REGION WALLONNE

VILLE DE LIEGE ET COMMUNE DE SAINT-NICOLAS

RAPPORT URBANISTIQUE ET ENVIRONNEMENTAL

ZACC DE « SCLESSIN-HORLOZ »

EXEMPLAIRE DE LA VILLE DE LIEGE

MAI 2011

AVANT-PROPOS

TABLE DES MATIERES

Table des matières 2ŕ2 1.1 Table des cartes 2ŕ8 2 Avant-propos 2—10 2.1 Comité d’accompagnement 2ŕ10 2.1.1 Auteur du rapport urbanistique et environnemental (RUE) 2ŕ11 2.2 Contexte de l’étude 2ŕ12 2.2.1 Fondements juridiques du rapport urbanistique et environnemental 2ŕ12 2.2.2 Limites du RUE 2ŕ13 2.2.3 Contenu et structure du rapport urbanistique et environnemental 2ŕ13 2.2.4 Fondements préalables à la mise en œuvre de la ZACC 2ŕ14 2.3 Démarches administratives nécessaires dans la procédure d’élaboration d’un RUE 2ŕ15 2.3.1 Démarches préalables 2ŕ15 2.3.2 Démarches postérieures 2ŕ15 3 Introduction 3—17 3.1 Localisation et données générales 3ŕ17 3.1.1 Localisation des deux communes 3ŕ17 3.1.2 Localisation et superficie de la ZACC 3ŕ18 3.2 Zonage de la ZACC 3ŕ19 3.2.1 Chimeuse Ouest Ŕ Zone 1 (Lg6303-001) 3ŕ19 3.2.2 Chimeuse Est Ŕ Zone 2 (Lg4407-008) 3ŕ19 3.2.3 Horloz n°3 Ŕ Zone 3 (Lg4407-006) 3ŕ20 3.2.4 Station d’épuration Ŕ Zone 4 3ŕ21 3.2.5 Cockerill II Ŕ Zone 5 (Lg4407-014) 3ŕ21 3.3 Historique et évolution de la ZACC 3ŕ23 3.4 Périmètres d’action 3ŕ25 3.4.1 Périmètre du RUE Ŕ limite de la ZACC 3ŕ25 3.4.2 Périmètre d’analyse Ŕ territoire d’action 3ŕ25 4 Etudes et analyses réalisées dans la ZACC 4—26 4.1 Chimeuse Ouest (zone 1) 4ŕ26 4.1.1 Contexte historique 4ŕ27 4.1.2 Etudes des caractérisations 4ŕ27 4.1.3 Etudes des faisabilités 4ŕ28 4.1.4 Travaux de réhabilitation 4ŕ33 4.1.5 Etudes de risques résiduels et restrictions d’usage 4ŕ34 4.2 Chimeuse Est (zone 2) 4ŕ35 4.2.1 Contexte historique 4ŕ35 4.2.2 Etudes des caractérisations 4ŕ35 4.2.3 Etude des faisabilités 4ŕ37 4.2.4 Travaux de réhabilitation 4ŕ37 4.3 Horloz n°3 (zone 3) 4ŕ38 4.3.1 Contexte historique 4ŕ38 4.3.2 Etude des caractérisations 4ŕ38 4.3.3 Etude des faisabilités 4ŕ39 4.3.4 Travaux de réhabilitation 4ŕ40 4.4 Station d’épuration (zone 4) 4ŕ40 4.4.1 Description du projet de station d’épuration 4ŕ40 4.4.2 Permis unique 4ŕ41

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4.4.3 Etude d’incidences sur l’environnement 4ŕ41 4.5 Cockerill II (zone 5) 4ŕ44 4.5.1 Contexte historique 4ŕ44 4.5.2 Etude des caractérisations 4ŕ44 4.5.3 Etudes des faisabilités 4ŕ46 4.5.4 Travaux de réhabilitation 4ŕ46 4.6 Tableau synthétique de l’état d’assainissement des zones de la ZACC 4ŕ48 5 Situation existante de droit 5—50 5.1 Outils réglementaires de planification 5ŕ50 5.1.1 Situation au plan de secteur 5ŕ50 5.1.2 Permis d’urbanisation (anciennement permis de lotir) 5ŕ50 5.1.3 Permis unique 5ŕ51 5.1.4 Certificat d’urbanisme n°2 5ŕ51 5.1.5 Plan communal d’aménagement 5ŕ51 5.1.6 Règlement communal d’urbanisme 5ŕ52 5.2 Outils d’orientation 5ŕ53 5.2.1 Schéma de Développement de l’Espace Communautaire (SDEC) 5ŕ53 5.2.2 Schéma de Développement de l’Espace Régional (SDER) 5ŕ53 5.2.3 Schéma de Structure Communal (SSC) 5ŕ55 5.2.4 Schéma directeur 5ŕ55 5.2.5 Programme Communal des Zones d’Aménagement Différé (PCZAD) 5ŕ55 5.2.6 Plan Communal de Développement de la Nature (PCDN) 5ŕ55 5.2.7 Saint-Nicolas 5ŕ58 5.2.8 Périmètre de protection de la nature 5ŕ58 5.2.9 Etudes de mobilité 5ŕ58 5.2.10 PCZAD 5ŕ63 5.2.11 Plan triennal / déclaration de politique locale en matière de logement 5ŕ63 5.2.12 Politique de développement économique de Liège 5ŕ67 5.3 Outils d’aide à la requalification urbaine 5ŕ72 5.3.1 Rénovation urbaine et ZIP-QI 5ŕ72 5.3.2 Site à Réaménager (SAR) 5ŕ73 5.4 Autres éléments de nature juridique 5ŕ76 5.4.1 Cadastre 5ŕ76 5.4.2 Arbres et haies remarquables 5ŕ78 5.4.3 Patrimoine : Monument et sites classés 5ŕ78 5.4.4 Risque industriel (seveso) 5ŕ78 5.4.5 Classification des terrils 5ŕ78 5.4.6 Voiries 5ŕ79 5.4.7 Equipements techniques (servitudes et zone de non aedificandi) 5ŕ80 6 Situation existante de fait 6—85 6.1 Structure physique 6ŕ85 6.1.1 Relief et hydrographie 6ŕ85 6.1.2 Géomorphologie 6ŕ85 6.1.3 Géologie locale 6ŕ86 6.1.4 Hydrogéologie 6ŕ87 6.1.5 Captages 6ŕ88 6.1.6 Démergement 6ŕ89 6.1.7 Remontée de la nappe aquifère 6ŕ93 6.1.8 Contraintes géotechniques et risques naturels 6ŕ95 6.1.9 Intérêt biologique 6ŕ100 6.1.10 Occupation du sol 6ŕ105 6.2 Données climatiques, environnement sonore et qualité de l’air 6ŕ109 6.2.1 Climat dans la région liégeoise 6ŕ109

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6.2.2 Qualité de l’air 6ŕ109 6.2.3 Environnement sonore 6ŕ114 6.3 Analyse socio-économique 6ŕ117 6.3.1 Les fonctions polarisantes 6ŕ117 6.3.2 La population 6ŕ119 6.3.3 Taille des ménages 6ŕ122 6.3.4 Logements 6ŕ124 6.3.5 Emploi et revenus 6ŕ126 6.4 Bâti 6ŕ127 6.4.1 Typologie du bâti 6ŕ127 6.4.2 L’affectation du bâti 6ŕ129 6.4.3 Les espaces publics 6ŕ129 6.5 Paysages 6ŕ131 6.5.1 Vues lointaines et rapprochées vers le site 6ŕ131 6.5.2 Etude paysagère 6ŕ139 6.6 Mobilité 6ŕ141 6.6.1 Véhicules particuliers 6ŕ141 6.6.2 Transports publics 6ŕ142 6.6.3 Modes doux 6ŕ149 6.7 Réseaux de distribution Ŕ eau Ŕ gaz - électricité 6ŕ150 6.7.1 Antenne GSM 6ŕ150 6.7.2 Eau, Gaz et électricité domestique 6ŕ150 6.7.3 Gaz et Air Liquide 6ŕ150 6.7.4 Electricité 6ŕ150 6.7.5 Egouttage et collecte des eaux de ruissellement 6ŕ152 7 Analyse des ZACC – contexte communal et supra-communal 7—154 7.1 Objectifs et attentes des autorités communales 7ŕ154 7.1.1 Ville de Liège 7ŕ154 7.1.2 Commune de Saint-Nicolas 7ŕ154 7.2 Les ZACC sur les territoires communaux de Liège et Saint-Nicolas 7ŕ154 7.2.1 Commune de Liège 7ŕ154 7.2.2 Commune de Saint-Nicolas 7ŕ160 7.3 Les ZACC dans les territoires communaux limitrophes 7ŕ162 7.3.1 7ŕ163 7.3.2 Beyne-Heusay 7ŕ163 7.3.3 7ŕ164 7.3.4 7ŕ164 7.3.5 7ŕ165 7.3.6 Grace-Hollogne 7ŕ165 7.3.7 7ŕ165 7.3.8 7ŕ166 7.3.9 Néupré 7ŕ166 7.3.10 7ŕ166 7.3.11 7ŕ167 7.3.12 7ŕ167 7.4 Disponibilités foncières et évaluation des besoins 7ŕ168 7.4.1 Activité économique 7ŕ168 7.4.2 Habitat 7ŕ170 8 Justification des choix d’affectation 8—172 8.1 Zone urbanisable 8ŕ173 8.1.1 Zone 10: zone économique (PME/TPE) 8ŕ173 8.1.2 Zone 20: zone d’habitat 8ŕ174

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8.1.3 Zone 30: zone d’équipement communautaire 8ŕ174 8.2 Zone non urbanisable 8ŕ174 8.2.1 Zone 40 : Zone de parc 8ŕ174 8.3 Tableau synthétique des affectations 8ŕ175 8.4 Analyse des affectations au regard des besoins européens régionaux et communaux 8ŕ176 8.4.1 Besoins européens (SDEC) 8ŕ176 8.4.2 Besoins régionaux (SDER) 8ŕ178 8.4.3 Besoins régionaux en fonction des affectations du RUE 8ŕ181 8.4.4 Besoins communaux en fonction des affectations du RUE 8ŕ182 9 Contraintes et aptitudes a l’urbanisation de la ZACC –Tableau AFOM 9-183 9.1 Tableau : Atouts Faiblesses Opportunités Menaces 9-183 9.2 Relation avec le voisinage existant 9-187 10 Options d’aménagement de la ZACC 10-188 10.1 Note méthodologique 10-188 10.1.1 Portée juridique des options d’affectations et d’aménagement 10-188 10.1.2 Phasage de mise en œuvre 10-188 10.2 Options générales 10-189 10.3 Options planologiques et urbanistiques 10-191 10.3.1 Zone d’activité économique 10-191 10.3.2 Zone d’habitat 10-195 10.3.3 Zone de service public et d’équipement communautaire 10-196 10.3.4 Zone de parc 10-197 10.3.5 Zone de voirie 10-198 10.4 Options relatives à l’architecture 10-199 10.5 Options relatives aux économies d’énergie 10-200 10.5.1 Evolution de la législation 10-200 10.6 Options relatives à l’accessibilité 10-200 10.6.1 Accessibilité en transports en commun 10-200 10.6.2 Accessibilité piétonne 10-201 10.6.3 Accessibilité motorisée 10-201 10.7 Options relatives au paysage 10-201 10.7.1 Mettre en valeur les éléments paysagers existants 10-201 10.7.2 Améliorer le paysage urbain par la qualité des espaces publics 10-201 10.7.3 Respecter les couches du territoire dans la vallée de la 10-202 10.8 Options relatives à la végétation 10-202 10.8.1 Zones de reculs et de parcages 10-202 10.8.2 Cours et jardins privatifs 10-202 10.8.3 Voiries et places publiques 10-202 10.9 Options relatives aux réseaux techniques 10-203 10.9.1 Impétrants 10-203 10.9.2 Gestion des eaux usées et de ruissellement 10-203 10.10 Gestion des eaux usées 10-204 10.11 Gestion des eaux pluviales Ŕ Démergement 10-205 11 Evaluation des effets probables de la mise en œuvre de la ZACC sur l’environnement et recommandations 11-208 11.1 Incidences sur le milieu et mesures à mettre en œuvre pour diminuer les incidences 11-208

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11.1.1 Le contexte géo-physique 11-208 11.1.2 La diversité biologique, la faune et la flore 11-211 11.1.4 L’environnement sonore 11-212 11.1.5 Qualité de l’air 11-213 11.1.6 Le paysage 11-214 11.1.7 L’homme et ses activités 11-214 11.1.8 Le cadre bâti et le profil socio-démographique 11-215 11.1.9 La mobilité 11-215 11.1.10 Le patrimoine culturel 11-216 11.1.11 Les infrastructures techniques 11-216 11.2 Evolution probable de la situation environnementale lors de la non mise en œuvre de la ZACC 11-218 11.3 Législation internationale 11-218 11.4 Mesures à mettre en œuvre pour éviter ou réduire les effets négatifs 11-219 11.4.1 La plantation d’arbres 11-219 11.4.2 Limitation des surfaces imperméabilisées en espace public 11-219 11.4.3 La réduction des gaz à effet de serre 11-219 11.5 Evaluation des coûts induits par l’urbanisation à court, moyen et long termes 11-219 11.5.1 Coûts pour la collectivité 11-219 11.5.2 Types de coûts à la création 11-220 11.5.3 Type de coûts à l’entretien et au maintien 11-221 11.5.4 Types de coûts indirects 11-221 11.5.5 Temporalité des coûts 11-221 11.5.6 Evaluation et intérêts des couts 11-222 11.6 Mesures envisagées pour assurer le suivi de la mise en œuvre du rapport urbanistique et environnemental 11-224 11.6.1 Rapport d’évaluation finale des travaux de réhabilitation 11-224 11.6.2 Cellules assurant le suivi 11-224 11.6.3 Check list de suivi 11-224 12 Alternatives non retenues 12-226 12.1 Modifications majeures 12-226 13 Difficultés rencontrées lors de l’élaboration de l’étude 13-228 13.1 Description de la méthode de travail de l’évaluation 13-228 13.2 Déficience technique et manque de savoir-faire dans la récolte des données 13-228 14 Résumé non technique 14-229 15 Annexes 15-230 15.1 Accord de principe des Conseils Communaux pour la mise en œuvre de la ZACC 15-230 15.2 Arrêté SAR 15-232 15.3 Règlement communal d’urbanisme à Saint-Nicolas 15-233 15.4 Courrier de FLUXYS 15-234 15.5 Courrier d’Air Liquide 15-241 15.6 Courrier de Elia 15-250 15.7 Réponses des communes limitrophes 15-255

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15.8 Arrêtés du Gouvernement Wallon chargeant SPAQuE de procéder à des mesures de réhabilitation sur les sites de Chimeuse (« Amoniaque ») et Cockerill II 15-256 15.9 PCZAD 2003 Ŕ Note sur la ZACC de Sclessin-Horloz 15-257 15.9.1 Ville de Liège Ŕ Zones d’aménagement différé. 15-257 15.11 Méthodologique développée par la SPAQuE Ŕ Chaîne des valeurs 15-259 15.11.1 Transversalité entre les phases de production 15-259 15.11.2 Objet, place et fonction de l’étude des faisabilités 15-260 15.12 Décret Sol 15-261 15.12.1 La prévention 15-261 15.12.2 L’information 15-261 15.13 Tableau des remarques formulées et des réponses apportées par SPAQuE 15-265 16 Lexique 16-269

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1.1 TABLE DES CARTES

Carte Titre Echelle Fond de plan Sources

01 Localisation 1 : 100.000 IGN : 1/100.000 IGN

02 Localisation 1 : 10.000 IGN : 1/10.000 IGN

Région 03 Photo aérienne 1 : 10.000 PPNC Wallonne

Périmètres du RUE et 04 1 : 5.000 IGN : 1/10.000 IGN d’analyse

05 Zonage de la ZACC 1 : 5.000 IGN : 1/10.000 IGN

Zones et secteurs 06 1 : 5.000 IGN : 1/10.000 IGN statistiques

Région 07 Plan de secteur 1 : 10.000 IGN : 1/25.000 Wallonne

Propriétaires de la ZACC et 8 1 : 5 000 PLI PLI + Relevés numéros cadastraux

9 Situation existante de droit 1 : 5 000 PLI PLI + Relevés

10 Relief 1 : 2 000 IGN : 1/10 000 IGN + Relevés

11 Captage 1 : 10.000 PLI Relevés

Typologie du bâti et 12 1 : 5.000 PLI Relevés occupation du sol

13 Evaluation paysagère 1 : 10.000 PPNC Relevés

Région 14 Mobilité 1 : 5.000 PPNC Wallonne Relevés

Région 15 PASH 1 : 5.000 IGN : 1/10 000 Wallonne

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Région ZACC et zones d’activités 16 1 : 10.000 Plan de secteur Wallonne + économiques environnantes Relevés

17 Zone capable 1 : 5.000 PLI PLI + Relevés

18 Plan d’affectations 1 : 2.000 PLI PLI + Relevés

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2 AVANT-PROPOS

2.1 COMITÉ D’ACCOMPAGNEMENT

Le comité d’accompagnement s’est réuni à plusieurs reprises durant la phase d’élaboration du RUE, lors du lancement de l’étude, lors de la présentation de la situation existante et des options d’aménagement, lors de la validation des options et finalement lors de la synthèse des améliorations apportées suite à une lecture totale du « RUE provisoire » par les membre du comité d’accompagnement.

Un CA a eu lieu le 22 avril 2010 et son objectif fût la présentation du RUE dans sa version provisoire, aux communes de Saint-Nicolas et de Liège (voir annexe courrier du 04 août 2010). De manière générale, le sujet récurrent concernent le manque de donnée, et donc de garantie, sur les risques environnementaux et sanitaires pour les futurs occupants et la population riveraine su site.

Un tableau, reprenant les remarques et les réponses apportées, figure en annexe 14.13 du présent RUE.

Les acteurs du territoire liégeois constituant le comité d’accompagnement sont :

Ville de Liège Bourgmestre, Willy DEMEYER Place du Marché, 2 à 4000 Liège Echevin de l’Urbanisme, Michel FIRKET Féronstrée, 94-96 à 4000 Liège Echevin des Travaux, Roland LEONARD Château de Péralta, rue de l'Hôtel de Ville, 6 à 4031 Echevin du développement économique, Maggy YERNA Ilot Saint-Georges, La Batte, 10 à 4000 Liège Directrice du département des Travaux/Infrastructures sportives - Cellule archéologique, Joëlle SERVAIS 8ème Département - Service des Travaux, En Potiérue, 5 à 4000 Liège Directeur du département de l’Urbanisme, Jean-Paul GOMEZ Ilot Saint-Georges, La Batte, 10 à 4000 Liège Cellule des Etablissements dangereux, Jean-François YERNAUX En Potiérue, 5 à 4000 LIEGE

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Commune de Saint-Nicolas Bourgmestre (f-f), Jacques Heleven Rue de l'Hôtel communal, 63 à 4420 Saint-Nicolas Echevin des Travaux, Jacques HEVELEN Rue de l'Hôtel communal, 63 à 4420 Saint-Nicolas Département de l’Urbanisme, Francis BOECKX Rue des Botresses, 2 à 4420 Saint-Nicolas Département des Travaux, Thierry BAPTISTE Rue des Botresses, 2 à 4420 Saint-Nicolas

Service Public de Wallonie Ŕ Direction extérieure - DGO4 Fonctionnaire délégué, André DELECOUR Montagne Sainte-Walburge, 2 à 4000 Liège

SPI+ Directrice, Françoise LEJEUNE Rue du Verbois, 11 à 4000 Liège

AIDE Directeur général Claude TELLINGS Ir Directeur (démergement et égouttage) Roland DE SCHRYVER Ir Directeur (épuration des eaux) Alain GOFFINET Rue de la Digue, 25 à 4420 Saint-Nicolas

2.1.1 AUTEUR DU RAPPORT URBANISTIQUE ET ENVIRONNEMENTAL (RUE)

SPAQuE s.a. Managing Director, Philippe ADAM Boulevard d’Avroy, 38/1 4000 Liège Senior Manager, Sophie Al ASSOUAD Cellule urbanisme, Nicolas REGINSTER Joël PRIVOT Annick JASPAR Consultant externe, Xavier MARIAGE

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AVANT-PROPOS

2.2 CONTEXTE DE L’ETUDE

2.2.1 FONDEMENTS JURIDIQUES DU RAPPORT URBANISTIQUE ET ENVIRONNEMENTAL

Le décret-programme de simplification administrative et de relance économique dit « RESA », voté au Parlement wallon le 03/02/2005 et publié au Moniteur Belge en date du 1/03/2005 modifie fondamentalement la procédure de mise en œuvre des Zones d’Aménagement Communal Concerté (ou ZACC, anciennement appelées Zones d’Aménagement Différé) du Plan de secteur.

L’article 33 du CWATUPE en précise les modalités, soit la réalisation et l’approbation d’un R.U.E.

Ce dernier, modifié par le décret du 30 avril 2009, précise que :

« §1er. L’affectation de la zone d’aménagement communal concerté est déterminée en fonction de la localisation, du voisinage, de la proximité de zones d’initiatives privilégiées visées à l’article 174 et de noyaux d’habitat visés au Code du logement, de la performance des réseaux de communication et de distribution, des coûts induits par l’urbanisation à court, à moyen et à long terme, ainsi que des besoins de la commune et de l’affectation donnée à tout ou partie de toute zone d’aménagement communal concerté située sur le territoire communal concerné et sur les territoires communaux limitrophes si elle existe ». « §2. Lorsque la mise en œuvre d’une zone ou partie de zone d’aménagement communal concerté porte sur une ou plusieurs affectations visées à l’article 25, alinéa 2, elle est subordonnée à l’adoption par le conseil communal, soit d’initiative, soit dans le délai qui est imposé par le Gouvernement, d’un rapport urbanistique et environnemental et à son approbation par le Gouvernement. Le rapport urbanistique et environnemental, dont le collège communal ou, le cas échéant, le gouvernement fixe l’ampleur et le degré des informations, contient :

1° les options d’aménagement relatives (à l’économie d’énergie et aux transports Ŕ Décret du 20 septembre 2007, art . 3, 2° et 3°) aux infrastructures et aux réseaux techniques, au paysage, à l’urbanisme, à l’architecture et aux espaces verts ;

2° une évaluation environnementale qui comprend :

- a. les objectifs principaux du rapport urbanistique et environnemental, un résumé du contenu et les liens avec d’autres plans et programmes pertinents ;

- b. les aspects pertinents de la situation environnementale ainsi que son évolution probable si le rapport urbanistique et environnemental n’est pas mis en œuvre ;

- c. les caractéristiques environnementales des zones susceptibles d’être touchées de manière notable ;

- d. les problèmes environnementaux liés au rapport urbanistique et environnemental, en particulier ceux qui concernent les zones qui revêtent une importance particulière pour l’environnement telles que celles désignées conformément aux directives 79/409/CEE et 92/43/CEE ;

- e. les objectifs de la protection de l’environnement, établis aux niveaux international, communautaire ou à celui des États membres, qui sont pertinents pour le rapport urbanistique et environnemental et la manière dont ces objectifs et les considérations environnementales ont été pris en considération au cours de son élaboration ;

- f. les effets notables probables sur l’environnement, à savoir les effets secondaires, cumulatifs, synergiques, à court, à moyen et à long terme,

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permanents et temporaires, tant positifs que négatifs, y compris la diversité biologique, la population, la santé humaine, la faune, la flore, les sols, les eaux, l’air, les facteurs climatiques, les biens matériels, le patrimoine culturel, y compris le patrimoine architectural et archéologique, les paysages et les interactions entre ces facteurs ;

- g. les mesures envisagées pour éviter, réduire et, dans la mesure du possible, compenser toute incidence négative notable de la mise en oeuvre du rapport urbanistique et environnemental sur l’environnement ;

- h. (une déclaration résumant les raisons pour lesquelles les autres solutions envisagées ont été sélectionnées, et une description de la manière dont l’évaluation a été effectuée, y compris toute difficulté rencontrée, notamment les déficiences techniques ou le manque de savoir-faire, lors de la collecte des informations requises Ŕ Décret du 30 avril 2009, art. 19, 3°) ;

- j. une description des mesures de suivi envisagées Ŕ Décret du 20 septembre 2007, art. 3, 4°).3° un résumé non technique des informations visées ci-dessus.

Le rapport urbanistique et environnemental peut être fondé notamment sur les renseignements utiles obtenus lors d’autres évaluations environnementales effectuées précédemment.

Dans le cas présent, l’expertise acquise suite aux différentes analyses du sol et de l’environnement de la grande majorité de la ZACC par SPAQuE ainsi que l’étude d’incidences sur l’environnement (novembre 2005) réalisée dans le cadre du permis unique pour la construction de la station d’épuration sont des sources d’informations importantes auxquelles nous nous référerons dans le présent RUE.

Le rapport urbanistique et environnemental est un document d’orientation qui exprime les options d’aménagement et de développement durable pour tout ou partie de zone d’aménagement communal concerté. »

2.2.2 LIMITES DU RUE

Le RUE ne dispense pas de la réalisation d’études, de rapports ou de notices d’incidences dans le cadre de demandes de permis ultérieures. Il est donc nécessaire de faire une distinction claire entre ces différents documents et d’insister sur la fonction première du R.U.E. qui est d’être un document d’orientation, un schéma directeur d’affectations.

Les analyses de risques résiduels, qui garantissent que l’assainissement réponde aux objectifs fixés et à la législation en vigueur, seront disponibles dans le cadre d’analyses environnementales ultérieures indispensables lors de demandes de permis d’urbanisme, d’urbanisation, d’environnement ou unique(s).

Pour finir, le RUE n’a pas l’objet de prescrire catégoriquement une mesure d’aménagement. Son rôle est de proposer un plan d’affectations aux regards des contraintes et opportunités du site. Face à une problématique particulière, il indiquera les alternatives à envisager.

2.2.3 CONTENU ET STRUCTURE DU RAPPORT URBANISTIQUE ET ENVIRONNEMENTAL

La finalité principale du RUE est donc bien de fixer des options d’aménagement en fonction de la situation existante, des besoins et potentialités locales, d’identifier les incidences de la mise en œuvre de la zone sur l’environnement et de donner des recommandations pour minimiser les incidences négatives.

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C’est pourquoi cette étude est subdivisée en 15 chapitres qui se succèdent de manière à débuter par l’analyse de la situation existante, proposer ensuite un projet de développement et enfin évaluer les effets de ce dernier sur l’environnement.

Les grandes phases de l’étude sont les suivantes :

1. Introduction et exposé des études et analyses déjà réalisées dans la ZACC

Cette phase relatent l’expertise acquise par SPAQuE suite aux investigations nécessaires à la réhabilitation d’une partie de la ZACC ;

2. Situation existante de droit et de fait

Cette phase permet de relever les contraintes et opportunités de la ZACC ;

3. Analyse des besoins communaux et du contexte inter-communal

Cette phase détermine l’opportunité de mettre en œuvre la ZACC et permet d’orienter le choix des affectations ;

4. Options d’aménagements et de développement durable

Cette phase consiste à élaborer un projet d’aménagement sur la ZACC et les autres terrains compris dans le périmètre d’analyse (destination, organisation spatiale, réseaux techniques, paysage…) et de proposer, le cas échéant, un phasage des opérations ;

5. Evaluation des incidences environnementales

Cette phase évalue les répercussions de la mise en œuvre de la ZACC à court, moyen et long termes et s’accompagne de recommandations. La question des coûts de mise en œuvre et des mesures pour assurer le suivi de la mise en œuvre sont également précisés.

Les derniers chapitres sont respectivement le résumé non technique (RNT) et les annexes.

Des cartes et plans à différentes échelles adaptées à chaque problématique accompagnent le rapport.

2.2.4 FONDEMENTS PREALABLES A LA MISE EN ŒUVRE DE LA ZACC

La décision d’entamer ce RUE dans le but de mettre en œuvre la ZACC de Sclessin-Horloz s’appuie sur les fondements et objectifs suivants :

1. Au fil du temps, le périmètre de la ZACC à fait l’objet d’une urbanisation au coup par coup, au fur et à mesure des besoins d’implantation de diverses activités (Station d’épuration, buvette sportive, hall de stockage,…).  La mise en œuvre de la ZACC permettra une planification globale.

2. Au travers du plan Marshall, des travaux de réhabilitation sur deux zones de la ZACC ont été réalisés avec l’objectif d’assainir le site en vue de le réintroduire dans le circuit économique.  La mise en œuvre de la ZACC permettra, en vertu de la législation, l’urbanisation par l’obtention de permis.

3. Le périmètre de la ZACC fait l’objet d’une occupation partielle par diverses activités. (habitat, station d’épuration, terrains de sport,…).  La mise en œuvre de la ZACC fixera la situation juridique au plan de secteur de ces activités.

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2.3 DEMARCHES ADMINISTRATIVES NECESSAIRES DANS LA PROCEDURE D’ELABORATION D’UN RUE

2.3.1 DEMARCHES PREALABLES

La présente étude porte sur la Zone d’Aménagement Communal Concerté (ZACC) dite « Sclessin-Horloz », à cheval sur les communes de Saint-Nicolas et Liège.

Ce Rapport Urbanistique et Environnemental (RUE) est nécessaire pour mettre en œuvre la zone, conformément au CWATUPE.

Les deux Collèges Communaux ont marqué leur accord de principe respectif pour la mise en œuvre de la ZACC en 2008. Ces documents figurent à l’annexe 15.1 du présent document.

2.3.2 DEMARCHES POSTERIEURES

Une fois que le RUE est approuvé par le Collège Communal, l’Article 33, § 3 du CWATUPE impose que :

Figure 1 : Procédure d’adoption d’un RUE

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Note de synthèse L’article 18 ter précise que : « lorsque les circonstances le requièrent, plusieurs communes peuvent élaborer en concertation, chacune pour ce qui la concerne, un rapport urbanistique et environnemental. » Dans le cas présent, le RUE est semblable pour les deux communes. Lors de la phase administrative d’adoption du RUE, les autorités communales disposeront d’exemplaires nominatifs qui leurs permettront d’approuver respectivement le RUE. En ce qui concerne les avis des commissions, la Ville de Liège disposant d’une CCATM, le RUE lui sera soumis. La commune de Saint-Nicolas ne disposant pas d’une CCATM, le RUE sera soumis, pour avis, à la CRAT.

Le RUE est un document d’orientation.

Rapport Urbanistique et Environnemental de la ZACC de « Sclessin-Horloz » Ville de Liège Mai 2011 2ŕ16 INTRODUCTION

3 INTRODUCTION

Carte 01 : Localisation 1 :100.000 Carte 02 : Localisation 1 :10.000 Carte 03 : Image aérienne Carte 04 : Zonage de la ZACC Carte 05 : IGN Ŕ Zonage de la ZACC

3.1 LOCALISATION ET DONNEES GENERALES

3.1.1 LOCALISATION DES DEUX COMMUNES

La carte 01 permet de repérer le site à l’échelle macroscopique tandis que la carte 02 localise le site, localement, à cheval sur Liège et Saint-Nicolas.

La Ville de Liège est un pôle majeur dans la Région Wallonne et dans son territoire transfrontalier. Elle possède des atouts indéniables pour son développement et son positionnement (gare TGV, port fluvial intérieur, aéroport, nœud autoroutier international,…).

La commune de Saint-Nicolas est comprise dans l’arrondissement et dans la province de Liège, à l’ouest de la cité ardente. Elle est comprise entre deux autoroutes pénétrantes de l’agglomération liégeoise, à savoir l’A602 (Loncin-Liège) et l’A604 (Grace-Hollogne-Seraing).

Voici en quelques chiffres les données générales des deux communes (2010) :

Tableau 1 : Données générales des deux communes

Liège Saint-Nicolas

Superficie (km²) 68,48 6,89

Nombre d’habitants 192.504 22.774

Densité (hab/km²) 2.811 3.305

Part du territoire urbanisé 51% 56%

Part de logements (superficie) 48% 76%

Part d’industrie (superficie) 12,3% 5,1%

Source : StadBel.be

Ce tableau indique de manière claire le caractère urbain des deux communes et particulièrement de Saint-Nicolas qui, proportionnellement, présente une densité et une urbanisation plus grande que Liège.

De plus, bien que située dans le bassin industriel de Liège, la commune de Saint-Nicolas affiche une part de logements supérieure par rapport à Liège.

Selon les statistiques fédérales, sur les 84 communes de la province de Liège, Saint-Nicolas se classe :

84ème par rapport à sa surface ;

Rapport Urbanistique et Environnemental de la ZACC de « Sclessin-Horloz » Ville de Liège Mai 2011 3ŕ17 INTRODUCTION

8ème par rapport à son nombre d’habitants ;

1ère place par rapport à la densité.

Selon les statistiques fédérales, sur les 84 communes de la province de Liège, la Ville de Liège se classe :

20ème sur 84 par rapport à sa surface ;

1ère par rapport à son nombre d’habitants ;

2ème place par rapport à la densité.

3.1.2 LOCALISATION ET SUPERFICIE DE LA ZACC

La superficie totale de la ZACC est de 33,5 ha dont 3,6 ha se situent sur la commune de Saint-Nicolas (11%) et 29,9 ha sur le territoire de Liège (89%).

La ZACC est délimitée : au Nord par la rue du Chiff d'Or (St-Nicolas) qui est prolongée par la rue Sous-Les- Vignes (Liège) ;

à l'Ouest par la rue de la Cité (St-Nicolas) ;

au Sud par la ligne de chemin de fer Liège-Namur

à l'Est par la rue des Marécages.

Sa localisation dans le bassin industriel liégeois et la vallée mosane rappelle qu’elle fût en grande partie utilisée en complémentarité à l’activité sidérurgique proprement dite, en autre pour des entreprises chimiques et des espaces de sports extérieurs. A partir de la rue de la Cité qui délimite la ZACC, il faut parcourir : 7,5 km pour rejoindre Liège-centre;

29 km pour rejoindre ;

39 km de Maastricht ;

70 km pour rejoindre Aachen ;

98 km pour rejoindre Bruxelles.

Note de synthèse La ZACC se situe au Sud de la commune Saint-Nicolas et l’extrême Ouest de la commune de Liège. Elle représente une superficie de 33,5ha. Au niveau régional, la commune de Saint-Nicolas est recensée comme la plus dense en termes d’habitants et la plus petite en superficie. A l’échelle de la Province de Liège, la ZACC de « Sclessin- Horloz » est intégrée dans les deux territoires communaux les plus denses.

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3.2 ZONAGE DE LA ZACC

La carte 5 reprend le zonage de la ZACC. Elle indique la localisation des cinq zones qui composent la ZACC.

La dénomination cartographiée des différentes zones sera respectée dans l’ensemble du document écrit.

Cette description des différents périmètres met en évidence la complexité de la ZACC dues aux diverses activités et propriétaires qu’elle a connue et par la configuration des lieux.

3.2.1 CHIMEUSE OUEST Ŕ ZONE 1 (LG6303-0011)

Superficie de : 93.260m²(28% de la ZACC)

La zone 1 de Chimeuse Ouest est située sur le territoire des communes de Liège et Saint- Nicolas, à l'Est du quartier de Tilleur. Elle est délimitée au Nord par la rue du Chiff d'Or (St- Nicolas) se prolongeant par la rue Sous-Les-Vignes (Liège), à l'Ouest par la rue de la Cité (St-Nicolas), au Sud par la ligne de chemin de fer Liège-Namur et à l'Est par le périmètre Chimeuse-Est (Zone2).

La zone est située dans la vallée de la Meuse, entre le versant Nord de celle-ci et le fleuve. Elle fait actuellement l’objet de travaux de réhabilitation menés par SPAQuE dans le cadre du Plan Marshall et ce sur l’ensemble de la zone.

Photos : SPAQuE

3.2.2 CHIMEUSE EST Ŕ ZONE 2 (LG4407-0082)

Superficie : 23.900m²(7% de la ZACC) La zone 2 de Chimeuse Est se situe à l’Ouest de la commune de Liège sur l’entité de Sclessin. Elle est délimitée au Sud par la ligne de chemin de fer Liège-Namur, à l’Ouest par la zone 1 Chimeuse Ouest et à l’Est par un terril « Horloz n°3 » (zone3). Cette zone est principalement la propriété de la société Fluxys. Elle est totalement vierge de toute activité actuellement et est à l’état de friche.

1 Code SPAQuE - Base de données Walsols Ŕ www.walsols.be

2 ibid

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Photos : SPAQuE

3.2.3 HORLOZ N°3 Ŕ ZONE 3 (LG4407-0063)

Superficie : 44.754m²(14% de la ZACC)

La zone 3 du terril du Horloz se situe sur le territoire de la Ville de Liège, entre Chimeuse Est et la station d’épuration (zone 4). Cette zone à la particularité de contenir un terril partiellement arasé dont la hauteur insuffisante de 14m ne lui permet pas de rayonner dans le paysage, ni d’agrémenter le cadre paysager du quartier. Le nord de cette zone est bordé d’habitations et limité au sud par la ligne de chemin de fer Liège- Namur, au-delà de laquelle s’étend une vaste zone industrielle vers la Meuse. A l’Est, la zone 3 est limitée par la rue Galilée, et à l’Ouest, par l’ancien site industriel de «Chimeuse-Est». Actuellement, la zone se subdivise en deux parties : une zone terril, totalement boisée (correspondant à 80 % de sa superficie totale), et une zone de prairie.

Photos : SPAQuE

3 ibid

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3.2.4 STATION D’EPURATION Ŕ ZONE 4

Superficie : 93.052m² (28% de la ZACC)

La zone 4 comprend la station d’épuration de Liège-Sclessin dont le chantier se terminera en 2011. Elle est gérée par l’AIDE et concerne l’épuration des eaux résiduaires urbaines pour une population équivalente, à terme, de 200.000EH. En effet, cette station est construite en deux phases dont la première, actuellement en construction, présente une capacité de 150.000 EH. Elle sera suivie ultérieurement d’une phase complémentaire de 50.000 EH, dès que celle-ci s’avérera nécessaire.

Quelques habitations, à l’angle de la rue Galilée et Chiff d’Or sont intégrées à cette zone de la station d’épuration. Un terrain vague triangulaire, entre les rues Galilée et de l’Hippodrome est également recencé.

Photos : SPAQuE

3.2.5 COCKERILL II Ŕ ZONE 5 (LG4407-0144)

Superficie : 77.990m²(23% de la ZACC)

La zone 5 est localisée sur le territoire de la Ville de Liège, il est limité au Nord par la rue Chiff d’Or, au Sud par la rue de l’Hippodrome, à l’Est par la rue des Marécages et à l’Ouest de la zone 4.

Cette zone 5 a la caractéristique de contenir plusieurs activités récréatives : un parc, un centre de dressage canin et deux terrains de sport gérés par la Ville de Liège.

Des habitations sont également présentes dans cette zone, il s’agit de trois maisons mitoyennes situées dans une impasse, perpendiculaire à la rue de l’Hippodrome.

La zone est majoritairement propriété de la Ville de Liège. Elle a fait l’objet de travaux de réhabilitation menés par SPAQuE, dans le cadre du plan Marschall.

4 ibid

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Photos : SPAQuE

Photos : SPAQuE

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3.3 HISTORIQUE ET EVOLUTION DE LA ZACC

Les zones « Chimeuse Ouest » et « Chimeuse Est » ont vu se succéder le même type d’activités : cokeries et industries chimiques.

Quant à la zone « Horloz n°3 », elle a été le siège d’activités liées aux charbonnages et aurait fait l’objet de divers dépôts miniers et métallurgiques. Ces trois zones sont également reprises sous le nom « Ammoniaque Synthétique et extensions ».

En 1873, les charbonnages de la Haye installent sur la partie Sud-Ouest de la zone une batterie de fours à coke.

Entre 1908 et 1927, la société S.A. Fours à Coke de Tilleur-Ougrée utilise 60 fours à coke sur la zone. Ils étaient principalement implantés dans la partie Ouest (y compris le périmètre Chimeuse-Est), certains sont restés actifs jusqu’en 1950.

Ensuite, de 1930 à 1961, deux industries chimiques occupent les zones 1 et 2. La première (Engrais et Produits Chimiques de la Meuse (« Chimeuse ») jusque 1957 et Ammoniaque Synthétique et dérivés (« ASED ») jusque 1961. Elles avaient comme objet la fabrication et la commercialisation de produits et engrais chimiques, en particulier de l'ammoniaque synthétique, ainsi que la distillation du charbon et le commerce des produits dérivés.

En 1961, les activités industrielles ont cessé et les bâtiments ont été démantelés.

La zone du Horloz n’aurait jamais fait l’objet d’activités proprement dites mais aurait uniquement été le siège de divers déversements :

- de déchets de charbonnage à partir de 1900 (formant ainsi un terril), - de résidus métallurgiques, à partir de 1937, provenant d’industries voisines dont la société Cockerill qui était propriétaire de cette zone. La zone 5 de Cockerill II, bien qu’il fût la propriété de l’entreprise du même nom, n’accueillit pas de bâtiments industriels, il servit de zone de remblayage.

Les illustrations de l’occupation de la ZACC en 1879, 1899 et 1947 rappellent l’évolution et permet d’identifier les caractéristiques suivantes :

En 1879 :

Les zones 1, 2 et 3 ne forment qu’un seul site durant l’activité industrielle ; Avant le talutage de la voie ferrée Namur-Liège, rendu nécessaire par les affaissements miniers, il y avait davantage de relation Nord-Sud. Le plan de 1879 renseigne l’existence d’une route qui devait se trouver approximativement à la limite entre les zones 1 et 2 ; (trait rouge) Dés le plan de 1879, une demeure de grande importance occupe une zone à l’Ouest du parc actuel, non loin du terrain de dressage. Sur place, l’organisation et l’essence des arbres rappelle que ces derniers furent partie d’un ensemble cohérent, mettant en valeur cette bâtisse. (cercle rouge)

En 1899 :

Des voies de chemins de fer secondaires (partant de la voie principale Liège-Namur) desservent la zone 1 ; Le terril du Horloz est localisable et prend forme le long de la voie ferrée; L’habitat se développe le long des rues Sous-Les-Vignes et Chiff-d’Or.

En 1947 :

L’illustration montre l’ampleur de l’implantation de l’activité industrielle sur les zones 1 et 2 de Chimeuse.

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Illustrations : Carte militaire

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3.4 PERIMETRES D’ACTION

Carte 04 : Périmètres du RUE et d’analyse

Afin de garantir une lecture commune du document, nous insistons sur la distinction faite dans le rapport entre périmètre d’analyse et périmètre du RUE.

3.4.1 PERIMETRE DU RUE Ŕ LIMITE DE LA ZACC

Le périmètre du RUE est déterminé par les limites de la ZACC « Sclessin-Horloz » reprise au plan de secteur de Liège. Les limites de ce périmètre sont principalement juridiques et sont donc invisibles sur terrain.

Pour rappel, la superficie de la ZACC est de 33,5ha.

3.4.2 PERIMETRE D’ANALYSE Ŕ TERRITOIRE D’ACTION

Le périmètre d’analyse est plus vaste que celui du RUE, il correspond à une délimitation physique comprenant le bâti avoisinant et les éléments polarisant (école, gare, espace public,…)

Le périmètre d’analyse intègre donc :

le bâti résidentiel des rues Halkin, des Marécages, Chiff d’or, Sous-les-Vignes, de la Cité et Lairesse ;

les garages en tôles situés entre la rue Lairesse et la voie de chemin de fer Liège- Namur situés sur un terrain appartenant à la SNCB ;

la gare de Tilleur et la place de la Station.

La superficie totale du périmètre d’analyse est de 414.496m², soit 41,4ha

Rapport Urbanistique et Environnemental de la ZACC de « Sclessin-Horloz » Ville de Liège Mai 2011 3ŕ25 ETUDES ET ANALYSES REALISEES DANS LA ZACC

4 ETUDES ET ANALYSES REALISEES DANS LA ZACC

Carte 8 : Propriétaires de la ZACC et numéros cadastraux Annexe 15.3 : Règlement Communal d’Urbanisme sur les Bâtisses (Saint-Nicolas)

La majorité de la ZACC a fait l’objet de sondages et d’analyses des sols afin de déterminer le degré, la localisation et surtout les techniques à mettre en œuvre afin de réhabiliter les différentes zones. En raison de l’envergure du terrain et des différents propriétaires, la précision des investigations varie d’une zone à l’autre.

Ci-dessous, nous reprenons le bilan des études pour les différentes parties de la ZACC en débutant par la zone 1 de Chimeuse Ouest en cours de travaux de réhabilitation.

Un tableau synthétique résume l’analyse des pollutions de sol et des investigations à encore réaliser avant urbanisation au point 4.6.

4.1 CHIMEUSE OUEST (ZONE 1)

Pour rappel, Chimeuse constitue l’un des 30 sites prioritaires à réhabiliter dans le cadre du Plan Marshall. En date du 22 décembre 2005, par le biais d’un Arrêté, le Gouvernement wallon a chargé SPAQuE de procéder à des mesures de réhabilitation du site dit « Ammoniaque », à Liège. La mission confiée consiste à réaliser les mesures et travaux de réhabilitation nécessaire en ce compris le réaménagement final du site.

Voici l’état des actions menées sur le site de Chimeuse Ouest par SPAQuE :

Phase de l’assainissement Etat

1. Etude historique Finalisé

2. Etudes des caractérisations Finalisé

3. Etude des faisabilités Finalisé

4. Travaux de réhabilitation En cours (juin 2011) 5. Etude des risques résiduels Non réalisé (déc. 2011)

Rapport Urbanistique et Environnemental de la ZACC de « Sclessin-Horloz » Ville de Liège Mai 2011 4ŕ26 ETUDES ET ANALYSES REALISEES DANS LA ZACC

4.1.1 CONTEXTE HISTORIQUE

En bref, voici le résumé daté de l’occupation de la zone :

1. 1908 à 1927  s.a. Fours à Coke de Tilleur-Ougrée. Certains fours à coke actifs jusque 1950 2. 1930 à 1961  Industries chimiques jusque 1957: CHIMEUSE : Engrais et Produits Chimiques de la Meuse 3. Jusque 1961  Société ASED : Ammoniaque Synthétique et dérivés 4. Depuis 1961  Fin des activités et démantèlement de la société ASED

4.1.2 ETUDES DES CARACTÉRISATIONS

L’ensemble des terrains de l’ancien site de Chimeuse est principalement affecté par quatre grands types de contaminants que sont les cyanures, les BTEX, les HAPs (HAPs peu mobiles et HAPs relativement mobiles) et les métaux lourds.

4.1.2.1 TYPES DE POLLUANTS

4.1.2.1.1 Cyanures

Dans les remblais superficiels, les cyanures totaux sont principalement répandus sur toute la partie Ouest du site, où les VS sont dépassées. La VI est excédée à hauteur des terres bleues situées à l’extrême Ouest du site. Les mêmes tendances se dessinent au niveau des remblais (0.2 à 2 m). Ensuite, les teneurs s’estompent à partir des remblais profonds pour excéder ponctuellement la VS à hauteur des terrains naturels.

4.1.2.1.2 BTEX

Des concentrations dépassant la VI ont été ponctuellement identifiées dans les sols superficiels mais généralement les concentrations dans les remblais insaturés sont inférieures à la VI. Des concentrations plus élevées sont présentes sous le niveau de la nappe dans les zones de surcreusement avec un sondage dépassant 10 fois la VI à hauteur des terrains naturels.

4.1.2.1.3 HAPs relativement mobiles

Dans la zone de la cuvette, qui semble mettre la nappe alluviale et la nappe des remblais en contact, la VS est dépassée sur la majorité des sondages, des sols superficiels aux terrains naturels.

De manière ponctuelle, certains sondages excèdent la VI dans les remblais peu profonds aux terrains naturels alors que d’autres excèdent 10 fois la VI à hauteur des remblais profonds. Ceci est cohérent avec les observations de produit coulant résiduel dans la zone de la cuvette.

La zone boisée à l’Ouest du site, montre que les HAPs relativement mobiles ne sont pratiquement pas présents dans cette partie du site.

4.1.2.1.4 HAPs peu mobiles

La moitié Est du site est lourdement affectée par une contamination en HAPs peu mobiles.

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La partie la plus importante de la contamination semble être distribuée dans les remblais peu profonds (0.2 à 2m) et les remblais profonds, où de nombreux sondages montrent des valeurs qui dépassent de 10 fois la VI.

A hauteur des terrains naturels, seuls quatre sondages centraux montrent une contamination supérieure à la VI, alors que les concentrations dans tous les autres sondages dépassent la VS.

La zone boisée à l’Ouest du site montre cependant que les HAPs peu mobiles sont présents en moins forte concentration dans cette partie du site, excepté 2 sondages qui dépassent la VI dans les sols superficiels.

4.1.2.1.5 Métaux lourds

Au niveau des sols superficiels (0 Ŕ 0,20 m), la VI est excédée jusqu’à 10 fois dans les terres rouges (zone boisée à l’Ouest du site). En revanche, sur la partie Est du site, bien que la VS soit dépassée sur une zone majoritairement localisée en bordure Sud, la contamination semble moins lourde.

Au niveau des remblais, les concentrations restent généralement assez fortes dans la partie boisée à l’Ouest, dépassant parfois 10 fois la VI. Cependant, dans certaines zones on ne constate qu’un dépassement de la VS.

La présence de métaux lourds dans les terrains naturels est considérablement atténuée par rapport aux couches de sol supérieures, seuls deux sondages dépassent la VI.

4.1.2.2 SYNTHESE DES POLLUTIONS

La zone de Chimeuse Ouest était particulièrement contaminée par les métaux lourds, en quantité abondante, et par les cyanures au niveau des remblais. Les métaux lourds sont également observés au niveau de la nappe superficielle et de la nappe alluviale.

4.1.3 ETUDES DES FAISABILITÉS

4.1.3.1 PRE-ETUDE URBANISTIQUE

En juillet 2006, une pré-étude de faisabilité urbanistique dont l’objectif était de repositionner le site de Chimeuse Ouest dans les stratégies locales de développement territorial et dans le contexte socio-économique a été confiée par SPAQuE à un bureau spécialisé en aménagement du territoire. Ce dernier clôture son étude en présentant 5 scénarios d’affectations pour le site de Chimeuse Ouest. Les affectations varient entre l’activité économique, le logement et une activité de service public pour Saint-Nicolas.

4.1.3.2 ESQUISSE D’AMENAGEMENT D’UNE ZONE MIXTE HABITAT-PME

Sur base de cette pré-étude sur la zone 1, la cellule « Urbanisme » de SPAQuE a poursuivi la réflexion pour aboutir à une esquisse d’aménagement après une analyse du site dans son environnement et l’élaboration de scénarios de reconversion.

L’esquisse privilégiée se base sur les principes suivants :

1. Implantation d’une bande d’habitat de 50 m de profondeur (1,5 ha) le long de la rue Chiff d’Or sur 300m; 2. Implantation d’une zone PME sur le site de Chimeuse Ouest. La zone PME imaginée intègre également les projets de la commune de Saint-Nicolas et d’Intradel. Leurs projets consistent respectivement à implanter le service des travaux sur environ 1,84 ha et un recyparc sur environ 1 ha.

Rapport Urbanistique et Environnemental de la ZACC de « Sclessin-Horloz » Ville de Liège Mai 2011 4ŕ28 ETUDES ET ANALYSES REALISEES DANS LA ZACC

3. Réservation d’une zone tampon (zone arborée) d’environ 20 m de profondeur entre la zone d’habitat et la zone PME.

Ce projet d’affectations tient compte des contraintes de pollution de sol, physiques (lignes à haute tension, conduite de gaz et air liquide) et paysagères.

Sur base de ce scénario de reconversion, les objectifs d’assainissement du site et donc les travaux de réhabilitation ont été définis.

Figure 2 : Schéma d’affectation proposé en octobre 2006

Source : SPAQuE

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Figure 3 : Plan masse du projet d’affectations

Source :SPAQuE Le projet se définit en trois grandes zones : Zone d’habitat : 1,5ha

Zone PME : 5,7ha

Infrastructures (voiries, trottoirs, zone tampon et bassin d’orage) : 1,8ha

Une étude des faisabilités achevée en 2007 a donc défini, en fonction de différents scénarios urbanistiques envisageables, les techniques de réhabilitation les plus appropriées.

4.1.3.3 EVALUATION DES RISQUES

Pour toutes les affectations, il y a un risque potentiel associé à la présence de composés volatiles en profondeur qui pourraient avoir un impact sur la santé via inhalation. La qualité des sols de surface est globalement suffisante pour une affectation industrielle mais insuffisante pour toute autre affectation. Les polluants présents ont aussi un impact significatif sur la qualité des 2 nappes (remblais et alluvions) avec migration démontrée hors des limites de la propriété : . La migration de l’arsenic et des cations a un impact démontré sur la qualité de l’eau des puits des riverains ; . La migration du benzène, si elle se poursuit, pourrait atteindre des captages en aval (Sud-Est). Sur base de l’étude des caractérisations et du projet urbanistique, deux affectations ont été retenues, à savoir la zone d’activité économique et la zone d’habitat.

A l’époque de l’étude, le type et le positionnement exact des infrastructures futures n’était pas connu. L’évaluation s’est donc faite sur base de scénarios standards pour des usages

Rapport Urbanistique et Environnemental de la ZACC de « Sclessin-Horloz » Ville de Liège Mai 2011 4ŕ30 ETUDES ET ANALYSES REALISEES DANS LA ZACC

économiques et résidentiels. Dans ce cas, on peut utiliser les valeurs seuils génériques décomposées pour évaluer les trois types de risques :

1. Impact sur la santé humaine (critère : VSH) 2. Impact sur l’environnement (critère : VSE) 3. Dispersion (critères : VSN et VSnappe)

4.1.3.4 IMPACT SUR LA SANTE HUMAINE

4.1.3.4.1 Sol

Les valeurs seuils sont dépassées pour la plupart des métaux lourds, le cyanure, les HAP et le benzène.

Les voies d’exposition pertinentes sont les suivantes :

. pour les composés non-volatiles (métaux lourds, cyanures, HAP peu mobiles): les voies d’exposition impliquent un contact avec les sols de surface (inhalation des poussières, ingestion, contact dermique). Une élimination de la pollution de surface (par convention le premier mètre) serait donc suffisante pour réduire les risques à la santé humaine. . pour les composés volatiles ou semi-volatiles (benzène, HAP mobiles, produit de décomposition des cyanures): la volatilisation de ces composés et perméation à travers les tuyaux de plastic, même en profondeur, peut avoir un impact sur l’air ambiant. Une réhabilitation doit donc tenir compte des impacts en profondeur pour réduire les risques potentiels.

4.1.3.4.2 Eau

Les valeurs seuils sont dépassées pour la plupart des métaux lourds, le cyanure, les HAP et le benzène dans la nappe des remblais. Le benzène et les métaux lourds sont également présents dans la nappe des alluvions.

Les voies d’exposition pertinentes sur site sont les suivantes :

. pour les composés non-volatiles (métaux lourds, cyanures, HAP peu mobiles): les voies d’exposition impliquent un contact avec l’eau souterraine (ingestion, contact dermique). Si un assainissement n’est pas faisable, une restriction d’usage interdisant les captages éliminerait donc le risque à la santé humaine. . pour les composés volatiles ou semi-volatiles (benzène, HAP mobiles, produit de décomposition des cyanures): la volatilisation de ces composés et perméation à travers les tuyaux de plastic, même en profondeur, peut avoir un impact sur l’air ambiant. Si un assainissement complet n’est pas faisable, des objectifs de réhabilitation spécifiques au site, tenant compte des risques à la santé humaine, devront être développés.

4.1.3.5 IMPACT SUR L’ENVIRONNEMENT

Une comparaison des concentrations de surface aux valeurs seuils éco-toxicologiques (VSE) indique que tous les sols de surface pourraient avoir un impact sur l’environnement. Par convention, les VSE s’appliquent sur les premiers 20 cm pour une affectation industrielle et 50 cm pour une affectation résidentielle. Toutes les terres de surface ont donc été traitées/éliminées ou recouverte de terres non-contaminées pour éliminer ce risque.

Au niveau de la nappe, il n’y a pas de valeur VSEnappe reconnue en région wallonne. Le concept d’écotoxicité s’applique principalement aux eaux de surface, donc au point de décharge de la nappe dans la Meuse.

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4.1.3.6 IMPACT SUR LES RISQUES DE DISPERSION

4.1.3.6.1 Situation actuelle

Les nappes sont déjà polluées sur le site. Sur base des concentrations mesurées en bordure du site, il est probable qu’il y ait migration sur une faible distance hors site :

. Dans la nappe des remblais : migration des métaux lourds et des HAP mais à une vitesse très faible (voir ERM, 2006); . Dans la nappe alluviale : zinc, nickel, benzène. Les piézomètres en aval (50 à 100 m au sud de la limite de la propriété) n’indiquent que la présence de zinc en concentration dépassant la VSnappe et seulement dans la nappe alluviale. Cependant la concentration en nickel est proche de la VSnappe également.

4.1.3.6.2 Situation future

Les risques à la dispersion future sont difficiles à évaluer vu la complexité du site. Les facteurs suivants interviennent dans l’évaluation :

. La géochimie des polluants et des nappes, qui a un impact sur le coefficient de partition et la retardation des contaminants; . L’hydrogéologie du site qui affecte le facteur de dilution des lixiviats du sol et la vitesse de migration hors site ; . L’effet de la biodégradation du benzène, des HAP mobiles et du cyanure ; et . L’historique du site permettant d’estimer les dates des rejets de polluants. Le risque de contamination de la Meuse, qui constitue l'exutoire naturel des eaux souterraines en provenance du site (hormis les captages), doit être considéré. Cependant, étant donné les distances avec le fleuve (environ 750 m) et les faibles vitesses d’écoulement des nappes, seuls les sels (tel le sulfate) atteindront la Meuse dans les 30 ans. A long terme (100 ans), le zinc et d’autres métaux mobiles pourraient théoriquement atteindre la Meuse. Il est plus que probable que la biodégradation empêche le benzène, les HAP mobile et le cyanure de migrer aussi loin. La dilution de la Meuse réduirait les concentrations par 4 ordres de grandeur en moyenne.

La migration des panaches pourrait aussi avoir un impact sur des captages industriels en aval. Les critères de qualité d’eau pour usage industriel seraient à définir avec les propriétaires concernés.

4.1.3.7 CONCLUSION DE L’EVALUATION DES RISQUES SIMPLIFIEE

L’analyse précédente suggère que le zinc et le sulfate seraient les premiers polluants qui risqueraient d’atteindre la Meuse (à long terme pour le zinc, à court terme pour le sulfate). Le pH faible contribue à la mobilité des métaux. L’élimination/traitement des métaux mobiles, essentiellement le zinc (terre rouge) et du soufre (source de sulfate et d’acidité) et une correction de pH (par chaulage des terres de remblai par exemple) sont donc prioritaire dans le cadre d’une réduction de la migration. Un suivi à long terme sera nécessaire pour tous les polluants pour vérifier ces hypothèses de migration. Des objectifs de réhabilitation particuliers pourraient être établis sur base d’un usage industriel de la nappe alluviale en aval et sur base d’une étude toxicologique détaillée des impacts acceptables dans la Meuse.

A l’échelle du site, les travaux d’assainissement concernent :

. Les terres polluées de surface (1 m) qui devront être traitées/éliminées de manière à contrôler les risques directs à la santé humaine et à l’environnement ; . Les terres polluées en composés volatiles en profondeur qui doivent également être assainies pour éliminer les voies d’exposition via inhalation et perméation des conduites, ainsi que les risques de migration;

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. Les terres polluées en composés non-volatiles en profondeur qui créent un risque à la migration qui peut être éliminé soit par le traitement des terres en profondeur, soit par un contrôle de la migration des nappes.

4.1.4 TRAVAUX DE RÉHABILITATION

Pour rappel, les objectifs d’assainissement et donc les travaux de réhabilitation ont été définis sur base d’une zone d’habitat en longueur le long de la rue Chiff d’Or et d’une zone d’activité économique sur le solde du site. Le but minimum de la réhabilitation d’une pollution historique est d’éliminer la menace grave. Le but secondaire est d’éliminer la masse des contaminants autant que possible (jusqu’aux valeurs de référence si techniquement et économiquement faisable). Il faut donc déterminer quels sont les objectifs minimums permettant de contrôler les risques de manière à développer une série d’alternatives réalistes qui couvrent la fourchette des objectifs potentiels (entre les valeurs de référence et les objectifs minimums sur base des risques).

4.1.4.1 PROCEDE D’ASSAINISSEMENT RETENU ET EN COURS DE REALISATION

. Excavation sur 1 m des sols pollués sur base de la cartographie réalisée avec vérification de l’étendue horizontale sur base d’échantillonnage de parois et

comparaison avec les valeurs seuils (VSE/VSH) en fonction de l’affectation et de la profondeur; . Excavation sur 2 m des terres cyanurées (zone terre bleue); . Traitement et/ou élimination des terres au choix de l’entrepreneur. Les traitements opérés sur site sont : o Biologique ; o Thermique ; o Physico-Chimique. o CET ; . Echantillonnage de fond de fouille et analyses sur tous les polluants pour détecter des hot spots qu’il serait utile d’excaver et pour vérifier les concentrations en benzène et naphtalène dans la partie centrale du site ; . Echantillonnage de gaz du sol dans la partie centrale du site pour vérifier les impacts potentiels en benzène et naphtalène ; o Excavation en profondeur si les concentrations dans les gaz du sol sont inacceptables sur base d’une modélisation des impacts potentiels sur l’air intérieur; o Sinon : suivi et implantation d’un bioventing plus tard si nécessaire ; . Remblayage des terres inertées autorisé en dessous du premier mètre (zone des terres bleues excavées sur 2 m); . Remblayage des terres traitées thermiquement autorisé si les concentrations sont inférieures aux valeurs seuils pour usage résidentiel ; . En surface, placement de terre végétale sur les premiers 50 cm en zone résidentielle et les premiers 20 cm en zone PME ; . Documentation des restrictions d’usage applicables sur site : o Pas de captage d’eau ; o Pas de cave ou, si nécessaire, excavation supplémentaire dans la zone des caves ; o Pas de remaniement des terres en-dessous d’un mètre ; o Pas d’installation de bâtiment ou de conduite d’eau potable dans la zone de carbonyl ; . Installation de piézomètres sur site, en amont et en aval pour permettre un suivi de l’atténuation naturelle dans les 2 nappes ;

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. En parallèle, création d’un modèle de dispersion pour évaluer les risques de dispersion après réhabilitation. Calibrer le modèle sur base des données du suivi et décider si une barrière sera nécessaire ; . En parallèle, étude du groupe FRACWECO (Université de Liège) pour évaluer les impacts potentiels des polluants sur la Meuse ; . Suivi des concentrations dans les nappes et les gaz du sol et vérification que l’atténuation naturelle réduit les concentrations et la migration ;

4.1.4.2 ETAPES DE CHANTIER DE REHABILITATION

Le chantier de réhabilitation se déroule en trois étapes. A ce jour, les deux premières étapes de réhabilitation du site de Chimeuse Ouest sont terminées. La troisième a débuté au premier semestre 2010 et s’achèvera au premier semestre de l’année 2011. Les étapes de travaux successives ont consisté en : 1. la prise en charge des 13.700 tonnes de terres cyanurées réalisée entre septembre et décembre 2007. 2. l’excavation des terres polluées sur une profondeur d’un mètre, ou un mètre cinquante, en fonction des zones, et le remplacement des terres saines afin que le site puisse être réaffecté. Les terres excavées sont, pour la majorité, traitées sur site afin de limiter les transports et l’impact environnemental des travaux. Une unité de traitement des terres par voie physico-chimique a donc été installée. Cette étape a été réalisée d’avril 2008 à avril 2011. 3. au traitement de la partie sud-est du site dont le chantier a commencé en mars 2010 et dont la fin est estimée en 2011. En tout, 251.700 tonnes de terres polluées sont concernées par les excavations et les traitements.

4.1.5 ETUDES DE RISQUES RESIDUELS ET RESTRICTIONS D’USAGE

Le descriptif des risques résiduels ne peut être fourni sur l’ensemble de la zone 1 de Chimeuse Ouest car les travaux de réhabilitation ne sont pas totalement terminés. Durant les phases de caractérisations et de faisabilités, des restrictions d’usage ont été épinglées et sont applicables :

. Pas de captage d’eau ; . Pas de cave dans les zones d’excavation de moins de 2 m ou, si nécessaire, excavation supplémentaire dans la zone des caves ; . Pas de remaniement des terres en-dessous d’un mètre ; . Pas d’installation de bâtiments dans les zones non-aedificandi identifiées jusqu’au moment où le suivi vérifie qu’il n’y a pas de risque inacceptable de volatilisation des polluants volatils (benzène et naphtalène principalement).

