Dossier de demande d’autorisation d’exploitation de carrière (rubrique 2510.1)

Dossier 02 49 5309 – Juin 2015

ETUDE D’IMPACT

Carrière « des Froux » Commune de MONTIGNE-LES-RAIRIES (49) Préambule Étude d’impact

PREAMBULE

Conformément aux articles L.122-1 et L.122-3 du Code de l’Environnement et en application de l’article R.512-6 de ce même code, ce document constitue :

L’ETUDE D’IMPACT nécessaire à la procédure de demande de renouvellement d’autorisation d’exploitation de la carrière dite des « Froux » au lieu-dit « le Grand Courtigné » sur la commune de MONTIGNE-LES-RAIRES (49) déposée par les Terres Cuites YVON CAILLEAU.

Cette étude a pour objet d’analyser de manière systématique et formalisée des conséquences du projet sur les sites et le paysage, l’agriculture, les milieux naturels et les équilibres biologiques, la commodité du voisinage, la santé, l’hygiène et la salubrité publiques, la protection des biens matériels et le patrimoine culturel.

Elle prend en compte, par ailleurs, l’ensemble des installations ou équipements projetées par le demandeur qui, par leur proximité ou leur connexité, sont de nature à entraîner des effets ou inconvénients (article R.512-6 du Code de l’Environnement). Le contenu lui-même est défini par l’article R.122-5 du Code de l’Environnement. S’agissant d’une installation classée relevant du Titre V de ce même code, il est complété par les éléments prévus à l’article R.512-8 I. Les articles R.122-5 I et R.512-8 I précisent que le contenu est proportionné à la sensibilité environnementale de la zone susceptible d’être affectée par le projet, à l’importance et à la nature des installations ou équipements projetés et à ses incidences prévisibles sur l’environnement ou la santé humaine au regard des intérêts mentionnés aux articles L.211-1 et L.511-1 de ce même code. En ce sens, il n’est pas possible de fixer un contenu exhaustif.

L’étude de l’exploitation et de ses incidences ne doit pas être jugée exclusivement au regard de l’atteinte à la propriété privée, mais également par rapport à l’atteinte à l’environnement. Elle expose également les conditions d’exploitation et de remise en état de la carrière, ainsi que les mesures qu’il convient d’adopter afin de réduire ou de supprimer, et si possible de compenser, les effets et les inconvénients du projet définis au préalable.

L’étude d’impact, « étude préalable à la réalisation d’aménagement ou d’ouvrages, prescrite par décret », est faite sous la responsabilité du pétitionnaire ou du maître d’ouvrage (article R.122-1 du Code de l’Environnement).

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SARL Terres Cuites YVON CAILLEAU Montigné-lès-Rairies (49) Préambule Étude d’impact

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Suite à l’article 1er du décret du 29 décembre 2011 portant réforme de l’étude d’impact et conformément à l’article R.122-5 du Code de l’Environnement, le plan de l’étude d’impact suivant est proposé.

1ère partie : Description du projet

2ème partie : Analyse de l’état initial du site et de son environnement

3ème partie : Analyse des effets du projet sur l’environnement et mesures prévues pour limiter, éviter ou supprimer les effets sur l’environnement ; analyse des effets cumulés avec d’autres projets connus

4ème partie : Raisons pour lesquelles le projet présenté a été retenu et solutions de substitution envisagées

5ème partie : Compatibilité du projet avec divers documents opposables

6ème partie : Mesures prévues pour la remise en état des lieux

7ème partie : Méthodes utilisées pour évaluer l’état initial ainsi que les effets de l’exploitation sur l’environnement et description des difficultés éventuelles rencontrées

8ème partie : Dénomination complète des auteurs de l’étude d’impact

9ème partie : Eléments figurant dans l’étude de dangers

Annexes :

 Relevé floristique

 Données de la Banque de données du sous sol

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SOMMAIRE GENERAL DE L’ETUDE D’IMPACT

1ère partie : DESCRIPTION DU PROJET 5

2ème partie : ANALYSE DE L’ETAT INITIAL DU SITE ET DE SON ENVIRONNEMENT 17

3ème partie : ANALYSE DES EFFETS DU PROJET SUR L’ENVIRONNEMENT ET MESURES PREVUES POUR LIMITER, EVITER OU SUPPRIMER LES EFFETS SUR L’ENVIRONNEMENT ; ANALYSE DES EFFETS CUMULES AVEC D’AUTRES PROJET CONNUS 65

4ème partie : RAISONS POUR LESQUELLES LE PROJET PRESENTE A ETE RETENU ET SOLUTIONS DE SUBSTITUTION ENVISAGEES 107

5ème partie : COMPATIBILITE DU PROJET AVEC DIVERS DOCUMENTS OPPOSABLES 117

6ème partie : MESURES PREVUES POUR LA REMISE EN ETAT DES LIEUX 137 7ème partie : METHODES UTILISEES POUR EVALUER L’ETAT INITIAL AINSI QUE LES EFFETS DE L’EXPLOITATION SUR L’ENVIRONNEMENT ET DESCRIPTION DES DIFFICULTES EVENTUELLES RENCONTREES 147

8ème partie : DENOMINATION COMPLETE DES AUTEURS DE L’ETUDE D’IMPACT 159

9ème partie : ELEMENTS FIGURANT DANS L’ETUDE DE DANGERS 165

Annexe RELEVE FLORISTIQUE 171 DONNEES DE LA BSS 175

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PARTIE 1 : DESCRIPTION DU PROJET

SARL Terres Cuites Yvon Cailleau 5 Montigné-lès-Rairies (49) Description du projet Étude d’impact

SARL Terres Cuites Yvon Cailleau 6 Montigné-lès-Rairies (49) Description du projet Étude d’impact

SOMMAIRE DE LA PARTIE 1

DESCRIPTION DU PROJET

I.1 OBJET DU DOSSIER ...... 9 I.1.1 SITUATION REGLEMENTAIRE DE LA CARRIERE ACTUELLE ...... 9 I.1.2 OBJECTIFS DU DOSSIER ...... 9 I.1.3 RUBRIQUES ICPE CONCERNEES ...... 10

I.2 DONNEES GENERALES SUR LE PROJET...... 11 I.2.1 EMPRISE CADASTRALE ET SUPERFICIES ...... 11 I.2.2 NATURES ET VOLUMES DES PRINCIPALES ACTIVITES EXERCEES ...... 11 I.2.3 PRODUCTIONS ENVISAGEES ...... 12 I.2.4 DUREE D’AUTORISATION DEMANDEE ...... 12

I.3 MATERIAUX UTILISES, PROCEDES DE FABRICATION ET PRODUITS FABRIQUES ...... 12 I.3.1 MATERIAUX UTILISES ...... 12 I.3.2 PRINCIPE D’EXTRATION ...... 13 I.3.3 EVACUATION DES MATERIAUX ...... 13 I.3.4 REMISE EN ETAT ...... 14 I.3.1 PLAN DE PHASAGE DE LA CARRIERE...... 14

I.4 INFORMATIONS COMPLEMENTAIRES ...... 15

SARL Terres Cuites Yvon Cailleau 7 Montigné-lès-Rairies (49) Description du projet Étude d’impact

SARL Terres Cuites Yvon Cailleau 8 Montigné-lès-Rairies (49) Description du projet Étude d’impact

DESCRIPTION DU PROJET

I.1 OBJET DU DOSSIER

I.1.1 SITUATION REGLEMENTAIRE DE LA CARRIERE ACTUELLE

Les Terres Cuites YVON CAILLEAU exercent depuis plus de 30 ans une activité d’exploitation de la carrière d’argiles « les Froux » au lieu-dit du « Grand Courtigné », sur la commune de Montigné-lès- Rairies (Maine-et-Loire). Il s’agit d’une entreprise artisanale et familiale, dont le savoir-faire ancestral pour la fabrication de carreaux en terre cuite se transmet de père en fils.

Une des sources d’approvisionnement en argiles est une carrière d’argiles située au lieu-dit « le Grand Courtigné », sur la commune de MONTIGNE-LES-RAIRIES (Maine-et-Loire). Cette carrière est localement appelée carrière « des Froux ». L’exploitation de cette carrière dite carrière « des Froux » a été autorisée par arrêté préfectoral en date du 30 janvier 1986 La superficie actuellement autorisée par arrêté préfectoral est de 3 ha 34 a 74 ca.

L’autorisation d’exploiter a été accordée pour une durée de 30 ans, pour un volume annuel d’argiles de 400 m3 en moyenne (600 m3 au maximum) ; soit une production totale moyenne de 680 tonnes par an (1 000 tonnes/an au maximum). La période d’autorisation d’exploiter arrive à échéance en date du 30 janvier 2016.

Sur le site, la production repose sur une campagne d’extraction annuelle pendant une période d’une à deux journées au cours du mois du septembre ou d’octobre, en vue de constituer des stocks suffisants pour l’approvisionnement de la briqueterie. Aucun traitement spécifique n’est réalisé sur les argiles extraites ; celles-ci étant acheminées vers les Terres Cuites YVON CAILLEAU (sur la commune des Rairies, au nord de la carrière), directement après leur exploitation.

Désirant maintenir cette source d’approvisionnement en matière première primordial pour la pérennité de l’entreprise, les Terres Cuites YVON CAILLEAU souhaitent renouveler l’autorisation administrative leur permettant d’extraire les argiles sur cette carrière.

I.1.2 OBJECTIFS DU DOSSIER

Sur le site, la production repose sur une campagne d’extraction annuelle pendant une période d’une journée au cours du mois du septembre ou d’octobre, en vue de constituer des stocks suffisants pour l’approvisionnement de la briqueterie. Aucun traitement spécifique n’est réalisé sur les argiles extraites ; celles-ci étant acheminées vers les Terres Cuites YVON CAILLEAU (sur la commune des Rairies, au nord de la carrière), directement après leur exploitation.

SARL Terres Cuites Yvon Cailleau 9 Montigné-lès-Rairies (49) Description du projet Étude d’impact

L’approvisionnement de la briqueterie se fait essentiellement par l’exploitation de la carrière du « Grand Courtigné ».

La période d’autorisation d’exploiter arrive à échéance en date du 30 janvier 2016.

En conséquence et en application du Titre I du Livre V du Code de l’Environnement (article L.515-1 en particulier), ce document constitue :  La demande de renouvellement d’autorisation d’exploiter pour une durée de 30 ans.

A noter que cette demande se positionne pour un même volume moyen de 400 m³/an, soit une même production annuelle de matériaux de 680 tonnes, en moyenne. Nous précisons ici que cette demande fait suite une réunion de cadrage avec les services administratifs concernés par le présent projet, datant du 26/03/2014 en préfecture du Maine-et- Loire. Le compte-rendu de cette réunion est consultable en annexe 2.

Conformément à l’article R.122-5 du Code de l’Environnement, l’étude d’impact doit être proportionnée à la sensibilité environnementale de la zone susceptible d’être affectée par le projet, à l’importance et la nature des travaux, ouvrages et aménagements projetées et à leurs incidences prévisibles sur l’environnement ou la santé humaine.

Notons que conformément à ce qui a été proposé en réunion de cadrage, la parcelle B 94, déjà exploitée et reboisée naturellement, fait l’objet d’une demande d’abandon dans le présent dossier. De plus, les boisements existants dans la parcelle B 120 seront maintenus afin de préserver des enjeux de biodiversité.

I.1.3 RUBRIQUES ICPE CONCERNÉES

La présente demande porte sur la rubrique de la nomenclature des Installations Classées pour la Protection de l’Environnement (ICPE) visant l’activité d’extraction exercée sur le site, à savoir :

Rubrique 2510 – 1 : Il s’agit, dans ce cas-ci, de l’exploitation d’une carrière exploitant un gisement d’argiles. Cette activité est soumise au régime de l’autorisation, ce quelles que soient la production et les superficies concernées par l’exploitation du site. Dans le cas présent, le projet couvre une superficie totale de 2 ha 26 a 24 ca, dont 1,7 ha sont exploitables. Dans la durée du projet de 30 ans, notons que seuls 1,0 ha sera exploité.

Autres rubriques concernées par le projet : Aucune autre rubrique au titre des Installations Classées pour la Protection de l’Environnement n’est à considérer dans la mesure où il n’y aura ni traitement, ni stockage de matériaux et ni de stockage d’hydrocarbures sur le site d’exploitation.

SARL Terres Cuites Yvon Cailleau 10 Montigné-lès-Rairies (49) Description du projet Étude d’impact

I.2 DONNEES GENERALES SUR LE PROJET

La description technique du projet est également présentée dans la partie demande administrative de ce dossier. Ne sont reprises ci-après que les caractéristiques principales du présent projet. Le lecteur pourra se référer utilement au document cité ci-avant pour plus de précisions, en particulier sur les aspects iconographiques.

I.2.1 EMPRISE CADASTRALE ET SUPERFICIES

Région :

Département : MAINE-ET-LOIRE

Commune : MONTIGNE-LES-RAIRIES

Lieu-dit : LE GRAND COURTIGNE

Le tableau ci-dessous précise les superficies concernées par le projet.

Surface autorisée Surface Surface sollicitée dans le projet Section Parcelle actuelle abandonnée(1) (ha a ca) (ha a ca) (ha a ca) 93 0 36 60 0 36 60 94 1 08 50 1 08 50 B 120 0 28 80 0 28 80 743 1 60 84 1 60 84 TOTAL 3 34 74 1 08 50 2 26 24

I.2.2 NATURES ET VOLUMES DES PRINCIPALES ACTIVITES EXERCÉES

 La principale activité exercée est l’extraction d’argiles. Le site exploite en effet les argiles rouges du Cénomanien moyen et inférieur, avec une lithologie plus sableuse au-dessus et une formation argileuse en-dessous (argiles noires pyriteuses).

 L’extraction est réalisée à l’aide d’une pelle hydraulique, avec évacuation directe par 3 camions qui assurent l’approvisionnement du centre de production de l’entreprise. Ces travaux sont et seront sous-traités à une entreprise locale de terrassements.

SARL Terres Cuites Yvon Cailleau 11 Montigné-lès-Rairies (49) Description du projet Étude d’impact

 L’exploitation des argiles se déroule uniquement par campagne sur une période d’une journée à deux journées entre le mois de septembre et d’octobre (période sèche). La remise en état du site se fait dans la continuité de l’exploitation, sur une demie à une journée supplémentaire. Ce site est globalement en activité au plus 2 à 3 jours/an.

 L’argile exploitée constitue la principale matière première entrant dans la composition des briques et carreaux de terres cuites fabriqués par les Terres Cuites Yvon CAILLEAU. Un mélange est assuré avec une d’autres argiles de qualité complémentaire à celle extraite sur le site visé. Ce mélange permet d’améliorer les caractéristiques des produits finaux.

La production de briques et de carreaux de terres cuites est réalisée de façon artisanale au sein des Terres Cuites YVON CAILLEAU, localisés sur la commune des Rairies, à environ 2,5 km au nord de la carrière. A noter qu’une petite partie des argiles est transformée à la briqueterie du Croc appartenant aux Terres Cuites Yvon CAILLEAU. Cette dernière est inscrite à l’inventaire des monuments historiques. L’activité sur ce site, permet d’entretenir localement et de faire « vivre » ce site historique.

I.2.3 PRODUCTIONS ENVISAGÉES

 La production envisagée sera comparable à celle actuellement autorisée soit :  400 m3 en moyenne/an (680 tonnes/an pour une densité d’argiles de 1,7),  600 m3/ au maximum (1000 tonnes/an environ). Cette production représente une superficie exploitée de 200 à 300 m²/an, sur une profondeur d’environ 2 m.

I.2.4 DURÉE D’AUTORISATION DEMANDÉE

 Compte tenu des réserves exploitables encore disponibles et de la production moyenne et maximale envisagée (respectivement 400 et 600 m3/an), le renouvellement de l’autorisation d’exploitation est demandé pour une nouvelle période de 30 ans.

I.3 MATERIAUX UTILISES, PROCEDES DE FABRICATION ET PRODUITS FABRIQUES

I.3.1 MATÉRIAUX UTILISÉS La carrière des « Froux » exploite un gisement d’argiles rouges surmontant les argiles noires pyriteuses du Cénomanien moyen à inférieur.

Les matériaux extraits correspondent au niveau argileux supérieurs de la formation identifiée C1-2aJ, «argiles, sables et graviers de Jumelles » (d’après la carte géologique de Baugé, au 1/50 000).

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Les reconnaissances menées sur le terrain ont permis de qualifier à la fois le gisement ainsi que les matériaux de découverte.

Gisement d’argiles rouges : L’épaisseur de la formation des argiles est exploitée sur une épaisseur de 1,5 m en moyenne. Le volume exploitable du gisement est alors estimé à 20 000 m3.

Matériaux de découverte (terre végétale et/ou stériles) : La partie superficielle du gisement est constituée d’un horizon humifère suivi d’un horizon plus sableux. La terre végétale et les sables argileux sont retirés sur une profondeur de 0,5 m en moyenne. Le volume exploitable correspondant est estimé à 6 525 m3.

I.3.2 PRINCIPE D’EXTRATION

 Comme actuellement, l’exploitation du site se fera à ciel ouvert et en fouille sèche exclusivement, à l’aide d’engins mécaniques lourds (camions et pelle mécanique). L’extraction du gisement s’étale sur une durée d’une journée à deux journées au maximum en continue ; principalement en période sèche, au mois de septembre ou d’octobre et selon météo (hors fortes précipitations).

 L’extraction du gisement se fera sur un front d’exploitation d’une hauteur maximale de 3 m. Cette hauteur prend en compte à la fois les matériaux de découverte et l’épaisseur moyenne des argiles rouges exploitées. L’extraction sera stoppée au niveau des argiles noires pyriteuses. D’après les données antérieures, nous pouvons estimer que la cote limite d’extraction maximale se situe à environ 30 m NGF dans la partie nord du gisement pour atteindre progressivement une cote de 32 m NGF vers le sud. A noter que l’arrêté préfectoral d’autorisation d’exploitation antérieur prévoyait une limite d’extraction à -3 m par rapport au niveau du chemin rural d’accès à la carrière situé à 33 m NGF. Une cote limite d’extraction de 30 m NGF sera donc conforme à cette obligation. Le toit du niveau des argiles noires marquera la limite d’extraction, ces dernières étant laissées en place du fait de la qualité des argiles et de la nécessité de maintenir un niveau imperméable avec la formation des sables du Cénomanien sous jacente.

I.3.3 EVACUATION DES MATÉRIAUX

 Aucun stockage d’argiles n’est prévu sur le site. Les argiles brutes extraites par la pelle sont directement chargées dans des camions de transport en vue de leur acheminement vers la briqueterie des Terres Cuites YVON CAILLEAU, à environ 2,5 km au nord. Le transport du gisement exploité se fait par le biais de 3 camions qui effectuent les rotations durant uniquement la période d’activité annuelle (1 à 2 jours/an).

 Les évacuations d’argiles se font par camions par le chemin rural « des Froux à la Facière » puis des voies communales vers les Rairies.

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I.3.4 REMISE EN ETAT

 Les principaux objectifs des travaux de remise en état à considérer seront les suivants : - la mise en sécurité du site, - assurer une insertion paysagère satisfaisante du site dans son environnement.

 La remise en état consistera à taluter le front résiduel de la zone d’extraction (2 à 3 m de haut) de manière à laisser en place un milieu qui sera ennoyé par les précipitations, la base étant imperméable (argiles noires laissées en place). Ces travaux s’effectueront durant la campagne d’extraction. Les matériaux utilisés proviendront exclusivement des stériles de découvertes (terre végétale et argiles sableuses superficielles). Ce talutage se fera de manière à ce qu’un des côtés soit en pente plus douce, laissant la possibilité au bétail de s’abreuver facilement. A la suite de la remise en état, une faible dépression topographique (2 m environ de profondeur) marquera l’espace concerné. Cette dernière sera le plus souvent en eau assurant ainsi une fonctionnalité assimilable à une zone humide. Deux plans d’eau seront créés séparés par une haie qui sera maintenue en l’état, l’un au droit de la parcelle B 93 et le second sur partie de la parcelle B 743.

I.3.1 PLAN DE PHASAGE DE LA CARRIERE

 Durant les 2 prochaines années, les campagnes d’extraction concerneront la parcelle B 93 avec l’extension de la zone d’exploitation actuelle. Le phasage exposé ci-après prend en compte uniquement la situation prévisible du site à partir de 2016 avec une extraction uniquement sur la parcelle B 743. L’exploitation du site se fera selon un plan de phasage établi sur 30 ans, soit 6 phases quinquennales. Compte tenu de l’homogénéité de l’épaisseur exploitable, la surface exploitée par phase est globalement identique.

 Chacune des phases quinquennale permettra l’extraction du gisement sur une surface de 1 500 m² au maximum (soit 300 m² au maximum par année d’exploitation). Le tableau ci-après résume le plan de phasage envisagé.

Phase Volume de Volumes des Tonnage quinquennale découverte (m3) Argiles rouges (m3) exploité 1 750 2 250 3 400 2 750 2 250 3 400 3 750 2 250 3 400 4 750 2 250 3 400 5 750 2 250 3 400 6 750 2 250 3 400 Total phases 4 500 13 500 20 400

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 Notons qu’au terme des 30 ans d’autorisation, seul 1 ha sur les 1,7 ha exploitables seront exploités ; ce qui représente un volume exploité de 13 500 m3 sur les 20 000 m3 exploitables.

I.4 INFORMATIONS COMPLÉMENTAIRES

PERSONNEL

 Au cours de la période d’exploitation, les travaux d’extraction et de transport seront assurés les Terres Cuites CAILLEAU.

 Pour les travaux d’extraction, 1 personne est employée pour le fonctionnement de la pelle hydraulique d’extraction. Concernant le transport des matériaux primaires vers la briqueterie, 3 personnes sont nécessaires (chauffeurs pour les 3 camions en rotation entre la carrière et l’usine).

HORAIRES

 Les horaires de fonctionnement du site s’inscrivent dans une plage de 7h à 18h, sur une période de 2 à 3 journées/an, au maximum.

 Rappelons que l’exploitation se fait généralement au cours du mois de septembre ou d’octobre, hors période pluvieuse.

EQUIPEMENTS ANNEXES

 Aucun équipement annexe n’existe et n’existera sur le site d’exploitation.

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PARTIE 2 :

ANALYSE DE L’ETAT

INITIAL DU SITE ET DE SON ENVIRONNEMENT

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SARL Terres Cuites YVON CAILLEAU Montigné-lès-Rairies (49) 18 Analyse de l’état initial du site et de son environnement Étude d’impact

SOMMAIRE DE LA PARTIE 2

ANALYSE DE L’ÉTAT INITIAL DU SITE ET DE SON ENVIRONNEMENT

II.1 SITUATION GEOGRAPHIQUE ET ACCES ...... 21 II.1.1 SITUATION GEOGRAPHIQUE ...... 21 II.1.2 ACCES AU SITE ...... 22 II.1.3 PERIMETRE D’ENQUETE PUBLIQUE ...... 22

II.2 ENVIRONNEMENT PHYSIQUE ...... 23 II.2.1 CLIMATOLOGIE ...... 23 II.2.2 TOPOGRAPHIE ...... 25 II.2.2.1 Topographie aux abords du site ...... 25 II.2.2.2 Topographie et description du site ...... 26 II.2.3 CARACTERITIQUES PAYSAGERES DE LA REGION ...... 28 II.2.4 GEOLOGIE ...... 29 II.2.4.1 Géologie régionale ...... 30 II.2.4.2 Données géologiques locales ...... 31 II.2.4.3 Réserves liées au projet ...... 33 II.2.4.1 Approche géologique sur la problématique de l’amiante ...... 34 II.2.5 PEDOLOGIE DU SITE ET ZONES HUMIDES ...... 34 II.2.5.1 Caractérisation pédologique des zones humides et fonctionnement ...... 34 II.2.5.2 Zones humides locales ...... 35 II.2.5.3 Etat de pollution des sols ...... 35 II.2.6 HYDROLOGIE ...... 35 II.2.6.1 Réseau hydrographique général et cours d’eau locaux...... 35 II.2.6.2 Eaux de ruissellement ...... 36 II.2.7 HYDROGEOLOGIE ...... 37 II.2.7.1 Contexte général ...... 37 II.2.7.2 Fonctionnement de la nappe cénomanienne ...... 37 II.2.7.3 Approche piézométrique aux abords du site ...... 40 II.2.7.4 Ressources en eau et captages AEP locaux ...... 42 II.2.7.5 Qualité des eaux souterraines ...... 42 II.3 MILIEUX NATURELS ...... 43 II.3.1 METHODES D’INVENTAIRES ...... 43 II.3.2 FLORE ET VEGETATION ...... 44 II.3.3 FAUNE ...... 45

II.4 ENVIRONNEMENT HUMAIN ...... 47 II.4.1 DONNEES SOCIO-ECONOMIQUES ...... 47 II.4.1.1 Situation administrative ...... 47 II.4.1.2 Aperçu démographique ...... 48 II.4.1.3 Activité économique ...... 48 II.4.1.4 Réseaux de communication ...... 48 II.4.1.5 Habitations de proximité ...... 49

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II.4.2 PATRIMOINE LOCAL ...... 51 II.4.2.1 Valorisation du sol ...... 51 II.4.2.2 Monuments et sites historiques ...... 51 II.4.2.3 Vestiges archéologiques ...... 52 II.4.2.4 Patrimoine naturel ...... 52 II.4.3 LOISIRS ET TOURISME ...... 53 II.4.4 ENVIRONNEMENT SONORE ACTUEL ...... 53 II.4.4.1 Méthodologie ...... 53 II.4.5 POUSSIERES ET AUTRES POLLUTIONS ATMOSPHERIQUES ...... 54

II.5 SERVITUDES ET CONTRAINTES AFFECTANT LE SITE ...... 54 II.5.1 AU TITRE DU CODE DE L'URBANISME ...... 54 II.5.2 AU TITRE DU CODE RURAL ET FORESTIER ...... 54 II.5.3 AU TITRE DU CODE DU PATRIMOINE NATUREL ...... 54 II.5.4 AU TITRE DU CODE DE LA LOI SUR L’EAU ...... 57 II.5.5 AU TITRE DU COTE DE LA SANTE ...... 58 II.5.6 AU TITRE DU CODE DE LA PROTECTION DES SITES ET MONUMENTS HISTORIQUES ...... 58 II.5.7 AU TITRE DU CODE DES RICHESSES ARCHEOLOGIQUES ...... 58 II.5.8 AU TITRE DU CODE DU DOMAINE PUBLIQUE FLUVIAL ET DE LA NAVIGATION ...... 59 II.5.9 AU TITRE DE LA REGLEMENTATION DES INDUSTRIES EXTRACTIVES ...... 59 II.5.10 AU TITRE DU CODE DE LA PROTECTION DES RESEAUX ...... 60 II.5.10.1 Réseaux -Télécom ...... 60 II.5.10.2 Gaz ...... 60 II.5.10.3 Lignes électriques ...... 60 II.5.10.4 Servitudes radioélectriques ...... 61 II.5.11 AU TITRE DU CODE DES APPELLATIONS D’ORIGINE REGLEMENTEE ...... 61

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ANALYSE DE L’ETAT INITIAL DU SITE ET DE SON ENVIRONNEMENT

II.1 SITUATION GÉOGRAPHIQUE ET ACCES

II.1.1 SITUATION GEOGRAPHIQUE

MONTIGNE-LES-RAIRIES, commune angevine du Baugeois, est localisée à l'extrémité Nord du département du Maine-et-Loire, en limite de la Sarthe. La commune est membre de la communauté de communes des Portes-de-l'Anjou5, elle-même membre du syndicat mixte Pays des Vallées d'Anjou.

MONTIGNE-LES-RAIRIES est une petite commune, située à 6 km au sud de (à mi-chemin entre , à 30 km au sud-ouest et Le Mans, à 60 km au nord-est).

Les principales communes aux alentours sont : - Durtal (6 km au nord) ; - Les Rairies (2,5 km au nord) ; - Baugé-en-Anjou (11 km au sud) ; - La Flèche, dans le département de la Sarthe (12 km au nord-est).

Les terrains concernés par la demande de renouvellement d’autorisation sont localisés sur le territoire de la commune de Montigné-lès-Rairies, au lieu-dit « Le Grand Courtigné », à moins d’un kilomètre au nord du bourg.

N

SARTHE

CARRIERE

MAINE-et-LOIRE

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II.1.2 ACCES AU SITE

Depuis le bourg de Montigné-lès-Rairies, l’accès à la carrière se fait à partir d’un chemin rural (dit des « Froux à la Facière ») en direction du nord vers la commune des Rairies (voie parallèle à la route départementale RD 18 entre Montigné-lès-Rairies et Durtal).

N DURTAL LES RAIRIES

CARRIERE RD 18

Extrait de carte IGN au 1/25000ème

II.1.3 PERIMETRE D’ENQUETE PUBLIQUE

Au titre de la rubrique ICPE 2510-1, une partie du territoire des communes suivantes sont concernées par l’enquête publique (périmètre de 3 km autour du site d’exploitation) :

- les communes de Cheviré-le-Rouge, Durtal, Fougeré, Montigné-lès-Rairies et les Rairies, pour le département du Maine-et-Loire ; - la commune de Bazouges-sur-le-Loir, pour le département de la Sarthe.

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II.2 ENVIRONNEMENT PHYSIQUE

II.2.1 CLIMATOLOGIE

La connaissance de certaines données météorologiques est nécessaire en raison de leur influence sur la dispersion des poussières ainsi que sur la propagation des bruits. Les données climatologiques suivantes sont issues de la station Météo-France d’Angers-Beaucouzé, à une altitude de 50 m NGF (période d’observation de 1981 à 2011). Cette station est située à environ 25 km du site.

Températures

Les valeurs moyennes mensuelles de températures sont indiquées par le tableau ci-après (en °C) :

Janv Fév Mars Avril Mai Juin Juill Août Sept Oct Nov Déc Année T° moy max 8,3 9,5 12,9 15,7 19,5 23,1 25,3 25,3 22,2 17,3 11,9 8,7 16,6 T° moy min 2,8 2,5 4,4 6,0 9,5 12,3 14,2 14,1 11,5 9,1 5,4 3,1 7,9 T° moy 5,5 6,0 8,7 10,9 14,5 17,7 19,7 19,7 16,8 13,2 8,6 5,9 12,3

La région jouit d’un climat océanique tempéré, caractérisé par de faibles écarts de température entre le mois le plus froid (5,5°C en janvier) et le mois le plus chaud (19,7°C en juillet/août) ; pour une température moyenne annuelle de 12,3°C.

Précipitations

Les valeurs moyennes mensuelles de précipitations sont indiquées par le tableau ci-après (en mm) :

Janv Fév Mars Avril Mai Juin Juill Août Sept Oct Nov Déc Année Précipitations 68,8 54,8 50,6 55,5 56,5 43,2 51,8 43,1 54,0 70,2 66,4 73,7 688,6 moyennes

D’une manière générale, les précipitations sont homogènes au long de l’année, avec un minimum de 43,2 mm en période sèche (mois d’août) et un maximum de 73,7 mm en période humide (mois de décembre).

A noter, les faibles précipitations annuelles de la région de 688,6 mm. A titre de comparaison, il tombe en France environ 850 mm de précipitations en moyenne et par an.

SARL Terres Cuites YVON CAILLEAU Montigné-lès-Rairies (49) 23 Analyse de l’état initial du site et de son environnement Étude d’impact

Diagramme ombrothermique de Gaussen

90 30

Températuesmoyennes(°C/mois) 80 25 70

60 20 Précipitations 50 moyennes 15 40 Températures moyennes 30 10

20 5 10 Précipitations (mm/mois)moyennes 0 0

avril mai juin août janvier février mars juillet octobre novembre septembre décembre

Le diagramme ci-dessus (réalisé à partir des températures et des précipitations moyennes mensuelles) permet de mettre en évidence une période de sécheresse potentielle définie sur les mois de juin à août.

Vents

Outre son action mécanique directe sur le sol et la végétation, le rôle microclimatique du vent est particulièrement important par la modification qu’il entraîne dans les valeurs d’autres composantes fondamentales (température, humidité relative…).

De plus, les renseignements sur les vents permettent d’estimer les directions préférentielles des effets que pourrait engendrer le présent projet, principalement au niveau du bruit et des émissions de poussières. Pour cela, deux critères principaux sont à prendre en compte : - la fréquence, - l’intensité.

La rose des vents jointe ci-après donne un aperçu de la répartition de ces deux paramètres.

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ROSE DES VENTS ANNUELLE DE BEAUCOUZÉ (49)

Période 1981-2011- Données METEO FRANCE

Concernant la fréquence et l’intensité, les vents dominants sont de direction ouest-sud-ouest (en automne et au pritemps) et nord-est (préférentiellement durant les périodes hivernales).

