Dossier D'autorisation Au Titre De La Loi Sur L'eau Effacement De L'ouvrage Hydraulique Du Moulin De Vaux

Maître d’ouvrage : SMAAA Syndicat Mixte d’Aménagement de l’Arconce et ses Affluents

Siège : 17, rue des Provins – 71 120 CHAROLLES

SIRET : 200 016 277 00010

Dossier d’autorisation au titre de la loi sur l’eau

Effacement de l’ouvrage hydraulique du moulin de vaux

AUTEUR DU PROJET :

CE 414

Septembre 2014

Indice A

5 rue des Tulipes Actualisé juin 2017 67600 MUTTERSHOLTZ Tél. : 03 88 85 17 94 / Fax : 03 88 85 19 50 Site Internet : www.sinbio.fr / Courriel : [email protected]

SOMMAIRE

1. NOM ET ADRESSE DU DEMANDEUR ...... 5

1.1. POUVOIR ADJUDICATEUR OU MAITRE D’OUVRAGE DE L’OPERATION ...... 5

1.2. OPERATEUR ECONOMIQUE OU MAITRE D’ŒUVRE DE L’OPERATION ...... 5

2. LOCALISATION DU PROJET ...... 6

3. INTERET GENERAL DES TRAVAUX ...... 7

3.1. CONTEXTE ...... 7

3.2. ENJEUX ET PRINCIPES SUR LA CONTINUITE ECOLOGIQUE ...... 7

3.3. LES ENJEUX SUR LE BASSIN VERSANT ET DES TRAVAUX ENVISAGES JUSTIFIANT L’INTERET GENERAL ...... 9

4. PRESENTATION GENERALE DU SECTEUR D’ETUDE ...... 11

4.1. PRESENTATION DU BASSIN VERSANT ...... 11

4.2. CONTEXTE PISCICOLE ...... 13

4.2.1. Présentation générale ...... 13 4.2.2. Peuplement piscicole ...... 13 4.2.3. Espèces cibles de l’Arconce ...... 14

4.3. CONTEXTE HYDRO BIOLOGIQUE ...... 15

4.4. QUALITE DES EAUX ...... 16

4.5. QUALITE DES HABITATS ...... 16

4.6. HYDROLOGIE ...... 17

4.6.1. Données issues de la Banque Hydro ...... 17 4.6.2. Estimation des débits au droit du site du moulin de Vaux ...... 17  Les débits de crue ...... 17  Les débits réservés : ...... 17

5. ETAT DES LIEUX DE L’OUVRAGE DE VAUX ...... 18

5.1. SCHEMA DE FONCTIONNEMENT HYDRAULIQUE ...... 18

5.2. SEUIL DEVERSOIR ...... 18

5.2.1. Parties fixes ...... 18 5.2.2. Parties mobiles ...... 19 Syndicat mixte d’aménagement de l’Arconce et ses affluents Bureau d’études SINBIO Dossier Police de l’Eau : effacement de l’ouvrage du moulin de Vaux DPE / CE 414 / A / Septembre 2014 - 1 - 5.2.3. Autres éléments ...... 19 5.2.4. Eléments concernant le franchissement piscicole ...... 20  Hauteurs de chutes ...... 20  Conditions d'appel ...... 20  Conditions d'attrait ...... 20  Conditions de franchissement ...... 20 5.2.5. Contraintes particulières du site ...... 20  Usages ...... 20  Fonctions connexes ...... 20 a. Irrigation ...... 20 b. Baignade ...... 21 c. Défense incendie...... 21 d. Abreuvement ...... 21  Accès au site ...... 21 5.2.6. Valeurs patrimoniale et économique ...... 21

6. CONSISTANCE DES TRAVAUX PROJETES ...... 22

6.1. PARTI D’AMENAGEMENT RETENU ...... 22

6.2. PRESENTATION ...... 22

6.2.1. Descriptif de général de l’aménagement ...... 22 6.2.2. Mesures d’accompagnement ...... 22 6.2.3. Accès ...... 23

6.3. DETAILS TECHNIQUES (VOIR PLANS CI JOINTS AU DOSSIER) ...... 23

6.3.1. Travaux préalables ...... 23 6.3.2. Travaux d’arasement du déversoir rive gauche ...... 23 6.3.3. Travaux de confortement du déversoir rive droite ...... 23 6.3.4. Travaux sur vannage et passerelles ...... 24 6.3.5. Travaux de pose d’une nouvelle passerelle ...... 24 6.3.6. Mesures d’accompagnement sur les berges du site ...... 24 6.3.7. Mesures d’accompagnement des berges sur l’emprise du remous ...... 24

7. ESTIMATION PREVISIONNELLE DU COUT DES TRAVAUX, PLAN DE FINANCEMENT ET PLANNING ...... 27

7.1. ESTIMATION PREVISIONNELLE DES COUTS ...... 27

7.2. PERIODES D’INTERVENTION ...... 28

7.3. PLAN DE FINANCEMENT PREVISIONNEL DES TRAVAUX ...... 28

8. CADRE REGLEMENTAIRE ...... 29

8.2. DECLARATION D’INTERET GENERAL ...... 30

9. DETERMINATION DES INCIDENCES DE TRAVAUX ...... 31

9.1. INCIDENCES GENERALES DES TRAVAUX...... 31

9.1.1. Incidences du projet sur la ressource en eau ...... 31 9.1.2. Incidences du projet sur le milieu physique ...... 31 9.1.3. Incidences du projet sur les habitats naturels...... 31 9.1.4. Incidences du projet sur les flux biologiques ...... 31 9.1.5. Incidences du projet sur la ligne d’eau ...... 32  Incidence hydraulique de l’arasement en période de crues ...... 32  Incidences de l’arasement sur les faibles débits : ...... 33

9.2. INCIDENCES SUR LES ZONES ZNIEFF ...... 34

9.3. INCIDENCE SUR LES SITES NATURA 2000 ...... 35

10. INCIDENCES EN PHASE TRAVAUX : MOYENS DE SURVEILLANCE ET DE PREVENTION DES RISQUES D’ACCIDENTS ...... 37

10.1. INCIDENCES DES TRAVAUX SUR LA QUALITE DES EAUX SUPERFICIELLES ...... 38

10.2. INCIDENCES SUR LES HABITATS NATURELS, SUR LA FAUNE ET LA FLORE ...... 38

10.3. MESURES COMPENSATOIRES ...... 38

11. COMPATIBILITE DU PROJET AVEC LES DISPOSITIONS DU S.D.A.G.E 2016- 2021 ET DE LA DCE ...... 39

11.1. OBJECTIF DE QUALITE DE LA MASSE D’EAU ...... 40

11.2. COMPATIBILITE DES TRAVAUX AVEC LE SDAGE 2016-2021 ...... 40

11.2.1. CHAPITRE 1 : Repenser les aménagements des cours d’eau ...... 40 11.2.2. OF n°3 : Réduire la pollution organique ...... 42 11.2.3. OF n°9 – Rouvrir les rivières aux poissons migrateurs ...... Erreur ! Signet non défini.

11.3. CONFORMITE DES TRAVAUX PROPOSES AVEC LES DISPOSITIONS DU SDAGE 2016- 2021 ...... 43

12. RESUME NON TECHNIQUE ...... 43

12.1. PRESENTATION DU PROJET ...... 43

12.2. LOCALISATION DU SECTEUR D’ETUDE ET SYNTHESE DE L’ETAT INITIAL ...... 44

12.4. SYNTHESE DES INCIDENCES ...... 45

13. ANNEXES...... 45

 Plan 01 : plan masse et coupes des aménagements projetés pour l’effacement du barrage de Vaux ...... 45

1.1. Pouvoir adjudicateur ou maitre d’ouvrage de l’opération

Syndicat Mixte d’Aménagement de l’Arconce et ses Affluents

17 rue de Provins 71120 CHAROLLES SIRET : 200 016 277 00010

1.2. Opérateur économique ou maitre d’œuvre de l’opération

Bureau d’études SINBIO

Espace synthèse : 81 route de Bordeaux 69670 VAUGNERAY

2. LOCALISATION DU PROJET

Le secteur d’étude se situe au sein du département de Saône et Loire (71) à proximité de Charolles. Le projet d’aménagement est proposé sur l’ensemble hydraulique qui compose le moulin de Vaux situé à la limite des communes de Nochize et Saint Julien de Civry.

Localisation du moulin de Vaux

3.1. Contexte

La loi sur l’eau du 3 janvier 1992 rappelle que « L’eau fait partie du patrimoine commun de la nation. Sa protection, sa mise en valeur et le développement de la ressource utilisable, dans le respect des équilibres naturels sont d’intérêt général »

L’Arconce est jalonnée par plusieurs ouvrages hydrauliques, qui constituent autant d’obstacles aux continuités biologique et sédimentaire, désignées aussi par le terme générique de « continuité écologique ».

Cette continuité comprend l’ensemble des flux physiques (en premier lieu le transport sédimentaire) et des flux biologiques (dont les circulations piscicoles) ; en fait, cette notion de continuité écologique intéresse l’ensemble des compartiments de l’écosystème aquatique du cours d’eau, dans ses dimensions longitudinale (rupture du profil en long impactant la nature d’écoulement, le transport solide, et par voie de conséquence les habitats aquatiques, etc.) et transversale (modification du profil en travers impactant le fonctionnement du lit mineur et du lit majeur, la morphologie des berges, la fonctionnalité de la végétation rivulaire, les annexes hydrauliques… et donc également les habitats).

La restauration physique des cours d’eau et le rétablissement de la continuité écologique s’inscrivent dans un cadre réglementaire. Citons notamment :

- La Directive cadre sur l’Eau, visant le bon état des masses d’eau ; le rétablissement de la continuité écologique étant l’une des étapes à réaliser ;

- Le Code de l’Environnement : Les classements des cours d’eau en liste 1 et liste 2 au titre de l’article 214-17 ; les obligations de débits réservés au titre de l’article 214-18.

Soucieux de préserver et de mettre en valeur sa rivière, le Syndicat mixte d’aménagement de l’Arconce et de ses affluents s’est adjoint les services du bureau d’études SINBIO afin de lui apporter une assistance technique pour définir un projet d’aménagement d’ouvrage associé au moulin de Vaux dans le but d’en améliorer les caractéristiques biologiques, hydrauliques et paysagères. Le syndicat souhaite donc engager des travaux de restauration de continuité écologique de cours d’eau sur sa zone de compétence.

Le présent projet vise à améliorer la continuité écologique et à améliorer les capacités hydrauliques, biologiques et paysagères du cours d’eau de l’Arconce et répond donc aux exigences fixées par la Directive Cadre Européenne sur l’Eau

Il présente donc un caractère d’Intérêt Général

Pour justifier de l’intérêt général, il est tout d’abord proposé un rappel des enjeux et principes de la continuité écologique des cours d’eau pour ensuite décrire les enjeux spécifiques au projet.

