LALA VIE VIE DE DESS MOULIN MOULINSS DU DU QUERCY QUERCY Association des Moulins du Quercy et Tarn-et-Garonne

Membre de la Fédération Française des Associations de sauvegarde des Moulins MARS 2009 - n°48

Tous les moulins à eau, à vent, et...à animal

EDITO par Bertrand PUEL Roland AGRECH m’a demandé d’écrire l’éditorial de ce numéro 48 de « La vie des moulins du Quercy », à cheval sur 2008 et 2009, et je le fais volontiers en qualité de nouveau responsable de la rédaction. Cette revue quadrimestrielle est la vôtre, elle est celle de l’Association des Moulins du Quercy Lot et Tarn et Garonne. Son objet est de resserrer les liens entre les adhérents autour des questions d’actualité et de la vie de notre association, mais aussi, de faire connaître autour de nous ces anciens « moteurs » à eau, à vent ou … à animal qui ont permis le développement de l’industrie.

Par leur insertion dans leur environnement et dans l’économie rurale, les moulins sont des témoins d’un mode de vie marqué par l’autosubsistance et la proximité des échanges. La révolution industrielle et le commerce élargi à l’échelle du monde dans une course à la productivité ont donné un coup de vieux à des installations qui avaient perdu leur compétitivité. Les crises écologique et économique que nous connaissons actuellement nous obligent à tout remettre en question. Des propriétaires de moulins de plus en plus nombreux envisagent de produire de l’élec- tricité et de contribuer ainsi, même modestement, à préserver la couche d’ozone qui nous protège. Des meuniers font revivre des moulins avec une production biologique de farine et de pain. L’architecture des moulins et leur équipement que beaucoup ont conservés, comme l’a montré une étude sur les moulins du Célé financée par le Meule à traction Conseil Régional de Midi-Pyrénées, représentent un témoignage unique d’un mode de vie traditionnel qui s’est animale pour la maintenu jusqu’à la deuxième moitié du XXème siècle : la mise en valeur de ce patrimoine peut faciliter sa conser- fabrication vation tout en stimulant l’attrait touristique de notre Quercy. C’est bien ce que montre l’intérêt pour les moulins d’huile de noix au ouverts à la visite et le succès croissant de la Journée des Moulins qui aura lieu cette année le 14 Juin (à noter sur Moulin des Fu- votre agenda). mades Membre depuis plus de 20 ans de l’association, ayant bénéficié des conseils avisés d’Odette ANGE, Présidente d’Honneur, après des inonda- tions catastrophiques en 1988 dans notre moulin de Gaillot à , une part du temps libre que me laisse ma retraite d’une vie profes- sionnelle au service de la Région Midi-Pyrénées sera consacrée à « La Vie des moulins du Quercy ». Je prends en tant que responsable de la rédaction la suite de Colette ROUDERGUE qui a beaucoup contribué à hausser la qualité de cette revue, ce que j’espère poursuivre avec ses conseils. Je voudrais pour finir remercier Catherine RENAUDON, secrétaire à la permanence de , et Christiane MOULÈS qui m’assis- tent dans la réalisation de cette revue, notamment dans la mise page que nous voulons agréable. Vous trouverez dans ce numéro la rubrique technique de René PEZET qui nous fait découvrir les trésors d’ingéniosité accumulés depuis des siècles dans les moulins pour exploiter l’énergie naturelle, cette fois-ci il explique les roues verticales traditionnelles.

- Les moulins ont servi à fabriquer l’huile de noix pleine de vertus qui était autre- Editorial 1 fois largement consommée dans le Quercy : la renaissance d’une fabrique d’huile de noix par la famille VALTON dans la Bouriane au « moulin de Fuma- Le moulin des Fumades (B. PUEL) 2 et 3 des » montrera au futur visiteur une collection étonnante de presses à main et Les roues des moulins à eau (R. 4 à 6 hydrauliques dans ce moulin à animal en fonction jusqu’à la moitié du XXème PEZET) siècle. - Il est aussi rendu compte dans cette publication de l’étude sur les mou- lins du Célé citée précédemment. Elle témoigne des ressources de notre asso- Etude diagnostic des moulins de la 7 à 9 ciation et donne une idée de l’importance du patrimoine des moulins du Quercy vallée du Célé (B. PUEL) hier comme aujourd’hui. - Vous trouverez enfin les rubriques habituelles sur la La vie de l’Association 10 à 13 vie associative et la FFAM. Agenda 13 Bonne lecture. Infos 14 et 15 www.moulinsduquercy.com -Les moulins s’inscrivent dans le 16 développement durable (R. AGRECH) www.moulinsdefrance.org Le Moulin des Fumades…

Renaissance d’une fabrique d’huile de noix à au « Moulin des Fumades »

Dans la Bouriane, les Valton se sont installés, il y a 6 ans, dans une charmante propriété rurale. La couleur des murs de pierres de taille de la longue grange aménagée en chambres d’hôtes signale la proximité de Sarlat tandis que le pigeonnier de leur belle maison rurale rappelle que l’on est bien dans le Querçy. Vous avez dit « moulin » ? Nous sommes au Moulin des Fumades : mais où est donc le moulin ? Pas de rivière coulant à proximité ni d’ailes déployées dans le vent ! Et pourtant il y a bien un vaste bâtiment comprenant, avec toutes sortes de matériels pour fabriquer de l’huile de noix, deux meules verticales pour écraser les noix : elles étaient mues par … la traction animale. Un moulin à traction animale, qui évoque une autre époque ! Au XXème siècle, jusqu’aux années cinquante, se trouvait là une fabrique d’huile de noix où, pendant près d’un siècle, un âne - ou une vachette - tirait l’axe de l’une ou (et) l’autre des deux meules verticales qui écrasaient les cerneaux de noix après leur ramassage, leur séchage et leur énoisage (ou dénoisillage), tout au long de l’automne et de l’hiver.

La fabrication de l’huile de noix. S’il est une activité traditionnelle dans le Quercy et la pro- vince voisine du Périgord, c’est bien la fabrication de l’huile de noix qui était utilisée non seulement pour la cuisine, mais aussi pour s’éclairer ou … soigner. Il faut dire que le fruit du noyer est particulièrement bon pour la santé, notamment pour la prévention des maladies cardio-vasculaires, mais il est aussi riche en minéraux et vitamines ce qui en fait un complément alimentaire particulièrement adapté.

Bac de la presse avec le tuyau Une fois les noix récoltées et séchées il faut les énoiser (ou dénoisiller), c’est à dire casser la pour l’écoulement de l’huile coque solide pour en extraire le cerneau sans l’écraser, ce qui reste encore une opération ma- nuelle nécessitant du doigté. C’était autrefois l’occasion de veillées où l’on se retrouvait entre voisins et qui s’achevaient souvent avec de la musique et des danses pour les jeunes

Les cerneaux destinés à l’huile étaient stockés en attendant le jour de leur broyage au moulin le plus proche. On retrouve encore nombre de ces meules verticales dans les moulins à eau de la vallée du Célé. Les cerneaux sont broyés par la meule en pierre verticale qui les écrase, mais pas trop ! Il en résulte une pâte qui est ensuite chauffée, ce qui est l’opération la plus délicate car la cuisson doit être conduite de façon à faire ressortir le goût des noix sans arriver à celui du cramé. Cette pâte cuite est enveloppée par une toile de jute bien serrée pour son pressage qui donne l’huile de noix.