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4.2 CHIMEUSE EST (ZONE 2)

Phase de l’assainissement Etat

1. Etude historique Finalisé

2. Etudes des caractérisations En partie réalisé

3. Etude des faisabilités Non réalisé

4. Travaux de réhabilitation Non réalisé

5. Etudes de risques résiduels Non réalisé

4.2.1 CONTEXTE HISTORIQUE

 Voir point 4.1.1

4.2.2 ETUDES DES CARACTERISATIONS

Figure 4 : Zonage des pollutions sur Chimeuse-Est Des investigations réalisées entre 2002 et 2008 ont permis d’identifier la nature et l’étendue des pollutions rencontrées. Les sols présentaient un dépassement des valeurs d’intervention prises en compte lors de la réhabilitation de sites destinés aux affectations en zone économique ou en zone d’habitat. Ces dépassements concernaient les métaux lourds, les huiles minérales, les cyanures et les hydrocarbures aromatiques polycycliques et monocycliques.

4.2.2.1 PRINCIPE D’INVESTIGATIONS

Sur base des données historiques et des études préalables, un plan d’échantillonnage a été établi. Il a prévu une septantaine de forages à la tarière mécanique dont une dizaine a été équipé de piézomètres afin de vérifier l’état de la nappe profonde (Onze sur «Chimeuse Ouest» et quatre sur «Chimeuse Est»).

Environ deux cents échantillons de sol ont été analysés ainsi qu'une

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quarantaine d'échantillons d’eau.

4.2.2.2 REPARTITIONS DES POLLUANTS DANS LE SOL

En ce qui concerne Chimeuse Est, plusieurs zones de niveaux de contaminations équivalents ont été définies. Les zones les plus critiques sont représentées par les dépôts de terres colorées (zones A, B, C) et la zone où les goudrons et carbonyl sont présents (zone D).

Les zones de pollution identifiées pour l’affectation résidentielle sont les suivantes:

A : polluée par les HM, HAP, CN et ML de 0 à 7 m de profondeur (probablement représentatif des conditions dans la zone de la mare bleue);

B : polluée en surface en HAP et ML et en CN jusqu’à 2 m de profondeur.

C : polluée en surface en HAP, CN et benzène jusqu’à 2 m de profondeur et ML jusqu’à 8 m de profondeur.

D : polluée en HAP, CN et ML de 0 à 8 m de profondeur.

E : polluée par les HM, HAP, CN, benzène et ML de 0 à 5 m de profondeur (probablement représentatif des conditions dans la zone de la mare bleue)

4.2.2.3 OBJECTIFS D’ASSAINISSEMENT

Au vu des données ci-dessous, SPAQuE fait l’hypothèse qu’une affectation « économique » serait retenue avec éventuellement une zone résidentielle au front de la rue Sous-Les- Vignes. Dans ce cas les options suivantes sont possibles :

1. Alternative maximaliste : Excavation des sols en profondeur pouvant poser un risque pour la santé via inhalation, et/ou un risque d’impact sur la nappe via lixiviation et suivi de l’atténuation naturelle ; 2. Alternative intermédiaire : Traitement /confinement in-situ et mesures de sécurité telles une barrière de traitement des eaux in-situ, captage et traitement des vapeurs de benzène et naphtalène et interdiction d’usage de l’eau souterraine sur site ; 3. Alternative minimaliste sous conditions : Convention de gestion des nappes avec les partenaires concernés (riverains, propriétaires des captages en aval, division de l’eau, AIDE) permettant un suivi de l’atténuation naturelle et l’utilisation de mesures de sécurité telle un remplacement de la source d’eau que représentaient les puits des riverains et un suivi des gaz du sol et des eaux souterraines, ainsi qu’un recouvrement de surface pour réduire l’envol de poussières. Cette option exigerait une démonstration que la migration sera probablement limitée avec une modélisation détaillée des écoulements des eaux et des processus d’atténuation, ainsi qu’une vérification qu’il n’y a pas d’impact existant via inhalation. Il n’est pas sûr que cette option soit faisable ou acceptable par les partenaires concernés.

Des investigations complémentaires sont à mener préalablement à la réhabilitation de la zone.

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4.2.3 ETUDE DES FAISABILITÉS

Aucune étude de faisabilité n’a été réalisée sur la zone 2 de Chimeuse Est étant donné qu’elle appartient à un propriétaire privé.

4.2.4 TRAVAUX DE REHABILITATION

Non réalisés à ce jour.

Aucune réhabilitation n’a été effectuée à ce jour. Celle-ci, comme l’étude des faisabilités, devront être réalisées avant toute urbanisation de la zone 2, conformément aux recommandations du RUE et à la législation en vigueur.

Note de synthèse En fonction d’études d’orientation et de caractérisation qui renseignent sur le degré de pollution du sol, SPAQuE, appuyée par des analyses urbanistiques a établi un scénario de reconversion du site en proposant des affectations. Sur base de celle-ci, les travaux de réhabilitation ont été réalisés. Considérant cette démarche globale (urbanistique et de réhabilitation), le RUE considère ce plan d’affectation présentée ci- dessus pour la zone 1 comme base pour le plan d’affectations du présent RUE. Rappelons que ce plan d’affectations initial est fondé sur : - une expertise environnementale et urbanistique poussée ; - une réhabilitation dont le degré est fonction de l’affectation ; - une prise en compte du contexte social, économique et bâti des zones 1 et 2 du RUE.

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4.3 HORLOZ N°3 (ZONE 3)

Voici l’état des connaissances sur la pollution et la gestion de celle-ci sur la zone 3 du Horloz par SPAQuE.

Phase de l’assainissement Etat

1. Etude historique Finalisé

2. Etudes des caractérisations Non réalisé

3. Etude des faisabilités Non réalisé

4. Travaux de réhabilitation Non réalisé

5. Etudes de risques résiduels Non réalisé

4.3.1 CONTEXTE HISTORIQUE

Le site de Horloz aurait reçu des déchets de charbonnage (terril) et à partir de 1937 des résidus métallurgiques provenant d’industries environnantes dont la société de Cockerill qui en a été propriétaire.

4.3.2 ETUDE DES CARACTÉRISATIONS

Sur base des investigations réalisées, le site de Horloz n°3 est pollué. Ce terrain appartenant à un propriétaire privé, aucune étude des faisabilités en vue de l’assainir n’a été réalisée. Les résultats de l’étude des caractérisations et la connaissance du site voisin de Chimeuse permettent de décrire la situation existante suivante :

Les terrains sont principalement affectés par cinq grands types de contaminants que sont les cyanures (CN), les BTEX (benzène, toluène, ethylbenzène et xylènes), huiles minérales (HM), les hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAPs) et les métaux lourds (ML).

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Figure 5 : Carte des pollutions sur la zone 3.

Source : SPAQuE

4.3.3 ETUDE DES FAISABILITÉS

Aucune étude de faisabilités n’a été réalisée sur la zone 3 du terril du Horloz étant donné qu’elle ne fait pas l’objet d’un arrêté de réhabilitation et qu’elle appartient à un propriétaire privé. Une étude des faisabilités est dés lors nécessaire pour évaluer les risques potentiels et permettre le choix de l’alternative la plus appropriée.

Les aspects suivants devraient être investigués (liste non limitative):

. l’écoulement des eaux (vitesse et direction) ; . la qualité de l’eau en amont ; . l’atténuation naturelle dans les eaux souterraines ; . l’impact des composés volatiles présents en profondeur sur la qualité de l’air ; . les normes à appliquer pour les éléments relativement non toxiques mais qui ont un impact sur la qualité de l’eau (manganèse, sulfate, etc.) ; . les options de traitement des sols après excavation ; . la faisabilité des traitements in-situ ; . les concepts et coûts associés aux différentes alternatives ; . la faisabilité et acceptabilité d’une convention de gestion des eaux souterraines pour certains polluants (tels les cations et anions) ou tous les polluants; . les options de réaménagement des sites concernés.

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4.3.3.1 OBJECTIFS D’ASSAINISSEMENT

En l’absence d’étude des faisabilités sur la zone 3, SPAQuE attire l’attention sur les éléments suivants :

. Dans les affectations résidentielle et récréative, il y a un risque potentiel associé à la présence de plomb en surface ; . Le fossé, sous le terril, qui traverse le terrain selon un axe Nord-Ouest- Sud-Est, n’a pas été investigué et pourrait être une source de pollution de la nappe ; . Une autre tache de pollution élevée existe au Sud Ouest du terril dans le périmètre du site (voir carte) ; . Le massif des déchets n’apparaît pas être une source de pollution des nappes significative. Cette conclusion préliminaire devrait être vérifiée avec un échantillonnage plus complet.

4.3.4 TRAVAUX DE RÉHABILITATION

Aucune réhabilitation n’a été effectuée à ce jour. Celle-ci, comme l’étude des faisabilités, devront être réalisées avant toute urbanisation de la zone 3, conformément aux recommandations du RUE et à la législation en vigueur. A titre d’information, l’exploitation du terril, c’est-à-dire sont élimination du site, est estimée, selon le bureau qui a réalisé l’étude de caractérisation, à un volume de 165.000m³. L’excavation des taches de pollution est estimée à 6.000m³.

4.4 STATION D’ÉPURATION (ZONE 4)

La station d’épuration étant construite sans la réalisation d’études et d’analyses environnementales préalables sur la qualité des sols, ce point est sans objet.

Toutefois, il semble utile de décrire le projet au point 4.4.1.

D’autre part, nous relevons la présence du terrain triangulaire entre les rues de l’Hippodrome et Galilée qui est encore en l’état de friche et qui devra faire l’objet d’investigations avant urbanisation.

4.4.1 DESCRIPTION DU PROJET DE STATION D’EPURATION

« Le projet consiste en la construction et l’exploitation d’une station d’épuration des eaux usées urbaines de Liège-Sclessin, d’une capacité de 200.000 équivalents-habitants… Le site est localisé à l’extrême Ouest de la Ville de Liège et jouxte la limite de la Ville de Seraing et de la commune de Saint-Nicolas. La future station d’épuration sera construite le long de la ligne de chemin de fer reliant Liège à Namur, à environ 700 mètres au nord du Pont d’Ougrée et donc de la Meuse. Le site représente une superficie d’environ 8 hectares. Il est bordé à l’Ouest par la rue de Galilée et par quelques habitations, au Nord par la rue Chiff d’Or, par des habitations et par un domaine de la Ville de Liège, à l’Est par un site d’entraînement du Club du Standard et au sud par la rue de l’Hippodrome, une ligne de chemin de fer et le Terril Perron Ouest. Actuellement, le site est occupé par divers potagers, plusieurs zones herbeuses (dont une est pâturée), de même que plusieurs massifs boisés. Une zone humide est également présente au sein d’une vaste zone plus fortement boisée. Le site n’a pas toujours été vierge de toutes installations. En effet, on constate sur d’anciennes cartes que plusieurs bâtiments étaient implantés dans la partie ouest du site. Ces bâtiments étaient liés à l’activité du

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charbonnage. On constate également que la société Chimeuse était implantée à environ 200 mètres à l’ouest du site. Au plan de secteur, le projet est situé en zone d’aménagement communal concerté (ZACC) non mise en œuvre. La station d’épuration est destinée au traitement des eaux usées domestiques de 5 villes et communes pour une population de 136.124 habitants : Liège, Grâce-Hollogne, Flémalle, Saint-Nicolas et Seraing. Le réseau de collecte des effluents est très étendu et complexe. Il comprend 35 kilomètres de collecteurs et 11 stations de pompage. Le projet est prévu en deux phases. La première phase (2005-2009) consistera en la construction et l’exploitation d’une station d’épuration d’une capacité de 150.000 EH, qui reprendra les parties facilement accessibles des communes égouttées. Ensuite, la deuxième phase verra l’extension de 50.000 EH de la station d’épuration existante avec les parties moins accessibles du territoire concerné. L’ensemble de la station sera construit sur une plate-forme légèrement bombée dont le centre culmine à une altitude de 63,5 mètres et la zone est à une altitude de 64,8 mètres. Le système d’épuration retenu est le procédé biologique dit à boues activées à faible charge; il vise à éliminer le carbone, l’azote et le phosphore contenus dans les eaux usées. Cette station comprend deux filières de traitement : une filière temps sec comprenant dégrillage, déssablage-déshuilage, épuration biologique et clarification avant rejet, et une filière temps de pluie comprenant dégrillage, déssablage-déshuilage et traitement physico- chimique. La station peut traiter au maximum un débit égal à 11 fois le débit moyen temps sec. Le système épuratoire est dimensionné de manière à obtenir des boues ayant une teneur relativement faible en matières organiques fermentescibles, garantissant ainsi l’obtention de boues peu odorantes. »5

4.4.2 PERMIS UNIQUE

Le permis d’urbanisme et le permis d’environnement ont été octroyés en avril 2006. La station d’épuration étant reprise en établissement de classe 1, une étude d’incidences sur l’environnement fut indispensable à l’octroi du permis. L’auteur de l’étude est SGS Belguim s.a.

4.4.3 ETUDE D’INCIDENCES SUR L’ENVIRONNEMENT

Nous proposons de synthétiser les recommandations en fonction des différents aspects analysés par l’auteur de l’étude d’incidences et ce principalement, pour les incidences lors de l’exploitation et la gestion de la station d’épuration puisque celle-ci est déjà construite. Voici les conclusions générales de l’étude d’incidences (chapitre 13.3 de l’EIE) : . L’impact sur l’air « Les émissions dans l’air seront générées par les chaudières fonctionnant au gaz naturel et pas les installations d’épurations proprement dites. Les installations pouvant générer des odeurs de manières significatives seront couvertes dans des bâtiments (y compris le traitement des boues). L’air sera aspiré dans ces zones couvertes et traité dans une unité de désodorisation installée sur place et dont l’efficacité attendue est de 98%. Une étude d’odeurs sera à nouveau réalisée lorsque la station sera entièrement construite et opérationnelle. L’influence de la station d’épuration sur la qualité de l’air des riverains est donc très faible. »

5 Avis du CWEDD du 08/05/2006 sur le STEP de Sclessin – Brève description du projet – page 5.

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. L’impact sur les eaux de surface « Le traitement des eaux résiduaires urbaines par la station d’épuration de Liège-Sclessin améliorera globalement la qualité de la Meuse et des cours d’eau recevant actuellement ces eaux non traitées. Les eaux rejetées par la station seront analysées tous les jours pour les paramètres nécessaires à l’évaluation de la qualité du traitement. Ces rejets respecteront les normes applicables. Les eaux usées générées par la station seront traitées dans la station elle-même. » . L’impact sur les déchets « Les principaux déchets seront les boues de station, les déchets de dégrillages et les sables et gravier récupérées du dessableurs. Les boues pourraient être valorisées en agriculture. . L’impact sur le sol, le sous-sol et les eaux souterraines. « Aucune citerne ne sera enterrée et les canalisations de transfert de produits dangereux pour l’environnement seront aériennes ou enterrées mais à double paroi. Les produits dangereux seront stockés dans un encuvement. Aucun impact particulier n’est envisagé. » . L’impact du bruit « Selon le modèle acoustique réalisé, la station d’épuration respectera les normes à l’immission et l’impact sera négligeable pour les riverains. Une étude acoustique sera également réalisée lorsque toutes les installations seront opérationnelles. » . L’impact sur les milieux biologiques « La zone natura 2000 la plus proche est à plus de 3km du site. Aucun arbre ni haie remarquable ne sont implantés à proximité directe du site. Le site comporte actuellement des friches, des milieux humides, des prés et des potagers. Dés l’exploitation du site, un plan paysager prévoit la création de surfaces engazonnées, de prés fleuris, de haies et de nouveaux grands arbres pour plus de la moitié de la superficie du site (60%). De plus, suite au traitement des eaux par la station, la qualité biologique de la Meuse et des cours d’eau recevant actuellement les eaux non traitées s’améliorera et permettra une augmentation probable de la biodiversité. » . L’impact sur la mobilité « Durant la phase d’exploitation, le charroi sera exclusivement routier et son impact sur la circulation environnante est négligeable. Environ 4 camions/j en phase 1 et 6 camions/j en phase 2 constitueront le trafic lourd. Le trafic léger sera de 47 voitures/camionnettes/j. les camions sont prévus pour passer sous la voie de chemin de fer. » . L’impact paysager et urbanistique « Le site est concerné par 2 points de vue remarquables : depuis le terril Piron (Saint- Nicolas) et depuis le lotissement « Bief du Moulin » (Seraing). L’impact paysager sera maximal pour les riverains proches et des modifications visuelles nettement moindres concerneront des habitants plus éloignés du site, implantés en rive droite de la Meuse (Seraing). Il est difficile d’intégrer les installations telles que celles de la station d’épuration de Liège-Sclessin dans le bâti existant, comportant essentiellement des habitations (différence de volumes) et des installations industrielles peu esthétiques. Afin de réduire les impacts, le demandeur a prévu diverses mesures d’atténuation. Au point 12.6 de l’étude d’incidence, au stade des recommandations finales, il est mentionné qu’une parcelle triangulaire localisée au sud-est du site pourrait être aménagée ultérieurement afin de recevoir une autre affectation que la jachère actuelle.

4.4.3.1 REMARQUES DES RIVERAINS

Une pétition de 75 riverains accompagne les réclamations écrites. Nous retenons des interrogations écrites et orales émises lors de la consultation du publique : . la volonté des riverains de garder une qualité de vie (sans bruit, ni odeur) ;

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. la crainte du trafic automobile généré par la station ; . le devenir du terrain triangulaire à l’extrême sud-est ; . le risque de moins value de leur habitation.

4.4.3.2 AVIS DU CWEDD SUR LE PROJET SOUMIS A ETUDE D’INCIDENCE SUR L’ENVIRONNEMENT

« Le Conseil estime que l’auteur a livré une étude de bonne qualité. Les autorités compétentes y trouveront les éléments pour prendre leur décision. »

« Le demandeur a étudié son projet afin de le rendre ‘le moins perturbant possible’ pour l’environnement naturel et humain. Un plan paysager accompagne le projet. Celui-ci, outre le fait de préserver des arbres localisés en périphérie, prévoit une certaine verdurisation du site par une diversité d’aménagement : plantation d’arbres et de haies et aménagements de prairies fleuries ». Le CWEDD souligne également les recommandations suivantes : « Etudier la possibilité d’échanger la parcelle de terrain triangulaire avec la Ville. Toutefois, si cet échange devait conduire à l’abattage des marronniers présents sur cette zone, le Conseil s’y oppose ; Réaliser une étude de caractérisation des sols en place et une étude de risque afin d’appréhender le niveau de pollution historique du site et vérifier si elle est compatible avec l’usage effectif futur du site et, le cas échéant, gérer les terres de déblais en fonction des résultats ; Réaliser une campagne de mesures d’odeurs lors du premier été de fonctionnement de la station ; Etoffer le plan paysager dans la partie Est du site pour masquer les installations et utiliser uniquement des espèces indigènes pour sa mise en œuvre. Le Conseil recommande au demandeur de mettre en place une structure de dialogue avec les riverains. »

Rapport Urbanistique et Environnemental de la ZACC de « Sclessin-Horloz » Ville de Liège Mai 2011 4ŕ43 ETUDES ET ANALYSES REALISEES DANS LA ZACC

4.5 COCKERILL II (ZONE 5)

En date du 13 septembre 2007, par le biais d’un Arrêté, le Gouvernement wallon charge SPAQuE de procéder à des mesures de réhabilitation du site dit « Cockerill II », à Liège.

La mission consiste à réaliser les mesures et travaux de réhabilitation nécessaires en ce compris le réaménagement final du site.

Phase de l’assainissement Etat

1. Etude historique Finalisé

2. Etudes des caractérisations Finalisé

3. Etude des faisabilités Finalisé

4. Travaux de réhabilitation Finalisé

5. Etude des risques résiduels En cours (>Juillet 2011)

4.5.1 CONTEXTE HISTORIQUE

Le site a appartenu à la société Cockerill mais aucune installation industrielle n’y a été construite. Il a uniquement été utilisé comme zone de remblayage. La nature des remblais constitue dès lors la seule source potentielle de contamination du site.

4.5.2 ETUDE DES CARACTÉRISATIONS

Sur base des données historiques et de la visite des lieux, un plan d’échantillonnage comprenant 41 forages et 3 forages géologiques, équipés en piézomètres profonds, a été réalisé. En outre, 9 forages superficiels ont été également équipés en piézomètres. L’ensemble a fait l’objet de prélèvements de sol et d’eau souterraine. De même, 4 échantillons d’air ambiant ont également été prélevés pour être analysés.

Le site « Cockerill II » à Liège présente des contaminations localement importantes dans le sol et les eaux souterraines.

De manière générale, le remblai présent dans la zone 5 en certains endroits est contaminé.

L’investigation du site de Chimeuse et des parcelles riveraines s’étendant jusqu’au site de Cockerill II a révélé la présence de remblais sur toute la zone ; ces derniers ont probablement été amenés historiquement sur site pour résoudre les problèmes d’inondations locaux engendrés par la Meuse. Seul le parc Halkin et le club canin de la zone 5 sont au niveau naturel.

Les résultats des analyses de la qualité de ce remblai chez les riverains ont révélés qu’ils présentent des concentrations supérieures aux valeurs seuils comme indiqué dans le tableau ci-dessous.

Cependant une étude de biodisponibilité (avec mesures des taux de polluants dans le sang et l’urine) a permis de conclure que l’impact sanitaire de la pollution du sol (y compris via la consommation de légumes cultivés localement) apparaît très limité (avis d’un groupe d’experts daté de janvier 2008).

Rapport Urbanistique et Environnemental de la ZACC de « Sclessin-Horloz » Ville de Liège Mai 2011 4ŕ44 ETUDES ET ANALYSES REALISEES DANS LA ZACC

Les concentrations relevées sur site révèlent un taux élevé en plomb (métaux lourds) et en HAP, particulièrement en Benzo(a)anthracène, en Benzo(a)pyrène et en Indéno(1,2,3- cd)pyrène.

Les remblais sont constitués de terres majoritairement limoneuses brunes à noires avec des niveaux plus sableux ou plus argileux et des débris divers : verre, schistes, cailloux, briques et mortier, scories, charbon. Une sorte de laitier et du remblai cendreux gris, de même que du sable de fonderie et des briques réfractaires. Les épaisseurs maximales des remblais atteignent 0,5m pour le Club canin, 2,7m pour les terrains de football, 3,2m pour la zone boisée 1 et 3,5m pour la zone boisée 2.

Notons également que les terres de remblais provenant du chantier de construction de la station d’épuration de l’AIDE ont été stockées sur le site. Deux tas ont été réalisés. Les résultats indiquent la présence de métaux lourds et HAP. Pour rappel, ces 2 dépôts temporaires de remblais sont restés sur place de 2007 à 2010 et leur volumétrie respective a été estimée à 18200m3 et à 6600m3 pour une emprise au sol respective de 3330m2 et 1950m2.

Au niveau du sol, des contaminations en plusieurs hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP) et en plusieurs métaux lourds ont été identifiées en différents endroits du site. Elles sont présentes de manière généralisée sur les 60 premiers centimètres de terrain. Ponctuellement, elles sont présentes en profondeur. Ces contaminations sont très probablement liées à la nature intrinsèque des remblais.

Au niveau des eaux souterraines, des contaminations en plusieurs HAP sont présentes au droit de la zone et principalement dans le coin Nord-Est. Seule la nappe superficielle est contaminée, la nappe alluviale de la Meuse ne présentant aucune contamination. L’origine des HAP dans l’eau n’est pas élucidée. Rappelons que le site de Cockerill II est implanté dans une région où de nombreuses industries sont localisées en bord de Meuse, pouvant de ce fait générer une contamination de la Meuse.

Au niveau de l’air, aucune contamination n’a été mise en évidence.

Un assainissement des zones incriminées est dès lors nécessaire afin de supprimer toute problématique environnementale. Ces zones sont bien localisées, à savoir :

• Un point de contamination au niveau de la zone « club canin » ; • Un point en périphérie de la zone « terrain de football ». En conclusion, l’examen des résultats des études des caractérisations indique la présence de concentrations en métaux lourds et HAP supérieure aux valeurs seuils du décret sol, ce qui représente des risques associés qui ont un :

Impact sur la santé humaine (VSHsurf et VSHprof) et de la pertinence de certaines voies d’exposition en fonction de la profondeur ; Impact sur l’environnement (VSE) ; Impact sur la nappe (VSN et VSnappe). De l’amiante a été retrouvé en surface et en profondeur dans le remblai, principalement dans les zones boisées. Les analyses d'amiante réalisées en 2008 en surface ont indiqué la présence de 0,1 à 5 % de chrysolite. Tous ces dépôts ont probablement été déposés là de manière clandestine et ne sont probablement pas lié aux remblais réalisés historiquement par la société Cockerill.

Par ailleurs, des concentrations détectées à deux endroits en profondeur pourraient s’avérer problématiques en cas de remise en surface des terres contaminées. Ce type de travaux respecte des mesures de sécurité bien adaptées afin d’éviter toute dispersion de la contamination détectée.

L’étude de risques résiduels en cours sur le site permettra de déterminer s’il y a lieu d’imposer des mesures conservatoires et de suivi quant à l’utilisation des trois jardins potagers existants.

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4.5.3 ETUDES DES FAISABILITES

La réhabilitation du site tient compte des activités en place et vise leur pérennité. Le projet des autorités communales vise à construire un vestiaire et une buvette entre les deux terrains de foot existants. Cette construction remplacera les infrastructures existantes devenues vétustes. Le chantier est prévu vers 2010.

En ce qui concerne la zone du club canin, la Ville de Liège a le projet d’y créer une aire de stationnement de véhicules pour sa régie travaux ainsi que pour le dépôt de stocks de pierres et de matériaux.

Partant du constat que les affections sont maintenues et qu’il est possible d’y intégrer des activités communales, l’étude des alternatives d’assainissement a abouti à un projet « Récréatif Ŕ Economique de service public ». Dans le cas où le plan d’affectation du RUE projettait une autre occupation, il appartiendra au développeur du site d’assurer un niveau d’assainissement correspondant.

4.5.3.1 OBJECTIFS D’ASSAINISSEMENT

Les concentrations dans les sols dépassant les normes pour la santé humaine

(VSHsurf/VSHprof) sont des critères de « menace grave » et conduisent à la nécessité d’une réhabilitation (assainissement et/ou la mise en place de mesures de gestion).

Afin d’éliminer la menace grave, les mesures suivantes devront être respectées :

- Eviter le contact direct pour les contaminants tels que les HAP et les métaux lourds qui sont des composés peu volatils et relativement non mobiles. Ceux-ci sont principalement observés dans le remblai, autant en surface qu’en profondeur. Le risque pour la santé humaine est principalement lié au contact direct avec les sols (ingestion, contact dermique, ingestion de légumes, etc.); - Eviter le contact direct ainsi que l’inhalation des pollutions plus ponctuelles en benzène, huile minérale et EOX qui sont des composés volatils et relativement mobiles. Ceux-ci sont observés autant dans le sol naturel que dans le remblai, autant en surface qu’en profondeur. Le risque pour la santé humaine est lié au contact direct avec les sols (ingestion, contact dermique, ingestion de légumes, etc.) ainsi qu’à l’inhalation des composés, même en profondeur.

4.5.4 TRAVAUX DE RÉHABILITATION

Le site a été divisé en quatre zones:

1. Bois 1 au nord-est ; 2. Foot au sud-est ; 3. Club Canin au nord-ouest ; 4. Bois 2 au sud-ouest.

Dans les différentes parties du site, les travaux ont consisté en :

. l’excavation des terres contaminées sur 1m de profondeur ; . la valorisation des matières des terres ; . le recouvrement du fond de fouille par un géotextile anti-contaminant tassé par +/- 0,2m terres propres, du gravier ou du béton.

Seule la partie Club canin n’a pas fait l’objet de mesure puisque les terres ne sont pas contaminées.

Les travaux de réhabilitation ont été terminés en mai 2010.

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Club canin Bois 2

Bois 1 Terrain de foot

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4.6 Tableau synthétique de l’état d’assainissement des zones de la ZACC De manière à être clair et synthétique, nous reprenons ci-dessous les différentes zones de la ZACC, les types de pollution et les actions à mener.

Occupation Occupation Pollution Zone Propriétaire Action à mener Restriction d’usage actuelle projetée actuelle

Mixité zone Pas de captage d’activité Sur base de d’eau ; économique et l’étude de Pas de cave ;

habitat ; risque, le site a

fait l’objet d’un Les travaux de Chantier de Demande Pas de assainissement réhabilitation, remaniement des

réhabilitation d’installation SPAQuE pour atteindre en cours, 1. (jusque mi du service terres en-dessous les objectifs de seront terminés d’un mètre ; 2011) travaux de St- réhabilitation en mai 2011

Chimeuse Ouest Chimeuse Nicolas ; pour les Pas d’installation Demande affectations de bâtiments dans d’Intradel pour projetées les zones non- Recyparc aedificandi ;

Contaminations Etude de Demande de la au niveau du risque, plan sol : Friche Ville de Liège Fluxys d’assainisseme Non définis 2. industrielle d’activité HM, HAP, CN, nt et suivi des à ce jour économique

ML et benzène travaux Chimeuse Est Chimeuse

Contaminations au niveau du sol : ML, AP, HM,

Etude de CN,S Le même type risque, plan

Terril et Néant à ce Privés de d’assainisseme Non définis 3. prairies stade contaminations nt et suivi des à ce jour

Horloz n°3 Horloz est présent travaux dans les eaux souterraines au droit du site.

Chantier de

construction de

Station Station (métaux la station AIDE Sans objet 4. d’épuration d’épuration lourds?) d’épuration terminé début Step Sclessin Step 2011

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Demande de la Ville de Liège d’une zone Le site a fait communautaire Friche et l’objet d’un terrains de pouvant Ville de assainissement accueillir deux Les travaux de Liège sport pour atteindre

terrains de réhabilitation extérieurs les objectifs de Non définis 5. foot, un club sont terminés à ce jour Habitations réhabilitation Zone de parc canin et un ou (mai 2010) Cockerill II Cockerill privées pour les des terrains Habitat affectations pour les projetées services communaux ou de police.

Note de synthèse L’ensemble des zones de la ZACC sont concernées par des pollutions à des niveaux différents. Les zones 2 et 3 doivent faire l’objet d’études précises en vue d’assurer leur réhabilitation. Le CWEDD, dans l’avis rendu lors de l’étude d’incidences de la STEP (zone4) souligne l’intérêt de réaliser un RUE sur l’ensemble de la ZACC de Sclessin-Horloz. De plus, il recommande qu’une structure de dialogue soit mise en place avec les riverains.

Rapport Urbanistique et Environnemental de la ZACC de « Sclessin-Horloz » Ville de Liège Mai 2011 4ŕ49 SITUATION EXISTANTE DE DROIT

5 SITUATION EXISTANTE DE DROIT

Carte 07 : Plan de secteur Carte 09 : Situation existante de droit

5.1 OUTILS REGLEMENTAIRES DE PLANIFICATION

5.1.1 SITUATION AU PLAN DE SECTEUR

Les communes de Liège et Saint-Nicolas sont reprises au plan de secteur de Liège n°15, Planche 42/5, Seraing, approuvé par AERW du 26 novembre 1987.

Sur ce dernier, les affectations qui avoisinent la ZACC sont :

au Sud de la voie ferrée, la zone industrielle et la zone d’équipements communautaires. Cette dernière a fait l’objet d’un PCAD 155 que nous abordons au point 5.1.5.1 et d’un périmètre SAR « Terril du Standard » qui modifie certaines affectations. au Nord de la voie ferrée, la zone d’habitat. A proximité, le plan de secteur renseigne la présence d’une ZACC en contre-haut du site (terril du Piron).

Les infrastructures renseignées en surimpression par le plan de secteur dans le périmètre de la ZACC sont :

- Trois lignes à haute tension ; - Une conduite de gaz. Des précisions détaillées sur la localisation et les répercussions des dites infrastructures sont reprises ultérieurement dans le texte.

5.1.2 PERMIS D’URBANISATION (ANCIENNEMENT PERMIS DE LOTIR)

5.1.2.1 LIEGE

La ZACC n’est pas concernée en tout ou en partie par un permis de lotir ou un permis d’urbanisme récent.

Hors ZACC mais dans le périmètre d’analyse, quelques terrains ont fait l’objet, sous l’ancienne législation (avant 30 juin 2009), d’un permis de lotir, principalement rue Sous- Les-Vignes.

5.1.2.2 SAINT-NICOLAS

Le site cartographique de la Région wallonne renseigne la présence d’un permis de lotir (aujourd’hui permis d’urbanisation) rue de la Cité (zone 1). D’après les renseignements transmis par la Commune, ce dernier est périmé.

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5.1.3 PERMIS UNIQUE

5.1.3.1 LIEGE

La station d’épuration a fait l’objet d’un permis unique (zone 4).

5.1.3.2 SAINT-NICOLAS

Sans objet

5.1.4 CERTIFICAT D’URBANISME N°2

5.1.4.1 LIEGE

Station d’épuration (zone 4)

En date du 17/04/2004, le Collège Communal de la Ville de Liège a remis un avis sur la demande de certificat d’urbanisme n°2 demandé par l’AIDE.

Des remarques ont été formulées par le Collège suite à une enquête publique de 15 jours et l’avis de la CCATM :

- Limiter les nuisances visuelles, olfactives et sonores en éloignant au maximum les installations par rapports aux immeubles et jardins des riverains des rues Galilée et Chiff d’Or ; - Envisager la création de buttes verdurisées et la plantation d’arbres hautes tiges ; - Le charroi inhérent au fonctionnement de la station devrait s’organiser par la rue de la Station.

5.1.4.2 SAINT-NICOLAS

Sans objet

5.1.5 PLAN COMMUNAL D’AMENAGEMENT

5.1.5.1 PCAD N°155 DIT « SCLESSIN-TERRIL DU STANDARD »

Un PCAD à proximité immédiate de la ZACC est recensé. Il s’agit du PCAD n°155 dit « Sclessin-Terril du Standard », situé au sud de la voie ferrée Liège-Namur et au nord du stade de Football.

Ce PCAD a été approuvé par Arrêté le 03/02/2003 (MB 05/03/2003). Il avait pour objectif d’affecter le périmètre en une zone à destination du public sur l’emprise du terril et une zone industrielle au pied de ce dernier. Cependant, il apparaît selon les informations fournies par la Ville de Liège que « les affectations du plan de secteur et du PCAD 155 au niveau de la zone industrielle située au sud de la voie ferrée sont pour l’instant remplacées par celles définies dans le périmètre du SAR - Terril du Standard »6 (voir point 5.3.2.2. du présent RUE).

6 Courrier du Collège Communal de la Ville de Liège du 03 juin 2010.

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Les options urbanistiques de ce PCAD sont les suivantes :

Permettre l’extension d’une activité de fabrication métallique de haute technologie motivée par des besoins économiques ;

Permettre un accès à la zone industrielle pour les véhicules lourds prioritairement par la rue Ernest Solvay et la zone à destination publique afin de soulager le trafic rue de l’Avouerie et l’impasse du Casier Perron.

Ce PCAD étend la zone industrielle vers la zone d’équipement communautaire et impose de réaliser une zone tampon au Nord du périmètre, le long de la voie de chemin de fer.

Le PCAD couvre une superficie de 27,8ha.

5.1.5.2 PCA N° 74 « BOIS D’AVROY »

Si en distance, il n’est pas plus éloigné que le PCAD n°155 dit « Sclessin-Terril du Standard », le présent PCAD « Bois d’Avroy » est en contre-haut et interagit peu avec la ZACC. Ce PCA approuvé en 1967 couvre une superficie 22,6ha et se limite à la commune de Liège. Il concerne l’aménagement d’un quartier résidentiel.

5.1.6 REGLEMENT COMMUNAL D’URBANISME

5.1.6.1 LIEGE

La Ville de Liège ne compte pas de RCU à l’échelle de toute la commune. Par contre, elle possède un RCU partiel dont la réglementation ne porte pas sur le périmètre de la ZACC. La réflexion sur l’adoption d’un nouveau RCU est en cours.

5.1.6.2 SAINT-NICOLAS

Annexe 15.3 : Règlement communal sur les bâtisses à Saint-Nicolas

Il n’existe pas de Règlement Communal d’Urbanisme, mais un règlement communal sur les bâtisses arrêté par le Conseil communal en séance du 29 avril 1985 et approuvé par arrêté ministériel du 21 janvier 1986. Il a fait l’objet d’une modification relative aux pénalités par le Conseil communal en date du 13 juin 1988.

Ce Règlement évoque différents points concernant directement la conception de l’aménagement d’un lotissement.

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5.2 OUTILS D’ORIENTATION

Carte 09 : Situation existante de droit

5.2.1 SCHEMA DE DEVELOPPEMENT DE L’ESPACE COMMUNAUTAIRE (SDEC)

Les Ministres responsables de l’aménagement du territoire des Etats membres de l'Union européenne et la Commissaire européenne chargée de la politique régionale ont souligné à Potsdam, en 1999, la nécessité de conclure des objectifs spatiaux communs pour le développement équilibré et durable du territoire européen.

C’est dans ce cadre que le Schéma de Développement de l’Espace Communautaire (SDEC) a vu le jour.

Le S.D.E.C. poursuit trois objectifs fondamentaux de la politique communautaire, à savoir :

1. la cohésion économique et sociale, 2. la conservation et la gestion des bases naturelles de la vie et du patrimoine culturel, 3. une compétitivité plus équilibrée du territoire européen.

Le S.D.E.C. constitue un cadre d'orientation approprié pour les politiques sectorielles à impact spatial de la Communauté et des Etats membres, ainsi que pour les collectivités régionales et locales, en vue de parvenir à un développement équilibré et durable du territoire européen.

Le S.D.E.C. constitue le document de référence et constitue un cadre d’orientation politique pour les Etats membres, pour leurs régions et collectivités locales, ainsi que pour la Commission européenne, dans leurs domaines de compétences respectifs.

Le SDEC se compose de 2 parties :

la contribution de la politique de développement spatial en tant que nouvelle dimension de la politique européenne

les tendances, perspectives et défis du territoire de l'Union. La présente fiche porte uniquement sur la première partie.

D'autres fiches (deuxième Rapport sur la cohésion économique et sociale et premier rapport d'étape ) présentent déjà des données plus récentes sur les grandes tendances du territoire communautaire. »7

Au chapitre 8.3.1. du présent RUE, une analyse des besoins exprimés dans le SDEC, mis en parallèle avec le projet de la ZACC de Sclessin-Horloz, est détaillée.

5.2.2 SCHEMA DE DEVELOPPEMENT DE L’ESPACE REGIONAL (SDER)

« Le 27 mai 1999, le Gouvernement wallon adoptait le Schéma de Développement de l'Espace Régional (SDER), à l'issue d'une campagne d'information ouverte à l'ensemble de la population, d'une consultation des 262 communes wallonnes, de diverses instances d'avis, ainsi que des milieux patronaux, syndicaux et associatifs.

Document à valeur non réglementaire, le SDER fournit une ligne de conduite au regard du territoire pour les différentes politiques menées par la Région ou la concernant. Document transversal et stratégique, il concourt à une plus grande cohérence de ces politiques, tant

7 Texte issu de du site internet Europa, http://europa.eu/scadplus/leg/fr/lvb/g24401.htm, le 27 novembre 2007

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dans l'organisation et le fonctionnement internes du territoire qu'à l'égard des différentes régions proches et de l'Europe. »8

L‘analyse du SDER dans le présent RUE consiste d’une part, à expliquer brièvement les objectifs du schéma de développement de l’espace régional et ensuite, à décrire comment les options d’aménagements du RUE rencontrent les orientations de développement du SDER.

Cette deuxième partie est synthétisée au chapitre 7.3.2. relatif aux besoins régionaux exprimés dans le SDER et mis en parallèle avec le projet d’affectation de la ZACC.

5.2.2.1 OBJECTIFS DU SDER

Les trois principes de base :

Le territoire de la Wallonie est le patrimoine commun de ses habitants ; Le développement durable ; La cohésion économique et sociale.

Sur base d'une analyse de la situation et des tendances pour l'avenir, le SDER détermine 8 objectifs principaux :

structurer l'espace wallon; intégrer la dimension suprarégionale dans le développement spatial de la Wallonie; mettre en place des collaborations transversales; répondre aux besoins primordiaux; contribuer à la création d'emplois et de richesses; améliorer l'accessibilité du territoire wallon et gérer la mobilité; valoriser le patrimoine et protéger les ressources; sensibiliser et responsabiliser l'ensemble des acteurs.

Sur base des ces objectifs, le SDER propose également un Projet de structure spatiale pour la Wallonie. Le point suivant situe Liège et Saint-Nicolas et indique leur rôle dans le projet de structure spatiale.

5.2.2.2 PLACE ET ROLE DES TERRITOIRES CONCERNES DANS LE SDER

Le RUE pose les questions suivantes permettant d’intégrer les deux territoires communaux concernés dans le schéma de développement de la Région wallonne :

 Quelle est la place et le rôle de Liège ?

Dans le projet de structure spatiale pour la Wallonie, Liège est un pôle majeur, au même titre que Charleroi, par le fait qu’elle possède les caractéristiques et infrastructures suivantes :

Aéroport ; Port fluvial Gare TGV ; Plate-forme multimodale ; Un point d’encrage sur un eurocorridor9 ; Un point d’appui touristique ;

8 http://sder.wallonie.be/ICEDD/CAP-sder2006/pages/mensder.htm 9 Dans le SDER, les « eurocorridors » sont des couloirs de développement économique, matérialisés par les autoroutes internationales, entre les aires métropolitaines nationales et étrangères.

Rapport Urbanistique et Environnemental de la ZACC de « Sclessin-Horloz » Ville de Liège Mai 2011 5ŕ54 SITUATION EXISTANTE DE DROIT

Comprise dans l’aire de coopération suprarégionale - Euregio (MHAL Ŕ Maastricht, Hasselt, Aachen, Liège)

La Ville de liège est comprise dans l’aire métropolitaine du même nom comprenant des villes en appui que sont par exemple et Maastricht.

 Quelle est la place et le rôle de Saint-Nicolas ?

La commune de Saint-Nicolas est intégrée dans le pôle majeur et dans l’aire métropolitaine de Liège. Elle fait donc partie de l’agglomération liégeoise et n’apparait pas en tant que tel dans le SDER.

5.2.3 SCHEMA DE STRUCTURE COMMUNAL (SSC)

5.2.3.1 LIEGE

La Ville de Liège ne possède pas de schéma de structure et n’a pas l’intention de se doter d’un tel document pour l’instant.

5.2.3.2 SAINT-NICOLAS

La commune n’est pas dotée d’un Schéma de Structure Communal mais est dotée d’un Règlement Communal sur les bâtisses dont le contenu est décrit à l’annexe 15.3.

5.2.4 SCHEMA DIRECTEUR

Aucun schéma directeur ne fut réalisé dans le périmètre de la ZACC.

5.2.5 PROGRAMME COMMUNAL DES ZONES D’AMENAGEMENT DIFFERE (PCZAD)

Nous décrivons précisément ce chapitre concernant le PCZAD au point 7.1.1.1 (page 129).

5.2.6 PLAN COMMUNAL DE DEVELOPPEMENT DE LA NATURE (PCDN)

5.2.6.1 LIEGE

« Le Plan Communal de Développement de la Nature (PCDN) est un projet de grande ampleur, à moyen et long termes, qui a pour but de préserver ou d'améliorer notre patrimoine naturel et paysager, du sous-sol à l'air, des plantes aux animaux, en respectant le développement économique et social des habitants. Il s'agit de promouvoir des valeurs naturelles, paysagères, de maintenir ou reconstituer un réseau écologique au niveau communal, en faisant participer tous les acteurs locaux concerné.»10.

Le PCDN a été adopté par la Ville de Liège le 26 janvier 1998.

5.2.6.1.1 Objectifs du PCDN de Liège

« Au même titre que l’homme, les animaux et les végétaux sont en relation avec leur milieu. Celui - ci leur fournit un habitat et les ressources nécessaires pour répondre à leurs

10 http://www.liege.be/urbanisme/amenagement-du-territoire/documents-au-niveau-communal-1/plan-de-developpement-de-la- nature-pcdn/

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besoins fondamentaux et assurer leur survie à long terme. Il est donc important de conserver et d’améliorer la qualité de ces milieux afin d’y préserver et accroître la diversité biologique. … Les échanges et déplacements dans la nature sont essentiels à la survie des espèces. Il est donc indispensable de conserver ou de recréer les liens entre les différents milieux, c’est-à-dire d’assurer la constitution d’un réseau écologique. En effet, dans nos régions, les milieux susceptibles d’accueillir la vie sauvage sont de plus en plus morcelés, éloignés les uns des autres et séparés par diverses « barrières » qui limitent les possibilités d’échanges et de déplacements des espèces.

5.2.6.1.2 Structure du PCDN de Liège

Le réseau écologique est divisé en trois types d’espaces particuliers :

1. Les zones centrales Ce sont les zones de grand intérêt écologique. La conservation de la nature et des espèces animales et végétales y est prioritaire. Ce sont, par exemple, les réserves naturelles, certaines forêts, … A Liège, quelques exemples de zones centrales, sont le domaine du Sart-Tilman et plusieurs terrils (Sainte-Walburge, Thier à Liège,... ) 2. Les zones de développement Ce sont des espaces possédant un potentiel écologique important, mais qui en raison de leur gestion actuelle, n'est pas (suffisamment) valorisé. Une meilleure gestion de ces espaces pourrait contribuer à améliorer la qualité de vie des espèces animales et végétales qui y ont élu domicile et ainsi augmenter leur nombre et leur diversité. Ces zones peuvent aussi jouer le rôle de tampon entre et autour des zones centrales. Il s’agit de zones agricoles, résidentielles, de friches, de parcs … Les différentes zones de développement de Liège sont par exemple : le domaine de la Chartreuse, les Coteaux de la Citadelle et les zones bocagères de Jupille. 3. Les zones de liaison ou maillage écologique Ce sont tous les éléments de liaison ou relais entre les zones centrales et/ou de développement. Les parcs, les bords de route, les allées, les mares, les haies et jardins (lorsque ceux-ci « ouvrent leur porte » à la nature) sont autant d’éléments reliant les espaces naturels de plus grande ampleur. Les zones de liaison sont nombreuses et dispersées sur le territoire communal : alignements d’arbres, haies, jardins privés, parcs urbains,...

5.2.6.1.3 Implication du PCDN de Liège sur la ZACC

Des zones, dans et aux abords du périmètre de la ZACC, sont reprises au PCDN :

1. En zone de liaison (jaune sur la carte) Le PCDN reprend le terrain de Chimeuse, de la Station d’épuration et de Cokerill II et les talus de la voie de chemin au nord de la ZACC. Ces zones de liaison sont limitées au territoire liégeois. Cette situation est due à l’état de friche de ces terrains lors de l’élaboration du PCDN, tout comme le terril Perron Ouest au sud de la ZACC. 2. En zone de développement (rose sur la carte) Le PCDN considère le terril du Horloz, la partie nord de Chimeuse Est et les talus de la voie de chemin de fer, à proximité de la gare de Sclessin en zone de développement.

La zone 3 du terril du Horloz n’a pas, sur terrain, l’étoffe d’une zone de développement par le fait que le terril a été arasé et à fait l’objet de déversements de terres de remblais.

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Figure 6 : Carte du réseau écologique du PCDN de la Ville de Liège

Source : Carte du PCDN de la Ville de Liège

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Nous relevons également une contradiction entre deux études d’orientation de la Ville de Liège, à savoir entre le présent PCDN et le schéma de développement économique du territoire communal. Le premier datant de 1998 indique la zone 3 du terril du Horloz en zone de développement de la nature et le second de 2005, repris au point 5.2.12, la renseigne en « futur site de développement économique ».

La Ville de Liège, à travers le courrier du Collège Communal du 03 juin 2010, indique que l’affectation à privilégier est la zone d’activité économique étant donné que l’assainissement de cette zone est nécessaire.

5.2.7 SAINT-NICOLAS

La commune de Saint-Nicolas n’est pas dotée d’un PCDN. La ZACC n’est pas compris dans un périmètre d’intérêt paysager inscrit au plan de secteur.

5.2.8 PERIMETRE DE PROTECTION DE LA NATURE

Aucune zone de protection n’est d’application à proximité de la ZACC. Elle n’est pas comprise dans un périmètre d’intérêt paysager inscrit au plan de secteur.

5.2.9 ETUDES DE MOBILITE

5.2.9.1 NIVEAU COMMUNAL

5.2.9.1.1 Plan Communal de Mobilité de Liège (PCM)

En 2004, la Ville de Liège se dote d’un PCM. Bien que la ZACC soit à la limite avec la commune de Saint-Nicolas, le PCM apporte des pistes de réflexion intéressante en ce qui concerne le potentiel en termes de transport en commun via le rail. Limite du PCM Le PCM a procédé en segmentant le territoire liégeois en 3 aires dont le degré d’analyse varie en fonction de l’éloignement avec le cœur de Ville. La ZACC de Sclessin-Horlooz est intégrée à la zone 3 -agglomération principale- et l’analyse qui y a été effectuée est globale. Le centre urbain a logiquement fait l’objet d’une analyse plus fine. Cela étant dit, nous retenons du PCM, les informations suivantes.

Objectifs du PCM a. L’attractivité Liège, Métropole doit assurer et améliorer son attractivité. b. La qualité de vie Pour éviter la désurbanisation, la Ville de Liège doit miser sur la qualité de vie en milieu urbain. c. L’accessibilité Liège doit miser sur l’accessibilité multimodale et donc favoriser le changement de mode de transport en entrée d’agglomération.

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Les recommandations du PCM ciblées sur le territoire avoisinant la ZACC

Tout d’abord, le diagnostic signale que la nationale en rive gauche au droit du site qui pénètre dans la Ville de Liège reçoit tous les jours 36.000 véhicules/jour. Les rues des Martyrs et E. Solvay, parallèle à cette nationale et plus proche de la ZACC, comptabilise 11.000 à 15.000 véhicules/jour. D’autre part, le PCM souligne que malgré une demande potentiellement forte pour le transport en commun via le train, les petites gares (Sclessin, Pont de Seraing,…) sur la dorsale wallonne sont nettement sous exploitées. Les chiffres suivants sont à considérer avec une certaine réserve vu qu’ils datent de 1997, toutefois, ils permettent d’informer que 65 montée/descente/jour sont enregistrées en gare de Sclessin et 350 montées/descentes/jour en gare de Pont de Seraing. Nous n’avons pas d’information sur l’évolution de ces données, nous estimons néanmoins qu’au niveau de l’arrêt « Pont de Seraing » le trafic a certainement évolué positivement vu le développement d’une Haute Ecole de la Province de Liège rue Gosson. Le PCM recommande le développement d’un réseau régional profitant des voies existantes de la SNCB (REL Ŕ Réseau Express Liégeois) avec des parkings (P+Rail) pour faciliter le changement de mode de transport. Les alentours de la ZACC sont concernés puisque le parking (P+Rail) est localisé rue des Martyrs, de l’autre côté de la voie de chemin de fer au droit de la place de la gare de Tilleur. Ce REL et ce P+Rail motiveraient la réouverture de la gare de Tilleur. (voir plan ci-dessous) Figure 7 : Localisation potentielle des parkings d’échanges

Source : PCM de Liège Ŕ Transitec et Agora En outre, le PCM précise l’objectif dans le quartier de Sclessin de créer un itinéraire cyclable dans le fond de vallée en connectant le centre ville aux quartiers périphériques (Botanique- Guillemins-Fragnée-Sclessin). Cet objectif est à mettre en relation avec le tronçon intermédiaire du RAVeL qui traverse la ZACC. (voir point 5.4.6.1)

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5.2.9.1.2 Plan Communal de Mobilité de Saint-Nicolas (PCM)

Néant

5.2.9.1 NIVEAU SUPRACOMMUNAL

5.2.9.1.1 Plan Urbain de Mobilité (PUM)

Le décret relatif à la mobilité et à l’accessibilité locale du 1er avril 2004 définit le Plan Urbain de Mobilité (PUM) de la manière suivante :

« §1er. Le plan urbain de mobilité est un document d’orientation de l’organisation et de la gestion des déplacements, du stationnement et de l’accessibilité générale relevant de l’échelle d’une agglomération urbaine11.

§2. Le plan urbain de mobilité poursuit les objectifs suivants:

1° l’organisation des éléments structurants des déplacements, du stationnement et de l’accessibilité aux lieux de vie et d’activités à l’échelle de l’agglomération urbaine; 2° la réalisation d’un développement territorial cohérent en matière de mobilité, notamment par la recherche d’une adéquation entre les profils d’accessibilité des sites disponibles et les profils de mobilité des activités et services en développement; 3° la coordination de tous les acteurs concernés par la problématique de la mobilité.

§3. Le plan urbain de mobilité contient au minimum:

1° un diagnostic de la mobilité dans l’agglomération urbaine, comportant notamment une carte des profils d’accessibilité selon les différents modes de transport pour l’ensemble du territoire et une présentation des enjeux et des dysfonctionnements majeurs; 2° les objectifs à atteindre en matière de déplacements des personnes et des marchandises et en matière d’accessibilité, pour chacun des modes de déplacement, ainsi que les priorités à assurer, notamment par une représentation cartographiée de la situation projetée à moyen et long termes; 3° des mesures visant à rencontrer les objectifs à atteindre au niveau de l’agglomération urbaine qui nécessitent une coordination entre les communes, concernant notamment la sécurité routière, le développement d’un réseau de transport public structurant, la hiérarchisation et la catégorisation du réseau routier, la réalisation d’un réseau cyclable structurant et l’amélioration du cadre de vie; 4° des recommandations sur l’aménagement du territoire considéré visant à limiter le volume global de déplacements et à mettre en adéquation les profils de mobilité des nouvelles activités à développer avec les profils d’accessibilité définis sur la carte.

11 L’agglomération urbaine de Liège est définie par l’arrêté du Gouvernement wallon relatif à la définition des bassins cohérents en termes de déplacements autour des grandes agglomérations urbaines wallonnes du 13 mai 2004. Elle comprend les communes suivantes : Ans, , , , Beyne-Heusay, Blegny, Chaudfontaine, Comblain-au-Pont, , Esneux, Flémalle, Fléron, Grâce-Hollogne, Herstal, Juprelle, Liège, Neupré, Oupeye, Saint-Nicolas, Seraing, , , , Visé

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§4. Le cas échéant, le plan urbain de mobilité mentionne les modifications à apporter aux plans communaux de mobilité existants afin d’assurer les objectifs du plan urbain de mobilité. »

L’article 8 du même décret précise que « le plan urbain de mobilité a valeur indicative. »

L’outil d’aménagement du territoire qu’est le PUM a la caractéristique d’étudier la mobilité à l’échelle de l’agglomération composées de 24 communes et 600.000 habitants. Le PUM propose un concept global de mobilité intégrant les différents modes de transport, dont l’armature est constituée par un réseau complet de transports en commun structurants.  Influence sur la ZACC Sclessin-Horloz

A ce jour, le PUM n’est pas encore approuvé, nous ne disposons donc pas des dernières modifications du tracé du tram qui, semble-t-il, va varier considérablement aux abords de la ZACC. Lors de la conférence de presse du 10 février 2009 à l’Hôtel de Ville, la SRWT informe que le dépôt (voir carte) est localisé à proximité immédiate de la ZACC de Sclessin-Horloz, rue des Martyrs. Le plan ci-dessous illustre le tracé projeté en rive gauche de la Meuse.

Figure 8 : Localisation potentielle des parkings d’échanges

Source : Document de la SRWT

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Figure 9 : Zone d’enjeux dans le PUM

Source : Document du PUM Le PUM cible également la ZACC de Sclessin-Horloz comme une zone d’enjeux (voir document ci-dessus). Ces enjeux sont territoriaux, économiques et de mobilité : reconvertir les tissus en fond de vallée industrielle ; reconvertir la vallée sérésienne ; créer un pôle multimodal à Jemeppe/Gare de Tilleur. Le document ci-joint précise dans les 8 mesures à mettre en œuvre la réouverture de la gare de Tilleur et la restructuration du quartier à travers la ZIP-QI de Tilleur.

5.2.9.1.2 Tram à Liège

En mars 2010, le Gouvernement wallon décidait la réalisation du tram à Liège, ligne 1, pour un montant estimé à 500 millions d’euros d’investissement. En date du 08042011, le Gouvernement wallon a ce jour franchi de nouvelles étapes structurantes dans la cadre de l’évolution du dossier « Tram à Liège » : mise en place d’un comité exécutif ; attribution de l’étude technique ; mécanismes nécessaires pour respecter le calendrier Le calendrier, tel que prévu, prévoit la mise en service de la ligne 1 en juin 2017.

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5.2.10 PCZAD

Voir point 6.1.1.1.

5.2.11 PLAN TRIENNAL / DECLARATION DE POLITIQUE LOCALE EN MATIERE DE LOGEMENT

5.2.11.1 VILLE DE LIEGE

La Ville de Liège a communiqué sa déclaration politique en matière de logement. Nous reprenons ci-dessous une synthèse de celle-ci. Certaines informations ou données serviront à l’analyse du contexte socio-économique abordé au point 6.3.

« Le Code Wallon du Logement permet depuis peu aux communes d’exercer directement leurs responsabilités par rapport au droit constitutionnel au logement. Il a pour objectif majeur d’assurer « l’ancrage communal » des politiques du logement. Dans ce cadre, chaque commune est amenée à adopter, pour la législature communale, une déclaration de politique locale en matière de logement12 ».

5.2.11.1.1 Constat de l’analyse de la situation existante

« L’analyse de la situation existante permet ainsi de dresser, parmi d’autres, les constats suivants maintenant bien connus : - La maîtrise foncière par le secteur public est faible (moins de 9% du parc de logement total) - La vétusté d’une partie du parc du logement dans certains quartiers centraux et péricentraux de la Ville est liée à l’ancienneté des immeubles, à l’exploitation qu’en font certains propriétaires peu scrupuleux et à l’inoccupation des bâtiments parfois depuis de nombreuses années ; - La division d’habitations uni-familiales en petits logements de moindre qualité, souvent sans permis, s’est poursuivie au cours des dernières années ; - De nombreuses demandes de logements sociaux ne peuvent être satisfaites ; - L’évolution des prix de vente et des loyers rend l’accès au logement difficile pour de nombreux ménages précarisés ou non (et ce, malgré des prix inférieurs à ceux pratiqués dans les grandes villes voisines). - Mais à côté des espaces en crise, des quartiers se renouvellent, se construisent. Le nombre de rénovation et de construction a ainsi augmenté au cours des dernières années. » L’analyse de la situation existante indique également que le nombre de demande de permis (rénovation et construction) est en progression entre 2001 et 2006 avec un nombre qui atteint 453 et 636 respectivement pour ces mêmes années. La conclusion de l'analyse des possibilités de valorisation des biens publics (parcelles) indique qu’à l’échelle du territoire communal, l’offre de terrains publics aménageables est faible (environ 10% des disponibilités). Les terrains susceptibles d’accueillir de nouvelles constructions de logements à Liège sont relativement rares, en comparaison de la situation existant dans la plupart des communes de Wallonie.

5.2.11.1.2 Programmes d’actions spécifiques

Afin d’améliorer l’accès et la qualité des logements, la politique en matière de logement compte notamment la revitalisation de l’espace public et la mise en œuvre des ZACC.

12 Maggy Yerna, Echevin du logement, Programme Communal du Logement 2009-2010 , p 4

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5.2.11.1.3 Objectifs

« Il s’agira pour la Ville de Liège au cours de cette législature de poursuivre ces différentes actions et de développer des outils complémentaires pour atteindre les objectifs fixés. Ces objectifs concernent le cadre bâti, le domaine social ou encore le développement durable.

Sur le plan du cadre bâti il s’agira de : . … . Rénover la partie du parc de logement social de mauvaise qualité et ainsi améliorer la performance énergétique des immeubles. . … Sur le plan social il s’agira de : . Diversifier et adapter l’offre de logements sur le territoire communal (dont offre locative de qualité à des prix décents notamment pour les familles nombreuses). . Favoriser l’accès des logements aux personnes à mobilité réduite (nouvelles constructions). . Agir pour plus de mixité sociale en créant des logements moyens et sociaux dans les quartiers concentrant les populations les plus précarisées avec l’aide de tous les partenaires. . Adapter le parc de logements de transit et d’urgence en partenariat avec les acteurs en ce domaine. Sur le plan des lieux d’action il s’agira d’: . Agir prioritairement dans les quartiers les plus dégradés dont les ZIP et les Zones d’Actions positives des Grandes Villes (ZAP); . Augmenter l’offre de terrains à bâtir sur le territoire communal en mettant en œuvre les Zones d’Aménagement Communal Concerté (Z.A.C.C.) et en libérant de nouveaux terrains. Bien entendu, cela ne signifie pas que toutes les ZACC doivent accueillir du logements. Sur le plan du développement durable il s’agira d’: . Améliorer l’efficacité énergétique des nouvelles constructions et du bâti existant (public et privé) en le rénovant et encourageant les propriétaires bailleurs et occupants (faire connaître davantage les primes et aides existantes). . Inciter à l’intégration des principes d’Urbanisme Durable dans les projets immobiliers. »

5.2.11.1.4 Outils

« Afin de répondre aux objectifs d’accroissement du parc de logement public, d’amélioration de la qualité du cadre bâti et de diversification de l’offre en logements, les divers programmes d’actions subventionnés décrits précédemment seront poursuivis. La conjugaison des moyens financiers dégagés par la mise en œuvre de ces programmes doit par ailleurs permettre d’amplifier les actions déjà menées. La stratégie adoptée consiste par ailleurs à agir prioritairement sur des groupes d’immeubles plutôt que de manière isolée afin d’accroître la visibilité de l’action et, par effet d’entraînement d’inciter les propriétaires à rénover les habitations voisines.

Parmi les outils qui viendront renforcer l’action menée par la Ville notons :

La création d’une Maison de l’habitat.

Afin de mieux répondre aux attentes et aux questions des habitants concernant la problématique du logement en général (où s’inscrire pour obtenir un logement social ? quels documents remplir pour obtenir les primes et les aides régionales ? où peut-on enregistrer un bail locatif ?) une « Maison de l’habitat » sera créée dans les années à venir. Sa Rapport Urbanistique et Environnemental de la ZACC de « Sclessin-Horloz » Ville de Liège Mai 2011 5ŕ64 SITUATION EXISTANTE DE DROIT

localisation en centre-ville lui assurera une visibilité. Elle regroupera les permanences du service du logement et le guichet de l’énergie. Cette structure devrait, à moyen terme, s’imposer comme lieu d’accueil privilégié pour toute demande concernant le logement.

Elle utilisera tous les moyens de communication à sa disposition pour sensibiliser la population à l’amélioration de la qualité de l’habitat, aux possibilités d’accroître l’efficacité énergétique des logements, aux démarches à effectuer pour obtenir une prime...

Le développement de Partenariats Public-Privé

L’ampleur de certains projets nécessite le développement de partenariats public-privé dans un rapport « gagnant-gagnant ». Le rôle de la Ville de Liège et des opérateurs publics du logement consistera à identifier les projets intéressants et activer les outils juridiques et financiers les mieux adaptés à leur concrétisation. La délimitation de périmètres de revitalisation dans le cadre des opérations Franciscain et Vivegnis ainsi que le projet de requalification de Plaine de Droixhe (création d’une RCA) en sont des exemples.

La mise en œuvre des Zones d’Aménagement Communal Concerté (Z.A.C.C.).

Beaucoup de jeunes couples avec enfants quittent la ville par manque de logements adaptés. Certains quittent également la ville pour répondre à leur souhait de construire une maison individuelle avec jardin. Or, des possibilités de construire sur le territoire de la commune existent encore dans les zones « périurbaines ». Il faut identifier ces espaces et permettre aux familles de s’y installer. Les Zones d’Aménagement Communal Concerté renferment un potentiel de quelques centaines d’hectares de terrains constructibles. Il s’agira toutefois de les activer selon le principe d’utilisation parcimonieuse de l’espace tel que prévu dans le CWATUPE. Les disponibilités en milieu urbain (friches) devront également être identifiées et reconverties (ex : site de Bavière). Le Collège entend faire du logement une priorité car c’est un droit fondamental. Comme le veut la Région wallonne, la Ville entend assumer ses responsabilités en devenant un acteur majeur dans ce domaine.

