COMMUNE DE LABLACHERE 6 route de Joyeuse 07230 Lablachère

EVALUATION ENVIRONNEMENTALE DECLARATION DE PROJET ENTRAINANT MISE EN COMPATIBILITE DU POS

NOVEMBRE 2018

COMMUNE DE LABLACHERE

DEPARTEMENT DE L’ARDECHE (07)

Ingénieurs conseils en aménagement durable du territoire

42 boulevard Antonio Vivaldi Tél. 04 77 92 71 47 / [email protected] 42 000 SAINT ETIENNE www.eco-strategie.fr

Etude N° A1855-R1812

Maître d’ouvrage du projet : Commune de Lablachère Bureau d’études environnement : ECO-STRATEGIE

ECO-STRATEGIE Commune de Lablachère

RESUME NON TECHNIQUE

Lablachère est une commune ardéchoise située en Auvergne - Rhône-Alpes à 23 km au sud d’, à cheval sur le piémont cévenol et le plateau calcaire des Gras. Cette évaluation environnementale est réalisée dans le cadre de la déclaration de projet relative au projet de construction d’une salle d’animation culturelle entrainant la mise en compatibilité du Plan d’Occupation des Sols (POS). Conformément à la réglementation en vigueur, la déclaration de projet entrainant la mise en compatibilité du POS de Lablachère doit faire l’objet d’une évaluation environnementale. La présente évaluation se base sur les documents en vigueur du POS de Lablachère, ainsi que sur les éléments de projet transmis par la mairie de Lablachère, porteuse du projet. Une visite de terrain, effectuée en août 2018 a permis de compléter l’analyse de ces documents, en particulier vis-à-vis des potentialités écologiques de la zone concernée par le projet. La commune, en lien avec la Communauté de communes du Pays Beaume-Drobie, souhaite construire à Lablachère : • Une salle d’animation culturelle d’un total de 511 m² (0,051 ha), qui viendra s’insérer en complément de la maison de l’enfance et de la jeunesse déjà existante sur le site, afin d’accueillir les activités culturelles de la commune et de ses alentours (concerts, salle des fêtes, périscolaire, etc.). L’ensemble du projet s’implante sur un site d’environ 0,764 ha. Le bâti déjà existant sur le site (maison de l’enfance et son parking goudronné situé à l’est) occupe 0,205 ha de cette surface. Ce qui laisse un total de 0,559 ha pour la surface de construction de la salle d’animation culturelle (bâti et espaces extérieurs). La présente mise en compatibilité a donc pour objet de déclasser 0,559 ha d’une zone à vocation agricole (NCa) définie par le POS, en zone à vocation d’habitat, de services et d’activités urbaine (UA). La mise en compatibilité du POS entrainée par la déclaration de projet n’entraine pas d’impact sur les zones urbaines ou à urbaniser destinées à de l’habitat. Elle n’a donc pas d’impact sur la compatibilité du POS avec le PLH.

Milieux naturels et biodiversité La zone de projet de la commune de Lablachère n’est concernée par aucun zonage écologique. Cette zone est située au contact d’espaces agricoles en continuité de parcelles bâties (maison de l’enfance) dans un secteur comprenant également des habitations, entreprises, commerces, etc.), au bord de la route de Lablachère RD104A. Il n’y a pas de réservoir de biodiversité ni de corridor écologique sur la zone du projet ou ses abords. Les parcelles concernées sont occupées par une prairie (plus de 50% de la surface totale du site), une friche herbacée, un fossé, une zone humide (bassin de rétention d’eaux pluviales), une zone de stockage de gravats - terre et un bâtiment (maison de l’enfance) avec ses parkings. L’ensemble de ces habitats présente des enjeux écologiques faibles. La commune est concernée par deux sites Natura 2000, hors de la zone de projet : le site « Bois de Païolive et basse vallée du » (ZSC - FR8201656 - B4) et le site des « Cévennes ardéchoises - partie rivière » (ZSC - FR8201670 - B26r). Le projet, du fait de sa situation et des milieux présents (milieux naturels sans lien avec ceux d’intérêt communautaire), n’est pas susceptible d’avoir une incidence sur les habitats et espèces d’intérêt communautaire de ces deux sites.

Energie, nuisances et qualité des milieux Le projet et la mise en compatibilité du POS ne vont pas à l’encontre des objectifs supracommunaux sur les thématiques de l’énergie, du climat et de la qualité de l’air.

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La proximité à une parcelle de vigne à l’ouest nécessitera toutefois la mise en place de barrière végétale pour éviter une exposition des usagers à des émissions de produits phytopharmaceutiques.

Eaux et assainissement Le projet se situe hors de tout périmètre de captage d’eau potable. Il fait partie du périmètre du SAGE du bassin versant de l’Ardèche, qui fait l’objet d’un Plan de Gestion de la Ressource en Eau. La zone d’étude se situe en dehors de la Zone de Restriction des Eaux du sous bassin de l’Ardèche. Le site du projet est desservi par des réseaux d’eau potable et d’eaux usées déjà existants pour la maison de l’enfance. Les besoins en eau liés au projet pourront être satisfaits sans impacter les ressources du bassin de la Beaume, en déficit quantitatif chronique. Les rejets d’eaux usées pourront être correctement traités à la station d’épuration de Lablachère. Le projet tiendra compte du traitement à la source des eaux pluviales (infiltration à la parcelle via un bassin de rétention sous forme de noue).

Autres ressources naturelles La zone destinée à accueillir le projet n’est pas concernée par l’activité sylvicole. Aucun espace forestier n’est présent sur la zone et ne sera impacté. Le projet s’inscrit sur une surface de 0,559 ha dont 0,067 ha de parking non goudronné. Le projet consommera donc environ 0,492 ha de parcelles agricoles. Des mesures sont proposées pour préserver le fossé humide présent à l’ouest.

Risques naturels et technologiques La zone de projet entrainant la mise en compatibilité du POS est située hors des zones inondables. Le risque de feu de forêt est fort sur la commune de Lablachère. Toutefois, le projet n’est pas en contact avec des massifs forestiers ou des garrigues, ce qui limite fortement ce risque. L’aléa sismique est faible et les bâtiments respecteront les normes parasismiques en vigueur. Des risques miniers et de glissements de terrains sont également répertoriés sur la commune, à des niveaux faibles.

Cadre de vie, paysage et patrimoine La zone de projet présente des visibilités qui se concentrent à proximité, principalement depuis la RD4, la RD104A, la RD104 et deux portions de routes locales au niveau de la rue Charles Tourelle et du chemin de Drôme la Romaine. Le projet est localisé hors de tout secteur délimité par des Sites Patrimoniaux Remarquables, des monuments historiques et hors des sites archéologiques connus sur la commune. De par sa faible hauteur et sa composition architecturale, le projet s’intègrera dans la physionomie de l’enveloppe urbaine actuelle. Il ne masquera pas les sites remarquables perchés de l’église de Lablachère et Notre-Dame de Bonsecours qui constituent des points d’appel importants.

Mesures pour éviter, réduire et compenser Les mesures proposées dans cette évaluation environnementale sont les suivantes : • Préserver la fonctionnalité hydraulique et écologique du fossé humide à l’ouest du site ; • Créer et favoriser des murets de pierre cohérents pour l’herpétofaune, qui pourront être inclus dans l’aménagement des espaces extérieurs (massifs floraux, etc.) ;

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• Adaptation du calendrier des premiers travaux de terrassement : éviter la période de reproduction de la faune de mars à juin ; • Eviter la propagation d’espèces invasives : faucher l’Ambroisie avant floraison, non réemploi de terres contaminées par les graines d’Ambroisie ; • Traitement des rejets d’eaux pluviales des parkings polluées par les hydrocarbures (pose d’un séparateur d’hydrocarbures avant la noue) ; • Eviter un risque d’exposition des usagers de la salle aux produits de traitement de la vigne (implantation d’une haie anti-dérive) ; • Prévoir l’accueil des modes doux avec la création d’un emplacement de stationnement pour les vélos ; • Adopter une démarche de performance énergétique et l’emploi de matériaux sains pour les bâtiments ; • Eloigner les bâtiments du bord de la route D104A et confirmer la faible hauteur (RDC) prévue pour la salle.

Suivi de l’application du PLU Dans le cadre du dossier de demande d’autorisation d’exploiter, des mesures de suivi ont été proposées, et devront être mis en place. Il s’agit, une fois le projet réalisé, d’effectuer : • Une cartographie avec photos des murets créées ; • Un rapport photographique montrant l’insertion paysagère du projet ; • Une vérification de la préservation des abords du fossé (plan d’implantation + photos).

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SOMMAIRE

Résumé non technique ...... 3 SOMMAIRE ...... 6 I. PRÉAMBULE ...... 8 II. Le projet à l’origine de la mise en compatibilité du PLU ...... 11 II.1. Présentation du porteur du projet ...... 11 II.2. Présentation du projet ...... 11 II.2.1 Périmètre concerné ...... 11 II.2.2 Rappel des éléments constitutifs du projet ...... 13 II.2.3 Changements apportés au POS ...... 14 III. Articulation du pos avec les autres documents, état initial et incidences de la mise en œuvre du projet ...... 16 III.1. Urbanisme ...... 16 III.1.1 Articulation du POS avec les autres documents ...... 16 III.1.2 Incidences notables prévisibles de la déclaration de projet ...... 19 III.2. Milieux naturels et biodiversité ...... 21 III.2.1 Articulation du POS avec les autres documents ...... 21 III.2.3 Etat initial de l’environnement, enjeux et perspectives d’évolution ...... 23 III.2.4 Incidences notables prévisibles de la déclaration de projet sur les milieux naturels et la biodiversité ...... 33 III.3. Pollutions, nuisances et qualité des milieux ...... 36 III.3.1 Articulation du POS avec les autres documents ...... 36 III.3.2 Incidences notables prévisibles de la déclaration de projet sur le milieu physique et la santé ...... 37 III.5. Ressources naturelles Eau et assainissement ...... 39 III.5.1 Articulation du POS avec les autres documents ...... 39 III.5.3 Incidences notables prévisibles sur les eaux ...... 43 III.6. Autres ressources naturelles ...... 44 III.6.1 Articulation du POS avec les autres documents ...... 44 III.6.2 Incidences notables prévisibles de la déclaration de projet ...... 45 III.7. Risques naturels et technologiques ...... 46 III.7.1 Articulation du POS avec les autres documents ...... 46 III.7.2 Incidences notables prévisibles de la déclaration de projet sur les risques majeurs 47 III.8. Cadre de vie, paysage et patrimoine ...... 47 III.8.1 Articulation du POS avec les autres documents ...... 47 III.8.2 Incidences notables prévisibles du projet sur le cadre de vie, le paysage et le patrimoine ...... 51 IV. Explication du choix retenu ...... 54 IV.1. Contraintes nationales ...... 54 IV.2. Besoins et choix d’implantation ...... 54

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V. Mesures pour éviter, réduire et compenser les conséquences dommageables du POS et suivi des résultats de son application...... 56 V.1. Mesures pour éviter, réduire et compenser ...... 56 V.3. Suivi de l’application du PLU ...... 58 VI. Évolution du POS suite à la réalisation de l’évaluation environnementale ...... 59

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I. PRÉAMBULE

Sources : DREAL Auvergne-Rhône-Alpes et notamment base de données communales, INSEE (Institut National de la Statistique et des Études Économiques)

Lablachère est une commune située en Ardèche en région Auvergne - Rhône-Alpes, à une vingtaine de kilomètres au sud d’Aubenas, implantée sur le piémont cévenol et le plateau des Gras. Son territoire couvre 26,38 km² et regroupe 2037 habitants (INSEE, janvier 2016). La commune fait partie de la communauté de communes du Pays de Beaume-Drobie. Cette évaluation environnementale est réalisée dans le cadre de la déclaration de projet relative à la construction d’une salle d’animation culturelle entrainant la mise en compatibilité du Plan d’Occupation des Sols (POS) de Lablachère, approuvé le 25 mai 1998. Le maître d’ouvrage de l’opération et porteur du projet est la mairie de Lablachère. La commune de Lablachère est concernée sur son territoire par deux sites Natura 2000 en Zone Spéciale de Conservation (ZSC) : • « Bois de Païolive et basse vallée du Chassezac » - FR8201656 (B4) ; • « Cévennes ardéchoises – partie rivière » - FR8201670 (B26r).

L’article R.104-8 du Code de l’urbanisme précise que : « Les plans locaux d'urbanisme font l'objet d'une évaluation environnementale à l'occasion : 2° De leur révision, de leur modification ou de leur mise en compatibilité dans le cadre d'une déclaration d'utilité publique ou d'une déclaration de projet lorsqu'elle permet la réalisation de travaux, aménagements, ouvrages ou installations susceptibles d'affecter de manière significative un site Natura 2000 ».

Ainsi, la déclaration de projet entrainant la mise en compatibilité du POS de Lablachère doit faire l’objet d’une évaluation environnementale. L’évaluation environnementale est une démarche qui doit permettre au maître d’ouvrage de tenir compte des incidences de son projet d'aménagement et de développement durable. Elle doit appréhender l’environnement dans sa globalité (ressources, biodiversité, risques naturels ou technologiques, énergie, patrimoine, aménagement et gestion du territoire, etc.), en analysant les enjeux environnementaux prépondérants et significatifs sur la commune de Lablachère. Ce document a été réalisé à partir du document opposable en vigueur sur la commune qu’est le POS, approuvé le 21 décembre 1998. A noter que le PLU de Lablachère, approuvé le 04 avril 2012 a été annulé par décision du Tribunal Administratif de Lyon en date du 10 février 2014. Les différentes pièces utilisées sont les suivantes : le plan de zonage du POS et le règlement écrit du POS. Les éléments relatifs au projet donnés par la commune de Lablachère ont été consultés : Partie I et II de la Procédure de Déclaration du projet ; respectivement « Présentation du projet et de l’intérêt général de l’opération » et « Mise en compatibilité du POS de Lablachère ».

• Prospections de terrain La présente évaluation s’est également appuyée sur des prospections naturalistes effectuées le 13 août 2018 dans des conditions météorologiques de couverture nuageuse (50%) et de vent faible.

• Articulation du POS avec les autres documents Pour chacun des enjeux traités par l’Evaluation Environnementale, a été analysée l’articulation entre les documents d’orientations supra-communaux à considérer et la mise en compatibilité

A1855-R1812 page 8 / 60 ECO-STRATEGIE Commune de Lablachère du POS. Le niveau de détail de retranscription est de quatre ordres selon les documents, du plus contraignant au moins contraignant : ▪ Conformité : le POS respecte la réglementation établie par les Plans de Prévention des Risques (PPR), les périmètres de protection vis-à-vis des monuments historiques et des ressources en eau potable ; ▪ Compatibilité : le POS ne remet pas en cause les orientations générales du Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SDAGE) ou du SAGE local, du Schéma de Cohérence Territoriale (SCoT) si existant, du Programme Local de l’Habitat (PLH) et de la Charte du PNR des Monts d’Ardèche. ▪ Prise en compte : le POS intègre autant que possible les orientations du Plan Climat Energie Territorial (PCET), du Schéma Régional de Cohérence Écologique (SRCE), de la charte de Pays en l’absence de SCoT. Il prend en compte les sites Natura 2000. ▪ Cohérence : le POS poursuit les mêmes objectifs que le Plan d’Aménagement et de Développement Durable (PADD), le Plan Régional de Santé, le Schéma Régional Climat Air Énergie, le Schéma Départemental des Carrières, le Plan Interdépartemental de Prévention et de Gestion des Déchets Non Dangereux, etc.

