PETITE HISTOIRE INSOLITE De Quelques Rues De CALVISSON
Total Page:16
File Type:pdf, Size:1020Kb
PETITE HISTOIRE INSOLITE de quelques rues de CALVISSON Certaines rues de notre village, en perpétuel développement, sont récentes. Mais d'autres sont -très- anciennes, déjà existantes au Moyen Âge. Elles portaient alors un autre nom. Les documents-sources de ces noms anciens sont, entr’autres, des actes notariés de la fin du Moyen Âge, ainsi que les registres consulaires de la fin du 16è siècle et les compoix (ancêtres du cadastre) des 16è et 17è siècles. Et deux documents plus récents sont aussi précieux : le plan cadastral « Napoléon » de 1834 et un projet d'alignement général établi en 1871, à l'époque où l'on se souciait déjà de circulation et de salubrité. Voici donc l'histoire de quelques unes d'entre elles. Toutes les origines, de celles- ci et d'autres absentes de cette liste, n'ont pu être retrouvées ; si vous avez des idées ou des indications, merci d'avance pour ce que vous pourrez apporter. rue du 8 mai 1945 En 1871, c’est le « chemin de Plaisance ». Elle marque la limite sud du « Quartier de Plaisance », un « village » archéologique romain, occupé du 1 er au 6è siècle. (voir rue Bourrély). Au cadastre Napoléon, c’est un « chemin de service ». Au compoix de 1664, c’est un chemin serpentant entre les jardins du « quartier de Baujac », quartier qui s’étendait depuis la rivière « Cagalaure » au sud jusqu’au « Valat de Paillet » au nord. avenue du 11 novembre 1918 C’était auparavant l’avenue de la Gare, aménagée en 1896 suite à la construction de la ligne de chemin de fer de Nîmes à Sommières. Plus avant dans le temps, c’était le début du « chemin des Marais », longeant l’Escatte puis le Rhôny pour aller à Aimargues. rue du 19 mars 1962 Date officielle du cessez-le-feu en Algérie. C’était autrefois la partie haute du « chemin neuf ». rue de l’ Abrivado (Sinsans) C'est le voyage d’arrivée des taureaux depuis leur pré, autrefois aux arènes pour les courses camarguaises, maintenant au centre du village pour les fêtes votives. rue Adrien Rouger Maire de Calvisson de 1888 à 1897 rue de l’ Aire L’aire, c’est l’emplacement municipal assigné pour battre le blé et les autres céréales. En 1871, c’est la partie initiale de l’« ancien chemin de Calvisson à Nîmes ». Plus avant, c’était le départ du chemin pour rejoindre la grande route de Sommières à Nîmes qui passait alors par le pont d’Argnac et Nages. rue des Airettes (Sinsans) Les « petites aires », où l'on battait les blés. rue A lbin Renouard Maire de Calvisson de 1851 à 1852 rue André Hébrard Maire de Calvisson de 1852 à 1862 rue Antoine Fabre-Vidal Maire de Calvisson de 1871 à 1874 impasse Apparent Elle mène au vestige d’une porte de l’ancienne « muraille » qui a protégé le village du 15è au 18è siècle. La « porte de l’Herboux » ? C’est la seule des quatre portes de l’époque qui soit encore un peu visible ; les autres (le Pont, Flourans et Pradon) ne sont que des souvenirs. chemin de la Bagarède Une bagarède (mot d’origine occitane) est un bois de lauriers (laurier-sauce ou laurus nobilis), des arbres très nombreux ici, tout au long de la rivière. Un lieu-dit ancien… En 1591, les consuls avaient interdit de « garder ni faire garder aucun bétail gros ni menu dans la bagarède de tout le long de l’année » sous peine de 20 sols d’amende. Il y a quelques années, des villageois venaient encore y cueillir de quoi faire des « bouquets garnis ». rue de la Baraquette … de la petite maison. Un mot prêté à un ancien habitant qui, au moment de rentrer chez lui, disait toujours à la cantonade « je vais rejoindre ma baraquette »… Il parlait alors en occitan, avec plus de saveur verbale... En 1871, c’est une partie de la « rue du Chemin neuf ». rue Baratier Une rue (autrefois un lieu-dit) très ancienne : on trouve des actes notariés des années 1500 pour des jardins sis « en baratier ». En 1591 y est édifié (au début de la rue, vers le Pont, avant le n° 2) le premier temple protestant de la communauté. Un nom dont l’étymologie est incertaine : un fabricant de barattes, de barils, de tonneaux… ou un repaire de coquins, de fripons (de l’occitan « baratièr »)... rue Bourrély Maire de Calvisson de 1900 à 1904. En 1871, c’était la partie basse de la « rue de Plaisance ». Plaisance est un quartier gallo-romain, aujourd’hui détruit, qui était situé au nord du village actuel, dans l’alignement du débouché de cette rue sur la rivière (voir rue du 8 mai 1945). Carriera Estrecha La « rue étroite », en occitan. chemin de la Carriérette Une carriérette, c’est une petite route ou petit