ACADÉMIE D’AMIENS Doullens Nouvion Friville- Escarbotin Abbeville Bohain-en- Moyenneville Domart-en- Le Nouvion-en-Thiérache Ponthieu Vermandois SOMME Le Catelet Wassigny Picquigny Amiens Péronne La Capelle Hirson Corbie Saint- Guise Molliens- 1 Dreuil Quentin Rosières- 2 en-Santerre Vervins Ham Moreuil Ailly-sur- Tergnier Rozoy-sur- Marle Serre Noye Roye Crécy-sur- Formerie Grandvilliers La Serre Montdidier Guiscard Fère Breteuil Chauny Maignelay- Sissonne Montigny Noyon Laon Marseille-en- Froissy Anizy-le- Beauvaisis Ribécourt- Château AISNE Dreslincourt Beauvais Nivillers St-Just- en-Chaussée 5 Soissons-Nord hors S. (Partiel) Le Compiègne Coudray- Clermont Soissons St- Germer Auneuil Soissons-Sud hors S. (Partiel) Noailles Mouy Liancourt Pont-St- Maxence Villers- 3 Crépy-en- Cotterêts 4 Valois Méru OISE Fère-en- Tardenois Nanteuil-le- Neuilly-en-Thelle Haudouin Montataire Château- Thierry 1. Amiens 7e (Sud-Ouest) hors A. (Partiel) Charly 2. Saint-Quentin-Sud hors St-Q. (Partiel) 3. Creil-Nogent-sur-Oise hors C. (Partiel) 4. Creil 5. Compiègne-Nord hors C. (Partiel) km 0 0 20 Km20 Source : INSEE, RP 2011, Revenus fi scaux localisés. Calcul et cartographie : Céreq - ESO CNRS, Caen. LES ZONES À RISQUES D’ÉCHEC SCOLAIRE Cumul de fragilités économique, familiale, culturelle en milieu urbain Disparités de conditions de vie dans les grandes périphéries Précarité économique plutôt dans des communes de taille moyenne Qualifi cation industrielle traditionnelle dans les petites communes rurales Milieu rural isolé, de tourisme saisonnier et d’économie présentielle Sécurité économique et soutien culturel Garantie de l’emploi à niveaux de qualifi cation variés 32 Rue Crécy-en- Ponthieu Doullens St-Valery- Bernaville Friville- sur-Somme Abbeville Escarbotin 1 2 Ault Domart-en- Bohain-en- Le Nouvion-en-Thiérache Ponthieu Vermandois Gamaches Combles Le Wassigny Picquigny Amiens Roisel Catelet Bray-sur- La Capelle Hirson Somme Péronne Abbeville-Sud Oisemont 3 Corbie Saint- Guise hors A. (Partiel) 4 SOMME Quentin Hornoy- Chaulnes 5 Vervins le-Bourg Sains- Rosières-en- Nesle Richaumont Santerre Ham Ribemont Poix-de- Moreuil Picardie Saint- Rozoy-sur- Roye Simon Tergnier Marle Serre Crécy-sur- Formerie Grandvilliers Serre Montdidier Guiscard La Breteuil Chauny Fère 11 Lassigny Sissonne Crèvecoeur- Maignelay- Noyon Laon le-Grand Coucy-le- Montigny Château- Anizy-le- St-Just-en- Ribécourt- Auffrique Château OISE Chaussée Dreslincourt Le Beauvais 8 Attichy Coudray- Estrées-St-Denis Soissons St-Germer 9 Vic-sur- Aisne Auneuil AISNE Mouy Liancourt 10 Pont-St- 6 Maxence Crépy-en- Villers- Oulchy-le- Chaumont- 7 Valois Cotterêts Château en-Vexin Méru Fère-en- Nanteuil-le- Neuilly- Tardenois Neuilly-en-Thelle Haudouin St-Front Montataire Château- Thierry Condé- en-Brie Charly 1. Abbeville-Sud hors A. (Partiel) 6. Creil-Nogent-sur-Oise hors C. (Partiel) 2. Ailly-le-Haut-Clocher 7. Creil 3. Amiens 3e (Nord-Est) hors A. (Partiel) 8. Compiègne-Nord hors C. (Partiel) 4. Amiens 4e (Est) 9. Compiègne hors A. (Partiel) 10. Compiègne-Sud-Est hors C. (Partiel) 5. Saint-Quentin-Sud hors St-Q. (Partiel) 11. Laon-Nord hors L. (Partiel) 0 20km 020Km Source : INSEE, RP 2011. Calcul et cartographie : Céreq - ESO CNRS, Caen. LA PART DES NON DIPLÔMÉS PARMI LES 15-24 ANS NON SCOLARISÉS 0 % à 18 % 18 % à 21 % 21 % à 25 % 25 % à 29 % 29 % à 64 % 33 ACADÉMIE D’AMIENS Le type « cumul des fragilités économique, familiale, culturelle en milieu urbain » est le plus représenté avec 31 % des cantons et 43 % de la population, soit autant que dans les académies d’Aix-Marseille et de Reims, mais moins que dans l’académie de Lille. L’autre type le plus représenté est celui des « disparités de conditions de vie dans les grandes périphéries » (un quart des cantons et de la population) qui présente des diffi cultés proches. À la diff érence de nombreuses académies, ces indicateurs défavorables ne sont pas compensés par la présence des types plus favorisés « sécurité économique et soutien culturel » et « garantie de l’emploi à niveaux de qualifi cation variés » qui ne concernent qu’un dixième des cantons et de la population, seul cas observé avec l’académie de Lille. Le taux de non diplômés parmi les jeunes de 15-24 ans qui ne sont plus scolarisés (30,5%) est le plus élevé après la Corse. I. RISQUES LES PLUS MARQUÉS certains cantons (7,1 % à Abbeville ou à Bohain-en-Vermandois, Un canton sur trois relève du type « cumul de fragilités 6,7 % à Doullens pour 13,7 % au plan national). économique, familiale, culturelle en milieu urbain ». Cet ensemble se révèle hétérogène puisqu’il inclut des cantons II. RISQUES SECONDS urbains (Amiens), périurbains (Montataire) et ruraux (Fère-en- Le type « disparités de conditions de vie dans les grandes Tardenois), partageant les mêmes diffi cultés économiques et périphéries » rassemble 23 % des cantons et 28 % de la sociales. Il se localise au centre et au nord-est de l’académie population de l’académie. Son centre de gravité se situe au (nord de l’Aisne). Les indicateurs sont tous défavorables au centre de l’Oise et à l’est de Beauvais. Les densités de population regard de la moyenne nationale. Le revenu médian est dans ce relativement élevées (110 habitants / km2 en moyenne pour ce groupe de 16 000 euros, soit 2 700 euros de moins qu’au plan type) caractérisent des cantons urbains et périurbains (autour national (18 700 euros), en particulier à Creil (11 300 euros). La de 1 500 habitants / km2 pour Méru, Clermont ou Pont-Sainte- part des chômeurs parmi les 15-64 ans dépasse 10 % (maximum Maxence). Au sein de ce groupe, la part des chômeurs parmi les académique de 16,3 % à Creil). La part des emplois en CDI est 15-64 ans est proche de la moyenne, comme le taux d’emploi inférieure à la moyenne nationale de 85,2 % (75,9 % à Crécy-sur- en CDI ou les taux de familles nombreuses et monoparentales. À Serre). À l’inverse, la proportion de familles monoparentales l’inverse, la part des non diplômés chez les 45-54 ans dépasse de (13,5 % à Beauvais) et de familles nombreuses (5,4 % à Creil) 6 points la moyenne nationale (28,2 %) voire de 10 points (41,8 % est supérieure à la moyenne. La part des non diplômés chez à Moyenneville, 40,5 % à Picquigny, 40 % à Moreuil). La part les 45-54 ans dépasse 50 % dans des cantons ruraux (40 à 70 des emplois industriels (16,3 % ) est ici supérieure à la moyenne habitants / km2), peuplés de moins de 10 000 habitants (Crécy- nationale (13,4 %). Elle dépasse 20 % à Ribécourt-Dreslincourt, sur-Serre, Le Nouvion-en-Thiérache, Wassigny, Formerie ou Le Coudray-Saint-Germer, et atteint 31 % à Moyenneville. Une Rosières-en-Santerre). La part des jeunes non diplômés parmi diff érence avec le type précédent tient au niveau de revenu plus les 15-24 ans non scolarisés est en moyenne dans ce groupe élevé (19 900 euros dans ce type contre 16 000 euros dans le de 34,2 %, mais elle peut atteindre 44 % à Abbeville ou 43 % précédent). Le type « précarité économique plutôt dans des à Creil. communes de taille moyenne » concerne une quinzaine de cantons mais seulement 77 % de la ppopulation.p La désindustrialisation de cantons urbains, comme celui de Creil, sous-tend les diffi cultés économiques et sociales décrites Moyenneville, un canton qui demeure industriel ci-dessus (type « cumul de fragilités »). Une dizaine de cantons, Le canton de Moyenneville, « un des piliers du Vimeu industriel » sur les 41 que compte ce groupe, concentre encore plus de 20 % (Brunet, 2016) compte parmi ses communes Feuquières en- de leur emploi dans l’industrie, pour atteindre 38,5 % à Friville- Vimeu où se localisent des usines de fabrication de serrurerie Escarbotin, alors que la moyenne nationale n’est que de 13,4 %. (boîtes à lettres, coff res forts, serrures et ferrures), certaines À la suite des vagues de licenciements opérés, le taux d’habitants sont issues d’entreprises fondées au xixe siècle. Cette commune couverts par le RSA dépasse souvent 10 % (16,7 % à Abbeville abrite par exemple une usine de l’entreprise Bricard (née en pour une moyenne nationale de 6,1 %). 1834 à Woincourt, commune du canton de Friville-Escarbotin). Le canton de Moyenneville fait ainsi partie du Vimeu (sud d’Abbeville), pôle de l’industrie de la serrurerie, de la quincaillerie Les moins de 18 ans de ces cantons relèvent pour moitié de et de la robinetterie (travail des métaux), constituant un catégories sociales défavorisées. Cette proportion dépasse « système productif local ». 60 % à Bohain-en-Vermandois, Friville-Escarbotin, Guise, Le Nouvion-en-Thiérache et Wassigny (35 % au plan national). Les cantons dlfidlldlldu type « qualifi cation industrielle traditionnelle Dans ces derniers cantons, le taux de scolarisation des 15-24 ans dans les petites communes rurales » est bien représenté dans n’atteint pas 50 % (64,9 % en moyenne nationale). La part des cette académie avec 26 cantons (12 % de la population). La part jeunes de 15 à 24 ans de niveau BAC + 2 parmi les non scolarisés des non diplômés chez les 45-54 ans atteint en moyenne 36,8 % peut être deux fois plus faible que la moyenne nationale dans dans ce groupe pour 28,2 % au plan national. La part d’emplois 34 industriels est la plus forte de tous les types de cantons de périurbain d’Amiens, Abbeville, Saint-Quentin, Beauvais, Laon, cette académie avec 20 %. Mais cette proportion dépasse 35 % Creil et Compiègne. Les revenus dépassent 22 000 euros (plus dans les cantons du Vimeu : Ault (37,1%), Gamaches (37,8 %) et de 27 000 euros de revenu à Chantilly et à Amiens 5e-Sud-Est Oisemont (33,3 %). hors Amiens) dans ces cantons à taux élevé de CDI (88 %) et de moins de 18 ans de milieu favorisé.