Comme il n’existe pas de SCoT approuvé sur le territoire suivant la loi ALUR du 24 mars 2014, le POS doit demeurer compatible ou prendre en compte les documents de rang supérieur.

Figure 1. Documents avec lesquels un document d’urbanisme local (POS ou PLU) doit être compatible ou qu’il doit prendre en compte

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A noter que la loi « Notre », impose aux régions l’élaboration et l’adoption d’un Schéma Régional d’Aménagement, de Développement Durable et d’Égalité des Territoires (SRADDET), d’ici fin juillet 2019. Celui-ci se substituera aux schémas préexistants tels que le Schéma régional climat air énergie, le Schéma régional de l’intermodalité, et le Plan régional de prévention et de gestion des déchets, le Schéma régional de cohérence écologique.

• Documents d’urbanisme opposable sur la commune de Lablachère La commune de Lablachère dispose d’un POS approuvé en 1998.

L’article L. 174-1 du Code de l’urbanisme rappelle le principe posé par la loi ALUR selon lequel les POS non transformés en PLU au 31 décembre 2015 sont devenus caducs sans remise en vigueur du document antérieur et avec application du règlement national d’urbanisme (RNU) à compter du 1er janvier 2016.

L’article L. 174-3 du Code de l’urbanisme, qui codifie l’article 135 de la loi ALUR, prévoit que lorsqu’une procédure de révision du POS est engagée avant le 31 décembre 2015, elle peut être menée à terme en application des articles L. 123-1 et suivants, dans leur rédaction en vigueur au lendemain de la publication de la loi ALUR, à condition d’être achevée au plus tard trois ans après la publication de la cette loi, soit avant le 27 mars 2017. Les dispositions du POS restent alors en vigueur jusqu’à l’approbation du PLU. Si l’approbation du PLU n’est pas intervenu avant le 27 mars 2017, le POS devient caduc et le RNU s’applique. L’article 13 de la loi n° 2014-1545 du 20 décembre 2014 relative à la Simplification de la Vie des Entreprises (SVE) permet aux territoires sur lesquels a été prescrit un PLUI de bénéficier d’un report de caducité des POS, mais aussi des échéances relatives à la mise en compatibilité avec un document de rang supérieur et à la grenellisation des PLU, sous réserve que l’approbation du PLUI intervienne au plus tard le 31 décembre 2019. Cette disposition est codifiée à l’article L. 174-5 du Code de l’urbanisme. Le PLUi du Pays de Beaume-Drobie, auquel est rattachée la commune de Lablachère, a été prescrit le 17/12/2015 (avant le 31/12/2015). L’approbation du PLUI est prévue pour fin 2019. Aussi, le document d’urbanisme en vigueur sur la commune de Lablachère est le POS de 1998.

• Intervenants de l’équipe Les principaux intervenants de l’équipe sont : - M. Thibault SOLTYS, chargé d’études naturaliste ; - M. Thomas BETTON, chargé d’études en environnement ; - Mme Flora SEYTRE, chef de projet en environnement en charge du contrôle qualité.

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II. LE PROJET A L’ORIGINE DE LA MISE EN COMPATIBILITE DU PLU

Sources : Mairie de Lablachère, POS de Lablachère, Cadastre www.cadastre.gouv.fr

II.1. Présentation du porteur du projet De par ses compétences, la commune assure la construction, l’entretien et l’équipement des infrastructures publiques de son territoire. Dans le domaine culturel, ses actions se portent sur les bibliothèques, les musées, les écoles de musique, les salles de spectacles et autres salles d’intérêt général. La commune de Lablachère gère notamment une maison de l’enfance, située sur le site d’implantation du projet de salle d’animation culturelle.

II.2. Présentation du projet

II.2.1 Périmètre concerné

La zone d’étude prise en compte dans le cadre de cette évaluation environnementale couvre 6 parcelles sur une superficie de 0,764 ha au lieu-dit « Sous l’Eglise », sur la commune de Lablachère (voir figure suivante) : parcelles cadastrales C n°2630-2631-2632-2633-2634 et 2635. Les parcelles C 2631, 2633 et 2635 concernées par la déclaration de projet représentent environ 0,559 ha. Le bâti déjà existant sur le site, qui correspond à la maison de l’enfance et de la jeunesse et ses abords (parkings) occupe 0,205 ha sur les parcelles nord C n°2630, 2632 et 2634, et 0,067 ha de parking gravillonné sur les parcelles C n°2631 et 2633, faisant partie de l’emprise projet.

• Urbanisme La zone d’étude concerne 6 parcelles classées en zone naturelle à vocation agricole NCa au POS de Lablachère. La présente mise en compatibilité a pour objet de déclasser 5 597 m2 de zone NCa pour les classer en zone UA à vocation d’habitat, de services et d’activités urbaines.

Figure 2. Situation de la zone d’étude et du projet au sein du Plan d’Occupation des Sols (POS) de Lablachère

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Figure 3. Localisation de la zone d’étude (périmètre de la déclaration de projet)

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II.2.2 Rappel des éléments constitutifs du projet

Le projet est composé d’une salle d’animation culturelle qui viendra se « greffer » sur l’actuelle Maison de l’enfance de la commune de Lablachère, et ceci dans une réelle harmonie esthétique entre le projet et le bâtiment existant. Cette infrastructure comprendra une salle de repos/vestiaire, une salle avec scène, un office, un hall d’entrée, des coulisses et des espaces annexes (chaufferie, rangements, sanitaires, etc.). L’accès se fera depuis la route de la rue de l’Ecole située à l’est de la zone d’étude. Les bâtiments et installations seront raccordés aux réseaux publics présents à proximité et qui desservent déjà la maison de l’enfance. Les eaux pluviales seront gérées par le bassin de rétention des eaux qui viendra au sud du site remplacer le bassin actuel. Le nouveau bassin sera environ 6 à 7 fois plus grand que l’actuel.

Figure 4 – Schéma illustré du projet en vue aérienne

• Salle d’animation culturelle La salle d’animation communale totalisera une surface de plancher utile de 511,4 m2 (environ 0,051 ha). Cette salle d’animation ainsi que la maison de l’enfance existante, qui occupe 0,106 ha, cumuleront un total d’environ 0,157 ha de bâti. La hauteur du bâtiment construit se limitera à un rez-de-chaussée. En l’état actuel de la description du projet, le bâtiment n’intègre pas d’objectifs énergétiques particuliers ou de démarche de développement durable. Il devra respecter les normes en vigueur comme la Règlementation thermique RT2012.

La surface de plancher se décompose de la sorte :

• Hall d’entrée - accueil de 38,30 m² • Vestiaire/salle de repos de 30,50 m2 • Office de 30 m² • Salle avec scène de 301,20 m² • Coulisses de 20 m2 • Plus des superficies annexes (chaufferie, rangements, sanitaires, etc.)

• Espaces extérieurs dont espaces verts : Le parti d’aménagement architectural et paysager des façades extérieures prévoit un revêtement en pierre de pays sur la façade est, qui valoriser l’aspect esthétique de la façade d’accès au bâtiment. Les autres façades seront couvertes d’un crépi de couleur clair, ce qui est le cas pour la maison de l’enfance existante. La toiture sera composée de tuiles proches, en

A1855-R1812 page 13 / 60 ECO-STRATEGIE Commune de Lablachère termes de couleur, de celles existantes sur la maison de l’enfance. La salle d’animation culturelle restera donc en cohérence esthétique avec la maison de l’enfance. Les aménagements paysagers seront réalisés avec des essences locales et adaptées au climat de Lablachère (oliviers, lavandes, etc.).

Au vu de la superficie d’implantation de la salle d’animation culturelle et de ses aménagements extérieurs, nous considérons dans la présente évaluation que l’ensemble des surfaces de la zone d’implantation sera aménagé.

II.2.3 Changements apportés au POS

Les parcelles concernées par la déclaration de projet sont situées en zone à vocation agricole NCa, qui n’autorise que les bâtiments agricoles à proximité du siège d’exploitation s’ils s’intègrent au paysage environnant et les ouvrages techniques et installations classées nécessaires au fonctionnement des équipements et services publics (art. NC1). Il est proposé de reclasser le terrain concerné par le projet ainsi que la maison de l’enfance en zone UA du POS, qui est une zone urbaine à vocation d’habitat, de services et d’activités où les bâtiments sont construits en ordre continu. Le règlement actuel de la zone UA autorise les équipements collectifs (art. UA1). Aussi, le type d’équipement envisagé dans le projet est compatible avec le règlement des zones UA et n’entraine pas de modification du règlement du POS.

Tableau 1 – Impact surfacique du projet de mise en compatibilité du zonage de POS

Modification pour Surface totale au Surface après mise en Zones urbaines la mise en POS actuel (ha) compatibilité (ha) compatibilité UA : A vocation d’habitat, de 5,53 +0,559 6,09 services et d’activités NCa : A vocation agricole 105,4 - 0,559 104,84

Figure 5 – Création d’une zone UA en zone NCa

Les principales modalités du règlement actuel de la zone UA du POS sont les suivantes : • Article UA1 - Les occupations et utilisations du sol suivantes ont autorisés : « Les ouvrages techniques ainsi que les installations classées nécessaires au fonctionnement

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des services publics » tels que « les constructions à usage : de service, d’équipement collectif … » ; • Article UA4 – Desserte par les réseaux : « Toute occupation ou utilisation du sol qui requiert une alimentation en eau doit être raccordée au réseau public d’alimentation en eau potable », « Les aménagements réalisés sur le terrain doivent assurer l’écoulement des eaux pluviales dans le réseau collecteur. En l’absence de réseau ou si le réseau est insuffisant, le constructeur doit prendre toutes les dispositions conformes à l’avis des services municipaux », « Les eaux usées en provenance de toute occupation et utilisation du sol doivent être rejetées dans le réseau public d’assainissement ». • Article UA6 - Pour l’implantation par rapport aux voies et emprises publiques : « Les constructions doivent être édifiées en ordre avec les maisons existantes » ; • Article UA10 - Pour la hauteur : « Dans les secteurs présentant une unité d’aspect, l’autorisation de construire à une hauteur supérieure ou inférieure à la hauteur moyenne des constructions avoisinantes peut être refusées ou subordonnées à des conditions particulières ». • Article UA11 - Pour l’aspect extérieur : « Les constructions par leur situation, leur architecture, leurs dimensions ou l’aspect extérieur des bâtiments ou ouvrage à édifier ou à modifier ne doivent pas porter atteinte au caractère ou à l’intérêt des lieux avoisinants ainsi qu’aux paysages urbains ». A noter que le règlement actuel de la zone UA ne règlemente pas les articles UA5, UA7, UA8, UA9, UA13, UA14 et UA15, respectivement relatifs aux caractéristiques des terrains, à l’implantation par rapport aux limites séparatives, à l’implantation des constructions sur une même propriété, à l’emprise au sol, aux espaces libres et plantations, au coefficient d’occupation des sols (COS) et au dépassement du coefficient d’occupation des sols.

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III. ARTICULATION DU POS AVEC LES AUTRES DOCUMENTS, ETAT INITIAL ET INCIDENCES DE LA MISE EN ŒUVRE DU PROJET

III.1. Urbanisme

Sources : Sites internet de la Cdc Pays Beaume-Drobie et du Pays de l’Ardèche méridionale, PLH Beaume-Drobie 2014-2020, Mairie de Lablachère, POS de Lablachère

III.1.1 Articulation du POS avec les autres documents

• SCoT et DTA La commune de Lablachère n’est pas incluse dans une Directive Territoriale d’Aménagement (DTA). Elle appartient à la Communauté de communes du Pays de Beaume-Drobie. Elle est incluse dans le périmètre de Schéma de Cohérence Territorial (SCoT) de l’Ardèche méridionale, prescrit le 19/11/2014, qui est en cours d’élaboration (phase diagnostic réalisé, PADD et DOO en cours). Une fois le SCoT approuvé, le document d’urbanisme local (POS/ futur PLUi) devra être compatible au SCoT dans un délai de 1 an, sauf si la mise en compatibilité nécessité une révision (délai de 3 ans).

En l’absence de SCoT approuvé, la déclaration de projet du POS devra être compatible et prendre en compte les autres documents de portée supérieure.

• Le Plan Local de l’Habitat Le Plan Local de l’Habitat (PLH) du Pays Beaume-Drobie couvre la période 2014 – 2020. Il vise à faire remonter la taille moyenne des ménages de 2,07 à 2,15. Le scénario retenu vise une production d’environ 70 logements neufs par an sur le territoire intercommunal, soit un taux de 8,3 logements neufs par an pour 1000 habitants (pour une croissance de 1%/an). Pour le secteur « Plaine », dont fait partie Lablachère, le besoin est de 502 logements neufs. Pour la production de résidences, l’objectif est de passer de 33% à 15% de la construction neuve. Les objectifs communaux de Lablachère sont ainsi de 16,9 logements/an à l’horizon 2020 (base 2014 : 2037 habitants, INSEE, Janvier 2016). Le PLH s’articule autour de 6 grandes orientations qui ont ensuite été déclinées dans un plan d’actions : 1) Diversifier l’offre en logements permanents pour permettre l’accueil et le maintien des ménages qui ont un projet de vie sur le territoire ; 2) Reconquérir les espaces fragilisés (centres bourgs, communes de montagne) et favoriser les complémentarités susceptibles de limiter le déclin démographique et creuser les déséquilibres ; 3) Mobiliser, requalifier le parc de logements existants en faveur de l’habitat permanent ; 4) Orienter le développement urbain en valorisant des formes d’habitat qui concilient économie du foncier et qualité résidentielle et environnementale ; 5) Répondre aux besoins spécifiques des publics les plus fragiles ; 6) Se mettre en capacité à suivre et animer son PLH.

• Charte du PNR des Monts d’Ardèche La moitié nord de la commune de Lablachère, dont la zone de projet, est comprise dans le périmètre du Parc Naturel Régional des Monts d’Ardèche qui prend fin en partie immédiate sud de la zone d’étude (au niveau de la RD104).

