Les Premières Retransmissions Sportives Télévisées En France (1952-1958) : Des Enjeux Techniques Et Économiques À L’Avènement D’Une Pratique Culturelle Gwen Péron
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Les premières retransmissions sportives télévisées en France (1952-1958) : des enjeux techniques et économiques à l’avènement d’une pratique culturelle Gwen Péron To cite this version: Gwen Péron. Les premières retransmissions sportives télévisées en France (1952-1958) : des enjeux techniques et économiques à l’avènement d’une pratique culturelle. Sciences de l’Homme et Société. 2018. dumas-01894697 HAL Id: dumas-01894697 https://dumas.ccsd.cnrs.fr/dumas-01894697 Submitted on 12 Oct 2018 HAL is a multi-disciplinary open access L’archive ouverte pluridisciplinaire HAL, est archive for the deposit and dissemination of sci- destinée au dépôt et à la diffusion de documents entific research documents, whether they are pub- scientifiques de niveau recherche, publiés ou non, lished or not. The documents may come from émanant des établissements d’enseignement et de teaching and research institutions in France or recherche français ou étrangers, des laboratoires abroad, or from public or private research centers. publics ou privés. Distributed under a Creative Commons Attribution - NonCommercial - NoDerivatives| 4.0 International License Université Rennes 2 – Haute Bretagne UFR Arts, Lettres, Communication département des Arts du Spectacle Les premières retransmissions sportives télévisées en France (1952– 1958) : des enjeux techniques et économiques à l'avènement d'une pratique culturelle Présenté par Gwen Péron Mémoire de master en études cinématographiques parcours histoire et esthétique du cinéma sous la direction de Roxane Hamery Année universitaire 2017-2018 REMERCIEMENTS p. 3 INTRODUCTION p. 4 PARTIE I. De l'information au divertissement, quand le sport devient un programme de télévision à part entière p. 16 CHAPITRE 1 : Les débuts du sport à la télévision : Emprunts à des médias préexistants et émancipation du format (1948-1954) p. 19 1.a Des actualités filmées aux reportages du journal télévisé p. 19 1.b Le sport en intégralité et en direct : des ondes radiophoniques aux écrans de télévision p. 25 1.c Définir les sports télégéniques p. 31 CHAPITRE 2 : Concevoir un programme sportif, analyse de 3 cas particuliers p. 35 2.a Vers l'émancipation du sport télévisé, l'exemple du football (1952-1958) p. 35 2.b De la chronique de journal télévisé au reportage dédié : le cas particulier du Tour de France (1948 à 1958) p. 43 2.c Maintenir l'attention du téléspectateur : l'enjeu des 24 heures du Mans (1954-1957) p. 51 PARTIE II. La télévision, nouvel acteur dans la régulation économique du milieu sportif p. 56 CHAPITRE 3 : Repenser le monopole de l'événement sportif p. 58 3.a À propos des mésententes financières entre la télévision, les fédérations sportives et les organisateurs d'événements sportifs p. 58 3.b Le cas particulier du football : quand une fédération fait barrage (1952-1959) p. 66 CHAPITRE 4 : Apprendre à composer avec la télévision p. 78 1 4.a Vers une régulation des retransmissions sportives, quand la fédération française de Basket-ball tire profit de la captation de ses matchs (1953-1958) p. 78 4.b Assumer les retransmissions sportives, quand la RTF annonce ses programmes p. 89 PARTIE III. Quand la retransmission sportive s'impose dans la grille des programmes p. 97 CHAPITRE 5 : Le sport comme programme emblématique de la télévision française p. 98 5.a La place du sport dans les échanges internationaux et l'Eurovision (1954-1958) p. 98 5.b Une grille de programmes qui fait la part belle au sport (1955-1958) p. 109 CHAPITRE 6 : Engouement des téléspectateurs et avènement d'une pratique culturelle p. 117 6.a Attrait des journalistes, des téléspectateurs et des sociologues pour les retransmissions sportives (1952-1958). p. 117 6.b Vers une programmation spécifique des émissions sportives (1956-1958) p. 129 CONCLUSION p. 140 SOURCES ET BIBLIOGRAPHIE p .145 Sources archivistiques p. 145 Sources imprimées p. 146 Littérature secondaire p. 170 FILMOGRAPHIE p. 173 2 REMERCIEMENTS Au terme de ces deux années de master, je tiens à remercier tout particulièrement Roxanne Hamery pour toute l'aide qu'elle m'a apporté et pour tout le temps qu'elle m'a consacré. Ses suggestions m'ont toujours permis de sortir de certaines impasses. Je remercie également l'équipe enseignante de Rennes 2 en général, qui a toujours su se montrer disponible et à l'écoute. Je souhaiterais aussi remercier Jean-Paul Dibouès de l'INA Rennes et Valérie Quaireau de l'INSEP pour m'avoir tous deux bien orientée dans mes recherches. J'adresse, enfin, un remerciement tout particulier à Yves Péron pour sa patience lors des nombreuses séances de relecture. 