5AINT-GERMAIN-LAXLS

Le village qui m"a vu naître

L'origine du nom, Son présent, son passé, Ses anciens seigneurs, Son hameau de Pouilly-Gallerand.

par Bernard/CARON

Préface de René JA CQUELOT, ancien Maire

EDITIONS AMATTEIS - 77190 DAMMARIE-LES-LYS - 1984 - A la mémoire de mes grands-parents et de mon père

IL A ÉTÉ TIRÉ DE CET OUVRAGE 600 EXEMPLAIRES NUMÉROTÉS DE 1 A 600 SUR COUCHÉ CALYPSO CONSTITUANT L'ÉDITION ORIGINALE

Photo couverture : Peinture à l'huile sur toile de Pierre NIVERT PRÉFACE

Depuis longtemps, les études d'histoire locale sont à l'honneur dans notre pays briard. La plupart des villages environnants possè- dent leur notice historique grâce à des personnes dévouées et pas- sionnées. L'histoire de Saint-Germain-Laxis n'a jamais été écrite. Il a fallu qu'un enfant du village se passionne de cette étude pour que l'on connaisse mieux son passé. Ainsi, pendant plusieurs années, Bernard Caron avec une patience de bénédictin a longuement et attentivement parcouru les archives communales, départementales, nationales, les archives d'Auxerre et ecclésiastiques de l'évêché de puis interrogé les anciens et les archéologues avec intelligence, méthode et conscience. Il a ainsi réuni dans cet ouvrage près de 130 thèmes allant du Moyen Age à nos jours. Saint-Germain-Laxis a bien sûr subi la poussée irrésistible de la civilisation moderne. C'est l'image difficile et interrogative de nos anciens, celle de la cœxistence du rural et de la vie urbaine. L'accélération du progrès, de la vie moderne motive à elle seule ce livre qui nous rappelle notre passé local, Bernard Caron l'a écrit avec tout son cœur, voici le fruit de son travail. René jacquelot, ancien Maire Sculpture sur chêne datant de 1630 (Arch. Dép. de Seine-et-Marne) Saint- Germanicus AVANT PROPOS

1969 : Des hommes marchent sur la lune. 1982 : Le premier français voyage dans l'espace à bord d'un vais- seau spatial soviétique. 1983 : Les travaux du T.G.V. (train à grande vitesse) s'achèvent. Les premières rames se lancent à 300 km à l'heure sur leur route d'acier, reliant Paris à Lyon en 2 heures. A 40 kilomètres de Paris-Notre-Dame, à 1 500 mètres des splendeurs de Vaux-le-Vicomte, est un petit village briard : Saint- Germain-Laxis. * Comme tous les villages, celui-ci a son histoire. J'ai tenté de la reconstituer dans ce livre ainsi que celle du territoire communal. Pour cela, j'ai bénéficié, d'une part de souvenirs d'anciens du pays, d'autre part de récits donnés autrefois par mes propres aïeuls qui les tenaient eux-même de leurs ascendants ayant vécu parfois plusieurs générations au cœur même du village. Ne pouvant réaliser seul un tel ouvrage et, ma curiosité crois- sant dès le début de mes recherches que j'ai dû pousser fort loin, j'en suis arrivé à chercher des documents dans les archives locales, départementales et nationales, à les dépouiller et à les faire déchif- frer. Les archives hospitalières, la bibliothèque de et les archives ecclésiastiques m'ont été également précieuses. J'ai eu la chance de pouvoir profiter des œuvres d'historiens locaux éminents tels que Gabriel Leroy dont la dissertation sur une villa antique gallo-romaine à Saint-Germain fait autorité. L'état-civil m'a également fourni d'utiles précisions sur l'ori- gine de nos vieilles familles, celle du Vieux Château et du hameau de Pouilly-Gallerand. Cette petite histoire de Saint-Germain-Laxis, mon village natal, a été écrite dans le but de documenter sur son présent, mais surtout son passé parfois lointain, les habitants actuels et aussi ceux qui ont dû le quitter pour vivre ailleurs mais y ont laissé un peu de leur jeunesse. A la lecture de ces lignes ils comprendront mieux peut-être pourquoi le Saint-Germain d'aujourd'hui est ce qu'il est et comme il est. Je souhaite que les lecteurs que ces pages intéresseront les confient à leurs enfants et à leurs petits-enfants afin que le souvenir de ce qu'a été Le village qui m'a vu naître se perpétue à travers les temps. Pour ma part, j'ai pris un immense plaisir à effectuer les recherches sur les thèmes relatifs à des périodes bien définies, depuis l'époque gallo-romaine jusqu'à nos jours. Je me suis efforcé d'appor- ter le maximum de précisions sur la plupart des faits, mais j'ai dû parfois m'en tenir à des conjectures sur les éléments dont l'histoire gardera à jamais le mystère. Qu'on veuille bien pardonner la modestie de mon style et les quelques erreurs historiques que j'aurais pu involontairement commettre. Je tiens à remercier tous ceux qui m'ont aidé ou encouragé dans cette tâche, en me prêtant des documents, photos et cartes postales, ou en m'apportant en toute simplicité le concours de leur mémoire.

