Commune de Saint-Rambert-en-Bugey

REVISION DU PLAN LOCAL D’URBANISME

ARRET DU PROJET

1b - Rapport de présentation : état initial de l’environnement et évaluation environnementale

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Sommaire

A. Résumé des objectifs du plu et articulation avec les plans et programmes ...... 1

A.I CONTENU ET OBJECTIFS DE L’EVALUATION ENVIRONNEMENTALE ... 3

A.II RESUME DES OBJECTIFS DU PLU ...... 5

A.III Analyse de l’articulation avec les plans et programmes ...... 10 B. ANALYSE DE L’ÉTAT INITIAL DE L’ENVIRONNEMENT ...... 28

I. Contexte Physique...... 30

B.II Milieux aquatiques et ressource en eau ...... 37

B.III Le paysage ...... 50

B.IV Les milieux naturels ...... 68

B.V Les risques MAJEURS ...... 99

B.VI Nuisances et pollutions ...... 108

B.VII Energie et lutte contre le changement climatique ...... - 100 -

Les émissions de Gaz à Effet de Serre (GES) ...... - 104 -

B.VIII Synthèse et hiérarchisation des enjeux environnementaux ...... - 106 -

B.IX Perspectives d’évolution de la situation environnementale...... - 109 -

C. Evaluation des incidences probables du PLU sur l’environnement ...... 1

C.I principes methologiques...... 117

C.II Evaluation des incidences du PLU ...... 118

C.III Evaluation d’incidences Natura 2000 ...... 145

C.IV Focus sur les secteurs de projet ...... 155 D. Synthèse des mesures pour éviter, réduire ou compenser les incidences du PLU ...... 181

D.I LA SEQUENCE EVITER-REDUIRE-COMPENSER (ERC) ...... 183

D.II SYNTHESE DES MESURES ...... 184

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E. Exposé des motifs pour lesquels le projet a été retenu au regard des objectifs de protection de l'environnement ...... 191

E.I Motifs pour lesquels le projet a été retenu au regard des objectifs de protection de l’environnement ...... 193

E.II Justification du choix opéré ...... 203 F. Méthode utilisée pour l’évaluation et indicateurs de suivi ...... 205

F.I Auteurs des Études ...... 207

F.II Méthodologie ...... 207

F.III Critères, indicateurs et modalités de suivi ...... 209

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NOTE AU LECTEUR

Ce document est le rapport environnemental du Plan Local d’Urbanisme (PLU) de la Commune de Saint-Rambert-en-Bugey.

Le résumé non technique est consigné dans un document dissocié (Rapport de présentation – 1c : résumé non technique).

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A. RESUME DES OBJECTIFS DU PLU ET ARTICULATION AVEC LES PLANS ET PROGRAMMES

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A.I CONTENU ET OBJECTIFS DE L’EVALUATION ENVIRONNEMENTALE

Fondement juridique et réglementaire de l’évaluation

En application des articles R104-8 et R104-9 du code de l’urbanisme, les plans locaux d'urbanisme, dont le territoire comprend en tout ou partie un site Natura 2000, font l'objet d'une évaluation environnementale à l'occasion : 1° De leur élaboration ; 2° De leur révision ; 3° De leur mise en compatibilité, dans le cadre d'une déclaration d'utilité publique ou d'une déclaration de projet, lorsque la mise en compatibilité emporte les mêmes effets qu'une révision au sens de l'article L.153-31. Conformément à l’article R.104-9 du Code de l’Urbanisme, modifié par le décret n°2015-1783 du 28 décembre 2015, le PLU de Saint-Rambert-en-Bugey est soumis à évaluation environnementale eu égard à la présence, sur son territoire, du site Natura 2000 : Revermont et Gorges de l’ identifié au titre de la Directive Habitats. Dans ce contexte, une évaluation environnementale itérative a été menée afin d’intégrer au mieux l’ensemble des enjeux environnementaux dans le projet de PLU.

Objectifs et contenu de l’Évaluation environnementale

La directive 2001/42/CE relative à l'évaluation des incidences de certains plans et programmes sur l'environnement a introduit les outils et méthodes de l’évaluation environnementale. Les objectifs de cette évaluation sont à la fois de : - fournir les éléments de connaissance environnementale utiles à l’élaboration du projet ; - favoriser la prise en compte des enjeux environnementaux ; - vérifier la cohérence avec les obligations réglementaires et leur articulation avec les autres plans et programmes en vigueur sur le territoire ; - évaluer chemin faisant les impacts du projet sur l’environnement, et au besoin, proposer des mesures visant à les améliorer ; - contribuer à la transparence des choix et la consultation du public ;

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- préparer le suivi de la mise en œuvre du PLU afin de pouvoir en mesurer l'efficacité au regard des objectifs fixés. Le contenu de cette évaluation environnementale est défini par l’article R151-3 du code de l’urbanisme. Il comprend : 1° Une présentation du document et de son articulation avec les autres documents d'urbanisme et les autres plans et programmes avec lesquels il doit être compatible ou qu'il doit prendre en compte ; 2° Une analyse de l'état initial de l'environnement ; 3°Une analyse exposant les incidences notables probables de la mise en œuvre du document sur l'environnement ainsi que les problèmes posés par l'adoption du document sur la protection des zones revêtant une importance particulière pour l'environnement ; 4° L'exposé des motifs pour lesquels le projet a été retenu au regard des objectifs de protection de l'environnement et les raisons qui justifient le choix opéré au regard des solutions de substitution raisonnables ; 5° La présentation des mesures envisagées pour éviter, réduire et, si possible, compenser s'il y a lieu, les conséquences dommageables de la mise en œuvre du document sur l'environnement ; 6° La définition des critères, indicateurs et modalités retenus pour suivre les effets du document sur l'environnement 7° Un résumé non technique des éléments précédents et une description de la manière dont l'évaluation a été effectuée. L'évaluation environnementale est proportionnée à l'importance du plan, aux effets de sa mise en œuvre ainsi qu'aux enjeux environnementaux de la zone considérée. De fait, certaines exigences de l'évaluation, comme « les caractéristiques des zones susceptibles d'être touchées de manière notable par le projet », ne peuvent pas toujours être traitées en l’absence de localisation précise du projet.

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A.II RESUME DES OBJECTIFS DU PLU

Le contexte d’élaboration

Le Plan Local d’Urbanisme (PLU) est l’outil de planification, à l’échelle communale ou intercommunale, ayant vocation à gérer l’espace au travers des règles d’utilisation du sol, mais aussi à exprimer le projet de la collectivité. A partir d’un diagnostic, il définit le projet d’aménagement et de développement durables et donne un cadre de cohérence des différentes actions d’aménagement tout en précisant le droit des sols. Il organise le développement sur son territoire en fixant les règles d'urbanisme : zones constructibles, coefficient d'occupation des sols, prescriptions architecturales ... La délibération prescrivant l’élaboration du PLU indique également qu’elle doit permettre de poursuivre les objectifs suivants : - être en compatibilité avec les objectifs du nouveau SCoT Bucopa ; - développer des zones d’habitat en adéquation avec les réseaux existants ; - poursuivre la réhabilitation des logements dans le centre bourg et dans le cadre d’une opération programmée d’amélioration de l’habitat ; - limiter la consommation de l’espace au profit de l’agriculture ; - préserver les zones agricoles existantes pour faciliter l’implantation de nouveaux sièges agricoles sur la commune - encourager les modes de transports en commun ; - organiser le quartier de la gare afin de répondre aux besoins de stationnement - préserver et remettre en bon état écologique l’ et les différents réservoirs de biodiversité du territoire - recenser et valoriser le petit patrimoine de la commune afin de constituer une offre touristique à caractère patrimonial ; - faciliter la création d’une unité touristique nouvelle au hameau de la Roche ; - protéger la population face aux risques présents sur le territoire.

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Présentation du projet

Le Projet d’Aménagement et de Développement Durable (PADD) de Saint Rambert en Bugey est structuré autour d’une orientation socle, qui constitue la « colonne vertébrale » du projet et qui vise à « Inscrire durablement la qualité de bourg centre de Saint-Rambert-en-Bugey, au cœur de la vallée de l’Albarine », sur laquelle viennent se décliner 3 orientations de développement pour le territoire. Orientation A – Créer les conditions d’un cadre de vie attractif A1 – Orientation générale pour les équipements, commerces et services Pérenniser le pôle d’équipement existant dans la vallée autour du secteur de la gare ferroviaire (équipements scolaires, salle polyvalente, EHPAD, marché,…). Mettre en adéquation les réseaux avec le développement urbain. Permettre le développement des communications numériques Créer les conditions favorables au maintien des commerces et services dans la vallée en centre-ville A2 – Orientation générale pour les déplacements Offrir des conditions de desserte adaptées au développement, notamment dans les hameaux Favoriser les modes actifs dans la vallée A3 – Orientation générale pour l’emploi, les activités Préserver les espaces agricoles et offrir un terrain favorable au développement des sites Conforter la zone d’activité de la Craz Prévoir le développement des activités dispersées Promouvoir les activités touristiques et de loisirs A4 – Orientation générale pour la protection des espaces naturels et du patrimoine Préserver les réservoirs de biodiversité et la fonctionnalité de la trame verte et bleue Préserver et mettre en valeur le paysage et les valeurs locales et patrimoniales A5 – Orientation générale pour la prise en compte des risques et nuisances Interdire l’urbanisation dans les secteurs de risques majeurs identifiés dans le diagnostic, ainsi qu’au sein des périmètres de protection des captages d’eau potable immédiats et rapprochés Lutter contre l’insalubrité

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Orientation B – Forger les conditions d’accueil diversifiées pour tous les habitants actuels ou futurs, dans un cadre de mixité générationnelle et sociale

B1 – Un scénario de développement entre ambition et réalisme à l’horizon 2030 Permettre une croissance démographique à 1,1 % par an pour compter 2723 habitants en 2030 Produire 169 logements à l’horizon 2030 (soit 14 logts/an) dont 40% minimum au sein de l’enveloppe urbaine avec environ 1/3 issu de la sortie de vacance de logements vétustes

B2 – Un projet de développement fondé sur 3 piliers Reconquérir le centre bourg : Offrir un cadre permettant la réhabilitation du centre bourg, Créer un cadre règlementaire plus strict sur les secteurs de développement stratégiques du centre bourg. Créer une offre intermédiaire dans la vallée de l’Albarine : densifier et diversifier l’offre d’habitat dans les secteurs de développement, maintenir la morphologie urbaine du cœur historique du hameau Répondre à la demande de vie à la campagne dans les hameaux : permettre l’urbanisation à l’intérieur de la tache urbaine dans les hameaux, en veillant à ne pas dénaturer le « caractère village » de ceux-ci, proposer des secteurs de développement encadrés à Grattoux/Malatray, Lupieu et Jarvonoz Orientation C – Réduire la dépendance énergétique du territoire.

C1 – Tendre vers la sobriété, l’efficacité énergétique et la performance environnementale Penser la localisation des fonctions urbaines Assurer la qualité des bâtiments et des aménagements nouveaux Favoriser la réhabilitation du parc ancien du centre bourg Développer les modes actifs dans la vallée Favoriser le recours aux énergies renouvelables Encourager les initiatives privées Préserver les ressources naturelles Préserver et maîtriser l’utilisation de la ressource en eau

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Le territoire couvert par le plan local d’urbanisme est divisé en zones urbaines (U), en zone à urbaniser (AU), en zone agricole (A) et en zone naturelles et forestières (N).

Zones urbaines (Zones U) Englobe les quartiers constituant le noyau dense de l’espace urbain. Sa fonction principale est l’habitat. Comprend aussi bien des habitations que des commerces, des services et des activités non Zone UA nuisantes. L’urbanisation est dense et les constructions sont généralement édifiées en ordre continu et à l’alignement des voies. Sous-secteur UAs, correspondant au cœur du hameau de Serrières et dont la morphologie urbaine diffère du centre-ville. Quartiers urbains au tissu peu dense comprenant aussi bien des habitations que des commerces, des services et des activités non Zone UB nuisantes. Urbanisation aérée en groupements discontinus Zone destinée principalement à l’accueil des équipements, qu’ils Zone UE soient scolaires, sportifs, culturels, de loisirs… Zone correspondant aux hameaux anciens pouvant accepter du Zone UH développement dans les dents creuses. Comprend principalement des habitations. Destinée principalement aux activités d’accueil touristique du site de Zone UL l’Abbaye Notre Dame des Missions. Zone destinée à accueillir principalement l’implantation d’activités Zone UX artisanales, industrielles ou commerciales. Zones à urbaniser (Zones AU) Zone réservée pour l’urbanisation future à destination principale d’habitation. Des opérations peuvent y être admises à condition de s’inscrire dans un aménagement cohérent de la zone et sous réserve Zone 1AU de la réalisation d’équipements nécessaires par et à la charge du demandeur. Pour chaque opération, il est nécessaire de se référer au document « 2b Orientations d’Aménagement et de Programmation ». Zone strictement réservée à l’urbanisation future à long terme. Destinée à accueillir principalement des constructions à usage Zone 2AU d’habitation. Ne peut être ouverte à l’urbanisation que par l’intermédiaire d’une procédure d’évolution du document d’urbanisme.

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Zones agricoles (Zones A)

Correspond aux espaces naturels de la commune qui sont à protéger Zone A de l’urbanisation en raison de leur potentiel agronomique, biologique ou économique des terres agricoles. Zones naturelles et forestières (Zones N) Recouvre les espaces à protéger soit en fonction de la qualité des paysages et des milieux naturels, soit en fonction des contraintes liées aux risques naturels, (éboulements, affaissements et glissement de terrain). Comprend : - un secteur NL, destiné à l’accueil d’une Unité Touristique Nouvelle lieu- Zone N dit « La Roche ». - un secteur Npi, inclus dans le périmètre de protection immédiat du captage d’eau potable de Pont Rion. Dance ce secteur, il est nécessaire de se référer aux prescriptions édicté dans l’arrêté préfectoral du 13 Mars 2006 annexé au PLU. - un secteur Npr, inclus dans le périmètre de protection rapproché du captage d’eau potable de Pont Rion annexé au PLU.

Le projet le PLU établit des Orientations d’Aménagement et de Programmation sectorielles (OAP) sur 4 secteurs :

Surface Nombre minimum Nom de la zone (ha) de logements secteur Serrières sud 1 ha 16 minimum secteur Serrières nord 3,6 ha 58 minimum secteur Jarvonoz 0,2 ha 2 minimum secteur Grattoux 0,5 ha 2 minimum secteur Lupieu sud 1,4 ha 10 minimum secteur Lupieu nord 0,27 ha 2 minimum

TOTAL 6,97 90 minimum

A ces 6 OAP concernant les zones AU s’ajoute 1 OAP patrimoniale.

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A.III ANALYSE DE L’ARTICULATION AVEC LES PLANS ET PROGRAMMES

Les attendus

Les orientations figurant dans le PLU doivent tenir compte des principes définis par le Code de l’urbanisme qui introduit une hiérarchie entre les différents documents d'urbanisme, selon des rapports de conformité, de compatibilité ou de prise en compte. Il s’agit d’identifier, parmi ces derniers, les objectifs ou orientations que le PLU faisant l’objet de l’évaluation environnementale doit traduire. Trois cas de figure ont ainsi retenus dans le cadre de l’évaluation environnementale du PLU : Pas d’analyse de Analyse de l’articulation l’articulation Plans et programmes Plans et programmes que le Autres plans et entretenant un rapport de PLU doit prendre en compte programmes compatibilité avec le PLU L’évaluation comprend L’évaluation comprend une L’évaluation ne une analyse approfondie analyse simple de comprend pas de l’articulation du PLU l’articulation du PLU avec ces d’analyse de avec ces plans et plans et programmes. l’articulation. programmes.

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Justification des plans et programmes retenus pour l’analyse de l’articulation

a. Démarche générale L’identification des plans et programmes dont on doit analyser l’articulation avec le PLU est basée sur : - l’article R151-3 du Code de Rapport de compatibilité l’Urbanisme (CU) qui dispose que « Au - exige que les dispositions d’un titre de l'évaluation environnementale document ne fassent pas obstacle à lorsqu'elle est requise, le rapport de l’application de celles du document présentation : 1° Décrit l'articulation du de rang supérieur qui se borne à plan avec les autres documents tracer un cadre général d'urbanisme et les plans ou programmes mentionnés à l'article L. - l'autorité inférieure a le choix des 122-4 du code de l'environnement avec moyens et le pouvoir de décider lesquels il doit être compatible ou qu'il dans les limites prescrites par la doit prendre en compte » ; norme supérieure - les articles L.131-4 et L.131-5 du Code - plus souple que la notion de de l’Urbanisme qui listent les plans et conformité qui interdit toute différence programmes avec lesquels les PLU entre les normes supérieure et doivent être compatibles ou qu’ils subordonnée doivent prendre en compte ; Rapport de prise en compte - l’article R122-20 du Code de - implique de ne pas ignorer les l’Environnement (CE) qui dispose que objectifs généraux d'un autre le rapport environnemental comprend document et de motiver toute « une présentation résumée des disposition contraire objectifs du plan ou du document, de son contenu et, s'il y a lieu, de son articulation avec d'autres plans et documents visés à l'article R. 122-17 et les documents d'urbanisme avec lesquels il doit être compatible ou qu'il doit prendre en considération » ; - la loi n° 2010-788 du 12 juillet 2010 portant Engagement National pour l'Environnement (ENE) qui introduit la notion de SCoT intégrateur, le chargeant d’intégrer les documents de planification supérieurs (SDAGE, SAGE ; SRCE …) et en faisant ainsi un document pivot. De fait, les documents d’urbanisme locaux n’ont plus à démontrer formellement leur compatibilité (ou la prise en compte) des documents de rang supérieur au SCoT, celle-ci étant alors assurée par transitivité. Eu égard à sa date d’approbation (janvier 2017), le SCoT BUCOPA intègre le SDAGE Rhône-Méditerranée, le PGRI et le SRCE Rhône-Alpes ;

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- qui sont approuvés à la date de réalisation de l’évaluation environnementale ; - qui entretiennent un rapport de compatibilité avec le PLU ou que le PLU doit prendre en compte ; - dont les grands thèmes ou échelle concordent avec le PLU (par exemple, les plans et programmes thématiques tels que ceux consacrés aux déchets nucléaires ne sont pas retenus).

b. Plans et programmes retenus pour l’analyse de l’articulation Sur cette base, le tableau suivant indique les plans et programmes retenus pour l’analyse de l’articulation avec le PLU de Saint-Rambert-en-Bugey.

Inscrit à Plan ou programme Rapport l'article concerne Type (article L.131-4 ou L131- Retenu avec le PLU R122-17 le PLU d’analyse 5 du CU) du CE 1° Les schémas de cohérence territoriale oui oui oui détaillée prévus à l'article L. 141-1 du code de l’Urbanisme 2° Les schémas de mise en valeur de la mer prévus oui non non à l'article 57 de la loi n° 83- 8 du 7 janvier 1983 3° Les Plans de Déplacements Urbains oui non non prévus à l'article L. 1214-1 Compatibilité du code des transports 4° Les programmes locaux de l'habitat prévus à l'article L. 302-1 du code non oui non de la construction et de l'habitation 5° Les dispositions particulières aux zones de bruit des aérodromes non non non conformément à l'article L. 112-4

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Inscrit à Plan ou programme Rapport l'article concerne Type (article L.131-4 ou L131- Retenu avec le PLU R122-17 le PLU d’analyse 5 du CU) du CE Le plan climat-air-énergie territorial (PCAET) prévu à oui oui non l'article L.229-26 du code (région) Prise en de l'environnement compte Les schémas départementaux d'accès à non non non la ressource forestière

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Le seul plan retenu pour l’analyse de l’articulation avec le PLU est donc le Schéma de Cohérence Territorial Bugey Cotière Plaine de l’Ain (BUCOPA).

Légende

Le projet contribue positivement et partiellement au plan ou programme

Le projet contribue positivement et complètement au plan ou programme

Le projet présente des divergences avec le plan ou programme

Absence de traitement dans le projet d'une thématique potentiellement à

enjeux

Le projet n'a pas de relation avec le plan ou programme

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Analyse de l’articulation avec le SCoT BUCOPA

Résumé du plan Outil au service de l'aménagement et du développement, le SCoT Bugey Côtière Plaine de l’Ain (BUCOPA) donne les grandes orientations à l’horizon 2030. Le projet de développement a pour objectif de créer les conditions favorables au développement durable du territoire. Ce dernier est fondé sur la volonté de renforcer l’unité et la singularité du territoire à l’échelle de l’aire métropolitaine lyonnaise. Il ambitionne également de miser sur la pluralité interne au territoire, source de richesse et d’opportunités de développement. Il constitue un document de planification relevant du code de l'urbanisme qui s'impose en terme de compatibilité à l'ensemble des Plans locaux d'Urbanisme (PLU) et Plans d'Occupation des Sols (POS) communaux, voire intercommunaux. Périmètre 87 communes regroupées en 6 EPCI 1138 km² Période d’application/version du plan Approuvé par délibération du 26 janvier 2017 Rapport avec le PLU Compatibilité Orientations fondamentales Le SCoT BUCOPA définit deux objectifs stratégiques comme fondements de son développement futur : - renforcer l’unité et la singularité du territoire à l’échelle de l’aire métropolitaine lyonnaise - miser sur la pluralité interne au territoire, source de richesse et d’opportunités de développement.

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Il fixe 3 objectifs complémentaires destinés à permettre un aménagement lisible et cohérent du BUCOPA comme moyen de mise en œuvre de cette stratégie : - soutenir des projets économiques majeurs véritables leviers pour la reconnaissance économique du territoire ; - organiser le rayonnement du BUCOPA en s’appuyant sur des pôles, structurant l’archipel des vocations et des ambiances ; - améliorer la lisibilité des différents espaces.

Articulation avec le PLU SCoT BUCOPA Orientations Articulation avec le PLU fondamentales Valoriser la diversité et la lisibilité du territoire La trame verte et bleue : valoriser la biodiversité et l’accès aux ressources naturelles Un axe spécifique du PADD est voué à la préservation des réservoirs de biodiversité et la Protéger les réservoirs de fonctionnalité de la trame verte et bleue. Les biodiversité milieux remarquables et les corridors sont classés en zone N globalement inconstructible. Protéger et gérer les Les massifs boisés sont classés en zone N. Les boisements en tenant ripisylves, bosquets structurants et alignements au compte de la diversité des sein des secteurs agricoles et urbains sont enjeux préservés au titre de l’article L.151-23 du CU. Le PLU préserve les cours d’eau et leurs milieux associés ainsi que les espaces boisés et cultivés. Les ripisylves, bosquets structurants et alignements au sein des secteurs agricoles et Promouvoir la fonctionnalité urbains sont préservés au titre de l’article L.151-23 des espaces naturels du CU. Des dispositions particulières pour adapter les clôtures à la nécessité de préserver les corridors écologiques sont édictées dans toutes les zones à l’article 11. Le PLU préserve les cours d’eau et leurs milieux Protéger les milieux associés ainsi que les espaces boisés et cultivés. humides, les cours d’eau et Les ripisylves sont préservées au titre de l’article leurs abords L.151-23 du CU.

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SCoT BUCOPA Orientations Articulation avec le PLU fondamentales Les périmètres de captage d’eau potable immédiats et rapprochés sont classés en zones Npi et Npr, globalement inconstructible. Les dispositions en faveur de l’assainissement sont Protéger la ressource en eau favorables à la qualité de la ressource en eau. Celles relatives à la limitation de l’imperméabilisation, comme à la récupération de l’eau de pluie, sont favorables à la dimension quantitative de la ressource. D’une manière générale, le P.A.D.D. vise à protéger l’espace agricole et à gérer durablement cette ressource (consommation foncière privilégiant l’enveloppe urbaine et limitant la Affirmer une économie consommation d’espace agricole, comblement des primaire dynamique et dents creuses du Centre-Bourg). diversifiée En complément, le PLU affiche la volonté d’offrir les conditions du maintien de l’activité agricole essentielle à la tenue des espaces ouverts par le respect des périmètres de réciprocité autours des sites agricoles. Affirmer une économie primaire dynamique et diversifiée Privilégier l’enveloppe 40% minimum des logements sont à produire au urbaine sein de l’enveloppe urbaine Les sites agricoles repérés lors du diagnostic ont été placé en zone A, de même que les parcelles Limiter la consommation repérées par les agriculteurs comme étant à enjeu d’espaces agricoles pour l’activité (sous réserve de ne pas être soumis à un risque fort ou de ne pas constituer un réservoir de biodiversité ou un corridor écologique). Lier le développement aux 89% du développement se fait dans la tache espaces de centralité (hors urbaine du centre-ville (UA et UB) et dans le zone de montagne) hameau de Serrières (Uas))

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SCoT BUCOPA Orientations Articulation avec le PLU fondamentales Définir des fronts urbains intangibles dans la plaine de l’Ain Définir des règles spécifiques pour le développement dans les espaces de montagne Développer de nouvelles fonctions dans des cadres de vie différenciés au service des usagers du territoire Le PLU définit les conditions de développement résidentiel diversifié pour renforcer le poids démographique et développer le tissu local Affirmer l’armature urbaine commercial, de services et d’équipements destinés territoriale dans la à répondre aux besoins actuels et futurs des programmation du populations. Le projet prévoit de développer un développement maillage d’itinéraires doux pour lier les différents secteurs de la commune et favoriser l’accès aux espaces de vie.

Asseoir le rayonnement d’Ambérieu (projets, réorganisation, pôle gare)

Le projet contribue à l’affirmation d’une identité bugiste forte en préservant le patrimoine bâti tant dans le centre que dans les hameaux. Il contribue à renforcer le potentiel touristique et inscrit l’UTN basé sur les atouts » nature »du territoire. Renouveler l’attractivité de la montagne et de la Vallée de Le développement programmé tient compte des l’Albarine contraintes liées à la topographie (ensoleillement, accessibilité, formes architecturales,…), dans une recherche de qualité pour conforter son attractivité résidentielle. A ce titre, les objectifs de réhabilitation du centre-bourg, intégrant la réduction de la vacance, constitue un axe fort.

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SCoT BUCOPA Orientations Articulation avec le PLU fondamentales Un développement résidentiel attractif et adapté aux défis du XXIe siècle

Renforcer l’armature urbaine et répondre aux besoins de mobilités différenciés Réaffirmer le rôle clé des infrastructures dans le projet de développement Le projet affiche la volonté de pérenniser le pôle d’équipement existant dans la vallée autour du Hiérarchiser les gares secteur de la gare ferroviaire (équipements scolaires, salle polyvalente, EHPAD, marché…). Le projet prévoit des stationnements pour les Renforcer le rôle des gares véhicules et les 2 roues notamment en zone UA. Il du BUCOPA maintient le parking existant à proximité de la gare. Le projet souhaite favoriser les modes actifs dans la vallée : cela passe par un cheminement modes actifs sécurisé permettant de traverser la commune Promouvoir les modes de d’Est en ouest et ainsi de desservir le centre-ville déplacements alternatifs à la commercial et le « pôle d’équipements » du secteur voiture de la gare. Il prévoit pour cela de faciliter le recours aux modes alternatifs à la voiture, en particulier les modes doux et le covoiturage (maintien du parking existant). Le projet affiche la volonté d’offrir des conditions de desserte adaptées au développement, notamment dans les hameaux en donnant la priorité du renforcement des réseaux de voirie vers ceux qui Structurer le territoire en accueilleront le développement urbain. Il favorise espaces de vie optimisant les modes actifs dans la vallée qui accueillera le les mobilités à leur échelle plus fort développement, en confortement du bourg centre et du hameau de Serrières (89% du développement se fait dans la tache urbaine du centre-ville (UA et UB) et à Serrières (Uas)). Des fourreaux seront mis en place dans les Étendre le réseau secteurs de développement, pour prévoir le d’infrastructures numériques raccordement à la fibre optique.

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SCoT BUCOPA Orientations Articulation avec le PLU fondamentales Produire un aménagement et un urbanisme durables Le projet entend concilier aménagement et développement durable (juste densité, innovation Accroître la place de la architecturale, rénovation énergétique et énergies nature en ville renouvelables, conservation d’espaces verts en milieux urbains…). Le projet encourage la réhabilitation du patrimoine bâti, lequel constitue un gisement d’économies d’énergie considérable. Il promeut les opérations de démolitions/reconstructions afin d’aérer le centre bourg. Il encourage également les principes de la bioclimatique. Il prône des formes bâties moins consommatrices d’espace, économes en ressources et en énergie. La conception et la construction du bâti Améliorer la performance s’effectueront autant que possible dans une énergétique des bâtiments démarche bioclimatique. Le PLU permettra donc des travaux d’amélioration (l’isolation extérieure par exemple) et la mise en place d’installation pour les énergies renouvelables, dans la mesure où ces améliorations ne portent pas atteinte à la qualité du patrimoine architectural communal. L’utilisation de matériaux renouvelables pour la construction est recommandée. Il n’encourage toutefois les énergies renouvelables que dans les initiatives privées. Il favorise et affirme dans le centre-bourg le maintien de ses commerces de proximité ce qui Articuler l’offre de transport participe de la mixité fonctionnelle des espaces et aux solutions de limite les besoins en déplacements. Il articule le déplacements doux dans les développement des modes doux avec l’accès aux espaces du quotidien espaces de vie et équipements. Il permet l’adaptation et la diversification de l’activité agricole vers la vente directe.

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SCoT BUCOPA Orientations Articulation avec le PLU fondamentales Le PLU valorise les solutions innovantes en matière de construction et en matière de gestion de la Concevoir des opérations ressource en eau, notamment la récupération des d’aménagement vertueuses eaux pluviales, le recours aux bassins de rétention en matière de gestion des des eaux pluviales et le soutien à l’infiltration des ressources eaux pluviales, la promotion d’essences végétales peu consommatrices d’eau privilégiant des essences locales. Il prend en compte les risques naturels et Prévenir l’exposition aux nuisances en intégrant les documents de risques et aux nuisances planification associés et en maintenant les activités et milieux contribuant à les limiter. Produire des logements de qualité, diversifiés et accessibles pour valoriser les ambiances et les modes de vie pluriels Dans un souci de gestion rationnelle des déplacements, les opérations de nouveaux logements sont privilégiées à proximité de l’offre de services, de commerces et d’équipements : elles Favoriser le développement créeront aussi les conditions favorables à et l’accessibilité aux services l’augmentation de l’usage des transports collectifs, et aux équipements ou mutualisés, et des modes actifs en favorisant la localisation de l’habitat à proximité de la gare et du pôle de commerce et d’équipements du centre- bourg.

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SCoT BUCOPA Orientations Articulation avec le PLU fondamentales Le PLU promeut la mixité fonctionnelle (habitat, activités, services…) et un choix pertinent des sites constructibles au regard de la proximité entre habitat et pôle de services et d’équipements (développement de l’habitat en grande partie dans la vallée). Afin de favoriser la diversification du parc Organiser la mixité sociale et de logement et les parcours résidentiels, il est générationnelle ouvert la possibilité de créer des logements individuels, groupés, intermédiaires ou collectifs. Pour ce faire, le projet ambitionne de reconquérir le centre-bourg, créer une offre intermédiaire dans la vallée et répondre à la demande de vie à la campagne dans les hameaux. Le PLU permet les opérations de démolitions et de restructurations morphologiques du centre bourg afin d’aérer le centre et de retrouver de la luminosité. Il définit des règles en matière d’architecture et de morphologie urbaine encadrantes mais suffisamment souples pour ne pas empêcher les réhabilitations d’immeubles anciens. Il maintient des densités plutôt élevées sur ce secteur afin de conserver la morphologie actuelle de centre et de rapprocher les habitants Organiser le renouvellement des commerces, équipements et services de la en montagne commune. Il encourage l’approche bioclimatique, ainsi qu’une gestion des emprises, des gabarits adaptés aux risques. L’objectif est de recréer une offre immobilière attractive et bien intégrée à son environnement naturel, bâti et paysager. Le projet d’extension prend enfin en compte les contraintes géographiques, paysagères, environnementales, urbaines et fonctionnelles propres à la montagne et définit des règles adaptées.

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SCoT BUCOPA Orientations Articulation avec le PLU fondamentales Les orientations en faveur de la reconquête du centre visent à transformer durablement ce quartier par l’amélioration des conditions de vie des Encadrer la qualité des habitants et la recherche d’une plus grande mixité logements des fonctions urbaines. Une attention particulière sera portée à la qualité des espaces publics, ainsi qu’à la diversification et la revalorisation du parc immobilier. Le PLU s’attache à valoriser les identités patrimoniales sans pour autant interdire la modernisation et l’évolution mesurée de Mettre en œuvre des l’architecture. Il prend en compte l’amélioration de morphologies économes en la qualité énergétique des bâtiments, l’usage de espace et adaptées au modes constructifs ou de matériaux renouvelables contexte urbain et paysager qui se réfèrent à l’identité patrimoniale et à la reconnaissance de la qualité des hameaux, la gestion des densités dans le tissu bâti existant … Le règlement prévoit qu’un soin particulier soit apporté à l’aménagement des espaces libres situés Qualifier les entrées de ville en limite de zone naturelle ou agricole afin de et les lisières urbaines garantir une transition paysagère qualitative. Il ne traite toutefois pas de la question des entrées de ville. Un schéma d’aménagement économique pour valoriser nos savoir-faire et l’innovation et renforcer ainsi le poids économique du BUCOPA

Organiser le développement des activités économiques dans des espaces de qualité Le projet entend favoriser et affirmer dans le centre- bourg le maintien de ses commerces de proximité Valoriser et développer les et favoriser l’implantation de nouveaux. Le activités tertiaires règlement des zones urbaines permet productives dans le tissu l’implantation d’activités artisanales ou urbain commerciales, non nuisantes dans le tissu urbain. le développement des communications numérique favorise le télétravail.

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SCoT BUCOPA Orientations Articulation avec le PLU fondamentales Développer les parcs spécialisés en lien avec des projets ou atouts spécifiques identifiés Développer, requalifier, réorganiser, optimiser les parcs grands flux Le PLU respecte le contexte urbain en évitant les Organiser l’irrigation ruptures morphologiques et impose notamment artisanale et le confortement des écrans visuels afin de masquer les zones de des entreprises existantes stockage et dépôt (zones UA, UB, UH). En zone UX, le stockage et le dépôt de matériaux ou de matériel à l’air libre à condition d’être liés à l’exercice d’une activité autorisée dans la zone, localisés et aménagés de façon à n’être visibles ni des voies, ni des terrains voisins. Le recul imposé de 4 m minimum de l’alignement des autres voies et emprises publiques favorise l’intégration des Améliorer la qualité des bâtiments, d’autant que la zone de la Craz se situe parcs d’activités en entré de ville. Si le règlement prévoit un économiques traitement végétalisé des espaces libres, il n’impose toutefois pas de modules de plantations dans ces zones de recul qui permettraient la mise en scène, l’intégration paysagère et la régénération de biodiversité. Les dispositions concernant la gestion des eaux pluviales participent également de la qualité de la zone d’activivités. Promouvoir une agriculture diversifiée créatrice de valeur ajoutée Le projet ambitionne la préservation de conditions Anticiper et alléger les d’exploitation viables en garantissant la pérennité contraintes d’exploitation en des zones agricoles dans l'utilisation actuelle des fonction des filières espaces mais aussi en intégrant les perspectives et besoins de développement de l’activité.

