<<

Soirée Petipa Vignette de couverture Marins Petipa. Opéra de

DE/J_ BORDEAUX

SOIREE PETIPA de l'Opéra de Bordeaux

Paquita ()

Huit danseuses : Nathalie Anglard, Silvie Daverat, Sophie Guyomard, Stefania Sandrin, Barbara Vignaud, Carole Dion, Corba Mathieu, Maud Rivière

Couples : Céline Da Costa, Petulia Chirpaz Hélène Ballon, Celia Millan Viviana Franciosi, Sandrine Gouny

Première : Emmanuelle Grizot Deuxième Variation : Aline Bellardi Troisième Variation : Christelle Lara Quatrième Variation : Sandra Macé (J*™ acte)

Czardas Solistes : Viviana Franciosi Giuseppe Delia Monica (24, 25, 29 avril), Gilles Martin (27, 28 avril)

Couples : Petulia Chirpaz, Céline Da Costa, Maud Rivière (24, 25, 29 avril), Corba Mathieu (27, 28 avril), Carole Dion, Sandrine Gouny, Chantai Perpignan, Stefania Sandrin, Sophie Guyomard Gilles Martin ou Giuseppe Delia Monica, Salvatore Gagliardi, Johannes Haider, Alexis Malovik, Christophe Nicita, Omar Taïebi, Sébastien Riou, Emiliano Piccoli

Première Variation (variation d'Henriette) : Christelle Lara Deuxième Variation (variation de Clémence) : (24, 25, 29 avril) : Emmanuelle Grizot, Silvie Daverat, Barbara Vignaud (27, 28 avril) : Sandra Macé, Celia Millan, Hélène Ballon

Pas de dix Nathalie Anglard, Hélène Ballon, Aline Bellardi, Barbara Vignaud Brice Bardot, Jean-Jacques Herment, Konstantin Inozemtzev, Gregory Milan Opéra de Bordeaux

Ballet de l'Opéra de Bordeaux Directeur artistique : Charles Jude

Soirée Petipa

Paquita (grand pas) Don Quichotte ( du 3ème acte) La Belle au bois dormant (pas de deux du 3èmc acte) Le Lac des cygnes (pas de deux du 3imc acte) Raymonda

0cmc acte)

Nouvelle production

Décors : Giulio Achilli Orchestre National Bordeaux Aquitaine Direction musicale : Michel Tranchant

Première le 24 avril 1997 Grand-Théâtre Bordeaux Paquita (grand pas)

Musique de

Chorégraphie : remontée par : Florence Clerc et Francis Malovik

Paquita : Elisabeth Maurin, danseuse Étoile de l'Opéra National de Paris Lucien .'Jean-Jacques Herment

Huit danseuses : Nathalie Anglard, Silvie Daverat, Sophie Guyomard, Corinne Lanssens, Stefania Sandrin, Barbara Vignaud (24, 25, 29 avril), Carole Dion (27, 28 avril), Corba Mathieu (24, 25, 29 avril), Petulia Chirpaz (27, 28 avril), Maud Rivière

Couples : Céline Da Costa, Petulia Chirpaz (24, 25, 29 avril), Paola Battistino (27, 28 avril)

Hélène Ballon, Aline Bellardi (24, 25, 29 avril), Celia Millan (27, 28 avril)

Viviana Franciosi, Sandrine Gouny

Première Variation : Paola Battistino (24, 25, 29 avril) Emmanuelle Grizot (27, 28 avril)

Deuxième Variation : Sandra Macé (24, 25, 29 avril) Aline Bellardi (27 avril), Isabelle Boutot (28 avril)

Troisième Variation : Isabelle Boutot (24, 25, 27 avril) Christelle Lara (28, 29 avril)

Quatrième Variation : Emmanuelle Grizot (24, 25, 29 avril) Sandra Macé (27, 28 avril) Don Quichotte (pas de deux du 3™' acte)

Musique de Ludwig Minkus

Chorégraphie : Marius Petipa

Kl tri : Nolwenn Daniel, de l'Opéra National de Paris Basile : Jérémie Belingard, de l'Opéra National de Paris

Éditions Mario Bois

* * *

La Belle au bois dormant (pas de deux du 3èmr acte)

Musique de Piotr llyitcb Tchaïkovski

Chorégraphie : Marius Petipa remontée par : Charles Jude

La princesse Aurore : Christelle Lara (24, 25, 27 avril), Elisabeth Platel, danseuse Étoile de l'Opéra National de Paris (28, 29 avril) Le prince Désiré : Charles J ude Le Lac des cygnes (pas de deux du 3èmt acte)

Musique de Piotr llyitch Tchaïkovski

Chorégraphie : Marius Petipa

Le cygne noir (Odile) : Agnès Letestu, Première danseuse de l'Opéra National de Paris Le prince Siegfried ; José Martinez, Premier danseur de l'Opéra National de Paris Raymonda (3èmc acte)

Musique d'Alexandre Glazounov

Chorégraphie : Marius Petipa remontée par : Charles Jude et Francis Malovik

Raymonda : Elisabeth Maurin, danseuse Étoile de l'Opéra National de Paris (24, 25, 27 avril), Elisabeth Platel, danseuse Étoile de l'Opéra National de Paris (28, 29 avril), Jean de Brienne : Charles Jude

Czardas : Solistes Viviana Franciosi (24, 25, 29 avril), Paola Battistino (27, 28 avril) Giuseppe Delia Monica (24, 25, 29 avril), Gilles Martin (27, 28 avril)

Couples Petulia Chirpaz, Céline Da Costa, Maud Rivière (24, 25, 29 avril), Corba Mathieu (27, 28 avril) Carole Dion, Sandrine Gouny, Chantai Perpignan, Stefania Sandrin, Sophie Guyomard (24, 25, 29 avril), Silvie Daverat (27, 28 avril) Gilles Martin ou Giuseppe Delia Monica, Salvatore Gagliardi, Johannes Haider, Alexis Malovik, Istvân Martin, Omar Taïebi, Sébastien Riou, Emiliano Piccoli

Première Variation (variation d'Henriette) : Isabelle Boutot (24, 25, 27 avril), Christelle Lara (28, 29 avril)

Deuxième Variation (variation de Clémence) : (24, 25, 29 avril) : Emmanuelle Grizot, Silvie Daverat, Barbara Vignaud (27, 28 avril) : Sandra Macé, Celia Millan, Hélène Ballon

Pas de dix : Nathalie Anglard, Hélène Ballon, Aline Bellardi, Corinne Lanssens Brice Bardot, Jean-Jacques Herment, Konstantin Inozemtzev, Gregory Milan

Éditions M. P. Belaieff Responsable des répétitions : Francis Malovik

Décors : Opéra de Bordeaux Costumes : Opéra de Bordeaux Décorations costumes : Opéra de Bordeaux avec la collaboration des élèves de l'Ecole de Formation Professionnelle du Théâtre de la Scala de Milan

Paquita : 35 mn. Entracte : 15 mn. Don Quichotte : 10 mn. La Belle au bois dormant (pas de deux du 3"" acte) : 10 mn. Le Lac des cygnes (pas de deux du 3""' acte) : 10 mn. Entracte : 15 mn. Raymonda (3™' acte) : 30 mn. Durée totale du spectacle : 2 h 05 environ. Michel Tranchant Giulio Achilli Florence Clerc Francis Malovik

