Lettre De L'academie Des BEAUX-ARTS
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Lettre de l' ACADEMIE des BEAUX-ARTS INSTITUT DE FRANCE Travaux d’été numéro26 été 2001 sommaire Lettre de Actualités ☛ page 2 Editorial l' ACADEMIE des ☛ pages 3 à 5 Henri Loyrette, BEAUX-ARTS un académicien au Louvre ☛ pages 6, 7 INSTITUT DE FRANCE Travaux d’été : la rénovation de la Place de l’Institut ☛ page 8 Communication : “ L’Apothéose d’Hercule par François Lemoyne à Versailles” par Xavier Salmon oici l’été, et la fin du chantier ☛ page 9 de restauration qui pendant Communication : v “Louis le Vau au Collège Editorial quelques mois aura occupé la Mazarin : Rome à Paris ?” par Jean-Pierre Babelon Place de l’Institut. Suggéré par ☛ page 10 Bernard Zehrfuss, Secrétaire perpétuel de l’Académie Communication : “L’Académie des Beaux-Arts des Beaux-Arts de 1994 à 1996, repris par l’Institut de à la fin du Premier Empire” Henri Loyrette par Jean-Michel Leniaud France et financé par la Ville de Paris, ce projet a été ☛ page 11 réalisé sous la direction de Guy Nicot, architecte corres- Election / Lourmarin / Publication / Distinctions / pondant de notre Académie. Superbement rénové, le Charles Trenet / Henri Alekan un académicien parvis a été rendu à sa beauté originelle, et l’événement ☛ page 12 Visite de l’exposition au s’inscrit dans l’histoire de ce lieu symbolique. Pablo Gargallo ☛ page 13 Ce numéro nous offre aussi l’occasion de nous réjouir Prix de Chant Choral Liliane Bettencourt Louvre de la nomination de notre confrère Henri Loyrette à la ☛ page 14 direction du plus grand musée de France. Après Prix de Portrait En devenant Président-directeur de l’établissement plusieurs années passées à la tête du Musée d’Orsay, le Paul-Louis Weiller l’établissementpublic du Musée public du Louvre, du Musée notre du confrère Louvre, notre ☛ page 15 confrèreHenri Loyrette, Henri Loyrette, membre libremembre de l’Académie libre de des voici Président-Directeur de l’établissement public du Grand Prix d’Architecture 2001 l’AcadémieBeaux-Arts, des vient Beaux-Arts, d’être nommé vient à d’être la direction nommé du à Musée du Louvre. ☛ page 16 laplus direction grand musée du plus de grand France. musée C’est de la France. poursuite C’est d’une Calendrier des académiciens / lacarrière poursuite remarquable, d’une carrière notamment remarquable, à la direction du Dernièrement élu membre de la section de Peinture, Membres de l'Académie des Beaux-Arts notammentMusée d’Orsay, à la directionque ce spécialiste du du XIXème siècle Yves Millecamps nous a rejoints. Qu’il soit le bienvenu Muséeassura d’Orsay,brillamment que dece 1994spécialiste à 2001. du XIXème parmi nous ! é en 1952 à Neuilly-sur-Seine, diplômé d’enseignement supérieur en histoire, Conservateur du Patrimoine depuis Dans ces pages également, les traditionnels prix et 1975, pensionnaire de l’Académie de France à Rome de concours de l’Académie des Beaux-Arts, dont les lauréats N1975 à 1977, Conservateur du Musée d’Orsay depuis 1978 et Conservateur général du Patrimoine depuis 1995, il est à l’origine seront honorés sous la Coupole lors de notre Séance d’une série d’expositions mémorables dans différents lieux en France et à l’étranger. publique annuelle, à l’automne. Souvenons-nous de Viollet-le-Duc au Grand Palais en 1979, de Chicago, naissance d’une métropole au Musée d’Orsay et à Chicago en 1987-88, de Degas, au Grand Palais puis à Ottawa et à New York en 1988, de L’Impressionnisme – les origines au Grand Palais et à New York en 1994, de La Famille Halévy – entre le théâtre et l’his- toire au Musée d’Orsay en 1996, de De l’Impressionnisme à l’Art nouveau au Musée d’Orsay en 1997, de L’Univers poétique de LETTRE DE L'ACADÉMIE DES BEAUX-ARTS • Directeur de la publication : Arnaud d’Hauterives • Conception générale, rédaction et coordination : Vilhelm Hammershoi au Musée d’Orsay en 1997, de Theo van Gogh, Nadine Eghels • Conception graphique : claude matthieu pezon • Imprimerie CL2 ISSN 1265-3810 • Photos : pages 1 et 7 en haut, à gauche : Service communication de l’Institut de France / pages 3, 9, 11, 12, 14 et 15 : droits réservés / pages 4 et 10 : Michel Jacquelin / page 5 : E. Revault / Musée du Louvre marchand de tableaux, collectionneur, frère de Vincent au Musée page 8 : Jean-Marc Manaï / page 13 : Michel Garnier • Académie des Beaux-Arts 23, quai de Conti 75006 Paris http://www.academie-des-beaux-arts. d’Orsay et à Amsterdam en 1999, de Marcel Proust, (suite page 4) 2 fr l’écriture et les arts à la Bibliothèque Nationale de France ou de 3 un académicien au Louvre (suite) Manet – les natures mortes au Musée d’Orsay et à Baltimore en 2000 : autant de réalisations dont les titres évoquent tout un projet, dépassant largement le simple “accrochage”. Car chaque fois, il s’agit