Bernard Caron L'ORIGINE DU NOM

Si le lecteur consulte un dictionnaire sur l'histoire de nos villes et de nos villages, Saint-Germain-Laxis apparaît sans histoire. Les anciens rapportent depuis des générations que l'évèque de Sens, Germain (germanicus) né à Auxerre en 378 mort en 448, avait coutume de se rendre à l'église de St-Germain-des-Prés, à Paris, en faisant une halte au monastère de Sanctus Germanus Laxiacum situé dans la plaine. Notre village dépend du canton Nord de Melun. En 1789, Saint-Germain-de-Lacist faisait partie de l'élection de Melun et de la généralité de Paris et suivait la coutume de Melun. Ainsi nous retrouvons : - Sanctus Germanus Laxiacum en 8431 - Lassiacum in Bria en 1313 (archives nationales, S. 385) - Sanctus Germanus de Lascit en 1322 (archives nationales, JJ 61) - Saint Germain Lez Melun en 1367 (arch. nat. JJ Fol. 33) - Saint Germain de Lacit en 1384 (arch. nat. JJ Fol. 16 et 18) - Saint Germain de Lacit Lez Abbaye du jard en 1438 (arch. nat. P 131 Fol. 82) - Saint Germain de Laissy en 1518 (arch. nat. TI 649) - Saint Germain de Laxit en 1562 (id.) - Saint Germain de Louxi en 1599 (id.) - Saint Germain de Laxi en 1619 (id.) - Saint Germain de Lacist au XVIIIe siècle (arch. départ. H 593) - Saint Germain Laxis vers 1810.

1. d'origine celtique, désigne quelque chose de grand. Géographie

Historique Après que les Romains eurent été chassés de , au cours du ve siècle, et que de multiples divisions eurent été adoptées, Saint-Germain-Laxis se trouva compris dans la Brie française, capi- tale Brie-Comte-Robert qui fut incorporée plus tard, à l'Ile-de- France. Désignée depuis le VIle siècle sous le nom de Brie et Gâtinais, une partie de cette région devint le département de Seine-et-Marne. Celui-ci fut formé le 15 janvier 1790 en exécution de la loi du 22 décembre 1789. Lors de l'organisation administrative de la France, telle qu'elle existait depuis 1635, Saint-Germain-Laxis faisait partie de la Géné- ralité de Paris, élection de Melun, diocèse de Sens et depuis 1790, comme nous le verrons, la commune se rattacha au diocèse de Meaux.