Poêles pour la cuisson des cerneaux Au fond, le four à pain Ensemble de presses à main Le moulin des Fumades Nous retrouvons dans le moulin des Fumades, en plus d’un four à pain situé à proximité de deux grandes poêles pour la cuisson des cerneaux, un ensemble de presses à main et hydrauliques qui ont servi au cours des ans à extraire l’huile de noix. Dominique Valton explique : « Il y a deux moulins, mus par animal, appelés, moulin à sang ou à manège, équipés l’un pour un âne et l’autre pour une va- chette. Tout en stimulant la bête avec un bâton, l’employé ramenait vers l’intérieur avec une spatule, sur le trajet de la meule verticale, la pâte qui s’étalait.

2 La Vie des Moulins du Quercy — 48 … à Payrignac

Mais le plus remarquable, c’est un ensemble, bien conservé, de deux types de presses en bois, manuelles et hydrauliques. Les presses manuelles fonctionnent avec trois techniques de presse différentes : l’une avec une vis sans fin que l’on tourne avec un volant horizontal, une autre avec une vis sans fin entraînée par un madrier tiré à bras et la troisième, toujours avec un levier mais la vis sans fin est équipée d’un système à cliquet.

Volant à manettes Volant à madrier Système à cliquet Ces trois presses manuelles ont fonctionné jusqu’au début du XXème siècle, et elles ont été remplacées par deux presses hydrauliques installées dans la pièce attenante que nous allons utiliser. Toutefois les trois presses manuelles sont en cours de res- tauration et seront en état de fonctionner.

Dans la pièce des moulins se trouve également un four à pain qui sera réutilisé, mais surtout à proximité de la cheminée il y a deux grandes poêles en fonte utilisées pour chauffer la pâte de noix. L’une de ces poêles est équipée d’un mélangeur asservi à un moteur électrique.

Meule à moteur Presse hydraulique

Tout ceci, on a pu l’apprendre de plusieurs personnes, maintenant âgées, qui connais- saient cette fabrique, mais surtout pour l’une d’elles qui y a travaillé et qui raconte ses souvenirs que nous consignons par écrit. Nous avons aussi le projet de réaliser un film, comprenant le témoignage de ces personnes qui agrémentera la visite. Le dernier propriétaire du moulin était une personne astucieuse, aimant les moteurs et qui fabriquait des machines agricoles avec du matériel de récupération auprès des américains, après la guerre. Il a réalisé une meule à moteur pour remplacer avec plus d’efficacité la traction animale. Cet appareil de taille modeste est encore opérationnel et nous pensons l’utiliser, de préférence aux ânes et aux vachettes ! »

Bientôt ouvert au public !

Une troisième pièce, vaste, va être aménagée pour l’accueil du public. Le projet de Dominique et de Patricia Valton, secondés par leur fille Julie, est d’ouvrir au public cet ensemble exceptionnel de matériels de fabrication d’huile de noix et même de le faire fonctionner à la saison des noix. Tout propriétaire de noyers pourra venir avec ses cerneaux et repartir avec son huile de noix ! Il y a tout ce qu’il faut pour que les visiteurs garent leur voiture, et viennent passer un moment agréable et instructif dans cette fabrique d’huile de noix qui a su garder en place, à travers les générations, les presses remplacées par le modèle plus moderne (c’est peut-être leur poids qui les a sauvées !). C’est un véritable musée de la fabrication d’huile de noix qu’ils pourront voir et qui leur fera comprendre l’importance économique et sociale, et même culturelle par la gastronomie, qu’a eu le fruit du noyer dans cette région du Querçy. Les Valton ne ménagent pas leur peine pour cet ensemble dédié à la noix qu’ils réalisent par eux-mêmes pour qu’il puisse ouvrir dès cet été. On ne peut que leur souhaiter la pleine réussite de cette belle aventure !

Bertrand Puel

La Vie des Moulins du Quercy — 48 3 Les Roues des Moulins …….

Nous présenterons un certain nombre de types de roues en faisant référence aux analyses et aux schémas explicatifs d’auteurs qui font autorité dans le domaine de la molinologie. Nous ne sommes pas sans savoir que toute classification comporte son côté artificiel – et nous ne perdrons pas de vue l’affirma- tion de Claude RIVALS4 (p.34-35) démontrant « l’intérêt relatif » de toute typologie. L’auteur poursuit « un moulin se distingue d’un autre par la source d’énergie, le type de récepteur, le nombre des opérateurs, la diversité des fonctions, l’importance de l’architecture, de ses dépendances, etc. » et sa classification des roues et des moulins suivant « eau vive et eau accumulée » paraît tout à fait judicieuse. Retenons en premier lieu l’analyse de Jean BRUGGEMAN6 (p.41) « C’est la diversité des cours d’eau qui provoque la multipli- cité de modèles architecturaux et techniques... La nature du cours d’eau, sa largeur, son débit et sa pente déterminent le type de roue motrice et l’implantation du bâtiment » (p.43). Le même auteur ajoute « La roue est l’élément essentiel qui transforme l’énergie cinétique de l’eau en mouvement mécani- que » (p.43). La Transformation de cette énergie cinétique de l’eau va se faire suivant des principes bien définis par l’hydraulique. Pour René CHAMPLY7, les roues horizontales ou verticales peuvent être actionnées (p.8) : par le poids de l’eau, par la pression de l’eau, par la force vive de l’eau. Chacun de ces paramètres peut intervenir seul ou être associé partiellement ou en totalité à l’action des deux autres. Jean BRUGGEMAN6 poursuit : « Restée des siècles sans améliorations, « c’est au XVIIIe siècle que les « savants » ont com- mencé à réfléchir sur la question de donner plus de résultats sur les roues (p.43) ... Toutes sortes d’améliorations seront apportées à la forme des aubes, du coursier, des vannes, etc. pour aboutir à la roue Sagebien, dernier perfectionnement en date ». Concer- nant le Quercy, les roues horizontales sont largement majoritaires pour entraîner les meules des moulins bladiers. A notre connaissance et plus localement dans le Ségala lotois, deux moulins à farine ont eu recours à des roues verticales. Le tracé ou l’aménagement de la nouvelle route Saint-Céré-Sousceyrac vînt priver d’étang, l’ancien moulin de Pressoire très certainement équipé de rouets volants. Ce moulin fut reconstruit plus en amont sur le ruisseau et peut-être l’impossibilité d’im- planter un nouvel étang, fit-elle choisir une roue hydraulique verticale qui, abritée dans la bâtisse, entraîna 3 paires de meules à l’étage.