Bilan La région dans laquelle s’inscrit le site d’exploitation bénéficie d’un climat relativement peu humide assez doux présentant une forte tendance océanique. Vis-à-vis des habitations sous les vents dominants, les zones les plus sensibles sont celles : - aux lieux-dits du « Grand Courtigné » et de la « Braudière », secteurs habités les plus proches du site (quasiment en limite d’emprise pour une des habitations du « Grand Courtigné ») pour les vents de secteur nord-est. Cette direction n’est pas la plus représentative du secteur surtout entre les mois de septembre à octobre, période durant laquelle ont lieu les opérations d’extraction ; - au lieu-dit de la « Rue Vallée » pour les vents de secteur sud-ouest (intensité et fréquence). A noter néanmoins que ce secteur est relativement éloigné du site et protégé par des massifs boisés.

II.2.2 TOPOGRAPHIE

II.2.2.1 Topographie aux abords du site

L’analyse a été faite principalement à partir de reconnaissances visuelles sur le terrain et de l’étude de différents documents, en particulier la carte IGN au 1/25 000 du secteur.

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La commune de Montigné-lès-Rairies s'inscrit dans une topographie relativement plane et homogène. Les altitudes dans les secteurs d’étude varient de 30 m NGF au droit du ruisseau du Pouillet, à l’ouest du site, à 76 m NGF au niveau de petites buttes au sud de la commune ; la mairie étant à une altitude de 42 m NGF.

Compte tenu de la topographie locale et de l’absence de relief marqué, les reconnaissances et l’analyse des dénivelés n’ont porté que sur la proche périphérie du site.

Les terrains en périphérie de la carrière présentent des altitudes topographiques comprises entre 37 et 32 m NGF, soit une très légère pente de l’ordre de 0.07%, d’orientation sud-est/nord-ouest.

II.2.2.2 Topographie et description du site

La carte ci-dessous permet la visualisation générale de la carrière d’exploitation, ainsi que son proche environnement. A noter la présence d’un fossé en bordure du chemin rural, permettant le ruissellement et l’évacuation des eaux de pluies.

De par l’exploitation antérieure des argiles, dans la partie Nord de l’emprise une modification de la topographie initiale est visible.

Sur le secteur Nord, les terrains de l’ancienne zone d’extraction présentent en effet des cotes plus faibles qu’en limite d’emprise de 32 à 34 m NGF, la mare actuelle étant à 34 m NGF. L’accès au site est quant à lui positionné à une cote de 34 m NGF. Précisons que l’Arrêté Préfectoral du 30 janvier 1986 ne fixe pas de cote minimale d’extraction. A noter qu’en bordure de la zone boisée (secteur nord-est), les terrains atteignent une cote de 37 m.

Sur le secteur Sud, au droit de la future zone d’extraction les cotes évoluent de 34 m NGF à 36 m NGF en limite sud de l’emprise. La topographie atteint 37 m NGF en direction de la ferme de la Barbotière.

SARL Terres Cuites YVON CAILLEAU Montigné-lès-Rairies (49) 26 Analyse de l’état initial du site et de son environnement Étude d’impact

Vue d’ensemble de la carrière d’exploitation

32,0 N

Fossé d’évacuation de la mare 32,8

34,0 MARE 33,8 Coupe 1 34,0 36,0 36,8 LA BARBOTIERE

34,0 35,0

37,2

LE GRAND COURTIGNE

36,0

Coupe 2

MONTIGNE LES RAIRIES 25 m

SARL Terres Cuites YVON CAILLEAU Montigné-lès-Rairies (49) 27 Analyse de l’état initial du site et de son environnement Étude d’impact

Deux coupes, d’orientation E-O et NNE-SSO, ci-après permettent de mieux rendre compte de la topographie du site et des aspects présents.

La coupe 1 montre bien un dénivelé prononcé au niveau de la zone boisée (parcelle n° 94) correspondant à la zone anciennement extraite. Pour mémoire nous rappellerons que cette parcelle n’est pas sollicitée dans la demande de renouvellement d’autorisation.

Concernant la coupe 2, la topographie marque une légère pente vers le nord-ouest.

II.2.3 CARACTERITIQUES PAYSAGERES DE LA REGION

La commune de Montigné-lès-Rairies se positionne à l’entité paysagère du « Baugeois », visible sur la carte ci-après (d’après l’Atlas des paysages du Maine-et-Loire).

Situé sur les marges du Bassin parisien, le territoire du Baugeois est de loin le domaine le plus boisé du département, a domaines forestiers privées et protégées, et de vallées densément plantées. De ce fait, l’abondance du bois et la qualité du sous-sol, grâce notamment aux argiles, font du Baugeois la renommée du département pour la richesse du patrimoine : châteaux, logis seigneuriaux et habitations pittoresques, dont les sols, les céramiques et les ornements de façades sont en terres cuites ocres.

SARL Terres Cuites YVON CAILLEAU Montigné-lès-Rairies (49) 28 Analyse de l’état initial du site et de son environnement Étude d’impact

CARRIERE

Faiblement industrialisé, le Baugeois s’est orienté plus naturellement vers la céréaliculture au nord, tandis que le sud du territoire profite de sa position de carrefour, entre les autoroutes A11 et A85, à proximité de l’agglomération angevine pour développer une activité économique différente.

Le point le plus marquant à retenir est le couvert végétal du secteur concerné qui limite les champs de pénétration visuelle (maillage bocager et zones boisées).

II.2.4 GEOLOGIE

Les descriptifs géologiques de la région et du site de la carrière qui suivent ont été réalisés à partir de la carte géologique n°424 de Baugé (échelle au 1/50 000ème), éditée par le BRGM.

SARL Terres Cuites YVON CAILLEAU Montigné-lès-Rairies (49) 29 Analyse de l’état initial du site et de son environnement Étude d’impact

II.2.4.1 Géologie régionale

Le département du Maine-et-Loire se situe à cheval sur deux substratums géologiques. La zone ouest du département repose sur le Massif armoricain ‘zone en brun sur la carte ci-dessous), avec des sols anciens composés de schistes, gneiss et granites. Concernant la partie est du département (zone en jaune), cette dernière est localisée en limite occidentale du Bassin parisien, avec des sols plus jeunes, constitués principalement de sables, grès, tuffeau et faluns coquillers.

D’un point de vue tectonique, le bassin sédimentaire est très peu faillé. Sur la carte ci-dessous, un système de 3 failles, d’orientation est-ouest, sont visibles au sud de la zone d’étude. Cependant, elles n’affectent pas significativement le présent projet.

CARRIER E

Le tableau ci-dessous précise la répartition stratigraphique des terrains sédimentaires sur le secteur d’étude (au sud de la commune de Durtal), leur composition ainsi que les épaisseurs des différentes formations identifiées.

Seules les épaisseurs du Cénomanien sont connues. Concernant les Sables de Brousse (Cénomanien supérieur), les épaisseurs ne sont pas précisées, la formation étant à l’affleurement.

A noter que la variabilité de l’épaisseur du Cénomanien moyen et supérieur est principalement due au fait de l’absence d’argiles rouges et/ou noires sur certains secteurs.

SARL Terres Cuites YVON CAILLEAU Montigné-lès-Rairies (49) 30 Analyse de l’état initial du site et de son environnement Étude d’impact

NB : Les formations géologiques en rouges du Cénomanien moyen et inférieur sont celles concernées par la présente étude ; elles sont développées plus en détail dans le point suivant.

II.2.4.2 Données géologiques locales

La carte ci-après représente la structure géologique du secteur.

Le site d’exploitation des argiles est localisé au droit de la formation du Cénomanien inférieur et moyen (Cf. carte géologique ci-dessus).

Le Cénomanien inférieur et moyen est représenté par la formation des sables et graviers (formation dite de Jumelles). Cette formation est généralement composée d’un niveau inférieur sablo-graveleux et d’un niveau supérieur argileux. Localement, il est possible que l’un des deux membres ou les deux soient très peu épais, voire absent. A noter que la base du Cénomanien est en discontinuité avec les formations jurassiques, de manière très irrégulière selon les secteurs.

Ce sont les argiles rouges du Cénomanien inférieur à moyen qui constituent le gisement exploité.

SARL Terres Cuites YVON CAILLEAU Montigné-lès-Rairies (49) 31 Analyse de l’état initial du site et de son environnement Étude d’impact

Localisation des formations géologiques du secteur d’étude

Extrait de carte géologique N (Infoterre, BRGM)

(1) C1-2aJ

CARRIERE

C2b

(1 C2b )

1 km

Légende de la carte géologique (d’après la notice de la carte du BRGM de Baugé, n° 424 au 1/50 000ème) :

Fz  Alluvions fluviatiles modernes (sables et graviers) (1) C2b  Cénomanien supérieur (niveaux sableux supérieurs, Sables de Brousse)

C2b  Cénomanien supérieur (marnes à Ostracées)

C2a  Cénomanien moyen (sables glauconieux) (1) C1-2aJ  Cénomanien inférieur et moyen (argiles rouges)

C1-2aJ  Cénomanien inférieur et moyen (argiles noires, sables et graviers de Jumelles, Sables du

Maine)

J1  Bajocien (calcaires à silex) SARL Terres Cuites YVON CAILLEAU Montigné-lès-Rairies (49) 32 Analyse de l’état initial du site et de son environnement Étude d’impact

La photo ci-dessous permet d’apprécier les formations géologiques concernées par le présent projet.

HAIE BOISEE

Sables glauconieux

Argiles rouges

Argiles noires

La formation des sables (Cénomanien moyen), à l’affleurement, est à dominance de quartz et de glauconie. Au droit du site, son épaisseur varie entre 20 et 55 cm. Cet horizon constitue les stériles de découverte. Au-dessous, les argiles exploitées (Cénomanien inférieur et moyen) forment un niveau d’une épaisseur de l’ordre de 1,5 à 2 m. Ces argiles, dites « rouges » sont caractérisées par un fort taux d’oxyde de fer ; d’où leur couleur ocre. Enfin, la formation d’argiles noires est visible à la base des argiles rouges (Cénomanien inférieur et moyen). Structurées en feuillets, ces argiles contiennent de la pyrite ainsi que de nombreux morceaux de lignite (végétaux en cours de décomposition) ; leur donnant une couleur foncée. Il s’agit de la base du niveau exploité ; ces dernières n’étant pas extraites.

II.2.4.3 Réserves liées au projet

Les reconnaissances menées sur le terrain ont permis de qualifier le gisement exploitable de la carrière. Sur la surface totale exploitable, les réserves sont de l’ordre de 35 000 m3. Cette estimation montre que le potentiel du gisement est important pour la production annuelle envisagée (400 à 600 m3/an). La durée sollicitée de 30 ans ne suffira pas pour exploiter le gisement dans sa totalité. Nous avons déjà évoqué le fait que le solde serait exploité via une nouvelle autorisation à échéance de 30 ans. SARL Terres Cuites YVON CAILLEAU Montigné-lès-Rairies (49) 33 Analyse de l’état initial du site et de son environnement Étude d’impact

II.2.4.1 Approche géologique sur la problématique de l’amiante

La nature du gisement, le contexte de sa formation et l’absence de phénomènes tectoniques écartent tout risque de voir se développer des minéralisations de type « amiante » ; ces minéraux se formant uniquement au détriment d’autres minéraux lors d’événements métamorphiques ou d’altérations hydrothermales ou de contraintes tectoniques majeures ce qui n’est pas le cas pour le gisement concerné.  Il n’y a donc pas de risque identifié d’amiante, la société pétitionnaire n’est donc pas soumise aux articles R 4412-94 à 113 et R 4412-139 à 148 du code du travail.

II.2.5 PEDOLOGIE DU SITE ET ZONES HUMIDES

II.2.5.1 Caractérisation pédologique des zones humides et fonctionnement

Une étude pédologique par sondages à la tarière à main a été réalisée en avril 2014, en vue de déterminer la présence d’éventuelles zones humides selon les critères pédologiques réglementaires retenus. Deux prélèvements ont donc été réalisés ; le 1er au niveau de la future zone d’extraction (parcelle n°743) et le 2nd proche de l’actuelle mare (parcelle n°93). Les caractéristiques sont les suivantes :

Sondage 1 : Relevé 1 sur la prairie de la parcelle 93, entre la mare et la haie de bordure à l’ouest. Profondeur 60 cm. Sol limoneux jusqu’à 20 cm, sans traits rédoxiques, puis sol argileux avec présence de traits rédoxiques à partir de 25 cm. Argile (gley) riche en traits rédoxiques à partir de 35/40 cm ; Ces concrétions permettent de supposer des phénomènes de battements de nappe éventuels. Sondage 2 : Relevé 2 sur la prairie de la parcelle 743, dans la partie nord-ouest. Profondeur 60 cm. Sol sableux jusqu’à 55 cm, sans traits rédoxiques, puis argileux avec présence de traits rédoxiques au-delà.

D’après l’arrêté du 24 juin 2008 modifié qui précise les critères de définition et de délimitation des zones humides, les terrains du relevé 1 correspondent à une zone humide pour ce qui concerne le critère pédologique. La flore associée présente un caractère essentiellement mésophile et ne possède pas d’espèces caractéristiques des zones humides d’après l’arrêté du 24 juin 2008 modifié. Le groupement végétal en place (prairie pâturée mésophile ; code Corine : 38.1) n’est que pour partie caractéristique des zones humides. Le critère flore et végétation ne permet donc pas de confirmer le critère pédologique. Les terrains du relevé 2 ne correspondent pas à une zone humide pour les deux critères.

SARL Terres Cuites YVON CAILLEAU Montigné-lès-Rairies (49) 34 Analyse de l’état initial du site et de son environnement Étude d’impact

II.2.5.2 Zones humides locales

La carte ci-dessous indique les plans d’eau ainsi que la localisation des zones humides supposées à proximité du site d’exploitation (réseau de cartes CARMEN).

N

CARRIERE

Plans d’eau Zones humides probables

En dehors du phénomène très local identifié aux abords de l’actuelle zone d’extraction, à proximité immédiate du site (rayon de 300 m), il n’y a pas de zones humides inventoriées en tant que telles. A noter la présence d’un plan d’eau relativement important situé au nord-est de la carrière.

II.2.5.3 Etat de pollution des sols

Localement la terre végétale peut présenter une épaisseur d’environ 60 cm. Cette dernière est cependant de qualité peu fertile (sols limoneux et sableux) induisant une utilisation des terrains en pâture. Aucune pollution particulière n’a jusqu’à maintenant été recensée, l’état de pollution des sols est uniquement lié à la présence d’animaux sur les terrains

II.2.6 HYDROLOGIE

II.2.6.1 Réseau hydrographique général et cours d’eau locaux

Le site d’exploitation ainsi que la commune de Montigné-lès-Rairies sont intégrés au vaste bassin versant du Loir (superficie de 7 160 km²). Affluent rive gauche de la Sarthe, le Loir prend sa source en Eure-et-Loir et parcourt 320 km jusqu’au Maine-et-Loire, via la commune de Durtal avant sa confluence avec la Sarthe.

SARL Terres Cuites YVON CAILLEAU Montigné-lès-Rairies (49) 35 Analyse de l’état initial du site et de son environnement Étude d’impact

Bassin versant du Loir N

CARRIERE

Le POUILLET

Extrait de carte IGN au 1/25000

Aux abords du site, seul le ruisseau recensé est celui dit « du Pouillet ». Avec un axe nord-sud, il se situe à environ 1km à l’ouest de la carrière, et rejoint le Loir au sud-ouest de Durtal.

Aucun cours d’eau n’est recensé sur le site ou à ses abords immédiats.

Concernant la qualité des eaux superficielles, précisons qu’une analyse de l’eau a été effectuée au niveau de la mare résiduelle correspondante à la zone actuelle d’extraction. Cette analyse a porté sur la teneur en hydrocarbures. Les résultats obtenus indiquent une teneur inférieure à 0,10 mg/L (limite de quantification à 0,10 mg/L). Aucune pollution en hydrocarbures sur le site n’est donc révélée.

II.2.6.2 Eaux de ruissellement

Les eaux de ruissellement du site sont drainées vers les dépressions topographiques que constituent la zone d’extraction en cours (mare) et l’ancien secteur d’exploitation (parcelle B n°94).

En période de fortes précipitations, l’existence d’un fossé en bordure de la route à l’ouest de la carrière permet aussi une évacuation des eaux de ruissellement des terrains au droit du site. Ce fossé s’écoule vers le nord.

SARL Terres Cuites YVON CAILLEAU Montigné-lès-Rairies (49) 36 Analyse de l’état initial du site et de son environnement Étude d’impact

II.2.7 HYDROGEOLOGIE

II.2.7.1 Contexte général

Dans la région, d’un point de vue lithologique, on peut discerner la superposition de plusieurs réservoirs aquifères : - Les alluvions anciennes des diverses terrasses de faible extension (essentiellement en rive gauche du Loir), constituées de sables et graviers ; - Les calcaires lacustres Eocènes, contenant une nappe perchée sur les argiles vertes ; - Les sables Sénoniens, présents plus particulièrement sur le plateau du Baugeois ; - Le tuffeau Turonien, contenant une nappe libre alimentée principalement par les sables sus-jacents ; - Les sables et graviers de Jumelles (base du Cénomanien), constitué d’une nappe à caractère libre ou captif (en charge) selon les secteurs ; - Les calcaires du Lias, avec une nappe localement captive sous les marnes du Toarcien ; - Le socle Briovérien, peu productif, avec un réseau de fracturation colmaté par des argiles d’altération des formations sus-jacentes.

Le présent projet exploitant les formations du Cénomanien inférieur et moyen, la nappe contenue dans les sables et graviers de Jumelles sera principalement étudiée.

II.2.7.2 Fonctionnement de la nappe cénomanienne

Les terrains Cénomaniens s’étendent sur une majeure partie du département de la Sarthe et sur la moitié orientale du Maine-et-Loire. La nappe des sables du Cénomanien constitue un aquifère stratégique pour le bassin Loire-Bretagne. La partie captive est prioritairement captée pour l’eau potable. Elle fait l’objet de dispositions réglementaires spécifiques dans le SDAGE LOIRE- BRETAGNE.

La carte ci-après présente la masse d’eau souterraine concernée par l’étude, la nappe des « Sables et Grès du Cénomanien, Unité du Loir » (code FRGG080) ; ainsi que la localisation du projet, en limite ouest.

SARL Terres Cuites YVON CAILLEAU Montigné-lès-Rairies (49) 37 Analyse de l’état initial du site et de son environnement Étude d’impact

CARRIERE

Au droit du projet, l’aquifère est contenu plus particulièrement dans la formation des sables et graviers de Jumelles. Le réservoir est totalement captif sous l’horizon argileux du Cénomanien inférieur (argiles noires qui seront maintenues en place dans le cadre de l’extraction du gisement). Les forages, présentant des données géologiques, les plus proches du site font état de 28 à 30 m d’argiles noires. Les données de la BSS sont fournies en annexe.

Forage 98/CSG

Site d’exploitation

Forage 16/F Piézomètre de contrôle de la nappe cénomanienne : 53/F

SARL Terres Cuites YVON CAILLEAU Montigné-lès-Rairies (49) 38 Analyse de l’état initial du site et de son environnement Étude d’impact

Coupe des forages et niveau piézométrique de la nappe cénomanienne. (hors échelle)

TN : 71 m NGF

TN : 35 m NGF TN : 34 à 37 m NGF

Niveau piézométrique 2014 34 m NGF

On notera le coté captif (niveau piézométrique supérieur à la cote réelle de l’aquifère, ce dernier étant en pression du fait des terrains imperméables situés au-dessus) de la nappe et artésien possible au niveau du site (niveau piézométrique au-dessus de la cote du terrain naturel).

A noter que d’après l’état des lieux de 2009, disponible auprès de l’Agence de l’Eau Loire Bretagne (AELB), la masse d’eau des « Sables et Grès du Cénomanien, Unité du Loir » est en bon état qualitatif vis-à-vis des paramètres nitrates et pesticides.

D’un point de vue quantitatif, son état est identifié comme médiocre compte tenu des nombreux prélèvements et de l’évolution des niveaux piézométriques. Il est également prévu un risque de non atteinte des objectifs du SDAGE en 2015.

Risque Risque Risque Risque Risque Nitrates Pesticides Chimique Quantitatif Global Respect Respect Respect Risque Risque

Un piézomètre de référence dans cet aquifère est situé sur la commune de Montigné-lès-Rairies (code 0424-2X-0053/F, ADES).

SARL Terres Cuites YVON CAILLEAU Montigné-lès-Rairies (49) 39 Analyse de l’état initial du site et de son environnement Étude d’impact

Le graphe ci-dessous montre l’évolution du niveau piézométrique de la nappe cénomanienne (période de 2003 à 2014).

Evolution piézométrique au captage AEP Evolutionde Montigné-les-Rairies piézométrique du forage de(0424-2X-0053/F) Montigné lès Rairies

34,5

34

33,5

33

32,5

piézométrique Niveau (m NGF) 32

01/12/03 01/12/04 02/12/05 03/12/06 04/12/07 04/12/08 05/12/09 06/12/10 07/12/11 07/12/12 08/12/13 09/12/14

Ces chroniques indiquent des variations annuelles relativement faibles, de l’ordre de 0,5 à 1,5 m ; caractéristiques des milieux semi-captifs à captifs.

D’après l’AELB, les niveaux piézométriques de la nappe du Cénomanien sont en hausse ; notamment grâce à la forte recharge de l’aquifère suite aux hivers pluvieux de 2012-2013 et 2013-2014. D’après le graphique précédent, au niveau de Montigné-lès-Rairies, la cote de la nappe Cénomanienne atteint 34 m NGF. Précisons que le terrain naturel au niveau de ce piézomètre se situe à 71 m NGF.

II.2.7.3 Approche piézométrique aux abords du site

Lors d’une visite du site et des terrains alentours le 27 juin 2014, un recensement des puits à proximité immédiate de la carrière a été réalisé sur les lieux-dits du « Grand Courtigné » et de « la Barbotière ».

SARL Terres Cuites YVON CAILLEAU Montigné-lès-Rairies (49) 40 Analyse de l’état initial du site et de son environnement Étude d’impact

Un total de 6 puits a été répertorié (cf. carte de localisation ci-après). Localisation des puits à proximité du site

N

P6

P4 P5 P2 P1 P3

Les niveaux d’eau des puits P4 et P6 n’ont pas été relevés car ces derniers sont actuellement utilisés d’où un niveau jugé trop influencé pour être significatif de la piézométrie locale. Les caractéristiques des 4 autres puits, non utilisés, sont précisées dans les tableaux ci-dessous :

- Lieu-dit « le Grand Courtigné » :

Distance au site Cote estimée du sol NP/margelle H margelle/sol Cote NP Puits (m) (m NGF) (m) (m) (m NGF) P1 40 - 2,17 0,25 31,58 33,5 P2 80 - 1,95 0,20 31,75 P3 PAS D’ACCES AU PUITS P4 UTILISATION POUR LE JARDIN

A noter que les puits P1 et P2 se retrouvent envasés à des profondeurs de - 6,55 (27,2 m NGF) et - 2,80 m (30,90 m NGF) respectivement. Les profondeurs réelles des puits ne sont pas connues.

- Lieu-dit de « la Barbotière » :

Distance au site Cote sol NP/margelle H margelle/sol Cote NP/sol Puits (m) (m NGF) (m) (m) (m NGF) P5 240 35 - 2,80 0,05 32,25 P6 UTILISATION AGRICOLE

NP : niveau piézométrique H : hauteur

SARL Terres Cuites YVON CAILLEAU Montigné-lès-Rairies (49) 41 Analyse de l’état initial du site et de son environnement Étude d’impact

Ce puits présente un niveau proche de 32 m NGF (- 3 m par rapport au niveau naturel). Il n’est actuellement pas en cours d’utilisation, mais une pompe est installée. D’après le propriétaire, sa profondeur est d’environ - 15 m par rapport au niveau du sol, soit à une cote 20 m NGF. A noter également le tarissement du puits lorsque la pompe fonctionne, mais avec une remontée d’eau assez rapide. Compte tenu des niveaux mesurés, trop éloignés de la cote de 34 m NGF de la nappe captive, il apparait très probable que tous ces puits soient foncés dans les argiles faisant office de rétention et que les eaux proviennent soit de l’horizon très superficiel soit de petites lentilles de sables constituant des nappes perchées.

II.2.7.4 Ressources en eau et captages AEP locaux

La commune de Montigné-lès-Rairies appartient au Captage AEP Syndicat Intercommunal d’Alimentation en Eau Potable (SIAEP) de Durtal. Depuis 2012, des prélèvements sont effectués dans le Loir (quantités d’environ 200 m³/h) au lieu-dit de « la Petite Bouchardière » à 5 km au nord du site sur la commune de Durtal. Ces derniers viennent en substitution des ceux effectués au niveau du captage du Gouis 1 (code sis eaux 49000076). Carrière

A noter la présence d’une station de pompage, située à 700 m au nord-ouest de la carrière au lieu-dit « le Buisson » (surpression et bâche de 500 m3). Un réservoir est également présent à 270 m au sud au lieu-dit « la Facière », sur le chemin rural menant au site d’exploitation.

Il n’y a donc pas de prélèvement pour l’alimentation en eau potable aux abords immédiats du site.

II.2.7.5 Qualité des eaux souterraines

D’après l’Observatoire de l’Eau du Maine-et-Loire, la qualité des eau souterraines est qualifiée de moyenne à bonne. Il s’agit d’eaux de faible conductivité car peu minéralisées, avec un pH plutôt acide et une faible dureté (10°F). A noter les fortes concentrations en fer au sein des eaux souterraines, dues principalement à la présence des formations argileuses.

Aucune pollution n’est actuellement répertoriée dans le périmètre de la présente étude.

SARL Terres Cuites YVON CAILLEAU Montigné-lès-Rairies (49) 42 Analyse de l’état initial du site et de son environnement Étude d’impact

II.3 MILIEUX NATURELS

II.3.1 METHODES D’INVENTAIRES

Les relevés faunistiques et floristiques et le rapport d’étude ont été réalisés par un écologue d'ENCEM :

Chargés d’étude Groupes biologiques Dates des relevés Rapport Didier VOELTZEL Flore vasculaire et vertébrés Synthèse des données, ENCEM Nantes (hors chiroptères), 10 avril et 18 juin 2014 rédaction Tél. : 02.40.63.89.00 odonates et Grand Capricorne

L’aire d’étude englobe les terrains objet de la demande en les débordant au niveau de la partie ouest de la parcelle abandonnée (parcelle 94).

 Les relevés floristiques ont été effectués essentiellement le 18 juin 2014, selon une méthode proche de celle utilisée en phytosociologie, c’est-à-dire en parcourant l’aire d’étude et en dressant une liste d’espèces pour chaque milieu de composition floristique homogène. Un coefficient approximatif d’abondance est attribué à chaque espèce. Les listes sont complétées à chaque passage.

 Pour les odonates, l’inventaire des individus adultes a été fait à vue, également le 18 juin 2014, par prospection aléatoire lors des relevés floristiques.

 Les amphibiens ont été inventoriés par prospection diurne et nocturne des points d’eau au filet troubleau, ainsi que par écoute crépusculaire des anoures le 10 avril 2014.

 Le repérage des reptiles a été réalisé par prospection des lisières ensoleillées, en particulier en début de matinée (places d’insolation).

 Les oiseaux ont fait l’objet d’inventaires par prospections aléatoires effectuées à l’occasion des relevés floristiques. Le repérage des oiseaux à activité nocturne a été réalisé lors de l’écoute crépusculaire d’amphibiens (cf. supra).

Ces relevés ponctuels dans le temps ne prétendent pas correspondre à un inventaire exhaustif des espèces animales et végétales vivant sur le site. Ils permettent cependant d'évaluer de façon assez précise l'intérêt biologique de ses différents habitats.

SARL Terres Cuites YVON CAILLEAU Montigné-lès-Rairies (49) 43 Analyse de l’état initial du site et de son environnement Étude d’impact

II.3.2 FLORE ET VEGETATION

 Hormis la zone d’extraction qui constitue désormais une grande mare-abreuvoir, les terrains du projet sont constitués de pâture à bovins permanentes. La flore est mésophile à mésohygrophile sur la parcelle 93, avec en particulier Alopecrus pratensis, Poa trivialis, Agrostis tenuis, Ranunculus acris, Lathyrus pratensis. Sur les parcelles 120 et 743, un peu plus hautes, la flore nettement mésophile est dominée par Cynosurus cristatus, Holcus lanatus, Arrhenatherum elatius, Agostis tenuis, Lotus corniculatus, Ranunculus bulbosus…En terme de groupement, ces prairies appartiennent à l’alliance1 du Cynosurion cristati (code Corine biotopes2 : 38.1).

 Ces prairies sont bordées localement de haies bocagères (Corine biotopes : 84.2). La haie située en limite des parcelles 93 et 743 est une haie pluristratifiée dense, bordée par un ancien chemin en friche au sud. Les strates arborée et arbustive sont dominées par Quercus robur, avec un ou deux pommiers (Malus sp.) et Sorbus torminalis. La strate buissonnante est dominée par Prunus spinosa, avec Crataegus monogyna et Euonymus europaeus. La strate herbacée (en incluant la flore du chemin au sud) est constituée d’un mélange d’espèces des ourlets forestiers (Agrimonia eupatoria, Stellaria holostea, Galium mollugo, Galium aparine…) et d’espèces des friches prairiales mésophiles (Arrhenatherum elatius subsp. bulbosus, Leucanthemum vulgare, Tragopogon pratensis…). Les haies localisées en limite ouest de la parcelle 93 et en limite sud de la parcelle 743 sont essentiellement buissonnantes (Prunus spinosa). On note la présence de chênes âgés sur la limite est de la parcelle 120 (diamètres de 90 à 120 cm à 1,30 m du sol).

 Plusieurs mares sont présentes sur l’aire d’étude : - sur la parcelle 93, la zone d’extraction constitue désormais une mare apparemment permanente, de forme rectangulaire, peu profonde. La flore aquatique est peu développée. Elle est représentée par un petit peuplement de Potamogeton natans et quelques pieds (?) d’Utriculaire (Utricularia vulgaris ou australis) de l’ordre des Potametalia pectinati (code Corine : 22.4). La flore amphibie, un peu plus abondante, se développe au fur et à mesure de l’exondation des fonds les plus hauts, avec surtout Alisma plantago-aquatica, Lycopus europaeus et Typha latifolia (roselières basses et hautes de l’ordre des Phagmitetalia australis ; code Corine : 53.1). Les berges en pentes plus ou moins fortes sont fortement piétinées par le bétail. Elles sont colonisées localement par une flore hygrophile pionnière de la classe des Isoeto-Juncetea (code Corine : 22.323), avec surtout Juncus bufonius et Juncus bulbosus ;

- sur la parcelle 94 exclue de la présente demande, les terrains anciennement exploités sont désormais colonisés par une saulaie inondée. La partie ouest abrite une mare ouverte assez riche en végétation aquatique (Potamogeton natans, Potamogeton sp., Callitriche sp.) et bordée d’une jonçaie dense à Juncus effusus ;

1 Les groupements végétaux sont décrits par les phytosociologues à des niveaux de précisions variables qui sont, du plus général au plus précis : la classe, l’ordre, l’alliance et l’association. La nomenclature adoptée est celle du Prodrome des végétations de France (BARDAT J. et al., 2004). 2 Corine biotopes : nomenclature initiale de référence des habitats européens (BISSARDON M. et GUIBAL L., 1997). SARL Terres Cuites YVON CAILLEAU Montigné-lès-Rairies (49) 44 Analyse de l’état initial du site et de son environnement Étude d’impact

- l’angle sud-est de la parcelle 120 abrite une petite mare-abreuvoir très peu profonde, probablement temporaire, où se développent quelques plantes amphibies (Alisma plantago- aquatica, Glyceria fluitans).

La flore observée sur l’aire d’étude n’abrite aucune espèce protégée et aucune espèce patrimoniale (espèce menacée3 ou déterminante ZNIEFF4). Aucun des habitats (ou formation végétale) ne correspond à un habitat d’intérêt communautaire (directive Habitats).

Le relevé floristique est fourni en annexe au dossier.

II.3.3 FAUNE

 Odonates

Six espèces ont été observées au niveau des mares des parcelles 93 et 94 :

Liste Directive Protection Déterminante ZNIEFF Nom français Nom scientifique rouge Habitats en France Pays de la Loire6 France5

Agrion à larges pattes Platycnemis pennipes - LC - -

Agrion jouvencelle Coenagrion puella - LC - - Crocothémis écarlate Crocothemis erythraea - LC - - Libellule à quatre taches Libellula quadrimaculata - LC - - Libellule déprimée Libellula depressa - LC - - Naïade aux yeux bleus Erythromma lindenii - LC - - LC = préoccupation mineure Toutes espèces confondues, les effectifs observés semblent assez importants, en particulier sur la mare de la parcelle B 93 incluse dans le projet présenté. Toutes les espèces sont communes au niveau régional. Aucune n’est protégée, menacée ou déterminante ZNIEFF.