Sur le plan régional. Ce nom de Brie semble venir d'une forêt ancienne et immense au sud de Meaux qu'un moine historien, Aymoin nommé Brigesis Saltus (archives nationales). Il est dû aux propriétés physiques du sol de notre région Bray ou Bry, Briec, en celtique signifiant gras, terre argileuse. Le sol de Saint-Germain-Laxis se rattache à la région géologi- que du bassin de Paris : terrain de formation tertiaire, de nature argilo-calcaire avec tendance à l'acidification. La couche de terre arable se présentant en moyenne sur une épaisseur de 0,5 m à 0,8 m. Le sous-sol a une tendance calcaire dont les pierres sont très recherchées pour la construction et parfois pour l'obtention de la chaux (calcaire dit de " Champigny "). La meulière est une roche calcaire formée de grains assez gros, mélangés de sable et de coquilles, et renfermant souvent des cavités cellulaires. Son exploitation dans une petite carrière située au levant était assurée encore en 1942 par M. Beguini de Dammarie Les Lys, et a servi à la construction de la caserne Champrosay, à Melun avant la dernière guerre. (Carrière non exploitée aujourd'hui, servant de décharge, située sur le territoire de ). Le sous-sol sur l'ensemble du territoire communal est très riche en eau, il en contient même une réserve inestimable. A l'issue de gros travaux, (T.G.V., tout-à-l'égout, adduction d'eau) il a été attesté que la nappe phréatique apparaissait parfois à moins de 3 mètres et bien pourvue en sources. Suite à ces grands travaux, il a été constaté que les eaux souterraines coulaient du nord vers le sud, prenant ainsi la direction de la vallée de la Seine. Saint- Germanicum, notre saint patron (Arch. Dép. de Seine-et-Marne) Sur l'ensemble du territoire communal, la planéité du sol assure à notre agriculture un meilleur travail de celui-ci. Les zones inonda- bles sont donc assez limitées. Cependant il existe certaines zones où le sol reste plus argileux, donc plus ingrat à travailler en hiver. (La pièce de l'étang, une petite partie des terres à la vache, une petite surface près de la porte des champs, derrière la propriété de la Sauvegarde, ainsi que sur Pouilly-Gallerand.)

Altitude Les différents points de nivellement de Saint-Germain-Laxis sont les suivants : - Mairie, école = 81,10 m - Ferme d'Egreville = 81,50 m - Pont sur le rû d'Andy et la route nationale 36 = 82,35 m - Ferme de Pouilly-Gallerand = 88 m - Un autre point de nivellement existait sur le mur de la propriété de la Sauvegarde, situé le plus au sud, mais suite à des travaux il a été détruit en 1948.

Superficie La commune de Saint-Germain-Laxis a une superficie actuelle de 705 hectares. Anciennement, d'après un plan d'intendance du Maréchal de Villars daté de 1752, le territoire communal était de 1246 arpents 891. Certainement suite aux mutations des diverses seigneuries (Champigny, seigneurie du Jard, de , domaine de Vaux-le-Vicomte) aux périodes troubles des années révolution- naires, le territoire a subi un léger changement.

Situation par rapport aux communes voisines Saint-Germain-Laxis se trouve environnée par sept commu- nes : - - Vaux-le-Vicomte commune de Maincy - Rubelles - Montereau-sur-le-Jard - - Crisenoy -

Surfaces boisées Les surfaces boisées sur l'ensemble du territoire communal sont peu importantes. La propriété de la Sauvegarde représente la plus importante partie avec 22 hectares. Une propriété voisine, ancienne propriété