3.2. Enjeux et principes sur la continuité écologique

Le lit d’un cours d’eau est en perpétuelle évolution, du fait de la puissance de l’eau qui y circule (débit liquide) et de l’arrachage/transport/dépôt de sédiments fins, moyens ou grossiers qui en résultent (débit solide). Cet équilibre est dynamique, il passe par des phases d’érosion et de dépôts conditionnés par différents paramètres : diamètre des sédiments, pente, débit solide, débit liquide. Certains aménagements d’origine anthropique (ponts, barrages, seuils, digues,…) altèrent la continuité physique, les débits solides sont modifiés et l’équilibre peut être déplacé vers une dynamique de dépôt ou d’érosion accrue.

Fonctionnement biologique d’un cours d’eau :

Le fonctionnement biologique d’un cours d’eau est lié à son fonctionnement physique. La quasi-totalité des espèces de poissons ont besoin pour l’accomplissement de leur cycle biologique de se déplacer dans le cours d’eau. Les besoins concernent : - La nutrition : Le territoire d’une population piscicole doit être en adéquation avec la ressource trophique disponible. L’aire de déplacement dépend donc de l’espèce et du stade de développement des individus. Les migrations interviennent lorsque les ressources alimentaires deviennent insuffisantes (besoins croissants avec la taille) et/ou que la compétition entre espèces ou individus augmente, - L’abri : nécessité de trouver des sites adéquats pour se protéger des prédateurs et/ou de conditions extrêmes, températures, étiages et crues,…. - La reproduction : recherche de sites spécifiques de qualité suffisante (souvent amont).

L’altération physique des cours d’eau a en effet pour conséquence la dégradation de leur qualité biologique.

L’intérêt de la continuité écologique sur le plan hydraulique et écologique :

La continuité écologique a pour objectif de donner au cours d’eau une diversité et un degré de liberté qui lui permettent d’améliorer son fonctionnement sur le plan hydraulique ainsi qu’écologique et de favoriser la libre circulation des espèces et de sédiments.

Les enjeux de la restauration de la continuité écologique :

Les niveaux de restauration de la continuité écologique

Différents types de solutions techniques envisageables, déclinées sous forme de scénarii, répondent à la logique de restauration de la continuité écologique à différents degrés :

- Scénario 1 : la solution d’effacement complet de l'obstacle est prioritairement étudiée. Elle prévoit l’arasement total des organes fixes (déversoir et radier) jusqu’au niveau du lit originel. Des mesures d'accompagnement s’avèrent nécessaires sur le lit, en particulier à l'amont ainsi que sur les berges. Les fonctionnalités du cours d’eau sont avant tout restaurées.

Syndicat mixte d’aménagement de l’Arconce et ses affluents Bureau d’études SINBIO Dossier Police de l’Eau : effacement de l’ouvrage du moulin de Vaux DPE / CE 414 / A / Septembre 2014 - 8 - - Scénario 2 : prévoit l’arasement partiel de l’ouvrage afin de conserver un usage. En complément, un rustique de franchissement souvent rustique (prés-barrages, rampes) est nécessaire pour assurer la continuité. Des mesures d'accompagnement peuvent s’avérer nécessaires sur les berges. L’autonomie du cours d’eau est restaurée en partie. - Scénario 3 : vise à restaurer une continuité par simple gestion des organes mobiles. Ce scénario est envisageable uniquement si le vannage ou clapets sont édifiés sur le fond du lit et si aucun seuil n’est présent au droit de ces organes. - Scénario 4 : permet uniquement de rétablir la continuité piscicole au moyen d’un dispositif de franchissement. Suivant la configuration du site ce dernier peut être rustique ou complexe (passe à bassins successifs); Dans tous les cas, les choix techniques pour chaque scénario sont issus du diagnostic, en particulier de la configuration et des contraintes propres à chaque site (contraintes physiques, contraintes hydrauliques, usages actuels et projetés).

3.3. Les enjeux sur le bassin versant et des travaux envisagés justifiant l’intérêt général

Les différents états des lieux réalisés sur le territoire du bassin versant de l’Arconce ont montré que malgré un style fluvial à forte dynamique, mobile et présentant une fréquence de débordement élevée tout au long de sa partie avale, le fonctionnement naturel du cours d’eau de l’Arconce est perturbé sur le plan hydraulique comme piscicole, par la présence d’étangs, dès la tête de bassin, et de nombreux seuils dont les zones de remous peuvent atteindre plusieurs kilomètres.

L’analyse des peuplements de poissons ont permis de mettre en évidence des fonctionnalités piscicoles de qualité mauvaise. Cette qualité piscicole est fortement dégradée par la présence d’obstacles à effet « plans d’eau », la disparition de ripisylve et l’importance des zones ponctuelles d’érosion.

Lors de la première phase d’Etudes Préliminaires, un diagnostic multicritères de l’état et des incidences de l’ouvrage a été réalisé. Suite à ce diagnostic, des pistes d’aménagement ont été proposées et discutées.

Le parti d’aménagement retenu est l’arasement total qui consiste à : - supprimer le seuil ainsi que tous les organes mobiles. - stabiliser le profil en long par la création de seuil de fond

En mesures d’accompagnement, il est essentiellement prévu la reprise et l’accompagnement de la végétation rivulaire. Celle-ci risque d’être impactée par un abaissement du niveau des eaux et de la cote de fond du cours d’eau. Le parti d’aménagement retenu permettra de restaurer complètement la libre circulation piscicole ainsi que le transport sédimentaire.

Les actions projetées répondront aux objectifs suivants :

- Améliorer la continuité écologique de l’Arconce concernant le passage de la faune piscicole au droit des seuils,

- Permettre le transport solide,

- Réduire l’impact des crues au droit des habitations du moulin de Vaux

Il présente donc un caractère d’Intérêt Général

4. PRESENTATION GENERALE DU SECTEUR D’ETUDE

4.1. Présentation du bassin versant

L’Arconce est un affluent rive droite de la Loire qui prend sa source au centre de la Saône-et-Loire au pied du Mont Saint Vincent, à 465 m d’altitude. Son bassin versant de 662 km², est situé uniquement dans le département de Saône-et-Loire ; 53 communes sont concernées sur tout ou partie de leur territoire, ce qui correspond à 21200 habitants. La densité moyenne de population sur ce territoire est très faible avec 23 hab./km², ce qui traduit la nature rurale de ce bassin versant.

D’une longueur de 102 km, l’Arconce reste une rivière de gabarit moyen, qui s’écoulant dans un bassin versant étroit, enserré entre les bassins de la Bourbince, de la Grosne et du Sornin. Elle méandre à travers les prairies du Charollais dans une direction Sud-ouest depuis sa source, puis à proximité d’ANZY-LE-DUC, alors qu’elle se situe à moins de 4 km de la Loire, l’Arconce change brutalement de direction et remonte en direction Nord-Ouest quasiment jusqu’à DIGOIN pour finalement se jeter dans la Loire à VARENNE-SAINT-GERMAIN.

Ses affluents principaux sont tous de taille modeste. Ils sont d’amont en aval :

 la Recordaine, affluent de la Recorne en rive gauche,  la Sonnette en rive droite,  la Semence en rive gauche, au droit de Charolles,  l’Ozolette en rive gauche,  le Lucenay en rive gauche,  la Sermaize en rive gauche,  les Mauvières en rive gauche,  la Belaine en rive gauche.

Le bassin de l’Arconce est d’abord un territoire de bocage, situé au coeur du charollais. Les zones de culture sont très peu nombreuses, tout comme les forêts qui se cantonnent à quelques zones en tête de bassin.

La présence de nombreux étangs, comme l’étang du Rousset (40ha) situé en tête de bassin et de 14 seuils implantés sur la partie moins pentue de l’Arconce, contribue à dégrader le fonctionnement naturel de ce cours d’eau.

Le moulin de Vaux

4.2. Contexte piscicole

4.2.1. Présentation générale

L’Arconce est une rivière qui s’écoule le long du bocage charolais, à travers un bassin versant majoritairement préservé de l’urbanisation. Sa pente moyenne est faible : 0,2%

De par son style fluvial nettement en méandre, l’Arconce est une rivière à forte dynamique, mobile, présentant une fréquence de débordement élevée tout le long de sa partie aval. Ces débordements, non influencés par une artificialisation du cours d’eau (rectification, recalibrage,...), permettent ainsi la mise en eau temporaire d’annexes hydrauliques, zones potentielles d’habitat.

La forte présence d’une activité d’élevage le long de l’Arconce a engendré une disparition progressive de la ripisylve et des zones ponctuelles d’érosion par le piétinement bovin.

Le fonctionnement naturel de ce cours d’eau est cependant perturbé sur le plan hydraulique comme piscicole, par la présence d’étangs, dès la tête de bassin, et de nombreux seuils dont les zones de remous peuvent atteindre plusieurs kilomètres.

4.2.2. Peuplement piscicole

L’Arconce est classée en seconde catégorie piscicole sur l’ensemble de son linéaire.

Un inventaire piscicole a été réalisé entre 2006 et 2007 par l’ONEMA et la fédération de pêche au niveau de trois stations sur l’Arconce : Mornay, Poisson et Montceaux l’Etoile (située dans la zone d’étude). Les éléments ci-dessous, extraits du SDVP, en découlent.

Syndicat mixte d’aménagement de l’Arconce et ses affluents Bureau d’études SINBIO Dossier Police de l’Eau : effacement de l’ouvrage du moulin de Vaux DPE / CE 414 / A / Septembre 2014 - 13 - En tête de bassin versant, le peuplement piscicole est donc composé d’un certain nombre d’espèces de la zone à truite (chabot, vairon...) et des zones intermédiaires (chevesne,...). Il est intéressant de constater la forte abondance du spirlin et les densités correctes de lamproie de planer. En revanche, la capture de 4 espèces limnophiles, dont un grand nombre de perche soleil, démontre clairement l’influence des étangs sur le cours d’eau. Il est également à signaler la présence de l’anguille (espèce migratice) et du brochet. Le peuplement piscicole a été évalué comme étant de qualité médiocre. Par rapport à l’inventaire réalisé en 1989, on ne constate pas d’évolution majeure du peuplement piscicole.

Au niveau de la station intermédiaire, 16 espèces sont recensées.

Les espèces de la zone à truite sont assez peu représentées avec 3 espèces dont la lamproie de planer. Les effectifs de ces trois espèces sont faibles mais conforment à la zone biotypologique de ces secteurs de cours d’eau (56 km de la source). Les espèces des zones intermédiaires sont plus abondantes avec 6 espèces capturées : le barbeau fluviatile, le chevesne, le goujon et le spirlin présentent des effectifs corrects, le hotu et la vandoise sont plus rares. Parmi ces espèces, trois sont habituellement considérées comme sensibles : le barbeau fluviatile, le spirlin et la vandoise. Enfin, les espèces limnophiles sont toujours bien implantées avec six espèces : le gardon, la bouvière, l’ablette, la perche commune, le pseudorasbora, la perche soleil. Ces espèces, atypiques, proviennent des retenues d’eau créées par les barrages dans la rivière ou d’étangs situés en amont de la station. Le peuplement piscicole de l’Arconce a donc été jugé comme étant de qualité médiocre.

