NOTICE

SUR LA

BARONNIE DE JOTJX-- SUR-

EN ¶BEAUJOLAIS

PAR LE

Vicomte PAUL DE VARAX

-,

IMPRIMERIE DAIMÉ VINGTRINIER

Rue de a Belle-Cordière,

i $76 DocUment

(I I I I II II 01111111 III 0000005526987

NOTICE

UR LA

BARONNIE DE -SUR-TARARE

EN BEAUJOLAIS

Telle labeille volage sen va voltigeant de fleur en fleur, butinant par ci, butinant par 1k; telle ma plaine vagabonde couit dun lieu h un autre, sa désaltérant par- tout où elle rencontre quelque vieux ouvenir h recueil- lir. Jadis, elle n trempé son bec dans le modeste ruisseau de Ransonnet ; puis elle à été se 1aigner dans les ondes paiib1e de la Saène, au-dessus de la grande cité néan- moins, car au-dessous leau aurait été quelque peu trou- blée ; ensuite, sans craindre de prendre la fièvre, elle set plongée jusquau cou daus les vastes étangs de la Dombes La voici revenue presque au lieu (le SOn départ séparée seulenieut du gentil Ransounet par la cimamne de moittagnes qui distriinie les eaux outre le bassin do la Loire et uci ni du Rioime, elle se rafmaù:liit dons la mur- murante, Tiudine et va se délecter k conter le lmssé (luil noble manoir des niontugnes lu Beaujolais, dun puissalit c.asel, flanqué de deux énormes tours, reliées entre elles par une flirude formant. ais fflIliCU un angle obtus, et défendu par des murs do deux mètres dépaisseur. Le vo yageur qui (le Tara ra se rend à Roanne par la chapelle de Sienne, Ic Pin-]3ouehmain etSaint-Sympho- rieu-de-[siv aperoit, sur sa gauche, six kilorntres en- virou aOlesaveir quitté la ville mnantifacturière, un joli ville domivaut la vallée et (lommuné. lui mnérne par des -6— pentes rapides couvertes de 1)015 de sapins, au-dessus (lesquelles apparaît la tour aérienne de Boussivre. Ce vil- lage sest nominé dabord, dit-on, Araara Jovis, en souve- nir dun autel dédié à Jupiter, puis Jo, ensuite Joz, et maintenant cest Joux-sur-Tarare. Au-dessus de ses mai- sons, se dresse son vieux château, aux tours imposantes, dont lesplanade est couronnée par un magnifique tilleul, vénérable Sully, couvrant de sa vaste et épaisse cheve- lure tout lespace compris entre le château et léglise paroissiale. Après avoir dépendu des seigneurs de La y , Joux ap- partint ensuite aux puissantes maisons de Forez et de Beaujeu, puis il passa à la famille de Vienne, une des plus anciennes et des plus distinguées de , enfin il fut acquis par les Villeneuve, connus depuis très-long- temps à Lyon pour avoir donné de nombreux échevins à cette ville cette famille est éteinte, ruais ses descendants par les femmes la représentent encore aujourdhui à Joux, et ce château a le privilége de navoir pas été aliéné depuis environ 370 ans. La seigneurie de Joux avait le titre de baronnie, comme ayant été lapanage dun cadet de la maison de Beaujeu et elle s étendait sur les paroisses du Joux, Ajux, Saint-Marcel-1Eclairé, partie de Violay et de Saint-Forgeuix et une parcelle des Sauvages. Le plus ancien seigneur de Joux que lon connaisse est Aimon, seigneur de Lar, vivant vers lail 1080 Gébuin, archevêque (le Lyon, avait donné à labba ye de Savignv. léglise Sainte-Marie-de-Jeux avec des dimes, terres et autres dépendances, puis il avait confirmé cette donation, étant malade, dans la cour de Saint-Nizier labbaye (le Savigny possédait aussi les églises de Tarare et de Saint-Loup avec des rentes ou censives eu -7-- dépendant. Aimon, seigneur de Lay et de Joux, et de plusieurs autres terres, ce qui le rendait fort puissant et redoutable à ses voisins, se crut en droit (lexiger de lavoine et du foin des habitants de Tarare et de Saint- Loup ; l)almais, abbé de Savigny, sy opposa et, ne pou- vant lempêcher par la douceur, il se résolut h faire la guerre à Airnon de Lay; il alla assiéger le elulteau de Lay, le prit avec laide de Dieu, dit-il, celle de saint Martin et dun comte appelé Renaud, et le fit raser. Ai- mon appela apparemment ê. son secours ses amis et alliés et il allait se venger de labbé, quand des amis communs sentremirent pour les régler et les accommoder. Parmi ces arbitres se trouvait Guichard IV, sire de Beaujeu. Labbé D&mais, pour indemniser Airnon de la prise et du renversement de son château, des droits davoine, de foin et antres quil prétendait sur les terres de labbaye, lui donna 400 sols, 20 sols à sa femme et 5 sols à hum- beit de Vigny, avec deux mas pour les tenir en fief (le labbaye aux mêmes charges quil eu tenait dautres quil avait eus de son père Aimon les ayant acceptés, prêta serinent de fidélité h labbé de Savigtiy, se reconnut son homme et promit que, moyennant les fiefs quon lui donnait et ceux quil avait déjà, ses fils et les fils de ses fils, jusquà la dernière génération, prêteraient serment de fidélité à labbaye de Savigny et ne violeraient jamais sa promesse, hier II étant al)l)é de, Savigny, Hugues, archevêque de Lyon, renouvela, vers 1088, la donation que Géhuin, son prédécesseur, avait faite, à labbaye de Savigny, de léglise cia Sainte-Marie-de-Joux. Ponce (le Lay, seigneur de Joux, Aimou, son fils et Pouce, son autre fils, quil donna pour âtre religieux dans cette abbaye, y donnèrent leur consentement « pro aniinarum suauin rernedio -8— Vers lan li I , sous ladniiuistiatin de Ponce do Lev, son frère Aiinou. seigneur de Joux, se voyant réduit à la dernière extrémité, se départit de toutes les Inauviies coutumes et usurpations que lui et ses hommes pou- vaient recevoir et faire dans la. terre de Saint-Mania, dans la vallée de Joux. Àirnon le fit., reconnaissant avoir auparavant mal agi et injustement. Il paraît que la terra et seigneurie de Joux relevait originairement du comté de Forez, car, eu 173, il fut convenu que le comte de Forez aurait droit de foi et hommage sur cette s&gneunie. En 1 30 g , Guichard VIII, sire de Beaujen, (le la rw (le Beaujou-Forez. assigna 1li3 routes à Humbert, (I uil- launie et Ihiomas ses frères, i prendre penliut leur ie, sur la terre do Jeux. Unichard VIII eut quelques différends avec labLé de Savignv pour les limites de la terre de Jeux qui étaient m1ées avec celles de Tarare et autres dépendantes de cette abbaye. Ils convinrent de prendre (les arbitres qui réglèrent, au bout (le dix ans, ces limites qui servirent de bornes entre le Lyonnais et le Beaujo1as. Etienne de Vareunes-Rapetont, abbé deSavigny , fit une prenuère transaction eu 1309, et Hugues Avbrand, son succes-seun, en fit une secoivle eu 1319. Furent présents à cette der- nière transaction ()ilion (le Varcunes, prieur de Tarare Etienne de \tar.Slmnes peur dAmas, Jean de Varennes, prieur de . messires Pierre Brossent, Matldeu de Talarim, lIn nes Arrici, chevaliers, Martin (le Buallas, Guv Calli, docteur ès lois, Hugues Charpinel, Zaclia- rie de Tanev, damoiseaux, Jean, fils cia Girard Chinssi- pal cia Tarare et Jean l3oilet, clercs Marius Male ne. chunone dAuiuu . Ciuichiard de Thè]i et Sirion de Gietteins. -9.---, Vers I:339, Edouard Jer, sire de Beaujeu, fils de Gui- eliard VIII, céda, au nom de ses frères, le château de Joux à Jeanne de Cliftteauvillain, sa belle-mère . Ce château fut ensuite assigné, le l!, mai 1313, pour faire partie du douaire de Marguerite de Poitiers, femme de son frère Guiehard de Beaujeu, seigneur de Perreux. Le mardi avant la fête (le la biQ.nheureuse Marie-Ma- deleine, de lan du Seigneur 4 34, fut fait, au ehùteau W Sèmur- en-Brion nais, partage entre Edouard, Guillaume, (uichard, Louis et Robert de Beaujeu, fils de Guicliard VIII, dit le Grand. Par ce partage, Rober[ eut aussitôt le château (le Joux sur Tarare et ses appartenances, et, après la mort de Jeanne de (hâteauvillaiii, sa mère, les prévôtés (le Claveyzoles et de Saiut-Bounet-le-Troncy. Furent présents k cet acte Guichard de Seiniir, archi- diacre de Châlon, Jehan dEssertines, chevalier, maître Jelian de Paray, juge-major des cours des appellations de Lyon, Guichard de Mai-z, docteur ès-droits et Jehan de Villins, damoiseau, Robert (le Beaujeu, destiné à létat ecclésiasique par le testament de son père, avait reeu de lui les revenus dAr- cinges, moulant à 300 livres viennoises ; il ne voulut point entrer dans les ordres et reçut, comme nous avons vu, pour son apanage, les seigneuries de Joux, Clavey- zoles, Saint-Bonnet-le-Trmi., et de plus Coligny-le- Neuf. Comme toute la sei gneurie de Beaujolais portait le titie de baronnie, la terre de Joiix., donnée en apanage h un cadet de la maison de Beaujen, se conserva le mèna titre, laccessoire ayant retenu la nature et le nom du piincipal, comme il arriva aussi h Atuplepuis et à Saint- Trivier- en-Dombes. Ce Robert (le Beaujeu et neuf écuyers, venus de Joux, 2 eoinpanèent , 011 1 3, le comte de Savoie qui allait au secours du roi (le France contre les Flamands. En combattant contre les An glais, il fut fait prisonnier à la bataille de Saint-Georges-du-Bois, en Saintonge, et ne puL recouvrer sa liberté quell payant une ran çon de OO écus dor, comme le prouve une quittance de 1 35 I Guichenou le fait tuer, le 6 avril 1362, à la bataille de Briguais, contre les rfilI.d_rellUS ; ce qui nempêche pas que le même (iniclienon dit plus loin quil sopposa à ce quEdouard II de Beaujeu, son neveu, prît possession de 1a succession dAntoine, sire de Beaujeu et que, le .19 juillet 1376, il prêta foi ethommoge au même Edouard pour la terre de Joux. Voici un fragment dune vieille chronique de la maison (le Beaujeu , où il est ainsi parlê de la branche de .Joux « Messire Robert, quatriesme fils (le messire Guicliard- le-Giaud , frère de messire Eddouard. inareschal de Fiance, (le messire Guichard et de messire Guillaume fut seigneur de Joz-sur-Tarare, et espousa nunulaine :gnèS de Vienne, dame de (ihadenay, (le laquelle daine il eust ung fils nomme Guicliard lequel fut fait nouveau chevalier en Flandre au temps que le Roy Charles de Fiauce assiégea et prit la ville de Lesdes, qui fut en laii mil trois cent quatre vingt-cinq ,le trentiesme jour d aoust. Si fut faict chevalier ledit Gaichard par messire Eddouard de Beaujeu, Seigneur de Beaujolloys, son cousin-ger- main. Ledit messire Robert, seigneur deJoz, fut im très-noble hevalier eu son temps, agréable à Dieu et au monde, et iuioniut avant sa femme, laui de Notre Seigneur J&us- Cliiit mil trois cent quatre-ving t et...., le jour de Pâques, et tiit mis en lélise Notre-Dame de Belleville. avec ses - II - pareils à gr:uid triumphc et honneur. Messire Guicliard sonfils alla au sainet voyage doultremer et mourut auprès dAffrique, le sixiesme jour de septembre, lau mil trois cens quatre-vingt et dix, au temps que le duc Loys de Bourbon fist une armée et mena grande noblesse de France, et assiégea Affriçjue avec les Genefroys, et là tint le siège neuf moys; toutefoys, il ne la scent prendre, et fut le corps dudit seigneur Gnichard mis en sépulture audit lieu dAffrique, prez