Chapitre I - État initial de l’Environnement

5.3. RISQUES, POLLUTIONS ET NUISANCES ANTHROPIQUES

A. LES RISQUES ET NUISANCES TECHNOLOGIQUES ET INDUSTRIELS g. La pollution lumineuse POLLUTION LUMINEUSE SUR LE TERRITOIRE ET AUX ENVIRONS Une optimisation de l’éclairage public peut à la fois permettre une diminution des accidents de circulations de la route dus à l’éblouissement ou à la fatigue oculaire, de faire des économies d’énergies et finan- ciers, mais aussi de préserver le milieu nocturne (trame étoilée, déplacement des espèces nocturnes) sans diminuer la qualité CHÂTEAUROUX de l’éclairage. Il a également été démontré qu’il pouvait y avoir un impact sur la santé humaine par un dérèglement du rythme bio- logique. Il est donc important de repenser les modes d’éclairages pour à la fois amé- Saint-Amand- Montrond liorer le cadre de vie et maintenir une qualité du service. Il existe plusieurs méthodes pour y parvenir. La carte ci-contre identifie les îlots de pollu- Argenton- La Châtre tion lumineuse sur le territoire intercommu- sur- nale et dans son contexte immédiat. Sur la Communauté des Communes La Châtre Sainte-Sévère, la pollution lumi- neuse se concentre principalement sur la partie centrale du territoire, et plus particu- lièrement au niveau le l’unité urbaine de La Châtre. Néanmoins, le taux de nuisances apparaît MONTLUÇON relativement modéré. Les répercussions La Souterraine susceptibles d’être induites pour la faune locale sont vraisemblablement assez faibles. NIVEAU DE POLLUTION LUMINEUSE En nombre d’étoiles visible selon les conditions

50 100 200 250 500 1000 1800 3000 5000

Source : Avex-asso, 2016

251 RAPPORT DE PRÉSENTATION // Tome I - Diagnostic Territorial

5.3. RISQUES, POLLUTIONS ET NUISANCES ANTHROPIQUES

B. QUALITÉ DE L’AIR ET POLLUTION ATMOSPHÉRIQUE a. Réglementation la population en milieu rural à la pollution c. Les différents polluants régle- atmosphérique «de fond», notamment pho- mentés Par la loi LAURE (Loi sur l’Air et l’Utilisation tochimique à échelle régionale, Rationnelle de l’Énergie) du 30 décembre La qualité de l’air se mesure par la présence 1996, une surveillance de la qualité de l’air - Les sites industriels : Ils fournissent des de polluants réglementés : l’Ozone (O3), est effectuée sur l’ensemble du territoire na- informations sur les concentrations mesu- le Dioxyde d’Azote (NO2), les particules en tional depuis l’an 2000. Cette surveillance a rées dans les zones représentatives du suspensions, le Dioxyde de Soufre (SO2), le été confiée à des associations agréées par le niveau maximum d’exposition auquel la Monoxyde de Carbone (CO), les composés Ministère en charge de l’Environnement. Ainsi, population riveraine est susceptible d’être organiques volatiles (COV), les hydrocarbures c’est l’association Lig’Air qui est en charge du exposée par des phénomènes de panache aromatiques polycycliques (HAP) et les métaux suivi de la qualité de l’air pour l’ensemble de la ou d’accumulation. lourds. région Centre-Val de Loire. b. Stations sur le territoire de la Ici, seuls les 3 polluants principaux seront Les mesures s’effectuent via des stations de CCLCSS détaillés. mesures situées dans différents espaces afin ▶ Les émissions d’Ozone (O3) d’appréhender au mieux l’exposition réelle de Au total, se sont 26 stations fixes qui sont ▶ la population. Ces stations sont situées sur implantées sur le territoire régional dont 4 Il s’agit d’un polluant secondaire car il n’est l’ensemble du territoire régional, sur différents sur le département de l’. Elles se situent pas directement rejeté dans l’atmosphère sites répondant à une typologie précise : à Châteauroux, , Issoudun et par une activité. Il s’agit d’un polluant «pho- - Les sites urbains : ils permettent de suivre Faverolles. tochimique» car sa formation est facilitée par l’exposition moyenne de la population aux l’action du rayonnement solaire, induisant des phénomènes de pollution atmosphérique problèmes la période estivale principalement. dits « de fond » dans les centres urbains, L’ozone a une durée de vie de quelques jours - Les sites périurbains : Ils permettent de dans les basses couches de l’atmosphère, de suivre la pollution photochimique notam- sorte qu’il peut être transporté loin de sa zone ment l’ozone et ses précurseurs ainsi que de production. Ainsi, la région Centre est large- certains polluants primaires. Ils servent aus- ment sous influence de la région parisienne en si à suivre le niveau moyen d’exposition de ce qui concerne ce polluant la population aux phénomènes de pollution Il s’agit d’un gaz agressif qui pénètre profon- atmosphérique dits «de fond» à la périphérie dément dans l’appareil pulmonaire et peut du centre-urbain, réagir sur les composants cellulaires et affec- - Les sites de trafic : Ils permettent d’avoir ter les capacités respiratoires. Ces effets sont des informations sur les concentrations me- accentués par la présence d’autres polluants surées dans des zones représentatives du tels que les oxydes d’azote ou de soufre. niveau maximum d’exposition auquel la po- pulation, située à proximité d’une infrastruc- ture routière, est susceptible d’être exposée, - Les sites ruraux : Ils permettent la surveil- lance de l’exposition des écosystèmes et de 252

Chapitre I - État initial de l’Environnement

5.3. RISQUES, POLLUTIONS ET NUISANCES ANTHROPIQUES B. QUALITÉ DE L’AIR ET POLLUTION ATMOSPHÉRIQUE Quand on s’intéresse aux répartitions des ▶▶ Les émissions de Dioxyde d’Azote MOYENNE ANNUELLE DE DIOXYDE D’AZOTE EN 2014 (NO3) moyennes annuelles de Dioxyde d’Azote sur le territoire, on peut constater que bien Le Dioxyde d’Azote provient à 60% des que les moyennes font partie de la tranche MOYENNE ANNUELLE EN µM/M3 véhicules automobiles ou installations de basse de la région, le quart Nord-Ouest est 20 µm/m3 combustions mais il peut également être soumis à une concentration légèrement issu des pratiques agricoles et des activités 15 µm/m3 supérieure au reste du territoire. Saint-Août industrielles. 10 µm/m3 Ce polluant est le principal indicateur de la pollution liée aux transports. Son taux évo- 5 µm/m3 Saint-Christophe- lue de manière significative en fonction des en-Boucherie heures de la journée (heures d’affluences) Source : Lig’ Air et des mois de l’année. De plus, sa réparti- Saint- Chartier tion n’est également pas uniforme géogra- Verneuil- phiquement. sur-Igneraie Nohant-Vic Ce polluant contribue notamment à la for- Thevet- Saint-Julien Vicq- mation de l’Ozone mais aussi aux pluies Lourouer- Exemplet acides. Saint-Laurent Depuis les années 2000, il est possible de constater une baisse significative des Lacs concentrations de Dioxyde d’Azote. À titre La Châtre d’exemple, les émissions étaient de 461 Le Magny Neret tonnes en 2012 contre 204 tonnes en La Motte- Feuilly 2016 à l’échelle de l’intercommunalité. On SECTEURS ÉMETTEURS DE DIXOYDE constate une diminution de près de moitié Chassignoles D’AZOTE EN 2016 des quantités de Dioxyde d’Azote produites Industrie Tertiaire 4% sur une durée de 4 ans. 3% Pouligny- Saint-Martin Résidentiel Par ailleurs, en 2012, le principal secteur Sainte-Sévère- Lignerolles 11% Agriculture sur-Indre émetteur était celui de l’Agriculture. À lui 36% Pouligny- seul, il produisait un tiers des émissions Perassay (36%). Notre-Dame En 2016, bien que les quantités émisses aient chuté, le secteur de l’agriculture re- présente toujours un tiers des émissions de Dioxyde d’Azote (36%). Toutefois, il est devancer par le secteur du transport rou- 0 2 4 6 8 km tier qui lui représente presque la moitié des

émissions de ce polluant (voir graphique ci- Transport routier dessous). 46% Réalisation : 6T / source : Lig’Air (2019) 253 RAPPORT DE PRÉSENTATION // Tome I - Diagnostic Territorial

5.3. RISQUES, POLLUTIONS ET NUISANCES ANTHROPIQUES

B. QUALITÉ DE L’AIR ET POLLUTION ATMOSPHÉRIQUE

▶▶ Les émissions de particules en sus- émetteur de particules fines est celui de pensions l’Agriculture. Il représente plus de la moitié MOYENNE ANNUELLE DE PARTICULES FINES EN 2014 des émissions sur l’année 2016, soit 55%. Ces particules sont composées de subs- A titre de comparaison, en 2012, le secteur MOYENNE ANNUELLE EN µM/M3 tances minérales ou organiques. Leur ori- agricole émettait 58% des particules fines. gine est le plus souvent naturelle (éruptions 15 µm/m3 Le second secteur le plus générateur de volcaniques, incendies, soulèvement de 10 µm/m3 poussières, etc.) mais elles peuvent éga- particules fines est celui du Résidentiel. Saint-Août lement être issues d’activités anthropiques Il est à l’origine de 33% des émissions, (combustions industrielles, chauffage, véhi- pourcentage étant stable depuis 2012. Tou- cules automobiles, agricoles, etc.). Leurs tefois, les quantités de particules fines ont Source : Lig’ Air augmenté dans le secteur de l’industrie en Saint-Christophe- effets sur la santé dépendent de leur com- en-Boucherie passant de 5 à 7%. C’est la seule augmen- position chimique et des polluants fixés sur La Berthenoux tation notable. Saint- ces particules. On distingue deux sortes de Chartier Verneuil- particules : La répartition des concentrations moyennes sur-Igneraie - les particules fines : d’un diamètre in- annuelles de particules fines dans l’air est Nohant-Vic Thevet- férieur à 10 µm, elles sont retenues par assez homogène sur l’ensemble du terri- Saint-Julien Vicq- les voies aériennes supérieures, toire. Ces moyennes font parties des plus Lourouer- Exemplet basses de la région. Saint-Laurent - les particules ultra-fines : étant d’un Globalement, l’air est de bonne qualité sur Sarzay Montgivray diamètre inférieur à 2,5 µm, elles pé- Lacs nètrent plus facilement dans les voies l’ensemble du territoire. Les concentrations Montlevicq respiratoires et se déposent dans les al- en polluants sont très faibles.w La Châtre véoles pulmonaires. Le Magny Briantes Neret La Motte- Champillet Feuilly A l’échelle de la région Centre, ce polluant Chassignoles présente un profil saisonnier. En effet, il se Urciers caractérise par des niveaux assez élevés SECTEURS ÉMETTEURS DE PARTICULES FINES Feusines Pouligny- durant l’hiver et des concentrations bien Industrie Saint-Martin 5% moins importantes en été. Cela est un trait Sainte-Sévère- Lignerolles sur-Indre Agriculture spécifique des polluants primaires. 58% Pouligny- On peut constater une augmentation des Notre-Dame Perassay concentrations annuelles de particules fines entre 2005 et 2009. Toutefois, cette ten- dance tend à s’inverser. En effet, à l’échelle Résidentiel Vijon Sazeray intercommunale, les émissions de parti- 33% Vigoulant cules fines diminuent. Elles sont passées de 0 2 4 6 8 km 185 tonnes en 2012 à 140 tonnes en 2016. Quand on s’intéresse à leur origine par sec- Transport routier teur, on observe que le principal secteur 5% Réalisation : 6T / source : Lig’Air (2019) 254

RAPPORT DE PRÉSENTATION // Tome I - Diagnostic Territorial Chapitre I - État initial de l’Environnement 6. Ressources, réseaux et services environnementaux 6.1. PRÉAMBULE

▶▶ La démarche: ▶▶ L’état initial de l’environnement : - La démarche du Plan Local d’Urbanisme - Cette partie du diagnostic doit permettre une Intercommunal de l’ex CC Basse Marche est bonne connaissance du contexte écologique soumise à une évaluation environnementale du territoire intercommunal afin d’adapter stratégique. Ceci est imposé par les articles au mieux le projet intercommunal et identi- L104-2 et R104-9 du Code de l’Urbanisme. fier de façon optimale les effets engendrés sur l’environnement. - Cette évaluation est induite par la présence de sites Natura 2000 sur le territoire. - Le profil environnemental doit dépeindre, de façon simple et pédagogique, l’ensemble - Cette démarche doit contribuer à placer des éléments constituants l’environnement l’environnement au coeur des processus naturel et qui composent le territoire. Ainsi de décision. Cette étude servira également dans la présente analyse, seront étudiés la à l’Autorité Environnementale pour donner géographie physique du territoire, les milieux son avis sur les conséquences possibles des naturels dits «remarquables» faisant l’objet projets communaux et intercommunaux sur d’une réglementation, les sites écologiques l’environnement et les mesures prises pour inventoriés mais aussi les milieux de biodi- éviter/atténuer/compenser ces impacts. versité dits «ordinaires». - L’évaluation environnementale doit com- - Les corridors écologiques seront ensuite mis porter, entre autre, un état initial de l’envi- en évidence afin que le projet intercommu- ronnement, une analyse des incidences de nal puisse être établi en intégrant les trames chaque projet sur les milieux naturels et les vertes et bleues. mesures d’évitement, d’atténuation ou de compensation.

255 RAPPORT DE PRÉSENTATION // Tome I - Diagnostic Territorial

6.2. L’EAU POTABLE

A. LE SERVICE D’ALIMENTATION EN EAU POTABLE a. Cadrage départemental b. Les Services gestionnaires de SERVICES GESTIONNAIRES DE LA COMPÉTENCE AEP Le Département a adopté un Schéma Dé- la compétences AEP partemental d’alimentation en eau potable Sur le territoire, le service AEP est assuré SERVICES GESTIONNAIRES en 2008 qui vise à coordonner sur le terri- par 3 services intercommunaux : SIAEP de la Couarde toire indrien, pour les douze années à venir, - SIAEP de la Couarde l’action des collectivités (communes, syn- SIAEP de l’Igneraie Saint-Août dicats intercommunaux) en matière d’ali- - SIAEP de l’Igneraie SIAEP de Sainte-Sévère mentation en eau potable. Ce schéma, éla- - SIAEP de Sainte-Sévère Regie communale boré avec la participation des collectivités Deux communes dispose d’un service indé- concernées, a 3 objectifs : établir un état Saint-Christophe- en-Boucherie des lieux des ressources en eau ; il dresse pendant en régie communale : des perspectives pour chaque collectivité - La commune de La Châtre La Berthenoux Saint- Chartier en évaluant les besoins en eau futurs et les - La commune de Saint-Août. Verneuil- objectifs à atteindre en matière de qualité, sur-Igneraie Nohant-Vic de quantité et de sécurité ; et il propose La loi NOTRe prévoyait initialement un Thevet- Saint-Julien transfert obligatoire et automatique de la Vicq- des pistes d’évolution des structures en Lourouer- Exemplet place avec la suggestion d’aménagements compétence «Eau» et «Assainissement» à Saint-Laurent adéquats avec, à l’appui, un chiffrage des compté du 1er janvier 2020. La loi du 3 Sarzay Montgivray investissements à réaliser, collectivité par août 2018 relative à la mise en œuvre du Lacs transfert des compétences eau et assai- Montlevicq collectivité. La Châtre nissement aux communautés de com- Dans le secteur du Pays de La Châtre en Le Magny Briantes Neret munes permet de reporter ce transfert au La Motte- Champillet Berry, il apparaît que le niveau de sécuri- Feuilly sation doit être impérativement amélioré 1er janvier 2026 au plus tard. Ce report est possible, avant si au 1er juillet 2019 au Chassignoles et que ceci nécessite de disposer d’une ou Urciers plus tard, au moins 25 % des communes plusieurs nouvelles ressources partagées Feusines membres de la communauté de communes Pouligny- (source : PAC, SCoT). Saint-Martin représentant au moins 20 % de la popula- Sainte-Sévère- Lignerolles tion délibèrent en ce sens. sur-Indre Pouligny- Est-ce qu’un tel report a été pris par la Notre-Dame Perassay Communauté de communes la Châtre Sainte Sévère ?