A Montceaux - l’Etoile, au milieu de notre zone d’étude, le peuplement piscicole de l’Arconce se compose de 17 espèces. Trois appartiennent au cortège de la zone à truite : la loche franche, le vairon et la lamproie de planer. Ces espèces présentent de faibles effectifs ce qui semble normal sur ce type de station. Les espèces des milieux intermédiaires sont les plus abondantes avec huit espèces : si le barbeau fluviatile, le chevesne et le goujon sont abondants, les autres espèces présentent de faibles effectifs : le hotu, la lote de rivière, le spirlin, le toxostome et la vandoise.

Enfin, on remarque la présence de 5 espèces limnophiles, ce qui est normal dans ce type cours d’eau, où l’habitat est notamment constitué de zones peu courantes. Elles sont sans doute favorisées par les nombreux barrages de l’Arconce qui créent de grands biefs sans courant. Ce peuplement piscicole de l’Arconce a été jugé comme étant de qualité médiocre en raison des faibles densités de poissons et de la sous-représentation des espèces les plus sensibles.

Tableau récapitulatif :

Ablette, anguille, barbeau fluviatile, bouvière, chabot, chevesne, gardon, goujon, hotu, Espèces piscicoles loche, franche, lote de rivière, lamproie de planer, perche commune, perche soleil, inventoriées pseudorasbora, rotengle, spirlin, toxostome, vairon, vandoise

Espèces protégées en France Bouvière, brochet, lamproie de planer, toxostome, vandoise

Espèces inscrites à la Bouvière, chabot, lamproie de planer, toxostome (annexe II) ; barbeau fluviatile (annexe Directive Européenne Faune Flore V)

4.2.3. Espèces cibles de l’Arconce

-anguille, Anguilla anguilla, -brochet, Esox lucius Potentiellement, les espèces d’accompagnement suivantes sont à prendre en considération :

-vandoise, Leuciscus leuciscus

Il faut cependant rappeler que le rétablissement de la franchissabilité pour le brochet, espèce présentant une faible capacité de nage, permet de restaurer la libre circulation pour les petites espèces (Vandoise, Chabot,…).

L’anguille, espèce migratrice, a été répertoriée sur les trois stations de l’Arconce. Elle est donc présente sur la majorité de son cours, cependant, les seuils et barrages situés à l’aval de l’Arconce sont autant d’obstacles qui retardent la montaison et limitent la densité des peuplements. Le brochet a quant à lui été recensé uniquement sur la station de Mornay, en tête de bassin. Il est difficile d’évaluer l’état des populations à partir de ces inventaires mais il peut être estimé que le brochet souffre de la régression des zones humides inondables où il se reproduit sur l’Arconce et ses affluents. A la vue de ses faibles capacités de nage, les ouvrages étudiés lui sont infranchissables.

L’effacement de l’ouvrage de Vaux permettra donc de lever un verrou sur la rivière. Le rétablissement de la franchissablité des ouvrages pour le brochet entrainera également un rétablissement pour une cohorte de petites espèces comme la vandoise, cyprinidé protégé en France, actuellement observé en faible effectif au droit de la zone d’étude.

4.3. Contexte hydro biologique

Une campagne de prélèvements de macro-invertébrés, suivant le protocole de l’Indice Biologique Global Normalisé (IBGN), a été effectuée par l’ONEMA de Saône et Loire sur 6 stations de l’Arconce en 2006.

Tableau n°1 : Liste des stations et résultats des IBGN réalisés sur l’Arconce en 2006 (POULET, KARAMALENGOS, 2006)

Exception faite de la station de Villorbaine sur la commune de VIRY, sur les cinq autres stations on constate l'absence des taxons les plus polluo-sensibles typiques de ce type de cours d'eau. On note également des faibles effectifs dans tous les ordres d'insectes et en particulier sur les cohortes de diptères et de gammares, signe d'un important disfonctionnement de la rivière. En effet, ces petits organismes sont à la base du recyclage de la matière organique introduite dans le cours d'eau, qu’elle soit d'origine naturelle (feuilles, fruits, branches) ou anthropique (eaux usées, engrais, élevage….). Cette faible densité de macro-invertébrés influence directement la capacité d'autoépuration du cours d'eau. Globalement l'Arconce est donc un cours d'eau de qualité hydro biologique passable avec cependant deux stations qui se distinguent en particulier. Il s'agit de la station de MONTCEAUX

Syndicat mixte d’aménagement de l’Arconce et ses affluents Bureau d’études SINBIO Dossier Police de l’Eau : effacement de l’ouvrage du moulin de Vaux DPE / CE 414 / A / Septembre 2014 - 15 - L'ETOILE où l'on observe une nette dégradation de la qualité du cours d'eau et à l'opposé la station de VIRY quelques kilomètres en amont de Charolles qui constitue une véritable station de référence. Sur cette dernière, les peuplements d'invertébrés reflètent une excellente situation biologique. » (Source : ONEMA, 2006).

4.4. Qualité des eaux

Au niveau des cartes de qualité des cours d’eau 2006-2008 sur le département, l’Arconce présente une bonne qualité pour l’ensemble des paramètres MOXX (matières organiques et oxydables), matières azotées, nitrates, matières phosphorées et effet des proliférations végétales, en amont de Charolles.

Sur le secteur en aval de Charolles, la qualité des eaux est bonne pour les paramètres MOXX, matières azotées, nitrates, matières phosphorées et effet des proliférations végétales mais moyenne pour les matières phosphorées.

L’objectif de qualité sur le secteur d’études (l’Arconce depuis la confluence de l’Ozolette jusqu’à la confluence avec la Loire) est le bon état écologique d’ici 2021.

4.5. Qualité des habitats

Sur un cours d’eau très méandreux telle que l’Arconce, la qualité des habitats est fortement conditionnée par l’alternance des faciès d’écoulement induit par les méandres. Au droit des apex (zone la plus excentrée du méandre) l’érosion affouille le pied et génère des sur profondeurs dans la partie de l’extrados. A contrario des dépôts se forment sur la rive opposée. Ces conditions sont propices à des faciès lentiques de type « mouille de concavité ». Aux points d’inflexion (changement d’orientation entre deux méandres) les dépôts favorisent la présence de radiers peu profonds provoquant une diminution de la section d’écoulement, une augmentation de la pente et une augmentation des vitesses. Les faciès rencontrés sont de type « plat courant » ou « radier ».

Au-delà des caractéristiques même de l’habitat, l’alternance ainsi que la diversité des types d’habitat conditionnent la qualité du milieu physique et par conséquent la qualité des biocénoses associées. Sur notre secteur d’étude, le taux d’étagement (linéaire influencé par les seuils / linéaire de cours d’eau) atteint plus de 30%. Cela se traduit au niveau des zones influencées par la présence de zones lentiques profondes peu diversifiées, aux eaux plus chaudes, potentiellement colmatées.

La présence d’annexes hydrauliques formées par le recoupement de méandres et l’isolement progressif du bras mort participe également à la diversité physique et à la qualité physique du milieu. Sur l’Arconce, cours d’eau pourtant très mobile, ce type de milieu n’est pas très répandu. La présence des ouvrages fixant le profil en long et le tracé du cours d’eau peut en partie expliquer l’absence de grandes évolutions morphogènes et la création de nouvelles annexes.

Aucune étude hydraulique n’a été réalisée au niveau du secteur d’étude, ni même à l’échelle du bassin versant. Les seules mesures de débits disponibles sont celles données par une station de la Banque Hydro, implantée à Montceaux l’Etoile. Surface QMNA5 QMNA 2 Module Q2ans Q5ans Q10ans Q20ans Q50ans Ouvrage Localisation BV km² m3/s m3/s m3/s m3/s m3/s m3/s m3/s m3/s Station Montceaux 599 0,42 0,65 5,63 55,00 72,00 84,00 95,00 110,00 n°K1173210 l'Etoile

4.6.1. Données issues de la Banque Hydro

Les tableaux ci-dessous récapitulent les données de la station de la Banque HYDRO n°K1173210 « L’Arconce à Montceaux-L’Etoile »

Janv. Fév. Mars Avril Mai Juin Juil. Aout Sept. Oct. Nov. Déc.