1. 1 arpent = 42,21 ares de M. Boissard possède une quarantaine d'ares. Après bien des modifications, il ne reste pratiquement plus de petits bois ou remises comme l'on disait à une certaine époque. - Vilerne le plus au sud, près de la route nationale 36, proche du territoire de Rubelles, est une partie historique du territoire. Ce bois d'une contenance d'environ 1 hectare vient d'être abattu. Son emplacement doit être reboisé (réserve boisée). - Proche de Vilerne un petit bois rond avec une mare en son centre a été rendu à la culture en 1957. - Entre la route nationale et le Chemin Paré, au lieu dit la Pièce aux Prêtres, est une bande boisée d'aspect assez particulier. Il s'agit d'une charmille de 5 m de largeur mais de 200 m de longueur. Cette plantation servait de remise à gibier et avait son utilité au temps des grandes chasses des propriétaires du château de Vaux-le-Vicomte. - Bobé qui se situe en aval du ru d'Andy, près du domaine de Vaux-le-Vicomte, n'offre plus de nos jours que quelques ares de mauvaise surface boisée. - Deux petits bois au lieu dit " la Fausse à l'Oseille " derrière le cimetière, sont d'une surface de quelques ares ; l'un étant caracté- risé par la présence d'un point d'eau pour le gibier. Il vient d'être comblé pour le passage du T.G.V. L'autre est sur le point de dispa- raitre. - Le bois de la " Terre à la Vache derrière la ferme d'Egre- ville représente environ 1 hectare de bois et possède un petit point d'eau en son centre. Le passage de la voie ferrée du T.G.V. ainsi que la création d'une retenue d'eau viennent de réduire sa surface. Il servait autrefois de marnière à la ferme. - Une petite remise avec mare en son centre à 300 mètres du village (au nord), sise au lieudit des " Terres Noires " était le bois des Sansonnets ; il a été rendu à la culture en 1978. - Dépendant de la ferme de Pouilly-Gallerand, le bois à " Ca- nard ", une mare en son centre le caractérise, a été mis en culture en 1965. Il occupait une surface de un hectare au lieu-dit: le bois de l'Aulnoy. - La remise à Chaussin d'une superficie de quelques ares a été remise en culture en 1966. En 1982 la surface en eau sur le territoire communal est de 1,95 hectare, les landes occupent 2,30 hectares (fossés), les jardins 9,50 hectares.

Le hameau : Pouilly-Gallerand

Origine du nom Pooly-le-galerand (Arch. Nat. 2e cahier de 1254 à 1331 n° 36). Poilly en 1384 (Arch. Nat. p. 131 folio 17). Poilly fief galerand en 1384 (Arch. Nat. folio 40). Pooly lez le Jard en 1385 (Arch. Nat. folio 21). Terroir de Poully ou lieu-dit gallerand, en 1669 (Arch. Nat. QI 1409) Pouilly en 1695 (Arch. de Seine-et-Marne E. 902). Pouilly désigne un lieu humide caractérisé par la présence des lieux-dits la Barbotterie, la Mare aux sangsues, le bois de Launoy. Ce fief a été construit jadis, vers le XIIIe siècle, non loin des vestiges gallo-romains signalés dans la rubrique, avec les restes de ces ruines. Quelques constructions gardent jalousement le souvenir des seigneuries, de la vie monastique à travers leurs mouvances, la misère, la prospérité restent unies, imprégnées de la vie de ses anciens habitants à travers les périodes troubles. Situé à 1,6 km du village, son chemin d'accès par rapport à celui-ci vient d'être modifié par le tracé du T.G.V. Pouilly est également accessible par la route départementale n° 57 et par les chemins vicinaux de Champigny, Champdeuil et Bois Gauthier.

La ferme de Pouilly-Gallerand (Photo A. Drouard) Le ru qui porte ce nom passe à plusieurs centaines de mètres des constructions, il sert surtout au draînage de la plaine. De nos jours, cette ferme de 215 hectares, dont les revenus sont basés sur la production céréalière et betteravière paraît, aux yeux du visiteur, imposante par les constructions souvent massives qui étaient encore réparties au début de notre siècle sur trois exploita- tions. M. et Mme René Jacquelot, exploitent en propriété cette ferme depuis 1947. M. et Mme Fernand Jacquelot, parents, sont arrivés sur une partie de cette exploitation en 1911. A cette époque trois familles de fermiers vivaient sur le terri- toire de Pouilly : - M. Fernand Jacquelot - M. Chaussin - et M. Simon Lebœuf. Deux des exploitations devenant par la suite vacantes, la famille Jacquelot les prirent d'abord en location avec possibilité d'acquisi- tion. La famille Baulant Celeste a tenu pendant de nombreuses années une des exploitations dont la mouvance était active avant la Révolution. Avant l'époque révolutionnaire, Pouilly-Gallerand était en partie en appartenance aux chartreux de Paris et dépendait du monastère de Vert-Saint-Père de Crisenoy, et représentait une communauté religieuse sans que l'on puisse connaitre son impor- tance mais remontant à l'époque mérovingienne. Quant à l'autre partie, la vieille ferme fut une petite seigneurie très active et en constante mouvance.

