A SOMMAI RE

I NTRODUCTI ON ...... 4

PREMI ÈRE PARTI E : ANALYSE DE LA SI TUATI ON EXI STANTE ...... 7

I – LES ASPECTS PHYSI QUES ET ENVI RONNEMENTAUX ...... 8

1.1 – LA MORPHOLOGI E DU SI TE ...... 8 La géologie ...... 8 La topographie ...... 10 Le réseau hydrographique ...... 11 Le contexte météorologique ...... 19 1.2 – LE MI LI EU NATUREL ...... 20 Le patrimoine naturel ...... 20 Les Zones Naturelles de Protection ...... 22 La Directive Territoriale d’Aménagement de l’Estuaire de la Loire ...... 33 Les zones humides ...... 35 Carrières et matériaux exploitables ...... 46 I I – LE PAYSAGE DE LA COMMUNE ...... 48

2.1 – LE PAYSAGE NATUREL ...... 48

2.2 – LE PAYSAGE URBAI N ...... 49 La morphologie du Bourg ...... 49 L’évolution de l’urbanisation ...... 50 I I I – LE PATRI MOI NE DE LA COMMUNE ...... 51 Les entités archéologiques ...... 51 Le patrimoine architectural ...... 53 Les risques naturels ...... 54 I V – LES DONNÉES SOCI O – DÉMOGRAPHI QUES ...... 55

4.1 – LA DÉMOGRAPHI E ...... 55 Le poids démographique de la commune ...... 55 Une croissance démographique du nombre d’habitants ...... 56 Les mouvements de la population ...... 58 La structure par âge ...... 60 4.2 – LE LOGEMENT ...... 62 Un parc immobilier essentiellement composé de résidences principales 62 Les statuts d’occupation ...... 65

P.L.U. - Commune de Saint-Mars-du-Désert (44) 1 Rapport de Présentation V – LES ACTI VI TÉS ÉCONOMI QUES ...... 66

5.1 – LES EMPLOI S ET LA POPULATI ON ACTI VE ...... 66 La localisation des entreprises ...... 66 La localisation des parcs d’activités ...... 68 Les emplois ...... 69 La population active et les migrations alternantes ...... 70 5.2 – L'ACTI VI TÉ ARTI SANALE ET COMMERCI ALE ...... 73

5.3 – L'AGRI CULTURE ...... 75 La place de l’agriculture dans le territoire ...... 75 Le statut des chefs d'exploitation et les actifs agricoles ...... 76 Les principales productions agricoles ...... 77 VI – LES ÉQUI PEMENTS PUBLI CS ...... 78

6.1 – L'ENSEI GNEMENT ...... 78

6.2 – LES ÉQUI PEMENTS COMMUNAUX ET LE MONDE ASSOCI ATI F ...... 79 Les équipements communaux ...... 79 Les associations ...... 79 6.3 – LES ÉQUI PEMENTS TOURI STI QUES ET DE LOI SI RS ...... 80 VI I – LES ÉQUI PEMENTS D'I NFRASTRUCTURE ...... 81

7.1 – LE RÉSEAU ROUTI ER ...... 81

7.2 – L'EAU ...... 84 L'eau potable ...... 84 L'assainissement ...... 86 7.3 – LA COLLECTE DES DÉCHETS ...... 93

SECONDE PARTI E : JUSTI FI CATI ON ET MI SE EN ŒUVRE DU P.L.U...... 100

I – LES PERSPECTI VES D'ÉVOLUTI ON ...... 101

1.1 – L’EVOLUTI ON DÉMOGRAPHI QUE ...... 101

1.2 – L'ÉVOLUTI ON DU PARC DE LOGEMENTS ...... 104 I I – LES OBJECTI FS DU P.L.U...... 105

2.1 – PRÉSERVER LES ESPACES « NATURELS » ...... 105 2.2 – PRÉSERVER L’ACTI VI TÉ AGRI COLE ...... 106 2.3 – ASSURER UN DÉVELOPPEMENT HARMONI EUX DE L’URBANI SATI ON DU BOURG DE SAI NT-MARS-DU-DÉSERT ...... 107 2.4 – I NTÉGRER LE PROJET DE PARC D’ACTI VI TÉS I NTERCOMMUNAL DE LA JACOPI ÈRE ...... 108 2.5 – PRÉVOI R L’ÉVOLUTI ON DES ÉCARTS ET VI LLAGES ...... 109

P.L.U. - Commune de Saint-Mars-du-Désert (44) 2 Rapport de Présentation I I I – LA MI SE EN ŒUVRE DU P.L.U...... 110

3.1 – ETAT DU DOCUMENT D’URBANI SME ...... 110

3.2 – LE ZONAGE ...... 110 Les zones Urbaines ...... 112 Les zones à urbaniser ...... 121 La zone Agricole ...... 132 La zone Naturelle ...... 138 3.3 – SUPERFI CI E DES ZONES ...... 141 I V – I MPACT SUR L’ENVI RONNEMENT ...... 142

4.1 – LES ZONES URBANI SÉES ...... 142

4.2 – LES ZONES A URBANI SER ...... 144

4.3 – LES ZONES AGRI COLES ET NATURELLES ...... 146

4.4 – LA PROTECTI ON DE LA RESSOURCE EN EAU ...... 148 V – MOYENS DE LA MI SE EN ŒUVRE ...... 150

5.1 – LES EMPLACEMENTS RÉSERVÉS ...... 150

5.2 – LES ESPACES BOI SÉS CLASSÉS (E.B.C.) ET PRI SE EN COMPTE DE LA LOI

"PAYSAGE" DE 1993 ...... 151

5.3 – LE DROI T DE PRÉEMPTI ON URBAI N (D.P.U.) ...... 151 I V – LES SERVI TUDES D'UTI LI TE PUBLI QUE ...... 152

ANNEXES ...... 153

P.L.U. - Commune de Saint-Mars-du-Désert (44) 3 Rapport de Présentation I NTRODUCTI ON

SAINT-MARS-DU-DESERT est localisée au Nord-Est de l’agglomération nantaise, à une vingtaine de kilomètres aux portes de la ville.

Elle appartient administrativement au Canton de Nort-sur-Erdre, constitué des communes suivantes : - Nort-sur-Erdre - Héric - Casson - Petit-Mars - Les Touches - Saint-Mars-du-Désert

St Mars du Désert

Depuis 2002, les communes de Casson, Fay-de-Bretagne, Héric, Nort-sur-Erdre, Notre Dame-des-Landes, Petit-Mars, Saint-Mars-du-Désert, Sucé-sur-Erdre, Les Touches, Treilliè- res et Vigneux-de-Bretagne et Grandchamp-des-Fontaines se sont regroupées pour former la Communauté de Communes d’Erdre et Gesvres.

P.L.U. - Commune de Saint-Mars-du-Désert (44) 4 Rapport de Présentation Les principales compétences de cette intercommunalité sont : - Action de développement économique (zone d’activités, projet relatif à l’activité éco- nomique, promotion dans le domaine touristique et financement des Offices de Tou- risme présents sur le territoire - Organisation du service emploi - Aménagement de l’espace - Protection et mise en valeur de l’environnement (organisation du service de collecte et traitement des déchets) - Politique du logement et cadre de vie (Programme Local de l’Habitat), réalisation des aires d’accueil des gens du voyage.

Dès 2003, la Communauté de Communes d’Erdre et Gesvres lançait une démarche « Projet de Territoire », visant à définir un « socle » de direction de l’action publique locale. Une première étape à consisté à établir un « diagnostic de territoire » dressant un tableau très complet de la situation intercommunale, à partir duquel s’est construite la « stratégie de développement du territoire » formalisant les objectifs et les éléments d’engagement pris pour les 10 années à venir par le Conseil Communautaire.

La Communauté de Communes d’Erdre et Gesvres est incluse dans le périmètre du S.C.O.T. Métropolitain (approuvé le 26 mars 2007).

Les Intercommunalités au sein du SCOT

P.L.U. - Commune de Saint-Mars-du-Désert (44) 5 Rapport de Présentation

Le projet de territoire que traduit le P.L.U. à l’échelle communale, celui à l’échelle de la Communauté de Communes et le S.C.O.T. à l’échelle de la métropole, constituent un sup- port pour un développement harmonieux intégrant préservation de l’environnement et dé- veloppement de l’urbanisation et des infrastructures.

Le projet de territoire est un objectif nécessaire pour développer les infrastructures, favori- ser le développement économique, aménager les zones futures destinées à accueillir les ac- tivités et l’habitat tout en préservant l’environnement.

L’élaboration du Plan Local d’Urbanisme est l’occasion pour la commune d’établir un dia- gnostic complet à l’échelle du territoire communal. Le rapport de présentation expose dans un premier temps l’analyse de l’état initial (données environnementales, urbaines, so- cio-démographiques, économiques, …) puis la mise en œuvre et la justification du docu- ment d’urbanisme et son incidence sur l'environnement.

P.L.U. - Commune de Saint-Mars-du-Désert (44) 6 Rapport de Présentation PREMI ÈRE PARTI E

ANALYSE DE LA SI TUATI ON EXI STANTE

P.L.U. - Commune de Saint-Mars-du-Désert (44) 7 Rapport de Présentation I – LES ASPECTS PHYSI QUES ET ENVI RONNEMENTAUX

Une partie de ce chapitre est issu de l’état des lieux effectué par la cellule d’animation du SAGE Loire-Estuaire.

Y sont également intégrés des extraits du « diagnostic environnemental de la com- mune de Saint-Mars-Du-Désert », Commande CCEG réalisée par le Bureau d’études Impact et Environnement - septembre 2008.

1.1 – LA MORPHOLOGI E DU SI TE

La géologie

Territoire d’une superficie de 3 046 hectares, Saint-Mars-du-Désert se situe du point de vue géologique sur le massif armoricain en limite Nord du sillon de Bretagne.

Saint-Mars-du-Désert

Source : S.A.G.E. Loire-Bretagne

P.L.U. - Commune de Saint-Mars-du-Désert (44) 8 Rapport de Présentation Nantes est située au bord de la Loire, à l'endroit où le fleuve recoupe la branche Sud du cisaillement Sud-Armoricain. Au Nord de cette faille ductile décrochante, se situe un ensem- ble d'unités superposées avec entre autres l'unité de Mauves, et l'ensemble d'écailles imbri- quées collectivement regroupées sous le terme de "nappe de Champtoceaux" auquel appar- tient Saint-Mars-du-Désert.

La Commune de Saint-Mars-du-Désert est caractérisée par le bassin de Nort-sur-Erdre. Il s’est mis en place à la suite d’une phase tectonique ayant commencée à fonctionner au dé- but de l’Ere Tertiaire. D’orientation Nord-Sud, sa profondeur est d’environ 500 m sur 5 kilo- mètres de long et 1,2 kilomètre de large.

Le remplissage sédimentaire du bassin de Nort-sur-Erdre est composé d’une série plus ou moins continue Eocène-Oligocène (- 45 Ma à - 30 Ma), surmontée par des sédiments plio- quaternaires - 5 Ma à aujourd’hui).

Schématiquement de la base au sommet, on trouve : - les formations d’âge Eocène-Oligocène - une série détritique de plus de 300 m qui passe successivement d’un faciès grossier à la base (cailloux re-mobilisés au substratum schisteux altéré) à un faciès argilo- sableux médian d’origine marine et qui se termine par une formation argileuse d’ori- gine lacustre - une série carbonatée puissante (environ 45 m), d’origine marine surmontée par une formation lacustre terminale composée d’argiles - la formation Plio-Quaternaire composée de sables grossiers épicontinentaux (sables côtiers), d’une puissance d’environ 60 m.

Ce sont les formations Oligocènes terminales carbonatées et Plio-Quaternaires sableuses qui composent le système aquifère du bassin de Nort-sur-Erdre.

Le sous-sol de Saint-Mars-du-Désert est essentiellement constitué de gneiss leucocrates lités et d'amphibolites intensément déformés. On note l'existence d'une forte linéation d'éti- rement à faible plongement Nord-Ouest et d'un plissement de la foliation (ensemble de plans parallèles suivant lesquels cristallisent les minéraux nouveaux dans les roches méta- morphiques) parallèlement à l'étirement, se traduisant sur le front de taille Ouest de la car- rière par de spectaculaires plis, dont les axes sont parallèles au front de taille.

P.L.U. - Commune de Saint-Mars-du-Désert (44) 9 Rapport de Présentation La topographie

Le territoire de Saint-Mars-du-Désert s'étale sur un plateau qui s'infléchit en pente douce vers l'Ouest sur le secteur des marais.

Les marais de Saint-Mars-du-Désert occupent toute la partie basse du territoire communal et s'étendent sur 955 ha.

Les points hauts se situent dans le secteur des Basloirs, à l'Est de la Commune, avec le point le plus haut à 78 m.

Le Bourg, implanté plus au Nord-Est, est également sur les parties hautes de la Commune.

Sup. à 75 m

De 65 à 75 m

De 55 à 65 m

De 45 à 55 m

De 35 à 45 m

De 25 à 35 m

De 15 à 25 m

De 5 à 15 m

Inf. à 5 m

P.L.U. - Commune de Saint-Mars-du-Désert (44) 10 Rapport de Présentation Le réseau hydrographique

e la seau d Ruis e usseri Décha

Ru iss ea u d e S ain t-Mé da rd

Marais de St Mars

Le réseau hydrographique à Saint-Mars-du-Désert se caractérise par deux entités : - le marais qui s'étend sur toute la partie Ouest du territoire communal - plusieurs ruisseaux qui sillonnent le plateau.

Au Nord, le ruisseau de la Déchausserie et le ruisseau de la Saint-Médard établissent la limite communale avec Petit-Mars et Ligné. Sur le plateau, plusieurs ruisseaux intermittents traversent d'Est en Ouest le territoire communal et rejoignent les marais de l'Erdre.

Seul le ruisseau de la Chalandière appartient au bassin versant de la Loire, il prend sa source entre Longrais et L'Aubrière.

P.L.U. - Commune de Saint-Mars-du-Désert (44) 11 Rapport de Présentation • Le S.D.A.G.E. du Bassin Loire Bretagne et le S.A.G.E. de "Estuaire Loire"

Rappels historiques La loi sur l'Eau du 16 décembre 1964 a organisé le territoire français en grands bassins hydrographiques. Elle a créé, dans chaque bassin : - un comité de bassin qui réunit tous les utilisateurs de l'eau, - une agence de l'eau, établissement public de l'État, chargée d'aider financièrement et techniquement les élus et les usagers de l'eau à concilier les différents usages de la ressource.

Cette loi instaure ainsi trois principes : - l'unicité du bassin hydrographique : la gestion de l'eau ne peut être que globale, de l'amont à l'aval, en dépassant les limites administratives, - la solidarité entre les usagers de l'eau, solidarité au regard d'un milieu vivant com- plexe et d'une ressource indispensable à tous et à chacun, - le principe pollueur-payeur, et son corollaire, "qui dépollue est aidé".

Le 3 janvier 1992, une nouvelle loi sur l'Eau met à jour le cadre législatif en soulignant l'unicité de la ressource et la nécessaire préservation de l'équilibre des milieux.

Pour ce faire, l'article 3 de cette loi définit un Schéma Directeur d'Aménagement et de Gestion des Eaux (S.D.A.G.E.) qui "fixe pour chaque bassin les orientations fondamenta- les d'une gestion équilibrée de la ressource en eau".

Cette gestion s'organise à l'échelle des territoires hydrogéographiques cohérents que sont les six grands bassins versants de la métropole : Adour-Garonne, Artois-Picardie, Loire- Bretagne, Rhin-Meuse, Rhône-Méditerranée-Corse et Seine-Normandie ainsi que les quatre bassins des DOM : Martinique, Réunion, Guyane et Guadeloupe.

À l'échelle des sous-bassins, les Schémas d'Aménagement et de Gestion des Eaux (S.A.G.E.) fixent "les objectifs généraux d'utilisation, de mise en valeur et de protection quantitative des ressources en eau superficielle et souterraine et des écosystèmes aquati- ques ainsi que la préservation des zones humides" (article 5 de la loi sur l'Eau de 1992).

Le 23 octobre 2000, la directive 2000/60/CE du Parlement européen et du Conseil, dénom- mée également Directive Cadre sur l’Eau (D.C.E.), définit à l’échelle européenne un cadre pour la gestion et la protection de la ressource en eau par bassin hydrographique. Elle fixe aux états membres de la Communauté Européenne quatre objectifs environnementaux pour l’ensemble de la ressource en eau (cours d’eau, lacs, eaux côtières, eaux de tran- sition, eaux souterraines), se déclinant ainsi : - la non détérioration de la qualité des eaux, et en particulier pour les eaux d'ores et déjà en bon état, - l’atteinte d’un bon état des eaux d’ici 2015, soit un bon état chimique et écologique pour les eaux de surface (eaux continentales et eaux côtières) et un bon état chimi- que et quantitatif pour les eaux souterraines, - la réduction des rejets des 33 substances prioritaires (substances listées en annexe X de la D.C.E.) et la suppression pour les substances prioritaires désignées comme dangereuses, - le respect des objectifs spécifiques dans les zones protégées (zones concernées par les directives européennes existantes).

P.L.U. - Commune de Saint-Mars-du-Désert (44) 12 Rapport de Présentation

La loi n° 2004-338 en date du 21 avril 2004 a transposé cette directive en droit français en la codifiant dans le Code de l’Environnement (articles L. 210-1, L. 212-1, L. 212-2, L. 212-6), dans le Code Général des Collectivités Territoriales (article L. 4424-36) et dans le Code de l’Urbanisme (articles L. 122-1, L. 123-1, L. 124-2).

Les documents d’urbanisme (P.L.U., S.Co.T.) doivent être compatibles avec les orientations fondamentales d’une gestion équilibrée de la ressource en eau et les objectifs de qualité et de quantité des eaux définis par les S.D.A.G.E. en application de l’article L. 212-1 du Code de l’Environnement ainsi qu’avec les objectifs de protection définis par les S.A.G.E. en application de l’article L. 212-3 du même Code.

Le bassin Loire-Bretagne Le bassin Loire-Bretagne couvre 155 000 km² , soit 28 % du territoire national métropolitain correspondant au bassin de la Loire et de ses affluents (120 000 km² ), au bassin de la Vi- laine et aux bassins côtiers bretons et vendéens.

Il concerne : - 10 régions et 36 départements pour tout ou partie, - 7 368 communes et près de 12 millions d’habitants, - 2 600 km de côtes, soit 40 % de la façade maritime du pays, - deux massifs montagneux anciens aux extrémités, le Massif armoricain et le Massif central, avec, au centre, une vaste plaine traversée par la Loire, - 135 000 km de cours d’eau à l’hydrologie très contrastée, - des réserves d’eau souterraine importantes en plaine, mais parfois trop sollicitées, - un territoire à l’empreinte rurale marquée avec une densité de 77 habitants au km² , - une activité agricole et agro-alimentaire prépondérante, avec les deux tiers de l’éle- vage français et 50 % des productions céréalières.

P.L.U. - Commune de Saint-Mars-du-Désert (44) 13 Rapport de Présentation Le comité de bassin, parlement de l’eau Expression de la gestion décentralisée de l’eau par bassin et de la solidarité des usagers de l’eau, le comité de bassin a vu sa composition modifiée par la loi sur l’Eau et les milieux aquatiques du 30 décembre 2006. Le comité compte désormais 190 membres (contre 127 auparavant) selon la composition suivante : 40 % représentent les usagers de l’eau (industriels, agriculteurs, associations…), 40 % les collectivités et 20 % l’État.

Le comité de bassin est consulté sur les grandes options de la politique de l’eau dans le bas- sin : - sur proposition du conseil d’administration, il approuve les taux des redevances et le programme pluriannuel de l’agence de l’eau dans le cadre défini par le Parlement, - il suit l’exécution du plan Loire grandeur nature pour ses volets relatifs à l’eau, - il élabore l’état des lieux et le SDAGE prévus par la directive cadre sur l’eau. Il anime la concertation sur le SDAGE et suit sa réalisation, - il approuve les projets de SAGE et les contrats de rivière.

L'élaboration des premiers SDAGE (1996) Les dix SDAGE ont été réalisés par les comités de bassin à l'initiative des Préfets coordonna- teurs de bassin.

Leur élaboration s'est appuyée sur une large concertation menée par les comités de bassin. Ainsi, de nombreux groupes de travail thématiques et/ou géographiques ont été mis en place dans chaque bassin qui ont permis d'associer également les riverains, les industriels, les agriculteurs, les professionnels du tourisme et des sports nautiques, les pêcheurs, les associations de protection de l'environnement, etc.

Les informations ainsi collectées ont été complétées par diverses études, et par toutes infor- mations utiles dont disposaient les conseils régionaux et généraux dans leurs domaines de compétence. Sur cette base, les comités de bassin ont établi les projets de SDAGE qui ont été soumis pour avis aux conseils régionaux et généraux, ainsi que le prévoit l'article 3 de la loi sur l'Eau.

Les projets finalisés ont reçu l'avis favorable de la Mission interministérielle de l'eau et du Comité national de l'eau.

Au terme de cette procédure, la loi prévoit une double approbation, par les comités de bas- sin et par les préfets coordonnateurs de bassin en dernier ressort. La procédure a été ache- vée au cours du second semestre 1996.

L'ensemble des documents sont tenus à la disposition du public, notamment sur I nternet, dans les DI REN de bassin et les Agences de l'Eau.

P.L.U. - Commune de Saint-Mars-du-Désert (44) 14 Rapport de Présentation Les évolutions du SDAGE Loire-Bretagne En 1996, le Comité de Bassin a adopté le SDAGE Loire-Bretagne, après 4 années de concer- tation avec les acteurs de l'eau du bassin. Sept objectifs vitaux avait été fixés dans le cadre du SDAGE Loire-Bretagne adopté en 1996 : 1. gagner la bataille de l’alimentation en eau potable, 2. poursuivre l’amélioration de la qualité des eaux de surface, 3. retrouver des rivières vivantes et mieux les gérer, 4. sauvegarder et mettre en valeur les zones humides, 5. préserver et restaurer les écosystèmes littoraux, 6. réussir la concertation notamment avec l’agriculture, 7. savoir mieux vivre avec les crues.

Pour répondre à ces objectifs vitaux, des préconisations générales et locales avaient été définies.

Le 15 octobre 2009, le comité de bassin a adopté le SDAGE du bassin Loire-Bretagne 2010- 2015. Le comité a également donné un avis favorable au programme de mesures qui ac- compagne le SDAGE et à la révision du programme 2007-2012 de l’agence de l’eau.

Les principaux enjeux du bassin ont été identifiés à travers 15 "questions importantes" re- groupées en 4 rubriques :

Qualité de l’eau et des écosystèmes aquatiques 1. repenser les aménagements des cours d’eau pour restaurer les équilibres, 2. réduire la pollution des eaux par les nitrates, 3. réduire la pollution organique, le phosphore et l’eutrophisation, 4. maîtriser la pollution des eaux par les pesticides, 5. maîtriser les pollutions dues aux substances dangereuses, 6. protéger la santé en protégeant l’environnement, 7. maîtriser les prélèvements en eau.

Un patrimoine remarquable à préserver 8. préserver les zones humides et la biodiversité, 9. rouvrir les rivières aux poissons migrateurs, 10. préserver le littoral, 11. préserver les têtes de bassin versant.

Crues et inondations 12. réduire les conséquences directes et indirectes des inondations.

Gérer collectivement un bien commun 13. renforcer la cohérence des territoires et des politiques publiques, 14. mettre en place des outils réglementaires et financiers, 15. informer, sensibiliser, favoriser les échanges.

P.L.U. - Commune de Saint-Mars-du-Désert (44) 15 Rapport de Présentation Le SDAGE Loire-Bretagne 2009 est donc un document de planification décentralisé. Il définit pour une période de six ans les grandes orientations pour une gestion équilibrée de la ressource eau et des objectifs de qualité et de quantité des eaux. Il comprend : - les orientations générales et les dispositions qui permettent de répondre à chacun des quinze enjeux identifiés pour la reconquête de la qualité des eaux du bassin, - la liste des projets susceptibles de déroger au principe de non détérioration de la qualité des eaux énoncé par la directive cadre sur l’eau, - les objectifs de qualité pour chaque cours d’eau, plan d’eau, nappe, estuaire ou por- tion de littoral, - la liste des eaux artificielles ou fortement modifiées, des axes migrateurs et des ré- servoirs biologiques du bassin.

Comme le prescrit l'article 11 de la DCE, le SDAGE est complété par un programme de mesures constitué d’actions concrètes permettant d’atteindre les objectifs qu’elle défi- nit :les types de mesures sont identifiés, leur coût évalué et un travail de territorialisation de ces actions est effectué.

Ce programme de mesures comprend : - des "mesures de base" qui sont les exigences minimales à respecter sur des thé- matiques énumérées par la DCE, - des "mesures complémentaires" qui sont les actions spécifiques au bassin per- mettant d’atteindre les objectifs du SDAGE.

Enfin, des documents d’accompagnement fournissent des informations complémentai- res permettant de mieux comprendre le contenu du SDAGE et du programme de mesures.

Les programmes et décisions administratives dans le domaine de l’eau (autorisations, décla- rations, schémas départementaux des carrières…) et les schémas d’aménagement et de gestion des eaux (SAGE) doivent être compatibles ou rendus compatibles avec les disposi- tions du SDAGE. Les documents d’urbanisme (schémas de cohérence territoriale, plans lo- caux d’urbanisme, cartes communales…) doivent être compatibles avec ses orientations fondamentales et ses objectifs.

Le comité de bassin a d’abord élaboré un état des lieux des eaux du bassin Loire- Bretagne qu’il a adopté fin 2004.

Partant de là, il a identifié quinze questions importantes pour reconquérir un bon état des eaux.

Ces questions ont été soumises à une première consultation des assemblées (départements, régions, chambres consulaires, commissions locales de l’eau…) puis du pu- blic en 2005. Leur formulation définitive a été validée en juillet 2006 (cf. page précédente).

Le comité a ensuite construit un premier projet de SDAGE et l’a soumis au public en 2008. Plus de 85 000 personnes ont alors donné leur avis sur la stratégie du bassin Loire- Bretagne.

À l’issue de cette consultation, le comité a adopté un "additif" intégrant les avis du public et les conséquences du Grenelle de l’Environnement et il a consulté de nouveau les assem- blées départementales et régionales, début 2009, sur le projet ainsi amendé.

P.L.U. - Commune de Saint-Mars-du-Désert (44) 16 Rapport de Présentation Le S.A.G.E. Estuaire de la Loire La Commune de Saint-Mars-du-Désert est incluse dans le périmètre du S.A.G.E. « Estuaire-Loire ».