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La Charte 2013-2025 du PNR des Monts d’Ardèche a été approuvée le 18/03/2013. Les 13 orientations de la charte sont regroupées selon 3 vocations : 1. Un territoire remarquable à préserver : • Orientation 1 : Préserver et gérer la biodiversité : l’affaire de tous ; • Orientation 2 : Préserver et gérer durablement le capital en eau ; • Orientation 3 : Préserver et valoriser les patrimoines culturels spécifiques, matériels et immatériels ; • Orientation 4 : Préserver la qualité paysagère des Monts d’Ardèche et construire ensemble les paysages de demain ; • Orientation 5 : Développer un urbanisme durable, économe et innovant. o 5.1 Doter le territoire d’outils stratégiques de planification pour une politique d’urbanisme économe o 5.2 Porter une attention particulière à la préservation des terres agricoles o 5.3 Développer un urbanisme opérationnel répondant aux enjeux sociaux et patrimoniaux des Monts d’Ardèche.

2. Un territoire productif, qui valorise durablement ses ressources : • Orientation 6 : Mobiliser les ressources locales, par des pratiques respectueuses de l’Homme et de son environnement ; • Orientation 7 : Valoriser les produits spécifiques du territoire ; • Orientation 8 : Encourager les démarches de consommation solidaire et responsable ; • Orientation 9 : Intensifier la politique de maintien et d’accueil des activités et des emplois. 3. Un territoire attractif et solidaire : • Orientation 10 : Impliquer tous les acteurs au projet de territoire : élus, partenaires et habitants ; • Orientation 11 : Se mobiliser autour des ressources énergétiques et du changement climatique ; • Orientation 12 : S’engager pour l’accessibilité et la qualité de l’habitat et des services aux habitants ; • Orientation 13 : Affirmer la contribution de la culture au développement du territoire. L’orientation 5 s’applique en particulier aux documents d’urbanisme. La mesure 5.1 précise, que, dans les zones prioritaires d’optimisation de l’espace : • « les respirations agricoles et naturelles entre noyaux bâtis » identifiées au Plan de Parc doivent être préservées ; • Toute extension d’urbanisation doit être précédée d’une réflexion sur les possibilités de densification des parties urbaines existantes ; • Les opérations d’aménagement doivent limiter la consommation des terres agricoles et prévoir des formes urbaines dont la densité des constructions soit respectueuse des typologies traditionnelles locales. Sur l’ensemble du territoire, les documents d’urbanisme doivent répondre aux six principes d’urbanisme durables suivants : 1) Préserver les trames vertes et bleues ; 2) Limiter la consommation des espaces agricoles et forestiers ; 3) Considérer la structuration du territoire autour de pôles de proximité ; 4) Préserver et valoriser les éléments structurants des paysages ; 5) Adapter le territoire au changement climatique ; 6) Consolider les choix d’urbanisme par des démarches participatives.

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Figure 6 – Extrait du plan de Parc du PNR des Monts d’Ardèche au droit du projet

Par rapport au Plan de Parc, le secteur du projet situé dans le Piémont cévenol est concerné en particulier par des mesures touchant l’espace agricole ou bâti : • Une zone prioritaire d’optimisation de l’espace (maîtrise de l’urbanisation linéaire et éparse) – Mesures 5.1, 5.2 et 5.3 ; • Des espaces agricoles à préserver face à la pression urbaine : zones de culture de l’olivier, de la châtaigne et de la vigne (en affirmant leur vocation à long terme dans les documents d’urbanisme) – Mesure 5.2 ; • La préservation de la silhouette villageoise de Lablachère – Mesure 5.3 ; • Des itinéraires remarquables à valoriser qui concernent notamment la RD104, la RD207 et la RD4 – Mesure 4.1 et 4.2 ;

• Charte de développement du Pays de l’Ardèche méridionale La Charte de développement durable du Pays de l’Ardèche méridionale, validée le 24/02/2011 par la région Rhône-Alpes, définit la stratégie des élus et des acteurs locaux en matière de développement territorial. Sa traduction opérationnelle passe par des contractualisations (Contrat de Station Durable de Moyenne Montagne CSDMM, Contrat Territorial Emploi Formation CTEF, Contrat Territoriaux de Tourisme et de Loisirs Adaptés CTTLA, Contrat de Développement Durable de Rhône-Alpes CDDRA 2011-2017) mais également par le dispositif « Terre à Clic » et le Grand projet Rhône-Alpes. Le programme d'actions de la Charte se décline en 3 grands défis présentés dans le tableau ci- dessous. Tableau 2 – Défis et enjeux de la charte de développement durable du Pays de l’Ardèche méridionale

DÉFI N°1 : POUR UNE GESTION SOLIDAIRE, A LONG TERME ET MAITRISEE DE L’ESPACE Enjeu 1 : Par une approche prospective et partagée de l’utilisation du foncier, notamment dans la perspective d’un SCOT Enjeu 2 : Par la valorisation des espaces ruraux du Pays Enjeu 3 : Par une gestion pérenne et innovante des déchets Enjeu 4 : Par une gestion équilibrée des paysages et les ressources naturelles Enjeu 5 : Par une mobilité adaptée, conciliant meilleure accessibilité, intermodalité et qualité environnementale DÉFI N°2 : POUR UNE PRODUCTION ET UNE CONSOMMATION RESPONSABLES Enjeu 6 : Par une offre locale de formation « tout au long de la vie », en lien avec les spécificités du

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territoire Enjeu 7 : Par le maintien et la création d’emplois durables à partir des potentialités du territoire Enjeu 8 : Par la structuration d’une offre d’accueil d’activités de qualité Enjeu 9 : Par une gestion raisonnée de l’activité touristique Enjeu 10 : Par la promotion de l’économie de proximité et des solidarités entre territoires / filières DÉFI N°3 : POUR UN TERRITOIRE DU VIVRE ENSEMBLE Enjeu 11 : Par le renforcement de la cohésion sociale, notamment au travers des liens intergénérationnels Enjeu 12 : Par le maintien d’une offre de services de qualité, sur l’ensemble du territoire et accessible à tous Enjeu 13 : Par la requalification du parc de logements existant et l’émergence de nouveaux modes d’habitat favorisant la mixité sociale Enjeu 14 : Par le développement de la culture pour tous Enjeu 15 : En valorisant les spécificités patrimoniales, humaines et sportives du territoire

Au niveau de l’urbanisme, le POS modifié devra être compatible avec : la charte du PNR des Monts d’Ardèche et prendre en compte les grands défis de la charte du Pays de l’Ardèche méridionale. Le PLH du Pays de Beaume-Drobie ne comprend pas d’orientation ou d’action en matière d’équipements publics.

III.1.2 Incidences notables prévisibles de la déclaration de projet

La mise en compatibilité du POS, entrainée par la déclaration de projet, impacte des parcelles en zone NCa qui n’autorise que les bâtiments agricoles à proximité du siège d’exploitation s’ils s’intègrent au paysage environnant et les ouvrages techniques et installations classées nécessaires au fonctionnement des équipements et services publics (art. NC1). Le déclassement de la zone NCa en zone UA permet la construction de la salle d’animation culturelle sans modifier le règlement du POS. Effectivement, le règlement des zones UA permet la construction d’équipements collectifs (art. UA1), ce qui est le cas du projet de la salle d’animation culturelle.

• Incidences sur le PLH La déclaration de projet n’entraine pas d’impact sur les zones à urbaniser destinée à de l’habitat. Elle n’a donc pas d’impact sur la compatibilité du POS avec le PLH.

• Incidences vis-à-vis de la charte du PNR des Monts d’Ardèche et de celle du Pays de l’Ardèche méridionale Dans ses principes de construction et d’aménagement, le projet suit les orientations 12 et 13 de la charte du PNR qui sont respectivement les suivantes : s’engager pour l’accessibilité et la qualité de l’habitat et des services aux habitants (puisque la salle d’animation culturelle sera un service accessible à tous publics / sans étage) ; et affirmer la contribution de la culture au développement du territoire puisque des événements culturels se tiendront dans cette salle. L’implantation de la salle hors des espaces d’intérêt écologique, en continuité avec le tissu existant (maison de l’enfance), proches du centre bourg (séparé par une zone NCa) et des grands axes routiers facilite les économies locales (réseaux, déplacements, gestion des déchets).

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Bien que s’implantant en partie sur des parcelles agricoles, le projet limite l’impact agricole en se mettant au contact de l’urbanisation actuelle, sur des parcelles exploitées partiellement (présence d’une friche avec zone de stockage de gravats). Le projet vient épaissir l’offre d’équipement public, en arrière de la route principale RD104 située juste au sud. Du fait de sa position géographique au sud du village de Lablachère, de sa hauteur limitée (plain pied), et surtout de son implantation à proximité immédiate de la maison de l’enfance, il ne concurrencera pas la silhouette remarquable du village de Lablachère, et en particulier l’église située plus en hauteur (cf. Figure 17 et Figure 20).

• Cohérence du projet avec les objectifs du POS et le PADD du projet de PLUi du Pays Beaume-Drobie Les 6 objectifs de la commune cités dans le POS opposables sont décrits ci-dessous. Le projet respecte l’ensemble de ces objectifs et se rapproche plus précisément de l’objectif 6 : 1- Poursuivre la réflexion sur le développement de la commune ; 2- Limiter le développement de secteurs à vocations multiples ; 3- Conserver le caractère rural de la commune ; 4- Préserver les grandes entités naturelles ; 5- Préserver les grandes entités paysagères et architecturales ; 6- Poursuivre la politique communale d’équipement (sportifs, techniques) le projet de salle d’animation culturelle rejoint cet objectif puisque la salle d’animation culturelle correspondra à un équipement communal d’intérêt collectif. Le projet de PADD du PLUi de la communauté de communes du Pays Beaume Drobie, débattu en décembre 2017, est structuré autour de 7 axes déclinés en orientations décrits ci-dessous. Le projet respecte l’ensemble de ces axes et se rapproche plus précisément des axes 1 et 3 : 1- Urbanisme / Habitat / Aménagement du territoire : Parmi les 6 orientations de l’axe 1, le projet de salle d’animation culturelle rejoint l’orientation 1.2 : • Tendre vers un « cœur de territoire » structuré qui rayonnera sur l’ensemble du secteur puisque la salle d’animation culturelle bénéficiera aux habitants de Lablachère mais également aux populations alentours ; 2- Développement économique du territoire ; 3- Equipement collectifs : Le projet de salle d’animation culturelle rejoint la seule orientation de l’axe 3 (Orientation 3.1) : • Engager un programme d’équipements collectifs cohérent à l’échelle du cœur de territoire et assurer le maintien du statut de «bourg relais» de puisque la salle communale est d’intérêt collectif par l’accueil d’activités culturelles ; 4- Déplacements et transports ; 5- Environnement et paysage ; 6- Risques naturels ; 7- Energies renouvelables.

La modification de la zone NCa en zone UA du POS en vigueur est cohérente avec les orientations d’aménagement et de développement durable définies à l’échelon intercommunal.

La nature de l’équipement envisagé (à vocation intercommunale) rejoint la prise en compte du programme d’équipements collectifs cohérent à l’échelle du territoire. De plus, le projet n’est en contradiction avec aucune autre orientation du PADD de Beaume-Drobie.

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III.2. Milieux naturels et biodiversité

III.2.1 Articulation du POS avec les autres documents

Sources : SRCE en ligne http://carto.datara.gouv.fr/1/n_srce_c_r82.map, DREAL Auvergne-Rhône- Alpes, site de l’Inventaire National du Patrimoine Naturel, Inventaire départemental des zones humides du CEN Rhône-Alpes

• Continuités écologiques : SRCE Le Schéma Régional de Cohérence Ecologique (SRCE) de Rhône-Alpes a été validé par arrêté préfectoral le 16 juillet 2014. Il distingue 8 enjeux pour la préservation et la remise en bon état des continuités écologiques : 1) L’étalement urbain et l’artificialisation des sols : les démarches d’urbanisme et de planification doivent prendre en compte et traduire dans leurs projets les besoins de connexions des continuités écologiques identifiées et cartographiées au travers des composantes de la Trame Verte et Bleue (TVB) régionale ;

2) L’impact des infrastructures sur la fragmentation et le fonctionnement de la TVB : s’assurer de la cohérence et de l’intégration optimale de la TVB dans les grands projets d’infrastructures et restaurer/compenser les effets des infrastructures existantes ;

3) L’accompagnement des pratiques agricoles et forestières pour favoriser une TVB fonctionnelle : maintenir et renforcer les structures écopaysagères et le réseau existant des milieux ouverts, maintenir la qualité des écosystèmes forestiers ;

4) L’impact des activités anthropiques sur la continuité des cours d’eau et leurs espaces de mobilité : maintenir ou restaurer la continuité longitudinale et la mobilité latérale des cours d’eau ;

5) Les spécificités des espaces de montagne en Rhône Alpes : enjeux multiples pour la TVB ;

6) L’accompagnement du développement des énergies renouvelables : concilier préservation de la biodiversité et leur développement ;

7) L’intégration de la biodiversité dans toutes les politiques publiques et leur gouvernance : harmoniser l’intervention des différents acteurs ;

8) Le changement climatique et son impact sur la biodiversité : préserver les corridors pour favoriser les potentialités d’adaptation des espèces au changement climatique.

Le plan d’action du SRCE se compose de sept orientations déclinées en plusieurs objectifs : ▪ Orientation 1 : Prendre en compte la TVB dans les documents d’urbanisme et dans les projets d’aménagement (6 objectifs) ; ▪ Orientation 2 : Améliorer la transparence des infrastructures et ouvrages vis-à-vis de la TVB (2 objectifs) ; ▪ Orientation 3 : Préserver et améliorer la perméabilité des espaces agricoles et forestiers (4 objectifs) ; ▪ Orientation 4 : Accompagner la mise en œuvre du SRCE (5 objectifs) ; ▪ Orientation 5 : Améliorer la connaissance (5 objectifs) ; ▪ Orientation 6 : Mettre en synergie et favoriser la cohérence des politiques publiques (8 objectifs) ; ▪ Orientation 7 : Conforter et faire émerger des territoires de projets en faveur de la Trame verte et bleue (3 objectifs).

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La cartographie du SRCE (Figure 7) au droit de la commune et du projet comprend pour la trame verte : • Aucun « Corridor d’importance régional » ou « Corridor à préserver », le plus proche étant situé à environ 1500 m au sud-ouest de la zone d’étude ; • A 700 m plus au sud-est, un « Réservoir de biodiversité » à remettre en bon état ou à préserver sur le plateau des Gras (couvert par un site Natura 2000 et des ZNIEFF) ; • Des espaces terrestres à perméabilité moyenne à forte assurant un rôle de corridor entre les réservoirs de biodiversité. La zone d’étude est située au sein d’un de ces espaces agricoles à perméabilité moyenne. Pour la trame bleue : • Les Cours d’eau d’intérêt écologique suivants, à préserver avec leurs « Espaces perméables liés aux milieux aquatiques » associés : o L’Auzon et ses affluents qui passent à plus de 600 m au nord ; o Le ruisseau de Sébézol qui passe à plus de 350 m au sud-ouest figurent parmi les « Cours d’eau et tronçons de cours d’eau d’intérêt écologique reconnu pour la Trame bleue ». Les principales barrières à la circulation de la faune terrestre sur la commune de Lablachère et ses alentours concernent le réseau routier, notamment les RD104, RD104A, RD4, RD207 et RD246.