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SCoT BUCOPA Orientations Articulation avec le PLU fondamentales Développer les circuits courts Il encourage la production de produits à usage local Faciliter les activités et permet l’adaptation et la diversification de accessoires l’activité en permettant les constructions de locaux complémentaires de commerciaux pour la vente directe. revenus Développer la valorisation et l’innovation pour l’exploitation des ressources naturelles Valoriser durablement les ressources du sous-sol Les fermes photovoltaïques sont interdites sur l’espace agricole productif. Relever le défi du Le projet s’attache à faciliter l’intégration de changement climatique en dispositifs de production d’ENR dans les projets de matière de production construction ou de réhabilitation, par l’instauration d’énergies renouvelables de règles architecturales adéquates. Il cible toutefois cette ambition sur les initiatives privées. Rationnaliser la production Les OAP prévoient les emplacements pour la des déchets et améliorer leur collecte des déchets. traitement Structurer l’armature touristique et culturelle au service d’une vocation régionale Le PLU ambitionne de préserver et mettre en valeur le paysage et les valeurs locales et patrimoniales. Cela implique de conserver les valeurs paysagères et le petit patrimoine (de terroir, pittoresques, Valoriser la perception des panoramiques) liés notamment à la juste différents motifs paysagers articulation entre espaces ouverts et fermés, ainsi du territoire point d’appui des qu’à la présence des fermes et hameaux sur les « parcours » touristiques et plateaux. Il s’agit également d’offrir les conditions culturels du maintien de l’activité agricole essentielle à la tenue des espaces ouverts par le respect des périmètres de réciprocité autours des sites agricoles.

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SCoT BUCOPA Orientations Articulation avec le PLU fondamentales Les règles d’intégration visent à respecter la valeur historique et paysagère des centres et/ou quartiers et hameaux (organisation, typologie des formes Valoriser la perception des urbaines). différents motifs paysagers Les OAP confortent ces règles, notamment en ce du territoire point d’appui des qui concerne la préservation des vues et ouvertures « parcours » touristiques et visuelles. culturels Le maintien des paysages est assuré par la mise en place de zones A et N sur une majeure partie du territoire ainsi que de l’outil L151-23 pour la préservation des haies, bosquets et ripisylves. Des outils de protections des éléments bâtis remarquables sont mis en place : l’outil L151-19 du Valoriser les éléments de code de l’urbanisme : hameau de Blanaz et Abbaye patrimoine et gérer leurs Notre dame des Missions. Il s’agit d’une mesure de abords protection forte, permettant la gestion et la mise en valeur par la définition de prescriptions au sein de fiches spécifiques. Le PLU inscrit le projet de zone de loisirs au lieu-dit Développer de nouveaux « la Roche ». Aucune indication précise ne permet attracteurs toutefois d’en appréhender les effets potentiels sur l’environnement notamment. Favoriser le développement de l’hébergement et des Une orientation vise à permettre l’accueil des activités sportives, hébergements touristiques pour promouvoir les culturelles et de loisirs activités touristiques et de loisirs. associées aux sites et parcours touristiques Synthèse Aucune disposition du PLU ne va à l’encontre des dispositions du SCoT. Le projet ne traite toutefois pas de la question des entrées de ville et reste peu ambitieux en matière d’énergies renouvelables.

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B. ANALYSE DE L’ÉTAT INITIAL DE L’ENVIRONNEMENT

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Saint-Rambert-en-Bugey – Plan Local d’Urbanisme – 1b RAPPORT DE PRESENTATION 30 I. CONTEXTE PHYSIQUE

Un relief contrasté

Le département de l’Ain est caractérisé par la dualité de son relief : l’ouest est occupé par des plaines avec la Bresse, la plaine de l’Ain, le val de Saône ou la Dombes, tandis que l’Ouest est constitué d’une succession de reliefs montagneux comme le Pays de Gex, le Bugey et le Revermont constitués de cluses, vallées et montagnes de type jurassien. La commune de Saint-Rambert-en-Bugey est située dans l’entité topographique du Bugey, entre le Bugey Nord et le Bugey sud dont la limite est marquée par la cluse formée par l’Albarine. À ce titre, deux grandes unités topographiques sont observables : - une succession de reliefs montagneux caractérise l’ensemble de la commune: au nord-ouest, en bordure sud-ouest et sur toute la limite est de la commune, on observe des massifs montagneux culminants à 980m, dont la montagne de Suerne au sud-est. Ces formations correspondent aux plissements jurassiens dits « écailles d’Ambérieu » qui caractérisent toute la partie ouest du Bugey. Cette succession de reliefs importants contribue à créer des encaissements où se sont installés les hameaux, comme le hameau d’Angrières au Nord-ouest de la commune. Ces reliefs sont couverts par la forêt qui tend à fermer le territoire. La plupart des hameaux sont ainsi situés dans des zones de clairières où l’agriculture permet de conserver des ouvertures. - la vallée de l’Albarine, qui traverse le centre de la commune dans un axe est-ouest, correspond aux reliefs les plus bas du territoire avec 260m d’altitude. C’est principalement dans cette vallée que s’est installée l’urbanisation, avec la présence du centre-bourg, ainsi que sur les vallons formés par les affluents de la rivière. C’est par exemple le cas des hameaux de Lupieu au nord et de Blanaz au sud. Les reliefs plus doux des vallons sont moins contraignants pour l’urbanisation ainsi que pour l’agriculture qui s’y est développée. La commune de Saint-Rambert-en-Bugey est fortement contrainte par sa topographie marquée et ses reliefs accidentés qui ont fortement conditionné l’urbanisation et l’agriculture. Les variations de relief permettent par contre des visions panoramiques sur un paysage remarquable.

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Saint-Rambert-en-Bugey – Plan Local d’Urbanisme – 1b RAPPORT DE PRESENTATION 32 Forces Faiblesses - Une situation topographique variée - Des pentes fortes contraignantes pour qui apporte une diversité de paysages l’urbanisation et l’agriculture, source de et qui permet des points de vue risques de ruissellement et de panoramiques mouvements de terrain

Une géologie héritée du Jura

Le département de l’Ain se situe sur 3 unités géologiques bien distinctes : la Bresse et les Dombes, le Bugey et la partie sud du Revermont, le Pays de Gex La commune de Saint-Rambert-en-Bugey est située dans l’entité du Bugey, entre le Haut Bugey et le Bas Bugey. Il s’agit d’une région montagneuse partiellement karstifiée qui constitue la prolongation du Jura méridional. Sur la commune de Saint-Rambert-en-Bugey, on distingue deux entités géologiques : - Les Ecailles d’Ambérieu ou Lanières du Faisceau Bugiste : il s’agit d’étroites lanières jurassiques orientées Nord-Sud limitées par des failles normales ou chevauchantes et découpées par des accidents. Ces lanières, de formation calcaire, s’élèvent d’Ouest en Est sur des altitudes inférieures à 1 000 m et forment une topographie morcelée et cloisonnée faite de petites unités séparées par des vallées encaissées, dans lesquelles s’est installée l’urbanisation. - La Cluse des Hôpitaux : il s’agit d’une grande entaille d’érosion, correspondant sur le territoire communal à la vallée de l’Albarine, qui scinde le territoire en deux. Elle s’étend d’Ambérieu-en-Bugey à l’Ouest jusqu’à Pugieu à l’Est et est constituée de dépôts d’éboulis indifférenciés et d’alluvions fluviatiles modernes. C’est principalement sur cette Cluse que s’est installée l’urbanisation. La nature des sols de Saint-Rambert-en-Bugey l’expose fortement aux risques d’inondations et de glissements de terrain pendant les épisodes pluvieux.

Forces Faiblesses - Une situation géologique source de - Des sols perméables et une paysages variés topographie morcelée qui rendent la - Des gisements de calcaire, marbre, commune particulièrement sensible sables et graviers alluvionnaires aux risques d’inondations et de - Pas de contrainte environnementale mouvements de terrain majeure pour l’installation de carrières

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Saint-Rambert-en-Bugey – Plan Local d’Urbanisme – 1b RAPPORT DE PRESENTATION 34 Des ressources en matériaux non exploitées

Compte tenu de sa géologie particulière, les ressources en matériaux de Saint- Rambert-en-Bugey sont de deux natures différentes : - Le calcaire / marbre : la commune se situe dans la partie majoritairement calcaire du département de l’Ain. Une grande majorité du territoire communal est classé en zone hétérogène pour la ressource calcaire du fait d’intercalation de niveaux marneux et argileux dans le calcaire, ce qui peut constituer un gisement intéressant de « pierre à ciment ». Dans l’Ain, le calcaire et le marbre représentent environ 32% des exploitations, pour une utilisation en cimenterie et en concassé majoritairement - Les sables et graviers alluvionnaires correspondent à la vallée de l’Albarine. Sur la commune, cette ressource est classée en zone à préjugés favorables. Les sables et graviers représentent environ 65% des exploitations du département. Ils sont majoritairement utilisés dans le BTP pour l’empierrement et comme composants des agrégats, enrobés et bétons. La commune ne présente pas de contrainte environnementale majeure qui interdirait toute exploitation de carrière. Toutefois, aucune carrière en activité n’a été recensée sur la commune. Forces Faiblesses - Des ressources en matériaux - Absence de contraintes environnementales empêchant leur exploitation

Un climat sous influence

La station Météo la plus proche est celle d’Ambérieu-en-Bugey commune limitrophe de Saint-Rambert-en-Bugey. Les données suivantes sont des moyennes lissées sur la période 1971 – 2000 (source : « Statistiques climatiques de la France 1971 – 2000 », Direction de la climatologie, Météo France). Le climat de Saint-Rambert-en-Bugey est de type semi-continental à influences océaniques et montagnardes. Les étés y sont chauds et les hivers rigoureux du fait de l’influence montagnarde, avec de fortes variations de températures et un niveau important de précipitations sur l’année (cf. ci-dessous).

Saint-Rambert-en-Bugey – Plan Local d’Urbanisme – 1b RAPPORT DE PRESENTATION 35 a. Températures La température moyenne sur l’année est de 11 °C. Les mois les plus chauds sont ceux de Juillet (20,1°C) et Août (19,9° C). L’influence montagnarde sur le Bugey donne des hivers froids, 3,5°C de moyenne en décembre, 2,4° C de moyenne en janvier et 4°C de moyenne en février. Ces données sont à prendre avec précaution, l’altitude étant différente entre Ambérieu-en-Bugey et Saint-Rambert- en-Bugey, les valeurs peuvent varier.

Température moyenne, station Météo-France d'Ambérieu-en-Bugey (°C) - 1981-2000 25 20,1 19,9 20 17,3 16,1 14,3 15 11,7

°C 9,7 10 7 6,2 4 3,5 5 2,4

0 Jan Fev Mars Avril Mai Juin Juillet Août Sept Oct Nov Déc

b. Précipitations La hauteur de précipitations moyenne sur une année est de 1 146,4 mm par an, légèrement supérieure à la moyenne nationale qui est de 900 mm par an. Le régime des précipitations varie peu au cours de l’année, les mois pluvieux sont mai et de septembre à novembre de manière générale (supérieurs à 100 mm). Cependant, les différences ne sont pas conséquentes avec les mois plus secs (février, juillet et août) dont les valeurs tournent autour de 80 mm.

Hauteur de précipitations moyenne (mm) - station Météo-France d'Ambérieu-en-Bugey, 1981-2000 140 117,2 120 115 115,2 106,4 96,5 96,1 100 88,4 91,3 82,5 81,2 80,5 76,1 80

60

40

20

0 Jan Fev Mars Avril Mai Juin Juillet Août Sept Oct Nov Déc

Saint-Rambert-en-Bugey – Plan Local d’Urbanisme – 1b RAPPORT DE PRESENTATION 36 c. Durée d’insolation (heures) La durée d’insolation est de 1881 heures par an, soit légèrement en-dessous de la moyenne nationale (1900 heures par an environ). L’ensoleillement est donc plutôt bon sur la commune.

Durée d'insolation moyenne (heures) - station Météo- France d'Ambérieu-en-Bugey - 1981-2000 300 276 261

250 228 221

200 171 175 174

150

101 100 90 69 64 53 50

0 Jan Fev Mars Avril Mai Juin Juillet Août Sept Oct Nov Déc

d. Les vents Le territoire se caractérise par des vents dominants orientés nord-sud suivant la vallée de la Saône. Ils sont généralement plus forts à Ambérieu où des coulées d’air froid (en hiver) peuvent descendre la vallée de l’Albarine.

Forces Faiblesses - Un climat plutôt agréable avec une - Un climat rigoureux qui se caractérise capacité d’ensoleillement non par de fortes variations de négligeable températures - Un niveau de précipitations important sur l’année (supérieur à la moyenne nationale) qui conjugué aux fortes pentes accroît le risque d’inondations

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B.II MILIEUX AQUATIQUES ET RESSOURCE EN EAU

Les documents cadres

a. La Directive Cadre sur l’Eau Le Parlement européen et le Conseil du 23 octobre 2000 ont établit un cadre pour une politique communautaire dans le domaine de l’eau dite directive cadre sur l’eau (2000/60/CE). Elle définit un cadre législatif européen cohérent et efficace. Elle fixe des objectifs de résultats et un calendrier précis pour atteindre un bon état de la ressource en eau. Cette directive a fixé une nouvelle entité hydrographique cohérente pour mesurer les résultats : la masse d’eau (cours d'eau, lacs, eaux côtières, eaux souterraines). L’objectif général de la directive cadre est d’atteindre d'ici 2015 le bon état de toutes les masses d'eau. Pour rappel les normes de qualités définies au niveau européen sont les suivantes : nitrates 50mg/l ; pesticides : 0,1ug/l par substance et 0,5 ug/l pour la somme des substances.

b. Au niveau national - la loi sur l’eau du 3 janvier 1992 a créé le Schéma Directeur d'Aménagement et de Gestion des Eaux (SDAGE). Grâce à cet outil, chaque grand bassin hydrographique peut désormais mieux organiser et mieux prévoir ses orientations fondamentales. La loi sur l'eau du 3 janvier 1992 dans ses articles 1 à 3 affirme la nécessité d'une gestion équilibrée et institue le Schéma Directeur d'Aménagement et de Gestion des Eaux qui fixe pour chaque grand bassin les orientations fondamentales de cette gestion équilibrée. La commune de Saint-Rambert-en-Bugey est concernée par le SDAGE Rhône-Méditerranée-Corse 2016-2021. - la Loi du 21 avril 2004 transposant en droit français la Directive Cadre sur l’Eau impose la révision du SDAGE pour intégrer ces nouvelles exigences et notamment les objectifs de bon état pour toutes les eaux à l’horizon 2015. - la loi sur l’Eau et les Milieux Aquatiques (LEMA) promulguée le 30 décembre 2006, conforte l'organisation actuelle, mais comporte également d'importantes modifications pour les institutions compétentes en matière de gestion de l'eau. - les Schémas d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SAGE) sont des procédures définies dans la loi sur l’eau du 03/01/1992, rénovée et confortée par la Loi sur l’Eau et les Milieux Aquatiques (LEMA) du 30/12/2006 (portée juridique, contenu, conception, élaboration…). Il s’agit d’un document de planification à l’échelle d’une Unité Hydrographique Cohérente, c'est-à-dire d’un bassin versant. Le SAGE est une déclinaison locale des objectifs du SDAGE. La commune de Saint-Rambert- en-Bugey n’est pas concernée par un SAGE.

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c. Au niveau local La commune de Saint-Rambert-en-Bugey appartient au SDAGE Rhône Méditerranée 2016-2021 dont les orientations fondamentales sont les suivantes : - S’adapter aux effets du changement climatique - Privilégier la prévention et les interventions à la source pour plus d’efficacité - Concrétiser la mise en œuvre du principe de non dégradation des milieux aquatiques - Prendre en compte les enjeux économiques et sociaux des politiques de l’eau et assurer une gestion durable des services publics d’eau et d’assainissement - Renforcer la gestion de l’eau par bassin versant et assurer la cohérence entre aménagement du territoire et gestion de l’eau - Lutter contre les pollutions, en mettant la priorité sur la pollution par les substances dangereuses et la protection de la santé - Préserver et restaurer le fonctionnement des milieux aquatiques et des zones humides - Atteindre l’équilibre quantitatif en améliorant le partage de la ressource et en anticipant l’avenir - Augmenter la sécurité des populations exposées aux inondations en tenant compte du fonctionnement actuel des milieux aquatiques. Le Syndicat Intercommunal d’Aménagement du Bassin Versant de l’Albarine (SIABVA) a mis en place en 2002 un premier contrat de rivière visant notamment à améliorer la qualité de l’eau et la gestion des crues. Ce contrat s’est achevé en 2007. Un second contrat a été approuvé en 2011 pour une période de 5 ans. Ces orientations sont les suivantes : Lutter contre la pollution en vue de la restauration de la qualité de l’eau Restauration du bon état physique des cours d’eau et des milieux aquatiques Prévention et protection face au risque d’inondation Gestion quantitative de la ressource

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Les eaux superficielles

La commune de Saint-Rambert-en-Bugey est située dans le bassin versant de l’Albarine. Drainant un bassin versant de 313 km2, cette dernière prend sa source sur le plateau de Hauteville et se jette dans la rivière d’Ain après une chute de 115 m au niveau de la cascade de Charabotte. En 1997 ainsi qu’en 2007, la qualité des eaux superficielles de l’ensemble du bassin versant a été contrôlée. Le contrat de rivière Albarine met en évidence une nette amélioration au cours de ces dix ans, mais également des pollutions d’origine domestique encore présentes. La première cause d’altération de la qualité des cours d’eau sur le territoire est la pollution organique générée par les eaux usées domestiques. L’Etat des lieux du SDAGE RMC 2016-2021 indique un risque de non atteinte des objectifs environnementaux sur le volet écologique pour le cours d’eau de l’Albarine, ce qui semble indiquer que le cours d’eau est encore aujourd’hui pollué par des apports de matières organiques. En revanche, la rivière présente un bon état chimique.

Code RNAOE 2021 RNABE masse Nom de la masse d’eau 2015 Volet Volet d’eau écologique chimique FRDR485 L’Albarine de à l’Ain oui oui non L’Albarine du bief des Vuires à FRDR486 oui oui non Torcieu

Le Brévon, qui prend sa source au Nord de la commune et parcours 4.3 km avant de se jeter dans l’Albarine au niveau de l’église, est compris dans l’entité « Albarine du bief des Vuires à Torcieu ». Ce cours d’eau présente donc également une qualité écologique dégradée mais une bonne qualité chimique. La rivière la Câline est un affluent rive gauche de l’Albarine. D’une longueur de 11.8km, elle prend sa source dans le massif de la Chartreuse de Portes et se jette dans l’Albarine à Saint-Rambert-en-Bugey après avoir longé les rochers de la Falconnière. Toute comme pour l’Albarine et le Brévon, l’Etat des lieux 2013 du SDAGE RMC 2016-2021 indique un risque de non atteinte des objectifs environnementaux sur le volet écologique, tandis que le cours d’eau présente une bonne qualité chimique.

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Code RNAOE 2021 RNABE masse Nom de la masse d’eau 2015 Volet Volet d’eau écologique chimique FRDR10607 Rivière la Câline non oui non

Le ruisseau de Grinand est un affluent de la rivière la Câline. D’une longueur totale de 3.6km, ce ruisseau prend sa source à Arandas et se jette dans le Câline au sud de Saint-Rambert-en-Bugey. Le ruisseau le Riez prend sa source au nord de la commune et se jette dans l’Ain dans la commune de . Il concerne la commune à sa marge. Pour ce cours d’eau, l’état des lieux 2013 du SDAGE 2016-2021 indique un risque de non atteinte des objectifs environnementaux sur le volet écologique. Le volet chimique ne connait quant à lui pas de risque.

Code RNAOE 2021 RNABE masse Nom de la masse d’eau 2015 Volet Volet d’eau écologique chimique FRDR10626 Ruisseau le Riez oui oui non Anecdotique sur la commune, le ruisseau la Mandorne prend sa source sur la commune de et parcours 10,6km avant de se jeter dans l’Albarine à l’extrême est de Saint-Rambert-en-Bugey. Comme pour l’ensemble des cours d’eau du territoire, l’état des lieux 2013 du SDAGE 2016-2021 indique un risque de non atteinte des objectifs environnementaux pour le volet écologique.

Code RNAOE 2021 RNABE masse Nom de la masse d’eau 2015 Volet Volet d’eau écologique chimique FRDR11552 Ruisseau la Mandorne non oui non

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Les eaux souterraines

La commune de Saint-Rambert-en-Bugey repose sur une seule masse d’eau souterraine : Calcaires et marnes jurassiques Haut Jura et Bugey – BV Ain et Rhône Majoritairement affleurante, cette masse d’eau correspond en majorité aux aquifères karstiques du Jurassique. La vulnérabilité de cette masse d’eau est élevée du fait de caractéristiques hydrodynamiques hétérogènes et de l’affleurement de la masse d’eau. De nombreuses zones humides dépendent de cette ressource en eau qui présente un intérêt écologique certain. Cette masse d’eau est également exploitée pour la ressource en eau potable. Malgré sa fragilité, tant sur le plan qualitatif que quantitatif, cette masse d’eau est bien préservée. L’état des lieux 2013 du SDAGE 2016-2021 n’identifie aucun risque de non atteinte des objectifs environnementaux.

Code RNABE 2015 RNAOE 2021 Nom de la masse masse d’eau Volet Volet Volet Volet d’eau quantité qualité écologique chimique Calcaires et marnes jurassiques Haut Jura et FRDG149 non non oui non Bugey – BV Ain et Rhône

L’Alimentation en Eau Potable

L’Alimentation en Eau Potable (AEP) de la commune de Saint-Rambert-en-Bugey a été déléguée à la Lyonnaise des eaux – Suez Eau Beligneux, tant en ce qui concerne la production que le transfert ou la distribution. La ressource provient du Puits de Pont-Riom (152,4m3), situé sur le territoire communal, qui est couvert par une DUP du 13/03/2006. L’ouvrage a une capacité de production de 2 400 m3/jour. Cette ressource présente actuellement un bon état qualitatif et quantitatif. Des aménagements ont été réalisés au niveau de la RD pour réduire la vulnérabilité du captage au risque de pollution accidentelle. Toutefois, étant la seule ressource communale, une interconnexion (avec la commune de Torcieu) pourrait être envisagée afin de sécuriser la ressource en eau du territoire. La commune est également impactée par le périmètre de protection éloigné de la source de Montferrand qui est implanté sur la commune de Torcieu (DUP du 02/09/1996).

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9 châteaux d’eau et réservoirs sont présents sur Saint-Rambert-en-Bugey, pour un volume utile total de 2 090 m3. On dénombre également 3 stations de pompage (Source Suez – Rapport du délégataire 2015).

Réservoir Volume en m3 Angrières 150 Blanaz 150 Grattoux 150 Lupieu 150 Morgelas 150 Pompage Buges 150 Pompage Perrines 1000 Vers la Croix 40 Vorage 15

Eu égard à la configuration de la commune (relief, dispersion des hameaux …), le réseau AEP est particulièrement complexe. Au total, pour l’année 2015, la commune de Saint-Rambert-en-Bugey a produit 146 321 m3 d’eau. Elle a fait importer 1 415 m3 d’eau pour un volume total mis en distribution de 147 727 m3. 109 585 m3 ont été consommés, ce qui traduit 38 142 m3 de pertes (Source : RPQS 2015). L’ensemble des contrôles sanitaires réalisés en 2015 sur la qualité de l’eau distribuée a été déclaré conforme sur les paramètres microbiologique et physico-chimique, soit un taux de conformité de 100%. Toutefois, le réseau du hameau de Vorage est alimenté par un achat d’eau au syndicat voisin. Cette eau n’est pas de bonne qualité physico-chimique (pics de turbidité avec présence de dépôts).

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Le rendement des réseaux d’eau potable s’élève à 74,2 % sur la commune de Saint- Rambert-en-Bugey, et ne cesse de s’améliorer. Ce rendement est en conformité avec le rendement grenelle II (décret 2012-97) que la commune doit atteindre et qui est de 66%.

N/N-1 Rendement de réseau 2012 2013 2014 2015 (%) Volumes consommés autorisés 109 677 114 061 110 963 109 585 -1,2% (H) Volumes eau potable produits (A 173 249 152 907 150 909 146 312 -3,0% = A’-A’’) Dont volumes eau brute prélevés 173 249 152 907 150 909 146 312 -3,0% (A’) Volumes eau potable importés 3 718 4 190 3 332 1 415 -57,7% (B) Linéaire du réseau de distribution 41,6 41,6 41,7 41,6 -0,2% (km) (L) Indice Linéaire de consommation 7,2 7,5 7,3 7,2 -1,1% (H+C)/(365xL) Rendement de réseau (%) = 62 72,6 71,9 74,2 +3,1% 100*(H-C)/(A’-A’’+B) Obligation de performance / 66,4 66,5 66,5 66,4 0% Grenelle = 65+0,2 ILC(%)

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La défense incendie

Avec un total de 66 poteaux incendies répartis entre le bourg, les hameaux et les bâtiments isolés, la défense incendie est bien structurée sur le territoire communal. Toutefois, quelques petits hameaux ne comportent aucun poteau incendie, comme les lieux-dits En Câline et au Cheux au sud-ouest de la commune.

L’assainissement

La commune de Saint-Rambert-en-Bugey dispose d’un zonage d’assainissement en date de 2005. Ce document vieillissant devrait être actualisé au regard notamment des trois équipements d’épuration qui ont été mis en service en 2013 sur les hameaux d’Angrières, de Javornoz et de Lupieu.

a. Assainissement collectif Le Syndicat de Traitement des Eaux d'Amberieu en Bugey et son agglomération (STEASA) assure la collecte, le transport et la dépollution des effluents issus de l’assainissement collectif. 1068 abonnés sont concernés. La commune dispose d’un réseau d’assainissement pour le bourg, de Pont-Riom à Moulin à Papier en rive droite de l’Albarine et à Serrières en rive gauche, pour un total de 7.02 km de réseau unitaire et 6.14 km de réseau séparatif eaux usées. Le réseau, encore majoritairement unitaire, est sous-dimensionné par temps de pluie. Les effluents sont ensuite traités à la station intercommunale des « Blanchettes » d’Ambérieu-en-Bugey. Cette STEP, mise en service en 1993 à Château-Gaillard, dispose d’une capacité nominale de 33 300 EH pour 23 939 habitants raccordés. Elle est constituée d’une filière de traitement biologique par boue activée et d’un atelier de traitement des boues. Le rejet des effluents traités s’effectue dans l’Albarine en aval immédiat de la station d’épuration Entre 2016 et 2017, les volumes en sorties de station ont diminué de 16%. Cette baisse est liée à la diminution de la pluviométrie et témoigne d’une forte sensibilité du réseau aux eaux claires parasites. L’ouvrage est toutefois conforme en équipement et en performance au 31 décembre 2016 (RPQS STEP des Blanchettes 2017).

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Les hameaux de Javornoz, Angrières et Lupieu disposent chacun d’une station d’épuration : - la STEP de Javornoz : Il s’agit d’une station de type filtre planté de roseaux mise en service le 20 décembre 2013. Le milieu récepteur est un ruisseau ponctuel affluent de l’Albarine. Elle est desservie par 0.5km de réseau unitaire et 0.16km de réseau d’eau pluviale. Elle dessert 33 abonnés pour une capacité nominale de 100 EH. Elle est conforme en performance et en équipement au 31 décembre 2015, toutefois son fonctionnement pourrait être amélioré pour atteindre un meilleur rendement ; - la STEP d’Angrières : il s’agit d’une STEP composée d’un réseau gravitaire et d’une station à filtres plantés de roseaux. Le milieu récepteur est un talweg situé en contre-bas de la station. Elle est desservie par 0.25km de réseau unitaire, 0.41km de réseau séparatif et 0.57km de réseau d’eaux pluviales. Elle dessert 25 abonnés pour une capacité nominale de 100 EH. Elle est conforme en performance et en équipement au 31 décembre 2015. - la STEP de Lupieu : il s’agit d’une STEP de type filtres plantés de roseaux, mise en service le 20 décembre 2013. Le milieu récepteur est le ruisseau du Brévon, affluent de l’Albarine. Le réseau sur le hameau est majoritairement séparatif, avec 0.85 km de réseau séparatif, 0.12 km de réseau d’eaux pluviales et 0.01km de réseau unitaire. Le STEP dessert 29 abonnés pour une capacité nominale de 100 EH ; - les hameaux de Grattoux et Malatrait sont raccordés à la STEP de Château- Gaillard. Un dossier de conception a été établi sur le secteur du hameau de Blanaz pour une STEP de type filtre planté de roseaux d’une capacité de 100 EH. Un zonage des eaux pluviales a été établi en 2005. Ce zonage, relativement ancien, devrait être actualisé, notamment pour prendre en compte la DUP du 13 mars 2006 relative au puits de captage d’eau potable de Pont-Riom.

b. L’assainissement autonome Sur la commune, l’assainissement non collectif concerne uniquement des maisons isolées dans l’incapacité de se raccorder au réseau collectif. Sur les hameaux de Vorages et de Buges, l’assainissement non collectif n’est pas envisageable puisque toutes les habitations sont déjà raccordées au réseau collectif existant (en mauvais état et qui se déverse dans un champ en contrebas) et qu’elles n’ont pas suffisamment de place pour permettre d’installer des équipements d’assainissement non collectif, même avec une solution compacte.

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Le SPANC du SIABVA est en charge du contrôle des ANC sur le territoire communal. Sur un total de 58 installations d’assainissement autonome sur la commune de Saint- Rambert-en-Bugey, 6 sont complètes et sans risque (10%), 35 sont incomplètes sans risque (60%) et 17 sont incomplètes avec risques (30%).

Forces Faiblesses Un réseau hydrographique structurant La dépendance à une ressource unique, Une ressource pour l’AEP suffisante et sans ressource de substitution ni de qualité (et protégée par DUP) et 2 interconnexion et dont la qualité reste un possibilités d’interconnexion (non encore sujet de préoccupation abouties) Une vulnérabilité de la ressource pour Un rendement des réseaux AEP (74,2%) l’AEP (substrat, activités, route …) conforme au seuil réglementaire Un objectif Grenelle de rendement de La quasi-totalité des hameaux est 85% difficile à atteindre au vu de la équipée en assainissement collectif longueur et de la complexité du réseau AEP Un fonctionnement satisfaisant des ouvrages de traitement des effluents Un réseau encore majoritairement unitaire et sous-dimensionné par temps Un contrat de rivière sur l’Albarine de pluie dans le centre Des cours d’eau à la qualité dégradée Un zonage d’assainissement ancien Un relief favorisant le ruissellement et complexifiant l’acheminement des réseaux (assainissement, AEP) Enjeux La sécurisation de l’alimentation en eau potable pour réduire la vulnérabilité (préservation des périmètres de protection, interconnexion). Un développement prenant en compte le cycle de l’eau (gestion intégrée des eaux pluviales, amélioration des performances des systèmes d’assainissement par temps de pluie. La préservation et la restauration des milieux aquatiques (qualité, morphologie) cf Biodiversité

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B.III LE PAYSAGE

Un paysage marqué par le contexte géographique et historique de la Vallée de l’Albarine

La commune de Saint Rambert en Bugey s’inscrit dans la Vallée de l’Albarine qui offre un paysage de vallée étroite et encaissée, entaillée dans les reliefs du Bugey. Elle se caractérise par un contraste fort entre le fond de vallée, principalement urbain, et le reste de territoire, largement dominé par les éléments naturels. La ville est ainsi placée dans un écrin naturel dont les falaises accentuent la force et l’effet. Les versants sont constitués de falaises calcaires, de talus d’éboulis ou de boisements. Deux plateaux dominent la vallée, de part et d’autre. Ils présentent un caractère rural marqué avec la présence de hameaux implantés au sein de clairières agricoles. Les boisements autrefois minoritaires, occupent désormais une large partie des espaces non bâtis de la commune. Cette organisation délimite les trois unités paysagères dont il sera question ci-après : la vallée urbaine, les versants, les plateaux Nord et Sud. Le paysage de la Vallée de l’Albarine est aussi l’héritage d’un passé viticole puis industriel riche : - les coteaux portent les traces du passé viticole : pieds de vignes retournés à l’état sauvage, celliers au cœur des anciennes terres viticoles, murs en pierres et escaliers d’accès aux vignes … Le bâti traditionnel était adapté à la viticulture : maisons-blocs en hauteur, mitoyennes, avec souvent un escalier extérieur permettant d’accéder à l’habitation située à l’étage. Sous cet escalier se trouvait l’accès au cellier et à la cave. Les hameaux sont implantés sur un replat généralement protégé, au cœur des anciennes terres. Il ne reste aujourd’hui que quelques parcelles de vigne, l’activité agricole étant principalement tournée vers l’élevage et localisée sur les plateaux ; - au XIXème puis au XXème siècle, des usines textiles (aujourd’hui désaffectées) et leurs cités ouvrières se sont installées en fond de vallée, à proximité de l’eau et des voies de communication. De 1820 à 1986, l'usine de la Schappe a dominé le paysage économique et social de Saint-Rambert-en-Bugey. Cette présence forte se lit encore aujourd’hui dans les bâtiments industriels, les cités et jardins ouvriers, les maisons des contremaîtres et les châteaux des patrons. Ses vestiges imposants témoignent de la place de cette entreprise dans l'histoire de la ville et des communes avoisinantes et marque fortement la morphologie urbaine de la commune.

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Le passé industriel de la ville marque fortement le paysage urbain

La vallée a permis le passage de voies de communication (RD 1504 entre Ambérieu, et Chambéry, voie ferrée de Lyon à Genève). L’intensité du trafic, conjuguée à l’exiguïté de la vallée, ont constitué un facteur important de dépréciation du paysage urbain. Aujourd’hui encore les activités humaines poursuivent leur mutation et s’accompagnent d’effets sur le paysage : ainsi les opérations d’aménagement des espaces publics et de renouvellement urbain tendent à revaloriser le cœur de ville tandis que, sur les versant et les plateaux, les boisements gagnent du terrain aux dépens des espaces ouverts et des perspectives paysagères.

Parcelles de vigne vers « Crêt froid »

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Les unités paysagères

Au nombre de 4, les unités paysagères sont les secteurs de territoire participant globalement de la même perception paysagère. Par perception, il faut entendre occupation du sol, usage, structure et organisation soit urbaine, soit agricole, soit naturelle.

a. La Vallée urbaine Cette étroite unité couvre les zones planes de part et d’autre de l’Albarine qui en constitue, avec la voie ferrée et la RD1504, l’armature. Elle est clairement délimitée par les premières amorces du relief qui induisent un changement radical de l’occupation des sols, qui passe des zones urbaines aux espaces boisés des versants. Si l’essentiel de cette unité est occupé par la tâche urbaine, elle offre toutefois des séquences variées : - du lieu-dit Moulin à papier jusqu’à l’entrée du centre-ville, la vallée est occupée de manière discontinue par des bâtiments d’activité ou des équipements. La présence, entre ces éléments, d’espaces de prairies clos de murets permet encore une impression de dégagement et d’ouverture et confère à cette unité une situation d’entre deux, tiraillée entre une vocation urbaine et rurale. Il est assez évident qu’il ne s’agit que d’une situation transitoire puisque le bâti tend à se développer. On note à ce titre l’importance des murets, le long de la RD34, qui favorisent l’intégration des nouvelles constructions et des stationnements, tandis qu’a contrario, l’absence de traitement paysager de certains tènements d’activité (et notamment des zones de stationnement) dégrade l’image d’entrée de ville.