L’estuaire de la Loire est la partie du fleuve dont le fonctionnement est le plus complexe, celui où se ren- contre le milieu marin salé et les eaux douces continentales. Il concentre d’importants enjeux aussi bien sur le plan écologique qu’économique. Le bassin versant de l’estuaire de la Loire est ainsi un territoire où se superposent : − des activités portuaires et industrielles de grande ampleur (Centrale électrique de Cordemais, stockage de gaz de GDF, raffinerie Total …) ; − des agglomérations importantes (Nantes, Saint Nazaire) ; − un littoral attractif ; − des sites d’intérêts majeurs avec la présence d’espèces patrimoniales (faune, flore), des zones naturel- les très diversifiées à haute valeur productive (marais salants de Guérande, marais de Brière, de Gou- laine, de l’estuaire, etc.) … Le Schéma d’Aménagement et de Gestion de l’Eau (SAGE) est un outil de planification pour tous les do- maines touchant aux milieux aquatiques. La Commission Locale de l’Eau (CLE) lieu de la concertation en- tre tous les acteurs du territoire (industriels, agriculteurs, collectivités locales et territoriales, associations environnementales, pêcheurs, services de l’Etat, etc.) est « l’organe » qui pilote » le SAGE. Le projet vise un équilibre entre les besoins de développement (urbain, etc.) et la protection des milieux aquatiques. Le SAGE a mis en évidence le rôle capital de la maîtrise d’ouvrage, en particulier, pour des actions struc- turantes liées au fonctionnement hydraulique des marais et/ou à la gestion des cours d’eau. Enfin, le SAGE de l’estuaire de la Loire, souhaité par le SDAGE de 1996, s’inscrit dans les orientations de la directive cadre sur l’eau (DCE).

Le bassin versant du SAGE de l’estuaire de la Loire s’étend sur 3 844 km² , compte 175 communes sur 3 départements (152 en Loire-Atlantique ; 20 dans le Maine-et-Loire et 3 dans le Morbihan) et deux régions ( et Bretagne). Son périmètre s’étend depuis Anetz (limite de la marée dynamique) jusqu’à l’embouchure de la Loire et le littoral (de Préfailles à Pipriac-sur-mer), il recouvre : . Les bassins versants des derniers affluents de la Loire (Erdre et Brivet); . Les grandes zones humides dépendantes directement ou indirectement du fleuve (Brière, marais sud-loire, marais ligériens : Goulaine, Grée).

L’arrêté Préfectoral officialisant la délimitation du périmètre du SAGE de l’estuaire de la Loire a été publié en 1998 ; l’arrêté Préfectoral approuvant le SAGE date du 9 septembre 2010.

1998

P.L.U. - Commune de Saint-Mars-du-Désert (44) 17 Rapport de Présentation Le SAGE Estuaire de la Loire identifie des enjeux regroupés dans quatre thèmes, auquels sont associées des mesures concrètes en vue d’une amélioration de la qualité des eaux. Le tableau suivant résume ces dispositions.

SOURCE :

P.L.U. - Commune de Saint-Mars-du-Désert (44) 18 Rapport de Présentation Le contexte météorologique

Le Département de Loire-Atlantique est caractérisé par un climat océanique dont la péné- tration est largement facilitée par l’estuaire de la Loire. A l’échelle du S.A.G.E. « Estuaire de la Loire ».

Compte tenu de l’importance des surfaces en eaux, les amplitudes thermiques y sont plus faibles que celles des régions septentrionales et méridionales contiguës. De façon générale, les pluies sont fréquentes mais peu intenses. D’Ouest en Est, l’analyse des précipitations annuelles moyennes enregistrées par les stations météorologiques de Montoir-de-Bretagne, Bouguenais et Ancenis ne révèle pas de différences majeures (respectivement 743, 798 et 738 mm sur la période 1971 à 2000). Le même constat peut être réalisé si l’on considère les précipitations moyennes mensuelles. Cependant, on observe les valeurs de pluviométrie légèrement supérieures à Bouguenais durant la période hivernale. Les moyennes mensuel- les minimales se situent aux alentours de 35-40 mm entre juillet et août alors que les maxi- ma sont observés en décembre-janvier et se situent autour de 90 mm.

Les températures moyennes annuelles (environ 12°C sur les trois stations) et mensuelles relevées aux trois stations sont également très proches. Les moyennes mensuelles estivales sont de 19-20°C alors que durant l’hiver, les valeurs moyennes tournent autour de 6°C.

Les vents dominants viennent d’Ouest-Sud-Ouest et présentent une valeur moyenne maxi- mum de 15,8 km/h au mois de janvier et une valeur moyenne minimale de 11,5 km/h au cours du mois d’août (station de Bouguenais).

Les vents, en particulier en période de tempête, peuvent avoir une importance non négli- geable sur le niveau de l’eau de l’estuaire et sur les risques d’inondation. Pour des vents d’Ouest à forts, la tranche d’eau surélevée dans l’estuaire va de 10 cm à 1 m (Annuaire des marées PANSN, 2004). En moyenne, les stations de Bouguenais et de Montoir-de-Bretagne, connaissent des vents forts supérieurs à 100 km/h pendant 1,4 à 1,8 jours par an.

P.L.U. - Commune de Saint-Mars-du-Désert (44) 19 Rapport de Présentation 1.2 – LE MI LI EU NATUREL

Le patrimoine naturel

♦ La flore

Le marais

La zone marécageuse forme un ensemble exceptionnel de milieux aquatiques et de zones humides variées. On y trouve une végétation remarquable avec la présence en nombre im- portant de plantes rares dont une série d'espèces protégées sur le plan national : - la Gesse des marais - la pilulaire - la grande Douve - le Drosera - l'Etoile des marais (Damasonium Stellatum) et une série d'espèces protégées sur le plan régional avec entre autres : - le comaret (Comarum palustre) - le calamagnostis lancéolé - le piment royal - le trèfle d'eau (Menfanthes trifoliata).

L'exploitation industrielle de la tourbe, autorisée dans l'optique d'une régénération à long terme de la tourbière (suite à l'échec de la mise en culture après endiguement du marais réalisé dans les années 70), a favorisé l'installation de plantes rares.

Cet intérêt, lié au remaniement du sol par les engins provoquant la mise à nu de la tourbe et son affaissement, reste très précaire. L'intérêt écologique global du site restant faible en terme de biomasse.

Les récentes décisions préfectorales qui signent la fin des exploitations des tourbières vont dans le sens d’une reconquête d’un marais à l’état naturel.

Le site du marais de l'Erdre est un ensemble de zones humides situées de part et d'autre d'une rivière élargie en vaste plan d'eau, avec une remarquable variété de milieux et de groupements végétaux : végétations aquatiques, roselières, grand marais à riches végéta- tions palustres, aulnaies, saulaies, landes tourbeuses, tourbières à sphaignes, tourbières in- fra-aquatiques, tourbière bombée typique. C'est un site abritant plusieurs habitats et espè- ces d'intérêt communautaire, dont certains prioritaires (tourbières acides à sphaignes acti- ves, landes humides à éricacées, végétations amphibies-Triton crêté, Loche de rivière....).

Le plateau

La forte dégradation du maillage bocager réduit considérablement la richesse naturelle du plateau qui résidait essentiellement dans la variété et la qualité de la strate arborée qui composaient les nombreuses haies aujourd'hui disparues.

En outre, le territoire communal possède peu de grands massifs boisés. Les plus importants sont ceux des parcs du Château du Perray et des Yonnières et le long du ruisseau à la Pi- cherais.

P.L.U. - Commune de Saint-Mars-du-Désert (44) 20 Rapport de Présentation

♦ La faune

La zone marécageuse a un intérêt certain au point de vue ornithologique. La zone plus au Nord, le marais de Petit-Mars, est le secteur le plus riche en espèces du complexe Erdre et Marais. La vaste mosaïque de milieux formée par des prairies inondables pâturées, des chaumes de maïs fréquemment et longuement inondées en hiver et au prin- temps, alternant avec des bandes non cultivées, un réseau de fossés et des roselières boi- sées, constitue un ensemble favorable à une avifaune très variée. Une ressource trophique temporairement abondante et accessible, des niveaux d'eau peu élevés, en moyenne, l'exis- tence d'un rivage découvert en période d'inondation renforcent le caractère attractif de la physionomie végétale pour l'avifaune.

Parmi les principales espèces rencontrées sur le secteur, il est possible de citer :

∗ Hivernants : sarcelle d'hiver, butor étoilé, anatidés, grand cormoran, canard souchet et pilet, fuligule milouin, combattant varié, bécassine des marais.

∗ Migrateurs pré et post-nuptiaux : canard souchet, canard pilet, barge à queue noire, combattant, chevalier.

∗ Nidificateurs : spatule blanche, gorge bleue, bergeronnette printanière, traquet tarier, pipit farlouse, fauvette paludicole, mésange à moustache, pie grièche écorcheur, pipit des arbres, bihoreau gris, sarcelle d'hiver et d'été, canard souchet, locustelle luscinioïde, panure à moustaches.

∗ rapaces diurnes et nocturnes : faucon hobereau, busard des roseaux.

Le marais de Saint-Mars-du-Désert, dans le secteur de la Grée, abrite également une hé- ronnière.

P.L.U. - Commune de Saint-Mars-du-Désert (44) 21 Rapport de Présentation Les Zones Naturelles de protection

• Les Zones Naturelles d'I ntérêt Écologique, Floristique et Faunistique (ZNI EFF)

"Les espaces, ressources et milieux naturels (…), les espèces animales et végétales, la di- versité et les équilibres biologiques auxquels ils participent font partie du patrimoine com- mun de la nation. Leur protection, leur mise en valeur, leur restauration, leur remise en état et leur gestion sont d’intérêt général et concourent à l’objectif de développement durable qui vise à satisfaire les besoins de développement et la santé des générations présentes sans compromettre la capacité des générations futures à répondre aux leurs" (article L. 110-1 du Code de l’Environnement).

L’inventaire des Zones Naturelles d’Intérêt Écologique Floristique et Faunistique (Z.N.I.E.F.F.) a été initié en 1982 par le Ministère de l'Environnement, puis précisé par la circulaire n° 91.71 du 14 mai 1991. Ensuite, la loi "Paysage" du 8 janvier 1993 est venue donner une assise réglementaire aux Z.N.I.E.F.F. en prévoyant que l’État peut décider l’éla- boration d’inventaires locaux et régionaux du patrimoine faunistique et floristique. La loi du 27 février 2002 relative à la démocratie de proximité est venue confirmer cet objectif, en officialisant la constitution par l'État d'un inventaire du patrimoine naturel sur l'ensemble du territoire national. Cependant, l'inventaire Z.N.I.E.F.F. est un outil d'information : il ne s'agit pas d'un zonage réglementaire.

Les inventaires constituent le fondement de la connaissance. "Pour conduire une politique de développement durable, la connaissance du patrimoine naturel et paysager est un pré- alable indispensable" (dans "Patrimoine naturel, les chiffres 2003, connaître, protéger, gé- rer", M.E.D.D.). Les inventaires sont nécessaires à la mise en oeuvre des politiques de conservation de la nature. Ils sont réalisés sous la responsabilité scientifique du Muséum National d’Histoire Naturelle avec l’aide de l’Office national de la chasse et de la faune sau- vage, des huit conservatoires botaniques nationaux et du réseau associatif. Les collectivités territoriales sont informées de cette élaboration.

Une Z.N.I.E.F.F. est l’identification scientifique d’un secteur du territoire national particuliè- rement intéressant sur le plan écologique. L’ensemble de ces secteurs constitue l’inventaire des espaces naturels exceptionnels ou représentatifs du patrimoine naturel évoqué ci- dessus.

On distingue deux types de Z.N.I.E.F.F. : - les Z.N.I.E.F.F. de type 1 recensent les secteurs de très grande richesse patrimoniale (milieux rares ou très représentatifs, espèces protégées…) et sont souvent de super- ficie limitée, - les Z.N.I.E.F.F. de type 2 définissent les ensembles naturels homogènes dont la ri- chesse écologique est remarquable. Elles sont souvent de superficie assez impor- tante et peuvent intégrer des Z.N.I.E.F.F. de type 1.

En , 15 000 Z.N.I.E.F.F. ont été inventoriées dont 850 en Pays de la Loire. L’actuali- sation de l'inventaire des Z.N.I.E.F.F. des Pays de la Loire a été validé par le Conseil Scienti- fique Régional du Patrimoine Naturel (C.S.R.P.N.)." (DI.R.EN., Porter à la connaissance, avril 2004).

P.L.U. - Commune de Saint-Mars-du-Désert (44) 22 Rapport de Présentation Les Z.N.I .E.F.F. de Type I

• Partie du marais de Saint-Mars à l’avant de la digue "Marais sauvage" (n° régional 10070001)

P.L.U. - Commune de Saint-Mars-du-Désert (44) 23 Rapport de Présentation PARTI E DU MARAI S DE SAI NT-MARS A L'AVANT DE LA DI GUE "MARAI S SAUVAGE" Z.N.I .E.F.F. de type I (I dentifiant régional : 10070001)

Typologie des milieux a) Milieux déterminants Eaux dormantes Formations amphibies des rives exondées, des lacs, étangs et mares Végétation aquatique flottante ou submergée Groupements à reine des prés et communautés associées Prairies humides eutrophes

b) Autres milieux Chênaies acidiphiles (et chênaie-hêtraie acidiphile) Bois marécageux à aulne, saule et piment royal Roselières Formations à grandes laîches (magnocariçaies) Cladiaies Jonçaies des marais dégradés ou pâtures Plans d'eau artificialisés et canaux

c) Périphérie Lacs, étangs, mares (eau douce) Cours des rivières Forêts et fourrés alluviaux ou très humides Roselières, végétation du bord des eaux Bocage

Facteurs influençant l'évolution de la zone Extraction de matériaux Dépôts de matériaux, décharges Comblement, assèchement,drainage, poldérisation des zones humides Abandons de systèmes culturaux et pastoraux, apparition de friches Atterrissements, envasement, assèchement Évolutions écologiques Relations interspécifiques avec impact sur la flore

Commentaire général Vaste tourbière infra-aquatique (bas-marais) peuplée de roselières, de carigaies plus ou moins colonisées par les taillis marécageux, sillonné de douves et d'anciennes boires, et actuellement en partie exploitée par les tourbiers. Végétations caractéristiques fort intéressantes comprenant tout un lot d'espèces végétales rares et protégées au niveau régional et national. Remarquable richesse et diversité faunistique, avec en particulier divers oiseaux nicheurs caractéristiques des milieux aquatiques et palustres intéressant (Passereaux paludicoles, Rapaces, Rallidés, Anatidés). Présence d'une remarquable diversité d'Odonates (Libellules, Agrions, Demoiselles) entre autre, avec plusieurs espèces plus ou moins rares et vulnérables. Réapparition récente de la Loutre d'Europe.

P.L.U. - Commune de Saint-Mars-du-Désert (44) 24 Rapport de Présentation • Marais endigué de Saint-Mars et Petit Mars (n° régional 10070011)

P.L.U. - Commune de Saint-Mars-du-Désert (44) 25 Rapport de Présentation MARAI S ENDI GUÉS DE SAI NT-MARS ET PETI T-MARS Z.N.I .E.F.F. de type I (I dentifiant régional : 10070011)

Typologie des milieux a) Milieux déterminants Eaux dormantes Formations amphibies des rives exondées, des lacs, étangs et mares Végétation aquatique flottante ou submergée Groupements à reine des prés et communautés associées Prairies humides eutrophes

b) Autres milieux Chênaies acidiphiles (et chênaie-hêtraie acidiphile) Bois marécageux à aulne, saule et piment royal Roselières Formations à grandes laîches (magnocariçaies) Cladiaies Jonçaies des marais dégradés ou pâtures Plans d'eau artificialisés et canaux

c) Périphérie Forêts et fourrés alluviaux ou très humides Roselières, végétation du bord des eaux Écrans d'arbres, haies, bosquets, bocage Villes, villages, sites industriels

Facteurs influençant l'évolution de la zone Infrastructures linéaires, réseaux de communication Extraction de matériaux Dépôts de matériaux, décharges Rejets de substances polluantes dans les eaux Comblement, assèchement,drainage, poldérisation des zones humides Mise en eau, submersion, création de plan d'eau Modification du fonctionnement hydraulique Abandons de systèmes culturaux et pastoraux, apparition de friches Atterrissements, envasement, assèchement Incendies Évolutions écologiques Relations interspécifiques avec impact sur la faune Relations interspécifiques avec impact sur la flore

Commentaire général Vaste marécage sillonné de douves et d'anciens mortiers, en partie isolé de l'Erdre par une digue, constitué de prairies marécageuses peuplées de roselières et de cariçaies diversifiées plus ou moins colonisées par les taillis et fourrés marécageux et de vastes plans d'eau artificiels issus de l'extraction de la tourbe. Ces marais figurent parmi les sites ornithologiques remarquables de notre région. Ils abritent en particulier une avifaune nicheuse exceptionnelle (Grands échassiers, Anatidés, Rapaces, Rallidés, Limicoles, Passereaux, etc...) comprenant divers oiseaux plus ou moins rares et menacés. Ils constituent d'autre part un site d'étape migratoire et d'hivernage important en relation avec les nombreuses autres zones humides de notre région. Ces marais abritent aussi diverses espèces de reptiles, de batraciens et d'odonates intéressantes, plus ou moins rares et menacées et présentent d'autre part un intérêt piscicole élevé, (importante zone de frai de la vallée de l'Erdre, pour le Brochet en particulier). Réapparition récente de la Loutre d'europe. Terrain de chasse pour les chiroptères dont certaines espèces rares.

P.L.U. - Commune de Saint-Mars-du-Désert (44) 26 Rapport de Présentation La Z.N.I .E.F.F. de Type I I

• Vallée et marais de l’Erdre (n° régional 10070000)

P.L.U. - Commune de Saint-Mars-du-Désert (44) 27 Rapport de Présentation VALLEE ET MARAI S DE L'ERDRE Z.N.I .E.F.F. de type I I (I dentifiant régional : 10070000)

Typologie des milieux a) Milieux déterminants Eaux dormantes Formations amphibies des rives exondées, des lacs, étangs et mares Végétation aquatique flottante ou submergée Cours des rivières Landes humides

b) Autres milieux Groupements à reine des prés et communautés associées Prairies humides eutrophes Prairies humides oligotrophes Pâturages mésophiles Chênaies acidiphiles (et chênaie-hêtraie acidiphile) Bois marécageux à aulne, saule et piment royal Tourbières bombées actives Tourbières bombées, faciès dégradé à molinie Tourbières de transition, tourbières tremblantes Roselières Formations à grandes laîches (magnocariçaies) Cladiaies Jonçaies des marais dégradés ou pâtures Bas Marais acides Rochers exposés et falaises de l'intérieur Plans d'eau artificialisés (eau douce)

c) Périphérie Cultures Écrans d'arbres, haies, bosquets, bocage Villes, villages, sites industriels

Facteurs influençant l'évolution de la zone Infrastructures linéaires, réseaux de communication Dépôts de matériaux, décharges Rejets de substances polluantes dans les eaux Comblement, assèchement,drainage, poldérisation des zones humides Mises en culture, travaux du sol Abandons de systèmes culturaux et pastoraux, apparition de friches Sports et loisirs de plein air Atterrissements, envasement, assèchement Évolutions écologiques Relations interspécifiques avec impact sur la faune Relations interspécifiques avec impact sur la flore

Commentaire général Ensemble pittoresque de marécages, de tourbières, de zones bocagères et boisées, situés de part et d'autre d'une rivière élargie en vaste plan d'eau. Végétation remarquable caractéristique en particulier des bas marais et des tourbières, comprenant de nombreuses plantes rares, voir très rares, certaines protégées . Richesse et diversité faunistique exceptionnelles en ce qui concerne notamment les oiseaux, les reptiles et batraciens, les poissons et les insectes avec entre autre diverse espèces plus ou moins rares, dont plusieurs menacées et protégées au niveau national. Réapparition récente de la Loutre d'europe.

P.L.U. - Commune de Saint-Mars-du-Désert (44) 28 Rapport de Présentation • NATURA 2000

"Natura 2000 a pour objectif de préserver la diversité biologique en Europe en assurant la protection d’habitats naturels exceptionnels en tant que tels ou en ce qu’ils sont nécessaires à la conservation d’espèces animales ou végétales. Les habitats et espèces concernées sont mentionnées dans les directives européennes "Oiseaux" et "Habitats".

Natura 2000 vise à construire un réseau européen des espaces naturels les plus importants. Ce réseau rassemble : - les Zones de Protection Spéciale (Z.P.S.) relevant de la directive "Oiseaux", - les Zones Spéciales de Conservation (Z.S.C.) relevant de la directive "Habitats".

La mise en place d’un site Natura 2000 se décompose en trois volets : - la désignation du site est établie par un arrêté ministériel après une consultation lo- cale, - un document d’objectifs organise, pour chaque site, la gestion courante, - les projets d’aménagement susceptibles de porter atteinte à un site Natura 2000 doivent faire l’objet d’un volet complémentaire d’analyse préalable et appropriée des incidences.

L’intégration d’un espace naturel à ce réseau fait l’objet d’une désignation précédée d’une phase d’inventaire : l’inventaire des Zones I mportantes pour la Conservation des Oi- seaux (Z.I .C.O.) conduit à la désignation des Z.P.S., l’inventaire puis la proposition des Sites d’I mportance Communautaire (S.I .C.) conduit à la désignation des Z.S.C.

À terme, la Région des Pays de la Loire comportera une soixantaine de sites Natura 2000 (prévision de 18 Z.P.S. et 40 Z.S.C.), concernant une quarantaine de sites naturels diffé- rents, certains faisant l'objet de l’application à la fois de la Directive "Oiseaux" et de la Di- rective "Habitats".

En France, la gestion courante du patrimoine naturel justifiant la création de ces sites ré- sulte d’une démarche contractuelle : c'est la démarche du document d'objectifs. La mise en œuvre des actions de gestion découlant du document d’objectifs, est le fruit d’accords pas- sés entre l’État et les gestionnaires du territoire comme les agriculteurs, les forestiers, les communes… Cette gestion qui porte sur des centaines de milliers d'hectares en France ne consiste pas à ajouter un dispositif d'interdictions. Pour atteindre les objectifs de Natura 2000, il s'agit de concilier, dans chaque site, la conservation des habitats naturels et les ac- tivités socio-économiques. Ainsi, Natura 2000 contribue au soutien des activités locales et aux projets territoriaux tout en s’inscrivant dans un contexte de développement dura- ble." (DI.R.EN., Porter à la connaissance, avril 2004).

Un site Natura 2000 n’entraîne ni servitude d’utilité publique, ni interdiction particulière, ce- pendant des précautions doivent être posées afin de préserver les milieux pour lesquels il a été désigné.

P.L.U. - Commune de Saint-Mars-du-Désert (44) 29 Rapport de Présentation Z.P.S. Marais de l'Erdre (FR5212004)

Description Le site fait partie du vaste complexe d'importance internationale de la basse Loire estuarienne. Son fonctionnement hydraulique et la diversité des milieux apportent les ressources et les conditions né- cessaires à l'avifaune aux divers stades de leurs cycles biologiques. Importance particulière pour les ardéidés, les anatidés et les espèces paludicoles. Accueille régulièrement plus de 20 000 oiseaux d'eau. Vulnérabilité Pollution et eutrophisation ; développement des espèces envahissantes ; perturbation de l'équilibre hydraulique ; exploitation de la tourbe.

Caractéristiques Vaste plaine inondable composée de zones humides diversifiées : cours d'eau, plans d'eau, marais, tourbières, prairies et boisements alluviaux. Intérêt paysager et culturel aux portes de l'aggloméra- tion nantaise.

P.L.U. - Commune de Saint-Mars-du-Désert (44) 30 Rapport de Présentation Z.S.C. Marais de l'Erdre (FR5200624)

Description Remarquable variété de groupements végétaux : végétations aquatiques, roselières, cariçaies, aul- naies, landes tourbeuses et tourbières à sphaignes... Une partie de la zone de marais est endiguée, l'autre est restée à l'état naturel.

Vulnérabilité Pollution et eutrophisation ; développement des espèces envahissantes ; perturbation de l'équilibre hydraulique ; exploitation de la tourbe.

Caractéristiques Vaste plaine inondable composée des zones humides diversifiées : cours d'eau, plans d'eau, marais, tourbières, prairies et boisements alluviaux. Intérêt paysager et culturel aux portes de l'aggloméra- tion nantaise.

P.L.U. - Commune de Saint-Mars-du-Désert (44) 31 Rapport de Présentation • La zone humide d'importance nationale

Face au constat de la régression des zones humides du fait des activités humaines, l’Obser- vatoire National des Zones Humides (O.N.Z.H.) a procédé, en liaison avec la DI.R.EN., au recensement des zones humides d’importance nationale, dont une partie a été reconnue par la Convention RAMSAR.

La création de cet observatoire répond à cinq objectifs : - dresser un état zéro de la situation des zones humides, - assurer le suivi de leur évolution, - développer la capacité d’expertise du Ministère chargé de l’Environnement, - permettre à ce même Ministère d’influer sur les politiques sectorielles (agriculture, équipement, tourisme, …) et d’orienter les politiques de préservation, - diffuser l’information.

Zone Humide d'I mportance Nationale L'Erdre (Marais de Mazerolles, Petit Mars) (FR511301)

Fiche DIREN non renseignée.

P.L.U. - Commune de Saint-Mars-du-Désert (44) 32 Rapport de Présentation La Directive Territoriale d’Aménagement de l’Estuaire de la Loire

Le territoire de Saint-Mars-du-Désert est concerné par la Directive Territoriale d’Aménage- ment de l’Estuaire de la Loire approuvée par le décret ministériel n° 2006-884 du 17 juillet 2006. (documents DTA complets sur le site de la Préfecture ou en consultation en Mairie)

Cet élément vient confirmer la sensibilité des espaces qui frangent la zone Natura 2000.

EXTRAIT de :

P.L.U. - Commune de Saint-Mars-du-Désert (44) 33 Rapport de Présentation La DTA identifie en bordure des marais de l’Erdre d’ores et déjà protégés par Natura 2000, des « espaces naturels et paysages exceptionnels à protéger » et des « espaces naturels et paysages à fort intérêt patrimonial ». Ces espaces de « franges » sont identifiés comme étant sensibles ; les occupations du sol qui y seront autorisées par le P.L.U. doivent donc être compatibles avec les objectifs de préservation énoncés par la DTA.

EXTRAIT

P.L.U. - Commune de Saint-Mars-du-Désert (44) 34 Rapport de Présentation Les zones humides

Les zones humides sont définies aux articles L.211-1, L.211-1-1, L.211-3, L.211-12, L.212-5, L.213-10 et L.214-7-1 du Code de l'Environnement (chapitre III de la loi 2005-157 du 23 février 2005 relative au développement des territoires ruraux).