Vijon Sazeray Vigoulant

0 2 4 6 8 km

256

Chapitre I - État initial de l’Environnement

6.2. L’EAU POTABLE

B. LA PRODUCTION EAU POTABLE c. Production de l’eau potable est très vulnérable quand les formations af- fleurent ; c’est alors une nappe libre et peu CARTE DES CAPTAGES ET DES UNITÉS DE DISTRIBUTION profonde, bénéficiant de très peu de protec- ▶▶ Captages AEP et ressources : tions naturelles, avec des teneurs en nitrates SERVICESCAPTAGE GESTIONNAIRESAEP L’alimentation en eau potable est exclusive- assez importantes. Quand la nappe est captive SIAEPSecteur de couvertla Couarde ment assurée par des captages d’eaux souter- sous les formations du Lias, elle est beaucoup 1 RESSOURCESIAEP de CAPTÉE l’Igneraie raines. Auncun dispositif de prélèvement d’eau mieux protégée et les teneurs en nitrates sont Saint-Août de surface n’existe sur le territoire. moindres. SIAEPDogger de Sainte-Sévère RegieInfra communale- Lias -Trias - 2 captages sur la commune de Saint-Aout ▶▶ Périmètres de protection des captages Nappe superficielle Saint-Christophe- - 1 captage sur la commune de Saint-Chartier AEP : Trias 2 en-Boucherie - 1 Captage sur la commune de Sarzay, DISTRIBUTION La Berthenoux La quasi-totalité des captages sont dotés de Saint- Unité de destribution Chartier périmètres de protection déclarés d’utilité Verneuil- - 1 Captage sur la commune de Thevet-Saint- 1 de l’eau potable 3 sur-Igneraie 4 Julien publique, mis en place entre 2008 et 2016. ). Nohant-Vic Les collectivités doivent veiller à la totale mise Thevet- Saint-Julien - 2 Captages sur la commune de Vicq-Exem- Vicq- en oeuvre des dispositions prévues dans les Lourouer- Exemplet plet arrêtés. CAPTAGESaint-Laurent AEP - 5 Captages sur la commune de Montgivray Les deux captages alimentant la ville de la Sarzay Montgivray 6 Lacs Châtre, situés sur la commune de Montgivray, 5 Montlevicq - 3 Captage sur la commune Sazeray sont difficilement protégeables et doivent être La Châtre7 - 2 captages sur la commune de Vijon remplacés. Le Magny Briantes 8 Neret La Motte- Champillet Le PLUi de La Châtre Sainte- Sévère veillera à Feuilly Deux forages de reconnaissance ont fait l’objet assurer une cohérence entre droit à construire Chassignoles de déclarations en 2017, sur les communes Urciers et la protection des captages AEP au titre des de Vicq-Exemplet (SIAEP de l’Igneraie) et de Feusines Servitudes d’Utilité Publique. 10 9Pouligny- Thevet-Saint-Julien (SIAEP de la Couarde), en Saint-Martin vue de sécuriser la ressource AEP. Les études Sainte-Sévère- Lignerolles ▶▶ Qualité de l’eau sur-Indre concernant ces captages sont en cours. Pouligny- Ces captages se répartissent en 3 groupes : Les eaux distribuées sont en règle générale de Notre-Dame Perassay bonne qualité. - Les deux captages de Saint-Août, au nord, 11 12 qui captent l’aquifère du Dogger, Elles sont un peu plus chargées en nitrates (de 20 à 40 mg/l) pour les unités alimentées Vijon Sazeray - Une série de captages dans une zone mé- par les captages de Montgivray (Vauvet 2 et 3, Vigoulant diane, qui captent soit l’aquifère du Trias, qui captent la nappe libre du Trias) et certaines 0 2 4 6 8 km soit celui de l’infra-Lias-Trias, sources de la bordure sud (Vijon, Vigoulant). - Une série située en bordure sud, qui capte Les deux captages de Montgivray alimentant les nappes superficielles du socle. la ville de la Châtre présentent des problèmes de qualité récurrents (pesticides, perchlorates, La nappe du Trias-Infralias, très sollicitée, teneurs en nitrates plus élevées). 257 RAPPORT DE PRÉSENTATION // Tome I - Diagnostic Territorial

6.2. L’EAU POTABLE

C. LE RÉSEAU DE DISTRIBUTION D’EAU POTABLE a. Les unités de distribution b. Le réseau AEP c. Les travaux et aménagement pré- vus sur le réseau AEP Sur le territoire de la Communauté de com- En attente des éléments de la part des munes, le service Alimentation en Eau Potable communes et de la Communauté de En attente des éléments de la part des est assuré au travers de 12 unités de distribu- communes. communes et de la Communauté de tion. Voir carte page précédente. communes. Une unité de distribution est un ensemble Le rendement de certains réseaux est nette- continue de canalisations de distribution dans ment insuffisant, en particulier à Neuvy-Saint- lequel la qualité de l’eau est réputée homo- Sépulchre. gène, géré par un seul exploitant et apparte- Certaines conduites sont à renouveler , notam- nant à un seul et même maître d’ouvrage. Une ment les conduites en plomb (Neuvy-Saint-Sé- unité de distribution ne peut pas être à cheval pulchre, la Châtre). sur plusieurs départements.

258

Chapitre I - État initial de l’Environnement

6.3. ASSAINISSEMENT DES EAUX USÉES

A. SERVICE PUBLIC ASSAINISSEMENT COLLECTIF a. Communes disposant de l’assai- mise en œuvre du transfert des compétences nissement collectif eau et assainissement aux communautés de ASSAINISSEMENT COLLECTIF SUR LA CDC LA CHÂTRE SAINTE-SÉVÈRE communes permet de reporter ce transfert au L’assainissement collectif est présent sur 11 1er janvier 2026 au plus tard. Ce report est ASSAINISSEMENT COLLECTIF communes membres de la Communauté de possible, avant si au 1er juillet 2019 au plus PAR COMMUNE communes La Châtre Sainte-Sévère : tard, au moins 25 % des communes membres Communes membres du SIAA - Saint-Août ; de la communauté de communes représentant de La Châtre Saint-Août au moins 20 % de la population délibèrent en Commune assurant en régie - La Berthenoux ; ce sens. la gestion de l’assainissement - Thevet-Saint-Julien ; collectif Saint-Christophe- Est-ce qu’un tel report a été pris par la Commune uniquement en en-Boucherie - Vicq-Exemplet ; assainissement individuel Communauté de communes la Châtre Sainte La Berthenoux Saint- - Lacs ; Sévère ? Chartier Stations d’épuration Verneuil- - Briantes ; sur-Igneraie Nohant-Vic Thevet- Saint-Julien - Montgivray ; Vicq- Lourouer- Exemplet - La Châtre ; Saint-Laurent

Sarzay Montgivray - Le Magny ; Lacs Montlevicq

- Sainte-Sévère-sur-Indre ; La Châtre - Pouligny-Notre-Dame. Le Magny Briantes Neret La Motte- Champillet Feuilly b. Gestionnaire du service Chassignoles Urciers Actuellement la gestion de la compétence «As- Feusines Pouligny- sainissement collectif» est assuré par : Saint-Martin Sainte-Sévère- Lignerolles - Le Syndicat Intercommunal d’Assainis- sur-Indre

sement de l’Agglomération de La Châtre Pouligny- Perassay (SIAAC) regroupant les communes de La Notre-Dame Châtre, Montgivray, Le Magny et Briantes (régie intercommunale) ; Vijon - Pour l’ensemble des autres communes le Sazeray Vigoulant

service est assuré en régie communale. 0 2 4 6 8 km La loi NOTRe prévoyait initialement un transfert obligatoire et automatique de la compétence «Eau» et «Assainissement» à compté du 1er janvier 2020. La loi du 3 août 2018 relative à la 259 RAPPORT DE PRÉSENTATION // Tome I - Diagnostic Territorial

6.3. ASSAINISSEMENT DES EAUX USÉES

B. LES STATIONS D’ÉPURATION DES EAUX USÉES (STEP)

a. Les équipements d’assainisse- ▶▶ Techniques d’assainissement ment collectif sur le territoire STATIONS D’ÉPURATION SUR LA COMMUNAUTÉ DE COMMUNES La majorité des dispositifs présents sur le ter- Le traitement des eaux usées domestiques ritoire sont de type boues activées. Ces tech- CAPACITÉS NOMINALES niques sont notamment celles utilisées dans collectées est assuré par 9 stations d’épura- Moins de 1000 EH tion, auxquelles il faut ajouter la station indus- les plus grandes STEP présentes sur le terri- Entre 1000 et 2000 EH trielle de l’abattoir à Lacs. toire de La Châtre Sainte-Sévère. Saint-Août Avec les installations les plus récentes, il peut ▶ Capacité d’assainissement Plus de 2000 EH ▶ être observé un diversification des techniques La principale station d’épuration en capacité utilisées locale avec l’usage du filtre à sable à TYPE D’OUVRAGE Saint-Christophe- sur la Communauté de communes est celle Briantes et du filtre planté à Vicq-Exemplet en-Boucherie Boues activées de Montgivray qui présente une capacité pour Tous les effluents traités sont rejetés dans le La Berthenoux Saint- 9000 EH. réseau hydrographique, avec une très grande Décanteur-digesteur Chartier Verneuil- sur-Igneraie STEP Montgivray - La Châtre part pour le haut bassin de l’Indre, qui reçoit Disques biologiques les effluents de 9 STEP, dont les deux plus Nohant-Vic Thevet- importantes (Montgivray et abattoir), viennent Filtres divers Saint-Julien Vicq- Lourouer- Exemplet ensuite la et le haut bassin de la Filtres à sables Saint-Laurent Vauvre. Filtres planté Sarzay Montgivray Lacs ▶▶ Performance des STEP et travaux envi- Fosse toutes eaux Montlevicq sagés La Châtre Lagunage aéré Le Magny Briantes Neret Au titre des indicateurs de performance, la La Motte- Champillet Lagunage naturel Feuilly STEP de Montgivray a présenté une inconfor- Elle est suivie des installations de : Chassignoles mité sur son exercice de controle de 2017. MODE DE GESTION Urciers - Sainte-Sévère-sur-Indre (1500 EH) ; Selon le SCoT, des stations doivent faire l’objet Regie intercommunale par le Feusines de travaux d’amélioration et notamment Pou- SIAA de La Châtre Pouligny- Saint-Martin Sainte-Sévère- - Pouligny-Notre-Dame (1000 EH) ; ligny-Notre-Dame, Saint-Août, Sainte-Sévère- Régies communales sur-Indre Lignerolles - Lacs (900 EH) ; sur-Indre, Thevet-Saint-Julien.

Pouligny- Perassay - Saint-Août (750 EH). Notre-Dame Ces points seront abordés en phase de PADD, Actuellement, aucune des installations exis- afin d’aborder de la nécessité d’assurer des

tantes sur le territoire de La Châtre Sainte- extensions des emprises des STEP ou de Vijon Sazeray Sévère ne présente d’inconformité en équipe- mener des travaux en vue d’une croissance de Vigoulant ment dû à un excédant de charge. population... 0 2 4 6 8 km La capacité de charge restante (aux chiffres de 2017) est de 5 803 équivalent habitants.

260

Chapitre I - État initial de l’Environnement

6.3. ASSAINISSEMENT DES EAUX USÉES

B. LES STATIONS D’ÉPURATION DES EAUX USÉES (STEP) b. Tableau de synthèse des STEP

CHARGE CONFORME ANNÉE DE COMMUNES DE L'AGGLOMÉ- CONFORME EN CAPACITÉ CAPACITÉ MAXIMALE EN ÉQUIPE- STATION TYPE MISE EN RATION PERFORMANCE DE CHARGE NOMINALE EN ENTRÉE EN MENT EN SERVICE EN 2017 RESTANTE D'ASSAINISSEMENT 2017 2017

- MONTGIVRAY MONTGIVRAY Boue activée 1981 9000 EH 6014 EH OUI NON 2986 EH - LA CHÂTRE LACS Boue activée 1990 900 EH - LACS 181 EH OUI OUI 719 EH

LACS (station de l’abbatoir) Station industrielle - - - LACS - - - -

BRIANTES Filtres à sables 2003 280 EH - BRIANTES 35 EH OUI OUI 245 EH

THEVET-SAINT-JULIEN Boue activée 1982 660 EH - THEVET-SAINT-JULIEN 182 EH OUI OUI 428 EH

LA BERTHENOUX Boue activée 1975 200 EH - LA BERTHENOUX 59 EH OUI OUI 141 EH

SAINT-AOUT Boue activée 1978 750 EH - SAINT-AOUT 402 EH OUI OUI 348 EH

POULIGNY-NOTRE-DAME Boue activée 1979 1000 EH - POULIGNY-NOTRE-DAME 727 EH OUI OUI 273 EH

SAINTE-SEVERE-SUR-INDRE Boue activée 1984 1500 EH - SAINTE-SEVERE-SUR-INDRE 837 EH OUI OUI 663 EH

VICQ-EXEMPLET Filtre planté 2014 190 EH - VICQ-EXEMPLET - OUI OUI -

261 RAPPORT DE PRÉSENTATION // Tome I - Diagnostic Territorial

6.3. ASSAINISSEMENT DES EAUX USÉES

C. LE RÉSEAU D’ASSAINISSEMENT COLLECTIF a. Le réseau assainissement collec- c. Les travaux et aménagement pré- tif vus sur le réseau assainissement En attente des éléments de la part des En attente des éléments de la part des communes et de la Communauté de communes et de la Communauté de communes. communes. Seul le réseau de la commune de Saint-Août Selon le SCoT, le remplacement des parties de est de type unitaire. réseau unitaire en réseau séparatif est à envi- sager. b. Zonages assainissement collectif Des arrivées d’eaux parasites dans les réseaux, à réduire, sont recensées dans certaines com- En attente des éléments de la part des munes. En attente des plans de : communes et de la Communauté de - Saint-Août ; communes. - La Berthenoux ; Dans le cadre de la Loi sur l’Eau du 3 jan- - Thevet-Saint-Julien ; vier 19921 et du décret no 94-469 du 3 juin 19942 relatifs aux eaux usées urbaines, les - Vicq-Exemplet ; communes ont pour obligation de mettre en - Lacs ; place un zonage d’assainissement collectif - Briantes ; et non collectif. Ce zonage doit être soumis - Montgivray ; à enquête publique avant d’être approuvé en dernier ressort par le Conseil municipal ou - La Châtre ; communautaire (si la compétence est inter- - Le Magny ; communale). - Sainte-Sévère-sur-Indre ; - Pouligny-Notre-Dame Qu’est-ce que le zonage d’assai- nissement ? En , le zonage d’assainisse- ment est un document établi au ni- veau communal ou intercommunal, ainsi que son élaboration, consistant à définir pour l’ensemble des zones bâties ou à bâtir le mode d’assainis- sement que chacune a vocation à recevoir. Sur le territoire plusieurs procédures de mise en oeuvre de zonages d’assainissement ont été engagées mais restent à finaliser : Néret, Sazeray, Thevet-Saint-Julien, etc. 262

Chapitre I - État initial de l’Environnement

6.3. L’ASSAINISSEMENT DES EAUX USÉES

D. L’ASSAINISSEMENT INDIVIDUEL

Le décret n° 94-469 reconnaît l’assainisse- l’Assainissement Autonome de l’Indre. b. Réglementation du SPANC ▶▶ Capacité technique des terrains à ac- ment non collectif comme une solution pé- Cette structure intercommunale assure la délé- cueillir un dispositif autonome renne alternative à l’assainissement collectif gation de service public en se chargeant pour ▶▶ Règlement du SPANC lorsque celui-ci « ne se justifie pas soit parce Globalement, il peut être observé le faible le compte des communes et des intercommu- Aucun élément sur le règlement du niveaud des connaissances locales sur l’apti- qu’il ne présente pas d’intérêt pour l’environ- nalité du contrôle des installations autonome. nement, soit parce sont coût serait excessif». SPANC... En attente des éléments de la part tude des sols a accueillir des dispositifs d’as- Le taux de conformité des dispositifs était en Cette assertion revient sur une tendance de des communes et de la Communauté de sainissement individuels et donc de viabilisé le 2016 de 49,9 % à l’échelle du département. mise en avant exclusive de la collecte des communes. terrain en vu de sa construction. eaux usées et de leur traitement centralisé qui aurait été dominante au cours des décennies précédentes. a. Le Service Public d’Assainisse- ment Non-Collectif (SPANC) Principe des dispositifs autonomes d’assainissement

▶▶ Couverture du service Le SPANC est le service public local chargé de: - Conseiller et accompagner les particuliers dans la mise en place de leur installation d’assainissement non collectif ; - Contrôler les installations d’assainissement non collectif. Comme pour l’assainissement collectif, ce ser- vice public fait l’objet d’une redevance qui en assure ainsi l’équilibre financier. Le service d’assainissement non collectif concerne à la fois toutes les communes ne disposant mais aussi toute les parties des communes avec un réseau collectif mais non desservie par celui-ci du territoire.

