RÉPUBLIQUE DE MADAGASCAR Tanindrazana - Fahafahana - Fandrosoana

PRESIDENCE PROJET PÔLE INTÉGRÉS DE CROISSANCE

Public Disclosure Authorized Secrétariat National E1118 V. 7 REV

Evaluation de l'impact environnemental et social

Évaluation environnementale et sociale du pôle de Antananarivo - Antsirabe

Public Disclosure Authorized Version finale Juin 2005

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-I ECR REPUBLIQUE DE MADAGASCAR Tanindrazana - Fahafahana- Fandrosoana

PRÉSIDENCE PROJET PÔLE INTÉGRÉS DE CROISSANCE Secrétariat National

05-13072 Evaluation de l'impact environnemental et social

Évaluation environnementale et sociale du pôle de Antananarivo - Antsirabe

Version finale Juin 2005

<> TECSULT Tecsul Intemnational Limitée experts-conseils 85,RUE STE-CATHERINE OUEST, MONTÉAL (QUÉEEC) CANADA

en consortiumavec -,-_-_ -- . ECRéo ÉVALUATION DE L'IMPACT ENVIRONNEMENTAL ET SOCIAL DU PROJET PÔLES INTÉGRÉS DE CROISSANCE

INDEX DES RAPPORTS

Documents de Dolitiques

Cadre de gestion Cadre de politique de environnementale et réinstallation (CPR)

sociale_(CGES) ______

Cadre de politique de patrimoine culturel (CPPC)

Évaluations de l'imDact environnemental et social (EIES)

EIES du pôle de EIES du pôle de EIES du pôle de Fort-Dauphin Antananarivo/Antsirabe Nosy Be

PGE l PGE PGE

Plans de réinstallation (PR)

RN 13 Route de ceinture (Fort-Dauphin) (Nosy Be)

Projet QMM (Fort-Dauphin)

Plan de aestion environnementale (PGE)

Projet d'aire protégée de Nosy Tanikely (Nosy Be)

Processus cadre (PC)l

Projet d'aire protégée de Nosy Tanikely (Nosy Be)

Processus cadre équivalent des expressions « cadre procédural » et « cadre fonctionnel » utilisées dans la version française de la PO 4.12 comme traduction de Process framework. Évaluation de l'impact environnemental et social du Projet Pôles Intégrés de Croissance Pôle de Croissance de Antananarivo - Antsirabe

NOTE LIMINAIRE

Suite à un remaniement du Gouvernement, le PPIC est rattaché à la présidence. D'autre part, la cellule de coordination nationale a été remplacée par un Secrétariat National doté de représentations régionales à Fort-Dauphin, Nosy-Be et Antsirabe. Le lecteur est donc prié de noter ces changements et de comprendre que les attributions de la cellule de coordination nationale sont maintenant dévolues au Secrétariat National. Le lecteur est prié de se référer à la section 2.3 du CGES pour plus de détails.

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TABLE DES MATIÈRES page

NOTE LIMINAIRE TABLE DES MATIÈRES LISTE DES TABLEAUX ET DES FIGURES LISTE DES ABRÉVIATIONS ET DES ACRONYMES

ÉQUIPE DE RÉALISATION ...... IX RÉSUMÉ...... 1 SUMMARY ...... 14 FAMINTINANA ...... 26

1 INTRODUCTION .1-1 2 DESCRIPTION DU PROJET DE PÔLE DE CROISSANCE .2-1 2.1 Évolution de l'identification des sous-projets du pôle Tana/Antsirabe .2-1 2.2 Description des sous-projets envisagés dans le pôle de Tana/Antsirabe .2-4 2.2.1 Sous-projets de première année financés par la Banque mondiale ....2-7 2.2.1.1 Parc technologique (Business Park) à Antanetibe - phase 1.2-7 2.2.2 Sous-projets d'années subséquentes potentiellement financés par la BM .2-8 2.2.2.1 Parc technologique à Antanetibe - phase Il .2-9 2.2.2.2 Agrotechnopole d'Antsirabe .2-10 2.2.2.3 ZFI à Antananarivo près du terminal de conteneurs.2-13 2.2.3 Sous-projets dont le financement éventuel est à identifier .2-14 2.2.3.1 Zone franche industrielle d'Antsirabe .2-14 2.2.3.2 Rocade d'Antsirabe .2-15 2.2.3.3 Gestion des déchets solides d'Antsirabe .2-16 2.2.3.4 Zone franche industrielle d'Ampitatafika .2-16 2.2.3.5 Zone franche industrielle d'Ambatolampy .2-17 3 CADRE LÉGAL ET INSTITUTIONNEL . .3-1 3.1 Cadre légal .. 3-1 3.1.1 Cadre légal national .3-1 3.1.2 Politiques de sauvegarde de la Banque mondiale .3-2 3.1.3 Conventions internationales ratifiées par Madagascar.3-2 3.2 Cadre institutionnel .. 3-3 4 PROFIL ENVIRONNEMENTAL ET SOCIAL DU PÔLE DE CROISSANCE .. 4-1 4.1 Aire d'étude .. 4-1 4.2 Milieu naturel .. 4-5 4.2.1 Climat .4-5 4.2.1.1 Température .4-5 4.2.1.2 Pluviométrie .4-6 4.2.1.3 Cyclones .4-7 4.2.2 Géologie et pédologie. 4-7 4.2.3 Hydrographie .4-8 4.2.4 Végétation .4-9

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TABLE DES MATIÈRES page

4.2.5 Faune ...... 4-9 4.3 Milieu humain ...... 4-10 4.3.1 Structure administrative ...... 4-10 4.3.2 Peuplement et ethnies ...... 4-11 4.3.2.1 Commune urbaine d'Ambohibao Antehiroka (pôle Antanetibe)...... 4-11 4.3.2.2 Commune urbaine Antsirabe ...... 4-11 4.3.2.3 Commune rurale d'Ampitatafika ...... 4-12 4.3.2.4 Commune urbaine d'Ambatolampy ...... 4-12 4.3.3 Démographie ...... 4-13 4.3.3.1 Structure et croissance de la population ...... 4-13 4.3.3.2 Mouvements migratoires ...... 4-15 4.3.4 Caractéristiques de la population...... 4-16 4.3.4.1 Ethnies et religions...... 4-16 4.3.4.2 Alphabétisation et niveau d'éducation ...... 4-17 4.3.4.3 État de santé de la population ...... 4-18 4.3.4.4 Emploi, main-d'oeuvre et niveau de vie ...... 4-19 4.3.4.5 Population et situation foncière ...... 4-22 4.3.5 Activités économiques ...... 4-23 4.3.5.1 Industrie ...... 4-23 4.3.5.2 Agriculture ...... 4-24 4.3.5.3 Commerces et autres activités...... 4-28 4.3.5.4 Tourisme ...... 4-30 4.3.6 Infrastructures et services ...... 4-31 4.3.6.1 Services éducatifs...... 4-31 4.3.6.2 Services de santé ...... 4-32 4.3.6.3 Eau, équipements sanitaires et assainissement ...... 4-33 4.3.6.4 Électricité et électrification ...... 4-36 4.3.6.5 Transport et communication ...... 4-36 4.3.7 Organisations et associations ...... 4-38 4.4 Enjeux sociaux de l'implantation des ZFI dans les Communes hors de Tana ...... 4-38 4.4.1 Antsirabe ...... 4-39 4.4.2 Ambatolampy ...... 4-40 4.4.3 Ampitatafika ...... 4-41 4.4.4 Les enjeux du développement industriel...... 4-42 4.5 Enjeux environnementaux liés à l'implantation des ZFI dans les Communes hors de Tana ...... 4-43 5 CONSULTATIONS PUBLIQUES ...... 5-1 5.1 Démarche ...... 5-1 5.2 Principales préoccupations et suggestions ...... 5-5 5.2.1 Atelier d'information et de consultation - Publication des termes de référence - Juillet 2004.5-5 5.2.2 Séances d'information et de consultation de la population d'Antsirabe touchée par les projets ZFI, Agrotechnopole et Rocade - 31 octobre au 2 décembre 2004 .5-6 5.2.3 Séance d'information et de consultation - EIES préliminaire des sous-projets d'Antsirabe - 11 décembre 2004.5-7

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TABLE DES MATIÈRES page

5.2.4 Réunion de participation du public à l'évaluation du sous pôle d'Antananarivo - 15 avril 2005 ...... 5-8 5.2.5 Réunion de participation du public à l'évaluation du sous pôle d'Antsirabe - 18 avril 2005 ...... 5-9 6 ANALYSE ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE DU PROJET DE CROISSANCE .. PÔLE DE 6-1 6.1 Démarche .. 6-2 6.1.1 Démarche générale .6-2 6.1.2 Méthode de caractérisation préliminaire des sites des sous-projets.... 6-3 6.1.3 Méthode d'identification et d'évaluation des impacts .6-4 6.2 Sous-projet de première année financé par la Banque mondiale . .6-8 6.2.1 Parc technologique d'Antanetibe - Phase 1.6-9 6.2.1.1 Particularités du milieu d'insertion .6-9 6.2.1.2 Analyse des options.6-16 6.2.1.3 Identification et évaluation des impacts environnementaux et sociaux .6-18 6.2.1.4 Bilan des impacts environnementaux et sociaux .6-34 6.3 Sous-projets des années subséquentes potentiellement,financés par la Banque mondiale...... 6-37 6.3.1 Parc technologique d'Antanetibe - phase Il .6-37 6.3.1.1 Particularités du milieu d'insertion .6-37 6.3.1.2 Recommandations stratégiques .6-39 6.3.2 Agrotechnopole d'Antsirabe .6-40 6.3.2.1 Particularités du milieu d'insertion .6-41 6.3.2.2 Analyse des options .6-46 6.3.2.3 Recommandations stratégiques .6-47 6.3.3 ZFI à Antananarivo près du futur terminal de conteneurs .6-50 6.4 Sous-projets dont le financement est à identifier . .6-50 6.4.1 Zone franche industrielle d'Antsirabe.6-51 6.4.1.1 Particularités du milieu d'insertion .6-51 6.4.1.2 Analyse des options .6-55 6.4.1.3 Recommandations stratégiques .6-58 6.4.2 Rocade d'Antsirabe .6-59 6.4.2.1 Particularités du milieu d'insertion .6-60 6.4.2.2 Analyse des options.6-66 6.4.2.3 Recommandations stratégiques .6-67 6.4.3 Gestion des déchets solides d'Antsirabe .6-67 6.4.3.1 Particularités du milieu d'insertion .6-69 6.4.3.2 Analyse des options.6-75 6.4.3.3 Recommandations stratégiques .6-76 6.4.4 Zone franche industrielle d'Ampitatafika .6-77 6.4.4.1 Particularités du milieu d'insertion .6-77 6.4.4.2 Analyse des options.6-80 6.4.4.3 Recommandations stratégiques .6-80 6.4.5 Zone franche industrielle d'Ambatolampy .6-80 6.4.5.1 Particularités du milieu d'insertion .6-80

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TABLE DES MATIÈRES page

6.4.5.2 Analyse des options...... 6-83 6.4.5.3 Recommandations stratégiques ...... 6-84 7 PLAN DE GESTION ENVIRONNEMENTALE ...... 7-1 7.1 Parc technologique d'Antanetibe - Phase 1 ...... 7-1 7.1.1 Atténuation des impacts négatifs ...... 7-1 7.1.2 Surveillance et suivi environnemental ...... 7-16 7.1.2.1 Mesures de surveillance et de suivi spécifiques ...... 7-16 7.1.2.2 Mesures de suivi générales ...... 7-17 7.1.2.3 Actions correctives ...... 7-18 7.1.2.4 Documentation du suivi ...... 7-19 7.1.3 Organisation institutionnelle ...... 7-20 7.1.3.1 Vue d'ensemble du partage des responsabilités pour la mise en oeuvre du PGE . 7-20 7.1.3.2 Besoins de renforcement des capacités de gestion environnementale ...... 7-25 7.1.4 Mise en oeuvre...... 7-26 7.1.4.1 Calendrier d'exécution ...... 7-26 7.1.4.2 Estimation des coûts ...... 7-27 8 RÉFÉRENCES .... 8-1

ANNEXE I Résumé des séances de communication et de consultation de la population

ANNEXE2 Méthodologie d'optimisation des choix de sites pour les sous-projets de zones industrielles et de rocade

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LISTE DES TABLEAUX ET DES FIGURES page

Liste des tableaux

Tableau 2.1 Sous-projets du pôle de Antananarivo / Antsirabe ...... 2-5 Tableau 2.2 Récapitulatifs des coûts liés aux bâtiments, énergie et télécommunications du parc technologique d'Antanetibe - Phase 1...... 2-8 Tableau 3.1 Ministères concernés par le PPIC ...... 3-4 Tableau 4.1 Température moyenne annuelle dans les sous-préfectures du pôle de Tana/Antsirabe ...... 4-6 Tableau 4.2 Température mensuelle moyenne à Antananarivo et Antsirabe ...... 4-6 Tableau 4.3 Pluviométrie dans les sous-préfectures du pôle de Tana/Antsirabe ...... 4-7 Tableau 4.4 Structure administrative et population du pôle de Tana/Antsirabe ...... 4-11 Tableau 4.5 Répartition de la population de la Commune d'Antsirabe par tranche d'âge et par sexe . 4-14 Tableau 4.6 Répartition par tranche d'âge de la population de la Commune d'Ampitatafika . 4-14 Tableau 4.7 Répartition par tranche d'âge de la population de la Commune d'Ambatolampy ...... 4-15 Tableau 4.8 Scolarisation et abandon scolaire dans le pôle de Tana/Antsirabe ...... 4-18 Tableau 4.9 Taux d'activité selon le genre et les classes d'âge ...... 4-20 Tableau 4.10 Répartition de l'emploi par branches d'activités ...... 4-20 Tableau 4.11 Niveau de revenus par secteur institutionnel et catégorie d'employés .... 4-21 Tableau 4.12 Profil des demandeurs d'emplois dans la Commune d'Antsirabe ...... 4-22 Tableau 4.13 Types d'industries dans la Commune d'Antsirabe ...... 4-24 Tableau 4.14 Surface et rendement agricoles dans la Commune d'Ampitatafika ...... 4-26 Tableau 4.15 Production animale dans la Commune d'Ampitatafika ...... 4-27 Tableau 4.16 Localisation des sites touristiques de la Commune d'Antisrabe et environs ...... 4-31 Tableau 4.17 Types et nombre d'établissements éducatifs par Commune ...... 4-31 Tableau 4.18 Les centres de santé publics de la Commune d'Antsirabe ...... 4-32 Tableau 4.19 Formations sanitaires dans le pôle de Tana/Anstirabe ...... 4-33 Tableau 4.20 Modes d'alimentation en eau potable: ville d'Antsirabe ...... 4-34 Tableau 4.21 Situation de l'énergie électrique de la ville d'Antsirabe ...... 4-36 Tableau 6.1 Grille de détermination de l'importance globale de l'impact ...... 6-8 Tableau 6.2 Espèces piscicoles présentes dans le lac Ambohibao ...... 6-13 Tableau 6.3 Espèces d'oiseaux aquatiques fréquentant le lac Ambohibao ...... 6-13 Tableau 6.4 Liste des espèces fauniques rencontrées sur le site d'Antanetibe ...... 6-15 Tableau 6.5 Grille d'interrelations entre les éléments du milieu et les sources d'impact du sous-projet de parc technologique d'Antanetibe . 6-19 Tableau 6.6 Bilan des impacts environnementaux et sociaux de la phase I du parc technologique d'Antanetibe . 6-35 Tableau 6.7 Liste des espèces fauniques rencontrées sur le site de I'agrotechnopole d'Antsirabe . 6-45 Tableau 6.8 Principales caractéristiques des sous-zones de l'agrotechnopole d'Antsirabe ...... 6-46 Tableau 6.9 Options possibles pour l'agrotechnopoie d'Antsirabe ...... 6-46 Tableau 6.10 Liste des espèces fauniques rencontrées dans la zone industrielle d'Antsirabe ...... 6-54

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LISTE DES TABLEAUX ET DES FIGURES page

Tableau 6.11 Principales caractéristiques de la zone industrielle d'Antsirabe ...... 6-55 Tableau 6.12 Options possibles pour la zone industrielle d'Antsirabe ...... 6-55 Tableau 6.13 Liste des espèces fauniques rencontrées le long du couloir de la rocade d'Antsirabe ...... 6-65 Tableau 6.14 Identification des infrastructures présentes dans un rayon de 0 à 250 m autour de la rocade ...... 6-66 Tableau 6.15 Comparaison des impacts sociaux des tracés original et modifié de la rocade ...... 6-66 Tableau 6.16 Principaux types d'occupation du sol autour de la décharge d'Antsirabe ...... 6-70 Tableau 6.17 Liste des espèces fauniques rencontrées dans le secteur de la décharge d'Antsirabe ...... 6-74 Tableau 6.18 Identification des infrastructures présentes autour de la décharge ...... 6-75 Tableau 6.19 Principales caractéristiques des sous-zones de la zone industrielle d'Ambatolampy ...... 6-83 Tableau 6.20 Options possibles pour la zone industrielle d'Ambatolampy ...... 6-84 Tableau 7.1 Mesures d'atténuation et de suivi ...... 7-4 Tableau 7.2 Vue d'ensemble des responsabilités et des instruments d'application des mesures ...... 7-23 Tableau 7.3 Calendrier préliminaire de mise en oeuvre du PGE ...... 7-27 Tableau 7.4 Estimation des coûts de mise en oeuvre du PGE ...... 7-28

Liste des figures

Figure 1.1 Localisation des pôles de croissance ...... 1-3 Figure 2.1 Localisation des sous-projets du pôle de Antananarivo/Antsirabe ...... 2-6 Figure 2.2 Aménagement typique de l'agrotechnopole d'Antsirabe ...... 2-12 Figure 4.1 Commune d'Ambohibao Antehiroka (pôle Antanetibe)...... 4-3 Figure 4.2 Commune d'Antsirabe ...... 4-4 Figure 6.1 Site du parc technologique d'Antanetibe ...... 6-10 Figure 6.2 Limites originales de l'agrotechnopole d'Antsirabe ...... 6-42 Figure 6.3 Aperçu d'une partie typique du site envisagé pour l'agrotechnopole d'Antsirabe . 6-43 Figure 6.4 Zone recommandée pour l'implantation de l'agrotechnopole d'Antsirabe ...... 6-48 Figure 6.5 Limites originales de la ZFI d'Antsirabe ...... 6-53 Figure 6.6 Zone recommandée pour l'implantation d'une éventuelle ZFI dans le secteur sud d'Antsirabe ...... 6-57 Figure 6.7 Tracé original de la rocade d'Antsirabe ...... 6-61 Figure 6.8 Tracé proposé de la rocade d'Antsirabe ...... 6-68 Figure 6.9 Aperçu de la décharge communale actuelle d'Antsirabe ...... 6-69 Figure 6.10 Occupation du sol dans le secteur de la décharge d'Antsirabe ...... 6-72 Figure 6.11 Limites originales de la zone franche industrielle d'Ampitatafika ...... 6-78 Figure 6.12 Limites originales de la zone franche industrielle d'Ambatolampy ...... 6-82 Figure 6.13 Zone recommandée pour l'implantation d'une éventuelle zone franche industrielle à Ambatolampy . 6-85

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LISTE DES ABRÉVIATIONS ET DES ACRONYMES

ANAE Association nationale pour les actions environnementales ANDEA Autorité Nationale de l'Eau et de l'Assainissement ANGAP Association Nationale de Gestion des Aires Protégées CDV Centre de conseils et de dépistage volontaire CEG Collège d'enseignement général CGES Cadre de gestion environnementale et sociale CITES Convention sur le Commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction CLLS Comité local de la lutte conte le SIDA CRMM Centre de rééducation motrice de Madagascar CTE Comité Technique d'Évaluation DSRP Document de Stratégie pour la Réduction de la Pauvreté EIE Étude d'impact environnemental ÉIES Évaluation de l'impact environnemental et social EPP École primaire publique HNC Habitat Naturel Critique IRA Infections respiratoires aigues IST Infection sexuellement transmissible MAEP Ministère de l'Agriculture, de l'Élevage et de la Pêche MCT Ministère de la Culture et du Tourisme MEFB Ministère de l'Économie, des Finances et du Budget MEM Ministère de l'Énergie et des Mines MENRS Ministère de l'Éducation Nationale et de la Recherche Scientifique MFPTLS Ministère de la Fonction Publique, du Travail et des Lois Sociales MICDSP Ministère de l'Industrialisation, du Commerce et du Développement du Secteur Privé MINENVEF Ministère de l'Environnement, des Eaux et des Forêts MIRA Ministère de l'intérieur et de la Réforme Administrative MPPSL Ministère de la Population, de la Protection Sociale et des Loisirs MSPF Ministère de la Santé et du Planning familial MTPC Ministère des Télécommunications des Postes et de la Communication MST Maladie sexuellement transmise ONE Office National pour l'Environnement PAE Plan d'action environnementale PR Plan d'action de réinstallation PGES Plan de gestion environnementale et sociale PIP Programme d'investissement Public PIPM Programme d'investissement Prioritaire Municipal PO Politique opérationnelle PPA Peste porcine africaine PPIC Projet Pôles Intégrés de Croissance PREE Programme d'engagement environnemental PSD Plans Sommaires de Déplacements RPC Ressources du patrimoine culturel SEDDRC Secrétariat d'État de la Décentralisation, du Développement Régional et des Communes TIC Technologies de l'Information et des Communications

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LISTE DES ABRÉVIATIONS ET DES ACRONYMES

VPM Vice Primature chargée des Programmes Économiques ZFI Zone franche industrielle

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ÉQUIPE DE RÉALISATION

Tecsult International Limitée Land Ressources SARL Cabinet d'Études, de Conseil et d'Assistance à la Réalisation (E.C.R.) Assistance Promotion Conseils (APC) SARL

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RÉSUMÉ

Introduction

Le PPIC consiste en un vaste programme de développement multisectoriel qui doit être réalisé dans trois régions stratégiques du pays, soit les pôles de croissance de Nosy Be, Antananarivo/Antsirabe et Tolagnaro. Les principales initiatives projetées dans le cadre du PPIC comprennent entre autres l'implantation de zones franches industrielles dans le secteur d'Antananarivo et d'Antsirabe, le développement touristique à Nosy Be et l'exploitation minière à Tolagnaro. Plusieurs autres activités sont prévues dans chacun des pôles pour venir en appui au secteur priorisé, en particulier la mise en place et la réhabilitation d'infrastructures urbaines et portuaires.

Le présent document constitue le résumé du rapport de l'évaluation de l'impact environnemental et social (EIES) du projet de pôle de croissance de Antananarivo/Antsirabe (ci-après désigné pôle de Tana/Antsirabe), dont l'axe priorisé est le développement industriel. Dans ce rapport, l'évaluation de chaque sous-projet est réalisée en fonction de l'information disponible et des recommandations sont formulées pour parfaire la préparation des dossiers afin qu'ils soient conformes aux exigences de la Banque mondiale. Ainsi, pour les sous-projets suffisamment définis, l'évaluation de leur impact environnemental et social est réalisée de manière approfondie. Pour les sous-projets qui ne sont pas suffisamment définis pour en évaluer en profondeur leur impact environnemental et social dès maintenant, I'EIES apporte des recommandations de nature stratégique basées sur le cadre de gestion environnementale et sociale (CGES) du PPIC, afin de parfaire la préparation de ces dossiers et assurer leur conformité aux exigences de la Banque mondiale.

Sous-Droiets à l'étude

Dans les termes de référence de l'EIES du pôle de Tana/Antsirabe, les sous-projets suivants étaient prévus:

* Zone franche industrielle (ZFI) à Anosipatrana; * ZFI à Ambohimangakely; * ZFI dans la zone d'Ambilibe Saharoaloha - Ambohimahazo; * ZFI dans le sud-est d'Antsirabe;

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. Centre de formation en nouvelles technologies informatiques et des communications (NTIC) à Antanetibe; * Construction d'une rocade et/ou bretelles d'accès pour les ZFI de Antsirabe; * Système de gestion des déchets solides et liquides à Antsirabe.

Suite aux missions réalisées sur le terrain et aux discussions tenues lors de différents ateliers de consultation et de communication sur le pôle de Tana/Antsirabe, la Coordination Nationale du PPIC a établi en septembre 2004 une nouvelle liste de sous-projets pour ce pôle. Ensuite, la mission de pré-évaluation de la Banque mondiale de décembre 2004 a évalué les différentes propositions de sous-projets dans les trois pôles de croissance. En tenant compte de l'état d'avancement de la planification des sous-projets proposés et de l'impact environnemental et social anticipé de ces sous-projets, la mission a recommandé une série de modifications au programme du PPIC qui ont donné le résultat suivant en ce qui concerne le pôle de Tana/Antsirabe:

* Le seul sous-projet recommandé par la mission pour la première année de mise en oeuvre du PPIC est un parc technologique (business park) à Antanetibe incluant possiblement un centre de formation en NTIC. * Après la première année, la mission envisage de supporter la phase Il du parc technologique d'Antanetibe et évalue la possibilité de mettre en place un agrotechnopole de cinq hectares près de l'aérodrome d'Antsirabe. * La mission considère qu'il pourrait être possible de développer éventuellement une zone franche industrielle à Antananarivo si le Gouvernement pouvait identifier un site adéquat près du terminal de conteneurs proposé à Antananarivo et des intérêts du secteur privé à investir dans le développement et la gestion du site. • La mission a recommandé que tous les autres sous-projets proposés pour le pôle de Tana/Antsirabe ne soient pas financés par la Banque mondiale. La description de ces sous-projets et l'évaluation environnementale qui en a été réalisée sont toutefois conservées dans ce rapport, afin que ce travail de base demeure disponible pour toute éventuelle mise en oeuvre sous autre financement.

Les sous-projets à l'étude sont donc les suivants:

Sous-projet de première année financé par la Banque mondiale: . Parc technologique d'Antanetibe - phase I

Tecsult International 05-13072- Versionfinale - Juin 2005 Évaluation de l'impact environnemental et social du Projet Pôles Intégrés de Croissance 3 Pôle de Croissance de Antananarivo - Antsirabe

Sous-projets des années subséquentes avec financement potentiel de la Banque mondiale:

Parc technologique d'Antanetibe - phase Il (financement BM envisagé); * Agrotechnopole d'Antsirabe (financement BM en évaluation); * ZFI à Antananarivo près du futur terminal de conteneurs (financement BM en évaluation).

Sous-projets potentiels dont le financement reste à identifier: ZFI d'Antsirabe * Rocade d'Antsirabe Gestion des déchets solides d'Antsirabe ZFI d'Ampitatafika ZFI d'Ambatolampy

Ce résumé se limite à décrire brièvement la phase 1 du parc technologique d'Antanetibe. Pour la description des autres sous-projets, le lecteur est prié de consulter la section 2.3 de l'EIES.

Lors de la phase 1 du sous-projet de parc technologique à Antanetibe, les activités qui pourraient être financées par le projet sont les suivantes:

* la réhabilitation des bâtiments existants; ll'acquisition et l'installation d'une antenne VSAT; * l'alimentation en énergie électrique; * l'aménagement du site, incluant si nécessaire la réfection de la voie d'accès et la mise en place de systèmes de drainage, d'approvisionnement en eau, de traitement des eaux usées, de collecte des déchets solides et de distribution d'électricité.

Le parc technologique d'Antanetibe sera développé dans le cadre d'un partenariat public- privé qui sera conçu et mis en oeuvre grâce à une assistance technique fournie par le PPIC. À cet effet, le Gouvernement doit (i) sélectionner un expert international qui travaillera avec un consultant local pour développer un plan d'affaires avant l'évaluation du projet, et (ii) former un comité de travail technique présidé par le Directeur Général des Technologies de l'Information et de la Communication et composé de représentants du secteur privé et des institutions gouvernementales concernées qui assurera le suivi et fournira le support technique à l'équipe du PPIC.

05-13072 - Versionfinale - Juin 2005 Tecsult International Évaluation de l'impact environnemental et social du Projet Pôles Intégrés de Croissance 4 Pôle de Croissance de Antananarivo - Antsirabe

Cadre léaal et institutionnel

Le cadre légal auquel doit référer le PPIC de Tana/Antsirabe est expliqué en détail dans le CGES du projet. Au niveau national, le projet doit prendre en compte la législation susceptible de s'appliquer aux activités associées au PPIC laquelle comprend des lois et décrets ayant trait à l'organisation politico-administrative, aux aspects socio-économiques et à l'environnement et tenir compte des conventions internationales ratifiées par Madagascar en matière sociale et environnementale.

Le PPIC est par ailleurs soumis au respect des politiques de sauvegarde de la Banque mondiale, principal partenaire du Gouvernement de Madagascar dans cette initiative. Les politiques de sauvegarde de la Banque mondiale applicables au PPIC sont les suivantes

PO 4.01 - Évaluation environnementale (anvier 1999) PO 4.04 - Habitats naturels (uin 2001) PO 4.09 - Lutte antiparasitaire (décembre 1998) PO 4.12 - Réinstallation involontaire de personnes (décembre 2001) * PO 4.36 - Forêts (novembre 2002) OPN 11.03 - Management of cultural property in bank-flnanced projects (September 1986)

De par son caractère trans-sectoriel et son objectif global de contribuer à la réduction de la pauvreté, le projet Pôles Intégrés de Croissance concerne un large éventail d'institutions publiques, ainsi que d'organisations de la société civile et du secteur privé. Les Ministères qui sont appelés à collaborer à la conception et à la mise en oeuvre du PPIC sont répartis en trois types, soit les Ministères de souveraineté nationale, les Ministères à vocation économique et les Ministères sociaux.

Description sommaire du Pôle de Tana/Antsirabe

Le pôle de Tana/Antsirabe s'étend sur un vaste territoire qui couvre deux régions de la province autonome d'Antananarivo, à savoir l'Analamanga et le Vakinankaratra. Seule la Commune d'Ambohibao Antehiroka (située dans une zone aussi dénommée pôle

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« Antanetibe » par le PUDi d'Antananarivo) est concernée dans l'Analamanga, alors que les Communes retenues dans le Vakinankaratra sont Antsirabe, Ampitatafika et Ambatolampy.

La Commune d'Ambohibao Antehiroka (dans le pôle Antanetibe) est située à une quinzaine de kilomètres au nord d'Antananarivo, sur l'axe de la RN 4 qui relie Mahajanga à la Capitale. Localisées sur l'axe RN 7 qui va d'Antananarivo vers le sud jusqu'à Tuléar, les Communes d'Ambatolampy, d'Ampitatafika et d'Antsirabe sont respectivement distantes de 68, 93 et 169 km de la capitale. Ces trois Communes sont situées sur les hautes terres, au coeur d'un plateau fertile grâce à l'origine volcanique de ses sols.

Compte tenu du vaste territoire couvert par le pôle, l'EIES se limite à décrire les principales caractéristiques environnementales et sociales des Communes dans lesquelles la VPM a proposé des sous-projets durant la réalisation de la présente étude. Toutefois, une description plus précise des particularités des milieux d'insertion des sous-projets du pôle est présentée dans le chapitre 6 traitant de l'analyse environnementale de ces sous-projets. Suite à la mission de pré-évaluation de la Banque mondiale de décembre 2004, les Communes d'Ampitatafika et d'Ambatolampy ne font plus l'objet de sous-projets sous financement de la Banque mondiale, mais sont maintenues dans l'aire étude, puisque la source de financement des sous-projets qui y sont proposés par la VPM reste à être identifiée. La caractérisation de ces Communes pourra éventuellement ainsi servir dans l'évaluation de ces sous-projets par l'éventuel bailleur de fonds.

Compte tenu l'occupation du sol des Communes concernées par le pôle de Tana/Antsirabe, I'EIES met l'accent sur le milieu humain plutôt que sur le milieu naturel. En effet, les impacts du PPIC dans ce pôle de croissance se feront davantage sentir sur les composantes du milieu humain.

Administrativement rattachée à la sous-préfecture d'Ambohidratrimo, la Commune urbaine d'Ambohibao Antehiroka est située tout juste au sud-ouest de l'aéroport international d'Antananarivo (Ivato) et à l'ouest du lac d'Ambohibao. Elle est périphérique à la Commune Urbaine d'Antananarivo (CUA) et fait partie de l'Agglomération d'Antananarivo. Le plan directeur d'urbanisme (PUDi) 2004 de l'Agglomération d'Antananarivo mentionne que cette Commune fait partie du pôle de croissance « Antanetibe - Talatamaty ». Selon PUDi, la

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population de la Commune d'Ambohibao/Antehiroka (pôle Antanetibe) qui couvre une superficie de 12 km2 était estimée en 2004 à près de 37000 habitants, pour une densité moyenne de 3 080 hab/km2. La pyramide des âges observée dans ce secteur d'Antananarivo montre une structure traduisant un grand nombre d'enfants et de jeunes gens et une faible proportion de personnes âgées.

La Commune urbaine d'Antsirabe se situe au coeur de la région de Vakinankaratra, traversée par l'axe de la RN 7. Administrativement rattachée à la sous-préfecture d'Antsirabe 1, dans la province autonome d'Antananarivo, Antsirabe est la deuxième plus grande ville de Madagascar. Constituant le coeur industriel de la région, la Commune d'Antsirabe est située à environ 1 500 m d'altitude et s'étend sur 182 km2. Elle est ceinturée par cinq Communes rurales: Vinaninkarena au sud, Ambohidranandriana à l'est, Andranomanelatra au nord, d'Ambano-Alakamisy au nord-ouest et d'Antanimandry et Belazao à l'ouest. La population d'Antsirabe est aussi jeune. Cette population est passée de 126 062 habitants en 1993 à 180 665 au début de 2004, c'est-à-dire une augmentation d'environ 43 % en l'espace d'une décennie. Cet accroissement est dû en grande partie au phénomène d'urbanisation favorisant des flux migratoires positifs qui se traduisent par l'apport de populations rurales mais aussi en provenance d'autres sous-préfectures.

La Commune rurale d'Ampitatafika se situe quant à elle entre les Communes urbaines d'Antsirabe et d'Ambatolampy, à environ 18 km au nord-ouest d'Antanifotsy, sa sous- préfecture de rattachement. Elle culmine à 1 550 m d'altitude et couvre 352 km2 de superficie, largement composée de surfaces agricoles. La Commune d'Ampitatafika est entourée d'autres Communes rurales dont: Ambatotsipihina et Ambohimandroso au nord, Antanifotsy au sud et qui est le chef-lieu de la sous-préfecture, Antsahalava à l'est et d'Ambohibary à l'ouest. Essentiellement rurale, la population de la Commune d'Ampitatafika, estimé à 32 000 habitants en 2004, est la moins densément peuplée des Communes du pôle de Tana/Antsirabe.

La Commune urbaine d'Ambatolampy est située à 68 km de la capitale et s'étend sur une superficie de 30 km2. Les principales Communes limitrophes sont toutes des Communes rurales. La ville d'Ambatolampy est donc le centre de services d'une région de production agricole intense et diversifiée. La population d'Ambatolampy est caractérisée par une assez

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Malgré leurs différences, les Communes choisies pour y développer le tissu industriel partagent certains enjeux face à ce type de développement. Le principal enjeu de ce type de développement est, dans un premier temps, la création d'emplois, donc la diminution de la pauvreté. Étant donné le chômage et le sous-emploi qui prévalent notammént à Antsirabe qu'à Ambatolampy, étant donnée aussi la nécessité de diminuer la pression sur les terres agricoles dans la région et d'absorber une main-d'oeuvre jeune et disponible, la création d'emplois est sûrement une réponse immédiate à ces problèmes, du moins dans la mesure où les demandeurs d'emplois auront le minimum de qualification exigé par le type d'industries créées, ou pourront l'acquérir assez rapidement.

Un défi majeur est d'informer et d'expliquer les enjeux aux populations et surtout de les intégrer dans ce type de développement. Plusieurs atouts sont déjà présents à Antsirabe, mais la création de conditions favorables incluent les capacités d'accueil des Communes, c'est-à-dire leurs capacités à développer les services de base ainsi que le logement et les équipements socio-collectifs qui doivent accompagner l'accroissement démographique et la diversité culturelle qui s'annonce. Il faudra soutenir les pouvoirs municipaux afin qu'ils puissent accueillir ces projets tout en évitant les écueils d'un développement non planifié, anarchique, voir même négatif.

Finalement, le véritable enjeu à long terme est l'amélioration des conditions et du niveau de vie des populations. Pour ce faire, les conditions salariales et de travail doivent permettre cette ascension sociale qui mène vers un véritable développement. Dans tous les cas, le dynamisme économique qu'entraînera la création de ces pôles industriels ne pourra être source de réel développement que si les salaires et les conditions de travail dans les usines permettent une amélioration des conditions générales de vie. Autrement, on risque la multiplication de bidonvilles avec tous les problèmes sociaux que cela peut entraîner. Le développement ne peut se faire sans la participation de la population. C'est pourquoi la concertation et la coopération de tous les acteurs économiques s'avèrent indispensable.

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Consultations Publiques

La Vice-Primature, les Communes concernées, en particulier celle d'Antsirabe, et le Consultant ont conduit des consultations publiques relatives au PPIC en général et au pôle de croissance de Antananarivo/Antsirabe en particulier. Les activités de consultation du public ont eu lieu à trois étapes différentes de l'élaboration de la présente évaluation d'impacts, soit:

* En juillet 2004, soit au moment de la publication des termes de référence de la présente évaluation environnementale; * En novembre 2004, soit lors de l'information des populations locales potentiellement affectées par les projets de ZFI et agrotechnopole à Antsirabe, principalement; * En décembre 2004, lors de la présentation des résultats préliminaire de l'EIES.

Analyse environnementale et sociale

Suite aux descriptions des sous-projets, des cadres légal et institutionnel et des principales composantes environnementales et sociales, la présente EIES se poursuit par l'analyse environnementale et sociale du projet de pôle de Tana/Antsirabe. Cette analyse est accomplie à trois niveaux: (i) l'évaluation environnementale du seul sous-projet de première année du PPIC, soit la phase I le parc technologique d'Antanetibe, incluant son plan de gestion environnementale, (ii) la description du milieu d'insertion, l'analyse des options et l'élaboration de recommandations stratégiques des sous-projets des années subséquentes dont la Banque mondiale évalue la possibilité de financer, et (iii) la même démarche que la précédente pour les autres sous-projets potentiels dont le financement reste à être identifié.

L'évaluation environnementale de la phase I du parc technologique d'Antanetibe n'a pu être accomplie avec autant de détails que souhaités, en raison de son identification tardive dans le processus de planification du pôle de Tana/Antsirabe et du manque d'informations sur ce sous-projet, notamment pour la phase d'exploitation. En effet, le plan d'affaires du parc technologique reste à être élaboré par le Gouvernement. Néanmoins, la présente EIES a identifié les principaux impacts potentiels de la phase de construction qui concernent la qualité de l'eau, les sols ainsi que la santé et la sécurité. Toutefois, en supposant l'application des mesures d'atténuation recommandées, tous les impacts résiduels du sous- projet sont considérés mineurs.

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Les sous-projets dont la Banque évalue la possibilité de financer lors des années subséquentes de mise en oeuvre du PPIC et que la dans le pôle de Tana/Antsirabe sont la phase Il du parc technologique d'Antanetibe (expansion), l'agrotechnopole d'Antsirabe (5 ha) et une ZFI à Antananarivo près du terminal de conteneurs. Pour ces sous-projets, I'EIES se limite à analyser l'ensemble des informations disponibles pour chacun d'entre eux. Lorsqu'ils seront suffisamment définis, les études environnementales et sociales requises conformément aux politiques de la Banque mondiale et à la réglementation Malgache en vigueur pourront être complétées sur la base de l'analyse préliminaire présentée dans ce rapport.

Le contenu de la phase Il du sous-projet de parc technologique d'Antanetibe sera déterminé suite à l'élaboration d'un plan d'affaires. Pour le moment, l'EIES présume que les travaux relatifs à cette phase Il seront relativement similaires à ceux prévus en phase I et suggère de baser la planification des activités de construction et d'exploitation de la.phase Il du parc technologique sur les mêmes mesures d'atténuation recommandées pour la phase 1. De plus, compte tenu de la possibilité que le sous-projet entraîne la réinstallation de personnes, il est recommandé de réaliser le plus rapidement possible un état parcellaire du site afin de vérifier si des ménages occupent le terrain du MTPC et si c'est le cas, de lancer l'enquête socio-économique requise pour l'élaboration d'un plan de réinstallation (PR).

L'agrotechnopole d'Antsirabe, dont la Banque évalue la possibilité de financer avec des investisseurs privés, a fait l'objet dans le cadre de cette EIES d'une caractérisation environnementale préliminaire afin d'en évaluer les différentes options. De plus, suite aux recommandations du rapport intérimaire sur la faisabilité de l'implantation de zones industrielles dans le pôle Tana/Antsirabe2 et suite à la mission de la Banque mondiale réalisée en décembre 2004, la superficie envisagée pour l'aménagement de l'agrotechnopole a été considérablement réduite, se chiffrant maintenant à 5 hectares. Dans ces conditions, deux surfaces d'approximativement une dizaine d'hectares n'ayant aucun usage apparent (terrains en friche seulement) ont été identifiées sur le terrain. Par contre, un exercice préliminaire d'identification des titres de propriété dans ce secteur a démontré

Tecsult International 05-13072 - Versionfinale - Juin 2005 Évaluation de l'impact environnemental et social du Projet Pôles Intégrés de Croissance 10 Pôle de Croissance de Antananarivo - Antsirabe que plusieurs parcelles sont titrées sur l'ensemble du terrain envisagé pour l'agrotechnopole, d'où la possibilité de la nécessité d'un plan de réinstallation.

L'EIES recommande également pour l'agrotechnopole de considérer l'ensemble des directives applicables au développement industriel contenues dans le CGES du projet, d'appliquer les normes environnementales applicables de la législation Malgache et de la Banque mondiale, de tenir compte du niveau de pollution actuel dans les cours d'eau à Antsirabe afin d'adopter une approche minimisant les impacts cumulatifs, de favoriser le compostage des déchets organiques agro-alimentaires à des fins de valorisation agricole, de traiter les eaux usées sur le site de l'agrotechnopole et enfin de réaliser une étude hydrogéologique afin de tenir compte de la capacité réelle des ressources d'eau souterraine et des besoins des autres utilisateurs.

Par ailleurs, la Banque mondiale pourrait évaluer la possibilité de financer une zone franche industrielle (ZFI) à Antananarivo si le Gouvernement pouvait réunir les conditions requises. Toutefois, ce site n'est pas encore identifié et aucune information n'est donc disponible sur les particularités du milieu d'insertion, ni sur l'analyse des options envisagées. Tout ce que l'EIES peut recommander à ce stade est de considérer, dès l'étape de la définition de ce sous-projet, les directives applicables au développement industriel contenues dans le CGES du projet afin de tenir compte des préoccupations environnementales et sociales en amont de la conception.

Les sous-projets dont le financement reste à être identifié sont les suivants

* ZFI d'Antsirabe * Rocade d'Antsirabe Gestion des déchets solides d'Antsirabe ZFI d'Ampitatafika * ZFI d'Ambatolampy

À la demande de la Vice Primature, ces cinq sous-projets ont tous fait l'objet d'études environnementales et sociales préliminaires et de consultations publiques dans le cadre de

2 TEBODIN / Vice Prime Ministry of Madagascar. 'Integrated Growth Poles Project (IG2P) - Feasibility study for developing export processing zones in Antananarivo and Antsirabe" Interim report, 10 décembre 2004 (revision en cours).

Tecsult International 05-13072 - Versionfinale - Juin 2005 Évaluation de l'impact environnemental et social du Projet Pôles Intégrés de Croissance 11 Pôle de Croissance de Antananarivo - Antsirabe la présente EIES, avant que la mission de pré-évaluation de la Banque mondiale recommande de ne pas financer ces sous-projets. Toutefois, ces cinq sous-projets sont maintenus dans la présente EIES afin que les éventuels bailleurs de fonds puissent bénéficier des résultats des études déjà réalisées.

Pour ces cinq sous-projets, l'analyse environnementale préliminaire comprend la description du milieu d'insertion, l'analyse des options et des recommandations stratégiques. Les principales recommandations concernent le choix de la localisation des ZFI et de la rocade. De plus, le site actuel de la décharge d'Antsirabe a été examiné et jugé inadéquat à plusieurs égards. En particulier, sa location au sommet d'une butte, juste au dessus de zones agricoles importantes, alors que le drainage est non contrôlé, se traduit par un risque important de contamination des cultures.

Plan de cestion environnementale

Le corps de cette EIES se termine par le plan de gestion environnementale (PGE) de la première phase du parc technologique d'Antanetibe, le seul sous-projet de la première année de mise en oeuvre du PPIC dans le pôle de Tana/Antsirabe. Ce PGE est constitué de quatre sections, soit (i) le plan d'atténuation des impacts négatifs, (ii) le plan de surveillance et suivi environnemental, (iii) l'organisation institutionnelle et (iv) le plan de mise en oeuvre comprenant le calendrier d'exécution et l'estimation des coûts.

Le plan d'atténuation des impacts rappelle l'ensemble des impacts et des mesures d'atténuation identifiés dans l'analyse environnementale et sociale, en parallèle avec les mesures de suivi et les responsabilités qui s'y rattachent. Pour plus de commodité lors de la mise en oeuvre de ce PGE, les mesures d'atténuation sont présentées séparément pour chacune des étapes du projet, soit les phases de conception, de construction et d'exploitation.

Les mesures d'atténuation présentées pour la phase de conception doivent être prises en compte dès l'étape des études d'ingénierie et sont des mesures visant à minimiser les impacts à travers les choix de conception des installations.

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Les mesures d'atténuation pour la phase de construction visent à éliminer ou réduire les impacts négatifs engendrés par les travaux de préparation du site et de construction. Ces mesures, pour être effectivement prises en compte, doivent être intégrées dans le cahier des charges de l'entrepreneur titulaire de la réalisation des travaux d'aménagement et de construction.

Enfin, les mesures d'atténuation pour la phase d'exploitation devront être appliquées à long terme, pendant toute la période d'exploitation du parc technologique, donc à compter du moment où les travaux d'aménagement et de construction auront été complétés et que le site aura été transféré à son exploitant. Ces mesures, pour être effectivement prises en compte, doivent figurer au permis d'exploitation du site.

Le système de surveillance et de suivi environnemental comporte les éléments suivants

. des mesures de surveillance et de suivi spécifiques pour mesurer l'efficacité réelle de chacune des mesures d'atténuation par rapport aux objectifs de performance établis; L des mesures de suivi générales pour identifier tout impact non anticipé pour lequel aucune mesure d'atténuation n'avait été prévue; m des mécanismes pour mettre en oeuvre les actions correctrices requises en cas de non atteinte des objectifs de performance ou d'impact inattendu.

Des mesures de surveillance et de suivi, des actions correctives et la documentation de ces activités sont proposées pour chacune des trois phases du projet.

Pour assurer la mise oeuvre des mesures d'atténuation et de suivi recommandées, le PGE définie les responsabilités relatives à ces mesures commep suit c les responsabilités relatives à la mise en oeuvre des mesures d'atténuation et de suivi, pour chacune des étapes du projet (conception, construction, exploitation); L une évaluation des besoins de renforcement des capacités de gestion environnementale des organismes ayant ces diverses responsabilités.

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Les principales entités institutionnelles ayant des responsabilités dans la mise en oeuvre de ce PGE sont les suivantes:

* Cellule de coordination nationale du PPIC (promoteur); Comité local de suivi du PPIC; * Maître d'ouvrage (à être identifié); * Chef de quartier et Commune d'Ambohibao Antehiroka.

Les mesures d'atténuation et de suivi ayant été identifiées et l'organisation institutionnelle requise pour les mettre en application ayant été décrite, le PGE présente les aspects relatifs à sa mise en oeuvre, soit:

* le calendrier d'exécution des mesures à prendre dans le cadre du projet; * l'estimation des coûts d'investissement et de fonctionnement pour l'atténuation des nuisances, la surveillance et le suivi et le renforcement des capacités.

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SUMMARY

Introduction

The IG2P consists of a vast multi-sector development program to be implemented in three strategic regions of the country: the growth poles of Nosy Be, Antananarivo/Antsirabe and Tolagnaro. The main initiatives planned within the framework of the IG2P include the development of Free-trade Export-processing Zones in the Antananarivo and Antsirabe sector, tourism development in Nosy Be and mining in Tolagnaro. To provide support for the chosen sector, several other activities are planned in each of these poles, in particular the installation and rehabilitation of urban and port infrastructures.

This document is a summary of the environmental and social impact assessment (ESIA) report for the Antananarivo/Antsirabe growth pole (hereafter referred to as the Tana/Antsirabe pole), the main focus of which is industrial development. In this report, each sub-project is evaluated based on the information available, and the recommendations are formulated so as to perfect the preparation of the dossiers, so that they conform to the World Bank's requirements. Thus, for the sub-projects that have been adequately defined, the assessment of their environmental and social impact was carried out in depth. For the sub- projects that have not as yet been defined adequately enough for an environmental and social impact assessment, the ESIA provides recommendations of a strategic nature based on the Environmental and Social Management Framework (ESMF) for the IG2P, in order to perfect the preparation of those dossiers and ensure that they conform to the World Bank's requirements.

Sub-Proiects Under Studv

In the terms of reference for the ESIA for the Tana/Antsirabe pole, the following sub-projects have been planned:

* Free-trade Export-processing Zone (EPZ) at Anosipatrana * EPZ at Ambohimangakely

* EPZ in the Ambilibe Saharoaloha - Ambohimahazo zone * EPZ in the south-east of Antsirabe * Training centre for new computer technologies and communications (NCTC) at Antanetibe

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I Évaluation de l'impact environnemental et social du Projet Pôles Intégrés de Croissance 15 Pôle de Croissance de Antananarivo - Antsirabe

• Construction of a bypass and/or slip roads for the EPZs at Antsirabe * Management system for solid and liquid waste at Antsirabe.

Following the studies carried out on the land and the discussions held during the various consultation and communications workshops on the Tana/Antsirabe pole, in September 2004 the Coordination Nationale for the IG2P drew up a new list of sub-projects for this pole. Then in December 2004, the World Bank's pre-assessment study evaluated the various proposals for sub-projects in the three growth poles. Taking into account the advanced state of planning for the proposed sub-projects and their anticipated environmental and social impact, the study team recommended a series of modifications to the IG2P program, which gave the following result for the Tana/Antsirabe pole:

* The only sub-project recommended by the study team for the first year of implementation of the IG2P is a business park at Antanetibe, possibly including an NCTC training centre. * After the first year, the study team envisages supporting Phase Il of the Antanetibe business park and is assessing the possibility of setting up a five-hectare agri-business park near the Antsirabe aerodrome. * The study team considers that it could be possible eventually to develop a free-trade export-processing zone at Antananarivo if the Government were able to identify a suitable site close to the planned container terminal at Antananarivo, and private sector interests to invest in the development and management of-the site. * The study team recommended that the World Bank not finance any of the other sub- projects proposed for the Tana/Antsirabe pole. The description of these sub-projects and the environmental assessment that was carried out are however contained in this report, so that this background work remains available for any future implementation through other financing arrangements.

Thus the sub-projects studied are the following:

First-year sub-project financed by the World Bank: * Antanetibe Business Park - Phase I

Sub-projects in subsequent years with possible financing from the World Bank: Antanetibe Business Park - Phase Il (WB financing envisaged) Antsirabe agri-business park (WB financing under evaluation) EPZ at Antananarivo near the future container terminal (WB financing under evaluation).

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Potential sub-projects for which the financing has yet to be identified: Antsirabe EPZ * Antsirabe bypass Antsirabe solid waste management * Ampitatafika EPZ * Ambatolampy EPZ

This summary only gives a brief description of Phase 1 of the Antanetibe business park. For a description of the other sub-projects, the reader is asked to consult section 2.3 of the ESIA.

During Phase 1 of the Antanetibe business park sub-project, the activities that could be financed by the project are the following:

rehabilitation of existing buildings; acquisition and installation of a VSAT antenna; * electric power switching system; * development of the site, including if necessary the rehabilitation of the access road, and the installation of drainage, water supply, wastewater treatment solid waste disposal and electric power supply systems.

The Antanetibe business park will be developed within the framework of a public-private partnership that will be conceived and implemented with technical assistance from the IG2P. In this regard, the Government must (i) select an international expert who will work with a local consultant to develop a business plan before the project is assessed, and (ii) form a technical working committee chaired by the Director General of Information and Communication Technology and composed of representatives from the private sector and the government institutions involved. This committee will ensure follow-up and will provide technical support to the team from the IG2P.

Legal and Institutional Framework

The legal framework to which the Tana/Antsirabe IG2P must refer is explained in detail in the project ESMF. On the national level, the project must take into account legislation that might apply to activities associated with the IG2P. This includes laws and decrees dealing with politico-administrative organization, the socio-economic aspects and the environment,

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The IG2P must also respect the safeguard policies of the World Bank, the Government of Madagascar's principal partner in this initiative. The World Bank's safeguard policies that apply to the IG2P are the following:

* PO 4.01 - Environmental assessment (January 1999) * PO 4.04 - Natural habitats (June 2001) PO 4.09 - Pest management (December 1998) PO 4.12 - Involuntary resettlement of populations (December 2001) * PO 4.36 - Forests (November 2002) * OPN 11.03 - Management of cultural property in bank-flnanced projects (September 1986)

Due to its trans-sector nature and its overall objective of helping to reduce poverty, the Integrated Growth Poles Project covers a wide range of public institutions, as well as civil society and private-sector organizations. The ministries that were called upon to collaborate in the design and implementation of the IG2P are of three types: national sovereignty ministries, ministries with an economic vocation and social ministries.

Brief Description of the Tana/Antsirabe Pole

The Tana/Antsirabe pole extends over a vast territory including Analamanga and Vakinankaratra, two regions of the independent province of Antananarivo. In the Analamanga region, only the district of Ambohibao Antehiroka (located in a zone also called the "Antanetibe" pole in the Antananarivo MPUPi) is involved, while in the Vakinankaratra region, the districts involved are Antsirabe, Ampitatafika and Ambatolampy.

The district of Ambohibao Antehiroka (in the Antanetibe pole) is about fifteen kilometres north of Antananarivo, on RN 4 linking Mahajanga to the capital. On RN 7, which runs from Antananarivo to the south as far as Tuléar, the districts of Ambatolampy, Ampitatafika and Antsirabe are at distances of 68, 93 and 169 km respectively from the capital. These three

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districts are on the uplands, in the midst of a fertile plateau resulting from soils of volcanic origin.

Considering the vast territory covered by the pole, the ESIA has limited itself to describing the main environmental and social characteristics of the districts in which the VPM proposed sub-projects while this study was being carried out. However, a more detailed description of these milieus for insertion of the pole's sub-projects s presented in Chapter 6 dealing with the environmental assessment for these sub-projects. Following the pre-assessment study by the World Bank in December 2004, the districts of Ampitatafika and Ambatolampy were no longer being considered for sub-projects with financing from the World Bank, but they remain in the study because the source of financing for the sub-projects proposed by the VPM has yet to be identified. Characterizations for these districts could thus potentially be of use to any future financial backer evaluating these sub-projects.

Taking into account land use in the districts involved in the Tana/Antsirabe pole, the ESIA puts the emphasis on the human milieu rather than on the natural milieu. In fact, the components of the human milieu will be the first to feel the impacts of the IG2P in the growth pole.

The urban district of Ambohibao Antehiroka, located immediately south-west of the Antananarivo (Ivato) international airport and west of Lake Ambohibao, s attached administratively to the sub-prefecture of Ambohidratrimo. t s on the outskirts of the Commune Urbaine dAntananarivo (CUA) [Antananarivo urban district] and is part of the Antananarivo Agglomeration. The 2004 Master Plan for Urban Planning (MPUP) for the

Antananarivo Agglomeration mentions that this district is part of the "Antanetibe - Talatamaty" growth pole. According to the MPUPi, the population of the district of

Ambohibao/Antehiroka (Antanetibe pole), which covers an area of in12 2, was estimated in 2004 at almost 37,000 inhabitants, for an average densityof 3,080 inhab/km2. The age pyramid observed in the Antananarivo sector shows a large number of children and young people, and a low number of older adults.

The urban district of Antsirabe is in the heart of the Vakinankaratra region, crossed by the RN 7 axis. Administratively attached to the sub-prefecture of Antsirabe j, in the independent

Tecsult International 05-13072 - Versionfinale - Juin 2005 Évaluation de l'impact environnemental et social du Projet Pôles Intégrés de Croissance 19 Pôle de Croissance de Antananarivo - Antsirabe province of Antananarivo, Antsirabe is the second largest town in Madagascar. The district of Antsirabe, the industrial heart of the region, is about 1,500 m above sea level and has an area of 182 km2. It is surrounded by five rural districts: Vinaninkarena to the south, Ambohidranandriana to the east, Andranomanelatra to the north, Ambano-Alakamisy to the north-west and Antanimandry and Belazao to the west. The population of Antsirabe is also young. This population grew from 126,062 inhabitants in 1993 to 180,665 at the beginning of 2004, an increase of about 43% in the space of a decade. This growth is due in large part to the phenomenon of urbanization, which encourages positive migratory flows that result in an influx of rural populations as well as those from other sub-prefectures.