Elles font également l'objet d'une protection par ce même code et ne peuvent être rem- blayées ou supprimées, sur une surface d'un hectare et plus, que si le Préfet l'autorise, après étude d'incidence, enquête publique et consultations. Ces faits sont soumis à décla- ration avec étude d'incidence pour des surfaces comprises entre 1 000 m² et 1 hectare et à autorisation pour des surfaces supérieures à 1 hectare, en application de l'article L.214-3.

L'article L. 211-1 définie comme zones humides : "les terrains, exploités ou non, habituelle- ment inondés ou gorgés d'eau douce, salée ou saumâtre de façon permanente ou tempo- raire ; la végétation, quand elle existe, y est dominée par des plantes hygrophiles pendant au moins une partie de l'année".

Un arrêté du 1er octobre 2009 modifie l'arrêté du 24 juin 2008 précisant les critères de défi- nition et de délimitation des zones humides en application des articles L.214-7-1 et R.211- 108 du Code de l'Environnement : "Article 1er. Pour la mise en oeuvre de la rubrique 3.3.1.0. de l'article R.214-1 du Code de l'Environne- ment, une zone est considérée comme humide si elle présente l'un des critères suivants : 1°) Les sols correspondent à un ou plusieurs types pédologiques, exclusivement parmi ceux mentionnés dans la liste figurant à l'annexe 1.1 et identifiés selon la méthode figurant à l'annexe 1.2 au présent arrêté. Pour les sols dont la morphologie correspond aux classes IVd et Va, définis d'après les classes d'hydromorphie du Groupe d'Étude des Problèmes de Pédologie Appliquée (GEPPA, 1981 ; modifié), le Préfet de Région peut exclure l'une ou l'autre de ces classes et les types de sol associés pour certaines communes, après avis du conseil scientifique régional du patrimoine naturel. 2°) Sa végétation, si elle existe, est caractérisée par : - soit des espèces identifiées et quantifiées selon la méthode et la liste d'espèces figurant à l'annexe 2.1 au présent arrêté complétée en tant que de besoin par une liste addition- nelle d'espèces arrêtées par le Préfet de Région sur proposition du conseil scientifique régional du patrimoine naturel, le cas échéant, adaptée par territoire biogéographique. - soit des communautés d'espèces végétales, dénommées "habitats", caractéristiques de zones humides, identifiées selon la méthode et la liste correspondante figurant à l'an- nexe 2.2 au présent arrêté.

Article 2. S'il est nécessaire de procéder à des relevés pédologiques ou de végétation, les protocoles définis sont exclusivement ceux décrits aux annexes 1 et 2 du présent arrêté.

P.L.U. - Commune de Saint-Mars-du-Désert (44) 35 Rapport de Présentation Article 3. Le périmètre de la zone humide est délimité, au titre de l'article L.214-7-1, au plus près des points de relevés ou d'observation répondant aux critères relatifs aux sols ou à la végéta- tion mentionnés à l'article 1er. Lorsque ces espaces sont identifiés directement à partir de relevés pédologiques ou de végétation, ce périmètre s'appuie, selon le contexte géomor- phologique soit sur la cote de crue, soit sur le niveau de nappe phréatique, soit sur le ni- veau de marée le plus élevé, ou sur la courbe topographique correspondante."

En application de ces textes juridiques, le SDAGE préconise également de nombreuses me- sures, notamment : - les SAGE doivent établir l'inventaire et la cartographie des zones humides compri- ses dans leur périmètre en tenant compte de leur valeur biologique et de leur inté- rêt pour la ressource en eau. Ils en analysent le lien fonctionnel avec le réseau hydrographique et définissent les conditions de leur gestion. Une première appro- che de la cartographie des zones humides pourra se baser sur les zones humides d'importance nationale, sur les zones naturelles d'intérêt écologique, floristique et faunistique et leurs fiches descriptives, ainsi que sur les autres zonages des espa- ces naturels. - les PLU doivent prendre en compte les zones humides, notamment celles qui sont identifiées par le SDAGE et les SAGE et délimiter les zones inondables et les mares qui recèlent le plus souvent des espèces protégées par le titre IV du Code de l'En- vironnement, en édictant des dispositions appropriées pour en assurer la protec- tion (par exemples : interdiction d'affouillement et d'exhaussement du sol, inter- diction stricte de toute nouvelle construction, etc.).

Un inventaire des zones humides sur le territoire de Saint-Mars-Du-Désert a été réalisé dans le cadre du diagnostic environnemental réalisé par le Bureau d’études Impact et Envi- ronnement en 2008. Cette démarche initiée par la CCEG a donné lieu à un rapport et une cartographie qui sont reportés dans les pages suivantes du présent rapport de présenta- tion.

P.L.U. - Commune de Saint-Mars-du-Désert (44) 36 Rapport de Présentation (partie extraite du diagnostic environnemental de la commune de Saint-Mars-Du-Désert. Commande CCEG réalisée par le Bureau d’é- tudes Impact et Environnement - septembre 2008)

P.L.U. - Commune de Saint-Mars-du-Désert (44) 37 Rapport de Présentation P.L.U. - Commune de Saint-Mars-du-Désert (44) 38 Rapport de Présentation P.L.U. - Commune de Saint-Mars-du-Désert (44) 39 Rapport de Présentation P.L.U. - Commune de Saint-Mars-du-Désert (44) 40 Rapport de Présentation P.L.U. - Commune de Saint-Mars-du-Désert (44) 41 Rapport de Présentation P.L.U. - Commune de Saint-Mars-du-Désert (44) 42 Rapport de Présentation P.L.U. - Commune de Saint-Mars-du-Désert (44) 43 Rapport de Présentation Le P.L.U. de Saint-Mars-du-Désert prend en compte les données fournies par ce pré- inventaire des zones humides établi dans le cadre d’un diagnostic environnemental à l’é- chelle communautaire, à l’initiative de la CCEG. Toutefois, la représentation des zones humides sur le document cartographique page sui- vante n’est présentée qu’à titre indicatif, elle ne permet pas d’en faire le report sur le zonage du P.L.U. ; un degré de précision supérieur serait nécessaire pour que l’inventaire des zones humides figure sur le fond de plan cadastral. Il s’agit en effet de prendre acte des limites de la méthode exposées ci avant ; des préci- sions s’avèrent nécessaires pour finaliser cet inventaire et envisager sa validation par la Commission Locale de l’Eau.

A cet égard, la CCEG à qui les communes de la Communauté de Communes ont confié la compétence en matière de recensement des zones humides, a engagé les démarches néces- saires à la réalisation de cet inventaire. Un « technicien de l’eau » a été recruté qui, en concertation avec des commissions communales constituées à cet effet, va réaliser l’inven- taire selon un cahier des charges validé par le SAGE et la Commission Locale de l’Eau. Le P.L.U. de Saint-Mars-Du-Désert sera le cas échéant, susceptible d’être à l’avenir mis en compatibilité avec cet inventaire des zones humides.

P.L.U. - Commune de Saint-Mars-du-Désert (44) 44 Rapport de Présentation Carto A3 zones humides Diag CCEG

P.L.U. - Commune de Saint-Mars-du-Désert (44) 45 Rapport de Présentation Carrière et matériaux exploitables

(partie extraite du diagnostic environnemental de la commune de Saint-Mars-Du-Désert. Commande CCEG réalisée par le Bureau d’é- tudes Impact et Environnement - septembre 2008)

P.L.U. - Commune de Saint-Mars-du-Désert (44) 46 Rapport de Présentation La FLORENTAISE La FLORENTAISE

82.4 ha 54 ha

P.L.U. - Commune de Saint-Mars-du-Désert (44) 47 Rapport de Présentation I I - LE PAYSAGE DE LA COMMUNE

2.1 - LE PAYSAGE NATUREL

Paysage : « ensemble des traits issus de la géographie naturelle et des apports accumulés des civilisations qui ont façonné successivement le cadre initial et sont entrés dans la cons- cience de groupe des occupants » (Dictionnaire de la Géographie, Pierre GEORGES).

De par sa topographie, le territoire communal se découpe en deux grandes entités paysa- gères : - à l'Ouest, le marais - à l'Est, le plateau.

Le Marais Le marais à Saint-Mars-du-Désert s'étend sur 955 ha. On distingue au Sud la plaine de Mazerolles, qui est un vaste élargissement de l'Erdre et le marais de Saint Mars qui se scinde en deux grands types de milieux complémentaires. - Le marais sauvage constitué par des roselières - Le marais endigué qui couvre 800 ha et qui a été asséché et mis partiellement en culture dans les années 1960.

La formation du marais de Mazerolles date du VI ème siècle lorsque Saint Félix fit élever une digue pour rendre l’Erdre navigable. L’élévation du niveau de l’eau a provoqué l’inondation de la forêt de Mars, ce qui a entraîné le pourrissement des arbres à l’origine de la tourbe.

Le marais a perdu, dans un premier temps, une grande partie de son intérêt biologique du fait du drainage, de la maïsiculture et des effets secondaires des produits de traitement agricoles. L'extraction raisonnée de la tourbe à faible profondeur réalisée en concertation avec les scientifiques à pour but de créer des conditions de régénération de la tourbière à long terme, de diversification, favorable à l'intérêt biologique du marais.

Le plateau Le plateau offre un paysage en majorité "ouvert" dans lequel subsistent ponctuellement des "reliquats" du bocage ancien qui autrefois maillait la commune.

En effet, très peu de haies véritables sont encore en place et seules quelques massifs boi- sés ou boisements linéaires (alignements liés à des châteaux, ligne S.N.C.F. désaffectée, fonds de vallées), atténuent l'impression de nudité qui domine sur le plateau.

Le remembrement réalisé entre 1963 et 1966 sur 2 157 ha s'est accompagné d'un arra- chage excessif des haies et désormais, les vents d'Ouest en provenance du bassin de l'Er- dre, frappent de plein fouet ce plateau malgré les efforts entrepris ces dernières années pour replanter des haies bocagères.

Du paysage traditionnel de bocage, subsiste l'organisation spatiale du bâti : un habitat dis- persé dans les fermes et hameaux.

On constate également un fort "mitage" de l'espace par des constructions pavillonnaires qui datent pour une grande part des années 60 - 70, avant l'élaboration du P.O.S. et dans une moindre mesure, des années suivantes, aux sein de zones constructibles définies dans les documents d’urbanismes successifs.

P.L.U. - Commune de Saint-Mars-du-Désert (44) 48 Rapport de Présentation 2.2 – LE PAYSAGE URBAI N

La morphologie du Bourg

Le paysage urbain de Saint-Mars-du-Désert correspond au bourg ancien et à ses extensions contemporaines situés à l'extrême Nord-Est du territoire communal.

Le bourg est situé sur le versant exposé au Nord de la petite vallée du ruisseau de St Mé- dard. L'altitude du bourg progresse du Nord (fond de vallée) au Sud (plateau) de 45 m à 70 m (Haute Noé) avec un dénivelé plus marqué à proximité du ruisseau de Saint Médard (site ancien du bourg).

La position du bourg en "promontoire" est perceptible surtout quand on arrive de Ligné par la RD 9, mais également quand on vient de Oudon, le Cellier par la RD 68. Les autres en- trées de bourg ne présentent pas, d'un point de vue visuel, cette même qualité de paysage.

Plus au Sud, sur la route de Carquefou, d'autres points de vue s'ouvrent sur la vallée de l'Erdre et sur la vallée de la Loire. La partie Ouest du bourg (au-delà des extensions récen- tes) présente un faible dénivelé qui annonce la pente vers la vallée de l'Erdre et ses marais.

Hormis la petite vallée liée au ruisseau de St Médard, on note deux talwegs autour du bourg. Il s'agit de rus où s'écoulent les eaux de surface venant du plateau :

- l'un s'écoule du Sud vers le Nord et rejoint le ruisseau de St Médard. Cette petite dépression est d'une remarquable richesse paysagère. En effet, ce talweg traverse, surtout dans sa partie Nord, un secteur bocager et boisé et s'écoule au pied d'une belle demeure bourgeoise.

- le second, au Sud-Ouest du bourg entre les villages de la Verdière et de la Hervau- dière, s'écoule vers l'Ouest en direction de l'Erdre. Il marque moins le paysage em- pruntant un secteur agricole moins bocager. Il a été utilisé pour la création du plan d'eau à proximité du complexe sportif.

P.L.U. - Commune de Saint-Mars-du-Désert (44) 49 Rapport de Présentation L’évolution de l’urbanisation

L’origine du nom de la commune peut s’expliquer selon trois hypothèses : Saint Mars peut être une déformation de Saint Médard ; ce sont peut-être les Romains qui donné le nom de leur divinité "Mars" (Dieu de la guerre) ; enfin il peut découler de l’origine des marais qui se sont formés sur ce qui restait de la forêt de Mars. Au début de l’ère chrétienne, la commune est envahie par les Romains qui défrichent une partie de la forêt et qui s’installent sur les hauteurs comme en témoigne le village de la Poissonnière. Vers la fin du IVème siècle, ce sont les Huns qui envahissent et pillent le territoire. Des ruines gallo-romaines furent découvertes dans le champ de Prostères, route du Brouaissais, en 1933. Une amphore est d’ailleurs conservée au Musée Dobrée de Nantes.

Le centre originel du bourg s'organisait autour de l'Eglise avec un bâti dense construit en ordre serré et à l'alignement des voies. Au XIXème siècle, et première moitié du XXème siècle, le bourg s'est assez peu développé et ce, uniquement de façon linéaire le long des voies de communication (rue du 3 août 1944 et rue Julienne David). Pendant cette période, la popu- lation très rurale s'implantait majoritairement dans les hameaux et villages agricoles.

La situation excentrée du bourg, en limite de la commune, a dirigé les extensions urbaines vers le Sud du bourg, en direction de Carquefou et Nantes.

A partir de la fin des années 60, les lotissements sont venus étoffer le tissu urbain.

• L'urbanisation du bourg a réellement démarré avec un premier grand lotissement for- mant un quart de cercle au Sud-Ouest du Bourg (1960-73). Entre ce nouveau lotisse- ment et le centre-bourg, un "espace vert" a été aménagé qui, aujourd'hui encore, consti- tue une "respiration", un espace public de jeux, de loisirs, de cheminements piétonniers vers le centre.

• La seconde opération, implantée sur la route de Petit Mars, est le lotissement du Pont David (1975-80 qui compte environ 200 logements). Une zone d'équipements sportifs est implantée en greffe directe avec ce lotissement.

• La 3ème période (1980-85) a été marquée par le lotissement de l'Allier, opération plus restreinte qui certainement répondait à une pression moins forte que dans la décennie précédente. S'y est ajoutée la construction en 1988 de la résidence du Château, opération de l'OPAC L.A. qui se compose de 4 immeubles et offre 16 logements locatifs.

• Enfin, la dernière période (1990-2009) qui se caractérise par la création de nouveaux lotissements : - les Près de l'Allier avec des locatifs par l'OPAC L.A. à l'Est de la voie centrale et du pa- villonnaire en accession à la propriété à l'Ouest (1991) - le Bois St Jean (1ère tranche) 1997 - La Bretonnière 2007 - la Petite Chénée 1998 - Le square St Médard 2009 - la Grande Vigne 1998 - Le Verger 2009 - Le Hameau de la Verdière 2001 - Le Clos de la Verdière 2001 - Le Petit Moulin 2002 - Le Manoir 2002

P.L.U. - Commune de Saint-Mars-du-Désert (44) 50 Rapport de Présentation I I I – LE PATRI MOI NE DE LA COMMUNE

Les entités archéologiques

Les articles du Livre V, du titre II, chapitre 4 du Code du Patrimoine (partie législative) et le décret n°2004-490 du 3 juin 2004 ont modifié la prise en compte du patrimoine archéologi- que dans le cadre de l'aménagement du territoire.

Ainsi, l'article L. 524-2 de ce même Code, modifié par l'article 14 de la loi n°2004-804 du 9 août 2004 relatif au soutien à la consommation et à l'investissement, institue une redevance d'archéologie préventive due par les personnes publiques ou privées projetant d'exécuter des travaux affectant le sous-sol et qui sont soumis à une autorisation ou une déclaration préalable en application du Code de l'Urbanisme, ou donne lieu à une étude d'impact en ap- plication du Code de l'Environnement ou, dans les cas des autres types d'affouillement, qui sont soumis à déclaration administrative préalable selon les modalités fixées par décret en Conseil d'État.

L'article L. 531-14 du code du patrimoine applicable à l'ensemble du territoire communal sti- pule que "lorsque, par suite de travaux ou d'un fait quelconque, des monuments, ruines, ou plus généralement des objets pouvant intéresser la préhistoire, l'histoire, l'art, l'archéologie ou la numismatique sont mis au jour, l'inventeur de ces vestiges ou objets et le propriétaire de l'immeuble où ils ont été découverts sont tenus d'en faire la déclaration immédiate au maire de la commune, qui doit la transmettre sans délai au préfet. Celui-ci avise l'autorité administrative compétente en matière d'archéologie".

Le tableau suivant reprend la liste des entités archéologiques établie par la Direction Régio- nale des affaires Culturelles (D.R.A.C.).

Nom des sites / Lieu dit N° du site Structures

Bâtiment

La Hervaudière / Le Brouaissais 44 179 001 AH Hypocauste Villa La Grée 44 179 002 AH Enclos circulaire La Grée 44 179 003 AH Enclos Clarivet 44 179 004 AH Pirogue Source : Ministère de la Culture, Pays de la Loire, Service Régional de l’Archéologie (Octobre 2004)

P.L.U. - Commune de Saint-Mars-du-Désert (44) 51 Rapport de Présentation A titre d’information, il est rappelé que le décret n° 2004-490 du 3 Juin 2004 pris pour ap- plication de la loi n° 2003-707 du 1er Août 2003 (livre V, titre II du Code du Patrimoine) in- duit systématique des services de la Direction Régionale des Affaires Culturelles est prévue pour les créations de Z.A.C. et les opérations de lotissements affectant une superficie supé- rieure ou égale à 3 hectares, les travaux soumis à déclaration préalable en application de l’article R 442-3-1 du Code de l’Urbanisme, les aménagements et ouvrages qui doivent être précédés d’une étude d’impact en application de l’article L 122-1 du Code de l’Environne- ment, ainsi que les travaux sur les immeubles classés au titre des Monuments Historiques soumis à autorisation en application des articles L 621-9, 621-10 et 621-28 du Code du Pa- trimoine.

P.L.U. - Commune de Saint-Mars-du-Désert (44) 52 Rapport de Présentation Le patrimoine architectural

Selon le livre VI, titre II du Code du Patrimoine (partie législative), peuvent être considérés comme Monuments historiques "les immeubles ou parties d'immeubles publics ou privés qui présentent un intérêt d'histoire ou d'art". Deux possibilités se présentent alors : le classement ou l'inscription à l'inventaire supplémentaire.

L'article L. 621-1 du Code du Patrimoine stipule que "sont compris parmi les immeubles susceptibles d'être classés au titre des monuments historiques : a) les monuments mégalithiques, les terrains qui renferment des stations ou gisements préhistoriques, b) les immeubles dont le classement est nécessaire pour isoler, dégager ou assainir un immeuble classé au titre des monuments historiques ou proposé pour le classement, c) d'une façon générale, les immeubles nus ou bâtis situés dans le champ de visibilité d'un immeuble classé au titre des monuments historiques ou proposé pour le classement."

Les articles L. 621-25 et L. 621-26 du même Code précisent que sont compris parmi les immeubles susceptibles d'être inscrits à l'inventaire supplémentaire : "a) les immeubles ou parties d'immeubles publics ou privés (…), sans justifier une demande de classement immédiat au titre des monuments historiques, b) tout immeuble nu ou bâti situé dans le champ de visibilité d'un immeuble déjà classé ou inscrit au titre des monuments historiques, c) les monuments mégalithiques, les stations préhistoriques ainsi que les terrains qui renferment des champs de fouilles pouvant intéresser la préhistoire, l'histoire, l'art ou l'archéologie."

À Saint Mars-du-Désert, il n'existe pas d'immeuble protégé au titre de ces articles.

Cependant, il faut noter que la commune dispose de bâtiments qui, sans être classées ni inscrits au titre des Monuments historiques, présentent une architecture intéressante ou ca- ractéristique :

♦ L’Église Saint Médard Elle est construite en 1850, place Jean Moulin. Elle est de style néogothique et possède une haute flèche. L’église primitive date certainement du Xème siècle et est édifiée sur l’île Saint Denis où un cimetière mérovingien a été récemment mis à jour. La fresque "la Fuite en Égypte", œuvre du peintre Paul Lemasson, date du XXème siècle.

♦ La Chapelle Saint Jean Baptiste La Chapelle Saint Jean Baptiste est édifiée au début du XVII ème siècle au village de la Ce- riseraie. Cette chapelle est fondée, semble-t-il, le 19 février 1602 par René Dupé, sei- gneur du Perray. Joseph Levat de Beauchêne, seigneur du Perray de La Charandière, est assassiné en 1762 et y est inhumé. Cette chapelle est restaurée et bénie le 5 novembre 1879.

P.L.U. - Commune de Saint-Mars-du-Désert (44) 53 Rapport de Présentation ♦ Le Château du Perray Il est localisé au Perray. Le château est incendié par les protestants durant les guerres de Religion et reconstruit sous Louis XIII. Propriété de la famille Ménardeau. A signaler que Jean Baptiste Ménardeau est, en 1785, conseiller du Grand Conseil du roi, avant d’é- migrer en Angleterre en 1791. Le château est saccagé en juin 1793 et l’armée de s’y installe en 1794. Le château, incendié au XVIII ème siècle, est reconstruit au XIXème siècle.

♦ Le Château des Yonnières Le château, situé aux Yonnières, est construit au XIII ème siècle. En 1422, le château, qui appartient alors à Jean Labbé, passe entre les mains successives de la famille Bailleul, puis des familles Massé et Cadran. Pierre Luis Cadaran (conseiller au parlement de Bre- tagne) en est le seigneur jusqu’à la Révolution, époque à laquelle il émigre à Jersey. Le château est incendié par l’armée de Mayenne en 1794 et est reconstruit, ainsi que son parc et sa chapelle, au XIXème siècle.

♦ Le Grand Moulin des Places Construit en 1905 par le châtelain de La Valinière, il fut exploité jusqu’en 1948.

♦ Le Petit Moulin des Places Édifié vers 1840, il était muni d’une voilure de toile, particulièrement inflammable et qui provoqua sa destruction par un incendie en 1900, d’où son autre appellation "le moulin brûlé". Il resta longtemps en ruine avant d’être racheté par Mr Ganucheau, propriétaire de la Valinière (du nom de valin, petit sac de jute utilisé dans les moulins).

À Propos du patrimoine non protégé, il faut rappeler que la Loi n° 2004-809 du 13 août 2004, relative aux libertés et responsabilités locales, titre IV, chapitre II, 1er paragraphe, stipule que "l'inventaire général du patrimoine culturel recense, étudie et fait connaître les éléments du patrimoine qui présentent un intérêt culturel, historique ou scientifique."

Ainsi, le service régional de l'inventaire de la Direction Régionale des Affaires Culturelles des Pays de la Loire (D.R.A.C.), maintenant décentralisé au Conseil régional, a compétence pour réaliser ce recensement suivant une grille scientifique, aussi bien des constructions rurales que de l'architecture urbaine en passant par le patrimoine industriel, technique, balnéaire, maritime ou fluvial.

Les risques naturels

L’identification des risques naturels, dans le cadre de l’élaboration des documents d’urba- nisme, doit conduire la commune à approfondir la connaissance de ces risques, notamment si les perspectives de développement interfèrent avec le ou les risque(s) en question.

Aucun risque majeur n’est recensé sur le territoire communal (mise à jour le 14 septembre 2004). Cependant, trois arrêtés de catastrophe naturelle sont enregistrés :

Type de catastrophe Début le Fin le Arrêté le Sur le JO du

Inondation et coulée de boue 01/02/1998 29/02/1998 07/04/1988 21/04/1988

Inondation et coulée de boue 17/01/1995 31/01/1995 06/02/1995 08/02/1995

Inondation, coulée de boue 25/12/1999 29/12/1999 29/12/1999 30/12/1999 et mouvement de terrain

P.L.U. - Commune de Saint-Mars-du-Désert (44) 54 Rapport de Présentation I V - LES DONNÉES SOCI O – DÉMOGRAPHI QUES

4.1 - LA DÉMOGRAPHI E

Le poids démographique de la commune

Certains éléments concernant l’intercommunalité s’appuient sur des données fournies par ses services.

Population sans doubles comptes

1975 1982 1990 1999 2006

Casson 608 974 1 202 1 320 2 012 Fay-de-Bretagne 1 947 2 175 2 388 2 489 2 877 Granchamp-des-Fontaines 1 578 2 223 2 464 3 466 4 225 Héric 2 521 3 140 3 378 3 987 4 813 Nort-sur-Erdre 4 606 5 050 5 362 5 885 7 031 Notre-Dame-des-Landes 1 112 1 274 1 527 1 649 1 839 Petit-Mars 1 204 1 800 2 309 2 438 3 269 Saint-Mars-du-Désert 2 033 2 831 3 127 3 406 3 985 Sucé-sur-Erdre 2 346 4 135 4 806 5 868 6 111 Les Touches 1 359 1 633 1 935 1 950 2 071 Treillières 2 396 3 569 4 511 6 032 7 258 Vigneux-de-Bretagne 2 274 3 183 4 026 4 712 5 165

Communauté de Communes 23 984 31 987 37 035 43 202 50 656 d’Erdre et Gesvres

Source : I.N.S.E.E.

Au 1er janvier 2006, la Communauté de Communes d’Erdre et Gesvres, compte 50 656 ha- bitants, soit une augmentation de 7 455 personnes depuis 1999.

Entre 1999 et 2006, la croissance annuelle de la population a représenté 2,30% (pour 1,73 % entre 1990 et 1999).

Cette croissance aura été particulièrement soutenue à Casson (+ 6,2 %) alors qu'à Sucé sur Erdre et aux Touches , les populations auront augmenté de moins de 1 % par an.

Treillières est devenue la commune la plus peuplée avec près de 7 300 habitants, devant Nort-sur-Erdre qui compte également plus de 7 000 habitants.

Notre-Dame-des-Landes devient la commune la moins peuplée de l'intercommunalité.

P.L.U. - Commune de Saint-Mars-du-Désert (44) 55 Rapport de Présentation Une croissance démographique du nombre d’habitants

Avec une population qui a plus que doublée entre 1975 et 2006 (+ 111 %), l’intercommu- nalité connaît une augmentation constante de la population avec un rythme de croissance soutenue : . entre 1975 et 1982 : + 33,4 %, . entre 1982 et 1990 : + 15,8 %, . entre 1990 et 1999 : + 16,7 %.

Les résultats du dernier recensement traduisent également cette croissance démographique avec + 17,3 % entre 1999 et 2006.