Débits (m3/s) 10,3 11,40 7,62 5,87 5,06 3,24 1,81 1,26 1,56 3,51 6,58 9,83 Janv. Fév. Mars Avril Mai Juin Juil. Juillet Sept. Oct. Nov. Déc. Ouvrage Dénomination m3/s m3/s m3/s m3/s m3/s m3/s m3/s m3/s m3/s m3/s m3/s m3/s Station L'arconce 10,3 11,40 7,62 5,87 5,06 3,24 1,81 1,26 1,56 3,51 6,58 9,83 n°K117324.6.2. Estimation des débits au droit du site du moulin de Vaux 10 EnOH1 l’absenceBief Moulin de Gondras données11,1 issues12,3 d’études8,2 hydrauliques6,3 5,6 locales3,6 antérieures2,0 1,4 ou de1,7 mesures3,9 sur 7,1 site, 10,6 nous réaliserons une interpolation des débits du bassin versant de l’Arconce au niveau de la station OH2 Moulin de Saint Yan 10,8 11,9 8,0 6,1 5,3 3,4 1,9 1,3 1,6 3,7 6,9 10,3 hydrologique,Hydrologie aude l'Arconce droit des aux points différents étudiés à sitespartir desd’étude. données Il hydrologiques s’agit d’un de rapport la station simple "L'arconce des à Montceaux surfaces l'Etoile" de bassin Bief Moulin des OH3 10,0 11,1 7,4 5,7 4,9 3,1 1,8 1,2 1,5 3,4 6,4 9,6 versant pourdeux les ponts étiages et d’un rapport des surfaces pondéré à l’exposant 0,8 (coefficient correcteur de Surface BV QMNA5 QMNA 2 Module Q2ans Q5ans Q10ans Q20ans Q50ans Ouvragebassin versant)Dénomination pour lesLocalisation eaux moyennes et de crues. OH4 Moulin de Cray 9,9 11,0km² 7,3 m3/s5,7 m3/s4,8 3,1m3/s 1,7m3/s 1,2 m3/s 1,5 m3/s3,4 m3/s6,3 9,5m3/s Station Montceaux L'arconce Janv. Fév.599 Mars 0,42Avril 0,65Mai Juin5,63 Juil.55,00 Juillet72,00Sept. 84,00Oct. 95,00Nov. Déc.110,00 n°K1173210Ouvrage OH5 MoulinDénomination Guénard l'Etoile9,2 10,2 6,8 5,3 4,4 2,8 1,6 1,1 1,4 3,1 5,9 8,8 m3/s m3/s m3/s m3/s m3/s m3/s m3/s m3/s m3/s m3/s m3/s m3/s Bief Moulin Varennes St OH1 658 0,46 0,71 6,07 59,29 77,62 90,56 102,41 118,59 Station Gondras Germain OH6 MoulinL'arconce de Vaux 10,38,3 11,409,2 7,626,2 5,874,7 5,063,9 3,242,5 1,811,4 1,261,0 1,561,2 3,512,7 6,585,3 9,837,9 n°K11732 OH210 Moulin de Saint Yan Saint Yan 633 0,44 0,69 5,88 57,48 75,25 87,79 99,29 114,97 OH1 BiefBief Moulin Moulin Gondrasdes 11,1 12,3 8,2 6,3 5,6 3,6 2,0 1,4 1,7 3,9 7,1 10,6 OH3 Anzy le Duc 580 0,41 0,63 5,49 53,60 70,17 81,86 92,58 107,20  HydrologieLesdeux débits ponts de l'Arconce de crueaux points étudiés à partir des données hydrologiques de la station "L'arconce à Montceaux l'Etoile" OH4OH2 MoulinMoulin dede SaintCray YanAnzy10,8 le Duc 11,9572 8,0 0,406,1 0,625,3 3,45,43 1,953,01 1,3 69,39 1,6 80,963,7 91,566,9 10,3106,02 Bief Moulin des Débit réservé OH3 Saint Didier10,0 en OuvrageSurface11,1 BV7,4 QMNA5Dénomination5,7 QMNA4,9 2 LocalisationModule3,1 1,8Q2ans 1,2Q5ans 1,5 Q10ans3,4 Q20ans6,4 Q50ans9,6 OuvrageOH5 MoulinDénominationdeux Guénard ponts Localisation 522 0,37 0,57 5,04 49,27 l/s 64,50 75,24 85,10 98,53 Brionnais km² m3/s m3/s m3/s m3/s m3/s m3/s m3/s m3/s Station Montceaux Station Montceaux OH6OH4 MoulinMoulinL'arconce de de Vaux Cray Nochize9,9 11,0599459 7,3 0,420,32L'arconce5,7 0,650,504,8 5,633,14,55 1,755,0044,45 5631,272,0058,19 1,5 84,0067,893,4 95,0076,786,3 110,009,588,90 n°K1173210 l'Etoile n°K1173210 l'Etoile Bief Moulin Varennes St Bief Moulin Varennes St OH1OH5 Moulin Guénard 9,2 10,2OH1658 6,8 0,46 5,3 0,714,4 6,072,8 1,659,29 6181,177,62 1,4 90,563,1 102,415,9 118,598,8 Gondras Germain Gondras Germain OH2 MoulinLes de débits Saint Yan réservésSaint Yan : 633 0,44 0,69 5,88 57,48 75,25 87,79 99,29 114,97 OH6 Moulin de Vaux 8,3 9,2OH2 6,2Moulin de4,7 Saint Yan3,9 Saint2,5 Yan 1,4 5951,0 1,2 2,7 5,3 7,9 Bief Moulin des OH3 Anzy le Duc 580 0,41 0,63 5,49 53,60 70,17 81,86 92,58 107,20 Bien que deuxla plus ponts part des moulins étudiés apparaissentBief Moulin des sur la carte de Cassini, ce qui signifierait qu’ils OH3 Anzy le Duc 545 OH4sont fondésMoulin en de Craytitre, laAnzy valeur le Duc retenue572 pour le0,40deux débit ponts réservé0,62 sera5,43 au minimum53,01 de69,39 1/10ième80,96 du module91,56 de 106,02 Saint Didier en OH5l’ArconceMoulin au Guénard droit des sites.Les OH4 débits522 minimumMoulin0,37 de Cray réservés0,57 Anzy au5,04 le droitDuc 49,27 des 538 différe64,50nts moulins75,24 sont85,10 les 98,53 suivants : Brionnais OH6 Moulin de Vaux Nochize 459 0,32 0,50 Saint4,55 Didier en 44,45Débit réservé58,19 67,89 76,78 88,90 OuvrageOH5 MoulinDénomination Guénard Localisation 491 Brionnais l/s Station Montceaux OH6 MoulinL'arconce de Vaux Nochize 563431 n°K1173210 l'Etoile Syndicat mixte d’aménagement de l’Arconce et ses affluents Bureau d’études SINBIO Bief Moulin Varennes St Dossier Police de l’Eau : effacement de l’ouvrage duOH1 moulin de Vaux 618 DPE / CE 414 / A / Septembre 2014 Gondras- 17 - Germain OH2 Moulin de Saint Yan Saint Yan 595

Bief Moulin des OH3 Anzy le Duc 545 deux ponts

OH4 Moulin de Cray Anzy le Duc 538

Saint Didier en OH5 Moulin Guénard 491 Brionnais

OH6 Moulin de Vaux Nochize 431 5. ETAT DES LIEUX DE L’OUVRAGE DE VAUX

Ce moulin est situé sur la commune de Nochize. Il ne présente plus d’usage. Il est équipé de deux ouvrages hydrauliques : un seuil déversoir (rampe en enrochement) en tête de bief suivit d’un seuil équipé de vannage au droit du moulin. Ces ouvrages présentent une hauteur de chute de 1,85 m et génère une zone d’influence amont de 4,6 km.

5.1. Schéma de fonctionnement hydraulique

A : Seuil déversoir de part et d’autre du vannage, rive gauche B : Vannage de décharge au droit du seuil « rive gauche », constitué de 6 vannes C : Vannage de décharge à l’extrémité du seuil « rive droite », constitué de 7 vannes D : Seuil de décharge secondaire, fonctionnel en cas de crue E : Dégrillage partiel en amont de deux vannes motrices. F : Prise d’eau du moulin : Aqueduc sous propriété puis fossé.

L’ensemble des équipements est régulièrement entretenu par le propriétaire.

5.2. Seuil déversoir

5.2.1. Parties fixes

Ces seuils sont réalisés en pierres maçonnées. Le seuil « secondaire » en rive droite, bétonné sur la crête pour le consolider, présente une dégradation sur sa partie avale, sur quelques mètres : éboulement sur plus de la moitié de la largeur. Cette dégradation peut évoluée en formant une véritable brèche dans le seuil. Des infiltrations sous la pression de l’eau sont également constatées à plusieurs endroits au niveau des bajoyers des deux vannages.

Dégradation du seuil en aval Fuites sous pression de l’eau

L’état des radiers n’a pas pu être observé, étant donné les niveaux d’eau.

L’état du seuil rive droite est jugé dégradé. L’état du seuil rive gauche est jugé moyen.

5.2.2. Parties mobiles

Que ce soit pour le vannage rive droit ou rive gauche, les vannes de décharge ne sont plus manœuvrables et sont dans un état de dégradation avancée. Des réparations de fortune ont été réalisées pour colmater les fuites au droit des vannes. Les structures en bois de support des vannes et les vannes elles-mêmes sont pourris et il peut être observé l’absence des crémaillères, de certains madriers et renforts. En l’absence de travaux, ces vannages présentent un danger de rupture à plus ou moins court terme.

5.2.3. Autres éléments

Le vannage « rive droite » présente une passerelle métallique, avec garde-corps, en bon état. Par contre, le seuil « rive gauche » est équipé d’une passerelle de fortune, en bois, consolidée à plusieurs reprises par des planches. La structure et les ancrages de cette passerelle sont en très mauvais état et présentent une dangerosité importante, notamment dans ce site destiné à l’accueil du public.

Très mauvais état de la passerelle « rive gauche » Syndicat mixte d’aménagement de l’Arconce et ses affluents Bureau d’études SINBIO Dossier Police de l’Eau : effacement de l’ouvrage du moulin de Vaux DPE / CE 414 / A / Septembre 2014 - 19 - 5.2.4. Eléments concernant le franchissement piscicole

 Hauteurs de chutes

La hauteur de l’ouvrage est de 1,2 m. La hauteur de chute était de 0,9m le jour des levés.

 Conditions d'appel

Les conditions d’appel sont satisfaisantes. Une fosse de près d’1m de profondeur est présente en aval de l’ouvrage.

 Conditions d'attrait

Les ouvrages étant situés sur le cours principal de l’Arconce, les conditions d’attrait sont satisfaisantes toute l’année.

 Conditions de franchissement

Suivant la modélisation hydraulique, le seuil déversoir s’efface à partir d’un débit de 50 m3/h. Ce débit n’est observé, suivant l’interpolation des chroniques de débits de 2000 à 2013 de la station de Montceaux l’Etoile, que 0,7 j/an dont 0,1j durant la période de migration du brochet.

L’ouvrage de Vaux n’est donc pas franchissable.

5.2.5. Contraintes particulières du site

 Usages

Ce moulin fait l’objet d’un droit d’eau en date du 8 septembre 1881. Cependant, bien que la chambre des rouages soit en bonne état, il n’y a plus d’usage lié à la force hydromotrice.

 Fonctions connexes

a. Irrigation

L’acte de propriété du moulin mentionne une servitude d’eau avec un règlement d’eau relatif à l’irrigation. En complément des autorisations relatives au droit d’eau, le propriétaire du moulin a fait contractualiser lors de l’acte de vente de 1981, l’utilisation et l’entretien de la prise d’eau existant au droit de l’ouvrage. Ainsi, les propriétaires ou exploitants du pré de « la Praye », du « Domaine de Bourgaisin », du « Grand Pré » et de « la Vernielle » possèdent un droit d’eau pour l’irrigation de leur terrain entre le 10 mai et le 1 septembre, suivant une fréquence et durée réglementée propre à chaque parcelle (de 10 à 30j durant cette période).

Syndicat mixte d’aménagement de l’Arconce et ses affluents Bureau d’études SINBIO Dossier Police de l’Eau : effacement de l’ouvrage du moulin de Vaux DPE / CE 414 / A / Septembre 2014 - 20 - Aujourd’hui, ce système d’irrigation n’est plus utilisé depuis une dizaine d’années, faute de personnel pour l’entretenir et le faire fonctionner correctement. L’aqueduc et les fossés d’irrigation, en partie comblés de dépôts, nécessiteraient un curage important pour permettre sa remise en état et l’écoulement correct des eaux.

Les irrigants revendiquent cependant leur droit d’eau pour la valeur ajoutée que cela donne à leurs prés.

b. Baignade

Le site composé d’un centre équestre accueille du public susceptible de se baigner, en été, dans la retenue formée en amont de l’ouvrage hydraulique. Il est cependant précisé à l’entrée du site : « Baignade non contrôlée, non surveillée. Aux risques et périls de chacun », mais cet usage est avéré.

c. Défense incendie

Les pompiers effectuent régulièrement des manœuvres au droit de la retenue créée par l’ouvrage hydraulique.

d. Abreuvement

Le maintien de la ligne d’eau, grâce à l’ouvrage, permet de faciliter l’abreuvement du bétail en amont.

 Accès au site

L’accès au seuil « rive droite », est réalisé depuis l’accès au centre équestre, en traversant la cour centrale.

L’accès au seuil « rive gauche » est plus délicat, il nécessite de traverser le passage à gué situé 100m environ en aval de l’ouvrage, praticable par basses eaux.

5.2.6. Valeurs patrimoniale et économique

La valeur patrimoniale du site est principalement liée à la valeur d’agrément procurée par la retenue lors de la belle saison et offrant ainsi un cadre bucolique aux clients du centre équestre, avec une possibilité de baignade. Cependant, cette valeur patrimoniale est à nuancer par la grande vétusté des ouvrages de vannages présentant des risques de rupture.

La valeur économique de l’ouvrage est très faible étant donné : - qu’il n’y a plus d’usage lié à la force hydro-motrice ; - que malgré sa valeur d’agrément, il n’influe pas sur la fréquentation du centre équestre.

