Triathlon De Fains - 27 Juin
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Triathlon de Fains - 27 juin Encore une course bien difficile où nous étions présents, grâce à : - Olivier Constantin (4e en 2h11), ici sur les photos, en prépa pour les "France LD" de DIjon. - Vincent Dillenseger (48e en 2h40), en prépa pour Embrun. - Alexandre Gomes (69e en 2h46), en prépa pour Embrun aussi. L'organisation inaugurait cette année la distance CD, avec en particulier un nouveau plan d'eau. En vélo et à pied, toujours autant de relief : tout ce qu'on aime ! TIBO Ironman de Nice - 27 juin (par Julien M) IRON MAN NICE 2010 A Nice je suis un peu dans mon jardin, cela fait maintenant six années que je reste fidèle à cette épreuve mythique du triathlon qui en 2005 a pris un virage à 180 °c pour en faire une épreuve internationale sous le label mercantile de l’Iron Man.. L’IM de Nice c’est un peu la haute couture du triathlon, un cadre idyllique une ville colorée cosmopolite, une épreuve où plus de 30 nationalités se sont données rendez-vous sur un parcours difficile exigent qui ne laisse pas la place à l’improvisation ou à l’amateurisme. Et c’est fort de quatre triathlètes aguerris que la délégation versaillaise s’est retrouvée sur la promenade des Anglais pour tenter de porter haut les couleurs de notre club et surtout de vivre seul ou ensemble une aventure humaine très forte. Bertrand, Patrick et Anthony m’accompagnaient pour leur baptême du feu sur la distance mythique, chacun d’eux avec leur histoire, leurs points forts et un moral d’acier. Je les laisserai s’exprimer s’ils le souhaitent mais leur récit sera je pense un élément précieux pour ceux ou celles qui pensent encore que l’IM est une épreuve de malade et qui n’osent pas sauter le pas pour vivre un moment magique. Je suis arrivé à Nice dans l’après-midi de vendredi par la route de l’aéroport là même où dimanche de nombreux triathlètes découvriront les joies du marathon sous la canicule. Déjà on croise des athlètes chevauchant des bike interstellaires allongés sur leur prolongateurs, les muscles du mollet saillants et les casques aéro dignes des héros de Star Trek. Ca sent bon le triathlon, la mer à cette heure-ci est agitée le vent souffle depuis le début de l’après-midi et le ciel est un peu chargé. Mais depuis 2005 il fait toujours chaud le dernier dimanche de juin à Nice c’est comme cela et ça fait partie du mythe. Nous descendons avec mon épouse au même hôtel depuis quatre années on a déjà les habitudes d’un vieux couple ; il est tout proche du départ, non loin du village de l’Iron où l’on peut découvrir les dernières nouveautés en matière de matériel, de gels de chaussures de combinaisons le tout enveloppé dans un marketing bien ficelé c’est le cas de le dire pour nous faire croire qu’on peut aller plus vite en sortant sa carte infinite, ça fait partie du folklore du plaisir du rêve et je me suis moi même laissé tenter par des cartouches de CO2 avec un adaptateur censé gonfler les pneus en 5 s, sachant que je n’ai jamais crevé sur un triathlon. Samedi matin sortie en mer pour un petit 900 m en combinaison l’histoire de retrouver ses sensations, l’eau est un peu trouble mais aucune méduses à l’horizon c’est déjà cela. Les lunettes fonctionnent bien. Bain de soleil le reste de la matinée tout en observant les triathlètes venus du monde entier partager ce moment de sport intense. L’heure approche les vélos doivent être déposés le samedi après-midi. Nouveauté cette année on nous prend en photo à l’entrée du parc avec notre bike, histoire d'éviter les vols. Le parc est immense « constellé » de vélos uniques en leur genre. La marque Cervelo est sûrement la plus représentée.. Le soir nous dînons avec la famille d’Anthony venue en force pour soutenir son champion. Au menu pour moi : Loup de mer, un peu de pâtes et des légumes, en dessert une crêpe beurre sucre arrosée de Badoit, repas léger . Nous rentrons tous à l’hôtel je finis de regarder les prolongations du match de foot Ghana/USA et je termine par une émission sur la débâcle de l’équipe de France de Foot genre l’élimination qui est une affaire d’Etat et qui va changer la face du monde et faire monter le chômage… je décide de fermer la lumière vers minuit en ayant pris soin de programmer 6 alarmes : celles de ma montre, du portable de mon épouse, du mien, ainsi que l’alarme du téléphone de l’hôtel même avec trois