de l’Auxance à la station 4084650 ...... 49 Tableau 9 : Températures moyennes mensuelles enregistrées à la station Météo France de Poitiers-Biard – Source : Météo France ...... 60 Tableau 10 : Durées d’insolation moyennes mensuelles enregistrées à la station Météo France de Poitiers- Biard – Source : Météo France ...... 60 Tableau 11 : Précipitations moyennes mensuelles enregistrées à la station Météo France de Poitiers-Biard – Source : Météo France ...... 60 Tableau 12 : Valeurs d’évapotranspiration potentielle enregistrées à la station Météo France de Poitiers-Biard – Source : Météo France ...... 61 Tableau 13 : Caractéristiques des monuments historiques à proximité du site d’étude – Source : base Mérimée, Ministère de la culture ...... 73

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Chapitre 1 : CADRE RÉGLEMENTAIRE – OBJECTIFS DE L’ÉTUDE

 7  NCA, Études et Conseil en Environnement COMMUNE DE VOUILLÉ Document d’incidence loi sur l’eau : Rejet d’eaux pluviales – rubrique 2.1.5.0

I. CADRE RÉGLEMENTAIRE

Le Code de l’Environnement est composé de six livres, le deuxième est intitulé Milieux Physiques. Il se compose de deux titres, respectivement consacrés à l’eau et à l’air. Ainsi, la Loi n°92-3, du 3 janvier 1992, sur l’Eau est codifiée au titre I livre II sous les articles L. 210-1 et suivants.

Le Code de l’Environnement édifie l’Eau en patrimoine commun de la nation. Sa protection est d’intérêt général et sa gestion doit se faire de façon globale.

Art. L. 210-1 : « L’eau fait partie du patrimoine commun de la nation. Sa protection, sa mise en valeur et le développement de la ressource utilisable, dans le respect des équilibres naturels, sont d’intérêt général. »

L’article R.214-1 du Code de l’environnement, définit les nomenclatures des opérations soumises à autorisation ou à déclaration relatives à la réalisation d’installations, d’ouvrages, de travaux et d’activités, suivant les dangers qu’ils présentent et la gravité de leurs effets sur la ressource en eau et les écosystèmes aquatiques. Cet article est découpé en cinq titres ayant chacun un thème particulier (respectivement prélèvements, rejets, impacts sur le milieu aquatique ou sur la sécurité publique, impacts sur le milieu marin et régimes d’autorisation), eux-mêmes divisés en rubriques en fonction des opérations réalisées.

La rubrique concernée par le projet est la suivante :

 Rubrique 2.1.5.0 : « Rejets d’eaux pluviales dans les eaux douces superficielles ou sur le sol ou dans le sous-sol, la superficie totale du projet, augmentée de la surface correspondant à la partie du bassin naturel dont les écoulements sont interceptés par le projet, étant : »

Supérieure ou égale à 20 ha AUTORISATION Supérieure à 1 ha, mais inférieure à 20 ha DÉCLARATION

Dans ce cadre, un document d’incidence doit être établi afin d’analyser les constructions ou les ouvrages, au regard des milieux aquatiques et du milieu humain environnant.

Ce document, en fonction des variations saisonnières, doit indiquer les incidences de l’opération sur les milieux aquatiques concernés (ressource, écoulement, qualité, écosystème, santé, salubrité...) et sur les activités anthropiques (agriculture, pêche, tourisme, loisirs...).

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II. OBJECTIFS DE L’ÉTUDE

Le schéma directeur de gestion des eaux pluviales de 2015 préconisait la mise en place d’un ouvrage de stockage au niveau du carrefour de la route de Lavausseau (route départementale RD 21) et de la route reliant la RD 7 et la RD 21. Ces routes étant coupées par des phénomènes de ruissellement lors d’épisodes pluvieux, l’objectif est de mettre en place ce bassin selon le dimensionnement définit dans l’étude de 2015 afin de protéger les habitations avoisinantes, et d’évaluer la perméabilité du site afin d’installer un bassin d’infiltration et non un simple ouvrage de stockage. La figure suivante présente la localisation du projet de bassin ainsi que le bassin versant connecté à l’ouvrage.

Bassin versant connecté au futur ouvrage d’infiltration

Futur ouvrage d’infiltration

Figure 1 : Localisation du BV raccordé au futur bassin d’infiltration

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Le présent dossier correspond à une procédure d’autorisation conformément à l’article R. 214-16 du Code de l’Environnement.

L'objectif final visé par cette notice d’incidences est de recenser, compte tenu des variations saisonnières et climatiques locales, les impacts du projet sur le milieu naturel et plus particulièrement sur le milieu aquatique (ressources en eaux, écoulements, niveaux et qualités des eaux, ruissellement...) ainsi que sur chacun des éléments mentionnés à l’article L. 211-1 du Code de l’Environnement.

Art. L. 211-1 : « Les dispositions des chapitres Ier à VII du présent titre ont pour objet une gestion équilibrée de la ressource en eau. Cette gestion équilibrée vise à assurer : - la préservation des écosystèmes aquatiques, des sites et des zones humides ; - la protection contre toute pollution et la restauration de la qualité des eaux superficielles et souterraines [...] ; - le développement et la protection de la ressource en eau ; - la valorisation de l’eau comme ressource économique et la répartition de cette ressource.

La gestion équilibrée doit permettre de satisfaire ou concilier, lors des différents usages, activités ou travaux, les exigences : - de la santé, de la salubrité publique, de la sécurité civile et de l’alimentation en eau potable de la population ; - de la conservation et du libre écoulement des eaux et de la protection contre les inondations ; - de l’agriculture, des pêches et des cultures marines, de la pêche en eau douce, de l’industrie, de la production d’énergie, des transports, du tourisme, des loisirs et des sports nautiques ainsi que toutes autres activités humaines légalement exercées. »

Ce document précise par ailleurs la compatibilité du projet avec le SDAGE ou Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux et propose les mesures compensatoires ou correctives envisagées pour éliminer les incidences ou les réduire de manière conséquente.

Ce rapport permettra aux administrations de juger de la sensibilité du milieu naturel, des caractéristiques des installations, ainsi que des solutions apportées pour la protection de l’environnement.

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III. CADRE ADMINISTRATIF

III. 1. Identification du demandeur

Commune de Vouillé 1 rue de la Galmanderie Nom et adresse 86190 Vouillé France M. Sébastien RAMOS Représentant Directeur des Services Techniques SIRET 21860294400017

III. 2. Nature et localisation des aménagements

Bassin d’infiltration route de Lavausseau

Commune d’implantation Vouillé (86) du projet Adresse Croisement de la Route de la Gâtine et Route de Lavausseau Nature du projet Mise en place d’un bassin de rétention des eaux pluviales Références cadastrales Parcelle n°23 (Source : cadastre.gouv.fr) La superficie totale du projet est égale à 2160 m². Zone A : « CARACTERE DE LA ZONE : Secteur de la commune à protéger en raison du potentiel agronomique, biologique ou économique des terres agricoles. Sont interdites toutes constructions ou installations autres que : • Les constructions et installations, affouillements et exhaussements du Référence PLU sol, nécessaires aux services publics ou d’intérêt collectif, • Les affouillements et exhaussements du sol, nécessaires à l’exploitation agricole, • Les ouvrages nécessaires au fonctionnement des élevages piscicoles et les retenues collinaires destinées à l’irrigation.». Bassin d’infiltration : Ouvrages de gestion des  Surface réelle : 1 100 m² eaux pluviales mis en place  Volume utile : 1640 m3 Les eaux en excès sont redirigées vers le réseau unitaire du bourg rejoignant Exutoire des eaux pluviales une station de traitement de type lagunage naturel (capacité nominale 250 EH) Centre du bassin : Coordonnées du bassin de X = 481 193 m, Y = 6 617 091 m stockage et de l’exutoire Coordonnées de l’exutoire (Regard de visite unitaire n°16) : (Lambert 93) X = 481 162 m, Y = 6 617 126 m Le projet ne se situe pas dans une zone de protection du milieu naturel, Informations d’archéologie préventive ou d’un monument historique, ni dans une zone complémentaires inondable ou un périmètre de protection de captage.

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III. 3. Classement de l’activité

L’article R.214-1 du Code de l’environnement définit les nomenclatures des opérations soumises à autorisation ou à déclaration.

Le projet consiste en l’aménagement d’un bassin de stockage des eaux pluviales sur la parcelle n°23.

À ce jour, le terrain destiné à la mise en place des aménagements est classé A dans le PLU, et appartient à la commune (acquisition en octobre 2018).

Au regard de la topographie de la zone d’étude et de celle des parcelles environnantes, la superficie du bassin amont interceptée par les aménagements est de l’ordre de 167 ha. Cet élément est justifié au Chapitre 3 : II. Gestion actuelle des eaux pluviales.  Rubrique 2.1.5.0. : « Rejets d’eaux pluviales dans les eaux douces superficielles ou sur le sol ou dans le sous-sol, la superficie totale du projet, augmentée de la surface correspondant à la partie du bassin naturel dont les écoulements sont interceptés par le projet, étant : »

Superficie du bassin versant intercepté Supérieure ou égale à 20 ha AUTORISATION 167 ha

L’installation sera donc soumise à une procédure d’autorisation.

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Chapitre 2 : RÉSUMÉ NON TECHNIQUE

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I. CONTEXTE ET JUSTIFICATION DES TRAVAUX

Le secteur avoisinant le croisement de la route de Lavausseau et de la route de la Gâtine connait des inondations récurrentes coupant les routes avoisinantes (RD 7 et RD 21). Ce secteur est le point bas d’un bassin versant de 167 Ha.

Aussi, la commune souhaite engager des travaux d’assainissement des eaux pluviales pour pallier ce problème. Une étude hydraulique a été réalisée en 2015 par NCA Environnement. Celle-ci a permis de préciser l’origine des disfonctionnements observés sur la zone et de proposer des solutions d’aménagements adaptées afin de les résoudre.

La commune souhaite construire un bassin d’infiltration afin de gérer les eaux pluviales. Le présent document constitue le dossier réglementaire présentant les incidences du projet au titre de la loi sur l’eau, nécessaire à l’obtention de l’autorisation pour la réalisation des travaux.

Le choix de la parcelle d’implantation résulte de plusieurs facteurs :

- La situation vis-à-vis du réseau de collecte (à l’aval de la collecte des eaux pluviales et à l’amont de la collecte des eaux usées, de sorte à n’infiltrer que des eaux pluviales) ; - La situation topographique, au niveau d’un point bas et à proximité des débordements actuels, n’entrainant pas la nécessité de dispositif de pompage ; - La nature de l’occupation de la parcelle, actuellement un hangar à l’abandon et une petite surface de friche.

II. IMPACTS ET MESURES DE SUPPRESSION, RÉDUCTION, COMPENSATION ET D’ACCOMPAGNEMENT DU PROJET

Les différents impacts engendrés par le projet (phases travaux et exploitation) et les mesures prises à cet égard sont listés dans le tableau ci-dessous

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Catégorie Bilan de Mesure d’évitement, de réduction, de Impacts résiduels suite à la mise État initial Phase Nature des interventions et impacts impactée l’impact compensation ou d’accompagnement des impacts en œuvre des mesures

Milieu humain

Les travaux sont susceptibles de créer une nuisance Négatif Les nuisances resteront Le projet est situé dans la zone A : Secteur de Travaux Les travaux auront lieu en semaine et en journée. sonore, qui restera cependant temporaire. et faible temporaires. la commune à protéger en raison du potentiel agronomique, biologique ou économique des Activités terres agricoles. économiques,

Riverains L’emplacement du futur bassin de stockage est entouré d’habitations, sauf à l’est (parcelle Le projet a pour but de limiter les débordements Positif et agricole). Projet observés sur la zone et de protéger les habitations faible alentours en cas d’épisode pluvieux intense.

Le site n’est pas situé dans le périmètre de Travaux Toute découverte archéologique découverte pendant Patrimoine Nul servitude de monuments historiques. / Projet les travaux sera signalée.

Eaux superficielles et souterraines

Les travaux ne sont pas de nature à avoir un impact Toutes les précautions seront prises pour éviter le Travaux Nul La zone n’est incluse dans aucun Périmètres de sur les eaux souterraines. déversement de produits dans le milieu souterrain. Protection éloignée ou rapprochée de captage. Eaux souterraines Les futurs aménagements seront dimensionnés pour Le risque de remontée de nappe est faible au Projet collecter les eaux de ruissellement et les gérer par Nul niveau de la zone d’étude. évacuation vers la station de traitement.

Des aménagements seront réalisés pour gérer les eaux Toutes les précautions seront prises pour éviter le Travaux Nul pluviales. déversement de produits dans le milieu superficiel. Eaux Les eaux collectées ne sont dirigées vers aucun superficielles cours d’eau ou plan d’eau Le bassin de stockage permettra une meilleure gestion Les eaux pluviales seront réceptionnées et gérées par Projet des eaux pluviales, limitant les débordements sur la Positif le bassin de stockage puis la station de traitement zone.

La parcelle 23 ne contient aucune zone Travaux Zones humides Nul humide. / Projet

Risque La zone d’étude n’est pas située en zone Projet Nul inondation inondable.

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Milieu naturel

Sensibilités Dans un rayon de 10 km, 1 ZNIEFF de type I, 2 Les travaux auront lieux en dehors de la période faunistique et Travaux Perturbation temporaire du lieu de vie de certaines Négatif Les nuisances resteront ZNIEFF de type II, une Zico, et un site Natura sensible (mars –> juillet, voir août en cas de floristique / / Projet espèces faunistiques. et faible temporaires. 2000 (Directive Oiseaux). regroupement) Paysage

Milieu physique Les travaux nécessiteront de faibles décaissements et Le terrain de la zone d’étude présente un Négatif Sol et sous-sol Travaux remblaiements, correspondant aux dimensions des dénivelé du Sud vers le Nord-Ouest. et faible aménagements.

