Produits forestiers non ligneux Document de TravailTravail N° 11 DEPARTEMENT DES FORETS

CONTRIBUTION DESDES INSECTESINSECTES DE LA FORÉTFORET ÀA LA LA SÉCURITÉSECURITE ALIMENTAIRE

L'EXEMPLE DESDES CHENILLES D'AFRIQUE CENTRALE

2004 PROGRAMME DESDES PRODUITS FORESTIERS NON LIGNEUX

CONTRIBUTION DES INSECTES DE LALA FoRETFORÉT ... ~ ~ ÀA LA SECURITESÉCURITÉ ALIMENTAIRE

L'EXEMPLE DESDES CHENILLESCHENILLES D'AFRIQUED' AFRIQUE CENTRALE

Par

Michel Philippe Balinga Paul Monzambe Mapunzu Jean-Baptiste MoussaMoussa Georges N'gasse

2004 Ce document est leIe premier numéronumero d'une sérieserie de documents de travail sur les produits forestiers non ligneux produits par leIe Programme des produits forestiers non ligneux. L'objectif de ces documents de travailtravail estest dede foumirfournir desdes informationsinformations sur lesles activitésactivites et programmes en cours ainsi que de stimuler les debatsdébats sur ces thematiques.

Les appellations employéesemployees dans cette publication et la presentationprésentation des donnéesdonnees qui y figurent n'impliquent de la part de l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentationI'alimentation et l'agricultureI'agriculture aucune prise de position quantQuant au statut juridique ou au stade de developpementdéveloppement des pays, territoires, villes ou zones ou dede leursleurs autorités,autorites, ni quantQuant au tracétrace de leurs frontièresfrontieres ou limites.

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Paul Vantomme Non-wood News Forestry Officer (NWFP) Forest Products and EconomicEconomic DivisionDivision Forest Products and EconomicsEconomics DivisionDivision Forestry Department Forestry Department FAO FAOFAD Viale delle Terme di Caracalla Viale delle Terme di Caracalla Roma, 00100, Italy Roma, 00100, Italy E-mail: [email protected] E-mail: [email protected]@fao.org

Ce document (presente(présenté avec les photos en couleur) est disponible sur leIe sitesite Web du Programme desdes produits produits forestiers forestiers non non ligneux: ligneux: www.fao.orWforestrvisite/6367/en www.fao.org/forestrY/site/6367/en

Tous les commentaires ou remarques sont les bienvenus. AVANT-PROPOSAVANT -PROPOS

La reconnaissancereconnaissance du rôlerole desdes produitsproduits forestiersfore stiers nonnon ligneuxligneux (PFNL)(PFNL) dansdans lala sécuritésecurite alimentaire a fortement augmentéaugmente cesces dernièresdernieres décennies.decennies. Cependant,Cependant, lesles gestionnairesgestionnaires desdes foretsforéts n'accordent paspas encoreencore suffisammentsuffisamment d'intérétd'interet auau potentielpotentiel alimentairealimentaire desdes insectesinsectes comestibles. Pourtant, les insectes sont des mets populaires dans de nombreuses cultures et dans certains pays on leurleur accordeaccorde mêmememe une grande valeurvaleur alors qu'ils deviennentdeviennent parfoisparfois un produit de substitutionsubstitution durant lesles pénuriespenuries alimentaires,alimentaires, les sécheresses,secheresses, les inondations ou les guerres.

Peu de connaissancesconnaissances ont ét6ete rassembléesrassemb16es sur les manièresmanieres d'd'optimiser optimiser Iele potentielpotentiel des insectes, lesles insectesinsectes comestiblescomestibles recoltesrécoltés enen foretsforets enen particulier,particulier, dansdans lesles récoltesrecoltes alimentaires. Pour sensibiliser sur Iele potentiel des insectesinsectes comestiblescomestibles face àa la la sécuritésecurite alimentaire des populations qui dependentdépendent de la foret,fora, leIe programmeprogramme desdes PFNLPFNL dede lala FAOF AO aa réalisérealise en 2003 une sérieserie d'étudesd'etudes pourpour documenterdocumenter leur rôlerole dans lesles moyensmoyens d'existence des populations. DneUne prioritepriorité aa eteété donnéedonnee au Bassin du Congo du fait queque cettecette régionregion possèdepossede des ressourcesres sources forestièresforestieres importantesimportantes encore encore riches riches enen faune sauvagesauvage et comportant desdes niveaux elevesélevés de consommationconsommation dede viandeviande de broussebrousse etet d'insectesd'insectes comestibles.

Ce document analyse les résultatsresultats de quatrequatre étudesetudes dede cascas etet dede plusieurs plusieurs autresautres étudesetudes réaliséesrealisees sur la région.region. 11n faitfait apparaitreapparaitre les les deficitsdéficits dede lala rechercherecherche sursur cece sujet mais fait aussi desdes recommandationsrecommandations politiques pourpour les gestionnairesgestionnaires des forets,forets, lesles personnespersonnes travaillant dans lala protection des forétsforets et leIe développementdeveloppement rural, lesles nutritionnistes, afin de les aider àa intégrerintegrer lesles insectesinsectes récoltésrecoltes enen for&foret dansdans lesles stratégiesstrategies dede sécuritésecurite alimentairealimentaire etet de protection desdes forets.forets.

Nous espéronsesperons que cettecette publicationpublication constitueraconstituera une référencereference utile pourpour toutestoutes lesles personnes chargéeschargees de la conservationconservation des forétsforets et desdes questionsquestions dede sécuritésecurite alimentairealimentaire enen Afrique centrale.

Wulf Killmann Directeur Division des produits et de I'l'économie economie forestiers

iii TABLE DES MATIÈRESMATrERES

Avant-propos ...... iii Remerciements ...... viii Sigles et abréviationsabreviations ...... ix futroductionIntroduction ...... 1 1. Partie A: SynthèseSynthese des connaissances 1.1 Contribution des des insectesinsectes dede la for&foret àa la la sécurité securite alimentaire.alimentaire. L'exempleL' exemple desdes chenilles d'Afriqued' Afrique centralecentrale ...... 3 1.1.1 MethodologieMéthodologie ...... 3 1.1.2 Ressources naturelles de base ...... 5 1.1.3 RecolteRécolte et gestion ...... 6 1.1.4 ActivitesActivités post-recoltepost-récolte ...... 10 1.1.5 Consommation ...... 11 1.1.6 Commercialisation ...... 14 1.1.7 Impacts sur les populations d'd'insectes insectes et les ressourcesres sources forestièresforestieres ...... 18 1.1.8 Recommandations ...... 20 1.2 Contribution ofof forest to foodfood security.security. TheThe exampleexample ofof caterpillarscaterpillars inin Central Africa ...... 21 1.2.1 MethodologyMethodology ...... 21 1.2.2 NaturalNatural resources base ...... 23 1.2.3 HarvestHarvest and management ...... 23 1.2.4 Post-harvest handling ...... 25 1.2.5 Consumption ...... 26 1.2.6 Commercialization ...... 29 1.2.7 Impacts on populations and forest resources ...... 32 1.2.8 RecommendationsReconnnendations ...... 34 1.3 ReferencesRéférences bibliographiques ...... 35

2. Partie B: Etudes de cas 2.1 Cameroun: Les chenilles et larves comestibles dansdans la zone forestiereforestière dudu CamerounCameroun 37 2.1.1 Organisation dede I'etude...... l'étude ...... 37 2.1.2 RôleROle des insectes comestibles ...... 39 2.1.3 EnqueteEnquate sur Iele terrain ...... 40 2.1.4 RésultatsResultats obtenus ...... 43 2.1.5 Utilisation des chenilles ...... 44 2.1.6 Utilisation des larves ...... 46 2.1.7 Impacts ecologiquesécologiques et sociaux de l'exploitation des chenillesllarveschenilles/larves ...... 47 2.2 RépubliqueRepublique centrafricaine:centrafricaine: Contribution desdes chenilles/larves comestiblescomestibles aA. la réductionreduction de l'insécuritél'insecurite alimentairealimentaire en RépubliqueRepublique centrafricaine ...... 50 2.2.1 Intérétfuteret de l' etudeétude et methodologieméthodologie ...... 51 2.2.2 Les chenillesllarveschenilles/larves comestibles en RCARCA ...... 52 2.2.3 Utilisation des chenillesllarveschenilles/larves comestibles ...... 55 2.2.4 Evaluation des flux et organisation des marchesmarch& de chenilles/larveschenillesllarves ...... 60 2.2.5 Recommandations ...... 63 2.3 RépubliqueRepublique democratiquedémocratique du Congo: Contribution de l'exploitation des chenilles et autres larves comestibles dansdans lala lutte contre l'insecuritel'insécurit6 alimentaire et la pauvretépauvrete en RépubliqueRepublique démocratiquedemocratique du Congo ...... 66 2.3.1 Les chenillesllarveschenilles/larves comestibles de RDC ...... 69 2.3.2 Description des principalesprincipales especesespèces dede chenilleschenilles commercialiseescommercialisées ...... 69 2.3.3 Utilisation des chenilles/larves comestiblescomestibles ...... 70 2.3.4 Evaluation des flux et organisation des marchesmarch& ...... 74 2.4 RépubliqueRepublique dudu Congo: Les chenilleschenilles comestibles de lala RépubliqueRepublique dudu Congo:Congo:

v InteretRita& alimentairealimentaire etet circuitscircuits dede commercialisation.commercialisation. CasCas de Brazzaville ...... 87 2.4.1 PresentationPrésentation de la RepubliqueRépublique du Congo ...... 88 2.4.2 Insectes comestibles de lala RépubliqueRepublique dudu CongoCongo ...... 89 2.4.3 MaterielMatériel et methodeméthode d'enqueted'enquéte ...... 90 2.4.4 QualitesQualit& nutritives des chenilles ...... 91 2.4.5 RecolteRécolte et techniques de conservation ...... 91 2.4.6 Circuits de commercialisation ...... 93 2.4.7 Consommation des chenilles ...... 96

3. Partie C: Annexes Annexe 1: Insectes et plantes hôteshates d'Afriqued' Afrique centrale:centrale: noms scientifiques ...... 99 Annexe 2: Insectes et plantes hôteshates de la RépubliqueRepublique democratiquedémocratique dudu Congo: noms scientifiques et vemaculairesvernaculaires ...... 101 Annexe 3: Insectes et plantes hôteshates de RépubliqueRepublique centrafricaine: noms scientifiques et vemaculairesvernaculaires ...... 104 Annexe 4: Insectes et plantes hôteshates du CamerounCameroun et de la RépubliqueRepublique du Congo:Congo: noms scientifiques et vemaculairesvemaculaires ...... 106 Annexe 5: Questionnaires utilisésutilises lorslors des enquêtesenquetes réaliséesrealisees au Cameroun ...... 107

Liste des Tableaux

Tableau 1: Terminologie: chenilles, larves ...... 3 Tableau 2: Etudes de cas: zones étudiéesetudiees etet nombrenombre dede persormespersonnes ayant répondurepondu ...... 5 Tableau 3: Abondance des chenilles dans les pays d'd'Afrique Afrique centralecentrale ...... 8 Tableau 4: Valeurs nutritionnelles des chenilles ...... 12 Tableau 5: Comparaison des valeurs nutritionnelles pour 100 g d'aliment ...... 12 Tableau 6: Comparaison de prix parpar kgkg pourpour desdes chenilleschenilles séchéessechees ...... 16 Tableau 7: BeneficesBénéfices d'un grossistegrossiste commercialisantcommercialisant desdes chenilleschenilles en RCA ...... 17 Table 1: Terminology: caterpillars and grubs ...... 21 Table 2: Case studies: Study areas and numbers of respondents ...... 22 Table 3: Availability of caterpillarscaterpillars inin CentralCentral AfricanAfrican countriescountries ...... 24 Table 4: Proportion of proteins ofof frechfrech caterpillarscaterpillars ...... 27 Table 5: Comparison of the nutritional composition of relevant foods per 100 grainsgrams ...... 27 Table 6: Comparison of prices per kg for dried caterpillars ...... 31 Table 7: Income of a wholesaler marketing caterpillars in CAR ...... 31 Tableau 8:8: PlanPlan d'execution d'exécution de de l'etude ramie ...... 38 Tableau 9: Consommation etet vente des chenilles et larves selon lesles provincesprovinces ...... 41 Tableau 10: ProfilProfil desdes marchesmarch& recensesrecensés ...... 42 Tableau 11: PresentationPrésentation des chenilles consomméesconsommees et des arbres hateshôtes ...... 44 Tableau 12: PrincipauxPrincipaux PFNLPFNL de RCARCA ...... 52 Tableau 13: PrincipalesPrincipales chenilles comestibles de RCA et leurs arbres hateshôtes ...... 54 Tableau 14: RepartitionRépartition des besoins enen protéines proteines de de mi-juin mi-juin A. it septembreseptembre ...... 58 Tableau 15: RepartitionRépartition des besoinsbesoins en proteinesprotéines animales d'd'octobre octobre àit mi-juin ...... 58 Tableau 16: Composition enen elementséléments nutritionnels des chenillesllarveschenilles/larves ...... 58 Tableau 17: EvolutionEvolution du prixprix de vente des chenilles fraichesfratches ...... 62 Tableau 18: EvolutionEvolution desdes prixpiix des chenillesllarveschenilles/larves secheesséchées ...... 63 Tableau 19: EvolutionEvolution des prixprix desdes chenillesllarveschenilles/larves secheesséchées (exemple) ...... 63 Tableau 20: ModeMode dede recolterécolte desdes chenilleschenilles ...... 70 Tableau 21: CausesCauses dede disparitiondisparition desdes chenilles dansdans certaines provinces de la RDC ...... 71 Tableau 22: ArgumentsArguments en faveurfaveur de la consommation des chenilles ...... 72 Tableau 23: Chenilles préféréespreferees A.it Kinshasa Kinshasa et et leurs leurs differentesdifférentes appellationsappellations ...... 73 Tableau 24: PeriodicitePériodicité etet estimationestimation des quantitesquantités offertes par province ...... 75 Tableau 25: EstimationEstimation de lala production...... production ...... 75 Tableau 26: EvaluationEvaluation dede lala marge beneficiairebénéficiaire ...... 76

vi Tableau 25: Estimation de la production ...... 75 Tableau 26: Evaluation de la marge beneficiairebénéficiaire ...... 76 Tableau 27: EspecesEspèces de chenilles non déterminéesdeterminees et connuesconnues en langue localelocale ...... 90 Tableau 28: Composition nutritionnelle dede divers alimentsaliments (valeur(valeur pour 100100 g)g) ...... 92 Tableau 29: Compte d'exploitationd'exploitation virtuel d'un détaillantdetaillant (pour un mois)mois) ...... 96 Tableau 30: Consommation des chenilles par jourjour ...... 96 Tableau 31: Consommation des chenilles ...... 97

Liste des Figures

Figure 1: Comparaison des compositionscompositions dede protéinesproteines animalesanimales ...... 13 Figure 2: Comparaison des compositionscompositions enen protéinesproteines animalesanimales parpar anan ...... 14 Figure 3: Circuits possibles de commercialisation des chenilles enen AfriqueAfrique centralecentrale ...... 15 Figure 4: Seasonal importance of caterpillars to the diet in Central AfricanAfrican countriescountries ...... 28 Figure 5: Comparison of the composition of proteins perper yearyear inin BanguiBangui andand RCRC ... 29 Figure 6: Possible chains of custody for commercializationconunercialization of caterpillars ...... 30 Figure 7: Circuit commercial ...... 77 Figure 8: Circuits de commercialisation ...... 95

vii REMERClENIENTSREMERCIEMENTS

La préparationpreparation dede cece DocumentDocument dede travailtravail répondrep and àa une une initiative du Programme sursur lesles produitsproduits faresforestiers tiers non ligneux (PFNL) dede la FAO. En 2002, Iele Programme a financefinancé quatre etudesétudes de cas sur les pays d'Afriqued' Afrique centralecentrale pourpour évaluerevaluer leIe rôlerole des insectes comestibles dans la sécuritésecurite aHmentaire.alimentaire. LaLa recherche aa étéete effectuéeeffectuee par desdes expertsexperts locaux:locaux: GeorgesGeorges N'Gasse,N' Gasse, MichelMichel Philippe Balinga, Jean-Baptiste Moussa et Paul Monzambe Mapunzu, qui ontant chacun fournifoumi un rapport sur leurs recherches.recherches. La préparationpreparation de la synthèse,synthese, qui présentepresente lesles résultatsresultats dede cesces rapports, a étéete réaliséerealisee par Daniela GohlerGöhler qui a travaillétravaille pourpour lala FFAO AO en tanttant queque volontairevolontaire durant une périodeperiode de quatre moismois (2003).(2003).

TausTous nos remerciements aux personnes quiqui antont rendu possible ce travail, en particulier Wulf Killmann et OlmannOlmann Serrano.Serrano. NotreNotre gratitudegratitude vava aussiaussi auau ServiceService académique acadernique d'd'echange échange allemand (DAAD) pour leIe soutiensoutien financierfinancier àa Daniela Daniela Göhler.Gohler.

De nombreusesnombreuses personnes ontont contribuecontribué aà la réalisationrealisation de cece documentdocument parpar leursleurs conseilsconseils tecimiquestechniques et leur soutien.soutien. Paul Vantomme, FrançoisFran~ois N'Deckere-Ziangba et SvenSven WalterWalter sontsont spécialementspecialement remerciesremerciés pour pour leurleur assistance quotidienne,quotidienne, ainsi ainsi queque Gillian Allard, JanJan Breithaupt, Jean-Louis Blanchez, Douglas WilliamsonWilliamson etet PeterPeter GriffeeGriffee quiqui yy ontant contribué. contribue.

La revisionrévision du document et la traduction ontant étéete réaliséesrealisees par Giselle Brocard-Brevetti et Sophia Gazza. Enfin, un remerciement aà taustous ceux impliquésimpliques dansdans lala realisationréalisation dudu projet et lala publication finale.

ix SIGLES ET ABRÉVIATIONSABREVIATIONS POUR LA VERSION FRANÇAISEFRAN<;AISE ET ANGLAISE

CAMPFIRE Programme d'amenagementd'aménagement desdes régionsregions comrnunautairescommunautaires pour lesles resressources sources indigènesindigenes

FCFA Franc de la communautécommunaute franqaisefran~aise africaine

GREB Groupe de recherche sur l'l'écologie ecologie et la biologie des populations

IDR Institut de développementdeveloppement rural

PFNL Produit forestier non ligneux

RC RepubliqueRépublique du Congo (Brazzaville)

RCA RepubliqueRépublique centrafricaine

RDC RépubliqueRepublique démocratiquedemocratique du Congo (Kinshasa)

CAR Central African Republic

CAMPFIRE Communal Areas Management Programme forfor Indigenous Resources

DRC Democratic Republic of the Congo

EC European Commission

FCFA Franc de la CommunautéCommunaute FranqaiseFran~aise Africaine

NWFP Non-Wood Forest Products

RC Republic of the Congo

Xx INTRODUCTION

Depuis des tempstemps trèstres anciens, les insectesinsectes ontont contribuécontribue dede manière maniere significative significative aA, l'alimentation dede nombreusesnombreuses populations etet cultures. Les insectesinsectes comestiblescomestibles sont trèstres populaires chez les indiensindiens d'Amériqued' Amerique du NordNord (Sutton,(Sutton, 1988),1988), au MexiqueMexique (Merle,(Merle, 1958)1958) comme dans dede nombreusesnombreuses culturescultures asiatiquesasiatiques (Chine,(Chine, Japon)Japon) etet africaines africaines (Botswana,(Botswana, Zimbabwe, etc.).etc.). DeDe nos jours, on peut aussiaussi trouver des plats élaboréselabores réalisésrealises aà partir partir des insectes dans les menus des restaurantsrestaurants de différentsdifferents pays européenseuropeens comme la FranceFrance (Chen,(Chen, Feng, 2002) et la Belgique.

Ces 10 dernièresdernieres années,annees, lala reconnaissancereconnaissance du rôlerOle desdes produitsproduits forestiersfore stiers nonnon ligneuxligneux (PFNL)(PFNL) comestibles dans dans la la securitesécurité alimentaire,alimentaire, comme comme la la viande viande de de broussebrousse et et lesles fruitsfruits etet champignons locaux, a considérablementconsiderablement augmenté.augmente. MalgreMalgré tout, les potentialitéspotentialites alimentairesalimentaires des insectes comestibles sont mal connues bien que plusieurs etudesétudes aient montrémontre que lesles insectes contribuent de rnanieremanière importante aux moyensmoyens d'd'existence existence des régionsregions rurales comme urbaines. Dans de nombreusesnombreuses cultures,cultures, les insectesinsectes sontsont consommésconsommes commecomme unun supplémentsupplement quotidien, unun met délicatdelicat occasionneloccasionnel ou un produitproduit dede substitutionsubstitution durantdurant lesles pénuriespenuries alimentaires, les sécheresses,secheresses, les inondations, les guerres, etc. LesLes insectes comestibles doivent etreétre consideresconsidérés comme une alternative potentielle plus importante dans les efforts d'améliorerd'ameliorer lala sécuritésecurite alimentaire et d'd'alleger alléger la pauvretépauvrete en AfriqueAfrique subsahariennesubsaharienne (de(de Foliart,Foliart, 1992).1992). LaLa FFAO AO note que les populations lesles plusplus pauvrespauvres récoltentrecoltent les insectes etet lesles autresautres PFNL,PFNL, etet queque ces activitésactivites de récolterecolte sontsont habituellementhabituellement pratiquéespratiquees parpar lesles femmes.femmes.

Les chercheurs et personnes quiqui travaillenttravaillent dans leIe développementdeveloppement connaissent peu les moyensmoyens d'optimiser leIe potentielpotentiel desdes insectes,insectes, particulièrementparticulierement ceuxceux qui proviennent des foretsforits etet quiqui sont comestibles. LesLes liens entre gestion des foretsforéts et populations d'insectes sontsont encoreencore moinsmoins connus ainsi que les impacts dede lala récolterecolte desdes insectesinsectes sursur lala for&foret etet lala biodiversitébiodiversite enen général,general, et les modes alimentaires dans lesles régimesregimes locaux liéslies aux 6volutionsevolutions de la disponibilitédisponibilite d'autres sources dede proteinesprotéines commecomme lala viandeviande (dont(dont lala viande dede brousse), Iele poisson ouou les noix d'd'arachide. arachide.

En 2002, leIe ProgrammeProgramme des Produits forestiersfore stiers nonnon ligneux (PFNL)(PFNL) dede la FAO, soulignant la prise de conscienceconscience du besoin de développerdevelopper d'avantage la sensibilisationsensibilisation sur leIe potentiel des insectes comestibles dansdans lesles strategiesstratégies dede surviesurvie desdes populationspopulations quiqui dependentdépendent de de lala foret,fora, aa lancélance une étudeetude afinafin dede connattreconnaitre leurleur rôlerOle etet leurleur importanceimportance dansdans lesles moyensmoyens d'existenced' existence locaux mais aussi pour répondrerepondre auxaux manquesmanques de connaissances sur cece sujet.sujet. UneVne prioritépriorite aa étéete donnéedonnee au BassinBassin dudu Congo,Congo, régionregion quiqui possèdepossMe d'importantesd'importantes ressourcesressources forestières,forestieres, encoreencore riches en faunefaune et floreflore sauvagessauvages et dontdont leIe niveauniveau de consommationconsommation aà la foisfois enen viandeviande dede brousse et en de nombreuses especesespèces d'insectes comestibles est important.

Des expertsexperts locauxlocaux dudu Cameroun,Cameroun, dede lala RépubliqueRepublique centrafricaine,centrafricaine, lala RépubliqueRepublique dudu CongoCongo (Brazzaville) etet la RépubliqueRepublique démocratiquedemocratique dudu Congo (Kinshasa) ont étéete contractéscontractes pourpour produire des étudesetudes de cas. Le sujetsujet dede cesces étudesetudes estest principalementprincipalement lesles chenilles,chenilles, insectesinsectes lesles plus communscommuns de la for&foret quiqui peuventpeuvent &reetre facilementfacilement recoltes.récoltés. LaLa plupart des chenilles se nourrissent des feuilles des arbres,arbres, celles-ci pouvant provenir d'd'espèces especes forestièresforestieres de valeur comme leIe sapellisapelli EntandrophragmaEntandrophragma angolense, ilil existe donc des liensliens essentielsessentiels entreentre lesles chenilles et l'écosystèmel' ecosysteme forestier.forestier. CelaCela offreoffre dede nombreusesnombreuses optionsoptions dede gestiongestion forestièreforestiere pourpour a la foisfois répondrerepondre aux besoinsbesoins alimentaires locaux locaux et et de de santesanté etet àa la la productivitéproductivite dede l' écosystèmeecosysteme forestier.

Ce document de travail est composécompose de deux parties. La Partie A proposepropose une synthèsesynthese et lala Partie B quatrequatre étudesetudes dede cas.cas. LaLa synthèsesynthese desdes connaissancesconnaissances analyseanalyse lesles conclusionsconclusions dede cesces

1 quatre etudesétudes et ajoute des exemples qui proviennent d'etudesd'études sur d'autres régions.regions. ElleElle fournitfournit des éclairagesec1airages sur les déficitsdeficits de la recherche et donne quelques recommandations pour integrerintégrer les insectes recoltesrécoltés dans la forét,foret, dans les politiques de sécuritésecurite alimentaire etet les stratégiesstrategies de conservation des forets de la région.region.

2 1. PartiePartie A: SynthèseSynthese des connaissances

1.1 ContributionContribution des insectes dede lala foretfork àit lala sécuritésecurite alimentaire.alimentaire. L'exempleL'exemple desdes chenilleschenilles d'Afriqued' Afrique centrale

1.1 MethodologieMéthodologie

Introductionmtroduction

Depuis trèstres longtemps, les insectes comestiblescomestibles contribuentcontribuent au régimeregime alimentaire de différentesdifferentes populations dans leIe monde. La premièrepremiere partie de ce document traite des chenilles ità partir des analyses provenant d'etudesd'études de cas réaliséesrealisees par des experts locaux dans quatre pays d'Afriqued' Afrique centrale.

Ce documentdocument fournit des informationsinformations sur lesles ressourcesressources naturellesnaturelles de base,base, l'identificationl'identification taxonomique des insectes et de différentesdifferentes especesespèces de plantes hOtes,hôtes, mais aussi sur les chenilles dans leur habitathabitat naturel; et enfin,enfin, ili1 abordeaborde l'exploitationl'exploitation desdes ressources.ressources. LesLes techniquestechniques dede récolterecolte des chenilleschenilles dont la récolterecolte manuellemanuelle etet l'abattagel'abattage desdes arbresarbres commecomme lesles activitésactivites postrécoltepostrecolte de conservation et dede préparationpreparation alimentairealimentaire sontsont détaillées.detaillees.

L'abondance saisonnièresaisonniere desdes insectesinsectes varievarie selonselon lesles différentesdifferentes régions.regions. La majoritémajorite desdes familiesfamilIes interrogéesinterrogees lors de la réalisationrealisation des étudesetudes de cascas consommeconsomme des chenilles.chenilles. Celles-ciCelles-ci possèdentpossedent une forte valeur nutritionnelle et constituent une sourcesource importante de protéinesproteines dansdans lesles régimesregimes alimentaires desdes populations d' AfriqueAfrique centrale. DifferentsDifférents modes dede consomrnationconsommation sontsont présentéspresentes selon les habitudes culturellescuiturelles ainsi que les autresautres ressources enen protéinesproteines disponiblesdisponibles (viande de brousse, etc.). LeLe commerce des insectes, mememéme saisonnier, peut offrir des revenus complémentairescomplementaires aux populations rurales mais aussiaussi auxaux populationspopulations urbaines,urbaines, particulièrementparticulierement aux femmes.femnaes. LeLe documentdocument presenteprésente lesles filieresfilières commerciales etet les types de revenusrevenus possiblespossibles ainsi que certaines donneesdonnées chiffreeschiffrées au sujet de l'exportation des chenilles.

Les relationsrelations entre les populationspopulations d'insectes et lesles forêtsforets quiqui constituentconstituent leurleur habitathabitat naturel,naturel, sont presentees,présentées, l'l'exploitation exploitation forestière,forestiere, les feux de brousse et les autres formes de dégradationdegradation de la for&foret ayantayant un impactimpact importantimportant sur lesles populationspopulations d'insectes. Enfin, les déficitsdeficits de lala recherche ont eteété identifiésidentifies et des recommandationsrecommandations ont eteété élaboréeselaborees sur lala manièremaniere dontdont lesles insectes comestibles pourraientpouffaient contribuercontribuer it à amelioreraméliorer les les conditions conditions de de vievie localeslocales etet sur les moyens d'integrerd'intégrer lala production de chenilleschenilles auxaux plansplans de gestion des ressources naturellesnaturelles et dede conservation desdes foréts.forets.

TerrninologieTerminologie Dans cette étudeetude qui aa pourpour thèmetheme principalprincipal lesles chenilles,chenilles, une différencedifference est faite entre les chenilles et les larves. LeLe TableauTableau I1 donnedonne uneune définitiondefinition desdes abréviationsabreviations utilisées.utilisees.

Tableau 1:1: Terminologie: chenilles,chenilles, larves

,c. Terme .Definition Définition " '" Chenilles Les chenilles sont desdes larveslarves dede lépidoptèreslepidopteres cornmecomme les papillonspapillons etet lesles mites.mites. Elles se nourrissentnourrissent principalement de feuilles et des autresautres partiesparties desdes arbres,arbres, arbustes et autres plantes.

Larves Les larveslarves sontsont desdes larveslarves dede coléoptères coleopteres commecomme lesles charançons.charan~ons. EllesElles sese developpentdéveloppent sous l'ecorcel'écorce desdes arbres,arbres, dansdans les troncstroncs des palmiers,palmiers, ouou dansdans leIe sol.sol.

3 Commer9anteCommerçante semi-grossiste de chenilles comestibles au march

Etudes de cas Les quatre étudesetudes de cas présentéespresentees dans la seconde partie du document ont eteété realiseesréalisées par des experts en 2002 et 2003: • N'Gasse, GeorgesGeorges (2003):(2003): Contribution des chenilles/larveschenillesllarves comestibles aà la reductionréduction de l'insécuritél'insecurite alimentairealimentaire enen RépubliqueRepublique centrafricaine.centrafricaine. • Balinga, MichelMichel PhilippePhilippe (2003):(2003): LesLes chenilleschenilles etet larves comestibles dansdans lala zone forestièreforestiere dudu Cameroun.Cameroun. • Moussa, Jean-Baptiste (2002): LesLes chenilles comestibles du Congo: InteretIntérét alimentaire et circuits de commercialisation: Cas de Brazzaville. • Monzambe Mapunzu, PaulPaul (2002):(2002): ContributionContribution dede l'l'exploitation exploitation des chenilles et autres larves comestibles dansdans lala lutte contre l'insécuritél'insecurite alimentaire et et lala pauvretépauvrete en RépubliqueRepublique démocratiquedemocratique du Congo.Congo ..

Pour la collectecollecte desdes données,donnees, les chercheurschercheurs ont préparéprepare des questionnaires d'aud'au moins deuxdeux types selon les groupes cibles de consommateurs,consommateurs, lesles différentesdifferentes categoriescatégories dede vendeurs, etc. Balinga (2003) aa aussi analyséanalyse d'autresd'autres etudesétudes sursur Iele sujet;sujet; N'GasseN'Gasse (2003)(2003) a réalisérealise desdes interviews de differentesdifférentes personnes elesclés pour obtenir desdes informationsinformations générales.generales. Le TableauTableau suivant presente,présente, soussous formeforme globale,globale, lesles zoneszones d'etuded'étude etet Iele nombrenombre dede personnespersonnes interrogeesinterrogées enen tant qu'echantillonqu'échantillon desdes groupesgroupes cibles correspondants.

SyntheseSynthèse des connaissances La synthèsesynthese résumeresume principalement l'informationl'information eleclé recolteerécoltée dansdans lesles quatre etudesétudes de cas.cas. Seules les donneesdonnées nationales ouou regionalesrégionales specifiquesspécifiques ouou exceptionnellesexceptionnelles sontsont citeescitées avecavec des référencesreferences aux pays et/ouetlou auteursauteurs concernés.concernes.

4 Tableau 2: Etudes dede cas: zoneszones etudieesétudiées etet nombrenombre de personnespersonnes ayantayant repondurépondu

N'Gasse (2003)(2003) BalingaBalinga(2003) (2003) Moussa (2002)(2002) Monzambe Mapunzu (2002)(2002) NombreNombrede de 100 dans la forStfor& 180 dans la 600 àa Kinshasa foyers de Ngotto province du Centre, 20 dans celle de 1l'Est,'Est, 130130 251 au total dans de l'Ouest, 90 celle des du Nord-Ouest, etablissementsétablissements 174 Sud-Ouest et scolaires, lieux 96 dans lala de vente province du alimentaire et Littoral sur les marches Nombrede 100 à Bangui et 12 9 A YaoundeYaoundé 45 grossistes et Nombre de a a de Brazzaville vendeurs dans 11 autres 300 revendeurs de villes autour de Kinshasa Bangui (dans un rayon de 400 km)

D'autresD' autres étudesetudes sontsont citéescitees lorsqu'Iorsqu' elleselles contiennentcontiennent des aspects spécifiquesspecifiques ou sese réfèrentreferent a d'autres expériencesexperiences dans des régionsregions différentes,differentes, Iorsquelorsque cette information n'est paspas disponibledisponible dans Iesles etudesétudes de cas. Cependant, ces étudesetudes ontont ét6ete revues partiellement, leIe thèmetheme essentielessentiel dede cette synthèsesynthese étantetant les etudesétudes de cas.

Durant l' analyseanalyse desdes etudesétudes dede cas, des questions sont apparues qui ont dûdu &reetre clarifiéesclarifiees ouou expliqueesexpliquées avec plus de details.&tails. LesLes auteursauteurs ontont doncdone ét6ete contact&contactes afinafin dede complétercompleter certainescertaines informations proposeesproposées dansdans lala synthese.synthèse. D'D'autre autre part, desdes discussionsdiscussions avecavec plusieursplusieurs spécialistesspecialistes entomologistesentomologistes et et expertsexperts enen terme dede consommation dede viande de broussebrousse enen Afrique centrale, ont contribu6contribue àa uneune meilleuremeilleure compréhensioncomprehension et ontont fournifoumi desdes informationsinformations importantes. Un article a eteété preparepréparé sur leIe sujet a étéete publiépublie dans la sérieserie sursur lesles politiquespolitiques sursur l'environnement: WildlifeWildlife Policy Policy Briefing Briefing n° n° 3 3 dede l'ODI1I'ODIl (Vantomme etet al.,al., 2004); lesles commentaires émisemis parpar rapportrapport A.a cet cet article article ontont aussiaussi enrichienrichi cettecette synthese.synthèse.

Dans les etudesétudes de cas, les donneesdonnées monetairesmonétaires ont souvent eteété presenteesprésentées enen monnaie regionale:régionale: leIe FrancFranc dede lala communauté communaute françaisefran~aise africaineafricaine (FCFA).(FCFA). PourPour permettrepermettre lala comparaison,comparaison, desdes chiffres en dollar EU, basésbases sursur lesles tauxtaux dede change change suivants,suivants, sontsont donnésdonnes (FAO,(FAO, 2003):2003): 1 FCFAFCFA = 0,0017 dollar EU ou 1 dollar EU = 604,792 FCFA.

1.1.2 Les ressources naturellesnaturelles de base

Identification taxonomique des differentesdifférentes especesespèces d'insectes Selon de Foliart (2002), en Afrique de l'EstI'Est etet AfriqueAfrique centrale,centrale, l'identificationl'identification taxonomiquetaxonomique exacte des insectesinsectes comestiblescomestibles est connueconnue pourpour 128128 espèces.especes. Autrement,Autrement, 2121 insectesinsectes comestibles sont seulement identifiesidentifiés selonselon leurleur genre,genre, 1212 selonselon leurleur famillefamille etet unun selonselon l'l'ordre. ordre. Une liste des chenilleschenilles identifiéesidentifiees auau niveauniveau taxonomiquetaxonomique etet desdes espècesespeces dede larves2 larves2 citéescitees dansdans les étudesetudes de cas, comprenant autant que possible les plantes h6tes,hotes, est présentéepresentee enen annexe.annexe. LesLes Annexes fournissent desdes informations specifiquesspécifiques sur sur lesles resressources sources naturellesnaturelles dede base dede certains pays (avec les noms vernaculairesvemaculaires ajoutésajoutes aux noms scientifiques). La liste lala plusplus complètecomplete est fourniefoumie par MonzabeMonzabe MapunzuMapunzu (2002).(2002). LesLes donnéesdonnees seulementseulement composéescomposees dede noms vemaculairesvernaculaires dede larveslarves ouou de plantes hotesh6tes nene sont pas presenteesprésentées en annexe, mais dans les etudesétudes de cas, dans laIa Partie B dede cece document.document.

1 Institut Institut du du developpement développement d'Outremer.d'Outremer. 2 IdentificationIdentification taxonomiquetaxonomique auau moins du genre.

5 Les populationspopulations localeslocales connaissentconnaissent bien les chenilles et les larves mais elles ontont parfoisparfois desdes difficultesdifficult& àa distinguerdistinguer lesles différentesdifferentes espèces.especes. L'identificationL'identification taxonomiquetaxonornique dede nombreuxnombreux insectes fait encore défaut.defaut. MalgréMalgre tout,tout, plusieursplusieurs recherchesrecherches ontont étéete réaliséesrealisees dansdans cece domaine.domaine.

Chenille Imbrasia epimethea (Internet,(Internet, 2003) etet papillonpapillon ImbrasiaImbrasia dione,dione, parmiparmi lesles plus importantsimportants d'd'AfriqueAfrique centralecentrale (Internet,(Internet, 2003) 2003)

Abondance des insectes SeIonSelon leur habitat, constituéconstitue par les plantes hCites,h6tes, les larves sont presentesprésentes dans differentsdifférents types de for&foret ainsi que dans les savanes arboréesarborees et les arbustes. N'Gasse (2003)(2003) aa faitfait uneune recherche sur l'abondanceI' abondance dede NudaureliaNudaurelia oyemensisoyemensis sur lesles plantesplantes h6teshates EntandrophragmaEntandrophragma angolenseangolense (sapelli) sur une périodeperiode de 7 ans (1995(1995 àa 2001). nII a découvertdecouvert qu'en moyenne,moyenne, un arbre h6tehate étaitetait occupéoccupe par unun poidspoids correspondantcorrespondant aà 3,3 kg (matière(matiere sèche)seche) en chenilles. nIl cite aussi une enquéteenquete de SergeSerge Bahuchet3Bahuchee (recherches(recherches realiseesréalisées dede 1960 aà 1970) établissantetablissant une présencepresence dede 2 kg/hakglha (matière(matiere sèche)seche) de chenilles comestibles dans la RéserveReserve de biosphèrebiosphere de Basse Lobaye. D'autres recherchesrecherches indiquentindiquent des valeursvaleurs plusplus élevées.elevees. ParPar exemple,exemple, LathamLatham (2002)(2002) analyseanalyse une présencepresence de 55 kg/hakglha (matière(matiere sèche)seche) pour Cirina forda dansdans lala provinceprovince dudu Bas-CongoBas-Congo (RDC). Munthali et Mughogho (1992) indiquent mememême 14,63 kglhakg/ha (matiere(matière seche)sèche) de chenilles comestibles auau .Malawi.

1.1.3 RecolteRécolte et gestion Techniques de récolterecolte La présencepresence de chenilles se détectedetecte de différentesdifferentes manières.manieres. Par les déjections,dejections, tout d'abord, quiqui s'accumulents' accumulent àa la la base desdes troncstroncs dues auxaux proliférationsproliferations des insectes et àa l'odeur I' odeur évidenteevidente quiqui les identifie mais aussi du fait des rassemblementsrassemblements dede chenilleschenilles aà lala base du tronctronc (cf.(cf. photophoto suivante) et par les feuilles mangees.mangées. La presenceprésence de larves dans les troncs de palmiers (comme Augosoma centauruscentaurus etet Rhynchophorus phoenicis) phoenicis) peut peut aussi aussi etreétre per~ueperque par lesles bruitsbruits caracteristiquescaractéristiques de crépitement.crepitement.

3 LesLes referencesréférences de cettecette etudeétude ne sont pas données.donnees.

6 Colonie d'lmbrasiad'Imbrasia ertli dans Iele tronetone dede FuntumiaFuntumia sp.sp. (Latham)(Latham)

Dans la régionreglOn d'Afriqued' Afrique centrale,centrale, deuxdeux techniquestechniques différentesdifferentes de récolterecolte peuventpeuvent &reetre distinguees.distinguées. La premièrepremiere consiste a ramasser les chenilles manuellement sur leIe sol,sol, lesles troncs,troncs, les branches et lesles feuilles.feuilles. CeCe sontsont principalementprincipalement lesles femmesfemmes et lesles enfants,enfants, durantdurant leursleurs vacances, quiqui sont chargéscharges de cettecette activité.activite. LaLa récolterecolte estest facilitéefacilitee torsquelorsque lesles chenilles chenilles descendent desdes troncs a leurleur maturité.maturite. AA cettecette période,peri ode, lesles populationspopulations coupentcoupent aussiaussi desdes branches entieresentières pour améliorerameliorer la recolterécolte ou pour mieux conserver les chenilles et ensuiteen suite les vendre vivante. UneDne attention spécialespeciale doit étreetre accordéeaccordee aux especesespèces formant des processionsprocessions (telle qu'Imbrasia ertli).ertli). DansDans cece cas,cas, desdes cuvettescuvettes sontsont poséesposees sursur lesles troncstroncs aa uneune hauteur hauteur relativement basse afin qu'elles sese remplissentremplissent enen cinqcinq ou sixsixjours. jours.

Afin de faire tombertomber les chenilleschenilles des partiesparties hautes des arbres de taille moyenne, lesles récolteursrecolteurs donnent parfois des coups de marteaux contre les troncs. DneUne longue tige en bambou est aussi utiliséeutilisee pour atteindre leIe sommet des grands arbres et faire tomber les chenilles. Les pygméespygmees de la RCA grimpent souventsouvent dansdans lesles arbresarbres pourpour récolterrecolter différentsdifferents fruitsfruits etet ramasserrarnasser desdes chenilleschenilles (Bahuchet, 1990).

UneDne autre techniquetechnique de récolterecolte est l'abattagel' abattage des arbresarbres h6teshotes des chenilles. Dans leIe cascas dede larves qui se sontsont développéesdeveloppees dans les troncs des palmiers, Iele palmier est coupécoupe etet fendufendu enen deux. Les larves sontsont extraites vivantesvivantes ou aprèsapres avoir étéete séchéessechees au soleilsoleH avecavec leIe tronctronc durantdurant une courte durée.duree. Les palmiers a huile coup&coupes pourpour lala productionproduction de vinYin dede palmepalme foumissentfournissent des larves comme sous-produit. Contrairement alaa. la collecte collecte d'insectes, d'insectes, lesles coupescoupes d'arbresd'arbres et de palmiers sontsont principalementprincipalement pratiquéespratiquees parpar lesles hommes.hommes.

Dans l'étudel' etude dede cascas sursur le Ie Cameroun, Cameroun, lesles ménagesmenages interrogésinterroges pratiquentpratiquent seulementseulement la récolterecolte d'insectes. EnEn RDC,RDC, 6565 pourpour centcent desdes personnespersonnes interrogéesinterrogees coupent les arbres pour récolterrecolter les trois espècesespeces de chenilles les plus nombreuses. Selon N'Gasse (2003),(2003), en RCA, lesles fatuitiesfamilIes sese déplacentdeplacent pour se rapprocher de la foretforét durant la periodepériode de recolterécolte qui dure deux a trois mois. Elles y construisentconstruisent des huttes temporaires etet dede petites grillesgrilles enen bois pour leIe fumagefumage des insectes. Contrairement a a cece que Latham (2002) a observéobserve dans leIe Bas-CongoBas-Congo (RDC),(RDC), ces collecteurs deplacentdéplacent frequemmentfréquemment lesles jeunesjeunes chenilleschenilles desdes plantesplantes bOtesh6tes venantvenant dede la foretfor& dansdans des arbres qui sont proches de leur village.village.

PériodesPeri odes de récolterecolte La récolterecolte des chenilleschenilles est une activitéactivite saisonnièresaisonniere alors que la recolterécolte des larves s'étends'etend sursur toute l'annee.l'année La La période periode de de collectecollecte aa souventsouvent lieulieu durantdurant lala saisonsaison des pluies (Malaisse,(Malaisse, 1997).1997). La disponibilitédisponibilite des chenilles peut extremementextrémement varier entre les differentesdifférentes regionsrégions d'un payspays enen raison des conditionsconditions climatiques differentesdifférentes (Tableau(Tableau 3).3). LesLes pluies entravent les activitésactivites de

7 récolterecolte et encoreencore plusplus laIa conservationconservation desdes chenilles;chenilles; leIe poissonpoisson etet leIe gibiergibier sontsont eux-mémes eux-memes souvent plus difficiles àa attraper attraper àa la saisonsaison des pluies.

Tableau 3: Abondance des chenilles dansdans lesles payspays d' d'AfriqueAfrique centralecentrale

Pays Province Av. Juliet Aout RCA Cameroun KasalKasaï oriental

Kasdoccidattal RDC Bandundu Kinshasa

Sangha Likoula

Rep. du ~~~~_Brazzaville Congo Pool Plateaux

La disponibilitédisponibilite saisonnièresaisonniere des chenilles affecte principalement la récolterecolte des ménagesmenages ruraux alors que les zoneszones urbainesurbaines sontsont souventsouvent approvisionnéesapprovisionnees parpar différentesdifferentes provinces.provinces. Ainsi,Ainsi, lesles chenilles sont vendues sur une plus longue périodeperi ode sur les marchésmarches urbainsurbains queque sursur lesles marchésmarches ruraux. Par exemple, Kinshasa est approvisionneeapprovisionnée au moins sept mois par an.

Gestion Dans les étudesetudes de cas, on parle peu de la gestion des chenilles et de la productionproduction de larves et, si cette gestion est integreeintégrée et de quelle maniere,manière, aà la gestion de la for&foret et des autres ressourcesres sources naturelles. Balinga (2003) preciseprécise que la taille des larves qui se développentdeveloppent dans Iele tronc des palmiers aà huile est plus petite,petite, c'estc'est pourquoipourquoi ces espècesespeces sontsont seulementseulement recolteesrécoltées a à des fins dede subsistance. AuAu contraire,contraire, les especesespèces qui sese developpentdéveloppent dans lesles troncs de palmiers de Mayotte sont de meilleure qualitequalité et proliierentprolifèrent enormement,énormément, aussiaussi sont-ellessont-elles davantage recolteesrécoltées pourpour lala commercialisation. Pour Pour soutenirsoutenir lala reproduction desdes larves qui sese nounrissentnourrissent dede matièresmatieres mortes organiques (comme Rhynchophorus phoenicis), phoenicis), lesles palmierspalmiers sont parfois coupescoupés pour favoriser Iele processus de decomposition.décomposition. ApresAprès deuxdeux ou trois semaines, l'extraction des larveslarves est possible.

8 Sapelli, arbre hôtehote de Pseudanthera discrepans d6feuill6défeuillé apresaprès leIe passage des chenilles (N'Gasse)

En RCA, les règlementsreglements des concessions forestièresforestieres requièrentrequierent actuellement de laisser au moins une graine d'd'Entandrophragma Entandrophragma angolenseangolense (sapelli)(sapelli) pourpour 1010 hectares, pour la production de bois et pour permettrepermettre la régénérationregeneration naturelle des espèces.especes. Mais, aucune mention n'n'est est faitefaite dudu besoin des populations locales de récolterrecolter desdes chenilleschenilles comestiblescomestibles surSUr les feuillesfeuilles dede sapellisapelli (comme Nudaurelia oyemensis). Meme Mane si cettecette injonctioninjonction étaitetait respectée,respectee, laisser uneune seuleseule graine d'arbre pourpour 1010 hectareshectares réduiraitreduirait significativementsignificativement la production de chenilles. De plus, dans la foretfor& de Lobaye,Lobaye, enen RCA,RCA, N'GasseN'Gasse (2003) a trouvetrouvé que lesles abattagesabattages d'arbresd'arbres hôteshates pour la récolterecolte des chenilleschenilles ont considérablementconsiderablement réduitreduit lala populationpopulation dede jeunesjeunes sapelli.sapelli.

Monzambe Mapunzu (2002) décritdecrit différentesdifferentes expériencesexperiences de domesticationdomestication de chenilleschenilles etet dede plantes hôtes.hates. Dans la provinceprovince dudu Bas-CongoBas-Congo (RDC),(RDC), lesles expériencesexperiences de domesticationdomestication ontont montrémontre des résultatsresultats encourageants et ont enen mamememe tempstemps soulignésouligne lesles déficitsdeficits dede lala recherche.recherche. D'autresD' autres étudesetudes ontont étéete réaliséesrealisees dansdans leIe domainedomaine dede lala reproduction reproduction végétale.vegetale. LesLes espècesespeces suivantes de plantes hôteshOtes ont étéete identifiéesidentifiees commecomme ayantayant dede bonnesbonnes perspectives:perspectives: Acacia auriculiformis, Antidesma membranaceum, Bridelia ripicola, , Hymenocardia ulmoides etet Chlorophora excelsa.excelsa. LesLes effortsefforts dede domesticationdomestication d'd'arbres arbres hôteshates doivent tenir compte du besoin d'd'augmenter augmenter lesles systèmessystemes agroforestiers en général.general. Les cultures comme les plantations agroforestieresagroforestières doiventdoivent repondrerépondre aà lala demande de marchesmarchés ciblés.cibles. Les plantations proches des villages faciliteront les récoltesrecoltes familiales en raccourcissant les trajets.trajets.

Latham (1999) et Chidumayo (1997) ont fait des recherches sur la disponibilitédisponibilite des chenilles sursur les terresterres forestièresforestieres enen jachère.jacMre. LathamLatham pensepense queque lesles systèmes systemes traditiormels traditionnels dede culturescultures itinérantesitinerantes comprennent desdes periodespériodes dede jacherejachère dede 7 àa 14 14 ans.ans. CetteCette périodeperiode dede régénérationregeneration permet A.a une une grande grande quantite quantité de de plantesplantes dede se regenerer,régénérer, en particulier les espècesespeces forestières,forestieres, offrantofft'ant en manememe tempstemps unun nouvelnouvel habitathabitat àa divers divers espècesespeces dede chenilles.chenilles. CetteCette situationsituation changechange actuellement enen raison de l'l'augmentation augmentation dede lala population, lala terreterm etantétant souvent cultiveecultivée de nouveau aprèsapres deux ou trois années,annees, et lesles rendementsrendements peupeu élevéseleves avecavec uneune perteperte progressiveprogressive dede la biodiversité.biodiversite. LathamrecomrnandeLatham recommande d'assisterd'assister lesles agriculteurs afin de retablirrétablir un usage multiple des jacheresjachères forestières.forestieres.

Chidumayo (1997)(1997) aa trouvetrouvé que les chenilles Gynanisa maja etet GonimbrasiaGonimbrasia zambesinazambesina sontsont majoritaires etet sont les plus abondantes dans les jeunes repousses dede foretforêt de miombo Sursur les cultures itinérantesitinerantes dede jacMrejachère par rapport auxaux peuplementspeuplements anciensanciens d'une réservereserve forestière.forestiere.

9 Il11 conclut que lesles recrutementsrecrutements sursur lesles termsterres enen jachère jachere fournissent foumissent davantagedavantage d'habitatsd'habitats favorables àa ces deuxdeux espècesespeces de chenilles,chenilles, ce qui peut peut-êtrepeut-etre s'expliquers' expliquer parpar lala densitédensite plusplus élevéeelevee d'arbres hôteshotes Julbernardialulbernardia paniculata paniculata dans dans les les repousses. repousses. DansDans lesles anciennesanciennes repoussesrepousses de for&foret de miombo ayant subi une coupe sélectiveselective durant la recolterécolte des chenilles lulbernardiaJulbernardia paniculata, lala mortalitémortalite est est élevée elevee (Chidumayo,(Chidumayo, Mbata,Mbata, 2002)2002) et lala régénérationregeneration par recrutement des jeunes plantsplants semblesemble &reetre étoufféeetouffee par l'ombrel' ombre desdes arbres.arbres. SurSur lala basebase dede ces ces résultats, resultats, Chidumayo etet MbataMbata (2002)(2002) suggèrentsuggerent que cesces zoneszones dede réservereserve forestièreforestiere pourraientpourraient comprendre certaines zones dédiéesdediees àa la productionproduction de chenilles. Ce genre d'approche pourraitpourrait assurer que les populations locales tirenttirent d'avantaged'avantage de beneficesbénéfices des reservesréserves forestieresforestières etet celacela pourrait aussi réduirereduire lesles activitésactivites illégalesillegales pratiquéespratiquees dans ces zones.zones. CetteCette étudeetude montremontre queque des connaissancesconnaissances détailléesdetaillees sur lesles processusprocessus naturelsnaturels dansdans différentsdifferents écosystèmesecosystemes sontsont nécessairesnecessaires pour mettre en placeplace un systèmesysteme d'exploitation desdes for&s.forets.

Chenilles Imbrasialmbrasia oyemensisoyemensis sur des feuilles de sapelli, son arbre hôtehote (N'Gasse)

Les étudesetudes de cascas fournissentfoumissent peupeu d'informationsd'informations sur lesles systèmessystemes juridiquesjuridiques desdes systèmessystemes fonciers et du cadre législatif.legislatif. Selon Latham (2002), au Zimbabwe, les populations localeslocales etet lesles exploitants etrangers&rangers entrent entent en conflit àa ce ce sujet.sujet. LaLa CECE etet lala FAOFAO (2001)(2001) parlentparlent dede conflitsconflits similaires enen Namibie. Le gouvemement namibien aa entameentarné des actions pour transférertransferer les droits desdes usagersusagers auxaux communautéscommunautes localeslocales (CAMPFIRE:(CAMPFIRE: CommunalCommunal areasareas managementmanagement programme forfor indigenous resources).resources). Une Une des des conditions conditions de de depart &part pourpour Iele faire est leur organisation en associations locales.

1.1.4 ActivitesActivités postrecoltepostrécolte

Conservation des larves fraîchesfraiches Les chenilles vivantes peuventpeuvent seulementseulement etre&re conservees conservées sur sur uneune dureedurée trestrès courte.courte. SiSi on les empacte ou emballe dans des feuilles ou si ellese1les sont lavéeslavees régulièrement,regulierement, elleelle peuventpeuvent survivresurvivre deux ou trois jours. Au Cameroun, les feuilles de Xanthosoma sagittifolium (du macabo) sont en généralgeneral utiliséesutilisees pour la conservation desdes chenilles.chenilles. Balinga (2003) présentepresente aussi un mode dede conservationconservation naturelnaturel desdes chenilleschenilles fraîchesfraiches pratiquépratique au Cameroun. LeLe faitfait de rassembler une grande quantitequantité de chenilles faitfait qu'ellesqU'elles développentdeveloppent une sortesorte dede carapacecarapace protectriceprotectrice leurleur perrnettantpermettant dede survivresurvivre quelquesquelques mois.mois. AucuneAucune information détailléedetaillee sur les espècesespeces concemeesconcernées et les procedesprocédés àa suivre n'est donnée. donnee. Conservation par sechageséchage au soleil et fumage

10 Plusieurs méthodesmethodes de conservation ont étéete amélioréesameliorees pour conserver les chenilles. Deux types d'approche peuventpeuvent &reetre distingués:distingues: séchagesechage auau soleilsoleil etet fumage.fumage. La larvelarve séchéesechee peutpeut alorsalors êtreetre stockeestockée et transportéetransportee dans des grands seauxseaux ouou desdes sacs.sacs.

Pour fairefaire séchersecher lesles larveslarves auau soleilsoleH (sur(sur desdes grillesgrilles enen bois,bois, desdes t6lestoles onduléesondulees ouou desdes claies)claies) une longuelongue périodeperiode d'ensoleillementd' ensoleillement est nécessairenecessaire ce qui fait que lala procédureprocedure demandedemande unun certain temps. La méthodemethode de séchagesechage au soleil, moinsmoins pratiquéepratiquee que leIe fumage, ne permetpermet paspas une longuelongue conservation.conservation. Avant Iele séchagesechage auau soleil,soleil, lesles chenilleschenilles doiventdoivent &reetre nettoyées.nettoyees. Souvent, les chenilles sontsont cuitescuites avant,avant, afinafin dede les les vidervider et et de de leur leur retirer retirer leurs leurs poils. poils. 11 nest est aussiaussi essentiel de vidervider l'abdomenl' abdomen desdes chenilleschenilles quiqui sese nourrissent nourrissent dede plantesplantes toxiquestoxiques (comme(comme Lobobunaea phaedusa).

Les processusprocessus de fumagefumage qui permettentpermettent de lesles conserverconserver au moinsmoins troistrois mois,mois, diffèrentdifferent légèrementlegerement selon les régions.regions. Les chenilleschenilles sontsont fréquemmentfrequemment fuméesfumees aprèsapres avoiravoir étéete cuitescuites durant 30 a 45 mnmn dansdans uneune eaueau saléesalee ouou nature,nature, aprèsapres lesles avoiravoir exposéesexposees auau soleilsoleil unun ouou deuxdeux jours.jours. Autrement,Autrement, lesles chenilles doiventdoivent etre'are secheesséchées dansdans unun fourfour avant d'd'être etre fumées.fumees. Le fumage consiste àa etalerétaler les insectes sur une grille en bois ou un autre typetype dede grille poseeposée justejuste au-dessusau-des sus du feu. Pour durcir les larves, leIe fumagefumage ne doit pas dépasserdepasser un ou deuxdeux jours. UnUn autre moyen, surtout pratiquépratique avec des espècesespeces a longs poils épaisepais telles que Cirina forda,jorda, estest dede deposerdéposer lala larve directement sursur lesles braises du charbon de bois. La chaleurchaleur faciliterafacilitera la depilationdépilation etet l'eliminationl'élimination des déjections.dejections. Le séchagesechage au soleil deuxdeux ou trois joursjours doitdoit suivre la cuisson. DansDans d'autres regionsrégions encore, apresaprès leur avoir vidévide l'abdomen, les chenilleschenilles sont perforéesperforees avec une tige de métalmetal ou en bamboubambou pour les cuire directement sursur Iele feu. Cette methodeméthode permetpermet seulementseulement de de lesles conserver sursur une duréeduree limitéelimitee dede deuxdeux semainessemaines auau maximum.maximum La larvelarve fuméefumee prend une couleur brune etet son goûtgout change du fait dede l'acidel' acide pyroligneux quiqui estest degagedégagé lors de lala combustioncombustion du boisbois (Laurent,(Laurent, 1981).1981). Selon N'GasseN'Gasse (2003), leIe fumage réduitreduit aussi les valeurs nutritionnelles.nutritionnelles. Un desdes problèmesproblemes lesles plusplus importantsimportants du fumage est que 1'onl'on pense qu'il peutpeut &reetre cancérigène.cancerigene.

1.1.5 Consommation

PréparationPreparation des insectes En général,general, les insectes sont consommesconsommés aà tous les stades de leur cycle de développementdeveloppement (ceuf,(reuf, larve, adulte, etc.). PresPrès de 80 pour cent des insectesinsectes sont mangésmanges aà un stadestade jeune, avantavant leurleur complètecomplete maturitématurite (Ramos-Elorduy, 1996).1996).