Figure 7- Extrait de la cartographie du SRCE sur la commune de Lablachère, au droit de la zone d’étude

Le projet de salle d’animation culturelle devra prendre en compte le SRCE de Rhône-Alpes et plus particulièrement les cours d’eau du secteur, dont il ne devra pas perturber le bon fonctionnement.

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III.2.3 Etat initial de l’environnement, enjeux et perspectives d’évolution

• Zonages naturels La zone d’étude est située au sein du Parc Naturel Régional des Monts d’Ardèche, dont la limite sud est constituée par la RD104A et une section de la RD104. Le territoire de Lablachère est concerné par plusieurs autres zonages naturels: • 2 Zones Spéciales de Conservation (ZSC) du réseau Natura 2000, situés hors de la zone d’étude : o Une ZSC FR8201656 (B4) « Bois de Païolive et basse vallée du Chassezac », qui occupe toute la moitié sud de la commune de Lablachère et qui s’étend au nord et au sud sur les communes avoisinantes (Joyeuse, Saint-Genest-De-Beauzon, Saint-Alban-Auriolles, Chandolas, , etc). Cette ZSC est située à environ 600 m au sud-est de la zone du projet ; o Une ZSC FR8201670 (B26r) « Cévennes ardèchoises – partie rivière », qui suit le tracé de l’Auzon au nord-est de la commune de Lablachère et qui passe à environ 600 m au nord de la zone d’étude dans sa partie la plus proche. Un site Natura 2000 est également situé à proximité de la zone d’étude, mais hors de la commune de Lablachère : o La ZSC FR 8201670 des « Moyenne vallée de l’Ardèche et ses affluents, pelouses du plateau des Gras », à environ 3500 m au nord-est du projet. Le site Natura 2000 le plus proche du projet est donc celui du Bois de Paiolive et basse vallée du Chassezac. • 4 ZNIEFF de type I et II, superposées plus ou moins aux périmètres Natura 2000, sont situées hors périmètre de la zone d’étude. Ces ZNIEFF sont les suivantes : o ZNIEFF de type I FR 820030214 « Plateau des Gras », située à plus de 650 m au sud-est et à l’est du projet ; o ZNIEFF de type I FR820030063 « Vallées de la Beaume, de la Drobie et affluents », située à plus de 3000 m au nord du projet ; o ZNIEFF de type II FR 820030037 « Plateaux calcaires des Gras et de Jastre », située à 365 m sud-est du projet ; o ZNIEFF de type II FR 820002843 « Ensemble fonctionnel formé par l’Ardèche et ses affluents (Ligne, Beaume, Drobie, Chassezac) », située à plus de 1400 m au nord du projet. Les 2 ZNIEFF de type I FR 820030214 « Plateau des Gras » et FR820030063 « Vallées de la Beaume, de la Drobie et affluents » sont toutes deux situées à plus de 650 m du projet, respectivement au sud-est et au nord.

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Figure 8 - Zonages naturels d’intérêt écologique sur la commune

La commune compte également : • Des pelouses sèches inventoriées par le CEN Rhône-Alpes sur les Gras et le bas de piémont ; • Un Espace Naturels Sensible du Département, le « Bois de Païolive et gorges de Chassezac », est présent en limite sud de la commune. • Des zones humides de l’inventaire départemental du CEN Rhône-Alpes sont localisées en limite communale, au nord comme au sud. La zone d’étude n’est couverte par aucun des ces zonages.

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Figure 9 - Autres zonages naturels ou inventoriés sur la commune de Lablachère

• Milieu naturel et continuités écologiques au droit du site du projet Une prospection de terrain a été effectuée le 13 août 2018 en conditions météorologiques favorables pour identifier les sensibilités écologiques des parcelles de la zone d’étude (faune, flore, habitats).

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L’environnement immédiat de la zone d’étude (Figure 11) est constitué de parcelles cultivées dont des vignes entourant directement l’ouest et le nord de la zone (soit environ 50% de son pourtour), de prairies, de friches surtout en partie sud et est du projet. Des espaces bâtis sont également présents à proximité, avec au nord le centre bourg de la commune et ses commerces et activités à environ 380 m (boulangerie, agence immobilière, concessionnaire de voitures, bibliothèque, etc.). Un commerce de produits alimentaires à environ 70 m au sud- ouest, un hangar/garage de véhicules à environ 60 m au nord et des habitations résidentielles (surtout au nord et à l’ouest) sont également présents à proximité. Habitats naturels présents dans la zone d’étude

Surface en ha La zone d’étude comprend sept habitats Milieux naturels (Figure 10), dont les surfaces sont (calculée sous SIG) présentées ci-contre. Bâtiment (maison de l’enfance) 0,106 Parking et zones artificialisées 0,156

Zone de stockage (terre, gravas) 0,011 Friche rudérale 0,048 Prairie mésophile 0,400 Tableau 3. Habitats présents sur la zone d’étude et surfaces Fossé 0,032 Bassin à Massettes 0,011

Un fossé enherbé délimite le site en partie ouest. Ses eaux rejoignent au sud le bassin de rétention des eaux pluviales de la maison de l’enfance (bassin à Massettes). Ce fossé temporaire d’environ 2 mètres de largeur était humide lors du passage sur site en août (passage consécutif à des pluies). Ce fossé est constitué d’espèces hygrophiles comme le Jonc glauque (Juncus inflexus), la Renouée persicaire (Persicaria maculosa) ou la Menthe odorante (Mentha suaveolens).

Un bassin de rétention des eaux, colonisé par une formation de Massettes (Typha latifolia), est présent au sud-ouest du site. Ce type de roselière caractéristique de zones humides est commun aux bords des eaux ou le long de fossés.

La majorité de la surface non bâtie est occupée par une prairie mésophile avec à l’Est une petite friche rudérale, à flore commune. Ces deux habitats sont potentiellement favorables à la présence de lépidoptères communs.

Une zone de stockage de gravats et de terre jouxte la friche. Les gravats et la terre semblent provenir de la construction de la maison de l’enfance, inaugurée en 2014. Cette zone comprend une flore commune, mais constitue un habitat potentiel pour les reptiles.

La zone aménagée au nord comprend la maison de l’enfance et deux parkings (un goudronné à l’est et un constitué de graviers au sud-est de la maison de l’enfance). Ces deux parkings aux surfaces artificialisées sont peu favorables à la flore ou la faune.

L’enjeu lié aux habitats est considéré comme faible sur la zone d’étude.

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A gauche : fossé délimitant l’ouest de la zone d’étude (Eco-Stratégie, le 13/08/2018).

Zone de stockage : dépôt de gravats/pierres et de terre et zoom (Eco-Stratégie, le 13/08/2018).

A gauche : prairie mésophile - A droite : Bassin de rétention avec Massette (Eco-Stratégie, le 13/08/2018)

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rue de l’Ecole

D 104a

Figure 10 - Milieux naturels présents dans la zone d’étude

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Flore : Au total, 31 espèces végétales ont été recensées sur la zone d’étude lors de l’inventaire.

Aucune espèce de flore patrimoniale n’a été recensée au sein même de la zone d’étude. La flore observée sur la zone d’étude est commune, typique des végétations prairiales, de bords de chemins, ou de zones remuées avec des espèces telles que : Daucus carota, Plantago lanceolata, Plantago major, Trifolium pratense, Potentilla reptans, Achillea millefolium, Digitaria sanguinalis, etc.

Une espèce exotique envahissante, l’Ambroisie à feuilles d’Armoise (Ambrosia artemisiifolia) est présente de façon diffuse dans la friche. Cette plante fait l’objet d’un arrêté préfectoral de lutte (n° 2014 106-0003) prescrivant la destruction obligatoire des plants du fait de son pollen allergisant. L’enjeu de la zone d’étude lié à la flore est considéré comme faible.

Ambroisie à feuilles d’armoise dans la friche rudérale à l’est de la zone d’étude (Eco-Stratégie, le 13/08/2018)

Avifaune : Au total, 6 espèces d’oiseaux ont été recensées lors de la prospection de terrain réalisée le 13 août 2018.

L’avifaune contactée comprend 3 espèces communes (la Corneille noire (Corvus corone), le Pic vert (Picus virdis) et la Tourterelle turque (Streptodelia decaocto)) et 3 espèces patrimoniales de milieux ouverts avec buissons, toutes trois inscrites sur liste rouge et protégées à l’échelle nationale : - le Chardonneret élégant (Carduelis carduelis), 2 mâles de passage contactés en vol au- dessus du site, avec émission de cris. - l’Hirondelle rustique (Hirundo rustica), 1 individu contacté en vol, de passage au-dessus du site. - la Linotte mélodieuse (Carduelis cannabina), 2 individus contactés en vol, de passage au-dessus du site. Pour les oiseaux, les 0,764 ha de la zone d’étude ne présentent pas un enjeu fort, les passereaux concernés pouvant trouver à proximité des milieux similaires, voir plus favorables à leur nidification. Effectivement, le site ne contient pas de haies ou de végétation arbustive ou arborée favorables à la reproduction des espèces inventoriées. L’enjeu de la zone d’étude en lien avec l’avifaune est considéré comme faible. Herpétofaune : Pour les reptiles, seule 1 espèce, le Lézard des murailles (Podarcis muralis), a été contactée.

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Il trouve refuge au niveau de la zone de stockage de gravats et de terre à l’est du site et au niveau de la maison de l’enfance à l’ouest. Cette espèce de reptile, bien que protégée à l’échelle nationale, est très commune en . Pour les amphibiens, aucune espèce n’a été contactée. Le bassin de rétention est peu favorable à la reproduction des amphibiens avec : une dominance des Massettes qui ferment le milieu (en eau de façon intermittente), des berges relativement abruptes et une déconnexion de milieux essentiels à leur reproduction (haies, boisements, etc.). L’enjeu de la zone d’étude en lien avec l’herpétofaune est considéré comme faible.

Lézard des murailles dans les pierres de la zone de stockage (Eco-Stratégie, le 13/08/2018)

Entomofaune : Pour les insectes, un total de 17 espèces a été observé, dont 16 espèces communes (non protégés, ni menacés) et une espèce de papillon classée vulnérable (VU) sur la liste rouge régionale : le Fadet des garrigues (Coenonympha dorus). Un individu fut observé en vol le 13 août 2018 à l’ouest à proximité du fossé (cf. Figure 12). Les plantes hôtes de sa chenille sont surtout des graminées de milieux herbacés secs, telles que des fétuques ou brachypodes (Festuca ovina, Brachypodium pinnatum, …). Le Fadet des garrigues est considéré comme erratique sur la zone d’étude, en provenance du plateau des Gras où son habitat préférentiel est très abondant (milieux secs). Les alentours de la zone d’étude semblent également favorables à l’espèce (présence de garrigues, zones buissonnantes sèches, etc.). L’enjeu de la zone d’étude vis-à-vis du Fadet des garrigues est considéré comme faible, du fait qu’il ne soit probablement que de passage. L’enjeu lié à l’entomofaune est considéré comme faible.

Fadet des garrigues (INPN, F. Meunier)

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Figure 11 - Eléments de biodiversité recensés sur la zone d’étude

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Comme l’illustre la figure de la page précédente, les enjeux écologiques pour le projet concernent surtout : • La prise en compte de l’Ambroisie (éviter sa dissémination, fauche avant floraison) • Le maintien du fossé ouest comme zone de déplacement pour la faune commune et pour la gestion des eaux de ruissellement.

Continuités écologiques locales : Le secteur de la zone d’étude est compris en zone de plaine, en bas de piémont, dans un secteur agricole périurbain, traversé par des infrastructures routières. La route et le bâti associé (maisons, murs et clôtures, etc.) constituent des obstacles au déplacement nord/sud de la faune terrestre, entre les réservoirs des vallons boisés de l’Auzon et du plateau des Gras. Deux secteurs favorables au passage de la faune ou corridors se situent de part et d’autre de la zone d’étude : à l'est entre le lieu-dit « Drôme » et la déchèterie de Joyeuse, et à l’ouest entre les lieux-dits « Le Serre » et « Beauzonnet ».

Figure 12 - Corridors nord-sud entre sur la commune de Lablachère et ses alentours proches

• Perspectives d’évolution en l’absence de la déclaration de projet (DP) Actuellement, les parcelles concernées par la déclaration de projet sont classées en zone à vocation agricole (NCa), qui n’autorise que les ouvrages techniques et installations classées nécessaires aux équipements et services publics, ainsi que les bâtiments agricoles à proximité du siège d’exploitation. En l’absence de toute réalisation de déclaration de projet, l’occupation actuelle des sols principalement agricole (prairie, friche rudérale, fossé, bassin de rétention des eaux et zone de

A1855-R1812 page 32 / 60 ECO-STRATEGIE Commune de Lablachère stockage) se maintiendrait dans le temps avec toutefois un développement probable de quelques arbustes (Saules et Bouleaux) voire de ronciers sur la friche et la zone de stockage.

III.2.4 Incidences notables prévisibles de la déclaration de projet sur les milieux naturels et la biodiversité

III.2.4.1. Incidences sur les continuités écologiques et le milieu naturel

• Incidences sur la trame verte et bleue La zone de projet est localisée hors des zonages d’intérêt écologique (ZNIEFF, site Natura 200, zone humide, etc.), dans un secteur déjà en partie urbanisé. Ce projet n’affecte pas de réservoir de biodiversité, situé 700 m plus au sud-est. Il est également éloigné des corridors d’importance régionale, se situant à environ 1500 m au nord- est du corridor le plus proche (situé entre Beauzonnet et Le Serre). Il se situe à distance des trois cours d’eau proches de la trame bleue régionale (SRCE Rhône- Alpes) : l’Auzon, le Sébézole et le Bourdary, qui sont à préserver.

La zone de projet n’impacte pas les éléments structurants de la TVB régionale ou locale.