▶▶ Délégation de service public départe- mental Toutes les communes de la Communauté de communes de La Châtre Sainte-Sévère sont adhérentes au Syndicat Mixte de Gestion de 263 RAPPORT DE PRÉSENTATION // Tome I - Diagnostic Territorial

6.4. LES ÉNERGIES A. LES ÉMISSIONS DE GAZ À EFFET DE SERRE ET LA CONSOMMATION ÉNERGÉTIQUE

a. Les émissions de gaz à effet de ▶▶ PLUi et changement climatique serre (GES) sur le territoire de La Châtre Sainte-Sévère A l’articulation entre une planification territo- riale sur de grands territoires et les aménage- Qu’est-ce que les Gaz à effet de ments opérationnels, les PLUi constituent une Serre (GES) ? échelle d’action stratégique dans l’atténuation Chaque gaz ayant un pouvoir de et l’adaptation au changement climatique. réchauffement global (PRG) qui lui Et ces questions, fondamentales dans une est propre, le PRG de référence est perspective d’atténuation du changement celui du Dioxyde de Carbone. Ainsi, chaque gaz est exprimé en équiva- climatique et d’adaptation à ses impacts, lent CO2. gagnent à être pensées de manière intégrée, dans un document à fort impact opérationnel L’effet de serre est un phénomène naturel provoquant une élévation comme le PLUi. de la température à la surface de Le défi climatique, loin de constituer simple- la planète. Les activités anthro- ment une politique publique supplémentaire piques, génératrices de gaz à effet à intégrer dans le PLUi, constitue ainsi une de serre (GES), affectent la compo- opportunité de porter un nouveau regard sur sition chimique de l’atmosphère et les enjeux du territoire. entraînent l’apparition d’un effet de serre additionnel, responsable en ▶▶ Contribution des secteurs grande partie du changement cli- gique que le secteur du transport soit le pre- ▶▶ Milieux naturels et neutralité car- bone matique actuel. Le secteur de l’Agriculture constitue le premier mier a contribué aux émissions de CO2. Le Dioxyde de Carbone (CO2) est secteur émetteur sur le territoire (68%), suivis Une partie des émissions de Carbone est natu- le principal représentant des GES. par le secteur du Transport routier et le sec- rellement absorbée par certaines milieux na- Il est produit lors des processus de teur résidentiel, respectivement 14% et 11%. Émissions de GES par secteurs en 2016 turels comme les forêts ou mêmes les océans. combustion. Toutefois, il est pos- A titre comparatif, le principal secteur émet- Tertiaire Industrie Il s’agit d’un phénomène nommé la séquestra- sible de retrouver des polluants teur de GES à l’échelle régionale est celui du 4% 1% responsables à la fois de la pollution tion de Carbone. transport routier. La majorité des GES émis se Transport routier atmosphérique et le changement trouve sous la forme de Méthane. Il représente 14% Sur le territoire intercommunal, cette dernière climatique comme l’Ozone et les est estimée à - 38 144 tonnes équivalent CO . 34% des GES, soit 63 205 tonnes équivalent 2 Particules Fines. CO . Il est issu en quasi-totalité du secteur de La neutralité en carbone n’est pas atteinte 2 Résidentiel l’Agriculture (97%). 11% puisque le bilan carbone est positif avec 150 382 tonnes équivalent CO . Le territoire émet En 2016, selon Lig’Air (association de surveil- Le deuxième secteur constituant des GES émis 2 plus de CO qu’il n’en séquestre. lance de la qualité de l’air en Région Centre- sur le territoire est le Dioxyde de Carbone. Il 2 Val de Loire), le territoire de la Communauté contribue à hauteur de 33% aux GES émis. Ainsi, la préservation des éléments végétaux, de communs La Châtre Sainte-Sévère émettait Cela représente 62 939 tonnes sur l’année au delà de son importantce pour le maintien 188 526 tonnes équivalent CO *. Cette pro- de la biodiversité revet une importance sur le 2 2016. Le CO2 est principalement émis par le duction de GES correspond ainsi à 1% des secteur du transport routier (41% des émis- Agricutlure plan climatique. émissions régionales pour 0,7% de la popu- sions) puis par le secteur résidentiel (29%). 68%

lation. Étant la produit d’une combustion, il est lo- Source : Lig’Air / OREGES (2019) - Fiches territoriales 264

Chapitre I - État initial de l’Environnement

6.4. LES ÉNERGIES

A. LES ÉMISSIONS DE GAZ À EFFET DE SERRE ET LA CONSOMMATION ÉNERGÉTIQUE b. La production et la consomma- non-renouvelable».Répartition de la production d’électricité en 2012 Le solaire photovoltaïque représente 8 % de En 2012, en région Centre Val-de-Loire, la tion en énergies en Région Centre la production en électricité renouvelable (soit consommation en énergies était de 6 183 et sur le Territoire 126 GWh), l’hydraulique 7% (118 GWh), les millions de tonnes équivalent pétroles (71 896 déchets 6% (105 GWh) et le biogaz 3% (45 GWh) dont près de la moitié sous la forme ▶▶ La production d’électricité en Région GWh). A titre comparatif, la principale source de produits pétroliers (47%). Ils sont princi- Centre de production d’électricité renouvelable à palement utilisés comme carburants dans le l’échelle nationale est l’énergie hydraulique à transport et l’agriculture et comme combus- En 2012, la production d’énergie primaire en près de 70%. L’éolien et le solaire photovol- tibles pour le chauffage dans le résidentiel et région Centre-Val de Loire atteint 21,9 millions taïque ne représentent que 18% et 5%. le tertiaire. de tonnes équivalent pétrole, soit 16% de la L’électricité, le gaz naturel et le bois énergie production nationale. La production provient ▶▶ La consommation d’énergies dans la Source : OREGES (2014) Région Centre Val-de-Loire représentent respectivement 25%, 21% et 7% principalement de la production d’électricité. des énergies consommées. La région est le deuxième producteur national Entre 2008 et 2012, la consommation en d’électricité, après la région Rhône-Alpes. Concernant la production d’électricité à partir Le secteur résidentiel-tertiaire est le premier d’énergies renouvelable (ENR), elle ne repré- énergie au niveau régional est relativement secteur consommateur d’énergie. Il représente En 2014, la région Centre-Val de Loire a cou- sente que 3% de la production totale. stable. La consommation d’énergie est dépen- à lui-seul 48% des consommations totales. vert 4,8 fois la consommation régionale. Une Comme l’indique le graphique ci-dessous, dante de plusieurs facteurs (économiques, part de la production est donc acheminée démographiques et surtout climatiques). vers les autres régions telles que les Pays de l’éolien produit 76% de l’électricité issue des Le graphique ci-contre illustre l’évolution de la la Loire, l’Île-de-France ou même la Bretagne. énergies renouvelables. Il s’agit du principal secteur producteur d’électricité renouvelable à consommation d’énergies de la région Centre- En 2012, la production d’électricité en région l’échelle régionale. Le parc éolien a produit sur Val de Loire entre 2008 et 2012. Là encore, Centre-Val de Loire est de 84 046 GWh. l’année 2012 1261 GWh. il est possible de constater une baisse de la L’électricité issue du nucléaire représente consommation en 2011 dû à un hiver plus 97% de la production totale d’électricité, soit doux. 81 691 GWh. Cette production en énergie nucléaire est assurée par la présence de 4 des Répartition de la production d’électricité par les enr 19 centrales nucléaires du territoire national. Il Consommation d’énergies en Région Centre par secteur en 2012 Biogaz Déchets s’agit du deuxième parc nucléaire de France. A 3% elle-seule la région produit 19% de l’électricité 6% Hydraulique d’origine nucléaire nationale. 7% De manière générale, la production d’électri- cité est assurée à 98% par des ressources Solaire non-renouvelable. La production nucléaire 8% représente 99,2% de la production électrique réalisée à partir de ressources non-renou- velables. La production réalisée à partir de centrale thermique à combustible fossile et à partir de l’incinération des déchets non-renou- velables représentent respectivement 0,7% et Éolien 0,1% de la production d’électricité issue du « 76% Source : OREGES (2014) Source : OREGES (2014) 265 RAPPORT DE PRÉSENTATION // Tome I - Diagnostic Territorial

6.4. LES ÉNERGIES A. LES ÉMISSIONS DE GAZ À EFFET DE SERRE ET LA CONSOMMATION ÉNERGÉTIQUE

▶▶ La consommation d’énergies sur le ter- représente 56 % de la consommation du ter- Consommation d’énergies par secteur et par source sur le territoire de la CdC La Châtre Sainte-Sévère ritoire de La Châtre Sainte-Sévère ritoire alors que ces postes de consommation sont bien moins représentés à l’échelle régio- Concernant la situation locale du territoire nale : 48% de la consommation. intercommunal de La Châtre Sainte-Sévère, il peut être observé une consommation annuelle Cet écart peut aisément s’expliquer avec la de 32 212 tonnes équivalent pétrole (chiffre de sous-représentation du secteur industrielle 2016). Cette consommation représente seule- sur le territoire qui s’observe dès lors dans la ment 0,5% de la consommation en énergie consommation d’énergie avec seulement 7% régionale. des consommations de La Châtre Sainte-Sé- vère contre 15% dans le Centre. Au regard de la répartition des dépenses éner- gétiques par poste, il peut être observé que A contrario, le caractère essentiellement agri- cole du territoire explique la représentation l’intercommunalité suit la tendance régionale énergétiques en la matière. Bien que majori- mais tire aussi dans spécificités dans l’am- plus marqué du secteur que dans la moyenne régionale : 9% sur la Communauté de com- tairement utilisé dans l’agriculture, en volume Qu’est-ce que le Facteur 4 ? pleur de représentation de ses caractéristiques celle demeure bien moins énergivore. rurales. munes contre 4% dans la Région Centre Val- Il s’agit d’une expression désignant de-Loire. Globalement, c’est sur les secteurs résiden- l’objectif national, l’engagement Le secteur qui génère la plus forte consomma- Néanmoins compte tenu de l’orientation poly- tiels et tertiaire que le territoire présente une écologique, qui consiste à diviser tion énergétique est celui du tertiaire (44% de amplitude d’action la plus importante : l’utili- par 4 les émissions de gaz à effet la consommation en énergie intercommunale). culture élevage et les exploitations majori- tairement extensives, il peut largement être sation des énergies renouvelables reste assez de serre en France par rapport à Couplé avec le besoin lié au fonctionnement faible alors que le territoire présente un certain leur niveau de 1990 d’ici 2050. du secteur tertiaire, il envisagé que la consommation du secteur est finalement assez faible au regard de son nombre de prédisposition facilitant le respec- Répartition de la consommation d’énergies par secteur importance tant en matière de représen- ter de l’objectif Facteur 4. Tertiaire tation économique qu’en couverture de 12% l’occupation des sols.

Résidentiel Le deuxième poste de consommation Évolution de la consommation d’énergie par source sur le territoire 44% sur le territoire est celui du transport routier. Il représente 28% de la consom- mation contre 33% à l’échelle régionale. ▶▶ Sources énergétiques utilisées La répartition de la consommation d’énergie par type (source) permet là encore de retrouver une répartition co- hérente avec celle observée en Région

Transport routier Centre. 28% L’énergie utilisée provient en majorité Agricutlure des produits pétroliers et ce en premier Industrie 9% 7% lieu à cause des transports routiers très 266 Source : Lig’Air - Inventaire des émissions 2016 (mars 2019)

Chapitre I - État initial de l’Environnement

6.4. LES ÉNERGIES

A. LES ÉMISSIONS DE GAZ À EFFET DE SERRE ET LA CONSOMMATION ÉNERGETIQUE c. Les réseaux de transport élec- trique Plans des réseaux de transports électriques transitant sur le territoire Plusieurs ouvrages de transport d’éner- gie électrique sont implantés sur le territoire du PLUi. Sont concernées les communes de Chassignolles, Lignerolles, Le Magny et Mon- tgivray. Commune de Chassignolles : - Liaison 90 V n°1 - La Chaume - Liaison 90 V n°1 La Chaume - Eguzon Commune de Lignerolles : - Liaison 400 V n°1 Le Breuil - Marmagne Commune de Le Magny : - Liaison 90 V n°1 Aigurande - La Chaume - Liaison 90 V n°1 La Chaume - Eguzon Commune de Montgivray : - Liaison 90 V n°1 Aigurande - La Chaume - Liaison 90 V n°1 La Chaume - Eguzon - Poste de transformation d’énergie électrique Ces liaisons entrainent la mise en oeuvre de Servitudes d’Utilités Publiques (SUP)

267 RAPPORT DE PRÉSENTATION // Tome I - Diagnostic Territorial

6.4. LES ÉNERGIES B. LE POTENTIEL DE DÉVELOPPEMENT DES ÉNERGIES RENOUVELABLES SUR LE TERRITOIRE

a. Les énergies renouvelables dans millions de tonnes équivalent pétrole. objectifs fixés par le Grenelle de ▶▶ Potentiel d’ensoleillement le PLUi et en Région Centre Les deux principales sources d’énergies re- l’Environnement ont été largement L’ensoleillement dans le secteur de La Châtre nouvelables sont le bois (72%) et la production dépassés (l’objectif était de 1 100 MW en 2012, la puissance installée Saint-Sévère est compris entre 2000 et 2500 ▶ PLUi et énergies renouvelables d’électricité éolienne (19%). ▶ à été estimée à 4 028 MW). Cette heures en moyenne par an. Répartition de la production enr par filière en 2012 Comme il l’a été présenté précédemment, les «explosion» est en partie liée aux Cela correspond à un potentiel énergétique énergies renouvelables contribuent à la pro- tarifs de rachat de l’électricité pro- de 4 117 GWh / an environ, soit un potentiel duite par Enedis. tection de l’environnement, à la lutte contre le moyen mais suffisant pour être exploitable et changement climatique dans le sens où elles rentable. produisent moins de déchets et entraînent moins d’émissions de polluants dans l’atmos- ▶▶ Types d’équipements phère. Globalement, les dispositifs de production des La prise en compte de cette problématique énergies photovoltaïques sont de deux types : relève d’une obligation légale fixée au PLU - Le Photovoltaïque au sol au titre du L.101-2 du Code de l’urbanisme Le terme renvoie à la configurations d’un puisqu’il y est fixé que l’action des collectivi- le parc photovoltaïque sur un terrain nu. On tés en matière d’urbanisme vise à atteindre les parle également de «ferme solaire». objectifs suivants « la lutte contre le change- ment climatique et l’adaptation à ce change- Les projets ayant abouti sur b. Les énergies solaires et le photo- Carte de l’ensoleillement moyen (h/an) ment, la réduction des émissions de gaz à effet voltaïque le département se trouvent de serre, l’économie des ressources fossiles, en majorité être des projets la maîtrise de l’énergie et la production éner- Qu’entend-on par énergie solaire aux sols, dont certains sur gétique à partir de source des sources renou- ? des terrains agricoles. velables ». L’énergie solaire photovoltaïque est l’électricité produite par la trans- - Le photovoltaïque sur toiture A ce titre, le PLUi doit prendre en compte la formation d’une partie du rayonne- problématique afin de mettre en évidence le Renvoie aux dispositifs de ment solaire au moyen de cellule production photovoltaïques potentiel de développement des dispositifs de photovoltaïque. Les cellules photo- production des énergies renouvelables mais voltaïques sont fabriquées à partir directement implantés sur aussi (et surtout) de se montrer vigilant à ce de matériaux semi-conducteurs les toitures de construction que le dispositif réglementaire qu’il met en principalement produits à partir du assurant d’autres fonctions oeuvre ne nuit pas aux possibilités de création, silicium. Le rayonnement du soleil qu’il s’agisse d‘habitations, dévolution et d’amélioration des alternatives est directement converti en élec- d’équipements, d’entre- aux énergies carbones. tricité sans utilisation intermédiaire prises, de bâtiments agri- de la chaleur. L’énergie solaire est coles... ▶▶ La part des énergies renouvelables en inépuisable et disponible en très Région Centre grande quantité. Les projets d’énergies solaires pho- En 2012, la production totale d’énergies tovoltaïques ont connu une évolu- renouvelables (électricité et chaleur) dans la tion significative depuis plusieurs Région Centre s’élève à 6 564 GWh, soit 565 années au niveau national. Les 268

Chapitre I - État initial de l’Environnement

6.4. LES ÉNERGIES

B. LE POTENTIEL DE DÉVELOPPEMENT DES ÉNERGIES RENOUVELABLES SUR LE TERRITOIRE

▶▶ Équipements et projets sur le territoire Le territoire fait l’objet d’un projet de nouvelle c. Les énergies éoliennes Le SRE est le document de référence dans implantation d’implantation d’équipements l’instruction des demandes d’implantation des Le territoire dispose d’une centrale photovol- de production de photovoltaïque au sol sur la ▶▶ Le potentiel technique de développe- éoliennes. L’État se base sur ce document pour taïque au sol, sur la commune de Montgivray. commune de . ment de l’éolien en Région Centre et se positionner. Il prend en compte l’ensemble Implantée au lieu-dit «Les Buisssons», L’étude d’impact a été assurée et le projet au- sur le territoire des contraintes (paysage, circulation aérienne, l»’installation couvre une parcelle de plus de 7 torisé. Située au lieu-dit «Le Péchovet», la cen- etc.) et l’intérêt économique pour le territoire. Les éoliennes utilisent la force du vent pour ha et permet une production 4,08 MWc. trale photovoltaïque couvrira une surface totale L’essentiel de la réglementation sur les éo- faire tourner les pâles et transformer l’énergie de 17 ha pour une production de 12,41 MWc. liennes proviennent de la loi Grenelle II. C’est mécanique en électricité. elle qui a apporté des précisions sur le volet La région Centre Val-de-Loire est une région éolien des SRCAE en définissant leur conte- PROJET DE CENTRALE PHOTOVOLTAÏQUE AU SOL DE BARAIZE (36)

au potentiel de vent moyen au regard d’autres nu. L’instruction prend en compte le risque

régions comme celles littorales. Toutefois, ses de perturbation par les éoliennes des radars Installation de Montgivray Projet d’installation de Baraize

prédispositions physiques, en font elle dispose militaires ainsi que le risque qu’elles peuvent

d’un terrain favorable au développement de avoir sur la circulation aérienne impliquant un

l’énergie éolienne en raison de son relief plat. balisage aéronautique.