As for the rural district of Ampitatafika, it is located between the urban districts of Antsirabe and Ambatolampy, about 18 km north-west of Antanifotsy, the sub-prefecture to which it is 2 attached. It has an altitude of 1,550 m and covers an area of 352 km , largely composed of farmland. The district of Ampitatafika is surrounded by other rural districts: Ambatotsipihina and Ambohimandroso to the north, Antanifotsy (the administrative centre for the sub- prefecture) to the south, Antsahalava to the east and Ambohibary to the west. Mainly rural, the district of Ampitatafika, with a population estimated at 32,000 inhabitants in 2004, is the least densely populated of the districts in the Tana/Antsirabe pole.

The urban district of Ambatolampy is located 68 km from the capital and has an area of 30 km2. The main districts surrounding it are all rural. The town of Ambatolampy is thus the centre for services for a region of intensive and diversified farming. The population of Ambatolampy has a good proportion of people over 18 years of age - about 52%, compared to only 39% in Ampitatafika. In fact, it would seem that about 30% of young people travel regularly to Antananarivo for their work.

In spite of their differences, the districts selected for industrial development all face certain challenges for this type of dèvelopment. The main challenge initially is job creation, and thus reducing poverty. Given the unemployment and underemployment that prevail, especially in Antsirabe and in Ambatolampy, and also the need to lessen the pressures on farmland in the region and absorb a young, available workforce, job creation is surely an immediate answer to these problems, at least with regard to job seekers who have the minimum qualifications for the types of industries created, or who are able to acquire them fairly rapidly.

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A major hurdie is in explaining these challenges to the populations and above all, integrating them into this type of development. Antsirabe already has a number of assets, but the creation of favourable conditions includes the capacity of the districts to develop the basic services, and provide the accommodation and the socio-collective instruments that must accompany the demographic growth and the resulting cultural diversity. Municipal authorities must be supported so that they can host these projects successfully by avoiding the pitfalls of unplanned, anarchic, even negative development.

Finally, the real challenge over the long term is improving the conditions and the quality of life for the populations. To do this, wages and working conditions must provide for this rise in social standards, which leads to real development. In all cases, the economic dynamism created by these industrial poles can only be a source of real development if wages and working conditions in the factories provide for improved living conditions in general. Otherwise, we risk creating further shantytowns with all the social problems that they can entail. Development cannot occur without the participation of the population. This is why the collaboration and the cooperation of all the economic players are indispensable.

Public Consultations

The Vice-Prime Minister, the districts involved, in particular that of Antsirabe, and the Consultant conducted public consultations related to the IG2P in general and to the Antananarivo/Antsirabe growth pole in particular. The public consultations were held at three different stages during the preparation of this impact assessment, as follows:

. In July 2004, upon publication of the terms of reference for this environmental assessment. * In November 2004, when information was given to local populations who could be affected by the EPZ projects and the agri-business park at Antsirabe, in particular. * In December 2004, when the preliminary results of the ESIA were presented.

Environmental and Social Analysis

Following the descriptions of the sub-projects, the legal and institutional frameworks and the main environmental and social components, this ESIA continues with the environmental and social analysis of the Tana/Antsirabe pole project. This analysis is carried out on three

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levels: (i) the environmental assessment of the sole sub-project for the first year of the IG2P, i.e., Phase I - Antanetibe business park, including its environmental management plan, (ii) a description of the milieu for insertion, an analysis of options and the drawing-up of strategic recommendations for sub-projects in subsequent years for which the Worid Bank is evaluating the possibilities for financing, and (iii) the same approach as in (ii), but for potential sub-projects for which the financing has yet to be identified.

The environmental assessment for Phase I of the Antanetibe business park could not be accomplished with as many details as were hoped for, because it was identified late in the planning process for the Tana/Antsirabe pole, and because of the lack of information about this sub-project, especially the operating phase. In fact, the business plan for the business park still has to be prepared by the Government. This ESIA has however identified the main potential impacts of the construction phase with regard to water and soil quality, and health and safety. Nevertheless, as long as the recommended attenuation measures are applied, ail the remaining impacts of the sub-project are considered minor.

The sub-projects in the Tana/Antsirabe pole for which the World Bank is evaluating the possibilities for financing in years subsequent to the implementation of the IG2P, are Phase Il of the Antanetibe business park (expansion), the Antsirabe agri-business park (5 ha) and an EPZ at Antananarivo near the container terminal. For these sub-projects, the ESIA limits itself to an analysis of all the information available for each of them. Once they have been sufficiently defined, the environmental and social studies required to conform with the policies of the World Bank and Malagasy laws currently in force could be completed based on the preliminary analysis presented in this report.

The scope of Phase Il of the Antanetibe business park sub-project will be determined once the business plan has been prepared. For the time being, the ESIA is assuming that the work involved in this phase will be relatively similar to that planned for Phase 1. Thus it suggests basing the planning of construction and operating activities for Phase Il of the business park on the same attenuation measures recommended for Phase 1. In addition, considering the possibility that the sub-project will lead to the resettlement of populations, it recommends that a parcel survey of the site be carried out as soon as possible in order to verify that people are living on MTPC [Ministry of Telecommunications, Post and

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Communications] land and if so, to launch the socio-economic survey needed to prepare the Resettlement Plan (RP).

The Antsirabe agri-business park, for which the World Bank is evaluating the possibilities for financing with private investors, underwent a preliminary environmental characterization study for this ESIA, in order to evaluate the different options. In addition, following the recommendations of the interim report on the feasibility of incorporating industrial zones into 3 the Tana/Antsirabe pole, and following the World Bank study carried out in December 2004, the area envisaged for the development of the agri-business park was considerably reduced, and is now down to 5 hectares. Under these conditions, two areas of approximately a dozen hectares, with no apparent use (fallow land only) were identified on the land. On the other hand, a preliminary exercise to identify property titles in this sector showed that several parcels on the land envisaged for the agri-business park are titled, hence the possible need for a resettlement plan.

The ESIA also recommends that all the guidelines for industrial development contained in the ESMF for the project be considered for the agri-business park, that all applicable environmental standards in Malagasy law and from the World Bank be applied, that the current level of pollution in the water courses in Antsirabe be taken into account (in order to adopt an approach that minimizes the cumulative impacts), that composting of organic agri- food waste for economic development purposes be encouraged, that wastewater be treated on the agri-business park site, and finally that a hydrogeological study be conducted in order to take into account the actual capacity of groundwater resources and the needs of other users.

In addition, The World Bank may evaluate the possibility of financing an Export-processing Zone (EPZ) at Antananarivo if the Government is able to meet the conditions required. However, this site has not yet been identified and thus no information is available on the specifics of the milieu for insertion, nor on the analysis of options envisaged. Ail that the ESIA can recommend at this stage is that the guidelines applicable to industrial development

3 TEBODIN / Vice Prime Ministry of Madagascar. "Integrated Growth Poles Project (IG2P) - Feasibility study for developing export processing zones in Antananarivo and Antsirabe' Interim report, December 10 2004 (under revision).

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I~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~ Évaluation de l'impact environnemental et social du Projet Pôles Intégrés de Croissance 23 Pôle de Croissance de Antananarivo - Antsirabe in the ESMF for the project be considered when this sub-project is being defined, in order to take the environmental and social concerns into account upstream of the design.

The sub-projects for which financing has yet to be defined are the following:

* Antsirabe EPZ * Antsirabe bypass road * Antsirabe solid waste management * Ampitatafika EPZ * Ambatolampy EPZ

At the request of the Vice-Prime Minister, and within the framework of this ESIA, these five sub-projects all underwent preliminary environmental and social studies and public consultation processes, before the World Bank's pre-assessment team recommended that these five should not receive financing from the Bank. However, these five sub-projects remain in this ESIA so that future financial backers may benefit from the results of studies already conducted.

The preliminary environmental analysis for these five sub-projects consists of a description of the milieu for insertion, an analysis of the options, and strategic recommendations. The main recommendations have to do with selecting locations for the EPZs and the bypass. In addition, the current garbage dump at Antsirabe was examined and judged to be inadequate on a number of fronts. In particular, its location at the top of a knoll, immediately above large areas of farmland, and from which the drainage is uncontrolled, translates into a major risk for crop contamination.

Environmental Manaqement Plan

The body of this ESIA concludes with the Environmental Management Plan (EMP) for the first phase of the Antanetibe business park, the sole sub-project in the first year of implementation of the IG2P in the Tana/Antsirabe pole. This EMP has four sections: (i) the plan for mitigating negative impacts, (ii) the plan for environmental monitoring plan, (iii) the institutionai organization, and (iv) the implementation plan including the schedule of operations and cost estimates.

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The impact mitigation plan lists all the impacts and mitigation measures identified in the environmental and social analysis, along with the methods for monitoring up and the responsibilities associated with it. For greater convenience during the implementation of the EMP, the mitigation measures are listed separately for each stage of the project, i.e., the design, construction and operating phases.

The mitigation measures presented for the design phase must be read in conjunction with the engineering studies, and are measures aimed at minimizing the impacts for all the choices in the design of the installations.

The mitigation measures for the construction phase aim to eliminate or reduce the negative impacts generated by the site preparation and construction work. To be effective, these measures must be integrated into the specifications for the incumbent contractor who will be carrying out the development and construction work.

Finally, the mitigation measures for the operating phase must be applied for the long term, throughout the entire period the business park is in operation, i.e., from the moment the development and construction work is completed and the site is transferred to its operator. To be effective, these measures must appear in the operating permit for the site.

The environmental monitoring system comprises the following elements:

* Specific methods for monitoring to measure the actual effectiveness of each mitigation measure by comparing it to the established performance objectives. • General methods for monitoring to identify any unanticipated impact for which no mitigation measure was planned. • Methods for implementing corrective actions required in cases where the performance objectives were not reached or the impact was unanticipated.

Methods for monitoring and follow-up, corrective actions and documenting these activities are suggested for each of the three phases of the project.

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To ensure that the measures recommended for mitigation and monitoring are implemented, the EMP defines the responsibilities associated with these measures as follows:

* Responsibilities related to the implementation of the measures for mitigation and monitoring, for each phase of the project (design, construction, operation). * An assessment of the need to strengthen the environmental management capacities of the organizations that have these various responsibilities.

The principal institutional bodies that have responsibility for implementing this EMP are the following:

* National Coordination for the IG2P * Local monitoring committee for the IG2P * Manager (to be named) * Leader for the neighbourhood and the District of Ambohibao Antehiroka.

With the measures for mitigation and monitoring having been identified and the institutional organization needed for their application having been described, the EMP presents the issues related to its implementation, as follows:

* The schedule for carrying out the measures to be taken within the framework of the project; * The estimate for investment and operating costs for mitigating impacts, monitoring, and capacity building.

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FAMINTINANA

Teny Fampidirana

Ny tetik'asa PPIC dia mahasahana fandaharan'asam-pampandrosoana midadasika amina sehatra marolafy izay tokony hotanterahina amin'ny faritra stratejika (pôle) telo eto amin'ny Firenena, dia ny kaominin'i Nosy Be, ny zotra Antananarivo/Antsirabe ary ny kaominin'i Taolagnaro. Ny asa lehibe tetehina atomboka amin'ny PPIC, dia ny fametrahana faritra afa- kaba any Antananarivo sy Antsirbe, ny fampandrosoana ny fizahan-tany any Nosy Be ary fitrandrahana harena an-kibon'ny tany any Taolagnaro. Misy ihany koa asa maro samihafa voafaritra hatao isaky ny "pôle", mba hanohanana sehatra nomena laharam-pahamehana indrindra fa ny famoronana sy ny fanavaozana ireo fotodrafitr'asa an-tanàn-dehibe sy fotodrafitr'asa amin'ny seranana.

Inty ary ny antontan-taratasy mirakitra ny famintinana ny tatitra mikasika ny Refi-Piantraika ara-Tontolo iainana sy Fiarahamonina (RPTF) mikasika ny tetik'asa PIC ao Antananarivo/ Antsirabe (atao hoe "pôle Tana/Antsirabe" eto ambany), izay hafantoka amin'ny fampandrosoana ny indostria. Amin'ity tatitra ity, nanaovana fandrefesana araka ny fahalalana sy mari-drefy teo am-pelatanana isaky ny zana-tetik'asa, ka avy amin'izany no nanaovana fanafarana mba hampifanaraka azy ireo amin'ny tinakin'ny Banky iraisam- pirenena. Noho izany, ho an'ireo zana-tetBk'asa fantatra mazava, dia vita sy feno tsara ny refi-piantraika ara-tontolo iainana sy fiarahamonina. Ho an'ireo zana-tetik'asa tsy voafaritra tsara kosa, satria mbola tsy fantatra mazava dieny izao ny mety ho fiantraikany eo amin'ny lafiny tontolo iainana sy fiarahamonina, dia mitondra ireo hafatrafatra ny RPFT amin'ny alàlan'ny famaritana ny fitantanana ara-tontolo iainana sy ara-piarahamonina (FTIP), ka izany no natao dia mba hahafahana mamita ny an-tontan-taratasy sy hiatohana fa mifanaraka tsara amin'ny tinakin 'ny Banky iraisam-pirenena izy ireny.

Ireo Zana-Tetikasa Dinihina Amin'izao Fotoana Izao

Ireto avy ny zana-tetik'asa voafaritra araka ny rijan-teny nifanarahana hanaovana ny RPFT amin'ny pôle Tana/Antsirabe:

Faritra indostrialy afa-kaba (FIK) ao Anosipatrana; *FIK ao Ambohimangakely;

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FIK ao Ambilibe Saharoaloha-Ambohimahazo; * FIK ao atsimo-atsinanan'Antsirabe; Foibem-panofanana NTIC (Nouvelles Technologies Informatiques et Communications) ao Antanetibe; e Fanamboarana ny lalana mihodina sy/na manivaka mankamin'ny FIK ao Antsirabe; * Fomba hitantanana ny fako mivaingana sy mitsiranoka ao Antsirabe.

Taorian'ny fandalovan'ny iraky ny Foibe fandrindrana ny tetik'asa PPIC teny an-toerana sy ireo sahan'asa mbamin'ny fifanakalozan-kevitra, fakan-kevitra ary fampahalalana samihafa natao ho an'ny pôle Tana/Antsirabe, dia natao ny fitanisana vaovao ho an'ireo zana- tetik'asan'ny mikasika io "pôle" io tamin'ny volana septambra 2004. Rehefa izany dia tonga ny iraky ny Banky iraisam-pirenena tamin'ny volana desambra 2004 mba hamantatra ireo fanolorana zana-tetik'asa any amin'ireo "pôles" telo. Rehefa nahita ny zana-tetik'asa natolotra miaraka amin'ny fiantraikany amin'ny tontolo iainana sy fiarahamonina io iraky ny Banky iraisam-pirenena io, dia nanao fanitsiana maromaro, ary avy amin'izany no nahazoana izao manaraka izao ho an'ny pôle Tana/Antsirabe:

* Ho an'ny taona voalohany anatanterahana ny PPIC, dia zana-tetik'asa tokana ihany aloha no hotanana, dia ny "parc technologique" (business park) ao Antanetibe izay mety hisy Foibem-panofanana mikasika ny NTIC; * Aorian'ny taona voalohany, dia azo heverina ny hanohanana ny tanjona faha 2 amin'io "parc technologique" ao Antanetibe io, ary hofaritana ny mety hametrahana foibem- pamokarana ara-pambolena sy fiopiana marolafy, na "agrotechnopole" eo akaikin'ny seranam-piaramanidina ao Antsirabe; • Heverin'io iraka io koa fa mety ho azo taterahina ny hametrahana Faritra indostrialy afa- kaba ao Antananarivo raha hitan'ny Governemanta ny toerana azo anaovana izany eo akaikin'ny toerana fitobian'ny kaontenera (Terminal de conteneurs) kasaina hatao ao Antananarivo, ary hisy ireo avy amin'ny sehatra tsy miankina mety ho liana hampiasa vola hitantana izany; • Nandroso soso-kevitra ihany koa io iraka io mba tsy ho ny Banky iraisam-pirenena no hamatsy vola ny zana-tetik'asa hafa rehetra natolotra ho an'ny pôle Tana/Antsirabe. Noraketina ato amin'ity tatitra ity ihany anefa ireo zana-tetik'asa voafaritra sy ny refi- piantraika natao, mba ho azo raisina avy hatrany ireo asa fototra ireo raha misy azo anatanterahana ny zana-tetik'asa amin'ny alàlan'ny famatsiam-bola hafa.

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Ireto avy ary ny zana-tetik'asa dinihina amin'izao fotoana izao:

Ireo zana-tetik'asa hovatsian'ny Banky iraisam-pirenena vola amin'ny taona voalohany: * "Parc technologique" ao Antanetibe - tanjona I

Ireo zana-tetik'asa mety ho vatsian'ny Banky iraisam-pirenena vola amin'ny taona manaraka: * "Parc technologique" ao Antanetibe - tanjona Il (famatsiam-bolan'ny Banky iraisam- pirenena efa raikitra) * "Agrotechnopole" ao Antsirabe (efa eo am-pandinihana ny famatsiam-bolan'ny Banky iraisam-pirenena) * FIK Antananarivo eo akaikin'ny fitobian'ny kaotenera (efa eo am-pandinihana ny famatsiam-bolan'ny Banky iraisam-pirenena)

lreo zana-tetik'asa mbola ikarohana famatsiam-bola: FIK Antsirabe * Lalana mihodina Antsirabe * Fitantanana ny fako mivaingana sy mitsiranoka ao Antsirabe FIK Ampitatafika FIK Ambatolampy

Ny "parc technologique ao Antanetibe - tanjona 1" ihany no hotanisaina ato amin'ity famintinana ity. Ny fitanisana ireo zana-tetik'asa hafa dia ho hitan'ny mpamaky ao amin'ny "section 2.3 amin'ny EIES) Ho an'ny tanjona I amin'ny zana-tetik'asa "parc technologique Antanetibe" dia ireto avy ny asa mety ho vatsian'ny tetik'asa vola:

Fanavaozana ireo trano efa miorina; * Fividianana sy fametrahana "antenne VSAT'; Famatsiana herin'aratra; * Fanajariana ny toerana, ka tafiditra amin'izany raha toa ilaina ny fanamboarana ny làlana miditra ao, ny fametrahana lakan-drano, ny famatsiana rano, ny fanadiovana ny rano maloto, ny fanangonana ny fako ary ny famatsiana herin'aratra.

Ny "parc technologique" ao Antanetibe dia hotanterahina amin'ny alàlan'ny Fiaraha- miombon'antoka Fanjakana/Tsy miankina izay hofaritana sy hahazao ny fanohanana ara- teknikan'ny PPIC. Mba hanatontosana izany, ny Governemanta dia (i) hifantina manam- pahaizana manokana eo amin'ny sehatra iraisam-pirenena izay hiara-miasa amin'ny

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I~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~ Évaluation de l'impact environnemental et social du Projet Pôles Intégrés de Croissance 29 Pôle de Croissance de Antananarivo - Antsirabe manam-pahaizana eto an-toerana izay hanomana teti-pandraharahana alohan'ny hanaovana ny fandinihana ny tetik'asa, ary (ii) hanangana Komity teknika hotarihin'ny Tale Jeneralin'ny "Technologies de l'Information et de la Communication" ary misy solontenan'ny Sehatra Tsy miankina ary ireo sampandraharaham-panjakana voakasik'izany izay hanome ny fanohanana ara-teknika ny ekipan'ny PPIC ao amin'ny Fiadidiana ny Praiministra lefitra.

Fari-Dalana Sv Fifandraisana Isan'ambaratonaa

Azavain'ny FTIP amin'ny an-tsipiriany ny fari-dalàna ifotoran'ny PPIC Antananarivo/ Antsirabe. Eo amin'ny sehatry ny Firenena dia ny Lalàna tokony ampiharina eo amin'ny PPIC no tsy maintsy raisina isaky ny tetik'asa, noho izany dia misy ireo lalàna sy didim- pitondrana mahakasika ny fandaminana politika sy fitantanana, ny lafiny fiarahamonina sy toekarena ary ny tontolo iainana ary mandray ireo fifanarahana iraisam-pirenena nosoniavin'i Madagasikara eo amin'ny lafiny fiarahamonina sy tontolo iainana.

Ankoatra izany ny PPIC dia tsy maintsy manaja ny politika fitandroana napetraky ny Banky iraisam-pirenena izay mpiara-miombon'antoka voalohany amin'i Madagasikara amin'ity raharaha ity. Ireto avy ny politika fitandroana avy amin'ny Banky iraisam-pirenena ampiharina amin'ny PPIC:

* PO 4.01 - Evaluation environnementale (anvier 1999) * PO 4.04 - Habitats naturels (uin 2001) * PO 4.09 - Lutte antiparasitaire (décembre 1998) PO 4.12 - Réinstallation involontaire de personnes (décembre 2001) * PO 4.36 - Forêts (novembre 2002) * OPN 11.03 - Management of cultural property in bank-financed projects (sepember 1986)

Satria mampifandray sehatra samihafa ary manana tanjona mahafaoka be sy mitsinjo ny fampihenana ny fahantrana ny tetik'asa "Pôles Intégrés de Croissance", dia marobe no voakasika ireo andrim-panjakana sy ny fikambanana avy amin'ny Fiarahamonimpirenena sy ny Sehatra tsy miankina amin'ny Fanjakana. Ireo Ministera voaantso hiara-miasa sy hamolavola ary hanatanteraka ny PPIC dia sokajiana ho telo karazana, dia ny ministera

Tecsult International 05-13072- Versionfinale - Juin 2005 Évaluation de l'impact environnemental et social du Projet Pôles Intégrés de Croissance 30 Pôle de Croissance de Antananarivo - Antsirabe mikasika ny fiandrianam-pirenena, ny ministera mifantoka amin'ny toekarena ary ny ministera misahana ny fiarahamonina.

Fitanisana Tsotsotra Ny Pôle Tana/Antsirabe

Ny pole Tana/Antsirabe dia mahenika lafintany midadasika maharakotra faritra roa ao amin'ny faritany mizaka tenan'Antananarivo, dia Analamanga sy Vakinankaratra. Ny kaominina Ambohibao Antehiroka irery (ao amin'ny faritra antsoina hoe "pole Antanetibe" amin'ny PUDi Antananarivo) no voakasika ao Analamanga, fa ao Vakinankaratra kosa dia Antsirabe, Ampitatafika ary Ambatolampy.

Ny Kaominina Ambohibao Antehiroka (ao amin'ny pôle Antanetibe) dia 15 kilaometatra avaratr'Antananarivo, amin'ny Lalam-Pirenena faha 4 mampitohy an'i Mahajanga amin'ny renivohitra. Amin'ny lalam-pirenena faha 7 avy ao Antananarivo mankany atsimo hatrany Toliary, no misy ny kaominina Ambatolampy, Ampitatafika sy Antsirabe, izay 68, 93 ary 169 kilaometratra miala amin'ny renivohitra. Ireo kaominina telo ireo dia eo afovoan'ny tampotanety lonaka satria ny vovo-taniny dia avy amin'ny volcano.

Satria lafintany midadasika no rakofan'ny "pole", ny RPTF dia ny mitanisa fotsiny ihany ny toetoetra lehibe mifandraika amin'ny tontolo iainana sy fiarahamonina ao amin'ireo kaominina ireo, izay nanoloran'ny Fiadidiana ny Praiministra lefitra zana-tetik'asa mandritra ny fanatanterahana izao fikarohana izao. Na izany aza, tanisaina amin'ny an-tsipiriany kokoa ny mapiavaka ny tontolo ivelaran'ny zanatetik'asa ao amin'ny toko faha 6 izay mikasika ny fanadihadiana ara-tontolo iainana mikasika ireo zana-tetik'asa ireo. Taorian'ny iraka fanadihadiana mialoha nataon'ny Banky iraisam-pirenena tamin'ny desambra 2004, dia notsoahiny tsy ho isan'ny zana-tetik'asa hovatsian'ny Banky iraisam-pirenena vola ny kaominina Ambatolampy sy Ampitatafika, hotanana ho ao anatin'ny faritra hanaovana fanadihadiana ihany anefa izy ireo, satria ny zana-tetik'asa izay natolotry ny VPM (FIK) mahakasika azy dia mbola vao hitadiavana loharanom-bola. Amin'izay mantsy dia ho azon'izay ho mpamatsy ampiasaina amin'ny fanadihadiana mikasika ireo zana-tetik'asa ireo ny fitanisana ny mampiavaka ireo kaominina ireo.

Satria fantatra ny fampiasana ny tany ao amin'ireo kaominina voakasiky ny "pole Tana/Antsirabe ireo, dia nozahan'ny RPTF misimisy kokoa ny lafiny tontolo maha-

Tecsult International 05-13072- Versionfinale - Juin 2005 Évaluation de l'impact environnemental et social du Projet Pôles Intégrés de Croissance 31 Pôle de Croissance de Antananarivo - Antsirabe

olombelona noho ny tontolo voajanahary. Fantatra mantsy fa ny fiantraikan'ny PPIC ao amin'io "Pôle de croissance" io dia hahakasika bebe kokoa ny tontolon'ny olombelona.

Ny kaominina Ambohibao Antehiroka izay miankina ara-pitondrana amin'ny Vakimpileovan'Ambohidratrimo (sous-prefecture) dia eo atsimo-andrefan'ny seranam- piaramanidina iraisam-pirenena ao Antananarivo (Ivato) ary andrefan'ny farihin'Ambohibao. Amin'ny faritra manemitra ny Kaominina Antananarivo renivohitra no misy azy ary isan'ny faritry ny tanan-dehiben'Antananarivo. Ny "plan directeur d'urbanisme (PUDi) 2004 ho an'ny tanan-dehiben'Antananarivo dia mamaritra fa io kaominina io dia isan'ny "pole de croissance 2 Antanetibe - Talatamaty ". Araka io "PUDi" io, io kaominina io dia mirefy 12 km ary misy mponina 37 000 tamin'ny taona 2004, izany hoe ny taha habetsahan'ny mponina dia mahatratra 3 080 o/km2 . Raha zahana ny fitsinjarana araka ny taona dia hita fa ny zaza sy ny tanora no be isa indrindra ary ampahany vitsy foana ny antitra.

Ny kaominina ambonivohitra Antsirabe dia ao afovoan'ny faritra Vakinankaratra, lalovan'ny lalam-pirenena faha 7. Miankina ara-pitondrana amin'ny vakimpileovan'Antsirabe I ary ao amin'ny Faritany mizaka tenan'Antananarivo, Antsirabe no vohitra lehibe indrindra faha 2 eto Madagasikara. Io kaominina io no foiben'ny indostria ao amin'ny faritra, 1500 metatra no haavony ary 182 km2 no velarany. Voahodidina kaominina ambanivohitra dimy izy: Vinaninkarena ao atsimo, Ambohinandraina ao atsinanana, Andranomanelatra ao avaratra, Ambano-Alakamisy ao avaratra andrefana ary Antanimandry sy Belazao ao andrefana. Tanora ihany koa ny mponina ao Antsirabe. Ny mponina ao, dia niisa 126 062 tamin'ny taona 1993 ary lasa 180 665 tamin'ny taona 2004, izany hoe nisy fitomboana 43% eo ho eo nandritra ny folo taona. Izany fitomboana izany dia vokatry ny fampandrosoana ny tanan- dehibe izay namporisika ny fifindra-monina, ka nitaona ny mponina ambanivohitra sy ny avy amin'ny vakimpileovana hafa.

Ny kaominina ambanivohitra Ampitatafika indray dia eo anelanelan'ny Kaominina Antsirabe sy Ambatolampy, 18 km avaratra andrefan'Antanifotsy izay vakimpileovana iankinany. 1550 metatra ny haavony ary mandrakotra velaran-tany 352 km2, izay faritra fambolena sy fiompiana ny ankabeazany. Kaominina ambanivohitra maro hafa no manodidina an'Ampitatafika, dia: Ambatotsipihina sy Ambohimandroso ao avaratra, Antanifotsy izay renivohitry ny vakimpileovana ao atsimo, Antsahalava ao atsinanana ary Ambohibary ao

Tecsult International 05-13072 - Versionfinale - Juin 2005 Évaluation de l'impact environnemental et social du Projet Pôles Intégrés de Croissance 32 Pôle de Croissance de Antananarivo - Antsirabe andrefana. Ambanivohitra ny ankamaroan'ny mponina ao Ampitatafika, izay voaisa ho 32 000 olona tamin'ny taona 2004, izy no kaominina vitsy mponina indrindra ao amin'ny "pole Tana/Antsirabe".

Ny kaominina Ambatolampy dia 68 km miala amin'ny renivohitra ary 30 km2 no velaran- taniny. Kaominina ambanivohitra avokoa no manodidina azy. Ny tanànan'Ambatolampy izany no foiben'ny fandraharahana amina fari-pamokarana mavitrika sy maro sahanina. Ny mponina ao Ambatolampy dia mihoatra ny 18 taona ny ampahany betsaka, izany hoe ny 52%, 39% kosa izany ao Ampitatafika. Araka ny fanazavana azo, dia eo amin'ny 30% ny tanora eo ho eo no miakatra mandranto asa any Antananarivo.

Na eo aza ny fahasamihafany, dia saiky mitovitovy ny zavatra tsy maintsy hosedrain'ireo kaominina voafantina ireo manoloana ny fampandrosoana. Ny ady lehibe indrindra tsy maintsy hatrehin'izao karazam-pampandrosoana izao aloha dia ny famoronan'asa, izany hoe ny fampihenana ny fahantrana. Raha jerena ny tsy fananan'asa sy ny fampiasana tsy zarizary ao Antsirabe sy Ambatolampy, raha jerena ny fikatsahana ny hampihena ny fampiasan-tany be loatra sy ny handraisana ny sandrin'ny tanora vonon-kiasa, dia ny famoronan'asa no vaha-olana haingana indrindra, heverina mantsy fa ireo mpitady asa dia hanana ny fari-pahalalana takian'ireo karazan'indostria hoforonina, na mety hahazo izany fari-pahalalana izany ao anatin'ny fotoana fohy.

Ny fanamby lehibe indrindra dia ny fampahalalana sy ny fanazavana amin'ny mponina ny anton'antony, ary indrindra ny fampidirana azy ao amin'izao karazam-pampandrosoana izao. Maro ireo tombon-dahin'ny ao Antsirabe, mitaky fepetra anefa izany, ka isan'izany ny fahafahan'ireo kaominina ireo mandray, izany hoe ny fahafahany hampivelatra sy hampiroborobo ny fisahanana ara-piarahamonina fototra ary ny fonenana sy ny fotodrafitr'asa iombonana ara-piarahamonina izay tokony hanaraka ny fitombonan'ny mponina sy ny fianahan'ny kolontsaina aterany. Tokony hotohanana ny fitondrana ny tanàna mba hahafahany mandray ireny tetik'asa ireny no sady voasoroka ny voka-dratsin'ny fampandrosoana tsy voarafitra, gaboraraka ary indraindray aza mamohehatra.

Farany, ny tena ady lavitr'ezaka dia ny fanatsarana ny fiainana sy ny fari-piainan'ny mponina. Mba hahavitana izany, tokony hisy fepetra ara-karama sy arak'asa horaisina mba

Tecsult International 05-13072- Versionfinale - Juin 2005 Évaluation de l'impact environnemental et social du Projet Pôles Intégrés de Croissance 33 Pôle de Croissance de Antananarivo - Antsirabe hahafahan'ny olona hisondrotra sy hivelatra eo amin'ny fiarahamonina, fototry ny fampandrosoana marina. Na ahoana na ahoana, tsy hiteraka fampandrosoana tena izy ny fahavitrian'ny toekarena amin'ny alàlan'ny famoronana "pôles industriels" raha tsy hanatsara ny tontolom-piainan'ny olona amin'ny ankapobeny ny karama sy ny tontolon'ny asa any amin'ny orinasa. Raha tsy izany mantsy, dia ahiana ny hitomboan'ny trano barika sy ireo olana ara-piarahamonina aterany. Tsy misy fampandrosoana azo atao raha tsy mandray anjara ny mponina. Izany indrindra no ilàna sy tsy azo ihodivirana amn'ny fifampidinihana sy ny fiarahamiasan'ny mpisehatra toekarena rehetra.

Fakana Ny Hevi-Bahoaka

Ny Fiadidiana ny Praiministra Lefitra sy ny kaominina voakasika, indrindra fa ny kaominina Antsirabe, niaraka tamin'ny "Consultant" no nanao ny fakàna ny hevi-bahoaka mikasika ny PPIC amin'ny ankapobeny sy ny "pôle de croissance" Antananarivo/ Antsirabe manokana. In-telo miantaona no nanaovana izany fakàna ny hevi-bahoaka izany mandritra ity fanadihadiana ity, dia izao avy izany:

* Tamin'ny jolay 2004, izany hoe tamin'ny fotoana nanapariahana ny rijan-teny ifanarahana hanaovana ity refy ara-tontolo iainana ity; * Tamin'ny novambra 2004, izany hoe tamin'ny fotoana nampahalalàna ny mponina eny an-toerana indrindra ireo heverina hovoakasiky ny tetik'asa FIK sy "agrotechnopole" ao Antsirabe; * Tamin'ny desambra 2004, tamin'ny fotoana nanehoana ny vokatry ny RPTF vonjimaika.

Fanadihadiana Ara-Tontolo lainana Sv Fiarahamonina

Rehefa voatanisa ireo zana-tetik'asa, ny fari-dalàna sy fifandraisana isan'ambaratonga ary ny mandrafitra ny tontolo iainana sy fiarahamonina amin'ny ankapobeny, dia miditra amin'ny fanadihadiana ara-tontolo iainana sy fiarahamonina ity RPTF ity, ho an'ny "pôle Tana/ Antsirabe". Izany fanadihadiana izany dia nandalo an-tanatohatra telo: (i) fandrefesana ara- tontolo iainana ho an'ny zana-tetik'asa tokana notanana ho amin'ny taona voalohan'ny PPIC, dia tsy inona fa ny tanjona I amin'ny "parc technologique Antanetibe", ka tafiditra ao koa ny teti-pitantanana ara-tontolo iainana, (ii) fitanisana ny tontolo handray izany, ny fanadihadiana ny safidy sy ny famolavolana ny hafatra fototra ho an'ny zana-tetik'asa ho amin'ny taona manaraka izay efa dinihin'ny Banky iraisam-pirenena sahady ny hamatsiam-bola azy, ary (iii)

05-13072 - Versionfinale - Juin 2005 TecsultInternational Évaluation de l'impact environnemental et social du Projet Pôles Intégrés de Croissance 34 Pôle de Croissance de Antananarivo - Antsirabe mitovy amin'itsy aloha itsy ho an'ny zana-tetik'asa izay mbola hofaritana ny hamatsiam-bola azy.

Tsy vita amin'ny an-tsipiriany araka ny niheverana azy ny fanadihadiana ara-tontolo iainana mikasika ny "parc technologique Antanetibe - tanjona 1", satria somary tratra aoriana ny famaritana azy tamin'ny nandrafetana ny "pôle Tana/Antsirabe", ary koa noho ny tsy fahampian'ny fahalalàna io zana-tetik'asa io, indrindra fa ny mikasika azy io rehefa amin'ny fotoana tena handehanan'ny fitrandraha azy. Mbola miandry ny Governemanta amin'izao fotoana izao fanaovana ny teti-pandraharahana mikasika ny "parc technologique. Na izany aza anefa, dia nofaritan'ity RPTF ity ireo fiantraika lehibe mety hiseho mandritra ny tanjona hananganana, indrindra ny momba ny hatsaran'ny rano, ny tany ary ny fahasalamana sy ny tokim-pahalemana. Heverina fa raha ampiharina avokoa ny fepetra fanalefahana voahafatra, dia azo raisina ho kely ihany ny fiantraika havelan'io zana-tetik'asa io.

Ireo zana-tetik'asa izay mety ho vatsian'ny Banky iraisam-pirenena vola amin'ny taona manaraka ao anatin'ny PPIC, dia ny "parc technologique Antanetibe - tanjona Il (fanitarana)", ny "agrotechnopole Antsirabe (5ha) ary FIK ao Antananarivo eo akaikin'ny "terminal de conteneurs". Ho an'ireo zana-tetik'asa ireo, dia mihanona amin'ny fanadihadiana ny fahalalàna eo am-pelatanana ny RPTF. Rehefa fantatra mazava izy ireo, dia azo atao ny fanadihadiana ara-tontolo iainana sy fiarahamonina tinakin'ny poltikan'ny Banky iraisam-pirenena sy ny Lalàna velona Malagasy mba hofenoina avy amin'ny fanadihadiana mialoha aseho amin'ity tatitra ity.

Ny votoatin'ny tanjona faha Il amin'ny zana-tetik'asa "parc technologique Antanetibe" dia hofaritana aorian'ny fanoritana ny teti-pandraharahana. Amin'izao fotoana izao aloha, dia vinavinaina ato amin'ny RPTF fa mety hitovitovy ihany ny asa mifandraika amin'ny tanjona Il sy ny tanjona 1, koa izany indrindra no hanoloran-kevitra mba hanaovana ny teti- panatanterahana ny asa fanorenana sy fitrandrahana amin'ny tanjona Il amin'ny "parc technologique" miainga avy amin'ireo fepetra fanalefahana nafarana tamin'ny tanjona 1. Ambonin'izany, rehefa raisina ny mety hitarihan'ny zana-tetik'asa famindran-toerana olona, dia hafarana ny hanafaiganana araka izay mety ho tratra ny famoahana ny firaketana ny tany eny an-toerana, mba hanamarinana raha toa ka misy misitraka ny tanin'ny MTPC, ary

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Ny "agrotechnopole" ao Antsirabe, izay dinihan'ny Banky iraisam-pirenena ny mety hamatsiam-bola azy miaraka amin'ny mpampiasa vola tsy miankina amin'ny Fanjakana, dia nanaovana ftiliana sy nosoritana ara-tontolo iainana mialoha tao anatin'izao RPTF izao, mba hahafahana maminavina ireo safidy samihafa azo tànana. Ambonin'izany, araka ny fanafarana tamin'ny tatitra manelanelana mikasika ny hahazoa-manorina ny faritra indostrialy ao amin'ny "pole Tana/Antsirabe4 ary taorian'ny iraky ny Banky iraisam-pirenena natao tamin'ny desambra 2004, dia nahena betsaka ny faritra hajariana amin'ny "agrotechnopole", ka 5 hektara ihany sisa izany amin'izao fotoana izao. Araka izany, dia faritra roa mirefy eo amin'ny folo hektara eo ho eo no hita tomba-maso teny an-toerana fa mijanona ho lava volo. Na izany aza, tamin'ny fitsirihana natao no namantarana fa maromaro ny tany voafaritra sy ananan'olona taratasy fanamarinana maha-tompony eo amin'ny tany noheverina hananganana ny agrotechnopole, noho izany, dia mety ho takiana ny teti-pamindran-toerana.

Manafatra ihany koa ny RPTF ho an'ny "agrotechnopole" ny handraisana ireo toro-marika rehetra fampihatra amin'ny fampiroboroboana indostrialy ao anatin'ny FTIP natao ho an'ny tetik'asa, ny hampiharana ny fenitra ara-tontolo iainana fampihatra araka ny Lalàna velona Malagasy sy avy amin'ny Banky iraisam-pirenena, ny handraisana ny fatra-pahalotoana any amin'ny reniranon'Antsirabe amin'izao fotoana izao mba hizorana amin'ny fanakelezana araka izay tratra ny fifanampian'ny fiantraika, ny famporisihana ny fanodinana ny fako avy amin'ny fambolena sy ny zava-pihinana ho azo ampiasaina amin'ny fambolena, ny hanadiovana ny rano maloto eny amin'ny toerana hasiana ny "agrotechnopole, ary farany ny hanatanterahana fizahana ny rano aman-tany (étude hydrogéologique) mba hafantarana marina ny fatran'ny rano ambanin'ny tany sy ny filan'ny mpampiasa hafa.

Etsy an-daniny, ny Banky iraisam-pirenena dia mety handinika ny mety hamatsiany vola Faritra Indostrialy afa-Kaba (FIK) ao Antananarivo, raha toa ka voavorin'ny Governemanta ny fepetra tinaky. Na izany aza, tsy misy azon'ny RPFT afarana amin'izao fotoana izao afa-

05-13072- Versionfinale - Juin 2005 TecsultInternational 05-13072- Versionfinale - Juin 2005 Évaluation de l'impact environnemental et social du Projet Pôles Intégrés de Croissance 36 Pôle de Croissance de Antananarivo - Antsirabe tsy ny fandraisana ireo fepetra tinaky sy fampihatra amin'ny fampiroboroboana indostrialy raha vao atomboka ny famolavolana ny zana-tetik'asa, izany dia voarakitra ao amin'ny FTIP natao ho an'ny tetik'asa mba handraisana ireo fanahiana ara-tontolo iainana sy fiarahamonina mialoha ny famolavolana.

Ireto avy ny zana-tetik'asa izay mbola tsy fantatra ny famatsiam-bolany:

* FIK ao Antsirabe; * Làlana mihodidina ao Antsirabe; Fitantanana ny fako mivaingana ao Antsirabe; * FIK ao Ampitatafika; * FIK ao Ambatolampy.

Araka ny fangatahan'ny Fiadidiana ny Praiministra Lefitra, dia nanaovana fizahana ara- tontolo iainana sy fiarahamonina mialoha avokoa ireo zana-tetik'asa dimy ireo, sady nakàna ny hevi-bahoaka tao anatin'izao RPTF izao, ka izany dia talohan'ny nanoloran'ny iraky ny Banky iraisam-pirenena hevitra mba tsy ho ny Banky iraisam-pirenena no hamatsy vola ireny zana-tetik'asa ireny. Na izany aza, dia notanana ihany ireo zana-tetik'asa dimy ireo mba hahafahan'ireo mety ho mpamatsy vola azy mampiasa ny vokatry fanadihadiana efa vita.

Ho an'ireo zana-tetik'asa dimy ireo, dia toa izao avy no raketin'ny fanadihadiana ara-tontolo iainana natao mialoha: ny fitanisana ny tontolo hidiran'ny tetik'asa, ny fanadihadiana mikasika ny safidy sy ny hafatra fototra mifanaraka aminy. Ny fanafarana fototra dia mahakasika ny toerana nofidiana hametrahana ny FIK sy ny làlana mihodidina. Tononina manokana amin'izany ny toerana misy ny fitobiam-pako ao Antsirabe amin'izao fotoana izao, izay hita fa eo ambony tovon-tany mifanolotra indrindra amina faritra fambolena midadasika, ny lakan-drano hitarihana ny rano avy aminy anefa tsy voafehy mihitsy, hany ka ahiana ny hianahan'ny valan'aretina hahazo ny voly.

4 TEBODIN/ Vice Prime Ministry of Madagascar. "Integrated Growth Poles Prohect (IG2P) - Feasability study for developing export processing zone in Antananarivo and Antsirabe" Interim Report, 10 decembre 2004 (revision en cours).

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Teti-Pitantanana Ara-Tontolo lainana (Tpt)

Ity RPTF ity dia mifarana amin'ny Teti-pitantanana ara-tontolo iainana (TPT) ho an'ny tanjona I amin'ny teik'asa "parc technologique" ao Antanetibe, izay hany zana-tetik'asa notanana amin'ny taona voalohany hanatanterahana ny PPIC ao amin'ny "pôle" Tana/Antsirabe. Io TPT io dia mizara efatra, dia (i) ny teti-panalefahana ny fiantraika mamohehatra, (ii) ny teti-panarahamaso sy fanarahana ara-tontolo iainana, (iii) ny fandaminana ny fifandraisana isan'ambaratonga ary (iv) ny teti-panatanterahana izay misy ny tetiandro hanatanterahana sy ny vivavinan'ny teti-bidy.

Ny teti-panalefahana ny fiantraika dia mampahatsiahy ireo fiantraika rehetra sy ireo fepetra fanalefahana fantatra tamin'ny fanadihadiana ara-tontolo iainana sy fiarahamonina natao, ka izany dia mira-zotra amin'ny fepetra fanarahamaso ny andraikitra mifanaraka aminy. Mba hahamora ny fanatanterahana ny TPT, dia naseho tsirairay arakaraka ny fizotran'ny tetik'asa izy ireny, dia ny famolavolana, ny fananganana ary fitrandrahana.

Ireo fepetra hanalefahana naseho ho amin'ny fotoana hamolavolana dia tokony ho raisina raha vao manomboka ny fanadihadiana handrafetana ara-teknika, satria izy ireny dia fepetra mikendry ny hahakely araka izay tratra ny fiantraika amin'ny alàlan'ny famolavolana ny fanorenana samihafa.

Ny fepetra hanalefahana amin'ny fotoana hanorenana dia mikendry ny hanafoanana na hampihenana ny fiantraika mamohehatra ateraky ny asa fanomanana ny toerana sy ny fanorenana samihafa. Ireny fepetra ireny, raha tiana ho voaray marina, dia tsy maintsy ampidirina ao anatin'ny taratasy mirakitra ny zavatra tsy maintsy hataon'ny orinasa hanatanteraka ny asa fanajariana sy fanorenana.

Farany, ny fepetra hanalefahana amin'ny fotoana fitrandrahana dia tokony hampiharina amin'ny lavitr'ezaka, mandritra ny fotoana rehetra hitrandrahana ny "parc technologique", izany hoe manomboka amin'ny fotoana hahavitan'ny asa fanajariana sy fanorenana ary rehefa voafindra amin'ny mpandraharaha hitrandraka azy ny toerana. Raha tiana ho voaray marina ireo fepetra ireo, dia tokony ho hita ao anatin'ny fanomezan-dàlana hitrandraka ny toerana. Ireto avy no raketin'ny fombafomba hanaraha-maso sy hanarahana ara-tontolo iainana:

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* Fepetra fanarahana manokana mba handrefesana ny fahombiazana marina isaky ny fepetra fanalefahana miolotra amin'ny tanjom-pahombiazana noferana; . Fepetra fanarahamaso ankapobeny mba hahafantarana ny fiantraika tsy voafetra mialoha ary tsy nakana fepetra fanalefahana mifanaraka aminy; * Fombafomba arahina ho fanatanterahana ny asa fanarenana tinaky raha toa ka tsy tratra ny tanjom-pahombiazana, na misy fiantraika tsy nampoizina.

Misy ihany koa fepetra fanarahamaso sy fanarahana ary asa fanarenana sy firaketam- pahalalàna atolotra isan-tokony mandritra ireo fotoana telo hanatanterahana ny tetik'asa.

Mba hiantohana ny fanatanterahana ireo fepetra fanalefahana sy fanarahamaso voahafatra ireo, dia faritan'ny TPT tahaka izao manaraka izao ny andraikitra mikasika ireo fepetra ireo:

* Ny andraikitra mikasika ny fanatanterahana ny fepetra fanalefahana sy fanarahamaso, isam-potoana amin'ny fanatanterahana ny tetik'asa (famolavolana, fanorenana, fitrandrahana); • Faminavinana ny filàna hanatevenana ny fahaiza-mitantana ara-tontolo iainana ho an'ireo vondrom-pitantanana hanana izany andraikitra izany.

Ireto avy ny vondrom-pifandraisana isan'ambaratonga hanana andraikitra amin'ny fanatanterahana ny TPT:

* Cellule de coordination nationale du PPIC (mpitarika); * Comité local de suivi du PPIC; * Tompon-draharaha (ho fantarina); * Bem-paritra sy Ben'ny Tanàna ao Ambohibao Antehiroka.

Rehefa fantatra ireo fepetra fanalefahana sy fanarahamaso ka vita sy voatanisa ny fandaminana ny fifandraisana isan'ambaratonga hampiharana izany araka ny tinaky, dia asehon'ny TPT ny lafiny fanatanterahana, dia ireto avy izany:

* Tetiandro hanatanterahana ny fepetra ho raisina ao anatin'ny tetik'asa; * Vinavinan-teti-bidy amin'ny vola ampiasaina sy vola hanodinana ny fanalefahana ny voka-dratsy, ny fanarahamaso sy ny fanatevenana ny fahaiza-mitantana.

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1 INTRODUCTION

Depuis 2003, Madagascar dispose d'une Stratégie de Réduction de la Pauvreté qui se veut le cadre référentiel pour l'ensemble des politiques et actions de l'État pour la poursuite de l'objectif de développement pour Madagascar, qui est « la promotion d'un développement rapide et durable pour réduire de moitié en 10 ans le taux de la pauvreté. ». En ce sens, le Document de Stratégie pour la Réduction de la Pauvreté (DSRP) est l'assise stratégique de la planification du développement du pays.

Le projet Pôles Intégrés de Croissance (PPIC) est une initiative du Gouvernement de Madagascar issue de la stratégie nationale de développement rapide et durable élaborée dans le DRSP. Le PPIC est destiné principalement à l'atteinte des objectifs de l'axe stratégique no 2 du DRSP, visant à «susciter et promouvoir une croissance économique à base sociale trés élargie». Cet axe du DSRP consiste à répartir judicieusement et intensifier les moyens de production, définir, promouvoir et mettre en place des cadres d'action de partenariat et/ou de solidarité, définir et mettre en oeuvre des systèmes de,transfert de compétence technique et professionnelle ainsi que des capacités en matière de recherche. Le secteur privé y jouera un rôle moteur tandis que le Programme d'investissement Public (PIP) agira en tant que levier de développement dans l'affectation des ressources.

Le projet Pôles Intégrés de Croissance (PPIC), mis en oeuvre par la Vice Primature chargée des Programmes Économiques (VPM), est un outil destiné à générer une croissance rapide et durable, et constitue un instrument pour réduire la pauvreté à Madagascar, tout en prétendant contribuer à améliorer et préserver l'environnement.

En exploitant prioritairement les avantages comparatifs de Madagascar pour développer des avantages compétitifs sectoriels et régionaux, le projet PIC vise non seulement la redynamisation du secteur privé dans la création de la richesse et la croissance, mais aussi le développement de la décentralisation effective et celui de la bonne gouvernance jusqu'au niveau de la Commune qui est l'acteur stratégique institutionnel choisi par le GOM pour le développement de proximité.

Le PPIC vise l'appui à trois secteurs porteurs (tourisme, développement industriel, exploitation minière) dans les zones de Nosy Be (nord), Antananarivo-Antsirabe (centre) et

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Fort-Dauphin (sud-est). La figure 1.1 montre la localisation de ces pôles de croissance à l'échelle nationale. Le projet ambitionne de générer une synergie entre les différents intervenants du public et du privé autour des axes prioritaires d'intervention par pôle.

Le projet PIC est prévu comprendre trois volets principaux: (a) infrastructures principales et stratégiques; (b) incitatif à l'investissement; (c) renforcement de capacité et de productivité locale.

Le Gouvernement de Madagascar s'est engagé dans un processus d'identification de sous- projets dans chacune des trois régions clés visés par le projet PIC. Pour cet exercice, des ateliers de concertation et de restitution été organisés avec des représentants des autorités locales, de la société civile, du secteur privé et du secteur public dans chacun des pôles. Les types d'initiatives envisagés à ce jour dans le cadre du projet incluent:

* le développement industriel par le biais de zones franches industrielles (ZFI) à Antananarivo/Antsirabe; la revitalisation des quartiers historiques et le développement du tourisme à Nosy Be et potentiellement à Tolagnaro; la réhabilitation d'infrastructures portuaires à Tolagnaro et Hell-Ville; lles infrastructures linéaires (routes, adduction d'eau, distribution d'électricité et télécommunications); l'assainissement (déchets solides et eaux usées); les aires protégées, dont l'établissement d'une réserve marine près de Nosy Be (Nosy Tanikely); ll'implantation d'un port multifonctionnel lié à l'exploitation minière de l'ilménite à Tolagnaro.

Le PPIC est mis de l'avant avec l'appui d'un des principaux partenaires financiers de Madagascar, le Groupe de la Banque mondiale, mais reste entièrement ouvert à la participation de la communauté des bailleurs actuels ou futurs de Madagascar. Sa réalisation est prévue se faire en plusieurs phases et durera environ cinq ans.

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I~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~ Route nationale bitumée Route non revêtue praticable toute l'année DIECGISUARtE Route non revêtue saisonnière Piste Voie ferrée Limite de Province CAPITALE PÔLE DE NOSY BE-- +»EL> . Chef lieu de Province - 0 P Chef lieu de département *AMBANJA

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Projet Pâles Intégrésde Croissance - VICE PRIMATURE Evaluationde lrImpactenvironnemental et social CHARGEEDES PROGRAMMES ECONOMIQUES Localisation des pôles de croissance

Date Février 2005 Projet: 05-13072 < TECSULT Figure :1:1 Évaluation de l'impact environnemental et social du Projet Pôles Intégrés de Croissance 1-4 Pôle de Croissance de Antananarivo - Antsirabe

Puisque la Banque mondiale participe au financement du PPIC, celui-ci doit se conformer aux politiques de sauvegarde de la Banque afin d'assurer que les investissements projetés ne causent pas d'impact négatif significatif sur les milieux naturel et humain. Ainsi, en vertu de la Politique opérationnelle (PO) 4.01 - Évaluation environnementale de la Banque mondiale, les termes de référence pour l'évaluation de l'impact environnemental et social (EIES) du PPIC exigent que chaque projet de pôle de croissance fasse l'objet d'une EIES distincte en fonction de l'axe de développement qui lui est priorisé (tourisme, développement industriel, exploitation minière).

Le présent document constitue le rapport de l'EIES du projet de pôle de croissance de Antananarivo/Antsirabe (ci-après désigné pôle de Tana/Antsirabe), dont l'axe priorisé est le développement industriel. Dans ce rapport, l'évaluation de chaque sous-projet est réalisée en fonction de l'information disponible et des recommandations sont formulées pour parfaire la préparation des dossiers afin qu'ils soient conformes aux exigences de la Banque mondiale. Ainsi, pour les sous-projets suffisamment définis, l'évaluation de leur impact environnemental et social est réalisée de manière approfondie. Pour les sous-projets qui ne sont pas suffisamment définis pour en évaluer en profondeur leur impact environnemental et social dès maintenant, l'EIES apporte des recommandations de nature stratégique afin de parfaire la préparation de ces dossiers et assurer leur conformité aux exigences de la Banque mondiale.

Suivant cette introduction, le chapitre 2 présente le projet de pôle de croissance y compris les sous-projets proposés, alors que le chapitre 3 décrit le cadre légal et institutionnel applicable au PPIC et plus particulièrement au pôle de Tana/Antsirabe. Puis, le chapitre 4 dresse le profil environnemental et social du pôle de croissance et le chapitre 5 décrit les initiatives de consultation publique conduites dans le cadre des études. Le chapitre 6 constitue ensuite l'analyse environnementale et sociale du projet de pôle de croissance, incluant les particularités des milieux d'insertion des sous-projets et l'analyse des impacts sur les milieux naturel et humain. En se basant sur les impacts identifiés des sous-projets de première année de mise en oeuvre du PPIC, le chapitre 7 présente le plan de gestion environnementale et sociale du pôle de croissance.

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2 DESCRIPTION DU PROJET DE PÔLE DE CROISSANCE

Ce chapitre comprend deux sections, soit (i) l'évolution de l'identification des sous-projets du pôle de Tana/Antsirabe et (ii) la description des sous-projets envisagés.

2.1 Évolution de l'identification des sous-projets du pôle Tana/Antsirabe

Le développement industriel étant l'axe priorisé du pôle de Tana/Antsirabe, les termes de référence de l'EIES du PPIC5 prévoyaient les sous-projets suivants pour ce pôle: * Zone franche industrielle (ZFI) à Anosipatrana; * ZFI à Ambohimangakely; * ZFI dans la zone d'Ambilibe Saharoaloha - Ambohimahazo; * ZFI dans le sud-est d'Antsirabe; * Centre de formation en nouvelles technologies informatiques et des communications (NTIC) à Antanetibe; * Construction d'une rocade et/ou bretelles d'accès pour les ZFI de Antsirabe; * Système de gestion des déchets solides et liquides à Antsirabe.

Suite à la mission de démarrage des études environnementales du PPIC, aux missions réalisées sur le terrain et aux discussions et résolutions prises lors de l'atelier de consultation et de communication sur le PPIC tenue à Antananarivo en septembre 2004, une nouvelle liste de sous-projets fut établie par la Coordination Nationale du projet PIC. Ainsi, les trois projets de ZFI initialement prévus à Anosipatrana, Ambohimangakely et Ambilibe Saharoaloha - Ambohimahazo furent remplacés par des projets de ZFI à Ambatolampy et Anpitatafika. De plus, le site du centre de formation NTIC a été déplacé vers Ambohimangakely, sur une partie du terrain préalablement destiné à une ZFI.

Afin d'assurer la validité de ces choix de sites sur les plans environnemental et social, le Consultant a accepté d'assister la Coordination Nationale du projet PIC dans la délimitation plus précise de ces zones en effectuant des inventaires du milieu environnemental et social dans chacun des sites potentiels, en les intégrant dans des bases de données cartographiques et en réalisant, à partir de ces bases de données, différents scénarios de délimitation des ZFI. Cet exercice vise à intégrer dès l'étape de définition du projet les critères environnementaux et sociaux requis pour minimiser les impacts sur l'environnement et les populations.