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Chapitre 3 : PRÉSENTATION DU PROJET

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I. CONTEXTE GÉNÉRAL DU PROJET

I. 1. Présentation de la commune

La commune de Vouillé est située dans le département de la Vienne, à 15 kilomètres au nord-ouest de la ville de Poitiers, et à 33 kilomètres à l’est de Parthenay.

Elle est entourée par les communes de Frozes, Villiers, Quinçay et Chiré-en-Montreuil. La commune de Vouillé est le chef-lieu du canton et fait partie de la Communauté de communes du Vouglaisien.

Le territoire communal, d’une superficie de 33,9 km², est desservi par un réseau routier important.

Vouillé est une commune rurale, située sur l’axe Poitiers-Parthenay (N149) et desservie par des routes départementales (D7 et D62) permettant la jonction avec les communes environnantes (Ayron, Latillé, Neuville-de-Poitou, etc.) et Poitiers.

Sur le reste de la commune, plusieurs routes desservent l’ensemble du bourg et les hameaux.

I. 2. Démographie

L’évolution de la population de la commune est donnée dans le tableau ci-dessous. Tableau 1 : Évolution de la population à Vouillé entre 1968 et 2015 – Source : INSEE 1968 1975 1982 1990 1999 2009 2015 Population 1 456 1 788 2 380 2 574 2 775 3 498 3660 Densité moyenne (hab/km²) 43 53 70 76 82 103 108 Variation annuelle moyenne - 2,4% 4,3% 1,2% 1,1% 3,6% 1,3% de la population en %

I. 3. Logements

Le tableau ci-dessous présente l’occupation des logements sur la commune.

Tableau 2 : Occupation des logements sur la commune de Vouillé entre 1968 et 2014 – Source : INSEE 1968 1975 1982 1990 1999 2009 2015 Total 509 659 884 1 037 1 198 1 568 1 596 Résidences principales 447 573 813 938 1 095 1 449 1 454 Résidences secondaires et 36 34 36 42 39 37 37 logements occasionnels Logements vacants 26 52 35 57 64 82 105

Les logements de la commune sont en grande majorité des résidences principales.

I. 4. Urbanisation

La commune de VOUILLE dispose d’un plan local d’urbanisme (PLU).

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Le projet est situé dans la zone A («Secteur de la commune à protéger en raison du potentiel agronomique, biologique ou économique des terres agricoles.»). Les constructions et installations, affouillements et exhaussements du sol, nécessaires aux services publics ou d’intérêt collectif, comme l’est le futur bassin de stockage, sont autorisés.

Un extrait du PLU sur la zone de projet est donné ci-dessous.

La mise en place d’un bassin de stockage pour la gestion des eaux pluviales sur cette zone est tout à fait en accord avec le zonage du PLU.

Emprise du projet

Figure 2 : Extrait du PLU de la commune de Vouillé – Source : Plan du PLU de la commune de Vouillé

L’acte de propriété de la parcelle est fourni en Annexe 3. II. GESTION ACTUELLE DES EAUX PLUVIALES ET DESCRIPTION DU PROJET

II. 1. Le bassin versant amont intercepté – état initial

Dynamique des écoulements et débordements observés

La figure ci-dessous présente la dynamique globale des écoulements sur le bassin versant amont intercepté au droit de la zone de projet. Elle indique également la localisation des débordements observés.

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Débordements actuels

Figure 3 : Dynamique des écoulements sur les bassins versants amont interceptés et débordement observés

La configuration actuelle de la zone étudiée concentre les eaux de pluie ruisselées au niveau du croisement de la route de Lavausseau et de la route de la Gâtine, à proximité directe de la parcelle 23. Lors de forts évènements pluvieux les eaux acheminées en ce point débordent du fossé, dans lequel elles convergent, et inondent les routes.

Lorsque les débits sont acceptables par le système, les eaux rejoignent le réseau unitaire du hameau collectant les eaux pluviales et les eaux usées du hameau vers la station de traitement de type lagunage naturel de capacité 250 EH.

En cas d’événement pluvieux de forte intensité, les canalisations ne permettent pas de faire transiter l’ensemble des eaux pluviales dans le réseau unitaire et les débordements surviennent.

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Fonctionnement du bassin versant et du réseau des eaux pluviales

Le fonctionnement du bassin versant amont intercepté et le réseau des eaux pluviales ont été analysés dans le cadre de l’étude de diagnostic du réseau d’assainissement menée par NCA Environnement en 2015 et l’étude hydraulique menée sur le hameau de la Bedaudière, inclus dans le bassin versant, en août 2018.

Des levés topographiques et une reconnaissance de terrain ont permis d’identifier les caractéristiques des organes du réseau d’assainissement des eaux pluviales en place et des bassins versants constituant la zone d’étude.

La délimitation du bassin versant, sa surface ainsi que les sous bassins versants du secteur de la Bedaudière sont localisés sur la figure ci-dessous.

Cette délimitation est issue de la détermination des lignes de crête via les levés topographiques au niveau du hameau de la Bedaudière et de l’étude réalisée par NCA en 2015.

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Implantation du projet

BV Général : 167 000 m²

Figure 4 : Plan du bassin versant ayant le futur bassin de stockage pour exutoire et fossés principaux

 22  NCA, Études et Conseil en Environnement COMMUNE DE VOUILLÉ Document d’incidence loi sur l’eau : Rejet d’eaux pluviales – rubrique 2.1.5.0

Figure 5 : Articulation actuelle du réseau d'eaux pluviales et du réseau unitaire à proximité de la parcelle d'implantation du projet  23  NCA, Études et Conseil en Environnement COMMUNE DE VOUILLÉ Document d’incidence loi sur l’eau : Rejet d’eaux pluviales – rubrique 2.1.5.0

II. 2. Description du projet

Afin de pallier la problématique de débordement observée à proximité du croisement de la route de Lavausseau et de la route de la Gâtine, un bassin d’infiltration dont le volume permettra de stocker une partie des ruissèlements en temps de pluie. Le débit de fuite et le trop-plein de cet ouvrage rejoindront le réseau unitaire existant rejoignant la station de traitement des eaux usées du hameau (lagune naturelle capacité 250 EH). Les canalisations assurant l’évacuation des eaux depuis le bassin vers le réseau unitaire seront équipées de clapet anti-retour afin d’éviter un apport d’eaux souillées dans le bassin depuis l’aval.

Les dimensions de cet aménagement permettront d’assurer une prévention des débordements pour un événement pluvieux de période de retour inférieur à 5 ans.

Des mesures complémentaires pour la réduction du ruissellement en amont des aménagements ont également été proposées dans l’étude hydraulique. Celles-ci sont rappelées dans les paragraphes ci-dessous. Une vue en plan du projet sur fond de plan cadastral est disponible en figure suivante.

Ouvrage de stockage et d’infiltration

Figure 6 : Vue du projet sur fond cadastral

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Les caractéristiques (dimensions, profils…) du bassin d’infiltration sont détaillées dans les paragraphes ci- après.

II. 3. Collecte des eaux pluviales

Mesures de réduction du ruissellement

Dans son étude hydraulique de août 2018 NCA préconise, en complément des aménagements concernés par le présent dossier d’autorisation, de mettre en place des mesures afin de réduire le ruissellement sur les parcelles agricoles du bassin versant amont.

Des actions concrètes peuvent être mises en œuvre sur les parcelles inclues dans le bassin versant d’apport (en particulier au niveau des zones pentues) pour limiter l’érosion et le ruissellement, par exemple :

 Travailler la terre perpendiculairement à la pente principale, et donc au sens d’écoulement ;  Implanter des inter-cultures en période hivernale. Cette mesure est rendue obligatoire pour tous les exploitants ayant au moins un îlot cultural situé en zone vulnérable, et pour tous les îlots culturaux en zone vulnérable, zone dont la commune de Vouillé fait partie. Des précisions quant aux modalités réglementaires sont présentées dans un résumé du programme d’action régional disponible en Annexe 1 ;  Organiser les exploitations en parcelles de cultures diversifiées ;

 Implanter des haies en bordures de parcelles. Ces mesures permettent d’optimiser le dimensionnement des aménagements de gestion des eaux pluviales à l’exutoire des bassins versants interceptés. La commune a mis en place un programme de plantation de haies depuis l’approbation du PLU en 2013. Les linéaires implantés sont les suivants :

- Route de Neuville : 300 ml - La Bisquinerie : 50 ml - RN 149 : 150 ml - RN 149 : 500 ml - Route de Lusignan : 90 ml

Soit un total de 1 090 ml en 5 ans (implantation de 220 ml de haies par an en moyenne). Début 2019 l’implantation de 170 ml à Charbonneau est prévue.

Collecte et évacuation des survolumes

La collecte des eaux pluviales s’effectue via le réseau de fossés et de canalisation existant réparti dans le bassin versant. Les eaux sont concentrées dans le bas de la route de Lavausseau à proximité de la parcelle 23, et rejoindront le bassin d’infiltration via une canalisation en Ø400 béton existante.

Le débit de fuite est assuré par la canalisation entre les regards de visite existants R15 et R13 et dont la capacité hydraulique est de 0,103 m³/s. Le bassin de stockage a été dimensionné suivant les caractéristiques du réseau amont et aval, et au volume supplémentaire offert par la perméabilité du site.

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Le détail des contraintes physiques du site et de la configuration du bassin sont présentés ci-dessous :

 Bordure de 3 mètres réservée autour du bassin pour permettre l’accès au bassin ;  Pente des talus de 1/1 (H/V) ;  Emprise du bassin limitée par la superficie de la parcelle disponible (superficie totale de 2150 m² mais superficie réellement utilisable de l’ordre de 1100 m² en considérant l’emprise des bordures et des talus, comme cela est illustré par la Figure 8).

Le calcul du débit capable de la canalisation exutoire de ce bassin est présenté dans le tableau et la figure suivante.

Paramètres Unités Valeurs Cote FE R15 m NGF 136.14 Cote FE R13 m NGF 135.94 Longueur m 79.48 Diamètre m 0.4 Pente m/m 0.3% Ks m1/3/s 70 Débit capable m3/s 0.103 Tableau 3 : Détermination du débit capable du collecteur R15 -> R13

Figure 7 : Résultats du calcul du débit maximum avec le logiciel HSL, utilisant les équations de Manning Strickler

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Figure 8. Implantation sommaire de l’aménagement - Hameau des Essarts

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Les paramètres de dimensionnement et les principales caractéristiques du bassin de stockage des Essarts en fonction des différentes hypothèses considérées sont présentés dans le tableau ci-dessous.

Paramètres de dimensionnement Unités Valeurs Surface du bassin d'apport ha 167 Coefficient de ruissellement 0.13 Surface active du bassin d'apport ha 21,71 Débit de fuite spécifique maximal L/s/ha 2 Débit de fuite maximal m3/s 0.33 Débit de fuite retenu m3/s 0.103 Débit de fuite dimensionnant m3/s 0.103 Cote FE regard amont m NGF 136.98 Cote FE regard aval m NGF 136.18 Emprise au fond du bassin m² 1100 Caractéristiques du bassin Unités Valeurs Volume utile du bassin m3 990 Durée de vidange h 4 Profondeur utile du bassin m 0.9 Période de retour ans < 5 ans Tableau 4 : Paramètres de dimensionnement et principales caractéristiques du bassin de stockage des Essarts en fonction des hypothèses de dimensionnement considérées

Afin d’augmenter le volume de stockage du bassin, une surprofondeur d’un volume équivalent au volume infiltré en 48h sera mise en place. Le 13 décembre 2018, les tests de perméabilités réalisés sur la parcelle d’implantation dans le cadre de ce dossier ont montré une perméabilité médiocre avoisinant les 18 mm/h (18 l/m²/h). Le rapport relatif à la réalisation de ces tests est disponible en Annexe 2. Cette perméabilité autorise une surprofondeur de 650 m³ environ en prenant en compte une emprise en fond de bassin de 750 m² (emprise réduite vis-à-vis du dimensionnement précédent du fait de la surprofondeur et de la pente des talus). Les caractéristiques finales du bassin sont donc les suivantes.

Caractéristiques du bassin Unités Valeurs Volume utile du bassin m3 1 640 Dont surprofondeur pour infiltration m³ 650 Durée de vidange hors surprofondeur h 4 Durée de vidange incluant l’infiltration de la surprofondeur h 48 Profondeur utile du bassin m 0,9 Profondeur totale m 3 Emprise au fond du bassin m² 750 Période de retour ans 5 ans Tableau 5 : Principales caractéristiques du bassin d’infiltration des Essarts en fonction des hypothèses de dimensionnement considérées

Une vue en coupe simplifiée du bassin est présentée sur la figure suivante.

 28  NCA, Études et Conseil en Environnement COMMUNE DE VOUILLÉ – Secteur Les Éssarts Document d’incidence loi sur l’eau : Rejet d’eaux pluviales – rubrique 2.1.5.0

Figure 9 : Vue en coupe simplifiée du futur bassin

On notera que ces aménagements diminuent peu les volumes d’eaux envoyés vers les lagunes naturelles de traitement des eaux usées, et modifient peu la durée de restitution de ces volumes vers cet ouvrage.

Il est donc proposé de mettre en place sur le réseau unitaire existant, à l’amont des lagunes, un déversoir d’orage permettant de limiter les débits entrant dans la lagune, afin d’éviter les mises en suspension des boues du premier bassin et un départ de matières solides en grande quantité vers le milieu naturel.

Conformément à la règlementation sur les déversoirs d’orage, ce dernier ne devra pas observer de déversements sur plus de 12 jours calendaires par an. Ainsi, ce déversoir sera dimensionné pour déverser à partir d’une hauteur d’eau dans la canalisation qui le porte correspondant à celle attendue lors d’une pluie mensuelle de 7,4 mm en deux heures (soit une intensité de 3,7 mm/h pendant deux heures). La figure suivante présente les courbes IDF des pluies hebdomadaire, mensuelle et annuelle selon les coefficients de Montana de Poitiers-Biard.