Évolution démographique des communes d'Erdre et Gesvres (1975/ 2006 et 1999/ 2006)

Casson 6,21% 9,62%

Fay-de-Bretagne 2,09% 1,99%

Granchamp-des-Fontaines 2,87% 6,99%

Héric 2,73% 3,79%

1975/2006 1999/2006 Nort-sur-Erdre 2,57% 2,19%

Notre-Dame-des-Landes 1,57% 2,72%

Petit-Mars 4,28% 7,15%

Saint M ars-du-Désert 2,27% 4,00%

Sucé-sur-Erdre 0,58% 6,69%

Les Touches 0,86% 2,18%

Treillières 2,68% 8,46%

Vigneux-de-Bretagne 1,32% 5,30%

CCEG 2,30% 4,63%

Source : I.N.S.E.E.

P.L.U. - Commune de Saint-Mars-du-Désert (44) 56 Rapport de Présentation Pour la Commune de Saint-Mars-du-Désert, c’est durant la période intercensitaire 1975- 1982 que l’évolution démographique a été la plus forte (+ 4,84 % de croissance annuelle en moyenne). Cette croissance était fortement liée au phénomène de péri-urbanisation.

Durant la dernière période étudiée (1999-2006), le taux de variation annuel est plus impor- tant que les périodes intercensitaires précédentes (+ 2,27 %).

Évolution de la population de Saint Mars-du-Désert

3 985

3 405 3 127 2 831

2 033 1 716

1962 1975 1982 1990 1999 2006

Source : I.N.S.E.E.

SAINT MARS DU DÉSERT - Évolution démographique en pourcentage Taux moyen d'évolution globale annuelle

1999/2006 0,0227

1990/99 0,0095

1982/90 0,0125

1975/82 0,0484

Source : I.N.S.E.E.

P.L.U. - Commune de Saint-Mars-du-Désert (44) 57 Rapport de Présentation Les mouvements de la population

L'étude des soldes naturel et migratoire permet de mesurer l'attractivité d'un territoire.

Le solde migratoire permet de mesurer la différence entre les départs et les arrivées des ménages sur un territoire, alors que le solde naturel est la différence entre les naissances et les décès.

Au niveau intercommunal, la croissance démographique provient d’un solde naturel positif qui ne cesse de s’accroître. Le nombre de naissances reste ainsi toujours supérieur à la moyenne nationale et départementale (chiffres 1982-90 et 1990-99).

Mais, c’est bien le solde migratoire qui explique principalement la population supplémen- taire gagnée par la Communauté de Communes. Entre 1975 et 1980, il constituait près de 90 % de la croissance de la population, il en constitue encore plus des deux tiers entre 1990 et 1999. Située dans la seconde couronne nantaise, la C.C.E.G. continue de séduire les familles qui souhaitent s’installer à proximité de l’agglomération nantaise et surtout construire dans des espaces où une certaine qualité du cadre de vie a été préservée même si le coût de la construction individuelle devient de moins en moins "abordable".

Évolution des soldes migratoire et naturel de la Communauté de Communes d'Erdre et Gesvres

3,61

1,28 1,18 0,59 0,57 0,55

1975/82 1982/90 1990/99

Mouvement naturel Mouvement migratoire

Source : I.N.S.E.E. CCEG - évolution annuelle du solde naturel et du solde migratoire

Entre 1999 et 2007, l’attractivité du terri- toire de la CCEG s’est confirmée ; le taux de variation annuel atteint 2,3%, réparti à 1,42% pour le solde migratoire et 0,88% pour le solde naturel.

P.L.U. - Commune de Saint-Mars-du-Désert (44) 58 Rapport de Présentation Entre 1968 et 1982, le solde migratoire est largement excédentaire (3,67 % de taux de va- riation dû au solde migratoire entre 1975 et 1982).

Mouvements migratoire et naturel à Saint Mars-du-Désert

4 3,67

3

2 1,87 1,15 0,89 0,59 0,74 0,74 1,13 1 1,14

0,51 0,21 0 -0,18

-1 1962/68 1968/75 1975/82 1982/90 1990/99 1999/2006

Mouvement naturel Mouvement migratoire

Source : I.N.S.E.E.

Cette situation s’inverse à partir de 1982 : le mouvement naturel devient supérieur au mou- vement migratoire.

Ces dernières années, entre 1999 et 2006, les mouvements migratoire et naturel se rejoi- gnent (+ 1,13 % et + 1,14 % de croissance annuelle : la Commune de Saint-Mars-du- Désert doit sa croissance démographique à part égale, à l’excédent des naissances sur les décès, et au solde positif entre les arrivées et les départs sur le territoire communal.

P.L.U. - Commune de Saint-Mars-du-Désert (44) 59 Rapport de Présentation La structure par âge

L’étude de la pyramide des âges de la Commune montre la tendance d’évolution des diffé- rentes classes d’âge.

En 1999, cette pyramide se caractérise par une proportion élevée (31,3 %) des moins de 20 ans (29,8 % pour l’Intercommunalité et 25,7 % pour le Département).

Répartition par tranches d'âges (1999)

75 ans ou + 4,7% 5,0% Erdre et Gesvre Saint Mars du Desert 60 à 74 ans 10,9% 10,4%

40 à 59 ans 23,1% 27,0%

20 à 39 ans 30,0% 27,8%

0 à 19 ans 31,3% 29,8% Source I.N.S.E.E.

Globalement, la population marsienne est plus jeune que l’ensemble des communes d’Erdre et Gesvres. La classe d’âge 40-59 ans est sous représentée à Saint-Mars-du-Désert (23,1 % contre 27 % pour l’Intercommunalité).

En 2006, l’analyse de la pyramide des âges à l’échelle communale montre un déficit impor- tant de la tranche 15-29 ans

P.L.U. - Commune de Saint-Mars-du-Désert (44) 60 Rapport de Présentation Répartition par tranches d'âges à St Mars-du-Désert

95 ans ou +0 0,1

75 à 94 ans 4,3 3,1 1990 1999 60 à 74 ans 10,1 9,6

45 à 59 ans 21,3 13,4

30 à 44 ans 23,4 27,7

15 à 29 ans 19,6 21,3

0 à 14 ans 21,3 24,9

Source I.N.S.E.E.

Si le fait marquant est la jeunesse de la population de ce territoire, il montre cependant des signes évidents de vieillissement.

Toutes les classes d’âges inférieures à 44 ans sont en régression entre 1990 et 1999. Alors que les 45-59 ans, qui représentaient 13,4 % de la population totale sont en forte progres- sion (21,3 %).

L’évolution de la population et de la structure par âge influe sur les besoins en logements ou en adaptation de l’habitat.

Les résultats du dernier recensement (2006), confirme également ces éléments ; un déficit important des 15-29 ans et une augmentation des 30-59 ans. La classe 0-14 ans reste tou- tefois en augmentation, conséquence d’un solde naturel qui s’est maintenu positif (1,10%) sur la période 1999/2006.

P.L.U. - Commune de Saint-Mars-du-Désert (44) 61 Rapport de Présentation 4.2 - LE LOGEMENT

Nombre de Nombre de Nombre de Nombre de logements résidences résidences logements vacants ou principales secondaires occasionnels

1999 2006 1999 2006 1999 2006 1999 2006

1 259 1 483 1 198 1 444 22 14 38 25 SAI NT-MARS-DU-DESERT 100 % 100% 95,15% 97,37% 1,75 % 0,94% 3,02% 1,68%

15 937 19 000* 14 816 555 565 C.C.E.G. 100 % 92,97% 3,48 % 3,55 % * estimation CCEG Source I.N.S.E.E.

Nature du parc immobilier à Saint Mars-du-Désert (2006

14 1 444 r ésidences secondair es r ési dences pr i nci pal es ou l ogements occasi onnel s

25 l ogements vacants

Un parc immobilier essentiellement composé de résidences principales

Sur les 15 936 logements du territoire communautaire en 1999, 93 % sont des résidences principales. On observe peu de résidences secondaires (3,5 %) et de logements vacants (3,5 %). Globalement, les communes du territoire ne présentent pas de grandes disparités de ce point de vue.

L’évolution 1990-1999 faisait apparaître la pression qui existe sur le parc de logements à l’échelle intercommunale. Ainsi, on constate un parc supplémentaire de 3 500 logements : - 3 000 logements nouveaux ont été construits, - 300 résidences secondaires ont été transformées en résidences principales, - près de 200 logements, vacants en 1990, sont désormais occupés. Aujourd’hui le parc de logements de la CCEG est estimé à 19 000 unités.

À Saint-Mars-du-Désert, ce même mouvement se fait sentir entre 1999 et 2006, avec une augmentation du parc de 224 logements supplémentaires, une réduction des résidences secondaires et des logements vacants. Il existe donc aujourd’hui très peu de marges de manœuvre dans le parc existant pour l’accueil d’une population nouvelle d’où des difficultés majeures pour s’installer sur le territoire à un coût raisonnable.

P.L.U. - Commune de Saint-Mars-du-Désert (44) 62 Rapport de Présentation Le nombre moyen d'occupants des résidences principales

3,9

3,6

3,4 3,3 3,2 3,2 3,3 3,1 3 2,8 3

2,8

2,6

2,4

Source Saint Mars du Desert Canton de Nort sur Erdre Département de Loire Atlantique I.N.S.E.E.

Le nombre moyen d’occupants des résidences principales ne cesse de diminuer au cours des années, même si pour la Commune de Saint-Mars du-Désert, il reste relativement éle- vé. En 2006, la moyenne est de 2,76 occupants par foyer. Par conséquent, il est nécessaire de disposer de plus de logements pour un nombre égal d’habitants. De plus, la part des moins de 20 ans représente plus de 31 % de la population (29,8 % en moyenne pour l’intercommunalité) et induit des besoins à venir en logements liés au phéno- mène de décohabitation (départ des jeunes du toit familial) que la commune doit satisfaire si elle souhaite conserver une partie de cette population sur son territoire. L’évolution des résidences principales est essentiellement portée par la construction neuve qui a par ailleurs vu son rythme s’accélérer ces dernières années.

Nombre de nouveaux logements créés par an à Saint Mars-du-Désert

45 41 39 37 36

24 2425 24 22 22 23 22 18 16 17 15 14 12 9 8 8 8 6 4

6 8 9 1 989 991 004 1985 198 1987 198 1 1990 1 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 199 2000 200 2002 2003 2 2005 2006 2007 2008 2009

P.L.U. - Commune de Saint-Mars-du-Désert (44) 63 Rapport de Présentation Évolution du nombre de logements construits à Saint Mars-du-Désert

39,6

20,4 18,8

10,9

1985 - 1992 1993-1997 1998-2002 2003-2009 Source : Mairie

En effet, sur la période 1985-1992, on pouvait dénombrer 11 nouveaux logements par an en moyenne. À compter de 1993, le rythme de construction s’accélère pour arriver à une moyenne de près de 40 nouvelles constructions par an sur la période 1998-2002.

Quatre opérations de lotissement réalisées dans le bourg en 2001 et 2002 expliquent pour une grande part la moyenne élevée des nouveaux logements sur cette période. La construction dans les écarts intervient également, dans une moindre mesure.

Ce rythme de construction souligne une pression foncière qui depuis quelques années, s’exerce de façon générale sur la seconde couronne autour de l’agglomération nantaise.

Depuis 2003, faute de terrains constructibles ou ouverts à l'urbanisation, ce rythme a nette- ment diminué pour descendre à moins de 20 nouveaux logements par an.

Cependant, la pression foncière demeure ; dans ce contexte, la démarche de P.L.H. (Plan Local de l'Habitat) engagée à l’échelle intercommunale vise à encadrer et maîtriser ce phé- nomène en l’inscrivant dans une politique qui doit permettre de répondre aux enjeux sui- vants : - Faire face aux conséquences d’une demande externe et interne en logement, - Détendre le marché du logement en diversifiant l’offre, - Maîtriser le développement démographique et les besoins induits en équipement, - Loger la population du territoire et résoudre les difficultés de logements des jeunes et ménages à ressources limitées, - Préserver le cadre de vie.

Le P.L.H. défini donc les grandes orientations d’une politique de l’habitat dans les domaines ci-après : - Développer une politique de maîtrise foncière, - Diversifier l’offre de logements, - Garder la population des ménages sur place, - Préserver la qualité paysagère et urbaine du territoire, - Détendre les conditions d’accès au logement des ménages fragiles, - Anticiper le vieillissement de la population, - Mettre en place les outils d’une politique coordonnée et volontariste de l’habitat.

P.L.U. - Commune de Saint-Mars-du-Désert (44) 64 Rapport de Présentation Les statuts d’occupation

Au niveau intercommunal en 1999, 82 % des résidences principales sont occupées par leur propriétaire, 16 % sont louées et 2 % des résidences permettent à des foyers d’être logés gratuitement.

Pour la Commune de Saint-Mars-du-Désert, le même constat s’impose en 2004 : les pro- priétaires occupants représentent 85 % du parc immobilier contre 14 % de locatifs.

Statut d'occupation des résidences principales Statut d'occupation des résidences principales Communauté de Communes d'Erdre et Gesvres de Saint M ars-du-Désert (2006) (1999)

12 0 7 0 1230 Propriétaires Propriétaires

2 431 206 Locataires Locat aires

315 8 Logés Logés gratuitement gratuitement

Source : I.N.S.E.E.

Saint Mars Du Désert - le parc locatif - 1999

Locatif privé 70% En 1999, sur 163 logements locatifs, le parc public représente 29,4 % du parc total, ce qui est nettement supé- rieur à la situation connue au niveau intercommunal (15,1 %).

Locatif social 30%

Source : I.N.S.E.E.

P.L.U. - Commune de Saint-Mars-du-Désert (44) 65 Rapport de Présentation V - LES ACTI VI TÉS ÉCONOMI QUES

5.1 - LES EMPLOI S ET LA POPULATI ON ACTI VE

La localisation des entreprises

Le territoire de la Communauté de Communes d’Erdre et Gesvres n’est pas un pôle écono- mique de premier plan. La pression urbaine et la proximité de l’agglomération nantaise fra- gilisent certains pans de l’activité économique en place (l’agriculture et le commerce de proximité étant les premiers concernés).

Le nombre d'établissements par communes en 2002

Vigneux-de-Bretagne 233

Treillières 279

Sucé-sur-Erdre 181

Saint M ars-du-Désert 98

Petit-Mars 81

Notre-Dame-des-Landes 69

No rt-sur-Erdre 303

Les Touches 88

Héric 191

Granchamp-des-Fontaines 145

Fay-de-Bretagne 149

Casson 43

Source : fichier SCRL (cofaces CRL)

Note : le nombre d’établissements par commune est issu du fichier SCRL de Coface SCRL. Ce fichier recense l’ensemble des activités hors établissements publics et associations employeurs. Il regroupe donc, en simplifiant, l’ensemble des établissements assujettis à la taxe professionnelle ainsi que les exploitations agricoles.

Sur les 1 860 établissements recensés sur le territoire intercommunal, trois communes concentrent près de la moitié des établissements : Nort-sur-Erdre, Treillières et Vigneux-de- Bretagne.

P.L.U. - Commune de Saint-Mars-du-Désert (44) 66 Rapport de Présentation La répartition des établissements à l'échelle intercommunale

Vigneux-de-Bretagne 13% Treillières 15% Héric 10%

Sucé-sur-Erdre 10% Nort-sur-Erdre Saint Mars-du-Désert 16% 5%

Source : C.C.E.G.

La Commune de Saint-Mars-du-Désert accueille 5 % des établissements.

Les 70 établissements principaux de l’intercommunalité sont identifiés, selon la nomencla- ture I.N.S.E.E., comme "commerces".

P.L.U. - Commune de Saint-Mars-du-Désert (44) 67 Rapport de Présentation La localisation des parcs d’activités

Plus de la moitié des établissements les plus importants sont localisés hors parc d’activités.

Aujourd’hui, le développement de l’offre foncière se concentre principalement sur 16 sites.

Les parcs les plus importants en superficie se localisent sur les Communes de Grandchamp- des-Fontaines, Treillières et Vigneux-de-Bretagne.

Source : C.C.E.G.

P.L.U. - Commune de Saint-Mars-du-Désert (44) 68 Rapport de Présentation Les emplois

Évolution du nombre d'emplois 1990-1999

Casson -11,98%

Fay-de-Bretagne -17,68%

Granchamp-des-Fontaines 5,47%

Héric -4,30%

Nort-sur-Erdre 7,32%

Notre-Dame-des-Landes -21,07%

Petit-Mars -10,62%

Saint Mars-du-Désert 6,57%

Sucé-sur-Erdre -5,01%

Les Touches -3,96%

Treillières 62,22%

Vigneux-de-Bretagne 31,52%

CCEG 10,02% Source : I.N.S.E.E.

Le territoire comptabilise 8 590 emplois en 1999, soit 782 emplois de plus de 9 ans. Plus de la moitié des emplois sont concentrés sur trois communes : Nort-sur-Erdre est la première commune en terme d’emploi (avec 1 921 emplois) suivie Typologie des emplois proposés par Treillières (1 606 em- à St Mars-du-Désert (% ) plois) et Vigneux-de- Bretagne (1 089 emplois). Ces trois communes sont 41,78 aussi celles qui ont permi la 34,25 croissance du nombre des emplois entre 1990 et 1999.

Hormis ces trois communes, 18,49 Grandchamp-des-Fontaines et Saint-Mars-du-Désert, on constate une perte d’emplois 5,48 sur les sept autres commu- nes du territoire. Agriculture Industrie Construction Tertiaire La Commune de Saint-Mars- du-Désert a gagné 31 em- plois entre 1990 et 1999.

Erdre et Gesvres accueille près de deux emplois sur trois dans le secteur du tertiaire. Ce secteur d’activités représente plus de 41 % des emplois à Saint-Mars-du-Désert.

P.L.U. - Commune de Saint-Mars-du-Désert (44) 69 Rapport de Présentation La population active et les migrations alternantes

Nombre d’habitants en 2006 3 985

Population active 1 2 017

Population active occupée 2 1 896

Population au chômage 121

Nombre d’emplois sur la commune 701

1 La population active comprend les actifs occupés et les chômeurs Source 2 La population concernée comprend les actifs ayant déclaré exercer une activité I.N.S.E.E. professionnelle (salariée ou non).

• Population active

P.L.U. - Commune de Saint-Mars-du-Désert (44) 70 Rapport de Présentation • La mobilité des actifs

Il est intéressant de croiser les informations précédentes avec le lieu de destination des ac- tifs résidant sur le territoire, 18 936 actifs résident ainsi sur la C.C.E.G. : ils travaillent pour 28 % sur la C.C.E.G. et vont, pour près de 60 % d’entre eux, travailler sur l’agglomération nantaise. Les autres destinations sont extrêmement minoritaires.

On constate ainsi des flux croisés importants entre la C.C.E.G. et l’agglomération nantaise installant le territoire dans une forte dépendance vis-à-vis de l’agglomération (territoire "dortoir"). Seule la Commune de Nort-sur-Erdre conserve une relative autonomie en ma- tière d’actifs vis-à-vis de l’agglomération.

P.L.U. - Commune de Saint-Mars-du-Désert (44) 71 Rapport de Présentation La mobilité des actifs SAINT MARS DU DESERT

Communauté Urbaine de Nantes 70%

Pays d'Ancenis 5% Communauté de communes d'Erdre et gesvre 19 % Secteur de Blain 0% Autres 6%

Source : I.N.S.E.E.

LaLa mobilité mobilité des des actifs actifs ERDRE ET GESVRES ERDRE ET GESVRE

Communauté Urbaine de Nantes 58%

Pays d'Ancenis 3%

Secteur de Blain Communauté de communes 2% d'Erdre et gesvre 28% Autres 9%

La grande majorité de la population active marsienne quitte la commune pour travailler à l’extérieur (1 252 personnes sur 1 497 actifs occupés). 19 % d’entre eux travaillent dans une commune de l’intercommunalité et 70 % au sein de la Communauté urbaine de Nan- tes.

P.L.U. - Commune de Saint-Mars-du-Désert (44) 72 Rapport de Présentation 5.2 - L'ACTI VI TÉ ARTI SANALE ET COMMERCI ALE

• Alimentation - 1 boucherie - charcuterie - 2 boulangeries - 1 supermarché - 1 magasin de surgelés

• Cafés, restaurants - 3 cafés - 1 restaurant

• Traiteurs - 2 traiteurs

• Location de salle - 1 société

• Hébergement, loisirs - 1 gîte et ferme équestre - Chambres d’hôtes

• Salons de coiffures - 3 salons

• Services de santé et urgences - 2 médecins généralistes - 1 chirurgien dentiste - 1 cabinet d’infirmières - 1 infirmière libérale - 1 société d’ambulance - 2 kinésithérapeutes - 1 psychothérapeute - 1 pédicure-podologue - 1 pharmacie - 1 prothésiste-dentaire

• Pompes funèbres - 2 sociétés

• Auto-école - 1 auto-école

P.L.U. - Commune de Saint-Mars-du-Désert (44) 73 Rapport de Présentation

• Artisans et entreprises du bâtiment - 3 électriciens - 5 maçons - 4 menuisiers - 2 menuisiers-charpentiers - 3 peintres - 1 carreleur - 2 plâtriers - 2 plombiers, chauffagistes - 1 couvreur, zingueur

• Mécanique automobile - 5 garages - 1 carrosserie - 1 contrôle technique automobile - 1 récupérateur automobile

• Stations services - 2 stations

• Tabac presse - 1 tabac presse

• Horticulture, jardinerie - 2 sociétés d’entretien des jardins - 2 pépiniéristes - 2 tourbières - 1 fleuriste - 1 société de travaux agricoles

• Matériaux, transports, travaux publics - 4 sociétés - 1 carrière

• Autres services - La Poste - 1 office notarial - 1 assurance

P.L.U. - Commune de Saint-Mars-du-Désert (44) 74 Rapport de Présentation 5.3 - L’AGRI CULTURE

Cette partie est issue du travail de diagnostic agricole réalisé par la Chambre d’Agriculture de Loire-Atlantique et la Communauté de Communes d’Erdre et Gesvres en 2003.

La place de l’agriculture dans le territoire

Au niveau intercommunal, l’occupation du territoire par les espaces à vocation agricole sont très variables en fonction de l’urbanisation et du milieu naturel (boisements homogènes, marais, …).

Les espaces agricoles et ruraux représentent 40 480 hectares, soit 81,8 % du territoire d’Erdre et Gesvres dont 27 500 hectares de prairie (66 % ).

La localisation des sièges d’exploitations agricoles

À Saint-Mars-du-Désert, 30 exploitations agricoles sont recensées sur le territoire commu- nal, dont 21 à temps plein.

Sur une superficie totale agricole de 2 500 hectares, la S.A.U. est de 1 450 hectares, soit 58 % du territoire.

1 360 hectares sont exploités par les exploitants à temps plein et la surface moyenne par exploitation est de 65 hectares (contre 54 hectares en 2000).

P.L.U. - Commune de Saint-Mars-du-Désert (44) 75 Rapport de Présentation

Le statut des chefs d'exploitation et les actifs agricoles

Les actifs agricoles sont au nombre de 89, dont 39 salariés.

LesLe statutsstatuts desdes exploitations exploitations agricoles agricoles

GAEC 24%

Sociétés 62% EA RL 14 %

SCEA et SARL 24% Exploitations individuelles 38%

Source : Chambre d'Agriculture de Loire Atlantique et C.C.E.G.

L'âge des exploitants agricoles

12

10 9

7

4

2

inf . à 35 ans de 3 5 à 40 ans de 4 0 à 45 ans de 4 5 ans à 50 ans de 50 à 55 ans sup. à 55 ans

Source : Chambre d'Agriculture de Loire Atlantique et C.C.E.G.

La moyenne d’âge est de 45 ans, la population âgée de 40 à 45 ans représente 27 % des exploitants. Les plus de 50 ans sont en surreprésentation avec 34 % des actifs agricoles (14 % ).

P.L.U. - Commune de Saint-Mars-du-Désert (44) 76 Rapport de Présentation Les principales productions agricoles

• Lait La Commune de Saint-Mars-du-Désert comptabilise 13 ateliers de production de lait dont 7 spécialisés et 6 mixtes : - 4 exploitations pratiquent l’élevage pour la viande bovine et le lait, - 2 exploitations ont un élevage de volaille et d’élevage de vaches laitières.

Le quota moyen est de 277 000 litres.

• Viande bovine Trois ateliers de viande bovine sont comptabilisés sur la commune, dont 68 vaches allai- tantes et 110 taurillons.

• Autres D’autres activités agricoles sont localisées sur la commune, il s’agit de : - 2 ateliers porcs (120 truies et engraissement), - 2 ateliers avicoles (800 m² ), - 3 pépinières horticulteurs, - 1 maraîcher, - 1 ferme équestre.

P.L.U. - Commune de Saint-Mars-du-Désert (44) 77 Rapport de Présentation VI - LES ÉQUI PEMENTS PUBLI CS

6.1 - L’ENSEI GNEMENT

La Commune de Saint-Mars-du-Désert compte : - l'école maternelle publique Philippe Corentin, - l'école élémentaire publique George Sand, - l'école privée Saint Martin.

Lors de la rentrée 2008, les effectifs étaient respectivement de 130, 179 et 214 élèves.

Évolution des effectifs scolarisés à l'école primaire et maternelle

323 315 320 318 309 306 307 309 287 266 251 239 233 228 219 215 214 204 209 195 185 185 173 180 155 180 184 171

1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 Total : enseignement public Total : enseignement privé

Source : Mairie

L’évolution des effectifs scolarisés sur la commune est croissante dans le temps malgré une légère diminution ces dernières années scolaires, particulièrement pour l'école privée.

Pour l’année scolaire 2008-2009, les écoles publiques ont proposé 13 classes (5 en maternelle et 8 en primaire) et l’école privée : 9 classes (3 en maternelle et 6 en primaire).

Deux enfants marsiens sont scolarisés sur la Commune de Carquefou.

Les transports scolaires acheminent une centaine d'enfants des villages vers les écoles du centre bourg et 269 vers les établissements hors commune.

P.L.U. - Commune de Saint-Mars-du-Désert (44) 78 Rapport de Présentation 6.2 - LES ÉQUI PEMENTS COMMUNAUX ET LE MONDE ASSOCI ATI F

Les équipements communaux

• Les équipements communaux Un complexe sportif est localisé dans le Centre-Bourg, il est composé de : - une salle de sports, - trois terrains de football extérieur, - deux courts de tennis extérieur.

• Les salles communales Par ailleurs, la commune dispose d’une salle polyvalente (l’espace Malraux) pouvant accueil- lir jusqu’à 400 personnes.

Les associations

Le monde associatif est présent et actif au sein de la commune et ceci dans différents do- maines : • Les associations sportives (gymnastique, activité équestre, basket, handball, …) 28 associations sont recensées par la Mairie en 2004.

• Les associations culturelles et de loisirs (théâtre, musique, art floral, …) 9 associations sont recensées par la Mairie en 2004.