Cette valeur économique est principalement liée au droit d’irrigation associé qui permet de donner une plus grande valeur marchande aux terrains irrigués et qui permet par l’apport d’eau d’augmenter les quantités de fourrage produit et/ou de maintenir une qualité d’herbe en période estivale.

Cependant, cette prise d’eau n’est plus utilisée depuis une dizaine d’années et nécessite des travaux de remise en état pour la rendre fonctionnelle, ce qui limite sa valeur économique.

6.1. Parti d’aménagement retenu

Le parti d’aménagement retenu est le scénario 1, arasement total qui consiste à supprimer le seuil ainsi que tous les organes mobiles. En mesures d’accompagnement, il est essentiellement prévu la reprise et l’accompagnement de la végétation rivulaire. Celle-ci risque d’être impactée par un abaissement du niveau des eaux et de la cote de fond du cours d’eau. Le parti d’aménagement retenu permettra de restaurer complètement la libre circulation piscicole ainsi que le transport sédimentaire.

6.2. Présentation

La cote d’arasement du déversoir latéral a été définie en fonction du niveau d’étiage aval et afin qu’aucun obstacle ne perturbe la libre circulation piscicole. La cote de 263,70 NGF a été retenue.

Les vannages se situent sur l’ouvrage, ils seront donc supprimés lors de l’arasement.

6.2.1. Descriptif de général de l’aménagement

Les aménagements présentent les caractéristiques suivantes : Déversoirs : Arasement à la cote 263,70 NGF du déversoir rive gauche sur une largeur d’environ 20 ml avec mise en place d’un seuil de fond ; Conservation et confortement du déversoir rive droite sur la totalité de la largeur ; Vannage : Condamnation du vannage de la prise d’eau et dépose de l’ensemble des parties mobiles des vannages présents sur les déversoirs ; Passerelle : dépose des passerelles existantes, repose de la passerelle rive droite et construction d’une passerelle métallique neuve au droit de l’ancien déversoir rive gauche.

6.2.2. Mesures d’accompagnement

Les mesures d’accompagnement concernent à la fois les berges du site ainsi que l’ensemble des berges situées sur l’emprise du remous :

Mesure d’accompagnement sur site : reprise des berges rive gauche et droite de l’Arconce ; Mesure d’accompagnement des berges sur l’emprise du remous : traitement de la végétation, retalutage ponctuel en pente douce, plantations en bosquets. Cette mesure s’appliquera au niveau des deux ponts en amont de l’ouvrage (2 800 ml) et assurant la liaison entre les hameaux de Chevagny et Orcilly.

L’accès au chantier se fera en rive droite de la rivière depuis le hameau de Le Troncy. Le passage à gué situé en aval immédiat de l’ouvrage permettra un accès vers la rive gauche. La base de vie sera installée sur l’aire ou à proximité du centre équestre. Cependant le site offre des conditions d’hygiène et de sécurité suffisante, la base de vie n’est donc pas indispensable. Il n’est pas utile d’envisager la création de pistes empierrées, l’accès étant possible jusqu’au pied de l’ouvrage.

6.3. Détails techniques (voir plans ci joints au dossier)

6.3.1. Travaux préalables

Ils comprennent : - la mise en place de la signalisation de chantier pour les axes routiers concernés ; - la pose de barrière type HERAS pour matérialiser les zones de passage des engins, délimiter les zones de stockage et interdire l’accès de la zone de travaux ; - l’implantation et le piquetage ; - l’abattage sélectif des arbres et arbustes situés dans la zone de travaux.

6.3.2. Travaux d’arasement du déversoir rive gauche

Les travaux comprennent : - la démolition à la pelle mécanique et au BRH, du déversoir rive gauche ; - le maintien des encrages rive gauche et rive droite du déversoir ; - le tri des matériaux impropres (pièces métalliques, gravats,…) des blocs exempts de mortier pouvant être laissés dans le cours d’eau ; - l’évacuation des matériaux impropres en CET ; - la réalisation de la bêche d’encrage du seuil de fond de 1 m de profondeur ; - la réalisation d’un seuil de fond à l’aide enrochements 150-600 kg ; - la reprise de l’arase des murs de bajoyer.

6.3.3. Travaux de confortement du déversoir rive droite

Les travaux comprennent : - la reprise ponctuelle de structure sur le corps de l’ouvrage ; - le rejointoiement des maçonneries.

Les travaux à entreprendre seront définis en fonction des conclusions d’une mission d’expertise géotechnique complémentaire.

Les travaux comprennent : - la dépose ou la suppression des parties mobiles (vannes et support de vannes) ; - la condamnation de la vanne usinière alimentant le canal d’irrigation ; - la dépose, l’entretien et la repose de la passerelle piétonne rive droite ; - la dépose de la passerelle rive gauche ; - l’évacuation des matériaux impropres en CET.

6.3.5. Travaux de pose d’une nouvelle passerelle

Les travaux comprennent : - la réalisation des deux plots béton d’ancrage en rive gauche et droite du déversoir rive gauche calées à la cote 266,80 NGF ; - la fourniture d’une passerelle métallique d’une portée de 22 ml, d’une largeur de 1,2m et d’un garde corps de 1,1 m de hauteur constitué de 3 lisses ; - le grutage et la pose de la passerelle.

6.3.6. Mesures d’accompagnement sur les berges du site

La forte diminution des niveaux d’eau et la modification des écoulements impliquent une reprise des berges du site. Les travaux comprendront : - en amont de l’ouvrage rive gauche : le terrassement de la berge en pente douce sur 75 ml, la protection par un géotextile coco, la plantation de boutures du pied jusqu’à mi-talus ; - en amont de l’ouvrage rive droite : la reprise du mur de soutènement de la prise d’eau sur 30 ml.

6.3.7. Mesures d’accompagnement des berges sur l’emprise du remous

L’arasement du seuil va générer une baisse de la ligne d’eau à l’étiage d’environ 2,3 m. Le remous actuel a été évalué à environ 4600 ml. Les mesures d’accompagnement proposées consistent à ne prendre en compte qu’une partie de ce linéaire, considérant que l’impact est négligeable lorsque l’abaissement n’excède pas un certain seuil. Au stade avant-projet, il a été considéré qu’en deçà d’un mètre d’abaissement, les berges et la végétation étaient peu impactées. Le linéaire pris en compte pour ces mesures d’accompagnement est donc de 2600 ml.

Les travaux d’accompagnement comprendront :

- le traitement de la végétation : sur les deux berges de la rivière sur l’intégralité de la zone d’influence. Ce traitement de la ripisylve sera sélectif et ne concernera que les individus en état sanitaire passable dont la stabilité peut être menacée suite à l’abaissement du niveau d’eau. Une attention particulière sera apportée aux Aulnes Glutineux (Aulnus Glutinosa) qui sont relativement sensibles aux variations de niveaux d’eau ;

Syndicat mixte d’aménagement de l’Arconce et ses affluents Bureau d’études SINBIO Dossier Police de l’Eau : effacement de l’ouvrage du moulin de Vaux DPE / CE 414 / A / Septembre 2014 - 24 - - les plantations de substitution : elles sont nécessaire afin de remplacer la végétation coupée, d’assurer une stabilité des berges, de créer un ombrage sur la rivière et à terme de favoriser la présence de caches et de sous berges. Les plantations seront composées de baliveaux 150- 200 mm (Aulnes glutineux, Frênes commun…) mais également de boutures de saules blancs et de pieux boutures de saules. Les plantations de substitution doivent impérativement intégrer la pose d’une clôture. Afin de générer le moins de désordres possibles (piégeage d’embâcles en périodes de crues) la clôture envisagée est de type un fil barbelé en haut et un fil lisse électrifié au milieu du pieu ; - le retalutage ponctuel : en cas d’affaissement prononcé des berges il peut être envisagé un retalutage ponctuel avant plantation. Le linéaire impacté est très difficile à chiffrer et ne peut faire l’objet que d’une estimation grossière ; - la mise en place de pompes à nez ou d’abreuvoirs : doit permettre de maintenir l’exploitation agricole dans de bonnes conditions sur les parcelles qui bordent le cours d’eau (en majorité des pâtures). Il s’agit de proposer aux exploitants agricoles une alternative pour l’abreuvement du bétail.

L’estimation est basée sur une densité moyenne de végétation, et d’un taux traduisant la proportion de végétation impacté.

Linéaire de cours d’eau impacté 2600 ml Densité de végétation : 20% Proportion végétation : 80%

Linéaire cumulé à traiter 1248 ml Plantation : 1250 ml Clôture : 1250 ml Retalutage : 400 ml Pompe à nez : 15 unités

Zone d’influence prise en compte dans le cadre du projet d’effacement de l’ouvrage du moulin de Vaux

7.1. Estimation prévisionnelle des coûts

Le tableau ci-dessous permet de présenter le cout global pour les travaux.

OH6 MOULIN DE VAUX : Arasement Prix unitaire € N° Intitulé travaux Unité Quantité Prix total € HT HT 1 Installation et repli de chantier Signalisation, piste d'accès, base de vie Implantation et piquetage fft 1 30000 30 000 Constat d'huissier Remise en état du site,…

2 Travaux préliminaires 3 500 2.1 Pêche de sauvegarde fft 1 3000 3 000 2.2 Abattage sélectif, débroussaillage fft 1 500 500 3 Travaux sur le déversoir et prise d'eau 97 780 Dépose des organes mobiles (vannes, portiques, crémaillères, 3.1 fft 1 9000 9 000 passerelles,…) 3.2 Démolition du déversoir et stockage temporaire des matériaux sur site m3 400 45 18 000 Plus-value pour tri et évacuation des matériaux en excès vers un lieu de 3.3 m3 400 20 8 000 stockage définitif ou valorisation 3.4 Terrassement de l'ancrage du seuil de fond m3 180 6 1 080

3.5 Réalisation d'un seuil de fond à l'aide des blocs d'enrochement 150 - 600 kg 3 180 65 11 700 m Reprise du déversoir rive droite (confortement, rejointoiement,…) et des 3.7 fft 1 40000 40 000 ancrages latéraux du déversoir rive gauche 3.9 Condamnation de la prise d'eau (obstruction définitive de l'entrée) fft 1 2500 2 500 3.10 Reprise du mur de soutènement de la prise d'eau ml 30 200 6 000 3.11 Ensemencement des surfaces travaillées m² 1000 1,5 1 500 4 Passerelle 53 500 4.1 Dépose, entretien et repose de la passerelle rive droite fft 1 2500 2 500 4.2 Fourniture et transport d'une passerelle métallique d'un portée de 22 ml fft 1 45000 45 000 4.3 Pose de la passerelle fft 1 6000 6 000 5 Mesures d'accompagnement (rives du site et de la zone de remous) 86 500 5.1 Traitement de la végétation rivulaire ml 1250 9 11 250 5.2 Plantations (boutures, pieux boutures, baliveaux) ml 1250 6 7 500 Reprise ponctuelle des berges (retalutage, géotextile coco, plantations et 5.3 ml 475 110 52 250 enherbement) 5.4 Mise en place de pompe a nez ou abreuvoir u 15 450 6 750 5.5 Fourniture et pose de clotures de protection des plantations ml 1250 7 8 750 6 Investigations complémentaires 19 000 6.1 Topographie complémentaire et implantation de repères de nivellement fft 1 2500 2 500 6.2 Analyse de sédiment fft 1 1500 1 500 6.3 Mission géotechnique complète fft 1 15000 15 000 7 Imprévus travaux (10%) 29 000

TOTAL TRAVAUX € HT 319 280 TVA (20 %) 63 856

TOTAL TRAVAUX € HT 383 136

Il s’agira d’intervenir sur la rivière en période de basses eaux.