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Pluie de dimensionnement du DO choisie : 3,7 mm/h pendant deux heures

Figure 10 : Courbes IDF des pluies hebdomadaire, mensuelle et annuelle dans le département de la Vienne (86)

Le déversoir d’orage se situera dans le regard 2, et l’aval déversé rejoindra la parcelle 63 au niveau de l’exutoire actuel du trop-plein de la première lagune, comme l’illustre la figure suivante.

 30  NCA, Études et Conseil en Environnement COMMUNE DE VOUILLÉ – Secteur Les Éssarts Document d’incidence loi sur l’eau : Rejet d’eaux pluviales – rubrique 2.1.5.0

DO

II. 4. Reportage photographique

La carte ci-dessous présente la localisation et l’orientation des différentes prises de vue effectuées sur la zone du projet du bassin d’infiltration et son environnement. Les photographies correspondantes sont regroupées dans les tableaux des pages suivantes.

 31  NCA, Études et Conseil en Environnement COMMUNE DE VOUILLÉ Document d’incidence loi sur l’eau : Rejet d’eaux pluviales – rubrique 2.1.5.0

, Figure 11 : Localisation des prises de vue du reportage photographique

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1 : Vue de la parcelle 23 depuis la route de Lavausseau 2 : Occupation actuelle de la parcelle 23

3 : Vue latérale de la parcelle 23 4 : Vue latérale du bâtiment sur la parcelle 23

5 : Vue de la parcelle 23 depuis le carrefour 6 : Vue Nord-Sud de la parcelle 23

 33  NCA, Études et Conseil en Environnement COMMUNE DE VOUILLÉ – Secteur Les Éssarts Document d’incidence loi sur l’eau : Rejet d’eaux pluviales – rubrique 2.1.5.0

7 : Vue de la parcelle 23 depuis la D93

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III. ENGAGEMENT SUR UNE SECONDE PHASE D’ACTIONS

Comme vu plus tôt, le bassin préconisé permet de protéger la zone sensible aux inondations pour des pluies de périodes de retour de 5 ans. Il est donc indispensable de prévoir à long terme une étude sur la gestion des eaux de cette zone pour des pluies décennales.

Ainsi, à l’horizon 2024, une étude hydraulique visant à étudier la gestion des volumes ne pouvant pas être gérés par le futur bassin sera menée. Cette étude intègrera notamment le dimensionnement d’un trop-plein au niveau du futur bassin d’infiltration, déversant les survolumes collectés vers un réseau d’eaux pluviales strictes rejoignant ensuite un bassin d’infiltration qui sera implanté sur la parcelle actuelle de la station de traitement (parcelle 62). Le réseau d’eaux pluviales qui sera installé collectera les eaux des avaloirs de voirie à proximité.

Ce bassin aura un volume d’environ 700 m³ et possèdera un trop-plein connecté au fossé recueillant les eaux traitées par la lagune. La figure suivante présente la localisation et la nature des ouvrages qui devront faire l’objet d’une étude hydraulique afin de les dimensionner précisément. On note que cette étude sera portée à connaissance de la DDT 86.

L’enveloppe à prévoir pour l’étude hydraulique, les travaux de pose de réseau et de mise en place du bassin d’infiltration, incluant 10% de frais divers et de maitrise d’œuvre, sont compris entre 260 000 et 330 000 €HT. Le détail de ces coûts est présenté dans le tableau suivant, en fonction du diamètre des conduites à poser :

Quantité / Opération Coût unitaire Coût total Dimension Étude hydraulique pour dimensionnement des ouvrages 1 5 000 €HT 5 000 €HT de déversement, de collecte et de stockage des eaux pluviales Scénario 1 : Pose de réseau 700 ml 300 €HT/ml 210 000 €HT pluvial strict en Ø300 Scénario 2 : Pose de réseau 700 ml 400 €HT/ml 280 000 €HT pluvial strict en Ø400 Reprise des avaloirs de voirie 9 u 500 €HT/u 4 500 €HT Mise en place d’un bassin de stockage sur la parcelle 62 avec 700 m³ 20 €HT/m³ 14 000 €HT trop-plein Total scénario 1, y compris 10% de frais divers et de maîtrise d’œuvre 260 000 €HT Total scénario 2, y compris 10% de frais divers et de maîtrise d’œuvre 330 000 €HT

On notera que le choix du scénario dépendra des conclusions de l’étude hydraulique, qui cherchera à trouver le meilleur compromis technique et économique réalisable sur ce secteur. Un scénario visant à connecter d’autres portions de réseau pluvial ou de fossé vers le nouveau réseau et le bassin sera inclus dans l’étude hydraulique, de sorte à étudier une réduction optimale des apports d’eaux pluviales à la lagune.

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Bassin d’infiltration d’environ 700 m³ avec trop-plein vers fossé limitrophe (Dimensions définitives à valider par une future étude hydraulique)

Pose de 700 ml de réseau pluvial strict Ø300 à Ø400 mm (Dimensions définitives à valider par une future étude hydraulique)

Bassin d’infiltration objet du présent dossier

Figure 12 : Localisation des aménagements devant faire l'étude d'une étude hydraulique à long terme

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Chapitre 4 : ÉTAT INITIAL – ÉTUDE DU MILIEU ENVIRONNANT

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I. CONTEXTE DU SOL ET DU SOUS-SOL

I. 1. Cadre générale – formations géologiques

Les cartes géologiques du BRGM n°566 (-en-Poitou) et du BRGM n°589 (Poitiers) au 1/50 000ème nous renseigne sur les formations rencontrées sur la commune de VOUILLÉ (voir carte suivante).

Les caractéristiques de ces principales formations géologiques, de la plus ancienne à la plus récente, sont présentées ci-dessous.

Jurassique J1. Bajocien. Calcaires cristallins bioclastiques, calcaires oolitiques, calcaires à silex Les affleurements et les carrières de Latillé permettent d'établir la succession suivante, de bas en haut, reposant sur les calcaires de l'Aalénien : - 4,20 m : calcaires graveleux noduleux, à terriers subverticaux ; la faune benthique y est abondante. Cet ensemble correspond à la zone à Ovalis et à la base de la zone à Sauzei. Son épaisseur atteindrait près de 10 m à Nanteuil ; - 2,35 m : calcaire oolitique blanchâtre ; ce niveau constitue un bon repère cartographique ; la faune y est représentée par Witchellia sp., Ctenostreon sp., Trichites sp. Ce niveau représenterait la partie inférieure de la zone à Sauzei ; - 1,50 m au moins de calcaires grenus gris, à ponctuations ocres à minces interbancs parfois argileux, à entroques, à débit fréquemment noduleux, avec quelques niveaux à terriers. La faune est dans l'ensemble assez pauvre ;. A 1,70 m du sommet de cet ensemble, une surface usée plane, très bien marquée représente le sommet du Bajocien moyen ; elle a une extension régionale.

J2. Bathonien. Calcaires blancs cristallins, calcaires à silex. Le Bathonien couvre d'importantes surfaces, eu égard à sa faible puissance (10 m environ), au Nord-Ouest de la feuille. Les affleurements sont pratiquement continus dans les vallées de la Vendelogne et de l'Auxances au Sud, où on le suit d'Ouest en Est à partir d'Ayron jusqu'à Migné-Auxances ; son épaisseur dans cette dernière région dépasse 20 m. La partie supérieure de l'étage peut être observée dans la carrière des Coudreaux, au Nord-Ouest d'Ayron, où les calcaires cristallins ou crayeux blancs à discrètes gravelles ocres, situés au-dessus des derniers silex ponctués de l'étage, sont très altérés. Cette coupe montre cependant l'existence d'un interbanc marneux épais (0,10 m) très net, situé à 1,60 m au-dessus de la dernière barre à silex ; elle est encadrée par des niveaux très fossilifères : ammonites fracturées, nombreux nautiles, quelques pectinidés ; ce niveau constitue un repère cartographique. D'Ayron à Vouillé le Bathonien atteint 15 m de puissance environ

J3. Callovien. Calcaires argileux à oolites ferrugineuses (1,5 à 2 m) Ce faciès de la bordure orientale du massif vendéen correspond à la bande d'affleurements orientée Nord- Sud dans la partie ouest de la feuille. Il s'agit de calcaires à filaments, extrêmement fossilifères.

On distingue ainsi au-dessus de la surface durcie et taraudée du Bathonien : - 0,60 m, le "banc de noix" des carriers en calcaires à fines oolites ferrugineuses, qui représente le Callovien inférieur et la base du Callovien moyen;

 38  NCA, Études et Conseil en Environnement COMMUNE DE VOUILLÉ – Secteur Les Éssarts Document d’incidence loi sur l’eau : Rejet d’eaux pluviales – rubrique 2.1.5.0

- 0,65 m, le "gros banc" et le "banc d'éclats" en calcaires durs, fins, à petits oolites ferrugineuses clairsemées, qui livrent Erymnoceras baylei, Flalabellisphinctes villanyensis, et de nombreux hecticoceratinés, des ammonites de la zone à Coronatum. La surface supérieure du "banc d'éclats", usée et perforée, indique une lacune du sommet du Callovien moyen ; - 0,70 m, le "banc blanc", le "banc jaune" et le "banc rouge" : la première assise, très mince, est en calcaires tendres argileux à oolites phosphatées, tandis que les deux autres sont durs avec des oolites ferrugineuses dispersées. Tertiaire p. Plio-Quaternaire. Complexe des bornais (1 à 10 m). À part dans la région proche de Poitiers, les plateaux de l'ensemble de la feuille sont recouverts par un épandage détritique très constant qui masque complètement et indifféremment les calcaires jurassiques, l'argile à silex et les dépôts tertiaires. Dénommée autrefois "terrains de transport des plateaux" et attribuée au "Mio-Pliocène" sur les feuilles à 1/80 000 Poitiers et Niort, une partie de cet ensemble de formations paraît aujourd'hui devoir être rajeunie jusqu'au Pléistocène inférieur. Trois formations principales composent ce complexe des bornais, dénomination dérivée du nom local des sols engendrés par elles. • A la base existent parfois des argiles panachées grises à jaunâtres, silteuses, qui peuvent atteindre plusieurs mètres et semblent prendre naissance à partir des dépôts argileux éocènes. On ne les trouve en effet qu'en superposition ou à proximité immédiate de ces dernières. Le mélange des espèces minérales montre bien les remaniements qu'ont subi ces dépôts ; en effet, deux types d'argiles forment l'essentiel du cortège: la kaolinite (4/10 à 5/10) et la montmorillonite (3/10 à 5/10) devant l'illite (l/10à3/10). • Le plus souvent le complexe débute par la seconde formation qui est aussi la plus développée. Il s'agit de sables assez fins ( 100 à 200 u), argileux et emballant des silex brisés à la base. Ces sables sont très mal classés et contiennent de nombreux éléments grossiers tels des graviers quartzeux rubéfiés, des galets blancs de l'Eocène et de petits nodules ferrugineux. L'épaisseur de ce dépôt peut dépasser 5 mètres. Ses constituants montrent bien que cet épandage d'origine alluviale a remanié profondément l'argile à silex et les dépôts éocènes. • Au sommet du complexe existe généralement le troisième terme qui est représenté par des limons quartzeux et argileux, de couleur blanc jaunâtre. Leur finesse et la présence de quelques gros grains de quartz éolisés attestent une mise en place éolienne, probablement liée aux glaciations quaternaires. La grande majorité de ce complexe des bornais d'origine alluviale a été mise en place avant l'individualisation des vallées du Clain et de ses affluents. Il nappe le plateau qui décroît de l'Ouest (base à 150 - 140 m) vers le Nord-Est (base à 130 - 120 m) et donne naissance à des paysages très monotones de vastes champs séparés par des haies alors que la végétation naturelle de ce type de sol sont les brandes. De très nombreuses mares et de petits étangs complètent ce paysage, car l'eau de pluie a de grandes difficultés à pénétrer au travers de ces formations souvent argileuses. Quaternaire

Rs. Formation résiduelle d'altération. "Argiles à silex". Ces formations couvrent d'importantes surfaces au Sud des vallées de la Vendelogne et de l'Auxances. Elles reposent toujours sur les assises calcaires ou marneuses du Lias et du Jurassique moyen (jusqu'au Bathonien). Localement des lambeaux d'argiles à silex subsistent sur les calcaires calloviens, notamment près d'Ayron. Leur origine semble essentiellement due à la décarbonatation des calcaires sous-jacent (phénomènes de karstification) ; cependant la présence d'une phase détritique (sable quartzeux) associée parfois à des pisolites ferrugineux est la preuve d'apports allochtones (sédiments continentaux tertiaires). La puissance de

 39  NCA, Études et Conseil en Environnement COMMUNE DE VOUILLÉ – Secteur Les Éssarts Document d’incidence loi sur l’eau : Rejet d’eaux pluviales – rubrique 2.1.5.0 ces formations est très variable : elle peut atteindre et dépasser 10 m au droit de cuvettes de dissolution ; ailleurs, elles couvrent les plateaux sur plusieurs mètres. L'âge de la formation des argiles à silex est difficile à préciser. Elle a pu commencer dès l'émersion fini- jurassique, se poursuivre au Crétacé inférieur et au cours du Tertiaire et du Quaternaire.

G. Grèzes. Sur les pentes peu prononcées de la grande plaine du Callovien et de l'Oxfordien, les grèzes forment des accumulations peu étendues ; ce sont des fragments anguleux ou très peu émoussés de calcaire fin, parfois plus ou moins cimentés par des limons et des carbonates entrainés par lessivage par les eaux météoriques. Les grèzes montrent un litage fruste incliné selon la pente du substratum. Elles résultent de la gélifraction des calcaires du Jurassique supérieur au cours des dernières glaciations.

Fz. Alluvions modernes : sables, limons argileux, argile.

 Les cours de la Dive, du Prepson, de la Pallu, de l'Auxances et de la Vendelogne sont jalonnés par des alluvions récentes qui correspondent à leur plaine d'inondation. Les alluvions de la Dive sont argilo- limoneuses, gris sombre, peu épaisses (2 m environ) ; elles peuvent admettre au Nord de quelques intercalations tourbeuses.

