ETAT DES LIEUX DE LA THEMATIQUE INONDATIONS

BASSIN DE LA SEVRE NIORTAISE

JUIN 2011

SOMMAIRE

I. INTRODUCTION ...... 1

LES RISQUES ET LEUR CONNAISSANCE ...... 2 1.1. LES ATLAS DES ZONES INONDABLES ...... 2 1.1.1. DISPOSITION DES SAGE( S) ...... 2 1.1.2. APPLICATION SUR LE BASSIN VERSANT ...... 2 1.2. LES CRUES HISTORIQUES ...... 1 1.3. LES SUBMERSIONS MARINES ...... 1 1.4 LES ENJEUX ...... 2 1.4. LES ARRETES DE CATASTROPHES NATURELLES ...... 3

2. LA PREVENTION DES INONDATIONS ...... 4 2.1. LES PLAN DE PREVENTION DES INONDATIONS (PPR I) ...... 4 2.1.1. PROCEDURE D ’ELABORATION ...... 4 2.1.1. DISPOSITION DES SAGE( S) ...... 4 2.1.2. APPLICATION SUR LE BASSIN VERSANT ...... 5 2.2. LE DOSSIER DEPARTEMENTAL DES RISQUES MAJEURS (DDRM) ...... 1 2.2.1. DISPOSITION DES SAGE( S) ...... 1 2.2.2. APPLICATION SUR LE BASSIN VERSANT ...... 1 2.3. LE DOSSIER D ’INFORMATION COMMUNAL SUR LES RISQUES MAJEURS (DICRIM) ...... 2 2.3.1. DISPOSITION DES SAGE( S) ...... 2 2.3.2. APPLICATION SUR LE BASSIN VERSANT ...... 2 2.4. LES REPERES DE CRUES ...... 4 2.4.1. DISPOSITION DES SAGE( S) ...... 4 2.4.2. APPLICATION SUR LE BASSIN VERSANT ...... 4

3. L’ ANNONCE DE CRUES ET LES SECOURS ...... 5 3.1. LA PREVISION DES CRUES ...... 5 3.1.1. DISPOSITION DES SAGE( S) ...... 5 3.1.2. APPLICATION SUR LE BASSIN VERSANT ...... 6 3.2. LE PLAN COMMUNAL DE SAUVEGARDE ...... 7 3.2.1. DISPOSITION DES SAGE( S) ...... 7 3.2.2. APPLICATION SUR LE BASSIN VERSANT ...... 7

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4. L’ EXPANSION DES CRUES , LES DOCUMENTS D ’URBANISME ...... 9 4.1. LES ZONES D ’EXPANSION DES CRUES ...... 9 4.1.1. DISPOSITION DES SAGE( S) ...... 9 4.1.1. APPLICATION SUR LE BASSIN VERSANT ...... 9 4.2. LES ZONES HUMIDES ...... 9 4.3. LES DOCUMENTS D ’URBANISME ...... 14

5. LES MAITRES D ’OUVRAGES ET LES ETUDES EXISTANTES ...... 15 5.1. LES MAITRES D ’OUVRAGE ...... 15 5.2. LES ETUDES EXISTANTES HORS ATLAS DES ZONES INONDABLES ET PPR ...... 15

6. LES OUVRAGES DE PROTECTION CONTRE LES INONDATIONS ...... 17 6.1. LES DIGUES ...... 17 6.1.1. DISPOSITION DES SAGE( S) ...... 17 6.1.2. APPLICATION SUR LE BASSIN VERSANT ...... 17 6.2. LES SURSTOCKAGES ET LE RALENTISSEMENT DYNAMIQUE ...... 18 6.2.1. DISPOSITION DES SAGE( S) ...... 18 6.2.2. APPLICATION SUR LE BASSIN VERSANT ...... 19 6.3. L’ENTRETIEN DES EXUTOIRES ...... 19 6.3.1. DISPOSITION DES SAGE( S) ...... 19 6.3.2. APPLICATION SUR LE BASSIN VERSANT ...... 19

7. CONCLUSION ...... 21

8. ANNEXES ...... 22

LISTE DES ANNEXES

Annexe N° 1. Etude LA CRECHE 1998-1999...... 23 Annexe N° 2. Etude St-maixent 1997 ...... 25 Annexe N° 3. Etude bassin du Mignon 1998 ...... 26 Annexe N° 4. Etude 1998 ...... 27 Annexe N° 1. Etude sevre aval 1989-1995...... 28 Annexe N° 2. Etude sevre aval 1989-1995...... 29 Annexe N° 1. Contacts ...... Erreur ! Signet non défini.

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I. INTRODUCTION

L’institution Interdépartementale du bassin de la Sèvre Niortaise est la structure porteuse de 2 SAGE : • Le SAGE Sèvre Niortaise Marais poitevin • Le SAGE Vendée

Les deux SAGE ont été approuvés en début d’année 2011 et doivent être mis en œuvre ainsi que révisé pour le SAGE Sèvre Niortaise Marais poitevin.

Le présent rapport à pour objectif de synthétiser les données en matière d’inondations à l’échelle du bassin. Il sera actualisé en fonction des nouvelles données récupérées par l’Institution.

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LES RISQUES ET LEUR CONNAISSANCE

1.1. LES ATLAS DES ZONES INONDABLES L’Etat définit des atlas des zones inondables. Ces zones reprennent : • Les inondations par débordement fluvial • Les débordements de nappe Ces données sont portées à la connaissance des communes pour la prise en compte du risque dans les documents d’urbanisme.

1.1.1. DISPOSITION DES SAGE( S) MESURES DU SAGE SÈVRE NIORTAISE MARAIS POITEVIN

10A-1 Les atlas des zones inondables sont réalisés dans un délai de 5 ans par étude hydrogéomorphologique sur les cours d’eau considérés comme affluents prioritaires : la jeune et la vieille Autize, la Vendée dans sa partie aval, le Saumort, le Lambon, le Chambon, la Guirande, la Courance, le Mignon, les Alleuds et le Virson.

10A-2 Les compléments d’étude sur la connaissance des risques inondation et submersion sur l’aval du bassin de la Sèvre niortaise, partie vendéenne, sont réalisés dans un délai de 5 ans.

10A-3 Les atlas de zone inondable sont réalisés par étude hydrogéomorphologique sur des cours d’eau de moindre priorité : L’Hermitain, Le , Le Magnerolles, le Puits d’Enfer.

MESURE DU SAGE VENDEE :

3A-1 Les atlas des zones inondables sont réalisés dans un délai de 3 ans, en priorité sur : - les affluents principaux de la rivière Vendée: la rivière Longèves, la rivière Mère et le petit Fougerais (affluent de la rivière Mère en rive droite) - tout autre affluent générant des inondations sur des secteurs vulnérables.

L’atlas des zones inondables de la rivière Vendée est actualisé, si nécessaire au regard des études menées dans le cadre du SAGE.

1.1.2. APPLICATION SUR LE BASSIN VERSANT

L’avancement est repris sur la carte ci-contre. A noter que les études ayant servi à définir ces zones sont les suivantes : • Etude BCEOM de décembre 1994 et de SOGREAH de novembre 2002 sur la

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caractérisation du risque inondation de la Sèvre Niortaise et du Lambon sur la commune de Niort. Ces études ont permis d’aboutir au PPRi de Niort approuvé en décembre 2007 ; • Etude BCEOM de 1997 sur les communes du Marais Poitevin (Coulon, Arçais, Magné, , Saint-Hilaire La Pallud, Bessines) ; • Etude CAREX de 1999 sur la Sèvre Niortaise à l’amont de Niort (Etat) : 1998 • Etude BCEOM de 1997 sur la Sèvre Niortaise sur les communes de Saint-Maixent l’Ecole, Saint-Martin de Saint-Maixent, Azay-le-Brulé et ; • Étude EGIS EAU par méthode hydrogéomorphologique de définitions des atlas des zones inondables des affluents de la Sèvre Niortaise (Etat) : 2008-2009 • Sèvre Niortaise partie Vendée (jusqu’au canal de Luçon): 2008 • Autize partie Vendée : étude 2006 • Vendée : étude modification PPR 2008 • Bassin de la Sèvre Niortaise et du Mignon en Charente-Maritime et Deux-Sèvres(étude 2007 Etat)

La DDT 79 va lancer une étude de révision de l’atlas des zones inondables de la Sèvre niortaise en amont de Niort, ceci afin : - d’améliorer la connaissance de l’aléa inondation sur ce cours d’eau ; - d’évaluer les enjeux et leur vulnérabilité au regard du risque inondation. Ces études préalables serviront de base à l’élaboration de PPRi sur les communes à enjeux qui le nécessitent.

En Charente-Maritime les atlas des zones inondables par débordement fluvial ont été réalisée en 1998.

Par ailleurs le BRGM a réalisé une carte des remontées de nappe, donnée utilisée pour la définition des atlas de zones inondables.

