Reméandrage Du Ruisseau De Mazaye Dans Le Marais De Paloux (63)

Commune de Saint-Pierre de Chastel

REMÉANDRAGE DU RUISSEAU DE MAZAYE DANS LE MARAIS DE PALOUX (63)

DOSSIER D'AUTORISATION ENVIRONNEMENTALE DOSSIER DE DEMANDE DE DÉCLARATION D'INTÉRÊT GÉNÉRAL

Réf. : 2008 – TD/JT/ME - 2017

Décembre 2018

ZA du Parc - Secteur Gampille 42 490 FRAISSES tel : 04 77 10 12 10 E-Mail : [email protected] AVERTISSEMENT Le présent rapport a principalement été établi sur la base des informations transmises par le maître d'ouvrage et des éléments recueillis lors d'enquêtes et d'investigation de terrain. La responsabilité de CESAME ne pourra être engagée si les informations qui lui ont été communiquées sont incomplètes ou erronées. Cette mission concerne le dimensionnement hydraulique des solutions d'aménagement pour la mise en conformité de l'ouvrage vis-à-vis de la continuité écologique et des débits réservés. Les avis, recommandations, préconisations ou équivalents portés par CESAME dans le cadre de la prestation qui lui a été confiée peuvent aider à la prise de décision. CESAME n'intervient pas dans la prise de décision proprement dite et sa responsabilité ne peut donc se substituer à celle du décideur. CESAME ne pourra donc être tenu pour responsable des conséquences engendrées par le non respect ou la mauvaise interprétation de ses recommandations, encore moins dans le cadre de la réalisation du chantier dont CESAME n'est pas maître d'œuvre. Les données incluses dans le présent document seront utilisées intégralement ou de manière objective. Leur utilisation sous forme d'extrait ou de notes de synthèse sera faite sous la seule et entière responsabilité du destinataire. Il en est de même pour toute modification qui y serait apportée. L’utilisation partielle ou erronée des informations incluses dans le présent dossier ne saurait engager la responsabilité du bureau CESAME.

Mission d'étude pour le reméandrage du ruisseau de Mazaye dans le marais de Paloux Intitulé de - l'étude : Dossier d'Autorisation Environnementale

Référence : 2008 - TD/JT/ME – 2017

Mairie de Saint-Pierre-Le-Chastel Commune de Saint- Client : Pierre-Le-Chastel Le Bourg, 63230 Saint-Pierre-le-Chastel

Version Date d'édition V1 17 Décembre 2018 V2 21 Décembre 2018 Prise en compte des remarques de Vincent Jourdan (CT Sioule), de la mairie de Saint-pierre-Le-Chastel et du Département 63.

Version 21 Décembre 2018 définitive

Rédaction Vérification Joseph THIOLLIER (Milieux auqtique - conception, Thierry DROIN maîtrise d'œuvre) Maxime ESNAULT (milieu naturel) Maxime ESNAULT

Dossier réalisé en collaboration avec Vincent Jourdan animateur du CT Sioule qui a réalisé le volet relatif à la Déclaration d'Intérêt Générale. Commune de Saint-Pierre-le-Chastel Projet de reméandrage du Mazaye dans le Marais de Paloux

〆 Table des matières

1. CADRAGE - RÉSUMÉ NON TECHNIQUE...... 4

1.1. CONTEXTE DE L'ENQUÊTE PUBLIQUE...... 4

1.2. OBJET DU DOCUMENT ET DE L'ENQUÊTE PUBLIQUE...... 4

1.3. HISTORIQUE DE LA DÉMARCHE AYANT CONDUIT À LA PROPOSITION D'AMÉNAGEMENT DU MAZAYE...... 6

1.4. POURQUOI UNE RENATURATION DU MAZAYE ? ...... 7

2. PIÈCE N°1 : NOM ET ADRESSE DU DEMANDEUR...... 10

3. PIÈCE N° 2 : EMPLACEMENT SUR LEQUEL LES TRAVAUX DOIVENT ÊTRE RÉALISÉS...... 10

4. PIÈCE N°3 : DESCRIPTION DU PROJET...... 12

4.1. NATURE CONSISTANCE, VOLUME ET OBJETS DES TRAVAUX ...... 12

4.2. RAISONS POUR LESQUELS LE PROJET A ÉTÉ RETENU ...... 26

4.3. MODALITÉS DE MISE EN ŒUVRE COMPTE TENU DES CONTRAINTES ET INCIDENCES PRESSENTIES ...... 27 4.3.1. Localisation des voies d'accès...... 27 4.3.2. Circulation des engins et préservation des sols...... 27 4.3.3. Traitement de la végétation...... 29 4.3.4. Période de réalisation du chantier...... 29 4.3.5. Précautions concernant les populations piscicoles et la qualité de l'eau...... 30 4.4. MOYENS DE SUIVI ET DE SURVEILLANCE PRÉVUS...... 32 4.4.1. Surveillance des incidences sur l'environnement dans le cadre du chantier...... 32 4.4.2. Suivi des incidences sur l'environnement à l'issue du chantier...... 32 4.4.3. Management environnemental en phase chantier...... 33 4.5. MOYENS D'INTERVENTION EN CAS D'INCIDENT OU D'ACCIDENT EN PHASE CHANTIER...... 34

4.6. CONDITIONS DE REMISE EN ÉTAT DU SITE APRÈS EXPLOITATION...... 35

4.7. CONTEXTE RÉGLEMENTAIRE ET RUBRIQUES DE LA NOMENCLATURE CONCERNÉE...... 36 4.7.1. Rubriques de la nomenclature concernées...... 36 4.7.2. Classement du cours d'eau ...... 37 4.7.3. SDAGE Loire-Bretagne 2016-2021...... 39 4.7.4. SAGE Sioule...... 40

5. PIÈCE N°4 : DROIT D'UTILISATION DU FONCIER...... 41

6. PIÈCE N°5 : DOCUMENT D'INCIDENCE...... 43

6.1. ÉVALUATION DES INCIDENCES DIRECTES ET INDIRECTES, TEMPORAIRES ET PERMANENTES SUR LES MILIEUX AQUATIQUES ET LA RESSOURCE EN EAU...... 43 6.1.1. État des lieux initial de l'environnement...... 43 6.1.2. Incidence sur l'hydrologie et la ressource en eau...... 54

2008 – TD/JT/ME – 2018 1/90 Commune de Saint-Pierre-le-Chastel Projet de reméandrage du Mazaye dans le Marais de Paloux 6.1.3. Incidence sur la qualité de l'eau...... 54 6.1.4. Incidence sur la morphologie du cours d'eau et les habitats aquatiques...... 54 6.1.5. Incidence sur les risques...... 55 6.1.6. Incidence sur les usages...... 55 6.2. ÉVALUATION DES INCIDENCES SUR LES MILIEUX NATURELS - INCIDENCES NATURA 2000...... 56 6.2.1. État des milieux et analyse des enjeux...... 56 6.2.2. Espaces naturels répertoriés...... 60 6.2.3. Analyse des incidences...... 65 6.3. MESURES ENVISAGÉES POUR ÉVITER ET RÉDUIRE LES EFFETS NÉGATIFS NOTABLES DU PROJET ET LE CAS ÉCHÉANT LES COMPENSER...... 67 6.3.1. Mesures concernant les milieux aquatiques...... 67 6.3.2. Mesures correctives concernant les habitats naturels et les espèces protégées...... 67 6.4. COMPATIBILITÉ AVEC LE SAGE, LE SDAGE ET LE PGRI...... 69 6.4.1. SDAGE Loire-Bretagne 2016-2021...... 69 6.4.2. SAGE Sioule...... 70 6.5. PLAN DE GESTION DU RISQUE INONDATION...... 70

7. PIÈCE N°7 : ÉLÉMENTS GRAPHIQUES NÉCESSAIRES À LA COMPRÉHENSION DU DOSSIER...... 71

8. PIÈCE N°8 : DOSSIER DE DÉCLARATION D'INTÉRÊT GÉNÉRAL...... 72

8.1. MÉMOIRE JUSTIFIANT L'INTÉRÊT GÉNÉRAL DES TRAVAUX...... 72 8.1.1. Genèse du Contrat territorial Sioule et affluents...... 74 8.1.2. Motivations du projet...... 75 8.2. FONCIER...... 76

8.3. PLAN DE FINANCEMENT PRÉVISIONNEL ET PARTICIPATION DES PROPRIÉTAIRES PRIVÉES...... 76 8.3.1. Plan de financement prévisionnel...... 76 8.3.2. Modalités de participation financière...... 76 8.4. CONTEXTE RÉGLEMENTAIRE ET OBLIGATIONS ASSOCIÉES À LA DÉCLARATION D'INTÉRÊT GÉNÉRAL...... 77 8.4.1. Cadre européen et national de la gestion de l'eau...... 77 8.4.2. Trame verte et bleue du Grenelle de l'environnement...... 77 8.4.3. Droits et devoirs du propriétaire riverain ...... 78 8.4.4. Possibilité d'intervention des collectivités...... 80 8.4.5. Procédures administratives et réglementaires à l'égard des pétitionnaires ...... 81 8.4.6. Modalités d’intervention...... 81 8.4.7. Calendrier prévisionnel de réalisation des travaux...... 82 8.4.8. Modalités d’entretien des ouvrages, des installations ou du milieu qui doit faire l'objet des travaux...... 83 8.4.9. Validité de la demande de D.I.G...... 83

9. ANNEXES...... 84 Annexe 1 : Analyse comparative des scénarios d'aménagement étudiés dans le cadre de l'étude préalable...... 85 Annexe 2 : Compte-rendu de la réunion du comité d'experts ENS pour la prise en compte des enjeux naturalistes dans le cadre du projet...... 88 Annexe 3 : Profil en long du Mazaye au droit de la zone d'étude...... 76

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〆 Index des illustrations Illustration 1 : Carte de localisation du site d'étude...... 5 Illustration 2 : Vue du marais de Paloux inondé en période hivernale depuis la butte de Saint-Pierre-le-Chastel...... 6 Illustration 3 : Changement de tracé du Mazaye suite aux travaux hydrauliques (rectification puis curage)...... 7 Illustration 4 : De gauche à droite : le Mazaye dans son tracé actuel, le ruisseau des Sagnes de la Godivelle et le Mazaye à Mazaye Basse...... 8 Illustration 5 : Carte présentant l'emplacement sur lequel des travaux vont être réalisés...... 11 Illustration 6 : Plan de masse des aménagements proposés 1/2...... 14 Illustration 7 : Plan de masse des aménagements proposés 2/2...... 15 Illustration 8 : Plan des séquences d'aménagement 1/6...... 17 Illustration 9 : Plan des séquences d'aménagement 2/6...... 18 Illustration 10 : Plan des séquences d'aménagement 3/6...... 19 Illustration 11 : Plan des séquences d'aménagement 4/6...... 20 Illustration 12 : Plan des séquences d'aménagement 5/6...... 21 Illustration 13 : Plan des séquences d'aménagement 6/6...... 22 Illustration 14 : Profil en long projet...... 23 Illustration 15 : Profil en travers type de la section projet...... 24 Illustration 16 : Plan des modalités de mise en œuvre...... 28 Illustration 17 : Schéma de principe du batardage envisageable...... 31 Illustration 18 : Carte du zonage réglementaire...... 38 Illustration 19 : Carte du foncier...... 42 Illustration 20 : Carte du contexte géologique...... 43 Illustration 21 : Profil en long du Mazaye et profondeurs de la nappe sableuse...... 45 Illustration 22 : Carte du contexte hydrographique de la zone d'étude...... 46 Illustration 23 : Carte de la micro-topographie du marais et des zones inondées...... 47 Illustration 24 : Le Mazaye à l'aval de la zone d'étude (gauche) et en amont du chemin des prés (droite)...... 48 Illustration 25 : Profil en long du Mazaye et profondeurs de la nappe sableuse...... 49 Illustration 26 : Extrait de l'atlas des zones inondables...... 52 Illustration 27 : Sentiers de randonnées sur le marais...... 53 Illustration 28 : Carte des habitats présents sur le site d' étude...... 57 Illustration 29 : Carte des milieux naturels inventoriés...... 62

〆 Index des tableaux Tableau 1 : Gabarit moyen des chenaux évalué à l'aide de la formule de Manning-Strickler et des observations...... 16 Tableau 2 : Choix de la période de travaux concernant les travaux...... 30 Tableau 3 : Cadre réglementaire - Référence à la nomenclature ...... 36 Tableau 4 : État et objectifs rattachés à la masse d'eau FRGR1372 dans le cadre du SDAGE LB 2016-2021...... 39 Tableau 5 : Parcellaire foncier au droit de la zone d'étude...... 41 Tableau 6 : Caractéristiques hydrauliques des tronçons à aménager...... 48 Tableau 7 : Résultats bruts en nombre d'individus (densités non disponibles en 2018) des pêches électriques réalisées sur le site d'étude...... 50 Tableau 8 : Type et surface des habitats sur le marais de Paloux...... 51 Tableau 9 : Espèces d'intérêt communautaire justifiant la désignation du site...... 63 Tableau 10 : Enjeux/objectifs liés à des habitats et espèces (en haut) et Enjeux/objectifs généraux (en bas) identifiés dans le cadre du DOCOB « Gite de la Sioule »...... 64 Tableau 11 : Surface des habitats impactée par le projet...... 66 Tableau 12 : Prise en compte des orientations du SDAGE dans le projet...... 69

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1. CADRAGE - RÉSUMÉ NON TECHNIQUE

1.1. Contexte de l'enquête publique Le marais de Paloux est situé sur la commune de Saint-Pierre-le-Chastel dans le Puy-de-Dôme. Il s'étend de part et d’autre du ruisseau de Mazaye qui se jette dans la Sioule 200 m en aval.

Ce marais présente une importante diversité écologique (notamment en espèces d'oiseaux) et une taille remarquable. Il s'agit d'une des plus grandes zones humides de la région des Combrailles. Il présente cependant des dysfonctionnements importants principalement liés à des travaux de curage et de recalibrage sur le ruisseau du Mazaye qui ont eu lieu jusqu'en 1989.

Le projet de renaturation du Mazaye est une des actions phares inscrites au plan de gestion de l'Espace Naturel Sensible « butte et marais de Saint-Pierre-le-Chastel » et au Contrat Territorial Sioule et affluents1. Ce projet est aujourd'hui porté par la commune de Saint-Pierre-le-Chastel qui souhaiterait réaliser les travaux nécessaires fin d'été début d'automne 2019.

1.2. Objet du document et de l'enquête publique

• Insertion de l'enquête publique dans la procédure

Conformément à la réglementation en vigueur, notamment la Loi sur l'Eau et les Milieux Aquatiques de 2006 (LEMA), le projet de renaturation du Mazaye est soumis à autorisation : pour que le projet soit autorisé, un dossier dit « d'autorisation environnementale » (présentant le projet et ses incidences potentielles), objet du présent document, doit être déposé auprès des services de l'État et faire l'objet d'une enquête publique. Cette enquête a pour but de présenter le projet mais aussi de recueillir les perceptions et avis de toutes personnes souhaitant s'exprimer sur celui-ci.

Elle se justifie aussi car une petite partie des aménagements implique des financements publics sur des terrains privés. La réalisation de ces actions nécessite donc l'obtention d'une Déclaration d'Intérêt Général (DIG), procédure soumise à enquête publique.

• Décisions pouvant être apportées à l'issue de l'enquête publique

A l’issue de la clôture de l’enquête publique, et des éventuels compléments d'information demandés par le commissaire enquêteur, celui-ci émettra un avis sur l'opération (favorable ou défavorable, avec ou sans réserve). Le rapport finalisé et ses annexes sont ensuite transmis au Préfet (service police de l’eau). Le dossier complet intègre notamment les réponses du pétitionnaire (mairie de Saint-Pierre-le-Chastel) aux réserves et/ou observations du public et du commissaire enquêteur.

En cas d’avis favorable, un Arrêté Préfectoral d'Autorisation est publié par les services de l'État permettant la réalisation des travaux et la prise en charge par la collectivité des opérations présentées dans la DIG sur des terrains privés.

1 Un Contrat Territorial Milieux Aquatiques (CTMA) est un programme d'actions coordonnées à l'échelle du bassin versant d'une rivière permettant d'améliorer le fonctionnement écologique de cette rivière tout en considérant les usages et les risques.

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Commune de Saint-Pierre-le-Chastel Projet de reméandrage du Mazaye dans le Marais de Paloux 1.3. Historique de la démarche ayant conduit à la proposition d'aménagement du Mazaye Le marais de Paloux est une zone humide de 33 ha intégrée dans un espace naturel vaste de 65 hectares comprenant la butte basaltique où est situé le bourg de Saint-Pierre-le-Chastel. Ce site est particulièrement intéressant :

– d'un point de vue écologique car l'omniprésence d'eau sur une grande surface permet le développement d'habitats naturels remarquables comme les cariçaies (en forte régres- sion en Auvergne) et la reproduction de nombreuses espèces d'oiseaux ou de mammifères patrimoniales (Vanneaux huppé, Râle d'eau, Loutre, Campagnol amphibie...) ;

– d'un point de vue paysager car le haut de la butte de Saint-Pierre-le-Chastel offre un panorama parmi les plus remarquables du Puy-de-Dôme, avec une vue sur le marais de Paloux, la vallée de la Sioule, la chaîne des Puys et le plateau de Gelles.

Illustration 2 : Vue du marais de Paloux inondé en période hivernale depuis la butte de Saint-Pierre-le-Chastel Source : CESAME

Pour autant, le marais présente un certain nombre de dysfonctionnements principalement liés à des travaux hydrauliques dont les premiers ont eu lieu avant 1946. En 1962, le Mazaye a été intégralement rectifié sur le marais de Paloux et des travaux de curage sur les fossés et le Mazaye ont été réalisés en 1989 par le Conseil Général du Puy-de-Dôme. L'aménagement de la voie ferrée (1881 puis 2012) et de la RD578 dans les années 50 ont aussi pu modifier le fonctionnement hydrologique du site.

Outre la remise en cause du fonctionnement écologique naturel du cours d'eau (voir chapitre 6.1.1 page 43), ces travaux ont favorisé une invasion par des espèces envahissantes : l’Elodée du Canada, qui est une plante aquatique, et le Ragondin, rongeur qui creuse ses terriers dans les berges.