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Figure 13 : Cartes géologiques au droit de la zone d’étude – Source : BRGM

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I. 2. Contexte local

La commune est alimentée par une seule unité de distribution d’eau potable. L'eau provient de ressources souterraines. L’unité de distribution est desservie par un mélange d’eaux provenant des captages du Bourg (situé sur la commune de Vouillé), de Ravard (2 forages, l'un sur Quinçay, l'autre sur Vouillé) et de la station des Rentes (Charrais) par l'intermédiaire d'une interconnexion avec le SIAEP du Haut Poitou.

La mise en service d’un captage d’alimentation en eau potable est soumise à une procédure d’autorisation au titre de la loi sur l’eau. Elle aboutit à la prise d’un arrêté préfectoral de Déclaration d’Utilité Publique, ainsi qu’à une inscription au fichier des hypothèques pour être opposable aux tiers.

L’article L.1321-2 du code de la Santé Publique prévoit autour de chaque ouvrage de captage d’eau potable la mise en place de deux ou trois périmètres de protection :

 Les périmètres de protection immédiate (PPI) et rapprochée (PPR) sont tous deux obligatoires. Toute activité ou installation et tout dépôt pouvant nuire directement ou indirectement à la qualité des eaux sont interdits dans le PPI et peuvent l’être dans le PPR.  Au sein du périmètre de protection éloignée (PPE), non obligatoire, les activités, dépôts ou installations peuvent être réglementés mais pas interdits.

Selon la base de la DRASS Poitou-Charentes, deux captages AEP sont répertoriés sur la commune de VOUILLÉ : « Vallée Ravard » et le puits « Le bourg de Vouillé ».

Les plans de localisation de ces captages et de leurs périmètres de protection sont insérés en page suivante.

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Figure 14 : Plan de localisation du captage d’AEP du puits « le bourg de Vouillé »

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Figure 15 Plan de localisation du captage d’AEP de la « Vallée de Ravard »

Le projet n’est situé dans aucun des périmètres de protection localisés ci-dessus.

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II. CONTEXTE HYDROGÉOLOGIQUE

L’hydrogéologie de la zone de Vouillé présente un aquifère :

 les assises carbonatées du Jurassique moyen et supérieur.

 L’aquifère du Jurassique Moyen et Supérieur

Il s’agit d’un aquifère multicouche provoqué par l’alternance de calcaires argileux et de marnes de l’Oxfordien supérieur, ces dernières jouant le rôle de couches semi-perméables. Ce réservoir renferme la plus importante nappe d’eau souterraine de la région avec une épaisseur d’environ 40 m. Cet aquifère est caractérisé par une porosité dite « de fissures et de chenaux », déterminant des axes d’écoulement préférentiel à très forte transmissivité (de l’ordre de 10-2 à 10-1 m²/s).

Cependant, la partie supérieure du dépôt carbonaté est karstifiée et de ce fait, le magasin, pris sur toute son épaisseur, ne peut être considéré que comme un aquifère potentiel. En effet, sous la zone karstifiée, la porosité du magasin devient très faible et il s’ensuit que ce type de réservoir en structure monoclinale ne possède qu’une capacité de mise en réserve pluriannuelle relativement faible.

Le principal exutoire de cette nappe se situe au niveau des vallées de la Vienne et du Clain soit sous forme de sources importantes (c’est le cas de la source de Fontaine à Vouillé) soit, plus généralement, de façon occulte, au sein des alluvions fluviatiles, ces dernières ne jouant alors que le rôle d’un aquifère de transit entre la nappe et le cours d’eau drainant.

Au point de vue hydrogéochimie, l’eau de la nappe du Jurassique possède des caractéristiques semblables aux eaux contenues dans des aquifères carbonatées, c’est à dire essentiellement bicarbonatées-calciques, leur degré de dureté dépassant le plus souvent les normes admises (de 31 à 38 degrés français sur les captages situés le long de la vallée du Clain).

Source : Observatoire Régional de l’Environnement de Poitou- Charentes

Graphique 1 : Aquifère présent sur la commune de Vouillé

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III. CONTEXTE HYDROLOGIQUE

III. 1. Les eaux superficielles

Le réseau hydrographique se limite essentiellement à un cours d’eau, l’Auxance.

L’Auxance est un affluent du Clain. Elle est classée en première catégorie piscicole.

Le bassin versant, d’une superficie de 327 km², est situé dans un secteur de cultures céréalières intensives. C’est une rivière de plaine, à faible débit d’étiages et à cours lent.

L’Auxance prend sa source à Saint-Martin du Fouilloux (79) et parcourt 42 km à travers les communes de Latillé, Chiré-en-Montreuil, Vouillé, Quinçay, Migné-Auxances et Chasseneuil-du-Poitou, où elle se jette dans le Clain.

Les vallées de l’Auxance et de la Vendelogne constituent un paysage traditionnel lié à la géographie des lieux : relief, coteaux abrupts ou en pente douce, parfois boisés, quelques fois encore accompagnés dans leurs franges par des haies. Les secteurs boisés, peu représentés, se localisent sur les flancs de la vallée de la Vendelogne. Avec la vallée de l’Auxance, elle représente un espace d’une grande richesse où une flore caractéristique des milieux calcaires et bords de rivière offre un milieu propice à l’avifaune.

Au vu de la loca lisation du projet, visible sur la figure suivante, le projet n’a pas d’impact sur l’Auxance.

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L’Auxance

Figure 16 : Carte des cours d’eau à proximité de la zone d’étude

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Données qualitatives

La Directive Cadre Européenne fixe un cadre européen pour la politique de l’eau. Elle fixe un objectif de « bon état écologique des eaux souterraines et superficielles en Europe pour 2015 ». Elle identifie des « masses d’eau » qui correspondent à des unités hydrographiques constituées d’un même type de milieu. C’est à l’échelle des masses d’eau que l’on apprécie la possibilité d’atteindre les objectifs.

L'Auxance et ses affluents depuis la source jusqu'à la confluence avec le Clain, correspond à la masse d’eau FRGR0396. Le respect de l’objectif de bon état chimique pour cette masse d’eau est maintenu pour 2022 tout comme l’objectif de bon état écologique. L’objectif de bon état global devra donc être respecté pour 2022.

Le bon état écologique est défini par les limites de concentrations suivantes, correspondant à la classe bon du SEEE : Tableau 6 : Limites de concentration définissant les classes d’état écologique d’un cours d’eau, pour les paramètres physico- chimiques généraux Limites des classes d'état Paramètres Unités très bon bon moyen médiocre mauvais Bilan de l'oxygène

Oxygène dissous mgO2/L 8 6 4 3 Taux saturation % 90 70 50 30 O2

DBO5 mgO2/L 3 6 10 25

DCO mgO2/L 20 30 40 80 Matières azotées + Ammonium mg(NH4 )/L 0,1 0,5 2 5 Azote Kjeldahl mg/L N 1 2 4 10 - Nitrates mg(NO3 )/L 10 50 * * - Nitrites mg(NO2 )/L 0,1 0,3 0,5 1 Matières phosphorées

Orthophosphates mg(PO4)/L 0,1 0,5 1 2 Phosphore total mg(P)/L 0,05 0,2 0,5 1 Particules en suspension MES mg/L 25 50 100 150 Effets des proliférations végétales Chl a + µg/L 10 60 120 240 Phéopigments

L’Agence de l’eau Loire-Bretagne possède une station de suivi de la qualité du cours d’eau de l’Auxance, en aval de Vouillé (station n°4084650 à Chasseneuil-du-Poitou). Le tableau suivant présente les concentrations mesurées sur les principaux paramètres physico-chimiques des eaux brutes sur cette station de mesures. Les cellules sont colorées selon le code couleur de la norme SEEE :

Tableau 7 : Code couleur SEEE Très bon Bon Moyen Médiocre Mauvais « Mauvais état écologique » : « Bon état écologique » déclassement de la masse d’eau

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Tableau 8 : Qualité de l’Auxance à la station 4084650 L’Auxance à Chasseneuil du Poitou Date de prélèvement 2015 2016 2017 Matières organiques et oxydables Oxygène dissous 10,11 10,35 9,92

Taux de saturation en O2 92,83 96,85 95,67

DBO5 1,80 0,83 1,30 DCO ND ND ND Matières azotées Ammonium 0,01 0,04 0,01 Azote Kjeldahl 0,60 0,50 0,60 Nitrites 0,05 0,04 0,03 Nitrates 45,00 45,53 45,85 Matières phosphorées Orthophosphates 0,04 0,08 0,06 Phosphore total 0,03 0,03 0,03 Particules en suspension MES 3,00 5,80 4,25 Acidification pH 7,54 8,18 8,08

L’Auxance est donc en « bon état écologique » avec comme seul paramètre « bon » les nitrates. Les autres paramètres sont « très bons ».

Données quantitatives

Afin de déterminer les caractéristiques hydrodynamiques de l’Auxance, nous prendrons comme référence les données calculées par la DDT de la Vienne, à partir d’années normales entre 1968 et 2018 sur la station de Quinçay, située en aval de la commune de Vouillé (distance de 7 km environ, code station : L2443010).

À ce point, le bassin versant de l’Auxance présente une surface de 277 km².

Les données enregistrées à la station sont présentées ci-dessous. Écoulements mensuels

Janv, Fév, Mars Avr, Mai Juin Juil, Août Sept, Oct, Nov, Déc, Année Débits (m3/s) 2,950 3,180 2,390 1,970 1,490 1,060 0,670 0,511 0,518 0,766 1,150 1,940 1,540 Qsp (L/s/km²) 10,7 11,5 8,6 7,1 5,4 3,8 2,4 1,8 1,9 2,8 4,2 7,0 5,6 Lame d'eau (mm) 28 28 23 18 14 9 6 4 4 7 10 18 176

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Figure 17 : Graphique des débits moyens mensuels de l’Auxance, calculés à la station hydrométrique de Quinçay sur la période 1968-2018

À partir des données mesurées sur la station, il est possible de calculer les débits caractéristiques de l’Auxance à Quinçay, pour un intervalle de confiance de 95 % :  Le module : débit moyen interannuel ;

 Le QMNA5 : débit minimal mensuel de fréquence quinquennal (débit mensuel minimal ayant la probabilité de 1/5 de ne pas être dépassé une année donnée) ;  Le QIX : débit instantané maximal. Modules interannuels Loi de Gauss – janvier à décembre – Données calculées sur 49 ans Quinquennale sèche Médiane Quinquennale humide Module 0.950 1.500 2.200 1.540 Débits (m³/s) [ 0.720;1.100 ] [ 1.300;1.900 ] [ 2.000;2.400 ] [1.360;1.720 ]

Débits caractéristiques des basses eaux Loi de Galton – janvier à décembre – Données calculées sur 49 ans Quinquennale sèche Biennale 0.159 0.338 QMNA (m³/s) [0.113 ; 0.211] [0.258 ; 0.443]

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Débits caractéristiques des crues Loi de Gumbel – septembre à août – Données calculées sur 52 ans Fréquence Biennale Quinquennale Décennale Vicennale Cinquantennale QIX (m³/s) 10.9 17.4 21.6 25.7 31 QJX (m³/s) 9.5 14.7 18.2 21.5 25.8

Débits classés Données calculées sur 17 792 jours Fréquence 0,99 0,98 0,95 0,90 0,80 0,70 0,60 0,50 0,40 0,30 0,20 0,10 0,05 0,02 0,01 Débit (m³/s) 9.74 7.50 5.10 3.37 2.09 1.49 1.17 0.94 0.76 0.63 0.478 0.304 0.203 0.10 0.06

Le module interannuel moyen sur la période étudiée est de l’ordre 1.54 m3/s.

Le débit de référence de la nomenclature Eau est le QMNA5.

Le QMNA est le débit mensuel minimum de chaque année civile (A), QMNA5 est la valeur du QMNA telle qu’elle ne se produit qu’une année sur cinq. Sa définition exacte est « débit mensuel minimal ayant la probabilité 1/5 de ne pas être dépassé une année donnée ». 3 La valeur du QMNA5 à la station hydrométrique de Quinçay est de 0,231 m /s.

Le QJ10 ou débit moyen journalier de crue de retour de fréquence de 10 ans est de 18 m3/s.

III. 2. SDAGE et SAGE

SDAGE

Les articles L. 212-1 et L. 212-2 du Code de l’Environnement confient aux comités de bassin l’élaboration des SDAGE ou Schémas Directeurs d’Aménagement et de Gestion des Eaux qui constituent l’un des instruments majeurs mis en œuvre en vue d’une gestion équilibrée de la ressource en eau. Comme dans les cinq autres grands bassins hydrographiques de France métropolitaine, le comité de bassin Loire-Bretagne a décidé qu’il y aurait un seul SDAGE pour l’ensemble de ce territoire.

Le SDAGE Loire-Bretagne 2016-2021 ainsi que le programme de mesures associé ont été arrêtés par le Préfet coordonnateur de bassin Loire-Bretagne le 18 novembre 2015.

Celui-ci définit quatorze enjeux fondamentaux et dispositions concernant la gestion du bassin : 1. Repenser les aménagements de cours d’eau ; 2. Réduire la pollution par les nitrates ; 3. Maîtriser et réduire la pollution par les pesticides ; 4. Réduire la pollution organique et bactériologique ; 5. Maîtriser et réduire les pollutions dues aux substances dangereuses ; 6. Protéger la santé en protégeant la ressource en eau ; 7. Maîtriser les prélèvements d’eau ; 8. Préserver les zones humides ; 9. Préserver la biodiversité aquatique ; 10. Préserver le littoral ; 11. Préserver les têtes de bassin versant ;

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12. Faciliter la gouvernance locale et renforcer la cohérence des territoires et des politiques publiques ; 13. Mettre en place des outils réglementaires et financiers ; 14. Informer, sensibiliser, favoriser les échanges.

L’un de ces objectifs traite plus spécifiquement de la gestion des eaux pluviales : Objectif 3D : Maîtriser les eaux pluviales par la mise en place d’une gestion intégrée

 Disposition 3D-1 : Prévenir le ruissellement et la pollution des eaux pluviales dans le cadre des aménagements ;  Disposition 3D-2 : Réduire les rejets d’eaux de ruissellement dans les réseaux d’eaux pluviales ;

 Disposition 3D-3 : Traiter la pollution des rejets d’eaux pluviales.