Une carte postale ancienne8 (p.125) nous montre le mou- lin Maynard sur le Célé au Trioulou (Cantal) doté de deux très grandes roues verticales à aubes fonctionnant avec une réserve d’eau et très probablement avec un coursier canalisant l’eau sur la partie inférieure de la roue. Ces deux roues ont-elles entraîné des meules à grains ? Nous ne voyons à proximité aucun bâtiment qui puisse ressem- bler à un moulin – ou sont-elles à l’origine de la création d’une autre activité (scierie, forge, pompe...). Les témoi- gnages d’historiens locaux seraient les bienvenus. Même minoritaire par rapport aux roues horizontales, les roues verticales ont été relativement nombreuses dans le bassin versant du Célé et en particulier dans le Ségala Lotois. Elles ont été le plus souvent mises en place lors de la création d’activités nouvelles. Localement, nous pou- vons citer la scierie de Ponfrat à dotée d’une roue verticale par en dessous actionnée par un très court canal de dérivation du Veyre.

La carderie de Sénaillac-Latronquière activée par une roue à augets avec réserve d’eau, une forge établie rive droite du mo- deste Debustou à entre le moulin de Cousy en amont et le moulin de Ferrey en aval. L’actuel gîte « les pieds dans l’eau » rive droite du Lac du Tolerme était une ancienne scierie avec cidrerie entraînée par une roue verticale par en dessus précédée d’un très long canal d’amenée.

4 La Vie des Moulins du Quercy — 48 …...à Eau (suite)

Une carte postale de « 1900-1920 »8 (p.55) nous montre une roue verticale à aubes (roue en des- sous) installée en bout de chaussée au moulin du Pin à Figeac. Cette roue fut peut-être créée pour installer l’usine de broyage de charbon (Usine SATET) fabri- quant des noirs de fonderie.

La présentation des différents types de moteurs hydrauliques nous fera envisager successivement : • les roues verticales traditionnelles ainsi que les deux perfectionnements les plus connus : la roue Poncelet la roue Sagebien • les roues horizontales dont les deux principaux représentants sont : le rouet à cuillères ou rouet volant le rouet à cuve ou en puits. • « le rouet turbine » ou turbine artisanale • quelques aperçus sur les turbines modernes

1 – Les Roues Verticales Traditionnelles

Caractéristiques : La roue verticale se situe le plus souvent à l’extérieur du moulin sur un des pignons de la bâtisse donnant l’image tra- ditionnelle du moulin à eau. Le circuit hydraulique contourne le moulin contrairement au moulin à roue horizon- tale qui est traversé par une partie de la rivière ou par le canal de dérivation pour amener l’eau sur les rouets. Les roues hori- zontales ont souvent disparu ou sont enfouies sous la vase. Si le canal de fuite et la réserve d’eau ont été comblés, il devient bien difficile d’identifier un moulin. Le seul élément dési- gnant parfois un ancien moulin est constitué par la partie ap- parente des voûtes enjambant le canal de fuite. Taisnières en Thiérache—Nord(10/06/96) Ref 10

Un moulin à roue verticale même si celle-ci a disparu conserve le plus souvent pour l’agrément le passage de l’eau dans le coursier. Il est beaucoup plus difficile, pour un moulin équipé de rouets horizontaux, de remettre en service un canal d’amenée et un canal de fuite afin de voir l’eau emprunter à nouveau les coursiers et les cuves (ou puits). Notons un gros avantage pour le fonctionnement de la roue verticale : elle peut s’adapter à des débits aussi différents que celui d’un ruisseau ou celui d’une rivière importante, elle peut être installée en plaine aussi bien qu’en pays de montagne. Le diamètre de ces roues verticales peut énormément varier allant de 1 mètre pour le martinet de Durfort (Tarn) à 12 mètres pour un moulin à huile d’olive dans le Var. Beaucoup de créations d’ateliers artisanaux indépendants ou couplés à une activité meunière ont eu recours à cette roue.

La Vie des Moulins du Quercy — 48 5 Principes de fonctionnement :

Le schéma de Jean ORSATELLI9 (p.20) nous donne le principe de base du fonctionnement des premières roues verticales qui font intervenir un rouet dont les alluchons en bois engrènent les fuseaux de la lanterne. Claude RIVALS1 (p.5) nous fait découvrir que la lanterne cons- titue un premier perfectionnement d’un deuxième pignon héris- sé d’alluchons lui aussi. Ce mécanisme rudimentaire est en- core visible au moulin d’Escalmels à Saint-Saury (Cantal) et au moulin du Prat aux Bessonnies (Lot) mais ne servait qu’à l’en- traînement du tamis (ou passoire) à partir d’un petit rouet vo- lant supplémentaire réservé à cet usage.

Ce petit rouet avait besoin de moins d’eau que le rouet des meules et pouvait se contenter d’une goulotte prenant l’eau de la partie haute de la réserve et la projetant comme au moulin du Fau (sur la Rance à Maurs) au niveau des aubes de la roue hori- zontale. La fragilité des alluchons engrenant d’autres alluchons paraît évidente et on comprend que ce mécanisme ait été réser- vé à l’entraînement des tamis de petits moulins.

Concernant le principe de fonctionnement, Claude RIVALS1 1 (p.5) poursuit « Cet engrenage rouet-lanterne permet de transformer une rotation verticale en une ro- tation horizontale (de la roue à la meule). Il permet de multiplier le mouvement : si le rouet à quarantehuit dents et la lanterne huit fuseaux, on comprend qu’un tour de roue fait accomplir six tours à la meule. Formidable progrès ». Pour cerner l’évolution de la roue verticale et principalement celui de ses mécanismes de transmission, reportons-nous à l’analyse de Travailler au Moulin10 (p.52-53) « Au 19e siècle grâce à des roues plus performantes, plusieurs meules pourront être mises en action par l’intermédiaire d’une grande roue horizontale nommée hérisson située sur le même arbre vertical que le pignon conique engrené par le rouet. Ce mécanisme est sou- vent installé dans une partie circulaire qu’on appelle la rotonde. Les meules sont sup- portées par le beffroi. Pratiquement tous les moulins à eau, à meules sont constitués de cette manière que les engrenages soient en bois ou en fonte (le plus courant) ». A la suite de ces perfectionnements, nous ne verrons pratiquement plus sur les pignons des moulins trois roues verticales côte à côte chacune dans leur coursier entraîner 3 meules tournantes. Les améliorations apportées par Poncelet et Sagebien vont permettre à une roue verti- cale d’actionner dans la majorité des cas, deux, trois, quatre tournants et parfois beau- coup plus. Construites à l’origine entièrement en bois (à l’exception du tourillon), les roues verti- cales deviennent partiellement (bras et augets) puis en totalité métalliques.

1 Claude RIVALS, Le Moulin, Histoire d’un Patrimoine, Ed. Fédération Française des Amis des Moulins, p.5 4 Claude RIVALS, Le Moulin et le Meunier. Une Technique et un Métier, Ed. Empreinte, tome 1, p.34-35, p.30 6 Jean BRUGGEMAN, Moulins, Maître des Eaux, Maître des Vents, p.41-43 7 René CHAMPLY, Moteurs Hydrauliques de 1992, p.8 8 Flânerie en Cartes Postales, Figeac-Est – 1900-1920, p.125, p.124, p.55 9 Jean ORSATELLI, Le Moulin, Ed. Jeanne Laffitte, p.20, p.58 10 Travailler au Moulin , Ed. Association des Amis des Moulins du Nord/Pas de Calais, p.52

6 La Vie des Moulins du Quercy — 48 Etude-diagnostic sur les moulins du Célé dans le Lot

Le patrimoine des moulins du Quercy est mal connu et recèle pourtant plein de souve- nirs, toujours plus ou moins vivants, d’un passé dans lequel leur rôle économique était vital. C’est ce que montre l’étude-diagnostic « Inventaire et développement des moulins du Célé et de ses affluents du département du Lot » que notre association a achevé en dé- cembre 2008, étude qui a pu être conduite grâce à un financement du Conseil Régional de Midi-Pyrénées. L’objectif de cette étude diagnostic était d’éclairer ce qui peut être mis en valeur du pa- trimoine des moulins pour en faire des lieux d’activité assurant leur pérennité. La finalité n’était pas le recensement des moulins en soi, mais le repérage des sites intéressants témoignant du passé et pouvant être valorisés d’une façon ou d’une autre.