Petits collectifs à l’est de la ville

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- le centre-ville de St Rambert et ses extensions s'étendent ensuite sur plus de 2 km le long de la vallée de l'Albarine. Adossés au relief, des logements collectifs marquent la transition entre les espaces d’activité et la ville ancienne. Le noyau villageois, implanté sur la rive droite de l'Albarine, est un « village rue » organisé le long de la RN 504, et dont le patrimoine architectural témoigne de la richesse historique de la ville. Ainsi, le passé religieux et industriel est encore fortement ancré dans la vallée et nettement visible (ruine du château et sa madone, hôpital, anciennes usines toujours debout et pour certaines en cours de réhabilitation, …). Le tissu urbain y est particulièrement dense, et les perspectives fermées. On note la juxtaposition très contrastée des éléments bâti anciens et plus modernes, témoins de l’histoire particulière de la ville. L’occupation forte de l’espace par les véhicules est une caractéristique saillante, tout comme la vacance et la dégradation de certains bâtiments. Seules quelques placettes aménagées permettent des respirations.

Un village rue particulièrement dense

Où se juxtaposent des éléments de bâti hétéroclites

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Une venelle Des placettes permettent d’offrir des respirations dans le centre-ville Le quai Lamartine bien que particulièrement déprécié par l’importante circulation, offre des perspectives paysagères intéressantes sur les façades et l’église Saint- Antoine surplombées des falaises. L’Albarine, fortement encaissée et emmurée, n’a de présence ici que du fait des ouvrages maçonnés qui l’accompagnent. Il convient de s’engager sur ponts et passerelles pour percevoir pleinement le cours d’eau ;

Le quai Lamartine : perspectives sur l’église Saint-Antoine. L’Albarine est fortement canalisée

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- la rive gauche, qui accueille d’importants équipements et espaces publics (gare, école, place du marché), offre un paysage urbain très différent puisque beaucoup plus ouvert, du fait de vastes espaces de stationnement autour des équipements.

L’école et les espaces de stationnement attenants L’Albarine y est nettement plus présente mais ses berges sont peu qualitatives. Il s’agit globalement d’un espace en profonde mutation car concerné par d’importants chantiers de rénovation. L’ambiance paysagère et la structuration des espaces publics restent à créer.

L’Albarine, fortement artificialisée. Cette séquence bien que moins contrainte par la circulation routière est fortement marquée par la présence de la voie ferrée qui en constitue la frontière. Seuls quelques petits collectifs sont implantés au-delà. Ainsi, hormis le secteur de l’école et de la gare qui ont fait l’objet d’aménagements, la séquence offre une image encore peu qualitative.

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La voie ferrée installée en pied de versant - dans sa dernière séquence en direction d’Ambérieu, la vallée urbaine s’ouvre sur le Quartier de Serrières. Cette partie Ouest de la ville, moins dense et moins contrainte, a accueilli l’essentiel des extensions récentes de l’urbanisation : collège, immeubles collectif et habitat pavillonnaire dans le secteur de Serrières. En rive droite, le collège et la maison de pays, ainsi que les aménagements de voirie, permettent de marquer clairement et de qualifier l’entrée de ville.

Le collège Dans le quartier de Serrières, la vallée offre une tout autre image : les reliefs plus doux et l’habitat individuel principalement de plain-pied, contrastent avec l’organisation verticale des séquences précédentes. L’impression de resserrement disparait nettement. Le paysage y perd aussi son identité, du fait de formes urbaines plus banales.

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Développement pavillonnaire de Serrières

b. Les versants Cette unité offre un relief abrupt et chahuté où les boisements de pente alternent avec la roche nue des falaises. Les pentes les moins fortes ont pu, par le passé, être cultivées, mais ce n’est aujourd’hui plus le cas. L’élément naturel domine de toute part. Les petits cours d’eau affluents de l’Albarine offrent parfois des séquences paysagères bucoliques et intimistes comme le ruisseau de la Caline. Ils contrastent par leur naturalité avec l’Albarine, canalisée dans le fond de vallée. L’occupation humaine se traduit par les routes et sentiers de corniche qui offrent des belvédères exceptionnels sur la vallée et sur la ville (depuis le versant rive droite notamment), perceptions qui tendent néanmoins à se faire rares, du fait du développement progressifs des boisements.

Routes et chemins offrent localement des belvédères sur la vallée.

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Les autres formes d’occupation humaine s’y trouvent de manière ponctuelle et évoquent principalement le passé : les ruines du Château de Cornillon en constituent l’élément majeur et l’un des plus anciens, mais on note aussi la présence de lavoirs installés à la faveur de résurgences, d’éléments de maçonnerie liée à l’activité viticole ou encore des friches d’activité qui attestent d’une valorisation optimale de la force hydraulique.

Les ruines du Château de Cornillon et la statue de Un lavoir installé à la rupture de pente la vierge implantées sur un relief chahuté

Ancienne usine route de Conand Le développement des boisements, bien que déjà presque généralisé, et la disparition progressive des traces anciennes (lorsqu’elles ne font pas l’objet de mesures de conservation) semble être les seuls facteurs de nature à induire une évolution du paysage. Le relief confère en effet à cette unité une certaine stabilité.

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Les falaises et boisements de pente Le ruisseau de la Caline une ambiance paysagère intimiste et très naturelle.

c. Les plateaux nord et sud Les deux plateaux, qui surplombent la vallée de part et d’autre, présentent pour caractéristique commune une alternance de combes au relief doux dont les pentes sont désormais très majoritairement boisées. Les hameaux et les fermes se trouvent implantés au sein de clairières agricoles majoritairement prairiales, soit à flanc de colline ou dans le fond des vallons. Ce caractère à la fois contrasté et précaire des espaces ouverts renforce leur intérêt et leur importance non seulement pour la qualité paysagère du plateau mais aussi pour le cadre de vie des habitants.

L’activité agricole permet le maintien des espaces ouverts du plateau et des perspectives dégagées au sein des combes

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Des anciens vergers plus anecdotiques dans le paysage. Les hameaux ont su conserver une identité rurale ainsi qu’un patrimoine bâti remarquable. Ces espaces de clairière permettent en effet la mise en valeur des structures anciennes de hameaux ou du bâti traditionnel tel qu’à Blanaz, Angrières, ou Lupieu. Ils présentent une forme de bâti typiquement bugiste organisé autour de ruelles étroites et témoin du passé viticole de la région. Ils constituent ainsi un élément majeur du patrimoine architectural et culturel de la commune.

Bâti traditionnel bugiste à Vorages d’en bas Des ruelles étroites caractéristiques du hameau bugiste (Angrières) La plupart des valeurs paysagères locales se trouvent ainsi concentrée sur les plateaux ou éléments naturels et bâtis se conjuguent pour offrir un paysage caractéristique de cette moyenne montagne bugiste. En fonction de la topographie, ils sont soit organisés autour d’une rue principale (Vorages), soit constitués sous forme d’un hameau plus étendu (Javornoz).

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Le Plateau Sud comporte deux hameaux : Blanaz et Javornoz. Il est par ailleurs très boisé. Sur le plateau Nord, l’habitat est plus dispersé, on y trouve plusieurs hameaux, des fermes isolées, ainsi que le site de l’Abbaye de Notre Dame des Mission, valeur patrimoniale et pittoresque de la commune. A la faveur des crêtes, on découvre ainsi un patchwork de milieux ouverts et fermés, attestant fortement de la dynamique de fermeture du plateau. De toutes les unités se sont celles du plateau qui ont le plus à perdre des évolutions à venir. La poursuite de la disparition de l’activité agricole comme une mauvaise intégration des constructions nouvelles dans les hameaux pourraient durablement altérer les valeurs paysagères fortes de ces secteurs.

Les clairières agricoles sur le plateau Nord Une dynamique de fermeture des paysages sur les pentes

Les valeurs paysagères

En matière de paysage, il existe un certain nombre de critères qui qualifient les sites observés leur conférant ainsi une valeur particulière. Aux grands espaces ouverts et souvent dominants on attribue une valeur de panorama, tandis que les sites patrimoniaux, ou dotés d’une géographie particulière, se voient dotés de valeur pittoresque. Aux sites agricoles ou naturels emblématiques ou représentatifs d’un terroir sont associées les valeurs du même nom, tandis que des particularismes de petits patrimoines locaux ont, eux-mêmes, une valeur de paysage local. Ces valeurs positives sont bien entendu complétées de valeurs négatives qui vont du mitage des territoires sous emprise urbaine aux paysages banals ou dépréciants des grandes étendues urbaines peu ou pas qualifiées, voire aux points noirs paysagers.

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Sur le territoire du PLU, les valeurs de terroir sont clairement associées aux pratiques viticoles sur les coteaux. Des valeurs de paysage naturel sont présentes sur les versants constitués de falaises calcaires, talus d’éboulis ou boisements, ou encore sur les plateaux marqués par la présence de clairières agricoles et dans les vallées des petits cours d’eau affluents de l’Albarine comme le ruisseau de la Caline. Les hauteurs sont largement pourvues de valeurs de panorama et les routes et sentiers de corniche offrent des belvédères exceptionnels sur la vallée et sur la ville (depuis le versant rive droite notamment). Le quai Lamartine offre quant à lui des perspectives paysagères intéressantes sur les façades et l’église Saint-Antoine surplombées des falaises.

Panorama sur le centre-ville Le territoire communal est également maillé de bourgs pittoresques ayant conservé les structures anciennes de hameaux ou du bâti traditionnel bugiste (Blanaz, Angrières, Lupieu) ou d’éléments de paysage locaux remarquables (fours, lavoirs …). En contrepartie, il existe des secteurs de moindre qualité paysagère, notamment dans la vallée, en lien avec la présence des infrastructures routières et ferroviaire, l’étalement urbain et le déficit d’intégration de certains tènements d’activités et zones de stationnement.

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- le site de l’Abbaye Notre Dame des Missions : cet élément de patrimoine remarquable de la commune accueille notamment la crypte Saint-Dominitien, classée Monument Historique ;

L’abbaye Notre Dame des missions - les ruines du château de Cornillon, ancien château fort du XIIe siècle dont il ne subsiste aujourd’hui qu'une tour « restaurée » et une statue à mi-hauteur, et au sommet un donjon et les ruines de divers bâtiments.

Les ruines du château de Cornillon

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Forces Faiblesses Une valeur de terroir bugiste marquée Une valorisation compliquée du fait des (combinaison relief / occupation du sol, accès parfois difficiles (entretien des bâti traditionnel) chemins, hameaux dispersés …) Des paysages de qualité facteurs Une déprise agricole qui engendre une d’attractivité (randonnée, géologie) et de fermeture des paysages difficile à qualité du cadre de vie enrayer et une perte des valeurs de Une préservation du patrimoine panoramas vernaculaire (fours, lavoirs,…) Un risque de diminution de la qualité Un patrimoine réhabilité (anciennes patrimoniale des hameaux (problème granges et grangeons) et des d’intégration des nouvelles réhabilitations de qualité constructions) Un patrimoine local vecteur de lien social (fête du four, galette de Blanaz …) L’eau, élément structurant Peu de valeurs paysagères « dépréciantes » Des projets de valorisation (Mont Luisandre, Margelas) Enjeux La préservation des valeurs paysagères (de territoire, pittoresques, panoramiques) liées notamment à la juste articulation entre espaces ouverts et fermés, juste présence des fermes et hameaux sur les plateaux Le respect de la valeur historique et paysagère des centres et/ou quartiers et hameaux (organisation, typologie des formes urbaines) La conciliation du patrimoine et du développement durable (juste densité, innovation architecturale, rénovation énergétique et énergies renouvelables) Le maintien de l’activité agricole essentielle au maintien des espaces ouverts

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Une occupation du sol influencée par le relief et la géologie

Saint-Rambert-en-Bugey se caractérise par une prédominance de forêts de feuillus et de conifères qui représentent plus de 70% de la superficie totale du territoire. Les prairies, qui constituent le second poste d’occupation des sols avec plus de 18% du territoire communal, témoignent d’une activité pastorale importante avec notamment des élevages ovins, bovins et caprins. Les haies bocagères illustrent également cette activité d’élevage avec environ 1,1% du territoire. Les pelouses sèches (2,71% du territoire), bien que souvent en déprise (fourrés, 1,34% du territoire), car moins aisés et moins rentables à exploiter, apportent de la diversité. L’activité pastorale joue ainsi un rôle très important car elle permet de conserver des ouvertures paysagères. Sur la commune, l’agriculture est également représentée, dans une moindre mesure, par quelques cultures (environ 0,92%), vergers (environ 0,02%) et vignes (environ 0,02%). L’urbanisation est le quatrième poste d’occupation du sol. Elle est majoritairement organisée de façon linéaire le long de la RD1504 et de la voie ferrée Lyon-Genève, sur les deux rives de l’Albarine. Le reste de l’urbanisation est composé de hameaux et de maisons isolées, principalement localisés dans les vallons formés par les cours d’eau qui traversent le territoire, tandis que les reliefs les plus importants (plus contraignants), sont déserts de toute urbanisation et couverts par la forêt.

Occupation des sols de la commune de Saint-Rambert-en-Bugey

Forêt dominée par des 2,15 1,34 1,10 1,22 feuillus 2,71 Prairie permanente 5,47 Forêt dominée par les conifères 18,48 Pelouse sèche

Urbanisation 65,53 Fourrés

Bosquets et haies

Routes et voie ferrée

Saint-Rambert-en-Bugey – Plan Local d’Urbanisme – 1b RAPPORT DE PRESENTATION 69 On trouve également des cours d’eau (0,21%), notamment l’Albarine, et la ripisylve qui leur est associée (0,47%), des éboulis qui, avec les falaises marquent fortement le paysage (environ 0,1%) et des routes (1,02%) dont plusieurs départementales. Les autres postes d’occupation du sol restent anecdotiques (jardin potager, voie ferrée, zone rudérale). La répartition de ces formations est influencée par la topographie et la géologie avec : - des milieux forestiers dominants : Chênaie pubescente sur les coteaux les plus chauds, Hêtraie-sapinière sur les versants les plus frais ; - des milieux agropastoraux : pâturages et prairies de fauche dans les combes et replats, pelouses sèches plus ou moins enfrichées sur les coteaux ; - des milieux rupestres avec des espèces remarquables (rapaces protégés, chauves-souris espèces végétales méditerranéennes) ; - des milieux aquatiques : cours d’eau (l’Albarine, la Caline, le Brévon …) et des mares ; - une urbanisation concentrée dans la vallée et en hameaux dispersés.

Une biodiversité reconnue

La qualité du patrimoine naturel de la commune transparaît au travers des nombreux inventaires et protection dont ils font l’objet.

a. Le réseau Natura 2000 : Le réseau de sites Natura 2000 s’étend sur tout le territoire européen. Il est constitué d’un ensemble de sites naturels, terrestres et marins, identifiés pour la rareté ou la fragilité des espèces de la flore et de la faune sauvage et des milieux naturels qu’ils abritent. Avec près de 25 000 sites européens, il s’agit du plus grand maillage de sites écologiques au monde. Il est composé des sites suivants : - Les Zones spéciales de conservation (ZSC) au titre de la directive européenne 92/43/CEE du conseil du 21 mai 1992 concernant la conservation des habitats naturels ainsi que la faune et la flore sauvages dite directive « Habitats-Faune- Flore » ; - Les Zones de protection spéciales (ZPS) au titre de la directive européenne 79/409/CEE du 2 avril 1979 dite directive « Oiseaux » (actualisée par la directive 2009/147/CE du parlement européen et du conseil du 30 novembre 2009). Cette directive entend contribuer à assurer le maintien et/ou la restauration des populations d’oiseaux et de leurs habitats dans un état de conservation favorable.

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Ce réseau écologique européen d’espaces gérés est créé avec le souci de préserver les richesses naturelles tout en tenant compte des exigences économiques, sociales et culturelles, ainsi que des particularités locales de chaque état membre. Il doit permettre de répondre aux objectifs de la convention mondiale sur la préservation de la biodiversité (adoptée au sommet de la Terre, Rio 1992).

Occupation du sol Surface (ha) Surface (%)

Forêt dominée par des feuillus 1879,89 65,53

Prairie permanente 530,17 18,48

Forêt dominée par les conifères 156,96 5,47

Pelouse sèche 77,62 2,71

Urbanisation 61,75 2,15

Fourrés 38,51 1,34

Bosquets et haies 31,44 1,10

Routes et voie ferrée 35,14 1,22

Culture 26,46 0,92

Ripisylve 13,35 0,47

Eau libre 6,03 0,21

Jardin - Potager 4,57 0,16

Eboulis 2,97 0,10

Zone rudérale 2,74 0,10

Vergers et vignes 1,20 0,04

Total 2868,81 100,00

La commune est concernée par la Zone Spéciale de Conservation FR8201641 « Milieux remarquables du bas Bugey» d’une superficie de 4 463 ha, désignée par arrêté ministériel du 21 avril 2016 au titre de la directive européenne 92/43/CEE Habitats faune-flore.

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Le massif du Bas-Bugey présente un relief accusé qui contribue à de forts contrastes de climat, de pluviométrie et de végétation. Son altitude oscille de 250 m dans la plaine du Rhône à 1219 m au point culminant du massif, le Mollard de Don. La végétation s'échelonne de la série xérophile (c'est-à-dire adaptée aux situations sèches) du Chêne pubescent jusqu'à celle de la hêtraie-sapinière montagnarde. La forêt domine globalement le paysage. Sur les versants les plus chauds dominant la vallée du Rhône, des espèces méditerranéennes (Aspérule de Turin, Pistachier térébinthe, Fougère capillaire, Grande Cigale) parviennent à s'insinuer. Les habitats agro-pastoraux (pelouses sèches et prairies de fauche) constituent une part importante du site. L'agriculture de montagne participe à la préservation de ces habitats. L'intérêt souvent exceptionnel des lacs, marais et tourbières dissimulés dans le massif, notamment vers le sud, mérite d'être particulièrement signalé. D'autre part, les falaises qui bordent le massif de tous côtés constituent souvent de bons sites de nidification de rapaces. Enfin, le secteur présente un karst de type jurassien. Un réseau très dense de cavités souterraines abrite des populations exceptionnelles de chauves-souris qui trouvent également des gîtes dans le bâti. Ce site présente donc un fort intérêt pour les chauves-souris, certaines espèces étant en limite de leur aire de répartition (Rhinolophe euryale). Les Marais à Cladium mariscus sont bien représentés. On note enfin la présence d'habitats de tourbières hautes actives en contexte géologique calcaire et de cours d'eau à Ecrevisses à pieds blancs. Ce site Natura 2000 discontinu n’est localisé qu’en limite Sud-Ouest de la commune de Saint-Rambert-en-Bugey.

b. Les ZNIEFF L’inventaire des Zones Naturelles d’Intérêt Ecologique, Faunistique et Floristique (ZNIEFF) a été initié en 1982 par le Ministère de l’Environnement et mis à jour en 1996. Son objectif est de recenser, de manière la plus exhaustive possible : - Les ZNIEFF de type I, espaces homogènes d’un point de vue écologique, de superficie réduite, qui abritent au moins une espèce et/ou un habitat rares ou menacés, d’intérêt aussi bien local que régional, national ou communautaire. Ce sont des espaces d’un grand intérêt fonctionnel au niveau local. - Les ZNIEFF de type II, vastes ensembles naturels, riches ou peu modifiés, qui offrent des potentialités biologiques importantes. Elles peuvent inclure des zones de type 1 et possèdent un rôle fonctionnel ainsi qu’une cohérence écologique et paysagère. La totalité du territoire de la commune de Saint-Rambert-en-Bugey est concerné par un périmètre ZNIEFF. Ainsi, 5 ZNIEFF de type I et 3 ZNIEFF de type II ont été recensées.

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La ZNIEFF de type II n°820030677 « Bas-Bugey » concerne toute la partie de la commune située au sud de la vallée de l’Albarine (limite naturelle du Haut et du Bas Bugey). D’une superficie de 27 859 hectares, ce site concerne les espaces naturels remarquables du Bas-Bugey: la végétation xérophile (c'est à dire adaptée aux situations sèches) jusqu'à la hêtraie-sapinière montagnarde ; les combes à la flore vernale ; versants dominant la vallée du Rhône à espèces méditerranéennes ; les lacs, marais et tourbières et les falaises. Le secteur abrite un karst de type jurassien. Ce type de karst se développe sur un substrat tabulaire ou plissé ; il est caractérisé par l'abondance des dolines, l'existence de vastes « poljé » dans les synclinaux, la formation de cluses, et le développement de vastes réseaux spéléologiques sub-horizontaux. Le peuplement faunistique du karst jurassien est relativement bien connu, et le Bas-Bugey est concerné par certains sites de recherche (réseau spéléologique de Dorvan, comprenant un ensemble de rivières souterraines et de zones noyées considéré comme l'un des plus importants de France en matière de patrimoine faunistique souterrain). On y connaît ainsi actuellement trois espèces de coléoptères et sept de collemboles ; certaines espèces (par exemple un coléoptère tréchiné) sont des endémiques dont la répartition est circonscrite au massif jurassien. La faune stygobie (c'est à dire vivant dans les eaux souterraines) peut être diversifiée ; on connaît ainsi trois espèces de mollusques aquatiques dans le karst de Dorvan. L'intérêt géologique et paléontologique de cet ensemble (avec les carrières de pierre lithographique de Cérin ainsi que la carrière de citées à l'inventaire des sites géologiques remarquables de la région Rhône-Alpes) est également notable. Les secteurs présentant le cortège le plus riche en termes d'habitats naturels et d'espèces de faune ou de flore remarquables sont identifiés ici par de très nombreuses ZNIEFF de type I. Sur le territoire communal, on recense : - La ZNIEFF de type I n°820031090 « Pelouse sèche de la montagne de Suerne » d’une superficie de 18 hectares située dans la partie sud de la commune. Les pelouses sèches du Mesobromion (dominée par une graminée : le Brome dressé) sont des habitats naturels menacés qui comptent parmi ceux dont la protection est considérée comme un enjeu européen. Il s’agit d’un milieu d'une très grande richesse floristique et faunistique. Presque toutes ces pelouses abritent un grand nombre d'espèces d'orchidées et diverses autres espèces peu communes ou protégées. On note également sur ces pelouses la présence de reptiles ou d'oiseaux intéressants. Certaines d'entre-elles sont menacées de fermeture alors que d'autres sont soumises à une pression trop forte de pâturage.

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- La ZNIEFF de type I n°820031115 « Rochers de la Falconnière, rivière de la Câline » : d’une superficie de 396 hectares, ce secteur situé au sud-ouest du territoire de la commune a été retenu car c’est un site de nidification du Faucon pèlerin. Une part importante des effectifs français niche dans le département de l'Ain. Coté botanique, relevons une remarquable population de Lunaire vivace. La zone retenue abrite également l'Ecrevisse à pattes blanches. Ce crustacé est un excellent indicateur de la qualité de l'eau et des habitats aquatiques. Sa régression, largement due aux perturbations humaines, en fait une espèce très menacée. Sa congénère américaine, concurrente pour l'occupation de l'espace, peut également lui être néfaste en provoquant des déséquilibres biologiques. Elle peut apporter des maladies (aphanomycose) que l’espèce autochtone ne supporte pas. La présence de cours d'eau de qualité (eau pure, fraîche et riche en calcium), d'arbres en bordure favorisant les caches naturelles et un fond caillouteux et sableux sont quelques critères essentiels pour la survie des populations d’Ecrevisse à pattes blanches ; - La ZNIEFF de type I n°820031058 « Plateau de Suerme » : d’une superficie de 38 hectares, le plateau de Suerme est localisé au sud-est du territoire. Il bénéficie d'un environnement préservé, comme une bonne partie de cette région du Bugey. Ce plateau de moyenne altitude est un milieu très ouvert, parsemé de rocailles et à végétation rase. Bien exposé, c'est un milieu sec et ensoleillé. Il a été retenu pour son avifaune nicheuse, caractéristique de milieux secs : Traquet motteux et Alouette lulu se reproduisent ici depuis plusieurs années. Le Traquet motteux est une espèce plutôt montagnarde, et ses effectifs sont assez faibles en France. Il trouve ici un milieu tout indiqué : milieux rocailleux où dissimuler son nid, et une vaste zone ouverte où il peut aisément chasser à vue. La ZNIEFF de type II n°820003770 « Gorges de l’Albarine et cluse des Hôpitaux » : d’une superficie de 10 699 hectares, ce secteur du Bugey correspond à une cluse profondément entaillée au sein d'un massif calcaire au fonctionnement karstique. Bien qu'il coïncide avec un axe de circulation important (voie ferrée et RN 504), l'ensemble forme un complexe écologique particulièrement diversifié au sein duquel se côtoient falaises, vastes éboulis instables, habitats forestiers variés très influencés par l'exposition, zones humides et réseaux karstiques actifs ou fossiles. Il convient entre autres de mentionner l'intérêt des nombreuses grottes et galeries du massif (favorables à plusieurs espèces de chiroptères), des formations végétales sèches très développées, avec des taillis denses de Buis et de Chêne pubescent favorable à un peuplement d'oiseaux original, tandis que falaises et éboulis rocheux abritent une faune et une flore rupicoles spécifiques.

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Des stations botaniques telles que celles de la Laîche à bec court ou de Crépide rongée sont à signaler. L'entomofaune est également intéressante, et une espèce au moins est considérée comme spécifique au Bugey (le coléoptère Pterostichus nodicornis). S'agissant du milieu karstique, la sur-fréquentation des grottes, le vandalisme des concrétions peuvent de plus rendre le milieu inapte à la vie des espèces souterraines. Les aquifères souterrains sont sensibles aux pollutions accidentelles ou découlant de l'industrialisation, de l'urbanisation et de l'agriculture intensive. L'intérêt paysager, mais aussi géomorphologique (la Cluse des Hôpitaux est considérée comme un site classique de la géomorphologie jurassienne), paléontologique (avec notamment le gisement de Nérinées de Virieu-le-Grand cité à l'inventaire des sites géologiques remarquables de la région Rhône-Alpes) et pédagogique (compte-tenu de la facilité d'accès) d'un tel ensemble méritent également d'être cités. Les secteurs présentant le cortège le plus riche en termes d'habitats naturels et d'espèces de faune ou de flore remarquables sont identifiés ici par de très nombreuses ZNIEFF de type I. Sur le territoire communal, on recense : - La ZNIEFF de type I n°820031188 « l’Albarine » : suit le cours d’eau et traverse le territoire communal d’est en ouest. L'Albarine prend sa source au cœur du Bugey, sur le plateau de Hauteville à plus de 700 m d'altitude, puis traverse le massif avant de rejoindre la rivière d'Ain à hauteur de Saint Maurice de Remens. L'Albarine ne possède pas les atouts paysagers de la plupart des cours d'eau du Bugey, puisque cette vallée est le seul grand axe de communication qui traverse cette région (réseau ferré et routier). La rivière reste néanmoins préservée sur une bonne partie de son cours, le secteur le plus en aval étant certainement le plus intéressant, avec ses milieux associés. Le secteur classé en ZNIEFF I comprend la rivière et ses berges, de la cascade de Charabotte au confluent avec l'Ain. Plusieurs couples de Martin-pêcheurs nichent sur les berges, de la cascade aux environs de . Cet oiseau particulièrement coloré est vu en chasse régulièrement sur un secteur plus large. Sa présence est directement dépendante de l'état des berges, puisque cet oiseau qui creuse son terrier au-dessus de l'eau ne peut plus nicher là où l'homme intervient (endiguements, enrochements...). Le Cincle plongeur peut s'observer en train de courir à la surface de l'eau sur le même secteur. Le peuplement piscicole comprend quelques espèces indicatrices d'un milieu en bon état. Le Blageon n'est observé qu'aux environs de St Rambert. En revanche, l'Ombre commun remonte le confluent jusqu'au barrage de . Il témoigne de la présence d'une eau fraîche, bien oxygénée et à courant vif. Enfin, les abords immédiats du cours d'eau sont assez riches en reptiles et amphibiens.

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La salamandre tachetée et la couleuvre vipérine, sans être communes, sont bien représentées ici. On remarque la présence d'une petite population de sonneurs à ventre jaune. L'Albarine est une rivière particulièrement intéressante, que les activités fortement présentes sur la partie la plus en amont de la vallée rendent néanmoins très sensible aux risques de pollutions. - La ZNIEFF de type I n°820031208 « Marais de l’Ermitage » : d’une superficie de 3 hectares, la petite zone humide de l'Ermitage est d'une grande richesse botanique. On y rencontre les espèces caractéristiques des marais alcalins de plaine. La Thélyptère des marais est une fougère à rhizome traçant formant des populations denses et étendues parmi les "touradons" de laîches, de roseau ou bien en sous-bois. La grande Euphorbe des marais est menacée à cause du drainage de plus en plus important des marais. Citons aussi l'Oenanthe de Lachenal ou la Gesse des marais. L'Hydrocharis morène est une plante aquatique flottant librement à la surface de l'eau et dont les feuilles sont en forme de cœur. En automne, la plante se retire au fond de l'eau pour remonter à la surface au printemps. Assez bien représentée dans le département de l'Ain, elle est rare et en régression dans le reste de la région.

La ZNIEFF de type II n°820003780 « Massifs occidentaux du Bugey » d’une superficie de 12 223 hectares est localisé au nord de l’Albarine. Ce secteur circonscrit par les vallées de l'Ain et de l'Albarine présente l'aspect d'un massif calcaire de faible altitude (inférieure à 1 000 m). Le taux de boisement y est important et la déprise agricole marquée. Le relief est tourmenté, marqué par de nombreux cours d’eau et parois rocheuses. Ces éléments, ajoutés à la variabilité des substrats (calcaires ou marneux), contribuent à une forte diversité des milieux, de la flore et de la faune. La persistance d'un réseau étendu de pelouses sèches et de pinèdes, la prédominance d'espaces peu perturbés propices à des espèces sensibles telles que le Lynx d'Europe ou le Chat sauvage méritent d'être cités. L'avifaune des falaises est très représentative (Grand Corbeau, Faucon pèlerin, Hirondelle des rochers ...). L'entomofaune est également intéressante (Pterostichus nodicornis etc.). Enfin, à l’instar de la ZNIEFF II « Bas-Bugey », ce relief est de nature karstique. La commune de Saint-Rambert-en-Bugey se situe également à proximité de : - La ZNIEFF de type I n°820031178 « Col d’Evosges, falaises d’ et gorges de l’Albarine » ; - La ZNIEFF de type I n°820030954 « Mont Mener » ; - La ZNIEFF de type I n°820030696 « Pelouses sèches de Brûleron » ; - La ZNIEFF de type I n°820031195 « Pelouses sèches de Torcieu ».

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c. Les Arrêtés de Protection de Biotope Les Arrêtés de Protection de Biotope (APB) sont des aires protégées réglementairement afin de garantir l’équilibre biologique des milieux et la conservation des biotopes nécessaires à l’alimentation, la reproduction, au repos et à la survie d’espèces menacées. La commune de Saint-Rambert-en-Bugey est concernée par l’Arrêté FR3800192 « Protection des oiseaux rupestres » qui vise à la protection de 12 espèces d’oiseaux protégées au niveau national. Sur le territoire communal, il concerne : La falaise de Serrières Sud (la Falconnière) ; La falaise de Vorages-d’en-haut ; La falaise de l’Hermitage Nord ; La falaise de l’Hermitage Sud.

d. Les Zones Humides Une zone humide, au sens de la règlementation, caractérise les terrains, exploités ou non, habituellement inondés ou gorgés d'eau douce, salée ou saumâtre de façon permanente ou temporaire ; la végétation, quand elle existe, y est dominée par des plantes hygrophiles pendant au moins une partie de l'année. Par leurs caractéristiques et leurs fonctionnements écologiques, les zones humides assurent de nombreuses fonctions hydrologiques et biologiques qui justifient la mise en place de mesures de protection et de gestion pour préserver toutes ces fonctionnalités à l'origine de nombreux services rendus à la collectivité (Loi sur l’eau du 3 janvier 1992 ainsi que Décret du 9 octobre 2009). Par ailleurs, la prise en compte, la préservation et la restauration des zones humides constituent une des orientations fondamentales du SDAGE (Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux) Rhône-Méditerranée dans le but d’améliorer les connaissances sur ces espaces fragiles et d’en assurer une meilleur gestion. Conformément à la Directive cadre sur l’eau et en vertu de la loi du 22 avril 2004, relative à la mise en conformité des documents d’urbanismes avec les SDAGE et les SAGE, cet inventaire doit être pris en compte dans l’élaboration du PLU. Un inventaire des zones humides de l’Ain a été réalisé en 2006 puis a été réactualisé en 2011 par le Conservatoire Rhône-Alpes des espaces naturels (CREN). Il porte uniquement sur les zones humides de plus de 1 000 m². 2 zones humides ont été recensées sur la commune : l’Albarine et la Câline pour un total de 21 hectares, soit 0.7% de la superficie totale du territoire communal. Il s’agit de milieux liés aux cours d’eau (ripisylves etc.).

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e. L’inventaire des pelouses sèches de l’Ain Il s’agit d’un inventaire des pelouses sèches du département de l’Ain réalisé par le CEN Rhône-Alpes (antenne de l’Ain). Bien qu’il n’ait pas de portée règlementaire, il s’agit d’un porter à connaissance important qui concerne des milieux à fort enjeu patrimonial (abritant des espèces protégées et / ou menacées) en régression à l’échelle nationale du fait des mutations agricoles du siècle dernier.

Des milieux constituant une Trame verte et bleue

a. Rappel sur la notion de réseau écologique et de trame verte et bleue La notion de réseau écologique ou « Trame verte et bleue » (TVB) vise la préservation de la dimension fonctionnelle des écosystèmes, c’est-à-dire le maintien des possibilités de déplacement et d’évolution des espèces. Si ce concept a émergé depuis une vingtaine d’années, il a été traduit réglementairement dans les lois Grenelle. La Trame verte et bleue est un outil d’aménagement du territoire. Elle comprend une composante verte qui fait référence aux milieux terrestres (boisements, prairies, parcelles agricoles, haies…) et une composante bleue qui correspond aux continuités aquatiques et humides (rivières, étangs, zones humides, mares…). Le rôle de la TVB vise à reconstituer un réseau écologique cohérent à différentes échelles de territoire pour permettre aux espèces animales et végétales de se déplacer, d’assurer leur survie et de se reproduire.

b. La TVB en Rhône-Alpes Le Schéma Régional de Cohérence Écologique (SRCE) de la Région Rhône-Alpes a été approuvé le 19 juin 2014. Il doit être pris en compte par le PLU. Le SRCE Rhône-Alpes identifie sur le territoire : - Des réservoirs de biodiversité : Rochers de la Falconnière, Pelouses sèches de la montagne de Suerne, plateau de Suerme et espaces de protection des oiseaux rupestres correspondant aux APPB et ZNIEFF de type I; - Des espaces de perméabilité forte correspondant aux massifs forestiers très présents sur la commune et aux cours d’eau - Des cours d’eau d’intérêt écologique reconnu à préserver : l’Albarine et ses affluents, le ruisseau de Laval et le ruisseau de Grinand ; et à restaurer : la Câline

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- Des zones humides d’intérêt écologique (l’Albarine, la Câline) - Des espaces de mobilité et de bon fonctionnement des cours d’eau à remettre en bon état : l’Albarine - Des obstacles au déplacement des espèces : seuils sur les cours d’eau limitant le déplacement de la faune aquatique Nous préconisons d’ajouter à ces inventaires l’inventaire des pelouses sèches de l’Ain. Bien qu’il ne s’agisse pas d’un inventaire règlementaire et qu’il ne soit pas pris en compte par le SRCE Rhône-Alpes (car réalisé après l’approbation de ce dernier) cet inventaire concerne des espaces naturels remarquables et menacés qui ont vocation à rester naturels ou agricoles au sein d’un PLU.