PROJET DE CENTRALE PHOTOVOLTAÏQUE AU SOL DE BARAIZE (36) Certains secteurs de la région sont donc plus Le SRE défini des Zones Favorables au Déve- favorables que d’autres à l’implantation d’éo- loppement de l’Énergie Éolienne. Ces zones fa- liennes. En 2013, la Région comptait 36 éo- vorables constituent les zones dans lesquelles liennes raccordées au réseau, pour une puis- les zones de développement de l’éolien (ZDE) sance totale de 91 MW. De plus, 38 éoliennes doivent désormais s’inscrire. Le fait pour un ont été autorisées et étaient en attente de projet de ZDE de se situer en zone favorable ne

Illustration 1 : Plan de situation du projet raccordement au réseau (pour une puissance signifie cependant pas qu’il sera automatique- EREA INGENIERIE Janvier 2018 Résumé non technique 5/28 de 88 MW). Cela permet établir une puissance ment accepté. Seule son analyse fine, menée raccordée et en attente estimée à 179 MW dans le cadre de la procédure réglementaire en 2013. En parallèle, 67 éoliennes étaient qui lui correspond (autorisation préfectorale de en cours d’instruction, cela représentaient un création de ZDE), permettra de déterminer in potentiel de production estimé à 158,8 MW. fine sa faisabilité. Le classe de ces zones favorables s’est ef- PROJET DE CENTRALE PHOTOVOLTAÏQUE AU SOL DE BARAIZE (36) ▶ La réglementation des projets au titre ▶ du Schéma Régional Éolien (SRE) sur le fectué en tenant compte des contraintes au Illustration 4 : Plan de masse (source : EREA INGENIERIE - Janvier 2018)

territoire développement éolienne Sur le territoire de

La Châtre Sainte-Sévère ont été identifiées Afin d’encadrer le développement éolien, le et limitent lés possibilités d’implantation des Schéma Régional Éolien, est annexé au SRCAE. potentiels parcs ou ZDE avec en premier lieu Il a été adopté en 2012. Ce dernier fixe, pour les qualités paysagère du Boischaut et la vallée

l’Indre un potentiel de développement restant patrimoniale de l’Indre.

à valoriser de l’ordre de 330 MW répartis Le territoire est concerné par la Zone Favo- en 6 zones concernant en tout ou partout le

rable au Développement de l’Énergie Éolienne EREA INGENIERIE département. Cela représenterait environ Janvier120 2018 Résumé non technique 8/28 n°15. Il s’agit, selon le SRE, de la zone qui en éoliennes supplémentaires qu’il serait possible Région Centre offre le plus important poten- d’installer. Illustration 4 : Plan de masse (source : EREA INGENIERIE - Janvier 2018) 269

EREA INGENIERIE Janvier 2018 Résumé non technique 8/28

RAPPORT DE PRÉSENTATION // Tome I - Diagnostic Territorial

6.4. LES ÉNERGIES B. LE POTENTIEL DE DÉVELOPPEMENT DES ÉNERGIES RENOUVELABLES SUR LE TERRITOIRE

tiel de développement des énergies éoliennes - Thevet-Saint-Julien Éolienne à Saint-Chartier d. La biomasse agricole et la métha- avec un objectif indicatif de valorisation de 400 - Saint-Christophe-en-Boucherie nisation MW. A l’échelle de la Région Centre-Val-de-Loire, Sur le territoire, les communes impactées pour - Vicq-Exemplet. l’ensemble du gisement mobilisable pour la tout ou partie par une zone favorable au déve- combustion est estimé à 1 356 000 tep / an. loppement de l’énergie éolienne sont : ▶▶ Les équipements et projets sur le ter- ritoire Cette estimation est répartie à hauteur de 50% - La Berthenoux pour le bois et ses connexes et à 50% pour la Le territoire dispose d’un parc de 10 éoliennes - Montlevicq biomasse agricole. sur les communes de Saint-Chartier et de - Saint-Août Saint-Août. Il permet la production de 30 MW. ▶▶ Un potentiel important dans l’Indre - Saint-Chartier Un projet refusé (5 éoliennes) a concerné la La biomasse agricole renvoie à l’ensemble commune de Montlevicq. des matières organiques produites et issues Contraintes au développement éolien dans l’Indre (extrait SRE) Zones Favorables potentiel au développement éolien dans l’Indre (extrait SRE) des systèmes agricoles (viandes, lait, cultures, herbe, etc.). Ainsi, la méthanisation est un élé- ment de la biomasse agricole. La méthanisa- tion renvoie à un processus de décomposition de matières putrescibles par des bactéries qui agissent en l’absence d’air. Ce processus est nommé «fermentation anaérobie». Ce procédé permet de générer une énergie re- nouvelable, du biogaz qui comporte entre autre du méthane ainsi que du compost. Ce biogaz peut être transformé par la suite en chaleur, en électricité ou en carburant pour les véhi- cules. Le département ne comptait en 2013 qu’un seul projet de méthanisation en fonc- tionnement pour une puissance de raccordée

La Châtre de 120 KW. Le potentiel pour développer cette source La Châtre d’énergie est conséquent sur le département Le département possède un gisement impor- SRCAE du Centre (juin 2012) tant de ressources à valoriser et un réseau d’énergie favorable au développement. Le po- tentiel valorisable est estimé à 5 MW, cela cor- Légende des contraintes pour la définition des zones favorables Légende des zones favorables au développement respond à environ 50 unités supplémentaires. au développement de l’énergie éolienne de l’énergie éolienne La ressource biomasse mobilisable dans l’Indre peut être estimée entre 250 000 et 300 000 tep/an. Cela fait de l’Indre le deuxième 270

Chapitre I - État initial de l’Environnement

6.4. LES ÉNERGIES

B. LE POTENTIEL DE DÉVELOPPEMENT DES ÉNERGIES RENOUVELABLES SUR LE TERRITOIRE plus important gisement de la Région Centre. ▶▶ Pas de projet sur le territoire intercom- de la localisation des lieux de consommation ciété coopérative d’intérêt collectif (Scic) Berry Les ressources agricoles représentent environ munal mais un potentiel important et du maillage des réseaux existants pour Énergies Bocage (BEB) assurant une mission 65% de ce gisement, cela fait de l’Indre le dé- l’acheminement des gaz et là aussi le territoire de mise en réseau et une animatrice effectue partement qui affiche le plus fort potentiel de Le territoire de la Communauté de communes intercommunal peut s’appuyer sur un maillage un état des lieux précis des possibilités de la région en matière de méthanisation agricole. La Châtre Sainte-Sévère ne fait pas l’objet de canalisations de gaz haute pression et de développement de la filière bois, tant pour la d’aucun équipement en la matière ni d’aucun réseaux de transport d’électricité performant. production que pour la consommation, au sein Actuellement le département de l’Indre fait de projet de méthaniseur. l’objet de plusieurs projets de développement du territoire du Pays de La Châtre en Berry. Projet sur la commune de Lacs selon la e. Bois-énergie, filière bois et chau- de la méthanisation (, Boishaut Nord, dières bois collectives Cette coopérative regroupe des agriculteurs, , champagne berrichonne) qui SCoT ? des propriétaires, des particuliers utilisateurs, viendront compléter les équipements déjà Compte tenue de l’OTEX agricole marqué par des entrepreneurs et des chauffagistes... ▶▶ Potentiel porteur du bois-énergie sur le existants (Châtillon-sur-Indre et Fléré-la-Ri- la dominance de la polyculture / élevage le territoire ▶▶ Une piste pour la mise-en-valeur éco- vière).. territoire bénéficie d’un gisement de ressource nomique du bocage sur le territoire méthanisable pourtant important. Le caractère boisé du territoire mais aussi la De plus, la question de la valorisation du bio- présence d’un bocage dense ouvre des pers- Exploiter une haie pour récolter le bois n’est gaz doit être également appréciée au regard pectives intéressantes pour la mise en valeur pas synonyme de destruction mais de bonne de la filière bois-énergie. gestion, c’est une étape indispensable à leur Potentiel de valorisation énergetqiue de la biomasse agricole et bois en région Centre Le bois-énergie est la première des énergies Cela consiste à recéper régulièrement (couper renouvelables en France. Il désigne l’utilisation au ras du sol tous les 15 à 25 ans) l’ensemble du bois en tant que combustible, employé sous des buissonnants, arbustes, arbres de cépées différentes formes : plaquettes forestières, et élagages de hauts jets. produits connexes de scierie, produits bois en Cette opération permet la valorisation de la fin de vie, granulés, bûches, dans des installa- production de bois et le bon renouvellement tions domestiques, industrielles ou collectives. de la haie avec le dégagement des arbres de Le territoire dispose d’une association, la So- hauts jets pour les conduire à terme à la pro- duction de bois d’œuvre.

Dechiquetage (Berry Avenir Bocage)

Source : Rapport annuel Pôle Énergies Renouvelables (2013) 271 RAPPORT DE PRÉSENTATION // Tome I - Diagnostic Territorial

6.4. LES ÉNERGIES B. LE POTENTIEL DE DÉVELOPPEMENT DES ÉNERGIES RENOUVELABLES SUR LE TERRITOIRE

Leur vieillissement entraîne : énergie permettrait en effet de dégager 140 de chauffer les bâtiments. Cette source de produite localement. 000 MAP qui à raison de 40 m3 de plaquettes chaleur peut être utilisée pour des besoins - Une concurrence très sélective, beaucoup 2 types de géothermie sont généralement dis- consommées par an par foyer pourrait chauf- ponctuels, ou collectivement via des pompes d’arbres et arbustes dépérissent ; le capi- tingués : fer 3500 foyers. à chaleur alimentant des réseaux de chaleurs. tal bois et leur potentiel de production s’en - La géothermie très basse énergie (tempéra- Actuellement, la commune de Vicq Exemplet Il s’agit d’une énergie qui a pour avantage de trouvent fortement diminués, ture inférieure à 30°C – entre 0 et 200m de s’est équipés équipée d’une chaudière colec- limiter les pertes, la pollution et les coûts liés profondeur) ; - Une dominance et un non rénouvellement tive à bois déchiqueté qui utilise chaque année aux transports, l’énergie géothermique étant des arbres dits de haut-jet (chêne, charme, 150 m3 de plaquettes. Dans cette opération frêne…) qui conduit à une moindre diver- la collectivité priviligie la ressource locale Potentiel en géothermie superficielle sur la CdC La Châtre Sainte-Sévère (BRGM) sité des strates herbacées, buissonnantes et (par l’intermédiaire de la SCIC Berry Energie arbustives, Bocage). Non connu - Une diminution de la capacité des souches Par ailleurs plusieurs études ont été engagées à se régénérer. sur le territoire (ADAR / ADEFIBOIS, 2012) afin Faible d’étudier la faisabilité d’installations de chauf- Ce potentiel de développement de la filière feries bois sur plusieurs communes de La Moyen bois-énergie permettrait ainsi de faciliter la Châtre Sainte-Sévère : valorisation économique des haies, à compen- Fort ser les coûts d’entretien (pour les exploitants - Montlevicq : afin de relier la mairie, la agricoles) et donc à encourager au maintien salle des fêtes, le restaurant, 3 logements de cette richesse du territoire. Une telle poli- communaux et 3 lots viabilisés en secone tique de mise en valeur du bocage nécesseite tranche d’un lotissement communal ; une attention et une vigilence s’accompagne - Briantes : afin de relier l’école incluant 2 d’une gestion des haies pensée sur le long classes, une salle informatique, un préau terme (coupe/repousse), coupes alternant les fermé, la cantine et une garderie ; secteurs afin de ne pas nuire écologiquement à une zone, etc. - Nohant-Vic ; - La Châtre ; ▶▶ Des projets déjà engagés sur le terri- toire - Sainte-Sévère-sur-Indre ; Le potentiel en bois énergie est réel : plusieurs - Saint-Christophe-en-Boucherie. initiatives ont d’ores et déjà été lancées (pro- jets de chaudières bois collectives, d’impor- f. Le potentiel de développement de tantes initiatives individuelles à soutenir…). la géothermie Selon une étude menée à l’échelle du Pays La Châtre en Berry sur les potentialités d’une mi- ▶▶ Potentiel de développement de l’énergie cro-filière bois-énergie (2006), les ressources géothermique forestières (en dehors même des ressources bocagères) permettraient de chauffer un quart La géothermie désigne l’exploitation de la des ménages par an. Cette micro filière bois chaleur du sol (via des sondes) et des nappes souterraines (via des pompes à chaleur) afin 272

Chapitre I - État initial de l’Environnement

6.4. LES ÉNERGIES

B. LE POTENTIEL DE DÉVELOPPEMENT DES ÉNERGIES RENOUVELABLES SUR LE TERRITOIRE - La géothermie basse et haute énergie (tem- pérature entre 30 et 150°C – entre 1800 et 2000 m de profondeur). En 2006, l’ADEME Centre a lancé une action de recherche sur les potentiels géothermiques en région Centre-Val de Loire, en partenariat avec le BRGM. En 2007, l’étude s’est conclue sur la création d’un Atlas de la géothermie très basse énergie en région Centre. D’après la carte des potentiels de déploiement de la géothermie, le territoire bénéficierait d’un potentiel fort sur une bande centrale. Sur yne grande majorité (les parties Nord et Sud du territoire) le potentiel va de faible à quasi-nul. Toutefois, cette carte est basée sur une étude par géo-interprétation, des études de terrain pourraient permettre de vérifier et d’affiner la connaissance du potentiel géothermique dans le territoire. ▶▶ Projet sur le territoire de La Châtre Sainte-Sévère Le territoire n’est pas concerné par un projet de développement de l’énergie géothermique. Les faibles densités de population sur la Com- munauté de communes et la répartition du potentiel de développement de la géothermie rendent plus opportun l’usage de cette source d’énergie sur la ville de La Châtre.

273 RAPPORT DE PRÉSENTATION // Tome I - Diagnostic Territorial

6.5. COLLECTE ET TRAITEMENT DES DÉCHETS

A. LE SERVICE DE GESTION, LA COLLECTE ET LE TRAITEMENT DES DÉCHETS

a. Le cadrage de la politique de ges- b. La gestion du service de collecte ▶▶ La compétence col- Exemple de plaquette : «Le Mémo du frigo» tion des déchets des déchets lecte des déchets ménagers Afin d’organiser la politique publique locale ▶▶ La production locale de déchets ména- Les compétences « col- de gestion, collecte et traitement des déchets, gers plusieurs plans et programmes sont éta- lecte » et «traitement» blissent, des objectifs. La quantité de déchets produite sur le terri- des déchets ménagers toire e La Châtre Sainte-Sévère a connu une et assimilés est assuré - Le Plan Régional d’Élimination des Déchets par la Communauté de Dangereux (PREDD) augmentation depuis 2002 en passant de 10 200 tonnes à 11 900 tonnes en 2015. Cette communes La Châtre Il est établit par la région Centre-Val de Loire augmentation correspond à la production Sainte Sévère. afin d’organiser l’action des pouvoirs publics de 1700 tonnes supplémentaires en un peu Afin d’assurer une et des acteurs locaux dans la gestion des moins de 15 ans alors même que la population optimisation de son déchets dangereux pour la santé humaine et de la Communauté de communes a connu un service mais aussi l’environnement. déclin. de mettre en oeuvre - Le Plan Départemental d’Élimination des A titre indicatif, en 2014, la production d’or- les objectifs natio- Déchets Ménagers et Assimilés (PDEDMA) dures ménagères était de 240 kg / habitant naux de réduction / an et de 14 kg / habitant / an d’emballages. de la production de déchets (notamment Établit à l’échelle du département, il a été Tonnes dans le cadre du Plan National de Prévention adopté en 2009 dans l’Indre. 8000 7000 des Déchets), l’EPCI a modifié les modalités de la collecte des déchets à compté du 1er janvier Ce plan fixe des objectifs en terme de collecte, 6000 5000 2019. de traitement des déchets mais également 4000 L’objectif de cette refonte est d’augmenter concernant la réduction quantitative de pro- 3000 duction des déchets ménagers. Des actions de 2000 l’efficience du ramassage des déchets mais sensibilisation y sont par ailleurs intégrées. 1000 également d’avoir un service homogène sur 0 l’ensemble du territoire, ce qui n’était pas le Évolution de la production de déchets 2002 2015 cas jusqu’alors. Réalisation : 6T - Données : CdC La Châtre-Sainte-Sévère Tonnes TYPE DE DÉCHETS Ce réajustement passe en premier lieu par la 8000 Déchets recyclables modification du planning de collecte des dé- 7000 Déchets déposés en déchèterie chets : l’enlèvement des ordures ménagères 6000 Ordures ménagères s’opère une fois toutes les deux semaines contre un ramassage hebdomadaire tel qu’il 5000 primait auparavant. En revanche, La Châtre (et 4000 les rues qui lui sont mitoyennes) fait régime 3000 d’exception puisque la législation impose aux 2000 zones agglomérées de plus de 2 000 habitants la mise en place d’une collecte des ordures 1000 ménagères par semaine. 0 2002 2015 274 Réalisation : 6T - Données : CdC La Châtre-Sainte-Sévère TYPE DE DÉCHETS Déchets recyclables Déchets déposés en déchèterie Ordures ménagères

Chapitre I - État initial de l’Environnement

6.5. COLLECTE ET TRAITEMENT DES DÉCHETS B. LES DÉCHETTERIES ET LES ÉQUIPEMENTS EXISTANTS SUR LE TERRITOIRE Cette réorganisation passe ensuite par le ren- b. Les déchetteries forcement des actions de sensibilisation et de LES ÉQUIPEMENTS DE TRAITEMENT DES DÉCHETS DE LA CDC pédagogie auprès des habitants du territoire La Communauté de communes de La Châtre (exemple : publication d’une série de plaquettes Sainte-Sévère dispose de 2 déchetteries : ÉQUIPEMENTS ET INSTALLATIONS «mémo» dont l’objectif est d’accompagner les DE TRAITEMENT DES DÉCHETS ▶▶ La déchetterie de Montgivray habitants à trier convenablement leurs déchets). Déchèterie Point de collecte des déchets - La Berthenoux Créée en 1999, elle est située sur la zone in- Stockage des déchets Saint-Août dustrielle de la taille. Elle accepte les déchets inertes Stockage des véhicules hors ménagers, le textiles, le bois, les cartons et d’usage papiers, les déchets d’entreprises (payant), les Plateforme de compostage La Berthenoux Saint-Christophe- gravats, les déchets verts, les déchets amian- en-Boucherie Saint- R Point de collecte textiles Chartier tés, les batteries et piles usagées, les déchets R R électriques, les encombrants ménagers, les R Verneuil- pneumatiques usagés et les déchets diffus spé- sur-Igneraie Nohant-Vic Thevet- cifiques. Saint-Julien R Vicq- déchetterie - montgivray Exemplet Lourouer- ▶▶ Le tri sélectif Saint-Laurent Montgivray Sarzay La refonte de la politique généralise le tri sélec- Lacs tif. Auparavant, il n’était en place que sur les La Châtre Montlevicq R R communes de La Châtre et dans les bourgs de 4 Montgivray, Lacs, Le Magny et Sainte-Sévère. Le Magny Briantes Neret La Motte- Champillet La Communauté de communes met à disposi- Feuilly tion de sacs dédiés aux emballages, les «sacs Chassignoles jaunes». Là encore, le ramassage se fait une Urciers Pouligny- Feusines semaine sur deux. Les déchets recyclables, Saint-Martin R c’est-à-dire tous les papiers et les verres, sont Sainte-Sévère- Lignerolles quant à eux à déposer dans des colonnes spé- sur-Indre R cifiquement dédiées. Celles-ci se trouve dans Pouligny- Perassay toutes les communes. Notre-Dame a. Les installations de dépôt volon- taire Vijon Sazeray Vigoulant Le territoire intercommunal bénéficie également de la présence de 11 points de dépôt volontaire 0 2 4 6 8 km de déchets s’accompagnant de conteneurs Relais servant au recyclage des textiles.