• Incidences sur le milieu naturel Le projet s’étend sur l’ensemble de la superficie des parcelles C n° 2630, 2631, 2632, 2633, 2634, 2635. Les incidences du projet sur le milieu naturel sont les suivantes : • La flore de la zone d’étude est commune. Une espèce végétale exotique, l’Ambroisie à feuilles d’Armoise, est à caractère envahissant avéré sur la zone d’étude. Des mesures et précautions peuvent être prises en phase travaux ou d’entretien afin d’éviter la propagation de l’Ambroisie et sa floraison. Les quelques essences d’arbres présentes aux abords du bassin (Bouleau et saule) pourraient être intégrées dans l’aménagement. Le projet aurait un impact faible sur la flore présente sur la zone d’étude. • Pour les habitats, le projet entrainera la disparition de la prairie, de la friche et des zones de stockage. Toutefois, ces habitats sont relativement communs et non patrimoniaux. Le fossé pourra être conservé et mis en valeur et le bassin de rétention des eaux actuel sera étendu et transformé en noue (en continuité avec le fossé). Le projet aurait un impact faible sur les habitats naturels présents sur la zone d’étude. • Le Fadet des garrigues a été observé sur la zone d’étude, papillon menacé (VU) à l’échelle régionale. Un seul individu a été observé en partie nord-ouest de la prairie et aucune plante hôte de cette espèce n’a été inventoriée sur les parcelles concernées. L’espèce est donc considérée comme de passage (individu erratique) sur la zone d’étude. Les sites avoisinant la zone d’étude sont favorables à la présence du Fadet (présence de zones buissonnantes sèches, de garigues, etc.). Pour ces raisons, l’aménagement de ce secteur aurait un impact faible sur le Fadet des garrigues et sur l’entomofaune. • Pour l’avifaune, la zone d’étude ne constitue pas un site de reproduction avérée ou potentielle. La réalisation des travaux hors période de reproduction (de septembre à fin février) peut permettre d’éviter un risque de destruction de nichées ou de mortalité d’oiseaux. L’aménagement de ce secteur aurait un impact faible sur l’avifaune. • Pour les reptiles, l’évacuation de la zone de stockage de gravats située à l’est du site constitue un impact faible sur l’habitat du Lézard des murailles. Néanmoins, la mise en place de murets de pierres dans les espaces verts extérieurs permettrait de maintenir des refuges pour les reptiles présents, qui pourraient également trouver des refuges au

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niveau des futurs bâtiments. L’aménagement de ce secteur aurait un impact faible sur les reptiles. • Pour les amphibiens, la création d’un nouveau bassin de rétention des eaux pluviales, sous forme de noue paysagère de taille plus conséquente que l’actuel, peut permettre de créer un habitat plus favorable que celui actuellement présent, en continuité avec le réseau hydrique du secteur. L’aménagement de la salle d’animation culturelle n’aura pas d’incidence négative sur les amphibiens.

La zone de projet ne présente pas d’enjeu fort pour les habitats, la flore et la faune. La mise en place de murets de pierres dans les parties extérieures permettrait de créer des refuges pour les reptiles. La mise en valeur de la nouvelle zone de rétention des eaux pluviales au sud du site permettra par ailleurs de créer des habitats favorables pour les amphibiens.

III.2.4.2. Incidences sur le réseau Natura 2000 La commune de Lablachère est concernée par 2 sites Natura 2000 désignés ZSC au titre de la directive Habitats : • FR8201656 (B4) « Bois de Païolive et basse vallée du Chassezac », située à environ 600 m au sud-est de la zone du projet ; • FR8201670 (B26r) « Cévennes ardéchoises – partie rivière », qui passe à environ 600 m au nord de la zone d’étude dans sa partie la plus proche. Un site Natura 2000 est également situé à proximité de la zone d’étude, mais hors de la commune de Lablachère : o La ZSC FR 8201670 des « Moyenne vallée de l’Ardèche et ses affluents, pelouses du plateau des Gras », à environ 3500 m au nord-est du projet.

• Habitats et espèces d’intérêt communautaire concernés par le site (sources : DOCOB)

SITE NATURA Habitats d’intérêt Espèces d’intérêt 2000 communautaire communautaire (Ann. I ou II)

Réseau karstique souterrain, relief - Libellules : Agrion de Mercure, ruiniforme, lapiaz et dolines Cordulie à corps fin et Cordulie splendide, Gomphe serpentin

- Papillons : Laineuse du Prunellier, Bois de Païolive et - Chênaie verte basse vallée du Damier de la Succise, Ecaille - Grottes Chassezac chinée - Végétation des pentes calcaires et à 600 m - Coléoptères : Grand capricorne, formations à Buis Lucane cerf-volant

- Matorral à Genévrier oxycèdre - Castor et Loutre ➔ Enjeux : maintien - Pelouses sèches à Orchidées, des milieux ouverts - Ecrevisse à pieds blancs, 6 pelouses substeppiques par un pastoralisme espèces de poissons, dont l’Apron extensif, maîtrise de - Mares temporaires et rivières du Rhône la fréquentation méditerranéennes - 7 espèces de chauves-souris touristique - Prairies humides à grandes - Cistude herbes méditerranéennes (10 espèces d’oiseaux nicheurs, dont - Ripisylve, mare temporaire, le Grand-duc, la Bondrée apivore ou grèves le Bruant ortolan)

Cévennes S’étend en domaine méditerranéen et - Insectes : Cordulie à corps fin et ardéchoises à 600 m continental Cordulie splendide ➔ Enjeux : maintien - Hêtraie-sapinière - Castor et Loutre des milieux ouverts - Forêt alluviale : aulnaie-frênaie - 6 espèces de poissons (Barbeau

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SITE NATURA Habitats d’intérêt Espèces d’intérêt 2000 communautaire communautaire (Ann. I ou II) par pâturage, - Chênaie verte méridional, Blageon, Lamproie de préservation des - Végétation des rochers siliceux Planer …) cours d’eau et - Tourbières - 4 espèces de chauves-souris sources, gestion - Ecrevisse à pieds blancs sylvicole - Landes humides à sèches - Pelouses sèches Réseau karstique souterrain, relief ruiniforme, lapiaz et dolines, gorges Moyenne vallée de - Chênaie verte - Libellules : Agrion de Mercure, l’Ardèche et ses - Grottes Cordulie à corps fin et Cordulie affluents, pelouses - Végétation des pentes rocheuses splendide, Gomphe de Graslin du plateau des Gras calcaires et formations à Buis - Papillons : Azuré de la à 3500 m - Matorral à Genévrier oxycèdre Sanguisorbe, Damier de la ➔ Enjeux : maintien - Pelouses sèches à Orchidées Succise des milieux ouverts - Coléoptères saproxylophages : par un pastoralisme - Pelouses acidoclines sur sables Grand Capricorne, Lucane cerf- extensif, maîtrise de - Mares temporaires et rivières volant la fréquentation méditerranéennes - Castor et Loutre touristique, gestion - Eaux calcaires à Characées des plantes - 7 espèces de poissons, dont - Saulaie-peupleraie, saulaie invasives en l’Apron du Rhône blanche et aulnaie-frênaie ripisylve, - 9 espèces de chauves-souris préservation du - Prairies humides à grandes - Cistude milieu aquatique herbes méditerranéennes - Sources pétrifiantes - Mégaphorbiaies

• Incidences de la déclaration de projet sur les sites Natura 2000 Le projet n’intersecte pas directement le réseau Natura 2000 local. La zone de projet est toutefois proche de deux sites Natura 2000 : elle se situe à environ 600 m de la partie nord- ouest du site « Bois de Païolive et basse vallée du Chassezac », avec lequel elle est séparée par une bande agricole bordée par la RD104, des habitations et des équipements sportifs (piscines et terrains de football de la Rase) ; et à environ 600 m du site « Cévennes ardèchoises – partie rivière » qui suit l’Auzon au nord-est de la commune de Lablachère et qui passe à environ 600 m au nord de la zone d’étude. Du fait de la topographie, les écoulements naturels des terrains du projet se dirigent vers le sud-ouest, vers le Sébézol qui fait partie du bassin versant du Chassezac (et qui se jette dans la rivière de Salindres en dehors de la commune de Lablachère, au sud-ouest). Les parcelles du projet sont constituées de prairies herbacées, de friches, d’un fossé et d’une zone humide et d’une zone de stockage déchets. Elles ne possèdent pas d’arbres ou de cavités favorables aux chiroptères. La zone d’étude ne comprend pas les habitats d’intérêt communautaire mentionnés dans les sites Natura 2000 présents sur la commune (chênaie verte, grottes, végétation des pentes calcaires et formations à Buis, matorral à Genévrier oxycèdre, pelouses sèches à Orchidées, etc. pour le site « Bois de Païolive et basse vallée du Chassezac » et forêts alluviales, landes humides à sèches, pelouses sèches, etc. pour le site « Cévennes ardéchoises – partie rivière ». Elle n’est ainsi pas susceptible d’héberger les mammifères terrestres et d’oiseaux d’intérêt communautaire lié à ces milieux (Grand duc, Bondrée apivore, Bruant ortolan, castor etc). Malgré la présence d’une petite zone humide sur la zone d’étude, la nature et la qualité de celle-ci et sa situation isolée rend la présence des libellules et des papillons d’intérêt communautaire peu probable. Le projet, du fait de sa distance au site et de ses caractéristiques, n’est donc pas susceptible d’avoir une incidence directe sur les habitats et espèces d’intérêt communautaire

A1855-R1812 page 35 / 60 ECO-STRATEGIE Commune de Lablachère des sites Natura présent sur la commune de Lablachère et, à fortiori, sur l’autre site Natura 2000 avoisinant, éloigné d’environ 3500 m. Vis-à-vis des incidences indirectes, les rejets du projet seront traités au maximum à la parcelle pour les eaux pluviales par la noue et via le réseau d’assainissement collectif pour les eaux usées. Aussi, aucune pollution ou modification des ruissellements n’est attendue en aval sur le ruisseau de Sébézol qui afflue à la rivière de Salindres au niveau du lieu-dit « la Pize ».

La modification du POS et la réalisation du projet n’auront pas d’incidences sur les sites Natura 2000 « Bois de Païolive et basse vallée du Chassezac » et « Cévennes ardèchoises – partie rivière », présent sur la commune et sur le site éloigné de la commune.

III.3. Pollutions, nuisances et qualité des milieux

Sources : Plan Interdépartemental de Prévention et de Gestion des Déchets Non Dangereux de Drôme- Ardèche 2015-2027, SRCAE Rhône-Alpes, site internet du PNR Monts d’Ardèche, ARS Auvergne-Rhône- Alpes – PRS, site cartoradio.fr ANFR, http://geo.geoardeche.fr.

III.3.1 Articulation du POS avec les autres documents

• Schéma Régional Climat Air Energie (SRCAE) Rhône-Alpes et Plans Climat La Région Rhône-Alpes possède un Schéma Régional Climat Air Energie (SRCAE) approuvé le 24 avril 2014, et un plan d’action associé (Plan Climat Énergie Régional ou PCER). Les PCET doivent être compatibles avec ce document. La région Rhône-Alpes dispose d’un PCER validé en février 2012 qui s’articule autour de 18 actions. Le POS est concerné par l’action II.5.04 qui donne comme objectif l’intégration d’un volet de réduction des gaz à effet de serre aux documents de planification (POS, SCOT). Le 30 juin 2014, l'Assemblée départementale a adopté un Plan Climat Energie départemental « Ardèche énergie horizon 2020 », structuré autour de quatre orientations : 1) Accompagner la transition énergétique, 2) Favoriser une autre mobilité, 3) Aménager un territoire durable, 4) Sensibiliser et mobiliser l'ensemble des acteurs Le PNR des Monts d’Ardèche s’est également doté d’un PCET couvrant la période 2013- 2017. Les principales orientations du PCET aujourd’hui terminé et inscrites dans la charte 2013-2025 sont : 1) Renforcer les économies d’énergie (réduire de 20 à 30% les consommations) 2) S’approprier un développement équilibré des énergies renouvelables (en cohérence avec la biodiversité, l’eau et les paysages, 120 GWh supplémentaire en bouquet énergétique, équilibrer consommations et production locale) 3) Adapter le territoire au changement climatique (faire évoluer les pratiques).

• Plan Interdépartemental de Prévention et de Gestion des Déchets Non Dangereux (PIPGDND) Le Plan Interdépartemental de Prévention et de Gestion des Déchets Non Dangereux de Drôme-Ardèche pour la période 2015-2027 a été approuvé les 14 et 15 avril 2016. Les objectifs et moyens retenus pour la prévention et la valorisation des déchets sont les suivants : • diminution de 20% des Déchets Ménagers et Assimilés d’ici 2026 (par rapport à 2010) ; • stabiliser (par hab.) les flux de Déchets d’Activité Économique et respecter l’objectif règlementaire de recyclage de 75% ;

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• réduire la fraction organique dans les OM et la nocivité des déchets pour améliorer la qualité des composts ; • Valoriser près de 60% des déchets en 2021 et 2027, grâce à l’amélioration de la collecte sélective (verre, journaux, emballages), de la valorisation de tous les composts produits (déchets verts, biodéchets et OM), et le développement de nouvelles filières (réemploi/recyclage) ; • Maintenir le niveau actuel de valorisation des boues des collectivités.

La prise en compte de ce PIPGDND n’est pas directement visible, car la compétence de traitement des déchets ménagers relève de l’échelle intercommunale. La collecte est assurée par la Communauté de communes Beaume-Drobie pour les ordures ménagères, et le reste de la collecte avec le traitement est assurée par le Syndicat intercommunal de traitement des déchets de Basse Ardèche (SICTOBA).

• Plan Régional Santé Environnement (PRSE) Le deuxième Plan Régional Santé Environnement (PRSE) de Rhône-Alpes a été approuvé par le préfet de région le 18 octobre 2011. Il vise à mettre en œuvre des actions concrètes d’ici la fin de l’année 2014 pour améliorer la santé des Rhônalpins en réduisant leurs expositions environnementales responsables de pathologies. Il se décline en 13 fiches actions, dont notamment les actions suivantes : • n°3 : « Intégrer les enjeux sanitaires dans les documents d’urbanisme et les projets d’aménagement » ; • n°7 : « Prévenir les risques sanitaires liés à l’environnement sonore des bruits de proximité » ; • n°8 : « Promouvoir une approche sanitaire en amont des projets de travaux, ouvrages et opérations d’aménagement ». Ce plan, arrivé à son terme fin avril 2018, sera suivi d’un nouveau Plan Régional Santé à l’échelle de la région Auvergne-Rhône-Alpes. Il définira les objectifs stratégiques à 10 ans de l’ARS, et des objectifs opérationnels pour l’offre de soins et de services de santé, avec un programme spécifique d’accès à la prévention et aux soins pour les plus démunis.

• Autres données Aucun site et sol pollué n’est connu ou répertorié sur la zone de projet dans les bases nationales de données BASOL et BASIAS. La zone de projet n’est pas concernée par une ligne électrique haute tension, par une infrastructure de transport bruyante ou par une antenne relais (téléphonie mobile, etc.).

III.3.2 Incidences notables prévisibles de la déclaration de projet sur le milieu physique et la santé

• Energie – Climat – Qualité de l’air Le descriptif du projet de salle d’animation culturelle ne présente pas de modalités particulières concernant les aspects énergétiques, climatiques et la qualité de l’air. Les rejets de gaz carboniques liés à une légère augmentation locale du trafic routier et au système de chauffage des bâtiments du projet (non décrit dans l’actuel descriptif) auront une incidence faible sur le plan énergétique, climatique et sur la qualité de l’air. La situation du projet au sud du village et à proximité de l’échangeur permet une desserte facile, qui pourrait être complétée par l’aménagement de voie avec mode doux (un emplacement réservé est prévu au POS pour l’élargissement de la rue de l’Ecole) et la création d’un emplacement de stationnement pour les vélos.