Vieille charpente du xive siècle à Pouilly-Gallerand (Photo A. Drouard) Hangar du xve siècle à Pouilly-Gallerand (Photo A. Drouard)

De nos jours, Pouilly reste bien mal connu des habitants malgré le bon accueil de M. et Mme René Jacquelot. Essayons toutefois de remonter l'histoire à travers les siècles : 1898 : Chaussin Pierre cultivateur aux chartreux jusqu'en 1911. 1897 : Guerin Henri, Amand Evrard. 1890 : 3 fermes exploitées par Lebœuf, Baulant, Chaussin. 1881 : Lantier Jean Auguste, fermier. 1863 : Pigeard, propriétaire. 1853 : Amand Théodore jusqu'en 1880. 1839 : Baulant Céleste jusqu'en 1870. 1835 : Goubet, cultivateur, Gillet Isidore, Garnot Prosper jusqu'en 1867. 1816 : Louis Antoine Rabourdin, propriétaire. 1796 : Boudinot Antoine Aubin Dupré, fermier. 1793 : 5 août, le citoyen Jacques François Thuin, fermier à l'ancienne ferme des chartreux d'après plan d'estimation des tra- vaux de réparation des bâtiments s'élevant à 630 livres 12 sols 3 deniers. (La famille Thuin était déjà fermier à Prunelay en 1664). 1792 : Pouilly-Gallerand appartenait (sans précision) à Jean Isaac Thélusson, citoyen de Genève, riche banquier qui vint s'établir à Paris au milieu du xvnr siècle, avec accord de continuer son affaire. Il était d'origine française, sa famille avait émigré avant la révocation de l'édit de Nantes (ferme de 200 arpents). 1791 : 18 avril, ferme de 366 arpents (vieille ferme de Sergines). Vente en biens nationaux à Antoine Bourdinot qui la recède le 24 mars au sieur Thélusson. 17 89 : Jean Thomas, fermier depuis 17 72, marguillier à la paroisse. 1784 : Baux à loyer par Antoine Eléonore Léon Leclerc de Juigné, propriétaire de la ferme de Sergines, Archevêque de Paris, Duc de St. Cloud, Seigneur de Courceaux à Louis Rabourdin (Arch. Ecclésiastiques G. 2 et B. 133). 1781 : Sintier, fermier jusqu'en 1794. 1771 : Ferme de Sergines appartenant à M. Lafont de Savines, Seigneur d'Aubigny, à cause de sa femme née Cadeau de Cerny qui possédait aussi le château d'Aubigny (aujourd'hui ferme de Brégy) et des terres dans ce village, location au Sieur Sintier (Sintier jusqu'en 1794) pour 3 200 livres payables en 2 termes. A cette époque, le verger de la seigneurie d'Aubigny était situé à Pouilly, côté ouest. Le nom du fief de Sergines sis à Pouilly serait-il lié au bourg de Sergines près d'Auxerre ? Notre évêque, Germanicus, serait-il à l'origine de ce nom ? 1759: 20 9. Fief de Sergines autrement dit Pouilly, mouvant appartenant au vicomte de Melun. (Arch. Départ. E. 902). 1756: Jean Larchevèque, fermier. 1742 à 1757 : Nicolas Dupré. 1736 à 1748: Le sieur Redelin. 1735: Germain Duru, laboureur. 1732 : D'après baux des terres situées au lieu-dit " la Barbotte- rie " commune de Lissy en faveur de Jean Isalye de Pouilly. (Arch. départ. E 901 et plans terriers de 1748 H. 320 et 279 H. 3) 1626 : Terrier consentit à Marie Anne Vizier, veuve de Nicolas Dupré ; demeurant à Pouilly dit fief gallerand (Arch. Départ. E. 1429). 1560 : 1 avril. D'après la coutume de Melun, Jean Pinot, M. de Fita et Jean Bugnot tous seigneurs de Saint-Germain-Laxis, puis Antoine Megret, seigneur de , du Mée et de Pouilly-Galle- rand, ont comparu ainsi que Nicolas Dubut, curé de cette paroisse. 1512 : (Arch. Départ. E. 526) Copies terrier de la seigneurie du Mée, concernant Pouilly dit fief gallerand. Michel de Champront et Anne de Fontaines, seigneurs du Mée, Boissette, Seine Port en partie et Pouilly dit fief gallerand et Rubelles. Vers 1530, Catherine de Champront (fille des seigneurs ci- dessus), mariée à Lambert Meigret, conseillé des guerres du Roi Charles ix, seulement qualifiée de dame du Mée, Boissette. (Arch. Départ. E. 535). 147 7 : 15 May Titres d'acquisition et actes de foy et hommage des seigneurs de Crisenoy sous couvert de la haute justice de Crisenoy du fief de Sergines, fief mouvant du seigneur de Lissy. (Arch. Départ. E. 600). 1405 : Thibault d'Auvilliers, écuyer du roi Charles vi, reçoit aveu à cause de son hôtel de Maincy, de Jean Huc, chanoine de Paris, pour des terres situées à Pooly-Lez-le-Jard. Il vivait encore le 10 sep- tembre 1432. 1283 : Le Président Bailly en ses assises tenues à Melun en janvier 1283 (Arch. Nat. 2e cahier de 1254 à 1331, n° 36), siégeait avec des élèves et plusieurs seigneurs et chevaliers du pays dont Aubert de Servigny, seigneur de Pooli-le-gallerand.