275 RAPPORT DE PRÉSENTATION // Tome I - Diagnostic Territorial

6.5. COLLECTE ET TRAITEMENT DES DÉCHETS

B. LES DÉCHETTERIES ET LES ÉQUIPEMENTS EXISTANTS SUR LE TERRITOIRE

▶▶ La déchetterie à Sainte-Sévère-sur- c. Compostage e. Déchets ultimes Indre Concernant les déchets verts, ils sont collectés Une fois collectés, les déchets ménagers sont Créée en 2001, elle est située au lieu dit Le en déchetteries et sont par la suite redirigés acheminés vers le centre d’enfouissement de Pâtureau des Forges, au nord Ouest du Bourg. vers la plateforme de compostage présente à Gournay. Cette installation a été ouverte en Elle accepte les déchets ménagers, le textiles, Vicq-Exemplet. 1985. Elle s’est successivement étendue en le bois, les cartons et papiers, les déchets L’ensemble des matériaux recyclables sont 1996 et en 2013. Les déchets qu’elle reçoit d’entreprises (payant), les gravats, les déchets envoyés vers deux centres de tris situés tous sont principalement des ordures ménagères, verts, les déchets amiantés, les batteries et deux hors du territoire : l’un à Issoudun ou des déchets industriels banals, des boues, piles usagées, les déchets électriques, les l’autre à Noth (en Creuse). ainsi que les encombrants. Ces déchets pro- encombrants ménagers, et les déchets diffus viennent à 88% de l’Indre (dont presque la spécifiques. d. Déchets inertes et déchets indus- moitié du SYTOM de Châteauroux) et le restant triels est acheminé depuis le Cher et la Creuse. déchetterie - sainte-severe-sur-Indre Tous les déchets minéraux produits par l’acti- f. Véhicules C. vité de constructions, appelés également dé- chets inertes, sont dirigés vers un centre de Le territoire compte une casse automobile sur stockage spécifique. la commune de La Châtre au niveau de la zone d’activité Rue d’Auvergne. Le département de l’Indre compte 6 installa- tions de ce type dont une est implantée sur le territoire de la Communauté de communes, sur la commune Thévet-Saint-Julien (NCI envi- Casse auto - La Châtre ronnement), au lieu dit Les Grands Bois. D.

Installation de déchets inertes - Thevet

276

Chapitre I - État initial de l’Environnement

6.6. L’AMÉNAGEMENT NUMÉRIQUE ET LES TECHNOLOGIES D’INFORMATION ET DE COMMUNICATION

A. LA POLITIQUE LOCALE D’AMÉNAGEMENT NUMÉRIQUE L’accessibilité numérique d’un territoire est un syndicat a permis la mutualisation des moyens l’accès à la fibre. enjeu majeur des politiques actuelles d’amé- afin d’atteindre les objectifs fixés par le SDTAN. nagement du territoire. Un territoire non ou b. Opérations d’aménagement ▶▶ Travaux sur le territoire faiblement connecté au réseau Internet et de numérique telecom est moins attractif pour l’implantation Les investissements effectués dans le cadre des entreprises et des habitants. de cette politique d’aménagement du territoire ▶▶ Phasage des opérations de déploiement ont permis une montée en débit pour une tren- a. Cadre de la politique d’aména- taine de communes entre 2012-2016. gement numérique régionale et Le SDTAN a définit trois grandes étapes dans départementale l’aménagement numérique : 5 communes seront équipées de la fibre à horizon 2020 : La Châtre, Montgivray, Le ère - 1 étape (2012-2016) : Elle vise à déve- Magny, Lacs et Sainte-Sévère-sur-Indre. Ces ▶▶ Des politiques encadrées aux échelons lopper la montée en débit des territoire les régionaux et départementaux démarches constituent un enjeu fondamental plus mal desservis en amenant la fibre op- pour le développement économique et l’attrac- Affirmé dans sa Stratégie de Cohérence Ré- tique jusqu’aux sous-répartiteurs ayant un tivité du territoire. gionale d’Aménagement Numérique (SCORAN) nombre important de lignes inférieurs à 3 de 2011, l’objectif de la région Centre Val-de- Mbists/s. Loire est notamment d’assurer une couverture - 2ème étape (2015-2020) : Elle concerne totale des lieux de vie et d’activité. le déploiement de la fibre optique jusqu’à

La politique régionale est déclinée sur le l’abonné, également appelé FTTH (Fiber To Aménagements numériques réalisés sur le département / RIP36 département de l’Indre. Le Conseil départe- The Home : Fibre jusqu’au domicile). Sont mental a établi un Schéma Directeur Territorial dans un premier temps concernées : d’Aménagement Numérique (SDTAN) adopté - Les communes de plus de 1 000 travaux d'installation de la fibre optique en 2012. Il met en oeuvre un programme habitants, jusqu'aux sous-répartiteurs, par le RIP36. d’aménagement afin d’assurer la monter du octobre 2012 à mars 2014 - Les communes disposant d’une débit Internet afin de généraliser le niveau mise en service des sous-répartiteurs, par le RIP36. zone d’activité représentant plus de octobre 2013 à fin 2014 haut-débit y compris dans les zones originel- 100 emplois et travaux d'installation de la fibre optique lement mal desservies. jusqu'aux sous-répartiteurs, par le RIP36. - Les communes les plus peuplées 2015/2016 ▶▶ Les opérateurs des aménagements des cantons qui n’ont pas de travaux d'installation de la fibre optique jusqu'aux sous-répartiteurs, par le RIP36. communes de plus de 1000 2016 Berry Fibre Optique est la société en charge habitants. déploiement de la fibre optique d’exécuter la politique publique d’aménage- jusqu'à l'abonné (FTTH), par le RIP36. ment du territoire en très haut débit décidée Durant cette période, 163 649 habitants et 2015/2020 communes de la C.A.C. par les élus des Syndicats mixtes Berry Numé- 86 856 prises téléphoniques, soit 70,5% des déploiement de la fibre optique jusqu'à l'abonné, rique et RIP 36. habitants de l’Indre devraient être raccordés par les opérateurs privés, 2015/2020 en FTTH. Communes desservies par d'autres technologies Les projets d’aménagement sont menés dans (NRA VDSL, ADSL, 4G, Satellite, Filaire...) l’Indre par le Syndicat Mixte Réseau d’Initia- - 3ème étape (après 2020) : Cette étape visera tive Publique de l’Indre (RIP 36). Il regroupe le désormais à assurer la couverture totale département de l’Indre et l’ensemble de Com- du département grâce à la combinaison de Source : RIP 36 (2015) munautés de Communes départementales. Ce différentes technologies tout en privilégiant 277 RAPPORT DE PRÉSENTATION // Tome I - Diagnostic Territorial

6.6. L’AMÉNAGEMENT NUMÉRIQUE ET LES TECHNOLOGIES D’INFORMATION ET DE COMMUNICATION

B. LA PERFORMANCE DES RÉSEAUX NUMÉRIQUES

Le graphique et la carte ci-contre montrent la - Certaines communes, comme par exemple Qualité de la desserte internet qualité du débit Internet sur chacune des com- Montlevicq, La Motte-Feuilly ou encore munes de l’intercommunalité. Il est entendu Lignerolles, qui n’ont ni accès au très haut Briantes par «qualité de débit» la quantité d’informa- débit, ont un débit restant assez faible com- Champillet tions qu’un réseau permet de transférer en parativement au reste du territoire. Chassignolles un temps donné. Il est exprimé en Mégabits Feusines /seconde (unité de mesure de la quantité de Des disparités entre les communes sont donc La Berthenoux données susceptible de circuler dans un ré- présentes mais également à l’intérieur même La Châtre seau). Plus le débit est élevé, plus la vitesse de des communes. La Motte-Feuilly transmission et de réception des données est Lacs rapide. L’accès à Internet est considéré à «très Le Magny haut débit» quand le débit dépasse 30 Mbit/s. Lignerolles On parle de «haut débit» entre 2 et 30 Mbit/. Lourouer-St-Laurent Montgivray ▶▶ Des disparités entre les communes Montlevicq Au regard des données de 2017, le niveau Très Néret Haut Débit (THD) ne représente pas la majo- Nohant-Vicq rité des performances atteintes dans les foyers Pérassay intercommunaux. En moyenne, 39% des loge- Pouligny-Notre-Dame ments peuvent prétendre à une connexion Pouligny-St-Martin Internet en THD sur le territoire. St-Août Globalement le Haut Débit (HD) représente tout St-Chartier St-Christophe-en- de même la majorité des cas de figure. Néan- Boucherie moins, l’écart de performance est largement Ste-Sévère-sur-Indre observable entre les communes membres de Sarzay la Communauté de communes : Sazeray Thévet-St-Julien - Certaines communes disposent même en- Urciers core de logements inéligibles à Internet. Cela Verneuil-sur-Igneraie est le cas pour 10 communes : Briantes, Vicq-Exemplet Chassignolles, La Berthenoux, Lacs, Mont- Vigoulant levicq, Pouligny-Saint-Martin, Saint-Août, Vijon Saint-Chartier, Thévet-Saint-Julien et Vicq- Exemplet. Il est rappelé que la peformance 0 20% 40% 60% 80% 100% de la desserte Internet est devenue un des critères principaux Inéligible De 3 à 8 Mbits/s De 30 à 100 Mbits/s

Moins de 3 Mbits/s De 8 à 30 Mbits/s 100 Mbits/s et plus

278

Chapitre I - État initial de l’Environnement

6.6. L’AMÉNAGEMENT NUMÉRIQUE ET LES TECHNOLOGIES D’INFORMATION ET DE COMMUNICATION C. AMÉNAGEMENT NUMÉRIQUE DU TERRITOIRE a. Qualité du débit Internet - Certaines communes, comme par exemple Montlevicq, La Motte-Feuilly ou encore QUALITÉ DE LA DESSERTE INTERNET Le graphique et la carte ci-contre montrent la Lignerolles, qui n’ont ni accès au très haut qualité du débit Internet sur chacune des com- débit, ont un débit restant assez faible com- DÉBIT INTERNET munes de l’intercommunalité. Il est entendu parativement au reste du territoire. par «qualité de débit» la quantité d’informa- Inéligible Des disparités entre les communes sont donc tions qu’un réseau permet de transférer en Moins de 3 Mbits/s Saint-Août un temps donné. Il est exprimé en Mégabits présentes mais également à l’intérieur même /seconde (unité de mesure de la quantité de des communes. De 3 à 8 Mbits/s données susceptible de circuler dans un ré- ▶ Des disparités entre les différentes enti- De 8 à 30 Mbits/s seau). Plus le débit est élevé, plus la vitesse de ▶ Saint-Christophe- tés bâties en-Boucherie transmission et de réception des données est De 30 à 100 Mbits/s La Berthenoux rapide. L’accès à Internet est considéré à «très Globalement, l’analyse de la qualité du réseau 100 Mbits/s et plus Saint- Chartier Verneuil- haut débit» quand le débit dépasse 30 Mbit/s. Internet sur le territoire permet de constater sur-Igneraie On parle de «haut débit» entre 2 et 30 Mbit/. que c’est surtout la taille des entités bâties qui Nohant-Vic Thevet- constitue un facteur de fluctuation des perfor- Saint-Julien ▶ Des disparités entre les communes Vicq- ▶ Lourouer- Exemplet mances. Saint-Laurent Au regard des données de 2017, le niveau Très Plus une unités bâties est petites moins elle Sarzay Montgivray Haut Débit (THD) ne représente pas la majo- bénéficiera d’une bonne performance. Lacs rité des performances atteintes dans les foyers De même plus un hameau, un village ou des Montlevicq La Châtre intercommunaux. En moyenne, 39% des loge- écarts bâtis sont situés loin du bourg ou d’une ments peuvent prétendre à une connexion Le Magny Briantes Neret autre entité urbaine principale plus sa perfor- La Motte- Champillet Internet en THD sur le territoire. mance sera réduite. Feuilly Globalement le Haut Débit (HD) représente tout Chassignoles Ces constats, au regard de l’important de la Urciers de même la majorité des cas de figure. Néan- question sont susceptibles de constituer autant Feusines moins, l’écart de performance est largement Pouligny- de critères discriminant pour l’implantation des Saint-Martin observable entre les communes membres de ménages. Sainte-Sévère- Lignerolles la Communauté de communes : sur-Indre Cette faible couverture numérique constitue Pouligny- - Certaines communes disposent même en- aujourd’hui un frein à l’implantation d’établis- Notre-Dame Perassay core de logements inéligibles à Internet. Cela sements et d’activités, mais aussi d’habitants est le cas pour 10 communes : Briantes, dans un contexte économique où émergent

Chassignolles, La Berthenoux, Lacs, Mont- Vijon de nouvelles manières de travailler (télétravail, Sazeray levicq, Pouligny-Saint-Martin, Saint-Août, etc.) et où les secteurs traditionnels sont trans- Vigoulant Saint-Chartier, Thévet-Saint-Julien et Vicq- formés par le numérique. 0 2 4 6 8 km Exemplet. Il est rappelé que la peformance de la desserte Internet est devenue un des critères principaux

279 RAPPORT DE PRÉSENTATION // Tome I - Diagnostic Territorial

6.6. L’AMÉNAGEMENT NUMÉRIQUE ET LES TECHNOLOGIES D’INFORMATION ET DE COMMUNICATION

C. L’AMÉNAGEMENT NUMÉRIQUE DU TERRITOIRE b. Couverture mobile identifiées comme prioritaires dans le cadre du déploiement en 4G prévu par la Loi pour la COUVERTURE RÉSEAU MOBILE La performance des réseau numérique, en de- croissance, l’activité et l’égalité des chance du hors du Internet domicile comprend également 6 août 2015. Cependant les évolutions et tra- QUALITÉ DE LA COUVERTURE MOBILE la performance des couvertures mobile. vaux de mise à niveau sont un processus long Très bonne couverture Il s’agit ici aussi d’un facteur devenu déter- et complexe. Les franges Est et Sud ne sont minant au désenclavement des territoires et pas couvertes par la 4G. Le territoire compte Bonne couverture Saint-Août qui joue un rôle croissant dans l’attractivité actuellement 4 émetteurs 3G/4G situées sur la Couverture limitée d’une commune ou d’un logement pour les partie centrale. ménages. Une bonne couverture mobile est un Source : monreseaumobile.fr Saint-Christophe- prérequis primordial pour attirer des habitants en-Boucherie

et des entreprises sur un territoire. La Berthenoux Saint- Chartier ▶ La couverture téléphonique mobile COUVERTURE RÉSEAU INTERNET MOBILE (4G) Verneuil- ▶ sur-Igneraie

COUVERTURE 4G Nohant-Vic La carte ci-contre permet de constat le terri- Thevet- Saint-Julien toire intercommunal La Châtre sainte-Sévère Secteur couvert Vicq- Lourouer- Exemplet Emetteurs 3G/4G Saint-Laurent dispose d’une bonne couverture mobile globa- Saint-Août

lement satisfaisante. Source : monreseaumobile.fr Sarzay Montgivray Lacs La majorité des communes dispose d’une cou- Montlevicq Saint-Christophe- verture estimée comme très satisfaisante. Ce en-Boucherie La Châtre

constat est d’autant plus considère les bourgs. La Berthenoux Le Magny Briantes Neret Saint- Chartier Verneuil- La Motte- Champillet Les communes des parties centrales du terri- sur-Igneraie Feuilly

toire intercommunal sont les mieux couvertes Nohant-Vic Thevet- Chassignoles Saint-Julien Urciers : La Châtre, Sainte Sévère, Sarzay, Briantes, Vicq- Lourouer- Exemplet Vijon, Perassay, etc. Saint-Laurent Feusines Sarzay Montgivray Pouligny- Saint-Martin Ce sont principalement les territoires des Lacs Lignerolles Montlevicq Sainte-Sévère- sur-Indre parties Nord-Est qui présente les niveau de La Châtre

Neret couverture les plus faibles. La commune de Le Magny Briantes Pouligny- Perassay La Motte- Champillet Notre-Dame Le Berthenoux présente globalement la cou- Feuilly Chassignoles verture la plus faible avec un niveau ne per- Urciers mettant pas les appels mobiles et les SMS à Feusines Pouligny- Saint-Martin Vijon l’intérieur de tout les bâtiments. Sazeray Sainte-Sévère- Lignerolles Vigoulant La couverture en téléphonie mobile peut ail- sur-Indre Pouligny- 0 2 4 6 8 km leurs être très variable selon les opérateurs et Notre-Dame Perassay plusieurs zones blanches persistent encore.