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SRCE sur la commune de Saint-Rambert-en-Bugey

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c. Le SDAGE Rhône Méditerranée Le Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SDAGE) est un instrument de planification qui fixe pour une période de 6 ans les orientations fondamentales d’une gestion équilibrée de la ressource en eau et intègre les obligations définies par la directive européenne sur l’eau, ainsi que les orientations du Grenelle de l’environnement pour un bon état des eaux d’ici 2021. Un nouveau SDAGE pour la période 2016-2021 est entré en vigueur le 21 décembre 2015. Ce document comprend 9 grandes orientations, et plusieurs objectifs sont en lien avec la trame verte et bleue : - la préservation et la restauration du fonctionnement naturel des milieux aquatiques et humides, par le biais de mesures de restauration de la continuité écologique (libre circulation des espèces et des sédiments) ; - la préservation et la restauration de la qualité biologique et chimique des masses d’eau ; - la préservation des réservoirs biologiques : sur le territoire, l’Albarine et ses affluents de l’amont de sa confluence avec le ruisseau de Melogne ou Bief des Vuires ; - la préservation et restauration des rives, berges de cours d’eau et plans d’eau, des forêts alluviales, des ripisylves …

d. L’inventaire des continuités éco paysagères d’intérêt départemental Ce travail réalisé par le CEN Rhône-Alpes et le Département de l’Ain en 2017, constitue un porté à connaissances qui peut être pris en compte lors de la réalisation de documents d’urbanisme. Il repose sur une approche éco-paysagère (Conservatoire des Espaces Naturels Rhône-Alpes, Office National des Forêts et Conservatoire Botanique National Alpin). Elle permet de qualifier, à partir d'un travail d'occupation des sols à l'échelle départementale, des trames éco-paysagères (qualité écologique et fonctionnelle des milieux) et de définir des continuités écologiques par type de paysage. Ainsi ce travail complète l'approche du SRCE qui s’appuie davantage sur des zonages règlementaires et le dire d'experts. Ce travail fournit donc un regard complémentaire sur les continuités de la commune de Saint-Rambert-en-Bugey et a pu mettre en évidence des continuités biologiques d'enjeu local.

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Ce travail souligne l’important réseau de vallons et de cours d’eau que présente la commune. Il met également en évidence un cœur de biodiversité boisé en limite est du territoire ainsi qu’un important réseau de pelouse sèche et de milieux bocager au sein du territoire communal.

e. Le SCoT du BUCOPA Le SCoT BUCOPA, approuvé par délibération en date du 26 janvier 2017, concerne 82 communes regroupées en 4 EPCI. Ce territoire de 113 800 hectares représente environ 136 500 habitants. Le territoire du SCoT est caractérisé par quatre entités distinctes, à savoir la Dombes Sud, la plaine alluviale de l’Ain, la vallée du Rhône, associée à sa plaine agricole sous influence urbaine, et la partie Ouest du Bas Bugey. Chacune de ces 4 entités dispose d’un patrimoine naturel exceptionnel, que ce soit les milieux humides de la Dombes et des zones de plaines ou les milieux plus montagneux, rupestres du Bugey. Chacune de ces entités dispose donc d’espaces naturels à forte sensibilité, soulignée par l’appartenance à des zonages écologiques (Znieff, Natura 2000, etc.). Concernant les milieux naturels, le projet vise à reconnaître la biodiversité comme « une richesse patrimoniale, un moteur économique, un élément de ressources et d’attractivité du territoire ». Il définit une Trame Verte et Bleue en cohérence avec les territoires voisins, les enjeux de protection de la biodiversité et de maintien des liaisons écologiques de niveau départemental et régional en visant à : - préserver les sites sensibles et les secteurs de haut potentiel écologiques (réservoirs de biodiversité de la Dombes, du Bugey, des gorges de l’Ain et de son réseau alluvial, de la Basse vallée de l’Ain jusqu’à la confluence avec le Rhône, etc.) ; - assurer une perméabilité globale permettant le maintien et le développement de connexions fonctionnelles entre les réservoirs de biodiversité (espaces de perméabilité écologique de la Dombes, du Bugey, de l’Isle-Crémieu ...) ; - préserver les espaces agricoles pour leur fonction agro- environnementale qui favorisent les connexions entre les secteurs de haut potentiel écologique, le déplacement et la reproduction des espèces, la diversité génétique, la continuité écologique des cours d’eau ; - déterminer, préserver et remettre en état, le cas échéant, les axes stratégiques de continuité écologique qui sont identifiés et qui correspondent à des secteurs de richesse biologique importante. Leur caractère stratégique repose sur les connexions qu’ils permettent entre les secteurs de haut potentiel écologique, les réservoirs de biodiversité, et sur leurs continuités inter-SCoT.

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Extrait du DOO du SCOT du BUCOPA

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Le document d’orientation et d’objectifs du SCOT décline plusieurs prescriptions pour les documents d’objectifs locaux. Elles concernent : - la protection des réservoirs de biodiversité via la délimitation précise de ces espaces et la définition de leur modalité de gestion garantissant leur protection. Les réservoirs de biodiversité sont strictement protégés du développement de l’urbanisation à l’exception de certains projets sous conditions de compatibilité avec la sensibilité des milieux (projet d’intérêt général, installation nécessaires à la protection de ces espaces, extension des constructions existantes à l’objectif d’amélioration de l’habitat). - la gestion des abords des réservoirs de biodiversité en privilégiant le maintien ou la création de zones de transition entre l’urbanisation et les réservoirs de biodiversité et en maintenant des continuités avec des milieux naturels de qualité écologique similaire. - la protection des boisements et leur gestion en tenant compte de la diversité des enjeux (mise en valeur des boisements, préservation des boisements alluviaux et des ripisylves, gestion des espaces forestiers en zone de montagne). Une prescription spécifique concerne la préservation des boisements dans la plaine de l’Ain et la Côtière. Les PLU doivent y définir « une zone tampon » aux abords des boisements dans laquelle l’urbanisation est interdite. La gestion forestière doit également être mise en œuvre de façon à prendre en compte les risques naturels. - la gestion des espaces à forte perméabilité écologique - la précision et la restauration des continuités écologiques via la cartographie et la déclinaison de la TVB à l’échelle locale. - la protection des cours d’eau, de leurs abords ainsi que des milieux humides via la maîtrise et l’encadrement des aménagements dans ce type de milieux. La préservation des continuités écologiques de la trame bleue et sa restauration via l’adaptation ou la destruction d’obstacle à cette trame.

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f. La trame verte et bleue communale Afin de caractériser le réseau écologique de la commune, l’analyse porte sur : - les réservoirs de biodiversité qui correspondent à de grands espaces perméables à préserver (perméabilité forte). - les sous-trames correspondant aux grands ensembles boisés, prairiaux, aquatiques et agricoles (perméabilité très forte à moyenne). - les corridors écologiques terrestres et aquatiques à préserver et ceux menacés par l’urbanisation. L’analyse portera également sur les points de conflits (routes, hameaux, lotissements récents…). Une expertise de terrain a été réalisée en Mars 2018. (1) Les réservoirs de biodiversité La commune de Saint-Rambert-en-Bugey est concernée par plusieurs types de réservoirs de biodiversité : - les milieux identifiés par l’inventaire des zones humides ; - les milieux identifiés par l’inventaire des pelouses sèches ; - les milieux identifiés par le SRCE correspondant aux sites Natura 2000, ZNIEFF de type I et APB ; - les milieux identifiés par le SDAGE - les cœurs de biodiversité identifiés dans le cadre des continuités éco paysagères d’intérêt départemental déclinés à l’aide de notre occupation des sols. Au total, les réservoirs de biodiversité représentent environ 15 % du territoire communal.

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(2) Les sous-trames écologiques Les connexions entre les différentes entités boisées de la commune sont assurées par le dense réseau de haies qui structure le paysage. La sous-trame prairiale (inclus autres milieux ouverts) La sous-trame prairiale sur la commune se caractérise par une dominance de prairies pâturées qui représentent 18 % du territoire communal. On peut y ajouter les pelouses sèches (2,71%) et les éboulis ouverts (0,1%). Les prairies peuvent être fauchées ou pâturées. Les prairies de fauche sont caractérisées par certaines espèces comme la Knautie des champs, l’Avoie élevée et le Rhinanthe crête de coq, tandis que les pâtures sont caractérisées par la présence d’espèces qui supportent le piétinement comme les pissenlits, la Pâquerette, le Plantain majeur ou encore la Renoncule rampante.

Prairie de fauche

Prairie de Brédevant

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Les pelouses sèches sont caractérisées par le Brome dressé, le Lotier corniculé, la Laîche glauque, le Thym serpolet ou encore l’Anthyllide vulgaire. Ces pelouses bien qu’en régression à l’échelle nationale et en partie en cours d’enfrichement à Saint- Rambert-en-Bugey abritent toujours une flore riche dont de nombreuses espèces d’orchidées sauvages (Orchis militaris, Orchis brulé, Orchis bouffon etc.). Les éboulis ainsi que les falaises constituent des habitats rocheux. Avec les pelouses sèches, ce type de végétations forment une sous-trame dite thermophile (= qui aiment la chaleur) abritant des espèces plus spécialisées que les prairies. Néanmoins, nous avons réunis cet ensemble non distingué par le SRCE Rhône-Alpes et le SCOT avec la sous-trame prairiale dans un souci de cohérence avec ces documents. Hormis les falaises, ces milieux présentent une perméabilité forte.

À gauche, éboulis sous une falaise à l’est du territoire et à droite pelouse sèche en déprise La sous-trame agricole La sous-trame agricole (cultures) est très restreinte sur la commune de Saint- Rambert-en-Bugey et peut être associée à la sous-trame prairiale. Elle se compose essentiellement de sols en labours (cultures ou prairies temporaires). On retrouve également, de façon très anecdotique, quelques vignes et vergers.

Vigne à Crêt froid

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La sous-trame des milieux semi-ouverts Il s’agit de fourrés et de ronciers souvent denses dont la hauteur varie de 1 à 7 mètres. Les espèces caractéristiques sont le Cornouiller sanguin, le Prunellier, le Buis ou encore l’Aubépine. Ces végétations se développent au détriment de végétations ouvertes abandonnées par l’agriculture. À noter qu’à Saint-Rambert-en-Bugey comme dans toute cette partie du Jura, le Buis et donc les Buxaies (fourrés à buis qui se développent en contexte très sec notamment sur les barres rocheuses) sont menacées par un papillon exotique originaire d’extrême orient, la Pyrale du Buis. Sa chenille s’attaque au Buis et prolifère tellement que ces arbustes à feuilles persistantes peuvent ce défeuiller en une année. À terme, la disparition du Buis notamment au niveau des barres rocheuses pose question quant à la stabilité de ces falaises.

Enfrichement résultant de la déprise agricole La sous-trame boisée La sous-trame boisée est très bien représentée avec près de 73% de la superficie totale du territoire communal. La sous-trame boisée est composée principalement des boisements collinéens de feuillus, mais également des boisements mixtes de feuillus et de résineux, de quelques plantations de résineux et de toutes les haies et bosquets au sein des secteurs agricoles et urbains qui permettent la connexion entre les grands ensemble boisés. Cette sous-trame est très perméable est favorise le déplacement de très nombreuses espèces sur la commune.

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Forêt de feuillus Du fait d’une grande variabilité des conditions abiotiques (pente, exposition, altitude etc.) les boisements de la commune de Saint-Rambert-en-Bugey présentent une diversité particulièrement élevée. Citons à l’étage collinéen : - la chênaie pubescente à buis, communauté d’affinité méditerranéenne qui s’exprime sur les sols superficiels ; - les chênaies (hêtraies) charmaies neutrophiles et mésophiles très largement répandues dans le massif du Jura ; - les érablaies – tiliaies sur éboulis qui diffèrent selon que la pente soit orientée au Sud (forêt sèche à Erable à feuille d’obier) ou au nord (forêt fraiche à Erable sycomore et fougères) ; - les ripysylves à frêne commun, aulne glutineux et érable sycomore qui bordent les cours d’eau. De l’étage collinéen à la base de l’étage montagnard ou en situation confinée (pentes orientées nord), on peut trouver des hêtraies (sapinières) froides. La majorité de ces boisements « naturels » présentent une perméabilité forte et un intérêt important pour la biodiversité (diversité floristique et faunistique etc.). Beaucoup de ces habitats sont reconnus d’intérêt communautaire (voire prioritaires) par la directive européenne ‘‘Faune/Flore/Habitats’’ 92/43/CEE.

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Falaise boisée à dominance feuillue et quelques conifères

À noter également l’intérêt particulier de deux types de boisement : - les ripisylves, boisements alluviaux se développant en bordure de cours d’eau qui jouent de nombreux rôles fonctionnels tant pour la biodiversité que pour la préservation de la qualité des eaux de surface ; - les boisements sur éboulis qui jouent un rôle primordial dans la prévention des chutes de rochers et de l’érosion des pentes. La sous-trame aquatique (trame bleue) Sur la commune, la sous-trame aquatique est représentée en majorité par la rivière de l’Albarine et la rivière la Câline, ainsi que quelques petits ruisseaux. La sous-trame aquatique intègre également les mares et plans d’eau, peu nombreux sur la commune.

Rivière la Câline

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Rivière l’Albarine On notera également que la commune a pris soin, lors des derniers aménagements, de préserver la circulation des amphibiens au niveau de la mare communale du hameau des Angrières. Il conviendra de préserver la fonctionnalité de ce milieu.

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(3) Les corridors écologiques La commune de Saint-Rambert-en-Bugey se trouve dans un contexte très rural où les pressions anthropiques sont relativement faibles. La commune est globalement très perméable au déplacement des espèces avec des milieux naturels et des sous- trames bien préservés. Toutefois, l’urbanisation linéaire le long de la RD 1504 et la voie ferrée constituent un frein au déplacement des espèces et limitent les possibilités de déplacement entre le nord et le sud de la commune. Trois types de corridors peuvent ainsi être identifiés sur la commune : - Des corridors linéaires : ils sont représentés par les cours d’eau et les milieux environnants importants pour la fonctionnalité des cours d’eau comme les zones humides. Sur la commune, l’Albarine forme un corridor linéaire selon un axe est/ouest. - Des coupures d’urbanisation à préserver : Sur le territoire communal, trois coupures d’urbanisation permettent le déplacement des espèces, notamment en entrée est et ouest. L’urbanisation linéaire le long de la RD 1504 apparaît presque hermétique et limite donc fortement les déplacements nord/sud des espèces, scindant le territoire communal en deux. Il est donc primordial de préserver ces coupures d’urbanisation pour permettre aux espèces de franchir le bourg. - Des corridors fortement contraints au sein de la zone urbaine : Ces corridors permettent le déplacement des espèces, mais via un cheminement complexe qui passe en grande partie sur des surfaces complètement urbanisées (rues, ponts) et via la RD1 504 et la voie ferrée. (4) Les éléments de fragmentation Les éléments de fragmentation sur la commune de Saint-Rambert-en-Bugey sont majoritairement concentrés selon un axe est/ouest au centre de la commune, suivant le cours de l’Albarine. L’urbanisation s’est en effet installée de façon linéaire dans la vallée de l’Albarine, longeant également la RD 1504 et la voie ferrée. De plus, des obstacles à l’écoulement des cours d’eau ont été identifiés sur l’Albarine. La RD 1504 traverse la commune d’est en ouest. Il s’agit du principal axe reliant Ambérieu-en-Bugey à Villarcher. En 2016, le trafic annuel moyen mesuré à Saint- Rambert-en-Bugey se situe entre 5 000 à 9 999 véhicules par jour (Source : DDT01). Cette valeur dépasse donc le seuil des 2500veh/jour à partir duquel une infrastructure routière devient un réel obstacle pour la faune (plus d’animaux tués par collision que d’animaux ayant réussi à traverser, selon IUELL et al, 2007).

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La voie ferrée constitue un autre élément de fragmentation important du territoire. Protégée en partie de la grande faune par des barrières enterrées, elle est néanmoins sans protections sur une partie de son tracé au sein du territoire communal. Un passage sous la voie a été observé entre les corridors 4 et 5. 13 seuils constituant des obstacles à la continuité des cours d’eau ont été repérés par le SRCE Rhône-Alpes. À noter que certains d’entre eux sont équipés de passes à poisson permettant de rétablir un passage des espèces de l’aval vers l’amont. De nombreuses actions en faveur de la continuité écologique des cours d’eau ont été menées dans le cadre du contrat de rivière de l’Albarine.

Trafic routier Description Note Non connu Données non disponibles 1 < ou = à 2500 véhicules/jr Faible mortalité, faible effet de cloisonnement 2 = perméabilité existante Entre 2500 et 10000 Forte mortalité, fort effet de cloisonnement = 3 véhicules/jr perméabilité faible > ou = à 10000 Forte mortalité, fort effet de cloisonnement = 4 véhicules/jr perméabilité quasi nulle Valeur du paramètre « trafic routier » et note associée correspondant au rôle d’obstacle de l’infrastructure pour la faune (adapté d’Alsace Nature 2008)

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À gauche, seuil et à droite, passe à poissons

À gauche, RD 1504 et à droite, voie ferrée

Exemple de corridor très contraint, à gauche passage sous la voie ferrée avec absence de barrière protectrices et à droite, route à emprunter pour traverser la vallée (ponts vers le rondpoint à l’entrée ouest de la commune)

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Forces Faiblesses Des milieux naturels riches, facteurs Un effet barrière de la vallée d’attractivité et de qualité du cadre de vie (urbanisation linéaire dans la Des protections permettant de préserver vallée/route/voie ferrée/relief) les principaux sites d’intérêt pour la faune Une trame bleue peu fonctionnelle (état rupestre et évitant les conflits d‘usages morphologique dégradé, obstacles à (exemple : parapente/rapaces) l‘écoulement ...), notamment l‘Albarine Une dominance des espaces boisés et dans sa traversée de la commune agricoles perméables à la circulation des Un bâti très dense dans le centre, espèces laissant peu de place à la végétation Des actions en faveur de la biodiversité (exemple circulation amphibiens au niveau de la mare du hameau d’Angrière) et de l’amélioration de l’état écologique des cours d’eau (contrat de rivière) Enjeux La protection du patrimoine naturel remarquable (réservoirs de biodiversité) La préservation et la restauration des continuités écologiques (nature en milieu bâti, limitation de l’étalement et du mitage urbain, aménagements pour les passages faune) (cf mare hameau Angrière) La préservation des éléments de nature ordinaire (espaces agricoles et forestiers) La préservation et la restauration des milieux aquatiques (qualité, morphologie) cf Ressources en eau

Saint-Rambert-en-Bugey – Plan Local d’Urbanisme – 1b RAPPORT DE PRESENTATION 99 B.V LES RISQUES MAJEURS

Des risques naturels nombreux

a. Les inondations Le risque d’inondation est la conséquence d’une submersion, rapide ou lente, d'une zone habituellement hors d'eau et de la présence de l'homme, qui installe dans l'espace alluvial constructions, équipements et activités. En Rhône-Alpes, il reste le principal risque naturel, concernant 65% des communes de la région (Profil Environnemental Régional). On distingue les inondations de plaine (liées à une montée lente des eaux), par remontée de nappe (lorsque le sol est saturé d’eau et que la nappe affleure), ou par débordement d’une rivière qui sort de son lit. Le risque d’inondations sur la commune de Saint-Rambert-en-Bugey est associé à la présence de l’Albarine. En effet, la rivière présente un régime hydrologique pluvio-nival océanique avec des débits de crues en décembre et en février-mars, et des étiages en janvier et en été (minima en août-septembre). Les crues de l'Albarine sont caractérisées par un temps de réponse rapide des débits aux précipitations et/ou aux fontes des neiges, par une montée des eaux brutale, par des vitesses importantes, et par une décrue rapide. L'expérience montre qu'il faut entre un jour et demi à trois jours entre le début de la montée des eaux et la décrue complète. Cette durée varie en fonction de la position de la commune dans la logique amont/aval. Les secteurs où il existe un champ d'expansion favorisant le stockage (comme à Torcieu) voient leur décrue se prolonger à la différence des secteurs de transit (comme Saint-Rambert-en-Bugey). On note la présence d'une digue ancienne submersible pour la crue de référence en rive droite au niveau du stade et la confluence avec la Mandorne. Les affluents de l’Albarine sur la commune contribuent à augmenter le risque d’inondations : - la Mandorne, affluent rive droite, contrôle un bassin versant topographique de 26km² et apporte un débit de 29 m³/s en crue centennale au niveau de la confluence, - le Brévon, affluent rive droite contrôle un bassin versant topographique de 9 km² et apporte un débit de 10 m³/s en crue centennale au niveau de la confluence,

Saint-Rambert-en-Bugey – Plan Local d’Urbanisme – 1b RAPPORT DE PRESENTATION 100 - la Câline affluent rive gauche contrôle un bassin versant topographique de 34 km² et apporte un débit de 38 m³/s en crue centennale au niveau de la confluence. Le lit mineur est endigué sur ses deux rives dans la traversé du hameau de Serrières jusqu'à la confluence avec l'Albarine. Ces ruisseaux drainent le massif calcaire karstique et apportent un débit significatif au niveau de l'agglomération centre de la commune. Le risque d’inondation sur la commune de Saint-Rambert-en-Bugey est couvert par le PPR Inondation de l’Albarine et de ses affluents, mouvements de terrains, approuvé le 2 février 2015. Pour le volet inondation, il instaure des zones rouges inconstructibles à l’exception de certains types d’aménagements légers, des zones bleues constructibles sous réserve du respect d’un certain nombre de règles et des zones blanches où aucune règle supplémentaire ne s’applique.

Extrait du PPR inondation de l’Albarine et de ses affluents. Mouvements de terrain – volet inondation – plan de zonage Du fait de l’existence de pentes localement fortes, la commune est sensible au ruissellement.

Saint-Rambert-en-Bugey – Plan Local d’Urbanisme – 1b RAPPORT DE PRESENTATION 101 La commune a été a été reconnue en état de catastrophe naturelle pour inondations et coulées de boues par 3 arrêtés. Code national Début le Fin le Arrêté du 01PREF2017209 01/05/1983 31/05/1983 11/09/1963 01PREF19900136 13/02/1990 18/02/1990 23/03/1990 01PREF19920054 21/12/1991 24/12/1991 11/03/1992 Arrêtés de catastrophe naturelle liés aux inondations et coulées de boue

b. Les mouvements de terrain Un mouvement de terrain est un déplacement d’une partie du sol ou du sous-sol. Le sol est déstabilisé pour des raisons naturelles (la fonte des neiges, une pluviométrie anormalement forte …) ou occasionnées par l’homme : déboisement, exploitation de matériaux ou de nappes aquifères … Un mouvement de terrain peut prendre la forme d’un affaissement ou d’un effondrement, de chutes de pierres, d’éboulements, ou d’un glissement de terrain. La commune est concernée par deux types de mouvements de terrains : les instabilités de terrains et les chutes de rochers. - Les instabilités de terrain sont susceptibles d’engendrer des glissements de terrain, des fluages (mouvements lents affectant à long terme les constructions en entraînant les terrains vers le bas) et des coulées de boues. L’influence de l’eau est prépondérante : les circulations d’eau dans les versants jouent le rôle de lubrifiant et facilitent les mouvements de terrain. Une période de fortes pluies engendre des risques plus importants. Les facteurs humains viennent également s’ajouter avec des modifications des terrains qui peuvent engendrer ou accélérer la fréquence des phénomènes. - Les chutes de rochers sont des mouvements rapides de roches tombant isolement ou en groupe d’une falaise ou d’un escarpement rocheux. L’eau joue également un rôle important dans ce type de risque, puisqu’en s’infiltrant dans des fissures préexistantes (stratification, fissures de décompression, failles), elle altère les roches. L’action du gel-dégel, les écarts thermiques et l’alternance des périodes sèches et humides contribuent également à fragiliser la masse rocheuse. Le risque de mouvements de terrains est couvert sur la commune par le PPR Inondation de l’Albarine et de ses affluents, mouvements de terrains, approuvé le 2 février 2015. Pour le volet mouvements de terrain, Il instaure des zones rouges strictement inconstructibles et des zones bleues intermédiaires dans lesquelles l’urbanisation future est soumise à des contraintes plus ou moins sévères.

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Extrait du PPR inondation de l’Albarine et de ses affluents. Mouvements de terrain – volet mouvements de terrain – plan de zonage

Saint-Rambert-en-Bugey – Plan Local d’Urbanisme – 1b RAPPORT DE PRESENTATION 103 Saint-Rambert-en-Bugey a été déclarée en état de catastrophe naturelle due aux mouvements de terrain par 2 arrêtés préfectoraux.

Code national Début le Fin le Arrêté du 01PREF2017208 01/05/1983 31/05/1983 11/09/1963 01PREF20130013 15/02/2012 15/02/2012 11/06/2012 Arrêtés de catastrophe naturelle liés aux mouvements de terrain

c. Le retrait-gonflement des argiles Ce risque est lié aux variations de la quantité d’eau dans certains terrains argileux qui produisent des gonflements des sols devenus souples et malléables (période humide), et des tassements des sols durs et cassants (périodes sèches). La niveau de risque sur la commune est faible à moyen et concerne tout le territoire.

d. Les risques liés aux cavités souterraines La commune de Saint-Rambert-en-Bugey est concernée par 52 cavités naturelles et artificielles. Ces dernières peuvent être à l’origine d’affaissements ou d’effondrements et devront être prises en compte dans la localisation des aménagements futurs.

e. Un risque sismique modéré Les séismes sont, avec le volcanisme, l’une des manifestations de la tectonique des plaques. Ils résultent de leur déplacement brutal caractérisé par sa magnitude (qui traduit l’énergie libérée) et son intensité (qui mesure les effets et dommages du séisme en un lieu donné). Ils peuvent se traduire par la dégradation ou la ruine des bâtiments, des décalages de la surface du sol de part et d’autre des failles, mais peuvent également provoquer des phénomènes induits, tels que des glissements de terrain, des chutes de blocs, une liquéfaction des sols, des avalanches ou des tsunamis. L’aléa sismique est la probabilité, pour un site, d’être exposé à une secousse sismique. Le zonage sismique français, entré en vigueur le 1er mai 2011, repose sur une analyse probabiliste de l’aléa, et divise la France en 5 zones : sismicité très faible (zone 1), faible (zone 2), modérée (zone 3), moyenne (zone 4) et forte (zone 5). La commune est concernée sur l’ensemble de son territoire par un risque sismique de niveau 2 (modéré). Ce dernier concerne tout le territoire et implique la mise en œuvre de dispositions constructives pour certains bâtiments.

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Saint-Rambert-en-Bugey – Plan Local d’Urbanisme – 1b RAPPORT DE PRESENTATION 105 Des risques technologiques plus localisés

La commune de Saint-Rambert-en-Bugey est concernée par trois types de risques technologiques.

a. Le risque de Transport de Matières Dangereuses (TMD) Le risque TMD survient lors d’accident du transport de ces substances par voie routière, ferroviaire ou par voie d’eau, ainsi que lors du transport par canalisation (enterrée ou aérienne). Les principaux dangers liés sont l’explosion occasionnée par un choc avec étincelles avec des risques de traumatismes, l’incendie à la suite d’un choc, d’un échauffement, d’une fuite … avec des risques de brûlures et d’asphyxie, la dispersion dans l’air, l’eau et le sol de produits dangereux avec risques d’intoxication par inhalation, ingestion ou contact. Le transport de matières dangereuses ne concerne toutefois pas que des produits hautement toxiques, explosifs ou polluants : les carburants, le gaz ou les engrais, peuvent, en cas d’accident, présenter des risques pour la population ou l'environnement en créant une explosion, un incendie, un dégagement de nuage toxique … Saint-Rambert-en-Bugey est concernée par le risque TMD lié à la présence d’une canalisation GRT Gaz à l’extrême ouest du territoire. Cette dernière génère des contraintes d’urbanisation pour les Etablissement recevant du Public.

b. Le risque industriel Les premières activités industrielles à risques qui ont été définies par la réglementation sont les ICPE issues de la loi du 19 juillet 1976 modifiée par la loi du 22 juillet 1987 correspondant à « toutes les installations (usines, ateliers, dépôts, chantiers), pouvant présenter des dangers ou des inconvénients pour la commodité, la santé, la sécurité, la salubrité publique, l'agriculture, l'environnement, la conservation des sites et des monuments, ainsi que des éléments du patrimoine archéologique. » Une nomenclature classe les établissements en fonction de leur type d’activité et des substances employées (quantités et nature) et les soumet à un régime différent en fonction de l’importance des risques ou des inconvénients que peuvent présenter leur exploitation : le régime de déclaration pour les activités les moins polluantes et les moins dangereuses, le régime d’enregistrement, pour les secteurs dont les mesures techniques pour prévenir les inconvénients sont connues, le régime d’autorisation pour les installations présentant les risques ou pollutions les plus importants.

Saint-Rambert-en-Bugey – Plan Local d’Urbanisme – 1b RAPPORT DE PRESENTATION 106 Une ICPE est présente sur la commune, il s’agit de l’entreprise Roset SA. dont l’activité principale est la fabrication de meubles. Cette ICPE n’est pas classée SEVESO et est soumise à autorisation. c. Le risque minier La commune est concernée par une ancienne concession minière susceptible d’engendrer des risques : il s’agit de l’ancienne concession du Mont de l’Ange qui est à l’arrêt depuis le 1er janvier 1978 (en bleue sur la carte ci-dessous). Cette concession exploitait un minerai de fer oolithique situé sous une couche de calcaire. Des travaux sont en cours au sein de cette zone (en bleu sur la carte).

Forces Faiblesses Une stratégie partagée autour des cours De nombreux risques naturels identifiés d’eau permettant de limiter les risques sur la commune et une urbanisation très d’inondation (contrat de rivière, PPRi …) contrainte Des risques connus permettant de Une potentielle accentuation des risques mieux les prendre en compte liée aux effets du changement climatique Des phénomènes naturels accentués par des interventions humaines inadaptées (imperméabilisation) Enjeux La réduction de la vulnérabilité du territoire (maîtrise de l’occupation des sols, entretien des dispositifs de protection, protection des zones d’expansion des crues) L’intégration du risque comme composante de l’aménagement (dispositions constructives, limitation de l’imperméabilisation, TVB)

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B.VI NUISANCES ET POLLUTIONS

La pollution de l’air

La qualité de l’air sur le territoire est contrôlée et suivie par l’observatoire d’Atmo Auvergne-Rhône-Alpes, Association Agréée de Surveillance de la Qualité de l’Air (AASQA) qui est également l’organisme d’alerte en cas de dépassement des seuils de polluants réglementaires : Des stations de mesures réparties sur la région permettent de qualifier la pollution de l'air dans des environnements variés (urbain, périurbain, industriel, rural, à proximité immédiate du trafic automobile) et d'appréhender au mieux l'exposition réelle de la population. Saint-Rambert-en-Bugey, tout comme l’ensemble de l’est du département de l’Ain, est soumise à des épisodes de pollution par l’ozone importants en particulier en été, lorsque le fort ensoleillement et les températures élevées déclenchent les réactions photochimiques conduisant à sa formation. La pollution par l’ozone est majoritairement due à la circulation automobile et aux rejets industriels. Sur le territoire, elle provient très probablement des grandes agglomérations à proximité, en particulier de l’agglomération lyonnaise. L’ozone se déplace en effet sur de longues distances, mais se trouve piégé sur les hauteurs, ce qui explique une pollution plus importante sur les reliefs que dans les fonds de vallée.

Source : ATMO Auvergne-Rhône-Alpes, Bilan de l’Ain 2016

Saint-Rambert-en-Bugey – Plan Local d’Urbanisme – 1b RAPPORT DE PRESENTATION 109

En revanche, l’enclavement de la vallée de l’Albarine, où sont situés la majeure partie des activités et du trafic automobile, favorise la stagnation d’autres types de polluants, comme les particules fines PM2.5 et PM10. Ces particules sont présentes en concentration plus faible sur les parties hautes de la commune.

Source : ATMO Auvergne-Rhône-Alpes, Bilan de l’Ain 2016

Le territoire est par contre bien préservé des pollutions au dioxyde d’azote (NO2).

Source : ATMO Auvergne-Rhône- Alpes, Bilan de l’Ain 2016

Saint-Rambert-en-Bugey – Plan Local d’Urbanisme – 1b RAPPORT DE PRESENTATION 110 Des nuisances sonores concentrées dans la vallée

La commune est impactée par des nuisances sonores liées aux principaux axes routiers et à la voie ferrée qui traversent la commune dans un axe est-ouest. En application de l’article 13 de la loi n° 92-1444 du 31 décembre 1992 relative à la lutte contre le bruit, les infrastructures de transports terrestres sont classées par arrêté préfectoral en 5 catégories selon le niveau de bruit qu’elles engendrent. La catégorie 1 est la plus bruyante. Saint-Rambert-en-Bugey est concerné par le classement sonore des infrastructures de transport terrestre défini par l’arrêté préfectoral du 9 septembre 2016. Les infrastructures concernées sont les suivantes :

Route / Voie ferrée Catégorie Zone affectée par le bruit RD 1054 3-4 100 m – 30m Quai Lucien Franc 4 30 m Quai Lamartine 4 30 m Ligne n°890 000 dite de Lyon 2 - 3 250m – 100m Perrache à Genève Infrastructures classées au titre de la loi Bruit

Peu de sites et sols pollués

« Un site pollué est un site dont le sol, ou le sous-sol, ou les eaux souterraines ont été polluées par d’anciens dépôts de déchets ou l’infiltration de substances polluantes, cette pollution étant susceptible de provoquer une nuisance ou un risque pérenne pour les personnes ou l’environnement (…) » (Ministère de l'Environnement). La pollution résulte d'une activité, actuelle ou ancienne. Elle peut concerner quelques dizaines d’hectares au maximum, est le plus souvent ponctuelle et généralement d’origine industrielle. Un transfert de la pollution des sols vers d’autres milieux via certains vecteurs (air du sol, nappe …) est possible en fonction de la nature des polluants et de la vulnérabilité du milieu naturel. Réalisée par les préfectures et les DRIRE, la base de données BASOL répertorie les sites faisant l’objet de mesures de gestion pour prévenir les risques pour les populations riveraines et les atteintes à l’environnement. Ces sites font l’objet de diagnostic, de réhabilitation ou de surveillance imposés par les pouvoirs publics afin de prévenir et maîtriser les nuisances pour les populations riveraines et les atteintes à l’environnement.

Saint-Rambert-en-Bugey – Plan Local d’Urbanisme – 1b RAPPORT DE PRESENTATION 111

Saint-Rambert-en-Bugey – Plan Local d’Urbanisme – 1b RAPPORT DE PRESENTATION 112 La base de données BASIAS (Base des Anciens Sites Industriels et Activités de Service), conduite à l’échelle départementale depuis 1994, recense les sites ayant accueilli par le passé une activité industrielle ou de service et qui sont, de fait, susceptibles d’être pollués. Elle a pour objectif d’apporter aux acteurs de l’urbanisation (élus, aménageurs, notaires, industriels eux-mêmes), toutes les informations disponibles sur l’historique des sites utiles dans leurs démarches de planification urbanistique, d’aménagement, de protection de l’environnement ... Croisées avec les données actuelles des établissements « sensibles » (crèches, écoles maternelles et primaires, collèges, lycées), ces données permettent d’identifier les sites pour lesquels des investigations seront préconisées dans un délai de 5 ans à compter de la date de publication de la liste des établissements. La commune est concernée par deux activités susceptibles de laisser ou d’avoir laissé des sols pollués, classées comme sites BASIAS : - STE Roset : entreprise de fabrication de meubles toujours en activité ; - Société industrielle des Cirages et Encaustiques dont l’activité est terminée Les archives départementales mentionnent l’existence d’une ancienne décharge d’ordures ménagères au lieu-dit « En Neyreval ». Il conviendra de prendre en compte ce site dans le projet de développement de la commune.