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Le projet devra répondre favorablement aux objectifs d’économie d’énergie et de réduction des gaz à effet de serre des différents plans en la matière (SRCAE, PCET des Monts d’Ardèche et PCE de l’Ardèche).

Le projet ne sera pas de nature à changer sensiblement la qualité de l’air à l’échelle communale, et ne remettra pas en cause les objectifs supra communaux en matière d’énergie, de climat ou de qualité de l’air.

• Nuisances et santé En ce qui concerne la zone de projet, il n’y aura pas d’exposition directe à des ondes électromagnétiques, celle-ci étant éloignée de toute antenne relais ou lignes à haute tension. Les matériaux utilisés pour la construction devront être sains pour assurer la santé des utilisateurs de la salle d’animation culturelle. La proximité à une parcelle de vigne à l’ouest, nécessitera la mise en place de barrière végétale pour éviter une exposition des jeunes et adultes à des émissions de produits phytopharmaceutiques. Les bâtiments respecteront les normes acoustiques en vigueur. L’accès à la future salle se fera par la route secondaire de l’école, qui est accessible à partir de la RD4 et de l’échangeur avec la RD104A. Actuellement, la RD104A reçoit un trafic de 2000 à 5000 véhicules par jour. La RD4 située à l’est du site est moins fréquentée avec 2000 véhicules par jour (comptage au 24/08/2018). Les routes situées à proximité du projet sont donc modérément fréquentée. Les routes de Lablachère qui desservent directement le site subiront une augmentation de trafic ponctuelle lors d’événements culturels, à des horaires variables en journée et potentiellement en nocturne. Cette augmentation de trafic pourra être plus fréquente lors d’activités périscolaires et l’accueil des enfants, sans toutefois entrainer une augmentation des nuisances sonores puisque les premières habitations sont situées à plus de 100 m (au nord-ouest).

La circulation sur la route de l’école est déjà régulée : la maison de l’enfance est concernée par une zone limitée à 50 km/h et le giratoire de la RD104A sécurise l’entrée, ce qui permet de limiter les risques d’accident.

L’exposition au bruit est susceptible d’être accentuée par le projet en journée, aux heures de déplacement pendulaires, et plus ponctuellement le soir pour les activités culturelles (concerts, etc.). Toutefois, les habitations les plus proches de la zone d’étude sont éloignées d’environ 100 m, ce qui limite les nuisances sonores à la population. La mise en place de haie anti-dérive comme recommandé permettra d’éviter des nuisances sanitaires au contact des vignes présentes à l’ouest.

• Gestion des déchets / PIPGDND Le traitement et la collecte des déchets sont gérés par le Pays Beaume-Drobie et le SICTOBA. Le secteur du projet est déjà intégré au circuit de collecte intercommunale du fait de la présence de la maison de l’enfance. Les déchets supplémentaires, relatifs à la création et l’exploitation de la salle d’animation culturelle, pourront donc être gérés par les circuits de collecte déjà existants. Lors des travaux de construction ou d’aménagement, les entreprises seront soumises à l’obligation de gérer leurs déchets de chantier.

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III.5. Ressources naturelles Eau et assainissement

Sources : Site de Carmen Nature, GEST’EAU [en ligne] http://www.gesteau.fr, Site du SDAGE Rhône- Méditerranée, périmètre de protection des captages AEP - ARS

III.5.1 Articulation du POS avec les autres documents

• Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SDAGE) Rhône- Méditerranée Le SDAGE Rhône-Méditerranée 2016-2021 en vigueur fixe 9 grandes orientations de préservation et de mise en valeur des milieux aquatiques, ainsi que des objectifs de qualité à atteindre d'ici à 2021 : 1) Changement climatique : s’adapter aux effets du changement climatique ; 2) Prévention : privilégier la prévention et les interventions à la source pour plus d'efficacité ; 3) Non dégradation : concrétiser la mise en œuvre du principe de non dégradation des milieux aquatiques ; 4) Dimensions économique et sociale : prendre en compte des enjeux économiques et sociaux des politiques de l’eau et assurer une gestion durable des services publics d’eau et d’assainissement ; 5) Eau et aménagement du territoire : renforcer la gestion de l’eau par bassin versant et assurer la cohérence entre aménagement du territoire et gestion de l’eau ; 6) Pollutions : lutter contre les pollutions, en mettant la priorité sur les pollutions par les substances dangereuses et la protection de la santé : - Poursuivre les efforts de lutte contre les pollutions d’origine domestique et industrielle ; - Lutter contre l’eutrophisation des milieux ; - Lutter contre les pollutions par les substances dangereuses ; - Lutter contre la pollution par les pesticides par des changements conséquents dans les pratiques actuelles ; - Evaluer, prévenir et maîtriser les risques pour la santé humaine ; 7) Fonctionnement des milieux aquatiques : préserver et restaurer le fonctionnement naturel des milieux aquatiques et des zones humides : - Agir sur la morphologie et le décloisonnement pour préserver et restaurer les milieux aquatiques ; - Préserver, restaurer et gérer les zones humides ; - Intégrer la gestion des espèces de la faune et de la flore dans les politiques de gestion de l’eau ; 8) Partage de la ressource : atteindre l'équilibre quantitatif en améliorant le partage de la ressource en eau et en anticipant l'avenir ; 9) Risques d’inondations : augmenter la sécurité des populations exposées aux inondations en tenant compte du fonctionnement naturel des milieux aquatiques.

L’état des deux masses d’eau concernées par la zone d’étude est indiqué dans le tableau suivant.

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Tableau 4 - Masses d'eau identifiées au SDAGE concernant la zone d’étude

Masse d’eau superficielle Etat 2013 et atteinte du bon état (selon la DCE)

La Rivière de Salindres – Etat écologique médiocre et état chimique bon FRDR12040 Atteinte du bon état écologique : 2021

Masse d’eau souterraine Etat 2013 et atteinte du bon état (selon la DCE) Etat quantitatif et chimique bon Grès Trias ardéchois – FRDG 245 Atteinte du bon état écologique : 2015

• Schéma d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SAGE) et Plan de Gestion de la Ressource en Eau (PGRE) Lablachère est concernée par le périmètre du SAGE du bassin versant de l’Ardèche, approuvé le 29/08/2012. Il définit 5 grands objectifs pour le territoire : 1) Améliorer la disponibilité et le partage de la quantité d’eau en été ; 2) Améliorer la qualité de l’eau en traitant mieux nos rejets ; 3) Préserver le fonctionnement de nos milieux naturels à l’origine de l’attractivité et de la qualité de notre territoire ; 4) Diminuer l’exposition des personnes et des biens aux risques liés aux inondations ; 5) Renforcer l’adaptation de nos usages et notre gouvernance pour l’eau. Le SAGE recommande aux collectivités de s’assurer de l’adéquation permanente entre la capacité d’épuration des ouvrages d’assainissement et l’extension de l’urbanisation. Le SAGE fixe comme objectif de conserver la fonctionnalité des milieux. Pour ce faire, il recommande aux collectivités de veiller à appliquer le principe de densification urbaine de l’existant et/ou d’urbanisation en continuité. Il demande également de : • Prendre en compte les enjeux quantitatifs et qualitatifs de l’AEP (disposition B1 du SAGE) ; • Préserver les espaces riverains des cours d’eau (espaces de mobilité et d’expansion des crues) et zones humides en les inscrivant dans les documents d’urbanisme (disposition B2 du SAGE). Le SAGE recommande de systématiser l’inscription des ripisylves et des espaces riverains non artificialisés comme corridors biologiques, en l’accompagnant de l’obligation de maintien de la végétation rivulaire (enjeu n°3). Le SAGE fixe un objectif de non aggravation de la situation initiale du fait de l’imperméabilisation des sols. Les porteurs de projets doivent éviter au maximum les nouvelles imperméabilisations en recourant aux techniques disponibles ou à défaut en compensant l’imperméabilisation par des systèmes de rétention au plus près de la source notamment sur les zones urbaines prioritaires. Le Plan de Gestion de la Ressource en Eau (PGRE) du bassin versant de l'Ardèche a été approuvé par la CLE le 8 décembre 2016. Cet outil complémentaire au SAGE fixe des objectifs chiffrés relatifs aux débits des cours d’eau, aux volumes prélevés et à l’utilisation des ressources en eau pour atteindre le bon état écologique des milieux aquatiques et satisfaire les usages socio-économiques. La règle n°3 du PGRE présente la restriction d’urbanisme suivante : sur les communes bénéficiant de ressources en eau dans les sous bassins en déséquilibre, aucune nouvelle zone à urbaniser ne devra être ouverte si celle-ci conduit à un dépassement des volumes maximums prélevables définis par le PGRE.

• Zones de répartition des eaux et zones de sauvegarde pour la ressource en eau Du fait de son déficit quantitatif chronique par rapport aux besoins, le bassin versant Beaume- Drobie a été classé en Zone de Répartition des Eaux (ZRE) par l’arrêté préfectoral du 27/11/2014. Les prélèvements dans les nappes alluviales et les eaux superficielles sont ainsi

A1855-R1812 page 40 / 60 ECO-STRATEGIE Commune de Lablachère règlementés. La zone d’étude est située en dehors de cette zone, qui prend fin à environ 50 mètres au nord de celle-ci. La moitié nord de la commune de Lablachère est concernée par la Zone de Sauvegarde déjà Exploitée (ZSE) de Pauzette - 5A. Toutefois, la zone d’étude située en aval hydraulique est éloignée de cette ZSE ainsi que de celle présente sur la partie sud de la commune de Joyeuse (ZSE de Saint-Alban-Auriolles – 8A).

• Alimentation en eau potable La commune de Lablachère a conservé la compétence liée à l’eau potable. La population de Lablachère est alimentée par le captage d’eau souterraine de Pauzette (surtout en été), situé à 1,39 km au nord-ouest de la zone d’étude. Le forage de la Pauzette dispose de capacité pour être exploité à un débit supérieur qu’actuellement. La commune possède aussi d’une prise d’eau dans l’Alune, au nord de la commune. Le projet se situe hors des périmètres de protection rattachés à ces captages. Actuellement, la commune de Lablachère est interconnectée avec le SIAEP du Pays des Vans pour l’achat d’eau en haut et bas service et avec les communes de St-Pierre-St-Jean et pour l’achat et la vente d’eau sur le haut service, notamment pour pallier les déficits estivaux.

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Figure 13 – Périmètres relatifs à la préservation de la ressource en eau

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III.5.3 Incidences notables prévisibles sur les eaux

• Eaux souterraines et superficielles : gestion de la ressource en eau La salle d’animation culturelle aura une capacité d’accueil de 300 personnes. Les besoins en eau générés par le projet seront légèrement plus importants qu’actuellement. La maison de l’enfance comporte déjà des besoins en eau (sanitaires, etc.), mais la mise en service de l’office (présentation/desserte des repas, bénéficiant aux deux bâtiments) et surtout la salle d’animation culturelle pourront générer des consommations supplémentaires (sanitaires, bar lors d’événements culturel, etc.). Les besoins en eau potable liés au projet de construction de la salle communale seront satisfaits par le branchement au réseau public (en accord avec l’article UA4 - Eau potable du règlement du POS). L’alimentation en eau potable de la commune est sécurisée avec une interconnexion avec le SIAEP du Pays des Vans et avec les communes de St-Pierre-St-Jean et Planzolles pour faire face aux déficits estivaux. La ressource sollicitée semble disponible en quantité suffisante pour satisfaire les besoins à venir. Les prélèvements d’eau devront toutefois respecter les prescriptions de restriction de prélèvements du PGRE.

Les besoins en eau liés au projet pourront être satisfaits sans impacter les ressources du bassin de la Beaume, en déficit quantitatif chronique.

• Assainissement et qualité des eaux Le projet prévoit le raccordement des équipements futurs au réseau d’assainissement collectif présent sur le site (en accord avec l’article UA4 – Assainissement du règlement POS). La station d’épuration de Lablachère, dont le fonctionnement était conforme en décembre 2017, a une capacité nominale de 1000 EH. La station traite actuellement un total d’effluents correspondant à 600 EH en période de pointe selon le diagnostic du PLUi Beaume-Drobie. Le ratio correspondant à l’activité de la salle d’animation culturelle est de l’ordre de 1/20-30 EH par personne ce qui, multiplier par la capacité d’accueil de 300 personnes de la salle d’animation culturelle, représente une augmentation faible pour le traitement des eaux usées de 10-15 EH. Les suppléments d’effluents engendrés par la mise en service de la salle d’animation culturelle devraient être relativement faibles et correctement traités par la station d’épuration actuellement présente sur la commune.

Les rejets pourront être correctement traités à la station d’épuration de Lablachère.

• Imperméabilisation, eaux pluviales Du fait de la présence de surfaces destinées à accueillir un bâtiment et des parkings, le projet entrainera une imperméabilisation du sol. Au vu du projet présenté, au moins un quart de la surface sera consacré à des espaces verts et paysagers (hors parkings), qui pourront participer à l’infiltration des eaux pluviales et limiter les ruissellements. Le règlement du POS impose qu’en l’absence de réseau collecteur d’eaux pluviales ou en cas de réseau insuffisant (article UA4-Assainissement), le constructeur doit prendre toutes dispositions conformes à l’avis des services municipaux Le projet prévoit de compenser au maximum l’imperméabilisation par un système de rétention des eaux pluviales au sein de l’emprise projet pour réduire au maximum les volumes rejetés, ce qui respecte l’objectif de non-aggravation des ruissellements du SAGE Ardèche.

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Dans la mesure où le projet tient compte du traitement à la source des eaux pluviales et sera relié au réseau d’assainissement, l’ouverture à l’urbanisation de la zone concernée est compatible avec les objectifs de gestion des eaux du SAGE du bassin versant de l’Ardèche. Afin de limiter les rejets d’hydrocarbures avant infiltration pour les eaux de ruissellement des voiries et parkings imperméabilisés, l’installation d’un débourbeur séparateur à hydrocarbures pourrait être installé en amont du bassin.

III.6. Autres ressources naturelles

Sources : SCoT du Grand Rovaltain, BRGM - Infoterre

III.6.1 Articulation du POS avec les autres documents

• Agriculture Le Plan Régional d’Agriculture Durable (PRAD) de Rhône-Alpes 2012-2019, approuvé le 24/02/2012 met en avant 4 enjeux stratégiques majeurs : 1) Intégrer et développer les activités agricoles et agroalimentaires dans les territoires rhônalpins, 2) Améliorer la performance économique des exploitations agricoles rhônalpines dans le respect des milieux naturels, 3) Garantir et promouvoir une alimentation sûre, de qualité, source de valeur ajoutée et de revenu pour les agriculteurs et les transformateurs rhônalpins, 4) Faciliter l’adaptation de l’agriculture rhônalpine aux changements et accompagner ses évolutions. L’agriculture en Rhône-Alpes est impactée à la fois par l’importance des zones de montagne, qui contraignent les productions et les exploitations agricoles, mais également par une artificialisation des sols légèrement plus importante que la moyenne nationale (10% contre 9%). Le plan d’actions du PRAD se décline en 20 objectifs (et 52 actions), dont les objectifs suivants : • Accompagner la prise en compte des enjeux agricoles dans les projets de territoire (être vigilant à l'intégration des enjeux agricoles dans les documents de planification) • Préserver le foncier agricole • Soutenir les activités en montagne • Encourager les économies d’énergie et la production d’énergies renouvelables • Soutenir les systèmes de production et les projets territoriaux favorables à la préservation de la biodiversité et des milieux (structures paysagères et pratiques).