La commune de Vouillé et la zone d’étude sont intégrées au SDAGE Loire-Bretagne.

SAGE

Les SAGE ou Schémas d’Aménagement et de Gestion des Eaux sont élaborés à l’échelon local d’un bassin hydrographique ou d’un ensemble d’aquifères, en compatibilité avec les recommandations et les dispositions du SDAGE.

Le SAGE est élaboré en concertation avec l'ensemble des acteurs de l'eau du territoire réunis au sein de la Commission Locale de l'Eau (CLE). Il doit fixer collectivement des objectifs, des dispositions et des règles pour une gestion équilibrée et durable de l'eau sur un territoire cohérent.

La commune de Vouillé et la zone d’étude sont intégrées au SAGE Clain, en cours d’élaboration. L’arrêté de composition de la Commission Locale de l’Eau du SAGE Clain a été signé le 13 janvier 2010.

Le périmètre du SAGE s’étend sur 2 282 km² et concerne 3 départements et 157 communes.

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Figure 18 : Étendue du SAGE Clain – Source : SAGE Clain

Six enjeux majeurs ont été identifiés sur le territoire de ce SAGE :  Alimentation en eau potable (enjeu majeur) : restaurer et pérenniser la ressource en eau destinée à l’eau potable afin d’assurer l’autosuffisance qualitative et quantitative pour cet usage prioritaire ;

 Gestion quantitative de la ressource : partager de manière équilibrée la ressource entre les différents usages économiques et de loisirs dans le respect des besoins des milieux naturels ;

 Gestion qualitative de la ressource : restaurer la qualité des eaux superficielles et souterraines pour la satisfaction des différents usages et des espèces et milieux naturels ;

 Fonctionnalités et caractère patrimonial des milieux aquatiques : préserver, restaurer et valoriser des milieux aquatiques dans l’optique de l’atteinte du bon état écologique : restauration morphologique / restauration de la continuité écologique des cours d’eau, restauration et préservation des zones humides et têtes de bassin… ;

 Gestion des crues et des risques associés : réduire les risques en réduisant l’aléa et la vulnérabilité des biens et des personnes ;

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 Gouvernance de la gestion intégrée de l’eau (enjeu transversal) : pérenniser le portage du SAGE dans sa phase de mise en œuvre, appuyer la mise en œuvre des actions du SAGE, accompagner les acteurs économiques, sensibiliser, informer, améliorer les connaissances.

La commune de Vouillé est concernée par le SAGE Clain, encore en phase d’élaboration, mais dont les principaux enjeux ont déjà été définis.

III. 3. Zones inondables

Plan de Gestion des Risques Inondations

Le plan de gestion des risques d’inondation (PGRI) est un outil stratégique qui définit à l’échelle de chaque grand bassin les priorités en matière de gestion des risques d’inondation.

Le PGRI définit les objectifs de la politique de gestion des inondations à l’échelle du bassin et fixe les dispositions permettant d’atteindre ces objectifs. Certains PGRI définissent également des objectifs et des dispositions spécifiques pour chaque Territoire à Risque Important d’inondation (TRI) du district.

Ce plan traite de l’ensemble des aspects de la gestion des inondations :

 La prévention des inondations au regard de la gestion équilibrée et durable de la ressource en eau ;  La surveillance, la prévision et l’information sur les phénomènes d’inondation ;

 La réduction de la vulnérabilité des territoires face aux risques d’inondation, notamment des mesures pour le développement d’un mode durable d’occupation du sol et la maîtrise de l’urbanisation ;

 L’information préventive, l’éducation, la résilience et la conscience du risque. Il vise ainsi à intégrer la prise en compte et la gestion du risque d’inondation dans toutes les politiques du territoire.

Les 13 PGRI français ont été approuvés et publiés au Journal officiel n°0296 du 22 décembre 2015. Ils seront mis à jour tous les six ans dans un cycle d’amélioration continue voulu par la directive inondations.

Sur chaque TRI, une stratégie locale définit plus précisément les objectifs et dispositions que se fixent les parties prenantes en matière de gestion des inondations pour assurer le développement durable de leur territoire.

Les objectifs du PGRI Loire-Bretagne 2016-2021 sont les suivants :

1. Préserver les capacités d’écoulement des crues ainsi que les zones d’expansion des crues et les capacités de ralentissement des submersions marines ; 2. Planifier l’organisation et l’aménagement du territoire en tenant compte du risque ; 3. Réduire les dommages aux personnes et aux biens implantés en zone inondable ; 4. Intégrer les ouvrages de protection contre les inondations dans une approche globale ; 5. Améliorer la connaissance et la conscience du risque d’inondation ; 6. Se préparer à la crise et favoriser le retour à la normale. La commune de Vouillé est intégrée au PGRI Loire-Bretagne et ne fait partie d’aucun TRI.

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Inondation par débordement de cours d’eau

Le Plan de Prévention des Risques d’Inondation (PPRI) est un outil stratégique qui définit à l’échelle de chaque grand bassin les priorités en matière de prévention des risques d’inondation.

Le PPRI existant concernant Vouillé est celui de la vallée du Clain. Ce dernier a été approuvé en 2003 sur les communes de Ligugé, , Saint-Benoit, Poitiers, Buxerolles, Chasseneuil-du-Poitou, Migné-Auxances, Vouillé et Saint-Georges-les-Baillargeaux.

Une révision de ce document a été engagée en 2011 pour améliorer la connaissance des risques et adapter les règles d’aménagement au contexte local et à l'évolution des pratiques. Deux documents distincts sont réalisés : un pour le volet inondation et un pour le volet mouvements de terrain.

Sur le territoire concerné par ce plan, environ 4 000 personnes vivent en zone inondable et 60 entreprises sont directement concernées.

Le nouveau plan de prévention des risques d'inondation de la vallée du Clain a été approuvé par arrêté préfectoral en date du 1er septembre 2015 (Source : Vienne.gouv.fr).

L’atlas des zones inondables permet de disposer rapidement d’une carte qui localise de façon précise l’emprise maximale de la zone inondable d’un cours d’eau.

La démarche pour la détermination de cette emprise est basée sur une analyse hydrogéomorphologique qui prend en considération l’évolution hydrodynamique des cours d’eau en y associant l’analyse des données historiques. Cette représentation qualitative permet d'obtenir des renseignements dans des secteurs qui ne font pas l'objet d'études hydrauliques précises. L’emprise de la zone inondable de l’Auxance au droit de la zone d’étude est donnée sur la carte de la page suivante.

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Zone d’étude

Figure 19 : Zone inondable au droit de la zone d’étude

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Les aménagements projetés sont situés en dehors de la zone inondable.

Ainsi, l’aménagement du bassin de stockage n’entrainera pas d’inondation par remontée du cours d’eau.

Inondation par remontée de nappe

Les zones sensibles aux remontées des nappes sont classées selon les caractéristiques suivantes :

 Épaisseur de la zone non saturée ;  Amplitude du battement de la nappe superficielle. Ces critères permettent de déterminer une émergence de la nappe au niveau du sol. Ces zones peuvent comprendre des zones humides.

Selon les informations du BRGM, la noue se situerait dans une zone où le risque de remontée de nappe est faible.

La carte ci-dessous présente l’aléa de remontée de nappe sur la zone de projet.

Zone d’étude

Figure 20 : Aléas de remontée de nappes au droit du projet

Le bassin de stockage/infiltration envisagé n’est pas concerné par le risque de remontée de nappe

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IV. CLIMATOLOGIE

Afin de déterminer les données climatiques de la zone d’étude, nous prendrons comme référence les données météorologiques de la station Météo-France de Poitiers-Biard (86) entre 1981 et 2010, située à 13 km de la zone du projet.

IV. 1. Rose des vents

Le climat de la région est de type océanique altéré, c’est-à-dire chaud et sec en été, doux et humide en hiver.

D’après la rose des vents de la station Météo France de Poitiers-Biard (ci-dessous), les vents dominants proviennent du secteur Sud-Ouest et Nord-Est.

Les vents les plus fréquents ont une vitesse de 4,5 à 8 m/s (60 %).

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Figure 21 : Rose des vents à la station Météo France de Poitiers-Biard – Source : Météo France

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IV. 2. Températures

Le tableau ci-dessous présente les températures moyennes annuelles enregistrées à la station Météo France de Poitiers-Biard.

Tableau 9 : Températures moyennes mensuelles enregistrées à la station Météo France de Poitiers-Biard – Source : Météo France Janv. Févr. Mars Avril Mai Juin Juil. Août Sept. Oct. Nov. Déc. Année

T maximales (°C) 7,8 9,3 12,9 15,5 19,5 23,2 25,8 25,7 22,2 17,4 11,5 8,2 16,6 T minimales (°C) 1,5 1,3 3,1 4,9 8,6 11,5 13,4 13,1 10,4 8,2 4 2 6,9 T moyennes (°C) 4,7 5,3 8 10,2 14 17,3 19,6 19,4 16,3 12,8 7,8 5,1 11,7

Globalement, les températures sont douces : en été, la température ne dépasse pas 26°C. L’hiver est lui aussi modéré avec des températures minimales descendant rarement en dessous de 0°C.

La température moyenne annuelle est de 11,7°C.

L’amplitude thermique, correspondant à la différence entre la moyenne du mois le plus chaud (19,6°C) et celle du mois le plus froid (4,7°C), s’élève à environ 15°C.

IV. 3. Ensoleillement

Le tableau suivant présente les durées d’insolation moyennes mensuelles enregistrées à la station Météo France de Poitiers-Biard.

Tableau 10 : Durées d’insolation moyennes mensuelles enregistrées à la station Météo France de Poitiers-Biard – Source : Météo France Janv. Févr. Mars Avril Mai Juin Juil. Août Sept. Oct. Nov. Déc. Année

Durée d'insolation 69,7 96,1 153,8 174,6 206,5 232,9 242,7 241,8 194,2 128,8 82,6 65,2 1 888,8 (h)

La durée d’insolation annuelle moyenne est de 1 888,8 heures, avec une durée moyenne minimale en décembre (65,2 heures) et maximale en juillet (242,7 heures).

IV. 4. Précipitations et évapotranspiration potentielle

Le tableau suivant présente les précipitations moyennes mensuelles enregistrées à la station Météo France de Poitiers-Biard.

Tableau 11 : Précipitations moyennes mensuelles enregistrées à la station Météo France de Poitiers-Biard – Source : Météo France Janv. Févr. Mars Avril Mai Juin Juil. Août Sept. Oct. Nov. Déc. Année

Précipitations (mm) 61,8 46,2 47,4 56,1 62,6 51,5 50,5 41,2 51,1 75,6 72,8 68,8 685,6

Avec une pluviométrie moyenne annuelle de 685,6 mm, cette région est moyennement arrosée. La moyenne des précipitations oscille au cours de l’année autour de 57,2 mm par mois.

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La plus forte amplitude s’observe entre le mois d’octobre (76,6 mm) et le mois d’août (41,2 mm).

L’évapotranspiration potentielle représente la quantité d’eau que le biotope et la biocénose peuvent consommer dans des conditions idéales, c’est-à-dire principalement non limitées en eau. Le tableau ci- dessous présente les valeurs d’évapotranspiration potentielle mesurée à la station Météo France de Poitiers- Biard.

Tableau 12 : Valeurs d’évapotranspiration potentielle enregistrées à la station Météo France de Poitiers-Biard – Source : Météo France Janv. Févr. Mars Avril Mai Juin Juil. Août Sept. Oct. Nov. Déc. Année

ETP Penman(mm) 12,1 22,1 53,1 79,5 110,4 132,5 141,9 126,1 76,1 39,3 14,5 9,8 817,4

Les valeurs de l’évapotranspiration potentielle enregistrées à cette station indiquent une moyenne mensuelle maximale en juillet avec 141,9 mm et une moyenne mensuelle minimale en décembre avec 9,8 mm.

IV. 5. Bilan climatique

Le bilan climatique intègre les divers facteurs vus précédemment et caractérise les entrées et les sorties d’eau. Les entrées sont représentées par les précipitations et les sorties par l’évapotranspiration potentielle de l’eau.

Ce bilan illustré par des diagrammes ombrothermiques correspond donc à la différence mesurée entre les précipitations (P) et l’évapotranspiration potentielle (ETP).

Ces diagrammes s’établissent par correspondance de l’échelle des précipitations égale à celle de l’évapotranspiration potentielle. Cette donnée soustraite aux précipitations donne une estimation du débit climatique réel.

Ceci se traduit globalement par la différenciation de deux périodes distinctes par cycle annuel :  Lorsque les valeurs de précipitations (P) sont supérieures à celles de l’évapotranspiration potentielle, le bilan est positif et traduit l’excès hydrique hivernal : la nappe phréatique se recharge ;

 Lorsque P est inférieur à l’ETP, il y a un déficit hydrique, correspondant à la période estivale : on est dans une situation de nappe basse.

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Figure 22 : Diagramme ombrothermique

Ce diagramme ombrothermique indique :

 Une période de déficit hydrique de début mars à fin septembre correspondant à des valeurs d’ETP élevées (supérieures à 50 mm) et des précipitations assez faibles ;

 Une période d’excès hydrique s’étalant sur le reste de l’année pendant laquelle la nappe phréatique se recharge, le niveau maximal étant atteint fin février.

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V. ZONES NATURELLES ET ZONES HUMIDES

V. 1. Distances des zones protégées et d’inventaire par rapport au site d’implantation

Les zones Natura 2000 sont recensées dans un rayon de 10 km autour de la zone d’étude.

Les autres zones naturelles, telles que les ZNIEFF (Zones Naturelles d’Intérêt Écologique Faunistique et Floristique) de type I et II ou les ZICO (Zone Importante pour la Conservation des Oiseaux), sont recensées dans un rayon de 5 km autour de la zone d’étude.