Les lignes électriques

La commune est concernée par une ligne électrique à très haute tension (>63kV) : il s’agit de la liaison 225kV n°1 – Genissiat poste. Cette dernière est susceptible de générer des perturbations électromagnétiques.

Les déchets

Depuis le 1er janvier 2017, la commune de Saint-Rambert-en-Bugey fait partie de la Communauté de Communes de la Plain de l’Ain qui possède la compétence collecte et traitement des déchets ménagers et assimilés. Le service de collecte des ordures ménagères est localisé au centre technique sur la commune de Sainte-Julie. La collecte s’organise autour : - d’une collecte en porte à porte 1 fois / semaine pour les déchets ménagers et une fois toutes les deux semaines pour les déchets triés ; - d’une collecte sélective : directement en porte à porte, tous les 15 jours pour le tri.

Saint-Rambert-en-Bugey – Plan Local d’Urbanisme – 1b RAPPORT DE PRESENTATION 113 Selon le rapport d’activité de 2016, le tonnage moyen d’ordures ménagères traité par habitant est de 189kg / habitant/ an auxquels s’ajoutent les 51 kg/an/hab de déchets triés. Sachant que la moyenne en Rhône-Alpes est de 236 kg/hab/an (SINDRA 2015), le tonnage généré est dans la moyenne régionale.

Déchets Collecte Traitement concernés

Collecte centre de méthanisation OVADE et hebdomadaire, en Ordures incinération au SITOM Nord-Isère à porte à porte par la ménagères Bourgoin-Jallieu CCPA

Emballages Arcelor Mittal pour l'acier Collecte sélective ménagers, Regeal Affimet pour l'aluminium en porte à porte, journaux- Emin Leydier et Revipac pour le toutes les 2 magazines semaines papier/carton Valorplast pour le plastique

Encombrants Cimenteries, mise en décharge (25%)

Plateforme de traitement pour la Déchets verts fabrication de compost

Déchetterie interco Tri (Paprec à Saint-Priest) valorisation carton, fer, lieu-dit « la Craz » par Arcelor Mittal pour l'acier verre, huile, verts, gravats, Regeal Affimet pour l'aluminium batteries et Emin Leydier et Revipac pour le piles, divers et papier/carton DDM Valorplast pour le plastique

250 colonnes de verre recyclage PAV sur la CCPA

Modes de collecte et traitement par type de déchet

Saint-Rambert-en-Bugey – Plan Local d’Urbanisme – 1b RAPPORT DE PRESENTATION 114 La commune de Saint-Rambert-en-Bugey possède une déchetterie au lieu-dit La Craz. Elle permet aux particuliers et aux professionnels des communes d’Arandas, Argis, , , Conand, Evosges, Hostiaz, Nivollet, Montgriffon, , Saint-Rambert-en-Bugey, Tenay et Torcieu de déposer leurs déchets carton, fer, verre, huile, verts, gravats, batteries et piles, divers et DDM. Des points d’apports volontaires répartis sur communes de la CC permettent également de récolter les bouteilles et pots en verre. En 2003, la CCPA a signé avec Eco- Emballages un contrat Programme de Durée, devenu ensuite Contrat pour l’Action et la Performance, pour le tri des emballages ménagers et des journaux ou magazines.

Un centre de tri (PAPREC à Saint-Priest) Bennes à verre permet de valoriser le carton, l’acier, Déchetterie l’aluminium, les bouteilles et flacons en Localisation des bennes à verre et déchetterie plastique ainsi que le papier. Les encombrants des déchèteries sont envoyés vers des cimenteries pour alimenter les fours, tandis que les déchets verts sont dirigés vers une plateforme de traitement pour la fabrication de compost. La CCPA subventionne à hauteur de 70% l’achat d’un composteur individuel. Le traitement des ordures ménagères est assuré par le syndicat mixte de traitement des déchets ménagers et assimilés ORGANOM. Les ordures ménagères résiduelles sont acheminées vers le centre de méthanisation OVADE à .

Saint-Rambert-en-Bugey – Plan Local d’Urbanisme – 1b RAPPORT DE PRESENTATION 115

Forces Faiblesses Une concentration des nuisances aux Des nuisances liées au trafic (bruit, abords de l’axe principal pollution, convois exceptionnels ...) Présence d’une gare (liaison directe vers Un contexte accentuant les phénomènes Aix les Bains et vers Lyon via Ambérieu) de pollution (relief, activités, transport) qui constitue une opportunité de Une sous-utilisation de la gare limitation des déplacements automobiles Une situation défavorable par rapport à et des nuisances associées l’ozone, peu de visibilité sur ce De vastes zones de calme sur les reliefs phénomène Une collecte des déchets et un tri bien Une contribution du chauffage bois organisés individuel aux émissions de particules Un changement climatique susceptible d’augmenter les niveaux d’ozone dans le futur Enjeux La réduction à la source des nuisances et pollutions et des populations exposées (éloignement des sources de nuisances et pollutions, protection dans les bâtiments) La poursuite des efforts pour atteindre les objectifs du Grenelle en matière de réduction et de valorisation des déchets L’intégration de la connaissance des sites pollués dans l’anticipation des projets et des changements d’usages Offrir à tous un environnement favorable à la santé

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Saint-Rambert-en-Bugey – Plan Local d’Urbanisme – 1b RAPPORT DE PRESENTATION - 100 - B.VII ENERGIE ET LUTTE CONTRE LE CHANGEMENT CLIMATIQUE

Les consommations d’énergie

Saint-Rambert-en-Bugey a consommé un total de 41 GWh en 2015. Ces consommations sont majoritairement réparties entre : Répartition des consommations d'énergie par secteur en 2015 (OREGES) - le secteur résidentiel (46%), Agriculture Autres transports 1% 7% Industrie hors énergie - les transports routiers 5% Transport (26%) routier 26% - le secteur tertiaire (15%). Tertiaire 15% Résidentiel 46%

La source d’énergie la plus consommée correspond aux produits pétroliers (37%). Viennent ensuite l’électricité (32%) et le gaz (20%), tandis que les énergies renouvelables thermiques et les organo-carburants ne représentent que 10% des consommations Répartition des consommations d'énergie par d’énergie totales. Produite à 80% par type d'énergie en 2015 (OREGES) du nucléaire en France, l’électricité Organo- carburants est aussi la deuxième source 2% ENRt 9% d’énergie la plus chère derrière le propane. Cette dichotomie entre énergie électrique très utilisée et prix Produits Electricité très élevé fait peser sur le budget des pétroliers 32% 37% ménages un risque important et une Gaz sensibilité forte aux évolutions des 20% prix de l’électricité.

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La production d’énergie et les potentiels en énergies renouvelables

En 2015, la commune a produit environ 4 792 MWh d’énergie, majoritairement issue du bois énergie (75%). D’autres ENR sont également exploités sur le territoire communal, comme la géothermie (15%), l’hydroélectricité (8%), le solaire thermique (2%) et une très faible part de solaire photovoltaïque (moins de 1%).

Répartition de la production d'énergie par type d'ENR (OREGES)

Solaire thermique Hydroélectricité 2% 8% Solaire photovoltaïque 0% Géothermie 15%

Bois énergie 75%

a. Potentiel en énergie solaire L’irradiation solaire permet de mesurer la quantité d’énergie solaire reçue en un lieu. Au cours de l’année, l’irradiation solaire évolue. Celle-ci est maximale au cours du mois de Juillet et minimale au cours du Mois de Décembre. Elle se mesure en kWh/m²/an. Le gisement solaire du territoire de la commune de Saint-Rambert-en-Bugey se situe entre 1350 et 1490 kWh/m²/an, soit plutôt dans la moyenne française, qui se situe entre 1220 et 1760 kWh/m²/an. L’énergie solaire reçue est suffisante pour l’utiliser pour du photovoltaïque ou du solaire thermique.

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b. Potentiel en géothermie Le potentiel indicatif pour la mise en place de sondes géothermiques verticales donné par « l’inventaire du potentiel géothermique en Région Rhône-Alpes » (BRGM) est globalement défavorable sur le territoire communal, avec quelques petites zones favorables, notamment à l’Ermitage à l’est du bourg et à Serrières à l’ouest.

Zonage de favorabilité des sondes géothermiques verticales (source :BRGM) Des études plus poussées sur la favorabilité pourront être menées afin de préciser ces zones jaunes et bleues.

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c. Bois-énergie Avec plus de 70% du territoire communal couvert par la forêt, le bois-énergie constitue une ressource majeure pour le développement des énergies renouvelables sur la commune.

d. Energie éolienne Le Schéma éolien départemental identifie quelques zones propices et possibles au développement de l’éolien sur le territoire, notamment au sud et à l’ouest du territoire communal. Il identifie également quelques zones d’exclusion, notamment le périmètre de protection des monuments historiques de l’abbaye, les rochers de la flaconnières au sud-ouest et la partie centre-est. Le reste du territoire est situé en zone peu propice.

Source : Schéma éolien départemental de l’Ain, cartelie

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Les émissions de Gaz à Effet de Serre (GES)

En 2015, la commune de Saint-Rambert-en-Bugey a émis un total 7.76 kteqCO2. Ces émissions sont majoritairement dues aux secteurs du transport routier (34%), résidentiel (32%), agricole (14%) et tertiaire (13%).

Répartition des émissions de GES par secteurs en 2015 (OREGES)

Autres transports Agriculture 1% 14% Industrie hors énergie Transport 6% routier 34%

Résidentiel Tertiaire 32% 13%

En lien avec le secteur du transport routier, 52% des émissions de GES, soit le poste le plus important, sont d’origine pétrolière. Ce pourcentage élevé témoigne du caractère rural du territoire et de sa forte dépendance à la voiture particulière. Le reste des émissions de GES sont dues au gaz (22%), aux émissions non-énergétiques (13%), à l’électricité (11%) et aux énergies renouvelables thermiques (2%).

Répartition des émissions de GES par source d'énergie en 2015 (OREGES)

ENRt 2% Electricité 11%

Produits Gaz pétroliers 22% 52%

Non-énergétique 13%

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Forces Faiblesses Une valorisation des ressources bois- Une forte contribution du résidentiel énergie aux consommations énergétiques Une forte présence de surfaces Un risque de vulnérabilité énergétique naturelles et agricoles qui font office des ménages les plus défavorisés de « puits carbone » (chauffage, dépendance à la voiture) Une consommation énergétique Un relief contraignant pour la moyenne de 1,57 Tep/habitant en valorisation de certaines énergies 2015 (contre 2,4 à l’échelle du SCoT renouvelables et les apports solaires Bucopa en 2014) passifs Une forte densité du bâti en centre- ville et des difficultés d’accès à la lumière (relief, ombre portée des bâtiments) Une forte contribution des transports aux émissions de GES et une forte dépendance à la voiture Enjeux La promotion de la sobriété et de l’efficacité énergétique des logements (amélioration de l’efficacité énergétique du bâti existant conciliant la préservation du patrimoine, performance énergétique des nouvelles constructions Réduction des dépenses énergétique liés aux déplacements : valorisation du potentiel de courte distance dans le centre, développement de l’intermodalité en lien avec la présence de la gare) Le développement des énergies renouvelables

Saint-Rambert-en-Bugey – Plan Local d’Urbanisme – 1b RAPPORT DE PRESENTATION - 106 - B.VIII SYNTHESE ET HIERARCHISATION DES ENJEUX ENVIRONNEMENTAUX

Tous les enjeux n’ont pas la même force sur le territoire. Par ailleurs, le PLU ne dispose pas toujours de leviers pour les traiter.

Aussi, avant toute évaluation convient-il de hiérarchiser ces enjeux en fonction de ces deux critères, mais aussi de l’étendue des enjeux (localisés/globaux). Ils sont résumés dans le tableau ci-après qui précise : • l’importance des enjeux sur le territoire : faible (!), moyenne (!), forte (!) • la priorité de la thématique : faible (+), moyenne (++), forte (+++). Par ailleurs, ont également été pris en compte les enjeux liés aux ressources foncières, en lien avec les interactions avec les dimensions paysagères et de biodiversité.

Niveau Importance Thématiques Enjeux de de l’enjeu priorité

La maîtrise de la consommation Ressources d’espace +++ foncières La limitation de l’étalement urbain (vallée) et du mitage (reliefs

La préservation et la valorisation des valeurs paysagères identitaires Le respect de la valeur historique et Paysage et paysagère des centres, quartiers et +++ patrimoine hameaux

La conciliation du paysage et du développement durable Milieux La protection du patrimoine naturel naturels et remarquable (réservoirs de +++ trame verte biodiversité) et bleue

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Niveau Importance Thématiques Enjeux de de l’enjeu priorité

La préservation et la restauration des continuités écologiques (nature en milieu bâti, limitation de l’étalement et Milieux du mitage urbain, aménagements naturels et pour les passages faune) (cf mare +++ trame verte hameau Angrière) et bleue La préservation des éléments de nature ordinaire (espaces agricoles et forestiers) La sécurisation de l’alimentation en eau potable pour réduire la vulnérabilité (préservation des périmètres de protection, interconnexion). Ressource Un développement prenant en compte en eau et le cycle de l’eau (gestion intégrée des +++ milieux eaux pluviales, amélioration des aquatiques performances des systèmes d’assainissement par temps de pluie. La préservation et la restauration des milieux aquatiques (qualité, morphologie) cf Biodiversité

La promotion de la sobriété et de l’efficacité énergétique

Climat La valorisation des énergies +++ énergie renouvelables

L’adaptation du territoire au changement climatique

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Niveau Importance Thématiques Enjeux de de l’enjeu priorité

La réduction à la source des nuisances et pollutions et des populations exposées (éloignement des sources de nuisances et pollutions, protection dans les bâtiments, réduction de la place de la voiture) La poursuite des efforts pour atteindre Pollutions et les objectifs du Grenelle en matière de + nuisances réduction et de valorisation des déchets L’intégration de la connaissance des sites pollués dans l’anticipation des projets et des changements d’usages Offrir à tous un environnement

favorable à la santé

La réduction de la vulnérabilité du territoire (maîtrise de l’occupation des sols, entretien des dispositifs de Risques protection, protection des zones naturels et d’expansion des crues) ++ technolo- giques L’intégration du risque comme composante de l’aménagement (dispositions constructives, limitation de l’imperméabilisation, TVB)

Saint-Rambert-en-Bugey – Plan Local d’Urbanisme – 1b RAPPORT DE PRESENTATION - 109 - B.IX PERSPECTIVES D’EVOLUTION DE LA SITUATION ENVIRONNEMENTALE

En évaluant le PLU, on évalue les incidences de l’aménagement futur du territoire, en particulier son développement urbain et économique qui génère inévitablement un accroissement des besoins en ressources naturelles (espaces, eau, énergie) et des rejets supplémentaires (eaux usées, polluants atmosphériques et gaz à effet de serre, déchets). Les impacts identifiés ne doivent pas uniquement être confrontés à la situation actuelle, mais aussi au « scénario tendanciel », c’est-à-dire au scénario basé sur la poursuite des tendances actuelles, en l’absence du projet de territoire que portera le PLU. Ce sont donc bien les incidences du mode de développement proposé par le PLU, et les infléchissements qu’il donne aux tendances actuelles, que l’on cherche à apprécier. Cela est notamment traduit dans l’article R122-20 II 2° du code de l’environnement qui édicte que le rapport environnemental comprend : « 2° Une description de l'état initial de l'environnement sur le territoire concerné, les perspectives de son évolution probable si le plan, schéma, programme ou document de planification n'est pas mis en œuvre, [ … ] ». Pour conduire l’évaluation, il est donc nécessaire de construire le scénario tendanciel (ou scénario au fil de l’eau) d’évolution de la situation environnementale du territoire. Ce dernier est basé sur les perspectives de développement en matière de démographie, logement, développement économique, déplacements … telles que les tendances récentes et les projets engagés permettent de l’envisager, et leurs impacts potentiels sur l’environnement. Il prend également en compte l’incidence des politiques ou projets engagés en matière d’environnement et susceptibles de faire évoluer la situation du territoire. Nous avons considéré que ce scénario tendanciel était basé sur les composantes suivantes, issues essentiellement du diagnostic réalisé dans le cadre de la révision et des tendances constatées les dernières années avec : - une croissance annuelle de population moyenne de 0,65% soit + 200 habitants en 15 ans ; - uns stabilisation de la vacance des logements à hauteur de 14% ; - un rythme annuel moyen de l’ordre de 5,5 nouveaux logements ;

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Tendances 2005-2017 et Diagnostic 2014 Projection 2030 objectifs

+ 0,66% / an + 251 habitants Population 2265 habitants (objectif +1,1%) 2516 habitants + 3,3 logements/an +88 logements Logements (objectif : 14 lgts / 1 335 lgts 1423 logements an) Logements 14% 186 logements 199 logements vacants (186 logements) vacants vacants Conso. 8,7 logts/ha 4,6 ha pour de 10,11 ha pour 88 d’espace pour l’habitat logts l’habitat (12 lgts/ha)

Scenario d’évolution tendancielle pour la population et le logement

Le tableau pages Evolution Priorité suivantes synthétise les attendue effets « théoriques » Faible à modérée : attendus pour chacune thématique avec des des thématiques enjeux de faible environnementales " + ampleur et ponctuels, selon le scenario et/ou un enjeu amélioration tendanciel. Les autres maîtrisé à l’échelle du actions influençant territoire l’évolution du territoire sont également modérée à forte : indiquées. existence de zones à # ++ enjeux modérés, et/ou La synthèse est enjeu modéré à stabilité accompagnée des l’échelle du territoire représentations schématiques suivantes Forte à très forte : traduisant les existence de zones critiques ou à fort $ tendances à l’œuvre. +++ niveau d’enjeu, et/ou Dégradation enjeu fort et généralisé

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Thématique Incidences « théoriques » du scenario au fil de Autres actions ou phénomènes Synthèse et priorité l’eau à l’horizon 2030 influençant l’évolution du territoire Développement consommant des milieux naturels et Les agricoles (entre 2005 et 2017 8,5 ha environ de ressources Poursuite des efforts de densification et de foncier ont été consommés ce qui ferait 12,75 $ foncières maîtrise de l’étalement urbain hectares supplémentaires consommés d’ici 2030 si +++ le rythme est maintenu) Poursuite de la régression des espaces naturels et agricoles et de la banalisation des paysages en périphérie des centre-bourgs et hameaux Valorisation croissante des identités locales à Les Poursuite de la préservation et de la valorisation du l’échelle des centres-bourgs et hameaux sur paysages # patrimoine remarquable tout le territoire +++ Banalisation du paysage liée aux nouveaux modes Préservation de la TVB d’habiter : évolution du bâti soit vers du dispersé, soit vers du continu Développement générant une fragmentation de Prise en compte du SRCE Le l’espace Mise en œuvre des dispositions du SDAGE et patrimoine Poursuite de la régression de la biodiversité du SAGE en matière de préservation / $ naturel Prise en compte croissante de la TVB restauration de zones humides +++ Maintien de la protection des espaces naturels Politique de soutien à l’agriculture remarquables

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Thématique Incidences « théoriques » du scenario au fil de Autres actions ou phénomènes Synthèse et priorité l’eau à l’horizon 2030 influençant l’évolution du territoire Pas d’évolution des masses d’eau souterraines ou superficielles (ni amélioration ni dégradation) SDAGE et nouveau SDAGE à venir Augmentation prévue des surfaces Poursuite des efforts de reconquête de la imperméabilisées limitant l’infiltration des eaux et qualité des cours d’eau (contrat de rivière) La perturbant les écoulements Amélioration des dispositifs d’assainissement ressource Accroissement des besoins en eau pour les # en eau populations Poursuite des efforts pour réduire les consommations d’eau potable (diminution des +++ Accroissement de la vulnérabilité des nappes aux fuites, équipements économes …) pollutions sous l’effet de la pression urbaine Evolutions climatiques avec raréfaction Un équilibre quantitatif fragile et une augmentation attendue de la ressource des prélèvements qui pourrait avoir des impacts localement Emissions polluantes et de gaz à effet de serre Augmentation de la demande énergétique issus des nouveaux bâtiments qui devrait être résidentielle liée au développement du territoire mais limitée compte tenu de la mise en œuvre de la poursuite de la tendance à la stabilisation de la Le climat et réglementation thermique consommation l’énergie Mise en œuvre des actions du SRCAE " Poursuite de la baisse des émissions de gaz à effet Plan de Bassin d’Adaptation au Changement +++ de serre Climatique Progression du développement des énergies Augmentation attendue des épisodes renouvelables climatiques extrêmes (températures, pluies)

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Thématique Incidences « théoriques » du scenario au fil de Autres actions ou phénomènes Synthèse et priorité l’eau à l’horizon 2030 influençant l’évolution du territoire Augmentation des quantités de déchets produites en part absolue du fait du développement démographique Poursuite des actions de la collectivité en faveur de la gestion des déchets ménagers et Poursuite de la collecte sélective du verre et du assimilés compostage Amélioration technologique des véhicules Augmentation des déplacements (et nuisances (motorisation, pneumatiques …) et associées) générés par le développement infrastructures de transport (revêtements de démographique et la diffusion de l’urbanisation chaussée) Les Poursuite du développement des TC et modes doux Actions du conseil départemental en faveur du pollutions qui réduira le bruit et les pollutions associées développement des modes doux et Diminution de l’ensemble des polluants liée à " Préservation de la trame verte et bleue qui nuisances l’amélioration technique des véhicules et aux concourt au maintien de zones de calme sur le réglementations (NOx, SO2) + territoire Augmentation des épisodes de pollution liée aux Plan de Protection de l’Atmosphère particules fines Evolutions réglementaires favorisant la prise Dégradation attendue de la qualité de l’air à l’ozone en compte des sites et sols pollués dans en raison du changement climatique l’aménagement et l’urbanisme (Secteurs Amélioration de la connaissance et du traitement des d’Information sur les Sols) sites contaminés Plan Régional Santé Environnement Une prise en compte croissante de cette problématique

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Thématique Incidences « théoriques » du scenario au fil de Autres actions ou phénomènes Synthèse et priorité l’eau à l’horizon 2030 influençant l’évolution du territoire Amélioration des connaissances et des actions de prévention déjà à l’œuvre grâce notamment aux PPRn, au PGRI qui devraient Imperméabilisation des sols qui augmente les aléas permettre de contenir l’évolution du niveau de d’inondation, de ruissellement et glissements de risque associé à ces aléas. Les risques terrain et à des biens et personnes de plus en plus Impacts favorable des trames vertes et bleues majeurs nombreux qui seront potentiellement exposés (notamment maintien du maillage écologique $ ++ Accroissement potentiel des aléas technologiques en zone agricole) sur la limitation du selon le type d’activité qui se développera sur le ruissellement. territoire Incertitude forte sur l’évolution climatique (augmentation ou non de l’intensité des événements pluvieux, de leur fréquence, de leur durée).

Scenario au fil de l’eau et tendances d’évolution pour les différentes thématiques

Saint-Rambert-en-Bugey – Plan Local d’Urbanisme – 1b RAPPORT DE PRESENTATION

C. EVALUATION DES INCIDENCES PROBABLES DU PLU SUR L’ENVIRONNEMENT

Commune de Saint-Rambert-en-Bugey – Plan Local d’Urbanisme - RAPPORT DE PRESENTATION 116

Commune de Saint-Rambert-en-Bugey – Plan Local d’Urbanisme - RAPPORT DE PRESENTATION 117

C.I PRINCIPES METHOLOGIQUES

L’évaluation du PLU repose sur sa lecture au travers d’une grille de questionnement permettant de mesurer les effets du projet sur l’environnement. Elle a été bâtie à partir des enjeux environnementaux hiérarchisés issus de l’état initial de l’environnement, qui constituent le référentiel, et des principes de l’article L.101-2 du code de l’urbanisme. Elle comprend 7 questions évaluatives assortie de critères d’évaluation. Les réponses apportées par le projet et les principales incidences sont résumées dans les pages suivantes selon le code de correspondance ci-dessous :

Analyse des incidences du PLU

! Incidences positives

! Incidences neutres

! Incidences négatives

! Incidences très négatives

Sont ensuite résumées les préconisations intégrées chemin faisant dans le PLU, à l’aune de l’évaluation environnementale, ainsi que les autres préconisations non retenues par la collectivité.

Commune de Saint-Rambert-en-Bugey – Plan Local d’Urbanisme - RAPPORT DE PRESENTATION 118

C.II EVALUATION DES INCIDENCES DU PLU

Dans quelle mesure le PLU permet-il une utilisation économe des espaces naturels, agricoles et forestiers ?

a. Les réponses apportées par le projet et les principales incidences

Les critères Evaluation des critères

Sortie de vacance de 30% dans le centre permettant de produire 1/3 environ des 40% de logements à trouver au sein de l’enveloppe urbaine Développement des dents creuses ciblées dans les hameaux Maintien des surfaces agricoles de proximité : sites agricoles et parcelles à enjeux en zone A (si pas La limitation de la ! d’autres enjeux) consommation de Développement des espaces inoccupés de la ZA de nouveaux espaces la Craz Phasage du développement dans les hameaux (zones 1AU, 2AU) Interdiction des modules photovoltaïques au sol en zones A et N

Consommation de 11 ha hors de la tache urbaine ! (61% du développement en extension)

Développement prioritaire au sein de la tache urbaine (40%) : zones UA, UB, UH Le développement Reconquête du centre et offre intermédiaire dans la de proximité et vallée limitation de ! Secteur UAs au plus près de la tache urbaine, l’étalement urbain et empêchant toute construction nouvelle du mitage Encadrement des densités cibles dans les secteurs de dents creuses et d’extension

Commune de Saint-Rambert-en-Bugey – Plan Local d’Urbanisme - RAPPORT DE PRESENTATION 119

Les critères Evaluation des critères

Evite l’enclavement des sites et bâtiments d’exploitation Pérennisation du pôle d’équipement autour du secteur de la gare ! Soutien des commerces dans le centre (UA et UAs, UB et UH) Le développement Développement urbain au plus près des réseaux de proximité et existants limitation de Définition de Coefficient d’Emprise au Sol (CES) en l’étalement urbain et zone UB du mitage Des extensions dans les hameaux de Grattoux/Malatray, Lupieu et Jarvonoz (17% du ! potentiel en extension) Constructions en zone A mais cadrage (rayon 150m, jusqu’à 250 m² de surface de plancher)

! 83% du développement en extension à Serrières

Accroissement de la densité minimale et Diversification de la typologie de logements qui permettent de produire 129 lgts en consommant 11 ha maximum (contre 10,11 ha pour produire 88 logts selon le scenario tendanciel) La rationalisation du ! Accroissement de la densité conformément au SCoT foncier dans les : 12 lgts/ha minimum (contre 8,7 sur 2005-2017) aménagements Diversification du parc de logement à l’échelle de chaque OAP Objectifs de création de stationnements limités au minimum

! Pas de cadrage de la densité en zone UX

Article 11 : la construction doit s’adapter à la Le respect de la topographie naturelle du terrain et la perturber au ! morphologie des minimum terrains Repris dans les OAP

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b. Synthèse de l’impact du PLU sur les ressources foncières : modéré Le projet répond à la fonction de bourg centre de Saint Rambert en Bugey que lui attribue le SCoT, ce qui implique de définir les conditions de développement résidentiel diversifié pour renforcer leur poids démographique et développer le tissu local commercial, de services et d’équipements destinés à répondre aux besoins actuels et futurs des populations. Le taux de croissance prévu (1,1%), bien que plus ambitieux que la tendance (0,66%), reste toutefois plus mesuré que celui annoncé par le SCoT (entre 1,2% et 1,4%). Le projet prévoit également qu’1/3 des logements produits seront issus de logements vacants réhabilités. Environ 40% des nouveaux logements sont créés au sein de l’enveloppe urbaine. Bien qu’il prévoit de consommer une surface maximum de 11 hectares hors de l’enveloppe urbaine, le PLU constitue une évolution positive par rapport au document en vigueur : - réduction des surfaces à urbaniser (7,2 ha de zones 1AU contre 8,6 dans le PLU en vigueur), phasage du développement (3,8h de zones 2AU) ; - il est plus vertueux en termes de densité (12 lgts/ha en moyenne contre 8,7 sur la période 2005-2017), de typologie des logements et de confortement des fonctions urbaines ; - stabilisation des superficies de zones N et A (97,3% contre 97,2%)

c. Les préconisations intégrées chemin faisant Dans le règlement écrit % Les accès sont conçus en tenant compte de la topographie et de la configuration des lieux dans lesquels s’insère l’opération, en cherchant d’une part à réduire leur impact sur la fluidité de la circulation des voies de desserte, d’autre part la mutualisation des accès. % Le tracé des espaces de circulation automobile doit être conçu pour réduire leur linéaire et leur emprise et pour s'insérer de façon discrète dans le paysage et la topographie du terrain. % Suppression des activités artisanales dans les occupations et utilisations des sols autorisées en zone A. % Interdiction des modules photovoltaïques au sol en zones A et N

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d. Les préconisations complémentaires % Permettre la mutualisation des places de stationnements entre différentes sous- destinations (commerces et activités de services, bureaux et habitations) dès lors que le projet permet un usage non concomitant de ces dernières

Le PLU permet-il la préservation de la qualité urbaine, architecturale et paysagère du territoire ?

a. Les réponses apportées par le projet et les principales incidences

Les critères Evaluation des critères

Limitation de l’étalement et du mitage urbain : zones A ou N sur une grande partie du territoire Conservation des valeurs paysagères et de l’identité des hameaux (architecture, formes urbaines) Préservation des éléments ponctuels au titre du L151-23°et de leur visibilité Respect de la valeur historique et paysagère des La préservation et ! centres et/ou quartiers et hameaux (organisation, la valorisation des typologie des formes urbaines, densités adaptées) valeurs identitaires du paysage Reconquête du centre (démolitions et restructurations morphologiques) OAP cadrant les développements en extension Zone UAs pour préserver la spécificité du noyau dense de Serrières

Risques d’antagonisme entre plantations et ! préservation des vues

La préservation du Protection forte des éléments bâtis remarquables au patrimoine titre du L151-19 (hameau de Blanaz, Abbaye Notre architectural et ! dame des Missions) : fiche de prescriptions historique Repérage des arbres remarquables à maintenir remarquable OAP patrimoniale pour préserver le patrimoine local

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Les critères Evaluation des critères

Le traitement des ! Non traité spécifiquement entrées de ville

Enfouissement des réseaux (électricité, téléphone et communications numériques en zone UA) Règles sur le volume, l’aspect des bâtiments Traitement qualitatif des franges Respect de la végétation en place Végétalisation des espaces libres Interdiction des dépôts de véhicules et de matériaux ! inertes en zones N et A et écrans visuels imposés en zones U et AU Dispositions pour l’intégration paysagère des dispositifs de rétention des eaux et des ouvrages de collecte des déchets ménagers dans les OAP Insertion paysagère des futurs projets Obligation de mise en place d’écrans paysagers composés d’essences végétales mixtes et locales afin de gérer les transitions paysagères avec les espaces naturels et agricoles et bâtis

En zone UX, le recul imposé de 4 m minimum de l’alignement des autres voies et emprises publiques favorise l’intégration des bâtiments, d’autant que la zone de la Craz se situe en entré de ville. Si le ! règlement prévoit un traitement végétalisé des espaces libres, il n’impose toutefois pas de modules de plantations dans ces zones de recul qui permettraient la mise en scène, l’intégration paysagère et la régénération de biodiversité.

Règles encadrantes mais suffisamment souples La conciliation entre pour ne pas empêcher les réhabilitations d’immeubles anciens enjeux architecturaux ! et construction Conservation des fonds de parcelles en jardin dans durable la vallée afin de « compenser » la densité Choix d’une juste densité adaptée à chaque secteur

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Les critères Evaluation des critères

Permet l’innovation architecturale La conciliation entre Règles alternatives pour favoriser la bioclimatique et enjeux architecturaux ! l’intégration de dispositifs de production d’ENR dans et construction les projets de construction ou de réhabilitation durable Conciliation des travaux d’isolation par l’extérieur, les matériaux renouvelables et l’intégration paysagère

b. Synthèse de l’impact du PLU sur le paysage et le patrimoine : positif Le PLU aura un impact globalement positif dans la mesure où il contribue à la maîtrise de l’urbanisation au sein de l’enveloppe urbaine, à la reconquête du centre, à la préservation des éléments remarquables, et à la définition de règles et d’orientation sur l’insertion paysagère des constructions à venir tout en permettant une certaine innovation. Il ne traite toutefois pas de la qualité des entrées de ville alors que l’enjeu est particulièrement fort sur cette commune marquée par les flux de transit.

c. Les préconisations intégrées chemin faisant Dans le règlement écrit % Les travaux d’isolation par l’extérieur sur le bâti existant privilégient des matériaux renouvelables. Ils respectent les qualités et caractéristiques architecturales de la construction, tout en recherchant une cohérence et une exigence qualitative, tant dans la nature que dans l'aspect et la mise en œuvre des matériaux employés. Une attention particulière doit être portée aux raccordements aux constructions contiguës. % En zones UA, UB, UH : Les dépôts de véhicules et de matériaux inertes sous la réserve suivante : en cas d’activités susceptibles d’entraîner des nuisances visuelles (en particulier les dépôts et stockage extérieurs), il est imposé que les marges d’isolement par rapport aux limites séparatives soient plantées d’arbres formant un écran visuel. Si pour des raisons techniques, le filtre végétal n’est pas réalisable, un filtre qualitatif sera mis en place. % En zone UX : Le stockage et le dépôt de matériaux ou de matériel à l’air libre à condition d’être liés à l’exercice d’une activité autorisée dans la zone, localisés et aménagés de façon à n’être visibles ni des voies, ni des terrains voisins.

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% Dès lors qu’une construction présente un intérêt architectural au regard notamment de son ancienneté, des matériaux employés, de sa composition, de son ordonnancement, tous travaux réalisés, y compris les ravalements, doivent mettre en valeur les caractéristiques de ladite construction. Cela ne fait pas obstacle à la réalisation d’extensions de conception architecturale contemporaine. % Un soin particulier devra être apporté à l’aménagement des espaces libres situés en limite de zone naturelle ou agricole afin de garantir une transition paysagère qualitative. Dans les OAP % Poser comme obligation que : Les ouvrages techniques de raccordement aux réseaux tels que les postes électriques, de gaz, numériques doivent être intégrés dans la construction. En cas d’impossibilité technique avérée, il sera demandé une insertion qualitative dans les clôtures, ainsi qu’un traitement architectural de qualité. % Dans les OAP : Les aménagements réalisés pour permettre l’infiltration ou la rétention d’eaux pluviales doivent participer de l’ambiance paysagère et de la conception générale des espaces libres du projet. Ils doivent être traités de manière qualitative, être végétalisés et comporter, pour les bassins mis en œuvre, des pentes douces.

d. Les préconisations complémentaires % L'aménagement des espaces libres ne peut être réduit à un traitement des surfaces résiduelles de l'emprise du bâti et est intégré dans la conception globale de tout projet comme un élément structurant, source de paysage et de biodiversité. Il concourt à l'insertion des constructions dans leur paysage urbain et à la qualité des transitions entre espaces bâtis et les espaces agricoles ou naturels, à l'amélioration du cadre de vie d'un point de vue paysager et bioclimatique, à l'enrichissement de la biodiversité en milieu construit à la gestion de l'eau pluviale et de ruissellement. % En zone A, sont admises sous condition les constructions et installations nécessaires à la transformation, au conditionnement et à la commercialisation des produits agricoles, lorsque ces activités constituent le prolongement de l'acte de production, et dès lors qu'elles ne sont pas incompatibles avec l'exercice d'une activité agricole sur le terrain sur lequel elles sont implantées et qu'elles ne portent pas atteinte à la sauvegarde des espaces naturels et des paysages. Les constructions ne sont admises que si ces dernières sont regroupées de façon à assurer une composition d’ensemble harmonieuse et fonctionnelle. L'autorisation d'urbanisme est soumise pour avis à la commission départementale de la préservation des espaces naturels, agricoles et forestiers.

