18 janvier 2017

Communiqué de Marc-Antoine JAMET, Président du Pôle de compétitivité Cosmetic Valley

Appuyé sur le « Made in » et une stratégie en 10 axes, la Cosmetic Valley revendique son statut de pôle de filière à dimension internationale

Au cours d’une conférence de presse tenue à la Fondation Louis Vuitton, le 18 janvier dernier, Marc-Antoine Jamet, président du pôle de compétitivité, et Jean-Luc Ansel, son directeur général, ont affiché les priorités de la Cosmetic Valley pour 2017. Dans un double contexte, national (marqué par les profonds changements apportés par la loi Notre et la future réforme des pôles) et international (caractérisé par un retour à une forte croissance sur la plupart des marchés, mais également par leurs mutations), la réussite du pôle tient à sa diversité territoriale, à son autonomie stratégique et sa spécialisation industrielle. Fidèle à cette triple dimension, la Cosmetic Valley a su respecter les identités de ses adhérents, s’imposer comme un moteur d’innovations et demeurer un conservatoire de savoir-faire spécifiques (formulation, olfaction, ingrédients, packaging, sécurité, mesures et tests, etc.). Fédérant, par cette approche, l’ensemble des acteurs de la filière, elle a créé des synergies et réuni des budgets pour développer la recherche et accentuer la présence à l’international du « Made in France ».

Marc-Antoine JAMET, président de Cosmetic Valley, a souligné notamment que : « le contexte de reprise du marché mondial de la Beauté, qui devrait afficher un taux de croissance annuel moyen de 7,10% en 2013 doit ouvrir de nouvelles opportunités au Made in France et à nos entreprises. Forte d’une « success story » que personne ne conteste, d’une expertise unique de plus en plus sollicitée à l’international et de la dynamique de ses 800 entreprises adhérentes, la Cosmetic Valley poursuivra, sur un territoire étendu à l’ensemble du pays, la mission que l’Etat lui a confiée de coordination de l’ensemble de la filière française. Pour y parvenir, la Cosmetic Valley prend les devants en engageant, dans dix grandes directions, une réforme en profondeur de la filière française de parfumerie/cosmétique pour la développer, la moderniser et lui conserver sa place de leader mondial ».

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Structure du Pôle

1 - Créer un pôle de filière unique de dimension nationale au service du Made in France

Pour répondre aux enjeux actuels du secteur de la parfumerie-cosmétique, la France doit être représentée par un pôle de filière unique à dimension internationale. Forte de résultats qui traduisent ses avancées (nombre d’adhérents, volume de crédits consacrés à la recherche, m2 mis à disposition), de l’intensité de ses activités - salons, congrès, projets scientifiques, formations, services aux entreprises … - de ses financements à 70% privés, la Cosmetic Valley veut devenir un cluster référent à l’échelle mondial. Le pôle va donc adopter de nouveaux statuts permettant à toute entreprise, quelle que soit sa localisation géographique de le rejoindre, de rallier les clusters étrangers qui ont rejoint sa dynamique et d’adopter une nouvelle organisation interne autour de cinq grandes directions opérationnelles (Recherche, Congrès, Animation territoriale, International et Veille). La diminution sensible des subventions que lui accordaient les collectivités territoriales et la mise en place de la loi Nôtre, qui transfère la compétence économique des départements aux régions, exige cette restructuration qui permettra des rapprochements rapides et de nouvelles alliances avec les 13 grandes régions. Dans cette recomposition, il est clair qu’un rapprochement avec le pôle Pass se produira. Le souhait de la Cosmetic Valley, comme celui de des responsables de la direction des grandes entreprises de Bercy, comme de la plupart des élus de PACA, singulièrement ceux de Grasse, est qu’il se fasse sur un mode collaboratif.