Les chenilles représententrepresentent un ingredientingrédient courant dans la préparationpreparation locale des plats. Elles sontsont principalement mangéesmangees comme aliment de complémentcomplement ou parfois comme encas. Pour préparerpreparer les larveslarves fraîches,frruches, il faut les vider, les laver puis les cuire, les frire ou les griller de différentesdifferentes manières.manieres. UneUne desdes possibilitespossibilités peut peut etre&re de de preparerpréparer les les chenilleschenilles dans dans de de l'eau l'eau ouou dede 1'huilel'huile (l'huile dede palmepalme dede préférence),preference), ou en yy ajoutantajoutant différentesdifferentes associations d'epicesd'épices (sel,(sel, piment,piment, etc.) ou d'autres ingrédientsingredients comme la pate d'arachide. Souvent,Souvent, elleselles sontsont mélangéesmelangees avecavec dede lala sauce, du poisson, de la viande et/ouetJou des légumineuseslegumineuses commecomme leIe manioc,manioc, des champignons,champignons, desdes feuilles (Gnetum(Gnetum africanum, Gnetum buchholzianum, etc.). etc.). LesLes especesespèces peupeu poilues perdent normalement leurs poils durant la cuisson, àa la la différencedifference desdes espècesespeces poiluespoilues commecomme AnapheAnaphe sp. dont la préparationpreparation requiertrequiert de les cuire dans les braises du charbon dede bois.bois. LaLa préparationpreparation des larves séchées/fuméessechees/fumees est analogue a celles qui sont fraiches,fraîches, mais e1leselles doivent etre&re videesvidées et dépilées.depilees.

Valeurs nutritionnelles

Malaisse (1997) donne un bon aperçuaper~u des valeursvaleurs nutritionnelles des chenilles et confrrmeconfirme les connaissances empiriques desdes populationspopulations localeslocales d'uned'une manieremanière scientifique. PourPour donner une ideeidée de leur valeurvaleur nutritionnelle, lala proportion moyenne de proteinesprot6ines etet de graisses ainsi que

11 leur valeur énergétiqueenergetique moyenne, 24 espècesespeces de chenilles fraichesfratches ont eteété analyséesanalysees (Tableau 4, chiffres en matièrematiere sèche).seche).

Tableau 4:4: ValeursValeurs nutritionnellesnutritionnelles desdes chenilleschenilles

" Valeurs ProteinesProtéines 63,5 ± 9,0 pour cent Graisses 15,7 +± 6,3 pour cent Valeur énergétiqueenergetique 457 ± 3232 kca1/100kcall100 g

ComparésCompares au boeufbceuf ouou au poisson,poisson, les insectesinsectes possèdentpossedent une part élevéeelevee dede protéines,proteines, dede graisses et sont donc extrèmementextremement energetiques.énergétiques. LesLes proteinesprotéines desdes insectesinsectes tendent ità etreétre peu élevéeselevees en acidesacides min&amines particuliers, particuliers, commecomme lala méthioninemethionine etet lala cyst6ine,cysteine, etet contiennent contiennent beaucoup d'autres types,types, particulièrementparticulierement en lysine et thréoninethreonine (de Foliart, 1992).1992). De plus, lala chitine n'étantn'etant paspas digérable,digerable, lesles insectesinsectes sontsont uneune sourcesource enen protéinesproteines dede mauvaisemauvaise qualitéqualite parpar rapport aux aliments provenant des animaux vertébrésvertebres (Dreyer, Wehmeyer,Weluneyer, 1982).

Selon les espèces,especes, les chenilles sont riches en différentsdifferents minérauxmineraux (K, Ca, Mg, Zn,Zn, P,P, Fe)Fe) et/ouetlou vitamines (thiamine/B1,(thiamineIB1, riboflavine/I32,riboflavinelB2, pyridoxinelB6,pyridoxine/136, acide acide pantothenique,pantothénique, niacine). Des étudesetudes montrent queque 100 g d'insectes cuits fournissentfoumissent plusplus dede 100 pour cent des besoins en vitamines etet minérauxmineraux (de Fohart,Foliart, 1992).1992). MalaisseMalaisse (1997)(1997) révèlerevele queque lala consommation consommation quotidienne de 50 g dede chenilleschenilles séchéessechees répondrepond aux besoins humains en riboflavine et acide pantothéniquepantothenique ainsi que pour 30 pour cent des besoins en niacine.

Table 5: Comparaison des valeurs nutritionnelles pour 100 g d'alimentd'aliment

"",'EanEau "·Proteinel!Protéines " ' iM'atieresMatières CarbohydratesCarbohydrate( • 'ValeurValeur • I, ~ ", !,' 'Ali~ents"Aliments ]%F1%l

En raison de leurleur forte valeurvaleur nutritionnelle,nutritionnelle, dansdans certaines régions,regions, lesles chenilleschenilles sontsont mélangéesmelangees it la farine afin dede préparerpreparer uneune bouilliebouillie pourpour lutterlutter contrecontre lala malnutritionmalnutrition desdes enfants.enfants. Les especesespèces qui sontsont particulièrementparticulierement riches en protéinesproteines (Imbrasia(lmbrasia epimethea,epimethea, ImbrasiaImbrasia dione,dione, Antheua insignata), calcium (Tagoropsis(Tagoropsisjlavinata) flavinata) ou en fer (Cinabra hyperbius)hyperbius) sontsont donnéesdonnees aux personnes anémiquesanemiques etet auxaux femmesfemmes enceintesenceintes àit leurleur petit-déjeuner.petit-dejeuner. PlusieursPlusieurs autresautres especesespèces jouentjouent un rôlerOle importantimportant dans les médecinesmedecines traditionnelles, comme dans la culture chinoise (Chen, Feng, 2002). Cependant,Cependant, certains insectes peuvent secrétersecreter desdes substancessubstances toxiques provenant dede plantesplantes dont ils se nourrissent ou qu'ils produisentproduisent eux-mémeseux-memes (Duffey,(Duffey, 1980). Souvent,Souvent, cesces especesespèces ontont des couleurs qui indiquent ou attirent l'l'attention attention d'uned'une autre manieremanière et e1leselles ne sont pas ramassees.ramassées.

CaracteristiquesCaractéristiques de la consomrnationconsommation Selon N'Gasse (2003),(2003), pt.&pres de 85 pour cent des populations de RCA consommentconsomment desdes chenilles,chenilles, Iele tauxtaux dans lesles zoneszones ruralesrurales étantetant légèrementlegerement plusplus eleveélevé que celui des zoneszones urbaines.urbaines. On trouve ce mémememe chiffre dans d'd'autres autres pays. Les recherches de Monzambe Mapunzu (2002)(2002) enen RDC montrent que 70 pour centcent desdes personnespersonnes interrogéesinterrogees mangent des chenilles.chenilles. Zitzmann

12 (1999) Iele confirmeconfrrme avec leIe BotswanaBotswana oùou 91 pourpour centcent desdes ménagesmenages étudiésetudies récoltentrecoltent Imbrasia belina dans les forêtsforets de mopane.mopane. En général,general, lesles chenilleschenilles nene sontsont paspas considéréesconsiderees commecomme uneune nourriturenourriture de secourssecours maismais elleselles contribuent au régimeregime alimentairealimentaire durantdurant certainescertaines saisons.saisons. Les donnéesdonnees sursur lala consommationconsommation moyenne de chenilles diffèrentdifferent selon les regions.régions. N'Gasse (2003) cite une enquéteenquete anonyme sur la for&foret de Ngotto qui aa établietabli uneune consommationconsommation d'environ 137137 gg (insectes(insectes frais)frais) parpar personnepersonne par jour, entre lala mi-juinmi-juin etet lala finfin septembre;septembre; comparécompare a une consommation dede 83 g (insectes seches)séchés) par personne/jour une ouou deuxdeux foisfois par semainesemaine durantdurant lala saison.saison. Paulin (1963)(1963) citecite 4040 gg (insectes fumés)fumes) parpar persorme/jour,personne/jour, dede novembre novembre à a janvier, janvier, A. a Brazzaville. Monzambe MapunzuMapunzu (2002) donne leIe chiffrechiffre de 6,126,12 gg (insectes(insectes frais)frais) parpar personne/jour,personne/jour, pourpour lala périodeperiode de juin a mars, a Kinshasa.Kinshasa. FaceFace au total des quantitésquantites foumiesfournies parpar les provinces, ilil estime que la consommation annuelleannuelle dede chenilleschenilles A.a KinshasaKinshasa estest dede 99 600 tonnes. Ajoutons un fait importantimportant qui est queque lesles enfantsenfants complètentcompletent leurleur régimeregime alimentairealimentaire enen récoltantrecoltant spontanémentspontanement lesles jeunesjeunes larves alors qu'ils fontfont autreautre chosechose enen mêmememe temps.temps.

L'importance saisonnieresaisonnière desdes chenilles dansdans les régimesregimes alimentairesalimentaires desdes pays d'Afriqued' Afrique centrale est illustréeillustree dans la Figure 11 avec Bangui.

t/j .44 1400 '0o • Autres ipE 1200 - i< Q) ca)r:: 1000 - 0o Poisson r::c 800800- o0 II Chenilles E...t/j 600 - oQ) .e-o. 400 - o Viande de brousse O) 200 - o Viande de bétailbEHaii 0o Mi-juin aà septembre OctobreOctobre àa mi-juin mi-juin

Figure 1: Comparaison des compositions de de proteinesprogines animales parpar personne et par mois,mois, àit différentesdifferentes périodesperiodes àit BanguiBangui (RCA)(RCA) (N'Gasse,(N'Gasse, 2003)2003)

La Figure 44 montremontre qu'aqu' a Bangui/RCA,BanguiIRCA, entreentre mi-juinmi-juin etet finfin septembre,septembre, lesles chenilleschenilles constituentconstituent une proportion importante d'apport enen protéinesproteines animales.animales. Mais,Mais, mantlememe sisi onon peut imaginer que les chenilles peuvent se substituer àa la viande de brousse durantdurant uneune saison,saison, lesles insectesinsectes nene sontsont pas considérésconsideres comme un produit de substitutionsubstitution àa lala viande.viande. LesLes chenilleschenilles sontsont consomméesconsommees comme un met délicatdeIicat ouou sontsont unun complémentcomplement auau régimeregime alimentairealimentaire quotidienquotidien selonselon leurleur disponibilitedisponibilité saisonnieresaisonnière et et lesles prix du marché.marc he. Les prixprix desdes chenilleschenilles enregistrentenregistrent de fortesfortes fluctuations sursur lesles marchesmarchés locauxlocaux etet nene sont pas forcémentforcement moins elevesélevés que les prix de lala viande ou dudu poisson.poisson. Cependant,Cependant, quand l'approvisionnementl' approvisionnement en en viandeviande dede brousse et enen poisson diminuediminue lors lors dede lala saison des pluies et queque lesles prixprix dudu marchémarche augmentent,augmentent, les populations comptentcomptent d'avantaged'avantage sursur les chenilleschenilles etet lesles autresautres insectesinsectes disponibles.disponibles. DansDans certaines regionsrégions aussi, il est evidentévident que Iele gibier est terriblement plusplus difficiledifficile aà sese procurerprocurer dudu fait de la surexploitation et du braconnage. L'importanceL'importance des insectes dans 1'alimentationl' alimentation se faitfait alors plus forte. Vu la complexitécomplexite dudu sujet, ilil n'est paspas facilefacile dede conclureconc1ure sisi etet combiencombien dede chenilles doivent/peuventdoiventlpeuvent remplacerremplacer lala viande de brousse.brousse. Cependant,Cependant, certainescertaines populationspopulations cornmecomme lesles Yukpa dudu Venezuela etet dede la Colombie preferentpréfèrent certainescertaines especesespèces d'insectesd'insectes alaà la viande (Ruddle, 1973), ainsi que les Pedi d'd'Amérique Amerique dudu SudSud (Quin,(Quin, 1959).1959).

Selon N'Gasse (2003),(2003), àa Bangui, Bangui, 2929 pourpour centcent dede lala consommationconsommation annuelleannuelle totaletotale dede protéinesproteines animales par personne etet parpar an (14,6 kg) estest foumifourni par les chenilles (cf. Figure 4, colonne de gauche). Des chiffres equivalentséquivalents sontsont donnesdonnés par par GomezGomez etet al. (1961)(1961) qui estimeestime queque lesles

13 insectes fournissent 10 pour cent des protéinesproteines animales annuellesannuelles en en RC.RC. EnEn regardantregardant au niveau du district,district, onon peutpeut voirvoir queque pourpour quatrequatre desdes 2525 districtsdistricts congolais,congolais, lala proportionproportion estest dede plus de 20 pourpour cent.

100 c: • Autres ~ CI) 80 C'I o Poisson CIS 60 113.c: IIO ChenillesChenilles - 40 Viande de brousse :s~ o o 20 c. o Viande de bétailbetail +-~L-____-L __ .--J ______~~ L-______~ o Bangui/RC RépubliqueRepublique du Congo

Figure 2: Comparaison desdes compositions enen proreinesprogines animales parpar an aà BanguilRCABangui/RCA (N'G~(N'Gasse, 2003) etet pourpour Iala RepuhJiqueRépublique du Congo (Gomez(Gomez et al.,al, 1961)1961)

Aspects culturels L'importance dede lala consommationconsommation desdes chenilleschenilles et les préférencespreferences entre especesespèces &pendentdependent desdes habitudes alimentaires. EnEn RCA, les populationspopUlations quiqui vivent presprès des foretsforéts preferentpréfèrent Imbrasia truncata, NudaureliaNudaurelia oyemensisoyemensis et Imbrasia obscura. AA Brazzaville,Brazzaville, la majoritémajorite desdes vendeursvendeurs provient des groupes ethniques Teke,Téké, LariLar etet Mbochi.Mbochi. Dans certainescertaines cultures,cultures, desdes restrictionsrestrictions traditionnellestraditionnelles existentexistent parpar rapportrapport à.a certains modesmodes dede consommation. Certains groupes du CamerounCameroun réserventreservent les chenilles pour les dignitairesdignitaires etet lesles classes socialessociales lesles plus élevées.elevees. EnEn Chine,Chine, desdes espècesespeces particulièresparticulieres étaientetaient souventsou vent envoyéesenvoyees àa l'empereur et aux dignitaires des clans, ilil y a fortfort longtempslongtemps (Chen, Feng,Feng, 2002). En RDC, la consommation dede chenilles estest taboue pour leIe groupegroupe ethniqueethnique Yombe,Y ombe, certainescertaines personnespersonnes ayant mémememe peur de lesles touchertoucher (province(province dudu Bas-Congo).Bas-Congo). D'autresD'autres ethnies du payspays nene consomment pas certaines especesespèces de chenilles car ellese1les ont peur des conséquencesconsequences nocives.nocives. LesLes Luba, par exemple,exemple, croient que l'espècel'espece NudaureliaNudaurelia oyemensisoyemensis transmet des maladies. ChezChez lesles Rega, les femmesfemmes enceintes nene sont pas autoriséesautorisees aà mangermanger les espècesespeces Misaba;Misaba; dans lala province de l'Equateur, les espècesespeces Batikatike et Mpofumi sont taboues pourpour lesles femmes et les 4 enfantsenfants4.• AlorsAlors queque peupeu dede groupesgroupes ethniquesethniques dudu Congo,Congo, enen general,général, repoussentrepoussent lesles insectes enen raison de leur physionomie ou de leur aspect spécifique,specifique, les femmes d' autresautres groupesgroupes tendenttendent aà manger moins de larves que les hommeshommes.

1.1.6 Commercialisation

FilièreFiliere de commercialisationcommercialisation 11n est est facile facile dede trouvertrouver desdes insectesinsectes aà acheteracheter sursur lesles marchesmarch& des villages alors queque lesles espècesespeces prefereespréférées sont vendues sursur les marchesmarch& des villesviIles et les restaurantsrestaurants (de Foliart, 1992;1992; Tabuna, 2000). Selon Zitzmann (1999),(1999), au Botswana, Iele commerce d'Imbrasiad'Imbrasia belina estest présumépresume 5 comme l'l'activité activite commercialecommerciale la plusplus importante au regard des produits du veltvelt5.• DansDans chacune des étudesetudes dede cascas aussi,aussi, lala commercialisationcommercialisation des chenilleschenilles est définiedefinie commecomme uneune activitéactivite saisonnièresaisonniere generantgénérant desdes revenus importants pourpour les zoneszones ruralesrurales etet urbaines,urbaines, notablementnotablement pour les femmes.

4 L'identificationL'identification taxonomique des trois espècesespeces mentionneesmentionnées n'est paspas donnée.donnee. 5S LeLe motmot veltvelt enen afrikaansafrikaans signifie signifie savanesavane herbeuseherbeuse claire claire d'd'Afrique Afrique du Sud.

14 Seules les chenilles arrivéesarrivees au stadestade adulte sont récoltéesrecoltees pour etre&re vendues carcar e1leselles sont de meilleure qualite.qualité. La commercialisationcommercialisation des des larveslarves vivantesvivantes ouou secheesséchées estest directe mais sese pratique plus frequemmentfréquemment aà travers lesles grossistes etet lesles revendeurs (Figure(Figure 3). 3). LorsLors dede la commercialisation directe, leIe produit est offert sur leIe marchemarché local ou dans les rues proches de la zone de récolte.recolte. Mais,Mais, enen général,general, unun ouou plusieurs plusieurs intermédiaires intermediaires interviennentinterviennent entre lesles producteurs (collecteurs) etet leIe consommateur,consommateur, augmentant nettement les prix. Normalement, les grossistes vontvont dansdans les villages pour acheter lesles larves et lesles revendrerevendre en ville.ville. CertainsCertains grossistes lesles conservent eux-memeseux-mêmes dansdans desdes depotsdépôts enen ville afin d'etred'être approvisionnésapprovisionnes plus régulièrementregulierement et d'augmenter les les prixprix enen périodeperiode dede manque.manque.

La commercialisationcommercialisation directedirecte etet indirecte est pratiquéepratiquee de manièremaniere trèstres traditionnelletraditionnelle etet informelle ce quiqui facilitefacilite lesles procédures procedures maismais comporte comporte des des risques risques d' d'approvisionnementapprovisionnement irreguliers.irréguliers.

c ,cornmercialisidien o0 ---directe n s 0o producteurs m m revendeurs a commercialisation t ,indlrecte e - u grossistes revendeurs grossistes revendeurs r s

Figure 3: CircuitsCircuits possiblespossibles dede commercialisation des chenilles en Afrique centrale

Sur les marchés,marches, les vendeursvendeurs sont principalement desdes femmesfemmes etet desdes enfants alors que dans certaines regionsrégions seulement,seulement, ce ce sontsont lesles hommeshommes qui qui pratiquentpratiquent la la ventevente enen gros. Pour la majoritémajorite des vendeurs de chenilles, cece n'estn'est pas la principale activiteactivité maismais plutotplutôt unun supplementsupplément qui s'ajoutes'ajoute auxaux autresautres alimentsaliments vendus:vendus: poisson,poisson, noix, manioc ou autresautres légumes.legumes. C'est seulement durant la saison que lesles vendeursvendeurs proposentproposent exclusivementexc1usivement des chenilleschenilles auau marché.marche. Pour disposer d'un standstand sursur unun marché,marche, lesles conununescommunes réclamentrec1ament normalementnormalement uneune taxe.taxe. EnEn RCA, cette taxe est de 5050 FCFAFCFA (0,085(0,085 $EU)$EU) parpar jour.jour. AlorsAlors queque normalementnormalement lesles femmesfemmes restent sur leur étal,etal, lesIes enfantsenfants sese déplacentdeplacent souventsouvent autour pour vendrevendre etet sese rendentrendent mêmememe dans lesIes autres quartiers.

Les vendeurs s'organisent eux-mêmeseux-memes parfoisparfois enen associationassociation forrnelleformelle pour faciliterfaciliter lesles activitésactivites logistiques commecomme Ia la locationlocation dede voitures pourpour livrerlivrer lesles insectes sur lesles marchés.marches. AuAu Zimbabwe, ilil y a déjàdeja unun systèmesysteme dede ventevente formelleformelle bienbien établietabli pourpour lala commercialisation commercialisation d'Imbrasiad' Imbrasia belinabelina (Zitzmann, 1999).1999). Souvent,Souvent, Iala mauvaise qualitequalité des routesroutes entraveentrave lesles activitesactivités commerciales. PourPour foumirfournir enen larves des capitales comme Kinshasa et Brazzaville, et d'autres petites villes, les voitures (taxi brousse) etet Iele transport parpar train, bateau et avion sont aussi utilisés.utilises.

15 Taxi brousse transportant des passagers et des PFNL dontdont lesles chenilleschenilles dans des sacs de toile (N'Gasse)

Fixation des prix et revenus Si la plupart des chenilles sont vendues pour de l'l'argent argent comptant,comptant, dans certaines régions,regions, elles sont troqueestroquées pour de la nourriture, des vétements,vetements, des ustensiles pour Iele foyer, des cigarettes,cigarettes, de l'alcooll'a1cool ouou desdes machettes.machettes. ZitzmannZitzmann (1999)(1999) reportereporte qu'qu'au au Botswana et en RCA, les pygméespygmees pratiquent encore leIe troc. Habituellement, les pygmeespygmées les troquent dans des lieux de commerce informel presprès de la foret,fora, dansdans lala soirée.soiree. LesLes acheteursacheteurs apporterontapporteront les larves en ville puis les commercialiseront. La fixation des prix dependdépend des espècesespeces et de la qualitequalité des produits. Pour les chenilles fraiches,fraîches, leIe prix peut varier d'un jourjour àa l'autre l'autre selon selon les les procédésprocedes employésemployes pourpour leIe séchage.sechage. LesLes facteursfacteurs qui influencent les prix sont:sont:

• les habitudes alimentaires et les especesespèces prefereespréférées par les communautescommunautés locales; • la periodepériode (exemple: quand les prix augmentent en debutdébut et fin de saison); • la distance entre Iele producteur et Iele consommateur (transport, stockage, etc.); • Iele nombre d'd'intermediaires; intermédiaires; • la quantitéquantite de chenilles fournie sursur leIe marché;march6; • Iele site de commercialisation (comme lesles differentsdifférents quartiers d'une ville).ville).

Un autre fait importantimportant est l'unitél'unite dede vente,vente, leIe prixprix parpar kg kg augmentant augmentant lorsquelorsque lala quantitéquantite diminue. La plus petite unitéunite commune est Iele verre, leIe bol et la poignée;poignee; les plus grossesgrosses sontsont lesles paniers et les sacs. Voici un exemple pour la RCA:

Tableau 6: Comparaison dede prixprix parpar kg kg pourpour des des chenilles chenilles séchéessechees selon les unitesunit& de vente en cours aà Bangui

" Prix pour uneone ventevenleen en j:K!Utequantitepetite quantité ..• ·· .' PrixPruq>ourla pour la vente vente en sacsac de de 12 1.2~kg kg FournissFournisseur eur en., [FCFA/kg][FCFAlkgl .[$EUlk21···[SEU/kg] ...• . < [FOFAJIqt][FCFA/kg] ." '[$EU/ltJ~l[$EU/kg] Producteur 10001 000 1,7 10001 000 1,7 Grossiste 11500 500 2,55 13331 333 2,27 Revendeur 11800 800 3,06 15831 583 2,69 Source: N'Gasse, 2003.2003.

Dans plusieurs publications commercialescommerciales sursur lesles chenilles, cette activiteactivité est présentéepresentee comme générantgenerant d'importants revenus (Latham, 1999; de Foliart, 1992;1992; Merle, 1958). N'Gasse (2003)(2003)

16 analyse Iele revenu d'un grossistegrossiste durant la bonnebonne saison (cf. Tableau 7). Ce grossiste acheteachète etet vend 24 kg de chenilles par jour durant 33 moismois parpar anan (tous(tous lesles 2626 jours).

Tableau 7: BénéficesBenefices d'un grossistegrossiste commercialisantcommercialisant desdes chenilles en RCA

FCFA $EU . Prix d'achat par kg 10001 000 1,7 Prix d'd'achat achat par jour (24(24 kgkg parpar jour) 2424000 000 40,8 DepensesDépenses additionnelles (transport, taxes, etc.) par jourjour 22500 500 4,25 DepensesDépenses totales par jour 2727500 500 46,75 Prix de vente par kg 11333 333 2,27 Revenus par jour (24 kg par jour) 3232000 000 54,4 Par jour 44500 500 7,65 BénéficesBenefices Par mois (26 jours par mois) 117000117 000 198,9 Par anan (3 (3 moismois parpar an)an) 351351000 000 5967596,7 Source: N'Gasse, 2003.

Pour une evaluationévaluation de la contribution dudu commercecommerce desdes chenilleschenilles pourpour I'l'ensemble ensemble desdes revenusrevenus des foyers durant une saisonsaison ou sursur uneune année,annee, desdes étudesetudes comparéescomparees plusplus fouilléesfouillees sontsont necessairesnécessaires sursur d'autres insectes (comme les termites) et sur d'autresd'autres activitésactivites générantgenerant desdes revenus. De plus, des etudesétudes sur la fa<;onfaçon dont les beneficesbénéfices de la commercialisation des insectes sont redistribuesredistribués aupresauprès des producteurs, grossistes etet revendeursrevendeurs sontsont necessaires.nécessaires. IIIl semblesemble queque les filieresfilières commerciales existantes avantagent nettement lesles grossistes.

Commer~antesCominerçantes proposantpropos ant différentsdifferents types de chenilles en mememéme temps que des fruits (N'Gasse)

Zitzmann (1999) a realiseréalisé une étudeetude détailléedetaillee des stratégiesstrategies de survie au Botswana quiqui permetpermet l'estimation suivantesuivante pourpour lesles menagesménages etudies:étudiés: lesles revenusrevenus dede la ventevente d'Imbrasiad'Imbrasia belinabelina 6 représententrepresentent 1313 pour cent du total des revenus en nature des ménagesmenages sur une année6.annee • LesLes heuresheures de travail pour cette activiteactivité represententreprésentent seulement 5,75,7 pourpour centcent dede toutestoutes lesles activitesactivités generantgénérant un revenu. Zitzmann comparecompare finalementfinalement les les margesmarges brutes brutes par par heureheure dede travail: la ventevente d'Imbrasiad' Imbrasia belinabelina estest enen troisiemetroisième positionposition apresaprès lala ventevente dede pieuxpieux enen boisbois etet du betailbétail et cela avec une importance primordialeprimordiale pourpour lesles conditionsconditions d'existenced'existence des famines.familles. Un exemple, en Zambie, indique que Iele revenu annuel tiretiré de la conunercialisationcommercialisation des chenilles est comparablecomparable ou est mememéme plus important que la vente des récoltesrecoltes (Chidumayo,(Chidumayo, Mbata,Mbata, 2002).2002).

6 IIII Yy aa deuxdeux perioqespériodes dede recoIterécolte par an: decembre-janvierdécembre-janvier etet mars-avril.mars-avril.

17 Exportation IlIi existeexiste aussiaussi unun importantimportant commercecommerce transfrontaliertransfrontalier des insectesinsectes comestibles dans toustous lesles 7 pays d'Afriqued' Afrique centrale7,centrale , avec leIe Soudan et leIe NigériaNigeria etet àa petite petite échelle,echelle, ilsils sontsont aussiaussi exportésexportes vers lala FranceFrance etet lala Belgique.Belgique. DansDans lesles aéroportsaeroports ouou lesles villesvilles frontalières,frontalieres, lesles payspays exportateursexportateurs peuvent collecter des taxes. En RCA, leIe Service phytosanitaire collecte 2 000 FCFA (3,4 $EU) par lotlot expédiéexpedie d'un poidspoids dede 2020 kgkg (N'Gasse,(N'Gasse, 2003).2003). PeuPeu dede chiffreschiffres précisprecis sursur l'exportationl'exportation sont disponibles. SelonSelon uneune enquete realiseeréalisée parpar Tabuna (2000),(2000), lala France et lala BelgiqueBelgique importent annuellement, respectivement,respectivement, environ environ 5 5 tonnes tonnes et et 3 3 tonnes tonnes d'Imbrasia d'Imbrasia sp.sp. sechessèches dede la RDC.RDC. DansDans leIe cascas dede la la Belgique, Belgique, la la quantité quantite importée importee estest évaluée evaluee à a41 41 500 500 $EU, $EU, correspondant àa un prix moyen de 13,8313,83 $EU$EU parpar kg.kg.

1.1.7 ImpactsImpacts sur les populations d'insectes etet lesles ressources forestièresforestieres

Impact de la défoliationdefoliation sursur lesles plantes h6teshates Plusieurs chenilles sont connues pour defolierdéfolier les arbres lorsqu'elles se développentdeveloppent au débutdebut dede la saisonsaison desdes pluiespluies enen sese nourrissantnourrissant dede feuillesfeuilles fraches.fraiches. LesLes forestiersforestiers considèrentconsiderent doncdone souvent les chenilleschenilles comme des ravageurs, alors que lesles populationspopulations locales voientvoient certainescertaines d'd'entre entre ellese1les commecomme de lala nourriture.nourriture. La défoliationdefoliation ralentit la croissance temporairement maismais les arbres yy répondentrepondent habituellement enen produisant une autre seriesérie de feuilles (Reeler(Reeler etet al.,aI., 1991). MalgreMalgré tout, apresaprès plusieurs attaques, lesles arbres peuvent perdre leur vitalitevitalité et ne plusplus sese regenerer.régénérer. N'GasseN'Gasse (2003) observe queque les attaquesattaques d'insectes,d'insectes, sisi ellese1les sontsont irrégulières, irregulieres, génèrentgenerent des affaiblissements qui endommagent seulement les plantes hatesh6tes des zoneszones dede for&foret dense humide; et que ces invasions dede chenilleschenilles quiqui devorentdévorent lesles feuillesfeuilles n'n'ont ont pas étéete observéesobservees fréquemmentfrequemment ou sur une zonezone importante.importante. L'L'utilisation utilisation de produits chimiques pour contr6lercontraler les pullulations dede chenilleschenilles dans dans ces ces forets forets n'existe n'existe pas,pas, lesles recoltesrécoltes d'insectesd'insectes dede la for&foret ne comportent doncdone aucun risque d'impact chimique. Mais les chenilles ont-elles un impact negatifnégatif quand ellese1les se nourrissent des cultures? DansDans lala region,région, leIe contr6lecontrale des chenilles en tant queque ravageur est habituellement pratiquepratiqué enen repandantrépandant de grandes quantitesquantités dede pesticides, tuant les insectes et lesles rendantrendant impropresimpropres àa la la consommation.consommation. Dounias (1999) montre les effets positifs de la récolterecolte des parasites. Un exemple caractéristiquecaracteristique est l'abondancel' abondance d'Augosomad' Augosoma centaurus et dede RhynchophorusRhynchophorus phoenicisphoenicis sursur Raphia sese etet Elaeis guineensis.guineensis. MemeMéme si cesces plantesplantes sontsont souventsouvent fortement fortement endommagées,endommagees, lesles récoltesrecoltes extensives de larves contribuent aà maintenir la reproduction naturelle. LaLa question est souvent poséeposee de savoir comment une recolterécolte plus importante d'insectes comestibles pourrait constituer une forme dede contr6lecontrale biologiquebiologique des ravageurs.ravageurs. Cette pratique pouvant aussi entrainer la diminution dede l'utilisation des pesticides ainsiainsi que lala créationcreation dede nouvellesnouvelles opportunitésopportunites économiqueseconomiques pour les populations locales (de Foliart, 1990).1990).

Impacts des récoltesrecoltes sur les ressources forestieresforestières La récolterecolte des chenilles est souvent pratiquéepratiquee d'une manièremaniere nonnon destructivedestructive avecavec leIe ramassageramassage manuel. Cependant, dansdans certainscertains cas,cas, l'l'abattage abattage des arbres h6teshates est largementlargement répandu.repandu. EnEn Zambie, 2 ha de for&foret ont étéete défrichésdefriches lesles annéesannees oùou lesles chenilleschenilles étaientetaient abondantesabondantes (Lees,(Lees, 1962). LaLa pratique de couper les grossesgrosses branchesbranches est unun gravegrave problèmeprobleme quiqui conduitconduit A.a la destruction des arbres lors des abattages qui suisuivent. vent. De cette manière,maniere, la récolterecolte desdes chenilleschenilles peut contribuer aà la dégradationdegradation dede lala foretfor& ou àa lala déforestation.deforestation. En Zambie,Zambie, du faitfait desdes dommages causescausés par les collecteurs de chenilles qui coupent les branches et abattentabattent lesles arbres,arbres, les forestiers considerentconsidèrent lesles chenilles commecomme unun parasiteparasite qui provoque des ravages sur la for&foret (Holden, 1991).1991).

7 PaysPays dede lala "Communaute"Communauté economiqueéconomique et et monetaire monétaire d'd'Afrique Afrique centrale" (CEMAC) comme leIe Cameroun, la RCA, la RC, la RDC, Iele Gabon, lala GuineeGuinée 6quatorialeéquatoriale et Iele Tchad.

18 Impacts de lala déforestationdeforestation sursur lesles populationspopulations dede chenilleschenilles Dans les étudesetudes dede cas,cas, ilil estest montrémontre queque lesles récoltesrecoltes prolongéesprolongees dede chenilleschenilles ne semblentsemblent pas affecter negativementnégativement leur capacitécapacite de reproduction. Pourtant, on peut penser que la disparition des arbres h6teshates peut sur leIe longlong termeterme &reetre suiviesuivie d'une diminutiondiminution progressiveprogressive dede lala présencepresence de cesces insectes,insectes, particulièrementparticulierement ceuxceux quiqui proviennentproviennent dede plantesplantes h6teshates spécifiques.specifiques. TroisTrois especesespèces d'arbre sontsont menacéesmenacees parpar lesles techniquestechniques dede récoltesrecoltes d'insectesd'insectes destructricesdestructrices ou lesles exploitations selectives.sélectives. Tel est leIe cascas desdes espècesespeces forestièresforestieres A.a forteforte valeurvaleur comme Iele sapelli (Entandrophragma angolense).angolense). SelonSelon lesles recherches dede ChidumayoChidumayo etet MbataMbata (2002),(2002), lesles exploitations selectivessélectives sont particulièrementparticulierement destructives pour des écosystèmesecosystemes vulnérablesvulnerables spécifiquesspecifiques comme les especesespèces d'arbres quiqui nene sese régénèrentregenerent paspas avecavec leIe recrutementrecrutement de jeunes plants.

Les activitésactivites qui dégradentdegradent lala for&foret enen généralgeneral mettentmettent enen dangerdanger l'existencel'existence desdes populationspopulations d'insectes. LeLe problèmeprobleme desdes feuxfeux dede broussebrousse doitdoit étreetre prispris en compte trèstres sérieusementserieusement du fait de ses consequencesconséquences alaà la fois sur les habitats et les populations d'insectes. DansDans lala région,region, lesles feuxfeux sont pratiquespratiqués pour diverses raisons mais,mais, leIe plus souvent,souvent, pourpour étendreetendre lesles culturescultures permanentespermanentes et sur lesles culturescultures itinérantes.itinerantes. LaLa pratiquepratique desdes feuxfeux pourpour chasserchasser leIe gibiergibier etet plusplus fréquemment,frequemment, pour attraper les petitspetits rats dede broussebrousse communscommuns a unun impactimpact négatifnegatif notablenotable sursur l'habitatl'habitat forestier. Cela peut avoiravoir pourpour résultatresultat lala réductionreduction desdes possibilitéspossibilites dede surviesurvie desdes chenilleschenilles comestibles lesles plus appréciées,appreciees, alors qu'en mémememe temps,temps, d'autresd'autres populationspopulations d'insectesd'insectes peuvent prolifererproliférer (par exemple,exemple, lesles coléoptèrescoleopteres nonnon comestibles).comestibles). CommeComme lesles insectesinsectes constituent unun des maillons de la chainechaine alimentairealimentaire de plusieursplusieurs oiseaux et d'autresd'autres petitspetits animaux chasseschassés pourpour la viandeviande dede brousse,brousse, uneune disponibilité disponibilite moindremoindre d'insectesd'insectes peutpeut finalement affecter aussi les stocksstocks de leursleurs prédateurs.predateurs. LaLa perteperte dede biodiversitébiodiversite consécutiveconsecutive affecte I'l'offre offre alimentairealimentaire et lesles conditionsconditions d'existenced' existence desdes populationspopulations locales mais aussi lala fructification potentielle des plantes par diminution dede leurleur pollinisateur.pollinisateur.

Un aspect trèstres intéressantinteressant de la récolterecolte des chenilles est sonson impactimpact positif sursur la fréquencefrequence desdes feux de brousse qu'Holden (1991)(1991) a a suivi suivi en en Zambie. Zambie. 11 n note qu'il yy aa encoreencore trèstres peupeu dede temps8,temps8, les feux dans lesles régionsregions oùou lesles villageoisvillageois récoltaientrecoltaient desdes chenilles,chenilles, permettaientpermettaient dede protégerproteger lesles insectes. n11 propose propose donc donc une une rechercherecherche sursur lesles chenilles, pas seulement parce qU'ellesqu'elles sontsont importantes au niveau alimentaire, mais aussi pour leur impact positif sur la gestion des foréts.forets. Leleup et DaemsDaems (1969)(1969) qui ontont aussiaussi étudiéetudie lesles périodesperiodes dede feuxfeux dede brousse brousse en en relation relation A. a lala présencepresence saisonnièresaisonniere des differentsdifférents stades de vie (ceuf, larve, etc.) de trois espècesespeces de chenilles comestibles de la RDC, font plusieurs recommandations sur les duréesdurees optimales pour prescrire les feux de foret.

Indirectement, la deforestationdéforestation peut,peut, sursur Iele courtcourt terme, altereraltérer lesles microclimats locauxlocaux etet sur Iele long terme,terme, contribuer aux changements climatiques, interrompant Iele cycle de vie des insectes.insectes. Par exemple, Holden (1991) mentionne les sécheressessecheresses comme un premier sympt6mesymptame parmi les autres impacts negatifsnégatifs telstels que la disparitiondisparition des plantesplantes h6teshates etet desdes espècesespeces comestiblescomestibles correspondantes, etlou et/ou associees associées a à uneune invasioninvasion etet une proliférationproliferation d'autres espècesespeces (non(non comestibles).

8 8 Dans ce contexte, «tresotrès peupeu dede temps» veutveut diredire durantdurant lesles semainessemaines prochesproches dudu debutdébut dede lala saisonsaison desdes pluies.

19 1.1.8. Recommandations

1. WineMeme si si la la sensibilisation sensibilisationaaugmente, a augmenté, des des recherches recherches devraientdevraient etreetrerealisees réalisées sursur leIe potentiel potentie1biologique biologique desdes insectes comestibles de de lala for&foret d'une.d'um~ façonfa~on pluridisciplinairepluridisciplinaire etpratiqueet pratique enen incluant.incluant lala conservation, conservation, l'exploitationI'exploitation des des forets,forets,Tagriculture, l'agriculture, la la nutrition nutrition et et les Iesaspects aspects de de transformation. transformation. Ainsi:Ainsi: a. De nombreuses especes ne sont pas encore identifieesauidentifiées au niveau taxonomique etet les connaissances sur les cycles .dede vie, les plantesplanteshOtes,leur hôtes, leur abondance selon lesdifferentsles différents habitats,habitats, etc.,etc., sontfrl1gmentaires.sont fragmentaires, UnUn inventaire détaillédetaille des ressources naturelles debaseetde base et des relations entre les chenilleschenilleset et lesIesplantes plantes hôteshOtes devrait etre un des domaines prioritaires de recherche.recherche; Les populations locales devraient etreetre associéesassociees afinafin de pouvoir yy.contribuer contribuer grace àa leurs connaissances traditionnelles.traditionnelles. b. Un autreautre pointpoint primordialptimordialdans dans Iele domainedomaine, de la nutritionnutrition estest l'analysel'analyse des.des risquesrisques cancérigènes cancerigenesque que comporte Iala consonunationconsommatiqn de chenillesphenillesfumees finnées etparet par suite, I'ameliorationl'amélioration desdestechniquesde.consetvation. techniques de conservation. Cc. . LaLa recherche au niveau delade la transformationtransformation etlaet la conservationconservation des chenilles estestprimordiale. primordiale. La valeurvaleur . ajoutéeajoutee devrait pouvoir offrirdeoffrir de nouvelles opportunitespouropportunités pour I'l'exportation. exportation.' LesLesexperiences expériences dudu BotswanaBotswanaet et duduZirilbllbwe(lmbrasia Zimbabwe (Imbrasia belina) pourraientpOUn-alent servirservirde de basebase dede réflexion.reflexion. 2. LesLes. insectesinsectescomestibles comestibles etetleur leur commercialisationcommereiilisation contribuent de manièremaniere significative auxaux moyensmoyensd' d'existence existence des populations pauvresetdesgroJlpes.lespIuspauvres et des groupes les plus :desav~mtagesdésavantagés 'dede Iaregion.la région. Larechercheet·les.La recherche et les actions de<,Ie soutien doivenLinclure:doivent inclure: ...... •...... • ."...... '...... a. Une analyseanillysesocioeconomique socio6conomique detailleeaudétaillée au niveauniveau desdes famillespourfamilles pour evaluer6valuer Iala contributioncontribution desdes insectesinsectes a Iala securitealimentaire,'inclllantla.notic:mdes~bsistanceainsisécurité alimentaire, incluant la notion de subsistance ainsi queque lala generationgénération dede revenus. VanalyseL'analyse doit . ;etreetre integreeadifferelltesintégrée a différentes .cat~goriesdecatégories de ménagesmenages impliquees iinpliquées dans;}adans la commercialisation des.des insectes: les producteufs,producteurs, lesgrossistesles grossistes eteUes le.s tevendeurll;revendeurs...... ' b. Poufameliorerlesrevenus.'pro'venantdela·commercialisationdesinsectesainsiPour améliorer les revenus provenant de la commercialisation des insectes ainsi queque lesles moyens moyens . d'-existenpedesipIuspauvres;les~filierescqIll.m,erciales,d'existence des plus pauvres, les filières commerciales et laIII redistributionredistribution des bénéficesM,n6ficesdoivent doivent etre analysees.analysées. L L'impact '-.impactsurlesfemll1~s sur les femmes estest importantimportant dufait du fait ququ'elles ~ eUes .soritsont lesles principalesactricesquigerentprincipales actrices qui gerent la transformationet.Jacommetcialis~tiori·descheriilIes;lestransformation et la commercialisation des chenilles; les assoCiatiqnsfemininesassociations féminines deproductdces de productrices etet de coillIm~rCialisationd?l.wnt,etresoutentiespqurameliorercommercialisation doivent être soutenues pour améliorer leurleur accesauacces au ,marcheet marché et l~u(s.leurs profits.profits. 3. Meme sisLd d'avantage 'ayantage d'informationsd'i~formations·detaillees.etvalipessur)es. détaillées et valides sur les ressources ressourcesnaturelles naturelles dedebase,lesmarcMset base, les marches et les les :,partiesPrenl1ntesso~t,parties prenantes sont disponibles,dispqn~bIes; ilfaut.surtout¢yallleril faut surtout évaluer commentcomnumt ,unemeilleureproduction.une meilleure production d'insectesd'insectespeut peut etre etre intégréeintegree·a'desplansde à des plans de gestiongestion'desressourcestiature~lesetde des ressources naturelles et de conservation rles.for,ets.des forets. ·~.c~1llll1enf·~nt~~er:l~prddUCtio~.et.Ja.r~o~te.dech~nilleSConnnent intégrer la production et la récolte de chenilles dans dans un un planplan dede gestionges"tion des forets, de 1l'agroforesterie'agrofotesterie etdel'utiIisationet de l'utilisation desdesteo:es,comme:parexemple terres, comme par exemple optimiser lesles lendem~ntsrendements etassurer'deset assurer des niveauxderecolteset.det(!phniquesniveaux de récoltes et de techniques :dufables"Il~ecdesrjsquesdurables, avec des risques peu elevespourlesélevés pour les cultures()ultures.avoisinantes avoisinantes. . •. T.Jfifresb~1Un tres bel exemple.d'exemple d'effort effort'pour pour amelioredapmductiondeaméliorer la production de Iarvesaularves au seindsein d'un :unsystemefoncier systeme foncier integreestintégré est la.teclierchelaxecherche de ChidumayoChidumayo(lQ97)et (1997) et delloldet1(l991)de Holden (1991) quiqui pensent que la:recoltela récolte des des.chetlilles chenilles aarinimpact un impact 'positifpositif sur~~r lalarerluctiondes récluction des feuxMbrou~se.feux de brousse. .',",- ...' .. " .;\": :b;.· U~.Un do~aine;fre~i~porta~t:deila;r~hel'¢he"domaine tres important de la recherche est.]adomestication~desespeC~sest la domestication des especes • ~ d'insectes ;ln~ectesforestietset forestiers et des ·,p,lailt6sIiOt~s.

j "' . j • _, - , ': • , ~ __ . -:-; I." '. - -", '. _; ~ ,~." '-:- . ~:. I:.b:d6v¢19Pp~mell.tLe développement dl~e~yst~tner'a~;.g~~tibhI de ce systeme de gestion f~i-~~ti~rese:.forestiere se baserabIlSer\l.: aussisur~aussi sur une'uIleanalysedessysteme~ analyse des systemes ;.:f{)nqiers fonciers '¢LdeI'acces, et de l'acces aux ,au,x forets'f()i~ts;av¢C:j~Urs' avec leurs cadres cadre~ institutionnels lI1stitutioIluels, correspondant,s cOrfespopdap~: etetIes, les réglementations regle1Ilentations , . concernantc()ncer1lantila la . gystiQri gestion }:les des ,'cpnfti.ts conflits .;~l1b:e:iesdiffereritS';gr;oupesd.'utilJsatet1fsd entre les différents groupes d'utilisateurs d'une 'une', concession c6ncessionforestiere, forestière, comme~()IXl1llelesJPQ}ltilati~~s'Io9ale:s;des~he:lliUesgarde~bceu(et1esexplqi~ants',de:bqjs." les tpopulations locales, les chenilles garde-bceuf et les explCitantstde bois. ',. ,.

.-:~; >~-_-; ,> -"::,' :> ,- :-. I' _:~: ~":~:.',,,:.:::;. I' -.> '::·:;·-~>.:i ~ -;,::~'~- ~ ~.",:-:; ~~<.~ :'.' ._: ::_::-': :.---. -(-j"~:;. ':. ~-~>. ::~' ~ .. -". ,:: ,:- '-. ,', _, ,'~' ~;':~ ",'~ ~- -. -.'- :'_ ::',:', " :. ":<~:. ~.. .' ': .-:., :" , ·d; .·Les.,.utilisa~e~rs.Les utilisateurs de'm~1a:forat 4a forest cloiVimt doivent .8treserisibiiises etre sensibilisés ;afin:~e'~euxeomprendr~ afin de tmieux comprendre .les. les processus écologiquesecolqgigues etet .··lesliensentreIar¢coite les liens entre la récolteciWl?actS~6gatifs impacts négatifs d~lade la d6forestatfonetdéforestation et ,des'feux des feux 'd¢'brousse de brousse . : sursur l'appr()visiollnemerttll'approvisionnement ~n.¢li~lliU.e.s~~tPl1rtlpilierell1¢ntaeen chenilles et particulierement de I'l'abattage abatta~e: desarhre,spratiquep()llfdes arbres pratiqué pour récolterrecolter lesIes '. chenilles, deVr~iiLl~u)biliserle~populatiorisdevrait mobiliser les populations ;.nri"qtl afin qu'elles ~ elle~a:d()ptent: adoptent d'autre,~d'autres techniquestec~niques:p(mr pour la.la colle,ctecolleete; desdes insectes.insectes...... : ' , 'f.•

20 1.2 Contribution ofof forest insectsinsects to foodfood security.security. TheThe exampleexample of caterpillars in Central Africa

1.2.1 MethodologyMethodology

Introduction Edible insects are aa deliberate deliberate partpart ofof thethe dietdiet inin different different cultures. cultures. ThisThis synthesissynthesis focusesfocuses onon caterpillars and it analyses examples from four Central African countries based on four case studies by local experts.

The paperpaper providesprovides somesome informationinformation on thethe naturalnatural resourceresource basebase (such(such asas thethe taxonomical taxonomical identification ofof insect and host plantplant species),species), thethe abundanceabundance of caterpillarscaterpillars inin theirtheir habitatshabitats andand management of the resource.resource. MoreMore detaileddetailed informationinformation isis providedprovided inin termsterms ofof harvesting harvesting techniques, techniques, including gathering caterpillars by hands andand collectioncollection throughthrough tree-cutting;tree-cutting; post-harvestpost-harvest handling,handling, including storagestorage and preservation methods; and food preparation. The seasonal availability ofof the insects, which varies in different regions, isis outlined.

The majority of households covered by the case studies consume caterpillars. The insectsinsects havehave aa highhigh nutritional valuevalue andand areare aa main source of protein inin the local diets of Central Africa. Examples ofof consumption patternspatterns areare given, referencingreferencing bothboth alternatealternate sourcessources ofof protein such as bushmeatbushmeat and culturally-driven habits.

Trade in insects, although seasonal, does provide additional income for rural asas wellwell asas urbanurban peoplepeople and particularly benefits women.women. TheThe paper provides anan overview of market chains andand relevantrelevant income-generating activities while providing somesome export figures.figures.

In addition,addition, linkages between insect populations andand forests (as theirtheir naturalnatural habitat)habitat) areare outlined.outlined. These include the significant impact of forest logging, bushfrresbushfires and other forms of forestforest degradationdegradation on insect populations.

Finally, research gaps are identified and recommendations givengiven asas toto howhow best edible insects can contribute to improving local livelihoods and how to best incorporateincorporate caterpillarcaterpillar productionproduction inin naturalnatural resource management and forestforest conservation.

Terminology The study distinguishes between caterpillars andand grubsgrubs (as(as defineddefined inin TableTable 1):1):

Table 1: Terminology: caterpillarscaterpillars and grubs

,:". :, , 'Term·"Term :: 'Definition.'Definition '. . ,:,... : ... .- :, ":; '.: ". " .....:':

Caterpillars Caterpillars areare thethe larvae of ,Lepidoptera, i.e. of butterfliesbutterflies and .moths. TheyThey mainly feed on leaves and other parts of trees, shrubs or other plants.

Grubs Grubs are the larvae of Coleoptera, i.e. beetles. These larvae develop under tree bark, in palm trunks or in soil.

21 Case studies The fourfour countrycountry casecase studiesstudies werewere carriedcarried outout byby locallocal expertsexperts betweenbetween OctoberOctober 20022002 andand MarchMarch 2003: • N'Gasse, GeorgesGeorges (2003):(2003): ContributionContribution des chenilles/larveschenillesllarves comestiblescomestibles aà lala reductionréduction de l'insecuritel'insécurité alimentaire alimentaire enen RépubliqueRepublique Centrafricaine;Centrafricaine; • Balinga, MichelMichel Philippe (2003): Les chenilles et larves comestibles dans la zone forestièreforestiere du Cameroun; • Moussa, Jean-BaptisteJean-Baptiste (2002): Les chenilleschenilles comestiblescomestibles du Congo:Congo: IntérétInteret alimentairealimentaire etet circuits dede commercialization: Cas de Brazzaville; • Monzambe Mapunzu, Paul (2002): Contribution de l'exploitation desdes chenilleschenilles etet autresautres larves comestibles dans la lutte contre l'insecuritel'insécurité alimentairealimentaire et la pauvretépauvrete en RépubliqueRepublique démocratiquedemocratique du Congo.

For data collection, thethe researchersresearchers preparedprepared severalseveral questionnairesquestionnaires appropriateappropriate forfor consumers,consumers, variousvarious merchants and other target groups. Balinga (2003) also analysed secondary literatureliterature whilewhile N'GasseN'Gasse (2003) conducted informational interviewsinterviews withwith keykey persons.persons. TableTable 22 provides anan overview of thethe study areas and the number of participants withinwithin thethe appropriateappropriate targettarget groups.groups.

Table 2: Case studies: StudyStudy areasareas and numbers of respondents

-'" ' ; : N'Gasse(2003)N'Gasse (2003) , '," ", ,BalingaBalinga (2003) (2003) ,MoussaMoussa (2002) Monzambe ; ,,'. ',_I ',.' _' , . :.:. MapunzuMapunzu(2002)_ (2002) ; , , : >" Number of 100 in the Ngotto 180 in the Central 600 in Kinshasa households forest Province, 20 in the East, 130130 inin thethe West, 90 in thethe Northwest,Northwest, 251 total in school 174 in the Southwest establishments, and 96 in the Littoral goods stations and Province markets in 100 in Bangui and 12 9 in YaoundéYaounde 45 wholesalers Number of BrazzavBrazzaville ille merchants each in 1111 other cities and 300 retailers in a 400 km in Kinshasa circumference of Bangui

Synthesis The synthesissynthesis consolidates keykey information gatheredgathered fromfrom thethe four case studies.studies. Country-Country- and/orand/or regionally-specific data or phenomena are cited with reference toto thethe appropriateappropriate countrycountry andand author.author. In addition,addition, referencesreferences areare mademade toto secondarysecondary documentationdocumentation toto highlighthighlight pertinentpertinent informationinformation relating to other regions or to refer to previous experiences gained.

During the analysis of the case studies,studies, some questions were raised that need toto bebe furtherfurther clarified.clarified. The authors were contacted and any complementing information provided byby them has been included in thethe synthesis.synthesis. Additionally,Additionally, discussions with severalseveral entomologistsentomologists and expertsexperts (specifically(specifically inin reference to bushmeatbushmeat consumptionconsumption inin CAR)CAR) contributedcontributed toto betterbetter understandingunderstanding andand providedprovided valuable informationinformation forfor thisthis paper. Furthermore, an article was published on the subjectsubject inin thethe ODI9ODI9 Wildlife Policy Briefing Series n° 3 (Vantomme, et al.,al., 2004).2004).

In thethe case studies,studies, monetary data was cited in thethe regionalregional currency,currency, i.e.i.e. "Franc''Franc dede lala CommunautéCommunaute Française-Africaine"Franc;aise-Africaine" (FCFA). For clarity and comparability, the synthesis also indicates figures inin USUS Dollars (US$) based on thethe followingfollowing exchangeexchange raterate (FAO(FAO 2003):2003): 1 FCFAFCFA == US$0.0017US$0.0017 oror US$lUS$1 = 604.792 FCFA.

9 OverseasOverseas DevelopmentDevelopment Institute. 22 1.2.2 NaturalNatural resource base

Taxonomic identification of insect species According to De Foliart (2002), the precise taxonomic identification of the varietyvariety of edibleedible insectsinsects isis known for 128 species in Central and East Africa. Another 21 edible insects are identified up to the genus, 12 up to thethe familyfamily andand oneone upup toto thethe order.order. AA listlist of of taxonomically-identified taxonomically-identified caterpillarcaterpillar andand grub species'°specieslO mentioned inin the case studies (including host plants) is enclosed in Annex.Annex. Annexes provide broader country-specificcountry-specific informationinformation onon the naturalnatural resourceresource base,base, includingincluding vernacularvernacular names. The most extensiveextensive listing is providedprovided byby MonzabeMonzabe MapunzuMapunzu (2002).(2002). Further research is needed because numerous caterpillar andand grub species are not yet taxonomicallytaxonomically identified (and are only recognized by local populations).

Abundance of insect speciesspecies Corresponding to the habitats of host plants, larvae occur in different typestypes of forests as well as in tree and shrub savannahs. N'Gasse (2003)(2003) investigatedinvestigated thethe abundanceabundance of Nudaurelia oyemensisoyemensis onon itsits hosthost plant Entandrophragma angolenseangolense (Sapelli) (Sapelli) over over a a sevenseven yearsyears period:period: fromfrom 1995 to 2001.2001. HeHe determined thatthat on average one host tree was occupied by 3.3 kg (dry matter)matter) caterpillars. HeHe also cited a survey of Serge BahuchetBahucheell (who (who investigated investigated fromfrom 19601960 toto 1970)1970) determiningdetermining anan abundanceabundance ofof 2 kgkg (dry(dry matter)matter) edibleedible caterpillarscaterpillars perper hectarehectare (ha)(ha) inin thethe biospherebiosphere reserve,reserve, BasseBasse Lobaye.Lobaye. OtherOther investigations indicated higher levels; for example, Latham (2002) analysed an abundance of 5 kg (dry matter) Cirina forda perper haha inin the the Bas-Congo Bas-Congo provinceprovince (DRC)(DRC) andand Munthali,Munthali, MughoghoMughogho (1992)(1992) indicated 14.63 kg (dry matter) of edible caterpillars per ha inin Malawi.

1.2.3 HarvestHarvest andand management

Techniques of harvesting The presence of caterpillarscaterpillars is detecteddetected in differentdifferent ways.ways. The smellsmell ofof accumulating accumulating frass,frass, thethe deformation of leaves and the aggregation of caterpillars themselves are all noticeable. The existence of grubs developing in palm trunkstrunks (e.g.(e.g. Augosoma centaurus, Rhynchophorus phoenicis) might also be perceived by characteristic noises. illIn the Central African region, there are twotwo principle harvestingharvesting techniques.techniques. OneOne techniquetechnique is is toto pickpick caterpillars by hand from the ground, trunks, branches and leaves. Mainly womenwomen andand childrenchildren (when(when not attending school) are involved inin the activity. Their collection isis facilitated as caterpillars, onceonce mature, descend fromfrom trees.trees. illIn fact, some species formform processionsprocessions (e.g.(e.g. ImbrasiaImbrasia ertli) and in these cases, buckets are fixed at the base of the tree trunks to collect the insects within five or six days.

Another harvesting technique is to chop down the trees occupied by caterpillars or cutcut entireentire branchesbranches off trees. This is done either to be efficient or to keep the larvae in good condition inin orderorder toto sellsell themthem alive. Gatherers also strike tree trunks with heavy objects (such as hammers) toto shakeshake caterpillarscaterpillars from higher parts of medium-sized trees.trees. AA longlong piecepiece ofof bamboo,bamboo, isis alsoalso usedused to reach the canopy of tall trees. The Pygmies of CAR are very accustomed to climbing trees to harvest several forest products, including caterpillars (Bahuchet, 1990).1990). illIn the case of grubsgrubs developing in palms trunks, the palms are cut and split. The grubs areare extractedextracted either alive or after having sun-dried together withwith thethe palmpalm trunk forfor a short period. Also, palms cut for wine production supply grubs as a by-product. Unlike gathering, tree- and palm-cutting is a male-rnale­ dominated activity.

10I° TaxonomicTaxonomic identificationidentification at least up to thethe genus. 11II The referencereference of that survey is not given.

23 In the case study fromfrom CMF,CMF, thethe interviewedinterviewed households only practised gathering. InIn DRC,DRC, 6565 percentpercent of respondents whowho werewere questionedquestioned about thethe threethree mostmost importantimportant caterpillarcaterpillar speciesspecies choppedchopped downdown trees. According to N'GasseN'Gasse (2003),(2003), inin CAR,CAR, somesome familiesfamilies temporarilytemporarily move closercloser toto forestforest areasareas during the gathering periodperiod (for(for twotwo oror threethree months).months). TheyThey buildbuild temporarytemporary hutshuts andand littlelittle woodenwooden grates for smokingsmoking thethe insects.insects. AsAs LathamLatham (2002)(2002) observed,observed, collectorscollectors inin Bas-CongoBas-Congo frequentlyfrequently transfer young caterpillars fromfrom original host plants to trees nearer to their village.

Periods of harvesting Gathering caterpillars is a seasonalseasonal activity as opposedopposed toto thethe year-roundyear-round harvestingharvesting of grubs.grubs. TheThe collection periodperiod takestakes placeplace during during the the rainy rainy season, season, as as it it relatedrelated toto the natural life cycle ofof caterpillars (see Malaisse, 1997),1997), Owing to diversediverse climatic conditions, the availabilityavailability of caterpillarscaterpillars can varyvary substantiallysubstantially between different regionsregions withinwithin aa country (Table 3). Although the rains do hinder harvesting activities (and particularly the storage of caterpillars), fish and game are even moremore difficult to catch duringduring thethe rainyrainy season.season.