Les atlas sont définis soir par méthode hydraulique soit par méthode hydrogéomorphologique. Le tableau ci-dessous reprend les méthodes utilisées sur le bassin :

Secteur Hydraulique Hydrogéo Problèmes morphologique Sèvre Niortaise 1999 - crue 1999 Etude réalisée dans de amont de Niort (79) centennale mauvaises conditions, résultats – Etude CAREX non satisfaisants, problèmes de géoréférencement, topographie à compléter Sévre Niortaise et 2002 - crue Lambon - Niort (79) centennale Sèvre Niortaise sur 1997 – crue St Maixent, St centennale Martin de St Maixent, Azay le brulé et Nanteuil Marais Poitevin de 1997 - crue Magné à Arçais de 1982 =

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(79) crue centennale Bessines (79) 1998 - crue de 1982 plus 20 cm = crue centennale Courance, 2009 – crue Pas de connaissance de l’aléa Guirande, Lambon, morphogène inondation Egray, Autize, et autres affluents de la Sèvre Niortaise (79) Mignon et Les 2009 – crue Pas de connaissance de l’aléa Alleuds dans le 79 morphogène inondation Sèvre et Mignon 2008, crue 2008 (17) centennale avec surcote de l’océan de 0,6m Vendée Crue centenale de 1960 Autize et Sèvre 2006 - avec Pas de connaissance de l’aléa (85) approche inondations (vitesse, hauteur.. ;) naturaliste (végétation, zone humide, bâti…)

A l’échelle du marais mouillé les atlas des zones inondables ont été définis par des méthodes différentes entre els 3 départements : • hydraulique en Deux-Sèvres • hydraulique et hydro morphologique en Charente-Maritime • Hydromorphologique en Vendée

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1.2. LES CRUES HISTORIQUES

Les paragraphes suivants reprennent les données issues des différentes études notamment les études de détermination des atlas des zones inondables. Ceux-ci n’ayant pas été fait sur la même période des valeurs différentes peuvent être données pour les estimations des périodes de retour qui dépendent des données prises pour le calcul.

1.2.1 La sèvre niortaise :

A Niort : Sèvre Niort Période de retour Hauteur d’eau niortaise à Bazouin (cote de débordement à 2,10m) 80 m3/s 1 an 95-100 2 ans m3/s 145 m3/s 5 ans 205-214 m3/s 10 ans 325 m3/s 30 ans 380 m3/s 50 ans 450 m3/s 100 ans 1982 329 m3/s 30 ans environ 3.44m (24/12) 1983 252 m3/s 1995 250 m 3/s 13 ans environ

A St-Maixent l’Ecole :

Sèvre St-Maixent- Période de retour Niortaise l’Ecole 42 m3/s 5 ans 52 m3/s 10 ans 50 ans 100 ans 1982 Environ 70 m3/s 1995 Environ 75 m 3/s

Sur la Sèvre Niortaise des crues historiques sont recensées dans les archives sans mesure de débit : • 1872 : inondations de maisons à Marans • 1904 : inondation exceptionnelle du bourg de La Ronde (17) , hauteur d’eau mesurée à 3,98m à Bazoin, les digues séparant marais mouillés et marais desséchés ont failli être submergées en Vendée. • 1936 : conjonction de pluies importantes et de petits coefficients de marée, 15 00 ha couverts de 2 mètres d’eau, plus hautes eaux connues à Niort.

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A noter que la capacité d’évacuation des exutoires à l’aval de Marans a été évaluée par la Sogréah à environ 130 m3/s. Cette valeur comparée aux valeurs des débits de crues à Niort montrent un cumul obligatoire de l’eau dans le Marais Poitevin en période de crues.

1.2.2 Le puits d’enfer L’évaluation de la crue décennale au Puits d’Enfer à St-Maixent l’Ecole donne une valeur de 25 m3/s.

1.2.32 Le Chambon L’évaluation de la crue décennale au Chambon est de 68m3/s. La crue de 1995 a été mesurée à 75m3/s soit une période de retour de 20 ans.

1.2.4 Le Mignon

Sur le Mignon 3 crues importants sont relevées : 1961,1982 et 1994. La plus importante semble celle de 1982 . Il n’existe pas de mesure de débit sur le Mignon, cette crue a été estimée par Sogréah à environ 110 m3/s soit une crue de période de retour 50 ans.

Les valeurs suivantes ont été estimées avec la formule de Myer par la Sogréah (sur la base des crues de la sèvre Niortaise) pour le Mignon à la confluence avec la sèvre :

Mignon Période de retour

40 m3/s 10 ans 70 m3/s 100 ans 1982 65 m3/s

1.2.5 L’Autize

Autize St-Hilaire des Période de retour Loges 37-38 m3/s 2 ans 50-52 m3/s 5 ans 58-62 m3/s 10 ans 76-84 m3/s 50 ans 85 m3/s 100 ans 1982 Environ 50 m3/s 5 ans Avril 1983  20 ans

Les évènements recensés lors de l’élaboration de l’atlas des zones inondables de l’Autize mettent en avant des cours majeures en 1910,1936,1961 et 1999. La crue de 1961 est qualifiée d’exceptionnelle.

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1.2.6 La Vendée

Deux crues importantes sont recensées en Vendée 1982 et 1983, celles de 1983 étant plus importante. La crue de référence reste celle de 1960 estimée comme une crue centennale.

Amont Mervent :

Vendée Amont barrage Période de retour

90 m3/s 2 ans 155 m3/s 5 ans 196-200m3/s 10 ans 300-305m3/s 50 ans 340 m3/s 100 ans 1960 350-352 m3/ 1982 180 m3/s 7 ans 1983 220 m 3/s 10 ans

Aval Mervent

Vendée Aval barrage Période de retour

1982 140 m3/s 7 ans 1983 145 m 3/s 10 ans

Les crues de la Vendée et de la Sèvre Niortaise sont soit concomitantes, soit avec 1 jour d’avance pour la Vendée à Mervent sur la Sèvre Niortaise à Niort.

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1.3. LES SUBMERSIONS MARINES

Un atlas des submersions marines est existant en Vendée depuis 2002. Le Niveau Marin de Référence (NMR) est fixé 4,00 mNGF avec la décomposition suivante : – 3,80 mNGF qui correspondait au niveau extrême statique définit par le SHOM, – + 0,20 m qui correspondait à l'incertitude de la donnée car c'est un niveau estimée.

Depuis la tempête Xynthia, une circulaire du 07 avril 2010 (dîte circulaire Xynthia) fixe le NMR à 4,70 mNGF de la commune de la Tranche-sur-mer à la Charente Maritime.

Pour rappel, la tempête de 1999 a fait état d’une côte entre 4,11 et 4,55 IGN69 entre le pont de Charron et l’écluse du Brault et la tempête Xynthia de 2010 a fait état d’une côte de 5 mètres. Les services de l’Etat ont engagé en 2011 la réalisation d’une carte des submersions marines sur la partie ouest du territoire en Vendée (cahier des charges en cours de rédaction).

En Charente-Maritime les atlas des zones inondables par submersion marine ont été réalisées en 2001.

Un historique de submersions marines a été fait par la Sogréah dans le cadre d‘une étude réalisée en 2011 pour la préfecture de Charente-Maritime. Une recherche des évènements de submersion marine en Charente-Maritime a été faite et met en évidence de nombreux événements exceptionnels : 1785,1788,1890,1924,1910, 1940,1957,1965….

La tempête Xynthia (extraits de l’étude Sogréah 2011):

Le passage de la tempête Xynthia a coïncidé avec la pleine mer d’une marée de vives- eaux de coefficient 102 (pour un maximum de 120 pour les plus hautes marées) et des fortes houles comprises entre 6 et 7 m, provoquant une surcote de l’ordre de 1,50 m à La Rochelle

L’analyse des observations et des surcotes, réalisée par le SHOM, a permis d’estimer les périodes de retour associées aux niveaux extrêmes atteints lors de l’évènement de la tempête Xynthia : ces périodes de retour sont estimées à plus de 100 ans à La Rochelle

La concomitance d’une surcote avec l’instant de la pleine mer d’une marée de vives- eaux est en soi un évènement très peu probable. En effet, il n’existe en moyenne que 25 jours par an pour lesquels les marées ont un coefficient supérieur à 100, et pour chacune de ces marées, la hauteur d’eau prédite n’est proche de ou égale à la pleine mer que dans un créneau de l’ordre de 1 à 2 heures. C’est dans l’un de ces créneaux qu’une tempête créant une surcote importante peut générer un risque de submersion important.

Le caractère rare de Xynthia, et donc de ses conséquences les plus lourdes, est ainsi dû à la conjonction de : · la “surcote” importante produite par la tempête (forte dépression), · une marée de vives-eaux (coefficient important de 102), · l’instant de la pleine mer

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1.4 LES ENJEUX

Une première estimation des enjeux a été faite à partir des données générales collectées : • Les superficies habitées en zones inondables sont d’environ 13-% (croisement atlas des zones inondables et Corine Land Cover) • 162 communes sur les 251 du bassin versant sont concernées par un atlas des zones inondables. • La superficie couverte par les atlas des zones inondables est de 80 764 km2.