 Amphibiens et reptiles

Cinq espèces d’amphibiens se reproduisent dans les mares des parcelles 93 et 947. Une seule espèce de reptile a été contactée sur la parcelle B 94 :

3 LACROIX P. et al., 2008. Liste rouge régionale des plantes vasculaires rares et/ou menacées en Pays de la Loire. Conservatoire national botanique de Brest. 4 HUNAULT G., 1999. Liste régionale indicative des espèces déterminantes en Pays de la Loire. Espèces végétales. DIREN des Pays de la Loire. CSRPN. 5 SFO, 2009. Document préparatoire à une Liste Rouge des Odonates de France métropolitaine complétée par la liste des espèces à suivi prioritaire. 6 TARDIVO G. (coord.), 1999. Liste régionale indicative des espèces déterminantes en Pays de la Loire. Espèces animales. DIREN des Pays de la Loire. CSRPN. 7 La mare de la parcelle 120 n’a été repérée qu’en juin 2014 et n’a pas fait l’objet de relevés d’amphibiens. SARL Terres Cuites YVON CAILLEAU Montigné-lès-Rairies (49) 45 Analyse de l’état initial du site et de son environnement Étude d’impact

Listes Statut de rouges Localisation et Directive Espèce dét. Nom français Nom scientifique protection France9 et effectifs observés Habitats ZNIEFF France8 Pays de la Loire10 Parcelle 93 : 1 femelle adulte Triton marbré LC V 3.3.1.1.1 Triturus marmoratus gravide Annexe IV Article 2 Parcelle 93 : 5 à 10 pontes Grenouille agile Annexe IV Article 2 LC 3.3.1.1.2 Rana dalmatina Parcelle 94 : 1 ponte Parcelle 93 : 3 à 5 chanteurs Grenouille verte 3.3.1.1.3 Pelophylax sp. Parcelle 94 : 20 à 30 adultes Parcelle 93 : 15 à 25 chanteurs Rainette verte Hyla arborea Annexe IV Article 2 Parcelle 94 : 5 à 10 chanteurs LC Parcelle 93 : 4 à 5 adultes Triton palmé Lissotriton helveticus - Article 3 Parcelle 94 2 à 3 adultes LC

Lézard des murailles Parcelle 94 : 1 adulte. Annexe IV Article 2 3.3.1.1.4 Lacerta muralis LC LC = préoccupation mineure V = Vulnérable

La Rainette verte et la Grenouille verte présentent des effectifs assez importants, respectivement dans les mares des parcelles B 93 et B 94 (saulaie). Les populations des autres espèces semblent plus réduites.

Seul le Triton marbré (vue ci-contre prise sur le site) est déterminant ZNIEFF en Pays de la Loire. Cependant, il ne figure pas sur la liste rouge régionale des espèces menacées, ni sur la liste rouge nationale.

Toutes ces espèces sont protégées (la Grenouille verte n’a pu être déterminée au niveau de l’espèce). Quatre espèces bénéficient d’une protection des individus ainsi que des habitats de

reproduction et d’abris (article 2 de l’arrêté du 19/11/2007).

 Oiseaux

Une douzaine d’espèces a été contactée sur l’aire d’étude. Il s’agit essentiellement d’oiseaux liés pour leur reproduction aux structures boisées du bocage (haies et bois). Une seule espèce est associée aux mares : la Gallinule poule-d’eau.

Ces espèces sont précisées dans le tableau ci-après.

8 Les espèces listées à l’article 2 de l’arrêté du 19/11/2007 bénéficient, outre une protection stricte des individus (espèces de l’article 3), d’une protection des sites de reproduction et des aires de repos utilisés par les animaux au cours des différentes phases de leur cycle biologique. 9 UICN France, MNHN et SHF, 2009. La Liste rouge des espèces menacées en France - Chapitre Reptiles et Amphibiens de France métropolitaine. Paris, France. 10 MARCHADOUR B. (coord.), 2008. Mammifères, Amphibiens et reptiles prioritaires en Pays de la Loire. Coordination régionale LPO Pays de la Loire, conseil régional des Pays de la Loire. 84 p. SARL Terres Cuites YVON CAILLEAU Montigné-lès-Rairies (49) 46 Analyse de l’état initial du site et de son environnement Étude d’impact

Dét. Annexe I Listes Protection ZNIEFF Nom français Nom scientifique Effectifs, statuts et localisation directive rouges France Pays de la Oiseaux nicheurs11 Loire

Accenteur mouchet Prunella modularis 1 nicheur possible haies buissonnantes X

Corneille noire Corvus corone corone 1 nicheur possible haies arborées

Coucou Cuculus canorus 1 nicheur possible saulaie parcelle 94 X

Fauvette à tête noire Sylvia atricapilla 1 à 2 nicheur possible haies X

Gallinule poule-d’eau Gallinula chloropus 1 nicheur possible mare parcelle 94

Geai des chênes Garrulus glandarius 1 nicheur possible saulaie parcelle 94

Héron cendré Ardea cinerea s’alimente dans les mares X

Merle noir Turdus merula 1 à 2 nicheur possible haies

Mésange charbonnière Parus major 1 nicheur possible haies arborées X

Pinson des arbres Fringilla coelebs 1 à 2 nicheur possible haies et saulaie X

Rougegorge familier Erithacus rubecula 1 à 2 nicheur possible haies et saulaie X

Tourterelle des bois Streptopelia turtur 1 nicheur possible saulaie parcelle 94

Troglodyte mignon Troglodytes troglodytes 2 nicheur possible saulaie parcelle 94 X

Toutes ces espèces sont communes au niveau régional. Aucune n’est menacée ou déterminante ZNIEFF.

Huit espèces sont protégées au titre de l’arrêté du 29 octobre 2009 (individus et habitats).

 Mammifères (hors chauves-souris)

Une seule espèce a été repérée lors des relevés au niveau des prairies : la Taupe d’Europe (Talpa europaea). Cette espèce commune n’est pas protégée.

II.4 ENVIRONNEMENT HUMAIN

II.4.1 DONNEES SOCIO-ECONOMIQUES

II.4.1.1 Situation administrative

La commune de Montigné-lès-Rairies se situe au sein de l’arrondissement d’Angers et du canton de Durtal (au nord-ouest). Sa superficie est de 9 km².

11 France : UICN France, MNHN, LPO, SEOF et ONCFS, 2011. La Liste rouge des espèces menacées en France - Chapitre Oiseaux nicheurs de France métropolitaine. Paris, France. Pays de la Loire : MARCHADOUR B. et SECHET E. (coord.), 2008. Avifaune prioritaire en Pays de la Loire. Coordination régionale LPO Pays de la Loire, conseil régional des Pays de la Loire. 221 p. SARL Terres Cuites YVON CAILLEAU Montigné-lès-Rairies (49) 47 Analyse de l’état initial du site et de son environnement Étude d’impact

Elle fait partie de la Communauté de communes des Portes de l’Anjou. Créée le 1er janvier 2002, elle regroupe 5 communes, pour une population estimée à 7 950 habitants en 2009. La Communauté de communes s’étend sur 159,11 km² et comprend les communes de Durtal, Daumeray, Montigné-lès- Rairies, Morannes et les Rairies. A noter que depuis juillet 2004, la Communauté de communes appartient au syndicat mixte Pays des Vallées d’Anjou (6 Communautés de communes, 52 communes et 65 200 habitants).

II.4.1.2 Aperçu démographique

Lors du dernier recensement de 2011, la commune de Montigné-lès-Rairies comptait 370 habitants, pour une densité moyenne de 41 hab/km². A titre de comparaison, la densité du département du Maine-et-Loire est de 110 hab/km² et de 115 hab/km² pour la France.

Le tableau ci-dessous précise l’évolution de la population (INSEE, période 1968-2011).

Année 1968 1975 1982 1990 1999 2009 2011 Population 394 353 349 365 351 363 370 (nb d’habitants)

Après avoir connu une sensible diminution de sa population entre 1968 et 1975 (- 10,4 %), celle-ci se stabilise entre 1975 et 1999, puis augmente légèrement jusqu’en 2011 (+ 5,1 %).

II.4.1.3 Activité économique

Sur la commune de Montigné-lès-Rairies, 31 établissements actifs sont recensés (INSEE, 2010), principalement tournés vers l’agriculture (55 % des établissements).

Le tableau ci-après renseigne sur la structure économique de la commune.

Secteur s’activité Agriculture Industrie Construction Services Administration/Santé Etablissement actif 17 0 2 9 3 (en nombre)

A proximité du site d’exploitation (rayon de 300 m), 3 exploitations agricoles ont été recensées lors d’une visite sur le terrain.

II.4.1.4 Réseaux de communication

Les principales voies de communication du secteur sont :

- L’autoroute A 11 (Angers – Le Mans), avec une sortie à Durtal (n°11), 7 km au nord-ouest de la carrière ; - La route départementale RD 323 Angers – La Flèche, traversant le bourg de Durtal, à 5,5 km au nord du site.

SARL Terres Cuites YVON CAILLEAU Montigné-lès-Rairies (49) 48 Analyse de l’état initial du site et de son environnement Étude d’impact

Aux abords du site, le réseau secondaire est relativement bien développé, avec comme axes principaux :

- La RD 18 Durtal – Baugé (via Montigné-lès-Rairies), à 200 m à l’ouest de la carrière ; - La RD 197 Fougeré – Lussigné (après raccordement à la RD 323), via Montigné-lès- Rairies (à 700 m au sud du site).

A noter que l’ensemble des trajets concernant l’acheminement des matériaux vers le centre de valorisation sur les Rairies s’effectuent par une suite de voies communales parallèles à la RD 18, sur environ 3 km.

La densité de circulation sur les N différents axes de communication est régulièrement recensée par la section Transport du Conseil Régional du Maine-et-Loire. L’extrait de carte ci-dessous indique un trafic routier dans les secteurs du site d’exploitation relativement faible de 127 véhicules/jour en CARRIERE moyenne (RD 197, données de 2012).

Aucun comptage n’a été réalisé sur les axes routiers empruntés par les Extrait de carte du recensement de camions lors du transfert des argiles la circulation (en véhicule par jour) du site vers les Rairies. Maine-et-Loire, 2012

A noter qu’aucune voie de chemin de fer ou de navigation ne traverse la commune, a plus forte raison le site d’exploitation.

II.4.1.5 Habitations de proximité

L’environnement humain, à proximité du site, est constitué : - des habitations permanentes et activités professionnelles sur la commune, - des résidences secondaires et de vacance liées au tourisme et aux loisirs, - de l’ensemble des constructions, ouvrages et équipements liés à l’activité humaine, et pouvant constituer des contraintes vis-à-vis du site concerné.

Une majorité de l’habitat de la commune est répartie dans le bourg de Montigné-lès-Rairies. Il existe cependant de nombreuses zones habitées dans les campagnes proches, et à proximité de la carrière. En 2011, environ 175 logements étaient recensés sur la commune, dont 87 % de résidences principales, 8 % d’habitations secondaires et 5 % de logements vacants (INSEE).

SARL Terres Cuites YVON CAILLEAU Montigné-lès-Rairies (49) 49 Analyse de l’état initial du site et de son environnement Étude d’impact

Un recensement des zones et des modes d’habitation ont été réalisés en périphérie de la carrière. Compte tenu de l’activité restreinte de celle-ci, le repérage des constructions a été opéré dans un rayon maximum de 350 m environ autour du site ; les autres secteurs habités n’étant pas susceptibles d’être impactés par le présent projet.

Carte de l’environnement humain

Le petit Courtigné

Le Patis

La Braudière

La Barbotière

Chantezin Le Grand- Courtigné

La Facière

Bourg de Montigné lès Rairies Bourg de Montigné- lès-Rairies

Le tableau ci-après indique les habitations en périphérie du site (cf. carte de l’environnement humain).

Commune Lieu-dit Position au projet Distance au projet Le Grand Courtigné Ouest Sud Ouest 20 et100 m Le petit Coutigné Nord 140 m Le Patis Est 50 m La Braudière Nord Ouest 100 m Montigné-lès-Rairies La Barbotière Est 150 m Chantezin Sud 150 m La Facière Sud 330 m Bourg Sud 700 m

SARL Terres Cuites YVON CAILLEAU Montigné-lès-Rairies (49) 50 Analyse de l’état initial du site et de son environnement Étude d’impact

II.4.2 PATRIMOINE LOCAL

II.4.2.1 Valorisation du sol

A partir du XIVème siècle se développe une activité économique basée sur la production de tuiles, carreaux et poteries. La pierre des Rairies, pierre à cuire et à bâtir, a fait la renommée du village des Rairies dès le Moyen-Age et jusqu’au milieu du XXème siècle. Au XIXème siècle, le village compte une cinquantaine de fours en activité et autant de granges de séchage aux toitures de tuiles creuses typiques. Le développement de ces industries et leur concentration dans un même site sont dus à la proximité de la matière première, l’argile, dans la Forêt de Chambiers.

Aujourd’hui encore des carrières y sont en activité dont celle visée par le présent dossier et la production traditionnelle de la terre cuite se poursuit.

II.4.2.2 Monuments et sites historiques

Le patrimoine culturel ou naturel peut bénéficier de contraintes réglementaires très strictes : il s’agit notamment des sites inscrits ou classés (Loi du 2 mai 1930 – art. L.341 et suivants du Code de l’environnement) et des monuments historiques et de leurs abords (Loi du 31 décembre 1913). Ces derniers doivent alors bénéficier d’un rayon de protection de 500 m.

D’après l’Atlas des Patrimoines, aucun monument inscrit ou classé n’est mis en évidence à proximité du site d’exploitation de Montigné-lès-Rairies.

Seul l’atelier artisanal des Terres Cuites du Croc (Terres Cuites Yvon Cailleau) est inscrit comme site historique classé depuis le 11 avril 1995 (situé à 2,5 km au nord de la carrière). Précisons que cette briqueterie est toujours en activité (Cf. photo ci-contre) et permet de faire revivre des techniques ancestrales. Ajoutons également que ce site de production est ouvert au public.

A noter quelques édifices importants mais non classés ou inscrits sur la commune de Montigné-lès- Rairies :

- L’église paroissiale Saint-Martin, datant du 12ème siècle ; - Le Château de la Fontaine, datant du 15ème siècle et transformé en hôtel au 18ème ; - Le Château de « Mené », du 16ème siècle, au lieu-dit du Gué Angevin ; - Le Château de Chambier et ses jardins.

SARL Terres Cuites YVON CAILLEAU Montigné-lès-Rairies (49) 51 Analyse de l’état initial du site et de son environnement Étude d’impact

Château de la Fontaine Eglise Saint-Martin

II.4.2.3 Vestiges archéologiques

Un inventaire des sites archéologiques est réalisé par la Direction Régionale des Affaires Culturelles (la DRAC). En périphérie du projet, aucun vestige n’est répertorié. Les sites archéologiques les plus proches sont localisés sur la commune de Durtal.

II.4.2.4 Patrimoine naturel

Les terrains sollicités sont en dehors des zones de protection de tout site classé ou inscrit. Les zones Natura 2000 les plus proches (cf carte p 55), se situent à :  4 km au nord-est du site : FR5200649 « Vallée du Loir de Bazouges à Vass» (SIC en vert sur la carte), d’une superficie de plus de 4 000 ha.  14 km au sud-ouest du site : FR5200630 « Basses vallées angevines, aval de la rivière Mayenne et prairies de la Baumette » (ZSC et SIC en bleu su la carte), d’une superficie de 9210 ha.

Le secteur d’étude est également concerné par une ZNIEFF de type II : la Forêt de Chambier (à 1,5 km à l’ouest du site, rattachée à la commune de Montigné-lès-Rairies). C’est un espace naturel sensible à forts enjeux de 197 ha classés Réserve Naturelle le 30 juillet 1990, composé de forêts, étangs, landes humides et sèches.

A noter également la présence d’une ZNIEFF de type I, localisée au sein de la forêt de Chambier (à 2,3 km au nord-est du site d’exploitation, sur les communes de Durtal et des Rairies).

Les Zones NATURA 2000 et ZNIEFF sont détaillées au chapitre concernant les servitudes liées au site (cf. § I.6).

SARL Terres Cuites YVON CAILLEAU Montigné-lès-Rairies (49) 52 Analyse de l’état initial du site et de son environnement Étude d’impact

II.4.3 LOISIRS ET TOURISME

Les activités de loisirs sont principalement liées à l’attrait de la campagne, majoritaire dans ce secteur. A proximité de la carrière, la Forêt de Chambier, véritable cadre naturel préservé et les jardins du château de Chambier sont de bons atouts touristiques. Une aire d’accueil pour les camping-cars est située sur la commune des Rairies, plus au nord du site.

On peut aussi noter, sur cette commune, une activité touristique liée à la fabrication de briques et carreaux en terre cuite. Ajoutons la présence de la manufacture artisanale du Croc, ouvert au public, ainsi que le musée d’entreprise qui retrace l’histoire du village.

II.4.4 ENVIRONNEMENT SONORE ACTUEL

II.4.4.1 Méthodologie

Afin de qualifier les niveaux sonores existants en périphérie du site, une mesure de bruit12 a été effectuée en périphérie du site le 27 juin 2014 au lieu-dit du « Grand Courtigné » (à 40 m au sud-ouest du site). Cette mesure a été faite en dehors de la période d’activité de la carrière.

Les conditions météorologiques du 27 juin 2014 – 11h étaient les suivantes :  Ciel : nuageux et sec, avec un ensoleillement de 5/10,  Température : 19°C lors de la mesure,  Vent : de 2 à 3 m/s de secteur sud-ouest

Le niveau mesuré sur une heure a été de 45,0 dB(A) avec des variations entre 30,0 dB(A) et 87,5 dB(A) correspondant au passage d’un tracteur au droit du sonomètre. Ce niveau sonore moyen correspond à un niveau de bruit typique d’un environnement agricole.

A noter que les seules sources sonores sont le trafic routier sur le chemin rural et la RD 18 perçu au niveau du « Grand Courtigné ». Ce niveau est plus ou moins important en fonction des activités agricoles et domestiques du secteur. A noter également qu’il n’existe aucune activité susceptible de générer un niveau sonore permanent important aux abords du site.

12 La méthodologie utilisée est exposée dans la partie 7 du présent dossier SARL Terres Cuites YVON CAILLEAU Montigné-lès-Rairies (49) 53 Analyse de l’état initial du site et de son environnement Étude d’impact

II.4.5 POUSSIERES ET AUTRES POLLUTIONS ATMOSPHERIQUES

La région des Pays de la Loire dispose d’un réseau de mesure de la qualité de l’air : « Airpl » (Air Pays de la Loire). Ce réseau regroupe une trentaine de points de mesure auxquels divers paramètres de pollution et/ou de météorologie sont analysés (NO2, NO, NOx, ozone et poussières en suspension PM10). La station de mesure la plus proche du site d’exploitation se situe à Angers, distante de 40 km.

En dehors de la distance, ce point de mesure se situe en milieu urbain, milieu non représentatif de l’environnement atmosphérique du milieu rural dans lequel s’inscrit le site. Les résultats disponibles ne sont donc pas transférables à l’environnement concerné. Notons simplement qu’il n’y a localement aucune activité susceptible de générer des émissions de poussières significatives (absence d’industrie de proximité).

II.5 SERVITUDES ET CONTRAINTES AFFECTANT LE SITE

II.5.1 AU TITRE DU CODE DE L'URBANISME

Actuellement, aucun Plan Local d’Urbanisme (PLU), ni Plan d’Occupation des Sols (POS) n’est référencé pour la commune. Au niveau de la carte communale, le secteur apparait en « zone naturelle » et non en « zone agricole ».

II.5.2 AU TITRE DU CODE RURAL ET FORESTIER

Aucun défrichement de terrain n’est nécessaire. Il n’y a donc pas de servitude particulière à considérer au titre du Code Rural et Forestier.

II.5.3 AU TITRE DU CODE DU PATRIMOINE NATUREL

Le site n’est concerné par aucun Parc Naturel Régional ou National.

Le site Natura 2000 le plus proche se situe à environ 4 km au nord-est du projet. Il s’agit du site FR5200649 « Vallée du Loir de Bazouges à Vass» (SIC), d’une superficie de plus de 4 000 ha. A cette distance, aucun effet direct ou indirect lié à l’exploitation de la carrière n’est susceptible d’affecter ce site.

SARL Terres Cuites YVON CAILLEAU Montigné-lès-Rairies (49) 54 Analyse de l’état initial du site et de son environnement Étude d’impact

Carrière des Froux

SARL Terres Cuites YVON CAILLEAU Montigné-lès-Rairies (49) 55 Analyse de l’état initial du site et de son environnement Étude d’impact

Les effets potentiels du projet sur la zone Natura 2000 sont développés dans la partie III.5.3 du présent dossier.

Le secteur d’étude est toutefois concerné par une ZNIEFF de type II : la Forêt de Chambier et Bois de la Roche Hue n°520004477, située à 1,5 km à l’ouest du site, rattachée à la commune de Montigné- lès-Rairies. C’est un espace naturel sensible à forts enjeux, de 197 ha classés Réserve Naturelle le 30 juillet 1990, composé de forêts, étangs, landes humides et sèches.

A noter également la présence d’une ZNIEFF de type I : Etangs de la table du Roy n°520016146, localisée au sein de la forêt de Chambier, à 2,3 km au nord-est du site d’exploitation, sur les communes de Durtal et des Rairies.

La carte ci-après rend compte des différentes ZNIEFF aux abords du site.

N

ZNIEFF I

CARRIER

E

ZNIEFF II

La loi de protection de la nature du 10/07/1976 a fixé les principes et les objectifs de la politique de protection de la faune et de la flore sauvages en France. Cette loi a conduit à déterminer les espèces protégées en droit français, qui sont les espèces animales et végétales figurant sur les listes fixées par arrêtés ministériels, en application du code de l’environnement (L411-1 et 2).

Le code de l’environnement et ces arrêtés prévoient l’interdiction de porter atteinte aux spécimens de ces espèces et pour certaines, à leurs habitats de reproduction et de repos.

Il est possible, dans certaines conditions, de solliciter une dérogation à la stricte protection des espèces. SARL Terres Cuites YVON CAILLEAU Montigné-lès-Rairies (49) 56 Analyse de l’état initial du site et de son environnement Étude d’impact

Ainsi, plusieurs conditions sont strictement nécessaires pour qu’une dérogation soit accordée : 1. que le projet réponde aux objectifs de l’article L411-2 ; 2. qu’il n’y ait pas d’autre solution satisfaisante ayant un moindre impact ; 3. que la dérogation ne nuise pas au maintien, dans un état de conservation favorable, des populations des espèces concernées dans leur aire de répartition naturelle.

Dans le cadre du projet, les inventaires ont montré la présence de cinq espèces d’amphibiens et d’au moins huit espèces d’oiseaux présentant un statut de protection et se reproduisant sur les terrains et aux abords du projet (mare de la parcelle B 93 et haie arborée localisée entre les parcelles B 93 et B 94 en particulier).

Eu égard au bon état de conservation des populations régionales des espèces concernées, de la présence d’habitats propices liés en particulier à la poursuite de l’exploitation selon les modalités proposées dans la continuité de celles employées actuellement et à l’extension limitée durant l’exploitation des différents types d’habitats artificiels qu’elles ont actuellement colonisés, une demande de dérogation relative aux espèces protégées semble peu justifiée. Par ailleurs, la méthode d’exploitation et le maintien en l’état de la haie arborée permettront d’éviter toute destruction d’individus et toute destruction d’habitats d’espèces protégées.

II.5.4 AU TITRE DU CODE DE LA LOI SUR L’EAU

Conformément à la circulaire DPPR/SEI du 8 février 1995 relative à l'articulation de la Police des installations classées avec la Police de l'eau (article L. 214-1 du Code de l'Environnement), les installations classées ne sont plus soumises aux procédures d'autorisation et de déclaration instituées par la Loi sur l'eau.

Cela signifie que les installations classées relèvent uniquement des procédures prévues au titre I du livre V du Code de l'Environnement.

Il ressort de ces dispositions que si les conditions de mise en service ainsi que celles relatives à la cessation d'activité des Installations Classées doivent être compatibles avec les objectifs de gestion équilibrée de la ressource en eau visés par l'article L. 211-1 du Code de l'Environnement, cette compatibilité est assurée uniquement dans les procédures prévues par le respect des mesures individuelles et réglementaires prises en application du titre I du livre V du Code de l'Environnement. Outre cet article L. 211-1, demeurent applicables aux Installations Classées les articles L. 212-1 à L. 212-7 relatifs aux SDAGE et SAGE, l'article L. 214-8 concernant les moyens de mesure des prélèvements et rejets ainsi que les sanctions pénales prévues par les articles L. 216-6 à L. 216-13 du Code de l'Environnement.

Le présent projet, de par la nature des travaux réalisés et les modalités d’exploitations proposées, relève du Titre Ier du Livre II du Code de l’Environnement (anciennement loi n° 92.3 du 03/01/92 sur l’eau) et de sa nomenclature (décret modifié n° 93.743 du 29/03/93).

SARL Terres Cuites YVON CAILLEAU Montigné-lès-Rairies (49) 57 Analyse de l’état initial du site et de son environnement Étude d’impact

Au final, il y aura 2 plans d’eau créés. L’un plus au nord (parcelle B 93) de 2000 m² environ correspondant globalement à la zone d’extraction actuelle et le second plus au sud d’une superficie de de l’ordre de 5 000 m² aux termes des 30 prochaines années. La création de plans d’eau résiduels (mares) consécutif à l’exploitation est visée par la rubrique 3.2.3.0 (article R. 214-1 du Code de l’Environnement).

Activité concernée Rubrique visée Régime

Titre 3 : Impact sur le milieu aquatique ou la sécurité publique Création de plans 3.2.3.0 : Plans d’eau permanents ou non, dont la superficie, à terme, est supérieure à Déclaration d’eau 0,1 ha mais inférieure à 3 ha.

La surface cumulée de ces 2 plans d’eau résiduels sera de l’ordre de 7 000 m² (inférieur à1ha).

II.5.5 AU TITRE DU COTE DE LA SANTE

L’alimentation en eau potable de Montigné-lès-Rairies se fait via le SIAEP de Durtal. Les prélèvements en eau potable sont réalisés au niveau du Loir ainsi qu’au captage du Gouis 1, sur la commune de Durtal.

Les terrains sollicités et leurs abords immédiats ne sont pas concernés par les périmètres de protection de ces captages.

II.5.6 AU TITRE DU CODE DE LA PROTECTION DES SITES ET MONUMENTS HISTORIQUES

Actuellement, aucun monument ou site historique n’a fait l’objet d’une protection réglementaire sur la commune de Montigné-lès-Rairies.

Le monument historique inscrit ou classé le plus proche est celui de la briqueterie du Croc sur la commune de Rairies (Terres Cuites Yvon CAILLEAU). Les terrains sollicités n’entrent dans son périmètre de protection. Il n’y a donc pas de servitude particulière à prendre en compte au titre de la Protection des Sites et Monuments Historiques sur la commune.

II.5.7 AU TITRE DU CODE DES RICHESSES ARCHEOLOGIQUES

Aucun vestige n’est répertorié aux abords du projet (les plus proches se situant au niveau du bourg de Durtal). De même, pas de servitude particulière à prendre en compte au titre de la protection des Richesses Archéologiques.

SARL Terres Cuites YVON CAILLEAU Montigné-lès-Rairies (49) 58 Analyse de l’état initial du site et de son environnement Étude d’impact

II.5.8 AU TITRE DU CODE DU DOMAINE PUBLIQUE FLUVIAL ET DE LA NAVIGATION

Le présent projet se situant en dehors de tout Plan de Protection contre les Risques d’Inondation (PPRI) et notamment celui du Loir, aucune servitude n’est donc à prendre en compte au titre du Domaine Publique Fluvial et de la Navigation. A noter tout de même la reconnaissance de catastrophes naturelles sur la commune de Montigné-lès- Rairies (d’après le site des risques Primnet) ; à 4 reprises pour inondations et coulées de boue et à 4 reprises en raison de mouvements de terrain.

II.5.9 AU TITRE DE LA REGLEMENTATION DES INDUSTRIES EXTRACTIVES

Sur toute la périphérie de la zone d’extraction, une bande de terrain inexploitée de 10 m est et sera maintenue (conformément aux dispositions de l’article 14.1 de l’arrêté ministériel du 22/09/94, relatif aux exploitations de carrières et aux installations de premier traitement des matériaux de carrière), de manière à assurer la stabilité des terrains voisins.

SARL Terres Cuites YVON CAILLEAU Montigné-lès-Rairies (49) 59 Analyse de l’état initial du site et de son environnement Étude d’impact

II.5.10 AU TITRE DU CODE DE LA PROTECTION DES RESEAUX

II.5.10.1 Réseaux France-Télécom Pour ce réseau, aucune servitude particulière n’a été répertoriée.

II.5.10.2 Gaz

De même, aucune servitude particulière n’a été recensée.

II.5.10.3 Lignes électriques

D’après les services d’ERDF, plusieurs lignes de transport d’électricité traversent les parcelles concernées. Elles sont mises en évidence sur la carte ci-après.

SARL Terres Cuites YVON CAILLEAU Montigné-lès-Rairies (49) 60 Analyse de l’état initial du site et de son environnement Étude d’impact

Il est à noter la présence de 4 poteaux électriques torsadés, de basse tension, sur la future zone d’exploitation (parcelle n° 743). Au vu du plan de phasage, le seul directement concerné se trouve dans la partie ouest de la parcelle B 743. L’exploitant prendra l’attache des services compétents à travers un DICT, avant exploitation dans ce secteur. Une bande de sécurité non-exploitée de 5 m autour de l’ouvrage sera respectée, sauf prescription particulière du service. De même, l’accès permanent au poteau sera maintenu à partir des terrains limitrophes ou des terrains remis en état.

II.5.10.4 Servitudes radioélectriques

D’après la base de données de l’Agence Nationale des Fréquences (ANFR), la commune de Montigné-lès-Rairies est concernée par 2 servitudes radioélectriques, toutes 2 de type PT2LH (servitudes de protection contre les obstacles pour une liaison hertzienne).

N° Date Type Gestionnaire Nom de la station et n° ANFR

20221 22/02/05 PT2LH France Télécom Cheviré-le-rouge/la Rangée – 0490140061

7453 19/05/82 PT2LH S.Z.S.I.C de Rennes St-Barthélémy-d’Anjou/2 RD - 0490220001

Le projet sera sans conséquence pour ce type de servitude.

II.5.11 AU TITRE DU CODE DES APPELLATIONS D’ORIGINE REGLEMENTEE

Une enquête auprès de la banque de données en ligne de l’Institut National des Appellations d’Origines (INAO) a mis en évidence la présence de plusieurs AOP (Appellation d’Origine Protégée – CE) et AOC (Appellation d’Origine Contrôlée – Fr) sur la commune de Montigné-lès-Rairies : « Anjou gamay », « Anjou gamay primeur » et « Anjou gamay nouveau ou primeur ».

Plusieurs Indications Géographiques Protégées (IGP) ont également été recensées dans le secteur de la présente étude ; à savoir celles du « Bœuf du Maine », du « Cidre de Bretagne ou Cidre breton », du « Porc de la Sarthe », des « Volailles de Loué », des « Volailles du Maine » et des « Œufs de Loué ».