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Illustration 3 : Changement de tracé du Mazaye suite aux travaux hydrauliques (rectification puis curage) Source : CESAME

Étant donné les enjeux de conservation forts néanmoins conjugués à la présence de menaces importantes, le site « Butte et marais de Saint-Pierre-le-Chastel » a été labellisé Espace Naturel Sensible (ENS) en 2011 sur une emprise de 65 ha.

Cet ENS, qui inclut intégralement le marais de Paloux, fait l'objet d'un plan de gestion réalisé en 2013. Il s'agit d'un programme comportant différentes mesures d'animation et de gestion. La renaturation par reméandrage du Mazaye est une des principales actions.

L'animation et la mise en œuvre de ce plan de gestion ont été prises en charge par le Conservatoire des Espaces Naturels (CEN) d'Auvergne entre 2012 et 2014 et par SOMIVAL entre 2015 et 2016. Elles sont aujourd'hui assurées par la commune de Saint-Pierre-le-Chastel.

1.4. Pourquoi une renaturation du Mazaye ?

• Une volonté locale de promouvoir le site

Avec la labellisation ENS, la mise en œuvre d'un plan de gestion et la réalisation d'aménagements pour le public (ponton, panneaux d'informations...), la commune accompagnée des acteurs locaux a reconnu la forte valeur écologique et paysagère du site et la nécessité de valoriser et si besoin restaurer les milieux, ceci dans le respect des usages existants.

Ce parti pris local s'inscrit dans l'esprit de la réglementation sur l'eau qu'elle soit globale avec la Directive européenne Cadre sur l'Eau de 20002 où locale avec le SAGE Sioule3, documents cadres pour une gestion équilibrée de la ressource en eau et l'amélioration du fonctionnement écologique des hydrosystèmes.

2 Voir présentation page 39 3 Voir présentation page 40

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• Un état dégradé reconnu par les acteurs de terrain et nécessitant une intervention

Un bon fonctionnement écologique d'un cours d'eau permet le développement et l'expression optimale de la biodiversité associée (végétation, mammifères, oiseaux, invertébrés aquatiques, poissons...). Il dépend de 3 paramètres majeurs : la qualité de l'eau, la quantité d'eau et la morphologie du lit.

Même si le Mazaye présente une bonne qualité d'eau et des débits soutenus, les modifications morphologiques (notamment rectification et élargissement) subies remettent fortement en cause son fonctionnement écologique :

– les écoulements sont quasiment stagnants et complètement homogènes ce qui ne favorise pas non plus l'oxygénation des eaux ;

– les berges sont verticales et dépourvues de végétation, source d'abris pour les espèces vivant dans l'eau, mais aussi les oiseaux ;

– les fonds sont colmatés et on assiste à un envasement sur parfois plus d'un mètre. Le milieu est devenu homogène et peu attractif pour certains organismes vivants qui devraient le fréquenter, notamment les poissons comme la Truite fario et les invertébrés benthiques. Il a été acté dans le cadre du plan de gestion que la dégradation de l'état écologique du Mazaye nuisait au fonctionnement écologique global du marais. La conservation de ce site remarquable à tout point de vue passe donc par une restauration du Mazaye.

• L'action de restauration proposée

L'intervention consiste à redonner au cours d'eau une forme plus naturelle. Ceci passe par un travail sur la morphologie de la rivière en rétrécissant notamment la largeur du lit et en diversifiant les écoulements (voir chapitre 4 page 12). Sur les parcelles rachetées par la commune qui ne font plus l'objet d'une valorisation agricole, un nouveau chenal plus étroit sera terrassé en parallèle de l'ancien qui sera en partie conservé. La forme de ce chenal va notamment s'inspirer des modèles naturels présents sur des marais de la région.

Illustration 4 : De gauche à droite : le Mazaye dans son tracé actuel, le ruisseau des Sagnes de la Godivelle et le Mazaye à Mazaye Basse Source : CESAME / Vincent Jourdan CC St Pourçain, Sioule, Limagne

Sur les autres secteurs, des aménagements en bois seront réalisés au sein du lit actuel pour diversifier les écoulements de façon à les rendre plus attractifs et limiter l'envasement.

Un descriptif technique précis des aménagements est présenté dans ce dossier.

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• Une action dont les effets seront aussi bénéfiques pour la Sioule

Certaines espèces piscicoles présentes sur la Sioule ont besoin de migrer vers des eaux fraiches et bien oxygénées pour se reproduire. La granulométrie et le colmatage des fonds n'étant plus adaptés à partir de Pontgibaud, ces espèces comme la truite fario ou l'ombre commun vont chercher à remonter à l'automne sur la Sioule amont et ses affluents pour retrouver des conditions favorables à la reproduction.

Le tronçon du Mazaye aval dans le marais de Paloux qui sera restauré est aujourd'hui très dégradé. Le milieu n'est pas attractif pour les espèces piscicoles migratrices qui s’y engagent difficilement. Or l'amont du ruisseau notamment dans les bois du Moulin de la Vergne présente un état écologique intéressant. Les débits sont soutenus même en été avec des eaux fraîches et de bonne qualité. L'absence de crue et la qualité des fonds sont particulièrement favorables à la reproduction de la truite fario, plus que sur la Sioule à l'aval de Saint-Pierre-le-Chastel notamment.

La restauration du Mazaye aval permettra de ré-attirer ces espèces et donc de rétablir un axe de circulation (« continuité écologique ») entre la Sioule et le Mazaye amont, propice en particulier à la reproduction de la Truite fario.

• La prise en compte des incidences du projet

Même si ce projet à une vocation écologique et environnementale, le déroulement du chantier et les aménagements ne doivent pas remettre en cause les usages et la présence d'espèces patrimoniales . C'est pourquoi le projet fera l'objet de modalités de mises en œuvre particulières (voir chapitre 4.3 page 27) et d'une « étude d'incidence » aussi détaillée dans le présent rapport (voir chapitre 6 page 43).

Incidences sur les espèces protégées

Certaines espèces sensibles pourront bénéficier des aménagements réalisés. Le Campagnol amphibie ou le Crossope aquatique (petits mammifères protégés et relativement rares en Auvergne) pourront par exemple coloniser les nouvelles berges plus attractives et aux formes plus variées. La surface d'habitat aquatique sera augmentée, ce qui sera également favorable aux amphibiens.

Il faudra cependant veiller à ce que les travaux ne remettent pas en cause la présence de ces espèces sensibles, et ne modifient pas le niveau d'inondation du marais. Pour ce faire, des mesures visant à réduire les incidences potentielles sont prévues dans le cadre de la mise en œuvre des aménagements. Des inventaires complémentaires sont conduits simultanément à la présente enquête publique pour améliorer les connaissances et si besoin rectifier à la marge le tracé du projet.

Incidences sur les usages

Certaines parcelles bordant le Mazaye ne sont pas propriétés de la mairie et font l'objet d'une valorisation agricole via des fauches et du pâturage bovin. Ces parcelles privées ne seront pas impactées par l'emprise du projet dans la mesure où aucun terrassement ne sera réalisé en dehors des parcelles possédées par la commune. Seuls des passages d'engins pour accéder aux zones de travaux sont prévus dans le cadre du chantier. Les autorisations nécessaires seront demandées aux propriétaires le cas échéant. Les profils en long des fossés existants au niveau des parcelles exploitées ne seront pas modifiés afin de ne pas réduire leurs éventuels effets drainants. Les buses existantes seront raccordées au nouveau chenal qui sera réalisé.

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2. PIÈCE N°1 : NOM ET ADRESSE DU DEMANDEUR

Identité du demandeur : Commune de Saint-Pierre-le-Chastel représentée par Madame Janette Vialette-Giraud, Maire 04 73 88 95 80 - [email protected] Mairie – Le Bourg 63 230 Saint-Pierre-Le-Chastel

Interlocuteur technique : Vincent Jourdan, animateur du Contrat Territorial sur la Sioule 04 70 47 67 20 - [email protected] Communauté de Communes de Saint-Pourçain, Sioule, Limagne 21 Allée du chemin de Fer - 03 450 EBREUIL

3. PIÈCE N° 2 : EMPLACEMENT SUR LEQUEL LES TRAVAUX DOIVENT ÊTRE RÉALISÉS

Le site est localisé dans le département du Puy-de-Dôme sur la commune de Saint-Pierre-le- Chastel, à proximité de Pontgibaud.

La carte page suivante présente le marais de Paloux et le parcellaire de la zone d'étude.

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4. PIÈCE N°3 : DESCRIPTION DU PROJET

Les éléments graphiques, plans ou cartes utiles à la compréhension des pièces du dossier prévus au point n°7 de l'article R181-13 du Code de l'environnement sont ventilés au fil du texte.

4.1. Nature consistance, volume et objets des travaux Les travaux consistent à restaurer le gabarit et les conditions d'écoulement du Mazaye via des travaux d'aménagement au sein du lit mineur ou des travaux de création d'un nouveau chenal parallèlement à l'ancien.

• Tracé du cours d'eau et séquences proposées

Même si la commune s'est engagée dans une démarche d'acquisition volontaire des parcelles du marais, toutes n'ont pu être acquises à ce jour. Le tracé du projet doit donc intégrer les contraintes liées à la propriété des terrains. Il sera donc alternativement situé en rive droite et rive gauche du tracé actuel du Mazaye. Des zones de traversée où le lit actuel sera remblayé (après purge des vases en place) seront réalisées.

Les emprises foncières sont de plus limitées si l'on souhaite éviter les interactions entre le Mazaye et les zones en eau.

Les berges étant cohésives, le gain lié à la restauration passe par l'aménagement d'un lit avec de nombreuses variations de gabarit.

Compte tenu des faibles capacités en crue du Mazaye, il convient de façonner une section d'écoulement diversifiée et « définitive » car même après restauration, le Mazaye ne sera sans doute pas à même d'ajuster librement ses berges.

Ainsi pour la représentation graphique des travaux, plutôt que de proposer un plan de masse du futur tracé accompagné de plusieurs vues en coupe et sections type, la vision des aménagements est proposée sous forme de séquences d'une cinquantaine de mètres qui visent à illustrer la diversité de forme (largeurs et profondeurs) qu'il conviendra de reproduire en phase travaux.

Compte tenu des contraintes hydrauliques et foncières, 4 séquences principales types sont propo- sées :

– Séquence type A au niveau des zones avec une plus large emprise foncière : tracé sinueux et berges sub-verticales (amplitude ≈ 8 à 10 m) ;

– Séquence type B au niveau des zones avec une emprise foncière modérée : tracé peu sinueux avec façonnage de banquettes argileuses planes ou peu pentues et des berges sub-verticales (amplitude ≈ 4 à 6 m) ;

– Séquence type C au niveau des zones avec une emprise foncière faible : tracé rectiligne avec aménagement de berges en pentes douces et de banquettes argileuses pour contracter la section d'écoulement et proposer des supports plus diversifiés pour la vie aquatique (amplitude ≈ 3 à 4 m) ;

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– Séquence type D au niveau des zones où il est nécessaire de travailler au sein du lit mineur actuel : aménagement de banquettes délimitées par des pieux et fascines mortes garnies de branches où matériaux prélevés sur site se comportant comme un peigne. Se- lon la provenance des branches, deux types de séquence sont différenciés :

› Séquence D1 : Sur la partie aval du site, la fourniture du matériel végétal sera à charge du titulaire du futur marché public. Le maître d’ouvrage (mairie de Saint-Pierre-le-Chastel) vérifiera néanmoins la provenance afin d’éviter toute contamination par des espèces exotiques envahissantes.

› Séquence D2 : Au niveau de la portion à l'amont du chemin des Près, un entretien de la végétation riveraine sera nécessaire (cf. 4.3.3 Traitement de la végétation). Les débris d’abattage seront valorisés à l’intérieur des banquettes.

3 autres séquences plus localisées présentant les zones de raccordements entre le chenal actuel et le futur chenal ont aussi été mises en plan (voir plus loin).

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• Pentes et gabarit de projet

Gabarits

Des calculs ont été réalisés pour évaluer le gabarit du projet en considérant les débits moyens du Mazaye : Q 130 l/S – KS 22 Q 350 l/S – KS 22 I (%) : 0,05% 0,05% 0,05% 0,05% I (%) : 0,05% 0,05% 0,05% 0,05% Larg. (m) : 0,5 1 2 3 Larg. (m) : 1 2 3 4

H (m) : Incohérent 0,62 0,33 0,25 H (m) : Incohérent 0,66 0,47 0,38

V (m/s) : Incohérent 0,2 0,19 0,18 V (m/s) : Incohérent 0,27 0,25 0,25

I (%) : 0,10% 0,10% 0,10% 0,10% I (%) : 0,10% 0,10% 0,10% 0,10% Larg. (m) : 0,5 1 2 3 Larg. (m) : 1 2 3 4

H (m) : Incohérent 0,48 0,27 0,2 H (m) : 1,04 0,52 0,38 0,31

V (m/s) : Incohérent 0,27 0,25 0,22 V (m/s) : 0,34 0,34 0,31 0,31 Tableau 1 : Gabarit moyen des chenaux évalué à l'aide de la formule de Manning-Strickler et des observations Source : CESAME Si l'on se fixe comme objectifs un débordement pour les hautes eaux (≈ 350 l/s), des hauteurs d'eau minimales supérieures à 0,15 m et des vitesses en moyennes/hautes eaux supérieures à 0,2 m/s pour permettre la mise en mouvement de vases, le gabarit du lit projeté sera le suivant :

– Largeur

‣ Lit d'étiage / moyen projet : 0,5 à 1,5 m selon profil des berges ;

‣ Lit de plein bords : 1,5 à 3,5 m selon profil des berges.

– Hauteur de plein bords : ≈ 60 à 80 cm. Ces gabarits sont précisés pour chaque séquence. Des structures de diversification des habitats (blocs isolés, souches...) provoquant des surcreusements et/ou un pincement des lames d'eau permettront de diversifier les conditions d'écoulement.

Profil projet

En aval du chemin des Prés, la pente projet globale est de 0,1% au niveau du fond du lit. Il existe cependant une légère incertitude sur les pentes hydrauliques projet dans la mesure où le fond du Mazaye s'est exhaussé depuis le levé topographique réalisé en 2015 (rupture d'un moine d'étang sur l'amont, colmatage et développement de la végétation au niveau de la confluence avec la Sioule) et que des travaux ont été réalisés en 2018 en aval de la RD dans le cadre du CT Sioule. Avant cette intervention, un contrôle aval limitait les pentes hydrauliques en aval de la route départementale (i<0,05%). Un agriculteur a d'ailleurs signifié à plusieurs reprises une augmentation des niveaux en été ces dernières années. Même si les travaux ont permis de limiter ce contrôle aval, les pentes hydrauliques risquent de décroître à l'approche de la route départementale.

Dans l'objectif d'optimiser la dynamique des écoulements, nous distinguerons les tronçons sinueux (séquence A) à l'aval du chemin des Prés avec des pentes comprises entre 0,1% et 0,15%, des tronçons à lit « emboité » (séquence B/C) avec des pentes comprises entre 0,05 et 0,1% qui auront sans doute des pentes hydrauliques plus faibles en fonction du contrôle aval. Le profil en long projet est présenté ci-après.

2008 – TD/JT/ME – 2018 16/90 REMEANDRAGE DU RUISSEAU DE MAZAYE DANS LE MARAIS DE PALOUX - COMMUNE DE SAINT-PIERRE-DE-CHASTEL Proposition d'aménagement - Séquences types Séquence A : Micro-sinuosité à berge sub-verticale argileuse Echelle : 1/100° 10 à 15 m 5 à 10 m 20 à 30 m

5 , A1 1

C1 m m

2 0 à

à 1

C2 , , à 5

t i

l Profil type A2

p m A Matériaux graveleux de Profil type A1

petits diamètres sur une m ,5 1 à épaisseur de 30 cm minimum 1 hautes eaux hautes eaux basses eaux basses eaux A2 Aménagement d'une fosse Souche avec pieux Ø15/20 cm 2 m Echelle : 1/40° 1,5 à 2 m Echelle : 1/40° Séquence B : Banquette argileuse plane ou peu pentue et berge subverticale argileuse Echelle : 1/100° 20 à 25 m 20 à 25 m B2 B1 AG m

1 1 , 5

m C + 0,2 m m 1 m

5 ,

1 îlot m

à C - 0,3 5 C + 0,2 m , 1 1

1 C1

m m ,5 m 1

2 à

à 1

1 Amplitude moyenne 4 à 6 m 6 à 4 moyenne Amplitude C2 AG Aménagement d'une fosse Profil type B2 Profil type B1 Développement spontané d'hélophytes Développement spontané d'hélophytes hautes eaux

0,5 m basses eaux hautes eaux Banquette façonnée dans l'argile grise Banquette en pente douce basses eaux façonnée dans l'argile grise 1 à 1,5 m 1 à 2 m (2-3H/1V) Echelle : 1/40° Echelle : 1/40°

Références : 2008/JT/2018 REMEANDRAGE DU RUISSEAU DE MAZAYE DANS LE MARAIS DE PALOUX - COMMUNE DE SAINT-PIERRE-DE-CHASTEL Proposition d'aménagement - Séquences types

Séquence C : Banquette et berge argileuse peu pentue (3H/1V à 3H/2V)

Echelle : 1/100° 20 à 25 m 20 à 25 m

C3 C2 C1 Bloc isolé

m 0,5 m 0,5 C2 C1 Amplitude 3 à 4 m 4 à 3 Amplitude 1 à 2 m 2 à 1 Souche Aménagement d'une fosse de 30/40 cm de profondeur Profil type C1 Matériaux graveleux de Développement petits diamètres sur une spontané d'hélophytes Profil type C3 épaisseur de 30 cm minimum Pieux ou blocs à des fins de hautes eaux contraction des écoulements 0,8 m hautes eaux basses eaux

basses eaux

1,5 m 1,5 à 2 m Berge argileuse en pente douce (2-3H/1V) Echelle : 1/40° Echelle : 1/40° Profil type C2

hautes eaux 0,8 m

basses eaux

Berge argileuse 0,5/0,7 1,5 m 1,5 m en pente douce Matériaux graveleux de (2/3H/1V) petits diamètres sur une épaisseur de 30 cm minimum Echelle : 1/40°

t 1 à 2 m 2 à 1

r m

u 2

n à

i 1

A 1 à 2 m 2 à 1

Merlon existant hautes eaux

basses eaux

Fascine en pieux morts Garniture type "peigne" : entrelac de tiges ligneuses mortes (petits troncs, branches et ramilles) Pieux Ø15/20 cm de 3/4m compactées et maintenues à l'aide ancrés sur au moins 1,5 m de fil de fer recuit sous la vase Séquence D2 : Diversification des écoulements à l'amont du chemin des Prés

Echelle : 1/100° Prévision d'un entretien sélectif préalable (élagage, balivage, abattage Petits arbres dépérissants matérialisant l'ancien tracé de la berge d'arbres morts...) des boisements de berges à des fins d'ouverture des à abattre si nécessaire pour la mise en œuvre des aménagements accès et de prélevement de matériaux pour la garniture des banquettes.