Vijon ▶▶ La couverture Internet mobile Sazeray Vigoulant La plupart des communes du Pays ont été 0 2 4 6 8 km 280 Tome 1 - Diagnostic territorial

CHAPITRE II. DIAGNOSTIC SOCIO-DÉMOGRAPHIQUE, ÉCONOMIQUE ET FONCTIONNEL

Vivre son territoire

Tome 1 - Diagnostic territorial CHAPITRE II. DIAGNOSTIC SOCIO-DÉMOGRAPHIQUE, ÉCONOMIQUE ET FONCTIONNEL

1. DÉMOGRAPHIE, POPULATION ET MÉNAGES ���������������������������������� p.285 B. Ancienneté du parc et performance énergétique ����������������������p.321 C. Le parc social et les logements aidés ���������������������������������������p.323 1.1. Préambule ����������������������������������������������������������������������������������������p.285 1.2. La démographie �������������������������������������������������������������������������������p.286 3. DÉPLACEMENTS, ACCESSIBILITÉ ET STATIONNEMENT ���������������� p.325 A. Répartition de la population et densité de peuplement �������������p.286 3.1. Préambule ����������������������������������������������������������������������������������������p.325 B. La dynamique démographique �������������������������������������������������p.288 C. Les facteurs de variation démographique : solde 3.2. Les accessibilités du territoire �������������������������������������������������������p.326 migratoire et solde naturel ...... p.291. A. Le réseau routier ���������������������������������������������������������������������p.326 1.3. Les caractéristiques de la population ��������������������������������������������p.292 B. Le maillage et la hiérarchisation du réseau A. Structure des âges et vieillissement de la population ���������������p.292 routier intercommunal ������������������������������������������������������������p.328 . B. La population active �����������������������������������������������������������������p.294 C. Le trafic et les voies classées à grande circulation ������������������p.329 1.4. Les ménages �����������������������������������������������������������������������������������p.298 3.3. Les modes de déplacements ����������������������������������������������������������p.326 A. Répartition et évolution des ménages ��������������������������������������p.298 A. Les trajets pendulaires effectués par les actifs ��������������������������p.335 B. Composition des ménages �������������������������������������������������������p.300 B. Les modes déplacement utilisés par les actifs ��������������������������p.335 C. Catégories socioprofessionnelles et niveau de vie des ménages 3.4. Le stationnement �����������������������������������������������������������������������������p.337 �����������������������������������������������������������������������������������������������������p.302 A. Analyse de l’offre publique ������������������������������������������������������p.337 2. LOGEMENTS, PARC RÉSIDENTIEL ET HABITAT ������������������������������ p.303 B. Analyse par commune de l’offre de stationnement �������������������p.338 2.1. Préambule ����������������������������������������������������������������������������������������p.303 4. PROFIL ÉCONOMIQUE, EMPLOIS ET ZONES D’ACTIVITÉS ������������� p.356 2.1. Le parc résidentiel et la dynamique de construction ��������������������p.304 4.1. Les entreprises, les établissements et les emplois �����������������������p.356 A. Répartition, occupation et évolution du parc résidentiel ������������p.304 B. Dynamique du marché de la construction ��������������������������������p.306 A. Préambule �������������������������������������������������������������������������������p.356 B. Répartition et caractéristiques des entreprises �������������������������p.357 2.2. Occupation et évolution des logements �����������������������������������������p.307 C. Approche par établissements ���������������������������������������������������p.359 A. Répartition, occupation et évolution du parc résidentiel ������������p.307 D. Répartition caractéristiques de l’emploi �����������������������������������p.360 B. Les résidences principales �������������������������������������������������������p.309 4.2. Les Zones d’activités économiques ������������������������������������������������p.363 C. Les résidences principales �������������������������������������������������������p.310 D. Les logements vacants et le phénomène de vacance résidentielle p.312 A. Localisation des ZAE ����������������������������������������������������������������p.363 E. Les résidences secondaires et les logements occasionnels ������p.316 B. Synthèse des zones d’activités économiques ���������������������������p.365 2.3. Typologie des logements et action publique sur le logement �������p.318 4.3. L’offre commerciale �������������������������������������������������������������������������p.382 A. Types et tailles des logements �������������������������������������������������p.318 A. Les espaces commerciaux polarisant ���������������������������������������p.382 Tome 1 - Diagnostic territorial CHAPITRE II. DIAGNOSTIC SOCIO-DÉMOGRAPHIQUE, ÉCONOMIQUE ET FONCTIONNEL

B. Polarisation interne de l’offre commerciale ������������������������������p.383

5. AGRICULTURE ET SYLVICULTURE ���������������������������������������������������p.384 5.1. Préambule ����������������������������������������������������������������������������������������p.384 5.2. Analyse de la surface agricole utile et des systèmes ��������������������p.389 A. Les terres agricoles �����������������������������������������������������������������p.385 B. Les cultures et l’élevage ����������������������������������������������������������p.387 5.3. Évolution économique du secteur agricole et des exploitations du territoire ���������������������������������������������������������������p.389 A. Les sièges d’exploitation ����������������������������������������������������������p.389 B. Évolutions des sièges d’exploitation �����������������������������������������p.390

6. ÉQUIPEMENTS ET SERVICES PUBLICS �������������������������������������������p.400

RAPPORT DE PRÉSENTATION // Tome I - Diagnostic Territorial Chapitre II - Diagnostic socio-démographique, économique et fonctionnel 1. Démographie, population et ménages 1.1. PRÉAMBULE

a. Le poids démographique de La b. Approche par bassin de vie Châtre Sainte-Sévère dans son contexte local L’approche par bassin de vie permet de mieux saisir les jeux d’influences pouvant être exer- En 2015, la Communauté de communes de la cés à l’échelle des pôles urbains locaux. Châtre Sainte-Sévère comptait 16 843 habi- tants représentant : Bassin Qu’est-ce qu’un bassin de vie ? de vie - 0,7 % de la population de la Région Centre- 0,7 % de La Châtre Val-de-Loire ; Au titre de l’INSEE, le bassin de vie de la population constitue le plus petit territoire sur - 7,5 % de la population du Département de Bassin de vie de de la Région lequel les habitants ont accès aux Chateaumeillant l’Indre. Centre équipements et services les plus Au sein de son contexte local et administratif, courants. Il correspond ainsi à l’aire le territoire intercommunal s’affirme comme d’influence des principaux pôles de un pôle de vie secondaire d’importance dépar- services et permet ainsi d’avoir une tementale. analyse des dynamiques territoriales Bassin de vie à l’échelle des «territoires» tels que de Boussac Les communes centres du territoire que sont vécus par les habitants. La Châtre, Montgivray et Le Magny forment une unité urbaine de près 7 000 habitants (soit 41% de la population intercommunale). 7,5 % La commune de la Châtre constitue le pôle de la population central d’un des 1644 bassins de vie de la France métropolitaine. Cette désignation re- du Département Qu’est-ce qu’une Unité urbaine ? flète le rôle structurant et polarisant joué par la Les 12 communes membres de la CdC non- Au titre de l’INSEE, l’unité urbaine de l’Indre commune centre du territoire. intégrées au bassin de vie de La Châtre té- est un ensemble de communes qui Le bassin de vie de La Châtre couvre un total moignent de l’influence joué par deux pôles comporte sur son territoire une zone de 31 communes, accueillant plus de 22 500 voisins : bâtie d’au moins 2 000 habitants où aucune habitation n’est séparée habitants. Sur cet ensemble, 18 communes - La commune de Chateaumeillant ; Montgivray sont membres de la Communauté de com- de la plus proche de plus de 200 - La commune de Boussac. mètres . en outre, chaque commune munes La Châtre Sainte-Sévère. concernée possède plus de la moi- La Châtre Les communes intégrées aux bassins de vie de tié de sa population dans cette zone ces communes correspondent principalement bâtie. Le Magny à des territoires périphériques du Sud-Est du territoire intercommunal. L’unité urbaine de la Châtre est une des 14 unités urbains du département de l’Indre. Une des 14 unités urbaines du Département

285 RAPPORT DE PRÉSENTATION // Tome I - Diagnostic Territorial

1.2. LA DÉMOGRAPHIE A. RÉPARTITION DE LA POPULATION ET DENSITÉ DE PEUPLEMENT a. Répartition de la population raissent avec : intercommunale - Une unité urbaine centrale qui, avec ses RÉPARTITION DE LA POPULATION EN 2015 6 969 habitants, accueille 41 % de la po- En 2015, la Communauté de communes de pulation regroupé sur les trois communes la Châtre Sainte-Sévère comptait 16 843 POPULATION DES COMMUNES les plus peuplées du territoire que sont La EN 2015 habitants. Saint-Août Châtre, Montgivray et Le Magny. En nombre d’habitants La répartition démographique à l’échelle - Des pôles secondaires avec des com- 4000 858 de CdC La Châtre Sainte-Sévère permet 3000 munes dont la population est comprise 2000 d’observer une certaine diversité dans le La Berthenoux entre 600 et 1000 habitants se dis- rôle résidentiel joué par les territoires de 1000 tinguent sur le territoire. Il s’agit soit de 420 Saint-Christophe- l’intercommunauté avec un rapport de 1 à 500 Saint-Chartier en-Boucherie pôles de vie ruraux qui complètent le 100 98 entre la commune la moins peuplée (La 244 maillage territorial (les communes de 547 Motte-Feuilly) et celle la plus habitée (La Verneuil- Saint-Août, de Sainte-Sévère-sur-Indre, sur-Igneraie Châtre). Données : INSEE, 2018 de Pouligny-Notre-Dame) soit de com- 325 Plusieurs profils démographiques appa- munes assurant un rôle résidentiel com- 472 Lourouer- 414 Vicq- Saint-Laurent Exemplet Nohant-Vic Répartition de la population intercommunale par commune en 2015 (INSEE,2018) Thevet- 266 Saint-Julien 319 Sarzay

Montgivray Lacs 323 1654 655 110

4278 Montlevicq 208 Le Magny La Châtre Neret 1072 La Motte-Feuilly 610 36 156 Briantes Champillet Urciers 589 238 Feusines 228 Chassignoles 205 Lignerolles Pouligny-Saint-Martin 809 16 843 107 Sainte-Sévère- habitants sur-Indre résidant sur le territoire de la Communauté de 677 372 Communes La Châtre Perassay Pouligny- Sainte-Sévère en 2015 Notre-Dame 310 117 Sazeray 309 Vigoulant Vijon

0 2 4 6 8 km

286

Chapitre II - Diagnostic socio-démographique, économique et fonctionnel

1.2. LA DÉMOGRAPHIE A. RÉPARTITION DE LA POPULATION ET DENSITÉ DE PEUPLEMENT plémentaire à la centralité urbaine (Lacs départementale de 33 habitants / km2. et Briantes). Ces polarités secondaires Ce constat est révélateur de l’identité très DENSITÉ DE POPULATION À L’ÉCHELLE COMMUNALE EN 2015 accueillent 21% de la population inter- rurale du territoire caractérisé par les terres communale (3616 habitants). agricoles du Boischaut et de la Champagne DENSITÉ DE POPULATION PAR - Les 22 communes restantes présentent berrichonne et reflète la situation de tran- COMMUNES EN 2015 un caractère rural plus marqué avec un sition du territoire des dynamiques de la En nombre d’habitants moyen par km2 Région Centre vers celles de la Creuse. peuplement faible : 37% de la popula- Moins de 10 16 tion vit dans une commune de moins de L’hétérogénéité existante dans la réparti- 10 - 20 600 habitants (6 258 habitants). Là aussi tion démographique intercommunale se 20 - 30 l’amplitude est marquée entre : retrouve logiquement dans les écarts de 10 densité entre les communes (voir carte ci- 30 - 60 - 11 communes de moyennement à 9 contre). On distingue notamment que les 60 - 300 19 faiblement peuplées (entre 600 et communes les plus densément peuplées Plus de 300 300 habitants) accueillant 25,7% se concentrent globalement sur la partie Données : INSEE, 2018 32 de la population (4 327 habitants) ; centrale de l’intercommunalité alors que les 22 - 11 communes de faiblement à très communes périphériques de La Châtre alors 13 faiblement peuplées (moins de 300 que les communes les plus périphériques 24 8 habitant avec un minimum de 43 sont nettement moins densément peuplées habitants). Elles accueillent 11,5 notamment su les franges Est, Sud et Nord. 17 64 % de la population intercommunale Ces contrastes est particulièrement visible 49 (1931 habitants). avec un écart fort entre : 6 702 11 - Les 5 communes ont une densité infé- 2 60 b. Une faible densité de peuple- rieure à 10 habitants / km avec un mini- 26 ment mum atteint à Montlevicq (6 habs/km2). 8 23 Avec ses 16 843 habitants répartis sur un - Les 6 communes ont une densité supé- 19 13 2 2 rieure à 30 habitants / km . 14 territoire intercommunal de 643 km , la 16 Communauté de communes présente une 30 2 Seules deux communes présentent une 26 habitants 8 densité moyenne de 26,2 habitants au km . 2 Cette densité est très faible en comparaison densité supérieure à la moyenne régionale : / km La Châtre (702 habs/km2) et Montgivray (30 en moyenne à l’échelle 21 15 avec la moyenne nationale (117 habs habi- 2 2 habs/km ). du territoire tants / km ). intrecommunal

Ce chiffre apparaît comme un des plus 14 faibles de la région Centre-Val-de-Loire, le 11 14 territoire étant plus de deux fois moins peu- plé que la moyenne régionale (64 habitants 0 2 4 6 8 km / km2). Enfin, cette infériorité de densité s’observe également en comparaison avec la moyenne 287 RAPPORT DE PRÉSENTATION // Tome I - Diagnostic Territorial

1.2. LA DÉMOGRAPHIE

B. LA DYNAMIQUE DÉMOGRAPHIQUE a. Évolution de la population inter- il peut être observé un affaiblissement systé- repassée en dessous de son niveau de 1999 Ainsi, de manière générale, les tendances communale matique des rythmes de cette baisse démo- (16843 en 2015 contre 17111 en 1999). locales se rapprochent de celles départemen- graphique. tales avec une perte de population généralisée L’observation des tendances issues des recen- Après une perte de population très importance b. Dynamiques locales dans leur sur le demi-siècle passé. sements successifs effectués entre 1968 et en rythme jusqu’au début des années 80 (al- contexte démographique Néanmoins, il peut être observé que depuis le 2015 témoigne que le territoire est confronté lant jusqu’à moins 1 % de population par an début des années 2000, le rythme de fluctua- à une baisse démographique de longue date. Globalement, l’analyse des taux de variation en moyenne sur la première moitié des années annuel moyen permet de constater que les tion de la démographie intercommunale est Effectivement au cours de ces 50 dernières 70) . Ce rythme va connaître une progressive légèrement supérieur à celui de l’Indre. années, la baisse des effectifs de population rythmes connus localement sont bien en deca stagnation jusqu’au début des années 90 Par exemple entre 1999 et 2015, avec un taux a été quasi-systématique avec une perte totale de ceux de la Région Centre Val-de-Loire qui avant de s’atténuer progressivement jusqu’à moyen de -0,1% (incluant un gain de popula- de 3 209 habitants correspondant a une baisse n’a pas, sur les 50 dernières années, connue devenir positif (gain de population) sur la pre- tion sur la période 1999-2010), le territoire a de 16% de la démographie intercommunale. de baisse démographique. A titre de comparai- mière décennie des années 2000. Cet interval son, entre 1999 et 2015, la moyenne régionale connu une certaine stagnation de sa démogra- Au début de années 70, la population inter- récent correspond à la première période de était de + 0,35% /an alors le territoire de La phique alors que le département a connu un communale est descendue en dessous de la gain de population connue depuis près de 50 Châtre Sainte-Sévère connaissant un rythme taux de variation de -0,2%. barre des 20 000 habitants, seuil qu’elle n’au- ans. de -0,1 hab/an. ra jamais réussie à atteindre de nouveau. La dernière période de recensement (2010- Néanmoins, il peut être constaté que le rythme Globalement, au-delà de cette tendance de 2015) ne permet pas de constater la poursuite de croissance régionale a globalement connu fond, des nuances doivent être apportées à de cette tendance positive puisque la perte un affaiblissement alors qu’en parallèle celui ce constat d’apparence pessimiste. En effet, si de population a retrouvé un rythme de baisse connu sur le territoire mais aussi de l’Indre en le taux global est demeuré négatif sur la très assez marqué avec -0,6 % de population / général tend à s’améliorer. grande majorité des intervalle de recensement, an. Sur cette période, la population est ainsi

Évolution de la population intercommunale entre 1968 et 2015 (INSEE,2018) Évolution du taux de variation annuel moyen sur la CCLCSS et dans l’Indre (INSEE,2018)