• Les associations intervenant dans le domaine de l’enfance et de la jeunesse (activités pour les adolescents, associations des parents d’élèves, …) 7 associations sont recensées par la Mairie en 2004.

• Les associations intervenant dans le domaine social (dons du sang, action so- ciale, …) 12 associations sont recensées par la Mairie en 2004.

• Les associations liées à l’agriculture (GDS, FDSEA, …) 4 associations sont recensées.

• Les sociétés de chasse et de pêche 4 associations sont recensées.

• Les groupements patriotiques 2 associations sont recensées.

• Les associations agissant dans des domaines divers (Germinal, ADCVM, …) 3 associations sont recensées.

P.L.U. - Commune de Saint-Mars-du-Désert (44) 79 Rapport de Présentation 6.3 - LES ÉQUI PEMENTS TOURI STI QUES ET DE LOI SI RS

La Communauté de Communes d’Erdre et Gesvres a édité un guide des randonnées présen- tant les circuits aménagés. Deux sentiers sont balisés sur la Commune de Saint-Mars-du- Désert : - "le détour des moulins", parcours de 2h30 sur 12 kilomètres avec un balisage bleu et une liaison avec les boucles des marais, - "les boucles des marais" parcours de 4h30 sur 18 kilomètres avec un balisage jaune et plusieurs liaisons possibles avec d’autres circuits de randonnée.

Un troisième circuit "la voie verte", aménagé par le Conseil Général, emprunte une ancienne voie ferrée de 32 kilomètres, entre Carquefou et Saint-Mars-La-Jaille. Ce circuit traverse le territoire de Saint-Mars-du-Désert sur toute sa frange Est.

Le marais constitue un espace de nature exceptionnel à découvrir ; la commune dispose en outre de plans d’eau aménagés offrant des lieux de détente et de pêche : la Verdière, le mortier et l’étang de Beaucé.

P.L.U. - Commune de Saint-Mars-du-Désert (44) 80 Rapport de Présentation VI I - LES ÉQUI PEMENTS D'I NFRASTRUCTURE

7.1 - LE RÉSEAU ROUTI ER

Les principaux axes routiers qui parcourent Saint-Mars-du-Désert sont : - un axe structurant Nord-Sud, la RD 178 reliant Châteaubriant à Nantes, à 4 kilomè- tres à l’Ouest du Bourg, - la RD 9, autre voie Nord-Sud traversant le Bourg de Saint-Mars-du-Désert, vers Carquefou, - la RD 31, prolongée par la RD 68, qui forme un axe Est-Ouest traversant égale- ment le Bourg et qui , vers le Sud, rejoint l’axe Nantes / Ancenis.

Ligné

9 Petit Mars D

Saint Mars D 31 du Désert 8 ANCENIS 7 1 11 Sucé sur 9 A D Erdre D D9 68 e 3 Loir D 2 La 8 N 9

Carquefou Mauves sur Loire

68 D

Thouaré sur Loire

NANTES

0 10 km

Au titre de la loi n° 92-1444 du 31 décembre 1992 sur le bruit, il a été procédé par arrêté préfectoral du 7 octobre 1999 au classement des infrastructures terrestres, la Route Dépar- tementale 178 est classée voie bruyante de type 3 pour laquelle la largeur des secteurs af- fectés par le bruit est de 100 mètres comptée de part et d’autre de l’infrastructure à partir du bord extérieur de la chaussée la plus proche. (cf. en annexe 5C, arrêté préfectoral et plan du report des zones affectées par le bruit).

P.L.U. - Commune de Saint-Mars-du-Désert (44) 81 Rapport de Présentation Concernant les routes départementales, le Conseil Général de Loire-Atlantique a adopté, le 21 mars 2006, un Schéma Routier (S.R.D.) pour les routes départementales dont l'objectif est de définir une politique d'investissement pour les 20 à 25 ans à venir.

Ce Schéma Routier a pour ambition de répondre aux grands enjeux qui s’imposent à la Loire Atlantique : - assurer la desserte des grands équipements (futur aéroport de Notre-Dame-des- Landes, port de Nantes/Saint-Nazaire, port de La Turballe, les grands pôles touris- tiques…), - assurer un développement équilibré du territoire et le désenclavement du Nord du département, - favoriser l’irrigation du territoire et la circulation des grands flux régionaux et natio- naux, avec la continuité de la route des Estuaires intégrant un franchissement de la Loire en aval de Nantes et la réalisation d’axes Est-Ouest, - maîtriser l’étalement urbain, - offrir aux habitants et aux usagers, une offre de transports diversifiée, s’inscrivant dans une véritable politique de déplacements, à l’échelle du département, - respecter la diversité des espaces naturels et le cadre de vie des habitants.

Le Schéma Routier prévoit une hiérarchisation des liaisons établies à partir de la fonction et de l'importance des voies intéressées.

À chaque catégorie de voie correspond un niveau de service qui se traduit également par des prescriptions en matière d'urbanisme à observer hors agglomération concernant : - le développement de l'urbanisation le long des routes, - l'implantation des constructions, - les accès.

La conception et la structuration du réseau routier départemental ont été arrêtées à partir de divers scénarios de développement socio-économiques et de scénarios de déplacements.

La définition du nouveau réseau routier national fixée fin 2005 dans le cadre des lois de dé- centralisation, constitue également un des fondements du schéma routier.

Ainsi, trois niveaux structurent le réseau : - le réseau majeur complète le réseau national et assure le trafic de transit. C’est ce réseau qui fait l’objet de grands projets d’aménagement et de modernisation. - le réseau de desserte locale assure la desserte de proximité, l’irrigation fine du ter- ritoire à partir du réseau majeur. Sur ce réseau, seuls des aménagements qualita- tifs et sécuritaires sont prévus. - le réseau périurbain départemental de l’agglomération nantaise assure la liaison entre les principaux pôles périurbains, le réseau majeur et les points d’échanges intermodaux, notamment avec le réseau de transports collectifs urbains.

Le Schéma Routier classe les routes départementales qui traversent la Commune de Saint- Mars-du-Désert comme suit : - RD 78 : Route Principale de catégorie 1 (R.P. 1) qui a une fonction de transit à courte et moyenne distances, - RD 9, 31, 68 et 209 : Routes de Desserte Locale (R.D.L) qui assurent la desserte de proximité et l'accès au réseau majeur.

P.L.U. - Commune de Saint-Mars-du-Désert (44) 82 Rapport de Présentation Liaison Réseau de Catégorie Route principale structurante Desserte Locale RP 1 RP 2 A créneaux de Aménagements 2 x 2 voies 2 voies 2 voies dépassement (2+ 1) 10,5 m Chaussée 2 x 7 m 6 à 7 m 5 à 6 m (7m hors créneau) Accotements 3,25 m 3,25 m 2,75 m 1,5 à 2 m Bande multifonctionnelle (* ) Non Possible Possible - Échanges échangeurs carrefours carrefours carrefours I nter distance entre échanges > 8 km > 2 km > 600 m - Accès directs I nterdits I nterdits Regroupés Autorisés Reculs des 100 m (habitat) 50 m 35 m 25 m constructions 50 m (activités) extension limitation des Agglomération déviées déviées linéaire contenue périm ètres * Bande multifonctionnelle : partie de l'accotement à droite de la chaussée, dégagée et revêtue, permettant aux piétons et aux cyclistes de circuler en sécurité.

En outre, la direction des infrastructures routières du Conseil Général demande à la Com- mune de prendre en compte dans son P.L.U. le projet d'aménagement de la RD 178. Ce projet initialement prévu pour un passage en 2x2 voies s'oriente vers l'aménagement d'une route à deux voies bidirectionnelles en tracé neuf.

À cet égard, le Conseil Général de Loire-Atlantique a fourni à la Commune le tracé retenu sur le tronçon Sud jusqu’au lieu-dit "le Pavillon". L'Emplacement Réservé nécessaire est donc inscrit sur le plan de zonage au bénéfice du Département.

P.L.U. - Commune de Saint-Mars-du-Désert (44) 83 Rapport de Présentation 7.2 - L'EAU

L'eau potable

Unités de production d’eau potable et leurs zones d’influence

Saint Mars du Désert

L’ensemble du territoire communal est desservi par le réseau d’eau potable.

La gestion de ce réseau est assurée par la S.A.U.R. (Nort-sur-Erdre). Les plans de recolle- ment de l’ensemble du réseau sont disponibles en Mairie pour consultation.

L’alimentation du réseau provient du Plessis Pas Brunet à Nort-sur-Erdre.

La Commune de Saint-Mars-du-Désert est dotée d’un château d’eau.

Un captage pour l’alimentation en eau potable dans le gisement de Mazerolles a été ap- prouvé par arrêté préfectoral du 27 octobre 2008. Sa localisation est située sur la Commune de Saint-Mars-du-Désert, dans le secteur de marais, la Gacherie, la Grée. Sa mise en exploi- tation implique des mesures de protection spécifiques à l’intérieur de trois périmètres : - périmètre de protection immédiate, - périmètre de protection rapprochée "PR1", - périmètre de protection rapprochée "PR2".

P.L.U. - Commune de Saint-Mars-du-Désert (44) 84 Rapport de Présentation Le captage pour l’alimentation en eau potable autorisé par l’arrêté préfectoral du 27 octobre 2008. Ce dernier autorise le prélèvement et instaure les périmètres de protection. Ces éléments constituent des servitudes d’utilité publique ; la cartographie des périmètres et la réglementation qui s’applique sont intégrés aux annexes du P.L.U.

Les équipements liés au captage sont localisés sur le territoire de St-Mars-du-Désert.

Usine de traitement des eaux

château d’eau

P.L.U. - Commune de Saint-Mars-du-Désert (44) 85 Rapport de Présentation L'assainissement

Concernant le traitement des eaux usées, il s'agit de distinguer l'assainissement collectif, de l'assainissement autonome.

L'assainissement collectif consiste à collecter les effluents des installations privées d'un bourg ou d'un village par un réseau de canalisations enterrées et à les traiter par l'intermédiaire : - soit d'une fosse toutes eaux de grande capacité et de filtres à sable (généralement pour un village) - soit d'une station d'épuration de type lagunage naturel ou aéré ou à boues activées ou encore à filtres bactériens (agglomérations plus importantes).

Contrairement à l'assainissement autonome et autonome regroupé, les équipements de traitement et le réseau de collecte sont situés sur le domaine public et sont propriété de la collectivité.

Le réseau public d’assainissement, de type séparatif, dessert uniquement le Bourg et le village de Longrais. Il existe deux types de traitement des effluents :

• Une station d’épuration, située au Nord du bourg, sur le territoire voisin de Ligné d’une capacité de 3 200 Équivalents-Habitants.

• Une lagune à Longrais d’une capacité de 160 Équivalents-Habitants.

Le reste du territoire est équipé en assainissement autonome. Ce type de traitement consiste à traiter les effluents sur le terrain de l'installation concernée. Il est défini au cas par cas, après étude pédologique.

L'assainissement autonome regroupé reprend le même principe que l'individuel. Il consiste à traiter en commun un petit nombre d'installations d'un hameau par l'intermédiaire d'une fosse toutes eaux de grande capacité suivie d'un dispositif d'épuration adapté au sol. Les équipements de traitement et de collecte des effluents sont implantés en domaine privé.

Le zonage d’assainissement, approuvé en mars 1999, prévoit l’équipement, à terme, de quatre villages en assainissement collectif (le Grand Fresne, la Noe, Picheraie, la Tressoudière). Cf: annexes sanitaires.

En outre, à l’issue d’un diagnostic réseau effectué en 2004, des travaux de réhabilitation des parties anciennes du réseau d’assainissement du bourg sont programmés en 2006 – 2007 pour pallier à un apport important d’eau pluvial dans le réseaux EU.

La nouvelle station d’épuration, construite en 2005 (3 200 Éq-Hab) offre une capacité permettant le raccordement de l’ensemble de l’agglomération du bourg, existant et quartiers à venir.

Les plans des réseaux d’assainissement du bourg et de Longrais figurent en Annexe 5A4.

P.L.U. - Commune de Saint-Mars-du-Désert (44) 86 Rapport de Présentation (partie extraite du diagnostic environnemental de la commune de Saint- Mars-Du-Désert. Commande CCEG réalisée par le Bureau d’études I mpact et Environnement - septembre 2008)

P.L.U. - Commune de Saint-Mars-du-Désert (44) 87 Rapport de Présentation P.L.U. - Commune de Saint-Mars-du-Désert (44) 88 Rapport de Présentation P.L.U. - Commune de Saint-Mars-du-Désert (44) 89 Rapport de Présentation P.L.U. - Commune de Saint-Mars-du-Désert (44) 90 Rapport de Présentation P.L.U. - Commune de Saint-Mars-du-Désert (44) 91 Rapport de Présentation P.L.U. - Commune de Saint-Mars-du-Désert (44) 92 Rapport de Présentation 7.3 - LA COLLECTE DES DÉCHETS

(partie extraite du diagnostic environnemental de la commune de Saint-Mars-Du-Désert. Commande CCEG réalisée par le Bureau d’études I mpact et Environnement - septembre 2008)

P.L.U. - Commune de Saint-Mars-du-Désert (44) 93 Rapport de Présentation P.L.U. - Commune de Saint-Mars-du-Désert (44) 94 Rapport de Présentation P.L.U. - Commune de Saint-Mars-du-Désert (44) 95 Rapport de Présentation P.L.U. - Commune de Saint-Mars-du-Désert (44) 96 Rapport de Présentation P.L.U. - Commune de Saint-Mars-du-Désert (44) 97 Rapport de Présentation P.L.U. - Commune de Saint-Mars-du-Désert (44) 98 Rapport de Présentation P.L.U. - Commune de Saint-Mars-du-Désert (44) 99 Rapport de Présentation

SECONDE PARTI E

JUSTI FI CATI ON ET MI SE EN ŒUVRE DU P.L.U.

P.L.U. – Commune de Saint-Mars-du-Désert 100 Rapport de présentation

I – LES PERSPECTI VES D’ÉVOLUTI ON

1.1 - L’ÉVOLUTI ON DÉMOGRAPHI QUE

L’évolution intercensitaire de la population a été la suivante :

SAINT MARS DU DÉSERT - Évolution démographique en pourcentage Taux moyen d'évolution globale annuelle

1999/2006 0,0227

1990/99 0,0095

1982/90 0,0125

1975/82 0,0484 Source I.N.S.E..

Depuis 1975, la population de la Commune de Saint-Mars-du-Désert augmente régulière- ment. Actuellement, l'évolution est liée au bassin d’emploi de l’agglomération nantaise mais également à une dynamique propre sur le plan économique compte tenu de la présence d’un tissu industriel, artisanal et commercial et d’une activité agricole bien ancrée sur le ter- ritoire communal.

Mouvements migratoire et naturel à Saint Mars-du-Désert

4 3,67 3

2 1,87 1,15 0,89 0,74 0,74 1 0,59 1,13 1,14 0 0,51 0,21 -0,18 -1 1962/68 1968/75 1975/82 1982/90 1990/99 1999/2006

Mouvement naturel Mouvement migratoire

Le solde migratoire, après avoir été nettement excédentaire entre 1968 et 1982, fut beau- coup plus faible entre 1982 et 1999. Entre 1999 et 2006, l’évolution démographique est due au solde migratoire pour 1,13 % et au solde naturel pour 1,14 %, pour atteindre un taux de variation annuel de 2,27 % .

P.L.U. – Commune de Saint-Mars-du-Désert 101 Rapport de présentation

En outre, le Bourg offre un ensemble de services, le tissu associatif y est dense, répondant bien à une population aux attentes de plus en plus urbaines.

Cette dynamique locale, associée à un cadre de vie de qualité, rend attractive la Commune de Saint-Mars-du-Désert. La demande émane pour une part de personnes extérieures à la commune, mais aussi de résidents marsiens, candidats à la construction.

En 1984, la Commune s'est dotée d'un Plan d'Occupation des Sols, ce qui lui a permis de mieux maîtriser son urbanisation, notamment en organisant le déploiement de son agglo- mération sous forme d’opérations d’aménagement d’ensemble. Le présent document d'ur- banisme devra répondre aux besoins nouveaux pour le logement, les activités, les équipe- ments,… tout en prévoyant un phasage de l'urbanisation. Il répondra, en outre, à la nécessité du concilier des différents usages du sol et des objec- tifs de protection de l’environnement.

P.L.U. – Commune de Saint-Mars-du-Désert 102 Rapport de présentation

Au vu de ces différentes données, trois hypothèses de calcul démographique peuvent être définies afin de dresser des perspectives sur le niveau de la population à l’horizon 2020.

Hypothèse 1 : Hypothèse basse, où le taux de croissance annuelle démographique retenu est de 1 %, qui traduirait une inversion de tendance peut probable dans le contexte favora- ble que connaît la zone géographique à laquelle appartient la commune.

Hypothèse 2 : Hypothèse moyenne, avec un taux de croissance de l’ordre de 2 % par an, correspondant à une situation équilibrée répondant aux objectifs définis à l’échelle inter- communale dans le P.L.H.

Hypothèse 3 : Hypothèse haute, avec une évolution estimée à 3 %, taux de croissance supérieur à l’évolution très récente qu’a connu la commune entre 1999 et 2006.

Une croissance supérieure à celle envisagée dans cette Hypothèse 2 pourrait comporter des risques pour le fonctionnement de la collectivité, notamment en terme d’équipements col- lectifs (assainissement, écoles, installations sportives, …) mais également pour l’intégration des nouvelles populations au tissu social de la commune.

Les perspectives d'évolution démographique (projection 2020)

6 028

5 200 5 258

4 485 4 762

3 985 4 313 4 581 4 358 4 147

Population 2006 Population 2010 Population 2015 Population 2020

H1 1,0% H2 2,0% H3 3,0%

P.L.U. – Commune de Saint-Mars-du-Désert 103 Rapport de présentation

1.2 - L’ÉVOLUTI ON DU PARC DE LOGEMENTS

La croissance du nombre de logements résulte de plusieurs phénomènes dont l'augmenta- tion du nombre d'habitants n'est qu'un des éléments. Il est nécessaire de prendre en consi- dération les données sur la vacance des habitations, l'évolution de notre société où l'on constate un desserrement des ménages (décohabitation juvénile, séparations et divorces, maintien des personnes âgées à domicile, …). Le nombre moyen de personnes par logement ne cesse de diminuer ce qui, conjugué à une augmentation démographique, accélère la construction et la rénovation.

Nombre moyen de personnes par logement

3,30 3,20 3,10 3,00 2,90 2,80 2,70 2,60 2,50 2,40 2,30

1999 2006 2010 2015 2020

L'évolution du rythme de construction (projection 2020) 2 460

2 146 2 080

1 905 1 712 1 870 1 646 1 743

1 399 1 583

Résidences principales Résidences principales Résidences principales Résidences principales 2006 2010 2015 2020

H1 1,0% H2 2,0% H3 3,0%

L’hypothèse 2 est celle retenue par la Commune de Saint-Mars-du-Désert ; le P.L.U. s’atta- chant à permettre une croissance démographique et une évolution du parc de logements suivant les objectifs inscrits dans le Programme Local d’Habitat approuvé par le Conseil Communautaire Erdres et Gesvres après avoir été soumis à l’approbation des communes membres.

P.L.U. – Commune de Saint-Mars-du-Désert 104 Rapport de présentation

I I – LES OBJECTI FS DU P.L.U.

Les objectifs issus des réflexions conduites par le groupe de travail sont décrits dans le pro- jet d’Aménagement et de Développement Durable. Ils visent à assurer le nécessaire équilibre entre la protection de l’environnement, au sens large et la mise en œuvre d’un développement respectueux des territoires et des habitants.

2.1 – PRÉSERVER LES ESPACES « NATURELS »

La Commune de Saint-Mars-du-Désert bénéficie d'un milieu naturel diversifié, constitué es- sentiellement de deux entités bien distinctes que sont les marais de l’Erdre à l’Ouest et le plateau à l’Est. La préservation de ce patrimoine naturel est un enjeu majeur sur le plan en- vironnemental mais également en terme de paysage et de cadre de vie pour les habitants de Saint-Mars-du-Désert.

Dans cette optique, la volonté municipale est de favoriser l’extension de l’urbanisation es- sentiellement autour du Bourg, dans le prolongement d’espaces déjà urbanisés. La cons- tructibilité dans les écarts se voit quant à elle limitée aux possibilités inscrites antérieure- ment dans le P.O.S. Il s’agit là de rompre avec une "tradition" de mitage de l’espace agri- cole et naturel. La stricte délimitation de ces zones constructibles et d’urbanisation future vise aussi à protéger la ressource en eau, en cohérence avec les objectifs du S.D.A.G.E. et du S.A.G.E. "Estuaire de la Loire" et dans le prolongement du zonage d’assainissement ap- prouvé le 23 Mars 1999 par le Conseil Municipal.

L'élaboration du P.L.U., dans le prolongement du Plan d'Occupation des Sols, vise à garantir la préservation du patrimoine "naturel" de la Commune.

Ainsi, la définition de zones naturelles permet de délimiter de vastes secteurs à l'intérieur desquels toute nouvelle construction est interdite. La définition de ces zones a fait l'objet d'une large concertation avec les agriculteurs de manière à ne pas bloquer le nécessaire dé- veloppement des exploitations tout en s’inscrivant dans une démarche cohérente vis-à-vis des divers dispositifs réglementaires ou non de protection des espaces naturels et des res- sources (loi Paysage, loi sur l’Eau, inventaire des Z.N.I.E.F.F., site Natura 2000, …).

Le secteur du marais, qui revêt un caractère exceptionnel du point de vue écologique, fait l’objet d’une attention toute particulière par un zonage adapté aux différents usages et à leurs évolutions.

Ainsi, sont pris en compte, les espaces protégés, les espaces en fin d’exploitation pour les Tourbières et l’exploitation de la nappe pour l’alimentation en eau potable.

P.L.U. – Commune de Saint-Mars-du-Désert 105 Rapport de présentation

2.2 – PRÉSERVER L'ACTI VI TE AGRI COLE

Malgré un développement non négligeable de l’urbanisation à Saint-Mars-du-Désert ces der- nières décennies et une diversification des occupations du sol, l'agriculture garde une place prépondérante tant dans l'économie locale que dans l'identité communale.

De ce secteur d'activité dépend, non seulement, l'utilisation des sols sur la majeure partie du territoire, mais aussi le maintien et l'entretien d’un paysage « rural », constitutif de l'image de Saint-Mars-du-Désert et chère à bon nombre de ces habitants.

La préservation de l'agriculture dans le P.L.U. se traduit par une priorité donnée à la voca- tion agricole sur la majeure partie du territoire communal. Une étroite concertation avec les agriculteurs a permis de définir les limites des zones A et N en portant une attention particu- lière à l'environnement des exploitations en place, afin de bien apprécier leurs possibilités de développement.

Cette partition entre zones N et zones A ne crée toutefois pas de césure au sein du territoire "rural" au sens large, dont la qualité dépend, pour sa plus grande part, du travail de la terre. Si les zones N ne peuvent être constructibles, elles restent toutefois exploitées et valorisées par l’agriculture.

Le choix des secteurs d'urbanisation future s’est effectué en considérant l'impact en terme de consommation d'espace vis-à-vis des exploitations touchées et le souci d’assurer une pé- rennité, à moyen terme, pour les exploitations qui seront amenés à disparaître à long terme.

En ce qui concerne la valorisation du "paysage" rural, le P.L.U. privilégie la réhabilitation d'anciens bâtiments agricoles, de bonne qualité architecturale, afin de pouvoir les transfor- mer, notamment en logement. Ces changements de destination permettent le maintien en bon état et le plus souvent l'amélioration d'un patrimoine bâti qui participe à l'identité paysa- gère de la campagne marsienne.

Un relevé exhaustif a été réalisé, village par village, afin de bien répertorier les éventuels changements de destination de ce bâti, qui sont possibles dans le secteur Nh et interdits en zone A s’ils ne s’inscrivent pas en lien avec l’activité agricole.

En outre, les quelques possibilités en matière d’urbanisation dans les écarts, maintenues dans la continuité du P.O.S., ont été conduites en veillant à bien protéger le développement de l’agriculture.

P.L.U. – Commune de Saint-Mars-du-Désert 106 Rapport de présentation

2.3 - ASSURER UN DÉVELOPPEMENT HARMONI EUX DE L’URBANI SATI ON DU BOURG DE SAI NT-MARS-DU-DESERT

La Commune de Saint-Mars-du-Désert, située dans l’aire d’influence de l’agglomération nantaise, a acquis ces dernières décennies une grande attractivité, en atteste l’évolution démographique et le nombre croissant des permis de construire délivrés pour la création de nouveaux logements.

La Municipalité, soucieuse du bon équilibre de son développement, se dote, notamment par le biais de son document d'urbanisme, d'outils permettant d'assurer l'accueil des nouveaux habitants dans de bonnes conditions. Il s'agit en effet d'offrir un cadre de vie de qualité, d'assurer l'intégration des nouveaux arrivants dans le tissu social de la commune et de conserver une identité communale forte.

Le Programme Local d’Habitat définit à l’échelle intercommunale avec lequel le P.L.U. de Saint-Mars-du-Désert se doit d’être compatible a fixé des objectifs en matière de développement de l’habitat pour les années 2006 à 2012.

Les trois grandes orientations qui sous-tendent le P.L.H. sont les suivantes : - Maîtriser l’étalement urbain par un rééquilibrage de la proportion nombre d’emplois / nombre d’actifs permettant ainsi de limiter les déplacements domicile- travail - Renforcer la mixité sociale par une plus grande diversification de l’offre de logements, particulièrement s’agissant de la production de logements sociaux - Préserver le cadre de vie par des stratégies publiques foncières et immobilières adaptées et respectueuses de la qualité environnementale.

L'élaboration du P.L.U., dans le prolongement du P.O.S., a permis de prévoir pour le moyen terme, les secteurs voués au développement de l'urbanisation, pour les futurs quartiers d'habitat, mais également pour le renforcement des équipements publics et des espaces "de respiration", en s’appuyant tout particulièrement sur un patrimoine paysager de qualité qui, au cœur et autour du Bourg, ménage plusieurs coulées vertes formant de réelles coupures d’urbanisation en appui sur le réseau hydrographique.

Les réflexions et visites sur le terrain ont permis à la fois de déterminer les sites constructibles et les modalités de leur urbanisation (voies structurantes, préservation du maillage bocager, liaisons piétonnes et cyclables, …).

Le P.L.U. prévoit également le renforcement de la zone artisanale et commerciale du Bourg afin de conserver un potentiel d'accueil pour les entreprises artisanales, les commerces et services de proximité et permettre le déploiement des entreprises déjà en place.