SARL Terres Cuites YVON CAILLEAU Montigné-lès-Rairies (49) 61

Interrelations entre les différents éléments participants à la définition de l'état initial de la zone et des différents milieux qui la composent

Environnement biologique : Paysage : Patrimoine Facteurs Eaux Eaux Biens Patrimoine Topographie Sol Geologie Air habitats continuités équilibres Sites espaces espaces espaces espaces de Population archéo- Bruit climatiques superficielles souterraines faune flore paysage matériels culturel naturels écologiques biologiques naturels agricoles forestiers loisirs logique Topographie X X X X X X X X X X X Facteurs climatiques X X X X X X X X X X X Sol X X X X X X X X X Geologie X X X X X X X X X Eaux superficielles X X X X X X X X X X

Eaux souterraines X X X X X X X X X Air X X X X X X

Environnement X X X X X X X X X X biologique : faune

Environnement X X X X X X X X X X X X X X X X biologique : flore

Environnement biologique : X X X X X X X X X X X X X X X X X habitats naturels Environnement biologique : continuités X X X X X X X X X X X X écologiques Environnement biologique : équilibres X X X X X X X X X X X X X biologiques Sites X X X X X X X X X X X X X X Paysage X X X X X X X X X X X X X X X

Paysage : espaces X X X X X X X X X X X X X naturels

Paysage : espaces X X X X X X X X X X X agricoles

Paysage : espaces X X X X X X X X X X X X forestiers

Paysage : espaces X X X X X X X X X X de loisirs Population X X X X X X X X X X X X X X X X X X

Biens matériels X X X X X X X X X Patrimoine culturel X X x X X X X Patrimoine archéologique X X X X X X Bruit X X X X Effets et mesures Étude d’impact

PARTIE 3 : ANALYSE DES EFFETS DU

PROJET SUR L’ENVIRONNEMENT, DES EFFETS CUMULES AVEC D’AUTRES PROJETS CONNUS ET DES MESURES PREVUES POUR LIMITER OU SUPPRIMER CES EFFETS

SARLTerres Cuites YVON CAILLEAU 65 Montigné-lès-Rairies (49) Effets et mesures Étude d’impact

SARLTerres Cuites YVON CAILLEAU 66 Montigné-lès-Rairies (49) Effets et mesures Étude d’impact

SOMMAIRE DE LA PARTIE 3

ANALYSE DES EFFETS DU PROJET SUR L’ENVIRONNEMENT, DES EFFETS CUMULES AVEC D’AUTRES PROJETS CONNUS ET DES MESURES PREVUES POUR LIMITER OU SUPPRIMER CES EFFETS

III.1 TOPOGRAPHIE, SOL ET SOUS-SOL ...... 71 III.1.1 EFFETS DU PROJET SUR LA TOPOGRAPHIE ...... 71 III.1.2 MESURES CONCERNANT LA TOPOGRAPHIE ...... 71 III.2 GEOLOGIE ET PEDOLOGIE ...... 71 III.2.1 EFFETS DU PROJET SUR LES SOLS ...... 71 III.2.1.1 Risque de pollution des sols ...... 71 III.2.1.2 Risque de dégradation de la qualité des sols ...... 72 III.2.1.3 Effets sur la stabilité des terrains ...... 72 III.2.2 MESURES DE PROTECTION DES SOLS ...... 72 III.2.2.1 Gestion des déchets résultant de l’activité extractive ...... 73 III.2.2.2 Gestion des carburants et des huiles ...... 73 III.2.2.3 Mesures concernant les risques de pollution par des tiers ...... 73 III.2.2.4 Gestion des apports de remblais extérieurs ...... 74 III.2.2.5 Mesures vis-à-vis de la stabilité des sols ...... 74 III.3 EAUX SUPERFICIELLES ET SOUTERRAINES ...... 74 III.3.1 INCIDENCES SUR LES EAUX SUPERFICIELLES ...... 74 III.3.1.1 Effets hydrodynamiques ...... 74 III.3.1.2 Effets hydrochimiques ...... 74 III.3.2 MESURES DE PROTECTION DES EAUX SUPERFICIELLES ...... 75 III.3.3 INCIDENCES SUR LES EAUX SOUTERRAINES ...... 75 III.3.3.1 Effets hydrodynamiques ...... 75 III.3.3.2 Effets hydrochimiques ...... 76 III.3.3.3 Effets sur l’alimentation en eau potable ...... 76 III.3.3.4 Mode et condition d’approvisionnement en eau ...... 76 III.3.4 MESURES DE PROTECTION DES EAUX SOUTERRAINES ...... 76 III.4 CLIMAT ET AIR ...... 77

III.4.1 EFFETS SUR LE CLIMAT LOCAL ET SUR LES EMISSIONS DE CO2 ...... 77 III.4.2 MESURES CONCERNANT LE CLIMAT ...... 77 III.4.3 EFFETS DU PROJET SUR LA QUALITE DE L’AIR...... 77 III.4.3.1 Poussières ...... 77 III.4.3.2 Odeurs, fumées et gaz d’échappement ...... 78 III.4.4 MESURES VIS-A-VIS DE LA QUALITE DE L’AIR ...... 78 III.4.4.1 Poussières ...... 78 III.4.4.2 Odeurs, fumées et gaz d’échappement ...... 78 SARLTerres Cuites YVON CAILLEAU 67 Montigné-lès-Rairies (49) Effets et mesures Étude d’impact

III.5 FAUNE, FLORE ET HABITATS NATURELS ...... 79 III.5.1 EFFETS DIRECTS ...... 79 III.5.2 EFFETS INDIRECTS ...... 80 III.5.2.1 Effets indirects négatifs abiotiques...... 80 III.5.2.2 Effets indirects négatifs biotiques ...... 80 III.5.2.3 Effets indirects positifs ...... 81 III.5.3 EFFETS SUR LES ZONES HUMIDES ...... 81 III.5.1 EFFETS SUR LES ESPECES PROTEGEES ...... 82 III.5.2 INCIDENCES SUR LES SITES NATURA 2000 ...... 82 III.5.3 MESURES D’EVITEMENT, DE REDUCTION ET DE COMPENSATION DES EFFETS ...... 82 III.6 SITES ET PAYSAGES...... 83 III.6.1 INCIDENCES SUR LE PAYSAGE ET LES PERCEPTIONS VISUELLES ...... 83 III.6.1.1 Effets potentiels sur le paysage ...... 83 III.6.1.2 Effets sur les perceptions visuelles ...... 84 III.6.2 MESURES RELATIVES A L’ENVIRONNEMENT PAYSAGER ...... 85 III.6.2.1 Principes et gestion pendant les travaux ...... 85 III.6.2.2 Orientations dans le cadre du réaménagement ...... 86 III.7 ENVIRONNEMENT SOCIO-ECONOMIQUE ...... 86 III.7.1 EFFETS DU PROJET SUR LES ACTIVITES ECONOMIQUES ET DE LOISIRS ...... 86 III.7.1.1 Incidences sur les activités économiques ...... 86 III.7.1.2 Incidences sur les activités de loisirs et de tourisme ...... 87 III.7.2 MESURES CONCERNANT LES ACTIVITES ECONOMIQUES ET DE LOISIRS ...... 87 III.7.3 EFFETS DU PROJET SUR LES INFRASTRUCTURES ET BIENS MATERIELS ...... 87 III.7.3.1 Trafic généré et itinéraire ...... 87 III.7.3.2 Effets induits par les évacuations de matériaux ...... 88 III.7.3.3 Chemins et sentiers...... 88 III.7.3.4 Autres biens matériels ...... 89 III.7.4 MESURES RELATIVES AUX INFRASTRUCTURES ET BIEN MATERIELS ...... 89 III.7.4.1 Réseau routier et accotement ...... 89 III.7.4.2 Autres biens matériels ...... 89 III.8 SITES ET MONUMENTS HISTORIQUES ...... 90 III.8.1 INCIDENCES SUR LES MONUMENTS HISTORIQUES ET VESTIGES ARCHEOLOGIQUES ...... 90 III.8.1.1 Monuments historiques ...... 90 III.8.1.2 Archéologie ...... 90 III.8.2 MESURES VIS-A-VIS DES MONUMENTS HISTORIQUES ET DES VESTIGES ...... 90 III.8.2.1 Sites historiques ...... 90 III.8.2.2 Archéologie ...... 90 III.9 PRISE EN COMPTE DU VOISINAGE ...... 91 III.9.1 EFFETS DU PROJET SUR L’ENVIRONNEMENT SONORE ...... 91 III.9.1.1 Activités prises en compte ...... 91 III.9.1.2 Niveau acoustique du matériel ...... 91 III.9.1.3 Réglementation ...... 91 III.9.1.4 Niveau sonore limite à respecter...... 92 III.9.2 MESURES RELATIVES AUX EMISSIONS SONORES ...... 93 III.9.2.1 Emergences aux habitations ou locaux occupés par des tiers ...... 93 III.9.2.2 Autres mesures et dispositions ...... 94 SARLTerres Cuites YVON CAILLEAU 68 Montigné-lès-Rairies (49) Effets et mesures Étude d’impact

III.9.3 EFFETS VDU PROJET SUR LES VIBRATIONS, PROJECTIONS, INCENDIE ET EMISSIONS LUMINEUSES ...... 94 III.9.3.1 Vibrations et projections ...... 94 III.9.3.2 Risque d’incendie ...... 94 III.9.3.3 Emissions lumineuses ...... 95 III.9.4 MESURES CONCERNANT LES VIBRATIONS, PROJECTIONS, INCENDIE ET EMISSIONS LUMINEUSES ...... 95 III.9.4.1 Vibrations et protections ...... 95 III.9.4.2 Risque d’incendie ...... 95 III.9.4.3 Emissions lumineuses ...... 95 III.10 DECHETS ...... 95 III.10.1 NATURE DES DECHETS ...... 95 III.10.2 MESURES PROPOSEES ...... 96 III.11 SECURITE PUBLIQUE ...... 96 III.11.1 RISQUES POUR LA SECURITE PUBLIQUE LIEE A L’EXPLOITATION ...... 96 III.11.2 MESURES CONCERNANT LA SECURITE PUBLIQUE ...... 96 III.12 EFFETS SUR LA SANTE PUBLIQUE ...... 97 III.12.1 INTRODUCTION ...... 97 III.12.2 INVENTAIRES DES SOURCES SUSCEPTIBLES D’AVOIR UNE INCIDENCE ...... 98 III.12.3 ZONES SENSIBLES A PROXIMITE ...... 98 III.12.4 MODALITES D’EXPLOITATION ...... 99 III.12.5 EVALUATION DES RISQUES SANITAIRES ...... 99 III.13 ALIMENTATION EN EAU ET ENERGIE ET DISPOSITF SANITAIRE ...... 100 III.13.1 DISPOSITIFS POUR LE PERSONNEL ...... 100 III.13.2 UTILISATION RATIONNELLE DE L’ENERGIE ...... 100 III.14 ANALYSE DES EFFETS CUMULES AVEC D’AUTRES PROJETS CONNUS ...... 100 III.14.1 PRESENTATION ...... 100 III.14.2 PROJETS CONNUS ...... 100 III.15 SYNTHESE DES EFFETS DU PROJET ET COUT DES MESURES ENVISAGEES ...... 101 III.15.1 ANALYSE DES EFFETS SUR L’ENVIRONNEMENT ...... 101 III.15.1.1 Méthodologie ...... 101 III.15.1.2 Synthèse des effets avant la mise en place des mesures ...... 102 III.15.2 EVALUATION DU COUT DES MESURES DE PROTECTION ENVISAGEES ...... 105

SARLTerres Cuites YVON CAILLEAU 69 Montigné-lès-Rairies (49) Effets et mesures Étude d’impact

SARLTerres Cuites YVON CAILLEAU 70 Montigné-lès-Rairies (49) Effets et mesures Étude d’impact

ANALYSE DES EFFETS DU PROJET SUR L’ENVIRONNEMENT, DES EFFETS CUMULES AVEC D’AUTRES PROJETS CONNUS ET DES MESURES PREVUES POUR LIMITER OU SUPPRIMER CES EFFETS

III.1 TOPOGRAPHIE, SOL ET SOUS-SOL

III.1.1 EFFETS DU PROJET SUR LA TOPOGRAPHIE

En fin d’extraction annuelle, la zone d’extraction sera matérialisée par une légère dépression de 2 m de profondeur environ. Cette dépression sera ennoyée en fonction des précipitations. Elle servira de mare-abreuvoir pour le bétail pâturant sur les prairies concernées. Le front d’extraction sera taluté en pente douce à l’avancée de l’exploitation après chaque campagne. Le plan d’eau résiduel sera alors ceinturé de berges de faible pente permettant l’accès au bétail.

Les incidences du projet sur la topographie seront, à court, moyen et long terme, directes et permanentes dans la mesure où la modification de l’occupation du sol sera irréversible en dehors d’apports de matériaux pour le comblement de cette dépression. Cette solution n’est pas envisagée dans le cadre du présent dossier.

III.1.2 MESURES CONCERNANT LA TOPOGRAPHIE

En dehors les opérations de remise en état avec le talutage du front d’extraction de la zone exploitée après chaque campagne, aucune autre mesure spécifique n’est prévue.

III.2 GEOLOGIE ET PEDOLOGIE

III.2.1 EFFETS DU PROJET SUR LES SOLS

III.2.1.1 Risque de pollution des sols

Les principaux risques de pollution des sols in situ proviennent :

- de déversements accidentels de carburant des réservoirs de la pelle hydraulique et des camions ;

SARLTerres Cuites YVON CAILLEAU 71 Montigné-lès-Rairies (49) Effets et mesures Étude d’impact

- d’un stockage des déchets issus de l’activité extractive ; - de dépôts sauvages de déchets sur le site par des tiers.

Actuellement, aucune pollution, ni dépôt de déchets ou dépôts sauvages cités ci-avant n’ont été répertoriés sur le site.

Les éventuels risques ou effets directs sur la pollution des sols ne seront que temporaires, et ne concerneront qu’un à deux jours par an pendant 30 ans ; à l’exception du risque de dépôts sauvage. Des mesures sont d’ores et déjà prises pour les limiter.

III.2.1.2 Risque de dégradation de la qualité des sols

Le sol est à considérer comme un milieu biologique, fragile et complexe, affecté de caractéristiques propres de texture (granulométrie), de structure (plus ou moins granuleuse) et de propriétés physico- chimiques (pH, sels minéraux, matières organiques…). Un léger tassement de l’horizon humifère est potentiellement envisageable, du fait de la circulation des engins à proximité de la zone exploitée. A l’exception du décapage des matériaux de découverte, et de l’horizon humifère principalement, l’exploitation de la carrière n’entraînera aucune dégradation de la qualité des sols dans la limite où les engins et camions affectés à l’extraction resteront aux abords immédiats de la zone d’extraction.

En termes de qualité agro-pédologique, les effets sur les sols seront directs et temporaires. Par ailleurs soulignons que le projet de remise en état marquera un changement permanent de l’occupation du sol au droit de la zone concernée.

III.2.1.3 Effets sur la stabilité des terrains

A l’heure actuelle, aucun signe d’instabilité du site et de ses abords n’est noté. L’extraction se développe uniquement sur une profondeur de 2 à 3 m ce qui limite considérablement les risques d’instabilité. Par ailleurs, le front d’extraction est taluté après chaque campagne. Notons que la nature et la structure argileuse des terrains exploités assurent une certaine stabilité des sols ; que leur extraction sur une épaisseur de 2 m au maximum ne modifiera pas.

III.2.2 MESURES DE PROTECTION DES SOLS

Les mesures prises pour la protection des sols assureront de même la protection des eaux (cf. § III.3).

SARLTerres Cuites YVON CAILLEAU 72 Montigné-lès-Rairies (49) Effets et mesures Étude d’impact

III.2.2.1 Gestion des déchets résultant de l’activité extractive

Les matériaux de découverte seront remis en place lors des opérations de remise en état du site dès extraction après stockage provisoire. Ces derniers ne resteront en stock que sur une journée par an. Les matériaux de découverte seront remis en place le lendemain de la journée d’exploitation annuelle.

III.2.2.2 Gestion des carburants et des huiles

Comme explicité auparavant dans ce dossier, il n’y a et n’y aura pas de stockage d’hydrocarbures ; L’exploitant n’utilisera que ses propres stériles de découvertes pour la remise en état du site (talutage du front d’extraction). Toutes les dispositions prises en amont pour éviter tout écoulement accidentel de carburants et d'huiles seront maintenues dans le cadre du présent projet :

- aucun stockage d’hydrocarbures, ni de réparation et d’entretien ou de lavage des engins sur le site ; - pas de ravitaillement de la pelle et des camions de transport au droit du site ; - les engins de l’entreprise sous traitante amenés à circuler sur le site subiront des entretiens réguliers afin de prévenir les fuites (carburants, huiles). Rappelons qu’ils n’interviennent sur le terrain que 2 jours par an. Dans le cas d’un éventuel écoulement d’hydrocarbures, les opérations suivantes seront mises en œuvre : - toute fuite sur un engin ou un véhicule entraînera l’arrêt et la réparation immédiate de celui-ci. Les matériaux souillés seront évacués du site et traités par une société agréée ; - des matériaux absorbants (kit anti-pollution) seront disponibles dans les engins afin de limiter toute expansion/propagation d’une pollution accidentelle (fuite d’hydrocarbure). Par ailleurs, l’exploitant donnera au personnel de l’entreprise sous traitante des consignes d’intervention précises pour lutter contre une éventuelle pollution susceptible de contaminer les sols et les eaux.

III.2.2.3 Mesures concernant les risques de pollution par des tiers

Le premier risque de pollution des sols serait consécutif à des dépôts illicites.

Pour lutter contre les décharges sauvages et le déversement de matériaux ou produits susceptibles de porter atteinte à la qualité des milieux, les Terres Cuites YVON CAILLEAU ont déjà mis en place des dispositifs visant à interdire l'accès au site ; reconduites dans le cadre du présent projet :

- clôtures sur tout le périmètre du site d’exploitation. Précisons que les terrains, en dehors des jours d’exploitation, sont pâturés et que ces clôtures sont électrifiées. - surveillance du site lors des travaux de chantier.

SARLTerres Cuites YVON CAILLEAU 73 Montigné-lès-Rairies (49) Effets et mesures Étude d’impact

III.2.2.4 Gestion des apports de remblais extérieurs

Il n’y aura aucun apport de matériaux extérieurs inertes sur le site.

III.2.2.5 Mesures vis-à-vis de la stabilité des sols

Ces mesures concernent :  le talutage du front d’extraction après chaque campagne,  conformément à la réglementation, une distance minimale horizontale de 10 m aux limites du périmètre de la carrière est et sera respectée, afin notamment d’assurer la stabilité des terrains avoisinants.

III.3 EAUX SUPERFICIELLES ET SOUTERRAINES

III.3.1 INCIDENCES SUR LES EAUX SUPERFICIELLES

Les effets que pourraient occasionner le projet sur les eaux superficielles sont d’ordre : - Hydrodynamiques  augmentation des coefficients de ruissellement des sols ; - Hydrochimiques  présence éventuelle d’hydrocarbures et/ou de matières en suspension, provoquant le colmatage des écoulements superficiels. Les origines des risques de pollution des eaux seront les mêmes que celles concernant les sols. Elles ont été décrites précédemment dans le point « Risque de pollution des sols » (cf. § III.2.1.1).

III.3.1.1 Effets hydrodynamiques

Du fait de la faible surface exploitée par an (200 à 300 m² soit globalement 1 ha après 30 ans d’extraction) et de la durée d’exploitation (remise en état comprise) de 2 jours au maximum, les modifications sur les ruissellements des eaux seront négligeables.

Après remise en état, la dépression formée collectera les eaux de ruissellement des terrains aux abords comme tel est le cas actuellement. Les risques de débordement seront très limités du fait de la présence de fossé le long du chemin rural desservant le site.

III.3.1.2 Effets hydrochimiques

L’activité sur le site et la nature des opérations, sur 2 jours par an, sans traitement des matériaux, ni stockage de produit polluant, ne seront pas de nature à présenter des risques de pollution particulièrement sensibles.

Des mesures préventives seront cependant mises en place.

SARLTerres Cuites YVON CAILLEAU 74 Montigné-lès-Rairies (49) Effets et mesures Étude d’impact

A noter également que la mise en exploitation du site uniquement durant des périodes propices sèches et la réalisation d’une digue entre l’ancienne d’extraction et celle directement concernée auront pour conséquence d’éviter toute opération de pompage et de rejet vers le milieu extérieur.

Les effets du projet sur les eaux superficielles, bien que directs et temporaires (effectifs en période d’exploitation), seront donc négligeables.

III.3.2 MESURES DE PROTECTION DES EAUX SUPERFICIELLES

Les mesures qui sont et seront mises en place pour la préservation des eaux superficielles sont :   Mesures d’évitement :  pas de stockage d’hydrocarbures;  pas de traitement de matériaux sur le site ;  pas de ravitaillement d’engins en carburants sur site ;  absence d’apport de matériaux extérieurs ;  absence de rejet par pompage vers le milieu extérieur.   Mesures réductrices :  maintien des engins en bon état;  procédure d’intervention en cas de déversement accidentel d’hydrocarbures.   Mesures compensatoires :  les mesures d’évitement et réductrices d’impact apparaissent suffisantes pour limiter les effets sur les eaux superficielles (risques de pollution essentiellement).

III.3.3 INCIDENCES SUR LES EAUX SOUTERRAINES

Les effets que pourraient occasionner le projet sur les eaux souterraines sont d’ordre : - Hydrodynamiques  affectation du niveau piézométrique (mise à nu de la nappe Cénomanienne) ; - Hydrochimiques  dégradation de la qualité des eaux de la nappe.

III.3.3.1 Effets hydrodynamiques

Nous rappelons ici que l’exploitation du gisement d’argiles rouges ne s’opère que sur une épaisseur maximale de 2 m (matériaux de découverte inclus), et qu’en aucun cas il y a extraction de la couche imperméable des argiles noires sous-jacentes.

SARLTerres Cuites YVON CAILLEAU 75 Montigné-lès-Rairies (49) Effets et mesures Étude d’impact

A ce titre, le risque de mise à nu de l’aquifère sous-jacent (nappe des Sables du Cénomanien) lors des travaux est nul.

III.3.3.2 Effets hydrochimiques

A l’instar de l’absence d’effets hydrodynamiques, l’hydrochimie des eaux souterraines ne sera pas affectée. La couche d’argiles noires permet de protéger la nappe cénomanienne sous-jacente de toute pollution et ne sera pas affectée par l’exploitation.

Au vu de l’épaisseur des argiles noires pouvant atteindre plusieurs mètres (Cf. § II.2.4.2 de la partie 2 du présent document), l’extraction des zones d’argiles rouges n’augmentera pas objectivement la vulnérabilité de la nappe du Cénomanien.

III.3.3.3 Effets sur l’alimentation en eau potable

Le site ne se trouve dans aucun périmètre de protection de captage d’alimentation en eau potable.

De plus, les puits des riverains, captant l’aquifère Cénomanien, ne seront impactés.

Le projet n’aura, par conséquent, pas d’incidence notable sur les usages locaux de l’eau.

III.3.3.4 Mode et condition d’approvisionnement en eau

Le projet en lui-même ne nécessitera pas d'approvisionnement en eau.

III.3.4 MESURES DE PROTECTION DES EAUX SOUTERRAINES

Les mesures prises vis-à-vis des eaux superficielles serviront aussi à diminuer les risques de pollution des eaux souterraines. La mesure essentielle sera le maintien en place des argiles noires comme écran de protection imperméable pour la nappe du Cénomanien.

SARLTerres Cuites YVON CAILLEAU 76 Montigné-lès-Rairies (49) Effets et mesures Étude d’impact

III.4 CLIMAT ET AIR

III.4.1 EFFETS SUR LE CLIMAT LOCAL ET SUR LES ÉMISSIONS

DE CO2

Compte tenu de la faible période d’activité d’extraction, des productions limitées ainsi que de l’emprise du site les travaux d’exploitation n’ont et n’auront aucun effet sur le taux d’humidité aux environs de la carrière. De même, pour ce qui est des émissions de dioxyde de carbone, ces dernières sont et seront occasionnées par la pelle hydraulique et les 3 camions utilisés lors de l’exploitation et le transport des argiles, ce durant 2 journées consécutives. Dès lors, les effets sur le climat local seront négligeables.

III.4.2 MESURES CONCERNANT LE CLIMAT

Les activités de la société n'étant pas de nature à modifier le climat, aucune mesure spécifique ne s'impose en dehors de l’usage d’engins performants de façon à limiter la consommation en carburants.

III.4.3 EFFETS DU PROJET SUR LA QUALITÉ DE L’AIR

Seuls les engins mécaniques et camions utilisés dans l’exploitation du site (circulation in situ et chargement des camions) ainsi que de l’activité connexe d’acheminement des argiles aux ateliers engendreront des émissions de poussières et de gaz d’échappement.

III.4.3.1 Poussières

Les sources d’émission et de propagation des poussières dans le fonctionnement « normal » d’une carrière peuvent être multiples et complexes à appréhender. Les poussières potentiellement émises peuvent se propager aux environs du site et présenter des inconvénients de différentes natures : - dégradation de la santé publique (cf. § III.12), - impact esthétique sur les environs du site, - effets sur la faune, la flore et les habitats protégés - salissures des voies de circulation à proximité de la carrière et sur le trajet des camions.

Rappelons que le fonctionnement de la carrière représente au plus de 2 jours d’activité par an, et que du fait de la nature des argiles, les émissions de poussières seront limitées.

A l’heure actuelle, aucune nuisance liée à des émissions de poussières n’a été évoquée par les riverains.

SARLTerres Cuites YVON CAILLEAU 77 Montigné-lès-Rairies (49) Effets et mesures Étude d’impact

Pour les habitations à proximité immédiate du site, à savoir celles du « Grand Courtigné » à 25 et 100 m de la carrière, les vents de nord-est peuvent soulever les poussières et provoquer une gêne très temporaire. Toutefois cette dernière demeurera très limitée compte tenu des modalités d’exploitation.

Vis-à-vis de l’activité de transport des argiles aux centres de transformation, rappelons que le trajet emprunté par les camions ne traverse pas de zone habitée, hormis l’arrivée dans le bourg des Rairies. A noter toutefois que des salissures peuvent être déposées sur la chaussée du chemin rural emprunté.

Les incidences des poussières vis-à-vis de l’environnement local sont et seront alors restreintes et temporaires, effectives que durant la période des travaux soit en moyenne 2 jours par an.

III.4.3.2 Odeurs, fumées et gaz d’échappement

L’activité ne génère aucune odeur ni fumée, autre que les gaz d’échappement des camions et pelle hydraulique utilisée. Les gaz de combustion des moteurs thermiques contiennent des oxydes de carbone, de soufre et d’azote participant à l’effet de serre, mais les rejets resteront très faibles et comparables à ceux des engins agricoles. L’activité sur 2 jours par an n’est pas de nature à engendrer un effet sur les gaz à effet de serre.

Rappelons que tout brulage sur le site est strictement interdit. Par ailleurs, le seul risque d’émissions de fumée concernerait l’incendie d’un engin ou camion sur le site.

Les effets ont et auront donc un impact limité et temporaire sur le proche voisinage (période des travaux).

III.4.4 MESURES VIS-À-VIS DE LA QUALITÉ DE L’AIR

III.4.4.1 Poussières

Au vu du très faible impact pouvant être engendré par les poussières, aucune mesure spécifique n’est à mettre en place.

L’exploitant veillera néanmoins aux salissures toujours possibles sur la voie d’accès aux abords de l’entrée du site. En cas de nécessité, un balayage de la chaussée sera réalisé.

III.4.4.2 Odeurs, fumées et gaz d’échappement

Afin de limiter les émanations de gaz d’échappement, d’odeurs et de fumée, l'exploitant maintiendra ou prendra les dispositions suivantes :

SARLTerres Cuites YVON CAILLEAU 78 Montigné-lès-Rairies (49) Effets et mesures Étude d’impact

- les engins de chantier circulant sur le site seront conforment aux normes relatives aux pollutions engendrées par les moteurs et seront révisés régulièrement ; - tous les engins et camions seront équipés d’un extincteur, dont le bon fonctionnement sera vérifié régulièrement ;

A noter que l’utilisation de Gazole Non Routier (GNR) sur la pelle hydraulique permet une très faible exposition des populations aux oxydes de soufre et d'azote produits sur la carrière. En effet, le GNR est un nouveau carburant de traction destiné à un usage professionnel sur les engins mobiles non routiers (travaux publics, forestiers ou agricoles). Le GNR a été conçu, à l’origine, pour réduire l’impact des émissions polluantes des moteurs sur l’environnement, notamment avec une diminution substantielle de la teneur en soufre par rapport au fioul couramment utilisé hors routes conformément à la Directive 2009/30/EC. Son utilisation est obligatoire depuis le 01/05/11.

III.5 FAUNE, FLORE ET HABITATS NATURELS

III.5.1 EFFETS DIRECTS

L’impact du projet sur la flore, la faune et les habitats naturels des terrains objet de la demande sera direct et permanent, ceux-ci devant être décapés (prairies) et éventuellement défrichés (haie).

Le niveau d’impact direct et négatif sur un milieu naturel donné est proportionnel au niveau de sensibilité biologique du milieu et à la surface de milieu concerné par le projet.

Dans le cas présent, les terrains directement concernés par le projet, d’une surface d’environ 1,7 ha à termes, présentent une sensibilité biologique globale estimée de niveau « faible » au niveau des prairies et des haies, et de niveau « moyen » au niveau de la mare de la parcelle 93.

La méthode et la période d’exploitation proposée (entre septembre et octobre) permettront d’éviter tout impact sur les populations reproductrices et sur les habitats de reproduction d’amphibiens et d’odonates de cette mare.

Pour réduire au maximum les impacts sur les habitats terrestres des amphibiens, toutes les haies des terrains objet de la demande seront conservées en l’état, dont la haie localisée en limite des parcelles 93 et 743. Dans ces conditions, l’impact direct négatif du projet sera très réduit.

Le niveau d’impact direct et positif sera probablement supérieur à celui de l’impact négatif du fait de la création de milieux aquatiques ouverts plus riches en espèces patrimoniales que les prairies permanentes actuelles. En effet, lors de la remise en état du site, la surface de la mare actuelle sera augmentée et les écosystèmes associés pourront alors se développer.

SARLTerres Cuites YVON CAILLEAU 79 Montigné-lès-Rairies (49) Effets et mesures Étude d’impact

III.5.2 EFFETS INDIRECTS

Ce sont les effets potentiellement induits par l’exploitation de la carrière sur la faune et la flore des milieux situés en périphérie et donc sur les équilibres biologiques en place sur ces milieux.

Les principaux effets négatifs envisageables sont soit d’ordre abiotique (bruit, modification du niveau de la nappe phréatique et des écoulements hydrologiques, modification de la qualité physico-chimique des eaux), soit d’ordre biotique (isolement génétique des populations par fragmentation de l’habitat, modification de la ressource alimentaire, perturbation d’une continuité écologique …).

III.5.2.1 Effets indirects négatifs abiotiques

 Bruit : eu égard à la durée et à la période d’exploitation, les perturbations liées au bruit seront négligeables.

 Eaux superficielles : aucun cours d’eau n’est directement concerné par le projet.

 Zones humides : les seules zones humides localisées en périphérie du projet sont celles créées par l’exploitation de l’argile sur la parcelle 94 (saulaie, mare avec jonçaie). Aucun effet lié au projet n’est attendu sur ces milieux.

 Aucune activité sur le site n’aura lieu de nuit ; il n’y aura donc pas de gêne vis-à-vis de la communication nuptiale des amphibiens, oiseaux et insectes nocturnes.

 Aucun éclairage ne sera utilisé sur le site. Il n’y aura de fait aucun impact notable sur les espèces faunistiques et floristiques.

III.5.2.2 Effets indirects négatifs biotiques

 Fragmentation d’habitats naturels : le projet ne provoquera pas de fragmentation majeure d’habitats naturels. Il induira éventuellement une perturbation dans le déplacement des amphibiens entre leur zone de reproduction et leurs habitats terrestres mais cet impact sera très limité.

 Ressource alimentaire : les parcelles de prairies constituent probablement une zone d’alimentation pour divers insectes et vertébrés mais la taille réduite du projet limitera fortement cet effet. Par ailleurs, les milieux aquatiques et amphibies recréés seront favorables à l’alimentation d’autres espèces.

 Continuités écologiques : Le Schéma Régional de Cohérence Ecologique (SRCE) des Pays de la Loire est en cours d’élaboration depuis le printemps 2011. A ce jour, les cartes peuvent être exploitables pour estimer la cohérence du projet avec ce document.

SARLTerres Cuites YVON CAILLEAU 80 Montigné-lès-Rairies (49) Effets et mesures Étude d’impact

Les terrains du projet sont définis en « territoire corridor » autour du réservoir de biodiversité qu’est la Forêt de Chambiers.

Au vu de la surface concernée et de la définition du projet, ce dernier non seulement n’impacte pas le corridor mais peut favoriser la mobilité des espèces inféodées aux milieux aquatiques telles que les batraciens et les odonates.

III.5.2.3 Effets indirects positifs

Une carrière peut avoir un effet indirect positif pour la faune et la flore périphérique en tant que zone « source » (espèces des milieux ouverts secs ou aquatiques, minéraux ou à végétation rase, buissonnants, etc.) ou en tant que zone d’alimentation (graines, insectes, lapins…), durant son exploitation et/ou après remise en état.

Dans le cas présent, l’effet positif indirect de la mare issue de l’exploitation de l’argile semble assez important du fait de la diversité de la faune aquatique et amphibie qu’elle abrite et des effectifs reproducteurs relativement conséquents de certaines espèces (Rainette verte).