Cette étude qui s’est étalée sur 4 ans a été réalisée avec les moyens propres de l’association. Elle a été menée à bonne fin grâce à la mobilisation de ses membres qui ont apporté leur ex- pertise et n’ont pas ménagé leurs for- ces pour que l’enquête soit la plus complète possible et la réalisation aboutie. Citons particulièrement Mmes QUINTIN, ROUDERGUE, MOULES et RENAUDON ainsi que MM. AGRECH, GRÉPON, FABRE, GUYON, MAGE, PEZET, THAMIÉ et PUEL. Il nous faut aussi souligner le concours précieux de l’équipe du SAGE du Célé autour de son Direc- teur Arnaud DAVID.

Le bassin du Célé « cette rivière très rapide » fait l’objet d’études dans le cadre du Schéma d’Aménagement et de Gestion de l’Eau (SAGE) du Célé. L’état des lieux a servi pour la présentation du bassin et l’inventaire des seuils a été à la base à notre tra- vail. La rivière Célé présente un fort contraste entre sa partie amont comprenant un réseau hydrographique dense et sa partie aval inscrite dans une vallée encaissée entourée de causses. Le poids de la ville de Figeac dans l’économie du Célé a toujours été ma- jeur. Jean LARTIGAUT dans « Le Quercy après la guerre de cent ans. Aux origines du Quercy actuel » décrit comment dans l’in- dustrie rudimentaire, les moulins occupaient une place primordiale, non seulement dans la fabrication de la farine ou de l’huile, mais aussi dans le travail de métaux ou celui du bois (scieries) ou pour apprêter les tissus, note que « de toutes les activités de caractère industriel, la meunerie était sans aucun doute la plus intimement liée à la vie paysanne…avec un éparpillement à tra- vers le pays, le plus près possible des usagers » et ajoute « on reste confondu du grand nombre de ces moulins encore en service au siècle dernier qui, pour la plupart, remontaient au moins au XVème siècle ». Tous les documents exploités confirment cette présence des moulins que décrit le remarquable livre de Françoise AURICOSTE sur « Les meuniers au Quercy aux XVII et XVIIIème siècle » auquel l’étude se réfère souvent. Ainsi Les moulins restent des témoins privilégiés d’un mode de vie ancien dont la société actuelle est issue et qui a disparu. Le pouvoir d’évocation du passé des moulins est extraordinaire et c’est la raison pour laquelle il ne faut pas laisser disparaître ces témoins de nos racines. Le travail d’enquête mené à partir de fiches détaillées est résumé dans un fichier Excel des moulins du Célé qui a constitué l’ou- til de base exploité pour la description des moulins remarquables décrits. La dernière partie porte sur l’étude de moulins exemplaires qui ont été sélectionnés pour leurs qualités particulières, leur intérêt historique et touristique, leur besoin de restauration ou leur potentialité de valorisation pour qu’ils contribuent davantage à la vie économique du bassin du Célé. Dix huit moulins ont été sélectionnés pour montrer la richesse qu’ils représentent et les problè- mes qu’ils rencontrent pour leur maintenance en état et leurs projets de développement.

7 La Vie des Moulins du Quercy — 48 LES MOULINS DU CÉLÉ ...

Des exemples de moulins remarquables -Le moulin du Prat à sur l’Ombre est particulièrement représentatif de l’économie rurale du XIXème siècle et de la première partie du XXème siécle. L’étang est en eau et le moulin est susceptible de fonctionner. -Le moulin de Puy Launay à Linac sur le Bervézou était un moulin multifonc- tions associant un moulin à huile à l’activité classique de fabrication de farine auquel s’est ajouté un pressoir à pomme pour faire du cidre. - Le moulin à huile d’Orlie à sur le Drauzou est un bon témoin de l’industrie du XIXème siècle en plus de sa bonne insertion dans son milieu. -Le moulin de Goules à Sainte Colombe sur le Drauzou a toute une histoire qui est encore vivante dans la famille qui est toujours présente dans ce lieu qui a été visité jusqu’en 2003. Il reste en état de marche et un projet touristique peut être le motif qui lui rendra la vie. - Le moulin d’ dans le bassin du Drauzou, appelé également moulin du château d’Assier, mériterait une réhabilitation à des fins touristiques et pédagogique qui pourrait apporter un complément à l’intérêt de la visite du château dont ce qui reste de sa gloire de l’époque de la renaissance est malheureusement réduit. – Le moulin de La Rivière à sur la Dourmelle est un ravissant petit moulin qui est considéré comme le moulin banal du château d’Issepts auquel un chemin le relie. Il représente un témoignage vraiment caractéristique des petits moulins ruraux. - Le moulin des Conturies à Bagnac sur Célé, sur le Veyre appartient à un pas- sionné de moulins, héritier d’une dynastie de meuniers dont les noms figurent sur des plaques sur des charrettes et dont il conserve la mémoire dans des documents (agendas, livres de comptes). L’état général du moulin est bon et il a conservé beau- coup d’objets, petits et grands, témoins de l’équipement de cette « usine ». – Au moulin de Lacapelle à Bagnac sur Célé, sur le Veyre la salle des meules est un vrai musée : les coffres en bois des meules sont en très bon état et il s’y trouve une collection intéressante d’outils du meunier en bon état. Il s’y ajoute une presse pour l’huile de noix. - Le moulin de Bouluech à Bagnac sur Célé, sur le Célé a un accès facile, en bor- dure de la route de Figeac à Maurs, et son ouverture au public actuellement en ferait une étape naturelle sur une route des moulins du Célé. – Le moulin de Surgié à Figeac, sur le Moulin de Lacapelle Célé a eu diverses fonctions dans sa longue histoire et présente un grand intérêt dans l’histoire de Figeac . - Le moulin de Laporte à Figeac, sur le Célé reste un grand témoin des moulins de Figeac. Son emplacement fait qu’il n’est pas visible de la route. – Le moulin de Merlançon à Figeac, sur le Célé est un superbe moulin en cours de restauration. – Le moulin de Sainte Eulalie à Espagnac Sainte Eulalie, sur le Célé est un té- moin privilégié de l’histoire du Célé. Sa chaussée et son bief, vus de la route, sont magnifiques et demandent de toute urgence à être remis en état. Le moulin ne néces- site pas de gros travaux pour être remis en état de marche, soit pour faire tourner des meules, soit pour produire de l’électricité - Le moulin de Marcilhac à Marcilhac sur Célé, sur le Célé est en pleine activité et fournit de la farine de qualité. Son proprié- taire est héritier d’une tradition de meunerie et passionné des moulins. – Le moulin de la Merlie à Sauliac sur Célé, sur le Célé est un bel exemple de moulin sur le Célé, témoin de l’usage de la rivière pour une production de qualité entre artisanat et industrie. – Le moulin du Liauzu à , sur le Célé date du XVIIIème et son propriétaire désirerait en réhabiliter les mécanismes. – Le moulin de à Cabrerets, sur le Célé situé à proximité de la grotte de Pech Merle et du musée de Cuzals est au cœur d’une zone particulièrement touristique . Son propriétaire, meunier, issu d’une dynas- tie de meuniers et passionné par les moulins envisage de refaire tourner une meule dans le moulin de Cabrerets. Il y aurait alors, réuni dans ce moulin, tous les éléments pour présenter l’histoire de la meunerie dans la vallée du Célé. – Le moulin de la Pescalerie à Cabrerets, n’est plus en état de fonctionner mais constitue cependant un témoignage exceptionnel de l’art de la meunerie par les multiples inventions réunies pour s’adapter au site et à sa topographie afin de l’exploiter avec le plus d’efficacité. Moulin de Cabrerets