Parallèlement à ce processus d’urbanisation, le développement du Bourg s’accompagne d’une démarche d’anticipation avec notamment la mise en place d’une vaste zone agricole inconstructible (Zone An) sur une grande partie de sa couronne. Cette zone An confirme la vocation agricole des terrains pour le moyen terme tout en préservant pour le long terme, des espaces potentiels pour le déploiement de l’agglomération du Bourg sur lesquels aucun bâtiment agricole ne se sera implanté.

P.L.U. – Commune de Saint-Mars-du-Désert 107 Rapport de présentation

2.4 - I NTÉGRER LE PROJET DE PARC D’ACTI VI TÉS I NTERCOMMUNAL DE LA JACOPI ÈRE

La compétence "développement des zones d’activités économiques" est désormais celle de la Communauté de Communes Erdre et Gesvres.

La réflexion à l’échelle du territoire des douze communes a permis de dégager, dans le projet de territoire, une stratégie visant à favoriser un rééquilibrage actifs-emplois en structurant l’offre économique. Cette politique s’appuie notamment sur le renforcement et l’émergence de parc d’activités stratégiques, situés à proximité des axes routiers principaux. C’est dans ce contexte que s’inscrit le projet de parc d’activités intercommunal de la Jacopière, qui s’étendra de part et d’autre de la RD 178, sur les territoires de Sucé-sur- Erdre et de Saint-Mars-du-Désert.

Le P.L.U. prévoit donc une enveloppe spatiale pour le développement, à moyen terme, de ce pôle d’activités.

Futur parc d’activités de la Jacopière

P.L.U. – Commune de Saint-Mars-du-Désert 108 Rapport de présentation

2.5 - PRÉVOI R L’ÉVOLUTI ON DES ÉCARTS ET VI LLAGES

L’organisation traditionnelle du bâti s’appuyait, il y a encore quelques décennies, sur la présence d’un maillage très serré de fermes disséminées sur l’ensemble d’un territoire bocager. Leur nombre a progressivement diminué laissant place, dans les années 60-70, à une forme nouvelle d’urbanisation dans les écarts, non maîtrisée et créant un fort "mitage" de l’espace par des constructions pavillonnaires.

Les documents d’urbanisme qui se sont ensuite succédés, tout en encadrant par un zonage spécifique la constructibilité dans les écarts ont maintenu de nombreuses possibilités de développement.

Pour diverses raisons ; priorité donnée à l’agriculture, sécurité routière, préservation de l’environnement et des paysages naturels, maîtrise des flux de circulation, …) ; les politiques, à l’échelle nationale et locale (C.C.E.G., S.C.O.T., …), affichent la volonté de rompre avec cette forme d’urbanisation dispersée dans les écarts.

La Commune de Saint-Mars-du-Désert, dans ce contexte, s’engage dans une très forte diminution des zones constructibles dans les écarts, hameaux et villages ; sont maintenus les terrains déjà en zone constructible dans le P.O.S. et quelques rares possibilités ouvertes là où des "dents creuses" permettent une densification du bâti sans effet d’étirement.

P.L.U. – Commune de Saint-Mars-du-Désert 109 Rapport de présentation

I I I – MI SE EN ŒUVRE DU P.L.U.

3.1 – ÉTAT DU DOCUMENT D'URBANI SME

Le premier document d’urbanisme opposable date de l’approbation du Plan d’Occupation des Sols, le 20 Janvier 1984.

Ce document a ensuite été révisé à deux reprises, en 1991 et en 2000, puis modifié une fois.

Les évolutions qu'a connues la Commune ces dernières années ont amené le Conseil Muni- cipal à s'engager dans une réflexion sur différents aspects de l'urbanisme communal et in- tercommunal : ouverture à l'urbanisation pour de nouveaux secteurs pour le développe- ment de l'habitat et des activités, mise en application des récentes lois sur l'aménagement (loi S.R.U. et U.H.), l'environnement, le paysage, ….

Aussi décidait-il de prescrire l’élaboration d’un P.L.U. par délibération en date du 20 Février 2004.

Un premier arrêt du projet de P.L.U. est intervenu en Juillet 2006, suscitant à divers égards certains avis réservés de la part de Personnes Publiques. Le Préfet relevait notamment dans le secteur du marais des choix de zonage en contradiction avec les objectifs de protection de l’environnement inscrits réglementairement par le site Natura 2000.

Depuis 2006, des arrêtés préfectoraux ont clarifié la situation, allant dans le sens d’une pro- tection accrue des marais par la cessation, à court terme, de l’activité d’extraction de tourbe. Les deux arrêtés préfectoraux du 3 Janvier 2007 statuent sur les délais et condi- tions d’extraction pour les deux sociétés d’exploitation des tourbières, La Florentaise et Tourbières de France sur les 3 sites exploités : - Le Grand Pâtis - Le Marais de Saint Mars - Le Marais de la Gâcherie

En outre, l’Arrêté préfectoral du 27 Octobre 2008 autorise les captages MSM2 et MSM3 pour l’alimentation en eau potable dans la nappe de Mazerolles qui seront exploités par le Syndi- cat Intercommunal pour l’Alimentation en Eau Potable de la Région de Nort-sur-Erdre.

Le P.L.U. de Saint-Mars-du-Désert prend notamment en compte ces récentes décisions qui influent sur les choix de zonage dans le secteur du marais.

3.2 – LE ZONAGE

La réalisation des objectifs de la Commune est étroitement liée au plan de zonage et au rè- glement du Plan Local d'Urbanisme. Le zonage est l'opération qui consiste à diviser le terri- toire communal en zones affectées à des usages différents. Il permet d'organiser l'utilisation de l'espace et est la traduction des orientations fixées par la commune et figurant dans le PADD (Projet d'Aménagement et de Développement Durable).

P.L.U. – Commune de Saint-Mars-du-Désert 110 Rapport de présentation

PROJET DE ZONAGE DU BOURG

A3

P.L.U. – Commune de Saint-Mars-du-Désert 111 Rapport de présentation

Les zones Urbaines

« Les zones urbaines sont dites "Zones U". Peuvent être classés en zones urbaines, les sec- teurs déjà urbanisés et les secteurs où les équipements publics existants ou en cours de ré- alisation ont une capacité suffisante pour desservir les constructions à implanter ». (Article R123.5 du Code de l'Urbanisme). quatre zones urbaines sont créées sur le territoire communal : ⇒ La zone Ua, correspondant au Centre ancien et patrimonial ⇒ La zone Ub, regroupant les extensions contemporaines du Bourg ⇒ La zone Ue, dévolue essentiellement aux activités artisanales, industrielles, de commerce et de services, … ⇒ La zone Uh, constituée par les quelques secteurs dans lesquels sont admises les nouvelles constructions au sein des écarts et hameaux.

• La zone UA

Le périmètre de la zone UA est quasiment inchangé par rapport au P.O.S. précédent. Cette zone correspond en effet au Centre Bourg de Saint-Mars-du-Désert, densément urbanisé.

Ce centre bourg, assez peu étendu, est caractérisé par la traversée routière de la RD 9 et le carrefour au niveau de la place de l’Eglise.

Cette configuration, associant une densité de bâti, traversée par des flux routiers im- portants souffre d’un manque d’ouverture et de lisibilité vis-à-vis notamment des es- paces et équipements publics présents dans ce cœur de Bourg. A cet égard, la Muni- cipalité a engagé une politique d’acquisition foncière en prévision d’une importante restructuration de ces espaces centraux. L’Emplacement Réservé n°17, identifié sur le plan de zonage, s’inscrit dans cette dé- marche pour aboutir à la maîtrise foncière sur l’ensemble de l’îlot situé à l’Est de la RD9.

D’autres Emplacements Réservés (n° 2, 3 et 4) ont, quant à eux, pour objet de per- mettre des liaisons douces au sein du Centre Bourg et vers les équipements et espa- ces publics.

P.L.U. – Commune de Saint-Mars-du-Désert 112 Rapport de présentation

La définition de la zone Ua est sans impact négatif sur l’environnement puisqu’elle coïncide avec l’existant.

Sa future restructuration apportera en outre une amélioration certaine, tant sur le plan de la fonctionnalité, de l’identité communale et d’une meilleure maîtrise du flux routier, notam- ment en matière de vitesse.

P.L.U. – Commune de Saint-Mars-du-Désert 113 Rapport de présentation

• La zone Ub (cf. A3 zonage agglomération du Bourg)

Cette zone s’étend aujourd’hui très largement autour du Centre Bourg. Pour l’essentiel de son emprise, elle circonscrit les différents quartiers créés à partir de la seconde partie du 20ème siècle. Les caractéristiques urbanistiques et architecturales sont en « rupture » avec le cen- tre ancien : pavillonnaire établi en retrait, avec une prédominance de constructions de plain-pied, le plus souvent en discontinuité.

Cette zone Ub, qui mêle un habitat établi le long des voies et des constructions issues de lotissements, souffre d’une certaine uniformité que les dernières opérations visent à casser par une plus grande hiérarchisation des voies et la mise en œuvre d’espaces de respiration.

Au sein de la zone urbanisée, les secteurs Ubb et Ubc sont les deux reliquats encore disponibles, sur lesquels s’affiche une volonté de densification en rupture avec la forme urbaine déployée ces dernière décennies. Le secteur Uba est lui caractérisé par une cohabitation entre bâti ancien/récent et tui- le/ardoise.

P.L.U. – Commune de Saint-Mars-du-Désert 114 Rapport de présentation

Le secteur Uba correspond au village de la Ver- dière au Sud du Bourg où se mêlent bâtis anciens et récents. La présence de toitures tuiles sur le bâti traditionnel du hameau justifie la création d’un sec- teur spécifique autorisant ce matériau pour les nou- velles constructions.

Le secteur Ubb est en greffe directe avec le centre bourg ; il s’agit d’un espace sur lequel la Commune détient la maîtrise foncière et prévoit une forme bâ- tie plus dense que dans le reste de la zone Ub. La proximité du cœur ancien du Bourg se prête en effet à la réalisation de petits immeubles mêlant habitat, activités et services. En outre, y sera privilégié un habitat adapté à l’accueil des personnes âgées.

Le secteur Ubc se situe à l’Est du lotissement du Pont David ; il s’agit aujourd’hui de terrains de sports communaux qui sont amené à laisser place à un nouveau quartier d’habitation. En effet, la Munici- palité a fait le choix de centraliser l’ensemble des équipements sportifs sur le pôle de la Verdière, et privilégie le développement de l’habitat sur le site de Pont-David, très proche du centre bourg.

La densification dans les secteurs Ubb et Ubc se concrétisent par des C.O.S. adaptés aux objectifs.

Ces deux secteurs représentent un potentiel d’envi- ron 90 logements ; la maîtrise du foncier permet à la collectivité toute latitude quant au phasage dans le temps des futures opérations d’aménagement, ce notamment en fonction du rythme qui s’opérera dans les zones 1AU.

L’impact du zonage des zones Ub, secteurs Uba, Ubb et Ubc sur l’environnement est très faible. Il s’agit de zones urbaines en très grande partie déjà construite ; la densification ur- baine recherchée dans les deux îlots encore disponibles va dans le sens d’une rationalisation de l’espace. Les secteurs à dominante pavillonnaire iront en s’étoffant sur le plan paysager (plantations privées et publiques), pour une incidence plutôt positive sur le paysage et le cadre de vie.

En outre, le maillage de liaisons douces inter-quartiers et d’espaces verts de respiration par- ticipe à la qualité de vie des habitants et notamment des enfants pour lesquels la sécurité lors des déplacements est clairement recherchée (trajet vers les écoles, les équipements de sports et de loisirs, …).

P.L.U. – Commune de Saint-Mars-du-Désert 115 Rapport de présentation

• La zone Ue

La zone Ue regroupe des espaces dont la vocation à usage stricte d’activités est bien identifiée et nécessite de ce fait des règles spécifiques.

Quatre secteurs sont concernés par ce zonage :

- La zone Ue de la Haute Noé, à vocation artisanale et commerciale, qui constitue un second pôle "dynamique" dans l’agglomération, complémentaire du tissu commercial et de services présent dans le centre bourg ancien (Cf. A3 zonage Bourg).

- La zone Ue de la Déchausserie Cette zone d’activités à vocation artisanale est située à proximité de la RD 178. La desserte des activités existantes et à venir s’effectue à partir des deux voies com- munales situées au Nord et au Sud de la zone. Elle permet une offre de "proximité" pour des entreprises qui n’ont pas leur place dans la zone d’activités du Bourg compte-tenu de la proximité de l’habitat.

Extension des zones d’activités à court terme

Vis-à-vis du P.O.S., cette zone aujourd’hui presque entièrement urbanisée est conser- vée dans ses limites initiales, puis encadrée à l’Est et à l’Ouest par des zones 1AUe et 2AUe, qui permettront, dans le cadre d’opérations d’ensemble l’accueil de nouvelles implantations artisanales.

P.L.U. – Commune de Saint-Mars-du-Désert 116 Rapport de présentation

- Le secteur Uec - Carrières "Chassé"

Le zonage du P.O.S. est reconduit pour cette carrière qui s’étend sur les territoires de Petit-Mars (extraction) et Saint-Mars-du-Désert (stockage).

A la demande de l’exploitant, le secteur Uec est étendu vers l’Est, afin de permet- tre le déploiement d’une aire de stockage de matériaux inertes. Afin de minimiser l’impact depuis la route communale et vis-à-vis des habitations les plus proches, l’extension du secteur Uec s’inscrit avec un recul de 50 m vis-à-vis de la voie com- munale.

PETIT-MARS

SAINT-MARS-DU-DESERT

La zone Ue de Saint Jacques est située à l’extrême limite Sud-Ouest du territoire com- munal ; elle sera à terme intégrée au vaste parc d’activités de la Jacopière. Sa desserte, au- jourd’hui en prise directe sur la RD 178 s’effectuera ensuite par l’intérieur du parc d’activi- tés, dans le cadre du schéma de circulation général du futur pôle d’activités ; l’aménage- ment du giratoire de la Jacopière ayant pour objectif de limiter les accès sur la RD 178.

Le secteur Uea de la Gauterie s’inscrit en cohérence vis-à-vis des zones d’activi- tés voisines et des projets de développe- ment du Parc d’Activités de la Jacopière. ST JACQUES

Le Nord du hameau de la Gauterie est caractérisé par la présence d’activités ar- tisanales qui sont amenées à se dévelop- per notamment dans le cadre de trans- missions d’entreprises familiales. La cohabitation sur le site entre bâti- ments d’activité et logements des arti- LA GAUTERIE sans justifie le choix règlementaire d’au- toriser de nouveaux logements de fonc- tion s’ils sont liés et nécessaires aux acti- vités en place.

P.L.U. – Commune de Saint-Mars-du-Désert 117 Rapport de présentation

• La zone Uh

La zone Uh est constituée par les secteurs qui au sein des écarts, hameaux et villages desservis par les équipements et réseaux, sont admises de nouvelles constructions.

L’organisation traditionnelle du bâti sur l’espace rural de Saint-Mars-du-Désert s’ap- puyait, il y a encore quelques décennies, sur la présence d’un maillage très serré de fermes disséminées sur l’ensemble d’un territoire bocager. Leur nombre a progressivement diminué laissant place, dans les années 60-70, à une forme nouvelle d’urbanisation dans les écarts, non maîtrisée et créant un fort "mitage" de l’espace par des constructions pavillonnaires.

Les documents d’urbanisme qui se sont ensuite succédés, tout en encadrant par un zonage spécifique la constructibilité dans les écarts ont maintenu de nombreuses pos- sibilités de développement.

Pour diverses raisons ; priorité donnée à l’agriculture, sécurité routière, préservation de l’environnement et des paysages naturels, maîtrise des flux de circulation, …) ; les politiques, à l’échelle nationale et locale (C.C.E.G., S.C.O.T., …), affichent la volonté de rompre avec cette forme d’urbanisation dispersée dans les écarts. Les choix communaux s’inscrivent en cohérence avec ces politiques, ce afin de limiter fortement le développement de l’habitat hors agglomération. Pour ce faire, une iden- tification détaillée des terrains sur lesquels peuvent être admises des constructions a été réalisée, aboutissant à un classement en zone Uh répondant aux critères sui- vants : • antériorité du classement en zone constructible dans le P.O.S. avec toutefois une limitation des profondeurs de parcelles pour éviter les constructions en "double rideau", • limitation des zones Uh aux seuls espaces constructibles identifiés sans in- clure de bâti existant, ce dernier étant intégré dans la zone Nh qui permet les extensions et annexes des habitations existantes, • présence des équipements nécessaires à la constructibilité et faisabilité de l’assainissement, • l’exclusion de tout effet d’étirement le long des voies, • faisabilité et sécurité des desserte et des accès.

La forme urbaine développée depuis une quarantaine d’années dans les écarts, ha- meaux et villages répondait à une demande de terrains constructibles de grande taille ; en résulte une faible densité de bâti et une intégration des constructions dans un environnement dominé par le végétal ; chaque jardin étant largement planté.

Afin de garantir une cohérence avec cette forme d’urbanisation devenue « traditionnelle » dans les écarts et l’intérêt paysager que représente le maintien d’une dominante végétale dans ces espaces, le P.L.U. prévoit dans le règlement de la zone Uh (Article 14) un C.O.S. de 0,20 ; tout en admettant pour les terrains d’une surface inférieure à 500 m² , une S.H.O.N. pouvant atteindre 100 m² . Ainsi, s’organise une forme de densification des enveloppes bâti de certains écarts, hameaux et villages, tout en respectant l’ambiance générale de ces lieux d’habitat.

P.L.U. – Commune de Saint-Mars-du-Désert 118 Rapport de présentation

Pour l’essentiel, la zone Uh représente un potentiel théorique d’environ 75 habitations, pour environ 60 d’entre elles, il s’agit de report des possibilités de construction d’ores et déjà inscrites dans le P.O.S. (zones UCa et UCb) qui sont reconduites avec toute- fois, pour certains secteurs, une diminution des limites de zone dans leur profondeur afin d’éviter les constructions en "double rideau".

Quelques nouvelles possibilités de construction s’ouvrent également à l’occasion de l’élaboration du P.L.U., notamment :

- A la Retière et au Bas Fresne, deux hameaux anciennement agricoles dans lesquels quelques "dents creuses" offrent un potentiel limité de constructions.

- A Longrais, village important, desservi par un réseau d’assainissement collectif et une lagune d’épuration présentant une capacité suffisante pour le raccordement de nouvelles constructions. Le choix de la zone Uh sur l’ensemble du village, excepté son cœur qui gardera un espace en jardins, répond à la volonté communale de voir se renforcer la vocation d’habitat, ce en lien avec la taille de l’enveloppe urbanisée et le degré d’équipement adapté à cet objectif.

Il est à noter que la surface des zones Uh est de 18,28 ha ; le P.O.S., quant à lui, comptait 120 ha en zone UCa et UCb.

VILLAGE DE LONGRAIS

P.L.U. – Commune de Saint-Mars-du-Désert 119 Rapport de présentation

• Le secteur Uhd

Le secteur Uhd correspond au site de la déchetterie, situé en bordure de l’ancienne voie ferrée entre la Goulière et le Basloir.

Le règlement dans le secteur Uhd autorise les constructions et installations liées et né- cessaires à la gestion des déchets ainsi que les installations nécessaires aux services publics ou d’intérêt collectif, les équipements d’intérêt général ainsi que les équipe- ments d’infrastructure et leurs superstructures associées.

C’est à proximité de ce site que se construit un château d’eau, nouvel équipement collectif correspondant, en lien avec le captage autorisé dans le Marais de Saint Mars, à une restruc- turation et amélioration des conditions de distribution d’eau potable à l’échelle du Syndicat Départemental d’Alimentation en Eau Potable de Nort-sur-Erdre.

La Goulière

9 D R SECTEUR Uhd Localisation du château d’eau

Le Basloir

Le site de La Goulière choisi pour l’implan- tation du nouveau château d’eau se trouve à proximité d’une canalisation principale du SIAEP, qui passe au niveau de la route départementale RD 9.

En choisissant ce site, les travaux de rac- cordement à prévoir pour relier le château d’eau au réseau d’alimentation en eau po- table sont minimisés.

Source : l’Etude d’Impact - Réservoir d’eau potable de Saint Mars Du Désert - EGIS EAU - février 2009

P.L.U. – Commune de Saint-Mars-du-Désert 120 Rapport de présentation

Les zones à urbaniser

« Les zones à urbaniser sont dites "zones AU". Peuvent être classés en zone à urbaniser, les secteurs à caractère naturel de la commune, destinés à être ouverts à l'urbanisation ». (Article R 123.6 du Code de l'Urbanisme).

Les zones AU rassemblent, en quelque sorte, le potentiel d'évolution de l'urbanisation, à moyen terme, dans trois domaines nécessaires à son évolution :

- dans le domaine de l'habitat, les zones AU - sur le plan des installations et constructions liées aux sports, aux loisirs et aux équipements collectifs, les zones AUL - en matière d'essor économique, les zones AUe

La zone AU, à vocation principale d'habitat, se décline en deux secteurs qui permettront de phaser l'urbanisation. Le secteur 1AU répond aux besoins à court terme, le secteur 2AU à ceux à moyen terme.

Conformément à l'article R 123.6 du Code de l'Urbanisme, l'ouverture à l'urbanisation des zones 2 AU sera subordonnée à une Modification ou à une Révision du P.L.U.

Le projet de développement de l'urbanisation à vocation d'habitat s’établit dans la continuité de l'agglomération du Bourg.

P.L.U. – Commune de Saint-Mars-du-Désert 121 Rapport de présentation

• Les zones 1 AU

Nombre de Potentiel en Désignation de la zone Surface (ha) logements à nombre l’hectare d’habitations

1 AU La Haute Noé - La Noé des Yonnières 6.42 128 en moyenne Pont David 1.42 20 logements 28 à l’hectare La Verdière 3.49 70

Total 11,33 226

11,33 ha x 33% = 3,74 ha d’espace collectif et voirie Reste 7,60 ha de surface cessible, soit une consommation moyenne de 335 m² par logement

Les zones 1 AU, prévues pour une urbanisation à court terme, se déploient directement dans la continuité de l’urbanisation actuelle du Bourg. Il s’agit d’espaces qui, dans le P.O.S., étaient classés en zone NAa ou NAb.

Dans ces zones 1AU, la volonté communale est d’infléchir une évolution allant dans le sens d’une forme urbaine plus dense et plus diversifiée que celle déployée durant les trois der- nières décennies. A cet égard, le règlement de la zone 1AU pose un cadre très ouvert qui permettra, pour chacune des opérations d’ensemble à venir, d’établir en fonction de la conception du projet, les règles adaptées à la forme urbaine recherchée (hauteur des constructions, règles d’im- plantation vis-à-vis des voies, …). La moyenne de 20 logements à l’hectare, affichée dans le tableau ci-dessus, s’inscrit en rupture avec les formes urbaines développées ses dernières décennies et répond aux objec- tifs règlementaires de gestion économe de l’espace inscrits dans le Code de l’Urbanisme et relayés à l’échelle du Projet de Territoire C.C.E.G. et du S.CO.T de la métropole Nantes- Saint-Nazaire. Cette moyenne pourra se décliner dans chaque quartier par des formes diversifiées de bâ- tis ; maisons de ville en mitoyenneté, petits collectifs, pourront côtoyer des espaces à la trame plus lâche.

En outre, au sein des futurs quartiers, la Municipalité souhaite voir se développer des espa- ces communs fonctionnels et de qualité répondant à des besoins individuels et collectifs : - Lisibilité et fonctionnalité des voies de circulation automobile, capacité de station- nement, - Liaisons douces inter-quartiers et vers les équipements collectifs sécurisés, - Espaces collectifs récréatifs conçus pour être des lieux de convivialité et des espa- ces "de respiration", les espaces verts étant privilégiés aux abords des secteurs bâ- tis les plus denses, - Intégration "douce" des modes de gestion des eaux pluviales (écoulement à ciel ouvert dans des noues, rétention intégrée dans les espaces verts, …).

Ces divers objectifs se traduisent par une estimation de 30 à 35% des surfaces de zone 1AU dévolues à des usages collectifs, ce pourcentage pouvant ponctuellement être supé- rieur aux abords de petits immeubles édifiés sur 3 voir 4 niveaux.

P.L.U. – Commune de Saint-Mars-du-Désert 122 Rapport de présentation

L’urbanisation des zones 1AU s’effectuera sous forme d’opérations d’ensemble intégrant les Orientations d’Aménagement décrites dans le document spécifique prévu en pièce "3" à cet effet et rendant opposable sur le principe des éléments concernant les circulations inter- quartiers et un pourcentage de logements sociaux conformément aux objectifs définis par le Programme Local d’Habitat (P.L.H.).

Les 2 zones 1AU (Ouest) La zone 1AU (Est) - Verdière - Haute Noé - Pont-David - Noé des Yonnières

Les deux zones 1AU affichent un potentiel de 226 logements ; la volonté communale est de couvrir les besoins en logement identifiés par le PLH, soit une moyenne de 34 nouveaux logements par an dans l’agglomération du bourg, pour la période 2006/2012.

On constate ces dernières années, une baisse importante dans la création de logement ; vis-à-vis de la moyenne de 40 nouveaux logements annuelle sur la période 1998/2002 (moyenne adoptée comme objectif dans le PLH), le déficit pour la période 2003/2009 est de 152 logements à l’échelle de l’ensemble du territoire marsien. Cette baisse est essentielle- ment due à l’offre très faible en terrains disponibles à la construction. L’approbation du P.L.U. (élaboration prescrite en février 2004) va ouvrir des espaces à l’urbanisation et don- ner lieu à la création de nouveaux quartiers.

Nombre de nouveaux logements créés par an à Saint Mars-du-Désert

45

39 41 36 37

25 24 23 24 22 22 24 22 18 16 17 15 14 12 8 8 9 8 4 6

1985 1986 1987 1988 1989 1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009

P.L.U. – Commune de Saint-Mars-du-Désert 123 Rapport de présentation

Afin d’atteindre l’objectif d’un taux de croissance annuel démographique de 2% affiché dans les perspectives d’évolution à l’échéance 2020, la collectivité souhaite d’une part opé- rer un « rattrapage » du déficit de constructions sur la première phase du PLH 2006/2009, et d’autre part, répondre aux besoins à court terme jusqu’en 2014. Dans cette perspective et après une période de faible dynamique de construction, la muni- cipalité anticipe un accueil important de population ces prochaines années.

Les zones 1AU sauront répondre à ces objectifs ; le potentiel des secteurs Ubb et Ubc dont la collectivité est propriétaire, constituant également un « volant » d’ajustement dans le rythme et la diversité de l’offre de logement à venir.