III.5.3 EFFETS SUR LES ZONES HUMIDES

Deux relevés pédologiques ont été réalisés le 10 avril 2014 : - relevé 1 sur la prairie de la parcelle 93, entre la mare et la haie de bordure à l’ouest. Profondeur 60 cm. Sol limoneux jusqu’à 20 cm, sans traits rédoxiques, puis sol argileux avec présence de traits rédoxiques à partir de 25 cm. Argile (gley) riche en traits rédoxiques à partir de 35/40 cm ; - relevé 2 sur la prairie de la parcelle 743, dans la partie nord-ouest. Profondeur 60 cm. Sol sableux jusqu’à 55 cm, sans traits rédoxiques, puis argileux avec présence de traits rédoxiques au-delà.

D’après l’arrêté du 24 juin 2008 modifié qui précise les critères de définition et de délimitation des zones humides, les terrains du relevé 1 correspondent à une zone humide pour ce qui concerne le critère pédologique. La flore associée présente un caractère essentiellement mésophile et ne possède pas d’espèces caractéristiques des zones humides d’après l’arrêté du 24 juin 2008 modifié. Le groupement végétal en place (prairie pâturée mésophile ; code Corine : 38.1) n’est que pour partie caractéristique des zones humides. Le critère flore et végétation ne permet donc pas de confirmer le critère pédologique. Les terrains du relevé 2 ne correspondent pas à une zone humide pour les deux critères.

Eu égard à la faible surface de zone humide qui sera exploitée sur la parcelle 93 et à l’absence d’habitat et de végétation caractéristiques des zones humides sur ces terrains, il apparaît que l’impact direct du projet sur les zones humides sera réduit.

SARLTerres Cuites YVON CAILLEAU 81 Montigné-lès-Rairies (49) Effets et mesures Étude d’impact

III.5.1 EFFETS SUR LES ESPÈCES PROTÉGÉES

Cinq espèces d’amphibiens et au moins huit espèces d’oiseaux se reproduisent sur les terrains et aux abords du projet (mare de la parcelle 93 et haie arborée localisée entre les parcelles 93 et 94).

La méthode d’exploitation et le maintien en l’état de la haie arborée permettront d’éviter toute destruction d’individus et toute destruction d’habitats d’espèces protégées.

Eu égard au bon état de conservation des populations régionales des espèces concernées, de la présence d’habitats propices, de la taille réduite de l’exploitation, des modalités d’exploitation proposées dans la continuité de celles employées actuellement et à l’extension limitée durant l’exploitation des différents types d’habitats artificiels qu’elles ont actuellement colonisés, une demande de dérogation relative aux espèces protégées semble peu justifiée.

III.5.2 INCIDENCES SUR LES SITES NATURA 2000

Le présent projet est situé à 4,5 km du site Natura 2000 le plus proche. Il s’agit du site codifié FR5200649 de la « Vallée du Loir de Vaas à Bazouges et abords » (ZIC). La localisation figure p 55

A cette distance et compte tenu de l’activité restreinte de la carrière sur 2 journées par an, aucun effets direct ou indirect lié à l’exploitation du site n’est susceptible d’affecter le site Natura 2000.

Vis-à-vis du site NATURA 2000, le seul impact pourrait toucher les populations de chauves souris résidentes sur ce site. Cependant si l’on considère le territoire de chasse de certaines chauve souris, pouvant atteindre le site d’exploitation (cercle de 4,5 km de rayon), la zone exploitée sur 30 ans (1ha72) représente 0,027% du territoire de chasse (assimilé au cercle) ce qui nous conduit à considérer cet impact comme négligeable.

III.5.3 MESURES D’ÉVITEMENT, DE REDUCTION ET DE COMPENSATION DES EFFETS

Au-delà des mesures visant à limiter les émissions et la propagation de poussières et de bruit, et en l’absence d’effet significatif du projet de modification sur le milieu naturel, les principales mesures vis- à-vis de la protection du milieu naturel seront les suivantes :   Mesures d’évitement :  période d’activité en dehors des périodes sensibles en termes de reproduction des espèces (batraciens en particulier);  mise en place d’une digue de manière à maintenir l’ancienne zone d’extraction en eau lors de chaque campagne  maintien de la haie séparant les parcelles B 93 et B 743 ainsi que les haies périphériques existantes. SARLTerres Cuites YVON CAILLEAU 82 Montigné-lès-Rairies (49) Effets et mesures Étude d’impact

  Mesures réductrices :  durée très limitée du fonctionnement du site (2 à 3 jours/an);  utilisation de très peu d’engins de production (1 seule pelle hydraulique) ;  évolution progressive du décapage par campagne uniquement en fonction des besoins (200 à 300 m²/an).  remise en état de la zone d’extraction lors de chaque campagne.   Mesures compensatoires :  les mesures d’évitement et réductrices d’impact apparaissent suffisantes pour limiter les effets sur le milieu naturel.

III.6 SITES ET PAYSAGES

III.6.1 INCIDENCES SUR LE PAYSAGE ET LES PERCEPTIONS VISUELLES

Les incidences du projet peuvent être analysées sur deux niveaux :  les impacts sur les caractéristiques paysagères soit la modification du cadre de vie environnant à la suite de l’exploitation (changement de topographie, changement d’affectation des sols) ;  l’impact visuel soit la perception de la carrière vis-à-vis des riverains et/ou modification des visibilités locales (suppression d’une haie cachant une partie d’une route…).

III.6.1.1 Effets potentiels sur le paysage

Bien que le site s'inscrive dans un espace agricole plan, les dimensions modestes de la zone d’extraction et les modalités d’exploitation ne constituent pas des éléments susceptibles de porter « atteinte » à la qualité paysagère locale. Par ailleurs, l’exploitant a pris soin de maintenir le plus possible :  les espaces boisés au niveau des parcelles B 94,  les haies périphériques constituant le maillage bocager de ce secteur.

L’exploitation future n’introduira pas de nouveaux éléments artificiels, dans la mesure où la totalité de ceux-ci existent actuellement (zone d’extraction plus ou moins ennoyée selon les saisons). A noter qu’après chaque extraction annuelle de la carrière, la mare verra sa superficie augmenter. Cette augmentation restera de toute manière relativement réduite et progressive sur les 30 prochaines années. L’impact supplémentaire sur le paysage demeurera très limité et restera sans conséquence majeure sur le cadre de vie local. A termes, 2 plans de 2000 et 5000 m² au plu seront créés.

SARLTerres Cuites YVON CAILLEAU 83 Montigné-lès-Rairies (49) Effets et mesures Étude d’impact

III.6.1.2 Effets sur les perceptions visuelles

Approche méthodologique

En vue d'analyser les effets possibles du projet, la démarche a consisté :

- à repérer les secteurs à partir desquels existe actuellement une perception visuelle sur les terrains concernés ; - à définir, sur la base des éléments techniques du projet, les zones nouvelles qui potentiellement auraient une perception visuelle sur le projet ;

Perception éloignée (plus de 300 m) : Du fait de la topographie relativement homogène du secteur et à la présence de nombreux bois et haies arborées de façon plus ou moins denses et plus ou moins régulières, les champs de pénétration visuelle sur le secteur de la carrière sont considérablement restreints. A noter qu’aucun des hameaux des secteurs environnants n’aura de vue sur la carrière.

Depuis la route départementale RD 18 (à l’ouest du site), il n’existe pas d’axe visuel direct sur le site. En perception éloignée tant en position dynamique que statique, l’impact visuel sera nul. La progression de la zone d’extraction ne changera en rien ce constat.

Perception rapprochée (moins de 300 m) : Dans la mesure où l'on considère l’espace à proximité immédiate de la carrière, il est évident que cette dernière peut devenir un élément significatif du champ visuel.

Cependant, même à proximité immédiate du site, grâce notamment aux multiples haies et chemins privés boisés, la visibilité sur la carrière est réduite (cf. carte ci-après).

Toutefois, une habitation au lieu- dit du « Grand Courtigné », située Emprise du site le long du chemin rural aura une vue sur la zone d’extension de la carrière (photo ci-contre).

SARLTerres Cuites YVON CAILLEAU 84 Montigné-lès-Rairies (49) Effets et mesures Étude d’impact

N

Visibilité sur la zone d’exploitation actuelle remise en état (position dynamique)

LA LE GRAND BARBOTIERE COURTIGNE

N

Visibilité sur la zone d’extension en position statique

Visibilité sur la zone d’extension en position dynamique

Impact visuel du site sur l’environnement proche

Bilan L'analyse menée à partir du constat de terrain actuel tend à montrer que la poursuite d’activité ne conduira pas à augmenter l’impact visuel de façon significative ; excepté pour une habitation au niveau du lieu-dit du « Grand Courtigné » où l’impact visuel sera direct sur les travaux d’extraction, mais temporaire le temps de leur durée, soit 2 à 3 jours au plus consécutifs par an.

III.6.2 MESURES RELATIVES A L’ENVIRONNEMENT PAYSAGER

III.6.2.1 Principes et gestion pendant les travaux

Ces principes de gestion sont destinés à atténuer les effets éventuels du projet sur le paysage; et notamment celui lié à la présence de la maison du « Grand Courtigné » située à proximité immédiate de l’emprise.

SARLTerres Cuites YVON CAILLEAU 85 Montigné-lès-Rairies (49) Effets et mesures Étude d’impact

Plusieurs mesures devront être tenues dans l’objectif de limiter au maximum la gêne occasionnée pour les riverains, et principalement :  le respect total de la bande périphérique inexploitée de 10 m et de la végétation ceinturant l’emprise ;  une organisation adaptée des travaux de chantier (circulation des engins et camions, emplacement des stocks de stériles temporaires…);  un entretien du site et de ses abords, en vue de limiter les envols de poussières et autres particules vers les zones habitées ;  le nettoyage du site à la fin de chaque campagne d’extraction comme tel est le cas actuellement.  III.6.2.2 Orientations dans le cadre du réaménagement

En fin de chaque campagne, le front d’extraction résiduel sera taluté en pente douce avec les stériles de découverte. La pente pourra être plus ou moins variable, un accès pour l’abreuvage du bétail sera maintenu. La digue de protection sera détruite permettant ainsi la connexion de la zone d’extraction remise en état au secteur déjà exploitée qui sera plus ou moins en eau.

 Précisons que le maintien des haies et des espaces boisés en périphérie participe à maintenir le caractère paysager du secteur.

Le changement d’affectation à termes de l’occupation du sol restera une évolution importante dans le paysage local. Cette dernière restera au demeurant très peu perçue.

III.7 ENVIRONNEMENT SOCIO-ECONOMIQUE

III.7.1 EFFETS DU PROJET SUR LES ACTIVITÉS ÉCONOMIQUES ET DE LOISIRS

III.7.1.1 Incidences sur les activités économiques

Le secteur de l’agriculture est le plus exposé aux éventuels effets du projet sur l’environnement immédiat de la carrière, celle-ci se trouvant dans une zone majoritairement agricole.

Néanmoins, les effets seront limités dans le sens où l’activité extractive n’est réalisée que lors de 2 journées continues (aucune activité n’est prévue le reste de l’année), et que les terrains hors activité resteront utilisés en pâture. La consommation d’espace agricole ne sera que de 200 à 300 m²/an. Cet impact demeurera très faible. A noter par ailleurs un effet positif du projet marqué par les possibilités d’abreuvage du bétail liées au plan d’eau résiduel.

SARLTerres Cuites YVON CAILLEAU 86 Montigné-lès-Rairies (49) Effets et mesures Étude d’impact

Concernant les autres activités économiques (entreprises et commerces), aucun effet n’est à prendre en compte si ce n’est le maintien indispensable d’une source d’approvisionnements en argiles pour les Terres Cuites YVON CAIILEAU.

A noter qu’en dehors du maintien voire du développement de l’activité de cette entreprise sur la commune des Rairies, le projet ne générera aucun emploi direct ou induit.

III.7.1.2 Incidences sur les activités de loisirs et de tourisme

La carrière n’est pas située dans un domaine à vocation touristique ou de loisirs ; seuls quelques promeneurs peuvent passer à proximité de la carrière.

A ce titre et compte tenu de la période d’activité de la carrière et de sa « discrétion », aucune incidence sur ces activités n’est à prendre en compte.

III.7.2 MESURES CONCERNANT LES ACTIVITÉS ÉCONOMIQUES ET DE LOISIRS

Aucun effet négatif n’a été recensé concernant les activités économiques et de loisirs. Aucune mesure particulière n’est envisagée.

III.7.3 EFFETS DU PROJET SUR LES INFRASTRUCTURES ET BIENS MATÉRIELS

III.7.3.1 Trafic généré et itinéraire

 Aucun stockage d’argiles n’est prévu sur le site. Les argiles brutes extraites par la pelle sont directement chargées dans des camions en vue de leur acheminement vers la briqueterie des Terres Cuites YVON CAILLEAU, à environ 2,5 à 3 km au nord sur la commune des Rairies.

Le transport du gisement exploité se fait habituellement par le biais de 3 camions qui effectuent les rotations durant uniquement la période d’activité annuelle (1 à 2 jours/an).

 Compte tenu de la faible distance entre le site de valorisation et le site d’exploitation, du niveau de production et son caractère artisanal, aucune autre alternative de transport n’est envisageable (voies navigable ou ferroviaire).

SARLTerres Cuites YVON CAILLEAU 87 Montigné-lès-Rairies (49) Effets et mesures Étude d’impact

Les évacuations d’argiles via les camions de transport se font par des chemins ruraux ou voies communales entre les communes des Rairies et de Montigné-lès-Rairies, sur une distance d’environ 3 km. L’itinéraire emprunté figure sur la carte ci-contre. La RD 18 n’est pas empruntée, seule une toute petite portion de la RD 138 est empruntée dans le bourg des Rairies pour accéder à la briqueterie

Le tableau ci-dessous donne une estimation du nombre de rotations par camion au cours de la période d’exploitation.

RD 18

Tonnage/camion Production (T/an) Nb de rotation

Moy : 680 68 10 T Max : 1000 100 Moy : 680 28 25 T Max : 1000 40

Rappelons que l’évacuation des matériaux se fait de façon coordonnée à l’extraction, sur une à deux journées. Ponctuellement le trafic généré est important si l’on prend en compte la fréquentation habituelle de ce chemin rural. Toutefois ce dernier ne dure qu’une à deux journées au plus par an. A noter également que l’utilisation de camions de fort tonnage (25 à 30 tonnes) limiterait certes le nombre de rotations mais pourrait accentuer les risques voire la dégradation des chaussées empruntées.

III.7.3.2 Effets induits par les évacuations de matériaux

Les effets potentiels dus à l’évacuation des matériaux sont et seront :  les nuisances dues au trafic généré (bruit du trafic) ;  les gênes éventuelles sur la circulation locale en particulier au niveau du bourg des Rairies seule zone urbanisée traversée;  les salissures de la chaussée en sortie sur le chemin rural.

Les effets seront donc directs mais temporaires car liés à la durée des travaux (1 à 2 jours/an au maximum).

III.7.3.3 Chemins et sentiers

La carrière n’est pas située à proximité de chemins de randonnée. A ce titre et compte tenu de la période d’activité de la carrière, aucun effet n’est à considérer.

SARLTerres Cuites YVON CAILLEAU 88 Montigné-lès-Rairies (49) Effets et mesures Étude d’impact

III.7.3.4 Autres biens matériels

Fossé Précisons que depuis de début de l’exploitation de la carrière, aucune dégradation d’ouvrage n’est survenue. Le présent projet prévoit comme actuellement le remblayage temporaire du fossé de bord de route afin de permettre le passage des camions. Ce remblayage temporaire aura pour effet de bloquer l’écoulement des eaux dans le fossé sur une très courte durée durant une période pendant laquelle les écoulements liés aux précipitations sont minimes.

Réseau électrique ERDF Des poteaux EDF sont présents dans la zone d’extension. Il n’est pas envisagé des déplacer. Des mesures seront prises afin de maintenir la stabilité et le libre accès à ces poteaux.

Autres réseaux Le réseau d’adduction en eau potable et le réseau de Télécom ne seront pas impactés par le projet.

III.7.4 MESURES RELATIVES AUX INFRASTRUCTURES ET BIEN MATÉRIELS

III.7.4.1 Réseau routier et accotement

 La seule mesure de réduction des impacts consistera à exploiter les terrains hors période pluvieuse, ce qui permettra d’éviter les salissures sur la chaussée en sortie de site. Le cas échéant, un balayage de la route sera fait en cas de nécessité à la fin de la campagne d’extraction.  Les matériaux déposés dans le fossé le long de la route d’accès pour permettre aux camions d’accéder à la zone d’extraction seront systématiquement retirés après chaque campagne de manière à rétablir le libre écoulement des eaux dans ce fossé. L’exploitant prendra l’attache de la mairie au moins 15 jours avant la date prévue des travaux, afin que cette dernière puisse délivrer un arrêté municipal d’occupation du domaine publique.  Une signalisation sera mise en place sur le chemin rural lors de chaque campagne prévenant les usagers du trafic « camions ». Une information spécifique sera donnée à la Mairie des Montigné-les-Rairies et à celle des Rairies sur la période concernée.  III.7.4.2 Autres biens matériels

Réseau électrique :  Un rayon de sécurité non exploité de 5 m sera maintenue par rapport à la base du poteau.  Un libre accès sera maintenu en permanence.  L’entreprise prendra l’attache du service compétent quand les travaux s’approcheront d’un poteau afin de définir les modalités d’extraction à respecter à proximité de la ligne.

SARLTerres Cuites YVON CAILLEAU 89 Montigné-lès-Rairies (49) Effets et mesures Étude d’impact

III.8 SITES ET MONUMENTS HISTORIQUES

III.8.1 INCIDENCES SUR LES MONUMENTS HISTORIQUES ET VESTIGES ARCHEOLOGIQUES

III.8.1.1 Monuments historiques

La carrière d’exploitation n’est pas située à proximité de monuments et sites classés. Le plus proche, la briqueterie du Croc est située à 3 km au nord sur la commune des Rairies.

III.8.1.2 Archéologie

Aucun vestige n’étant répertorié, aucun effet n’est à prendre en compte.

III.8.2 MESURES VIS-À-VIS DES MONUMENTS HISTORIQUES ET DES VESTIGES

III.8.2.1 Sites historiques

Aucun effet négatif n’a été identifié concernant les monuments et sites classés. Il n’y a donc pas de mesure particulière n’est nécessaire. Soulignons simplement que le maintien de cette activité permettra à l’entreprise Terres Cuites YVON CAILLEAU de poursuivre son activité sur les Rairies permettant ainsi la valorisation des anciens fours et le maintien d’une activité ancestrale artisanale qui a fait la réputation du secteur.

III.8.2.2 Archéologie

Toute découverte fortuite de vestiges archéologiques lors des périodes de décapage des terrains engendrera un arrêt des travaux et fera l’objet d’une information au service administratif compétent et à la mairie. Une instruction au titre de la Loi n° 2001.44 du 17 janvier 2001 relative à l'archéologie préventive modifiée par la loi n° 2003-707 du 1er août 2003 sera menée en parallèle à celle concernant le présent dossier de demande d’autorisation.

Conformément à la réglementation sur l’archéologie préventive, l’exploitation sera concernée par le versement de la taxe sur l’archéologie préventive. Cette taxe de 0.54 €/m² exploité ou décapé (montant 2014) sera appelée par phase quinquennale. Le montant sera de 810 € par phase quinquennale.

SARLTerres Cuites YVON CAILLEAU 90 Montigné-lès-Rairies (49) Effets et mesures Étude d’impact

III.9 PRISE EN COMPTE DU VOISINAGE

III.9.1 EFFETS DU PROJET SUR L’ENVIRONNEMENT SONORE

III.9.1.1 Activités prises en compte

Les bruits générés par le fonctionnement de l’exploitation seront liés, comme tel est le cas actuellement : et pendant une durée de 2 journées par an :  aux travaux d’extraction réalisés par une pelle mécanique ;  à l’évacuation et l’acheminement des argiles vers la briqueterie par 3 camions en rotation ;  aux travaux de réaménagement de la carrière (remise en place des stériles) par la pelle.  La durée de ces travaux sera au plus de 2 à 3 jours/an. Les effets liés seront directs mais temporaires car directement aux périodes d’exploitation du site.

III.9.1.2 Niveau acoustique du matériel

La puissance acoustique de la pelle est de 101 dB(A), ce qui génère un niveau sonore de 73 dB(A) à 10 m du moteur.

III.9.1.3 Réglementation

Les activités d’extraction sont soumises à la réglementation visant les Installations Classées pour la Protection de l’Environnement (ICPE), qui sont régies en matière de bruit par :  l’arrêté Ministériel du 22/09/94 modifié;  l’arrêté Ministériel du 23/01/97 modifié, relatif à la limitation des bruits émis dans l’environnement par les ICPE ;  A noter que l’arrêté préfectoral d’autorisation d’exploitation du 30/01/1986 ne donnait aucune indication concernant le niveau des émissions sonores à respecter.

D’un point de vue réglementaire, les émissions sonores de l'exploitation ne doivent pas engendrer une émergence supérieure aux valeurs admissibles fixées par ces arrêtés, dans les zones dites Zones à Emergence Réglementée1 (ZER), l’émergence étant définie comme étant la différence entre les niveaux de bruit mesurés (niveaux de pression continus équivalents pondérés A) lorsque l'ensemble de l'installation est en fonctionnement et lorsqu'il est à l'arrêt.

1 Les Zones à Emergences Réglementées (ZER) représentent :  l’intérieur des logements habités ou occupés par des tiers, existants en date de l’arrêté d’autorisation de l’installation et leur parties extérieures éventuelles les plus proches (cour, jardin…) ;  les zones constructibles définies par des documents d’urbanisme opposable aux tiers et publiés en date de l’arrêté d’autorisation ;  l’intérieur des logements habités ou occupés par des tiers, implantés après la date de l’arrêté d’autorisation de l’installation, dans les zones définies ci-dessus et leur parties extérieures éventuelles les plus proches (cour, jardin…) ;

SARLTerres Cuites YVON CAILLEAU 91 Montigné-lès-Rairies (49) Effets et mesures Étude d’impact

 L'Arrêté Ministériel du 22 septembre 1994 modifié

La carrière est soumise aux prescriptions de l'Arrêté Ministériel du 22 septembre 1994, modifié par l'Arrêté Ministériel du 24 janvier 2001 qui stipule dans son article 3 que "les dispositions relatives aux émissions sonores des carrières sont fixées par l'Arrêté du 23 janvier 1997 relatif à la limitation des bruits émis dans l'environnement par les installations Classées pour la Protection de l'Environnement."

 L'Arrêté Ministériel du 23 janvier 1997

Il fixe les dispositions relatives aux émissions sonores des Installations Classées pour la Protection de l'Environnement soumises à autorisation et définit la méthode de mesure applicable.

 Émergence admissible Émergence admissible Niveau de bruit ambiant existant dans pour la période diurne pour la période nocturne les zones à émergence réglementée allant de 7h à 22h, sauf dimanches et allant de 22h à 7h ainsi que pour les (incluant le bruit de l'établissement) jours fériés. dimanches et jours fériés. Supérieur à 35 dB(A) et 6,0 dB(A) 4,0 dB(A) inférieur ou égal à 45 dB(A)

Supérieur à 45 dB(A) 5,0 dB(A) 3,0 dB(A)

  Par ailleurs, la réglementation précise que l’arrêté d’autorisation doit fixer les seuils à ne pas dépasser en limite d’emprise. Ces seuils doivent être fixés de manière à pouvoir respecter le niveau d’émergence au niveau des ZER les plus proches.  III.9.1.4 Niveau sonore limite à respecter.

Actuellement, et comme vu précédemment (partie 2 « état initial » du document), une mesure du niveau sonore résiduel (absence d’activité sur le site), a été effectuée le 27/06/14. Nous rappelons que le niveau sonore résiduel moyen relevé sur le terrain était de 45,0 dB(A).

Il convient donc maintenant de définir le seuil en limite d’emprise à respecter afin de garantir une émergence conforme à la réglementation aux habitations situées aux alentours du site. Compte tenu de la configuration du site, avec la présence d’une habitation très proche en limite sud- ouest du site, la valeur limite calculée pour cette ZER, au « Grand Courtigné », sera la plus contraignante.

1. Calcul du niveau sonore maximum admissible au droit de l’habitation du Grand Courtigné Cette valeur correspond au bruit mesuré devant l’habitation, sans activité sur la carrière, additionné des 5 dB(A) d’émergence maximale réglementaire. . Valeur Leq : 45 dB(A) . Emergence : 5 dB(A) . Valeur maximale devant l’habitation : 50 dB(A)

SARLTerres Cuites YVON CAILLEAU 92 Montigné-lès-Rairies (49) Effets et mesures Étude d’impact

2. Calcul de la valeur en limite d’emprise permettant de respecter 50 dB(A) devant l’habitation

Cette valeur sera calculée à partir de la formule d’atténuation des niveaux sonores par la distance :

LP2 = LP1 – 20 log (d2/d1)

Avec : LP2 : niveau sonore au point 2 (niveau sonore au droit de l’habitation) LP1 : niveau sonore au point 1 (niveau sonore en limite d’emprise) d1 : distance entre la source de bruit et le point 1 d2 : distance entre la source de bruit et le point 2

En considérant :  la source de bruit le plus près possible, soit à 10 m de la limite d’emprise (cas le plus défavorable) ;  la distance entre l’habitation et la limite d’emprise de 25 m, soit 35 m entre l’habitation et la source sonore.

La valeur en limite ouest de l’emprise autorisée, permettant de respecter l’émergence maximale au droit de l’habitation la plus proche devra être de 61 dB(A). Ce seuil devra être également respecté en limite est vers la ferme du Patis. Sur les autres limites nord et sud, les ZER étant plus éloignés, ce seuil pourra être porté à 70 dB(A), maximum réglementaire.

III.9.2 MESURES RELATIVES AUX EMISSIONS SONORES

III.9.2.1 Emergences aux habitations ou locaux occupés par des tiers

Les niveaux sonores engendrés devront respecter les niveaux sonores proposés. Les estimations obtenues sur les niveaux sonores à respecter en limite d’emprise restent théoriques. Elles s’appuient sur des données de terrain mais ne prennent en compte la réalité du site que de façon partielle soit en minimisant ou majorant le résiduel de référence pris en compte.

Compte tenu de la durée très limitée de la période d’activité dans l’année, il apparait peu nécessaire de réaliser des contrôles sonores, la nuisance potentielle étant très limitée dans le temps peut être considérée comme négligeable.

SARLTerres Cuites YVON CAILLEAU 93 Montigné-lès-Rairies (49) Effets et mesures Étude d’impact

III.9.2.2 Autres mesures et dispositions

Par ailleurs les mesures suivantes seront respectées :  Les voisins seront préalablement prévenus de la période d’activité, au moins une semaine par avance.  l’exploitant s’engage à n’utiliser que des engins dans un bon état de fonctionnement afin de limiter au maximum les émissions sonores. Les engins utilisés répondront aux normes en vigueur fixant les dispositions communes applicables et la limitation des émissions sonores des différents engins ou matériels de chantier. Les coups de klaxons intempestifs seront par ailleurs interdits,  le site ne fonctionnera qu’en période jour (au sens de la réglementation sur les émissions sonores) selon les horaires indiqués c'est-à-dire entre 7h et 18h.  les travaux d’extraction seront réalisés uniquement en dehors de week-ends et jours fériés afin de respecter la quiétude des riverains ;  la vitesse des engins et camions sera limitée à 20 km/h.  les engins de chantier n’utiliseront que des pistes internes à l’emprise. En effet, les engins ne seront pas autorisés à emprunter des voies de circulation en dehors de celles existantes dans l’emprise.

III.9.3 EFFETS VDU PROJET SUR LES VIBRATIONS, PROJECTIONS, INCENDIE ET EMISSIONS LUMINEUSES

III.9.3.1 Vibrations et projections

Seule la circulation des camions et fonctionnement de la pelle peuvent induire des vibrations diffusées dans le sol. Ces dernières sont cependant très vite amorties. Les impacts ressentis sur le voisinage seront donc inexistants.

III.9.3.2 Risque d’incendie

Le seul élément pouvant engendrer ce type de problème serait est uniquement liée à l’incendie de la pelle voire d’un camion. Ce risque existe mais il demeure limité surtout si l’on prend en compte la durée annuelle de l’activité sur le site. A cet effet, nous précisons à nouveau qu’aucun stockage d’hydrocarbures ne sera présent sur la carrière.

SARLTerres Cuites YVON CAILLEAU 94 Montigné-lès-Rairies (49) Effets et mesures Étude d’impact

III.9.3.3 Emissions lumineuses

Compte tenu des horaires de travail ainsi que de la période à laquelle s’effectueront les opérations d’extraction, l’éclairage des postes de travail ne sera pas utile. Il n’y aura donc de fait pas d’émissions lumineuses à partir du site.

III.9.4 MESURES CONCERNANT LES VIBRATIONS, PROJECTIONS, INCENDIE ET ÉMISSIONS LUMINEUSES

III.9.4.1 Vibrations et protections

Il n’a pas de mesure spécifique à prendre en compte vis-à-vis des vibrations émises par les engins.

III.9.4.2 Risque d’incendie

En dehors de l’absence de stockage d’hydrocarbures sur le site, aucune autre mesure n’est proposée, les véhicules étant utilisés (pelle et camions) disposant d’extincteurs pour intervenir rapidement.

III.9.4.3 Emissions lumineuses

Aucune mesure de protection n’apparait nécessaire.

III.10 DECHETS

III.10.1 NATURE DES DECHETS

L’activité envisagée ne générera pas de déchets ; les engins utilisés et les camions n’étant pas entretenus sur le site. Par ailleurs, il n’y aura aucune activité de transformation de matériaux. Les seuls déchets seront liés aux personnes intervenant sur le site lors des campagnes d’extraction. Ces déchets ne présentent aucun risque particulier.

Dans la mesure où le site se trouve en retrait et éloigné des principaux axes locaux, les risques de voir se développer une décharge sauvage sont très réduits.

SARLTerres Cuites YVON CAILLEAU 95 Montigné-lès-Rairies (49) Effets et mesures Étude d’impact

III.10.2 MESURES PROPOSEES

Après chaque campagne, le site sera débarrassé de tout vestige d’exploitation. L’exploitant respectera scrupuleusement cette obligation.

Les éventuels dépôts sauvages seront évacués par l’exploitant. Une plainte sera systématiquement déposée. Rappelons toutefois que la clôture périphérique et la présence quasi permanente d’animaux sur les terrains, en dehors des périodes d’exploitation est une mesure passive mais efficace vis-à-vis des dépôts sauvages.

III.11 SECURITE PUBLIQUE

III.11.1 RISQUES POUR LA SECURITE PUBLIQUE LIEE A L’EXPLOITATION

L’exploitation d’une telle carrière expose le tiers à divers risques, dus :

 à la circulation des engins affectés à l’exploitation et au transport des argiles ainsi qu’à la remise en état du site (risque temporaire de collision) ;  à la présence très provisoire d’un front d’extraction, d’une hauteur maximale de 3 m (risque temporaire de chute) ;  à la présence de la mare, le plus souvent en eau (risque de noyade permanent).   Les différents risques énoncés sont une conséquence directe de l’exploitation envisagée.

III.11.2 MESURES CONCERNANT LA SECURITE PUBLIQUE

Afin d'assurer la sécurité du public et du personnel, la société maintiendra les mesures mises en place pour interdire l'entrée des tiers sans autorisation explicite, avertir ceux-ci des dangers et assurer la sécurité des visiteurs autorisés.

Toutes les mesures décrites ci-après sont des mesures à réduire les risques encourus. :

 Interdiction d’accès à l’exploitation : L’accès au chantier est et restera interdit au public. Pour cela, l'ensemble du site restera inaccessible depuis l'extérieur par le maintien de la clôture périphérique. La pose de panneaux en périphérie du site interdisant son accès renforcera cet aménagement. Pendant les heures d'ouverture et de fonctionnement, aucun visiteur quel qu'il soit ne pourra être admis sur le site sans l'autorisation du responsable.

 Pose d’une signalisation routière matérialisant le trafic des camions.

SARLTerres Cuites YVON CAILLEAU 96 Montigné-lès-Rairies (49) Effets et mesures Étude d’impact

 Circulation des véhicules sur le chantier : Les mesures concernent principalement la limitation de vitesse, la circulation, l'entretien et l’équipement des engins. Les mesures de sécurité passives concernant la circulation des véhicules sont subordonnées au respect des dispositions du Titre "Véhicules sur pistes" du Règlement Général des Industries Extractives.