5.2.11.1.5 Récapitulatif des opérations

Programme 2001-2003

Nombre de logements (tous confondus) 110 logements approuvés par décision du Gouvernement

Nombre de logements (tous confondus) 104 logements occupés au 1er janvier 2008

4 logements Projets en cours ou abandonnés 6 logements

Programme 2004-2006

Nombre de logements (tous confondus) 152 logements approuvés par décision du Gouvernement

Nombre de logements (tous confondus) 5 logements occupés au 1er janvier 2008

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- 36 logements - 24 logements - 3 logements de transit et d’1 S'il échet, justification de la non-réalisation logement d’insertion des logements - 6 logements - 7 logements d’insertion - 34 logements moyens et 5 logements Programme 2007-2008

77 logements

- Maison liégeoise: 4 maisons et 6 appartements sociaux - Le Logis Social : construction 41 Nombre de logements (tous confondus) maisons sociales et 4 appart. approuvés par décision du Gouvernement sociaux - Ville de Liège: 4 moyens - Asbl Thais : 9 transits - Asbl Surya : 4 transits - AIS : 4 insertion - Asbl habitat service: 1 insertion Nombre de logements (tous confondus) Pas d’information à ce jour occupés au 1er janvier 2009

S'il échet, justification de la non-réalisation Pas d’information à ce jour des logements

Programme 2009-2010

153 logements

- 34 sociaux dont 8 acquisitifs - 40 moyens et 20 sociaux - 2 insertions - 4 sociaux - 12 transits collectifs Nombre de logements projetés - 11 transits collectifs - 4 sociaux et 4 moyens - 4 sociaux familles nombreuses - 6 sociaux seulement - 5 moyens - 5 sociaux et 10 moyens - 2 moyens et 1 social - 2 sociaux familles nombreuses - 2 moyens Programme 2011-2012

En cours de réalisation par la Ville

L’objectif de 10% de logements publics fixé par le Gouvernement wallon nécessite à la Ville de Liège de créer de nombreux logements sociaux et moyens. Les données ci-dessous indiquent que chaque année, depuis au moins 2001, de nouveaux logements sont construits, de l’ordre de 77 à 153.

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5.2.11.2 SAINT-NICOLAS

La commune de Saint-Nicolas possède un « plan exceptionnel d’investissement » en matière de logement qui est un parallèle au plan triennal du logement. Nous n’avons pas d’informations sur les répercussions pour le quartier de Tilleur.

5.2.12 POLITIQUE DE DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE DE LIEGE

En 2005, la Ville de Liège a commandé une étude sur le développement économique du territoire communal liégeois à un consortium réunissant les bureaux SEGEFA-Pluris- Bianchet.

L’objectif de cette étude était double :

1 « réaliser une étude pratique visant à déterminer le type de maillage économique souhaité sur le territoire de la Ville de Liège et le type d’activités à privilégier au sein des quartiers, c’est-à-dire des activités économiques compatibles avec les autres fonctions de la Ville.

2 Dresser un bilan et émettre des recommandations en vue de créer les conditions optimales du développement des entreprises sur le territoire de la Ville de Liège afin de renforcer son attractivité. Les éléments de l’étude se veulent très concrets et opérationnels pour le territoire de la Ville de Liège. »

Se basant sur une étude économique et socio-démographique approfondie ainsi que sur une analyse du besoin des entreprises en termes de localisation, l’étude a ainsi identifié 10 axes de développement à privilégier pour l’implantation des activités économiques sur le territoire de la commune. Ces axes correspondent en général à des espaces déjà reconnus pour la localisation des activités et structurés autour d’axes de transport majeurs. Les opportunités foncières qui y sont disponibles ont notamment été relevées. A contrario, l’étude a identifié entre ces axes des espaces de protection de la fonction résidentielle, où l’implantation de nouvelles activités économiques perturbatrices doit être découragée.

Or, parmi les quatre axes de développement qualifiés de prioritaires par les autorités communales se trouve justement l’axe « Sclessin Ŕ Val Benoît ».

Maillon de l’axe mosan, l’axe « Sclessin Ŕ Val Benoît » est une bande de plaine alluviale s’étendant depuis le Pont de Liège (A602) au Val Benoît jusqu’à Sclessin à la limite de la commune de Saint-Nicolas. D’une largeur moyenne de 500 mètres, cet axe, situé dans sa totalité en rive gauche, est délimité au nord par le versant (Cointe) et au sud par la Meuse. (…)

Malgré les difficultés économiques que connaît l’axe « Sclessin- Val Benoît » depuis plusieurs années, l’activité économique s’affirme toujours comme fonction dominante. (…) Plus de 70 entreprises sont établies sur l’axe pour un nombre d’emplois supérieur à 1500 unités (données partielles). Au niveau de la structure de l’activité, celle-ci est dominée par le secteur manufacturier qui totalise 34% des entreprises, dont la majorité dans le secteur plus spécifique des métaux. (…) D’un point de vue spatial, l’activité économique s’étend tout le long de l’axe, coincée entre les quais de la Meuse et la ligne de chemin de fer n°125 Liège-Namur. (…) L’axe présente également de nombreux terrains en friche essentiellement concentrés en amont de l’axe entre la ligne de chemin de fer n°125 et le versant. Plusieurs parcelles désaffectées de taille plus modeste sont également présentes entre le quai Timmermans et la rue Ernest Solvay.

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Figure 10 : Schéma de développement économique du territoire communal liégeois

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Figure 11 : Les10 axes de développement économique de la Commune de Liège

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L’étude reprend en synthèse un tableau présentant les opportunités et contraintes en ce qui concerne les orientations d’aménagement de l’axe Sclessin-Val-Benoît.

Opportunités Contraintes

- Macro- et micro- accessibilités - Coûts de reconversion de certains sites - Transports en commun - Image de quartier dégradé - Opportunités foncières et immobilières - Tissu urbain peu structuré (manque de - Opportunités de reconversion lisibilité) - Visisbilité - Nécessité de gérer la coexistence habitat - Tissus très diversifié Ŕ activités économiques - Image économique - Imperméabilité de la voie de chemin de - Quai « sacrifié » au transit fer (rue Côte d’Or isolée) - Développement possible d’un parc relais - Entreprises intéressantes sur la - Zone d’habitat intéressante : Sclessin commune de Saint-Nicolas, d’où besoin avec école à préserver et maintenir d’un grand schéma d’orientation depuis le Val Benoît. Enfin, l’étude recommande des grandes orientations spatiales et économiques. En ce qui concerne les grandes parcelles, dont le terril du Standard, la recommandation est de maintenir le caractère industriel de la zone.

Une piste est également le secteur des entreprises d’économie sociale en s’appuyant sur la présence du CEFA à Sclessin et sur l’accessibilité en TEC. Ces activités s’orientent souvent avec le secteur de la construction qui peut constituer une piste pour l’image à donner à cet espace. Notons que ces spécialisations préconisées sont assez différentes des activités envisagées sur le site du Val-Benoît (bureaux, centre de compétence du Forem, spin-offs, activités de recherche, incubateur d’entreprises…).

Le projet de la Société Ter-Immo pour le terril du Standard s’inscrit donc tout à fait dans la volonté communale de (re-)développer l’axe Sclessin-Val-Benoît pour l’accueil des activités économiques. A ce titre, cette friche de plusieurs hectares constitue une opportunité unique au cœur de l’axe (voir carte). Même si l’étude SEGEFA-Pluris-Bianchet proposait d’éventuellement la réserver pour des grandes entreprises, cela ne serait possible qu’après un arasement complet du terril, relativement coûteux. Tout en ne nécessitant pas de tels travaux, le projet Ter-Immo respecte néanmoins la philosophie globale des recommandations de l’étude puisqu’il envisage l’implantation d’entreprises à caractère industriel de taille moyenne sur le site.

Note de Synthèse

La ZACC de Sclessin-Horloz (et ses environs) est épinglée dans les différentes études effectuées principalement sur le territoire liégeois qui concernent la nature (PCDN) et la mobilité (PCM et PUM). Il apparait que la ZACC et des terrains vagues à proximité peuvent jouer un rôle majeur dans le développement économique, de la mobilité, dans la conservation de la nature. Nous épinglons que le projet d’urbaniser la ZACC participe à la majorité des objectifs du SDER notamment en ce qui concerne la création d’emplois, le fait de répondre aux besoins tout en structurant l’espace wallon. Nous relevons également une contradiction entre deux études d’orientation de la Ville de Liège, à savoir entre le présent PCDN et le schéma de développement économique du territoire communal. Le premier datant de 1998 indique la zone 3 du terril du Horloz en zone de développement de la nature et le second de 2005 qui indique en « futur site de développement ».

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La déclaration de politique locale en matière de logement sur la période 2009-2010 indique clairement la nécessite de profiter des ZACC pour créer des logements. Nous retenons également le principe qui consiste à agir prioritairement sur des groupes d’immeubles plutôt que de manière isolée afin d’accroître la visibilité de l’action et, par effet d’entraînement d’inciter les propriétaires à rénover les habitations voisines.

Rapport Urbanistique et Environnemental de la ZACC de « Sclessin-Horloz » Ville de Liège Mai 2011 5ŕ71 SITUATION EXISTANTE DE DROIT

5.3 OUTILS D’AIDE A LA REQUALIFICATION URBAINE

Carte 09 : Situation existante de droit

5.3.1 RENOVATION URBAINE ET ZIP-QI

La partie de la ZACC comprise dans la commune de Saint-Nicolas est concernée par un périmètre de rénovation urbaine du quartier de Tilleur. La ZACC dit « Sclessin-Horloz » est contiguë à des zones d’initiatives privilégiées : 1. la ZIP Saint-Nicolas, parue au Moniteur Belge le 05 octobre 1994 et qui est de type 2 et 3. Celle-ci englobe entre autre le quartier de Tilleur ; 2. la ZIP Liège 3 Sud Ŕ Ouest Ŕ Sclessin, parue au Moniteur Belge le 05 octobre 1994 et qui est de type 2 et 3. Rénovation urbaine La rénovation urbaine consiste à réaliser une opération de rénovation, dans un périmètre déterminé, avec l’aide financière de la Région Wallonne. Les subventions accordées varient entre 90% du coût d’acquisition et de travaux relatif à des logements et équipements collectifs et à 60% dans le cas d’amélioration de bâtiments commerciaux et d’activités de services. La durée d’octroi des subsides est fixée à 15 ans conformément à l’arrêté du 30 avril 1999. Zone d’initiative privilégiée Qu’est-ce qu’une ZIP-QI ? Dans les quartiers où les problèmes sociaux et économiques sont les plus évident, la Région Wallonne concentre ses efforts, majore ses taux d'interventions et active une série de politiques : aménagement du territoire, action sociale, logement, travaux subsidiés… Au sein des périmètres, le projet de quartier (ZIP-Qi) s'impose comme un élément de réponse aux problèmes sociaux et économiques qui y sont devenus récurrents. Et c'est au sein d'une régie de quartier de rénovation urbaine que la population locale apprend peu à peu à prendre en main le devenir du quartier. Les ZIP ont été catégorisés en 4 types : 1. Type 1 : zone à forte pression foncière ; 2. Type 2 : requalification des noyaux d’habitats ; 3. Type 3 ou ZIP/QI : Quartier d’initiatives (à l’échelle du quartier) ; 4. Type 4 : cités sociales à requalifier. Une dizaine de quartiers en Wallonie sont couverts par un périmètre de rénovation urbaine et de ZIP-QI (RU et ZIP-QI) dont Tilleur à Saint-Nicolas.

5.3.1.1 LIEGE

Le quartier de la gare de Sclessin est concerné par une ZIP-QI de types 2 et 3 datant de 1994.

5.3.1.2 SAINT-NICOLAS - TILLEUR

Le 30 avril 1999, le Ministre de l’Aménagement du Territoire, de l’Equipement et des Transports de l’époque, Michel Lebrun, signait un arrêté de reconnaissance de l’opération de rénovation urbaine pour le site de Tilleur (RU6284A).

Rapport Urbanistique et Environnemental de la ZACC de « Sclessin-Horloz » Ville de Liège Mai 2011 5ŕ72 SITUATION EXISTANTE DE DROIT

Il s’agit d’un périmètre entièrement repris dans la commune de Saint-Nicolas et qui est concerné également par une Zone d’Intérêt Privilégié Ŕ Quartier d’Intervention. Aucun projet n’a encore été réalisé à ce jour. La période d’octroi des subsides s’éteindra le 30/04/2014. Le montant pour cette opération de rénovation urbaine est de +/- 50.000.000 millions de francs belge, soit 1.239.467€. L’activation de cette manne financière à destination de la Commune aiderait à réaliser des projets dans le périmètre d’analyse. En ce qui concerne la taille et les limites des périmètres, celui de la rénovation urbaine est plus grand que celui de la ZIP-QI. Ces périmètres, repris sur la carte 09 de la situation juridique, ont les limites suivantes : 1. Le périmètre de la rénovation urbaine de Tilleur est compris entre la Meuse et la voie de chemin de fer Pexhe-Kimkenpois (marchandise) et entre les limites communales avec Seraing et Liège. 2. Le périmètre de ZIP-QI (Type 3) concerne l’ensemble des zones habitées du périmètre de rénovation urbaine, excepté un quartier situé rues des Passerelles et Neuve et place des Fusillés.

5.3.2 SITE A REAMENAGER (SAR)

Le site de Chimeuse Ouest et le site du Terril du Standard sont repris en SAR de droit, ce qui a impliqué la reconnaissance d’un périmètre opérationnel officiel de la part de la Ville et de la Région wallonne.

5.3.2.1 SITE DE CHIMEUSE-OUEST

Annexe 15.2 : Arrêté de la Région Wallonne

La zone 1 de Chimeuse-Ouest est reprise en SAR suite à un Arrêté du 9 décembre 1991 décidant de la désaffectation et de la rénovation du site SAE/LG13 dit « Ammoniaque synthétique et extensions » à Liège et Saint-Nicolas.

L’Arrêté, joint en annexe, précise les avis des deux communes en ce qui concerne le développement futur du site :

Pour la Ville de Liège, « la future destination de ces terrains repris en zone d’extension d’habitat (aujourd’hui ZACC), nous souhaitons que l’étude d’affectation s’inscrive dans notre projet de schéma-directeur du quartier SCLESSIN qui y prescrivait une zone d’habitat à front de la rue Sous-Les-Vignes et en zone de PME, Services, Artisanat le long de la voie de chemin de fer ».

Pour information, ce schéma directeur de Sclessin n’a jamais abouti.

Pour la commune de Saint-Nicolas, « La Commune marque pleinement son accord à votre décision de désaffectation et de rénovation ; cela dans le respect du plan de secteur soit une zone réservée à l’habitat avec en bordure de la ligne de chemin de fer une zone tampon qui serait affectée à l’exploitation artisanale, PME et commerces ».

L’Arrêté conclut : « la destination du site est identique au désir du propriétaire, …, de revoir la destination d’extension d’habitat afin de destiner une partie du site à l’artisanat, et éventuellement aux commerces et aux services ».

La reconnaissance définitive d’un site en qualité de SAR (article 169, §4) ouvre la faculté de solliciter les subventions régionales en la matière (acquisition Ŕ réaménagement) visées par l’article 184 du Code.

Pour rappel, l’art. 184 stipule que la Région peut accorder une subvention :

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en vue de l’acquisition par une personne morale de droit public de tout ou partie de biens immobiliers repris dans un le périmètre SAR ; 2° à toute personne physique, morale de droit ou d’intérêt public ou morale de droit privé, pour des études préalables ou des actes et travaux qui se rapportent au réaménagement du SAR ou à l’embellissement extérieur des immeubles d’habitation; 3° d’un euro à une ou plusieurs personnes physiques ou morales de droit privé qui en conviennent et qui investissent trois euros dans des actes et travaux concernant un ou plusieurs biens immobiliers repris dans le périmètre du SAR, dont au minimum deux euros consistent en l’aménagement ou la réalisation de logements, en ce compris les actes et travaux de réaménagement de ce ou de ces biens immobiliers.

5.3.2.2 SITE DU « TERRIL DU STANDARD OU PERRON OUEST »

En 2006, un projet de réaménagement pour l’implantation d’un parc d’activité entame la procédure de reconnaissance en SAR qui a abouti à ce jour.

La justification de la proposition de périmètre eu égard à la définition figurant à l’article 167 du CWATUPE est la suivante :

- « Site » : bien immobilier Il s’agit d’un terril constitué par les dépôts d’un charbonnage entre la fin du 19e siècle et la fin de la seconde guerre mondiale.

- qui a été ou était destiné à accueillir une autre activité que le logement Le site a accueilli des activités en lien avec l’activité économique extractive. Après la fermeture du charbonnage, les déchets ont été ré-exploités pour l’industrie cimentière (1953-début 1980) puis pour récupérer les poussières de charbon (1983-1992).

- dont le maintien dans son état actuel est contraire au bon aménagement des lieux ou constitue une déstructuration du tissu urbanisé Après la cession des dernières exploitations, le site n’a fait l’objet d’aucun aménagement. Il a été progressivement colonisé par une végétation spontanée, mais de faible valeur biologique. Le site a aussi fait l’objet de quelques dépôts clandestins. Dans sa configuration actuelle, le site n’apporte pas de plus-value à l’environnement du quartier. Formant une friche, il constitue une déstructuration au sein d’un quartier dominé par l’activité économique.

- « réaménager un site » Le projet vise à réaménager le site avec les éléments suivants :

- mouvements de terres et terrassements ; - construction de voiries ; - plantations et aménagements paysagers ; - construction de bâtiments pour l’accueil d’entreprises industrielles.13 Ce périmètre de SAR se superpose à un PCA (n°155 appelé « Sclessin Ŕ Terril du Standard »). Ce PCA a été adopté dans le but d’affecter, en dérogation au plan de secteur, une petite zone de services publics et d’équipements communautaires en zone industrielle. Cette modification ne concerne pas le périmètre correspondant au SAR que le PCAD maintient en « zone à destination publique » : « Cette zone est réservée à l’implantation d’une infrastructure publique répondant à un intérêt d’agglomération (station d’épuration, installation sportive, parking relais le long de la rue Solvay…).

La volonté existe de réaliser un parking « Relais » (bus/tram) au niveau du parking du Standard de long de la rue Solvay, au pied du terril du Standard.

13 Dossier de demande de reconnaissance d’un périmètre SAR, 21 août 2006

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Le SAR vise donc à affecter le site du terril du Standard en zone d’activité économique mixte.

« Le projet d’aménagement du terril consiste, sans déblaiement des terres, à transformer les 12 ha de celui-ci en deux plateaux aux abords boisés, plateaux permettant d’accueillir 5 à 8 entreprises de taille moyenne. Ces entreprises formeront un petit parc d’activité inséré au sein d’un quartier à la fonction économique déjà affirmée. »

« Dans une perspective plus large, le projet d’aménagement du terril du Standard, …, vise à contribuer à relancer l’ensemble du quartier de Sclessin. En contribuant à l’amélioration de son image et en dégageant de nouveaux espaces pour l’accueil d’activités, il pourrait ainsi servir de catalyseur à d’autres développements. Il devrait tonner le ton par l’image même des entreprises et de leur environnement. Cette nouvelle image plus avenante pourrait bénéficier tant aux entreprises s’adressant à une clientèle internationale, qu’au stade du Standard ou aux habitants du quartier. »

La reconnaissance du SAR « Terril du Standard » ou « Perron Ouest » a abouti suite à un Arrêté du 10 juillet 2007.

Note de synthèse Le périmètre du RUE est concerné par un périmètre de rénovation urbaine concentré sur la commune de Saint-Nicolas. La commission locale de rénovation urbaine est actuellement non active. Le RUE pourrait être l’élément déclencheur afin de faire profiter à la commune des subsides auxquels elle a droit dans le cadre de la rénovation urbaine. Ces subsides sont encore disponibles jusqu’en 2014. Les périmètres de ZIP-QI, présents à proximité de la ZACC, confirment la nécessité de redynamiser les quartiers environnants la ZACC.

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5.4 AUTRES ELEMENTS DE NATURE JURIDIQUE

5.4.1 CADASTRE

Carte 08 : Propriétaires de la ZACC et numéros cadastraux

Nous ne reprenons ici que les parcelles situées totalement ou en partie à l’intérieur du périmètre de la ZACC :

Tableau 2 : Liste des propriétés.

01.01.2009 Parcelles Propriétaires Superficie Nature cadastrales Saint-Nicolas, Division Tilleur, ha a ca section A, n° 152b5 pie ELIA Asset 21 50 Centr. Elec. 155z SPAQuE 4 43 26 Terrain Liège, Div Ougrée

1, section A, n° 87y2 SPAQuE 4 41 59 Terre V.V. 87x2 9 60 Bat. Indust. 87v2 Fluxys 4 78 Ruines 87w2 2 32 37 Entrepot SCIULLINTANO Giuseppe & 50r2 7 84 Maison GIUDICE Antonia CAVESTRO Angelo & LEBRUN 46k3 1 8 Chemin Nathalie 46v3 DELAHAUT Sophie 2 9 Maison 46l2 THISSE Muriel 1 26 Maison BOVCZ Charles & COUVREUR 46k2 1 31 Maison Nicole CAVESTRO Angelo & LEBRUN 46w3 17 73 Maison Nathalie NICOSIA Antonia (PP 5/8 - US 3/8) SALTAMACCHIA Giovanna 46x3 pie 4 48 Maison SALTAMACCHIA Salvatore SALTAMACCHIA Rosa et ayants droit ESPOSTO Michele & PATTIWAEL 46z2 pie 3 21 Maison Kyra CAVESTRO Angelo & LEBRUN 47w pie 12 69 Jardin Nathalie SWENNEN Cécile & DELBOUILLE 46g3 pie 7 25 Maison Patrice SWENNEN Cécile & DELBOUILLE 46h3 pie 1 31 Garage Patrice PAPAS Charlampos 46c3 pie 9 17 Maison BERTRAND Julie PAPAS Charlampos 47c 7 90 Jardin BERTRAND Julie

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47r 7 90 Chemin RINALLO Calogero 47v pie 54 97 Building 52k PRIMABEL 3 1 24 Terril V.V. Société Publique de Gestion de 52l 1 96 Terrain l'Eau 204y3 A.I.D.E. 11 54 Pré COLLARD Marc (1/2) 204d4 3 63 Maison KEUTER Véronique (1/2) 204t TAGLIAMONTE Marisa 1 48 Maison

TRINON Serge (1/2) 204c4 1 60 Maison STUBBE Roxane (1/2) 204v2 VOSNY Petro & BORYK Svitlana 1 20 Maison MAVULA NZOLA Philibert & 204c3 1 30 Maison KINDUELO MBUDI Yolande 204d3 2 30 Maison GILLARD Philippe 204a2 1 60 Maison MEJOR Norbert & PEHARPRE 204x3 4 12 Maison Marie CHARLIER Silvana (7/16) 204z3 CHARLIER Daniel (7/16) 10 5 Maison CHARLIER Arlette (2/16) LO PRESTI Mariangela (PP 1/2 - US 1/2) MOSCATELLI Maria (NP 1/8) 204v3 3 65 Maison MOSCATELLI Donietta (NP 1/8) MOSCATELLI Giuseppina et ayants droit (NP 1/8) 90y SNCB Holding 1 10 Terrain 180h3 LIGOTTI-CAPIZZI Benedetto 1 23 Maison LIGOTTI Benedetto & CAPIZZI 180g3 52 Maison Angelo 204w2 1 74 Captage Eau 180z2 42 47 Terrain 180c3 2 23 92 Pré 196g A.I.D.E. 1 50 Pature 182h 1 66 64 Pré 195 47 59 Pré 194a 3 6 20 Pré 175v Fonds Joset Solidarité 1 31 Maison

CAGNOLATI Adriana (PP 1/2- US 1/2) 175x TAMAGNINI Massimo (NP 1/6) 7 24 Maison TAMAGNINI Marco (NP 1/6) TAMAGNINI Patricia (NP 1/6) 175w BARBIER Laurent 5 41 Maison

179b3 2 84 Terrain 197n 35 60 Entrepot 174g pie Ville de Liège 6 68 30 Inst. Sport 192f 64 22 Garage 171x 87 34 Parc

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5.4.2 ARBRES ET HAIES REMARQUABLES

A l’intérieur du périmètre de la ZACC, aucun arbre ou haie remarquable n’est recensé à l’inventaire officiel des Arbres et Haies remarquables de Wallonie.

Aux alentours de la ZACC, rue Chiff d’Or, un marronnier d’Inde (Aesculus Hippocastanum) est repris comme arbre remarquable. Il est isolé, sain et possède un intérêt paysager. Il fait 20 mètres de haut et 2,6 cm de diamètre à 1,5m du sol.

5.4.3 PATRIMOINE : MONUMENT ET SITES CLASSES

Mis à part les monuments classés, nous relevons la présence de terrils à proximité de la ZACC qui font partie du patrimoine historique et culturel de Liège.

Les monuments (M) et sites (S) les plus proches du périmètre d’analyse sont :

5.4.3.1 VILLE DE LIEGE

Château de Beaumont (M) et alentours, rue Côte d’Or, 293 (S) à environ 1.000 m à l’Est de la ZACC.

Une construction mosane, au n°104 de la rue Sous-Les-Vignes, qui doit dater du XVIIème siècle, est également à épingler pour sa valeur patrimoniale..

5.4.3.2 COMMUNE DE SAINT-NICOLAS

Orgues de l’église Saint-Hubert (M), à environ 1000m à l’Ouest de la ZACC ; Maison, dite la Torette, rue Chiff d’Or, 111 (M), à proximité immédiate de la ZACC, classée par arrêté le 15/05/1964.

La Maison de la Torette est visible depuis la ZACC. Cette bâtisse du début du XVIIème siècle aurait été construite par les frères Guillemins. Le nom « Torettes » proviendrait de la tour qui orne la bâtisse. Le toponyme étonnant du lieu, « Chiff d’Or, provient de « Chievre » ou « Chyvre d'or » (la « chèvre d'or »), appellation d'un vignoble déjà citée au XIVème siècle. D’où la rue, Sous-Les-Vignes, sur la commune de Liège14.

5.4.4 RISQUE INDUSTRIEL (SEVESO)

Selon les données de la Région Wallonne, la ZACC n’est pas reprise dans un périmètre de zone vulnérable SEVESO calculée par la Faculté Polytechnique de Mons (FPMs).

5.4.5 CLASSIFICATION DES TERRILS

En date du 16 mai 1995, le Gouvernement Wallon arrête la classification des terrils (M.B. 22.06.1995).

Trois classes ont été établies, A, B et C :

14 http://commune-saint-nicolas.skynetblogs.be/archive-day/20080822

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A) les terrils qui, pour des raisons d’aménagement du territoire et d’urbanisme, ou de protection de l’environnement, ou de classement comme site, ne peuvent pas être mis en exploitation15;

B) les terrils exploitables;

C) les terrils qui semblent intéressants à exploiter, mais qui nécessitent des investigations complémentaires.

Le terril du Piron est repris en catégorie A alors que les terrils du Perron Ouest et de Horloz n°3 sont repris en catégorie B.

Les terrils ne peuvent être exploités qu’en vertu d’un permis de valorisation délivré par le collège des bourgmestre et échevins sur avis de l’Administration et sur avis du Fonctionnaire Délégué.

5.4.6 VOIRIES

5.4.6.1 RAVEL

En 1995, est né la volonté de développer une politique de mobilité efficace et respectueuse de l’environnement par la création d’un réseau au profit du trafic non motorisé. Aujourd'hui, le RAVeL compte plus d'un millier de kilomètres de voies aménagées.

Bien qu’aucun aménagement ne le fasse actuellement transparaître, la ZACC est traversée par le RAVeL n°1 Est (Namur-Maastricht), ne pouvant emprunter les berges de Meuse, dévouées à la voiture.

« L'itinéraire démarre de Namur pour suivre le halage de la Meuse vers Liège. Si celui-ci laisse une place importante aux complexes industriels, il offre aussi le spectacle de superbes falaises ou de sites remarquables, comme celui des moulins de Beez. Chemin faisant, le tracé fait découvrir la belle et vieille Ville de Huy, fort agréable à visiter à pied ou à vélo, et, plus loin, les impressionnantes tours de refroidissement de la centrale nucléaire de Tihange. Quant à la traversée de la Cité ardente, elle se fait essentiellement en site propre et livre une vision originale d'une ville qui mérite plus qu'un détour. Au-delà, le RAVeL poursuit en bords de Meuse et/ou emprunte le canal Albert pour rejoindre, en aval de Visé, le village de Lanaye, dominé par la Montagne Saint-Pierre. Tout à côté, la tranchée de Caster, large saignée ouverte dans le calcaire, et le site naturel des Frayères de Lanaye ponctuent la promenade d'une manière étonnante ».16 Le tracé du RAVeL est repris sur les cartes 09 de situation de droit et 14 de mobilité. Notons que la carte de la Région Wallonne reprend le tracé comme « parcours de liaisons » entre l’A604 à Seraing et l’A602 (près du pont de Fragnée). De plus, la mise en place de la signalisation de la liaison RAVeL 1 entre -Flémalle-Liège était prévue pour le 31 mars 2010. Les localités concernées sont Engis, Flémalle, Seraing, Jemeppe, Tilleur, Ougrée, Liège et Angleur. A ce jour, aucun n’aménagement n’a été remarqué.

15 Il faut entendre par "exploiter": extraire, évacuer, éliminer, transformer ou utiliser les matières qui composent le terril.

16 http://ravel.wallonie.be/opencms/opencms/fr/parcours/itineraires/ravel_1_est/

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17 5.4.6.2 ATLAS DES CHEMINS ET SENTIERS VICINAUX

Carte 09 : Situation de droit

Ville de Liège

La carte 09 de la situation existante de droit reprend le réseau des chemins et sentiers vicinaux.

De manière générale, bien que la voie de chemin de fer ait modifié le réseau et ait interrompu certains d’entre eux (chemins 24 et 22), les sentiers et chemins vicinaux concernent encore des rues présentes sur terrain :

1. Rue Sous-Les-Vignes : chemin n°25; 2. Rue Galilée et de l’Enfer : chemin n°23 ; 3. Rue Chiff d’Or, chemin n°45 ; 4. Rue Joseph Halkin, chemin n°21 ;

Commune de Saint-Nicolas

Le repérage des chemins et sentiers vicinaux dans l’atlas permet de déceler le réseau viaire primaire qui a participé au développement de Saint-Nicolas.

La place Ferrer existait à l’époque car elle fut depuis toujours au croisement de l’axe parallèle à la Meuse et de l’axe grimpant vers le plateau supérieur de Saint-Nicolas. Ce carrefour est formé par les rues Chiff d’Or (chemin n°6), du Coq (chemin n°4) et de la Station, prolongée par la rue du Bordelais (chemin n°9).

5.4.6.3 VOIRIES COMMUNALES INTERNES DE LA ZACC

L’ensemble des voiries de la ZACC sont communales.

5.4.7 EQUIPEMENTS TECHNIQUES (SERVITUDES ET ZONE DE NON AEDIFICANDI)

Carte 09 : Situation de droit Annexe 15.4 : Courrier de Fluxys Annexe 15.5 : Courrier d’Air Liquide Annexe 15.6 : Courrier d’ELIA

5.4.7.1 INSTALLATIONS ÉLECTRIQUES AÉRIENNES

Le périmètre du RUE est traversé par des lignes aériennes gérées par Elia. Cette société a communiqué18 le fait que ces lignes sont en service permanent à la tension de 220.000 volts et 70.000 volts, qu’elles revêtent une importance considérable par le caractère d’utilité publique.

Servitudes et prescriptions particulières

Les prescriptions réglementaires applicables aux lignes aériennes suivant R.G.I.E. (Arrêté Royal du 10 mars 1981) prescrits des distances minimales verticales et horizontales à respecter par rapport aux conducteurs thermiques.

Ce tableau des mesures à respecter en fonction des tensions nominales des lignes électriques sont fournis en annexe du présent rapport.

17 Cfr carte en annexe

18 Courrier de Elia du 26 novembre 2009 joint en annexe 15.6 du présent RUE

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Le courrier de la société Elia ne fait aucunement référence aux risques liés à la santé. Il n’existe aucune législation en la matière.

Dans le chapitre 6.7.4, nous abordons le principe de précaution pour la santé humaine vis- à-vis des lignes électriques aériennes.

5.4.7.2 CONDUITE DE GAZ FLUXYS

Une installation de Fluxys est concernée puisqu’une canalisation et une station clôturée sont comprises dans le périmètre du RUE. La conduite se situe le long des voies ferrées depuis la rue de la Cité jusqu’à la rue Verte Voie (zones 1 à 3). La station est implantée à hauteur de la rue des Houillères (Chemin situé entre le terril et la voie ferrée dans la zone 3).

Le tracé de la conduite, communiqué par la société Fluxys19, est cartographiée sur la carte 09 de situation existante de droit.

Servitudes et prescriptions particulières

Les installations de transport de gaz naturel de Fluxys sont soumises à des dispositions réglementaires (Loi et arrêtés). La loi du 12 avril 1965 relative au transport de produits gazeux et autres canalisations, interdit, à l’article 11, tout acte de nature à nuire à ces installations ou à leur exploitation.

L’occupation du domaine public ou privé par la canalisation génère une servitude légale d’utilité publique.

Les prescriptions particulières suivantes doivent être respectées :

1. Les activités suivantes (construction d’un bâtiment, locaux fermés, abris de jardin, car-port, tentes, l’entreposage de matériels et matériaux, la modification du profil du terrain et la plantation d’arbres et arbustes) sont interdites dans une zone de 10 mètres (5 mètres de part et d’autre de l’axe de la canalisation) ; 2. L’obligation légale de consultation et d’information, au près de la société Fluxys, de tout projet dans une zone de 30 mètres, soit 15 mètres de part et d’autre de l’axe de la canalisation.

5.4.7.3 CONDUITE D’AIR LIQUIDE

La société Air Liquide20 confirme la présence d’une canalisation de gaz haute pression située à proximité immédiate du site le long de la voie ferrée.

Il précise que leurs installations sont soumises aux différents arrêtés royaux et notamment celui du 21 septembre 1988 relatif aux prescriptions et obligations de consultations et d'informations à respecter lors de l'exécution de travaux à proximité d'installations de transport de produits gazeux et autre par canalisations.

Il s’agit d’une conduite d’oxygène qui impose une zone de non aedificandi de 4 à 10 mètres de part et d’autre de la conduite et ce en fonction de l’importance du diamètre (voir courrier en annexe 15.5). Il est interdit de bâtir des constructions ou de planter des arbres à racines profondes dans la zone réservée.

19 Courrier de Fluxys du 10 décembre 2009 joint en annexe 15.4 du présent RUE 20 Courrier de Air Liquide du 24 novembre 2009 joint en annexe 15.5 du présent RUE

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5.4.7.4 COLLECTEURS D’ASSAINISSEMENT ET DE DÉMERGEMENT

a) Collecteur de Tilleur-Horloz

Le périmètre du RUE est traversé par le collecteur d’assainissement de Tilleur-Horloz, posé en 2009-2010 par l’A.I.D.E. et qui conduit à la station d’épuration de Liège-Sclessin les eaux résiduaires urbaines provenant de tout ou partie des villes et communes de Flémalle, Grâce- Hollogne, Seraing et Saint-Nicolas.

Ce collecteur suit grosso modo la ligne de chemin de fer, au sud des zones Chimeuse et Horloz.

Il s’agit d’une conduite en béton armé posée par fonçage à une profondeur comprise entre 10 et 13 mètres, d’un diamètre intérieur de 1,60 m et qui ne peut accepter de raccordement particulier du fait de sa possible mise en charge en cas de dysfonctionnement de la station d’épuration.

Ce collecteur étant posé profondément dans sa traversée de la ZACC, la convention d’emprises en sous-sol, établie lors de l’acquisition des terrains, fait état d’une emprise en sous-sol de trois mètres de largeur, centrée sur l’axe de la conduite, à partir de 10 mètres de profondeur. Cette convention autorise la construction de diverses installations sur le fond supérieur pour autant que celles-ci ne portent pas atteinte à l’intégrité de la conduite et qu’une demande soit adressée en bonne et due forme à l’A.I.D.E. (les aménagements légers tels que les clôtures sont exemptés de cette autorisation préalable). A priori donc, pour tout usage classique en surface du sol, l’occupation de la zone n’est pas fondamentalement entravée par la présence de ce collecteur. On rappellera cependant qu’aucun raccordement n’est autorisé sur cette conduite.

b) Collecteur du Perron

Le périmètre d’analyse est également traversé par le collecteur d’assainissement du Perron, posé en 2009-2010 par l’A.I.D.E. dans le cadre de la construction de la station d’épuration de Liège-Sclessin. Il conduit à la station d’épuration les eaux résiduaires urbaines provenant essentiellement du quartier de Cointe (Liège). Le tronçon entre la rue du Perron et la station d’épuration doit être construit prochainement. Le tronçon qui traverse le site de la station est déjà posé.

Il s’agit d’une conduite en béton d’un diamètre intérieur de 0,50 m et qui ne peut accepter de raccordement particulier du fait de sa possible mise en charge en cas de dysfonctionnement de la station d’épuration.

L’essentiel du tracé du collecteur étant soit en voirie soit sur le site de la station d’épuration, il ne constitue pas une contrainte majeure pour l’aménagement de la ZACC.

c) Collecteur supérieur de la station de pompage principale n°13 de Sclessin.

Le périmètre d’analyse est traversé par le collecteur supérieur de la station de pompage principale n°13 de Sclessin faisant partie du dispositif de protection de la plaine contre les inondations indirectes. Cette canalisation conduit les eaux recueillies vers la station de pompage principale de démergement n°13 de Sclessin, située en bord de Meuse. Il reprend également les eaux refoulées par la station de pompage secondaire de démergement n°14 de Sclessin, située à l’intersection des rues Galilée et Chiff d’Or.

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Ce collecteur traverse le quartier de Sous-les-Vignes et longe la rue Galilée en présentant un hors-sol d’une hauteur d’environ 1,00m, nécessaire pour assurer l’écoulement gravitaire des eaux dans la traversée de cette partie particulièrement affaissée de la plaine alluviale.

Il s’agit d’une canalisation présentant diverses sections et diamètres (conduite en béton d’un diamètre intérieur de 0,90 m, section spéciale surbaissée composée de 3 tuyaux en fonte de DN 350mm pour la traversée de l’ancien chemin de fer du charbonnage notamment, etc.). Elle ne peut accepter de raccordement particulier dans sa traversée de la plaine alluviale affaissée.

L’essentiel du tracé de l’exutoire étant situé hors des zones proposées à l’urbanisation, il ne constitue pas une contrainte majeure pour l’aménagement de la ZACC.

d) Station de pompage secondaire de démergement n°14 de Sclessin et son réseau.

Comme il le sera expliqué plus loin, tout le périmètre d’analyse a subi d’importants affaissements miniers et présente un risque important d’inondation lors des crues de Meuse s’il n’était protégé contre l’inondation directe par l’endiguement du fleuve et contre les inondations indirectes (sources, ruisseaux, eaux de ruissellement, égouts, eaux d’infiltrations, … qui ne peuvent rejoindre naturellement le fleuve en tout temps) par le dispositif de démergement. La station de pompage n°14 de Sclessin est l’ouvrage le plus visible de ce dispositif : elle est le point d’aboutissement d’un réseau de collecteurs inférieurs qui recueillent les eaux d’infiltration de la nappe phréatique dans les caves des immeubles riverains. Pour des raisons historiques, ce réseau recueille également, de façon provisoire, certaines eaux usées provenant de ces immeubles. Cette situation, ancienne et connue de l’A.I.D.E., doit être prochainement corrigée dans le cadre de la collecte des eaux usées du quartier en vue de leur épuration dans la station d’épuration de Liège-Sclessin.

A l’exception notable de la rue de l’Hippodrome et de la rue des Champs (le long de la voie ferrée), les voiries existantes sont équipées d’égouts. Il est cependant important de préciser que ce réseau et les stations de pompage qui les relèvent en Meuse ne sont pas prévues pour reprendre les débits supplémentaires qui seraient apportés par l’urbanisation des zones de la ZACC. Pour mémoire, la station d’épuration de Liège-Sclessin assure elle-même sa propre protection.

L’AIDE étudie également le reconditionnement du réseau d’égouttage dans le bassin versant et particulièrement au droit de la ZACC.

5.4.7.1 CONDUITE D’ADDUCTION D’EAU CILE

Un courrier de la CILE indique qu’il existe bel et bien une conduite d’adduction dans les rues de l’Hippodrome et de Galilée à Liège et Saint-Nicolas.

La CILE prévoit de renouveler les conduites de distribution et d’adduction d’eau dans la rue de l’Hippodrome, entre la rue J. Halkin et la rue de Galilée.

Seul le tronçon de la rue Chiff d’Or n’est pas équipé en distribution d’eau.

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Note de synthèse

Ce chapitre sur les éléments de nature juridique a révélé des contraintes majeures que sont les servitudes pour les différentes installations techniques qui traversent la ZACC. Une cartographie précise des périmètres de non-aedificandi a été réalisée (Carte 09).

D’autre part, d’une manière surprenant, nous avons épinglé la présence théorique du RAVeL n°1 qui travers la ZACC.

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6 SITUATION EXISTANTE DE FAIT

6.1 STRUCTURE PHYSIQUE

6.1.1 RELIEF ET HYDROGRAPHIE

Carte 02 : Localisation Ŕ ign Carte 03 : Photo aérienne

6.1.2 GEOMORPHOLOGIE21

La ZACC de Sclessin-Horloz est implantée dans la vallée de la Meuse, entre Tilleur et Sclessin. Le fleuve forme juste à l'Ouest du site (Seraing) un important méandre à convexité Nord.

La plaine alluviale est globalement orientée Ouest-Est et présente une largeur de 1 km environ. Son altitude est comprise entre +62 et + 69 m. Elle est totalement urbanisée et industrialisée.

Au Sud, la plaine est bordée par un relief assez doux (4 à 5 %) avec des cotes topographiques comprises entre +70 et +90 m. Des lambeaux de terrasses formées par des anciennes alluvions de la Meuse y sont présents à des cotes de base variant entre +65 et + 75 m. Cette zone est assez fortement urbanisée.

Plus au Sud encore, une pente raide (15 à 20 %) fait passer les cotes altimétriques de +90 à +200 m pour rejoindre le plateau rocheux de l'Ardenne condrusienne. Localement, des terrasses sont également présentes (Pairay : +105 m, Ougrée : +170 m). Cette zone est faiblement urbanisée et principalement occupée par des zones boisées.

Au Nord, la plaine est bordée par un versant boisé à pente très raide (plus de 25 %) permettant d'atteindre ensuite un relief à pente générale plus douce (5 %) avec des cotes altimétriques comprises entre +100 et +180 m. Ce relief est cependant entaillé par de nombreux vallons lui donnant un aspect relativement perturbé. Quelques lambeaux de terrasses y sont également présents. Cette zone est assez fortement urbanisée.

Plus au Nord encore, on atteint le plateau limoneux hesbignon avec des cotes altimétriques comprises entre +180 et +190 m. Cette zone est principalement occupée par des cultures.

La ZACC se trouve en bordure du versant Nord pentu et boisé de la vallée de la Meuse. La topographie du site est plane avec des cotes altimétriques comprise entre +61 et +66 m. Le relief est également marqué par la présence du terril Horloz n°3 (altitude approximative 85 m).

21 D’après l’étude de caractérisation réalisée par SGS Eco Care

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6.1.3 GEOLOGIE LOCALE

Extrait de la carte géologique n°134 Périmètre de la ZACC

La carte géologique indique que le périmètre de la ZACC est situé dans la plaine alluviale de la Meuse. Le sous-sol est constitué d’alluvions et de colluvions du Quaternaire. Le versant rive gauche de la Meuse, situé au nord de la ZACC, de l’autre côté de la rue Chiffe d’Or, est constitué de terrain Houiller. Ces terrains ont été exploitées intensivement depuis le XIIIème siècle afin d’en extraire la houille pour approvisionner la sidérurgie.

Au droit de la ZACC, la succession lithologique attendue est la suivante, de haut en bas :

- Remblai sur une épaisseur variable - Colluvion et limon de pente (Quaternaire) - Dépôt de terrasse (Quaternaire) - Argile d’altération du Houiller (Primaire) - Schiste, grès et psammites du Houiller (bed-rock primaire) Selon les données disponibles, l’épaisseur des remblais est variable d’un endroit à l’autre de la ZACC. Au droit de la station d’épuration, ils atteignent entre 0 et 3,79m de profondeur. Le Bed-Rock est présent à une cote comprise entre +52 et +56, soit à une profondeur moyenne de 12m par rapport au niveau du sol.

Sur Chimeuse, le remblai varie entre 4 à 5m avec des pics maximums à 8 m (+63m à +66m).

Le seul endroit où il est possible de retrouver le niveau naturel du sol est le terrain occupé par le club canin, à une altitude de +60m. En résumé, la description métrée de la géologie au droit du site, basée sur les informations générales récoltées, de haut en bas est la suivante :

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- 4 à 8 m de remblais divers, - 0 à 5 m de limons argileux fluviatiles (Quaternaire), - 4 à 10 m de sables et graviers fluviatiles (Quaternaire), - vers 14 m de profondeur, schistes, grès et veines de charbon (Bedrock primaire : Westphalien).

6.1.4 HYDROGEOLOGIE

D’anciens documents dont dispose l’A.I.D.E. indiquent, qu’au début du XXe siècle, un ruisseau, appelé Beaumont Fossé, traversait longitudinalement la zone étudiée. Ce ruisseau prenait sa source au pied de la colline aux environs de la limite entre les anciennes de communes de Tilleur et d’Ougrée et s’écoulait au travers du quartier Sous les Vignes, vers Sclessin. Ce ruisseau a certainement dû servi d’exhaure pour les charbonnages jusqu’à ce que les affaissements miniers (voir ci-dessous) aient raison de sa pente naturelle vers la Meuse et que des plans d’eau stagnante apparaissent dans le quartier Sous les Vignes. Le démergement (voir également ci-après) ainsi que diverses interventions industrielles, comme le remblai de la zone Chimeuse, ont contribué à la « disparition » de ce ruisseau, jamais repris explicitement dans les réseaux mais dont les sources sont toujours susceptibles de débiter, notamment suite au phénomène de remontée des nappes.

Beaumont fossé (document interne de l’AIDE) Ŕ 1930-1931

Une nappe alluviale, présente dans les sables et graviers de la Meuse est exploitée par les industries et les sociétés de distribution d’eau. D’autres formations aquifères sont possibles localement et temporairement dans les terrasses de la Meuse ou dans les fissures du Bed- Rock.

Dans ce dernier cas, ces aquifères locaux schisto-gréseux du Houiller contiennent une eau dont la minéralisation est élevée en fer et en sulfates et dont le PH est acide. Cela est lié à l’altération des sulfures de fer (pyrites) souvent abondants dans ces formations.

Le bureau SGS , dans le cadre de l’étude d’incidences liée à l’implantation de la station d’épuration, indique que l’arrivée d’eau souterraine a été constatée entre 0,5 et 2 m de profondeur sur le site. Toujours selon le même bureau, la vulnérabilité des eaux souterraines est considérée comme extrêmement vulnérable (nappe située à moins de 5m de profondeur avec en surface, des remblais, des limons et du sables). La vulnérabilité est liée à une pollution éventuelle issue des activités qui affecterait l’aquifère présent dans les alluvions de la Meuse.

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6.1.4.1 AFFAISSEMENT MINIER

Les zones d’anciennes exploitations minières ont vu leur potentiel aquifère augmenter. En effet, les affaissements miniers induisent une fracturation qui entraine une augmentation de la perméabilité et une diminution des qualités géo-mécaniques des terrains (A.Monjoie et CI.Polo-Chiapolini, 1973). De plus, les nombreuses galeries et puits, jouant le rôle de drains constituent des axes d’écoulement préférentiel.

Le niveau piézométrique de la nappe des terrasses varie localement entre les cotes +53 et +60.

Le niveau piézométrique de la nappe alluviale, en rive gauche de la Meuse, varie entre +57,5 et +59 (données de 1984).

On notera que, dans le cadre de la protection de la plaine alluviale affaissée, les eaux d’infiltration dans les caves des immeubles riverains sont recueillies par un réseau de canalisations profondes, appelées « collecteurs inférieurs de démergement », dont le produit est relevé par des stations de pompage secondaires via les réseaux des stations de pompage principales (voir point 6.1.5 ci-après). Dans le périmètre d’analyse, ces réseaux inférieurs concernent essentiellement une partie de la rue Chiff d’Or et le quartier Sous-les- Vignes (station de pompage secondaire n°14 de Sclessin). Ces installations n’ont pas pour objectif d’abaisser le niveau de la nappe phréatique mais elles peuvent avoir localement une influence sur ce niveau.

Par contre, en ce qui concerne plus particulièrement les terrains situés en pied de colline le long de la rue Chiff d’Or (Tilleur) et de sa prolongation rue Sous-les-Vignes, l’A.I.D.E. signale avoir relevé des résurgences provenant très certainement de la remontée de la nappe phréatique suite à l’arrêt des exhaures de charbonnage. La stabilité de ce pied de colline devra impérativement être contrôlée avant d’y envisager toute construction. L’avis préalable des divisions de la Région wallonne chargées de la gestion du sous-sol et de la gestion des eaux souterraines est indispensable à ce sujet. On notera qu’actuellement, ces résurgences sont reprises dans les avaloirs de voirie et sont collectées vers la station de pompage n°14 précitée.

6.1.5 CAPTAGES

Carte 11 : Captage Sur base des informations fournies par la Division des Eaux Souterraines de la Région wallonne, des prises d’eau souterraine sont présentes dans un rayon de 1,5 kilomètres autour du centre de la ZACC (les coordonnées Lambert du point considéré sont x = 232783 y = 145819), Elles sont au nombre de 13 et aucune ne dispose d’une zone de prévention. Néanmoins, il existe des captages industriels en activité. Ceux-ci pourraient voir leur utilisation affectée suivant les types de contaminations qui les atteindraient. Aucune prise d’eau à usage domestique n’a été répertoriée dans les zones de dispersion rapprochée (ZDR, 100m autour de la ZACC) et éloignée de la ZACC (ZDE, 1500m autour du site). Il n’y a donc pas de périmètre de prévention dans le périmètre de la ZACC. Par contre, une prise d’eau est renseignée le long de la rue Sous-Les-Vignes dont le titulaire est l’A.I.D.E.. Cette prise d’eau correspond en fait à la station de pompage secondaire de démergement n°14 de Sclessin, exploitée par l’A.I.D.E. et dont la fonction est de relever les eaux d’infiltration recueillies dans les caves des immeubles riverains vers le réseau de la station de pompage principale de démergement n°13 de Sclessin. Il ne s’agit donc pas d’un captage à proprement parler.

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6.1.6 DEMERGEMENT

Historique22 Du latin de (hors de) et mergere (plonger), le terme « démerger » possède une longue histoire qui l’assimile à l’exploitation minière. Le bassin liégeois a connu une prodigieuse activité économique liée à l’extraction de la houille au début du XIXème siècle jusqu’au dernier quart du XXème. Cette activité a laissé des traces dans la topographie locale avec des affaissements ayant atteint une amplitude de 6m, voire davantage, à Seraing par exemple. Ces effondrements des terrains supérieurs s’expliquent par le fait que les concessionnaires n’ont pas nécessairement remblayé les veines déhouillées. Suite à l’effondrement des galeries abandonnées, les terrains en surface se sont affaissés progressivement et le niveau de la plaine alluviale s’est retrouvé sous les niveaux de crue de la Meuse entraînant des inondations de plus en plus fréquentes et de plus grande ampleur. A titre d’information, à Tilleur, rue Marquet, l’affaissement a été de l’ordre de 4,70m sur 150 ans. Ces mouvements de terrains se sont également traduits par des dégâts aux immeubles et aux infrastructures, communément connus dans la région comme « dégâts miniers », en référence à un fonds chargé de dédommager les victimes de tels désordres. Lors de la crue de l’hiver 1925-1926, le bassin industriel en amont de Liège fut submergé, entraînant l’inondation de plus de 6.000 habitations et arrêtant pendant des mois l’activité industrielle. Pour être pleinement efficaces, les premières dispositions de protection de la plaine alluviale (constructions de digues pour contenir le fleuve, suppression d’îles, rectification des berges et dragages pour réguler son débit, …) devaient être complétées par des dispositifs apportant une solution au danger d’inondations indirectes par reflux des eaux du fleuve vers la plaine via les réseaux d’égouts. En 1928, l’Association Intercommunale pour le Démergement (A.I.D) ayant pour l’objet, l’étude, la direction et la surveillance de la réalisation, l’entretien et l’exploitation des installations de démergement est créée.

Figure 12 : Situation des terrains qui seraient inondés en l’absence de démergement

22 D’après un rapport de l’AIDE sur le démergement de la région liégeoise

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Législation La plaine à démerger en amont de Liège est partiellement occupée par de grandes usines construites à proximité de la Meuse. Les bassins hydrographiques des stations relevant de la compétence de l’AIDE n’empiètent qu’exceptionnellement sur les domaines industriels. En effet, historiquement, les grandes industries situées dans la plaine ont assuré ou assurent encore leur propre protection contre les inondations indirectes, l’A.I.D.E., en tant qu’organisme public, se chargeant de l’évacuation en Meuse des ruisseaux affluents et des réseaux d’égouttage. Cette répartition géographique, historiquement cohérente, est aujourd’hui progressivement remise en question du fait de la disparition des grandes industries et la réaffectation des surfaces abandonnées vers d’autres fonctions urbaines. Le démergement fait partie des mesures du plan P.L.U.I.E.S. (Prévention et LUtte contre les Inondations et leurs Effets sur les Sinistrés). Le Code de l'Eau, entré en vigueur en 2005, intègre la problématique du démergement en zone d'affaissements miniers à la problématique de l'assainissement des eaux usées, étant entendu que le démergement constitue une action indispensable dans le cadre de l'amélioration des performances de l'assainissement public des eaux usées. La bonne conception des ouvrages de démergement contribue en effet à éviter l'envoi d'eau claire (remontées de nappes et eaux de pluie) dans les réseaux de collecte des eaux usées raccordés aux stations d'épuration, ce qui contribue à parfaire leur performance épuratoire. Opérateur

Conformément à la décision du Gouvernement wallon du 17 juillet 2003, la compétence du démergement, nécessaire au maintien hors eau des anciens bassins miniers de la région liégeoise, a été transférée à la Société Publique de Gestion de l'eau (SPGE).

La SPGE a été chargée par le Gouvernement wallon d'assurer la gestion des opérations de démergement en étroite collaboration avec les organismes d’assainissement agréés de la Région wallonne, à savoir l'AIDE pour la province de Liège.

On notera que l’exploitation des ouvrages de démergement et les investissements nécessaires pour compléter et parfaire le dispositif de protection sont financés pour grande part par la S.P.G.E. avec une intervention des villes et communes concernées et, en ce qui concerne les nouveaux ouvrages, par la Province de Liège. La clef de financement SPGE/Province/commune concernée est de 83%/12,5%/4,5% pour les nouveaux investissements et 75%/0%/25% pour les frais d’exploitation des ouvrages (personnel, énergie, maintenance, modernisations, etc.).

Principe Le démergement de la région liégeoise repose sur deux grands principes : 1. l’évacuation directe en Meuse de toutes les eaux des collines et plateaux faisant partie des bassins hydrographique des zones à protéger ; 2. l’utilisation des stations de pompages et de deux types de réseaux d’égouts distincts pour l’évacuation des eaux de la plaine vers le fleuve.

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Figure 13 : Schéma des collecteurs et stations de pompage

Le schéma ci-dessus illustre les deux collecteurs, supérieurs (station principale) et inférieurs (station secondaire vers station principale). Ce double réseau de collecteurs pour le démergement de la presque totalité de la plaine alluviale de Meuse en amont de Liège a été préféré au réseau unique entre autre car pendant la majeure partie de l’année, l’écoulement gravitaire est possible pour le réseau supérieur. Ceci assure une économie d’exploitation notable sur les charges de fonctionnement.

Les stations principales sont généralement implantées en bordure de la Meuse et se distinguent généralement par leur architecture.

Dispositions de protection de la ZACC

Les terrains de la ZACC ont subi d’importants affaissements d’origine minière et se situent à une altitude moyenne variant entre 60,00m (zone Cockerill II) et 66,00m (certaines parties du remblai des zones Chimeuse), ce qui les rend inondables lors des crues de Meuse.

Ils sont toutefois actuellement protégés contre les inondations directes par l’endiguement du fleuve. Par contre, les eaux ruisselant dans la plaine alluviale (pluies, ruisseaux, égouts) ne peuvent rejoindre naturellement la Meuse et doivent y être collectées puis relevées grâce au dispositif de démergement. Cette protection contre les inondations indirectes reste toutefois limitée aux seules zones urbanisées et, historiquement et sauf exception, n’a jusqu’à présent pas concerné les zones de grandes industries situées dans la plaine alluviale.

Pour la ZACC, plusieurs situations de fait doivent donc être actuellement distinguées :

- Chimeuse Ouest : zone ne faisant pas partie du dispositif de démergement. Un collecteur supérieur de faible capacité (tête de réseau) est présent dans la rue de la Cité, dont les eaux sont remises en Meuse par la station de pompage principale de démergement n°12 de Tilleur ;

- Chimeuse Est : zone ne faisant pas partie du dispositif de démergement ;

- Horloz 3 : zone ne faisant pas partie du dispositif de démergement. Le quartier Sous- les-Vignes qui jouxte cette partie de la ZACC est protégé par les stations de pompage de démergement n°13 et n°14 de Sclessin ; cette protection n’offrant plus à ce jour la protection requise, cette station et son réseau doivent prochainement être appropriés ; Rapport Urbanistique et Environnemental de la ZACC de « Sclessin-Horloz » Ville de Liège Mai 2011 6ŕ91 SITUATION EXISTANTE DE FAIT

- Station d’épuration Ŕ zone 4 - :la station d’épuration de Liège-Sclessin assure elle- même sa propre protection ;

- Cockerill II (Hippodrome) : zone ne faisant pas partie du dispositif de démergement.

On notera que les zones actuellement non démergées sont des friches industrielles ou des espaces verts non bâtis et où les eaux pluviales s’infiltrent naturellement dans le sol, le ruissellement vers les réseaux de collecte étant a priori insignifiant.

L’urbanisation de tout ou partie de la ZACC et la nécessaire collecte des eaux usées et de ruissellement que cette urbanisation implique requièrent impérativement une réflexion d’ensemble quant à l’épuration et l’évacuation des eaux collectées dans ces zones.

Evolutions prévisibles à court terme

La situation de fait décrite ci-dessus en matière de démergement et d’assainissement des eaux usées est appelée à évoluer dans les prochaines années de manière, d’une part, à assurer notamment la collecte des eaux résiduaires urbaines du quartier Sous-les-Vignes vers la station d’épuration de Liège-Sclessin en vue de leur traitement et, d’autre part, pour améliorer la protection de la zone contre les inondations. En effet, la station de pompage n°14 de Sclessin a été conçue et dimensionnée comme station de pompage secondaire. Elle est donc sensée ne reprendre que les eaux d’infiltration dans les caves des immeubles riverains. Pour des raisons historiques qu’il serait fastidieux de développer ici, les zones incidentes du bassin technique de cette station qui auraient dû être remblayées ne l’ont pas été alors que l’urbanisation de cette zone a, malgré tout, continué son développement, créant une divergence entre la capacité des ouvrages réalisés et leur bassin technique.

De manière à permettre l’évacuation des eaux, le réseau inférieur de cette station reprend ainsi certaines eaux usées, fortement diluées, et des eaux de ruissellement de surface, conduisant, lors de certains épisodes pluvieux intenses, à saturer la station et les réseaux. Du fait de cette situation, des inondations de caves sont parfois à déplorer dans le quartier.

Une refonte des réseaux en vue de reprendre séparément les eaux usées domestiques et pour résoudre les problèmes de saturation de certains réseaux existants est nécessaire et fait l’objet de différentes inscriptions budgétaires dans les budgets d’investissement de la S.P.G.E. Toutefois, tant qu’à présent, ces budgets n’incluent pas la reprise des eaux usées ni l’évacuation des eaux de ruissellement des parties de la ZACC qui seraient urbanisées dans le futur.

Dans l’état actuel des études, cette nouvelle configuration envisage :

- la réalisation d’un nouveau réseau de collecte des eaux usées et des eaux de ruissellement ainsi que d’un réseau de reprise des eaux d’infiltration dans les rues du Chiff d’Or et Galilée, en réutilisant les canalisations existantes quand cela est possible ; - la réalisation d’un déversoir d’orage orientant les débits de temps sec vers les ouvrages d’entrée de la station d’épuration de Liège-Sclessin et les débits de temps de pluie vers les canalisations de rejet en Meuse des eaux épurées de la station d’épuration soit gravitairement lorsque cela est possible soit, en période de crue du fleuve, via une nouvelle station de pompage à construire sur la parcelle de la station d’épuration (station de pompage n°21 de Sclessin) qui relèvera ces eaux pour en permettre l’évacuation en Meuse en toute sécurité pour les riverains ; - la nouvelle station de pompage à construire comprendra également un pompage séparé des eaux d’infiltration dans les caves qu’elle refoulera, en permanence, vers les conduites de rejets des eaux épurées par la station d’épuration ; - dans cette nouvelle configuration, la station de pompage n° 14 actuelle serait vraisemblablement désaffectée.

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Note de synthèse sur le démergement A l’exception de la station d’épuration de Liège-Sclessin, qui assure elle-même sa propre protection, la ZACC est actuellement dépourvue de tout système de collecte des eaux et d’évacuation de celles-ci vers la Meuse (démergement). Il s’agit d’une contrainte majeure qui nécessitera d’importants investissements pour être surmontée. Actuellement et historiquement, la ZACC étant un ancien site industriel, elle n’est pas intégrée dans la mission de démergement assuré par l’AIDE. Juridiquement, le site industriel est désaffecté et le plan de secteur le renseigne en ZACC (anciennement zone d’extension d’habitat). Le législateur wallon, en charge de l’aménagement du territoire, prévoit donc le développement possible de la ZACC en zone urbanisable. Le PASH, réglementant l’assainissement des zones urbaines résiduaires, confirme le site en assainissement collectif. Face à ce paradoxe entre l’héritage historique et une approche technique cohérente, l’A.I.D.E. devrait se voir confier le soin de concevoir, de réaliser et d’exploiter des ouvrages nouveaux destinés à intègrer les anciens sites industriels réaffectés dans le système général du démergement.

6.1.7 REMONTEE DE LA NAPPE AQUIFERE

L’AIDE informe également que de nouvelles arrivées d’eau se produisent dans les caves d’immeubles situés au-dessus du niveau de la crue maximum de la Meuse, en dehors de la zone de démergement. Ce phénomène est imputable à la cessation des pompages effectués par les charbonnages. Ces remontées de la nappe conduisent à un relèvement progressif du niveau du sol par gonflement et donc une fragilisation de ce dernier, surtout aux pieds des collines et terrils.

L’A.I.D.E. signale également l’apparition de résurgences provenant de ce phénomène de remontée de la nappe aquifère dans la rue Chiff d’Or. Ces eaux sont actuellement reprises dans les avaloirs de voirie et conduites vers la station de pompage n°14, laquelle n’est pas prévue pour ces débits supplémentaires bien que, jusqu’à présent et sauf exception, elle n’a pas significativement failli à sa mission.

L’A.I.D.E. signale également qu’outre la fragilisation des pieds de colline et les résurgences, la remontée des nappes peut avoir localement des effets catastrophiques notamment lorsque la nappe remonte derrière les bouchons réalisés pour fermer les galeries de mine ou par éboulement. Sous la pression de l’eau, ces bouchons peuvent céder brutalement et inonder, tout aussi brutalement, les habitations proches. Avec la Région wallonne et l’aide de l’I.S.Se.P., l’A.I.D.E. participe à une étude globale du phénomène et de ses conséquences réelles et potentielles, dont les conclusions sont régulièrement communiquées aux villes et communes concernées.