Nombre total Dont 15 % Dont 85 % de logements en diffus en agglomération estimés

« Rattrapage » période 2006/ 2009 89 13 76

Création de logements 2010/ 2014 200 40 160

TOTAL 289 53 236

• Les zones 2 AU

Désignation de la zone Surface (ha)

2 AU La Noé des Yonnières 6,08

Le Mortier 16,31

Rue Julienne David 0,62

Rue Anna de Noailles 7,92

Total 30,93

Les zones 2 AU, traduisent réglementairement une seconde étape du schéma de dévelop- pement de l’urbanisation autour du Bourg de Saint-Mars-du-Désert ; c’est lors de leur ou- verture à l’urbanisation que pourront être définies des "orientations d’aménagement" d’ores et déjà esquissées dans le P.A.D.D.

Ces zones 2 AU s’inscrivent dans une perspective de moyen / long terme pour répondre aux besoins en matière d’urbanisation pour la période 2015 à 2030 La vocation précise des espaces ainsi que les formes urbaines qui s’y déploieront dépen- dront de divers facteurs ; demande formulée par la société, cadre réglementaire à différen- tes échelles territoriales, orientations municipales, expérience tirée des précédentes réalisa- tions, …

P.L.U. – Commune de Saint-Mars-du-Désert 124 Rapport de présentation

La zone AUL - 1 AUL et 2 AUL

La zone AUL rassemble tous les secteurs dont la finalité est de devenir, par le jeu d'aménagements appropriés, des espaces collectifs de loisirs. Dans cette optique, ils s'apparentent généralement plus à des espaces "naturels" qu'à des espaces urbanisés et répondent à la nécessité d'introduire de larges respirations dans le tissu urbanisé. Ces espaces se distinguent des zones N par la volonté exprimée d'un aménagement le plus souvent réalisé sous l'égide communale et nécessitant de ce point de vue l'usage d'un droit de préemption.

La zone AUL à Saint-Mars-du-Désert, correspond à la base de loisirs de la Verdière qui regroupe les équipements publics sportifs, le centre de loisirs / halte garderie et l’espace récréatif autour du plan d’eau. Ce vaste espace, sur lequel s’est récemment construit une seconde salle de sports, se prolongera, à moyen terme, au Sud du hameau de la Tressoudière le long de la RD 9 (zone 2AUL). Ce zonage permettra l’accueil de nouveaux équipements quand les besoins se feront sentir parallèlement au développement des futurs quartiers.

P.L.U. – Commune de Saint-Mars-du-Désert 125 Rapport de présentation

La zone AUe

La zone AUe est une zone naturelle insuffisamment équipée, destinée à l’urbanisation à usage d’industrie, de services, de commerces et d’artisanat.

Dans le P.L.U. de Saint-Mars-du-Désert, la zone AUe se décline en deux secteurs qui s’inscrivent dans une démarche de phasage de l’urbanisation : • la zone 1 AUe ainsi que les deux secteurs 1 AUec et 1 Auep, répondent aux besoins à court terme, • La zone 2 AUe à ceux à moyen / long termes.

Désignation de la zone ou secteur Surfaces (ha)

1 AUe 4,57 - La Ceriseraie 1 AUe 4,14 - La Déchausserie 1 AUec 2,73 - Le Brouaissais 1 AUep 2,68 - La Haute Noé 2 AUe 20,42 - La Jacopière - La Gauterie 2 AUe 3,55 - La Déchausserie

Conformément à l’article R 123.6 du Code de l’Urbanisme, l’ouverture à l’urbanisation des zones 2 AUe sera subordonnée à une Modification ou à une Révision du P.L.U.

• La zone 1 AUe de la Ceriseraie

8 7 D1 R Elle est reconduite à l’identique vis-à-vis de la zone NAe du P.O.S. il s’agit d’une zone artisanale privée qui s’est déployée sous la forme de deux lotissements d’activités successifs et qui aujourd’hui est presque entièrement équipée.

P.L.U. – Commune de Saint-Mars-du-Désert 126 Rapport de présentation

• Les zones 1 AUe et 2AUe de la Déchausserie.

Elles s’établissent de part et d’autre de la zone artisanale communale de la Déchausserie, là où des extensions sont envisagées en vue d’étoffer sur ce site, une offre « de proximité » pour les entreprises qui n’ont pas leur place dans la zone d’activités du Bourg, compte tenu de l’imbrication du tissu urbain habité. Cela se traduit par : • le classement en zone 2AUe de l’extension située à l’Est de l’existant, ce pour une ou- verture à l’urbanisation ultérieure. • Le classement en zone IAUe pour l’extension à l’Ouest ; un aménagement d’ensemble de la zone allant dans le sens d’une gestion plus économe de l’espace (desserte inté- rieure distribuant un parcellaire adapté aux besoins en surface des entreprises)

Le tracé de la RD 178, actuellement à l’é- tude par le Conseil Général, viendra amé- liorer les conditions de desserte et de sécu- rité routière pour ces zones d’activités, en effet, le futur tracé de la RD 178 sur ce tronçon "devrait" contourner le village de la Déchausserie par l’Est, supprimant ainsi les deux carrefours existants au profit de dé- bouchés sur des voies communales éloi- gnées des zones d’habitat et dans de bon- nes conditions de visibilité.

• Le secteur 1 AUec

Il est situé au lieu-dit le Brouaissais et correspond au site d’implantation d’une entreprise de récupération de matériaux. Seules y sont autorisées les occupations et utilisations du sol liées et nécessaires à l’entreprise en place, sans possibilité de créer de nouvelles activités non liées à celles déjà existantes.

P.L.U. – Commune de Saint-Mars-du-Désert 127 Rapport de présentation

• Le secteur 1 AUep

Il correspond au site d’extension de la zone d’activités de la Haute Noé, dont la vocation répond à des besoins de proximité.

Son intégration au cœur même de zones d’habitat nécessite des mesures de protection et de précautions inscrites réglementairement dans le PLU.

Deux outils sont pour cela utilisés :

- L’Espace Boisé à créer sur une largeur de 12 m en limite des zones Ub et 1 AU afin de créer un écran végétal qui forme une véritable coupure d’urbanisation

- Le règlement du secteur 1 Auep qui précise dans son article 2 que : « dans le secteur 1 Auep, sont autorisées les occupations et utilisations du sol admises en 1 AUe, excepté les constructions à caractère industriel, à condition d’être compatibles avec la proximité des quartiers d’habitation. A ce titre, les activités ne devront en aucun cas générer de nuisances pour le voisinage, cette condition excluant notamment les ateliers de fabrication susceptibles de créer des nuisances sonores ou olfactives, les activités générant des flux de circulation la nuit, … ».

P.L.U. – Commune de Saint-Mars-du-Désert 128 Rapport de présentation

• La zone 2 AUe de La Jacopière - La Gauterie

Cette vaste zone 2 AUe (20,42 ha) s’inscrit dans un contexte intercommunal pour la réalisation à moyen terme d’un parc d’activités inscrit dans la stratégie de développement du territoire de la C.C.E.G. (cf 2 pages suivantes) et intégré comme objectif dans le S.CO.T. de la métropole Nantes Saint-Nazaire.

A cet égard, le PLU de Saint-Mars-du-Désert inscrit une enveloppe spatiale en zone 2 AUe qui s’appuie sur les principes suivants : - Une délimitation qui s’inscrit dans la continuité de deux petites zones existantes, celle de la Ceriseraie (1AUe) et celle de Saint Jacques (Ue), et dans le prolongement du zonage inscrit dans le P.L.U. de Sucé-sur-Erdre, côte Ouest de la RD 178 - Une desserte routière envisagée à partir du giratoire de la Jacopière (inscrit en E.R. au bénéfice du Département) et par une future voie de rétablissement parallèle à la RD 178 - Le choix d’un déploiement en bordure de la RD 178 mais également en profondeur, en s’appuyant notamment sur une topographie assez marquée dans le secteur de la Gauterie qui ouvrira des vues sur les futurs aménagements. - Des espaces de protection vis-à-vis du hameau qui est situé en limite Sud de la zone 2AUe. - L’approche de ce projet de Parc d’Activités dans le P.L.U. se limite à la définition d’un objectif et d’une enveloppe spatiale permettant d’envisager la réalisation de ce dernier.

Il sera toutefois nécessaire d’engager des études complémentaires et plus concrètes qui permettront d’affiner le projet et de le soumettre à la concerta- tion des différents partenaires et de la population avant même d’envisager l’ou- verture à l’urbanisation (passage en zone 1 AUe).

Les contours du futur parc d’activités, les mesures de protection, les modalités d’a- ménagement (vis-à-vis de la RD 178 et à l’intérieur de la zone), l’impact sur l’agri- culture, sur le paysage, … sont autant de sujets qu’il reste à étudier, ce, dans une approche globale à l’échelle de l’ensem- ble du futur parc d’activités.

P.L.U. – Commune de Saint-Mars-du-Désert 129 Rapport de présentation Le choix d’une enveloppe spatiale (2AUe) inscrite dans le P.L.U. de Saint–Mars-du-Désert en vue de l’implantation d’un futur parc d’activités participe pleinement à la stratégie du projet de terri- toire Erdre et Gesvres décrite notamment dans l’extrait de la Délibération du Conseil Communau- taire du 22 décembre 2004 cité ci-dessous:

STRATÉGI E ÉCONOMI QUE - SCHÉMA TERRI TORI AL DE DÉVELOPPEMENT DES PARCS D’ACTI VI TÉS

La stratégie en matière de développement économique s’inscrit dans le cadre du projet de territoire. A ce titre, un certain nombre d’enjeux transversaux ont été définis et se déclinent au sein du schéma de développement des parcs d’activités d’Erdre et Gesvres :

• Enjeu 1 : La préservation du cadre de vie ◊ Maîtrise de l’occupation de l’espace ◊ Mise en œuvre de mesures limitant les impacts négatifs sur l’environnement et le paysage • Enjeu 2 : Le rééquilibrage actifs emplois ◊ Limiter les migrations alternantes ◊ Créer de l’emploi et par là même de la valeur ajoutée sur le territoire d’Erdre et Gesvres • Enjeu 3 : La mise en pratique d’une politique de solidarité entre les communes par une redistribution des ressources

Pour cela, trois types de zones ont été définies comme suit : 1. Les zones de développement économique stratégique 2. Les zones de développement économique de proximité 3. Les zones spécialisées Le développement économique du territoire de la Communauté de Communes d’Erdre et Gesvres ne peut se faire que par une politique d’acqui- sitions foncières dynamique et forte pour anticiper sur l’avenir. C’est pourquoi, Erdre et Gesvres a décidé de lancer dès à présent un programme d’investissement ambitieux pour constituer des réserves foncières. Une programmation sera nécessairement établie afin de planifier dans le temps les actions et les investissements financiers d’Erdre et Gesvres. Les enveloppes budgétaires annuelles ou pluriannuelles seront élaborées pour les acquisitions foncières, les études et les travaux. Cette pro- grammation sera réactualisée, par des choix, par le Conseil Communautaire sur proposition de la Commission Economique-Emploi.

1. Les zones de développement économique stratégique Définition : Ce sont des zones d’activités généralement placées à proximité des axes routiers majeurs, et destinées à l’accueil d’entreprises ayant une forte valeur ajoutée en terme d’emploi et de savoir-faire et dont l’image est une donnée importante pour le développement à la fois du parc d’activités et pour l’entreprise.

Zones d’activités concernées : Zones à dominante industrielle - Ragon (Treillières) - Biliais Deniaud / 4 Nations / Maison Neuve (Vigneux de Bretagne) - Erette / Grand’Haie (Héric - Grandchamp des Fontaines) - La Jacopière (Sucé-sur-Erdre - Saint-Mars-du-Désert) - La Gazette (Fay de Bretagne) - La Cosnière (Nort-sur-Erdre)

Stratégie de développement de ces parc d’activités La mise en place et la gestion de ces zones sont les premières priorités de la CCEG en matière de maîtrise foncière et d’outils opérationnels.

- Zones à dominante industrielle : - Les zones de Erette / Grand’Haie et de La Gazette seront positionnées comme des parcs d’activités stratégiques, en lien avec les infrastructures éventuelles (barreau routier). Une partie de ces zones pourra être dédiée à des activités logistiques - Les zones de Ragon, Biliais Deniaud / 4 Nations / Maison Neuve et La Jacopière sont positionnées de façon à participer à la dynamique de la métropole Nantes / Saint Nazaire - Afin de mieux répartir l’activité économique sur le territoire et de conforter la fonction de pôle d’équilibre de Nort-sur-Erdre, un parc d’activités sera aménagé sur cette commune (La Cosnière).

- Zone pour entreprises générant des nuisances : La construction d’une zone réservée aux activités endogènes engendrant des nuisances pourra être étudiée. Une démarche de concertation devra alors être engagée.

- Zones logistiques : Aucune zone entièrement dédiée à des activités logistiques n’est prévue, mais des quartiers aménagés spécialement pour accueillir des entre- prises de logistique pourront être réservés dans les extensions de Erette / Grand’Haie, de Biliais Deniaud et de La Gazette.

P.L.U. – Commune de Saint-Mars-du-Désert 130 Rapport de présentation

Extrait du document de synthèse «LA STRATÉGI E DE DÉVELOPPEMENT DU TERRI TOI RE » Communauté de Communes Erdre et Gesvres - décembre 2004

P.L.U. – Commune de Saint-Mars-du-Désert 131 Rapport de présentation

La zone Agricole

« Les zones agricoles sont dites "Zones A". Peuvent être classés en zones agricoles, les sec- teurs de la commune, équipés ou non, à protéger en raison du potentiel agronomique, biologi- que ou économique des terres agricoles. Les constructions et installations nécessaires aux services publics ou d'intérêt collectif et à l'ex- ploitation agricole sont seules autorisées en zone A ». (Article R 123.7 du Code de l'Urba- nisme).

Si la Commune de Saint-Mars-du-Désert est aujourd’hui comme de nombreuses communes la deuxième couronne nantaise, marquée par le développement de sa fonction résidentielle et la diminution du nombre des exploitations, elle reste, forte de ses 3046 ha, un territoire pour une grande partie dévolu à l’activité agricole.

L’élaboration du P.L.U. a été un moment fort de concertation avec le monde agricole, afin de répondre à deux objectifs principaux : - Evaluer tout d’abord les incidences du développement de l’urbanisation sur les exploi- tations riveraines. Le processus de libération de terres pour l’urbanisation sera pro- gressif et maîtrisé au mieux par la collectivité, de manière à répartir les conséquen- ces. - Déterminer aussi les conditions d’une bonne harmonisation entre les sites d’exploita- tion proches du Bourg et de La Gauterie et la nécessité d’éviter des constructions agricoles trop proches des futurs quartiers. Cette politique vise ainsi à anticiper les mécanismes mêmes d’un développement ultérieur. La mise en place de ces zones An (inconstructibles mais agricoles sur le plan de l’utilisation des terres) est un gage pour l’avenir. Cette délimitation, opérée avec l’accord des agriculteurs, constitue en quel- que sorte un cadre de certitude pour les uns et les autres.

Cette concertation avec la totalité des agriculteurs et la Chambre d’Agriculture a clairement dé- montré que, s’il y avait des précautions importantes à prendre dans le sillage des espaces « sensibles » (zones Na-p et secteur Na-pm) ou proches de l’agglomération (zones An), la plus grande partie du territoire devait rester l’apanage de l’agriculture.

Loin donc d’être une restriction pour cette activité essentielle qui contribue fortement à l’identi- té de Saint-Mars-du-Désert, la délimitation des zones A a été réalisée : - en veillant à prendre en compte les évolutions pressenties des exploitations en place - en dégageant de vastes espaces pour la création de nouvelles activités.

Par ailleurs, un travail exhaustif a été conduit de manière à soustraire de la zone agricole (A), les secteurs déjà urbanisés (villages, hameaux, maisons isolées, bâtiments pouvant changer de destination). Ce repérage est en effet essentiel, compte tenu de l’impossibilité de toute cons- truction (autre que liée et nécessaire à l’activité agricole), au sein de la zone A.

Enfin, la zone A revêt un caractère particulier dans la zone de marais, ce, en lien avec l’activité d’extraction et de transformation de la tourbe. Ainsi, même si les derniers arrêtés préfectoraux signent la fin des extractions, il convient dans le P.L.U. d’adopter un zonage qui permette d’ac- compagner les évolutions de cette activité d’exploitation du sous-sol et de ses activités déri- vées. La déclinaison des secteurs Ace, Acs et Acu répondent à ces préoccupations.

P.L.U. – Commune de Saint-Mars-du-Désert 132 Rapport de présentation

La zone A dans son ensemble couvre 2037 Ha, soit 67 % de la surface du territoire de Saint-Marsè-du-Désert.

• La zone A stricte (1686 ha) inclue l’ensemble des bâtiments à vocation agricole et permet toutes constructions et installations liées et nécessaires à l’exploitation.

• Le secteur An (98 ha) qui s’étend au Sud de l’agglomération du Bourg et au Sud du hameau de la Gauterie poursuit un double objectif. - Éloigner les zones d’habitat, existantes et à venir, des risques potentiels de nuisances liés à l’activité agricole - Afficher clairement vis-à-vis de la profession agricole, les orientations poten- tielles, à long terme, pour le développement de l’urbanisation et la protection d’ensembles naturels de qualité.

• Le secteur Al ( 5 ha), correspond à une exploitation agricole située au Grand Pâ- tis dont la spécificité équestre est liée à la fois à des activités d’élevage, de loisirs et d’accueil du public.

• Le secteur Ac (248 ha) est lié à l’exploitation des carrières pour l’extraction de la tourbe, qui lui-même se divise en 3 sous-secteurs : - Ace, secteurs d’extraction ayant fait l’objet d’arrêtés préfectoraux autorisant l’exploitation. - Acs, pour le stockage des matériaux d’extraction et des produits transformés - Acu, là où peuvent s’implanter les usines et bureaux des exploitants

P.L.U. – Commune de Saint-Mars-du-Désert 133 Rapport de présentation

• Le sous-secteur Ace s’étend sur les zones d’extraction ayant fait l’objet d’arrêtés préfectoraux autorisant l’exploitation. Les arrêtés préfectoraux du 3 Janvier 2007 ( en annexe) annoncent pour les trois sites d’exploitation, la fin des extractions aux échéances prévues par les précé- dents arrêtés préfectoraux, fixant également des restrictions quant aux profon- deurs d’extraction autorisées. Les échéances des autorisations d’extraction sont les suivantes : - Le Grand Pâtis, Juin 2009 - Le Marais de Saint Mars, Février 2008 - La marais de la Gâcherie, Octobre 2010

Le sous-secteur Ace a pour objet d’identifier clairement sur le plan de zonage les espaces d’extraction, d’autoriser l’extraction dans le cadre réglementaire fixé par les arrêtés préfectoraux et surtout de permettre la remise en état des sites dès la fin des extractions. Ces remises en état consistent en la création de plans d’eau, qui couvrent les espa- ces qui ont été exploités ; un remodelage des berges étant souvent nécessaire pour faciliter sur des pentes douces, la reconquête de la végétation et la colonisa- tion par la faune.

Une fois ces opérations de remise en état effectuées, l’objectif recherché est une réintégration progressive des anciennes carrières dans l’écosystème du vaste es- pace naturel que constitue le marais.

• Le sous-secteur Acs correspond aux zones de stockage des matériaux d’extrac- tion et des produits transformés et ensachés au sortir des usines.

Les deux sous-secteurs Acs, situés au Sud- Est du Marais de la Gâcherie, sont des pla- teformes sur lesquelles sont stockées les tourbes extraites avant d’être acheminées vers les sites de transformation et/ou de conditionnement. La remise en état de ces zones de stockage est également prévue à l’issue des échéances d’exploitation.

P.L.U. – Commune de Saint-Mars-du-Désert 134 Rapport de présentation

Les autres sous-secteurs Acs sont situés autour des deux usines "LA FLOREN- TAISE" et "TOURBIERES DE FRANCE" et viennent en complémentarité des sous- secteurs Acu sur lesquels sont implantés les bâtiments et installations de trans- formation et conditionnement des produits d’amendement des sols et supports de cultures commerciales par les deux exploitants.

USI NE LA FLORENTAI SE

Elle est implantée depuis 1986 sur le site du Grand Pâtis pour la fabrication et la commercialisation de produits d’amendement des sols et supports de culture. L’organisation du site est décrite sur le document ci-dessous, et bien perceptible sur l’extrait de la photo aérienne.

P.L.U. – Commune de Saint-Mars-du-Désert 135 Rapport de présentation

Le zonage Acu / Acs pour le site de la Société La Florentaise correspond d’une part aux emprises existantes de l’usine et des installations et aménagements annexes, les périmètres concernés ayant fait l’objet d’autorisation préfectorales au titre de la réglementation des carrières et des installations classées.

• Marais du Grand Pâtis : arrêté préfectoral du 19 Février 1979 pour une durée de 30 ans • Marais de Saint Mars : arrêté préfectoral du 14 Juin 1978 pour une durée de 30 ans transféré par l’arrêté préfectoral du 19 Août 1994

(Cf. copie des arrêtés préfectoraux en annexe).

D’autre part, le secteur Acs s’étend à l’Est du site actuel de l’usine La Florentaise, sur la parcelle 98a d’une surface de 5,3 ha. Ce zonage correspond à une demande d’extension formulée par l’exploitant pour la réalisation de zones de stockage de matériaux, palettes ... et d’un quai de charge- ment. Cette demande d’extension qui relève du titre 1er du livre V du Code de l’Environ- nement relatif aux installations classées pour la protection de l’environnement fait l’objet d’une enquête publique du lundi 6 Avril au mercredi 6 Mai 2009 (cf. Arrêté Préfectoral de mise à l’enquête publique du 24 Février 2009 en Annexe).

La Municipalité souhaite que l’entreprise La Florentaise puisse conforter son activité malgré la cessation des extractions de tourbe sur le territoire communal ; cette en- treprise emploie aujourd’hui 32 personnes. La Commune souhaite donc, dans son document d’urbanisme, permettre ce projet d’extension des zones de stockage. La description précise des installations existantes et de l’extension sollicitée, ainsi que les impacts et mesures compensatoires envisagées, sont développés dans l’E- tude d’Impact soumise à enquête publique en Avril/Mai 2009. Le résumé non technique ce cette étude d’impact est joint en annexe au présent Rapport de Présentation.

P.L.U. – Commune de Saint-Mars-du-Désert 136 Rapport de présentation

Le zonage Acu / Acs pour le site de la Société TOURBI ERES DE FRANCE corres- pond à la seconde usine située au Nord du territoire de Saint-Mars-du-Désert, sec- teur de la Déchausserie.

Le sous-secteur Acs correspond à une demande d’extension formulée par l’entre- prise.

Le projet, actuellement à l’étude se baserait sur les principes suivants : • Modification du tracé du chemin de petite ceinture • Extension de l’emprise exploitée pour des aires de stockage

Ce projet n’a pour l’heure pas fait l’objet d’étude spécifique ; il sera, au titre de la Réglementation des Installations Classées, soumis à autorisation préfectorale après Etude d’Impact et enquête publique.

La Municipalité, dans la même logique que la Société La Florentaise, souhaite que son document d’urbanisme permette la confortation de l’entreprise "Tourbière de France" ; le zonage ne constituant qu’une première étape dans le cadre de la dé- marche de demande d’autorisation préfectorale pour une installation classée.

P.L.U. – Commune de Saint-Mars-du-Désert 137 Rapport de présentation

La zone Naturelle

« Les zones naturelles et forestières sont dites "zones N". Peuvent être classés en zone naturelle et forestière, les secteurs de la commune, équipés ou non, à protéger en raison, soit de la qualité des sites, des milieux naturels, des paysages et de leur intérêt, notamment du point de vue esthétique, historique ou écologique, soit de l'existence d'une exploitation forestière, soit de leur caractère d'espaces naturels ». (Article R 123.8 du Code de l'Urbanisme).

La définition des zonages N sur la Commune de Saint-Mars-du-Désert répond à plusieurs objectifs du groupe de travail : - en premier lieu, la protection des espaces « naturels » sensibles et remarquables (zonage Na-p, Na-pm), - la préservation des abords des sites urbanisés, ce qui permettra, et ce de façon pérenne, de concilier au mieux l’urbanisation et le maintien d’espaces naturels de « respiration » - la nécessité d’extraire de la zone A les secteurs bâtis ainsi que les bâtiments susceptibles d’être reconvertis, afin de permettre une évolution de ce bâti ancien ou récent (zonage Nh) - l’identification et la protection des boisements.

• Le secteur Na-p, identifie les espaces sensibles à préserver afin de leur conférer un usage compatible avec leur sensibilité écologique et/ou paysagère.

A ce titre, une protection s’impose :

- Sur la zone de marais - sous-secteur Na-pm La plaine de Mazerolles et les marais qui l’entoure constituent une entité naturelle remarquable faisant l’objet de diverses protections réglementaires ou non (ZNIEFF, ZICO, ZPS, SIC, NATURA 2000, DTA de l’estuaire, …) cette extrême sensibilité se traduit dans le P.L.U. par un classement spécifique Na-pm ayant pour vocation d’assurer, en cohérence avec l’ensemble des dispositifs de protection, la pérennité de la richesse écologique du site et sa reconquête sur les espaces qui ont subit des dégradations.

Ainsi, dans le sous-secteurs Na-pm, seuls sont autorisés :

• les travaux et aménagements nécessaires à la gestion des milieux naturels et à la restauration et l'entretien des réseaux hydrographiques,

• les travaux et aménagements nécessaires à l'exploitation du captage pour l'alimentation en eau potable autorisé par l'arrêté préfectoral du 27 octobre 2008

P.L.U. – Commune de Saint-Mars-du-Désert 138 Rapport de présentation

Le sous-secteur Na-pm

• Le secteur Na-p, pour les autres espaces naturels sensibles

Ce classement Na-p impose une stricte inconstructibilité sur des espaces naturels que la collectivité souhaite préserver pour diverses raisons liées à leur sensibilité écologique et/ ou paysagère. Seule exception à cette inconstructibilité, les petits abris pour animaux peuvent ponctuellement être autorisés sous conditions (surface, matériaux, intégration dans l’environnement…)

Le secteur Na-p s’étend :

- sur des vallons accompagnant le réseau hydrographique - Sur des espaces localisés en raison de leur qualité et sensibilité paysagère avec des vues à préserver :

• Entité paysagère le Pavillon / château du Perray et ses abords

• Secteur du Petit Moulin des Places, point haut du territoire duquel s’ouvre une large vue sur le marais - sur des espaces "tampon" et de respiration aux abords de l’agglomération.

P.L.U. – Commune de Saint-Mars-du-Désert 139 Rapport de présentation

• La zone Nh comprend l'ensemble des villages, hameaux ou habitats isolés n'ayant pas de vocation agricole afin notamment, de permettre l'évolution des habitations et activités existantes (extensions, annexes). En outre, dans le secteur Nh, la priorité est donnée à la réhabilitation et au changement de destination d'un bâti agricole ancien de qualité (granges, écuries, dépendances, …) à la valeur patrimoniale reconnue. A cet égard, un travail très fin a été réalisé sur le terrain et en concertation avec la profession agricole afin d'effectuer le repérage de ce bâti ancien réhabilitable.