 Engins : Les engins seront conformes à la réglementation en vigueur. Des extincteurs seront disponibles dans chaque engin et révisés régulièrement par un organisme agréé.

 Mobilité des personnes : Les personnes évoluant sur le site devront se conformer aux consignes de sécurité relatives notamment à l'utilisation d'engins de chargement.

 Stabilité des terrains : se référer au paragraphe concerné (cf. § III.2.2.5).

Les mesures la plus importante concernant la protection des tiers, sera d’interdire l’accès du site au public, en période d’exploitation et à le remettre en état dans la continuité de l’exploitation après chaque campagne.

III.12 EFFETS SUR LA SANTE PUBLIQUE

III.12.1 INTRODUCTION

L'étude des risques sanitaires selon la méthodologie de l'INERIS prend en compte le fonctionnement normal de l'exploitation et envisage également les phases de fonctionnement critique.

Cette étude ne concerne pas le fonctionnement accidentel comme l'explosion, l'incendie ou l'émission de substances anormalement confinées (l'accident correspond à un flux brutal de substances polluantes), traité dans l'étude de dangers.

Elle s'effectue habituellement par l'inventaire des catégories de substances, rejets et nuisances pouvant provenir de l'exploitation, susceptibles d'avoir un effet sur la santé publique, et comprend : - une détermination de leurs effets néfastes, directs et indirects, intrinsèques et conjugués, - une analyse des voies de transfert des polluants ou nuisances et une identification des populations potentiellement affectées, - une évaluation des niveaux d’exposition des populations aux polluants et nuisances (en prenant en compte le niveau initial d’exposition), - une évaluation du risque sanitaire par comparaison entre les niveaux d’exposition et d’éventuelles valeurs de référence.

Cette étude doit être proportionnelle aux risques encourus.

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III.12.2 INVENTAIRES DES SOURCES SUSCEPTIBLES D’AVOIR UNE INCIDENCE

Les catégories de substances, rejets et nuisances qui seront occasionnés par les activités du site sont citées ci-après.

Les gaz Les émissions de gaz sur le site d’exploitation proviendront du fonctionnement des engins de chantier et des camions d’évacuation des argiles.

Les poussières Les sources d’émission de poussières sur l’exploitation seront liées :

 aux travaux d’extraction et de remise en état ;  au chargement des camions de transport ;  aux rotations des camions entre la carrière et la briqueterie.

Les hydrocarbures Les seuls produits potentiellement polluants présents sur la carrière sont les hydrocarbures nécessaires au fonctionnement des engins (GNR, gas-oil, huiles, graisses). L'utilisation de tels produits présente des risques de pollution pour les eaux s’ils sont mis en œuvre sans aucune mesure de protection particulière. A noter qu’il n’y aura pas de stockage permanent d’hydrocarbures sur le site.

Le bruit Les sources de bruit correspondant à l'activité donneront lieu à des bruits plus ou moins continus en fonction des périodes d'exploitation avec fonctionnement des engins de chantier, et évacuation des matériaux, Des événements particuliers (de courte durée, nécessaires pour la sécurité de l'exploitation), tels que le signal sonore de recul des engins, pourront être également source de gênes pour la population (bruit ponctuel supérieur au bruit ambiant habituel).

Les vibrations Les seules vibrations perceptibles sont celles liées à la circulation des véhicules sur le site.

III.12.3 ZONES SENSIBLES A PROXIMITE

L’aire d’incidence des effets potentiels de l’exploitation restera cantonnée aux habitations les plus proches. D’une manière générale, les zones les plus à risque sont celles situées sous les vents dominants de nord-est et de sud-ouest. Pour mémoire, le secteur de l’étude le plus exposé est celui du « Grand Courtigné », positionné au sud-ouest de l’installation. Ce lieu-dit regroupe une habitation.

A noter qu’il n’existe aucune structure sensible (écoles, centres de santé…) aux abords de l’emprise.

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Le site ne se trouve pas :  dans un périmètre de protection de captage d’eaux potables,  dans une zone NATURA 2000.

III.12.4 MODALITES D’EXPLOITATION

Les principales modalités d’exploitation sont les suivantes :

 Comme actuellement, l’exploitation du site se fera à ciel ouvert et en fouille sèche exclusivement, à l’aide d’une pelle mécanique et de camions pour l’évacuation des argiles,

 L’extraction du gisement se fera sur un front d’exploitation de hauteur maximale de 2 m.

 La période d’exploitation des matériaux se fera principalement entre les mois de septembre à octobre de chaque année sur une période de 2 à 3 jours/an au maximum.

 La production envisagée sera comparable à celle actuellement autorisée soit :  400 m3 en moyenne/an (680 tonnes/an pour une densité d’argiles de 1,7),  600 m3/ au maximum (1000 tonnes/an environ). Cette production représente une superficie exploitée de 200 à 300 m²/an., sur une profondeur d’environ 2 m.

III.12.5 EVALUATION DES RISQUES SANITAIRES

Compte tenu des éléments exposés dans les paragraphes précédents, nous pouvons objectivement considérer que l’exploitation de cette carrière selon les modalités définies dans la demande d’autorisation ne présente aucun risque sanitaire pour les populations habitant à proximité.

Précisons que le site restera assujetti au Règlement Général des Industries Extractives (R.G.I.E.) et aux dispositions du Code du Travail, qui définissent un ensemble de procédures visant à assurer d'une part la sécurité du travail et la santé des opérateurs d'autre part. Les dispositions prises par l’entreprise à ce titre ont et auront également un effet direct sur la perception extérieure de l’activité notamment vis-à-vis des risques sanitaires.

L’hygiène, la salubrité et la santé publiques seront assurées et préservées par les mesures de protection décrites dans les paragraphes précédents relatifs aux émissions de bruits, de poussières, à la qualité des eaux (mesures contre les risques de pollution, ressource en eau potable préservée) et à l’absence de déchets.

SARLTerres Cuites YVON CAILLEAU 99 Montigné-lès-Rairies (49) Effets et mesures Étude d’impact

III.13 ALIMENTATION EN EAU ET ENERGIE ET DISPOSITF SANITAIRE III.13.1 DISPOSITIFS POUR LE PERSONNEL

 L’alimentation en eau potable du personnel sera assurée par des bouteilles d’eau minérale,  il n’y aura pas de sanitaires sur l’emprise du projet ; du fait de la durée annuelle très limitée de l’activité sur le site. Si nécessaire, les employés utiliseront les sanitaires de la briqueterie.

III.13.2 UTILISATION RATIONNELLE DE L’ÉNERGIE L’exploitation nécessite l’emploi d’une pelle et de camions dont la caractéristique essentielle est la mobilité. Seul un moteur thermique permet à ces engins la mobilité requise. La pelle fonctionnera au GNR (gazole non routier) et les camions d’évacuation des matériaux au gazole. Cette énergie est actuellement la plus adaptée à la situation. Il n’est pas prévu d’autre mode d’alimentation en énergie.

III.14 ANALYSE DES EFFETS CUMULES AVEC D’AUTRES PROJETS CONNUS

III.14.1 PRESENTATION

Le décret du 29/12/11 impose une analyse des effets cumulés du projet avec d’autres projets connus à la date du dépôt du dossier. Rappel sur la définition des projets connus (article R.122-4, 6ème alinéa) :  les projets ayant fait l’objet d’un document d’incidence (R.214-6) et d’une enquête publique ;  ceux ayant fait l’objet d’une étude d’impact au titre du présent code avec avis de l’autorité environnementale, rendu public.  sont exclus ;  les projets devenus caduques ;  ceux dont l’enquête publique n’est plus valable ;  les projets abandonnés officiellement par le maître d’ouvrage.  III.14.2 PROJETS CONNUS

Une consultation de différents sites INTERNET a été réalisée afin d’obtenir des informations sur l’existence ou non d’autres projets connus. Cette analyse a été effectuée en date du 09/07/14, et concerne les sites suivants : la DREAL, pour les avis de l’autorité environnementale  http://www.pays-de-la-loire.developpement-durable.gouv.fr/evaluation-environnementale-des- r466.html Avis de renouvellement et d’approfondissement d’une carrière d’argiles au lieu-dit « Bellegarde » de la société TERRES CUITES DES RAIRIES, sur la commune de Durtal ; signé le 14/02/14.

SARLTerres Cuites YVON CAILLEAU 100 Montigné-lès-Rairies (49) Effets et mesures Étude d’impact

Compte tenu de période d’exploitation du site et de la distance de la présente carrière à celle de « Bellegarde » de 3 km à l’ouest, les effets cumulés entres les deux projets sont jugés inexistants. la préfecture du Maine-et-Loire (49)  http://www.maine-et-loire.gouv.fr/avis-de-l-autorite-r811.html Pas d’avis de l’autorité environnementale sur la commune de Montigné-lès-Rairies ou communes limitrophes du Maine-et-Loire. la préfecture de la Sarthe (72)  http://www.sarthe.gouv.fr/dossiers-2014-a2731.html Avis de DDEP d’une population d’amphibiens sur le site Natura 2000 « Vallées du Loir, de Vaas à Bazouges et abords », déposé par le Centre Permanent d’Initiative pour l’Environnement Vallées de la Sarthe et du Loir en date du 26/02/14. Aucune incidence avec le présent projet n’est à considérer. Arrêtés d’autorisation d’exploitation de carrières délivrés à la SAS WIENERBERGER les 07/07/2014 aux lieux-dits « Aussigné-la Touchardière » et « les Jaunières ». Ces exploitations sont trop éloignées pour avoir une quelconque répercussion avec le projet visé, en particulier pour le site des Jaunières (le plus proche) dont l’itinéraire emprunté par les camions pour le transfert des argiles de la SAS WENERBERGER à DURTAL n’est pas celui utilisé par les camions pour l’exploitation de la carrière « des Froux ». Aucune incidence avec le présent projet n’est de ce fait à considérer. le CGEDD  http://www.cgedd.developpement-durable.gouv.fr/les-avis-deliberes-de-l-autorite-a331.html  Pas d’avis de l’autorité environnementale concernant la commune de Montigné-lès-Rairies ni en 2013, ni en 2014.

III.15 SYNTHESE DES EFFETS DU PROJET ET COUT DES MESURES ENVISAGEES

III.15.1 ANALYSE DES EFFETS SUR L’ENVIRONNEMENT

III.15.1.1 Méthodologie

Cette partie classe les effets induits par le projet sur les milieux écologiques, naturels et humains environnant le site et pouvant être concernés par le projet, sans prendre en compte les mesures qui seront mises en place. Ce classement est un récapitulatif des inconvénients ou avantages susceptibles de résulter du projet. Les effets, qu’ils soient positifs ou négatifs, sont classés par thème selon leur nature et leur durée (tableau ci-après, § III.14.1.2).

Définitions :  effets directs (résultants de l'action directe de la mise en place et du fonctionnement du projet) )et effets indirects (pour lesquels le projet n'est qu'un vecteur et/ou un amplificateur) ;

SARLTerres Cuites YVON CAILLEAU 101 Montigné-lès-Rairies (49) Effets et mesures Étude d’impact

 effets temporaires : qui sont réversibles à court terme (après obtention de l'autorisation et pendant les travaux d’exploitation et de remise en état (2 jours maximum) ; à moyen terme : (jusqu’à la fin de l'autorisation), à long terme (au-delà de l'autorisation).  effets permanents : qui sont irréversibles. Chaque effet direct ou indirect est quantifié ; le niveau étant précisé à titre indicatif par une approche subjective :

Effets négatifs Effets positifs

Nul Ø Ø

Faible - +

Modéré -- ++

Important --- +++

NB : Les effets cumulés du projet avec les autres projets connus ne sont pas pris en compte, dans la mesure ou il n’y a et n’y aura pas d’incidences.

III.15.1.2 Synthèse des effets avant la mise en place des mesures

SARLTerres Cuites YVON CAILLEAU 102 Montigné-lès-Rairies (49) Effets et mesures Étude d’impact

Nature des effets Domaine Effet considéré Temporaire Remarques Direct Indirect Permanent Court terme Moyen terme Long terme TOPOGRAPHIE Extraction progressive -     Légère dépression topographique avant mise en eau progressive de la surface extraite Pollution des sols --   GEOLOGIE   PEDOLOGIE Dégradation de la qualité des sols - Impacts limités aux périodes d’exploitation et de remise en état Stabilité des sols -   Pollution des eaux superficielles --   Impacts limités aux périodes d’exploitation et de remise en état Ruissellement des eaux superficielles -   Modification de la régulation du ruissellement (perte couverture végétale) EAUX Pollution des eaux souterraines Ø Pas d’extraction dans la couche imperméable sous-jacente d’argiles noires Impact sur la productivité de la nappe Ø

Climat local et taux de CO2 Ø Durée limitée et moyens réduits lors de l’activité de la carrière METEOROLOGIE Dégradation de la qualité de l’air (poussières) --   Impacts limités aux périodes d’exploitation et de remise en état Dégradation de la qualité de l’air (gaz et odeurs) --   MILIEU Faune, flore et habitats d’espèces protégées Ø Présence d’espèces protégées ne justifiant pas une demande de dérogation NATUREL Sites Natura 2000 Ø Absence d’incidences du fait de son éloignement au site (4,5 km) Changement du paysage Ø Pas d’incidence du fait de la faible emprise du site (1,7 ha exploitables) PAYSAGE Remise en état du site +++    Création de zone(s) humide(s) et augmentation de la biodiversité ET VISUEL Impact visuel éloigné Ø Pas d’incidence du fait de la présence d’écrans de protection végétale Impact visuel rapproché -   Impacts limités aux périodes d’exploitation et de remise en état Activité économique : carrière +++    Pérennisation de l’activité d’extraction des Ets YVON CAILLEAU Activité économique : autres structures Ø Absence d’incidence du fait de l’éloignement au site Tourisme et loisirs -   Impacts limités aux périodes d’exploitation et de remise en état ENVIRONNEMENT Augmentation du trafic sur le réseau routier ---   Evacuations limitées aux périodes d’exploitation SOCIO- ECONOMIQUE Autres réseaux Ø Absence d’incidence du fait de l’inexistence d’ouvrage et d’autres réseaux Biens matériels +/-     Absence d’impact notable Patrimoine culturel Ø Absence d’incidence Vestiges archéologiques Ø Absence d’indices archéologiques Bruit --   Impacts limités aux périodes d’exploitation et de remise en état COMMODITE Vibrations Ø Absence d’effets sur le voisinage DU VOISINAGE Incendie ---   Danger potentiel mais limité aux périodes d’exploitation et de remise en état Emissions lumineuses -   Absence d’impact Impact visuel vis-à-vis des stériles -   Gestion coordonnée des stériles DECHETS Dépôts sauvages par des tiers ---    Surveillance du site lors des chantiers Risques de collision --   Impacts limités aux périodes d’exploitation et de remise en état SECURITE PUBLIQUE Risques de chute --   Impacts limités aux périodes d’exploitation et de remise en état Risques de noyade ---     Existence d’un plan d’eau résiduel avec mesures de protection périphériques   HYGIENE, Gaz - SANTE ET Poussières -   Absences de risques sur la santé publique SALUBRITE Hydrocarbures et lixiviats -   PUBLIQUE Bruit --  

SARL Terres Cuites YVON CAILLEAU 103 Montigné-lès-Rairies (49) Effets et mesures Étude d’impact

SARL Terres Cuites YVON CAILLEAU 104 Montigné-lès-Rairies (49) Effets et mesures Étude d’impact

III.15.2 EVALUATION DU COUT DES MESURES DE PROTECTION ENVISAGEES

Il est à préciser que certaines mesures ne sont pas directement chiffrables car elles n’entrent pas directement dans les coûts d’exploitation ou de remise en état. Ne sont envisagées ici de protection spécifiques correspondant à des réalisations techniques particulières déjà mises en place ou qui le seront. Ces dernières sont classées par thème et leurs coûts sont donnés en euros, hors taxe, sur une base de tarifs 2014.

PROTECTION DES SOLS ET DES EAUX Kit anti-pollution sur les engins pour mémoire

IMPACT VISUEL Plan topographique annuel pour mémoire Entretien général du site 500 €/an

EMISSIONS SONORES Contrôle périodique des niveaux sonores engendrés 800 €/campagne Entretien des véhicules pour mémoire

EMISSIONS DE POUSSIERES Limitation de la vitesse des véhicules pour mémoire

MESURES CONCERNANT LE TRAFIC Accès adapté à la carrière pour mémoire Signalisation du trafic routier 150 €/panneau

GESTION DES DECHETS Nettoyage du site après chaque campagne pour mémoire

SECURITE PUBLIQUE Entretien des clôtures périphériques forfait à 500 €/an Panneaux routiers de signalisation 150 €/panneau Panneau(x) en périphérie du site 150 €/panneau

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PARTIE 4 : RAISONS POUR

LESQUELLES LE PROJET A ETE RETENU ET SOLUTIONS DE SUBSTITUTIONS ENVISAGEES

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SOMMAIRE DE LA PARTIE 4

RAISONS POUR LESQUELLES LE PROJET A ETE RETENU SOLUTIONS DE SUBSTITUTION ENVISAGEES

IV.1 RAISONS A L’ORIGINE DU PROJET ...... 111 IV.1.1 PRESERVATION D’UNE ACTIVITE ARTISANALE ANCESTRALE ...... 111 IV.1.2 HISTORIQUE DU SITE D’EXPLOITATION ...... 112 IV.2 PREOCCUPATIONS D’ENVIRONNEMENT ...... 112 IV.2.1 LE MILIEU NATUREL ...... 113 IV.2.2 ENVIRONNEMENT HUMAIN ...... 114 IV.2.3 PRISE EN COMPTE DES SERVITUDES ...... 114 IV.3 CRITERES TECHNIQUES ...... 114 IV.3.1 LOCALISATION DU SITE ...... 114 IV.3.2 PHASAGE ET TECHNIQUE DE L’EXPLOITATION ...... 114 IV.3.3 REMISE EN ETAT PROPOSEE...... 115 IV.4 SOLUTIONS DE SUBSTITUTION ENVISAGEES ...... 115

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RAISONS POUR LESQUELLES LE PROJET A ETE RETENU

IV.1 RAISONS A L’ORIGINE DU PROJET

IV.1.1 PRÉSERVATION D’UNE ACTIVITÉ ARTISANALE ANCESTRALE

Le présent projet présente un lien fonctionnel direct avec l’activité de fabrication de terres cuites, dans la mesure où les argiles rouges exploitées en sont le matériau principal.

Cette petite entreprise familiale de 5 personnes veille à préserver les méthodes de fabrication ancestrales en les transmettant de génération en génération : argiles locales, séchoirs à l’ancienne et cuisson des argiles au feu de bois naturel. Ainsi, la fabrication traditionnelle des carreaux et tomettes de terre cuite de grande qualité artisanale perdure à travers les âges et l’histoire.

L’entreprise dispose de 2 ateliers artisanaux exceptionnels, dont celui « des Crocs » inscrit au patrimoine des Monuments Historiques.

Atelier du Croc

Afin de partager cet authentique patrimoine, les 2 sites de production ainsi que le musée d’entreprise retracent ces procédés ancestraux ainsi que l’historique du village. A noter qu’au XIXème siècle, le village de Rairies comptait une cinquantaine de fours en activité et autant de granges de séchage aux toitures en tuiles creuses, si typiques. Mr CAILLEAU reste actuellement le seul artisan briquetier en Anjou à conserver ces techniques ancestrales de façonnage. Afin de préserver ce savoir-faire unique, le label « Entreprise du Patrimoine Vivant » fut attribué aux Terres Cuites Yvon Cailleau par l’Etat en 2006.

Dès lors, l’approvisionnement des ateliers en matière première est donc d’un intérêt vital pour cette activité traditionnelle et artisanale.

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IV.1.2 HISTORIQUE DU SITE D’EXPLOITATION

Une des sources d’approvisionnement en argiles est une carrière d’argiles située au lieu-dit « le Grand Courtigné », sur la commune de MONTIGNE-LES-RAIRIES (Maine-et-Loire). L’exploitation de la carrière a été autorisée par arrêté préfectoral en date du 30 janvier 1986 sur une. superficie de 3 ha 34 a 74 ca. L’autorisation initiale d’exploiter a été accordée pour une durée de 30 ans, pour un volume annuel d’argiles de 400 m3 en moyenne (600 m3 au maximum) ; soit une production totale moyenne de 680 tonnes par an (1 000 tonnes/an au maximum). La période d’autorisation d’exploiter arrivant à échéance en 2016 la SARL Terres Cuites YVON CAILLEAU souhaite impérativement maintenir cette source d’approvisionnements en argiles ; source primordiale pour la pérennité de l’entreprise. C’est pourquoi elle a opté pour le dépôt d’un dossier de demande de renouvellement d’autorisation d’exploitation de cette carrière avec des conditions d’exploitation similaires à celles actuellement pratiquées.

Sur le site, la production reposera sur une campagne d’extraction annuelle pendant une période d’une à deux journées au cours du mois du septembre ou d’octobre, en vue de constituer des stocks suffisants pour l’approvisionnement de la briqueterie. Aucun traitement spécifique n’est réalisé sur les argiles extraites ; celles-ci étant acheminées vers les établissements CAILLEAU (sur la commune des Rairies, au nord de la carrière), directement après leur exploitation.

IV.2 PREOCCUPATIONS D’ENVIRONNEMENT

Le choix d'un site d'exploitation doit concilier plusieurs impératifs, d'ordre technique, géologique, économique, foncier et environnemental. Cependant, la conciliation parfaite de ces paramètres étant rarement possible, le choix d'un site est souvent lié à la prédominance de l'un d'eux, des aménagements et des précautions sont alors établis pour optimiser les paramètres restants. Si les critères techniques et économiques sont très importants dans l'élaboration d'un projet d’exploitation d’une carrière, la minimisation des impacts sur l'environnement doit aussi être prise en compte dans les choix qui le définissent.

Des investigations préalables dans différents domaines ont été effectuées, de manière à avoir en possession une somme satisfaisante de connaissances sur le site et sur ses alentours. Le choix proposé est donc le résultat d’un développement raisonné s’appuyant sur une série d’études spécifiques (écologique, paysagère, bruit, poussière …) synthétisées dans l’étude d’impact. Par ailleurs, la qualité des argiles à exploiter a également largement conditionné ce choix. Le secteur est exploité pour la production d’argiles depuis plusieurs années. Le choix de reprendre et de poursuivre l'exploitation de ce site s’est donc logiquement imposé, plutôt que de se diriger vers l'ouverture d'un nouveau site.

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IV.2.1 LE MILIEU NATUREL

D’une manière générale, vis à vis de l'environnement naturel et sauf problème majeur, il est toujours préférable de poursuivre voire d’étendre l'exploitation d'un site existant que d'en ouvrir un autre aux alentours sur un secteur non concerné à ce jour par ce type d'activité ; l’acceptation sociale de ce type d’activité étant toujours très délicate. Le projet s’appuie sur un site dont l’exploitation remonte à plusieurs dizaines d’années avec un retour d’expérience suffisant pour en apprécier les effets sur l’environnement. Dans le cas présent, plusieurs arguments plaident pour la compatibilité du projet en termes d’intégration dans l’environnement.

 Parmi ces derniers, les plus importants à mentionner sont les suivants :

 l’absence sur l’emprise directement concernée par l’extraction d’un milieu naturel identifié dans le cadre d’inventaires spécifiques (ZNIEFF, Natura 2000, arrêté de biotope, etc….). Par ailleurs des inventaires ont permis d’identifier la sensibilité de l’emprise estimée à un niveau « moyen ». Des espèces protégées présentes sur le site et aux abords ont été identifiées. Toutefois, les modalités d’exploitation et de remise en état proposées, la nature des espèces mises en cause ainsi que leur répartition aux abords laissent à penser qu’un dépôt d’une demande de dérogation ne se justifie pas ;

 la modification du milieu initial, durant les phases d’extraction sera pérenne dans la mesure où un plan d’eau lié à l’excavation créée se substituera peu à peu aux prairies en place actuellement. Au demeurant cette modification s’accompagnera de la mise en place de biotopes favorables à la biodiversité locale.

 l’expérience de plus de 30 années d’exploitation sur le site a permis de confirmer l’absence d’impacts significatifs sur la faune locale bien au contraire.

 les impacts paysagers et visuels resteront très limités du fait de la configuration du site et de ses abords. Par ailleurs, les zones boisées locales ne seront pas affectées par le projet. Une des parcelles anciennement autorisée ne sera plus intégrée à la présente demande du fait de son caractère partiellement boisée suite à la reprise naturelle de la végétation après exploitation. Une bande inexploitée de 20 m est par ailleurs préconisée en limite est de manière à préserver les chênes présents dans la haie limitrophe.

 l’analyse du contexte paysager local a permis de mettre en évidence les orientations à privilégier dans le cadre de la définition du projet, des mesures de protection à envisager et des travaux de remise en état du site visant à assurer sa meilleure intégration possible.

 les modalités d’exploitation retenues permettent d’écarter tout risque de déstabilisation du niveau hydrodynamique de la nappe des sables du Cénomanien Turonien (absence de mise à nu de la nappe et de rabattement par pompage), par voie de conséquence également tous risques de perturbation des ressources en eau locales.

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IV.2.2 ENVIRONNEMENT HUMAIN

Concernant les impacts généralement évoqués pour ce type d’activité industrielle (bruits, poussières, et trafic routier), ceux-ci resteront très limités eu égard aux modalités d’exploitation. Ils resteront sensiblement les mêmes que jusqu’à présent constatés. De plus, compte tenu de la durée de l’activité (exploitation des argiles rouges et remise en état du site) de 2 à 3 journées par an au maximum, ces incidences sur l’environnement humain seront très limitées.

IV.2.3 PRISE EN COMPTE DES SERVITUDES

Vis-à-vis des servitudes, les terrains ne présentent aucune particularité spécifique propre à restreindre voire à interdire la mise en place de ce projet :

 la commune de MONTIGNE-LES-RAIRIES n’est pas dotée d'un Plan Local d’Urbanisme, ni d’un POS susceptible de limiter l’usage des sols ;  les terrains concernés se trouvent en dehors de tout périmètre de protection de sites, de monuments inscrits ou classés ;  iIs se situent également en dehors de tout périmètre de protection de captage AEP ;  ces parcelles ne bénéficient d’aucune mesure réglementaire spécifique à la protection du milieu naturel ;

IV.3 CRITERES TECHNIQUES

IV.3.1 LOCALISATION DU SITE

De par sa localisation, la carrière bénéficie d’une situation géographique privilégiée. En effet, cette dernière étant positionnée à seulement 2,5 km des ateliers CAILLEAU, les impacts dus au trafic routier seront largement atténués par des distances de transport limitées. A noter cependant que l’acheminement des argiles augmentera la densité de circulation au niveau de l’itinéraire emprunté (voies communales à faible trafic). Toutefois, ces effets ne seront occasionnés que durant la période des travaux de 2 journées consécutives chaque année, au maximum.

IV.3.2 PHASAGE ET TECHNIQUE DE L’EXPLOITATION

Le plan de phasage d’exploitation proposé, s’établissant sur une durée de 30 ans, a été étudié afin de répondre à 2 objectifs principaux : - opérer par phases homogènes en termes de superficies et de volumes d’argiles rouges, correspondant chacune à 5 années d’exploitation ; - optimiser l’exploitation du gisement de façon raisonnée pour la pérennité de la carrière.

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La méthode d’extraction actuelle sera préservée : création d’une digue séparant la mare de la zone d’extraction et enlèvement de la digue lors des travaux de remise en état du site qui se feront dans la continuité. Cette méthode permet de préserver cet habitat sensible que constitue la mare et de restituer un espace similaire agrandi au fil des ans, avec une qualité identique.

IV.3.3 REMISE EN ÉTAT PROPOSÉE

 Les principaux objectifs des travaux de remise en état à considérer seront les suivants : - la mise en sécurité du site, - assurer une insertion paysagère satisfaisante du site dans son environnement.

 La remise en état consistera à taluter le front résiduel de la zone d’extraction (2 à 3 m de haut) de manière à laisser en place un milieu qui sera ennoyé par les précipitations, la base étant imperméable (argiles noires laissées en place). Ces travaux s’effectueront dans la continuité de la campagne d’extraction, sur ½ journée. Les matériaux utilisés proviendront exclusivement des stériles de découvertes (terre végétale et argiles sableuses superficielles). Ce talutage se fera de manière à ce qu’un des côtés soit en pente plus douce, laissant la possibilité au bétail de s’abreuver facilement. Les argiles sableuses serviront préférentiellement à taluter une berge en pente douce pour permettre l’abreuvement des animaux, le restant des argiles sera régalé en fond de fouille. Cette pente douce sera préférentiellement réalisées coté est de l’excavation, permettant un accès facilité aux animaux. La terre végétale sera régalée sur les berges réaménagées. A la suite de la remise en état, une faible dépression topographique (2 m environ de profondeur) marquera l’espace concerné. Deux plans d’eau seront créés séparés par une haie qui sera maintenue en l’état, l’un au droit de la parcelle B 93 (environ 2 000 m²) et le second sur partie de la parcelle B 743 (5 000 m²).Ces plans d’eau joueront une fonctionnalité assimilable à une zone humide.

IV.4 SOLUTIONS DE SUBSTITUTION ENVISAGEES

Compte tenu du peu d’impact du projet sur l’environnement physique et humain, aucune autre possibilité d’exploitation n’a été envisagée. La seule substitution serait l’arrêt de l’activité et l’achat de la matière première à un concurrent, ce qui à terme n’est économiquement pas viable.

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PARTIE 5 : COMPATIBILITE DU PROJET AVEC DIVERS DOCUMENTS OPPOSABLES

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SOMMAIRE DE LA PARTIE 5

COMPATIBILITE DU PROJET AVEC DIVERS DOCUMENTS OPPOSABLES

V.1 SCHEMA DE COHERENCE TERRITORIALE ...... 121 V.2 PLAN LOCAL D’URBANISME DE LA COMMUNE DE MONTIGNE-LES-RAIRIES ...... 123 V.3 SCHEMA DEPARTEMENTAL DES CARRIERE DU MAINE-ET-LOIRE (SDC) ...... 123 V.3.1 POSITION REGLEMENTAIRE ...... 123 V.3.2 COMPATIBILITE DU PROJET AVEC LES OBJECTIFS VISES ...... 124 V.3.2.1 Promouvoir l’utilisation rationnelle des matériaux ...... 124 V.3.2.2 Protection du milieu ...... 124 V.4 SCHEMA DIRECTEUR D’AMENAGEMENT ET DE GESTION DES EAUX (SDAGE) ...... 127 V.5 SCHEMA D’AMENAGEMENT ET DE GESTION DES EAUX (SAGE) ...... 130 V.5.1 HISTOIRE ET TERRITOIRE ...... 131 V.5.2 PORTEE JURIDIQUE DU SAGE...... 131 V.5.3 REVISION OU ELABORATION DU SAGE ...... 132

V.6 SCHEMA REGIONAL DE COHERENCE ECOLOGIQUE (SRCE) ...... 132

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COMPATIBILITE DU PROJET AVEC DIVERS DOCUMENTS OPPOSABLES

V.1 SCHEMA DE COHERENCE TERRITORIALE

Les Schémas de COhérence Territoriale (SCOT) sont des documents de planification qui fixent les grandes lignes de l’aménagement d’un territoire intercommunal. Ils se substituent aux schémas directeurs depuis la loi « Solidarité et Renouvellement Urbain » (loi dite SRU, du 13/12/00).

Tout comme les schémas directeurs, les schémas de cohérence territoriale (SCOT) sont des documents de planification spatiale pour le long terme, qui fixent les grandes lignes de l’aménagement d’un territoire intercommunal.

Ils ont pour vocation de fixer les orientations générales de l’aménagement de l’espace, dans une perspective de développement durable et de solidarité à une échelle urbaine pertinente.

Les SCOT doivent préciser l’équilibre souhaité entre zones à urbaniser et zones naturelles ou agricoles. Ils fixent également des objectifs en matière d’équilibre de l’habitat et de mixité sociale, de transports collectifs, d’équipements commerciaux et économiques. Ils peuvent aussi être plus précis sur des domaines tels que les grands projets d’équipement et de services, ou les priorités et les conditions d’ouverture de secteurs à l’urbanisation.

Le SCOT constitue un document d’orientation avec lequel les documents d’urbanisme, les programmes locaux de l’habitat et les plans de déplacements urbains doivent être compatibles.

Le SCOT fixe des règles générales d’aménagement

Montigné- pour un territoire intercommunal relativement étendu. lès-Rairies En revanche, au niveau de l’urbanisme, c’est le document local, le PLU (plan local d’urbanisme) en général, qui est opposable aux tiers et détermine l’utilisation du sol au niveau de la parcelle.