Table 3: Availability ofof caterpillarscaterpillars inin CentralCentral AfricanAfrican countriescountries

Country Province Jan. Feb. March April MaJune July Aua Se n. Oct. Nov. Dec.! Central African Re ublic Democratic Republic KasaiOriental of the Congo KasakOccidental Bandundu Kinshasa Sangho Likoula Brazzaville Pool

The seasonalseasonal availabilityavailability of caterpillarscaterpillars affects rural "gathering""gathering" householdshouseholds more thanthan urbanurban households because many urban markets areare supplied insectsinsects fromfrom differentdifferent provincesprovinces forfor mostmost of the year. For example, in Kinshasa caterpillars are available at least seven months of the year.

Management In the four case studies,studies, little is said of the management of caterpillar andand grubgrub productionproduction andand ifif or how it is incorporated in the management of forests and other natural resources. Balinga (2003) mentionedmentioned that that the the size size ofof grubs developingdeveloping in in thethe trunks ofof oil palmspalms isis ratherrather insignificant. InIn contrast, species developing inin trunkstrunks of raphia palmspalms areare moremore prolificprolific andand ofof better better quality, and therefore collected forfor commercial purposes.purposes. ToTo support the reproduction of grub species that feed on dead, organicorganic material (e.g. Rhynchophorus phoenicis),phoenicis), palmspalms areare frequentlyfrequently cut down to initiate the decomposition processprocess followed followed by by a a twotwo toto threethree week period before grubgnib extraction is feasible.

In CAR,CAR, presentpresent forestforest concession rulesrules dodo require at leastleast oneone seedseed treetree ofof Entandrophragma Entandrophragma angolense (Sapelli)(Sapelli) inin every ten hectares. This law, drivendriven byby silviculturalsilvicultural motivesmotives forfor timbertimber production, was enacted to allow natural regeneration of the species. However, no consideration was given to the fact that local people gather caterpillarcaterpillar speciesspecies feeding on Sapelli leaves (e.g. Nudaurelia oyemensis) forfor personalpersonal consumption.consumption. It It is is obvious,obvious, even even ifif thisthis rulerule were respected,respected, leavingleaving only one seed tree in every tenten hectareshectares would significantly reducereduce thethe caterpillarcaterpillar supply.supply. InIn addition,addition, inin the Lobaye forest of CAR,CAR, N'GasseN'Gasse (2003)(2003) foundfound thatthat cuttingcutting hosthost treestrees forfor caterpillar caterpillar harvesting harvesting considerably reduced the population of young Sapelli trees.

24 Monzambe Mapunzu (2002)(2002) reported on somesome experiencesexperiences in termsterms ofof thethe domesticationdomestication ofof caterpillar caterpillar and host plants species. InIn thethe BBas-Congo as-Congo province, domestication experiments provided encouragingencouraging results and at the same time have pointed out research gaps. For instance, further research isis necessarynecessary in thethe fieldfield ofof vegetalvegetal materialmaterial reproduction.reproduction. The followingfollowing host plant speciesspecies were identifiedidentified as having good prospects: Acacia auriculiformis, Antidesma membranaceum,membranaceum, Bridelia Bridelia ripicola,ripicola, BrideliaBridelia micrantha, Hymenocardia ulmoidesulmoides and Chlorophora excelsa.excelsa.

Efforts in thethe domesticationdomestication of hosthost treestrees shouldshould correspondcorrespond withwith effortsefforts toto enhanceenhance agroforestry agroforestry systems in general.general. TheThe cultivationcultivation of cropscrops withinwithin agroforestryagroforestry plantingsplantings should be drivendriven byby demands onon target markets. Plantings shouldshould bebe in close proximityproximity to thethe gatherers'gatherers' villages,villages, toto increase efficiency.

Latham (1999) and Chidumayo (1997) investigated the presence of caterpillars on forest fallow land. Latham determined that traditional shifting cultivation systems included fallow periods from sevenseven toto fourteen years. ThisThis period of regeneration allowsallows aa wide range of plants inin thethe area,area, inin particularparticular wooden species, to recoverrecover andand provideprovide habitatshabitats forfor variousvarious caterpillarcaterpillar speciesspecies simultaneously.simultaneously. As aa result of population increase, the land is oftenoften re-cultivatedre-cultivated after two or threethree years,years, resultingresulting inin lowlow yields and thethe gradualgradual lossloss ofof biodiversity. biodiversity. LathamLatham recommendedrecommended assisting farmers to re-establishre-establish multiple strategies for optimizing forest fallow.

Chidumayo (1997)(1997) determineddetermined thatthat thethe caterpillarcaterpillar speciesspecies GynanisaGynanisa majamaja andand GonimbrasiaGonimbrasia zambesina were more widespread (and potentially more plentiful) in youngyoung re-growthre-growth miombomiombo woodlandwoodland onon shifting cultivation fallowfallow than in old-growth stands of a forest reserve. He concluded thatthat re-growthsre-growths on fallow land may provide more favourable habitatshabitats forfor thethe two caterpillar species. One reasonreason forfor this might bebe thethe higherhigher prevalenceprevalence andand density density of of the the caterpillar's caterpillar's host host tree, tree, lulbernardia fulbernardia paniculata,paniculata, in re-growths. In old-growth miombo woodland (under selective cutting during caterpillar harvesting),harvesting), lulbernardiaJulbernardia paniculata mortalitymortality waswas higherhigher (Chidumayo,(Chidumayo, Mbata,Mbata, 2002)2002) andand regenerationregeneration throughthrough recruitment from stunted saplings seemed to be suppressedsuppressed by shadingshading fromfrom uncutuncut trees.trees.

As aa resultresult ofof these these findings,findings, Chidumayo,Chidumayo, MbataMbata (2002)(2002) suggestedsuggested zoning the forestforest reservereserve toto dedicate certain areas to caterpillarcaterpillar production. Such an approach could ensure that locallocal peoplepeople benefit from the forest reserve in additionaddition toto potentiallypotentially reducingreducing illegal activitiesactivities in thethe proposedproposed zones. Their study showsshows thatthat detaileddetailed knowledgeknowledge ofof naturalnatural processesprocesses inin differentdifferent ecosystemsecosystems isis necessary to establish forest management systems.

The case studiesstudies alsoalso provideprovide somesome informationinformation on tenuretenure rightsrights andand thethe legislationlegislation framework.framework. According to Latham (2002), in Zimbabwe, locallocal people and external developers comecome intointo conflict with each other.other. The EuropeanEuropean CommissionCommission (BC)(EC) and FAO (2001) report onon similarsimilar conflictsconflicts inin Namibia. The governtnentgovernment there supported interventions to transfer useruser rightsrights toto locallocal communities communities through the ComrnunalCommunal Areas Management Programme forfor IndigenousIndigenous ResourcesResources (CAMPFIRE).(CAMPFIRE).

1.2.4 Post-harvestPost-harvest handlinghandling

Storage of fresh larvae Caterpillars can only be stored alive for a very short time. They can survive for two or three days when wrapped inside leaves and wateredwatered occasionallyoccasionally. InIn CMF,CMF, XanthosomaXanthosoma sagittifoliumsagittifolium (Macabo tree) leaves are generally used for storage.storage. Balinga (2003) describes the natural conservation of fresh caterpillars in Cameroon as follows: a large aggregation ofof caterpillarscaterpillars will establish a type of carapace allowing them to survive for a few months. Detailed information about which species and their processing is not given.

25 Preservation byby sun-dryingsun-drying andand smokingsmoking Sun-drying and smoking caterpillars areare thethe most common methodsmethods ofof preservation; afterafter whichwhich the dried larvae areare storedstored andand transportedtransported inin bigbig basketsbaskets oror sacks.sacks. To sun-dry larvae (on(on woodenwooden grates, blank sheetssheets oror mats) a significant period of sun exposure is required. Cleaning thethe caterpillarscaterpillars precedes the sun-drying process. Often, caterpillars are cookedcooked inin advance to supportsupport purging and hair loss. Otherwise, at least the abdomenabdomen isis removedremoved (which(which isis essential for species thatthat feed on toxictoxic plants such as Lobobunaea phaedusa).

The sun-drying method is practised less frequently than the smoking methodmethod because it diminishes the caterpillar's durability.durability. SmokingSmoking allowsallows forfor storagestorage of upup toto threethree monthsmonths andand methodsmethods varyvary slightlyslightly inin different regions. Frequently, the caterpillars areare smokedsmoked afterafter havinghaving cookedcooked forfor 3030 toto 4545 minutes in salted or unsalted waterwater andand exposedexposed toto oneone oror twotwo daysdays ofof sunlight.sunlight. Alternatively,Alternatively, caterpillarscaterpillars can bebe dried in/oninion an oven beforebefore smoking. The actual smoking is done by spreading the insects on a wooden or other kind of grate thatthat isis installed overover a fireplace atat aa lowlow height.height.

To avoidavoid fragilityfragility ofof thethe larvae,larvae, thethe smokingsmoking process should not exceed one toto twotwo days.days. AnotherAnother method, particularly practised with thickly-haired speciesspecies likelike CirinaCirina forda,forda, isis toto temporarilytemporarily depositdeposit the larvae directly into glowing coal. The heat supports depilation and elimination ofof frass. frass. Sun-dryingSun-drying for twotwo oror threethree daysdays shouldshould followfollow thethe roasting.roasting. In otherother regions,regions, afterafter havinghaving purgedpurged thethe abdomen,abdomen, caterpillars areare perforated withwith aa metal polepole oror bamboobamboo toto roastroast themthem directlydirectly inin fire. This method is only adequate for short-term durability of aa maximum ofof two two weeks.weeks.

The colourcolour of smokedsmoked larvaelarvae turnsturns to brownbrown andand thethe tastetaste changeschanges becausebecause pyroligneouspyroligneous acidacid is released during woodwood combustioncombustion (Laurent,(Laurent, 1981). According toto N'N'Gasse Gasse (2003), smokingsmoking also decreases nutritional values. More critically, the procedureprocedure of fumigation can be carcinogenic.

1.2.5 ConsumptionConsumption

Preparation In general, insects are consumed in all stages of theirtheir developmentdevelopment (eggs, larvae, adults, etc.). Some 80 percentpercent of insects are eaten in early stages beforebefore reachingreaching maturitymaturity (Ramos-Elorduy,(Ramos-Elorduy, 1996).

Caterpillars are a standard ingredient in local foodfood preparation. TheyThey are primarily eaten as side dishes or sometimes as snacks. To prepare fresh larvae,larvae, theythey are purged, washed and cooked (either friedfried or grilled in a varietyvariety of ways).ways). One might prepare the caterpillars inin water or oil (preferably palm oil), while adding different combinations of of spicesspices (salt,(salt, pimento, etc.)etc.) or otherother ingredientsingredients such asas groundnut paste. Often they are then mixed with sauce, fish, meat and/or vegetablesvegetables suchsuch as manioc,manioc, mushrooms, Gnetum africanum, Gnetum buchholzianum,buchholzianum, etc.etc. Lightly-hairedLightly-haired species usually lose their hair during cooking. In contrast, preparation of a thickly-coated species (such as sp.) requires their deposition into glowing coal beforehand. Preparation of dried/smoked larvaelarvae isis analogousanalogous toto thatthat of fresh (previously purgedpurged andand depilated)depilated) larvae.larvae.

Nutritional values Malaisse (1997) provided a goodgood overviewoverview regarding the nutritionalnutritional valuevalue ofof various various caterpillarcaterpillar species, confirming in in scientific termsterms thethe empirical knowledge ofof local people.people. TheThe averageaverage proportion of proteins and fat as well as the average energy value of 24 freshfresh caterpillarcaterpillar species are listed below (based on dry matter).

26 Table 4: Proportion of proteins of frech caterpillars

Value Proteins 63.5 ±9.0t 9.0 % Fat 15.7 ±t 6.3 % Energy value 457 t± 32 32 kca1/100 kcall100 g

In comparisoncomparison with beef and fish, thethe insects'insects' highhigh proportionproportion of proteins, fat and thusthus theirtheir highhigh energy value is veryvery impressive.impressive. Insect proteins tend to be lowlow inin specificspecific aminoamino acidsacids suchsuch asas methionine andand cysteine,cysteine, andand veryvery highhigh inin others,others, particularlyparticularly lysinelysine andand threoninethreonine (De(De Foliart,Foliart, 1992).1992). The indigestibilityindigestibility of chitin makes insects, as aa sourcesource ofof protein,protein, ofof somewhat somewhat lowerlower qualityquality thanthan vertebrate animal products (Dreyer, Wehmeyer, 1982)1982) however.however.

Depending on the species,species, caterpillars are rich in different minerals (K, Ca, Mg, Zn, P andand Fe)Fe) and/orand/or vitamins (thiamine/B1,(thiaminelBl, riboflavinIB2,riboflavin/B2, pyridoxinelB6,pyridoxine/B6, pantothenicpantothenic acid acid andand niacin).niacin). Research shows that 100100 gramsgrams of cookedcooked insectsinsects provide more than 100 percent of the dailydaily requirementsrequirements of the respective contained vitamins/minerals (De(De Foliart,Foliart, 1992). MalaisseMalaisse (1997) reveals thatthat thethe dailydaily consumption of 50 grams dried caterpillars meets the human needsneeds ofof riboflavin and pantothenic acid as well as 30 percent of the need forfor niacin.niacin.

Table 5: Comparison of the nutritional compositioncomposition of relevant foods per 100 grams

Moisture Proteins " .. . Fat Crbohydrates . Energy . Foods [%] " lidIgl '[Id[g] TillIgl value [kcal]rkcall Fresh caterpillars 81.1 10.6 2.7 4.2 86 Dried caterpillars 9.1 52.9 15.4 16.9 430 Fried caterpillars 20.4 62.3 4.6 6.5 333 Fresh, semi-boiled beef 63.1 18.2 17.7 0 273 Dried, salted beef 29.4 55.4 1.5 0 250 Cooked beef 68.5 22.6 8.0 0 172 Fresh fish 73.7 18.8 2.5 0 103 Dried, salted fish 13.8 47.3 7.4 0 269 Cooked fish 82.1 16.6 0.3 0 74 Source: Wu Leung, et al. 1970.1970.

Due toto thethe highhigh nutritionalnutritional value,value, inin somesome regionsregions flourflour mademade fromfrom caterpillarscaterpillars isis mixedmixed toto prepareprepare pulp givengiven toto childrenchildren toto countercounter malnutrition.malnutrition. SpeciesSpecies particularlyparticularly richrich inin proteinprotein (e.g.(e.g. ImbrasiaImbrasia epimethea, ImbrasiaImbrasia dione,dione, AntheuaAntheua insignata),insignata), calciumcalcium (e.g.(e.g. TagoropsisTagoropsis jlavinata)flavinata) or iron (e.g.(e.g. Cinabra hyperbius)hyperbius) are given to anaemicanaemic peoplepeople oror toto pregnantpregnant andand breastfeedingbreastfeeding women.women. SeveralSeveral other species play an important role in traditional medicine, as in Chinese culture (Chen,(Chen, Feng,Feng, 2002).2002). However, some insects do secrete toxic chemicalschemicals from food plants oror produceproduce toxinstoxins themselvesthemselves (Duffey, 1980). Often thesethese species have alarming colours or attract attention in other ways,ways, inin effecteffect "warning" people not to collect them.them.

Characteristics of consumption According toto N'Gasse (2003),(2003), approximatelyapproximately 8585 percent ofof the populationpopulation inin CARCAR consumesconsumes caterpillars (with a slightly higher consumption rate in rural areas than urban areas). The investigations of Monzambe Mapunzu (2002)(2002) in DRC showshow 7070 percent of respondentsrespondents ateate caterpillars.caterpillars. ZitzmannZitzmann (1999) determined thatthat inin Botswana,Botswana, 9191 percentpercent ofof thethe studiedstudied householdshouseholds collectedcollected ImbrasiaImbrasia belina in mopane woodlands.

In general, caterpillars areare notnot consideredconsidered anan "emergency""emergency" food,food, butbut rather,rather, asas an intended part of the diet in thethe appropriateappropriate season. Data onon thethe averageaverage consumptionconsumption ofof caterpillarscaterpillars variesvaries inin differentdifferent regions. N'GasseN'Gasse (2003)(2003) citedcited anan anonymous survey survey carried carried out out inin the Ngotto forest stating a consumption ofof approximatelyapproximately 137 137 g g (fresh)(fresh) perper personperson perper dayday betweenbetween mid-June andand the end of September; comparedcompared with with a a consumption consumption of of 83 83 g g (dried)(dried) perper person person per per dayday onceonce oror twice a week

27 after the caterpillar season.season. PaulinPaulin (1963)(1963) quotedquoted 40 g (smoked) per person per day from November to January in Brazzaville. MonzambeMonzambe MapunzuMapunzu (2002) indicated 6.12 g (dried)(dried) perper personperson perper dayday fromfrom June toto March inin Kinshasa.Kinshasa. GatheringGathering fromfrom thethe quantitiesquantities delivereddelivered byby thethe provinces,provinces, hehe estimatesestimates thethe totaltotal annual consumption ofof caterpillarscaterpillars inin Kinshasa to be some 9 600 tonnestonnes Beyond thesethese figures, it isis importantimportant toto notenote thatthat childrenchildren complementcomplement theirtheir dietsdiets byby spontaneouslyspontaneously gatheringgathering (and(and consuming)consuming) small larvae while pursuingpursuing other activities.

1400 ,------, • others ;;c 1200 g~ 1000 o fishfish "'c 800 o II caterpillars cn 600 42.~ 400 oI2J bushmeatbushmeat 0, sal 200 o cattlecattle O+-~------~_.---L----~--~o L ______~ mid JuneJune to to October to mid September June

Figure 4: Seasonal importance of caterpillars to the diet in Central African countries ComparisonComparison ofof thethe compositioncomposition of animalanimal proteinsproteins consumedconsumed perper person perper month month in in different different periods periods in in Bangui Bangui (CAR) (CAR) (N'Gasse,(N'Gasse, 2003) 2003)

The figure showsshows thatthat inin BanguiBangui (CAR),(CAR), inin thethe periodperiod fromfrom mid-Junemid-June untiluntil thethe endend ofof September September caterpillars representrepresent aa substantial protein protein source. source. Even Even though though might leadlead to the assumptionassumption that caterpillars substitutesubstitute bushmeat bushmeat in in thethe appropriate season, season, in in principle,principle, insectsinsects shouldshould notnot be considered such a substitute. Caterpillars are consumedconsumed asas aa delicacydelicacy andand theythey areare includedincluded inin thethe dailydaily diet according to seasonal availability and market prices.

Prices of caterpillarscaterpillars fluctuate significantly atat local markets and are notnot necessarilynecessarily cheapercheaper thenthen bushmeat or fish. However, when bushmeat andand fishfish supplies decline inin the rainy seasonseason and theirtheir market prices rise, people rely more on caterpillars and other available insects. In somesome regionsregions therethere isis evidence that gamegame isis increasinglyincreasingly moremore difficultdifficult toto purchasepurchase becausebecause ofof overexploitationoverexploitation and poaching. Therefore, the importance of insects as food may increase.

In view of the complexitycomplexity of the topic,topic, it is not easyeasy toto quantifyquantify ifif andand howhow muchmuch do/cando/can caterpillarscaterpillars replace bushmeat. However, somesome peoplespeoples suchsuch asas thethe Yukpa of Venezuela and Colombia do prefer certain insect species to meat (Ruddle, 1973),1973), as do the Pedi of South America (Quin, 1959).1959).

According toto N'Gasse (2003),(2003), in Bangui,Bangui, 2929 percentpercent ofof thethe totaltotal annualannual consumptionconsumption ofof animal animal proteins perper person andand year (14.6 kg) is providedprovided by caterpillarscaterpillars (Figure(Figure 5, 5, leftleft column).column) A comparative figure was given byby Gomez, etet al. (1961) who estimated that insects provide ten percent of the annual animal proteins supply in RC and in four of the 25 Congolese districts, the proportion is more than 20 percent.

28 100 ... • others ~ 80 o fishfish 60 II caterpillars E 40 tu oIJ bushmeatbushmeat CI)~ 20 Q.Co o cattle o +----'-----'-----r----'-----l..---\ "------' Bangui/CAR Republic of the Congo

Figure 5: Comparison ofof the composition of animal proteins per year in Bangui (N'Gasse, 2003)2003) andand RCRC (Gomez, (Gomez, etet al. al. 1961)1961)

Cultural aspects The prevalenceprevalence ofof caterpillarcaterpillar consumptionconsumption andand speciesspecies preferencespreferences dependdepend onon culinaryculinary traditions.traditions. InIn CAR, for example,example, peoplepeople livingliving closeclose toto forestsforests preferprefer (amongst(amongst others)others) ImbrasiaImbrasia truncata,truncata, Nudaurelia oyemensisoyemensis and Imbrasia obscura.

In somesome culturescultures traditionaltraditional restrictionsrestrictions on consumptionconsumption patterns exist. SomeSome CameroonianCameroonian tribestribes withhold caterpillars for dignitaries or wealthier social classes. Historically, in China, specific speciesspecies were sent to thethe kingking andand toto respectablerespectable personspersons asas tributestributes (Chen,(Chen, Feng 2002). In DRC, thethe consumption of caterpillars is taboo for the ethnic group, Yombe, (Bas-Congo). Some individuals of this ethnicity do not dare touch the insects. Other ethnicities within the country do not consume certain caterpillar species. The Luba, for example,example, believe that thethe speciesspecies NudaureliaNudaurelia oyemensisoyemensis transfers disease. InIn the Rega tribe, pregnant women areare notnot allowedallowed toto eateat the species MisabaMisaba andand in thethe 12 Equateur province, thethe speciesspecies BatikatikeBatikatike andand MpofumiMpofumi are tabootaboo forfor womenwomen andand children12.children • While aa few Congolian ethnic groups dislike insects because of morphologymorphology or specificspecific beliefs, womenwomen ofof other ethnicities tend to eat fewer larvae than men.

1.2.6 CommercializationConunercialization

Market chains Insects are widelywidely available in locallocal villagevillage markets,markets, while some of thethe favouritefavourite speciesspecies dodo reachreach urban markets and restaurants (De(De Foliart, 1992; Tabuna,Tabuna, 2000). According toto ZitzmannZitzmann (1999),(1999), in Botswana the commerce of Imbrasialmbrasia belina isis assumedassumed to be the largest commercial activity in regard to velt13velt 13 products. products. Each Each of of thethe fourfour case studiesstudies clearlyclearly indicatesindicates that thethe commercializationcommercialization ofof caterpillars isis a significant seasonal income-generating activityactivity inin ruralrural andand urban areas, notably for women.

Only full-grown caterpillarscaterpillars areare marketed,marketed, asas theythey areare of better quality.quality. The commercializationcommercialization of living or dried larvae is most frequentlyfrequently conductedconducted through wholesalers and retailers.retailers. When realizingrealizing direct commercialization, thethe productproduct isis offeredoffered inin thethe locallocal marketmarket oror along nearbynearby streets.streets. InIn general, however, one or moremore intermediariesintermediaries actact betweenbetween producerproducer (gatherer)(gatherer) andand consumer.consumer. Customarily,Customarily, merchants gogo toto rural villages to purchase larvae forfor resale in citiescities (where(where prices are increasedincreased significantly). SomeSome wholesalerswholesalers ownown storagestorage depotsdepots inin towntown toto provideprovide moremore regularregular suppliessupplies andand toto fulfil demand (at higher prices) in times of shortage.shortage.

12 12 The taxonomic identification of the three mentioned species isis notnot given.given. 13 Velt: Velt: Afrikaans Afrikaans word word for for open open grassland grassland areasareas ofof southernsouthern Africa.

29 Transport of edible caterpillars (N'Gasse)(N'Gasse) Direct as wellwell asas indirectindirect commercializationcommercialization is practised in a very traditional,traditional, informalinformal andand functionalfunctional way, but one that does not account for the risk of irregularirregular supply.supply.

Sellers at the markets are primarily women and children; only in a few regions dodo menmen dealdeal inin grossgross quantity. It should be emphasizedemphasized that for thethe majoritymajority of merchants,merchants, thethe marketingmarketing ofof caterpillars caterpillars isis not theirtheir mainmain activity,activity, butbut supplementssupplements their sale of other foodstuffs such as fish,fish, nuts,nuts, maniocmanioc oror other vegetables. Only during peak seasons might traders exclusivelyexclusively marketmarket caterpillars.

c cialization o n producers s u retailers m ndirèctöomñér- e ciallzätiàñ1 r wholesalers retailers s

Figure 6: Possible chains ofof custodycustody forfor commercializationcommercialization ofof caterpillars caterpillars in Central Africa

To install a stand in the market place, communes normallynormally demanddemand aa tax.tax. InIn CAR,CAR, this tax isis 5050 FCFAFCFA (US$0.085) a day. While women normally manage stands, children often walk aroundaround toto makemake sales,sales, even visiting neighbourhoods.

Merchants may occasionally organize themselves in formal associations toto facilitatefacilitate logisticlogistic activitiesactivities like renting a motor vehicle for transporting insects to markets. In Zimbabwe, therethere isis alreadyalready aa well-well­ established marketing systemsystem forfor thethe commercializationcommercialization ofof ImbrasiaImbrasia belinabelina (Zitzmann,(Zitzmann, 1999).1999). Markedly, trade activities are hindered by poor road conditions. To provide Kinshasa and Brazzaville and other big cities with larvae, besides motor vehicles (primarily taxis), transportation byby train,train, ship and plane might also be used.

Pricing and revenues Although most caterpillars areare soldsold forfor cash, in somesome regions they they areare barteredbartered forfor food,food, clothes,clothes, household utensils, cigarettes, alcohol or machetes. ZitzmannZitzmann (1999)(1999) reported that among the Pygmies of CAR and in BotswanaBotswana bartering is the commoncommon practice.practice. The PygmiesPygmies usuallyusually barterbarter atat informalinformal

30 trade points close toto thethe forestforest inin thethe evenings.evenings. MerchantsMerchants willwill thenthen transporttransport the larvaelarvae toto citiescities forfor sale.

Price formation is dependentdependent on thethe speciesspecies and its quality. In the case of fresh caterpillars, the price may decrease within oneone dayday becausebecause ofof desiccation. desiccation. AdditionalAdditional factorsfactors thatthat influenceinfluence priceprice include: include: • the culinary traditionstraditions and/orandlor speciesspecies preferences of local communities; • the periodperiod (e.g.(e.g. increasedincreased pricesprices at thethe beginning and the end of the season); • the distance between producer and consumer (transportation, storage,storage, etc.);etc.); • the number of intermediaries;intermediaries; • the provided quantityquantity ofof caterpillarscaterpillars onon thethe market;market; • the market placeplace (e.g.(e.g. differentdifferent neighbourhoodsneighbourhoods inin oneone town).town).

Caterpillars areare soldsold in units.units. The mostmost commoncommon small units are measured in glasses,glasses, bowls or handfuls; larger units areare measuredmeasured inin bucketsbuckets andand sacks.sacks. AnAn exampleexample isis givengiven forfor CAR:CAR:

Table 6: Comparison of prices per kg for dried caterpillars depending on sale units in Bangui (N'Gasse(N'Gasse 2003)2003)

Price when marketing smallstnall units Price when marketing 1212 kgkg sackssacks Supplier (FCFAlkg][FCFA/kg] [US$/kg][US$/kg] . [FCFAIk,d[FCFA/kg] [US$/kg] Producer 10001 000 1.7 10001 000 1.7 + Wholesaler 15001 500 2.55 13331 333 2.27 Retailer 18001 800 3.06 15831 583 2.69

In several publications, thethe marketingmarketing ofof caterpillarscaterpillars isis mentionedmentioned asas anan importantimportant income-generatingincome-generating activity (e.g. Latham, 1999;1999; De Foliart, 1992; Merle, 1958). N'Gasse (2003) analysed the revenue of a wholesaler in the appropriateappropriate season (as reportedreported in TableTable 7).7). ThisThis wholesalerwholesaler purchasedpurchased andand soldsold 24 kg of caterpillars perper day,day, 2626 daysdays eacheach month,month, forfor threethree consecutiveconsecutive months.months.

Table 7: Income of a wholesaler marketingmarketing caterpillars inin CARCAR (N'Gasse, 2003)

FCFA US$ Price of purchase per kg 10001 000 1.7 Price of purchase perper day (24 kg per day) 2400024 000 40.8 Additional expenses (transport, taxes, etc.) Per day 22500 500 4.25 Total expenses per day 2727500 500 46.75 Price of marketing per kg 13331 333 2.27 Income per day (24(24 kg per day)day) 3232000 000 54.4 Jlerdayper day 44500 500 7.65 Profit per month (26(26 daysdays per month)month) 117000117 000 198.9 per year (3(3 monthmonth perper year)year) 351351000 000 596.7

More in-depth comparative studies are needed (including studies of other insects such asas termites,termites, etc.)etc.) to best assess the contribution of caterpillar marketing toto total household incomeincome during the season or within the year. In addition,addition, research on how the benefits from marketing insects are spread among producers, wholesalerswholesalers and and retailers retailers is is necessary.necessary. It It isis assumed that the existingexisting marketmarket chainchain isis particularly advantageous for wholesalers.

Zitzmann (1999) provided a comprehensive study ofof livelihoodlivelihood strategiesstrategies inin BotswanaBotswana that allows the following estimation for the researched household: thethe incomeincome fromfrom sellingselling 1mbrasiaImbrasia belina representsrepresents 14 13 percent ofof thethe total householdhousehold cashcash incomeincome in in oneone yearyear".• The labour input forfor that activity requiredrequired only 5.7 percent ofof allall consideredconsidered income-generatingincome-generating activities.activities. ZitzmannZitzmann alsoalso compared the gross

14 There There are are two two periods periods of of harvestharvest withinwithin oneone year: December/}December/Januaryanuary and March/April.MarchiApril.

31 margins perper working hour:hour: thethe sale of 1mbrasiaImbrasia belina is ranked third after the sale of poultry and livestock, and thusthus playsplays aa leadingleading rolerole inin householdhousehold livelihood.livelihood. AnAn exampleexample fromfrom ZambiaZambia indicatesindicates that annual income from caterpillar marketing isis comparablecomparable to,to, oror eveneven greater thanthan that of selling agricultural crops (Chidumayo,(Chidumayo, Mbata, 2002).

Export There is not onlyonly aa significant significant trans-bordertrans-border trade in edibleedible insects among all countriescountries within the l5 Central African region15,region , but but also also withwith SudanSudan andand NigeriaNigeria andand onon a smaller scale withwith exportationexportation to France and Belgium. Some exportingexporting countriescountries collect taxestaxes atat airportsairports and/orand/or borderborder towns.towns. InIn CAR,CAR, the Phytosanitary ServiceService collects 22000 000 FCFA (US$3.4) per shipped parcel of 20 kg weightweight (N'Gasse,(N'Gasse, 2003). Precise exportexport figuresfigures areare rarelyrarely recorded.recorded.

According to an inquiry made by Tabuna (2000), France and BelgiumBelgium annually import, about 5 tonnestonnes and 33 tonnestonnes ofof dried dried Imbrasia1mbrasia sp.sp. fromfrom DRC, DRC, respectively.respectively. InIn Belgium,Belgium, thethe exportedexported quantityquantity isis valued at US$41.500 (corresponding to an average price ofofUS$13.83 US$13.83 per kg.)

1.2.7 ImpactsImpacts on insect populationspopulations and forest resources

Defoliation impact of caterpillars on host plants Several caterpillar species that nourish on fresh leaves as they develop at the beginningbeginning of thethe rainyrainy season are known toto defoliate trees. Foresters often consider these caterpillars asas pests.pests. TheThe defoliationdefoliation causes a temporarily confined growth, but the trees usually respond by producing a secondsecond growthgrowth of leaves (Reeler, etet al.,al., 1991).1991). However,However, afterafter severalseveral attacksattacks treestrees mightmight looseloose vitalityvitality andand thethe potentialpotential for a second growth. N'Gasse (2003)(2003) observedobserved that the insects' attack,attack, ifif it it isis notnot anan irregularirregular outbreak,outbreak, generates relatively insignificant permanent damagedamage toto hosthost plantsplants inin the dense moist forest zone, and that suchsuch outbreaksoutbreaks have not beenbeen observedobserved frequentlyfrequently or over largelarge areas.areas. TheThe applicationapplication ofof chemicals in thesethese forestsforests toto controlcontrol caterpillarcaterpillar outbreaksoutbreaks isis thereforetherefore non-existentnon-existent andand thus,thus, therethere areare no risks on forest-gathered insects.insects.

When feeding on farmfarm crops,crops, however,however, caterpillarscaterpillars negatively impactimpact forest resources. In the region where the insects commonly feedfeed on farm crops, pestpest controlcontrol involvesinvolves applyingapplying enormousenormous amountsamounts ofof chemicals to kill the insects (thus making them unsuitable for human consumption).

In theirtheir support,support, DouniasDounias (1999) pointedpointed outout thethe positive effect of harvestingharvesting the "pests". A characteristic exampleexample isis the plentifulplentiful occurrenceoccurrence ofof AugosomaAugosoma centauruscentaurus andand RhynchophorusRhynchophorus phoenicis on Raphia sese and Elaeis guineensis.guineensis. Even if therethere are oftenoften heavyheavy damagesdamages to plants,plants, thethe extensive harvestharvest of the grubsgrubs contributescontributes to maintainmaintain naturalnatural reproduction.reproduction. The questionquestion is oftenoften raised whether an increased harvest of insects as food might serve as a form of biological pest control. Such a practice might result in the reduction of pesticides as well as in the creation of new economic opportunities for local people (De Foliart, 1990).1990).

Harvesting impacts on forest resources Harvesting caterpillars byby handhand isis the most common method employed and the least harmful to forest resources. InIn some places, however, chopping downdown host trees forfor gatheringgathering thethe caterpillarscaterpillars isis widespread. In Zambia, clearingsclearings of up to 2 ha were made inin thethe woodlandwoodland inin yearsyears whenwhen caterpillarscaterpillars were abundant (Lees, 1962). InIn addition, the cutting of large branches is critical, as it predestines trees for fellingfelling afterwards. InIn this way,way, harvestingharvesting caterpillars can contribute to forestforest degradationdegradation and deforestation. Because ofof the damagedamage causedcaused by peoplepeople cutting offoff branches and chopping down trees to collect caterpillars, foresters inin Zambia consider caterpillars as pests (Holden, 1991).1991).

15 These These are are the the countriescountries of of thethe "Economic and Monetary Community of CentralCentral Africa"Africa" (CEMAC):(CEMAC): CAR,CAR, CMF, RC, DRC, Gabon,Gabon, andand Chad.Chad. 32 Impacts of deforestation on caterpillar populations From the case studies itit appears that extensive collection of caterpillars does notnot negatively-affectnegatively-affect their reproductive capacity. It can be assumedassumed thatthat thethe disappearancedisappearance of given host tree speciesspecies maymay inin thethe long run bebe followedfollowed byby aa gradual gradual decreasingdecreasing supplysupply ofof the the givengiven insectinsect species,species, particularlyparticularly thosethose specific to certaincertain hosthost plants.plants. TreeTree species species disappeardisappear becausebecause ofof destructive destructive insect-harvestinginsect-harvesting techniques oror selectiveselective logginglogging ofof high-valuehigh-value timbertimber speciesspecies likelike SapelliSapelli (Entandrophragma(Entandrophragma angolense). AccordingAccording toto investigationsinvestigations byby Chidumayo,Chidumayo, Mbata (2002), selective logging is particularly destructive in specificspecific vulnerablevulnerable ecosystems suchsuch asas those where tree speciesspecies do notnot regenerateregenerate through recruitment ofof saplings. saplings.

In general, forest degradation activities endangerendanger thethe existenceexistence ofof insectinsect populations.populations. The The problemproblem ofof bushfires must be seriouslyseriously consideredconsidered as it disturbsdisturbs both thethe naturalnatural habitathabitat andand insectinsect populations.populations. There are many reasons behind the burning of forestsforests inin thethe region,region, butbut thethe mostmost commoncommon isis toto expandexpand permanent agricultural land. The extensive use of fire for hunting game and more frequently to catchcatch smaller bushbush ratsrats also has a significant,significant, negativenegative impactimpact onon thethe forestforest habitat.habitat. It It maymay resultresult inin the reduced survival for the most popular edible caterpillars, while atat thethe same time, other, more resilient insect populations may increaseincrease (e.g.(e.g. non-edible beetles).beetles).

As insects are part of the food chain of several birds and other small hunted for bushmeat, the reduced availability of insects ultimately affectsaffects thethe numbersnumbers ofof theirtheir predators. TheThe reSUltingresulting lossloss of biodiversity directly affects the food supply and livelihoods of local people as well as the fructification potential of given plant speciesspecies byby reducingreducing theirtheir pollinator.pollinator.

Interestingly, thethe researchresearch byby Holden (1991) linked caterpillar harvestingharvesting and and thethe frequency ofof bushfires in Zambia. He noticednoticed thatthat therethere werewere veryvery fewfew late16late16 bushfrresbushfires setset inin those areas where people harvest caterpillars, as the villagers wanted to protect the insects. Thus, he proposedproposed researchresearch on caterpillars not only because they are important as food but alsoalso forfor theirtheir favourablefavourable impactimpact onon forest/woodland management.management Similarly,Similarly, Leleup, Daems (1969)(1969) investigatedinvestigated bush-burningbush-burning dates inin relation to the seasonal occurrence of different life stages (eggs, larvae, etc.) of three edible caterpillar species in DRCDRC andand providedprovided severalseveral recommendationsrecommendations onon the leastleast destructivedestructive periodsperiods forfor premeditated bushfffes.bushfrres.

Indirectly, deforestationdeforestation maymay alteralter locallocal micro-climatesmicro-climates in in thethe shortshort runrun and contribute to climate changes inin the longlong run,run, whichwhich disruptsdisrupts insectinsect lifecycles.lifecycles. HoldenHolden (1991)(1991) mentioned drought as aa forthcoming problem,problem, causingcausing amongamong otherother negative impactsimpacts thethe disappearance ofof host plants andand corresponding edible insect species and/or the invasion and proliferation of other (non-edible)(non-edible) species.

16 Late, Late, in in this this context, context, means means in in the the weeks weeks before before thethe beginningbeginning ofof thethe rainyrainy season.season.

33 1.2.8. Recommendations

1. Although awareness has already increase,d,increased, more more attention attention should should be be paid paid byby thethe researchresearch community to further investigate thethe biological potential ofof edible forestforest insectsinsects inin a multidisciplinarymultidisciplinary andand practical way; to include conservation, forest management, agriculture,agriculture; nutrition and processing aspects. MoreMore specifically:specifically:

.a.MostMost species areare taxonomicallytaxonomically identified, butbut knowledge onon life cycles, hosthost plants,plants, abundanceabundance inin different habitats, etcetc. is fragmentary.fragmentary. AA detailed inventoryinventory ofof thethe natural resource base andand linkageslinkages betvve,enbetween caterpillars caterpillars and and host host plants plants should should be be a.priority a priority field field of of research. research. In In addition,addition, locallocal people shouldshould .. be involved inin this research, so that theythey cancan contributecontribute withwith their their traditionaltraditional knowledge.knowledge.

b .. Another prioritypriority inin the field of nutritionnutrition is the analysis of cancercancer· risks throughthrough thethe consumptionconsumption of smoked caterpillars (and subsequently thethe improvement improvement ofof preservationpreservation techniques).techniques).

c. Further research in.caterpiUarprocessingin caterpillar processing andand storagestorage is is needed.needed. AddingAdding value might also open new opportui:ritiesopportunities forfor exportation and marketing.marketing. ExperiencesExperiences fromfrom countriescountries suchsuch as Botswana and Zimbabwe in reference to the Imbrasia belinab'elina industryindustry shouldshould bebe duplicatedduplicated ifif possible.

2. Edible insects and their trade make a significant contribution to livelihoodsofthelivelihoods of the poorestpoorest and most disadvantaged groqps.intheregion.:'Researchgroups in the region. Research and development actions may include:include:

a.AA comprehensiveso.cio~ecoMmicanalysis.comprehensive socio-economic analysis attheat the household levellevel toto assessassess the contribution of insects to foodfoods~urity, security, qincludingincluding subsistenceas.well.subsistence as well as income generation.generation; The.The analysis shouldshould distinguishdistinguish the 'qifferentdifferent types .0fhousehoIdsinvolvedinof households involved in il1secfcQmmercihlization:insect commercialization: producers, wholesalers and retailers.

b. ToTo improveimprove household revenues through marketing insects, market chains and benefit-sharingbenefit-sharing must bebe analysed.;Asanalysed. As mainlymainly womenwomen manage.maIlagecaterpillar caterpillar processingprocessing. andand commercialization,.. commercialization, producer-tradeproducer-trade .' ~ss()ciationsassociations amoIlgarnong womensh?uldbe~~pportedwomen should be supported toJmproyeto improve 'their their Inarketsharemarket share andand profits. .

33. .:()nc~;m.oredetai~ed:and.remI61ejnf()r~ation Once more detailed and reliable information onon thethe .ttatura(resourcenatural resource ,base;base, .theinarketsan~,indi'Viduabthe markets and individual stakeholders S~kehOlders·.'.. isis available,avrulable,:~mph~sis~holild;gb·tQinvestigating:hoW:;best;thepfoduction emphasis should go to investigating how best ,the production ofof insectsinsects 'can can be incorporatedincorpor~tedinnatl.lfa:l in natural .. resoufC~resource managementmanagementand and forestforeshx)flserva:tion conservation ·plans:plans: . . • . . . . . ' " .

.ai •. How to integrate.integrate the productionproduction.' andahd"·harvestingof·caterpillars harvesting of caterpillars in in forest, agroforest·agroforest.·and and landland useuse· ;managem~ntplansmanagement plans in.general in general (e.g. to optimizeoptimize yieldsyields and toto ensureensure sustainablesustainable harvestharvest levelslevels andand techniquestechriiqueswith with lowlow risks to neighbouring farmed.crops),Theresearchoffarmed crops). The research of Holden (1991)(1991) andarid ChidumayoChidumayo · (1997)(1997}whodocumented:positiveimpacts who documented positive impacts of.of caterpillarcaterpillar harvestsharvests on,on the'the reduction·reduction of .bushfiresbushfires is :aa veryvery good .exampleofpotentiill.example of potential ways toto improve larvaelarvae productionproduction within anan integrated landland· use system. -- I '" '. ",' , b; AnothercI'iticalAnother critical fieldfield 6fresearchof research isis the domesticationdomesti~ation of forest-basedforest-based insect speciesspecies andand hosthost plants,plants, which should be considered in integratedintegrated landland lIseuse management practicespractices asas it may support reforestation efforts. TheThe focus isis to identify suitablesuitableagroforestry agroforestry systems and their Planagement,management, appropriate selection .ofins~tspeciesof insect species and hostplants,methodshost plants, methods on how toto Teproduce1'eproduce vegetalvegetal materialmaterial and conditions enabling · :in~rea~edyieldsincreased yields ofof production (but withlowri!lkswith low risks forfor farmedfarmed crops).

c'l'hedeveioThe developmentpment ofof such such forest maIiagementmanagement systemsinclridesanalysissystems includes analysis ofof tenuretenure and access toto forests,forests, .... with theirtheir.e;orrespondiI).g corresponding institutionalinstitutiomil frameworks.frameworks and regulations regardingregarding conflict management between different user groups inain a forestforest concession; forfor example:example: the'the locallocal people;people, caterPillarcaterpillar gatherers andand timbertimber >producer~.·.producers. .

· d.:Byme~nsBy means ofofeilucationand. education and extensionextensioIi. progran'llnes,programmes, forestforest usersusers should.be.should be sensitized sensitized to understandunderstand thethe .ecologicalproces·sesecological processes andand linkslinks betweer:tbetween irisect,insect gatheringgathering andand thethe forest forest ecosystem.ecosystem. AnAn increasedincreased recognitionrecognition of the negativen.egative\impactsof impacts of deforestationdeforestation at;tdbushflreson and busenes on caterpillarcaterpillarnutribers numbers and particularly the practice'practice .. of tree-cutting for.for harvesting caterpillars shouldmotiv~teshould motivate people toto adopt alternate techniques.·techniques.

34 1.3 ReferencesRéférences bibliographiquesbibliographiques

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36 2. PartiePartie B: Etudes de cas

2.1 Cameroun: les chenilles etet larves comestibles dans dans lala zone forestiereforestière dudu Cameroun parpar Michel Philippe Balinga

Introduction

La forétforet estest depuisdepuis fortfort longtempslongtemps reconnue commecomme etantétant uneune sourcesource dede biens et dede servicesservices necessairesnécessaires aà I'hommel'homme pourpour sasa survie.survie. CelaCela peut &reetre de manièremaniere directe aà travers la recolterécolte de bois de feu ou bois d'oeuvre,d'reuvre, viande de brousse, legumeslégumes et de nombreux materiauxmatériaux de construction ainsiainsi que d'objets utilisésutilises lorslors dede cérémoniesceremonies culturelles.culturelles. CelaCela peutpeut égalementegalement &reetre dede manièremaniere indirecteindirecte puisquepuisque l'hommeI'homme récolterecolte ces ressourcesressources afin de lesles commercialisercommercialiser etet d'en obtenirobtenir desdes moyensmoyens financiersfinanciers de subsistance etet d'd'epanouissement épanouissement social.social.

Durant des decennies,décennies, l'l'attention attention de ceuxceux qui ont gérégere les forêtsforets tropicales, que ce soit les Etats ouou lesles populations rurales,rurales, s's'est est focaliseefocalisée sursur Iele boisbois enen tant que source de revenus etet sur Iele gibier comme source d'd'alimentation alimentation etet de revenus.revenus. Desormais,Désormais, ilil estest de plus enen plus plus questionquestion dede diversifierdiversifier lesles sources procurant desdes alimentsaliments etet desdes revenus.revenus.

Les ressourcesres sources forestièresforestieres non ligneuses autres que leIe gibiergibier sontsont reconnuesreconnues commecomme améliorantameliorant considérablementconsiderablement les les conditionsconditions dede vie des populationspopulations rurales et lesles économieseconomies ruralesrurales etet péri-peri­ urbaines. Au cours de ces 1010 demièresdemieres années,annees, ces ressources ont fait l'objet d'innombrablesd'innombrables travauxtravaux de recherche.recherche. Cependant,Cependant, la quasi-totalitéquasi-totalite s'est préoccupéepreoccupee des produitsproduits ligneuxligneux telstels queque GnetumGnetum africanum, Pausynistalia yohime,yohime, RicinodendronRicinodendron heudelotti, heudelotti, Irvingia Irvingia spp., spp., etc., etc., en en oubliant les ressources telles que lesles insectes,insectes, lesles gastéropodes,gasteropodes, les oiseaux, etc. Celles-ciCelles-ci jouent pourtant un rôlerole important dans l'alimentation dede certainescertaines populations rurales et peuvent générergenerer des revenus.

11n existe existe a à cece jourjour trestrès peu de connaissancesconnaissances sursur la nature et l'importancel'importance de cesces ressources.ressources. Les espècesespeces consommees,consommées, lesles techniques dede recolterécolte etet de commercialisation ouou leurleur apport dans la lutte contre la pauvretépauvrete etet lala malnutritionmalnutrition nene sontsont paspas nonnon plus plus connues connues de de manière maniere exacte. exacte. 11 n estest impossibleimpossible actuellement de quantifier la consommation et encore moins d'evaluerd'évaluer lala durabilitédurabilite desdes récoltes,recoltes, dede lala commercialisation et consommation dede cesces ressources.ressources.

Parmi ces ressources encore peu étudiéesetudiees au Cameroun, mais trestrès priseesprisées par certaines communautés,communautes, les chenilles et larveslarves comestiblescomestibles sont consomméesconsommees en grande quantitéquantite dans lesles provincesprovinces du Sud,Sud, Centre, Sud-Ouest et Nord-Ouest en fonction de la saison de recolte.récolte. A certaines periodes,périodes, il est aussi possible d'en acheteracheter auau marchémarche dede Melen,Melen, àa Yaounc16.Yaounde. Ces Ces informations informations ne ne sont sont qu'indicatives qu'indicatives dudu faitfait qu'il pourraitpourrait existerexister unun importantimportant circuitcircuit de collectecollecte et dede commercialisationcommercialisation de ces ressources dans d'autres régionsregions dudu pays.pays. SeulesSeules desdes étudesetudes approfondiesapprofondies pourraientpourraient leIe confirmer.confirmer.

Pour leIe développementdeveloppement et la valorisationvalorisation de ce secteur,secteur, ilil estest primordialprimordial dede déterminerdeterminer dede manièremaniere plus exacte les espèces,especes, la provenance, les circuits de commercialisation,commercialisation, lesles techniquestechniques dede collectecollecte etet l'importance de cettecette activitéactivite pour lesles populationspopulations concemees,concernées, tout en tenant compte des exigences en termes de besoins éconotniqueseconomiques etet dede durabilitédurabilite écologique.ecologique.

2.1.1 OrganisationOrganisation de l'etudePétude

Objectifs Cette etudeétude a pour objectifobjectif de déterminerdeterminer Iele rôlerole actuel et potentielpotentiel desdes chenilleschenilles et autresautres larveslarves comestibles dans dans l'alimentationl'alimentation et et lala créationcreation de revenusrevenus dansdans différentesdifferentes localitéslocalites ciblescibles dudu Cameroun. ElleElle aa eteété realiseeréalisée dansdans Iele cadrecadre d'uned'une consultation de la FAO.FAO. ElleElle a consisteconsisté aà examiner examiner Iele rOlerôle nutritionnel et l'l'apport apport économiqueeconomique des activitésactivites de collecte etet dede commercialisationcommercialisation des chenilleschenilles et autres larves dans la zone forestiereforestière au sud du Cameroun.

37 De manièremaniere plus spécifique,specifique, trois taches ont étéete définies:definies: i) analyseranalyser les récoltesrecoltes etet perspectivesperspectives dede developpementdéveloppement desdes principales especesespèces dede chenilles etet larves comestibles dede la régionregion forestièreforestiere dudu Cameroun; ii) décriredecrire la filièrefiliere complètecomplete de production et les methodesméthodes et techniques d'exploitation et de conditionnement utilisées,utilisees, ainsi que l'l'organisation organisation etet Iele circuit de distribution; iii) étudieretudier l'impact socioéconomiquesocioeconornique desdes activitésactivites dede récolterecolte etet commercialisationcommercialisation etet ainsiainsi dégagerdegager lesles facteursfacteurs contribuantcontribuant alala lutte contre l'insécuritéI'insecurite alimentairealimentaire etet lala réductionreduction dede lala pauvreté.pauvrete.

Approche méthodologiquemethodologique n11 etait était question question auau departdépart d'effectuerd'effectuer une revue bibliographique desdes etudesétudes et travaux réalisésrealises dans ce domaine et d'end'en tirertirer lesles éléments elements nécessairesnecessaires pourpour répondrerepondre auxaux objectifsobjectifs assignésassignes aa l'étude.l'etude. Toutefois, aprèsapres une préenquétepreenquete dans différentsdifferents centres de documentation, unun manque quasi-total dede donneesdonnées sur ce sujetsujet aa étéete constaté.constate. 11n aa doncdonc eteété jugejugé opportun d'd'orienter orienter l' etudeétude sur des enquetesenquêtes et interviews de terrain,terrain, notamment auprèsaupres desdes différentesdifferentes personnespersonnes ressources:res sources: commeNants,commer~ants, récolteursrecolteurs et transporteurs,transporteurs, consommateurs, et et diversdivers agentsagents techniques intervenantintervenant dans dans Iele domaine dede lala conservation environnementale.

Les donnéesdonnees récoltéesrecoltees sontsont parpar conséquentconsequent essentiellementessentiellement primairesprimaires avecavec toutefois l'l'apport apport de quelques articles et rapports de recherches. Le travail de terrain a consisteconsisté aà realiserréaliser des interviews et a recueillir des cartes et photographiesphotographies et, lorsquelorsque cela étaitetait possible,possible, desdes échantillonsechantillons d'insectesd'insectes vivants ou conservés.conserves. Ce rapport étantetant initialement prevuprévu pour 2002, une preenquetepréenquéte a étéete menéemenee dèsdes octobre 2002, qui a permisperrnis de constaterconstater leIe manquemanque de documentationdocumentation sursur ce sujet et aa identifiéidentifie lesles principales zones dede consommationconsommation et commercialisationcommercialisation des chenilles/larveschenillesllarves comestibles dans la régionregion forestiereforestière dudu Cameroun. UneUne etudeétude dede cascas de la zonezone commercialecommerciale de YaoundéYaounde etet de sesses environs a ensuite permisperrnis de decriredécrire la filierefilière et d'evaluerd'évaluer l'importance économiqueeconornique de cette activitéactivite auprèsaupres des populations concernées.concernees.

Lors des enquétesenquetes de févrierfevrier 2003, un certaincertain nombre de critèrescriteres ont étéete pris enen comptecompte lorslors dudu choixchoix des localitéslocalites àa étudier:etudier: i) lala présence,presence, une partiepartie de l'l'annee année au moins, d'une ouou plusieursplusieurs espècesespeces dede chenilles et/ouetlou larves comestibles; ii) la disponibilitédisponibilite en temps, personnel et financementsfinancements allouéeallouee a cette étude;etude; iii) lala présencepresence d'uned'une bibliothèquebibliotheque ouou centrecentre dede rechercherecherche àa proximitéproxirnite desdes localitéslocalites retenues qui sontsont YaoundéYaounde (plus(plus grandgrand centrecentre dede distributiondistribution etet dede commercialisationcommercialisation dede cesces produits)produits) et Ayos,Ayos, AkonolingaAkonolinga et Abong-MbangAbong-Mbang (principales zones de ravitaillement enen chenilles et larves en fonction dede lala saison).saison).

A Yaoundé,Yaounde, ce sontsont les revendeuses de trois marchésmarches qui ont eteété interrogéesinterrogees alors que dans les autres localités,localites, seuls les recolteursrécolteurs et fournisseurs de cesces produits ontont repondurépondu aà l'l'enquête. enquete.

Plan de travail Tableau 8: Plan d'executiond'exécution de ('etudel'étude

" \"'~i'peiiOde.·.·Période .. :i".'," Ii,;, ...•... ~... >"';'f: ..... "',:ActiVitesActivités ,,;i ,...... i2 ..•...•... " I '.. .··;LOcalitesconcernees3~:Localités concernées Octobre 2002 PreenquetePréenquete dans la province du Sud-Ouest et visite Limbe, Buea, Tiko,Tiko, Kumba,Kumba, Mamfe, Man*, des bibliotheques dede l'Universitel'Université dede Buea et du Nguti, Mamfe et Mokoko Jardin botanique de Limbe Octobre 2002 PreenquetePréenquete dans la province dede l'Ouestl'Ouest et visitevi site des Baffoussam, Foto,Foto, Foreke,Fora& Fokoué,Fokoue, bibliotheques de l'Universitél'Universite dede DschangDschang Bafang, Bagangte, Bandjoun, Bamendjou et Bafang Octobre 2002 PreenquetePréenquete dans la province du Nord-Ouest Bamenda, Mankon, Bali,Bali, Bafut,Bafut, Batibo Novembre 2002 PréenquetePreenquete dans la province du CentreCentre etet visitevisite All. Yaounde, Bafia, Bokito,Bokito, Ombessa,Ombessa, l'Institut de recherches agricoles et de Mbalmayo et Soa developpementdéveloppement Novembre 2002 PréenquetePreenquete dans la province du Littoral et visitevisite de Douala, Yabassi, Loum et la bibliotheque centrale de l'Universitel'Université de Douala Nkongsamba Janvier 2003 Enquete sur les marches de Yaounde Mvog-Mbi,Mv~-Mbi, Melen et Mfoundi FévrierFevrier 2003 Enquetes dans les zones d'approvisionnement Ayos,A"Yos, Akonolinga et Abong MbangMban.&. Mars 2003 Redaction du rapport final Limbe

38 2.1.2 ROleResle des des insectes insectes comestiblescomestibles

Les insectesinsectes ontont depuisdepuis longtempslongtemps jouéjomS unun r6lerole important important dansdans diversesdiverses civilisations.civilisations. Il11 sont particulièrementparticulierement importantsimportants en en ArnazonieAmazonie et et dans dans Ie le Bassin Bassin du du Congo Congo et et toutetoute lala regionrégion dudu sud de l'Afrique oùou les populions lesles considèrentconsiderent commecornme sourcesource inestimable pour leur ration alimentaire, leurleur tradition et leurleur médecine.medecine. CertainesCertaines espècesespeces tellestelles queque EdessaEdessa cordifera,cordifera, RhynchophorusRhynchophorus phoenicis,phoenicis, Imbrasia ertli,ertli, Cirina forda, AnapheAnaphe sp.,sp., GonimbrasiaGonimbrasia belina, Gynanisa maia, et lesles famillesfamilIes Notodomidae, Curculionidae, Saturniidae,Satumiidae, etc. sont d'ailleurs largementlargement préférées.preferees.

En Afrique du SudSud etet centrale,centrale, lesles communautéscornmunautes récoltentrecoltent les vers mopane (Gonimbrasia belina et Gynanisa maia) et lesles larveslarves desdes versvers dede scarabée scarabee oryctes oryctes (Rhynchophorus(Rhynchophorus phoenicis).phoenicis). CetteCette activitéactivite constitue une bonne source de revenus mais provoque aussiaussi desdes conflitsconflits dansdans lesles regionsrégions ouoù elleelle est pratiquée,pratiquee, obligeant les populationspopulations locales àa mieuxmieux organiserorganiser l'exploitation de cesces ressources.ressources. AuAu Zimbabwe, par exemple, de sérieuxserieux conflitsconflits existentexistent entreentre lesles populationspopulations ruralesrurales etet lesles exploitantsexploitants venus de l'extérieur,l' exterieur, lesles populationspopulations localeslocales sese plaignantplaignant de nene recevoirrecevoir aucunaucun bénéficebenefice dede l'activit6l'activite menéemenee par les récolteursrecolteurs étrangersetrangers àa la zone. Ce problèmeprobleme a mememême faitfait lala une de la presse locale et les politiciens se sentant concernés,concemes, un debatdébat a mémememe eu lieu àa plusieursplusieurs reprises.reprises. L'EtatL 'Etat aa étéete appeléappeIe àa intervenirintervenir et àa rétablirretablir l'ordrel'ordre enen confiantconfiant lala ressourceressource aux populations locales organiséesorganisees en institutions traditionnelles (Programme d'aménagementd'amenagement des régionsregions communautairescommunautaires pourpour les resressources sources indigenes,indigènes, CAMPFIRE). DansDans cettecette region,région, ainsi que dans leIe districtdistrict desdes CataractesCataractes dudu Bas-CongoBas-Congo (RDC) ouoù est implantéimplante leIe projetprojet d'apicultured'apiculture etet desdes chenilleschenilles comestibles,comestibles, lesles populationspopulations localeslocales dependentdépendent fortementfortement desdes chenilles pourpour se nourrir (Latham, 2001). De nombreuses etudesétudes ont étéete meneesmenées pour determinerdéterminer les saisons de recolte,récolte, de preparation,préparation, dede stockagestockage etet lesles differentsdifférents debouchesdébouchés sur leIe marchémarche des plantesplantes h6teshotes sursur lesquelleslesquelles sese nourrissentnourrissent les chenilles, ainsiainsi queque sursur lesles possibilitéspossibilites de domestication de celles-ci.