3 INTRODUCTION Difficile d'aborder l'histoire de la télévision sans aborder la question du sport : programme phare pour toutes les télévisions du monde. La télévision française n'est évidemment pas en reste et cette dernière n'a eu de cesse, depuis son lancement officiel en 1947, d'accorder aux programmes sportifs une importance toujours plus grande. En 2009, les programmes dédiés aux sports pour les chaînes gratuites représentaient 1% de l'offre de diffusion1. (1% de moins qu'en 2008, mais bien évidemment, ces chiffres sont tributaires des événements sportifs organisés, or 2008 était, entre autres, l'année des Jeux olympiques de Pékin). Un pourcentage, a priori, dérisoire mais qui représente tout de même 1612 heures de diffusion dont 65% étaient des retransmissions sportives2, le reste étant alors de l'ordre d'émissions de plateau dédiées aux sports. En 2012, le lancement de la chaîne de télévision gratuite L'Équipe 21 a encore contribué à augmenter la part du sport à la télévision, lui permettant même d'atteindre, en 2014, son plus haut niveau en termes de volume horaire depuis 20 ans3. L'Équipe 21 retransmet en effet près de quinze disciplines jusque-là ignorées par les autres chaînes de télévision gratuites. Les événements sportifs sont largement plus couverts, ils occupent ainsi une plus grande place dans le paysage audiovisuel français et sont également très largement suivis par les téléspectateurs : sur les dix programmes télévisés ayant fait les meilleures audiences pour les chaînes gratuites de la TNT entre 2011 et 2015, six étaient des diffusions d'événements sportifs (football, handball et Jeux olympiques)4. Cette appétence de la télévision pour la retransmission sportive s'explique largement par le fort attachement des Français à suivre ces grands événements. Mais comment ce goût de la retransmission sportive est-il né ? On pourrait supposer que si les programmes télévisés sportifs génèrent aujourd'hui autant d'enthousiasme, c'est parce que la télévision sait, à force de pratique, comment s'emparer de ce type de sujets. Or, on l'a dit plus tôt, la télévision s'attelle très vite à filmer le sport. 1 CSA, « Les données 2009 de la télévision » , p. 28.[en ligne], URL : http://www.csa.fr/Etudes-et- publications/Les-chiffres-cles/Les-donnees-2009-de-la-television [dernière consultation le 4 juin 2018]. 2 Ibid, p. 35. 3 CSA, « Sport et télévision – Les chiffres clés de 2016 », p.17, [en ligne], URL :http://www.csa.fr/Etudes- et-publications/Les-chiffres-cles/Sport-et-television-Les-chiffres-cles-2016 [dernière consultation le 4 juin 2018]. 4 CSA, « Sport et télévision : quels défis pour le régulateur dans le nouvel équilibre gratuit / payant ? », p. 21. [en ligne], URL : http://www.csa.fr/Etudes-et-publications/Les-chiffres-cles/Sport-et-television-Les- chiffres-cles-2016 [dernière consultation le 4 juin 2018]. 4 Qu'est-ce que la télévision et quand débutent les émissions sportives ? Avant d'annoncer ce que je considère comme la première excursion de la télévision sur les terrains sportifs, il convient d'indiquer ce que j'entends par télévision dans le cadre du présent mémoire. À savoir un média, dont la capacité est de retransmettre des images d'un point à un autre en un temps très court et dans le moment même où se déroule ce qu'elle capte. La télévision est donc l'association de différents dispositifs : la caméra de télévision (qui capte quelque chose), les antennes et relais, qui perçoivent le signal de la caméra et le dirigent dans une direction précise et enfin, le téléviseur, qui perçoit finalement ce signal et le retransmet sous forme d'image pour un ou plusieurs téléspectateurs. Mais c'est aussi une association de techniciens, de cameramen, de réalisateurs, d'ingénieurs, de reporters, de responsables des programmes, qui travaillent dans une hiérarchie organisée : une institution. Enfin, c'est également une pratique culturelle, un phénomène social, une activité pour les usagers. La télévision se regarde, et n'a que bien peu d'intérêt si l'on ne prend pas en compte son public. À cet égard, on peut donc considérer que la télévision française débute à des périodes différentes : son existence en tant que technique, par exemple, peut être observée en France dès 1929, quand René Barthélémy et Henri de France, tous deux considérés comme les pionniers de la télévision française, commencent leurs essais. On peut également, à l'instar de Jean Queval dans son ouvrage, coécrit avec Jean Thévenot : T.V., considérer qu'elle débute quand se font, sur le territoire français, les premiers échanges d'images d'un point A à un point B, soit en 19325 . Quant à son existence en tant qu'institution, on peut estimer qu'elle débute en 1949, avec la naissance de la Radiodiffusion-Télévision Française (RTF), qui succède à la Radio-Diffusion Française (RDF). Laissant ainsi entrevoir deux « pôles » bien différents au sein du même organisme : l'un dédié spécifiquement à la radiodiffusion, l'autre à la télévision. En séparant télévision et radio, les techniciens, réalisateurs, ingénieurs et autres reporters acquièrent une légitimité nouvelle, puisqu'ils travaillent en quelque sorte officiellement pour un média spécifique.