• Ressource en bois - Sylviculture Afin d’améliorer la production et la valorisation économique du bois, tout en respectant les conditions d’une gestion durable des forêts, la loi de modernisation de l’agriculture et de la pêche du 27 juillet 2010 a instauré dans chaque région un Plan Pluriannuel de Développement Forestier (PPRDF). Le PPRDF de Rhône-Alpes, approuvé le 2 décembre 2011 par l’arrêté n° 11-363 pour la période 2011-2015, identifie 97 massifs forestiers qui justifient, en raison de leur insuffisante exploitation, des actions prioritaires pour la mobilisation du bois. La quasi-totalité de la commune de Lablachère fait partie d’une des unités du massif 07_01 de l’Ardèche méridionale (Pin maritime). Ce massif ne concerne que des forêts privées. Les actions à mener visent à favoriser le regroupement des chantiers sylvicoles face au morcellement important des propriétés. A l’échelle départementale, le Plan forêt-bois 2013-2017 fixe 3 axes (déclinés en 21 actions) :

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1) Axe 1 - Structuration et protection de la forêt pour assurer une mobilisation durable des bois 2) Axe 2 - Mobilisation et exploitation de la ressource pour une valorisation locale des bois 3) Axe 3 - Animation du Plan départemental forêt - bois et communication.

• Matériaux du sous-sol : carrières Le Schéma Départemental des Carrières de l’Ardèche a été approuvé le 03/02/2005. Bien qu’arrivé à terme ce schéma s’applique toujours. Un Cadre « régional » des matériaux de carrière a été élaboré par la DREAL Rhône-Alpes, et approuvé par l’ensemble des préfets de département le 20 février 2013. Ce document fixe 11 orientations et des objectifs à l’échelle de l’ex-région pour la gestion durable des granulats et des matériaux de carrières lorsque les schémas départementaux arrivent à échéance. Le POS doit prendre en compte les orientations suivantes de ce cadre régional : • Les règlements et orientations en termes d’urbanisme doivent rendre possible le renouvellement et/ou l’extension des sites d’extraction actuels, notamment ceux en roches massives ou alluvionnaires à sec, lorsque la capacité de gisement, sa qualité, son environnement (naturel et agricole) et la topographie le permettent. • L’ouverture de nouvelles carrières et eau doit être exceptionnelle et leur renouvellement et extension seront autorisés avec des niveaux de production inférieurs aux niveaux actuels. Les granulats extraits des carrières en eau seront utilisés pour usages nobles (ex : béton prêt à l’emploi, etc.).

III.6.2 Incidences notables prévisibles de la déclaration de projet

• Consommation d’espaces / Agriculture Le projet vise à passer d’un secteur classé en zone naturelle à vocation agricole NCa (mais déjà aménagé sur 0,20 ha) à une zone urbaine UA. La zone non aménagée destinée à accueillir la salle communale est actuellement occupée par 0,40 ha de prairies, 0,068 ha de parking, 0,048 ha de friches, 0,032 ha de fossé, 0,011 ha de bassin de rétention et 0,011 ha de zone de stockage. Toute cette occupation du sol est sans intérêt écologique particulier. Selon les cartographies de potentiel agricole réalisées dans le cadre du diagnostic du projet de SCOT de l’Ardèche méridionale, ce secteur présente un potentiel théorique très bon pour l’arboriculture et la vigne, et bon pour le maraîchage ou l’élevage. Cependant, la consommation effective de terres agricoles sera équivalente à une surface de 0,492 ha, ce qui est faible. Cette modification d’occupation du sol ne devrait donc pas fragiliser l’exploitation agricole.

Le projet consommera 0,492 ha de parcelles agricoles, ce qui représente une surface faible.

• Sylviculture La zone de projet n’est pas concernée par l’activité sylvicole.

La modification de zonage du POS n’aura pas d’impact sur la sylviculture ; elle n’entravera pas la mise en œuvre des Plans existants en la matière (PPRDF en particulier).

• Carrières Une carrière est présente sur la commune de Lablachère à la Combe de Suel et Gondive, au sud-ouest de la zone d’étude (à cheval sur la commune de Chandolas). Au niveau du

A1855-R1812 page 45 / 60 ECO-STRATEGIE Commune de Lablachère document d’urbanisme communal (POS), le projet se localise en zone NCa où les carrières sont interdites.

Le projet n’impacte pas une zone à enjeu pour l’activité extractive.

III.7. Risques naturels et technologiques

Sources : DDRM Ardèche, janv. 2015 ; base Géorisques ; site de la DDT Ardèche ; Inventaire départementale des mouvements de terrain de l’Ardèche, avr. 2006.

III.7.1 Articulation du POS avec les autres documents

• Dossier départemental des risques majeurs Le dossier départemental des risques majeurs de l’Ardèche de janvier 2015 signale les risques naturels suivants sur la commune de Lablachère : • Feu de forêt : Fort ; • Séisme : Faible ; • Mouvement de terrain ; • Minier. Aucun risque majeur technologique n’est recensé sur la commune.

• Risque feux de forêt Ce risque est qualifié de fort sur l’ensemble de la commune de Lablachère selon le Plan Départemental de Protection des Forêts Contre les Incendies de l’Ardèche 2015-2025.

Le projet devra respecter la règlementation en lien avec les risques de feux de forêts en vigueur et correspondant à un aléa fort.

• Risque sismique Toute la commune de Lablachère est classée en zone de sismicité faible. Il existe des prescriptions particulières pour la construction neuve, règles de constructions à respecter pour certaines constructions (notamment les établissements recevant du public).

Le projet devra respecter la règlementation parasismique en vigueur et correspondant à un aléa faible.

• Risque mouvement de terrain Ce risque est non cartographié par le BRGM à l’échelle de la commune. Cependant, la commune de Lablachère est concernée par 11 cavités souterraines naturelles, essentiellement situées au sud est de la commune et à l’écart de la zone d’étude. La totalité de la commune est concernée par un risque de retrait et gonflement d’argile faible.

• Risque minier La commune de Lablachère est touchée par un risque minier, non cartographié par le BRGM et non répertorié sur la base de données Géorisques.

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III.7.2 Incidences notables prévisibles de la déclaration de projet sur les risques majeurs

• Risque feu de forêt / incendie Le site du projet ne contient aucun boisement ou type de végétation favorable à la propagation d’incendies. La salle d’animation culturelle et la maison de l’enfance seront facilement accessibles aux engins de secours. Les bâtiments seront dotés en interne de moyens de lutte spécifiques (extincteurs) et d’un plan d’évacuation conformément à la règlementation touchant les établissements recevant du public.

Les moyens de lutte permettront de maîtriser tout départ de feu éventuel.

• Risque mouvement de terrain La topographie de la zone d’étude est relativement plane (avec un dénivelé maximal d’un peu plus de 2 m), avec des pentes presque nulles sur l’ensemble de sa superficie. Le risque de retrait-gonflement d’argiles y est faible comme sur l’ensemble de la commune.

Le projet ne se situe pas dans une zone à risque de mouvement de terrain notable. Il n’amplifiera pas ce risque.

• Risque sismique L’aléa sismique est faible sur Lablachère. Les règles de construction parasismique nationale seront reprises dans la conception du projet et notamment pour les bâtiments recevant du public.

Le projet ne sera pas de nature à influer sur ce risque.

III.8. Cadre de vie, paysage et patrimoine

Sources : DREAL ARA / Observatoire des paysages en Rhône-Alpes - 7 familles de paysage ; Plan de paysage pour les territoires du Parc des Monts d’Ardèche et des SCoT Centre Ardèche et Ardèche méridionale, sept. 2017 ; Base Mérimée, Atlas des patrimoines, POS de Lablachère

Le POS de Lablachère en vigueur indique pour les zones UA que « Les constructions par leurs situations, leur architecture, leurs dimensions ou l’aspect extérieur des bâtiments ou ouvrage à édifier ou à modifier ne doivent pas porter atteinte au caractère ou à l’intérêt des lieux avoisinants ainsi qu’aux paysages urbains. L’architecture pourra être imposée pour harmoniser les nouvelles constructions avec le patrimoine existant ».

III.8.1 Articulation du POS avec les autres documents

III.8.1.1. Paysage

• Documents cadres Le projet se situe entre le piémont cévenol et le plateau des Gras, dans l’unité paysagère de la Dépression ou Arc d’Aubenas aux Vans, qui fait partie de la grande famille des paysages émergents de Rhône-Alpes. Cette unité est structurée autour de la RD104, marquée par la présence de la vigne et des arbres fruitiers et une urbanisation diffuse, avec des infrastructures commerciales et touristiques. Les recommandations de qualité paysagère émises à l’échelle régionale (Observatoire des paysages) sont : d’éviter l’effet d’écran continu le long de la RD104, de préserver des espaces d’ouverture sur les plaines

A1855-R1812 page 47 / 60 ECO-STRATEGIE Commune de Lablachère agricoles et les paysages lointains et d’améliorer la qualité des aménagements (renforcer l’aspect structurant de l’espace public, favoriser des déplacements doux, etc.). Au sein du Plan de paysage du PNR des Monts d’Ardèche s’appliquant sur le nord du territoire, la zone du projet est en bordure nord de l’unité paysagère des plaines et fonds de vallée de « l’Arc Aubenas ».

I – Habiter les paysages en Ardèche 2 – Maîtriser la situation, la forme et la qualité des extensions nouvelles Éviter l’étalement résidentiel au contact des forêts, notamment en secteur de piémont : prendre en compte les impacts sur le paysage, le risque incendie, et l’accessibilité des forêts récréatives et/ou productives. II – Exploiter, gérer et protéger les paysages « ressources » 1- Affirmer l’activité agricole en tant que composante déterminante de la diversité et de la qualité des paysages ardéchois Mettre en place une politique d’acquisition foncière des espaces stratégiques dans le but de maintenir les activités entretenant le paysage.

Créer les conditions de maintien/ de reconquête de l’activité agricole (viticulture et castanéiculture). Figure 14 – Synthèse des objectifs de qualité paysagère « Plaines et fonds de vallées » au droit du projet (Plan de paysage du PNR des Monts d’Ardèche)

L’orientation stratégique I-2 recommande en particulier de maîtriser les limites de l’urbanisation afin de maintenir des respirations agricoles et naturelles : reconnaître la valeur à la fois paysagère, économique et écosystémique des trames vertes et bleues. Au niveau du paysage, la charte du PNR des Monts d’Ardèche pointe également les mêmes enjeux sur le secteur du projet : limiter la consommation des terres agricoles et le mitage des forêts, soigner les entrées de ville, préserver des respirations agricoles et naturelles entre noyaux bâtis… Aucune vue remarquable n’est identifiée au Plan de paysage sur ce secteur.

• Perceptions paysagères de la zone d’étude Le paysage intérieur de la zone d’étude est composé de deux unités : - les parcelles situées au sud du bâti (prairie, friche, partie sud du fossé, bassin de rétention des eaux et parking) qui ouvrent vers l’extérieur et conservent un caractère agricole, - les parcelles construites portant la maison de l’enfance qui bloquent en partie la vue au nord du site et participent à la transition périurbaine avec le village. La zone de stockage donne, quant à elle, une impression de site abandonné en partie est.

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Figure 15 - Vue de l’intérieur de l’emprise projet en direction de l’ouest (vers l’Est, local Netto) (Eco-Stratégie, le 13/08/2018)

La partie sud, le long de la RD104A, est plus basse que le nord (244 m au bord de la RD et 247 m environ près de la maison de l’enfance), la topographie s’inclinant légèrement en direction de l’est et du sud. L’ensemble des parcelles sont situées à proximité d’un rond-point, qui lie les RD4 et RD104A de Lablachère. Au droit du projet, ces routes sont bordées ponctuellement de bâtiments d’activités et d’habitations au sud et par un hangar au nord-est (stockage de nombreux véhicules) et d’autres habitations à l’est. Les vues de proximité se concentrent logiquement sur les routes de Lablachère (RD104A, RD4, le chemin de Drôme la Romaine et la route de la rue Charles Tourel), sur une section de moins de 500 m de longueur au total : au sud-ouest et sud sur la RD104A à partir de l’angle du magasin Netto, à lest sur la RD4 jusqu'à l’angle du hangar de stockage de véhicules, encore plus à l’est sur le chemin de Drôme la Romaine et au nord-ouest depuis la route de la rue Charles Tourel. En-dehors de ces sections, le relief et les masques bâtis ou boisés bloquent les vues en direction du projet. L’arrière de quelques maisons situées en bordure de la zone d’étude au nord, peuvent avoir des vues sur les parcelles.

Figure 16 – Zone de visibilité principales sur la zone d’étude depuis les axes routiers : RD104A, RD4, chemin de Drôme la Romaine et rue Charles Tourel (Source : Géoportail)

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Eglise Village de Lablachère Maison de l’enfance

Figure 17– Vue depuis la D104A vers le nord : le projet s’inscrit dans une zone déjà bien urbanisée (Google earth)

Maison de l’enfance Abords du giratoire

Figure 18– Vue depuis la RD4 située à l’est de la zone d’étude : vue ouverte sur la maison de l’enfance (Google earth)

Notre-Dame de Bonsecours Maison de l’enfance

Figure 19 - Vue depuis la RD4 située à l’est de la zone d’étude : co-visibilité de la zone d’étude et le site de Notre-Dame de Bonsecours situé au sud-ouest (Google earth)

La zone d’implantation du projet présente une visibilité forte avec l’Eglise perchée et son cimetière (située à 279 m d’altitude) et faible avec le village de Lablachère (situé plus en contrebas de l’Eglise à une altitude d’environ 256 m). Une co-visibilité de la zone d’étude ainsi que du site remarquable de Notre-Dame de Bonsecours est possible depuis la RD4 à l’est (même si l’église est située à plus de 800 m de la zone d’étude). De l’est, au niveau du rond- point, les quelques arbres et la haie basse présents en bord de route offrent un écran ou filtre sur la partie sud-est du projet (cf. Figure 21). A distance plus éloignée, il faut monter sur les reliefs de la bordure du plateau des Gras pour avoir une vue plongeante sur la zone d’étude, notamment au niveau du stade de Lablachère situé à environ 500 m au sud. Depuis ce point, qui s’élève d’environ 20 m par rapport à la zone d’étude, cette dernière se confond dans la masse bâtie déjà bien présente sur cette partie de la commune.