Collecte, conditionnement et distribution Les chenilleschenilles sontsont généralementgeneralement collecteescollectées pendantpendant la la saison des pluiespluies lorsquelorsque lesles plantes commencentcornmencent aà développerdevelopper leur feuillage. Leur presenceprésence estest indiqueeindiquée parpar lala perforationperforation du feuillage, la chute des chenilles des arbres et leur rassemblement sur les tiges desdes arbres. LeurLeur nombre dependdépend du type et de lala disponibilitédisponibilite dede nourriture.nourriture. Au Zimbabwe,Zimbabwe, il semblerait qu' environenviron 5 5 kglhakg/ha dede Cirina forda sontsont collectéscollectes alorsalors qu'auqu'au Malawi,Malawi, lala quantitéquantite seraitserait dede 14,6314,63 kg/ha.kglha. UneUne bonnebonne connaissanceconnaissance desdes plantes est nécessairenecessaire pour uneune récolterecolte satisfaisantesatisfaisante de chenilleschenilles (certaines des plantespiantes h6teshotes sursur lesquelles lesles chenilleschenilles se nourrissent sont toxiques). LesLes chenilleschenilles sontsont facilementfacilement recoltees:récoltées: elleselles sont ramasséesramassees sur les feuilles,feuilles, branches et lala tigetige desdes plantesplantes h6tes.hotes. Elles sontsont ensuiteensuite séchéessechees auau soleil,soleH, dudu moins pourpour lesles especesespèces quiqui ne doivent pas etresétres videesvidées dede leur contenu stomacalstomacal ouou quiqui ne sese nourrissent pas de plantesplantes toxiquestoxiques (Latham). Celles qui se nourrissent de plantes toxiques telles queque Lobobunea phaedusaphaedusa (Ie(le Blotched Emperor) sont soit perforeesperforées etet leur contenu extrait, soit leur peau extemeexterne est retoumeeretournée (c'est-a-dire(c'est-à-dire que l'exterieurl'extérieur estest toumetourné versvers l'interieurl'intérieur etet vice-versa)vice-versa) enen utilisantutilisant unun batonbâton fin pour en extraire l'interieur.l'intérieur. EllesBIles peuvent ensuite &reetre secheesséchées au soleHsoleil ou prepareespréparées fraiches.fraîches. Les chenilles bien séchéessechees peuvent &reetre conservéesconservees pendantpendant unun an.an.

11 existe existe un un systemesystème organiseorganisé de de ventevente dede cesces produits sursur les marchesmarchés spécialisés.specialises. DansDans Iele sud dede l'Afrique ouoù opèreopere leIe systèmesysteme CAMPFIRE,CAMPFIRE, certains magasins vendentvendent seulement desdes chenilles. En Afrique centrale,centrale, Iele niveau de coordination teltel qu'il existeexiste dansdans lala zonezone sud-africainesud-africaine estest absent.absent. Cependant, i1il existe des marchésmarches spécialisésspecialises vendant des chenilles. II11 est égalementegalement possible dede trouvertrouver des chenilles sur les marchésmarches londoniens.

Impact socioéconomiquesocioeconomique Les chenilles génèrentgenerent des revenus pour les populationspopUlations locales. Dans les étudesetudes dudu CAMPFIRE,CAMPFIRE, lesles vers mopane sechesséchés rapportaient environenviron 755755 Rands/sacRands/sac enen 1993.1993. LesLes versvers mopanemopane d'd'Afrique Afrique du SudSud sont collectescollectés etet vendusvendus pourpour uneune valeurvaleur d'ld'l million de Rands par an.an. VuVu leur importanceimportance economique,économique, les chenilles ont constituéconstitue une source de tensiontension entre les ayant-droitayant-droit sudafricains.sudafricains De nouveauxnouveaux

39 problèmesproblemes sociaux sont apparus, créantcreant un nouveau rapport entre occupation et utilisationutilisation des terres.terres. Plus de 90 pour cent desdes collecteurs d'Afriqued' Afrique dudu SudSud sontsont desdes femmesfemmes.

Dans leIe Bassin du Congo,Congo, la plupart des collecteurs sont des enfants. Cependant, les larves comestibles de charançoncharanc;on qui viventvi vent dansdans les palmierspalmiers àit huilehuile sontsont généralementgeneralement collectéescollectees parpar lesles hommes,hommes, plusplus précisement,precisement, les vignerons. LesLes larves et les chenilles ont une trèstres grande importance du fait de leurleur utilisation alimentaire et médicinale,medicinale, leurleur fonctionfonction religieuse,religieuse, leurleur role rôle dansdans lesles rituelsrituels etet fetes,fêtes, et leur place dans l'économie.l'economie. (Au(Au Mexique, les chenilles sont mêmememe considereesconsidérées commecomrne sacrées.)sacrees.)

Facteurs contribuantcontribuant àit lala sécuritésecurite alimentairealimentaire etet 5.it lala diminutiondiminution de la pauvretepauvreté Generalement,Généralement, les insectes represententreprésentent une part importante des mets consommesconsommés en Afrique dudu SudSud etet centrale. nIl existe des donnéesdonnees précisesprecises sur leur valeurvaleur nutritionnelle dansdans lesles regionsrégions ouoti ils sontsont exploites.exploités. Les insectes, dans la plupart des régionsregions dudu monde,monde, causentcausent d'énormesd'enormes dégatsdegats auxaux cultures.cultures. Une quantitéquantite importante dede produits chimiques est utiliséeutili see pour les détruire;detruire; pourtant, beaucoupbeaucoup d'entred'entre eux sont consommables et fournissent une source non négligeablenegligeable de protéinesproteines auxaux populations.populations. LesLes agriculteurs epargnentépargnent souvent desdes plantesplantes contenantcontenant moinsmoins dede 1414 pourpour centcent dede proteinesprotéines et eliminentéliminent les insectes qui en contiermentcontiennent plus de 75 pour cent etet possèdent,possedent, en outre,outre, desdes substancessubstances minéralesminerales (calcium, sulphate et autres). Malaisse et Parent (1980) ont analyséanalyse la valeur nutritionnelle de plusplus dede 24 espècesespeces d'insectes etet ont trouvétrouve en moyenne 457 kcal/g de matièrematiere sechesèche et 63,563,5 pourpour centcent dede protéinesproteines brutes. Une étudeetude de lala consommationconsommation en protéinesproteines animalesanimales dans leIe districtdistrict desdes Cataractes,Cataractes, dans leIe Bas-Congo, oùou opèreopere leIe projet d'apiculture et de chenilles comestibles a montrémontre que 1212 pourpour cent des protéinesproteines animales consommeesconsommées provenaientprovenaient desdes insectes.insectes. EnEn RDC,RDC, les chenilles comptent pour plus de 40 pourpour centcent dansdans lesles protéinesproteines animalesanimales consommées.consommees. L'exploitation de cettecette ressourceres source génèregenere des revenus aux populations rurales pauvres et amélioreameli ore notablement leurs conditions de vie.vie.

Les étudesetudes menéesmenees par Munthali et Mughogho (1992) ont montremontré que les beneficesbénéfices tiréstires de l'apiculture et de la productionproduction d'insectes comestiblescomestibles sont de beaucoup supérieurssuperieurs aux bénéficesbenefices provenant de la coupe des arbres.arbres.

Au Cameroun, il nene semblesemble paspas existerexister de de littérature litterature spécifique specifique A. it ce sujet,sujet, A.it part part Iele travailtravail de Dunias sur les «vers blancs de pahnier»palmier» qui souligne Iele fait que, bien que cette ressource soit connue (en particulier dansdans Iele Bassin du CongoCongo etet auau Cameroun),Cameroun), sonson exploitationexploitation n'estn' est paspas suffisammentsuffisamment considérée.consideree. Elle est mêmememe mentionnéementionnee dansdans lesles étudesetudes relativesrelatives auxaux alimentsaliments consommables.consommables. 11 n ajoute que peu d'informations sontsont disponiblesdisponibles sursur leIe processus dede récolterecolte ainsiainsi queque sursur lala valeurvaleur éconorniqueeconomique de la ressource. Cependant, ilil fait remarquer queque lesles larves sont des parasites qui attaquent Iele palmier raphia àit son premier stade de croissance et infestent égalementegalement les palmiers àit huilehuile quandquand cesces derniersdemiers sont abattus pourpour la récolterecolte du vin.Yin. Les quantitésquantites de larveslarves récoltéesrecoltees ne sont paspas suffisantessuffisantes pour alimenter les marchésmarches locaux et sontsont doncdonc seulementseulement destinées destinees A.a une consommation domestiquedomestique etet insignifiante.

C'C'est est seulementseulement dans des localitéslocalites bien circonscrites, que lesles palmierspalmiers raphia produisentproduisent desdes quantitésquantites assez importantes dede larveslarves venduesvendues sursur lesles marchesmarchés locaux. Le ramassage s's'effectue effectue dansdans lesles zoneszones marecageusesmarécageuses et et estest surtout pratiquepratiqué parpar lesles hommes car il requiertrequiert un exerciceexercice physiquephysique trèstres dur.duro Dunias estime que les populations locales ontont uneune bonne connaissance traditionnelle du comportement des larves, ce qui facilite la recolte.récolte. nII y a des jours et desdes marchésmarches spécifiquesspecifiques oùou lesles larveslarves peuventpeuvent etre&re achetees.achetées. LesLes larves vivantes cofitentcoûtent plus cher.cher. Cette vente contribue sans aucun doutedoute auxaux faiblesfaibles revenus des ruraux et aà l' l'allégement allegement de lala pauvreté.pauvrete.

2.1.3 EnqueteEnquite sur Iele terrain

SelectionSélection des sites d'étuded'etude ConcentréeConcentree dans la moitiemoitié sud dudu pays,pays, lala zonezone forestiereforestière dudu Cameroun aa une superficie de 20 millions d'hectares et renfermerenferme une multitudemultitude dede facettesfacettes culturellesculturelles etet sociopolitiques.sociopolitiques. LesLes sitessites d'etuded'étude ont eteété

40 sélectionnésselectionnes sursur lala base dede l'importancel'importance culturelle etet economiqueéconomique ainsiainsi queque dede la proximitéproximite et dede l'abondancel' abondance de ces ressources.ressources. Des informationsinformations ontont aussiaussi eteété collecteescollectées dansdans lesles provincesprovinces dede l'Est,l'Est, Ouest, Nord-Ouest, Sud-Ouest, etet LittoralLittoral dudu pays.pays.

MéthodeMethode d'échantillonnaged'echantillonnage L'enguateL'enquete a étéete réaliséerealisee sur les marchésmarches de Yaoundé.Yaounde. Les informations ont étéete recenseesrecensées en utilisant unun questionnaire standard modifiemodifi6 selon l'l'expérience experience acquise suite au grandgrand nombrenombre d'étudesd' etudes etet enquetes enquetes conduites sursur les marchesmarchés (Padoch, 1987; Falconer, 1994; Alexiades,Alexiades, 1996;1996; NdoyeNdoye etet al.,al., 1999). Ce questionnaire aa eteété modifiémodifie pour pouvoirpouvoir recueillirrecueillir les informationsinformations quantitativesquantitatives et qualitativesqualitatives afinafin d'evaluerd'évaluer Iele secteur des chenilles/larveschenillesllarves du Cameroun au niveau socioéconomique.socioeconomique. La préenquatepreenquete a mis en évidenceevidence leIe faitfait queque lesles chenilleschenilles ne sontsont pas consomméesconsommees par lesles populationspopulations de la province de l'Ouest alorsalors queque dansdans cellecelle dudu Nord-Ouest,Nord-Ouest, elles sont consomméesconsommees mais de manièremaniere informelle et non commerciale.

Dans la province du Sud-Ouest, les chenilleschenilles sont consomméesconsommees par certains membres des Bakundus, mais une fois de plus,plus, cece n'estn'est pas pas une une activité activite commerciale. commerciale. DansDans leIe Littoral,Littoral, ilil existeexiste quelquesquelques <

A l'inversel'inverse desdes chenilles,chenilles, lesles larveslarves sontsont consomméesconsommees par toutestoutes lesles populationspopulations desdes provincesprovinces répertoriées.repertoriees. ParPar contre, leur commercecommerce n'n'est est vraimentvraiment développédeveloppe que sursur certainscertains marchésmarches dede Yaounde,Yaoundé, ainsiainsi queque sur lesles axesaxes Yaoundé-MbalmayoYaounde-Mbalmayo etet Mbalmayo-Ebolowa. Vne Une fois fois dede plus,plus, Iele commerce desdes larveslarves sese demarquedémarque dede celuicelui desdes chenilleschenilles du du fait fait qu'il qu'il sese derouledéroule touttout auau longlong de de l'annee l'année pour autant que les récolteursrecolteurs puissent en trouver en quantitésquantites suffisantes. II11 ne ne s'agit s'agit doncdonc paspas d'uned'une activitéactivite saisonnière.saisonniere.

Tableau 9: Consommation et et vente vente desdes chenilleschenilles et larveslarves selonselon lesles provinces

···ProvinceProvince . ...• > •...... ChenillesCheriilleS . Larves··Larves ' ...... •. StatutcommercialStatut commercial . ... :.... Ouest Non consomméesconsommees ConsomméesConsommees Pas de commerce de larves ou de chenilles Nord-Ouest ConsomméesConsommees par par lesles Meta et lesles ConsomméesConsommees Pas de commerce de larves ou de chenilles Bali Sud-Ouest ConsomméesConsommees par les Bakundus ConsomméesConsommees Pas de cotnmercecommerce de larves ou de chenilles Centre ConsommeesConsommées parpar certains Betis et ConsommeesConsommées Commerce important de larves etet chenilleschenilles par beaucoup d'etrangersd'étrangers (saisonnières)(saisonnieres) Littoral ConsommeesConsommées par certains Mbo ainsi ConsommeesConsommées Petit commerce dede larves et dede chenilleschenilles que par quelques &rangersetrangers pendant la saison des chenilles Sud ConsommeesConsommées par certains ConsommeesConsomm6es Pas de commercecommerce de chenilleschenilles maismais plutôtplutot Betis de larves Est ConsommeesConsommées ConsommeesConsommées CommercialiséesCommercialisees A11 YaoundeYaoundé

Suite acesà ces resultats,résultats, notrenotre interetintérat s'ests'est focalisefocalisé sur lesles marchesmarchés dede YaoundeYaoundé afinafin d'yd'y recenser les types de chenilles et larves commercialises,commercialisés, les sources d'd'approvisionnement approvisionnement et la structurestructure dede lala filière.filiere.

SelectionSélection des marchesmarchés cibles A l'issue de la preenquetepréenquate meneemenée aà Yaounde,Yaoundé, trois marchesmarchés sursur lesquelslesquels sontsont venduesvendues lesles larveslarves etet les chenilles ont étéete recensés:recenses: • Mvog-mbi qui constitueconstitue I'unel'une des grandes dessertes routieresroutières dede la ville; • Mvog-ada qui constitue la bretelle est de Mvog-mbi;Mvog-mbi; • Mvog-atangana mballa qui est presque Iele prolongement dudu premierpremier puisqu'illuipuisqu'il lui est attenant.

41 La ventevente desdes hannetonshannetons (larves)(larves) estest courantecourante dansdans lesles deuxdeux premierspremiers march&marches bienbien queque lesles vendeusesvendeuses soient rares. La ventevente desdes chenilleschenilles est exclusiveexclusive au dernierdemier marche.marché. AuAu marchemarché de Melen, il estest possible dede rencontrerrencontrer desdes commergantscommer9ants ambulantsambulants etet spontan6s.spontanes.

Vu leIe tempstemps impartiimparti pourpour notrenotre travail,travail, ilil estest apparuapparu nécessairenecessaire d'effectuer un choix dans cette population. Ce choix s'ests'est basébase sursur lala diversitédiversite desdes profilsprofils desdes marchés.marches. Les critèrescriteres dede différenciationdifferenciation qui ontont permispermis dede choisirchoisir lesles marchésmarches sontsont lesles suivants:suivants: 1) leIe nombrenombre de vendeursvendeurs de larves et chenilles: Iele rnarchemarché ayant un grand nombre (relatif) dede vendeurs aa eteété selectionne.sélectionné. LeLe nombre estest un facteur important dansdans la mesuremesure oùou ilil favorisefavorise lala concurrence, concurrence, engageengage uneune certainecertaine stabilitéstabilite commerciale et permet un flux commercial; 2) la specificitespécificité du marche.marché.

Tableau 10: Profil des marchesmarchés recensésrecenses

NomNomdu du marchémarche . Nombre dede vendeurs·vendeurs . SpecificiteSpécificité dudu inarchemarché Mvog-mbi 7 Hannetons + chenilles Mvog-ada 2 Hannetons (larves) Mvog-atangana mballa 6 Chenilles

Compte tenu de cette diversitédiversite de profils, deux marchesmarchés sur trois ont eteété visitesvisités (Mvog-mbi et celui de MMvog-atangana vog-atangana mballa).

Choix des interviewésinterviewes Au marchémarche de Mvog-mbi,Mvog-mbi, septsept vendeusesvendeuses ontont étéete recensées,recensees, quiqui vendentvendent desdes petitespetites et/ouet/ou desdes grossesgrosses larves. Cinq d'entre elleselles vendentvendent des petites larveslarves et deux en vendent des grosses. Cependant, dans Iele premier groupe, deux femmesfemmes vendentvendent A.it la la fois fois des des petitespetites larveslarves etet des chenilles. Nous avons ainsiainsi interrogé:interroge: • une femme vendantvend ant Ait lala foisfois desdes larves et des chenilles; • deux femmes vendant uniquement desdes petitespetites larves;larves; • deux femmes vendant uniquementuniquement des des grosses grosses larves larves (5 (5 femmes femmes sur sur 7 7 ontont donc étéete interrogees,interrogées, àit savoir 71,42 %).%).

Sur leIe marchémarche dede Mvog-atanganaMvog-atangana mballa, six femrnesfemmes vendant des chenilles ont étéete recensées.recensees. AprèsApres une premièrepremiere enquête,enquete, il aa étéete constatéconstate queque lesles chenilles chenilles venduesvendues étaientetaient d'espècesd'especes différentes.differentes. Ensuite, les femmes vendant des chenilles de diverses origines ont eteété interrogées.interrogees. Au total, quatre femmes sursur sixsix ontont étéete interrogéesinterrogees (soit(soit 66,6666,66 %).%).

Contraintes et limites de l'l'étude etude La collecte des donnéesdonnees a cOIncidecoïncidé avecavec la finfin de lala production desdes chenilleschenilles d'oud'où leur pénuriepenurie sur les marches.marchés. Les enquétesenquetes se sont limitéeslimitees aux espècesespeces de chenilles encore disponiblesdisponibles souventsou vent mortes etet conditionnees.conditionnées. QuantQuant auxaux larves, l'incertitudel'incertitude sursur l'approvisionnementl'approvisionnement parpar desdes intermédiairesintermediaires (livreurs) n'a paspas permispermis de remonterremonter la filièrefiliere et d'obtenir desdes informationsinformations sursur leIe circuitcircuit commercial en amont. De manièremaniere générale,generale, etet suitesuite A.it la la premiere première enqueteenquéte dede cettecette nature,nature, ilil a étéete difficile dede convaincreconvaincre lesles commerçantescommer9antes queque nousnous n'n' etions étions ni ni de de la la police,police, ni ni dede lala commune.commune Leur réticencereticence àit fournirfoumir desdes informations a beaucoup limitelimité lesles resultatsrésultats obtenus.obtenus. IlIl estest probableprobable queque dansdans l'l'avenir, avenir, Iele contact avec ces commerçantscommer9ants soit plus facile puisqu'ils n'ontn'ont subi subi aucun aucun dommage dommage suite suite A it notre intervention.intervention.

42 2.1.4 ResultatsRésultats obtenus

Larves et chenilles Les larves sont plus connuesconnues soussous leIe nomnom dede hanneton.hanneton. Selon leur taille et leur coloration,coloration, il en existeexiste deux types,types, communémentcommunement appelésappeles ophos»«phos» en langue ewondo. LesLes gros hannetons des charançons,charan~ons, ramassésramasses sur lesles palmierspalmiers raphia,raphia, mesurentmesurent entreentre 4,5 et 55 cmcm de longueur.longueur. Ilslis sese reconnaissentreconnaissent parpar leurleur couleur caramel sombre. Les hannetonshannetons conservésconserves dans leurs déchetsdechets (fibres etet matièresmatieres organiquesorganiques provenant dede l'intérieurl'interieur desdes tigestiges dudu raphia)raphia) peuventpeuvent vivrevivre deuxdeux Aa quatrequatre semaines.semaines. Les petitspetits hannetons sont récoltésrecoltes sur lesles palmierspalmiers raphiaraphia poussantpoussant dans les marécages.marecages. A leurleur maturité,maturite, ilsils mesurent de 3 a 3,5 cm de longueur et sont bruns clairs. ApresAprès recolte,récolte, ilsils peuventpeuvent vivre deuxdeux semainessemaines aAcondition condition dede les les protegerprotéger dudu soleilsoleil etet dede lesles laverlaver regulierementrégulièrement pourpour conserverconserver leur fraicheur.fratcheur.

Description du marchemarché Demande A Yaoundé,Yaounde, les larves et chenilles sont consomméesconsommees par tous mais plus particulierementparticulièrement par une classe sociale nantie, ou par les cercles des dignitaires dede village.village. SurSur lesles marches, marcha, lala clientèleclientele est constituéeconstituee autant d'hommes queque dede femmesfemmes.

Le marchémarche des larves de Mvog-mbi existe depuis longtemps puisquepuisque lesles femmesfemmes yy vendent desdes larveslarves et chenilles depuis plus de 1818 ans.ans. Les larveslarves et chenilleschenilles faisant partie des habitudes alimentaires des habitants du centrecentre dede Yaoundé,Yaounde, lala majoritémajorite desdes consommateurs consommateurs yy viennent.viennent. Curieusement,Curieusement, lesles vendeuses qui sont pourtant de la régionregion affirment ne pas consommer de chenilles.

La demandedemande en chenilles est saisonnièresaisonniere etet la chanechaine dede distributiondistribution sese résumeresume auxaux vendeusesvendeuses quiqui récoltentrecoltent elles-memeselles-mêmes lesles chenilleschenilles ouou sese lesles fontfont livrerlivrer parpar desdes membresmembres dede leurleur famille.famille QuantQuant auxaux larves, la demande est permanente, surtout pourpour lesles plus grosses, presentesprésentes touttout au long de l'année,l' annee, contrairement aux petites, plus fréquentesfrequentes enen saisonsaison desdes pluies.pluies.

La chanechaine de de distribution distribution comptecompte troistrois niveaux:niveaux: lesles collecteurs,collecteurs, lesles grossistesgrossistes quiqui achètentachetent directementdirectement aux collecteurs, et les revendeuses ici couramment appeleesappelées «buyam-sellam».obuyam-sellam». CesCes dernieresdernières revendentrevendent a certains détaillantsdetaillants lorsqu'ils passent une grosse commande. CesCes revendeuses ont des contacts avec celles du marchémarche de Mvog-adaMvog-ada etet parfoisparfois sese livrentlivrent réciproquementreciproquement la marchandise.marchandise. 11li enen estest dede mememane pour les revendeuses de chenilles.

Offre L'L'offre offre desdes chenilleschenilles etet petitespetites larveslarves estest saisonnièresaisonniere etet permanente pour les grosses larves.larves. Au marchémarche de Mvog-mbi, les revendeuses sont concentréesconcentrees sur les m'emesmemes emplacements,emplacements, cece quiqui creecrée une forte concurrence. SeulesSeules les femmes les plusplus anciennesanciennes etet probablementprobablement lesles plusplus expérimentéesexperimentees saventsavent détecterdetecter les clients desireuxdésireux d'acheterd'acheter desdes larves. BIlesElles sese dirigent versvers eux et lesles attirentattirent enen leurleur proposant des remises, effectuant ainsiainsi desdes ventes importantesimportantes (la(la ventevente dede larves et chenilles auxaux clients s'effectue leIe plusplus souventsouvent enen languelangue locale).locale).

Au contraire,contraire, Aa Mvog-atangana mballa, mballa, lesles vendeusesvendeuses dede chenilleschenilles sontsont disperseesdispersées sursur Iele marché.marche. D'autres sontsont installéesinstallees aà l'interieurl'intérieur et y restentrestent mémememe apresaprès lala fin de la périodeperiode de récolte.recolte. liIl arrive parfois a une vendeuse,vendeuse, lorsqu'elle manquemanque d'argent,d'argent, de de demander demander un un pret pret 6. a ses ses consceursconsreurs pour l'achat de larves et insectes, surtout en périodeperi ode de forte demande. Le montant empruntéemprunte serasera remboursérembourse aprèsapres la vente et Iele beneficebénéfice réalisérealise sera pour elle seule.seule.

Les vendeusesvendeuses de larves vendent aussi des silures (poissons(poissons d'eaud'eau douce). Les vendeuses dede chenilleschenilles vendent egalementégalement des produits vivriers comme Iele manioc,manioc, les noixnoix dede palmepalme ou des legumes.légumes.

43 2.1.5 UtilisationUtilisation des chenilleschenilles

Collecte D'aprèsD'apn!s lesles enquétesenquetes menées,menees, ili1 apparaitapparait queque dansdans lala zonezone dede YaoundéYaounde et de ses environs, unun minimumminimum 17 de neuf especesespèces de chenilles sont commercialiseescornmercialisées".•

Tableau 11:11: PrésentationPresentation desdes chenilleschenilles consommeesconsommées etet desdes arbarbres res hoteshates

. Nom co'ilmuinconunun . Arbrehote.Arbre hôte , ArbrehOteArbre hate , ...•. '1)escriptionDescription "desdes .cherillieschenilles (Ewondo) + (Nom scientifique) ... ' ./ (Ewortdo) .".' , . : .,. . (Evyondo)(Ewondo); , ".'. :'. .' " Minyos Ayous Triplochiton scleroxylonsclerox:tlon TachetéesTachetees (marron) Biwolo Ewolo Lovoa trichiloides Couleur rouge Bigombo Abing Petersianthus macrocarpus Grosses chenilles noires avecavec des Essessang Ricinodendron heudoletii traits jaunes et des poils nonnon AssiéAssie (sapelli) EntandrophragmaEntandrophraf,?ma cylindricumcylindricum digestibles MikomIMikomiMikom/Mikomi Elon (tali) Erythrophleum ivorensis Taches jaunes avec poils irritants chan Mimbinfsg Abing Petersianthus macrocarpus Grosses chenilles noires avecavec des Essessang Ricinodendron heudoletii taches jaunes Bitom Manguier Mangifera indica Tonal Tonal Bissounal Bissounal Efok Elé-ndambaEle-ndamba Funtumia africana Couleur marron avecavec des tachestaches blanches

La collecte s's'effectue effectue en foret,fork leIe plusplus souvent souvent (plus(plus dede 8080 %)%) parpar desdes femmesfemmes et des enfants qui sont en vacances. 11n n'y n'y a aucune restriction aà la récolte,recolte, tout leIe mondemonde pouvantpouvant lala pratiquer.pratiquer. 11 n n'existe paspas de spécialistesspecialistes àa plein temps de cette activité,activite, ni de périodicitéperiodicite pour la collecte des chenilles qui sese fait lorsque des chenilles matures sont identifiees.identifiées.

La collecte des chenilles se fait par ramassage au sol, sur les tiges, les branches et les feuilles.feuilles. PourPour unun arbre moyen, un grand marteau est utiliséutilise pour frapper contre l'arbre, entrainant ainsiainsi la chute des chenilles. PourPour unun arbre trestrès haut, une longue tige de boisbois (généralement(generalement Iele bamboubambou de Chine)Chine) auau sommet dede laquellelaquelle est attachéattache horizontalement unun petit morceau de bois, est leIe plusplus souventsouvent utiliséeutilisee pour faire tombertomber les chenilleschenilles du tronc et desdes branches.branches. DurantDurant nosnos enquétes,enquetes, ili1 n'an'a ét6ete faitfait aucuneaucune mention d'abattage d'arbre pour la collecte des chenilles. Environ 60 pour cent des chenilles collectéescollectees sont ramasseesratnassées par terre ou sur les arbustes qui sontsont àa portéeportee dede mains.mains.

Les principales zones d'approvisionnementd'approvisionnement ouou dede collectecollecte sese trouventtrouvent aà l'ouestl'ouest de YaoundéYaounde sur l'I'axe axe routier Douala-Yaoundé,Douala-Yaounde, aà Bog-Sarna Bog-Sama (village situesitué àa environ 8080 kmkm dede YaoundéYaounde sursur l' l'axe axe Yaoundé-Yaounde­ Abong-Mbang), et aà Mfou dans l'arrondissementl'arrondissement de Yaoundé.Yaounde.

Les papillons déposentdeposent des ceufsreufs sursur lesles arbresarbres qui,qui, apresaprès ec1osion,éclosion, donnentdonnent desdes chenilles qui aussitotaussit6t se mettent aà devorerdévorer lesles feuillesfeuilles dede l'l'arbre arbre hate.h6te. AA ce stade, les enfants battent parfoisparfois lesles arbres pourpour faire tomber les chenilleschenilles et lesles ramasserramasser pourpour lala consommation. consommation. Cependant,Cependant, lesles chenilleschenilles sontsont generalementgénéralement trestrès petites etet nene se vendent pas bien. Par contre, aprèsapres avoiravoir consomméconsomme lesles feuilles,feuilles, lesles chenilles sese laissent tomber parpar terre ou descendent de l'l'arbre arbre desdès leur maturite.maturité. C'estC' est alorsalors queque la collecte des grossesgrosses chenilleschenilles est pratiquéepratiquee pourpour êtreetre commercialisée. commercialisee. EllesElles sontsont collectéescollectees manuellement etet deposeesdéposées dansdans desdes cuvettes,cuvettes, enen generalgénéral dede finfin juillet juillet aà finfin septembreseptembre ouou debutdébut octobre,octobre, en fonction de l'l'annee. année.

17 La La saison saison de de collecte collecte etant étant pas passée, see, il il n'a n'a pas pas ete été possible possible de de voirvoir cesces chenilleschenilles aà leur leur etatétat nature!.naturel. 44 L'Efok avec avee sasa couleureouleur jaunejaune marronmarron etet sesses poilspoils blancsblanes

AprèsApres eettecette récolte,n~colte, les chenilles peuvent &reetre rassembleesrassemblées etet alors former une carapace protectrice leur permettant dede vivre encore pendant presprès d'une année.annee. Cette carapacecarapace est uneune techniquetechnique dede conservation naturelle qui peut &reetre briséebrisee 5.it la la machettemachette lorsqu'illorsqu'il est necessairenécessaire de libérerliberer lesles chenilleschenilles pour la vente ou la consommation.

PréservationPreservation n11 existe existe deuxdeux pratiquespratiques dede conservation courammentcouramment rencontrees.rencontrées. Dans Dans lala premiere,première, les chenilles récoltéesrecoltees sont déposéesdeposees sur une poêlepoele chauffante et remuees.remuées. EllesElles s'étirent,s'etirent, perdent leurs poils etet meurent. DansDans la seconde, les chenilles sont déposéesdeposees sur des braises et recouvertesrecouvertes dede charboncharbon dede bois. Elles sont ainsi séchéessechees au feu et leurs poils brillés.brOIes. ParPar la suite, elles sont séchéessechees au soleilsolei! et peuvent etre&re ainsi conserveesconservées pendantpendant deuxdeux ita trois mois. Lorsque ces chenilles sont vendues au stadestade frais, les feuilles de l'arbre hotehôte sont cueillies et conserveesconservées qvec les chenilles dans des cuvettes, cece quiqui permet de les conserverconserver deuxdeux a.it trois jours.

Commercialisation FilieresFilières Collecteursifournisseurs:Collecteurs/foumisseurs: LesLes premierspremiers intervenants dans Iele secteur desdes chenilleschenilles sontsont lesles collecteurs.collecteurs. La collectecollecte est majoritairementmajoritairement pratiqueepratiquée parpar lesles femmes etet les enfants.enfants. Cependant,Cependant, lesles hommeshommes recoltentrécoltent dede temps ità autre des quantitésquantites trèstres limitéeslimitees ità leurleur retourretour desdes champs.champs. CesCes chenilleschenilles sese nourrissent de plantes specifiquesspécifiques (voir la liste des arbres hotes).hôtes). Les chenilles sont récoltéesrecoltees au niveau des feuilles, branches etet tiges. Generalement,Généralement, ità maturite,maturité, elleselles tombenttombent toutestoutes seulesseules etet Iele ramassageramassage sese fait tout simplement ità la main. Les chenilles ainsi récoltéesrecoltees sont mises dans des cuvettes métalliquesmetalliques qui normalementnorrnalement les empechent dede s'6chapper.s' &happen Dans certains cas,cas, lesles arbres sont abattus pour recolterrécolter les chenilles.

Grossistes: n11 s'agit s'agit surtoutsurtout dede femmesfemmes quiqui vendent desdes produits vivriers et qui sese rendentrendent dansdans lesles villages ou banlieues ouoa est pratiquéepratiquee la collecte. Elles achètentachetent les chenilleschenilles auxaux récolteursrecolteurs (avec(avec desdes produits vivriers) pour les vendrevendre enen ville.ville. 11nest est trestrès importantimportant dede remarquerremarquer que cette activitéactivite dede ventevente des chenilleschenilles n'est pas l'activitél'activite principale dede ces femmes. VneUne fois arrivéesarrivees en ville,ville, elleselles lesles fournissent aux revendeuses qui ne vontvont paspas dansdans lesles villages.villages.

Revendeuses: Les revendeuses sont les actrices finales par leIe biais desquelles les chenilleschenilles arriventarrivent auxaux consommateurs. Ces produits sont vendus au detail,&tail, enen tastas ouou auau verre.verre.

RentabilitéRentabilite MalgréMalgre les plaintes dede la plupart des interviewés,interviewes, lesles margesmarges beneficiairesbénéficiaires liees liées it à lala vente dede ces ressources sont relativement importantes.importantes. LesLes revenus moyens mensuels des vendeuses varient entreentre 15 000000 et 20 000 FCFA. Cependant, il existe des fluctuations dans les bénéficesbenefices mensuels, et ili1 estest évidentevident que ces revenus disparaissent lorslors dede la saison sechesèche quand les chenilles se font rares dans les

4S45 forets. Nos enquetesenquétes sur les march&marches confirment Iele faitfait queque lesles chenilles sontsont venduesvendues enen tastas pour un taux variant dede 500500 aa 1 1 000 000 FCFA FCFA selonselon lesles saisons.saisons. UneDne cuvettecuvette payéepayee a.a 4 000000 FCFAFCFA estest généralementgeneralement revendue aa 55500-6500 500-6 500 FCFA.

Mode de préparationpreparation des chenilles

Le mode de cuisson des chenilles/larveschenillesllarves est leIe suivant: deposer&poser les chenilles dans uneune poélepoele chauffantechauffante et les remuer pour enleverenlever les poils puis perforer et presser Iele ventre pour en vider leIe contenu (dans leIe cas des especesespèces se nourrissant de plantes toxiques). Les laver ensuite soigneusement dans de l'eau tièdetiede et saléesalee et lesles fairefaire frire.frire. PréparerPre parer uneune saucesauce (tomate,(tomate, metsmets dede pistache,pistache, feuillesfeuilles dede manioc,manioc, etc.)etc.) dansdans laquelle est mélangéemelangee la friture de chenilles puis servir avec dudu manioc sous toutes ses formes, ou du macabo.

2.1.6 Utilisation des larves

Collecte des larves (hannetons)(hannetons) D' apresaprès lesles enquetesenquétes menees,menées, il apparait que dans la zone de YaoundéYaounde et dede sesses environs,environs, lesles larveslarves généralementgeneralement commercialiseescommercialisées sont sont collectees collectées sur sur les les palmierspalmiers raphia.raphia. Cependant, lesles larves de palmiers a huile sontsont généralementgeneralement disponibles enen petitespetites quantitesquantités etet sont pour cela destinéesdestinees a la la consommation domestique.domestique. IIIl existeexiste deux types de larves de paltnierpalmier raphia,raphia, lesles grossesgrosses dede couleurcouleur caramel sombre provenant des troncs pourris de raphia, et les petites de couleurcouleur brunbrun clairclair provenantprovenant des palrnierspalmiers raphia poussantpoussant dans lesles marécages.marecages. CesCes larveslarves sontsont courammentcouramment appeléesappeIees ophos»«phos» enen langue ewondo.

La collecte etantétant une tache trèstres difficile, elle est surtout pratiqueepratiquée parpar lesles hommes:hommes leIe tronctranc estest fendufendu en deux pour leIe prélèvementprelevement de grandes quantitésquantites dede larves.larves. LeLe tronc une fois fendu, les larves sont ramasséesramassees et placéesplacees dans des feuilles dede macabo. On prend soin de ne pas les tuertuer lorslors dudu transport.transport.

IIIl existe des restrictionsrestrictions quant a la collectecollecte de cesces ressourcesressources car lesles palmierspalmiers sese trouventtrauvent dansdans lesles champs desdes particuliers. IIIl n'n'est est pas possible de penetrerpénétrer dansdans unun champchamp sanssans l'accord prealablepréalable dede sonson proprietaire.propriétaire. La recolterécolte de ces ressources est principalement effectueeeffectuée parpar desdes specialistes.spécialistes. LaLa presenceprésence des larves dans leIe tronctronc sese manifestemanifeste parpar leurleur bourdonnementbourdonnement lorsqu'on tapote leIe tronctranc desdes palmiers.palmiers. Contrairement aux chenilles, l'activitel'activité de collecte peut eteate effectueeeffectuée toute l'annee.l'année.

Les principales zones d'approvisionnementd'appravisionnement ouou dede collectecollecte sont Ayos, Akonnolinga,Akonnolinga, YaoundéYaounde pourpour lesles marchesmarch& de YaoundéYaounde et les autres grandes villesvilles forestièresforestieres du Cameroun.

Modes de conservation II existeexiste deux techniques de conservation: dans I'l'arbre arbre ou par séchage.sechage. La conservation au frais: Les grosses larves sont conserveesconservées dans les dechetsdéchets des palmiers alors qu'on prend soin de ne paspas exposerexposer lesles petitespetites larveslarves auau soleilsoleil etet dede lesles laverlaver régulièrement regulierement pourpour maintenirmaintenir leur fraîcheur.fraicheur. Le séchage:sechage: Les larves sont perforéesperforees avec des bâtonsbatons en bamboubambou sursur lesquelslesquels elleselles sontsont ensuiteensuite enfilées,enfilees, puis exposeesexposées aux flammes. Dans la plupart desdes cas,cas, ces larves sont assaisonnéesassaisonnees avec du sel et du piment aprèsapres séchage.sechage.

ActivitéActivite de connnercialisationcommercialisation Filiere:Filière: Les intervenants dede ce secteur sont identiques aa ceux du secteur desdes chenilles.chenilles. L'activitéL'activite suit égalementegalement les mémesmemes etapes,&apes, cependantcependant lesles recolteursrécolteurs sontsont principalementprincipalement desdes hommeshonunes vu la nature du travail.

46 Rentabilité:Rentabilite: Les marges bénéficiairesbeneficiaires lieesliées aà la ventevente desdes larveslarves sontsont relativementrelativement importantes.importantes. Les revenus moyens mensuels des vendeuses varient entre 40 000 etet 5050 000000 FCFA.FCFA. ContrairementContrairement aux chenilles, il n'yn'y a apas pas de de grandes grandes fluctuations fluctuations dansdans les les revenus revenus annuels. annuels. CesCes ressources ressources sontsont disponibles tout au longlong dede l'année,l'annee, contrairementcontrairement auxaux chenilleschenilles plut6tplutot récoltéesrecoltees pendantpendant lala saisonsaison desdes pluies.

Nos enquetesenquétes montrent que pour un seau de 1515 litreslitres de larveslarves achetéachete àa 44 000000 FCFA,FCFA, lala revendeuse revendeuse peut facilement Iele revendre aà 7 000 FCFFCFA,A, avec un bénéficebenefice de plus de 60 pour cent. Le prix par tastas varie de 100 a 200 FCFA.FCFA. La variation dans les prix du tas dépenddepend de la quantit6quantite disponible et du prix d'achat. VneUne femme intervieweeinterviewée Ie le longlong dede la routeroute principaleprincipale menant aà EbolowaEbolowa nous a faitfait comprendre que les larves étaientetaient recolteesrécoltées par son mari et qu'elle réalisaitrealisait facilementfacilement desdes recettesrecettes dede 120 000000 aà 150 000 FCFA par mois.mois.

Le bénéficebenefice realiseréalisé dans ce secteur est plus grand. Ceci s'explique parpar Iele fait que presque toutes les populations dudu CamerounCameroun consomment consomment des des larves, larves, ce ce qui qui n'est n'est paspas Iele cas desdes chenilleschenilles dontdont lala consommation estest restreinterestreinte auxaux provincesprovinces dudu Centre,Centre, etet aà certaines populationspopUlations dede la provinceprovince du Nord-Ouest.

IlII est importantimportant de noternoter queque cesces ressourcesressources ne sese vendentvendent pas forcémentforcement tous les jours. EllesBIles sont vendues a des jours précisprecis qui, généralement,generalement, correspondentcorrespondent auxaux grandsgrands joursjours dede marché.marche.

Mode de cuisson Les chenilles sont frites et uneune sauce (tomate, mets de pistache, feuille de manioc, etc.) est ajoutéeajoutee avec leIe batonbaton dede manioc,manioc, leIe manioc,manioc, ouou leIe macabo.macabo. Autrement,Autrement, lesles larveslarves peuventpeuvent égalementegalement &reetre grignotéesgrignotees sans acconpagnement.

2.1.7 Impacts écologiques ecologiques et sociaux de l'exploitation desdes chenilleschenilles et larves

Les chenilles Au Cameroun, il n'existen'existe paspas dede problèmeprobleme dede surexploitation surexploitation desdes chenilles,chenilles, leurleur consommationconsommation étantetant limiteelimitée aà quelques populations.popUlations. BIlesElles sontsont plutotplut6t consommeesconsommées parpar lesles notables et hautshauts dignitaires.dignitaires. Toutefois, avec l'augmentation de la population, leur consommation devientdevient plusplus importante etet aura certainement un impact ecologique.écologique. IIIl arrivearrive dejadéjà que des branches soient abattues pour récolterrecolter des chenilles. II11 est est doncdonc probableprobable que que des des arbresarbres soientsoient abattusabattus pourpour leur collecte afin de satisfairesatisfaire la demande croissante sursur lesles marchés.marches. Les chenilles constituent un substitut viable aux protéinesproteines animales. Ceci est trèstres important dans les zones ouoù la chasse est interditeinterdite ou bien oùou lesles animauxanimaux sontsont rares.rares. 11II serait alors interessantintéressant de mieux gerergérer et planifier cette activité.activite.

Au Cameroun, les populationspopUlations roralesrurales sont beaucoup plus impliquéesimpliquees dans la collectecollecte ouou ventevente desdes chenilles. Cette activiteactivité leur rapporterapporte desdes revenusrevenus importants.importants. NosNos enquetesenquétes montrentmontrent queque lesles beneficesbénéfices mensuels realisesréalisés par les revendeuses varientvarient dede 4040 000000 aà 50 000 FCFFCFAA durant la saison. Le salaire minimal autoriseautorisé au Cameroun se situant en dessous de 30 000 FCFAFCFA parpar mois,mois, elles gagnentgagnent enen faitfait plus que les domestiques,domestiques, les jardiniers etet parfois mememane lesles chauffeurs.chauffeurs. Ainsi,Ainsi, cettecette activitéactivite contribuecontribue de manièremaniere significativesignificative àa l'améliorationl'amelioration des conditions de vievie desdes populationspopulations impliquéesimpliquees dansdans cece secteur.

Les larves

Les larves de charançonscharan~ons connaissent unun problemeproblème dede surexploitationsurexploitation enen raisonraison dede lala forteforte demandedemande sursur les marchesmarchés et de leur consommation parpar lala majoritemajorité des populations du Cameroun.

47 Elles sont récoltéesrecoltees dansdans lesles palmierspalmiers àa huile huile aprèsapres abattageabattage pour leIe prélèvementprelevement de la sèveseve qui permetpermet de produire leIe vinYin dede palmepalme. La La production production est est ainsi ainsi limitée limitee à a lala consommationconsommation domestique.domestique.

Les larveslarves venduesvendues sursur lesles marchésmarches urbainsurbains sontsont prélevéesprelevees massivementmassivement dansdans certainescertaines espècesespeces dede Raphia. Cependant, la larve étantetant un parasite qui attaque la plante hotehôte desdès les premiers stades de sa croissance, son prélèvementprelevement dans une plante de toutetoute façonfa~on condamnée,condamnee, n'affecte pas la régulationregulation naturelle du milieu écologiqueecologique (Dunias, 1999). EnEn outre,outre, lala ressourceressource sese vendvend trestrès bienbien etet apporteapporte dede bons revenus aux acteursacteurs dede lala filière.filiere.

Conclusions et recommandations

La consommation des insectesinsectes peut paraîtreparaitre nouvellenouvelle ou mêmememe répugnanterepugnante pour certainescertaines personnes, cependant, lesles insectes comestibles represententreprésentent une une sourcesource importanteimportante de de proteinesprotéines pourpour de nombreuses familles enen Afrique.Afrique. UnUn potentielpotentiel existeexiste pourpour uneune productionproduction beaucoupbeaucoup plus importanteimportante etet aà des coutscans minimes.minimes.

La plupartplupart des chenilleschenilles comestibles viventvivent sursur desdes arbresarbres dede lala foretfor& donnant ainsiainsi unun poids aux jacheresjachères traditionnelles. n11 existe existe au au moinsmoins neufneuf especesespèces dede chenilles comestiblescomestibles dansdans Iele sud dudu Cameroun, et peut-etrepent-are deuxdeux espècesespeces dede larves.larves. Cependant,Cependant, aucune n'a étéete identifiéeidentifiee avec précision.precision. nIl apparailapparait que lala récolterecolte etet lala ventevente dede chenilles/larves chenillesllarves constitueconstitue une activitéactivite importanteimportante dans les provinces du Sud, de l'Est etet dudu CentreCentre dudu Cameroun.Cameroun. BeaucoupBeaucoup de fermnesfemmes y sont impliquéesimpliquees aà tous les niveaux ainsi qu'un certain nombre d'enfants, durantdurant lesles vacances.

Les recettes genereesgénérées sont relativement importantes et contribuent fortementfortement aux revenus desdes menagesménages durant les périodesperiodes de commercialisation desdes chenilleschenilles etet toute l'anneel'année pour les larves.larves. Ces recettesrecettes atteignent parfois mensuellement 5050 000000 FCFAFCFA pour les chenilles etet plus de 120120000 000 FCFA pour lesles larves. Cependant, ces activitesactivités connaissent desdes fluctuationsfluctuations selonselon lala demandedemande etet lala disponibilitedisponibilité (des(des chenilles surtout) rendant les recettes instables au cours de l'année.l'annee.

Cette étudeetude préliminaireprelirninaire sur la filièrefiliere chenilles/larveschenilles/larves du CamerounCameroun permet de dégagerdegager un certaincertain nombre de recommandations: • Vu leIe temps et les moyens impartis pour ce travail, une etudeétude socioéconomiquesocioeconomique bien detailleedétaillée de la filierefilière devrait etre&re menee.menée. ElleElle devrait fournirfournir une descriptiondescription preciseprécise desdes modesmodes dede collectecollecte et de la valeur economiqueéconomique de ces produits forestiers non ligneux. • Etendre l'etudel'étude àa d'autresd'autres régionsregions dudu payspays etet tenirtenir comptecompte dede lala périodeperiode dede récolterecolte desdes chenilleschenilles pour observer et recolterrécolter des echantillonséchantillons vivants. • Effectuer une étudeetude botaniquebotanique et physiologiquephysiologique pour identifier les plantesplantes hôteshOtes desdes chenilleschenilles pour l'eventuellel'éventuelle promotion de l'agroforesterie. • MillerInitier une étudeetude taxonomique pour identifier dede manièremaniere exacteexacte lesles insectesinsectes comestiblescomestibles entrantentrant dans cette filierefilière au Cameroun. • Aider les populationspopulations locales aà reconnaltrereconnaitre les différentesdifferentes especesespèces etet leurs plantes hoteshôtes en produisant par exemple des affiches avec des illustrations. • Développer,Developper, si possible, la domestication de ces ressources. • AméliorerAmeliorer les réseauxreseaux formels de distribution et de circulation.

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49 2.2. RépubliqueRepublique centrafricaine:centrafricaine: ContributionContribution desdes chenilles/larveschenillesllarves comestibles aà lala reductionréduction de l'insecuritel'insécurité alimentaire en RépubliqueRepublique centrafricaine par GeorgesGeorges N'Gasse

Remerciements

Je tienstiens àa remercierremercier FrançoisFranc;ois Ndeckere-Ziangba,Ndeckere-Ziangba, PaulPaul VantommeVantomme et et TinaTina EtheringtonEtherington dede lala FAO,FAO, aà Rome (Italie), qui m'ont encouragéencourage àa finaliser ce rapport. Mes remerciements vont egalementégalement aà toutes les bonnes volontésvolontes qui en dépitdepit de ma modeste contribution financiere,financière, m'm'ont ont aid6aide dans lala collecte de donneesdonnées relatives à.a l'l'évolution evolution desdes prixprix sursur les differentsdifférents marchesmarchés dede Bangui et des provinces. Que les agents de bonnebonne volontévolonte quiqui m'ontm' ont aidéaide à aestimer estimer la la production production moyenne moyenne des des chenilles/larves chenilles/larves comestibles parpar planteplante bOtehôte sursur lesles layonslayons 5,5, 6,6, 1414 etet 16 dudu PEA 169 de la for&foret de Ngotto durant lala periodepériode de ramassage des chenilles en for&foret (juillet aà septembre)septembre) de 19951995 àa 2002, 2002, soientsoient égalementegalement remercies.remerciés. AA toutes les commerçantescommerc;antes qui qui m'm'ont ont facilitéfacilite la collectecollecte dede donnéesdonnees nécessairesnecessaires aà l'estimation dede lala margemarge bénéficiairebeneficiaire dede cettecette ressourceressource alimentaire,alimentaire, je réitèrereitere mama profondeprofonde reconnaissance. Que Que ceuxceux quiqui ont accepteaccepté lesles différentesdifferentes prisesprises dede vues ayantayant enrichienrichi cece rapportrapport rec;oiventreçoivent égalementegalement mes sincèressinceres remerciements.remerciements.

ResumeRésumé

Les principalesprincipales ressourcesressources naturelles naturelles du du Bassin Bassin du du CongoCongo ont,ont, depuisdepuis des siècles,siecles, jouejoué un rôlerale alimentaire etet commercialcommercial trèstres importantimportant pourpour lesles communautéscommunautes riveraines.riveraines. EllesElles continuentcontinuent a contribuer de manièremaniere non négligeablenegligeable àa la réductionreduction de l'l'insecurite insécurité alimentaire et dede lala pauvretépauvrete dede certaines populations.

La RépubliqueRepublique centrafricaine (RCA) faitfait partiepartie desdes payspays dudu BassinBassin dudu Congo; elle est caracteriseecaractérisée parpar son enclavement, un climat et desdes végétationsvegetations variésvaries etet uneune diversitédiversite biologiquebiologique exceptionnelle.exceptionnelle. AA cece titre, lala RCARCA estest qualifiéequalifi6e dede réservoirreservoir biologiquebiologique auxaux multiplesmUltiples espècesespeces animalesanimales etet végétales,vegetales, ressources halieutiques etet touristiques. Outre les principaux produits forestiersforestiers nonnon ligneuxligneux (PFNL)(PFNL) comme Iele gibier, les plantesplantes comestibles,comestibles, les plantes medicinales,médicinales, plusplus ou moins connues, d'autresd' autres PFNL dede moindremoindre importanceimportance jusqu'àjusqu'a présent:present: lesles champignons,champignons, leIe miel,miel, lesles chenilles/larves chenillesllarves comestibles, permettent aux communautescommunautés de combattre les menaces de famine et améliorentameliorent leIe revenu des populations riveraines.

La richesse et la diversitédiversite des plantesplantes hikeshates desdes chenilles/larveschenillesllarves comestiblescomestibles présententpresentent tanttant auau niveauniveau des forêtsforets de production,production, des galeries, des savanes boiséesboisees et savanessavanes herbeuses,herbeuses, constituent un atout dont la gestiongestion durabledurable doit stimulerstimuler la pérennisation.perennisation. La collectecollecte etet lesles échangesechanges desdes chenilles/larves chenillesllarves comestibles demeurent uneune activitéactivite informelle,informelle, leurleur commercialisationcommercialisation apportantapportant unun complémentcomplement economiqueéconomique interessant,intéressant, jusqu'ici jusqu'ici sous-estime.sous-estimé. Les Les chenilles chenilles sont sont presentesprésentes sursur toustous les marchésmarches centrafricains. Selon SeIon les les estimations, estimations, plus plus de de 8585 pourpour centcent de la populationpopulation enen consomment.consomment. La nécessiténecessite d'effectuer desdes inventaires et de recueillir des donnéesdonnees sur la dynamique des chenilles/larves,chenillesllarves, les interactionsinteractions bio-culturelles des populations humaines avec cet environnementenvironnement spécifique,specifique, leurs impacts socioéconomiques,socioeconomiques, permettrontpermettront d'apprehender d'appréhender certainscertains problemesproblèmes dede valorisation de cettecette ressource etet dede formulerformuler desdes propositionspropositions susceptiblessusceptibles d'ameliorerd'améliorer les moyensmoyens d'existenced'existence etet d'augmenter lesles revenus desdes centrafricains. De De plus,plus, l'integrationl'intégration desdes PFNL dans les processusprocessus d'amenagementd' aménagement aa plus plus de de chance chance de de rencontrer rencontrer l'adh6sion l'adhésion desdes populationspopulations et et donc donc d'etre d'être plusplus effectif.effect&

Introduction

La RepubliqueRépublique centrafricaine (RCA)(RCA) estest une nation en developpementdéveloppement classeeclassée parmi les pays pauvres et fortement endettesendettés enen depitdépit des énormesenormes potentialitéspotentialites physiques, culturellesculturelles etet morales dont elle dispose. Par sa position geographiquegéographique (situee(située auau creurcceur du du continentcontinent africain), africain), la la RCARCA estest doteedotée dede conditions climatiques etet pedologiquespédologiques quiqui offoffrentrent d'immensesd'immenses opportunitesopportunités pour Iele developpementdéveloppement du secteur agricole et forestier. ElleElle possMepossède egalementégalement un riche sous-sol qui devrait appuyer les stratégiesstrategies de promotion du developpement.développement. VneUne bonne gestion et une répartitionrepartition équitableequitable des bénéficesbenefices tiréstires dede l'exploitation dede cesces ressources devraient servir de base àa sa sa croissance économique.economique. 50 Pour rendre l'environnementl' environnement économiqueeconomique viableviable etet propicepropice àa lala croissancecroissance etet lala réussitereussite desdes initiativesinitiatives de developpementdéveloppement durable, des défisdefis majeurs sont àa relever parmi lesquels la réductionreduction dede lala pauvretépauvrete se trouve &reetre la premièrepremiere desdes priorités.priorites. L' accèsacces accru de la populationpopulation centrafricaine aux ressources forestieresforestières enen general,général, et particulièrementparticulierement auxaux PFNL,PFNL, estest I'unel'une des voies àa explorer.explorer. EnEn effet,effet, desdes milliers de centrafricains vivent en relation directe avec lesles PFNL dont dependdépend leur survie. Plusieurs espèecsespeecs de chenilles/larveschenillesllarves comestiblescomestibles reparties réparties sur sur touttout Iele territoire centrafricain,centrafticain, fontfont I'l'objet objet dede cueillette periodique.périodique. Elles sont consommeesconsommées au stade frais, secheséché ou boucaneboucané parpar environenviron 80 pour cent des centrafricains.centrafricains. Cette ressource omnipresenteomniprésente sur sur toustous les marchésmarches du pays,pays, représenterepresente uneune ressource alimentairealimentaire alternative alternative au au gibier gibier et et breuf.bceuf. Le Le suivisuivi formelformel dede lala filièrefiliere cueillettecueillette et commercialisation des chenilles/larves comestibles, la vulgarisationvulgarisation des systèmessystemes d'agroforesteried' agroforesterie a usages multiples et lala mattrisemaitrise desdes interrelationsinterrelations chenilles/larveschenilles/larves et leurs arbresarbres nourriciers,nourriciers, peuventpeuvent contribuer aà reduireréduire l'insécuritéI'insecurite alimentairealimentaire enen RCA.RCA.

2.2.1 InteretIntérêt de l'etudel'étude etet méthodologiemethodologie

Ce rapport a pour objectif de montrer que les PFNL sont devenus, depuis la crise économiqueeconomique dede 19861986 et la devaluationdévaluation du FCFAFCFA quiqui a suivisuivi enen 1994, uneune sourcesource dede revenusrevenus etet d'emploid'emploi pourpour les populations rurales etet une certainecertaine partie de lala populationpopUlation urbaine.urbaine. En effet,effet, lala RCARCA disposedispose d'innombrablesd'innombrables resressources sources naturellesnaturelles dont dont touttout uneune varietevariété de produits forestiers nonnon ligneux, parmi lesquels les . chenilles/larves comestibles occupent une place non négligeablenegligeable enen procurantprocurant uneune sourcesource d'd'aliments. aliments.

Depuis janvierjanvier 1995, quatre layons pedagogiquespédagogiques ont eteété realisesréalisés dans lala foretfor& dede NgottoNgotto (en particulierparticulier leIe PEA 169)169) zonezone d'd'action action dede lala composantecompos ante ECOFACECOFAC (Conservation(Conservation et utilisationutilisation rationnellerationnelle desdes ecosystemesécosystèmes forestiersforestiers d'Afriqued'Afrique centrale). Les donnéesdonnees phénologiquesphenologiques mensuelles des plantes hôteshotes des chenilles/larveschenillesllarves comestibles etet les etudesétudes quantitatives desdes chenilles/larves sursur chaquechaque plante hotehôte ont permis de realiserréaliser unun inventaireinventaire dede cettecette ressource ressource et et d' d'évaluer evaluer leursleurs effetseffets sursur l' l'écosystème. ecosysteme.

Le suivi des activitesactivités de collecte, conservation, consommationconsommation et commercialisation des chenilles/larves comestiblescomestibles aa eteété realiseréalisé dansdans un certain nombre de ménages,menages, sursur quatrequatre layonslayons dede Ngotto (en ce qui concerne la consommation), mais aussi au niveau des marchésmarches de Bangui (Kokoro(Kokoro et krnkm 5) etet dede ceux qui l'l'entourent entourent (sur un rayon de 400 km).krn).

Une fetnmefemme qui assure la commercialisationcommercialisation desdes chenilles/larves comestiblescomestibles a a eteété suiviesuivie dede 1996 a 2002, durantdurant les mois de juillet àa septembre. Les dépensesdepenses et recettes de cette commerçantecommer~ante ontont permispermis Iele calcul de sa marge bénéficiaire.beneficiaire. Les resultatsrésultats de cette enqueteenquéte peuvent etre&re extrapolesextrapolés au niveau de cette categoriecatégorie de comrnerçants.commer~ants.

Les analyses realiseesréalisées font suite aux enquétesenquetes de terrain et discussionsdiscussions avec les personnespersonnes ressourcesres sources impliqueesimpliquées dansdans lala gestiongestion dede cettecette ressource.ressource. LesLes recomrnandationsrecommandations proposees proposées s'appuient, s'appuient, d'und'un pointpoint de vue social, sur la valorisation dudu rolerôle dede cesces acteurs et,et, d'un point de vuevue technique,technique, sur les principes dede base de l'agroforesterie.l'agroforesterie. Cependant, l'intensificationl'intensification du du systemesystème dede troc basébase sursur lala cueillette en foretforét risque d'd'entraîner entrainer la disparition dede certaines espèces.especes.

Contexte

La for&foret de Ngotto est Iele site d'intervention de lala composantecomposante du ProjetProjet régionalregional ECOFAC. Elle est situéesituee aà environ 260 km dede BanguiBangui etet auau nordnord dede la la for& foret dense dense humide humide du du bloc bloc guinéo-congolais. guineo-congolais. C'est uneune for&foret semi-déciduesemi-decidue dede bassebasse altitudealtitude quiqui estest apparentée apparentee A. ala la foretfor& semi-deciduesemi-décidue aà Meliacees,Méliacées, UlmaceesUlmacées et Sterculiacees.Sterculiacées.