du rivage de la mer. Son coeur fut apporté à Belleville oh il fut enseveli et mis avec les aultres, ses prédécesseurs, pur un sien eseuver, nommé Brusolin et par le résidu de ses serviteurs, comme je lav ouy (lire à ses serviteurs. i Robert de Beaujeu avait épousé Agnès de Vienne, darne de Chaudenay, dont il eut deux fils et deux filles; laîné de ses fils, Guichard de Beaujeu, seigneur de Joux, (le Belleville, de Saint-Bonnet, de Coligny et de Chaude- 114y, mourut en Afriq ue en 1390, comme ou le voit dans la vieille chronique de la maison de Beaujeu, et ne laissa pas de postérité. Son frère Jean étant mort à Moiitmerle, en j:I8(j, il eut pour héritières ses deux soeurs qui se parta- gèrent ses biens. La terre de Joux échut t lainé, Mai- guerite, mariée le 16 décembre 1391, avec Louis Aycelin (le Lystenois, chevalier, seigneur (le Lvstenois, La Ferté- Cliauderon, Mon tugu et Châtel-Oudou, chambellan du roi Charles VI et grand-maître. de Fiance. Isabeau Ayceliu deLystenois, leur fille unique, épousa, en 1110, Jean de Vienne, fils de Philippe de Vienne, sei- gneur de Itollaus, Monthis et Clervaux, et de Phuliberte de Mauloec; Jean de Vienne était seigneur de Bonencontre, conseiller et chambellan du roi, sénéchal et maréchal de Bourbonnais, et mourut en t Philippe de Vienne, leur fils, était seigneur de Lystenois - ,1 - et Monta-ii, baron de la Hoclie-\olay et eut, de Iérouelle de Chazeron, fille de Jean, seigneur de Chozerou, pour tille unique et héritière de ses grands biens, Aune de Vienne, mariée le II mai 1,162 h Jean de Vienne, sei- gneur de Montbis, son parent, fils de Guillaume de Vienne et de Béatrix de Cusance. Noble et puissant seigneur, messire Jehan de Vienne, chevalier, seigneur de Lystenois, Montégu, Cliasteiledon et La Ferlé-Chauderon, dame Anne de Vienne, sa femme, et damoiselle Péronnelle de Chazeron, mère dAnne de Vienne, vendirent k noble et puissant seigneur messire Jacques de Beaujeu, seigneur dAmplepuis, le chute], terre et baronnie de Joux-sur-Tarare, dîmes, justices haute, moyenne et basse, demo urances, fiefs, arrière-fiefs, membres, dépendances et appartenances pour le prix et s)mme de 2,500 livres tournois, monnaie de roi, lors avant cours, avec clause constatant quils se réser- vaient le droit de racheter ladite terre, seigneurie et baronnie de Joux. Jacques de Beaujeu, seigneur d, était fils dEdouard de Beaujeu, seigneur dudit Am1lepuis et de Jacqueline de Linières il épousa Jacqueline Juvénal (les [rsius, fille de Guillaume Juvénal des Ursins, baron do Traimel, chancelier de France, et testa, le 4.5 septembre 1488. Il était encore seigneur de Rezay, Chevagny-le- Lombard, Tiiel, Ranehal et les rIo11s baron de Linières, cnseiller ct chambellan du :oi , baillif de Sens. Jacques de Beaujeii céda, remit et transporta, dans la suite, lesdits 1(iitOl. terre, l)niOUhIie (t seigneurie de Jeux k maître André Porte, docteur ès-lois, juge des ressorts de Lyon et h daine C•laiide Sextre, sa femme, Pou! le iiume prix de 22 ,500 livre.;; (jllCi(tuC temps après, lesdits sieur et dame de Lystenois vendirent h André Porte et - 13 - Claude Sextre, la plus-value de la seigneurie de Joux, p le prix de 1,500 livres tournois, sous faculté de réa(-bat à certain temps. Après la mort dAndré Porte, lesdits sieur et (lame de Lystenois, vendirent à ladite Claude Sextre les droits de plus-value de la baronnie de Joux pour le prix de 300 livres tournois, toujours avec faculté de réachat après un certain temps. Claude Sextre se remaria avec noble homme et saige Humbert de Villeneufve, écuyer, docteur ès-lois, conseil- ler du roi, et, le 27 août 1495, noble homme François dArson, écuyer, seigneur dAubenas, procureur des sieur et dame de Lystenois, vendit à Claude Sextre, pour le prix de 1,000 livres tournois, le droit de plus-value des cMtel, terre, baronnie et seigneurie de Joux et ses apparte- nances. Le 13 mars 1196, noble François dArson, ait nom, vendit h Humbert; de Villeueufve et à Claude Sex- Ire, pour la prix de 1,000 livres, la plus-value du châtel de Jeux. Le seigneur de Lystenois étant allé depuis de vie à tré- pas, Aune (le Vienne, sa veuve, ratifia, le 9 novembre I la vendition faite au profit dHumbert de Villeneufve et (le sa femme, et leur vendit, pour le prix de 30() livres, la plus—value des châtel, terre et baronnie de. Joux. Le 2 I septembre 1500, elle leur passa un p, semblable vente pour le prix de 400 livres de pins value. Enfin, le I juin 1507, Aune de Vienne vendit à Humbert de Villeueufve les chà- tel, terre, baronnie et seigneurie de Joux, ensemble ses droits et appartenances, pour en jouir perpétuellement et toujours, et ce, moyennant le prix de 5,000 livres tour— Dois, Humbert de Villeneufve était fils de Jean de Villeneufve, - li - écu yer «écurie du roi Louis XI, capitaine de Coilionvre, en Roussillon, (t (les francs archers de L yonnais et, de Beaujolais, et (le Catiierine de Bletterans, (lame de Pier- reclos, l3ussige, Bussiéres, vii Mlconnais, et du Péage de Moges. Guiclienon, clans sou llistoi,e dc Dom bcs et Le Laboureur, clans sesMaures (le iT.1e-Barbe, ont offert la généalogie de cette ancienne famille lyonnaise qui a donné à sa patrie un grand nombre (le conseillers de ville, mais ces deux auteurs saccordent assez mal ensemble ; la généalogie que ion trouve clans les Ma;ures, passe pour être plus exacte, Le Laboureur ayant eu entre les mains les titres de la famille de Villeneufve. Guichenon parle dun arbre généalogique que lon voyait de son temps dans la salle basse du château de Joux-sur-Tarare, et qui ii disparu, sans quon en ait aujourdhui aucun souvenir. Cet arbre généalogique (le la maison de Villeneufvc était peint, avec toutes ses alliances, se composant de vingt- trois degrés de génération; il commençait à lan 1 062, et faisait entrer par mariage, dans la famille de Ville neufve, entre autres maisons illustres, celles (le Grô]ée, de Saint- Trivier, de Polignac, de Rossillon, de Chandieu et (le Beaujeu; mais comme cet arbre généalogique nétait accompagné daucune date, quil y avait beaucoup de confusion aux degrés et que les titres que Guichenon avait vus tue concordaient pas avec cette généalogie, il ne sen servit pas pour sou travail. Humbert (le Villeneufve était seigneur de Reuvrav, (le la Motte et dYnars, conseiller et chambellan du Roi il fuit lornement (le sa maison à laquelle il donna beau- coup (le lustre par sa vertu et par ses belles charges quil exerça très-dignement. Dabord lieutenant-général en la sénéchaussée de Lyon, en 1499, il devint ensuite conseil- ler au grand conseil, puis deuxième président au Parle- - 15 - ment de Toulouse et enfin premier président en celui de Dijon, par lettres patentes de Louis XII, du 0 septem- bre 1505. En 1501, il fut envoyé par le roi ambassadeur en Suisse avec le seigneur de Bussy-Lamet. Voici une pièce, conservée aux archives du château de Joux, qui constate ladite mission confiée i Humbert de Villeneufve. - Instructions faictes de par le Roy à Messire Hymbert de Villeneufve, docteur en loix, lieutenant général dit de Lyon, lequel présentement ledit seigneur envoie en ambassade ou pays des Ligues pour les causes qui sen- suyvent Est assavoir que depuis peu (le jours, Le Roy a envoyé Ù certaine journée qui se devoit tenir à Lucerne le jour de la Fête-Dieu ou la sepmaine après Guyot des Roches, son vallet (le chambre et Petter Groli, lieutenant des Souysses de sa garde, les instructions de.squelz contiennent en effet que pour ce quà la journée précédente tenue audiet Lucerne ou fut pour le Roy larchediacre dAngiers, les seigneurs (les Ligues sur le débat des querelleurs escripvice.nt audict sei- gueul que sa plaisir feust ou de croistre la somme de six mille livres que ledict archediacre avoit offerte ou de prendre de son cousté deux hommes et lesclicts querelleurs deux autres, lesquelz quatre cougneussent clesdictes querelles ; et, cii cas (le diseort eussent povoir de eslire uiig iuull superar- liitre, à cette cause lediet seigneur congueissant leurs de- mandes estre desraisonnables et il ne leur estre en rien tenu et que son offre nestoit que dc grce à cause (le la con fédé- ration et amitié quil a auscliets seigneurs syrnoit rnieulx pour leur complaire que Iesdiets quatre arbitres feussent prins dun cous-té et dautre et le cincquième en cas de dis- cort que de satisifaire û leurs dictes demandes, pourveu touteffoys que lesdicts arbitres cougnoistroient non-seule-- ment desdictes querelles faictes à lencontre du Roy, maiz encores de celles que le Roy fait et entend faire é lencontre desdictz querelleurs pour les donnuaiges irréparables par eulx faiz lannée quil vint à sa couronne en ses pays de Cham- paigne et Bourgogne et autrement selon (lue arbitres rloyvent eongnoistre tant dun cousté que dautre, ainsi que plus amplement est contenu en leurs dictes instructions- Touteffoys, pour ce que les dessusdicts Guyot et Grob, depuis quilz sont arrivés par delà ont eseript et adverty ledict soigneur que certain évesque de Volines et autres en sa compagnie de In part du Roy des Roumains doyvent de bref venir vers lesdictes Ligues tant pour conforter lesdicts querelleurs et les irriter et inouvoyr plus fort à lencontre du Roy que pour tenir et machiner autres praticques audiet pays au domnige et préjudice dudict seigneur, si possible leur est, ce qui pourroit porter inconvénient si aucun bon persorinaige de bonne expérience ny étoit pour y résister, à ceste cause lediet Messire Hymbert, à la meilleure diligence que possible luy sera, sen tirera audiet pays et jusques au lien de ladicte journée et plus avant, si besoing est, en pas- saut pal Genève et par Fribourg ouquel lieu il trouvera messire Petreman de Foussigny, advoué dudiet Fiiliourg et le secrétaire (le la ville qui ont accoustumé adresser les gens et affaires du Roy par delà, par lesquels il pourra entendre et savoir des choses dessusdictes et avoir des nouvelles des- dicts Guyot et Potter Grob, et selon quil verra estme lusoj1Ir pool pourveoir aUX inconvénients tlessiisdicts posé Oresqi mc les dessusdicts feussuit. jà. (le retour audiet Fribourg, ou plus en çà, tirera puis avant dedans lediet pays des Ligues où il verra c.stre plus nécessaire pour résister aux praticques dudict Roy des Roumains, cii quoy faisant pourra joindre avec luy le dassusdic.t Pctter Giob po estie son truchement et luy tenir compaignie, aussy luy faire congnoistrc les bons nouset serviteurs (lu Roy pour sen nyder ès choses dessus- dictes, et ledict Guyot sen pourra revenyr. Avant partir duclict Fribourg, selon ladvis dudict messire. Petremnu et secrétaire, prendra sauf conduyt de ceuix de Bine ct dehm (01 avant., ainsi que sera besoin -, à Lucerne trouvera Nicolas Allort, aussi s erviteur du Roy, à Sumich e