Après ses études musicales au Après des études à l'École des Après ses études à l'Ecole de danse Engagé sur concours dans le corps Conservatoire de Paris où il Beaux-Arts de sa ville natale de l'Opéra de Paris, Florence Clerc de ballet de l'Opéra de Paris en obtient les Prix de piano, har­ — Rome — et à Milan, Giulio est engagée dansle corps de ballet 1971, il danse jusqu'en juillet monie, musique de chambre, Achilli devient scénographe- en 1967. Quadrille (1968), Cory­ 1996 la plupart des du accompagnement, analyse et peintre à la Scala de Milan phée (1969) puis Sujet (1972), répertoire, notamment direction d'orchestre, Michel (1972-1982). De 1982 à 1989, elle devient Première danseuse en (Hilarion). (la Sor­ Tranchant rejoint l'Opéra de scénographe-peintre indépen­ 1975. Médaille de bronze au cière) de P Lacotte, Icare (Dédale) Paris comme chef de chant et dant, il travaille en Italie, en Concours international de Tokyo ainsi que les chorégraphies de participe, en tant que pianiste, à France, en Suisse, en Angleterre avec Charles Jude en 1976, elle se Béjart {L'Oiseau de feu, Le Sacre du de nombreux spectacles notam­ et réalise des maquettes pour produit dans Le Loup (R Petit), La printemps), Balanchine (Les Quatre ment à Moscou, Leningrad, Rio, divers opéras italiens. Belle au bois dormant ( Alonso), Boléro Tempéraments, Le Fils prodigue, Mexico... Sa carrière le conduit ensuite à (M. Béjart), Afternoon of a Paun 0. Sérénade. Violin Concerto), G. En 1979, il est l'assistant de John collaborer plus étroitement Robbins), La Valse (G. Balanchine), Tetley (Voluntaries). J. Neumeier Alldis avant de devenir directeur avec de nombreuses scènes ita­ La Vivandière (A. Saint-Léon), (Vaslaiu). M. Fokine (Pettvuchka). musical du Groupe Vocal de liennes : il est successivement Conservatoire (A. Bournonville). En Il participe aux créations de R. France de 1982 à 1986, période Directeur technique à l'Opéra 1977, elle danse Le Palais de Cristal Noureev à l'Opéra, princi­ durant laquelle il parcourt le de Rome (1990), Directeur (G. Balanchine), Les Mirages et Suite palement : Manfred (le Péché). répertoire contemporain pour technique aux Arènes de Vérone en blanc (S. Lifar) Ivan le Terrible Don Quichotte (rôle-titre), Le Lac douze à seize chanteurs solistes et (1992-1994) et Directeur de (Grigorovitch) et est nommée des cygnes (le Mauvais génie). La crée de nombreuses partitions de la scénographie au Théâtre Etoile après sa prise de rôle de Belle au bois dormant (le Roi). Scelsi, Arrigo, Ligeti, Berio... lors Massimo de Palerme (1994- Giselle. De 1978 à 1991, outre Cendrillon (le Directeur de scène), de concerts en France à l'étranger. 1996). Roméo et Juliette (Grigorovitch, La Bayadere (le Grand Prêtre), Succédant à Jacques Jouineau, il Giulio Achilli a récemment Cranko, Noureev), Les Quatre Roméo et Juliette (Tybalt). Il danse prend, de 1986 à 1990, la créé les décors des ballets Peer Tempéraments, Apollon, Cbaconne. également les créations (à l'Opé­ direction du Chœur de Radio- Gynt et Casse-Noisette au Théâ­ Sérénade... (G. Balanchine), Auréole ra) de Y. Grigorovitch (Roméo et France qu'il dirige fréquemment tre Filarmonico de Vérone, Le (P Taylor), (L. Darsonval), Juliette), D. Dunn (Pulcinella), R. en concert à Paris ou qu'il prépare Prophète à La Fenice de Venise, Paquita, Etudes (H. Lander) ou La Wilson (Le Martyre de saint pour des chefs tels Ozawa, Le Sacre du printemps à Palerme, Fille mal gardée (H. Spoerli), Sébastien), A. Ailey (Au bord du Maazel, Rostropovitch, Janowski, Renaissance Ballet au Théâtre di Florence Clerc a multiplié ses précipice), R. van Dantzig (Sam Prêtre, Inbal... Après trois années Corte Villa Reale de Monza et a prestations non seulement dans armes citoyens !), K. MacMillan à la tête du Chœur du Grand- signé ceux du récital Placido La Bayadere. Don Quichotte, CL'Histoire de Manon) et participe Théâtre de Bordeaux, Michel Domingo aux Arènes de Vérone Raymonda, Manfred, Washington aux tournées du ballet de l'Opéra Tranchant crée, en 1994, « De ainsi que ceux de L'Elisir d'amore Square, Casse-Noisette, Cendrillon, La de Paris. Vive Voix », association pour le de Donizetti (avec le peintre Belle au bois dormant. Le Lac des Ses leçons avec les plus grands rayonnement de l'art vocal. Il Ugo Nespolo) à l'Opéra de cygnes... (R. Noureev) mais aussi maîtres (I. Foska, B. Kniaseff, R. fonde également le Chœur de Rome. dans Giselle (M. Skeaping), Napoli Franchetti, G. Mayer, A. Labis, A. Chambre Michel Tranchant (dont Giulio Achilli est Directeur (A. Bournonville), Sonate à trois (M. Kalioujni...), ses expériences de le premier disque est consacré aux technique de l'Opéra de Bor­ Béjart), Before Nightfall (N. Christe), danseur, ses rencontres avec de Chansons françaises de la Renais­ deaux depuis octobre 1996. Marco Spada (P Lacotte), Programme nombreux chorégraphes, ses di­ sance et du XX™* siècle) et le En janvier 1997, Giulio Achilli Diaghilev, La Sylphide (Taglioni/ verses lectures et écrits reflètent Quatuor Vocal Michel Tranchant, a signé les décors de Giselle Lacotte)... Elle a également crée à les multiples visages de Francis qui, après avoir diffusé le ré­ (chorégraphie de Charles Jude) l'Opéra : Mouvances (R Petit), Malovik, artiste animé par une pertoire romantique, s'attache au Grand-Théâtre de Bordeaux. Serait-ce la mort ? (M. Béjart), passion de tous les instants : celle à la création d'œuvres comman­ Pulcinella (D. Dunn), Le Songe de la danse. Récent interprète du dées à des compositeurs aquitains. d'une nuit d'été (J. Neumeier), Père dans Le Fils prodigue de G. Parallèlement, Michel Tranchant Black and Blue (L. Falco), Carnaval Balanchine et du Prince de enseigne la Direction de chœur et (M. Fokine), La Fille ma! gardée Courlande dans Giselle de Charles l'accompagnement au piano au (Lazzini), Les Présages (L. Massine), Jude au Grand-Théâtre, Francis CNSM de Lyon. Sa discographie Speaking in Tongues (P Taylor). Malovik est professeur et Maître comporte plusieurs grands prix Florence Clerc est actuellement de ballet de l'Opéra de Bordeaux du disque. Michel Tranchant est professeur au Ballet de l'Opéra depuis le Ie" septembre 1996. Chevalier des Arts et des Lettres. de Paris. Elisabeth Maurin Elisabeth Platel Agnès Letestu Christelle Lara

Après l'Ecole de danse de l'Opéra Premier prix du CNS de Musique Entrée à l'Ecole de danse de C'est à l'Académie bordelaise de Paris, Elisabeth Maurin est et de Danse de Paris (1975), l'Opéra en 1983, Agnès Letestu Claude Paoli que Christelle Lara engagée dans le corps de ballet Elisabeth Platel entre à l'Ecole de est engagée dans le corps de ballet commence ses études de danse. (1979)- Coryphée, elle interprète danse de l'Opéra puis est engagée en 1987. Coryphée en 1988, En 1985, elle est engagée par Cupidon (Don Quichotte) de R. dans le corps de ballet. Quadrille, elle danse la Courtisane (Le Fils Wladimir Skouratoff dans le Noureev, l'Oiseau bleu (La Belle au puis Coryphée (1977), elle est prodigue) de G. Balanchine. En Ballet de l'Opéra de Bordeaux bois dormant) de R. Hightower. En promue Sujet en 1978, année au 1989, elle remporte le Grand où elle danse plusieurs rôles de 1983, alors qu'elle n'est que cours de laquelle elle remporte la Prix de l'Eurovision des jeunes soliste tels une fée (Cendrillon), Sujet, R. Noureev la distribue Médaille d'argent au Concours danseurs, est promue Sujet et une fée (La Belle an bois donnant) dans Coppélia (Saint-Léon / version international de Varna. Un an interprète des rôles de solistes et se produit dans Le Lac des Lacotte) ; son interprétation est plus tard, elle devient Première dans Le Jeune homme et la Mort cygnes (), jPeer Gynt, couronnée par le Prix du Cercle danseuse. Elle interprète alors ses (la Mort) de R. Petit, Divertimento L'Arlésienne, Macbeth et . Carpeaux. En 1985, Premier premiers rôles de solistes dans n° 15 de G. Balanchine, Les Biches Elle danse le Pas de six de W. prix du Concours international Divertimento n° 1X Les Quatre de B. Nijinska. Médaille d'or au Skouratoff, la Symphonie en ut de d'Osaka (avec ), Tempéraments de G. Balanchine, Concours international de danse M. Etcheverry, Aubade de S. elle est promue, la même année, dans Parade puis dans Life de M. de Varna en 1990, Agnès Letestu Lifar et travaille avec G. Première danseuse. Outre les Béjart et danse l'Elue du Sacre du danse, en 1991, In the Middle, Canova, J. Lazzini, B. Merill et ballets de Noureev et les recons­ printemps. Après Paquita, Le Lac Somewhat Elevated (W Forsythe) et M. Orlandi. titutions du XVIIP™ siècle réali­ des cygnes et La Sylphide (P. Glass Pieces (J. Robbins) et reçoit, Christelle Lara participe égale­ sées par Ivo Cramer, Elisabeth Lacotte), elle incarne sa première la même année, le Prix du public ment à de nombreux galas Maurin se produit dans Paquita, Giselle ; à l'issue de la représen­ de l'AROP (Association pour le d'étoiles avec le Jeune Ballet Etudes ou La Fille mal gardée ; elle tation du 23 décembre 1981, elle Rayonnement de l'Opéra de d'Aquitaine. crée Arepo de M. Béjart (1986) et le est nommée Étoile. Outre le Paris) et le Prix du Cercle Car- Au sein du Ballet de l'Opéra de Magnificat de J. Neumeier (1987). répertoire classique {La Bayadere, peaux. Après Vaslaw (J. Neumeier), Bordeaux, elle interprète aussi C'est sur le plateau du tournage de Don Quichotte, Le Lac des cygnes, La elle incarne Gamzatti dans La l'Autre Femme (Butterfly), la Casse-Noisette pour la télévision Belle au bois dormant...), les œuvres Bayadere de R. Noureev (1992)et Femme en blanc (Les Nuits française, le 23 décembre 1988, de G. Balanchine, de S. Lifar, de Odette-Odile dans Le Lac des d'été), Amore (Carmina Burana), qu'elle est nommée Étoile. Depuis, L. Massine ou de M. Fokine, cygnes. Elle est aussi Myrtha la Belle et une Sœur (La Belle et elle a dansé Coppélia. La Sylphide, Elisabeth Platel a dansé les ballets (Giselle), la Reine des Dryades la Bête), et se produit dans Giselle, Le Lac des cygnes, les œuvres de nombreux chorégraphes tels (Don Quichotte), la Femme en vert Vivaldi-Strauss et Tchaïkovski de Balanchine et de Lifar inter­ A. Tudor {Jardin aux Lilas), H. (Dances at a Gathering). Promue de Paolo Bortoluzzi, Concerto prétées à l'Opéra, Petrouchka (M. Lander (Etudes), J. Taras (Piège de première danseuse en 1993, Barocco et Who Cares ? de G. Fokine), Le Train bleu (B. Nijinska), Lumière), J. Robbins (Dances at a Agnès Letestu ajoute de nou­ Balanchine, Danses concertantes Les Présages (L. Massine), Le Loup Gathering...), K. MacMillan (Le veaux ballets à son répertoire : de T. Brandsen, Pulcinella de D. (R Petit), Dances at a Gathering (J. Chant de la Terre), R. Petit (Notre- Le Sacre du printemps (l'Élue) de Dunn, Le Sacre du printemps d'E. Robbins), Roméo et Juliette, La Belle Dame de Paris), M. Béjart (Le Nijinski, Etudes d'H. Lander, Walter, Swing Suite de C. au bois donnant. La Bayadere (rôle Sacre du printemps...), R. van jardins aux Lilas d'A. Tudor, Palais Holder,Jet-Lag Jazz de G. Delia de Gamzatti) de R. Noureev, Dantzig (Quatre derniers Lieder), J. de Cristal, Les Quatre Tempéraments, Monica, « Count »erpoint-20 Speaking in Totigues (P Taylor), Le Neumeier (Vaslaw, Magnificat...), Agon de G. Balanchine, Paquita, de M. Sappington. Christelle Songe d'une nuit d'été, Vaslaw, J. Kylian (Sinfonietta). W Forsythe Le Lac des cygnes de R. Noureev, Lara danse ensuite Marco Polo Casse-Noisette (J. Neumeier), IX"" (In the middle, Somewhat Elevated), Sinfonietta de J. Kylian, Magnificat (Moriana, Maurilia Moderna) de Symphonie de Beethoven (M. Béjart), R. Noureev (Manfred, Cendrillon). de J. Neumeier, la IX™" Symphonie L. Cannito, Electre de J.-C. Gil, Fall River Legend (A. de Mille). Elle Elle a aussi créé à l'Opéra : de Beethoven de M. Béjart. Elle Don Quijote (Quiteria) d'Éric Vu- a également créé Hautbois de L. GV 10, les Anges ternis de K. crée Debussy pour sept danseurs et An, Petrouchka (la Ballerine) de Lubovitch ( 1991), Attentat poétique Armitage, Premier Orage de L. Passacaille de R. Petit, Attentat R. North, Coppélia (Clara) d'E. de D. Larrieu (1992), Retours de Childs, Grande Fugue de H. van poétique de D. Larrieu ainsi que A 4 Polyakov avant d'interpréter scène d'O. Duboc (1992) et Le Pan Manen, Before Nightfall de N. heures du matin, l'été et Les Demoiselles Terpsichore (Apollon de G. d'A. Preljocaj. Elisabeth Maurin Christe. Elle participe aux tour­ d'Avignon de F. Lambert. Parallè­ Balanchine) et une Confidente s'est produite avec le Royal Ballet nées internationales du Ballet de lement aux nombreuses tournées (lean de S. Lifar). Elle s'est récem­ de Londres, l'English National l'Opéra de Paris et mène une du Ballet de l'Opéra, Agnès ment produite dans Giselle de Ballet, le Ballet de Hambourg et le carrière d'Etoile invitée à travers Letestu mène une intense carrière Charles Jude et dans Les Quatre Ballet de la Scala de Milan. le monde. internationale d'artiste invitée. Tempéraments de G. Balanchine. Nolwenn Daniel José Martinez Jean-Jacques Herment Jérémie Belingard