Il n’existe pas d’évaluation des enjeux à l’échelle de tout le bassin versant en termes de population touchée, d’impacts économiques….

Les études existantes recensent un certains nombre d’éléments sur les enjeux en zones inondables :

• Bassin versant du Mignon (étude SAFEGE 1998) : 1982 : entre 150 et 200 maisons inondées (80 sur Mauzé sur le Mignon, 75% du bourg de Prissé) 1994 : une cinquantaine de maisons inondées (30 sur Mauzé).

• Ville de Niort (source ville): 2000 à 3000 personnes habitent en zone inondable Etablissements sanitaires et sociaux : 1 à 2 maisons de retraite Etablissements scolaires : 2 IUT, 1 lycée, 1 collège, 2 écoles 8 ERP : piscines, bibliothèque, médiathèque… ; Parc des expositions, Zone d’activités de Noron, ZI St Liguaire Captages d’eau potable de la ville et usine des eaux

• Charente-Maritime (source étude 2008 Etat): 13 communes 13 343 personnes touchées (recensement 1999) 2 450 personnes vivant en zone inondable dont 1300 sur marans 1000 emplois concernés dont 850 sur Marans (zone industrielle en zone inondabble) 15 ERP dont 1 mairie, 1 école, 4 dispositifs d’assainissement collectifs Accès impossible aux bourgs de la Ronde et de Taugon

• Vendée (source étude 2008 Etat): Plusieurs maisons inondées (crue de 1936 sur les levées), maisons récentes construites sur des remblais insuffisants. 1 ZAC à l’Ille d’Elle Stations d’épuration : gue de Velluire, Doix, maillezais, maillé Langon, ille d’Elle Campings : Ille d’Elle, Le Mazeau, Vix, Damvix Salle de sport : Le Langon

L’IIBSN a fait travaillé une stagiaire en 2004 sur le recensement des enjeux situés dans les périmètres défini par les atlas des zones inondables. Le recensement a été fait sur le terrain par groupe de communes.

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La synthèse est la suivante :

Groupe de Bessines, Azay le Marais, Auzay, communes Coulon, Magné, Brulé, La Mauzé sur le Chaix, le niort, St- crèche, Mignon, Poiré sur Symphorien nanteuil, Priaires, Velluire , St- prissé la Maixent Charrière, lm’Ecole, Thorigny, St-Martin de Usseau St-Maixent Immeuble 14 0 0 0 collectif Maisons 1 297 435 241 6 individuelles Entreprises de 51 13 3 1 moins de 20 salariés Entreprises de 5 4 plus de 20 salariés

1.4. LES ARRETES DE CATASTROPHES NATURELLES

La carte de l’atlas cartographique reprend les arrêtés de catastrophes naturelles sur la période 1982-2010 (Base nationale Gaspar), arrêtés en lien avec les inondations. Les risques identifiés sont les suivants : • Débordement rapide (torrentiel) : Vendée et Charente-Maritime • Marée de tempête : Vendée et Charente-Maritime • Ruissellement et coulée de boues : les 3 départements • Crue (débordement de cours d’eau) : le s3 départements.

Les villes de Fontenay-le-Comte et de Niort apparaissent comme celles ayant le plus d’arrêtés.

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2. LA PREVENTION DES INONDATIONS

2.1. LES PLAN DE PREVENTION DES INONDATIONS (PPR I)

Il s’agit d’un document réglementaire dont le maître d’ouvrage est l’Etat qui vise à maîtriser les implantations de constructions et d’activités humaines et de définir des prescriptions sur l’existant dans les zones exposées à un aléa.

Une phase de concertation est également organisée avant la mise à l'enquête publique. Les modalités de cette phase de concertation sont définies par le préfet de département

Le document comprend un zonage et un règlement qui précisent zone par zone les implantations ou activités humaines interdites, et celles éventuellement autorisées sous réserve du respect d’un certain nombre de précautions.

Le PPR approuvé vaut servitude d’utilité publique. Il est annexé au document d’urbanisme.

2.1.1. PROCEDURE D’ELABORATION

Elaboration :

 Prescription du PPR par arrêté préfectoral qui établi le périmètre, la nature des risques et le service déconcentré de l’Etat chargé d’instruire le projet (DDTM),  Elaboration du PPR par l’Etat,  Le projet est soumis à l’avis des conseillers municipaux des communes concernées, qui ont 2 mois pour rendre un avis,  Phase de concertation selon des modalités définies par le préfet.  Enquête publique prévue selon les articles R11-4 à R11-14 du code de l’expropriation,  Approbation par arrêté préfectoral.

Suivi :

 Information de la population par le maire au moins une fois tous les deux ans, par des réunions publiques communales ou tout autre moyen approprié.

2.1.1. DISPOSITION DES SAGE( S) MESURES DU SAGE SÈVRE NIORTAISE MARAIS POITEVIN

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10B-1 Les PPRI sont établis sur les communes ou groupements de communes les plus vulnérables :

- en priorité sur les axes hydrauliques dont les communes ne sont pas dotées de documents d’urbanisme ; - lorsque le risque inondation est négligé dans les documents locaux d’urbanisme en vigueur, ou ne suffit pas à garantir pleinement la sécurité des biens et des personnes. - 10B-2 Il est recommandé aux services de l’Etat d’informer le cas échéant les collectivités territoriales intéressées sur la nécessaire mise en compatibilité de leurs documents locaux d’urbanisme en vigueur, avec les orientations fondamentales du SDAGE Loire-Bretagne assurant la préservation des lits majeurs des cours d’eau et la prévention des inondations.

2.1.2. APPLICATION SUR LE BASSIN VERSANT Les PPRi en vigueur sont les suivants :

• Niort : approuvé en décembre 2007, (il concerne la Sèvre Niortaise, le Lambon et ruisseau de Romagné) • PPRi Fontenay-le-Comte : approuvé en 2001 et modifié en 2006 • PPRi Vendée (15 communes) : approuvé en 2001 et modifié en 2008

Les projets concernent le risque submersion marine . Les PPRi devant être prescrit en priorité sont : • Vendée : Champagne les marais, Puyravault, Ste-Radégonde des Noyers . Le cahier des charges est en cours de rédaction. • Charente-Maritime : Andilly, Esnandes, Marans, Marsilly, St-Ouen d’Aunis, Villedoux, Charron.

Un projet de réalisation de PPR est envisagé sur les communes situées en amont de Niort. Celles concernées seront définies après la révision de l’atlas des zones inondables prévue en 2011-2012.

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2.2. LE DOSSIER DEPARTEMENTAL DES RISQUES MAJEURS (DDRM)

Il est institué par l'article L 125-2 du Code de l'Environnement récemment modifié par la loi n° 2003-699 du 30 juillet 2003 relative à la prévention des risques technologiques et naturels et à la réparation des dommages "les citoyens ont un droit à l'information sur les risques majeurs auxquels ils sont soumis dans certaines zones du territoire et sur les mesures de sauvegarde qui les concernent".

Le document est élaboré sous l’autorité du préfet par les services de l’Etat, et est consultable au moins dans chaque mairie. Il est également diffusé dans les écoles et à certaines associations. Le Dossier Départemental des Risques Majeurs constitue un document d’information qui n’est pas opposable aux tiers et ne peut se substituer aux règlements en vigueur (notamment pour la maîtrise de l'urbanisme).

A partir de ce document les services de l’Etat établissent un « Porté à connaissance » des risques naturels et technologiques majeurs, encourus sur la commune, document envoyé au maire.

2.2.1. DISPOSITION DES SAGE( S) MESURES DU SAGE SÈVRE NIORTAISE MARAIS POITEVIN

10F-1 Tous les D.D.R.M. et les portés à connaissance vis-à-vis du risque inondations qui existent sont mis à jour dans un délai de 5 ans au plus tard, en fonction de la création et/ou de la modification des documents auxquels il se réfère (P.P.R., P.P.I,…).

10F-2 Les portés à connaissance sur toutes les communes sujettes à un risque majeur d’inondation (par débordement, remontée de nappe ou ruissellement) sont réalisés sur les bassins de la Sèvre Niortaise amont, du Mignon, de l’Autize, de la Vendée et du Curé.

2.2.2. APPLICATION SUR LE BASSIN VERSANT

La carte reprend les communes mentionnées comme concernée par le risque inondations dans les 4 DDRM qui couvrent le territoire : Dates de révision des DDRM : • Vendée : 2005 (en cours de révision, nouveau document prévu pour fin 2011) • Deux-Sèvres : 2008 • Charente-Maritime : 2007 • Vienne : 2005 (pas de risque inondation identifié pour le périmètre du SAGE sèvre niortaise)

2.3. LE DOSSIER D ’INFORMATION COMMUNAL SUR LES RISQUES MAJEURS (DICRIM)

Le Document d’Information Communal sur les Risques Majeurs (DICRIM), établi par le Maire, est destiné à informer la population sur les risques naturels et technologiques majeurs affectant le territoire communal ainsi que sur les consignes de sécurité devant être mises en œuvre en cas de réalisation du risque.