La foe&foret dede NgottoNgotto presenteprésente desdes particularitesparticularités exceptionnellesexceptionnelles lieesliées aà sasa geomorphologie:géomorphologie: solsol sableux sur grèsgres dede Carnot,Carnot, réseaureseau hydrographiquehydrographique extremementextrémement reduit réduit (Censier,(Censier, 1991);1991); elle elle estest riche en ignames sauvages (genre Dioscorea, àa tuberculetubercule comestible).comestible). LeLe PEA PEA 169 169 (attribué (attribue A a la la société societe 11,B IFB depuis 1996) dede la foretfor& de Ngotto couvre une superficie dede 195000195 000 haha (dont(dont 7575 000000 ha écrémésecremes et

51 120 000000 haha en phasephase d'exploitation) et et constitue constitue Ie le site site de de l'etude. l'ande. CeCe PEA a faitfait l'objetl'objet d'und'un inventaire d'amenagementd'aménagement àa environenviron 11 pourpour centcent àa but dede production ligneuse.

2.2.2 Les chenillesnarveschenilles/larves comestibles dede la RCARCA

Les principaux PFNL de RCA ont étéete inventoriésinventories suite aà des etudesétudes realiseesréalisées dans la foret de Ngotto (et sursur leIe PEAPEA 169) 169) et et des des enquetes enquetes menées menees dansdans lesles régions regions dede savanes savanes productrices productrices dede chenilles/larves comestiblescomestibles dont dont lesles periodespériodes dede production ont étéete enregistrées.enregistrees. LeLe TableauTableau 1212 suivant presenteprésente les principaux PFNLPFNL dede lala RCARCA queque l'l'on on retrouve sur tous les marchésmarches des villes et qui, dans la plupart des cas, procurentprocurent des des alimentsaliments etet des des condimentscondiments auxaux populationspopulations riveraines. riveraines.

Tableau 12: Principaux PFNLPFNL de RCA

'. , PFNL/MoisPFNLIMois • Janv;Janv. 'Fevr.'Févr. Mars., 'I Avril:I\..yril ·.. 'MiiiMai Juin",ubi JoiU;Juill. " ,'AofitAoiit :Sept.·Sept. .• OctOct.•. Nov.,Nov. Dic.Dec...... , Gnetum sp. VindeVin de palme YinVin de raphia Feuille de raphiaraphia Feuilles de MarantaceeMarantacée Rotin Miel Huile de palme Igname sauvage Champignon Chenilles X X X X X Fruit Irvingialrvingia Fruit Treculia X X Fruit AfrostyraxAjrostyrax Piper guinense~uinense Escargot X X Termites X X X X ReserveRéserve Canarium Source: Travaux de recherches de Georges N'Gasse. X = DisponibilitéDisponibilite dans leIe mois.mois.

Les inventairesinventaires desdes chenilles/larves comestibles comestibles de dela laRCA RCA sont sont etablis établis sur sur la la basebase dede nos connaissances desdes ecosystemesécosystèmes forestiersforestiers du du BassinBassin dudu CongoCongo etet sur les donnéesdonnees recueillies dans la foret de Ngotto et les formationsformations forestièresforestieres du sud-ouest (foret(forét de production ligneuse),ligneuse), de la savane boiséeboisee de Bouar, la savane herbeuse de NdeleNdélè et des savanes arboreesarborées du centre (Sibut-Bambari) ainsi qu'AqU'a partirpartir desdes visitesvisites dede terrainterrain etet desdes marchesmarchés avecavec l'appuil'appui des persormespersonnes ressourcesressources volontaires.

Inventaire pour l'identification desdes chenilles/larveschenillesllarves comestiblescomestibles

En 1938,1938, Hladiklfladik aa réalisérealise desdes étudesetudes dansdans l'anciennel'ancienne préfecture prefecture dede lala Haute-Sangha Haute-Sangha (actuelle(actuelle Mambéré-KadéiMambere-Kadei etet Sangha-Mbaere).Sangha-Mbaéré). Ces Ces etudes études ontont aboutiabouti aà unun répertoirerepertoire dede 2121 chenilles/larveschenillesllarves comestibles dede forets etet galeriesgaleries dontdont 13,13, spécifiquement, specifiquement, sontsont connues.connues. CertainesCertaines méliacées,meliacees, sterculiacees,sterculiacées, combretacees,combretacées, lecythidacees lecythidacées sont sont les les principalesprincipales famillesfamilles dede plantes h6tes.hOtes. CertainesCertaines chenilles/larves commecomme ImbrasiaImbrasia oyemensis, PseudantheraPseudanthera discrepans,discrepans, Imbrasia truncata,truncata, AnapheAnaphe veniata, etc. ont une seule plante h6tehote alors que d'd'autres autres sontsont polyphages.polyphages.

La fol.&foret dede NgottoNgotto aa lala particulariteparticularité d'd'abriter abriter de grands arbres parmi les plus productifs dede lala RCARCA sursur lesquels une diversitédiversite de lépidoptèresIepidopteres vient périodiquementperiodiquement deposerdéposer des milliersmilliers d'd'ceufs ceufs qui, enen

52 fonction de lala saison,saison, sese métamorphosent metamorphosent enen chenilles/larves.chenilles/larves. En zonezone dede forét,forSt, cesces chenilles/larves chenilles/larves sont disponibles de mi-juin ità fin septembre, alorsalors qu'enqu' en savane,savane, elleselles Ie le sont sont a àpartir partir du du mois mois d'aout. d'aoat.

Dans lala partiepartie sud-ouestsud-ouest dede lala RCA RCA (Berberati, (Berberati, Baboua,Baboua, Gamboula),Gamboula), lesles chenilles/larveschenillesllarves dede fougèrefougere sont ramasseesramassées ità partir de janvier. Le Tableau 13 àit la page suivante, donne une mesureme sure de lala diversitédiversite des chenilles/larveschenillesllarves répartiesreparties sur tout leIe territoireterritoire centrafricaincentrafricain (galerie(galerie forestière,forestiere, forêtforSt dede production,production, forStforêt sèche,seche, savanessavanes boiséeboisee arbustivearbustive et herbeuse).herbeuse). Les photosphotos ci-aprèsci-apres présententpresentent les principalesprincipales chenilles/larves dede la forêtforSt vendues régulièrementregulierement sur les march&marches comme ressourceres source alternative ità la viande de brousse ou de boucherie.

Description des principales especesespèces commercialiseescommercialisées En zone forestière,forestiere, trois principalesprincipales espècesespeces de chenilles/larves sont commercialiséescommercialisees sur les marchés,marches, au stadestade frais,frais, dede juinjuin à itmi-juillet: mi-juillet: ImbrasiaImbrasia (obscura, (obscura, truncata,truncata, oyemensis)oyemensis) etet PseudautheraPseudauthera discrepaus. A partir dede septembre,septembre, Anaphe spp. est omniprésenteomnipresente au stade frais. En zonezone dede savane,savane, lesles chenilles/larves chenillesllarves fraichesfraiches sontsont disponiblesdisponibles selonselon la région.region. EllesElles sontsont généralementgeneralement matures àit partir d'd'aout aofit avantavant d'Stred'être ramassées.ramassees. En dehorsdehors des périodesperiodes dede disponibilitédisponibilite au stade frais, elles sont commercialiséescommercialisees pendant toute l'Farm& annee au stade secheséché ou boucane.boucané.

S353 Tableau 13: Principales chenilles comestibles dede RCARCA et et leurs leurs arbresarbres hoteshôtes

"' ' " ",', ChenillestomestiblesChenilles comestibles i" ""' "" '"" ,", H ." Plantes hôteshOtes

, " ", "'", "", """ "",' " " " ",' ,'" FairliUes"Familles "NolDSNoms scientifiqiIesscientifiques ' NomsNomS locaux PériodePeriode, FamiUesFamilles Noms stientifiquesscientifiques NomsNoms pilotes NornsNomslocaux locaux "' bsongoIssongo : " IsSongoIssongo

"" ,', '" ATTACIDEES lmbrasia1mbrasia oyemensisoyemensis MBOYO Aotlt-sept.Aout-sept. MELIACEES Entandrophragma cyl.cyl. Sapelli MBOYO Pseudanthera discrepans KANGA MELIACEES Angoles Tiama Kanga

Imbrasia1mbrasia truncata MBANGA Sept. Lovoa trichiliordestrichiliofdes Dibetou MboyoMboyoK K Mboyo-Kondi Juillet Cola lateritia Mopoko Anaphe venata MOPOKO AoutAofit STERCULIACEE Rinocidendron hend Mboboko Mopoka Imbrasia1mbrasia epimetheaepimethea SOUNGA AorttAout EUPHRORBIACEES sp./Grewia sp. Essessang MboyoMboyoK K ULMACEES Petersianthus macroc Mossoba NgombéNgombe NOCTUDEE MBANGA Sept. LECYTIDACEES Eribro oblonga Essia MossobéMossobe Imbrasia truncata NDENDE Sept. STERCUL Irvingia grandigrandifol fol Eyong Gboyo SOUSSOU Sept. lRVlNGIACEESIRVINGIACEES L,ophiraLophira alataalata Ngolo Sombo IndéterminéIndetermine OCHNACEES Pycnanthus angolens AzobeAzobé Ngolo IncléterminéIndetermine MYRISTICALLES Blighla welwitschil llombaBomba Kolo IndéterminéIndetermine SAPINDALEES Piptadeniastrum afr.afro Mokoungou Toko IndéterminéIndetermine MIMOSALEES Albizzia adiathiiofolia Dabema Makong IncléterminéIndetermine Albizzia zygia MolomobalcMolomobak Tedo IndétenninéIndetermine Bridellia grandis Tedo IncléterminéIndetermine BOUBOULA EUPHORBIACEES Crossopterix febrfebr Kasala IncléterminéIndetermine DOUDOUMA EUPRORBIACEES EntarzdrophragmaEntandrophragma Mboyo IndetermineIndéterminé GUEGUERE MELIACEES cylindricum IndéterminéIndetermine GUEGUERE AotittAout Accacia mangium Sengui NYMPHALIDES IncléterminéIndetermine SAINSE Sept. Uapaca guineuse Dolo IndéterminéIndetermine MOKONGOKOLO Sept. EUPHROBIACEES Caloncoba weilwweilw Cymothe caenus MOKONGOKMOKONGO K Parasolier Kombo Cymothe aranusaranus NDOSSI Sept. FLACOMIACEES Musanga cercopiordes Ayous Sepa Anaphe venata KOUNDOU Oct. MORACEES Triplochiton sclerox Kasala IndéterminéIndetermine MOBOTO Aofit-sept.Aoftt-sept. STERCULIACEES Bridelia grandis Mboula IncléterminéIndetermine IncléterminéIndetermine MOKOLLLIMOKOLILI EUPHORBIACEES Anicer altissima Koyo IndéterminéIndetermine IndetermineIndéterminé TOUKOUSSOU SAPOTACEES Ficus exasperata NgaléNgale IndéterminéIndetermine IncléterminéIndetermine NDONDI MORACEES Garcinia punctata IndéterminéIndetermine IndetermineIncléterminé MPOSSE GUITHIRACEESGUITHlRACEES CirinaCirinaforda farda Mbourou IndéterminéIndetermine IndéterminéIndetermine KPOKOR Elais guineuse PékéPeke IndetermineIndéterminé IncléterminéIndetermine Aout-sept.Aoat-sept. COMRETACEES Raphia Terminalia do/caerdokaer Source: TravauxTravawc dede rechercherecherche dede GeorgesGeorges N'Gasse.N'Gasse.

54 Imbrasia oyemensis (Mboyo)(Mboyo) L'L'Imbrasia Imbrasia oyemensis estest la chenille/larve lala plus priseeprisée par les centrafricains; itil est possiblepossible de lala trouver sur presque tous lesles march&marches du pays.pays. Elle sese trouvetrouve spécifiquementspecifiquement sur l'l'Entandrophragma Entandrophragma cylindricum (sapelli),(sapelli), principaleprincipale essenceessence recherchee recherchée et et commercialisee commercialisée par par les les societes soda& forestieres.forestières. ElleElle appartient auau genre Athacide reliant les especesespèces du groupe d' AlopiaAlopia avecavec desdes pattespattes internesinternes etet la nervulation auxaux Gonimbrasia. Les Les deuxdeux sexes sont semblables;semblables; Iele male aales les pattespattes antérieuresanterieures légèrementIegerement falquees,falquées, tandistandis que chez la femelle,femeIle, Iele bord extemeexterne de ses ailes est presque droit. Le male a leIe thoraxthorax bistrebistre verdatre,verdatre, lala femellefemelle aa leIe thoraxthorax roussatreroussatre avecavec unun colliercollier prothoracique prothoracique blanchatre,blanchatre, tandis que l'l'abdomen abdomen estestjaunatre. jaunatre. Au stade frais, elle pèsepese 4 g et auau stadestade secsec 1,21,2 g.g. LesLes antennesantennes sontsont brunes jusqu' aà la pointe et moins longues alors que la femellefemelle possèdepossede desdes antennesantennes noires,noires, faiblementfaiblement pectinéespectinees et plus longues.

Chenilles comestibles Imbrasia1mbrasia oyemensisoyemensis Chenilles comestibles PseudantheraPseudanthera discrepans (N'Gasse) sur Iele fruit de son arbre bOtehôte Iele tiama (N'Gasse)

Pseudauthera disrepans Cette espèceespece de chenille a pour plante hôtehote l'Entandrophragmal' Entandrophragma angolense.angolense. Elle estest plusplus grassegrasse queque toutestoutes les autres chenilles et de couleur jaunatre.jaunatre. ElleElle pesepèse 8 g au stade frais. La tétetete et leIe thoraxthorax sontsont bien développés.developpes. Les antennes sont proeminentes.proéminentes. L'L'abdomen abdomen estest tachetétachete dede pointspoints noirs.noirs.

Anaphe spp. Elle est caractériséecaracterisee par d'innombrables poils trèstres fins répartisrepartis sur tout leIe corpscorps auau stadestade juvénile.juvenile. AuAu stade adulte, lesles poilspoils sontsont coriaces.coriaces. A A l'etat l'état frais,frais, elleelle pesepèse 2,52,5 gg alorsalors qu'auqu'au stade seche,séché, elleelle pesepèse 0,8 g.g. Au stade adulte,adulte, l'l'AnapheAnaphe spp. emetémet un liquide qui forme leIe coconcacon dansdans lequellequel onon peutpeut denombrerdénombrer environ 100 larves.

2.2.3 Utilisation des chenilles/larveschenillesllarves comestibles

D'une manièremaniere générale,generale, les chenillesllarveschenilles/larves sontsont substitueessubstituées alaà la viande.viande. Elles Elles font font aussi aussi l'objet l'objet d'uned'une commercialisation sursur lesles marchesmarch& nationaux et des pays voisins,voisins, enen particulierparticulier dudu Tchad,Tchad, Cameroun,Cameroun, RépubliqueRepublique dudu Congo,Congo, RépubliqueRepublique democratiquedémocratique du du Congo,Congo, Soudan,Soudan, dansdans certainscertains payspays de lala CommunautéCommunaute economiqueéconomique et et monetairemonétaire d'd'Afrique Afrique centrale (CEMAC), voirevoire dans quelquesquelques villesvilles europeennes.européennes.

55 Pseudanthera discrepansdiscrepans auau stadestade adulte (N'Gasse)

Techniques de ramassage des chenilles Trois techniquestechniques dede ramassageramassage sontsont généralementgeneralement utilisées.utilisees. 11TI s'agits'agit du ramassage au voisinagevoisinage dudu sol,sol, de l'ébranchageI' ebranchage etet dudu ramassageramassage desdes cocons.cocons. EnEn préludeprelude dudu ramassageramassage enen forét,foret, certainescertaines activitésactivites préparatoirespreparatoires s'avèrents'averent indispensables:indispensables: choix etet implantationimplantation du campement,campement, installationinstallation dudu ménage,menage, etc. Choix et implantationimplantation du campementcampement de cueillette:cueillette: Cette activitéactivite estest réaliséerealisee deuxdeux semainessemaines avantavant l'arrivéeI'arrivee dudu ménagemenage enen forét.foret. EnEn effet,effet, leIe chefchef de de famille famille et et quelques quelques adolescentsadolescents choisissentchoisissent leIe sitesite dans leIe terroir de cueillettecueillette de la communauté,communaute, àa proximitéproximite d'un ruisseau.ruisseau. llsTIs installentinstallent un un campement campement constituéconstitue de huttes et recouvertes de feuilles dede Marantacées.Marantacees. Dans chaque hutte, on peutpeut dénombrerdenombrer environ deux lits en bois. Une claiec1aie est construiteconstruite devant chaque hutte avec desdes baguettesbaguettes soussous laquellelaquelle un feu pourrapourra &reetre attiséattise pour Iele fumage des chenilles. Une fois que Iele campement est achevé,acheve, un des enfants rentre au villagevillage et, leIe lendemain,lendemain, toute la famillefamille déménagedemenage avec les denréesdenrees dede premièrepremiere nécessiténecessite specifiquesspécifiques (condiments) etet Iele materielmatériel dede bivouacbivouac pourpour s'installers'installer au campement. La duréeduree de la collectecollecte varievarie de de deux deux A. a trois mois.

Ramassage des chenilles/larves de forét:foret: Les récolteursrecolteurs assurent leIe ramassage des chenilles/larves deux fois par jour,jour, Iele matin de 5 h 3030 6.a 10 hh et I'apres-midi,après-midi, de 14 Aa 1717 h.h. CompteCompte tenu de la hauteur des arbres bOtes,hôtes, chaquechaque ramasseurramasseur aa unun nombrenombre determinedéterminé de de pieds pieds qu'il qu'il parcourtparcourt dansdans lala joumee.journée. D'uneD'une manieremanière generale,générale, I'l'indicateur indicateur de la maturitématurite des chenilles/larveschenillesllarves est leur descente leIe long dudu ffit.fUt. Avec une assiette ou un emballage enen main, chaque cueilleur sillonnesillonne Iele basbas dudu houppier parpar arbre hotehôte et ramasse toutes les chenilles/larves trouveestrouvées auau sol,sol, celles qui descendent Iele long du fatfUt ouou Aa hauteur d'hommed'homme. C'estC'est ainsi ainsi que que démarre demarre le Ie ramassage. ramassage. Quelquefois,Quelquefois, lesles pygméespygmees grimpentgrimpent sur lesles arbresarbres bOteshôtes pour les ramasser sur les rameaux défoliés.defolies.

Ramassage des chenilles/larves dede savane: Les plantes hôteshotes de chenilles/larveschenilles/larves de savanesavane étantetant dede petite taille, les récolteursrecolteurs grimpent sur les arbres nourriciers pour la collectecollecte auau niveauniveau desdes rameaux.rameaux. Parfois, les femmes, aà I'l'aide aide de machettes, coupent les branches basses sur lesquelles sese trouvent lesles chenillesllarveschenilles/larves avant de les ramasser.

Ramassage dede chenillesllarveschenilles/larves d'Anaphe d'Anaphe spp.:spp.: LorsqueLorsque lesles larveslarves d'Anaphed'Anaphe spp. sontsont matures,matures, leIe ramassage aa lieu leIe longlong dudu frit,fUt, A.a hauteurhauteur d'homme,d'homrne, comme lesles précédentes.precedentes. Lorsqu'elle s'enkystes'enkyste dans un cocon, les ramasseurs sontsont obligesobligés dede grimpergrimper dansdans l'arbrel'arbre nourricier (Ayous) pour detacherdétacher les cocons des rameauxrameaux ou Iele longlong dudu fUt;fat; en fin de joumee,journée, les cocons sont alors déchirésdec hires et lesles larveslarves récupéréesrecuperees avantavant dede lesles passerpasser A a la braise.

Impact des activitesactivités d'exploitation forestièreforestiere sursur lesles chenilles/larveschenillesllarves Jusqu'aJusqu'A cece jour,jour, comptecompte tenutenu dede l'enc1avementl'enclavement dede lala foretforêt centrafricaine (a(A 1 1 500 500 kmkm dede lala cote),côte), les societessociétés forestieresforestières orientent orientent la la coupe coupe de de boisbois enen majoritemajorité sursur les méliacéesmeliacees (sapelli, sipo)sipo) etet les sterculiacees.sterculiacées. Les Les travauxtravaux dede rechercherecherche sursur lala coévolutioncoevolution dede la chenillechenille Imbrasia1mbrasia oyemensisoyemensis et leIe

56 sapelli realisesréalisés dansdans la foretfor& de Ngotto (en(en particulierparticulier Iele PEAPEA 169, dede 1996 aà aujourd'hui) aujourd'hui) prouvent que Iesles arbres productifs porteurs de cette espèceespece de chenillechenille sontsont ceuxceux dontdont leIe diamètrediametre minimumminimum estest superieursupérieur ou egalégal àa 70 70 cm.cm. ConformémentConformernent auxaux dispositionsdispositions dudu CodeCode forestierforestier centrafricaincentrafricain enen vigueur,vigueur, Iele DiametreDiamètre minimum d'd'exploitabilite exploitabilité (DME)(DME) dudu sapellisapelli estest dede 80 cm. IIIl est égalementegalement prescrit dans cette legislationlégislation lala materialisationmatérialisation d'aud'au moins un semencier tous les 10 ha. Ces dispositions nene mettentmettent pas en périlperil lesles arbresarbres productifsproductifs dede chenilles/larves.chenilles/larves. Les sociétéssocietes forestièresforestieres installeesinstallées dans Iele sud-sud­ ouest de Iala RCA ne coupentcoupent queque desdes essencesessences compétitivescompetitives (bien(bien conforméesconformees et de diamètrediametre supérieursuperieur au DME) sur Iele marchémarche international.international. Ces activitésactivites d'd'exploitation exploitation forestiereforestière ont donc un faible impact sur lala productionproduction annuelleannuelle desdes chenillesllarveschenilles/larves dede foret. fora.

Par contre, Iele fait dede nene surexploiter surexploiter queque lesles espècesespeces h6teshotes dede chenilles/larveschenilles/larves représenterepresente unun dangerdanger pour la pérennisationperennisation de cette ressource trestrès riche en protéinesproteines animales. Dubost,Dubost, pourpour lala foretfor& du Gabon, a confirméconfirme qu'auqu'au niveauniveau desdes invertébrés,invertebres, leIe prélèvementprelevement dede chenilles/larveschenillesllarves mémememe enen supposant qu'onqu' on puissepuisse ramasser 90 pour cent des effectifs,effectifs, affecteaffecte tr.&tres peu Iele renouvellement annuel de ces animauxanimaux car, unun seulseul papillonpapillon qui sortsort dede sasa chrysalide,chrysalide, pondpond desdes centainescentaines d'ceufsd'reufs sur les branches dontdont Iele feuillagefeuillage nourritnourrit lesles chenilles/larves.chenillesllarves. EnEn comparaison avecavec lesles vertébrésvertebres ouoù leIe prelevementprélèvement de de 9090 pour cent du capitalcapital parpar unun chasseurchasseur nécessitenecessite plusieurs anneesannées pourpour queque les animauxanirnaux se multiplient et reconstituent lala biomasse initiale.initiale. EnEn realite,réalité, ilil semble que la quantitéquantite de chenilles/larves annuelleannuelle estest reduiteréduite dans les régionsregions oùou lesles PEAPEA octroyésoctroyes sontsont trèstres vieuxvieux (exploités(exploites depuis plus de 30 ans). Au contraire, les massifs forestiers octroyésoctroyes et exploitésexploites recemrnentrécemment continuent a produire annuellement etet régulièrementregulierernent des chenilles/larves.chenilles/larves.

II faut remarquer que les papillons pondent leursleurs reufsends sur les feuilles des arbres hoteshôtes au débutdebut de la saison des pluies (avril-mai) de chaque année.annee. Les larves juvénilesjuveniles commencentcomrnencent aà etreêtre observéesobservees au courant dede juin pourpour lesles PseudantheraPseudanthera discrepansdiscrepans et dede juilletjuillet pourpour lesles autres.autres. CesCes chenilleschenilles consommentconsomrnent les les feuillesfeuilles ayantayant la la plusplus faiblefaible teneurteneur enen tannins. PendantPendant lala periodepériode ouoù e1leselles se nounissentnourrissent de feuilles,feuilles, lesles arbresarbres hôteshOtes sontsont presquepresque défeuillésdefeuilles et leurleur croissancecroissance est ralentie. Cette périodeperiode correspond aa la saisonsaison desdes pluiespluies etet l'l'on on constateconstate quelquesquelques semainessemaines apresaprès Iele passagepassage des chenilles, l'apparition de jeunes feuilles quiqui vont reconstituer Iele feuillagefeuillage entierentier dede l'arbrel'arbre hote.hôte. Si pendant la périodeperiode dede défoliation,defoliation, lala croissancecroissance desdes arbresarbres hôteshotes estest ralentie,ralentie, quelquesquelques semainessemaines après,apres, ils retrouvent progressivement leurleur feuillage.feuillage. L'L'effet effet des chenilles sur la croissance des arbres hôteshotes est faible.

Dans un écosystèmeecosysteme spécifique,specifique, une modification significativesignificative dede certainscertains elementséléments dudu climat (par exemple, uneune sécheressesecheresse trestrès prolongee),prolongée), la la perte de plantesplantes hôteshotes etet uneune surpopulation surpopulation desdes chenilles/larves entraineraiententraineraient uneune disparitiondisparition dede certainescertaines chenillesllarveschenilles/larves portant portant aà uneune rupture du cycle normal de développementdeveloppement dede cettecette ressource.res source.

Impacts socioéconomiquessoci06conomiques Les différentsdifferents écosystèmesecosystemes de la RCA lui permettent de disposer d'irmombrablesd'innombrables arbres productifs oùou les papillons viennent deposerdéposer des milliers d'reufsd'ceufs donnant àa la saisonsaison desdes pluies,pluies, des chenilles/larveschenilles/larves trèstres apprecieesappréciées des populations du Bassin du Congo. Ces diverses chenilles/larves, riches en graisse et en protéinesproteines se vendent sur les marchesmarchés fraiches,fraîches, fumees,fumées, ou sechees.séchées. EllesElles sontsont consomrneesconsommées cuitescuites ouou mélangéesmelangees auxaux brèdesbredes (légumes).(legumes). LeLe marchémarche des chenilles/larveschenillesllarves contribue nonnon seulement aa la réductionreduction de l'insecuriterinsécurité alimentaire alirnentaire maismais amélioreameliore aussiaussi leIe revenurevenu des ménagesmenages centrafricains.

ConsomrnationConsommation des des chenilles/larveschenilles/larves et et equilibre équilibre nutritionnel: nutritionnel: La La plupart plupart des des etudes études relativesrelatives aa la securitesécurité alirnentairealimentaire realiseesréalisées enen RCARCA ontont ignore,ignoré, voirevoire minimise,minimisé, lala partpart dede lala viandeviande dede brousse dans Iele PIB et dans l'apportl' apport enen proteinesprotéines animales.animales. UneUne enqueteenquéte meneemenée enen 1998 sursur lesles besoinsbesoins enen proteinesprotéines animales de Bangui a demontredémontré son importance soci06conomiquesocioéconornique pourpour lesles centrafricainscentrafricains enen general,général, etet les habitants dede Bangui enen particulier. II Il ressortressort dede cettecette enqueteenquate queque plusplus dede 85 pour centcent desdes centrafricains consomrnentconsomment desdes chenillesllarveschenilles/larves et et queque la consommationconsomrnation rnoyennemoyenne dede viande (toutes protéinesproteines animales confondues) s'eleves'élève a 14,614,6 kg/personne/ankglpersonne/an pour la villeville de Bangui.Bangui. La viandeviande dede

57 bceufbamf occupe la premièrepreInlere place, SUlVlesuivie par la viandeviande dede broussebrousse et,et, enen troisièmetroisieme position,position, lesles chenilles/larves. ChaqueChaque annee,année, durantdurant lala periodepériode dede mi-juin aà septembre,septembre, les besoinsbesoins enen protéinesproteines animales par personne sont répartisrepartis cornmecomme suit:

Tableau 14: RépartitionRepartition des besoins enen proteinesprogines animales/personne/jour àa Bangui dede mi-juinmi-juin aseptembreseptembre

'o.igine,Origine Viande dede bceufbreuf " ,ViandeViande de brousse , "ChenillesllarvesChenilles/larves PoissonPoisson'" Autres ,TotalTotal ,(kg)(kg) (kg) (kg) (kg) (kg) (kg)

Besoins 2,50 1,00 7,7,60 60 2,00 1,50 14,60 , Source: MinistèreMlnIstere dudu plan: EtiqueteEnquete sur les ménages.menages.

Tableau 15: RépartitionRepartition des besoins en proteinesproteines animales/personne/ananimales/personne/an aà BanguiBangui d'octobred'octobre a mi-juin

OrigineOiigine , Viande dede'breUf bceuf , Viande de brousse ChemllesiIarvesChenilles/larves ' Poisson Autres Total (kg) , (kg) , :(~g),(kg) (kg) (kg) (kg) , '

Besoins 3,50 4,20 2,80 2,00 2,10 14,60 Source: MinistèreMinistere dudu plan: EnquêteEnquete sur les ménages.menages.

Les besoinsbesoins enen chenilles/larveschenillesllarves occupentoccupent lala preInlerepremière placeplace pendantpendant lala periodepériode de mi-juinInl-Jum àa fmfm septembre alors que repartisrépartis sur toute l'année,l'annee, lesles besoinsbesoins enen chenilles/larveschenillesllarves viennentviennent enen troisièmetroisieme position. En effet, lala compositioncomposition en élémentselements nutritionnels des principalesprincipales chenilles/larves dede lala RCARCA est analogue aà celle de la viande d'elevaged'élevage ouou dede brousse. Le Tableau 1616 suivant leIe confirme.confrrme.

Tableau 16: Composition en elementséléments nutritionnels desdes chenilles/larveschenilleslIarves

: " :Elements ;', Pr()t~ineS, ' ' ;" " " Eau" Eléments Protéines "':ppidesLipides '.' : Eau 'VitainirleJJ2Vitamine B2 SelsSelsrnineranx minéraux ," (riboflavine)

Pourcentage 45,0 12,5 70,0 IndéterminéIndetermine IndetermineIndéterminé

Source: MinistereMinistère de l'agriculture et de l'elevage,l'élevage, ServiceService nutritionnel.

Les chenilles/larveschenilles/larves sont des produitsproduits rapidementrapidement renouvelables aà forte valeurvaleur nuttitionnelle.nutritionnelle. LeurLeur consommation est plus importante pendantpendant lala saison de production (mi-juin a fm septembre)septembre) celle-cicelle-ci ralentissant apresaprès cette période.peri ode. Toutefois, les besoinsbesoins enen chenilles/larveschenillesllarves sontsont omniprésentsomnipresents dansdans chaque ménagemenage qui en consommeconsomme.

Comportement et préférencespreferences alimentaires: Environ 95 pour cent des populations riveraines desdes forétsforets de production (sud-ouest) et celles de Bangui et des galeries forestières,forestieres, apprécientapprecient les chenilles/larves.chenillesllarves. Dans les autresautres zones,zones, 80 pourpour centcent desdes populationspopulations consommentconsomment cette ressource. Dans lesIes régionsregions forestièresforestieres et galeries, la demande enen cheniIlesllarveschenilles/larves aà l'etatl'état frais est trèstres élevéeelevee entreentre mi-juinmi-juin etet mi-mi­ septembre de chaque annee.année. Au-delaAu-dela dede cettecette p6riode,période, lesles consommateurs sontsont obligesobligés de s's'alimenter alimenter en chenilles/larveschenillesllarves séchéessecMes ou fumeesfumées et d'autres sourcessources dede protéines.proteines.

Durant la périodeperiode de forte production, les populations riveraines des forets et galeries choisissent,choisissent, parpar ordre de priorité,priorite, lesles chenilles/larveschenilles/larves suivantes: ImbrasiaImbrasia truncata, ImbrasiaImbrasia oyemensis,oyemensis, Imbrasia obscura, etc. Ce choix résulteresulte d'une transrnissiontransmission de générationgeneration en générationgeneration et reflèterefiete lesles diversitésdiversites cuiturellesculturelles centrafricaines. AuAu stadestade secMséché ouou fume,fumé, lesles chenilles/larveschenilles/larves comestiblescomestibles communescommunes nene fontfont pas l'objetl' objet dede choixchoix spécifique.specifique.

58 Conditionnement desdes chenilles/larves: EnEn dehorsdehors dudu stade frais, trois méthodesmethodes de conditionnementconditionnement sont utilisees,utilisées, aà savoir leIe fumage, leIe séchagesechage et l'enfilage.l' enfilage.

SéchageSechage des chenilles/larves comestiblescomestibles (N'Gasse)

Fumage IIn consiste A.a etaler étaler les les chenilles/larveschenilles/larves prealablementpréalablement ebouillanteesébouillantées sur une claie fabriquéefabriquee Aa base dede baguettes sous laquelle un feu attiseattisé les assecheassèche progressivement. CetteCette techniquetechnique estest lala plusplus rapiderapide etet permet de conserverconserver lesles chenilles/larveschenillesllarves Aa plus long terme.terme. Cependant,Cependant, lesles chenilleschenilles 6bouillantéesebouillantees perdent un certain pourcentage d'd'elements éléments nutritifs et l'l'exces excès de fumeefumée modifie leur valeur gustative.

SechageSéchage Le séchagesechage consiste, en un premier temps, A.a vider vider Ie le contenu contenu de de l'abdomen l'abdomen dede chaquechaque chenillellarvechenille/larve etet Aa lesles exposerexposer ensuiteensuite auau soleil,soleil, sursur uneune c1aie.claie. Cette methodeméthode nene modifie en rien les élémentselements nutritifs mais elle nécessitenecessite du soleil en permanence. En l'l'absence absence de soleil, leIe temps de conservation est plus long.

Enfilage L'L'enfilage enfilage consiste aà vider d'd'abord abord leIe contenucontenu de l'abdomenl' abdomen dede chaquechaque chenille/larve et alesà les enfiler ensuite, dans Iele sens de la largeur, leIe long d'un suppoitsupport métallique metallique avant avant de de les les passer passer A a lala braise.braise. CetteCette technique est spécifiquespecifique aux chenilles/larves quiqui sontsont consommables dansdans Iele court terme (maximum deux semaines).

Modes de preparation:préparation: Trois modes dede preparationpréparation sontsont generalementgénéralement utilises.utilisés. LeLe premierpremier concerne les chenilles/larves fraiches.fraiches. LeLe contenucontenu dede l'l'abdomen abdomen une fois vidé,vide, les chenilles/larveschenillesllarves sont laveeslavées puis cuites avec desdes condiments (y(y compriscompris I'huile,l'huile, I'huilel'huile de palme étantetant préférée).preferee).

Le deuxièmedeuxieme concerne les chenillesllarveschenilles/larves secheesséchées ouou boucanees.boucanées. ApresAprès etreétre lavees,lavées, e1leselles sontsont cuitescuites etet melangeesmélangées avec des bredesbrèdes hacheeshachées dansdans lala patepate d'arachided'arachide ou d'autres graines oléagineuses.oleagineuses.

La troisièmetroisieme techniqueteclmique estest specifiquespécifique aà l'l'espèce espece Anaphe spp.spp. qui est velue. Elle est obligatoirementobligatoirement passeepassée aà la braise dansdans unun récipientrecipient contenantcontenant du charbon incandescent jusqu'ajusqu'A cece queque tous les poils soient elimines.éliminés Elle est ensuiteensuite lavéelavee avantavant cuisson. Une cuissoncuisson longue (environ une heure) est recommandeerecommandée avantavant d'yd'y ajouter d'autres ingrédientsingredients (pate d'arachide, huile, légumes,legumes, etc.). Le Gnetum africanum ou bucholzianum est fréquemmentfrequemment utilisé.utilise.

Economies realisees:réalisées: SelonSelon lesles enquetes,enquates, lesles consommateursconsommateurs affirmentaffirment queque pendantpendant lala periodepériode dede mi­mi- juin àa septembreseptembre dede chaquechaque année,annee, lorsquelorsque lesles chenilles/larveschenilles/larves inondentinondent les les marches,marchés, ilil est plus economiqueéconomique dede s'alimenter avec cette ressource dont leIe prixprix estest abordableabordable queque dede viandeviande dede bceuf breuf ouou de brousse, quiqui est rare.rare. EnEn effet,effet, pourpour unun ménagemenage constituéconstitue de septsept personnes,personnes, àa valeurvaleur égaleegale

59 d'ingredients,d'ingrédients, ilil fautfaut 22 500500 FCFA de viande bovine, alors qu'avecqu'avec 11000 000 FCFA, Iele mememéme menageménage peut satisfaire ses besoinsbesoins en sese procurantprocurant desdes chenilles/larveschenillesllarves pourpour la journée.joumee. CetteCette comparaisoncomparaison estest valable tant en villeville qu'enqu' en zonezone dede production.production. LesLes ménagesmenages réalisentrealisent des économieseconomies en consommant des chenilles/larveschenillesllarves plutôtplutot queque de lala viandeviande dede boucherieboucherie ouou dede broussebrousse dede lala mi-juinmi-juin a.a septembre.

Enfants qui pratiquentpratiquent l''enfilage enfilage desdes chenilleschenilles sur un marchemarché de BBangui angui (N'(N'Gasse) Gas se)

2.2.4 EvaluationEvaluation des flux etet organisationorganisation des marchesmarch& dede chenilles/larveschenillesllarves

Evaluation des échangesechanges La zone dede productionproduction desdes chenilles/larveschenilles/larves est la for&foret productive du sud-ouest de lala RCARCA quiqui couvrecouvre une superficie de 3,5 millions d'hectares et celle,celle, non encore exploitable (for&(foret de Bangassou), repartierépartie sur 1,5 million d'hectares. CertainesCertaines galeriesgaleries etet savanessavanes spécifiquesspecifiques en fournissentfoumissent également.egalement. EnEn finfin d'activitéd'activite quotidienne,quotidienne, lesles ramasseurs dede chenillesllarveschenilles/larves de de foret,fora, vendentvendent leur productionproduction auxaux grossistes qui les attendent dans les villages. Ces grossistes,grossistes, en majoritémajorite des femmes,femmes, sese rendentrendent a l'l'entrée entree des villesvilles oùou attendentattendent lesles intermédiairesintermediaires qui marchandentmarchandent Iele prix enen utilisantutilisant différentsdifferents moyens de transporttransport (taxi(taxi brousse,brousse, poussette,poussette, etc.).etc.). LesLes intermédiaires,intermediaires, enen majoritémajorite desdes vendeurs,vendeurs, commercialisent lesles chenillesllarveschenilles/larves sur sur lesles marchés.marches. Certains commergantscommer9ants viennent les acheteracheter depuis Bangui pour ravitailler lesles villes non productrices. EnEn ce qui concerneconceme les chenilles/larveschenillesllarves de savane, les récolteursrecolteurs grossistes et interrnédiairesintermediaires assurentassurent lesles échangesechanges localement.localement.

Evaluation de la consommationconsommation des chenilles/larveschenillesllarves Le suivi de la consommationconsommation des chenilles/larveschenillesllarves auau niveau niveau dede 1010 ménages menages de de Ngotto, Ngotto, de de 1996 1996 A. a 2002,2002, entre mi-juin et fin septembre, aa permispermis d'estimerd'estimer les besoins quotidiens parpar personnepersonne etet parpar jour.jour. Sur un laps de tempstemps de 105105 jours d'alimentation,d'alimentation, lesles chenilles/larveschenillesllarves sont consommeesconsommées (deux(deux repasrepas par jour) durant 9090 jours,jours, soitsoit 8484 pourpour centcent dudu temps.temps. Au-delaAu-dela dede cettecette période,periode, lala consommationconsommation dede chenilles/larves est est hebdomadaire.hebdomadaire. Les Les besoins besoins quotidiens quotidiens par par personnepersonne et et par jour évoluentevoluent enen fonction de la période.periode. Du 15 juin au 30 septembre,septembre, une personne consomme environ 42 chenilles/larveschenillesllarves fraiches par jour. LeLe poids moyen de la chenille/larve fraichefraiche etantétant dede 3,25 g, une personne consomme ainsiainsi 136,50 gg de chenilles/larves fratchesfraiches par par jour. jour. Au Au stade stade sec,sec, lala chenille/larvechenille/larve pese pèse environ environ 1,7 1,7 g g et et Iele besoinbesoin parpar personne est de 5050 chenilles/larves,chenilles/larves, cece qui équivautequivaut àa 8383 g/personne/jour.g/personne/jour. Au-dela de lala périodeperiode mentionnée,mentionnee, Ie le besoinbesoin quotidienquotidien par par personne personne et et par par jour jour estest trestrès reduitréduit en ce quiqui concernecone erne lesles chenilles/larveschenillesllarves séchées.sech6es.

Provenance: Les chenillesllarveschenilles/larves proviennentproviennent enen grandegrande partie dede la foretfor& de production situeesituée dans leIe sud-ouest dede lala RCA, de certaines galeriesgaleries forestieres,forestières, et et pourpour uneune faiblefaible quantite,quantité, de de lala foretfor& non exploitable de Bangassou. CellesCelles dede savane proviennent dede la ville de Bouar et dede certainescertaines savanessavanes arbustives du centre et nord du pays.

60 Evaluation des exportations: LesLes chenilles/larves exporteesexportées vers vers certains certains pays pays de de lala CEMAC etet de l'Europe sontsont séchéessechees ou boucanées.boucanees. La taxe d'exportation en vigueur est de 2 000 FCFA par colis de 20 kg. Cette taxe est perçueper~ue par les servicesservices phytosanitairesphytosanitaires présentspresents a l' aeroportaéroport et au niveau des villesvilles frontalieres.frontalières. LeLe circuit d'exportation des chenilles/larveschenillesllarves partpart desdes villesvilles frontalieresfrontalières parpar lala route,route, lesles voies fluviales et aériennes,aeriennes, pour arriver au niveauniveau des consommateurs. LaLa RepubliqueRépublique du Congo, Iele Nigéria,Nigeria, leIe SoudanSoudan etet leIe TchadTchad sont sont les les principaux principaux importateurs importateurs de de chenilles/larves chenillesllarves comestibles comestibles centrafricaines. ViennentViennent ensuite la Belgique et lala France.France. LesLes quantitésquantites exportéesexportees sontsont relativementrelativement faibles.

Niveau de production: D'apresD'aprés une estimationestimation de lala biomassebiomasse dede chenilles/larveschenillesllarves effectueeeffectuée dans la réservereserve de biosphèrebiosphere de la Basse-Lobaye par Bahuchet, ilil yy auraitaurait auau moinsmoins 22 kgkg dede chenillesllarveschenilles/larves dede foretfor& récoltablesrecoltables par par hectarehectare soitsoit 200 kg parpar km2.km2. L'étudeL' etude quantitativequantitative dede lala productionproduction desdes chenilles/larves realiseeréalisée sur les layons 5,5, 4,4, 1414 etet 16 16 dudu PEAPEA 169 169 (for& (foret de de Ngotto) NgoUo) entre entre 1995 1995 A. a 2001 confirmeconfmne les résultatsresultats ci-dessus. IIIl faut preciserpréciser que la production dede chenilles/larves estest bonnebonne lorsquelorsque la pluie est abondante et repartierépartie regulierementrégulièrement sur toute l' annee.année.

Organisation du marchémarche et circuit de commercialisation Organisation du marchemarché Les chenilles/larveschenillesllarves ramasseesramassées dans lala zone de productionproduction nene sontsont paspas toutestoutes destineesdestinées a l'autoconsommation.l' autoconsommation. DneUne grande partie est envoyéeenvoyee sur les marchésmarches intérieursinterieurs par des récolteursrecolteurs etet grossistes qui les achètentachetent au voisinagevoisinage des forétsforets ouou dansdans lesles villagesvillages riverains.riverains. LesLes récolteursrecolteurs sontsont constituésconstitues d'hommes, femmesfemmes et enfants,enfants, alorsalors queque les grossistes sont principalement des femmes. Les intermédiaires,intermediaires, constituesconstitués dede femmes,femmes, attendentattendent lesles grossistesgrossistes aà l'l'entrée entree des villes oùou ils marchandent les prix. Sur lesles marchés,marches, cece sontsont lesles vendeurs,vendeurs, exclusivementexclusivement desdes femmesfemmes etet des des jeunes jeunes fines filles (Agées (agees dede 10 aA 1717 ans),ans), quiqui vendentvendent lesles chenillesllarveschenilles/larves en tas. Les jeunes finesfilles procèdentprocedent à. a une ventevente ambulanteambulante alors que les femmes exposent les chenilles sursur lesles stands.stands. LesLes jeunesjeunes fillesfilles sillonnentsillonnent égalementegalement lesles quartiers pourpour les vendrevendre auxaux consommateurs.consommateurs. PourPour vendrevendre sursur un stand,stand, lesles femmesfemmes paientpaient quotidiennement lala taxe habituelle de 50 FCFFCFA,A, moyennant une quittance. Cette taxe est géréegeree parpar lala commune de Bangui.

Circuit de commercialisation ApresAprès la recolterécolte de chenilles, les pygmeespygmées organisent quotidiennementquotidiennement un un marchemarché de de troctroc aà lala lisierelisière des forets,foréts, en fin de journee,journée, en échangeechange de farine de manioc, de sel, savon, alcool de mais,ma'is, etc. Les chenilles/larves ainsi troquéestroquees arrivent en ville (par(par leIe biais des grossistes, intermédiairesintermediaires etet vendeuses)vendeuses) pour la vente. En ce qui concerne les chenilles/larves fraiches, certaines commer~antescommerçantes s's'organisent organisent en groupement. EIlesElles louent quotidiennement des véhiculesvehicules (sur un rayon de 400 km autour dede Bangui)Bangui) etet arrivent Aa BanguiBangui enen debutdébut d'apres-midi.d' après-midi. Sur leIe marchémarche dede KokoroKokoro (situé(situe A.a 55 kmkm de Bangui), elleselles enen achetentachètent en quantitequantité suffisante, les font ébouillanterebouillanter dans la soirée,soiree, et leIe lendemain, elles repartent dans leurs villesvilles respectivesrespectives oùou lesles consommateursconsommateurs lesles attendent,attendent, certainscertains honoranthonorant leursleurs commandescommandes àa l'avance.avance.

Le prix desdes chenilles/larveschenillesllarves varie en fonction de la quantit6quantite offerte sur leIe marché,marche, de lala périodeperiode dede production et du lieu de vente. LesLes prix sont trestrès elevesélevés au niveauniveau des villes minieresminières mememéme si celles-ci sont productrices dede chenilles/larves. LaLa production dede chenillesllarveschenilles/larves estest concentreeconcentrée au niveau de la capitale Bangui. Si les prix s' averentavèrent abordablesabordables aà Bangui,Bangui, auau furfur etet aà mesuremesure queque l'l'on on s's'en en éloigne,eloigne, lesles prix augmentent en fonction du coutcofit de transport, de sejourséjour desdes commer~antes,commerçantes, etc.

61 Tableau 17: Evolution du prixprix de de ventevente desdes chenilleschenilles fraiches dansdans lesles principales vinesviIIes de RCA (prix auau kgkg enen FCFA)FCFA)

~ , , Wks DistanceDiShirice Début de saison Mi-saison .Fin de Ipari~pp~rtpar rapport ·SIDstlrtsaison ci~1U:igli!;à Bangui ...... __ ...... ,..-...... ____ ...... __ .,... ___...... _+-~ ____ .-,r-'-___~"""' ______+ ___"""'...,...;.v ··:~(km)··(km) Cueilleurs Interne- _Marché Cueilleurs Interne - Marché Cueilleurs InterneInterne MarcheMarché Bangui 100 4 000 5 000 6 000 3 000 4 000 5 000 2 000 33000 000 44000 000 MbaikiMbailci 3 000 4 000 5 000 2 000 2 500 3 000 1 500 22000 000 22500 500 Boda 60 6 000 8 000 5 000 6 500 40004 000 55000 000 Mongoumba 25002 500 3 000 40004 000 1 750 2 000 3 500 10001 000 15001 500 22000 000 Nola 2 000 3 000 45004 500 1 750 22500 500 3 500 12501 250 22000 000 33500 500 Bambio ----- 1 750 2 000 2 500 1 300 1 800 2 250 10001 000 15001 500 22000 000 Bossembele 260 5 000 6 000 4 000 5 000 35003 500 44000 000 Yaloke 325 5 500 6 500 4 500 5 500 40004 000 50005 000 Bouar 650 4 000 5 000 3 000 4 000 25002 500 33000 000 Bambari 490 6 000 7 000 5 000 6 000 40004 000 50005 000 Sibut 290 4 000 5 000 3 000 4 000 25002 500 33000 000 Kaga-Bandoro I 440 50005 000 66500 500 40004 000 55000 000 35003 500 45004 500 Damara 175 4 000 5 000 3 000 4 000 ----- 25002 500 33500 500 BossangoaBossan~a 440 6 000 7 000 5 000 6 000 44000 000 50005 000 Berberati 5 000 7 500 9 000 4 000 6 500 8 000 33500 500 60006 000 70007 000 Carnot 100 8 000 10 000 I 7 000 9 000 60006 000 80008 000 Mongoumba 25002 500 3 000 45004 500 2 000 2 500 3 000 22000 000 22500 500 30003 000 Ngotto 3 000 44000 000 5 000 8 500 3 500 44500 500 22000 000 30003 000 44000 000 Boganda 130 3 500 4 500 5 500 3 000 4 000 5 000 33000 000 44500 500 60006 000 Source: Travaux de recherches de Georges N'Gasse.

62 Estimation de la marge bénéficiairebenMiciaire Le suivi d'une commerçantecommen;ante dede chenilles/larveschenilles/larves dede 19961996 àit 2002,2002, de la mi-juinmi-juin àit finfin septembre,septembre, donnedonne les resultatsrésultats du Tableau 19.19.

Tableau 18:18: EvolutionEvolution desdes prixprix des des chenilles/larves chenillesllarves séchéessechees

Contenance Poids Pays PrixPrixd'achat d'achat Prix de vente Prix de vente (FCFA) engrosen gros . au &taildetail (FCFA) ;(FCFA)

Pot 1 kg RCA 10001 000 15001 500 18001 800 (4,3litres)(4,3 litres)

Cuvette 12 kg RCA 1200012 000 1616000 000 1900019 000 Rép.Rep. du Congo 1800018 000 2828000 000 3636000 000

Source: ResultatsRésultats dede l'enquetel'engate. de de Georges Georges N'GasseN'Gasse (1996-2002). (1996-2002) . n11 ressort ressort de de l'enquete l'enquête queque lala commer~antecommerçante acheteachète etet vend auau moinsmoins deuxdeux cuvettescuvettes de chenilles/larves àit I'etatl'état secsec parpar jour.jour. ElleElIe aa l'habitudeI'habitude d'acheterd'acheter les Ies chenilles/larves chenillesllarves sèchesseches àit PissaPissa (70(70 kmkm dede Bangui)Bangui) ouou dans ses environs. Si elleelle achèteachete etet vendvend deuxdeux cuvettescuvettes dede chenilles/larveschenilles/larves séchéessechees quotidiennement,quotidiennement, ses dépensesdepenses et recettes sontsont lesles suivantes.suivantes.

Tableau 19:19: EvolutionEvolution desdes prixprix des des chenilles/larves chenillesllarves séchéessechees (exemple)

Etat desdes dépensesdepenses (FCFA) Achat de 2 cuvettes: 11200 200 FCFA x 2 24 000 FCFA Transport aller-retour:aller-retour: 11 000 FCFA x 2 20002 000 Taxe transport: 2 cuvettescuvettes x 250 FCFA 500 FCFA

Total des dépensesdepenses 2727350FCFA 350 FCFA RecettesRecette,s (FCFA)(FCFA) Vente de 22 cuvettes:cuvettes: 1616000 000 FCFA x 2 32 000 FCFA

Estimation&timation de la marge bénéficiairebeneficiaire 32 ()()()..000- 44650 650 FCFAFCFA parpar jour 2735027 350

A l'exceptionl' exception dudu dimanchedimanche oùou elleelle sese repose,repose, elleelIe exerceexerce sonson activitéactivite pendant 26 jours parpar mois.mois. LaLa marge beneficiairebénéficiaire mensuelIemensuelle est est estimee estimée it à 4 4 650650 PCPFCFAA xx 2626 joursjours == 120 900 FCFA.FCFA. CeCe montantmontant (120(120900 900 PCPA)FCFA) estest superieursupérieur auau salairesalaire mensuelmensuel d'und'un fonctionnairefonctionnaire (haut(haut cadre)cadre) dede RCA.RCA. AuAu boutbout dede trois mois, cette commerçantecommer~ante realiseréalise environ 362 700 PCPFCFAA de benefices,bénéfices, ce qui contribue largementlargement ità l'l'augmentation augmentation du du revenurevenu dede son ménage.menage. n11 s'averes'avère queque pendant lala périodeperiode de collectecollecte desdes chenilles/larves, desdes milliersmilliers dede femmesfemmes s'y adonnent.adonnent. Le cascas dede cettecette commerçantecommer~ante quiqui abandonneabandonne toute activiteactivité commerciale durantdurant juinjuin ità septembreseptembre dede chaquechaque annee année pour pour ne ne s' s' interesser intéresser qu' qu'à it I'l'achat achat et la ventevente dede chenilles/larveschenilles/larves (ceci de 19961996 àit 2002)2002) estest remarquable. remarquable. UneVne telletelle pratique pratique contribue contribue efficacement ità l' augmentationaugmentation dudu revenurevenu dede plusieursplusieurs menagesménages etet amelioreaméliore egalementégalement Iele niveau de vie des populations dans lala mesuremesure oudi des milliers de familIesfamilles s'y intéressent.interessent.

2.2.5 RecommandationsRecommandations

Dans les pays du Bassin dudu Congo,Congo, lala tendancetendance estest d'orienterd'orienter la conservationconservation desdes ressourcesressources naturelIesnaturelles en tant qu'outil de développement.developpement. Dans cette logique, lesles activitesactivités d'ecodeveloppementd'écodéveloppement en faveur des communautescommunautés riverainesriveraines aux aux airesaires gereesgérées durablementdurablement doivent doivent s'appuyer s'appuyer sursur une sérieserie d'activitésd'activites alternatives apportant desdes revenusrevenus et améliorantameliorant la sécuritésecurite alimentaire. Pour atteindre cetcet objectif,objectif, il est nécessairenecessaire d'utiliser les connaissances traditionnelIestraditionnelles sursur l'ecosystemel'écosystème foreforestier stier etet dede lesles integrerintégrer dans les programmes de gestion.

63 La satisfaction des besoinsbesoins enen protéinesproteines animales est liélie àa l'approvisionnement I' approvisionnement desdes villesvilles enen gibiergibier quiqui est difficile, du fait dede lala surexploitationsurexploitation etet dudu braconnagebraconnage généralisésgeneralises dede cettecette ressource.ressource. La grandegrande diversitédiversite des PFNL sursur l'l'ensemble ensemble dudu territoire constitue donc uneune ressourceressource alternative.alternative. LesLes chenilles/larves riches riches enen matieresmatières grassesgrasses etet protéinesproteines animales, sont trèstres appréciéesappreciees par lesles populations et se trouvent d'ailleursd' ailleurs sursur toustous lesles marchésmarches dudu payspays auau stadestade frais,frais, séchéseche ouou fumé.fume.

Vente des chenilles comestibles par les femmes sur un marchemarché (N'Gasse)

La gestiongestion durabledurable desdes chenilles/larveschenillesllarves nécessitenecessite une connaissanceconnaissance scientifiquescientifique de leur dynamiquedynamique alors qu'actuellement, lesles cyclescycles dede développementdeveloppement des principalesprincipales chenilles/larvescheniIlesllarves comestibles de la RCA et la maîtrisemaitrise de la floraisonfloraison des arbres nourriciers demeurent mal connus. LaLa non-maitrisenon-maîtrise dede la dynamique dede chaque especeespèce de chenille/larvechenillellarve issue issue dede la métamorphosemetamorphose dudu papillon etet lala surpopulation peuvent entrainer unun déséquilibredesequilibre enviromremental.environnemental.

Les deuxdeux principalesprincipales recommandationsrecommandations afin afin d'integrerd'intégrer cesces ressources dans leIe circuitcircuit d'activitésd'activites formelles susceptibles dede generergénérer desdes revenus aux populations etet de complétercompleter leurs besoins en protéinesproteines animalesanimales sont:sont: • L'etudeL'étude des phénomènesphenomenes cycliques arbres/chenilles et l'intensification du systèmesysteme agroforestier aà usages multiples. L'L'étude etude dede cesces phénomènesphenomenes cycliquescycliques estest considéréeconsideree commecomme un des aspects primordiaux de recherche Aa soutenir financierementfinancièrement pourpour une experimentationexpérimentation dans les régionsregions favorables àa titretitre pilote.pilote. • Une fois lala dynamiquedynamique arbresarbres hôtes/chenilleshOtes/chenilles comestiblescomestibles connue, la gestiongestion formelleformelle desdes chenilles/larves et leIe développementdeveloppement d'une économieeconomie dede marchémarche desdes PFNLPFNL pourrontpourront favoriserfavoriser les associations (ONG) de femmes qui gèrentgerent traditionnellement les productions vivrières.vivrieres.

La notion de systèmesysteme agroforestier se repandrépand de plus en plus en Afrique. Ce systemesystème dede gestiongestion permetpermet de constituer des milliers de km2 de jardins forestiers qui apportent àa leurs gestionnaires les produits de ventevente dontdont lesles citadinscitadins sontsont amateurs.amateurs. AA terme,terme, l'émergencel'emergence dede nouveauxnouveaux typestypes d'agroforetsd'agroforets Aa usages multiples pourrait etre&re vulgariseevulgarisée dansdans les zones productrices de chenilles/larves.chenillesllarves. Le problemeproblème de la culture d'arbres parasitésparasites une fois résolu,resolu, ces agroforets baséesbasees sur les espècesespeces locales (hôtes(hates des chenilles/larves) au au voisinagevoisinage des des villes,villes, en utilisantutilisant desdes techniquestechniques adaptéesadaptees auxaux différentesdifferentes conditions, ainsi que Iele Gnetum sp. (dont les produitsproduits sontsont actuellementactuellement prélevéspreleves en milieumilieu naturel),naturel), assureront nonnon seulement Iele maintienmaintien d'und'un environnementenvironnement diversifiédiversifie etet renouvelable,renouvelable, maismais aussiaussi l'utilisation durabledurable desdes ressourcesressources issuesissues dede cesces agroforets.agroforets.

Les essais et travaux d'amenagementd'aménagement quiqui ontont eueu lieu dans Iele Bassin du Congo, n'ont tenutenu comptecompte nini des PFNL ni des aspirations des populations riveraines. Pourtant, il ressort clairement que les animaux sauvages (PFNL d'origined'origine animale), en se nourrissant du nectarnectar desdes fleurs,fleurs, desdes arbresarbres fruitiersfruitiers dede cesces foretsforéts ou dede leursleurs fruitsfruits (PFNL(PFNL d'origined'origine végétale), vegetale), entretiennententretiennent etet maintiennent maintiennent lala dynamique dynamique forestiereforestière aà traverstravers la pollinisation,pollinisation, la frugivorefrugivore et lala dispersiondispersion desdes diaspores.diaspores. ParPar conséquent,consequent, l'integrationl'intégration dansdans tout processus d'amenagementd'aménagement d'un massifmassifforestier forestier desdes PFNLPFNL est un passage obligéoblige en vue de rencontrer l'adhesionadhésion des populations riveraines.

64 Conclusion

ParmiParini les ressourcesressources naturellesnaturelles qui génèrentgenerent desdes revenusrevenus etet améliorentameliorent lala sécuritésecurite alimentairealimentaire desdes populations dudu Bassin du Congo, les PFNLPFNL occupentoccupent une partpart trèstres importanteimportante mais dede manièremaniere informelle. Parmi cesces PFNL,PFNL, lesles chenilles/larveschenilles/larves comestiblescomestibles occupent une place nonnon négligeable,negligeable, enen particulier enen RCA. La diversitédiversite des écosystèmesecosystemes dede la RCARCA prédisposepredispose ce payspays quiqui possèdepossede d'd'innombrables innombrables PFNL àa fournirfoumir des services dede touttout genregenre auxaux centrafricains.centrafricains.