International

2 – Déployer le Cluster International Network et le projet Cosmétopée

L’internationalisation du réseau international mis en place par la Cosmetic Valley depuis dix ans a accéléré le développement des PME adhérentes. Elles bénéficient, ainsi, de contacts privilégiés dans différents pays, au Canada, au Cameroun, en Colombie, en Corée, à Taiwan ou au Japon, facilitant leurs activités de prospection et leur implantation sur les marchés d’exportation. Cette internationalisation doit désormais s’étendre à la recherche scientifique à travers des collaborations étroites avec les universités et les entreprises que réunissent les clusters étrangers affiliés. Le lancement en octobre 2016 du Cosmetics Cluster International Network sur le salon Cosmetic 360 a été la première pierre de cette construction. Organisé en partenariat avec France Clusters, ambitionnant de devenir un think-tank et un instrument de coopération au service de la filière parfumerie cosmétique, il réunit déjà 15 clusters mondiaux et entre dès cette année dans une phase opérationnelle qui verra le lancement d’un site Internet partagé et la mise en place de commissions thématiques afin de mutualiser l’information (réglementaire, législative), d’étendre un maillage mondial en connectant les réseaux de chacun, de susciter rencontres et projets. Un tel outil représente évidemment un avantage considérable dans un climat de concurrence renforcée avec les compétiteurs asiatiques ou américains, mais aussi européens tous lancés dans une course à la taille critique que la France doit gagner.

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Ce déploiement international aura un volet particulier : le projet Cosmétopée. Celui-ci vient d’acquérir une nouvelle dimension avec le congrès du Pacifique initié par le pôle, à Papeete, en octobre dernier (concomitamment à la thèse de doctorat que Jean-Luc Ansel a présentée devant l’Université de Polynésie), permettant de nouveaux développements économiques et scientifiques dans le domaine de l’ethnocosmétologie et de la protection de la biodiversité, dans les pays ayant préservé de fortes traditions bio-cosmétiques.

3 – Accompagner les PME sur les grands salons professionnels et renforcer l’image de la cosmétique française

L’exportation est un moteur de croissance pour les PME de la filière Beauté que la Cosmetic Valley accompagne dans leur stratégie internationale. Présentes sur une centaine de salons internationaux, la Cosmetic Valley travaille à renforcer la visibilité internationale de ses adhérents. En 2017, la Cosmetic Valley mise sur un nouveau programme d’accompagnement des PME pour faciliter leur accès aux décideurs locaux, accélérer les contacts professionnels et optimiser les déplacements. Le pôle sera présent en Chine, en particulier sur le salon China Expo Beauty Shanghai dont il sera l’invité d’honneur, au Moyen-Orient au Beauty World Middle East Dubaï, et bien entendu en Europe, en particulier au salon londonien In- Cosmetics. Pour une présence effective, plus large et plus soutenue de notre pays, la Cosmetic Valley souhaite développer un partenariat, naturellement gagnant/gagnant, avec Business France, à l’image de ce qui existe entre les organismes de promotion du commerce extérieur et le secteur économique en Allemagne ou en Italie, visant à organiser, à moindre coût et avec une plus grande efficacité, pour le compte de l’opérateur national, la présence de la parfumerie/cosmétique française dans les événements internationaux.

Recherche et innovation

4 - Initier un travail sur les fondements de la Marque France autour de nouveaux Domaines d’excellence stratégique territoriaux/DEST

La Cosmetic Valley a mis en place une dizaine de ces DEST destinés à valoriser le savoir- faire de chaque territoire en respectant son identité propre, en lui offrant des atouts pour innover et rayonner internationalement, en gagnant en cohésion et visibilité au service de l’intérêt économique, scientifique et commercial de la filière entière dont toutes les étapes, de l’ingrédient initial au recyclage final, est ainsi valorisée. Chaque territoire se développe, de cette manière, en proximité, en singularité, autour de « projets structurants » (organisation de congrès scientifiques, lancement de projets de recherche, mise en place de plateformes technologiques) qui lui sont propres. Compte-tenu des nouvelles compétences des régions, un travail approfondi devra être engagé afin de définir des DEST régionaux qui permettent de mettre en lumière les valeurs de la Marque France, particulièrement ses performances en termes de création, de sécurité, de protection de l’environnement, trois points forts qui font sa différence par rapport à ses concurrents européens, asiatiques et américains.