La Vie des Moulins du Quercy — 48 8 ... SUITE

La présentation de moulins remarquables du bassin du Célé fait apparaître quelques grandes caractéristiques de ce patrimoine exceptionnel qu’il faut conserver et valoriser pour qu’il participe davantage au développement local. L’étude a montré une diffé- rence très nette entre les moulins des affluents du Célé et ceux de la rivière elle-même, au moins dans la partie Lotoise du Célé. Les premiers sont situés le plus généralement sur des ruisseaux, ils sont de taille plus modeste, en rapport avec leur disponibilité en eau mais aussi avec la taille de la zone voisine qu’ils alimentent en céréales écrasées et en farines. Ils ont tous un rouet hori- zontal libre, aérien, non enfermé dans une cuve. Ce système est plus économe en eau, plus simple et plus souple. Il est aussi plus économe en investissement en épargnant la construction des cuves en maçonnerie. Souvent un foulon accompagne l’équipement de fabrication de farine. Le meunier n’est pas tout le temps à son moulin : il est aussi le plus souvent agriculteur mais aussi ma- çon ou menuisier.

Les seconds qui bénéficient d’un débit d’eau plus abondant pendant une plus longue période sur le cours du Célé se trouvent soit à la proximité de Figeac qui leur offre un large débouché à leur production, soit en aval avec une ressource en eau abondante. Tous ces moulins ont des « meules à cuve » appelées ainsi parce qu’elles sont entraînés par des « rouets en cuve ». Ces cuves, ou ces puits, toujours cons- truits en belle maçonnerie réalisée pour résister à la forte pression de l’eau, sont beaux à voir et représentent la princi- pale caractéristique des moulins parsemés tout au long du Célé. Leur usage aussi est plus diversifié. Même si l’écrase- ment des céréales et la fabrication de farine à l’aide de meu- les a été l’activité la plus courante, l’activité des moulins du Célé est plus variée et plus orientée de nos jours vers la pro- duction de courant électrique, jusque dans l’activité de meu- nerie. Les activités passées de tannerie ou de corderie ont disparu et ne persistent plus que dans les mémoires. Et ensuite ? Une des cuves du moulin de L’Association des Moulins du Quercy souhaite contribuer à la Ste Eulalie- mise en valeur du bassin du Célé en apportant la connaissance d’un patrimoine méconnu en raison de sa dimension technique mais aussi du fait qu’il se trouve dans le domaine privé de particuliers. C’est pourquoi la réflexion sur les moulins et leur valori- sation a été orientée par l’idée de créer une route des moulins du Célé permettant aux touristes intéressés par les moulins de les aborder et d’accéder aux parties intéressantes de ce patrimoine bien particulier. Une route d’interprétation des moulins du bassin du Célé ? L’expression « route des moulins » a servi de fil conduc- teur tout au long de cet inventaire des moulins remarqua- bles du Célé. Elle est volontairement imprécise dans cette phase d’étude où il était demandé de réaliser un inventaire pour mieux connaître un patrimoine privé qui présente un intérêt général par la connaissance qu’il apporte sur notre passé. Cette étude a fait rencontrer aux enquêteurs des propriétai- res amoureux de leur patrimoine mais qui n’ont pour au- tant envie de se transformer en « gentils organisateurs » de la visite de leur moulin. Le fait même d’habiter un moulin signifie souvent qu’on préfère le bruit de l’eau à celui de la foule ! L’intérêt de l’expression « route des moulins » est de ne pas imposer a priori un mode de valorisation et d’exposition de ce patrimoine se trouvant dans les moulins mais de bâtir un concept adaptable en fonction de ce que chacun est prêt à apporter pour faire connaître les ressour- Au fond,le moulin de Marcilhac ces, en équipement, en objets, en histoires ou en légendes de son moulin. Il y a en effet tout l’éventail des projets des propriétaires de moulin et toutes les configurations des lieux qui permettent ou interdisent des visites. L’intérêt du concept de « route des mou- lins » est de pouvoir s’adapter à toutes les situations. L’étude se conclut par quelques propositions dans ce sens pour que les moulins du bassin du Célé contribuent, ainsi qu’ils l’ont toujours fait, au développement de la zone dans laquelle ils s’inscrivent. 9 La Vie des Moulins du Quercy — 48 LA VIE DE L’ASSOCIATION

LE PRINTEMPS de « VIVRE - BOULUECH »

NOUS RAPPELONS à tous les adhérents de l’association des Moulins du Quercy que l’association « Vivre Bouluech » et Colette Roudergues proposent: • Le samedi 4 avril 2009 à partir de 15h30, accueil des participants • De 16h30 à 17h30, visite du moulin de Conturies, situé à 5km sur la Veyre • Retour au centre de documentation, sur le thème: « les moulins dans la littérature populaire » • Apéritif et repas sur une idée directrice: « le moulin et la gastrono- mie régionale » Pour tout renseignement et inscription 06 82 77 01 09