Née en 1973, Nolwenn Daniel José Martinez quitte très tôt Né à Bordeaux, il étudie à Né en 1975, Jérémie Belingard commence la danse en 1985 à l'Espagne pour se consacrer à sa l'École de Danse de l'Opéra de entre à l'Ecole de danse de Rennes, fréquente l'École Besso passion. Formé au Centre de Paris puis chez Rosella High­ l'Opéra de Paris en 1987. à Toulouse avant d'entrer au Danse Rosella Hightower, il tower à Cannes où il interprète En 1993, il est engagé dans le CNS de Musique et de Danse de remporte, en 1987, le Prix de le Prince dans La Belle au bois corps de ballet et devient Paris (classe de C. Vaussard) où Lausanne et intègre l'École de dormant. La même année, en Coryphée en 1994- Il participe elle remporte un Premier prix danse de l'Opéra. En 1988, il est 1978, Jean-Jacques Herment depuis aux grandes productions (1989). engagé dans le corps de ballet. est finaliste du concours de présentées par la compagnie : Elle entre ensuite à l'École de Coryphée en 1989 puis Sujet en Lausanne. Giselle, Le Lac des cygnes et La danse de l'Opéra puis intègre le .1990, il danse Le Songe dune nuit Après le Ballet de Hambourg Bayadere (R. Noureev), Casse- corps de ballet en 1991. Elle détê (Lyssandre) de J. Neumeier, (dirigé par John Neumeier) où il Noisette (J. Neumeier), Etudes sera nommée successivement Divertimento n° 15 de G. Balan­ entre en 1980, c'est le National (H. Lander), mais aussi la Quadrille (1992), Coryphée chine, Raymonda lors des « Galas Theater de Munich qu'il intègre reconstitution par K. Archer et (1994) et Sujet (23 décembre d'Etoiles » à l'Opéra puis Le en 1982. Il s'illustre alors dans M. Hodson du Sacre du printemps 1996). Elle reçoit le Prix d'in­ Tricorne (le Meunier) de L. Massine, le solo du zèbre de Pingouin Café de Nijinski et la nouvelle pro­ terprétation de l'AROP (Asso­ Vaslaiv de J. Neumeier et le pas de (D. Butley) et Bach suite avec duction des Variations d'Ulysse de ciation pour le Rayonnement de deux des Vendangeurs de Giselle. Sylviane Bayard (J. Neumeier). J.-C. Gallotta (1996). l'Opéra de Paris) en 1996. Médaille d'Or au Concours Au sein du Ballet de l'Opéra de Il se produit, en tant que soliste, Depuis son entrée dans la international de danse de Varna Bordeaux depuis 1990, Jean- aux soirées « Jeunes danseurs » compagnie, Nolwenn Daniel (catégorie senior), il est promu Jacques Herment s'est produit de l'Opéra et danse un pas de a participé à de nombreux Premier danseur en 1992. dans Butterfly (le Consul), Formes, deux de Don Quichotte, le grand ballets : Le Lac des cygnes (V. Dès lors, les rôles de solistes se La Belle et la Bête (le Père), pas de Raymonda, Tchaïkovski pas Bourmeister), Giselle, La Sylphide succèdent : Hilarion dans Giselle Vivaldi-Strauss, Tchaïkovski et de deux de G. Balanchine. (P Lacotte), Etudes (H. Lander), de M. Eks et dans la version Carmina Burana (Tempo) de Plus récemment, il a incarné le La Bayadere, Casse-Noisette, classique, Espada dans Don Paolo Bortoluzzi, Concerto Barocco Faune dans The Four Seasons de J. La Belle an bois donnant (R. Quichotte de R Noureev, Till dans de G. Balanchine, Le Mandarin Robbins à l'occasion de la Noureev), ainsi que En Sol, Glass 77// Eulenspiegel de V. Nijinski, le merveilleux (un Voyou) d'I. réouverture du Pieces (J. Robbins), Le Loup, Messager dans Le Chant de la Terre Herczog, Danses concertantes de (mars 1996) et a participé, Le Rendez-vous (R. Petit), Thème de K. MacMillan, Siegfried dans T. Brandsen, Le Sacre du prin­ comme soliste, à la IX"" Sympho­ et Variations (G. Balanchine), Le Lac des cygnes, Paris et Tybalt temps d'E. Walter, Siving Suite de nie de Beethoven remontée par M. Magnificat (J. Neumeier), la dans Roméo et Juliette de R. C. Holder, « Count »erpoint-20 de Béjart à l'Opéra-Bastille (juin- /X™ Symphonie de Beethoven (M. Noureev. Il danse aussi Thème et M. Sappington. juillet 1996). Il sera ensuite Béjart). Variations, Palais de Cristal, Les Don Quijote (le Gitan) d'Éric Casse-Noisette et Fritz dans Elle a également interprété, lors Quatre Tempéraments (G. Balan­ Vu-An, Marco Polo (rôle-titre) de la version de R. Noureev de des « Soirée Jeunes Danseurs de chine), Etudes (H. Lander), In the L. Cannito, Electre de J.-C. Gil, Casse-Noisette. l'Opéra 1994 », le pas de deux Middle, Someivhat Elevated (W. Petrouchka (rôle-titre) de R. Jérémie Bélingard est lauréat du du Cygne blanc du Lac des cygnes Forsythe), Jardin aux Lilas (A. North, Coppélia d'E. Polyakov Concours international de danse (d'après M. Petipa et L. Ivanov). Tudor), la IX"" Symphonie de sont venus s'ajouter à son de Varna 1994 (Médaille de Nolwenn Daniel danse parallè­ Beethoven (M. Béjart). Il crée répertoire. Suivront : Icare (un bronze de la catégorie Junior). lement avec le groupe de Marie- Attentat poétique (D. Larrieu), Confident) de S. Lifar et Le Claude Pietragalla depuis 1996. Passacaille (R. Petit), A 4 heures du Fils prodigue (un Ami) de G. matin, l'été (F. Lambert). Il participe Balanchine. Après Albert dans aux tournées du Ballet de l'Opéra Giselle de Charles Jude, Jean- et est invité par le Staastoper de Jacques Herment s'est récem­ Berlin, le Het National Ballet ment produit dans Les Quatre à Amsterdam, le Ballet de Tempéraments de G. Balanchine. Zagreb... José Martinez a remporté le Prix du Public de l'Arop (Asso­ ciation pour le Rayonnement de l'Opéra de Paris) en 1991, le Prix du Cercle Carpeaux en 1992 et le Prix de la Presse espagnole en 1993. Charles Jude

Danseur étoile de l'Opéra de Paris, il est directeur du Ballet de l'Opéra de Bordeaux depuis le 1" septembre 1996.