Les cours d'eau

Le territoire de notre commune se trouve traversé par deux ruisseaux (ru). Le ru d'Andy prend sa source sur , situé au nord-est par rapport au village. Depuis une altitude de 92 m, il serpente à travers le territoire de plusieurs communes, puis il est grossi par deux fossés de draînage, l'un venant de , l'autre de Yèbles et par quelques petites sources. Il aborde le territoire de notre com- mune au lieu-dit " les Terres Pourries " puis il traverse une partie du territoire sur une longueur de 1528 m avant de traverser le village (sur 364 m) le divisant ainsi en deux rives. Il y a quelques années il régularisait le renouvellement des eaux usées du vieux lavoir. Puis il traverse l'ancienne propriété de M. Boissard où il y reçoit les eaux de son affluent, le ru de Pouilly puis accuse de grands méandres dans la partie boisée de la Sauvegarde (une partie des eaux alimente l'étang de cette propriété), pour sortir dans la plaine de Bobé par le " Pont des Regains ", il reçoit ensuite les eaux de la source du " Petit Cabaret" à la hauteur du bois de Bobé. Le ru de Pouilly nous arrive de la plaine de Champdeuil, d'une altitude de 92 m, il porte le nom de cette commune sur une longueur de 960 m. Sur ce parcours il reçoit le fossé de la plaine de Lissy (682 m) puis le débit plus ou moins régulier de la source du bois de l'Aulnoy. Il contribue à alimenter les bassins du château de Vaux-le-Vicomte. Ce ruisseau ne passe pas à Pouilly-Gallerand mais il inonde assez souvent la plaine de l'Etang, il y arrive par un tracé assez rectiligne. Il aborde ensuite la ferme d'Egreville par un passage en souterrain, sous les bâtiments mêmes de la ferme puis délimite le périmètre de cette ferme et de la propriété du " Cot- tage Après avoir passé sous le pont de la route départementale 126, près de l'église, il pénètre ensuite dans l'ancienne propriété des Boissard pour mêler ses eaux à celles du ru d'Andy. La longueur totale du ru dit de Saint-Germain est de 3470 m. Le territoire communal est traversé de 6115 m de ruisseaux (arch. départ. 180 E.D.T. 9 série N).