Tecsult International 05'13072 - Versionfinale - Juin 2005 Évaluation de l'impact environnemental et social du Projet Pôles Intégrés de Croissance 2-2 Pôle de Croissance de Antananarivo - Antsirabe

De même, le tracé de la rocade et des bretelles d'accès à la ZFI d'Antsirabe n'étant pas précisément défini, le Consultant a accepté d'assister la Coordination Nationale du PPIC dans le choix de ce tracé en effectuant des inventaires du milieu environnemental et social dans chacun des tracés potentiels fournis et en les intégrant dans des bases de données cartographiques. Cet exercice vise à intégrer dès l'étape de définition du projet les critères environnementaux et sociaux requis pour minimiser les impacts sur l'environnement et les populations.

Enfin, le sous-projet de décharge de déchets solides à Antsirabe a également fait l'objet d'une caractérisation environnementale et sociale afin d'établir son diagnostique et de formuler des recommandations relatives au système de gestion des déchets solides d'Antsirabe intégrées dans l'EIES du pôle de Tana/Antsirabe.

En décembre 2004, la mission pré-évaluation de la Banque mondiale a évalué les différentes propositions de sous-projets dans les trois pôles de croissance. La mission de pré-évaluation a porté sur quatre sites potentiels pour le développement de parcs industriels liés aux technologies de l'information et aux activités industrielles. Les parcs ayant fait l'objet d'une revue sont Ambohimangakely, Ambatolampy, Antsirabe Nord et enfin le centre de formation ICT d'lvato (Antanetibe).

La mise en place de ces parcs est liée à l'accroissement des activités exportatrices de Madagascar, notamment dans le secteur textile. Ces activités sont en effet motrices de l'économie Malgache aujourd'hui, mais pourraient être affectées dans un futur proche par la

fin de l'accord multifibres au 1er janvier 2005, et les conditions du renouvellement de l'accord AGOA. Le manque de compétitivité de l'économie textile Malgache, causé principalement par le manque de qualification de la main d'oeuvre et les coûts de transport, pourrait également affecter négativement le développement de ces zones.

La mission a pu constater que la zone d'Antananarivo jouissait à l'heure actuelle d'un espace en zone franche non développé mais viable, de près de 100,000 m2 . Par ailleurs, la

* VPM, février 2004. Termes de référence pour l'évaluation de l'impact environnemental et social avec cadre de gestion environnementale, plans de gestion environnementale, cadre de politique de réinstallation, plans

Tecsult International 05-13072- Versionfinale - Juin 2005 Évaluation de l'impact environnemental et social du Projet Pôles Intégrés de Croissance 2-3 Pôle de Croissance de Antananarivo - Antsirabe

zone franche pilote de Tamatave n'a pas encore fait l'objet d'un développement particulier, malgré sa viabilisation récente.

Afin de privilégier le développement de ces zones dans le cadre de partenariats public- privé, la mission a ainsi pu recommander de phaser ces investissements dans ce domaine, et de ne les déclencher que lorsque la demande du secteur privé serait bien établie. Le risque commercial de l'exploitation de ces zones devrait en effet échoir au secteur privé.

Après revue des quatre sites, il est apparu aux yeux de la mission que plusieurs sites ne sont pas expoitables en raison de l'impact potentiel de leur développement sur l'environnement. C'est le cas pour les sites d' Ambohimangakely et d'Ambatolampy. Le site ICT d'lvato (Antanetibe) pourrait par contre faire l'objet d'un développement à très court terme. La mission de pré-évaluation de la Banque mondiale a donc recommandé une série de modifications au programme du PPIC qui ont donné le résultat suivant en ce qui concerne le pôle de Tana/Antsirabe:

* Le seul sous-projet recommandé par la mission pour la première année de mise en oeuvre du PPIC est un parc technologique (business park) sur un terrain appartenant au Ministère des Télécommunications, des Postes et de la Communication à Antanetibe plutôt qu'à Ambohimangakely, incluant possiblement un centre de formation en NTIC; la mission a recommandé que ce parc technologique soit relocalisé au site original d'Antanetibe qui présente beaucoup plus d'avantages que celui d'Ambohimangakely qui, de plus, n'était pas considéré viable sur le plan environnemental selon les conclusions préliminaires du Consultant.

• Après la première année, la mission évalue la possibilité de mettre en place un agrotechnopole de cinq hectares près de l'aérodrome d'Antsirabe, dans le cadre d'un partenariat avec des investisseurs privés et en autant que se concrétisent les initiatives d'organiser la production agricole et la mise en marché et d'améliorer le fret aérien; le projet de lier par une rocade cet agrotechnopole et une ZFI au sud-est d'Antsirabe n'est plus considéré dans le cadre du financement de a Banque mondiale pour le projet PIC.

d'actions de réinstallation, cadre de fonctionnement, politique sur le patrimoine culturel et inventaires,

Tecsult International 05-13072- Version finale- Juin 2005 Évaluation de l'impact environnemental et social du Projet Pôles Intégrés de Croissance 2-4 Pôle de Croissance de Antananarivo - Antsirabe

* La mission n'a pas recommandé l'implantation d'une nouvelle zone industrielle à Antananarivo, compte tenu des espaces déjà disponibles pour cet usage; toutefois, il pourrait être possible de développer éventuellement une telle zone si le Gouvernement pouvait identifier un site adéquat près du terminal de conteneurs proposé à Antananarivo et des intérêts du secteur privé à investir dans le développement et la gestion du site.

* La mission a recommandé que tous les autres sous-projets proposés pour le pôle de Tana/Antsirabe ne soient pas financés par la Banque mondiale. La description de ces sous-projets et l'évaluation environnementale qui en a été réalisée sont toutefois conservées dans ce rapport, afin que ce travail de base demeure disponible pour toute éventuelle mise en oeuvre sous autre financement.

Le pôle de croissance de Tana/Antsirabe compte maintenant huit sous-projets de nature industrielle, dont seulement trois pouvant être potentiellement financés par la Banque mondiale.

2.2 Description des sous-projets envisagés dans le pôle de Tana/Antsirabe

Le tableau 2.1 présente la liste des sous-projets du pôle de Tana/Antsirabe, selon leur moment de mise en oeuvre (première année ou années subséquentes du PPIC) et leur source de financement (Banque mondiale ou à identifier). Le seul sous-projet de première année de mise en oeuvre du PPIC et faisant l'objet d'une évaluation environnementale complète dans le cadre de la présente étude, y compris la préparation d'un plan de gestion environnementale (PGE), est le parc technologique à Antanetibe - Phase I.

Les études requises pour les sous-projets des années subséquentes seront définies selon le processus établi dans le cadre de gestion environnementale et sociale (CGES) du PPIC; dans le présent rapport une évaluation environnementale préliminaire de ces sous-projets et des recommandations afférentes sont néanmoins présentées.

La localisation des sous-projets du pôle de Tana/Antsirabe est montrée sur la figure 2.1.

Tecsult International 05-13072 - Versionfinale - Juin 2005

l Évaluation de l'impact environnemental et social du Projet Pôles Intégrés de Croissance 2-5 Pôle de Croissance de Antananarivo - Antsirabe

Tableau 2.1 Sous-projets du pôle de Antananarivo I Antsirabe 2 3 Sous-projet EIE' PGE PR 1. Année 1 et financement BM Parc technologique à Antanetibe - phase I T x xX

2. Années subséquentes et financement potentiel de la BM

Parc technologique à Antanetibe - phase Il (expansion) 4 Agrotechnopole d'Antsirabe (5 ha) Par voie de CGES ZFI à Antananarivo près du terminal de conteneurs 3. Financement éventuel à identifier ZFI d'Antsirabe Rocade d'Antsirabe 4 Gestion des déchets solides d'Antsirabe Par voie de CGES ZFI d'Ampitatafika ZFI d'Ambatolampy EIES: Etude d'impact environnemental (Réf: O.P. 4.01 - Banque mondiale). 2 PGES: Plan de gestion environnementale (Réf: O.P. 4.01 - Banque mondiale). PR: Plan de réinstallation (Réf: O.P. 4.12 - Banque mondiale). 4 CGES: Cadre de gestion environnementale et sociale. X: Réalisé dans le cadre de la présente étude. -: Non requis.

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2.2.1 Sous-Droiets de Dremière année financés par la Banque mondiale

Tel que mentionné, le parc technologique à Antanetibe - Phase I est le seul sous-projet de première année de mise en oeuvre du PPIC dans le pôle de Tana/Antsirabe.

2.2.1.1 Parc technologique (Business Park) à Antanetibe - phase I

Le site du sous-projet de parc technologique à Antanetibe est situé sur le site actuel du centre de formation en technologies de l'information et des télécommunications du Ministère des Télécommunications, des Postes et de la Communication. Les activités prévues sur le site du futur parc technologique incluent principalement la formation de personnel en nouvelles technologies de l'information et de communications, de même qu'un incubateur d'entreprises pour asssiter à leur démrrage dans ces mêmes domaines. Aucune activité manufacturière n'est prévue à ce stade-ci, le domaine visé étant surtout « soft » (programmation information, logiciels, centre d'appels, etc.). Au moment de la finalisation du présent rapport, le plan d'affaires du parc technologique restait à être élaboré par le Gouvernement.

Selon l'aide-mémoire de la mission de pré-évaluation de la Banque mondiale et l'estimation des coûts liés à ce projet préparée par la VPM, diffusés à la mi-janvier et mi-février 2005 respectivement, les activités qui pourraient être financées par le PPIC lors de la phase I de ce sous-projet sont les suivantes:

* la réhabilitation des bâtiments existants; * l'acquisition et l'installation d'une antenne VSAT; * l'alimentation en énergie électrique; l'aménagement du site, incluant si nécessaire la réfection de la voie d'accès et la mise en place de systèmes de drainage, d'approvisionnement en eau, de traitement des eaux usées, de collecte des déchets solides et de distribution d'électricité. 6

Le parc technologique d'Antanetibe sera développé dans le cadre d'un partenariat public- privé qui sera conçu et mis en oeuvre grâce à une assistance technique fournie par le PPIC.

6 À préciserpar le plan d'affaires du plan technologique qui n'est présentement pas disponible.

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À cet effet, le Gouvernement doit (i) sélectionner un expert international qui travaillera avec un consultant local pour développer un plan d'affaires avant l'évaluation du projet (project appraisal), et (ii) former un comité de travail technique présidé par le Directeur Général des Technologies de l'Information et de la Communication et composé de représentants du secteur privé et des institutions gouvernementales concernées qui assurera le suivi et fournira le support technique à l'équipe du PPIC.

L'estimation des coûts des travaux à être couverts par le financement du PPIC est présentée dans le tableau 2.2. Il s'agit essentiellement de travaux visant à réhabiliter et améliorer les infrastructures de l'actuel centre de formation. Les bâtiments concernés sont l'école des postes et le laboratoire de télécommunications, communément appelés « Poste » et « Télécom ». Ce tableau ne comprend pas les coûts d'aménagement du site qui seront précisés par le plan d'affaires.

Tableau 2.2 Récapitulatifs des coûts liés aux bâtiments, énergie et télécommunications du parc technologique d'Antanetibe - Phase I Item FMG $US Bâtiments Poste 2 214 513 000 Télécom 824 243 000 S/total bâtiments 3 048 756 000 Énergie 826 342 000 Télécom (VSTAT) 25 000 Total 3 875 098 000 25 000 Source: adapté de VPM, décembre 2004.

Aucun autre élément d'information n'était disponible sur Ja description de ce sous-projet au moment de la finalisation du présent rapport.

2.2.2 Sous-proiets d'années subséquentes potentiellement financés par la BM

Les sous-projets potentiels des années subséquentes de mise en oeuvre du PPIC dans le pôle de Tana/Antsirabe sont le parc technologique à Antanetibe - phase Il (expansion), l'agrotechnopole d'Antsirabe (5 ha) et une ZFI à Antananarivo près du terminal de conteneurs. D'une part, la Banque mondiale envisage de financer la phase Il du parc

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I I I II I_ Évaluation de l'impact environnemental et social du Projet Pôles Intégrés de Croissance 2-9 Pôle de Croissance de Antananarivo - Antsirabe technologique d'Antanetibe et d'autre part, évalue la possibilité de financer l'agrotechnopole d'Antsirabe et une ZFI à Antananarivo.

2.2.2.1 Parc technologique à Antanetibe - phase Il

La Banque mondiale envisage de financer la phase Il du parc technologique d'Antanetibe. À cet effet, les activités prévues dans le cadre de cette phase seront définies dans le cadre du plan d'affaires qui sera développé avant l'évaluation du projet (project appraisal). On peut d'ores et déjà supposer que cette phase comprendra l'expansion du parc technologique sur les terrains adjacents du Ministère des Télécommunications, des Postes et de la Communication. Il s'agira de construire de nouveaux bâtiments commerciaux, avec tout ce qui s'en suit: expansion du réseau des chemins d'accès, de drainage, d'approvisionnement en eau et électricité et de la gestion des déchets.

En général, un parc technologique permet aux entreprises résidantes de bénéficier d'un ensemble de services qui répondent à leurs besoins fondamentaux et qui peuvent les aider à faire des affaires. Ces services (lien à fibres optiques, accès aux services par satellite, bureaux à frais partagés, service de secrétariat, stationnement, etc.) ont pour objectifs de:

* simplifier leur implantation; faciliter leur financement; * faciliter le développement de leurs ressources humaines; * faciliter la commercialisation de leurs produits et services; * diminuer leurs frais d'exploitation.

Selon ce que le plan d'affaires proposera comme activités, les études environnementales et sociales requises pour la phase Il du parc technologique d'Antanetibe seront définies en vertu du processus établi dans le CGES du PPIC. Ces études pourraient notamment comprendre l'élaboration d'un plan de réinstallation, dans le cas que l'expansion du parc impliquerait le déplacement involontaire de personnes installées sur les terrains concernés.

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2.2.2.2 Agrotechnopole d'Antsirabe

La Banque mondiale évalue la possibilité de financer un agrotechnopole d'environ cinq hectares à Antsirabe. Selon le comité de pilotage du pôle d'Antsirabe, les objectifs de la mise en place de l'agrotechnopole sont les suivants:

* stimuler le secteur de production (en amont) au travers du transfert de technologie et de valorisation des produits de la recherche;

* promouvoir la création des valeurs ajoutées par le biais de la normalisation et de l'amélioration des produits agricoles;

* contribuer au développement industriel de la région et /ou de la nation par la fourniture des matières premières de meilleure qualité et directement utilisables pour les agro- industries.

Selon le comité local de pilotage du pôle d'Antsirabe, l'agrotechnopole comprendrait les deux complexes suivants:

* Un complexe technique avec:

- une unité de recherche et de développement; des magasins de stockage et de conditionnement pour chaque type de produit avec système de réfrigération appropriés; - une unité de traitement de produit.

* Un complexe administratif pour servir d'accueil et de services au bon fonctionnement du complexe technique.

La mission de pré-évaluation de la Banque mondiale de décembre 2004 a proposé que l'agrotechnopole d'Antsirabe soit mis en oeuvre dans le cadre d'un partenariat avec des investisseurs privés, en autant que se concrétisent les initiatives d'organiser la production agricole et la mise en marché et d'améliorer le fret aérien. À cet effet, le Gouvernement doit (i) s'assurer qu'une évaluation détaillée de la demande soit réalisée et (ii) valider la proposition d'agrotechnopole lors d'un séminaire réunissant des investisseurs privés du secteur agro-alimentaire incluant des importateurs régionaux et (iii) confirmer que le MCC supportera les activités de production agricole et de mise en marché et le développement de la logistique du fret aérien.

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En décembre 2004, la firme Tebodin B.V. a publié le rapport préliminaire de l'étude de faisabilité économique et technique pour le développement de zones franches industrielles (ZFI) à Antananarivo et Antsirabe 7 . Cette étude, présentement en cours de révision et dont la version finale sera prise en compte par le rapport final de la présente étude, propose que la structure de gestion de ces ZFI soit un partenariat public-privé dans le cadre duquel l'État ou la municipalité serait le propriétaire du terrain qu'il rendrait viable (route d'accès, préparation de terrain, services) et des bâtiments par le biais d'un financement de la Banque mondiale. Une firme de gestion privée choisie sur la base d'un appel d'offre international assisterait le propriétaire dans la gestion de la ZFI dans le cadre d'un contrat de 99 ans.

L'étude de Tebodin estime qu'Antsirabe est une localité appropriée pour y établir des industries agroalimentaires, compte tenu des activités de production agricole environnantes et de la présence des usines de Tiko et de Socolait. Selon Tebodin, il pourrait être intéressant pour ces deux entreprises de s'installer dans une ZFI d'Antsirabe. De plus, il est suggéré qu'une usine de coton située dans le futur agrotechnopole pourrait approvisionner en tissus Cottonline et Cotona, qui sont à Antsirabé depuis plusieurs années.

Tebodin suggère d'intégrer les installations et services suivants dans une zone industrielle telle que l'agrotechnopole afin de faciliter la tâche aux éventuels investisseurs (voir aussi l'aménagement typique de ces installations illustré à la figure 2.2):

Installations de production et/ou d'entreposage modulaires de grandeur standard (50 m x 40 m et 50 m x 80 m); * Bâtiment pour les bureaux et autres services administratifs; * Dépôt pour l'entreposage des contenants vides; * Entrepôt pour les produits destinés à l'export; * Station-service et dépôt de gaz; Réservoir de carburant pour les génératrices; * Site entièrement clôturé avec barrière et services de sécurité; * Arrêt d'autobus pour les employés.

7 TEBODIN / Vice Prime Ministry of Madagascar. 'Integrated Growth Poles Project (IG2P) - Feasibility study for developing export processing zones in Antananarivo and Antsirabe". Interim report, 10 december 2004.

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Les services suivants sont considérés critiques afin de rencontrer les normes internationales:

. Approvisionnement fiable en électricité et en eau; * Installations de traitement des eaux usées; . Installations de gestion des déchets (incinérateur par exemple); * Réserves d'eau en cas d'incendie; . Ateliers mécanique et électrique.

Figure 2.2 Aménagement typique de l'agrotechnopole d'Antsirabe

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En ce qui concerne l'approvisionnement en électricité, le rapport de Tebodin recommande qu'une unité de 1 000 kVA serait suffisante pour les besoins de 2-3 industries sur une ZFI

05-13072-Juin2005Tecsult - Vemion finale International Évaluation de l'impact environnemental et social du Projet Pôles Intégrés de Croissance 2-13 Pôle de Croissance de Antananarivo - Antsirabe

3 donnée. Par ailleurs, les besoins en approvisionnement en eau sont estimés à 825 m /jour pour une ZFI employant 3 000 personnes.

Concernant plus spécifiquement l'agrotechnopole d'Antsirabe, le site est situé à 3 km au nord d'Antsirabe, tout près de l'aérodrome d'Antsirabe. Selon Tebodin, ce site est donc facilement accessible, d'autant plus qu'il est adjacent à la future route de contournement d'Antsirabe. En termes d'approvisionnement en eau, Tebodin reconnaît que l'eau souterraine est la meilleure option, mais que des forages exploratoires sont nécessaires. Pour l'énergie, une centrale au diesel produisant 1MW serait nécessaire. D'autre part, compte tenu des conditions pédologiques, un bon système de drainage est requis afin d'éviter les inondations sur le site.

Selon Tebodin, l'estimation des coûts de la construction de l'agrotechnopole d'Antsirabe se présente comme suit

Items Coût (euros) Coûts généraux pour la préparation du terrain 1 356 300 Centrale thermique 1 741 850 Usine de filtration de l'eau potable 353 375 Centrale de traitement des eaux usées 6 050 000 Système de communications 82 500 Système de lutte contre les incendies 262 900 Sécurité 59 950 Sous-total des installations générales 9 906 875 Bureaux 679 250 Petits bâtiments industriels (6) 3 590 400 Grands bâtiments industriels (2) 2 332 000 Entrepôt 609 400 Ateliers 264 000 Sous-total des installations industrielles 7 475 050 Imprévus 3 476 385 Total des investissements 20 858 310

2.2.2.3 ZFI à Antananarivo près du terminal de conteneurs

La Banque mondiale évalue la possibilité de financer le développement éventuel d'une zone franche industrielle (ZFI) à Antananarivo, si le Gouvernement pouvait identifier un site adéquat près du terminal de conteneurs proposé et des intérêts du secteur privé prêts à investir dans le développement et la gestion du site.

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Aucun autre élément d'information n'était disponible sur la description de ce sous-projet au moment de la rédaction du présent rapport.

2.2.3 Sous-proiets dont le financement éventuel est à identifier

Les autres sous-projets envisagés dans le pôle de Tana/Antsirabe, mais dont le financement éventuel reste à être identifié, comprennent la ZFI d'Antsirabe, la rocade d'Antsirabe, la gestion des déchets solides d'Antsirabe, la ZFI d'Ampitatafika et la ZFI d'Ambatolampy.

Sur demande de la Vice Primature, ces cinq sous-projets ont tous fait l'objet d'études environnementales et sociales préliminaires et de consultations publiques dans le cadre de la présente EIES, avant que la mission de pré-évaluation de la Banque mondiale recommande de ne pas financer ces sous-projets pour des raisons de non faisabilité.

Toutefois, ces cinq sous-projets sont maintenus dans la présente EIES afin de présenter les résultats des études déjà réalisées à un éventuel bailleur de fonds autre que la Banque mondiale.

2.2.3.1 Zone franche industrielle d'Antsirabe

Les objectifs de l'implantation de la zone industrielle d'Antsirabe sont:

• attirer les investisseurs (étrangers ou nationaux) par la mise à disposition d'un espace d'accueil directement utilisable et répondant aux normes internationales; * valoriser une grande partie des produits normalisés et de bonne qualité issus de l'agrotechnopole; * rentabiliser les ressources régionales disponibles (matières premières, main-d'oeuvre et autres ressources humaines).

Cette zone industrielle, envisagée à l'origine sur une zone totale de 734 ha, est répartie sur trois secteurs à l'est et au sud-est de la ville d'Antsirabe et est délimitée à l'ouest par la rivière Sahatsiho. La nouvelle zone industrielle est prévue d'être aménagée selon les normes internationales pour accueillir les types d'industries suivants:

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industries agroalimentaires dont la plupart des matières premières devraient être nécessairement issues du centre agrotechnopole; industries textiles; * industries de montage d'appareils électroménagers; * industries de montage de matériels informatiques et accessoires; industries d'injection plastique.

Selon l'étude de faisabilité de Tebodin de décembre 2004, le site au sud-est d'Antsirabe n'est pas vraiment intéressant pour un développement industriel à court terme, en raison des coûts élevés des travaux de nivellement requis et de son éloignement des services publics.

2.2.3.2 Rocade d'Antsirabe

À côté de l'agrotechnopole et de la zone industrielle d'Antsirabe, l'intégration d'une rocade d'une longueur de 15 km et située en parallèle et à l'est de la RN 7, permettra d'assurer le désengorgement de la ville d'Antsirabe, l'accès vers l'aérodrome qui sera appelé à devenir un aéroport à part entière et l'accès et la servitude de l'agrotechnopole et de la zone industrielle.

Cette rocade serait part entière du principal axe routier de Madagascar formé des RN 7 et 2 qui relient les ports de Tulear et Tamatavo, en passant par Antananartivo. Déjà, une route de contournement d'Antananarivo reliant les deux routes nationales est en construction et la rocade d'Antsirabe serait un lien logique pour assurer la fluidité du trafic lourd et le désengorgement du centre-ville d'Antsirabe.

Sur les plans environnemental et social, les impacts positifs de la présence de la rocade seraient significatifs pour la population d'Antsirabe et se traduiraient par le désengorgement du centre-ville ainsi que par la diminution des risques d'accidents, du bruit et des émissions atmosphériques.

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2.2.3.3 Gestion des déchets solides d'Antsirabe

Le développement d'un système de collecte et d'élimination des déchets solides de la Commune d'Antsirabe est un projet d'infrastructures et de renforcement de capacités qui vise à appuyer le développement industriel de cette ville, à en améliorer l'hygiène du milieu et à réduire les impacts de l'élimination des déchets solides.

La Commune d'Antsirabe opère un nouveau site de décharge depuis la fin de 2003. Il s'agit d'une décharge non contrôlée située à environ 1,5 km de l'agglomération urbaine d'Antsirabe, au sud-ouest de la ville. Elle est localisée plus exactement au sud-est du village d'Ambohipeno, au nord-est du village Ambohidava et au nord-ouest du domaine des Saints Frères à Mahatamana.

Il est envisagé de vérifier la possibilité d'effectuer une mise à niveau technique de cette décharge, c'est-à-dire effectuer les travaux d'aménagements requis pour en faire une décharge contrôlée acceptable selon les critères de la Banque mondiale.

2.2.3.4 Zone franche industrielle d'Ampitatafika

La zone franche industrielle d'Ampitatatifika, envisagée à l'origine sur une superficie de 41,6 ha, est située au niveau du PK 93 de la RN 7, à mi-chemin entre les Communes rurales d'Ampitatafika et d'Ambohimandroso distancées de 8 km.

Le choix du site d'Ampitatafika se justifie par le fait que ce site a déjà fait l'objet de l'Arrêté n°132367/2000 du 05/12/00 du Ministre chargé de l'Industrialisation portant création d'une réserve foncière pour l'aménagement d'une zone industrielle. De plus, suite aux communications et consultations publiques sur les termes de référence des études environnementales et sociales du PPIC, les opérateurs d'Antananarivo, en particulier les associations d'entreprises privées, ont recommandé d'aménager les nouvelles zones franches industrielles (ZFI) sur l'axe RN 7 ou sur l'axe RN 2 vers Manjakandriana. Enfin, l'approvisionnement en eau sur le site d'Ampitatafika est relativement facile du fait de l'existence de la rivière Onive (qui assure un gros débit), l'électricité passe par la zone et la voie ferrée Antananarivo-Antsirabe constitue la limite est du site. .

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Les travaux de construction envisagés comprennent très peu de terrassement (la zone étant déjà assez plane), la construction d'une voie de circulation au sein de la zone, l'adduction d'eau à partir du fleuve Onive et l'aménagement d'une station de traitement des eaux usées, le raccordement à l'électricité et éventuellement la construction d'une gare ferroviaire, étant donné que la ZFI est bornée par un chemin de fer.

Selon les autorités de la Commune d'Ampitatatika, aucun type d'industrie en particulier n'est visé; toutefois, compte tenu du milieu rural dans lequel se situe cette ZFI, le secteur industriel agroalimentaire est le plus susceptible de s'y implanter.

2.2.3.5 Zone franche industrielle d'Ambatolampy

La zone franche industrielle d'Ambatolampy, envisagée à l'origine sur une superficie de 81 ha, est localisée en banlieue est d'Ambatolampy, au niveau de l'hippodrome de cette même ville. Il s'agit d'une zone prévue dans le Programme d'investissement Prioritaire Municipal (PIPM) de la Commune validé par la Direction nationale de l'Aménagement du Territoire.

Le site industriel d'Ambatolampy comprend deux zones situées à une altitude différente, soit l'hippodrome en contrebas dont la Commune souhaite changer l'affectation en zone industrielle et un plateau de surface relativement plane d'une superficie de 56 ha et qui est traversé par un chemin de fer.

Les travaux de construction envisagés comprennent du terrassement (la zone de l'hippodrome est toutefois déjà assez plane), la construction d'une voie de circulation sur le plateau, l'adduction d'eau par la JIRAMA et l'aménagement d'une station de traitement des eaux usées, le raccordement à l'électricité et éventuellement la construction d'une gare ferroviaire, étant donné que la ZFI est traversée par un chemin de fer.

En termes de type d'industrie, les autorités de la Commune d'Ambatolampy privilégie l'implantation d'industries agroalimentaires, puisque cette industrie est la plus importante de Madagascar.

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L'étude de faisabilité de Tebodin de décembre 2004 estime que le site envisagé à Ambatolampy n'est pas très avantageux, en raison des incertitudes liées à la construction d'une route de contournement qui lierait le site au réseau routier national. De plus, le site est vallonné (mis à part l'hippodrome), ce qui impliquerait des coûts additionnels d'aménagement et des difficultés accrues pour son utilisation. Enfin, aucun service municipal ne dessert actuellement le site envisagé.

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3 CADRE LÉGAL ET INSTITUTIONNEL

3.1 Cadre légal

Le cadre légal applicable au pôle de croissance de Tana/Antsirabe comprend les textes législatifs nationaux, les politiques de sauvegarde de la Banque mondiale et les conventions internationales ratifiées par Madagascar.

3.1.1 Cadre légal national

Le cadre légal applicable au PPIC est expliqué en détails dans le cadre de gestion environnementale et sociale (CGES) du projet. En ce qui concerne la présente EIES, les principaux textes législatifs applicables sont les suivants:

* Loi n° 90-033 modifiée par la loi n° 97-012 portant Charte de l'Environnement; * Décret no 99-954 du 15 décembre 1999 relatif à la mise en compatibilité des investissements avec l'environnement (MECIE) modifié par le Décret n° 2004-167 du 03 février 2004; * Arrêté n° 6830/2001 fixant les modalités et les procédures de participation du public à l'évaluation environnementale; * Arrêté interministériel n° 4355 /97 portant définition et délimitation des zones sensibles; Loi no 89-027 du 29 décembre 1989 relative au régime de zone franche industrielle à Madagascar, modifiée par la Loi n° 91-020 du 12 août 1991; * Décret n° 92-809 du 9 septembre 1992 portant application de la Loi modifiée no 89-027 du 29 décembre 1989; * Arrêté n°1176/98 du 18 février 1998 portant création d'un guichet unique pour instruction des demandes de bail emphytéotique sur les terrains domaniaux; * Arrêté n°1177/98 du 18 février 1998 portant institution d'une commission spéciale de reconnaissance domaniale en matière de demande de bail emphytéotique; * Loi n° 99-021 sur la politique de gestion et de contrôle des pollutions industrielles; * Décret no 464-2003 portant classification des eaux de surface et réglementation des rejets industriels; * Loi no 98-029 portant Code le l'eau;

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. Décret n° 2003-191 portant création des agences de bassin et fixant leur organisation, attributions et fonctionnement.

3.1.2 Politiques de sauvegarde de la Banque mondiale

L'appui de la Banque mondiale au PPIC fait que le projet doit se conformer aux politiques de sauvegarde de cette institution internationale. Les politiques de sauvegarde de la Banque mondiale constituent des balises à tenir compte lors de l'évaluation environnementale et sociale des sous-projets. Ces politiques sont expliquées en détails dans le CGES du projet.

Les politiques de sauvegarde de la Banque mondiale applicables au PPIC sont les suivantes8:

PO 4.01 - Évaluation environnementale (anvier 1999) PO 4.04 - Habitats naturels (uin 2001) PO 4.09 - Lutte antiparasitaire (décembre 1998) PO 4.12 - Réinstallation involontaire de personnes (décembre 2001) * PO 4.36 - Forêts (novembre 2002) * OPN 11.03 - Management of cultural property in bank-financed projects (September 1986)

Puisque les sous-projets du PPIC ne sont pas tous présentement définis, il est possible que d'autres politiques de sauvegarde de la Banque soient éventuellement applicables. Aussi, une autre politique de la Banque mondiale applicable à l'évaluation environnementale et sociale du PPIC est sa politique sur la diffusion de l'information (The Worid Bank Policy on Disclosure of Information - juin 2002).

3.1.3 Conventions internationales ratifiées par Madaqascar

Les conventions environnementales et sociales internationales auxquelles a souscrit Madagascar sont expliquées en détails dans le CGES du projet. Celles pouvant potentiellement concerner les activités du secteur de développement industriel et des

8 Selon le Manuel d'opérations (Operational Manual) de la Banque mondiale; en cas de divergence entre les versions française et anglaise, c'est le texte anglais qui prévaudra.

Tecsult International 05-13072- Version finale - Juin 2005

I~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~ Évaluation de l'impact environnemental et social du Projet Pôles Intégrés de Croissance 3-3 Pôle de Croissance de Antananarivo - Antsirabe infrastructures routières promues par le projet de pôle de croissance de Tana/Antsirabe sont les suivantes:

* Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction (CITES); * Convention sur la diversité biologique; * Convention cadre des Nations Unies sur les changements climatiques et le Protocole de Kyoto; * Convention concernant la protection du patrimoine mondial, culturel et naturel; * Convention relative aux zones humides d'importance internationale (dite Convention de RAMSAR); * Protocole de Montréal réduisant ou interdisant le commerce des substances qui appauvrissent les couches d'ozone; . Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification dans les pays gravement touchés par la sécheresse et/ou la désertification en particulier en Afrique; * Convention sur les normes de base en politique sociale; * Conventions internationales élaborées par l'Organisation Internationale du Travail.

3.2 Cadre institutionnel

Les Ministères qui sont appelés à collaborer à la conception et à la mise en oeuvre du PPIC sont répartis en trois types, soit les Ministères de souveraineté nationale, les Ministères à vocation économique et les Ministères sociaux (tableau 3.1). L'ensemble des attributions de ces Ministères et des autres acteurs publics et privés sont expliquées en détails dans le CGES du projet.

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Tableau 3.1 Ministères concernés par le PPIC

Souveraineté nationale Économique Social Secrétariat d'État Vice Primature chargée des Ministère de la Fonction auprès du Ministère de Programmes Économiques, Publique, du Travail et des l'intérieur et de la Ministre des Transports, des Lois Sociales (MFPTLS) Réforme Administrative Travaux Publics et de chargé de la l'Aménagement du Territoire Ministère de la Santé et du Décentralisation, du (VPM) Planning Familial (MSPF) Développement Ministère de l'Économie, des Ministére de la Population, Régional et des Fiacse uBde MF) de la Protection Sociale et Communes (SEDDRC) Finances et du Budget (MEFB) des Loisirs (MPPSL) Ministère de l'Industrialisation, Ministère de l'Éducation du Commerce et de Ntoaee el Développement du Secteur Nationale et de la Privé (MICDSP) (MENRSc * Ministère de l'Environnement, des Eaux et Forêts (MINENVEF) Ministère de l'Énergie et des Mines (MEM) * Ministère de l'Agriculture, de l'Élevage et de la Pêche (MAEP)

* Ministère de la Culture et du Tourisme (MCT) * Ministère des Télécommunications, des Postes et de la Communication (MTPC)

Par ailleurs, le Plan d'urbanisme directeur (PUDi) 2004 de la Commune urbaine d'Antananarivo couvre l'horizon 2015 en matière de planification urbaine. Ce plan d'urbanisme inclut également les plans d'urbanisme directeur des Communes périphériques telles que la Commune d'Ambohibao Antehiroka. Le PUDi de l'Agglomération d'Antananarivo mentionne que cette Commune fait partie du pôle de croissance « Antanetibe - Talatamaty ».

La Commune urbaine d'Antsirabe dispose aussi depuis 2004 d'un PUDi qui définie les grands axes de développement de la Commune.

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4 PROFIL ENVIRONNEMENTAL ET SOCIAL DU PÔLE DE CROISSANCE

Ce chapitre décrit succinctement les milieux naturel et humain des Communes concernées par le projet de pôle de croissance de Tana/Antsirabe. Une description plus précise des particularités des milieux d'insertion des sous-projets du pôle est présentée dans le chapitre 6 traitant de l'analyse environnementale de ces sous-projets. Le pôle de Tana/Antsirabe concerne deux régions de la province autonome d'Antananarivo, à savoir l'Analamanga et le Vakinankaratra. Seule la Commune d'Ambohibao Antehiroka est concernée dans l'Analamanga, alors que les Communes retenues dans le Vakinankaratra sont Antsirabe, Ampitatafika et Ambatolampy.

Il est à noter que les Communes concernées sont celles dans lesquelles la VPM a proposé des sous-projets durant la réalisation de la présente étude. Suite à la mission de pré- valuation de la Banque mondiale de décembre 2004, les Communes d'Ampitatafika et d'Ambatolampy ne font plus l'objet de sous-projets sous financement de la Banque mondiale, mais sont maintenues dans l'aire étude, puisque la source de financement des sous-projets qui y sont proposés par la VPM (ZFI) reste à être identifiée. La caractérisation de ces Communes pourra éventuellement ainsi servir dans l'évaluation de ces sous-projets par l'éventuel bailleur de fonds.

Compte tenu du caractère artificiel de ces Communes, l'accent est placé sur le milieu humain plutôt que sur le milieu naturel. En effet, les impacts du PPIC dans le pôle de croissance de Tana/Antsirabe se feront davantage sentir sur les composantes du milieu humain.

4.1 Aire d'étude

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Administrativement rattachée à la sous-préfecture d'Ambohidratrimo, la Commune urbaine d'Ambohibao Antehiroka (figure 4.1) est située à une quinzaine de kilomètres au nord-ouest d'Antananarivo. Cette Commune est localisée tout juste au sud-ouest de l'aéroport international d'Antananarivo (Ivato) et à l'ouest du lac d'Ambohibao. Elle est périphérique à la Commune Urbaine d'Antananarivo (CUA) et fait partie de l'Agglomération d'Antananarivo. Le plan directeur d'urbanisme de l'Agglomération d'Antananarivo mentionne que cette Commune fait partie du pôle de croissance « Antanetibe - Talatamaty ».

La Commune urbaine d'Antsirabe (figure 4.2) se situe au coeur de la région de Vakinankaratra, traversée par l'axe de la RN 7. Administrativement rattachée à la sous- préfecture d'Antsirabe 1, dans la province autonome d'Antananarivo, Antsirabe est la deuxième plus grande ville de Madagascar. Constituant le coeur industriel de la région, la Commune d'Antsirabe est située à environ 1 500 m d'altitude et s'étend sur 182 km2. Elle est ceinturée par six Communes rurales: Vinaninkarena au sud, Ambohidranandriana à l'est, Andranomanelatra au nord, d'Ambano-Alakamisy au nord-ouest et d'Antanimandry et Belazao à l'ouest.

La Commune rurale d'Ampitatafika se situe quant à elle entre les Communes urbaines d'Antsirabe et d'Ambatolampy, à environ 18 km au nord-ouest d'Antanifotsy, sa sous- préfecture de rattachement. Elle culmine à 1 550 m d'altitude et couvre 352 km2 de superficie, largement composée de surfaces agricoles. La Commune d'Ampitatafika est entourée d'autres Communes rurales dont : Ambatotsipihina et Ambohimandroso au nord, Antanifotsy au sud et qui est le chef-lieu de la sous-préfecture, Antsahalava à l'est et d'Ambohibary à l'ouest.

La Commune urbaine d'Ambatolampy est située à 68 km de la capitale et s'étend sur une superficie de 30 km2. Les principales Communes limitrophes sont: au sud, la Commune rurale d'Ambohipihaonana; au sud-est, la Commune rurale de Moraranao; à l'est, la Commune rurale de Belambo; au nord la Commune rurale de Manjakatompo; à l'ouest, la Commune rurale de Tsiafajavona Ankaratra. La ville d'Ambatolampy est donc le centre de services d'une région de production agricole intense et diversifiée.

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4.2 Milieu naturel

Cette section décrit les principales composantes du milieu naturel des Communes d'Antanetibe, d'Antsirabe, d'Ampitatafika et d'Ambatolampy, soit le climat, la géologie et la pédologie, l'hydrographie, la végétation et la faune. Les informations présentées proviennent principalement des monographies des régions de l'ex-Imerina central et du Vakinaratra.

4.2.1 Climat

La zone d'étude fait partie du régime climatique tropical d'altitude supérieure à 900 mètres. Elle est caractérisée par une température moyenne annuelle inférieure ou égale à 20 °C. Ce domaine climatique englobe l'axe central de la haute terre et couvre une grande partie de la Province d'Antananarivo.

L'année comporte deux saisons bien individualisées: une saison pluvieuse et moyennement chaude, de novembre à mars, et une autre fraîche et relativement sèche, durant le reste de l'année.

La région est rarement touchée par des perturbations tropicales. L'abondance des pluies pendant le passage des cyclones sur les hautes terres risque cependant de provoquer l'inondation des parties basses et l'érosion des bassins versants.

4.2.1.1 Température

Le tableau 4.1 illustre les variations de température moyenne périodique dans les sous- préfectures d'Antsirabe 1,d'Antanifotsy, d'Ambatolampy et d'Ambohidratrimo.

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Tableau 4.1 Température moyenne annuelle dans les sous-préfectures du pôle de Tan alAnts ira be

Sous-préfecture Altitude de Température moyenne la station Annuelle Mois le plus chaud Mois le plus froid Mois Te Mois Td 1 Ambohidratrimo T 300 18,9 Février 22,0 Juillet 14,9 Antsirabe T 540i 15,7 Février 19,6 Juillet 12,7 2 AntanifotSY 1 500 13,7 Février 16,8 Juillet 9,5 Ambatolampy 1 555 16,8 Février 19,9 Août 13,0 1 Sous-préfecture englobant la Commune d'Ambohibao Antehiroka (site d'Antanetibe). 2 Sous-préfecture englobant la Commune d'Ampitatafika. Sources: UPDR/MINAGRI,2003. Monographies du Vakinankaratra et de l'Imerina central.

La zone d'Ampitatafika (sous-préfecture d'Antanifotsy) est celle où la température est la plus basse durant la majeure partie de l'année, alors que celle d'Ambohidratrimo est la plus chaude. Les zones d'Antsirabe et d'Ambatolampy connaissent sensiblement les mêmes températures. Le tableau 4.2 présente la moyenne des températures mensuelles à Antsirabe et à Antananarivo enregistrées entre 1973 et 2003. On peut y noter une différence substantielle de température entre les deux zones durant tous les mois de l'année.

Tableau 4.2 Température mensuelle moyenne à Antananarivo et Antsirabe

Station Janv. Fév. Mars Avr. Mai Juin Juil. Août Sept. Oct. Nov. Déc. Antananarivo 21,2 21,4 20,8 20 17,9 15,8 15,2 15,4 17,1 19,3 20,5 21,1 Antsirabe 19,5 19,6 18,8 17,7 15 12,9 12,7 13,3 15,3 17,5 18,5 19,2 Sources UPDR/MINAGRI, 2003. Monographies du Vakinankaratra et de 'Imerina central.

4.2.1.2 Pluviomét rie

Le tableau 4.3 présente la pluviométrie moyenne annuelle dans les sous-préfectures d'Antsirabe 1, d'Antanifotsy et d'Ambatolampy et d'Ambohidratrimo. On peut y constater que le maximum de précipitations est enregistré à d'Ambohidratrimo avec une moyenne de 1 456 mm/an, alors que la moyenne annuelle de pluie à Antsirabe et Antanifotsy est de l'ordre de 1 330 mm/an. Les seuls mois de l'année sans pluie ont été enregistrés à Ambatolampy et à Ambohidratrimo de juin à septembre.

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Tableau 4.3 Pluviométrie dans les sous-préfectures du pôle de Tana/Antsirabe

Sous-préfecture Altitude de la Pluie annuelle Nombre de Observations station (m) moyenne mois secs Ambohidratrimo' 1300 1456,3 3,5 Juin à sept. Antsirabe I 1540 1330,6 0 Antanifotsy" 1500 1335,8 0 Ambatolampy 1555 1392,7 0,5 Juin Sous-préfecture englobant la Commune d'Ambohibao Antehiroka (site d'Antanetibe). 2 Sous-préfecture englobant la Commune d'Ampitatafika. Sources: UPDR/MINAGRI, 2003. Monographies du Vakinankaratra et de i'lmerina central.

4.2.1.3 Cyclones

La région du pôle de Tana/Antsirabe fait partie des zones à faible risque climatique et est ainsi rarement touchée par des perturbations tropicales (cyclones). L'abondance des pluies pendant le passage des cyclones sur les hautes terres risque cependant de provoquer l'inondation des parties basses et l'érosion des bassins versants.

4.2.2 Géologie et pédologie

La majeure partie du socle de Madagascar est constituée de roches métamorphiques précambriennes. De par leur situation au niveau de l'axe central de Madagascar, il en est de même pour le sous-sol des Communes du pôle, qui est généralement constitué du système du graphite et de néogène lacustre. Sur ce sous-sol, les formations suivantes se sont constituées:

le relief granito-gneissique épars sur les hautes terres latéritiques ondulées; les cuvettes lacustres d'origine volcanique, généralement fertiles et qui jouent un rôle important pour l'occupation humaine (agriculture); * les plaines alluviales le long des fleuves généralement aménagées en rizière.

En matière de pédologie, la région du pôle de croissance de Antananarivo / Antsirabe est caractérisée par la dominance de deux types de sols suivants:

* les sols ferralitiques couvrant la majeure partie de la région. Ces sols sont d'évolutions très diverses, allant des argiles latéritiques relativement fertiles, jusqu'aux cuirasses des Tampoketsa, imperméables et dépouillées d'éléments utiles. Dans l'ensemble ces sols sont compacts, fragiles à l'érosion et difficiles à travailler. Toutefois, s'ils sont

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convenablement amendés, ils sont favorables à la culture de mais, manioc, pommes de terre et à l'arboriculture (fruitiers);

les sols alluvionnaires constituant les bas-fonds et où se trouvent les rizières.

4.2.3 Hydrographie

Le fleuve Ikopa est le principal fleuve qui coule dans la région d'Antananarivo et où ses principaux affluents sont la Sisaony, la Mamba et l'Andromba.

Le fleuve Onive est le principal cours d'eau de la région du pôle d'Antsirabe. Il prend sa source en amont d'Antanifotsy (aussi en amont d'Ampitatafika) puis se dirige vers l'est pour se jeter dans le Mangora dont l'embouchure se situe au niveau de l'océan Indien. Le bassin versant de l'Onive couvre une surface de prés de 3 000 km 2 et a un débit maximal

:1o00ans de l'ordre de 3 400 m3/s au niveau de la station d'observation de Tsinjoarivo.

À Antsirabe, deux rivières traversent la ville, soit la Sahatsio à l'est et la Sahalombo à l'ouest. La rivière Sahatsio prend sa source à environ 2 300 m d'altitude dans le massif de 'Ankaratra, tandis que la rivière Sahalombo commence à couler au nord du village d'Ambano, dans le massif d'Andriatsimitovizaka aussi à 2 300 m d'altitude. Elle rejoint la rivière Manandona (au sud d'Antsirabe) à une dizaine de kilomètres en aval du village de Vinaninkarena.

Trois lacs se trouvent dans les limites de la Commune d'Antsirabe, soit:

le lac Andraikiba situé à l'ouest; le lac Andranobe au nord-est; pile lac Ranomafana situé au centre de la ville.

Les lacs Andraikiba et Andranobe servent à l'approvisionnement en eau potable de la Commune d'Antsirabe, alors que le lac Ranomafana sert de déversoir pour les eaux usées.

Durant la saison des pluies, la nappe phréatique dans la zone d'Antsirabe affleure la cote de 1 m. Elle se rabat progressivement pendant la saison sèche et peut se trouver jusqu'à une profondeur de 8 à 12 m.

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4.2.4 Végétation

L'ensemble de la région du pôle est caractérisé par une faible couverture forestière. La dégradation est telle qu'il ne reste plus que quelques lambeaux disparates de forêt naturelle. La majeure partie de la région est en fait constituée de savane et de steppe utilisée comme pâturage. Les principales espèces de ces formations végétales sont des herbacées, soit Aristida sp. (Bozaka) et Hyparenia rufa (Verobe). On y trouve également à certains endroits des vestiges de prairie naturelle composée de graminées et de légumineuses.

Les principales ressources forestières sont des plantations d'eucalyptus, de pins et de mimosas établies par les différentes circonscriptions des Eaux et Forêts.

Dans les bas-fonds, on rencontre surtout des marais à joncs et les quelques vestiges de forêts galeries sont en voie de disparition.

4.2.5 Faune

Puisque les habitats fauniques sont rares, la région est très pauvre sur le plan faunistique. En fait, c'est la faune aviaire qui est la plus importante dans la totalité des types d'habitat de la région principalement représentés par la savane.

La savane comporte quelques espèces d'oiseaux typiquement savanicoles et endémiques de Madagascar telles que le Cisticole (Cisticola cherina), l'Alouette (Mirafra hova), le Turnix (Turnix nigricolis) et la Caille (Margaroperdix madagascariensis).

Les petits îlots de forêts de reboisement de pin, d'eucalyptus et de mimosa sont fréquentés par quelques autres espèces communes d'oiseaux forestiers tels que le corbeau pie (Corvus albus), le foudi de Madagascar (Foudia madagascariensis), le dyal Malgache (Copsychus albospecularis), le Souimanga angaladian (Nectarinia notata) endémique régional mais commun et le souimanga Malgache (Nectarinia souimanga) endémique régional mais commun également. La plupart de ces espèces ne nichent pas dans ces îlots de forêts artificielles, mais elles y sont de passage pour la quête de nourriture.

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On trouve aussi dans les bas-fonds certains oiseaux aquatiques tels que le héron garde- boeuf (Bubulcus ibis) et le martin pêcheur (Alcedo vintsioides).

4.3 Milieu humnain

La description du milieu humain qui suit, se limite aux territoires identifiés pour accueillir les sous-projets du pôle de Tana/Antsirabe, soit les Communes d'Ambohiabo Antehiroka (pôle Antanetibe), d'Antsirabe, d'Ampitatafika et d'Ambatolampy. Dans ce contexte, l'unité territoriale et administrative retenue pour la présentation des données quantitatives est la Commune dans la mesure du possible, et la sous-préfecture dans certains cas. Ces données quantitatives sont analysées et qualifiées à la lumière des observations faites sur le terrain et des entrevues réalisées avec des personnes du milieu. Des statistiques au niveau de la préfecture, de la province ou même du pays sont insérées lorsque jugées pertinentes.

4.3.1 Structure administrative

La Commune est l'unité administrative et territoriale de base dans la nouvelle structure des pouvoirs décentralisés qui prévaut actuellement dans la République de Madagascar. Il s'agit d'une structure relativement nouvelle (1995) dans la vie politique du pays. La Commune regroupe des villages qui étaient autrefois réunis en fokontany (la plus petite unité administrative dans l'ancien système) et dont l'autorité a été transférée au maire de la Commune. Le fokontany est devenu l'unité territoriale de base dans l'organisation administrative des Communes et le président du fokontany est l'agent exécutif du maire en matière de services de proximité pour les populations. Qu'elle soit urbaine ou rurale, la Commune a à sa tête un maire élu au suffrage universel et l'équipe communale regroupe le personnel administratif et le personnel technique. I~~ ~ ~~omn asl eued osbe e asu-rfcuedn etiscs e

Les Communes peuvent varier grandement quant à leur superficie, le nombre de fokontany qu'elles comptent et la taille de leur population. Le tableau 4.4 présente les caractéristiques générales des Communes du pôle de croissance de Antananarivo I Antsirabe.

05-13072 - Versionfinale - Juin 2005 t es Inn ati tal Évaluation de l'impact environnemental et social du Projet Pôles Intégrés de Croissance 4-11 Pôle de Croissance de Antananarivo - Antsirabe

Tableau 4.4 Structure administrative et population du pôle de TanatAntsirabe

Communes Ambohibao Antsirabe I Ampitatafika Ambatolampy Antehiroka Nombre de fokontany ND' 59 26 9

Superficie (km2) 12 182 352 30

Population 36 971 180 665 32 142 26 402 Densité de la population 3 080 993 91 880 (hab/km 2 ) Données non disponibles. Sources: PUDi Antsirabe (2004), Monographie UPDR/MINAGRI (2003) et PUDi Antananarivo (2004).

La Commune urbaine d'Antsirabe est la plus peuplée parmi celles touchées par les sous- 2 projets avec une population de 180 665 habitants et une densité moyenne de 993 hab/km . Cette population est inégalement répartie dans les différents fokontany qui la composent. Les situations extrêmes se retrouvent dans le fokontany d'Antsenakely situé dans le centre- 2 ville et qui affiche une densité moyenne de 1 220 hab/ha (=122 000 hab/km ) et ceux d'Ambohidravaka et d'Ambohijafy qui ne comptent en moyenne que 2 hab/ha. La Commune d'Ambohibao Antehiroka (pôle Antanetibe) est, dans l'ensemble, densément peuplée par rapport aux autres Communes touchées par des sous-projet, dû à sa faible superficie et sa localisation dans l'agglomération d'Antananarivo. La Commune urbaine d'Ambatolampy est 2 elle aussi assez densément peuplée avec une moyenne de 880 hab/km , d'où sa classification en Commune urbaine.

4.3.2 Peuplement et ethnies

4.3.2.1 Commune urbaine d'Ambohibao Antehiroka (pôle Antanetibe)

La Commune urbaine d'Ambohibao Antehiroka est située au centre le la région de l'Analamanga au sein de la métropole nationale qu'est Antananarivo. À l'instar de la sous- préfecture d'Ambohidratrimo, la population de cette Commune est dominée par les Merina. Les nouveaux venus, en faible proportion, sont les Betsileo.

4.3.2.2 Commune urbaine Antsirabe

L'histoire de la ville d'Antsirabe est étroitement liée à une série de phénomènes de migration. Vers le début du XVIIIe siècle, le Roi Andrianony immigra dans la région et y créa

Tecsult International 05-13072- Versionfinale - Juin 2005 Évaluation de l'impact environnemental et social du Projet Pôles Intégrés de Croissance 4-12 Pôle de Croissance de Antananarivo - Antsirabe le petit village de Soamalaza. Plus tard, vers la seconde moitié du XlXe siècle (1871-1872), des missionnaires norvégiens débarquèrent dans le village et lui attribuèrent le nom d'Antsirabe (là où il y a beaucoup de sel). Cette deuxième vague de migrants amena avec elle la technologie de construction en y faisant bâtir la première maison en brique et en y créant la première grande artère, l'actuelle « Avenue Gallieni ». À l'époque coloniale, la ville devint une station thermale et climatique grâce aux vertus curatives de son eau et à la fraîcheur des hauts plateaux.

Aujourd'hui, la population d'Antsirabe se caractérise par un brassage ethnique où le Merina, ethnie des hautes terres, prédomine. Mais en tant que carrefour, elle a également une origine Betsileo (ethnie des hautes terres sud) issue des régions de la province de Fianarantsoa. La population compte aussi des métisses dont l'origine et l'importance sont liées avec la venue d'étrangers. Plusieurs d'entre eux sont d'origine indopakistanaise.

4.3.2.3 Commune rurale d'Ampitatafika

Historiquement, le nom d'Ampitatafika fut attribué à la Commune par les soldats de la rébellion du Menalamba après qu'ils eurent franchi un petit ruisseau situé à l'ouest du chef- lieu. Ampitatafika était la Commune mère qui a donné naissance aux villages d'Ambohimandroso et Ambatotsipihina qui se sont constitués en Commune plus tard.

Ampitatafika a une population ethniquement homogène, composée essentiellement de Merina. Ce fait s'explique par son caractère rural et l'absence de projets gouvernementaux susceptibles de favoriser la venue d'autres groupes ethniques.

4.3.2.4 Commune urbaine d'Ambatolampy

Deux évènements ont marqué l'histoire de la Commune d'Ambatolampy. Vers la fin du

19 esiècle, la reine Ranavalona 1I1séjourna dans le village d'Amboniloha et a fait construire un Rova qu'elle dénomma Palais de Tsinjoarivo dont il reste quelques vestiges. Tsinjoarivo est devenu un lieu fréquenté par des étrangers, cela malgré qu'il soit un site touristique de moindre importance. Ce sont les premiers missionnaires protestants qui attribuèrent à la Commune le nom d'Ambatolampy.

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4.3.3 Démographie

Les données démographiques, présentées pour les Communes d'Antanetibe, d'Antsirabe, d'Ampitatafika et d'Antsirabe, proviennent de plusieurs sources et ne sont pas toujours absolument fiables, d'autant plus que les changements d'appellation et de divisions administratives rendent parfois difficile l'homogénéité dans la présentation. Le phénomène de migrations saisonnières ajoute aux disparités qui existent selon les différentes sources.

4.3.3.1 Structure et croissance de la population

Selon le Plan d'Urbanisme Directeur (PUDi) 2004 d'Antananarivo, la population de la Commune d'Ambohibao/Antehiroka (pôle Antanetibe) qui couvre une superficie de 12 km2 était estimée en 2004 à près de 37 000 habitants, pour une densité moyenne de 3 080 hab/km2. La pyramide des âges observée dans ce secteur d'Antananarivo montre une structure traduisant un grand nombre d'enfants et de jeunes gens et une faible proportion de personnes âgées. Ainsi, les jeunes de moins de 15 ans constituent plus de 25 % de la population et les enfants de moins de 5 ans représentent plus de 15 %. L'âge moyen de la population dans l'ensemble est estimé à 21 ans. Les personnes âgées de 65 ans et plus constituent seulement environ 3 %.

Les groupes d'âge de moins de 15 ans de la sous-préfecture d'Ambohidratrimo comptent un peu plus de jeunes de sexe masculin que de sexe féminin avec un rapport de masculinité de 102 %. Par contre, les groupes d'âge de 15 à 34 ans ont un rapport de féminité de 101 %. Pour les groupes d'âges de 35 à 59 ans, les effectifs masculins sont sensiblement égaux aux effectifs féminins. Au-delà de 60 ans, il y a un excédent des effectifs féminins, avec un rapport de féminité de 105 %.

La population d'Antsirabe est jeune. Plus de 50 % est âgée de moins de 20 ans (tableau 4.5). On remarque une légère prédominance numérique des femmes sur les hommes. Une des raisons de cette situation serait le haut niveau d'éducation des garçons qui, après l'obtention du BAC montent dans la capitale pour continuer leurs études. À cela, s'ajoute l'existence d'une grande proportion de marchands ambulants ou de simples travailleurs, fortement représentés par les jeunes hommes et qui quittent la ville d'Antsirabe pour d'autres régions de Madagascar.