288

Chapitre II - Diagnostic socio-démographique, économique et fonctionnel

1.2. LA DÉMOGRAPHIE B. LA DYNAMIQUE DÉMOGRAPHIQUE turant du territoire intercommunal, a connu égale- c. Des évolutions inégales suivant les Tx de ment une réduction marquée avec -104 habitants Evolu- communes Libellé géographique Population Population tion des Evolution variation (-11,6%). en 1999 en 2015 effectifs en % aannuel Les évolutions démographiques ne sont par ailleurs moyen pas uniformes sur le territoire. Les tendances ré- - Proportionnellement, les baisses démographiques La Berthenoux 468 416 -52 -11,1% -0,69 centes (1999-2015) montrent des écarts importants les plus importantes enregistrées sur cette période Briantes 557 608 +51 +9,2% +0,57 se sont effectuées sur les communes de Ligne- d’évolution démographique selon les communes. Champillet 154 160 +6 +3,9% +0,24 rolles (-23%), Pérassay (-17,4%), Vicq-Exemplet Effectivement, sur les 30 communes membres de Chassignolles 543 578 +35 +6,4% +0,40 la CdC La Châtre Sainte-Sévère, seules 13 ont une (-11,7%), Thevet-Saint-Julien (-11,6%), La Berthe- La Châtre 4547 4255 -292 -6,4% -0,40 croissance positive pour 22 enregistrant une baisse noux (-11,1%) et Pouligny (-10,6%). Feusines 192 205 +13 +6,8% +0,42 de leur nombre d’habitants. - Seulement 1/3 des communes de la CdC ont bé- néficié d’une croissance démographique avec un Lacs 614 661 +47 +7,7% +0,48 Des tendances peuvent être observées en la matière : taux de croissance généralement modeste (entre Lignerolles 136 104 -32 -23,5% -1,47 - C’est la ville centre de La Châtre qui a connu la 1 et 4 % de croissance soit des taux inférieur à Lourouer-Saint-Laurent 224 273 +49 +21,9% +1,37 plus forte perte d’effectif avec -268 habitants entre +0,2%/an). 1999 et 2015 (soit -6,4% de sa population initiale). Montgivray 1681 1634 -47 -2,8% -0,17 La commune de Sainte-Sévère, autre pôle struc- Montlevicq 116 115 -1 -0,9% -0,05 La Motte-Feuilly 42 43 +1 +2,4% +0,15 Évolution démographique des communes de la CCLCSS entre 1999 et 2015 (INSEE,2018) Néret 208 202 -6 -2,9% -0,18 Nohant-Vic 500 463 -37 -7,4% -0,46 Pérassay 443 366 -77 -17,4% -1,09 Pouligny-Notre-Dame 605 700 +95 +15,7% +0,98 Pouligny-Saint-Martin 254 227 -27 -10,6% -0,66 Saint-Août 814 852 +38 +4,7% +0,29 Saint-Chartier 540 532 -8 -1,5% -0,09

Saint-Christophe-en-Bou- +4 cherie 246 250 +1,6% +0,10 Sainte-Sévère-sur-Indre 899 795 -104 -11,6% -0,72 Sarzay 319 319 0 + 0% +0,00 Sazeray 319 307 -12 -3,8% -0,24 Thevet-Saint-Julien 455 402 -53 -11,6% -0,73 Urciers 261 242 -19 -7,3% -0,45 Verneuil-sur-Igneraie 327 318 -9 -2,8% -0,17 Vicq-Exemplet 360 318 -42 -11,7% -0,73 Vigoulant 109 110 +1 +0,9% +0,06 Vijon 320 308 -12 -3,8% -0,23 CCLCSS 17111 16843 -268 -1,6 % -0,10

289 RAPPORT DE PRÉSENTATION // Tome I - Diagnostic Territorial

1.2. LA DÉMOGRAPHIE

B. LA DYNAMIQUE DÉMOGRAPHIQUE Géographiquement, les communes ayant EVOLUTION DE LA POPULATION ENTRE 1999 ET 2015 (16 ANS) connu les plus fortes croissance démogra- phiques sont :

VARIATION DÉMOGRAPHIQUE - Les communes périphériques de La PAR COMMUNES Saint-Août Châtre : Le Magny, Briantes, Lourouer- En nombre d’habitants Saint-Laurent, Lacs. +300 38 - Les pôles secondaires ruraux que sont Croissance démographique La Berthenoux Pouligny-Notre-Dame et Saint-Août. +100 +50 -52 Saint-Christophe- Saint-Chartier en-Boucherie Les pôles urbains principaux (La Châtre, +10 4 Montgivray et Sainte Sévère) ont pour leur -8 Verneuil- part connu une perte de population. -300 sur-Igneraie Ainsi, si la démographie intercommunale -100 -9 -50 montre une baisse globale de la population, -37 Perte Vicq- cette réalité ne doit néanmoins pas mas- démographique Lourouer- -53 Saint-Laurent Exemplet Nohant-Vic quer les mouvements internes de popula- -10 Thevet- 49 Saint-Julien -42 tion et les dynamiques de redistribution des Sarzay Données : INSEE, 2018 Montgivray Lacs pôles d’accueil d’habitants. En effet, les 0 -47 évolutions présentées témoignent de fait 47 que les nouveaux habitants et une partie de -1 -292 Montlevicq -6 la population déjà implantée sur le territoire Le Magny La Châtre Neret privilégient les communes périphériques 222 La Motte-Feuilly 51 notamment attirées par un cadre de vie 1 6 naturel et rural n’hésitant pas à s’éloigner Briantes Champillet Urciers 35 de leur lieu de travail, des équipements et -19 Feusines des commerces. -27 Chassignoles 13 Pouligny-Saint-Martin Lignerolles -104 - 268 -32 Sainte-Sévère- habitants sur-Indre entre 1999 et 2015 95 -77 (soit -1,6 % de la Perassay population intrecommunale) Pouligny- Notre-Dame -12 1 Sazeray -12 Vigoulant Vijon

0 2 4 6 8 km

290

Chapitre II - Diagnostic socio-démographique, économique et fonctionnel

1.2. LA DÉMOGRAPHIE C. LES FACTEURS DE VARIATION DÉMOGRAPHIQUE : SOLDE MIGRATOIRE ET SOLDE NATUREL Ainsi, si les taux de variation moyen de la Com- Le solde naturel est resté négatif entre 1968 et Effectivement, dès le début des années 80, Sur la dernière période de recensement munauté de Communes La Châtre Sainte-Sé- 2015 avec un taux de stabilisé autour de -0,6 le territoire va se révéler très attractif pour (2010-2015), le solde migratoire va connaître vère montre une décroissance démographique ou - 0,7 %/an d’habitants en moins à cause une population venue d’en dehors du terri- son premier amenuisement en redescendant à de longue date les rythmes de cette évolution d’une sur-représentation des décès sur les toire intercommunal avec des arrivées bien un taux de +0,1%/an. ont pu varié au cours des décennies. naissances. supérieures aux sorties. Le rythme d’accueil Les deux composantes du mouvement de la Ce taux négatif est extrêmement important. va systématiquement croître jusqu’en 2010, population que sont le solde naturel et le solde A titre de comparaison, sur la période 1999- atteignant un rythme maximum de +0,7%/an. migratoire ont effectivement vu leurs contribu- 2015, celui de la Région Centre était positif tions évoluer dans le temps. avec +0,2 %/an alors que celui du départe- ment de l’Indre était de -0,3 %/an. a. Le solde naturel Cela signifie que la dynamique du territoire en la matière s’inscrit dans une tendance dépar- Évolution démographique des communes de la CCLCSS entre 1999 et 2015 (INSEE,2018) Qu’est-ce que le Solde naturel ? tementale mais de manière bien plus marquée Le solde naturel s’observe par encore. la différence entre le nombre de naissances et le nombre de décès b. Le solde migratoire enregistrés au cours d’une période donnée. Le solde naturel s’observe par Qu’est-ce que le Solde la différence entre le nombre de migratoire ? naissances et le nombre de décès Le solde migratoire se caractérise enregistrés au cours d’une période comme la différence entre le nombre donnée. de personnes qui sont entrées sur le territoire et le nombre de personnes qui en sont sorties sur une période Dans le cas du territoire de La Châtre Sainte- donnée. Sévère, le mouvement naturel de population a un impact de premier ordre sur les évolutions Il témoigne donc de la capacité du démographiques. territoire à attirer de nouveaux habi- tants venus d’un territoire extérieur. En effet, le solde naturelle apparaît comme largement négatif sur l’ensemble des périodes de recensement c’est à dire que les décés sont Alors que le territoire est ainsi confronté à un largement supérieur aux naissances entraînant solde naturel négatif, le solde migratoire va ainsi - de manière endogène - une baisse mar- se révéler être le facteur déterminant pour la quée de la population. Ce constat est révéla- démographie intercommunale en permettant - teur d’une forte exposition au phénomène de jusqu’à une certaine limite - de compenser la vieillissement de la population synonyme de baisse endogène. faible taux de natalité et part importante de décès.

291 RAPPORT DE PRÉSENTATION // Tome I - Diagnostic Territorial

1.3. LES CARACTÉRISTIQUES DE LA POPULATION A. STRUCTURE DES ÂGES ET VIEILLISSEMENT DE LA POPULATION

a. Pyramide des âges constat est tout particulièrement marqué Répartition de la population par tranches d’âge à la CCLCSS, dans l’Indre et dans la région Centre en 2015 pour les 20-39 ans (avec un écart de 4% A l’observation de la pyramide des âges, il peut avec la Région) et avec les moins de 15 ans. être constaté que le territoire de La Châtre La population intercommunale se rapproche Sainte-Sévère est confronté à un phénomène des tendances départementales mais là en- de vieillissement déjà bien engagé. core en accentuant les écarts. Cette tendance se traduit par une représenta- - L’ensemble des tranches d’âges de plus de tion dominante des tranches d’âges les plus 55 ans sont sur-représentées par rapport âgées par rapport aux jeunes. aux moyennes départementales et régio- Il peu être noté : nales. Ce constat est tout particulièrement - Les plus de 55 ans représentent plus de marqué pour les 65-80 ans et les plus de 47% de la population intercommunale et - 80 ans. d’une manière générale - les plus de 65 ans Globalement, alors que les plus de 55 repré- représentent quasiment un habitant sur 3 de sente que 36% de la population de la région, 30%. 41% de la population départementale, ils re- Population par tranches d’âges de la CCLCSS en 2010 et 2015 (INSEE,2018) - Individuellement, la classe de 40-55 ans est présente sur le territoire intercommunale 47% la plus représentée avec 20% de la popula- de la population. tion intercommunale. L’analyse de l’évolution des tranches d’âges entre 2010 et 2015 permet en plus constater Les 25-40 ans sont très faiblement repré- que cette tendance tend à s’accroître encore. sentés avec seulement 13% de la population. La population de La Châtre Sainte-Sévère a Cette tranche d’âge correspond généralement connu vieillissement croissant sur ces 5 der- aux jeunes familles et aux futurs parents. nières années de recensement qui tendra Leur faible représentation laisse présager une vraisemblablement à se poursuivre dans les baisse des natalités et un vieillissement accrue années à venir avec : de la population qui ne serait plus compensé par l’arrivée de jeunes familles. Ce point va - Une baisse globale des moins de 25 ans donc en corrélation avec l’analyse de du solde masquant une chute très importante de 15- naturel vu précédemment. 25 ans avec 59% de perte de cette tranche d’age. La population de la Communauté des Com- munes est ainsi plus âgée que ce que l’on peut - Une baisse également marquée des 25-40 constaté avec la moyenne départementale de ans mais aussi des 40-55 ans c’est-à-dire l’Indre. Ce constat étant d’autant plus impor- d’une majeure partie de la classe active de tant en comparaison avec la Région Centre la population. Val-de-Loire : - Une augmentation effective et en pourcen- - L’ensemble des tranches d’âges de moins tage de l’ensemble des tranche d’âge supé- de 55 ans sont sous-représentées par rieures à 55 ans et notamment des plus de rapport à la moyenne du département. Ce 80 ans. 292

Chapitre II - Diagnostic socio-démographique, économique et fonctionnel

1.3. LES CARACTÉRISTIQUES DE LA POPULATION A. STRUCTURE DES ÂGES ET VIEILLISSEMENT DE LA POPULATION b. Indice de jeunesse Châtre Sainte-Sévère est ainsi plus proche de celui du département de La Creuse (0,51) que Évolution de l’indice de jeunesse Qu’est-ce que l’Indice de celui de l’Indre (0,61) et de la Région Centre Légende Val-de-Loire (0,87). jeunesse ? Indice de jeunesse + La grande majorité des communes de la Cd- Commune en L’indice de jeunesse permet de 1999 capacité d’assurer synthétiser le rapport entre la popu- CLCSS présente un indice de jeunesse infé- son renouvellement 1.3 lation âgée de moins de 20 ans et rieur à 1 : 26 communes ont un indice inférieur celle des 60 ans et plus sur le ter- 1 pour seulement 4 communes dépassant le 1 ritoire intercommunal et d’observer point d’équilibre des habitants de moins de 20 Commune n’étant pas en capacité l’évolution de ce ratio. ans et ceux de plus de 60 ans. d’assurer son 0.7 renouvellement Ce ratio offre une indication de la La comparaison des indices de 1999 et 2015 0.4 capacité d’un territoire à assurer permet de témoigner d’une redistribution des son renouvellement de population jeunes populations sur le territoire. Sur ces 15 - de manière endogène. Si cet indi- dernières années, les communes de Briantes, cateur est de 1 ou plus, la popula- de La Motte Feuilly et Champillet se sont affir- tion est en mesure de se renouveler. mées comme des territoires d’accueil pour des Plus l’indice sera inférieur à 1 plus ménages plus jeunes alors que de nombreux le recours à un apport de population venu de l’extérieur sera nécessaire territoire ruraux ont vu leur proportion de plus pour maintenir un niveau constant de 60 ans augmenter. de population. Les indices les plus faibles sont atteints à Pre- rassay (0,1), Lignerolles (0,2), Sainte-Sévère- sur-Indre (0,3) et Néret (0,3). Découlant directement des éléments mis en La commune de La Châtre a vu son indice de évidence précédemment, la tendance au vieil- jeunesse diminuer, signe que l’arriver de jeune lissement de la population est visible dans n’est suffisant pour compenser le vieillisse- l’évolution de l’indice de jeunesse. ment progressif de la population au sein de la Effectivement, l’indice de jeunesse a connu ville centre. une baisse constante depuis les années 70. Cette tendance se poursuit sur la période ré- cente : sur les 15 dernières années, l’indice de jeunesse du territoire est passé d’un ratio de 0,58 en 1999 à un indice de 0,51 en 2015. Cet indice négatif signifie que la structure dé- Indice de mographique endogène de l’intercommunalité jeunesse Indice de jeunesse n’est plus en mesure d’assurer son renouvel- moyen de lement naturel et la stabilité démographique 2015 nécessite les apports d’un solde migratoire 0,5 positif. Le profil démographique de la population de La 293 RAPPORT DE PRÉSENTATION // Tome I - Diagnostic Territorial

1.3. LES CARACTÉRISTIQUES DE LA POPULATION B. LA POPULATION ACTIVE a. La population active , les actifs Ainsi, sur le territoire de La Châtre Sainte- et les inactifs Sévère, seuls 36,2 % de la population se LA POPULATION ACTIVE ET RAPPORT À L’EMPLOI EN 2015 démarque en étant un actifs en situation Afin d’appréhender l’évolution de la popula- d’emploi soit seulement un petit peu plus POPULATION ACTIVE tion active sur le territoire plusieurs notions d’1 habitant sur 3. (15-65 ANS) peuvent être mobilisées : Ce constat relève d’un double enjeu pour En nb de personnes

- La « population dite active » renvoie à la le développement économique puisqu’il 700 419 classe de population en âge de possé- s’agira : 500 der un emploi c’est-à-dire, au sens de 300 - D’une part, de permettre aux personnes 100 l’INSEE, aux tranches d’âges des 15-64 208 ans. Ils représentent seulement 56,9 % en recherche de travail de trouver un poste d’emploi ; 109 de la population globale. Les 43,1 % res- 276 tant sont soit des jeunes de moins de 15 - D’autre part, d’être en mesure d’offrir aux RÉPARTITION DE LA POPULATION EN ÂGE D’AVOIR ans soit les personnes de plus de 65 ans entreprises des employés, en quantité et UN EMPLOI 155 (retraités) . Au regard de la composition en niveau de compétence suffisant, pour Actifs occupés 234 de la pyramide des âges sur le territoire, assurer le fonctionnement de leur activité. 203 ce faible taux fait directement écho au Il s’agit effectivement d’un critère de loca- inactifs 151 150 phénomène de vieillissement global de la lisation stratégique des entreprises. population. Actifs chômeurs 159 755 340 - Au sein de cette population dite active se Données : INSEE, 2018 62 dissocie les actifs et des inactifs. Le taux 1804 d’actifs (actifs occupés et chômeurs en 77 recherche d’emploi) sur le territoire est de 503 310 72,5 %. Les 27,5% restant correspondent 26 79 aux inactifs c’est à dire des personnes qui 281 sont ni en emploi (BIT) ni au chômage : 99 119 jeunes de moins de 15 ans, étudiants et 89 retraités ne travaillant pas en complé- 298 ment de leurs études ou de leur retraite, 46 hommes et femmes au foyer, personnes en incapacité de travailler... 373 124 - Enfin, les actifs sont partagés entre les ac- tifs en situation d’emploi et les chômeurs. 152 47 Le taux de chômage sur le territoire est de 149 12,2 % (voir partie dédiée). 0 2 4 6 8 km

294

Chapitre II - Diagnostic socio-démographique, économique et fonctionnel

1.3. LES CARACTÉRISTIQUES DE LA POPULATION B. LA POPULATION ACTIVE b. Tableau de synthèse du rapport de la population à l’activité et à l’emploi

Taux d’activité % Le taux d’activité correspond au nombre d’actifs rapporté à l’ensemble de la popu- 72,5 lation en âge de travailler. Taux de chômage % Le taux de chômage est le pourcentage de Taux d’emploi chômeurs dans la population active (actifs 12,2 occupés + chômeurs). Ce taux est calculé en rapportant le nombre % d’individus ayant un emploi au nombre total d’individus en âge d’en avoir un. 63,7

Répartition de la population en Répartition des actifs : âge de posséder un emploi :

Population en âge Actifs Actifs occupés Population d’avoir un emploi 6 949 personnes 6 102 personnes intercom- 9 579 personnes La population active regroupe la population active occu- La population active occupée comprend les personnes munale pée (appelée aussi « population active ayant un emploi ») âgées de 15 ans ou plus ayant travaillé (ne serait-ce qu'une totale et les chômeurs. heure) au cours d'une semaine donnée, qu'elles soient sala- Au sens de l’INSEE, la population de la catégo- riées, à leur compte, employeurs ou aides dans l'entreprise ou l'exploitation familiale. rie active regroupe les personnes dont l’âge est Inactifs situé entre 15 et 64 ans. 2 630 personnes 16 843 Chômeurs personnes Les inactifs sont par convention les personnes qui 847 personnes ne sont ni en emploi (BIT) ni au chômage : jeunes de Population n’ayant pas moins de 15 ans, étudiants et retraités ne travaillant Un chômeur est une personne en âge de travailler (15 ans (ou plus) l’âge d’être en activité pas en complément de leurs études ou de leur retraite, ou plus) qui répond simultanément à trois conditions : hommes et femmes au foyer, personnes en incapacité 7 264 personnes de travailler... • être sans emploi, c’est à dire ne pas avoir travaillé au L’ensemble des moins une heure durant une semaine de référence ; habitants des Communautés Les personnes dont l’âge est inférieur à 15 ans • être disponible pour prendre un emploi dans les 15 jours ; de Communes La ou supérieur à 65 ans ne sont pas considérées • avoir cherché activement un emploi dans le mois précé- Châtre Sainte-Sévère comme membres de la classe active de la popu- dent ou en avoir trouvé un qui commence dans moins de lation car trop jeune ou âgée pour exercer un trois mois. emploi.