Il est obligatoire pour les communes :

• où il existe un plan particulier d'intervention (PPI) ; • où il existe un plan de prévention des risques naturels prévisibles (PPRNP) ; • où il existe un plan de prévention des risques miniers (PPRM) ; • situées dans les zones de sismicité en application des décrets n°2010-1254 et n°2010-1255 du 22 octobre 2010 relatif à la prévent ion du risque sismique; • figurant sur une liste établie par arrêté préfectoral ou situées dans les régions ou départements mentionnés à l'article L.321-6 du Code forestier ; • inscrites par le préfet sur la liste des communes concernées par la présence de cavités souterraines et de marnières susceptibles de provoquer l'effondrement du sol ; • désignées par arrêté préfectoral en raison de leur exposition à un risque majeur particulier. • listées comme commune à risque majeur d'inondation (et autres également) dans l'arrêté conjoint au DDRM

2.3.1. DISPOSITION DES SAGE( S)

MESURES DU SAGE SÈVRE NIORTAISE MARAIS POITEVIN

10F-3 Un DICRIM est élaboré par les communes sujettes à un risque majeur d’inondation dès lors qu’un porté à connaissance est établi.

2.3.2. APPLICATION SUR LE BASSIN VERSANT

La carte reprend l’avancement des DICRIM, connu par les préfectures, les DDT(M) ou sur la base de données nationales.

Néanmoins certaines communes ont pu élaborer un DICRIM mais sans diffuser l’information. Cette carte n’est donc pas exhaustive, notamment en Charente-Maritime où aucune donnée n’a pu être intégrée .

2.4. LES REPERES DE CRUES

Afin de créer une culture du risque et de la prévention des inondations, des repères de crues doivent être mis en place et entretenu, rappelant les niveaux des crues historiques.

Selon l’article n°42 de la loi Risques du 30 juille t 2003, le Maire est chargé de la mise en place et de l’entretien des repères de crues.

2.4.1. DISPOSITION DES SAGE( S) MESURES DU SAGE SÈVRE NIORTAISE MARAIS POITEVIN

10E-1 Il est recommandé à l’Institution Interdépartementale du Bassin de la Sèvre Niortaise d’apporter son appui technique aux communes pour la détermination de la liste des repères par bassin et par cours d'eau : celle-ci peut être élaborée par l’intermédiaire :

- d’une consultation des acteurs locaux élus et riverains sur les niveaux atteints lors des plus fortes crues historiques, - d’une recherche dans les archives départementales et les registres des communes, - d’études spécifiques en préalable à la détermination de l’emplacement des repères à poser ; 10E-2 Il est recommandé aux communes d’assurer la pose effective des repères de crue sur le terrain.

2.4.2. APPLICATION SUR LE BASSIN VERSANT

Il n’existe à ce jour aucun repères de crues sur le bassin selon les préconisations de la loi de 2003.

Des études recensent des repères de crues dans divers documents mais aucune synthèse n’a été faire.

Un premier travail d’état des lieux doit être conduit par l’IIBSN sur 5 communes pilotes à l’échelle du bassin versant : Niort, Damvix, Fontenay-le-Comte, St-Maixent l’Ecole, Marans.

3. L’ ANNONCE DE CRUES ET LES SECOURS

3.1. LA PREVISION DES CRUES

Les Services de Prévision des Crues (SPC) ont une logique d’action sur plusieurs départements sur l’ensemble d’un bassin. Le bassin de la Sèvre Niortaise dépend du SPC Littoral atlantique basé à La Rochelle.

Ce service effectue une prévision des crues accessible à tous par l’intermédiaire d’une carte de vigilance crues. Un code de couleur indique l’intensité du danger (vert, jaune, orange et rouge).

Lorsque la Sèvre Niortaise atteint sa cote d’alerte, le service de prévision des crues en informe le préfet qui alerte les maires des communes concernées.

Le maire a la charge d’alerter ses administrés ; il peut se renseigner sur les prévisions en consultant le site internet ( www.vigicrues.ecologies.gouv.fr ) et prend toutes les dispositions nécessaires dans le cadre de ses pouvoirs de police et de ses obligations de sécurité et de salubrité publique (CGCT, art. L2212 et suivants).

Le service de prévision des crues a pour mission de surveiller en permanence la pluie et les écoulements des rivières alimentant les cours d’eau dont il a la charge.

Le Règlement d’Information sur les Crues du SPC a été étable en septembre 2006. Il reprend les tronçons et les communes concernées par l’alerte de crues.

3.1.1. DISPOSITION DES SAGE( S)

MESURES DU SAGE SÈVRE NIORTAISE MARAIS POITEVIN

11A-1 Toute élaboration ou révision d’un Schéma Directeur de Prévision des Crues privilégie une approche de bassin versant et s’assure des moyens utiles et nécessaires à un renforcement de la prévention : définition des besoins en réseau de mesure, extension du réseau de mesure, évaluation de l’état des données, amélioration de la transmission des informations et de l’alerte auprès des populations, etc.

11A-2 La CLE est tenue informé, lors de chaque révision d’un Schéma Directeur de Prévision des crues :

- des propositions d’amélioration sur la prévision et l’alerte des crues ; - des propositions d’amélioration des manœuvres des ouvrages hydrauliques par les gestionnaires. Ces modalités de gestion en temps de crue sont intégrées aux règlements d’eau.

3.1.2. APPLICATION SUR LE BASSIN VERSANT Deux-Sèvres : Seules 9 communes des Deux-Sèvres sont concernées sur le bassin versant par l’alerte de crues. Ce RIC doit être revu en 2012 pour intégrer les communes situées à l’aval (y compris Vendée et Charente-Maritime), ceci après la révision du schéma Directeur de Prévision des Crues envisagé en 2011.

Vendée : Un dispositif complémentaire est en place en Vendée, où la préfecture alerte directement 9 communes du bassin de la Sèvre Niortaise, suite à l’information donnée par la préfecture des Deux-Sèvres. Une alerte spécifique est aussi appliquée pour les communes riveraines de la Vendée.

Un automate d’alerte, à destination des maires du département, a été mis en place à la Préfecture dans le cadre du programme national GALA (Gestion de l’ALerte Automatisée).

Il assure la diffusion de l’ensemble des messages d’alerte et d’information à destination des communes dans le département dans le cadre des procédures de protection civile relatives aux risques majeurs naturels ou technologiques tels que :

- les messages de vigilance météorologique de niveau orange et rouge, - les alertes aux crues (Sèvre Niortaise

Charente-Maritime :

3.2. LE PLAN COMMUNAL DE SAUVEGARDE

Les communes doivent mettre en place un plan communal de sauvegarde (PCS) regroupant les documents de compétence communale contribuant à l'information préventive et à la protection des populations.

Un PCS est obligatoire pour les communes dotées d'un plan de prévention des risques naturels (PPRN) prévisibles approuvé , ou comprises dans le champ d'application d'un plan particulier d'intervention (PPI).

Au delà de ces obligations, les communes non concernées par un PPI et/ou un PPRN sont également fortement incitées à mettre en place un PCS.

La démarche concernant la réalisation et sa publicité du PCS est purement de la compétence de la commune sachant qu'il n'y a aucune obligation d'informer la population. La Préfecture ainsi que les services de l'Etat rappellent les obligations aux communes et les conseillent. Ce soutien se traduit par la transmission d'un document type téléchargeable et non son élaboration à chaque demande. L'Etat n'intervient en aucun cas dans la rédaction du PCS. L'association des maires de Vendée a recrutée une conseillère pour les aider dans leurs démarches

3.2.1. DISPOSITION DES SAGE( S)

MESURES DU SAGE SÈVRE NIORTAISE MARAIS POITEVIN

10G-1 Il est recommandé aux services de l’Etat ainsi qu’à l’Institution Interdépartementale du Bassin de la Sèvre Niortaise :

- d’apporter leur soutien aux communes sujettes à un risque majeur d’inondations (par débordement, remontée de nappe ou ruissellement) sur les bassins de la Sèvre Niortaise amont, du Mignon, de l’Autize, de la Vendée et du Curé, à l’élaboration du Plan Communal de sauvegarde en établissant notamment un document type pour ces communes ; - de s’assurer pour les communes à PCS obligatoire de la large information de la population sur les dispositions de ces plans communaux de sauvegarde, pour toutes les communes intéressées ; - de les inciter pour les communes à PCS non obligatoire, à une large information de la population .