l(adul fi I ledinber ouxquelz quatre il portera lOctrN inisi vs d udit seigneur pour sa reeommandacion et pou r estre iiis- tru-t deulx sur bs ehoses desusdiutes, afin fie mieux savoir ce quil aura a faire, aussi mv bailleront mémoire pour com4uoistr( de lieu en lieu et de quentoii en quenton les bons amis et serviteurs du Boy. Les dessusdiets Guyot et Pe.tter Grob avoient quelque autre charge du Boy qui aujourdhuy Iuy u e sté déclairé v monsieur le chancellier tout au long, et aprèspar monsieur le maresclial luy a esté dit davantaige sur ce linteneion du Boy pour y besonguer et faire selon quil verra la disposicioii (les matières. Et 1)0(11 ce monsieur du Bouscliaige et ledict ambassadeur sont les deux personriaiges que par la part du Roy doivent estre nominéz ii ladicte journée (le Lucerne ou cas que Par- bitraige dessusdict sorte son effect pour colignoistie desdictes querelles, pourra dire icelluv ambassadeur, si le cas le requiert, que de sa part ne fauldra point à se trouver au lieu qui par le Rov lui sera ordonné et au temps qui sera diet, afin de toujours leur donner à congnoistre que le Ro de sa part no veut point délayer que les matières ne soient venues poln le lon droit quil se sent avoir, le dira aussi ofin de éviter toute manière de rompttue avec lesdicts sei- gneurs des Ligues. Finablement fera et dira lediet ambassa- (leur toutes les choses qui lui sembleront estie requises pour lhonneur, prouffit et avantai ge dudiet seigneur et selon que hesoing sera ladvertira des choses qui Potirroient survenvr à bonne dilligence. Fait à rori, le xIxe jour de juing mil cinq cens et unq. Signé : Lovs, et plus bas : N0BI,Ei.

A SOU retour de son ambassade en Suisse, Humbert lc Viileneufve fut député par la Cour, lannée suivante, à l assemblée qui se tint à Orléans, de lautorité du Roi, coutre les entreprises du pape Jules II. Comme il était

3 ensuite à Gtnève pour négociel la rnnon des flagcs, doNnés aux Suisses par le seigneur de la Trémouille, en 15i3, après la levée du siége de Dijon, il fut arrêté par les Suisses et mené à Berne, doù il fut tiré, moyennant ,OO() écus de rançon que la province de Bourgogne paya. II mourut à Dijon , le 18 juillet 1515. Le Parlement assista en corps à ses funérailles et lui rendit des honneurs qui jusqualors navaient pas été pratiqués, pour inarc1ue de son mérite extraordinaire et de lestime particulière que cette illustre compagnie avait pour son chef il fut inhumé dans léglise des Cordeliers de Dijon. Iluinbert de Villeneufve fonda les prébandes du cMteau de Joux ; il avait épousé, en secondes noces, Marie de Coi- hinv. veuve de messire Jean dÀumont. (harles de Villeneiifve, fils de Humbert de Villeneufve