La commune de Montigné-lès-Rairies, appartient au syndicat mixte du Pays des Vallées d’Anjou qui a engagé l’élaboration de son Schéma de COhérence Territoriale.

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L’arrêté préfectoral en date du 16 octobre 2006 a fixé le périmètre du SCOT, correspondant à celui du Pays des Vallées d’Anjou. Le schéma de Cohérence Territoriale du Pays des Vallées d’Anjou a été approuvé le 24 avril 2012.

Le SCOT a pour objectifs d'assurer :

- l'équilibre entre le renouvellement urbain, le développement urbain maîtrisé, la revitalisation des centres urbains et ruraux, la mise en valeur des entrées de ville et le développement rural, l'utilisation économe des espaces naturels, la préservation des espaces affectés aux activités agricoles et forestières, et la protection des sites, des milieux et paysages naturels ; la sauvegarde des ensembles urbains et du patrimoine bâti remarquables ;

- la diversité des fonctions urbaines et rurales et la mixité sociale de l'habitat ;

- la réduction des émissions de gaz à effet de serre, la maîtrise de l'énergie et la production énergétique à partir de sources renouvelables, la préservation de la qualité de l’air, de l’eau, du sol et du sous-sol, des ressources naturelles, de la biodiversité, des écosystèmes, des espaces verts, la préservation et la remise en bon état des continuités écologiques, et la prévention des risques naturels prévisibles , des risques technologiques, des pollutions et des nuisances de toute nature.

Le SCOT doit veiller à :

- Favoriser le renouvellement urbain ;

- Protéger les espaces naturels et agricoles d’intérêt supra communal ;

- Diversifier et améliorer l’offre en habitat ;

- Organiser les déplacements ;

- Organiser l’urbanisation en fonction des niveaux de services et d’équipements proposés ;

- Réguler l’offre commerciale.

Le rapport de présentation du SCOT décrit l’articulation du schéma avec les autres documents d’urbanisme et les plans ou programmes mentionnés à l’article L.122-4 du Code de l’Environnement avec lesquels il doit être compatible ou qu’il doit prendre en considération.

Au niveau de la prise en compte du Schéma départemental des Carrières, le SCOT précise que 21 exploitations (données du SDC de 1998) sont en activité sur son territoire, regroupées sur 10 communes dont Durtal et Les Rairies, produisant près d’un million de m3 de sables, faluns argiles, graviers alluvionnaires, argiles et tuffeau. 50 sites sont identifiés comme « abandonnés ».

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La présence des cavités sur le SCOT a été prise en compte, notamment en rapport avec les risques géotechniques qui y sont associés mais également pour la biodiversité, puisque les cavités sont propices à l’accueil et/ou à la reproduction des chiroptères (espèces prioritaires à protéger en région).

Le SCOT aborde aussi la nécessaire remise en état des sites après exploitation dans le respect de la biodiversité. Rappelons que l’exploitation des argiles ne génère pas de cavité pouvant engendrer un risque géotechnique et que la remise en état prévue axée sur un plan d’eau résiduel au droit de la zone d’extraction assimilable à la fonctionnalité d’une zone humide favorise la biodiversité.

A ce titre, le présent projet est compatible avec le SCOT du Pays des Vallées d’Anjou.

Le Projet d’Aménagement et de Développement Durable (PADD) présente quant à lui trois grands axes de développement. L’axe 3 intéresse directement les exploitations de carrière au niveau de son objectif 4 qui est de « veiller à l’utilisation économe des ressources (énergie, air, sols) ».

Cela comprend notamment d’assurer une gestion pérenne des carrières. Il est spécifié que le Schéma Départemental des Carrières en cours de révision devra être pris en compte par les communes pour préserver le potentiel du sous-sol. Une analyse des continuités écologiques (trame verte et bleue) a également été réalisée dans le cadre de l’élaboration du SCOT du Pays des Vallées d’Anjou, approuvé en avril 2012. Ce point est développé ci-après dans le paragraphe relatif au SRCE

V.2 PLAN LOCAL D’URBANISME DE LA COMMUNE DE MONTIGNE-LES-RAIRIES

A l’heure actuelle, la commune de Montigné-lès-Rairies n’est pas concernée par un Plan Local d’Urbanisme (PLU).

V.3 SCHEMA DEPARTEMENTAL DES CARRIERE DU MAINE-ET-LOIRE (SDC)

V.3.1 POSITION REGLEMENTAIRE

Le Schéma Départemental des Carrières (SDC) est un document qui définit, en vertu de l’article L.515-3 du code de l’environnement modifié par la loi n°2010-874 du 27 juillet 2010, les conditions générales d’implantation des carrières dans le département.

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Il prend en compte l’intérêt économique national, les ressources et les besoins en matériaux du département et des départements voisins, la protection des paysages, des sites et des milieux sensibles, la nécessité d’une gestion équilibrée de l’espace, tout en favorisant une utilisation économe des matières premières. Il fixe également les objectifs à atteindre en matière de remise en état et de réaménagement des sites. Toutes les autorisations de carrières doivent être compatibles avec ce schéma.

L'objectif général du schéma est de permettre la satisfaction des besoins du marché, tant en qualité qu'en quantité de matériaux, dans le respect de l'environnement. Le SDC du Maine-et-Loire a été approuvé par Arrêté Préfectoral en 1998. Il est actuellement en cours de révision.

V.3.2 COMPATIBILITE DU PROJET AVEC LES OBJECTIFS VISES

V.3.2.1 Promouvoir l’utilisation rationnelle des matériaux

Conformément à cet objectif du SDC, le présent projet prévoit une utilisation rationnelle et optimale du gisement, avec une prise en compte de la valeur économique globale.

Dans le SDC, l’exploitation des argiles n’est que très peu développée au regard des autres matériaux. Le Schéma Départemental des Carrières prévoit, paragraphe 6.5, des orientations à privilégier en matière de zones de protection du milieu.

Il stipule notamment : « il ne sera plus délivré d'autorisation dans des sites nouveaux :

- dans les lits endigués et les zones de crue s décennales ; - dans les zones où les exploitations de carrières sont à même de perturber l'écoulement des crues (références aux zones de grand débit de l'Atlas des zones inondables – zones d'aléas forts et très forts) ; - dans les zones où l'exploitation des carrières est à même de détruire directement ou indirectement des espèces protégées ».

Concernant le dernier alinéa, le projet s'intègre dans une politique de prise en compte de l'environnement par la société pétitionnaire, notamment vis-à-vis des enjeux écologiques. De plus l’emprise du projet se situe sur des terrains déjà autorisés par l’arrêté préfectoral actuellement en vigueur.

V.3.2.2 Protection du milieu

3.2.2.1 Zones de mitage

Le mitage est défini comme une multiplication d’exploitations ; souvent de petites dimensions, non contigües et proches les unes des autres, entrainant une détérioration marquée du paysage. Ce mode d’exploitation conduit aussi à une utilisation peu optimisée du gisement.

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Le secteur de « Durtal/Les Rairies – sablières et argilières » est définit dans le SDC comme à prendre en considération vis-à-vis de l’aspect du mitage. Rappelons que le secteur nord de l’emprise actuellement autorisée correspond à une ancienne exploitation, défini comme un secteur écologiquement intéressant et particulièrement bien reboisé. Ce secteur ne donne absolument pas une impression de mitage, il a d’ailleurs été sorti de l’emprise du projet, au titre de mesures d’évitement d’impact écologique.

De plus, le projet s’inscrit dans un renouvellement d’autorisation dont l’emprise est inclue dans la zone déjà autorisée n’entrainant pas d’augmentation de surface, ni de multiplication de zones exploitées et remises en état sans cohérence entre elles. La remise en état prévue notamment sur la parcelle n° 743 (sud du site), sera sous forme plan d’eau - abreuvoir non assimilable à un plan d’eau aux formes géométriques, venant s’ajouter à d’autres petits plans d’eau assez nombreux sur le secteur étudié.

Au vu de la remise en état proposée, et de la taille du projet, ce dernier n’augmentera pas l’aspect de mitage de la région.

3.2.2.2 Protection des eaux superficielles

Les potentiels effets du projet sur les eaux superficielles ont été étudiés dans l’étude hydrologique du présent document (Cf. partie 3). Les principaux points à retenir sont : - les cours d’eau locaux, et notamment le ruisseau du Pouillet, ne sont pas à proximité de la carrière et ne seront pas impactés ;

- aucune pollution de ces cours d’eau n’est à craindre, principalement par l’absence de rejet, par l’absence de tout traitement chimique ou de stockage d’hydrocarbures sur le site et par un nombre limité d’engins susceptibles d’intervenir sur le site.

Vis-à-vis des eaux de ruissellement, un dispositif de collecte (fossé) est et sera maintenu en place le long de la voie communale.

3.2.2.3 Protection des eaux souterraines

L’absence d’exploitation de la couche imperméable des argiles noires permettra de garder le caractère captif de la nappe du Cénomanienne et ce à tout moment de l’exploitation du site.

A ce titre, le présent projet n’aura aucun impact qualitatif ou quantitatif sur les eaux souterraines.

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3.2.2.4 Protection du milieu naturel

Le projet prend en compte la protection du milieu naturel notamment:  en abandonnant le secteur nord boisé, intéressant écologiquement,  en élargissant la bande de protection est à 20 m pour préserver les racines des beaux chênes présents dans la haie,  en utilisant une méthode d’exploitation qui permet de préserver le milieu aquatique, habitat d’espèces protégées,  n préservant la haie présente entre les parcelles 93 et 743, habitat terrestre potentiel des batraciens en période hivernale.

La zone NATURA 2000 la plus proche est située à 4,5 km au nord-est du projet. A cette distance, et compte tenu de la taille du projet, aucun effet direct ou indirect lié à l’exploitation de la carrière n’est susceptible d’affecter ce site.

3.2.2.5 Transport des matériaux

L’itinéraire des camions desservant la briqueterie à partir des zones d’exploitation passe par des voies communales ne sera pas modifié. Aucun aménagement complémentaire ne sera créé. Toutefois, les périodes d’activité occasionnent et induiront une augmentation relativement importante du trafic sur le réseau routier communal, de l’ordre de 44 % pour la production moyenne et de 65 % pour la production maximale (charge des camions estimée à 25 tonnes).

Néanmoins, la durée des travaux de chantier (extraction et remise en état) étant limitée à 2 journées continues au maximum, ces effets ne sont et ne seront que très restreint. Une fois l’exploitation terminée, le trafic reviendra à un niveau habituel.

3.2.2.6 Remise en état de la carrière

La remise en état des terrains comporte un double objectif :

- remettre le site dans un état tel qu’il s’intègre au mieux dans son environnement ; - permettre aux terrains de retrouver leur utilisation antérieure ou une nouvelle destination.

Telle que définie dans le présent projet, la remise en état actuelle et future repose sur la création d’une mare ou d’un agrandissement de l’ancienne mare, à vocation d’abreuvoir. Comme la mare actuelle, ces milieux aquatiques accueilleront des populations d’espèces protégées.

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3.2.2.7 Bilan

Le présent projet développé dans ce dossier est donc en parfaite adéquation avec les objectifs et orientations du Schéma Départemental des Carrières du Maine-et-Loire, aujourd’hui en cours de révision.

V.4 SCHEMA DIRECTEUR D’AMENAGEMENT ET DE GESTION DES EAUX (SDAGE)

Le Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SDAGE) est un document de planification qui fixe, pour une période de six ans, “les orientations fondamentales d’une gestion équilibrée et durable de la ressource en eau et les objectifs de qualité et de quantité des eaux”, (article L.212-1 du Code de l’Environnement) à atteindre pour un bassin concerné. Il constitue le plan de gestion demandé par la Directive Cadre Européenne sur l’eau (DCE).

Le secteur d’étude est concerné par le SDAGE Loire-Bretagne. Le comité de bassin Loire-Bretagne a entrepris la révision du SDAGE de 1996 pour aboutir à un nouveau document en 2009, qui couvre la période 2010-2015. Il a été élaboré à travers une série de concertations techniques et politiques impliquant tous les acteurs de l’eau (consommateurs, agriculteurs, pêcheurs, industriels, associations de protection de la nature, élus, Etat). L'avant projet a été adopté par le Comité de bassin le 30/11/2007, et a fait l'objet d'une consultation du public du 15 avril au 15 octobre 2008. Ce document (SDAGE Loire-Bretagne 2010-2015) a été adopté le 15/10/2009 par le Comité de Bassin et est en vigueur depuis le 17/12/2009.

Il intègre les obligations définies par la directive européenne sur l’eau ainsi que les orientations du Grenelle de l’environnement pour un bon état des eaux d’ici 2015. Les grandes orientations du SDAGE du bassin Loire-Bretagne, pour la période 2010 – 2015 sont : 1. repenser les aménagements de cours d'eau, 2. réduire la pollution par les nitrates, 3. réduire la pollution organique, 4. maîtriser la pollution par les pesticides, 5. maîtriser les pollutions dues aux substances dangereuses, 6. protéger la santé en protégeant l'environnement, 7. maîtriser les prélèvements d'eau, 8. préserver les zones humides et la biodiversité, 9. rouvrir les rivières aux poissons migrateurs, 10. préserver le littoral, 11. préserver les têtes de bassin versant, 12. réduire le risque d'inondations par les cours d'eau, 13. renforcer la cohérence des territoires et des politiques publiques, 14. mettre en place des outils réglementaires et financiers, 15. informer, sensibiliser, favoriser les échanges.

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L’analyse du projet avec le SDAGE est présentée ci-après.

 Point 1 : repenser les aménagements de cours d’eau. Cette orientation s’appuie sur plusieurs objectifs :

 restaurer la qualité physique et fonctionnelle des cours d’eau, Le présent projet ne prévoit aucun ouvrage supplémentaire susceptible de modifier les écoulements vers le milieu naturel. Par ailleurs, l’ensemble des mesures prises pour garantir la qualité des eaux susceptibles de regagner le milieu naturel permet d’assurer l’objectif de bon état fixé pour les affluents du Loir.

 limiter et encadrer la création de plans d’eau, Cet objectif concerne les exploitations alluvionnaires et ne s’applique donc pas au cas de figure de la présente étude. Toutefois, la remise en état future prévoit la création d’un plan d’eau au niveau de la parcelle n°743, plan d’eau d’une superficie de près d’un hectare servant d’abreuvoir, comme cela est le cas actuellement.

 limiter et encadrer les extractions de granulats alluvionnaires, Cette disposition ne vise pas la présente demande d’autorisation d’exploitation de carrière.

 Point 5 : la maîtrise des pollutions dues aux substances dangereuses. L’ensemble des mesures proposées en termes de protection vont dans ce sens, avec l’absence totale de stockage de ce type de substances (hydrocarbures, produits chimiques pour le traitement des argiles…) sur le site.

 Point 6 : protéger la santé en protégeant l'environnement. Le projet répond entièrement à ce point avec la protection de la nappe Cénomanienne par les argiles noires non exploitées.

 Point 7 : la maîtrise des prélèvements d’eau. Concernant ce point, aucun prélèvement sur le milieu naturel n’est envisagé (pas d’eau de procédé sur le site).

 Point 8 : préserver les zones humides et la biodiversité (A-3). D’après l’arrêté du 24 juin 2008 modifié qui précise les critères de définition et de délimitation des zones humides, une partie des terrains correspondent à une zone humide pour ce qui concerne le critère pédologique. La flore associée présente un caractère essentiellement mésophile et ne possède pas d’espèces caractéristiques des zones humides d’après l’arrêté du 24 juin 2008 modifié. Le groupement végétal en place (prairie pâturée mésophile ; code Corine : 38.1) n’est que pour partie caractéristique des zones humides. Le critère flore et végétation ne permet donc pas de confirmer le critère pédologique. Le projet n’est pas directement concerné par une zone humide telle que définie dans les articles L.211-1 à L.211-3 et L.212-5-1 du Code de l’Environnement.

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 Point 8 : recréer les zones humides disparues (B-2). Dans le cas présent, le projet prévoit dans la cadre de la remise en état, la création de milieux aquatiques dont le fonctionnement pourrait êttre assimilé à une « zone humide ». Le projet s’appuie sur la valorisation du site en termes de biodiversité et de continuités écologiques du fait des potentialités qui seront créées localement.

 Point 12 : réduire le risque d’inondation par les cours d’eau. Le projet n’implique pas la création d’ouvrages de régulation des ruissellements, un fossé d’évacuation en bordure de route communale et à proximité du site étant déjà en place. L’activité de la carrière ne remettra pas en cause son intégrité.

 Point 13 : renforcer la cohérence des territoires et des politiques publiques. Le SAGE du LOIR couvre la commune de Montigné-lès-Rairies. Le présent projet prend en compte les orientations de ce SAGE.

Précisons également que le SDAGE indique les problèmes locaux particuliers auxquels les SAGE (Schéma d'Aménagement et de Gestion des Eaux) devront apporter les solutions appropriées, ainsi que les enjeux qui dépassent le cadre local. Le SDAGE constitue ainsi un véritable outil juridique, toutes les décisions administratives prises dans le domaine de l'eau devant lui être compatibles.

Le SDAGE Loire Bretagne définit un point nodal sur le Loir aval (station hydrométrique de Durtal) avec les objectifs quantitatifs de débits moyens journaliers suivants : - débit objectif d’étiage : 7,6 m3/s

- débit seuil d’alerte : 5,5 m3/s

- débit de crise : 4,0 m3/s.

Le SDAGE Loire-Bretagne 2010-2015 fixe également les grandes orientations de préservation et de mise en valeur des milieux aquatiques à l’échelle du bassin, et les objectifs de qualité des eaux à atteindre d’ici à 2015. La Directive Cadre sur l’Eau (DCE) du 23/10/00 impose, pour 2015, l’atteinte du bon état (ou bon potentiel) de toutes les masses d’eau (eaux douces de surface, eaux souterraines, eaux littorales).

Le bon état, au sens de la DCE, est un objectif environnemental défini par deux critères : - l’état écologique devant se situer dans la classe d’état « très bon » ou « bon »

- l’état chimique devant être respecté.

Les objectifs suivants ont été définis sur le Loir depuis sa confluence avec la Braye et jusqu’à sa confluence avec la Sarthe:  objectif d’état écologique : bon état à échéance de 2027,

 objectif d’état chimique : bon état à échéance de 2021,

 objectif d’état global : bon état à échéance de 2027.

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L’évaluation du bon état des eaux superficielles repose sur deux composantes :

- l’état chimique (en regard des normes européennes d’usages : baignade, production d’eau potable, élevage de coquillages…),

- l’état écologique, apprécié selon des critères biologiques. Si l'état chimique et l’état écologique sont bons, le “bon état” est reconnu.

Le bon état des eaux souterraines est apprécié en fonction de la qualité chimique et de la quantité d’eau (équilibre entre prélèvements et alimentation de la nappe).

Les objectifs environnementaux du SDAGE pour 2015, sont les suivants :

- cours d’eau : 61 % en bon état écologique,

- eaux côtières : 77 % en bon état écologique,

- eaux souterraines : 98 % en bon état quantitatif.

Le SDAGE s'accompagne d'un programme de mesures qui propose les actions à engager sur le terrain pour atteindre les objectifs d’état des milieux.

Dans la mesure où les Terres Cuites YVON CAILLEAU maintiendront les modalités d’exploitation comparables à ce qu’elles sont aujourd’hui, il n’y a aucune raison objective pour que la carrière puisse entraîner une dégradation de la qualité des eaux pouvant remettre en cause ces objectifs.

Rappelons que les seuls risques à envisager au cours de l’exploitation résulteraient d’une pollution par hydrocarbures. A ce sujet, des mesures seraient immédiatement prises.

V.5 SCHEMA D’AMENAGEMENT ET DE GESTION DES EAUX (SAGE)

Réalisé à l'initiative des acteurs du bassin versant, le SAGE du bassin du Loir a pour principal objectif de concilier la gestion équilibrée de la ressource en eau et des milieux aquatiques et la satisfaction de tous les besoins en eau. La Commission Locale de l'Eau, installée depuis 2004, est la principale instance de concertation et de décisions de ce projet de territoire.

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V.5.1 HISTOIRE ET TERRITOIRE

Le périmètre du SAGE du bassin du Loir a été adopté le 5 décembre 2002 par le comité de bassin Loire Bretagne. Suite à cette adoption, les arrêtés inter-préfectoraux définissant le périmètre et la composition de la Commission Locale de l’Eau (CLE) du SAGE du bassin du Loir ont été respectivement signés en juillet 2003 et novembre 2004. La CLE est installée depuis le 3 décembre 2004.

L'état des lieux et le diagnostic du SAGE ont été validés respectivement en novembre 2008 et en juin 2009. Ces travaux ont permis à la CLE de valider les enjeux auxquels devra répondre le SAGE. Depuis octobre 2009, celui-ci est entré dans sa phase « Tendances, Scénarios, Stratégie ». La stratégie du SAGE découlera des scénarios définis et évalués au regard des objectifs collectifs retenus.

Le périmètre du SAGE du bassin du Loir a été arrêté en novembre 2004 et représente une superficie de 7 160 km², soit environ 1/3 de la surface du bassin de la Maine. Le périmètre du SAGE Loir couvre :  3 régions (Centre, Basse-Normandie, Pays-de-la-Loire) ;  7 départements (Orne, Eure-et-Loir, Loir-et-Cher, Sarthe, Indre-et-Loire, Maine-et-Loire, Loiret) ;  445 communes dont 136 en Eure-et-Loir, 122 en Loir-et-Cher, 106 en Sarthe, 48 dont Montigné-lès-Rairies en Maine-et-Loire, 31 en Indre-et-Loire, 1 en Loiret et 1 dans l’Orne.

Un vaste territoire qui se superpose également en amont du bassin au SAGE « Nappe de Beauce et des milieux aquatiques associés » ; où une coordination inter-SAGE s’est mise en place.

V.5.2 PORTEE JURIDIQUE DU SAGE

Le SAGE, comme le SDAGE, est un document ne créant pas directement de droit nouveau vis-à-vis des « tiers » (comme les particuliers, les entreprises…). Mais il vise les décisions prises par les « autorités administratives » entendues au sens large (État, Collectivités locales et leurs groupements, établissements publics).

La Loi de 1992 énonce ainsi que « lorsque le schéma a été approuvé, les décisions prises dans le domaine de l’eau par les autorités administratives et applicables dans le périmètre qu’il définit doivent être compatibles ou rendues compatibles avec ce schéma. Les autres dispositions administratives doivent prendre en compte les dispositions du schéma ».

La compatibilité dans le domaine de l’eau et des milieux aquatiques (définit par la Loi de 1992, et ses décrets d’application) s’impose donc à tous les actes (y compris les décisions budgétaires) des autorités administratives.

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L'attention des Collectivités, et en particulier des Communes, est attirée, dans la mise en œuvre de ce schéma sur la portée juridique du SAGE, et les implications que son adoption a et aura sur leurs décisions futures, tant pour leurs actions sur l'eau que vis à vis de politiques plus générales d'aménagement de leur territoire.

V.5.3 REVISION OU ELABORATION DU SAGE

Le SAGE Loir, est en cours d’élaboration.

Les principaux enjeux liés à l’eau sur le bassin du Loir ont été définis lors de la phase diagnostic du SAGE, validé en juin 2009 par la Commission Locale de l’Eau.

Ces enjeux sont les suivants :

Hiérarchie Enjeu

Amélioration de la qualité physico-chimique des eaux de surface / Lutte contre l'eutrophisation 1 Amélioration de la qualité morphologique des cours d’eau

Amélioration de la ressource en eau potabilisable

Gestion, protection et restauration des milieux aquatiques, de la biodiversité et de la population piscicole 2 Gestion quantitative de la ressource

Gestion de la problématique « inondations »

Gestion des ouvrages hydrauliques transversaux

Le projet ne perturbe en rien les enjeux définis et il permet en outre de favoriser la biodiversité du site en préservant et créant un milieu aquatique attractif pour des espèces telles que les amphibiens et odonates.

V.6 SCHEMA REGIONAL DE COHERENCE ECOLOGIQUE (SRCE)

En 2005, un groupe d'échange « Trames vertes et bleues » a été créé comme lieu d’échanges entre « experts » et « praticiens » des trames et corridors écologiques ; en 2011, il associe une centaine de membres (40 PNR, ainsi que des établissements publics, collectivités territoriales, associations, laboratoires de recherche).

En 2009, cette trame verte et bleue n'était pas encore définie et encore moins déclinée localement aux échelles les plus fines.

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Elle fait appel à un large partenariat, en associant notamment les compétences de la nouvelle Agence des aires marines protégées, du Conservatoire du littoral, des Conservatoires d’espaces naturels, des Parcs nationaux, des Parcs naturels régionaux et des Réserves naturelles (via RNF  Réserves naturelles de France et de par les régions responsables des réserves naturelles régionales), de l'ONEMA et de l'ONCFS (Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage), de l'Office National des Forêts, des Réseau des Grands sites de France, de Rivages de France, etc.

Pour ce faire, et pour aider ceux qui la cartographieront et qui l'appliqueront et la protègeront, la loi prévoit deux documents-cadre (Art. L.371-2) :

 des « Orientations nationales pour la préservation et la restauration des continuités écologiques » ;

 un « Schéma régional de cohérence écologique », dont le projet est élaboré par la Région et l’Etat, sur les bases scientifiques disponibles, avec des experts et le conseil scientifique régional du patrimoine naturel ; ce dans le respect des orientations nationales mentionnées à l’article L.371-2 ainsi que dans le respect des SDAGE. Cette élaboration se fait en associant les départements, les groupements de communes compétents en matière d’aménagement de l’espace ou d’urbanisme ou, à défaut, les communes dotées d’un plan d’occupation des sols (POS) ou d’un PLU, les Parcs nationaux, les Parcs Naturels Régionaux, les associations de protection de l’environnement agréées concernées, et des représentants des partenaires socioprofessionnels intéressés.

Ce SRCE comprendra notamment, outre un résumé non-technique :  les enjeux régionaux relatifs à la préservation et à la restauration des continuités écologiques ;  les espaces naturels, les corridors écologiques, ainsi que les cours d’eau, parties de cours d’eau, canaux ou zones humides identifiés comme éléments de la trame verte et bleue ;  une cartographie comportant la trame verte et la trame bleue ;  les mesures contractuelles nécessaires pour préserver et « en tant que de besoin » restaurer la « fonctionnalité des continuités écologiques ».

Le Schéma Régional de Cohérence Ecologique (SRCE) des Pays de la Loire est en cours d’élaboration depuis le printemps 2011. A ce jour, les cartes peuvent être exploitables pour estimer la cohérence du projet avec ce document.

Les terrains du projet sont définis en « territoire corridor » autour du réservoir de biodiversité qu’est la Forêt de Chambiers.

Au vu de la surface concernée et de la définition du projet, ce dernier non seulement n’impacte pas le corridor mais peuvet favoriser la mobilité des espèces inféodées aux milieux aquatiques telles que les batraciens et les odonates.

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CARRIERE

CARRIERE

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PARTIE 6 :

MESURES PREVUES POUR

LA REMISE EN ETAT DES

LIEUX

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SOMMAIRE DE LA PARTIE 6

MESURES PREVUES POUR LA REMISE EN ETAT DES LIEUX

VI.1 CADRE REGLEMENTAIRE ...... 141 VI.2 OBJECTIFS DE LA REMISE EN ETAT ...... 141 VI.2.1 PROBLEMATIQUE DE LA REMISE EN ETAT ...... 142 VI.2.2 PRISE EN COMPTE DES POTENTIALITES ECOLOGIQUES ...... 142 VI.2.3 CONFIGURATION DU SITE ...... 143 VI.3 TRAVAUX DE REMISE EN ETAT SUR LA ZONE D’EXTRACTION ...... 145 VI.3.1 MISE EN SECURITE DU SITE ...... 145 VI.3.2 TRAVAUX DIVERS ...... 145 VI.3.3 ECHEANCIER DE LA REMISE EN ETAT ...... 145

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MESURES PREVUES POUR LA REMISE EN ETAT DES LIEUX

VI.1 CADRE REGLEMENTAIRE

Depuis 1970, la législation oblige le titulaire d’une autorisation d’exploitation de carrière à procéder à une remise en état des lieux à la fin de l’exploitation ou d’une tranche d’exploitation. L’article R.512-39-1 (Titre I du Livre V du Code de l’Environnement), abrogeant le décret n° 77.1133 du 21 septembre 1977 modifié, prévoit que les conditions de remise en état doivent être présentées dans le dossier de demande.

E n outre, l’arrêté Ministériel du 22 septembre 1994 modifié prévoit en son article 12.2 que : « L’exploitant est tenu de remettre en état le site affecté par son activité, compte tenu des caractéristiques essentielles du milieu environnant. La remise en état du site doit être achevée au plus tard à l’échéance, sauf dans les cas de renouvellement de l’autorisation d’exploiter. Elle comporte au minimum les dispositions suivantes :

- le nettoyage de l’ensemble des terrains et, d’une manière générale, la suppression de toutes les structures n’ayant pas d’utilité après la remise en état du site ; - l’insertion satisfaisante de l’espace affecté par l’exploitation dans le paysage, compte tenu de la vocation ultérieure du site ».

L’exploitant peut compléter ces mesures obligatoires par toute autre mesure qui permet de réaliser une remise en état de qualité. L’utilisation ultérieure des terrains remis en état n’est, en revanche, pas de son ressort mais celui de son propriétaire. D’autre part, en vertu de l’article L.516-1 du Code de l’Environnement, des garanties financières pour la remise en état du site sont demandées en cas de défaillance de l’entreprise. Les montants garantis permettent alors de réaliser la remise en état du site.

Les articles R.516-2 à R.516-6 du Code de l’Environnement définissent le régime de ces garanties financières. Les montants jusqu’au terme de l’exploitation sont calculés dans la partie demande administrative du présent dossier.

VI.2 OBJECTIFS DE LA REMISE EN ETAT

Les principaux objectifs des travaux de remise en état à considérer seront les suivants:

- la mise en sécurité du site ; - l’insertion paysagère satisfaisante du site dans son environnement et la valorisation écologique des milieux créés.

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VI.2.1 PROBLÉMATIQUE DE LA REMISE EN ETAT

La remise en état est un consensus entre divers paramètres, dont certains sont plus à considérer selon les problématiques majeures mises en évidences.

Dans le cas de la carrière « des Froux » au « Grand Courtigné », la remise en état envisagée s’appuie sur la mise en valeur des potentialités écologiques créées par l’exploitation en cours.

A noter que l’article 4 de l’arrêté Préfectoral actuel du 30/01/86 précisait les modalités de remise en état de la façon suivante :  Talutage à 45° de la berge dans la masse, à l’avancée de l’extraction,  Nettoyage du chantier,  Régalage des stériles et matériaux de découverte pour restituer la stratigraphie initiale des horizons pédologiques.

Nous verrons par la suite que les travaux proposés sont légèrement différents sur 2 points :  le talutage du front d’extraction se fera avec les matériaux de découverte,  les argiles noires en fond d’excavation ne seront pas recouvertes de matériaux mais laissées en l’état.

VI.2.2 PRISE EN COMPTE DES POTENTIALITÉS ÉCOLOGIQUES

Une carrière peut avoir un effet indirect positif pour la faune et la flore périphérique en tant que zone « source » (espèces des milieux ouverts secs ou aquatiques, minéraux ou à végétation rase, buissonnants, etc.) ou en tant que zone d’alimentation (graines, insectes, lapins…), durant son exploitation et/ou après remise en état.

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Dans le cas présent, à l’image du plan résiduel actuel, l’effet positif indirect de la mare issue de l’exploitation de l’argile semble assez important du fait de la diversité de la faune aquatique et amphibie qu’elle abrite et des effectifs reproducteurs relativement conséquents de certaines espèces (Rainette verte).

Cet axe sera privilégié dans le cadre de la remise en état proposée. Il s’appuiera sur :  la préservation de la mare résiduelle au droit de la parcelle B93 et milieux sur la parcelle B 94 exclue de l’emprise ; l’habitat et les espèces protégées ou non occupant ce secteur ne seront pas impactés par l’exploitation,  la préservation des haies existantes en limite d’emprise et sur le site de manière à maintenir des espaces de protection,  le maintien des modalités d’exploitation actuelles qui permettent de maintenir en eau les zones extraites et remise en état par la mise en place d’une digue préalablement aux travaux d’extraction ; digue retiré après chaque campagne,  la création d’une nouvelle mare sur la parcelle B 743 dont la superficie aux termes de l’autorisation sollicitée sera de l’ordre d’1 ha,  le libre ennoiement naturel de cet espace par les précipitations et ruissellements périphériques,  la réalisation d’un contour sinueux dessiné par des berges présentant des pentes variables facilitant la reprise d’une végétation naturelle de type hygrophile.