stilnox : je ne peux que me réveiller. Je m’endors plus facilement que les années précédentes, c’est-ce qu’on appelle la gestion du stress et l’expérience acquise. Bien entendu mon horloge biologique me réveille avant les sonneries stridentes qui, elles, réveillent mon épouse plongée dans un sommeil sans rêve. Quatre heures de repos c’est suffisant maintenant place au gâteau-sport que j’avale difficilement au bar de l’hôtel j’en prend simplement un tiers ça m’écoeure trop. Je rejoins Antony et son papa au Casino Rhul non loin du départ. Nous parlons des difficultés que nous avons eu peu de temps avant à ingérer ce gâteau indigeste ça fait passer le temps… Il est 5h30 Nice se lève à peine avec son cortége de triathlètes qui déambulent sur la Promenade vers ce je ne sais quoi ce presque rien cette recherche de l’absolu, peut être du bonheur … Nos chemins se séparent dans le parc déjà bien rempli, tout le monde est concentré, je gonfle mes pneus, vérifie encore mon bike remplis ma tribox de gels et de barres énergétiques les bidons sont pleins. Je suis prêt pour le combat. J’aperçois par hasard Bertrand et Patrick qui ont logé à 80 km de Nice et qui ont pris la voiture tard dans la nuit ou tôt le matin comme on voudra pour rejoindre le parc ils ont l’air étonnamment sereins pour leur première épreuve. Prémonition ou pas je prends soin de leur dire d’être très prudent dans les descentes quitte à perdre 2 mn. Nous arrivons tous les trois sur la plage noire de monde. Bertrand choisi un sas conforme à ses ambitions sur la première épreuve, quant à moi je réussi à convaincre Patrick d’intégrer le sas des Pro, raison invoquée : il y aura moins de monde et on peut bénéficier de l’aspiration au départ. Une théorie sans doute tarabiscotée mais il faut tenter de mettre toutes les chances de notre côté. On passe sans problème, il faut dire qu’avec une combi des lunettes et un bonnet on ressemblerait presque à Zamora ou à Olivier Marceau !!! D’ailleurs une photographe ne s’y trompe pas elle nous mitraille avec son nikon, pas sûr en revanche qu’on ait fait la une de Nice matin le lendemain. Antony nous a rejoint lui qui a commencé la natation en septembre ! L’hélico tourne en rond au dessus de nous c’est presque Apocalypse Now avec Estrosi le motodidacte en Marlon Brando le micro dans la main et bang c’est parti pour le Show. Ma Théorie se révèle complètement foireuse j’ai jamais vu une bagarre pareille en 5 participations ça bastonne de tous les côtés je me laisse enfermer dans la nasse incapable de m’en extraire, je prends soin d’éviter les coups et je vois inexorablement s’éloigner les cadors. Dans ces cas là on regrette de pas faire 20 kg de plus. Objectif à court terme sortir indemne de la bagarre il faut dire que 2700 personnes en une seule vague c’est un peu la boucherie moderne. Au final 1h04 mn et des brouettes, je dirais presque comme d’habitude, point positif je suis sorti vivant de l’apéritif au goût salé. Au sortir de l’eau on se met tous à courir pour garder le rythme et parce que dans ces cas là on a un comportement moutonnier donc je cours vers la première transition, j’enfile le casque les lunettes et s’ensuivent facilement 120 m pour atteindre le Bike et encore 200 m pour sortir du parc bref un petit fractionné qui vous réveille, si tant est que nous soyons encore endormis. Sur la promenade le revêtement est des plus précaires, il faut être vigilent mais les sensations sont bonnes un simple vent de terre vous sèche la trifonction et vous avez juste le temps d’apercevoir les cimes de l’arrière pays, théâtre dans quelques heures du vrai plat de résistance. Le parcours suit son cours et c’est simplement au km 75 sur le plateau de Caussol après le terrible col de l’Ecre que j’aperçois Patrick un peu à la peine il faut le dire lui qui rappelons-le a sorti une superbe perf au tri de Vendôme en terminant 52 éme !!! Nous discutons 5 mn il m’apprend qu il est sorti en 58 mn en natation ce qui est tout simplement remarquable. Je poursuis mon chemin laissant Patrick retrouver quelques forces, Col de Sine, côte de Saint Pons, côte de Coursegoule et enfin longue descente très rapide et technique où la vigilance reste de mise, retour sur Nice où un vent de mer nous ralentit fortement mais la moyenne est toujours intéressante les sub 10h50 sont atteignables. Je pose le Bike en 5h36 soit 8 mn de mieux qu’en 2009, première satisfaction.