3.2.2. APPLICATION SUR LE BASSIN VERSANT

La carte intégrée dans l’atlas reprend les communes ayant élaborée un PCS pour lesquelles l’information a pu être obtenue.

Sur le territoire de l'IIBSN en Deux-Sèvres, on recense : • le Plan de Prévention du Risque Inondation de la commune de Niort • le Plan Particulier d'Intervention en cas de rupture du barrage de la Touche POUPARD • le Plan Particulier d'Intervention du site industriel de SIGAP Ouest à Niort • le Plan Particulier d'Intervention du site industriel de De Sangosse à Saint Symphorien En Deux-Sèvres, la Préfecture a élaboré une trame de plan communal de sauvegarde, disponible pour toutes les communes du département. En sus, la Direction Départementale des Territoires et le Service Départemental d'Incendie et de Secours proposent une assistance et un conseil gratuits aux collectivités.

L’association des maires de Vendée a prévue d’aider les communes à d’élaborer leur PCS par le biais d’un technicien en cours de recrutement.

4. L’ EXPANSION DES CRUES , LES DOCUMENTS D’URBANISME

4.1. LES ZONES D ’EXPANSION DES CRUES

Ces zones sont essentielles pour limiter les conséquences de l’inondation sur l’aval. Des mesures peuvent être prises pour leur maintien ou leur restauration si nécessaire.

4.1.1. DISPOSITION DES SAGE( S) MESURE DU SAGE VENDEE

3B-1 Chaque commune ou groupement identifie systématiquement dans les documents locaux d’urbanisme les zones naturelles d’expansion des crues figurant ou non dans les atlas de zones inondables, afin de les préserver de tout aménagement faisant obstacle à leurs fonctions d’intérêt général de prévention des inondations

3B-2 Chaque commune ou groupement dotée d’un plan local d’urbanisme assure dans son règlement une protection stricte des zones naturelles d’expansion des crues en y imposant des prescriptions permettant de concilier leur fonction d’expansion de crues et les usages de la zone.

4.1.1. APPLICATION SUR LE BASSIN VERSANT

Deux secteurs du bassin sont connus pour être des zones majeures pour l’expansion des crues et ont fait l’objet d’études d’occupation du sol :

• La cuvette de Nuaille sur le bassin du Curé • La prairie mothaise sur l’amont de la Sèvre Niortaise

D’autres secteurs sont stratégiques parmi lesquels on peut citer : la vallée de la Sèvre Niortaise en amont de Niort, la vallée de la Guirande entre et ….

4.2. LES ZONES HUMIDES

Les zones humides participent au laminage de l’onde de crues et leurs fonctionnalités doivent être maintenues.

MESURES DU SAGE SÈVRE NIORTAISE MARAIS POITEVIN

4G-1 Un comité de pilotage « zones humides » est créé au sein de la CLE, associant des représentants des 3 collèges, dans un délai de 6 mois.

4G-2 Un cahier des charges et un outil d’assistance aux communes sont élaborés par la cellule d’animation du SAGE, validés ensuite par la CLE dans un délai d’un an maximum, afin de créer un cadre commun et d’homogénéiser les rendus de ces inventaires. Les critères distinguant les zones humides présentant un intérêt environnemental particulier au sens de l’article L. 211-3 du code de l’environnement, ainsi que des zones humides dites stratégiques pour la ressource en eau et le bon état des masses d’eau visées à l’article L. 212-5-1 dudit code, sont établis dans ce cadre.

4G-3 Des inventaires communaux des zones humides sont réalisés à une échelle d’au minimum 1/7000 avant le 31 décembre 2012. Cet inventaire a lieu à l’initiative du maire, et en concertation avec l’ensemble des catégories d’usagers (élus, services de l’Etat, agriculteurs, pêcheurs, chasseurs, associations de protection de la nature…). Il est systématiquement porté à connaissance de la CLE et intégré à l’état des lieux des milieux naturels, préalable à l’élaboration ou à la révision de tout document local d’urbanisme.

4G-4 Les SCOT établissent un objectif de préservation des zones humides inventoriées, notamment celles présentant un intérêt environnemental particulier au sens de l’article L. 211-3 du code de l’environnement, ainsi que des zones humides dites stratégiques pour la ressource en eau et le bon état des masses d’eau visées à l’article L. 212-5-1 dudit code.

4G-5 Les PLU établissent un règlement (écrit et graphique) qui assure une préservation des zones humides inventoriées, notamment celles présentant un intérêt environnemental particulier au sens de l’article L.211-3 du code de l’environnement, ainsi que des zones humides dites stratégiques pour la ressource en eau et le bon état des masses d’eau visées à l’article L. 212-5-1 dudit code.

4G-6 L’acquisition foncière est recommandée, moyennant l’utilisation de la taxe départementale pour les espaces naturels sensibles (TDENS), ou par le Conservatoire régional des espaces naturels (CREN) ou des autres structures (syndicats d’eau potable, syndicats de rivière…).

MESURE DU SAGE VENDEE

5A-1 L’inventaire des zones humides est réalisé sur toutes les communes (dotées ou non d’un document d’urbanisme) au plus tard le 31 décembre 2012, selon des priorités géographiques définies comme telles (par ordre croissant) :  Têtes de bassin versant  Aires d’alimentation des captages  Bassin versant avec masse d’eau à risque hydrologique (DCE)  Bassin versant avec dysfonctionnement inondation ,  Zone à forte pression anthropique (zones périurbaines, …)

5A-2 L’inventaire des zones humides doit s’appuyer sur des outils communs à l’échelle du bassin versant. Un cahier des charges technique est validé en Commission Locale de l’Eau dans un délai d’un an, afin de fixer la méthodologie technique et concertée d’inventaire.

Dans le principe, les inventaires se font sur la base des critères de la zone humide conformément à l’article L. 211-1 du code de l’environnement. L’identification d’une zone humide n’est pas réservée à celles dont le fonctionnement biologique est optimal vis-à-vis de la ressource en eau et des milieux aquatiques. L’inventaire est exhaustif à l’échelle de la commune.

Les données suivantes seront aussi enregistrées : délimitation et caractérisation des fonctionnalités hydrauliques, socio-économique, écologique et patrimoniale des zones humides et éventuellement, évaluation de leur niveau d'altération.

Le cahier des charges technique précisera, entre autre :  les méthodes de prélocalisation des zones humides  les outils qui seront utilisés par les communes pour leur inventaire  une typologie commune des milieux pour une harmonisation de l’ensemble des informations recueillies  la structure de la banque de données de bassin  les méthodes d’animation du groupe d’acteurs locaux et leur sensibilisation à la thématique  etc…

Il permettra d’identifier les critères techniques d’identification des zones humides identifiées prioritaires (pour des enjeux environnementaux ou stratégiques pour la ressource en eau, tels que définis sous le 3° du II de l’arti cle L. 211-3 du code de l’environnement).

5A-3 La démarche d’inventaires se réalise à l’échelle communale, en lien avec le Maire. Un groupe d’acteurs locaux comprenant notamment agriculteurs, propriétaires fonciers, associations de protection de la nature est constitué, afin de les mobiliser et sensibiliser aux problématiques liées à la gestion de l’eau. La collectivité est invitée à prendre une délibération pour faire connaître et partager la démarche à la population. Le groupe d’acteurs locaux valide à l’échelon communal l’inventaire réalisé sur une base scientifique incontestable.

La Commission Locale de l’Eau valide le zonage établi par la commune afin de s’assurer du respect de la méthode d’inventaire précitée. L’inventaire est évolutif dans le temps.

5A-4 La Commission Locale de l’Eau diffuse l’ensemble des informations aux partenaires techniques et institutionnels qui en feront la demande. Une large diffusion auprès du public, des élus, des services de l’Etat des aménageurs est nécessaire.

L’Etat assurera la prise en compte des résultats de l’inventaire ou prélocalisation dans les “porté à connaissance” destinés aux communes

5A-5 Outre la démarche d’inventaire précitée, les zones humides doivent systématiquement être identifiées dans toutes les études environnementales, telles que :

o document d’incidences en application des articles L.214-1 et suivants du code de l'environnement o études préalables à l'entretien de rivières o études diagnostic de bassins versants o études préalables à l'aménagement foncier o diagnostics environnementaux communaux, o études d’impact visées aux articles L.122-1 et suivants du code de l’environnement

La disposition 5C-1 doit être prise en compte. Les maitres d’ouvrage sont invités à transmettre les données acquises à la cellule animation du SAGE.

5A-6 Le schéma départemental de vocation piscicole (SDVP) et le Plan départemental pour la protection des milieux aquatiques et la gestion des ressources piscicoles (PDPG) prennent en compte les inventaires des zones humides, notamment lorsque celles-ci présentent une fonctionnalité piscicole et constituent des zones de frayères (ex : zones humides propices à la reproduction du brochet notamment).