Aménagement de banquettes délimitées par des fascines de pieux morts le long de l'ancien tracé de berge.

F1 E1 Ancien lit et berge du Mazaye conservés en l'état

Comblement de l'ancien lit du Mazaye sur 5 à 8 m de long à l'aide d'argile issu des terrassements compactés par couche et recouvert par un géotextile biodégradable en coco tissé type H2M5 (740 g/m²)

Echelle : 1/100°

Arbre à maintenir Profil type F1 Recouvrement par un géotextile biodégradable en coco tissé (densité 740 g/m²) et par des mottes d'herbes ou terre végétale issues des terrassements. Fixation du géotextile et des mottes par Comblement de l'ancien lit du Mazaye à l'aide un treillage en fil de fer recuit et boutures de saules disposées d'argile issu des terrassements compactés par en quinconce (densité ± 2/m²) couche jusqu'au niveau du merlon de curage Tracé projeté Le Mazaye (annexe hydraulique) Merlon de curage

hautes eaux Vases à purger et redisposer dans TN l'ancien chenal ou mettre à disposition basses eaux Eau pour valorisation agronomique Vase Argile grise Echelle : 1/125° Sable réduit

Aménagement d'une connexion hydraulique sous la forme d'un chenal de 50 cm de large par 30 cm de fond 012 m en 1 ou 2 emplacements judicieusement choisis Echelle : 1/80°

Références : 2008/JT/2018 REMEANDRAGE DU RUISSEAU DE MAZAYE DANS LE MARAIS DE PALOUX - COMMUNE DE SAINT-PIERRE-DE-CHASTEL Proposition d'aménagement - Séquences types Séquence F : Raccordement des fossés et traversés de l'ancien lit Mise en place d'une ride de blocs 200/400 cm calés et nivelés à la cote projet à des fins de calage du profil Comblement de l'ancien lit du Mazaye sur 5 à 8 m de long à l'aide d'argile issu des terrassements compactés par couche et recouvert par un géotextile biodégradable en coco tissé type H2M5 (740 g/m²). Plantation de boutures de Etat initial Etat projet Saules arbustifs massifs

Ancien lit et berge du Mazaye conservés en l'état F1 Réaménagement des exutoires des fossés de drainage en fond de lit avec un positionnement des buses en retrait par rapport au profil de berge Lit mineur après aménagement

Echelle : 1/100° Profil type F2 Recouvrement par un géotextile biodégradable en coco tissé Fixation du géotextile et des mottes par un treillage (densité 740 g/m²) et par des mottes d'herbes ou terre végétale en fil de fer recuit et boutures de saules disposées issues des terrassements en quinconce (densité ± 2/m²) Profil type F1 Comblement de l'ancien lit du Mazaye sur une longueur de 5 à 8 m l'aide d'argile issu des terrassements compactés Recouvrement par un géotextile biodégradable en coco tissé Talutage des berges 2H/1V de par couche jusqu'au niveau du merlon de curage existant (densité 740 g/m²) et par des mottes d'herbes ou terre végétale part et d'autre du lit mineur issues des terrassements. Fixation du géotextile et des mottes par Comblement de l'ancien lit du Mazaye à l'aide Vases à purger et redisposer dans l'ancien chenal ou un treillage en fil de fer recuit et boutures de saules disposées d'argile issu des terrassements compactés par mettre à disposition pour valorisation agronomique en quinconce (densité ± 2/m²) couche jusqu'au niveau du merlon de curage Ancien lit du Mazaye Merlon de curage

Vases à purger et redisposer dans l'ancien chenal ou mettre à disposition pour valorisation agronomique Mise en place d'une assise pierreuse sur une ou 2 couches 100/400 mm dans Recouvrement du fond du lit et de l'assise pierreuse par des Echelle : 1/125° l'argile à des fins de stabilisation du profil matériaux graveleux 10/50 mm sur une trentaine de cm Echelle : 1/125°

F1 Ancien lit et berge du Mazaye conservés en l'état

Pont cadre chemin des Prés Comblement de l'ancien lit du Mazaye sur 5 à 8 m de long à l'aide d'argile issu des terrassements compactés par couche et recouvert par un géotextile biodégradable en coco tissé type H2M5 (740 g/m²) Echelle : 1/100°

Profil type G1 Profil type F1 Cote 350 l/s Recouvrement par un géotextile biodégradable en coco tissé (hautes eaux hivernales) (densité 740 g/m²) et par des mottes d'herbes ou terre végétale issues des terrassement. Fixation du géotextile et des mottes par Comblement de l'ancien lit du Mazaye à l'aide d'argile issu des terrassements compactés par hautes eaux un terillage en fil de fer recuit et boutures de saules disposées Calage du fond à couche jusqu'au niveau du merlon de curage la cote 670,3 NGF en quiconce (densité ± 2/m²) basses eaux Merlon de curage

Recouvrement du fond du lit Talutage pente Vases à purger et redisposer dans par des matériaux graveleux 1,5-2H/1V l'ancien chenal ou mettre à disposition 10/50 mm sur une trentaine de cm pour valorisation agronomique

Echelle : 1/40° Echelle : 1/100°

Références : 2008/JT/2018 Commune de Saint-Pierre-le-Chastel Projet de reméandrage du Mazaye dans le Marais de Paloux

• Relation nappe - cours d'eau

Si l'on souhaite éviter des phénomènes de drainage de la nappe / ennoiement du futur lit du Mazaye, il conviendra :

– soit de privilégier un tracé de cours d'eau passant par les points hauts du marais afin de maintenir les berges hors d'eau (passage au sein du merlon de curage existant lorsque cela est possible) ;

– soit de réaliser des petites rehausses (≈0,20 à 0,40 m) sur les hauts de berges selon le tracé choisi pour éviter la connexion avec la nappe et ainsi maintenir un faciès de type « ruisseau courant ».

Illustration 15 : Profil en travers type de la section projet Source : CESAME

• Recharge sédimentaire

En absence de recharge sédimentaire, le cours d'eau sinuera sur un substrat argileux lisse et homogène, d'un intérêt faible pour les faunes benthique et piscicole. Une recharge en matériaux graveleux 10/50 mm (exempts d'éléments fins pour limiter la mise en suspension de MES) sur une épaisseur minimale de 30 cm sur l’ensemble des portions où un nouveau lit sera créé.

Sur les tronçons où des banquettes sont aménagées au sein du lit actuel (parti-pris de travailler au sein du lit ou absence de disponibilité foncière, exemple des 180 m à l'amont du pont de la route départementale) et où l'épaisseur de vase est significative, il faudrait purger cette vase et la substituer intégralement par des matériaux sains pour une recharge efficace sans colmatage ou enfoncement post-travaux. Compte tenu des volumes de vases et des coûts associés à une substitution, aucune recharge ne sera réalisée sur ces secteurs.

• Aménagements favorables aux espèces notamment les espèces protégées

Le projet de renaturation doit être adapté en fonction des préféranda de l'espèce piscicole cible (la Truite fario), mais il doit intégrer aussi la présence des nombreuses autres espèces inféodées au cours d'eau et aux milieux aquatiques environnants afin de ne pas altérer leurs cycles biologiques. Le projet intègre donc des aménagements favorables aux exigences écologiques des espèces protégées recensées sur site :

– une variation des profils de berges (pentes douces et abruptes) pour les amphibiens et les mammifères aquatiques (Campagnol amphibie et crossopes notamment) permettant le déplacement et le nourrissage des espèces, mais aussi l'installation de terriers ;

– le maintien d'un linéaire de berges avec un couvert végétal important (hautes herbacées ou hélophytes) ;

– la conservation de zones en eau calme ou stagnante pour la reproduction des amphibiens dans les prairies et au niveau de l'ancien chenal.

2008 – TD/JT/ME – 2018 24/90 Commune de Saint-Pierre-le-Chastel Projet de reméandrage du Mazaye dans le Marais de Paloux

– Concernant la faune piscicole, des structures de diversification des écoulements pourront être envisagées en fonction des ressources locales (souches, troncs...) et des contraintes d'accès (apports très ponctuels de blocs ou pieux isolés ou en ligne...) en complément d'un travail précis sur la morphologie du lit.

• Croisement entre l'ancien chenal et le nouveau

Au niveau des zones de croisement, l'ancien lit mineur sera intégralement remblayé sur 5 à 8 m pour limiter les connexions avec le nouveau chenal (cf. plan séquence F) . L'argile sera uniquement issue des terrassements. Elle fera l'objet d'un compactage par couche, et sera recouverte d'un géotextile biodégradable en fibres de coco. Des boutures de saules arbustifs pourront être implantées sur les talus qui constitueront aussi les berges du nouveau chenal. En ce qui concerne les fossés, ils seront raccordés avec le futur chenal et les buses existantes seront repositionnées à la même cote.

• Annexe hydraulique

Comme présenté au-dessus, l'ancien chenal ne sera pas intégralement remblayé. Cette opération serait très préjudiciable d'un point de vue écologique et nécessiterait l'apport de matériaux sur site en grande quantité, opération très coûteuse et impactante d'un point de vue environnemental. L'ancien chenal sera donc conservé. Entre 2 bouchons d'argile, il se comportera comme une annexe hydraulique constituée d'un réseau de mares. Des connexions hydrauliques seront réalisées avec le nouveau chenal qui alimentera ces « mares » en période de hautes eaux.

• Aménagement pour la valorisation du site

Le marais de Paloux est bordé de chemins pour la plupart carrossables. Le seul point de traversée existant se fait via le chemin des Prés au niveau de la rupture de pente à l'entrée de la zone principale du marais. En aval, compte tenu des niveaux d'eau et de la dangerosité de passer le Mazaye à pied du fait des vases, la traversée du site est impossible.

Le projet intègre donc Prise de vue aérienne de la passerelle l'aménagement d'un passage existante B. Lechevillier reliant les chemins périphériques et passant dans le marais.

Pour éviter le dérangement de la faune au niveau des vastes zones en eau en aval du chemin des Prés et l'impact sur les corridors, ce chemin sera réalisé sous la forme d'une passerelle bois montée sur pilotis dans la continuité de celle réalisée en 2016 par la commune avec l'aide de l'équipe technique Conception / Réalisation commune de du contrat territorial Sioule et Saint-Pierre-le-Chastel affluents.

Ce cheminement permettra au public de profiter des aménagements réalisés et d'avoir une vue sur les différents types de milieux visibles sur le marais, notamment suite à l'intervention : mare en eau, prairie humide, saulaie/bosquets, zone humide engorgée une partie de l'année, Mazaye (nouveau chenal avec eaux « courantes »), annexe au niveau de l'ancien chenal du Mazaye.

Un ou plusieurs panneaux d'information présentant les acteurs, les enjeux/spécificités du site et expliquant le projet et sa finalité seront réalisés et implantés à l'issue des travaux.

2008 – TD/JT/ME – 2018 25/90 Commune de Saint-Pierre-le-Chastel Projet de reméandrage du Mazaye dans le Marais de Paloux 4.2. Raisons pour lesquels le projet a été retenu Dans le cadre de l'élaboration du projet, différents scénarios ont été étudiés compte tenu des enjeux et des contraintes :

– SC_1 : reméandrage complet du cours d'eau selon le tracé de 1946 ;

– SC_2 : reprise de la morphologie du chenal actuel via l'aménagement de banquettes al- ternées sur l'ensemble du tracé du Mazaye ;

– SC_3 : création d'un lit avec une micro-sinuosité parallèlement à l'ancien tracé dés que les emprises foncières le permettent avec

‣ SC_3A : nouveau tracé sans recharge sédimentaire ;

‣ SC_3B : nouveau tracé avec recharge sédimentaire.

Ces scénarios ont fait l'objet d'une analyse muti-critères dont le détail est présenté en annexe 1.

Lors de la réunion du 20 juin 2018, le COPIL s'est positionné pour retenir le scénario 3B qui présente le meilleur rapport coût-gain environnemental parmi les solutions envisageables.

En effet, ce scénario est le seul permettant de conjuguer :

– une réhabilitation du cours d'eau et de ses habitats compte tenu des contraintes topographiques et hydrauliques ;

– une incidence négative à priori faible sur la faune locale notamment l'avifaune et les mammifères (voir analyse page 65) ;

– un impact non significatif sur les usages agricoles et une incidence positive sur les usages d'agrément (promenades naturalistes) ;

– une faisabilité technique plus grande au regard des contraintes de disponibilité foncière, de portance des terrains et de période d'intervention sur le marais.

2008 – TD/JT/ME – 2018 26/90 Commune de Saint-Pierre-le-Chastel Projet de reméandrage du Mazaye dans le Marais de Paloux 4.3. Modalités de mise en œuvre compte tenu des contraintes et incidences pressenties 4.3.1. Localisation des voies d'accès

Le tracé des voies d'accès et des zones de travail des engins respecte la logique suivante :

– les voies d'accès et les zones de travail pour les engins seront clairement identifiées (voir carte ci-après) et indiquées au cahier des charges de la consultation des entreprises. Toute modification même mineure devra faire l'objet d'un accord préalable du maître d'ouvrage ;

– les voies d'accès privilégient le passage sur les chemins carrossables existants (chemin des prés notamment) et les parcelles privées faisant aujourd'hui déjà l'objet d'une exploitation mécanisée. Des rencontres avec les propriétaires et/ou exploitants seront réalisées en amont du démarrage du chantier pour obtenir les autorisations nécessaires ;

– les emprises des terrassements et des zones de travail sont limitées aux parcelles pro- priétés de la commune de Saint-Pierre-le-Chastel ;

– les parcelles présentant des zones aux potentialités écologiques plus marquées sont interdites d'accès : parcelles n° 20, 21, 22, 27 (sud) et 24 (nord).

4.3.2. Circulation des engins et préservation des sols

Compte tenu de la nature des sols, les engins employés devront être adaptés aux interventions en milieux humides sur des sols à très faible portance (pneus basse pression, chenilles « marais »...). En complément, les précautions suivantes devront être prises :

– l'intervention se fera en dehors des périodes de saturation du sol (fin d'été début d'automne) ;

– une piste sera installée au niveau de la zone de travail le long du nouveau chenal. Elle sera constituée d'une couche d'une trentaine de centimètres de matériaux graveleux mon- tée sur un géotextile. Elle permettra de préserver la structure du sol au niveau des zones de travail ;

– en dehors de la piste, le passage répété des engins devra être évité pour limiter les phénomènes de tassement ou l'enlisement des véhicules. Dans ces conditions :

‣ les argiles déblayées pour la constitution du nouveau chenal seront stockées en an- dains ou petits tas le long de la piste afin d'éviter les désagréments liés aux passages répétés des véhicules vers un lieu de stockage unique ;

‣ le chantier sera conduit en 2 temps : 1. la piste sera montée à l'avancement du terrassement du nouveau chenal (« sens aller ») ; 2. une fois terminée, elle sera progressivement démontée avec à l'avancement (« sens retour ») :

› utilisation des matériaux graveleux de la piste comme recharge sédimentaire dans le lit du chenal,

› façonnage des berges et installation progressive des bouchons et des connexions avec les fossés.

2008 – TD/JT/ME – 2018 27/90

Commune de Saint-Pierre-le-Chastel Projet de reméandrage du Mazaye dans le Marais de Paloux

Comme pour les argiles, les vases extraites au niveau des zones de traversées de l'ancien chenal seront déposées à proximité pour dessiccation.

Elles seront ensuite reprises et déposées dans l'ancien chenal à proximité du bouchon d'argile.

4.3.3. Traitement de la végétation

Les travaux d'entretien de la végétation viseront à :

– améliorer les conditions d'accessibilité essentiellement au niveau du chemin des Près ;

– fournir le matériel végétal permettant de garnir les banquettes dans la partie amont du site (séquence D2) pour la diversification des faciès d'écoulement ;

– diversifier et rajeunir les formations existantes. Ces travaux comprendront :

– des travaux d'abattage d'arbres susceptibles de tomber dans le chenal ou gênant l'ac- cès aux zones de travaux ;

– des travaux de débroussaillage mécanique des emprises concernées par les terrassements et des zones de travail des engins. Les abattages seront limités au strict nécessaire. Spécifiquement au niveau de la séquence D2 (amont du site), les arbustes se sont développés dans le lit mineur du Mazaye. Ainsi très localement, les travaux d’abattage seront complétés par un dessouchage. Selon leur taille et leur forme, les souches pourront être valorisées dans le cadre du chantier comme structures de diversification des habitats. Une analyse préalable sera réalisée pour vérifier que les arbres abattus ne contiennent pas de cavités favorables aux chiroptères. Les arbres abattus présentant une réelle valeur marchande ou un débouché pour utilisation par les propriétaires riverains seront débités en bûches d'un mètre ou plus (fûts). Des tas propres seront réalisés en dehors de la zone concernée par des inondations en période de hautes eaux pour être mis à disposition des propriétaires. Les produits de coupe seront récupérés et valorisés dans le cadre de la confection des banquettes.

Ces déboisements nécessiteront de tenir compte du dérangement potentiel de l'avifaune via une adaptation de la période d'intervention (cf. ci-après).

4.3.4. Période de réalisation du chantier

Les travaux seront effectués en période de moindre sensibilité au regard des cycles biologiques de l'avifaune et de l'espèce piscicole repère, ici la Truite fario.