D'un point de vue hydrogéologique, sur base des forages et piézomètres réalisés et des informations générales récoltées, deux nappes distinctes ont été rencontrées sur le site et dans ses environs :

. une nappe superficielle (libre) dite « nappe des remblais ». Il s’agit d’une nappe libre logée dans les remblais sablo-graveleux. Cette nappe a été rencontrée à des profondeurs variant entre 3,0 m et 4,8 m. Elle a pour Rapport Urbanistique et Environnemental de la ZACC de « Sclessin-Horloz » Ville de Liège Mai 2011 6ŕ93 SITUATION EXISTANTE DE FAIT

base les limons fluviatiles argileux quand ils sont présents. Dans la partie Sud-Est du site de Chimeuse, cette couche est absente ou peu épaisse et ne semble pas permettre une séparation nette des deux aquifères (possibilité de transfert). . une nappe (captive) plus profonde dite « nappe alluviale ». Il s’agit d’une nappe généralement captive logée dans les graviers et les galets roulés de Meuse. Son niveau se stabilise à 6 m de profondeur au sud près de la Meuse selon les endroits. Elle est protégée par les limons et argiles alluviaux là où ils sont présents. Vers le Sud, là où les limons et argiles disparaissent, cette nappe peut entrer en contact avec la nappe superficielle et elle devient alors libre. L'écoulement de cette nappe est globalement dirigé vers le Sud Ŕ Sud-Est. L'exutoire principal de ces nappes est constitué par la Meuse située au Sud du site. Pour la nappe superficielle, un transfert vers la nappe alluviale n’est pas à exclure.

6.1.7.1 ETAT DE LA NAPPE

Concernant les eaux souterraines, des contaminations importantes à très importantes sont présentes largement sur le site de Chimeuse (Zone 1 et 2) et certainement en zone 3, aussi bien dans la nappe des remblais que dans la nappe des alluvions, et atteignent la bordure aval de celui-ci. Les contaminants concernés sont principalement les métaux lourds (arsenic, cadmium, nickel), les HAP (fluoranthène, benzo(a)pyrène, indéno(1,2,3- cd)pyrène), le benzène, l'azote Kjeldhal et l'ammoniaque. Le pH de la nappe des remblais est franchement acide dans la partie ouest du site. Les hot spots des eaux souterraines correspondent presque parfaitement à ceux mis en évidence pour le sol. En somme, les nappes des remblais et alluviale sont impactées par la pollution supérieure.

Les composés migrant en dehors des limites des zones sont les suivants :

. Le benzène vers le Sud-Est (nappe alluviale) ; . L’arsenic près de l’ancienne mare chez les riverains de la rue Sous-les- Vignes (nappe des remblais) ; . Le zinc en périphérie Nord des 2 sites chez les riverains de la rue Sous-les- Vignes (nappe des remblais). La qualité des 2 nappes migrant en aval est également impactée par des concentrations élevées en cations (calcium, potassium, magnésium, manganèse, fer) et autres paramètres (pH, azote) qui rendent l’eau impropre à la consommation sans pour autant nécessairement créer un risque pour la santé.

6.1.7.1.1 Risques

Les risques liés à la présence des contaminations des nappes concernent principalement l’ingestion et le contact dermique avec l’eau polluée et l'inhalation des composés volatils éventuellement présent dans l’eau souterraine pour les personnes présentes sur le site ou dans son voisinage et des impacts économiques potentiels pour des captages industriels en aval du site. Officiellement, aucun captage à des fins d'eau potabilisable n'a été recensé à proximité du site. L'absence de revêtement de surface au droit des sols pollués permet le lessivage des terres contaminées avec un impact potentiel sur la qualité de l’eau souterraine.

Dans l'état actuel, aucune mesure n'a été prise pour réduire ces risques (sauf sur les sites réhabilités ou en cours de réhabilitation).

6.1.7.1.2 Traitement des polluants

Le traitement de tous les polluants présents dans l’eau souterraine serait très difficile à réaliser. Le traitement du benzène devrait être prioritaire vu sa toxicité et son caractère volatile. Il faut noter les remarques suivantes :

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. Le traitement du benzène est techniquement relativement simple par atténuation naturelle (si démontrée) ou stimulation de la biodégradation mais devrait se poursuivre jusqu’à épuisement des sources de produit pur potentiellement présentes dans la zone de la mare. La durée du traitement pourrait donc être très longue si la source n’est pas éliminée ou confinée ; . Les HAP les plus mobiles sont relativement biodégradables (tel le naphtalène) et pourraient être traités en même temps que le benzène. Les HAP peu mobiles peuvent être traités que par oxydation chimique ou un confinement hydraulique mais en l’absence d’un récepteur local et de migration hors site, un assainissement n’est peut être pas justifié ; . Le traitement des métaux lourds peut se réaliser via précipitation in-situ et absorption dans des barrières de traitement. La technologie est moins bien documentée. Le traitement via « pump-and-treat » est également faisable et bien documenté mais généralement peu économique. En l’absence de récepteur local et de migration hors site, un assainissement n’est peut être pas justifié ; . L’élimination des cations (calcium, magnésium, etc.) peut se faire via « pump-and-treat » et les traitements traditionnels de l’eau tels qu’utilisés en industrie pour les eaux de refroidissement (précipitation, résines) mais revient vite cher lorsque les concentrations en sels sont élevées ; Le traitement de l’eau sur le site de Horloz devrait être réalisé en concertation avec le traitement sur le site de Chimeuse Est puisque la source principale se trouve sur ce terrain.

6.1.7.1.3 Surveillance environnementale postérieure

Une surveillance environnementale est en cours pour le site de Chimeuse Ouest (Zone 1). La qualité des eaux en aval a été vérifiée en 2009. A la fin des travaux de réhabilitation, de nouveaux piézomètres sur le site seront installés pour poursuivre la surveillance (vraisemblablement en 2011).

En résumé, les résultats de la surveillance réalisée en 2009 indiquent qu’il n’y a pas de migration significative des panaches de pollution issus de Chimeuse Ouest hors site en aval. Les panaches sur site sont présumés toujours présents (métaux lourds, benzène et HAP) mais les travaux de réhabilitation devraient éliminer les sources lessivables de manière à ce que les panaches s’atténuent.

Par contre, étant donné que les travaux de réhabilitation ne sont pas réalisés sur les zones 2 de Chimeuse Est et 3 du Horloz, il n’y a pas actuellement de surveillance des panaches bien qu’il existe une pollution des nappes.

6.1.8 CONTRAINTES GEOTECHNIQUES ET RISQUES NATURELS

Dans ce chapitre se trouve les éléments pouvant constituer un risque naturel ou une contrainte géotechnique majeure au sens de l’article 40 du CWATUPE.

6.1.8.1 LE RISQUE D’INONDATION

Aucune partie de la ZACC n’est reprise sur la carte des aléas d’inondations de la Région Wallonne car celle-ci n’envisage que l’inondation par débordement de cours d’eau. Cette carte ne concerne pas les inondations trouvant leur origine dans le ruissellement, le refoulement d’égouts et la remontée de la nappe phréatique ou de phénomènes apparentés. Il est cependant évident qu’en l’absence de démergement (cfr chapitre précédent) l’ensemble du périmètre étudié serait sous eau étant donné qu’il est plus bas que le niveau de crue de la Meuse et que dès lors l’ensemble des eaux de ruissellement, sans pompe de relevage, ne saurait être évacué en tout temps vers le fleuve.

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6.1.8.2 RISQUE D’EBOULEMENT DE PAROI ROCHEUSE

Sur terrain, aucun éboulement n’a été constaté. Toutefois, l’activité minière a généré la construction de plusieurs galeries d’exhaure à travers le terril du Piron vers la vallée, ce qui peut avoir des répercussions dans le temps sur la stabilité des flans. Ces flancs du terril sont à l’extérieur du périmètre de la ZACC et en zone d’habitat au plan de secteur. Ces terrains essentiellement situés sur la commune de Saint-Nicolas devront faire l’objet d’une attention particulière avant toute construction. Selon le service des mines de la DGARNE (DGO3), il n’existe pas de galerie au droit du périmètre de la ZACC, ce dont s’étonne l’A.I.D.E. qui rappelle que ces galeries ne sont répertoriées que depuis 1810 (concessions minières) et que très peu d’informations ne sont disponibles quant aux exploitations antérieures (puits, galeries, xhorres, areines, etc.). Ce sont pourtant ces dernières qui peuvent s’avérer les plus problématiques car souvent proches de la surface.

6.1.8.3 RISQUE DE GLISSEMENT DE TERRAIN

Dans le périmètre de la ZACC, seul le terril du Horloz présente un relief légèrement marqué. L’inventaire des terrils établi par la Région Wallonne indique qu’il « est plus ou moins aplani » et couvert totalement par de la végétation.

Le flanc Est du terril du Horloz est soutenu par un mur en mauvais état apparent. Cette paroi présente donc un risque d’éboulement.

De l’autre côté du terril, des remblais ont été effectué en 2009-2010 depuis le sommet. Sans garantie que ces terres aient été compactées, le risque d’éboulement n’est pas à écarter. Le danger est accru par la présence d’un pylône électrique dont la base est enfouie dans les remblais.

6.1.8.4 RISQUE KARSTIQUE

Aucun risque sur la ZACC étudiée car le sous-sol n’est pas calcaire.

6.1.8.5 RISQUE D’AFFAISSEMENT MINIER

Selon le service des mines de la DGARNE (DGO3), il n’existe pas de galerie au droit du périmètre de la ZACC.

6.1.8.6 SISMICITE DE LA REGION

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Figure 14 : Zones sismiques en Belgique

23 SOURCE

Selon un document élaboré en janvier 2002 par la commission de normalisation belge « Calcul des maçonneries », qui complète l’ENV 1998-1-1 (Eurocode 8), le périmètre de Sclessin-Horloz est situé en zone sismique de classe 2, c'est-à-dire en zone où les accélérations horizontales de calcul sur le rocher (Peak Ground Acceleration) sont de 0,10g1 soit 1,0m/s². Ces accélérations sont calculées avec une probabilité de 90% de non- dépassement sur 50 ans. Tout comme le type de sol, cette accélération peut donner une indication importante quant aux risques encourus par les bâtiments en place. Cette accélération doit être prise en compte pour la construction du bâtiment. En ce qui concerne les indications de conception et de dimensionnement des structures pour la résistance au séisme il faut se référer à l’EN 1998 :2004, partie maçonnerie, qui a remplacé l’ENV 1998- 1-1 ainsi qu’à un document réalisé en 2003 par le département M&S de l’Université de Liège intitulé « Guide Technique Parasismique Belge pour Maisons Individuelles ».

Le bassin de Mons (Hainaut), tout comme la région entre Liège, Cologne et Eindhoven, présente une sismicité non négligeable. La carte ci-dessus illustre également que de nombreux séismes ont leur épicentre à proximité de Liège. Selon l’Observatoire Royal de Belgique, la région de Seraing a connu quelques tremblements de terre en 1965 et 1983 sans compter ceux de 1504, 1640, 1755, 1828 à l’échelle régionale.

23 Source : Guide technique parasismique belge pour maisons individuelles : SSTC, ULg, ORB et SAFERR, 2003

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6.1.8.7 RISQUES SANITAIRES LIES A LA POLLUTION DES SOLS SUR LE SITE DE CHIMEUSE.

« De nombreux sols portent la trace des activités industrielles passées, qui ont pu être la source de pollutions par des métaux lourds. En 2007, le Centre Hospitalier Universitaire de Liège faisait état d'un impact possible sur la santé des riverains d'une pollution avérée au plomb et au cadmium ainsi qu'aux hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP) sur le site de Chimeuse. Les résultats des études (Charlier, 200824) réalisées sur le site montrent que le taux de transfert sol-légumes du plomb et des HAP y est très limité et qu’on ne doit pas craindre de consommer les légumes du potager aux alentours de ce site. Le cadmium, qui a la propriété de s'accumuler dans les légumes, est peu retrouvé dans les analyses effectuées. L'analyse du sol et des légumes ne représentait qu'une estimation indirecte de l'exposition humaine. Cette étude a été complétée par des analyses de sang et d'urine sur 183 personnes riveraines du site. Les résultats n'ont pas débouché sur des valeurs alarmantes : aucun dépassement des valeurs normales du plomb sanguin, un dépassement du cadmium sanguin et 8 dépassements du cadmium urinaire (notons, cependant, que les fumeurs peuvent avoir des doses plus importantes de cadmium dans le sang et les urines et que l'environnement professionnel peut jouer un rôle). »25 Les auteurs de l’étude formulent une série de recommandations générales quant à la culture de légumes dans les jardins du site : - Pour les sols contenant de hauts taux de Cadmium (>3ppm) et dont le pH serait < 7.5, la possibilité d’alcaliniser le sol par l’adjonction de chaux devrait être examiné. Cette action réduira encore le transfert de l’élément aux légumes ; - Eviter autant que possible la culture de légumes à feuilles dans les jardins dont le taux de Cd du sol est élevé ; - Recommander de minimiser les autres sources d’apport en Cd, notamment le tabagisme. Ils ajoutent que « la pollution des sols par le plomb pourrait, en revanche, avoir un impact sur la santé des jeunes enfants via l’ingestion directe de poussières provenant des jardins (comportement de pica)…Cet aspect mérite une attention particulière. La pollution des sols par les métaux lourds est vraisemblablement un problème qui dépasse de très loin le site particulier de Chimeuse. Il est important d’analyser cette problématique au niveau de l’ensemble du bassin industriel car, même si le risque sanitaire est faible, elle peut constituer un réel problème de santé publique du fait de la taille de la population concernée. Une approche par biomonitoring est recommandée. » Le RUE insiste sur ces recommandations émises dans le cadre de l’étude du Dr Charlier et consorts dans les chapitres relatifs : - analyse des pollutions de sol (4) ; - incidences sur le milieu et mesures à mettre en œuvre pour diminuer les incidences (11.1) ; - évaluation probable de la situation environnementale lors de la non-mise en œuvre de la ZACC (11.2) ; - aux mesures à mettre en œuvre pour éviter ou réduire les effets négatifs (11.4) ; - aux mesures envisagées pour assurer le suivi de la mise en œuvre du RUE (11.6).

24 Etude réalisée par le Docteur Charlier (ULg), C. De Brouwer (ULB), H. Roels (UCL), J-B Burrion (Bordet) et D ; Lison(UCL), Janvier 2008. 25 Tableau de bord de la santé en wallonie Ŕ 2009, p315

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6.1.8.8 RISQUE LIE A LA PRESENCE DU RADON

« Le radon est un gaz radioactif invisible et inodore, formé par la désintégration de l'uranium présent dans le sous-sol. Dans le sud du pays, les roches ardennaises sont davantage fracturées, ce qui facilite la migration du radon vers l'atmosphère. La concentration de radon peut varier fortement d'une région à l'autre et même d'un bâtiment à l'autre. Le radon se désintègre rapidement dans l'air libre, mais peut pénétrer dans les maisons par des fissures, les joints entre les parois, le vide sanitaire,... ce qui provoque une accumulation de radon. »26 Le risque dans l’arrondissement de Liège est très faible puisqu’il peut concerner de 1 à 5% des maisons, d’autant plus que le seuil critique relatif aux constructions neuves est inférieur de moitié. Néanmoins, l’OMS confirme dans un communiqué du 30 septembre 2009 de la nécessité d’agir contre le Radon. En réponse, l’AFCN (l'Agence fédérale de Contrôle nucléaire), fait appel aux habitants de Gedinne, Vresse-sur-Semois, Bièvre et Viroinval pour mesurer leur taux de radon et prendre des mesures protectives L’OMS confirme que le radon, un gaz radioactif, constituait la première cause du cancer des poumons chez les non-fumeurs et la deuxième cause chez les (anciens) fumeurs et insiste fortement sur la nécessité de conscientiser la population sur l'utilité de mesurer le taux de radon présent dans les logements et de prendre des mesures préventives. Le Conseil supérieur d'Hygiène conseille d'intervenir dès que le niveau de 400 Bq/m³ (13%) est constaté. Cette intervention est même considérée comme indispensable dès que le taux atteint 800 Bq/m³ (4%).

A long terme, le plan d'action radon en Belgique prévoit de réduire l'exposition moyenne de la population à des valeurs ‘optimalisées' (53 Bq/m³). Pour cela, les nouvelles constructions doivent être conçues en intégrant une protection contre le radon. Cette approche s'inscrit dans le droit fil des recommandations de l'OMS.

De simples techniques de construction permettent d'empêcher l'infiltration du radon dans les nouvelles constructions. Les mesures consistent notamment à aérer l'habitation correctement et à colmater toutes les voies de pénétration du radon.

De façon générique, les solutions à mettre en œuvre, recommandée par l’AFCN, font appel aux deux principes suivants:

- limiter l'entrée du radon et/ou évacuer l’air chargé de radon • Dans une nouvelle maison, il faut s’assurer de l’étanchéité de l’interface entre le sol et la construction. Cela peut être fait par l’installation d’une bâche ‘pare-radon’, un écran étanche à l’interface sol-bâtiment ; • Prévoir une couche perméable (enrochement ou gravier) au-dessous de la dalle ou un vide sanitaire ; • Prévoir une ventilation passive de cette couche perméable. Un tuyau qui amène vers l’extérieur peut aspirer l’air pollué avec le radon, avant qu’il n'entre dans la construction ; • Assurez vous d’avoir dans la maison une ventilation adaptée, de préférence avec échangeur de chaleur. Un remplacement d’air suffisant diminue la concentration en radon, et une récupération de chaleur diminue le coût de l’énergie.

26 http://www.fanc.fgov.be/fr/news/l-organisation-mondiale-de-la-sante-confirme-la-necessite-d-agir-contre-le-radon/240.aspx

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La commune de Saint-Nicolas est reprise en « en classe radon 0, ce qui signifie que moins d’1% des habitations mesurées de cette zone dépassent le niveau d’action de 400 Bq/m³. En outre, la concentration en radon moyenne dans cette commune se trouve dans la moyenne nationale belge (~50 Bq/m³). Le risque est faible qu’une habitation de cette commune présente une concentration de plus de 400 Bq/m³. Il n’est toutefois pas impossible de trouver ci et là une valeur élevée (dans la gamme 100 à 400 Bq/m³). Le seul moyen de vous assurer de la teneur en radon de votre habitation est de procéder à une mesure. »27

6.1.9 INTERET BIOLOGIQUE

L’observation réalisée est non exhaustive puisqu’elle a été réalisée en période automnale (début octobre). Les observations de la flore herbacée, de l’avifaune et de l’entomofaune sont nécessairement fragmentaires.

6.1.9.1 PERIMETRE DU RUE

6.1.9.1.1 Chimeuse Ouest Ŕ zone 1

L’assainissement des sols de cette zone y supprime toute végétation. Après les travaux et avant mise en œuvre de la zone devrait se développer une végétation pionnière de friche similaire à celle des remblais de la zone 5 (Cockerill 2, élément 3).

Cette zone ne présente aucun intérêt biologique en l’état actuel.

6.1.9.1.2 Chimeuse Est Ŕ zone 2

Cette zone est couverte d’un recrû spontané d’arbres de petite taille se développant sur un sol squelettique. La végétation herbacée y est donc quasi inexistante tandis que la végétation ligneuse pionnière y est dominée par les bouleaux verruqueux (Betula pendula) accompagnés de robiniers (Robinia pseudacacia) et de saules marsaults (Salix caprea).

Cette zone présente très peu d’intérêt biologique.

6.1.9.1.3 Horloz Ŕ zone 3

Cette zone comprend des flancs boisés abrupts de terril sur substrat schisto-gréseux graveleux, un replat dénudé et un herbage intensif, au Nord-Est.

Les escarpements sont essentiellement colonisés par des robiniers, des bouleaux verruqueux et des ronciers (Rubus sp.) drapés de clématites en lisière (Clematis vitalba). Le tapis herbacé est pauvre : orties (Urtica dioica), chélidoine (Chelidonium majus) et pâturins (Poa sp.)... Le boisement spontané du talus exposé Est (côté herbage) est enrichi en aubépines (Crataegus sp.) et merisiers (Prunus avium).

L’herbage amendé et/ou pâturé de manière intensive ne présente pas de plantes herbacées particulières mais comporte un bouquet de saules et de pins sylvestres sans grand intérêt (Pinus sylvestris).

27 http://www.fanc.fgov.be/GED/00000000/1200/1213.pdf

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Cette zone ne présente qu’un intérêt biologique faible. Néanmoins, nous recommandons, tant que le terril est laissé en place, le maintien des boisements des talus : en tant que bande boisée participant au maillage écologique et à la constitution de lisières larges ; pour leur rôle stabilisateur des sols pentus instables ; pour leur intérêt paysager en tant que « toile de fond » d’une éventuelle urbanisation résidentielle portant sur la partie occupée par l’herbage (talus exposé Est).

En haut à droite : talus du terril colonisé par des robiniers ; à gauche, détail de troncs de robiniers

En bas : herbage ; à gauche, lisière à conserver.

6.1.9.1.4 Terrain de la station d’épuration de Sclessin Ŕ zone 4

La mise en œuvre de cette station a laissé la place à des espaces dénudés ou construits sans intérêt pour la faune et la flore. Néanmoins, après finalisation des travaux, le maintien de l’allée de marronniers (Aesculus hippocastanum) encadrant la rue Verte Voie serait un agrément incontestable de revalorisation de cette voirie. Cette revalorisation nécessite la suppression de la clôture actuelle et l’aménagement d’un large espace piétonnier (pas de parcage de véhicules empiétant sur les systèmes racinaires des arbres) de part et d’autres de la rue et des alignements de marronniers.

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Rue Verte Voie : alignement de marronniers

6.1.9.1.5 Cockerill 2 Ŕ zone 5

Cette zone comporte les éléments suivants :

installations sportives ; petite cellule isolée d’habitat (rue François Borsu) ; remblais résultant de l’assainissement des sols ; ancien bassin entouré d’arbres ; espace privé arboré laissé à l’abandon ; parc public Halkin de la Ville de Liège.

Les deux premiers éléments (1+2), de par leur affectation, ne présentent aucun intérêt biologique.

Les remblais (3) constituent une friche ouverte colonisée par une végétation herbacée rudérale pionnière dominée par les armoises vulgaires (Artemisia vulgaris). Notons y la présence caractéristique du séneçon Sud-africain (Senecio inaequidens, plante invasive), la linaire commune (Linaria vulgaris), la mauve sauvage (Malva sylvestris), la morelle noire (Solanum nigrum), la gaude (Reseda luteola).

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Friche ouverte sur remblai dominée par les armoises flétries ; à l’avant-plan tiges élancées vert jaunâtre des gaudes

L’ancien bassin (4), apparemment à sec et partiellement atterri, est tapissé de renouées du Japon (Polygonum cuspidatum, plante invasive à éliminer). Il est entouré de rideaux d’arbres feuillus dominés par des saules, des bouleaux, des érables sycomores (Acer pseudoplatanus) des aubépines…

L’espace privé arboré (5) présente le peuplement ligneux le plus mûr du site du RUE : érable sycomores, ormes champêtres (Ulmus campestris), frênes (Fraxinus excelsior), aubépines… En limite de cet espace, épinglons l’érable sycomore cornier sis dans son angle Sud-Ouest. Il s’agit sans doute d’un ancien parc privé planté d’arbres et dont les espaces ouverts (pelouses) ont été colonisées par des semis des essences situées à proximité.

Angle Sud-Ouest de l’ancien parc privé avec à droite, dominant la construction, gros érable sycomore cornier ; à gauche et au centre, arbres de hauts jets délimitant l’ancienne propriété

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Parc Halkin : vue depuis l’extrémité Sud- Parc Halkin : vue depuis l’extrémité Nord- Ouest Ouest

Le parc Halkin (6) offre des pelouses agrémentées de massifs arbustifs (cornouillers mâles Ŕ Cornus mas , aubépines, Cornus sericea) et des arbres hautes tiges isolés ou en alignement (robiniers, marronniers, frênes, platanes - Platanus hybridus - , érables sycomores, peupliers d’Italie Ŕ Populus nigra italica -). Aucun de ces arbres n’est cependant repris dans la liste des haies et arbres remarquables publiées par la Région wallonne.

D’évidence, le parc Halkin constitue un écrin de verdure et une respiration dans le paysage industriel ou bâti qu’il convient de valoriser et de liaisonner avec d’autres points du site de la ZACC (liaisons piétonnes et/ou écologiques).

Dans cette optique, il conviendrait de maintenir les bordures arborées de l’ancien bassin ainsi que celles de l’ancien parc privé. Une éventuelle urbanisation de ce dernier devrait donc y maintenir un certain couvert où les marges boisées seraient maintenues et les plus beaux spécimens en son sein, sélectionnés.

A partir de ces éléments du maillage écologique, d’autres liaisons pourraient être créées dans les espaces engazonnés encadrant les installations sportives et les installations techniques de la station d’épuration.

6.1.9.2 HORS PERIMETRE DU RUE

L’extrémité Ouest du périmètre d’analyse offre très peu d’intérêt biologique : il s’agit d’une friche (séneçons Sud-africain, épilobes hirsutes Ŕ Epilobium hirsutum -, clématites…) piquetée de buissons de bouleaux et d’arbres à papillons (Buddleia davidii).

Friche à l’extrémité Ouest de la ZACC : à l’avant-plan, armoises (brun foncé), jeunes à arbres à papillons (épis brun sur feuillage vert et touffes à fleurs jaunes des séneçons Sud- africains ; à l’arrière-plan, bouleaux verruqueux.

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6.1.10 OCCUPATION DU SOL

Carte 12 : Typologie du bâti et occupation du sol

6.1.10.1 GENERALITES

Selon les données disponibles, la Ville de Liège couvre une superficie de 6.843ha dont environ la moitié (52%) est non bâtie. De ce pourcentage, 10% est constituée de parcelles non bâties sans affectation.

La commune de Saint-Nicolas occupe une superficie de 691ha dont 51% est non bâtie. Ce constat s’explique par les topographies naturelle (forte pente de la vallée) et artificielle (terril) de la commune.

6.1.10.1 EVOLUTION DE L’OCCUPATION DU SOL

Ville de Liège

Le tableau, ci-dessous, représente l’évolution de l’occupation du sol à l’échelle communale de 2001 à 200628.

TABLEAU 3 : EVOLUTION DE L’OCCUPATION DU SOL A L’ECHELLE COMMUNALE

28 Source : http://139.165.29.109/telechargement/observatoire/fiches2/liege.pdf

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Ces données indiquent une diminution de 58ha de terres urbanisées en cinq ans, soit 11,6ha par an. Notons que ce chiffre s’explique par une diminution des terres à usage économique (industrie, artisanat, carrière). D’autre part, ce tableau indique aussi une diminution des terres non artificialisées (-30ha) sur la même période. Il semble que ce soit les infrastructures de transport et les terrains de nature inconnue qui enregistre la plus belle progression en cinq ans, comblant ainsi les terrains artificialisées et non artificialisées.

Une augmentation de 27 ha en cinq ans (+1,6%), portant à 1.682ha la superficie des terres artificialisée à de l’activité résidentielle, est épinglée.

Soulignons pour finir la régression des terrains occupés par des carrières, décharges et espaces abandonnées (-24% en cinq ans).

Commune de Saint-Nicolas

Le tableau, ci-dessous, représente l’évolution de l’occupation du sol à l’échelle communale de 2001 à 200629.

TABLEAU 4 : EVOLUTION DE L’OCCUPATION DU SOL A L’ECHELLE COMMUNALE

29 Source : http://139.165.29.109/telechargement/observatoire/fiches2/saint_nicolas.pdf

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Ces données indiquent une augmentation de 7,7 ha de terrains urbanisés en cinq ans, soit 1,54ha par an. Ce chiffre est du essentiellement à l’augmentation des terrains résidentiels (+5,5ha) et communautaires (+5,6ha). Cette évolution positive s’est faite au détriment d’une part des terrains occupés par des commerces, bureaux, services, loisirs et espaces verts et d’autre part au détriment des terres non artificialisées (-7,9ha).

L’augmentation de 1,9% des terrains à vocation résidentielle est légèrement plus importante à Saint-Nicolas qu’à Liège. L’urbanisation au pied des terrils explique en partie cette augmentation. Le tissu urbain des deux communes explique cette faible augmentation. Par contre, la proportion de terres urbanisées destinées à du logement est près de deux fois plus importante à Saint-Nicolas.

Le faible taux d’espaces verts urbains ou de zone de loisirs dans la commune de Saint- Nicolas, 1,1% contre 8,7% à Liège est également à épingler.

6.1.10.1 ANALYSE DE LA PART DES ZONES URBANISABLES AU PLAN DE SECTEUR

Selon le plan de secteur, la superficie de la Ville de Liège (6.843ha) est occupée à 69% (4.724ha) par des zones destinées à l’urbanisation. En comparaison, la superficie de la commune de Saint-Nicolas (691ha) est occupée à 88% (606ha) par des zones destinées à l’urbanisation au plan de secteur.

TABLEAU 5 : OCCUPATION DU SOL SELON LE PLAN DE SECTEUR

Zones urbanisables au plan de secteur(%)

Aménage Services publics Aménagement ment Zone de Activités Habitat et équipements communal communal loisirs économique communautaires concerté concerté industriel

Liège 50,5 9,8 0,6 8,1 6,1 - Saint- 77,7 5,9 -- 4,1 9,4 - Nicolas Source : CPDT, Fiche de l’évolution de l’occupation du sol, 2007

Le tableau, ciblé sur les zones urbanisables du plan de secteur, nous renseigne de la part importante de l’habitat sur la commune de Saint-Nicolas, ¾ du territoire contre ½ pour la Ville de Liège.

Inversement, la part de zones d’activités économique, mixte et industriel confondue, est deux fois plus grande à Liège.

Les deux communes ne possèdent pas de ZACCI, zone d’aménagement communal concerté à caractère industriel.

6.1.10.2 SYNTHESE DE L’OCCUPATION DU SOL DES DEUX COMMUNES

Comparer une Ville et une commune périphérique aboutit immanquablement à des différences en termes d’occupation du sol.

Tout d’abord, nous retenons de cette comparaison que Saint-Nicolas est avant tout une commune résidentielle et non industrielle. Elle est inscrite dans un environnement industriel fort mais sa topographie a eu comme conséquence qu’elle serve de « dortoir » aux travailleurs.

Ensuite, les espaces de loisirs et les espaces verts urbains sont peu nombreux alors que la part de zone résidentielle est plus importante à Saint-Nicolas. A titre d’information, un hectare d’espaces de loisirs et d’espaces verts urbains est à disposition de 313 liégeois contre 3.106 habitants de Saint-Nicolas. Ce calcul concernant Saint-Nicolas ne prend pas en

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compte les 14ha que représentent l’ouverture au public du terril du Gosson (Maison des terrils).

6.1.10.3 OCCUPATION DU SOL AU SEIN DE LA ZACC

La carte n°12 reprenant l’occupation du sol dans le périmètre de la ZACC et ses abords corrobore les donnés chiffrées ci-dessus.

Le relevé de la situation existante fait état d’une inoccupation majoritaire de la ZACC. La station d’épuration et les terrains de loisirs sont les seules activités actuelles.

Le terril sert de lien écologique et est donc repris en zone de développement au PCDN, tout comme le parc public.

Le plan illustre également le peu d’espace de cours et jardins par rapport à la proportion d’habitations.

Note de synthèse L’analyse biologique révèle que le site ne revêt pas un intérêt particulier, excepté pour une partie de la ZACC jouxtant le parc Halkin, qui comprend des essences d’arbres particulières plantées par l’homme dans le cadre de l’aménagement du parc d’une demeure bourgeoise, aujourd’hui détruite. Les territoires de la Ville de Liège et de la commune de Saint- Nicolas sont fortement différents au niveau de leur influence sur l’agglomération et de leur superficie. Toutefois, après analyse socio-économique et de l’occupation du sol, nous remarquons qu’elles affichent le même taux de chômages, d’habitations mitoyennes, de densité de logements,…

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6.2 DONNEES CLIMATIQUES, ENVIRONNEMENT SONORE ET QUALITE DE L’AIR

6.2.1 CLIMAT DANS LA REGION LIEGEOISE

La région jouit d’un climat tempéré humide de type océanique. Les statistiques climatiques qui vont suivre sont des moyennes calculées sur plusieurs années relatives à la station météorologique installée par l’I.R.M. dans la région d’Angleur (position station : X=237.033 et Y 146.623, altitude 65 mètres). La température maximale moyenne annuelle est de 14,5°C alors que la température minimale moyenne est de 6,3°C. La première gelée apparaît en moyenne le 11 novembre, la dernière vers le 13 avril. Le nombre moyen de jours de gel dans l’année est de 63. Sur base de la rose des vents, on constate que la Ville de Liège se situe sous les vents dominant de secteurs Sud-Ouest et la vitesse moyenne des vents est de 4,2 m/s. Les vents sont moins puissants au cours de l’été comparativement à la fin de l’automne et à l’hiver.

Figure 15 : Carte de la direction des vents

6.2.2 QUALITE DE L’AIR

La ZACC Sclessin-Horloz est localisée dans une région occupée principalement par des industries disposées en nombre de part et d’autre de la Meuse et par des zones d’habitat au pied et au-dessus de la vallée.

En dehors de la pollution émise par les habitations, deux autres sources de pollution ont un impact avéré sur la qualité de l’air :

. Les industries (la région comporte des activités polluantes) ;

Rapport Urbanistique et Environnemental de la ZACC de « Sclessin-Horloz » Ville de Liège Mai 2011 6ŕ109 SITUATION EXISTANTE DE FAIT

. Le trafic routier (N90 et N617) ;

La localisation de la ZACC de Sclessin-Horloz dans une vallée accentue l’impact sur la qualité de l’air par des conséquences sur la dispersion des polluants dans l’air mais également par le phénomène d’inversion thermique qui défavorise la dispersion des polluants (fumées, gaz, odeurs) dans l’air.

6.2.2.1 SOURCE EXTERNE A LA ZACC

Les informations dans ce chapitre sont tirées de l’étude sur « La qualité de l’air ambiant en région liégeoise, campagne 2008/2009 ».

Cette étude a été réalisée par l’ISSEP (Institut Scientifique de Service Public), exploitant des réseaux de surveillance de la qualité de l’air en Région wallonne. Elle a consisté, dans un premier temps, à relever à travers des campagnes de mesures la source d’émission et l’impact de polluants précis sur l’environnement. Ensuite, les valeurs limites des polluants relevés ont été mises en parallèle avec les valeurs-guide.

Plusieurs stations permanentes du réseau télémétrique sont implantées dans la vallée liégeoise :stations TMEG01 (Engis, rue du Marly), TMSG01 (Jemeppe, rue du Gosson), TMSG02 (Saint-Nicolas, rue Bois Saint-Gilles), TMLG06 (Liège, ISSeP), TMLG03 (Liège, Parc de la Boverie) et TMLG05 (Herstal, bd. Zénobe Gramme).

Figure 16 : Localisation des stations issep dans la région liégeoise

Celles qui nous intéressent, étant donné l’orientation des vents dominants vers Liège, sont les stations d’Engis TMEG01 et de Jemeppe-Sur-Meuse (TMSG01).

Lors de cette étude, trois stations mobiles ont été disposées, deux à Engis (RMEN01 et REMN03) et une à Sclessin (RMSG04).

La station de Sclessin est la plus proche du site.

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La synthèse de l’étude permet de tirer les enseignements suivants :

• Pour les particules en suspension (fraction PM10), la valeur limite annuelle de la Directive européenne (40 µg/m³) serait respectée pour l’ensemble des stations mentionnées dans ce rapport. Par contre, le nombre autorisé de dépassements de la valeur limite journalière (50 µg/m³) de la Directive serait dépassé pour l’ensemble des stations, à l’exception de la station mobile RMHE05 (Hermalle, rue Delwaide) et de la station télémétrique TMSG02 (Saint-Nicolas, rue Bois Saint-Gilles). Les valeurs-guides de l’OMS ne seraient pas respectées pour l’ensemble des stations mentionnées ci-dessus.

En ce qui concerne la station Saint-Nicolas, rue Bois Saint-Gilles, sa localisation sur le plateau explique la récolte de donnés inférieures.

• Pour le dioxyde de soufre (SO²), les valeurs limites reprises dans la Directive européenne seraient respectées pour l’ensemble des stations concernées dans cette étude. En ce qui concerne les valeurs-guides de l’OMS, la valeur pour les expositions à court terme (moyenne calculée sur 24 h) n’est pas respectée pour deux des stations d’Engis : RMEN03 (Engis, Ecole J. Wauters) et TMEG01 (Engis, rue du Marly).

• Pour le sulfure d’hydrogène (H22S), la valeur-guide chiffrée de l’OMS serait largement respectée aux quatre stations mobiles où ce polluant est mesuré.

• Pour le dioxyde d’azote (NO), les valeurs limites pour la protection de la santé humaine reprises dans la Directive européenne, ainsi que les valeurs-guides chiffrées de l’OMS, seraient respectées pour les stations de mesures mentionnées dans ce rapport.

• Pour le monoxyde de carbone (CO), la valeur limite pour la protection de la santé humaine reprise dans la Directive européenne, ainsi que les valeurs-guides chiffrées de l’OMS seraient respectées.

• Pour le benzène (C6H), les valeurs mesurées aux stations RMEN03, RMEN01, RMSG04, RMHE05 et RMVS01 seraient inférieures à la valeur limite fixée par la Directive européenne.

• Pour le toluène (C6H56-CH), les valeurs-guides chiffrées de l’OMS seraient respectées sur les sites où ce paramètre est mesuré.

• Pour les métaux lourds (stations RMEN01, RMSG04, RMHE05 et RMVS01), la valeur limite et les valeurs-cibles des Directives en vigueur, ainsi que les valeurs-guides chiffrées de l’OMS, seraient respectées.

• Pour les composés organiques volatils mesurés aux stations RMEN03, RMSG04, RMHE05 et RMVS01, les valeurs-guides chiffrées de l’OMS seraient respectées.

• Pour le benzo(a)pyrène, la valeur cible à atteindre en 2012, mentionnée dans la Directive européenne, serait respectée aux stations RMHE05 (Hermalle, rue Delwaide) et RMEN01 (Engis, Quai du Halage), mais pas à la station mobile RMSG04 (Sclessin, Parking de l’A.I.D.E.).

En résumé, la qualité de l’air dans et à proximité de la ZACC est défavorable.

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Figure 17 : Rose de pollution : RMSG04 Benzo(a)Pyrène (mg)m³ - 01/02/09

6.2.2.2 SOURCE INTERNE A LA ZACC

POLLUANTS GENERES PAR LA STATION D’EPURATION

Selon l’étude d’incidence, la pollution atmosphérique générée par les installations de chauffage des bâtiments (administratif et technique) n’est pas considérée puisque les deux chaudières sont neuves, leurs émissions seront dès lors faibles.

Par contre, l’installation de désodorisation de la station d’épuration émettra dans l’atmosphère deux polluants identifiés par l’auteur de l’étude d’incidences, le sulfure d’hydrogène (H2S) et l’ammoniac (NH3).

Pour le premier, les gênes sont essentiellement ressenties par la population au niveau de l’odeur. Le risque de toxicité, selon l’étude d’incidences, étant faible puisque la plupart des ouvrages présents sur le site de la station d’épuration seront couverts. Seuls les bassins biologiques, les clarificateurs et le décanteur des eaux de pluies ne seront pas couverts et pourront dés lors émettre des odeurs. La concentration de sulfure d’hydrogène dans l’air ne peut excéder 150ug/m³ sur 24h pour la protection de la santé et 7 ug/m³ sur une demi- heure pour les nuisances olfactives. La station d’Engis mesure cette concentration et relève que la protection de la santé est largement respectée. En ce qui concerne les odeurs, le nombre de valeurs semi-horaires dépassant cette limite de 7 ug/m³ atteint 0,47% du nombre de mesures valides.

Le deuxième polluant, l’ammoniac, est un gaz incolore et toxique qui provient de la dégradation des composés azotés organiques. Aucune norme à l’immission en Région wallonne n’est émise et aucun résultat de relevé des concentrations n’est disponible.

La gestion des odeurs lors du traitement des boues de la station d’épuration est assurée par un système de récupération et de traitement des émanations gazeuses (unité de

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désodorisation couverte). Cet investissement garantit une intégration favorable dans le tissu urbain voisin. L’influence de la station d’épuration sur la qualité de l’air des riverains est donc présentée comme faible. De plus, « dans les endroits où des odeurs peuvent être générées, l’air sera extrait et traité dans deux unités de désodorisations composées chacune de 3 tours de lavage de gaz. L’efficacité par ce système est de 98% »30.

De plus, l’association momentanée « Sclessin Epuration » réalisera une étude olfactive complète lorsque la station sera en fonctionnement. Si des aménagements complémentaires s’avéreraient nécessaires, ils seront réalisés. Une attention particulière sera accordée au respect du cahier des charges.

L’auteur de l’étude d’incidences sur l’environnement conclut « que l’impact des émissions de la station d’épuration de Liège-Sclessin sur la qualité de l’air est bien maîtrisé et faible… la concentration en odeurs sera pendant 98% du temps bien inférieure à la valeur limite de 1 u.o/m³). A priori, selon les polluants étudiés, aucun risque d’allergie n’est à craindre31 ».

30 Station d’épuration Liège-Slessin, AIDE, Etude d’incidences sur l’environnement, SGS, p4-34

31 Ibid

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6.2.3 ENVIRONNEMENT SONORE

6.2.3.1 APPROCHE THEORIQUE

Les sons se situent dans une gamme très étendue. Par facilité de compréhension, une échelle logarithmique est utilisée, le niveau sonore (Lp), exprimé en décibel (dB(A)) tient compte des différentes sensibilités de l'oreille humaine selon les fréquences. La perception de l'oreille étant établie sur base d'un calcul logarithmique, il n'est pas possible d'additionner deux valeurs en dB (décibel) : deux sources de 50 dB ne donnent pas une contribution de 100 dB, mais seulement de 53 dB ; de même dix sources de 50 dB(A) donnent une contribution de 60 dB(A).

Pour être complet, le dB(A) est un niveau sonore global (son perçu par l'oreille) et le dB est un niveau sonore qui n'a de sens que lorsqu'il est noté pour une fréquence donnée.

NIVEAUX DE REFERENCE

De manière à apprécier ce que représente un niveau sonore, il est utile de se référer à des niveaux de référence de la vie de tous les jours.

Tableau 6 : Niveaux sonores de référence

Sensation auditive Niveau Bruits coutumiers dB(A)

Silence 0 Seuil d’audition.

Très calme 10 - 15 Forêt calme.

Calme 30 - 50 Appartement en quartier calme, resto tranquille.

Bruits courants 50 Ŕ 60 Conversation normale, musique de chambre.

Bruyant mais supportable 60 Ŕ 75 Bureau avec dactylo, resto bruyant.

Bruit pénible 80 Ŕ 85 Trafic urbain important, concert de musique.

Très difficilement 100 Ŕ 110 Marteau pneumatique. supportable

Seuil de douleur 120 Ŕ 140 Banc d’essai de moteurs, avion à réaction.

VALEURS LIMITES

Les valeurs limites d’application pour le bruit particulier d’un nouvel établissement sont reprises dans l’arrêté du Gouvernement Wallon du 4 juillet 2002 fixant les conditions générales d’exploitation des établissements visés par le décret du 11 mars 1999 relatif au permis d’environnement.

Précisons que l’arrêté de Gouvernement Wallon exclut les bruits liés à la circulation des véhicules et aux engins mobiles utilisés dans les chantiers de construction. Dans le cadre de cette présente étude, ces valeurs limites ne peuvent donc servir de norme au sens strict du terme ; notamment parce que l’arrêté fait référence à un bruit dit « particulier », et qu’il

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s’agit plutôt, dans le cas présent, de bruits de différents types et émanent de diverses sources.

6.2.3.2 L’environnement sonore de la ZACC

Des mesures ont été réalisées sur terrain, un jeudi à 15h, à l’aide d’un indicateur de bruit permettant une estimation des niveaux sonores. Ces points de mesure (au nombre de six) sont localisés sur la carte ci-dessous. Les conditions climatiques étaient clémentes, le vent, de faible intensité, soufflait de secteur Ouest. Le choix de ces points de relevé s’appuie sur l’analyse des diverses sources générant du bruit à proximité du site:

- La voie de chemin de fer ; - L’activité industrielle ; - Les chantiers (réhabilitation et station d’épuration) en cours ; - Le trafic routier.

Pour information, le territoire de la commune de Saint-Nicolas n’est concerné en aucune manière par les «zones de bruit» liées à l’exploitation nocturne de l’aéroport de Bierset. Les quartiers bordant le site au sud et à l’est sont des noyaux plus denses, sans équipement susceptible de générer une nuisance sonore particulière. Afin de considérer l’intensité sonore aux abords du site de manière qualitative, compte tenu des éléments cités ci-dessus et du fait que le bruit n’est pas permanent, un seuil moyen (bruit de fonds) et un seuil maximum (passage de véhicules lourds) ont été relevé.

Figure 18 : Carte des points de mesure sonore

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Les points de mesures sont : • A : la place de la Gare à TILLEUR (rue de la Station) ;

• B : au carrefour des rues Chiff d’Or et de la Cité;

• C : au carrefour des rues Galilée et Sous-Les-Vignes ;

• D : à la limite entre l’espace vert et l’aboutissement de la rue des Marécages ;

• E : entre le club canin et les terrains de football ;

• F : à hauteur du passage sous voie, à l’entrée de la STEP.

Tableau 7 : Carte des points de mesure sonore

Niveau sonore maximum au Niveau sonore moyen (bruit de passage de poids lourds ou de Point de mesure fond) sur une durée d’une minute train en fonction de la station de (dBA) mesure. (dBA)

A 51 86 (train)

B 53 84 (camion)

C 48 70 (camion)

D 48 76

E 43 61

F 52 89 (camion)

Le niveau sonore moyen (bruit de fonds) relevé est compris entre 48 et 53, ce qui correspond à la limite acceptable. Le bruit de fond des activités économiques de la vallée ne semble donc pas occasionner de nuisances sonores importantes. Toutefois, Par contre, lors du passage d’un train ou de poids lourds, ces derniers étant principalement du aux chantiers en cours (réhabilitation de Chimeuse-Ouest et station d’épuration), le niveau sonore est pénible. Un train occasionne une nuisance sonore de 86dbA. En conclusion, le bruit n’est pas constant aux abords du site. Il est tributaire essentiellement du trafic ferroviaire et routier. Les activités industrielles le long de la Meuse ne causent pas de nuisances sonores particulières.

Note de synthèse

Le niveau sonore atteint à proximité de la voie ferrée au passage d’un train est une contrainte à l’urbanisation résidentielle.

En ce qui concerne l’activité économique et le trafic des poids lourds dans les rues résidentielles (Chiff d’Or et Sous-Les- Vignes), le constat est que cela nuit à la qualité de vie des résidents.

Le niveau sonore des poids lourds, inhérent aux chantiers en cours, est une nuisance provisoire.

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6.3 ANALYSE SOCIO-ECONOMIQUE

6.3.1 LES FONCTIONS POLARISANTES

Les fonctions polarisantes locales à proximité ou dans le périmètre du RUE sont les suivantes :

les terrains de football (équipes locales) ; le club canin ; le parc Halkin ; l’école primaire et maternelle Saint-Hubert, place Ferrer; les arrêts de Tilleur et Sclessin ; …

Au niveau des commerces, nous épinglons le faible nombre de magasin de proximité à Tilleur. En ce qui concerne la grande distribution, les zones commerciales de Jemeppe-Sur- Meuse et de Seraing sont les plus proches.

Les fonctions polarisantes régionales à proximité de la ZACC sont les suivantes :

Le bassin industriel de Seraing ; Le club de D1 du Standard de Liège ; …

6.3.1.1 L’ACTIVITE ECONOMIQUE (INDUSTRIELLE)

Au sud de la ZACC, au sud de la voie ferrée, la zone industrielle s’étend jusqu’à la Meuse. Le groupe Arcelor-Mittal (sidérurgie) y est largement représenté.

Au plan de secteur (voir carte 07), la zone industrielle est majoritairement représentée des deux côtés de la Meuse.

A l’échelle intercommunale, le site industriel de Tilleur appartient à une vaste zone économique qui s’étend le long de la Meuse, en amont de Liège, de Seraing à Herstal.

Les fonctions comprises dans cette vallée économique sont essentiellement métallurgiques.

6.3.1.2 LES EQUIPEMENTS PUBLICS ET COMMUNAUTAIRES

Liège

La cité ardente comprend l’ensemble des équipements publics, communautaires, économiques et commerciaux d’une ville de 200.000 habitants.

A proximité du site, dans le quartier Sclessin, on relève la présence de commerces de proximité et d’établissements scolaires.

Saint-Nicolas

A Saint-Nicolas, les services publics et communaux à la population sont concentrés dans le centre de la commune, c’est-à-dire en hauteur sur le plateau par rapport à la ZACC.

Dans le réseau communal, il y a 7 établissements (maternel et primaire) dont certains possèdent plusieurs implantations en fonction du degré. L’école « Chiff d’Or », au numéro 7 de la rue, est la plus proche de la ZACC, elle concerne l’enseignement primaire.

Le réseau libre subventionné compte 3 établissements, également maternel et primaire.

Seul le réseau provincial propose un enseignement secondaire dans la commune de Saint- Nicolas. Une école de promotion sociale est également présente.

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Concernant les commerces, les services et les équipements socioculturels, ils sont également implantés dans le centre. A Tilleur, on note la présence d’un Home, local de rencontre de personnes âgées.

6.3.1.1 L’ACTIVITE TOURISTIQUE

La présence du terril du Horloz et l’engouement connu pour « la chaîne des terrils » nous ont conduit à effectuer une recherche sur les possibles retombées touristiques.

Il s’avère que la commune de Saint-Nicolas est au cœur d'un projet eurégional « Route des terrils » (projet Interreg III de l’Eurégio Meuse) concernant la valorisation des terrils, témoins de notre passé charbonnier, devenus des espaces verts d'une incroyable biodiversité. C'est l'ancien site minier du Gosson 2 (fermé en 1966), au pied de la rue Lamay, à Montegnée, qui a été choisi pour y installer une «Maison des Terrils», centre d'accueil d'un parc pédagogique à la fois historique et environnemental. Cette «Maison des Terrils», inaugurée en automne 2009, est installée dans un ancien lavoir, rare vestige architectural de l'exploitation houillère.

Vu sa faible taille et son peu d’intérêt historique et écologique, le terril du Horloz, sis dans la ZACC, n’est pas concerné par la chaîne des terrils comme le confirme la liste des terrils ci- dessous :

A ce jour, 4 sites sont épinglés sur le territoire de Saint-Nicolas :

- Le terril de l’Espérance ; - Le terril de Bonnet ; - Le terril du Malgarny ; - Les terrils du Gosson 1 et 2.

La Ville de Liège compte six terrils, dont quatre (en gras) sont repris dans la chaine des terrils :

- Terril Perron Ouest ; - Terril de la Batterie ; - Terril de Herstal ; - Terril du Bernalmont ; - Terril de Belle-vue ; - Terril de la Petite Bacnure.

La ZACC présente peu d’intérêt touristique et n’est donc pas intégrée dans le secteur touristique de la cité ardente qui comprend de nombreux atouts :

- nombres importants de musées ; - centre commercial urbain ; - centre historique à haute valeur patrimoniale; - activités culturelles et festives annuelles ; - attractions variées ; - …

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6.3.2 LA POPULATION

Carte 06 : Zones et secteurs statistiques

L’arrondissement de Liège, appelé plus couramment l’agglomération liégeoise, compte 600.000 habitants et représente une unité territoriale en développement dont Liège est la ville centrale.

6.3.2.1 APERÇU DE LA POPULATION A L’ECHELLE DE L’ARRONDISSEMENT

L’arrondissement de Liège comprend les 24 communes suivantes : Ans, Awans, Aywaille, Bassenge, Beyne-Heusay, Blégny, Chaudfontaine, Comblain-au-pont, Dalhem, Esneux, Flémalle, Fléron, Grâce-Hollogne, Herstal, Juprelle, Liège, Oupeye, Saint- Nicolas, Seraing, Soumagne, Sprimont, Trooz, Neupré, Visé. Il couvre une superficie de 797 km² et compte 594.579 habitants en 2007 (soit 17,1% de la population wallonne, contre 590.972 habitants en 2001), ce qui correspond à une densité de population de 746 hab./km² (moyenne wallonne : 204 hab./km²). A elle seule, la Ville de Liège représente 31,4% de la population de l’arrondissement. L’évolution démographique est constante et la structure de la population est caractérisée par un déficit de jeunes de moins de 20 ans et une part des ainés en croissance.

6.3.2.2 CONSTAT SUR LA POPULATION LIEGEOISE PAR LE PROGRAMME COMMUNAL DU LOGEMENT

Selon le programme communal du logement 2009-2010 de la Ville de Liège, « on constate qu’un peu plus de 17 % de la population est de nationalité étrangère et que, contrairement à la population de nationalité belge, la proportion d’hommes est la plus importante. La communauté étrangère domiciliée à Liège se compose de 140 nationalités différentes. … La communauté italienne est de loin la plus importante avec un taux qui atteint presque 30%.

L’analyse des données montre par ailleurs un vieillissement de la population. Le coefficient de vieillissement (part des plus âgés, 60 ans et plus, par rapport à celle des plus jeunes, 0 à 19 ans) est exprimé en pourcentage et s’élève à 110,6 pour la population de la ville de Liège (112,5 au 31/12/2004). Par comparaison, le coefficient pour la Belgique est de 93,0 et 86,6 pour la Région Wallonne. Ces chiffres traduisent l’existence d’une part plus importante de personnes se trouvant dans les tranches d’âge les plus élevées. Les catégories les plus jeunes sont davantage présentes dans les périphéries où elles ont suivi la migration résidentielle de leurs parents.

Le nombre de ménages est en augmentation constante depuis de nombreuses années (1996 : 95591 Ŕ 2008 : 100.332). La mutation de la structure des ménages se marque ainsi par une croissance du nombre de petits ménages et plus particulièrement des ménages d’isolés (1996 : 46874 Ŕ 2007 : 54.128) et des familles monoparentales (10.783 soit 10,74 % des ménages). Les ménages d’une personne représentent actuellement plus de 54% du total des ménages (31% pour la Région wallonne). Ce taux s’élève à 78% si l’on y ajoute les ménages de deux personnes. »

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6.3.2.3 EVOLUTION DE LA POPULATION DES DEUX COMMUNES

Liège

Figure 19 : Tableau de l’évolution de la population communale de Liège

Population communale : Liège 205000

200000

195000

190000 Liège 185000

180000

175000

2001 2008 1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2002 2003 2004 2005 2006 2007 1989 Source : ECODATA

La population de la Ville de Liège connait depuis six ans une évolution positive pour atteindre plus de 190.000 habitants aujourd’hui alors qu’elle était en décroissance depuis 1989.

Saint-Nicolas

Figure 20 : Tableau de l’évolution de la population communale de Saint-Nicolas

Population communale : Saint-Nicolas 24500

24000

23500

23000 Saint-Nicolas 22500

22000

21500

1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 1989

Source : ECODATA

La commune de Saint-Nicolas voit sa population diminuer depuis 20 ans pour atteindre aujourd’hui 22.674 habitants, soit une diminution de 1.387 personnes (6%).

Remarquons que de 1989 à 2000, les deux communes subissaient proportionnellement les mêmes pertes d’habitants.

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6.3.2.4 EVOLUTION DE LA POPULATION PAR SECTEURS STATISTIQUES

L’analyse présentée ici s’appuie essentiellement sur des données provenant de l’Institut National de Statistique (INS). Or, l’essentiel de l’information est disponible à l’échelle communale. Toutefois, certaines variables sont décomposées au niveau du secteur ou quartier statistique qui constitue la plus petite unité statistique. Ces données, sauf mention particulière, datent de 2001.

Dans le cadre de cette étude, nous avons pris en compte les secteurs :

- 62090 B011 SOUS-LES-VIGNES - 62093 N10- FERBLATIL - 62093 B072 HAUT DE TILLEUR - 62063 J24- TRAZEGNIES - 62063 J232 SOUS-LES-VIGNES

Ces cinq secteurs statistiques sont compris ou contigus au périmètre de la ZACC.

Tableau 8 : Evolution de la population à l’échelle des secteurs statistiques entre 2001 - 2007 (source INS)

Population Population N° Secteurs Evolution 2001-2007(%) 2001 2007 B011 SOUS-LES-VIGNES 1649 1646 -0,1 N10- FERBLATIL 324 314 -3,1 B072 HAUT DE TILLEUR 968 850 -12,2 J24- TRAZEGNIES 604 627 +3,8 J232 SOUS-LES-VIGNES 342 388 +13,4 Commune de Liège 184550 188907 +2,4 Com. de Saint-Nicolas 23101 22583 -2,2 Région wallonne 3346457 3346457 +2,7

De manière générale, proportionnellement à leur population respective, l’augmentation de la population à l’échelle de Liège correspond à la perte d’habitants que connait Saint-Nicolas. En 6 ans, Liège accueille 4.357 nouveaux habitants alors que Saint-Nicolas en perd 518. La perte la plus importante s’enregistre dans le secteur « Haut de Tilleur » avec 12% en moins en 6 ans. Soulignons la hausse de 13,4% de population en 6 ans dans le secteur « Sous-Les-Vignes » sur la Ville de Liège.

6.3.2.5 STRUCTURE DE LA POPULATION PAR SECTEURS STATISTIQUES

6.3.2.5.1 Part de population étrangère

De manière générale, la part d’étrangers varie entre 22% et 26% de la population par secteurs statistique. A titre de comparaison, la Ville de Liège compte une proportion de 17% de population étrangère comme soulignée au point 5.3.2.2.

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6.3.2.5.2 Tranches d’âge

Tableau 9 : Structure de la population en 2001 (%

Pop 2001 0 - 19 ans 20 - 39 ans 40 - 59 ans 60 ans et + totale SOUS-LES- B011 1.649 25 28 24 23 VIGNES B072 FERBLATIL 324 31 27 22 19 HAUT-DE- B10- 968 25 26 24 25 TILLEUR B TILLEUR 4.040 25 27 25 23 Commune de SAINT-NICOLAS 22.900 24 27 26 24

Tableau 10 : Structure de la population en 2007 (%)

Pop 2007 0 - 19 ans 20 - 39 ans 40 - 59 ans 60 ans et + totale SOUS-LES- B011 1.646 26 26 27 21 VIGNES B072 FERBLATIL 314 25 28 30 17 HAUT-DE- B10- 850 25 24 26 25 TILLEUR B TILLEUR 3.855 25 26 26 22 Commune de SAINT-NICOLAS 22.583 24 25 27 24 SOURCE : INS

Le tableau ci-dessus permet de constater que les tranches d’âges à l’échelle de la commune sont homogènes et l’évolution entre 2001 et 2007 est également stagnante. Par secteurs statistiques, le constat est relativement identique. On relève néanmoins, la part de 17% de personnes de plus de 60 ans pour les secteurs de Sous-Les-Vignes et Ferblatil. Les données du programme communal du logement, à l’échelle de la Ville de Liège, indiquent que les mouvements de population par tranches d’âges au cours des 5 dernières années est en évolution positive uniquement pour les classes d’âges comprenant les 15 Ŕ 30 ans.

6.3.3 TAILLE DES MENAGES

La taille moyenne des ménages des secteurs statistiques étudiés (2,2 personnes) est inférieure à la moyenne observée en Région wallonne (2,4 personnes). Cela s’explique par la forte représentation des ménages de personnes vivants seules. En effet, pour les secteurs statistiques étudiés, le pourcentage est de 37%, largement supérieur à la moyenne régionale (32%) et de 54% pour la Ville de Liège. Ces tableaux nous informent donc du peu de personnes par ménages et de l’importance des personnes vivants seules. Dans le secteur de Ferblatil, le niveau atteint 46,9%, cela correspond à dire qu’une personne sur deux vit seule dans son logement. A l’échelle des secteurs, la taille des ménages est plus importante dans celui de Sous-Les- Vignes (2,53), que ce soit à Liège ou Saint-Nicolas puisqu’il s’agit d’un quartier plus résidentiel dans lequel les habitations profitent de jardins privatifs et donc d’un cadre de vie plus agréable. La comparaison entre une ville et une commune périphérique conduit à des différences logiques. Retenons que le nombre de personnes moyen composant un ménage est légèrement plus élevé à Saint-Nicolas qu’à Liège mais inférieur à la moyenne régionale.

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Tableau 11 : Composition des ménages (%)

Nombre Hommes Femmes 2 3 4 5 6 de 1/01/2007 habitants habitants PERS PERS PERS PERS PERS. ménage seuls seules . . . . ou + s SOUS-LES- B011 757 19,0 20,7 29,2 13,5 11,9 4,2 1,5 VIGNES B072 FERBLATIL 147 23,8 23,1 23,8 8,8 12,9 4,8 2,7 HAUT-DE- B10- 409 14,9 26,4 30,3 15,6 7,8 3,2 1,7 TILLEUR B TILLEUR 1805 19,7 21,7 28,9 13,4 10,3 4,2 1,8 SAINT- 10133 15,7 21,2 29,9 15,9 11,3 4,0 2,0 NICOLAS J232 TRAZEGNIES 286 19,2 19,2 30,8 15,4 8,4 3,8 3,1 SOUS-LES- J24- 153 17,6 13,1 28,8 17,0 13,7 5,2 4,6 VIGNES PARTIE J 2977 24,2 19,2 27,7 13,3 9,5 3,9 2,0 D’OUGREE LIEGE 100376 28,1 26,0 24,5 10,2 6,6 2,8 1,7

Ce tableau sur la composition des ménages révèle que la population qui vit aux alentours de la ZACC est relativement semblable, qu’elle soit de Liège ou Saint-Nicolas. Par contre, à l’échelle communale, des différences plus marquantes sont observées. La Ville de Liège compte en effet beaucoup plus de personnes vivant seules et inversement, Saint- Nicolas comprend davantage de familles nombreuses. La taille des ménages est donc plus élevée à Saint-Nicolas comme le synthétise le tableau ci-dessous.

Tableau12 : Taille moyenne des ménages

Nombre de Taille moyenne 1/01/2007 ménages des ménages

B011 SOUS-LES -VIGNES 757 2,2 B072 FERBLATIL 147 2,1 B10- HAUT-DE-TILLEUR 409 2,1 B TILLEUR 1805 2,1 SAINT-NICOLAS 10133 2,2 J232 TRAZEGNIES 286 2,2 J24- SOUS-LES-VIGNES 153 2,5 J PARTIE D’OUGREE 2977 2,1 LIEGE 100376 1,9

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6.3.4 LOGEMENTS

La typologie des logements, bien visible sur place et approfondie par les données de l’INS de 2001, indique que plus de 60% des bâtiments sont mitoyens dans les secteurs statistiques étudiés.

Saint-Nicolas possède d’ailleurs un pourcentage très faible de maisons uni-familiales isolées. Notons également une faible représentation des appartements/studios sur la commune de Saint-Nicolas, 14% tandis que Liège, compte un pourcentage de 46,1%.

En termes d’appartements et de studios, les proportions varient d’un secteur à l’autre. Le secteur « Haut tilleur » avec 20%, contre 12% pour les secteurs « Sous-Les-Vignes B011, Ferblatil » et 6% pour « Trazegnies et Sous-Les-Vignes J24- ».

A titre de comparaison, il existe proportionnellement d’avantage de maison mitoyenne à Saint-Nicolas par rapport à Liège. Cette différence semble s’expliquer par la part d’appartements intégrée dans les immeubles liégeois.

En ce qui concerne le nombre de permis octroyés, il est en baisse dans la commune de Saint-Nicolas. (68 en 2007 contre 113 en 1998). A Liège, le constat est différent puisque durant la période 2001 à 2006, le nombre de permis est passé de 453 à 636.