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% Outre les réseaux, demander que les équipements techniques liés aux réseaux assurant la transmission ou le transport de ressources naturelles, de matières premières, d’énergie, d'informations par voie terrestre, soient enfouis afin de limiter l’impact sur les sites et paysages traversés. Toutefois, des modalités autres que l’enfouissement seront admises pour des motifs techniques ou économiques dûment justifiés, et sous réserve d’une solution esthétique et technique satisfaisante. % En limite de référence, l'aménagement paysager et les clôtures sont conçus pour préserver la pérennité des vues et des dégagements visuels, dès lors que, compte tenu de la topographie des lieux, des vues intéressantes peuvent être observées depuis des espaces publics % Définir des règles d’insertion pour les devantures commerciales : respect des caractéristiques de la façade choisie pour la devanture (teintes), respect de la composition de la façade, harmonie des devantures, masquage des rideaux de protection, intégration des enseignes …

Le PLU permet-il la prise en compte de la dimension patrimoniale et fonctionnelle des écosystèmes ?

a. Les réponses apportées par le projet et les principales incidences

Les critères Evaluation des critères

Protection des réservoirs de biodiversité en zone N ! globalement inconstructibles ou en zone A mais compatible avec la préservation des enjeux

Quelques zones de développement affectant des La préservation des ! éléments de la sous-trame boisée ou agricole (cf espaces carte), mais incidence marginale au regard des patrimoniaux surfaces impactées / restantes Des secteurs de développement affectant des réservoirs de biodiversité (Lupieu Sud, zone 2AU ! Javornoz) mais dispositions dans les OAP en faveur des continuités écologiques et développement du végétal

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Les critères Evaluation des critères

Limitation de l’étalement et du mitage urbain La limitation de la Préservation de vastes zones A et N fragmentation des Maintien des continuités écologiques (zone N) espaces naturels et ! Ripisylves, boisements alluviaux, bosquets et agricoles et principales haies identifiés au titre du L.153-21 préservation des Maintien des arbres remarquables identifiés ou corridors écologiques compensation Perméabilité des clôtures dans toutes les zones

La limitation de la fragmentation des espaces naturels et ! Pas de protection des abords des cours d’eau au titre agricoles et de l’article R.151-34 du Code de l’Urbanisme préservation des corridors écologiques

Le développement Développement de la nature en ville (plantation des de la trame verte et ! espaces libres et des aires de stationnement avec bleue dans l’espace des essences locales, maintien des éléments urbain repérés)

Traitement végétal des dispositifs collectifs de Le développement ! rétention des EP et incitation aux techniques de la trame verte et alternatives (noues) dans les OAP bleue dans l’espace urbain ! Pas de coefficient de pleine terre imposé dans les zones U

b. Synthèse de l’impact du PLU sur la dimension patrimoniale et fonctionnelle des écosystèmes : faible à positif L’impact du projet sur les espaces naturels devrait être faible grâce à la limitation du développement à proximité du bourg et la mobilisation de terrains ne présentant pas d’enjeux écologiques forts. Il permet par ailleurs un renforcement de la protection des espaces naturels et fonctionnalité par rapport à la situation tendancielle.

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c. Les préconisations intégrées chemin faisant % En zones A et N : Pour favoriser le déplacement de la petite faune et la biodiversité, il est recommandé la réalisation de clôtures sans murs bahut, les haies vives et diversifiées, doublées ou non d’une clôture, l’utilisation d’un grillage à maille large (15x15cm) ou lices en bois ou grille comprenant un espacement entre sol et clôture, à défaut de prévoir des ouvertures au niveau du sol de 15 cm x15 cm minimum, idéalement 20 cm x 20 cm, tous les 10 mètres au moins, sur l’ensemble du linéaire de la clôture. % La conception des projets privilégiera une composition paysagère qui maintienne et/ou renforce la trame verte, notamment par la recherche de continuités végétales. % Pour tout aménagement, la simplicité de réalisation et le choix d’essences locales sont recommandés. Les essences choisies seront diversifiées, adaptées au contexte local et non allergènes. On privilégiera des essences économes en eau. En tout état de cause, la plantation de haies plurispécifiques est privilégiée. Les espèces invasives (ex : érable negundo, renoué du japon, arbre aux papillons ou laurier d’Espagne, herbe de la pampa …) et conifères sont proscrits. % Les plantations existantes doivent être maintenues ou remplacées. Tout arbre de haute tige mature devra être conservé sauf à justifier : que son état sanitaire ne permet pas sa conservation, que le projet ne peut être implanté différemment au regard des autres dispositions du PLU à respecter ou qu’il s’agit d’une essence allergène.

d. Les préconisations complémentaires % Les espaces laissés libres (hors espaces nécessaires à l’accès et au stationnement) seront traités en espaces verts de pleine terre, engazonnés et éventuellement plantés. La conception des projets privilégiera une composition paysagère qui maintienne et/ou renforce la trame verte, notamment par la recherche de continuités végétales.

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Le PLU permet-il une protection et une utilisation mesurée des ressources en eau ?

a. Les réponses apportées par le projet et les principales incidences

Les critères Evaluation des critères

Limitation de l’imperméabilisation des sols Le bon état ! Développement majoritaire à proximité des réseaux quantitatif et Incite à une utilisation économe de la ressource en l’équilibre ressources eau et permet la récupération de l’eau de pluie / besoins pour l’AEP ! Accroissement des besoins liés au développement mais capacité de la ressource suffisante

! Pré-traitement des eaux de ruissellement avant évacuation si nécessaire Le bon état qualitatif des ressources ! Accroissement des rejets liés aux développements mais conditionnement au traitement

La préservation des périmètres de Protection des périmètres de captage : zones Npi et protection des ! Npr et prescriptions des arrêtés pour les projets captages d’eau (même en secteur éloigné) potable

Poursuite du développement de l’assainissement collectif et mise en place d’un réseau séparatif. Développement urbain au plus près des réseaux ! existants. 40% des développements futurs en assainissement La performance du collectif (centre, Serrières) système Capacité suffisante de la STEP des Blanchettes d’assainissement 6% des développements sur Javornoz : fonctionnement de la STEP conforme mais besoin ! d’une campagne de déconnexion des eaux claires parasites pour l’optimiser

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Les critères Evaluation des critères

6% des développements sur Lupieu : bilan de La performance du fonctionnement non-conforme mais analyse système ! ponctuelle sur 24h. A vérifier ou conditionner le d’assainissement développement

Limitation de l’imperméabilisation des sols Obligation de planter et de réaliser des espaces libres La gestion intégrée ! Infiltration des eaux pluviales à la parcelle des eaux pluviales Maîtrise des débits et de l’écoulement des eaux pluviales des parcelles Dispositifs de rétention sur la parcelle avec encouragement de dispositifs à ciel ouvert et paysagers dans les OAP

Pas de règles sur les débits de rejets maximum autorisés Pas de prescriptions pour matériaux perméables La gestion intégrée ! pour les stationnements des eaux pluviales N’incite pas à la mise en œuvre de toitures terrasses végétalisées qui participent de la gestion des eaux pluviales

La préservation et la Préservation des milieux aquatiques (dans leur restauration de la qualité, leur morphologie) qualité écologique et ! Pré-traitement des eaux de ruissellement avant morphologique des évacuation si nécessaire milieux aquatiques et Maîtrise des débits et de l’écoulement des eaux humides pluviales des parcelles et rejets du surplus au réseau

b. Synthèse de l’impact du PLU sur les ressources en eau et les milieux aquatiques : faible Le projet n’aura pas d’incidence significative concernant les eaux usées : les nouvelles habitations seront raccordées pour une large plupart au collectif (centre, Serrières). Les principaux risques d’incidences concernent les développements dans les hameaux mais projets restent très mesurés et le fonctionnement des ouvrages demeure globalement conforme.

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L’impact sur l’eau potable sera peu significatif au regard de la capacité de la ressource. Le projet aura enfin un impact positif sur la préservation de la trame bleue.

c. Les préconisations intégrées chemin faisant % Pour toute construction, la gestion à la parcelle des eaux pluviales est à privilégier par infiltration ou par récupération dans un objectif de réutilisation. Le rejet au réseau pluvial ne sera autorisé qu’après démonstration de l’impossibilité d’infiltrer. % Les surplus devront être retenus sur la parcelle par le biais de dispositifs prévus à cet effet, de type cuve de rétention, noues … Le stockage nécessaire à la rétention des eaux sera dimensionné de telle façon que les surfaces imperméabilisées ne génèrent pas un ruissellement excédant le rejet naturel avant travaux et respectent le débit de fuite correspondant à la capacité de l'exutoire. % Rajouter dans le PLU le plan avec les bornes incendie.

d. Les préconisations complémentaires % L’imperméabilisation et le ruissellement engendrés par les opérations d’urbanisme devront être quantifiés, afin de mesurer les incidences sur les volumes d’eau à transiter, soit dans les réseaux, soit dans le milieu naturel. Toutes les dispositions doivent être envisagées pour limiter l’imperméabilisation des sols et pour assurer la maitrise des débits et de l’écoulement des eaux pluviales des parcelles. % Les eaux pluviales qui ne pourront être absorbées à la parcelle devront être évacuées dans le réseau d’assainissement d’eaux pluviales lorsqu’il existe. Les aménagements réalisés devront garantir l’écoulement des seules eaux pluviales dans le réseau public. Dans ce cas, le rejet devra être tamponné avant rejet (fixer éventuellement un débit de fuite), avec autorisation du gestionnaire. % Privilégier l’emploi de revêtements perméables pour le traitement des circulations piétonnes % Ex. La mise en place de dispositifs visant à la performance énergétique et environnementale est vivement conseillée. Il s’agira notamment d’optimiser les toits et les sols pour pouvoir équiper les constructions et installations en systèmes de retenue d’eaux (cf énergie) … Les toitures terrasses devront être végétalisées.

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En quoi le PLU favorise-t-il la réduction des consommations d'énergie et des émissions de GES et l’adaptation au changement climatique?

a. Les réponses apportées par le projet et les principales incidences

Les critères Evaluation des critères

Politique de réhabilitation autour de la vacance permettant une amélioration globale de l’habitat en La réduction des centre bourg (démolitions / reconstructions / consommations réhabilitation) permettant d’aérer le centre bourg et énergétiques et des ! favoriser l’accès à la lumière) émissions de GES Encourage la réhabilitation du patrimoine bâti associées au bâti Règles alternatives d’implantation si permet d’atteindre de bonnes performances énergétiques

Promotion de typologies d’habitat plus compactes et ! plus denses (logements collectifs ou individuel groupé/intermédiaire)

Accroissement des besoins en énergie et émissions de GES (construction et fonctionnement des La réduction des ! bâtiments) mais qui devrait être proportionnellement consommations moindres que par le passé (orientations + énergétiques et des améliorations techniques) émissions de GES associées au bâti ! Peu d’éléments sur l’approche bioclimatique

Pas d’éléments sur la rénovation thermique du patrimoine bâti existant ! Manque possibilité d’assouplissement des règles de recul et d’implantation en cas d’isolation par l’extérieur

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Les critères Evaluation des critères

Développement de proximité (sur 40% de développement dans le tissu urbain, 89% se fait dans la tache urbaine du centre-ville (UA et UB) et dans le hameau de Serrières (Uas)) La réduction des Mixité fonctionnelle consommations Développement des modes actifs dans la vallée énergétiques et des ! (emplacements réservés, principes dans les OAP) émissions de GES associées au secteur Encourage le co-voiturage des transports Pour les opérations d’ensemble, 1 aire de stationnement pour les bicyclettes, vélomoteurs, motocyclettes dans les zones UA-UB -1AU Autorise la diversification de l’activité agricole (vente de proximité, agro-tourisme)

Normes de stationnement des véhicules automobiles peu ambitieuses « correspondant aux La réduction des besoins … », ne fixent que des minimums (sauf pour consommations ! logements en zone U) énergétiques et des Prise en compte des besoins de stationnements vélo émissions de GES mais manque de précision si stationnement collectif associées au secteur extérieur ou à l’intérieur des transports ! Règles de stationnement peu en adéquation avec la desserte TC (zone UA)

Assouplissement des règles favorisant l’intégration des dispositifs de production d’EnR ! Le développement Assouplissement des règles favorisant l’intégration des énergies des techniques relevant de la bioclimatique (UA, UB, renouvelables UH)

! Pas d’incitation sur les coefficients de pleine terre mais disposition sur végétalisation dans OAP

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b. Synthèse de l’impact du PLU sur l’énergie et le climat : positif L’accueil de nouveaux habitants se traduira par un accroissement des consommations énergétiques liées aux habitants et à leurs déplacements. Cela restera néanmoins modéré à l’échelle de la commune. L’impact du projet sur l'accroissement des consommations énergétiques liées au bâti restera faible car les futures constructions respecteront les nouvelles réglementations thermiques. Elles sont de plus pour beaucoup situées à proximité du bourg (ce qui réduit les besoins en déplacement). Les opérations prévues en termes de réhabilitation du bâti dans le centre seront également favorables. Le projet reste toutefois peu ambitieux en matière d’énergies renouvelables.

c. Les préconisations intégrées chemin faisant Dans les OAP % Le choix de l’orientation et de l’organisation des volumétries du projet prennent en compte les caractéristiques du site, tels que le relief et l’exposition. La conception des constructions à destination d’habitation privilégiera la création de logements bénéficiant d’une double orientation.

d. Les préconisations complémentaires % Prévoir une dérogation aux règles d’implantation/ de volumétrie pour favoriser l'isolation ou la mise en œuvre de dispositifs de protection contre le rayonnement solaire en saillie des façades d'une construction existante à la date d’arrêt de projet de PLU implantée sur la limite de référence, dès lors que ces dispositifs d’isolation sont en harmonie avec les caractéristiques architecturales de la construction existante et préservent la circulation des personnes au droit de l’immeuble considéré, l’accès aux réseaux, et dans le respect du règlement de voirie Ce débord est limité à 30 cm à compter de l’alignement. % La mise en place de dispositifs visant à la performance énergétique et environnementale est vivement conseillée. Il s’agira notamment d’optimiser les toits et les sols pour pouvoir équiper les constructions et installations en systèmes de retenue d’eaux, de panneaux solaires, de géothermie et autres dispositifs d’énergies renouvelables. Ces divers dispositifs devront être intégrés à la conception générale du projet et le parti devra être bien défini (évitant l’effet d’accumulation anarchique) : soit la dissimulation des équipements soit la composition visible assumée dans l’architecture. Dans les deux cas, les dispositifs ne devront pas dénaturer l’harmonie des volumes de la construction et de la qualité paysagère de son environnement.

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% Favoriser la performance énergétique du bâti existant % Pour toute opération d’habitat de taille significative, imposer qu’au moins 50 % de la production énergétique soit assurée par des énergies renouvelables % Les toitures en ZA et des bâtiments agricoles peuvent être valorisées. % Une distance minimale pourra être prescrite entre deux constructions non contiguës pour des raisons de salubrité et d’ensoleillement notamment dans les OAP % Pour les caractéristiques architecturales des façades dans les différentes zones, permettre le recours à des matériaux et à des mises en œuvre innovantes en matière d’aspect et de techniques de construction visant à améliorer le des usagers et à limiter l’impact sur l’environnement de la construction ou à renforcer l’utilisation d’énergie renouvelable. % Bien articuler les stratégies de développement des modes doux et de stationnement pour ne pas inciter à l’utilisation des voitures (réflexion à approfondir dans un périmètre de 10 min à pied du centre) % Exiger des locaux ou emplacements destinés au stationnement des deux roues en zone UE et pour les bureaux sous forme de local dédié ou d’arceaux à vélo, situés à proximité immédiate de l’entrée du bâtiment. Prévoir que le stationnement vélo soit couvert ou abrité. % Pour tout projet nécessitant la création de plus de 20 places de stationnement, prévoir que 10% d’entre elles, au minimum comportent le dispositif de recharge de véhicules électriques.

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Dans quelle mesure le PLU permet-il de lutter contre les pollutions et nuisances et de préserver la santé des habitants ?

a. Les réponses apportées par le projet et les principales incidences

Les critères Evaluation des critères

Mixité fonctionnelle limitant les déplacements Recul par rapport aux voiries bruyantes (OAP) ! La réduction des Développement des modes doux polluants Développement du végétal atmosphériques et Accroissement des nuisances et pollutions liées aux du bruit liés aux déplacements (résidentiel, activités) mais qui devrait déplacements ! être proportionnellement moindres que par le passé grâce aux mesures de réduction et aux gains liés aux améliorations technologiques sur les véhicules

Maintien des périmètres de réciprocité autour des ! bâtiments d’élevage afin d’éviter tout conflit d’usage et problématique de cohabitation La réduction des polluants Développement d’activités dispersées si pas de atmosphériques et nuisances supplémentaires pour les constructions du bruit associés aux voisines ! activités Autorisation des logements en zone UX seulement si nécessaires au gardiennage des activités Développement du végétal

Développements dans la vallée où se concentrent La réduction des les principales nuisances et pollutions mais qui populations ! restent toutefois concentrées aux abords des exposées sources

! Sites potentiellement pollués : Roset + ancienne La prise en compte décharge en zones N des sites et sols pollués ! Site Basias (Société industrielle des Cirages et Encaustiques) en zone UA

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Les critères Evaluation des critères

Prévoit la mise en place d’espaces pour la collecte ! des ordures ménagères dans les opérations d’aménagements d’ensemble La gestion optimale des déchets Pas d’identification d’éventuels besoins particuliers ! de points de regroupement OM dans le centre ou ailleurs

b. Synthèse de l’impact du PLU sur les nuisances et pollutions : faible Le projet n’aura pas d’incidences significatives du projet sur les nuisances et pollutions.

c. Les préconisations intégrées chemin faisant Dans les OAP % Obligation : l’aménagement du site devra prévoir l’aménagement d’espaces protégés pour les conteneurs situés sur la rue. % Obligation : Ces espaces à conteneurs devront s’intégrer au bâti voisin (couleur, taille, forme, végétation), ils seront indifféremment couverts ou non, fermés ou non selon les besoins de cette intégration. % Les constructions à usage d’artisanat et de commerces de détail, les activités de services avec clientèle, les locaux et bureaux accueillant du public des administrations publiques et assimilées les établissements de santé et d'action sociale, les autres équipements recevant du public et les installations et travaux divers et les bureaux ne peuvent être admis que dans la mesure où, par leur nature ou leur fréquentation induite, ils ne risquent pas de nuire à la sécurité, la salubrité, la tranquillité, la bonne ordonnance des quartiers environnants ou l’environnement.

d. Les préconisations complémentaires % En zone UA, pour le site Basias, préciser que les nouveaux aménagements urbains ne seront réalisables qu’après dépollution systématique du site si pollution avérée

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Le PLU permet-il de prévenir et réduire la vulnérabilité du territoire aux risques majeurs ?

a. Les réponses apportées par le projet et les principales incidences

Les critères Evaluation des critères

Transcription du PPRI et développements en dehors des zones de risques forts connus Inconstructibilité des secteurs de risques majeurs (zone N pour les secteurs soumis à risques ! d’inondations ou de mouvements de terrain fort est classé en zone N) Trames associées à chaque type de risque sur le zonage Limite l’imperméabilisation des sols La maîtrise de Pas d’inconstructibilité des abords des cours d’eau l’occupation des sols mais protection de la ripisylve dans les secteurs soumis aux risques 2 zones UE soumises à risques fort d’inondation naturels mais foncier communal et maitrise des projets sur ces terrains (aménagements de sports et loisirs autorisés dans le PPRI ! Zones 1AU et 2AU toutes en risque retrait gonflement faible à moyen : risque sans danger pour l’homme mais pouvant entrainer des dégâts importants et couteux : cet aléa sera mentionné sur les certificats d’urbanisme (CU), permis de construire (PC), permis d’aménager, déclarations préalables. Des dispositions constructives permettent d’en réduire les effets

Perméabilité des clôtures dans toutes les zones pour La réduction de la préserver l’écoulement des eaux, obligation de vulnérabilité du ! végétalisation, etc. territoire aux risques Interdiction des ICPE en zones UA Limitation de l’imperméabilisation des sols

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b. Synthèse de l’impact du PLU sur les risques majeurs : neutre L’impact du projet sur l'accroissement des risques sera faible du fait d’un développement en dehors des zones de risques naturels connus et à distance des risques industriels existants et futurs. Toutefois l’accroissement du ruissellement devra être pris en compte.

c. Les préconisations intégrées chemin faisant % Autoriser les ICPE en zone d’activité

d. Les préconisations complémentaires Sans objet

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C.III EVALUATION D’INCIDENCES NATURA 2000

Du fait de la présence d’un site Natura 2000 à proximité du territoire communal, le PLU de Saint-Rambert-en-Bugey doit faire l’objet d’une évaluation spécifique conformément l’article 6 des directives « Habitats » et « Oiseaux », afin de vérifier si le projet est susceptible d’avoir des incidences notables sur le site Natura 2000. Ce type d’évaluation est centré sur la préservation des enjeux de biodiversité (les autres sujets environnementaux étant abordés dans l’évaluation globale du PLU). A l’instar des dispositions prévues pour les projets, si à l’issue de l’élaboration du plan et de l’évaluation environnementale, malgré les mesures de suppression ou réduction d’incidences, le risque d’incidences notables demeure, l’information ou l’avis de la commission européenne doivent être requis.

Présentation du réseau Natura 2000 Le réseau Natura 2000, constitué d’un ensemble de sites naturels, terrestres et marins, vise à assurer la survie à long terme des espèces et des habitats particulièrement menacés, à forts enjeux de conservation en Europe. Ce réseau est fondé sur la mise en application de deux directives européennes : - la directive Oiseaux 2009/147/CE du 30 novembre 2009 (qui a recodifié la directive initiale du 2 avril 1979) a pour objet la conservation de toutes les espèces d’oiseaux sauvages et définit les règles encadrant leur protection, leur gestion et leur régulation. Elle s’applique aux oiseaux ainsi qu’à leurs œufs, à leurs nids et à leurs habitats. Certaines espèces nécessitant une attention particulière afin d’assurer leur survie, précisées à l’annexe I, font l’objet de mesures spéciales concernant leur habitat. Ces espèces, ainsi que les espèces migratrices dont la venue est régulière, sont protégées dans des sites Natura 2000 dits zones de protection spéciale (ZPS) ; - la directive Habitats faune flore 92/43/CEE du 21 mai 1992 a pour objet la conservation des habitats naturels et de la faune et de la flore sauvages. Les annexes I et II de cette directive listent les types d’habitats naturels et les espèces animales et végétales dont la conservation nécessite la désignation de sites Natura 2000 dits Sites d’Intérêt Communautaire (SIC) ou zones spéciales de conservation (ZSC). Certains habitats ou certaines espèces dits prioritaires sont identifiés comme en danger de disparition et répondent à des règles particulières. La directive établit un cadre pour les actions communautaires de conservation de ces espèces et habitats en cherchant à concilier les dimensions scientifiques qui fondent les délimitations des sites avec les exigences économiques, sociales et culturelles des territoires.

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Les 2 directives imposent à chaque État membre d’identifier sur son territoire ces deux types de sites d’intérêt communautaire. Une fois désignés, ces sites font partie intégrante du réseau Natura 2000 et doivent être gérés de façon à garantir la préservation à long terme des espèces et des habitats qui justifient leur désignation. Ces derniers sont dits d’intérêt communautaire, car représentatifs de la biodiversité européenne. La zone spéciale de conservation FR8201641 « Milieux remarquables du Bas- Bugey » se trouve en limite sud de la commune de Saint-Rambert-en-Bugey.

Présentation synthétique du site Natura 2000 « Milieux remarquables du Bas-Bugey »

Le massif du Bas-Bugey présente un relief accusé qui contribue à de forts contrastes de climat, de pluviométrie et de végétation. Son altitude oscille de 250 m dans la plaine du Rhône à 1219 m au point culminant du massif, le Mollard de Don. La végétation s'échelonne de la série xérophile (c’est-à-dire adaptée aux situations sèches) du Chêne pubescent jusqu'à celle de la hêtraie-sapinière montagnarde. La forêt domine globalement le paysage. Sur les versants les plus chauds dominant la vallée du Rhône, des espèces méditerranéennes (Aspérule de Turin, Pistachier térébinthe, Fougère capillaire, Grande Cigale…) parviennent à s’insinuer. Les habitats agro-pastoraux (pelouses sèches et prairies de fauche) constituent une part importante du site. L’agriculture de montagne participe à la préservation de ces habitats. L’intérêt souvent exceptionnel des lacs, marais et tourbières dissimulés dans le massif, notamment vers le sud, mérite d’être particulièrement signalé. D'autre part, les falaises qui bordent le massif de tous côtés constituent souvent de bons sites de nidification de rapaces. Enfin, le secteur présente un karst de type jurassien. Un réseau très dense de cavités souterraines abrite des populations exceptionnelles de chauves-souris qui trouvent également des gîtes dans le bâti. Ce site présente donc un fort intérêt pour les chauves-souris, certaines espèces étant en limite de leur aire de répartition (Rhinolophe euryale). Les Marais à Cladium mariscus sont bien représentés. On note enfin la présence d’habitats de tourbières hautes actives (habitat 7110*) en contexte géologique calcaire et de cours d’eau à Ecrevisses à pieds blancs. La déprise du pastoralisme sur les alpages risque d'être à l'origine de l'envahissement des pelouses par les ligneux.

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a. Habitats d’intérêt communautaire Vingt habitats d’intérêt communautaire sont identifiés sur le site Natura 2000, dont 8 sont prioritaires (identifiés par une *) : 3150 - Lacs eutrophes naturels avec végétation du Magnopotamion ou de l'Hydrocharition 5110 - Formations stables xérothermophiles à Buxus sempervirens des pentes rocheuses (Berberidion p.p.) 6110 - Pelouses rupicoles calcaires ou basiphiles de l'Alysso-Sedion albi * 6210 - Pelouses sèches semi-naturelles et faciès d'embuissonnement sur calcaires (Festuco-Brometalia) (* sites d'orchidées remarquables) 6410 - Prairies à Molinia sur sols calcaires, tourbeux ou argilo-limoneux (Molinion caeruleae) 6510 - Prairies maigres de fauche de basse altitude (Alopecurus pratensis, Sanguisorba officinalis) 7110 - Tourbières hautes actives * 7140 - Tourbières de transition et tremblantes 7150 - Dépressions sur substrats tourbeux du Rhynchosporion 7210 - Marais calcaires à Cladium mariscus et espèces du Caricion davallianae * 7220 - Sources pétrifiantes avec formation de tuf (Cratoneurion) * 7230 - Tourbières basses alcalines 8130 - Eboulis ouest-méditerranéens et thermophiles 8210 - Pentes rocheuses calcaires avec végétation chasmophytique 8310 - Grottes non exploitées par le tourisme 91D0 - Tourbières boisées * 91E0 - Forêts alluviales à Alnus glutinosa et Fraxinus excelsior (Alno-Padion, Alnion incanae, Salicion albae) * 9130 - Hêtraies de l'Asperulo-Fagetum 9150 - Hêtraies calcicoles médio-européennes du Cephalanthero-Fagion 9180 - Forêts de pentes, éboulis ou ravins du Tilio-Acerion *

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c. Espèces d’intérêt communautaire Vingt espèces d’intérêt communautaire sont à l’origine de la désignation du site Natura 2000 : Mammifères visés à l'Annexe II de la directive 92/43/CEE du Conseil : 1303 – Petit Rhinolophe Rhinolophus hipposideros 1304 – Grand Rhinolophe Rhinolophus ferrumequinum 1305 – Rhinolophe euryale Rhinolophus euryale 1307 – Petit Murin Myotis blythii 1308 – Barbastelle d’Europe Barbastella barbastellus 1310 – Minioptère de Schreibers Miniopterus schreibersii 1321 – Murin à oreilles échancrées Myotis emarginatus 1323 – Murin de Bechstein Myotis bechsteinii 1324 – Grand Murin Myotis myotis 1337 – Castor d’Europe Castor fiber 1361 – Lynx boréal Lynx lynx Amphibiens visés à l'Annexe II de la directive 92/43/CEE du Conseil : 1193 – Sonneur à ventre jaune Bombina variegata Poissons visés à l'Annexe II de la directive 92/43/CEE du Conseil : 1096 – Lamproie de Planer Lampetra planeri Invertébrés visés à l'Annexe II de la directive 92/43/CEE du Conseil : 1014 – Vertigo angustior 1044 – Agrion de Mercure Coenagrion mercuriale 1060 – Cuivré des marais Lycaena dispar 1065 – Damier de la Succise Euphydryas aurinia 1092 – Ecrevisse à pieds blancs Austropotamobius pallipes Plantes visés à l'Annexe II de la directive 92/43/CEE du Conseil : 1903 – Liparis de Loesel Liparis loeselii 6216 – Hypne brillante - Hamatocaulis vernicosus

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Les enjeux liés à Natura 2000 sur Saint- Rambert-en-Bugey

Bien que le périmètre Natura 2000 ne concerne pas directement la commune, quelques habitats d’intérêt communautaire sont cartographiés. Il s’agit d’habitats agropastoraux (pelouses sèches 6210 et prairies de fauche 6510), et de forêts de pente (9180). Ils sont bien présents sur la commune. Au niveau des espèces d’intérêt communautaire, deux chauves-souris sont citées en limite de la commune, la Barbastelle et le Petit Rhinolophe. L’Ecrevisse à pieds blancs est citée dans la Caline en limite sud de la commune. Le Lynx est cité en plusieurs endroits sur les communes voisines plus au sud.

Cartographie des espèces d’intérêt communautaire au niveau de la commune de Saint- Rambert (ellipse rouge). Extrait du document d’objectifs du site Natura 2000.

Plusieurs cavités naturelles et gîtes à chauves-souris sont connus sur la commune, qui présente beaucoup d’habitats favorables à ce groupe d’espèces (contexte karstique).

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Cartographie des gîtes à chauves-souris au niveau de la commune de Saint-Rambert (ellipse rouge). Extrait du document d’objectifs du site Natura 2000.

Evaluation des incidences potentielles du projet de PLU sur Natura 2000

Un PLU est susceptible d’affecter significativement un site Natura 2000, lorsqu’il prévoit des possibilités d’urbanisation et d’aménagement sur ou à proximité de ce dernier. Ainsi, il est nécessaire d’évaluer les incidences potentielles du projet de PLU sur le site Natura 2000 : - les risques de détérioration et/ou de destruction d’habitats naturels d’intérêt communautaire à l’intérieur d’un site Natura 2000 (par consommation d’espaces) ; - la détérioration des habitats d’espèces ; - les risques de perturbation du fonctionnement écologique du site ou de dégradation indirecte des habitats naturels ou habitats d’espèces (perturbation du fonctionnement des zones humides, pollutions des eaux…) ; - les risques d’incidences indirectes des espèces mobiles qui peuvent effectuer une partie de leur cycle biologique en dehors du site Natura 2000 : zone d’alimentation, transit, gîtes de reproduction ou d’hivernage. Ce type de risque concerne notamment la perturbation des oiseaux (dérangements).

Commune de Saint-Rambert-en-Bugey – Plan Local d’Urbanisme - RAPPORT DE PRESENTATION 152 Le territoire couvert par le PLU est divisé en zones urbaines (U), zones à urbaniser (AU), zones agricoles (A) et en zones naturelles et forestières (N). L’évaluation des incidences du projet de PLU sur le réseau Natura 2000 se base sur une analyse des zonages et des règlements associés sur ou à proximité du site Natura 2000 : Zonages attenants au site Autres zonages à proximité (rayon Zonages dans le site Natura 2000 de 300m) 1AU – OAP Serrières Nord Aucun, site en limite de commune N A Les incidences potentielles du projet de PLU sur le réseau Natura 2000 sont détaillées ci-dessous : Zonage Incidences sur le site Natura 2000 Recommandations, commentaires - Préserver une bande de prairie non Incidence potentielle : l’OAP de Serrières Nord se trouve à urbanisée le long de la lisière environ 250m d’une des entités du site Natura 2000. Elle est forestière (15m minimum), qui constituée d’une grande prairie temporaire et de parcelles représente le secteur privilégié de de prairie de fauche (habitat d’intérêt communautaire). Les chasse et de déplacement des prairies de fauche sont riches en insectes et constituent chiroptères potentiellement des territoires de chasse privilégiés pour les - Préserver la fonctionnalité du 1 AU : OAP chauves-souris d’intérêt communautaire (dont la corridor d’enjeu local par un Serrières Nord Barbastelle, citée à proximité). traitement végétal en limite nord de De plus, un corridor d’enjeu local est identifié au niveau de parcelle. Préserver les haies ce secteur. arbustives. Les incidences sur le site Natura 2000 peuvent être - Limiter la pollution lumineuse considérées comme faibles si les recommandations sont (extinction nocturne de l’éclairage suivies. public, orientation des lampadaires vers le sol …)

Commune de Saint-Rambert-en-Bugey – Plan Local d’Urbanisme – 1b : RAPPORT DE PRESENTATION 153 Zonage Incidences sur le site Natura 2000 Recommandations, commentaires Sur le zonage A à vocation agricole, les constructions autorisées sont limitées à celles nécessaires pour l’activité A agricole, avec des conditions assez restrictives (surface et extensions limitées). & Aucune incidence Les constructions autorisées sont limitées à celles L’installation de locaux techniques et nécessaires pour l’activité agricole ou forestière, avec des industriels des administrations conditions assez restrictives (extension limitée de l’existant) publiques devra faire l’objet d’une N : Zonage & Aucune incidence évaluation en stade avant-projet afin attenant au site de s’assurer que celle-ci ne porte pas Natura 2000 Les constructions et installations ne sont autorisées que dès lors qu'elles ne sont pas incompatibles avec l'exercice d'une atteinte à la qualité écologique et (mais pas paysagère du site. présents dans le activité agricole, pastorale ou forestière du terrain sur lequel site). elles sont implantées et qu'elles ne portent pas atteinte à la sauvegarde des espaces naturels et des paysages, à la richesse écologique des sites et aux continuités écologiques. Dans le tableau : IC : Intérêt communautaire / HIC : Habitat d’intérêt communautaire / EIC : Espèce d’intérêt communautaire Le site Natura 2000 se trouve en limite de commune : il est concerné par le zonage N, très restrictif en termes de constructibilité, qui n’autorise les constructions nouvelles (installations d’intérêt collectif) qu’à condition de ne pas porter atteinte à la préservation des espaces agricoles et naturels. Une zone de développement est prévue à environ 250m du site Natura 2000, qui constitue potentiellement un habitat de chasse pour les chauves-souris d’intérêt communautaire. Des recommandations ont été formulées dans l’OAP de façon à réduire les incidences sur les espèces d’intérêt communautaire. Tenant compte de ces mesures, l’urbanisation de la zone 1AU de Serrières nord ne devrait pas porter atteinte à la préservation du site Natura 2000.