Comme le montre le tableau ci-après, la fin de la période estivale est la plus favorable pour la réalisation des travaux prévus. Les basses eaux offrent également des conditions idéales pour la mise en œuvre du chantier.

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Calendrier J F M A M J J A S O N D Période envisageable pour les travaux Reméandrage : abattages sélectifs pour les accès, montage de la piste et terrassement du nouveau lit. Reméandrage : démontage de la piste, façonnage du nouveau lit, établissement des connexions et des bouchons d'argile végétalisés. Diversification : traitement de la végétation à l'amont du chemin des Prés, diversification des écoulements au niveau de la parcelle N°13 et à l'amont du chemin des Prés. Mise en valeur : Pose de panneaux de chantier et d'une passerelle bois sur pilotis. Sensibilités écologiques

Périodes les plus sensibles du cycle hydrologique

Périodes les plus sensibles du cycle végétal (coupes d'entretien (boisements))

Périodes les plus sensibles du cycle biologique de l'avifaune (abattages)

Départ des oiseaux migrateurs

Périodes les plus sensibles du cycle biologique de la Truite fario (si remise en cause de zones frayables ou de la continuité écologique par les travaux)

Période de forte sensibilité à éviter impérativement (nidification pour les oiseaux et pour la Truite fario : reproduction, incubation, éclosion)

Période de sensibilité moindre à éviter si possible (Truite fario : début des migrations à l'automne, stade alevin au printemps)

Période de plus faible sensibilité

Tableau 2 : Choix de la période de travaux concernant les travaux Source : CESAME

4.3.5. Précautions concernant les populations piscicoles et la qualité de l'eau

• Gestion des écoulements

Le terrassement du tracé du nouveau chenal se fera hors d'eau pour limiter les impacts sur la qualité de l'eau.

La mise en place d'un dispositif de rétention des MES (filtre ou bassin de décantation) n'est pas prévue dans le cadre du chantier. En effet, l'installation et le repliement du filtre risque de générer plus de MES que le chantier en lui-même, et les emprises (latérales et profondeur de nappes) ne permettent pas l'implantation d'un bassin de décantation.

Le contexte est naturellement propice à la formation de MES (fond vaseux, substrat argileux), une mise hors d'eau du chantier sera réalisée au niveau des zones de croisement entre l'ancien et le nouveau chenal et au niveau des bouchons d'argile. Des batardeaux seront mis en place en amont et en aval de la zone de travail et un pompage en continu des eaux sera réalisé au niveau du fond de fouille.

Ces opérations sont expliquées dans le schéma ci-dessous :

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Illustration 17 : Schéma de principe du batardage envisageable Source : CESAME Le rejet des eaux de purge issues du fond de fouille se fera dans la zone humide sur les rives du Mazaye, sur la berge opposée à celle concernée par le nouveau chenal. Les MES contenues dans les eaux pompées se déposeront donc sur des surfaces végétalisées avant rejet dans le cours d’eau.

Ces précautions visent à limiter autant que possible la production de MES. Compte tenu de la nature argileuse des sols, il est toutefois possible que des relargages aient lieu dans le cadre de la mise eau du nouveau chenal et du terrassement des traversées.

Le titulaire du marché r devra disposer de kits antipollution adaptés aux risques inhérents aux travaux à proximité du cours d'eau. Les conditions de stockage et d'utilisation de ces kits devront être maîtrisées. En cas de pollution le chef de chantier devra informer au plus tôt le maître d'ouvrage, les services de l'AFB ou la Gendarmerie la plus proche.

• Gestion des engins

L'utilisation / l'alimentation des engins se fera sans générer de pollutions des eaux superficielles par le rejet d'huiles, d'hydrocarbures dans le milieu : utilisation d'huiles hydrauliques biodégradables, utilisation/approvisionnement des engins et stockage des matériaux polluants sécurisés (distance suffisante de milieux sensibles, emploi de géotextiles absorbants, conteneurs étanches, cuvette de rétention...), respect des normes environnementales en vigueur.

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• Population piscicole

Des pêches de sauvegarde ne sont pas envisagées au niveau des zones batardées car :

– la configuration des lieux avec des hauteurs de vase parfois supérieures à 1 mètre ne permet pas d'intervenir en sécurité et de réaliser un piégeage efficace (les inventaires piscicoles réalisés en 2012 et 2014 ont clairement démontré la difficulté et la dangerosité d’une pêche électrique sur ce site) ;

– les enjeux piscicoles (voir partie spécifique) sur le marais compte tenu du niveau de dé- gradation du Mazaye ne justifient pas de procéder à une pêche de sauvegarde ;

– le mode opératoire présenté précédemment impliquerait la réalisation de plusieurs batardeaux et donc plusieurs pêches successives (entre 5 et 8 selon les modalités de réalisa- tion). Le coût au regard des enjeux et de la faisabilité serait disproportionné. La Fédération de Pêche du Puy-de-Dôme, qui connait bien le site pour l'avoir pêché et qui aurait été susceptible de réaliser ces suivis, partage ce positionnement.

4.4. Moyens de suivi et de surveillance prévus 4.4.1. Surveillance des incidences sur l'environnement dans le cadre du chantier

• Suivi de la qualité de l'eau

Dans le cadre du chantier, les entreprises de travaux veilleront lors de la bonne exécution des tâches à interrompre les opérations en cas d'incident (fuite sur un engin...) ou d'accident, et ceci jusqu'à la résolution complète du problème. Compte tenu de l'absence d'utilisation de substance potentiellement polluante pour l'environnement (béton...) et des précautions prises dans le cadre des modalités de mise en œuvre du chantier, aucun suivi via des analyses ponctuelles de la qualité de l'eau n'est prévu. Des mesures in situ de MES seront cependant réalisées à l'aide d'un turbidimètre portatif par l'entreprise de travaux.

• Espèces protégées

Le maitre d'œuvre se chargera de faire appliquer les mesures de précaution prises préalablement au démarrage du chantier et celles découlant des inventaires complémentaires réalisés en parallèle de l'enquête publique. Il vérifiera le balisage des zones sensibles et le respect des emprises pour la circulation des engins (cf paragraphe suivant sur le management environnemental en phase chantier).

4.4.2. Suivi des incidences sur l'environnement à l'issue du chantier

• Incidences sur l'hydrobiologie et la qualité de l'eau

L’Agence de l’Eau a missionné le bureau d’étude Rive pour mettre en œuvre des protocoles de suivi avant et après travaux. Les investigations réalisées sont les suivantes : IBG, IPR, IBD, IBMR, morphologie, thermie, physico-chimie. Afin de ne pas fausser l’état initial suite à une pollution du milieu aquatique (rupture d’un moine d’étang en juillet 2018), cet état initial sera finalisé en juin- juillet 2019 avant démarrage des opérations.

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Une mise en réserve du linéaire restauré pourra être discutée avec l'AAPPMA "La Gibaldipontine" pendant les premières années ou la durée du suivi afin d'apprécier le rétablissement des populations piscicoles sans que celle-ci soient impactées par une pression de pêche.

• Incidences sur les espèces protégées

Des suivis ciblés concernant les groupes d'espèces à enjeux et permettant d'évaluer les incidences post-aménagements seront déterminés dans le cadre des inventaires réalisés en parallèle de l'enquête publique (voir partie correspondante chapitre 6.3.2 page 67).

4.4.3. Management environnemental en phase chantier

Des dispositions seront prises préalablement et au cours de la phase chantier pour s'assurer de la prise en compte des enjeux environnementaux par les entreprises qui interviendront :

– 1 : Recrutement des entreprises Lors de la consultation des entreprises, un cahier des charges environnemental spécifique au chantier sera annexé. Il constituera une des pièces contractuelles du marché de travaux. Sur la base du présent dossier d'autorisation, ce document reprendra les risques et enjeux environnementaux sur lesquels l’entreprise devra être vigilante ainsi que l’ensemble des mesures, précautions, restrictions, interdictions et obligations que le prestataire devra s’engager à respecter dans le cadre de la mise en œuvre du chantier.

– 2 : Accompagnement des entreprises en phase chantier Le chargé de mission eau et milieux aquatiques du Contrat Territorial Sioule prendra en charge la direction de l'exécution des travaux et l'ordonnancement, la coordination et le pilotage du chantier. Une présence quotidienne sera assurée. Il fera le lien avec d'éventuels contrôleurs externes ou écologues (voir ci-après) et s'assure- ra du respect des prescriptions et mesures environnementales portées dans le cahier des charges.

– 3 : Identification et contrôles des sensibilités Les emprises avec des sensibilités écologiques identifiées seront balisées et interdites d'accès. Ce balisage comprendra les parcelles présentant des zones aux potentialités écologiques fortes (parcelles n° 20, 21, 22, 27 (sud) et 24 (nord)) ou celles délimitées dans le cadre des inventaires complémentaires qui seront réalisés (flore, odonates, micro- mammifères et le cas échéant papillons de jour, voir page 67 chapitre 6.3.2).

– 4 : Échanges et sensibilisation en phase chantier Au démarrage du chantier, une réunion sera organisée avec l'entreprise qui désignera si besoin un référent environnement chargé d'être présent lors des réunions de chantier et qui servira de relais vis-à-vis des personnes intervenant sur site. Ce personnel, qu’il soit in- terne ou externe, sera formé et sensibilisé par le maitre d'ouvrage ou ses représentants aux enjeux particuliers sur le site (exemple : présence d’une espèce protégées, secteurs à éviter, explication sur la signalisation ou le balisage qui sera mis en place...).

2008 – TD/JT/ME – 2018 33/90 Commune de Saint-Pierre-le-Chastel Projet de reméandrage du Mazaye dans le Marais de Paloux 4.5. Moyens d'intervention en cas d'incident ou d'accident en phase chantier Les entreprises répondant au marché devront se plier à un certain nombre de prescriptions permettant d'éviter les impacts sur l'environnement et le cas échéant de les réduire (voir chapitre précédent concernant les modalités de mise en œuvre indiquant notamment la nécessité pour l'entreprise de disposer de kits antipollution).

Le pétitionnaire devra informer dans les meilleurs délais le préfet et Mme Janette Vialette Giraud, maire de Saint-Pierre-Le-Chastel, de tout incident ou accident présentant un danger pour la sécurité civile, la qualité, la circulation ou la conservation des eaux. Les coordonnées des différents services à contacter sont présentées ci-après.

SERVICES A CONTACTER

Mairie de Saint-Pierre-le-Chastel Janette Vialette-Giraud, Maire Préfecture du Puy-de-Dôme 04 73 88 95 80 Direction Départementale des Territoires [email protected] du Puy-de-Dôme Mairie – Le Bourg 63 230 Saint-Pierre-le-Chastel Damien Legley ou un représentant du service Police de l'Eau (SEEF/SPE) Assistance technique [email protected] Animateur du Contrat Territorial sur la Sioule Tél : 04-73-42-15-79 Vincent Jourdan 04 70 47 67 20 7 Rue Léo Lagrange, [email protected] 63000 Clermont-Ferrand Communauté de Communes de Saint-Pourçain, Sioule, Limagne 21 Allée du chemin de Fer - 03 450 EBREUIL En cas de pollution : Agence Française pour la Biodiversité Service départemental du Puy-de-Dôme En cas d'urgence : Tél : 04-73-14-52-62 [email protected] Gendarmerie 17 ou Pompiers 18 Site de Marmilhat Sud 9, allée des Eaux et Forêts - RN 89 63370 Lempdes

Dès qu'il en a connaissance, le pétitionnaire est tenu, le cas échéant, avec la personne à l'origine de l'incident ou de l'accident, de prendre ou de faire prendre toutes les mesures possibles pour mettre fin à la cause du danger ou d'atteinte au milieu aquatique, évaluer les conséquences de l'incident ou de l'accident et y remédier. Le préfet peut prescrire au pétitionnaire les mesures à prendre pour mettre fin au dommage constaté et en circonscrire la gravité, et notamment les analyses à effectuer.

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En cas de carences et s'il y a un risque de pollution ou de destruction du milieu naturel, ou encore pour la santé publique et l'alimentation en eau potable, le préfet pourra prendre ou faire exécuter les mesures nécessaires aux frais et risques des personnes responsables.

Dans l'intérêt de la sécurité publique, l'administration pourra, après mise en demeure du pétitionnaire, sauf cas d'urgence, prendre les mesures nécessaires pour prévenir ou faire disparaître, aux frais et risques du pétitionnaire, tout dommage provenant de son fait, sans préjudice de l'application des dispositions pénales et de toute action civile qui pourrait lui être intentée.

4.6. Conditions de remise en état du site après exploitation L'utilisation d'une piste ou d'engins adaptés aux interventions en milieu humide limitera les effets de tassement sur les premières couches du sol.

Si nécessité avérée, les zones de circulation des engins seront décompactées pour faciliter le redémarrage de la végétation. Comme en témoigne le redémarrage rapide de la végétation suite au terrassement, sur le site d'étude, d'une mare d'environ 750 m2 par la commune de Saint- Pierre-le-Chastel dans le cadre de la mise en œuvre du programme d’action du CT Sioule en 2016, il existe une banque de graines importante dans le sol. Aucune végétalisation des pistes n'est donc prévue dans un premier temps.

En revanche, comme mentionné au chapitre 6.3.2 (p.67), un suivi de la reprise de la végétation sera effectué pour s'assurer de l'absence de colonisation du milieu par des espèces exotiques envahissantes.

2008 – TD/JT/ME – 2018 35/90 Commune de Saint-Pierre-le-Chastel Projet de reméandrage du Mazaye dans le Marais de Paloux 4.7. Contexte réglementaire et rubriques de la nomenclature concernée

4.7.1. Rubriques de la nomenclature concernées

Les rubriques de la nomenclature (article R.214-1 du Code de l'environnement) concernées par le projet sont les suivantes :

Rubrique de la nomenclature Installations / travaux prévus Régime

Installations, ouvrages, travaux ou activités conduisant à modifier le profil en long ou le profil en travers du lit mineur d’un cours d’eau, à La morphologie du lit, et donc le profil en l’exclusion de ceux visés à la rubrique 3.1.4.0, ou long du Mazaye, sera modifié au niveau 3.1.2.0. conduisant à la dérivation d’un cours d’eau : des zones où un nouveau chenal sera créé Autorisation 1° Sur une longueur de cours d'eau supérieure ou (séquence A, B et C) sur un linéaire de égale à 100 m (A) 820 m. 2° Sur une longueur de cours d'eau inférieure à 100 m (D)

Installations, ouvrages, travaux ou activités, dans le L'ancrage des bancs et risbermes lit mineur d'un cours d'eau, étant de nature à nécessitera un remaniement partiel, détruire les frayères, les zones de croissance ou les temporaire et très localisé des matériaux zones d'alimentation de la faune piscicole, des constitutifs du lit sur des surfaces 3.1.5.0. crustacés et des batraciens, ou dans le lit majeur susceptibles d'être utilisées par la faune Déclaration d'un cours d'eau, étant de nature à détruire les (superficies inférieures à 200 m2du fait de frayères de brochet : l'envasement important du fond du lit qui 1°Destruction de plus de 200 m2 de frayère (A) limite les potentialités biologique du 2° Dans les autres cas (D) milieu).

Entretien de cours d’eau ou de canaux, à l’exclusion de l’entretien visé à l’article L.215-14 du Code de l’environnement réalisé par le Un reprofilage du tracé actuel du Mazaye propriétaire riverain, du maintien et du sera effectué au niveau de zones rétablissement des caractéristiques des chenaux d'intersection avec le nouveau tracé. Les de navigation, des dragages visés au 4.1.3.0 et argiles et vases sur le fond seront purgées. de l’entretien des ouvrages visés à la 2.1.5.0, le Les volumes extraits seront de l'ordre de volume des sédiments extraits étant au cours d’une 250 m3.. Les argiles seront ré-employés 3.2.1.0. année. dans le cadre du chantier au niveau du site Déclaration 1° Supérieure à 2000 m3 (A) d'extraction pour boucher l'ancien chenal 3 d'écoulement. Étant donné le contexte 2° Inférieur ou égal à 2 000 m dont la teneur des amont relativement rural et l''absence de sédiments extraits est supérieure ou égale au demande lors de précédents curages, niveau de référence S1* aucune analyse de sédiment ne sera 3°Inférieur ou égal à 2 000 m3 dont la teneur des effectuée. sédiments extraits est inférieure au niveau de référence S1* :

Tableau 3 : Cadre réglementaire - Référence à la nomenclature Source : CESAME / Légifrance

Le projet est par conséquent soumis au régime d'autorisation.

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4.7.2. Classement du cours d'eau

• Article L.214-17 du Code de l'environnement

Article L.214-17 du Code de l'environnement - Créé par Loi n°2006-1772 du 30 décembre 2006 - art. 6 JORF 31 décembre 2006 I. - Après avis des conseils généraux intéressés, des établissements publics territoriaux de bassin concernés, des comités de bassins et, en Corse, de l'Assemblée de Corse, l'autorité administrative établit, pour chaque bassin ou sous-bassin : 1° Une liste de cours d'eau, parties de cours d'eau ou canaux parmi ceux qui sont en très bon état écologique ou identifiés par les schémas directeurs d'aménagement et de gestion des eaux comme jouant le rôle de réservoir biologique nécessaire au maintien ou à l'atteinte du bon état écologique des cours d'eau d'un bassin versant ou dans lesquels une protection complète des poissons migrateurs vivant alternativement en eau douce et en eau salée est nécessaire, sur lesquels aucune autorisation ou concession ne peut être accordée pour la construction de nouveaux ouvrages s'ils constituent un obstacle à la continuité écologique. Le renouvellement de la concession ou de l'autorisation des ouvrages existants, régulièrement installés sur ces cours d'eau, parties de cours d'eau ou canaux, est subordonné à des prescriptions permettant de maintenir le très bon état écologique des eaux, de maintenir ou d'atteindre le bon état écologique des cours d'eau d'un bassin versant ou d'assurer la protection des poissons migrateurs vivant alternativement en eau douce et en eau salée ; 2° Une liste de cours d'eau, parties de cours d'eau ou canaux dans lesquels il est nécessaire d'assurer le transport suffisant des sédiments et la circulation des poissons migrateurs. Tout ouvrage doit y être géré, entretenu et équipé selon des règles définies par l'autorité administrative, en concertation avec le propriétaire ou, à défaut, l'exploitant. II. - Les listes visées aux 1° et 2° du I sont établies par arrêté de l'autorité administrative compétente, après étude de l'impact des classements sur les différents usages de l'eau visés à l'article L. 211-1. III. - Les obligations résultant du I s'appliquent à la date de publication des listes. Celles découlant du 2° du I s'appliquent, à l'issue d'un délai de cinq ans après la publication des listes, aux ouvrages existants régulièrement installés.