Tableau 13 : Typologie des logements Ŕ 2007 (%)

Autre, Nb. de Maison Maison Maison Apparteme pas de 1/01/2007 logements unifamiliale unifamiliale unifamiliale nt, studio répons (2001) séparée jumelée mitoyenne e SOUS-LES- B011 675 5,9 11,1 63,9 11,7 7,4 VIGNES B072 FERBLATIL 134 5,2 6,7 68,7 11,9 7,5 HAUT-DE- B10- 433 4,2 21,7 43,9 19,9 10,4 TILLEUR TILLEUR 1707 5,3 15,3 55,7 15,8 7,9

SAINT- Commune 9353 8,6 19,7 51,9 14,4 5,4 NICOLAS J232 TRAZEGNIES 254 3,1 17,3 69,7 5,9 3,9 SOUS-LES- J24- 132 10,6 27,3 53,0 5,3 3,8 VIGNES PARTIE 139 1,4 2,2 12,2 83,5 0,7

Commune LIEGE 86989 5,6 8,8 35,2 46,1 4,3

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Tableau 14: Répartition des logements par années de constructions - 2007 (%)

Année inconnue Const Const Pas 1919 1946 1961 1971 1981 1991 1/01/200 Nbre de <- ruit il ruit il de - - - - - ou 7 logts 1919 y a y a répon 1945 1960 1970 1980 1990 après 20 moins se ans de 20 ou + ans SOUS-LES- B011 675 19,1 21,5 8,6 2,4 3,6 1,0 0,3 36,9 1,5 5,2 VIGNES B072 FERBLATIL 134 30,6 14,9 0,7 2,2 0,0 0,7 0,7 45,5 0,7 3,7 HAUT-DE- B10- 433 3,5 13,6 28,4 3,7 6,2 2,1 0,5 35,6 2,1 4,4 TILLEUR B TILLEUR 1707 16,2 16,9 14,7 4,5 3,7 1,3 0,4 36,3 1,5 4,5 SAINT- 9353 12,2 16,0 12,9 9,4 9,6 3,0 2,8 29,1 1,5 3,4 NICOLAS TRAZEGNIE J232 254 12,2 27,6 22,4 4,3 1,6 0,0 1,2 26,8 0,4 3,5 S SOUS-LES- J24- 132 19,7 17,4 16,7 2,3 5,3 0,0 0,0 31,1 2,3 5,3 VIGNES PARTIE DE J 2606 14,6 20,5 14,3 8,0 4,7 1,3 2,0 30,0 1,3 3,4 OUGREE LIEGE 86989 14,1 16,1 13,0 8,9 5,9 1,6 2,1 32,6 1,9 3,9

Les données sur l’année de construction des logements dans les deux communes sont similaires puisqu’il s’agit de territoires urbains qui ont évolué au même moment, à partir de la fin du XIXème siècle, lors du développement des charbonnages et de la sidérurgie. Le tableau confirme le constat visible sur terrain, c’est-à-dire qu’il existe une proportion importante de logements anciens (avant 1945) de 28% pour Saint-Nicolas et 30% pour Liège. Les données indiquent également que le pourcentage de logements construits après 1991 est de 2,8% (soit 261 logements) pour Saint-Nicolas et 2,1% (soit 1.827 logements) pour Liège.

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6.3.5 EMPLOI ET REVENUS

Tableau 15 : Répartition des emplois par type d’employeur - 2007 (%)

Secteur Secteur Autre (chef Total Sans Indépendant, public privé d'entreprise, population statut, profession (statutaire (employé, aidant, pers. active statut libérale et ouvrier,ap Domestique, occupée inconnu 1/01/2007 contractuel) prenti) autre statut) SOUS-LES- B011 VIGNES 444 6,1 15,8 48,2 5,2 24,8 B072 FERBLATIL 62 1,6 14,5 46,8 14,5 22,6 HAUT-DE- B10- TILLEUR 237 1,7 19,4 51,9 6,8 20,3 B TILLEUR 1057 4,7 16,4 50,5 6,1 22,2 SAINT- NICOLAS 6731 6,5 21,3 48,1 4,9 19,3 J232 TRAZEGNIES 168 6,5 23,8 48,2 7,7 13,7 SOUS-LES- J24- VIGNES 95 3,2 27,4 50,5 4,2 14,7 PARTIE J D’OUGREE 1852 9,3 27,8 44,7 5,6 12,7 LIEGE 54923 9,7 29,0 42,1 5,4 13,8

Le taux de chômage dans la commune de Saint-Nicolas est à 24,6% et de 28,8% à Liège. Ces données sont particulièrement élevées au regard de la Région Wallonne à 17,4%.

Tableau 16: Revenu net imposable (Exercice 2006, revenu 2005)

Revenu moyen par déclaration (€)

Saint -Nicolas 11.185 Liège 12.120 Arrondissement de Liège 12.956 Province de Liège 13.157 Région wallonne 13.297 Le revenu moyen par habitant à Saint-Nicolas, est inférieur par rapport à la Ville de Liège, lui-même inférieur par rapport à l’arrondissement et ainsi de suite jusqu’à la Région wallonne.

Note de synthèse

Les différents aspects de l’analyse socio-économique révèlent que les quartiers avoisinant la ZACC sont paupérisés. Les revenus sont nettement inférieurs à la moyenne wallonne et les taux de chômage, nettement supérieurs.

Le cadre bâti traduit ce contexte socio-économique, c’est ainsi que la plupart des habitations sont mitoyennes et anciennes.

Légère éclaircie, la Ville de Liège intègre cette portion de son territoire dans un axe de développement économique « Sclessin-Val Benoit » sujet à de nombreuses contraintes de mise en œuvre.

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6.4 BATI

Carte 12 : Typologie du bâti et occupation du sol

6.4.1 TYPOLOGIE DU BATI

6.4.1.1 LA DENSITE

Le tissu urbanisé des rues avoisinantes est caractéristique des bassins industriels où l’habitat dense, mitoyen du début du XXème siècle est inséré entre les ensembles industriels.

D’une manière générale, les constructions autour du périmètre du RUE sont disposées sur l’alignement et d’un seul côté de la voirie.

Dans le but d’être représentatif en ce qui concerne la densité, nous avons sélectionné un îlot, à l’Est de la ZACC, entre les rues Halkin et Trazegnies, afin d’étudier sa densité. Délibérément, nous n’avons pas épinglé un îlot dans le quartier de Tilleur car la densité dépasse les 100 log/ha étant donné qu’il s’agit d’un habitat ouvrier très dense et peu représentatif d’une moyenne générale.

Source : SPAQuE

L’analyse de la densité de l’îlot Halkin aboutit à un chiffre de 34,8 log/ha, soit une densité soutenue, proche des centres urbains.

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6.4.1.2 LE TYPE DE LOGEMENTS

L’approche sur la densité indique clairement le type de logements rencontrés dans les alentours du périmètre du RUE, c’est-à-dire un bâti, principalement unifamilial, de gabarit limité (R+1) et majoritairement mitoyen.

Voici ci-dessous, un aperçu de la typologie par rue :

Rue Lairesse

La rue Lairesse, située à l’Ouest du périmètre de la ZACC, permet de rejoindre la gare de Tilleur via la rue de la Station.

Du côté Sud de la rue Lairesse, un terrain vague est répertorié. Celui-ci comprend quelques garages en tôles. Cet espace est sans affectation et est directement en relation avec le périmètre de la ZACC.

Du côté Nord de la rue Lairesse, les constructions sont désuètes. Le gabarit est fort variable d’une construction à l’autre, allant de R à R+2.

Rue de la Cité

La rue de la Cité, perpendiculaire à la rue Lairesse, fait la limite Ouest du site. Elle est bordée, du côté Ouest, par une rangée continue d’habitations ouvrières. La typologie majoritaire est de R+1 avec une toiture en pente non aménageable.

Au croisement entre la rue Chiff d’Or et la rue de la Cité, la centrale électrique présente un volume imposant disposé sur l’alignement. (R+2+Toiture)

Rue Chiff d’Or à Saint-Nicolas

La rue Chiff d’Or est urbanisée d’un côté, au Nord, par des habitations ouvrières mitoyennes dont la typologie majoritaire est de R+1 avec une toiture en pente non aménageable. Cette bande bâtie est délimitée par « la maison de la Torette », bâtiment classé en léger recul par rapport à la voirie. Cette belle demeure, dont la volumétrie est de R+2+T, marque le paysage bâti de la rue et fait l’articulation entre la partie végétale (talus arboré) et minérale (construction).

Rue Sous-Les-Vignes

La rue Sous-Les-Vignes, située sur le territoire de la Ville de Liège, est urbanisée également du côté Nord de la voirie sur 1/3 de sa longueur. Comme la rue Chiff d’Or, une construction mosane traditionnelle marque le début de l’urbanisation.

Les constructions sont moins homogènes que sur la commune de Saint-Nicolas. En effet, elles ne sont pas disposées systématiquement sur l’alignement et elles ont une typologie majoritairement R+2, dont le deuxième étage est partiellement engagé dans la toiture. Une dominance verticale est dés lors plus prononcée.

Certaines constructions ont des toits plats, elles ont alors 2 niveaux (R+2).

Rue Galilée

La rue Galiliée, dont le bâti se trouve également d’un côté de la voirie, possède des typologies variées, reprenant des volumétries ouvrières traditionnelles, des constructions à toits plats et des habitations dont la toiture est à mansarde. Le gabarit majoritaire est de R+1.

Rue Chiff d’Or à Liège

A l’exception de 4 habitations, les volumes sont disposés du côté Nord de la voirie. La typologie présente est hétérogène et d’un gabarit R+1 avec toiture non aménageable. Actuellement, de manière sporadique, de l’habitat se développe le long de la rue Chiff d’Or

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entre le noyau bâti du bas du Petit Bourgogne et le noyau bâti situé à proximité du terril du Horloz. A court terme, il est supposé que ces noyaux bâtis se rejoindront.

Nous relevons la rénovation de l’annexe d’une habitation qui est réalisée de manière contemporaine. Nous épinglons ce détail car il traduit la volonté de certain propriétaire d’embellir leur habitation.

Rue Joseph Halkin

A la limite avec le périmètre de la ZACC, la rue Halkin a la particularité d’avoir des constructions de part et d’autres de la voirie, sur l’alignement, dont la typologie majoritaire est à toit plat et de R+1.

Rue des Marécages

La rue des Marécages, sans issue, est également bâtie des deux côtés et sur l’alignement. La différence par rapport à la rue Halkin, est la toiture, cette fois-ci elle est majoritairement à deux pentes.

Rue François Borsu

La rue Borsu est comprise dans le périmètre de la ZACC et possède 4 habitations mitoyennes dont le gabarit est de R+1+T. Elles sont isolées par rapport au contexte bâti.

Rue de l’Hippodrome

La rue de l’Hippodrome est parallèle à la voie de chemin de fer et fait la limite Sud de la ZACC. Elle n’est pas urbanisée (pas de front bâti) dans sa partie longeant la ZACC (zones 4 et5).

Elle est urbanisée à partir de la rue des Marécages par un bâti continu disposé d’un côté de la voirie, sur l’alignement.

6.4.2 L’AFFECTATION DU BATI

La carte 12 repère également l’affectation du bâti dans le périmètre d’analyse. D’une manière générale, peu de mixité existe. Il y a une majorité d’habitat et pas de commerce de proximité excepté une taverne recensée rue de la Station.

Les fonctions communautaires sont singulières, un local pour personnes âgées (Home) rue de la Station et une école place Ferrer sont repérés.

6.4.3 LES ESPACES PUBLICS

Le parc Halkin, compris dans la ZACC, représente un « petit poumon » vert approprié par les habitants du quartier. Il permet de liaisonner la rue Chiff d’Or à la rue des Marécages et ainsi de rejoindre les terrains de football. Outre la rue Galilée, c’est le seul lien Nord-Sud piéton praticable à travers la ZACC.

Dans le périmètre d’analyse de la ZACC, nous relevons la présence de la place de la gare de Tilleur. Cet espace est essentiellement destiné aux bus et aux voitures. Cette partie du territoire de Saint-Nicolas mériterait un aménagement global et de qualité afin de proposer à la population un espace public à vivre.

Note de synthèse

La commune de Saint-Nicolas éprouve des difficultés à se redynamiser et se repositionner suite à l’activité industrielle florissante du milieu du siècle dernier hors de son territoire mais dont elle a profité. Rapport Urbanistique et Environnemental de la ZACC de « Sclessin-Horloz » Ville de Liège Mai 2011 6ŕ129 SITUATION EXISTANTE DE FAIT

Le contexte bâti dense et ancien, le déclin démographique, le chômage important et le niveau socio-économique faible sont des réalités liées entre elles. L’une est en effet la conséquence de l’autre, et vice-versa.

Nous pensons que le RUE doit entamer une dynamique positive visant à proposer une réflexion sur des chancres urbains compris dans le périmètre d’analyse.

La Ville de Liège, bien qu’elle présente un taux de chômage élevé, est plus hétérogène dans son profil socio-économique.

Sur base de ces constats, la typologie des logements à proposer dans le périmètre de la ZACC devra correspondre et répondre aux besoins de la population locale. L’analyse du cadre bâti indique que le territoire avoisinant est fortement marqué par le passé minier de la région. La typologie bâtie est donc essentiellement composée d’habitations ouvrières continues dont la densité est très élevée. Le manque d’espace public et d’espace vert de qualité est également épinglé.

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6.5 PAYSAGES

Carte 13 : Evaluation paysagère

6.5.1 VUES LOINTAINES ET RAPPROCHEES VERS LE SITE

Nous distinguons, dans les paragraphes ci-dessous, les vues depuis le site et les vues vers le site depuis ses abords. Nous identifions également les points de vue remarquables (vue éloignée), les éléments structurants et les éléments repères.

6.5.1.1 VUES RAPPROCHEES VERS LE SITE

A proximité immédiate du périmètre, les vues sont possibles depuis les rues délimitant le périmètre de la ZACC :

Depuis l’angle entre la rue Chiff d’Or et la place Ferrer (Saint-Nicolas)

La photographie A a été prise à l’extrémité A Nord de la place Ferrer, espace dégagé autour duquel on recense une école.

Le volume de la centrale électrique à l’angle avec la rue de la Cité est imposant et propose une façade aveugle.

A l’arrière de ce dernier, les travaux de réhabilitation de la zone de Chimeuse sont bien visibles.

La photographie B illustre les transitions difficiles entre les typologies présentes. Les box B de garage sont en effet disposés à l’angle de la place et ne participe pas à le fermeture de celle-ci.

La photographie C, prises du même endroit, indiquent la présence d’une place non aménagée et habitée qui, après relevé, ne contient aucune fonction commerciale de proximité.

Cette place est desservie par deux arrêts de bus pour les lignes 56 et 82.

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L’absence d’espace vert et de végétation et la C prédominance du minéral donne un statut de voirie à cette place.

Photo : SPAQuE

Depuis l’angle entre la rue de l’Hippodrome et la rue des Marécages (Liège)

La perspective de la rue de l’Hippodrome est cadrée par le mur de soutènement de la voie de chemin de fer et par quelques habitations. D

La voie ferrée est une barrière physique sur toute la longueur du site. Elle est franchissable à une occasion sur la largeur de la ZACC, dans la continuité de la rue Galilée (entre les zones 3 et4).

Depuis le même carrefour, une rue étroite (de l’Espinette) distribue des habitations en intérieur d’ilôt.

E

Photo : SPAQuE

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Depuis l’extrémité de la rue des Marécages

A l’extrémité de la rue des Marécages, une vue traversante permet d’apercevoir la profondeur du site (la grue étant sur le chantier de la F station d’épuration).

G La photographie B, prise depuis le terrain de sport, illustre le bâti de la rue des Marécages.

La photographie C, prises depuis la rue des

Marécages, illustre l’entrée du parc d’Halkin. H

Photo : SPAQuE

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Depuis le terril Perron Ouest

Les vues possibles depuis les plateaux du terril I de Sclessin sont étonnantes car elles sont possibles à 360° et sont variées.

La photo ci-contre est composée d’une succession de plans vers le Sud. Le premier, qui dans le futur devrait accueillir des PME, est vierge de toute occupation et a été enherbé. Le second plan est repérable par l’alignement des cheminées industrielles. En arrière plan, la zone boisée des versants de Seraing ferme le paysage.

Au Nord, vers la ZACC, la vue est directe sur la station d’épuration, en cours de construction. Entre les deux, la voie de chemin de fer coupe le paysage. En arrière plan, les pentes raides J de Saint-Nicolas sont entièrement boisées.

K

Photo : SPAQuE

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6.5.1.2 VUES LOINTAINES DU SITE DEPUIS L’EXTERIEUR

Depuis la rue de l’étang à Seraing

Le relief marqué des environs permet en effet de percevoir le site depuis le haut de la vallée.

Le point de vue le plus ouvert vers le site est possible depuis la rue de l’étang à Seraing (Voir carte 13). Ce point de vue correspond à celui que l’on peut avoir dans la descente de la N63 qui plonge sur le Standard de Liège.

Ces percées sont limitées. Le peu d’entretien de la végétation et les clôtures privées limites considérablement les vues.

Photo : SPAQuE

Zoom de la photo précédente

La flèche rouge repère le bâtiment de la station électrique situé dans le périmètre d’analyse.

L’image démontre que des vues vers le site sont possibles depuis les hauteurs de la vallée.

L’analyse paysagère depuis l’extérieur indique :

Qu’il n’y a aucun élément focalisant, d’intérêt paysager à préserver dans le périmètre de la ZACC ; Que le site est masqué par l’importance des bâtiments industriels situés au premier plan ; Que peu d’aménagements paysagers, ni de travaux d’entretien ne sont réalisés afin d’encourager les vues depuis les hauteurs vers la vallée industrielle, caractéristique de Seraing.

Photo : SPAQuE

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Depuis l’avenue du point de vue (Saint-Nicolas)

La flèche rouge repère le site et plus précisément la zone de 1 de Chimeuse.

Cette image (L) date de 2006 car aujourd’hui la végétation abondante ne permet aucune vue vers le site.

Par contre, la végétation sur le site n’existe plus puisqu’il est en cours de réhabilitation.

Depuis les hauteurs de Saint-Nicolas, et particulièrement depuis certains immeubles hauts, la vue est plongeante sur le site.

L’analyse paysagère relève donc la nécessité d’aménager le site afin qu’il ne reste pas un chancre visible depuis les coteaux de Saint-Nicolas.

Photo : SPAQuE

6.5.1.3 VUES DEPUIS LE SITE VERS L’EXTERIEUR

Trois paysages différents sont perçus depuis l’intérieur du site :

Paysage 1 (ZONE 1 et 2)

La vue vers le Nord est M caractérisée par une végétation abondante qui tapisse les pentes raides des coteaux de Saint-Nicolas.

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Paysage 2 (ZONE 4 et 5)

Le mur de soutènement N limite les vues vers le Sud du site. En arrière- plan, les industries sont visibles.

Paysage 3 (ZONE 1)

Les vues vers le bâti O contigu au site est caractéristique du passé minier. Il est dense et répétitif. Les rues de la Cité, Chiff d’Or, des Marécages et Halkin traduisent ce paysage bâti urbain.

Paysage 4 (zone 3)

Depuis le sommet arasé du terril, la vue (P)vers le site de Chimeuse (zone 2) laisse apercevoir une friche partiellement boisée. L’illustation démontre la faible hauteur du terril. En arrière plan, on devine les flancs des coteaux de Saint-Nicolas.

Le deuxième panorama (Q) illustre le paysage nivelé au sommet du terril et le peu d’intéreêt paysager et biologique à cet endroit.

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6.5.1.1 VUES AU SEIN DU SITE

D’un point de vue paysager, la zone 1 et partiellement la zone 5 ne présentent pas d’intérêt particulier puisqu’elles ont été en grande partie déboisées et remaniées dans le cadre de leur assainissement. Le terril Horloz, de 14 m de haut, n’est pas suffisamment imposant pour faire office de repère dans le paysage local.

Nous épinglons le parc, à l’extrême Nord-Est du périmètre du RUE, dont la végétation permet qu’il fonctionne retourné sur lui-même.

De manière étonnante, trois habitations sont recensées dans le périmètre du RUE au niveau de la zone 5.

(ZONE 5)

Les terrains de football de la zone de loisirs permettent une ouverture du paysage à l’intérieur du site. Le site a été dépollué, ce qui explique les terres à nu sur la photographie.

(ZONE 5)

Le parc d’Epinal présente un paysage particulier puisqu’il s’agit d’un espace public vert, entretenu et fréquenté par la population locale. Il comprend des pelouses dégagées et des jeux pour enfants.

(ZONE 5)

Photos : SPAQuE

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6.5.1.2 LES ELEMENTS DEVALORISANTS AU SEIN DE LA ZACC

Plusieurs éléments dévalorisants sont épinglés, ils influenceront les affectations développées dans le périmètre de la ZACC :

- Cabine à haute tension : Il s’agit d’un bâtiment de grand gabarit, à l’angle de voiries habitées dont les façades sont totalement aveugles ; - Lignes à haute tension : le site dénombre 6 lignes à hautes tension dont deux pylônes hors cabine électrique ; - Mur de soutènement contre la voie ferrée : il s’agit d’un élément monolithique en béton de +/- 2 m de haut infranchissable et ne permettant aucune vue traversante. Le train passe donc en surplomb du site ; - Certains bâtiments comme un hall de stockage rue Chiff d’Or à Liège, les vestiaires des terrains de football, le chalet du terrain de dressage pour chiens et les habitations esseulées dans le site.

6.5.1.3 LES ELEMENTS VALORISANTS

Quelques éléments valorisants sont relevés :

- Architecture contemporaine de la station d’épuration. Il s’agit de construction destinée à accueillir des enfants pour des parcours pédagogiques ; - Les deux demeures d’architecture mosane le long de la rue Chiff d’Or ; - Le parc Halkin est une île végétale publique dans un environnement en pleine mutation.

6.5.2 ETUDE PAYSAGERE

L’asbl ADESA a réalisée une étude paysagère sur le territoire liégeois dont l’inventaire et le rapport ont été finalisés en 2004.

Pour la zone qui nous concerne, aucun point de vue, ni ligne de vue remarquable de la Ville de Liège ne concerne le site.

Par contre, uur la commune de Saint-Nicolas, trois lignes de vue remarquable dominent la vallée de la Meuse :

1. Sommet du terril du Piron De fait, en direction de Liège, la Basilique trône sur une crête intermédiaire. Dans la vallée de la Meuse, le tissu largement urbanisé est rythmé par les installations très vastes de Cockerill-Sambre (groupe Arcelor). Vers Seraing, la zone d’habitat est confinée sous son manteau boisé. 2. A l’ouest du terril du Piron Depuis une partie de l’avenue des Marroniers et l’avenue du Point de Vue, de belles vues sont possibles en direction de Flémalle, vers la plaine alluviale urbanisée et les installations très vastes de Cockerill-Sambre. Soulignons que cette zone est encore très boisée. 3. Depuis la commune de Seraing, un point de vue remarquable est possible de puis le lotissement « Le bief du Moulin », en contre-haut des usines de Cockerill-Sambre. Nous relayons l’idée de l’auteur de l’étude d’incidences de la station d’épuration qui épingle l’endroit comme une opportunité pour expliquer didactiquement l’analyse paysagère de Seraing et Saint-Nicolas. L’angle de vue permet de voir de gauche à droite, la boucle de la Meuse à hauteur de Flémalle, l’étendue du tissu urbanisé de Saint-Nicolas, les terrils qui ressortent du relief naturel et les monuments phares de Liège que sont la

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Basilique de Cointe, les tours de Droixhe, le pont haubané de la N25 et le Val Benoît.

Pour conclure, nous soulevons le fait que cette ZACC a connu, au fil de son évolution, des paysages très contrastés (champs, activité industrielle, friche industrielle et ensuite terrain remanié et dépollué).

Note de synthèse

L’analyse du paysage indique que les vues vers l’extérieur et à l’intérieur du site ne possèdent aucun intérêt particulier.

Il existe des vues profondes vers le site depuis les hauteurs de la vallée sérésienne, ces dernières révèlent que les usines du groupe ARCELOR-Mital sont prédominantes.

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6.6 MOBILITE

Carte 14 : Mobilité

6.6.1 VEHICULES PARTICULIERS

6.6.1.1 ACCES AU SITE

Compte tenu de la localisation du site entre le pied de versant et la voie de chemin de fer Namur-Liège, l’accessibilité est fortement contrainte par les passages des voies ferrées. Le gabarit réduit des passages est un handicap supplémentaire à l’accessibilité des poids lourds.

A cela, il faut ajouter la configuration du réseau viaire qui canalise le trafic sur l’axe des rues Chiff d’Or et Sous-Les-Vignes. Des alternatives existent comme la prolongation de la rue de l’Hippodrome qui permettrait une répartition du trafic et une évolution du statut, plus local, des rues Chiff d’Or et Sous-Les-Vignes.

Les accès directs depuis le Nord se révèlent inexistants, excepté s’ils s’effectuent depuis le centre de Tilleur ou la gare de Sclessin.

L’accès le plus aisé depuis la Ville de Liège est d’emprunter la rive gauche, de rejoindre la rue Ernest Solvay et de parcourir la rue de l’Hippodrome et ensuite la rue Chiff d’Or et/ou Sous-Les-Vignes.

Pour le charroi des poids lourds, le trajet se révèle fort problématique et concentré vu les passages occasionnels sous la voie de chemin de fer. En effet, deux passages sous le chemin de fer sont possibles :

. Depuis la Verte Voie, le tunnel est limité à un passage de 3,5m de haut ; . Depuis la rue des Pampres, le tunnel est limité à un passage de 3,7m de haut.

Pour les camions ne pouvant passer sous 3,7m, la solution est de traverser les zones habitées et d’emprunter, depuis les rues Ernest Solvay et des Martyrs, la rue Ferdinand Nicolay pour passer sous le chemin de fer afin de rejoindre ensuite les rues Sous-Les-Vignes et Chiff d’Or.

Précisons également que la portance de la rue de l’hippodrome ne permet pas le charroi des poids lourds car elle ne possède pas de fondation ( ni de système de récupération des eaux de ruissellement).

Incidences de la station d’épuration

Le site de la STEP est accessible de 7h30 à 16h00, néanmoins, pour le traitement des boues, il se peut que le site fonctionne en 3 pauses de 8 heures (24h/24h), 365 jours par an. Le nombre de véhicules généré par la STEP est de l’ordre de 25 à 27 véhicules légers et de 5 à 7 camionnettes par jour.

En ce qui concerne l’enlèvement des déchets et la livraison des réactifs, l’horaire est de 7h30 à 16h00, les jours ouvrables. Le nombre de camions est estimé à 2154 camions par an lorsque l’ensemble de la STEP sera en activité (phase 1 et 2), soit six poids lourds par jour calendrier.

L’AIDE n’a pas d’itinéraire imposé pour accéder au site. Le transit de camions est privilégié, au maximum, dans les rues non habitées. La Verte Voie sera préférentiellement utilisée, pour autant que la hauteur des camions, chargement compris, ne dépasse pas 3,5m. Si ce n’est pas le cas, l’itinéraire bis encouragé est le passage au-dessus des voies de chemins de fer, en empruntant la rue Ferdinand Nicolay de Tilleur.

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6.6.2 TRANSPORTS PUBLICS

6.6.2.1 BUS

Sur base d’une étude32 de la SRWT, réalisée en février 2009 dans le cadre de la formation continue des Conseillers en Mobilité, nous replaçons le site dans un contexte plus large, celui de l’agglomération liégeoise.

Cette étude décrit tout d’abord les axes structurants de mobilité (bus) qui sont au nombre de deux :

1. Herstal Ŕ Liège - Seraing ; 2. Ans - Fléron.

Le site de Sclessin-Horloz est donc positionné sur l’axe 1. Selon un comptage réalisé entre 6h30 et 19h00 et dont les données sont disponibles dans cette étude. Nous apprenons que Tilleur draine chaque jour 6.860 usagers dont 732 usagers à l’heure de pointe vers Blonden. Ces usagers utilisent la ligne 2 du TEC (Liège-Tilleur-Seraing-Sart-Tilman) qui dessert la rue Ernest Solvay, près de la gare de Sclessin.

Ce comptage indique que Sclessin est le point de passage de 15.569 usagers par jour. A titre d’information, dans le cas d’un report sur l’axe 1 en raison de la mise en fonctionnement d’un mode structurant de transport (tram), l’augmentation est estimée à Sclessin à 23.498 usagers par jour puisqu’à cet endroit un changement de mode de transport avec le bus est indispensable afin de rejoindre le Sart-Tilman. A l’heure de pointe, 2.476 usagers sont estimés.

Carte 18 : Etude du Tram de la SRWT

Source : Carte de l’étude de la SRWT

32 http://mobilite.wallonie.be/opencms/export/sites/be.wallonie.mobilite/fr/formation_information_sensibilisation/formation_continuee_ cem/Documents/PUM.SRWT.pdf

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La ligne n°2 assure une fréquence journalière en période scolaire de 2 à 4 passages par heure, entre 6h et 18h. Au-delà, entre 19h à 23h, 1 à 2 bus circulent par heure. Le samedi, il passe 1 ou 2 bus par heure entre 5h et 12h et entre 18h et 23h. Entre 13h et 17h, 3 bus circulent toutes les heures. Le dimanche, le service diminue à un bus par heure entre 5h et 11h et 1 à 2 bus entre 11h et 23h.

Dans le périmètre d’analyse, la gare de Tilleur, située à moins de 500m du site depuis la rue de la Cité (zone1), est le point de convergence de plusieurs lignes de bus :

56 Montegnée / Rocourt 61 Saint-Gilles / Liège 61 (week-end) Van Belle 80 Montegnée / Saint-Nicolas / Liège 82 Glain / Liège 80/3 qui circule uniquement les jours scolaires.

6.6.2.2 TRAIN

Le point d’arrêt le plus proche est celui de Sclessin, il est situé à 500m du périmètre de la ZACC, à l’angle des rues Joseph Halkin et de l’Hippodrome. Il est desservi par la ligne Namur-Liège. L’offre est d’un train par heure et par sens, le 1er est à 4h55 et le dernier à 23h04. Les horaires du week-end sont identiques. Sur la même ligne, il est possible de rejoindre Flémalle-haute en 9 minutes.

La gare internationale et régionale de Liège-Guillemins est localisée à moins de deux kilomètres. Un trajet en train de +/- 4 minutes est nécessaire pour rejoindre Guillemins depuis Sclessin.

Depuis les Guillemins, il est facile de rejoindre :

. En 126min, la gare de Paris-Nord (Thalys) ; . En 90min, la gare de Cologne (Thalys) ; . En 63min, la gare de Bruxelles-Midi ; . En 53min, la gare d’Aachen ; . En 45min, la gare de Namur ; . En 19min, la gare de Huy ; . En 6min, la gare de Liège-Palais ; . En 4min, la gare des Guillemins ; . En 4min, la gare d’Angleur ;

33 6.6.2.3 LES CARTES D’ACCESSIBILITE (CPDT )

Pour analyser l’accessibilité du site, nous nous basons sur l’étude de la CPDT qui part du postulat suivant ; Dis-moi où tu habites / où tu travailles, je te dirai avec quels modes de transport toi et tes voisins / collègues vous vous déplacez.

L’objectif étant de déterminer les zones dans lesquelles il y a une alternative à l’utilisation du véhicule particulier pour se déplacer.

6.6.2.3.1 Déplacement en bus

Dès que l’on s’écarte des centres urbains, l’offre fléchit rapidement en termes de fréquences, rendant ce mode de transport (bus) peu attractif. Ce constat est illustré sur les cartes suivantes.

33 Conférence Permanente du Développement Territorial

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Zone 1 Chimeuse Ouest (Rue de la Cité) : Accessibilité 2-6/8 La part modale des déplacements en bus est comprise entre 5 et 10% vers le lieu de résidence et de travail alors que le maximum wallon est de respectivement 26,42% et de 27,28%, atteint dans le centre des grandes villes. Zones 2 et 3 Chimeuse Est et Horloz (rue Galilée) : Accessibilité 1-3/8 La part modale des déplacements en bus est comprise entre 0 et 2,91% vers le lieu de résidence et de travail. Zone 5 Cockerill II (rue des marécages) : Accessibilité 1-4/8 La part modale des déplacements en bus est comprise entre 3,8 et 5% vers le lieu de résidence et de travail.

Ces données sont conformes à la réalité de terrain puisqu’aucune ligne de bus ne traverse le périmètre de la ZACC de Sclessin-Horloz. Par contre, comme précisé au point 6.6.2.1 du présent rapport, différentes lignes de bus passent sur la place de la Station, celle-ci étant dans le périmètre d’analyse du RUE.

Il est épinglé également que la part de la rue Chiff d’Or sur la commune de Saint-Nicolas possède une part modale de 5 à 7%. Ce qui revient à dire que l’offre actuelle en transport en commun bus à cet endroit du site est correcte étant donné qu’elle se situe à +/- 500m d’un arrêt de bus.

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Déplacement bus au lieu de résidence

Déplacement du bus au lieu de travail

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6.6.2.3.2 Déplacement en train

Concernant le train, il faut différencier la situation au lieu de résidence et celle au lieu d’activité. Si l’on fait référence au lieu de travail, le train joue un rôle important quand l’emploi est situé à moins de 500 à 800 mètres d’une gare IC-IR.34

Etant donné qu’il n’y a pas d’emploi dans le périmètre de la ZACC, les données vers le lieu de travail sont médiocres. A titre de comparaison, nous pourrions considérer la situation de Ferblatil rue des Marthyrs à moins d’un kilomètre du site. En effet, il s’agit d’un site industriel en activité qui capte une part modale de 3,5 à 5,5% de travailleurs qui se déplacent en train. Au niveau des déplacements en train vers le lieu de résidence, il est frappant de constater la différence entre l’arrêt de Sclessin et l’arrêt supprimé de Tilleur. A cet endroit, la part modale évolue de 2,5 à 4% et de 7,5 à 10% à Sclessin. Zone 1 Chimeuse Ouest (Rue de la Cité) : Accessibilité 4-5/10 La part modale des déplacements en train au lieu de résidence est comprise entre 4 et 5,5% alors que son maximum est de 28,52%. Zones 2 et 3 Chimeuse Est et Horloz (rue Galilée) : Accessibilité 5/10 La part modale des déplacements en train au lieu de résidence est comprise entre 5,5 et 7,5% alors que son maximum est de 28,52%. (Vers arrêt Sclessin) Zone 5 Cockerill II (rue des marécages) : Accessibilité 6/10 La part modale des déplacements en train au lieu de résidence est comprise entre 7,5 et 10% alors que son maximum est de 28,52%.(Vers arrêt Sclessin) Ce résultat contribuait à la proposition d’implanter une zone d’habitat (voir alternatives envisagées)

Cette analyse des déplacements en train soulève la question de la remise en fonctionnement de l’arrêt « TILLEUR » si la ZACC de Sclessin-Horloz est mise en œuvre.

34 http://cpdt.wallonie.be/?id_page=732

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Déplacement du train au lieu de résidence

Déplacement du train au lieu de travail

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6.6.2.4 LE TRAM A LIEGE

En mars 2010, le gouvernement wallon décide de réserver un budget de 500 millions d'euros d'investissement.pour la réalisation d’une ligne de tram à Liège, elle fera un peu plus de dix-sept kilomètres et comprendra vingt-cinq arrêts. Le premier axe envisagé est celui de la vallée d’Herstal à Jemeppe en passant par Coronmeuse, le centre de Liège, les Guillemins, le Val Benoît et Sclessin.

L'autre étape franchie ce jour concerne l'attribution de l'étude technique, pour laquelle le soumissionnaire a été désigné.

Rappel du calendrier :

Avril 2011 : attribution du marché de l'étude technique (décision de ce jour) Mars 2012 : conclusions de l'étude technique Avril Ŕ septembre 2012 : étude d'incidence sur l'environnement, à l'issue de la laquelle un tracé définitif est choisi. Septembre 2012 : introduction des demandes de permis unique pour l'infrastructure et le dépôt-atelier. Octobre 2012 : publication du cahier des charges pour un PPP DBFM. Mai 2014 : sélection du partenaire privé, et ratification par le Gouvernement. Juin 2014 : début des travaux par le partenaire privé. Décembre 2016 : fin des travaux Juin 2017 : Mise en service

L’arrivée d’un tram dans une structure urbaine permet une recomposition et un développement des quartiers qu’il traverse.

Le site de Chimeuse doit intégrer et profiter du passage de cette ligne de tram dans son développement vu que celle-ci desservira les rues des Martyrs et Ernest Solvay, située à 300m, de l’autre côté de la voie de chemin de fer.

La requalification du quartier de Tilleur basée sur la réhabilitation du site de Chimeuse et la proximité avec le tram apparait comme un enjeu prioritaire pour la commune de Saint- Nicolas.

La desserte du tram ne s’effectuera pas du côté de la ZACC mais de l’autre côté de la voie ferrée, rue Solvay. Cela signifie que les traversées actuelles de la voie de chemin de fer vont influencer l’attrait des futurs travailleurs de la ZACC.

6.6.2.5 SYNTHESE DE L’ACCESSIBILITE EN TRANSPORTS EN COMMUN

L’offre en transports en commun (train et bus) est hétérogène en fonction de l’endroit où l’on se trouve sur les 1,5km le long du site. Aux extrémités du site (Tilleur et Sclessin), l’offre est adéquate, par contre, elle est mauvaise au centre (rue Galilée).

Cette particularité du site doit être prise en compte afin d’inviter les travailleurs et futurs habitants à utiliser les transports en commun.

L’offre en transports en commun est améliorable en ce qui concerne le train vu que l’arrêt de Tilleur est actuellement supprimé. Par contre, au niveau du bus, un allongement des lignes actuelles, par exemple n°61 et n°20, serait bénéfique à l’accessibilité du projet d’aménagement de la ZACC puisque cela permettrait une desserte du parc d’activité, de la station d’épuration (trajets travailleurs et visites scolaires) et des halls communaux projetés par la Ville de Liège.

Rappelons que Liège va renouer avec le tram et que le site se situe à proximité de l’axe 1, reliant la gare multimodale de Jemeppe-sur-Meuse au site commercial de "Basse- Campagne" à Herstal en passant par la gare TGV et la place Saint-Lambert.

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6.6.3 MODES DOUX

6.6.3.1 RAVEL

Le RAVeL n°1 Est, Namur-Maastricht, passe dans le périmètre de la ZACC.

Depuis l’amont de la Meuse, le RAVeL emprunte le pont au-dessus de la voie de chemin de fer (rue de la Station) et rejoint les rues Lairesse, Cité, Sous-Les-Vignes Galilée et Hippodrome pour ensuite permettre d’accéder au centre de la cité ardente.

A ce jour, aucune signalisation n’est présente au droit de la ZACC pour sécuriser ce tronçon du RAVeL, dit de liaison puisqu’il emprunte des rues internes à la plaine alluviale de la Meuse et non les chemins de halage de celle-ci, comme usuellement. Cela s’explique par la présence des murs de quai au bord de la Meuse qui protège les terres liégeoises du démergement.

Bien que prévue le 31 mars 2010 par la Région Wallonne, la mise en service de la signalisation n’est toujours pas effectuée.

Les voiries jouxtant le site ne disposent pas de piste cyclable.

6.6.3.2 TROTTOIRS ET CHEMINS DE PROMENADE

6.6.3.2.1 Trottoirs

D’une manière générale, des trottoirs sont présents devant les habitations existantes. Etant donné que les voiries jouxtant le site sont bâties d’un côté de la voirie, elles ne possèdent qu’un trottoir.

La rue de l’Hippodrome fait exception puisqu’elle ne dispose pas de trottoir.

6.6.3.2.2 Chemin de promenade

Aucun chemin balisé ne borde le site.

L’analyse de terrain a révélé qu’un chemin de promenade pourrait être réalisé à l’extrémité de la rue de l’Enfer au pied du terril du Piron afin de rejoindre la rue des Waides située dans le territoire de Liège, à proximité immédiate de la rue Bois Saint-Gilles (commune de Saint- Nicolas). Cela permettrait un lien direct entre les flancs de la vallée et la plaine alluviale de la Meuse, et par la même occasion un accès au RAVeL pour les habitants du plateau.

Note de synthèse

La ZACC est située à proximité des lignes de bus, des voies rapides, des voies ferrées et du futur tram liégeois. Sa longueur de 1,5km implique que l’offre n’est pas égale d’un endroit à l’autre de la ZACC. Il n’empêche, le site a l’opportunité de se greffer aux réseaux de transports en commun en développant des cheminements piétons spécifiques vers les arrêts.

L’offre en transport en commun actuelle est améliorable par la réhabilitation de l’arrêt de Tilleur.

L’offre en transport en commun va évoluer fortement avec l’arrivée du tram.

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6.7 RESEAUX DE DISTRIBUTION Ŕ EAU Ŕ GAZ - ELECTRICITE

Le relevé des réseaux de distribution vise d’une part à lister les impétrants autour de la ZACC et d’autre part à préciser leur localisation, afin de vérifier les restrictions y afférents (servitudes et périmètre de non-aedificandi).

Les voiries bordant la ZACC:

. sont desservies en eau potable dont le gestionnaire est la CILE ; . sont égouttées selon le principe du démergement par l’AIDE ; . sont desservies en gaz de ville dont le gestionnaire est l’ALG ; . sont desservies en électricité dont le gestionnaire est l’ALE.

6.7.1 ANTENNE GSM

Le périmètre de la ZACC Sclessin-Horloz ne comprend pas d’antenne GSM.

Dans un rayon de 100m à 200m, trois antennes sont repérées. Deux sont localisées en contre-haut de la rue Sous-Les-Vignes, la troisième est disposée sur un pylône à haute tension dans la zone industrielle de la rue des Martyrs.

Ces antennes respectent la législation sur le champ électrique incident de 20.6 V/m.

6.7.2 EAU, GAZ ET ELECTRICITE DOMESTIQUE

Les distributeurs sont pour l’eau (la Compagnie Intercommunale Liégeoise des Eaux), pour l’électricité (l’Association Liégeoise d’Electricité), pour le gaz (l’Association Liégeoise du Gaz).

Le RUE, document d’orientation, vérifie la présence des infrastructures techniques qui devront alimenter l’urbanisation du site. Ultérieurement, lors des phases de permis, la capacité concrète de ces réseaux devra être vérifiée afin d’assurer la faisabilité de raccordement pour l’éventuelle urbanisation de la ZACC.

6.7.3 GAZ ET AIR LIQUIDE

Les sociétés Fluxys et Air Liquide signalent posséder des canalisations dans la zone du projet.

6.7.4 ELECTRICITE

Le site est traversé par deux réseaux de lignes à haute tension et comprend un poste à haute tension (ELIA).

6.7.4.1 LIGNES A HAUTE TENSION

Le site compte :

deux lignes à haute tension qui rejoignent la cabine électrique à l’angle des rues Chiff d’Or et de la Cité ; trois lignes à haute tension qui convergent vers un pylône situé à proximité des terrains de football.

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La société Elia, gestionnaire du réseau, consultée dans le cadre du RUE, a indiqué que les lignes aériennes sont en service permanent à la tension de 200.000 volts et 70.000 volts et qu’elles revêtent une importance considérable par leur caractère d’utilité publique.

Du point de vue des contraintes physiques liées aux lignes HT, il est recommandé d’adopter une politique préventive dans le domaine de la réduction des risques potentiels liés aux champs électromagnétiques des lignes à haute tension. Les recherches scientifiques ne permettent pas actuellement de dégager des conclusions significatives et univoques au sein de la communauté scientifique en ce qui concerne les effets sur la santé des champs électromagnétiques existant à proximité des lignes haute tension. Dans ce contexte, le Conseil Supérieur de la Santé a publié en octobre 2008 des recommandations concernant l'exposition de la population aux champs magnétiques émanant des installations électriques. Compte tenu des incertitudes actuelles, le Conseil Supérieur de la Santé estime que l’exposition aux champs magnétiques émis par les installations électriques doit être limitée, en particulier chez les enfants. L’exposition prolongée d’enfants de moins de 15 ans ne devrait pas dépasser la valeur moyenne de 0,4 microtesla (μT). Cette exposition concerne tout lieu de résidence habituelle de l'enfant (habitation, institution d'accueil, école). Les recommandations en vigueur sont celles émises par l'International Commission on Non- Ionizing Radiation Protection (ICNIRP 1998), également adoptées par la Commission européenne (EC 1999), à savoir le respect d'une valeur maximale fixée à 100 μT. Cette recommandation est basée sur les effets directement mesurables de ces champs magnétiques et liés aux courants induits par ceux-ci. Elle ne tient donc pas compte des considérations précitées concernant la valeur de 0,4 μT retenue par les études épidémiologiques chez l'enfant (voir constat de base). Se référant au principe de précaution à la suite du constat de l’IARC, le Gouvernement flamand a, dans le cadre des recommandations concernant la qualité du milieu intérieur, proposé un niveau de 0,2 μT (valeur recommandée) avec un seuil d’intervention fixé à 10 μT (Vlaamse Regering 2004).

« Sachant que le niveau maximum de champ magnétique sous une ligne HT (mesuré en respectant les distances de sécurité légales) est toujours inférieur à 50 μT et que les recommandations internationales placent le seuil d'exposition à ne pas dépasser pour le public à 100 μT, on peut affirmer qu'il n'y a pas de distance minimale à respecter en matière de champ magnétique. Si, par contre, on souhaite rester en dehors du couloir d'influence de la ligne où les niveaux moyens de champ dépassent le seuil épidémiologique de 0,4 μT, il y a lieu de tenir compte de l'état de charge de la ligne qui varie énormément d'une ligne à l'autre et d'un instant à l'autre. En moyenne, pour l'ensemble du réseau, on peut évaluer la demi-largeur de ce couloir (distance à l'axe de la ligne) à environ 90 m en 380 kV, 40 m en 150 kV et 15 m en 70 kV. »35

6.7.4.1 POSTE A HAUTE TENSION

Un poste est un nœud dans le réseau à haute tension. Il reçoit plusieurs alimentations à partir du réseau d'électricité HT.

Le poste « Tilleur » a une puissance de 70KV et est alimenté via une ligne aérienne. Il est géré par ELIA, propriétaire du réseau belge à haute tension.

Le poste comprend un bâtiment à l’angle des rues de la Cité et Chiff d’Or et une structure en acier de réception des câbles à +/- 50m du bâtiment. L’ensemble des équipements est situé sur une aire stérile grillagée de manière à éviter toute intrusion et donc tout risque mortel.

35 Belgian BioElectroMagnetic Group (BBEMG) : une association qui regroupe des experts réunissant les compétences des Universités de Bruxelles (ULB), Gent (RUG), Leuven (KUL), Liège (ULG) et d'un institut de recherche situé à Mol (VITO).

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6.7.5 EGOUTTAGE ET COLLECTE DES EAUX DE RUISSELLEMENT

Les eaux usées collectées dans les réseaux d’égouts des villes et communes de l’agglomération liégeoise sont rejetées, selon la topographie des lieux, dans la Meuse, l’, la , le ou dans divers ruisseaux affluents de ces cours d’eau.

Pour se conformer aux directives européennes en matière de protection des eaux et, d’une manière générale, pour améliorer la qualité de l’environnement, les eaux usées doivent être collectées et traitées avant rejet dans le milieu naturel.

L’agglomération liégeoise, définie au sens de la directive européenne 91/271 sur le traitement des eaux résiduaires urbaines, compte 12 stations d’épuration. La plus importante est celle de Liège-Oupeye avec une capacité de traitement d’épuration de 446.500 EH. La ZACC sera desservie par la station d’épuration de Liège Sclessin (150.000 EH, extensible à 200.000 EH), localisée dans la ZACC elle-même (zone 4) dont la mise en service est prévue pour la fin 2011.

Le chapitre 10.9.2. traite plus précisément des implications locales.

6.7.5.1 RECOLTE DES EAUX USEES - LE P.A.S.H.

Carte 15 : PASH Le périmètre de la ZACC est localisé dans le sous-bassin hydrographique de la Meuse aval. Le Plan d’Assainissement par Sous-bassin Hydrographique (PASH), document réglementaire en termes d’égouttage approuvé en 2006, renseigne le site en « régime d’assainissement collectif de 2.000EH et plus ».

Cela signifie que, sauf modification ultérieure du P.A.S.H. ou impossibilité technique de reprise et de traitement des eaux usées produites dans la zone ou partie de celle-ci, les eaux usées seront traitées dans une station d’épuration collective, en l’occurrence, la station d’épuration de Liège-Sclessin située dans la zone.

On notera toutefois que ne pourront y être traitées que des eaux usées domestiques. Les eaux usées d’origine industrielle ne pourront y être admises que moyennant l’avis préalable de l’organisme d’assainissement agréé (A.I.D.E.) notamment en fonction de la compatibilité de ces eaux avec les procédés de traitement et de gestion des boues mis en place. De même, la reprise d’eaux claires permanentes (sources, ruisseaux, drains, eaux d refroidissement ou de climatisation, etc.) doit se réaliser séparément à la collecte des eaux usées.

Le P.A.S.H. renseigne également divers ouvrages de collecte des eaux usées à proximité ou dans la ZACC. Ces infrastructures sont actuellement en cours de construction ou à l’étude. Les tracés et localisations au P.A.S.H. sont toutefois indicatives et sujets à modification ou adaptation en fonction des études détaillées de ces ouvrages.

6.7.5.1.1 Situation autour du site

Des égouts existent dans les voiries avoisinantes, excepté rue de l’Hippodrome. Ils sont tous de type unitaire et recueillent donc indifféremment eaux usées domestiques et eaux de ruissellement (toitures et voiries). Rappelons également la présence de collecteurs inférieurs de démergement qui assurent la reprise des eaux d’infiltration dans les caves des immeubles riverains.

Compte tenu de la topographie du site, les eaux recueillies par les égouts de la rue de la Cité s’écoulent vers la rue Lairesse et ensuite vers la rue de la Station pour être remises en Meuse à hauteur de la station de pompage principale n°12 de Tilleur, laquelle en assure le relevage en Meuse lors des crues de cette dernière. Les eaux usées seront prochainement reprises à cet endroit, par un dispositif encore à définir, pour être envoyées, sans doute par pompage, vers la station d’épuration de Liège-Sclessin pour y être traitées.

Rapport Urbanistique et Environnemental de la ZACC de « Sclessin-Horloz » Ville de Liège Mai 2011 6ŕ152

Les eaux des égouts des rues Chiff d’Or (Saint-Nicolas) et Sous-Les-Vignes ainsi que des rues Chiff d’Or et Galilée (Liège) sont reprises vers les stations de pompage secondaire n°14 et principale n°13 de Sclessin qui permettent de rejeter en tous temps les eaux en Meuse.

Un projet de l’AIDE de refonte de ces réseaux du quartier Sous-les-Vignes vise à permettre la séparation des eaux usées et leur reprise pour traitement dans la station d’épuration de Liège-Sclessin. Ce projet est indépendant de la mise en œuvre de la ZACC mais devrait pouvoir tenir compte des débits d’eaux usées supplémentaires que celle-ci générera.

6.7.5.1 COLLECTE DES EAUX DE RUISSELLEMENT ET DEMERGEMENT

La collecte des eaux de ruissellement est intrinsèquement liée au démergement (voir point 6.1.6 ci-avant).

Rapport Urbanistique et Environnemental de la ZACC de « Sclessin-Horloz » Ville de Liège Mai 2011 6ŕ153 ANALYSE DES ZACC – CONTEXTE COMMUNAL ET SUPRA-COMMUNAL

7 ANALYSE DES ZACC Ŕ CONTEXTE COMMUNAL ET SUPRA-COMMUNAL

7.1 OBJECTIFS ET ATTENTES DES AUTORITES COMMUNALES

Dans le cadre du présent RUE, les objectifs initiaux des autorités communales ont été sollicite. Il s’agit d’une vision globale préalable qui, au fil de l’étude qui a durée deux ans, a évolué.

7.1.1 VILLE DE LIEGE

Les objectifs prioritaires poursuivis par la Ville de Liège pour la planification de la ZACC de « Sclessin-Horloz » et son inscription en zone urbanisable sont les suivants :

Développement d’un parc d’activités économiques ; Renforcement des noyaux d’habitat existants ; Développement d’une zone de services publics pour rencontrer les besoins des services communaux ; Maintien de la zone centrale, remarquée pour son intérêt écologique ; Intérêt de maintenir l’affectation de l’extrémité orientale du site en terrains sportifs.

7.1.2 COMMUNE DE SAINT-NICOLAS

La commune de Saint-Nicolas rappelle les objectifs d’urbanisation suivants :

Affectation prioritaire en zone d’habitat ; Développement d’une zone d’activités économiques d’artisanats et de PME ; Réalisation d’une zone tampon le long de la ligne de chemin de fer et entre l’activité économique et l’habitat.

7.2 LES ZACC SUR LES TERRITOIRES COMMUNAUX DE LIEGE ET SAINT-NICOLAS

Carte 16 : ZACC et zones d’activités économiques environnantes

7.2.1 COMMUNE DE LIEGE

7.2.1.1 PCZAD (PROGRAMME COMMUNAL DES ZONES D’AMENAGEMENTS DIFFERES)

7.2.1.2 CONTEXTE JURIDIQUE

Pendant un court laps de temps, la législation en aménagement du territoire a permis aux communes de se doter d’un outil d’aide à la décision et de planification pour l’ensemble des ZACC, appelées auparavant ZAD (zone d’aménagement différé), sises sur leur territoire, à savoir un PCZAD, pour Programme Communal des Zones d’Aménagements Différés.

La Ville de Liège s’est dotée d’un PCZAD en date du 11 mai 2004, ce qui a procuré à ses ZACC (anciennement ZAD), une affectation et un ordre de priorité de mise en œuvre. Ce PCZAD a la qualité de répondre aux besoins de développement à l’échelle communale.

Lors d’une modification du Code Wallon de l'Aménagement du Territoire, de l'Urbanisme et du Patrimoine (CWATUPE), par le décret RESA du 3 mars 2005, cet outil de planification a été abandonné par le législateur. Le PCZAD de Liège n’a donc plus de valeur réglementaire

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mais reste néanmoins un outil à valeur indicative et d’orientation pour les autorités communales.

7.2.1.3 CONTENU

Le programme communal se base, pour la mise en ouvre de chaque ZACC sur une analyse de la situation existante de fait et de droit et sur une étude lde faisabilité prenant en compte les éléments suivants :

- des critères techniques ; - des critères liés à la politique d'aménagement et de développement de la ville ; - des critères opérationnels.

Ensuite, cette approche microscopique à l’échelle des périmètres des ZACC est mise en perspective avec le développement urbain de Liège et de l’affectation générale des ZACC.

Enfin, une priorité de mise en œuvre des ZACC est établie sous forme d’une programmation répartie en trois temps :

1. Zones dont l'aménagement est prioritaire ; 2. Zones dont l'aménagement est prévu à moyen terme ; 3. Zones de réserves.

Une dernière classification est établie, elle concerne les ZACC actuellement non-urbanisable.

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7.2.1.4 TABLEAU SYNTHETIQUE

La Ville de Liège comprend 26 ZACC au total, soit 412,07 ha potentiellement urbanisables. L’ensemble des ZACC représente 5,9 % de la superficie communale.

Tableau 17 : Liste des ZACC’s

Ordre de ZACC Superficie priorité de Localisation Projet de mise en œuvre ou orientations n° (ha) mise en œuvre

Sart-Tilman, Avenue Adopté avec comme affectation des zones de 5 du Pré-Aily 25,65 1 logement et de développement économique

A l’étude Ŕ Zone d’habitat Ce site très important est constitué d’une zone boisée, d’une pépinière (école), de cultures et d’un Rocourt, Campagne 6 57,54 1 Ans-Rocourt (CAR) ancien site charbonnier (rue des Français). C’est un terrain plat, avec une cuvette en son centre. Il est d’accès aisé au réseau autoroutier et proche du centre commercial « CORA »

En préparation Ŕ Zone d’habitat Glain, Ancien Charbonnage Friche industrielle, déclivité moyenne, traversé par 9 Espérance et Bonne 12,23 1 une ligne de chemin de fer désaffectée (futur RAVeL). Quartier à revaloriser, site jouxtant une Fortune zone ZIP.

Liège, Fort de la Adopté Ŕ Zone d’habitat 11 Chartreuse 14,67 1

(décision du conseil communal du 26/02/2007)

A l’étude Ŕ Zone d’habitat et zone d’activité Grivegnée, site économique industrielle 12 Boliden 15,66 1 Située à proximité de voies de circulation importantes et fréquentées, le site est un ancien parc avec de nombreux et beaux arbres. Il est traversé par un bief de l’Ourthe.

Adopté Ŕ Zone d’habitat Jupille, Verger de 14 Fayenbois 17,45 1 Terrains en pente douce, vergers. Situés à proximité de la nationale 3.

(décision du conseil communal du 26/02/2007)

Wandre Haut, rue de 1 Adopté Ŕ Zone d’habitat 24 5,45 Rabosée Mise en place de zone d’habitat à caractère rural, d’une zone d’équipement communautaire et de services publics et d’une zone forestière.

En cours Sclessin, Terril 22 29,89 1 « Horloz » Zone d’habitat + zone d’activité économique mixte

1 Rocourt, rue d’Alleur 9,96 2 Zone d’habitat

Rocourt, Chaussée de 2 15,04 2 Zone d’habitat Tongres

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Rocourt, Sentier du 3 10,21 2 Zone d’habitat Pairoux

Rocourt, Sentier 4 7,23 2 Zone d’habitat Derrière les Courtis

Liège, Terril Sainte- 7 Barbe et Tonne Nord 6,25 2 Zone d’habitat et Sud

Glain, Ancien 8 Charbonnage Patience 43,38 2 Zone d’habitat + zone d’activité économique mixte et Beaujonc

Chênée, Rue du 16 12,69 2 Zone d’habitat Gaillarmont

Sclessin, Rue Bois 21 12,30 2 Zone d’habitat Saint Gilles

Rocourt, Rue de 23 4,87 2 Zone d’habitat l’Arbre Sainte Barbe

Jupille, rue des 13 26,25 3 Zone d’habitat Pocheteux

Grivegnée, rue de 15 5,14 3 Zone d’habitat l’Espoir

17 Jupille, Terril Violette 10,98 3 Zone d’activité économique mixte

Jupille, Houlpays 18 24,68 3 Zone d’habitat (Thier des Vignobles)

Jupille, Houlpays (Rue 19 15,63 3 Zone d’habitat bois Sauvage)

20 Boncelles, Bol d’Air 7,26 3 Zone d’habitat

Chênée, rue des 25 0,35 3 Zone d’habitat + zone d’activité économique Pontons industrielle

Jupille, Chemin des 26 1,7 3 Zone d’habitat Faweux

Liège, boulevard 10 Hector Denis Ŕ Terril 21 Adopté ŖBatterie Nouveau »

L’ensemble des ZACC en priorité 1 sont mises en œuvre ou à l’étude.

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Figure 21 : Programme communal déterminant l’ordre de priorité de mise en œuvre

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Critères de potentialité de mise en œuvre de la ZACC n°22 Sclessin-Terril Horloz dans le PCZAD

En 2004, préalablement à la mise en chantier d’assainissement de Chimeuse-Ouest, l’analyse spécifique sur la ZACC n°22 dans le PCZAD, indique que l’impact environnemental doit être étudié étant donné : - le classement de la ZACC en zone de liaison au PCDN, sauf le terril proprement dit, qui est classé en zone de développement ; - l’intérêt biologique manifeste (refuge pour la faune) des parties boisées, arbustives et broussailleuses ; - Les zones de prairies et les jardins potagers communautaires d’un intérêt biologique nul. « Cette zone constitue une jonction écologique importante entre les deux versants boisés de la vallée mosane, dont la plaine alluviale est, à cet endroit, très industrialisée. »

Cette classification environnementale du PCZAD doit être nuancée fortement étant donné l’évolution du site en huit ans. En effet, les projets de la station d’épuration et la réhabilitation du site ont nécessité l’abattage de la masse boisée qui représentait l’intérêt biologique du site. Le site ne compte plus de zones de prairies et de jardins potagers communautaires.

Concernant la gestion des eaux, l’analyse des potentialités relève l’inconvénient de la Z.A.D. n°22 (Sclessin Ŕ terril «Horlooz») car il s’agit d’une zone à remblayer au niveau du chemin de fer de façon à éviter la remontée des eaux.

7.2.1.4.1 Projets économiques imminents sur la ville de Liège

La Ville de Liège développe les projets suivants non compris en ZACC :

Durant l’année 2009, un parc d’activité de type urbain, aménagé par la SPI+ sur le site des anciennes usines Pieper, a été mis en service dans le quartier Saint-Léonard, au Nord de la Cité Ardente ; Dans le même quartier et durant la même année, un centre d’entreprise, également géré par la SPI+, a été inauguré à proximité de la place Vivegnis ; Un projet de reconversion de l’ancien campus universitaires du Val Benoit en zone plurifonctionnelle d’espaces pour l’accueil d’entreprises ; Dans le sillage de l’aménagement de la Médiacité, un pôle image se développe dans le quartier du Longdoz. ; A proximité du site, sur l’ancien terril du Standard, un périmètre de SAR a été adopté afin de développer la zone en parc d’activité économique ; Dans la zone du Wérihet à Wandre, un parc d’activité géré par la SPI+ devrait être créé ; Un projet privé vise la création d’un centre d’entreprise entre l’autoroute et la rue de l’Arbre Sainte-Barbe à Rocourt/Vottem. Le RUE du Pré Ailly au Sart Tilman, adopté, implique la création d’une dizaine de parcelles pour l’accueil d’entreprises étendant ainsi le parc scientifique existant.

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7.2.2 COMMUNE DE SAINT-NICOLAS

La commune de Saint-Nicolas compte 4 ZACC, dont deux sont à cheval sur la commune de Liège. Leurs superficies totalisent 64,04ha soit 9,31% de la superficie du territoire communal.

1. ZACC de Sclessin-Horloz (33,5ha dont 3,61ha sur Saint-Nicolas)

Cette ZACC fait l’objet du présent RUE.

2. ZACC Terril Gosson n°1 (21,51ha)

L’avis du CWEDD décrit brièvement le projet :

« Cette ZACC d’une superficie de 21,51 ha est propriété de la commune de Saint-Nicolas. Elle correspond à l’ancien charbonnage du Gosson n° 1 et à une partie (le siège) du site du Gosson n° 2. Le site du Gosson n° 1 est repris en site d’activité économique désaffecté (SAED n° L52). Les deux sites ont fait l’objet d’un permis de valorisation délivré par le Ministère de la Région wallonne le 25 janvier 2001. La mise en œuvre de cette ZACC poursuit deux objectifs principaux : Ŕ d’une part, la mise en valeur de l’ancien site charbonnier au niveau patrimonial et paysager. La démarche s’inscrit dans le cadre du projet Interreg III de la Route des Terrils qui vise à créer un maillage d’anciens sites industriels charbonniers rendus accessibles aux habitants et à une forme de tourisme doux tout en y développant un programme de conservation de la biodiversité et du paysage. Une maison des terrils sera créée dans l’ancien lavoir restauré du Gosson n° 2 ainsi qu’un parc pédagogique. En outre, un vaste espace vert librement accessible permettra la conservation et la gestion des éléments biologiques et paysagers intéressants tout en offrant une respiration bienvenue dans un tissu densément urbanisé ; Ŕ d’autre part, développer au nord-est de la ZACC, sur quelques 2,4 ha, une zone d’habitat accueillant une centaine de logements tant en maisons unifamiliales qu’en immeubles collectifs. Connectée au quartier du Pansy. Cette nouvelle zone urbanisée devrait contribuer à la redynamisation de celui- ci. »36 3. Le Piron (29ha dont 26,70ha sur Saint-Nicolas)

L’avis du CWEDD décrit brièvement le projet :

« La ZACC dite « Terril du Piron » se trouve sur les territoires des communes de Saint- Nicolas et de Liège. Le RUE porte seulement sur la partie de la ZACC située à Saint-Nicolas. Elle couvre une superficie de 39 hectares dont 26,70 à Saint-Nicolas. Il s’agit d’un terril qui présente une importante pente occupée par une végétation riche et diversifiée ainsi que trois zones de plateau qui sont urbanisables. Ceux-ci sont en lien direct avec le bâti existant et notamment le centre de Saint-Nicolas avec ses commerces, équipements et service. Ils bénéficient de nombreuses vues panoramiques sur la vallée et d’une excellente accessibilité multimodale. L’option urbanistique du RUE vise à la valorisation du cœur végétal du terril et à l’insertion des zones à bâtir dans le tissu de Saint-Nicolas et Liège. La ZACC sera affectée en zone d’habitat (9,5 ha) en zone de service public et équipements communautaires (1,2 ha) et en zone d’espace vert (17,6 ha). La zone d‘habitat comprendra des maisons unifamiliales en ordre ouvert surtout sur la zone sud, côté Liège, des maisons unifamiliales en ordre fermé et semi ouvert et des immeubles à appartements, exclusivement sur al zone nord.

36 CWEDD/06/AV.1067, Avis du CWEDD du 17 juillet 2006

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La zone de service public et équipements communautaires est quant à elle réservée aux infrastructures de chauffage collectif ; le projet prévoit d’expérimenter sur ce site un système de géothermie tirant profitant de la combustion interne du terril. Les pentes du terril seront des zones d’espaces verts pour préserver la biodiversité avec des sentiers piétons reliant le haut et le bas du site. Le sol est constitué de remblais sur 7 et 8 mètres et présente des risques de pollution importante aux métaux lourds et sulfates. Le MET a réalisé 15 essais de pénétration statique dans la zone nord pour mesurer la capacité portante du sol qui a abouti à certaines recommandations relatives aux fondations (radier) et aux zones non aedificandi (recul 30 m par rapport à la tête de talus). En outre, 7 puits de mines se trouvent à l’intérieur du périmètre définissant une zone non aedificandi de 25 m de rayon autour de chaque puits de la zone nord, 10m dans la zone sud vu la faible profondeur du bedrock à cet endroit. Le RUE prévoit un égouttage unitaire avec déversoir en aval du site. L’actuel bassin d’orage deviendra un bassin de décantation pour les boues.»37

4. Terril de l’Espérance (11,3ha)

Cette ZACC est destinée à être maintenue dans son état actuel de terril boisé. Il fait partie du projet « Route des terrils ». Note de Synthèse La Ville de Liège répertorie la ZACC étudiée en priorité 1 en date du 22 décembre 2008 et le PCZAD de 2004 prévoit d’affecter la zone à de l’habitat et à une zone d’activité économique mixte.