5B-1 Lors de l’élaboration, révision, modification ou mise en compatibilité du document d’urbanisme, la protection des « zones humides » doit être assurée dans les différentes étapes de construction du document d’urbanisme. L’ensemble des zones humides inventoriées dans le cadre de la disposition 5A doit faire l’objet d’une protection adéquate. Il doit ainsi être protégé par le document d’urbanisme, qui contiendra éventuellement des prescriptions spécifiques pour les zones humides identifiées prioritaires (pour des enjeux environnementaux ou stratégiques pour la ressource en eau).

5B-2 Le rapport de présentation de tout plan local d’urbanisme (PLU) intègre l’analyse de l’état initial de l’environnement du territoire, qui doit comporter la cartographie des zones humides résultant de l’inventaire. En cas d’absence d’inventaire, la commune doit réaliser l’inventaire selon la méthodologie adoptée par la Commission Locale de l’Eau

Dans le Projet d’Aménagement et de Développement Durable (PADD), la commune doit affirmer clairement le principe de préservation durable de l’intégrité des zones humides, via une orientation spécifique.

Les orientations d’aménagement précisent les orientations d’aménagement des secteurs à forte densité de zones humides.

5B-3 Le règlement du PLU assure la protection effective des zones humides identifiées par tout moyen, notamment celles visées sous le 3° du II de l’article L. 211-3 du code de l’environnement.

Dans le prolongement des orientations du PADD, le règlement « zone humide » et fixer les règles des prescriptions particulières aux zones humides de nature à interdire toutes constructions, aménagements ou occupation des sols de nature à compromettre ou altérer la zone humide notamment le remblaiement, l’affouillement, le drainage.

Seuls les travaux de restauration ou de création de zone humide ou relatifs à la régulation des eaux pluviales peuvent y être autorisés.

Les zones humides peuvent être classées en « zone naturelle et forestière » à protéger en raison de leur intérêt écologique. Ce classement doit être envisagé comme le meilleur classement permettant une protection des zones humides. Toutefois, elles peuvent être classées en zones U (urbaines), zones A (agricole) ou zones AU (à urbaniser) avec des orientations d’aménagement garantissant explicitement la préservation de la zone humide.

Le règlement peut préciser l'affectation des sols selon les usages principaux qui peuvent en être fait ou la nature des activités qui peuvent y être exercées. Les occupations

du sol et activités les plus compatibles avec la préservation de la zone humide seront mis en évidence.

Le règlement peut interdire tout changement d'affectation de nature à compromettre la conservation en zones humides.

5B-4 Les cartes communales doivent assurer le maintien de l’intégrité des zones humides, en excluant systématiquement ces espaces des zones constructibles. Il est important de prouver dans le rapport de présentation que les zones constructibles ne comportent pas de zones humides et que les secteurs urbanisables retenus ne compromettent pas leur maintien.

5B-5 L’élaboration, la révision ou la modification du document d’urbanisme doivent prendre en compte l’état d’avancement de l’inventaire des zones humides du territoire du MESURES DU SAGE VENDEE, communicable par la Commission Locale de l’Eau à qui de droit.

L’Etat porte à la connaissance des collectivités compétentes en matière d’urbanisme les études techniques existantes réalisées sur les zones humides. Ce porter à connaissance devra comprendre les données de l’inventaire « zones humides » constitués par la Commission Locale de l’Eau et réactualiser en fonction de son état d’avancement. Les études déjà élaborées au niveau du bassin versant, départemental et régional sont dès à présent à prendre en compte.

5B-6 La révision, la modification ou la mise en compatibilité du document d’urbanisme doit être réalisée dans un délai de 3 ans après inventaire, si le document d’urbanisme en vigueur n’assure pas la protection des zones humides inventoriées. Une attention particulière est portée sur les prescriptions spécifiques pour les zones humides identifiées prioritaires (pour des enjeux environnementaux ou stratégiques pour la ressource en eau). 5C-1 Les Installations, Ouvrages, Travaux et Activités, ayant des incidences sur les zones humides et assujettis à une obligation d’autorisation ou de déclaration administrative au titre d’une police, assurent en toute hypothèse la maîtrise des impacts directs ou indirects, temporaires ou permanents, sur la zone humide considérée (notamment les perturbations prévisibles d’alimentation en eau de ces zones humides).

5C-2 L’établissement du SDVP et l’actualisation du PDPG intègrent l’objectif « zones humides » du SAGE au rang des actions prioritaires.

5C-4 Les études de bassins versants (ou sous bassins versant) et de restauration des milieux aquatiques financées à l’échelle d’un bassin versant doivent prendre en compte l’enjeu « zones humides ». Un volet spécifique permet d’identifier les opérations de restauration et / ou de gestion de ces espaces.

Une attention soutenue doit être portée à l’identification des zones humides dégradées en vue de leur réhabilitation, notamment celles situées dans le champ d’expansion des crues.

5C-5 La protection et la reconquête des zones humides peut aussi se concrétiser par le classement des parcelles (arrêté de biotope, réserve naturelle…), l'acquisition foncière, des partenariats scientifiques avec universités ou associations (CREN, etc), et la mise en place de mesures agroenvironnementales (pour les prairies humides notamment et le maintien de pratiques agricoles compatible avec le fonctionnement de la zone humide).

5C-7 Dans un délai de trois ans, la Commission Locale de l’Eau étudie l’opportunité de définir les Zones Humides d’Intérêt Environnemental Particulier (ZHIEP) et les Zone Stratégiques pour la gestion de l’Eau (ZSGE). Le cas échéant, elle propose une délimitation de ces zonages au préfet ainsi que les orientations de gestion et de protection à prendre en compte pour les programmes d’actions et/ou de servitudes afférentes.

4.3. LES DOCUMENTS D ’URBANISME

MESURES DU SAGE SÈVRE NIORTAISE MARAIS POITEVIN

10C-1 Chaque collectivité identifie systématiquement dans les documents locaux d’urbanisme les zones naturelles d’expansion des crues figurant dans les atlas de zones inondables, afin de les préserver de tout aménagement faisant obstacle à leurs fonctions d’intérêt général de prévention des inondations.

10C-2 il est recommandé toute action complémentaire en lien avec les dispositions 12-

10D-1 Chaque collectivité identifie systématiquement un volet « ruissellement » dans les Plans de Prévention des Risques Inondations, en lien et complément avec les dispositions 2F.

MESURES DU SAGE VENDEE

3C-1 Les communes ou groupements de communes confrontées à des préoccupations dans le domaine de la maîtrise des ruissellements et notamment toutes celles couvertes par un PPRI, se dotent d’un zonage pluvial conforme à l’article L. 2224-10 du code général des collectivités territoriales dans un délai de 5 ans.

Il est recommandé de réaliser ce zonage au moment de l’élaboration ou la révision d’un document d’urbanisme conformément au 3° de l'a rticle L. 121-1 du code de l'urbanisme.

3C-2 L’Etat identifie, si nécessaire, un volet « ruissellement » dans les Plans de Prévention des Risques Inondations, lesquels tiennent compte des études de zonage pluvial prévues à la disposition 3C-1 lorsqu’elles existent.

3C-3 Certaines dispositions de l’objectif 4 « Gestion qualitative des eaux superficielles et souterraines » permettent également de prévenir les problèmes d’érosion en maintenant et/ou restaurant les bois, haies et espaces enherbés.

5. LES MAITRES D ’OUVRAGES ET LES ETUDES EXISTANTES

5.1. LES MAITRES D ’OUVRAGE

En dehors des compétences de prévision et d’alerte partagée par l’Etat et les maires des communes, certaines structures publiques ont aussi une compétence statutaire en terme de travaux de lutte contre les inondations.

L’Institution Interdépartementale du Bassin de la Sèvre niortaise a ainsi une compétence générale d’études liées à l’eau sur l’ensemble du bassin de la Sèvre Niortaise.

Les autres collectivités sont représentées sur la carte : syndicat du Mignon, communauté de communes Arc en Sèvre, syndicats des communes riveraines de la Vendée, Syndicat Mixte Vendée Sèvre Autize….

La compétence statutaire peut être diverse : • lutte contre les inondations (Mignon) • hydraulique (Communauté de communes) • ouvrages hydrauliques et digues

Par ailleurs sur tout le secteur du Marais Poitevin il existe des syndicats de marais qui sont propriétaires d’un certain nombre de digues et qui en assurent d’entretien.

5.2. LES ETUDES EXISTANTES HORS ATLAS DES ZONES INONDABLES ET PPR .

Un premier recensement des études donne le résultat suivant :

• 1998-1999, secteur de la Crèche (communauté de communes) • 1989-1995 modélisation du secteur aval du marais poitevin (IIBSN) • 1997 commune de St-Maixent (communauté de communes) • 1998 bassin versant du Mignon ( syndicat du Mignon) • 1998, ville de Niort (commune)

A l’exception des études de l’IIBSN les autres ont été réalisées suite aux crues de 1995. En dehors de la ville de Niort, les aménagements préconisés n’ont pas été réalisés, ou très partiellement .