Le Mazaye n'est pas classé au titre d' article L.214-17 du Code de l'environnement.

• Inventaires relatifs aux frayères et aux zones d'alimentation ou de croissance de la faune piscicole au sens du L.432-3 Code de l'environnement

Article R.432-1 - Créé par Décret n°2008-283 du 25 mars 2008 - art. 1 Les espèces de la faune piscicole dont les frayères et les zones d'alimentation et de croissance doivent être particulièrement protégées de la destruction par l'article L.432-3 sont réparties, par arrêté du ministre chargé de l'environnement, entre les deux listes suivantes : 1° Sont inscrites sur la première liste les espèces de poissons dont la reproduction est fortement dépendante de la granulométrie du fond du lit mineur d'un cours d'eau. L'arrêté précise les caractéristiques de la granulométrie du substrat minéral correspondant aux frayères de chacune des espèces ; 2° Sont inscrites sur la seconde liste les espèces de poissons dont la reproduction est fonction d'une pluralité de facteurs, ainsi que les espèces de crustacés. La liste des espèces concernées est fixée par l'arrêté ministériel du 23 avril 2008 en l'application de R.432-1 du Code de l'environnement. Les zones de reproduction de la faune piscicole ainsi que les zones de croissance ou d'alimentation des crustacés sur l'ensemble des cours d'eau sont définies par arrêté l'arrêté préfectoral N°DT-12-404 du 19 juin 2012 pour le département de la Loire. Trois listes ont été définies : -Liste 1 : chabot, lamproie de planer, lamproie marine, ombre commun, truite fario, vandoise (inventaire des parties de cours d'eau susceptibles d'abriter des frayères, établi à partir des caractéristiques de pente et de largeur de ces cours d'eau qui correspondent aux aires naturelles de répartition de l'espèce) ; - Liste 2 : blennie fluviatile, brochet, grande alose (inventaire des parties de cours d'eau ou de leurs lits majeurs dans lesquelles ont été constatées la dépose et la fixation d’œufs ou la présence d'alevins de l'espèce au cours de la période des dix années précédentes) ; -Liste 2e : écrevisse à pattes blanches (inventaire des parties de cours d'eau où la présence de l'espèce considérée a été constatée au cours de la période des dix années précédentes).

Le Mazaye est classé en liste 1 (zone de frayère potentielle) pour le Chabot commun, la Truite fario et la Lamproie de Planer sur l'intégralité de son linéaire.

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• Classement des cours au titre de l'article L.436-5 du Code de l'environnement

Article L.436-5 du Code de l'environnement - Modifié par Loi n°2006-1772 du 30 décembre 2006 - art. 98 (V) JORF 31 décembre 2006 Des décrets en Conseil d'État déterminent les conditions dans lesquelles sont fixés, éventuellement par bassin : (...) 10° Le classement des cours d'eau, canaux et plans d'eau en deux catégories : a) La première catégorie comprend ceux qui sont principalement peuplés de truites ainsi que ceux où il paraît désirable d'assurer une protection spéciale des poissons de cette espèce ; b) La seconde catégorie comprend tous les autres cours d'eau, canaux et plans d'eau soumis aux dispositions du présent titre.

Le Mazaye est classé en première catégorie piscicole (« cours d'eau salmonicole ») sur l'ensemble de son linéaire.

4.7.3. SDAGE Loire-Bretagne 2016-2021

• Masse d'eau

Le schéma directeur d'aménagement et de gestion des eaux (SDAGE) Loire-Bretagne fixe pour la période 2016-2021 des objectifs de gestion en faveur des ressources en eau et des milieux aquatiques. Afin de parvenir aux objectifs fixés, un découpage en « masses d'eau » a été réalisé et des objectifs et mesures de gestion ont été fixés en réponse aux enjeux et spécificités du locales. Le Mazaye est identifié comme une masse d'eau dans le cadre du SDAGE Loire-Bretagne 2016-2021 (masse d'eau FRGR1372 – Le Mazaye et ses affluents depuis la source jusqu'à sa confluence avec la Sioule). Le tableau ci-dessous récapitule les données permettant de caractériser l'état de la masse d'eau et les objectifs qui lui sont affectés :

Tableau 4 : État et objectifs rattachés à la masse d'eau FRGR1372 dans le cadre du SDAGE LB 2016-2021 Source : Agence de l'Eau Loire-Bretagne

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• Classement en réservoir biologique

Le Mazaye n'est pas classé réservoir biologique dans le cadre du SDAGE Loire-Bretagne 2016- 2021.

• Classement axe grands migrateurs

Le Mazaye n'est pas classé axe grands migrateurs dans le cadre du SDAGE Loire-Bretagne 2016-2021.

4.7.4. SAGE Sioule

Le bassin versant de la Sioule fait l'objet d'un Schéma d'Aménagement et de Gestion des Eaux (SAGE) porté par l'Établissement Public Loire (EPL) et approuvé par arrêté préfectoral le 5 février 2014 (AP n°14/00223).

Cette politique locale de l'eau vise à limiter les conflits d'usage et faciliter l'atteinte du bon état écologique des masses d'eau identifiées dans le cadre du SDAGE Loire-Bretagne 2017-2021. En fixant un cadre réglementaire ou administratif complémentaire au cadre législatif national elle contribue à établir une gestion de la ressource en eau adaptée aux contextes et problématiques locales.

Dans le cadre de l'écriture du SAGE Sioule, les enjeux stratégiques sont hiérarchisés de la ma- nière suivante :

– 1- Agir sur la continuité écologique, la morphologie des cours d’eau et les zones humides pour atteindre le bon état ;

– 2- Préserver, améliorer et sécuriser la qualité des eaux pour atteindre le bon état ;

– 3- Préserver et améliorer la quantité des eaux pour atteindre le bon état ;

– 4- Protéger les populations contre les risques d’inondation ;

– 5- Partager et mettre en œuvre le SAGE.

Ces enjeux ont servi de base à l'élaboration de la stratégie en aboutissant notamment à l'élabo- ration de 2 documents :

– le PAGD (Plan d'Aménagement et de Gestion Durable) listant des dispositions. Les déci- sions prises dans le domaine de l’eau sur le territoire du SAGE par les autoritaires administratives doivent être compatibles avec le SAGE selon des délais et conditions indiquées dans les différentes dispositions du PAGD.

– le règlement établissant des règles opposables au tiers. Les décisions administratives prises dans le domaine de l'eau doivent être conformes avec le règlement du SAGE.

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5. PIÈCE N°4 : DROIT D'UTILISATION DU FONCIER

Conformément à l'article R181-13 du Code de l'environnement, le pétitionnaire doit prouver qu'il est propriétaire du terrain ou qu'il dispose du droit d'y réaliser son projet ou qu'une procédure ayant pour effet de lui confesser ce droit est en cours.

La commune s'est engagée dans des procédures d'acquisition foncière des parcelles de l'ENS. Aujourd'hui, une surface de 10,8 ha est acquise ou en cours d'acquisition soit environ 1/3 de la taille du marais. Le reste du foncier est privé (cf. carte p42).

Numéro Feuille Section Parcelle Propriétaire Exploitant Pratique agricole

13 1 ZE ZE 0013 BLANC Garin Genevière MIOCHE Eric Fauchage 18 1 ZE ZE 0018 Commune - Parcelle non exploitée 19 1 ZE ZE 0019 Commune - Parcelle non exploitée 16 1 ZE ZE 0016 Commune - Parcelle non exploitée 25 1 ZE ZE 0025 Commune - Parcelle non exploitée 23 1 ZE ZE 0023 Commune - Parcelle non exploitée 24 1 ZE ZE 0024 Commune - Parcelle non exploitée 30 1 ZE ZE 0030 Commune - Parcelle non exploitée 80 1 ZH ZH 0080 Commune - Parcelle non exploitée 75 1 ZH ZH 0075 Commune - Parcelle non exploitée 76 1 ZH ZH 0076 Commune - Parcelle non exploitée 73 1 ZH ZH 0073 Commune - Parcelle non exploitée 74 1 ZH ZH 0074 Commune - Parcelle non exploitée 29 1 ZE ZE 0029 Commune - Parcelle non exploitée 14 1 ZE ZE 0014 Commune - Parcelle non exploitée 17 1 ZE ZE 0017 Commune - Parcelle non exploitée 82 1 ZH ZH 0082 En cours GAEC Plein Ciel Pâturage 78 1 ZH ZH 0078 FOURNIER Raoul MIOCHE Eric Pâturage occasionnel 27 1 ZE ZE 0027 Indivi FAUCHER/DUMAS/RENAULT FAUCHER Fabrice Parcelle non exploitée 68 1 ZH ZH 0068 MIOCHE Eric MIOCHE Eric Parcelle non exploitée 77 1 ZH ZH 0077 MIOCHE Eric MIOCHE Eric Pâturage 79 1 ZH ZH 0079 MIOCHE Louis MIOCHE Eric Pâturage 31 1 ZE ZE 0031 MONNET Gérard MONNET Bruno Parcelle non exploitée 28 1 ZE ZE 0028 MONNET Jean-Claude MONNET Bruno Pâturage 32 1 ZE ZE 0032 MONNET Michel MONNET Bruno Fauchage 15 1 ZE ZE 0015 MONNET Michel MONNET Bruno Fauchage occasionnel 20 1 ZE ZE 0020 - - Parcelle non exploitée 21 1 ZE ZE 0021 - - Parcelle non exploitée 22 1 ZE ZE 0022 - - Parcelle non exploitée Tableau 5 : Parcellaire foncier au droit de la zone d'étude Source : Commune de Saint-Pierre-Le-Chastel

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Commune de Saint-Pierre-le-Chastel Projet de reméandrage du Mazaye dans le Marais de Paloux

6. PIÈCE N°5 : DOCUMENT D'INCIDENCE

6.1. Évaluation des incidences directes et indirectes, temporaires et permanentes sur les milieux aquatiques et la ressource en eau 6.1.1. État des lieux initial de l'environnement

• Milieu physique Géologie Sur une grande partie du territoire communal, le substrat géologique est composé de roches métamorphiques (métatextites et diatexites, gneiss), recouvertes en quelques endroits par des formations volcaniques (basalte). Celles-ci couvrent par ailleurs une grande partie du bassin versant amont du Mazaye.

Les alluvions et colluvions de part et d'autre de la Sioule et du Mazaye ont comblé l'ancien lac de barrage naturel formé suite à l'obstruction de la vallée de la Sioule, au niveau de Pontgibaud, par les vastes coulées basaltiques qui se sont épanchées de la chaîne de Puys (Puy de Côme notamment) il y a quelques milliers d'années. Ces conditions lacustres expliquent la très faible granulométrie des sédiments du marais de Paloux et la très faible pente du Mazaye et de la Sioule dans ce secteur.

Illustration 20 : Carte du contexte géologique Source : CESAME

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Pédologie

Des sondages à la tarière ont été réalisés au droit du site d'étude. Le profil typique de sol retrouvé est pré- senté sur la photo ci-contre :

– 1 : Horizon organo-minéral argileux meuble (épais. ≈ 0,1 à 0,2 m) ;

– 2 : Horizon rédoxique brun à gris argileux meuble avec de nombreuses traces d'hydro- morphie peu perméable (épais. ≈ 0,3 à 0,7 m) ;

– 3 : Horizon réductique gris argileux compact imperméable (épais. ≈ 0,4 à 0,7 m) ;

– 4 : Horizon réductique gris sableux meuble et très perméable. Les sols sont argileux et gorgés d'eau. Les sondages ont montré la présence d'une nappe captive dans un horizon sableux (alluvions - profondeur 1 à 2 m) dont la cote piézométrique remonte quasiment jusqu'au niveau du terrain naturel.

Les premiers horizons argileux et gorgés d'eau sont relativement peu portants ce qui peut constituer une contrainte majeure pour la circulation des engins de chantier. Les modalités d’intervention ont été définies en ce sens. La présence d'une nappe captive a été intégrée dans la définition du projet. Les berges du futur tracé seront argileuses et cohésives donc peu érodables.

Hypothèse sur le fonctionnement hydraulique du site

Le marais de Paloux présente de larges zones en eau une majeure partie de l'année (≈ 60% de la superficie du marais en aval du chemin des prés (≈ 12 ha) fin mars 2018). Le plan de gestion de l'ENS précise que le marais est « inondé depuis la fin des années 90 ».

Le site a fait l'objet d'un drainage historique avec réalisation d'un important réseau de fossés. En 1989, un curage des fossés latéraux et du Mazaye a été réalisé. Des buses de franchissement sont présentes au niveau de la confluence entre certains fossés et le Mazaye (photo de droite). Ces points durs servaient de passage aux engins agricoles comme l'atteste la présence d'un ancien chemin le long du Mazaye sur les cadastres consultables en mairie (source animateur du CT-Sioule).

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Le fonctionnement hydraulique du marais est peu connu. Pour autant, étant donné la présence à faible profondeur d'une nappe captive, nous pensons que les curages ont atteint le niveau aquifère favorisant ainsi l'émergence de la nappe via le Mazaye ou les fossés, avec pour conséquence une inondation accrue des terrains : en plusieurs points du marais les cotes de fond du Mazaye et des fossés (notamment fossés rive gauche parcelles 22 et 16 - voir carte page suivante, profil en long ci- dessous et schéma ci-contre) sont situées au niveau ou sous la cote du toit de cette nappe captive4.

La topographie est également favorable à l'accumulation des eaux : faible pente, points bas, sols argileux, merlons en bordure du lit empêchant l'évacuation.

Le projet a été établi afin de ne pas conduire à un drainage excessif de la nappe vers l'aval hydraulique, ce qui pourrait entraîner une modification significative des conditions d'ennoiement du marais, lesquelles doivent être préservées

Conséquences hydrologiques

La géologie du bassin versant amont engendre un fonctionnement hydrologique particulier lié au rôle joué par les aquifères volcaniques : le ruissellement en surface est limité et l’essentiel des eaux météoriques s’infiltre en profondeur dans la couche non saturée de scories jouant le rôle de tampon. Le réseau hydrographique est ensuite alimenté par des résurgences au droit de cassures géologiques ou de ruptures de pente sous forme de sources potentiellement productives. Le débit du Mazaye varie peu sur l’année : étiage ≈130 l/s, module ≈ 200/300 l/s, hiver ≈ 350 l/s.

Illustration 21 : Profil en long du Mazaye et profondeurs de la nappe sableuse Source : CESAME / CT-Sioule

Les débits varient peu sur l'année. Les étiages sont soutenus et le Mazaye ne bénéficie pas de crues susceptibles d'engendrer des ajustements morphologiques.

4 : toit = niveau argileux - horizon sableux = niveau aquifère

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• Milieux aquatiques

Hydrologie

Les débits du cours d'eau varient peu sur l'année et la ressource est abondante. Même au cœur de la période estivale, le ruisseau ne connait pas d'assec ou d'étiage sévère. En ce sens, il constitue une zone refuge intéressante pour la vie aquatique.

Hydromorphologie du Mazaye

Le périmètre d'étude a été sectorisé en 3 tronçons :

– tronçon 1 : le Mazaye à l'amont du chemin dit « chemin des prés » (longueur ≈ 500 m) ;

– tronçon 2 : le Mazaye entre le chemin des prés et le pont de la RD (longueur ≈ 700 m) ;

– tronçon 3 (non concerné par le projet de renaturation) : le Mazaye entre la route dépar- tementale et la confluence avec la Sioule (longueur ≈ 200 m). Les principales caractéristiques des 2 tronçons concernés par le projet sont les suivantes :

Tronçon 1 – débit 350 l/s (hautes eaux hivernales) Tronçon 2 – débit 350 l/s (hautes eaux hivernales) Largeur Vitesse moyenne Largeur Vitesse moyenne moyenne (m) 4 (m/s) 0,09 à 0,22 moyenne (m) 4 à 6 (m/s) 0,05 à 0,22 Pente Puissance Pente Puissance spécifique moyenne (%) 0,07 à 0,2 spécifique (W/m2) < 10 moyenne (%) 0,05 à 0,012 (W/m2) < 10 Hauteur eau Hauteur eau moyenne (m) ≈ 0,4 à 1 Berges Cohésives moyenne (m) ≈ 0,4 à 1,2 Berges Cohésives Tableau 6 : Caractéristiques hydrauliques des tronçons à aménager Source : CESAME Le Mazaye a été surcalibré (élargissement fort et approfondissement). Conjugué à une faible pente et des berges argileuses cohésives, le ruisseau présente des écoulements lentiques et une morphologie homogène.

La présence sur l'amont du marais d'un substrat constitué de sable et gravier et l'absence de ré- équilibrage majeur du profil depuis le curage de 1989 témoigne d'apports solides faibles.

Illustration 24 : Le Mazaye à l'aval de la zone d'étude (gauche) et en amont du chemin des prés (droite) Source : CESAME

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Le graphe ci-dessous présente le profil en long du Mazaye (niveau d'eau, niveau de vase et niveau de fond). Les limites de tronçons sont représentées par les flèches bleues.

Illustration 25 : Profil en long du Mazaye et profondeurs de la nappe sableuse Source : CESAME / CT-Sioule

Le profil en long est irrégulier avec de nombreuses contre-pentes générant des dépôts qui sont sans doute le vestige des opérations de curage. On observe 2 types de dépôts principaux sur ce profil :

– sables au niveau du tronçon n°1, volume estimé 500 m3 (pente moyenne du fond 0,2%) ;

– vases au niveau du tronçon n°2, volume estimé 1650 m3 pour des épaisseurs pouvant aller jusqu'à 1,3 m (pente moyenne du fond ≈ 0,1%).