295 RAPPORT DE PRÉSENTATION // Tome I - Diagnostic Territorial

1.3. LES CARACTÉRISTIQUES DE LA POPULATION B. LA POPULATION ACTIVE c. Taux de chômage CHOMAGE SUR LE TERRITOIRE EN 2015 Le territoire intercommunal compte, en Néanmoins, l’observation de cette tendance 2015, 847 personnes en situation de chô- générale masque une évolution en deux mage . Ce chiffre marque une augmentation temps, avec une réduction du chômage EVOLUTIONEFFECTIFS DES DU VOLUMEPERSONNES DE du nombre de chômeur par rapport à 1999 LOGEMENTSAU CHÔMAGE EN EN 16 2015 ANS entre 1999 et 2009 (abaissement du taux En Ennombre nombre de logementsde chomeurs avec + 87 chômeurs sur ces 15 années de chômage à 8,8%), alors même que le Croissance du 2000 40 entrainant le passage d’un taux de chômage parc résidentiel pays traversait une période de crise écono- +150 de 10,7% à 12,2% (+1,5%). mique. +50 L’augmentation du chômage est survenue 50 32 25 Qu’est-ce que le taux de dans une deuxième période, entre 2009 et +10 9 chômage ? 2015 avec 236 chômeurs supplémentaires 31 Le taux de chômage est le pour- sur cette période. Cette augmentation du TAUX+10 DE CHÔMAGEDécroissance du centage des personnes faisant chômage s’explique aisément par la sup- parc résidentiel 8 partie de la population active qui pression de 150 postes au sein de l’entre- % DE CROISSANCEPlus de 15 DU % PARC 25 sont au chômage. La population prise Fenwal (implantée sur la commune de 21 De 10 à 15 % active est la population en âge de Lacs), survenue durant l’année 2015. De 0 à -10 % De 5 à 10 % 8 18 travailler et qui travaille ou sou- Globalement, il peut être noté que le taux de De 0 à 5 % haite travailler. De 0 à 5 % chômage du territoire (12,2%) est plus faible De 5 à 10 % 10 77 que celui du département de l’Indre (13,2%) De 10 à Données20 % : INSEE, 2018 22 et de la Région Centre Val-de-Loire (13%). De 20 à 30 % 13 228 5 plus de 30 % 54 23 2 11

32 12

10 Evolution du chômage et du taux de chômage entre 1999 et 2015 9 23 847 8 personnes au

chômage 53 11 résidant sur le territoire en 2015

21 6 25

0 2 4 6 8 km

296

Chapitre II - Diagnostic socio-démographique, économique et fonctionnel

1.3. LES CARACTÉRISTIQUES DE LA POPULATION B. LA POPULATION ACTIVE d. Types d’emploi des actifs occu- e. Niveau de formation des actifs pés Globalement, le niveau de formation des per- - De même, les actifs relevant d’un niveau baccalauréat correspondent à l’une des En ce qui concerne les 6102 actifs en situation Globalement, ces constats s’explique un pay- sonnes de plus de 15 ans (hors personnes en classes les moins représentée avec 14 % d’emploi (actifs occupés), il est observé une sage économique dominé par des entreprises cours de scolarisation) témoigne d’une qualifi- des actifs de plus de 15 ans soit 6% de représentation dominante des emplois sala- disposant d’un petit effectif salarial, voire de cation relativement comparable à celle obser- moins que la tendance régionale. riés qui représentent 80,4 %. Ce taux est plus l’auto-entreprenariat. Cette caractéristique vée à l’échelle départementale ou régionale : faible que la tendance observée aux niveaux est généralement propre aux territoires plutôt - Les niveaux relevant d’un diplôme de l’en- - La classe des niveaux CAP et BEP est com- départemental (85,4%) et régional (88,1%). ruraux. seignement supérieur (BTS, IUT, Licence, parablement représentée par rapport aux Il est constaté un niveau plus faible d’emplois Ainsi d’une manière générale, les emplois non- Master, Doctorat, etc.) sont dominants avec moyennes locales : 14% des actifs. relevant du statut du CDI ou équivalent (fonc- salariés sont plus représentés sur le territoire 44% de la population dite active. Cette re- tion publique). 70,3% des actifs relève de ce (19,6% des actifs occupés) qu’aux échelons présentation est plus importante que celle régime contre 75,1% à l’échelle régionale. Le départemental (14,6%) et régional (11,9%). observée à l’échelle du département (43%) même constat peut être soulevé concernant la Cet écart est notamment très visible pour et de la Région (41%). représentation des actifs en CDD (6,3% contre les indépendants qui représentent 12% des - Les personnes sans diplômes ou disposant 7,7% sur la région) ou en intérim (1,1, contre emplois d’actifs contre 8,5 dans l’Indre et 6,5 d’un niveau brevet des collèges (ou équiva- 2,1% sur la Région). dans la région Centre Val-de-Loire. lent : BEPC, DNB) correspondent à la deu- xième classe la plus représentée avec 28% soit 4 % de plus que la moyenne régionale.

Catégorie d’emplois des actifs occupés du territoire (INSEE,2018) Niveau de formation des actifs du territoire (INSEE,2018)

297 RAPPORT DE PRÉSENTATION // Tome I - Diagnostic Territorial

1.4. LES MÉNAGES A. RÉPARTITION ET ÉVOLUTION DES MÉNAGES a. Évolution des ménages le territoire a gagné 682 ménages. Néanmoins tation : la taille des ménages au cours du 2,1 personnes / ménages au sein de cette période, la dernière échéance cycle de vie évolue en fonction des géné- moyenne en 2015 Qu’est-ce qu’un ménage ? de recensement (2010-2015) se démarque en rations qui ne répondent pas toutes aux De manière générale, un ménage, étant la seule période marquée par le recul du mêmes normes socioculturelles ; nombre de ménage (-26 ménages). au sens statistique du terme et - L’évolution des comportements : augmen- selon l’INSEE, désigne l’ensemble Ainsi, sur le long terme - la croissance dé- des occupants d’un même loge- tation du nombre de divorces, éloignement mographique de la population et celle des de l’âge de la première mise en couple ainsi ment sans que ces personnes soient ménages ont été radicalement opposée ce nécessairement unies par des liens que du premier enfant, réduction globale du de parenté (en cas de cohabitation, qui tend à penser que l’augmentation des nombre d’enfant par ménage, etc. par exemple). Un ménage peut donc ménages est essentiellement imputable à des être composé d’une seule personne. dynamiques internes, endogènes à la compo- Ainsi en près de 50 ans, le territoire a été sition des ménages. fortement impacté par le phénomène de des- Soit une réduction d’1/3 du nombre d’occu- seremement avec le passage d’une moyenne pant d’une résidence principale sur le ter- b. Taille moyenne des ménages et de 3,1 personnes par ménages (1968) à une ritoire . Ce phénomène a ainsi, au cours de Le territoire de la Châtre Sainte-Sévère compte phénomène de desserrement 8 096 ménages en 2015. Ce chiffre résulte moyenne de 2,1 personnes par ménages années, nécessité un besoin croissant de d’une dynamique de quasi-systématique Effectivement, le territoire est fortement im- (2015). logements supplémentaires pour accueillir hausse de l’effectif des ménages à l’échelle de pacté par le phénomène de desserrement de une population équivalente en volume sur le la communauté de communes. Cette tendance la taille moyenne des ménages. Ce terme ren- territoire sur le territoire. de croissance s’opère ainsi en opposition avec voie à la réduction du nombre de personnes les tendances de la démographie de popula- composant en moyenne un ménage sur le Évolution des effectifs et de la taille moyenne des ménages de la CCLCSS entre 1968 et 2015 (INSEE,2018) tion. territoire de la Châtre Saint-Sévère. Ce phé- Plusieurs mécanismes peuvent être à l’ori- nomène est loin d’être propre au territoire de gine de ces flux positifs (comme négatifs) de La Châtre Sainte-Sévère et recouvre des phé- ménages : nomènes sociétaux impactant fortement le territoire national et tout particulièrement les - Par effet démographique lié à l’évolution na- territoires ruraux. turelle de la population de résidents actuelle; Le phénomène de desserrement tendanciel de - Par effet démographique lié à un solde mi- la taille des ménages s’explique par plusieurs gratoire sur le territoire; facteurs : - Par effet de desserrement tendanciel des - L’évolution de la structure par âge de la ménages. population : la taille des ménages diminue en fonction de l’âge des individus. Au fil des Entre 1968 et 2015, le territoire intercommu- années, les enfants vont quitter la famille en nal a gagné 1 698 ménages soit une augmen- entrant dans les études puis la vie active, tation de 26,5% du nombre de ménages total les décès vont conduire à une augmentation (alors que les effectifs de population se rédui- des ménages composés d’une seule per- saient de 16%). sonnes, etc. Cette tendance est visible sur l’échelle chro- nologique récente puisqu’entre 1999 et 2015, - L’évolution des comportements de cohabi- 298

Chapitre II - Diagnostic socio-démographique, économique et fonctionnel

1.4. LES MÉNAGES A. RÉPARTITION ET ÉVOLUTION DES MÉNAGES Sur la période courte de recensement une taille moyenne faibl sont celle des (1999-2015), il peut être noté que le des- périphéries Est et Sud, au profil plus rural. TAILLE MOYENNE DES MÉNAGES COMMUNAUX EN 2015 serrement s’est traduit par le passage d’une - Enfin, 6 communes disposent d’une moyenne de 2,34 personnes pas ménages à taille moyenne supérieure aux tendances 2,08 (-0,26 personne/ménage). TAILLE MOYENNE DES MÉNAGES locales avec un maximum atteint sur la PAR COMMUNES EN 2015 Ainsi, en 2015, la taille moyenne des mé- En nombre moyen de commune de La Motte Feuilly (2,8 per- personnes par ménage nages de La Châtre Sainte Sévère se situait 2.1 sonnes / ménages). Sur les 5 autres (Le Moins de 1,8 pers / mén au niveau de la moyenne départementale Magny, Pouligny-Notre-Dame, Briantes, (2,12 pers/ménages) et régionales (2,12 Champillet et Lourouer-Saint-Laurent), De 1,9 à 2 pers/ménages). Le rythme de desserrement les ménages présentent une taille située De 2,1 à 2,2 2.0 connu est par ailleurs très similaire. entre 2,3 et 2,4 personnes par ménages. De 2,3 à 2,4 De 2,5 à 2,6 2.2 2.1 c. Des écarts entre les com- Ce sont ces communes qui accueillent munes relativement réduits dans de plus fortes proportions des fa- Plus de 2,6 pers /mén milles et notamment des familles avec en- Données : INSEE, 2018 2.0 Globalement, les profils des communes en fants. Il s’agit d’un indicateur du fait que 2.1 matière de taille moyenne des ménages ces communes jouent un rôle résidentiel 1.9 sont relativement comparables sur le terri- complémentaire aux pôles principal et 2.4 2.0 toire intercommunal. secondaires du territoire. 2.2 2.1 Sur les 30 membres de la CdC : 2.2 - 13 communes sont situées sur la 2.1 1.9 moyenne locale (2,1 ou 2,2 personnes 2.0 par ménages). Les communs concernées 2.3 2.3 sont principalement celles du coeur de 2.8 2.3 territoire ; 2.2 2.0 - 11 communes sont situées au dessous Une taille moyenne des 2.2 de la moyenne avec un minimum atteint ménages de 2.1 2.2 sur la commune de Lignerolles (1,7 pers/ 1.7 mén) . De, plus, 4 autres présente une 2,1 moyenne inférieure à 2 personnes par personnes / 2.2 ménages : Vigoulant, Vijon, Thevet-Saint- ménages 2.3 Julien et La Châtre. Ces communes sont à l’échelle du territoire intercommunal ainsi les plus affectées par les phéno- 2.0 mènes de décohabitation et de vieillis- 1.9 1.9 sement et les ménages d’une personne vivant seule dans son logement dominent 0 2 4 6 8 km largement les ménages composés de fa- mille avec ou sans enfants. Globalement, les communes les plus concernées par 299 RAPPORT DE PRÉSENTATION // Tome I - Diagnostic Territorial

1.4. LES MÉNAGES B. COMPOSITION DES MÉNAGES a. Composition des ménages - Soit une personne jeune célibataire ou ont progressivement quitté de le domicile Les familles monoparentales représentent 7% vivant seule. Généralement, cette catégo- parentale en entrant dans les études ou la des ménages, représentation relativement Plusieurs constats peuvent être soulevés de rie correspond à des personne en situation vie active. Là encore au regard des évolu- comparable aux tendances départementale et l’observation de la composition des ménages d’étude, en début de vie active ou ayant tions de la taille moyenne des ménages, régionale (8%). Cette catégorie a connu une sur le territoire. Cette analyse est pertinente connu une séparation décohabitation. Cette cette seconde hypothèse apparaît domi- augmentation entre 2010 et 2015 en passant pour assurer l’évaluation de la demande en catégorie peut être très importante dans les nante à l’échelle locale. de 6 à 7% ce qui confirme la tendance à la matière de logements : saisir la composition grands pôles urbains notamment. décohabitation des ménages, phénomène ob- et le mode de cohabitation permettra de mieux Les couples sans enfants ont vu leur représen- servé nationalement. rééquilibrer l’offre typologique de logements - Soit une personne plus âgée dont le ménage tation diminuer entre 2010 et 2015 en passant sur les prochaines années. a été affecté par un décès. de 18,3% à 17,7% des ménages. Cette dimi- nution est généralement liée au décès d’un D’une manière générale, il peut être constaté Au regard des éléments avancés précédem- membre des membres du ménages expliquant que les ménages composés d’une personne ment par le diagnostic,notamment en terme de le passage de cette catégorie à personne vi- constituent la catégorie dominante sur le terri- composition des âges, la deuxième catégorie sant seule. toire avec 39% des ménages. Cette représen- apparaît vraisemblablement bien dominante. Les couples avec enfants sont nettement tation forte est visible à l’échelle départemen- La seconde catégorie correspond aux couples moins représentés sur le territoire avec seu- tale (38%) comme régionale (35%). sans enfants avec 33% des ménages de la lement 19% des ménages contre 21% à Si globalement les effectifs de cette catégo- Communauté de communes. Ils sont plus l’échelle départementale et 25% à l’échelle rie se sont atténués entre 2010 et 2015 (à représentés sur le territoire que dans l’Indre régionale. La représentation de cette catégorie mettre en parallèle avec la baisse générale de (31%) et le Centre Val-de-Loire (30%). Il peut a connu une baisse de 3% entre 2010 et 2015 la démographie intercommunale), en terme s’agir : avec le passage d’un représentation de 22% de proportions, cette catégorie est passée de - Soit de jeunes couples s’implantant sur le des ménages à 19%. 36% à 39% de la population intercommunale territoire et n’ayant pas encore d’enfants, sur La Châtre Sainte-Sévère. Globalement, les membres de cette catégorie sont susceptibles - Soit de couples de plus longues dates de correspondre à deux types de ménages : n’ayant pas eu d’enfants ou dont les enfants

Modes de cohabitation des individus composant les ménages sur le territoire, le département et la région (INSEE,2018) Évolution effective des modes de cohabitation des individus composant les ménages (INSEE,2018)

300