Né de père français et de mère vietnamienne, après avoir étudié au conservatoire de Nice, il est engagé sur concours (1972) dans le Corps de Ballet de l'Opéra National de Paris. Quadrille en 1973, puis Coryphée en 1974, il danse Auréole (Paul Taylor) et Les Quatre Tempéraments (). Sujet en 1975, il reprend le rôle de Tristan créé par Noureev à l'Opéra de Paris (Glenn Tetley). Premier danseur en 1976, il remporte la Médaille de Bronze au Concours international de Tokyo avec Florence Clerc. Suivront en 1977 : Giselle, Phèdre, Suite en blanc (Serge Lifar), Petrouchka. L'Après-midi d'un faune (Nijinski), Afternoon of a Faun (Jerome Robbins). Le 8 juillet 1977, il est nommé Etoile lors de sa prise de rôle d'Ivan le Terrible (Youri Grigorovitch).

De 1978 à 1996, outre le répertoire classique (Giselle, La Belle au bois dormant, Casse-Noisette, Roméo et Juliette...), il danse : Le Spectre de la rose, Petrouchka (), L'Après-midi d'un faune (Nijinski), Apollon, Le Fils prodigue, Sérénade, Le Palais de cristal, Les Quatre Tempéraments, Violin Concerto et Tzigane (George Balanchine), Icare, Suite en blanc (Serge Lifar), Etudes (Harald Lander),)arclin aux lilas (Antony Tudor), En Sol (Jerome Robbins), Boléro. Serait-ce la mort ?, Chant du compagnon errant (Maurice Béjart), Retours de scène ( Odile Duboc). Il se produit également dans les créations de l'Opéra de Paris : Raymonda, Le Lac des cygnes, Washington Square et Cendrillon (Rudolf Noureev), Black and Blue (Louis Falco), Shadowplay (Antony Tudor), Before Nightfall (Nils Christe), Giselle (Mary Skeaping), Two Brothers (Daniel Ezralow), La Pavane du Maure (José Limon), Magnificat (John Neumeier), Les Présages (Léonide Massine), Sinfonietta (Jiri Kylian).

Charles Jude a régulièrement participé aux tournées du groupe « Noureev and Friends » (1980-1992) et dansé avec le Royal Ballet de Londres, les ballets de l'Opéra de Vienne, de la Scala, le Ballet royal danois... Il organise également des tournées aux États-Unis avec des solistes de l'Opéra.

Professeur au CNSM de Paris (jusqu'en juin 1996), il enseigne aussi chez Marika Besobrasova à Monaco ainsi qu'auprès de l'Association française des Maîtres de Danse classique.

A l'Opéra de Bordeaux, il a interprété Onéguine (rôle-titre) de John Cranko, Apollon et Le Fils prodigue (rôles-titres) de G. Balanchine, puis Lunaire d'E. Jaroszewicz et Les Quatre Tempéraments de G. Balanchine. CharlesJude a également signé en janvier 1997 la chorégraphie de Giselle (d'après et ).

Prix Lifar ( 1988), Chevalier des Arts et des Lettres ( 1990), Chevalier de la Légion d'honneur (1996). Ballet de l'Opéra de Bordeaux

Patrimoine français à partir de Louis XIX Ie ballet porte en lui une histoire, une idéologie, une esthétique. A Bordeaux, le passé prestigieux et créatif de la danse remonte plus particulièrement au XVIII"'" siècle : au Grand-Théâtre de Victor Louis (inauguré en 1780) est notamment créée, en 1789, La Fille mal gardée.

Fidèle à ce passé tout au long de son existence, le Ballet de l'Opéra de Bordeaux, à partir des années 1990, a su ouvrir son héritage classique à la modernité au contact de nombreux chorégraphes. Outre l'école de Paolo Bortoluzzi (Butterfly, Formes, Clair de lune, Iticontro, Vivaldi-Strauss, La Belle et la Bête, Les Nuits d'été, Carmina Burana, Tchaïkovski), la compagnie s'est enrichie des approches multiples que constituent le néo-classicisme de George Balanchine {Concerto Barocco, Tchaïkovski pas de deux, Who cares ?, Apollon) et de Ted Brandsen (Danses concertantes), la contemporanéité d'Istvan Herczog (Le Mandarin merveilleux) et d'Erich Walter (Le Sacre du printemps). l'espace post-modern dance de Douglas Dunn (Pulcinella) et les horizons Jazz de Christina Holder (Swing Suite), de Giuseppe Delia Monica Jet-LagJazz) et de Margo Sappington («Count»erpoint-20). S'inscriront également à son répertoire : La Jeune fille et la Mort et Petrouchka de Robert North, Le Songe... de Giuseppe Delia Monica, plus récemment : Don Quijote (d'Eric Vu-An), Marco Polo (Luciano Cannito), Electre (Jean-Charles Gil), Coppélia ou Le Marchand de sable (Eugène Polyakov). Parallèlement, le Ballet s'est produit en France et à l'étranger (Italie, Etats-Unis, Luxembourg...).

Afin de prolonger le travail de la compagnie, Thierry Fouquet a nommé le danseur étoile Charles Jude directeur du Ballet de l'Opéra de Bordeaux en septembre 1996. Fort de ce nouveau dynamisme, le Ballet présentera en 1996/1997 des œuvres classiques et néo-classiques avant d'aborder lors des prochaines saisons la création contemporaine. Ainsi, outre un Hommage à Serge Lifar (Apollon, Prélude à l'après-midi d'un faune, Icare, Le Fils prodigue), la compagnie se produira cette saison dans une nouvelle production de Giselle puis dans des chorégraphies de Paolo Bortoluzzi (Les Quatre Saisons), Jacques Garnier (Aunis) et George Balanchine (Les Quatre Tempéraments). Enfin, en avril 1997, le Ballet renouera avec son passé : il rendra hommage à Marius Petipa. Premier danseur au Grand- Théâtre de Bordeaux, le grand maître du ballet académique créa également durant son séjour bordelais La Grisette de Bordeaux, Les Vendanges, Les Intrigues d'amour, Le Langage des fleurs avant de réjoindre l'Espagne puis les Théâtres impériaux de Saint-Pétersbourg où il régla ses plus grands chefs- d'œuvre : Don Quichotte, La Bayadere. Raymonda, La Belle au bois dormant, Le Lac des cygnes... Ballet de l'Opéra de Bordeaux

Directeur de la Danse Corps de Ballet Brice Bardot Charles Jude Nathalie Anglard Salvatore Gagliardi Hélène Ballon Johannes Haider Administrateur du Ballet Aline Bellardi Konstantin Inozemtzev Régisseur Général Petulia Chirpaz Alexis Malovik Anna Faussurier Florence Compagnon Istvân Martin Céline Da Costa Gregory Milan Maître de Ballet Silvie Daverat Christophe Nicita Professeur Carole Dion Omar Taïebi Francis Malovik Viviana Franciosi Sandrine Gouny Régisseur Technique Sophie Guyomard Danseurs supplémentaires Michèle Verdini Corinne Lanssens Sébastien Riou Maud Rivière Emiliano Piccoli Chantai Perpignan Solistes Stefania Sandrin Isabelle Boutot Barbara Vignaud Professeur invité Emmanuelle Grizot Rino Pedrazzini Christelle Lara Danseuses stagiaires Paola Battistino Corba Mathieu Sandra Macé Celia Millan Giuseppe Delia Monica Pianistes Gilles Martin Leo Smékal Jean-Jacques Herment Philippe Lamouroux

Crédits photographiques : Studio Mathias (Michel Tranchant), F. Levieux (Florence Clerc), J. Moatti (Francis Malovik, Elisabeth Maurin), J.-R Mesguen (Elisabeth Platel), C. Masson (Agnes Letestu, José Martinez), G. Bonnaud (Christelle Lara, Charles Jude, Ballet de l'Opéra de Bordeaux), M. Lidvac (Nolwenn Daniel), X. (Giulio Achilli, Jean-Jacques Herment. Jérémie Belingard). Opéra de Bordeaux