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Cette population est passée de 126 062 habitants en 1993 à 146 643 en 1998 pour finalement atteindre 180 665 au début de 2004, c'est-à-dire une augmentation d'environ 43 % en l'espace d'une décennie. Cet accroissement est dû en grande partie au phénomène d'urbanisation favorisant des flux migratoires positifs qui se traduisent par l'apport de populations rurales mais aussi en provenance d'autres sous-préfectures. Le taux de natalité y est également élevé, soit 36 pour 1 000 contre 30,5 pour 1 000 au niveau de la région de Vakinankaratra.

Tableau 4.5 Répartition de la population de la Commune d'Antsirabe par tranche d'âge et par sexe

Tranche d'âge 0-5 ans 5-19 ans 20-60 ans 60 ans et plus TOTAL (%1/) (% (% (% (% Masculin 7,53 19,09 20,91 1,87 49,40 Féminin 7,35 19,27 21,84 2,14 50,60 TOTAL (%) 14,88 38,36 42,75 4,01 100 (en nombre) 27,005 68,851 77,683 7,256 180,665 Source: Monographie du Vakinankaratra, UPDR/MINAGRI (2003).

Essentiellement rurale, la population de la Commune d'Ampitatafika est la moins densément peuplée des sites choisis pour le développement du pôle de croissance (tableau 4.6). Là aussi la population est relativement jeune et la prédominance numérique des femmes est encore plus marquée. L'exode rural des jeunes hommes explique en grande partie ce phénomène.

Tableau 4.6 Répartition par tranche d'âge de la population de la Commune d'Ampitatafika

Tranche 0-5 ans 5-18 ans 18-60 ans Plus ie 60 TOTAL % par d'âge ______ans sexe

Masculin 4 094 5 164 4 933 92 15 163 47,2 Féminin 4 067 5 637 5 403 1 172 16 979 52,8 TOTAL 8 851 10 801 10 336 2 144 32 142 100 % % 27 34 32 7 100 Source: Fiche monographique de la CR d'Ampitatafika (2004).

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Ambatolampy est une concentration urbaine importante sise au milieu d'une région rurale et agricole. On remarque une assez forte proportion de la population âgée de plus de 18 ans, soit environ 52 %, contre seulement 39 % à Ampitatafika (tableau 4.7). L'explication de ce phénomène demanderait un niveau d'enquête qui dépasse les besoins du présent travail. On peut toutefois avancer, suite aux conversations tenues avec les responsables municipaux, qu'environ 30 % des jeunes se déplacent régulièrement à Antananarivo pour y travailler. Rappelons ici que la ville d'Ambatolampy est située sur la RN 7 à seulement 68 km de la capitale.

Tableau 4.7 Répartition par tranche d'âge de la population de la Commune d'Ambatolampy

Tranche d'âge 0-5 ans 6-10 ans 11-17 18-60 60 ans et Total % par ans ans plus sexe sexe

Masculin 1 793 1 972 2 377 6 188 550 12 880 48,8 Féminin 1 851 2 020 2 547 6 452 652 13 506 51,2 Total de la 3 644 3 992 4924 12 640 1 202 26 386 tranche

14 15 19 48 4 100 100% Source: Commune urbaine d'Ambatolampy. La délégation administrative d'arrondissement.

Le modèle de la famille nucléaire est prédominant en milieu urbain et représente plus de 60 % des ménages. La taille moyenne des ménages y est de 4,4 personnes contre 4,7 à Antananarivo. En milieu rural, le concept de ménage prend un sens plus large où d'autres membres de la famille élargie vivent en permanence avec la famille nucléaire. C'est ainsi que dans la sous-préfecture d'Antanifotzy où se trouve la Commune d'Ampitatafika, le nombre de personnes par ménage grimpe à 5,41.

4.3.3.2 Mouvements migratoires

Les mouvements migratoires sont nombreux dans la région, aussi bien du milieu rural vers la ville que vers la capitale Antananarivo. Il y a tout d'abord les déplacements internes à la Commune urbaine elle-même où les jeunes écoliers des fokontany vont en ville pour rejoindre les collèges ou lycées. L'autre forme de déplacement se produit entre la Commune urbaine d'Antsirabe et la capitale de Madagascar. Elle concerne plus les jeunes bacheliers

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d'Antsirabe voulant continuer leurs études dans les facultés et établissements supérieurs d'Antananarivo.

L'exode rural est une autre forme de migration qui touche les jeunes ruraux qui, délaissant l'agriculture, vont tenter de trouver un emploi dans les industries qui ceinturent Antsirabe ou se rendent même à la capitale. D'autres mouvements migratoires volontaires hors sous- préfectures résultent des déplacements des travailleurs saisonniers de l'agriculture (période de gros travaux dans les zones rizicoles), des marchands ambulants (qui suivent en quelque sorte les travailleurs saisonniers du secteur agricole) et des petits métiers d'artisans (forge, maçonnerie ou autres).

Notons que dans la majorité des cas, les hommes sont beaucoup plus mobiles que les femmes, surtout quand il s'agit de la migration volontaire hors sous-préfecture, ce qui explique en grande partie la proportion supérieure de femmes dans les différentes tranches d'âge parmi la population.

4.3.4 CaractéristiQues de la Population

4.3.4.1 Ethnies et religions

Située dans les hautes terres, les Communes du pôle de Tana/Antsirabe sont peuplées majoritairement de descendants de Mérina et de Betsileo. Mais, tel que mentionné plus haut, c'est une région où les apports de migrants ont été importants et la présence de certaines communautés telle celle des Indopakistanais est visible. À ce mélange ethnique se superposent d'autres traits culturels dont les multiples confessions religieuses.

Historiquement, la ville d'Antsirabe a été le site de débarquements de différentes missions religieuses depuis la moitié du 19e siècle. Elle est marquée par la grande coexistence des religions chrétiennes qui laisse croire qu'une large proportion de la population de la Commune est d'obédience chrétienne. Les églises catholiques, protestantes, anglicanes, luthériennes et adventistes sont omniprésentes dans la Commune d'Antsirabe. On note toutefois l'importance de la religion musulmane et des associations caritatives qui y sont liées, étant donné l'implantation ancienne des Indopakistanais.

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Outre leur action d'évangélisation, les organisations chrétiennes et musulmanes existantes dans la Commune participent au développement et interviennent dans le domaine social et agricole. Les Chrétiens sont majoritaires et les musulmans sont minoritaires.

4.3.4.2 Alphabétisation et niveau d'éducation

Dans la région de Tana, les meilleurs niveaux de scolarisation sont enregistrés dans les sous-préfectures qui ceinturent la zone du « Grand Tana » et qui sont bien dotées en infrastructures scolaires (Antananarivo Renivohitra, Atsimondrano et Avaradrano ainsi que Ambohidratrimo). Ces niveaux diminuent au fur et à mesure que l'on s'éloigne de cet épicentre. L'analphabétisme touche plus le milieu rural que le milieu urbain. Cette disparité entre les sous-préfectures est liée d'une part à la disponibilité des services d'éducation et d'autre part, aux caractéristiques socio-économiques et culturelles des régions (tendance des parents à ne pas scolariser les enfants pour des motifs d'ordre économique ou culturel).

Dans le secteur d'Antsirabe, le nombre d'enfants scolarisés est de l'ordre de 46 333 pour les deux niveaux d'enseignement (primaire et secondaire), soit un taux net de scolarisation d'environ 73 %, ce qui est considéré comme un taux élevé par rapport à d'autres régions (à titre d'exemple, ce taux n'est que d'environ 43 % pour la région de l'Anosy dans le sud-est du pays). Cependant, l'abandon scolaire y est représenté par un taux relativement élevé de 62 % et concerne plus les jeunes du niveau secondaire I et secondaire Il. Autrement dit, une majorité de gens sont scolarisés, mais la plupart ne vont pas au-delà du niveau primaire. Le développement du secteur du tourisme et l'industrialisation constituent des explications parmi tant d'autres de ce phénomène de décrochage scolaire.

En milieu rural, le cas de la Commune d'Ampitatafika offre une situation un peu différente avec un taux net de scolarisation de 62 % contre un taux d'abandon relativement bas de 21,46 % seulement (tableau 4.8). Cette situation apparemment paradoxale s'explique par le nombre peu élevé d'établissement d'éducation secondaire dans cette Commune rurale. L'effectif total des enfants « en classe » pour les deux niveaux d'étude, primaire et secondaire, et quel que soit le type d'école (public ou privé), est de l'ordre de 7 686. À noter qu'à Ampitatafika, tout comme dans les autres Communes, le décrochage scolaire est beaucoup plus marqué dans les écoles publiques que dans les écoles privées.

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Tableau 4.8 Scolarisation et abandon scolaire dans le pôle de Tana/Antsirabe

Sous-préfecture ou Taux net de Taux d'abandon Commune scolarisation

Ambohidratrimo2 88% 11% Antsirabe 73 % 62 % Ampitatafika 62 % 21,5 % Ambatolampy4 80 % 3 % Pour les niveaux primaire et secondaire. 2 Source: INSTAT. 3 Source: « Profil de ville », CUA, 2004, p. 18. 4 Estimation du maire de la CU d'Ambatolampy.

Dans la CU d'Ambatolampy, on enregistre un taux net de scolarisation de 80 %. Le taux d'abandon y est très faible. La plupart des élèves préfèrent aller dans la capitale pour poursuivre leurs études car la Commune manque d'infrastructures scolaires de niveau secondaire et supérieur.

4.3.4.3 État de santé de la population

L'état de santé de la population varie selon que l'on vit en milieu urbain ou en milieu rural et des différences marquées existent d'un quartier à l'autre selon le niveau de vie et les conditions d'hygiène qui prévalent.

Dans la région de l'Anamalanga, les principales causes de morbidité sont les infections respiratoires aiguës, les syndromes palustres, les maladies diarrhéiques, les parasitoses intestinales, les symptômes digestifs et douleurs abdominales ainsi que les infections cutanées. Les principales endémies sont la peste, la lèpre, la tuberculose et les maladies sexuellement transmissibles.

À Antsirabe, les infections respiratoires aiguës (IRA) constituent la première cause de morbidité dans la population, maladies liées aux mauvaises conditions de vie, amplifiées par le froid dû à l'altitude. Les autres causes de morbidité sont le paludisme et les maladies diarrhéiques. Une situation similaire prévaut à Ambatolampy et dans l'ensemble de la région. La peste et la lèpre demeurent endémiques dans les zones isolées où l'hygiène et l'assainissement font défaut alors que la tuberculose et les infections sexuellement transmises (IST) prévalent dans les zones urbaines.

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Dans la Commune rurale d'Ampitatafika, et selon le mini rapport du chef du CSB II, 14 malades par jour en moyenne ont fréquenté le seul centre médical durant la période allant de 2002 à août 2004. Pendant cette même période, 30 cas d'IST ont été dépistés. D'autres maladies courantes ont été enregistrées selon des taux de prévaierice inférieur à 1.

4.3.4.4 Emploi, main-d'oeuvre et niveau de vie

La population considérée active est celle âgée de 10 et plus. La population active comprend donc les personnes effectivement actives et occupées, les chômeurs et les personnes en quête d'un premier emploi.

Selon le PUDi d'Antananarivo, le nombre moyen d'actifs potentiels par ménage est plus grand dans la CUA (1,91 actifs) que dans les Communes périphériques (1,84) telles que Antanetibe. Par contre, la proportion d'actifs occupés est plus importante dans ces Communes (85 %) par rapport à celle de la CUA (81 %). Ceci s'expliquerait entre autres par les personnes classées parmi la population potentiellement active mais qui sont en fait des étudiants.

Dans l'étude MADIO 2000, au niveau de la CUA (sans détails par arrondissement), le nombre d'actifs potentiels est passé à 2,28 par ménage et le pourcentage d'actifs occupés est passé à 95 %. Ces évolutions pourraient venir essentiellement soit d'un flux de migration d'actifs occupés dans la ville, soit d'une plus grande entrée des femmes dans la vie active, soit encore une plus grande occupation vers le système informel. Malheureusement, les données disponibles ne permettent pas de confirmer ces hypothèses.

Bien que la situation de l'emploi diffère dans les Communes à l'étude, les données disponibles (tableau 4.9) ne concernent que la Commune d'Antsirabe et proviennent des informations recueillies dans le cadre du Projet Madio (étude faite dans les cinq grandes villes de Madagascar, incluant Antsirabe).

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Tableau 4.9 Taux d'activité selon le genre et les classes d'âge

Lieu Tauxd'ati Hommes Femmes C se d'â d'activité ~~10-29 ans 30-49 ans 50 ans et plus

Antananarivo 61,4 ND ND ND ND ND Antsirabe 57,4 64,9 50,5 40,4 83,9 59,0 Madagascar 57,8 63,6 52,3 40,2 86,4 58,9 ND non disponieys Source : Enquète Emploi urbain 2000, Projet Madio 2000.

Le bas taux d'activité, estimé à 57,4 % seulement à Antsirabe, s'explique en partie par l'inclusion des jeunes à partir de 10 ans dans cette statistique. La classe d'âge des 30-49 ans donne une idée plus juste de la situation qui, bien qu'elle suppose un taux de chômage relativement élevé d'environ 15 %, reflète l'activité économique de la zone et les emplois du secteur industriel.

La répartition de l'emploi par branche d'activité (tableau 4.10) montre l'importance du secteur industriel pour la ville d'Antsirabe tout en permettant une comparaison par rapport à tout le pays.

Tableau 4.10 Répartition de l'emploi par branches d'activités

Lieu Secteur Industrie Commerce Services aux Autres ND:307no Veisponfinble-Jun25primaire ménages services Antsirabe 6,3 27,3 28,2 17,4 20,8 Madagascar 5,2 30,0 24,6 18,2 22,0 Source : Enquête Emploi urbain 2000, Projet Madio. I~~~~~~~ore nut mlo ran20,Poe ai 00

Le tableau 4.11 montre que le niveau de revenu le plus élevé se trouve dans le secteur public. À Antsirabe, le niveau de revenu du secteur public est toutefois inférieur à la moyenne nationale et Antananarivo, ce qui confirme la présomption que les salaires en province sont moins élevés que dans la capitale. Par contre, le niveau de revenus du secteur privé est beaucoup moins élevé à Tana que la moyenne nationale et Antsirabe. Enfin, le secteur informel est celui qui présente le niveau de revenus le plus faible.

05n13072n-nVersivonfinale Juin 200Tecsult ND International Évaluation de l'impact environnemental et sociai du Projet Pôles Intégrés de Croissance 4-21 Pôle de Croissance de Antananarivo - Antsirabe

Tableau 4.11 Niveau de revenus par secteur institutionnel et catégorie d'employés (Revenu mensuel moyen en 1.000 FMG) Secteuricatégorie Antananarivo Antsirabe Madagascar Secteur public 526 452 496 Secteur privé formel 329 383 485 Secteur informel 211 320 307 Source: Enquête Emploi urbain 2000, Projet Madio.

Officiellement, le taux de chômage au sens du BIT est de 7 % à Antsirabe (année 2000). C'est l'un des taux les plus élevés à Madagascar avec la ville de Toleara. Mais ces taux sont loin de refléter la réalité. Des entrevues réalisées sur le terrain laissent croire que le taux de chômage à Antsirabe serait d'environ 30 %. Des jeunes sans spécialisation se trouvent sur le marché du travail pour diverses raisons, notamment l'incapacité de la famille à prendre en charge les frais de scolarité. À noter également le faible niveau d'instruction de la majorité des immigrants issue des milieux ruraux qui viennent gonfler le groupe des chômeurs. Quant aux diplômés, leur formation ne correspond pas toujours aux besoins locaux de main- d'oeuvre et certains doivent se résoudre à travailler en usine malgré des études qui leur laissaient entrevoir un emploi mieux rémunéré et plus en conformité avec leur formation.

Selon les analyses du projet Madio, les hommes en quête d'un premier travail sont beaucoup plus nombreux que les femmes. La ville d'Antsirabe accuse un taux de 42,8 % de demandeur du premier emploi (tableau 4.12). La situation actuelle reflète une tendance contraire grâce à la promotion des zones franches spécialisées dans le textile qui favorisent plus les femmes.

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Tableau 4.12 Profil des demandeurs d'emplois dans la Commune d'Antsirabe9

Position antérieure Hommes (%) Femmes (%) Ensemble Ayant déjà travaillé 29,9 27,3 57,2 En quête du premier emploi 22,4 20,4 42,8 TOTAL 52,3 47,7 100,0 Source: Enquête Madio 2000.

Selon les autorités de la Commune d'Ambatolampy rencontrées, c'est environ 30 % des jeunes qui font des déplacements hebdomadaires réguliers à la capitale Antananarivo pour y travailler et un certain nombre d'autres pour y trouver du travail.

Le caractére essentiellement agricole de la Commune d'Ampitatafika ne reflète pas la réalité du chômage chez les jeunes et bien qu'aucun chiffre ne soit disponible, les entrevues réalisées avec l'équipe communale confirme l'absence d'opportunités d'emplois pour les jeunes (hommes et femmes) et la migration vers Antsirabe ou même vers la capitale d'une main-d'oeuvre à la recherche d'emplois.

4.3.4.5 Population et situation foncière

Dans l'ensemble de la région du Vakinankaratra, la situation foncière est complexe et souvent conflictuelle. Elle se caractérise par une répartition des terres très inégale entre les grandes exploitations privées qui remontent au temps colonial ou encore issues des remembrements effectués par la suite et les petits paysans.

Plus particulièrement, il y a actuellement à Antsirabe beaucoup de terrains domaniaux qui sont occupés par des tiers alors que beaucoup de terrains privés sont en cours de procédure de prescription d'acquisition. Il y a actuellement un manque de terrains disponibles et aménagés pour la construction domiciliaire et on assiste à une densification de certains quartiers et à l'occupation de zones à risque. Environ 50 % de la population vit dans le centre ville alors que l'autre moitié vit en périphérie où les équipements sont à peu

Il n'existe pas de données semblables pour les autres Communes incluses dans cette étude. Cependant, les entrevues effectuées sur le terrain supposent un taux de chômage élevé à Ambatolampy et un exode rural significatif à Ampitatafika lié à l'exiguïté de la terre et à l'absence d'emplois pour les jeunes. Les deux zones franches créées à Antsirabe dans les dernières années n'ont pas suffit à absorber les jeunes actifs, tant ceux de la ville que ceux des zones rurales environnantes. La plupart de ces jeunes ne sont pas ou peu qualifiés et ont un bas niveau de scolarité.

Tecsult International 05-13072- Versionfinale - Juin 2005

près inexistants. Aussi, une partie des réserves foncières publiques est occupée illicitement par les ménages à faible revenu qui construisent de manière précaire leurs maisons.

À défaut d'appliquer des mesures foncières et d'organisation de l'habitat, la pression démographique de la Commune urbaine d'Antsirabe favorise l'occupation sauvage des terrains domaniaux et l'intensification de la densité humaine dans les zones d'habitat semi- urbaines et le long des axes routiers.

4.3.5 Activités économiques

L'importance des différents secteurs d'activités varie selon que l'on s'adresse à une Commune urbaine ou rurale.

4.3.5.1 Industrie

Premier marché de consommation de l'île, place financière et commerciale et noeud de communications, Antananarivo et ses environs ont attiré les industriels, depuis plus de cinquante ans.

Sous la colonisation, de véritables unités industrielles sont implantées, fondées sur l'agroalimentaire, le bâtiment, en rapport avec l'extension urbaine, la mise en place d'un réseau de communication, la fourniture d'énergie et l'accroissement démographique.

Dans le cadre de la libéralisation du nouveau code des investissements et l'institution de zones franches, Antananarivo a attiré les investisseurs, compte tenu de la convergence des facteurs favorables mentionnés et de l'existence d'une main-d'oeuvre qualifiée, formés dans les différents centres de formation.

Quatre zones industrielles peuvent être distinguéeS, situées aux sorties de la capitale

Route de la digue à l'ouest (vers Ivato); . Zone sud, le long de l'avenue Général Ratsimandrava, suivi sur la RN7 par le lotissement Forello à Tanjombato (Fiv- Atsimondrano); * Zone Nord, sur la route des hydrocarbures; Zone Nord-Ouest, Ankazomanga Andraharo, vers Ambohimanarina (Firaisana VI). De plus, une foule de PME d'ateliers artisanaux sont encore dispersés à l'intérieur des quartiers centraux. Englobant diverses branches d'activités allant du bâtiment et travaux

05-13072 - Versionfinale - Juin 2005 Tecsult International Évaluation de l'impact environnemental et social du Projet Pôles Intégrés de Croissance 4-24 Pôle de Croissance de Antananarivo - Antsirabe

publics au travail du cuir et de la chaussure, en passant par le textile, l'agro-alimentaire, le bois et ses dérivés, au total plus de i 000 unités, les activités industrielles et artisanales emploient plus de 70 000 personnes.

Le secteur industriel tient un rôle prépondérant dans le développement économique de la Commune urbaine d'Antsirabe en fournissant presque les 65 % de l'emploi à la population active de la ville. Le secteur touche plusieurs aspects et intervient dans divers domaines d'activités (tableau 4.13). De par leur taille, la plupart des industries qui existent à Antsirabe a un impact considérablement positif sur l'économie nationale. De ce fait, la ville d'Antsirabe constitue le deuxième pôle industriel de Madagascar.

Tableau 4.13 Types d'industries dans la Commune d'Antsirabe

Agroalimentaire Textile Zones franches Manufacture - STAR - COTONA - COTTONLINE - SOBA - TIKO - AQUARELLE M/car - SACIMEM - SOCOLAIT - MKLEIN - S.E.E.R - COOL CONCEPTN - KOBAMA - NOVA

- CCC ______Source: PUDi 2004.

Il n'y a actuellement aucune industrie en opération dans la Commune d'Ambatolampy. Mais ce secteur a déjà connu plus d'activité. Ainsi, deux industries ont été implantées dans la Commune, en l'occurrence celles de LALASOA et de MALGAPAN qui ont fermé en 1994 et en 2001 respectivement. La première, de type agroalimentaire, utilisait à l'époque 150 employés (hommes et femmes) et produisait du lait de soja. Quant à MALGAPAN, elle employait une vingtaine de personnes dans la fabrication de contreplaqués. La fermeture de ces industries a provoqué le départ des jeunes de la Commune à la recherche d'emplois vers les zones franches d' Antananarivo.

Il n'existe actuellement aucune industrie à Ampitatafika puisqu'il s'agit d'une Commune essentiellement rurale.

4.3.5.2vers0 VersizoneAgriculturefrnales Juin d' naa2005

Dans la région d'Antananarivo, les sols cultivables sont réservés à la riziculture irriguée qui occupe la quasi-totalité des espaces disponibles. Dans la sous-préfecture d'Ambohidratrimo, I~~ ~~~I 'xseatelmn uueidsri miaaiapiq'lsai 'n omn 05a1307impaconsfidérablement- Juir positif l'économie nationale.DTecsultInternational Évaluation de l'impact environnemental et social du Projet Pôles Intégrés de Croissance 4-25 Pôle de Croissance de Antananarivo - Antsirabe

environ 15 % (23 000 ha) des sols sont considérés cultivables, mais ce sont presque 30 000 ha qui sont cultivés.

En général le calendrier agricole est presque étendu sur toute l'année avec un rythme plus accéléré pendant la saison pluvieuse. Ce calendrier est conditionné par le rythme pluviométrique et les types de cultures. Les périodes de pointes se situent comme suit:

* préparation du sol : les travaux s'étalant du mois de septembre à novembre; * récolte : la plupart des produits sont récoltés entre le mois d'avril et le mois de juin.

Pour les cultures de contre saison, la période de production s'étale du mois d'avril au mois d'octobre

* préparation du sol : avril - mai; * récolte: septembre- octobre.

Dans le secteur d'Antsirabe, l'agriculture est pratiquée sur quelques parcelles dans la ville et en périphérie de la Commune urbaine. Les surfaces cultivables représentent seulement 5,56 % de la superficie totale de la Commune, soit quelque 8 452 ha. On y pratique surtout la culture du riz, des fruits et des légumes. Il y a cependant quelques cultures au coeur même de la ville. Une zone verte d'environ 350 ha est soit en friche, soit en cultures et quelque 70 ha sont occupés par des rizières.

L'élevage se pratique également dans la Commune et en périphérie et la divagation du bétail est chose courante, même dans certains quartiers de la ville.

La Commune rurale d'Ampitatafika est quant à elle essentiellement agricole. On y pratique surtout des cultures vivrières largement dominées par la riziculture et la culture du maïs qui occupent respectivement 2 537 ha et 2 690 ha de superficie. Les rendements moyens y sont cependant faibles, surtout pour le riz qui est 1,5 tonne à l'hectare, soit la moitié du rendement moyen pour la région du Vakinankaratra. Sur le plan de la sécurité alimentaire, la sous-préfecture d'Antanifotsy (qui abrite la Commune d'Ampitatafika) est vue déficitaire en riz. Le mais offre un rendement plus intéressant, soit 1,5 tonne/ha en moyenne (tableau 4.14), ce qui est comparable au reste de la région.

Tecsult International 05-13072- Versionfinale - Juin 2005 Évaluation de l'impact environnemental et social du Proj'et Pôles Intégrés de Croissance 4-26 Pôle de Croissance de Antananarivo - Antsirabe

Trois autres cultures vivrières, soit le haricot, la patate douce et la pomme de terre, occupent une bonne partie des surfaces cultivées, de même que le manioc, un autre substitut alimentaire, qui occupe environ 1 100 ha. Le taro et le petit pois se partagent le reste des surfaces cultivées dans la Commune rurale d'Ampitatafika. Tout compte fait, les surfaces mises en valeur par les paysans restent très faibles par rapport à la superficie totale du territoire de la Commune et les productions sont insuffisantes. Selon les affirmations des dirigeants de la Commune, cette situation s'explique par l'absence de maîtrise d'eau dans le système irrigué et l'infertilité des sols tanetyl°. La culture du tabac, de la vigne et de la grenadelle vient compléter ce tableau des activités agricoles de la Commune.

Tableau 4.14 Surface et rendement agricoles dans la Commune d'Ampitatafika Surface cultivée (ha) Rendement (tonnes à l'ha) Type de culture Commune Sous-Préfecture Commune Sous-préfecture d'Ampitatafika* d'Antanifotsy** d'Ampitatafika* d'Antanifotsy**

Riz 2 537 9 430 1,5 3 Maïs 2 690 13 950 1,5 1,5 Haricot 1 780 4 160 0,7 Petit pois 10 0,8 Pomme de terre 1 580 8 210 12 13,7 Manioc 1 100 6 060 11 14 Patate douce 1 715 8 900 8 Taro 370 7 Source: Monographie de la Commune, février 2004 pour le cas de la Commune d'Ampitatafika. Source: Annuaire Statistiques Agricoles 2001 pour Antanifotsy.

L'élevage bovin prédomine par ailleurs dans le sous-secteur avec un effectif total de 3 586 têtes. Il est la deuxième activité de la majorité de la population de la Commune après l'agriculture. L'élevage de bovin est pratiqué à la fois pour la production de lait et de viande et comme force motrice dans la réalisation des gros travaux agricoles. Le bétail est également considéré comme épargne vivante. Dans la Commune d'Ampitatafika, sur un cheptel de 1 000 têtes abattues annuellement, environ 600 têtes sont destinées à la vente contre 400 unités qui sont consommées localement.

La peste porcine africaine (PPA) a ravagé l'élevage porcin dans la Commune d'Ampitatafika et a freiné cette activité. Considérés comme un élevage de taille moyenne, le caprin et l'ovin

10 Tanety: Type de terrain réservé pour les cultures sèches comme le manioc et le mais.

Tecsult International 05-13072 - Versionfinale - Juin 2005 Évaluation de l'impact environnemental et social du Projet Pôles Intégrés de Croissance 4-27 Pôle de Croissance de Antananarivo - Antsirabe ne concernent ensemble qu'une centaine d'éleveurs qui se répartissent les 220 têtes existantes dans la Commune. La population consomme rarement la viande de mouton et de chèvre. Environ 90 % du cheptel est commercialisé chaque année. L'élevage de volaille est omniprésent dans chaque foyer. Comme le tableau 4.15 l'indique, on compte en tout 21 000 poulets (de race locale) et quelque 1 300 canards et oies.

Tableau 4.15 Production animale dans la Commune d'Ampitatafika

Cheptel Nombre de têtes Nombre d'éleveurs Bovin 3 586 Porcin 1 200 780 Ovin et caprins 220 100 Poulet (Race locale) 21 000 4 200 Oie et canard 1 300 300 Source: Monographie de la Commune, février 2004.

Dans la Commune d'Ambatolampy, l'agriculture et l'élevage demeurent une activité très importante pour la population. Sur les 900 ha de surfaces agricoles cultivées se pratique une gamme de spéculations vivrières. Le riz est la spéculation la plus cultivée et occupe une superficie de 750 ha. Le rendement moyen, qui est de l'ordre de 2,5 tonnes à l'hectare, est par ailleurs inférieur à celui de la région du Vakinankaratra qui atteint 3 tonnes/ha".

Dans le domaine du maraîchage, la pomme de terre est cultivée sur une superficie d'environ 120 ha et le rendement moyen à l'hectare n'atteint que 5 tonnes seulement. D'autres types de cultures comme le haricot, le melon, la carotte, le potiron viennent s'ajouter aux principales cultures mentionnées.

Quatre types d'élevage se pratiquent dans la Commune dont le plus important est celui du bovin. Environ 75 vaches laitières ont été recensées dans la Commune contre 750 têtes de boeufs de travail. L'élevage du porcin est relativement important et compte 1 500 têtes, tandis que la volaille totalise environ 12 000 unités.

Un élevage de chevaux disposant d'un haras d'étalons se trouve justement sur l'un des sites retenus pour la création d'une zone industrielle dans le cadre du PPIC. Cet élevage est cependant en perte de vitesse. Nous avons pu le constater lors de notre passage alors que

05-13072-esoiaTecsult International 05-13072- Version finale - Juin 2005 svaluationde l'impact environnemental et social du Projet Pôles Intégrés de Croissance 4-28 Pôle de Croissance de Antananarivo - Antsirabe

nous n avons vu qu'une dizaine de chevaux tout au plus et des bâtiments qui semblent à l'abandon.

4.3.5.3 Commerces et autres activités

Outre l'industrie et le secteur agricole, plusieurs autres types d'activités occupent la population des Communes à l'étude. Ainsi, les activités commerciales, formelles et informelles comptent parmi les principales sources d'emplois, particulièrement dans les Communes urbaines. En font foi les nombreuses places de marché.

Les places de marché

Dans la région d'Antananarivo, les grands marchés généralement hebdomadaires sont les lieux de transactions directes ou indirectes entre producteurs et collecteurs, détaillants et consommateurs. Les transactions portent sur tous les produits, et les quantités sont extrêmement variables. Toutefois, une certaine spécificité apparaît pour chaque région, hormis les principales marchandises vendues, tels les produits locaux (agriculture et élevage), les produits de première nécessité, les produits de l'artisanat, les friperies ainsi que les intrants agricoles pesticides et semences en détail, dont la vente mérite un suivi rapproché, particulièrement pour les pesticides.

Dans la sous-préfecture d'Ambohidratrimo, ces marchés se retrouvent dans les Communes I~~ ~ ~~...suivantes omreAmbato, Antsahafilo,tate ciié Merimandroso, Anjanadoria, Ampanotokana, Mahitsy, Ambohidratrimo, Ampangabe, Talatamaty et Ivato.

La Commune d'Antsirabe dispose officiellement de quatre marchés dont deux se trouvent au centre de la ville, localisés plus précisément à Asabotsy et Antsenakely et deux autres dans des quartiers périphériques, soit à Ambohimena et à Mahafaly. Si le marché permanent d'Antsenakely est bien structuré et bien entretenu, celui d'Asabotsy est dans un état délabré. Il se caractérise par la vétusté des infrastructures, le non-fonctionnement des baraquements et des réseaux d'assainissement ainsi que certains empiétements sur la voie publique.

Source: Annuaire agricole 1999.

Tecsult International 05-13072 - Versionfinale - Juin 2005 Évaluation de l'impact environnemental et social du Projet Pôles Intégrés de Croissance 4-29 Pôle de Croissance de Antananarivo - Antsirabe

Il se crée par ailleurs des marchés spontanés dans chaque fokontany où se développe le secteur informel. La plupart des commerçants opérant dans ce secteur n'ont pas de lieux stables d'opération et se déplacent en permanence dans toute la ville. Ces commerçants sont souvent issus des zones rurales, immigrants venus chercher de l'emploi en ville mais disqualifiés par les critères d'embauche dans le secteur industriel. L'absence d'infrastructures d'accueil adéquates amplifie le développement anarchique de ce secteur informel. Le foisonnement de petites activités économiques et commerciales et le développement de l'informel créent malgré tout une dynamique socio-économique importante dans les différents quartiers de la ville.

La Commune d'Ampitatafika dispose pour sa part de deux marchés agricoles hebdomadaires, respectivement localisés dans le chef-lieu de la Commune et dans le fokontany Andakandrano. Le premier se tient tous les mardis et le deuxième tous les mercredis. Selon le Plan Communal de Développement, le marché situé au centre de la Commune est à relocaliser, tandis que l'autre, constitué de pavillons et toitures en chaume, est à réhabiliter.

À Ambatolampy, la plupart des activités de commerce et des gargotes ont lieu principalement tous les lundis (petit marché) et jeudis (grand marché) sur le marché d'Andafiatsimo, bâti sur une superficie de 1 ha et comportant des pavillons couverts. Plusieurs marchands utilisent néanmoins le sol pour étaler leurs produits ce qui, comme nous avons pu le constater lors de notre passage un jeudi matin, entraîne une congestion de trafic de tous genres où automobiles, bêtes et piétons tentent de se frayer un chemin. En outre, de petits marchés se tiennent quotidiennement un peu partout dans la Commune comme celui d'Ambanimaso, celui de la Haute-ville et celui d'Ambodiriana (situé dans une zone jugée insalubre) qui est un marché de bovidés et de porcs.

L'artisanat

L'une des composantes importantes du secteur informel est la production et le commerce d'artisanat lié au tourisme. À Antananarivo, le tissage et la vannerie sont deux activités artisanales populaires. Le tissage des linceuls en landibe est une des spécialités d'Arivonimamo, mais la production baisse suite à la lutte antiacridienne de 1996-2000 qui

05-13072- Versionfinale - Juin 2005 Tecsult International Évaluation de l'impact environnemental et social du Projet Pôles Intégrés de Croissance 4-30 Pôle de Croissance de Antananarivo - Antsirabe affecte le landibe (ver à soie autochtone). Andramasina groupe une cinquantaine de tisserands fabriquant des matelas, des nattes, des soubiques et des linceuls.

Antsirabe est réputée comme « ville d'eau » grâce à ses magnifiques sites naturels et à l'existence de plusieurs sources thermales. Les produits d'artisanat sont variés: tissage et autres produits textiles, vannerie, bois, pierres et métaux précieux et même cosmétiques se retrouvent dans les boutiques, sur les étals et dans les mains de vendeurs ambulants.

À Ambatolampy l'artisanat occupe plus de 150 foyers qui oeuvrent dans les domaines de vannerie, fonderie, cuivre, laiton, bronze et principalement aluminium. Ambatolampy est très réputée dans tout Madagascar pour la fabrication de marmite en aluminium de tout genre et de toute taille. D'autres artisans se spécialisent dans la fabrication d'ustensiles et autres petits objets en corne des boeufs.

4.3.5.4 Tourisme

Le tourisme est une activité importante de l'économie d'Antananarivo qui regorge de potentialités touristiques liées à sa géographie et à son histoire. À l'intérieur même de la capitale, il y a les curiosités de la ville comme le lac Anosy, les vestiges touristiques (palais de la Reine, palais du premier Ministre, le mausolée de la famille Rainiharo, le parc zoologique et botanique de Tsimbazaza, etc.). À la périphérie, à soixantaine de kilomètres, de la capitale vers l'Est, se trouve Mantasoa avec son lac et le tombeau de Jean Laborde. Dans le moyen ouest, grâce à l'exploitation du lac Itasy ainsi que de nombreux sites touristiques, Ampefy était, il y a une quinzaine d'années, un endroit de détente très prisé par les Tanananriviens en quête d'évasion. La dégradation flagrante de l'environnement ont fait de cette localité une destination presque oubliée aussi bien par les touristes locaux qu'étrangers.

À Antsirabe, le développement du tourisme figure parmi les préoccupations majeures de la Commune. La région dispose pour ce faire d'un potentiel non négligeable lié à son histoire, à ses sites naturels et à ses nombreuses sources thermales. Le tableau 4.16 présente la localisation des sites touristiques d'Antsirabe.

Tecsult International 05-13072 - Version finale- Juin 2005 Évaluation de l'impact environnemental et social du Projet Pôles Intégrés de Croissance 4-31 Pôle de Croissance de Antananarivo - Antsirabe

Tableau 4.16 Localisation des sites touristiques de la Commune d'Antisrabe et environs

Localité Endroit Activités EÉtablissement thermal Centre de soins . Lac Andraikiba . Tourisme nature - Nautique Antsirabe et ses environs . Lac Tritriva . Tourisme nature - Nautique . Parc de l'Est . Nature découverte . Parc Ranomafana . Ecotourisme

La mise en place de la Délégation Régionale de Tourisme et la création de l'Office Régional du Tourisme sont des projets en cours de réalisation dans la ville d'Antsirabe.

4.3.6 Infrastructures et services

4.3.6.1 Services éducatifs

Dans la sous-préfecture d'Ambohidratrimo, dans laquelle se situe la Commune d'Ambohibao/Antehiroka (Antanetibe), on compte un total de près de 400 établissements scolaires, dont 320 écoles primaires, 60 écoles secondaires et 17 lycées.

À Antsirabe, tous les niveaux d'éducation sont aussi représentés (tableau 4.17). Les écoles primaires et secondaires recensées sont au nombre de 117 dont 54 relèvent du secteur public. Les 59 fokontany de la Commune comptent en tout 39 écoles fondamentales de niveau 1 (EFl) et sept écoles fondamentales de niveau 2 (EF2). En ce qui concerne le niveau secondaire 11,Antsirabe est équipée d'un lycée public et de six autres privés. La Commune compte également quatre instituts et écoles spécialisés et une université privée.

Tableau 4.17 Types et nombre d'établissements éducatifs par Commune Établissements publics Établissements privés et Type ablissemet confessionnels d'établissement Pri. Sec. Tech. Univ. Pri. Sec. Tech. Univ.

Antsirabe 39 | 7 ND 1 ND| 6 ND 1 Ambatolampy 7 il ND Ampitatafika 22 i 12 1 ND Sources: Inventaire des sous-préfectures de Madagascar 2001. Commune urbaine d'Ambatolampy, Projet 2003/2004.

La Commune d'Ambatolampy dispose quant à elle de 18 établissements scolaires qui accueillent quelque 3 125 enfants (selon le recensement de 2000). Un peu plus du tiers de

Tecsult International 05-13072 - versionfinale - Juin 2005 Évaluation de l'impact environnemental et social du Projet Pôles Intégrés de Croissance 4-32 Pôle de Croissance de Antananarivo - Antsirabe ces établissements éducatifs sont à caractère public. La Commune envisage d'augmenter le nombre de salle de niveau EF1.

4.3.6.2 Services de santé

La sous-préfecture d'Ambohidratrimo comprend 43 établissements médicaux publics, incluant un centre hospitalier universitaire, trois hôpitaux de niveau Il et 40 centres de santé (24 de niveau Il et 16 de niveau 1).

La Commune d'Antsirabe est relativement bien équipée en formations sanitaires, surtout en comparaison avec les autres Communes qui, dans la plupart des cas, n'ont chacune qu'un seul Centre de Santé de Base niveau I (CSBI). Deux types de centre hospitalier, soit au niveau urbain (CHU) et au niveau du district (CHD), sont disponibles dans la Commune. Aux centres médicaux publics, s'ajoute un certain nombre de formations sanitaires confessionnelles et privées de type cabinet. Un total de quatre hôpitaux ont été recensés dans la Commune d'Antsirabe en plus d'une vingtaine de CSB I et CSB Il, mais seulement 39 lits sont disponibles dans le secteur public (tableau 4.18).

Tableau 4.18 Les centres de santé publics de la Commune d'Antsirabe

sanitaire Localisation Surface Bâtiments Salles Observations CSB I Mandriakeniheny 300 M2 10 En norme Mandriakeniheny300 ~~~~~~(Sallede 9 M 2 ) CSB Il Ambalavato 238 m' 1 10 En norme CSB Il Ambohimanarivo 166 m2 1 6 En norme CSB Il Tsivatrinikamo 166 mr 1 9 En norme CSB Il Dans l'enceinte de 2 (Centre de Santé Antsinanatsena 166 m 1 8 l'Hôpital d'Hygiène scolaire) d'Antsirabe Enceinte du centre hos italier de district CSB Il Même bâtiment que le (Dispensaire IND 4 Bureau de Santé de Urbain) _ District dans l'enceinte de l'hôpital Hôpital (CHD IND 15 IND Créé vers 1903

Centre de Rééducation Motrice de IND 2 IND Madagascar (CRMM) Source: Enquête au Service chargé de l'assainissement, Bureau de Santé de District - Antsinanantsena, Antsirabe.

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La Commune d'Ambatolampy n'a quant à elle qu'un seul centre médical public, soit un CSB Il et un hôpital privé. Le personnel du CSB Il qui sert l'ensemble de la population est constitué d'un médecin, un infirmier, un dispensateur, une sage-femme et un servant.

Ampitatafika en tant que Commune rurale ne dispose que d'un centre CSB Il. Une pharmacie communautaire assure le ravitaillement en médicaments dans la Commune mais les prix de ces produits sont loin d'être à la portée du pouvoir d'achat de la majorité de la population.

Tableau 4.19 Formations sanitaires dans le pôle de Tana/Anstirabe

Centres de santé CHU CHDII CSB I CSB SSD Secteur Croug

Ambohidratrimo 1 3 16 24 Néant ND ND Antsirabe 2 2 1 18** ND ND ND Ampitatafika Néant Néant Néant i ND Néant ND Ambatolampy Néant 1* Néant 1 Néant Néant 1 Source: Commune d'Ambatolampy et inventaire des sous-préfectures (2001). * Dont 1 CHDII privé. Dont 13 CSBII privés et confessionnels.

4.3.6.3 Eau, équipements sanitaires et assainissement

Approvisionnement en eau potable

Dans la sous-préfecture d'Ambohidratrimo, l'alimentation en eau est assurée par des puits naturels.

La ville d'Antsirabe est alimentée en eau potable par un système gravitaire à Marofangady et Andohanambolo, complémenté par un système de pompage à Andraikiba. Selon les données du PUDi, il existe 4 300 branchements et 166 bornes-fontaines actives sur le réseau de distribution de la JIRAMA (tableau 4.20).

Selon le rapport sur les infrastructures et l'eau potable (cf. Schéma Directeur d'Urbanisme en 1986), une borne fontaine servait en moyenne 56,5 ménages.

Tecsult International 05-13072- Versionfinale - Juin 2005 Évaluation de l'impact environnemental et social du Projet Pôles Intégrés de Croissance 4-34 Pôle de Croissance de Antananarivo - Antsirabe

Tableau 4.20 Modes d'alimentation en eau potable ville d'Antsirabe

Mode d'alimentation % de foyers

Le total de 120 % s'explique par le fait que certains ménages utilisent plus d'un mode d'alimentation en eau potable, par exemple la borne-fontaine et le puits. Le nombre de branchement est jugé insuffisant, les bornes-fontaines sont parfois éloignées des habitations et le coût du branchement demeure élevé pour les familles à faible revenu.

Dans la Commune d'Ampitatafika, 715 foyers relevant des 12 fokontany de la Commune s'alimentent auprès de trois sources d'eau selon des distances d'adduction varianit entre i et 18 km.

Quant à la Commune d'Ambatolampy, elle est équipée de puits et de bornes-fontaines en nombre insuffisant et qui ne couvrent pas la totalité du territoire. Ces infrastructures ne sont visibles que sur les axes principaux du centre-ville.

Équipements sanitaires et problèmes d'assainissement

Dans l'Agglomération d'Antananarivo, les WC publics sont nettement insuffisants. Pour les lieux d'aisances, j les 1isfr et 5 arrondissements sont les mieux pourvus, compte tenu de leur situation centrale et à la nécessité de répondre aux besoins d'une importante masse de population non résidente mais fréquentant pour leur travail.

Les douches sont très insuffisantes pour l'étendue de l'espace considéré. Le

5èmearrondissement a multiplié les lieux de toilette mais ailleurs, le manque est flagrant même si les logements dotés de confort intérieur soient plus nombreux. Une lourde tâche attend les responsables municipaux dans les autres quartiers de la ville.

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La Commune d'Antsirabe est équipée d'une douche et de 11 WC publics, nombres jugés insuffisants compte tenu du nombre d'habitants, ce qui occasionne de graves problèmes d'hygiène, surtout dans les quartiers populaires en périphérie où l'assainissement est déjà quasi inexistant. Aussi, dans de nombreux quartiers, l'immense majorité des ménages ne disposent pas de fosses septiques ou perdues, ceci pour plusieurs raisons dont: le coût de l'investissement requis, la densité humaine très élevée dans les quartiers populaires et finalement le poids des habitudes. Même dans le périmètre urbain, certaines habitations rejettent leurs eaux usées à l'égout, d'autres sont équipées de puisards d'infiltration précédés de fosses septiques.

Bien que la collecte des déchets domestiques soit relativement bien organisée, les 120 bacs disponibles pour accueillir ce type de déchets ne sont pas ramassés tous les jours et il arrive qu'ils débordent. Il faut par ailleurs préciser qu'une partie des déchets provenant des ménages est soit rejetée directement dans la nature, soit brûlée ou enterrée près des habitations, ce qui cause une certaine pollution et des conditions d'hygiène parfois douteuses. La question revêt encore plus d'acuité en ce qui a trait aux industries dont les effluents sont déversés dans les cours d'eau. Le problème est particulièrement aigu dans le cas de l'industrie textile alors que les colorants et autres produits chimiques polluent les cours d'eau.

À Ambatolampy, l'insuffisance d'équipement et la dégradation de l'existant caractérisent les types d'infrastructures sanitaires. Quatre WC pratiquement inutilisables (non vidangés) existent dans la Commune en plus de deux lavoirs dont l'un est à peu près fonctionnel alors que l'autre est fermé à cause du manque de crédit pour sa remise en état de fonctionnement et son entretien.

La Commune d'Ambatolampy ne dispose que de trois bacs à ordures en très mauvais état. Il n'y a pas de zones de décharge des ordures. Les déchets des marchés et les ordures ramassées dans les quelques bacs qui existent sont donnés à des paysans qui fabriquent du compost.

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4.3.6.4 Électricité et électrification

La ville d'Antsirabe est équipée d'un système d'alimentation en énergie électrique composé de deux centrales hydraulique (à Manandona) et thermique (JIRAMA et Fraise à Ambalavato) interconnectées avec une ligne de haute tension en provenance d'Antananarivo. Actuellement, la puissance de pointe de l'énergie électrique de la ville est de 14 920 kW et le nombre de foyers d'éclairage public est de l'ordre de . 792 (tableau 4.21). Par ailleurs, la Commune dispose encore d'une réserve énergétique de 10 800 kW. Selon le PUDi (2004), le nombre de foyers d'éclairage public était de 1 792.

Tableau 4.21 Situation de l'énergie électrique de la ville d'Antsirabe

Centrales Puissance Hydraulique Thermique Installée (KW) Disponible (KW) Manandona 1600 1 000 Ambalavato (JIRAMA) il 200 7 000 Ambalavato (Fraise) 3 500 2 800 TOTAL 16 300 10 800 Souroe PUDi de la CU d'Antsirabe.

À Ambatolampy, l'éclairage public n'est assuré que dans le centre-ville. Les zones agricoles restent non électrifiées et non sécurisées.

Dans la Commune d'Ampitatafika, l'électrification est limitée à l'axe de la RN 7 où se situe le chef-lieu. Une grande partie de la Commune reste donc sans électricité.

4.3.6.5 Transport et communication

L'agglomération d'Antananarivo joue un rôle de pôle de départ et d'arrivée de différents produits des grands ports des villes côtières. Elle est la première zone administrative, industrielle et commerciale du pays. Ainsi, le trafic routier a subi un accroissement important depuis cinq ans dans la ville, générant ainsi des nuisances que la pollution atmosphérique et le bruit. À part la route circulaire reliant la RN 7 et le RN 2, aucune autre route ne relie directement les routes principales. Ainsi, le centre-ville devient un passage obligé entraînant des embouteillages permanents, en sus des poids lourds dont l'entrée en ville n'est pas toujours fermement réglementée.

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lI Évaluation de l'impact environnemental et social du Projet Pôles Intégrés de Croissance 4-37 Pôle de Croissance de Antananarivo - Antsirabe

Les routes nationales et principales qui relient la capitale aux principales villes et régions du pays sont les suivantes:

RN 1 qui relie la ville à Tsiroanomandidy par Miarinarivo et Arivonimamo à l'Ouest; * RN 2 qui relie la ville à Toamasina à l'Est; * RN 3 qui relie la ville à Anjozorobe au Nord; * RN 4 qui relie la ville à Mahajanga et par bifurcation sur la RN 6 à Antsiranana au Nord; * RN 7 qui relie la ville à Antsirabe, Fianarantsoa et Toliara au sud.

Les routes contournant la ville d'Antananarivo sont les suivantes:

La Circulaire qui relie la RN 4 à la RN 7 constituée par les routes digues; La route parallèle à la Circulaire qui relie la RN 7 à la RN 2 traversant Androndra et Ambohimiandra; La route de la Digue qui relie la RN 1 à la RN 4 qui est la RN58A; * La route reliant la RN 4 et la route des hydrocarbures qui est la route du Pape; * La route reliant la route des hydrocarbures à la RN 3 qui est la Rocade Masay; * La route reliant la digue et la RN 7 qui est toujours la RN58A.

La sous-préfecture d'Ambohidratrimo est traversée par la RN 4 qui relie Mahajanga à la Capitale.

Située sur la RN 7, la Commune d'Antsirabe jouit de facilités de transport avec la capitale et avec les villes d'importance situées plus au sud telle Firanantsoa. La voie ferrée, jadis très utilisée, est actuellement en voie de réhabilitation.

Ambatolampy et Ampitatafika jouissent également de cette même situation où la RN 7 et la voie ferrée sont présentes. Ampitatafika n'a cependant pas de gare ferroviaire.

La population d'Antsirabe a accès à deux types de réseaux de communication téléphonique : filaire et cellulaire (GSM, fixe). Il est à signaler que ces deux réseaux utilisent le même système de transport de l'information (conversation, fax et Internet) par faisceaux hertziens entre la centrale de la ville équipée de plaques numériques et celle

Tecsult International 05-13072- Versionfinale - Juin 2005 Évaluation de l'impact environnemental et social du Projet Pôles Intégrés de Croissance 4-38 Pôle de Croissance de Antananarivo - Antsirabe d'Antananarivo. Il n'y a donc pas d'utilisation d'antenne parabolique, ni de satellite. En outre, les services des sociétés ORANGE, MADACOM et INTERCEL sont également disponibles pour la population d'Antsirabe.

4.3.7 Organisations et associations

Outre les multiples associations ou groupements dans le domaine agricole, on note la présence de grands ONG nationaux ou internationaux qui interviennent dans la Commune d'Antsirabe à travers différents projets ou actions de développement multisectoriellçs. Les branches des Nations-Unies comme la FAO, le PNUD, etc., les bailleurs de fonds tels la Banque mondiale, le FIDA, le NORAD (FIFAMANOR), sont présents.

Les organisations internationales sont moins représentées dans la Commune d'Ampitatafika. La Banque mondiale marque sa présence dans le financement de la réhabilitation des infrastructures hydroagricoles à Masasoandro. Par contre, le FID y intervient pour les constructions d'établissements scolaires et des marchés et le PSDR pour financer les petits projets paysans. Récemment, la Commune vient de mettre en place des structures organisationnelles sur la lutte contre le SIDA comme le CNLS qui sensibilise toutes organisations locales.

La Commune urbaine d'Ambatolampy compte actuellement sept ONG et 80 associations dont la plupart interviennent dans les domaines agricoles, de l'artisanat et de l'environnement.

4.4 Enjeux sociaux de l'implantation des ZFI dans les Communes hors de Tana

La pertinence et la faisabilité de l'implantation de zones franches industrielles à l'extérieur de l'agglomération d'Antananarivo ont été au centre des débats entourant la définition des sous-projets du pôle de croissance Tana/Antsirabe. Dans le but de soumettre les fruits d'une réflexion entamée sur ce sujet dès le début de cette étude, les prochains paragraphes présentent une description des principaux enjeux sociaux liés au développement de zones industrielles dans les Communes d'Antsirabe, d'Ambatolampy et d'Ampitatafika, toutes trois considérées dans la définition des sous-projets industriels de ce pôle. Ces enjeux sociaux ont été dégagés du profil social de ces Communes présenté précédemment dans ce chapitre.

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Ces trois Communes offrent des profils différents et, par là même, des atouts et handicaps qui ne sont pas nécessairement communs.

4.4.1 Antsirabe

Les atouts

Antsirabe, en tant que deuxième grande ville du pays, offre des conditions favorables à l'implantation d'industries. La ville possède déjà un tissu industriel significatif opérant dans plusieurs secteurs d'activités (agroalimentaire, textile, savon, cigarettes). De plus, Antsirabe est depuis longtemps déjà un lieu de migrations. Il n'est donc pas à prévoir de choc culturel ni de grands brassages ethniques, mais plutôt un accroissement sensible de la population. Ses principaux atouts sont: 1) la présence des industries déjà installées, 2) sa localisation, 3) son ouverture aux migrants 4) le niveau de scolarisation de ses habitants, 5) ainsi qu'un large bassin de population où puiser la main-d'oeuvre.

Située le long de la RN7, à quelques heures de route de la capitale, Antsirabe jouit de communication facile avec d'autres grands centres urbains dont Fianarantsoa. Ajoutons à cela la voie ferrée actuellement en cours de réhabilitation, et qui relie la région à la capitale. Rappelons que le niveau de scolarisation général de la population d'Antsirabe est supérieur à ce que l'on retrouve dans la plupart des régions de Madagascar et que le nombre de ses établissements d'enseignement est lui aussi très élevé. La ville et ses environs sont 2 relativement peuplés avec une densité qui atteint 993 hab/km au niveau de la Commune. Il s'agit d'une population industrieuse et organisée, encadrée par une équipe municipale dynamique, porteuse de projets et animée d'une volonté politique certaine.

Les handicaps

S'il est vrai qu'une bonne partie des chômeurs actuels seraient disponibles pour combler les nouveaux emplois créés, l'ouverture de nouvelles usines entraînera sûrement une affluence de jeunes issus des milieux ruraux. Les problèmes qui risquent alors de surgir résident plus dans la capacité d'accueil des migrants étant donnée que plusieurs infrastructures et services sont déjà insuffisants (eau, électricité). Certains facteurs limitent par ailleurs l'extension des zones habitables et certains quartiers sont surpeuplés. La venue de

05-13072- Version finale - Juin 2005 Tecsult International Évaluation de l'impact environnemental et social du Projet Pôles Intégrés de Croissance 4-40 Pôle de Croissance de Antananarivo - Antsirabe migrants à la recherche d'emplois risque de gonfler encore plus les quartiers défavorisés et surpeuplés de la ville et de multiplier les problèmes sociaux qui y sont liées (promiscuité, manque d'hygiène, propagation de maladies infectieuses, violence et criminalité, etc.) On risque aussi d'assister à une prolifération de petits métiers dans l'informel. Car cette main- d'oeuvre provenant des zones rurales n'est pas nécessairement qualifiée pour occuper les nouveaux emplois créés. La pression sur la terre est cependant si forte (actuellement la superficie moyenne des exploitations est d'environ V/2ha seulement) que les jeunes n'ont pas vraiment le choix d'aller chercher en ville de nouveaux moyens de subsistance.

Malgré le dynamisme et la confiance affichés par le maire de la ville, l'un des défis demeure les coûts liés à la création d'infrastructures et de services additionnels pour accueillir les immigrants. L'autre défi réside dans le déplacement de populations que pourrait nécessiter l'aménagement des deux zones industrielles prévues (ZFI et agrotechnopole) et de la rocade.. De plus, cette rocade ou route de contournement devant relier ces zones industrielles à la RN7 risque de perturber le rythme et la qualité de vie des établissements ruraux environnants et le transport vers la ville des produits agricoles provenant de ces villages. Enfin, dans l'optique où des populations devront être potentiellement déplacées lors de la mise en oeuvre de ces projets, le besoin d'appliquer des mesures compensatoires qui puissent remplacer équitablement la qualité des sols et l'avantage de proximité dont bénéficient actuellement les exploitants de cette zone constitue également un défi important, compte tenu de la pression actuellement observée sur les terres agricoles dans la région.

4.4.2 Ambatolampv

Les atouts

Pour ce qui est de la Commune urbaine d'Ambatolampy, le développement d'une zone franche industrielle et les emplois crées feront sûrement freiner une partie de l'émigration vers Antananarivo, surtout pour les ouvriers qualifiés (30 % des jeunes se déplacent à Antananarivo pour y travailler selon les informations recueillies sur le terrain). Les nouveaux postes viendront remplacer et ajouter aux postes perdus suite à la fermeture relativement récente de deux usines. Ambatolampy est une petite ville dynamique, un carrefour et un lieu de commerce et d'échanges importants pour toutes les Communes rurales environnantes, comme en fait foi l'activité intense de son marché.