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C.IV FOCUS SUR LES SECTEURS DE PROJET

Les Orientations d’Aménagement et de Programmation

Dans le cadre du processus itératif, l’évaluation environnementale a alimenté le travail de réflexion sur les Orientations d’Aménagement et de Programmation (OAP) en procédant à une analyse des enjeux sur chacun des sites. Pour ce faire : - un croisement cartographique avec les zones revêtant une importance particulière pour l’environnement afin d’identifier les enjeux concernant chacune des zones ; - une photo-interprétation de l’occupation des sols sur les sites présentant les plus forts enjeux ; - des visites de terrain sur chaque site avec recherche des zones humides si autorisation du propriétaire. Sur la base de cette analyse, des préconisations ont été formulées auprès de l’urbaniste et de la commune. Celles qui ont été intégrées sont inscrites en bleu.

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a. Zone 1AUX : Grattoux Diagnostic Site actuel Occupation des sols Prairie permanente dominante Projet Superficie 0,48 ha Destination Habitat individuel Nb logements 4 logements minimum Nb habitants Densité 7 logements / ha

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Enjeux environnementaux

Espace Maîtrise de l’extension urbaine

Respect du vocabulaire végétal et préservation des haies Biodiversité et Trame verte et bleue La zone ne présente pas d’enjeu pour les zones humides (absence de flore hygrophile) Préservation des structures boisées linéaires et arbres isolés Paysage et patrimoine Intégration du bâti dans la topographie Maintien des perspectives paysagères depuis le site Gestion des eaux pluviales en tenant compte du relief (pente Cycle de l’eau globale de la parcelle vers le sud) Prise en compte des effets de masques possibles de reliefs Energie et climat environnants

Nuisances et santé Préservation d’un environnement calme pour les futurs habitants environnement et les riverains. Risques naturels et technologiques RAS

Commune de Saint-Rambert-en-Bugey – Plan Local d’Urbanisme -1b : RAPPORT DE PRESENTATION 158 Synthèse des incidences environnementales

Thématique Impacts et évolution de la situation

Aménagement d’environ 0,5 ha sur des parcelles agricoles Espace $ Parcelle en extension de la tache urbaine au niveau du hameau du Grattoux Impacts accentué en cas d’accès par l’ouest Urbanisation d’une prairie permanente mésophile de fauche d’intérêt européen (habitat d’intérêt communautaire 6510), présentant également un intérêt pour l’entomofaune (prairie fleurie très $ diversifiée). Biodiversité et Pas de préservation de l’alignement le long de la route ni des arbres isolés Trame verte et Présence de trois arbres au sein de la parcelle, ne présentant pas d’enjeux de conservation (mesure bleue % d’évitement des impacts : couper les arbres à l’automne). L’opération d’aménagement doit prévoir à son échelle des dispositifs de rétention " Aménagement des dispositifs de rétention des eaux pluviales (berges en pentes douces, végétalisation) Préservation d’ouvertures visuelles vers l’est Intégration des réseaux Paysage et " Préservation des haies assurant une transition avec l’espace agricole patrimoine Intégration paysagère des dispositifs de gestion des eaux pluviales Intégration des constructions dans la pente Imperméabilisation des sols Cycle de l’eau $ Risques de ruissellement vers le point bas de la parcelle

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Thématique Impacts et évolution de la situation

Rétention collective ou infiltration pour limiter les débits de rejets

Cycle de l’eau " Traitement des circulations piétonnes et autres liaisons douces avec des revêtements perméables STEP de capacité suffisante, conforme en performance et en équipement Risques d’effets de masques liés aux reliefs environnants Energie et climat $ Secteur éloigné du centre, source de déplacements automobiles

Nuisances et santé Secteur éloigné des sources de nuisances et pollutions " environnement Mise en place de locaux OM accessibles depuis l’espace public

Risques naturels et % Prendre en compte les risques potentiels liés à la proximité de falaises ? technologiques

L’aménagement de ce site, bien qu’il ne présente pas d’enjeux majeurs, se traduit pas une consommation d’espace agricole en extension, dans un hameau éloigné du centre. Il viendra composer Synthèse # une nouvelle frontière urbaine pour le hameau. Le traitement paysager avec l’espace naturel et agricole devra être particulièrement qualitatif.

Incidences très positives Incidences positives Incidences neutres Incidences négatives Incidences très négatives

" amélioration de la situation # stabilisation de la situation $ dégradation de la situation % Points de vigilance

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b. Zone 1AUX : Javornoz Diagnostic Site actuel Occupation des sols Prairie permanente et jardin dominante Projet Superficie 0,22 ha Destination Habitat individuel Nb logements 2 logements minimum Nb habitants Densité 7 logements / ha

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Enjeux environnementaux Densité en lien avec la trame bâtie environnante Espace Intégration des constructions dans la pente (modérée vers l’ouest) Respect du vocabulaire végétal Biodiversité et Trame Préservation des haies arbustives qui entourent la parcelle verte et bleue La zone ne présente pas d’enjeu pour les zones humides (absence de flore hygrophile) Articulation avec le bâti environnant (belles maisons anciennes en pierres apparentes autour) Paysage et Maintien de l’ouverture sur le paysage vers l’ouest et préservation patrimoine des vues Préservation du muret de pierres sèches en bas de parcelle (bordure ouest) Gestion des eaux pluviales à l’échelle du site Cycle de l’eau Captage à 50m en amont

Energie et climat Orientation optimale du bâti

Nuisances et santé Préservation d’un environnement calme pour les futurs habitants environnement et les riverains. Risques naturels et Prendre en compte la pente et les ruissellements technologiques

Commune de Saint-Rambert-en-Bugey – Plan Local d’Urbanisme -1b : RAPPORT DE PRESENTATION 162 Synthèse des incidences environnementales Thématique Impacts et évolution de la situation

" Valorisation d’une dent creuse au sein de l’enveloppe urbaine Espace " Densité faible mais en lien avec les espaces environnants Urbanisation d’une prairie mésophile de fauche d’intérêt européen (habitat d’intérêt communautaire Biodiversité et $ 6510), présentant également un intérêt pour l’entomofaune (prairie fleurie très diversifiée), mais située Trame verte et en dent-creuse, déconnectée sur le plan fonctionnel des autres prairies bleue " Maintien des éléments boisés qui entourent la parcelle au sud.

Maintien d’une zone naturelle à l’Est du site Maintien de l’ouverture sur le paysage vers l’ouest et préservation des vues

Paysage et Respect de la morphologie du terrain et du sens de la pente " patrimoine Préservation du muret de pierres sèches en bas de parcelle (bordure ouest) Gestion qualitative de la lisière avec les habitations riveraines Intégration des réseaux Imperméabilisation des sols $ Risques de ruissellement vers le point bas de la parcelle Cycle de l’eau Maintien du muret de pierres sèches pouvant constituer un obstacle aux écoulements

% Captage à 50m en amont " Dispositif de rétention ou d’infiltration des eaux de ruissellement

" Incite à la mise en œuvre du biocliomatisme Energie et climat # Secteur modérément éloigné du centre

Commune de Saint-Rambert-en-Bugey – Plan Local d’Urbanisme -1b : RAPPORT DE PRESENTATION 163 Thématique Impacts et évolution de la situation

Nuisances et santé Secteur éloigné des sources de nuisances et pollutions environnement " Mise en place de locaux OM accessibles depuis l’espace public Risques naturels et Secteur présentant un risque moyen de retrait-gonflement des argiles nécessitant des dispositions constructives technologiques %

Ce site bénéficie d’une situation au sein de l’espace urbain. Il concerne des espaces naturels de faible Synthèse " intérêt en termes de biodiversité et de fonctionnalité. Une attention particulière devra être accordée au fonctionnement hydraulique.

Incidences très positives Incidences positives Incidences neutres Incidences négatives Incidences très négatives

" amélioration de la situation # stabilisation de la situation $ dégradation de la situation % Points de vigilance

Commune de Saint-Rambert-en-Bugey – Plan Local d’Urbanisme -1b : RAPPORT DE PRESENTATION 164

c. Zone 1AUX : Lupieu centre Diagnostic Site actuel Occupation des sols Prairie permanente, jardins et potagers dominante Projet Superficie 1,41 ha Destination Habitat individuel Nb logements 10 logements minimum Nb habitants Densité 7 logements / ha

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Enjeux environnementaux Densité en lien avec la trame bâtie environnante Espace Limitation de l’extension urbaine

Biodiversité et Trame Préservation de la biodiversité et des milieux remarquables verte et bleue Respect du vocabulaire végétal et préservation des arbres isolés Articulation avec le bâti environnant (belles maisons anciennes en Paysage et patrimoine pierres apparentes autour) Maintien de dégagements visuels

Cycle de l’eau Gestion des eaux pluviales à l’échelle du site

Orientation optimale du bâti Energie et climat Parcelle en légère pente orientée vers le sud. Secteur assez ouvert peu exposé aux effets d’ombrage des falaises.

Nuisances et santé environnement RAS

Risques naturels et technologiques Prise en compte des risques naturels

Commune de Saint-Rambert-en-Bugey – Plan Local d’Urbanisme -1b : RAPPORT DE PRESENTATION 166 Synthèse des incidences environnementales

Thématique Impacts et évolution de la situation

$ Consommation de surfaces en extension Espace # Densité restant faible mais en cohérence avec le secteur dans lequel s’inscrit le site

Secteur ouest : Urbanisation d’une surface importante d’habitat d’intérêt européen 6510 et présentant un enjeu pour la faune, notamment pour les insectes (prairie fleurie très diversifiée). $ Secteur est : jardins, jardins potager et prairie pâturée utilisée par animaux de basse-cour, présence de Biodiversité et quelques arbres fruitiers Trame verte et La zone ne présente pas d’enjeu pour les zones humides (absence de flore hydrophile). bleue Présence de deux arbres remarquables à préserver autant que possible (cf. carte) % Prendre en compte la présence du Brévon et du corridor terrestre associé

# Aménagement des dispositifs de rétention des eaux pluviales (berges en pentes douces, végétalisation) Gestion de l’intégration par des écrans paysagers en bordure des espaces bâtis Intégration des constructions dans la pente Paysage et " Gestion qualitative des transitions avec les espaces naturels et agricoles patrimoine Paysagement des espaces dédiés au stationnement et à la gestion des eaux pluviales Intégration paysagère des réseaux Dispositifs de rétention ou d’infiltration pour la gestion des eaux pluviales # Revêtement perméable pour les liaisons Imperméabilisation des sols Cycle de l’eau $ Risques de ruissellement vers le point bas de la parcelle

% Cours d’eau (le Brévon) en limite sud-est de la parcelle : attention aux écoulements et risques de pollution

Commune de Saint-Rambert-en-Bugey – Plan Local d’Urbanisme -1b : RAPPORT DE PRESENTATION 167

Thématique Impacts et évolution de la situation

Secteur assez ouvert peu exposé aux effets d’ombrage des falaises # Prévoit des liaisons douces Energie et climat Incite à la mise en œuvre du biocliomatisme

$ Secteur éloigné du centre, source de déplacements automobiles

Nuisances et santé Secteur éloigné des sources de nuisances et pollutions environnement " Mise en place de locaux OM accessibles depuis l’espace public Secteur présentant un risque moyen de retrait-gonflement des argiles nécessitant des dispositions % Risques naturels et constructives technologiques % Présence de secteurs soumis aux inondations en frange est

Ce site se caractérise par la consommation d’espaces, dont une partie présente des enjeux pour la biodiversité, en extension de la tâche urbaine. Il viendra composer une nouvelle frontière urbaine dont Synthèse $ le traitement paysager et architectural devra être particulièrement qualitatif. La possibilité d’un accès au sud en cas de poursuite du développement laisse penser que la commune envisage d’étendre encore la tache urbaine à l’avenir (zone 2 AU au sud).

Incidences très positives Incidences positives Incidences neutres Incidences négatives Incidences très négatives

" amélioration de la situation # stabilisation de la situation $ dégradation de la situation % Points de vigilance

Commune de Saint-Rambert-en-Bugey – Plan Local d’Urbanisme -1b : RAPPORT DE PRESENTATION 168

d. Zone 1AUX : Lupieu Sud Diagnostic Site actuel Occupation des sols Prairie permanente et potagers dominante Projet Superficie 0,27 ha Destination Habitat individuel Nb logements 2 logements minimum Nb habitants Densité 7 logements / ha

Commune de Saint-Rambert-en-Bugey – Plan Local d’Urbanisme -1b : RAPPORT DE PRESENTATION 169

Enjeux environnementaux Densité en lien avec la trame bâtie environnante Espace Limitation de l’extension urbaine Intégration des constructions dans la pente Préservation de la biodiversité et des milieux remarquables Biodiversité et Trame Respect du vocabulaire végétal et préservation des arbres isolés verte et bleue La zone ne présente pas d’enjeu pour les zones humides (absence de flore hydrophile). Articulation avec le bâti environnant (belles maisons anciennes en Paysage et pierres apparentes autour) patrimoine Maintien de dégagements visuels

Cycle de l’eau Gestion des eaux pluviales à l’échelle du site

Energie et climat Orientation optimale du bâti Nuisances et santé environnement RAS Risques naturels et technologiques Prise en compte des risques naturels

Commune de Saint-Rambert-en-Bugey – Plan Local d’Urbanisme -1b : RAPPORT DE PRESENTATION 170 Synthèse des incidences environnementales

Thématique Impacts et évolution de la situation

$ Consommation de surfaces en extension

Espace # Densité restant faible mais en cohérence avec le secteur dans lequel s’inscrit le site

Prévoir une intégration des constructions dans la pente (assez marquée vers le sud – sud-ouest sur % le haut de la parcelle)

# Aménagement des dispositifs de rétention des eaux pluviales (berges en pentes douces, végétalisation)

Urbanisation sur milieux anthropisés (potager, prairie / verger) $ La partie haute et pentue de la parcelle est occupée par une prairie pâturée et présente quelques Biodiversité et Trame arbres fruitiers. A noter quelques affleurements rocheux dans la prairie. verte et bleue Parcelle identifiée comme cœur de biodiversité (étude des continuités éco paysagères du CEN Ain) % & restaurer en limite ouest de l’OAP des structures arbustives et arborées (haies)

% Préserver quelques arbres isolés si possible

Intégration des constructions dans la pente # Gestion qualitative des transitions avec les espaces naturels et agricoles Paysage et patrimoine Intégration paysagère des réseaux et dispositifs de rétention ou d’infiltration des eaux pluviales Perte des vues et dégradation du paysage pour les habitations voisines par artificialisation d’un $ espace au caractère naturel marqué

Cycle de l’eau # Dispositifs de rétention ou d’infiltration des eaux pluviales

Commune de Saint-Rambert-en-Bugey – Plan Local d’Urbanisme -1b : RAPPORT DE PRESENTATION 171

Thématique Impacts et évolution de la situation

Imperméabilisation des sols $ Risques de ruissellement vers le point bas de la parcelle Cycle de l’eau Cours d’eau (le Brévon) en limite sud-est de la parcelle : attention aux écoulements et risques de % pollution

" Encourage le bioclimatisme

Energie et climat # Secteur assez ouvert peu exposé aux effets d’ombrage des falaises

$ Secteur éloigné du centre, source de déplacements automobiles

Nuisances et santé environnement " Secteur éloigné des sources de nuisances et pollutions

Risques naturels et Ruisseau temporaire récemment retaluté en limite sud de la parcelle : attention aux risques de % technologiques débordement en cas de fort épisode pluvieux Ce site se caractérise par la consommation d’espaces, en extension de la tâche urbaine. Les accès prévus montrent que la commune envisage d’étendre encore la tache urbaine à l’avenir (zone 2 AU).Il Synthèse $ viendra composer une nouvelle frontière urbaine dont le traitement paysager et architectural devra être particulièrement qualitatif.

Incidences très positives Incidences positives Incidences neutres Incidences négatives Incidences très négatives

" amélioration de la situation # stabilisation de la situation $ dégradation de la situation % Points de vigilance

Commune de Saint-Rambert-en-Bugey – Plan Local d’Urbanisme -1b : RAPPORT DE PRESENTATION 172

e. Zone 1AUX : Serrières Nord Diagnostic Site actuel Occupation des sols Prairie pâturée, prairie permanente de fauche, culture, dominante fourrés Projet Superficie 3,6 ha Destination Mixité : habitat individuel et groupé/intermédiaire/collectif Nb logements 58 logements minimum Nb habitants Densité 16 logements / ha

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Enjeux environnementaux Densité en lien avec la trame bâtie environnante Espace Limitation de l’extension urbaine Préservation de la biodiversité et des milieux remarquables Biodiversité et Trame verte et bleue Respect du vocabulaire végétal et préservation des arbres isolés et alignements Paysage et Espace dégagé : préservation des vues sur les falaises et patrimoine boisements alentours

Cycle de l’eau Gestion des eaux pluviales à l’échelle du site

Orientation optimale du bâti pour optimiser les apports passifs du soleil Energie et climat Prise en compte des effets de masques liés aux reliefs environnants Nuisances et santé environnement Prise en compte des nuisances et pollutions Risques naturels et technologiques Prise en compte des risques naturels

Commune de Saint-Rambert-en-Bugey – Plan Local d’Urbanisme -1b : RAPPORT DE PRESENTATION 174 Synthèse des incidences environnementales

Thématique Impacts et évolution de la situation

Consommation assez conséquente d’espace agricole en extension de l’enveloppe urbaine existante $ Espace du quartier pavillonnaire de Serrières " Densité assez forte en cohérence avec les espaces environnants

Retrait d’au moins 15m de la lisière forestière afin de préserver son intégrité et son rôle de fil conducteur dans le déplacement de la faune Préservation de la fonctionnalité du corridor d’enjeu local (Albarine) par un traitement végétal en limite # nord de parcelle Maintien de la végétation arbustive Traitement qualitatif des dispositifs de rétention ou d’infiltration des eaux pluviales Biodiversité et Trame verte et bleue Urbanisation d’une prairie d’intérêt européen et de milieux agricoles d’intérêt écologique moindre (prairie améliorée, culture) Présence d’un corridor d’enjeu local, en limite de l’urbanisation au nord de la parcelle $ En raison de l’absence de végétation spontanée sur la prairie artificialisée et sur la culture, des sondages pédologiques ont été réalisés afin de conclure sur la présence de zones humides. Les résultats des sondages (cf. tableau et carte ci-dessous) indiquent que le sol n’est pas caractéristique de zone humide. Traitement qualitatif des lisières avec les espaces urbanisés d’une part et naturels d’autre part # Traitement qualitatif des dispositifs de rétention ou d’infiltration des eaux pluviales Paysage et patrimoine Intégration des réseaux Risque de dégradation des dégagements visuels sur les falaises et boisements depuis les habitations $ riveraines

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Thématique Impacts et évolution de la situation

Dispositifs de rétention ou d’infiltration des eaux pluviales # Revêtement perméable pour les circulations piétonnes

Cycle de l’eau $ Imperméabilisation des sols

Cours d’eau (la Caline) à une quinzaine de mètres au nord-est de la zone : attention aux écoulements % et risques de pollution

$ L’’ombrage généré par la montagne au sud-ouest peut être important (Rochers de la Falconnière).

Energie et climat Site à proximité du centre, favorable aux modes actifs " Incite au bioclimatisme Nuisances et santé environnement $ Site inscrit dans les zones de nuisances (voie ferrée, RD1054)

Risques naturels et % Site situé dans une concession minière technologiques % Proximité de la Câline et de zones inondables (en amont et à l’est)

Ce site se caractérise par une consommation d’espace assez conséquente en extension de la tâche Synthèse $ urbaine, dans un secteur pour partie exposé au bruit. Il bénéficie toutefois d’un positionnement intéressant peu éloigné du centre.

Incidences très positives Incidences positives Incidences neutres Incidences négatives Incidences très négatives

" amélioration de la situation # stabilisation de la situation $ dégradation de la situation % Points de vigilance

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f. Zone 1AUX : Serrières Sud Diagnostic Site actuel Occupation des sols Prairie pâturée (paddocks chevaux) dominante Projet Superficie 1,15 ha Destination Mixité : habitat individuel et groupé/intermédiaire/collectif Nb logements 16 logements minimum Nb habitants Densité 16 logements / ha

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Enjeux environnementaux Densité en lien avec la trame bâtie environnante Espace Limitation de l’extension urbaine Préservation de la biodiversité et des milieux remarquables Respect du vocabulaire végétal et préservation des arbres isolés Biodiversité et Trame et alignements verte et bleue La zone ne présente a priori pas d’enjeu pour les zones humides (cf page suivante)

Paysage et Préservation des vues sur les falaises et boisements alentours patrimoine Préservation du patrimoine vernaculaire

Cycle de l’eau Gestion des eaux pluviales à l’échelle du site

Orientation optimale du bâti et intégration dans la pente Energie et climat Prise en compte des effets de masques liés aux reliefs environnants Nuisances et santé RAS environnement Risques naturels et RAS technologiques

Commune de Saint-Rambert-en-Bugey – Plan Local d’Urbanisme -1b : RAPPORT DE PRESENTATION 178 Synthèse des incidences environnementales

Thématique Impacts et évolution de la situation

Consommation d’espace agricole en extension de l’enveloppe urbaine existante du quartier $ pavillonnaire de Serrières mais qui vient à la hauteur de l’urbanisation de l’autre côté de la rue Espace " Densité assez forte en cohérence avec les espaces environnants

Aménagement qualitatif des dispositifs de rétention ou d’infiltration des eaux pluviales Préservation du fond de la parcelle au niveau de la côtière permettant d’intégrer les enjeux du cœur de # biodiversité Biodiversité et Préservation des arbres repérés Trame verte et Urbanisation d’une prairie permanente mésophile pâturée (chevaux). Pression de pâturage très bleue importante, qui réduit l’intérêt écologique de la prairie. d’intérêt écologique modéré $ La zone ne présente a priori pas d’enjeu pour les zones humides : végétation très rase (surpâturage) mais non hygrophile. Le critère pédologique n’a toutefois pas pu être vérifié le propriétaire ne nous ayant pas autorisé à pénétrer sur la parcelle Préservation du muret de pierres sèches le long de la rue du moulin et en limite avec les maisons au sud-est

Paysage et Ecran végétal assurant une transition qualitative avec les espaces bâtis riverains # patrimoine Paysagement des espaces dédiés au stationnement et des dispositifs de rétention ou d’infiltration des eaux pluviales Intégration des réseaux Dispositifs de rétention ou d’infiltration des eaux pluviales Cycle de l’eau # Traitement perméables des circulations piétonnes

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Thématique Impacts et évolution de la situation

Proximité du cours d’eau (la Caline) à une trentaine de mètres au nord-est et d’un petit ruisseau à 10m (de l’autre côté de la rue du moulin) : attention aux rejets potentiels Cycle de l’eau % Gérer les risques de ruissellement en lien avec la pente de la petite côtière sur le fond de parcelle (et la présence de murets sur le bas de pente) " Incitation au bioclimatisme Le fond de parcelle (partie sud-ouest) présente une petite côtière arborée orientée nord-est. Le reste Energie et climat $ de la parcelle est plat. L’ombrage généré par la montagne au sud-ouest peut être important (Rochers de la Falconnière). Nuisances et santé Site en retrait des axes les plus circulés et des nuisances associées " environnement Site proche du centre limitant les déplacements Risques naturels et

technologiques Ce site se caractérise par une consommation d’espace en extension de la tâche urbaine, mais bénéficie Synthèse $ toutefois d’un positionnement intéressant peu éloigné du centre.

Incidences très positives Incidences positives Incidences neutres Incidences négatives Incidences très négatives

" amélioration de la situation # stabilisation de la situation $ dégradation de la situation % Points de vigilance

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v

D. SYNTHESE DES MESURES POUR EVITER, REDUIRE OU COMPENSER LES INCIDENCES DU PLU

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D.I LA SEQUENCE EVITER-REDUIRE-COMPENSER (ERC)

Afin de maîtriser les incidences potentiellement négatives du PLU sur l’environnement, la séquence « Eviter/Réduire/Compenser » a été appliquée : il s’agit de chercher d’abord à éviter les incidences négatives, puis à réduire celles qui ne peuvent être évitées, et enfin à compenser celles qui n’ont pu être ni évitées ni réduites. On distingue : - les mesures d’évitement : mesures alternatives permettant de s’assurer de l’absence d’incidence négative sur l’environnement. Dans le cas du PLU, le souci d’évitement a guidé l’élaboration du projet : il s’est agi de cibler les secteurs les plus sensibles et d’y éviter les aménagements, pressions … susceptibles de générer des impacts environnementaux négatifs ou, au contraire, de les protéger. Au stade de l’élaboration du PLU, l’évitement a pu consister en la suppression, le déplacement ou la modification substantielle d’un projet de développement et/ou du choix du niveau de prescription proposé ; - les mesures de réduction : mesures complémentaires destinées à limiter une incidence environnementale négative. Elles visent à atténuer les incidences négatives sur le lieu et au moment où elles se produisent. Dans le cas du PLU, il s’agit par exemple d’une modification ou d’un complément apporté au règlement écrit par exemple afin d’en réduire les effets négatifs sans en modifier l’objectif général ; - les mesures de compensation : mesures visant à rétablir le paramètre environnemental altéré du fait des incidences négatives identifiées. Elles ont pour objet d’apporter, à une incidence négative qui n’a pu être ni évitée ni réduite, une contrepartie s’exerçant dans un domaine similaire ou voisin à celui concerné par cette incidence négative. Elles doivent avoir un caractère exceptionnel. Dans le cas du PLU, il s’agit de proposer une (ou plusieurs) disposition(s) supplémentaire(s) à intégrer au règlement écrit ou graphique afin de rétablir la situation environnementale initiale.

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D.II SYNTHESE DES MESURES

Le PLU est un document de planification. Ses orientations sont fondées sur le principe d’un développement durable qui vise à concilier le développement économique et durable du territoire tout en prenant en compte les enjeux environnementaux. A ce titre, les objectifs se sont attachés à optimiser le gain environnemental du projet, en tenant compte des contraintes de faisabilité et des besoins locaux en termes de développement économique et social. Néanmoins, le PLU de Saint-Rambert-en-Bugey est le fruit d'un compromis entre des enjeux parfois contradictoires. L’analyse de ses incidences au regard des enjeux environnementaux du territoire a permis de mettre en évidence des effets négatifs potentiels. Certaines mesures ont été directement intégrées en cours de rédaction du PLU (mesures d’évitement), d’autres ont été intégrées au PADD ou dans les pièces opposables (mesures de réduction), d’autres enfin ont été préconisées dans le cadre de l’évaluation environnementale : on notera que la notion de compensation est difficile à aborder dans le cadre d’un PLU. Aussi les avons-nous plus présentées sous la forme de points de vigilance. Dans un souci de fluidité de l’évaluation, les mesures proposées sont présentées en vis-à-vis des impacts évités ou réduits dans le chapitre précédent. Le tableau qui suit les résume.

Commune de Saint-Rambert-en-Bugey – Plan Local d’Urbanisme -1b : RAPPORT DE PRESENTATION 185 Thématique Mesures d’évitement Mesures de réduction Points de vigilance environnementale Adaptation du gisement foncier aux ambitions démographiques et équipements et réseaux Développement de formes d’habitat moins consommatrices, plus compactes et plus denses Bien articuler la Protection et la valorisation des politique de espaces nécessaires aux Favorise la production de logements au stationnement et les activités agricoles, pastorales et sein de l’empreinte urbaine existante en objectifs de mixité forestières encourageant les opérations de fonctionnelle (limiter les densification et de renouvellement Ressources Préservation des secteurs à forte normes de foncières biodiversité Phasage du développement stationnement en Augmentation des zones N Priorité donnée à l’urbanisme de projet secteur dense pour (OAP) favoriser les Interdiction des panneaux déplacements solaires au sol dans les zones Développement des espaces inoccupés de alternatifs, notamment agricoles et naturelles la ZA de la Craz à pied) Mixité d’usage Respect de la morphologie naturelle des terrains Optimisation de la consommation foncière des accès et voiries

Commune de Saint-Rambert-en-Bugey – Plan Local d’Urbanisme – 1b : RAPPORT DE PRESENTATION 186 Thématique Mesures d’évitement Mesures de réduction Points de vigilance environnementale Préservation des grandes entités paysagères et des richesses naturelles Exigence de bonne intégration Limitation de l’étalement et du architecturale des constructions et travaux mitage urbain : zones A ou N sur (résidentiel, activités) avec définition de Pas de traitement de la une grande partie du territoire règles d’intégration (hauteur, recul, problématique d’entrée couleur …) adaptées aux diverses zones de ville Conservation des valeurs Permet l’innovation architecturale paysagères et de l’identité des Prévoir des règles hameaux (architecture, formes Traitement qualitatif des franges alternatives urbaines) Végétalisation des espaces libres d’implantation pour Paysage et permettre des travaux Respect de la valeur historique et Règles alternatives pour favoriser la patrimoine d’isolation permettant paysagère des centres et/ou bioclimatique et l’intégration de dispositifs une amélioration de la quartiers et hameaux de production d’ENR dans les projets de construction ou de réhabilitation performance Reconquête du centre Conciliation des travaux d’isolation par énergétique du bâti (démolitions et restructurations l’extérieur, les matériaux renouvelables et Concilier végétalisation morphologiques) l’intégration paysagère et urbanisation et OAP cadrant les Interdiction des dépôts de véhicules et de préservation des vues développements en extension matériaux inertes en zones N et A et écrans Zone UAs pour préserver la visuels imposés en zones U et AU spécificité du noyau dense de Serrières

Commune de Saint-Rambert-en-Bugey – Plan Local d’Urbanisme – 1b : RAPPORT DE PRESENTATION 187 Thématique Mesures d’évitement Mesures de réduction Points de vigilance environnementale Enfouissement des réseaux Respect de la végétation en place Préservation des éléments Intégration paysagère des dispositifs de ponctuels au titre du L151-23°et Paysage et rétention des eaux et des ouvrages de de leur visibilité patrimoine collecte des déchets ménagers dans les Protection forte des éléments OAP bâtis remarquables au titre du L151-19 OAP patrimoniale pour préserver le patrimoine local

Protection des espaces Développement urbain par densification remarquables identifiés et limitant la fragmentation inventoriés Intégration paysagère et urbaine par un Pas de coefficient de Protection des réservoirs de travail sur la végétalisation dans les OAP pleine terre imposé qui biodiversité et corridors Biodiversité Perméabilité des clôtures/petite faune aurait permis de Maintien de vastes surfaces notamment en zones N et A développer plus le agricoles et naturelles végétal en milieu urbain Identification des alignements et éléments Protection du patrimoine végétal végétaux à créer ou à préserver dans les OAP

Commune de Saint-Rambert-en-Bugey – Plan Local d’Urbanisme – 1b : RAPPORT DE PRESENTATION 188 Thématique Mesures d’évitement Mesures de réduction Points de vigilance environnementale Développement de la nature en ville (plantation des espaces libres et des aires de stationnement avec des essences Utilisation d’essences locales locales, maintien des éléments repérés) Biodiversité pour ne pas banaliser la biodiversité Traitement végétal des dispositifs collectifs de rétention des EP et incitation aux techniques alternatives (noues) dans les OAP Développement majoritaire à proximité des réseaux et adapté à leurs capacités Cadrer les débits de rejets maximum Optimisation de la gestion de Gestion des EP par infiltration l’assainissement des eaux usées autorisés Limitation de l’artificialisation et Prescrire des matériaux Ressources en Protection des périmètres de l’imperméabilisation des sols captage : zones Npi et Npr et perméables pour les eau Préservation de vastes surfaces naturelles, prescriptions des arrêtés pour les stationnements agricoles et forestières projets (même en secteur inciter à la mise en éloigné) Incitation à une utilisation économe de la œuvre de toitures ressource en eau et permet la récupération terrasses végétalisées de l’eau de pluie

Commune de Saint-Rambert-en-Bugey – Plan Local d’Urbanisme – 1b : RAPPORT DE PRESENTATION 189 Thématique Mesures d’évitement Mesures de réduction Points de vigilance environnementale Prévoir des règles Promotion de typologies d’habitat plus alternatives à compactes et plus denses (logements l’implantation pour l'isolation ou des Maintien de vastes surfaces collectifs ou individuel groupé/intermédiaire) dispositifs de protection naturelles et agricoles qui contre le rayonnement constituent des puits carbone Urbanisme des distances réduisant solaire Energie climat les déplacements Assouplissement des règles Pas de règle pour des favorisant l’intégration des Développement des modes de bornes de recharge de dispositifs de production d’EnR déplacement alternatifs véhicules électriques et la bioclimatique Politique de réhabilitation autour de la Articuler stationnement vacance permettant une amélioration et ambition de globale de l’habitat en centre bourg développement des modes alternatifs Poursuite de l’amélioration de la collecte et Insister sur la Préservation de vastes zones de du traitement nécessaire dépollution Pollutions, calme Recul par rapport aux voiries bruyantes des anciens sites nuisances et industriels avant tout Compatibilité activités/habitat (OAP) santé réinvestissement environnement (type activité autorisé, Organisation urbaine et de mobilités éloignement ZAE, recul …) limitant les émissions des GES (courtes distances, déplacements alternatifs)

Commune de Saint-Rambert-en-Bugey – Plan Local d’Urbanisme – 1b : RAPPORT DE PRESENTATION 190 Thématique Mesures d’évitement Mesures de réduction Points de vigilance environnementale Gestion des eaux de pluies à la parcelle avec infiltration Inciter à la mise en Maintien de vastes surfaces naturelles et œuvre de revêtements agricoles Localisation des lieux perméables pour le d’urbanisation et leur niveau de Risques majeurs Préservation de la trame verte et bleue, des traitement des espaces développement en fonction des haies, boisements linéaires, zones extérieurs risques humides Autoriser des toitures Traitement des espaces libres en espaces terrasses végétalisées verts de pleine terre limitant le ruissellement

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E. EXPOSE DES MOTIFS POUR LESQUELS LE PROJET A ETE RETENU AU REGARD DES OBJECTIFS DE PROTECTION DE L'ENVIRONNEMENT

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E.I MOTIFS POUR LESQUELS LE PROJET A ETE RETENU AU REGARD DES OBJECTIFS DE PROTECTION DE L’ENVIRONNEMENT

Dans les pages qui suivent, sont indiquées les dispositions du PLU qui ont été retenues au regard des principaux objectifs environnementaux qu’il doit atteindre.

Au regard des objectifs de niveau international

Le territoire de Saint-Rambert-en-Bugey abrite 2 zones humides (milieux liés à l’Albarine et à la Câline). A ce titre, le PLU prévoit des mesures répondant aux objectifs de la convention de Bern sur la conservation de la vie sauvage et du milieu naturel, en protégeant les sites les plus remarquables afin de préserver la biodiversité.