Les for&forets dede production production dede ligneux, ligneux, lesles galeries galeries forestières forestieres etet lesles différentesdifferentes savanessavanes répartiesreparties auau niveau national sontsont desdes écosystèmesecosystemes fournissantfoumissant gracieusementgracieusement diverses chenilles/larveschenillesllarves riches en graisse et proteinesprotéines animales. LesLes chenilleschenilles sontsont omnipresentesomniprésentes sur sur tous tous les les marchesmarchés de de lala RCARCA au stade frais, séchéseche ou boucanéboucane selon lala saison.saison. LaLa périodeperiode dede forteforte productionproduction s's'echelonne échelonne entre juillet et aofitaout de chaque annéeannee. EnvironEnviron 8585 pourpour cent cent des des centrafricainscentrafricains consommentconsomment desdes chenilles/larveschenillesllarves auau stade frais, secheséché ou boucané.boucane. La demande est normalement trestrès importanteimportante enen juillet.juillet. AlaA la mi-periodemi-période de production, Iele prix est bas alors qu'qu'en en débutdebut etet finfin dede période,periode, leIe prix est élevé.eleve.

Les femmes de RCA sontsont fortementfortement impliquéesimpliquees dans les activitésactivites de ramassage et de ventevente dede cettecette resressource source qui, non seulementseulement amélioreameli ore leur revenurevenu dede manièremaniere informelle,informelle, mais contribuecontribue aussiaussi a satisfaire les besoins de milliers de personnes enen protéinesproteines animales.animales.

En favorisant la gestion de ces ressourcesres sources et leIe développementdeveloppement d'une économieeconomie de marchémarche des PFNL en général,general, et desdes chenilles/larveschenilles/larves en particulier,particulier, ilil estest possible,possible, aprèsapres avoiravoir maîtrisémaitrise lala co6volutioncoevolution chenilles comestibles/arbres nourriciers, nourriciers, de de vulgariservulgariser lesles agroforetsagroforéts auau voisinagevoisinage desdes villagesvillages comprenant desdes arbres hatesh6tes d'd'especes espèces comestiblescomestibles dont dont lesles produitsproduits sontsont prelevesprélevés dansdans Iele milieu naturel,nature!, tout en assurant Iele maintien d'un environnementenvironnement diversifiédiversifie etet renouvelable.

RéférencesReferences hihliograpbiquesbibliographiques dede l'etudePétude dede cascas sursur lala RepuhliqueRépublique centrafricainecentrafticaine

CANOPEE.CANOPÉE. 1995.1995. NoNo 4,4, janvier, pp. 7-8.7-8. CE·FAO.CE-FAO. 1998-2001.1998-2001. RésumésResumes techniques du Programme de partenariat et étudeetude prospectiveprospective dudu secteur foreforestier stier en Afrique. Hladik, A.A. 1994.1994. RapportRapport sursur lala valorisationvalorisation desdes produits de la forétforet de NgottoNgotto autresautres queque leIe boisbois d'd'reuvre. ceuvre. p. 10,10,12, 12, 15.15. MinistereMinistère de Péconorniel'economie et du planplan de de coopérationcooperation internationale, internationale, RCA. RCA. 2003. 2003. Plan Plan sectoriel sectoriel dede lutte contre la pauvrete:pauvreté: secteur foretlenvironnementforét/environnement (mai 2003). p.p. 16. N'Gasse, G.G. 1998.1998. LaLa chenille/larve chenille/larve comestiblecomestible ImbrasiaImbrasia oyemensis:oyemensis: unun produit foreforestier stier non ligneux de la foretfor& dede Ngotto. Co-publication CIFOR. Plan directeurdirecteur agricole agricole de de la la RCA. RCA. 2002. 2002. Résumé Resume sur sur les les ressources res sources forestièresforestieres et fauniques. p. 5.

65 2.3. RépubliqueRepublique démocratiquedemocratique dudu Congo:Congo: ContributionContribution dede l'exploitationl'exploitation desdes chenilles etet autresautres larves comestibles dansdans lala luttelutte contrecontre l'insecuritel'insécurité alimentaire et la pauvretepauvreté en RépubliqueRepublique democratiquedémocratique du Congo parpar Monzambe MapunzuMapunzu

Remerciements

Cet ouvrage a étéete réalisérealise avecavec lala collaboration dede Jean-JacquesJean-Jacques BoemuBoemu Lipemba,Lipemba, NarcisseNarcisse MayituMayitu Katambay et John Muyuku Sanana. Nous remercions sincèrementsincerement tous ceux qui ont de presprès ou de loin contribuecontribué aà la réalisationrealisation de cette etude,étude, en particulier lala FAO qui a initieinitié et financefinancé l'etude;l'étude; les autoritésautorites du MinistèreMinistere dede l'environnement,l'environnement, des affairesaffaires foncières,foncieres, de lala conservationconservation de lala nature, des peches et foréts,forets, notammentnotamment Son Excellence Iele Ministre et leIe SecrétaireSecretaire généralgeneral a l'environnement etet aà lala conservationconservation dede lala nature pour la confiance qu'ils ont bien vouluvoulu nous témoigner;temoigner; et enfin, toutes les personnes resressources sources qui ont foumifourni des informations.

ResumeRésumé

Dans Iele but d'évaluerd'evaluer lala contributioncontribution dede lala récolterecolte desdes chenilleschenilles etet larveslarves comestiblescomestibles aux efforts de luttelutte contrecontre l'insécuritél'insecurite alimentairealimentaire et lala pauvretépauvrete enen RépubliqueRepublique démocratiquedemocratique du CongoCongo (RDC), une enqueteenquéte a ét6ete réaliséerealisee aà Kinshasa. Kinshasa est un marchémarche de chenilles et de larves comestibles important puisque 70 pour cent des kinois consotnmentconsomment des insectes, principalement en raisonraison dede leurleur valeurvaleur alimentairealimentaire (teneur eleveeélevée en protéinesproteines d'environ 55 pourpour cent,cent, supérieuresuperieure auau soja, spectrespectre intéressantinteressant en acidesacides amMés,amines, teneurteneur élevéeelevee enen vitamines,vitamines, selssels minéraux,mineraux, acidesacides gras indispensables,indispensables, etc.), etc.), maismais egalementégalement pourpour leur gofitgout ouou habitudeshabitudes alimentaires. Le Le marchemarché dede KinshasaKinshasa est permanent,permanent, les chenilleschenilles etet autresautres larveslarves étantetant commercialiséescommercialisees durantdurant 10 mois par an grâcegrace aux approvisionnementsapprovisionnements estimésestimes a 13 13 440440 tonnestonnes de chenilles, de l'Equateur (64(64 %),%), dede BandunduBandundu (24(24 %)%) etet desdes autresautres provincesprovinces (12(12 %).%).

La diversitédiversite ethniqueethnique desdes personnespersonnes interrogéesinterrogees associéeassociee àa l'absencel'absence d'uned'une documentation documentation appropriée,appropriee, n'a paspas facilitéfacilite l'inventairel'inventaire desdes nombreusesnombreuses espècesespeces dede chenilleschenilles dansdans lesles provincesprovinces du pays. Ce travail reste doncdone ouvert aux chercheurs. Bien que cette activitéactivite économiqueeconomique ne soit pas organiséeorganisee et structurée,structuree, les grossistesgrossistes et lesles détaillantsdetaillants réalisentrealisent desdes bénéficesbenefices auau détrimentdetriment des producteurs. 11n existe existe de de nombreuxnombreux intermediairesintermédiaires entre Iele producteur etet leIe consommateur.consommateur.

Un grand nombre de facteurs limitent Iele developpementdéveloppement de ce secteur: crise politico-économique,politico-economique, politique de développementdeveloppement rural inexistante ouou inadaptee,inadaptée, manque d'organisation du circuit de commercialisation, difficultedifficulté de l'operationl'opération de récolterecolte des chenilles.chenilles.

La récolterecolte des chenilleschenilles se faitfait souventsouvent par abattageabattage des plantesplantes hôteshates et lala disparitiondisparition de certaines especesespèces dede chenilles enen est une des consequencesconséquences negatives.négatives. Dans la situation actuelle, l'impact socioéconomiquesocioeconomique estest faiblefaible malgremalgré les créneauxcreneaux potentielspotentiels que peuventpeuvent permettrepermettre leIe marchemarché etet les impératifsimperatifs de lala mondialisation.mondialisation. EnEn conséquence,consequence, ilil a ét6ete proposépropose queque l'appuiI' appui approprieapproprié aà la gestiongestion durabledurable desdes chenilles/larveschenillesllarves soitsoit apportéapporte dans leIe cadrecadre généralgeneral dede l'amenagementl'aménagement intégréintegre du territoireterritoire en adoptant des approches systémiquessystemiques etet dede cogestion.cogestion.

Introduction

Depuis I'accessionl'accession dede la RDCRDC aa l'indépendance l'independance en 1960,1960, lala rechercherecherche dede l'autosuffisancel'autosuffisance alimentaire aa toujours eteété l'objetI' objet principalprincipal dede sasa politique politique agricole. agricole. Malheureusement,Malheureusement, lala deteriorationdétérioration de l'environnement politique concourt défavorablementdefavorablement a la stabilitéstabilite socioeconorniquesocioéconomique de Iala RDC.

En effet,effet, leIe RapportRapport mondialmondial sursur leIe developpementdeveloppement humain 2002, publiépublie cette annéeannee sous leIe thèmetheme «Approfondir la la democratiedémocratie dans dans un un monde monde fragmente»fragmenté» prouve prouve que que la la RDCRDC est,est, et

66 demeure, unun desdes payspays A a faiblefaible développementdeveloppement humain. humain. ElleElle est est d'ailleurs d'ailleurs classée classee 155ème 155eme sur 173173 avec un indicateur de développementdeveloppement humain de 0,431 (2002). CeCe rapportrapport precise,précise, enen outre,outre, queque 64 pour cent des congolais souffrentsouffrent encoreencore dede lala malnutrition;malnutrition; 5555 pourpour centcent sontsont privésprives d'd'eau; eau; 3535 pour cent des enfants nésnes entreentre 19951995 etet 2000 2000 risquent risquent de de ne ne pas pas atteindreatteindre l' 1'age Age de 40 ans et enfin, un congolais vit en moyenne avec 400 dollars ED/an.EU/an.

Concernant Iele nombre de repasrepas queque peuventpeuvent prendreprendre lesles ménagesmenages dede KinshasaKinshasa parpar exemple,exemple, 9 Aa 1111 pour pour centcent desdes menagesménages se nourrissent trois fois par jour, 52 Aa 6464 pourpour centcent manmangent gent deux fois par jour, et leIe restereste (25(25 A.a 3939 %)%) sese nourrit une fois ou pas du touttout par jour (Kakonde(Kakonde et Tollen, 2001). La mémememe étudeetude rapporte 1'evaluationl'évaluation effectuéeeffectuee parpar lala FAO auprèsaupres de 39 centres de santésante de KinshasaKinshasa bénéficiantbeneficiant dede l'aide1'aide alimentairealimentaire etet montremontre que leIe nombrenombre d'enfantsd'enfants hospitaliséshospitalises pour malnutrition aiguéaigue et sévèresevere a triplétriple entre decembredécembre 1998 et fevrierfévrier 1999.

Les étudesetudes menéesmenees avantavant lesles différentesdifferentes guerresguerres enen RDC RDC (de(de 1997 1997 A. a ce jour) ont montrémontre que lala malnutrition aigueaigua sévèresevere et lala malnutritionmalnutrition aiguéaigue modéréemoderee s'élèvaients'elevaient déjàdeja respectivementrespectivement Aa 2 pour cent etet 66 pourpour cent cent dans dans lala ville ville de de Kinshasa Kinshasa pendant pendant la la période periode de de 1991 1991 A. a 1997 (Gossens et ai.,al., 1994). De méme,meme, on note la résurgenceresurgence de plusieurs épidémiesepidemies pratiquement eradiqueeséradiquées ou maitriseesmaitrisées pendant la mamememe périodeperiode de 19911991 Aa 1997, tellestelles queque l'ebola,l'ébola, rougeole, diarrhéediarrhee rouge, dysenterie, trypanosomiase,trypanosomiase, fièvrefievre typhoYde,typho'ide, tuberculose, paludisme, maladies sexuellementsexuellement transmissibles (Kakonde et Tollens, 2001). Avec lesles effets nHastesnéfastes desdes deuxdeux guerresguerres qu'aqu'a connue la RDC, la guerreguerre dede libérationliberation et lala rébellion,rebellion, lala situationsituation socialesociale de lala populationpopulation congolaisecongolaise s'est empirée.empiree.

De toute évidence,evidence, leIe problèmeprobleme de l'insécurité1'insecurite alimentairealimentaire estest liélie auxaux disponibilitésdisponibilites alimentaires,alimentaires, alaA. la stabilite stabilité de de ces ces disponibilitesdisponibilités etet aA. l'acces l'accès aux aux disponibilites, disponibilités, ainsi ainsi qu'aqu'à celui de lala pauvreté.pauvrete. Ce degrédegre fort avancéavance dede sous-développement,sous-developpement, et doncdonc dede pauvret6pauvrete (monétaire(monetaire et humaine)humaine) desdes congolais, contraste avec l'immensité1'immensite desdes ressourcesressources naturellesnaturelles localiséeslocalisees sursur leurleur territoire, territoire, A. a savoir:

• 125 millions d'hectaresd'hectares de foretfor& representantreprésentant 47 pour cent des foretsforats africaines ou 10 pour cent des forétsforets mondiales (avec(avec une méga-biodiversité);mega-biodiversite); • 80 millionsmillions d'hectaresd'hectares dede terresterres cultivablescultivables quiqui sont sont actuellement actuellement exploitées exploitees A. a moins dede 10 pourpour cent; • un potentiel halieutique de 706 000 tonnes dede poissonspoissons parpar an;an; • une diversitédiversite climatique pouvant permettre l'l'exploitation exploitation dede différentesdifferentes culturescultures végétales;vegetales; • une populationpopUlation active (ayant une croissance moyennemoyenne annuelleannuelle d'd' environ environ 2,52,5 %);%); • une population avant tout agricole (75 % en milieu rural et 60 % travaillant principalement dans l' agriculture); • les ressources minières.minieres.

Des efforts doiventdoivent &reetre fournis pour sortir la RDC de cette crise multiforme. Parmi les solutions plus immédiates,immediates, moins chereschères et culturellementculturellement appréciables,appreciables, lala valorisationvalorisation des produitsproduits forestiers non ligneux (PFNL), produitsproduits exploitesexploités depuis des temps immemoriaux,immémoriaux, est de plus en plus évoquée.evoquee. DneUne etudeétude recenterécente vientvient parpar exemple d'evaluerd'évaluer qU'environqu'environ 8 tonnestonnes de chenilleschenilles sont exportéesexportees enen Belgique etet enen France Aa partirpartir dede la RDC (Tabuna, 2000). EnEn plus de lala consommation A.a Kinshasa Kinshasa et et dans dans les les provinces, provinces, on on peut peut supposersupposer queque cettecette categoriecatégorie dede produits est importante.

C'est dansdans cece contextecontexte queque cettecette enquate,enquete, initiéeinitiee parpar la la FAO, FAO, visevise A. a connaitreconnaitre lala contributioncontribution de l'l'exploitation exploitation desdes chenilles etet autres larveslarves comestiblescomestibles dansdans la luttelutte contrecontre l'insécuritél' insecurite alimentaire et lala pauvretépauvrete enen RDC.RDC. ElleElle aa étéete effectuée effectuee A. a KinshasaKinshasa d'd'octobre actobre Aa decembredécembre 2002.

67 MethodologieMéthodologie employéeemployee pour l'l'enquete enquéte

Elaboration du questionnaire.questionnaire: Les informationsinformations recherchéesrecherchees ont étéete obtenuesobtenues Aa partirpartir d'une sérieserie d'enquetes:d' enquétes: • Questionnaire 1,1, d'ordred'ordre generalgénéral et adresséadresse au hasard,hasard, Aa n'importe quel habitanthabitant de Kinshasa, destinédestine àa inventorier les chenilles/larveschenilles/larves comestibles disponibles dans tout leIe payspays et quelquesquelques renseignementsrenseignements spécifiquesspecifiques (plantes hôtes,hates, chenilleschenilles préférées,preferees, comportementcomportement alimentaire, etc.).etc.). • Questionnaires 22 et 3 adressésadresses respectivementrespectivement auxaux intermédiaires,intermediaires, grossistes et détaillantsdetaillants en vuevue d'évaluerd'evaluer la la filière filiere de de commercialisation commercialisation des des chenilles/larves chenilles/larves A a Kinshasa.Kinshasa. Echantillonnage: Pour leIe questionnaire n° 1,1, les personnes interrogéesinterrogees ontont étéete choisieschoisies parpar tiragetirage au sort aà différentsdifferents degrésdegres et ce, conformémentconformement aux aux normes en matièrematiere d'enquéted'enquete (echantillonnage(échantillonnage aleatoirealéatoire et représentatif).representatif). La ville de Kinshasa étantetant constitueeconstituée administrativementadininistrativement de de 24 24 communes,communes, 1212 communescommunes (50 (50 %) %) ont ont eteété tireestirées auau hasard dans une umeurne dansdans laquellelaquelle ontont étéete introduitsintroduits lesles noms de toutes les communes de la capitale. Au niveau de chaquechaque commune,commune, lesles quartiers et les ruesrues ontont étéete choisischoisis selonselon lala mêmememe procédureprocedure puispuis 50 personnespersonnes ontont eteété interrogeesinterrogées (soit 50 ménages)menages) parpar commune cece qui représenterepresente un totaltotal dede 600 personnes ou 600 menages.ménages. Pour les questionnaires 22 etet 3,3, 4545 grossistesgrossistes etet 300 detaillantsdétaillants ont eteété interrogesinterrogés aApartir partir des des 55 plusplus grandsgrands marchesmarchés dede Kinshasa:Kinshasa: GrandGrand marche,marché, RondRond point Ngaba, Masina, Kingasani, Ports Kingabwa. Le questionnaire ayant étéete préalablementprealablement rédigéredige en français,fran~ais, la stratégiestrategie de l'interview directedirecte entreentre enquéteurenqueteur et interviewéinterviewe a étéete adoptéeadoptee afin de tenirtenir compte du faible niveau d'instruction de lala population.population.

DépouillementDepouillement de de l'enquete etet criterecritère d'evaluation:d'évaluation: Apres Après l'enquete,l'enquéte, les les fiches ont étéete depouilleesdépouillées pourpour analyser les différentesdifferentes réponsesreponses obtenues. Le pourcentage,pourcentage, traduisant la categorisationcatégorisation des reponses,réponses, a eteété retenu comme criterecritère d'évaluationd'evaluation afinafin dede mieuxmieux appréhenderapprehender les données.donnees. LesLes prix ont eteété évaluésevalues en FCFA et convertis en dollars EU avec une paritéparite de 1 $EU = 390 FCFA.

PresentationPrésentation du site dede l'etude:l'étude: Kinshasa

Situation geographique:géographique: La La region région urbaine urbaine de de Kinshasa Kinshasa est est comprise comprise entre entre 4° 4° 18' 18' etet 4°4° 25'25' de latitude SudSud etet 15° 15' etet 15°15° 22'22' dede longitude longitude Est.Est. ElleElle occupeoccupe uneune trèstres grandegrande étendueetendue de plaines bordéesbordees de collines (9(9 963,2 km2km2 de superficie) (Pain, 1979).

Climat: Les températurestemperatures moyennes mensuelles varientvarient entreentre 24,5 et 2525°C °C (21,2(21,2 Aa 23,7 23,7 °C°C auau cours de la saison sechesèche enen juilletjuillet etet 26 aà 27°C27 °C vers la fin de la saisonsaison des pluies en févrierfevrier ou avril). La moyenne de la hauteurhauteur totaletotale desdes précipitationsprecipitations des 1010 dernièresdernieres annéesannees Aa Kinshasa s'eleves'élève Aa 1 588,3588,3 mm.mm. AuAu courscours dede la Mêmememe periode,période, l'humiditel'humidité relativerelative moyenne de l'air aa étéete de 78,8 pour cent.

Vegetation:Végétation: LaLa foret,forét, quiqui couvraitcouvrait 7070 pour centcent dede lala superficiesuperficie dede KinshasaKinshasa enen 1954, estest paspassée see a 1 pour cent en 1968. Au cours de la mêmememe année,annee, la dégradationdegradation de lala végétationvegetation estest passéepassee dede 8,5 Aa 15 pour cent. La végétationvegetation arbustive aa eteété remplacéeremplacee par la savanesavane suitesuite Aa l'action anthropique de l'homme.

Population: La population de Kinshasa est répartierepartie dans 24 communes administratives,administratives, avecavec uneune population d'environ 8 millions d'habitants. Aujourd'hui,Aujourd'hui, lala densitédensite dede lala population population dede KinshasaKinshasa peut avoisiner 600 habitants/lcm2habitantslkm2 compte compte tenu tenu de de l'exode l'exode ruralrural continucontinu etet dede toustous ceux qui fuient les guerres de rebellionrébellion en RDC. Tous les groupes y sont representes,représentés, avec une prédominancepredominance de populations originoriginaires aires du du Bas-CongoBas-Congo et et dede Bandundu quiqui ont desdes facilitésfacilites pourpour accéderacceder a Kinshasa àa touttout moment.

68 2.3.1 LesLes chenillesllarveschenilles/larves comestibles dede lala RDC

Identification et inventaire des chenilles et autres larves Chenilles Les nomsnoms desdes chenilleschenilles etet dede leursleurs plantesplantes hôteshates (noms(noms vernaculairesvernaculaires etet scientifiques)scientifiques) sont présentéspresentes enen annexe de cette etudeétude de cas, pourpour chaquechaque province du pays. L'absence d'une documentation approprieeappropriée et et lala grandegrande diversitediversité ethniqueethnique (+ (+ 450450 ethniesethnies enen RDC)RDC) n'ont paspas permis de préciserpreciser lesles chenilleschenilles spécifiquesspecifiques àa chaquechaque province.province.

Autres larves comestibles L'enquéteL'enquete aa révélérevele l'existencel'existence dede troistrois autresautres larveslarves comestiblescomestibles en RDC: «Mpose»<

2.3.2 DescriptionDescription des principales espècesespeces dede chenffieschenilles commercialiseescommercialisées

PariniParmi la multitudemultitude dede chenilleschenilles connues et consomméesconsommees en RDC, les quatrequatre espècesespeces suivantessuivantes sont les plusplus appréciéesappreciees etet commercialiséescommercialisees tanttant dans l'arrière-paysl'arriere-pays queque dans lala capitalecapitale Kinshasa: CirinaCirinaJorda, forda, ImbrasiaImbrasia epimethea,epimethea, ImbrasiaImbrasia ertli, ertli, Imbrasia Imbrasia oyemensis. oyemensis.

Cirina Jordaforda Westwood IIIl s'agit d'und'un papillon papillon dede lala famillefamille des attacidae (ou saturniidae) dede l'ordrel'ordre des lepidopteres.lépidoptères. LaLa chenille se reconnait par la presenceprésence de vermesverrues aà nombreux poils, une tetetéte non retractilerétractile pourvue d'une capsulecapsule céphaliquecephalique bienbien distincte,distincte, brunAtre,brunatre, desdes stigmatesstigmates noirsnoirs sursur certainscertains des segments abdominaux, et unun corpscorps recouvertrecouvert dede longslongs poilspoils blancs.blancs.

Dans leIe Bas-Congo, on trouve la chenille parasite Jebrifugafebrifuga (Kigala). A Kavwaya (Bas-Congo), on recolterécolte lesles chenilles dede CirinaJordaCirina forda sur Acacia auriculiformis (plante exotique de reboisement) de novembre àa janvier.

Malaise (1997) signale que cette espèceespece est largementlargement présentepresente en AfriqueAfrique centrale:centrale: elleelle estest consomméeconsommee enen RepubliqueRépublique centrafricaine,centrafricaine, en en Afrique Afrique du du Sud Sud etet auau Zimbabwe. EnEn RDC, la chenille de Cirina Jordaforda estest connueconnue soussous leIe nomnom vemaculairevernaculaire de N'galaN' gala (Kikongo(Kikongo dudu Bas-Bas­ Congo); Mikwati et mingolomingolo (Bandundu);(Bandundu); Ngbanda-ngbanda (Lingala:(Lingala: NgombeNgombe aà l'Equateur), Mukoso (Kibemba(Kibemba auau Katanga).Katanga). L'apparitionL' apparition de de ces ces chenilles chenilles correspond correspond A. a la saison desdes pluies.pluies.

Imbrasia epimetheaepimethea Cette espèceespece appartient àa la famille des Attacidae. LaLa chenillechenille possedepossède uneune tetetéte nonnon retractile,rétractile, une capsule céphaliquecephalique rouge brun, un corps pourvu de petites epinesépines rouges,rouges, desdes soies blanches sur leIe corps et sur les tubercules, des pattes thoraciques noires et des stigmates noirsnoirs sur les segments abdominaux. SesSes plantes hôteshates sontsont EntadrophragmaEntadrophragma angolenseangolense (Likoy);(Likoy); ErythrophleumErythrophleum guineense (Ngbanda) dans la province de l'Equateur etet ErythropheumErythropheum suaveolsens, E. africanus, Julbernardialulbemardia paniculata paniculata et et Afzelia AJzelia quanzensisquanzensis auau Katanga. Imbrasia epimetheaepimethea se rencontre doncdone aussi bien en for&foret densedense qu'enqu'en for&foret claireclaire situeessituées respectivement dansdans lesles territoiresterritoires phytogéographiquesphytogeograpbiques zambézienzambezien et Forestier centralcentral (Robyns,(Robyns, 1948).1948).

Imbrasia ertliertli RebelRebel La chenillechenille d'd'Imbrasia Imbrasia ertli est inerme; corps noir, poils blanc-jaunatres,blanc-jaunatres, tetetéte et écussonecusson anal bruns rougeatres.rougatres. SonSon nomnom dede MbinzoMbinzo (ou(ou Sö)So) enen lingalalingala etet autresautres dialectesdialectes de la provinceprovince de l'Equateur (Forestier(Forestier central) est synonymesynonyme dede «chenille».«chenille». PetersianthusPetersianthus macrocarpusmacrocarpus estest l'l'unique unique plante hôtehate citée.citee.

69 Dans leIe Bas-Congo, oùou elle est connue sous l'appellation dede Mvinzu,Mvinzu, elleelle sese nourritnourrit dede feuillesfeuilles dede Holarrhena floribunda,floribunda, PetersianthusPetersianthus macrocarpus,macrocarpus, RicinodendronRicinodendron heudelotii,heudelotii, Funtumia africana etet AcaciaAcacia auriculiformis.auriculiformis. DansDans lala savanesavane guinéenne,guineenne, au Bandundu, el1eelle porte Iele nom de Misa, Misamisa ou MisatiMisati (beaucoup(beaucoup dede dialectesdialectes locaux)locaux) etet MiasakelendeMiasakelende (en(en Tshiluba)Tshiluba) auxaux Kasal.KasaY.

La présencepresence de ImbrasiaImbrasia ertliertli n'estn'est pas pas signalée signaIee dans dans le Ie territoire territoire zambézien zambezien (Katanga).(Katanga). Cependant Hladik et al. (1996)(1996) signalentsignalent lala présencepresence de Imbrasia oyemensisoyemensis et 1.I. epimethea dans la for&foret de la Lobaye (en RCA) inféodéesinfeodees àit divers arbres caracteristiquescaractéristiques des foretsforéts du type semi-semi­ ccaducifolie. aducifolié.

Imbrasia oyemensisoyemensis Rougeot (syn. Nudaurelia oyemensis)oyemensis) Cette espèceespece appartient àit la famille des Attacidae. Elle ressembleres semble àit Imbrasia epimethea.epimethea. LeLe corpscorps est vivementvivement colonS,coloré, arméarme d'epinesd'épines rouges ait poils jaunes et blancs; la tétetete et l'écussonl'ecusson analanal sontsont rouges.

Dans leIe ForestierForestier central,central, la chenillechenille d'd'Imbrasia Imbrasia oyemensis se se nourritnounit de feuillesfeuilles dede Entandrophragma candollei Harms,Harms, dede E. cylindricum (Kodondi(Kodondi et et al.,al., 1987). Dans leIe Bas-Bas­ Congo, ses plantes hateshötes sont Pentaclethra macrophylla, MacarangaMacaranga monandra et quelquefoisquelquefois Acacia auriculiformis. DansDans lala savane guineenne,guinéenne, cettecette chenillechenille est est connueconnue soussous Iele nom de Tumpekete (dialecte Tshiluba, Kasal)Kasai) et MakanguMakangu (dialecte(dialecte Kiyaka, Kimbala,Kimbala, de Bandundu),Bandundu), tandis qu'itqu'à l'Equateurl'Equateur onon lala nommenomme MboyoMboyo (ou(ou MböMhO enen dialectedialecte Ngombe).Ngombe). Sa dénominationdenomination de Minsendi dans Iele Bas-Congo, evoqueévoque ses epinesépines et s'applique (avec épithète)epithete) àit toutes les autres especesespèces du genre. NiNi la litteraturelittérature nini l'enquetel'enquéte n'ont fournifoumi dede renseignementsrenseignements sur laIa présencepresence de Imbrasia oyemensis sur Iele territoire zambezienzambézien de la RDC.

2.3.3 UtilisationUtilisation des chenillesllarveschenilles/larves comestibles

Techniques de ramassage des chenilles et autres larves comestibles

En foret,fora, environenviron 6565 pourpour centcent desdes personnespersonnes interrogéesinterrogees ont reconnu que la récolterecolte des chenilles s'effectues' effectue surtout par abattage dede la plante hate,höte, cece qui permet de s's'assurer assurer de lala récolterecolte dede laIa quasi-totalitéquasi-totalite des chenilles et de procéderproceder àit uneune récolterecolte aiséeaisee auau sol.sol.

Environ 35 pour cent de cette récolterecolte sese faitfait égalementegalement parpar ramassage. ParPar ailleurs,ailleurs, lesles chenilleschenilles processionnaires (Imbrasia(Imbrasia ertli)ertli) connues sous l'appellationl'appellation dede Misa-MisaMisa-Misa (Bandundu),(Bandundu), M'VinsuM'Vinsu (Bas-Congo), Mbinzo (Equateur), Miasakelende (Tshiluba) ont unun comportementcomportement particulier.particulier. AprèsApres une défoliationdefoliation presquepresque totaletotale dede l'arbre höte,hate, cesces chenilleschenilles migrentmigrent collectivementcollectivement du houppier vers Iele sol. Au cinquiemecinquième ou sixièmesixieme jourjour de leur migration, il est alors trèstres aiséaise de les ramasser ità hauteur de poitrine sur leIe tronc.tronc. LeLe TableauTableau 2020 ci-dessousci-dessous présentepresente lesles modesmodes dede récolterecolte en foretfor& des chenilles Iesles plus commercialiseescommercialisées etet consommeesconsommées ita Kinshasa.

Tableau 20:20: ModeMode dede récolterecolte desdes chenilleschenilles

. ' " "." :..... '' "".. Modes de récolte 'NomsscientifiQoes'Noms scientifiques .... ',Noms.v~r~a~lIIafresNoms vernaculatres ' ., ,'.• "'. Abattage Ramassage 1mbrasialmbrasia epimethea Kinzenze, Misa-Misa, Benkonzo, 67,1 % 32,8 % Mibwabwa, OkadjôOkadjo 1mbrasiaImbrasia oyemensis Minsendi, Makangu, Muanzankenlende, 65,0%65,0 % 35,0 % Bakango 1mbrasiaImbrasia ertUertli Mvinsu, Misa, Mbinzo, Miasakelende 62,8 % 37,16 %% Moyenne 64,96 %% 35,0435,Q4 %

Dans lesles savanessavanes boiséesboisees dede Bandimdu,Bandundu, lala chenillechenille dénonunéedenommee MingoloMingolo ouou MikuatiMikuati estest principalement recoltee récoltée par par simple simple rarnassage ramassage au au sol sol ouou sur Petersianthus macrocarpus. En savane herbeuse, lesles chenilles tellestelles que les TunzengelelleTunzengelelle et autresautres sontsont ramasséesramassees sursur

70 Hyparrhenia diplandra. QuantQuant auxaux autresautres larveslarves comestiblescomestibles (Makololo et Mpose), dont les plantes hôteshates sont respectivementrespectivement Elaeis guineensis et Raphia sese,sese, leurleur présencepresence dansdans leIe tronctronc desséchédessecM se manifeste par unun crépitement.crepitement. Ces larveslarves fabriquent des cocons dans lesles troncstroncs d'arbres. PourPour lesles récolterrecolter aisément,aisement, l'abattagel'abattage dede l'arbrel'arbre est est recommandé. recommande. LesLes Makokolo, Makokolo, Augosoma centaurus sont égalementegalement presentsprésents dans lesles troncstroncs d'arbresd'arbres dessechesdesséchés d'autres espècesespeces differentesdifférentes d'd'Elaesis Elaesis guineensis.guineensis.

Impact de l'exploitationl' exploitation forestiereforestière sur les chenilles/larves comestibles

L'exploitation non rationnelle de la foret a une influenceinfluence négativenegative sur la présencepresence des chenilles. Le régimeregime alimentaire des larves est souventsou vent spécialisé.specialise. Certaines larves sont phytophages et d'autres sontsont détritiphagesdetritiphages (Auge(Auge etet Coll.,CoIl., 1960).1960). nII ressort des enquetes que certaines espècesespeces de chenilles sontsont devenues rares ou ontont disparuesdisparues enen raison du systèmesysteme d'exploitation:d'exploitation: parpar abattageabattage incontrôléincontrale desdes arbresarbres (abattage(abattage proprementproprement ditdit pour la récolterecolte desdes chenilles)chenilles) et dudu faitfait dede la la &forestation deforestation (recherche (recherche dede lala dendro-énergie, dendro-energie, agriculture itinéranteitinerante sursur brfflis,brims, recherche dede boisbois d'd'reuvre, ceuvre, urbanisation, etc.).

SeIonSelon Auge et al. (1960),(1960), certainescertaines chenilles se développentdeveloppent sur une, deux ou plusieurs espècesespeces de plantes hôtes.hates. Iln existeexiste aussiaussi desdes plantesplantes hôteshates quiqui abritentabritent plusieursplusieurs chenilles.chenilles. Ainsi,Ainsi, dèsdes lorslors que l'arbre hôtehate d'uned'une espèce espece dede chenilleschenilles estest éliminé,elimine, celacela constitueconstitue unun handicaphandicap nutritionnelnutritionnel pour l'espèce.l'espece. A titretitre d'exemple,d'exemple, 2323 pourpour centcent desdes personnespersonnes interrogéesinterrogees provenant dede la province de Bandundu reconnaissent queque les espècesespeces de chenilleschenilles Mbual,Mbual, Nkoupour,Nkoupour, Nsangil,Nsangil, Miseka, Mimbimbi etet MinkoMinko ontont disparu ouou sont enen voievoie dede disparition.disparition. PourPour lesles autresautres provinces, 7,257,25 pour cent desdes ressortissantsressortissants du Bas-CongoBas-Congo reconnaissentreconnaissent la la rareterareté ouou la disparition des especesespèces Ndianga, Mbwenge, FundiFundi etet Sindi; l'l'espèce espece TumpeketeTumpekete pour environenviron 8,7 pour cent des personnespersonnes interrogéesinterrogees ressortissantressortissant dudu KasaY-OrientalKasal-Oriental etet environenviron 2,5 pour cent du Maniema pour l'especel'espèce Misaba.

Le TableauTableau 2121 présentepresente lesles opinionsopinions desdes personnes interrogéesinterrogees sur les raisons qui conduisent àit lala disparition des chenilles dans certaines provinces du pays.

Tableau 21:21: CausesCauses de disparition desdes chenilleschenilles dans certaines provinces de la RDC .. , , ", CausesCausesdedisparition de disparition desdeScheDilles:' chinilles C J. • I.: ; '.. .rr()~ncesPiovinces • Abat.t\.battage' age 'FeuxdeAux de broussebrousSe '. ;VVolonté o}ontedu du chefchef' '" ', .... , .. ,.1 .. ;1' .. .•...... '" " I.::.>"":.:...... •. 0::, '. . i lraditionnef·traditiOnnel . 1. Bas-Congo 13,5 % 1%1 % 2. Bandundu 4949% % 5,5 %% 14,5 % 3. Equateur 44% % 6,56,5% % 4. Kasai:Kasal occidentaloccidental 99% % 6%6 % 2,5%2,5 % 5. KasaiKasal oriental 15,5%15,5 % 4,5% 11% % 6. Kinshasa 3,5 % 3%3 % 7. Maniema 2,5%2,5 % 8. Province orientale 2,5%2,5 % 1%1 % Moyenne 12,4 % 2%2 % 3,73,7% %

n11 montre montre que que Ie le tauxtaux d'abattaged'abattage desdes arbres hateshôtes est élevéeleve dans les provincesprovinces de BandunduBandundu (49 %), du KasalKasai( oriental oriental (15,5 (15,5 %)%) et et du du Bas-Congo Bas-Congo (l3,5(13,5 %).%). LesLes consequencesconséquences dede cetcet abattage des arbres hôteshates se manifestentmanifestent dejadéjà par la disparition de certaines chenilles, faitfait que révèlentrevelent 23 pour cent des personnes interrogeesinterrogées dudu Bandundu.Bandundu. CeCe modemode dede recolterécolte doitdoit doncdonc etreétre proscrit pour évitereviter ces effets néfastesnefastes (Pomel(Pomel et Salomon, 1998;1998; Mercier, 1991).1991).

71 Impacts socioéconomiquessocioeconomiques

L'L'exploitation exploitation des chenilles aa desdes répercussionsrepercussions sursur l'1'equilibre équilibre nutritionnel, l'environnement,environnement, la créationcreation d'd' emploi etet sursur leIe planplan financier.financier.

Consommation des chenilles et équilibreequilibre nutritionnel Les chenilleschenilles contribuentcontribuent ai' equilibreéquilibre alimentaire dansdans la plupartplupart desdes ménagesmenages congolais,congolais, suffisainmentsuffisamment infarmesinformés sur leur valeurvaleur protéiqueproteique élevée:elevee: 70 pourpour centcent desdes personnespersonnes interrogéesinterrogees reconnaissent mangermanger desdes chenilleschenilles etet 6565 pour cent les consommentconsomment en raison de leurleur valeurvaleur nutritive, 59,2 pour cent pour leur goutgait etet 4444 pourpour centcent par simplesimple habitude alimentaire.

Tableau 22: Arguments enen faveurfaveur dede la la consommation consommation des des chenilleschenilles pourpour les les 600600 personnes interrogeesinterrogées ità Kinshasa

I' , ArgumentArsfument en faceur dede lala consonunation.consommation desdes chenilleschenilles .' , CatégoriesCategories Valeur nutritive GoutGofit Habitude alimentaire Personnes Taux Personnes Taux Personnes Taux interrogeesinterrogées interrogéesinterrogees interrogéesinterrOlrees Hommes/Hommes! Femmes (moyenne) 390 65%65 % 357 59,5 % 263 43,9 %%

Malaisse (1997) a montrémontre que les teneursteneurs protéiquesproteiques élevéeselevees et lipidiqueslipidiques trèstres acceptablesacceptables font des chenilles un aliment trestrès énergétique.energetique. Pour un total de 24 espècesespeces de chenilleschenilles analysées,analysees, la teneur proteiqueprotéique moyennemoyenne s'etablits'établit aà 63,5 ±+ 9,0 pour cent du poids sec; lala moyenne lipidique se situe àa 15,7 pour cent ±+ 6,3 pour cent et la valeur energetiqueénergétique moyennemoyenne estest dede 475475 ±+ 3232 kcalkcal pourpour 100 gg dede matierematière seche.sèche. TIII aa demontredémontré queque lesles especesespèces Buneopsis Buneopsis aurantiaca, aurantiaca, CinabraCinabra hyperbius, Gonimbrasia michelmanni et et 1mbrasiaImbrasia macrothyris ontont une teneur moyennemoyenne trèstres élevéeelevee enen proteinesprotéines et peuvent étreetre recommandeesrecommandées pour la lutte contre la malnutrition protéique.proteique.

Mbemba et RemacleRemacle (1992)(1992) confirmentconfrrment que lesles chenilleschenilles TunzengeleleTunzengelele et MingoloMingolo (Cirina(Cirina forda),forda), ramasséesramassees dansdans lala savanesavane dudu Kwango-kwilu,Kwango-kwilu, contiennentcontiennent respectivement 51,351,3 pourpour centcent de protéinesproteines en matièrematiere sècheseche et 13,0913,09 pour centcent dede protéinesproteines enen matièrematiere fraiche.fraiche. ilsTIs indiquentindiquent que lesles larveslarves MakokoloMakokolo (Augosoma(Augosoma centaurus) appeléesappelees aussiaussi MafuluMafulu (dans(dans leIe Bandundu),Bandundu), présententpresentent une teneur en protéinesproteines équivalenteequivalente a 14,914,9 pour centcent dede matièrematiere fraîche,fraiche, alorsalors queque lesles Maningu (larves desdes termites) renferment environenviron 30,3330,33 pourpour cent dede protéinesproteines enen matièrematiere fraiche et peuvent etreate utiliséesutili sees dansdans lala luttelutte contrecontre lala malnutritionmalnutrition protéique.prot6ique.

Quant aux vitamines contenues dansdans lesles chenilles, lala consommation joumalierejounialière de de 5050 g dede chenilles fumeesfumées couvrirait aisementaisément les besoinsbesoins humainshumains enen riboflavineriboflavine et en acideacide pantothenique,pantothénique, et et environenviron 3030 pour pour centcent dede ceux en niacineniacine (Malaisse,(Malaisse, 1997).1997). Kodondi et al.al. (1987) confrrmentconflrment les resultatsrésultats de Malaisse car, selonselon les valeursvaleurs desdes besoinsbesoins journaliersjoumaliers établiesetablies par leIe NationalNational ResearchResearch Council s'appliquants' appliquant aux aux adultes adultes pas pas trop trop actifs,actifs, 5050 gg d'lmbrasiad'Imbrasia truncata fuméefumee couvriraient au-deIaau-dela dede 100 pourpour centcent du besoin en riboflavineriboflavine et enen acideacide pantotheniquepantothénique etet 3232 pour cent en niacine. Cette quantitequantité dede chenilles nene couvre pas Iele besoin en acide folique, en cyanocobalamine et en retinolrétinol (0,5-5 %).

Kodondi etet al. (1987)(1987) ontant analyséanalyse troistrois espècesespeces dede chenilleschenilles récoltéesrecoltees dans la provinceprovince dede 1'Equateurl'Equateur (Nudaurelia oyemensis, 1mbrasia Imbrasia truncata,truncata, 1mbrassiaImbrassia epimethea) qui contiennentcontiennent respectivement 56,8 ±+ 1,8 g, 60,060,0 ±+ 1,0 gg etet 58,1 ±+ 10 g,g, soit une moyennemoyenne de 58,3 g de proteinesprotéines dans 100 g de chenilles fumées.fumees. Ces résultatsresultats ne s's'eloignent éloignent pas de ceux obtenusobtenus parpar Malaisse,Malaisse, Mbemba et Remacle.

Malaisse (1997)(1997) aa égalementegalement demontredémontré lala valeurvaleur alimentairealimentaire des chenilles.chenilles. Ces dernièresdernieres contiennent nonnon seulement desdes acides gras indispensablesindispensables pour l'l'hamme homme (acides linoleiquelinoléique et arachidonique), mais mais lesles acides aminesaminés indispensables desdes chenilleschenilles depasse&passe ceux dede l'1'reuf ceuf

72 (consideres(considérés comme protéinesproteines de référence).reference). Les protéinesproteines des chenilles ont doncdone une forteforte valeurvaleur (Chef(Chefteltel et al., 1983).1983).

Comportement et préférencespreferences alimentaires Les quatre espècesespeces dede chenilleschenilles lesles plusplus venduesvendues etet préféréespreferees àa Kinshasa Kinshasa sont présentéespresentees dansdans leIe Tableau 23.23.

Tableau 23:23: ChenillesChenilles prefereespréférées aà Kinshasa et leurs différentesdifferentes appellations

Chenille,sChenilles ,. Appellations ou plantes hfiteshOtel. ' Province ,dede Bas-Bas~, , Province de : ,ProvinceProvince de : ProvinceduProvince du : ·Province:Province : CongoCOIlgO' , Banc;lunduBandundu

2. CirinaCirinaforda forda Ngala Mingolo Mponi Mansamba MansalcaMansaka Mikuati Ngbanda- Mindolo ngbanda 3. 1mbrasialmbrasia ertli Mvinsu Misa Bimayi WediWddi Benkata 4. Imbrasia1mbrasia oyemensisoyemensis Minsendi Makangu Mbinzo Tumpekete Elanga Mibua Bakango Minsiena Mboyo

Aliment m6dicamentmedicament La chenille SaniSani (Bas-Congo),(Bas-Congo), appeléeappel6e Mibamba dansdans leIe Bandundu, est une espèceespece appréciéeappr6ci6e parpar les diabétiquesdiaMtiques pour sonson goiltgout amer. Sa plante hôtehote est leIe CaloncobaCaloncoba welwitschii.welwitschii. Cette espèceespece de chenille peut étreetre considéréeconsideree comme un médicament.medicament.

Prescriptions alimentaires Les espècesespeces de genregenre LinocodidaeLinocodidae sp. et TagoropsisTagoropsis jlavinataflavinata riches en calcium, et ImbrasiaImbrasia epimathea, Imbrasia dione,dione, AntheuaAntheua insignata, richesriches enen protéines,proteines, (Malaisse,(Malaisse, 1997)1997) peuventpeuvent &reetre recommandéesrecommandees dansdans l'l'alimentation alimentation desdes femmes enceintesenceintes etet quiqui allaitent. LesLes especesespèces Cinabra hyperbius et Imbrasia macrothyris,macrothyris, richesriches enen ferfer (Malaisse,(Malaisse, 1997),1997), peuventpeuvent &reetre recommandéesrecommandees aux personnes anérniquesanemiques et fernmesfemmes qui allaitent.

Aliment tabou D'une manièremaniere générale,generale, les congolaiscongolais dede l'ethniel'ethnie YombeYombe dudu Bas-Fleuve Bas-Fleuve (Bas-Congo),(Bas-Congo), nene consomment paspas les chenilles et les considerentconsidèrent comme aliment tabou.tabou. CertainsCertains ontont mememéme peurpeur de les toucher. Pendant la périodeperiode de ramassageramassage desdes chenilleschenilles dansdans leursleurs villages,villages, lesles BayombeBayombe evitentévitent mememême de se rendre en foretfor& sous crainte de voir desdes chenilles enen courscours dede route.route.

Aliment interdit Chez les Luba, lala chenillechenille TumpeketeTumpekete est interdite car elleelle transmettransmet des maladies.maladies. Selon la tradition Rega dans Iele Maniema, une femme enceinte ne peut pas consommer leIe Misaba, car elleelle donne aux enfants de grosses dents. Dans la provinceprovince de l'Equateur,I'Equateur, lesles BatikatikeBatikatike et lesles Mpofumi sontsont deuxdeux espècesespeces de chenilles interdites respectivement aux enfants et aux femmes.femmes.

Influence nefastenéfaste des chenilleschenilles sursur I'l'environnement environnement Les chenilles se sont souventsouvent nuisiblesnuisibles aà l'environnement l'environnement forestier. EllesElles devorentdévorent lesles feuilles,feuilles, lesles fleurs, les fruits et percentpercent desdes galeriesgaleries dansdans leIe bois.bois. LesLes Mpose, Mpose, RhynchophorusRhynchophorus pluenicisphcenicis etet Makokolo, AugosomaAugosoma centaurus centaurus sont sont respectivementrespectivement ennemis ennemis de de Raphia Raphia sesesese et d'Elaesisd' Elaesis guineensis (Anonyme, 1980). LaLa presenceprésence dede chenilleschenilles Mpose,Mpose, MakokoloMakokolo etet leurleur modemode dede recolterécolte (la coupe des branches) occasionne donc une exploitation abusive des forets.foréts.

73 Mode de préparationpreparation desdes chenilles Bien que lesles consorrunateursconsommateurs préfèrentpreferent les chenilles aà l'étatl'etat frais,frais, uneune bonnebonne partiepartie des des chenilleschenilles des provinces de l'Equateurl'Equateur etet dudu BandunduBandundu sont vendues aà Kinshasa aà l'étatl'etat séché.seche. EnvironEnviron 70 pourpour cent desdes kinoiskinois préparentpreparent lesles chenilleschenilles comme plat principalprincipal et unun petitpetit nombrenombre seulement les mélangentmelangent auxaux légumes.legumes.

Conditionnement Les résultatsresultats de nosnos enquétesenquetes révèlentrevelent queque leIe conditionnementconditionnement et lala conservationconservation dede chenilleschenilles dépendentdependent des espècesespeces etet desdes provinces.provinces. PourPour lesles Equatoriens,Equatoriens, cettecette conservationconservation estest simple:simple: lesles chenilles sont bouillies dans de I'l'eau eau saléesalee pendantpendant 30 àa 45 mn, égouttéesegouttees puis séchéessechees au soleil pendant un àa deux deux joursjours avantavant fumigationfumigation (séchage(sechage par la fumée).fumee). Séchées,Sechees, elles sese conserventconservent dans de grandsgrands panierspaniers ouou écopes.ecopes. DansDans leIe Bandundu,Bandundu, aprèsapres leurleur ramassage,ramassage, lesles MikuatiMikuati ouou Mingolo (Cirina(Cirinaforda) forda) sontsont immédiatementimmediatement plongéesplongees et remuéesremuees sur leIe feu, la chaleurchaleur favorisantfavorisant l'evacuationl'évacuation de leursleurs déjections.dejections. AprèsApres avoir triétrie lala braise,braise, lesles chenilleschenilles sontsont séchéessechees auau soleilsoleil pendant 2 àa 3 jours, puispuis conservéesconservees dansdans des paniers.

Impact économiqueeconomique Les chenilleschenilles procurentprocurent un bien-étrebien-etre dans lala gestiongestion dudu ménage.menage. EllesElles peuventpeuvent substituersubstituer beaucoup d' aliment de valeur nutritive élevée.elevee. Le commerce des chenilles offre desdes possibilitéspossibilites d'emploi auxaux congolais.congolais. IIn contribue àa l'équilibrel'equilibre économiqueeconomique et par conséquentconsequent aà la réductionreduction de la pauvreté.pauvrete. Selon notre enquéte,enquete, la spéculationspeculation commercialecommerciale a a revelerévélé queque leIe commencecommence de chenilles estest rentable, les marges commerciales enregistreesenregistrées etant étant de de plusplus de de 100100 pourpour cent.cent. LeLe commerce au detaildétail donne les memesmémes benefices,bénéfices, raisonsraisons pourpour lesquelleslesquelles Iele nombrenombre de vendeuses ne faitfait qu'augmenter.qU'augmenter. DeDe plus,plus, auau niveau niveau national, national, l'organisationl'organisation de de la la conu-nercialisation commercialisation peutpeut procurer des devises aà l'Etat.

PossibilitePossibilité de domestication L'agroforesterie estest actuellementactuellement préconiséepreconisee pour l'utilisation rationnellerationnelle desdes terms terres ruralesrurales ouou pour lala reconstitutionreconstitution forestièreforestiere (Maldague,(Maldague, 2001).2001). DepuisDepuis 1980,1980, ili1 existe un ProjetProjet dede developpementdéveloppement integreintégré (PDI) (PDI) aà Kavwaya, dansdans lala province du Bas-Congo,Bas-Congo, quiqui effectueeffectue leIe reboisement aà partir d'essences localeslocales en intégrationintegration avec I'agriculturel' agriculture etet I'apiculture.l'apiculture. Plusieurs especesespèces ont fait l'objetI'objet dede domesticationdomestication (une(une cinquantaine) sur des étenduesetendues de plus de 500500 ha. Les résultatsresultats sontsont encourageants,encourageants, malgremalgré les difficultésdifficultes d'encadrement et dede reproductionreproduction dudu materielmatériel végétal.vegetal. Les plantes hôteshates conceméesconcemees par lala domesticationdomestication sontsont AcaciaAcacia auriculiformis,auriculiformis, Antidesma membranaceum, Bridelia Bridelia ripicola,ripicola, BrideliaBridelia micrantha, HymenocardiaHymenocardia ulmades,ulmoi'des, Milicia excelsa, etc.

2.3.4 EvaluationEvaluation des flux etet organisation des marchesmarch& dede chenilles/larveschenillesllarves comestiblescomestibles

Evaluation des flux La distributiondistribution des chenilleschenilles àa Kinshasa, Kinshasa, principalementprincipalement en interactioninteraction avecavec lesles provincesprovinces pourvoyeuses de Kinshasa (Equateur et Bandundu), faitfait apparaitreapparatre deuxdeux fluxflux dede senssens contraire.contraire. En effet,effet, àa toute toute prestationprestation correspondcorrespond uneune contre-prestation.contre-prestation. D'D'un un côté,cote, lesles commeNantscommer~ants dede chenilles assurent l'approvisionnementI' approvisionnement de différentsdifferents points de ventevente (parking(parking dépôtdepot etet différents differents quais portuaires de Kinshasa) en empruntant des voies de communicationcommunication comme lesles routesroutes etet voies fluviales. DeDe l'autre,l'autre, les grossistes etet detaillantsdétaillants qui qui re~oivent revivent lesles produitsproduits versentversent l'argentl'argent au producteurproducteur en reglementrèglement desdes prix obtenus, ilil y a doncdone créationcreation d'un fluxflux monétairemonetaire avecavec unun profit économique.economique.

Evaluation des échangesechanges Evaluation dede lala consommationconsommation de Kinshasa:Kinshasa: ConsiderantConsidérant queque la populationpopulation dede KinshasaKinshasa avoisine 8 millions d'habitants, 5,6 millionsmillions consomment les chenilles/larves,chenillesllarves, (soit 70 %% selonselon les donnéesdonnees de l'enquéte).l'enquete). La tailletaille desdes ménagesmenages étantetant dede 77 personnes,personnes, 800800 000000 ménagesmenages consomment desdes chenilleschenilles aà. raison raison d' d'environ environ 300300 gg parpar menageménage etet par semaine, ce qui donne: 800800000 000 menagesménages x 300 glmenage/semaineg/ménage/semaine xx 44 semainessemaines xx 1010 moismois dede disponibilitedisponibilité = 9,6 tonnes

74 consomméesconsommees àa Kinshasa Kinshasa pendantpendant uneune année annee (essentiellement (essentiellement approvisionnéesapprovlSlonnees aa. partir desdes provinces). L'importanceL' importance dede cettecette activiteactivité se confirme parpar l'existencel' existence dede 1616 entrepotsentrepôts dans la capitale.

Provenance des chenilles Les chenilles arriventarrivent aa Kinshasa Kinshasa essentiellementessentiellement par fleuvefIeuve et routes, et quelques fois par avion.avion. La majoritémajorite provient de l'Equateurl'Equateur (64(64 %)%) etet desdes BandunduBandundu (24(24 %)%) etet desdes autresautres provincesprovinces (12 %). Le tableautableau ci-dessousci-dessous présentepresente lesles quantitésquantites fourniesfournies parpar provinceprovince etet leurleur disponibilité.disponibilite. La phytogéographiephytogeographie dede la RDC et lesles différentsdifferents climatsc1imats du payspays fontfont queque lesles chenilleschenilles sontsont presentesprésentes de manièremaniere quasi permanente sur leIe marchémarcM de Kinshasa (juin aà mars).

Tableau 24: PériodicitéPeriodicite et estimation des quantitesquantités offertes par provinceprovince

,. Province de .' . PeriodePériode .. > "'QuantiteQuantité Valeur$EUValeur $EU

" •.· .. ·proditCtiOnproduction 'i' "'(tonnes)(tonnes) ., Bandundu Sept., oct., nov., déc.dec. 230 39168003 916 800 Kasal-occidentalKasaY-occidental Juillet, aotit,aofit, sept. 576 979979200 200 Kasal-orientalKasa-oriental Juillet, aofttaofit 336 571200571 200 Kinshasa Sept., oct., nov., déc.dec. 48 8160081 600 Equateur Juin, juillet,juillet, aofit,writ, sept.,sept., oct., nov., déc.,dec., 66336 336 10 771200771 200 janv., fév.,fev., mars Source: EnquéteEnquete personnelle.personnelle.

Evaluation des exportations Les documentsdocuments officiels consultesconsultés nene comportentcomportent aucune donnéedonnee sursur l'exportationl' exportation desdes chenillesllarves.chenilles/larves. Néanmoins,Neanmoins, l'etudel'étude dede Tabuna (2000)(2000) signale que la RDC a exportéexporte 8 tonnestonnes en Belgique etet en FranceFrance pour unun montantmontant de 106106 000 SEU.$ED. A cela, il fautfaut inclureinc1ure lesles produitsproduits exportésexportes vers les pays africainsafricains (République(Republique du Congo, RCA, etc.) dont les donnéesdonnees ne sontsont pas disponibles.

Estimation de la production 11nest est difficiledifficile d'evaluerd' évaluer actuellementactuellement la la productionproduction nationale nationale reelle réelle dede chenilleschenilles enen raison des problèmesproblemes conjoncturels: mauvais etatétat des routes de dessertes agricoles, occupationoccupation d'uned'une partie du territoire parpar lala rébellion,rebellion, etc.etc.

Tableau 25: Estimation de la productionproduction

,', " j .. Provinces QiJ~ntites'·Quantités "~c' :. (tonnes) ',' ' . '. Equateur 63366 336 Bandundu 22304 304 KasaKasal occidentaloccidental 576 KasaYKasal orientaloriental 336 Kinshasa 48 Autres provinces (30 %)%) 2880*2 880* Pertes diverses (10 %) 960 Total 1313440 440 * Les territoires occupesoccupés represententreprésentent 1/3 du territoire national.

Organisation du marchémarcM Le marchémarcM des chenilles/larveschenillesllarves n'n'est est pas organisé,organise, la méthodemethode de vente est individuelle ce qui permet de tirertirer leIe prixprix maximummaximum possiblepossible dede sesses produitsproduits parpar sesses proprespropres moyens.moyens. LesLes producteurs ontont plutotplutôt une attitude de ventevente traditionnelletraditionnelle qui leur confèreconfere lesles avantagesavantages dede remplir eux-memeseux-mêmes lala fonction commerciale (facteur psychologique important)important) plutotplutôt queque dede vendre de manièremaniere contractuelle.

75 Circuit de commercialisation L' enqueteenquéte aa montremontré que les chenilles/larveschenillesllarves venduesvendues àa Kinshasa Kinshasa suiventsuivent unun circuitcircuit commercialcommercial long. LesLes principauxprincipaux acteursacteurs sontsont lesles producteurs, producteurs, intermédiairesintermediaires etet consommateurs.consommateurs. LesLes producteurs sont essentiellement constituesconstitués dede femmesfemtnes etet d'enfantsd'enfants et parfois, d'hommes, tandis que les intermédiairesintermediaires sontsont surtoutsurtout desdes femmes.femmes.

Marge beneficiairebénéficiaire

Le tableautableau suivantsuivant montremontre queque l'l' activité activite procureprocure aux grossistesgrossistes une margemarge bénéficiairebeneficiaire de 125 pourpour cent.cent. LeLe detaillantdétaillant realiseréalise unun beneficebénéfice dede 2121 pour cent, mais leIe turnoverturnover luilui permetpermet d' accroitreaccroltre son chiffre d' affaire. n11 faut faut signaler signaler que que les les detaillantsdétaillants vendentvendent soitsoit enen tas, soit dans des mesurettes de 300300 (Sakombi)(Sakombi) ouou 600600 gg (Ekolo).(Ekolo). UnUn EkoloEkolo dede 600600 gg sese vend vend à a 1,5 1,5 $EU. $ED.