Ballet de l'Opéra de Bordeaux Directeur artistique : Charles Jude

Soirée Petipa

Grand-Théâtre de Bordeaux

avril 1997 Marins Petipa. Sylvie Jacq-Mioche

Le grand ballet classique selon Marius Petipa

En 1847, Marius Petipa obtient un engagement au Théâtre impérial de Saint- Pétersbourg, engagement qui décide de sa vie puisqu'il y restera jusqu'à sa mort en 1910. L'œuvre qu'il y compose sur cinq décennies, pour plusieurs générations d'artistes exceptionnels, imprime à l'art chorégraphique une esthétique qui demeure encore aujourd'hui la référence pour définir le ballet classique. Petipa a la chance de travailler pendant longtemps avec un grand directeur, Vsevolojski(l), au sein d'un théâtre que l'Etat impérial considère comme un emblème de son prestige et de sa grandeur : on ne lésine ni sur les décors, ni sur les costumes, ni sur la qualité de la troupe. De plus, contrairement à ce qui se passe en France à la même époque, il est admis que toute la soirée puisse être consacrée au ballet, si bien que Petipa peut concevoir d'amples ouvrages en trois ou quatre actes où se développent action dramatique et divertissement abstrait. Ses premiers spectacles sont des reprises comme La Laitière suisse (1849) qui triomphe sur les scènes de toute l'Europe depuis les années 1820 dans des versions diverses. Il faut en effet savoir qu'en matière de chorégraphie, les droits d'auteur n'existent pas à cette époque et qu'il est loisible à tout un chacun de remonter un ballet qui a eu du succès : on en reprend l'argument, on s'entend avec le compositeur ou, à défaut, on commande à un autre une musique qui convient et on signe une nouvelle production. C'est ainsi que Marius Petipa remonte une première fois en 1847 Paquita dans une version proche de celle, qu'un an plus tôt, a créée à l'Opéra de Paris, en conservant la musique de Deldevez. Ce n'est qu'en 1881 qu'il commande à Minkus une nouvelle partition et ajoute le troisième acte constitué d'un grand divertissement, seul aujourd'hui conservé. Ce qui est valable pour Paquita l'est aussi pour plusieurs des grandes créations de Petipa 0Carnaval de Venise —1859, — 1868, Don Quichotte — 1869.. •)• Et pourtant, si Petipa s'inspire de ce qui est présenté sur les grandes scènes européennes, il redessine ces ouvrages selon sa propre conception de l'art chorégraphique : « La composition et la mise en scène d'un grand ballet présentent d'énormes difficultés. Il ne suffit pas d'esquisser le scénario ou le programme, il faut encore réfléchir séparément à chacun des personnages. Dès que la trame est prête et que tous les éléments sont à leur place, il faut inventer les danses correspondantes et les pas® et les variations en accord avec la musique. »<3> Il construit ses ballets suivant une véritable architecture rigoureuse que l'on retrouve presque toujours : aux actes narratifs, d'un réalisme tout théâtral avec pantomime, danses de caractère et morceaux de bravoure, il oppose de grands divertissements brillants. Ces divertissements s'articulent presque tous sur le schéma suivant, dans une construction qui donne à chacun l'occasion de briller à sa mesure : Entrée du corps de ballet Entrée d'un groupe de solistes (6, 8 ou 12 filles ou filles et garçons) Entrée d'un groupe plus restreint de solistes Entrée des Premiers sujets Danses successives de tous ces groupes qui culmine par le pas de deux des Premiers sujets, lui-même architecturé comme suit : Adage (danse de couple où le partenaire épaule sa partenaire permettant des figures plus spectaculaires, multiplication des tours, équilibres prolongés, portés) Variation du danseur Variation de la danseuse Coda (le couple danse séparément de manière brillante) Un final réunit toute la troupe. Le spectateur pétersbourgeois vient applaudir les célébrités européennes entourées des ballerines russes, perles richement entretenues par les comtes et les grands-ducs de la Cour impériale. La coutume veut d'ailleurs qu'elles paraissent en scène parées des bijoux offerts par leurs protecteurs, rivalisant de générosités voyantes, censées être à la mesure de leurs fortunes. Il est donc obligatoire qu'on puisse admirer dans le divertissement, outre les « premiers sujets »(4>, les danseuses que de puissants amants protègent, ce qui multiplie les apparitions de solistes féminines. Malgré ces contraintes mondaines aux conséquences financières évidentes, Petipa, brillant danseur lui-même, refuse de négliger les rôles masculins et de céder au mauvais goût d'une technique au brio trop clinquant. Sa fille Véra explique ce qu'il demandait à ses interprètes : « Mon père était très exigeant et il était difficile d'étudier avec lui : il s'attendait à une exécution immédiate de figures extrêmement compli­ quées qui ne sont accessibles qu'aux ballerines professionnelles. Au théâtre, papa ne travaillait qu'avec des premiers artistes et des invités en provenance d'autres pays, d'Italie*5' le plus souvent. Avant leur premier spectacle il peaufinait avec eux les moindres détails de leurs rôles, gommant les excès de virtuosité technique et leur donnant une forme artistique sensée. »<6) Au fil de son œuvre, Petipa a créé ce qui reste pour nous la perfection du ballet classique, spectacle raffiné et somptueux dont la suprême élégance réside dans une virtuosité toujours transcendée. C'est à ce titre que plusieurs des plus grands chorégraphes de ce siècle, de Balanchine à Neumeier, le reconnaissent comme leur maître. Sylvie Jacq-Mioche est présidente de l'Association européenne des historiens de la danse.

1) Petipa le qualifie de « grand seigneur dans la meilleure acception du mot », in PETIPA, Marius, Mémoires, Arles, Actes Sud, 1990, p. 55. 2) Le « pas » est composé d'un ensemble de « variations », c'est-à-dire de soli et de danses où les solistes se produisent en même temps. 3) Mémoires, op. cit., p. 55 4) On dirait « Étoile » aujourd'hui. 5) L'Italie possédait alors un maître prestigieux, Carlo Blasis, qui a formé les plus belles danseuses de l'époque. 6) PETIPA, Véra, « Notre famille », in Mémoires, op. cit., p. 100.

4 Soirée Petipa

Paquita (grand pas)

Don Quichotte (pas de deux du 3ème acte)

La Belle au bois dormant (pas de deux du 3ème acte)

Le Lac des cygnes (pas de deux du 3"™e acte)

Raymonda (3ème acte) dans le role de Paquita.

Lucien, fils du comte d'Hervilly et officier de Napoléon est sauvé d'un complot par Paquita, une jeune gitane. Lucien pourra finalement l'épouser car elle se révèle être de noble naissance. Paquita (grand pas)

Argument original de Paul Foucher Musique de Ludwig Minkus Chorégraphie de Marins Petipa

Personnages du grand pas (1881) :

Paquita, une jeune gitane Lucien, fils du comte d'Hervilly et officier de Napoléon

Ballet en deux actes et trots tableaux, créé le 1" avril 1846 à l'Opéra de Paris (musique d'Ernest Deldevez, chorégraphie de Joseph Mazilier) avec (Paquita), (Lucien)

Repris une première fois par Marius Petipa en 1847 au Théâtre Mariisnki de Saint-Pétersbourg

Repris et complété par un pas de trois et un grand pas (musique de Ludwig Minkus) dans une chorégraphie de Marius Petipa en 1881 au Théâtre Mariinski de Saint-Pétersbourg.

* * *

Petipa resta toujours attaché à Paquita, son premier succès à Saint-Pétersbourg en 1847, comme il le raconte dans ses Mémoires : « L'heure de la première de Paquita arriva enfin. A ma plus grande joie, j'eus l'honneur et le bonheur de danser en présence de Sa Majesté l'empereur Nicolas I" qui tenait à assister à mes débuts. Une semaine plus tard, je reçus de la part de Sa Majesté une bague en forme de marquise, sertie de rubis et de dix-huit diamants. Il est superflu de décrire ma joie à la réception de ce premier cadeau impérial que je garde à ce jour comme le souvenir le plus réjouissant des premières années de ma carrière. » De ce ballet qu'il remonte différemment en 1881 sur une nouvelle partition de Minkus, il ne nous reste aujourd'hui que le joyau qu'est le divertissement du dernier acte. Longtemps ignoré en Europe de l'Ouest, c'est en 1978 que Paris le découvre dans la somptueuse interprétation du Kirov de Leningrad. Depuis, plusieurs grandes troupes l'ont inscrit à leur répertoire.

7 Anna Pavlova dans le role de Kitri.

Kitri est promise à un prétendant riche et âgé qu'elle n'aime pas. Elle est cependant éprise du jeune et pauvre barbier Basile. Don Quichotte s'interpose à plusieurs reprises en faveur des amoureux qui finiront par se marier. Don Quichotte (pas de deux du 3ème acte)

Argument de Marins Petipa d'après le roman de Cervantes Musique de Ludwig Minkus Chorégraphie de Marius Petipa

Personnages du pas de deux :

Kitri, fille de l'aubergiste Lorenzo Basile, barbier, son fiancé

Ballet en un prologue, quatre actes et huit tableaux, créé le 26 décembre 1869 au Théâtre Bolchoï de Moscou avec Anna Sobeshanskaïa (Kitri), Sergueï Sokolov (Basile)

Repris en novembre 1871 au Théâtre Mariinski de Saint-Pétersbourg (nouvelle rédaction de Marius Petipa).

* * *

En 1869, Petipa donne sa version personnelle d'un ballet qui a connu de nombreux avatars depuis la version de Noverre (Vienne, 1767). Celle qui a vraisemblablement le plus inspiré Petipa est Les Noces de Gamache de Milon (Paris, 1801) qui avait été reprise en 1841 à l'Opéra de Paris avec son frère, Lucien, dans le rôle masculin principal. Le pas de deux du troisième acte est l'un des plus virtuoses de tout le répertoire classique.

9 Véra Nemtchinova dans le rôle de la princesse A urore et George Balanchine dans le role du prince Désiré.

Sous l'effet d'un terrible maléfice jeté par la fée Carabosse, la jolie princesse Aurore sombre dans un sommeil éternel. Le prince Désiré parvient à la rendre à la vie. Un merveilleux mariage célébré leur union. La Belle au bois dormant (pas de deux du 3Ème acte)

Argument de Marius Petipa et Ivan Vsevolojski d'après le conte de Charles Perrault Musique de Piotr Ilyitch Tchaïkovski Chorégraphie de Marius Petipa

Personnages du pas de deux :

La princesse Aurore Le prince Désiré

Ballet-féerie en un prologue, trois actes et cinq tableaux, créé le 16 janvier 1890 au Théâtre Mariinski de Saint-Pétersbourg avec Carlotta Brianza (Aurore), Pavel Guerdt (Désiré).

* * *

De cet hommage à l'esprit français du XVII™e siècle, Balanchine disait que c'était « le meilleur ballet classique après Giselle »(1). Le pas de deux du troisième acte, empreint de grandeur et de noblesse, est celui du mariage de futurs souverains. , dans une conférence donnée en 1965, le présentait ainsi : « Dans le dernier acte, nous voyons Aurore réveillée par l'amour : elle est ici princesse de la tête aux pieds, pénétrée de la dignité qui lui incombe. »

1) VOLKOV, Solomon, Conversations avec Balanchine, Paris, l'Arche, 1988.