37 CWEDD/09/AV.145, Avis du CWEDD du 26 janvier 2009

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7.3 LES ZACC DANS LES TERRITOIRES COMMUNAUX LIMITROPHES

Un courrier a été envoyé aux communes limitrophes le 08 juin 2009 afin de connaître l’état de mise en œuvre de leurs ZACC et leurs projets d’urbanisation importantes en termes d’activités économiques pour les années futures.

Les réponses reçues des communes limitrophes sont jointes en annexe 15.7.

Tableau 18 : Les ZACC dans les territoires communaux limitrophes

Superficie Superficie des

Nombre de totale zone zones Superficie d’activité économiques Superficie ZACC mise Nombre de des ZACC par économique mixtes au plan totale des en œuvre projets de Nombre rapport au mixte au plan de secteur par Communes ZACC (ou en développement de ZACC territoire cours) à économique en de secteur sur rapport à la communal commune (%) (Ha) travers un cours le territoire (%) RUE communal (Ha)

Liège 26 412 6 9 9 131 1,9

Saint-Nicolas 4 64 9,3 3 1 0 0

Ans 5 94 4 1 0 90 3,8

Beyne-Heusay 6 53 8,7 3 0 14 1,9

Blegny 8 101 3,8 / / 59 2,2

Chaudfontaire 14 145 5,6 5 0 5 0,2

Esneux 10 23 0,67 0 0 4 0,1

Grace-Hollogne 3 41 1,2 0 0 153 4,5

Juprelle 8 77 2,2 0 0 4 0,1

Herstal 9 207 8,8 0 0 23 0,9

Neupré 11 125 3,9 0 0 16 0,5

Oupeye 5 69 1,9 0 2 36 0,9

Seraing 7 107 3 4 1 126 3,6

Visé 5 56 2 2 0 5 0,2

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7.3.1 ANS

7.3.1.1 LES ZACC

Le tableau ci-dessous, transmis par la commune d’Ans, reprend l’ensemble des ZACC situées sur le territoire communal:

Tableau 19 : Les ZACC à Ans

Affectation Superficie ZACC Localisation Remarques souhaitée (ha)

Zone B du Plan de Service public et Route Développement à Long Alleur équipements 25,1 Militaire Terme (PDLT) de l'aéroport communautaires de Liège-Bierset

Rue Roi Alleur - 54,6 Zone A du PDTL Baudouin Domaine de Alleur - 11,2 Waroux Ancien Fort Loncin - 2,7 Zone C et D du PDLT de Loncin Campagne Ans - 1 Ans-Rocourt

Un Rapport Urbanistique et Environnemental est en cours d’élaboration pour la ZACC dite « de la Route Militaire » à Alleur, afin d’y prévoir une zone de service public et d’équipements communautaires.

A l’heure actuelle, il n’y a aucun autre projet de RUE sur la commune.

7.3.1.2 PROJETS ÉCONOMIQUES IMMINENTS

La commune n’a pas donné d’information à ce sujet.

7.3.2 BEYNE-HEUSAY

7.3.2.1 LES ZACC

La commune de Beyne-Heusay compte 2 ZACC dont le périmètre est entièrement sur le territoire communal : La ZACC « du Homvent », d’une superficie de 15,9 ha. Cette ZACC fait l’objet d’un RUE en cours d’approbation. La ZACC du lieu dit « Champ Mathieu », d’une superficie de 7,69 ha. Il s’agit du site de l’ancien charbonnage des Quatre Jean. Ce charbonnage a cessé ses activités en 1987 et faisait partie de la concession minière Quatre Jean et Pixherotte. Il s’agit d’un SAR. De part la configuration de la commune, Beyne-Heusay compte 4 ZACC, à cheval avec Blegny : la ZACC du lieu dit « La Motte » (18,06 ha), celle du lieu dit « La Chapelle » (19,52 ha), dite « Plasseury » et celle de la rue « Voie de Messe » (9,91 ha), les deux dernières se trouvant majoritairement sur le territoire de la commune de Blegny. Ces trois ZACC s’étendent dans un environnement rural. La ZACC du lieu dit « La Chapelle » va

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prochainement faire l’objet d’un Rapport Urbanistique et Environnemental en vue d’être partiellement mise en œuvre via la construction d’infrastructures sportives. En résumé, la commune de Beyne-Heusay comprend 6 ZACC, deux situées exclusivement dans les limites communales, quatre partiellement.

7.3.2.2 PROJETS ÉCONOMIQUES IMMINENTS

La commune n’a pas donné d’information à ce sujet.

7.3.3 BLEGNY

7.3.3.1 LES ZACC

La commune de Blegny comprend 8 ZACC dont 2 ont été mises en œuvre : - ZACC Barchon : extension d’une zone d’habitat à caractère rural. - ZACC n°6 : RUE en cours, infrastructures sportives.

7.3.3.2 PROJETS ÉCONOMIQUES IMMINENTS

La commune n’a pas donnée d’information à ce sujet.

7.3.4 CHAUDFONTAINE

7.3.4.1 LES ZACC

La commune de Chaudfontaine compte 14 ZACC :

7 n’ont pas étés mises en œuvre à ce jour ;

L’une fait actuellement l’objet d’une étude urbanistique en vue de réaliser un lotissement.

5 ont été mise en œuvre et affectées à de l’habitat ;

2 reprises en zone d’activités économiques.

La ZACC « Tounoye de Moulin-Beaufraipont », d’une superficie de 3ha95 dont 3.800m² sont sur le territoire de la Ville de Liège, est située à la limite d’Embourg et de Chênée. Cette ZACC a été mise en œuvre lors de l’adoption du plan de secteur en 1987 et a été affecté à de l’activité économique de petite entreprise de transformation, de stockage, de logistique, de bâtiments et travaux publics.

La ZACC à caractère industriel « Laide Hez » (1ha60) est occupée par les espaces de stockage de l’usine d’embouteillage de Chaudfontaine- Sources.

7.3.4.2 PROJETS ÉCONOMIQUES IMMINENTS

La commune n’a pas communiqué d’information à ce sujet.

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7.3.5 ESNEUX

7.3.5.1 LES ZACC

Les ZACC de la commune ne sont pas mises en œuvre et il n’existe pas actuellement de projet d’aménagement pour l’une d’elles.

7.3.5.2 PROJETS ÉCONOMIQUES IMMINENTS

Il n’y a pas de projet d’envergure en matière d’activités économique en développement actuellement sur la commune.

7.3.6 GRACE-HOLLOGNE

7.3.6.1 LES ZACC

La commune compte 3 ZACC dont une est en cours d’élaboration pour de l’habitat (Terril du Corneau) et une seconde en réflexion afin d’intégrer de l’activité économique (Vieille Montagne).

Le RUE de la ZACC du terril du Corbeau, d’une superficie de 11ha, y projette l’affectation de +/- 250 logement.

La dernière ne semble pas faire l’objet de développement actuellement.

7.3.6.2 PROJETS ÉCONOMIQUES IMMINENTS

La commune n’a pas donné d’information à ce sujet.

7.3.7 JUPRELLE

7.3.7.1 LES ZACC

Les ZACC de la commune de Juprelle sont situées à :

Voroux-Les-Liers, aux lieux-dits :

. « En Richard » et « Derrière la Chera » ; . « Derrière le Jardin » et « Voroux Village » ; . « Au Pairoux ».

Lantin, aux lieux-dits :

. « Au Sentier de Rocourt » ; . « Enclos Henusse » et « Au Roua d’Alleur ».

Slins, au lieu-dit « Mont Goret » ;

Fexhe-Slins, aux lieux-dits « Fossé Botton » et « L’enclos »

Paifve, aux lieux-dits : « Croix Bourgogne », « Fond de Paifve » et « Dessus Dibendalle ».

7.3.7.2 PROJETS ÉCONOMIQUES IMMINENTS

La commune signale qu’aucun projet d’envergure en matière d’activités économiques n’est développé actuellement sur la commune.

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7.3.8 HERSTAL

7.3.8.1 LES ZACC

La commune d’Herstal compte 9 ZACC et à l’heure actuelle, aucune n’a été mise en œuvre.

7.3.8.2 PROJETS ÉCONOMIQUES IMMINENTS

La commune n’a pas donné d’information à ce sujet.

7.3.9 NEUPRE

7.3.9.1 LES ZACC

La commune de Neupré nous a fait parvenir son SSC (1991 Ŕ en cours de révision) dans lequel il est indiqué dans le chapitre traitant des mesures d’aménagements, qu’aucune ZACC n’est mise en œuvre actuellement.

7.3.9.2 PROJETS ÉCONOMIQUES IMMINENTS

Le SSC indique dans la mesure d’aménagement 4., que la ZACC, zone du Bois des Haies des Moges (Rimière), devrait être développée en zone d’activité économique mixte et ce dans un souci d’intégration urbanistique et paysagère et de sécurité d’accès par rapport à la route du Condroz.

7.3.10 OUPEYE

7.3.10.1 LES ZACC

La commune compte 5 ZACC non mises en œuvre actuellement. Le SSC, en cours d’élaboration, prévoit de les affecter en zone d’habitat et, dans une faible proportion, en zone verte à vocation mixte ou en zone de cimetière.

La planification des différentes ZACC n’a pas encore été abordée à ce jour.

7.3.10.2 PROJETS ÉCONOMIQUES IMMINENTS

En matière d’activités économiques, deux projets sont en cours de développement :

1. La plate-forme multimodale à Hermalle-Sous-Argenteau (projet SPW, EIE en cours)

Située en rive droite du canal Albert, cette plate-forme d’exploitation portuaire développée sur 100 ha permettra de combiner l’échange de marchandises entre la voie d’eau, le rail et la route. Les emplois créés sont estimés à 2000 équivalents temps-plein.

2. Mise en œuvre de la ZACCI de Loën-Lixhe (projet de la SPI+).

Il s’agit d’un site de 90ha, en bordure du Canal Albert, desservis par le chemin de fer qui fait l’objet d’un développement économique.

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7.3.11 SERAING

7.3.11.1 LES ZACC

La commune de Seraing compte sept ZACC.

Selon les données transmises par la Commune, deux ZACC ont été urbanisées partiellement pour du logement, soit par l’intermédiaire d’un schéma directeur, soit parce que les terrains sont à front de voirie équipée.

Quatre ZACC sont à l’étude afin d’être mises en œuvre pour accueillir du logement, excepté la ZACC du site LD qui serait affecté en partie à de l’activité économique. Soulignons que cette ZACC fut mise en œuvre partiellement par un schéma directeur.

Pour finir, deux ZACC ne sont pas mises en œuvre et aucune étude n’est programmée.

7.3.11.2 PROJETS ÉCONOMIQUES IMMINENTS

La ZACC LD est contiguë à une zone d’activité économique du même nom. Un projet d’extension de 17ha est prévu à l’horizon 2013 et devrait accueillir une dizaine de PME qui seront en bordure du Boulevard urbain. Ce site profite de sa proximité avec les zones "ateliers centraux et Parc de Trasenster" et également du développement urbanistique visant l’intégration de logements urbains (appartements et maisons bioclimatiques) et de zones de loisirs. Précisons que Seraing s’appuie sur un document de planification territoriale « master plan de la vallée sérésienne » qui vise la requalification et la rénovation urbaine de 800 hectares sur le territoire communal. Cette étude garantit un aménagement cohérent et une aide à la décision.

Au niveau intercommunal et à l’échelle du bassin économique de la vallée mosane, le site LD de Seraing, en plein développement, est sans aucun doute complémentaire au site de la ZACC de Sclessin-Horloz. En effet, distant de 1,8km, ces deux sites sont développés dans le même esprit de revalorisation de l’activité économique dans la vallée sérésienne en intégrant des fonctions comme de l’habitat et des espaces verts. Il s’agit d’une réelle mutation économique des grands sites industriels vers des parcs d’activités spécifiques intégrant de la mixité et de la complémentarité. En aval de Liège, nous retenons également le déploiement de la plate-forme d’exploitation portuaire de Hermalle-Sous-Argenteau qui participe à cette image de reconversion économique.

7.3.12 VISE

7.3.12.1 LES ZACC

Deux ZACC sont concernées par des projets de développement résidentiel. La ZACC de Richelle de 6,36ha fut mise en œuvre à travers un schéma directeur couvrant l’ensemble de la zone et adopté le 3 juin 1996. La ZACC de Cheratte d’une superficie de 3,31ha fait l’objet, quant à elle, d’un projet de revitalisation/rénovation urbaine du quartier Cheratte- bas.

7.3.12.2 PROJETS ÉCONOMIQUES IMMINENTS

La commune n’a pas donné d’information à ce sujet.

Rapport Urbanistique et Environnemental de la ZACC de « Sclessin-Horloz » Ville de Liège Mai 2011 7ŕ167 ANALYSE DES ZACC – CONTEXTE COMMUNAL ET SUPRA-COMMUNAL

7.4 DISPONIBILITES FONCIERES ET EVALUATION DES BESOINS

7.4.1 ACTIVITE ECONOMIQUE

Carte 16 : ZACC et zones d’activités économiques environnantes

7.4.1.1 STRUCTURE DU TERRITOIRE ENVIRONNANT

Dans le but de positionner la ZACC, ancien site industriel, dans son environnement économique, une carte reprenant les ZACC et les zones d’activités économique environnantes a été réalisée.

Cette carte 16 représente donc les ZACC, les zones économiques mixtes et les zones industrielles au plan de secteur ainsi qu’un périmètre de 2,5km à partir du site. Ce périmètre comprend donc les ZACC suivantes :

4 ZACC sur Saint-Nicolas ; 3 ZACC sur Liège ; 2 ZACC sur Seraing.

La carte indique la proximité entre la Meuse et les zones industrielles qui profitent du fleuve. En arrière-plan des zones industrielles, au pied des versants, les zones économiques mixtes sont repérées.

Dans le périmètre de 2,5km, deux ZACC sont épinglées pour leur développement urbanistique qui peut être mis en parallèle avec celui de la ZACC de Sclessin-Horloz :

ZACC LD Ŕ Seraing

Cette ZACC, contiguë à une zone économique et à une ZACCI, va être mise en œuvre dans l’optique d’implanter 36 habitations unifamiliales et 4 immeubles à appartements et ce sur une superficie de 4,8ha.

De plus, 17ha sont dévolues aux PME et TPE.

ZACC du Pré Aily Ŕ Seraing et Liège

Intégrée dans le parc résidentiel du Sart-Tilman, cette ZACC de +/- 25ha a été mise en œuvre dans l’optique d’intégrée une zone de logements de 43 habitations et 8 immeubles et une zone économique de 12 lots en extension du parc scientifique actuel.

7.4.1.2 DISPONIBILITE FONCIERE

L’analyse ci-dessous des disponibilités en termes d’activités économiques a été effectuée à l’échelle du bassin liégeois. Il n’y a donc pas de distinction entre Liège et Saint-Nicolas.

ZACC « Sclessin-Horloz »

Au vu des investissements consentis par le Gouvernement Wallon dans le cadre du Plan Marshall pour la réhabilitation des sites de Chimeuse (Zone1) et Cockerill II (Zone5), il apparaît cohérent d’envisager que la ZACC soit mise en œuvre afin de constituer une réserve foncière afin d’accueillir de l’activité économique à moyen terme étant donné le temps technique nécessaire pour effectuer la réhabilitation.

Ces investissements consentis pour la réhabilitation de ces sites permettent de dégager une réserve foncière d’environ 13ha (9ha en zone 1 et 4ha en zone 2).

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Perron Ouest38

Le projet de réaménagement du site du terril du Standard, dit Perron Ouest, consiste à un aménagement du terril pour l’accueil d’activité économique industrielle. Le terril se présente sous la forme de plusieurs plateaux. Il est aujourd’hui envahi d’un tapis de végétation. A son pied, se trouve une bande de terrain étroite, le long de la rue E. Solvay et qui sert de zone de parking lors des activités sur le site du Standard.

La volonté du propriétaire est l’implantation d’activité économique sur le site. Toutefois, pour des raisons de stabilité du terril, un délai est respecté entre le terrassement et la construction afin que les terres puissent se tasser.

Le projet d’aménagement n’est pas défini même si des entreprises et des bureaux sont pressentis. Une seule voie d’accès serait envisagée. Le projet prévoit l’irrigation de toutes les surfaces verdurisées et quatre plans d’eau.

Un PCA (n°155) fut approuvé sur le site en 2003 et affecte le terrain en zone d’équipement communautaire et zone industrielle. Les documents graphiques et littéraires disponibles ne permettent pas de décrire la superficie des zones, ni le type d’entreprises ou d’activités publiques désirées.

Rappelons que le contenu du PCA n°155 est pour l’instant «écrasé » par le contenu de reconnaissance du périmètre du SAR.

7.4.1.3 EVALUATION DES BESOINS

La CPDT a réalisé en 2007, une évaluation des besoins en matière de zones d’activités économique. L’analyse des besoins dans le cadre du présent RUE se base sur cette étude et sur le territoire liégeois. En effet, il faut considérer la ZACC dans un bassin économique.

Synthèse de l’étude de la CPDT

A titre d’information, voici le résumé de l’étude :

« L’évaluation des besoins dans les parcs intercommunaux distingue les parcs «généralistes» des parcs spécialisés. Cette évaluation se base sur les disponibilités dans les seuls parcs gérés par les intercommunales (dont les zones du plan prioritaire) et sur une extrapolation des ventes dans ces parcs, par sous-région. … Sur les vingt-neuf sous-régions identifiées, huit devraient faire l’objet d’une saturation endéans les dix ans selon la première estimation. La prise en compte des hypothèses maximalistes (annulation de tous les dossiers en recours et concrétisation de l’ensemble des options) concerne cinq sous-régions supplémentaires, susceptibles de faire l’objet d’une saturation endéans les dix ans. Si l’on envisage une échéance de saturation à moyen terme (2017-2024), six autres sous- régions sont certainement concernées par des besoins selon la première estimation; trois autres sous-régions le sont selon les hypothèses maximalistes. Dans tous les cas de figure, sept sous-régions ne devraient pas être concernées par des besoins en parc généraliste d’intérêt régional, à court ou moyen terme. Ces estimations concluent à l’existence de besoins en parcs généralistes d’ici 2017 estimés à 304 hectares minimum et 567 hectares maximum. En portant l’échéance à 2024, la fourchette est de 1 016 à 1 580 hectares. Pour les parcs spécialisés, les besoins sont de quarante-trois hectares à dix ans (2017) et de 105 à 116 hectares d’ici 2024.»

38 Cette description s’inspire de l’annexe de l’avis du CWEDD du 12 mars 2007.

Rapport Urbanistique et Environnemental de la ZACC de « Sclessin-Horloz » Ville de Liège Mai 2011 7ŕ169 ANALYSE DES ZACC – CONTEXTE COMMUNAL ET SUPRA-COMMUNAL

L’étude est orientée vers les besoins pour des parcs d’activités d’intérêt régional. Une réserve est de mise vu que la ZACC de Sclessin-Horloz a une portée « locale ».

« Les principales données issues des tableaux de superficie fournis par les Intercommunales de développement économique au 30 juin 2006 sont les suivantes, sur les 11.542ha ; - - 69 % sont «valorisés» (vendus ou sous options), - 12,5 % «valorisables» (disponibles à la vente), - 7,5 % «à opérationnaliser» (à équiper) - 11 % «non valorisables» (équipements et superficies résiduelles). Une approche cartographique, basée sur les données cadastrales au 1er janvier 2004, indique que sur les 11.068 hectares de parcs (hors plan prioritaire), 51 % sont occupés, 42 % sont libres d’occupation et 7 % non cadastrés. » Soulignons la divergence entre les données fournies par les intercommunales et les données fiscales.

Analyse des offres à l’échelle liégeoise

La superficie totale de zone économique gérée par la SPI+ est de 2776,02ha (2255,45ha en parcs généralistes et 520,57ha en parcs spécifiques). La superficie non mise en œuvre est de 39,61ha. La superficie disponible équipée est de 404,4ha.

A l’échelle du secteur « centre » la superficie totale gérée par la SPI+ est de 1.290,83ha (46,5% du total de la province), 2,67 ha n’ont pas encore été mis en œuvre. La superficie disponible équipée est de 87,7ha.

Politique de développement économique de la SPI+

L’étude précise que la SPI+ a comme priorité de réintégrer les activités économiques en milieu urbanisé. Il s’agit d’un enjeu qu’elle prend déjà en compte. L’intérêt de cet opérateur pour ce sujet n’est en effet plus guère à démontrer, comme le prouve plusieurs mini-parcs qu’il a contribué à aménager au sein des villes (aciérie LD et parc Collard à Seraing, Site Pieper à Liège). Rappelons également que le SDER, dans la mise en œuvre du projet, insiste sur l’inscription des activités commerciales et économiques dans le tissu d’habitat, ou pour le moins le jouxter et être aisément accessible à pied et en transports en commun ».

Synthèse

Les données de l’étude révèle que dans le secteur « centre » géré par la Spi+, il reste 6,8% de terrains équipés pour de l’activité économique et aucune zone de réserve à pouvoir mettre en œuvre à l’avenir. Le territoire de la SPI+ centre est donc proche de la saturation à l’horizon 2015.

Le besoin en terrains économique urbain est donc criant.

7.4.2 HABITAT

7.4.2.1 DISPONIBILITE FONCIERE

Pour rappel, la commune de Saint-Nicolas occupe une superficie totale de 689 ha.

Au plan de secteur (2006), 536ha sont voués à l’habitat (soit 78%) et 64ha à des ZACC (soit 9,4%). Plus de trois-quarts du territoire est donc affecté à de l’habitat. Le solde revient aux zones d’équipements communautaires et à l’activité économique qui représentent 10% du territoire.

La réalité cadastrale indique que 342 ha ont été urbanisés pour de l’habitat sur l’ensemble de la commune de Saint-Nicolas (données de 2006). En référence au plan de secteur, cela signifie que la zone dédiée à l’habitat est occupée à près de 64%, il s’agit de la disponibilité brute. Ce chiffre est bien entendu à relativiser car des terrains inconstructibles, en fortes pentes et sujets à spéculation foncière sont comptabilisés dans ce résultat. Rapport Urbanistique et Environnemental de la ZACC de « Sclessin-Horloz » Ville de Liège Mai 2011 7ŕ170 ANALYSE DES ZACC – CONTEXTE COMMUNAL ET SUPRA-COMMUNAL

Sur base d’études similaires, la disponibilité nette est approchée en considérant une moyenne 15 % de la superficie cadastrée. Cela permet d’estimer sommairement que la disponibilité nette en zone d’habitat à Saint-Nicolas est de 29,1ha et ce non compris les ZACC.

En ce qui concerne la Ville de Liège, en prenant le même raisonnement, la disponibilité nette en zone d’habitat est de 191ha et ce non compris les ZACC. En résumé, la commune de Saint-Nicolas, dix fois plus petite, à un potentiel de terrain en zone d’habitat équivalent à Liège de 5,5% (rapport sur la zone d’habitat au plan de secteur).

Le potentiel de construction en zone d’habitat sur des terrains non artificialisés est donc très réduit.

7.4.2.2 EVALUATION DES BESOINS

Afin de cerner l’évaluation des besoins en logements, nous nous basons sur les besoins exprimés par les deux communes au commencement de notre mission.

Il en résulte que seule la commune de Saint-Nicolas, confortée par les données du point précédent, marque un intérêt certain à accueillir des nouveaux logements.

La Ville de Liège s’appuie sur une politique de développement des pôles d’habitat et ne souhaite donc pas étendre un habitat linéaire le long de la rue Sous-Les-Vignes.

Justement, sur la ZACC, la seule urbanisation faisable est le développement résidentiel de part et d’autre de la rue Sous-Les-Vignes. Ce lien bâti entre le quartier de Tilleur et le noyau d’habitat, à la jonction des rues Sous-Les-Vignes et Galilée, a l’avantage de liaisonner des zones habitées entre elles et de permette ainsi un contrôle social important dans cette zone reculée du centre des deux communes.

Nous décrivons au point 12 du présent rapport que cette éventualité a été proposée mais non retenue.

Le quartier de Tilleur a besoin d’une rénovation urbaine importante pour le cadre de vie de ses habitants. Le RUE, dans les limites de son action, recommande que la place de Tilleur soit totalement réaménagée dans l’optique de créer une dynamique de rénovation des logements.

Note de Synthèse L’analyse des besoins en matière de zones d’activités économique indique qu’il y a un besoin criant de terrains en milieu urbain. En matière d’habitat, seule la commune de Saint-Nicolas est demandeuse d’une zone résidentielle.

Rapport Urbanistique et Environnemental de la ZACC de « Sclessin-Horloz » Ville de Liège Mai 2011 7ŕ171 JUSTIFICATION DES CHOIX D’AFFECTATION

8 JUSTIFICATION DES CHOIX D’AFFECTATION

Carte 18 : Plan d’affectations

Nous nous référons aux objectifs exprimés par la Ville de Liège et la commune de Saint- Nicolas (voir 3.2) qui souhaitent mettre en œuvre la ZACC de « Sclessin-Horloz » afin d’y développer principalement un parc d’activité économique de petites entreprises d’une grande qualité architecturale et environnementale et secondairement, des zones d’habitat ponctuelles en lien avec les quartiers existants.

L’étude urbanistique qui accompagne le RUE propose d’adjoindre les affectations : zone de parc public et zone d’équipements communautaires.

Les affectations proposées pour la ZACC de Sclessin-Horlooz se justifient par les arguments suivants :

- Elle se situe dans le bassin économique de Liège, à proximité de voies rapides de transit régional et de la voie de chemin de fer Liège-Namur. Une offre en transport en commun est disponible à proximité (Gare de Sclessin et arrêts de bus place de la Gare à Tilleur) ; - Elle est proche d’un centre urbain « Tilleur » marqué par le passé industriel de la vallée et dans lequel un redynamisme urbain doit être opéré ; - Elle est aujourd’hui, après réhabilitation, un terrain remanié en attente d’être réintégré dans le secteur économique et le tissu urbain ; - La majorité des zones de la ZACC sont la propriété d’opérateurs publiques (SPAQUE/FLUXYS/Ville de Liège/AIDE). Cet aspect est un gage de réussite et participe à la réalisation d’un projet d’aménagement partagé et concerté; - Le site de Chimeuse est depuis des décennies connu pour ses problèmes de pollution, donner une nouvelle image par un aménagement global de qualité contribuerait à re-dynamiser les quartiers de Tilleur et de Sclessin; - Appuyé par le SDER, qui insiste sur le rapport entre la mobilité et la structure spatiale et sur la nécessité pour la Ville et les milieux urbains en général de permettre l’accueil de nouveaux résidents, il est évident que le développement de la ZACC s’inscrit dans cet objectif ; - La structure des affectations respecte la trame existante comme l’illustre le plan d’affectations au 1/5000ème intégré dans le plan de secteur sur la carte 18. - Le choix des affectations vise à compléter la structure du tissu en place afin d’améliorer les liaisons entre noyau bâti et ainsi améliorer le cadre de vie des résidents ; - Des places publiques, des cheminements structurants, des espaces verts, une zone d’équipement communautaire et des voiries hiérarchisées contribuent à l’urbanisation d’un ensemble cohérent ; - D’une manière générale, pour les communes de Liège et Saint-Nicolas, l’urbanisation de la ZACC permet de supprimer une friche industrielle et par la même occasion, d’améliorer l’image de cette portion de leur territoire ; - Depuis le train, la ZACC, qui s’étend sur 1,5km, peut jouer un rôle de « porte d’entrée » avant l’arrivée en gare de Liège-Guillemins qui, par son architecture, traduit également le dynamisme et le renouveau de la Cité Ardente et de sa région.

Rapport Urbanistique et Environnemental de la ZACC de « Sclessin-Horloz » Ville de Liège Mai 2011 8ŕ172 JUSTIFICATION DES CHOIX D’AFFECTATION

8.1 ZONE URBANISABLE

Carte 18 : Plan d’affectations

Note méthodologique : La numérotation ZONE 10, ZONE 20, etc., fait référence aux affectations du plan d’affectations.

8.1.1 ZONE 10: ZONE ECONOMIQUE (PME/TPE)

L’affectation principale projetée de la ZACC est l’activité économique mixte comme fonction de réhabilitation des friches industrielles de Chimeuse Ouest, de Chimeuse Est (zones 1 et 2) et du terril du Horloz (partie Sud de la zone 3).

En tenant compte des contraintes (lignes à haute tension, servitudes, démergement, assainissement), il apparait cohérent d’urbaniser ces zones 1, 2 et 3 de la ZACC par cette affectation pour les raisons et projets suivants :

- Opportunité d’installer le service travaux de la commune de Saint-Nicolas ; - Besoin exprimé par INTRADEL d’implanter, dans un triangle entre les parcs à containers existants de Glain, Grace-Hollogne et Seraing, un Recyparc nouvelle génération ; - Opportunité pour la SPI+ de développer un parc d’activité économique et de répondre aux besoins des entreprises, proche du centre urbain de Liège, des voies de communication et des transports en commun ; - Rendre à ce terrain une image positive par le biais de sa reconversion économique et redynamiser les quartiers environnants; - Intégré dans un bassin économique en mutation, sa reconversion en un parc d’activité économique participe au renouveau économique de la région liégeoise ; - La réhabilitation du site de Chimeuse s’inscrit dans la politique wallonne du Plan Marshall. « Pour rappel, le Gouvernement wallon s’est fixé comme objectif, (…) la réhabilitation de 50 périmètres pollués (…) de manière à améliorer le cadre de vie de la population, assurer sa santé, gérer parcimonieusement le territoire en réaffectant ses sites dépollués à une activité quelle qu’elle soit. »39 La mise en œuvre de la ZACC, à travers un RUE, contribue à concrétiser la politique wallonne en matière d’aménagement du territoire et de développement économique. - L’arasement du terril permettrait au parc d’activité économique de disposer d’une façade (vitrine) du côté Est, vers la rue Galilée.

De manière à proposer un cadrage bâti de la rue Sous-Les-Vignes et pour répondre à un besoin spécifique de certaines entreprises, la création de logements en lien avec l’activité économique est encouragée dans la zone 10.2.

Cette programmation mixte traduit un lien avec la morphologie bâtie en place.

39 Plan Marshall, Les actions prioritaires pour l’Avenir wallon, 30 aout 2005, page 14

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8.1.2 ZONE 20: ZONE D’HABITAT

Cette zone d’habitat est présente ponctuellement à deux endroits, en continuité des habitations le long de la rue Chiff d’Or dans la zone 2 et dans la zone 3 afin de cadrer la rue Galilée.

Ces deux zones d’habitat se justifient afin de :

- Créer des nouveaux logements, contemporains et économes en énergie, adaptés à la population locale et entraînant un dynamisme ; - Cadrer la perspective de la rue Sous-Les-Vignes au croisement avec la rue Galilée ; - Améliorer le statut des rues habitées en voirie résidentielle en densifiant l’habitat ; - Redynamiser l’image du bâti existant et entraîner une vague de rénovation.

Les zones d’habitat projetées devront se conformer aux contraintes liées à la ligne à haute tension rue Chiff d’Or et Sous-Les-Vignes et aux recommandations des études environnementales qui seront menées préalablement à toute urbanisation sur ces terrains.

8.1.3 ZONE 30: ZONE D’EQUIPEMENT COMMUNAUTAIRE

Sur base de l’analyse de terrain, il apparait que la station d’épuration a fait l’objet d’un permis d’exploiter via l’application de l’article 27 du CWATUPEE qui permet la délivrance des autorisation urbanistique par le Fonctionnaire Délégué. Le présent RUE va confirmer cette occupation du sol en équipement communautaire tout comme la partie Ouest de la ZACC (zone 5 de Cockerill II) en vue d’y accueillir des activités de la Ville de Liège.

Ces différentes activités sont d’utilité communautaire, il est donc cohérent d’affecter cet ensemble de terrains en zone d’équipements communautaires et de services publics.

En ce qui concerne les trois habitations dans la zone 5, proches de la rue de l’Hippodrome, le contexte pour les personnes n’est pas favorable pour confirmer l’affectation résidentielle.

La zone 30.1 est également destinée à l’activité communautaire. Toutefois, une attention particulière devra être portée à la conservation des arbres estimés remarquables car ils sont les vestiges d’un ancien parc, attenant à une demeure, aujourd’hui détruite.

8.2 ZONE NON URBANISABLE

8.2.1 ZONE 40 : ZONE DE PARC

Le parc Halkin est confirmé comme espace vert public (40.1).

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8.3 TABLEAU SYNTHETIQUE DES AFFECTATIONS Le tableau ci-dessous indique les superficies et donc les proportions des affectations proposées dans le cadre du RUE de la ZACC de Sclessin-Horloz.

Tableau 20 : Superficies des affectations projetées dans la ZACC

SUPERFICIES DES AFFECTATIONS PROPOSEES DANS LA ZACC SCLESSIN-HORLOZ

Zone Zone d’équipements Zone d’activité communautair Zone de parc TOTAL d’habitat économique es et de mixte services publics

ZONE 1 : 09ha61a71ca dt / / // 9ha61a71ca Chimeuse Ouest 12179

ZONE 2 : 00ha41a43ca 01ha96a90ca / / 02ha38a33ca Chimeuse Est

ZONE 3 : Terril 00ha66a39ca 04ha50a57a / / 05ha16a96ca du Horloz

ZONE 4 : Station 00ha31a03ca 00ha81a32ca 07ha89a90ca / 09ha02a25ca d’épuration

05ha49a57ca ZONE 5 : (30.1) et / / 00ha87a23ca 07ha81a29ca Cockerill II 01ha15a86ca (30.2)

TOTAL 01ha38a85ca 16ha90a50ca 14ha55a33ca 00ha87a23ca 33ha71a91ca

Proportionnellement, les affectations se répartissent de la manière suivante :

zone d’habitat - 4,1% zone d’activité économique mixte - 50,1% zone d’équipement communautaire et de service public - 43,2ha zone de parc - 2,6ha

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8.4 ANALYSE DES AFFECTATIONS AU REGARD DES BESOINS EUROPEENS REGIONAUX ET COMMUNAUX Dans un premier temps, nous allons considérer les documents d’orientation que sont le SDEC et essentiellement le SDER afin d’analyser les besoins qu’ils expriment et surtout comment le présent RUE peut contribuer à leurs concrétisations.

8.4.1 BESOINS EUROPEENS (SDEC)

Ci-dessous, ne sont repris que les objectifs pertinents dans le cadre de la mise en œuvre de la ZACC de Sclessin-Horloz.

8.4.1.1 ORIENTATION TERRITORIALE DES POLITIQUES

Développement spatial polycentrique et nouvelle relation ville-campagne

« Renforcement d’un système polycentrique et plus équilibré des régions métropolitaines, des grappes de villes et des réseaux urbains, par le biais d’une coopération plus étroite entre la politique structurelle et la politique des Réseaux Transeuropéens (RTE), ainsi que par l’amélioration des connexions entre les réseaux de transport de niveau international et national d’une part, et ceux de niveau régional et local d’autre part, dans le cadre de stratégies communes de développement spatial. »40

 Le développement spatial pour les années futures va être davantage lié au réseau de transport en commun, et particulièrement dans les régions périphériques aux grandes villes. La ZACC de Sclessin-Horloz, de part sa proximité avec le point d’arrêt de Sclessin et le futur tracé du tram va profiter de ces réseaux de transports en commun performants. Bien entendu l’attractivité du tram dépendra de sa distance par rapport à l’arrêt.

Des villes et régions urbaines dynamiques, attrayantes et compétitives

« Amélioration de la base économique, de l’environnement et des infrastructures de services dans les villes… …afin d’en accroître l’attractivité pour les investissements mobiles. »41

 La ZACC prévoit des activités économiques.

« Promotion d’une meilleure accessibilité dans les villes et dans les zones denses au moyen d’une politique de localisation et d’une planification de l’affectation des sols adéquates, qui favorisent la mixité des fonctions urbaines ainsi que l’usage des transports en commun.42 »

 La classification du site en ZACC et précédemment en zone d’extension d’habitat par le législateur lors de l’adoption des plans de secteur, confirmée par la circulaire 4bis du 23 mars 1981 relative à leur mise en œuvre, elle- même confirmée finalement 24 ans après par le décret du 3 février 2005, indique la volonté politique d’affecter la zone à de l’habitat et/ou à de l’activité communautaire.

 La réhabilitation initiée par la Région wallonne, confirmée dans le Plan Marshall, est également un acte de planification puisque cela suppose, logiquement, la reconversion du site assaini.

40 ibid 41 Texte issu de du site internet Europa, http://europa.eu/scadplus/leg/fr/lvb/g24401.htm, le 27 novembre 2007 42 ibid

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« Promotion de stratégies globales de développement urbain, attentives à la diversité sociale et fonctionnelle et accordant une attention particulière à la lutte contre l’exclusion sociale ainsi qu’à la réaffectation et au réaménagement des quartiers délaissés et des friches économiques.43 »

 La proposition de logements intégrés et à proximité de l’activité économique traduit la volonté d’offrir aux habitants du quartier une image de re- dynamisme par des habitations adaptées et répondant au besoin de la population. Des logements pour personnes âgées et pour des familles sont privilégiés.

8.4.1.2 ACCES EQUIVALENT AUX INFRASTRUCTURES ET AU SAVOIR

Le développement polycentrique : un concept pour une meilleure accessibilité

« Renforcement des réseaux de transport secondaires et de leur raccordement aux RTE (réseaux transeuropéens), y compris le développement de systèmes de transport public régionaux efficaces.44 »

 La mise en œuvre de la ZACC ne va pas renforcer le réseau de transport secondaire à elle-seule, par contre, les habitants et travailleurs futurs créeront certainement une demande.

Utilisation efficace et durable des infrastructures

« Meilleure articulation de la politique de développement spatial et de la planification de l'affectation du sol avec les planifications en matière de transports et de télécommunications.45 »

 La localisation de la ZACC à proximité de la voie ferrée et du point d’arrêt de Sclessin est un atout en termes d’utilisation des transports en commun.

« Amélioration des services de transports publics et fourniture d'un service de transports publics de base dans les petites et moyennes villes.46 »

 Les services de transports publics proposent une offre suffisante aux abords de la ZACC, néanmoins il véhicule une image désuète par le peu d’aménagements à leurs abords.

8.4.1.3 GESTION PRUDENTE DE LA NATURE ET DU PATRIMOINE CULTUREL

Préservation et développement de la nature

« Promotion de structures d’habitat consommant moins d'énergie et générant moins de trafic, planification intégrée des ressources et recours accru aux énergies renouvelables pour réduire les émissions de CO2. »

 Les recommandations reprises dans le RUE soulignent l’importance de réaliser des logements moins énergivores.

Gestion des ressources en eau : un défi majeur pour le développement spatial

« Réalisation d'études d’impact environnemental et d'études d’impact territorial pour tous les grands projets du domaine de la gestion de l'eau. »

 Le RUE réalise une étude sur la gestion des eaux de ruissellement et usées.

Gestion créative du patrimoine culturel

43 ibid 44 ibid 45 ibid 46 ibid Rapport Urbanistique et Environnemental de la ZACC de « Sclessin-Horloz » Ville de Liège Mai 2011 8ŕ177 JUSTIFICATION DES CHOIX D’AFFECTATION

« Sensibilisation au fait que les politiques de développement urbain et spatial d'aujourd'hui contribuent au patrimoine culturel des générations à venir. »

 Les recommandations reprises dans le RUE soulignent l’importance de réaliser des logements et des bâtiments de PME moins énergivores.

8.4.2 BESOINS REGIONAUX (SDER)

8.4.2.1 LA STRUCTURATION DU TERRITOIRE WALLON

« Structurer le territoire par tous les actes d’aménagement : utiliser les outils qui ont une action structurante (coordination des interventions individuelles pour en faire un « projet »

 Le RUE, outil d’aménagement du territoire, propose une revitalisation d’un ancien site industriel, dépollué, dans l’optique de créer un projet global répondant aux besoins d’acteurs publics (AIDE, Communes, …).

« Gérer le territoire au quotidien de manière à le structurer. Définir des modes d’intervention appropriés Ŕ Respect des principes d’aménagement du territoire »  Le RUE développe un projet d’affectation économique en incluant des terrains inoccupés hors du périmètre de la ZACC. L’objectif étant de liaisonner le développement du site avec les quartiers de Tilleur et Sclessin.

« Pour (re)structurer les villes et les villages, freiner la délocalisation des activités vers les périphéries ».  Le projet d’aménagement s’intègre dans un tissu urbanisé.

« Assurer de bonnes conditions d’accessibilité aux fonctions centrales (modes doux, transports en commun, parcage) ».

 Le site du RUE est bien desservi en transport en commun.

« Densifier l’urbanisation en évitant la dispersion de l’habitat et améliorer l’animation des centres et l’agrément des espaces publics ».

 L’habitat est limité par rapport à l’activité économique et son rôle est de combler les dents creuses et donc de liaisonner les quartiers.

« Encourager la mixité raisonnée des activités »

 Le plan d’affectation prévoit une mixité de fonctions qui s’intègrent dans la ZACC de manière limitée et organisée (logements attenants à l’activité, zone tampon, concentration du parc économique vers la voie de chemin de fer,…).

« Rendre la structure spatiale plus lisible (aménagement des espaces publics) ».

 Pour ce faire, le périmètre d’analyse du RUE englobe des terrains vagues dont l’affectation projetée est l’espace public. Cet espace public est structurant dans le projet du RUE puisqu’il relie la place de la gare de Tilleur à la ZACC. En termes de lecture spatiale, le projet d’aménagement participe à la structure en place du territoire en localisant les zones habitées vers les flancs de la vallée et les zones économiques vers la Meuse.

« Pour apporter une solution aux zones dégradées : donner priorité aux zones urbaines fortement dégradées », « Eliminer les petits chancres ».

 La mise en œuvre de la ZACC est une priorité, partagée par les acteurs du rapport, car le périmètre du RUE est en grande partie un chancre urbain et

Rapport Urbanistique et Environnemental de la ZACC de « Sclessin-Horloz » Ville de Liège Mai 2011 8ŕ178 JUSTIFICATION DES CHOIX D’AFFECTATION

que les zones habitées à proximité sont dégradées. La Région Wallonne, par le biais de la « rénovation urbaine » qu’elle a validée en 1999 pour le quartier de Tilleur, est consciente du problème.

« Poursuivre l’assainissement des sites d’activité économique désaffectés et mener des opérations de grande ampleur ».

 Le site a fait l’objet de deux chantiers de réhabilitation initiés par la Région Wallonne et le présent RUE semble est l’outil adéquat pour réaliser une opération de grande ampleur.

8.4.2.2 INTEGRER LA DIMENSION SUPRA-REGIONALE DANS LE DEVELOPPEMENT SPATIAL DE LA

WALLONIE

« Etendre la dynamique supra-régionale à l’ensemble de la Wallonie » « Améliorer la perception des enjeux supra-régionaux »

 La ZACC est un exemple concret de la concrétisation d’une politique volontariste de réhabilitation et d’assainissement du sol Wallon.

« Faire connaître et reconnaître le projet spatial wallon » « Concentrer les moyens sur les enjeux essentiels »

 A son échelle, la ZACC participe au projet de redéploiement économique et donc au projet spatial de la Wallonie étant donné les moyens importants concentrés pour dépolluer le site.

8.4.2.3 METTRE EN PLACE DES COLLABORATIONS TRANSVERSALES

« Reconnaître à l’aménagement du territoire la mission de transposer et d’intégrer les aspects spatiaux des politiques sectorielles ».

 L’outil qu’est le RUE a permis de mettre autour de la table des acteurs du territoire liégeois désireux d’intégrer dans le périmètre de la ZACC des activités porteuses pour le développement du site.

8.4.2.4 REPONDRE AUX BESOINS PRIMORDIAUX

« Pour répondre aux besoins de qualité du cadre de vie : accorder la priorité aux zones fortement dégradées »

 Le projet participe directement au mouvement d’éradication des friches visant à donner une image positive à la Wallonie et à rendre son territoire plus attrayant.

« Promouvoir une culture architecturale et urbanistique »

 Le RUE recommande une architecture contemporaine respectueuse des préceptes du développement durable.

« Répondre aux besoins en logement : besoins d’insertion, besoins sociaux, besoins spécifiques des personnes âgées et handicapées », « Adapter les logements aux caractéristiques de la demande »

 Le projet d’aménagement propose une urbanisation résidentielle adaptée à la population locale puisque des appartements, pour les petits ménages ou les personnes vivants seules sont proposés tout comme des habitations unifamiliales.

« Améliorer le parc de logement prioritairement dans les quartiers dégradés »

Rapport Urbanistique et Environnemental de la ZACC de « Sclessin-Horloz » Ville de Liège Mai 2011 8ŕ179 JUSTIFICATION DES CHOIX D’AFFECTATION

 L’aménagement de la zone participera à améliorer le cadre de vie des résidents des rues Chiff d’Or et Sous-Les-Vignes.

« Permettre à tous un accès aisé aux commerces dans le tissu d’habitat »

 La proposition d’implanter des commerces de proximité sur la place de la Gare participe, directement accessible en voiture et à pied, correspond aux attentes du SDER.

« Programmer les équipements et les services publics et éviter les doubles emplois ; être attentif à leur accessibilité » « Promouvoir les équipements récréatifs et sportifs dans les centres urbains et dans les quartiers »

 Le maintien et la valorisation du parc Halkin participe à ce principe de programmer des équipements qui ne font pas doubles emplois.

« Participer à la maîtrise du coût de l’eau potable par des localisations adéquates »

 Le projet s’implante dans un quartier urbain déjà alimenté en eau potable.

« Limiter l’urbanisation des zones de risques naturels » « Prévenir les risques technologiques et les nuisances paysagères et environnementales »

 Le site présente un risque d’inondation puisqu’il est situé sous le niveau de la Meuse, tout comme l’ensemble de la Ville de Liège. Pour prévenir ce risque d’inondation, et éviter le scenario de 1926, l’AIDE assure le démergement de la vallée.

8.4.2.5 CONTRIBUER A LA CREATION D’EMPLOIS ET DE RICHESSES

« Répondre aux besoins des entreprises en matière de localisation et de conditions administratives ».

 Les petites entreprises sont demandeuses de parcs d’activités économique de dimensions réduites, à proximité des centres urbains.

8.4.2.6 AMELIORER L’ACCESSIBILITE DU TERRITOIRE WALLON ET GERER LA MOBILITE

« Localiser les activités et organiser les déplacements de manière cohérente ». « Donner priorité aux modes de transport les plus respectueux de l’environnement et du cadre de vie »

 Le projet se situe à proximité d’une bonne desserte en transports en commun (bus et train).

« Promouvoir un usage du sol moins générateur de déplacements en voiture »

 La densification du quartier renforce l’usage des transports en commun.

8.4.2.7 VALORISER LE PATRIMOINE ET PROTEGER LES RESSOURCES

« Contribuer à la création d’un patrimoine de qualité pour les générations futures »

 Les recommandations émises dans le RUE y contribuent, notamment en ce qui concerne la qualité architecture et la notion de performance énergétique des constructions.

« Protéger et assainir les eaux de surface » « Assurer la protection des captages et des eaux souterraines »

Rapport Urbanistique et Environnemental de la ZACC de « Sclessin-Horloz » Ville de Liège Mai 2011 8ŕ180 JUSTIFICATION DES CHOIX D’AFFECTATION

 La ZACC n’est pas concernée par une zone de captage. Par contre, des recommandations sont formulées afin de protéger les eaux souterraines assainies durant les travaux de réhabilitation.

« Restaurer et maintenir la qualité des sols »

 Les chantiers menés par SPAQuE sur la ZACC rencontrent ces objectifs.

« Favoriser l’utilisation rationnelle de l’énergie et la production d’énergies renouvelables »

 L’esquisse d’aménagement propose le groupement de certaines maisons, ce qui contribue à minimiser les déperditions de chaleur et économiser l’énergie. De plus, le RUE émet des recommandations pour l’utilisation d’énergies renouvelables.

8.4.2.8 SENSIBILISER ET RESPONSABILISER L’ENSEMBLE DES ACTEURS

« Convaincre que chaque acte d’aménagement peut participer au bien-être collectif. »

 Le projet d’aménagement est un tout, et chaque mesure proposée doit être réalisée afin d’atteindre les objectifs fixés.

« Collaborer avec les CCATM et des organismes d’information et d’éducation permanente »

 Le RUE y contribue puisqu’il sera soumis à la CCATM, à la CRAT et à l’avis de la population.

8.4.3 BESOINS REGIONAUX EN FONCTION DES AFFECTATIONS DU RUE

8.4.3.1 ZONE ECONOMIQUE

L’affectation majeure, à savoir la zone économique, s’inscrit pleinement dans la démarche initiée par le Gouvernement Wallon au travers du décret RESA (Relance Economique et Simplification Administration) dont la première version date de 2005.

Ce décret affirme que le développement économique de la Wallonie doit être un objectif prioritaire, partant de l'idée que la création d'activités et de richesses constitue une condition de développement de l'emploi et du progrès social.

Le RUE, nouvel outil d’aménagement du territoire issu du décret RESA, permet l’urbanisation des ZACC. Dans le cas présent, le RUE prévoit l’implantation d’une zone d’activités économique participant ainsi au développement de la Wallonie sur un site accueillant autrefois un moteur économique de la région.

8.4.3.2 ZONE D’HABITAT

La portée de la zone d’habitat traduit essentiellement des besoins communaux décrits au point suivant 7.4.2.2. Toutefois, nous soulignons que le quartier de Tilleur fait l’objet d’une attention particulière en termes de revalorisation du tissu bâti puisqu’il est concerné par un périmètre d’une ZIP-QI. Cette reconnaissance par la Région wallonne signifie qu’elle offre à la commune de Saint-Nicolas les outils nécessaires à des actions de rénovation urbaine.

8.4.3.3 ZONE D’EQUIPEMENT COMMUNAUTAIRE

La confirmation de l’occupation du terrain par la station d’épuration en zone d’équipement communautaire est cohérente puisqu’elle traduit une réalité de terrain. Cette démarche est à considérer à une échelle régionale étant donné qu’elle précise le plan de secteur pour une fonction dont la portée est intercommunale.

Rapport Urbanistique et Environnemental de la ZACC de « Sclessin-Horloz » Ville de Liège Mai 2011 8ŕ181 JUSTIFICATION DES CHOIX D’AFFECTATION

8.4.3.4 ZONE VERTE

Sans objet

8.4.4 BESOINS COMMUNAUX EN FONCTION DES AFFECTATIONS DU RUE

8.4.4.1 ZONE ECONOMIQUE

L’analyse de la situation existante a révélé, dans l’approche concernant les activités potentiellement intéressantes, l’intérêt d’Intradel d’implanter un Recyparc sur ces terrains et la demande de la commune d’y implanter son Service Travaux.

8.4.4.2 ZONE D’HABITAT

Suite à l’analyse socio-économique, il s’avère que la population à proximité du site est relativement paupérisée et cela se confirme par le tissu bâti apparent. La revalorisation du quartier de Tilleur, confirmée par le périmètre de ZIP-QI, peut trouver un élan par l’aménagement des logements rues Chiff d’Or et Sous-Les-Vignes et par l’aménagement de l’espace entre la ZACC et la Gare.

Le besoin d’une réhabilitation du quartier par la réalisation de logements neufs est une nécessité afin d’améliorer le cadre de vie des résidents et de permettre d’accès à tous à des logements décents (voir 5.2.11 - plan triennal de Liège)

8.4.4.3 ZONE D’EQUIPEMENT COMMUNAUTAIRE

La proposition d’affecter des zones d’équipements communautaires dans le périmètre de la ZACC confirme d’une part l’utilisation de la zone 4 par l’AIDE pour la station d’épuration et d’autre part, la demande des autorités communales de Liège de disposer d’une zone pour l’entreposage de matériaux et matériels.

8.4.4.4 ZONE VERTE

La préservation et l’extension du parc Halkin participent à l’amélioration du cadre de vie des habitants du quartier.

L’analyse des besoins ci-dessus et la justification des affectations proposées confirment la nécessité de mettre en œuvre rapidement ce terrain à travers l’approbation d’un rapport urbanistique et environnemental.

Le tableau AFOM (repris au point 9), Atouts Faiblesses Opportunités Menaces, complète l’argumentaire visant à justifier la mise en œuvre de la ZACC au regard des besoins communaux.

Rapport Urbanistique et Environnemental de la ZACC de « Sclessin-Horloz » Ville de Liège Mai 2011 8ŕ182 CONTRAINTES ET APTITUDES A L’URBANISATION DE LA ZACC –TABLEAU AFOM

9 CONTRAINTES ET APTITUDES A L’URBANISATION DE LA ZACC Ŕ TABLEAU AFOM

9.1 TABLEAU : ATOUTS FAIBLESSES OPPORTUNITES MENACES

L'analyse AFOM (Atouts Ŕ Faiblesses Ŕ Opportunités Ŕ Menaces) est un outil d'analyse stratégique. Il combine l'étude des forces et des faiblesses de la ZACC et du territoire dans lequel elle s’inscrit avec celle des opportunités et des menaces de son environnement, afin d'aider à la définition des options d’aménagement.

Les forces sont les aspects positifs internes que contrôlent les communes et sur lesquels on peut bâtir dans le futur.

Par opposition aux forces, les faiblesses sont les aspects négatifs internes mais qui sont également contrôlés par les communes, et pour lesquels des marges d'amélioration importantes existent.

Les opportunités sont les possibilités extérieures positives, dont on peut éventuellement tirer parti, dans le contexte des forces et des faiblesses actuelles. Elles se développent hors du champ d'influence des communes.

Les menaces sont les problèmes, obstacles ou limitations extérieures, qui peuvent empêcher ou limiter le développement de la ZACC. Elles sont souvent hors du champ d'influence des communes.

Avantages Faiblesses/ contraintes

Le site est repris en ZACC au plan de secteur. Sa mise en œuvre nécessite la réalisation d’un RUE qui assure une vision et un aménagement global.

La décision de mise en œuvre de la ZACC participe à la majorité des objectifs du SDER.

Un périmètre SAR couvre la zone 1 de la ZACC. Ce périmètre peut donner droit à des subsides dans le cas

Contextejuridique d’aménagement de logements.

Un périmètre de rénovation urbaine couvre l’ouest de la zone 1. Ce périmètre peut également donner droit à des subsides pour la réalisation de certains aménagements.

Rapport Urbanistique et Environnemental de la ZACC de « Sclessin-Horloz » Ville de Liège Mai 2011 9-183 CONTRAINTES ET APTITUDES A L’URBANISATION DE LA ZACC –TABLEAU AFOM

Opportunités Menaces

Le contexte industriel au plan de La ZACC est traversée par des secteur de la vallée mosane en amont servitudes de non-aedificandi suite à la de Liège encourage l’implantation présence de lignes à haute tension, d’une zone économique spécifique. d’une conduite de gaz et d’air liquide.

La SPI+ a manifesté son intérêt à L’inapplicabilité actuelle du décret sol développer un parc d’activité dans une risque de freiner la réhabilitation des

partie de la ZACC. zones 2 et 3.

La ZACC est reprise en zone Les coûts de réhabilitation des zones 2 d’assainissement collectif au PASH. et 3 apparaissent difficilement supportables par les propriétaires.

Les zones 2 et 3 sont des propriétés privées. Sans maîtrise foncière, il pourrait être difficile de les intégrer dans la vision d’ensemble de l’aménagement de la ZACC.

Avantages Faiblesses/ contraintes

La grande superficie de la ZACC, 33ha, La ZACC est sur deux communes et

permet de mener une mise en œuvre par rapport à la Ville de Liège, elle est qui aura un impact significatif sur le relativement excentrée. territoire dans lequel elle s’inscrit. Le projet s’insère entre des quartiers La mise en œuvre de cette ZACC est assez paupérisés qui sont repris dans une opportunité de revaloriser un un périmètre de ZIP-QI. chancre industriel et de proposer à la population locale une image de redynamisation de leur quartier.

La ZACC est proche d’une voirie régionale de transit et est à proximité de la Cité Ardente.

Le périmètre de la ZACC est contigu à des zones de « terrains vagues » compris dans le périmètre d’analyse. Le RUE va pouvoir les intégrer et leurs donner un rôle dans le territoire.

Opportunités Menaces

Le projet du nouveau stade du Le rôle territorial des deux communes Standard à quelques encablures de la concernées par la ZACC est ZACC est un plus pour le quartier. fondamentalement différent. Liège est une métropole tandis que Saint-Nicolas est une banlieue dortoir. Les attentes Contextegéographique (localisation), social et économique des deux communes par rapport à cette mise en œuvre se révèlent donc différentes, voire antagonistes ponctuellement.

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Avantages Faiblesses/ contraintes : :

Terrain entièrement libre Les objectifs d’assainissement des

d’urbanisation sur sa partie Ouest zones 1 et 5 ont été définis (zones 1 et 2). préalablement au RUE (en accord avec les communes) et orientent fortement Sur sa partie urbanisable, la ZACC ne les options d’aménagement. présente pas de contraintes physiques. L’ensemble des investigations réalisées La proximité avec la voie de chemin de par SPAQuE garantit une connaissance fer, Liège-Namur, occasionne des précise de l’état des sols des zones 1 nuisances sonores. et 5.

Les zones 1 et 5 sont en cours de

environnement sonore réhabilitation.

Contexteenvironnemental topographie,pollutions dessols et

Avantages Faiblesses/ contraintes

Une urbanisation de la ZACC, située en fond de vallée et bordé par une voie de

chemin de fer, aura un impact

paysager fort faible d’un point de vue macrospatial mais aura un impact positif localement.

Opportunités Menaces

La densité élevée, le tissu industriel et Le paysage industriel vers la Meuse est le peu d’espaces verts présents dans le fortement présent bien que la voie de

Contextepaysager quartier (en dehors de la ZACC) chemin de fer, sur remblai, coupe accentue la nécessité d’intégrer des toute vue depuis le sol. espaces verts à la ZACC ainsi que de mettre en valeur le parc Halkin. La fermeture de la gare de Tilleur située a crée un chancre urbain important à proximité de la ZACC.

Avantages Faiblesses/ contraintes

La plupart des voiries avoisinantes de Les réseaux d’égouts et les

la ZACC sont équipées d’égouts et des infrastructures de démergement divers réseaux d’impétrants (eau, gaz, existants ne sont ni conçues ni électricité…). Leurs eaux usées seront dimensionnées pour reprendre les prochainement traitées dans une débits d’eau supplémentaires qui station d’épuration collective. résulteraient de l’urbanisation de la ZACC. La zone est dépourvue de toute possibilité d’évacuation des eaux de ruissellement vers la Meuse.

Opportunités Menaces

L’AIDE confirme qu’il est Davantage que la présence de la

techniquement envisageable que les station d’épuration, la localisation de la Infrastructurestechniques eaux usées domestiques qui seront ZACC sous le niveau de crue de la générées dans le développement de la Meuse nécessite de recourir à la ZACC soient reprises et traitées dans technique du démergement. la station d’épuration de Liège-Sclessin

Rapport Urbanistique et Environnemental de la ZACC de « Sclessin-Horloz » Ville de Liège Mai 2011 9-185 CONTRAINTES ET APTITUDES A L’URBANISATION DE LA ZACC –TABLEAU AFOM

(zone 4) , dans la mesure où ces eaux usées seront assimilables à des eaux usées domestiques.

Avantages Faiblesses/ contraintes

Bonne desserte en train et bus, L’accessibilité à la ZACC est limitée par

liaisons fréquentes et rapides vers le franchissement de la voie ferrée, Liège. surtout pour les poids lourds.

Opportunités Menaces

Le projet d’implantation d’une ligne de L’absence de projet de réouverture du tram dans la vallée permettrait point d’arrêt ferroviaire de Tilleur d’accroître l’offre en transports en déforce l’accessibilité du site. commun à proximité du site. L’absence de quai de chargement le Mobilitéet accessibilité long de la voie de chemin de fer limite son utilisation par les futures entreprises pouvant s’implanter dans la ZACC.

Le but de cette analyse est de développer des options d’aménagement (point 10) qui tenteront :

d’utiliser les forces pour tirer parti des opportunités, de corriger les faiblesses en tirant parti des opportunités, d’utiliser les forces pour réduire les menaces, de minimiser les faiblesses et les menaces.

Rapport Urbanistique et Environnemental de la ZACC de « Sclessin-Horloz » Ville de Liège Mai 2011 9-186 CONTRAINTES ET APTITUDES A L’URBANISATION DE LA ZACC –TABLEAU AFOM

9.2 RELATION AVEC LE VOISINAGE EXISTANT

Les affectations proposées s’intègrent et dialoguent avec le voisinage existant. Le plan d’affectation intégré au plan de secteur au 1/5000 sur la carte 18 révèle que les affectations projetées s’intègrent dans la situation fixé dans les années 80 du plan de secteur et qui se confirme sur terrain.

Par exemple :

Le projet d’implantation du service travaux de Saint-Nicolas complète la rue de la Cité ; la rue Chiff d’Or et Sous-les-Vignes peuvent accueillir un front bâti de chaque côté en fonction des possibilités techniques liées au talus ; la zone d’équipement communautaire ne se limite pas à la station d’épuration et permet l’installation d’infrastructures de la Ville de Liège (loisir, stockage, police,…), compatibles avec la zone d’habitat de la rue des Marécages ; La voie de chemin de fer, Liège-Namur, fait la limite avec la zone industrielle.

En termes de mobilité, le charroi généré par la zone économique apparait comme la nuisance majeure vis-à-vis des riverains. Pour cette raison, une voirie est projetée dans la zone économique, parallèlement à la rue Chiff d’Or et Sous-le-Vignes, afin d’éviter tout désagrément pour le voisinage existant, surtout que des logements neufs sont projetés et que le RUE défend l’option d’améliorer le cadre de vie des habitants. Nous y reviendrons ultérieurement.

Rapport Urbanistique et Environnemental de la ZACC de « Sclessin-Horloz » Ville de Liège Mai 2011 9-187 OPTIONS D’AMENAGEMENT DE LA ZACC

10 OPTIONS D’AMENAGEMENT DE LA ZACC

Carte 18 : Plan d’affectations

10.1 NOTE METHODOLOGIQUE

10.1.1 PORTEE JURIDIQUE DES OPTIONS D’AFFECTATIONS ET D’AMENAGEMENT

Les options et recommandations au sein de la ZACC ont valeurs légales, celles en dehors du périmètre du RUE, ont une valeur indicative. Elles sont destinées aux autorités communales afin d’aider à la décision lors de futurs projets d’urbanisme, principalement à Tilleur. A cet endroit, un terrain le long de la voie ferrée, appartenant à la SNCB, fait la jonction entre l’espace de la Gare de Tilleur et la limite de la ZACC rue de la Cité. Son développement urbanistique en parallèle à celui de la ZACC permettrait une redynamisation globale du quartier.

10.1.2 PHASAGE DE MISE EN ŒUVRE

Le projet d’affectations de la ZACC traduit une réflexion globale, sa mise en œuvre nécessitera un phasage, particulièrement dans les zones 1, 2, 3 et 5.

Seule la zone 5 de Cockerill II n’est pas tributaire d’une autre zone de la ZACC pour son développement. Elle comprend les terrains de football de la Ville de Liège dont le déplacement n’est pas d’actualité étant donné qu’ il n’est nullement question pour la Ville de Liège de cesser l’activité sportive.

Les trois autres zones sont dépendantes l’une de l’autre pour que le projet d’aménagement du parc d’activités soit complet. Par contre, elles peuvent être mise en œuvre en des temps différents mais selon l’ordre chronologique suivant :

1. Zone 1 de Chimeuse Ouest Ŕ parc d’activité économique (priorité à court terme)

Cette phase nécessite la viabilisation du terrain (impétrants, voiries,…).

2. Zone 2 de Chimeuse Est Ŕ zone résidentielle et économique (priorité à moyen terme).

Cette zone nécessite un assainissement préalable à toute viabilisation.

3. Zone 3 du terril du Horloz (priorité à moyen terme)

Cette zone nécessite un assainissement préalable à toute viabilisation.

Pour finir, le rapport insiste sur la nécessité de réaliser certains aménagements complémentaires à d’autres, comme par exemple les espaces publics de Tilleur.