Période d'intervention par type de travaux

Jan Fev Mars Avr Mai Juin Juil Aout Sep Oct Nov Déc

Travaux préliminaires pour effacement de l'ouvrage : installation de chantier, batardeaux provisoires

Démolition, terrassements et pose de Basses eaux passerelle

Traitement de la végétation

Plantations

Mise en place de pompes à nez

7.3. Plan de financement prévisionnel des travaux

Le plan de financement prévisionnel est le suivant :

Plan de financement moulin de Vaux Total travaux éligibles (caractère de restauration ou renaturation) : 319 280,00 €

Part subventions (70% Agence Loire Bretagne ) 223 496,00 €

Part à la charge du maître d'ouvrage 95 784,00 €

8.1. Rubriques de la nomenclature concernées

Les installations, ouvrages, travaux et activités visés à l’article L.214-1 du Code de l’Environnement sont définis dans la nomenclature, établie par décret en Conseil d’État, après avis du Comité national de l’eau, et soumis à déclaration ou à autorisation suivants les dangers qu’ils présentent et la gravité de leurs effets sur la ressource en eau et les écosystèmes aquatiques compte tenu notamment de l’existence des zones et périmètres institués pour la protection de l’eau et des milieux aquatiques. Les rubriques à viser, dans ce cadre, sont énumérées à l’article R 214.1 du Code de l’Environnement. Le tableau ci-après présente les rubriques concernées dans le cadre des travaux d’effacement de l’ouvrage hydraulique du moulin de Vaux. Ces éléments permettent de préciser que le régime d’AURORISATION s’applique dans le cas présent.

3.1.2.0 Installation, ouvrages, travaux ou activités conduisant à modifier le profil en long ou le profil en travers du lit mineur d'un cours d'eau, à l'exclusion de ceux visés à la rubrique 3.1.4.0 ou conduisant à la dérivation d'un cours d'eau: 1°) Sur une longueur de cours d'eau supérieure ou égale à Autorisation 100m...... Déclaration 2°) Sur une longueur de cours d'eau inférieure à 100m......

Les travaux qui consistent à supprimer l’ouvrage vont entrainer une remobilisation de la charge de fond qui est bloquée en amont de ce dernier. Les crues vont permettre de remobiliser les sédiments et le profil en long va donc connaitre une évolution sur un linéaire supérieur à 100 mètres.

A ce titre, les travaux sont soumis à autorisation au regard de la rubrique 3.1.2.0.

3.1.5.0 Installations, ouvrages, travaux ou activités, dans le lit mineur d’un cours d’eau, étant de nature à détruire les frayères, les zones de croissance ou les zones d’alimentation de la faune piscicole, des crustacés et des batraciens : 1°) Destruction de plus de 200 m² de frayères...... Autorisation 2°) Dans les autres cas………………………………………………………...... Déclaration

Les travaux qui vont être réalisés se situent dans la zone d’influence de deux annexes hydrauliques situées respectivement à 1150 et 2300 mètres de l’ouvrage qui sera effacé. La modification de la ligne d’eau va diminuer la fréquence de submersion de ces milieux. Il ne s’agira pas d’une destruction mais les travaux vont entrainer une modification du régime d’alimentation qui peut avoir un impact sur la capacité de ces milieux à assurer leur rôle de frayère

A ce titre, les travaux sont soumis à autorisation au regard de la rubrique 3.1.5.0 et 3.1.2.0

Au regard de l'ensemble des rubriques de la nomenclature, les travaux du présent programme de rétablissement du franchissement piscicole sont soumis à AUTORISATION au titre du Code de l'Environnement.

La DIG est une procédure instituée par la loi sur l’eau de 1992 qui permet à un maitre d’ouvrage d’entreprendre l’étude, l’exécution et l’exploitation de tous travaux, ouvrages et installations présentant un caractère d’intérêt général ou d’urgence, visant l’aménagement et la gestion de l’eau (art. L.211-7 du Code de l’Environnement).

Le recours à cette procédure permet notamment : - d’accéder aux propriétés privées riveraines des cours d’eau (notamment pour pallier les carences des propriétaires privés dans l’entretien des cours d’eau) ; - de faire participer financièrement aux opérations les personnes qui ont rendu les travaux nécessaires ou qui y trouvent un intérêt ; - de légitimer l’intervention des collectivités publiques sur des propriétés privées avec des fonds publics ; - de simplifier les démarches administratives en ne prévoyant qu’une enquête publique (art. L.211-7 III du C. Envir.) même si le projet de DIG nécessite également une enquête publique : * au titre de la nomenclature eau (art. L.214-1 à L.214-6 du C. Envir.) ; * au titre de la déclaration d’utilité publique : dérivation des eaux d’un cours d’eau non domanial, acquisitions d’immeubles ou de droits réels immobiliers etc., l’enquête publique de la DIG vaut enquête préalable à la déclaration d’utilité publique.

Les actions susceptibles de faire l’objet d’une DIG selon d’article L.211-7 du Code de l’Environnement dans le cadre des travaux d’effacement de l’ouvrage hydraulique du moulin de Vaux sont :

- entretien et aménagement d’un cours d’eau, canal, lac ou plan d’eau (y compris les accès à ce cours d’eau, canal, lac ou plan d’eau)

Le projet est concerné par la Déclaration d’Intérêt Général. Ce dossier est couplé avec la demande d’autorisation au titre de la Loi sur l’Eau et comprend les chapitres nécessaires à la DIG.

La DIG doit être précédée d’une enquête publique effectuée dans les conditions prévues par les articles R.123-1 à R. 123-27 du C.Envir. (art. R.214-89 du C. Envir.). Après la clôture de l’enquête, le rapport et les conclusions du commissaire enquêteur (ainsi que, le cas échéant, le projet de décision) sont portés par le préfet à la connaissance du pétitionnaire. Celui-ci dispose d’un délai de 15 jours pour présenter éventuellement ses observations par écrit au préfet (art. R. 214-94 du C. Envir.). Le préfet dispose d’un délai de 3 mois à compter du jour de réception par la préfecture du dossier de l’enquête transmis par le commissaire enquêteur pour se prononcer, par arrêté, sur le caractère d’intérêt général ou d’urgence de l’opération. Il prononce, le cas échéant la DUP et accorde l’autorisation requise au titre de la loi sur l’eau dans ce même arrêté (art. R ;214-95 du C. Envir).

9.1. Incidences générales des travaux

9.1.1. Incidences du projet sur la ressource en eau

Les travaux décrits dans le présent dossier ne concernent pas de prélèvements de la ressource en eau. En effet, la suppression de l’ouvrage va permettre de retrouver des écoulements plus dynamique et va éviter le maintien d’une retenue d’eau qui favorise le réchauffement et donc le surdéveloppement algal et/ou bactérien.

Dans leur ensemble, les travaux contribueront à améliorer la qualité du milieu et n'occasionnent pas d'incidences négatives sur la ressource en eau.

9.1.2. Incidences du projet sur le milieu physique

Le projet permet d’assurer la restauration totale de la mobilité des flux biologiques et du transport solide. Le retour du transport solide va assurer une certaine diversification du lit en créant une succession de zones de dépôts et de creusements nécessaires à l’équilibre du cours d’eau.

Au vu de ces éléments, l’incidence du projet sur le milieu physique est très positive et répond à une exigence fixée par la Directive Cadre sur l’Eau

9.1.3. Incidences du projet sur les habitats naturels

Le décloisonnement de la rivière va permettre à moyen et long terme de retrouver une certaine mobilité latérale indispensable à l’atteinte du bon état écologique. Le retour de cette mobilité permet entre autres :

 La création naturelle d’annexes hydrauliques par recoupement de méandres  La recharge sédimentaire et alimentation du débit solide par érosion latérale…)  La diversification des écoulements et des facies

Au vu de ces éléments, l’incidence du projet sur les habitats naturels est très positive et répond à une exigence fixée par la Directive Cadre sur l’Eau

9.1.4. Incidences du projet sur les flux biologiques

La suppression complète de la chute et de manière plus générale des obstacles va permettre de rétablir la mobilité des flux biologiques en dévalaison et montaison quelles que soient les conditions de débit.

Au vu de ces éléments, l’incidence du projet sur les flux biologiques est très positive et répond à une exigence fixée par la Directive Cadre sur l’Eau

 Incidence hydraulique de l’arasement en période de crues

Le graphique suivant reprend pour Q2 à Q50 les lignes d’eau de l’état initial et de l’état arasé.

Simulations hydrauliques des crues en situation d’arasement

Au droit du moulin de Vaux, l’arasement du seuil produit, pour les différents débits de crues, les abaissements simulés suivants :

Cote arasement Cote initiale (m) Différence (m) (m) Q50 267.12 266.81 0.31

Q10 266.96 266.41 0.55

Q2 266.77 265.94 0.83

A noter qu’en situation arasée, les débordements en lit majeur s’opèrent pour des débits de l’ordre de Q50. Initialement les débordements s’observaient dés Q2 et Q10.

Suivant la fréquence des crues, la distance d’impact est comprise entre 2600 à 4200 ml. Au delà l’arasement du moulin ne présente plus d’incidence. En aval de l’ouvrage, l’incidence est nulle.

Le profil en long de la modélisation fait apparaitre un haut-fond de l’ordre de 2 m au droit des deux ponts. En cas d’évolution du profil, il est à craindre une déstabilisation des fondations et une dégradation des ouvrages. Syndicat mixte d’aménagement de l’Arconce et ses affluents Bureau d’études SINBIO Dossier Police de l’Eau : effacement de l’ouvrage du moulin de Vaux DPE / CE 414 / A / Septembre 2014 - 32 -  Incidences de l’arasement sur les faibles débits :

Le graphique suivant reprend pour le module et QMNA5 les lignes d’eau de l’état initial et de l’état arasé.

Simulations hydrauliques des faibles débits en situation d’arasement

Pour le débit d’étiage, l’abaissement de la ligne d’eau est plus prononcée (Cf. tableau ci-dessous), au droit de la crête de seuil cet abaissement est de l’ordre de 2.3 m.

Cote arasement Cote initiale (m) Différence (m) (m) QMNA5 266.30 264.00 2.30

Module 266.47 264.57 1.90

L’impact longitudinal (suppression du remous) est également plus important avec une distance de supérieure à 4000 ml.