Le "pastillage" des zones Nh sur le territoire de Saint-Mars-du-Désert représente une surface totale de 164 ha, ce qui traduit une forte emprunte des usages non agricoles dans l’espace "rural". Cela résulte à la fois d’une déprise agricole qui a transformé des hameaux agricoles en lieux de résidence et d’un développement important de l’habitat dans la campagne depuis les années 60, encadré ensuite à partir des années 80 par les documents d’urbanisme successifs.

La démarche de préservation de ces milieux et éléments de paysages sensibles ou remarquables s’accompagnent de la mise en place d’outils de protection des boisements inscrits en E.B.C. ou identifiés au titre de la loi Paysage.

P.L.U. – Commune de Saint-Mars-du-Désert 140 Rapport de présentation

3.3 – SUPERFI CI E DES ZONES

Zones ou Surfaces secteurs (en hectares)

Ua 6,97

Ub 88,96

Uba 4,22

Ubb 2,36

Ubc 2,16

Ue 10,39

Uea 1,17

Uec 16,34

Uh 18,28

Uhd 1,38

1 AU 11,33

2 AU 30,93

1 AUe 8,23

1 AUec 2,73

1 AUep 2,68

2 AUe 23,97

1 AUL 13,12

2 AUL 6,79

Na - p 184,89

Na - pm 406,70

Nh 164,49

A 1 686,05

Ace 222,22

Acs 14,63

Acu 11,43

Al 5,02

An 98,57 Total 3 046

ESPACE BOI SE CLASSE 55,39 ha

LOI PAYSAGE 15,56 ha

P.L.U. – Commune de Saint-Mars-du-Désert 141 Rapport de présentation

I V- I MPACT SUR L’ENVI RONNEMENT

L'élaboration du P.L.U., dans le prolongement des grands principes qui avaient déjà à l'épo- que guidé la création du P.O.S., est un moment fort pour réfléchir aux modalités à mettre en œuvre afin de minorer l'impact des multiples aspects du développement sur l'environne- ment.

Densifier l'existant, reconstruire sur la trame existante sont des pistes de travail souvent mises en exergue mais finalement très limitées. Le renouvellement urbain qui reste toute- fois le meilleur moyen d'accroître la vitalité d'un centre bourg, ne correspond, en terme de surface, qu'à une petite partie des demandes exprimées par le corps social.

Ces demandes sont en effet bien ciblées, notamment en matière de logements à créer, et inspirent des projets nécessitant des surfaces d'accompagnement, espaces publics ou espa- ces de respiration.

L'impact sur l'environnement généré par l'application du futur P.L.U. est donc pour l'essen- tiel lié à la transformation de sites agricoles et "naturels" en sites urbanisés. L'impact sur l'environnement se retrouve également, à un degré moindre, au cœur des mesures qui ré- gissent chaque zone. Il sera donc analysé à travers les quatre grands types de zonage : zones urbanisées ; zones urbanisables ; espaces agricoles et "naturels".

4.1 - Les zones urbanisées

La délimitation des zones U offre une lecture immédiate de l'organisation urbaine, mettant en relief les trois grandes phases d'urbanisation : - un centre ancien, dense et à l'alignement des espaces publics, - un étirement le long des axes, phénomène des années 1960 et 1970, - une organisation enfin du bâti par le biais de quartiers nouveaux (lotissements), avec une forme urbaine radicalement différente. Cette lecture subira certes des transformations, notamment dans la partie centrale du Bourg, sur les secteurs possédant un bâti désuet, mais conservera globalement ses princi- pales caractéristiques.

En effet, le projet de restructuration et d’aménagement du centre bourg constituera un bouleversement dans la trame ancienne, toutefois les améliorations en matière de fonction- nalité, de lisibilité et de sécurité seront de nature à requalifier un centre bourg aujourd’hui peu attractif et à lui redonner vie par l’aménagement d’espaces publics adaptés à tous les modes de déplacement. Des fonctions dynamiques pourront s’y implanter de nouveau, autour d’espaces publics fonctionnels et conviviaux.

L'impact sur l'environnement des zones urbaines est donc très faible. Il peut se concrétiser de manière favorable par le jeu de transformations prévisibles souhaitées par la Municipalité (restructuration, réhabilitations, …) qui auront une incidence positive.

P.L.U. – Commune de Saint-Mars-du-Désert 142 Rapport de présentation

En outre, la politique d’aménagement de nouveaux quartiers, à l’initiative municipale, en greffe directe avec le centre bourg (secteurs Ubb et Ubc) va "donner le ton" d’une nouvelle approche urbanistique axée sur une densification de l’habitat et sur la recherche d’une mixi- té d’habitat accessible à tous. Cette notion de quartiers, bien reliés au centre bourg et aux équipements structurants, no- tamment par le biais de liaisons douces est au cœur même des préoccupations liées à l’a- ménagement d’un cadre de vie de qualité offert aux habitants actuels et aux futurs mar- siens.

Sur le plan de l'assainissement, le réseau collectif dessert l’ensemble de l’agglomération, la récente station d’épuration construire au Nord du Bourg (sur la Commune de Ligné) répon- dant parfaitement aux exigences qualitatives et quantitatives attendues au regard de la ré- glementation Loi sur l’Eau.

En dehors de l’agglomération, l’urbanisation diffuse fort présente sur le territoire marsien va, dans le prolongement du P.O.S. connaître une dernière phase qui résulte de l’antériorité des zones constructibles du P.O.S.

La reconduction de terrains déjà constructibles dans le P.O.S. et quelques "dents creuses" ouvertes à la construction représentent un potentiel certain en matière d’habitat. Ces futu- res constructions s’insèreront dans le tissu de hameaux et villages existants, sans effet d’é- tirement le long des voies. De ce fait, l’impact sur l’environnement, notamment sur le paysage sera faible ; en outre une trame végétale dense accompagne le plus souvent les constructions implantées dans la campagne, favorisant leur intégration dans l’environne- ment.

En matière d’assainissement, excepté pour le village de Longrais équipé d’un réseau collec- tif, tout l’habitat dispersé relève de systèmes d’assainissement individuels ; le zonage d’as- sainissement approuvé en 1999, n’identifiant pas de secteur impropre à ce type de mode épuratoire. Les nouvelles constructions sont soumises à une étude de filière garantissant la compatibilité vis-à-vis de la réglementation en vigueur ; pour le bâti plus ancien, des mises aux normes progressives permettront à terme de minimiser les rejets polluants dans le mi- lieu récepteur.

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4.2 - Les zones à urbaniser

Les zones AU se répartissent en trois grands secteurs : - l'habitat (zones IAU et IIAU), - le développement économique (zone AUe), - les espaces dédiés aux sports, au tourisme et aux loisirs (zones AUL).

Les secteurs IAU et IIAU visent à donner du sens à l'articulation future du Bourg : - En s’inscrivant dans le prolongement de l’urbanisation existante et en appui sur des éléments de paysage valorisants, répondant à une recherche de qualité du cadre de vie - En recherchant une fluidité dans les circulations grâce à l’organisation et à la hié- rarchisation de voies inter-quartiers et de voies de dessertes secondaires - En assurant une articulation aisée entre les divers quartiers et vers le Centre Bourg, pour les continuités piétonnes et vélos - En conservant des espaces de respiration, vallons liés à l’hydrographie conservés en zone naturelle constituant une trame "verte" aux fonctions multiples, récréati- ves, liaisons douces, patrimoine écologique et paysager, ...

L'impact sur l'environnement de ces futurs quartiers est évident. Les mesures que la collec- tivité mettra en œuvre pour le minimiser tiennent pour une bonne part au maintien de la trame végétale en place, en appui sur la conservation de haies et de vallons existants.

La réglementation de la zone AU qui induit la nécessité d’un schéma d’aménagement d’en- semble pour le passage à l'opérationnel offre des garanties aux concertations à venir entre la commune et les futurs aménageurs. À cet égard, il est important de considérer que la commune a toujours joué, jusqu'à présent, un rôle prépondérant quant au rythme de confection des nouveaux quartiers et qu'elle entend conserver cette mission. La définition des zones IAU et IIAU illustre cette volonté de maîtrise, affirmée par l’intégration du PLH dans les orientations d’aménagement.

La gestion technique des espaces dévolus à l’urbanisation future amène aussi à prendre en compte les modalités de raccordements aux réseaux d’eaux usées ainsi que la maîtrise des écoulements et régulation des eaux pluviales.

Dans cette perspective, la capacité de la station d’épuration saura répondre aux besoins des futurs quartiers.

Concernant les eaux pluviales, les projets d’urbanisation, sous forme d’opération d’ensem- ble, répondront à la réglementation Loi sur l’Eau dans les dossiers d’incidence qui définiront les emplacements et mode de gestion adaptés à chaque site, l’intégration de nouveaux mo- des doux, intégrés aux espaces collectifs étant à privilégier.

Ces choix innovants, noues à ciel ouvert, création de zones d’expansion des eaux végétali- sées, … participent au maintien d’une diversité écologique que les modes traditionnels (busages systématiques) écartaient totalement. Cette approche plus respectueuse de l’environnement nécessite des emprises spatiales plus importantes qui, prisent en compte dès les premières phases de conception des projets ur- bains, deviennent des éléments valorisant au sein des espaces verts, en accompagnement des voiries, … par des aménagements paysagers appropriés.

P.L.U. – Commune de Saint-Mars-du-Désert 144 Rapport de présentation

Sur le plan du développement économique, la vaste zone IIAUe de la Gauterie aura à terme un impact certain sur l’environnement compte tenu de la transformation radicale d’un es- pace de prairies / cultures en un pôle d’activités.

L’étude d’urbanisme qui, à l’échelle de l’ensemble du futur pôle et sous l’égide intercommu- nale précédera son ouverture à l’urbanisation devra permettre de définir parallèlement aux modalités fonctionnelles du parc d’activités, les mesures d’intégration paysagère vis-à-vis de la Route Départementale RD 78 et plus largement vis-à-vis des espaces voisins.

D’ores et déjà, le choix que traduit la zone IIAUe privilégie une implantation en profondeur, en appui sur la pente du terrain (étagement en lignes des constructions et des aménage- ments paysagers) ; évitant ainsi un effet d’étirement le long de la Route Départementale 78.

La zone IAUep de la Haute Noé ; extension projetée du pôle d’activités de proximité déjà en place dans l’agglomération du bourg présente toutes les garanties d’une intégration réussie dans son environnement urbain ; la bande boisée à créer constituera un espace tampon vis- à-vis du voisinage ; le règlement du secteur 1AUep n’admet que les activités dont la proxi- mité est compatible avec la fonction résidentielle.

P.L.U. – Commune de Saint-Mars-du-Désert 145 Rapport de présentation

4.3 - Les zones agricoles et naturelles

L'impact sur l'environnement de la zone A peut difficilement être mesuré dans le domaine de la construction agricole.

Il est en effet difficilement prévisible de quantifier les besoins de cette activité en matière de bâtiments futurs. La volonté d'assigner au territoire communal une forte définition agri- cole tient au fait qu'il existe peu d'espaces "naturels" au sens non agricole du terme.

La Commune bénéficie d'un territoire attrayant et varié (bocage, marais, boisements, …) qui tire son identité de l’agriculture même.

La relative pérennité des paysages façonnés par le travail de la terre ne pourra être assurée que par le maintien de cette activité patrimoniale. A cet égard, le PLU, affirme bien la pré- pondérance de l’activité agricole sur ce territoire qui conserve un véritable caractère rural ; environ 73% du territoire communal est couvert par des zones dont la vocation et l’usage revient à l’agriculture (A, An, Al, Na-p).

Le PLU a permis également en cohérence avec le tissu agricole, de prendre en compte au sein des zones agricoles, les villages, hameaux et constructions isolées ne rentrant pas dans le champ de l’activité agricole, ce de façon à permettre des évolutions du bâti existant et quelques nouvelles constructions (Nh et Uh).

Il importe à cet égard de souligner que le présent PLU offre un faible potentiel de nouvelles constructions au regard des précédents documents d’urbanisme, amorçant ainsi la tendance vers un arrêt à moyen terme de cette forme d’urbanisation dispersée.

En outre, la création de logements par transformation de l’existant s’inscrit dans le double objectif d’offrir un autre mode d’habitat qui participe à la conservation de mise en valeur d’un patrimoine architectural local, tout en satisfaisant aux obligations réglementaires en matière d’assainissement.

Les espaces naturels protégés ou à protéger (secteurs NA-p et NA-pm) ont quant à eux été définis en fonction de critères environnementaux et paysagers.

A Saint Mars du Désert, les espaces naturels de protection sont liés pour une grande part à l’hydrographie du territoire ; la zone de marais revêtant un caractère particulièrement sensi- ble.

Cette appartenance au vaste complexe écologique des "Marais de l’Erdre", la création de captages pour l’alimentation en eau potable parallèlement à la fin des extractions de tourbe, mettent en exergue l’impératif de protection qui s’impose sur toute la zone Ouest du territoire communal.

P.L.U. – Commune de Saint-Mars-du-Désert 146 Rapport de présentation

Le zonage du PLU s’attache à répondre à ces objectifs de protection des espaces naturels sensibles en limitant fortement les occupations du sol susceptibles d’affecter la qualité des milieux. Il répond également à des impératifs liés à une phase de transition notamment pour les entreprises qui exploitaient la tourbe et qui sont amenées à s’adapter aux récentes décisions préfectorales (cessation des extractions et captage pour l’eau potable) tout en conservant un équilibre économique dont dépendent de nombreux emplois.

A ce sujet, les choix de zonage se sont effectués dans un souci de réalisme et de prise en compte des divers enjeux en présence.

A cet égard, le secteur Na-pm répond aux objectifs du réseau Natura 2000 par une régle- mentation très restrictive ; aucun projet et travaux relevant de l’article L 414-4 du Code de l’Environnement n’y est autorisé, hormis l’exploitation des captages pour l’alimentation en eau potable autorisés par arrêté préfectoral du 27 octobre 2008.

La présence au sein de la zone Na-pm de ces captages pour l’alimentation en eau potable pose la question relative aux impacts prévisibles des aménagements prévus en lien avec ces captage. L’étude d’impact qui à précédé l’autorisation préfectorale de captage (réalisée par Ouest Aménagement en janvier 2004 pour le compte du Syndicat Intercommunal d’Alimentation en Eau Potable de la région de Nort-sur-Erdre et intégrée dans le dossier d’enquête publique de Décla- ration d’Utilité Publique ), apporte à cet égard tous les éléments descriptifs des captages dans la nappe souterraine de Mazerolles et de la mise en place de leurs périmètres de protection. Cette étude d’impact constitue l’expertise permettant d’évaluer l’incidence du projet consi- déré sur les habitats naturels et les habitats d’espèces inscrits en annexe 1, 2 et 4 de la Di- rective « habitat faune-flore » ainsi que plus généralement, sur la faune et la flore aquati- ques et subaquatiques dans le cadre de la Loi sur l’Eau. Sont annexés au présent rapport de présentation, la note de présentation du dossier de DUP qui restitue le contexte du projet de captage ainsi que l’Etude d’I mpact qui dresse l’état initial du site concerné et évalue l’impact du projet sur l’environnement.

La déclinaison des 3 secteurs Ace - Acs et Acu s’appuie sur une situation existante encadrée par la réglementation des installations classées et des carrières et ayant fait l’objet d’autori- sation préfectorales depuis le début des exploitations des tourbières jusqu’aux récents arrê- tés préfectoraux de 2007. En annexe du présent rapport de présentation, figurent les arrêtés préfectoraux définis- sant les autorisations et modalités d’exploitation ainsi que le résumé non technique de l’étude d’impact liée au projet d’extension de la société La Florentaise pour la fabrication de produits d’amendement des sols et support de culture.

De ce fait, l’impact sur l’environnement de l’ensemble des activités, travaux et constructions autorisés a préalablement été mesuré ; des mesures compensatoires ont été définies ainsi que les modalités de remise en état des sites après leur exploitation.

Enfin, concernant l’avenir et les extensions projetées des deux usines, toute nouvelle oc- cupation de l’espace étant soumise à la même réglementation, il appartient aux pétitionnai- res par le biais des études d’impact soumise à enquête publique (une est en cours concer- nant la demande d’autorisation de la sté la Florentaise), de démontrer la pertinence de leur projet au regard des enjeux et des réglementations en vigueur. Le zonage du PLU n’étant qu’une des conditions requises pour accéder à une autorisation d’occupation du sol.

P.L.U. – Commune de Saint-Mars-du-Désert 147 Rapport de présentation

4.4 - La protection de la ressource en eau

Un certain nombre de documents réglementaires et de servitudes d’utilité publique s’impo- sent au P.L.U. Parmi ceux qui concernent le plus directement l’environnement et plus particulièrement la ressource en eau, sur lesquels les incidences des orientations du plan sont évaluées, il convient de citer le Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux du Bassin Loire-Bretagne. Ce S.D.A.G.E. fixe les orientations d’une gestion équilibrée de l’eau et se traduit en "sept objectifs vitaux" (cf. 1ère partie du présent Rapport de Présentation).

Le S.D.A.G.E. interdit les affouillements et les exhaussements du sol dans les zones humi- des et inondables. Les articles A 1 et N 1 du Règlement du P.L.U. précisent que les affouillements et les ex- haussements du sols sont interdits dans de telles zones.

L’article 4, dans toutes les zones, oblige toute nouvelle construction à se raccorder au ré- seau public d’assainissement s’il existe. En l’absence de réseau collectif, chaque logement doit prévoir un système d’assainissement individuel conforme aux dispositions législatives et réglementaires, tout en se réservant la possibilité d’un raccordement ultérieur au réseau public. Pour les zones UE et AUe, ce même article impose, de surcroît, les eaux résiduaires indus- trielles ne peuvent être rejetées au réseau collectif d’assainissement sans autorisation. Un pré-traitement peut être exigé. Au travers de ces aspects réglementaires, la commune souhaite limiter les pollutions et pré- server au maximum la ressource en eau.

Le P.L.U. de Saint-Mars-Désert œuvre en faveur d’une bonne gestion de la ressource en eau également sur le plan quantitatif. En effet, en application du principe de précaution, le Règlement impose des prescriptions spécifiques aux lits des cours d’eau. - Articles A 1 et N 1 : "afin de ne pas perturber l'écoulement des eaux en période de crue et de préserver les champs d'expansion des crues, les remblais sont interdits à proximité des cours d'eau", - Articles A 11 et N 11 : "afin de ne pas augmenter ou aggraver le risque d'inonda- tion, les clôtures pleines sont interdites à proximité des cours d'eau."

En outre, le Règlement impose, au travers de l’article 4 des zones UA, UB et AU une gestion des eaux pluviales à l’échelle de la parcelle ; en effet, "les aménagements réalisés sur le terrain doivent garantir l’écoulement des eaux pluviales dans le réseau collecteur (s’il existe). En l'absence de réseau ou en cas de réseau insuffisant, les aménagements néces- saires au libre écoulement des eaux pluviales sont à la charge exclusive du propriétaire qui doit réaliser les dispositifs adaptés à l’opération et au terrain".

Enfin, le PLU de Saint Mars du Désert s’attache à répondre au 1er objectif du SDAGE Loire Bretagne : gagner la bataille de l’alimentation en eau potable. Pour cela, le zonage intègre les données que les derniers arrêtés préfectoraux affirment, à savoir, la préservation de la nappe de Mazerolles, notamment par l’arrêt des extractions de tourbe et la préservation des zones de marais, dans leur état naturel, qui jouent un véritable rôle de "filtre" vis-à-vis de la ressource en eau potable.

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Les captages autorisés dans le marais de Saint Mars du Désert et les périmètres de protec- tion qui s’y rattache constituent une servitude d’Utilité Publique qui figure en annexe 5B du PLU de Saint Mars du Désert.

Au regard de ces diverses mesures qui visent à assurer une gestion équilibrée de la ressource en eau (assainissement, protection des milieux sensibles, captage A.E.P., etc., ...), le P.L.U. est compatible avec les objectifs du S.D.A.G.E. et du S.A.G.E.

P.L.U. – Commune de Saint-Mars-du-Désert 149 Rapport de présentation

V – MOYENS DE LA MI SE EN ŒUVRE

5.1 - LES EMPLACEMENTS RESERVES

Le P.L.U. peut prévoir des Emplacements Réservés qui ont pour objet de permettre la réalisation de projets de voirie, d'équipements publics ou d'installations d'intérêt général.

L'inscription d'un Emplacement Réservé dans un P.L.U. permet à la collectivité de préserver, dans le cas d'un futur équipement public par exemple, la meilleure localisation pour son emprise en imposant l'inconstructibilité des terrains concernés, à l'exception de la réalisation pour laquelle ils sont concernés. La contrepartie de cette limitation, au droit d'utiliser ou d'occuper le sol, est la possibilité offerte au propriétaire de mettre la collectivité bénéficiaire de la réserve en demeure d'acquérir son bien.

N° Désignation Caractéristiques Bénéficiaire

1 Zone naturelle de protection 27 763 m² Commune 2 Liaison piétonne L : 95 m l : 4 m env. Commune 3 Liaison piétonne L : 107 m l : 2 m env. Commune 4 Liaison piétonne L : 110 m l : 4 m env. Commune 5 Liaison piétonne L : 459 m l : 4 m Commune 6 Elargissement de la voie, route de Petit Mars L : 340 m l : 3 m Commune 7 Elargissement de la voie, route de Nantes L : 157 m l : 6 m Commune 8 Aménagement de carrefour, RD 31 3 085 m² Commune 9 Aménagement de carrefour, rue du 3 Août 1944 1 390 m² Commune 10 Aménagement de carrefour, RD 9 - La Hervaudière 1 884 m² Commune 11 Liaison piétonne L : 75 m l : 8 m Commune 12 Desserte secteur 2AU rue Julienne David 265 m² Commune 13 Aménagement de carrefour - Sud RD 9 - Longrais 46 m² Commune 14 Aménagement de carrefour - Nord RD 9 - Longrais 20 m² Commune 15 Aménagement de carrefour - RD 178 596 m² Département 16 Déviation Est de Carquefou - RD 178 75 519 m² Département 17 Restructuration du centre bourg 789 m² Commune 18 Aménagement de carrefour, RD 9 - route de la Valinière 769 m² Commune

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5.2 - ESPACES BOI SÉS CLASSÉS (E.B.C.) ET PRI SE EN COMPTE DE LA LOI "PAYSAGE" DE 1993

Le classement en « Espaces Boisés Classés » (E.B.C.) constitue une protection forte, destinée à éviter les changements de destination dans les Espaces Boisés à conserver ou à créer. A l'intérieur des périmètres délimitant les E.B.C., figurés au document graphique par un quadrillage de lignes verticales et horizontales cernées de ronds, les dispositions des Articles L 130.1, R 130.1 à R 130.15 du Code de l'Urbanisme sont applicables.

Un repérage a par ailleurs été fait de manière à identifier d'autres boisements en application de l'article L 123.1 (7ème alinéa) du Code de l'Urbanisme. Ces éléments, identifiés sur le plan de zonage avec un graphisme utilisant des ronds, devront être conservés. Toutefois, la suppression de l'état boisé pourra être soumise à autorisation du Maire pour le passage de voies nouvelles ou la réalisation d'un équipement d'intérêt général, ce qui ne peut être fait dans le cadre des E.B.C.

Ces deux types de protection s’appliquent à Saint-Mars-du-Désert dans la continuité du POS.

5.3 - LE DROI T DE PRÉEMPTI ON URBAI N (D.P.U.)

Le D.P.U. est un moyen pour la collectivité de préempter un terrain, un immeuble, … en tout ou partie afin de réaliser une opération relevant de l'intérêt général.

Lorsque le Plan Local d’Urbanisme sera opposable, le D.U.P., déjà institué par délibération du Conseil Municipal, pourra être modifié afin d’intégrer, suivant les vœux énoncés par le groupe de travail, des zones U, ainsi que les zones 2AU, 1AU, 1AUe et AUl, ainsi que les différents secteurs de ces zones.

P.L.U. – Commune de Saint-Mars-du-Désert 151 Rapport de présentation

VI – LES SERVI TUDES D'UTI LI TE PUBLI QUE

Le Plan Local d'Urbanisme respecte les servitudes d'utilité publique, leurs périmètres, caractéristiques et impacts sur le territoire communal et sont traduits par la pièce 5 B "Annexes".

Les servitudes d'Utilité Publique qui affectent le territoire de Saint-Mars-du-Désert sont :

Servitudes relatives à la protection des centres et des liaisons radioléctriques contre les obstacles (PT2)

- Faisceau hertzien de Nantes (quartier Richemont) à la Meilleraye-de-Bretagne (décret du 12 juillet 1990)

Servitudes relatives aux réseaux de télécommunication (PT3)

- Câble national Nantes-Châteaubriant (abandonné) - Câble nationaux n° F0204/1 et 219/1 Nantes-Ancenis

Servitudes relatives à l’alimentation en Eau Potable - Arrêté préfectoral du 27 Octobre 2008

- Portant déclaration d’utilité publique :

• des travaux de prélèvement et de dérivation des eaux

• de l’instauration des périmètres de protection

- Autorisant le prélèvement concernant les forages MSM2 et MsM3 exploités dans la nappe de Mazerolles par le Syndicat Intercommunal d’Alimentation en Eau Potable de la Région de Nort sur Erdre, Communes de Saint Mars du Désert, Petit-Mars et Sucé sur Erdre

- Autorisant l’utilisation de l’eau en vue de la consommation humaine.

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ANNEXES

DOCUMENTS LI ÉS AUX SI TES D’EXPLOI TATI ON DES TOURBI ÈRES

• Sté FLORENTAISE Installation de fabrication de produits d'amendement des sols et supports de culture Dossier de demande d'installation classée – demande d'autorisation Résumé non technique de l'étude d'impact – Géoarmor – juillet 2008

• Sté FLORENTAISE Arrêté Préfectoral de mise à l'enquête Publique du 24 février 2009-04-23

• Sté FLORENTAISE autorisations d'exploitation Marais du Grand Pâtis et Marais de St Mars Arrêté Préfectoral du 3 janvier 2007 Arrêté Préfectoral du 19 août 1994

• Sté Tourbière de France Autorisation d'exploitation Marais de la Gacherie Arrêté Préfectoral du 3 janvier 2007 Arrêté Préfectoral du 15 octobre 1990

DOCUMENTS LI ÉS AUX CAPTAGES POUR L’ALI MENTATI ON EN EAU POTABLE

Syndicat intercommunal d’Alimentation en Eau Potable de la région de Nort-sur-Erdre Extraits du dossier soumis à enquête publique pour Déclaration d’Utilité Publique

• NOTE DE SYNYHESE - présentation du dossier de D.U.P. - décembre 2006

• ETUDE D’IMPACT réalisée par Ouest Aménagement - janvier 2004

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