Habitats piscicoles

En amont du marais, le Mazaye est un cours d'eau salmonicole de tête de bassin versant relativement naturel au cours peu aménagé. L'absence de crue bouleversant la morphologie et la qualité des fonds sont favorables à la reproduction de la Truite fario, plus que sur la Sioule à l'aval de Saint-Pierre-le-Chastel.

Au niveau du marais de Paloux, les écoulements lents sont favorables à un réchauffement important de l'eau en période estivale (d'autant plus que la ripisylve est quasi absente sur tout le linéaire) et à une baisse de son oxygénation. Les substrats sont colmatés par de la vase (voir ci- après).

Les conditions actuelles sont donc très contraignantes pour la Truite fario et potentiellement répulsives, ce qui limite la connexion entre l'amont du Mazaye et la Sioule.

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Les pentes hydrauliques sont faibles. Un contrôle aval au niveau du tronçon 3 régule les niveaux d'eau. Le caractère homogène des berges peu ou pas végétalisées limite fortement l'attractivité du cours d'eau.

Population piscicole

Les données piscicoles disponibles au niveau de l'ENS sont les suivantes :

ENS amont ENS Aval

ESPÈCES 2012 2018 2012 2018

Chabot 42 85 0 Non pêché

Truite fario 146 56 25

Vairon 0 26 0

Lamproie de Planer 0 4 0

Epinoche 1 7 1

Brochet 0 0 1

Loche Franche 0 0 1

Rotengle 0 0 8 Écrevisse californienne 94 50 1 Tableau 7 : Résultats bruts en nombre d'individus (densités non disponibles en 2018) des pêches électriques réalisées sur le site d'étude Source : FDPPMA 63

Les pêches réalisées à l'amont du Mazaye montrent une population importante de Truite fario, qui constitue l'espèce repère du secteur. Les résultats sur cette station sont le signe d'une bonne qualité de milieu, ce qui en fait une station de référence dans le cadre de l'évaluation des aménagements en aval. Pour mémoire, la Truite fario vit préférentiellement dans des eaux fraîches (de 0 à 20°C), de bonne qualité et bien oxygénées (> 6 mg/L). Elle cesse de s'alimenter à partir de 20°C ; une température de 22°C devient très contraignante ; elle meurt au-delà de 25°C.

En aval du marais, l'Indice Poisson Rivière (IPR) est en classe mauvaise. Les conditions de milieux ne sont pas favorables aux salmonidés qui sont présents en faible densité dans le Mazaye même s'ils dominent les peuplements sur la Sioule. Les quelques individus qui remontent depuis la Sioule vers le Mazaye sont plutôt des espèces inféodées au contexte cyprinicole (brochet et rotengle).

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Les cours d'eau du secteur d'étude sont des cours d'eau salmonicoles où l'espèce repère est la Truite fario. Dans le Mazaye en amont du marais de Paloux et dans la Sioule en aval, les densités de Truite fario et les structures des populations sont satisfaisantes, ce qui indique globalement des milieux préservés de bonne qualité. Dans le Mazaye au niveau du marais de Paloux, les conditions du milieu ne sont pas attractives pour les salmonidés. Il y a sans doute peu de migration piscicole entre la Sioule et le Mazaye amont.

Zones humides

D'après le plan de gestion de l'ENS, les habitats présents sur la zone d'étude ne relèvent pas de la directive Habitats. Par contre, la majorité appartient aux habitats humides au sens de l'arrêté ministériel du 1er octobre 2009 modifiant l'arrêté du 24 juin 2008. Les autres sont généralement considérés comme pro parte et peuvent donc potentiellement être reconnus comme zone humide selon le critère pédologique.

Code CB Habitat Habitat humide Surface en hectare 86 Villes, villages et sites industriels 0,09 24.41 VégétaLon des rivières oligotrophes acidiphiles 0,20 31.8D Recrûs foresLers caducifoliés p. 0,00 37.1 Communautés à Reine des prés et communautés associées H. 0,13 37.2 Prairies humides eutrophes H. 5,77 37.21 Prairies humides atlanLques et subatlanLques H. 5,26 37.241 Pâtures à grand jonc H. 0,11 37.242 Pelouses à AgrosLde stolonifère et Fétuque faux roseau H. 0,47 38.1 Pâture mésophile p. 2,15 38.2 Prairies de fauche de basse alLtude p. 0,00 41.2 Chênaies-charmaies p. 1,84 44.3 Forêt de Frênes et d'Aulnes des ﬂeuves médio-européens H. 0,44 44.92 Saussaies marécageuses H. 0,95 53.147 Communautés de Prêles d'eau H. 0,77 53.16 VégétaLon à Phalaris arundinacea H. 4,21 53.211 Cariçaies à laîche disLque H. 0,13 53.2121 Cariçaies à laîche aiguë H. 1,88 53.2142 Cariçaies à Carex vesicaria H. 6,32 81.1 Prairies sèches améliorées p. 0,00 81.1 Prairies sèches améliorées d'arbres p. 0,48 84.1 Alignements d'arbres 2,51 Total général 33,71

Tableau 8 : Type et surface des habitats sur le marais de Paloux Source : CESAME

La majorité des habitats présents sur la zone d'étude peuvent être considérés comme des habitats humides.

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• Milieu humain

Risques

Lors des fortes crues, la Sioule déborde largement dans un lit majeur majoritairement constitué de prairies agricoles jouant le rôle de champs d'expansion de crue.

Ces crues sont peu connues sur la zone d'étude. La seule cartographie disponible est celle de l'atlas des zones inondables présenté ci- contre.

Illustration 26 : Extrait de l'atlas des zones inondables Source : DDT63

Pas de va- Pâturage Valorisation économique des terrains lorisation occasionnel Plus de 60% de la surface du marais n'est pas exploitée en Pâturage Fauchage agriculture (terrains engorgés de façon quasi-permanente). Les 12% contraintes d'engorgement et de submersion limitent les possibilités de valorisation agricole des autres surfaces (Le reste des surfaces 20% est valorisé en agriculture (pâturage, avec fauche pour la 63% production de fourrage sur à peine plus de 10% des surfaces - 5% voir détail dans la partie sur le foncier pièce n°4 page 41). C

Tourisme et loisir L'intérêt halieutique du Mazaye aval est limité. La pêche n'est pratiquée qu'occasionnellement sur le site, au niveau de la confluence avec la Sioule en amont et aval immédiat de la RD. Le site est entouré de sentiers de randonnée dont certains sont référencés dans des topoguides ou sur des sites internet. Un guide co-produit par la commune et le Département présente d'ailleurs un parcours découverte de l'ENS (cf. carte page suivante) avec des panneaux d'informations (voir ci-contre). Le site est fréquenté par les locaux et des touristes (proximité de Vulcania) pour des promenades et observations naturalistes. Aucun comptage n'est cependant disponible.

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6.1.2. Incidence sur l'hydrologie et la ressource en eau

Le projet n'engendrera aucun prélèvement d'une quelconque nature que ce soit. Il n'aura aucune incidence permanente sur l'hydrologie et la ressource en eaux. Des dérivations temporaires seront réalisées en phase chantier sans impacter pour autant le débit du cours d'eau.

Le nouveau chenal et ses écoulements ne seront pas mis en connexion avec les émergences de nappe afin de pas modifier les conditions d'écoulement de cette dernière.

Le projet n'aura pas d'incidence sur l'hydrologie du cours d'eau

6.1.3. Incidence sur la qualité de l'eau

Aucun rejet n'est prévu dans le cadre du projet. En permettant une meilleure oxygénation des eaux via la diversification des conditions d'écoulement, le projet contribuera à améliorer la qualité des eaux du Mazaye.

Comme expliqué précédemment, la mise en place d'un dispositif de rétention des MES n'est pas possible et le contexte est naturellement propice à la formation de MES. Les batardeaux viseront à limiter autant que possible la génération de MES. Compte tenu de la nature argileuse des sols il est possible que des relargages aient lieu dans le cadre de la mise eau du nouveau chenal et du terrassement des traversées. Mais phénomène temporaire qui s'évacuera rapidement, sans incidence durable ni sur le Mazaye ni sur la Sioule. Les travaux sont destinés à redonner au Mazaye une « capacité de transport » des sédiments les plus fins pour éviter que se reforment les dépôts vaseux actuels.

Le projet aura une incidence positive sur la qualité de l'eau du Mazaye et plus en aval de la Sioule. Des relargages de MES seront inévitablement observés en phase travaux.

6.1.4. Incidence sur la morphologie du cours d'eau et les habitats aquatiques

Le projet visant à restaurer l'hydromorphologie du Mazaye, les aménagements auront un effet très positif sur le fonctionnement écologique du cours d'eau : diversification/densification des habitats du lit et des berges, dynamisation et diversification des écoulements (effet sur la qualité et la thermie), restauration de la continuité écologique via une augmentation de l'attractivité du tronçon.

Le projet aura une incidence très positive sur la morphologie des cours d'eau et les habitats aquatiques.

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6.1.5. Incidence sur les risques

Les principales zones d'expansion de crue sont liées aux épanchements de la Sioule dans le Marais. Le projet ne visera pas à modifier la connexion entre la Sioule et le marais ni la configuration du lit majeur. Il n'aura pas incidence sur les zones d'expansion de crue au niveau du marais de Paloux. Il n'aura donc aucune incidence sur le risque inondation que ce soit au niveau du marais (pas d'enjeu sensible au sein des zones d'expansion de crue) ou de la Sioule.

Le projet n'aura aucune incidence sur le risque inondation.

6.1.6. Incidence sur les usages

• Exploitation agricole des parcelles riveraines

Le projet n'a pas pour vocation de modifier le fonctionnement hydraulique du marais, que ce soit au niveau des fossés existants ou des prairies en eaux toute l'année ou en période pluvieuse. Il n'aura pas d'incidence sur le degré de submersion/d'engorgement des sols au niveau des parcelles agricoles.

Les travaux de terrassement auront lieu uniquement sur des parcelles communales. Les conditions d’accès via des parcelles privées seront établies en collaboration avec les propriétaires riverains et les exploitants.

Le projet n'aura pas d'incidence significative sur les usages agricoles.

• Agréments

La restauration écologique du Mazaye et l'aménagement d'une passerelle piétonne mettant en valeur les travaux et les différents milieux existants sur le marais augmenteront l'attractivité du site, que ce soit pour les promeneurs, les observateurs naturalistes ou les pêcheurs.

Le projet aura une incidence positive sur les usages d'agrément existants (pêche et promenade).

2008 – TD/JT/ME – 2018 55/90 Commune de Saint-Pierre-le-Chastel Projet de reméandrage du Mazaye dans le Marais de Paloux 6.2. Évaluation des incidences sur les milieux naturels - Incidences Natura 2000 6.2.1. État des milieux et analyse des enjeux

Compte tenu des enjeux écologiques très forts, la zone d'étude a été labellisé Espace Naturel Sensible (ENS) en 2011 sur une emprise de 65 ha. Conformément au parti pris dans le cadre du montage du projet, cet état des lieux valorise les nombreuses données existantes sur le site.

• Sensibilités écologiques identifiées

Flore

Le plan de gestion ne signale aucune espèce floristique patrimoniale sur la zone d'étude. La base de données Chloris du CBNMC ne mentionne aucune espèce patrimoniale susceptible d'être observée dans les habitats naturels de la zone d'étude. Par contre, le site ENS abrite plusieurs espèces invasives dont notamment l'Elodée du Canada au niveau du ruisseau du Mazaye. L'enjeu lié à la flore patrimoniale est modéré. Il existe néanmoins une problématique lié à la présence d'espèces invasives.

Oiseaux

L'avifaune est le groupe le mieux connu sur le site ENS avec des observations ponctuelles depuis plusieurs années. Le site a également fait l'objet d'un suivi en 2013 et 2016 par le biais de points d'écoute. Toutefois, dans le cadre de la présente étude, seul le point d'écoute n°1 permet d'appréhender l'intérêt avifaunistique du marais. Dans le plan de gestion, d'autres espèces inféodées aux zones humides sont citées sans pour autant être localisées précisément.

Parmi les espèces protégées avec leurs habitats inféodées aux zones humides ou aux milieux ouverts, les plus remarquables du site sont :

– la Cisticole des joncs : ce passereau inféodé aux roselières et cariçaies est vulnérable en France ;

– la Marouette ponctuée : vulnérable en France et en danger critique en Auvergne. Cette espèce est également d'intérêt communautaire. Elle affectionne les roselières et les cari- çaies, mais peut aussi trouver au sein des prairies humides des zones d'alimentation favorables.

– La Linotte mélodieuse : cette espèce, vulnérable en France et quasi-menacée en Au- vergne, recherche les secteurs buissonnants pour nicher et exploite les zones ouvertes alen- tour ;

– la Pie-grièche écorcheur : quasi-menacée en France. Cette espèce est également d'inté- rêt communautaire. Elle niche dans les haies buissonnantes entourées de prairies où elle va s'alimenter. Parmi les espèces non protégées présentes sur le site et inféodées aux zones humides, deux ont un statut de conservation défavorable :

– le Vanneau huppé : quasi-menacé en France et en danger en Auvergne,

– le Râle d'eau : quasi-menacé en France et vulnérable en Auvergne. L'enjeu lié à l'avifaune est globalement fort et peut-être très fort localement sur les sites de nidification d'espèces comme la Marouette ponctuée ou la Cisticole des joncs.

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Mammifères

Un inventaire des mammifères, hors chiroptères, a été mené en 2013 sur le site ENS. Mais le rapport ne précise pas la localisation des observations permettant d'évaluer les habitats de reproduction et de repos.

Parmi les 30 espèces contactées, 4 revêtent un enjeu car elles sont inféodées aux milieux aquatiques et humides :

– la Loutre, qui est inféodée aux cours d'eau ;

– le Campagnol amphibie qui,d'après l'étude réalisée sur le site, présente une population importante. Cette espèce recherche des berges sablo-vaseuses inondables avec une vé- gétation amphibie et humide que l'on trouve le long des fossés et ruisseaux traversant les prairies humides, les cariçaies et les roselières ;

– le Crossope aquatique. Cette espèce de musaraigne affectionne les fossés humides et les ruisseaux avec des berges hautes (1,5 m) et pentues pour établir son terrier dans les prés humides.

– Le Crossope de Miller. Cette musaraigne présente des besoins similaires au Crossope aquatique, mais semble moins inféodée au milieu aquatique ; elle peut se retrouver dans les prairies humides ou d'autres habitats humides herbacés, pour peu que la végétation herbacée y soit dense et haute. Ces 4 espèces sont protégées avec leurs habitats de reproduction et de repos. La Loutre est également d'intérêt communautaire. Le Crossope aquatique est quasi-menacé en Auvergne et le Campagnol amphibie est quasi-menacé en France et en Auvergne.

Une demande de détails a été faite au Groupe Mammalogique d'Auvergne qui a conduit les inventaires pour connaître la localisation précise des observations. Il a été répondu que les espèces citées fréquentent l’ensemble du marais qui est très favorable sur toute sa superficie. Il n'y a toutefois pas de donnée de gîte ou de site de reproduction/mise-bas/élevage des jeunes des espèces concernées.

L'enjeu lié aux mammifères est fort sur la zone d'étude et peut-être très fort localement sur les secteurs de forte présence des espèces les plus remarquables.

Amphibiens

Un inventaire des amphibiens a été réalisé en 2012 dans le cadre du plan de gestion, mais aucune observation n'est localisée précisément dans ce dernier (zone de reproduction, zone de repos). Au total, 5 espèces sont connues sur le site d'après le plan de gestion (confirmées par l'étude menée en 2014 sur les routes voisines).

Le Crapaud commun et le Triton palmé sont protégées (article 3 de l'arrêté ministériel de protection – protection de l'individu uniquement et non de son habitat) et présentent un statut de conservation favorable aussi bien en France qu'en Auvergne.

La Grenouille agile est protégée avec ses habitats de reproduction et de repos et est quasi- menacée en Auvergne. Si les habitats de repos essentiellement forestiers sont peu présents sur la zone d'étude, cette dernière présente de nombreux habitats potentiels pour la reproduction (zones en eau).

Le site est aussi concerné par la présence de grenouilles rousses et vertes.

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L'enjeu lié aux amphibiens est modéré, mais peut être localement fort sur les zones de reproduction, notamment pour la Grenouille agile.

Reptiles

Aucun inventaire des reptiles n'a été mené sur la zone d'étude. Les espèces indiquées dans le plan de gestion ne sont pas localisées.

La Couleuvre à collier, signalée par le plan de gestion, et le Lézard vivipare, connu sur la commune de Saint-Pierre-le-Chastel (Faune-Auvergne) fréquentent probablement l'ensemble de la zone humide. Ces 2 espèces sont protégées, mais présentent un statut de conservation favorable.

L'enjeu lié aux reptiles est faible.

Insectes

Seuls les papillons rhopalocères ont fait l'objet d'un inventaire en 2012, dans le cadre du plan de gestion. Ce dernier signale la présence du Damier de la Succise (4 individus) sur des prairies adjacentes à la zone d'étude (hors ENS). Sur la zone d'étude, les prairies humides sont des habitats fortement potentiels pour cette espèce d'intérêt communautaire, protégée en France et quasi menacée en Auvergne.

Aucune espèce d'odonate patrimoniale n'est recensée par le plan de gestion. Toutefois, la base de données Faune-Auvergne de la LPO mentionne plusieurs espèces au statut de conservation défavorable et potentiellement présentes en raison d'habitats favorables :

– 3 espèces quasi menacées en France : Lestes sponsa, Leucorrhinia dubia, Sympetrum flaveolum ;

– 2 espèces quasi menacées en Auvergne : Aeschna affinis, Sympetrum flaveolum.

Au niveau de la zone humide a également été signalée la présence de Conocephalus dorsalis, espèce d'orthoptère quasi menacée en Auvergne.

L'enjeu lié aux insectes est globalement modéré, mais localement fort sur les secteurs de prairies humides potentiellement favorables au Damier de la Succise observé à proximité.

• Enjeux et contraintes à intégrer dans le cadre du projet

En l'absence de localisation précise des observations des espèces patrimoniales, il n'est pas possible de définir précisément une carte des enjeux écologiques du site (qui sont très forts) et donc de visualiser les secteurs à préserver lors des travaux en application de la doctrine « Éviter, Réduire, Compenser ».