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Ces rassemblements opérationnels profiteront des expériences déjà menées et réussies : DEST « formulation et nouvelles technologies » en région Centre-Val de Loire ; DEST « sécurité et logistique » en Normandie ; DEST « mesure et tests » en Ile-de-France ; DEST « lipochimie et valorisation des ressources végétale » en région Nouvelle Aquitaine.

5 – Développer le programme Cosmétociences pour impulser une dynamique de recherche en cosmétique dans les universités françaises

Financé par la région Centre-Val de Loire et doté d’un budget de 20 millions d’euros sur cinq ans, le programme Cosmétosciences, par son objectif de développement de la recherche et la formation en cosmétique, constitue un projet unique et prometteur. Porté par l’Université d’Orléans en partenariat avec l’Université de Tours, le CNRS, le Studium, et Cosmetic Valley il a permis d’initier en deux ans plus de 10 projets nationaux et internationaux. Prenant acte de ses avancées, la région Centre-Val de Loire vient de valider une enveloppe complémentaire de près de 6 millions d’euros pour financer la seconde phase d’un programme qui permettra, sur la période 2017-2019, de poursuivre l’effort de recherche et de mettre en place, dès 2017, un « laboratoire d’entreprenariat étudiant », au cœur de l’université d’Orléans. Il permettra aux étudiants et entrepreneurs en herbe de disposer d’un environnement technique pour concrétiser leurs projets.

6 - Doper la recherche avec le concours international « The Cosmetic Victories »

Appuyé sur un fond de dotation créé avec l’Essec pour soutenir les initiatives d’intérêt de la filière, ce concours international, doté de 10 000 euros pour chacun de ses lauréats, vise à primer le meilleur projet de recherche, la plus grande innovation reconnue, après expertise, par un jury de haut niveau comprenant des experts et représentants des plus grandes maisons de parfumerie cosmétique (LVMH, Chanel, ). Les candidats éligibles à ce concours - étudiants, chercheurs, start-up, TPE/PME et entrepreneurs - doivent être porteurs d’une innovation technologique, marketing ou commerciale concernant la parfumerie-cosmétique dans tous ses domaines : ingrédients, formulation, test, process, packaging, chimie, biotechnologie, distribution digitale. Le lauréat de cette deuxième édition 2017 sera connu le 2 juin (soumission des projets jusqu’au 30 mars 2017 sur : www.thecosmeticvictories.com).

7- Engager les entreprises du pôle à innover pour que l’industrie française se positionne à l’avant-garde de la recherche avec Cosmet up

Au-delà de sa renommée, fondée sur son patrimoine et son histoire, le leadership de la parfumerie-cosmétique française repose sur la performance de ses produits en matière d’innovation, de sécurité et de respect de l’environnement. La Cosmetic Valley s’emploie à favoriser cette triple dynamique grâce à un outil particulièrement remarquable : la plateforme nationale d’appui aux PME de la filière Cosmet up. Celle-ci a accompagné, en 2 ans d’existence, plus de 50 projets de PME et créateurs d’entreprises. Initiée par la Cosmetic Valley, elle est portée par LVMH Recherche, à Saint-Jean-de-Braye, Spincontrol et Langé et a été labellisée par le programme Investissements d’avenir. Ouverte à toutes les TPE et PME de la filière française de la parfumerie-cosmétique, elle propose diagnostic, expertise ainsi qu’un hébergement de courte durée, pour accélérer l’obtention de la preuve de faisabilité technique et économique de leurs projets.

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La plateforme constitue, incontestablement, un outil remarquable au service du Made in France. On saluera également, au titre du développement durable, la création d’Impact+, la plate-forme de mutualisation et d’échanges de matières premières voulue par le pôle et qui lui permet de se montrer économe des ressources de la planète.