Le moulin des Conturies

Le Centre de Ressources des Moulins du Quercy situé à Nègrepelisse est ouvert

Ceci méritait bien de figurer ici, en bonne place car, pour d’autres informations ou rappels : Nous nous souvenons de son inauguration, longuement relatée dans un numéro précédent de notre publication. Nous n’ou- blions pas non plus le temps où Anne QUINTIN, qui a donné maintenant une nouvelle direction à sa vie professionnelle, allait une fois par semaine occuper ce même local. Il était important, même avec des moyens humains plus limités qu’aujourd’hui, de manifester concrètement notre volonté d’être présents. Mais, nous sommes bien placés pour savoir qu’on ne peut être à la fois… au four et au moulin. Depuis la prise de fonction de Katia GILOT, le poste est occupé 4 jours par semaine, les lundi, mardi, jeudi et vendredi de 9 h 20 à 12 h et de 14 h à 16 h 20. Quelles sont à ce jour les activités principalement développées ? Il faudra encore du temps pour que l’activité touristique prenne une réelle importance : trouver des moulins pour lesquels les propriétaires acceptent la venue fréquente de scolaires, d’autres personnes, pose plus de problèmes qu’on ne pourrait le croire ; aller à la rencontre des visiteurs potentiels soulève la question de l’information, où la déposer pour qu’elle soit accessible ?, alerter les médias, s’appuyer sur d’autres lieux à forte activité touristique ? L’activité pédagogique, contrairement à la précédente, bénéficie de tout un travail mené en amont qui porte maintenant ses fruits. Katia, notre chargée de mission appelle encore et encore Patrice VALY, les écoles, les structures partenaires et le lien progressivement s’établit. Cette lourde machine, où la coordination est essentielle, a pris sa vitesse de croisière. Nous pouvons le dire aujourd’hui : Jamais notre animateur n’aura eu un planning aussi bien rempli. Actuellement, notre salariée du Centre de Ressources doit travailler par ailleurs à la préparation de la future Journée du Patrimoine de Pays et la Journée des Moulins. C’est, en quelquelqueque sorte, son baptême du feu et elle peut constater, ici en- core, combien, hors l’accompagnement des personnes du bureau, le tissage de liens est le seul outil dont elle dispose pour collecter les textes concernant les lieux où se produiront telles ou telles manifestations. Bon courage, Katia ! Hubert VILLENEUVE.

Centre de Ressources des Moulins

9, place du Château 82800 NEGREPELISSE Tél: 05 63 02 26 17 [email protected]

La Vie des Moulins du Quercy — 48 10 LA VIE DE L’ASSOCIATION (SUITE)

La Journée du Patrimoine de Pays et Journée des Moulins du 14 juin 2009

Chaque année au mois de juin, la Journée du Patrimoine de Notre association organise et coordonne, pour la 4ème année Pays et la Journée des Moulins sensibilise le public à la sau- consécutive au plan régional, la douzième édition de la Jour- vegarde du patrimoine bâti et paysager. née du Patrimoine de Pays et de la Journée des Moulins. 1500 animations (visites guidées, circuits thématiques, expo- Comme pour les années précé- sitions, démonstrations de savoir-faire) sont organisées par- dentes, nous allons éditer une tout en à l’initiative d’associations, d’élus locaux, de plaquette- programme qui sera professionnels du tourisme, d’artisans spécialisés ou encore diffusée à 30 000 exemplaires, de particuliers et accueillent chaque année plus de 200.000 elle rassemblera l’ensemble visiteurs. des informations nécessaires concernant chacun des lieux où « Toits, tours, clochers… patrimoine en hauteur » sera le se déroulera une manifestation. thème de cette prochaine édition. Des visites, expositions, démonstrations… seront proposées pour découvrir : le patrimoine bâti : les toits et couvertures (tuile, ardoise, lauze…), les charpen- tes (bois, métallique…), les tours des châteaux, les beffrois, Amis des moulins les clochers des églises ou des campaniles, les moulins à vent… N’hésitez pas à nous faire savoir : les éléments d’architecture et de décor : Au 05 65 40 73 30 Cheminée, girouette, échau- ou 05 63 02 26 17 guette, lanternon, tourelle, flèche, horloge, gargouille, • si vous avez besoin d’aide balcon, corniche, garde- pour cette journée. corps, génoise, chapiteau, • clef de voûte, poutre, frise, Si vous êtes disponible pour moulure… proposer vos services. les métiers associés Charpentier, couvreur, ardoi- sier, tuilier, fondeur, staf- feur...

Assemblée Générale Ordinaire de l’Association Moulins du Quercy Lot &Tarn-et-Garonne

Roland AGRECH Gérard MIQUEL JJ Jean-Marc VAYSSOURE-FAURE Président de l’Association des Moulins Sénateur du Lot Maire de du Quercy Lot et Tarn-et-Garonne Président du Conseil Général du Lot Président de la Communauté de Communes du Pays de Cahors

Vous invitent à participer à l’Assemblée Générale Ordinaire 2009 de l’Association des Moulins du Quercy Lot & Tarn-et-Garonne le Samedi 18 avril, à 9h30 à CAHORS salle des pompiers, rue du Maréchal Joffre

suivie d’un repas pris en commun au restaurant « Le LAMPARO » 76 rue Georges Clémenceau, Cahors Réponse souhaitée avant le 11 avril 2009 aux Moulins du Quercy, 9 Tour de Ville, 46160 CAJARC Tél. : 05 65 40 73 30 - courriel: [email protected] Contact : Roland AGRECH 06 12 11 37 93

11 La Vie des Moulins du Quercy — 48 La vie de l’Association ...

FETE DE LA SCIENCE à CAHORS

« De la dent à la meule »

Voilà le titre de l’animation élaborée et présentée par Patrice VALY pour la Fête de la Science. Cette manifestation a eu lieu au Village des Sciences de Cahors, Place Bessières, Espace Clément Marot du 17 au 23 novembre 2008.

L’excellent accueil et la bonne organisation nous ont permis de partager notre passion avec élèves et grand public, pendant 4 jours intensifs, en plein cœur de la Fête de la Science . Patrice VALY a fabriqué par ses propres moyens, des reproductions des premiers outils à écraser le grain à partir de l’An zéro… Les élèves participants aux ateliers, ainsi que tout le public ont apprécié son savoir-faire pédagogique.

La prochaine Fête de la Science aura lieu du 16 au 22 novembre 2009, avec pour thème : « QUELLES EVOLUTIONS ? , QUELLES REVOLUTIONS ? »

LES MOULINS A LA ‘CLE du SAGE’ DU CELE

La CLE (Commission Locale de l’Eau) est, comme le dit son Président Martin MALVY, le Parlement de l’eau sur le périmètre de la vallée du Célé. Auprès du Syndicat mixte du bassin de la Rance et du Célé responsable de l’exécution du SAGE (Schéma d’Aménagement et de Gestion des Eaux) du Célé, la CLE, dont la composition vient d’être légèrement modifiée, est chargée « de l’élaboration du SAGE du Célé et du suivi de son application ». Le Président de l’Association des Moulins du Quercy, Roland AGRECH, en est membre titulaire dans le « Collège des usagers et socio-professionnels ».

Un prochain numéro de la vie des moulins du Quercy comprendra une présentation plus générale de l’Agence de Bassin Adour-Garonne chargée de la qualité des eaux dans ce vaste bassin qui comprend la vallée du Célé.