L de Claude Sextre, sa première femme, succéda à pre dans la baronnie de Joux. Il fui Fun des cent gentils- hommes de la maison du Roi , chevalier de lordre du loi et se maria avec Marie dAmanzé, fille de Jean, seigneur dAmanzé et de. Béatrix Mitte de Chevrières. En ISIS et 1526, il fil; des transactions avec ses sujets (je la baronnie (le Jeux, et. en 4531, avec lhôtelier de Savigny, qui était patron de léglise de Joux placée sous le vocable de lAssomption, et levait certaine dîme dans cette paroisse. Théodde de Villeneufve, fils de Charles de Villeneufve. lui succéda (Ions la Laronide de .Toux il fut llomln3 darmes (le la compagnie du maréchal de Saint—André et mourut sansalliance. le 18 avril I SSi, dans labbaye dAinay, après avoir testé en faveur (le Rolin de Yille neufve, son frère. Fodde de Villenea fve étant tnmLé pnr accident (le Cheval, il Lyon. se cassa mit jambe dons sa chute et fut - 19 - incontinent secouru et conforté eu sin besoin par messieurs les grand prieur et religieux de labbaye dAinay, oui il mourut; il fit donation verbale k cette maison pour ré- compense de ce service, de la somme de 250 écus dor au soleil, de la valeur chacun de 46 sols tournois. Rolin de Villeneufve quitta léglise après la mort de ses six frères morts presque tous k la guerre. Il fut marié deux fois, la première avec Pliiliberte de Marsillv, dame de la Forest, fille de Mathieu de Marsilly de la Forest, écuyer, seigneur de la Forest, des Costes, du Fay, et du Colombier; la seconde, avec Suzanne de Cypierre. Après la prise de Lyon par les Huguenots, vers le clnteau de Joux fut dévasté par les hordes que coin- mandait le baron des Adrets; le village renfermé dans lenceinte de ses remparts avait été incendié avant cette époque; ce manoir avait six tours et était considéré comme château-fort. Georges de Villeneufve, fils de Rolin de Villeneufve et de Philiherte de Marsilly de la Forest fut baron de Joux après son père et seigneur de la Noyrie, SaiIly et Salor- nay - sur-Guye il épousa Charlotte de Champier, fille unique et héritière de Jacques de Cliampier, baron de la Bâtie, en Dombes, seigneur de Langes, Argil, Montceau, Corcelle, Chaneins, etc., chevalier de lordre de Saint- Michel, bailli de Bresse et gouverneur de Bombes, et de FranOoise de Langes, laquelle lui apporta toutes les sei- gneuries de sa maison. Georges de Villeneufve était chevalier de lordre de Saint-Michel, bailli de Beaujolais et capitaine de 50 hommes darmes des ordcnuances du Roi. Le 13 juin 1584,1584, noble Antoine de la Rossel, écuyer. seigneur dudit lieu et de la Novrie, demeurant à Trévoux, taut en son nom que pour celui de demoiselle Maurice (le la Novrie, sa femme, vendit h haut et puissant seigneur - - iiol.1e George de Villeneufve-Pompierre, seigneur et baron de Joux, écuyer de la grande écurie de Monseigneur, fils du frère unique du Roi et commissaire ordinaire de son Altesse, savoir aucune sienne maison-forte appelée de la Noyrie, avec ses consistances et dépendances, consistant en maisons hautes , mo yennes et basses chambres, étables, galeries et autres maisons y joignant appelés fournier, granges, étableries, caves, terres, jardin, verger, moulin, battoir à chanvre, colombier, prés, bois tarit de haute futaie que taillis hermages, sis en la pa- risse (le Joux, appelée la No rie, avec les rentes, revenus, droits seigneuriaux, dépendant de la rente de la Novrie, pour le prix de ,I 66 écus. deux tiers et à la charge dune pension annuelle due aux abbés dAinay de 13 écus, un tiers, au sort principal de 1 .16 écus, deux tiers. Cet acte fut passé eu présence (le noble Adrian Bec, écuyer, seigneur de la Bassière et Gantier, de noble Pierre de Sarron, écuyer, seigneur des Forges et de noble Claude de Fournillon, seigneur de Buter et lEspinasse. Le i mai 1585, haut et puissant Seigneur messire Georges de Villeneufve, seigneur et baron de Joux et ta Noyrie, fit une transaction avec ses sujets, habitant les 1m- misses de Joux, et Saint-Marcel-lEclajjé. Par ce contrat, il est dit que ledit seigneur commettra un portier à la porte de la bassecour du château, choisi h sou grà et élu par lesdits habitants qui lui paieront pour gage , ceux ayant maisons dans la bassecoiir, un denier tournois. Pour le guet e garde, on fera comme par le passé ; pour le regard des prisonniers enfermés pour (lettes et autre- ment, fors des crimes et des bêtes mises en prison, lesdits prisonniers, tant pour dette que pour iuuéfait, paieront ;iii commis du-seigneur dorénavans et à perpétuité , chu- cim pour entrée et sortie, 18 deniers tournois et, - i - chacune prise de bêtes. 15 deniers tournois; quand à la chasse des lièvres, bêtes noires ou rousses, lesdits habi- tants pourront chasser aux lièvres chacun rière lui, et si bon leur semble, se pourront assembler jusquau nombre de 9, 3 ou 4 voisins, ayant feu et lieu, et non plus outre, sils nont de ce congé du seigneur, de madame ou de leurs enfants, et, en leur absence, du principal de leurs officiers. Ils ne pourront aucunement chasser, par ladite terre etjuri- diction de Joux, aux dites grosses bêtes noires ou rousses comme porcs, sangliers, biches, chevreuxj eunes ou vieilles, sous peine damende. Il leur est permis à perpétuité de chasser aux loups, renards, teyssous, et pour les prendre, poser les cordes à crocs, rêts, propres à ce faire, et pour ce sassembler en toi nombre quils voudront, le tout sans pré- judice de la chasse desdites bêtes et perdrix, dancienneté appartenant au seigneur, du consentement desdits habi- tants; et sil advenait quen chassant lesdits loups, renards et teyssons, ils prenaient aucunes grosses bêtes, porcs, cerfs, biches, chevreux, chevrolles jeunes et vieilles ou perdrix, en ce cas, ils sont tenus de les apporter au châ- teau de Joux, sous peine damende. Est réservé au sei- gneur, à ses hoirs et successeurs de ladite seigneurie de Joux, de pouvoir chasser les perdrix avec tirasses et autres engins par toute la terre et seigneurie de Joux. Le seigneur de Joux peut chasser par toute ladite terre à petite et grosse chasse et assemblée de gens, à cors, cris, cordes, rêts, filets,chiens, levriers, sauf dans les clapiers, buissons, et garennes, oit il y aura clapiers et terriers, où il ne pourra chasser ni fureter les clapiers. Lesdits habitants pourront, si bon leur semble, porter arbalètes, chacun eu leur fond, sans faire mal ni violence à autrui, auquel cas ils seront sil y a dénonciation. Lesdits habitants apporte- ront perpétuellement au seigneur de Jeux ou à SOU COXfl- 4 - - mis butes lettres, contrats où seront contenus pies causes, ordonnance et célébration de messe ou divin service pour le remède des âmes des trépassés et défunts navrés, pour chacun desquels leclits seigneur prendra la somme de sols, 6 deniers. Lesdit habitants promettent de faire, chacun, chaque aimée, 3 corvées ou journées, ceux ayant bétail avec leurs boeufs et charrettes, les autres h la force de leurs bras. Ils reconnaissent que les moulins dudit seigneur, situés en les paroisses de Joux et dAffoux, et ceux quil pourrait édifier eu les paroisses de Saint-Marcel- lEclairé, des Sauvages et autres sont banuaux et quils sont tenus dy faire moudre leurs grains, h lexception de ceux qui possèdent moulins eu ladite juridiction ou ailleurs et il leur sera pris un coupon, pour chaque bichet, mesure de Joux.

Geurges de Villeneufve reçut, en 1589, de Fleuri III, roi de France, une lettre conçue eu ces termes et conservée nui archives du chdteau de Joux.

A Monsieur Le Buron de Jou, Monsieur le baron de Jou, Vous avez tousiours monstré tant daffection à mou service Vous présentant et emploiant aux occasions qui sen offrent quil men demeure Une ferme asseuranCe (lue XOUS continuerez la inme dévotion pour eu rendre les effectz dune entière et inviolable fidélité, au moien de quoy .lai bien voulu Vous escriro la présente pour Vous dire lestat que Jen fais comme le sieur de Bothéon, mon lieutenant général au gouvernement (le delà Vous fera plus 1 aitietmliêiemneimt entendre et cc que vous avez à faire pour inondit service selon quil verra les affaires le requérir, eu Vous ernploiant et lassistant comme Je nie prornectz que vous ferez, Vous i)ouz estre asseu.ré que Jnuiay bonne souve- nunte le le recougnoistreDieu, Monsieur ,Prinnt Le Baron de Joli quil Vous ait en sa sainte garde. Eseript il U11)y 22 jour de Janvier igué : et plus bas : REvol, Ucorges de Villeneufve avait embrassé le parti de Houri IV et il était un de ses plus zélés partisans ; aussi les chefs des Ligueurs trouvant quil troublait la Sainte— Union par ses voyages auprès du roi de Navarre et autres du parti contraire au leur, le firent arrêter aux environs dAvallon. A cette nouvelle, les échevins (le Lyou. qui tenaient le parti de la Ligue. écrivirent t Jean de Nagu- Varennes, gouverneur de Macon, une lettre dont !a copie a été inscrite dans les archives de cotte ville et dont voiçi le texte Monsieur de Vareniies, Monsieur, ayant esté avertys de la prinse par Monsieur de la Motte-Cardan do Monsieur le baron de Joux que vous pouvez avoir entendu estre cclluy de la noblesse de cesto province qui se remue le plus contre le bien et repos dicelle, nous avons depesclié cc porteur nostre concitoyen, par les mains duquel vous recepvrez la présente pour aller trouver de notre part lediet sieur de la Motte et le prier quesil laura trouvé sais de queizques papiers , mémoires et intentions que nous concernent lesiiy faire veoir et lui en bailler ext.raictz , si mieux il iivamne le saisir &s orii- naulx , et parcejuc nous navons pas ccst honneur davoir sa cognoissance, ny pellet estre luy de la nostre, et nous asseuraus de rostre affection et lionne volonté envers nous, vous avons bien voulu eseripre la présente pour vous prier desteiidre en ce faiet rostre crédit envers ledict sieur de la Motte et accompaigncz ce dict porteur de voz lettres à cette fin, cette aussi sera pour vous dire que nous avons reeu advis de divers endioictz qui! Y n une ent.reprinse sur rostre ville ; quoy nous vous prions tic pourvoir pal rostre piu- - -

enec acioustuinée et ne vous fyez que bien à poinct à ceuix qui sont 5151)eets demeurans en vostre ville; nous navons aumines autres nouvelles, dignes de vous, qui nous fera clore In présente par nuz bien humbles recommandations à

Vii!. 1)onnc9 grâces, priais Dieu vous donner \lonsieur, en bonne sauté, trs-lieureuse et très-longue vie. De I y oii, ce )V c feljviiei L io. (Jeorges de Villeneufve étant capitaine de 50 hommes ilnrmes, fit plusieurs voyages en diverses provinces pour le service de Henri 1V un mandement du trésorier de ]épargne, de lan 1593, lui fit rembourser les frais que lui avaient occasionné ces ditîérents voyages. Voici le texte d ce mandement, extrait des archives du chOEtenu de Joux.