Des communes ou structures intercommunales peuvent, si le besoin s’en fait ressentir, compléter la connaissance actuelle par des études hydrologiques et hydrauliques spécifiques pour mieux prendre en compte le risque inondation dans les documents d’urbanisme, mais aussi pour l’aménagement de leur territoire. Par exemple, les atlas des zones inondables élaborés par méthode hydrogéomorphologique peuvent être complétés par des études fines visant à déterminer l’aléa inondation (hauteurs d’eau, vitesses d’écoulement, …) dans les zones où les enjeux sont importants. C’est notamment la démarche qu’a suivie la commune de Granzay-Gript qui a souhaité approfondir la connaissance du risque inondation sur son territoire pour une meilleure prise en compte dans son document d’urbanisme en lançant une étude spécifique sur la Courance.

6. LES OUVRAGES DE PROTECTION CONTRE LES INONDATIONS

6.1. LES DIGUES

6.1.1. DISPOSITION DES SAGE( S)

MESURES DU SAGE SÈVRE NIORTAISE MARAIS POITEVIN

12B-1 Les collectivités, associations syndicales et leurs groupements, procèdent dans un délai de 5 ans à l’inventaire des digues et à l’analyse de leur état, préalable indispensable à tous travaux d’entretien et de réfection.

Ces informations sont adressées aux préfets de département, sous couvert des services en charge de la police de l’eau.

12B-2 Les collectivités, associations syndicales et leurs groupements, assurent la surveillance et l’entretien régulier du linéaire de digue à surveiller.

12B-3 Il est recommandé en l’absence d’un document d’urbanisme local (PPRI excepté) :

-aux services de l’Etat de limiter l’implantation de digues lorsque les zones ont été identifiées en zones naturelles d’expansion des crues ; -aux collectivités, associations syndicales et leurs groupements de communiquer toute information utile à la connaissance hydraulique.

6.1.2. APPLICATION SUR LE BASSIN VERSANT

Le bassin versant est concerné par un linéaire important de digues. Celles-ci se trouvent dans le Marais Poitevin. Elles ont été mises en place lors des siècles d’aménagement du marais. Elles sont propriétés soit des collectivités, soit des syndicats de marais, soit de personnes privées…

Un inventaire des digues est en cous au niveau des services de l’Etat. Celui des digues de Charente-Maritime avait été fait en 2007 lors de l’étude Sogréah sur les inondations. Les digues avaient alors été classées en fonction de leur risque de rupture lors des submersions. Ce classement est repris sur la carte.

Des travaux sont prévus en 2011 sur les digues à la mer pour la Charente-Maritime. Ces travaux sont réalisés avec un objectif de côte de 5 m NGF pour 3,80 à 4,50 m avant travaux, afin de tenir compte d’une surcote de 0,70m. Ces travaux concernent 6 km de digues. Des travaux complémentaires doivent être programmés dans le cadre d’un PAPI.

Un renforcement des digues a aussi été fait sur la partie vendéenne des Marais desséchés, suite à la tempête Xynthia. Un programme d’actions sur ces digues est envisagé dans le cadre d’un PAPI.

A noter la position particulière des digues situées le long du domaine Public Fluvial de la Sèvre Niortaise sur l’aval des Enfreneaux. Il s’avère que celles-ci sont privées et non intégrées au DPF.

6.2. LES SURSTOCKAGES ET LE RALENTISSEMENT DYNAMIQUE

6.2.1. DISPOSITION DES SAGE( S) 12A-1 Il est recommandé aux collectivités intéressées :

- d’engager une réflexion et des études sur la mise en place de "casiers de surstockage ou de surinondation" par le biais par exemple micro-aménagements en travers du lit majeur sur l’amont des bassins et en amont des zones urbaines les plus vulnérables ; - d’engager une réflexion sur la mise en place de bassins tampons ou d’écrêtement des crues dans une moindre priorité ; - de communiquer leurs études et réflexions à la CLE.

12A-2 Il est recommandé à l’Institution Interdépartementale du Bassin de la Sèvre Niortaise en lien avec les collectivités compétentes de définir, dans un délai de 3 ans suivant la publication de l’arrêté définissant leur périmètre, les secteurs les plus exposés aux inondations dans lesquels la sécurité des populations et des activités nécessite des actions de réduction de vulnérabilité ; Ceci pour les communes non couvertes par un document d’urbanisme (PPRI excepté).

12A-3 Il est recommandé pour les communes non couvertes par un document d’urbanisme (PPRI excepté) de favoriser la préservation des champs d’expansion des crues prioritairement par accord contractuel, à défaut par :

- l’instauration de servitudes de surinondation, définies à l'article L. 211-12 du code de l'environnement, sur les bassins versants prioritaires et lorsque le champ d’expansion n’est pas déjà intégré dans un plan de prévention du risque inondation ; - l’annexion des servitudes de surinondation aux documents locaux d’urbanisme dans le délai d’un an suivant l’approbation des servitudes par arrêté préfectoral.

6.2.2. APPLICATION SUR LE BASSIN VERSANT

L’étude réalisée sur le bassin du Mignon envisageait en 1998 la possibilité de mettre en place plusieurs bassins de surstockage. Un bassin a été mis en place en 2003 dans la forêt de Chizé mais pas les autres.

Aucun autre projet n’est existant à ce jour sur le territoire.

6.3. L’ENTRETIEN DES EXUTOIRES

6.3.1. DISPOSITION DES SAGE( S) Mesures du SAGE Sèvre Niortaise Marais Poitevin

12C-1 Les gestionnaires et maîtres d'ouvrages concernés :

- mettent en œuvre les moyens (études, modes de gestion des ouvrages, travaux) permettant le maintien des capacités d'écoulement des exutoires en privilégiant les techniques d'entretien des sections actuelles. Sont notamment visés les exutoires de la Sèvre niortaise (Enfreneaux, canal maritime, canal évacuateur), celui du Curé, les canaux de la Raque, de Champagné, du Chenal vieux, des cinq Abbés, de Mouillepied, de Vix, de la Banche, de la Brune, de la Brie, du Craban (sans limite exhaustive) ; - favorisent un échange régulier entre eux, sur les techniques, études et moyens mis en œuvre afin d'optimiser les modes opératoires ; voire les programmer de concert, en veillant à respecter les exigences légales fixées par les articles L. 215-14 à L. 215-18 du code de l’environnement ; - informent annuellement la CLE des actions mises en œuvre, afin de réduire par ce biais la vulnérabilité du territoire au risque d'inondation. - 12C-2 Il est recommandé aux services de l’Etat :

- de prendre en compte la question des exutoires dans les Plans de Prévention des Risques Inondations, particulièrement lorsque ces planifications intéressent la Baie de l’Aiguillon ; - d’intégrer un volet sédimentologie dans les atlas de zone inondable prévus par les dispositions 10-A.

6.3.2. APPLICATION SUR LE BASSIN VERSANT Des mesures d’entretien annuelles des exutoires sont actuellement en place sur le bassin versant :

• Entretien des canaux Sud-Vendée par le syndicat mixte Vendée Sèvre Autize (bacage) • Entretien des canaux du Nord Charente-Maritime par le syndicat du Curé, assisté de l’Unima (bacage) • Entretien de la Sèvre Niortaise, du canal maritime par le partenariat Etat- IIBSN (bacage et dragage).

7. CONCLUSION

Le territoire du bassin versant de la sèvre Niortaise est couvert par de nombreuses études en matière d’inondations. En dehors de la révision de l’atlas des zones inondables sur la Sèvre amont l’ensemble du bassin est couvert. Un travail de redéfinition des zones soumis à submersion marine est prévu ou sera engagé afin de prendre en complet un risque supérieur définit depuis la tempête Xynthia.

Le secteur du marais poitevin reste sensible. :

 Le débit entrant dans le marais poitevin à l’aval de Niort peut être largement supérieur à celui qu’il est possible d’évacuer à Marans. Les 15 000 ha de marais mouillés réceptionnent un bassin de 360 000 ha (avec la Vendée).

 Les études mettent en avant l’urbanisation de certains secteurs avec des habitations en Marais construites sur des hauteurs de remblais insuffisantes.

 Certaines digues sont insuffisamment entretenues voire en mauvais état.

Les dommages d’une crue majeure pourront donc être très importants, d’autant plus qu’il n’y a pas de culture du risque et que la dernière crue majeure (1982) n’est plus dans les souvenirs.

8. ANNEXES

LISTE DES ANNEXES

Annexe N° 1. Etude LA CRECHE 1998-1999...... 23 Annexe N° 2. Etude St-maixent 1997 ...... 25 Annexe N° 3. Etude bassin du Mignon 1998 ...... 26 Annexe N° 4. Etude Niort 1998 ...... 27 Annexe N° 5. Etude sevre aval 1989-1995...... 28 Annexe N° 6. Etude sevre aval 1989-1995...... 29

Annexe N° 1. E TUDE LA CRECHE 1998-1999

Maître d’ouvrage : communauté de Communes Arc en sèvre Bureau d’études : Antéa / Saunier Techna Date : 1998-1999 Localisation étude : Communes de la Crèche (3 sites)

Contenu : analyse des causes, modélisation hydraulique et propositions pour réduire les inondations sur 3secteurs : la zone industrielle, la vallée de l’Eclette et la Vallée du Tireau.

