5.3. Risques, Pollutions Et Nuisances Anthropiques
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Chapitre I - État initial de l’Environnement 5.3. RISQUES, POLLUTIONS ET NUISANCES ANTHROPIQUES A. LES RISQUES ET NUISANCES TECHNOLOGIQUES ET INDUSTRIELS g. La pollution lumineuse POLLUTION LUMINEUSE SUR LE TERRITOIRE ET AUX ENVIRONS Une optimisation de l’éclairage public peut à la fois permettre une diminution des accidents de circulations de la route dus à l’éblouissement ou à la fatigue oculaire, de faire des économies d’énergies et finan- Issoudun ciers, mais aussi de préserver le milieu nocturne (trame étoilée, déplacement des espèces nocturnes) sans diminuer la qualité CHÂTEAUROUX de l’éclairage. Il a également été démontré qu’il pouvait y avoir un impact sur la santé humaine par un dérèglement du rythme bio- logique. Il est donc important de repenser les modes d’éclairages pour à la fois amé- Saint-Amand- Montrond liorer le cadre de vie et maintenir une qualité du service. Il existe plusieurs méthodes pour y parvenir. La carte ci-contre identifie les îlots de pollu- Argenton- La Châtre tion lumineuse sur le territoire intercommu- sur-Creuse nale et dans son contexte immédiat. Sur la Communauté des Communes La Châtre Sainte-Sévère, la pollution lumi- neuse se concentre principalement sur la partie centrale du territoire, et plus particu- lièrement au niveau le l’unité urbaine de La Châtre. Néanmoins, le taux de nuisances apparaît MONTLUÇON relativement modéré. Les répercussions La Souterraine susceptibles d’être induites pour la faune locale sont vraisemblablement assez faibles. NIVEAU DE POLLUTION LUMINEUSE En nombre d’étoiles visible selon les conditions 50 100 200 250 500 1000 1800 3000 5000 Source : Avex-asso, 2016 251 RAPPORT DE PRÉSENTATION // Tome I - Diagnostic Territorial 5.3. RISQUES, POLLUTIONS ET NUISANCES ANTHROPIQUES B. QUALITÉ DE L’AIR ET POLLUTION ATMOSPHÉRIQUE a. Réglementation la population en milieu rural à la pollution c. Les différents polluants régle- atmosphérique «de fond», notamment pho- mentés Par la loi LAURE (Loi sur l’Air et l’Utilisation tochimique à échelle régionale, Rationnelle de l’Énergie) du 30 décembre La qualité de l’air se mesure par la présence 1996, une surveillance de la qualité de l’air - Les sites industriels : Ils fournissent des de polluants réglementés : l’Ozone (O3), est effectuée sur l’ensemble du territoire na- informations sur les concentrations mesu- le Dioxyde d’Azote (NO2), les particules en tional depuis l’an 2000. Cette surveillance a rées dans les zones représentatives du suspensions, le Dioxyde de Soufre (SO2), le été confiée à des associations agréées par le niveau maximum d’exposition auquel la Monoxyde de Carbone (CO), les composés Ministère en charge de l’Environnement. Ainsi, population riveraine est susceptible d’être organiques volatiles (COV), les hydrocarbures c’est l’association Lig’Air qui est en charge du exposée par des phénomènes de panache aromatiques polycycliques (HAP) et les métaux suivi de la qualité de l’air pour l’ensemble de la ou d’accumulation. lourds. région Centre-Val de Loire. b. Stations sur le territoire de la Ici, seuls les 3 polluants principaux seront Les mesures s’effectuent via des stations de CCLCSS détaillés. mesures situées dans différents espaces afin Les émissions d’Ozone (O3) d’appréhender au mieux l’exposition réelle de Au total, se sont 26 stations fixes qui sont ▶ la population. Ces stations sont situées sur implantées sur le territoire régional dont 4 Il s’agit d’un polluant secondaire car il n’est l’ensemble du territoire régional, sur différents sur le département de l’Indre. Elles se situent pas directement rejeté dans l’atmosphère sites répondant à une typologie précise : à Châteauroux, Montierchaume, Issoudun et par une activité. Il s’agit d’un polluant «pho- - Les sites urbains : ils permettent de suivre Faverolles. tochimique» car sa formation est facilitée par l’exposition moyenne de la population aux l’action du rayonnement solaire, induisant des phénomènes de pollution atmosphérique problèmes la période estivale principalement. dits « de fond » dans les centres urbains, L’ozone a une durée de vie de quelques jours - Les sites périurbains : Ils permettent de dans les basses couches de l’atmosphère, de suivre la pollution photochimique notam- sorte qu’il peut être transporté loin de sa zone ment l’ozone et ses précurseurs ainsi que de production. Ainsi, la région Centre est large- certains polluants primaires. Ils servent aus- ment sous influence de la région parisienne en si à suivre le niveau moyen d’exposition de ce qui concerne ce polluant la population aux phénomènes de pollution Il s’agit d’un gaz agressif qui pénètre profon- atmosphérique dits «de fond» à la périphérie dément dans l’appareil pulmonaire et peut du centre-urbain, réagir sur les composants cellulaires et affec- - Les sites de trafic : Ils permettent d’avoir ter les capacités respiratoires. Ces effets sont des informations sur les concentrations me- accentués