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Les handicaps

Le principal handicap social que nous pouvons identifier pour le développement d'une zone industrielle à Ambatolampy est probablement le fait que le site choisi, situé en banlieue immédiate de la ville, est actuellement occupé en partie par des habitations (une quarantaine en tout) mais surtout par des cultures. La proximité du marché est un avantage qu'il sera sans doute difficile de compenser pour les propriétaires de ces parcelles.

L'équipe municipale, qui soutient ce développement industriel, est consciente des enjeux et s'applique à faire accepter le projet. Selon ces mêmes autorités municipales, il semblerait que l'ensemble des représentants (des groupes et organisations) accepte le projet de création de zones industrielles et que les autorités traditionnelles et autres personnes d'influence peuvent convaincre les populations du bien fondé de ce type de développement.

4.4.3 Ampitatafika

Les atouts

Le principal atout de cette Commune est sans doute le fait qu'elle dispose de terrains libres en bordure de la RN 7 et de la liaison ferroviaire qui doit être réactivée. Ces terrains sont restés inoccupés pour deux raisons: 1) ils sont sous l'administration du département des forêts (et non de la Commune), et la qualité de leurs sols ne les rend pas propices à l'agriculture. Le site choisi pour la création d'une zone industrielle n'implique donc pas d'expropriations, mises à part une ou deux petites parcelles cultivées. L'équipe municipale, qui appuie ce projet et l'attend avec impatience, ne prévoit donc pas de résistance de la part de ses populations quant à la réalisation de ce projet.

Les handicaps

Le cas de la Commune rurale d'Ampitatafika nous semble cependant problématique à plusieurs points de vue. Les changements que pourrait apporter l'implantation d'industries employant des centaines de travailleurs sont pour le moment difficiles à prévoir. L'impact serait sûrement très grand étant donné le caractère essentiellement rural de cette Commune. D'un point de vue social, la population d'Ampitatafika est relativement homogène (composée essentiellement de Mérina) et la venue de travailleurs migrants constituerait probablement un élément d'instabilité pour cette petite Commune, du moins pendant un

- Tecsult International 05-13072- Version finale - Juin 2005 Évaluation de l'impact environnemental et social du Projet Pôles Intégrés de Croissance 4-42 Pôle de Croissance de Antananarivo - Antsirabe certain temps. De plus, il n'y a actuellement aucune infrastructure à proximité pour accueillir un nombre important de travailleurs et les services de base (eau et électricité) ne sont même pas disponibles présentement pour la majorité des habitants.

Il n'est pas certain non plus que l'équipe municipale soit consciente de tous les défis qui l'attend face à des changements qui seraient majeurs, tant du point de vue économique, social que culturel. L'intégration des ces changements par la population ou, vue sous un angle différent, la participation de la population à ce type de développement, ne sont pas du tout évidentes. Comment en effet intégrer ce type de développement dans le contexte essentiellement rural de cette petite Commune qui, bien que s'étendant sur un vaste territoire, demeure homogène et peu peuplée.

4.4.4 Les enieux du dévelopDement industriel

Malgré leurs différences, les trois Communes choisies pour la création de zones industrielles partagent certains enjeux face à ce type de développement. Ces enjeux sont également partagés, dans une certaine mesure, par l'agglomération d'Antananarivo dans le cas où elle devrait aussi accueillir de nouvelles zones franches industrielles.

Le principal enjeu de ce type de développement est, dans un premier temps, la création d'emplois, donc la diminution de la pauvreté. Étant donné le chômage et le sous-emploi qui prévalent tant à Antsirabe qu'à Ambatolampy, étant donnée aussi la nécessité de diminuer la pression sur les terres agricoles dans la région et d'absorber une main-d'oeuvre jeune et disponible, la création d'emplois est sûrement une réponse immédiate à ces problèmes, du moins dans la mesure où les demandeurs d'emplois auront le minimum de qualification exigé par le type d'industries créées, ou pourront l'acquérir assez rapidement.

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4.5 Enjeux environnementaux liés à l'implantation des ZFI dans les Communes hors de Tana

Cette section présente une description succincte des principaux enjeux environnementaux liés au développement de zones industrielles dans les Communes d'Antsirabe, d'Ambatolampy et d'Ampitatafika, toutes trois situées à l'extérieur de l'agglomération d'Antananarivo. Ces enjeux environnementaux ont été dégagés suite aux études réalisées et aux consultations tenues dans ces Communes tout au long de l'évaluation de l'impact environnemental et social du pôle de Tana/Antsirabe. Les enjeux environnementaux liés à la Commune d'Ambohibao Antehiroka sont décrits plus dans la section 6.2 du présent rapport portant sur l'évaluation environnementale du parc technologique.d'Antanetibe, le seul sous- projet de première année de ce pôle.

Les principaux enjeux environnementaux liés au développement industriel dans les Communes d'Antsirabe, d'Ambatolampy et d'Ampitatafika concernent la ressource en eau, la sensibilité des sols, la gestion des déchets et l'approvisionnement en énergie.

En ce qui concerne la ressource en eau, autant les facteurs affectant la disponibilité en eau que sa qualité sont à considérer lors de la planification du développement industriel. L'approvisionnement en eau des industries est en effet un élément critique au niveau environnemental, compte tenu des besoins existants en eau pour des fins agricoles dans le secteur des sous-projets industriels envisagés. À cet effet, des études hydrologiques et/ou

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hydrogéologiques complètes doivent être réalisées afin de tenir compte de la capacité réelle des plans d'eau et/ou des nappes souterraines à supporter cet usage sans affecter les autres utilisateurs ni la pérennité de ces sources. Pour assurer la qualité des eaux du milieu récepteur, qui sont susceptibles d'être utilisées à d'autres fins (agriculture, approvisionnement en eau potable, etc.), des critères de rejets appropriés devront être définis en tenant compte des exigences applicables (réglementation nationale et critères de la Banque mondiale), de la nature des activités industrielles et de la sensibilité des milieux récepteurs. À cet égard, la sélection des méthodes de traitement appropriées pour permettre le respect de ces exigences de rejet, de même que le choix d'un mode de gestion adéquat des boues issues du traitement des eaux usées, constituent aussi des enjeux importants au plan environnemental.

Le pôle de Tana/Antsitabe est caractérisé par des sols ferralitiques couvrant la majeure partie de la région. Ces sols sont d'évolutions très diverses, allant des argiles latéritiques relativement fertiles, jusqu'aux cuirasses des Tampoketsa, imperméables et dépouillées d'éléments utiles. Dans l'ensemble, ces sols sont compacts, fragiles à l'érosion et difficiles à travailler. Toutefois, s'ils sont convenablement amendés, ils sont favorables à la culture de maïs, manioc, pommes de terre et à l'arboriculture (fruitiers). La planification du développement industriel dans le pôle de Tana/Antsirabe doit donc tenir compte de la fragilité de ces sols à l'érosion et porter une attention particulière au maintien optimal de la végétation qui protège ces sols contre l'érosion. En absence de végétation, il convient d'intégrer dans la planification du développement industriel une composante de restauration du couvert végétal afin d'assurer la protection des sols et ainsi des aménagements hydroagricoles qui constituent des acquis primordiaux pour les populations environnantes.

En ce qui concerne la gestion des déchets solides issus des activités industrielles, le principal enjeu environnemental est l'absence, à l'heure actuelle, de lieux de traitement et d'élimination adéquat. Dans ce contexte, les impacts des activités industrielles risquent de s'étendre aux lieux de disposition utilisés par les entreprises, en particulier s'il s'agit de dépôts sauvages. Afin d'assurer un développement industriel durable et en harmonie avec l'environnement, cet enjeu devra être pris en compte dès les premières étapes des projets de développement industriel, en intégrant dans leur conception même les solutions relatives

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à la gestion des déchets solides et dangereux (mesures de réduction à la source, de valorisation/recyclage, et d'élimination sécuritaire).

Enfin, compte tenu de la faiblesse des infrastructures actuelles de production et de distribution énergétique dans certaines Communes (en particulier Ambatolampy et Ampitatafika), l'augmentation de la capacité de production énergétique est un enjeu indissociable du développement industriel. En effet, le développement industriel devra être accompagné d'une augmentation des capacités de production énergétique dont les impacts sur l'environnement devront être considérés au même titre que ceux des opérations industrielles en tant que tel (gaz à effet de serre, consommation de ressources naturelles, nuisances, etc.).

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5 CONSULTATIONS PUBLIQUES

5.1 Démarche

Dans le cadre de l'évaluation de l'impact environnemental et social du PPIC, la Vice- Primature, les Communes concernées, en particulier celle d'Antsirabe, et le Consultant ont conduit des consultations publiques relatives au PPIC en général et au pôle de croissance de Antananarivo/Antsirabe en particulier.

Les activités de consultation du public ont eu lieu à quatre étapes différentes de l'élaboration de la présente évaluation d'impacts, soit:

- 10) Au moment de la publication des termes de référence de la présente évaluation d'impact, soit en juillet 2004

En ce qui concerne le PPIC en général et conformément aux exigences de la Banque mondiale pour le lancement des grands projets, le Comité National de Pilotage du Projet a tenu des ateliers régionaux dans les trois pôles de croissance du PPIC, soit Nosy Be, Antananarivo/Antsirabe et Tolagnaro. Des ateliers de communication et de consultation publique du projet PIC ont ainsi été organisés afin de renforcer la connaissance du PIC auprès des parties prenantes et de discuter et recueillir les principales préoccupations environnementales liées au projet. En référence aux procédures de la Banque mondiale et aux dispositions de la législation Malgache en matière de consultation publique, la méthode participative a été favorisée tout au long des séances d'information. L'atelier sur le pôle de Antananarivo/Antsirabe s'est tenu le 21 juillet 2004 à l'Hôtel des Thermes d'Antsirabe, alors qu'un atelier national de restitution s'est déroulé le 11 août 2004 à l'hôtel la Résidence à Antananarivo. Les principales préoccupations et suggestions issues de ces ateliers sont présentées dans la section 5.2.1, alors que le compte-rendu complet est joint à l'annexe 1.

Concernant le pôle de croissance de Tana/Antsirabe en particulier, le Comité Local de Pilotage d'Antsirabe a développé un plan de communications visant plus particulièrement les personnes affectées par le projet. En effet, à l'issue des premières enquêtes de terrain menées par le Consultant dans le cadre de l'évaluation environnementale et sociale, il en est ressorti que le processus nécessitait la mise en oeuvre d'un plan de communications pour satisfaire aux exigences de la Banque mondiale en rapport avec l'information et la

Tecsult International 05-13072 - Versionfinale - Juin 2005 am Évaluation de l'impact environnemental et social du Projet Pôles Intégrés de Croissance 5-2 Pôle de Croissance de Antananarivo - Antsirabe participation des populations qui seraient potentiellement touchées par les sous projets. Les objectifs de ce plan sont les suivants:

* faire connaître les objectifs du PPIC aux intervenants et aux populations; . faire connaître aux populations les sous-projets qui seront mis en oeuvre et leurs possibles conséquences en matière de relocalisation; * examiner avec les principaux intéressés les différentes alternatives préparées par la VPM et les autorités locales en fonction des informations actuellement disponibles qui ont été fournies par le Consultant; . faire connaître aux populations concernées les procédures prévues en cas de déplacement (Cadre de Politique de Réinstallation Involontaire du projet PIC).

Afin de mettre en oeuvre ce plan de communication, les moyens suivants ont été utilisés par le Comité Local de Pilotage:

* dépliants PIC; * communications audio; * communications TV; * articles dans les journaux; . programmations de réunions périodiques d'information et de consultation avec les populations touchées.

Des procès-verbaux des réunions d'information et de consultation ont été dressés et sont disponibles pour consultation dans les bureaux du Comité Local de Pilotage d'Antsirabe. L'annexe 1 présente le compte-rendu des séances de communication et de consultation de la population sur le projet de développement industriel intégré d'Antsirabe, tandis que les principaux faits saillants en sont résumés dans la section 5.2.2.

- 20) Lors de l'information des populations locales potentiellement affectées parles projets de ZFI et agrotechnopole à Antsirabe, principalement en novembre 2004

Cas d'Antsirabe

Le Comité Local de Pilotage d'Antsirabe a développé un plan de communications visant plus particulièrement les personnes affectées par le projet. En effet, à l'issue des premières enquêtes de terrain menées par le Consultant dans le cadre de l'évaluation

Tecsult International 05-13072- Versionfinale - Juin 2005 Évaluation de l'impact environnemental et social du Projet Pôles Intégrés de Croissance 5-3 Pôle de Croissance de Antananarivo - Antsirabe environnementale et sociale, il en est ressorti que le processus nécessitait la mise en oeuvre d'un plan de communications pour satisfaire aux exigences de la Banque mondiale en rapport avec l'information et la participation des populations qui seraient potentiellement touchées par les sous projets. Les objectifs de ce plan sont les suivants:

* faire connaître les objectifs du PPIC aux intervenants et aux populations; * faire connaître aux populations les sous-projets qui seront mis en oeuvre et leurs possibles conséquences en matière de relocalisation; * examiner avec les principaux intéressés les différentes alternatives préparées par la VPM et les autorités locales en fonction des informations actuellement disponibles qui ont été fournies par le Consultant; . faire connaitre aux populations concernées les procédures prévues en cas de déplacement (Cadre de Politique de Réinstallation Involontaire du projet PIC).

Afin de mettre en oeuvre ce plan de communication, les moyens suivants ont été utilisés par le Comité Local de Pilotage:

Des procès-verbaux des réunions d'information et de consultation ont été dressés et sont disponibles pour consultation dans les bureaux du Comité Local de Pilotage d'Antsirabe. L'annexe 1 présente le résumé des séances de communication et de consultation de la population sur le projet de développement industriel intégré d'Antsirabe.

Cas d'Antananarivo

Il n'a pas été possible de tenir de consultations publiques relatives au seul sous-projet de première année du pôle de Tana/Antsirabe, le parc technologique à Antanetibe, en raison de plusieurs facteurs: ce sous-projet a été tardivement identifié suite à la mission de pré- évaluation de la Banque mondiale de décembre 2004 et le seul comité local de pilotage du

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La présente étude recommande donc qu'un comité local de pilotage chargé de la mise en oeuvre du PPIC dans l'agglomération d'Antananarivo soit mis sur pied aussitôt que possible et entreprenne les consultations publiques requises durant la période de consultations de 120 jours qui débutera dès le dépôt du présent rapport.

- 30) Lors de la présentation des résultats préliminaire de l'EIES en décembre 2004

En parallèle à la mission de la Banque mondiale et du panel d'experts internationaux associés au projet PIC tenue en décembre 2004, l'équipe des Comités National et Local de Pilotage du Projet, accompagnée du Consultant, s'est déplacé à Antsirabe afin d'y présenter les résultats préliminaires de l'EIES du pôle aux intervenants locaux.

Une séance d'information s'est tenue à cet effet dans la matinée du 11 décembre 2004 à l'hôtel Impérial d'Antsirabe. Cette présentation d'information fut suivie immédiatement d'une séance de questions et commentaires pour l'assemblée.

Un rapport de cette séance d'information et de consultation a été dressé et est joint en annexe 1. Les principaux résultats de la discussion sont résumés à la section 5.2.3.

Pour les mêmes raisons évoquées ci-dessus, les résultats préliminaires de la présente EIES n'ont fait l'objet d'aucune présentation dans l'agglomération d'Antananarivo.

- 4 °) Lors de la période de diffusion de l'EIES de mars à mai 2005

Dans le cadre de la MECIE, l'ensemble des documents de politiques, des études environnementales et plans de réinstallations a été mis à la disposition du public pour une période de deux mois. Ces documents étaient constitués de 50 copies des études accompagnées de 50 copies des résumés en français, anglais et malgache. Les études ont également été mises en ligne sur un site web et un cahier de doléance a été déposé dans chaque pôle. Un forum de discussion sur Internet a également été ouvert au public.

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Dans le sous-pôle d'Antananarivo, une séance publique a été tenue le 15 avril 2005 au Lac Hôtel Ivato. Dans le sous-pôle d'Antsirabe, la séance a eu lieu le 18 avril 2005 à l'Hôtel des Thermes d'Antsirabe. Les principales conclusions des discussions tenues lors de ces deux réunions sont résumées respectivement dans les sections 5.2.4 et 5.2.5.

5.2 Principales préoccupations et suggestions

Les comptes-rendus des séances de consultations et ateliers tenus dans le pôle Tana/Antsirabe sont fournis à l'annexe 1. La présente section dresse un bref résumé des principales préoccupations exprimées lors de ces activités de consultation du public.

5.2.1 Atelier d'information et de consultation - Publication des termes de référence - Juillet 2004

Lors de l'atelier de consultation publique qui s'est tenu à Antsirabe le 21 juillet 2004 et au cours duquel ont été publiés les termes de référence de l'évaluation environnementale et sociale du projet PIC, les participants ont formé des groupes de travail sur les aspects suivants:

. infrastructures; . assainissement; * agrotechnopole; * zone franche industrielle.

Au cours de ces ateliers, les participants ont d'abord souligné les problèmes généraux qui limitent le développement de ce pôle de croissance, en particulier en ce qui concerne les lacunes au niveau des infrastructures. Sur ce sujet, les participants ont surtout souligné les lacunes du réseau routier (notamment en ce qui concerne l'engorgement du centre d'Antsirabe), des établissements de santé et d'éducation, des systèmes de production et de distribution d'énergie, des réseaux et équipements d'assainissement, de la décharge des déchets (actuellement non contrôlée), etc.

Sur les sujets touchant plus précisément le développement de ZFI et d'agrotechnopole, les participants ont souligné leur préoccupation relativement au déplacement potentiel de population et les mesures compensatoires associées, la possible migration de population vers le pôle de croissance, l'inflation pouvant découler de ce développement, les problèmes de mutation de la main d'oeuvre agricole, les besoins de formation pour la main d'oeuvre,

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Au niveau des infrastructures et de l'assainissement, les solutions proposées par les participants comprennent notamment la finalisation des plans directeurs d'urbanisme et d'assainissement, l'aménagement d'une rocade pour contourner le centre de la ville, la recherche de nouvelles ressources en eau, l'exploitation des sites hydroélectriques, la privatisation de la gestion des réseaux d'assainissement et de collecte la collecte des déchets, et l'aménagement d'installations de traitement des déchets.

En ce qui concerne le développement des zones industrielles, les participants ont proposé de renforcer la communication entre les promoteurs et la population, d'assurer la présence d'un mécanisme de compensation foncière, de prioriser le recrutement local de la main d'oeuvre, de former adéquatement cette main d'oeuvre (y compris la spécialisation), de prioriser le bien être social, d'appliquer le nouveau code du travail et d'avoir des conventions collectives par secteur.

De plus, le contrôle strict de l'application du décret MECIE pour toutes les industries et ateliers artisanaux a été recommandé par les participants à cet atelier.

5.2.2 Séances d'information et de consultation de la population d'Antsirabe touchée par les proiets ZFI. Aarotechnopole et Rocade - 31 octobre au 2 décembre 2004

Des membres du comité local de pilotage du PPIC (CLP/PIC) dirigé par leur président et accompagnés des représentants des Communes concernées directement par le projet PIC à Antsirabe, se sont déplacés dans les Fokontany entre le 31 octobre et le 2 décembre 2004 suivant le calendrier ci-après:

* Sahatsiho et Ambilombe/Saharoaloha de la CUABE au secteur sud de la zone prévue pour le centre agrotechnopole et le milieu de la rocade le 31/10/04 de la CUABE; * Androvakely au secteur nord de la zone prévue pour la zone industrielle et le milieu de la rocade le 01/11/04; * Ambohimanga/Tsinjorano de la CUABE au secteur sud de la zone industrielle et de la rocade le 01/11/04; * Tsaravavaka de la Commune rurale d'Andranomanelatra au secteur nord de la rocade le 21/11/04;

05-13072- Versionfinale - Juin 2005 Tecsult International Évaluation de l'impact environnemental et social du Projet Pôles Intégrés de Croissance 5-7 Pôle de Croissance de Antananarivo - Antsirabe

fuTsaratanana de la Commune rurale de Vinaninkarena au secteur sud de la zone industrielle et de la rocade le 02/12/04.

Après présentation des sous-projets de ZFI, d'agrotechnopole et de rocade, la majorité des participants a exprimé ses approbations, voire ses satisfactions par rapport aux futures implantations des nouvelles infrastructures dans leurs terroirs respectifs ainsi que sa volonté de participer à tout le processus de préparation et de mise en oeuvre du projet. Cette adhésion de la population a été quasi unanime à Sahatsiho/Ambilombe.

Toutefois, certaines personnes notamment celles qui sont concernées directement par les futurs déplacements involontaires n'ont pas caché leurs inquiétudes. Les questions relatives aux modalités à appliquer pour ces éventuels déplacements, les paiements des indemnités ainsi que la création d'emplois pour les villageois notamment les jeunes paysans, sont souvent soulevées et ont animé les débats à toutes les séances.

Suite à ces consultations le tracé de la rocade a été revu une nouvelle fois, de même que les superficies des zones industrielles, afin de minimiser le nombre de personnes affectées.

5.2.3 Séance d'information et de consultation - EIES préliminaire des sous-proiets d'Antsirabe - 11 décembre 2004

L'essentiel de la période de discussion ayant suivi la présentation des résultats préliminaire de l'EIES du pôle a concerné la question des personnes affectées par les emprises des projets. Beaucoup de questions ont concerné les mesures compensatoires à prévoir pour ces personnes, de même que leur calcul et la question des occupants sans titre foncier.

Au niveau environnemental, les préoccupations soulevées ont surtout concerné les ressources en eau de la région et la nécessité de les protéger, la rivière Sahatsio étant déjà très affectée par les rejets industriels. D'autres questions ont concerné les potentiels problèmes de sécurité routière pour la population et la pollution sonore susceptibles d'étre associés au projet de rocade.

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05a13072-cVersintsfinalexprimé ses approbation, ve s Tecsult International Évaluation de l'impact environnemental et social du Projet Pôles Intégrés de Croissance 5-8 Pôle de Croissance de Antananarivo - Antsirabe

5.2.4 Réunion de participation du Public à l'évaluation du sous pôle d'Antananarivo - 15 avril 2005

Pour le sous pôle d'Antananarivo, les résultats de la participation publique, tels que rapportés par l'ONE, sont les suivants:

a) Enieux princinaux relevés - L'internalisation du concept «effet d'entraînement » du PPIC, à travers les informations sur les opportunités d'appui offertes par le PPIC, notamment pour le secteur privé; - L'intégration des autorités et techniciens des Communes concernées aux réflexions relatives au PPIC en général et aux sous-projets en particulier, et à leurs développements et leur capacité de gestion des activités en oeuvre dans la Commune; - L'interférence générée par VSAT sur la réception de télévision aux alentours; - Au titre d'impacts cumulatifs: o l'accroissement du trafic routier au voisinage du parc technologique; o le besoin d'installations de sécurité intercommunales; o la préservation du Lac Ambohibao, écosystème particulier de la zone d'Antanetibe.

b) Réponses du promoteur - Pour la dynamisation du secteur privé, accès à des financements en « leasing », soit la facilitation de l'accès du secteur privé au crédit bancaire d'investissement et en « factoring », soit la facilitation de l'accès du secteur privé au crédit bancaire de fonctionnement; - Pour l'amélioration de la gestion du territoire: des Zones Franches Industrielles préalablement viabilisées, des entreprises disposant de permis sectoriel et de permis environnemental sont des conditions sine qua non de contribution du PPIC, des ouvertures d'accès au parc technologique...; - Réorientation des intéressés vers d'autres programmes, pour les initiatives qui ne relèvent pas de la compétence de PPIC.

c) Autres sugQestions émanant du public ou d'autres entités - Réflexion à approfondir quant à la gestion des déchets municipaux et spéciaux; - Des demandes d'appui ont été présentés (par des privés, par des Communes, ex: gestion de territoire/ Laniera, installations intercommunales de sécurité, ...) ou le seront dans le futur. La suite qui en sera donnée devra faire l'objet de suivi.

d) PréoccuDations restant à être traitées / à apDrofondir - Un meilleur retour des informations aux entités consultées en phase préparatoire, relatives aux choix d'options, aux calendriers prévisionnels des différentes étapes par sous projet, aux contributions attendues des partie.

Tecsult International 05-13072- Versionfinale - Juin 2005 Évaluation de l'impact environnemental et social du Projet Pôles Intégrés de Croissance 5-9 Pôle de Croissance de Antananarivo - Antsirabe

Comme il est possible de le constater, les préoccupations sont relativement diverses, mais la réunion de la participation du public n'a pas permis de soulever d'enjeu majeur qui n'avait pas été examiné par l'EIES. Toutefois, certains commentaires des participants ont été repris par l'ONE dans sa demande de compléments d'informations et ont ainsi été pris en considération dans la préparation de la version finale de l'EIES.

5.2.5 Réunion de participation du Public à l'évaluation du sous pôle d'Antsirabe - 18 avril 2005

Pour le sous pôle d'Antsirabe, les résultats de la participation publique, tels que rapportés par l'ONE, sont les suivants:

a) Enieux principaux relevés - Les préoccupations de la population, dues à o la méconnaissance des procédures de DUP et des étapes réalisées/ à effectuer; o une délimitation floue du contour des aires à sécuriser; - Les dispositions de court terme applicables pour les aires à sécuriser (possibilité de valorisation transitoire, affectation à un investisseur potentiel), en attendant la concrétisation effective des sous-projets; - Les préoccupations des autorités et privés parties prenantes au PPIC, dues à: o une perception de retard de concrétisation des sous-projets; o un faible taux d'approbation des propositions avancées; - L'absence d'EIES pour le volet « appui au secteur privé », qui figure pourtant parmi les enjeux du PPIC.

b) Réponses du promoteur - Engagement progressif d'investissements sur le sous projet « zone agro- industrielle »; - Possibilités de cultures temporaires sur les surfaces réservées.

c) Autres suggestions émanant du public ou d'autres entités - Bien faire connaître les étapes du projet, les domaines d'intervention, les évolutions d'occupation progressive des sous projets; - Prévoir des mesures d'accompagnement aux délimitations provisoires de terrains, compte tenu que les investissements ne seront réalisés que d'ici à moyen/ long termes; - Maîtrise des squatters; - La mise à jour des informations du PPIC, pour s'harmoniser avec l'évolution des autres secteurs, des autres initiatives.

d) Préoccupations restant à être traitées / à approfondir - Considération des paysans producteurs;

Tecsult International 05-13072- Versionfinale - Juin 2005

I a a m Évaluation de l'impact environnemental et social du Projet Pôles Intégrés de Croissance 5-10 Pôle de Croissance de Antananarivo - Antsirabe

- Procédures d'allocation des terrains réservés à des privés; - Pas de crédit sans garanti dans le système de financement actuel. Allégement de procédures (administratives, financières) prévus par PPIC; - EIES des volets « appui ».

Comme il est possible de le constater, la réunion de la participation du public n'a pas permis de soulever d'enjeu majeur qui n'avait pas été examiné par l'EIES. Toutefois, certains commentaires des participants ont été repris par l'ONE dans sa demande de compléments d'informations et ont ainsi été pris en considération dans la préparation de la version finale de l'EIES.

Tecsult International 05-13072 - Versionflnale - Juin 2005 Évaluation de l'impact environnemental et social du Projet Pôles Intégrés de Croissance 6-1 Pôle de Croissance de Antananarivo - Antsirabe

6 ANALYSE ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE DU PROJET DE PÔLE DE CROISSANCE

Ce chapitre comprend cinq sections, incluant d'abord la description de la démarche d'analyse environnementale et sociale, puis trois sections successives portant sur (i) le seul sous-projet de premiére année du pôle de Tana/Antsirabe, (ii) les sous-projets des années subséquentes potentiellement financés par la Banque mondiale et (Ili) les sous-projets potentiels dont le financement reste à être identifié. Les sous-projets à l'étude sont les suivants d

Sous-projet de première année financé par la Banque mondiale:

* Parc technologique d'Antanetibe - phase I

Sous-projets des années subséquentes potentiellement financés par la Banque mondiale:

* Parc technologique d'Antanetibe - phase Il (expansion) * Agrotechnopole d'Antsirabe À ZFI à Antananarivo prés du futur terminal de conteneurs

Sous-projets potentiels dont le financement reste à identifier:

R eZFId'Antsirabe pRocade d'Antsirabe Gestion des déchets solides d'Antsirabe *ZFI d'Ampitatafika *ZFI d'Ambatolampy

À titre de rappel sur la nature de ces sous-projets, le lecteur est prié de se référer au chapitre 2 de ce rapport décrivant le projet de pôle de croissance de Tana/Antsirabe.

Rappelons aussi que seule la phase I du sous-projet de parc technologique d'Antanetibe est prévue d'être suffisamment définie pour pouvoir être réalisée lors de la première année de mise en oeuvre du PPIC. Il est donc le seul sous-projet à faire l'objet d'une évaluation environnementale et sociale complète, incluant un plan de gestion environnementale (PGE) présenté plus loin au chapitre 7. La Banque mondiale envisage aussi de financer la phase Il de ce parc technologique qui serait réalisée après la première année de mise en oeuvre du PPIC.

Tecsult International 05-13072- Versionfinale - Juin 2005 Évaluation de l'impact environnemental et social du Projet Pôles Intégrés de Croissance 6-2 Pôle de Croissance de Antananarivo - Antsirabe

Les autres sous-projets du pôle dont le financement de la Banque mondiale est en évaluation sont l'agrotechnopole d'Antsirabe et éventuellement une ZFI à Antananarivo près du futur terminal de conteneurs. Les informations disponibles relatives aux cinq autres sous- projets sont présentées à titre préliminaire pour les besoins d'un éventuel bailleur de fonds.

Compte tenu du vaste territoire couvert par le pôle de Tana/Antsirabe, qu'un seul sous-projet mineur est prévu pour la première année de mise en oeuvre du PPIC et de l'incertitude liée à la réalisation des autres sous-projets en cours d'évaluation, les impacts cumulatifs de ce pôle sont jugés non significatifs et ne sont donc pas considérés par la présente étude.

6.1 Démarche

Les éléments de la démarche présentée ci-après comprennent (i) la démarche générale d'analyse environnementale et sociale des sous-projets du pôle de Tana/Antsirabe, (ii) la méthode de caractérisation préliminaire des sites des sous-projets et (iii) la méthode d'évaluation des impacts environnementaux et sociaux.

6.1.1 Démarche générale

L'analyse environnementale et sociale des sous-projets du pôle de Antananarivo/Antsirabe a compris les étapes suivantes:

1. Identification et définition, dans certains cas, des sous-projets du pôle de croissance;

2. Rencontre avec les intervenants concernés (autorités communales, représentants du PPIC et de la population, etc.);

3. Visites de sites et identification des éléments sensibles;

4. Identification et description du milieu d'insertion;

5. Analyse des différentes options des sous-projets aux niveaux de la planification du PPIC et de l'aménagement du territoire, et au niveau des différentes variantes du sous-projet; la méthode des étapes 3, 4 et 5 sont décrites plus en détails dans la section suivante;

6. Identification des sources d'impact environnemental et social des sous-projets suffisamment définis;

Tecsult International 05-13072- Versionfinale - Juin 2005 Évaluation de l'impact environnemental et social du Projet Pôles Intégrés de Croissance 6-3 Pôle de Croissance de Antananarivo - Antsirabe

7. Identification et évaluation des impacts environnementaux et sociaux des sous-projets suffisamment définis sur la base de critères objectifs d'évaluation (voir description plus détaillée ci-dessous);

8. Formulation de recommandations de nature stratégique pour les sous-projets qui ne sont pas suffisamment définis;

9. Élaboration du PGE pour les sous-projets de première année de mise en oeuvre du PPIC, incluant l'atténuation des impacts négatifs, le suivi environnemental et social des aspects les plus préoccupants, des mesures institutionnelles appropriées (responsabilités, renforcement des capacités, etc.), la préparation d'un calendrier de mise en oeuvre des mesures recommandées et une estimation du coût de la mise en application du PGE de chaque sous-projet.

6.1.2 Méthode de caractérisation préliminaire des sites des sous-promets

L'objectif de l'intervention étant d'établir une caractérisation préliminaire des sites des sous- projets, le Consultant a réalisé:

* Un inventaire exhaustif des infrastructures existantes dans chacune des zones: habitations, écoles, tombeaux. À cet effet, des fiches d'enquêtes spécifiques à chaque type d'infrastructure ont été élaborées dans le but de disposer d'un descriptif sommaire des infrastructures présentes et de pouvoir évaluer de manière approximative la valeur monétaire de chaque entité; Une délimitation des zones sensibles; * Une description sommaire de la faune et de la flore sur chaque site; Une identification de la nature des sols et des contraintes physiques.

L'équipe de terrain était composée d'environnementalistes, sociologues et ingénieurs civils (pour l'évaluation des infrastructures existantes) assistés d'enquêteurs.

Les différentes actions entreprises sur le terrain ont été:

* Délimitation sur le terrain de chaque zone de sous-projet avec les autorités locales ou à partir des documents reçus du comité de pilotage. Des mesures GPS ont été prises en vue de pouvoir les reporter sur carte;

Tecsult International 05-13072- Versionfinale - Juin 2005 Évaluation de l'impact environnemental et social du Projet Pôles Intégrés de Croissance 6-4 Pôle de Croissance de Antananarivo - Antsirabe

• Délimitation des zones sensibles et description du milieu naturel; * Inventaire exhaustif des infrastructures présentes: remplissage des fiches correspondantes et prise de points GPS pour permettre le position de chaque entité sur carte.

Les fiches de terrain ont été archivées dans une base de données ACCESS et ont été ensuite rattachées aux positions GPS (prises pour chaque entité) dans un système d'information géographique (SIG) afin de pouvoir géoréférencer les différentes informations collectées.

A partir de ces informations, un sous zonage de chaque sous-projet a été réalisé sous SIG en fonction de l'occupation du sol observé: présence/absence d'habitation, de tombeaux, d'écoles, de zones sensibles. Un traitement statistique a ensuite été réalisé pour chacune de ces sous-zones.

L'annexe 2 illustre davantage la démarche générale de sélection des sites.

6.1.3 Méthode d'identification et d'évaluation des impacts

L'analyse des impacts consiste à identifier, décrire et évaluer les impacts potentiels des sous-projets du PPIC sur les composantes des milieux naturel et humain, sur la base de l'information disponible. La méthode retenue pour évaluer l'importance probable des impacts repose sur l'identification des sources d'impact et sur trois critères fondamentaux que sont la durée, l'étendue et l'intensité de l'impact.

En premier lieu, la détermination des impacts positifs et négatifs potentiels est réalisée à l'aide d'une grille d'interrelations entre les sources d'impact significatif et les composantes du milieu touchées par les projets. Les sources d'impact potentiel sont identifiées selon les phases de construction et d'exploitation des sous-projets.

On procède ensuite à l'évaluation proprement dite des impacts potentiels des opérations sur les principales composantes environnementales et sociales, en se basant sur des critères prédéfinis. Cette évaluation consiste à déterminer l'importance de l'impact probable identifié dans la matrice d'interrelation. Même si une telle évaluation peut parfois comporter un

Tecsult International 05-13072-Version finale - Juin 2005 Évaluation de l'impact environnemental et social du Projet Pôles Intégrés de Croissance 6-5 Pôle de Croissance de Antananarivo - Antsirabe

jugement de valeur, elle permet tout de même d'établir des niveaux d'acceptabilité et de définir les besoins en matière d'atténuation, de compensation, de surveillance et de suivi des impacts. Une attention particulière est apportée à l'évaluation des impacts lorsque des éléments sensibles du milieu sont potentiellement affectés.

L'étape suivante consiste à développer le plan de gestion environnementale (PGE) des sous-projets de première année de mise en oeuvre du PPIC, qui comprend les mesures d'atténuation des impacts ainsi que de surveillance et de suivi environnemental et social, les mesures institutionnelles, une estimation du coût de ce PGE et finalement la programmation des activités.

L'atténuation des impacts vise à réduire la portée ou éliminer les impacts négatifs anticipés. Dans la plupart des cas, les mesures d'atténuation privilégiées sont celles dont l'efficacité a déjà été expérimentée dans le cadre de projets similaires. On procède ensuite à l'évaluation des impacts résiduels du sous-projet en anticipant le succès attendu des mesures d'atténuation proposées et ce, à la lumière de l'expérience acquise dans le cadre de projets antérieurs.

Les mesures de surveillance et de suivi environnemental et social s'appliquent aux principaux impacts anticipés du projet et aux composantes du milieu jugées les plus préoccupantes. Ces mesures visent à s'assurer de la mise en oeuvre des mesures d'atténuation recommandées, qu'elles produisent les résultats anticipés et qu'elles soient modifiées, interrompues ou remplacées si elles s'avéraient inadéquates.

Par la suite, le PGE identifie les responsabilités des différentes parties prenantes pour la mise en oeuvre des mesures d'atténuation des impacts et de surveillance et de suivi environnemental et social. De plus, le PGE propose des mesures d'appui aux institutions dont les capacités sont insuffisantes pour s'acquitter de leurs responsabilités.

Enfin, le PGE estime les coûts relatifs aux différentes mesures de bonification et d'atténuation proposées, au programme de suivi et aux dispositions institutionnelles.

TeOsult International 05-13072 - Versionfinale - Juin 2005

Critères d'évaluation des impacts

Tel que mentionné précédemment, l'importance des impacts est évaluée à partir de critères prédéterminés et ceux retenus dans le cadre de cette étude sont définis ci-dessous.

Durée de l'impact

Un impact peut être qualifié de temporaire ou de permanent. Un impact temporaire peut s'échelonner sur quelques jours, semaines ou mois, mais doit être associé à la notion de réversibilité. Par contre, un impact permanent a un caractère d'irréversibilité et est observé de manière définitive ou à très long terme.

Étendue de l'impact

L'étendue de l'impact correspond à l'ampleur spatiale de la modification de l'élément affecté. On distingue trois niveaux d'étendue: régionale, locale et ponctuelle.

L'étendue est régionale si un impact sur une composante est ressenti dans un grand territoire (l'ensemble d'une Commune par exemple) ou affecte une grande portion de sa population.

L'étendue est locale si l'impact est ressenti sur une portion limitée de la zone d'étude ou par un groupe restreint de sa population.

L'étendue est ponctuelle si l'impact est ressenti dans un espace réduit et circonscrit ou par seulement quelques individus.

Intensité de l'impact

L'intensité d'un impact est qualifiée de forte quand celui-ci est lié à des modifications très importantes d'une composante. Pour le milieu biologique, une forte intensité correspond à la destruction ou l'altération d'une population entière ou d'un habitat d'une espèce donnée. A la limite, un impact de très forte intensité se traduit par un déclin de l'abondance de cette espèce ou un changement d'envergure dans sa répartition géographique. Pour le milieu humain, l'intensité est considérée forte dans l'hypothèse où la perturbation affecte ou limite

Tecsult International 05-13072- Version finale - Juin 2005 Évaluation de l'impact environnemental et social du Projet Pôles Intégrés de Croissance 6-7 Pôle de Croissance de Antananarivo - Antsirabe de manière irréversible l'utilisation d'une composante par une communauté ou une population, ou encore si son usage fonctionnel et sécuritaire est sérieusement compromis.

Un impact est dit d'intensité moyenne lorsqu'il engendre des perturbations tangibles sur l'utilisation d'une composante ou de ses caractéristiques, mais pas de manière à les réduire complètement et irréversiblement. Pour la flore et la faune, l'intensité est jugée moyenne si les perturbations affectent une proportion moyenne des effectifs ou des habitats, sans toutefois compromettre l'intégrité des populations touchées. Cependant, les perturbations peuvent tout de même entraîner une diminution dans l'abondance ou un changement dans la répartition des espèces affectées. En ce qui concerne le milieu humain, les perturbations d'une composante doivent affecter un segment significatif d'une population ou d'une communauté pour être considérées d'intensité moyenne.

Une faible intensité est associée à un impact ne provoquant que de faibles modifications à la composante visée, ne remettant pas en cause son utilisation ou ses caractéristiques. Pour les composantes du milieu biologique, un impact de faible intensité implique que seulement une faible proportion des populations végétales ou animales ou de leurs habitats sera affectée par le projet. Une faible intensité signifie aussi que le projet ne met pas en cause l'intégrité des populations visées et n'affecte pas l'abondance et la répartition des espèces végétales et animales touchées. Pour le milieu humain, un impact est jugé d'intensité faible si la perturbation n'affecte qu'une petite proportion d'une communauté ou d'une population, ou encore si elle ne réduit que légèrement ou partiellement l'utilisation ou l'intégrité d'une composante sans pour autant mettre en cause la vocation, l'usage ou le caractère fonctionnel et sécuritaire du milieu.

Importance de l'impact

La corrélation entre les descripteurs de durée, d'étendue et d'intensité permet d'établir une appréciation globale des divers impacts. À cet effet, le tableau 6.1 sert de guide pour évaluer l'importance d'un impact, mais il revient à l'évaluateur de porter un jugement global sur l'impact en fonction des spécificités du milieu. L'appréciation globale est classée selon les quatre catégories suivantes

Tecsult International 05-13072- Versionfinale - Juin 2005

* Impact majeur les répercussions sur le milieu sont très fortes et peuvent difficilement être atténuées; * Impact moyen les répercussions sur le milieu sont appréciables mais peuvent être atténuées par des mesures spécifiques; * Impact mineur: les répercussions sur le milieu sont significatives mais réduites et exigent ou non l'application de mesures d'atténuation.

Tableau 6.1 Grille de détermination de l'importance globale de l'impact

Intensité Étendue Durée Importance de l'pact Majeure Moyenne Mineure Réinl Permanente X Temporaire X

Forte Locale Permanente X Temporaire X Ponctuelle Permanente _ Temporaire X Permanente X Régionale Temporaire

Temporaire X Permanente X Temporaire X Permanente X

Temporaire X Permanente X Ponctuelle Temporaire X Source Hydro-Québec, 1995.

6.2 Sous-projet de première année financé par la Banque mondiale

Tel que mentionné, la phase I du sous-projet de parc technologique d'Antanetibe est le seul sous-projet à faire l'objet d'une évaluation environnementale et sociale complète, incluant un plan de gestion environnementale (PGE) présenté plus loin au chapitre 7.

05-13072finale - -VersionJuin2005 Tecsult International 05-13072 - Versionfinale - Juin 2005 Évaluation de l'impact environnemental et social du Projet Pôles Intégrés de Croissance 6-9 Pôle de Croissance de Antananarivo - Antsirabe

6.2.1 Parc technologiqgued'Antanetibe - Phase d

L'évaluation environnementale et sociale de la phaseC du sous-projet de parc technologique à Antanetibe comprend trois parties, soit (i) les particularités du milieu d'insertion, (ii) l'analyse des options et (iii) l'identification et l'évaluation des impacts environnementaux et sociaux.

6.2.1.1 Particularités du milieu d'insertion

Le futur parc technologique d'Antanetibe est prévu d'être implanté sur le site actuel du centre de formation en technologies de l'information et des télécommunications du Ministère des Télécommunications, des Postes et de la Communication (figure 6.1)p lequel aurait été inauguré en 1968 et qui est très peu utilisé depuis quelques années (voir détails plus loin sous « infrastructures existantes »). Ce site a une superficie totale d'environ 8 hectares et comprend notamment un bâtiment administratif, des salles de classes, des laboratoires de télécommunication et un réfectoire/dortoir, de même que des cités logeant des employés du Ministère des Télécommunications, des Postes et de la Communication, de même que des employés de TELMA (TELECEL). De l'espace est disponible pour la construction de nouvelles installations, surtout sur l'emplacement actuel d'un terrain de football auparavant utilisé par les pensionnaires du centre de formation.

La figure 6.1 indique montre le site dans son ensemble, de même que la superficie de 4,5 hectares envisagée pour la phase du parc technologiqueI (lère année du projet), qui exclue les cités. La présente section traite spécifiquement de cette phase I du projet, la phase Il (années subséquentes) étant traitée plus loin dans ce rapport.

Ce site situe à proximité d'un important projet domiciliaire et commercial dénommé le projet

Mikiry. En effet, le site et ce projet se situent dans un pôle de croissance (« Antanetibe - Talatamaty ») selon le plan d'urbanisme directeur 2004 d'Antananarivo. Les limites du développement de ce projet sont localisées tout juste de l'autre côté de la route qui longe le site sur ses côtés sud et est. De par sa localisation et ses plans d'expansion actuels, ce projet n'affecte pas le sous-projet de parc technologique d'Antanetibe (phases I et 11).

Tecsult International 05-13072 - Versionfinaie - Juin 2005

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Ce site est situé entre le grand lac d'Ambohibao et la route menant à l'aéroport international d'lvato. Sa proximité avec le lac lui confère l'aspect d'une aire de récréation ou touristique.

Le lac se situe à une centaine de mètre à l'est du site. Le terrain du site est en pente jusqu'au lac et les eaux du site se déversent dans le lac par l'intermédiaire d'une buse.

Actuellement, quelques membres du personnel du Centre de formation labourent les espaces libres du site et les transforment en champ de culture vivrière. Sur le site envisagé pour la Phase I du projet ces espaces cultivés sont limités aux terrains jouxtant la maison du surveillant et la cellule atelier. Il est à noter qu'après le labour, la terre devient friable et les eaux de ruissellement peuvent charrier de la terre vers le lac.

Caractéristiques du lac Ambohibao

Le lac Ambohibao se trouve au nord-ouest de la ville d'Antananarivo et au sud de l'aéroport international d'lvato. Le lac se compose d'un axe principal orienté sud-est et nord-ouest et d'un bras de direction nord-sud. Le côté sud-est par où s'évacue l'eau du lac est séparé de la plaine rizicole par une route goudronnée.

Ce lac ne reçoit que des eaux de ruissellement en saison des pluies, mais aussi des rejets d'égout des habitations et des rejets liquides industriels sur le pourtour de son bassin versant. Le lac n'est pas connecté avec d'autres cours d'eau, mais présente deux points d'exutoire qui règlent le niveau d'eau du lac.

Pour apprécier la qualité de l'eau du lac, les paramètres suivants ont été mesurés in situ, à trois stations d'échantillonnage, soit:

* directement en bas du futur parc technologique, à l'endroit probable de rejet des eaux usées du site;

* au point de rejet du club nautique, localisé du côté nord du lac, du même côté que le futur poarc technologique; • au point de rejet du « Lac Hôtel », situé sur la berge opposée au futur parc technologique.

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~~~I Évaluation de l'impact environnemental et social du Projet Pôles Intégrés de Croissance 6-12 Pôle de Croissance de Antananarivo - Antsirabe

Les paramètres suivants ont été mesurés à chaucune de ces stations, à 3 m, 6 m, 10 m et 20 m de la rive, à trois profondeurs différentes: pH, température de l'eau, transparence, conductivité, et oxygène dissous. Les résultats d'analyse démontrent démontrent que:

* Les valeurs d'oxygène dissous varient en général entre 3,8 et 5,0 ppm, ce qui correspond à un degré de saturation de 60 à 75 % pour les températures d'eau mesurées (27 à 30 °C). Seulement deux valeurs mesurées en profondeur sont inférieures à 60% de saturation, tout en étant supérieures à 50 %. Ces résultats indiquent que le lac n'est pas en eutrophisation et que les concentrations d'oxygène dissous sont adéquates pour la vie aquatique. * Le pH de l'eau est relativement bas, soit de l'ordre de 5 à 6 en surface, et la conductivité est faible, indiquant un faible pouvoir tampon de l'eau. * La transparence de l'eau est bonne, ce critère étant toutefois essentiellement esthétique.

Par ailleurs, le degré d'eutrophisation du lac peut aussi s'apprécier par la surface couverte de végétaux aquatiques sur les rives. Au stade actuel, la surface couverte par la végétation est relativement restreinte par rapport au plan d'eau, ce qui montre que les eaux de ce lac sont mésotrophes, c'est à dire ne sont pas très riches en substances dissoutes. De même, les valeurs du pH enregistrées au fond du lac qui sont toutes inférieures à 7 indiquent des eaux assez pauvres en substances dissoutes, avec un faible pouvoir tampon.

Les sédiments du lac sont de nature vaso-sableuse et leur épaisseur varie de 10 à 15 cm environ.

Sur le pourtour du lac, le plan d'eau est séparé de la terre ferme par des groupements végétaux aquatiques dominés largement par des espèces de la famille des Cyperaceae.

Des observation directes des prises ainsi que des enquêtes menées auprès des pêcheurs ont permis de caractériser la diversité des espèces de poissons rencontrées dans le lac. Le tableau 6.2 indique les espèces piscicoles existant dans le lac d'Ambohibao.

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Tableau 6.2 Espèces piscicoles présentes dans le lac Ambohibao Familles Espèces Cyprinidae Carrasius auratus Cyprinus carpio Cichlidae Paratilapia polleni Tilapia melanopleura Tilapia macrochir Tilapia zilli Paretroplus polyactis Ptychochromis oligacanthus Centrarchidae Centrarchus sp. Mugilidae Agonostomus telfairi Anguillidae Anguilla bicolor

Les espèces indiquées dans le tableau 6.2 sont les plus capturées par les pêcheurs avec une quantité variable selon la saison. Toutefois, la pêche est suspendue de novembre à février. Quelques crabes d'eau douce de petite taille sont capturés le plus souvent avec le filet, ces animalcules étant destinées à la consommation familiale. Selon les pêcheurs, le principal problème lié à la pêche est la présence de rejets par les usines autour du lac susceptibles de nuire la faune piscicole de ce milieu lacustre.

Les espèces d'oiseaux aquatiques recensés sur lac Ambohibao sont listées dans le tableau 6.3.

Tableau 6.3 Espèces d'oiseaux aquatiques fréquentant le lac Ambohibao Espèce Statut Alcedo vintsioides Sous-espèce endémique commune Acrocephalus newtoni Endémique de Madagascar commune Anas hottentota Distribué en Afrique et Madagascar (commune) Bubulcus ibis Non endémique très commune Butorides striatus Non endémique commune Drendrocygna viduata Non endémique commune Nyctycorax nyctycorax Non endémique commune

Les activités suivantes sont pratiquées sur le lac Ambohibao.

ski nautique; ballades en bateau (mini-vedette, petite barque); détente du côté nord du lac dans l'enceinte du Club Nautique; baignade dans un plan d'eau au bord du lac du côté du club nautique;

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* pêche à la ligne, principalement du côté nord du lac entre l'Institut de télécommunication et le Club Nautique; * pêche au panier « fanihifana » qui est très utilisée par les femmes au niveau des endroits en liaison avec les champs de rizière; * pêche au filet pratiqué par les autochtones membres dans l'association des pêcheurs de la localité; * lessive et douche du coté du Club nautique; * utilisation de l'eau du lac pour la construction de maisons dans les environs du lac.

Par ailleurs, les activités présentes sur le bassin versant du lac Ambohibao sont les suivantes:

. Industries KNITTERS (confection) DEMAD (confection) BATTERIE VIRIO - FARMAD DROGEMAD UNICOM . Hôtels: Lac Hôtel Trois autres complexes hôteliers Maisons d'habitation Domaine de l'ASECNA * Camp militaire (Compagnie de Transmission) * Domaines résidentiels

Végétation

La végétation présente sur le site d'Antanetibe est composée d'herbes et de quelques espèces d'arbres. Dans l'ensemble du site, l'espèce herbacée la plus dominante est Aristida sp. Dans le périmètre des grands bâtiments, une vingtaine de pieds d'eucalyptus et quelques arbustes sont présents. Dans le périmètre des logements d'habitation. les manguiers sont les plus dominants.

Faune Le site est très pauvre sur le plan faunistique. La liste des espèces rencontrées lors de la descente sur le terrain est présentée dans le tableau 6.4. La faune aviaire est la plus importante dans la totalité du site. Huit espèces d'oiseaux ont été recensées sur le site dont cinq endémiques de Madagascar, deux présentant un endémisme régional et une espèce

Tecsult International 05-13072- Versionfinale - Juin 2005 Évaluation de l'impact environnemental et social du Projet Pôles Intégrés de Croissance 6-15 Pôle de Croissance de Antananarivo - Antsirabe non endémique. La seule espèce non endémique est un oiseau ravageur, soit Acridoteres tristis ou Martin chasseur

Tableau 6.4 Liste des espèces fauniques rencontrées sur le site d'Antanetibe Type Espèces Habitat Endémicité Statut Amphibien Ptychadena mascareniensis Près du lac R Commune Reptile Furcifer ostaletii Enceinte des E Commune grosbâtiments Oiseaux Acridoteres tristis Oiseau forestier N Très commune (Martin chasseur) Centropus toulou Oiseau forestier E Commune (Coucal malgache) Cuculus rochii Oiseau forestier E Commune (Coucou de Madagascar) Foudia madagascariensis Oiseau forestier E Très commune (Foudi de Madagascar) Nectarinia notata Oiseau forestier R Peu commune (Souimanga Angaladian) Nectarinia souimanga Oiseau forestier R Commune (Souimanga malgache) Motacilla flaviventris Oiseau ubiquiste E Peu commune (Bergeronnette malgache) Saxicola torquatta Oiseau forestier E Commune (Traqué pâtre) *Abréviations: A: abondante. C: commune. E: endémique de Madagascar. R: endémique régionale (endémique de Madagascar et des lies Mascareignes). N: non endémique.

Infrastructures existantes Le site envisagé pour la Phase I du projet comporte les 7 principaux bâtiments suivants, identifiés sur la figure 6.1

* un bloc administratif, incluant un laboratoire d'informatique et un laboratoire de langues; * le laboratoire national de recherche en télécommunication (LNRT); * l'École des Postes (uxtaposée au LNRT); * le laboratoire de télécommunication du centre de formation (total: 5 laboratoires dans ce bâtiment); * une cellule atelier; * la maison du surveillant; * un réfectoire/dortoir.

Les infrastructures suivantes, identifiées sur la figure 6.1, sont également présentes sur le site destiné à la Phase I du projet:

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. une tour supportant notamment l'ancienne antenne de TELECEL (qui n'est plus en fonction); un terrain de football (coin sud-est du site); * un terrain de basket-ball (entre l'École des Postes et la Cellule atelier).

Deux autres petits bâtiments n'apparaissent pas sur la figure 6.1. Il s'agit d'un bâtiment en ruine localisé juste à l'est de la maison du surveillant général, et du bâtiment du gardien, localisé entre le terrain de football et le réfectoire/dortoir.

Le centre de formation est très peu utilisé depuis 6 ans, ses derniers diplômés datant de 1998 environ. Ses principales utilisations actuelles sont:

• la formation d'employés du Ministère en informatique et en langues (laboratoires localisés dans le bloc administratif); . à l'occasion, la formation en télécommunication d'étudiants étrangers (dans le cadre d'échanges); • la location du réfectoire comme salle de fête.

Une trentaine d'employés du Ministère seraient encore affectés à ce centre de formation, bien que très peu d'activité n'était visible au moment de la visite du site. La seule famille qui habite l'enceinte du site de la phase I du sous-projet est la famille du surveillant général (employé du Ministère), qui y cultive également produits vivriers à proximité de sa maison et de la cellule atelier.

Le site du centre de formation actuel est desservi par des systèmes d'approvisionnement en eau potable, en électricité et d'assainissement. On sait déjà que l'entrée électrique devra être modifiée pour répondre aux besoins de la phase I du futur parc technologique. Par contre, aucune information n'est cependant disponible sur l'état et la capacité des systèmes d'approvisionnement en eau potable et d'assainissement.

6.2.1.2 Analyse des options

À cause de l'incertitude reliée à l'usage futur du site du centre de formation en télécommunications d'Antanetibe (les investisseurs du projet Mikiry auraient songé à l'inclure dans leur développement), deux autres sites ont aussi été envisagés pour la localisation du parc technologique. Ainsi, le Gouvernement a décidé après le lancement du

Tecsult International 05-13072- Versionfinale - Juin 2005 Évaluation de l'impact environnemental et social du Projet Pôles Intégrés de Croissance 6-17 Pôle de Croissance de Antananarivo - Antsirabe projet de considérer un second site situé à Alarobia près du centre-ville. Toutefois, aucune information n'est disponible sur le site d'Alarobia, à part le fait qu'il comprendrait deux vieux bâtiments appartenant au Ministère des Télécommunications, des Postes et de la Communication. Une troisième option consistait à développer un parc technologique et un centre de formation en techniques d'information et de télécommunications à Ambohimangakely, puisque ce site est à proximité d'une école polytechnique.

Les avantages du site d'Antanetibe sont les suivants:

* sa situation stratégique (près de l'aéroport et d'un important axe routier - la RN 4); * des impacts environnementaux et sociaux mineurs comparativement au site d'Ambohimangakely (qui est un vaste marais utilisé essentiellement pour la culture du riz). De fait, le site d'Antanetibe est celui de moindre impact puisque plusieurs infrastructures de vocation similaire à celle désirée sont déjà en place et ne nécessitent qu'une réhabilitation; * un potentiel pour l'agrandissement du parc; et; * le peu de temps nécessaire pour commencer les opérations en raison de la présence des bâtiments et des infrastructures.

En ce qui concerne la connexion en télécommunications sur le site même d'Antanetibe, deux options sont possibles, soit par satellite VSAT, soit par fibres optiques.