Rapport Urbanistique et Environnemental de la ZACC de « Sclessin-Horloz » Ville de Liège Mai 2011 10-188 OPTIONS D’AMENAGEMENT DE LA ZACC

10.2 OPTIONS GENERALES

1. Développer un projet urbanistique global

Le site, après son occupation industrielle, a fait l’objet d’une urbanisation au coup par coup au gré des besoins spécifiques (station d’épuration, canalisations de gaz à haute pression, activités sportives, stockage divers,…).

Le plan d’affectations, établi dans le présent RUE, prend en compte ces affectations actuelles et contraintes qu’elles génèrent (servitudes) en vue de proposer un projet urbanistique global dont l’objectif est d’améliorer le cadre de vie des habitants tout en permettant le développement économique et donc la création d’emploi.

2. Organiser le territoire par couches fonctionnelles complémentaires;

La structure du territoire dans la vallée de la Meuse est composée d’une succession de couches fonctionnelles :

A partir de la Meuse, épine dorsale de la vallée, une première couche d’activités industrielles profite du fleuve. ; Après, une strate d’activité économique mixte (PME), profitant de la première couche industrielle, est positionnée au centre du plateau, généralement au-delà de la voie ferrée (Liège-Namur) ou d’une voie de transit régional ; Ensuite, au pied des pentes de la vallée, l’habitat, principalement ouvrier, se déploie en quartier. Historiquement, ces derniers sont localisés au croisement des voiries primaires qui permettaient, à l’époque, de rejoindre les plateaux en hauteurs de Saint-Nicolas ou Liège ; Enfin, les pentes de la vallée, fortement végétalisées et aujourd’hui urbanisées, limitent la plaine alluviale.

L’objectif du RUE est de respecter les caractéristiques du territoire en place et de le redévelopper en tenant compte de la succession des couches qui le composent.

3. Améliorer le cadre de vie des résidents du quartier

Face à un quartier désuet, comme celui de Tilleur, l’enjeu est d’améliorer le cadre de vie des habitants actuels et futurs.

Le projet urbanistique dépasse ainsi le périmètre du RUE pour établir un nouvel espace public entre la gare de Tilleur et la rue de la Cité, sur le site de la SNCB. Le bâtiment de la gare nécessite d’ailleurs une réhabilitation par une fonction communautaire ou commerciale de proximité vu qu’il est aujourd’hui abandonné à un point tel que les fenêtres sont murées.

Ensuite, pour contribuer à favoriser le cadre de vie, il est souhaitable d’améliorer l’image du quartier en intégrant en priorité des entreprise auxquelles sont annexées des logements dans les « dents creuses » rues Chiff d’Or et Sous-Les-Vignes afin de proposer un cadre bâti et donc un contrôle social entre les quartiers de Tilleur et de Slessin.

4. Restructurer le réseau des voiries et profiter du RAVeL

La composition du territoire en couche parallèle depuis la Meuse a influencé fortement la structure du réseau viaire.

Les rues Chiff d’Or et Sous-les-Vignes, voiries inter-communales, sont les seules alternatives pour la desserte des logements comme pour les autres activités.

Pour contribuer à cet option d’améliorer le cadre de vie des habitants, il est proposé de créer une voirie, parallèle aux rues Chiff d’Or et Sous-les-Vignes, afin de desservir la zone d’activité économique mixte et de rejoindre ainsi directement le pont courbe au dessus des voies ferrées (rue de la Station) au-delà de la gare de Tilleur. Cette voirie supplémentaire va permettre de faire évoluer les rues Chiff d’Or et Sous-les-Vignes vers un statut de voirie locale résidentielle avec tous les aménagements que cela supposent.

Rapport Urbanistique et Environnemental de la ZACC de « Sclessin-Horloz » Ville de Liège Mai 2011 10-189 OPTIONS D’AMENAGEMENT DE LA ZACC

Une seconde voire est projetée, elle rejoint la rue de l’Hippodrome à la rue Sous-Les-Vignes, dans la zone 5 de Cockerill II. Celle-ci est perpendiculaire à la voie ferrée. Cette voirie supplémentaire va permettre au RAVeL n°1 de rejoindre directement la rue Sous-les-Vignes sans devoir emprunter la rue Galilée dont le trafic sera davantage lié à l’activité économique.

5. Intégrer des fonctions porteuses de développement économique et de vie sociale

Durant l’élaboration du présent RUE et compte tenu de l’activité économique souhaitée, différentes sociétés ou organismes publics ont montré un intérêt à s’installer dans la ZACC :

1. La Commune de Saint-Nicolas, pour l’implantation du service travaux ; 2. La Commune de Liège, pour l’implantation de halls de stockage et autres activités publiques ainsi que pour le développement des activités sportives déjà présentes (zone 5). 3. Intradel, gestionnaire des déchets dans la région liégeoise pour l’implantation d’un Recyparc permettant de soulager les quatre recyparcs voisins que sont Grace- Hollogne, Glain, Seraing 1 et Seraing 3 ; 4. L’AIDE, pour l’implantation de leur Atelier-central, actuellement au pied du stade du Standard de Liège et sur le point d’être exproprié afin d’agrandir ce dernier. Si cette hypothèse se vérifiait, l’AIDE envisage naturellement d'aménager un nouvel atelier sur le site de la station d'épuration de Liège-Sclessin. L'actuel enclavement de la ZACC en matière de charroi lourd rend opportun la proposition de la nouvelle voirie traversant le parc d’activité économique.

Enfin, le projet d’aménagement de la ZACC prévoit la réservation d’une zone pour des potagers communautaires, par exemple dans la zone non-aedificandi d’une ligne à haute tension, car cela fait partie d’une demande de la population. Rappelons que la zone 4 en accueillaient avant d’être urbanisée.

6. Profiter du contexte physique pour affirmer les affectations proposées

Tout d’abord, le contexte physique existant est à valoriser. Le terril nécessite un remodelage, voir un arasement, pour des raisons de sécurité et pour permettre la création de la voirie de desserte du parc d’activités. Le parc Halkin mériterait également d’être ouvert vers l’extérieur et de participer ainsi au projet urbanistique de la ZACC.

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10.3 OPTIONS PLANOLOGIQUES ET URBANISTIQUES

Carte 18 : Plan d’affectations

10.3.1 ZONE D’ACTIVITE ECONOMIQUE

10.1 : Petite et moyenne entreprise 10.2 : Petite et moyenne entreprise avec logement attenant 10.3 : Zone tampon

10.3.1.1 LOCALISATION DANS LE PERIMETRE DE LA ZACC

Zone 1 de Chimeuse Ouest

L’occupation de la zone et les demandes de permis pourront être délivrés lorsque les travaux d’assainissement, en cours de finalisation, seront terminés.

Zone 2 de Chimeuse Est

Tant que les travaux d’assainissement ne sont pas réalisés sur la zone, aucune occupation et demande de permis d’urbanisme ne peut être octroyée.

Zone 3 du terril du Horloz

Tant que les travaux d’assainissement ne sont pas réalisés sur la zone, aucune occupation et demande de permis d’urbanisme ne peut être octroyée.

10.3.1.2 CADRE GENERAL

L’objectif est de créer une zone d’activités économique mixte le long de la voie ferrée comprenant des PME/TPE, le service travaux de la commune de Saint-Nicolas et éventuellement un Recyparc géré par Intradel ;

L’intégration adéquate entre les entreprises et le noyau d’habitat environnant est une priorité afin que chacune de ces deux fonctions utilise l’autre pour son développement. L’objectif étant d’améliorer l’image du quartier de Tilleur et de créer un dynamisme pour la rénovation de ce dernier.

Les présentes recommandations sont réalisées de manière à favoriser cette mixité des fonctions.

10.3.1.3 CADRE REGLEMENTAIRE

CWATUPE : Art. 30. (De la zone d’activité économique mixte. Ŕ Décret du 30 avril 2009, art. 15, 1°). « La zone d’activité économique mixte est destinée aux activités d’artisanat, de service, de distribution, de recherche ou de petite industrie. (Les petits halls de stockage y sont admis Ŕ Décret du 30 avril 2009, art. 15, 2°). (Elle comporte un périmètre ou un dispositif d’isolement, sauf pour la partie du périmètre qui se situe le long d’une infrastructure de communication utile à son développement économique ou lorsqu’un dispositif naturel ou artificiel, relevant du domaine public, constitue lui-même un périmètre ou un dispositif d’isolement suffisant Ŕ Décret du 30 avril 2009, art.15, 3°). (… Ŕ Décret du 30 avril 2009, art. 15, 4°).

Le logement de l’exploitant ou du personnel de gardiennage peut être admis (… Ŕ Décret du 30 avril 2009, art. 15, 5°) pour autant que la sécurité ou la bonne marche de l’entreprise l’exigent. Il fait partie intégrante de l’exploitation. Ŕ Décret du 18 juillet 2002, art. 14).

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Le plan d’affectation permet la mise en œuvre d’activité d’artisanat, de services et de petites et moyennes entreprises compatibles avec leur environnement.

10.3.1.4 OPTIONS URBANISTIQUES

Le parc d’activités économique des zones 1, 2 et 3 sur Tilleur permet l’installation d’activités soulignées à l’article 30 du CWATUPE excepté les surfaces essentiellement de bureaux et de commerces.

Sont privilégiés, les activités de production légère, les entreprises artisanales de petite taille et les activités de services aux entreprises à condition que celles-ci ne produisent pas de nuisances environnementales pour le voisinage résidentiel.

Dans toutes les zones, ne sont pas autorisées :

les activités de commerce de détail; les activités bruyantes ou provoquant des nuisances environnementales incompatibles avec le caractère résidentiel de l’environnement ; les activités ne respectant pas le contexte résidentiel.

L’objectif est de répondre à une demande d’entreprises locales désireuses de développer leur PME.

La superficie des parcelles n’est pas fixée, il appartiendra en effet au développeur de préciser la taille des lots. Certaines seront plus imposantes, comme celles du Recyparc (+/- 1ha) et du Service Travaux de Saint-Nicolas (+/- 1,5ha).

10.3.1.5 RECOMMANDATIONS D’AMENAGEMENT

Implantation de l’activité

Etant donné le contexte urbain et la volonté de procurer une image résolument contemporaine au parc d’activités, la semi-mitoyenneté est privilégiée, voire la mitoyenneté.

Vu l’ampleur du site, nous subdivisons le plan d’affectations en portions de territoire :

Portion 1 - rue de la Cité :

Objectif : Cette zone serait destinée à accueillir le Service Travaux de la Commune de Saint-Nicolas ou toute autre fonction compatible avec le type d’activités autorisées dans le parc d’activité, ne générant pas de nuisances et s’harmonisant avec le bâti rue de la Cité.

L’organisation de l’activité veillera à disposer, côté rue de la Cité, l’accès visiteurs et les emplacements de parkings y afférents, ceci afin d’animer la rue et de pouvoir y intégrer des aménagements paysagers (parkings paysagers, trottoirs ; mobilier urbain…). L’implantation à front de voirie sur l’alignement n’est donc pas recommandée.

Le vocabulaire architectural développé devra donc être proche de celui qui caractérise le bâti résidentiel avoisinant.

De manière préventive, aucune zone de bureaux, ni de résidence ne sera implantée sous le périmètre de prévention de la ligne à haute tension.

Portion 2 - nouvelle rue interne au parc d’activité:

Objectif : Cette portion du parc d’activités est l’épine dorsale de la reconversion du site. Elle est exposée aux regards (depuis le train) de la place de la Station à Tilleur jusqu’au pied du terril, rue Galilée.

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L’aménagement des abords et l’architecture dans cette portion doivent être particulièrement soignés.

La fonction principale projetée est l’implantation du Recyparc au centre de la zone d’activités.

Des aménagements spécifiques comme la gestion de l’accessibilité au Recyparc et la création d’une place publique entre la rue Lairesse et la voie de Chemin de fer sont des priorités.

Les restrictions d’usage qui découlent du chantier imposent l’interdiction de logements, même une conciergerie, dans cette zone.

Portion 3 - rue Sous-Les-Vignes :

Objectif : Cette zone est destinée à des activités favorisant un lien avec les habitants de la rue Chiff d’Or (Saint-Nicolas) et Sous-Les-Vignes.

Depuis la rue Sous-Les-Vignes, un accès pour véhicules léger est prévu pour rejoindre la nouvelle voirie interne au parc.

Le projet d’aménagement prévoit la possibilité que l’activité économique s’adjoigne un logement pour le personnel, le concierge ou le dirigeant. Il n’y a donc pas lieu de prévoir une zone tampon avec les autres portions de la zone d’activité économique. La zone hachurée 10.2 au plan d’affectations limite la zone mixte « activité économique + logement ».

L’intégration d’un logement à l’activité économique pourra se faire à condition que le volume habitation ne soit pas disjoint du volume économique et qu’il s’articule, tel un volume secondaire. L’implantation de ces logements ne pourra se faire que dans la zone d’habitat 10.2, dépolluée pour ce type d’affectation.

Sur les conseils de la SPI+, nous nous référons à la charte urbanistique de l’îlot d’entreprise à dont l’une des directives est de favoriser la mixité des fonctions économiques avec l’habitat des exploitants et celui des riverains.

« L’intégration d’un logement à l’activité économique pourra se faire, aux conditions suivantes :

Un seul logement par parcelle et par activité est admis ; La partie destinée au logement, au rez-de-chaussée comme à l’étage, sera intégrée de préférence au(x) volume(s) relatif(s) à l’activité économique, Cependant, une superficie dédiée au logement de 120 m² au sol - maximum Ŕ est admise sous forme d’un volume secondaire (VS) jointif ou articulé au volume principal (VP) abritant l’activité. Une habitation totalement indépendante des volumes consacrés aux activités économiques n’est pas admise; La construction du logement ne précède jamais celle de l’entreprise de référence. Le bâtisseur établissant un logement sur le site connaît la destination de l’îlot d’entreprises et en accepte par avance les inconvénients éventuels. »

Volumétrie

Les volumes doivent présenter une grande unité d’aspect à l’échelle de la parcelle et du parc d’activités.

Au besoin, de(s) volume(s) secondaire(s) nécessaire(s) à l’activité et/ou à un éventuel logement sont autorisés (voir conditions ci-dessus).

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Le volume principal est l’élément structurant de la composition.

Aménagement des abords Ŕ approche paysagère (zone tampon)

Le parc d’activité doit présenter une démarche globale et cohérente au niveau des aménagements des abords. Pour ce faire, la transition végétale dans la zone tampon est assurée par le lotisseur du parc d’activité afin que le résultat soit cohérent. Cette démarche est également appliquée entre le parc d’activité et la voie de chemin de fer. En voirie, une attention particulière sera portée aux alignements d’arbres, il s’agit d’une composante essentielle.

La zone tampon périphérique de 15 mètres de largeur est obligatoire le long des propriétés résidentielles. Les plantations comprises dans la zone tampon sont réalisées par le promoteur lors de l’aménagement de la zone et sont ensuite entretenues et gérées ensuite par le propriétaire de la parcelle. Tout stockage et parcage y sont interdits.

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10.3.2 ZONE D’HABITAT

20.1 : Zone résidentielle unifamiliale 20.2 : Zone d’habitat au plan de secteur à vocation d’espace public

10.3.2.1 LOCALISATION DANS LE PERIMETRE DE LA ZACC

Zone 2 de Chimeuse Est

Tant que les travaux d’assainissement ne sont pas réalisés sur la zone, aucune occupation et demande de permis d’urbanisme ne peut être octroyée.

Zone 3 du Terril du Horloz

Tant que les travaux de confinement ou d’assainissement ne sont pas réalisés sur la zone, aucune occupation et demande de permis d’urbanisme ne peut être octroyée.

10.3.2.2 CADRE GENERAL

Trois noyaux sont projetés :

1. Dans la zone 2, une bande limitée de logement est proposée en continuité des logements actuels rue Sous-Les-Vignes. 2. Rue Galilée, une zone d’habitat est logée au pied du terril. Elle permet de structurer l’espace entre la station d’épuration, les quelques habitations et l’espace vert du terril, à l’angle avec la rue Sous-Les-Vignes. 3. A l’angle entre la rue Sous-Les-Vignes et Galilée, les habitations actuelles sont confirmées étant donné que le contexte est favorable à l’implantation de nouvelles habitations.

10.3.2.3 CADRE REGLEMENTAIRE

Art. 26. De la zone d’habitat. « La zone d’habitat est principalement destinée à la résidence. Les activités (d’artisanat, de service, de distribution, de recherche ou de petite industrie Ŕ Décret du 18 juillet 2002, art. 11, 1), les établissements socio-culturels, les constructions et aménagements de services publics et d’équipements communautaires, de même que les exploitations agricoles et les équipements touristiques (ou récréatifs Ŕ Décret du 18 juillet 2002, art. 11, 2) peuvent également y être autorisés pour autant qu’ils ne mettent pas en péril la destination principale de la zone et qu’ils soient compatibles avec le voisinage. Cette zone doit aussi accueillir des espaces verts publics. »

10.3.2.4 TYPE DE LOGEMENTS

Le plan d’affectation prévoit la mise en œuvre d’un habitat unifamilial de type discontinu. Cela permet des constructions jointives (3 façades) ou mitoyennes (2 façades). La mitoyenneté est favorisée par le volume principal afin d’éviter des pertes inutiles d’énergie.

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10.3.2.5 RECOMMANDATIONS D’AMENAGEMENT

De la densité à la forme bâtie

La densité est une donnée de base mais elle ne suffit pas à un aménagement de qualité. La forme bâtie, directement liée à la densité est importante car elle indique la typologie des constructions.

Les formes bâties recommandées sont décrites ci-dessous :

Il est recommandé une typologie de logements unifamiliaux à la densité soutenue. Les volumes principaux présentent 2 niveaux dont éventuellement l’aménagement d’un niveau supplémentaire dans la toiture (R+1+T).

Le long de la rue Chiff d’Or et Sous-Les-Vignes, une attention particulière doit être portée au périmètre de non-aedificandi liée à la ligne à haute tension. Aucune habitation ne pourra s’y trouver.

10.3.3 ZONE DE SERVICE PUBLIC ET D’EQUIPEMENT COMMUNAUTAIRE

30.1 : Equipement communautaire 30.2 : Equipement communautaire à intérêt paysager 30.3 : Zone tampon

10.3.3.1 LOCALISATION DANS LE PERIMETRE DE LA ZACC

Zone 4 de la station d’épuration Zone 5 de Cockerill II

L’occupation de la zone 5 et les demandes de permis nécessaires pourront être délivrés en adéquation avec les restrictions d’usage fixées au terme de la réhabilitation du site.

10.3.3.2 CADRE GENERAL

La zone de services publics et d’équipements communautaires clarifie une situation existante en ce qui concerne la station d’épuration et la complète en permettant l’installation d’autres infrastructures publiques sur la zone de Cockerill II.

Elle englobe également les trois habitations sises à l’arrière des terrains de football.

10.3.3.3 CADRE REGLEMENTAIRE

Art. 28. La zone de services publics et d’équipements communautaires est destinée aux activités d’utilité publique ou d’intérêt général.

Elle ne peut comporter que des constructions ou aménagements destinés à satisfaire un besoin social assuré par une personne publique ou une personne privée à laquelle les pouvoirs publics ont confié la gestion d’un service public. Elle peut également comporter des constructions ou aménagements qui ont pour finalité de promouvoir l’intérêt général.

10.3.3.4 TYPE D’EQUIPEMENTS COMMUNAUTAIRES

Le type d’équipement est dans la suite logique de ce qui existe actuellement, puisque viendraient s’adjoindre à la station d’épuration et aux infrastructures sportives, une zone de stockage et des services de la Ville de Liège.

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10.3.3.5 RECOMMANDATIONS D’AMENAGEMENT

Le RUE vise à assurer l’intégration des nouvelles constructions avec les bâtiments voisins en veillant à l’harmonie des volumes, des pentes de toiture et des implantations.

La zone 30.2 d’équipement communautaire à intérêt paysager vise à faire prendre conscience de la richesse de certaines essences d’arbres à cet endroit et de la nécessité de faire établir un inventaire précis avant toute construction.

10.3.4 ZONE DE PARC

40.1 : Espace vert public

10.3.4.1 LOCALISATION DANS LE PERIMETRE DE LA ZACC

Zone 5 de Cockerill II

10.3.4.2 CADRE GENERAL

La zone d’espace vert public correspond au parc Halkin qu’il est souhaitable de mettre en valeur et d’intégrer au projet d’aménagement du présent RUE.

10.3.4.3 CADRE REGLEMENTAIRE

Art. 39. De la zone de parc. La zone de parc est destinée aux espaces verts ordonnés dans un souci d’esthétique paysagère. N’y sont autorisés que les actes et travaux nécessaires à leur création, leur entretien ou leur embellissement. La zone de parc dont la superficie excède cinq hectares peut également faire l’objet d’autres actes et travaux, pour autant qu’ils ne mettent pas en péril la destination principale de la zone et qu’un plan communal d’aménagement (ou d’un rapport urbanistique et environnemental Ŕ Décret du 30 avril 2009, art. 23) couvrant sa totalité soit entré en vigueur. (Le Gouvernement peut arrêter Ŕ Décret-programme du 3 février 2005, art. 57) la liste des actes et travaux qui peuvent être réalisés en zone de parc, ainsi que le pourcentage de la superficie de la zone qui peut être concerné par ces travaux.

10.3.4.4 RECOMMANDATIONS D’AMENAGEMENT

Cet espace vert public du parc Halkin existant (40.1), compris dans le périmètre de la ZACC, est destiné aux plantations d’arbres et d’arbustes et à l’aménagement de pelouses, sentiers de promenade, plaine de jeux. Les constructions sont limitées aux seuls abris de maintenance (rangement de matériel). Les modifications du relief du sol y sont interdites. Des infrastructures légères telles que bancs, poubelles, jeux pour enfants, panneaux d’information y sont autorisées, dans un souci de bonne intégration paysagère.

Les plantations ligneuses sont composées d’essences indigènes, choisies dans la liste citée à l’article 8 de l’arrêté du gouvernement wallon du 09/02/1995 relatif à l’octroi d’une subvention pour la plantation de haies vives (MB du 23/05/1995). Les plantations en bosquet ou les haies sont composées d’espèces variées mais les arbres de la même espèce sont plantés par bouquet de 4 à 5 individus.

L’accès des véhicules à moteur est exclusivement réservé à la gestion et de l’entretien de l’espace vert.

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10.3.5 ZONE DE VOIRIE

50.1.1 : Voirie principale 50.1.2 : Voirie secondaire 50.1.3 : Voirie de desserte 50.2 Espace public 50.3 RAVeL

Le projet d’aménagement du RUE propose un réseau hiérarchisé qui clarifie le statut des voiries existantes.

L’objectif est de procurer aux rues Chiff d’Or et Sous-Les-Vignes, voirie secondaire (50.1.2) un statut plus local et résidentiel par la création d’une voirie principale (50.1.1), interne au parc d’activités économique et se prolongeant par la rue de l’Hippodrome.

Entre ces deux voiries, principale et secondaire, parallèles à la voie de chemin de fer, des rues de desserte (50.1.3) permettent d’accéder au centre de la ZACC.

Au centre de la zone d’activité économique, un espace public (50.3), qui consiste en un élargissement de l’espace-rue est proposé afin d’une part de créer une centralité mais également de permettre un phasage dans l’évolution du site. En effet, il est supposé que la voirie de desserte reliant cet espace public à la rue Chiff d’Or soit utilisée pour desservir le parc d’activités en attendant la liaison à travers la zone 3 du terril du Horloz.

Ce réseau de voiries est complété pour les usagers faibles par une affirmation du RAVeL (50.3.).

Il est recommandé que cette hiérarchie des voiries soit matérialisée dans le traitement des rues (largueur, revêtement, nombre de trottoirs, hauteur de l’éclairage, végétation,…).

Afin de clarifier au maximum ce réseau de voirie, le RUE suggère qu’un tronçon de la rue de l’Hippodrome soit déclassé. Il s’agit de l’aboutissement de la rue de l’Hippodrome à partir du croisement avec la rue Verte Voie vers la zone 3. Ce petit tronçon longe un terrain triangulaire non occupé et abouti au pied du terril. Son déclassement permettrait d’agrandir ce terrain triangulaire afin d’ y prévoir un aménagement global tout en tenant compte des contraintes liées aux impétrants.

10.3.5.1 VOIRIE PRINCIPALE (50.1.1)

La voirie principale, parallèle à la voie de chemin de fer permet de traverser l’ensemble de la ZACC depuis la gare de Tilleur jusqu’à l’arrêt de train de Sclessin, sans emprunter des rues résidentielles.

Cette nouvelle voirie est créée au départ de la rue de la Cité afin de desservir la zone d’activité économique (zones 1 à 3). Elle rejoint ensuite la rue Galilée et emprunte le rue de l’Hippodrome.

Il s’agit d’une voirie à double sens de circulation.

10.3.5.2 VOIRIE SECONDAIRE (50.1.2)

La voirie secondaire correspond aux rues Chiff d’Or, Sous-Les-Vignes et Galilée. L’objectif est de privilégier un trafic local pour les habitants du quartier et donc d’améliorer leur cadre de vie.

Pour ce faire, elle doit être réaménagée afin d’intégrer des trottoirs des deux côtés et le RAVeL.

La vitesse des automobilistes doit également être maitrisée par des aménagements en voirie.

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Il s’agit d’une voirie à double sens de circulation.

10.3.5.3 VOIRIE DE DESSERTE (50.1.3)

La voirie de desserte correspond à la rue des Marécages qui aboutit au parc Halkin et aux nouvelles rues, reliant les voiries principale et secondaire.

Le traitement de la voirie de desserte doit refléter son statut. La mise en sens unique pour les deux nouvelles rues est préconisée.

10.3.5.4 PLACE PUBLIQUE (50.2)

L’aménagement de la ZACC de Sclessin-Horloz doit s’accompagner d’une structuration des espaces publics et des espaces-rues permettant de relier les quartiers existants aux zones projetées.

Il est recommandé que la place de la station soit réaménagée et étendue vers la ZACC. La passerelle enjambant la voie ferrée pourrait être modernisée et permettre par la même occasion le passage du RAVeL en toute sécurité et l’accès aisé au futur tram.

10.3.5.5 RAVEL (50.3)

Les aménagements inhérents au passage d’un RAVeL (piste cyclable, végétation, mobilier urbain,…) créent, lorsqu’ils sont de qualité, une ambiance et mettent en valeur des lieux particuliers (place de la gare, potagers communautaires, espace pique-nique,…).

Bien qu’au droit du site, il s’agisse d’un tronçon de liaison du RAVeL, voir point 6.6.3.1, le RUE recommande la matérialisation du RAVeL sur les voiries à réaménager et à créer. Les quartiers de Tilleur et de Sclessin doivent profiter de l’engouement que génère le RAVeL qui draine, surtout le week-end, la fréquentation de piétons et cyclistes.

10.4 OPTIONS RELATIVES A L’ARCHITECTURE

Le parc d’activités économiques projeté doit présenter une unité visuelle globale basée sur une charte urbanistique et architecturale imposée aux différentes entreprises.

Les logements devront également présenter une unité visuelle sans pour autant être identique à l’image des quartiers denses avoisinants. Ils devront répondre aux besoins de la population en termes d’espace et de performance énergétique.

Les options relatives aux constructions sur la ZACC ont pour objet :

- d’assurer une cohérence globale sur une même parcelle et à l’échelle du parc d’activité économique ; - d’assurer l’intégration visuelle avec les constructions voisines, particulièrement résidentielle ; - d’assurer un effet de vitrine du site depuis la voie de chemin de fer.

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10.5 OPTIONS RELATIVES AUX ECONOMIES D’ENERGIE

10.5.1 EVOLUTION DE LA LEGISLATION

La Région Wallonne, encouragée par la Directive européenne 2002/91/CE, s’inscrit dans une démarche d’économie d’énergie en améliorant la performance énergétique des bâtiments.

Le Gouvernement a adopté, le 19 avril 2007, le « décret-cadre » modifiant le CWATUPE dont l’arrêté d’application doit paraître durant l’année 2010.

La PEB (performance énergétique des bâtiments) vise à proposer une méthodologie de calcul en termes de performance énergétique dont le but est d’économiser les énergies et dans la foulée de certifier les constructions.

Toute construction au sein du périmètre de la ZACC devra faire l’objet d’une étude PEB, dont l’objectif est d’envisager sérieusement des alternatives aux énergies fossiles, en considérant la faisabilité technique et économique (temps-retour sur investissement inférieur à 15 ans au coût des énergies à cet horizon). Cette démarche va permettre de savoir combien consomme un bâtiment pour le chauffage, le confort d'été, la production d'eau chaude, le renouvellement d'air et l'éclairage afin d’être inférieur à 50 kWh/m²/an.

Pour ce faire, différents aspect lors de la construction doivent être particulièrement étudiés :

- limiter les déperditions et les apports de chaleur dans le bâtiment par une conception bioclimatique et l’utilisation de matériaux très performants et respectueux de l’environnement ; - limiter les apports solaires par la mise en place de protections solaires judicieusement étudiées qui diminueront les apports calorifiques en été et l’inconfort visuel d’hiver ; - limiter les consommations d’énergie pour le chauffage, la ventilation et le rafraîchissement, en associant différents systèmes très performants, permettant d’optimiser au maximum leur utilisation et donc leur consommation ; - limiter des consommations d’énergie pour l’éclairage en répartissant le niveau d’éclairement selon l’utilisation des locaux et en individualisant l’éclairage de la zone de travail. - Etudier la meilleure orientation du bâtiment par activité afin d’éviter les surchauffes et de profiter des apports solaires.

10.6 OPTIONS RELATIVES A L’ACCESSIBILITE

10.6.1 ACCESSIBILITE EN TRANSPORTS EN COMMUN

L’offre en transports en commun (train et bus) est hétérogène en fonction de la localisation dans le site, long pour rappel de 1,5km. En résumé, elle est satisfaisante aux extrémités du site (Tilleur et Sclessin) et mauvaise au centre au niveau de la rue Galilée.

Cette faiblesse doit être intégrée à l’aménagement du site afin d’inviter les travailleurs à utiliser les transports en commun. Dans cette logique, la localisation du « Recyparc » à l’Est de la zone 1 de Chimeuse Ouest est stratégique puisque l’activité emploie peu de personnel et que les visiteurs viennent en voiture particulière.

Les entreprises doivent participer à cette option en favorisant l’usage des transports en commun par l’aménagement d’infrastructures spécifiques (espace couvert pour vélos, douche pour le personnel, trottoirs aménagés,…). Depuis les logements, les cheminements

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piétons permettront de rejoindre directement et en toute sécurité, les arrêts de bus et de train.

L’offre ferroviaire est améliorable en ce qui concerne le train vu l’arrêt de Tilleur actuellement supprimé et l’arrivée du tram à proximité.

Au niveau du bus, il ne semble pas que l’offre évoluera avec l’aménagement de la ZACC. Les lignes de bus se trouve de l’autre côté de la voie de chemin de fer, rue des Martyrs, d’où l’importance d’améliorer la traversée piétonne par le biais d’une passerelle de qualité.

10.6.2 ACCESSIBILITE PIETONNE

L’accessibilité piétonne doit être encouragée par l’aménagement des trottoirs et la réalisation de chemins directs de circulation depuis le réseau de transports en commun vers la ZACC par l’aménagement de la passerelle piétonne dont nous venons de soulever l’importance au point précédent.

En termes de cheminement de promenade, l’option d’aménagement ambitionne que le Parc Halkin puisse générer un réseau sur toute la longueur de la ZACC.

10.6.3 ACCESSIBILITE MOTORISEE

L’option en matière d’accessibilité motorisée vise à différencier les flux liés aux activités économiques et résidentielles.

Le plan d’aménagement de la ZACC prévoit un réseau de voiries qui confirme l’option par la création de deux voiries :

La première, parallèle aux rues Chiff d’Or et Sous-Les-Vignes, au pied du terril du Horloz, est destinée à créer un accès direct au parc d’activités économique et à permettre au trafic de la STEP de rejoindre le pont au-dessus de la voie ferrée rue de la Station ; La deuxième, perpendiculaire à la rue Sous-les-Vignes sur le territoire de la Ville de Liège, permet de créer une limite entre la zone d’habitat et la zone d’équipement communautaire.

10.7 OPTIONS RELATIVES AU PAYSAGE

10.7.1 METTRE EN VALEUR LES ELEMENTS PAYSAGERS EXISTANTS

L’option principale relative au paysage consiste à conserver et à mettre en valeur le parc Halkin et la zone 30.2, contiguë à ce dernier.

L’objet n’est pas l’agrandissement du parc Halkin mais la valorisation des arbres présents dans la 30.2. Un état sanitaire devrait opéré afin de conserver les plus intéressants d’entre eux.

10.7.2 AMELIORER LE PAYSAGE URBAIN PAR LA QUALITE DES ESPACES PUBLICS

Le projet d’aménagement du RUE englobe des terrains jouxtant le périmètre de la ZACC dont la réaffectation est complémentaire. Les terrains de la SNCB, place de la Station à Tilleur, le long de la rue Lairesse sont concernés.

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Il y est prévu de réaliser des espaces publics dont l’aménagement doit être de qualité afin d’améliorer le paysage urbain existant.

10.7.3 RESPECTER LES COUCHES DU TERRITOIRE DANS LA VALLEE DE LA MEUSE

Les affectations du présent RUE respectent les couches fonctionnelles du territoire.

Les aménagements paysagers doivent favoriser cette lecture du territoire par une attention particulière lors de la plantation des arbres par exemple.

L’organisation des voiries, et particulièrement la rue dans le parc d’activités économique, participe à la composition du territoire et donc du paysage par strates successives. Les deux voiries créées respectent le relief du terrain et évitent de la sorte des remaniements de terre important.

10.8 OPTIONS RELATIVES A LA VEGETATION

10.8.1 ZONES DE RECULS ET DE PARCAGES

Que ce soit dans la zone du parc d’activité économique ou dans la zone d’équipement communautaire, les zones de reculs sont réservées aux parcages, aux accès et aux plantations. Tout stockage y étant interdit.

La végétation doit être intégrée dans le plan d’aménagement de chaque parcelle et une note pour garantir l’intégration paysagère est recommandée lors de la demande de permis de construire.

Les plantations limitrophes avec les autres affectations du RUE seront effectuées par le développeur du parc d’activités. Les plantations internes aux parcelles seront réalisées simultanément à la construction du bâtiment par le propriétaire de celui-ci.

10.8.2 COURS ET JARDINS PRIVATIFS

Les jardins privatifs sont destinés aux surfaces enherbées, plantations d’agrément, pièces d’eau, piscine aérienne non enterrée à l’air libre (une seule par parcelle), terrasses et petit mobilier de jardin…. Les seules constructions en élévation admises y sont les abris de jardin et les serres. Les garages, ateliers et logements, les alignements et les plantations en blocs de résineux y sont proscrits.

Les limites des parcelles privatives visibles depuis l’espace public (voiries et placettes, chemins, espaces verts publics, espace communautaire) sont, le cas échéant, soulignées par la plantation d’une haie d’essences indigènes (cfr la liste des espèces faisant l’objet d’un subside dans l’arrêté du 20.12.2007). Ces haies ne sont obligatoires que lorsque une clôture est réalisée et ce, pour cette dernière, dressée uniquement du côté intérieur de la parcelle.

10.8.3 VOIRIES ET PLACES PUBLIQUES

En ce qui concerne les espaces publics (places et parc), ils feront l’objet d’une étude composition de qualité lors de leur aménagement afin qu’il participe à la qualité du cadre de vie.

La végétation doit contribuer à la hiérarchisation des voiries. Il est recommandé que la voirie à vocation économique soit bordée d’arbres des deux côtés.

Rapport Urbanistique et Environnemental de la ZACC de « Sclessin-Horloz » Ville de Liège Mai 2011 10-202 OPTIONS D’AMENAGEMENT DE LA ZACC

10.9 OPTIONS RELATIVES AUX RESEAUX TECHNIQUES

10.9.1 IMPETRANTS

10.9.1.1 ELECTRICITE

Le réseau d’éclairage public doit s’intégrer dans celui des communes de Liège et Saint- Nicolas. Il appartiendra aux Conseils Communaux de définir le type d’appareils qui est installé le long des nouvelles voiries. L’éclairage public participe à la qualité du cadre de vie et doit contribuer à la structure des voiries et confirmer le statut de celle-ci. Pour se faire, il est recommandé que l’éclairage public dans la rue résidentielle (rues Chiff d’Or et Sous-Les-Vignes) soit de plus petite taille que dans la rue interne au parc d’activités économique. Cette rue, bien qu’intercommunale, devrait, dans un souci d’esthétique et de cohérence, être parée du même mobilier et du même éclairage. Les places et espaces verts publics doivent également recevoir un éclairage fonctionnel spécifique. En matière d’éclairage public, la question de la « pollution » lumineuse devient de plus en plus une question importante. Il serait souhaitable que la société distributrice envisage l’usage de luminaires concentrant l’éclairage vers le sol. Le réseau de distribution est enterré. Il faudra également veiller à préférer des dispositifs d’éclairage économe en énergie.

10.9.1.2 TELEPHONIE

Le réseau de téléphonie sera étendu au départ de l’installation existante située dans les rues adjacentes. Les câbles seront situés de part et d’autre des voiries à créer, sous les zones de stationnement ou sous les accotements.

10.9.1.3 EAU

Le réseau de distribution d’eau sera étendu progressivement au départ des conduites existantes de la société distributrice. Les conduites seront situées de part et d’autre des voiries à créer, sous les zones de stationnement ou sous les accotements. Il convient également de tenir compte des besoins spécifiques du service régional d’incendie, qui ne s’expriment pas nécessairement en termes de quantité ou de pression mais plutôt en termes de condition d’intervention. Les pompiers demandent à disposer de bornes ou de bouches d’incendie en nombre suffisant et correctement réparties (aspect à traiter au moment de la conception des voiries).

10.9.2 GESTION DES EAUX USEES ET DE RUISSELLEMENT

L’article R.276, §1er de l’AGW du 03 mars 2005 stipule que « lorsque des égouts sont construits, ils sont constitués de conduits souterrains étanches posés de manière à en permettre un contrôle et un entretien aisés. Lors de la pose de nouveaux égouts ou de la réhabilitation d'égouts, les raccordements d'eaux claires parasites sont interdits et les infiltrations sont supprimées. Les projets de travaux d'égouttage comportent une motivation du choix du système, séparatif ou unitaire, le plus approprié à mettre en place compte tenu des impératifs économiques, environnementaux et techniques liés à l'évacuation des eaux usées et des eaux de pluie. »

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Les parcelles concernées par la ZACC sont dépourvues de réseaux d’égouttage. Les réseaux avoisinants existants sont de type unitaire, au sens du Code l’Eau, dans la mesure où les eaux usées et les eaux pluviales sont collectées par le réseau supérieur de démergement tandis que le réseau inférieur ne recueille, quant à lui, que les eaux claires d’infiltration dans les caves des immeubles riverains.

Il est important de souligner que les réseaux existants qui bordent la ZACC sont des têtes de réseau et n’ont été ni conçus ni dimensionnés pour reprendre les débits supplémentaires qui pourraient être générés par l’imperméabilisation des nouvelles zones potentiellement urbanisables. Une reprise partielle, et forcément limitée, de ces eaux supplémentaires par les réseaux existants, notamment pour les parcelles situées le long des voiries périphériques déjà égouttées (rue de la Cité, rue du Chiff d’Or) n’est pas à exclure (pour une profondeur maximale de 50 m par rapport au front de voirie) mais nécessite une vérification détaillée de la capacité des ouvrages récepteurs.

Une solution globale et durable de collecte des eaux et de démergement des zones Chimeuse et Horloz doit être étudiée et de nouveaux ouvrages doivent être construits et s’intégrer dans le dispositif global de protection de la zone contre les inondations indirectes.

On notera pour le surplus que la zone de Cockerill II (Hippodrome) est non seulement dépourvue d’égouttage mais, du fait de sa localisation et de son altitude, ne pourrait être desservie par une extension des égouttages existants.

Dans un réseau séparatif :

les eaux urbaines résiduaires générées par les diverses constructions sont évacuées, par gravité ou par un système de pompage, par l’égout séparatif. Dans ce cas ci, les eaux usées seront traitées par la station d’épuration de Liège-Sclessin. les eaux pluviales doivent par contre, faire l’objet d’une attention particulière étant donné la problématique du démergement.

Dans le respect de la législation en vigueur, le site de la ZACC sera pourvu d’un système séparatif et d’une gestion adéquate des eaux de ruissellement. Cette gestion est détaillée aux points ci-après.

10.10 GESTION DES EAUX USEES Les débits d’eaux résiduaires urbaines, essentiellement liés à la consommation d’eau alimentaire à diverses fins domestiques et/ou industrielles, sont habituellement largement inférieurs aux débits pouvant être générés par le ruissellement de la pluie sur les surfaces imperméabilisées (voiries et parkings, toitures, aires de stockage et de manutention, etc.).

La ZACC se situant en tête des réseaux existants de type unitaire, il est recommandé d’y établir un réseau de type séparatif, collectant d’une part les eaux usées proprement dites et d’autre part, les eaux de pluie.

De cette manière, les réseaux d’eaux usées, en raison de leur faible débit, pourront être raccordés aux réseaux existants ou dans les nouveaux réseaux, séparés des précédents, que l’A.I.D.E. projette de réaliser prochainement, lesquels sont repris pour traitement dans la station d’épuration de Liège-Sclessin.

En aucune manière, les nouveaux réseaux d’égouttage ne peuvent se raccorder sur les collecteurs d’assainissement qui traversent la ZACC.

On notera que les eaux usées industrielles dont la composition serait incompatible avec les procédés de traitement des eaux usées domestiques et de gestion des boues devraient être soit prétraitées avant rejet dans les réseaux existants soit traitées à la source et évacuées séparément (avec les eaux pluviales par exemple). Il peut également être envisagé de ne pas accepter dans cette zone des activités dont les eaux usées seraient de cette nature.

De même, les eaux claires permanentes (reprise de sources ou de ruisseaux, eaux de drainage, eaux de refroidissement ou de climatisation, les eaux usées industrielles épurées,

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etc.) doivent impérativement être collectées séparément des eaux usées et évacuées en Meuse par le réseau d’eaux pluviales (cfr ci-après).

10.11 GESTION DES EAUX PLUVIALES Ŕ DEMERGEMENT La mise en œuvre du site implique une augmentation des surfaces imperméabilisées et des volumes d’eau de ruissellement rejetés dans le milieu naturel.

Dans le cas présent, étant donné les travaux de réhabilitation pour la pollution de sol, aucune citerne à eau de pluie enterrée n’est acceptée, l’eau de pluie sera donc orientée vers un système d’égout à établir.

Les eaux de pluie seront collectées séparément des eaux usées et un dispositif de démergement devra être conçu et réalisé pour empêcher ces eaux de s’accumuler dans la plaine et pour en permettre l’évacuation en Meuse.

a) Alternative 1 pour les zones Chimeuse Ouest et Est et Horloz 3.

Sur base d’une réorganisation de ses réseaux et d’une augmentation de la capacité de certains des ouvrages qu’elle exploite ou qu’elle envisage de réaliser, l’A.I.D.E. est en mesure d’étudier la faisabilité de cette proposition de pompage des eaux.

En première approche, il serait possible, dans ce cadre, d’attribuer au site Chimeuse-Horloz une partie de la réserve capacitaire du dispositif de rejet gravitaire de la station d’épuration de Liège-Sclessin (constitué de deux conduites en béton de 2,60m de diamètre intérieur aboutissant en Meuse au droit du stade du Standard) et de surdimensionner la future station de pompage n°21 à construire sur le site de la station d’épuration de manière à ce que, en période de crue du fleuve, les eaux de ruissellement des zones nouvellement urbanisées puissent être évacuées en Meuse par pompage.

En considérant les surfaces à démerger, un taux moyen d’imperméabilisation, les intensités des pluies d’hiver et d’été, le maintien du site à son altitude moyenne actuelle et en limitant le débit admis dans les ouvrages de démergement à un maximum de 100 l/s pour cette zone, on peut estimer qu’un bassin d’orage d’une capacité de l’ordre de 1.000 m³ serait nécessaire avant de remettre les eaux de ruissellement, par jeu de vannage, directement dans les conduites de rejet de la station d’épuration en période d’étiage de Meuse et via la future station de pompage n°21, en période de crue.

L’étude concrète d’une telle solution n’exclut pas un certain remblayage des zones Chimeuse Ouest et Est de manière à permettre la pose de conduites d’égouttage devant se raccorder à la chambre de rejet de la station d’épuration de Liège-Sclessin tout en maintenant un niveau d’étanchéité à la cote minimale de 62,00m au droit de cette chambre (ce niveau correspond à l’altitude pouvant être atteinte par les eaux dans la chambre de rejet dans les conditions les plus défavorables ; il implique que toute conduite se raccordant à cette chambre peut se mettre en charge jusqu’à cette cote et qu’il convient, au terme d’une étude hydraulique détaillée, de ne pas prévoir de raccordement aux réseaux incidents sous cette cote augmentée des pertes de charge et d’une garde de sécurité que nous estimons habituellement à 50 cm. Compte tenu des pentes, des longueurs de canalisations à poser et du nécessaire recouvrement de celles-ci, il est quasi certain que les parties les plus éloignées du site devraient être rehaussées au-delà du niveau actuel des terrains, à des niveaux que seule une étude détaillée pourrait établir précisément.

Bien que cette solution engendrera des coûts pour les communes concernées par ces nouveaux investissements et l’exploitation de ces ouvrages, elle apparait plus réaliste que le remblayage totale du site.

En termes des ouvrages à réaliser, comme toute nouvelle zone économique située hors démergement, l’urbanisation de la ZACC occasionnera un coût de viabilisation à charge du lotisseur.

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b) Alternative 2 pour les zones Chimeuse Ouest et Est et Horloz 3.

La solution consistant à établir un système d’évacuation spécifique permettant de conduire gravitairement en Meuse les eaux de pluie récoltées sur le site. Cette solution, mettant en contact direct la plaine affaissée et le fleuve, nécessite de remblayer le site à une hauteur suffisante pour le mettre au-dessus du niveau des plus hautes eaux de Meuse. Cette solution permet l’évacuation en tous temps des eaux sans recourir au pompage, activité consommatrice d’énergie et requérant des frais de maintenance importants.

En première approche, dans le cadre de cette solution, le niveau de remblaiement du site ne pourrait être inférieur à une altitude de 66,00 m, ce qui correspond environ à 300.000 m³ de remblais supplémentaires vis-à-vis du niveau actuel du site. Il est important de souligner que, dans cette solution, doit se situer au-dessus de ce niveau toute surface ou activité ne pouvant supporter un risque d’inondation et devant être raccordée à l’égout (voiries, immeubles, aires de stockage et de manutention, etc.). A priori donc, sous peine d’un remblayage encore plus important ou d’un pompage localisé, aucune cave ou local (parking, etc.) ne devrait être admis en sous-sol.

En première approche, l’évacuation, gravitaire et permanente, des eaux de pluie en Meuse pourrait se faire par la pose de deux conduites étanches posées parallèlement entre le site de Chimeuse-Horloz et la Meuse en traversant les terrains de Ferblatil. Ce dispositif pourrait d’ailleurs également desservir une partie des friches industrielles situées au sud du chemin de fer si celles-ci devaient être également urbanisées. Cette solution est coûteuse à l’investissement (l’A.I.D.E. l’estime au minimum à environ 1.500.000 EUR hors TVA) mais présente l’avantage d’être définitive. Les coûts de maintenance sont très réduits. L’aspect environnemental doit mettre en balance les économies d’énergie liées au pompage avec l’impact environnemental du remblayage total du site.

A titre d’information, le charroi qu’occasionnerait cette solution est estimé à 10.500 camions de 36m³, foisonnement de 25% compris. A raison d’un trajet minimum de 10km entre le lieu de stockage et la ZACC, cela représente 210.000km, soit approximativement 126T de CO2.

La solution préconisée d’un remblayage de la zone implique également la gestion des talus face aux habitations existantes.

Cette solution présente l’inconvénient d’être propre au site Chimeuse-Horloz et d’être indépendante de tous autres dispositifs alors qu’une réflexion globale pourrait être menée étant donné le nombre de sites industriels en reconversion dans la vallée mosane liégeoise.

Point Bas

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c) Solution pour la zone Cockerill II.

Vu les niveaux du terrain et l’impossibilité de prolonger les réseaux d’égouttage existants aux alentours, l’A.I.D.E. estime souhaitable, dans le cadre d’un aménagement raisonné et raisonnable des lieux, de les laisser le terrain le plus perméable possible.

Si tel n’était pas la volonté des autorités, les eaux de cette zone devraient être évacuées en Meuse moyennant :

- soit le remblayage du site jusqu’à une altitude minimale de 66,00m et la réalisation d’un système d’évacuation propre en Meuse (cfr solution préconisée pour les zones Chimeuse et Horloz) ;

- soit par la réalisation d’une station de pompage refoulant dans une canalisation à poser dans la rue de l’Hippodrome et rejoignant l’égout existant de la rue Galilée.

Dans cette deuxième solution, les eaux seraient finalement évacuées en Meuse via les conduites de rejet de la station d’épuration de Liège-Sclessin dont la capacité d’évacuation sera diminuée d’autant, ce qui nécessitera sans aucun doute une régulation du débit par stockage temporaire (bassin d’orage). Afin de limiter les dimensions de celui-ci, il est alors recommandé d’affecter à la zone une occupation limitant l’imperméabilisation des surfaces et favorisant l’infiltration dans le sol de manière ici aussi à limiter le débit admis dans les installations de démergement à un maximum de 100 l/s.

On notera que, pour l’ensemble de la ZACC (Chimeuse Ouest et Est, Horloz 3 et Cockerill II), le débit maximum d’eau qui pourrait être admis dans le dispositif de démergement (station de pompage n°21) et dans les conduites de rejet de la station d’épuration de Liège- Sclessin est limité à 200 l/s, sous réserve d’acceptation des autorités de consacrer cette partie de la réserve capacitaire des ouvrages à cet usage.

Concrètement, soit la solution technique est un pompage autonome de l’activité vers le réseau existant, soit une épuration autonome, qui dans un tel cas, ne pourra se faire qu’après l’octroi d’une dérogation au PASH.

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11 EVALUATION DES EFFETS PROBABLES DE LA MISE EN ŒUVRE DE LA ZACC SUR L’ENVIRONNEMENT ET RECOMMANDATIONS

Avertissement

Dans les textes ci-dessous, les propositions de mesures à mettre en œuvre pour éviter ou réduire les effets négatifs sont inscrites en gras. Certaines de ces mesures sont déjà appliquées par SPAQuE sur ses chantiers de réhabilitation dans la ZACC.

11.1 INCIDENCES SUR LE MILIEU ET MESURES A METTRE EN ŒUVRE POUR DIMINUER LES INCIDENCES

11.1.1 LE CONTEXTE GEO-PHYSIQUE

11.1.1.1 LE SOUS-SOL ET LES EAUX SOUTERRAINES

Les impacts potentiels sur le sous-sol dus à la mise en œuvre du périmètre étudié sont en principe très faibles voire inexistants.

En ce qui concerne les eaux souterraines, de manière générale, l’urbanisation implique une augmentation substantielle des surfaces imperméabilisées (voiries, parkings, toitures, terrasses, cours,…). Elle provoque ainsi une diminution de l’infiltration naturelle dans le sol, une plus faible alimentation des nappes d’eau souterraines et une augmentation des eaux de ruissellement.

11.1.1.2 LE SOL

Des précautions devront être prises pour éviter tout écoulement accidentel de liquides potentiellement polluants, compte tenu de la réhabilitation opérée et de la perméabilité importante du sol.

Recommandations générales

Pour tenter de minimiser cette diminution de l’infiltration naturelle dans le sol, nous conseillons de réaliser les cheminements piétons ou les espaces publics dans un revêtement perméable ou semi-perméable (pavés de béton gazonné, systèmes en nid-d’abeille (pvc) avec des graviers, de la dolomie,…).

Contrôler l’étanchéité des réservoirs et colmater au plus vite les fuites décelées sur les engins de chantier ;

Effectuer les réparations, entretiens et ravitaillements en carburant de ces engins sur une aire étanche, munie d’un système de récupération des eaux de ruissellement. Le ravitaillement à partir de citernes mobiles sera autorisé pour autant qu’elles soient placées dans des containeurs étanches ;

Stocker les produits liquides (huiles et hydrocarbures notamment) sous un système de rétention pouvant contenir la totalité du volume des réservoirs ;

Prévoir des kits d’intervention antipollution en permanence sur le chantier et ce, en quantité suffisante.

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11.1.1.3 LA SENSIBILITE A L’EROSION

La grande majorité de la ZACC ayant fait l’objet d’une réhabilitation, l’érosion du terrain doit être considérée avec vigilance étant donné qu’une couche de terre saine a été déposée sur le fond de fouille dépollué.

L’importance de cette érosion et de la perte de terres qui en découle est difficilement quantifiable. Elle sera tributaire de la superficie de terrain dénudé, de la vitesse et de la direction du vent, du relief et de la nature de la couverture végétale. L’érosion dépendra également de l’intensité, de la durée et de la fréquence des précipitations. Signalons que lors d’un chantier, le sol est beaucoup plus vulnérable à des pluies importantes de courte durée qu’à de faibles précipitations de longue durée.

Lors de la phase de chantier, les sédiments emportés par les eaux de ruissellement peuvent avoir des impacts sur l’environnement par la création de dépôts, des risques de coulées de boues, des colmatages de conduites et des avaloirs en aval pouvant entraîner des accumulations d’eau voire des eutrophisations et/ou pollution des eaux.

Le terrain concerné étant relativement à faible pente, ce risque est faible mais il faut garder à l’esprit l’environnement caractérisé par la proximité immédiate des flancs de la vallée.

Recommandations générales

Lors de la phase de chantier, certaines mesures permettent de réduire les phénomènes d’érosion hydrique et éolienne :

Par le recouvrement rapide des zones de terres mises à nu, en procédant rapidement à des semis d’herbacées couvre-sol et/où à des plantations ligneuses (arbres, haies,…) ;

Par l’’humidification régulière des terres (surtout en été) pour éviter qu’elles ne soient trop facilement emportées par le vent ;

Par la canalisation des eaux de pluie afin d’éviter les érosions de surface ;

Par l’utilisation de treillis ou systèmes équivalents à interposer sous les pneumatiques. Ce phénomène est d’autant plus important lorsque le sol est gorgé d’eau, en hiver par exemple ;

Par la plantation de plantes herbacées qui sont beaucoup plus efficaces à court terme sur un sol dénudé car elles couvrent rapidement le sol ; la plantation d’arbres par leur enracinement profond retient plus spécifiquement les terrains en pente abrupte ;

Par le recours à un maximum de matériaux préfabriqués (limitation de la quantité de sable, de ciment, … sur le site).

Recommandations spécifiques à la ZACC

Etant donné la proximité avec des quartiers résidentiels, il est vivement recommandé que :

Les camions qui transportent des terres ou des matériaux poussiéreux soient bâchés ;

Les voiries soient nettoyées à la sortie du chantier.

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11.1.1.4 TERRES EXCAVEES

Les terres excavées sont à considérer comme des déchets. En effet, selon l’article 1 du décret du 27 juin 1996 relatif aux déchets47, un déchet est « toute matière ou tout objet dont le détenteur se défait ou dont il a l’intention ou l’obligation de se défaire ». Elles doivent donc suivre la législation en la matière. Lors des excavations, deux types de déchets seront présents : les débris de roche et les terres proprement dites.

Selon l’arrêté du Gouvernement wallon du 14 juin 2001 favorisant la valorisation de certains déchets48, les terres de déblais49 et les matériaux pierreux à l’état naturel50 peuvent être valorisés à titre professionnel sans autorisation, pour autant que la personne valorisant les déchets dispose d’un enregistrement51 relatif aux déchets. Pour autant qu’ils ne soient pas contaminés et/ou souillés, les matériaux pierreux à l’état naturel et les terres de déblais peuvent notamment provenir d’un aménagement de site ou de travaux de génie civil et être utilisés dans des travaux de remblayage. En outre, les terres qui seront excavées au niveau du site peuvent être utilisées lors de travaux d’aménagement et de terrassement dans la région, moyennant le respect des législations en la matière.

Recommandations générales

L’entrepreneur sera chargé de valoriser les terres excavées et les roches éventuelles. Les modes d’utilisation liés à la valorisation de ces terres respecteront les dispositions du CWATUPE, du décret « sol » et des conditions de l’arrêté du Gouvernement Wallon du 14 juin 2001 relatif à la valorisation de certains déchets.

La quantité totale des terres à excaver n'est pas connue avec précision. Toutefois étant donné l’interdiction d’effectuer des caves ou tout ouvrage enterré (citerne, piscine, vide ventilé,…) sur l’ensemble des zones 1 et 2 comprises dans le périmètre de la ZACC. Ces terres de déblais seront réutilisées lors de la couverture des fondations ou lors des travaux d’aménagement. Une partie de ces terres, pour autant qu’il s’agisse de terre saine remise auparavant sur un sol pollué, pourra être réutilisée sur place pour ajuster ponctuellement le relief et créer des merlons paysagers dans les zones tampon par exemple.

11.1.1.5 DECHETS DIVERS DURANT LE CHANTIER

Les déchets provenant des matériaux utilisés lors de la phase chantier ne sont pas à négliger non plus. Notons qu’en cas d’utilisation d’éléments préfabriqués, les déchets seront différents de ceux obtenus dans les chantiers classiques. On aurait alors moins de déchets de type brique, pierre, ciment ou sable. Par contre la quantité d’emballages pourrait s’accroître en fonction du type de conditionnement et du transport des pièces préfabriquées.

Le périmètre de la ZACC ne comprend pas de construction à démolir pour sa mise en oeuvre. Cela évite une part importante de matériaux pouvant contenir des déchets type « asbeste-ciment ».

Recommandations générales

Le traitement des déchets durant le chantier consistera au tri afin de recycler des emballages (palettes, plastiques,…).

47 M.B., 02/08/1996 48 M.B., 10/07/2001, 2e édition, erratum, 18/07/2001 49 code 170504 50 code 010102 51 conformément à l’article 3 du décret du 27 juin 1996

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11.1.1.6 LES RISQUES SISMIQUES

Recommandations générales

Pour les indications de conception et de dimensionnement des structures pour la résistance au séisme il faut se référer à l’EN 1998-2004, partie maçonnerie, qui a remplacé l’ENV 1998-1-1 ainsi qu’à un document réalisé en 2003 par le département M&S de l’Université de Liège intitulé « Guide Technique Parasismique Belge pour Maisons Individuelles ».

11.1.2 LA DIVERSITE BIOLOGIQUE, LA FAUNE ET LA FLORE

Etant donné la réhabilitation opérée sur une grande majorité de la ZACC qui a nécessité le défrichage total des zones boisées, la valeur biologique globale du site de la ZACC peut être qualifiée de relativement faible, l’aménagement de celui-ci ne pourrait qu’augmenter sa biodiversité.

Soulignons que le parc Halkin est conservé.

La mise en œuvre de la ZACC modifie le maillage écologique inscrit dans le PCDN, essentiellement pour les zones de liaison, repérée sur terrain à l’état de friche. En ce qui concerne la zone de développement du terril du Horloz, elle est supprimée en vue de permettre la création d’une voirie à court terme et le développement d’une zone d’activités économique à long terme.

Le développement de parcs et de jardins, la création d’une large zone tampon entre l’activité économique et l’habitat contribueront sans conteste au développement de la diversité biologique de l’endroit.

Recommandations générales

Favoriser les essences feuillues indigènes et déconseiller les résineux en général et certaines essences exotiques telles les lauriers-cerise, les aucubas… dans les plantations et les haies.

A l’ouest du Parc Halkin actuel, lors de l’aménagement de la zone 34.2, l’ancien bassin devra faire l’objet d’une attention particulière. L’élimination des renouées du Japon (plante invasive) par fauchage répété (épuisement) et brûlage des produits de fauche et/ou un décapage du sol (élimination systématique des rhizomes) devra être opérée.

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11.1.4 L’ENVIRONNEMENT SONORE

Etant donné les caractéristiques des fonctions actuelles et prévues au sein de la ZACC, il est probable qu’il y ait des répercussions des activités projetées sur l’environnement sonore, le climat et la qualité de l’air.

Nous abordons chacun des thèmes par zone d’affectation.

11.1.4.1 ENVIRONNEMENT SONORE DURANT LES PHASES DE CHANTIER

Le paragraphe suivant relate les nuisances sonores lors des phases d’urbanisation de la ZACC. Il n’aborde par les phases de réhabilitation.

Lors des phases de chantier, les nuisances liées aux engins et aux charrois pourront être remarquées et avoir une incidence non négligeable sur la population environnante. Leur évaluation précise est cependant difficile car les renseignements concernant l’organisation des chantiers (matériel, horaire de travail,…) ne sont pas connus.

Cette probabilité sera élevée au niveau des habitations situées dans le quartier de Tilleur (rue Lairesse et de la Cité) et dans le quartier de Sclessin (rue des Marécages). Les rues Chiff d’Or et Sous-Les-Vignes pourraient être moins concernées à la condition que la voirie interne au parc d’activités soit réalisée au début du chantier. Elle permettra dés lors, depuis le pont au-dessus des voies de chemin de fer (Rue de la Station) de rejoindre directement le chantier par la rue Lairesse. Cette alternative a été employée par la SPAQUE lors de l’assainissement du site de Chimeuse.

Recommandations générales

Lors de cette phase, les entreprises devront mettre en œuvre des moyens peu générateurs de nuisances sonores et respecter les horaires de travail et les conditions d’émissions sonores en vigueur ;

La voirie interne au site d’activités économique sera réalisée dans un premier temps et garantira ainsi une réduction des nuisances sonores rue Chiff d’Or et Sous-Les-Vignes ;

Informer les riverains des nuisances liées au chantier, surtout lorsque celles-ci sont occasionnelles et fortement dérangeantes.

11.1.4.2 ENVIRONNEMENT SONORE LIEES AUX ACTIVITES

L’analyse sonore réalisée au point 6.2.3. a révélée que la nuisance maximale était imputable aux trafics ferroviaire et routier (poids-lourds) avec un seuil atteint de 86dBA dans la rue de l’Hippodrome.

1. Zone économique (Parc à container « Recyparc »)

Les activités économiques génèreront un trafic de poids lourds supplémentaires qui aura une répercussion sur la fréquence des nuisances et non sur le niveau sonore, déjà élevé à proximité de la voie ferrée.

En effet, les niveaux de bruits ne peuvent s’additionner arithmétiquement. Pour exemple, le niveau résultant de l’addition suivante : X dB + X dB = X+3dB, correspond à une augmentation de 3 dB.

Les nuisances sonores engendrées par l’urbanisation de la ZACC sont dés lors ciblées essentiellement sur la fréquence de celle-ci. Pour remédier en grande partie à cette problématique et éviter tout désagrément pour les riverains, la création de la rue interne au parc d’activités est un atout qui permet de séparer les flux de circulation. Les poids lourds sont contraints d’emprunter la rue principale interne au parc d’activités et les véhicules

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légers sont invités à utiliser la voirie secondaire, les rues résidentielles Chiff d’Or et Sous- Les-Vignes.

La structure des voiries proposées réduira les nuisances sonores actuelles imputables aux poids lourds circulant rue Chiff d’Or, Sous-Les-Vignes, Galilée, des Marécages et Joseph Halkin.

En ce qui concerne les principales incidences sonores générées par les types d’activités, il est inévitable que l’ambiance sonore va évoluer puisque actuellement, la ZACC est essentiellement occupée par un terrain vague et des terrains de sport. La phase d’exploitation des entreprises influencera donc l’ambiance sonore mais de manière limitée étant donné l’affectation en zone d’activité économique mixte et l’interdiction d’entreprises bruyantes.

Recommandations générales

Des mesures existent et sont recommandées pour atténuer les éventuelles nuisances sonores :

Les établissements sont soumis à des conditions d’exploitation (AGW du 4 juillet 2002 suite au décret du 11 mars 1999 relatif au permis d’environnement) qui imposent le respect des valeurs limites générales de niveau sonore. Ces normes ne prennent pas en compte le bruit lié à la circulation automobile ;

L’organisation des entreprises dans le parc d’activités doit participer à réduire les nuisances pour les riverains. L’implantation du « Recyparc » est dés lors recommandée contre la voie ferrée à une distance de 120m des premières habitations.

Afin d’atténuer la propagation des bruits de chocs dans les conteneurs et le bruit de leur reprise ou de leur vidange par les camions, il est recommandé que la butte qui permet d’accéder généralement par le haut à ces conteneurs soit orientée vers les quartiers résidentiels, constituant ainsi un écran antibruit.