11 Serge Lifar et Olga Spessivtseva dans Le Lac des cygnes.

Le prince Siegfried doit se marier. Alors qu'il se promène près d'un lac, il aperçoit un cygne blanc qui se transforme en femme. Celle-ci. nommée Odette, est victime d'un sortilège dont seul un mariage pourrait la délivrer. Le prince s'éprend d'elle et jure de la sauver. Lors d'un bal, Siegfried aperçoit Odile — le cygne noir — qui, grâce aux pouvoirs de son père, le sorcier Rothbart, possède le même visage qu'Odette. Trompé, le prince décide de l'épouser. Lorsqu'il prend conscience de sa méprise, il est trop tard. Odette ne pourra plus être sauvée. Le Lac des cygnes (pas de deux du 3ème acte)

Argument de Vladimir Beguitchev et Vassili Gueltzer d'après le conte de Johan Musaùs Musique de Piotr Ilyitch Tcbaïkovski Chorégraphie de Marius Petipa

Personnages du pas de deux : Le cygne noir (Odile) Le prince Siegfried

Ballet fantastique en quatre actes, créé le 4 mars 1877 au Théâtre Bolchoï de Moscou (chorégraphie de Julius Resinger)

Repris en 1895 au Théâtre Mariinski de Saint-Pétersbourg (chorégraphie de Marius Petipa — 1" et 3im' acte, et de Lev lvanov — 2™ et 4™ acte) avec (Odette-Odile), Pavel Guerdt (Siegfried).

* * *

D'abord créé à Moscou sans succès, Le Lac des cygnes est remonté en 1895 à Saint- Pétersbourg, dans une version différente, par Petipa, alors très lié à Tchaïkovski. Au troisième acte, la diabolique Odile se présente au prince sous les traits de 1 angélique Odette auquel le prince a prêté serment de fidélité. Le pas de deux est construit sur la fascination qu'éprouve le prince pour la perfide Odile dont il ne devine pas la ruse. Pierina Legnani, créatrice du rôle, fut la première à exécuter les redoutables trente-deux fouettés qui terminent la coda, prouesse périlleuse dont aujourd'hui chaque ballerine se doit encore de triompher.

13 * •

V.l. Mosolovaet M.N. Obukhov dans Raymond a.

Ray monda est promise au comte Jean de Brienne parti en croisade. Abderam profite de l'absence du comte pour faire des avances insistantes à Raymonda et tente de l'enlever. Jean de Brienne arrive à temps pour la sauver et blesse à mort son adversaire. Les noces du comte et de la jeune femme sont célébrées. Raymonda (3ème acte)

Argument de Lydie Pachkova et Marins Petipa d'après une légende chevaleresque Musique d'Alexandre Glazounov Chorégraphie de Marius Petipa

Personnages du 3""' acte :

La comtesse Raymonda de Doris Le comte Jean de Brienne Henriette et Clémence, amies de Raymonda...

Ballet en trois actes et quatre tableaux, créé le 19 janvier 1898 au Théâtre Mariinski de Saint-Pétersbourg avec Pierina Legnani (Raymonda), Serge Légat (Jean de Brienne), Pavel Guerdt (Abderam).

* * *

Raymonda est une des dernières productions de Petipa. A travers un argument tiré de l'histoire des croisades en pays provençal, il souhaite renouer avec la France. En s'appuyant sur la musique de Glazounov, compositeur reconnu et chef d'orchestre alors très célèbre, il crée une fresque médiévale d'où se détachent les personnages principaux : l'héroïne et le glorieux Jean de Brienne. Le troisième acte présente un « grand pas » dont le prétexte est le mariage des héros.

15 Ûp '

Caricature de Marins Petipa. Laurent Croizier

Marins Petipa, les années de jeunesse

C'est en 1847 que Marius Petipa arrive à Saint-Pétersbourg. Là, près de soixante années durant, il va mettre son énergie, son talent, son enthousiasme au service de la danse et marquer cet art d'une manière indélébile. Mais avant son séjour en Russie, avant La Belle au bois dormant ou Le Lac des cygnes, avant de devenir Marius Ivanovitch Petipa, l'artiste passe ses jeunes années en Belgique, aux Etats-Unis, en Espagne et, bien-sûr, dans quelques villes de France : , Paris et... Bordeaux. Alfonse Victor Marius Petipa naît un beau jour de 1818 à . Sa mère, Victorine Grasseau, est une comédienne d'une très grande beauté ; Jean-Antoine, son père, exerce, lui, la profession de danseur et Maître de ballet. Marius est âgé de trois mois à peine lorsque la famille Petipa s'installe à Bruxelles. Quelques années plus tard, l'enfant fréquente le collège de la ville. Victorine et Jean- Antoine tiennent à ce que leur fils bénéficie d'une bonne éducation artistique et décident de l'inscrire au Conservatoire. Marius travaille assidûment le violon et le solfège. Sur les bancs des salles de cours, il fait la connaissance d'un gamin de son âge, Henri Vieuxtemps, qui devient son camarade. Mais l'influence de l'autorité paternelle ne tarde pas à orienter son destin. Alors que Vieuxtemps, son ami, travaille toujours plus la musique — il deviendra violoniste et compositeur —, Marius se voit contraint de suivre, dès sept ans, les cours de danse dispensés par papa. C'est un euphémisme de dire que l'expression chorégraphique ne l'enthousiasme guère. La motivation très limitée de l'élève pousse d'ailleurs son père à user de méthodes d'apprentissage peu orthodoxes : « Il cassa plus d'un archet sur mes épau­ les pour me faire entrer dans la tête les mystères du ballet » racontera plus tard Petipa*". La réticence de Marius à l'égard de la danse ne réside pas dans la difficulté des exercices. 11 trouve tout simplement déshonorant pour un homme d'avoir à gesti­ culer devant le public. Mais, sur les conseils de sa mère adorée, il décide, malgré tout, de poursuivre les cours paternels. Jour après jour, l'élève progresse. Jean-Antoine Petipa compte d'ailleurs sur le talent de sa femme et de ses enfants — Lucien, Victorine et Marius — pour faire face aux éventuelles difficultés financières. Et, de fait, celles-ci arrivent en 1830 avec les mouvements révolutionnaires qui secouent la Belgique. La situation insurrectionnelle est, en effet, peu propice à l'activité des théâtres et donc à l'engagement des artistes. Petipa père

17 doit chercher seul le moyen de gagner un peu d'argent. Il décide alors de louer quelque théâtre et propose au public des ballets dont la distribution se résume à l'énumération des membres de sa famille. Après quelques mois difficiles, la situation s'améliore. Les Petipa resteront en Belgique une douzaine d'années. Ils quittent Bruxelles lorsque Jean-Antoine obtient un poste de Maître de ballet à Bordeaux. Marius fait alors la connaissance de la Gironde. Nul ne sait si la région l'inspire, toujours est-il qu'il se met à travailler très sérieusement la danse. Ses efforts vont porter rapidement leurs fruits. L'aisance, la technique, l'élégance du jeune homme lui permettent d'obtenir un premier engagement hors du cercle familial : à seize ans, il devient Premier danseur et Maître de ballet à Nantes. Tout va pour le mieux. Certes, Marius aime danser, mais ce qui le passionne peut-être plus encore est d'écrire les pas. Il réalise ainsi à Nantes ses premières chorégraphies : Les Droits du Seigneur, La Petite Bohémienne et Le Mariage à Nantes. Hélas, lors d'une sombre soirée, Marius fait une chute sur scène et se casse la jambe. Un mois et demi d'immo­ bilisation s'impose. Cet accident entraîne une brouille avec la direction du théâtre qui lui refuse tout salaire. Dès lors, il n'a qu'une idée : quitter Nantes au plus vite. Une occasion rêvée se présente : son père lui propose de faire, à ses côtés, une tournée aux Etats-Unis. Les deux artistes embarquent pour la traversée de l'Atlantique avec l'espoir de trouver là-bas la richesse. Mais le rêve américain se transforme vite en cauchemar. L'imprésario, organisateur de la tournée, est un véritable escroc : les représentations se succèdent mais les artistes ne perçoivent jamais le salaire prévu. Après un mois d'attente vaine, les Petipa père et fils, découragés et profondément déçus, rejoignent la France. A l'arrivée, la situation n'est pas reluisante pour Marius qui se retrouve sans emploi. Qu'à cela ne tienne ! Il profitera de l'occasion pour perfectionner son art. Il part alors pour Paris suivre les cours d'un des plus fameux danseur de l'histoire, fondateur de la technique virtuose masculine, . Le talent de Petipa est indéniable. Cela lui donne l'occasion, en 1840, de se produire lors d'une soirée de gala à la Comédie-Française en l'honneur de la célèbre comédienne Rachel. Qui plus est, il a l'immense privilège d'avoir pour partenaire une des plus extraordinaires danseuses de l'époque : Carlotta Grisi. Sa prestation remarquée lui assure une certaine célébrité. Célébrité dont Marius peut mesurer, quelques jours après seulement, toute l'étendue : un courrier provenant de Bordeaux lui propose un poste de Premier danseur. Marius accepte aussitôt cette alléchante proposition, mais doit se plier à la règle en vigueur : il dansera trois représentations ; à l'issue de celles-ci, un avis sera prononcé qui validera ou rejettera son engagement définitif. A Bordeaux, comme dans de nombreux théâtres de province, plus que l'avis du directeur, c'est celui des abonnés qui compte. Ceux-ci décident véritablement de l'engagement ou du rejet d'un artiste. Le grand jour arrive enfin. Cinq artistes attendent le verdict. Petipa relatera lui-même ces instants dans ses Mémoires : « Nous nous tenions dans les coulisses, à moitié morts, alors que se décidait notre destin.