Des inventaires complémentaires ciblés sont nécessaires pour affiner les enjeux et les incidences potentiels du projet Ces inventaires sont réalisés parallèlement à la présente enquête publique (voir ci-après).

Sur la base des connaissances actuelles, il est néanmoins possible de proposer des mesures de précaution en phase chantier.

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6.2.2. Espaces naturels répertoriés

• Site Natura 2000 et liens fonctionnels avec la zone d'étude

Conformément à l'article R414-19 du Code de l'environnement, lorsque le projet est susceptible d'affecter un ou des sites Natura 2000, l'étude d'incidence environnementale comporte l'évaluation (proportionnée) des incidences au regard des objectifs de conservation de ces sites dont le contenu est défini à l'article R. 414-23 du Code de l'environnement.

Au niveau européen, le réseau Natura 2000 concourt à la protection des habitats naturels et des espèces reconnus d'intérêt communautaire. Sa spécificité consiste dans la recherche collective d'une gestion équilibrée et durable des milieux naturels qui tient compte des préoccupations économiques et sociales en préservant la biodiversité. Le réseau Natura 2000 est composé de sites désignés spécialement par chacun des États membres en application des directives européennes « Oiseaux» de 2009 et « Habitats » de 1992. Il est donc composé de deux types de sites : - Sites éligibles au titre de la Directive Oiseaux (CEE/2009/409) : Zones de Protection Spéciale (ZPS). - Sites éligibles au titre de la Directive Habitats (CEE/92/43) : Sites d’Intérêt Communautaire (SIC) et Zones Spéciales de Conservation (ZSC). En France, chaque site doit faire l’objet d’un document d’objectif (DOCOB), document cadre, non opposable aux tiers, qui définit l’état initial du site, les orientations de gestion et de conservation, les modalités de leur mise en œuvre. L’objectif poursuivi est d’atteindre un équilibre entre la préservation de la biodiversité et les activités humaines.

La zone d'étude est située à proximité de 3 sites Natura 2000.

Site Natura 2000 FR8302013 Gîtes de la Sioules

Le site Natura 2000 n°FR8302013 « Gîtes de la Sioule » d'une superficie de 731 ha a été désigné principalement pour les chauves-souris. Le DOCOB a été finalisé en 2010. La vallée de la Sioule a fait l'objet d'une exploitation minière importante à partir du 16ème siècle, avant d'être abandonnée dans les années 1880. Plus de 120 ouvrages miniers répartis le long de la vallée en sont les témoins, dont 28 sont des galeries au jour actuellement, constituant des gites d'hibernation pour les chauves-souris. Le périmètre du site comprend aussi les zones de plaine et de forêt alluviale en fond de vallon qui constituent les zones de chasse.

Le marais de Paloux n'est pas intégré dans le périmètre de ce site NATURA 2000, pour autant, il est situé à l'amont hydraulique juste en bordure du périmètre. Hormis le Murin de Bechstein (Myotis bechsteinii) qui chasse dans le sous-bois, les autres espèces de chauve-souris d'intérêt communautaire chassant dans la vallée de la Sioule sont susceptibles de venir chasser sur le marais de Paloux. Le lien fonctionnel potentiel est donc très fort.

Le lien fonctionnel potentiel entre le site FR8302013 Gîtes de la Sioule et la zone d'étude est fort.

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Site Natura 2000 FR8301052 Chaîne des Puys

Le site a été désigné principalement pour ses habitats ouverts (pelouse et landes d'altitude) entretenus par l'activité pastorale et situés sur tout ou partie des 90 édifices volcaniques (flancs et sommets des volcans, éboulis et scories volcaniques...). On retrouve 12 habitats d'intérêt européen (sur 35 habitats inventoriés) qui coexistent en mosaïques sur 2 041 ha éclatés en 9 entités sur 8 communes. On recense aussi de vastes espaces forestiers, des zones humides (tourbière de la Narse d'Espinasse et une petite zone au Pré de Côme) et les grottes de Volvic qui constituent l'un des gites auvergnats les plus importants pour la reproduction et l'hibernation de chauve-souris. Les principales espèces d'intérêt communautaires ciblées sont des espèces de chauves-souris. Pour autant, le site abrite aussi de nombreuses espèces d'oiseaux et d'insectes.

Le marais de Paloux n'est pas intégré dans le périmètre de ce site NATURA 2000. Il est situé environ 8,5 km à l'ouest. La zone d'étude pourrait potentiellement être fréquentée par certaines espèces d'intérêt communautaire comme des chauve-souris (plusieurs espèces de Murins et la noctule commune (Nyctalus noctula)), le milan noir (Milvus migrans) et le chat forestier (Felis silvestris silvestris), mais du fait de l'éloignement la zone d'étude se trouve en limite de leur territoire de chasse.

Le lien fonctionnel potentiel entre le site FR8301052 Chaîne des Puys et la zone d'étude est faible.

Site FR8312003 Gorges de la Sioule

Le site Natura 2000 FR8312003 Gorges de la Sioule à une superficie de 26 070 ha. Il est situé 9 km au nord de la zone d'étude. Il est composé de plateaux entrecoupés de vallons et de gorges où les milieux rocheux sont abondants. Il s'agit d'un site où l'avifaune est très diversifiée et où les rapaces notamment y atteignent des densités très élevées. Le site héberge également un des axes de migration les plus importants de la région (rapaces, cigognes, pigeons et passereaux).

Le marais de Paloux n'est pas intégré dans le périmètre de ce site NATURA 2000, pour autant, il est situé environ 9 km à l'amont hydraulique. La zone d'étude pourrait potentiellement être fréquentée par 2 espèces d'oiseaux d'intérêt communautaires du site Natura 2000 qui sont le milan noir (Milvus migrans) et l'aigle botté (Hieraaetus pennatus), mais du fait de l'éloignement la zone d'étude se trouve en limite de leur territoire de chasse.

Le lien fonctionnel potentiel entre le site FR8312003 Gorges de la Sioule et la zone d'étude est faible.

2008 – TD/JT/ME – 2018 61/90

Commune de Saint-Pierre-le-Chastel Projet de reméandrage du Mazaye dans le Marais de Paloux

• Sensibilités identifiées au niveau du site Natura 2000 FR8302013 Gîtes de la Sioules

Habitats et espèces d'intérêt communautaire sur le site Natura 2000 Les espèces d'intérêt communautaire (au sens de l'annexe II de la directive 92/43) sont présentées dans les tableaux ci-après :

Tableau 9 : Espèces d'intérêt communautaire justifiant la désignation du site Source : DREAL

Les espèces de chauves-souris sont susceptibles de venir chasser au niveau des prairies humides de la zone d'étude. La loutre et les espèces piscicoles peuvent venir dans le Mazaye au niveau de la zone d'étude compte tenu de la proximité de la confluence avec la Sioule.

2008 – TD/JT/ME – 2018 63/90 Commune de Saint-Pierre-le-Chastel Mission d'étude pour le reméandrage du Mazaye dans le Marais de Paloux–VERSION PROVISOIRE

Enjeux et objectifs

Tableau 10 : Enjeux/objectifs liés à des habitats et espèces (en haut) et Enjeux/objectifs généraux (en bas) identifiés dans le cadre du DOCOB « Gite de la Sioule » Source : DREAL

2008 - TD/JT – 2017 64/90 Commune de Saint-Pierre-le-Chastel Projet de reméandrage du Mazaye dans le Marais de Paloux

• Zones Naturelles d'Intérêt Écologique, Floristique et Faunistique (ZNIEFF)

Les sites naturels patrimoniaux sont répertoriés au sein d'un inventaire national en tant que Zones Naturelles d'Intérêt Ecologique, Faunistique et Floristique (ZNIEFF). Cet inventaire ne représente pas une mesure de protection réglementaire, mais constitue un outil de connaissance et une base de dialogue pour la prise en compte des richesses naturelles dans l'aménagement du territoire. On distingue deux types de zones : - les ZNIEFF de type I, secteurs d'une superficie en général limitée, caractérisés par la présence d'espèces ou de milieux rares, remarquables, ou caractéristiques du patrimoine naturel régional ou national. Ces zones sont particulièrement sensibles à des transformations même limitées. - les ZNIEFF de type II, grands ensembles naturels (massifs forestiers, vallées, etc) riches et peu modifiés, ou qui offrent des potentialités biologiques importantes. On recommande d'y respecter les grands équilibres écologiques, en tenant compte notamment du domaine vital de la faune sédentaire ou migratrice. Les ZNIEFF de type II renferment généralement une ou plusieurs ZNIEFF de type I.

Le site est intégré dans la ZNIEFF de type 1 n°830020486 « Marais de Saint-Pierre-le-Chastel. Cette ZNIEFF de 34,5 ha correspond au périmètre du marais de Paloux, objet du présent projet.

Ce classement en ZNIEFF est principalement lié à l'existence des vastes zones d'eaux libres temporaires à faible niveau d'eau (configuration peu commune dans les Combrailles) qui favorise le développement d'habitats naturels sur une zone de taille importante permettant par ailleurs l'accueil temporaire ou l'installation d'espèces aquatiques. Ce marais constitue donc un habitat privilégié pour la reproduction d'espèce d'oiseaux d'eau d'intérêt patrimonial et le stationnement de nombreux migrateurs.

6.2.3. Analyse des incidences

• Incidences à l'échelle de l'ENS

Concernant les espèces protégées, même si la finalité du projet est la réhabilitation de l'écosys- tème, en l'état actuel des connaissances et en l'absence d'une carte d'évaluation des enjeux, l'analyse des incidences (notamment concernant la phase de mise en œuvre des travaux) ne peut se faire que sur la potentialité des habitats pour les espèces protégées et sur la limitation de l'emprise du projet sur ces derniers. Cette première approche permet de limiter probablement les impacts du projet sur les espèces protégées, mais ne permet pas de les évaluer précisément. Nous avons superposé l'emprise de la zone de travaux avec la cartographie des habitats disponibles (emprise des terrassements, emprise de la bande de roulement latérale (bande de 4 m hors accès temporaires en rose sur la carte page 28) et emprise des zones de stockage de l'argile).

Les emprises impactées pour chaque habitat sont précisées dans le tableau ci-après :

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Projet - %ZE Intérêt fonctionnel pour les espèces remarquables Surface totale Code CB Habitat sur la zone % existant en m² Surface en m² LE CA CrA CrM CJ MP LM PGE VH RE GA DS impacté 86 Villes, villages et sites industriels 872 7 1% 37.21 Prairies humides atlantiques et subatlantiques 52 571 540 1% 37.242 Pelouses à Agrostide stolonifère et Fétuque faux roseau 4 673 709 15% 44.3 Forêt de Frênes et d'Aulnes des fleuves médio-européens 4 414 186 4% 44.92 Saussaies marécageuses 9 539 404 4%

53.147 Communautés de Prêles d'eau ? ? ? 7 697 229 3% 53.16 Végétation à Phalaris arundinacea 42 135 6 456 15% 53.2121 Cariçaies à laîche aiguë 18 810 1 166 6% 53.2142 Cariçaies à Carex vesicaria 63 180 673 1% Cours d'eau du Mazaye 5 226 1 400 27% TOTAL EMPRISE 209 117 11 771

Très fort LE Loutre d'Europe CJ CisLcole des joncs GA Grenouille agile DS Damier de la Succise

Fort CA Campagnol amphibie MP MaroueMe ponctuée

Modéré CrA Crossope aquaLque LM LinoMe mélodieuse % ZE Pourcentage de l'habitat impacté par rapport à la Faible CrM Crossope de Miller PGE Pie-Grièche écorcheur surface total de l'habitat dans le Marais de Paloux

Très faible VH Vanneau huppé

RE Râle d'eau

Tableau 11 : Surface des habitats impactée par le projet Source : CESAME

Nota 1 : les surfaces d'habitats ont été évaluées sur la base de la cartographie du CEN Auvergne considérant une très faible évolution de ces habitats depuis les relevés cartographiques, ce qui ne peut être prouvé. Nota 2 : les pourcentages sont donnés à titre indicatif pour relativiser les différentes emprises. Il faut toutefois garder à l'esprit que la végétation, à elle seule, ne peut mettre en évidence l'intérêt écologique pour la faune, des secteurs plus localisés au sein d'une même végétation peuvent ainsi se révéler plus favorables en raison du contexte (présence d'un fossé, etc.). L'emprise des travaux impacte à hauteur de 6% et 15% les cariçaies et les phalaraies, habitats préférentiels de la marouette ponctuée et de la cisticole des joncs. Il est cependant probable que ces habitats se reconstituent pour partie dans le cadre de la régénération naturelle du milieu suite au démontage de la piste.

Les incidences directes en phase chantier pourront être limitées par une adaptation des conditions de mise en œuvre et la mise en place de mesures correctrices (voir ci-après).

Concernant les mammifères amphibies, la création de profils de berge diversifiés dans le cadre de l'aménagement du nouveau chenal et le maintien du chenal actuel permettront d'augmenter la surface d'habitats potentiellement utilisables. En ce sens, l'aménagement sera très favorable aux espèces. En revanche, compte tenu de l'absence de données sur la localisation et la densité de la population, des mesures doivent être prises pour limiter les risques d'impact direct en phase chantier (voir ci-après).

• Incidence Natura 2000

Dans le cadre du DOCOB, aucun site d'hibernation ou de reproduction n'a été inventorié à proximité du marais de Paloux. Aucun déboisement massif n'est prévu dans le cadre des travaux. Les quelques arbres présents sont peu propices aux gites (troncs de faible diamètre pour le gite des chiroptères). Il n'y aura pas non plus d'impact sur le territoire de chasse (travaux effectués de jour et pas de modification majeure de la végétation arborée). Il n'y a donc pas d'incidence négative sur les espèces d'intérêt communautaire de chauve-souris. Compte tenu de la finalité des travaux (réhabilitation de l'hydrosystème), ils auront une incidence positive sur les espèces inféodées aux milieux aquatiques susceptibles de venir fréquenter le site (Loutre notamment).

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Les travaux n'auront pas d'incidences négatives significatives sur des habitats d'intérêt communautaire ou des habitats d'importance pour des espèces d'intérêt communautaire du site N2000. Ils auront une incidence positive sur les espèces inféodées aux milieux aquatiques susceptibles de venir fréquenter le site (Loutre notamment).

6.3. Mesures envisagées pour éviter et réduire les effets négatifs notables du projet et le cas échéant les compenser 6.3.1. Mesures concernant les milieux aquatiques

L'ensemble des mesures correctives envisageables en ce qui concerne les milieux aquatiques a été présenté précédemment dans la partie traitant des modalités de mise en œuvre des travaux. Pour mémoire, il s'agira de :

– limiter au maximum la circulation d'engins pour éviter les problèmes de tassement ou de dégradation des habitats naturels ;

– travailler hors d'eau autant que faire se peut ;

– mettre en avant dans le cadre de la procédure de recrutement de l'entreprise la techni- cité, l'expérience concernant les interventions en milieux sensibles et la mise à disposition d'engins spécifiques à ce type de milieu.

6.3.2. Mesures correctives concernant les habitats naturels et les espèces protégées

• Mesures préventives

Les mesures envisagées pour limiter les risques de destruction directe ou de perturbation des es- pèces protégées sont les suivantes :

– Mammifères amphibies

‣ Réalisation des travaux en dehors des périodes de sensibilité pour la faune (essentiellement printemps et été pour la reproduction) ;

‣ si nécessaire en fonction des conclusions des investigations complémentaires (voir ci- après), réalisation de captures de micro-mammifères relâchés sur site loin des zones empruntées par les engins chaque nuit pendant les phases chantiers les plus impac- tantes pour l’espèce (voir ci-après) ;

‣ aucune intervention pour diversifier le profil des berges du lit actuel dans un premier temps. Intervention dans une deuxième tranche de travaux après vérification de la colonisation des berges du nouveau chenal par les mammifères amphibies.

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– Avifaune / Chiroptères

‣ Réalisation des travaux en dehors des périodes de sensibilité pour l'avifaune (essentiellement printemps et été pour la nidification). On peut considérer qu'au 15 septembre, les départs des oiseaux migrateurs (Pie-grièche écorcheur et Marouette ponc- tuée) auront tous été effectués.

‣ Maintien des ripisylves existantes autant que possible (adaptation du passage du nouveau tracé en bordure de la berge actuelle) et si nécessité de déboiser localement dans le cadre du chantier, replantation au niveau des corridors impactés ;

‣ identification préalable et marquage des arbres morts à cavités à préserver ;

‣ interdiction d'accès des engins au niveau des prairies inondables à priori très favorables à l'avifaune du marais (≈ 9,6 ha).

– Flore

‣ Réalisation d'inventaires complémentaires préalablement au démarrage du chantier (voir ci-dessous) ;

‣ décompactage des sols et suivi de la végétalisation des zones travaillées et si besoin arrachage des repousses d'espèces exotiques envahissantes avant montée en graine. En complément des mesures de précaution précitées, afin de vérifier les effets du projet sur les espèces, un suivi écologique pourra être mis en place dans le cadre du prochain plan de gestion de l’ENS avec des inventaires floristiques et faunistiques pour évaluer l'intérêt écologique du projet (suivi des amphibiens, des oiseaux, des mammifères aquatiques).