L'acquisition et l'installation d'une antenne VSAT de capacité pouvant aller jusqu'à 20 Mbps tourne autour de 25,000 $US. À titre indicatif, le total de capacité fourni par GULFSAT à Madagascar est de 20 Mbps, avec un maximum délivré par client de 256 Kbps. Et en termes de fonctionnement, 1 Mbps coûte mensuellement autour de 6 000 $US.

Concernant l'option par fibres optiques, bien que la centrale téléphonique de Talatamaty soit la plus proche d'Antanetibe, les limites actuelles d'ordre technique en termes d'aménagement de réseau imposent qu'une éventuelle connexion desservant Antanetibe en fibres optiques, devrait partir de la centrale d'lvandry. Les principaux coûts à engager seront ainsi en termes de:

Liaison par fibres optiques, estimée à 210 000 Euros pour 63 liaisons à 2 Mbps (les coûts en câbles varient peu selon les capacités); Liaison data (routeur de type CISCO) autour de 250 millions fmg; Câbles, modems, équipement de data (ADSL) à 220 000 Euros.

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Visiblement, l'option par fibre optique, dans la configuration actuelle, est beaucoup plus chère en investissement que la solution VSAT.

La mission de pré-évaluation du projet a donc recommandé que, jusqu'à l'arrivée du « back bone » national en fibres optiques, le parc technologique devrait être équipé par un système VSAT. Sans connexion avec des câbles sous-marins, la fibre optique reste en effet hors de prix, et de toutes façons recommandée beaucoup plus pour de grandes distances.

6.2.1 .3 Identification et évaluation des impacts environnementaux et sociaux

Tel que mentionné au chapitre 2 dans la description de la phase 1 du sous-projet de parc technologique d'Antanetibe, la mission de pré-évaluation de la Banque mondiale de décembre 2004 recommande qu'un consultant développe un plan d'affaires pour le parc technologique. Ce plan d'affaires n'était pas disponible au moment de la finalisation du présent rapport et, par conséquent, la nature excate des activités et du nombre d'occupants du site est inconnue. Toutefois, les informations disponibles permettent de conclure que les activités qui seront conduites sur le site seront de nature « soft » et non manufacturière, et d'estimer que le site devrait être occupé par une centaine de travailleurs. Il est donc quand même possible de dresser une liste suffisamment précise des sources d'impact associées à la phase I du parc technologique et des activités qui sont prévues d'être financées par la Banque mondiale:

* achat et transport des équipements; réhabilitation des bâtiments existants; . travaux d'aménagement du site: voie d'accès, drainage, approvisionnement en eau, traitement des eaux usées, gestion des déchets solides et distribution d'électricité12; * transport et circulation de la machinerie; * production de déchets; * génération d'eaux usées sanitaires; * augmentation du trafic dans les environs du parc technologique.

Le tableau 6.5 présente une grille d'interrelations entre les sources d'impact potentiel du sous-projet de parc technologique et les éléments du milieu. Chaque croix dans le tableau indique la possibilité d'un impact causé par le sous-projet. Ces impacts sont décrits et

12 À préciser par le plan d'affaires du parc technologique qui n'est présentement pas disponible.

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évalués à la suite à ce tableau selon les composantes environnementales et sociales affectées et des mesures d'atténuation sont également proposées.

Tableau 6.5 Grille d'interrelations entre les éléments du milieu et les sources d'impact du sous-projet de parc technologique d'Antanetibe

a> a>

Sources d'impact | W '* . <

, ~~~~~~Achatet transport d'équipements | X | | | | |X| X t Réhabilitation des bâtiments existants |XT I x T 1 1 T X1X1 1 Travaux d'aménagement du site' | X| X | X | X |X|X|X| X|X| Transport et circulation de machineri'e | X | | X| | |X| X|X| Production de déchets l|XT 1 1XTX1 1 1 Génération d'eaux usées l |X| | | |X| | | Augmentation du trafic dans les environs du parc l T 1 1 x X X1iT T ' À préciser par le plan d'affaires du parc technologique; entre-temps, l'évaluation des impacts de ces travaux est réalisée sur la base des impacts typiques de projets similaires.

(i) Qualité de l'air

Impacts sur la qualité de l'air Le sous-projet causera des sources d'émission de polluants pendant la phase de construction. La principale émission de polluants pourrait être la poussière ou les particules de matière de moins de 10 microns de diamètre émises par les travaux de réhabilitation des bâtiments existants et d'aménagement du site ainsi que par la circulation de la machinerie et des camions.

La circulation accrue aux alentours du parc technologique durant la phase d'exploitation contribuera également aux émissions de particules, de dioxydes de souffre (SO2) et de dioxyde d'azote (NOx). Toutefois, cet impact n'est pas significatif, cormpte tenu du faible nombre de véhicules additionnels qui se déplaceront quotidiennement en direction et en provenance du parc technologique en phase l : environ 100 personnes travailleront dans le

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ïW Iz Évaluation de l'impact environnemental et social du Projet Pôles Intégrés de Croissance 6-20 Pôle de Croissance de Antananarivo - Antsirabe parc et il est raisonnable de présumer qu'une moyenne de 1 personne sur 2 au maximum utilisera un véhicule.

L'importance de l'impact sur la qualité de l'air en phase de construction est jugée mineure, puisque son intensité sera faible, sa durée sera temporaire et son étendue sera locale. Après l'ouverture du parc, en phase d'exploitation, l'impact sur la qualité de l'air sera non significatif compte tenu de la très faible augmentation de la circulation.

Mesures d'atténuation pour la qualité de l'air Les mesures d'atténuation proposées pour minimiser ou éliminer les impacts négatifs du sous-projet sur la qualité de l'air sont les suivantes:

* Utiliser des abats-poussières (eau) dans les zones de soulèvement de la poussière. * Utiliser des bâches pour couvrir les camions transportant du matériel de remplissage. * Maintenir les véhicules de transport et la machinerie en bon état de fonctionnement pour minimiser les émissions de contaminants gazeux. * Promouvoir le transport en commun des travailleurs se rendant au parc technologique.

Impact résiduel sur la qualité de l'air

L'importance de l'impact résiduel sur la qualité de l'air sera mineure et se résume aux nuisances associées à l'augmentation des poussières et aux gaz d'échappement dans l'air qu'il est impossible d'éliminer complètement.

(ii) Ruissellement

Impacts sur le ruissellement Les préoccupations principales relatives au ruissellement concernent les changements occasionnés par les installations de chantier et les travaux d'aménagement du site (à préciser par le plan d'affaires). La réalisation de ces activités pourrait nécessiter la modification à certains endroits des conditions de drainage naturel afin d'assurer l'accès constant à ces endroits. La canalisation des eaux de ruissellement peut parfois provoquer des affouillements des sols par endroit.

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L'élimination du couvert végétal, même s'il est plutôt marginal dans le cadre de ce sous- projet, tend aussi à modifier les conditions initiales de ruissellement. La végétation protège les sols de la percussion des gouttes de pluie, augmente le pouvoir d'infiltration et d'évapotranspiration et diminue la vitesse de ruissellement. Globalement, elle contribue à la conservation des sols en réduisant la force érosive des eaux de ruissellement. Compte tenu de la proximité du lac d'Ambohibao qui pourrait recevoir une quantité importante de matières solides suite au décapage du sol, il sera important de minimiser la surface de sol décapée et de recouvrir cette surface de végétation aussitôt que possible.

En conséquence, l'importance globale des impacts sur les conditions naturelles de ruissellement en phase de construction est jugée mineure, étant d'intensité faible, d'étendue ponctuelle et de durée temporaire. En phase d'exploitation, aucun impact significatif n'est anticipé sur le ruissellement, à condition que le site ait été remis en état après les travaux de construction.

Mesures d'atténuation pour le ruissellement Les mesures d'atténuation proposées pour réduire les impacts négatifs du projet sur les conditions naturelles du ruissellement sont les suivantes:

* Planifier les périodes d'intervention dans les zones présentant un fort ruissellement (pentes) en dehors des saisons de fortes pluies. Minimiser le déboisement et le décapage. . Ne pas entraver le ruissellement des eaux de surface et prévoir des mesures de rétablissement. Éviter de concentrer le ruissellement.

Éviter d'obstruer les fossés ou tout autre canal par les déblais ou autres matériaux. Orienter les eaux de ruissellement et de drainage de façon à ce qu'elles contournent le site des travaux et les diriger vers les zones de végétation. Prévoir la remise en état des lieux immédiatement après les travaux. Niveler les sols remaniés en respectant la topographie originale et favoriser l'implantation d'une strate herbacée stabilisatrice.

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Impact résiduel sur le ruissellement L'importance de l'impact résiduel sur le ruissellement sera mineure. Cet impact résiduel se rapporte principalement aux modifications qui seront apportées aux conditions naturelles de ruissellement, même si des mesures pour les minimiser seront prises. Il est impossible de n'apporter aucune modification à cet égard.

(iii) Qualité de l'eau

Impacts sur la qualité de l'eau Étrant donné que les principales activités prévues sur le site du parc technologique sont essentiellement de nature « soft » et qu'aucune activité de type manufacturière n'est anticipée, les activités sur le site sont peu susceptibles de générer des eaux usées autres que sanitaires ou de ruissellement (pluvial).

Par conséquent, les principales préoccupations relatives à la qualité des eaux de surface et souterraines concernent la détérioration de la qualité des eaux du lac d'Ambohibao et de la nappe souterraine associée à des déversements accidentels de matières dangereuses tels que des produits pétroliers en phase de construction. De plus, les eaux de ruissellement en provenance des zones de travaux pourront entraîner les particules des sols et contribuer à accroître les concentrations de matières en suspension dans le lac d'Ambohibao.

De plus, si aucune mesure n'est prise pour traiter les eaux usées, le rejet des celles-ci dans le lac d'Ambohibao en provenance du chantier de construction et du parc technologique pendant son exploitation subséquente pourrait aussi contribuer à la détérioration de la qualité de l'eau du lac. Le Code de l'eau (Loi n° 98-029 du 20 janvier 1999) prévoit que les eaux de toutes natures doivent être évacuées dans des conditions qui respectent les objectifs fixés pour le maintien et l'amélioration de la qualité des milieux récepteurs.

L'importance des impacts sur la qualité des eaux de surface et souterraines est considérée de mineure à moyenne, puisque leur intensité est jugée moyenne, leur étendue est locale et leur durée peut être de temporaire à permanente.

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Mesures d'atténuation pour la qualité de l'eau

Mentionnons tout d'abord que toutes les mesures destinées à prévenir l'érosion ou à protéger la qualité des sols contribueront à réduire les impacts sur la qualité des eaux de surface et souterraines. Il est important de mettre l'emphase sur ces mesures supplémentaires proposées qui consistent en d

Interdire le ravitaillement de la machinerie à proximitsé du lac. fiConserver la végétation à proximité du lac. Prévoir des mesures d'intervention en cas de contamination accidentelle (absorbants, etc.). *Orienter les eaux de ruissellement et de drainage des environs de façon à ce qu'elles contournent le site des travaux. *Orienter les eaux de ruissellement produites dans les secteurs d'intervention vers les zones de végétation ou installer des dispositifs pour capter les sédiments (digues de filtration, bassins de sédimentation, etc.). *Prévoir et aménager des installations sanitaires sur les chantiers pour l'élimination des eaux usées. Interdire le brûlage des déchets. Inspecter la machinerie et les véhicules une fois par semaine et procéder aux réparations nécessaires pour prévenir tout déversement d'huile, d'essence ou autre I~~ ~~~Mninostu polluant. 'br u otsle eue etne rvnrléoino Déterminer si le système d'assainissement existant est conforme aux dispositions du Code de l'Eau (Loi n° 98-029 du 20 janvier 1999). Prévoir les installations sanitaires de capacité suffisante requises pour répondre aux besoins de la phase I du parc technologique, en privilégiant les solutions permettant un assainissement autonome des eaux usées du site avec un minimum de besoins au niveau de l'opération et de l'entretien. Bien que la nature des activités sur le site ne devrait pas conduire à cette situation, si. pour une raison ou pour une autre, il s'avérerait que l'exploitation du parc technologique conduise au rejet d'eaux dont l'acidité serait inférieure à 6,0, un système d'ajustement de pH des eaux rejetées au Lac devra être installé et mis en service, car le faible pouvopir tampon du Lac et son acidité actuelle le rende vulnérable à cet égard.

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Impact résiduel sur la qualité de l'eau

Globalement et en supposant la mise en oeuvre de l'ensemble des mesures d'atténuation recommandées, l'importance des impacts résiduels sur la qualité des eaux de surface et souterraines sera mineure. En phase de construction, il sera impossible de prévenir complètement toute détérioration de la qualité des eaux, notamment lors des travaux en bordure de l'eau. De plus, le déversement accidentel de produits dangereux en phase de construction représentera toujours un facteur de risque de contamination. Ce risque est toutefois minime compte tenu de la faible envergure des travaux prévus durant la phase I du parc technologique. En phase d'exploitation, si les eaux usées sanitaires sont proprement gérées, l'impact sur la qualité de l'eau devrait être mineur, voire non significatif; il pourrait même éventuellement devenir positif par rapport à la situation actuelle où les eaux rejetés au Lac à partir du site ne soint pas du tout traitées.

(iv) Sols

Impacts sur les sols

Les travaux de construction et d'aménagement du site (à préciser par le plan d'affaires) pourraient occasionner le remaniement des terrains. Si du terrassement était réalisé, cela pourrait occasionner la modification de la topographie du terrain et les sols superficiels pourraient ainsi être transportés par les eaux de ruissellement causant ainsi des problèmes d'envasement dans le lac. De plus, l'excavation et l'extraction du sol pour la construction et la réhabilitation des infrastructures souterraines pourraient modifier la structure, la stabilité et les propriétés du sol, comme la fertilité, la profondeur, etc.

Par ailleurs, le passage répété des engins et camions entraînera un compactage et une modification de la structure du sol.

Les sols ou les sédiments du lac pourraient aussi être contaminés par les déversements accidentels de matières dangereuses tels que des produits pétroliers (carburant, huiles usées, solvants et graisses) lors de la phase de construction. La contamination des sols en

05-13072- Versionfinal-Juin2Tecsult International 05-13072- Versionfinale -Juin 2005 Évaluation de l'impact environnemental et social du Projet Pôles Intégrés de Croissance 6-25 Pôle de Croissance de Antananarivo - Antsirabe phase d'exploitation n'est pas vraiment envisageable compte tenu de la nature des activités prévues.

Par ailleurs, puisque le futur parc technologique sera implanté sur le site du centre de formation en technologies de l'information et des télécommunications inauguré en 1968 et que la visite de ce site n'a indiqué aucune présence industrielle ou autre susceptible d'avoir contaminé les sols du site, on peut présumer que ce site ne contient aucun sol contaminé.

L'importance de l'impact global des travaux de construction sur les sols peut être considérée de mineure à moyenne. En effet, dans certains cas, il pourrait résulter des modifications importantes et permanentes des sols affectés, mais celles-ci devraient être ponctuelles. Des mesures d'atténuation appropriées devront être mises en oeuvre afin de minimiser ces impacts sur les sols. En phase d'exploitation, aucun impact sur les sols n'est envisagé.

Mesures d'atténuation pour les sols

Les principales mesures concernent la protection des sols contre l'érosion que risque d'occasionner l'ouverture de tranchées pour les infrastructures souterraines dans les secteurs vulnérables. Ces mesures permettront également d'assurer la stabilité des infrastructures souterraines et routières. Ces mesures sont les suivantes:

* Baliser les accès et les aires de chantier avant les travaux et interdire le passage de la machinerie et des véhicules à l'extérieur des zones balisées. . Aménager les accès selon une orientation perpendiculaire ou en diagonale avec la pente. . Effectuer les opérations de déboisement nécessaires immédiatement avant la construction des ouvrages. * Dans la mesure du possible, ne pas effectuer des opérations de déboisement juste avant ou durant les périodes de fortes pluies.

Mette en place des dispositifs de protection dans les secteurs à fort risque d'érosion. * Limiter les interventions sur les sols à fort risque d'érosion. Opter pour des techniques de construction ou une machinerie adaptée aux conditions du sol.

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• Prévoir la remise en état des lieux immédiatement après les travaux. Niveler les sols remaniés en respectant la topographie originale et favoriser l'implantation d'une strate herbacée stabilisatrice. * Inspecter la machinerie et les véhicules une fois par semaine et procéder aux réparations nécessaires pour prévenir tout déversement d'huile, d'essence ou autre polluant sur les sols. * Aménager des aires confinées pour l'entretien de la machinerie et des véhicules de manière à pouvoir mettre en baril ou dans un réservoir de rétention les produits contaminants et prévenir leur dispersion dans l'environnement. Ces zones d'entretien pourront être des ateliers existants qui auront été munis des équipements nécessaires et situés à au moins 60 m de plans d'eau. * Prendre toutes les précautions possibles lors du ravitaillement des véhicules de transport et de la machinerie sur le site des travaux afin d'éviter les déversements accidentels. * Éviter l'épandage des déblais sur les sols productifs.

Impact résiduel sur les sols

En supposant la mise en oeuvre de ces mesures d'atténuation, l'importance de l'impact résiduel sur l'érosion des sols sera mineure. Toutefois, d'autres impacts résiduels sur les sols, comme de la compaction, des sols recouverts par des remblais inappropriés, des contaminations ponctuelles suite à des déversements, seront difficilement évitables pendant la construction, même en appliquant une série de mesures de prévention. Par contre, leur importance devrait être globalement plutôt mineure. De plus, le risque de déversement accidentel de matières dangereuses est minime compte tenu de la faible envergure des travaux prévus durant la phase I du parc technologique.

(v) Végétation et faune

Impacts sur la végétation et la faune

L'importance des impacts anticipés sur la végétation, en particulier sur les arbres, est mineure. La principale raison est que les boisés sont pratiquement absents du site, on n'y

Tecsult International 05-13072- Versionfinale - Juin 2005 Évaluation de l'impact environnemental et social du Projet Pôles Intégrés de Croissance 6-27 Pôle de Croissance de Antananarivo - Antsirabe trouve en effet qu'une vingtaine de pieds d'Eucalyptus et quelques arbustes. En période de construction, l'impact probable concerne l'enlèvement de quelques arbres et de la végétation herbacée pour permettre la mise en place des infrastructures et l'aménagement des accès temporaires et des chantiers.

La faune aquatique présente dans le lac d'Ambohibao pourrait être affectée si la qualité de l'eau se détériore suite à des déversements accidentels de produits toxiques ou d'eaux usées ou suite à l'érosion des sols qui pourrait causer une augmentation des particules en suspension dans l'eau ou des problèmes de sédimentation accrue.

Le site d'Antanetibe et ses environs étant situé dans une zone urbanisée, les impacts anticipés sur la végétation et la faune sont considérés mineurs (intensité faible, étendue ponctuelle et durée temporaire liée à la période de construction).

Mesures d'atténuation pour la végétation et la faune

Les mesures d'atténuation recommandées pour la protection de la végétation et de la faune sont les suivantes:

* Bien baliser les aires d'enlèvement de la végétation et optimiser l'emplacement des infrastructures pour restreindre le déboisement au minimum. * Protéger les arbres qui seront conservés de la machinerie. . Réduire au strict nécessaire la destruction du couvert végétal en bordure du lac d'Ambohibao. Restaurer aussitôt que possible le couvert végétal sur les surfaces dénudées.

Impact résiduel sur la végétation et la faune

L'importance de l'impact résiduel sur la végétation et la faune est mineure et concerne principalement l'enlèvement de quelques arbres et arbustes sur le site.

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(vi) Qualité de vie

Impacts sur la qualité de vie

La composante « qualité de vie » intègre tous les facteurs qui influencent l'environnement dans lequel les populations vivent tels que le niveau sonore, le paysage, le mode de vie et les us et coutumes. Les impacts sur la qualité de vie sont donc ceux qui constituent des nuisances pour les populations riveraines, telles que le bruit, les poussières, la circulation accrue et l'entrave aux déplacements.

En ce qui concerne la phase de construction du sous-projet de parc technologique à Antanetibe, les activités pouvant causer des nuisances sont le transport d'équipements (circulation de camions), l'aménagement du site (bruit et poussières), le transport et la circulation de machinerie (bruit, poussières) et enfin, la production de déchets (impact visuel, odeurs).

Les travaux risquent ainsi de causer des problèmes mineurs de circulation (certes temporaires et localisés), en raison du trafic supplémentaire généré par ces travaux (camions et machinerie essentiellement). Le va-et-vient des camions peut aussi troubler la tranquillité des populations. L'utilisation et le déplacement de camions et d'équipement lourd pendant la construction pourraient accroître les niveaux de bruit. L'importance de cet impact est toutefois jugée mineure, en raison de la faible envergure des travaux envisagés et de sa durée temporaire (à définir par le plan d'affaires).

En phase d'exploitation, l'impact de la circulation des véhicules n'est pas significatif, compte tenu du faible nombre de véhicules additionnels qui se déplaceront quotidiennement en direction et en provenance du parc technologique en phase I: environ 100 personnes travailleront dans le parc et il est raisonnable de présumer qu'une moyenne de 1 personne sur 2 au maximum utilisera un véhicule.

Enfin, la présence d'une grande quantité de déchets de démolition et de construction peut causer des désagréments au plan visuel et affecter la salubrité du site et de ses environs. La présence des déchets solides de type domestiques peut quant à elle générer des odeurs et

Tecsult International 05-13072 - Versionfinale - Juin 2û05 Évaluation de l'impact environnemental et social du Projet Pôles Intégrés de Croissance 6-29 Pôle de Croissance de Antananarivo - Antsirabe des problèmes sanitaires. Les mesures recommandées pour la gestion des déchets sont présentées dans la rubrique « santé et sécurité ».

Mesures d'atténuation pour la qualité de vie

Les mesures d'atténuation recommandées pour minimiser les nuisances aux populations environnantes sont les suivantes:

* Maintenir les véhicules de transport et la machinerie en bon état de fonctionnement afin de minimiser les émissions de bruit et de polluants. Éviter d'obstruer les accès publics. * Nettoyer pour garder propres et libres les rues empruntées par les véhicules de transport ou la machinerie. * Éviter l'accumulation de tout type de déchets hors et sur le site des travaux; les évacuer vers les lieux d'élimination prévus à cet effet. . Mettre sur pied un programme de communication pour informer la population des travaux en cours. Assurer que le choix technologique de l'antenne VSAT soit fait en prenant en compte un critère d'impact minimal sur la réception des signaux de radio et de télévision par le voisinage.

Impact résiduel sur la qualité de vie

L'importance de l'impact résiduel sur la qualité de vie est considérée mineure en tenant compte de l'application des mesures d'atténuation.

(vii) Santé et sécurité

Impacts sur la santé et sécurité

Les activités pouvant nuire à la santé et sécurité des travailleurs affectés aux chantiers et des populations environnantes sont le transport et la circulation de machinerie, la réhabilitation des bâtiments, les travaux d'aménagement du site, la production de déchets et

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L'importance de l'impact global sur la santé et sécurité peut être considérée moyenne, compte tenu de son intensité faible à forte, son étendue locale et sa durée temporaire à permanente (déterminée selon le type d'impact sur la santé).

Mesures d'atténuation pour la santé et sécurité

Les mesures d'atténuation pour la santé et la sécurité sont présentées en deux parties, soit (i) les mesures pour minimiser les risques d'accident et (ii) les mesures relatives à la gestion des déchets solides et liquides (eaux usées).

Mesures pour minimiser les risques d'accident

* Utiliser une signalisation routière adéquate avertissant de la tenue des travaux. * Contrôler le respect des limites de vitesse par les employés affectés au sous-projet. . Renforcer la sécurité des travailleurs par l'établissement d'un plan d'intervention d'urgence. . S'assurer de l'adhésion de tout le personnel au plan de sécurité (sensibilisation et formation).

Mesures relatives à la gestion des déchets et des eaux usées

Les déchets solides issus de la construction seront gérés conformément à un plan de gestion de déchets élaboré sur la base d'un inventaire préalable des déchets potentiels. Les travaux ne pourront commencer qu'après finalisation de l'inventaire des déchets à être produits par les travaux de réhabilitation et approbation du plan de gestion des déchets par l'ONE. Si cet inventaire révèle la présence de déchets dangereux (par exemple: vieux transformateurs électriques et condensateurs contenant des BPC, batteries contenant du plomb, etc.), le plan de gestion indiquera les mesures à prendre pour disposer de ces déchets; à cet effet les options devront être discutées avec l'ONE, compte tenu des moyens

Tecsult International 05-13072- Versionfinale - Juin 2005 Évaluation de l'impact environnemental et social du Projet Pôles Intégrés de Croissance 6-31 Pôle de Croissance de Antananarivo - Antsirabe

limités de gestion des déchets dangereux à Madagascar. Il est recommandé d'envisager un entreposage sécuritaire des déchets pour lesquels une solution nationale doit éventuellement être identifiée (ex: BPC), cet entreposage pouvant être fait sur le site même (ex: conteneur verrouillé et avec protection incendie). Si la problématique de déchets dangereux est significative (nécessité d'entreposage sur site et/ou traitement ailleurs), le plan de gestion environnementale (PGE) du sous-projet devra être mis à jour.

Pour ce qui est des eaux usées, compte tenu qu'aucune information n'est disponible actuellement sur l'état et la capacité du système d'assainissement actuel du centre de formation d'un, il est d'abord recommandé de faire un état des lieux du système existant et de déterminer sa conformité aux dispositions du Code de l'Eau (Loi ne 98-029 du 20 janvier 1999). Puis, il conviendra de prévoir les installations sanitaires de capacité suffisante requises pour répondre aux besoins de la phase i du parc technologique, en fonction du nombre réel d'occupants qui sera déterminé par le plan d'affaires du parc, et en privilégiant les solutions permettant un assainissement autonome des eaux usées du site avec un minimum de besoins au niveau de l'opération et de l'entretien.

Les mesures d'atténuation relatives aux déchets solides et aux eaux usées sont donc les suivantes

l Avant la réhabilitation des bâtiments et la modification de l'entrée électrique du site, conduire un inventaire des déchets potentiels, identifier les déchets dangereux potentiels (notamment ceux potentiellement reliés au démantèlement des vieux équipements électriques et de télécommunication, susceptibles de contenir des métaux lourds, des BPC, etc.) et préparer un plan de gestion de l'ensemble des déchets devant être approuvé par l'ONE. I~~ ~~~nmr • Favoriseréldocpnsqisr la réutilisation ou la valorisationéemnéprl des matériauxlndafie et des équipementsupr,e npiiéin démantelés (ex. ferraille, matériaux de construction, etc.); prévoir à cet effet de responsabiliser l'entrepreneur par des clauses appropriées dans le cahier des charges. f Considérer de réutiliser la tour de communications existante pour les communications par satellite. d Disposer des déchets non dangereux et non valorisables dans un site d'élimination autorisé.

Tecsult International 05-13072- Versionfinale - Juin 2005 Évaluation de l'impact environnemental et social du Projet Pôles Intégrés de Croissance 6-32 Pôle de Croissance de Antananarivo - Antsirabe

* Disposer des déchets dangereux et non valorisables dans un site autorisé à cet effet. * Déterminer si le système d'assainissement existant est conforme aux dispositions du Code de l'Eau (Loi n0 98-029 du 20 janvier 1999). * Prévoir les installations sanitaires de capacité suffisante requises pour répondre aux besoins de la phase I du parc technologique, en fonction du nombre réel d'occupants qui sera déterminé par le plan d'affaires du parc, et en privilégiant les solutions permettant un assainissement autonome des eaux usées du site avec un minimum de besoins au niveau de l'opération et de l'entretien.

Impact résiduel sur la santé et sécurité

En supposant la mise en oeuvre de l'ensemble des mesures d'atténuation recommandées, l'importance de l'impact résiduel sur la santé et la sécurité sera mineure.

(viii) Infrastructures et services

Impacts sur les infrastructures et services

En phase de construction, le transport des équipements et la circulation de la machinerie pourraient causer des dommages aux routes d'accès desservant le futur parc technologique. L'importance de cet impact est jugée mineure, étant d'intensité faible, d'étendue ponctuelle mais de durée permanente si les dommages ne sont pas réparés.

Le site du centre de formation actuel est desservi par une voie d'accès et par des systèmes d'approvisionnement en eau potable, d'électricité et d'assainissement. On sait déjà que l'entrée électrique du futur parc technologique devra être modifiée pour répondre à ses besoins en énergie. Par contre, aucune information n'est cependant disponible sur l'état et la capacité des systèmes d'approvisionnement en eau potable et d'assainissement. Le plan d'affaires du parc technologique, devant être préparé par le Gouvernement, devrait apporter toutes les précisions nécessaires sur les travaux requis pour que ces systèmes répondent aux besoins de la phase I du parc technologique.

Tecsult International 05-13072- Versionfinale - Juin 2005 Évaluation de l'impact environnemental et social du Projet Pôles Intégrés de Croissance 6-33 Pôle de Croissance de Antananarivo - Antsirabe

En phase d'exploitation, aucun impact n'est anticipé sur les infrastructures et services. Étant donné le faible volume de trafic additionnel lié à la phase I du parc technologique, l'impact sur la circulation ne sera pas significatif. À ce sujet, le projet Mikiry, qui se tiendra à côté, aura vraisemblablement beaucoup plus d'impacts sur la circulation, et les infrastructures de routes et voiries qui sont prévues dans le cadre de ce projet devraient également faciliter l'accès au parc technologique .

Mesures d'atténuation pour les infrastructures et services

Les mesures d'atténuation recommandées pour assurer le maintien des infrastructures et services publics sont les suivantes:

* Respecter la capacité portante des routes et réparer les dégâts causés aux routes à la fin des travaux. * Déterminer si le système d'assainissement existant est conforme aux dispositions du Code de l'Eau (Loi n0 98-029 du 20 janvier 1999). * S'assurer que les systèmes d'approvisionnement en eau potable et d'assainissement répondent aux besoins de la phase I du futur parc technologique (pour ce qui est de l'aissainissement, le lecteur est référé aux mesures proposées précédemment dans la sectiuon relative à la qualité de l'eau)..

Impact résiduel sur les infrastructures et services

L'importance de l'impact sur les infrastructures et services d'utilité publique reste mineure.

(ix) Biens culturels

Impacts sur les biens culturels

Tous les travaux de nivellement et d'excavation peuvent occasionner la perturbation de biens culturels jusqu'ici inconnus. Toutefois, ces découvertes fortuites ont un aspect positif en ce sens qu'elles permettent d'acquérir de nouvelles connaissances au plan archéologique sur l'usage et l'occupation historique du territoire, dans la mesure où les

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I~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~ Évaluation de l'impact environnemental et social du Projet Pôles Intégrés de Croissance 6-34 Pôle de Croissance de Antananarivo - Antsirabe travaux sont interrompus immédiatement, le cas échéant, conformément au cadre de politique de patrimoine culturel du PPIC.

L'importance des impacts anticipés sur les biens culturels est mineure, puisqu'il s'agit plus de risques que d'impacts réels. Aucun bien culturel n'ayant été répertorié à l'intérieur du site d'implantation du parc technologique, ce risque doit être particulièrement considéré lors des travaux pouvant être effectués à l'extérieur du site, comme par exemple la construction du lien fibre optique dont le tracé est encore à déterminer.

Mesures d'atténuation pour les biens culturels

Les mesures d'atténuation proposées pour réduire les impacts négatifs du projet sur les biens culturels sont:

* Mettre en application les mesures recommandées par le cadre de politique de patrimoine culturel du PPIC. * Pendant les travaux, assurer une surveillance archéologique et culturelle des aires de travail et lors de découvertes, suspendre toutes activités et aviser les autorités concernées.

Impact résiduel sur les biens culturels

L'importance de l'impact résiduel sur les biens culturels reste mineure.

6.2.1.4 Bilan des impacts environnementaux et sociaux

Le tableau 6.6 présente le bilan des impacts environnementaux et sociaux de la phase I du sous-projet de parc technologique à Antanetibe.

Les impacts les plus importants avant la mise en application des mesures d'atténuation recommandées concernent la qualité de l'eau, les sols ainsi que la santé et la sécurité. Toutefois, après application des mesures d'atténuation, tous les impacts résiduels du sous- projet sont considérés mineurs.

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Tableau 6.6 Bilan des impacts environnementaux et sociaux de la phase I du parc technologique d'Antanetibe Évaluation de l'importance Composante Sources d'impact Principal impact en Importance Impact Intensité Étendue Durée avant ,s. atténuation résiduel Qualité de l'air Transport d'équipements Dégradation de la qualité Faible Locale Temporaire Mineure Mineur * Réhabilitation des bâtiments existants de l'air par les poussières Travaux d'aménagement du site et les émanations * Transport et circulation de machinerie gazeuses Ruissellement Travaux d'aménagement du site Modification des Faible Ponctuelle Temporaire Mineure Mineur conditions de drainage Qualité de Réhabilitation des bâtiments existants Dégradation de la qualité Moyenne Locale Temporaire à Mineure à Mineur l'eau Travaux d'aménagement du site des eaux de surface et permanente moyenne Transport et circulation de machinerie souterraine * Production de déchets * Génération d'eaux usées Sols * Travaux d'aménagement du site Érosion des sols Faible à Ponctuelle Temporaire à Mineure à Mineur Compaction des sols moyenne permanente moyenne Contamination des sols Végétation et Travaux d'aménagement du site Enlèvement de végétation Faible Ponctuelle Temporaire Mineure Mineur faune Dégradation de l'habitat aquatique

Qualité de vie ' Transport des équipements Nuisances pour les Faible à Locale Temporaire Mineure Mineur * Travaux d'aménagement du site populations riveraines moyenne * Transport et circulation de la machinerie * Production de déchets * Augmentation du trafic dans les environs du parc

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Évaluation de l'importance Composante Sources d'impact Principal impact IntensitéÉede endueée DreavantImportance rsdeImpact atténuation rsde Santé et Transport d'équipements Risques d'accidents et Faible à Locale Temporaire à Moyenne Mineur sécurité Réhabilitation des bâtiments effets sur la santé forte permanente Travaux d'aménagement du site humaine * Transport et circulation de machinerie * Production de déchets * Génération d'eaux usées * Augmentation du trafic dans les environs du parc Infrastructures Transport d'équipements Dommages aux voies Faible Ponctuelle Temporaire Mineure Mineur et services * Réhabilitation des bâtiments existants d'accès Travaux d'aménagement du site Transport et circulation de machinerie Bien culturels * Travaux d'aménagement du site Perturbation des biens Faible Ponctuelle Permanente Mineure Mineur culturels

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Évaluation de l'impact environnemental et social du Projet Pôles Intégrés de Croissance 6-37 Pôle de Croissance de Antananarivo - Antsirabe

6.3 Sous-projets des années subséquentes potentiellement financés par la Banque mondiale

Les sous-projets du pôle de Tana/Antsirabe devant être mis en oeuvre après la première année du PPIC, et dont le financement par la Banque mondiale est en évaluation, sont les suivants:

. Parc technologique d'Antanetibe - phase Il (expansion) . Agrotechnopole d'Antsirabe * ZFI à Antananarivo près du futur terminal de conteneurs

Puisque ces sous-projets ne sont pas suffisamment définis à l'heure actuelle, cette EIES se limite à analyser l'ensemble des informations disponibles pour chacune d'entre eux. Lorsqu'ils seront suffisamment définis, les études environnementales et sociales requises conformément au cadre de gestion environnementale et sociale (CGES) du projet pourront être complétées sur la base de l'analyse préliminaire présentée dans ce rapport.

6.3.1 Parc technologique d'Antanetibe - Dhase Il

Tel que mentionné au chapitre 2, le contenu de la phase Il du sous-projet de parc technologique d'Antanetibe sera déterminé suite à l'élaboration d'un plan d'affaires. Les informations actuellement disponibles pour effectuer l'analyse environnementale et sociale de ce sous-projet sont (i) les particularités du milieu d'insertion et (ii) des recommandations stratégiques relatives à la gestion environnementale et sociale pour la mise en oeuvre de ce sous-projet.

Lorsque ce sous-projet sera suffisamment défini, les études environnementales et sociales requises, incluant un plan de réinstallation le cas échéant, seront déterminées conformément au cadre de gestion environnementale et sociale (CGES) du projet.

6.3.1.1 Particularités du milieu d'insertion

Tel que décrit précédemment, le futur parc technologique d'Antanetibe est prévu d'être implanté sur le site actuel du centre de formation en technologies de l'information et des télécommunications du Ministère des Télécommunications, des Postes et de la Communication (voir figure 6.1 présentée précédemment). Ce site a une superficie totale de

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I~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~ Évaluation de l'impact environnemental et social du Projet Pôles Intégrés de Croissance 6-38 Pôle de Croissance de Antananarivo - Antsirabe près de 8 hectares et comprend notamment un bâtiment administratif, des salles de classes, des laboratoires de télécommunication et un réfectoire/dortoir, de même que des cités logeant des employés du Ministère des Télécommunications, des Postes et de la Communication, de même que des employés de TELMA (TELECEL). De l'espace est disponible pour la construction de nouvelles installations, surtout sur l'emplacement actuel d'un terrain de football auparavant utilisé par les pensionnaires du centre de formation.

La figure 6.1 indique montre le site dans son ensemble, de même que la superficie de 4,5 hectares envisagée pour la phase I du centre technologique (ire année du projet). Il est présumé que la phase Il du projet (expansion) sera réalisée sur le restant de la superficie de ce site, soit une superficie totale d'environ 3 hectares dont l'occupation actuelle est la suivante:

. Cité des employés du Ministère des Télécommunications, des Postes et de la Communication (employés affectés au site): environ 1,12 ha; * Cité des employés de la Poste Malgache (division du Ministère): environ 0,62 ha, en bonne partie ceinturée par un mur; * Cité des employés de TELMA (compagnie privée): environ 1,05 ha, en bonne partie ceinturée par un mur.

Au point de vue milieu biophysique (dont faune et flore), la caractérisation de cette portion du site est la même que celle présentée précédemment pour le sous-projet phase I (voir section 6.2.1.1).

Par contre, au point de vue des infrastructures et du milieu humain, cette portion de site envisagée pour l'expansion est significativement différente de celle dédiée à la phase 1. On note en particulier la présence de:

* plus d'une vingtaine de bâtiments essentiellement affectés au logement d'employés, dont environ la moitié seraient occupés par des employés d'une société privée (TELMA)'3. Sans qu'un inventaire précis n'ait été réalisé, les informations obtenues

3 Information obtenue sur le site auprès d'employés du Télécommunications, des Postes et de la Communication, mais n'ayant pu être confirmée clairement auprès des responsables de ce même Ministère.

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auprès d'employés affectés au site ont révélé qu'en moyenne, chacun de ces bâtiments pouvait contenir 2 logements d'environ 3 chambres chacun. Sur l'ensemble du site, il pourrait donc y avoir une quarantaine de familles et un potentiel de plus de 100 habitants, dont la moitié pourraient être externes au Ministère Télécommunications, des Postes et de la Communication; la présence de plusieurs aires utilisées pour la culture vivrière par les familles résidant sur le site.

Il est à noter qu'une certaine incertitude règne autour de la situation juridique exacte du site occupé par les employés de TELMA, puisque des informations contradictoires ont été obtenues de différents intervenants du Ministère des Télécommunications, des Postes et des Communications. La possibilité que cette portion du site ait déjà été vendue a notamment été évoquée, sans que des titres officiels ne puissent le confirmer.

6.3.1.2 Recommandationsstratégiques

Bien que le plan d'affaires du parc technologique ne soit pas encore disponible et que, par conséquent, la nature exacte des infrastructures et activités prévues pour la phase Il de ce sous-projet ne soit pas encore connu, il peut être présumé que les travaux relatifs à cette phase Il seront relativement similaires à ceux prévus en phase 1.

La liste indicative des sources d'impact associées à la mise en place d'un parc technologique en général et des activités qui sont prévues d'être financées par la Banque mondiale devraient donc être similaire à celle présentée pour la phase 1,soit

achat et transport des équipements; réhabilitation des bâtiments existants; . travaux d'aménagement du site: voie d'accès, drainage, approvisionnement en eau, traitement des eaux usées, gestion des déchets solides et distribution d'électricité14; transport et circulation de la machinerie; production de déchets; * génération d'eaux usées sanitaires; * augmentation du trafic dans les environs du parc technologique.

14 À préciser par le plan d'affaires du parc technologique qui n'est présentement pas disponible.

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Étant donné que les bâtiments majoritairement présents sur la portion du site destinée à l'implantation de cette phase Il sont des habitations, il est anticipé que les déchets dangereux et la ferraille (vieux équipements de télécommunication) ne seront pas des enjeux.

Il est donc recommandé de baser la planification des activités de construction et d'exploitation de la phase Il du parc technologique sur les mêmes mesures d'atténuation présentées pour la phase I (voir section 6.2.1.3), et ce en conformité avec le cadre de gestion environnementale et sociale (CGES) du PPIC. De plus, il est recommandé de s'assurer que les infrastructures et services requis pour l'ensemble du sous-projet soient planifiés de façon à répondre aux besoins à long terme du parc technologique - phase Il.

Cependant, compte tenu de la possibilité que des personnes soient affectées par le projet, les recommandations stratégiques suivantes doivent être ajoutées:

* réaliser le plus rapidement possible un état parcellaire du site afin d'identifier les limites de propriétés actuelles exactes du site appartenant au Ministère des Télécommunications, des Postes et des Communications; • s'il est confirmé que la cité qui serait actuellement occupée par des employés de TELMA n'appartient plus au Ministère, la superficie visée par la phase Il du projet devrait être revue en conséquence; • si, à l'opposé, il est confirmé que la cité qui serait actuellement occupée par des employés de TELMA appartient au Ministère, procéder à l'examen des conditions des contrats de location afférents, et lancer l'enquête socio-économique à la base d'un plan de réinstallation (PR), conformément au Cadre de Politique de Réinstallation (CPR) élaboré dans le cadre du PPIC en conformité avec les exigences des politiques de la Banque mondiale et du cadre réglementaire national.

6.3.2 Acrotechnopole d'Antsirabe

Les informations disponibles sur le sous-projet d'agrotechnopole à Antsirabe comprennent (i) les particularités du milieu d'insertion, (ii) l'analyse des options, et (iii) des recommandations stratégiques relatives à la gestion environnementale et sociale pour la mise en oeuvre de ce sous-projet.

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6.3.2.1 Particularités du milieu d'insertion

Cette section présente les particularités du milieu dans lequel s'inscrit le sous-projet d'agrotechnopole d'Antsirabe. La figure 6.2 présente la zone du sous-projet selon sa délimitation originale, tandis que la figure 6.3 donne un aperçu d'une partie typique du site.

Le site original de l'agrotechnopole, d'une superficie totale de 362 ha, est situé au sud de l'aérodrome d'Antsirabe. Il est limité à l'ouest par la rivière Sahatsio, à l'est par des flancs de colline et des rizières. La limite sud jouxte une zone de grande concentration d'habitations (village de Sahatsio).

Le site présente une surface plane renfermant plusieurs zones humides transformées par les villageois en rizières disposées « en escalier ». Il renfermait 79 habitations au moment de la réalisation d'un inventaire préliminaire en septembre 2004.

Les zones humides

Les zones humides du site sont composées de rizières disposées en escalier et de forme très allongées. Initialement, ces rizières étaient des petits cours d'eau se déversant dans la rivière Sahatsio. Cette rivière reçoit les eaux usées de la zone industrielle d'Antsirabe. Ces eaux usées contaminent l'ensemble des zones humides en aval du point de déversement. Elles contaminent également la source d'eau thermale près du pont.

Sept rizières très dispersées ont été recensées dans le site. Leur longueur varie d'une dizaine de mètre à deux kilomètres. Leur largeur moyenne ne dépasse pas 35 mètres. La superficie totale couverte par ces rizières est de 1i1,2 ha.

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I~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~ VICE PRIMATURE

Pôle d'Antananarivo I Antsirabe Limites originales de l'Agrotechnopole

TEC fLT i °

'- ~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~.....--- :.. ,....

- rr.-e ne., .,.s [trr,;«lde = , .n ElUlel _ t,SL ..... {=L... Évaluation de l'impact environnemental et social du Projet Pôles Intégrés de Croissance 6-43 Pôle de Croissance de Antananarivo - Antsirabe

Figure 6.3 Aperçu d'une partie typique du site envisagé pour l'agrotechnopole d'Antsirabe

Le sol Le sol est composé d'humus et de latérite. La totalité de la surface du site est plane à l'exception de la limite ouest qui est exposée à des pentes très abruptes descendant vers la rivière Sahatsio. Par conséquent, cette zone ouest est très sensible à l'érosion. Les eaux de ruissellement se déversent dans les rizières et vers la rivière Sahatsio. Le sol est favorable aux cultures; il comporte beaucoup d'humus par rapport à d'autres terrains environnants.

I~~~~~~~~~~~~~~~La flore La savane herbeuse domine la plus grande partie du site. Elle est composée principalement de deux espèces herbacées, soit Aristida sp. (Bozaka) et Hyparenia rufa (Verobe). Il est observé également des vestiges de prairie naturelle composée de graminées et de légumineuses à certains endroits.

Les espèces d'arbre rencontrées sur le site sont les suivantes :Eucalyptus sp. (Eucalyptus), Pinus sp. (pins) et Mimosa sp. (Mimosa). La surface boisée est très réduite par rapport à la savane herbeuse.

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La faune Le site est pauvre sur le plan faunique; le tableau 6.7 présente les espèces rencontrées aux alentours du site. La faune aviaire est la plus importante dans la totalité des types d'habitat du site.

La savane comporte quatre espèces d'oiseaux typiquement savanicoles endémiques de Madagascar; le Cisticole de Madagascar ou Cisticola cherina (Tsintsina), l'Alouette malgache ou Mirafra hova (Sorohitra), le turnix de Madagascar ou Tumix nigricolis (Kibobo) et la Caille de Madagascar ou Margaroperdix madagascariensis (Traotrao).

Les petits îlots de forêt de reboisement de pin, d'eucalyptus et de mimosa sont fréquentés par neuf autres espèces communes d'oiseaux forestiers. La plupart de ces espèces ne nichent pas dans ces îlots de forêts artificielles, mais elles y sont de passage pour la quête de nourriture.

Les zones humides comportent deux oiseaux aquatiques qui sont les suivants: le héron garde-boeuf ou bubulcus ibis (Vorompotsy) et le martin pêcheur ou Alcedo vintsioides (Vintsy).

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Tableau 6.7 Liste des espèces fauniques rencontrées sur le site de l'agrotechnopole d'Antsirabe

Type Espèces Habitat Endémicité Nom vernaculaire ______~etstatut* Amphibien Ptychadena mascareniensis Zones humides R - C Sahona (Grenouille) Reptile Phaner furcifer Savane et forêt E - C Tanalahy (Caméléon) Liopholidophis officinalis Savane et zones E - C Fandrefitatata (Petit humides serpent) Mammifère Bos indicus Savane N - C Omby (Zébu) Rattus rattus Savane et forêt N - C Voalavo (Rat) Setifer setosus Savane N - C Sokina (Hérisson) Tenrec ecaudatus Savane E - C Trandraka (porc épique) Oiseaux Acridoteres tristis Savane forêt et N - C Maritaina (Martin zones humides chasseur) Alcedo vintsioides Zone humide R -C Vintsy (Martin pêcheur) Bubulcus ibis ibis Zone humide E - C Voropotsy (Héron garde- boeuf) Cisticola cherina Savane E - C Tsintsina (Cisticole de Madagascar) Copsychus albospecularis Forêt E - C Fitatra (Dyal malgache) Corvus albus Savane et forêt N - C Goaika (Corbeau pie) Foudia madagascariensis Savane forêt et E - C Fody (Foudi de zones humides Madagascar) Falco newtoni Forêt et savane R - C Hitsikitsika (Faucon de Newton) Margaroperdix Savane E - C Traotrao (Caille de madagascariensis Madagascar) Motacilla flaviventris Forêt savane et E - C Triotrio (Bergeronnette zones humides malgache) Mirafra hova Savane E - C Sorohitra (Alouette malgache) Nectarinia notata Forêt R - C Soimangavola .______(Souimanga angaladian) Nectarinia souimanga Forêt R - C Soimanga (Souimanga angaladian) Terpsiphone mutata Forêt R - C Siketra (Gobe mouche de paradis de Madagascar) Tumix nigricolis Savane E - A Kibobo (Turnix de

______M adagascar) *Abréviations: A: abondante. C: commune. E: endémique de Madagascar. R: endémique régionale (endémique de Madagascar et des iles Mascareignes). N: non endémique.

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Les infrastructures existantes La figure 6.2 présentée précédemment donne la localisation des différentes infrastructures présentes et les limites des sous-zones identifiées. Les principales caractéristiques des sous-zones sont données dans le tableau 6.8.

Tableau 6.8 Principales caractéristiques des sous-zones de l'agrotechnopole d'Antsirabe Sous-zone Superficie Nombre Valeur estimée en en ha Habitation École Tombeau millions de FMG A 6 6 0 0 20 B 61 38 0 3 488 C 28 12 0 0 70 D 28 14 0 1 117 E 239 9 1 30 Total 362 79 1 4 725

6.3.2.2 Analyse des options

Le tableau 6.9 présente les différentes options envisageables pour l'agrotechnopole d'Antsirabe, telles que proposées par le Consultant afin d'en minimiser les impacts sociaux.

Tableau 6.9 Options possibles pour l'agrotechnopole d'Antsirabe

Option Sous-zones Superficie Observations exclues totale (ha) Option 1 Aucune 362 Cette option aura un impact social important Option 2 B 301 Cette option réduit grandement l'impact sur le plan social tout en conservant la majorité de la surface initiale Option 3 A et B 295 Perte minime de surface par rapport à l'option 2 Option 4 A, B, C et D 239 Cette option permet de réduire au maximum l'impact sur le plan social; elle entraîne une perte de 33 % de la surface initiale

Le Comité Local de Pilotage du PPIC et la Commune d'Antsirabe ont sérieusement pris en considération ces différentes options afin de sélectionner une zone d'implantation minimisant les impacts sociaux. De plus, suite aux recommandations du rapport intérimaire de Tebodin sur la faisabilité de l'implantation de zones industrielles dans le pôle

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Tana/Antsirabe' 5 et suite à la mission de la Banque mondiale réalisée en décembre 2004, la superficie envisagée pour l'aménagement de l'agrotechnopole a été considérablement réduite, se chiffrant maintenant à 5 hectares. Dans ces conditions, deux surfaces d'approximativement une dizaine d'hectares n'ayant aucun usage apparent (terrains en friche seulement) ont été identifiées sur le terrain. Ces surfaces, illustrées à la figure 6.4, sont à privilégier pour le choix de l'implantation de la zone de 5 hectares.

Par ailleurs, un exercice préliminaire d'identification des titres de propriété dans ce secteur a été réalisé avec le service topographique d'Antsirabe. Cet exercice préliminaire démontre que plusieurs parcelles sont titrées sur l'ensemble de ce terrain (incluant dans les zones identifiées à la figure 6.4). Le travail de superposition et de calage des cartes d'état parcellaire (réalisées à la main) avec les photographies aériennes n'ayant pas été effectué, le nombre exact de parcelles touchées par une éventuelle zone de 5 hectares ne peut être encore établi. Ce travail devra être fait dans le cadre de la préparation d'un plan de réinstallation.

6.3.2.3 Recommandations stratégiques

Le cadre de gestion environnementale et sociale (CGES) du PPIC présente, dans ses annexes, des directives sectorielles d'évaluation environnementale et sociale pour les projets de développement industriel. L'ensemble de ces directives doivent être considérées dès l'étape de la définition du sous-projet d'agrotechnopole d'Antsirabe, afin de tenir compte des préoccupations environnementales et sociales en amont de la conception.

De plus, les recommandations stratégiques suivantes s'appliquent à ce sous-projet:

Appliquer les normes et standards les plus exigeants parmi les suivantes: - normes environnementales nationales applicables, en particulier la Loi n° 99-021 sur la politique de gestion et de contrôle des pollutions industrielles et Décret n° 2003/464 du 15/04/03 portant classification des eaux de surface. - exigences de la Banque mondiale, en particulier du Pollution Prevention and Abatment Handbook.

5 TEBODIN / Vice Prime Ministry of Madagascar. "lntegrated Growth Poles Project (IG2P) - Feasibility study for developing export processing zones in Antananarivo and Antsirabe" Interim report, 10 décembre 2004.

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I~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~ Pôle d'Antananarivo AntsirabeI !a,*»-;|. !Zonerecommandée pour l'lmplantaion ' t -. ' 'Ict_ de l'agrotechnopole d'Antairabe 8 7- '

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_ . _ . . . .~~~~~4 Évaluation de l'impact environnemental et social du Projet Pôles Intégrés de Croissance 6-49 Pôle de Croissance de Antananarivo - Antsirabe

. Dans l'élaboration du Plan de gestion environnementale, tenir compte du niveau de pollution actuel dans les cours d'eau à Antsirabe afin d'adopter une approche minimisant les impacts cumulatifs.

* Concernant la gestion des déchets solides de l'agrotechnopole, l'approche préconisée dans le rapport intérimaire de Tebodin, à savoir l'implantation d'un incinérateur sur le site même de l'agrotechnopole, n'est pas recommandée par le Consultant. Considérant les besoins de la région en matériel fertilisant et amendement de sol, et compte tenu de la nature des déchets potentiellement produit par des industries agro-alimentaire, il apparaît plus valable au plan environnementale de favoriser le compostage des déchets organiques agro-alimentaires à des fins de valorisation agricole. En ce qui concerne les déchets dangereux possédant un pouvoir calorifique intéressant (ex: solvants, huiles usagées), il est recommandé d'envisager leur valorisation énergétique à la cimenterie d'Antsirabe, susceptible d'être intéressée par un tel apport compte tenu des tendances actuelles de recherche de combustibles alternatifs par les cimentiers. Il est recommandé de prévoir un enfouissement sécuritaire (ex: confinement) pour les déchets dangereux ne pouvant être valorisés (tels que les batteries), en prévoyant une portion du site à cet effet, les volumes concernés étant fort probablement très restreints. Enfin, en ce qui a trait aux déchets de type banal (ex : construction démolition, déchets de cantine, de bureau, etc.), il est recommandé que les industries de l'agrotechnopole établisse une entente avec la Commune pour l'utilisation de la décharge municipale, contre paiement d'un tarif d'accueil.

* Le traitement commun des eaux usées sur le site, tel que proposé par Tedodin, est recommandé. Les boues organiques issues de ce traitement des eaux usées devraient être valorisée par épandage agricole.

L'approvisionnement en eau des industries agroalimentaire de l'agrotechnopole est un élément critique du projet au niveau environnemental, compte tenu des besoins existants en eau pour des fins agricoles dans le secteur. L'option recommandée par Tebodin pour l'alimentation en eau de l'agrotechnopole étant le pompage d,eaux souterraines, une étude hydrogéologique complète doit être réalisée afin de tenir compte de la capacité réelles des nappes souterraines à supporter cet usage sans affecter les autres utilisateurs ni la pérennité de ces sources.

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6.3.3 ZFI à Antananarivo près du futur terminal de conteneurs

Tel que mentionné au chapitre 2, selon la mission de pré-évaluation de la Banque mondiale, il pourrait être possible de développer éventuellement une zone franche industrielle (ZFI) à Antananarivo si le Gouvernement pouvait identifier un site adéquat près du terminal de conteneurs proposé et des intérêts du secteur privé prêts à investir dans le développement et la gestion du site. Toutefois, ce site n'est pas encore identifié et aucune information n'est donc disponible sur les particularités du milieu d'insertion, ni sur l'analyse des options envisagées.

En ce qui concerne les recommandations stratégiques applicables, le cadre de gestion environnementale et sociale (CGES) du PPIC présente, dans ses annexes, des directives sectorielles d'évaluation environnementale et sociale pour les projets de développement industriel. L'ensemble de ces directives doivent être considérées dès l'étape de la définition du sous-projet de ZFI à Antananarivo, afin de tenir compte des préoccupations environnementales et sociales en amont de la conception.

6.4 Sous-projets dont le financement est à identifier

Les sous-projets dont le financement reste à être identifié sont les suivants:

ZFI d'Antsirabe * Rocade d'Antsirabe * Gestion des déchets solides d'Antsirabe * ZFI d'Ampitatafika * ZFI d'Ambatolampy

À la demande de la Vice Primature, ces cinq sous-projets ont tous fait l'objet d'études environnementales et sociales préliminaires et de consultations publiques dans le cadre de la présente EIES, avant que la mission de pré-évaluation de la Banque mondiale recommande de ne pas financer ces sous-projets. Toutefois, ces cinq sous-projets sont maintenus dans la présente EIES afin que les éventuels bailleurs de fonds puissent bénéficier des résultats des études déjà réalisées.

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6.4.1 Zone franche industrielle d'Antsirabe

Les informations disponibles sur le sous-projet de zone franche industrielle (ZFI) d'Antsirabe comprennent (i) les particularités du milieu d'insertion, (ii) l'analyse des options et (iii) des recommandations stratégiques relatives à la gestion environnementale et sociale pour la mise en oeuvre de ce sous-projet.

6.4.1.1 Particularités du milieu d'insertion

Cette section présente les particularités du milieu dans lequel s'inscrit le sous-projet de zone franche industrielle d'Antsirabe. La figure 6.5 présente la zone du sous-projet selon sa délimitation originale.