chemin. En 1871, c’est « la carrierette », tout simplement. chemin de Caveyrargues Un lieu-dit de Calvisson, dans les vignes, à l'est du village. On y a trouvé des vestiges permettant de présumer que le lieu était occupé au 1 er siècle de notre ère. rue du Chemin neuf Malgré son nom, une rue ancienne : on trouve le « quartier du Chemin neuf » dans un inventaire des possessions du consulat de Calvisson de 1688. chemin de Clapas Les clapas sont de vieux murs en pierre sèche, souvent éboulés aujourd’hui, bâtis avec les pierres retirées du terrain pour le bonifier et alors utilisées comme marque de limite de parcelle. traverse des Clos Les clos sont des jardins ou terrains clos de murs de pierres maçonnées. En 1871, c’est la « rue de la Montée du Claus » ; au plan Napoléon, c’est une partie de la « rue Paloquine ». chemin des Côtes Autrefois, des coteaux en terrasse sur le versant sud du Roc de Gachone. rue Coupo Santo La « Coupe Sainte » en provençal. Coupe en argent offerte, en juillet 1867, par des écrivains et hommes politiques catalans aux « félibres » provençaux pour avoir accueilli le poète catalan Victor Balaguer exilé en Provence en raison de son opposition au gouvernement d’Isabelle II d’Espagne. La « cansoun de la Coupo », écrite par Frédéric Mistral est considérée comme l’hymne de la Provence et, par extension, du pays camarguais. Pour l’anecdote, elle doit être chantée et écoutée debout et on n’applaudit pas à la fin de son chant. chemin de la Coutelle Un chemin qui menait, autrefois, au moulin de M. Coutelle, que l'on voit distinctement sur le plan cadastral napoléonien. Un chemin ancien, lui aussi : en novembre 1863, M. Coutelle avait trouvé, en retournant son champ, un cippe funéraire romain. Pour cette découverte, l'Académie de Nîmes lui avait décerné un "jeton d'argent" . chemin de Cuyère Un chemin lui encore ancien : on le trouve cité dans la charte des années 1080- 1096 où le nom « Calvisson » apparaît pour la première fois. C'est une partie du chemin qui va « de Coiran jusqu'à Bagnols ». Alors, au gré des variations des accents linguistiques, "Coiran", devenu "Couyran" (c'est avéré), serait-il advenu "Cuyère" ? chemin de la Dale avenue Daniel Porte Enfant de Calvisson, « appelé » mort en Algérie. rue du Docteur Bonnet Un ancien « bon docteur » de Calvisson. En 1871, c’est une partie du« chemin dit Gerbu » place du Docteur Farel Le Dr Gédéon Farel est un éminent médecin ayant oeuvré au début du 20e siècle pour mettre en valeur le village de Calvisson ; on lui doit notamment la table d'orientation installée au sommet d’un des moulins du roc de Gachone. En 1871, c’est la « place du Griffon » : une fontaine y est installée depuis 1593, la première ayant alimenté le village en « eau courante ». rue Droite Elle est vraiment droite ... rue de Douzil Un douzil (en occitan), c’est un fausset de tonneau, la petite cheville que l’on y enfonce pour boucher le trou fait pour goûter le vin ... impasse Dupré rue Émilien Rabinel Maire de Calvisson de 1904 à 1919 rue Ernest Mauzac Maire de Calvisson de 1897 à 1900 rue Eugène Audry Maire de Calvisson en 1849 rue Ernest Mauzac chemin de l’ Escatte L’Escatte est la rivière qui traverse Calvisson et va se jeter dans le Rhôny au sud de la commune, en limite de Vergèze, près de l’ancien moulin de Pascalet. En 1593, lors de l’arpentage du fossé de Fontanilles au Griffon, sa partie au sud de la rivière est appelée « chemin bas du couchant qui va au pont de Pairan sur la rivière ». En 1871, sa partie au nord de la rivière est le « chemin haut de Sinsans » ; elle est longée par le « canal de la Fugine », aujourd’hui bouché, qui était alors l’exutoire du moulin à huile installé ici. chemin de l’ Espendidou En haut du chemin, sur la pente de la garrigue, les « bugadières » venaient épandre=étendre, probablement à même le sol, le linge qu’elles avaient lavé au lavoir de Florent. rue des Essais Une tradition locale dit qu’on y « essayait » les tonneaux (une ancienne tonnellerie est toujours visible) …… ou les chevaux En 1871, c’est une partie du« chemin dit Gerbu » rue Florent Une appellation récente, pour une partie du « chemin d’intérêt commun n°7 de Fontanès à Uchaud ». Vraisemblablement une déformation de l’ancienne appellation « Flourans » = un lieu parsemé de fleurs. rue Font Vinouse La « source au vin ». Dans ces terres, les vignes produisaient plus que la moyenne. En 1871, c’est une partie du « chemin de Calvisson à Saint-Dionisy » rue des Fontaines Appelée ainsi, dit-on, en raison de l’eau qui s’échappait fâcheusement du conduit de Fontanilles au Griffon.