Rappelons que l’existence d’espèces protégées et de leurs habitats est due à l’exploitation et la remise en état du site (présence de la mare). De ce fait, les futures remises en état permettront de développer cette biodiversité, de maintenir voire de développer les potentialités et continuités écologiques en place.

VI.2.3 CONFIGURATION DU SITE

Au terme de la durée d’exploitation (cf. phase quinquennale n° 6 du plan de phasage), deux mares seront présentes sur les terrains, une petite au nord (2000 m²) , correspondant à l’extension de la mare actuelle et une plus grande au sud (environ 5 000 m²). Ces 2 secteurs seront séparés par la haie naturelle qui sera maintenue. Les berges enherbées seront aménagées avec des pentes variables, dont au moins un coté avec une pente plus faible afin de permettre aux animaux présents sur le site de s’abreuver.

La photographie ci-dessus montre la physionomie de la mare actuelle au droit de la parcelle B93.

A noter que les accès aux poteaux ERDF présents sur le site seront maintenus en permanence.

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VI.3 TRAVAUX DE REMISE EN ETAT SUR LA ZONE D’EXTRACTION

VI.3.1 MISE EN SECURITE DU SITE

A noter, qu’aucun élément supplémentaire de sécurité ne sera à mettre en place sur le site, les terrains étant déjà clôturés. Rappelons que hors exploitation les terrains sont utilisés en pâture, par l’agriculteur voisin d’où une présence quasi permanente de bovins. Le portail d’accès sera laissé ainsi que les panneaux en périphérie interdisant de pénétrer sur le site. A cet égard, notons que le solde du gisement sera extrait via un renouvellement d’autorisation. Par conséquent, l’activité d’extraction sera ainsi maintenue jusqu’à épuisement des réserves.

VI.3.2 TRAVAUX DIVERS

A la fin de chaque campagne d’exploitation, le fossé en bordure du « chemin des Froux à la Facière » sera déblayé afin de rétablir le libre écoulement des eaux drainées par ce fossé.

Le front d’extraction vertical sera taluté avec les matériaux de découverte lors de chaque campagne d’extraction. Un écrêtage dans la masse pourra être opéré. Par phase quinquennale, le volume de matériaux de découverte servant à taluter les berges est estimé à 750 m3.

La digue séparant la zone d’extraction de l’année n-1 de la zone remise en état sera systématiquement supprimée après chaque campagne permettant ainsi un libre ennoiement du secteur extrait durant l’année n.

L’exploitant veillera lors de ces travaux à gommer la linéarité de l’excavation issue de l’extraction et à diversifier la pente des talus de manière à créer des abords variés, remis en place.

Vue sur la mare actuelle (juin 2014)

VI.3.3 ECHEANCIER DE LA REMISE EN ETAT

Les travaux de remise en état seront effectués au cours de la journée consécutive à l’extraction permettant ainsi une remise en état coordonnée à l’avancée de l’exploitation.

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PARTIE 7 : METHODES UTILISEES

POUR EVALUER LES EFFETS DE L’EXPLOITATION SUR L’ENVIRONNEMENT

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SOMMAIRE DE LA PARTIE 7

METHODES UTILISEES POUR EVALUER LES EFFETS DE L’EXPLOITATION SUR L’ENVIRONNEMENT

VII.1 TOPOGRAPHIE ...... 151 VII.2 CLIMATOLOGIE ET QUALITE DE L’AIR ...... 151 VII.3 GEOLOGIE ...... 151 VII.4 PEDOLOGIE ...... 152 VII.5 HYDROLOGIE ...... 152 VII.6 HYDROGEOLOGIE ...... 152 VII.7 ANALYSE PAYSAGERE ...... 152 VII.8 ECOLOGIE ...... 153 VII.9 ENVIRONNEMENT HUMAIN ...... 154 VII.10 ENVIRONNEMENT SONORE ...... 154 VII.11 SERVITUDES ET CONTRAINTES ...... 156 VII.12 ANALYSE DES EFFETS SUR LA SANTE PUBLIQUE ...... 157 VII.13 DIFFICULTES RENCONTREES ...... 157

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METHODES UTILISEES POUR EVALUER LES EFFETS DE L’EXPLOITATION SUR L’ENVIRONNEMENT

VII.1 TOPOGRAPHIE

L’analyse topographique de la carrière et de ses alentours a été établie principalement à partir de reconnaissances visuelles sur le terrain ainsi que de l’étude de différents documents, et en particulier l’étude des cartes IGN au 1/25 000ème : - n° 1621 Ouest de Durtal - n° 1621 Est de Durtal

VII.2 CLIMATOLOGIE ET QUALITE DE L’AIR

L’ensemble des données nécessaires à l’analyse du climat local (météorologie, températures, précipitations et vents) vis-à-vis de son influence sur la dispersion des poussières et la propagation des bruits ont été récoltées auprès de METEO FRANCE. Les données retenues proviennent de la station météorologie d’Angers-Beaucouzé (Maine-et-Loire), située à 35 km au sud-ouest de Montigné- lès-Rairies.

La région des Pays de la Loire dispose d’un réseau de mesure de la qualité de l’air : « Airpl » (Air Pays de la Loire). Ce réseau regroupe une trentaine de points de mesure auxquels divers paramètres de pollution et/ou de météorologie sont analysés (NO2, NO, NOx, ozone et poussières en suspension PM10). La station de mesure la plus proche du site d’exploitation se situe à Angers, distante de 40 km. En dehors de la distance, ce point de mesure se situe en milieu urbain, milieu non représentatif de l’environnement atmosphérique du milieu rural dans lequel s’inscrit le site. Les résultats disponibles ne sont donc pas transférables à l’environnement concerné. Notons simplement qu’il n’y a localement aucune activité susceptible de générer des émissions de poussières significatives (absence d’industrie de proximité).

VII.3 GEOLOGIE

La description du contexte géologique régional a été faite à partir de la carte géologique n° 424 de la France (Baugé au 1/50 000ème), éditée par le BRGM, et de sa notice ainsi que du site internet Infoterre.

Concernant la géologie locale, cette analyse a été complétée par les informations stratigraphiques concernant les ouvrages d’eau (forages, puits…) à proximité du site ; à partir su site internet Infoterre.

SARL Terres Cuites YVON CAILLEAU 151 Montigné-lès-Rairies (49) Méthodes utilisées pour évaluer les effets de l’exploitation sur l’environnement Étude d’impact

VII.4 PEDOLOGIE

L’analyse pédologique du site s’est basée principalement sur des reconnaissances visuelles sur le terrain par des sondages à la tarière à main. Cette étude a été réalisée par un écologue d’ENCEM en avril 2014 ; en vue d’établir la caractérisation et la délimitation d’éventuelles zones humides. La codification des sondages est celle généralement utilisée par les cartes pédologiques, comprenant 4 symboles : - le substrat géologique et le cas échéant, la nature de son altération ; - l’épaisseur du sol ; - la succession des différents horizons du profil pédologique ; - la profondeur d’apparition des traces d’hydromorphisme.

VII.5 HYDROLOGIE

L’étude hydrologique a été opérée à partir de reconnaissances visuelles lors de visites du terrain ainsi que la prise en considération de divers documents (carte IGN de Durtal) et documents numériques (sites internet du SAGE du Loir et de GEOPORTAIL).

VII.6 HYDROGEOLOGIE

Concernant l’analyse du contexte hydrogéologique régional, les données étudiées proviennent notamment de : - l’Agence de l’Eau Loire Bretagne  caractéristiques de la masse d’eau du Cénomanien ; - SDAGE Loire Bretagne  état des lieux et qualité des eaux souterraines ; - le site internet ADES Eau France (http://www.ades.eaufrance.fr/)  suivi quantitatif de la nappe cénomanienne (piézomètre de référence de Montigné-lès-Rairies).

Vis-à-vis de l’hydrogéologie locale, un recensement des puits aux alentours de la carrière a été effectué en juin 2014. Des mesures de niveau d’eau dans ces ouvrages ont également été réalisés.

VII.7 ANALYSE PAYSAGERE

L’analyse paysagère en elle-même a été réalisée à partir de prospections de terrain, complétées par l’étude de cartes et documents divers (photos sur site, photographies aériennes et prise d’informations générales de l’Atlas des Paysages du Maine-et-Loire).

Ont été également prises en compte, les données recueillies auprès des sites internet des services administratifs (DREAL notamment) relatives à l’existence de sites inscrits et/ou classés au titre des sites pittoresques du département, afin d’établir un bilan des sensibilités.

SARL Terres Cuites YVON CAILLEAU 152 Montigné-lès-Rairies (49) Méthodes utilisées pour évaluer les effets de l’exploitation sur l’environnement Étude d’impact

L’analyse des impacts visuels a également été basée sur un travail de terrain le 27/06/14 (période estivale). La méthode de prospection a reposé principalement sur : - l’identification des zones habitées avec relevé visuel à partir de ces dernières en direction du site ; - le parcours systématique le long des voies de communication de proximité avec relevé des champs de pénétration.

Compte tenu du contexte géomorphologique local et afin d'analyser les effets possibles du projet, la démarche a consisté : - à repérer les secteurs à partir desquels existe actuellement une perception visuelle sur les terrains concernés ; - à définir, sur la base des éléments techniques du projet, les zones nouvelles qui potentiellement auraient une perception visuelle sur le projet ; - à identifier la nature des aménagements à proposer et leur échéance de réalisation.

VII.8 ECOLOGIE

Les relevés faunistiques et floristiques et le rapport d’étude ont été réalisés par un écologue d'ENCEM :

Chargés d’étude Groupes biologiques Dates des relevés Rapport Didier VOELTZEL Flore vasculaire et vertébrés Synthèse des données, ENCEM Nantes (hors chiroptères), 10 avril et 18 juin 2014 rédaction Tél. : 02.40.63.89.00 odonates et Grand Capricorne

L’aire d’étude englobe les terrains objet de la demande en les débordant au niveau de la partie ouest de la parcelle abandonnée (parcelle 94).

 Les relevés floristiques ont été effectués essentiellement le 18 juin 2014, selon une méthode proche de celle utilisée en phytosociologie, c’est-à-dire en parcourant l’aire d’étude et en dressant une liste d’espèces pour chaque milieu de composition floristique homogène. Un coefficient approximatif d’abondance est attribué à chaque espèce. Les listes sont complétées à chaque passage.

 Pour les odonates, l’inventaire des individus adultes a été fait à vue, également le 18 juin 2014, par prospection aléatoire lors des relevés floristiques.

 Les amphibiens ont été inventoriés par prospection diurne et nocturne des points d’eau au filet troubleau, ainsi que par écoute crépusculaire des anoures le 10 avril 2014.

 Le repérage des reptiles a été réalisé par prospection des lisières ensoleillées, en particulier en début de matinée (places d’insolation).

SARL Terres Cuites YVON CAILLEAU 153 Montigné-lès-Rairies (49) Méthodes utilisées pour évaluer les effets de l’exploitation sur l’environnement Étude d’impact

 Les oiseaux ont fait l’objet d’inventaires par prospections aléatoires effectuées à l’occasion des relevés floristiques. Le repérage des oiseaux à activité nocturne a été réalisé lors de l’écoute crépusculaire d’amphibiens (cf. supra).

Ces relevés ponctuels dans le temps ne prétendent pas correspondre à un inventaire exhaustif des espèces animales et végétales vivant sur le site. Ils permettent cependant d'évaluer de façon assez précise l'intérêt biologique de ses différents habitats.

VII.9 ENVIRONNEMENT HUMAIN

L’analyse de l’environnement humain a été majoritairement basée sur la consultation de sites internet, dont : - GEOPORTAIL (www.geoportail.gouv.fr/accueil) : données de localisation, parcelles cadastrales, carte des bâtiments… ; - l’INSEE (www.insee.fr) : données concernant les caractéristiques de populations, le bassin d’emploi, les entreprises, le secteur agricole, les logements… ; - le Conseil Général du 49 (Direction des Déplacements et du Service à l’Usager) pour les données concernant les comptages routiers ; - la DREAL et le site CARMEN (http://carmen.naturefrance.fr/) pour les données relatives aux espaces naturels (zones humides, ZNIEFF, site Natura 2000…) ; - Base m’moire (www.culture.gouv.fr) pour le recensement des Monuments Historiques ; - Direction Régionale des Affaires Culturelles des Pays de la Loire et l’Atlas des patrimoines (date de mise à jour du 15/12/2010) pour les investigations archéologiques ; - le site PRIMNET (www.prim.net/) pour les notions de risques (inondation, mouvement de terrain, sismicité…) ; - Office du Tourisme du Pays des Vallées d’Anjou pour les données vis-à-vis des activités touristiques et de loisirs. Une prospection des terrains alentours à la carrière a été faite le 27 juin 2014, dans le but de définir le rayon d’emprise du site ainsi qu’un recensement des structures et habitations à proximité immédiate.

VII.10 ENVIRONNEMENT SONORE

Afin de qualifier les niveaux sonores existants en périphérie du site, une mesure du niveau sonore résiduel (sans activité de la carrière) a été effectuée le 27/06/14. Pour le niveau sonore ambiant (équivalant à une période d’activité du site d’exploitation), une simulation de bruit a aussi été faite.

Concernant la mesure de bruit résiduel, cette dernière a été effectuée selon la norme AFNOR NF S31-010 "caractérisation et mesurage des bruits de l'environnement – Méthodes particulières de mesurage" décembre 1996. Les données ont été traitées à l’aide du logiciel « dBTrait », permettant de qualifier les bruits spécifiques non représentatifs.

SARL Terres Cuites YVON CAILLEAU 154 Montigné-lès-Rairies (49) Méthodes utilisées pour évaluer les effets de l’exploitation sur l’environnement Étude d’impact

La méthodologie retenue pour les simulations est la suivante : Les estimations sonores ont été réalisées à l'aide d’outils de calcul, développés en interne par la cellule acoustique d'ENCEM. Ces outils sont basés sur les différentes formules de propagation des ondes sonores, à savoir : - Le niveau sonore en fonction de la distance. Connaissant le niveau de pression sonore de

référence Lpref à une distance d de référence (dréf), on peut déduire le niveau de pression Lp en champ libre à une distance d, selon la formule suivante :

Lp = Lpref -23 log (d/dref)

- l’atténuation par un écran. En pratique, dans les carrières, les écrans sont constitués par tout dispositif s'interposant entre l'émetteur et le récepteur tels que les fronts de tailles, les merlons voire les stocks et les bâtiments. En général, seul le rayonnement diffracté parviendra au récepteur. L'atténuation est calculée à partir de la formule de diffraction. On peut aussi appréhender cette réduction à partir de l'abaque de MAEKAWA développé à partir de cette même formule (A étant l’atténuation) :

A = 10 log [12((R² + h²)1/2 – R + (D² +h²)1/2 –D)]

Ces formules appliquées à chaque source permettent de calculer le niveau de pression sonore induit par les sources prises en compte au droit des habitations de proximité. Le niveau de pression sonore global ambiant aux habitations retenues sera une somme logarithmique des différents niveaux sonores induits pour les différentes sources sonores retenue pour les calculs prédictifs. Les incertitudes liées à ces estimations mathématiques sont dues : - à l'incertitude liée aux mesures de terrain (facteurs aléatoires liés à l’environnement lui- même : sources particulières, météo) ;

- à l’incertitude liée aux niveaux sonores de référence des différentes sources (dépendant de la granulométrie, du matériau), aux niveaux initiaux mesurés qui correspondent à une situation météorologique donnée, à la chaîne de mesurage (ici de classe 2 : incertitude de 2 dB(A) sur les relevés selon la norme NF S 31-010) ;

- à l’assimilation d'une source étendue, comme une installation de traitement, à une source ponctuelle de niveau de puissance sonore équivalent à la somme de l’ensemble des niveaux émis par les sources prises individuellement. La valeur prise est une moyenne résultant de mesures en périphérie, en champ proche.

Cette méthodologie a servi à l’établissement de nombreuses simulations qui, jusqu’à ce jour, n’ont pas été remises en cause. Les configurations étudiées correspondent à des situations de durée non négligeable, représentatives de moments sensibles, pour des occurrences météorologiques favorables à la propagation sonore et propres aux lieux. Il s’agit dans tous les cas des conditions défavorables pour l’exploitant.

SARL Terres Cuites YVON CAILLEAU 155 Montigné-lès-Rairies (49) Méthodes utilisées pour évaluer les effets de l’exploitation sur l’environnement Étude d’impact

Les outils utilisés ou pouvant intervenir dans la réalisation de l’étude sont : - des chaînes de mesures de 01dB-Metravib, de classes 1 et 2 (BLUE SOLO, SOLO, SIP95, SLS95) ; - le logiciel dBTrait® de 01dB-Metravib pour le dépouillement des mesures dans l’environnement ;

VII.11 SERVITUDES ET CONTRAINTES

Les servitudes et contraintes affectant le site ont été identifiées à partir de documents et d’informations recueillis à la fois en mairie de Montigné-lès-Rairies et sur les sites internet suivants : - Mairie de Montigné-lès-Rairies pour la carte communale ; - SCOT de la région de Durtal et PADD associé ; - Eléments disponibles sur le SDAGE Loire-Bretagne www.eau-loire-bretagne.fr/sdage et SAGE Loir (www.sage-loir.fr/) ; - Schéma Départemental des Carrières du Maine-et-Loire ; - EDF, France Télécom, GDF... ; - ANFR (www.anfr.fr) pour les données radioélectriques ; - INAO (www.inao.fr) pour les données concernant les appellations d’origine et les indications géographiques ; - Inspection des Installations Classées (www.installationsclassees.developpement- durable.gouv.fr) pour la présence d’ICPE sur la commune de Montigné-lès-Rairies.

SARL Terres Cuites YVON CAILLEAU 156 Montigné-lès-Rairies (49) Méthodes utilisées pour évaluer les effets de l’exploitation sur l’environnement Étude d’impact

VII.12 ANALYSE DES EFFETS SUR LA SANTE PUBLIQUE

La méthodologie d’analyse retenue est présentée dans l’organigramme ci-après. Cette méthodologie s’appuie sur les préconisations du guide méthodologique applicable aux ICPE, établi par l’INERIS.

VII.13 DIFFICULTES RENCONTREES

Aucune difficulté particulière n’a été rencontrée pour l’établissement du présent diagnostic environnemental qui reste proportionné aux enjeux.

SARL Terres Cuites YVON CAILLEAU 157 Montigné-lès-Rairies (49) Dénomination complète des auteurs de l’étude d’impact Étude d’impact

PARTIE 8 : DENOMINATION COMPLETE DES AUTEURS DE L’ETUDE D’IMPACT

SARL Terres Cuites YVON CAILLEAU 159 Montigné-lès-Rairies (49) Dénomination complète des auteurs de l’étude d’impact Étude d’impact

SARL Terres Cuites YVON CAILLEAU 160 Montigné-lès-Rairies (49) Dénomination complète des auteurs de l’étude d’impact Étude d’impact

SOMMAIRE DE LA PARTIE 8

DENOMINATION COMPLETE DES AUTEURS DE L’ETUDE D’IMPACT

VIII.1 ETUDE D’IMPACT ...... 164 VIII.2 ETUDE ECOLOGIQUE ...... 164

SARL Terres Cuites YVON CAILLEAU 161 Montigné-lès-Rairies (49) Dénomination complète des auteurs de l’étude d’impact Étude d’impact

SARL Terres Cuites YVON CAILLEAU 162 Montigné-lès-Rairies (49) Dénomination complète des auteurs de l’étude d’impact Étude d’impact

DENOMINATION COMPLETE DES AUTEURS DE L’ETUDE D’IMPACT

La présente étude a été établie par les Ets YVON CAILLEAU :

représentée par Monsieur Didier CAILLEAU de nationalité française, Agissant en qualité de gérant de la SARL Terres Cuites YVON CAILLEAU

Assistée du bureau d’études :

Agence de NANTES 25, rue Jules Verne 44700 ORVAULT

Dossier réalisé au second semestre 2014

SARL Terres Cuites YVON CAILLEAU 163 Montigné-lès-Rairies (49) Dénomination complète des auteurs de l’étude d’impact Étude d’impact

VIII.1 ETUDE D’IMPACT

ENvironnement Carrières et Matériaux (ENCEM) Agence de NANTES 25, rue Jules Verne 44700 ORVAULT Tél : 02.40.63.89.00 Fax : 02.40.63.02.14

RÉDACTEURS :

- Anne DEVAUX ([email protected]) – chargée d’études à ENCEM Nantes depuis 23 ans (ingénieur hydrogéologue, docteur en hydro-biogéochimie) ; - Daniel DEVAUX ([email protected])_responsable de l’agence ENCEM de Nantes (ingénieur géologue et géographe de formation) - Julien LACOMBE ([email protected]) – chargé d’études junior à ENCEM Nantes (ingénieur hydrogéologue).

VIII.2 ETUDE ECOLOGIQUE

ENvironnement Carrières et Matériaux (ENCEM) Agence de NANTES 25, rue Jules Verne 44700 ORVAULT Tél : 02.40.63.89.00 Fax : 02.40.63.02.14

RÉDACTEURS :

- Didier VOELTZEL ([email protected]) – chargé d’études à ENCEM Nantes depuis 21 ans (ingénieur écologue, docteur en écologie).

SARL Terres Cuites YVON CAILLEAU 164 Montigné-lès-Rairies (49) Eléments figurant dans l’étude de dangers Etude d’impact

PARTIE 9 : ELEMENTS FIGURANT DANS L’ETUDE DE DANGERS

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SARL Terres Cuites YVON CAILLEAU MONTIGNE-LES-RAIRIES (49) Eléments figurant dans l’étude de dangers Etude d’impact

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SARL Terres Cuites YVON CAILLEAU MONTIGNE-LES-RAIRIES (49) Eléments figurant dans l’étude de dangers Etude d’impact

Certains éléments présentés dans cette étude d’impact figurent dans l’étude de dangers. Le présent chapitre récapitule ces différents éléments. . Les éléments de cette étude d’impact figurant dans l’étude de dangers associée à la demande de poursuite d’exploitation sont présentés dans le tableau ci-joint.

En règle générale, les éléments de l’état initial (partie 2) figurent sous forme de synthèse dans l’étude de dangers. Seuls les points pertinents permettant de définir les cibles et ceux susceptibles :

 d’entraîner un risque,  de jouer un rôle dans la propagation ou l’intensité d’un accident,  d’en limiter les conséquences, sont repris.

Sont également joints la carte des risques significatifs ainsi que le tableau du résumé non technique de l’étude de dangers.

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SARL Terres Cuites YVON CAILLEAU MONTIGNE-LES-RAIRIES (49) Eléments figurant dans l’étude de dangers Etude d’impact

Thème Etat initial (Partie 2) Effets (Partie 3) Mesures (Partie 3)

Topographie Topographie du site - -  Géologie du site (pétrographie, Géologie - Maintien des argiles noires fissuration) Protection de la nappe du  Circuit des eaux sur le site Cénomanien  Ecoulements superficiels Interdiction de stockages Hydrographie - Hydrogéologie Risque de pollution  Eaux souterraines d’hydrocarbures  Alimentation en eau potable Nombre limité d’engins Période d’extraction très réduite Nombre limité d’engins Air - Emissions de poussières Période d’extraction très réduite Climatologie Précipitations et vents - Période d’extraction très réduite Nombre limité d’engins Distance des habitations et nombre Période d’extraction très réduite Voisinage Dangers potentiels pour les riverains d’habitants Remise en état progressive du site après chaque campagne  Mesures de sécurité routière et  Risque liés à la circulation des d’entretien de la voirie Biens matériels Réseau routier et infrastructures camions  Mesures vis-à-vis de la stabilité  Risques d’instabilité des terrains des fronts et des terrains périphériques Patrimoine Proximité des monuments et sites - -  Mesures de protection en Sécurité -  Risques pour la sécurité des tiers périphérie du site

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SARL Terres Cuites YVON CAILLEAU MONTIGNE-LES-RAIRIES (49)

Eléments figurant dans l’étude de dangers Etude d’impact

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SARL Terres Cuites YVON CAILLEAU MONTIGNE-LES-RAIRIES (49)

Eléments figurant dans l’étude de dangers Etude d’impact

RESUME NON TECHNIQUE DE L'ÉTUDE DE DANGERS

Principaux Niveau Risques Cinétique Cibles phénomènes Évènements initiateurs Mesures de maîtrise de risques existantes Retour d'expérience Probabilité de Principales mesures théoriques d'occurrence dangereux gravité

Opérations de Infiltration, Débordement des réservoirs Ravitaillement effectué de préférence hors du site ou sur le site avec les ravitaillement en ruissellements Concernant les risques de pollution des sols et des eaux, le D Erreur humaine précautions d’usage. * Absence de stockage d'hydrocarbures carburants ou rejets de BARPI recense les éléments suivants : Rejet de matières Pollution des eaux * Conformité et entretien des engins. substances Lente ou dangereuses ou polluantes : 45 accidents soit, en moyenne, Modéré * Kits anti-pollution disponible. et des sols indésirables Vitesse limitée dans l'emprise, entretien régulier des engins, soudaine plus de 2 par an en carrière. Pollution des sols ou des eaux : Présence et Risque de collision, fuites et rupture de * Procédure d’intervention à mettre en œuvre pouvant procédures à appliquer en cas de fuites accidentelles, moins de 1 accident tous les 2 ans pour les carrières. C circulation des engins conduits en cas de pollution. atteindre le Présence de kit anti-pollution sur la pelle. Aucun événement de ce type recensé sur le site milieu naturel Affaissement des * Bande inexploitée de 10 m au minimum en terrains Dégâts Surveillance du front et talutage après chaque campagne, Présence d'un front Lente ou Pas de problème de stabilité constaté sur le front actuel. limite d’exploitation, Instabilité liée à la nature du gisement matériels ou Respect des bandes de protection non exploitée en périphérie de la E Modéré limitrophes, unique d'exploitation soudaine Emploi de personnel qualifié et formé. * Talutage du front lors de chaque campagne corporels zone d'extraction. d’extraction éboulement Présence d'hydrocarbures et Combustion accidentelle Présence d'extincteur sur la pelle et dans les camions Lente ou fonctionnement D Fonctionnement de moteurs "mal réglés" Inhalation en Conformité des engins et entretien régulier soudaine Phénomènes de dispersion limités du fait des modalités d'engins et de grande d'exploitation mises en œuvre (au plus 3 jours/an) * Entretien des engins et camions. camions Pollution de l'air quantité de Pas d'incendie recensé. Modéré * Présence d’extincteur sur la pelle. composés Pas d'accident , ni de plainte particulière recensé lié aux * Brûlage à l’air libre interdit. Extraction des matériaux Emissions de toxiques Entretien régulier et arrosage des pistes en cas de nécessité, poussières . Circulation d'engins et de camions Lente D poussières Vitesse de circulation limitée, Opérations de remise en état

Echauffement des moteurs Présence de Mise en contact avec une source de Entretien régulier des engins. Les hydrocarbures sont des produits très peu inflammables ( carburant ( réservoirs chaleur (cigarette par exemple) Absence de carburants stockés point éclair élevé qui rend un incendie peu probable). B des engins) pas de Réservoir de la pelle et camions Opérations d’exploitation menées sur des surfaces minérales Rayonnement * Peu d'engins utilisés sur le site stockage sur site Erreur humaine ou défaillance : production avec des risques de propagation limités. thermique * Moyens d'urgence d'extinction (extincteurs) à de flammes Lente ou . Présence de dispositifs d'urgence sur le Incendie Modéré disposition. Conditions soudaine site et engins (extincteurs). Foudre Emanations de D * Plan de circulation et vitesse limitée dans climatiques extrêmes En matière d'incendie, le nombre d'accidents recensé par le fumées l'emprise Opérations de BARPI pour les carrières et installations est de 22 accidents 3 jours d’activité au plus/an Procédure spécifique à appliquer lors des opérations de ravitaillement E ravitaillement entre 1988 et septembre 2009. Circulation des Aucun accident de ce type recensé sur la carrière. Collision Vitesse limitée dans l'emprise et mise en place d’un plan de circualtion B engins Présence de Effet de carburant et souffle Faible volume d'hydrocarbures Pas d'extraction par explosifs. Explosion Collision avec incendie soudaine D Modéré d'hydrocarbures en Rayonnement Extraction sans recours à des explosifs Risques très limités général thermique Mise en place de dispositifs de mise en sécurité du site en périphérie. Surveillance et purge régulière du front durant la campagne d’extraction, Opérations Instabilité du front d'extraction Hauteur du front limitée au plus à 3 m au plus Contrôle régulier des services de l'état et d'organismes de * Clôture, portail et signalisation en périphérie d'exploitation Collisions Vitesse de circulation limitée sécurité agréés du site Proximité de pylones Présence de tiers sur le site soudaine E Accidents Accès réglementé au site Pas d'accident corporel impliquant des personnes extérieures * Voies publiques de circulation empruntées électriques et travail Arrachage de la ligne par la pelle Traumatismes Port obligatoire du casque recencé par le BARPI pour les carrières, le nombre d'accidents compatibles avec une utilisation par des corporels sous les lignes Chute de pylone électrique corporels Respect des consignes de sécurité vis-à-vis du travail sous les lignes est de 20 entre 1988 et septembre 2009. camions (1 à 2 jours/an). électriques et respect du périmètre non exploité autour des pylones Aucun accident recensé dans le cadre du fonctionnement du Vérification de l’application des consignes de pour assurer leur maintien site. Modéré sécurité. Evacuation des Défaillance d'un conducteur Respect du code de la route B matériaux

A : évènement courant ; B : évènement probable ; C : évènement improbable ; D : évènement très improbable ; E : évènement possible mais extrêmement peu probable

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SARL Terres Cuites YVON CAILLEAU MONTIGNE-LES-RAIRIES (49)

Annexe Etude d’impact

ANNEXES :

RELEVE FLORISTIQUE DONNEES DE LA BSS

171 SARL Terres Cuites YVON CAILLEAU MONTIGNE-LES-RAIRIES (49) Annexe Etude d’impact

172 SARL Terres Cuites YVON CAILLEAU MONTIGNE-LES-RAIRIES (49) Annexe Etude d’impact

RELEVÉ FLORISTIQUE 10 avril et 18 juin 2014

Nom scientifique Lapsana communis L. Achillea millefolium L. subsp. millefolium Lathyrus latifolius L. Agrimonia eupatoria L. Lathyrus pratensis L. Agrostis capillaris L. Leucanthemum vulgare Lam. Alisma plantago-aquatica L. Linum bienne Mill. Allium vineale L. Lolium perenne L. Alopecurus pratensis L. subsp. pratensis Lotus corniculatus L. subsp. corniculatus Anthoxanthum odoratum L. Lycopus europaeus L. Arrhenatherum elatius Malus domestica Borkh. Artemisia vulgaris L. Medicago lupulina L. Bellis perennis L. subsp. perennis Orchis mascula Bromus hordeaceus L. Plantago lanceolata L. Bromus sterilis L. Poa trivialis L. subsp. trivialis Callitriche sp. Populus tremula L. Cardamine hirsuta L. Potamogeton natans L. Centaurea gr. pratensis Potentilla reptans L. Cerastium fontanum Baumg. Primula veris L. subsp. veris Cerastium glomeratum Thuill. Prunella vulgaris L. Cirsium arvense Prunus spinosa L. Cirsium vulgare Quercus robur L. subsp. robur Convolvulus arvensis L. Ranunculus acris L. Crataegus monogyna Jacq. subsp. monogyna Ranunculus bulbosus L. subsp. bulbosus Cynosurus cristatus L. Ranunculus flammula L. Dactylis glomerata L. Ranunculus sardous Crantz Equisetum arvense L. Rosa canina aggr. Euonymus europaeus L. Rubus gr. fruticosus Festuca arundinacea Schreb. Rumex acetosa L. Galium aparine L. Rumex sanguineus L. Galium mollugo L. Salix atrocinerea Brot. Gaudinia fragilis Solanum dulcamara L. Glyceria fluitans Sorbus torminalis Heracleum sphondylium L. Stellaria graminea L. Holcus lanatus L. Stellaria holostea L. Hypochaeris radicata L. Taraxacum gr. officinale Juncus articulatus L. Tragopogon pratensis L. Juncus bufonius L. Trifolium pratense L. Juncus bulbosus L. Trifolium repens L. Juncus conglomeratus L. Trisetum flavescens Juncus effusus L. Typha latifolia L.

Utricularia australis / vulgaris 173 SARL Terres Cuites YVON CAILLEAU MONTIGNE-LES-RAIRIES (49) Annexe Etude d’impact

174 SARL Terres Cuites YVON CAILLEAU MONTIGNE-LES-RAIRIES (49) Annexe Etude d’impact

DONNEES DE LA BSS

175 SARL Terres Cuites YVON CAILLEAU MONTIGNE-LES-RAIRIES (49)