Au regard des objectifs de niveau communautaire

a. Directive Cadre sur l’Eau du 23 octobre 2000 transposée en droit interne par la Loi du 21 avril 2004 La directive cadre donne la priorité à la protection de l’environnement, en demandant de veiller à la non dégradation de la qualité des eaux et d’atteindre d’ici 2015 un bon état général tant pour les eaux souterraines que pour les eaux superficielles. Elle fixe des objectifs ambitieux pour la préservation et la restauration de l’état des eaux superficielles et pour les eaux souterraines. Il est demandé d’améliorer la qualité chimique des eaux en inversant la tendance à la dégradation des eaux souterraines, et en réduisant progressivement les rejets de substances « prioritaires » pour les eaux superficielles. Le PADD fixe comme ambition de préserver et maîtriser l’utilisation de la ressource en eau. Il prévoit de limiter l’imperméabilisation des sols, incite à une utilisation économe de la ressource en eau en prévoyant la possibilité de récupérer l’eau de pluie et protège les périmètres de captages d’eau potable immédiats et rapprochés. Le projet s’attache également à favoriser une gestion intégrée des eaux pluviales : lutter contre la pollution des cours d’eau liée aux rejets des eaux pluviales, limiter l’imperméabilisation des sols qui accroît la vitesse de ruissellement des eaux …

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b. Directive Cadre sur les déchets du 5 avril 2006 Cette directive poursuit les objectifs de valorisation des déchets. Ils sont traduits dans les OAP qui prévoient les dispositifs de collecte.

Au regard des objectifs de niveau national

c. La loi Bruit du 31 décembre 1992 Il s’agit du premier texte français entièrement consacré à la lutte contre le bruit. Cette loi fixe de nouvelles règles pour l’urbanisme et la construction au voisinage des infrastructures de transports terrestres (routes et voies ferrées) « classées bruyantes ». Ces dernières sont réparties en 5 catégories en fonction de leurs caractéristiques sonores et du trafic et des secteurs affectés par le bruit de part et d’autre de l’axe de l’infrastructure. Ce dispositif réglementaire préventif permet de repérer les secteurs les plus affectés par le bruit au sein desquels des prescriptions d’isolement acoustique seront à respecter pour de futures constructions. Des dispositions ont été prises dans les OAP afin d’éloigner les constructions des axes de circulation bruyants. Le projet n’autorise également les activités en secteur urbain que dans la mesure où elles ne génèrent pas de nuisances pour le voisinage.

d. La loi paysage du 8 janvier 1993 relative à la protection et la mise en valeur des paysages La loi Paysage constitue une loi d’aménagement et d’urbanisme, qui concerne la protection et la mise en valeur des paysages qu’ils soient naturels, urbains, ruraux, banals ou exceptionnels. Elle permet un plus grand respect du paysage dans les documents et les opérations d’urbanisme. Ainsi le PLU doit prendre en compte la préservation de sa qualité et la maîtrise de son évolution. Le projet prévoit ainsi : - en matière de préservation du patrimoine bâti et de formes urbaines : - de préserver les éléments architecturaux et paysagers (patrimoines emblématiques, patrimoine vernaculaire …) et leurs principales caractéristiques, qui font l’identité du territoire ; - de garantir une bonne intégration des constructions et des réhabilitations dans le paysage ; - de prendre en compte les formes bâties spécifiques de chaque secteur et les éléments d’analyse typo morphologique ;

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- en matière de préservation du paysage : - de préserver les grands équilibres et les principales valeurs du paysage ; - maintenir les séquences paysagères agricoles et naturelles particulières. Le projet est, de fait, cohérent avec les dispositions de la loi Paysage.

e. Loi du 2 février 1995 relative au renforcement de la protection de l’environnement Bien que les dispositions des Plans de Prévention des Risques (PPR) figurent dans la loi du 22 juillet 1987 (relative à l’organisation de la sécurité civile, à la protection de la forêt contre l’incendies et à la protection des risques majeurs), c’est bien la loi de 1995 qui est à l’origine des PPR actuels. Les orientations du PADD affichent la volonté d’interdire l’urbanisation dans les secteurs de risques majeurs identifiés dans le diagnostic : - intégrer la présence des risques naturels et notamment le PPR ; - limiter l’exposition des personnes et des biens aux risques technologiques en éloignant le développement futur des secteurs d’aléas naturels ou technologiques. Des mesures de réduction des risques à la source sont intégrées dans le PLU via par exemple la gestion des eaux pluviales par infiltration ou la préservation des composantes de la trame verte et bleue.

f. Loi du 30 décembre 1996 sur l'air et l'utilisation rationnelle de l'énergie (LAURE) Cette loi vise à rationaliser l'utilisation de l'énergie et à définir une politique intégrant l'air en matière de développement urbain. Le droit de respirer un air qui ne nuise pas à sa santé est reconnu à chacun. Elle rend obligatoire : - la surveillance de la qualité de l'air assurée par l'Etat, - la définition d'objectifs de qualité, - l'information du public. La loi a aussi prescrit l'élaboration de Plans Régionaux de la Qualité de l'Air, de Plans de Protection de l'Atmosphère et, pour les agglomérations de plus de 100 000 habitants, d'un Plan de Déplacement Urbain (PDU) visant à développer les transports collectifs et les modes de transport propres.

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Le PADD ne fait explicitement référence à l’amélioration de la qualité de l’air mais y répond de manière induite : - en incitant à la limitation des déplacements motorisés (sources de pollution) via le rapprochement des fonctions urbaines dans le centre, en développant les modes doux et en visant, à plus long terme, l’amélioration de l’offre de transports alternatifs à la voiture individuelle) ; - en développant la végétation, jusque dans l’espace urbain ; - en n’autorisant au sein de l’espace urbain que l’implantation d’activités économiques non nuisantes ; - en évitant l’exposition de nouvelles populations aux nuisances en particulier aux abords des voies fortement fréquentées.

g. La loi du 30 juillet 2003 (dite loi Bachelot) sur la prévention des risques technologiques et naturels L’ambition de la loi n°2003-699 du 30 juillet 2003 (dite loi Bachelot) est de modifier, sur le terrain, l’appréciation du risque. Elle impose pour cela la réalisation d'une étude des dangers résultant de l'exploitation de ces installations ainsi que la mise en œuvre des mesures adéquates de prévention et de limitation des risques, fondées sur une analyse de risques. Elle s'est déclinée, entre 2003 et 2005, par une profonde évolution du dispositif réglementaire encadrant l'élaboration des études des dangers. Ce texte a également changé l’approche du risque technologique, substituant à l’approche déterministe initiale une approche probabiliste, avec une estimation plus complète selon la gravité, la probabilité, et l’intensité des événements. A ce titre, le PLU prévoit de chercher à éloigner le développement futur des sources de risques. Cette loi marque également un tournant dans la gestion des sols pollués en France en modifiant les conditions de cessation d’activité des installations classées industrielles : aussi la politique de traitement des sites et sols pollués est-elle basée sur l'utilisation finale du site, qui va conditionner le niveau de dépollution à apporter. Elle inscrit le principe de la réhabilitation des sites en fonction de leur usage, utilisé dans d’autres pays européens. Cette préoccupation revêt une dimension toute particulière dans le contexte des politiques de régénération urbaine. Elle n’est pas intégrée dans le PLU qui ne prévoit pas que les nouveaux aménagements urbains ne pourront être réalisés qu’après dépollution systématique des anciens sites et sols pollués.

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h. Article L.411-5 du Code de l’Environnement, relatif à la préservation du patrimoine biologique Instaurant la réalisation d’un inventaire du patrimoine naturel, cet article s’est traduit par un vaste programme initié par le Ministère de l’Environnement en 1982 qui a conduit à la définition de Zones naturelles d’Intérêt Ecologique Faunistique et Floristique (ZNIEFF). Le territoire communal compte 5 ZNIEFF de type I et 3 ZNIEFF de type II qui traduisent la richesse naturelle du territoire. Elles sont prises en compte dans le projet qui affiche la volonté de préserver les richesses naturelles, les secteurs à forte biodiversité et les corridors écologiques, supports fondamentaux de la biodiversité.

i. La stratégie nationale pour la Biodiversité Reconnaissant la biodiversité comme une composante essentielle du vivant, faisant partie du patrimoine naturel exceptionnel national, cette stratégie vise à stopper l’effondrement de la biodiversité, maintenir la diversité génétique, des espèces, des habitats et enfin améliorer la trame écologique (maintien de la diversité des paysages et de la connectivité écologique). Quatre orientations ont été déterminées : - mobiliser tous les acteurs : notamment les citoyens et les jeunes générations (sensibilisation et éducation à l’environnement), les secteurs professionnels clés tels les entreprises, l’agriculture ; - améliorer la prise en compte par les politiques publiques : outre l’intégration de la biodiversité dans les politiques sectorielles de l’Etat (agriculture, forêt, eau, pêche, infrastructures, urbanisme …), cette orientation porte sur la valorisation et la gestion durable des territoires, qui concerne tout particulièrement les documents d’urbanisme ; - reconnaitre la valeur du vivant ; - développer la connaissance scientifique et l’observation. Cette stratégie se destine davantage à « rendre les politiques existantes plus pertinentes et plus efficaces au regard de la préservation de la biodiversité ». Plusieurs plans d’actions ont été élaborés dont un en matière d’urbanisme. Parmi les préconisations de ce plan, plusieurs sont en concordance avec le projet de la commune : - la protection des espaces naturels les plus sensibles qui doivent être pérennisés et dont l »intégrité ne peut être remise en cause ; - le renforcement de la place du végétal dans le tissu bâti.

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Les dispositions qui s’attachent à limiter l’imperméabilisation et à favoriser une gestion alternative des eaux pluviales y contribuent également. Plus globalement, la volonté affichée par le PADD d’un usage économe de l’espace, en limitant l’étalement des constructions, en densifiant le tissu existant ou bien encore en limitant l’extension de la ville, s’inscrit pleinement dans la stratégie nationale de la biodiversité.

j. La loi du 12 juillet 2010 portant Engagement National pour l’Environnement (ENE) La loi ENE dite Grenelle II complète les dispositions spécifiques des documents d'urbanisme relatives à la prise en compte de l'environnement et plus largement du développement durable. Elle précise ou complète les objectifs de la planification en matière de : - lutte contre le réchauffement climatique et réduction des émissions de gaz à effet de serre, lutte contre l'étalement urbain et recherche d'un aménagement économe de l'espace et des ressources, préservation et restauration de la biodiversité et des continuités écologiques. Dans cette optique, elle poursuit la logique de la loi Solidarité et Renouvellement Urbain ; - lutte contre la régression des surfaces agricoles et naturelles, avec la fixation d’objectifs chiffrés en la matière ; - lutte contre l'étalement urbain et la déperdition d'énergie ; - préservation de la biodiversité, notamment à travers la conservation, la restauration et la création de continuités écologiques ; - mise en œuvre de travaux d'amélioration de la performance énergétique des bâtiments, notamment l'isolation extérieure, en adaptant les règles relatives à la protection du domaine public ; - gestion économe des ressources et de l'espace ; - création d’un lien entre densité et niveau de desserte par les transports en commun. Les orientations du PLU en faveur d’une urbanisation « de courtes distances » y contribuent. De la même manière, il limite la consommation d’espaces naturels et agricoles par une densification du développement … Il affiche également la volonté de protéger et valoriser la trame verte et bleue du territoire jusqu’au cœur du milieu urbain ce qui contribue à améliorer le confort thermique. Il reste toutefois peu ambitieux en matière de développement des énergies renouvelables.

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k. La loi du 24 mars 2014 pour l’Accès au Logement et un Urbanisme Rénové (ALUR) Le volet urbanisme de la loi pour l’Accès au Logement et un Urbanisme Rénové (loi ALUR) a provoqué des changements importants en droit de l’urbanisme : son objectif est de faciliter et d’accroître l’effort de construction de logements, tout en freinant l’artificialisation des sols et en luttant contre l’étalement urbain. En reprenant les propositions de la loi Grenelle, elle a permis d’introduire dans le code de l’environnement de nouvelles règles en faveur des sols pollués. L’article 84 bis promeut notamment la reconversion de friches industrielles en vue d’un aménagement urbain raisonné, évitant ainsi l’étalement urbain sur des zones classées naturelles ou agricoles par les documents locaux d’urbanisme. Elle facilite la remise en état et la gestion des sites et sols pollués. Est également prévue l’élaboration de Secteurs d’Information sur les Sols (SIS) comprenant les « terrains où la connaissance de la pollution des sols justifie, notamment en cas de changement d'usage, la réalisation d'études de sols et de mesures de gestion de la pollution pour préserver la sécurité, la santé ou la salubrité publiques et l'environnement ». Dans cette attente, le PLU identifie, dans son diagnostic, les sites et sols pollués ou susceptibles de l’être. Il conviendrait qu’il demande qu’une attention particulière soit portée à la requalification de ces derniers notamment dans le cadre des projets de renouvellement urbain.

l. La loi du 17 août 2015 relative à la transition énergétique pour la croissance verte Les objectifs de la Loi de Transition Energétique pour la croissance verte sont triples : - réduire de 40% les émissions de gaz à effet de serre à l’horizon 2030 et les diviser par quatre d’ici 2050 (par rapport au niveau de 1990) ; - diviser la consommation énergétique finale par deux en 2050 par rapport à 2012 ; - porter la part des énergies renouvelables à 32% en 2030. Plusieurs canaux d’actions sont prévus pour y parvenir : la loi met notamment l’accent sur les rénovations thermiques des bâtiments, afin de favoriser l’objectif de 500 000 rénovations lourdes par an d’ici 2017. Des mesures sont également prévues pour favoriser le développement des véhicules propres (installation de bornes de recharge pour véhicules électriques, renouvellement des flottes de l’État et de ses établissements publics avec des véhicules propres …).

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Le PLU affiche sa volonté de d’assurer la transition énergétique du territoire : - en tendant vers un modèle globalement moins énergivore : développement recentré privilégiant la mixité des fonctions pour un territoire des « courtes distances », développement des transports alternatifs à la voiture individuelle dans la vallée, urbanisme plus compact ; - en répondant aux besoins énergétiques tout en privilégiant la transition vers un modèle plus vertueux : privilégier le développement résidentiel dans les secteurs suffisamment desservis par les réseaux d’énergie, une urbanisation compacte ; - en favorisant la réhabilitation du parc ancien du centre bourg ; - en encourageant le recours aux installations d’énergies renouvelables dans les initiatives privées. Par contre, eu égard à sa configuration et à la dépendance du territoire aux véhicules particuliers, les dispositions relatives au stationnement restent assez peu ambitieuses. Il en est de même en ce qui concerne les énergies renouvelables que la commune pourrait valoriser, à titre d’exemplarité, sur les bâtiments publics.

Au regard des objectifs de protection de niveau régional

m. Le Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SDAGE) Institué par la loi sur l’eau du 3 janvier 1992, le SDAGE a pour objet de définir ce que doit être la gestion équilibrée de la ressource en eau sur le bassin. Il définit les orientations fondamentales et contribue à la mise en œuvre des politiques nationales dans la perspective d’un développement durable prenant en compte la préservation du patrimoine eau et des milieux aquatiques. Saint-Rambert-en-Bugey est concernée par le SDAGE Rhône-Méditerranée 2016- 2021 entré en vigueur 21 décembre 2015. D’un point de vue juridique, ce document est opposable aux administrations (au sens large, c’est à dire Etat, collectivités locales, établissements publics) dont les décisions ayant un impact dans le domaine de l’eau doivent être compatibles ou rendues compatibles avec ses orientations. Il est également opposable aux autres décisions administratives intervenant hors du domaine de l’eau qui doivent prendre en compte ces dispositions. Le PLU doit être compatible avec leurs orientations fondamentales (cf chapitre relatif à l’analyse de l’articulation du PLU avec les plans et programmes).

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La préservation et la gestion des cours d’eau, la préservation de la trame bleue ou encore la prise en compte des risques d’inondations dans le projet de développement urbain participent de la compatibilité du PLU avec le SDAGE.

n. Le Plan de Bassin d’Adaptation au Changement Climatique (PBACC) Le plan de bassin reprend les objectifs du plan national d’adaptation au changement climatique et traite des enjeux spécifiques à la gestion de l’eau dans le bassin Rhône- Méditerranée-Corse (RMC). Il met en évidence ses fragilités vis-à-vis du changement climatique. Il vient en complément des différents Schémas Régionaux Climat Air Énergie (SRCAE) et des Plans Climat Energie Territoriaux. Selon l’Observatoire Régional des Effets du Changement Climatique, les d’Auvergne-Rhône-Alpes sont déjà impactées par le réchauffement climatique, avec une exposition accrue aux phénomènes de canicules et d’îlots de chaleur urbain. Les impacts du changement climatique (canicules, sécheresses, recrudescence d’événements extrêmes …) auront également des conséquences sur les bâtiments et sur les infrastructures routières et ferroviaires. Les stratégies d’adaptation passent par l’intégration des enjeux climatiques dans les politiques urbaines (documents de planification), ou par la réalisation d’opérations d’aménagement et de gestion des espaces urbains « climato-compatibles ». La transversalité inhérente à l’eau en fait une thématique structurante dans un contexte d'adaptation aux enjeux croissants liés à l'augmentation des conflits relatifs à la ressource en eau. Les pratiques d’adaptation à mettre en place pour la gestion de l’eau peuvent être regroupées autour d’une série de points forts : - l’amélioration du stockage de l’eau, - l’amélioration de l’usage de l’eau, - l’amélioration de l’assainissement des eaux, - la préservation de la qualité de l’eau, - l’adoption de mesures de gouvernance de l’eau adaptées au contexte du changement climatique. La régulation de la demande par rapport à la disponibilité, avec une gestion réelle de la pression foncière, agricole et industrielle constitue un levier fondamental.

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o. Le Schéma Régional de Cohérence Écologique Rhône-Alpes (SRCE) Le SRCE est le volet régional de la Trame Verte et Bleue (TVB). Il a pour objet principal la préservation et la remise en bon état des continuités écologiques (cf chapitre sur l’analyse de l’articulation du PLU avec les plans et programmes). Le PLU répond aux objectifs du SRCE Rhône-Alpes : - en affichant l’ambition de préserver les réservoirs de biodiversité et la fonctionnalité de la trame verte et bleue ; - en préservant les grands espaces naturels et agricoles du territoire sur le long terme par une protection foncière adaptée à la pression de l’urbanisation.

p. Le Schéma Régional Climat Air Energie (SRCAE) Institué par la Loi Grenelle 2, le SRCAE a pour objet la réduction des émissions de gaz à effet de serre, des consommations d’énergie et la lutte contre la pollution de l’air. Le volet « air » du SRCAE remplace le Plan Régional pour la Qualité de l’Air (PRQA). Le SRCAE de Rhône-Alpes a été approuvé le 24 avril 2014. Ses objectifs sont essentiellement tournés vers les polluants issus de la production énergétique : - baisse des émissions de PM10 de 25% en 2015 et 39 % en 2020 par rapport à 2007 ; - baisse des émissions de NOx de 38% en 2015 et 54 % en 2020 par rapport à 2007. Les orientations coordonnées « Air-Energie »doivent avoir pour but de diminuer significativement les concentrations des polluants réglementés, entre autres de particules (inhalables PM10, comme alvéolaires PM2.5) et de dioxyde d’azote, afin que la réglementation soit respectée d’ici 2015 et que les procédures de contentieux européens en cours puissent être solutionnées au plus vite. Le PLU contribue à limiter l’exposition des populations aux pollutions atmosphériques en faisant le choix de mobilités limitant les émissions de polluants au travers d’un développement de « courtes distances » autour de polarités multifonctionnelles. En parallèle, les choix de localisation des sites de développement (suffisamment éloignés des infrastructures génératrices de bruit et de pollutions) et l’organisation du bâti dans les nouvelles opérations contribuent à réduire l’exposition des habitants aux pollutions et nuisances existantes et à venir, notamment en ce qui concerne les plus fragiles (enfants, personnes âgées, malades ...).

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Le SRCAE de Rhône-Alpes comporte également des orientations relatives à l’adaptation au changement climatique concernant notamment : - l’intégration de l’adaptation climatique dans les politiques territoriales : identifier les conséquences à prendre en compte dans les documents d'urbanisme, proposer des actions de végétalisation des espaces publics ou de planification de zones vertes intra-urbaine … ; - la gestion de la ressource en eau dans une perspective de long terme : il s’agit de promouvoir une véritable adéquation entre aménagement du territoire et gestion de la ressource, d’évoluer vers une économie peu consommatrice d’eau pour faire face aux situations de rareté en eau et de s’organiser face à la pénurie de la ressource. Les dispositions du PLU en matière de maîtrise des risques à la source (notamment en matière de ruissellement) répondent à ces objectifs. E.II JUSTIFICATION DU CHOIX OPERE

La prise en compte de l’environnement a guidé la réflexion sur l’élaboration du PLU en plusieurs points :

1. Une évaluation précise des besoins en logement et des superficies dédiées au développement urbain : Dans un objectif de limiter la consommation d’espace et obtenir une meilleure organisation des développements à venir.

2. Un développement urbain recentré dans la vallée (centre dense, Serrières) en privilégiant l’utilisation des dents creuses ou en continuité de la tache urbaine. Ce développement de proximité permettra de répondre à plusieurs objectifs : • La préservation des espaces naturels, agricoles et forestiers en limitant les effets de mitage ; • Une amélioration de la densité ; • Une amélioration de la consommation foncière envisagée ; • La réduction des besoins de déplacement en rapprochant habitat, activités, équipements et services et en permettant l’aménagement de cheminements doux dans les OAP et entre les deux centres bourgs ; • Un développement urbain très limité dans les hameaux ; • Une meilleure gestion de l’eau potable et de l’assainissement (optimisation des réseaux) ;

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Cela permettra aussi une offre de logement plus diversifiée, favorable au parcours résidentiel.

3. La préservation de vastes ensembles agricoles et naturels et des éléments remarquables grâce à des zonages N et A Elle permettra de répondre à plusieurs enjeux de préservation : la biodiversité, les paysages caractéristiques, les corridors écologiques et la ressource en eau (disponibilité suffisante pour le développement futur).

4. La préservation des éléments paysagers présentant un intérêt écologique, patrimonial ou paysager Grâce à la mobilisation des articles L 151-19 et d’un repérage graphique pour les arbres remarquables. Les corridors écologiques sont notamment préservés et inscrits en zone N ou A. Enfin, le travail réalisé sur les OAP a permis de tenir compte des enjeux environnementaux sur les parcelles concernées par un développement futur.

5. Des prescriptions graphiques pour identifier /préserver certains secteurs sensibles : • Les périmètres de protection de captages • Les secteurs d’aléas • Les périmètres de réciprocités liés aux bâtiments d’élevage • Les éléments paysagers remarquables … La réduction de l’impact environnemental et la prise en compte des enjeux du territoire communal ont constitué une préoccupation forte dans le cadre de l’élaboration du PLU.

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F. METHODE UTILISEE POUR L’EVALUATION ET INDICATEURS DE SUIVI

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F.I AUTEURS DES ÉTUDES

Les intervenants dans le cadre de l’évaluation environnementale ont été : Mathilde PANIER – Mosaïque Environnement – état initial de l’environnement Karine GENTAZ - – Mosaïque Environnement –évaluation environnementale Edith PRIMAT, Antoine PAULY – Mosaïque Environnement – expertise flore milieux naturels, évaluation d’incidences Natura 2000, évaluation des OAP Ludivine CHENAUX – Mosaïque Environnement et Edith PRIMAT - cartographie F.II METHODOLOGIE

Démarche générale

L’évaluation environnementale du PLU a été réalisée sur la base : - d’un diagnostic environnemental (état initial de l’environnement) ; - d’une hiérarchisation des enjeux environnementaux ; - d’une analyse des incidences positives, négatives sur l’ensemble des thématiques environnementales et en lien avec les enjeux préalablement identifiés ; - de la définition de mesures afin de proposer des solutions susceptibles de remédier aux risques et/ou désordres constatés ; L’évaluation environnementale a été menée selon un processus itératif avec la collectivité et l’Atelier du Triangle, en charge du volet urbain. Ainsi des améliorations ont pu être intégrées chemin faisant dans le projet de PLU.

Établissement du diagnostic

L’état initial de l’environnement concerne l’ensemble des thèmes relatifs à l’environnement sur le territoire. L’effort de description a toutefois été adapté à l’importance de la thématique pour le territoire et adapté au PLU et à ses leviers d’actions. L’état initial de l’environnement a permis de nourrir le projet, de constituer le référentiel pour l’évaluation, et de fournir des supports de réflexion aux élus et partenaires associés.

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Les moyens mobilisés pour l’état initial de l’environnement ont été les suivants : - Analyse de la documentation existante fournie par le Maître d’Ouvrage ; - Recueil d’informations complémentaires auprès des acteurs locaux ; - Exploitation des bases de données cartographiques existantes ; - Cartographie de l’occupation des sols et de la trame verte et bleue - Visite de terrain avec une attention particulière dans les secteurs à enjeux.

Évaluation du PADD

L’évaluation du PADD a permis de vérifier l’adéquation entre les orientations du PADD et les enjeux environnementaux identifiés et hiérarchisés dans l’état initial de l’environnement. Elle a permis d’y intégrer de manière transversale des objectifs de protection de l’environnement. Cette évaluation a été présentée au Maître d’ouvrage et aux Personnes Publiques Associées en octobre 2018.

Analyse du règlement et du zonage, proposition de mesures

L’évaluation environnementale du règlement a été basée sur une triple approche : - une approche géographique consistant à croiser le règlement graphique avec les enjeux environnementaux et paysagers spatialisés afin d’identifier les risques d’incidences ; - une expertise du règlement écrit qui a permis de s’assurer de la bonne prise en compte et traduction des enjeux environnementaux. - une expertise des OAP afin de s’assurer de la bonne prise en compte des enjeux environnementaux. Dans le cadre du travail itératif entre la commune et l’Atelier du Triangle, en charge de l’élaboration du PLU, des préconisations ont été faites au fur et à mesure pour améliorer le projet. Elles ont notamment porté sur des propositions de modification de zonage, des préconisations pour le règlement ou propositions d’outils du code de l’urbanisme pouvant être mobilisés afin d’optimiser la prise en compte des enjeux environnementaux. Des préconisations ont également été faites au niveau des OAP. Nombre des préconisations faites par Mosaïque environnement ont été intégrées dans le projet de PLU, certaines ne l’ont pas été faute d’outil réglementaire permettant leur traduction. C’est pourquoi, les préconisations restantes demeurent davantage des points de vigilance.

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F.III CRITERES, INDICATEURS ET MODALITES DE SUIVI

La mobilisation de critères et indicateurs

Pour suivre les dynamiques à l’œuvre sur le territoire du PLU, ont été définis un ensemble de : - critères pour vérifier si les ambitions du projet produisent les effets attendus sur l’environnement. Ces critères sont associés aux questions évaluatives. Plusieurs peuvent être nécessaires pour évaluer les grandes ambitions fixées ; - des indicateurs, liés à chacun de ces critères, pour mesurer les résultats de l'application du PLU et pour suivre les dynamiques à l'œuvre sur le territoire (pouvant éclairer sur les résultats de l’application du PLU). Les indicateurs ont pour mission de renseigner et de caractériser les dynamiques en cours. Ils sont choisis pour être adaptés et mobilisables facilement par rapport aux grands objectifs. Les sources des données permettant de calculer les indicateurs/répondre aux questions évaluatives posées sont citées. Ces indicateurs de suivi seront remplis a minima à l’échelle du PLU : lorsque d’autres échelles sont nécessaires, elles sont spécifiées dans le tableau. Variable quantitative ou qualitative qui peut être mesurée ou décrite, l’indicateur répond à plusieurs objectifs : - mesurer le niveau de la performance environnementale du PLU et apprécier les progrès réalisés et ceux qui restent à faire: les effets négatifs ont- ils été atténués grâce au PLU ? Les effets favorables du PLU pressentis sont- ils effectifs ? - détecter les défauts, problèmes, irrégularités et non-conformités afin d’effectuer si nécessaire des ajustements : les mesures permettent-elles d’assurer une atténuation des incidences négatives identifiées ? la mise en œuvre du projet ne produit-elle pas d’autres incidences non envisagées négatives a priori ?

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Les indicateurs retenus ont été choisis pour leur pertinence vis-à-vis des effets négatifs prévisibles identifiés lors de l’analyse des incidences du PLU sur l’environnement. Ils sont complémentaires de ceux dont s’est dotée la commune pour analyser de façon globale les résultats de l’application du PLU par application de l’article L153-27 du code de l’urbanisme. Certains sont d’ailleurs communs. Ont été proposés trois types d’indicateurs : - des indicateurs d’état (qualité de l’environnement aux points stratégiques du périmètre du PLU, indices biologiques …) ; - des indicateurs de pressions (rejets, prélèvements, atteintes physiques) reflétant l’évolution de l’environnement sur le territoire ; - des indicateurs de réponse : ils reflètent l’évolution de l’environnement sous l’effet du PLU. Mesurant les effets/résultats du PLU, l’évaluation s’appuie surtout sur des indicateurs de pression ou de réponse.

Le tableau de bord de suivi des effets du PLU sur l’environnement

Les indicateurs retenus sont consignés dans un tableau de bord qui identifie les thématiques ou problématiques qui sont importantes à suivre, compte tenu des enjeux du territoire et des incidences potentielles du PLU. Ils ont pour objectif de traduire l’évolution de problématiques environnementales sur lesquelles le PLU est susceptible d’avoir des incidences et/ou pour lesquelles des dispositions spécifiques sont mises en œuvre. Pour chacune d’entre elles sont repérés thématiques environnementales concernées, les problématiques à suivre, les critères et indicateurs qui devront faire l’objet d’un suivi. Il permettra de disposer des informations clés du projet. Est précisé s’il s’agit d’indicateurs d’Etat (E), de Pression (P) ou de Réponse). Un T0 sera produit après l’approbation du PLU et pourra mobiliser les données se rapprochant le plus du lancement de la mise en œuvre du PLU.

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211 Indicateurs Thématique et problématique Critère observé Variables observées et échelle Source et à suivre Type de restitution périodicité Disponibilité de la ressource en eau souterraine Source : Agence de Etat quantitatif de la Suivi de piézomètres l’Eau, Ades E ressource Echelle : nappe Périodicité : annuelle

La ressource en eau Volumes d’eau prélevés Source : redevances permet-elle de répondre annuellement par usage (Agence de l’eau aux besoins futurs ? (agriculture, industrie, Empreinte « eau » du Rhône- alimentation) et par ressource, par P territoire Méditerranée) rapport à la ressource disponible Périodicité : annuelle Echelle : PLU Ressources en eau

Quelles sont les mesures Performance des Evolution du rendement du Source : mises en œuvre pour réseaux de réseau eau potable par rapport au gestionnaires R économiser la distribution d'eau seuil réglementaire Périodicité : tous les ressource ? potable Echelle : PLU 3 ans

Commune de Saint-Rambert-en-Bugey – Plan Local d’Urbanisme – 1b : RAPPORT DE PRESENTATION 212 Indicateurs Thématique et problématique Critère observé Variables observées et échelle Source et à suivre Type de restitution périodicité Etat qualitatif des ressources en eau Nombre de jours où la ressource Source : Syndicat de présente une problématique La qualité des ressources Qualité des eaux distribution, ARS en eau répond-elle aux prélevées au niveau qualitative (bactériologies et/ou E exigences sanitaires ? du captage nitrates et / ou pesticides)1 Périodicité : tous les 3 ans Echelle : PLU

Capacités résiduelles de la STEP Quelle est la capacité du = ((Capacité nominale - charge Source : gestionnaire territoire à traiter de maximale Brute de Pollution Ressources en eau Capacité résiduelle nouveaux flux générés P de la STEP Organique) / 0,06 EqH (équivalent Périodicité : tous les par l'arrivée de habitant) 3 ans population ? Echelle : PLU

1 sur la base des analyses d'eau brute reçues par la collectivité, si le captage a eu au moins 1 analyse avec au moins 1 dépassement pour 1 paramètre sur les 3 ans passés il sera comptabilisé comme « captage ayant une problématique qualitative ». L'indicateur aura la forme de :X captages à problèmes / nombre de captages alimentant la population du PLU. Commune de Saint-Rambert-en-Bugey – Plan Local d’Urbanisme – 1b : RAPPORT DE PRESENTATION 213 Indicateurs Thématique et problématique Critère observé Thématique et problématique à à suivre Critère observé Type suivre

Imperméabilisation et gestion des eaux pluviales Evolution de la part des différents types d’occupation du sol (espace Source : Spot Thema L’imperméabilisation des Taux d’artificialisation urbain, d’activités économiques, P sols est-elle contenue ? du territoire infrastructures, espaces Périodicité : tous les agricoles, espaces naturels) en % 6 ans

Ressources en eau Echelle : PLU Valeurs paysagères et patrimoine

Qualification de la Niveau et modalités de prise en Source : Campagne Quelle est l’évolution des préservation du compte dans le PLU et les photographique sites paysagers patrimoine bâti ainsi opérations d’aménagement R remarquables? que l’architecture Périodicité : tous les traditionnelle. Echelle : zones AU 3 ans

Evolution de la qualité des fronts Source : PLU, urbains notamment aux abords analyse Le PLU contribue-t-il à Evolution de la des axes de communication et photographies Paysage et patrimoine réduire la banalisation banalisation des entrées de ville. aériennes R des paysages urbains ? paysages urbains Echelle : PLU avec focus sur les Périodicité : tous les entrées de ville 6 ans

Commune de Saint-Rambert-en-Bugey – Plan Local d’Urbanisme – 1b : RAPPORT DE PRESENTATION 214 Indicateurs Thématique et problématique Critère observé Variables observées et échelle Source et à suivre Type de restitution périodicité Protection, gestion et mise en réseau des espaces naturels, agricoles et forestiers Part du territoire que représentent Source : PLU Part des zones les zones N et A (%) R naturelles et agricoles Périodicité : tous les Est-ce que les Echelle : PLU 6 ans composantes de Source : PLU; Classement dans le PLU des l’armature verte sont périmètres des Continuités espaces naturels remarquables et préservées ? espaces naturels R écologiques des corridors remarquables Echelle : PLU Périodicité : annuelle

Evolution de la Source : Taux d’emprise végétale dans le Quelle est l’évolution de superficie des photointerprétation la place du végétal dans surfaces végétalisées territoire urbain (%) E Périodicité : tous les Patrimoine naturel les secteurs urbains ? dans les secteurs Echelle : zones U du PLU urbains 6 ans Maîtrise de la consommation d’espaces naturels, agricoles et forestiers Estimation des surfaces de zones Le PLU participe-t-il Source : PLU efficacement à la U/AU (ou équivalents) du PLU Surfaces numérisés réduction de la déclassées entre le précédent R consommées Périodicité : tous les consommation d’espaces document et le PLU actuel 6 ans et du mitage? Echelle : PLU

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Indicateurs Thématique et problématique Critère observé à suivre Variables observées et échelle Source et Typ de restitution périodicité e

Maîtrise des nuisances sonores Evolution de la population Evolution de la part de Source : Est-ce que le PLU permet exposée aux niveaux de bruit les la population exposée à cartographie du bruit, de préserver les plus forts (dans la bande exposée des nuisances sonores, arrêtés préfectoraux P habitants des nuisances des infrastructures classées en liés aux infrastructures sonores ? catégorie 1 et 2), nombre et carte Périodicité : tous les de transport Echelle : PLU 6 ans Pollutions etnuisances Evolution de la consommation Source : OREGES énergétique par secteur Réduction des Périodicité : tous les E Est-ce que le PLU consommations Echelle : PLU ans contribue à la sobriété et énergétiques et des à l’efficacité énergétique Évolution des surfaces dédiées Source : suivi des émissions de gaz à effet sur le territoire ? aux pistes cyclables et aux projets de serre R cheminements piétons Périodicité : tous les Echelle : PLU 3 ans

Energie et GES Energie et GES Est-ce que le PLU Évolution de la part des diverses Source : OREGES contribue au Part des EnR dans la EnR dans la production d’énergie Périodicité : tous les R développement des production d’énergie Echelle : PLU énergies renouvelables ? ans

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