Les zones naturelles répertoriées autour de la zone d’étude sont :

 Deux ZNIEFF de type II ;

 Une ZICO ;  Un site d’intérêt communautaire. Le tableau ci-dessous indique les distances auxquelles ces zones naturelles se situent par rapport au site d’étude. Les cartes qui suivent localisent ces différentes zones.

Ces espaces naturels font l’objet d’une description reprenant les informations données par l’INPN dans les paragraphes suivants.

Superficie Distance au projet N° du site Nom du site (km²) (km) ZNIEFF de type II 540003389 Forêt de Vouillé Saint Hilaire 18,8 1,5 540120117 Plaines du mirebalais et du neuvillois 55,4 1,4 ZICO PC16 Plaine de Mirebeau et de Neuville-du-Poitou 102,5 3,5 Sites d’intérêt communautaire FR5412018 Plaines du mirebalais et du neuvillois (ZPS) 37,4 4,7

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V. 2. Les espaces protégés

Les Zones Naturelles d’intérêt Écologique, Faunistique et Floristique

Ces espaces présentent un grand intérêt écologique, Elles ont été décrites selon divers critères :

 Critères patrimoniaux, c’est-à-dire la présence d’espèces et/ou d’associations d’espèces rares, remarquables ;  Critères de vulnérabilité à un aménagement ;

 Critères de fonctionnalité de la zone. On distingue des ZNIEFF de type I et II.

 Les zones de type I sont des secteurs délimités, caractérisés par leur intérêt biologique remarquable. Elles abritent au moins une espèce ou un habitat patrimonial (qui justifie de fait l’existence de la ZNIEFF), et se caractérisent par leur unité fonctionnelle écologique (RICHARD et DUHAUTOIS, 1994).

« Écosystème, écotone ou noyau comportant au moins une population viable (de façon purement autonome, ou par appartenance à une métapopulation fonctionnelle) d’une espèce à valeur patrimoniale reconnue, ou un assemblage de populations viables de différentes espèces, assemblage dont la valeur patrimoniale peut être due à sa composition particulière (richesse, diversité), indépendamment de la valeur patrimoniale propre à chaque espèce. »

 Les zones de type II forment un grand ensemble naturellement riche et peu modifié, qui offre des potentialités biologiques importantes. En cohérence avec le paysage, elles peuvent contenir de manière plus ou moins diffuse un grand nombre d’éléments patrimoniaux (plusieurs dizaines d’espèces, au moins cinq habitats différents), à l’intérieur duquel des sites peuvent être décrits comme des zones de type I.

« Écocomplexe comprenant des sous-systèmes (écosystèmes, écotones, noyaux) à valeur patrimoniale reconnue, de fait des espèces et/ou des assemblages d’espèces qui y sont représentées par des populations viables, et pouvant en outre être le support de populations viables d’espèces inféodées soit à la matrice, soit globalement à l’écocomplexe (matrice + tâches, noyaux et écotones). »

L’existence d’une ZNIEFF n’est pas de caractère réglementaire, cependant, il faut veiller à ce que les documents d’aménagement et de construction assurent sa pérennité comme il est stipulé dans les lois suivantes :

 Art. 1 de la loi du 10 juillet 1976 sur la protection de la nature ;  Art. 35 de la loi du 7 janvier 1983 sur les règles d’aménagement ;

 Art. 1 de la loi du 18 juillet 1985 relative à la définition et à la mise en œuvre de principes d’aménagement.

Deux ZNIEFF de type 2 sont recensées dans un périmètre de 5 km autour de la zone d’étude.

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 ZNIEFF de type II (540003389) : Forêt de Vouillé Saint Hilaire Forêt caducifoliée avec enrésinements localisés.

INTERET BOTANIQUE : Massif pour l'essentiel en terrain plan, et à floristique assez homogène : chênaie sessiliflore à chênaie-hêtraie acidophile (hêtre actuellement introduit en sous-étage), cuvettes à chênaie pédonculée oligotrophe à molinie. Peu d'enrésinements, mais reboisements en Chêne rouge d’Amérique dans certaines parcelles.

Les stations d'espèces rares sont ponctuelles : Dianthus superbus (l'une des 2 stations régionales, en deux petites colonies) dans un fossé au Verger Marion, avec Vicia cassubica (ex-ZNIEFF N°191), Rubus idaeus et Carex montana sur une berme, au sud du rond-point de St Hilaire (ex-ZNIEFF N°192), Hottonia palustris (mare à l'ouest du même rond-point), Paeonia mascula au nord du Bois de Ringère (ex-ZNIEFF N°194), Scilla verna, Laserpitium latifolium, disséminés (relevés au bord de la D6, vers Bois Prêtre en 1999) n'entrant que dans l'ex-ZNIEFF II N°193. Une belle chênaie-charmaie à Isopyrum thalictroides, Milium effusum, Convallaria maialis à la Vallée des Bouteilles. Illecebrum verticillatum, Cicendia filiformis, Exaculum pusillum, Anagallis minima relevés à l'ouest du massif en 1989-1997.

Grotte préhistorique à Ringère (Castelperronien, en cours de fouilles).

INTERET ORNITHOLOGIQUE : Riche cortège de rapaces et passereaux forestiers et landicoles : nidification des busards St Martin et cendré, de l'Engoulevent d'Europe, de la Locustelle tachetée, de la Fauvette pitchou.  ZNIEFF de type II (540120117) : Plaines du mirebalais et du neuvillois Les plaines de Mirebeau et de Neuville-du-Poitou constituent de vastes espaces ouverts au relief peu prononcé, aux sols de nature calcaire et au climat caractérisé par un fort ensoleillement et une pluviosité assez faible. Les grandes cultures (céréales, maïs, tournesol, colza, légumineuses) dominent largement et sont associées à quelques cultures maraîchères (melon, pomme de terre), à des petites vignes (vignoble du haut-Poitou) et à quelques prairies très localisées où subsiste un peu d'élevage. Les caractéristiques climatiques et géologiques de ces territoires attirent diverses espèces d'oiseaux d'affinités méditerranéennes, vivant originellement dans les steppes arides. Elles se sont adaptées aux milieux culturaux créés par l'homme et leur survie dépend aujourd'hui de l'agriculture.

INTERET ORNITHOLOGIQUE : 17 espèces d'intérêt communautaire ont été observées sur la zone à différentes périodes de leur cycle biologique ; l'Outarde canepetière, avec 100 couples nicheurs (75% de la population départementale et 8% de la population nationale) est l'élément le plus exceptionnel. La présence de 60-70 couples nicheurs de Bruant ortolan - le plus important noyau de population de la moitié Nord de la France -, d'une petite population nicheuse dAlouette calandrelle, espèce méditerranéenne en aire disjointe, d'effectifs importants des 2 espèces de busards gris, ainsi que de plusieurs espèces à affinités "steppiques" (Traquet motteux, Pipit rousseline) est également remarquable.

Par ailleurs, la zone constitue le premier site départemental pour l'hivernage du Pluvier doré et du Vanneau huppé.

INTERET BOTANIQUE : Hormis la présence de quelques messicoles raréfiées dans les cultures céréalières (Legousia, Caucalis...) l'intérêt botanique se localise surtout au niveau des pelouses calcicoles et des bosquets de chênaie pubescente ; malgré leur caractère relictuel sur la zone (la plupart des sites font l'objet d'une

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ZNIEFF I), ils hébergent un important contingent d'espèces rares/menacées, la plupart d'origine méridionale parmi lesquelles Centaurea triumfetti (une des 2 localités régionales), Geranium tuberosum (méditerranéenne anciennement introduite par les Romains), Galium glaucum, Ophrys fusca, Sedum ochropetalum etc...

Le réseau Natura 2000

Le réseau européen des Sites Natura 2000 est constitué des :

 Zones Spéciales de Conservation (ZSC) de la directive européenne n°92/43/CEE du 21 mai 1992 concernant la conservation des habitats naturels ainsi que de la faune et de la flore sauvages (NB : un Site d’Intérêt Communautaire ou SIC est intégré de manière finale dans le réseau Natura 2000 comme ZSC) ;  Zones de Protection Spéciale (ZPS) de la directive européenne n°2009/147/CE du 30 novembre 2009 concernant la conservation des oiseaux sauvages. L’ordonnance du 11 avril 2001 portant transposition en droit français des différentes directives communautaires prises dans le domaine de l’environnement a inséré au Code de l’Environnement une section précisant le régime juridique des sites Natura 2000 (articles L,414-1 à L,414-7). Les contraintes juridiques générées par le classement en site Natura 2000 sont de trois ordres :  L’obligation de prendre des mesures de prévention appropriées pour éviter la détérioration des habitats et les perturbations des espèces ;

 L’obligation d’élaborer un document d’objectifs (DOCOB) ;  L’obligation d’évaluation des incidences des projets affectant les sites Natura 2000. Sur la base des observations scientifiques, la directive prévoit la création d’un site Natura 2000. Cette appellation générique regroupe l’ensemble des espaces désignés en application des directives « Oiseaux » et « Habitats ». Ce réseau est en cours de constitution. Il doit permettre de réaliser les objectifs fixés par la convention sur la diversité biologique.

L’Union européenne a adopté deux directives, l’une en 1979, l’autre en 1992, pour donner aux États membres un cadre commun d’intervention en faveur de la préservation des milieux naturels.

Directive du 2 Avril 1979 dite Directive « Oiseaux » : Elle prévoit la protection des habitats nécessaires à la reproduction et à la survie d’espèces d’oiseaux considérées comme rares ou menacées à l’échelle de l’Europe. Dans chaque pays de l’UE, seront classés en Zone de Protection Spéciale (ZPS) les sites les plus adaptés à la conservation des habitats de ces espèces en tenant compte de leur nombre et de leur superficie. La classification d’un site en Zone Importante pour la Conservation des Oiseaux (ZICO) constitue la première étape du processus pouvant conduire à la désignation d’une ZPS.

Directive du 21 mai 1992 dite Directive « Habitats » :

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Cette directive promeut la conservation des habitats naturels, de la faune et de la flore sauvage. Elle prévoit la création d’un réseau écologique européen de Zones Spéciales de Conservation (ZSC). Parmi les milieux naturels cités par la directive, on trouve des habitats d’eau douce, landes et fourrés tempérés, maquis, formations herbacées, tourbières, habitats rocheux et grottes, dunes continentales… Les sites pressentis sont transmis à la Commission, ils sont appelés pSIC (propositions de Sites d’Intérêt Communautaire). Après désignation formelle par la Commission et la France, ils deviennent des ZSC.

Le projet n’est pas inclus dans une zone appartenant au Réseau Natura 2000. Dans un rayon de 10 km autour de la zone d’étude, une ZICO et une ZPS sont répertoriés.

 ZPS FR5412018 : Plaines du Mirebalais et du Neuvillois Vaste plaine agricole dominée par les grandes cultures. Relief peu prononcé, substrat calcaire du Jurassique, climat très ensoleillé et faible pluviométrie. Vignoble du Haut Poitou. Paysage d'openfield attirant diverses espèces d'affinités méditerranéennes.

VULNÉRABILITÉ : La survie de l'Outarde canepetière et des autres espèces des plaines cultivées dépend de la mise en œuvre à grande échelle et dans les plus brefs délais des mesures testées sous forme de contrats passés avec les agriculteurs (sur des zones témoins limitées) dans le cadre du Life Nature. Ceci pourra se faire via les CTE spécifiques existants, qui devraient ainsi bénéficier des bonus liés à Natura 2000, ou CAD à venir. Ces mesures visent à compenser la perte de diversité paysagère et par voie de conséquence des habitats et de l'alimentation (à base d'invertébrés), liée à l'intensification agricole (augmentation de l'homogénéité parcellaire, disparitions des surfaces "pérennes" : prairies, luzernes, jachères, haies, etc...). Ce sont les éléments-clés de la survie de l'espèce.

QUALITÉ ET IMPORTANCE : Le site est une des huit zones de plaines à Outarde canepetière retenues comme majeures pour une désignation en ZPS en région Poitou-Charentes et la plus étendue en surface. Il s'agit de la principale zone de survivance de cette espèce dans le département de la Vienne. Celle-ci abrite ~ un quart des effectifs régionaux. Cette zone est par ailleurs en continuité avec une autre zone de même type en Deux-Sèvres également proposée en ZPS. Au total 17 espèces d'intérêt communautaire sont présentes dont 7 atteignent des effectifs remarquables sur le site. Des effectifs importants de Vanneau (plusieurs milliers) sont également notés en hivernage et au passage migratoire.

 ZICO PC16 : Plaine de Mirebeau et du Neuville-de-Poitou Cultures céréalières. Site de nidification du Busard cendré, du Busard Saint-Martin, du Faucon hobereau, de l’Outarde Canepetière, de l’Oedicnème criard et du Bruant ortolan. Zone d’hivernage pour le Pluvier doré et le Vanneau huppé.

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Les autres zones naturelles

Il est important de préciser que, parmi les autres zones naturelles suivantes :

 Réserves naturelles nationales ;

 Réserves naturelles régionales ;  Réserves nationales de chasse et de faune sauvage ;

 Arrêtés préfectoraux de protection de biotope ;  Réserves biologiques ;

 Réserves de biosphère ;  Zones RAMSAR. Aucune ne se trouve dans un rayon de 5 km, par rapport à la zone d’étude.

V. 3. Les Zones Humides

Le chapitre Ier du titre Ier du livre II du Code de l’Environnement définit les zones humides :

Art. L. 211-1 : « On entend par zone humide les terrains, exploités ou non, habituellement inondés ou gorgés d’eau douce, salée ou saumâtre, de façon permanente ou temporaire ; la végétation, quand elle existe, y est dominée par des plantes hygrophiles pendant au moins une partie de l’année. »

Ces zones humides ont un rôle important dans le cycle de l’eau : les marais, les vasières, les tourbières, les prairies humides auto-épurent, régularisent le régime des eaux, réalimentent les nappes souterraines. Elles font partie des écosystèmes les plus productifs sur le plan biologique.

La parcelle du projet n’est pas implantée sur une zone humide.