LI:ltazar Eohelin, conseiller du mv en son conseil «estat lrésoiiei de son Espargoc, à Maistre ..... du Benoist, commis il recepte généraile des tinances do Daulphiné, saint Nous pour satisfai t ie nu voulloir ilicelluy sieur vous mandons que (les deniers tant ordivaires que extraordinaires ile Vostre charge de la présente LII1ICC Vous payez, baillez et délivrez cenlptant au sieur Baron de Joux, Georges de Vi lIeue ufvc, cappitaine de cinquante hommes darmes pour le seivice du Boy en Piedmont la somme de huiet cents eseus soi, à lui ordonnée par lediet sieur i° son parfaict paye- ment tant (le plusieurs voinges quil n ci-devant faictz ès p;o- iuees de Languedoc, Daulpliiné et Lvonnois, ou il s esté

(i lopiOyé durant sept moys que pour le voiagc quil est venu faire u mois de novembre dernier de Piedmont- vers sa Ma- esté et pour son service depuis le VI [e (lndiCt Inoys quil y arriva et retour Le tout pour affaires concernant le service de smhite Majesté et sur ses c]ievaulx, dont nous lavons ap- pointé etassigné, appointons et assignons sur vous par ceste présente signée (le nostre main ipie vous recouvrerez et qui nous men1 ra comptable nU H y notre sieur, servant de qui- t:tnie de iieus vostre acquit et dscharge de ladicte somme - - de huiet cens escus sol, le laquelle dés maintenant coinnie Pour lors nous vous tenons content. et vous en quittons et tous autres. Fait ii Tours le 16 jour de mars l93. Deux ans et demi plus tard, Henri IV écrivait en ces termes ait Georges dc Viileneufve

A Monsieur le baron (le Joux, Uappit.niue dune compagnie de gens de cheval. Monsieur le baron de Joux, il se présente une, occasion qui importe grandement à mon service en laquelle je désire me servir de vostre compagnie (le gens de cheval au moyen de quOy je vous prie iricontinant la présente reçeue de la mettre ensemble et la rendre la plus forte que vous J)OUJeZ pour marcher et vous trouver avec elle où je vous mande- rny au premier advis que vous en aurez 1e Inoy à quov comme je me promectz tant de vostre affection que vous ne voudrez manquer, il me suffira aussi de vous asseurer que je recongnoistrav è jamais le bon debvoir que vous y ferez et prierai Dieu, Monsieur le baron de Joux quil vous ayt en n sainte garde. Escrit à Lyon le Vi e jour de septembre IM):. igmie Henry. (t. )IUs lias : DE NI:rFvILL]; Le. 5 avril iffl, haut et puissant seigneur messire Georges de Villeueufve et haute et puissante dame Char- lotte de Champier, sa femme, pour lhonneur de Dieu et pour le remède de le, irs àmes et de celles de leurs l ré- dtresseiirs et successeurs firent atie fondatou de messes et service divin qui seront célébrés en léglise paroissiale (le. Joui—sur-Tarare et au malice-autel, à savoir I grandes messes à diacre et sous—diacre tous les ans, aux jours ci—après dél1ommés, une le jour de la Sainte—Croix, troisième jour de mai, une du Saint-Esprit, le deuxième jour dela Pentecôte, une au nom des cinq plaies de notre- - - Seigneur le premier vendredi de la Caresine, et trois à lhonneur de la henoiste vierge Marie, la première la veille de lAnnonciation de la Notre-Darne, la deuxième la veille de la Notre-Dame (le mi-aoùt, la troisième, la veille de la, Notre-Darne des Advents, et les autres six pour les tré- passés, tous les premiers vendredis des mois à commencer au mois de janvier. Ils fondent aussi à perpétuité un libera- me ou un de j.irofon1ïs qui sera di sur la tombe et char- nier de leur famille, tons les dimanche et grande fêtes .solennelles, à lissue de la grande messe parrochialle. Ils demandent encore diverses autres cérémonies telles que chant du S!te Rcyina, branle de cloche, etc. Pour lexécnt.ion et entretien de ces fondations, le seigneur et la clame de Joux donnent le pré (lit de la Croix, situé entre la place de la Croix, le grand chemin et la rivière de. Turdiue, et le domaine de Mogier dAhbas, appelé, dans la suite. de la Prébaude, sur lequel ils se réservent, (litre autres choses, le droit de justice haute, moyenne et basse, mixte et inipère, droit de gilet et garde, fortifica- tion, réparation, droit de moulage, courvées et droit de chasse de perdrix. Les archives du château de Joux contiennent aussi une lettre, signée du roi Louis XIII et adressée h Georges (le Villeneufve

A MONSŒTS LE BARON DE ,iotx. Monsieur le baron de ioii, le sieur dHalineourt ma icy fait entendre laffection que vous temoign(,.z Ù tout cc qui regarde mon service par do là. Et comme voUs v011 employez soigneusemflei)t à men rendre des effectz aux occasions qui S Cli présclitentilolit ja vous say tts-bon gré, et le ienvoyanl. inaiuleuiant cii sa chai— ± e•1i)re3 que VOUS 1)1iiSSiCZ aprendre de Iuv la satisfaction que jay de vos bons riéportemens, Jay bien voulu utéantinoins vous la témoigner par ceste -

lettre queer y pour vous prier et exhorter dc Continuer en ce bon devoir vous asseurant que jaurav toujours en considération telle (lue VOUS pouvez désirer vos 1)0115 et ficlelles services pour les reconnoistre en tout ce qui soffrira pour vostree bien et eonteitement et nestant la présente t\ autre effet je prie Dieu. Monsieur le baron de Joui, vous avoir en sa sailicte garde. Escrit h Paris cc 17 de février 1617, Signé: Lotrrs, et pins ba PIIELYP1AUX.

Le 3juin 166, Georges de Villeneufve fit un échange avec Jeanne du Fossat, veuve de Villechèze, par lequel il lui donna sa maison-forte de Pesselay, situéo à Saint- ymphorien-de Lay et reçut delle les deux tiers de la maison-forte dAffoux, les deux tiers (les cens, se;vi rentes, droits seigneuriaux indivis avec le seigneur de Saiut-ForgeuI, le domaine de la iitaison—forte dAffoux, le domaine Grizaad, le moulin Vermare, grange, coloni- hier, aisances, étables, jardin, place, cheneviers, prés, terres, bois, hermages, brosses, etc., le droit (le tombeau et banc en léglise dAffoux, et tous les droits qui ne sont pas partagés avec le seigneur de Saint-Forgeuix. Jeane du Fossat tenait la co-scigneurie dAffonx, quon appel it autrefois Affoz (le son père Jean du Fossat et de sa mère Jacqueline dAffoz, qui la lui donnèrent, le 10 avril 1:;97. lors de son mariage. En 1 5145. Georges dAffoz et Jean dAusserre étaient co-seigneurs dAflux. En 168, Georges de Villeneufve, en sa qualité de bailli de Beaujoflai, écrivit la lettre suivante h Monsieur dHalincourt, gouverneur des pays de L yonnais, Forez et Beaujolais, pour en obtenir lau1oricution dassembler la noblesse de Beaujolais et il en reçut une réponse favorable qui sera inséré. à la suite (le la susdite lettre.

Il r-

- 2$ -

À ?OONSIET5It

MONSLEUR D (IALINLOtRT, Chevallier des ordres du roi, conseil- ler en ses conseilz detat et pt e, vappitakne de cen t hommes darmes do ses ordonnances, seneschal de Lvou-- nuis, gouverneur et lieutenant-général pour Sa Majesté, en la ville de Lyon, pais do Lyonnais, Forestz et Beaujollos. Vous remonstre le sieur Baron de Joux, Bailly pour le roi et de monsei gneur son frère au pais de Benujollois (l u e des- puis peu de jours en ça, la plus grande partie de la noblesse dudiet pais lest allé trouver en sa maison et lui commu- niquer de plusieurs affaires qui leur touchent et à leurs te- nanciers et justicialles, à raison des impositions dont les grandes villes se descliargeiit sur le plat pays, à la diminu- tion mème des deniers du roi, qui les réduit à une si grande iautetté quils mie leur peuvent plUS payer leurs rétribu- tions, lauroyent requis en qualité de Lailiif leur permettre seomi lnmmciemme coustumne dassembler eu sa présence, ce qui1 lei r auroit refuzé, leur représentant ne le pouvoir, messieurs les gouverneur et lieutenant. 1e roy, estant (mils le gouveriiemueut, cee cjiie voy ant ils mnauroyent prié, Mon- sieur, de vous en foire leurs suplications très-huinhies de leur part, et Leur permettre de se pouvoir assembler en tel lieu le la province de Beaujollois quil vous plaira poum tout ce présent mois, et en présence de quil vous plaira lordon- ner. Fait ù Lyon ce Li jour de mars I68.