18 L'enjeu dépassait largement la saison à venir. Toute notre future carrière en dépendait. Mon tour vint. "Monsieur Petipa, premier danseur. " J'entendis "Bravo ! Bravo!", mais également des cris de protestation. Qui allait l'emporter ? Je tremblais de tout mon corps, comme saisi de fièvre. Depuis, je n'ai jamais oublié la vague d'émotion qui me submergea. "Silence, s'il vous plaît !" cria le commissaire. La salle se calma et je devins tout oreille. "M. Petipa est admis sur décision de la majorité de la salle car il a obtenu un grand succès, bien mérité, dans Giselle, La Péri et La Fille mal gardée." Voilà comment, sous des applaudissements renouvelés, je fus engagé. »<2) Marius Petipa est nommé officiellement « second premier danseur en tous genres »(3) au Grand-Théâtre de Bordeaux. Sa joie immense est cependant teintée d'un léger regret, celui de n'avoir pas suivi le chemin de son père engagé naguère — dans ce même théâtre — au poste de Maître de ballet. Son statut de danseur ne l'empêche pas de laisser libre cours à sa passion et de créer ses premiers ouvrages dignes d'intérêt : La Grisette de Bordeaux, Les Vendanges, Les Intrigues d'amour et Le Langage des fleurs. Hélas, le directeur du Grand-Théâtre, M. Dévéria se trouve rapidement englouti par les dettes. Le déficit est tel que la faillite est déclarée, en juin 1844, un an environ après sa nomination. Ce drame financier rend difficile la situation des artistes et Petipa décide de quitter Bordeaux. Son séjour en Gironde aura duré onze mois. C'est le Théâtre royal de Madrid qui l'invite. Dans son périple espagnol, il se rend dans le sud du pays. Les couleurs et les rythmes de l'Andalousie le fascinent et l'inspirent. Ainsi donne-t-il naissance à de Seville, Les Aventures d'une fille de Madrid, La Fleur de Grenade, Départ pour une corrida. Compromis dans un duel qui l'oppose à un certain Châteaubriand •— secrétaire de l'Ambassade de France —, Petipa doit quitter l'Espagne. Paris l'accueille ensuite. 11 se produit sur la scène de l'Opéra pour les adieux de la danseuse Thérèse Elssler. Pour l'occasion, les frères Petipa — Lucien et Marius — dansent un en compagnie des sœurs Elssler — Fanny et Thérèse. Mais le séjour parisien de Marius est de courte durée. Une lettre lui parvient peu de temps après sa prestation à l'Opéra : « Monsieur Petipa, Son Excellence M. Gedeonov, directeur des Théâtres impériaux, vous propose la place de premier danseur (...) ».<4> Petipa accepte sans la moindre hésitation et part pour cette destination lointaine et fascinante, la Russie, qui deviendra sa deuxième patrie. Là, naîtront ses plus grands chefs-d'œuvre.

1) Citation extraite de : PETIPA, Marius, Mémoires, Arles, Actes Sud, 1990, p. 16. 2) Ibid. pp. 22, 23. 3) Citation extraite de : BOISSON, F.-A., Les Douze colonnes de Louis, Bordeaux, Editions dAquitaine, 1964, p. 136. 4) Citation extraite de : PETIPA, Marius, Mémoires, Arles, Actes Sud, 1990, p. 29-

19 Charles Jude dans le rôle du prince Désiré (La Belle au bois dormant). Giulio Achilli

Les chemins du rêve

L'expression chorégraphique est le véhicule d'une certaine esthétique. Le décor, lui aussi est objet d'esthétique. Tous deux doivent demeurer en harmonie. 11 est important que le danseur se sente bien au milieu des décors. Si c'est le cas, l'expression ne peut être que meilleure. C'est pourquoi la réussite d'un ballet est le fruit d'un travail d'ensemble, d'un jeu d'échange et de compréhension entre les différents acteurs du spectacle. Pour un ballet, le décor doit tout d'abord être discret. Il faut veiller à ce que jamais il ne « dévore » l'élément principal du spectacle : la danse ; bien au con­ traire, le spectateur doit pouvoir se concentrer sur les gestes et les déplacements des artistes, se laisser emporter par le rythme des pas et les couleurs de la musique, en un mot, jouir de ce qui se passe sur scène. Notre société contemporaine — celle de l'image — est une source inépuisable d'inspiration, mais il faut savoir l'utiliser prudemment. Le décor de ballet — et plus généralement le décor de théâtre — doit se méfier du réalisme. La réalité est très précisément rendue par la télévision, la photographie et le cinéma. Il est stérile, au théâtre, de vouloir rivaliser avec le septième art, stérile aussi d'offrir au public ce qu'il observe tous les jours dans la rue ou en allumant son téléviseur. Le décor est là pour suggérer et non pour montrer. Il doit permettre à chacun de s'évader de sa réalité quotidienne, d'emprunter les chemins du rêve. Chemins du rêve que l'on ne peut atteindre avec le réalisme, car le réalisme est dogmatique. Il neutralise l'imagination en impo­ sant une seule interprétation de l'œuvre présentée. Et c'est justement un sentiment opposé qu'il faut rechercher. Pour cette Soirée Petipa les décors réalisés sont simples, sans artifices. Dans le respect de l'espace traditionnel réservé à la danse, la partie centrale de la scène reste vide, habillée seulement par les lumières. L'idée qui accompagne le décor de Paqiiita est le lien avec l'extérieur. On sent à chaque instant la présence de la nature — si chère aux Romantiques — illustrée par les feuillages, par une certaine clarté due aux rayons d'un soleil visible sur la toile d'architecture installée en fond de scène. Les pas de deux de Don Quichotte, La Belle au bois dormant, Le Lac des cygnes s'intègrent dans un décor sans référence directe aux livrets. La présentation partielle de ces ballets rend d'ailleurs inutiles les allusions précises à chacune des œuvres. Un rideau de soie souple balayé par un éclairage subtil traduit non pas la réalité de lieux divers mais l'essentiel : l'atmosphère...

21 Le décor de Raymonda qui se réfère principalement à la période de la création du répertoire russe du XIXèmc siècle, fait une large part au mystère. Celui-ci est rendu par l'utilisation du tulle qui impose aux yeux des images légèrement floues. La dimension mystérieuse est renforcée par les miroirs décorés du grand plafond rond dans lesquels se reflètent, comme par magie, les silhouettes des danseurs. Tout spectateur doit pouvoir ressentir chaque scène avec ses références personnelles, avoir sa propre vision de l'œuvre. Le but du décor est simplement de réussir à éveiller l'imagination du public. Alors seulement peut naître le plaisir et l'émotion. C'est là que réside la magie du spectacle.

Propos recueillis par Laurent Croizier

Toile du décor de Giulio Achillipour Paquita (production de l'Opéra de Bordeaux, avril 1997).

22 Les principales chorégraphies de Marins Petipa

1847 : Paquita. Musique de Deldevez. Petipa renouvelle la chorégraphie originale de Mazilier qui datait de 1846. Il révisera sa chorégraphie en 1881 et ajoutera un pas de trois et un grand pas sur une musique de Minkus. 1849 : La Laitière Suisse. Musique de Gyrowetz. 1858 : Mariage sous la Régence. Musique de Pugni. 1859 : Carnaval de Venise. Musique de Pugni sur un thème de Paganini. 1860 : Le Dahlia bleu. Musique de Pugni (chorégraphie renouvelée en 1875). 1862 : La Fille du Pharaon. Musique de Pugni. 1863 : La Belle du Liban. Musique de Pugni. 1866 : Floride. Musique de Pugni. 1867 : Faust. Musique de Pugni. Petipa renouvelle la chorégraphie originale de Perrot qui datait de 1848. 1868 : Le Corsaire. Musique de Adam, Pugni et Delibes. Petipa renouvelle la chorégraphie originale de Mazilier qui datait de 1856. Il reprendra la chorégraphie en 1899 y ajoutant un pas de deux sur une musique de Drigo. Le Roi Candaule. Musique de Pugni. 1869 : Don Quichotte. Musique de Minkus. 1870 : . Musique de Guerber. Catarina. Musique de Pugni. Petipa renouvelle la chorégraphie originale de Perrot qui datait de 1846. 1872 : . Musique de Minkus. 1874 : . Musique de Minkus. La Naïade et le Pêcheur. Musique de Pugni. Petipa renouvelle la choré­ graphie originale de Perrot (Ondine) qui datait de 1843. 1875 : Les Bandits. Musique de Minkus. 1876 : Les Aventures de Pêlée. Musique de Minkus. Le Songe d'une nuit d'été. Musique de Mendelssohn et Minkus. 1877 : La Bayadere. Musique de Minkus. 1878 : Roxane. Musique de Minkus. 1879 : La Fille des neiges. Musique de Minkus. . Musique de Minkus. 1880 : La Fille du Danube. Musique dAdam. Petipa renouvelle la chorégraphie originale de Taglioni qui datait de 1836. 1881 : Soraja, un Maure en Espagne. Musique de Minkus.

23 1882 : Pâquerette. Musique de Benoit, Pugni et Minkus. Petipa renouvelle la chorégraphie originale de Saint-Léon qui datait de 1851. 1883 : La Nuit et le jour. Musique de Minkus. . Musique de Troubetskoï. 1884 : Giselle. Musique d'Adam. Petipa renouvelle la chorégraphie originale de Perrot et Coralli qui datait de 1841. Coppélia. Musique de Delibes. Petipa renouvelle la chorégraphie originale de Saint-Léon qui datait de 1870. 1885 : Le Diable à quatre. Musique d'Adam et Minkus. Petipa renouvelle la chorégraphie originale de Mazilier qui datait de 1845. 1886 : Les Pilules magiques. Musique de Minkus. L'Ordre du Roi. Musique de Visentini. La Esméralda. Musique de Pugni et Drigo. Petipa renouvelle la choré­ graphie originale de Perrot qui datait de 1844. 1887 : La Tulipe de Harlem. Musique de Fitingof-Schell (chorégraphie réalisée en collaboration avec Ivanov). . Musique de Minkus. Petipa renouvelle (avec Ivanov) la choré­ graphie originale de Saint-Léon (La Salamandre) qui datait de 1863. 1888 : La Vestale. Musique de Ivanov. 1889 : Le Talisman. Musique de Drigo. 1890 : La Belle au bois dormant. Musique de Tchaïkovski. 1891 : Calcabrino. Musique de Minkus. 1892 : La Sylphide. Musique de Schneitzhôffer. Petipa renouvelle la chorégraphie originale de Taglioni qui datait de 1832. 1893 : Cendrillon. Musique de Fitinghof-Schell (chorégraphie réalisée en collabo­ ration avec Ivanov et Cecchetti). 1895 : Le Lac des cygnes. Musique de Tchaïkovski (chorégraphie réalisée en collaboration avec Ivanov). Le Petit cheval bossu. Musique de Pugni. Petipa renouvelle la chorégraphie originale de Saint-Léon qui datait de 1864. 1896 : Halte de cavalerie. Musique de Armsheimer. Barbe-Bleue. Musique de Schenck. 1897 : Thétis et Pelée. Musique de Minkus et Delibes. 1898 : Raymonda. Musique de Glazounov. 1900 : Les Ruses d'amour. Musique de Glazounov. Les Saisons. Musique de Glazounov. L'Arlequinade. Musique de Drigo. 1903 : Le Miroir enchanté. Musique de Korochtchenko.