8 – Développer le numérique avec la « Beauty Tech » et le projet de « hub » Big data Cosmétique

La Cosmetic Valley est déterminée à favoriser les noces de la cosmétique et du numérique à travers le réseau « Beauty Tech ». Ce dernier ambitionne d'incuber, d'accompagner, de développer et de fédérer, en France, les startups cosméto-numériques, aujourd'hui émergentes et disséminées sur le territoire national, pour en augmenter le nombre, la force de leur réseau, leur capacité d’innovation face à des concurrents étrangers, singulièrement asiatiques, qui utilisent le numérique comme stratégie de contestation du leadership français. La Cité de l’Innovation de qui a ouvert ses portes le 2 janvier 2017 a pour objectif d’incuber et d’accompagner (investissements, conseil, entrepreneuriat, démarches administratives), en étroite relation avec les membres de la Cosmetic Valley, les startups innovantes. En 2017, les startups et les entreprises cosmétiques travailleront en outre conjointement à l’écriture d’un une charte autour de la Big Data Cosmétique et construiront les prémisses d’un « hub » Big Data Cosmétique.

Mise en réseau, intelligence et formation : les congrès

9 - Valoriser le savoir-faire des professionnels de la filière grâce aux Congrès

Les congrès de la Cosmetic Valley sont un exceptionnel outil de communication scientifique et de formation. Ils permettent de conforter le leadership de la France dans le domaine de la Beauté. Leur rythme et leur nombre ont fortement augmenté. Ils sont passés de 3 à 7 en quelques années, abordant de nouvelles thématiques liées aux domaines d’excellence de chaque territoire ou région. La force de ces manifestations tient à leurs comités scientifiques composés d’experts de la filière (industriels et chercheurs) qui mettent en exergue les grands enjeux par thème et permettent de construire un programme très pointu répondant aux attentes des professionnels et leur permettant de se projeter dans l’avenir. Le congrès de Chartres sur la réglementation est ainsi devenu un instrument de soft power permettant intelligemment, par exemple, de devenir co-rédacteurs de règlements européens plutôt que d’affronter, comme naguère, les services de la commission et, partant, d’avoir une position plus forte face à la FDA américaine ou au ministère de la santé chinois. Le prochain événement constituera une première puisqu’il sera dédié à « l’éco-extraction circulaire ». Organisé à Limoges le 26 janvier, il confirme l’attractivité exercée par ces rendez-vous puisque, malgré un sujet « pointu », il enregistre plus de 100 inscrits dès la première édition.

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Salon international Cosmetic 360

10 – Faire de Paris la vitrine internationale de l’innovation cosmétique avec le salon Cosmetic 360 qui consacrera 800 m2 aux jeunes pousses pour sa 3ème édition ( 18 et 19 octobre 2017)

Inaugurée par le secrétaire d’Etat en charge du numérique Christophe Sirugue et par Xavier Niel, affichant 200 exposants, 5000 m2 au Carrousel du Louvre, enregistrant 4000 visiteurs payants dont 40% de décideurs, venus des quatre coins de la planète, l’édition 2016 du salon international Cosmetic 360 a constitué un vrai succès. Entièrement dédié à l’innovation dans la parfumerie-cosmétique, le salon a été créé à Paris, en 2015, et offre aux professionnels des solutions clés en mains dans tous les domaines de la filière : ingrédients, formulation, packaging, tests, produits finis. Organisé au cœur de Paris, ce salon – le premier et le seul porté par un opérateur français - affirme la place de la France sur le marché mondial et contribue à son rayonnement en accueillant le meilleur de l’innovation internationale. En 2017, il s’ouvrira plus encore aux startups, avec 800 m2 dédiés aux jeunes pousses et une salle entière réservée au brassage et à l’émergence d’idées innovantes (pitches entreprises, co-working…). Son secteur d’« open innovation », qui a suscité un très grand engouement auprès des grandes marques comme des porteurs de projets, sera considérablement renforcé.

. Plus d’informations : www.cosmetic-valley.com

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