A Zone industrielle :

Constat : • Débordement de la nappe avec occurrence 5 ans, avec un débit de 70l/s pendant 10 jours pour un évènement décennal. • Absence de réseau pluvial qui conduit à des stagnations des eaux lors des pluies importantes • En période de nappe haute, il n’ya a plus d’infiltration et les eaux ruissellent sur el sol.

Conclusion : proposition de travaux • Mise en place d’un réseau d’évacuation des eaux pluviales pour une pluie décennale • Création d’un bassin d’orage de 20 000m3.

B vallée du Tireau

Constat : • Inondations dans la vallée liées au ruissellement • La contribution des débordements de nappe est négligeable • Inondations dans le bourg de St-Martin

Conclusion : proposition de travaux • Réseau d’évacuation à mettre en place dans la traversée du bourg de St-Martin • Digue de 2,5mètres à créer en amont du bourg après étude géotechnique • Création d’un bassin d’orage de 20 000m3.

C vallée de l’Eclette

Constat : • Inondations liées principalement au ruissellement et au mauvais dimensionnement des ouvrages hydrauliques • Débordement de nappe sur un secteur pour 560l/s pour un évènement décennal sur 20 jours.

Conclusion : proposition de travaux

• Mise en place d’un bassin avec une digue de 3,5m de hauteur (pluie biennale) • Doublement des collecteurs à l’aval. • Problème de 3 pavillons situés au Pain Perdu qui ne seront pas protégés. Risque de faux sentiment de sécurité pour les propriétaires.

BILAN 2011 : aucune mise en œuvre de travaux n’a été réalisée.

Annexe N° 2. E TUDE ST-MAIXENT 1997

Maître d’ouvrage : communauté de Communes Arc en sèvre Bureau d’études : SAFEGE Date : 1997 Localisation étude : Commune de ST-Maixent

Contenu : analyse des causes, modélisation hydraulique et propositions pour réduire les inondations sur le .bassin versant du Puits d’Enfer

Constat : • Inondations avec des causes multiples: changement de pente du Puits D’enfer, modification des écoulements liés à la voie SNCF, remontée de nappe et conjonction des crues de la Sèvre et du Puits d’Enfer. • Modélisation hydraulique • Etudes : recalibrage du lit mineur, endiguements, décharges hydrauliques sous la voie SNCF, écrêtement par une retenue amont. • Etude de 3 possibilités de création de retenues dont l’utilisation de la carrière du Puits d’Enfer.

Conclusion : proposition de construction d’une retenue amont • Retenue de 250 000m3 • Longueur de 150 m, 9 m de hauteur. • Etude géotechnique à faire

BILAN 2011 : aucune mise en œuvre de travaux n’a été réalisée.

Annexe N° 3. E TUDE BASSIN DU MIGNON 1998

Maître d’ouvrage : syndicat intercommunal du Mignon Bureau d’études : SAFEGE Date : 1998 Localisation étude : bassin versant du Mignon

Contenu : état des lieux du réseau hydrographique, analyse des causes et propositions pour réduire les inondations sur le bassin versant.

Constat :  Cartographie des zones inondables et inventaire des enjeux  Etat des lieux du réseau hydrographique  Estimation du débit ruisselé décennal à 62 m3/s  Capacité d’évacuation du Mignon estimé entre 16 et 44 m3/s

Conclusion : Nécessité de modéliser le bassin versant. Chiffrage des travaux par secteur : 1 Priorité 1  Mise en place de zones de rétention : • Les Alleuds : 9 zones possibles • Le Non : Les Connillières : 4 zones possibles • Le Mignon / La Coudre / La Subite : 2 zones possibles • Le Mignon / Le Verdié / Le Solo : 6 zones possibles  Entretien des ouvrages dont les aménagements suivants : Les 4 Pelles / Le Moulin Morisset / Le Moulin neuf  Création de talus transversaux  Entretien du lit mineur

2 Priorité 2  Entretien de la ripisylve  Lutte contre les érosions ponctuelles

BILAN 2011 :  Aménagement du barrage des 4 pelles en 2000  Travaux de curages ponctuels au début des années 2000  Mise en place d’un programme de restauration et entretien de la ripisylve depuis 2007  Création d’une zone de rétention en 2002 dans la forêt de Chizé

Annexe N° 4. E TUDE NIORT 1998

Maître d’ouvrage : Ville de Niort Bureau d’études : SOGREAH Date : 1998 Localisation étude : ville de NIORT

Contenu : modélisation des écoulements et propositions pour réduire les inondations sur la commune .

Constat :  Recensement des singularités hydrauliques sur Niort  Modélisation pour la crue de 1982 et de 1995.

Conclusion :

Chiffrage de travaux par ouvrage ou secteur : • Barrage de Sevreau • Pont et remblai SNCF • Pont et rue du 8 mai • Seuil amont de la Roussille • Comporté • Bras de fort Foucault • Usine Boinot • Rive droite vieux ponts • Bras de Bessac Analyses coût/bénéfices des aménagements : gain en centimètre, linéaire concerné, coût, bâti concerné.

BILAN 2011 : la ville de Niort va engager en 2011 une étude pour faire le bilan des travaux préconisés en 1998 dont certains ont été réalisés. Ce bilan doit aussi évaluer l’aggravation du risque sur d’autres secteurs qui pourrait découler de ces travaux.

Annexe N° 5. E TUDE SEVRE AVAL 1989-1995

Maître d’ouvrage : Institution Interdépartementale du Bassin de la Sèvre Niortaise Bureau d’études : Sogréah Date : 1989 à 1995 Localisation étude : aval du Marais poitevin

Contenu : modélisation des exutoires et simulations diverses pour améliorer l’écoulement de la Sèvre Niortaise sur l’aval.

Constat et calculs : • Souhait d’améliorer l’écoulement sur l’aval du bassin afin de limiter les risques d’inondations. • Simulation de l’élargissement du canal maritime et simulation d’un pompage • Simulation de l’aménagement d’un nouvel ouvrage au Brault • Etude du désenvasement de la vielle Sèvre • Etude de l’aménagement de l’ouvrage des Enfreneaux.

Conclusion : • Gain très faible en termes de réduction des inondation pour les aménagements envisagés • Nécessité de maintenir un entretien constant des exutoires : o Utilisation régulière du bac à râteau à l’étiage o Dragage annuel du canal maritime • L’ouverture d’un pertuis aux Enfreneaux n’apporte pas d’amélioration de l’écoulement (contrainte du gabarit de la Sèvre à l’aval).

Annexe N° 6. E TUDE SEVRE AVAL 1989-1995

Maître d'ouvrage : Etat 17 Bureau d'études : Sogréah Date : 2005-2007 Localisation : Sèvre niortaise aval

Contenu : étude sur la connaissance des risques inondations : • entretiens et recherche historiques sur les crues • levés topographiques • recherche de repères de crues • inspection visuelle des digues • analyse hydrologique

Phase 1 :Résultats Sèvre Niortaise • distinction des secteurs avec des digues en bon état et d'autres en mauvais état et analyse des risques de rupture des digues en 4 classes • hypothèses de l'analyse hydrologique : • coefficient de marée de 40 à 114 avec surcote possible de l'océan de 0,6 m soit une côte de la mer de 2,75m à 3,80m. • reconstitution d'une crue centennale pour la Sèvre et vingtennale pour les affluents (Vendée/Autize/Mignon) • laminage du marais poitevin : prise en compte des débordements vers marais desséchés • calcul avec ou sans rupture des digues • définition de la zone inondable de référence • bilan des enjeux situés en zone inondable

Résultats Mignon Calcul de la crue centennale et définition des zones inondables sur 6 communes.

Phase 2 : étude géomorphologique de la Sèvre et du Mignon pour définir deux zones d'inondation potentielle (zones touchées par des crues fréquentes (10-15 ans de période de retour) et des crues exceptionnelles (supérieures à 100 ans).

Phase 3 : comparaison des 2 méthodes La différence entre les 2 méthodes représente environ 10% de la superficie potentiellement inondable.

Propositions de pistes d'actions ou de mesures

INSTITUTION INTERDEPARTEMENTALE DU BASSIN DE LA SEVRE NIORTAISE MAISON DU DEPARTEMENT - BP 531 - 79 021 NIORT CEDEX TEL : 05 49 06 79 79 / FAX : 05 49 06 77 71 E-MAIL : CONTACT @SEVRE -NIORTAISE .FR / WWW .SEVRE -NIORTAISE .FR