Etang La propriété de la Sauvegarde possède un étang, dans sa partie boisée, d'une contenance de 70 ares. La longueur est de 460 m, la largeur moyenne, plus ou moins contournée est de 20 m. Cet étang est alimenté en grande partie par les eaux des deux ruisseaux, le pluvial de la commune et quelques petites sources. Il a été nettoyé en 1975 et réempoissonné en 197 7.

Mares Dépendant de la ferme d'Egreville une petite mare de quelques ares servait à abreuver le bétail. Cette mare provenant du creuse- ment d'une marnière date du milieu du siècle dernier. Jadis une autre mare existait plus proche de la route, un plan datant de 1810 nous en témoigne la situation. La ferme de Pouilly-Gallerand possède trois mares, une par ancien corps de ferme. Leur surface, de quelques ares, n'offrait qu'une servitude pour abreuver les animaux.

La retenue d'eau proche du ru de Pouilly (1983) (Photo famille Caron) Le ru des prés d'Andy avant son détournement (1983) (Photo famille Caron)

Les points d'eau déjà cités, situés dans les bois n'offrent que peu d'intérêt dans deux points proches de Champdeuil. Une très petite mare dans la cour de l'ancienne ferme du lavoir permettait l'abreuvement du bétail et conservait aussi une servitude pour les pompiers. Il ne serait pas question de quitter cette rubrique sans parler de l'ancienne mare du village, aujourd'hui terrain de boules. Cette mare n'offrait plus d'intérêt, sale et nauséabonde en été, elle présen- tait bien des dangers pour les enfants. Elle a été comblée en 1965 et sa surface a été aménagée. Jadis, avant la Révolution, la mare d'une surface beaucoup plus importante, appartint aux seigneurs succes- sifs : - En 1821, M. Perraud sollicite la municipalité d'acquérir cette mare. La mare restera propriété communale et conservera la servitude pour abreuver les animaux. centimes. Elle fut louée par adjudication au plus offrant pour trois années après empoissonnement, après curage. Le droit de pêche était de 16 centimes. - En 1883, le Conseil municipal délibère du remblai d'une partie de cette mare située devant l'ancienne Maison Commune, et un mur y serait construit pour retenir les terres sur deux côtés et une grillette de protection le surmonterait.

BIBLIOGRAPHIE

Archives nationales Archives départementales Archives mairie de Saint-Germain-Laxis Archives hospitalières Archives paroissiales L'Etat Civil de 1640 à nos jours Grand Armorial de la Noblesse Française Almanachs de Seine-et-Marne de 1862 à 1914 Les 32 volumes de Bulletin d'Archéologie de Melun et environs Archives privées (documents détenus par les familles) Gabriel Leroy : Dissertation sur une villa antique découverte dans la plaine de Saint-Germain-Laxis - 1889 Abbé Fortin : Maincy-les-Melun Yvonne Bézard : La vie rurale dans le sud de la Région Parisienne de 1450 à 1560 Gabriel Leroy : Histoire de Melun Fernand Bridoux : Les histoires religieuses du département de Seine-et-Marne pendant la Révolution. André Grenier : Manuels d'archéologie gallo-romaine Jules Grenier : La Brie d'Autrefois Délivré et R.C. Plancke : Les Moulins à Vent de la Brie Cochet-Cochet : La Brie Ancienne J. Chacun : La Bataille de Melun Auguste Diot : Le Patois Briard J. Dechelette : Manuels d'archéologie préhistorique celtique et gallo-romaine R.C. Plancke : La vie rurale en Seine-et-Marne de 1853 à 1953 Henri Stein : Dicitionnaire topographique du département de Seine-et-Marne Henri Stein et P. Quesvers : Ancien diocèse de Sens Jean Hubert : Répertoires Numériques Séries E.H.G. Jean Robiquet : La vie quotidienne au temps de la Révolution Jean Robiquet : La vie quotidienne au temps de Napoléon Pignart-Péguet : Histoire générale de Seine-et-Marne A. Hugues : Les routes de Seine-et-Marne avant 1 789 André Laurent : La Seine-et-Marne autrefois Riedel et J. Franc de Ferrière : Climats et sols de la Brie Bartillat : Un champ de batailles et de blé.