24 Elisabeth Maurin. Elisabeth Platel dans le rôle de la princesse Aurore (La Belle au bois dormant). Agnès Letestu etJosé Martinez dans Le Lac des cygnes. Christelle Lara. Nolwenn Daniel.

Jean-Jacques Herment. Jéréniie Belingard. Table

Sylvie Jacq-Mioche : Le grand ballet classique selon Marius Petipa 3

Paquita 7

Don Quichotte 9

La Belle au bois dormant 11

Le Lac des cygnes 13

Raymonda 15

Laurent Croizier : Marius Petipa, les années de jeunesse 17

Giulio Achilli : Les chemins du rêve 21

Les principales chorégraphies de Marius Petipa 23 Â^assionnées... en Rouge Audacieuses ...en Blanc Talentueuses ...en Rosé Elles savent aussi mettre Bordeaux en effervescence! 77 Jolies?... Ce sont les appellations Bordeaux et Bordeaux Supérieur, qui brillent au firmament du vignoble girondin, avec plus d'1 Million de bouteilles appréciées chaque jour dans le monde

APPELLATIONS BORDEAUX BORDEAUX SUPÉRIEUR La gamme au goût du jour

„ •# /? .#Jt .. # / i $ i ê î S sf & S if sï £ W otr c*r cw fer ftr r

Syndicat Viticole Régional des Appellations Contrôlées Bordeaux et Bordeaux Supérieur Maison de la Qualité - 33750 Beychac et Caillau Tél. 05 56 72 90 99 - Fax. 05 56 72 81 02 Opéra de Bordeaux

Direction

Thierry Fouquet Directeur

Giulio Achilli Charles Jude Jean-Luc Maeso François Vienne Directeur technique Directeur de la danse Secrétaire général Directeur administratif et financier

L'Opéra de Bordeaux tient à remercier :

Les Châteaux de Pessac-Léognan Grands Vins de Graves. o

,C hateau Laroque SAINT-EMILION GRAND CRU CLASSÉ

Le 5 septembre 1996, Châleau Laroque a accédé au rang de Grand Cru Classé. Une distinction rare qui couronne SAINT-£M1L10N GftAi ID CRU ÇiiSi inie politique engagée en 1982, menée avec constance, îMILION GRAND CRU0 rigueur et passion dans im seul but, celui de la qualité. Objectif atteint grâce, notamment, à d'importants

..«H investissements techniques et financiers. Mais si appartenir à l'élite de Saint-Emilioii est pom- Château Laroque une Sp !!!!! consécration, ce n'est en aucun cas un aboutissement : sa quête de qualité reste perpétuelle pour figurer demain encore parmi les fleurons de l'appellation. MIS EN BOUTEILLE AU CHATEAU

C A. DU CHATEAU LAROQUE T CHRISTOPHE - DES-BARDES .GIRONDE FEANCE PRODUCT Of FRANCE € GRAND CRU CLASSÉ

SAINT-ÉMILION GRAND CRU CLASSÉ

CHATEAU LAROQUE SAINT-CHRISTOPHE DES BARDES 33330 SAINT EM1L10N Tél. 05 57 24 77 28 Fax. 05 57 24 63 65

L'ABUS D'ALCOOL EST DANGEREUX POUR LA SANTE. CONSOMMEZ AVEC MODERATION Egalement au Grand-Théâtre..

OPÉRAS

Joseph Bodin de Boismortier Don Quichotte chez la Duchesse 11, 12, 13 et 14 mai 1997

Piotr Ilyitch Tchaïkovski Eugène Onéguine 8, 10, 13, 16, 19 et 22 juin 1997

Wolfgang Amadeus Mozart Don Giovanni 11, 13, 15, 18, 21 et 23 juillet 1997 Prenez la vie côté Garonne. Rocade sortie 20

Accueil téléphonique 24h/24h et 7 jours sur 7 au 05 57 35 08 88

CENTRE COMMERCIAL REGIONAL Elever ceux qui sont déjà au sommet de leurart

Rencontrer des stars

au festival de Cannes, écouter

du jazz à Calvi. vous envoler

vers le festival d'Art lyrique

d'Aix en Provence ou le festival

du Film Français à Dublin.

vous aimez. Nous aussi on aime.

Fidèle à sa vocation de toujours,

la Compagnie parraiTO»plus

de 60 festivals en France

et en Europe. Nous transportons

cette année encore des milliers

d'artistes.

GROUPE ^ AIR FRANCE Dans la même collection

1. Falstaff / Verdi 2. Tristan und Isolde / Wagner 3. Otello / Verdi 4. Cost fan tutte / Mozart 5. Don Carlo / Verdi 6. Die Zauberflote / Mozart 7. Les Quatre Saisons - Strauss / Ballet-Théâtre de Bordeaux 8. Il Trittico / Puccini 9. Il Trovatore / Verdi 10. La Belle et la Bête / Ballet-Théâtre de Bordeaux 11. Don Giovanni / Mozart 12 .Le Nozze di Figaro / Mozart 13. Ariadne aufNaxos / R. Strauss 14. Boris Godounov / Moussorgski 15. Le Mandarin Merveilleux - Le Château de Barbe-Bleue / Bartok 16. La Vie Parisienne / Offenbach 17. La Chauve-Souris / J. Strauss 18. Carmen / Bizet 19. Aida / Verdi 20. Salome / R. Strauss 21. Dialogues des Carmélites / Poulenc 22. Onéguine / Tchaïkovski - Stolze - Cranko 23. Hommage à Serge Lifar / Ballet de l'Opéra de Bordeaux 24. Giselle / Ballet de l'Opéra de Bordeaux 25. Les Pêcheurs de perles / Bizet 26. Soirée de Ballets / Ballet l'Opéra de Bordeaux 27. La Traviata / Verdi

Éditeur responsable : Opéra de Bordeaux - 05 56 00 85 20

Iconographie : Francis Malovik, Laurent Croizier Rédaction et réalisation : Laurent Croizier

Maquette : Philippe Levreaud / William Blake & Co. Impression, compogravure : Speed Impression - Eysines

Avec le concours du Service Promotion et Communication, Département Edition de l'Opéra de Bordeaux

Crédits photographiques : Collection Francis Malovik : Couverture, pp. 2, 6, 8, 10, 14, 16 ; Collection Francis Maolovik, cliché Sasha - D.R. : p. 12 ; Clichés Jacques Moatti : pp. 20, 26, 27 ; Clichés Michel Lidvac - D.R. : pp. 25, 28 ; Cliché Guillaume Bonnaud : p. 28.

Dépôt légal : avril 1997 Dans la même collection

1. Falstaff / Verdi 2. Tristan und Isolde / Wagner 3. Otello / Verdi 4. Cost fan tutte / Mozart 5. Don Carlo / Verdi 6. Zauberflote / Mozart 7. Quatre Saisons - Strauss / Ballet-Théâtre de Bordeaux 8. Il Trittico / Puccini 9. Il Trovatore / Verdi 10. Se//? e/ la Bête / Ballet-Théâtre de Bordeaux 11. Don Giovanni / Mozart 12. Le Nozze di Figaro / Mozart 13. Ariadne aufNaxos / R. Strauss 14. Boris Godounov / Moussorgski 15 .Le Mandarin Merveilleux — Le Château de Barbe-Bleue / Bartok 16. La Vie Parisienne / Offenbach 17. La Chauve-Souris / J. Strauss 18. Carmen / Bizet 19- Aida / Verdi 20. Salome / R. Strauss 21. Dialogues des Carmélites / Poulenc 22. Onéguine / Tchaïkovski - Stolze - Cranko 23. Hommage à Serge Lifar / Ballet de l'Opéra de Bordeaux 24. Giselle / Ballet de l'Opéra de Bordeaux 25. Les Pêcheurs de perles / Bizet 26. Soirée de Ballets / Ballet l'Opéra de Bordeaux 27. La Traviata / Verdi

Éditeur responsable : Opéra de Bordeaux - 05 56 00 85 20

Iconographie : Francis Malovik, Laurent Croizier Rédaction et réalisation : Laurent Croizier

Maquette : Philippe Levreaud / William Blake & Co. Impression, compogravure : Speed Impression - Eysines

Avec le concours du Service Promotion et Communication, Département Édition de l'Opéra de Bordeaux

Crédits photographiques : Collection Francis Malovik : Couverture, pp. 2, 6, 8, 10, 14, 16 ; Collection Francis Maolovik, cliché Sasha - D.R. : p. 12 ; Clichés Jacques Moatti : pp. 20, 26, 27 ; Clichés Michel Lidvac — D.R. : pp. 25, 28 ; Cliché Guillaume Bonnaud : p. 28.

Dépôt légal : avril 1997 PRIX : 50 F