Tel que le montre la figure 6.5, le projet original de la zone industrielle d'Antsirabe de 734 ha était subdivisé en trois secteurs

• Le secteur à l'ouest de taille moyenne (109 ha) est limité par des rizières à l'ouest; il jouxte à l'est la rivière Sahatsio; * Le secteur au centre de superficie plus réduite (71 ha) est limité à l'ouest par un la rivière Sahatsio et jouxte à l'est des rizières;, • Le secteur à l'est et au sud de superficie plus importante (554 ha) est limité par des rizières et jouxte des flancs de colline.

Zones humrides Les zones humides (rizières, rivières et cours d'eau) sont toutes situées à l'extérieur des secteurs mais jouxtent leurs limites. Elles présentent une potentialité très importante pour les populations environnantes et celles qui habitent en aval de ces zones. La rivière Sahatsio par exemple irrigue toutes les rizières en aval du site.

Sols Les sols sont constitués en grande partie de latérites. La majorité de la surface du site est assez plane mais certaines bordures présentent de fortes pentes. De ce fait, ces pourtours sont sensibles à l'érosion et à d'éventuels glissements de terrain. Les eaux de ruissellement ont créé à plusieurs endroits des rigoles et parfois de grands fossés. La partie nord du

Tecsult International 05-13072 - Versionfinale - Juin 2005

Le sol n'est pas favorable aux cultures car il est lessivé par les eaux de ruissellement.

Végétation La savane domine la plus grande partie du site. Elle est composée principalement de deux espèces d'herbe Aristida sp. (Bozaka) et hyparenia rufa (Verobe).

Les espèces d'arbre rencontrées dans chaque zone sont: Eucalyptus sp. (Eucalyptus) Pinus sp. (pins) et Mimosa sp. (Mimosa) La surface boisée est très réduite par rapport à la zone dominée par la savane.

Faune Le site est très pauvre sur le plan faunistique; les espèces rencontrées sont données dans le tableau 6.10.

La faune aviaire est dominante dans toutes les zones du site.

La savane comporte trois espèces d'oiseaux typiquement savanicoles et endémiques de Madagascar; le Cisticole de Madagascar ou Cisticola cherina (Tsintsina), l'Alouette malgache ou Mirafra hova (Sorohitra) et le turnix de Madagascar ou Tumix nigricolis (Kibobo).

Les petits îlots de forêt artificielle de pin, d'eucalyptus et de mimosa sont fréquentés par sept autres espèces communes d'oiseaux forestiers. La plupart de ces espèces ne nichent pas dans ces îlots de forêts artificielles, mais elles y sont de passage pour la quête de nourriture.

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I~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~m Évaluation de l'impact environnemental et social du Projet Pôles Intégrés de Croissance 6-54 Pôle de Croissance de Antananarivo - Antsirabe

Tableau 6.10 Liste des espèces fauniques rencontrées dans la zone industrielle d'Antsirabe

Type Espèces Habitat Endémicitél Nom vernaculaire ______~~~~~~~~~etstatut ___ Amphibien Ptychadena mascareniensis Zones humides R - C Sahona (Grenouille)

Reptile Phaner furcifer sp Savane et forêt E - C |Tanalahy (Caméléon) Liopholidophis officinalis Savane et zones E - C Fandrefitatata (Petit humides serpent)

Mammifère Bos indicus Savane N - C Omby (Zébu) Rattus rattus Savane et forêt N - C Voalavo (Rat) Setifer setosus Savane N - C Sokina (Hérisson) Tenrec ecaudatus Savane E - C Trandraka (porc-épic)

Oiseaux Acridoteres tristis Savane forêt et N - C Maritaina (Martin chasseur) zones humides Cisticola cherina Savane E - C Tsintsina (Cisticole de Madagascar) Copsychus albospecularis Forêt E - C Fitatra (Dyal malgache) Corvus albus Savane et forêt N - C Goaika (Corbeau pie) Foudia madagascariensis Savane forêt et E - C Fody (Foudi de zones humides Madagascar) Falco newtoni Forêt et savane R - C Hitsikitsika (Faucon de Newton) Motacilla flaviventris Forêt savane et E - C Triotrio (Bergeronnette zones humides malgache) Mirafra hova Savane E - C Sorohitra (Alouette malgache) Nectarinia notata Forêt R - C Soimangavola (Souimanga ______~~anaaladian) Nectarinia souimanga Forêt R - C Soimanga (Souimanga angaladian) Tumix nigricolis Savane E - A Kibobo (Turnix de _ _Madagascar)______*Abréviations: A: abondante. N : non endémique. C: commune. R: endémique régionale (endémique de Madagascar et E: endémique de Madagascar. des lies Mascareignes).

Les infrastructures existantes La figure 6.5 présentée précédemment donne la localisation des différentes infrastructures présentes et les limites des sous-zones identifiées.

Les principales caractéristiques des sous zones sont présentées dans le tableau 6.1 1.

Tecsult International 05-13072- Version finale- Juin 2005 Évaluation de l'impact environnemental et social du Projet Pôles Intégrés de Croissance 6-55 Pôle de Croissance de Antananarivo - Antsirabe

Tableau 6.11 Principales caractéristiques de la zone industrielle d'Antsirabe Sous-zone Superficie Nombre Valeur estimée en en ha Habitation École Tombeau millions de FMG A 54 68 1 10 713 B 55 22 0 8 112 C 71 65 O 4 310 D 167 O O 3 O E 163 156 1 5 1098 F 224 il O 1 542 TOTAL 734 322 2 31 2775

6.4.1.2 Analyse des options

Les différentesoptions envisageables pour la zone industrielled'Antsirabe sont présentées

dans le tableau 6.12; ces options ont été proposées par le Consultant afin de minimiser les impacts sociaux de ce sous-projet.

Tableau 6.12 Options possibles pour la zone industrielle d'Antsirabe

Options Sous-zones Superficie totale Observations exclues en ha -Option i Aucune 734 Cette option aura un impact social important Option 2 SZ E 571 Exclusion de la zone présentant la plus grande concentration d'habitations. Cette option réduit grandement l'impact sur le plan social tout en 1 ~~~~~~~~~conservantla majorité de la surface initiale Option 3 SZ A I SZ C I 446 Exclusion de toutes les zones présentant une SZ E concentration importante d'habitations Option 4 SZ A / SZ B 391 Cette option permet de réduire au maximum I~~ ~ ~ A5SZ C / SZ E 811l'impact sur le plan social 1

Le Comité Local de Pilotage du PPIC et la Commune ont conduit le même exercice pour la zone industrielle que pour l'agrotechnopole. Les zones très habitées (A, B, partie de C et E sur la figure 6.5 présentée précédemment) ont été abandonnées afin de minimiser les déplacements de population. De plus, la zone D qui présente des pentes assez fortes peu compatibles à l'établissement d'industries n'a été maintenue que comme réserve foncière pour servir éventuellement de zone résidentielle pour les travailleurs ou pour recevoir les populations déplacées.

Suite à cet exercice, de nouvelles limites ont été proposées pour l'implantation de la zone industrielle;ces limites apparaissent sur la figure 6.6. Les superficies ainsi identifiées couvre maintenant 66,4 ha dans le secteur nord dè la ZFI et 172 ha dans le secteur sud,

Tecsult International 05-13072- Versionfinale - Juin 2005 Évaluation de l'impact environnemental et social du Projet Pôles Intégrés de Croissance 6-56 Pôle de Croissance de Antananarivo - Antsirabe pour un total de 238,4 ha au lieu de la superficie initiale de 732,7 ha. Aucune habitation, mais trois tombeaux, se trouvent dans les limites du secteur nord, alors que huit habitations (d'une valeur estimée à 1 240 000 000 FMG) et deux tombeaux sont à l'intérieur du secteur sud de la ZFI.

Il est à noter que, suite aux recommandations du rapport intérimaire de Tebodin sur la faisabilité de l'implantation de zones industrielles dans le pôle Tana/Antsirabe'6, la superficie envisagée pour l'aménagement d'une éventuelle ZFI dans le sud d'Antsirabe a été considérablement réduite, se chiffrant maintenant à 5 hectares. Dans ces conditions, toute mise en oeuvre éventuelle de ce sous-projet devrait d'abord envisager l'implantation sur des surfaces n'ayant aucun usage apparent et, autant que possible, non titrés.

16 TEBODIN / Vice Prime Ministry of Madagascar. 'Integrated Growth Poles Project (IG2P) - Feasibility study for developing export processing zones in Antananarivo and Antsirabe' Interim report, 10 décembre 2004.

Tecsult International 05-13072 - versionfinale - Juin 2005 - Ro.le ~Nal,onaue ~~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ oe 'Atnaas., m.sb *~~~~~~~~~~~~~~ 0M-*^I

6.4.1.3 Recommandations stratégiques

Aucune autre information n'est disponible actuellement sur ce sous-projet de zone franche industrielle. Il appartiendra au Gouvernement et à la Commune d'Antsirabe de poursuivre l'identification de ce sous-projet dans le cadre d'une étude de faisabilité et d'entreprendre les démarches pour identifier un bailleur de fonds. Par la suite, l'évaluation environnementale détaillée de ce sous-projet devra être réalisée selon les exigences nationales et du bailleur de fonds concerné.

À cet effet, le cadre de gestion environnementale et sociale (CGES) du PPIC présente, dans ses annexes, des directives sectorielles d'évaluation environnementale et sociale pour les projets de développement industriel. Il est recommandé de considérer ces directives dès l'étape de la définition d'un éventuel sous-projet de ZFI à Antisirabe, afin de tenir compte des préoccupations environnementales et sociales en amont de la conception.

De plus, les recommandations stratégiques suivantes s'appliquent à ce sous-projet:

• Appliquer les normes et standards les plus exigeants parmi les suivantes: - normes environnementales nationales applicables, en particulier la Loi n° 99-021 sur la politique de gestion et de contrôle des pollutions industrielles et Décret n° 2003/464 du 15/04/03 portant classification des eaux de surface.

- exigences de la Banque mondiale, en particulier du Pollution Prevention and Abatment Handbook.

* Dans l'élaboration du Plan de gestion environnementale, tenir compte du niveau de pollution actuel dans les cours d'eau à Antsirabe afin d'adopter une approche minimisant les impacts cumulatifs. À cet effet, le système de suivi environnemental doit être basé sur le suivi des paramètres critiques, ceux-ci devant être identifiés selon la nature des industries qui s'implanteront et selon le plan d'eau récepteur qui sera sélectionné.

* Concernant la gestion des déchets solides de la ZFI, il est recommandé d'envisager la valorisation énergétique des déchets dangereux possédant un pouvoir calorifique intéressant (ex: solvants, huiles usagées) à la cimenterie d'Antsirabe, susceptible d'être intéressée par un tel apport compte tenu des tendances actuelles de recherche de

Tecsult International 05-13072- Versionfinale - Juin 2005 Évaluation de l'impact environnemental et social du Projet Pôles Intégrés de Croissance 6-59 Pôle de Croissance de Antananarivo - Antsirabe

combustibles alternatifs par les cimentiers. Il est recommandé de prévoir un enfouissement sécuritaire (ex: confinement) pour les déchets dangereux ne pouvant être valorisés (tels que les batteries), en prévoyant une portion du site de la ZFI à cet effet, les volumes concernés étant probablement restreints. Enfin, en ce qui a trait aux déchets de type banal (ex : construction démolition, déchets de cantine, de bureau, etc.), il est recommandé que les industries de la ZFI établissent une entente avec la Commune pour l'utilisation de la décharge municipale, contre paiement d'un tarif d'accueil.

. Le traitement commun des eaux usées sur le site est recommandé. Les boues organiques issues de ce traitement des eaux usées devraient être valorisée par épandage agricole.

Puisque la nature des industries qui s'implanteront éventuellement sur le site de la ZFI est inconnue à ce stade, il est impossible de savoir si l'approvisionnement en eau de ces industries sera un élément critique du projet au niveau environnemental. Toutefois, compte tenu des besoins existants en eau pour des fins agricoles dans le secteur, il est -recommandé de réaliser les études hydrologiques et/ou hydrogéologiques complètes lorsque les besoins en eau auront été déterminés afin de tenir compte de la capacité réelles des plans d'eau et/ou des nappes souterraines à supporter cet usage sans affecter les autres utilisateurs ni la pérennité de ces sources.

. Au niveau social, il importera d'une part, d'effectuer un développement graduel de la zone industrielle afin d'éviter les déplacements de population inutiles et, d'autre part, de favoriser l'emploi de la main-d'oeuvre locale.

6.4.2 Rocade d'Antsirabe

Les informations disponibles sur le sous-projet de la rocade d'Antsirabe comprennent (i) les particularités du milieu d'insertion, (ii) l'analyse des options et (iii) des recommandations stratégiques relatives à la gestion environnementale et sociale pour la mise en oeuvre de ce sous-projet.

Tecsult International 05-13072- Versionfinale - Juin 2005

6.4.2.1 Particularités du milieu d'insertion

Le tracé original de la rocade, tel que défini par la Commune d'Antsirabe, a une longueur de 15,0 km. Tel que le montre la figure 6.7, le tracé de cette route débute au nord d'Antsirabe près du PK 157 de la RN7 pour sortir au sud vers Andranonahoatra. Elle longe l'aéroport, passe à l'est du village de Sahatsio puis, à mi-colline près du village d'Ambovona, traverse les rizières et les habitations dans la partie du village d'Androvakely, longe le haut plateau de Miadakofeno, puis sort vers le sud près d'Andranonahoatra. Elle traverse de nombreux champs de culture et des savanes, traverse à sept reprises des zones humides et passe par endroit tout près d'habitations.

Zones humides La nappe souterraine de la région d'Antsirabe se trouve en moyenne à deux mètres de profondeur. De ce fait, elle comporte plusieurs milieux humides en surface.

Les zones humides touchées par le projet de rocade sont composées de rizières, de rivières de petits cours d'eau et d'une source d'eau thermale (Ranovisy). Ces zones humides sont importantes pour les populations environnantes et celles qui habitent en aval de ces zones. La rivière Sahatsio par exemple irrigue toutes les rizières en aval.

La rocade présente sept zones de franchissement de zones humides. Elles sont énumérées ci-après du sud vers le nord:

* Première zone de franchissement: sur la rizière près du pont déjà existant: la rocade traverse à cet endroit une rizière sur 250 mètres de large et la rivière Sahatsio; * Deuxième zone de franchissement: sur un petit cours d'eau et rizière. La pente dans cette zone est comprise entre 20 et 30; * Troisième zone de franchissement: traverse des rizières sur 19 m et un site d'extraction d'argile; * Quatrième zone de franchissement: traverse des rizières sur environ 15 m; Cinquième zone de franchissement: traverse des rizières sur 15 mètres;

05-13072- Version firiale - Juin 2005 Tecsult International 05-13072 - Versionfinale - Juin 2005 I~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~

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• Sixième zone de franchissement: traverse sur 9 m des rizières et la rivière d'Ambovona qui va rejoindre la grande rivière Sahatsio. Les pentes à ce niveau sont assez fortes et varient entre 30° et 45; * Septième zone de franchissement : traverse une rizière sur 8 mètres.

Près du pont déjà existant au niveau de la première zone de franchissement, la rocade empiètera une source d'eau thermale (Ranovisy).

Pas loin de cette première zone de franchissement, la rivière de Sahatsio reçoit les eaux usées de la zone industrielle actuelle. Ceci perturbe le flux naturel de la rivière et provoque une érosion des talus des rizières entraînant ainsi l'ensablement de ces dernières. Ces eaux usées contaminent l'ensemble des zones humides en aval du point de déversement. Elles contaminent également la source d'eau thermale près du pont.

À l'est du pont, il y a un étang « Ranovisy » de 2 500 m2 dont le fond est exploité par les villageois pour la fabrication d'engrais ou utilisé comme complément (présence de Calcium) dans l'aliment du bétail.

Sols Quatre types de sols ont été identifiés le long du passage de la rocade. Les sols latéritiques dominent dans la plus grande partie de la zone concernée. Il y a également des sols volcaniques, argileux près des zones humides et des sols calcaires à proximité de la première zone de franchissement.

Le tracé de la rocade passe principalement sur des surfaces planes et les zones à pente moyenne ou forte sont localisées principalement au niveau des points de franchissement de zone humide (bas-fond).

Une aire d'extraction de sol et de roche calcaire est présente à proximité du tracé de la rocade au niveau du premier point de franchissement. Elle se situe près du pont existant. Ces sols calcaires proviennent des sources thermales (Ranovisy).

Tecsult International 05-13072- Versionfinale - Juin 2005 Évaluation de l'impact environnemental et social du Projet Pôles Intégrés de Croissance 6-63 Pôle de Croissance de Antananarivo - Antsirabe

Les sols volcaniques sont très poreux et très friables et les sols latéritiques présente une faible cohésion; de ce fait ils sont très sensibles à l'érosion. Il a été identifié plusieurs zones érodées dans le périmètre de 500 mètres autour du tracé.

Il existe également de nombreux sites d'extraction d'argile pour la fabrication des briques. Ces aires laissent de grandes fosses un peu partout accentuant ainsi le phénomène d'érosion.

Mise à part la zone nord de la rocade où une activité agricole industrielle est pratiquée et les zones humides, la plupart des sols ne sont pas favorables aux cultures, car ils sont lessivés par les eaux de ruissellement et par conséquent peu fertiles.

Végétation La rocade passe essentiellement à travers de la savane et des champs de culture non irriguées. La savane est composée principalement de deux espèces d'herbacée: Aristida sp. (Bozaka) et Hyparenia rufa (Verobe).

Les champs de cultures villageois sont composés de culture de maïs, de manioc, de patate douce et d'igname. Les espèces d'arbre présents le long des périmètres de la rocade sont: Eucalyptus sp. (Eucalyptus), Pinus sp. (pins) et Mimosa sp. (Mimosa). La surface boisée est très réduite par rapport à la zone dominée par la savane et les champs de culture.

Faune Le site est très pauvre sur le plan faunistique; les espèces rencontrées sont données dans le tableau 6.13. La faune aviaire est dominante dans l'ensemble du périmètre.

La savane comporte quatre espèces d'oiseaux typiquement savanicoles et endémiques de Madagascar; le Cisticole de Madagascar ou Cisticola cherina (Tsintsina), l'Alouette malgache ou Mirafra hova (Sorohitra), le turnix de Madagascar ou Tumix nigricolis (Kibobo) et le Caille de Madagascar ou Margaroperdix madagascariensis (Traotrao). Il a également été aperçu deux individus de chouette effraie ou Tyto alba (Tararaka) en plein sommeil caché dans des touffes de hautes herbes.

Tecsult International 05-13072 - Versionfinale - Juin 2005

Les petits îlots de forêt artificielle de pin, d'eucalyptus et de mimosa sont fréquentés par neufs autres espèces communes d'oiseaux forestiers. La plupart de ces espèces ne nichent pas dans ces îlots de forêts artificielles, mais elles y sont de passage pour la quête de nourriture.

Les infrastructures existantes D'une part, la figure 6.7 présentée précédemment illustre la localisation des différentes infrastructures présentes dans un rayon de 250 m autour du tracé prévu de la rocade. D'autre part, le tableau 6.14 présente le nombre de ces infrastructures en fonction de la distance à partir du centre de l'emprise de la rocade.

A noter qu'étant donné le nombre élevé d'habitations le long du tracé de la rocade de contournement de la ville d'Antsirabe (zone d'emprise du projet de rocade), on peut d'ores et déjà présager un impact important sur le plan social.

05-13072- Version finale- Juin 2005 Tecsult International Évaluation de l'impact environnemental et social du Projet Pôles Intégrés de Croissance 6-65 Pôle de Croissance de Antananarivo - Antsirabe

Tableau 6.13 Liste des espèces fauniques rencontrées le long du couloir de la rocade d'Antsirabe

Type Espèces Habitat Endémicité Nom vernaculaire et statut* Amphibien/ Ptychadena mascareniensis Zones humides R- C Sahona (Grenouille) reptile Phaner furcifer sp Savane et forêt E - C Tanalahy (Caméléon) Liopholidophis officinalis Savane et Z.H E - C Fandrefitatata (Petit serpent) Mammifère Bos indicus Savane N - C Omby (Zébu) Rattus rattus Savane et forêt N - C Voalavo (Rat) Setifer setosus Savane N - C Sokina (Hérisson) Tenrec ecaudatus Savane E - C Trandraka (porc-épic) Oiseaux Acridoteres tristis Savane forêt et N - C Maritaina (Martin zones humides chasseur) Alcedo vintsioides Zone humide R- C Vintsy (Martin pêcheur) Bubulcus ibis ibis Zone humide E - C Voropotsy (Héron garde- boeuf) Cisticola cherina Savane E - C Tsintsina (Cisticole de Madagascar) Copsychus albospecularis Forêt E - C Fitatra (Dyal malgache) Corvus albus Savane et forêt N - C Goaika (Corbeau pie) Foudia madagascariensis Savane forêt et E - C Fody zones humides (Foudide Madagascar) Falco newtoni Forêt et savane R - C Hitsikitsika (Faucon de Newton) Margaroperdix Savane E - C Traotrao (Caille de madagascariensis Madagascar) Motacilla flaviventris Forêt savane et E - C Triotrio (Bergeronnette zones humides malgache) Mirafra hova Savane E - C Sorohitra (Alouette malgache) Nectarinia notata Forêt R- C Soimangavola (Souimanga angaladian) Nectarinia souimanga Forêt R - C Soimanga (Souimanga malgache) Terpsiphone mutata Forêt R - C Siketra (Gobe mouche de paradis de Madagascar) Turnix nigricolis Savane E - A Kibobo (Turnix de Madagascar) Tyto alba Savane et zones N - C Tararaka (Chouette .______humides effraie) .Abréviations: A: abondante. C: commune. E: endémique de Madagascar. R: endémique régionale (endémique de Madagascar et des iles Mascareignes). N: non endémique.

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Tableau 6.14 Identification des infrastructures présentes dans un rayon de 0 à 250 m autour de la rocade Distance / Nombre Valeur estimée en rocade Habitation École Tombeau millions de FMG 0 - 50 m 88 0 9 588,4 50 - 100 m 108 2 6 1 165,7 100 - 250 m 414 3 22 4 848,8 TOTAL 610 5 37 6 602,9

6.4.2.2 Analyse des options

Comme pour les autres sous-projets situés à Antsirabe, l'analyse des options pour la rocade a été effectuée selon la méthode décrite à la section 6.1.2 - Méthode de caractérisation préliminaire des sites des sous-projets. Cette méthode est également davantage illustrée à l'annexe 2.

Cette méthode de caractérisation a perrmis de déterminer que l'option possible pour minimiser les impacts sociaux est de déplacer légèrement le tracé vers l'est, particulièrement au niveau des zones habitées. Le tableau 6.15 présente une comparaison des impacts sociaux des tracés originaux et modifié de la rocade, ce travail d'optimisation ayant été réalisé en collaboration par la Commune d'Antsirabe et le Consultant. De plus, les impacts environnementaux, en particulier les problèmes d'érosion, peuvent être minimisés en évitant les fortes pentes au niveau de la traversée des vallées. Le tracé proposé de la rocade (à être validé par les études de faisabilité) est présenté sur la figure 6.8.

Tableau 6.15 Comparaison des impacts sociaux des tracés original et modifié de la rocade Distancelrocade Habitations Valeur (MFMG) Ecoles Tombeaux 0-50 m 88 588,3 0 9 Ancien tracé 50-100 m 108 1 165,7 2 6 100-250 m 414 4 848,8 3 22 0-50 m 50 257,5 0 7 Nouveau tracé 50-100 m 1 138 1 235,0 2 9 100-250 m 406 4 650,0 3 19

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6.4.2.3 Recommandations stratégiques

Aucune autre information n'est disponible actuellement sur le sous-projet de rocade d'Antsirabe. Il en reviendra aux autorités concernées de poursuivre l'identification de ce sous-projet dans le cadre d'une étude de faisabilité et d'entreprendre les démarches pour identifier un bailleur de fonds. Par la suite, il faudra réaliser l'évaluation environnementale détaillée de ce projet selon les exigences nationales et du bailleur de fonds concerné.

À cet effet, le cadre de gestion environnementale et sociale (CGES) du PPIC présente, dans ses annexes, des directives sectorielles d'évaluation environnementale et sociale pour les projets de routes (transport). Il est recommandé de considérer ces directives dès l'étape de la définition d'un éventuel sous-projet de rocade à Antisirabe, afin de tenir compte des préoccupations environnementales et sociales en amont de la conception.

6.4.3 Gestion des déchets solides d'Antsirabe

Les informations disponibles sur le sous-projet de gestion des déchets solides d'Antsirabe comprennent (i) les particularités du milieu d'insertion, (ii) l'analyse des options et (iii) des recommandations stratégiques relatives à la gestion environnementale et sociale pour la mise en oeuvre de ce sous-projet.

Il est à noter qu'étant donné la décision prise par la Banque mondiale de ne pas financer ce sous-projet suite à sa mission de décembre 2004, le diagnostic d'ensemble entamé sur le système de gestion des déchets solides de la Commune d'Antsirabe n'a pas été poursuivi et n'est donc pas intégré dans la présente étude. Seul le travail déjà complété au niveau de l'étude de la décharge actuelle est présenté ici, sous l'angle d'un éventuel projet de mise à niveau pour en faire une décharge contrôlée.

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I~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~ C.

ZFI Agrotacn

Trace ae la rocade

IV,4

VIGE PRIMATURE

ôle d'Antananarivo oposé 1Antsirabe de la rocade d'Antsirabe e

ESULT Évaluation de l'impact environnemental et social du Projet Pôles Intégrés de Croissance 6-69 Pôle de Croissance de Antananarivo - Antsirabe

6.4.3.1 Particularités du milieu d'insertion

La décharge communale d'Antsirabe est située à environ 1,5 km de l'agglomération urbaine d'Antsirabe, au sud-ouest de la ville. Elle est localisée plus exactement au sud-est du village d'Ambohipeno, au nord-est du village Ambohidava et au nord-ouest du domaine des Saints Frères à Mahatamana.

La décharge communale actuelle (figure 6.9) est constituée d'une fosse de 10 x 4 mètres environ. Les ordures sont déversées directement dans la fosse. Les ordures sont entreposées à ciel ouvert et les villageois à proximité du site exploitent les déchets pour en faire de l'engrais organique (compost). Les papiers et les sachets sont éparpillés par le vent dans la région environnante. Les déchets sont triés manuellement avant de les entreposer pour le compost.

Figure 6.9 Aperçu de la décharge communale actuelle d'Antsirabe

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La décharge est située sur un sommet de colline. Sont présents dans l'environnement immédiat du site (voir carte d'occupation du sol à la figure 6.10):

En contre bas, au sud, une zone humide très allongée aménagée en rizière; En contre bas, à l'ouest, une très grande surface plane cultivée; En contre bas, à l'est, un petit lac privé et un étang d'eau douce qui alimente les rizières en aval; Au nord de la décharge, plusieurs zones très sensibles à l'érosion et aux mouvements de terrain.

Les principaux types de milieux dans l'environnement de la décharge sont résumés dans le tableau 6.16 ci-après.

Tableau 6.16 Principaux types d'occupation du sol autour de la décharge d'Antsirabe Type de milieu Situation I décharge Superficie Zone cultivée plane Nord-ouest 53,0 ha Zone humide cultivée Sud 34,0 ha Zone d'extraction Nord-est 1,2 ha Zone boisée Répartie autour de la décharge 18,9 ha Plan d'eau Est 1,0 ha Zone déboisée Sud-est 5,5 ha Décharges Sud et nord 4,9 ha Domaine des St Frères Est et sud 13,7 ha

Zones humides Les zones humides du site sont composées de culture irriguée et de rizières en escalier alimentées par des sources d'eau douce, de petits lacs et d'un étang.

En contre bas, au sud de la décharge, les zones humides sont aménagées en rizière et les collines sont partiellement aménagées en potager; cette région est devenue une des premières zones de production de laitue d'Antsirabe.

En contre bas, à l'ouest de la décharge, la surface plane a été transformée par les villageois en périmètre de culture irriguée et constitue une zone importante de production de légumes de la région.

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En contre bas, à l'est de la décharge, il y a des rizières en aval d'un petit lac et d'un étang.

Pendant la période de pluie, toutes ces zones humides reçoivent les eaux de ruissellement provenant de la décharge.

Sols Trois types de sol ont été identifiés au niveau de la décharge: des sol latéritiques, des sols argileux et des sols volcaniques.

La décharge est implantée sur un sol latéritique et volcanique entourée de pente plus ou moins abruptes (300 à 50°); or, les sols volcaniques sont très poreux et très friables et les sols latéritiques très sensibles à l'érosion: le sommet de la colline où se situe la décharge est ainsi exposée à de fortes érosions et la partie nord (ancienne décharge) comporte plusieurs fossés très longs et très profonds (formés par le phénomène de lavakisation). Ceci peut provoquer un ensablement partiel ou total des rizières se trouvant en contrebas.

Le risque d'érosion est accentué au niveau des zones d'extraction d'argiles et de roches décomposées. Les argiles sont utilisées pour la fabrication de brique. Pour obtenir une brique compacte après cuisson, les villageois mélangent les argiles avec des sols latéritiques ou des sols volcaniques.

Les roches décomposées sont destinées à la fabrication de craie et de chaux grasse. Elles sont très gonflantes après un contact avec l'eau car elles contiennent de l'argile.

Les extractions de ces sols et de ces roches laissent plusieurs fosses de dimension importante qui accentuent la fragilité des zones environnantes et leur sensibilité à l'érosion.

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I~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~ Et Quartier/ Domainepnvé O Habitation Zoned'extraction ÈEcoe (e -50 5l<

i - iDécharge l Tombeau -= Zonetampon autour de la _ Èglise / Temple e melre décharge(200 et 500m) Zonecultivée - Pland'eau Zoneboisée Réseauhydrographique Zonedéboisée Echelle: / 10000 éme Fosse _ Li gne électrique I téléphonique -___

I| Projet PôlesIntégrés de Croissance VI~ [ CE PRIMATU RE Evaluation de l'impact environnemental et social CHARGEEDES PROGRAMMES ECONOMIGUES Pôle de croissance d'AntananarivolAntslrabe Occupaton du soi - secteur de la décharge d'Antsirabe

<) TECSUJLT Projet: 05-13072 Date: Février 2005 Figure: 6.10 Évaluation de l'impact environnemental et social du Projet Pôles Intégrés de Croissance 6-73 Pôle de Croissance de Antananarivo - Antsirabe

Végétation La savane herbeuse est dominante dans la majeure partie de la zone environnant la décharge. Elle est composée principalement de deux espèces herbacées Aristida sp. (Bozaka) et hyparenia rufa (Verobe). Les espèces arborées rencontrées aux alentours sont les suivantes: Pinus sp. (pins) et Mimosa sp. (Mimosa). Les îlots de forêts artificielles de pins rencontrés appartiennent aux Saint Frères de Mahatamana. Ces forêts de pins sont utilisées comme aires récréatives par les habitants d'Antsirabe pendant les jours de fêtes.

Faune Le site est très pauvre sur le plan faunistique; les espèces rencontrées sont données dans le tableau 6.17. La faune aviaire est la plus importante dans la totalité des types d'habitat du site. La savane comporte trois espèces d'oiseaux typiquement savanicoles endémiques de Madagascar; le Cisticole de Madagascar ou Cisticola cherina (Tsintsina), l'Alouette malgache ou Mirafra hova (Sorohitra) et le turnix de Madagascar ou Turnix nigricolis (Kibobo).

Les îlots de forêt de pin sont fréquentés par neuf autres espèces communes d'oiseaux forestiers. La plupart de ces espèces ne nichent pas dans ces îlots de forêts artificielles, mais elles y sont de passage pour la quête de nourriture.

Les zones humides sont fréquentées par trois espèces d'oiseaux aquatiques: le héron garde-boeuf ou bubulcus ibis (Vorompotsy), le martin pêcheur ou Alcedo vintsioides (Vintsy) et la grande aigrette ou Casmerodius albus (Vanobe).

Décharges sauvages Il existe deux décharges sauvages aux alentours de la décharge municipale. Les villageois en effet, « détournent » les tracteurs transportant normalement les ordures vers la décharge municipale sur des aires proches de leur champ de culture en vue de réaliser du compost.

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Tableau 6.17 Liste des espèces fauniques rencontrées dans le secteur de la décharge d'Antsirabe

Type Espèces Habitat Endémicité Nom vernaculaire et statut Amphibien Ptychadena Zones humides R - C Sahona (Grenouille) mascareniensis Reptile Phaner furcifer sp Savane et forêt E - C Tanalahy (Caméléon) Liopholidophis Savane et zones E - C Fandrefitatata (Petit officinalis humides serpent) Mammifère Bos indicus Savane N - C Omby (Zébu) Rattus rattus Savane et forêt N - C Voalavo (Rat) Setifer setosus Savane N - C Sokina (Hérisson) Tenrec ecaudatus Savane E - C Trandraka (porc épique) Oiseaux Acridoteres tristis Savane forêt et N - C Maritaina (Martin chasseur) zones humides Alcedo vintsioides Zone humide R - C Vintsy (Martin pêcheur) Bubu/cus ibis ibis Zone humide E - C Voropotsy (Héron garde- boeuf) Casmerodius albus Zone humide N - C Vanobe (Grande aigrette) Cisticola cherina Savane E - C Tsintsina (Cisticole de Madagascar) Copsychus Forêt E - C Fitatra (Dyal malgache) albospecularis Corvus albus Savane et forêt N - C Goaika (Corbeau pie) Foudia Savane forêt et E - C Fody (Foudi de madagascariensis zones humides Madagascar) Falco newtoni Forêt et savane R - C Hitsikitsika (Faucon de Newton) Motacilla flaviventris Forêt savane et E - C Triotrio (Bergeronnette zones humides malgache) Mirafra hova Savane E - C Sorohitra (Alouette malgache) Nectarinia notata Forêt R - C Soimangavola (Souimanga angaladian) Nectarinia souimanga Forêt R - C Soimanga (Souimanga angaladian) Terpsiphone mutata Forêt R - C Siketra (Gobe mouche de _ paradis de Madagascar) Turnix nigricolis Savane E - A Kibobo (Turnix de Madagascar) * Abréviations: A: abondante C: commune E: endémique de Madagascar R: endémique Régionale (endémique de Madagascar et des îles Mascareignes) N : non endémique

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Nuisance sonore Le trafic de voitures et tracteurs qui constitue la principale source de bruit est très réduit. Le nombre de passage des tracteurs et camions transportant les ordures se limite à 3 par jour. Outre les tracteurs et camions transportant les ordures, il est constaté le passage fréquent de charrettes transportant des briques et acheminant l'engrais organique fabriqué à partir des ordures de la décharge vers les champs de culture avoisinants. S'ajoute à ce trafic le passage de voitures privées allant vers le site des Saints Frères.

Infrastructures existantes La figure 6.10 présentée précédemment donne la localisation des différentes infrastructures présentes, alors que le tableau 6.18 ci-après fournit le nombre de ces infrastructures.

Tableau 6.18 Identification des infrastructures présentes autour de la décharge

Valeur estimée en Distancea Nombre millions de FMG décharge Habitation École Tombeau

0 - 200 m 5 0 8 47.5 200 - 500 m 68 0 19 768.8 TOTAL 73 0 27 816.3

6.4.3.2 Analyse des options

Le choix du site actuel de la décharge communale d'Antsirabe a été réalisé sur la base d'une étude comparative préliminaire réalisée dans le cadre d'une collaboration entre l'ONG Malgache VOARISOA Observatoire et l'École Polytechnique fédérale de Lausanne (dans le cadre d'un travail de fin d'étude)17 . Tel que mentionné à juste titre dans cette étude, l'examen comparatif de trois sites qui a été réalisé était incomplet, notamment en ce qui concerne les investigations hydrogéologiques et géotechniques qui n'ont pu être réalisées sur le terrain compte tenu des moyens limités.

Ainsi, le choix du site actuel par la Commune d'Antsirabe a reposé essentiellement sur des critères de distance de transport, les équipements à la disposition de la Commune pour la collecte et le transport étant déjà très insuffisants.

17 VOARISOA Observatoire et BENANI, Nadia, École Polytechnique fédérale de Lausanne. « Mise en place d'un observatoire de la pollution pour la ville d'Antsirabe - Madagascar. » 2004.

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À la lumière de ce qui a pu être observé sur le terrain par le Consultant, le site actuel de la décharge est inadéquat à plusieurs égards. En particulier, sa location en sommet de butte, juste au dessus de zones agricoles importantes, alors que le drainage est non contrôlé, se traduit par un risque important de contamination des cultures. De plus, la stabilité même de cette butte, retenue par la présence d'arbres matures en son sommet, pourrait être fortement fragilisée par tout déboisement visant à permettre l'aménagement de nouvelles fosses d'enfouissement. Sur cette base, les alternatives suivantes devront être considérées par tout promoteur éventuel d'un projet de décharge des déchets solides à Antsirabe:

* Première option: compléter les études de choix de sites, en effectuant notamment les investigations géotechniques et hydrogéologiques requises, et remettre en question le choix du site de la décharge actuelle;

* Deuxième option, si la première s'avère impossible à cause de l'indisponibilité de site plus adéquat : réaliser un projet de mise à niveau environnementale de la décharge actuelle afin d.en faire une décharge contrôlée. Il est à noter que le choix de cette option serait susceptible d'entraîner des coûts significatifs pour les travaux de mise à niveau, les besoins d'aménagement étant potentiellement très importants notamment au niveau du contrôle du drainage, de la stabilisation des pentes et de l'imperméabilisation. De plus, avant de considérer cette option, la durée de vie de la décharge devra être adéquatement réévaluée en tenant compte de la faible superficie disponible (la végétation devant probablement être conservée pour des raisons de camouflage et de stabilité des talus), de même que de l'évolution des besoins futurs en enfouissement des déchets (si l'on suppose un développement industriel de la ville, une augmentation de la richesse et des changements dans les pratiques de consommation des citoyens).

6.4.3.3 Recommandationsstratégiques

Aucune autre information n'est disponible actuellement sur le sous-projet de gestion des déchets solides d'Antsirabe. Il en reviendra aux autorités concernées de poursuivre l'identification de ce sous-projet dans le cadre d'une étude de faisabilité et d'entreprendre les démarches pour identifier un bailleur de fonds. Par la suite, il faudra réaliser l'évaluation

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À cet effet, le cadre de gestion environnementale et sociale (CGES) du PPIC présente, dans ses annexes, des directives sectorielles d'évaluation environnementale et sociale pour les projets de gestion des déchets. Il est recommandé de considérer ces directives dès l'étape de la définition d'un éventuel sous-projet de gestion des déchets solides à Antsirabe, afin de tenir compte des préoccupations environnementales et sociales en amont de la conception.

6.4.4 Zone franche industrielle d'Ampitatafika

Les informations disponibles sur le sous-projet de ZFI à Ampitatafika comprennent (i) les particularités du milieu d'insertion (ii) l'analyse des options et (iii) des recommandations stratégiques relatives à la gestion environnementale et sociale pour la mise en oeuvre de ce sous-projet.

6.4.4.1 Particularités du milieu d'insertion

Le site de la zone franche industrielle d'Ampitatafika, d'une superficie initiale de 41,6 ha, est limité à l'ouest par la RN 7 et à l'est par le chemin de fer. Il a une forme très allongée. Il y a absence totale d'habitations. La figure 6.11 présente les limites du site.

Zones humides Le site comporte une très petite surface de zone inondable en été (400 m2 environ), qui a été aménagé en rizière.

Sols Le sol est constitué en totalité de latérites. La majorité du site présente une surface plane à l'exception de la bordure sud jouxtant le chemin de fer. Le sol n'est pas favorable aux cultures.

Tecsult International 05-13072- Version finale - Juin 2005 RoutenabonaesFore-

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Végétation La savane domine la plus grande partie du site. Elle est composée principalement d'une espèce herbacée Aristida sp. (Bozaka).

Le terrain était initialement une zone de reboisement du service des Eaux et Forêts; les espèces d'arbre rencontrées sont des eucalyptus, pins et Mimosa. La surface boisée est très réduite par rapport à la partie dominée par la savane. Le site est bordé par une rangée de cyprès le long de la RN 7.

Faune Le site est très pauvre d'un point de vue faunistique; quelques espèces d'oiseaux ont tout de même été observées.

La savane comporte deux espèces d'oiseaux savanicoles: le Cisticole de Madagascar ou Tsintsina (Cisticola cherina) endémique de Madagascar mais commun et l'Alouette malgache ou Sorohitra ou (Mirafra hova) endémique de Madagascar mais commun également.

Les petits îlots de forêt artificielle de pin, d'eucalyptus et de mimosa sont fréquentés par les oiseaux forestiers suivants : les martins chasseur ou Martaina (Acridoteres tristis) non endémiques et très communs, le foudi de Madagascar ou Fody (Foudia madagascariensis) endémique régionale (endémique de Madagascar et des îles Mascareignes) mais commun, le Souimanga angaladian ou Soimangavola (Nectarinia notata) endémique régional mais commun, et le souimanga malgache (Nectarinia souimanga) endémique régional mais commun également. Toutes ces espèces ne nichent pas dans ces îlots de forêts artificielles, elles sont simplement de passage en quête de nourriture.

Dans la zone humide, aucune espèce n'a été observée.

Infrastructures Aucune infrastructure n'est recensée sur le terrain.

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6.4.4.2 Analyse des options

Étant donné l'absence d'infrastructure existante et la relative uniformité de son milieu, aucune option n'est proposée pour la zone franche industrielle d'Ampitatafika; l'implantation d'une zone industrielle peut être effectuée sur n'importe quelle de ses portions de façon relativement indifférente au niveau environnemental et social.

6.4.4.3 Recommandations stratégiques

Aucune autre information n'est disponible actuellement sur ce projet de zone franche industrielle à Ampitatafika. Il en reviendra aux autorités du Gouvernement et de la Commune de poursuivre l'identification de ce sous-projet dans le cadre d'une étude de faisabilité et d'entreprendre les démarches pour identifier un bailleur de fonds. Par la suite, il faudra réaliser l'évaluation environnementale détaillée de ce projet selon les exigences nationales et du bailleur de fonds concerné.

À cet effet, le cadre de gestion environnementale et sociale (CGES) du PPIC présente, dans ses annexes, des directives sectorielles d'évaluation environnementale et sociale pour les projets de développement industriel. Il est recommandé de considérer ces directives dès l'étape de la définition d'un éventuel sous-projet de ZFI à Ampitatafika, afin de tenir compte des préoccupations environnementales et sociales en amont de la conception.

6.4.5 Zone franche industrielle d'Ambatolampv

Les informations disponibles sur le sous-projet de ZFI à Ambatolampy comprennent (i) les particularités du milieu d'insertion, (ii) l'analyse des options et (iii) des recommandations stratégiques relatives à la gestion environnementale et sociale pour la mise en oeuvre de ce sous-projet.

6.4.5.1 Particularités du milieu d'insertion

Le site de la zone franche industrielle d'Ambatolampy, d'une superficie initiale de 81 ha et illustré sur la figure 6.12, est assez dégagé. Il est composé de savane et de quelques îlots de forêts artificielles. Il renfermait 43 habitations au moment de l'inventaire préliminaire réalisé en octobre 2004, de même qu'une petite zone humide.

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Zones humides Le site comporte une très petite zone inondable en été (1,4 ha à l'est), qui est transformée par les villageois en rizière.

Sols Le sol est composé en totalité de latérites. La partie nord est plus ou moins plate et la partie sud comporte un relief à faible pente: il est observé quelques zones sensibles à l'érosion et au glissement de terrain.

Végétation La savane domine la plus grande partie du site. Elle est composée principalement d'une seule espèce d'herbe Aristida sp. (Bozaka).

Trois espèces d'arbres seulement ont été recensées: Eucalyptus sp. (Eucalyptus), Pinus sp. (pins) et Mimosa sp. (Mimosa). La surface boisée est très réduite par rapport à la zone dominée par la savane.

Faune Le site est très pauvre d'un point de vue faunistique. La faune aviaire est la plus marquée dans tous les types d'habitat. La savane comporte deux espèces d'oiseaux savanicoles; le Cisticole de Madagascar ou Cisticola cherina (Tsintsina) endémique de Madagascar mais commun et l'Alouette malgache ou Mirafra hova (Sorohitra) endémique de Madagascar mais commun également.

Tecsult International 05-13072- Versionfinale - Juin 2005

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Date: Fevrier2005 Projet: 05-13072 < >TECSULT Figure: 6.12 Évaluation de l'impact environnemental et social du Projet Pôles Intégrés de Croissance 6-83 Pôle de Croissance de Antananarivo - Antsirabe

Les petits îlot de forêt artificielle de pin d'eucalyptus et de mimosa sont fréquentés par les oiseaux forestiers suivants: Les corbeaux pie ou Corvus albus (Goaika) non endémiques, les martins chasseur ou Acridoteres tristis (Martaina = oiseaux ravageurs) non endémiques, le foudi de Madagascar ou Foudia madagascariensis (Fody) endémique régionale (endémique de Madagascar et des îles Mascareignes), le dyal malgache ou Copsychus albospecularis (Fitatra) endémique de Madagascar mais commun, le Souimanga angaladian ou Nectarinia notata (Soimangavola) endémique régional mais commun et le souimanga malgache ou Nectarinia souimanga (Soimanga) endémique régionale mais commun également. Toutes ces espèces ne nichent pas dans ces îlots de forêts artificielles, elles sont toutes de passage pour la quête de nourriture.

Au niveau de la zone humide, seul le héron garde boeuf ou Bubulcus ibis (Voropotsy) non endémique y a été rencontré.

Infrastructures existantes

La figure 6.12 présentée précédemment donne la localisation des différentes infrastructures présentes et les limites des sous zones identifiées. Les principales caractéristiques des sous-zones sont données dans le tableau 6.19 ci-dessous.

Tableau 6.19 Principales caractéristiques des sous-zones de la zone industrielle d'Ambatolampy Superficie Nombre Valeur estimée en Sous-zone (ha) Habitation École Tombeau millions de FMG A 4 20 0 0 358 B 19 9 0 0 123 C 2 12 O 0 88 D 56 2 0 0 10 TOTAL 81 43 0 0 578

6.4.5.2 Analyse des options

Les différentes options envisageables pour la zone industrielle d'Ambatolampy sont présentées dans le tableau 6.20. Ces options, illustrées sur la figure 6.10, sont présentées selon les sous-zones identifiées par le Consultant pour le projet d'Ambatolampy, dans le but d'en minimiser les impacts sociaux.

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Tableau 6.20 Options possibles pour la zone industrielle d'Ambatolampy

Options Sous-zones Superficie totale Observations exclues (ha) Option 1 Aucune 81 Cette option aura un impact social important. Option 2 SZ A 77 Exclusion de la zone présentant la plus grande concentration d'habitations. Cette option réduit grandement l'impact sur le plan social tout en conservant la majorité de la surface initiale. Option 3 SZ A / SZ C 75 Exclusion de toutes les zones présentant une _ _concentration importante d'habitations.

Afin de minimiser les impacts sociaux, la présente étude recommande d'établir la future zone franche industrielle d'Ambatolampy sur la zone D ainsi que sur une partie de la zone B (hippodrome) si requis. La figure 6.13 présente les limites définitives de la zone franche industrielle d'Ambatolampy recommandées par la présente étude.

6.4.5.3 Recommandations stratégiques

Aucune autre information n'est disponible actuellement sur ce projet de zone franche industrielle à Ambatolampy. Il en reviendra aux autorités du Gouvernement et de la Commune de poursuivre l'identification de ce sous-projet dans le cadre d'une étude de faisabilité et d'entreprendre les démarches pour identifier un bailleur de fonds. Par la suite, il faudra réaliser l'évaluation environnementale détaillée de ce projet selon les exigences nationales et du bailleur de fonds concerné.

À cet effet, le cadre de gestion environnementale et sociale (CGES) du PPIC présente, dans ses annexes, des directives sectorielles d'évaluation environnementale et sociale pour les projets de développement industriel. Il est recommandé de considérer ces directives dès l'étape de la définition d'un éventuel sous-projet de ZFI à Ambatolampy, afin de tenir compte des préoccupations environnementales et sociales en amont de la conception.

05-13072- Versionfinale - Juin 2005 Tecsult International r _ . -: ------t *--,- I O Habitation

iL dileae la ZFI en projet

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Projet Pôlesintégrés de Croissance VICEMATUREPRI ~~~~~~~Evaluationde llImpactenvronnemental et social CHARGESES PROGRMMESECOOMDUESPôle de croissance d'AntananarjvolAntslrab,e Zone recommandé, pour une éventuelle ZPI à Ambatolampy

Date Février2005 Projet : 05-13072 <0TECSULT Figure, 6.13 Évaluation de l'impact environnemental et social du Projet Pôles Intégrés de Croissance 7-1 Pôle de Croissance de Antananarivo - Antsirabe

7 PLAN DE GESTION ENVIRONNEMENTALE

Ce chapitre constitue le plan de gestion environnementale (PGE) de l'EISE du pôle de Tana/Antsirabe. La phase I du sous-projet de pôle technologique à Antanetibe est le seul sous-projet du pôle faisant l'objet du PGE, car il est le seul sous-projet du pôle devant être financé par la Banque mondiale durant la première année de mise en oeuvre du PPIC. Ce PGE devra être mis à jour lorsque l'ensemble des informations relatives à ce sous-projet seront disponibles, en particulier le plan d'affaires.

7.1 Parc technologique d'Antanetibe - Phase I

Ce PGE couvre les étapes de conception, de construction et d'exploitation de la phase I du parc technologique d'Antanetibe. Il présente l'ensemble des mesures d'atténuation des effets sur l'environnement, des mesures de surveillance environnementale et des dispositions d'ordre institutionnel à prendre durant les différentes étapes du projet de parc technologique pour en éliminer les effets négatifs sur l'environnement et la société, les compenser, ou les ramener à des niveaux acceptables. Il décrit également les dispositions nécessaires à la mise en oeuvre de ces mesures.

La conception de ce PGE repose sur les exigences énoncées par le Décret MECIE et par la Politique de Sauvegarde 4.01 de la Banque mondiale, tel qu'intégrées dans le Cadre de Gestion Environnementale et Sociale (CGES) du PPIC.

Ce PGE est divisé en quatre parties, soit (i) le plan d'atténuation, (ii) le plan de surveillance et de suivi, (iii) l'organisation institutionnelle et (iv) le plan de mise en oeuvre (échéancier et budget).

7.1.1 Atténuation des impacts négatifs

Sur la base des sources d'impact identifiées dans la section 6.2.1.3 du présent rapport, les impacts du sous-projet de parc technologique d'Antanetibe (phase 1) ont été analysés et évalués de façon détaillée. Dans cette section étaient également présentés les mesures d'atténuation de ces impacts, de même que les impacts résiduels anticipés après application des mesures d'atténuation.

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Le tableau 7.1 rappelle l'ensemble de ces impacts et de ces mesures d'atténuation, en parallèle avec les mesures de suivi et les responsabilités qui s'y rattachent. Les principes à ta base du système de suivi, du partage des responsabilités et de leurs modalités de mise en oeuvre sont par ailleurs décrits dans les sections qui suivent (7.2 à 7.4).

Pour plus de commodité lors de la mise en oeuvre de ce PGE, les mesures d'atténuation sont présentées séparément pour chacune des étapes du projet:

* Phase conception: sont présentées dans cette première partie les mesures d'atténuation qui doivent être prises en compte dès l'étape des études d'ingénierie. Il s'agit donc de mesures visant à minimiser les impacts à travers les choix de conception des installations. Ces mesures, pour être effectivement prises en compte, doivent être intégrées dans le cahier des charges de l'entité qui sera en charge des études de conception et d'ingénierie. Il est recommandé que le contrat pour la réalisation de ces études comporte des clauses spécifiques pour assurer le respect du PGE.

* Phase construction: cette seconde partie du tableau 7.1 présente les mesures d'atténuation qui visent à éliminer ou réduire les impacts négatifs engendrés par les travaux de préparation du site et de construction. Ces mesures, pour être effectivement prises en compte, doivent être intégrées dans le cahier des charges de l'entrepreneur titulaire de la réalisation des travaux d'aménagement et de construction. Étant donné que les principaux impacts négatifs du projet de parc technologiques sont anticipés à l'étape de construction, il est recommandé que le ou les contrat(s) des travaux comporte(nt) des clauses spécifiques pour assurer le respect du PGE, incluant des pénalité numéraires significatives en cas de non respect des clauses du PGE. Ces pénalités devraient s'appliquer à compter du second manquement observé à une mesure d'atténuation donnée.

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* Phase exploitation: enfin, la dernière partie du tableau 7.1 présente les mesures d'atténuation devant être appliquées, à long terme, pendant toute la période d'exploitation du parc technologique, donc à compter du moment où les travaux d'aménagement et de construction auront été complétés et que le site aura été transféré à son gestionnaire. Ces mesures, pour être effectivement prises en compte, doivent figurer au permis d'exploitation du site.

Pour chacune des mesures d'atténuation proposées, le tableau 7.1 présente également les indicateurs et les objectifs de performance qui s'y rattachent. Des indicateurs de performance simples ont été sélectionnés dans le cadre de ce sous-projet présentant des problématiques environnementales de faible envergure. Le choix d'indicateurs simples, pour la plupart évaluables par simple observation, permettra d'assurer la mise en application du système de suivi avec un minimum de ressources. Les objectifs de performance correspondent aux impacts résiduels attendus de ce projet, c'est à dire qu'il visent un impact résiduel nul ou mineur après application des mesures d'atténuation.

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Tableau 7.1 Mesures d'atténuation et de suivi

Impact I Mesure d'atténuation r Mesure de suivi r Responsable Indicateurs de | Objectif de Impact_____i Mesure______d'atténuation _ __Mesure__de_ [Application Suivi | performance performance

PHASE CONCEPTION

Modification - Minimiser le déboisement et le décapage. - Vérifier l'intégration de ces Maître Comité Intégration des 100% des mesures des conditions mesures dans le cahier des d'ouvrage national de mesures dans le intégrées de drainage charges du bureau d'études suivi du PPIC cahier des charges en charge de la conception . du bureau d'études - Vérifier l'application Comité local de Application effective 100% des mesures effective de cette mesure suivi du PPIC dans le cahier des appliquées dans le cahier des charges charges des travaux des travaux

Dégradation - Prévoir les installations sanitaires de - Vérifier l'intégration de ces Maître Comité Intégration des 100% des mesures de la qualité capacité suffisante requises pour répondre mesures dans le cahier des d'ouvrage national de mesures dans le intégrées des eaux de aux besoins de la phase I du parc charges du bureau d'études suivi du PPIC cahier des charges surface et technologique, en privilégiant les solutions en charge de la conception du bureau d'études souterraine permettant un assainissement autonome - Vérifier l'ap1ct Comité local de l'a pplication suivi du PPIC Application effective 100% des mesures Effets sur la des eaux usées du site avec un minimum effective de cette mesure dans le cahier des appliquées santé humaine de besoins au niveau de l'opération et de dans le cahier des charges charges des travaux - Rejets de l'entretien. des travaux contaminants - Conserver la végétation à proximité du lac.

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Impact Mesure d'atténuation Mesure de suivi Responsable Indicateurs de Objectif de Application Suivi performance performance

Érosion des - Limiter les interventions sur les sols à fort - Vérifier l'intégration de ces Maitre Comité Intégration des 100% des mesures sols risque d'érosion. mesures dans le cahier des d'ouvrage national de mesures dans le intégrées Compaction - Mettre en place des dispositifs dechre chargesd'étudeusbreaud'éudedu bureau du bureau d'étudessiid PC che e hre des sols protection dans les secteurs à fort risque en charge de la conception Comité local de

Contamination d'érosion. - Vérifier l'application suivi du PPIC des sols - Prévoir la remise en état des lieux effective de cette mesure immédiatement après les travaux. Niveler dans le cahier des charges les sols remaniés en respectant la des travaux topographie originale et favoriser l'implantation d'une strate herbacée Application effective 100% des mesures stabilisatrice. dans le cahier des appliquées charges des travaux

Enlèvement - Optimiser l'emplacement des - Vérifier l'intégration de ces Maître Comité Intégration des 100% des mesures de végétation infrastructures pour restreindre le mesures dans le cahier des d'ouvrage national de mesures dans le intégrées Dégradation déboisement au minimum charges du bureau d'études suivi du PPIC cahier des charges de l'habitat - Réduire au strict nécessaire la destruction en charge de la conception C l du bureau d'études aquatique du couvert végétal en bordure du lac - Vérifier l'application Comitv local de Application effecpe 1 q00%des mesures d'Ambohibao. effective de cette mesure suivi du PPIC dans le cahier des appliquées dans le cahier des charges charges des travaux des travaux

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Impact Mesured'atténuation Mesure de suivi Responsable Indicateursde Objectifde Impact Mesure d'atténuation Mesure de SUIVI Application Suivi performance performance

Effets sur la - Avant la réhabilitation des bâtiments et la - Vérifier l'intégration de ces Maître Comité Intégration des 100% des mesures santé humaine modification de l'entrée électrique du site, mesures dans le cahier des d'ouvrage national de mesures dans le intégrées - Déchets conduire un inventaire des déchets charges du bureau d'études suivi du PPIC cahier des charges dangereux et potentiels, identifier les déchets dangereux en charge de la conception du bureau d'études rejets de potentiels (notamment ceux - Vérifier l'application Comité local de Application effective 100% des mesures contaminants potentiellement reliés au démantèlement effective de cette mesure suivi u dans le cahier des appliquées des vieux équipements électriques et de dans le cahier des charges charges des travaux télécommunication, susceptibles de des travaux contenir des métaux lourds, des BPC, etc.) et préparer un plan de gestion de l'ensemble des déchets devant être approuvé par l'ONE

Gaspillage de - Considérer de réutiliser la tour de - Vérifier l'intégration de ces Maître Comité Intégration des 100% des mesures ressources communications existante pour les mesures dans le cahier des d'ouvrage national de mesures dans le intégrées communications par satellite. charges du bureau d'études suivi du PPIC cahier des charges

- Minimiser les besoins de démantèlement en charge de la conception Comité local de du bureau d'études d'infrastructures pouvant être conservées - Vérifier l'application suivi du PPIC - Favoriser la réutilisation ou la valorisation effective de cette mesure des matériaux et des équipements dans le cahier des charges Application effective 100% des mesures démantelés (ex.: ferraille, matériaux de des travaux dans le cahier des appliquées construction, etc.); prévoir à cet effet de charges des travaux responsabiliser l'entrepreneur par des clauses appropriées dans le cahier des charges.