Si g né : Villeneiifve-Joul x

Nous permettons auslitz sieurs de la noblesse de Beau- jollois (le sassembler pour les causes contenues en la présente requeste un jour de ce présent mois de mars en la ville do Vil]efranche en la présence dudict sieur baron de Jous, leur U&jljf qui nous tiendra adverty (le tout se qui ce passera en adicte assemblée et sans quil leur soit loisible de mettre au- t te chose cii délibération m, qui puisse importer au service du mv, eu arivertissunt les officiers de Sa Majesté du jour de •iW t

Id

- - leur dicte assemblée. Fait à Lyon, - ce quatorzième jour de mars 1628. Signé: HALINCOrRT. Par mondit seigneur. DUMAY. Georges de Villeneufve mourut en 1637 et ]aisa pour héritier son fils Jean de Villeneufve, lequel fut tuteur de son neveu Georges de Villeneufve, fils de son frère Jacques ds Villeneufve et de Marie Thierr y , dame de Bionnay et de Vaux, en Beaujolais. Jean de Villeneufve négligea de rendre compte de sa tutelle à son neveu, et celui-ci ayant surpris des arrêts par défaut contre son oncle fit vendre le comté de la Bâtie, pilla le cMteau de Joui et les titres, mit un décret sur cette terre, et par ce moyen le dépouilla de tous ses biens. Jean de Villeneufve eut deux femmes; la première fut Marie de Baglion, dame de Jous, fille de Léonor de Baglion, baron de Jous et de Paillant et de Françoise Henry dame de la Salle la seconde fut Marie-Suzanne Orlandini, fille dAlexandre Orland mi, seigneur de Saint-Trivier, petit fief situé dans 1n paroisse dIrigny, Mazeras, Montpeutier et \Tesenay, et dHélène de Gadagne Champerroux. Le 17 octobre 166, Charlotte de Champier, veuve de Georges de Villencufve vendit, pour son fils Jean de Vil- leueufve, t Pierre Chermette, les deux tiers de la rente noble d Affoux, sous faculté de réachat. A la mort de Jean de Villeneufve, arrivée en 1678, son fils du second mariage, Alexandre de Villeneufve rendit son compte de tutelle à son cousin Georges de Villeneufve qui fut déclaré son débiteur, et par arrêt du Parlement de Paris du 18 août 1683, il fut ordonné quil rentrerait dans la terre de Joux hors de laquelle sa famille avait été. 30 ans. • 4 . - -

- 30 - Le 9 novembre 1683, Alexandre Garnier, sergent royal cii la sénéchaussée et siége présidial (le Lyon, assisté (le messire Alexandre de Villeneufve, venu exprès de Paris pour mettreledit arrêt à exécution, se transporta à cheval de Lyon en la paroisse et baronnie de Joux-sur-Torare, Pli Beaujolais, pour mettre ledit messire Alexandre de \Tjlleneufve en possession de ladite terre et baronnie de Joux, saisine, jouissance, liante-justice, moyenne et basse, rente noble, servis, droits et devoirs seigneuriaux, questables ou non, droit de pêche et de chasse, abbenevis, moulins, fours bannaux, ruisseaux, rivières, grands che- mins, prises deaux, bois de haute futaie et taillis, dépen- dant de ladite terre et baronnie, pour la moitié seulement, lautre moitié lui appartenant de droit comme héritier de Jean de Villeneufve, son père, pour la somme de 20,000 livres àdéduire sur celle de 13 ,t}i livres, 13 sols, 6 deniers, (lune port, à laquelle ledit sieur Georges de Villeneufve est condamné par ledit arrêt, et la somme (le 4 ,00() livres pour dommages-intérêts, à cause de la déten- tion de messire Jean de Villeneufve. Alexandre Garnier, étant à la porte dudit château do Joux et au principal manoir de ladite baronnie, heurtant k la porte dicelui par diverses fois, ouverture lui est faite par sieur Toussaint Bruyas, homme daffaires de Georges (le Villeueufve, et étant entré dans le château, il senquiert de lui si Georges de Villeneufve y est; sur sa réponse négative, il fait coin- mandement audit sieur Bruvas, de par le Roi et justice, (le lui faire ouverture (le tous les lieux et endroits dudit château ; à quoi obéissant, il prend par la main droite messire Alexandre (le Villeneufve et le conduit dans toutes les cuisines, salle bisse, chambres, anti chambres, gr- niers, fruitiers, caves, écuries, fenières et autres mem- bres. dépendant dudit château, et eu signe de véritable - 31 - possesjoii lui remet les clefs principales dudit château, ainsi quelles lui ont été remises par ledit sieur l3ruyas, en suite du commandement à lui fait, et lui fait ouvrir et fermer les Portes et fenêtres ; il le conduit dans le jardin, OCt il arrache (les herbes, rompt des braiches dar- bres vifs, phnites et racines, comme est obligé de faire un vri I able possesseur. Alexandre Garnier conduit ensuite niessire Alexandre de Villeneufve dans les domaines de la Noyrie. Terraillon, Nerbet, Mogier-dAval, dit la Pré- bande, Mogier-dAmont et aux moulins de la Noyrie et Berthier, dépendant. de la baronnie de Joux, où il remplit les mêmes formalités. De là il le mène dans léglise parois- siale de Joux; la porte dicdlle lui ayant été ouverte par messire Jean Decombe, curé dudit lieu, auquel il n fait savoir le sujet (le son transport et exhibé ledit arrêt dont il lui a fait lecture, en lui enjoignant dintroduire messire Alexandre de Villeiieufve dans le sauta santorum de ladite église, afin quil y prie comme seigneur, ainsi que dans sa chapelle., et demander le manillier pour sonner les cloches, il entre en ladite église, prend laspergès, étant- dans. le bénitier, le présente t messire Alexandre de Villeneufve qui prend de leau bénite. (le là il le conduit