Au vu de ces éléments, le projet d’arasement à un impact important sur la ligne d’eau. En période de crue, la diminution des débordements passe de Q2 à Q50. Deux conséquences majeures peuvent donc être soulignées :

 La diminution de la fréquence d’inondation du lit majeur  La diminution du risque inondation au droit du site d’habitation du moulin de Vaux

Les travaux se trouvent au sein d’une zone ZNIEFF de type 2. Sa dénomination est la suivante :

 ZNIEFF de type 2 : 06660000 : vallée de l’Arconce

Toutefois les fiches disponibles concernant les milieux et les espèces ayant permis leur détermination sont vierges. La carte ci-dessous permet de présenter le périmètre.

ZNIEFF de type 2 : vallée de l’Arconce

Les travaux d’arasement d’ouvrage n’auront pas de conséquence sur les milieux et/ou les espèces en place

Le secteur projeté des travaux n’est pas compris dans le périmètre d’un site Natura 2000 ni à proximité d’un autre site. Le site le plus proche se trouve en effet à 6.5 km.

 Le site Natura 2000 situé à 6.5 km au titre de la directive habitat se nomme : prairies, bocage, milieux tourbeux et landes sèches de la Vallée de la Belaine (FR2600980)

 Le premier site Natura 2000 situé à 13.1 km au titre de la directive habitat se nomme : bord de Loire entre Iguerande et Decize (FR2601017)

 Le second site Natura 2000 situé à 13.1 km au titre de la directive oiseaux se nomme : vallée de la Loire de Iguerande à Decize (FR2612002)

Les travaux d’arasement d’ouvrage n’auront pas de conséquences sur les milieux et/ou les espèces en place

13.1 Km

6.5 Km

Localisation des sites Natura 2000 autour de la zone de travaux

10. INCIDENCES EN PHASE TRAVAUX : MOYENS DE SURVEILLANCE ET DE PREVENTION DES RISQUES D’ACCIDENTS

Afin de minimiser les éventuelles incidences particulières sur le milieu naturel, lors de la phase d’exécution des travaux, les dispositions suivantes seront appliquées :

 Les travaux qui portent sur la végétation des berges (traitement et plantations) seront réalisés depuis les rives en longeant la rivière ;

 Les travaux au sein du lit mineur seront réalisés en période de basses eaux, afin de limiter les incidences sur le milieu aquatique ;

 Le libre écoulement des eaux sera maintenu pendant toute la période des travaux, ce qui évite la mise en place de batardeaux. Les travaux seront arrêtés si le débit devenait trop important afin d’éviter tout risque de désordre sur le cours d’eau ;

 Une attention toute particulière sera portée pour éviter des rejets d’hydrocarbures provenant des engins de chantier. Les stockages d’hydrocarbures comporteront une cuve de rétention de capacité suffisante.

L’entrepreneur veillera également au respect des mesures de sécurité (signalisations, port du matériel de sécurité : casque, gants, …) ainsi qu’au respect de l’entretien du matériel afin de limiter les risques de rejets d’huile ou d’hydrocarbure dans le cours d’eau.

Ces dispositions constitueront un critère d’analyse important dans le jugement des différentes entreprises qui répondront au marché de travaux.

Si les incidences de ces travaux sont à terme nulles ou positives : amélioration des écoulements, amélioration des fonctions biologiques et paysagères de la rivière, etc, il convient toutefois de s’interroger sur la phase des travaux. En effet, malgré son caractère temporaire, la période de chantier pourra avoir des incidences sur le cours d’eau.

Les travaux au niveau du seuil à effacer seront réalisés avec batardage de façon à isoler la zone de travaux, à l’amont ainsi qu’à l’aval. Les batardeaux seront réalisés en matériaux tout venant avec apport de matériaux argileux ou géotextile d’isolation. Il est également prévu le pompage des venues d’eau, pour toute la durée du chantier.

Ces pompages seront restitués au cours d’eau en transitant par la pâture rive gauche afin de limiter au maximum le retour de fines à la rivière.

10.1. Incidences des travaux sur la qualité des eaux superficielles

Les interventions de traitement de la végétation (traitement de la végétation et sur les abords immédiats en berge) auront lieu depuis les berges. Ces interventions pourront éventuellement occasionner une augmentation ponctuelle de la turbidité de l’eau, lors de l’extraction de branchages dans le lit. Cette incidence sera néanmoins localisée et temporaire.

Les travaux de terrassement vont occasionner une augmentation ponctuelle de la turbidité et donc une baisse temporaire de la qualité de l’eau. Pour limiter cette incidence, il est prévu la mise en place de batardeaux pour isoler la zone de travaux et un filtre à matières en suspension sera mis en œuvre pendant les travaux afin de filtrer les matières en suspension.

Par ailleurs, une attention particulière sera portée au risque de pollution par les engins par le biais d’un déversement accidentel d’hydrocarbures dans le milieu aquatique.

10.2. Incidences sur les habitats naturels, sur la faune et la flore

Les opérations prévues seront de nature à perturber le milieu naturel que de manière ponctuelle pendant les travaux. De plus, la sectorisation des travaux ainsi que le travail d’amont vers l’aval permettent de conserver des milieux refuges à proximité immédiate de la zone de travaux. Les travaux de traitement de la végétation se feront hors période de nidification des oiseaux, les travaux nécessitant une intervention dans le lit seront effectués hors période de frai.

L'impact des travaux sur la faune piscicole sera essentiellement un dérangement : en effet, au vu de la configuration du site, il n'y aura pas de piégeage de poissons lors des travaux (il n'y a pas de pêche de sauvegarde de prévue, si toutefois cela s'avérait nécessaire, une telle pêche sera évidemment réalisée).

A terme l’ensemble des opérations permettront d’améliorer la qualité et la diversité des habitats naturels (ripisylve naturelle, multiplication des habitats, amélioration de l’écoulement) et seront bénéfiques pour la faune et la flore.

10.3. Mesures compensatoires

Les travaux visent à restaurer la continuité piscicole Par conséquent, les incidences après travaux seront positives sur le milieu aquatique, il n'y a pas de nécessité de mesure compensatoire particulière.

Afin de permettre, s’il y a lieu, la mise en place de mesures préventives de sauvegarde du poisson, les instances de la pêche (Fédération Départementale pour la Pêche et le Milieu Aquatique et Office National de l’Eau et des Milieux Aquatiques) seront informées avant intervention dans le lit de la rivière.

La Directive Cadre Européenne (DCE) sur l’eau du 23 octobre 2000, transposées par la loi 2004-338 du 21 avril 2004, a pour ambition d'établir un cadre unique et cohérent pour la politique et la gestion de l'eau en Europe qui permette de :

 Prévenir la dégradation des milieux aquatiques, préserver ou améliorer leur état ;  Promouvoir une utilisation durable de l'eau, fondée sur la protection à long terme des ressources en eau disponibles ;  Supprimer ou réduire les rejets de substances toxiques dans les eaux de surface ;  Réduire la pollution des eaux souterraines ;  Contribuer à atténuer les effets des inondations et des sécheresses.

Concernant les eaux de surfaces, la DCE fixe les objectifs environnementaux suivants :

 Objectif de qualité relative aux masses d'eau ;  Objectifs relatifs aux substances (réduire ou supprimer progressivement les rejets, les émissions et les pertes de 41 substances ou familles de substances toxiques prioritaires) ;  Objectifs relatifs aux zones protégées dans le cadre des directives européennes.

Pour atteindre ces objectifs, la DCE demande que chaque district hydrographique soit doté :

 d'un Plan de gestion fixant notamment le niveau des objectifs environnementaux à atteindre ;  d'un Programme de mesures qui définit les actions à mettre en œuvre pour rendre opérationnel le plan de gestion ;  d'un Programme de surveillance qui, entre autres, doit permettre de contrôler si ces objectifs sont atteints.

Pour le Plan de gestion de ses districts hydrographiques, la France a choisi de conserver son outil de planification à l'échelle des bassins existant, le SDAGE, et de l'adapter pour le rendre compatible avec le Plan de Gestion au titre de la DCE.

Le SDAGE, issu de loi sur l'eau de 1992 puis de la loi sur l'eau et les milieux aquatiques de 2006, et fixant "pour chaque bassin ou groupement de bassin les orientations fondamentales d'une gestion équilibrée et durable de la ressource en eau", a donc évolué pour devenir le Plan de Gestion du bassin hydrographique requis par la DCE.

Ce nouveau SDAGE 2016-2021 a été adopté par le comité de bassin Loire-Bretagne le 4 novembre 2015 et arrêté par le Préfet coordonnateur le 18 novembre 2015. Il fixe les objectifs qualitatifs et quantitatifs pour un bon état de l’eau à l’horizon 2021. Il indique les moyens pour y parvenir exprimés sous la forme d’orientations et de dispositions :

 les orientations donnent la direction dans laquelle il faut agir ;  les dispositions précisent pour chaque orientation les actions à mener et fixent le cas échéant des objectifs quantifiables.

Le programme de mesures associé au SDAGE identifie les actions clefs à mener par sous-bassin. La masse d’eau concernée par les travaux est l'Arconce depuis la confluence de l'Ozolette jusqu'à la confluence avec la Loire référencée FRGR0190. Syndicat mixte d’aménagement de l’Arconce et ses affluents Bureau d’études SINBIO Dossier Police de l’Eau : effacement de l’ouvrage du moulin de Vaux DPE / CE 414 / A / Septembre 2014 - 39 - 11.1. Objectif de qualité de la masse d’eau

L'objectif de bon état écologique et chimique de la masse d'eau FRGR0190 de l’Arconce est fixé à échéance 2021 par le SDAGE.

Objectif d’état écologique Objectif d’état chimique Objectif d’état global Objectif Délai Objectif Délai Objectif Délai

Bon état 2021 Bon état ND Bon état 2021

11.2. Compatibilité des travaux avec le SDAGE 2016-2021

D’une manière générale, la restauration de la continuité piscicole sur l’Arconce améliorera les aspects écologiques, hydrauliques et biologiques du cours d’eau. Le présent programme d’actions est concerné par les orientations fondamentalessdgsdgdddfsg et dispositions suivantes :

11.2.1. CHAPITRE 1 : Repenser les aménagements des cours d’eau

La restauration des cours d’eau dégradés est une des quatre orientations principales de « ce chapitre ».

Objectif 1A - Prévenir toute nouvelle dégradation des milieux

- Disposition 1A-3 : Toute intervention engendrant des modifications morphologiques de profil en long ou en travers est fortement contre-indiquée si elle n’est pas justifié par des impératifs de sécurité, de salubrité publique ou d’intérêt général ou par des objectifs de maintien ou d’amélioration de la qualité des écosystèmes.

L’arasement de l’ouvrage associé au moulin de Vaux va entrainer une modification du profil en long qui est totalement en lien avec l’amélioration de la qualité de l’écosystème puisqu’il s’agit de permettre la remobilisation de la charge sédimentaire de la rivière

Objectif 1C - Restaurer la qualité physique et fonctionnelle des cours d’eau et des annexes hydrauliques

La restauration de la qualité physique et fonctionnelle des cours d’eau suppose d’intervenir dans tous les domaines qui conditionnent l’habitat des espèces vivant dans les rivières. De manière simplifiée, il s’agit de permettre à la dynamique fluviale, moteur du bon fonctionnement de l’hydro système, de s’exprimer. Une des actions à conduire doit viser à restaurer une continuité écologique favorisant la libre circulation des espèces aquatiques, un transport naturel des sédiments, un corridor rivulaire non fragmenté, un espace de mobilité suffisant, des annexes hydrauliques fonctionnelles.