V. 4. Les Zones Sensibles, Vulnérables et de répartition des Eaux

Les Zones Sensibles

Les zones sensibles sont des masses d'eau sensibles à l'eutrophisation. Les pollutions visées sont essentiellement les rejets d'azote ou de phosphore en raison des risques que représentent ces polluants pour le milieu naturel (eutrophisation) et pour la consommation humaine (ressource fortement chargée en nitrates).

La commune de Vouillé appartient à la zone sensible de la Loire, de l’estuaire à sa confluence avec l’Indre (arrêté du 22 février 2006).

Les Zones Vulnérables

Les zones vulnérables à la pollution d’origine agricole (au sens de la directive européenne "Nitrates") sont classées en deux types :

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 Les zones atteintes par la pollution :

 Les eaux souterraines et les eaux douces superficielles, notamment celles servant au captage d'eau destinée à la consommation humaine, dont la teneur en nitrate est supérieure à 50 milligrammes par litre ;  Les eaux des estuaires, les eaux côtières et marines et les eaux douces superficielles qui ont subi une eutrophisation susceptible d'être combattue de manière efficace par une réduction des apports en azote.  Les zones menacées par la pollution :  Les eaux souterraines et les eaux douces superficielles, notamment celles servant au captage d'eau destinée à la consommation humaine, dont la teneur en nitrate est comprise entre 40 et 50 milligrammes par litre et montre une tendance à la hausse ;  Les eaux des estuaires, les eaux côtières et marines et les eaux douces superficielles dont les principales caractéristiques montrent une tendance à une eutrophisation susceptible d'être combattue de manière efficace par une réduction des apports en azote. La commune de Vouillé est classée en zone vulnérable par l’arrêté du 13 mars 2015.

Les Zones de Répartition des Eaux

Une zone de répartition des eaux se caractérise par une insuffisance chronique des ressources en eau par rapport aux besoins. L’inscription d’une ressource (bassin hydrographique ou système aquifère) en ZRE constitue le moyen pour l’État d’assurer une gestion plus fine des demandes de prélèvements dans cette ressource, grâce à un abaissement des seuils de déclaration et d’autorisation de prélèvements. Elle constitue un signal fort de reconnaissance d’un déséquilibre durablement instauré entre la ressource et les besoins en eau.

Elle suppose en préalable à la délivrance de nouvelles autorisations, l’engagement d’une démarche d’évaluation précise du déficit constaté, de sa répartition spatiale et si nécessaire de sa réduction en concertation avec les différents usagers, dans un souci d’équité et un objectif de restauration d’un équilibre.

La commune de Vouillé est située dans la ZRE du bassin hydrographique du Clain.

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V. 5. Espèces faunistiques susceptibles de fréquenter le site

Avifaune :

La localisation géographique du site suggère une utilisation des haies et des arbres par des espèces anthropophiles. Ces espèces, principalement des passereaux, vont exploiter les haies arbustives et les arbres pour nicher et se nourrir. Au regard des espèces répertoriées sur la commune, qui sont susceptibles d’utiliser ces haies, l’enjeu de ces dernières apparait modéré lors de la nidification et faible lors des autres périodes. Les espèces susceptibles de nicher sur le site sont surlignées en vert dans le tableau suivant. Afin de réduire l’impact du défrichement, les travaux d’arrachage ne devront pas être réalisés entre mars et mi-juillet.

Statut Liste rouge- Liste rouge Nom commun Nom latin réglementaire nicheur régionale - nicheur Accenteur mouchet Prunella modularis PN LC LC Chardonneret élégant Carduelis carduelis PN VU LC Corneille noire Corvus corone LC LC Etourneau sansonnet Sturnus vulgaris LC LC Fauvette à tête noire Sylvia atricapilla PN LC LC Fauvette des jardins Sylvia borin PN NT EN Grimpereau des jardins Certhia brachydactyla PN LC LC Grive draine Turdus viscivorus LC NT Grive musicienne Turdus philomelos LC LC Grosbec casse-noyaux Coccothraustes coccothraustes PN LC LC Huppe fasciée Upupa epops PN LC LC Hypolaïs polyglotte Hippolais polyglotta PN LC LC Linotte mélodieuse Linaria cannabina PN VU NT Merle noir Turdus merula LC LC Mésange à longue queue Aegithalos caudatus PN LC LC Mésange bleue Cyanistes caeruleus PN LC LC Mésange charbonnière Parus major PN LC LC Moineau domestique Passer domesticus PN LC NT Pic épeiche Dendrocopos major PN LC LC Pic vert Picus viridis PN LC LC Pie bavarde Pica pica LC NT Pigeon ramier Columba palumbus LC LC Pinson des arbres Fringilla coelebs PN LC LC Pouillot véloce Phylloscopus collybita PN LC LC Roitelet à triple bandeau Regulus ignicapilla PN LC LC Rossignol philomèle Luscinia megarhynchos PN LC LC Rougegorge familier Erithacus rubecula PN LC LV Rougequeue à front blanc Phoenicurus phoenicurus PN LC LV Rougequeue noir Phoenicurus ochruros PN LC LV Tourterelle turque Streptopelia decaocto LC LC Troglodyte mignon Troglodytes troglodytes PN LC LC

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Statut Liste rouge- Liste rouge Nom commun Nom latin réglementaire nicheur régionale - nicheur Statut de Protection : PN = protection nationale ; DO = Espèces inscrites sur la liste de la Directive Oiseaux. Statut de Conservation en Poitou-Charentes (Liste rouge des oiseaux menacés, 2014) : RE = espèces éteintes au niveau régional ; CR = espèces en danger critique d’extinction ; EN = espèces en danger ; VU = espèces vulnérables ; NT = espèces quasi menacées ; LC = espèces de préoccupation mineure ; DD = données insuffisantes ; NA = espèce non évaluée.

Chiroptère :

La vérification par un expert d’un des arbres autour de la grange (cerclé en rouge sur la photo ci-dessous) est recommandée afin de vérifier l’absence de cavité favorable aux espèces arboricoles.  Dans le cas où cet arbre ne présente pas de cavités, l’arbre pourra être coupé.  Dans le cas où cet arbre accueil une cavité : - soit cette dernière n’est pas favorable à dire d’expert et l’arbre pourra être coupé ; - soit cette dernière est favorable, auquel cas, une demande de dérogation pour la destruction d’un habitat d’espèces protégées devra être réalisée. Ce document devra être soumis à l’autorité environnementale qui autorisera ou non l’abattage au regard des dispositions proposées (mesures de réduction voire de compensation).

Figure 23 : Localisation de l’arbre sujet

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VI. ENVIRONNEMENT CULTUREL

VI. 1. Monuments historiques

D’après la base de données Mérimée du Ministère de la Culture, deux monuments historiques sont présents sur la commune de Vouillé et 2 sont présents sur la commune de Chiré-en-Montreuil à moins de 2 km du projet.

Les caractéristiques des monuments historiques les plus proches de la zone de projet sont données dans le tableau ci-dessous.

Tableau 13 : Caractéristiques des monuments historiques à proximité du site d’étude – Source : base Mérimée, Ministère de la culture Arrêté de Distance au Site Communes Dénomination Époque protection projet Menhir Vouillé Menhir Néolithique 20/02/1969 1,9 km Château de Vouillé Château 15e siècle 19/10/1928 2,6 km Grandmaison Château de Chiré Chiré-en- 15e siècle, 2e (communs, logis et Château 05/01/1998 1,8 km Montreuil moitié 17e siècle pigeonnier) Église Saint-Jean- Chiré-en- Église 12e siècle 20/07/1942 1,9 km Baptiste Montreuil

La carte page suivante permet de localiser la zone du projet par rapport aux périmètres de protection des monuments historiques.

La zone d’étude n’est située au sein d’aucun périmètre de protection de monuments historiques.

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Figure 24 : Périmètres de protection des monuments historiques à proximité de la zone de projet – Source : Atlas des Patrimoines, Ministère de la Culture

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VI. 2. Sites classés et inscrits

L’inscription ou le classement de sites concernent des espaces naturels ou bâtis de caractère artistique, historique, scientifique, légendaire ou pittoresque :

 Qui nécessitent d’être conservés pour les sites inscrits (premier niveau de protection pouvant conduire à un classement pour un site ayant un intérêt reconnu et dont l’évolution nécessite un suivi particulier) ;  Dont la qualité appelle, au nom de l’intérêt général, la conservation en l’état et la préservation de toute atteinte grave pour les sites classés. Pour les sites inscrits, l’administration doit être informée au moins 4 mois à l’avance des projets de travaux. L’Architecte des Bâtiments de France émet un avis simple, sauf pour les permis de démolir qui supposent un avis conforme.

Pour les sites classés, tous les travaux susceptibles de modifier l’état des lieux ou l’aspect des sites sont soumis à autorisation spéciale préalable du Ministère chargé des sites (ou du Préfet de département pour les travaux moins importants).

Le site d’étude n’est pas localisé dans le périmètre d’un site inscrit ou classé.

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Chapitre 5 : ACCEPTABILITÉ ET INCIDENCE SUR LE MILIEU RÉCEPTEUR

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Cette partie de l’étude quantifie l’impact du nouvel aménagement pluvial du projet d’aménagement pour l’amélioration des écoulements pluviaux sur la zone d’étude. I. INCIDENCES DU PROJET SUR L’ÉCOULEMENT DES EAUX

Les eaux pluviales sont à l’heure actuelle évacuées dans le réseau unitaire du hameau des Essarts vers la station de traitement des eaux usées (lagune naturelle de 250 EH). En cas d’apports trop importants dus à des pluies ruisselant sur les 167 hectares du bassin versant collecté par le réseau, les eaux de pluies débordent sur la chaussée, au niveau du carrefour de la route de Lavausseau et de la route de la Gâtine.

Les aménagements prévus (bassin de stockage) permettent d’améliorer la gestion des eaux pluviales en stockant les volumes débordants actuellement dans un bassin prévu à cet effet.

Comme précisé au paragraphe Chapitre 3 :II. 3, ces derniers sont suffisamment dimensionnés pour évacuer les eaux pluviales d’un événement de période de retour inférieure à 5 ans.

La mise en place des aménagements projetés aura donc une incidence positive sur l’écoulement des eaux au droit de la zone étudiée.

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II. INCIDENCES SUR LES EAUX SUPERFICIELLES

II. 1. Éléments généraux

Les rejets d’eaux pluviales dans le cas présent ne rejoignent pas un cours d’eau mais une station de traitement dont l’exutoire est une zone d’infiltration. Le projet n’a donc aucune incidence sur les eaux superficielles.

II. 2. Pollution en phase chantier

Pendant la réalisation du chantier, il sera interdit aux entreprises travaillant à la réalisation du projet de déverser tout produit nocif dans le milieu récepteur ou le réseau de gestion des eaux pluviales (hydrocarbures, huiles de vidange, laitance de béton…).

Une attention particulière par rapport au risque de pollution des eaux sera apportée lors de la phase de chantier.

Aucun produit chimique ou susceptible d’entraîner une pollution particulière ne sera déversé sur le site :

 Les fluides éventuellement injectés seront exempts de tous produits susceptibles d’altérer la qualité des eaux ;  Les matériaux de remblaiement des excavations et tranchées devront rester propres et exempts de déchets ou de produits susceptibles d’altérer la qualité des eaux ;

 Les produits chimiques nécessaires au chantier (carburants, huile…) seront stockés dans des cuvettes de rétention étanches ;

 Les déchets de chantier solides seront stockés dans des bennes étanches régulièrement remplacées sans attendre leur remplissage (enfouissement interdit) ;

 Les fosses étanches de collecte des eaux usées des cabanes de chantiers seront vidangées dès que nécessaire et les matières de vidange seront acheminées vers un centre de traitement agréé.

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III. INCIDENCES SUR LES EAUX SOUTERRAINES

Le site d’implantation des aménagements ne se situe dans aucuns périmètres de protection éloignée ou rapprochée.

L’ensemble des eaux pluviales interceptées par le bassin versant aura le même exutoire qu’à l’heure actuelle, seuls les durées d’évacuation vers la station de traitement diffèrent.

Par conséquent, il n’y a pas d’influence sur les eaux souterraines.

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IV. COMPATIBILITÉ AVEC LES DOCUMENTS DE PLANIFICATION

IV. 1. SDAGE Loire-Bretagne

Le projet d’aménagement d’un nouvel ouvrage de gestion des eaux pluviales doit être compatible avec les dispositions du SDAGE Loire-Bretagne. Les incidences du projet sont ainsi comparées : 1. Repenser les aménagements de cours d’eau : ce projet n’a pas d’incidences sur la qualité physique et fonctionnelle du cours d’eau (aucune modification du profil du cours d’eau) ; 2. Réduire la pollution par les nitrates : le projet n’utilise ni ne rejette de nitrates ; 3. Maîtriser et réduire la pollution par les pesticides : le projet n’utilise ni ne rejette de pesticides dans l’environnement ; 4. Réduire la pollution organique et bactériologique : les eaux rejetées ne seront pas polluées et ne dégraderont pas la qualité de l’eau du milieu ; 5. Maîtriser et réduire les pollutions dues aux substances dangereuses : aucun rejet de matières dangereuses n’a lieu dans la zone ; 6. Protéger la santé en protégeant la ressource en eau : la zone du projet n’est pas concernée par des périmètres de protection. 7. Maîtriser les prélèvements d’eau : ce projet n’a pas d’influence sur les réserves en eau ; 8. Préserver les zones humides : ce projet ne détruira pas de zones humides ; 9. Préserver la biodiversité aquatique : le projet n’aura pas d’incidence sur la biodiversité aquatique ; les eaux rejetées ne seront pas polluées ; 10. Préserver le littoral : le projet ne concerne pas le littoral ; 11. Préserver les têtes de bassin versant : le projet n’est pas situé en tête de bassin versant ; 12. Faciliter la gouvernance locale et renforcer la cohérence des territoires et des politiques publiques : le projet n’est pas concerné par cet enjeu ; 13. Mettre en place des outils réglementaires et financiers : le projet n’est pas concerné par cet enjeu ; 14. Informer, sensibiliser, favoriser les échanges : le projet n’est pas concerné par cet enjeu.