La nouvelle CLE s’est réunie le 27 février à Figeac avec un ordre du jour chargé. Il comprenait notamment la présentation des résultats de l’étude du potentiel hydroélectrique en Adour-Garonne avec les enseignements à tirer sur le bassin du Célé, ce qui a servi de base à une proposition d’additif à l’état des lieux, relatif au potentiel hydroélectrique du bassin du Célé. L’intérêt de cette étude est de faire l’état de l’existant et d’évoquer des projets de rééquipement de moulins existants. La puis- sance totale des 6 microcentrales recensées est de 3101 kW. Il est noté des projets existants d’équipement liés à l’usage domesti- que sur les affluents du Célé. Quant aux projets à dimension de production d’hydroélectricité, ils concernent surtout le Célé. Il ressort de cette étude que le bassin du Célé ne présente pas d’enjeu important en matière de potentiel hydroélectrique et que celui-ci est essentiellement basé sur le re-équipement d’ouvrages existants. Roland AGRECH est intervenu au nom de l’Association des Moulins du Quercy pour souligner l’intérêt de ce patrimoine des moulins qui sont des témoignages de l’histoire économique du pays et dont certains sont encore en activité souvent comme pico- centrales hydroélectriques, mais pas uniquement. L’association encourage les activités faisant vivre les moulins et souhaite que ceux qui ont des projets d’aménagement puissent les conduire en respectant les règles environnementales, sans entraves particu- lières dues au SAGE. Ce point fait l’objet d’un accord et cette attention positive aux initiatives de picocentrales, souvent à usage domestique, sera notée dans le SAGE et son état des lieux.

La Vie des Moulins du Quercy — 48 12 … suite

CHANTIER DE BÉNÉVOLES : LE CURAGE DU BIEF DU MOULIN DE

Durant de nombreuses années nous avons envisagé le curage du bief du moulin de Larnagol, daté de 1791.Des travaux plus urgents comme la réfection de la vanne et de son seuil ont été entrepris. L’étang continuait à s’encombrer chaque année de sédiments et d’embâcles. Roland Agrech nous pressait à nous organiser pour le curage.

Sous l’impulsion de notre ami Yves Da- blanc qui trouve toujours une solution à nos problèmes et suite à des rencontres amicales avec des défenseurs du patri- moine quercynois, nous avons décidé de coordonner nos efforts pour passer à l’acte le 15 novembre 2008.

Après autorisation de la D.D.A.F. et avec un débit d’eau très favorable, nous étions 15 coura- geux avec pelles, seaux, brouettes, chacun ayant un poste particulier pour éliminer les sédi- ments accumulés. Nous avons vu apparaître les magnifiques pierres taillées des assises du pont enjambant l’étang et soutenant la route D 662, et assisté à la libération des résurgences alimentant le moulin. A nouveau, sur le fond calcaire, l’eau reprend certains jours sa couleur émeraude.

Merci encore à l’Association des Murets de Limogne, à l’Association du petit Patrimoine de et à l’Association des Moulins du Quercy, et à leurs bénévoles. Nous avons pu nous réunir le soir pour un repas convivial en toute amitié et oubliant la fatigue. Les Dames du Moulin.

AGENDA • 4 avril 2009 : Journée « Vivre Bouluech » à partir de 15h30 à Bagnac sur Célé

• 18 avril 2009 : Assemblée générale des Moulins du Quercy • Du 1er au 3 mai 2009 : Congrès de la FFAM à Joué –les Tours • Du 30 mai au 7 juin 2009 : Journées Nature en Midi-Pyrénées

13 La Vie des Moulins du Quercy - 48 Infos

Grenelle de l’environnement : veille législative Grenelle.... 1 et 2 Une campagne de sensibilisation a été engagée auprès des députés et sénateurs : la FFAM s'est associée dès début janvier à une action commune avec nos autres partenaires (ARF, SDMCE, EAF, etc) menée auprès notamment du sénateur Pointereau du Cher qui avait accepté d'être notre porte-parole. Notre association a relayé cette campagne. Pourquoi cette alerte ? Le projet de loi mettant en œuvre le Grenelle de l’environnement comprenait des articles pouvant contrarier la rénovation des moulins et leur exploitation par l’hydro-électricité. L’article 17 concernait les conditions d’obligation d’achat par EDF du cou- rant, l’article 19 omettait « l’énergie des cours d’eau » dans la recherche pour le développement durable et l’article 26 créait inutilement une insécurité juridique en prévoyant « l’effacement d’ouvrages problématiques » pour les poissons migrateurs. Merci à tous les internautes qui ont relayé le courrier type de février pour un « effet de masse », merci à vous tous qui nous avez communiqué la copie de votre courrier et/ou copie des réponses reçues de votre Sénateur (cf extrait ci-dessous) content de vous informer de votes qui nous sont plutôt favorables. Un grand merci à Bernard, Gérard, Jean-Louis et les autres et vous tous, en interne de la FFAM ou partenaires, qui assurez une « veille juridique » et nous tenez régulièrement informés. Bravo à tous pour votre réactivité. La réponse des sénateurs du Lot Le Sénateur du Lot, Jean MILHAU, que nous remercions, nous a répondu pour nous dire que nos demandes avaient été en partie prises en compte : « L’article 17 a été voté dans les mêmes termes qu’à l’Assemblée Nationale, ce qui correspond aux souhaits exprimés par votre correspondance et je m’en réjouis, Pour ce qui est de l’article 19, ni le Titre I ni le Titre II n’ont été modifiés. Les moulins à eau n’y ont pas été inscrits et l’énergie des cours d’eau comme potentiel électrique non plus. Enfin, l’article 26 a été modifié par rapport à sa rédaction à l’Assemblée Nationale pour y supprimer la mention « effacement » des obstacles les plus problématiques et ne conserver que leur « aménagement ». Monsieur Gérard MIQUEL, Sénateur du Lot et Président du Conseil Général du Lot nous répond également qu’il a pris connaissance de nos arguments avec une attention particulière et nous informe que son groupe politique avait aussi déposé des amendements dont certains allaient dans le sens de nos propositions. Il confirme le résultat du vote des sénateurs qui est plutôt favorable et qui a effacé une grande part des inquiétu- des de la FFAM. Nous le remercions vivement de son intervention. Le Grenelle 2 pourrait passer "en urgence" à la demande du gouvernement, c'est-à-dire qu'il n'y aurait qu'un seul passage Sénat- Assemblée, et qu‘en ce cas une commission paritaire tranchera les "litiges" ; cette procédure est dangereuse, le gouvernement, par la voie du ministère concerné, étant en situation d’imposer ses vues (voir la loi sur l'eau du 30/12/2006….). En tout état de cause, le vote des députés sera décisif. C'est une des raisons pour lesquelles Jean-Marie Pingault a, entre autres multiples contacts, à nouveau rencontré il y a trois semaines André Flajolet, député du Pas-de-Calais et rapporteur de la loi sur l'eau de 2006, en compagnie de Ber- nard Delrue, du moulin de Lugy dans le Pas-de-Calais ; il semble être tout à fait de notre côté, et dispose d'une certaine influence puisque chargé de superviser l'application de la dite loi sur l'eau. A suivre….

Saint Winoc , patron des meuniers « Les timbres du Congrès 2009 »

Un cadeau de prestige que les Amis des Moulins aimeront possé- der, ajouter à leur collection, ou offrir à un ami. au prix de 40 euros l’unité, -Ajouter 8 euros par médaille pour l’envoi postal recomman- dé. Tarif France métropoli- taine uniquement. Ci-dessus, la maquette des timbres proposés pour le Congrès 2009 de Joué –Lès–Tours Pour l’étranger consulter sur moulinsde- Pour de plus amples connaissances sur les timbres [email protected] FFAM : Commande et chèque à faire parvenir à http://www.moulinsdefrance.org/fiches/timbres.swf André COUTARD, 6 rue Compain Laurent - 72000 Le Mans

La Vie des Moulins du Quercy — 48 14 Infos

Extraits du journal de « The International Molinological Society » Traduction par Benoît Deffontaines Message du Président Un an passé depuis le symposium aux Pays-Bas et bientôt une chance de se revoir de présentera en République Tchèque lors de l’excursion Mid-Term préparée par Lise Andersen qui aura lieu du 29 août au 6 septembre ([email protected] ).(…) Notre site est relativement statique; nous allons y ajouter des fonctionnalités telles que abonnement à la lettre d’information, adhésion en ligne et forum. Ce dernier aura pour objet d’inciter les membres de TIMS à échanger et à communiquer davantage.