par la présence d’autres polluants surées dans des zones représentatives du tels que les oxydes d’azote ou de soufre. niveau maximum d’exposition auquel la po- pulation, située à proximité d’une infrastruc- ture routière, est susceptible d’être exposée, - Les sites ruraux : Ils permettent la surveil- lance de l’exposition des écosystèmes et de 252 Chapitre I - État initial de l’Environnement 5.3. RISQUES, POLLUTIONS ET NUISANCES ANTHROPIQUES B. QUALITÉ DE L’AIR ET POLLUTION ATMOSPHÉRIQUE Quand on s’intéresse aux répartitions des ▶ Les émissions de Dioxyde d’Azote MOYENNE ANNUELLE DE DIOXYDE D’AZOTE EN 2014 (NO3) moyennes annuelles de Dioxyde d’Azote sur le territoire, on peut constater que bien Le Dioxyde d’Azote provient à 60% des que les moyennes font partie de la tranche MOYENNE ANNUELLE EN µM/M3 véhicules automobiles ou installations de basse de la région, le quart Nord-Ouest est 20 µm/m3 combustions mais il peut également être soumis à une concentration légèrement issu des pratiques agricoles et des activités 15 µm/m3 supérieure au reste du territoire. Saint-Août industrielles. 10 µm/m3 Ce polluant est le principal indicateur de la pollution liée aux transports. Son taux évo- 5 µm/m3 Saint-Christophe- lue de manière significative en fonction des en-Boucherie heures de la journée (heures d’affluences) Source : Lig’ Air et des mois de l’année. De plus, sa réparti- La Berthenoux Saint- Chartier tion n’est également pas uniforme géogra- Verneuil- phiquement. sur-Igneraie Nohant-Vic Ce polluant contribue notamment à la for- Thevet- Saint-Julien Vicq- mation de l’Ozone mais aussi aux pluies Lourouer- Exemplet acides. Saint-Laurent Depuis les années 2000, il est possible Sarzay Montgivray de constater une baisse significative des Lacs Montlevicq concentrations de Dioxyde d’Azote. À titre La Châtre d’exemple, les émissions étaient de 461 Le Magny Briantes Neret tonnes en 2012 contre 204 tonnes en La Motte- Champillet Feuilly 2016 à l’échelle de l’intercommunalité. On SECTEURS ÉMETTEURS DE DIXOYDE constate une diminution de près de moitié Chassignoles D’AZOTE EN 2016 Urciers des quantités de Dioxyde d’Azote produites Industrie Tertiaire 4% Feusines sur une durée de 4 ans. 3% Pouligny- Saint-Martin Résidentiel Par ailleurs, en 2012, le principal secteur Sainte-Sévère- Lignerolles 11% Agriculture sur-Indre émetteur était celui de l’Agriculture. À lui 36% Pouligny- seul, il produisait un tiers des émissions Perassay (36%). Notre-Dame En 2016, bien que les quantités émisses aient chuté, le secteur de l’agriculture re- Vijon présente toujours un tiers des émissions Sazeray Vigoulant de Dioxyde d’Azote (36%). Toutefois, il est devancer par le secteur du transport rou- 0 2 4 6 8 km tier qui lui représente presque la moitié des émissions de ce polluant (voir graphique ci- Transport routier dessous). 46% Réalisation : 6T / source : Lig’Air (2019) 253 RAPPORT DE PRÉSENTATION // Tome I - Diagnostic Territorial 5.3. RISQUES, POLLUTIONS ET NUISANCES ANTHROPIQUES B. QUALITÉ DE L’AIR ET POLLUTION ATMOSPHÉRIQUE ▶ Les émissions de particules en sus- émetteur de particules fines est celui de pensions l’Agriculture. Il représente plus de la moitié MOYENNE ANNUELLE DE PARTICULES FINES EN 2014 des émissions sur l’année 2016, soit 55%. Ces particules sont composées de subs- A titre de comparaison, en 2012, le secteur MOYENNE ANNUELLE EN µM/M3 tances minérales ou organiques. Leur ori- agricole émettait 58% des particules fines. gine est le plus souvent naturelle (éruptions 15 µm/m3 Le second secteur le plus générateur de volcaniques, incendies, soulèvement de 10 µm/m3 poussières, etc.) mais elles peuvent éga- particules fines est celui du Résidentiel. Saint-Août lement être issues d’activités anthropiques Il est à l’origine de 33% des émissions, (combustions industrielles, chauffage, véhi- pourcentage étant stable depuis 2012. Tou- cules automobiles, agricoles, etc.). Leurs tefois, les quantités de particules fines ont Source : Lig’ Air augmenté dans le secteur de l’industrie en Saint-Christophe- effets sur la santé dépendent de leur com- en-Boucherie passant de 5 à 7%. C’est la seule augmen- position chimique et des polluants fixés sur La Berthenoux tation notable. Saint- ces particules. On distingue deux sortes de Chartier Verneuil- particules : La répartition des concentrations moyennes sur-Igneraie - les particules fines : d’un diamètre in- annuelles de particules fines dans l’air est Nohant-Vic Thevet- férieur à 10 µm, elles sont retenues par assez homogène sur l’ensemble du terri- Saint-Julien Vicq- les voies aériennes supérieures, toire. Ces moyennes font parties des plus Lourouer- Exemplet basses de la région. Saint-Laurent - les particules ultra-fines : étant d’un Globalement, l’air est de bonne qualité sur Sarzay Montgivray diamètre inférieur à 2,5 µm, elles pé- Lacs nètrent plus facilement dans les voies l’ensemble du territoire. Les concentrations Montlevicq respiratoires et se déposent dans les al- en polluants sont très faibles.w La Châtre véoles pulmonaires.