Tableau 26: Evaluation dede lala margemarge bénéficiairebeneficiaire

,":',', ':, ',DerioritinationDénomination :'QuantiteQuantité I "Prix($ElDPrix OM Prix d'achat chezchez leIe producteurproducteur (milieu(milieu rural) sac de 30 kg 20 CoOtCotlit de de distribution distribution (transport,(transport, manutention, sac de 30 kg 3 stockage) Prix de revientrevientivendu (vendu Aa Kinshasa) sac de 30 kg 23 Prix de vente chez les grossistes sac de 30 kg 48 Marge Mneficiairebénéficiaire (grossiste) sac de 30 kg 25 Prix de vente chez les detaillantsdétaillants sac de 30 kg 50 Marge beneficiairebénéficiaire (detaillant)(détaillant) sac de 30 kg 2

Discussion

Importance des PFNL Habituellement, les PFNL regroupent tous les biensbiens etet services,services, différentsdifferents dudu boisbois d'd'reuvre ceuvre et de ses derives,dérivés, fournis par la foretfor& ou d'autres écosystèmesecosystemes ayantayant des fonctions similairessimilaires (jardinsGardins dede case, vergers villageois et autres systemessystèmes agroforestiers) (Tabuna, 2000). C'est pourquoipourquoi lala FAO definitdéfinit les PFNLPFNL commecomme étantetant desdes produitsproduits d'origined'origine biologiquebiologique provenantprovenant des forets,forets, desdes espaces boisésboises et des arbres hors foréts.forets.

L'importance socioéconomiquesocioeconornique des PFNL remonte àa des temps immémoriaux.immemoriaux. Contrairement a une ideeidée communémentcommunement admise, les populations humaines primitives ne fondaient pas leur mode de vie sursur lala chasse.chasse. 11n semble bien établietabli qu'Homoqu'Homo sapienssapiens neanderthalensisneanderthalensis n'n'avait avait paspas uneune 'agiliteagilité suffisante pourpour capturercapturer desdes animaux dede taille consequente.conséquente. LaLa collecte desdes fruits et la capture de petits animaux fondaientfondaient ainsiainsi lala base de sasa subsistance.subsistance. 11n a a fallufallu attendre 5050 aà 100 000000 ans avant notre ereère pourpour voir apparaitreapparattre la pratique de la chasse, et seulement 1010 000 ans avant notre ereère pour voir les premicesprémices de la domestication des animaux (Barret, 1992).

C'estC' est àa partir partir dede lala conquéteconquete desdes zoneszones tropicalestropic ales parpar lesles européenseuropeens queque certainscertains PFNLPFNL ontont étéete marginalises.marginalisés. AA partirpartir dede cette période,periode, les richesses de la for&foret ontont étéete diversifiéesdiversifiees enen deuxdeux categories:catégories: cellescelles quiqui etaientétaient essentiellesessentielles a à I'economiel'économie colonialecoloniale (Ie(le boisbois et sesses dérivés,derives, lesles produits agricoles de vente, etc.) et celles dont l'utilisation etet lala consommationconsommation étaientetaient limitéeslimitees aux populationspopulations autochtones.autochtones. Ce Ce fut fut Iele débutdebut dede lala méconnaissancemeconnaissance des produitsproduits dede cettecette deuxièmedeuxieme categoriecatégorie dede resressources sources forestieresforestières quiqui aa conduit,conduit, enen Afrique, aà l'exclusionl' exclusion dede leurleur valeur socioéconomiquesocioeconomique etet a leur marginalisationmarginalisation au profit desdes richessesrichesses minières,minieres, desdes produitsproduits de rente et du bois d'reuvred'ceuvre (acajou, ebene,ébène, etc.).

76 Producteurs Grossiste1:Grossiste 1: achèteachete chezchez leIe producteur et achemine laIa marchandise en ville (à(a Kinshasa par exemple)exempIe) ,--:---:-:-:--:----,LL::.-----'rossiste 2:2: achèteachete chezchez leIe grossistegrossiste 11 et commercialise son produit dans unun dépt)tdepot Semi-grossiste: du dépôtdepotjusqu'aux jusqu'aux grands marchesmarch& DétaiHaut:Detaillant: du grandgrand marchémarche jusqu'auxjusqu'aux petits marchesmarchés

Consommateurs

Figure 7: CircuitCircuit commercialcommercial

A cece jour,jour, lala biodiversitébiodiversite desdes forétsforets tropicalestropic ales n'estn'est pas pas encoreencore entièremententierement inventoriéeinventoriee etet lesles chenilles comestibles de RDC non pas encore eteété identifiéesidentifiees de fac;:onfawn systématique.systematique. MalgréMalgre tout,tout, depuis la ConférenceConference de Rio (Sommet de la terre, 1992),1992), les PFNL sont de plus enen plusplus prispris enen considération.consideration. La pauvret6pauvrete etet lesles aléasaleas sociopolitiquessociopolitiques poussentpoussent égalementegalement lesles populationspopulations A. a se tournertoumer versvers lala consornrnationconsommation de ces produits par ailleurs culturellement trèstres appréciés.apprecies. Les chenilles/larveschenillesllarves dans l'alimentation des congolais PariniParmi les PFNL,PFNL, lesles insectesinsectes occupentoccupent uneune placeplace nonnon négligeable.negligeable. En effet,effet, lesles insectesinsectes constituent lesles 4/5 des espècesespeces du régimeregime animal,animal, ils ontont uneune largelarge distributiondistribution etet renfermentrenferment 1 383 espècesespeces comestibles dans Iele monde (38 % en Afrique,Afrique, 37 %% enen Amérique,Amerique, 1717 %% en en Asie,Asie, 6 % en Australie etet 22 %% enen Europe).Europe). LesLes insectes insectes peuvent peuvent &re etre consommés consommes A.a differentsdifférents stades de developpementdéveloppement soussous forme d'd'ceufs, reufs, de larves, nymphes, pupes et adultes),adultes), néanmoinsneanmoins 8080 pourpour cent sont consommésconsommes au stade immatureimmature (Ramos-Emorduy,(Ramos-Emorduy, 1996).1996).

Les enquétesenquetes ont révélérevele un fort taux de consommationconsommation de chenilles (70 %). IIIl est intéressantinteressant de constater qu'qu'environ environ 6565 pour cent savent que les chenilleschenilles ont uneune bonnebonne valeurvaleur nutritionnelle,nutritionnelle, tant dudu pointpoint dede vuevue qualitatifqualitatif queque quantitatif.quantitatif. C'estC' est doncdonc unun alimentaliment quiqui présentepresente unun aveniravenir certain compte tenutenu dede la malnutritionmalnutrition quiqui atteint un taux exorbitant dede 64 pourpour centcent desdes congolais (Anonyme, 2002). UneDne éducationeducation nutritionnelle appropriéeappropriee peut accroîtreaccroitre lala fréquencefrequence de consommation actuelle des chenilles (1 fois par semaine par menage),ménage), si l'offre estest disponible.disponible. Pour lutterlutter contrecontre lala malnutritionmalnutrition infantile (kwashiorkor) onon conseilleconseille d'associerd'associer la farine de chenilles et de sojasoja dansdans lala fabricationfabrication desdes bouilliesbouillies destinéesdestinees auxaux enfants.enfants.

L' aveniravenir dede l'exploitationl' exploitation desdes chenilles peutpeut aussi trouver des débouchésdebouches dans leIe surplussurplus d'd'aliments aliments pour betailbétail qui,qui, apresaprès la maladie de la vache folIe,folle, ne peuvent plus contenir de farine animale; or les chenilles possèdentpossedent des qualitésqualites nutritives intéressantesinteressantes pour cela.

L' exploitation des chenilles/larves Le mode de récolterecolte des chenilles/larves varie selon les provinces etet lala vegetationvégétation (sa(savane, vane, foret).fora). Si, en savane,savane, la récolterecolte se faitfait A.a 100100 pour pour cent cent par par ramassage,ramassage, il il n'en n'en est pas de mémememe enen forêtforet ouoù l'abattagel' abattage est plusplus pratiquépratique que leIe ramassage.ramassage. Dans la provinceprovince de Bandundu, 49 pour cent des persormespersonnes interrogeesinterrogées reconnaissentreconnaissent que la recolterécolte de chenilles se fait par abattageabattage desdes arbresarbres qui, àa lala longue,longue, entraineentraine lala disparitiondisparition desdes chenilles.chenilles. UneDne sensibilisationsensibilisation est nécessairenecessaire afin d'eviterd'éviter cesces disparitions qui influent sur l'insecuritel'insécurité alimentairealimentaire et la pauvrete.pauvreté. Le séchagesechage àaI' l'air air librelibre etet lala fumigationfumigation demeurentdemeurent lesles principales techniques, encore empiriques, utiliseesutilisées par les producteurs (paysans) pour la conservationconservation des chenilles.chenilles. 11II est est connuconnu queque cettecette fumigation peut, dans certains cas, conduireconduire àa lala formationformation dede composéscomposes cancérigènes. cancerigenes. 11 II est donedonc nécessairenecessaire de mettre au point des méthodesmethodes de séchagesechage appropriéesappropriees dans un proche avenir.avenir.

La saisonnalitésaisonnalite de la production naturelle de chenilles et la recherche de chenilles dansdans lala nature,nature, selon la densitédensite aléatoirealeatoire desdes plantesplantes hôtes,hOtes, constituentconstituent quelquesquelques obstaclesobstacles àaI' l' exploitation exploitation desdes

77 chenilles. IIIl doitdoit &reetre possiblepossible dede produireproduire desdes chenilleschenilles horshors saison, saison, dansdans desdes conditionsconditions contrôlées,controlees, par exemple, par la mattrisemaltrise de l'etapel'étape quiqui vava des ceufs

La commercialisation des chenilles L'influence de lala marginalisationmarginalisation des PFNLPFNL enen général,general, etet doncdonc desdes chenilles/larves,chenilles/larves, initiéeinitiee depuis Iele contact avec l'européen,l'europeen, sese faitfait encoreencore sentirsentir dede nosnos jours.jours. CetteCette marginalisationmarginalisation est heureusement contrebalanceecontrebalancée par Iele poids culturel du comportement alimentaire (Hladlik(IDadlik et al.ai. 1996). En plus dede lala marginalisation,marginalisation, enen régression,regression, lala commercialisationcommercialisation des chenilleschenilles connaitconnait quelques obstacles: • Iele mauvaismauvais etatétat des routes,routes, Helié àa l'étenduel'etendue dudu territoireterritoire etet àa l'instabilité l'instabilite politico-politico­ socioeconomique,socioéconomique, limite la rapiditérapidite des échanges;echanges; • Iele caracterecaractère informel de l'activitel'activité quiqui ne présentepresente pas de garantie; • leIe circuitcircuit commercialcommercial n'est paspas structuré,structure, lesles producteursproducteurs travaillenttravaillent seulsseuls commecomme lesles grossistes et les detaillants.détaillants. LesLes producteursproducteurs subissentsubissent Iele prixprix fixefixé parpar l'acheteurl'acheteur grossiste par exemple,exemple, et ilsils nene peuventpeuvent vendrevendre leursleurs marchandisesmarchandises dans les zoneszones ruralesrurales seulement si les acheteurs s's'y y presentent.présentent.

IIIl fautfaut organiserorganiser la structurestructure etet leIe circuitcircuit commercial:commercial: on peutpeut penserpenser auau regroupementregroupement des differentsdifférents acteurs en coopérativecooperative de producteurs et de commergants:commer~ants: • leIe produit présentépresente sur Iele marcMmarché n'n'est est pas concurrentiel, i1il est trèstres souventsou vent avanceavancé ou impropre àa la consommation; • les aléasaIeas politiques, trèstres frequentsfréquents en RDC ces dernieresdernières annees,années, creentcréent des invendus,invendus, ce qui découragedecourage lesles producteurs.producteurs.

Perspectives L'insécuritéL'insecurite alimentairealimentaire et lala pauvretépauvrete sévissentsevissent enen RDCRDC leIe potentielpotentiel enen ressourcesressources naturellesnaturelles dont dispose leIe pays.pays. La productionproduction dede chenilleschenilles pourraitpourrait éstreetre plusplus importante,importante, maismais e1leelle souffre de plusieurs pesanteurs. Si Iele grossiste et leIe détaillantdetaillant estiment que leur activitéactivite est rentable en ville, i1il n'enn'en estest paspas dede méme meme pourpour leIe paysan paysan producteurproducteur quiqui estest plongéplonge dansdans uneune pauvretépauvrete extreme.extréme. Or, les difficultésdifficultes que connaissent actuellement lala RDCRDC et la plupart de pays africainsafricains resultent,résultent, dans une largelarge mesure, d'erreursd'erreurs d'appreciationd'appréciation qui remontent aà la premièrepremiere decenniedécennie de développementdeveloppement (suite aà la ConférenceConference du Caire, 1961), et qui sese sontsont pratiquementpratiquement répétéesrepetees jusqu'a aujourd'hui.aujourd'hui. Ces erreurserreurs ontont longtempslongtemps consistéconsiste dans la visionvision sectoriellesectorielle dudu developpementdéveloppement et et lala nonnon intégrationintegration des aspectsaspects environnementauxenvironnementaux dans dans lesles projets de développement.developpement.

Aussi, on nene peutpeut paspas isolerisoler lala problématique problematique particulièreparticuliere desdes chenilles/larveschenilles/larves de lala visionvision systémiquesystemique du développementdeveloppement durabledurable qui reste la méthodologiemethodologie actuellementactuellement appropriéeappropriee pour intégrerintegrer l'l'amélioration amelioration des conditions de vie de la popUlation.population. On doit pratiquerpratiquer cece qu'qu'on on appelle actuellement l'amenagementl'aménagement integre intégré du du territoireterritoire definidéfini commecomtne lala recherche, dans leIe cadrecadre géographiquegeographique d'und'un payspays ou d'un territoireterritoire donné,donne, d'une meilleuremeilleure affectationaffectation de l'espace enen fonction des ressources naturelles et des activitesactivités socioéconomiquessocioeconomiques (Maldague, 2001).

78 IIIl necessite,nécessite, au prealable,préalable, un diagnostic de l'étatl' etat dede développementdeveloppement dudu territoireterritoire concern6concerne parpar desdes actions de développementdeveloppement durable. Ce territoire considereconsidéré commecomme unun systèmesysteme rural doitdoit étreetre analyséanalyse aà partir de six sous-systèmes:sous-systemes: l'écosystèmel' ecosysteme plus ses ressources naturelles, l' aménagementamenagement du territoire, Iele systèmesysteme de production, les conditions de vie de lala population,population, lesles catalyseurs internes et lesles catalyseurscatalyseurs externes.extemes. CeCe n'estn'est queque dans ce cadre queque l'onl'on peut intégrerintegrer la problématiqueproblematique des chenilles/larves. En amont de la production des chenilles, on peut envisager la domesticationdomestication des plantes hateshôtes et en aval, ilil yy a a lieulieu d'd'organiser organiser leIe circuitcircuit commercial,commercial, leIe conditionnement, la diversification d'usages, etc.etc.

Conclusion

Une enquéteenquete a étéete réaliséerealisee àa KinshasaKinshasa pourpour évaluerevaluer lala contributioncontribution des chenilleschenilles et larveslarves comestibles aux efforts de lutte contre l'insecuritel'insécurité alimentaire etet la pauvretépauvrete en RDC. De cette enquete qui a couvertcouvert 1212 desdes 2424 communes communes dede KinshasaKinshasa etet les les grossistes, grossistes, détaillantsdetaillants etet consommateurs, on peutpeut retenir:retenir:

1) 70 pour cent dede lala populationpopulation dede KinshasaKinshasa consommeconsomme des chenilles, soit en raisonraison dede leurleur valeur nutritive (65(65 %)%) etlouet/ou dede leur gout,gait, soitsoit parpar habitudehabitude alimentaire.alimentaire. C'estC'est donc un marchemarché potentiel trestrès important, qui meritemérite de recevoirrecevoir uneune attentionattention particuliere.particulière.

2) La récolterecolte des chenilles/larveschenillesllarves se fait, malheureusement, trestrès souvent par abattage des plantesplantes hateshôtes des zones forestièresforestieres (49(49 % au Bandundu)Bandundu) cece qui entraineentraine déjàdeja lala disparitiondisparition de quelques especesespèces dede chenilles. La stratégiestrategie d'ameliorationd'amélioration dede cette activitéactivite devra, entreentre autres, sensibiliser les les producteursproducteurs afin afin d'eviter d'éviter ce ce modemode dede recolterécolte quiqui contribue aà la deforestationdéforestation et la réductionreduction de lala fertilitéfertilite desdes sols.sols.

3) Le conditionnement et la conservation des chenilleschenilles doivent étreetre améliorés.ameliores.

4) Un grand nombre de chenilles sont consommeesconsommées dansdans lesles differentesdifférentes provincesprovinces dede lala RDC,RDC, aà l'exception dede lala provinceprovince du Kivu et d'une partiepartie dudu Bas-Congo.Bas-Congo. SuiteSuite àa lala marginalisationmarginalisation qui frappe presque tous les PFNL, il n'n'existe existe pas une clef de déterminationdetermination des chenilles. La diversitédiversite ethnique desdes personnes interrogeesintenogées n'an'a paspas facilitéfacilite l'identificationl'identification préciseprecise desdes chenilles àa partir des noms vemaculaires.vernaculaires. Quant aux autres larves comestibles, l'enquetel'enquéte en a identifiéidentifie troistrois dont leIe volumevolume est trèstres négligeable,negligeable, bien qu'elles soientsoient appréciésapprecies par la population.

5) Ce commercecommerce n'est paspas organisé,organise, malgrémalgre l'importance dudu marche.marché. EnEn outre, leIe circuitcircuit dede commercialisation comporte de nombreux intermediairesintermédiaires entre producteur et consommateur. CommeConune cettecette activiteactivité n'estn'est pas contrôlée,contrOlee, elle procureprocure auxaux grossistesgrossistes etet détaillantsdetaillants 125125 et 20 pourpour centcent dede margemarge bénéficiairebeneficiaire respectivement.respectivement. TousTous lesles grossistesgrossistes etet détaillantsdetaillants interrogesinterrogés reconnaissent reconnaissent que que c'est c'est uneune activitéactivite rentable, ce quiqui justifiejustifie l'augmentation dudu nombrenombre d'intervenants dansdans lala filière.filiere.

6) Le marchémarche des chenilles/larves est est appeleappelé aà s'agrandirs'agrandir sisi on tient comptecompte de sesses diversesdiverses utilisations: preparationpréparation desdes chenilles, fabricationfabrication desdes farinesfarines pourpour enfants (mal nourris ou bien-portants), prescriptions alimentaires (diabétiques,(diabetiques, anémiques,anemiques, etc.), aliments pour bétailbetail et pourpour poissons,poissons, etc. AvecAvec sasa teneurteneur moyennemoyenne en protéineproteine (50-60(50-60 % sur poidspoids sec),sec), lala chenille constitue un véritableveritable concentréconcentre protéiqueproteique quiqui surpassesurpasse leIe soja,soja, lala viandeviande etet les les ceufsreufs de poule.

7) 11II est impossibleimpossible d'evaluerd'évaluer aujourd'hui avec exactitude Iele niveauniveau dede productionproduction desdes chenilles/larves enen RDC avec les problèmesproblemes conjoncturels: occupationoccupation dede plusplus dede 1/3 du territoire national parpar la rébellion,rebellion, absenceabsence de politiquepolitique nationalenationale etet cohérentecoherente dede développement,developpement, mauvais etatétat de routes, etc. Neanmoins,Néanmoins, lesles quantitesquantités offertes s'eleveraients'élèveraient

79 a 13 440 tonnes, avecavec uneune prédominancepredominance des chenilles en provenance desdes provinces de l'Equateur etet dede Bandundu.Bandundu.

8) En plusplus desdes problèmesproblemes conjoncturelsconjoncturels signaléssignales au point 7, ili1 existeexiste deuxdeux facteursfacteurs principauxprincipaux (determinants)(déterminants) qui peuvent renforcerrenforcer lala contribution de la récolterecolte des chenilles/larveschenillesllarves aux efforts de lutte contre rinsécuritél'insecurite alimentairealimentaire etet lala réduction reduction dede lala pauvreté:pauvrete:

• D'une part,part, l'l'organisation organisation des acteurs impliquesimpliqués dansdans la commercialisation,commercialisation, notamment parpar leIe regroupement des producteurs,producteurs, transporteurs, grossistes et détaillants.detaillants. • D'autreD' autre part,part, lesles producteursproducteurs (collecteurs)(collecteurs) parcourentparcourent de grandesgrandes distancesdistances dans lala for&forSt àa lala rechercherecherche des chenilles dont les plantes hôteshotes sontsont inégalementinegalement réparties.reparties. II faut favoriser la domestication desdes plantesplantes hateshôtes dans Iele cadre de l'agroforesterie et optimiser les méthodesmethodes de multiplication des plantesplantes hôtes.hates.

9) Le commerce des chenilles àa Kinshasa est permanent, car Kinshasa peut recevoir desdes produits venant de toutes les provinces 10 moismois parpar an. IIIl y aa doncdonc moinsmoins dede risquerisque dede rupturerupture dede stock.

Vu la complexitécomplexite de l'insecuriterinsécurité alimentairealimentaire et de la pauvreté,pauvrete, il est recomrnandablerecommandable queque l'appui appropriéapproprie aà la gestion durable des chenilles/larveschenillesllarves soit apportéapporte dans Iele cadre de rI' aménagementamenagement intégréintegre du territoire,territoire, parpar l'approchel' approche systémiquesystemique et lala gestiongestion participativeparticipative desdes milieuxmilieux spécifiques.specifiques. IIIl est impératifimperatif dede continuercontinuer l'inventairel'inventaire desdes chenilles/larveschenillesllarves dansdans lesles différentesdifferentes provinces, sursur une longue dureedurée comme celacela aa étéete réalisérealise auau KatangaKatanga parpar MalaisseMalaisse (1997),(1997), conformémentconformement a5. la la methodologieméthodologie proposee proposée par par Mbolo Mbolo etet Lejeune (2002)(2002) pour une meilleure collecte des donnéesdonnees sur les PFNL.

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80 l' amenagementaménagement et aAIa la gestiongestion dudu territoireterritoire desdes etablissementsétablissements humainshumains etet des ressources naturelles. ERAIFT-UNESCO-PNUD.ERAIFT -UNESCO-PNUD. Kinshasa.Kinshasa. Mbemba, FF etet Remacle, Remade, J. J. 1992. 1992. Inventaire Inventaire et et composition composition chimiquechimique desdes alimentsaliments et denréesdenrees alimentaires traditionnelstraditionneis dudu Kwango-KwiluKwango-Kwilu auau ZaYre.Zaire. PressesPresses universitaires dede Namur,Namur, Namur,Namur,80p. 80 p. Mbolo, M., Walter,Walter, S. S. et et Lejeune, Lejeune, J. J. 2002. 2002. La La collecte collecte et et l' I'analyseanalyse des des donnéesdonnees statistiquesstatistiques sur Iesles produitsproduits forestiersforestiers non ligneux,ligneux, uneune étudeetude pilotepilote auau Cameroun.Cameroun. UniversitéUniversite dede YaoundeYaoundé et FAO, Rome. Mercier, J.R.J.R. 1991. 1991. La La &forestation deforestation en en Afrique. Afrique. Situation Situation et et perspectives. perspectives. CYCY Chandoreille, Chandoreille, Edisud. Aix-en-Provence, 176176 p. Pomel, S. et Salomon,Salomon, JN.IN. 1998. 1998. La La &forestation deforestation dans dans leIe monde monde tropical.tropical. PressePresse UniversitaireUniversitaire de Bordeaux, Talence, 160160 p. Ramos-Elorduy, J.J. 1996. 1996. R6le Role des des insectes insectes dans dans l'alimentation l'alimentation en en for& forSt tropicale,tropicale, chapitrechapitre 21.21. In: L'L' alimentation en for&forSt tropicale,tropic ale, interactionsinteractions bioculturelles etet perspectivesperspectives de developpement.développement. Vol.Vol. I: LesLes ressourcesressources alimentaires:alimentaires: Production et consommation,consommation, parpar Hladlik, C.M., Hldadik, AA. Pagezy, Linares, O.F.,0.F., KoppertKoppert J.A.G.,J.AG., Froment,Froment, A.A Ed.Ed. UNESCO-MAB, Paris. Tabuna, H.H. 2000. 2000. EvaluationEvaluation desdes échangesechanges desdes produitsproduits forestiersfore stiers non ligneux entre l'Afriquel' Afrique subsaharienne et l'Europe,I'Europe, FAO-CARPE.FAO-CARPE.

81 Annexe de I'etudel'étude dede cas sur laIa RépubliqueRepuhlique dérnocratiquedemocratique du Congo

Chenilles du Bas-Congo (Dialecte:(Dialecte: Kikongo)

.·Noms.desNoms des chenilles Noms des planteshOtes.plantes hôtes Noms vernaculairesvernaculaire,s Noms scientifiguesscientifiques Noms vernaculaires Noms scientifiguesscientifinues

BISU NudaureUaNudaurelia dionedione ou ImbrasiaImbrasia dionedione 1. Nkamba Milicia excelsa Fabricus saturniidaesatumiidae == AttachidaeAttachidae 2. Kifitidi Antidesma membranaceum 3. Kifilu Vitex madiensismadiensis 4. Nfulunta Psidium guajava Lobobunaea phaedusa Dryru KABA 1. Kilolo Annona senegalensis Nudaurelia macrothyris RothschildRothschild 2. Kigala Crossopteryx febrifugafebrifuga F. saturniidaesatumiidae 1. Sesa (Nkungu nteke) Chaetacarpus africanus KWESU 2. Dela dila Monotes expansa 3. Kidimbi Ochna afzeli alcinoe Stoll 4. Manga Mangifera indica F. saturniidaesatumiidae 5. Akasia Rachosperma auriculiformis 1. Kienga Sarcocephalus latifoliuslatifoUus MAKEDIMAKEDIKEDI KEDI - 2. Mpuku-mpuku Anthrocleista schweinfurthii 3. Akasia Rachosperma auriculiformisauriculifonnis 4. Divoka Persea americana 5. Manga Mangifera indica. Elaphrodes lactea Gaede 6. Nsafu Dacryodes eduliseduUs - Kimbwenge cetveldeana - Sela Albizia ferrugferruginea inea MALOMBA LOKA - Kibidi Canarium schweinfurthii MASELA ou NLUTI - Kifundi Leptoderris concongolensis golensis MBIDI Sela AlbiziaAlbiziaferruginea ferruginea NFUDI Kisjele1eKisjelele Pteridium aquilinum MIMPEMBA Kiseka (plusieurs hôtes)hOtes) Pentaclethra eetveldeana MINGOMBOMINGOMBOou ou 1.I. Ngansi Pentaclethra macrophyllamacrophylla NSYELELE Imbrasialmbrasia oyemensisoyemensis Rougeot 2. Yensi MacaMacaranga ranga monandra MINSANGULA (F. saturniidae)satumiidae) Imbrassia rhodinia Rothschild 1. Kutakanu Maesobotrya vermeulenii MINSENDI (F. saturniidae)satumiidae) Melanocera nereis Rothschild MINSENDI mia Ndombe MINSONGO 1. Sela AlbiziaAlbiziaferruginea ferruginea 2. Diladila Manotes expansa Nuaurelia authina Karch 3. Manga Mangifera indica Imbrassialmbrassia ertliertU Rebel 4. Nkungu nteke Chaetocarpus africanus MINSUKA (F. saturniidae)satumiidae) Kitundibila Aframomum stipulatum MVINZU 1. Kingela Ricinodendron heudelotii 2. Kimbaki Funtumia africana 3. Kinzeznze Holarrhenia floribunda CirinaCirinaforda forda Westwood 4. Kivinsu Petersianthus macrocarpus Anaphes sp. 5. Akasia Rachosperma auriculformis N'GALA (Kwati)(Kwati) Antheua insignata GaedeGaede Kigala CrossopterixCrossopterixfebrifuga febrifiiga N'KANKITIN'ICANKITI Kimuindu Bridelia muricatha NSANGA Kisanga Hymenocardia ulmoides

NSANI NSINDI Kisani Caloncoba welwitshii I.1. Mansinda Hyparrhenia diplandra NZIOZIO 2. Kisindi Eriosema psoraleoides Kifundi Leptoderris congolensis BISUBIMBA BIKOBO MBAMBA MABILIBILI MAICELEICELEMAKELEKELE Mbamba LindaLindacheria cheria dentata MALEMBA -- MASI Fiolungwa

82 MBAMBI Herbes (Poaceae) Kimasi MBONDI Kisamvi Kimbambi (mbadi) MBOTA Mbota Millettia versicolor MBOTO Kiboto MBUBUTA (provo(provoque que la Mbwenge Millettia eetveldeana diarrhéediarrhee sanguinolente si -- pas bien cuit: poils) Kilombele MBULUKUTU MBWENGE -- MINSUNDI NDIENGA NDOMBELE NGAMINGANI NKAKANKAKANKAKA NKAKA NSONGONSONGO Sinda (Poaceae)(poaceae) Hypparhenia diplandra NKANGATI Nsongi NKUNKU Kikangati NSANGIDIKA Plusieurs hôteshotes NSATI NSIANGI Kingela Millicia excelsa NSEKENA Poaceae NSILA Nsekena NGONGA NKOSO Ntunu Harungana madagascariensis NGUNGULUBWELO Kifundi (lianes)(hams) NSINI Kinfundi Herbes (Poaceae)

83 Chenilles dede BandunduBandundu

Les nomsnoms vernaculairesvernaculaires sontsont enen dialectesdialectes Kiyaka (Kiy) et Kimbala (Kim).

·NomsNoms vernaculaires Noms scientifiques Plantes hôteshOtes 1. Bikuku (Kiy) -- Bikubwakubwa 2. Bikeke (Kim) -- -- 3. Kalawamba (My)(kiy) -- Ngungu 4. Makangu (Kiy) Imbrasia1mbrasia oyemensisoyemensis --- 5. Makasakasa(Kiy)Makasakasa (Kiy) -- 6. MalculakulaMakulakula (Kiy) -- 7. Makalambila (Kiy) -- 8. Malombala (Kiy) -- Lombala 9. Mangalu (Kiy) -- to.10. Mangalu (Kiy) -- II.11. Mibamba,Mibamba, Mawakasa (Kiy) -- Mubamba 12. Mibubu (Kiy) -- Mbubu (Caloncoba welwitschii)welwitschii) 13. Mibondi (Kiy) -- Misili (Pteridum centrali-africanum) 14. Mitekwa (Kiy) -- IS.15. Mikwati,Mikwati, Mingolo (Kiy) CirinafordaCirina forda Mukwati ou ngungo (Crossoptetyx(Crossopteryxfebrifuga) febrifuga) 16. Mimbimbi (Kiy) -- Ntungila et singa-singa, Millettia laurentiilaurentii 17. Mikuswala (Kiy) -- Hyparrhenia diplandra 18. Mimwangumwangu (Kiy) -- Millettia sp.sp. 19. Minkoko (Kiy et Kim) -- 20. Mintsongutsongu (Kiy)(Kiy) -- 21. Milongo (Kim) -- 22. Misa (Misati) (Kiy), Misamisa 23. Mitengu (Kiy) 1mbrasiaImbrasia ertli Rebel 24. Miwuka 25. Mitsona 26. Ngongolo 27. Tunzengele (Kiy) 28. Misionsio

Chenilles de la province du KasaYKasal orientaloriental etet occidentaloccidental

Les nomsnoms vernaculairesvernaculaires des chenilles les plusplus connuesconnues desdes deuxdeux KasaYKasal sontsont en Tshiluba, un dialecte parleparlé dans les deuxdeux provinces.provinces. Les espècesespeces Imbrasia oyemensis,oyemensis, Imbasia ertli, CirinaCirina fordaforda sontsont lesles mieuxmieux connuesconnues etet commercialiséescommercialisees tant aux KasaïKasal qu'en dehorsdehors dede lala province.province.

Noms des chenilles (meshi...)(meshi ... )

1. Bikubala (= mimbambi en kiyaka) 2. Bishamujilu 3. Bishanda 4. Bishilushilu (sur Pteridium) 5. LukwangaLulcwanga (sur (sur Hymenocarda Hymenocarda acida)acida) 6. Kidikidi 8. Mabwabwa 9. Mangaya to. Masamba = CirinafondaCirina fonda Westwood 11. Miasakelende = 1mbrasiaImbrasia ertli Rebel 12. Tumpalu 13. Tumpamina 14. Tumpekete = Imbrasia oyemensisoyemensis Rougeot

84 Chenilles dudu KatangaKatanga

Les chenilles de la provinceprovince de Katanga sont les mieux connues, gracegrice au travail de MalaisseMalaisse (1997) dans cette partie dede lala RDC. Les nomsnoms vemaculairesvernaculaires sontsont enen Kibemba,Kibemba,le le dialectedialecte locale.locale.

NontsNoms scientifiqoesscientifiques NomsNomsvernaculaires vernaculaires PlantesPlanteshOtes Mites ' FamiliesFamilles des Attacideae 1. Athletes gigasgigas Sonthonnax Brachystegia taxifoliataxifolia 2. A. semialba Sonthonnax Finamuinga Acacia camplylacantha; JulbemadiaJulbernadia panpaninlata; in lata; 3. Attacideae sp.sp. 11 Namusuluka Brachystegia; B.B. spiciformis;spiciformis; B. longefollia;longefolUa; 4. Attacideae sp. 2 julbernardiajulbernardia paniculata:paniculata: DiplorfyDiplorfy 5. Attacideae sp. 3 Finamukuntampele 6. Bunaea alcinoe FinakifumbeFinalcifumbe 7. BunaeopsisBuiraeopsis aurantiacaaurantiaca RothschildRothschild Kawanatengo Ekebergia benguelensis; ; 8. Cinabra huperbrus WestwoodWestwood Piliostigia thoningii 9. CirinafordaCirina forda FinkubalaFinlcubala Impevala cynlinddric; Hyparthema sp.sp. 10. Gonimbrasia hecate R. Mukasa, Mikoso JulbernardiaJulbemardia pan paniculata iculata 11. G. rechelmanni Weymer Finakibobo Enythrophleum suaveolens Kisansapelebele Combretumpsidioides; Terminalia mallismalUs 12. G. zambesina Walker Erythrophleum africanum;africanum; JulbemardiaJulbernardia paniculata; 13. Goodia kuntzeikuntzei (dewitz)(dewitz) Finamembe Diplorhynchus condilocarpon Fitasondwa Diospyros mespiliformis; Strychnos potatorumpotato rum 14. Gynanisa ata Stand Manotes africanus; M. glaberglaber Kawanatengo Brachystegia taxifolia; JulbemadiaJulbernadia palliculatapaniculata 15. Imbrasialmbrasia dionedione FabriciusFabricius Finasepe Khaya nyasica; Ficus sp.; Uapaca nitioda; BrideliaBridelia 16. Imbrasia macrothyris Rothschild Kawanatengo duvigneaudii 17. I.1. rubrarubra Bouvrier Divers Uapaca 18. I.1. epimetheaepimethea Pambala Uapaca sansibarica 19. LoboLobobunaea bunaea SatumusSaturnus Fab.Fab. FinamusukuFinamusulcu Erythropheum suaveolens; AfziliaAft,ilia quanzensis 20. Melanocara parvaparva RothschildRothschild Finkubala 21. Microgone parva Rothschild Finamumangu JulbernardiaJulbemardia paniculata 22. TangorapsisjlavinataTangorapsis flavinata Walker ---- 23. Urota sinopesinope Westewood Kisansapelebele Diplorynchus condilocarpum 24. Usta terpsichoreterpsichore (Maassen(Maassen et Allophylus africanus Weyding) Finakisumgwa Erythrina abyssinicaabyssinica Finashimpanpa Famille des LirnacodidaeLimacodidae Manotes africanus; M.M. glaber; M.M. katangensiskatangensis 25. Limacodidae sp.sp. 11 Famille des Noctuidae Tubambe Julbernardia paniculatapaniculata 26. Nyodes prasinodesprasinodes Pront Famille des Finamisilu Pteridium centrali-africanum 27. Anaphe panda (Boisduval)(BoisduvaI) 28. Antheua insignata GaedeGaede Finamisalia Pseudelachnostylis maprouneifolia 29. Drapetides unifonnisuniformis swinhoeswinhoe Tukoto Julbernardia paniculata;paniculata; BrachystegiaBrachystegia boehmiiboehmii 30. Elaphnodes lactea GaedeGaede Tulongue, Lubeba Pterocarpus tinctoriustinctorius 31. Notodontidae sp.sp. 11 Tunkubu Brachystegia (diverses espèces)especes) 32. Notodontidae sp. 2 Mitansondwa Manotes africanus 33. Notodontidae sp.sp. 33 Nakampama Combretum molle 34. Rhenea mediata WalkerWalker Lusambwa Imperata cylindricacylindrica Famille des ThaurnetopoeidaeThaumetopoeidae 36. Thaunmetopoeidae sp.sp. 11 37. Thaunmetopoeidae sp.sp. 22 Kilimbwelumbwe Mushishia Phyllocomus lemaireanus Familles inconnues Memecylon jlavovirensflavovirens --- JulbernardiaJulbemardia paniculata; paniculata; Brachystegia Brachystegia boehmii; boehmii; B.B. Nakamionga spiciformis; B.B. longifolialongifolia -- Brachystegia boehmii Kiwewe

85 Chenilles dede lala provinceprovince dede I'Eguateur l'Equateur Lingala = Ngombe-doko

Noms des chenilles . Noms desplantesdes plantes hôteshOtes NOmsNoms . NomsNoms·.scieritifiques scientifiques Noms vernaculaires Noms scientifiqllesscientifiques vernaculaires 1. Mboyo (Mb6)(Mbo) ImbrasiaImbrasia oyentensisoyemensis Bob6,BoM, bobw8bobwl.! Entandrophragma candollei Harms 2. Likoto (Koto) ImbrasiaImbrasia truncata 1. Bokuku, Bohulu Gossweilerodendron balsamiferumbalsamtferum 2. Bosongo Ricinodendrom heudelotii (Ball)(BaIl) 3. Bolinzo 3. Ngbanda ngbanda CirinaCirinaforda forda Ngbanda Petersianthus macrocarpuslIlacrocarpus 4. Mbinzo (so) Imbrasia ertli Rebel - Bolinzo EtythropheumErythropheulIl guineensis 5. Taku Anaphe sp. - Etakutaku Petersianthus macrocarpus Bridelia atroviridis Benth 6. Ligegele Nudaurelia ntacrothyrismacrothyris 1. Libamba 2. Bosanza Albizia adiantifolia Benth 3. Bokungu Pentachletra macrophylla Benth 4. Ekanga Piptadeniastrum africanum Amphimas pterocarpoidespterocarpoides Harms 5. Bohulu (Hook. F.) Brenan 7. Mbona Pseudathera anobita Gossweilerodendron balsamtferumbalsallliferum 1. Lisenge (verm) Harms 2. Ebonabona (bobona) I.I. UapacaUapaca guineesisguineesis 8. Zinzi - - Lizinzi 2. Coelocaryon bottyoidesbotryoides Vermoesen 9. Kuluka - - Bosongo Caloncoba welwitschiiwelwitschii Ricinodendron heudelotii

86 2.4. RepubliqueRépublique dudu Congo:Congo: LesLes chenilles comestibles dede lala RepubliqueRépublique du Congo: InteretIntérét alimentairealimentaire et et circuits circuits dede commercialisation.commercialisation. CasCas de Brazzaville par Jean-Jean­ Baptiste Moussa

Remerciements

Je voudrais tout d'abord remercierremercier la FAO qui a perçuper~u l'intératl'interet d'effectuer desdes recherchesrecherches sur les insectes comestibles comme alimentation d'appoint pour dede nombreuxnombreux payspays tropicaux.tropic aux. MesMes remerciements s'adressent enen particulierparticulier a FrançoisFran~ois Ndeckere-Ziangba, expertexpert dede lala FAO, qui a fait l'étudel' etude critiquecritique dudu manuscrit.manuscrit. QueQue leIe DocteurDocteur BaniBani Grégoire,Gregoire, membre du GREBGREB (Groupe(Groupe de recherche sursur l'écologie1'ecologie et lala biologiebiologie desdes populations)populations) qui partagepartage avec moimoi lesles mamesmemes préoccupationspreoccupations auau sein de ce groupe,groupe, trouve ici l'expressionl' expression de toutetoute marna reconnaissancereconnaissance pour toutes les informationsinformations utiles fournies sursur les insectesinsectes comestibles.comestibles. JeJe n'oublierain' oublierai pas lesles etudiantsétudiants de la FaculteFaculté des sciences et ceux de 1'IDRl'IDR (Institut(Institut de développementdeveloppement rural) et toutes les personnes anonymes qui m'ontm' ont aidéaide lorslors desdes enguatesenquetes sursur leIe terrain.terrain.

ResumeRésumé

Les premièrespremieres étudesetudes réaliséesrealisees ont montrémontre que plusieurs espècesespeces d'insectes sontsont consomméesconsommees enen RepubliqueRépublique dudu Congo. Cette consommation estest pratiqueepratiquée parpar la majoritémajorite des populationspopulations et couches sociales du pays.pays. SiSi lesles orthoptères,orthopteres, isoptères,isopteres, coléoptèrescoleopteres etet lépidoptèreslepidopteres sontsont lesles insectes préférés,preferes, différentesdifferentes especesespèces d'lmbrasia,d'Imbrasia, lesles Noctuidae,Noctuidae, CoeliadesCoeliades libeonlibeon DruceDruce etet Rhyncophorus phaenicis semblent etre&re les plus appréciés.apprecies. La récolterecolte desdes chenilleschenilles estest artisanaleartisanale et souventsouvent manuelle.manuelle. LesLes chenilleschenilles commercialiséescommercialisees A.a Brazzaville proviennent de toutestoutes lesles régionsregions du payspays etet sontsont consomméesconsommees fraichesfraiches ouou fumées.fumees. Il11 existeexiste plusieursplusieurs intermédiaires,intermediaires, du récolteurrecolteur au consommateur.consommateur. Le commercecommerce des chenilles,chenilles, bienbien queque saisonnier,saisonnier, procureprocure auxaux commerçantscommer~ants (grossistes et revendeurs)revendeurs) des revenusrevenus assezassez substantiels.substantiels. EnEn conclusion,conclusion, quelquesquelques mesures en vue d'améliorerd'ameliorer la la productionproduction etet lala commercialisationcommercialisation desdes insectesinsectes ontont étéete suggérées.suggerees.

Introduction

Les insectesinsectes ont dede touttout tempstemps contribuécontribue aa l'alimentation l'alimentation d'appoint dansdans les payspays enen développement.developpement. EnEn consultant lala bibliographie sursur I'l'entomologie entomologie appliquee,appliquée, ilil est possiblepossible dede noter, a juste titre,titre, lala placeplace importanteimportante accordéeaccordee aux insectes nuisibles alors que trèstres peu d'étudesd' etudes ont étéete consacréesconsacrees auxaux insectesinsectes comestibles qui constituentconstituent pourtant uneune ressourceres source protéiqueproteique trèstres appréciée.appreciee. La consommation d'insecte est certainementcertainement pratiquéepratiquee depuis des tempstemps trèstres anciens.anciens. Aujourd'hui, l'entomophagie1'entomophagie (consommation(consomrnation des des insectes)insectes) est est trestrès repanduerépandue dansdans les régionsregions tropicalestropic ales et subtropicales dudu mondemonde entier.entier.

Les scientifiquesscientifiques pretentpratent uneune attention accrueaccrue auau ralerole desdes insectesinsectes dansdans l'I' alimentation traditionnelle desdes regionsrégions tropicales.tropicales. DeDe nosnos jours, lesles insectesinsectes sontsont considérésconsideres commecomme desdes aliments complets et a forte valeur nutritive venant en complément.complement. En RépubliqueRepublique du Congo,Congo, trestrès peu d'étudesd'etudes ontont étéete consacréesconsacrees a ce ce sujetsujet horrnishorrnis lesles travauxtravaux de PaulianPaulian (1963),(1963), Nkouka (1987) et Bani (1993,(1993, 1995).1995).

Ces demièresdemieres années,annees, on a assistéassiste aa une une diminutiondiminution considérableconsiderable dede la disponibilitédisponibilite de ces insectes due a des des prélèvementsprelevements incontralésincontroles etet 6.a la dégradationdegradation des écosystèmesecosystemes forestiersfore stiers et dede savane qui constituentconstituent les sitessites naturelsnaturels desdes insectesinsectes comestibles.comestibles. ParPar ailleurs,ailleurs, lesles changementschangements dans les habitudeshabitudes alimentaires consecutifsconsécutifs auau choc de 1'urbanisationl'urbanisation ont tendancetendance aa déprécier deprecier 1'interetl'intérét desdes consommateursconsommateurs desdes grandes villesvilles pourpour lesles insectes,insectes, dede plusplus enen plus attiresattirés par les aliments elabores,élaborés, generalementgénéralement importes.importés. La La presenteprésente etudeétude aa pour objectifs de réaliserrealiser uneune enquateenquete sur les chenilleschenilles comestibles vendues a Brazzaville; leurs circuits de distribution et dede commercialisation; et les moyens de conservation et de production des espècesespeces existantes.

87 2.4.1 PresentationPrésentation dede la RépubliqueRepublique dudu CongoCongo

Situation géographique:geographique: LaLa RepubliqueRépublique dudu Congo s'etends'étend du sud-ouest (110(11° dede longitudelongitude EstEst etet 5° de latitudelatitude Sud),Sud), auau nord-estnord-est (18°(18° dede longitudelongitude Est etet 4°4° dede latitudelatitude Nord).Nord). SonSon territoire territoire s'étends'etend dede partpart etet d'autred'autre dede l'équateur.I'equateur. AvecAvec uneune superficiesuperficie de 342 000 km2, Iele pays s'étires'etire sursur 1 200 Iankm etet s's'ouvre ouvre sursur l'océanl' ocean parpar uneune courtecourte façadefac;ade de 170 Iankm de long. ElleElle est limiteelimit& au nord par leIe CamerounCameroun et la RCA;RCA; ait l'estI'est parpar leIe fleuvefleuve CongoCongo etet sonson affluent,affluent, l'Oubangui,l'Oubangui, qui la separentséparent dede la RDC; au sud, par l'extrémitéI'extremite sud-ouestsud-ouest de la RDC et l'enclavel'enclave dudu Cabinda;Cabinda; auau sud-ouest par l'l'océan ocean Atlantique et ità l'l'ouest, ouest, parpar leIe Gabon.

Sols:SoIs: OnOn distingue trois grandesgrandes classesclasses dede sols auau Congo:Congo: lesles solssols peupeu evolues,évolués, divisesdivisés enen sols d'érosiond'erosion sursur calcairescalcaires dolomitiques.dolomitiques. Ilslis occupentoccupent des &enduesetendues trestrès limitees.limitées. On les rencontre ait l'est dede lala vallée vallee dudu Niari; Niari; desdes sols sols peu peu évolués evolues d'apport d'apport occupant occupant desdes superficiessuperficies plusplus importantes. CesCes sols sont utilisesutilisés dans lesles maratchagesmaraichages dansdans lesles regionsrégions dede Brazzaville etet de Pointe-Noire. EtEt enfin, des podzols représentésrepresentes parpar des pseudo-podzolspseudo-podzols dede nappe. Les solssols ferrallitiquesfeffallitiques se subdivisent ità leur tour en deux groupes. La roche mèremere est de typetype quartzeuxquartzeux etet pauvre en base et les sols fortement désaturésdesatures remaniesremaniés qui occupent presprès du tiers de la superficie du Congo.

Climat: Le Congo connait une diversitediversité climatique dudu nordnord au sud. Les precipitationsprécipitations moyennes de l'ordrel' ordre dede 11 500500 mmmm s'élèvents' elevent àit 22 000 000 mm mm dansdans lesles zones zones dede fortsforts reliefsreliefs (hauts(hauts plateauxplateaux bateke,batéké, chaillu, mayombe). L'humiditeL'humidité relativerelative de de I'airl'air est généralementgeneralement superieuresupérieure ita 80 pour cent. Les températurestemperatures annuellesannuelles moyennesmoyennes sontsont comprises comprises entre entre 22 22 et et 27°27° C.C. DeuxDeux saisonssaisons sese distinguent: lala saison sechesèche duredure auau moinsmoins 4040 joursjours dede decembredécembre ita janvierjanvier auau nord,nord, etet de 50 àit 160 joursjours entreentre maimai etet septembreseptembre auau sud.sud. LaLa saison desdes pluiespluies estest enen moyenne dede 300 jours au nord et 200 àit 300300 jours au sud.sud.

Le climat guinéenguineen forestier est caractérisécaracterise par uneune homogénéisationhomogeneisation des saisons,saisons, lala saisonsaison sècheseche ayant tendance ità disparaîtredisparaitre au niveau d'Ouesso, une augmentation des pluies, et une humiditéhumidite relative de l'air constammentconstamment elevee.élevée. Le climat bas-congolais sese distinguedistingue parpar I'existencel'existence d'uned'une longue saison sechesèche dede 22 àit 5 moismois dede maimai ait septembre,septembre, uneune petitepetite saisonsaison sècheseche enen janvierjanvier etet fevrier,février, et une irrégularitéirregularite interannuelle.

Vegetation:Végétation: DeuxDeux formationsformations vegetales végétales couvrent couvrent Ie le territoire tenitoire congolais: congolais: la la foret for& (60 (60 %)%) etet la savane (40 %). LaLa couverture forestiereforestière apparaitapparat discontinue et hétérogène.heterogene. Elle comprend deux grands types: la foretfor& inondeeinondée dede lala Basse-Sangha et et lala foretfor& dede lala terre ferme qui se divise en trois blocs: la Haute-Sangha,Haute-Sangha, Iele massif dudu Chaillu etet leIe Mayombe.Mayombe. Les savanessavanes sontsont desdes formations herbeuses entrecoupeesentrecoupées de de bosquetsbosquets ou ou dede foretsforéts galeriesgaleries etet sont situéessituees au sudsud dede l' equateur.équateur.

Forets:Foréts: La for&foret ombrophileombrophile equatorialeéquatoriale est uneune formationformation caducifoliée,caducifoliee, ità sous-boissous-bois sempervirente. LaLa stratestrate superieuresupérieure estest composeecomposée parpar desdes légumineuseslegumineuses et des irvingiacées;irvingiacees; leIe limba (Terminalia superba)superba) dominedomine localement.localement. La La foret forêt mesophilemésophile est est uneune mosalquemoseque forét-foret­ savane. n11 s'agits'agit d'une formationformation discontinue,discontinue, peu épaisse,epaisse, àit espècesespeces caducifoliées,caducifoliees, souventsouvent dégradéesdegradees parpar l'homme et coloniséescolonisees par des espècesespeces telles que ElaciesElacies guineensis.guineensis. La for&foret mésophilemesophile occupe les formations geographiquesgéographiques des plateaux batéké.bateke. La for&foret inondée,inondee, composéecomposee d'arbres dede tailletaille moyennemoyenne émergeantemergeant dans un fouillis de racines et de contreforts engluésenglues dans un sol tourbeux.tourbeux. On y trouvetrouve desdes espècesespeces commecomme EntandrophragnzaEntandrophragma palustre etet desdes palmierspalmiers raphia. La for&foret du littoral constitueeconstituée de lambeaux forestiers leIe long des valléesvallees etet uneune mangrovemangrove ità Rhizophora racemosa ità la peripheriepériphérie des lagunes.

Savanes: lesles savanessavanes ità HyparrheniaHyparrhenia sont des savanes hauteshautes et denses des sols calcaires du Niari. La stratestrate arbustivearbustive comprend des espècesespeces ignifugesignifuges telles queque BrideliaBridelia ferruginea,ferruginea, Annona,Annona,

88 Hymenocardia. Le tapis herbacéherbace est dominedominé par Hyparrhenia et Panicum; alors que les savanes ità Loudetia, Aristida et Andropogon sont hautes et claires et caractérisentcaracterisent les sols sableux du Pool et des plateaux batéké.bateke. Les autresautres formationsformations sont constituéesconstituees par la prairie flottante,flottante, forméeformee de gramineesgraminées aquatiques constituant des radeaux flottants au nord (Likouala), et parpar lesles papyracéespapyracees qui occupent lesles plansplans d'eaud'eau calme.

RépartitionRepartition des différentsdifferents groupesgroupes ethniques Les premierspremiers occupants du territoireterritoire de l'actuelle RépubliqueRepublique du CongoCongo sontsont lesles pygmées,pygmees, peupeu nombreux aujourd'hui.aujourd'hui. LesLes bantous constituent l'essentiell'essentiel dede la populationpopulation et sese partagentpartagent actuellement leIe pays, subdiviséssubdivises eux-mêmeseux-memes enen sous-groupes.sous-groupes.

Dans les régionsregions septentrionales, sese trouventtrouvent lesles groupesgroupes suivants:suivants: • Le groupe Sangha qui occupe la Likouala etet Iele sud-est de la régionregion de la Sangha.Sangha. Les SanghaSangha sont rassemblesrassemblés Iele longlong de l'Oubanguil'Oubangui et dede lala rivièreriviere Sangha.Sangha. CeCe sontsont lesles Bondjo,Bondjo, lesles Bonguili,Bonguili, lesles Bondongo, les Pomo,Porno, les MondzomboMondzombo etet lesles Bandza. • Le groupe Maka, fixéfixe dans la Sangha occidentale: les Djem Aa l'ouestl'ouest dede Souanke,Souanké, les BakoueleBakouélé aà l'est,l'est, les Bomouali àa Ouesso. • Le groupegroupe Mbochi dont chacunchacun des sous-groupessous-groupes est centrécentre autour d'un chef-lieu:chef-lieu: lesles MakouaMakoua ha Makoua, les Kouyou àa Owando,Owando, lesles MbochiMbochi àa Abala,Abala, BoundjiBoundji etet 011ombo. Ollombo. Les autres sontsont riverainsriverains ouou habitent les environs de Mossaka. Ce sont les Bonga, les Likouala etet les Moye. • Le groupe TekeTéké qui comprend les Koukouya sursur Iele Plateau dede Ukana,Lékana, lesles NzikouNzikou sursur Iele Plateau dede Djambala, les Batékés-AlimaBatekes-Alima vers Ewo, les Ngangoulou sur les rives de la rivièreriviere Nkéni,Nkeni, lesles Baboma et les BatékésBatekes sur lesles Plateaux dede MbéMbe etet auau nordnord dede Brazzaville.Brazzaville.

Dans les regionsrégions du sud-ouest, les differentsdifférents groupes se repartissentrépartissent entre Iele PoolPool et l'Ocean:l'Océan: • Les ViiiVili et les YYombe ombe entre la cote,côte, Iele Mayombe etet I'l'actuel actuel Cabinda. • Les Kougni et les Kambas occupent la valléevallee du Niari. • Les BembesBembés sur les collines et plateaux de Mouyondji. • Les LarisLaris regroupentregroupent lesles Soundi,Soundi, Bahangala,Bahangala, ManiangaManianga autourautour dede Boko-songho, Boko-songho, Kindamba,Kindamba, Mindouli. • Les Bacongo se rencontrent dans la régionregion de Boko. • Les Balali de Kinkala àa Brazzaville.

2.4.2 InsectesInsectes comestibles dede lala RepubliqueRépublique du Congo

D'une manièrernaniere générale,generale, la plupartplupart desdes espècesespeces d'insectesd'insectes comprennentcomprennent desdes individusindividus comestibles pour l'homme. Cependant,Cependant, les chenilles des lépidoptèreslepidopteres sontsont lesles plusplus couratrunentcouramment consommees,consommées, surtoutsurtout dede novembrenovembre ità janvier,janvier, pourpour la regionrégion de Brazzaville. Ces insectes sont consommesconsommés ità differentsdifférents stades de leur cycle de developpementdéveloppement (Nkouka, 1987).

OrthopteresOrthoptères Ce sont les sauterelles, criquets et grillons. Ces especesespèces sont consommeesconsonunées ità l'etatl'état adulte.adulte. 11n s'agit s'agit principalement, pour lesles criquets de grande taille, dede Locusta migratoria,migratoria, Acanthacris ruficornis,rujicomis, Heterocris guineensis;guineensis; pour ceux de taille moyenne, on retient Chirista compta,compta, GastrimargusGastrimargus africanus, CantatopsCantatops spissus, OxycantatopsOxycantatops congoensis, AfroxyrrhopsAfroxyrrhops procera. procera. UnUn criquetcriquet dede petite taille, AmpéAmpe (en dialecte téké),teke), se rencontre principalement dans la régionregion desdes Plateaux.Plateaux. Les sauterellessauterelles du genregenre Tettigonia,Tettigonia, appeléesappelees localementlocalement oMignégné»<

Termites ou isoptèresisopteres Dans toutes les régionsregions de la RépubliqueRepublique du Congo, on trouve des termites enen trèstres grandgrand nombrenombre et selon les régionsregions et les espèces,especes, on mangemange indifféremmentindifferemment la reine, lesles sexuéssexues ailésailes ainsiainsi queque les soldats. Macrotermes bellicosus estest une especeespèce trestrès consommee,consommée, alors que Cubitermes n'n'est est consommeeconsommée qu' occasionnellement.

89 HeteropteresHétéroptères L'especeL'espèce consomméeconsommee estest uneune punaisepunaise d'eaud'eau du du genregenre Bellostoma,Bellostoma, recueillierecueillie dansdans lesles maresmares etet lesles cours d' eau.

HomopteresHomoptères Les espècesespeces consomméesconsommees comprennent lesles cigalescigales PlatypleuraPlatypleura adouna,adouna, Ugada limbata, UgadaUgada giovannina, UgadaUgada limbimaculata,limbimaculata, AfgeliadaAfgeliada sp.sp.

ColéoptèresColeopteres IlsTIs sontsont consommésconsommes ità l'étatI' etat dede larveslarves etet dede nymphes,nymphes, rarementrarement àit l'étatI' etat adulte.adulte. CesCes larveslarves etet nymphes, particulierementparticulièrement dodues, dodues, sont sont mangees mangées crues crues ou ou roties.rôties. LesLes espècesespeces les plusplus consortunéesconsommees sont OryctesOryctes owariensis,owariensis, OryctesOryctes boas,boas, AugosomaAugosoma centaurus,centaurus, RhyncophorusRhyncophorus phoenicis ouou verver palmistepalmiste appeléappele localementlocalement Nsombé.Nsombe.

HyménoptèresHymenopteres Certaines fourmis du genre OecephyllaOecephylla (Manteketa, en dialecte lari) sont consonunéesconsommees parpar lesles populations rurales enen foret.for& IlTI s'agits'agit d'un d'un genre genre dede fourmifourmi rougerouge qui,qui, uneune foisfois pincéepincee auau niveauniveau de l'abdomen, laisselaisse perlerperler uneune gouttelettegouttelette incoloreincolore trèstres acide que l'on dépose depose sursur lala langue.langue.

LépidoptèresLepidopteres TIsIls sont consommésconsommes ità l'étatI' etat dede larveslarves (chenilles)(chenilles) ouou dede nymphesnymphes pourpour certains.certains. LesLes espècesespeces récoltéesrecoltees appartiennent ità cinq famillesfamilles (la(la plupartplupart desdes chenilleschenilles comestiblescomestibles nene sontsont connues connues qu'en languelangue locale): Hesperidae: libeon DruceDruce quiqui vitvit sur Iele bois de fer (abondant it Brazzaville enen novembre-décembre);novembre-decembre); Saturnidae, Saturnidae, dont dont Ie le genre ImbrasiaImbrasia estest représentérepresente probablement parpar plusieurs especes;espèces; Noctuidae, connuconnu localementlocalement soussous la dénorninationdenomination de «crdneur»,«craneur», Sphingidae, Attacidae.