L’arasement participera à garantir la continuité des flux biologiques et sédimentaires de la rivière.

Objectif 1D – Assurer la continuité longitudinale des cours d’eau

Syndicat mixte d’aménagement de l’Arconce et ses affluents Bureau d’études SINBIO Dossier Police de l’Eau : effacement de l’ouvrage du moulin de Vaux DPE / CE 414 / A / Septembre 2014 - 40 - Les ouvrages transversaux font obstacles au libre écoulement des eaux et des sédiments, à la dynamique fluviale, à la libre circulation des espèces aquatiques (poissons migrateurs en particulier), au passage et à la sécurité des embarcations légères… Outre leurs «effets d’obstacles, ces ouvrages de retenue accentuent l’eutrophisation, le réchauffement des eaux et réduisent fortement la richesse des habitats et peuplements aquatiques (banalisation, perte de diversité hydrodynamique, colmatage …) et augmentent l’évaporation.

Pour le franchissement des obstacles, les mesures de restauration doivent privilégier les solutions d’effacement physique garantissant la transparence migratoire pour toutes les espèces, la pérennité des résultats, ainsi que la récupération d’habitats fonctionnels et d’écoulements libres.

L’arasement participera à garantir la continuité des flux biologiques et sédimentaires de la rivière.

11.2.2. CHAPITRE 9 : Préserver la biodiversité aquatique

Objectif 9A – Restaurer le fonctionnement des circuits de migration

Les mesures de restauration de la libre circulation des poissons migrateurs vivant alternativement en eau douce et en eau salée doivent toujours être définies en fonction des exigences de toutes les espèces, y compris celle qui n’ont pas de caractère migratoire, en matière de conservation des habitats, de reproduction et de développement.

L’arasement de l’ouvrage associé au moulin de Vaux va participer à la restauration des circuits de migration

Objectif 9B – Assurer une gestion équilibrée des espèces patrimoniales inféodées aux milieux aquatiques et de leurs habitats

Cette orientation vise la conservation ou la restauration des espèces indigènes inféodées aux milieux aquatiques et les habitats des écosystèmes aquatiques dans lesquels ces espèces assurent leurs cycles biologiques. Les travaux réalisés dans les cours d’eau prennent en considération un objectif d’optimisation des capacités de renouvellement naturel des populations autochtones. Cet objectif consiste, notamment, à rétablir ou à maintenir la libre circulation des poissons entres les parties aval des cours d’eau et leurs têtes de bassin versant et à préserver et restaurer les frayères et les zones de croissance et d’alimentation de la faune piscicole.

L’arasement participera au rétablissement de la libre circulation des poissons entre les parties aval de l’Arconce et la tête de son bassin versant.

Objectif 9D – Contrôler les espèces envahissantes

La prolifération d’espèces exotiques envahissantes (végétales ou animales) est une menace pour l’état écologique des rivières et zones humides du bassin, de nature à empêcher l’atteinte des objectifs environnementaux fixés par la directive cadre sur l’eau. Le bassin Loire –Bretagne est particulièrement concerné par les plantes invasives comme les jussies, les renouées exotiques ou l’ambroisie.

Syndicat mixte d’aménagement de l’Arconce et ses affluents Bureau d’études SINBIO Dossier Police de l’Eau : effacement de l’ouvrage du moulin de Vaux DPE / CE 414 / A / Septembre 2014 - 41 - Toutes les mesures de protection lors de la phase de chantier seront prises afin d’éviter toute importation de plantes envahissantes. Ces mesures sont entre autres :

 La zone de prélèvement de matériaux (terre, granulats, enrochements, ..) devant être agréée par le maître d’œuvre de l’opération et devant être exempte de toutes plantes invasives ;

 Des mesures de protections spéciales des zones pouvant être éventuellement déjà infestées par des plantes invasives et dans lesquelles les évolutions des engins seront proscrites ;

 Dans le cas de la nécessité de traiter un foyer de plantes envahissantes, le transport des terres infestées, la zone ainsi que la structure (décharge ou CET) de dépôt définitif devront être agréés par le maître d’œuvre de l’opération. De plus, les engins devront être transportés et nettoyés, hors du site, afin d’éviter de polluer d’autres secteurs par d’éventuels rhizomes restés coincés dans les roues ou chenilles des engins de chantier.

L’ensemble de ces dispositions seront abordées dans le CCTP de travaux e la présente opération d’arasement et le maître d’œuvre devra porter une attention toute particulière au bon respect de ces disposition lors de la réalisation des travaux par l’entreprise adjudicatrice du marché.

11.2.3. CHAPITRE 3 : Réduire la pollution organique et bactériologique

L’eutrophisation affecte de nombreux plans d’eau, rivières et zones côtières du bassin Loire – Bretagne. Il est essentiel de souligner que la lutte contre l’eutrophisation passe non seulement par la réduction des nutriments mais aussi par la restauration de la dynamique des rivières. En effet, plus les rivières sont ralenties plus elles favorisent le développement de biomasses végétales (micro-algues ou macrophytes) excédant les capacités métaboliques de l’écosystème.

L’arasement de l’ouvrage associé au moulin de Vaux limitera le réchauffement des eaux et permettra de dynamiser les écoulements

Les travaux proposés sont en accord avec les dispositions suivantes du SDAGE établis pour la période 2016-2021

Orientation du SDAGE 2016-2021 Intitulé

Toute intervention engendrant des modifications morphologiques de profil en long ou en travers est Disposition n° 1A - 3 fortement contre-indiquée si elle n’est pas justifiée par des objectifs de maintien ou d’amélioration de la qualité des écosystèmes Restaurer la qualité physique et fonctionnelle des cours Orientation n °1C d’eau

Orientation n° 1D Assurer la continuité écologique des cours d’eau

Orientation n° 3 Réduire la pollution organique

Orientation n° 9A Restaurer le fonctionnement des circuits de migrations

Assurer une gestion équilibrée des espèces Orientation n° 9B patrimoniales inféodées aux milieux aquatiques et leurs habitats

Orientation n° 9D Contrôler les espèces envahissantes

Au regard de ces éléments, les travaux prévus dans le cadre du présent projet sont compatibles avec les objectifs du S.D.A.G.E. Loire Bretagne

12. RESUME NON TECHNIQUE

12.1. Présentation du projet

Un contrat territorial à l’échelle du cours d’eau de l’Arconce a été mis en place à l’initiative du Syndicat Mixte d’Aménagement de l’Arconce et de ses Affluents (SMAAA). Ainsi après un diagnostic approfondi du bassin versant 28 fiches actions réparties en 3 volets ont été établies.

C’est dans le cadre de ce diagnostic et propositions d’actions que le SMAAA a lancé la présente opération d’effacement de l’ouvrage hydraulique du moulin de Vaux.

Cette opération s’intègre dans les fiches actions suivantes : - A.A2.7 : effacement d’obstacles à l’écoulement « ouvrages GRENELLE » - A.A2.8 : reprise de berges ponctuelles liées à l’effacement d’obstacles à l’écoulement

L’objectif affiché est : - La restauration de la continuité écologique

12.2. Localisation du secteur d’étude et synthèse de l’état initial

L'Arconce est un affluent rive droite de la Loire d'une longueur d'environ 100 km avec de nombreux affluents dont l’ensemble représente un bassin versant de 662 km². Ce territoire présente une faible urbanisation avec une densité moyenne de population de 23 hab/km². Tout au long de son cours l’Arconce traverse des zones agricoles dédiées principalement à l’élevage bovin, le charolais. Sa partie la plus à l'amont est constituée de zones boisées puis d'une succession de plans d'eau. En aval de nombreux ouvrages et seuils de moulins sont présents en travers de son cours.

Le secteur d’étude concerne l’Arconce, au niveau du moulin de Vaux ainsi que sur le secteur situé en amont de cet ouvrage, à la limite des communes de Nochize et de Saint Julien de Civry. Le linéaire concerné en amont de l’ouvrage est de 1250 m sur l’Arconce. Cet ouvrage est localisé en amont du bassin versant de l’Arconce à 51 km de la confluence avec la Loire. Il crée des ruptures pour la circulation des espèces piscicoles ainsi que pour le transport sédimentaire, et participe à l’appauvrissement des milieux aquatiques.

12.3. Présentation des travaux

Le scénario de travaux retenus prévoit la restauration complète de la continuité écologique de l’Arconce au droit du moulin de Vaux, à savoir la libre circulation piscicole et le transport sédimentaire.

Les travaux prévus au droit de l’ouvrage sont :

- l’arasement du déversoir situé en rive gauche à la cote 263.70 sur une largeur d’environ 20 m avec la mise en place d’un seuil de fond ; le déversoir en rive droite sera conservé et conforté sur la totalité de sa largeur

- la condamnation du vannage de la prise d’eau et la dépose de l’ensemble des parties mobiles des vannages présents sur le déversoir.

- la dépose des passerelles existantes et la repose de la passerelle en rive droite et la construction d’une passerelle neuve en rive gauche au droit de l’ancien déversoir rive gauche.

Les mesures d’accompagnement concernent à la fois les berges du site ainsi que l’ensemble des berges situées sur l’emprise du remous. Ces mesures sont :

- traitement de la végétation - retalutage ponctuel en pente douce - plantations en bosquets - la mise en place de clôtures et l’aménagement d’abreuvoirs stabilisés

12.4. Synthèse des incidences

Les incidences seront occasionnées sur les eaux superficielles par les travaux de traitement de végétation et de terrassement. Néanmoins ces incidences seront localisées, temporaires et limitées par la mise en place de batardeaux.

Le projet d’arasement aura un impact important au niveau de la ligne d’eau, ce qui aura pour conséquence de diminuer la fréquence d’inondation du lit majeur et le risque d’inondation au droit du site d’habitation du moulin de Vaux.

D’un point de vu, des habitats, de la faune et de la flore, l’incidence sera faible. Les perturbations occasionnées ne seront que temporaires et liées à la durée des travaux. A terme, le projet va permettre d’améliorer la qualité et la diversité des habitats naturels, les écoulements et les fonctions biologiques, ce qui sera bénéfique pour la faune et la flore.

L’incidence paysagère sera plutôt positive.

Le projet permettra l’accueil d’une flore plus diversifiée avec des milieux plus ou moins humides associés au cours d’eau. Par cet aménagement le cours d’eau retrouvera une dynamique naturelle ce qui s’accompagnera d’une plus grand diversité d’habitats aquatiques et terrestres. Le projet n’a pas d’incidence sur les sites Natura 2000 étant situé à plus de 6 km du site le plus proche.

Réalisé le 22 septembre 2014 Bureau d’Etudes SINBIO A.HAMM Actualisé juin 2017 SMAAA 13. ANNEXES

 Plan 01 : plan masse et coupes des aménagements projetés pour l’effacement du barrage de Vaux