au sauta santorum, oCi il prie 1)emL et lui fait ses recou- naissances agréables comme m st)u divin sauveur, ainsi que dans sa chapelle et banc : puis ledit seigneur prend le bout de la corde de la cloche quil sonne autant quil lui plaît, comme véritable possesseur et seigneur direct tem- porel. Le lendemain Alexandre Garnier conduit messire Alexandre de Villeneufve du château de Joux en la pa- roisse dAffoux, dépendant de ladite baronnie, an devant de la maison-forte dudit lieu, dont un tiers appartient h monsieur du Fournel-Bayè.res et le reste audit seigueur de Joux, au domaine (3-risaud et au moulin Tillardon - - dont il le met en possession avec les mnies formalités susdites, puis il le mène à léglise dAffoux, où il fait comme dans léglise de Joux. De là ils se transportent à Saint-Marcel-lEclairé où messire Alexandre de Ville- neufve remplit les formalités ci-dessus mentionnées en celles de Joux et dAffoux. Alexandre de Villencufve fut encore contraint dobtenir plusieurs arrêts en 1689 et 1690, même des lettres moni- toires pour recouvrer une partie des titres de la baronnie de Joux, enlevés par son cousin Georges de Villeneufvc. Le 23 avril 1692, fut fait un échange entre Alexandre de Villeneufve et Maurice du Fournel; le premier donna au second son fief dArgil, en Dombes, et reçut le tiers indivis de la rente dAffoux, le tiers dc la maison-forte et la rente de Saint-Marcel-lÉclairé. Ces derniers biens venaient des familles dAusserre et du Fourne], Jean dAusserre étant co-seigneur dAffoux en 1545 et Michel du Fournel ayant acquis, le G janvier 1631 , de Gaspard de. Vich y , la rente noble dAusserie, sur Affoux, Mon- troltier, Villechenêve, 1)0UF le tiers indivis, et pour le tout sur Saint-Marcel, avec le domaine indivis (le la maison- forte dAffoux. Le 16 janvier I 69!. , Alexandre de \Tihleneijfse tran- sigea avec les héritiers de Jean Clierinette pour rentrer dans les deux tiers de la rente dAffoux aliénés par sou père. Alexandre de Villeneufve était né le 17 juillet 1645 et avait été baptisé à Joux le 15 août de la même année ; il épousa Marie-Nicole Le Boucher (le Beaurogard, testa le 30 aoûtî2 1 et mourut le 1 î janvier 1732, dans son fief de Saint-Trivier, à Irigny, où il demeurait depuis plu- sieurs années. Jean-Joseph de Villeneufve fils dAlexandre de Ville- - 33 - neufve et de Marie-Nicole Le Boucher de Beauregard, succéda ià son père clans la baronnie de Joux et le seigneurs dAffoux, Saint-Marcel-lÉclairé, la No yrie et Langes ; il épousa, en premières noces, par contrat du 3 octobre 172., damoiselle Lucrèce de Foudras de Cour- cenav, fille de haut et puissant seigneur messire Camille- Joseph de Foudras, seigneur-comte de Courcenay, la Plasse, etc., et de dame Lucrèce de Revol; eu faveur de ce mariage, son père lui donna sa terre et baronnie de Joux, rentes nobles, institutions et destitutions dofficiers, avec toutes ses appartenances et dépendances ; il se maria en secondes noces, par contrat du 3 juillet 475, avec sa nièce Marie-Nicole de Pomey de Rochefort, fille de messire Jacques de Pomey, chevalier, seigneur de Rochefort, , Monchervet et autres places, et de darne Marie-Charlotte de Villeueufve, sa soeur. Jean-Joseph de Villeneufve testa, le 7 septembre 4 75, en faveur de sa seconde femme et mourut le 13 septembre 1706. Un an avant sa mort, dans la nuit du 20 au 91 juin 17G, la paroisse de Joux fut dévastée par une pluie tor- rentielle qui causa de grands dégâts à Tarare, aux Sau- vages, t Ainplepuis et dans plusieurs autres paroisses voisines. Après ce désastre, les habitants de la paroisse de Joux envoyèrent une supplique h lintendant de la géné- ralité de Lyon, dans laquelle ils lui exposèrent les faits à peu près en ces termes : Joux est la paroisse la pins mon- tagneuse de lélection de Villefranche et tous ses prés sont renfermés dans les différents vallons qui la compo- sent. La quantité deau qui tomba sur les montagnes forma de tontes parts des torrents si rapides quen se pré- cipitant ils entraînèrent les terres, les arbres et tout ce qui se trouva sur leur passage. Ces eaux accumulées dans les - 31 - vallons acquirent une nouvelle fbrcc, sou y rirent un pas- sage au milieu des près par des ravins si profonds et si larges que plus de la moitié de leur contenue fut emportée, et il est difficile de tirer parti de ce qui cri reste, soit par la difficulté de pouvoir les arroser, soit par celle denlever les pierres et le gravier dont ils sont couverts; les chemins ont en le même sort, il sont coupés de toutes parts, et tellement remplis de pierres et de gravier que toute com- munication et impraticable, tant pour le dedans que pour le dehors de la paroisse. Les deux tiers au moins de la paroisse sont réduits à ce triste état et les habitants se verraient dans la dure nécessité de labandonner, sils nétaient déchargés des impositions de cette année et des corvées du grand chemin, misqui]s travaillent à rétablit- les leurs, dont ils ne viendront pas à bout dans un an, même avec le secours de dix paroisses voisines. La paroisse de Joux est composée de différentes gorges fort resserrées, formant autant de petits ruisseaux qui, en se réunissant, nen forment quun seul au-dessous (lit village. Du côté dit le vallon de Verinaire, celui dArcy et toutes les prairies depuis la montagne jusquau village de .Joux sont tellement dégradées, les prés. pen- dant lespace de trois quarts (le lieue, coupés du comnieu- cernent à la fin, quantité darbres arrachés et partie des terres, surtout celles nouvellement cultivées sont descen- dues dans la rivière, avec partie des haies ; au midi, qui comprend le sixième de la paroisse, le quart des foins est emporté dans les près et les terres labourées sont entraî- nées cri divers endroits; à loccident, le vallon de Cher- véron, se terminant au village de ce nom, qui a trois quarts de lieue de longueur, il prairies coupées par des ravins et ses terres sont eml)ortées; ail nord, le vallon tenant de la Chapelle, au-dessous du village et au pied - - de la montagne de Tarare, pendant lespace dune lieue et demie, a toits ses prés encore plus dégradés; cest un véritable cairns La perte de la paroisse de Joux est de plus de 50,000 écus et le revenu de chaque particulier est par là diminué, à lavenir, de deux tiers. Cet exposé est constaté par un procès-verbal dressé par M. Boujot, pré- sident en lélection de Villefranche. En considération de ce désastre, les habitants de Joux demandent un délai dun an pour acquitter les tailles de cette année, la réiluc- tion à lavenir de lit grande taille au tiers de ce quclle est, la décharge pour cette année de tout vingtième et de sois par livre et sa réduction pour lavenir au ti ers, et à légard des corvées du grand chemin quils en soient exempts pendant le temps que Monseigneur lintendant jugera à propos. En lan 1770, maître Georges de la Coste, notaire royal et procureur fiscal de la baronnie de Joux, avant remontré àClaude-Antoine Dueté, notaire royal, capi- taine-chdtelain et lieutenant de juge de ladite baronnie et terres en dépendant, que depuis quelques années, il sest aperçu de plusieurs contraventions, fraudes et abus, aussi préjudiciables an bien public (lue contraires aux lois et au bon ordre, les ordonnances sur le fait de la police de la baronnie de Joux sont renouvelées ait (le darne Nicole de Pomey (le Rochefort, baronne de Joux, veuve de messire Jean-Joseph (le Villeneufve. Voici le texte tic dilérents articles de cette ordonnance, qui pourrait avantageusement servir de modèle h celles de nos villes et villages, sous diffcrents rapports 1 0 T rés -expresses défenses sont faites à toutes personnes de jurer et blasphémer le Saint nom (le Dieu, (tans létendue de cette juridiction, et de proférer des paroles obscènes con- tre lhonneur de la Très-Sainte Vierge et (les Snints, ni au- 36 - tres discours impies et scandaleux, aux peines portées par les ordonnances de nos Rois, et être, sur le champ arrêtées par les ordres des officiers, et seront, ceux qui se trouve- ront présent, tenus de leur prêter main-bite aux peines de droits 2 Enjoignons à tous les habitants clos terres de ladite daine, dassister respectueusement au service divin les jours de dimanche et fêtes, dentrer dans les Eghises durant les offices; leur défendons de rester hors deadite;; églises, à peine de lamende de 3 livres pour la première fois, même de prison en cas de, récidive. 3 Défenses sont faites de travailler manuellement les jours de dimanches et de fêtes, et de faire aucuns charrois, sans Une nécessité urgente, et sans en avoir pris auparavant le permission de Messieurs les curés ; comme aussi de se pro- mener dans les églises, cimetières et autres lieux saints; de hanter les cabarets lesdits jours, pendant les offices divins; à tous cabaretiers vendant vin et autres, (le donner à boire et à manger, ni jouer pendant lesdits ofiices. et de ienir leurs lmvcries et tavernes ouvertes après 10 heures du soir, de- puis les fêtes de Pâques jusquà la Saint-Michel et depuis lu Saint-Michel jusquà Pâques, après 8 heures; le tout à peine (le 10 livres damende, contre chaque contrevenant, et pont- chaque contravention t. Pareilles défenses sont faites à tous marchands, bou- chers, boulangers et autres tenant boutiques, détaler leurs marchandises, soit aux places publiques, ou ailleurs, pendant lesdits jours de dimanches et fêtes; notamment pendant les Offices divins, h peine (le confiscation (les marchandises et denrées, et de lamende de 5 livres; 5 Défendons à tous propriétaires , locataires de maison, fermiers, grangers ou autres, do retirer ou loger femmes ou filles débauchées, vagabonds, gens sans aveu et outres per- sonnes de mauvaise vie. Enjoignons à ces sortes de gens do sortir hors des limites de notre juridiction, dans les 21 heu- res après la publication des présentes , à peine tic punition - 37 — et dêtre procédé extraordinairement ; et aux susdits pro- priétaires, locataires, fermiers, grangers et autres, den aver- tir les sieurs officiers, dans les heures, à peine dc 10 livres damende, et de plus grande, sil y échet. 6 Défenses sont faites aux mt.rones, sages-femmes et autres personnes de retirer ou avoir chez elles, des femmes on filles enceintes, sans en avoir fait, dans les 24 heures, la (lénonciation au greffe (10 la juridiction, ou sur le registre du procureur fiscal; à peine de 30 livres damende ; et t toutes personnes dexposer des enfaats, sous les mêmes peines et (le punition corporelle. o Enjoignons à tous propriétaires, locataires, fermiers, grangers ou autres, dentretenir les rues et chemins, les te- nir nets et en bon état, chacun en clroitsoi ; délaguer les ai- bics, buissons et haies qui sont sur les chemins publies (lé largir les chemins clans les endroits où il sera par nous jugé nécessaire ; combler les creux ou concavités aVec (les pierres ou dit sable par dessus; donner issue aux eaux croupissantes, le tout quinzaine après publication de notre ordonnance le tout à peine dc 10 livres damende, et dêtre lesdites lépoin- tions faites aux frais des contrevenants à la diligence du pro- cureur flscnl ; pour raison de qui, exécutoire lui sera déli- vré. Défenses sont faites à toutes pcNonnes dentreposer, dans les rues, places et chemins publics, aucuns fumiers, bois, chars et charrettes, ni autres choses qui incommodent le puldic ; à peine de confiscation. Défendans aussi (le ne rien jeter par les fenêtres, ni clans les rues, places et chemins pu- hues, aucunes pierres iii pelotes (le flCC ; z peine de hO li- vres damende, et dêtre procédé contre chaque contrevenant, suivant lexigence des cas. 9 Pareilles défenses sont faites à tous justiciables f)oS5- dont fonds, joignant les chemins, rivières et ruisseaux de notre juridiction, de prendre et sapproprier les eaux, ni faire aucune levée dans les chemins, pour en détourner le cours, sans un abénévis de ladite daine baronne de Jeux - 38 - seront tenus les particuliers qui prétendent on avoir, (le les rapporter au greffe de cette juridiction, dans le mois, après la publication des présentes, pour y être enregistrées et pris es extraits nécessaires; à peine do demeurer déchu du bé- néfice diceux. Pareilles défenses sont faites de sapproprier, clore ni bouclier aucune place vacante, ni sentier, sans une foncession dudit seigneur, le tout à peine de lamenda de 20 francs. 