Tableau 27:27: EspècesEspeces de chenilles non determineesdéterminées et connnesconnues en langue locale

, ...... ' ...... ';. LARI:LAR! 'TEKETEKE '. MBOCHIMBOCIII MABILOU ATSIERE KONGO NTOUNGOU IBI IBAGNAH NTSONGO IKIELE POSSI MIMPEMBA ATO IKOLOH KINKONONGO IBOUBOUAN ABOH BINKELEBINICELE NGABALIKABA MBINDZI BITSINI OBOUALAKANGA BIHOUICABIHOUKA OPOUPOULOU BIBOUNI OBOUALA MITOKO MBOUENGUE NTOUMBOUNGOU MPOUAMPOUALA BILELEA BIMBASSI

2.4.3 MaterielMatériel etet methodeméthode d'enqueted'enquéte

SelectionSélection des sites Le choix des sites pour realiserréaliser les enquetesenquêtes ità BrazzavilleBrazzaville s'ests'est effectueeffectué en tenant compte de la realiteréalité sociologique de de la la ville.ville. BrazzavilleBrazzaville s'etend s'étend sur sur plus plus de de 15 km etet comptecompte septsept arrondissements: • Brazzaville Sud (arrondissements(arrondissements I,I, IIII et VII) regroupregroupant ant les populations issues en majoritémajorite du sudsud du pays.pays . • Brazzaville centre (arrondissements III et IV) Ità populations cosmopolites.

90 • Brazzaville Nord (arrondissements(arrondissements V etet VI)VI) dontdont lesles populationspopulations émanentemanent enen majoritémajorite desdes régionsregions nord.

Les sitessites retenusretenus ontont étéete lala garegare routièreroutiere dudu marchémarche TotalTotal pourpour BrazzavilleBrazzaville Sud, la garegare routièreroutiere de Nkombo et leIe portport fluvialfluvial dede YoroYoro pourpour lesles populationspopulations dede BrazzavilleBrazzaville Nord. Les principaux marchés,marches, par arrondissement, sont:sont: • Arrondissement I: Kinsoundi, Kingouari,Kingouad, Bifouiti. • Arrondissement II:II: Total, Commission.Commission. • Arrondissement III: marchémarche de Poto Poto, Gare PV. • Arrondissement IV:IV: marchémarc he dede Moungali,Moungali, AéroportAeroport MayaMaya Maya.Maya. • Arrondissement V:V: marchémarc he dede Ouénzé,Ouenze, Texaco,Texaco, Intendance,Intendance, Bouemba.Bouemba. • Arrondissement VI: M'pila, MarchéMarche dede Talangai.Talangai. • Arrondissement VII: marchémarche de M'filou, ThomasThomas Sankara.Sankara.

RéalisationRealisation de I'l'enquéte enquete Deux questionnairesquestionnaires ont étéete établis,etablis, leIe premier a étéete adresséadresse aux consommateurs de chenilles et Iele second aux revendeurs et grossistes. Ilslis ont étéete distribuésdistribues dans les etablissementsétablissements scolaires, lesles gares routièresroutieres et les marchés.marches. La distributiondistribution et leIe ramassageramassage des questionnaires ont eu lieu du 9 octobre au 1010 novembre 2002.

2.4.4 QualitesQualit& nutritives desdes chenilleschenilles

La consommationconsommation des insectesinsectes est uneune pratiquepratique ancienne.ancienne. Bodenheimer (1951)(1951) a decritdécrit leIe rôlerole important jouejoué par lesles insectesinsectes dansdans lala nutritionnutrition humainehumaine en Afrique.Afrique. QuelleQuelle peut &reetre lala valeurvaleur nutritionnelle des insectes? Des analysesanalyses portant sursur quelquesquelques insectesinsectes comestibles montrentmontrent que,que, d'une façonfac;on générale,generale, leurleur valeurvaleur nutritionnellenutritionnelle estest comparablecomparable àa celle celle desdes alimentsaliments courants.courants. Leur composition chimique metmet enen évidenceevidence leurleur richesserichesse enen protéinesproteines etet lipides.lipides. Celle-ciCelle-ci atteintatteint des proportions 22 à.a 3 3 foisfois superieuressupérieures aà celle de la viande ou du poisson.

Leur taux de vitamines sont trèstres appréciables,appreciables, particulièrementparticulierement en Niacine (acide nicotinique: Vit PP et dede riboflavineriboflavine Vit B2), vitaminesvitamines BlB1 et B6 etet selssels minérauxmineraux (de Foliart, 1991).1991). Ces taux sont parfois nettementnettement supérieurssuperieurs aà ceuxceux trouvéstrouves dansdans d'autresd'autres alimentsaliments dede consommation consommation courante. Les protéinesproteines des insectesinsectes sontsont particulièrementparticulierement richesriches enen lysinelysine etet thrioninethrionine (de Foliart, 1992).1992).

Les insectes sontsont aussiaussi richesriches enen matièresmatieres grasses.grasses. CeCe sontsont doncdonc desdes alimentsaliments trèstres énergétiques:energetiques: 100 g de certainescertaines espècesespeces de SaturnidaeSatumidae (de poids sec) apportent 397 aà 543 kcal (Malaisse(Malaisse et Parent, 1980).1980). Selon les especesespèces d'insectes,d'insectes, l'apport calorique est superieursupérieur dede 33 aà 7 fois àa celui du poisson.

La digestibilitédigestibilite des insectes est trèstres eleveeélevée en raison de leur faible teneur enen glucidesglucides ainsi queque dede l'l'equilibre équilibre entre Iele taux d'acides aminésamines essentielsessentiels etet desdes lipideslipides (Ramas-Elorduy,(Ramas-Elorduy, 1996).1996).

2.4.5 RecolteRicolte et technique de conservation

Techniques de récolterecolte Les techniques varient peu d'une localitélocalite àa l'autre.l'autre. LesLes espècesespeces lesles plusplus courammentcouramment rencontréesrencontrees sont les hespéridés,hesperides, CoeliadesCoeliades libeon libeon Druce, Druce, qui qui vivent vivent sur sur Iele bois de ferfer (abondant(abondant àa Brazzaville), et les saturnidéssatumides dont leIe genre Imbrasia. La récolte,recolte, souventsouvent manuelle, peut etre&re individuelle ouou collective.collective. L'L'odeur adeur des déjectionsdejections et les degatsdégats causescausés au feuillage des arbres renseignent lesles villageois sursur lala presenceprésence desdes chenilles. LaLa récolterecolte débutedebute généralementgeneralement Iele matin, avant Iele lever du jour (5 heures). Les chenilles tombéestombees àa

91 terre rampent sur la litière,litiere, lesles feuillesfeuilles mortes et lesles branchages.branchages. Si lesles chenilleschenilles ne sontsont paspas tombeestombées au sol,sol, lesles ramasseursramasseurs secouent secouent les les branches branches et et parfois parfois n' n'hesitent hésitent pas pas A. a lesles couper.couper.

Certaines especesespèces presententprésentent desdes analogiesanalogies avecavec lesles chenilleschenilles ditesdites <

Tableau 28: Composition nutritionnelle de divers aliments (valeur pour 100100 g)

·NaturedepalimehtNature de l'aliment Energie . ProtkinesProteines Lipides Glucides VitVitPP PP VitVitB12 B12 (calori~(calories) , Criquet frais grillegrillé 420 63,3 10,4 15,8 --- - Grillon 117 13,7 5,3 2,5 - - Termites frits 540 31,8 42,6 5,8 8,3 3,23

Termites dessecMsdesséchés 656 35,7 54,3 3,5 5 ,8,8 5,9

Chenilles frruchesfraiches 86 52 12 11 - 0,20

Chenilles dessecMesdesséchées 430 52,9 15,4 22 22,7 3,4

Rhyncophorus frits 333 62,3 15,4 15,8 4,2 0,12 ou fumésfumes Sauterelles crues 170 26,8 3,8 5,5 ----

Sauterelles 420 62,2 10,4 15,8 - - desséchéesdessecMes Viande de bceufbreuf 312 24 24 0 4,2 0,20 bouillie Viande de mouton 253 25,8 16,4 0 4,5 0,22 bouillie Poisson bouilli 182 26,2 7,8 0 10,5 0,070.07

Dorade grise 94 19,8 1 0 3,7 0,05

Source: FAO, 1968.1968.

La larve dede RhyncophorusRhyncophorus phoenicis (coléoptère,(coleoptere, Curculionidae), assimileeassimilée aà une chenille,chenille, estest connue de tous et trèstres appréciée.appreciee. Cette larve se trouve dans leIe palmierpalmier àa huilehuile abattuabattu etet surtoutsurtout dans certaines especesespèces de pahnierpalmier raphia, otiou elle sese nourritnourrit dede tissustissus végétauxvegetaux etet dede matières matieres organiques enen decomposition.&composition. La recolterécolte consiste àa fendre délicatementdelicatement leIe palmier mort otiou elleelle creuse des galeries.galeries. La larvelarve retranchéeretrancbee dansdans sasa dernièredemiere logeloge estest facilement facilement récoltée.recoltee. CetteCette récolterecolte se situe deux aà trois trois semaines apresaprès l'abattagel'abattage du palmierpahnier et n'est paspas saisonnière.saisonniere.

Provenance des chenilles consommeesconsommées aà Brazzaville D'aprèsD'apres lesles réponsesreponses reçuesre9ues des revendeurs,revendeurs, il existe des insectesinsectes comestibles dansdans toutes les régionsregions dudu pays en raisonraison de lala présencepresence d'uned'une couverturecouverture vegetalevégétale etet d'un solsol etet climatc1imat favorables àa leurleur reproduction. Le PoolPool etet lesles PlateauxPlateaux sontsont lesles régionsregions quiqui fournissentfoumissent lala majeuremajeure partiepartie desdes chenilleschenilles commercialiseescommercialisées aà Brazzaville enen raisonraison de leur proximiteproximité et des traditions entomophages de cesces populations. Viennent ensuite lesles regionsrégions dede la Sangha, lala LikoualaLikouala et la Cuvette. L'eloignement,L'éloignement, les voies de communication difficiles et les problèmesproblemes de conservation sontsont sans doute lesles causescauses reellesréelles d'un faiblefaible approvisionnementapprovisionnement de Brazzaville.

92 PériodesPeri odes de récolterecolte La récolterecolte desdes chenilleschenilles estest uneune activitéacti vite saisonnière.saisonniere. DurantDurant lesles périodesperiodes d'abondance,d' abondance, cettecette activiteactivité occupe femmes et enfants (et aussi lesles hommes)hommes) des villages,villages, campagnes et mémememe de certains faubourgs de Brazzaville.

La récolterecolte est Ili&liee aA. la la saison saison des des pluies, pluies, au au moment moment de de la la repousse repousse dudu feuillagefeuillage desdes plantesplantes hotes.hôtes. Les différencesdifferences climatiques entre les regionsrégions du pays entrainent des variations notables dans les periodespériodes de production des chenilles. Ainsi,Ainsi, dans lesles regionsrégions dudu nord (Sangha etet Likouala), les chenilles sont récoltéesrecoltees sursur uneune courtecourte périodeperiode d' d'aout aofit Aa septembre, septembre, tandistandis queque dansdans les régionsregions du Pool, des Plateaux et et A. a Brazzaville, Brazzaville, lala recolterécolte se situe principalement dede novembrenovembre A. a janvier. janvier.

Les larves de coléoptèrescoleopteres (Rhyncophorus)(Rhyncophorus) que,que, dansdans notrenote enquete, enquete, lesles populationspopulations assimilentassimilent aux chenilles, font exceptionexception carcar leurleur présencepresence estest souventsouvent liéeliee A.a l'abattagel'abattage des palmiers et Aa lala putréfactionputrefaction des troncs d'd'arbres. arbres.

Modes de conservation des chenilles La conservation est uneune actionaction destinéedestinee Aa eviter éviter la deteriorationdétérioration des aliments sous l'influence desdes agents extérieursexterieurs (intempéries,(intemperies, micro-organismes) pendant uneune periodepériode relativementrelativement longue.longue. ElleElle permet aussi de proposer toutetoute l'I' anneeannée au consorrunateurconsommateur desdes alimentsaliments dede bonnebonne valeurvaleur nutritivenutritive et de profiter des excédentsexcedents desdes périodesperiodes d'd'abondance abondance pour garantir une consommation reguliererégulière lors des pénuries.penuries. Les insectesinsectes étantetant desdes denréesdenrees périssables,perissables, il existeexiste dede nombreuxnombreux procédésprocedes traditionnelstraditionnels de conservation: • Insectes frais: lesles chenilleschenilles et lesles larveslarves dede RhyncophorusRhyncophorus sontsont placéesplacees dans desdes cuvettescuvettes contenant desdes feuillesfeuilles dede lala planteplante hotehôte ouou desdes feuillesfeuilles dede tronctronc dede palmier.palmier Ce typetype de conservation ne dure que leIe temps du transporttransport et nene dépassedepasse paspas 22 Aa 4 jours. Les insectes conservesconservés de cette manièremaniere proviennent souvent des peripheriespériphéries de Brazzaville. • Conservation parpar fumage: Iele fumage est une technique de conservation qui se faitfait soussous l'influence dede lala fuméefumee chaude.chaude. CetteCette techniquetechnique traditionnelle est courante pourpour la plupart des denréesdenrees alimentaires (poisson, viande, etc.). Les chenilles emballeesemballées dans un paquet de feuilles sont placéesplacees sursur une claie soutenuesoutenue parpar quatre poteaux d'environd'environ 0,900,90 mm de hauteur. Le feu estest maintenumaintenu pour assécherassecher les chenilles. La combustion du bois dégagedegage une film&fumee chargéechargee dede pyroligneuxpyroligneux (Laurent,(Laurent, 1981)1981) donnantdonnant auxaux insectesinsectes uneune colorationcoloration brune et une saveursaveur caractéristiquecaracteristique bien connue des consommateurs. PourPour eviteréviter de rendre les chenilleschenilles troptrop cassantes,cassantes, Iele fumagefumage peut durerdurer 11 A.a 2 2 jours.jours. Les chenilleschenilles peuventpeuvent auparavant etreétre trempeestrempées dansdans dede l'l'eau eau bouillante pour les tuer. Le produitproduit fuméfume estest mismis dans des sacs enen vuevue dede lala commercialisation.commercialisation. • Sechage:Séchage: cettecette technique dede conservation plusplus longue, est pratiquéepratiquee dans les régionsregions desdes Plateaux et de la Likouala. Les chenilles prealablementpréalablement bouillies sont etaleesétalées sur des nattes ou tôlestoles onduléesondulees pour leIe séchagesechage auau soleil.soleil.

2.4.6 Circuits de commercialisation

Du récolteurrecolteur au consommateur,consommateur, ilil existe une chaInechaine d'intermediairesd'interrnédiaires parpar laquelle transitent lala plupart des produits disponibles sur Iele marche.marché. Le circuit d'approvisionnementd' approvisionnement estest plusplus ou moins complexe. SelonSelon lala nature dede l'insecte, l'endroit oùou ilil estest récoltérecolte et,et, dansdans certainscertains cas,cas, lesles liensliens qui existent entre les récolteursrecolteurs et Iele detaillantdétaillant qui assure la commercialisation dudu produit sur Iele marché,marche, deux types de circuits commerciaux ont étéete identifiés.identifies.

• Circuit direct: beaucoup de collecteurscollecteurs vendentvendent eux-mêmeseux-memes leurs produitsproduits auxaux consommateurs auau niveauniveau desdes marchesmarchés ouou sur les lieux de récolte.recolte. Cela aa étéete observéobserve notamment pourpour les chenilles appeleesappelées «craneurs»«crâneurs» auau terminustertninus dede lala gare routièreroutiere de Total et de Nkombo.

93 • Circuit indirect: sur les lieuxlieux dede récolte,recolte, lesles insectesinsectes sontsont achetésachetes parpar lesles détaillantsdetaillants (circuit court) ou parpar lesles grossistesgrossistes quiqui lesles revendent revendent auxaux détaillantsdetaillants enen villeville (circuit(circuit long). La plupart des chenilles qui font l'objet d'un commercecommerce intensifintensif passent par cece circuit.

Moyens de transport Les moyens de transporttransport lesles plusplus utilisésutilises sontsont leIe bateaubateau pourpour lesles chenilleschenilles enen provenanceprovenance desdes régionsregions riveraines du fleuvefleuve Congo, les régionsregions de lala LikoualaLikouala et lala Sangha.Sangha. CesCes produitsproduits sontsont débarquésdebarques au port fluvialfluvial YoroYoro dede Brazzaville.Brazzaville. LesLes véhiculesvehicules desdes commerçantscommer,\!ants et leIe traintrain sontsont utilisesutilisés pour transporter lesles chenilles provenantprovenant des des regions régions du du Pool, Pool, des des PlateauxPlateaux etet dede la Cuvette. Le transport aerienaérien est peu utiliséutilise en raisonraison du coatcout troptrop élevé.eleve. DesDes différentsdifferents pointspoints d'd'arrivée, arrivee, lesles chenilleschenilles sontsont acheminéesacherninees auxaux lieuxlieux dede ventevente Aa pied, en taxi, en bicyclettebicyc1ette ou parpar tout autre moyen de transporttransport léger.leger. Vente Les produits récoltésrecoltes sontsont vendusvendus sursur les sites de récolterecolte (marchés),(marches), ou dans les villes etet villages.villages. A Brazzaville, les chenilles sont vendues sur les etalagesétalages desdes marches,marchés, sursur lesles trottoirs, Iele long des avenues et mêmememe devant lesles habitations. Le recensementrecensement effectuéeffectue sursur lesles marchésmarches dede BrazzavilleBrazzaville montremontre que leIe pourcentagepourcentage dede vendeursvendeurs d'insectes est relativementrelativement faible (1,4 %). Ce pourcentage paraitparaît plusplus eleveélevé au marchemarché Texaco­Texaco- TsiemeTsiémé (9,3 %) (Dzono, 2002) ce qui s'explique sanssans doutedoute parpar sa proximitéproxirnite de la principale garegare routièreroutiere Nkombo. Aux marchésmarches de Poto Poto etet dede Moungali,Moungali, cece pourcentagepourcentage estest d'd' environ environ 0,2-0,4 pour cent. Notons que ces taux ne sont sont valablesvalables que pendant la périodeperiode de ventevente desdes chenilles sur leIe marché.marche.

Ce commerce est contrôlécontrole par les femmes qui represententreprésentent 88,40 pour cent environ des vendeurs détaillants.detaillants. Par contre, la totalitétotalite des commerçantscommer,\!ants grossistes sont des hommes. Sur leIe planplan desdes ethnies, ce sont les teke,téké, lari,lar, mbochimbochi quiqui revendentrevendent leIe plus des chenilles,chenilles. TIslls residentrésident a OuenzéOuenze et Talangai pour Brazzaville Nord, et Bacongo-MakelekeleBacongo-Makélékélé pourpour BrazzavilleBrazzaville Sud.Sud. L'ageL'âge moyen des vendeurs se situe entre 30 et 40 ans. Beaucoup de personnes en age scolaire (20 ans) se livrent aussi A.acette cette activite, activité, et et pour pour certains, certains, depuisdepuis plusplus de 10 ans.

En dehorsdehors dede lala période periode d'abondance,d'abondance, lesles vendeursvendeurs dede chenilles chenilles conunercialisentcommercialisent d'autresd'autres produits (manioc,(manioc, légumes,legumes, fruits,fruits, poissons,poissons, etc.).etc.).

94 I RécolteurRecolteur I .. I Grossiste I I DetaillantDétaillant I

, DetaillantDétaillant ConsommateurConsonunateur Consommateur , I I Consommateur

Figure 8: CircuitsCircuits dede commercialisation

BénéficesBenefices réalisésrealises La récolterecolte et la vente des chenilles constituent une activitéactivite economiqueéconomique non negligeable.négligeable. Compte tenu du caractèrecaractere informel de cette activité,activite, des arrivagesarrivages incontrôlésincontroles et irréguliers,irreguliers, trèstres souventsouvent clandestins, il est difficiledifficile d'd'avoir avoir uneune matrisemaitrise desdes quantitésquantites produitesproduites etet commercialisées commercialisees a Brazzaville.

Fixation des prix Les prixprix sontsont négociésnegocies sur lesles lieuxlieux dede récolterecolte (Dzono,(Dzono, 2002).2002). L'unitéL'unite dede mesuremesure estest generalementgénéralement unun recipient,récipient, un seau en plastique ou aluminium de 10 litres environ ou desdes sacs.sacs. Le prix est fixéfixe parpar lesles collecteurscollecteurs quiqui acceptentacceptent certaines reductionsréductions de prix que leur proposepropose l' acheteur.

En ville, lesles commerçantscommer~ants grossistes vendent lesles chenilles auau port fluvial, àa la la garegare routièreroutiere ferroviaire, etet lesles autres gares routieresroutières ouou sur les marchés.marches. Les prix varientvarient en fonctionfonction dede l'l'espèce, espece, du temps,temps, du lieulieu dede ventevente etet dudu vendeur.vendeur. AA titretitre indicatif,indicatif, lesles revendeursrevendeurs queque nousnous avons interrogesinterrogés nous ont indiqueindiqué les prix d'd'achat achat suivants:suivants: • seau: 5 000 àa 6 000 FCPFCFAA • cuvette: 6 000 àa 7 000 FCPFCFAA • sac: 4040000 000 a 75 000 FCFAFCPA

Ces prix peuvent varier du simple au double au cours de la saison. C'C'est est au débutdebut etet àa lala finfin dede lala recolterécolte que les chenilles cofitentcoutent les plus cheres.chères. LeLe prix peut mêmememe varier au cours de lala journée.journee. Cette variation affecte surtout les insectes vendus frais quiqui sese détériorentdeteriorent rapidementrapidement selonselon lesles conditions de conservation dudu vendeur. Le prix varie egalementégalement en fonction des lieux de vente.vente. En général,general, plus on s's'eloigne éloigne des lieux de récolte,recolte, plus leIe prixprix augmente.augmente. AA BrazzavilleBrazzaville méme,meme, les prix varient selon les quartiers. TIsils sont plus élevéseleves dans les marchésmarches du centrecentre ville.ville. AA titretitre d'exemple, Rhyncophorus phaenicis phaenicis vendu vendu a à 50 50 et et 7575 FCPAFCFA l'unitel'unité au marchémarche Total,Total, colltecoute 1000u100 ou 125 FCFA au centre ville.

95 Tous lesles revendeursrevendeurs interrogésinterroges signalent que leIe commerce des chenilleschenilles estest rentablerentable et indiquent des margesmarges bénéficiairesbeneficiaires situeessituées entre 50 et 100100 pour cent. Le detaillantdétaillant acheteachète une cuvette de chenilles aà 6 000000 FCFAFCFA etet lesles revendrevend parpar tastas (ce(ce quiqui correspond correspond àa une une poignéepoignee environ)environ) a 100 FCFFCFA.A. A la fin de la vente, leIe marchand obtient une recette de 9 000 FCFFCFAA par cuvette. Les charges journalieresjournalières s'elevents'élèvent aà 230230 FCFAFCFA (30(30 FCFAFCFA dede taxetaxe municipale;municipale; 200 FCFA pourpour lala location de l'étal),l'etal), soitsoit unun bénéficebenefice dede 22 700700 FCFAFCFA parpar seauseau vendu.

Tableau 29: Compte d'exploitation virtuelvirtuel d'un détaillant detaillant (pour (pour un un mois) mois)

Detail'desMail des °Orationsoperations CalculenFCFACalcul en FCFA CoOtCofit d'achat des insectes 6 000 x 30 joursjours = 180 000 Location et taxe municipale 230 x 30 jours jours = 6 900 Total des charges 186186900 900 Total de la vente 9 000 x 30 jours = 270 000 BeneficeMalice 8383100 100

MalgreMalgré leIe caractèrecaractere saisonniersaisonnier de cettecette activité,activite, lala ventevente desdes chenilleschenilles procureprocure auxaux revendeursrevendeurs quelques revenus complementaires.complémentaires. L'argentL'argent provenant dede cettecette ventevente leurleur permetpermet d'acheterd'acheter des produits manufactures,manufacturés, vetements,vétements, casseroles,casseroles, savonssavons etet mememéme dede sese nourrir.nounir. CertainsCertains avouentavouent qu'qu'une une partiepartie dede l'I' argent alimente leur épargne.epargne.

2.4.7 Consommation des chenilles

Consommation selon les groupes de population nII apparait que toutes les ethnies recenséesrecensees au cours de notre enquateenquete et qui habitent BrazzavilleBrazzaville consomment desdes chenilles. LesLes Tekes,Tékés, Laris et MbochisMbochis apparaissentapparaissent comme les plusplus grandsgrands consommateurs, tandis que les populationspopUlations du sudsud du pays (les Vili) leIe sontsont moins.moins. Interrogésfuterroges sursur leurs motivations,motivations, les différentsdifferents consommateursconsommateurs mettentmettent enen exergue leur attachementattachement aux habitudes alimentaires dede leurleur ethnie etJouet/ou les goatsgouts individuels.individuels. Certaines personnes ont eteété initiéesinitiees àa cette habitude entomophage par des amis ou aprèsapres étreetre entréesentrees enen relationrelation dede famillefamille avec des personnes consomtnantconsommant lesles insectes.insectes.

La forteforte concentrationconcentration des populationspopulations au niveauniveau desdes villesvilles entraIneentraine desdes changements changements significatifs dansdans les habitudeshabitudes alimentaires quiqui peuventpeuvent s's'expliquer expliquer parpar Iele brassagebrassage desdes populations et les potentialitéspotentialites alimentaires de la ville.ville. LesLes chenilleschenilles sontsont aussiaussi perçuesper~ues commecomme répugnantesrepugnantes parpar certaines populationspopulations ou ou personnespersonnes en en raisonraison dede leur morphologiemorphologie ou dede certaines croyances. Toutefois, ce met est appréciéapprecie par une couche importante de la population. L' enqueteenquéte montre que les deux sexes consomment les chenilles avec une légèrelegere prédominancepredominance pour lesles hommes. IIn apparaitapparaît en effet que, dans certaines societes,sociétés, lesles femmesfemnies ontont beaucoupbeaucoup plus d'interdits alimentairesalimentaires queque lesles hommes.hommes.

FréquenceFrequence de consommation des chenilles La fréquencefrequence de consommationconsommation varie en fonction des quantitésquantites de chenilleschenilles vendues sur lesles marchésmarches qui,qui, elles, dépendentdependent desdes fluctuationsfluctuations saisonnières.saisonnieres. A Brazzaville,Brazzaville, la périodeperiode d'abondance des chenilles fraiches se situe entre octobre et décembre.decembre. Les chenilles fumeesfumées ou séchéessechees provenant des regionsrégions septentrionales arrivent aà des periodespériodes plus tardives.

Tableau 30: Consommation des chenilles parpar jourjour

.. .~ •. ' .' • . I ;1~oin.breNombre d~jourl!;dede jours de ; .' 'I.···· .• "1,.' .' " 1,".,<.,:4 ' consommation . ,'11 2 '.' "3' '.' ;< 4 's I' :6 '. ,,' 1'7 .. . Total

Nombre de menagesménages 96 56 41 23 15 11 9 251

Pourcentage 38,4 22,31 16,33 9,26 5,97 4,38 3,58 100

96 IlIi ressortressort queque pendantpendant lala périodeperiode d' d'abondance abondance des chenilles,chenilles, 60 pourpour centcent environenviron desdes ménagesmenages consomment lesles chenilles auau moins deuxdeux foisfois par semaine. L'uniteL'unité retenueretenue estest Iele verre qui correspond Ait environenviron 70 g de chenilles. Plus des deux tiers des ménagesmenages interrogésinterroges consomment environ 1010 verresverres dede chenilles,chenilles, soitsoit 700 g par jour. La quantitequantité de chenillechenille consommeeconsommée varievarie d'und'un menageménage Ait l'autre. l'autre. PourPour un menageménage de cinq personnes, lala consommationconsommation joumaliere journalière d'und'un individu serait de 140140 g.g.

Tableau 31:31: ConsommationConsommation desdes chenilles

Moil'sMoinsde5 de 5 66310 A 10 1111815 A 15 1632016 A 20 Total Nombre de menagesménages 84 115 24 28 251

Pourcentage 33,54 45,81 9,56 11,15 100

Modes de consommation Les chenilles sont consomméesconsommees fratchesfraiches ou séchées.sechees. EllesBIles peuvent étreetre préparéespreparees de différentesdifferentes fawnsfa~ons etet selon selon les les espèces.especes. EllesElles sont sont principalement principalement grillées, grillees, cuitescuites ouou frites:frites: • grilléesgrillees ou cuites àit lala braise:braise: lesles insectesinsectes frais sontsont saléssales et placésplaces sursur unun grillagegrillage au-dessusau-dessus du feu puis remuesremués jusqu'jusqu'à it cuissoncuisson finale;finale; • cuites: les chenilleschenilles fraichesfraiches sont cuitescuites dans unun peupeu d'd'eau eau saléesalee jusqu'àjusqu'it évaporation evaporation completecomplète dede cette eau. Les chenilleschenilles séchéessecMes sont cuites pendant environ 15 mn, puispuis salees.salées. OnOn peut y ajouterajouter dede lala patepate d'arachided'arachide etet d'autresd'autres condiments.condiments. LesLes chenilleschenilles peuvent etre&re melangeesmélangées itA du du poissonpoisson fume fumé et et salesalé ouou A.it de de lala viande fumeefumée ouou des crevettes fumees.fumées. Koko (Gnetum africanum)africanum) etet champignons sontsont souvent associesassociés aux chenilles; • frites: les chenilles fratchesfraiches et salées,salees, cuites pendant 5 Aa 1010 mnmn dansdans dede l'huilel'huile bouillante, deviennent craquantes et agréablesagreables Aa manger. Certaines chenilles séchéessechees peuventpeuvent &reetre consommeesconsommées directement sanssans asaisonnementasaisonnement particulier.particulier.

Conclusion

Cette étudeetude met enen évidenceevidence lala valeurvaleur potentiellepotentielle desdes insectesinsectes dansdans l'alimentationI' alimentation humaine.humaine. Plusieurs espècesespeces de chenilles sontsont comestiblescomestibles auau CongoCongo alorsalors queque peupeu d'd'etudes études systématiquessystematiques leurs ont étéete consacrées.consacrees. La plupart ne sontsont connuesconnues qu'en languelangue locale.locale. PlusieursPlusieurs sortessortes dede chenilles dontdont Iele nomnom locallocal diffère,differe, peuventpeuvent cependantcependant appartenirappartenir aA la mémememe espèce:espece: lesles differencesdifférences dede coloration observeesobservées sursur lesles chenilles peuventpeuvent simplementsimplement etreétre duesdues auau substrat alimentaire, la plante bOte.h6te.

La majoritémajorite desdes personnespersonnes interrogéesinterrogees avouent avoir déjàdeja consomméconsomme des chenilles.chenilles. LaLa consommationconsonunation d'insectesd'insectes estest une habitudehabitude alimentaire dans plusieurs couchescouches socialessociales dede la RepubliqueRépublique du Congo.

La récolterecolte et lala commercialisationcommercialisation des insectesinsectes sontsont encoreencore informellesinformelles et artisanales.artisanales. Elles occupent des personnes de tout age,age, honnneshommes ouou femmesfemmes appartenantappartenant àa différentesdifferentes catégoriescategories sociales et ethniques. Cette activite,activité, bien que saisonniere,saisonnière, procure desdes revenusrevenus non negligenégligeables abIes a des populations souvent démunies.demunies.

Les chenilles se nourrissant de végétaux,vegetaux, leur production necessitenécessite un environnement ecologiqueécologique adequat.adéquat. n11 convient convient de de prendre prendre quelques quelques mesures mesures en en vue vue d'ameliorerd'améliorer lala production etet la commercialisation de ce produit, tellestelles que:que:

97 • améliorerameliorer les conditionsconditions de conservationconservation afin d'assurer la consommationconsommation durant les périodesperiodes de pénurie;penurie; • recenser et étudieretudier lesles espècesespeces lesles plusplus représentatives;representatives; • développerdevelopper des techniques d'elevaged'élevage pour disposer de chenilles ità toutes les saisons,saisons, ce qui supposesuppose la misemise auau pointpoint dede culturescultures de de substitution substitution remplaçantremplayant la planteplante hôte.hate. LesLes recherches pourpour la domesticationdomestication desdes chenilles peuvent contribuercontribuer par par ailleurs ità lala préservationpreservation dede l'environnement meme méme sisi e1leselles peuvent etre&re de redoutablesredoutables agents de &foliationdefoliation provoquantprovoquant d' d'enormes énormes dégâts;degats; • en attendantattendant lala misemise auau pointpoint dede techniques techniques d'd' élevage, elevage, ili1 faudraitfaudrait menermener desdes campagnescampagnes de sensibilisation pour la protection de l'écosystèmel'ecosysteme forestierforestier etet desdes savanes;savanes; • vulgariser la consommationconsommation des chenilles en tant qu'alimentqu' aliment complémentaire,complementaire, richeriche enen protéines,proteines, élémentselements énergétiquesenergetiques etet vitamines.vitamines.

Ces différentesdifferentes mesures (non exhaustives),exhaustives), une fois réalisées,realisees, peuvent contribuer d'une façonfayon significative àit la lutte contre l'insécuritéI'insecurite alimentairealimentaire etet lala pauvreté.pauvrete.

RéférencesReferences hihliographiquesbibliographiques de l'etudel'étude dede cascas de la RépubliqueRepuhlique du CongoCongo

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98 3. Partie C:C: AnnexesAnnexes

Annexe 11

Insectes et plantes hoteshates d'd'Afrique Afrique centrale:centrale: nomsnoms scientifiquesscientifiques Insect and hosthost plantplant species species of Central Africa: scientific names

(MONZAMBE MAPUNZU,MAPUNZU, 2002; 2002; MOUSSA,MOUSSA, 2002; 2002; N'GASSE, 2003;2003; BALINGA, 2003)

, , InseCtesIn.sectes PlanksPlanteshOtes hôtes ., " Nom scientifique Auteur I Synonyme Nom scientifiguescientifique Ordre:Ordre:Lepidoptera Lepidoptera ' . ' - ' , 'Famille:Famine: Saturniidae ' , Athletes RiRasgigas Sonthonnax BrachysteRiaBrachystegia taxifolia Athletes semialba Sonthonnax Acacia campylacantha; BrachystegiaBrachystegia spicifonnis;spiciformis; BrachystegiaBrachystegia longtfolia;longifolia; JulbernardiaJulbemardia paniculatapaniculata Bunaea alcinoe Stoll BunaeaBlmaea caffraria Ekebergia benguelensis; Balanites aegyptica; Piliostigma thonningii; Nauclea latifolia; Anthocleista schweinjurthii;schweinfurthii; Acacia auriculiformis; Persea americana; MangiferaMangifera indica; DactyodesDacryodes edulis Bunaeopsis aurantiacaaurantiaca Rothschild lmperataImperata cylindrica;cylindrica; HypertheliaHyperthelia sp.sp. Cinabra hyperbiushyperbius Westwood JulbernardiaJulbemardia paniculata CirinaCirinaforda forda Westwood Imbrasia1mbrasia forda CrossopteryxCrossoptetyx febrifuga; Erythrophleum guineense; ErythrophleumDythrophleum suaveolens GonimbrasiaGotzimbrasia hecate Rougeot Combretum psidioides; TenninaliaTerminalia sp.sp. Gonimbrasia richelmanni Weymer Imbrasia1mbrasia richelmannirichelmanni Erythrophleum africanum; JulbemardiaJulbernardia paniculata; DiplorhynchusDiplorhynchus condylocarponcondvlocarpon Gonimbrasia zambesinazambesina Walker 1mbrasiaImbrasia zambesinazambesina Diospyros mespilifonnis;mespiliformis; SttychnosStrychnos potatorumpotato rum Goodia kuntzei Dewitz Monotes africanus; Monotes glaber Gynanisa majaInaja KlugKIug Gynanisa maia, Gynanisa Brachystegia taxifolia; JulbemadiaJulbernadia majamajaata ata paniculata 1mbrasiaImbrasia dione Fabricius Nudaurelia dione Chlorophora excelsa;excelsa; AntidesmaAntidesma membranaceum; VitexVitex madiensis; Psidium guajava; KhayaKhaya anthotheca; Ficus sp.; Uapaca nitida; Bridelia duvigneaudii Imbrasia1mbrasia epimetheaepimethea Drury Gonimbrasia epimetheaepimethea Ricinodendron heudelotii; ErythrophleumEtythrophleum suaveolens;suaveolens; AfzeliaAftelia quanzensis 1mbrasiaImbrasia ertli Rebel Gonimbrasia ertli Petersianthus macrocarpus; Holarrhena floribunda;jloribunda; RicinodendronRicinodendron heudelotii;heudelotii; Funtumia africana; Acacia auriculifortnisauriculiformis 1mbrasiaImbrasia macrothyris Rothschild Uapaca spp. 1mbrasiaImbrasia obscura Rothschild PiptadeniaPiPtadenia a,fricanaafricana 1mbrasiaImbrasia rubra Bouvrier Uapaca sansibarica 1mbrasiaImbrasia sp.sp. Maesobotrya venneuleniivermeulenii 1mbrasiaImbrasia truncata Aurivillius Gonimbrasia truncata Gossweilerodendron balsamiferum;balsamiferum; Ricinodendron heudelotii; Petersianthus macrocarpus Lobobunaea phaedusa Dryru Annona senegalensis; Crossopteryx febrifuga/ebrifuRa Lobobunaea satumussaturnus Fabricius Julbernardia paniculatapaniculata Melanocera nereis Rothschild AlbiziaAlbiziaferruginea; ferruginea; ManotesManotes expansa; MangtferaMangifera indica; ChaetocatpusChaetocarpus africanusa/ricanus Melanocera parva Rothschild Diplorynchus condylocarpon Micragone sp. Allophylus a/ricanusafricanus

99 Nudaurelia anthinoides Karch AframomumAJramomum stipulatum Nudaurelia macrothyris Rothschild Albizia adianthifolia;adianthifolia; Pentaclethra macrophylla; Piptadeniastrum aJricanum;africanum; Amphimas pterocarpoides;pterocarpoides; Gossweilerodendron balsamiferum; Chaetocarpus aJricanus;africanus; Manotes expansa; Ochna afzelii;aJzelii; Mangifera indica; Acacia auriculiformisauriculij(Jrmis Nudaurelia oyemensisoyemensis Rougeot 1mbrasiaImbrasia oyemensisoyemensis Entandrophragma angolense;angolense; Entandrophragma candollei;candollei; Pentaclethra macrophylla; Macaranga monandra Pseudantheraea amobiaarnobia Westwood Uapaca guineensis; Coelocaryon botryoides Pseudantheraea Boisduval Entandrophragma angolense discrepans Tagoropsis .flavinataflavinata Walker Erythrina abyssinica Urota sinope Westwood Usta terpsichore Maassen et Monotes aJricanus;africanus; Monotes glaber; Weyding Monotes katangensis

1,' , Famine:FamUle:Hesperiidae· Hesperiidae •. :< .•. , •. '. ' I . ' Coeliades libeon Druce

~ : . ' ... . :, "1 Fainille:'NoduidaeFamille: Noctuidae . i" .:'1. Nyodes prasinodes Prout Elacodes prasinodes IPteridium centrali-africanumcentrali-a/ricanum " .' ,.' ,·F'ainille:NotodontidaeFamine: Notodontidae .', Anaphe panda Boisduval Anapha panda nathalia PseudolachnostvlisPseudolachnostylis maprouneifolia Anaphe sp. Bridelia.'" micrantha; Bridelia atroviridis Anaphe venata Butler Cola lateritia Antheua insignatain signata Gaede Pheosigna insignata Julbemardia paniculata; Brachystegia boehmii; Hymenocardia ulmoidesulmoides Drapetides unifonnisuniformis Swinhoe Loptoperyx unif2rmisuniformis PterocaflJ...usPterocarpus tinctorius Elaphrodes lactea Gaede Elaphrodes lacteal, Brachystegia spp.; Millettia sp. Onophalera lacteal Rhenea mediata Walker , .'.,", ' .1 FamillaNymphalidaeFanlille:!l\frnmhaliaae' < "':,/", '.1" .: ·'1 .;" Cymothe aramis Musanga cecropioides Cymothe caemis Caloncoba welwitschiiwelwitschii

.1 .' ',' '," ',. .... ' I ' I' , .... ".,': 'Ordre:Coleoptera,Ordre: Coleoptera " I' . FarriilleiiCurculionidae ,:, :' >,:.:'.' " .' ,., " " ,. ':;"'", Famille: Curculionidae " RhynchophoRhynchophorus rus phoenicis Fabricius Elaeis guineensis; Raphia sese , ',.'" :.. ,' ·1:, . . ,,:-' .. "", . iF'aWlle::Scarabaeidae·Famille: Scarabaeidae '" " ,'; .:: Augosoma centaurus , Fabricius'.'.". Elaeis guineensis; Raphia sese Oryctes boas Fabricius Oryctes owariensis Beauvois

100 AnnexeAnnexe2 2

Insectes et plantes hôteshates de RepubliqueRépublique démocratiquedemocratique dudu Congo:Congo: (noms scientifiques et vernaculaires)/vernaculaires)/ Insect and hosthost plantplant speciesspecies of the Democratic Republic of thethe Congo: (scientific andand vernacular names)

(MONZAMBE MAPUNZU,MAPUNZU, 2002)2002)

InsectesInsecte,s .Plantes hateshotes Nom scientifique Nom vernaculaireyernaculaire ' Nom scientifique Non'Nomvernaculaire yernaculaire LangueLaDl~ue KiyakaKivaka CirinafordaCirina forda MikwatifMingoloMikwati/Mingolo Imbrasia ertli Misa (-ti)/Misamisa(-ti)lMisamisa Mibubu Caloncoba welwitschiiwelwitschii Mbubu Mimbimbi CrossopteryxCrossopteryxfebrifUga febrifuga Mukwati/NgungoMukwatilNgungo Mimwangum-wangu Hyparrhenia diplandra Mikuswala Millettia laurentii Ntungila/Singa-SingaNtungilalSinga-Singa Minkoko Millettia sp.sp. Mibondi Pteridium centrali-africanum Misili o LanlnleLangue TshiIubaTshiluba CirinaCirinaforda forda Masamba Imbrasia ertli Miasakelende Nudaurelia oyemensisoyemensis Tumpekete Lukwanga HymenocardiaHvmenocardia acida Bishilushilu Pteridium sp.sp. .' L~ngueLangue LingalaLingala(Ngombe· (Ngornbe- .. .. .' . '. doko)doko)·· 0··. ': ... ' " . Anaphe sp. Taku Bridelia atroviridis EtakutakuEtalcutaku CirinafordaCirina forda Ngbanda ngbanda Erythrophleum guineense Ngbanda Imbrasia ertli Mbinzo Petersianthus macrocarpus Bolinzo Imbrasia truncata Likoto Gossweilerodendron Bolcuku/Bohulu;BokukulBohulu; balsamiferum; Ricinodendron Bosongo; Bolinzo heudelotii; Petersianthus macrocarpus Nudaurelia macrothyris Ligegele Albizia adianthifolia; Libamba; Bosanza; Pentaclethra macrophylla;macrophylla; Bokungu; Ekanga; Piptadeniastrum africanum; Bohulu Amphimas pterocarpoides;pterocatpoides; Gossweilerodendron balsamiferum Nudaurelia oyemensis Mboyo Entandrophragma candolleicandollei Pseudantheraea amobiaarnobia Mbona Uapaca guineensis; Lisenge; EbonabonalEbonabona/ Coelocaryon botryoidesbotryoides Bobona Zinzi Caloncoba welwitschiiwelwitschii Lizinzi Kuluka Ricinodendron heudelotii Bosongo ....., ,',r Langue Kibemba .. ::,<. ': .', .' • 0.0"· .. :. Anaphe pandapanda Finamisalia Pseudolachnostylis maprouneifolia Antheua insignata Tukoto Julbernardia paniculata;paniculata; Brachystegia boehmii Athletes gigas Brachystegia taxifolia Athletes semialba Finamuinga Acacia campylacantha; Brachystegia spiciformis;spiciformis; Brachystegia longifolia;longifolia; JulbernardiaJulbemardia paniculatapaniculata Bunaea alcinoe Finamukuntampele Ekebergia benguelensis;benguelensis; Balanites aegyptica; Piliostigma thonningiithonningii Bunaeopsis aurantiacaaura ntiaca Kawanatengo lmperataImperata cylindrica;cylindrica; HypertheliaHvperthelia sp.sp. Cinabra hyperbiushyperbius Finkubala JulbernardiaJulbemardia paniculatapaniculata

101 CirinafordaCirina forda MukasaIMikosoMukasa/Mikoso Erythrophleum suaveolens Drapetides uniformisuniformis TulonguelLubebaTulongue/Lubeba Pterocarpus tinctoriustinctorius Elaphrodes lactea Tunkubu Brachystegia spp.spp. Gonimbrasia hecate Finakibobo Combretum psidioides; Terminalia sp. Gonimbrasia richelmanni Kisansapelebele Erythrophleum africanum; JulbernardiaJulbemardia paniculata; DiplorhynchusDiplorhynchlls condylocarpon Gonimbrasia zambesina Finamembe Diospyros ntespiliformis;mespilifomlis; StrychStrychnos nos potatorllmpotatorum Goodia kuntzei Fitasondwa Monotes africanus; MonotesMonotes I(laberglaber Gynanisa maja Kawanatengo Brachystegia taxifolia; JlIlbemadiaJulbernadia paniculatapaniclilata Imbrasia dione Finasepe Khaya anthotheca; Ficus sp.; Uapaca nitida; Bridelia duvignealldiiduvigneaudii Imbrasia epimethea Finamusuku Erythrophleum suaveolens; Afzelia quanzensis lmbrasiaImbrasia macrothyris Uapaca spp. Imbrasia rubra Pambala Uapaca sansibarica Lobobunaea satllrnussaturnus Finkubala JulbemardiaJulbernardia paniculata Melanocera parva Finamumangu Diplorynchus condylocarpon Micragone sp. KisansapelebeleKisans~elebele AllophylusAlloph)ilus qfLicanusafricanus Nyodes prasinodes Finamisilu Pteridium centrali-africanum Rhenea mediata TagoropsisTal(oropsis jlavinataflavinata Erythrina abyssinica Kilimbwelumbwe Anthochortus lemaireanus MushishiMushishia a Memecylon jJavorvirensflavorvirens Urota sinope Finakisumgwa Usta terpsichore Finashimpanpa Monotes africanus; Monotes I(laber;glaber; MonotesMonotes katangensiskatanl(ensis Kiwewe BrachystegiaBrachystel(ia boehmiiboehmii Lusambwa Imperata cylindricacylindrica Tubambe JulberrzardiaJulbernardia paniculata Mitansondwa Monotes a,fricanusafricanus Nakamionga Brachystegia boehmii;boehmii; Brachystegia spiciformisspiciformis

Nakampama Combretum mollemoUe Brachystegia longifolia;longijolia,· JulbernardiaJulbemardia paniculatapaniculata , " ' ' Lim2utiKikori~oLangue Kikongo ' " 2, "",,- Anaphe sp. N'Kankiti Bridelia micramicrantha ntha Kimuindu Antheua insignata Nsan.l!;aNsanga Hymenocardia ulmoides Kisanga Bunaea alcinoe MakediKediMakedi Kedi Nauclea latifolia;latifolia; AnthocleistaAnthocleista Kienga; Mpuku-mpuku; schweinfurthii;schweinfurthii,' Acacia Akasia; Divoka; auriculifonnis;auriculijormis; Persea Manga; Nsafu americana; Mangifera indica;indica,' Cirina,fordaCirina forda N'Gala{Kwati)N'Gala (Kwati) CrossopteryxCrossoPteryxfebriful(a febrifuga RigalaRi.l!;ala Elaphrodes lactea Malomba Millettia sp.sp. Kimbwenge Imbrasia dione Bisu Chlorophora excelsa;excelsa,· Nkamba; Kifitidi;Kifitidi; Antidesma membranaceum; Kifilu; Nfulunta Vitex madiensis;madiensis; PsidiumPsidium guaguajava java Imbrasia ertli Mvinzu Ricinodendron heudelotii;heudelotii,' Kingela; Kimbaki;Kimbaki; Funtumia africana; Kivinsu; Akasia; Holarrhena floribunda;jloribunda,· Kinzeznze Petersianthus macrocarpus; Acacia auriculifonnisauriculiformis Imbrasia sp.sp. Minsendi Maesobotrya vermeuleniivermeulen;; Kutakanu Lobobunaea phaedusa Kaba Annona senegalensis;senegalensis,· Kilolo; Kigala Crossopteryx kbrimgafebrifuga

102 Melanocera tzereisnereis Minsongo Albizia Jerruginea;ferruginea; Manotes Sela; Diladila; Manga; expansa; Mangifera indica; Nkungu nteke Chaetocarpus aJricanusafricanus Nudaurelia anthinoides Minsuka Aframomum stipulatum Kitundibilia Nudaurelia macrothyris Kwesu Chaetocarpus aJricanus;africanus; Sesa (nkungu nteke); Manotes expansa; Ochna Dela dila; Kidimbi; afzelii;afzeW; Mangifera indica; Manga; Akasia Acacia auricullformisauriculiformis Nudaurelia oyemensisoyemensis Minsangula Pentaclethra macrophylla;macrophylla; Ngansi; Yensi MacaMacaranJ~a ranga monandra Loka Albizia Jerrugferruginea inea Sela Nfudi Albizia fermI{ferruginea inea Sela Nsani Caloncoba welwitschiiwelwitschii Kisani MaselaINlutiMasela/Nluti Canarium schweinfurthii Kibidi Nsila HarunganaHamngana madagascariensis Ntunu Nsindi Hyparrhenia diplandra Mansinda NkakaNkakaNkaka Nkaka HyparrheniaHvparrhenia diplandra Sinda Nziozio Leptoderris conRolensiscongolensis Kif-undiKifundi Mbidi Leptoderris congolensis Kifundi Mbamba Lindackeria dentata Mbamba Mbubuta Millettia eetveldeana Mbwenge Mbota Millettia versicolor Mbota Nsati Millicia excelsa Kingela Mingombo/NsyeleleMingombolNsyelele Pentaclethra eetveldeanaeetveldeana Kiseka Mimpemba Pteridium aquilinum KisjeleleKisielele Eriosema psoraleoidespsora leo ides Kinsindi

103 AnnexeAnnexe3 3

Insectes et plantes hôteshates de RépubliqueRepublique centrafricaine (noms(noms scientifiquesscientifiques et vernaculaires)/ Insect and host plantplant speciesspecies of Central Africa (scientific andand vernacularvernacular names)

Langue IssongoIssongo (N'GASSE,(N'GASSE, 2003)

... Insectes Plantes hOteshôtes NomNom scientifiQuescientifique Nom vernaculaire NomscientifiQueNom scientifique NomNomvernaculaire· vernaculaire Anaphe sp. Ndossi/GbohokoNdossilGbohoko Triplochiton scleroxylon Sepa Anaphe venata Mopoko Cola lateritia CirinafordaCirina forda Ndondi Cymothe aramisaramis Mokongokombo MusangaMusallga cecropioides Kombo Cymothe caemis Mokongodolo Caloncoba welwitschiiwelwitschii Dolo 1mbrasiaImbrasia epimethea Sounga Ricinodendron heudelotii Mopoka Imbrasia1mbrasia obscura Ngueguele PiptadelliaPiptadenia ajricanaafricana MokouJ!g!!Mokoungu 1mbrasiaImbrasia truncata MbangaMbanRa Petersianthus macrocarpusmacroc~us NgombéNgomM Nudaurelia oyemensisoyemensis Mboyo E1I1androphragmaEntandrophragma angolense Mboyo Pseuda1l1heraeaPseudantheraea discrepans Kanga E1I1andrOlzbrGjfmaEntandrophragma a1J1Iolenseangolense KangaKan~a Gueguere Acacia mangium Mboto Aningeria altissima Mboula Bouboula Brideliaffandis grandis Tedo Koundou Bridelia grandis Kasala Doudouma CrossopteryxjebrijugaCrossopteryx febrifitga Kasala Mposse ElaeisguineensisElaeis guineensis Mbouro Gueguere E1I1androphragmaEntandrophragma angolense Mboyo Ndende EribromaEri broma oblo1J1Iaoblonga Mossobe Mokolili Ficus esasperata Koyo Toukoussou Garcinia punctata Ngale Soussou Irvingla_grandij(JliaIrvingia grandifolia GboyoGb~o Mboyo-Kondi Lovoa trichilioides MboyoMboyoK K Kpokor Raphia Peke Sainse Uapaca ~uineensisguineensis SenguiSeJ!g!!i Albizia adianthifoliaadia1l1hifolia Makong Albizia zygiazYgia Tedo Blighia welwitschii Kolo Lophira alata Sombo Pi]JtadeniastrumPiptadeniastrum africanumal!jcanum Toko Pycnanthus angolensis Ngolo

104 AnnexeAnnexe4 4

Insectes et plantes hôteshates du Cameroun et de la RepubliqueRépublique du Congo (noms scientifiques et vernaculaires)/ Insect and host plantplant species species of Cameroon and RepublicRepublic ofof CongoCongo (scientific and vernacular names)names)

Cameroun, Langue Langue Ewondo Ewondo (BALINGA, (BALINGA, 2003)2003)

.. -',Ie. .,.' InsedesInsecte,s 'PlantesPlantes'hôtes thOtes ; ' ...... ' Nom Nomvernaculaire.Nom vernaculaire Nom$cieJititiqueNom scientifique'. .' Nom vel'naculail'evernaculaire "" .- .. scientifique '." , .. '. ' ',' . , Mikom (-ichan) Erythrophleum ivorensis Elon (Tali) Efok Funtumia africana Elé-ndambaEIe-ndamba Biwolo LovoaL,ovoa trichiloidestrichiloides Ewolo Bitom ManRiferaMangifera indica Manguier Bigombo Petersianthus macrocarpusmacrocatpus Abing; Essessang; Ricinodendron heudelotii AssieAssié (sapelli) EntandrophraRmaEntandrophragma anRolenseangolense Mimbinfsg Petersianthus macrocarpus Abing; Essessang Ricinodendron heudelotii Minyos Triplochiton scleroxylon Ayous

RépubliqueRepublique du du Congo Congo (MOuSsA, (MOUSSA, 2002)

.'., ' .. , , ,. '.' - ..• : InsecteSInsectes '. ••... ;;; ,;" " > ' .", .. ,;,,' "PhulteshOteS'-Plantes hates '.; ,' .. ". NomsCieJitifiqlleNom scientifique ' '.·';··N()JnvernaculaireNom vernaculaire 'NQmscientifique'Nom scientifique "l\iolllNom vernacPJ,aire'.vernaculaire ' . . .,:".' " '.','. I: " '.- .;. .,:'" . ," ' .. '. .. ,'i' ,',: ,", ': Augosoma centaurus Coeliades libeon 1mbrasiaImbrasia sp.sp. Oryctes boas OtyctesOryctes owariensis Rhynchophorus phoenicis

105 Annexe 55

Questionnaires utilisésutilises lors des enquetesetiolates realiseesréalisées auau Cameroun

EtudeÉtude dede lala filièrefiliere larves et chenilles comestibles dans lala ville de YaoundeYaoundé

Volet Commercialisation

1. Existe-t-il des individusindividus ouou groupesgroupes spécialisésspecialises dans la vente des larves/chenilles? OuiINonOui/Non 2. Si oui, lesquels? 3. Que font-its?font-ils? 4. D'oùD'ou viennent-ils?viennent-ils? 5. Existe-t-il des agents intermédiairesintermediaires qui interviennent dans leIe circuit de vente de vos produits? Oui/Non 6. Si oui, lesquels? (grossistes,(grossistes, revendeuses,revendeuses, autres)autres) 7. A quel niveau achetez-vous? 8. A quel prix achetez-vous chez les livreurs? 9. Faites-vous des contratscontrats avecavec eux?eux? Oui/Non 10. Si oui, lesquels? (crédit,(credit, comptant, credit-comptant,crédit-comptant, autres) 11. Etes-vous satisfaits dede cesces personnespersonnes qui viennent vous livrer les produits? Oui/Non 12. Si non, pourquoi?pourquoi? 13. Combien de fois par semaine viennent-elles vous faire les livraisons? 14. Qui acheteachète vos produits? 15. Y a-t-il des particuliers qui vous contactent pour l'achat de vosvos produits? Oui/NonOui/Non 16. Si oui, lesquels? (supermarchés,(supermarches, restaurants,restaurants, hôtels,hotels, autres)autres) 17. Quels sont les différentesdifferentes larves/chenilleslarves/chenilles consomméesconsommees dansdans lala ville?ville? 18. Y a-t-il des types de larves/chenilles specialementspécialement rechercheesrecherchées par les consommateurs? Oui/Non 19. Lesquelles? 20. Pourquoi? 21. Avec quoi mesurez-vous lesles larves/chenilles?larves/chenilles? (verre,(verre, tas,tas, autre)autre) 22. Combien coOtecofite Il'unité? 'unite? 23. L'approvisionnement en en larves/chenilles larves/chenilles est-ilest-it suffisantsuffisant pourpour lesles besoinsbesoins dede commercialisation? commercialisation? 24. Si non pourquoi? 25. De quelle nature sont les problèmes?problemes? 26. Quelles quantitesquantités achetez-vous souvent chez les livreurs? 27. Quelles quantitesquantités àa peu prèspres écoulez-vousecoulez-vous apresaprès les ventes?yentes? 28. En combien de jours lesles vendez-vous?vendez-vous? 29. Quelles quantitesquantités vendez-vousvendez-vous enen moyennemoyenne parpar jour? 30. Existe-t-il des périodesperiodes oùou vosvos produitsproduits se vendent mieux? 31. Quand? 32. Y a-t-il des périodesperiodes oùou ilsils sese vendentvendent mal?mal? 33. Comment faites-vous pour contourner cela? 34. Comment les conservez-vous? 35. Pourquoi vendez-vous ici et non ailleurs? 36. Depuis combien de temps faites-vous Iele commerce des larves/chenilles? 37. Etes-vous satisfaits parpar votrevotre activité?activite? 38. Decrivez-nousDécrivez-nous uneune technique dede cuissoncuisson Aa base base dede larves/chenilles.

106 Volet RecolteRécolte

1. Quels sont les différentsdifferents types de larves/chenilles consommésconsommes dans cette région?region? 2. Comment les appelle-t-on localement (pour chaque type)? 3. OùOU et quand se pratiquepratique la récolterecolte des larves/chenilles (en pleine forét,foret, dans les champs, autres)? 4. Quelle est la duréeduree de la récolte?recolte? 5. ConunentComment les récoltez-vousrecoltez-vous (techniques(techniques etet matérielsmateriels utilisés)?utilises)? 6. Quels sont les problèmesproblemes rencontrésrencontres lors de la récolte?recolte? 7. Quelle quantitéquantite récoltez-vousrecoltez-vous par jour/semaine?jourlsemaine? 8. Dans quelle partie dede l'arbrel'arbre les les larves/chenilleslarves/chenilles sont-ellessont-elles récoltéesrecoltees (productivité(productivite parpar arbre: arbre: margesmarges inferieuresinférieures et supérieures)?superieures)? 9. Comment détectez-vousdetectez-vous la présencepresence desdes larves/chenilleslarves/chenilles dans un arbre? 10. Existe-t-il desdes formalitésformalites A.a remplirremplir avantavant la collecte? Oui/Non 11. Si oui, lesquelles? 12. Qui sont ceux qui collectent ou recoltentrécoltent les larves/chenilles? 13. Pourquoi? 14. Comment reconnaissez-vous lesles larves/chenilleslarves/chenilles prétes pretes A. a etre étre consommees?consommées? 15. Comment faites-vous pour acheminer cette récolterecolte jusqu'au lieulieu dede vente?vente? 16. Quel est leIe coatcout dede transporttransport (nombre de sacs/distance)?sacs/distance)? 17. Comment conservez-vous les larves/chenilles?

107 J3463/F