bien d’une confrontation entre les œuvres et l’époque, d’une mise en perspective des toiles, des sculptures, des objets exposés, laquelle suscite une résonance particulière entre l’art et la pensée, la littérature, l’évolution des sciences et des techniques, le contexte politique et social… et nous renvoie aussi à notre monde contemporain, favorisant l’en- gagement, entre l’œuvre et le visiteur de l’exposition, d’un fruc- tueux dialogue. D’ailleurs le public ne s’y est pas trompé, ainsi qu’en atteste la fréquentation du Musée d’Orsay depuis 1994. Henri Loyrette est aussi l’auteur de nombreuses publications : ouvrages, catalogues d’exposition, articles dans diverses revues d’art… Tout juste installé dans ses nouvelles fonctions à la direction du Musée du Louvre, Henri Loyrette n’a pas encore défini préci- sément son programme. Selon lui, après un spectaculaire développement ces vingt dernières années, les musées entrent dans une nouvelle phase, et les enjeux du moment sont de taille. En priorité, il s’agit de toucher et de fidéliser les jeunes, qui constituent le public de demain. Pour atteindre cet objectif, pour assurer un fonction- nement optimal du musée et développer ses potentialités, pour valoriser et enrichir les collections, pour organiser des exposi- tions d’envergure et dynamiser la politique d’acquisition, des fonds considérables sont nécessaires. Le soutien de l’Etat, pour A gauche : Arnaud d’Hauterives, important qu’il soit, s’avère insuffisant quand les musées Henri Loyrette, Guy de Rougemont commencent eux aussi à vivre à l’heure de la mondialisation. Il et Pierre Cardin lors de la réception est donc indispensable de rechercher d’autres sources de finan- sous la Coupole du futur directeur cement, essentiellement du côté du mécénat. du Musée du Louvre. Ci-dessus : vue de la pyramide du C’est à ce vaste programme que s’attaque aujourd’hui Henri Musée du Louvre, œuvre de Loyrette. Gageons qu’il saura y déployer cette inventivité éner- l’architecte Ieoh Ming Pei, gique qui lui a si bien réussi jusqu’à présent. également associé étranger de l’Académie des Beaux-Arts. 4 5 es travaux menés par la Ville de Paris pour l’aména- de place et disposés deux par deux, dans le même sens. Ils liter la circulation sur les quais. Haussmann n’avait-il pas gement de la Place de l’Institut ont permis de relever seront déposés après la dernière guerre . argumenté, en faveur de la destruction des deux bâtiments, Actualités L les observations suivantes : En 1872, Jules Simon, Ministre de l’Instruction publique, que ceux-ci avaient été ajoutés au plan primitif ? Le Conseil 1) Les projets de Le Vau retiennent un carré dans l’axe des affecte, pour des expositions annuelles, le rez-de-chaussée Général des Bâtiments civils avait heureusement corrigé pavillons, et en tangence avec le prolongement de la façade du pavillon des Arts à l’Académie des Beaux-Arts. Appelée cette interprétation frauduleuse de l’Histoire par une décla- courbe du palais. Aucune trace de fondation n’existe dans “Musée de Caen” en hommage à la générosité de la Comtesse ration du 3 avril 1860 dont le rédacteur était Augustin le sol. de Caen, cette salle accueille désormais les œuvres des Caristie, membre de l’Académie des Beaux-Arts et du 2) Un parcellaire d’habitations très dense existait avant 1662, artistes au retour de Rome : peintures et aquarelles, sculp- Conseil Municipal de Paris. face à la Tour de Nesle, sur l’actuel square entre les rues de tures, études d’architecture y sont exposées sur une surface La première représentation officielle de la République Seine et Mazarine. Le tronçon d’égout mis à jour, servant à agrandie par la suppression du portique, en 1873, par Ligny, Française, attribuée en 1848 au sculpteur franc-comtois l’évacuation des eaux usées vers la Seine, fut neutralisé lors architecte du palais de l’Institut. Jean-François Soitoux, fut implantée devant l’Institut le 24 de la construction de la voie ferrée en souterrain contre le Le pavillon de l’Est sera fermé en 1876, mettant ainsi un février 1880. Après avoir été restaurée par la Ville de Paris, mur de quai. terme à toute velléité de démolition des pavillons pour faci- elle fut placée sur le quai Malaquais le 23 septembre 1992. 3) Les deux galeries découvertes aux extrémités de l’emmar- chement permettaient d’assurer le fonctionnement des Guy Nicot bassins, à l’époque des fontaines, entre 1811 et 1865. Tous ces éléments apportent un éclairage nouveau sur l’his- Suggéré par Bernard Zehrfuss, toire de ce lieu. pris en charge par l’Institut de Le décret impérial du 2 mai 1806 prévoit la création de France, financé par la Ville quinze fontaines dans Paris. L’une d’elles doit être érigée sur la Place du Palais des Beaux-Arts, avec un crédit de de Paris, le projet de 12 000 francs.