10° Défenses sont faife.s à toutes personnes (le faire aucu- nes constructions, ni planter aucuns arbres, haies ou buissons sur et joignant les rues, chemins et places publiques, dans toute létendue de cette juridiction, sans, au préalable, avoir Pris de nous ou des officiers de la juridiction, les mesures et alignements requis par les ordonnances; à peine (le démo- litions des bâtiments et dêtre , arbres ou buissons, coupés et arrachés aux frais des contrevenants, à la dili- gence du procureur fiscal. Pour raison ,:le quoi, exécutoire lui sera délivré aux peines aussi, tant contre les contreve- nants que contre les inaons, de 25 livres cVanicnde ; au payement de laquelle somme ils seiont solidairement con- traints. 11° Enjoignons Ù ceux qui, depuis 10 ans, ont fait faite des bâtiments, ouvertures de fenêtres et murailles de cltu - ra, sur rues, chemins ou places publiques, de rapporter au greffe, quinzaine après la publication de. notre présente or- (lonnence, les permissions et alignements quils ont prisou di°i prendre et à défaut dy satisfaire., sera pourvu contre les défaillants, ainsi quil appartiendra. 12° Défenses sont faites à toutes personnes (le mener 01 de faire mener pnitre des bestiaux dans les fonds dautrui : et notamment dans ceux du seigneur ; Prendre ou emporter les fruits, couper haies, plantes on arbres vifs ou morts, les élaguer ou écotter, à peine de 20 livres (lamende, et (le tous dépens. dommages et intérèts, dont les père et mère de- meureront responsables pour leurs enfants, et les ivaltrc Pour leurs domestiques. - 39 - 1:3 Etijoignons o tous justiciables de cette baronnie et dé- pendances de se défaire (le leurs chèvres, huitaine après la publication de notre présente ordonnance ; permis à ceux qui les trouveront dehors en dommages de les tuer ; permis néanmoins à ceux qui auront de quoi les nourrir dans leurs écuries, [le tes y garder, à peine, contre chaque contreve- nant, de 10 livres damende, dépens, dommages et intérêts, dont les père et mère demeureront ainsi responsables pour ours enfants, et les innitres pour leurs domestiques. 14 Défendons à toutes personnes, (le quelques qualités et conditions quelles soient ou puissent être, (le chasser dans létendue de notre baronnie., avec fusils, arquebuses ou au- tres armes, chiens, sans chiens, ni autrement, (le tendre ni l)05ei aucuns pièges, lacets, pierres plates, tirasses, tramails, rèts, pantières et autres engins pour prendre le gibier de poil OU (le plume. Pareilles défenses sont faites daller à laffût prendre ou détruise les oeufs de perdrix, cailles et autres oi- seaux ou les acheter; de prendre ou détruire les jeunes levrinix et lapereaux, soit pal eux, leurs enfants ou domestiques, à peine dêtre procédé extraordinairement contre eux, et sui- vant la rigueur des ordonnances des eaux etforèts; demeu -reront les père, et mère, maltres et maitresses responsables pour leurs enfants et domestiques. 1 Faisons pareilles défenses à toutes personnes, de quel- ques qualités et conditions quelles soient, de pécher dans les ruisseaux et rivières de. cette juridiction jeter (le la chaux, noix vomique, coques du Levant, et autres drogues et ap- pâts ; le tout à peina de lamende, et dêtre procédé contre eux, suivant la rigueur des ordonnances. 16 Défendons de tirer suries pigeons et (le les prendre avec des appàts à peine de 5() francs damende, dépens, domma- ges et intérêts des plagiiauts, et dêtre procédé contre les con- trevenants, suivant la rigueur des ordonnances. 1 7 Défendons à toutes personnes (le battre la caisse le jour ou la nuit, faire charivari, ni autre bruit qui trouble le repos public. Défendons pareillement toutes tètes baladoires, - 4(1 - (lflflSes publiqLLes et toutes espèces 1nss p iiihJe. -1 (V celles qui seront convoquées par lautorité légitime, et nprs nous avoir fait apparoir des pouvoirs que lon aurait pu r>1 tenir pour les convoquer, à peine de confiscation des instrii- ments,et dêtre procédé contre les contrcvnaiits pour étre pu- ni suivaut la rigueur des ordonnances. 180 Défendonpnrei1lement it tous les justiciables de cette baronnie, de mettre rouir ou nniser leurs chanvres dans la rivière qui coule dans la coltine de Jeux; leur enjoignons de faire des rotoirs à côté de ladite rivière, où ils pour- ront faire entrer un filet deau; le tout pour éviter que le chanvre ne détruise le poisson ; et quau surplus dans un temps dc sécheresse, les bestiaux 1)UiSSellt être abreuvés, sans risque; et à peine (le 50 livres damende contre chaque contrevenant, et (le confiscations desdits chanvres 19° Semblables défenses sont faites à tous opérateurs, char- latans, chimistes et autres personnes inconnues, de vendre et distribuer aucuns remèdes dans létendue de notre juri- diction, sans notre permission, ou des officiers dicc.11e , à de, confiscation des remèdes, et dêtre mis hors des limites de ladite juridiction 20 Défenses,à tous justiciables de se pourvoir en première instance tant civilement quextraordinairement, par dorant dautres juges que nous, ii peine deTnullité et U) livres çla- nien]e, et è tous praticiens ou autres, de simmiscer dans ladministration do justice, rièro le territoire cUl seigneu r même sous prétexte de vice-gérer ; si ce nest (tans le cas (l( lordonnance, ii peine de nullité 21°Défendon3 ètousjusticiahles de mettre obstacle ou empô- clienient quelconque è lexécution de la présente ordonnance, et autres que nous pourrions rendre pour le maintien du bon ordre et de la police, de retirer, cacher ou faciliter, en au- cime manière, la fuite ou lévaion les malfaiteurs, coupa- bles ou intervenants, C peine dc désoljéisanee et (lèt re pan is, suivant lexigence des cas; leur enjoignons, au contraire, do - - prèter main-forte, toutes fois et queutes quils eu seront re- quis afin (111e force reste à justice; Ordonnons que le contrevenants à le présente ordoi- mmcc, seront confranits au payement (les amendes, qui - iont prononcées contre eux, i les voies (le droit, et même par emprisonnement de leur personne. Et sera notre présente ordonnance exécutée selon sa forme t teneur, nonobstant oppositions ou appellations quelcon- ques, et sans y préjudicier, comme l)oum fait de police ; et n (I li on nen puisse prétendre cause dignorance, elle sera Ille, publiée et affichée, à la manière et aux endroits accou- tumes desdites terres, à lelTet de quoi elle sera imprimée. Et le tout fait à la diligence dudit procureur dofliee, pour par lui tenu la main à lexécution dicelle dnn tout son con- tenu. En 1777. Toux-sur-Tarare, village, paroisse, chIteaii et baronnie dans le Beaujolais était (le I archiprêtré de Ta- rare, tic lélection et du ressort du bailliage de Villefran- clic. La juridiction comprenait la paroisse (le Joux, celles (le Saint-Marcel-lEclairé et Affoux, avec partie de celle de Saint-Forgeuix, toute la partie de Violay, situé en Beaujolais et la f2W tics Sauvages. Il y avait un marché le mardi. Le 2 aoit. 1-1 93 , le conseil de la commune de Joux fit transporter sur la place publique de ce lieu les titres et pa- pier, des rentes seigneuriales de lancienne baronnie de .Joux, consistant en terriers (le I/6O, 1520,1720 et autres dates et en cieux balles de procédures pour droits féodaux contre divers particuliers, et les fit tous brûler, sur lheure de de relevée, conformément t la.rrO é du directoire du district de Villefratiejie - Marie-Nicole de Pomey veuve de Jean-Joseph de Ville- neufre. iooiirut le 26 nivôse an II, au château de Joux, 1 4( de 70 ans et eut pour héritier son frère Jean-Jose1)li- - - Lue de Pomey de Rochefort, ancien capitaine au régiment clEu, marié à Claudine-Sulpice de Ferros, mort à Lyon le 25 ventôse, an VIII, à ldge de 69 ans. Peu de temps avant sa mort, il avait donnfi à sa fille Franroise-Thérèse de Pomev, à loccasion de son mariage avec Thornas-Jac- ques de Cotton, le château de Joux et la plus grande par- tie des domaines et fonds dépendant de cette terre. Thomas-Jacques de Cotton, était fils de messire Mar- tial-Paul-Claude de Cotton, avocat au Parlement de Uijoii et de Darne Marie (le Vincent de Panette. Né le 20 juin 1766, il entra très jeune (Tans la marine, fut blessé au coin- bat du détroit (le Gibraltar, le 18 janvier I 7B Pi. , il parvint au grade de lieutenant de vaisseau, servit dans larmée des princes, pendant la Révolution, fit partie (le ladini- nistration des hôpitaux de Lyon, du conseil général du dé- partement (itt Rhône de 1800 fi. 181 ; il fut placé à la tète de ce département, au moment de la Restauration, fi la suite tic laquelle il fut créé chevalier de Saint-Louis et ca- pitaine de frégate honoraire, Il administra ensuite les dé- partements de Vaucluse etde la Drôme, fut nommé die-. valier de la Légion dhonneur et représenta plusieurs fois le département du Rhône à la Chambre des députés. Thomas-Jacques de Cotton descendait au S degré dc Iliérome de Cotton, échevin de Lyon en 1635 et 4636, marié à Aune dOssaris, fille de Marie dOssaris, téchevin di la même ville et de Léonore Rigaud; au 4 u degré de Louis de Cotton, seigneur de Valpiaisant, échevin de Lyon en 167.1. et 1675, capitaine pennon du quartier de Saint- Nizier, marié à Antoinette Carette, fille de Jean Carette. échevin de Lyon et (le Jeanne Gayot ; au 3 degré de Jean de Cotton, avocat au Parlement, conseiller au prési- aial de Lyon, marié à Marie des Rioux, fille de Bernard des Rioux, bourgeois de Lvon, seigneur de Messirny en - 43 - Dombes et de Marie Silla; au degré dAntoine de Cet- ton, capitaine au régiment de Villeroy, marié â Claudine Terrasse, fille de Jacques Terrasse, seigneur dYrours et (le Marguerite Trollier. Le château et la terre de Joux, après la mort de Thomas Jacrj ues (le Cotton et de Franoise-Thérèse de Pomey, sa femme, ont été possédés par leur fils aîné, M. Séverin de Cotton, qui embrassa la carrière de la magistrature; subs- titut à Belley au moment de la révolution de 1 830, il donna alors sa démission. Il a trausmi la terre de Joux à son fils unique, M. Ilayniond de Cotton, né de son allian- ce avec M Gabrielle du Puy-Montbrnn-Rochefort. M. Ra ymond de, Cotton, marié k M1 Isaure de. Cha Ijert de Bon a hérité du nom et du titre de M. le mer- (luis du Puy- Montbrun. sou grand-père maternel, le der- nier descendant dune illustre souche dauphinoise. Il n fait réparer dune manière remarquable lintérieur de son vieux manoir de Joux et la orné dun grand nombre de tableaux et objets dart quil tient de ses nycux.

------.----

s

oo. - Impr, VItrtQ:er,

1.