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Imac Meued'téuaiIMeuedesiiResponsable de Objectif de [Impact jMesure d'atténuation Mesure de suivi Application | Suivi [Indicateursperformance performance

PHASE CONSTRUCTION

Dégradation - Utiliser des abats-poussières (eau) dans Surveillance des travaux sur le Entrepreneur Maître Observation de Aucun dépôt de de la qualité les zones de soulèvement de la poussière. chantier: d'ouvrage ou dépôts de poussières poussière inhabituel à de l'air par les - Utiliser des bâches pour couvrir les - vérification de l'application son délégué inhabituels à l'extérieur des limites poussières et camions transportant du matériel de d'abats poussières lorsque : bureau 'extérieur des limites du chantier les remplissage requis d'études) du chantier émanations - Maintenir les vehicule de transport et la - inspection visuelle des Comité local de Respect des Respect à 100% des gazeuses - Maintenir les véhicules de transport et la vhclsedeaCoiéoradedirectives sur directives machinerie en bon état de fonctionnement hiue s et suivi du PPIC 'utilisation des pour minimiser les émissions de machinerie (émissions et sicllsats contaminants gazeux bâches) ONE* bpches, abats f t on du nonbrûlage ~~~~~poussières,bonétat - Interdire le brûlage des déchets. - vérification du non brûlage des véhicules, et de déchets interdiction de - inspection visuelle des brûlage des déchets alentours du chantier Modification - Planifier les périodes d'intervention dans Surveillance des travaux sur le Entrepreneur Maître Observation de Absence de des conditions les zones présentant un fort ruissellement chantier: d'ouvrage ou ruissellement ruissellement de drainage (pentes) en dehors des saisons de fortes - inspection visuelle du son délégué problématique problématique pluies. chantier pour localiser tout (ex : bureau (causant érosion ou - Ne pas entraver le ruissellement des eaux ruissellement d'études) obstruction de canaux de surface et prévoir des mesures de problématique pouvant et fossés rétablissement, causer érosion, obstruction Comité local de Respect des Respect à 100% des - Éviter de concentrer le ruissellement. de fossé ou canal suivi du PPI directives sur le directives

- Éviter d'obstruer les fossés ou tout autre -inspection des alentours du ONE' contrôle du canaipar le débleaisoou autres matériaux. chantier pour identifier les ruissellement pendant canalpardélaisou esatres atéraux. souroes de ruissellement les travaux - Orienter les eaux de ruissellement et de qui pénètrent sur le chantier drainage de façon à ce qu'elles et causent des problèmes contournent le site des travaux et les - vérification de l'application diriger vers les zones de végétation. des mesures de contrôle du ruissellement

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Impact Mesure d'atténuation Mesure de suivi Responsable Indicateurs de Objectif de Application Suivi performance performance

Dégradation - Interdire le ravitaillement de la machinerie Surveillance des travaux sur le Entrepreneur Maître Observation de Absence de de la qualité à proximité du lac. chantier: d'ouvrage ou contaminants dans contaminants des eaux de - Prévoir des mesures d'intervention en cas inspection visuelle du son délégué les eaux de surface anormaux dans les surface et de déversement accidentel (absorbants, chantier pour localiser tout (ex : bureau (huiles, matières en eaux de surface souterraine et)' risleetpuatd'études> suspension c.). trusspterdent puanormales - Orienter les eaux de ruissellement et de transporter des Comité local de drainage des environs de façon à ce voisin et vérifier suivi du PPIC* Observation de traces Absence de traces de qu'elles contournent le site des travaux. l'application de mesures de de déversements sur déversement et - Orienter les eaux de ruissellement contrôle ONE* le sol gestion adéquate des produites dans les secteurs d'intervention - inspection des zones déversements vers les zones de végétation ou installer d'entretien des véhicules: des dispositifs pour capter les sédiments vérification de traces de (digues de filtration, bassins de déversements, vérification sédimentation, etc.). de la disponibilité Respect des Respect à 100% des - Prévoir et aménager des installations d'absorbants, vérification directives sur le directives sanitaires sur les chantiers pour de l'entretien adéquat des contrôle du l'élimination des eaux usées. véhicules ruissellement pendant - Inspecter la machinerie et les véhicules - vérification de la les travaux une fois par semaine et procéder aux disponibilité et de réparations nécessaires pour prévenir tout l'utilisation des installations déversement d'huile, d'essence ou autre sanitaires sur le chantier polluant. - Mettre en place les installations sanitaires de capacité suffisante requises pour répondre aux besoins de la phase I du parc technologique.

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Imnpact Mesure d'atténuation Mesure de suivi Responsable Indicateurs de Objectif de Application Suivi performance performance

Erosion des - Baliser les accès et les aires de chantier Surveillance des travaux sur le Entrepreneur Maître Observation de Absence de sols avant les travaux et interdire le passage de chantier: d'ouvrage ou problèmes d'érosion problèmes d'érosion Compaction la machinerie et des véhicules à l'extérieur - inspection visuelle du son délégué ou d'affaissement sur ou d'affaissement des sols des zones balisées. chantier pour localiser tout (ex: bureau le chantier Sur le chantier - Aménager les accès selon une orientation problème d'érosion d'études) perpendiculaire ou en diagonale avec la anormale des sols, pente. affaissements, etc. Comité local de - Effectuer les opérations de déboisement - vérification de l'application suivi du PPIC* nécessaires immédiatement avant la sur le chantier des mesures ONE* construction des ouvrages. de contrôle du de l'érosion - Dans la mesure du possible, ne pas (aménagement et effectuer des opérations de déboisement balisementdes accès, Respect des Respect à 100% des juste avant ou durant les périodes de fortes déboisement juste avant directives sur le directives pluies. construction, dispositifs de contrôle de l'érosion - Mette en place des dispositifs de protection protection des pentes, etc.) pendant les travaux dans les secteurs à fort risque d'érosion. - Limiter les interventions sur les sols à fort risque d'érosion. - Opter pour des techniques de construction ou une machinerie adaptée aux conditions du sol.

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Impact Mesure d'atténuation Mesure de suivi Responsable Indicateurs de Objectif de Application Suivi performance performance

Contamination - Inspecter la machinerie et les véhicules Surveillance des travaux sur le Entrepreneur Maitre Observation de traces Absence de traces de des sols une fois par semaine et procéder aux chantier (suite): d'ouvrage ou de déversements sur déversement et réparations nécessaires pour prévenir tout - inspection des zones son délégué le sol gestion adéquate des déversement d'huile, d'essence ou autre d'entretien des véhicules: (ex: bureau déversements polluant sur les sols. vérification de traces de d'études) - Aménager des aires confinées pour déversements, vérification Comité local de l'entretien de la machinerie et des de la disponibilité suivi du PPICe véhicules de manière à pouvoir mettre en d'absorbants, vérification baril ou dans un réservoir de rétention les de l'entretien adéquat des produits contaminants et prévenir leur véhicules ONE dispersion dans l'environnement. Ces - vérification de la disposition zones d'entretien pourront être des ateliers adéquate des déblais et existants qui auront été munis des des sols potentiellement équipements nécessaires et situés à au contaminés moins 60 m de plans d'eau. - Prendre toutes les précautions possibles lors du ravitaillement des véhicules de transport et de la machinerie sur le site des travaux afin d'éviter les déversements accidentels. - Éviter l'épandage des déblais sur les sols productifs.

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. . ~~Responsable Indicateurs de Objectif de Impact Mesure d'atténuation Mesure de suivi Apia on suivi p efrmane pecfo ae Application Suivi performance performance

Enlèvement - Bien baliser les aires d'enlèvement de la Surveillance des travaux sur le Entrepreneur Maître Respect des Respect à 100% des de végétation végétation et optimiser l'emplacement des chantier: d'ouvrage ou directives sur la directives Dégradation infrastructures pour restreindre le - vérification de l'application son délègué protection de la de l'habitat déboisement au minimum. effective sur le chantier des

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Responsable Indicateurs de Objectif de Impact Mesure d'atténuation Mesure de suivi Application Suivi performance performance

Nuisances - Mettre sur pied un programme de Vérification sporadique de la Maître Comité local de Connaissance de la Toute la population pour les communication pour informer la population connaissance des travaux par d'ouvrage ou suivi du PPIC nature et durée des avoisinante est populations avoisinante des travaux en cours. la population avoisinante son délégué travaux par la informée riveraines ONE population (suite) Tenue d'un cahier des Chef de avoisinante (suite) doléances (cahier des quartier et Nombre de plaintes Aucune plainte plaintes) pour les citoyens au Commune Population répétées plus d'une répétée plus d'une bureau du chef de quartier et à d'Ambohibao locale fois pour le même fois la mairie de la Commune Antehiroka problème d'Ambohibao Antehiroka Risques - Utiliser une signalisation routière adéquate Surveillance des travaux sur le Entrepreneur Maître Nombre d'accidents Aucun accident d'accidents avertissant de la tenue des travaux. chantier: d'ouvrage ou

- Contrôler le respect des limites de vitesse - vérification de l'application son délégué par les employés. effective sur le chantier des (ex: bureau . . ~~~~mesuresde sécurité d'études) - Renforcer la sécurité des travailleurs par l'établissement d'un plan d'intervention - vérification sporadique de Comité local de Connaissance des Tous les employés d'urgence. la connaissance des suivi du PPIC* mesures de sécurité sont informés - S'assurer de l'adhésion de tout le mesures de sécurté et et d'urgence par les personnel au plan de sécurité d'urgence par les employés ONE* employés (sensibilisation et formation). . Effets sur la - Avant la réhabilitation des bâtiments, - Vérification du plan de Entrepreneur Maître Respect du plan de Respect à 100% santé humaine préparer un plan de gestion des déchets gestion des déchets, d'ouvrage ou disposition des - Déchets - Disposer des déchets dangereux et non incluant les lieux envisagés son délégué déchets convenus dangereux et valorisables dans un site autorisé à cet pour chaque type de (ex: bureau rejets de effet.Disposer des déchets non dangereux déchets d'études) contaminants et non réutilisables dans un site autorisé. - Surveillance des travaux: Comité local de vérification de l'application suivi du PPICe du plan entendu, y compris vérifications sporadiques ONE* aux lieux de disposition

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Impact Mesure d'atténuation Mesure de suivi Responsable Indicateurs de Objectif de Application Suivi performance performance

Bris - Respecter la capacité portante des routes Surveillance des travaux sur le Entrepreneur Maître État des Infrastructures dans d'infrastructure et réparer les dégâts causés aux routes à chantier: d'ouvrage ou infrastructures après un état au moins la fin des travaux. - vérification de l'application son délégué les travaux aussi bon qu'avant effective sur le chantier des (ex: bureau les travaux mesures de protection et de d'études) restauration des infrastructures et services Comité local de suivi du PPIC^

ONE*

Perturbation - Mettre en application les mesures Surveillance des travaux sur le Entrepreneur Maître Nombre de biens Aucun bien abîmé ou des biens recommandées par le cadre de politique de chantier: d'ouvrage ou culturels ou détruit culturels patrimoine culturel du PPIC. - vérification de la son délégué archéologiques - Pendant les travaux, si il y a découverte de protection de tout bien (ex: bureau abîmés ou détruits biens archéologiques ou culturels, potentiellement d'études) suspendre toutes activités touchant ces archéologique ou culturel biens et aviser les autorités concernées. en attendant l'arrivée de Comité local de spécialistes suivi du PPIC*

ONE*

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Impact Mesure d'atténuation Mesure de suivi Responsable Indicateurs de Objectif de I ______Applîcation j PHASE EXPLOITATION Suiviperformanceperformance Dégradation - Opération adéquate des installations - Échantillonnage et analyse Gestionnaire ONE Paramètres de rejets Normes de rejet de la qualité d'épuration des eaux usées des rejets d'eaux usées au du parc d'eaux usées du d'eaux usées toujours des eaux de - Entreposage adéquat (conteneurs fermés) minimum 2 fois par an technologique Décret n° 2003/464 respectées surface et des déchets produits par le parc, en traitées pour vérifier la et du 15/04/03) souterraine attendant leur disposition conformité aux normes de entreprises8 déterminés avec - Disposition des déchets du parc dans des rejets nationales (Décret n la'ONEen fonction de Effets sur la lieux appropriés et approuvés par les 2003/464 du 15/04103): les da naure es ctivité santé humaine autorités selon la nature des déchets paramètres de suivi seront pac -Rejets de déterminés avec 'ONE en Propreté des lieux et Pas de déchets non contaminants fonction de la nature des utilisation des adéquatement activités du parc équipements entreposés - Audits sporadiques de la d'entreposage propreté des lieux et des appropriés équipements d'entreposage Observation de Sites approuvés des déchets sur le site l'utilisation des sites effectivement utilisés - Vérification sporadique de de disposition la destination finale des approuvés déchets selon leur catégorie

1 Le gestionnaire du parc technologique et les entreprises utilisant les installations du parc sont responsables sur le plan environnemental des activités qui leur reviennent respectivement, conformément au plan d'affaires qui déterminera le cadre de gestion du parc; par exemple, le gestionnaire est responsable de la gestion des installations de traitement des eaux usées et les entreprises sont redevables des déchets qu'elles produisent.

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Impact Mesure d'atténuation Mesure de suivi Responsable Indicateurs de Objectif de Application Suivi performance performance

Nuisances - Opération adéquate des installations - Vérification de l'entretien Gestionnaire ONE Nombre de plaintes Aucune plainte non pour les d'épuration des eaux usées (pour éviter adéquat de la station du parc non traitées par des traitée par des populations odeurs) d'épuration en conformité technologique Chef de actions correctives actions correctives riveraines - Entreposage adéquat (conteneurs fermés) avec le manuel d'opération et entreprises quartier et apportant apportant des déchets produits par le parc, en - Tenue d'un cahier des Commune amélioration amélioration attendant disposition (pour éviter odeurs et plaintes et des actions d'Ambohibao saletés) correctives au bureau du Antehiroka - Circulation de poids lourds interdite la nuit gestionnaire du parc Population (horaires de livraison appropriés) technologique locale suivi sporadique seulement

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7.1.2 Surveillance et suivi environnemental

Les mesures d'atténuation spécifiques ont été proposées dans le but d'éliminer, de réduire ou de compenser les impacts négatifs du projet. Le système de surveillance et de suivi environnemental comporte les éléments suivants:

* des mesures de surveillance et de suivi spécifiques pour s'assurer de la mise en oeuvre des mesures d'atténuation recommandées par la présente EIES et mesurer l'efficacité réelle de chacune des mesures d'atténuation par rapport aux objectifs de performance établis; * des mesures de suivi générales pour identifier tout impact non anticipé pour lequel aucune mesure d'atténuation n'avait été prévue; * des mécanismes pour mettre en oeuvre les actions correctrices requises en cas de non atteinte des objectifs de performance ou d'impact inattendu.

7.1.2.1 Mesures de surveillance et de suivi spécifiques

Le tableau 7.1 fournit les mesures de surveillance et de suivi spécifique à chacun des impacts et mesures d'atténuation correspondante. Ces mesures spécifiques utilisent des méthodes simples de suivi, pour la plupart basées sur l'observation visuelle ou la vérification de documents. Les principes qui sous-tendent la mise en application des mesures de suivi spécifiques sont les suivants selon les différentes étapes du projet:

* Phase conception: pendant la phase de conception du parc technologique (études d'ingénierie), le suivi consiste, d'une part, à vérifier l'intégration des mesures d'atténuation spécifiques dans le cahier des charges du bureau d'études en charge de la conception et, d'autre part, à vérifier l'application effective de ces mesures dans le cahier des charges des travaux qui seront produits suite aux études d'ingénierie. Ce suivi doit donc être intégré au processus de suivi contractuel du ou des bureau(x) d'études ou entité(s) titulaires des marchés d'architecture, d'ingénierie, et/ou d'aménagement paysager. Il doit inclure un suivi régulier pendant la réalisation des études, de même qu'une vérification des livrables produits.

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* Phase construction: pendant la phase de construction du parc technologique, le suivi consiste essentiellement à effectuer une surveillance des travaux sur le site du chantier et sur les autres sites potentiellement affectés (ex: alentours du chantier, carrière ou gîte d'emprunt, lieux de disposition des déchets de démolition, etc.). Cette surveillance visera à vérifier la mise en application effective des mesures d'atténuation proposées dans le PGE et intégrées dans le cahier des charges de la ou des entités en charge de la réalisation des travaux (entrepreneur), de même qu'à évaluer si les objectifs de performance sont atteints, à l'aide des indicateurs de performance définis. Le suivi impliquera aussi la communauté locale, à travers la mise à disposition d'un cahier de doléances (plaintes) dans les bureaux du chef de quartier et de la Commune (mairie).

* Phase exploitation: pendant la période d'exploitation du parc technologique, le suivi consistera essentiellement en la surveillance régulière des activités susceptibles de générer des impacts (ex: travaux d'entretien ou de rénovation), de même qu'au suivi de la performance des systèmes et installations mis en place pour atténuer les impacts des rejets réguliers (déchets et rejets d'eaux usées). Tout comme pour la phase construction, ce suivi à long terme impliquera aussi la communauté locale, à travers la mise à disposition d'un registre des plaintes sous responsabilité du gestionnaire du parc, mais dont il sera redevable aux autorités concernées (Commune et ONE).

7.1.2.2 Mesures de suivi générales

Les mesures de suivi générales visent à identifier tout impact non anticipé du projet, à chacune de ses étapes. Ces mesures consiste en une directive générale de vigilance environnementale pour assurer que tout impact non prévu et non couvert par le tableau des impacts et mesures d'atténuation soit quand même rapporté au promoteur (ou au propriétaire du site en phase exploitation), et qu'elle soit traitée à travers le même mécanisme de mesures correctrices que dans le cas des impacts anticipés (voir section 7.1.2.3). Ces directives de vigilance environnementale doivent être transmises aux principaux responsables du suivi à chacune de ces étapes.

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7.1.2.3 Actions correctives

Lorsqu'un objectif de performance n'est pas atteint, ou qu'un impact non anticipé est observé, et ce, pour chacune des étapes du projet, l'entité en charge du suivi doit appliquer la procédure suivante:

1- Déterminer, par investigation ou enquête, laquelle des deux principales causes suivantes est responsables de la non atteinte de l'objectif: a) la mesure d'atténuation n'a pas été appliquée ou appliquée de façon non-conforme aux exigences du présent PGE; b) la mesure d'atténuation a été appliquée de façon conforme aux exigences du PGE, mais elle s'est avérée non effective.

2- Si le cas a) s'applique, le fautif (responsable de l'application de la mesure) doit être sommé de remédier à la situation en appliquant la mesure de façon appropriée, sous surveillance du responsable du suivi. À cet effet, les clauses contractuelles pertinentes (ou les clauses du permis dans le cas du gestionnaire) doivent être appliquées.

3- Si le cas b) s'applique, la situation doit être immédiatement rapportée aux autorités en charge du site à chacune des étapes (voir section 7.1.3 sur l'organisation institutionnelle). Une analyse de la situation doit être conduite par les le promoteur (ou le propriétaire du site en phase exploitation), en collaboration avec le responsable du suivi ayant découvert l'anomalie, le responsable de l'application des mesures et, au besoin, l'ONE. Cette analyse doit chercher à découvrir les causes de l'impact observé, et les raisons de non efficacité des mesures d'atténuation. Elle doit ensuite mener à la proposition d'ajout ou de modification des mesures d'atténuation afin de les rendre effectives. Toute proposition de modification de mesures d'atténuation doit être dûment approuvée par l'ONE, puis intégrée comme amendement au cahier des charges de l'entité en charge de l'application des mesures d'atténuation selon l'étape du projet.

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7.1.2.4 Documentation du suivi

À chacune des étapes du projet, les activités de suivi et les éventuelles actions correctrices doivent être documentées de la façon suivante:

* Phase conception : tout document (procès-verbal, correspondance, note de service, etc.) contenant une directive, une instruction, un avertissement ou un commentaire visant l'une des mesures du PGE doit être consignée dans le dossier PGE du projet. De plus, il est impératif que le procès-verbal d'acceptation des livrables des études de conception fasse clairement état de la vérification de l'application des clauses du PGE et soit consigné. Le dossier PGE lui-même sera disponible sur demande à l'ONE ou à la Banque mondiale. De plus, les rapports d'avancement du projet devront contenir une mise à jour des informations relatives à l'avancement de l'application des mesures du PGE. Cette section du rapport d'avancement devra être systématiquement remise à l'ONE au moment de son émission, avec ampliation au Ministère chargé de l'Environnement, au Ministère de tutelle de l'activité concernée et au Maire de la Commune d'implantation.

* Phase construction : les rapports quotidiens de surveillance de chantier doivent comporter une section spécifique au suivi des mesures d'atténuation. Toute observation de conformité ou de non-conformité aux objectifs de performance doit y être consignée en utilisant les termes des indicateurs de suivi. Toute éventuelle action correctrice doit également être documentée dans ces rapports quotidiens. À la fin de chaque contrat ou étape de construction, tel qu'établi dans les contrats octroyés durant cette phase, le responsable du suivi (le maître d'ouvrage ou son délégué) doit compiler ces observations dans un rapport de suivi environnemental, la somme de ces rapports devant ultimement contenir l'ensemble des constats d'atteinte des objectifs de performance environnementale de la phase construction du PGE. Toute non-conformité (non atteinte des objectifs ou découverte d'un impact non anticipé) doit également y figurer, avec description des mesures correctrices appliquées et de leur efficacité. Ces rapports devront être systématiquement remis à l'ONE au moment de leur émission, avec ampliation au Ministère chargé de l'Environnement, au Ministère de tutelle de l'activité concernée et au Maire de la Commune d'implantation.

Tecsult International 05-13072 - Versionfinale - Juin 2005 Évaluation de l'impact environnemental et social du Projet Pôles Intégrés de Croissance 7-20 Pôle de Croissance de Antananarivo - Antsirabe

* Phase exploitation: le gestionnaire doit tenir à jour un dossier de toutes les activités de suivi environnemental qu'il doit réaliser conformément aux prescriptions du PGE, y compris les résultats d'analyse (dont il doit conserver les certificats originaux) et le registre des plaintes. Ce dossier doit être disponible sur demande de l'ONE, du Ministère chargé de l'Environnement, du Ministère de tutelle de l'activité concernée et du Maire de la Commune d'implantation.

7.1.3 Organisation institutionnelle

La mise oeuvre des mesures d'atténuation et de suivi présentées dans les sections précédentes du PGE requiert tout d'abord la définition des responsabilités relatives à ces mesures. Bien que plusieurs de ces responsabilités aient été énoncées en parallèle à ces mesures, notamment dans le tableau des mesures d'atténuation et de suivi spécifique (tableau 7.1), la présente section offre une vue d'ensemble de ces aspects. Ainsi, seront présentés dans les prochains paragraphes:

* les responsabilités relatives à la mise en oeuvre des mesures d'atténuation et de suivi, pour chacune des étapes du projet (conception, construction, exploitation); * une évaluation des besoins de renforcement des capacités de gestion environnementale des organismes ayant ces diverses responsabilités.

7.1.3.1 Vue d'ensemble du partage des responsabilités pour la mise en oeuvre du PGE

Dans le cadre du projet, diverses institutions seront appelées à jouer des rôles au niveau de la réalisation des activités du projet ou à en assurer le suivi et l'évaluation. Cette section décrit brièvement l'organisation institutionnelle et les responsabilités découlant du projet. La première action à entreprendre relativement au suivi sera un atelier de formation spécifique relatif à ce PGE. Lors de cet atelier tous les participants concernés par le suivi seront appelés à se familiariser avec le PGE et à se constituer des outils de suivi spécifiques pour les tâches qu'ils se verront assigner au cours de la réalisation du projet. Lorsque des tâches de suivi requièrent des compétences particulières ou expertises spécialisées, celles-ci ont été identifiées et prévues dans les budgets.

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Les institutions concernées sont:

* Le Gouvernement central et les Ministères compétents dans leur domaine de juridiction respectifs tels que décrits dans le CGES ou identifiés dans l'étude le cas échéant; * Le Comité de pilotage du PPIC qui voit à la mise en oeuvre générale de toutes les activités du projet; * Le Comité local de pilotage du PPIC qui facilite les opérations sur le terrain et assure le suivi direct sur le terrain (à noter qu'il n'esiste présentement pas de ce comité pour le secteur d'Antananarivo); * L'ONE qui doit assurer à travers le CTE et ses partenaires, le contrôle et vérifier le respect des mesures d'atténuations; * Le maître d'ouvrage (à identifier); Les entrepreneurs qui seront chargés de la réalisation des travaux; Les ONG internationales, nationales ou régionales qui oeuvrent dans leurs domaines respectifs; * Les consultants internationaux ou nationaux requis pour les expertises particulières; * Les citoyens localisés dans la zone de projet qui témoigneront de la qualité des services reçus et feront part de leurs doléances à travers un comité de citoyens constitué spécifiquement pour les besoins du projet. Sur ce comité seront représentés les instances gouvernementales, les ONG qui oeuvrent dans la région des représentants des personnes affectées par le projet et des groupements de citoyens intéressés par le projet; * La Banque mondiale et autres bailleurs le cas échéant qui assureront la supervision et le contrôle de la bonne exécution.

Le tableau 7.2 présente une vue d'ensemble des responsabilités relatives à la mise en oeuvre des différentes mesures du PGE, en fonction des étapes du projet. Ce tableau présente également les instruments d'application à être utilisés par les responsables pour chacun des principaux groupes de mesures. Ces instruments d'application, qui sont la plupart du temps le PGE lui-même ou des contrats devant contenir des éléments du PGE, sont des documents ayant valeur légale sur lequel les responsables de l'application des

Tecsult International 05-13072- Versionfinale - Juin 2005 Évaluation de l'impact environnemental et social du Projet Pôles Intégrés de Croissance 7-22 Pôle de Croissance de Antananarivo - Antsirabe mesures et de leur suivi peuvent baser l'exécution de leur rôle respectif et baser également le règlement d'éventuels litiges.

Il est à noter que ce tableau intègre les responsabilités relatives aux mesures de renforcement des capacités qui seront présentées dans la section suivante.

Il est également à noter qu'à ce stade-ci l'identité exacte du Maître d'ouvrage n'est pas encore déterminée.

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Tableau 7.2 Vue d'ensemble des responsabilités et des instruments d'application des mesures

Étape Mesure Instruments d'application Responsable Application Suivi Renforcement des capacités des cellules - PGE Consultant - Cellule de environnementales au sein du promoteur (Cellule - Contrat du consultant coordination de coordination nationale du PIC), du Comité Local nationale du PPIC de pilotage du PPIC et du Maître d'ouvrage (promoteur)'

Intégration des mesures de la phase conception - PGE Maître d'ouvrage (à - Cellule de du PGE dans le(s) cahier(s) des charges du ou des - Permis être identifié) coordination bureau(x) d'études titulaire(s) des études environnemental nationale du PPIC Conception d'architecture, d'ingénierie et/ou aménagement (promoteur) paysager - Comité local de pilotage du PPIC2 - ONE Toutes les mesures d'atténuation pendant la phase - Cahier des charges et Bureau d'études - Maître d'ouvrage conception, incluant l'intégration des mesures de contrat du (des) (à être identifié) la phase construction dans le(s) cahier(s) des bureau(x) d'études - ONE charges du ou des entrepreneur(s) titulaire(s) des (incluant les clauses travaux de construction et d'aménagement appropriées du PGE)

Programme de communication pour informer la - PGE - Maître d'ouvrage - Cellule de population avoisinante des travaux en cours et (à être identifié) coordination tenue d'un registre des doléances (registre des ou son délégué nationale du PPIC plaintes) pendant toute la période des travaux (ex: bureau (promoteur) Construction d'étude) - Comité local de - Chef de quartier pilotage du PPIC et Commune - ONE d'Ambohibao - Population locale Antehiroka

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Étape Mesure Instruments d'application Responsable Application Suivi

Toutes les mesures d'atténuation pendant la phase - Cahier des charges et Entrepreneur - Maître d'ouvrage construction contrat de (à être identifié) l'entrepreneur (incluant ou son délégué Construction les clauses appropriées (ex: bureau (suite) du PGE) d'étude) - Comité local de pilotage du PPIC - ONE Toutes les mesures d'atténuation pendant la phase - PGE Gestionnaire du Parc - ONE exploitation - Permis Technologiq ue et environnemental entreprises' Tenue d'un cahier des plaintes et des actions - PGE Gestionnaire du Parc - Chef de quartier Exploitation correctives au bureau du gestionnaire du parc - Permis Technologique et Commune technologique environnemental d'Ambohibao Antehiroka - ONE - Population locale Les attributions et la constitution de la Cellule de coordination nationale du PPIC (promoteur) sont décrites dans le Cadre de gestion environnementale et sociale (CGES) du PPIC. Le Comité local de pilotage d'Antananarivo est à créer.

19 Le gestionnaire du parc technologique et les entreprises utilisant les installations du parc sont responsables sur le plan environnemental des activités qui leur reviennent respectivement, conformément au plan d'affaires qui déterminera le cadre de gestion du parc; par exemple, le gestionnaire est responsable de la gestion des installations de traitement des eaux usées et les entreprises sont redevables des déchets qu'elles produisent.

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7.1.3.2 Besoins de renforcement des capacités de gestion environnementale

Les principales entités institutionnelles ayant des responsabilités dans la mise en oeuvre de ce PGE sont les suivantes:

* Cellule de coordination nationale du PPIC (promoteur)*; Comité local de pilotage du PPIC (à créer pour le secteur d'Antananarivo); * Maître d'ouvrage (à être identifié); * Chef de quartier et Commune d'Ambohibao Antehiroka.

Avant le début de la phase de conception, les mesures de renforcement suivantes doivent être appliquées auprès des trois premières de ces institutions:

• Identification, au sein de chacune de ces entités, du ou des responsables de l'application du présent PGE pendant toute la durée de la construction du projet, jusqu'au transfert du Parc Technologique à son gestionnaire. Il est à noter qu'il est fortement recommandé que chaque responsable soit épaulé d'un assistant capable de prendre sa relève en tout temps. • Mesure commune à l'ensemble des responsables d'application de PGE au sein des institutions impliquées dans le cadre du PPIC: formation générale sur le CGES, sur tous les cadres de politiques développés dans le cadre du PPIC, sur les EIES réalisées pour les trois pôles de croissance. • Formation spécifique des responsables de l'application du PGE du Parc technologique d'Antanetibe sur le PGE et ses mesures.

Il est à noter que pour la première année du PPIC, ces formations pourront être fournies dans un premier temps par un consultant spécialisé. À compter de la seconde année, la Cellule environnementale du PPIC pourra se charger de fournir elle-même les formations requises aux autres institutions.

En ce qui concerne le Chef de quartier et les responsable de la Commune d'Ambohibao Antehiroka, leur rôle se limitant à mettre en place un système de registre de doléances et à effectuer le suivi de l'application des mesures de communication auprès de la population

Tecsult International 05-13072- Versionfinale - Juin 2005 Évaluation de l'impact environnemental et social du Projet Pôles Intégrés de Croissance 7-26 Pôle de Croissance de Antananarivo - Antsirabe avoisinant le site du projet, aucune mesure de renforcement spécifique n'est jugée requise, sauf à travers leur rôle au sein du Comité local de pilotage.

7.1.4 Mise en oeuvre

Les mesures d'atténuation et de suivi ayant été identifiées et l'organisation institutionnelle requise pour les mettre en application ayant été décrite, la présente section présente les aspects relatifs à la mise en oeuvre du PGE, soit:

* le calendrier d'exécution des mesures à prendre dans le cadre du projet; ll'estimation des coûts d'investissement et de fonctionnement pour l'atténuation des nuisances, la surveillance et le suivi et le renforcement des capacités.

7.1 .4.1 Calendrier d'exécution

Un calendrier global d'exécution du projet de Parc Technologique d'Antanetibe n'étant pas disponible au moment de la préparation du présent PGE (le plan d'affaires n'étant pas encore prêt), il n'est pas possible de dresser un calendrier spécifique à l'application du PGE, puisque ses étapes sont directement rattachées aux étapes du calendrier global d'exécution. Toutefois, le tableau 7.3 présente une ébauche de calendrier montrant les principales étapes de mise en oeuvre du PGE et leur lien avec les étapes de projet auxquelles elles sont rattachées.

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Tableau 7.3 Calendrier préliminaire de mise en oeuvre du PGE

Étape Action Étape du projet Échéance 1 Désignation d'un responsable chargé Aussitôt que Juillet 2005 (estimation) de la surveillance environnementale possible après et sociale dans chacune des entités l'approbation du institutionnelles impliquées sous-projet 2 Activités de renforcement des Aussitôt que À partir de septembre capacités possible après 2005 (estimation) l'étape 1 3 Intégration des mesures de la phase Aussitôt que À déterminer en fonction conception du PGE dans le(s) possible après du calendrier du projet cahier(s) des charges du ou des l'étape 2 bureau(x) d'études titulaire(s) des études d'architecture, d'ingénierie Avant le lancement et/ou aménagement paysager des appels d'offres pour les études de conception 4 Application de toutes les mesures Pendant la période À déterminer en fonction d'atténuation pendant la phase de préparation des du calendrier du projet conception, incluant l'intégration des études de mesures de la phase construction conception dans le(s) cahier(s) des charges du ou des entrepreneur(s) titulaire(s) des travaux de construction et d'aménagement 5 Développement et application d'un Avant le début de la À déterminer en fonction programme de communication pour phase de du calendrier du projet informer la population avoisinante des construction travaux en cours et tenue d'un registre des doléances (registre des plaintes) pendant toute la période des travaux 6 Application de toutes les mesures Pendant la phase de À déterminer en fonction d'atténuation pendant la phase construction du calendrier du projet construction 7 Tenue d'un cahier des plaintes et des Mise en place au À déterminer en fonction actions correctives au bureau du début de la période du calendrier du projet gestionnaire du parc technologique d'exploitation, et maintien pendant toute la période d'exploitation 8 Application de toutes les mesures Pendant la période À déterminer en fonction d'atténuation pendant la phase d'exploitation du calendrier du projet exploitation

7.1.4.2 Estimation des coûts

Le tableau 7.4 présente une synthèse de l'estimation des coûts de chaque groupe de mesures du PGE.

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Tableau 7.4 Estimation des coûts de mise en couvre du PGE Mesures Coûts approximatifs ($US) Frais (déplacements, communication, etc.) des responsables chargés de la surveillance environnementale et sociale dans chacune des entités institutionnelles impliquées, pendant toute la durée du 50 000$ projet : - Cellule de coordination nationale du PPIC - Comité local de suivi du PPIC - Maître d'ouvrage (à être identifié) Activités de renforcement des capacités 30 000$ Mesures d'atténuation de la phase conception du À être estimé par les bureaux d'étude PGE titulaire des contrats de conception, et être inclus au budget du projet Développement et application d'un programme de communication pour informer la population avoisinante 5 000$ des travaux Mesures d'atténuation pendant la phase construction À être estimé par les bureaux d'étude titulaire des contrats de conception, et être inclus au budget du projet Mesures d'atténuation pendant la phase exploitation Sous la responsabilité du gestionnaire du parc technologique

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8 RÉFÉRENCES

Annuaire Statistiques Agricoles, 2001.

CU Ambatolampy, La délégation administrative d'arrondissement, 2003-2004.

Projet Madio 2001, Enquête emploi urbain 2000.

Inventaires des sous-préfectures de Madagascar, 2001.

Monographie de la CR d'Ampitatafika, 2004.

Monographie du Vakinankaratra, UPDR /MINAGRI, 2003.

« Profil de ville », CUA, 2004.

Plan Urbanisme Directeur, PUDi Antsirabe 2004.

JIRAMA, Etudes d'alimentation en eau et assainissement et la ville d'Antsirabe.

Schéma Directeur d'Assainissement, SOGREAH - SOMEAH, mars 2003.

TEBODIN / Vice Prime Ministry of Madagascar. 'lntegrated Growth Poles Project (IG2P) - Feasibility study for developing export processing zones in Antananarivo and Antsirabe" Interim report, 10 décembre 2004.

VOARISOA Observatoire et BENANI, Nadia, École Polytechnique fédérale de Lausanne. « Mise en place d'un observatoire de la pollution pour la ville d'Antsirabe - Madagascar. » 2004.

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ANNEXE 1 Résumé des séances de communication et de consultation de la population

Tableau A.1 Principales préoccupations et suggestions relatives au PPIC à Antsirabe - Atelier du 21 juillet 2004 Problèmes Tendances Proposition de solutions Impacts attendus 1. Infrastructures Routes insuffisantes Saturation du trafic: Finalisation du plan d'urbanisme Ville pilote (HLM) Santé (vétuste, mal équipé, non extension de la ville Mise en oeuvre et application Incitation à l'investissement hygiène) problème de circulation Instauration de la maison des Création d'emploi Communication diminution de la durée de vie mines Facilitation et célérité des État des infrastructures existantes des routes existantes Instauration du Bloc Administratif procédures administratives . Foncier - embouteillage Création d'Établissement Scolaire Désengorgement de la circulation l Maison des mines non existantes Rejet des Investisseurs en périphérie Groupement des opérateurs Insuffisance en eau Augmentation du coût de santé Rocade tout niveau miniers . Énergie (panne, ligne Complication de l'octroi du permis Financement Augmentation des recettes fiscales d'alimentation très longue) de construire . Nouvelle ressource en eau . Sous-traitance des PME locales . Établissement scolaire insuffisant . Discordance sociale (Antsikidy, Marofoza) . Non respect des normes Tendance vers le secteur informel . Exploitation des sites hydro- . Banque centrale non existante Dilapidation des richesses électrique Bloc Administratif non existant . Insécurité : braquage . Mise en place d'une institution . Institution physique d'Artisanat non Frein du développement Industriel physique existant . Manque de personnels qualifiés, Statut particulier pour les cadres spécialisés Communes . Risque d'accident à tout moment PIC . Blocage du développement Ingénierie sociale .______artisanal

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Tableau A.1 Principales préoccupations et suggestions relatives au PPIC à Antsirabe - Atelier du 21 juillet 2004 (suite) Problèmes Tendances Proposition de solutions Impacts attendus 2. Assainissement Inexistence et insuffisance du Santé publique en danger Établissement d'un plan directeur Santé publique réseau d'assainissement (caniveau . Nid de rats foyers de maladies d'assainissement Environnement amélioré = poubelle) . Contamination de la nappe Réintroduction de l'instruction Préservation de l'équilibre Inexistence du plan directeur phréatique civique dans les écoles et centre écologique d'assainissement . Détérioration de l'habitat naturel de formation . Bien être dans la propreté Décret MECIE non appliqué (plan d'eau) . Recours aux contrôleurs d'hygiène . Qualité de service meilleure pour Absence de décharge publique Contrôle strict de l'application du la population contrôlée décret MECIE au niveau des . Diminution de la pauvreté Déchet non séparés industries et ateliers artisanaux Construction illicite . Privatisation de la gestion des Absence et insuffisance de WC réseaux d'assainissement, public ramassage d'ordure Insuffisance de l'entretien du . Création d'usines de traitement de réseau d'assainissement déchets (compostage, Rejet d'huile de vidange, liquide et enfouissement, incinération, solide de la part des artisans, biogaz) industriels, camionneurs Transformation des WC fosse Élevage en milieu urbain perdue en fosse septique Absence de traitement des eaux . Contrôle systématique de la qualité usées industrielles et du niveau de la nappe Construction d'ateliers artisanaux phréatique non réglementaires (ouvrage bois, . Rabattement de la nappe métalliques, décortiqueries ... ) phréatique (drainage) Insuffisance des bornes fontaines Nappe phréatique trop haute Puit et fosse septique perdue en disfonctionnements

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Tableau A.1 Principales préoccupations et suggestions relatives au PPIC à Antsirabe - Atelier du 21 juillet 2004 (suite) Problèmes Tendances Proposition de solutions mnpacts attendus 3. Agrotechnopole . Réinstallation involontaire Non disponibles . Compensation foncière . Réduction du chômage IInsuffisance d'infrastructure . Indemnisation proportionnelle . Satisfaction des deux entités . Indemnisation . Communication entre promoteur et (promoteur - population) . Insuffisance des ressources en population . Développement harmonieux et eaux pour les paysans . Conscientisation sur les atouts du durable . Pollution de l'eau projet . Désordre social et économique i Mutation et diminution de la main . Priorisation des besoins sociaux d'oeuvre agricole . Priorisation du recrutement local Problème de compensation . Traitement des eaux usées . Insécurité sociale . Cogestion des ressources en eau Inflation locale causée par la Étude hydrologique préalable migration renforcée du projet: possibilité de Intégrité sociale (existence de concurrence d'usage tombeaux, héritage... ) . Adéquation entre usine implantée . Flux de main d'oeuvre et la population locale . Formation qualifiante de la main d'oeuvre locale Convention collective par secteur d'activité Priorisation du bien être social . Renforcement de toutes les chambres (Tranoben'ny Tantsaha, chambre d'agriculture, chambre de commerce) . Mécanisation, machinisme . Spécialisation

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Tableau A.1 Principales préoccupations et suggestions relatives au PPIC à Antsirabe - Atelier du 21 juillet 2004 (suite) Problèmes Tendances Pro osition de solutions Im acts attendus 4. Zone franche industrielle . Condition de travail Désertification agricole en milieu . Coût énergétique compétitif, Socioculturels: valorisation, -Inexistence de centre de formation rural abordable (structure d'appui) individu, motivation . Formation inadaptée aux besoins . Déforestation Application du nouveau code de . Économiques: compétitivité, . Source d'énergie: utilisation . Pollution incontrôlée et généralisée travail développement, production rurale abusive . Déstabilisation familiale (ménage, Gestion personnelle Environnemental: harmonisation . Gestion des déchets individu) Loisir sport de l'organisation de l'espace . Monopolisation du secteur textile . Peu engouement pour les études Formation institutionnalisée . Procédures douanières supérieures pour les lycées . Valeurs morales . Santé, problèmes familiaux Santé . Exode rural . Gestion budget . Sécurité de l'emploi (précarité) Développement des centres de formation . Aménagement d'espaces verts . Diversification des activités

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Projet «PÔLES INTEGRES DE CROISSANCE »

PÔLE D'ANTSIRABE

RESUME DES PROCES-VERBAUX DE COMMUNICATION ET DE CONSULTATION DE LA POPULATION CONCERNEE PAR L'IMPLANTATION DES INFRASTRUCTURES PREVUES DANS LE CADRE DU PPIC.

Des membres du comité local de pilotage du PPIC (PLP/PIC) dirigé par leur président 20 Andrianjafy RAMARIJAONA, accompagné des représentants des Communes concernées directement par le projet, se sont déplacés dans les Fokontany par le projet PIC du 31/10/04 au 02/12/04 suivant le calendrier ci-après:

* Sahatsiho et Ambilombe/Saharoaloha de la CUABE au secteur sud de la zone prévue pour le centre agrotechnopole et le milieu de la rocade le 31/10/04 de la CUABE; * Androvakely au secteur nord de la zone prévue pour la zone industrielle et le milieu de la rocade le 01/11/04;. * Ambohimanga/Tsinjorano de la CUABE au secteur sud de la zone industrielle et de la rocade le 01/11/04; * Tsaravavaka de la Commune rurale d'Andranomanelatra au secteur nord de la rocade le 21/11/04; * Tsaratanana de la Commune rurale de Vinaninkarena au secteur sud de la zone industrielle et de la rocade le 02/12/04.

Les effectifs des populations ayant participé aux séances de communication et de consultation sont de:

* Sahatsiho/ Ambilombe / Saharoaloha: 16 * Androvakely: 27 * Ambohimanga /Tsinjorano: 9 * Tsaravavaka :1 70 * Tsaratanàna: 80

Les ordres du jour suivis lors de toutes les séances sont presque identiques et sont axés sur:

1) La présentation de tous les participants à la réunion (représentant du PPIC - membres du CLP - éléments de la population présents aux séances de réunions); 2) Bref aperçu de la vision du développement et des orientations actuelles du Gouvernement; 3) Explication détaillée du projet PIC et des ses différentes composantes (centre Agrotechnopole - Zone industrielle - construction de rocade - appui institutionnel de la CUABE - appui au secteur privé);

20 Communeurbaine d'Antsirabe, Communes rurales d'Andranomanelatra et de Vinaninkarena.

Tecsult International 05-13072 - Versionfinale - Juin 2005 Évaluation de l'impact environnemental et social du Projet Pôles Intégrés de Croissance Pôle de Croissance de Antananarivo - Antsirabe Annexe 1 - Résumé des séances de communication et de consultation de la population

4) Explication et argumentation de la nécessité de délimiter la zone prévue pour l'implantation des infrastructures physiques nécessaires pour le projet; 5) Consultation (publique) des avis de tous les éléments de la population présents avec recueil de leurs réactions qui s'avèrent nécessaires avant le début de l'étude détaillée à effectuer par le bureau d'études TECSULT; 6) Élection de 2 représentants de la population par fokontany pour siéger à la commission ad hoc du suivi de déplacement des personnes concernées par les éventuelles expropriations et selon les nécessités pour la préparation du projet.

En général, les séances de réunions se sont bien déroulées comme prévues.

Quoiqu'il en soit, après échanges de vues et de discussions en vue de lever toute ambiguïté pour une bonne compréhension du projet, la majorité des participants a exprimé ses approbations, voire ses satisfactions par rapport aux futures implantations des nouvelles infrastructures dans leurs terroirs respectifs ainsi que sa volonté de participer à tout le processus de préparation et de mise en oeuvre du projet. Cette adhésion de la population a été quasi unanime à Sahatsiho/Ambilombe.

Cependant, quelques réactions (négatives) méritent d'être signalées. Elles proviennent surtout des personnes qui occupent des terrains ayant des superficies plus ou moins considérables et inclus dans la zone délimitée dans le cadre du projet. On peut en citer les cas de:

* Deux (2) personnes qui occupent actuellement des terrains de superficies non négligeables du fokontany de Tsinjorano de la zone industrielle (1 sur une superficie de 44 ha en location et l'autre sur une superficie de 4 ha); celles-ci demandent de rester dans leurs propriétés respectives dans le but de rentabiliser les investissements qu'ils ont engagés dans leurs domaines respectifs; * La ferme école Tombotsoa et les Soeurs de la Sagesse de Notre-Dame-de-Fatima dans le fokontany de Tsaravavaka car leurs champs d'applications (terrains de cultures) ont été traversés directement par l'avant-dernier tracé de la rocade selon l'ancienne version.

Ces 2 cas peuvent être considérés comme isolés car la quasi-totalité de la population notamment les paysans ont adhéré sans réserve au processus de délimitation de la zone et de préparation du projet.

Les cas de Tsaravavaka ont été vite résolus suite à l'identification de la dernière version du tracé du début de la rocade qui a été approuvée par toutes les parties concernées au niveau du fokontany (propriétaires des terrains, autorités locales et CLP).

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Les suites des consultations sont consacrées aux élections des 2 représentants par fokontany pour collaborer avec le CLP et le projet dans les commissions ad hoc et dont la liste est présentée dans le tableau ci-joint:

Fokontany Noms et prénoms Fonctions Sahatsiho RAZANATSOA Elise Vice-présidente du FKT RIVOHARIJAONA Raymond Surveillant de chantier Saharoaloha RANDRIANAVALONA Prosper Président du FKT RASOLO Justin Agent TIKO, vice-président du FKT Androvakely RAOLONA RANARIVELO Président de FKT RAZAFINRAKOTO RANDRIANOMANANA Vice-président du FKT Vohitrarivo RANDRIAFARA Jean Paul Président du FKT RANDRIAMANJATOARISOA Désiré Vice-président du FKT Tsinjorano/ RAKOTODRANIVO Mamitiana Président du FKT Ambohimanga RAMI LIJAONA Rakotoarisoa Cultivateur Tsaravavaka RAKOTOMAMONJY Charles Président du FKT RAJOELINA Nirimaminjatovo Gestionnaire de la ferme Tombotsoa Tsaratanàna RANAIVO Charles Président du FKT RAKOTONARIVO Emile Cultivateur.

Antsirabe, le 03/12/2004

Le représentant du PPIC,

Fabien RAMANAMPAMONJY

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VPMIPPIC

RAPPORT

Objet: Réunion d'information et de consultation du public sur les sous projets à Antsirabe Date: 11 décembre 2004 Heure: de 9h à 11 h 35mn Lieu : Hotel Impérial, Antsirabe Langue de discussion: Malagasy Président de séance : Andriamapiray Fanomezantsoa Etaient présents: (voir fiche de présence en annexe)

Déroulement: * Présentation des participants * Présentation de l'Agro-technopole et de la zone franche industrielle * Questions et réponses * Présentation de la rocade, l'assainissement de la ville (approvisionnement en eau et gestion de déchets) * Questions et réponses . Clôture

Résultats: Nous résumons ici les principales questions posées par les participants ou leurs préoccupations ainsi que les éléments de réponses données, soit par les représentants de la Commune urbaine d'Antsirabe et membres du comité Local de Pilotage du PPIC, soit par les représentants de la Vice-primature, soit par le représentant de la Région de Vakinankaratra soit par le consultant.

Préoccupations des Eléments de réponses et explications participants Même actuellement, l'eau de Une analyse de l'eau de Sahatsio est en cours. L'étude la rivière Sahatsio sent déjà d'impacts environnemental et social doit permettre mauvais, est-ce que cela ne d'apprécier d'une manière objective ce propos et de va pas s'empirer ? prendre les dispositifs pour mieux gérer les pollutions industrielles. On peut s'attendre alors à une amélioration de la qualité de l'eau de Sahatsio dans le cadre du PPIC. La région de Vakinankaratra met en priorité le respect de l'environnement. La mise en conformité des industries déjà en place devrait être faite.

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Préoccupations des Eléments de réponses et explications participants Moyen de savoir si on est Durant la délimitation des sites, un inventaire préliminaire affecté ou non par le PAR des terrains, des maisons, des écoles et des voies de circulations s'effectue. Une campagne d'information accompagne ces actions afin d'informer tout le monde. Une enquête socio-économique s'effectuera par la suite pour bien déterminer les propriétés affectées. L'Etat fait son mieux pour amoindrir le nombre de propriétés affectées. C'est à ce stade que l'on sait si on fait partie les personnes affectées ou non. Ce processus s'effectuera dans la transparence. Chaque ménage peut s'informer au niveau du bureau des Fokontany et évoquer ses préoccupations. Différence entre terrain Dans le cadre du PPIC, peu importe la situation juridique immatriculé et terrain occupé de leur terrain, les personnes affectées seront considérées par les aïeuls (solapangady) sur le même pied d'égalité. Dans le cadre du PAR Possibilité de refuser L'Etat pense en même temps à l'intérêt général de la l'expropriation effectuée par population et celui des minorités (les personnes affectées). I'Etat Ces dernières sont invitées à considérer l'intérêt de tout le monde -eux y compris- et de bien vouloir faciliter la tache de l'Etat dans le processus de reclassement. Par ailleurs, la déclaration d'utilité publique des terrains signifie le pouvoir de l'Etat à donner priorité à l'intérêt général. Par contre le Plan actions de réinstallation manifeste la volonté de l'Etat à prendre en considération les personnes affectées. Normalement, le montant des compensations est négociable suivant des critères bien définis. Mais l'expropriation ne l'est pas quant le terrain est déclaré d'utilité publique. Mode de calcul des Des barèmes seront fixés pour le calcul des compensations compensations. Une commission composée d'experts s'occupera de ce calcul. Notons que la compensation peut s'effectuer soit en nature, soit en numéraire, soit sous forme d'accompagnement et assistance. En principe, les personnes affectées doivent avoir un train de vie identique ou meilleur qu'auparavant. Tout de même, il faut savoir que c'est l'Etat qui prend en charge de la compensation dans sa totalité.

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Préoccupations des Eléments de réponses et explications participants Ressources limitées en eau à Sans avoir aucune idée sur les types d'industries qui vont Antsirabe s'installer, on peut avancer l'augmentation de besoin en eau et par la population et par ces usines. Pourtant, on fera en sorte qu'il n'y ait pas de conflit. La quantité d'eau disponible va entrer dans la détermination de la capacité de charge de la ville en matière d'installation industrielle. La Commune invite les participants à donner des suggestions quant aux sources d'eau potentielles dans leur secteur respectif.

Pollutions acoustiques à Le consultant va proposer au promoteur dans son rapport cause de la rocade, quant les de dispositions possibles permettant d'atténuer ce genre trafiques augmentent de nuisance. Emprise de la rocade 25 m de part et d'autre pour la route 350 m de part et d'autre pour la piste de l'aéroport

Rien n'était ajouté.

La séance était levée à 11 h 30mn

Le président de séance

Andriamampiray Fanomezantsoa

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I~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~ ANNEXE 2 Méthodologie d'optimisation des choix de sites pour les sous-projets de zones industrielles et de rocade Démarche générale de sélection des sites

Report sur carte des délimitations initiales Élaboration de fiche d'inventaire: proposées par les autorités Habitation I École I Tombeau

______X__r____. ___ Réalisation sur terrain d'un inventaire Détermination des zones sensibles - exhaustif des infrastructures existantes à Caractérisation l'intérieur des Zones proposées - Prise de !______-point GPS

Report sur carte des positions GPS: Saisie des fiches d'inventaire dans une base infrastructure et zones sensibles de données

Subdivision de la limite initiale en sous zones en fonction de la répartition spatiale des infrastructures

Réalisation de statistiques pour chaque Sous - Zone identifiée

-Pro

I~~~~~~~~~~~~~~~~OII e *-. Aqrotechnopôle- Antsirabe Limite initiale Limite finale

* D-r-t- " -

A iudiemiieliigiite Nu tve le lillli e Superficie (ha): 361.7 lia 104.7 lia Habitation Nombre d'habitations 79 2 Ecooi Vplo ur gCtimo teotale (F M G) 725 000 000 FMG 5 000 000 FMG Turribedu Nombre d'école 1 O Nqombrede tombeaux 4 0 *ZFI - Antsirabe Limite initiale Limite fînale

~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~Toi alN ot.lvell e L lte

1~~~~~~~~~~~prii (h) 23-1l

X X | : 521 ~~~~Nombre d'habitations22

S~~~~~~~~~~ omr :D'école 0 Rocade d'Antsirabe Partie Nord Partie Sud

Valeuli ea,tinée totale (FMNI 88 72 093 F M0

Valeur esiruettale (F MGK) 1 1848733747FM0.G

NombVaeudslme tortbale (FG 5 0000F

Valurrir d'sdilmdetotl FhG i 310000 M

I,Io mt3re Habitatio V 'ains13 Valeur weslirrueetotale (FMG) I5 65000 000 F MG , i

Nombred'écoletrac

Nombiede tomeau> u ~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~bm * Le sous projet d'Ambatolampv: @S..-t1g»;ç- ;_ 6 ~~~~~ZFI:

r i S K = _~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~A c4liéleuuieI-iuite -C_FS,;5u perfic ie_ (ha): ^ _ 02.5 lIn ..o/ limureç ërh a na ïcons 43 Valeur estimée totale (FMO) 577 500 000 FMG , ~~~~ ^ - ; s ~~~~~~~~N o mlbred 'éc o leO bre de lornbeaux lAÉgiii 1o Ancelllliit * Le sous poe u p erfic ie (h:a): -11.6 ha3 d'Ampitatafika: N o mlbre d'h ab tati ons -ô valieur lestimenetoitaie (F ffl) O FMG Z ZFI: Nsorbre d'ècole - " s; s; NombredetormbesauOx«

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l~~~~~~ L L l tL l~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~L Ann Christine Subject: Fw: to do update 1 Rennie-AFT 07/14/2005 07:13 PM 32726 AFTFS

Ann Christine Rennie-AFT

VISA Paris-call for eyelash perm outside lite pensions send am-formatted to team-acronyms, tables drs-test res. tckt.visa rwanda/bur--call rahman Pakistan print-out final formatted Fsap

Ann Christine Rennie Lead Financial Sector Specialist Telephone: 202-473-2726 E-mail: [email protected]

To: [email protected]

Beatrice Nguerekata

Timesheet draft

Days Hours

Monday 9 - 5:30 (8)

Tuesday 9 - 6:30 (9)

Wednesday 9 - 5:50 (8.20)

Thursday 9 - 6:15 (8.45)

Friday 9 - 5:30 (8)

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