Ce projet est compatible avec le SDAGE 2016-2021 Loire-Bretagne.

IV. 2. SAGE Clain

La zone d’étude est concernée par le SAGE Clain, encore en cours d’élaboration mais dont les principaux enjeux ont été identifiés :

 Alimentation en eau potable (enjeu majeur) : la zone du projet n’est concernée par aucuns périmètres de protection.

 Gestion quantitative de la ressource : le projet ne nécessite pas d’eau ; l’aménagement relatif à la gestion des eaux pluviales par stockage/évacuation permettra de réguler le rejet des eaux pluviales dans le milieu naturel ;

 Gestion qualitative de la ressource : les eaux superficielles et souterraines ne seront pas polluées par les eaux du projet ;  Fonctionnalités et caractère patrimonial des milieux aquatiques : aucune zone humide n’est présente sur la zone d’étude, le projet ne se situe pas en tête de bassin ;

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 Gestion des crues et des risques associés : l’aménagement relatif à la gestion des eaux pluviales n’est pas relié à un cours d’eau ;  Gouvernance de la gestion intégrée de l’eau (enjeu transversal) : le projet n’est pas concerné par cet enjeu.

Le projet sera compatible aux principaux enjeux du SAGE Clain.

IV. 3. Compatibilité avec le PGRI Loire-Bretagne 2016-2021

Le projet doit respecter les objectifs du PGRI Loire-Bretagne 2016-2021 :

1. Préserver les capacités d’écoulement des crues ainsi que les zones d’expansion des crues et les capacités de ralentissement des submersions marines : le projet n’est pas situé en zone inondable. Le projet ne nécessitant pas d’apport de matériaux (pas de remblais) il respecte cet objectif du PGRI. 2. Planifier l’organisation et l’aménagement du territoire en tenant compte du risque : le projet n’a aucun impact sur l’écoulement des eaux. L’ouvrage de gestion des eaux pluviales respectera les préconisations du SDAGE Loire-Bretagne et du PLU. 3. Réduire les dommages aux personnes et aux biens implantés en zone inondable : le projet n’est pas concerné par cet objectif. 4. Intégrer les ouvrages de protection contre les inondations dans une approche globale : le projet n’est pas concerné par cet objectif. 5. Améliorer la connaissance et la conscience du risque d’inondation : le projet permet de supprimer les débordements observés pour de grosses pluies au droit du site étudié. 6. Se préparer à la crise et favoriser le retour à la normale : le projet n’est pas concerné par cet objectif.

Le projet est compatible avec le PGRI Loire-Bretagne 2016-2021.

IV. 4. PLU de Vouillé

Le projet doit être compatible avec le PLU de la commune de Vouillé, et particulièrement avec les dispositions du règlement relatives à la gestion des eaux pluviales dans la zone A dans lesquelles il se situe.

Pour rappel, les articles A et U – Desserte par les réseaux – traitent des réseaux d’eaux pluviales :

« Si la nature du sol le permet, les eaux pluviales seront d’abord réabsorbées au maximum par infiltration sur la parcelle. Les constructions nouvelles seront autorisées sous réserve que le constructeur réalise à sa charge ces aménagements.

En cas d’impossibilité et lorsque le réseau existe, des aménagements seront réalisés sur le terrain, tels qu’ils garantissent l’écoulement des eaux pluviales dans le réseau les collectant. »

L’article U stipule en sus : « La réalisation d’un bassin d’orage pourra être exigée pour toute création de surface imperméabilisée ou couverte. » (ce n’est pas le cas du projet ici).

 81  NCA, Études et Conseil en Environnement COMMUNE DE VOUILLÉ – Secteur Les Éssarts Document d’incidence loi sur l’eau : Rejet d’eaux pluviales – rubrique 2.1.5.0

Toutes les eaux des bassins versants amont seront collectées par le réseau de fossés et de canalisation existant, aucun obstacle à l’écoulement ne sera réalisé. L’exutoire du système reste inchangé.

Ce projet est compatible avec le PLU de Vouillé.

 82  NCA, Études et Conseil en Environnement COMMUNE DE VOUILLÉ Document d’incidence loi sur l’eau : Rejet d’eaux pluviales – rubrique 2.1.5.0

V. INCIDENCES SUR LA FAUNE, LA FLORE ET LE PAYSAGE, HORS NATURA 2000

La zone d’aménagements est située sur une parcelle agricole non cultivée, au niveau du lieu-dit Les Essarts. Le site en lui-même ne présente aucun intérêt écologique ou enjeu paysager. Les aménagements envisagés (noue engazonnée et fossé enherbé) offrent par ailleurs une bonne intégration paysagère.

Dans un rayon de 5 km autour de la zone d’étude, deux ZNIEFF de type II ont été localisées (distance de 1,4 km pour la plus proche). Ces zones naturelles protégées sont relativement éloignées de l’emplacement des futurs aménagements de gestion des eaux pluviales et concernent des sites très spécifiques. Proche de l’urbanisation et entourée de champs, la zone d’étude présente peu d’attrait pour les espèces concernées par les ZNIEFF précitées.

Ainsi, il est possible de conclure que le projet aura de faibles impacts sur la faune et la flore.

Le projet s’inscrira dans la continuité de la zone d’urbanisation existante et n’aura aucune incidence directe sur la faune, la flore ou le paysage.

 83  NCA, Études et Conseil en Environnement COMMUNE DE VOUILLÉ Document d’incidence loi sur l’eau : Rejet d’eaux pluviales – rubrique 2.1.5.0

VI. INCIDENCES SUR LE RÉSEAU NATURA 2000

La zone Natura 2000 les plus proches se trouvent à 4,7 km au nord du site. Il s’agit de la ZPS FR5412018 « Plaines du Mirebalais et du Neuvillois ».

Les descriptions de ces deux zones d’après les données du site de l’INPN (Inventaire National du Patrimoine Naturel) sont données au paragraphe Chapitre 4 :V. 2. 2.

Bien que situé en dehors de ces zones, le site d’implantation des aménagements (par sa proximité et sa nature) peut être susceptible d’accueillir certains individus d’espèces remarquables (œdicnème criard par exemple).

Par mesure de sécurité et afin de limiter les impacts potentiels sur ces espèces, on préconisera une réalisation des travaux en dehors de la période mars -> juillet (période critique pour ces espèces, pouvant être prolongée en cas de regroupement).

Concernant l’entretien du site, il ne sera pas employé de produit phytosanitaire (voir chapitre suivant). L’entretien sera effectué avec des moyens légers et uniquement par nécessité. Les éventuelles perturbations engendrées seront donc très ponctuelles et suffisamment faibles pour ne pas constituer de sources de dérangement majeur pour la faune locale.

En appliquant les mesures évoquées ci-dessus et, le projet d’aménagements n’étant pas de grande ampleur, peu destructif pour le milieu, et d’une mise en œuvre rapide, ce dernier n’aura que peu, voire pas d’impact sur les espèces et habitats d’intérêts communautaires de la Directive Oiseaux.

Le projet d’aménagement ne relève pas de l’une des rubriques énumérées au tableau annexé à l’article R122-2 du code de l’environnement. Aussi, il n’entre pas dans le cadre des projets soumis à évaluation environnementale ou soumis à examen au cas par cas.

 84  NCA, Études et Conseil en Environnement COMMUNE DE VOUILLÉ Document d’incidence loi sur l’eau : Rejet d’eaux pluviales – rubrique 2.1.5.0

VII. INCIDENCES SUR LES ACTIVITÉS HUMAINES

Le projet ne se situe pas dans un périmètre de protection d’un monument historique.

Les aménagements ont vocation à stocker des eaux de pluie, mais l’évacuation des eaux après arrêt de la pluie n’excède pas 4 heures. Il n’y a donc pas de risque de génération d’odeurs suite à une stagnation de l’eau.

Le bassin présente une dangerosité particulière pour les riverains du fait de sa profondeur et de son contenu lors de son fonctionnement. Un grillage de 2 m de haut minimum sera installé tout autour de l’ouvrage. L’accès sera garanti par un portail disposant d’une fermeture à clefs de sorte à ce que l’entretien puisse être assuré par des professionnels.

Le projet n’est pas situé dans une zone recensée pour l’archéologie préventive.

Ainsi, les aménagements sur la zone de projet n’auront pas d’impact sur les activités humaines.

 85  NCA, Études et Conseil en Environnement COMMUNE DE VOUILLÉ Document d’incidence loi sur l’eau : Rejet d’eaux pluviales – rubrique 2.1.5.0

Chapitre 6 : MESURES COMPENSATOIRES OU CORRECTIVES

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Le projet n’implique pas la mise en œuvre de mesures compensatoires ou correctives.

 87  NCA, Études et Conseil en Environnement COMMUNE DE VOUILLÉ Document d’incidence loi sur l’eau : Rejet d’eaux pluviales – rubrique 2.1.5.0

Chapitre 7 : MESURES DE SURVEILLANCE ET D’INTERVENTION

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I. MESURES DE SURVEILLANCE ET D’ENTRETIEN

Le maître d’ouvrage de l’opération s’engage à maintenir en fonctionnement la solution mise en œuvre et à ne pas en détourner l’usage. La collectivité entretiendra ainsi de façon régulière le bassin de stockage pour assurer son bon fonctionnement.

Un entretien préventif sera à effectuer avec régularité et consistera à :

 Tondre le gazon ramasser les feuilles, les détritus autour du bassin… ;  Ramasser tout obstacle dans le bassin menaçant l’écoulement à l’aval de celui-ci, réduisant le volume de stockage de manière significative ou compromettant à court ou moyen terme l’étanchéité de l’ouvrage. L’entretien curatif consiste à réhabiliter l’étanchéité de l’ouvrage. Cette opération est assez lourde et justifie l’intérêt d’un entretien préventif.

La végétation ne devra pas obstruer l’entrée et la sortie du bassin (buse de récoltes des eaux pluviales du bassin versant amont et canalisation fuyant vers le réseau unitaire) et permettre le bon écoulement des eaux. Un débroussaillage léger pourra être réalisé afin d’éliminer la végétation excédentaire à proximité de l’ouvrage.

Le réseau de canalisation et les fossés amont devront toujours être dégagés. Toute accumulation de terre, débris végétaux, déchets,… pouvant obstruer le système devra être dégagée afin de permettre les écoulements en cas de pluie.

L’entretien des zones enherbées se fera avec des moyens mécaniques.

 L'utilisation de produits phytosanitaires est proscrite. Dans le cadre de l’entretien du site, le maître d’ouvrage s’engage à proscrire toute utilisation de désherbants chimiques, conformément à l’arrêté du 8 juin 2009, articles 2 et 3 :

 L’application des produits phytosanitaires est interdit sur le réseau hydrographique, même à sec, qui n’apparaît pas sur les cartes IGN au 1/25000ème, qui comprend les fossés, les collecteurs d’eaux pluviales, les points d’eau ainsi que les puits et forages.  Toute application est interdite sur les avaloirs, caniveaux et bouches d’égout.  Une surveillance de la végétalisation et de la prolifération d’éventuelles espèces indésirables ou colonisatrices dans les dispositifs envisagés devra être réalisée. Les fossés seront entretenus régulièrement par tonte/fauche de la végétation herbacée et hélophytique. Il en sera de même pour la noue. Il est donc préconisé de réaliser des visites régulières pour l’entretien courant du dispositif, et de réaliser des visites de contrôle après un fort épisode pluvieux par exemple.

 89  NCA, Études et Conseil en Environnement COMMUNE DE VOUILLÉ Document d’incidence loi sur l’eau : Rejet d’eaux pluviales – rubrique 2.1.5.0

II. MESURES D’INTERVENTION

En cas d’obturation du réseau amont ou aval lors d’un épisode pluvieux intense, susceptible d’entrainer un débordement local du dispositif, une intervention d’urgence pourra consister à retirer l’obstacle afin de faciliter l’évacuation des eaux. Selon l’importance de l’élément bloquant et les conditions de sécurités, cette opération pourra être réalisée manuellement ou à l’aide d’un engin par une personne qualifiée.

Si une pollution accidentelle survient (pollution en lien avec l’activité agricole sur le bassin versant amont, ou pollution d’origine routière), une mesure d’intervention pourra consister à fermer la sortie du bassin à l’aide de sacs de sables ou de bottes de paille. Cette opération permettra, au cours de l’épisode pluvieux suivant la pollution, d’assurer un stockage temporaire des eaux de pluies au sein de la noue. La pollution sera alors contenue et pourra être traitée au besoin.

 90  NCA, Études et Conseil en Environnement COMMUNE DE VOUILLÉ Document d’incidence loi sur l’eau : Rejet d’eaux pluviales – rubrique 2.1.5.0

Chapitre 8 : ANNEXES

 91  NCA, Études et Conseil en Environnement COMMUNE DE VOUILLÉ Document d’incidence loi sur l’eau : Rejet d’eaux pluviales – rubrique 2.1.5.0

I. LISTE DES ANNEXES

Annexe 1 : Résumé du programme d’actions régional de Poitou-Charentes ...... 93 Annexe 2 : Rapports des tests de perméabilité ...... 94 Annexe 3 : Acte de propriété de la parcelle d’implantation ...... 95

 92  NCA, Études et Conseil en Environnement COMMUNE DE VOUILLÉ Document d’incidence loi sur l’eau : Rejet d’eaux pluviales – rubrique 2.1.5.0

Annexe 1 : Résumé du programme d’actions régional de Poitou- Charentes

 93  NCA, Études et Conseil en Environnement COMMUNE DE VOUILLÉ Document d’incidence loi sur l’eau : Rejet d’eaux pluviales – rubrique 2.1.5.0

Annexe 2 : Rapports des tests de perméabilité

 94  NCA, Études et Conseil en Environnement COMMUNE DE VOUILLÉ Document d’incidence loi sur l’eau : Rejet d’eaux pluviales – rubrique 2.1.5.0

Annexe 3 : Acte de propriété de la parcelle d’implantation

 95  NCA, Études et Conseil en Environnement