Moulins bateaux en Nouvelle Zélande par Leo van der Drift L’histoire de l’utilisation de l’énergie hydraulique dans l’industrie minière en Europe est bien connue avec trois usages princi- paux : roues hydrauliques pour actionner les treuils, pour broyer le minerai ou pour pomper l’eau. Aux antipodes, en Nelle Zé- lande, un usage tout à fait différent de l’énergie hydraulique a servi à chercher l’or : des moulins bateaux ont été utilisés pour draguer les rivières. Ces moulins bateaux ne semblent pas avoir été mentionnés dans la littérature molinologique jusqu’à au- jourd’hui. La roue était utilisée non seulement pour draguer la rivière mais aussi pour monter l’eau nécessaire au lavage des allu- vions (…….). Les 1ers essais de drague en Nelle Zélande ont eu lieu en 1863. Ces 1ères machines étaient mises en œuvre à la main. Peu de temps après, William Ward mit au point pour la Cie Molineux une drague utilisant la force hydraulique au moyen de roues de 3,6m de diamètre et 1,6m de large. Ce premier moulin pouvait théoriquement extraire 918m3 d’alluvions en une semaine et générer un bénéfice annuel de 21840£ frais déduits (….). Il existe peu de documents photographiques. Un musée à Alexandra possède une belle maquette de la Persévérance construite en 1886 par Robert Ross (…)

Le Daniels Mill remis en eau Le Daniels Mill possède la plus grande roue pour un moulin à mouture en Angleterre. Il est situé au Sud de Bridgnorth dans le Shropshire sur un petit affluent de la Severn. Des inondations en juillet 2007 l’avaient fortement endommagé (….). La roue en fer a un diamètre de 12m. Elle est alimentée en eau par deux dispositifs en haut par un système de tuyaux et en poitrine. Jus- qu’aux dégâts de juillet 2007 ce moulin était un attraction touristique très fréquentée. Aucune subvention n’étant à espérer pour un bâtiment historique privé il a fallu se tourner vers le mécénat et des donateurs. Dès octobre 2007 67500£ avaient été réunies pour les roues. Des fonds européens ont permis d’entreprendre la restauration des aménagements extérieurs. Le moulin a ainsi pu rouvrir en juillet 2008, un an après les dommages dévastateurs. Un grand merci à tous ceux qui sont inter- venus.

CONGRES 2009

1er au 3 Mai – Congrès FFAM 2009 en Touraine : il affiche déjà complet, la nouveauté cette année sera la mise en place d’ « ateliers » ou « tables rondes » ayant pour thèmes : restauration du moulin à vent, hydroélectricité, droits d’eau etc...

« Légendaires Moulins à eau » par Pierre Mercié Reconstituée à base d’archives, dont une partie importante est inédite, l’histoire d’une soixantaine de moulins, se déroulant du XIème siècle jusqu’à nos jours, est contée dans ce livre avec force détails et anecdotes qui les font revivre. Les diverses méthodes de mouture, la meunerie à travers les âges, ainsi que la confec- tion de la farine à la meule et au cylindre sont aussi décrites et expliquées. Le pain, su- jet sensible, est également commenté. Au gré des divers récits, l’auteur, ancien meunier, nous fait entre autres partager ses nombreux souvenirs personnels ou familiaux. Dans une société en pleine mutation, un enrichissant et passionnant retour vers notre passé ! Une redécouverte de nos racines Livre format 24 x 17 cm composé de 368 pages avec plus de 420 illustrations. Cou- verture couleur, pelliculée et à rabats. Jugé beau livre. Prix de littérature : l’auteur a été couronné par l’Académie des Jeux Floraux de Tou- louse d’une médaille d’argent en 2005, pour la 2ème édition augmentée de son ouvrage ‘’Sur la route des Moulins à vent du Lauragais’’. Pour commander, contacter Pierre MERCIE: Tel. 05 61 85 30 43 ; ou E.mail : [email protected]

15 La Vie des Moulins du Quercy - 48 Les moulins s’inscrivent dans le développement durable

Vous aurez perçu à la lecture de cette Vie des Moulins du Quercy et compris en filigrane combien le moulin à eau reste un moteur hydraulique disponible utilisant une énergie naturelle et perpétuelle qui peut produire de l’électricité, énergie fonda- mentale de notre société du XXIème siècle. Nos anciens moulins, qui ont été souvent les premiers à éclairer nos villages, les dynamos qui restent dans un coin du moulin en attestent, sont autant de lieux utilisables en pico-centrales faciles à relier au ré- seau d’électricité qui les alimente. Ils représentent plusieurs milliers de sites exploi- tables en France contribuant ainsi à atteindre les 15 % d’énergie renouvelable pour 2015 que l’Europe nous impose. Beaucoup de propriétaires hier en rêvaient : aujourd’hui ils étudient et réalisent des installations hydroélectriques. Chacun à défaut d’études et d’expertises coûteuses s’ingénie avec succès à réaliser des installations adaptées à leur moyen et à leur moulins utilisant le plus possible tout ou partie du matériel existant en inventant des systèmes rudimentaires faciles à mettre en œuvre comme savaient le faire nos anciens meuniers !

Les moulins à eau, après avoir servi les hommes en particulier depuis le Moyen Age dans les 690 abbayes cisterciennes en Europe pour écraser les céréales, sont deve- nus un moteur industriel qui a contribué à la révolution industrielle. Ils n’ont pas encore dit leur dernier mot et nous devons rappeler leurs droits et préserver leur capacité de production sur nos rivières.

Nous avons plaisir à informer et mettre en relation tous ceux qui ont des projets avec les amis des moulins voisins du Lot-et- Garonne et du Tarn. Roland AGRECH

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La Vie des Moulins du Quercy, périodique édité par l’Association des Moulins du Quercy. Responsable Publication : R. Agrech ; Responsable Rédaction B. PUEL Rédacteurs : R. Agrech, B.Puel, H. Villeneuve, R. Pezet, J. Chavanon, Thérèse Rességuier ,J.Rogier; Conception et Réalisation :C. Moulès, C.Renaudon Crédits photographiques : Ass. des Moulins du Quercy, R. Agrech. Association des Moulins du Quercy— 9 Tour de Ville—46160 Cajarc—Tel. : 05 65 40 73 30—www.moulinsduquercy.com Son Centre de Ressources sur les Moulins—9 Place du Château—82800 Nègrepelisse—Tel : 05 63 02 26 17 Siège social : Mairie de St-Chels—Crédit Agricole : 130 177 83000 – n° de déclaration : 223/8729