Des axes routiers, des vues proches offrent une totale visibilité sur la zone d’étude. A distance, la zone d’étude demeure discrète du fait des reliefs ou bâtis environnants.

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III.8.1.2. Patrimoine culturel

• Archéologie Aucun site archéologique et aucune zone archéologique de saisine n’est recensée à proximité de la zone d’étude. Un site archéologique est situé à environ 800 m à l’est au niveau du lieu-dit de Drôme. En cas de découvertes fortuites lors des travaux (réseau etc.), celles-ci devront être notifiées à la Direction Régionale des Affaires Culturelles (DRAC) Auvergne - Rhône-Alpes. Une fouille archéologique préventive peut également être décidée au préalable par la DRAC (réglementation nationale).

• Site Patrimonial Remarquable (SPR) Le village de Lablachère et la zone de projet ne sont couverts par aucun SPR.

• Monuments historiques La commune de Lablachère ne comporte pas de monuments historiques inscrits. Aucun périmètre de protection de ces éléments patrimoniaux ne couvre donc la zone de projet. Néanmoins, deux monuments « perchés » se distinguent dans le paysage local : l’église de Lablachère et de Notre-Dame de Bonsecours.

Le secteur du POS touché par la déclaration de projet ne concerne pas de patrimoine historique ou archéologique classé ou inscrit. Il pourra faire éventuellement l’objet de fouilles archéologiques préventives.

III.8.2 Incidences notables prévisibles du projet sur le cadre de vie, le paysage et le patrimoine

• Effets du projet sur le paysage Du bord de la RD104A, des ouvertures visuelles offrent une vue sur l’Eglise de Lablachère et sur Notre-Dame de Bonsecours (dans une moindre mesure). En ces points, l’effet sur le paysage, et notamment sur la vue de l’église, sera notable si les bâtiments sont implantés en bord de la RD104A en partie sud du site (malgré l’altitude la plus basse du site en ce point). Cet impact sera moindre s’ils sont implantés comme prévu plus au nord, en partie centrale de la zone d’étude : un dégagement important entre les routes et le futur bâtiment permettra de dégager la vue sur l’église de Lablachère. De plus, le projet, de par sa faible hauteur et sa composition architecturale (toit en tuile, façade en pierre de pays, espace vert constitué d’espèces locales : lavandes, oliviers, etc.) s’intègrera dans la physionomie de l’enveloppe urbaine actuelle. Il ne masquera pas le site perché de l’église qui constitue un point d’appel important. De l’est, au niveau du rond-point, les quelques arbres et la haie basse présents en bord de route offrent un écran ou filtre sur la partie sud-est du projet. Cette barrière visuelle sera accentuée par les arbres plantés qui accompagneront le projet d’aménagement des extérieurs en partie sud et sud-est.

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Eglise de Lablachère

Emprise du projet

Figure 20– Vue large depuis la D104A située au sud de la zone d’étude : vue ouverte ne couvrant pas la visibilité du village de Lablachère et du plateau des Gras (Google earth)

Emprise du projet

Figure 21 – Vue depuis le rond-point liant la RD4 et la RD104A situé au sud-est de la zone d’étude : la haie basse et les arbres plantés masquent partiellement le projet (Google earth)

Comme vu précédemment, à distance éloignée, le projet n’aura pas d’impact paysager notable. Il sera confondu dans la masse bâtie existante et en harmonie avec la maison de l’enfance déjà existante sur le site.

Le projet, qui s’insère dans un secteur avec du bâti existant, aura un impact paysager localisé, de proximité (perception du changement à proximité immédiate). Afin d’atténuer l’impact paysager du projet, il est préconisé que l’implantation du bâtiment soit bien réalisée proche de la maison de l’enfance, en large recul de la RD104A.

• Effets sur le patrimoine La zone du projet n’est grevée d’aucune servitude relative aux monuments historiques ou aux sites classés / inscrits.

L’évolution du POS engendrée par le projet n’aura pas d’impact sur le patrimoine historique, culturel ou archéologique remarquable de la commune.

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Distance d’éloignement ou de prise en compte (du fossé, de la vigne et de la RD104A)

Figure 22 – Enjeux paysagers sur la zone d’étude

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IV. EXPLICATION DU CHOIX RETENU

IV.1. Contraintes nationales • Loi E.N.E. du 12 juillet 2010 : Grenelle II La mise en compatibilité du POS de Lablachère doit intégrer les dispositions de la loi d’Engagement National pour l’Environnement (ou loi ENE) du 12 juillet 2010 dite « Grenelle II ». Les nouveautés de la loi ENE applicables au POS sont les suivantes :

▪ Article L.101-2 du Code de l’urbanisme : Cet article insiste sur : • les dispositions relatives à l’aménagement qualitatif des communes (restructuration et revitalisation des espaces urbains et ruraux, mise en valeur des entrées de ville, etc.) ; • l’obligation d’une utilisation économe des espaces naturels ; • les besoins de diversité des fonctions rurales ; • la nécessité de préciser les objectifs de répartition géographiquement équilibrée entre emploi, habitat, commerces et services ; • la prise en compte de l’amélioration des performances énergétiques, du développement des communications électroniques ; • la prise en compte d’objectifs relatifs à la diminution des obligations de déplacements et au développement des transports collectifs.

▪ Article L.153-25 : contrôle de légalité Étendu en cas d’incompatibilité du PLU ou du POS avec : • un PIG (Programme d’Intérêt Général) ; • une consommation excessive d’espace ; • une insuffisante prise en compte des continuités écologiques, PLH ou PDU.

▪ Article L.153-27 et 28 : EIPPE (Evaluation des Incidences Environnementale des Plans et Programmes) Un bilan est à mener dans un délai de 9 ans, ramené à 6 ans lorsque le PLU ou le POS tient lieu de PLH.

IV.2. Besoins et choix d’implantation

Sources : Partie I de la Déclaration de projet N°1 – Plan d’Occupation des Sols de Lablachère, Présentation du projet global et de l’intérêt général de l’opération

• Justification du projet Ce projet de salle d’animation culturelle s’insère en complément de la maison de l’enfance et de la jeunesse, et répondra à un réel besoin de la population de la commune de Lablachère et de ses alentours.

En effet, ce futur équipement permettra de proposer une salle adaptée pour les concerts et les activités culturelles diverses. Aucune salle n’est aujourd’hui adaptée à Lablachère pour ce type d’activités. Cette salle permettra également d’avoir un équipement facilitant les activités périscolaires et de travailler dans de bonnes conditions avec les élèves, de bénéficier d’une salle des fêtes située à l’écart des zones d’habitation, ce qui limite l’impact des nuisances sonores et de d’améliorer le fonctionnement de la maison de l’enfance avec notamment la

A1855-R1812 page 54 / 60 ECO-STRATEGIE Commune de Lablachère construction de l’office (permettant la préparation des repas reçus par les traiteurs) qui profitera aux deux équipements.

• Choix d’implantation La localisation du projet est cohérente : situé sur un axe « centre-bourg-secteur sportif de la Raze » et établie le long de la route desservant l’axe des Vans à Aubenas (propice aux activités de services à la population). Les parcelles sont bien desservies par les infrastructures routières et le projet architectural de qualité valorisera la partie sud de la ville de Lablachère.

L’impact de ce projet sera positif sur la vie économique et sociale des communes proches : Lablachère, Joyeuse, Rosières, Ribes, Vernon, etc. Son insertion géographique au sein du « Cœur de territoire » est par ailleurs cohérente avec le projet de PLUi du Pays Beaume- Drobie, qui vise notamment à y renforcer les équipements publics.

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V. MESURES POUR EVITER, REDUIRE ET COMPENSER LES CONSEQUENCES DOMMAGEABLES DU POS ET SUIVI DES RESULTATS DE SON APPLICATION

V.1. Mesures pour éviter, réduire et compenser La modification du POS aura des effets sur l’environnement mentionnés précédemment. Différents types de mesures en faveur de l’environnement communal peuvent être mises en place : • Des mesures d’évitement ou de suppression ou choix techniques : elles correspondent à la modification, la suppression ou le déplacement d’une orientation ou d’un zonage pour en supprimer totalement les incidences ; • Des mesures de réduction : elles permettent d’en réduire les impacts ; • Des mesures de compensation : sont une contrepartie à l’orientation pour en compenser les incidences résiduelles qui n’auront pas pu être évitées ou suffisamment réduites. Ces mesures peuvent être de deux formes différentes : • Les recommandations : ce sont des mesures qu’il serait intéressant d’appliquer mais qui n’ont pas de valeur réglementaire ; • Les prescriptions : elles sont inscrites dans le règlement du POS et doivent obligatoirement être appliquées. La plupart du temps, les prescriptions sont une traduction réglementaire des recommandations. Les mesures proposées adaptées au projet sont présentées dans le tableau ci-après.

Suite à la mise en place des mesures d’évitement et de réduction, les incidences du projet sur l’environnement seront globalement faibles.

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Tableau 5 – Mesures à mettre en place afin de limiter les impacts de la modification du POS sur l’environnement A : mesure améliorante ; S : mesure de suppression, R : mesure de réduction.

Mesures Thèmes Recommandations Mesures réglementaires S R A

Inscrire une bande de recul enherbée de 3 à 5 m, par Préserver la fonctionnalité hydraulique et exemple dans le cadre d’une écologique du fossé humide à l’ouest √ annexe au règlement de type OAP ?

Créer et favoriser des murets de pierre cohérents pour l’herpétofaune, qui pourront être inclus dans l’aménagement - √ √ Biodiversité, des espaces extérieurs (massifs floraux, milieu etc.) naturel Adaptation du calendrier des premiers travaux de terrassement : éviter la - période de reproduction de la faune de √ mars à juin

Eviter la propagation d’espèces invasives : faucher l’Ambroisie avant - floraison, non réemploi de terres √ contaminées par les graines d’Ambroisie

Traitement des rejets d’eaux pluviales Eaux et des parkings polluées par les assainissem - hydrocarbures (pose d’un séparateur √ √ ent d’hydrocarbures avant la noue)

Imposer une haie anti-dérive à créer et préserver, par Eviter un risque d’exposition des exemple dans le cadre d’une utilisateurs et adultes aux produits de annexe au règlement de type √ √ traitement de la vigne Pollutions, OAP ? nuisances et cadre de vie Prévoir l’accueil des usagers des modes de déplacement doux (emplacement de - stationnement pour les vélos, adaptation √ de la voirie)

Adopter une démarche de performance Energie, énergétique et l’emploi de matériaux - climat √ sains pour les bâtiments

Imposer dans le règlement une hauteur limite aux Patrimoine Eloigner les bâtiments du bord de la bâtiments et un recul à la culturel et route D104A et confirmer la faible route d’au moins 25 m, par √ paysage hauteur (RDC) prévue pour la salle exemple dans le cadre d’une annexe au règlement de type OAP ?

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V.3. Suivi de l’application du PLU

Conformément à l’article R.123-2-1 du Code de l’urbanisme, la présente déclaration de projet faisant l’objet d’une évaluation environnementale, « fera l’objet d’une analyse des résultats de son application, notamment en ce qui concerne l’environnement, au plus tard à l’expiration d’un délai de dix ans à compter de son approbation ». Pour cela, il est nécessaire de définir dès à présent des indicateurs de suivi environnemental permettant d’obtenir des résultats fiables et accessibles au plus grand nombre pour les années à venir.

• Cartographie-photos des murets crées et mis en valeur → Cartographier les murets de pierres créés (photos).

• Insertion paysagère du projet → Effectuer un reportage photographique, une fois le projet réalisé, des différents points de vue de proximité (présentés précédemment dans le rapport) pour évaluer l’implantation paysagère globale du projet. → Contrôler sur plan et sur le terrain (photos) la distance effective d’éloignement des bâtiments à la limite sud (route).

• Préservation des abords du fossé → Contrôler sur plan et sur le terrain (photos) la préservation des abords du fossé d’écoulement.

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VI. ÉVOLUTION DU POS SUITE A LA REALISATION DE L’EVALUATION ENVIRONNEMENTALE

Les évolutions du POS résultant de la réalisation de l’évaluation environnementale sont présentées dans le tableau ci-après avec les éléments de réponse apportés par la collectivité en novembre 2018.

L’intégration des mesures environnementales s’est traduite par la création d’un sous-zonage UAa spécifique, qui correspond « à la Maison de l’Enfance et de la jeunesse et à la salle d’animation culturelle ».

Tableau 6 – Bilan de la prise en compte des mesures proposées dans le cadre de l’évaluation environnementale

Mode d’intégration ou Mesures Thèmes Recommandations justification de sa non réglementaires intégration

Préserver la fonctionnalité Inscrire une bande Règlement Art. UA 13 : Pour le hydraulique et écologique du de recul enherbée secteur UAa, le long de la limite fossé humide à l’ouest du site de 3 à 5 m ouest de la zone, un recul enherbé de 5 mètres devra être Créer et favoriser des murets respecté […]. Les de pierre cohérents pour aménagements extérieurs et l’herpétofaune, qui pourront - paysagers devront comprendre être inclus dans l’aménagement des murets en pierre sèche des espaces extérieurs (massifs locale. floraux, etc.) Biodiversité, milieu Adaptation du calendrier des naturel premiers travaux de terrassement : éviter la période - - de reproduction de la faune de mars à juin

Eviter la propagation d’espèces invasives : faucher l’Ambroisie avant floraison, non réemploi - - de terres contaminées par les graines d’Ambroisie

Traitement des rejets d’eaux Eaux et pluviales des parkings polluées assainissem par les hydrocarbures (pose - - ent d’un séparateur d’hydrocarbures avant la noue)

Règlement Art. UA 13 : Pour le Eviter un risque d’exposition Imposer une haie Pollutions, secteur UAa, le long de la limite des utilisateurs et adultes aux anti-dérive à créer nuisances et ouest de la zone, […] une haie produits de traitement de la et préserver cadre de vie «anti-dérive» devra être vigne plantée.

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Mode d’intégration ou Mesures Thèmes Recommandations justification de sa non réglementaires intégration

Prévoir l’accueil des usagers des modes de déplacement doux (emplacement de - - stationnement pour les vélos, adaptation de la voirie)

Adopter une démarche de Energie, performance énergétique et - - climat l’emploi de matériaux sains pour les bâtiments

Règlement Art. UA 6 : Pour le secteur UAa, les constructions Imposer dans le devront respecter un recul de Eloigner les bâtiments du bord règlement une Patrimoine 25 mètres par rapport à l’axe de la route D104A et confirmer hauteur limite aux culturel et de la RD104a la faible hauteur (RDC) prévue bâtiments et un paysage pour la salle recul à la route Art. UA 10 : pour le secteur d’au moins 25 m UAa, la hauteur calculée au point le plus haut est limitée à 8 mètres

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