11.1.5 QUALITE DE L’AIR

La mise en œuvre de la ZACC ne projetant pas d’activités industrielles, les nuisances liées à la qualité de l’air sont de deux types :

- Les premières sont liées aux systèmes de chauffage installés dans les futures constructions de la ZACC qui ont un impact sur les émissions de Co2 et donc l’effet de serre. Nous recommandons de réaliser des constructions à faible consommation d’énergie fossile, et donc peu polluantes. - Les deuxièmes sont liées à la circulation automobile : habitants et visiteurs du parc d’activités et des futures habitations de la ZACC. La seule manière de diminuer l’utilisation de la voiture est de favoriser, pour les travailleurs et les habitants, l’utilisation des transports publics et des modes doux. Or, l’accessibilité en transports publics de la ZACC de Sclessin-holroz est possbile avec un arrêt de bus place de la Station à Tilleur et un arrêt de train à Sclessin.

Nous rappelons que la station d’épuration a fait l’objet d’une étude d’incidences sur l’environnement qui soulève que lors de la phase d’exploitation, les principaux agents polluants seront générés par les chaudières fonctionnant au gaz naturel (NOx, CO) pour le chauffage des bâtiments et ceux générés par le traitement des eaux usées et des boues (hydrogène sulfuré, mercaptans, ammoniac, amine). Ces derniers seront surtout à l’origine de nuisances olfactives qui influencent la qualité de l’air.

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La proximité d’une station d’épuration occasionne pour les riverains un désagrément olfactif ponctuel occasionné par le retournement en andains des matières à composter de la plate- forme de compostage. Bien qu’il ne s’agisse pas d’un effet probable de la mise en œuvre de la ZACC sur l’environnement puisque la station d’épuration est déjà en activité, nous signalons que l’AIDE a prévu de réaliser cette étape d’assainissement dans un local fermé afin de limiter de manière considérable le débit d'odeur.

Recommandations générales

Réaliser des constructions faibles consommatrices d’énergie fossile et donc, peu polluantes ;

Respecter l’interdiction d’incinération des déchets ;

Inscrire ces recommandations dans le Plan Général de Sécurité et de Santé (PGSS).

11.1.6 LE PAYSAGE

L’urbanisation d’une vaste zone comme celle de la ZACC de Sclessin-Horloz aura un impact paysager.

Vu la situation particulière du site, l’impact sur le paysage est jugé favorable pour les raisons suivantes :

Suppression de la friche de Chimeuse ;

Aménagement de qualité du parc d’activités et des abords (place de la Station)

Création d’un front bâti rue Chiff d’or ;

Arasement du terril du Horloz ;

Conservation du parc Halkin et mise en évidence des arbres dans la zone 30.2.

Depuis le plateau de Saint-Nicolas, le paysage sera légèrement modifié, surtout depuis l’avenue du Point de Vue à Saint-Nicolas.

Au niveau du paysage interne au périmètre d’analyse, la création d’un parc d’activités économique contribue à améliorer le paysage des zones 1, 2et 3 de la ZACC puisqu’aujourd’hui les terrains sont en friches.

La zone 5 préservera son ouverture paysagère puisque les espaces de sport sont maintenus.

Recommandations générales

Se référer aux recommandations et prescriptions relatives à la végétation au point 10.8.

11.1.7 L’HOMME ET SES ACTIVITES

Les activités humaines concernées par la mise en œuvre de la ZACC sont les terrains sportifs (football, dressage), confirmé par l’affectation d’équipements publics.

Quelques habitations, à l’implantation insulaire, ne sont pas confirmées par le plan d’affectation en zone d’habitat. En ce qui concerne celles sur la zone 5 de Cockerill, elles peuvent persister car il n’y a pas d’incompatibilité avec le voisinage. Ce constat est différent avec une habitation rue Galilée dont l’affectation en zone d’activités économique compromet le maintien. Le RUE a donc un effet sur le maintien de cette habitation.

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Les terrains de sports sont maintenus, la Ville de Liège n’envisage pas de supprimer ces activités sportives et sociales.

Par contre, lors de la construction de la station d’épuration, les potagers communautaires ont été supprimés.

Recommandations générales

Développer des zones de jardins potagers communautaires pour la population en place.

11.1.8 LE CADRE BATI ET LE PROFIL SOCIO-DEMOGRAPHIQUE

L’urbanisation économique projetée doit répondre aux besoins d’aujourd’hui, en termes spatial, de typologie, de matériaux et des performances énergétiques. Afin que ces nouvelles constructions s’approprient le cadre bâti existant, et inversement, il est recommandé :

D’aménager en statut de voirie résidentielle les rues Sous-Les- Vignes, Chiff d’or et Galilée par un travail sur l’espace-rue ; Que l’option de logements annexés à l’activité économique soit encouragée ; D’encourager les noyaux d’habitats existants.

11.1.9 LA MOBILITE

11.1.9.1 ZONE ECONOMIQUE

Pour estimer la charge de trafic qui sera induite par la réalisation du projet économique, nous avons utilisé une méthode qui consiste à estimer le nombre de véhicules particuliers en prenant comme base qu’il y a maximum 15 à 20 travailleurs par hectare (données de la SPI+) et que ceux-ci réalisent au maximum 4 déplacements par jours, dont 2 en heure de pointe.

nombre d’hectare : 16,9 (ZAE) ; nombre estimé de travailleurs: 327.75 ;

nombre de déplacements par personnes :

Nous prenons en compte 4 déplacements par personnes et par jour ;

Soit de 1311 déplacements de personnes et par jour ;

il est communément admis que l’heure de pointe du matin représente 25% du nombre total de mouvement de véhicule par jour.

Soit 327 véhicules à l’heure de pointe du matin (7h30 à 8h30), ce qui représente plus de 6 véhicules entrant à la minute dans le zoning PME.

Dans le cas de figure où les deux accès sont opérationnels (rue de la Station et rue Galilée), nous prenons l’hypothèse que le flux se répartit en deux, ce qui revient à comptabiliser 98 véhicules par entrée durant l’heure de pointe.

La voirie de la rue de la Station, dans sa configuration actuelle n’est pas apte à accueillir un trafic soutenu étant donné la difficulté d’effectuer un croisement. Etant donné qu’elle est

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bordée par un terrain vague, la place est possible à des aménagements spécifique de la voirie.

Cette conclusion ne tient pas compte d’une fonction qui génère beaucoup de trafic, à savoir le RECYPARC. Ce dernier occasionne un trafic soutenu durant les heures de bureaux (samedi compris). Selon les données fournies par INTRADEL, le RECYPARC devrait générer un trafic journalier de 180 à 200 véhicules. (Grace-Hollogne = 199 en 2008). Ceci est une moyenne car le maximum enregistré, qui a lieu durant les congés estivaux, est de 599 véhicules par jour. Recommandations générales

Création rapide de la voie interne à la ZACC ;

Promouvoir le co-voiturage et les déplacements en TEC.

11.1.10 LE PATRIMOINE CULTUREL

La mise en œuvre de la ZACC n’a pas d’impact au niveau patrimonial. La maison de « La Tourette » a fait l’objet d’une attention afin qu’elle préserve les dégagements à proximité de la propriété.

11.1.11 LES INFRASTRUCTURES TECHNIQUES

11.1.11.1 EGOUTTAGE ET GESTION DES EAUX PLUVIALES

Gestion des eaux usées

Sauf incompatibilité des eaux usées industrielles (en quantité et/ou en qualité) qui seraient éventuellement produites sur le site de la ZACC, les eaux résiduaires urbaines pourront être traitées dans la station d’épuration de Liège-Sclessin.

Cette gestion implique la réalisation d’égouttage séparatif sur les sites mis en œuvre (Chimeuse Ouest et Est et Horloz) et un dimensionnement ad hoc des réseaux que l’A.I.D.E. envisage de poser rue Galilée et rue Chiff d’Or dans le cadre de la réorganisation de ses réseaux.

En fonction de la nature de l’occupation des sols envisagée, l’incidence de la mise en œuvre de la ZACC en matière de collecte et de traitement collectif des eaux usées restera a priori faible, les infrastructures existantes ou prévues à court terme devant a priori être suffisantes pour assurer le surplus d’eau et de charge polluante à traiter.

Cette assertion devra cependant être vérifiée précisément, en fonction de la nature des activités, et de leur ampleur, qui prendront place sur les parcelles nouvellement urbanisées.

Pour la zone Cockerill II, aucune extension des réseaux d’égouttage existants pour desservir cette zone n’est possible. L’évacuation des eaux usées, pour autant que cette zone soit réellement mise en œuvre, devra se faire via une station de pompage spécifique vers des réseaux aboutissant dans les ouvrages d’entrée de la station d’épuration de Liège-Sclessin ou en affectant à cette zone un régime d’assainissement autonome, les eaux usées épurées individuellement étant alors évacuées par les dispositifs de relevage des eaux pluviales (voir a ci-après).

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Gestion des eaux pluviales

Comme déjà exprimé plus avant, l’incidence des eaux de ruissellement sur le dispositif de protection de la plaine alluviale contre les inondations indirectes est très important et requiert des mesures spécifiques coûteuses.

a) Solution préconisée par l’A.I.D.E. pour les zones Chimeuse Ouest et Est et Horloz 3.

La solution durable préconisée par l’A.I.D.E. consiste à remblayer les sites de manière à les mettre au-dessus du niveau des crues et à poser deux conduites étanches pour permettre le rejet gravitaire en Meuse des eaux récoltées sur les aires imperméabilisées.

Cette solution est estimée en première approche à un coût de 1.500.000 EUR hors TVA (au 1er mai 2010) pour la pose d’une conduite unique et ne comprend ni le remblai ni les réseaux séparatifs du site proprement dit. On notera cependant que la bonne pratique veut que cette conduite soit dédoublée et isolable de la Meuse et des réseaux pour en permettre la maintenance et l’entretien. Le montant annoncé ci-avant doit alors être doublé et porté à 3.000.000 EUR hors TVA.

On notera par contre que les frais de maintenance annuels sont négligeables.

b) Solution alternative pour les zones Chimeuse Ouest et Est et Horloz 3.

Cette solution est estimée, en première approche à 770.000 EUR hors TVA (270.000 EUR pour les conduites gravitaires et le bassin d’orage à construire et 500.000 EUR pour l’accroissement de capacité de pompage de la future station de pompage n°21).

Les frais récurrents d’exploitation et de maintenance du bassin d’orage (curage) et des installations de pompage sont estimés à environ 25.000 EUR par an.

c) Solution pour la zone Cockerill II.

Dans la mesure où cette zone serait mise en œuvre, le coût d’investissement nécessaire pour démerger cette zone par pompage est estimé à environ 700.000 EUR hors TVA (450.000 EUR pour les conduites gravitaires et le bassin d’orage et 350.000 EUR pour la surcapacité de pompage de la station de pompage n°21).

Les frais récurrents d’exploitation et de maintenance du bassin d’orage (curage) et des installations de pompage sont estimés à environ 11.000 EUR par an.

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11.2 EVOLUTION PROBABLE DE LA SITUATION ENVIRONNEMENTALE LORS DE LA NON MISE EN ŒUVRE DE LA ZACC

Si la ZACC de Sclessin-Horloz n’était pas mis en œuvre de manière globale au travers ce RUE, il est probable que le site soit l’objet au fil des années de demandes spontanées et individuelles d’opérateur désireux d’y implanter leur activité propre. Cela est déjà le cas par la présence des terrains de sport, du club canin, d’habitations, de la station de pompage et de la station d’épuration dont les permis ont été délivrés, au coup par coup, par la Région wallonne.

Si la ZACC n’était pas mise en œuvre, les zones 1, 2, 3 et Ouest de la zone 5 serait recolonisées graduellement pour évoluer d’une friche herbacée vers une friche ligneuse, stade auquel se trouvaient les zones avant les travaux de réhabilitation.

La non-mise en œuvre de la ZACC occasionne également le non assainissement de zones polluées, ce qui ne s’apparente pas à une gestion parcimonieuse du territoire wallon.

11.3 LEGISLATION INTERNATIONALE

L’article 3, 4° du décret RESA bis du 20 septembre 2007 (MB 20 novembre 2007) modifie l’article 33 du CWATUPE. Celui-ci stipule que le RUE contient une évaluation environnementale qui comprend (…) » les objectifs de la protection de l’environnement, établis au niveau international, communautaire ou à celui des autres Etat - membres, qui sont pertinents pour le rapport urbanistique et environnemental et la manière dont ces objectifs et les considérations environnementales ont été pris en considération au cours de son élaboration. »

Pour exécuter ce point de l’article 33, nous jugeons que dans le cadre d’un R.U.E., c’est le traité instituant la Communauté Européenne (Traité de Rome du 25 mars 1957) qui résume au mieux les objectifs internationaux en matière d’environnement. Au niveau européen, le fondement de la compétence communautaire est consacré à l’article 174 du traité.

Les objectifs de la politique de la Communauté sont donc : la préservation, la protection et l'amélioration de la qualité de l'environnement ;

la protection de la santé des personnes ;

l'utilisation prudente et rationnelle des ressources naturelles ;

la promotion, sur le plan international, de mesures destinées à faire face aux problèmes régionaux ou planétaires de l'environnement.

Nous jugeons, après comparaison du plan de la mise en œuvre de la ZACC de Sclessin- Horlooz et de ses options d’aménagement avec les objectifs et mesures cités dans l’article 174 du traité de Rome, que l’urbanisation du site est conforme à celui-ci si l’ensemble de la ZACC est assainie conformément à l’affectation projetée pour chaque zones.

Cependant, compte tenu du caractère très général des mesures reprises par le dit article, il est extrêmement difficile de comparer le projet de mise en œuvre de la ZACC avec le foisonnement de directives, recommandations, décisions, conventions et lois comprises dans le droit international et communautaire en matière d’environnement.

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11.4 MESURES A METTRE EN ŒUVRE POUR EVITER OU REDUIRE LES EFFETS NEGATIFS

11.4.1 LA PLANTATION D’ARBRES

Comme dit plus haut, les essences indigènes sont à privilégier dans les plantations. Celles-ci doivent aider à structurer les voiries. Un aménagement paysager cohérent de la ZACC permettra, entre autre, sa meilleure intégration depuis les hauteurs de Saint-Nicolas.

11.4.2 LIMITATION DES SURFACES IMPERMEABILISEES EN ESPACE PUBLIC

Au niveau des espaces publics, nous recommandons de limiter les zones imperméabilisées et de privilégier les zones de plantation et les zones semi-perméables.

11.4.3 LA REDUCTION DES GAZ A EFFET DE SERRE

Nous recommandons que les propriétaires soient sensibilisés à l’usage d’énergie non (ou moins) polluante dans le cadre de la production d’eau chaude, voire du chauffage des habitations (solaire, pompe à chaleur…). Toute technique visant la réduction d’énergie fossile devra être envisagée.

11.5 EVALUATION DES COUTS INDUITS PAR L’URBANISATION A COURT, MOYEN ET LONG TERMES

Préalablement à la description de l’ensemble des coûts que génère la mise en œuvre le ZACC, il faut souligner que la localisation dans le territoire d’un nouveau parc d’activités et de zones résidentielles peuvent influencer les coûts pour la collectivité.

De fait, les coûts liés à l’urbanisation diffèrent selon que l’on se situe dans un tissu urbanisé et équipé où pas.

Dans le cas présent, l’inscription de la ZACC de Sclessin-Horloz dans un milieu déjà fortement urbanisé participe à réduire les coûts induits par l’urbanisation.

11.5.1 COUTS POUR LA COLLECTIVITE

Dans le cas présent, la mise en œuvre de la ZACC aura un effet maîtrisé pour les coûts à long terme induits à la collectivité. En effet, la typologie du parc d’activités économiques et la proximité du site avec le milieu urbanisé de Tilleur réduisent fortement les coûts pour la collectivité, par exemple en ce qui concerne l’entretien des voiries. La proximité avec les transports en commun (train et bus) génèrera également des économies pour la collectivité puisqu’il n’est pas nécessaire d’ouvrir une nouvelle ligne de bus. Il est également espéré que l’offre en transports en commun réduira l’utilisation de la voiture personnelle par les habitants du quartier. Une réduction du trafic, réduit les risques d’accidents, l’usure des voiries, l’engorgement du réseau et l’émission dans l’atmosphère de CO². En termes de service à la population (services postaux et ramassage des immondices), une attention particulière a été portée à la limitation des voies sans issues génératrices de kilomètres inutiles.

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11.5.2 TYPES DE COUTS A LA CREATION

11.5.2.1 SURCOUTS EVENTUELS LIES A LA NATURE DU SOL

Pour rappel, le site de Chimeuse Ouest et de Cockerill II ont fait l’objet d’un assainissement financé par la Région Wallonne pour un montant qui au final atteindra 23,5 millions d’euros. Les coûts liés à la nature du sol ont donc été déjà libérés pour la réhabilitation. A l’heure actuelle, le site de Chimeuse-Est et le terril du Horloz n’ont pas été dépollué car ils sont la propriété de privés, à qui il appartiendra d’assumer les frais de réhabilitation. La mise en œuvre du parc d’activités économiques par un gestionnaire public aurait un effet positif d’activer la réhabilitation de ces deux sites. La mise en œuvre du site à travers le présent RUE, n’occasionnera donc pas de surcoûts puisqu’il a déjà généré, à ce jour, des coûts inscrits dans la politique régionale du Plan Marschall visant à assainir les terrains économiques désaffectés.

11.5.2.2 COUTS LIES AUX INFRASTRUCTURES TECHNIQUES

Dans le cadre de l’urbanisation d’un site, des travaux de mise en œuvre nécessaire doivent être réalisés. Nous soulevons les infrastructures liées :

 au démergement

 à la réalisation des voiries et accotements;

 à l’extension du réseau des impétrants (eau, gaz, électricité, éclairage, égouttage, système de télécommunication).

 à l’aménagement des espaces publics. Précisons que le financement et l’exploitation du démergement sont en grande partie assurés par la collectivité régionale à travers une solidarité citoyenne (impôt des personnes physiques et coût-vérité de l’eau). In fine, les coûts inhérents à la viabilisation du site sont à charge des acquéreurs et l’entretien des voiries, lorsqu’elles sont rétrocédées, sont à charge des communes.

11.5.2.3 COUTS LIES AUX EQUIPEMENTS

En complémentarité à toute urbanisation, des équipements collectifs sont créés afin d’agrémenter le cadre de vie.

Le projet d’aménagement de la ZACC prévoit la réalisation d’une placette intégrée à la voire principale et un espace public, place de la Station à Tilleur.

La situation existante de droit a soulevé le fait que le périmètre de la ZACC dans la commune de Saint-Nicolas fait l’objet d’un périmètre de rénovation urbaine dont les fonds sont disponibles jusqu’en 2014.

Cela signifie, dans le cas des espaces publics, que la réalisation des équipements collectifs (par exemple : le réaménagement du local pour personnes âgées et l’ancienne gare) pourrait bénéficier de subsides régionaux pouvant aller jusqu’à 60% des travaux et exceptionnellement, jusqu’à 75% lorsque l'intérêt urbanistique global de l'opération le justifie et est validée par le Ministre.

L’évaluation des coûts au point 11.5.6 chiffre approximativement ces travaux d’équipements.

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11.5.3 TYPE DE COUTS A L’ENTRETIEN ET AU MAINTIEN

11.5.3.1 COUTS LIES AUX INFRASTRUCTURES TECHNIQUES

Dans les types de coûts liés à l’entretien, dont l’objet est le maintien en état (nettoyage, réparation,…), cela reprend :

 l’entretien des voiries et espaces publics (déneigement hivernal) ;

 l’entretien du réseau d’égouttage et des éventuels bassins d’orage ;

 l’entretien de l’éclairage public ;

 l’entretien des infrastructures d’alimentation en eau ;

 l’entretien des infrastructures d’alimentation en gaz ;

 l’entretien des infrastructures d’alimentation en électricité ;

 l’entretien des infrastructures des systèmes de télécommunication. Ces types d’entretien sont à la charge de la commune en ce qui concerne les espaces publics, le système d’égouttage et l’éclairage public. En revanche, les autres réseaux liés aux impétrants sont financés par les gestionnaires respectifs. Notons que le réseau d’éclairage public nécessite une demande d’énergie en électricité qui représente un coût certain pour la commune.

11.5.4 TYPES DE COUTS INDIRECTS

Toute urbanisation génère des coûts indirects, souvent à charge de la collectivité distribution du courrier, services de secours, système d’épuration collectif, aménagement de carrefours et voiries,… L’objectif est de diminuer ces coûts indirects par une réflexion globale sur l’aménagement du territoire. A l’échelle de la ZACC, plusieurs éléments ont été étudiés ou déterminés : 1. Hiérarchisation du réseau des voiries dans le but que la voirie principale soit conçue pour recevoir un flux important de poids lourds. 2. Aucune voie sans issue dans la zone ZACC n’est suggérée. L’utilisation des voiries existantes est privilégiée. ;

11.5.5 TEMPORALITE DES COUTS

A court terme, les coûts concernés sont liés à la mise en œuvre du site. A moyen terme, les coûts concernés sont liés à l’entretien et au maintien des équipements et infrastructures. A long terme, les coûts concernés sont liés à l’entretien, au maintien et à la rénovation des équipements et infrastructures.

Rappelons que la mise en œuvre de la ZACC est phasée.

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11.5.6 EVALUATION ET INTERETS DES COUTS

11.5.6.1 COUTS ENGAGES DANS LA REHABILITATION

A ce jour, la Région Wallonne, dans le cadre du Plan Marshall, a dégagé un montant de 23.700.000€ HTVA pour la réhabilitation de la ZACC ventilé comme suit :

Chimeuse Est et Ouest : 22.500.000€ HTVA Cockerill II : 1.200.000€ HTVA

11.5.6.2 EVALUATION DES COUTS DE MISE EN ŒUVRE DE LA ZACC

Le tableau, joint à la page suivante, estime que l’urbanisation du site va coûter près de 3,5 millions d’euros, soit 15 euros le m². Ce chiffre ne comprend pas l’aménagement des espaces publics, ni le coût du démergement qui varie en fonction de la technique choisie. Ces données doivent donc être considérées avec une grande réserve vu également les inconnues qui existent au stade d’un RUE. A ces coûts de construction, il faut considérer ceux liés à l’entretien des infrastructures et équipements. Dans la pratique, il est impossible de chiffrer ces coûts liés à l’entretien des infrastructures et des équipements. Néanmoins, il semble que la part financière pour les communes, en ce qui concerne par exemple la gestion et l’entretien des voiries, est limitée vu que le projet d’aménagement de la ZACC profite essentiellement de voiries existantes et que l’aménagement de la voirie interne au parc d’activité pourrait être subventionnée dans le cadre d’un périmètre de reconnaissance de zone. Les coûts liés aux espaces verts et aux mobiliers urbains à l’échelle de la ZACC ne sont pas chiffrables.

11.5.6.3 INTERETS DES COUTS

Considérant le fait que la mise en œuvre de la ZACC nécessite un budget de 3,5 millions d’euros, la proportion de la mise en œuvre correspond à +/-13% du montant total déjà investi dans la réhabilitation.

Face à ces données chiffrées, à l’intérêt porté au site par la Spi+, l’AIDE, INTRADEL et les communes de Liège et Saint-Nicolas, le coût de mise en œuvre se justifie, d’autant plus au regard de l’investissement déjà réalisé pour l’assainissement.

Il a lieu également d’émettre la réflexion suivante qui consiste à suggérer que l’aménagement d’un parc d’activités économique de superficie semblable en milieu urbain, ailleurs dans le territoire liégeois, aurait un coût vraisemblablement supérieur à celui de la mise en œuvre de la ZACC, vu que dans la cas présent, les points sensibles (qualité du sol, relief, accessibilité) sont connus et résolus avant même la mise en œuvre de la ZACC.

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Estimation des coûts d'urbanisation de la ZACC Longeur de prix estimé Voiries principale et secondaire Zone du site prix/mct voirie (mct) HTVA Composants d'une voirie (7m) Toute la ZACC 1373 1450 1990850 avec égout séparatif Avec bassin d'orage ou Toute la ZACC 1373 25 34325 système de rétention d'eau Impétrants (eau, gaz, électricité et éclairage) Toute la ZACC 1373 775 1064075 3089250 prix estimé Place publique place de la Station Zone du site Superficie (m²) prix/m² HTVA Aménagement (assiette/éclairage/mobilier 1. Chimeuse Ouest 8142 200 1628400 urbain/signalisation/aspect paysager) Cheminement mode doux 1. Chimeuse Ouest 678 35 23730 1652130 prix estimé Placette rue Galilée Zone du site Superficie (m²) prix/m² HTVA Aménagement (assiette/éclairage/mobilier 3. Terril Horloz 2639 200 527800 urbain/signalisation/aspect paysager) 527800 prix estimé Zone d'isolement Zone du site Superficie (m²) prix/m² HTVA 1. Chimeuse Ouest Aménagement de la zone 11926 10 119260 2. Chimeuse Est

119260

prix estimé Coût d'un dossier de permis Zone du site Superficie (ha) prix/ha HTVA

Etude complète hors dossier 23,5 2400 56400 technique Montant total prix Coût d'un dossier technique de Zone du site estimé des Honoraires (5%) honoraires voirie travaux HTVA Dossier technique hors suivi 5325580 0,05 266279 de chantier et bornage

Rapport Urbanistique et Environnemental de la ZACC de « Sclessin-Horloz » Ville de Liège Mai 2011 11-223 EVALUATION DES EFFETS PROBABLES DE LA MISE EN ŒUVRE DE LA ZACC SUR L’ENVIRONNEMENT ET RECOMMANDATIONS

11.6 MESURES ENVISAGEES POUR ASSURER LE SUIVI DE LA MISE EN ŒUVRE DU RAPPORT URBANISTIQUE ET ENVIRONNEMENTAL

11.6.1 RAPPORT D’EVALUATION FINALE DES TRAVAUX DE REHABILITATION

Les zones 1 et 5 font l’objet de travaux de réhabilitation. En fin de chantier sur ces zones, SPAQuE fournira un rapport d’évaluation finale. Celui-ci contiendra entre autres les restrictions d’utilisation, les mesures de sécurité et les mesures de suivi qui doivent être maintenues ou imposées.

D’ores et déjà, les restrictions d’usage connues applicables sur la zone 1 sont les suivantes :

Pas de captage d’eau ; Pas de cave dans les zones d’excavation de moins de 2 m ou, si nécessaire, excavation supplémentaire dans la zone des caves ; Pas de remaniement des terres en-dessous d’un mètre ; Pas d’installation de bâtiments dans les zones non-aedificandi identifiées sur la carte 17 jusqu’au moment où le suivi environnemental, assuré par SPAQuE durant 10 ans, valide le fait qu’il n’y a pas de risque inacceptable de volatilisation des polluants volatils (benzène et naphtalène principalement).

En ce qui concerne les zones 2 et 3, des études de sols ont démontré leur caractère pollué, ils devront faire l’objet de travaux de réhabilitation avant toute urbanisation. Etant donné le fait que ces terrains appartiennent à des propriétaires privés, au terme de ces réhabilitations, un rapport d’évaluation finale devra être fourni par le gestionnaire.

11.6.2 CELLULES ASSURANT LE SUIVI

Ce point aborde le suivi administratif du dossier. Le suivi environnemental est explicité au point 4.1.5.1. Le suivi du dossier par les autorités communales fait partie intégrante des mesures envisagées afin de garantir un bon aménagement du lieu. La concertation entre les acteurs est essentielle pour la mise en œuvre, le suivi et le bon déroulement des opérations. Nous pensons tout particulièrement aux échanges entre le développeur (Spi+) et les différents services communaux, ainsi qu’avec les riverains.

11.6.3 CHECK LIST DE SUIVI

Selon l’article 33 du CWATUPE §6 : « Le Collège des bourgmestres et échevins dépose périodiquement auprès du conseil communal un rapport sur le suivi des incidences notables sur l’environnement de la mise en œuvre des zones ou parties de zones d’aménagement communal concerté. Le public en est informé suivant les modes visés à l’article 112 de la nouvelle loi communale. » Il apparaît donc que ce chapitre doit constituer un outil simple, accessible et comparatif d’année en année, destiné au conseil communal et au public. Nous avons dès lors opté pour une formule de check list. Nous tenons à souligner que la liste de questions n’est pas exhaustive et devrait être complétée au fur et à mesure de l’avancement du projet.

Rapport Urbanistique et Environnemental de la ZACC de « Sclessin-Horloz » Ville de Liège Mai 2011 11-224

Tableau 21 : Liste pour le contrôle de la bonne mise en œuvre de la ZACC

Question Etat d’avancement

Phase d’adoption du RUE

1. Le rapport urbanistique et environnemental a- t-il été soumis à enquête publique ?

2. La CRAT et le CWEDD ont-ils remis leur avis ?

3. Si leur avis est conditionnel, quelles sont les conditions à remplir ?

4. Le conseil communal a-t-il adopté le rapport ?

5. Le rapport a-t-il été entériné par le Gouvernement wallon ?

6. Les conditions émises par la CRAT et la CWEDD sont-elles réunies ?

Phase travaux

1. Les mesures d’atténuation des nuisances pour les riverains lors des travaux sont-elles prises ?

2. Les subsides octroyés dans le cadre de la rénovation urbaine ont-ils été utilisés ?

3. Les zones urbanisées ont-elles fait l’objet d’une réhabilitation ?

4. La signalisation spécifique renforçant le statut des voiries a-t-elle été placée ? (Zone 30 et interdiction poids lourds)

5. La signalisation du RAVeL, traversant le site, a-t-elle été réalisée par ka Région Wallonne ?

6. Les habitations proposées sont-elles conçues de manière à nécessiter une faible consommation d’énergie ? Favorisent-elles l’utilisation d’énergie renouvelable ?

7. L’entretien des espaces publics et des sentiers est-il bien assuré ?

Rapport Urbanistique et Environnemental de la ZACC de « Sclessin-Horloz » Ville de Liège Mai 2011 11-225 ALTERNATIVES NON RETENUES

12 ALTERNATIVES NON RETENUES

L’impact du choix d’une affectation sur un site pollué est considérable puisqu’elle détermine le degré d’assainissement. Le projet d’aménagement de la ZACC a été reconsidéré durant le processus d’élaboration en accord avec les autorités communales afin d’une part :

. De correspondre au mieux aux attentes des communes ; . De limiter les frais de réhabilitation ; . D’éviter au maximum tout risque pour la santé des futurs occupants du site. . De proposer un projet d’affectation cohérent et bénéfique pour les quartiers.

Voici ci-dessous un projet d’aménagement envisagé durant le processus d’élaboration de la ZACC.

12.1 MODIFICATIONS MAJEURES

Trois modifications majeures ont évoluées par rapport à la proposition finale du RUE :

1. La zone économique mixte sur la zone 3 du terril du Horloz (zone 3) fût, à un moment de l’étude du RUE, une zone d’espace vert non accessible au public.

Justification :

Etant donné la présence d’une pollution importante du site, la Ville de Liège a souhaité que le terril et les prairies avoisinantes soient affectées en zone urbanisable afin qu’une réhabilitation majeure y soit effectuée pour correspondre à l’affectation d’activité économique mixte.

Dans ce cadre, l’arasement total du terril, l’évacuation des terres en cimenterie et la réhabilitation du sol en place sous le terril semble inéluctable avant l’urbanisation de la zone 3.

2. La zone de services publics et d’équipements communautaires fût, à un moment de l’étude du RUE, une zone d’habitat sur le site de Cockerill II.

Justification :

La Ville de Liège, propriétaire du site, ne souhaite pas être responsable financièrement d’une part, d’une réhabilitation complémentaire puisque le site a fait l’objet d’une réhabilitation pour de l’équipement communautaire, et d’autre part, du suivi environnemental du site.

La zone d’habitat proposée initialement avait l’atout de compléter l’urbanisation actuelle à Sclessin et de couturer de manière précise le quartier autour de la rue des Marécages. La présence du Parc Halkin et d’un ancien parc à l’Ouest de celui-ci confortait cette proposition urbanistique.

3. La zone 10.2 d’activités économique avec possibilité de logement fût, à un moment donné, une zone d’habitat de part et d’autre de la rue Chiff d’Or

Rapport Urbanistique et Environnemental de la ZACC de « Sclessin-Horloz » Ville de Liège Mai 2011 12-226 ALTERNATIVES NON RETENUES

Justification :

La Ville de Liège, sur sa partie de territoire, ne souhaitait pas renforcer l’habitat du noyau bâti Sous-Les-Vignes/Galilée étant donné que ce la participait à l’étalement de l’habitat en ruban.

De sont côté, Saint-Nicolas marquait un intérêt à urbaniser les deux côtés de la rue Sous-Les-Vignes .

Figure 22 : Extrait du plan d’affectations provisoire

Ces trois modifications majeures sont visibles sur l’extrait du plan d’affectations provisoire ci-dessus.

Nous comprenons cette décision de la Ville de Liège qui développe une politique d’aménagement du territoire, à court et moyen terme, favorisant la centralité et la mobilité et qui a d’autres sites en vue qui se prêtent plus favorablement au développement de l’habitat.

Rapport Urbanistique et Environnemental de la ZACC de « Sclessin-Horloz » Ville de Liège Mai 2011 12-227 DIFFICULTES RENCONTREES LORS DE L’ELABORATION DE L’ETUDE

13 DIFFICULTES RENCONTREES LORS DE L’ELABORATION DE L’ETUDE

13.1 DESCRIPTION DE LA METHODE DE TRAVAIL DE L’EVALUATION

L’évaluation de la situation environnementale sur la mise en œuvre de la ZACC se base sur l’article 33 du CWATUPEE. Pour chaque thématique, une analyse détaillée a été effectuée.

La complexité du site a conduit à être particulièrement précis dans la description des zones et des problématiques rencontrées.

Notre méthode de travail sur l’évaluation environnementale a bénéficié de l’expertise du personnel de la SPAQuE.

13.2 DEFICIENCE TECHNIQUE ET MANQUE DE SAVOIR-FAIRE DANS LA RECOLTE DES DONNEES

Malgré une attention particulière sur ce point, nous ne relevons aucune déficience technique, ni un manque de savoir-faire dans la récolte des données. Nous avons en effet mis tous les moyens disponibles à l’accomplissement de cette mission.

Rapport Urbanistique et Environnemental de la ZACC de « Sclessin-Horloz » Ville de Liège Mai 2011 13-228 RESUME NON TECHNIQUE

14 RESUME NON TECHNIQUE

Un résumé non technique (RNT) a été réalisé.

Il consiste en un rapport distinct reprenant le résumé du RUE dans un langage non technique de manière à la rendre accessible à un large public afin que ce dernier puisse prendre connaissance du document d’aménagement.

Toutes les informations et incidences sur l’environnement sont reprises au sein de ce RNT qui est donc court mais complet.

Ce RNT ne comprend que peu d’images, de cartes, de figures et d’annexes. Des liens du RNT vers le RUE seront présents afin de procurer toutes les références nécessaires aux lecteurs.

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15 ANNEXES

15.1 ACCORD DE PRINCIPE DES CONSEILS COMMUNAUX POUR LA MISE EN ŒUVRE DE LA ZACC

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15.2 ARRETE SAR

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15.3 RÈGLEMENT COMMUNAL D’URBANISME À SAINT-NICOLAS

Il existe un règlement communal sur les bâtisses arrêté par le Conseil communal en séance du 29 avril 1985 et approuvé par arrêté ministériel du 21 janvier 1986. Il a fait l’objet d’une modification relative aux pénalités par le Conseil communal en date du 13 juin 1988.

Ce Règlement évoque différents points concernant directement la conception de l’aménagement d’un lotissement.

Les terrains des maisons d’habitation doivent avoir une surface au sol d’au moins 66 m² avec une largeur d’au moins 5,5 mètres pour l’arrête donnant sur la voirie.

Si le terrain est en recul par rapport à la voirie, un accès de 4,5 mètres doit exister.

La hauteur ne peut dépasser la largeur légale de la voirie, augmentée de 2 mètres plus la moitié de la zone de recul le cas échéant tout en respectant un maximum de 22 mètres (soit 8 niveaux). La hauteur minimale est de 5,5 mètres sauf si la parcelle permet l’aménagement de bandes libres de trois mètres de part et d’autre du bâtiment.

La pente des toitures est limitée à 50° maximum.

La profondeur des constructions à usages d’habitations est limitée à 15 mètres.

Les constructions en arrière-bâtiments sont interdites, elles doivent être à plus de 5 mètres du bâtiment principal ou de toute annexe habitable, avec une hauteur de 3 mètres maximum (5,5 mètres si c’est local professionnel ).

Chaque maison d’habitation doit être accompagnée d’au moins 15 m² de cour d’un seul tenant, représentant au minimum 20% de la surface bâtie.

Les clôtures à rue font 2,2 mètres maximum en cas d’utilisation de matériaux durs (briques, blocs béton enduit, moellons, dalles bétons ) ou 1,4 mètres en cas de haie vives (aubépine interdite). Pour les clôtures mitoyennes, la hauteur est limitée à 2,2 mètres dans tous les cas. L’usage de treillis entre parcelles est autorisé.

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15.4 COURRIER DE FLUXYS

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15.5 COURRIER D’AIR LIQUIDE

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15.6 COURRIER DE ELIA

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15.7 REPONSES DES COMMUNES LIMITROPHES

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15.8 ARRETES DU GOUVERNEMENT WALLON CHARGEANT SPAQUE DE PROCÉDER À DES MESURES DE RÉHABILITATION SUR LES SITES DE CHIMEUSE (« AMONIAQUE ») ET COCKERILL II

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15.9 PCZAD 2003 Ŕ NOTE SUR LA ZACC DE SCLESSIN-HORLOZ

15.9.1 VILLE DE LIEGE Ŕ ZONES D’AMENAGEMENT DIFFERE.

15.9.1.1 SITE N°: 22. SCLESSIN TERRIL « HORLOOZ »

Lieu : Au Sud-Ouest de la ville, à 4 km du centre. ZAD en partie située sur la commune de Saint-Nicolas. Superficie : 29,89 ha (se prolonge sur 3 ha sur la commune de Saint- Nicolas).

Description du site : Terrains de football, parc, boisement, friche, prairies , potagers. Peu accidenté sur la plus grande partie. Petit terril.

Description du bâti avoisinant : ensemble industriel. Habitat groupé début du 20ème siècle. P.C.A. Ŕ P.L. Ŕ S.A.E.D. : SAED n° LG 13 : Ammoniaque Synthétique ; SAED n° 43 : Cockerill II ;

SAED n° 105 : Horlooz n° 3a.

Site classé: néant. Arbres et haies remarquables : néant.

Statut des voiries avoisinantes: Communales

Critères techniques :

1. Egouttage : Zone égoutable au P.C.G.E. La future station d’épuration de Liège-Sclessin doit être construite dans cette ZAD , sauf modification ultérieure.

Malgré les précautions habituellement prises contre les nuisances provenant de stations d’épuration, il ne paraît pas opportun d’y envisager de l’habitat avant la réalisation de cet ouvrage important.

2. Distribution d’eau : a) Possibilité d’alimentation en eau de la zone : Zone équipable moyennant un investissement modéré à l’extérieur de la zone , avec réseau suffisant à proximité.

b) Débit mesuré aux abords de la zone : de 20 à 100 m3/heure. (débit minimum imposé habituellement par l’Intercommunale d’Incendie :30 m3/heure )

c) Zone de captage : néant.

3. Zone inondable : non. 4. Ligne à haute tension : trois lignes (longueurs : 500 m., 200 m., et 100 m. ). 5. Nature du sol: 2 à 4m de remblais.

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Critères liés à la politique d’aménagement et de développement de la ville :

1. Impact environnemental : PCDN : classement en zone de liaison, sauf le terril proprement dit , qui est classé en zone de développement. Les parties boisées, arbustives et broussailleuses, sont d’un intérêt biologique manifeste (refuge pour la faune). Les zones de prairies et les jardins potagers communautaires sont d’un intérêt biologique nul. Cette zone constitue une jonction écologique importante entre les deux versants boisés de la vallée mosane, dont la plaine alluviale est, à cet endroit, très industrialisée.

2. Impact paysager : La partie de la zone qui correspond au site industriel désaffecté forme une zone tampon entre les quartiers d’habitation et les industries avoisinantes. 3. Continuité d’un noyau central : A 500 m. du centre de Sclessin. 4. Proximité équipement collectif : 2 écoles maternelles/primaires à 1km ; 1 à 1,5km. 5. Intérêt social (terrain d’aventures, promenades,…) : Terrains de football de Tilleur, parc, location de potagers. 6. Aspect mobilité Ŕ accessibilité : a) Enclavement : non

b) Réseau de proximité : rues de l’Hippodrome , des Marécages , Chiff d’Or , Galilée, et Sous-les-Vignes c) Réseau principal : /

7. TEC : Distance de 500 à 1500 mètres des lignes 2 et 3 ; à 200 mètres de l’extension de la ligne 20 pour l’extrémité Est. Qualité : mauvaise.

8. Site à reconvertir: Assaini sur la plus grande partie. (Reste une partie polluée ? ?).

9. Enjeu stratégique particulier : Station d’épuration prévue dans les toutes prochaines années.

Critères opérationnels :

1. Avant-projet , ou projet en cours : Implantation d’une station d’épuration.

2. Morcellement de la zone : environ 10 propriétaires.

3. Usage actuel du sol : parc, boisement, friche, prairie, potager.

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15.11 METHODOLOGIQUE DEVELOPPEE PAR LA SPAQUE Ŕ CHAINE DES VALEURS

La chaîne des valeurs énumère, de manière séquentielle, les étapes techniques et scientifiques de la chaîne de production opérée par SPAQuE, tout en intégrant les autres activités techniques et scientifiques transversales. Elle permet d’optimiser une réhabilitation en se fondant sur l’expertise et la connaissance.

15.11.1 TRANSVERSALITÉ ENTRE LES PHASES DE PRODUCTION

Etant donné l’interrogation soulevée concernant le lien entre le choix des affectations et les risques environnementaux et sanitaires, SPAQuE précise la méthodologie employée et la transversalité entre les phases d’études. Cette transversalité entre les phases de production est nécessaire puisque les sites sont dépollués, en autre, en fonction de l’affectation projetée tout en tenant compte des risques pour l’environnement et la population et du rapport coût/avantages de celui-ci. Le choix des affectations est donc le résultat de : 1. l’étude de caractérisations, qui détermine le degré de pollution ; 2. la gestion des risques, qui détermine la menace grave ; 3. l’étude de faisabilité, qui détermine le projet développé.

Il y a donc un va-et-vient nécessaire entre le projet urbanistique à développer dans un contexte existant (site industriel urbain) et les seuils de réhabilitation à atteindre.

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15.11.2 OBJET, PLACE ET FONCTION DE L’ÉTUDE DES FAISABILITÉS

L’étude des faisabilités est la première étape de « reconstruction » d’un site présentant une ou plusieurs menaces graves, c’estŔà-dire un risque envers la santé humaine ou l’environnement et qui, selon la directive cadre européenne52, nécessite un assainissement fondé sur la gestion des risques. Un assainissement fondé sur la gestion des risques signifie que l’on doit au minimum éliminer les risques actuels pour la santé humaine et l’environnement et maîtriser les risques potentiels associés, par exemple, une modification ultérieure de l’usage des terrains. Tenant compte des possibilités d’affectation du site (actuelle et futures), l’étude des faisabilités va permettre la sélection de la variante d’assainissement optimale, à savoir celle qui présente le meilleur rapport coût/avantages, à travers une procédure comportant trois phases de la faisabilité des techniques et deux phases de décision intermédiaire (« approche multicritère »). L’étude des faisabilités permet de répondre aux questions suivantes : 1. Comment éliminer les risques actuels et potentiels associés à une modification de l’usage ou de l’aménagement du terrain ? L’évaluation des risques a pour objectif d’estimer les menaces afin d’évaluer la compatibilité d’un site avec son usage actuel et futur, et d’optimiser les décisions relatives à sa réhabilitation. Il est important de garder à l’esprit que l’évaluation des risques n’est qu’une estimation d’un risque pour une population ou une ressource naturelle. L’évaluation des risques permet de déterminer le niveau de réhabilitation qui doit permettre au minimum de supprimer l’existence d’une menace grave pour la santé humaine et l’environnement. Cette phase de gestion des risques ne doit pas être confondue avec le descriptif des risques résiduels imposé dans le cadre du « décret sol ». 2. Comment définir la meilleure variante d’assainissement, à savoir quelle variante présente le meilleur rapport coût/avantages ? L’étude des faisabilités vise plus particulièrement à : 1. Présélectionner les meilleures techniques disponibles au départ du référentiel existant en région Wallonne sur base des caractéristiques spécifiques du site et des contaminants ; 2. Réaliser une analyse comparative préliminaire des techniques présélectionnées pour chaque affectation considérée à travers une évaluation multicritères qualitative appelée aussi « Evaluation de l’imaginable au possible ». Cette étape peut comporter des analyses d’orientation (tests au laboratoire) si nécessaire ; 3. Comparer les variantes des différentes affectations entre-elles en faisant intervenir le critère supplémentaire de la plus-value du terrain au regard des coûts d’assainissement pour poursuivre l’analyse de façon détaillée sur un projet d’affectation uniquement; 4. Développer en détail les alternatives les plus prometteuses (3) pour le projet d’affectation retenu (faisabilité technique et financière) ; 5. Réaliser une évaluation multicritères comparative des alternatives pour le projet d’affectation retenu, appelée aussi « Evaluation du possible à l’optimal » afin de sélectionner la variante d’assainissement optimale et recommander, si nécessaire, de tests pilotes ; 6. Fournir tous les éléments utiles en vue de la rédaction du plan d’assainissement.

52 COM(2006) 232 final : Proposition de directive du parlement européen et du conseil définissant un cadre pour la protection des sols et modifiant la directive 2004/35/CE

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15.12 DECRET SOL

Trois axes principaux sont à concrétiser :

15.12.1 LA PREVENTION

- « prévenir l’appauvrissement du sol, l’apparition de la pollution du sol, à identifier les sources potentielles de pollution » - « toute personne est tenue de prendre les mesures appropriées afin de préserver le sol et de prévenir toute pollution nouvelle du sol ». Chacun est responsabilisé et devient acteur de la prévention de la pollution du sol. - « aux fins de protéger le sol et d’en assurer une utilisation durable et respectueuse de l’environnement, de préserver et de restaurer sa qualité et de prévenir les processus de dégradation et d’altération qui l’affectent », de réglementer « les mouvements de terres et la gestion des terres excavées », ainsi que « l’utilisation des matières organiques ou des fertilisants destinés à être épandus dans le cadre d’activités agricoles ou de matières ou substances destinées à entrer dans leur composition ». - « quiconque modifie ou exploite un sol veille à prévenir l’érosion qui pourrait menacer la qualité du sol à long terme (…) ». Cet article vise directement les agriculteurs.

15.12.2 L’INFORMATION

Trois mesures spécifiques sont reprises dans le décret sol :

1. Obligation de faire part d’une pollution connue ; Toute personne qui « a la garde d’un terrain dans lequel se trouvent soit des pollutions dont la concentration excède les critères fixés aux articles 47 à 49, soit des déchets abandonnés » doit informer « sans délai » le fonctionnaire chargé de la surveillance et le collège communal de la commune concernée de la présence de cette pollution ou de ces déchets. Pour ce faire, il faut que la personne soit elle-même au courant de l’existence d’une contamination. 2. Mise en place d’une banque de donnée régionale de l’état des sols qui contient : a. L’inventaire de terrains pollués et potentiellement pollués ; b. Des données relatives aux sols dont dispose l’administration ; c. L’ensemble des certificats de contrôle du sol. 3. Instauration des certificats de contrôle du sol. La gestion des sols pollués

Le décret organise la gestion des sols pollués autour de trois questions :

Quoi ? => Obligations de gestion Qui ? => Titulaire des obligations Quand => Eléments générateurs En outre, le législateur wallon a prévu des mesures d’intervention d’office, ainsi de des mesures de répression.

Pour ce faire, le décret apporte la définition objective des critères de pollution. L’article 8 prévoit ainsi que les normes utilisées pour juger de la qualité d’un sol, qui sont réparties en Rapport Urbanistique et Environnemental de la ZACC de « Sclessin-Horloz » Ville de Liège Mai 2011 15-261 ANNEXES

valeurs de référence53, valeurs seuil54 et valeurs d’intervention55, sont déterminées dans l’annexe 1 du décret, annexe qui pourra ultérieurement être complétée et modifiée par arrêté du Gouvernement wallon.

Les valeurs de référence sont identiques quel que soit l’usage fait du terrain, tandis que les valeurs seuil et les valeurs d’intervention sont déterminées en fonction de la situation tant de fait que de droit de ce terrain, c’est-à-dire en tenant compte des « types d’usage naturel, agricole, résidentiel, récréatif ou commercial et industriel du terrain, telles que fixées en annexe 2 ». Plus concrètement, la valeur de référence renvoie à ce que l’on pourrait considérer comme la qualité idéale d’un sol, tandis les valeurs seuil et d’intervention permettent de relativiser quelque peu, en fonction de l’utilisation effective qui sera faite de ce sol. Ainsi, il n’est pas indispensable qu’un terrain qui accueille une activité industrielle lourde réponde aux mêmes normes de qualité qu’un terrain sur lequel on implantera un jardin d’enfants.

15.12.2.1 QUOI : LES OBLIGATIONS

L’article 18 du décret sols indique qu’en fonction de la pollution rencontrée, trois étapes au maximum doivent être réalisées :

Etude d’orientation (voir articles 37 à 41)

 « fournir (…) une première description et estimation de l’ampleur de cette pollution » 56.

Et puis, (si nécessaire d’aller plus loin dans l’investigation…) :

Etude de caractérisation (voir articles 42 à 46)

 Analyser la nature et le niveau exacts de la pollution présente et son degré de gravité, de déterminer si un assainissement est nécessaire et dans quel délai, et de fournir les données nécessaires aux travaux d’assainissement. Le cas échéant, une étude de risques sera également effectuée.

Et enfin, (si nécessaire d’aller plus loin dans l’investigation…) :

Un assainissement (voir articles 47 à 67)

 le titulaire de l’obligation d’assainir57 devra introduire auprès de l’administration, selon les formes prescrites par les dispositions précitées, un projet d’assainissement dont l’objectif sera, conformément à l’article 50, de restaurer le sol, « pour les

53 La « valeur de référence » doit se comprendre comme la « valeur indicative des concentrations de fond en polluants attendues dans le sol en l’absence de variations géologiques naturelles et en l’absence d’influence d’une activité agricole, industrielle ou urbaine généralisée ; cette valeur correspond en principe à l’objectif à atteindre par l’assainissement » (art. 2, 20° du décret sols).

54 La « valeur seuil » est définie comme la « concentration en polluants dans le sol correspondant à un niveau au- delà duquel une étude de caractérisation doit être entreprise, ainsi qu’en cas de menace grave ou de pollution nouvelle, un assainissement et, le cas échéant, des mesures de sécurité ou des mesures de suivi » (art. 2, 21°).

55 La « valeur d’intervention » désigne la « concentration en polluants dans le sol correspondant à un niveau au- delà duquel une intervention est systématiquement entreprise, laquelle peut prendre la forme, le cas échéant simultanément : a) d’un assainissement ; b) de mesures de sécurité ; c) de mesures de suivi » (art. 2, 22°).

56 Art. 37 du décret sols.

57 Voy. infra, n° 62 et 63.

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polluants qui dépassent les valeurs seuil, au niveau des valeurs de référence pondérées par les concentrations de fond ou, à défaut, au niveau le plus proche de ces valeurs ».

L’intensité de l’obligation d’assainir varie selon que la pollution présente dans le sol est récente ou historique, la date-pivot à cet égard étant fixée par le décret au 30 avril 200758. Ainsi, pour faire simple, en cas de pollution historique, l’assainissement ne sera requis que si la pollution présente dans le sol constitue une menace grave ; en revanche, en cas de pollution nouvelle Ŕ c’est-à-dire générée après le 30 avril 2007 Ŕ il conviendra d’assainir dès que les valeurs seuil pondérées sont dépassées pour au moins un des paramètres analysés59. Faute de pouvoir déterminer si la pollution est nouvelle ou historique, l’on devra considérer qu’elle est nouvelle60.

Une fois de plus, lorsque l’assainissement aura été réalisé Ŕ et que, selon les modalités prescrites par l’article 67 du décret, une « évaluation finale » aura été effectuée par un expert, l’administration délivrera un certificat de contrôle du sol.

15.12.2.2 QUI : LE TITULAIRE

Personne ne prend volontairement l’initiative de se soumettre aux obligations du décret sols, comme le permet l’article 1961, l’article 22 désigne comme titulaire de ces obligations « l’auteur ou l’auteur présumé de la pollution du sol ou de l’abandon de déchets », qui sera identifié par l’administration. Ce n’est que s’il est impossible de trouver l’auteur ou l’auteur présumé Ŕ ou bien dans l’hypothèse où cette personne est soit en mesure de s’exonérer de sa responsabilité, soit insolvable Ŕ que l’on pourra se retourner vers l’exploitant de l’activité ou de l’installation polluante. Enfin, à défaut de pouvoir incriminer un exploitant, le titulaire des obligations de gestion de la pollution sera le propriétaire du terrain concerné, ou l’emphytéote, le superficiaire ou le lessee62.

15.12.2.3 QUAND : LES ÉLÉMENTS GÉNÉRATEUR

Les éléments générateurs sont au nombre de trois : le processus de gestion s’enclenche soit à partir d’une démarche volontaire, initiée dans le cadre de l’article 19, soit d’office, dans les hypothèses énumérées à l’article 21, soit enfin sur décision de l’administration qui, selon l’article 20, peut intervenir à tout moment.

L’article 21 (pas en vigueur) prévoit, pour sa part, cinq hypothèses dans lesquelles les obligations de gestion de la pollution naissent d’office :

1. Lors de la vente d’un terrain qui accueille ou a accueilli une installation ou une activité susceptible de polluer, répertoriée dans la liste qui figure en annexe 3 au décret ;

58 Voy. les art. 47 et 48 du décret sols. Par pollution « historique », on entend la pollution causée « par une émission, un évènement ou un incident survenu avant le 30 avril 2007 » et par pollution « nouvelle », la pollution apparue après cette date (art. 2, 4° et 5° du décret sols). La date du 30 avril 2007 a été arrêtée par le législateur décrétal dans un souci de cohérence avec la directive européenne 2004/35 sur la responsabilité environnementale, qui exclut de son champ d’application les dommages environnementaux survenus avant le 30 avril 2007.

59 Ou, si le terrain a fait l’objet d’un certificat de contrôle du sol assorti de valeurs particulières, lorsque les valeurs particulières à respecter sont dépassées pour au moins un des paramètres analyses. Voy. l’art. 47 du décret sols.

60 Art. 49, al. 2.

61 Voy. infra, n° 65.

62 Lessee : preneur de leasing

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2. une demande de permis d’environnement relatif à une installation ou à une activité sise sur un terrain visé dans l’annexe 3 sera introduite ; 3. une activité concernée par l’annexe 3 sera mise en faillite ou liquidation ;

4. une activité ou une installation reprise dans l’annexe 3 sera arrêtée. Il sera donc impossible, désormais, d’échapper à ses obligations environnementales en arrêtant ses activités, que ce soit dans le cade d’une cessation normale de celles-ci, d’une faillite ou d’une liquidation ; 5. et enfin, lorsqu’un dommage environnemental surviendra.

Sur base de l’article 20, lorsque l’administration constate un abandon de déchets ou qu’elle possède des « indications sérieuses qu’une pollution du sol dépasse ou risque de dépasser les valeurs seuil », celle-ci peut, à tout moment, décider d’enclencher le processus de gestion de cette pollution.

MISE EN ŒUVRE PRATIQUE AU NIVEAU DE SPAQUE (À NOTER QUE L’ÉTUDE DES FAISABILITÉS

N’EXISTE PAS DANS LE DÉCRET ! FAUT-IL EN PARLER ?BB)

Pour satisfaire aux objectifs du décret, dans le cadre d’une pollution historique, l’étude des faisabilités préparée par SPAQυE présente plusieurs alternatives :

1. une alternative maximaliste éliminant toute la pollution 2. une alternative minimaliste qui se limite à l’élimination de la menace grave en utilisant les techniques et mesures de gestion les plus économiques disponibles et applicables sur le site. 3. des alternatives intermédiaires visant à cerner l’optimum entre ces 2 extrêmes.

Pour la contamination mesurée dans le sol, les objectifs de réhabilitation tiennent compte des risques suivants :

Impact sur la santé humaine et de la pertinence de certaines voies d’exposition en fonction de la profondeur ; Impact sur l’environnement; Impact sur la nappe. Les objectifs de réhabilitation dans les eaux souterraines sont généralement fixées sur base de critères d’eau aisément « potabilisable»63 mais peuvent être éventuellement fixées sur base de cibles et de voies d’exposition réelles.

63 Procédure de calcul des normes pour les eaux souterraines : valeur de référence (VRnappe), valeur seuil (VSnappe) et valeur d’intervention (VInappe), SPAQuE, Service Expertise des Sols, mars 2005

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15.13 TABLEAU DES REMARQUES FORMULEES ET DES REPONSES APPORTEES PAR SPAQUE Le tableau ci-dessous reprend les réponses aux remarques portant sur l’incomplétude du rapport provisoire. Les remarques générales portant sur des imprécisions ne sont pas listées.

Remarques Réponses SPAQuE

Protection sanitaire de la population

1. Il n’y a, « ni l’analyse des risques, ni Pour rappel, une étude de l’évaluation des risques environnementaux et risques résiduels intervient avant sanitaires avant de fixer le choix des la réalisation des équipements et affectations. » ; des constructions afin de contrôler la qualité de Les autorités communales marquent le souhait l’assainissement, basée pour d’obtenir l’étude des risques résiduels suite aux rappel sur la législation en travaux de réhabilitation. vigueur.

Ces études des risques résiduels ne sont pas actuellement disponibles car certaines zones de la ZACC sont en cours de travaux de réhabilitation et d’autres n’en ont pas encore fait l’objet. SPAQuE porte à la connaissance du lecteur que l’ampleur du site et la gestion des zones par de multiples opérateurs conduit inévitablement à des degrés d’investigations différents d’une zone à l’autre. Dans le cas de SPAQuE, bien qu’il s’agisse du même opérateur, les zones n’ont pas été abordées conjointement, le temps entre les études des zones et l’évolution de la législation en la matière contribuent également à l’hétérogénéité des informations. Comme souligné au point 2.1.3, les analyses de risques résiduels seront disponibles dans le cas d’études environnementales ultérieures dans le cadre de permis.

« L’évaluation des facteurs d’exposition de la Une approche par biomonitoring population n’a pas été suffisamment prise en sera mise en place sur compte eu égard aux résultats des analyses Chimeuse. toxicologiques déjà réalisées chez certaines riverains. » ;

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« L’analyse détaillée et critique des alternatives La méthodologie de SPAQuE de remédiations des sols, eu égard à la (voir chap.15.11) consiste, sur caractérisation des risques, n’est pas présente base de l’étude historique et alors qu’elle constitue un des préalables d’orientation, à développer un principaux avant de proposer un plan de projet d’affectations. Des gestion en rapport à l’aménagement le plus alternatives de remédiations ne adéquat du site. » ; sont donc pas établies.

Inflation analytique et prescriptive des RUE

« Par rapport aux objectifs que l’autorité SPAQuE rejoint la remarque régionale a voulu conférer aux RUE, il apparait concernant l’inflation analytique que l’étude entre parfois dans des et prescriptive des RUE. considérations trop précises qui devraient être développées dans d’autres instruments de SPAQuE insiste sur le fait que le planification comme le PCA. Relevons par document provisoire n’impose exemple une précision du zonage extrêmement pas des prescriptions mais des fine dans le plan masse » recommandations, qui, conformément au statut d’orientation qu’est un RUE, ne sont pas contraignantes.

Le plan masse illustratif est un passage obliger afin de déterminer un zonage cohérent à l’échelle 1/2000ème.

« Confusion de statut entre le « plan Le plan masse est un outil à la d’affectation et le plan masse illustratif ». compréhension du zonage proposé. Néanmoins, il n’apparaîtra plus en parallèle au plan d’affectations et les recommandations précises sont supprimées.

« Il conviendrait de les (propriétaires privés en La procédure du RUE prévoit une ZACC) consulter sur les propositions enquête publique durant laquelle d’aménagement. Souhait et concertation une présentation à la population préalable ? » sera effectuée. Les principaux propriétaires ont été consultés.

Remarque générale sur l’aménagement proposé - page 3

§1 « Le rapport manque encore d’élément de Ces aspects sont détaillés aux compréhension par rapport à la question de chapitres 5.1.5 et 5.7.5. l’égouttage et du démergement. Il est impératif de prévoir des réseaux d’égouttage séparatifs ».

§2 « acteurs qui prendront en charge ces coûts En toute vraisemblance, les d’aménagements ? » coûts vont être assurés par des opérateurs publics afin de faire du site un espace d’activité économique.

§3 « Le classement en zone d’activité et surtout en Il n’appartient pas au RUE de zone d’habitat peut engendrer pour les terrains gérer les moins-values et plus- concernés une plus-value au profit des values lors d’une mise à

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propriétaires. » Comment gérer la plus-value l’urbanisation d’une ZACC. au regard des charges de l’urbanisation ? »

§4 « Il convient de rappeler dans le RUE qu’aucune Le RUE stipule à plusieurs urbanisation ne pourra prendre place avant les reprises dans le texte ce principe traitements adéquats des terres ». élémentaire.

Remarque sur le zonage d’affectations proposé (plan et prescriptions) - page 3 et 4

§6 « Malgré le refus à plusieurs reprises par la L’option urbanistique appuyée Ville de Liège quant à la pertinence de créer par le RUE est d’urbaniser le une zone d’habitat ‘en ruban’, le RUE apparait front de la rue Sous-Les-Vignes comme une démonstration orientée pour afin de créer un îlot mixte justifier cette solution». Il s’agit de l’habitat en (fonction économique/logement) ruban le long de la rue Sous-Les-Vignes. et d’autre part de permettre un contrôle social surtout en soirée.

Le RUE décrit l’option retenue de créer une zone d’activité économique dans laquelle la fonction résidentielle est acceptée en bordure de la rue Sous-Les-Vignes. La priorité est l’activité économique, le logement secondaire, attenant ou superposé. (voir 9.3.1)

§1 « Il ne sera pas permis de construire sous les Cette contrainte est rappelée à lignes à hautes tension ». plusieurs reprises dans le chapitre 9.3.

§7 Revoir le chapitre sur la mobilité car la CPDT Ce chapitre a totalement été met en avant une mauvaise desserte du site revu. par les transports en commun.

Pg5 « Dans l’état actuel de la zone 3 (Horlooz n°3), Le plan d’affectation a évolué il n’est pas raisonnable d’imposer une zone dans ce sens. Seule une bande §1 d’habitat compte tenu que le terril du Horloz est de logement, faisant face à un dépôt de déchets…. La seule affectation qui l’aboutissement de la rue Sous- apparait acceptable sur le plan sanitaire est une Les-Vignes est proposée. zone d’activité économique qui irait d’ailleurs plus dans le sens de la destination que la Ville souhaite conférer au quartier ».

§2 « La zone résidentielle à vocation de potager Le RUE modifié rencontre cette communautaire est particulièrement à remarque. proscrire »

§4 « Le terril, peut aussi être reconverti en zone Le RUE modifié rencontre cette d’activités économique plutôt qu’en espace remarque. vert »

§5 « Il faut prévoir une zone tampon réduisant Le RUE modifié rencontre cette suffisamment les nuisances pour les remarque. riverains. » (concerne la relation avec la zone 4 de la station d’épuration.)

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§6 « La Ville de Liège ne peut accepter le principe L’alternative de la zone de classer les terrains de football et le parc d’équipement communautaire Halkin en zone d’habitat. » est privilégiée.

§7 « Il est prématuré de définir une affectation Le RUE modifié rencontre cette aussi précise qu’une zone résidentielle de parc remarque. habité. »

§9 « il manque l’analyse des risques d’exposition Le point 5.1.8.7. aborde cette de la population vis-à-vis des pollutions thématique. présentes, ainsi qu’après assainissement. Cette évaluation des risques doit être effectuée pour SPAQuE indique qu’elle ne peut chaque zone. Elle doit être fondée sur : fournir les études de risques résiduels étant donné le fait que - L’analyse des risques naturels ou l’assainissement est en cours. contraintes géotechniques ; Ces études seront disponibles - L’analyse des risques ultérieurement lors des analyses environnementaux ; environnementales dans le cadre - L’analyse des risques sanitaires ; de permis, par exemple. - L’évaluation finale de tous les risques dans le choix de l’affectation ; - L’évaluation de la gestion après assainissement. »

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