• Inventaires complémentaires

Dans la continuité de la présentation du projet en comité de pilotage en juin 2018 et en comité technique des ENS en octobre 2018, les services de l'État ont échangé avec la commune sur la faisabilité d'intégrer des inventaires complémentaires permettant de mieux cerner les incidences sans pour autant compromettre le calendrier. Suite à une rencontre entre Mme le Maire, le sous- préfet et la DREAL, il a été convenu qu'un dossier loi sur l’eau sera déposé avant la fin décembre 2018. En parallèle la DREAL demande des propositions d’inventaires pour améliorer la connaissance de l’état initial et permettre d’adapter les travaux en cas de nécessité. L'ensemble des acteurs et spécialistes locaux ont été conviés à un groupe d'experts tenu le 29 novembre 2018 (compte-rendu présenté en annexe 2). Après analyse des enjeux, des retours des acteurs et des budgets alloués au projet, les inventaires suivants seront réalisés en 2019 :

– Flore : 2 passages (passage 1 entre avril et juin et passage 2 entre juillet et août). La prestation comprendra une cartographie des habitats, la recherche et la localisation d'es- pèces protégées et de la plante hôte du Damier de la succise ;

– Micromammifères : réalisation d’un état initial au printemps 2019 avec une description des habitats favorables et recherche des indices de présence. Vis-à-vis de ce groupe d’espèces, un accompagnement journalier sera réalisé par l’animateur du Contrat Territo- rial. L’objectif sera de s’assurer qu’en phase chantier l’entreprise intègre toutes les préco- nisations qui découleront de l’état initial. En fonction des conclusions de l’état initial, un pié- geage à l’avancement sera envisagé notamment lors des phases chantier les plus impac- tantes pour l’espèce (piste et raccordement fossés) ;

– Odonates : le SMAD des Combrailles réalisera un état initial complet permettant de suivre les bénéfices pour les populations. Si la plante hôte du Damier de la Succise est présente, un inventaire papillon sera aussi réalisé. Les pontes seront localisées. À l'issue de ces inventaires, les stations sensibles seront balisées par les experts. Le cas échéant, le projet sera adapté pour éviter les impacts.

2008 – TD/JT/ME – 2018 68/90 Commune de Saint-Pierre-le-Chastel Projet de reméandrage du Mazaye dans le Marais de Paloux 6.4. Compatibilité avec le SAGE, le SDAGE et le PGRI 6.4.1. SDAGE Loire-Bretagne 2016-2021

Orientations du SDAGE Prise en compte pour le projet 2016-2021 Le projet vise à réhabiliter de façon ambitieuse les fonctionnalités hydromorphologiques d'un cours d'eau historiquement recalibré. Il s'inscrit donc parfaitement dans la logique de préservation ou de restauration de l'état 1 – Repenser les aménagements de écologique des masses d'eau telle que prescrite par le SDAGE. cours d'eau (y c. création de plans d'eau, espèces envahissantes, ...) Les travaux seront réalisés en prenant toutes les précautions nécessaires pour éviter une dégradation même temporaire du milieu (cf. modalités techniques d'exécution des travaux (traitement adapté des invasives, travail hors d'eau, dispositions pour préserver la qualité des eaux...)). 2 – Réduire la pollution par les nitrates

3 – Réduire la pollution organique et bactériologique Le projet n'entraine aucun rejet et ne dégrade pas la qualité des eaux en provenance de l'amont.

4 – Maîtriser et réduire la pollution par Les mesures prises pendant la phase de travaux limiteront fortement l'impact des les pesticides opérations de terrassement.

5 – Maîtriser et réduire les pollutions dues aux substances dangereuses 6 – Protéger la santé en protégeant la ressource en eau Non concerné. 7 – Maîtriser les prélèvements d'eau Non concerné Le projet vise à réhabiliter de façon ambitieuse les fonctionnalités hydromorphologiques d'un cours d'eau historiquement recalibré. In fine, ces 8 – Préserver les zones humides aménagements seront bénéfiques à l'ensemble de l'hydrosystème à l'échelle du marais de Paloux. Aucune zone humide ne sera drainée dans le cadre du projet. Le projet vise à réhabiliter de façon ambitieuse les fonctionnalités 9 – Préserver la biodiversité aquatique hydromorphologiques d'un cours d'eau ce qui aura des répercussions positives sur la biodiversité aquatique. 10 – Préserver le littoral Non concerné. Le projet est situé sur une tête de bassin versant identifiée dans le cadre du SAGE Sioule. Il permettra d'améliorer son fonctionnement écologique. Les objectifs définis 11 – Préserver les têtes de bassin versant sur cette tête de bassin versant dans le cadre du SAGE concernent essentiellement les plans d'eau et la qualité de l'eau. Le projet est porté par la commune de Saint-Pierre-Le-Chastel en concertation avec les usagers, le CT Sioule et les gestionnaires de milieux naturels. Il s'inscrit donc bien 12 – Faciliter la gouvernance locale et dans le cadre de l'orientation du SDAGE qui précise que la gouvernance à l'échelle renforcer la cohérence des territoires et du bassin versant se fonde sur la participation des acteurs locaux à la prise de des politiques publiques décision pour la protection des milieux aquatiques et à la prise en compte de l’ensemble des usages de l’eau. 13 – Mettre en place des outils réglementaires et financiers Non concerné. L'aménagement d'une passerelle permettant la traversée du site au niveau des 14 – Informer, sensibiliser, favoriser les aménagements et de panneaux d'information contribuera à informer et sensibiliser échanges le public sur les milieux aquatiques.

Tableau 12 : Prise en compte des orientations du SDAGE dans le projet

Le projet est compatible avec le SDAGE Loire-Bretagne 2016-2021.

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6.4.2. SAGE Sioule

Le bassin versant de la Sioule fait l'objet d'un SAGE porté par l'EP Loire approuvé par arrêté inter-préfectoral le 5 février 2014 (AP n°14/00223).

Le projet répond à l'objectif 1.3 du SAGE « Préserver et restaurer la morphologie des cours d'eau pour optimiser leurs capacités d'accueil » et de façon plus spécifique il s'inscrit dans la disposition 1.3.1 « Programme opérationnel de restauration morphologique des cours d'eau » (l'action est inscrite dans le programme d'actions du CT Sioule).

Conformément à la nomenclature annexée à l'article R.214-1 du Code de l'environnement, le projet est soumis à autorisation notamment au titre de la rubrique 3.2.1.0. (modification du profil en long ou en travers du lit mineur du Mazaye sur une longueur supérieure à 100 mètres).

Il est donc potentiellement visé par l'article 3 du règlement du SAGE. Néanmoins, s'agissant de travaux de restauration hydromorphologique de cours d'eau, cet article 3 ne s'applique donc pas dans le cadre du projet.

Le projet répond aux objectifs du SAGE Sioule.

6.5. Plan de Gestion du Risque inondation La zone d'étude n'est pas intégrée dans un territoire à risque inondation important du bassin Loire-Bretagne. Les enjeux inondation sont très faibles à l'échelle de la zone d'étude. Le projet n'a pas vocation à modifier les zones inondables actuelles.

Le projet est compatible avec le PGRI Loire-Bretagne.

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7. PIÈCE N°7 : ÉLÉMENTS GRAPHIQUES NÉCESSAIRES À LA COMPRÉHENSION DU DOSSIER

Les éléments graphiques, plans ou cartes utiles à la compréhension des pièces du dossier prévus au point n°7 de l'article R181-13 du Code de l'environnement ont été ventilés au fil du texte dans les parties précédentes du présent rapport.

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8. PIÈCE N°8 : DOSSIER DE DÉCLARATION D'INTÉRÊT GÉNÉRAL

8.1. Mémoire justiﬁant l'intérêt Général des travaux Le ruisseau de Mazaye est un cours d’eau non domanial. À ce titre, le lit et les berges appartiennent aux propriétaires des parcelles riveraines. Dans le cas où les rives opposées dépendent de deux propriétaires différents, chacun est propriétaire jusqu’à la moitié du lit.

Depuis plusieurs années, la commune s'est engagée dans des procédures d'acquisition foncière des parcelles de l'ENS. Aujourd'hui, une surface de 9 ha est acquise ou en cours d'acquisition assurant à la commune la maîtrise foncière sur 81% du projet.

Néanmoins, sur un linéaire de 180 m, l’intervention est envisagée sur des propriétés privées.

Le code de l'environnement et la loi sur l'eau et les milieux aquatiques du 30 décembre 2006 définissent la protection, la mise en valeur, la restauration des milieux naturels, des espèces et notamment de l'eau comme étant d'intérêt général :

– Article L110-1 :

‣ « I. - Les espaces, ressources et milieux naturels terrestres et marins, les sites, les paysages diurnes et nocturnes, la qualité de l'air, les êtres vivants et la biodiversité font partie du patrimoine commun de la nation. Ce patrimoine génère des services écosys- témiques et des valeurs d'usage.[...]

‣ II. - Leur connaissance, leur protection, leur mise en valeur, leur restauration, leur remise en état, leur gestion, la préservation de leur capacité à évoluer et la sauvegarde des services qu'ils fournissent sont d'intérêt général et concourent à l'objectif de dévelop- pement durable qui vise à satisfaire les besoins de développement et la santé des gé- nérations présentes sans compromettre la capacité des générations futures à répondre aux leurs.

– Article L210-1 :"L'eau fait partie du patrimoine commun de la nation. Sa protection, sa mise en valeur et le développement de la ressource utilisable, dans le respect des équilibres natu - rels, sont d'intérêt général". D'autre part la directive 2000/60/CE, dite Directive Cadre sur l’Eau (DCE), affichait une grande ambition environnementale en fixant un objectif emblématique : bon état des eaux en 2015 (avec reports possibles à 2021 ou 2027). Plus localement le SDAGE (Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux) Loire Bretagne 2016-2021, approuvé le 18 novembre 2015, considère la restauration de la qualité physique et fonctionnelle des cours d'eau comme l'une de ses orientations fondamentales.

Les politiques actuelles incitent donc à une gestion morphologique et fonctionnelle des cours d'eau dans l'objectif d'atteinte du bon état écologique. En outre, la réglementation impose un entretien des cours d'eau non domaniaux par les propriétaires riverains (article L215-14 du code de l'environnement). Mais, cet entretien fait aujourd'hui très souvent défaut et des interventions individuelles, ponctuelles, non concertées et parfois non-adaptées peuvent avoir un impact négatif sur les milieux aquatiques. De plus, l'évolution socio-économique a abouti à l'abandon de certains usages tel que l'entretien des rivières par les propriétaires riverains et le maintien en bon état des cours d’eau.

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Par ailleurs, les propriétaires ne sont pas toujours informés de tous les paramètres pouvant jouer un rôle dans le bon fonctionnement de l'écosystème rivière. Cela rend donc plus aléatoire les interventions ponctuelles auxquels ils sont tenus pour contribuer au bon état écologique.

Une démarche entreprise collectivement, avec une vision à l’échelle d’un bassin versant, permet alors de mieux prendre en compte l'intérêt général que ne peut le faire un riverain à l'échelle de sa parcelle.

C'est pourquoi il existe depuis plusieurs années des politiques contractuelles telles que les Contrats Territoriaux, portés par des collectivités, qui permettent de définir des actions relatives à un diagnostic global à l'échelle d'un bassin versant. Ces outils opérationnels ont pour but de concilier de façon équilibrée la satisfaction des usages avec la protection et la mise en valeur des écosystèmes aquatiques en montant un programme d'actions en accord avec les objectifs européens et nationaux en termes de gestion de l'eau.

Contrairement aux actions ponctuelles que pourrait réaliser chaque propriétaire riverain, il y a une prise en compte globale de l'intérêt général dans le cadre d'une telle opération.

C'est le cas du programme de restauration des milieux aquatiques du bassin versant de la Sioule intégré au « Contrat Territorial Sioule et affluents ». À l’échelle du bassin versant de la Sioule, le Contrat Territorial est porté par la Communauté de communes Saint-Pourçain, Sioule, Limagne en partenariat avec le Syndicat Mixte pour l’Aménagement et le Développement des Combrailles (SMAD des Combrailles). Ce contrat territorial s’organise en 3 volets différents :

– Volet A « Restauration des milieux aquatiques » qui se compose d’un programme de restauration des cours d’eau et des annexes hydrauliques.

– Volet B « Lutte contre les pollutions diffuses » qui a pour ambition la mise en œuvre d’opérations destinées à corriger les altérations constatées par les macropolluants (ci- blage sur le phosphore non agricole), les nitrates et les pesticides non-agricoles.

– Volet C « Animation, communication et suivi » qui a pour objectif d’animer et de suivre cette démarche de contrat territorial. Une des missions de l’animateur est d’accompagner les différents maîtres d’ouvrage dans la mise en œuvre du programme d’action.

Considérant la grande taille du bassin versant, le contrat territorial a la particularité d’être signé et mené, en parallèle, par quatorze collectivités et trois organismes en fonction des types d’action et de leur emprise territoriale, à savoir : la Commuanuté de communes Saint-Pourçain Sioule Limagne, la Communauté de communes Chavanon, Combrailles et Volcans, la Communauté de communes Combrailles, Sioule et Morge, la Communauté de communes du Pays de Saint-Eloy, la Communauté de communes Riom, Limagne et Volcans, la Commune de Chapdes-Beaufort, la Commune de Saint-Pierre-le-Chastel, la Commune de Sauvagnat-Près-Herment, la commune de Vitrac, la Commune de Youx, le Lycée professionnel agricole de Rochefort-Montagne, la Chambre d’Agriculture du Puy-de-Dôme, le SIVU Assainissement Bords de Sioule, le SIVU de l’Etang-Neuf, la FREDON Auvergne, la Fédération du Puy-de-Dôme pour la Pêche et la Protection du Milieu Aquatique et la Fédération de l’Allier pour la Pêche et la Protection du Milieu Aquatique.

Tous travaillent en étroite collaboration sur ce contrat, mais chaque collectivité ou organisme reste maître d’ouvrage sur son territoire de compétence.

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8.1.1. Genèse du Contrat territorial Sioule et afﬂuents

Entre 1989 et 1995, le bassin versant de la Sioule a fait l’objet d’un contrat de rivière. Les principales actions mises en œuvre ont consisté en :

– la réalisation de stations d’épuration, de raccordements et de schémas d’assainissement ;

– l’aménagement de 15 passes à poissons et 5 passes à kayaks sur la Sioule ;

– le traitement de plusieurs décharges sauvages ;

– l’entretien de 155 km de ripisylve. Deux syndicats mixte d’aménagement ont assuré l’animation du Contrat : le SMAD des Combrailles pour les opérations relevant du Puy-de-Dôme et le SMAT du bassin de Sioule pour les travaux de la partie Allier du bassin versant.

Entre 1995 et 2005, le contrat de rivière de la Sioule n’ayant pas été renouvelé, seules des actions ponctuelles d’entretien de berges, d’amélioration de l’assainissement ont été menées à l’échelle communale et intercommunale.

En 2005/2006, parallèlement à l’émergence du projet de SAGE Sioule (constitution de la CLE en 2005), plusieurs réunions de travail définissent les possibilités du SMAT du bassin de Sioule de se doter d’une compétence « rivière » élargie à la restauration et l’entretien des cours d’eau.

2008, une réflexion est menée autour de l’outil adapté à la restauration et l’entretien des cours d’eau du bassin versant de la Sioule (Contrat de Restauration et d’Entretien / Contrat Territorial). L’animation du futur contrat ne sera pas fractionnée entre le Puy-de-Dôme et l’Allier comme ce fut le cas pour le contrat de rivière. Le SMAT du bassin de Sioule est désigné comme la structure animatrice à l’échelle du bassin, comme l’est le SMAD des Combrailles pour le SAGE.

Mars 2009, l’agence de l’eau Loire-Bretagne donne un avis favorable au projet de contrat territorial du bassin versant de la Sioule. Les axes principaux d’étude sont :

– la restauration de la continuité écologique, des milieux aquatiques les plus dégradés ;

– la réduction des pollutions diffuses en nitrates et pesticides ;

– l’amélioration de l’assainissement pour limiter les phénomènes d’eutrophisation. Entre 2011 et 2012 ont été menées les études permettant l’élaboration du présent contrat. L’intégralité de la phase préparatoire a été construite en collaboration avec la cellule d’animation du SAGE Sioule.

Le présent contrat territorial se veut être le principal outil opérationnel du SAGE Sioule pour les objectifs :

– de restauration de la continuité écologique ;

– de restauration de la morphologie des cours d’eau ;

– de l’entretien des milieux aquatiques ;

– de la réduction des pollutions diffuses (nitrates et pesticides). 2013 : L’Agence de l’Eau Loire-Bretagne valide le Contrat territorial Sioule et affluents 2014- 2018

2008 – TD/JT/ME – 2018 74/90 Commune de Saint-Pierre-le-Chastel Projet de reméandrage du Mazaye dans le Marais de Paloux 05/02/2014 : Approbation du SAGE Sioule

21/05/2014 : Le Contrat Territorial Sioule et affluent est signé et entre dans sa phase opérationnelle.

2017 : Signature d’un avenant au Contrat territorial : modification de l’entité de la structure porteuse du Contrat territorial (Communauté de communes Saint-Pourçain Sioule Limagne) et mise à jour du programme d’action.

8.1.2. Motivations du projet

Préalablement au Contrat territorial, un diagnostic des milieux aquatiques a été réalisé en 2011- 2012 par le bureau d’étude Burgeap (actualisation des données en 2016) à l’échelle du bassin versant de la Sioule. Cette étude ciblait les principales masses d’eau du bassin versant et a permis d’identifier différentes altérations du milieu.

Parmi les masses d’eau jugées prioritaires figure le ruisseau de Mazaye sur la commune de Saint- Pierre-le-Chastel où différentes altérations et impacts ont été relevés sur sa partie aval :

– perturbations du fonctionnement naturel de la morphodynamique des cours d’eau,

– état dégradé des habitats et peuplements aquatiques,

– dégradation de milieux humides annexes,

– ripisylve dégradée ou absente sur certaines portions.

Afin de remédier en partie à ces altérations, un programme d’action a été proposé et se fixe pour objectif de restaurer et préserver le milieu naturel constitué par la rivière et ses annexes hydrauliques. À la signature du Contrat Territorial, la commune de Saint-Pierre-le-Chastel avait déjà comme objectif la mise en œuvre d’opérations de restauration et de valorisation des milieux aquatiques et était engagée depuis deux années dans la mise en œuvre du plan de gestion de l’ENS Butte et marais. La commune s’est donc naturellement engagée dans le programme d’action du Contrat Territorial.

Parmi les actions inscrites au Contrat territorial, sous maîtrise d’ouvrage de la commune de Saint- Pierre-le-Chastel, figure le présent projet de reméandrage du ruisseau de Mazaye, action d’inté- rêt général puisqu’elle a pour but :

– de restaurer la fonctionnalité du cours d’eau et de sa ripisylve,

– de restaurer la structure des berges,

– d’améliorer les potentialités piscicoles et halieutiques,

– de léguer aux générations futures un patrimoine écologique d’une grande richesse.

La présente demande de DIG concerne donc seulement le territoire de la Commune de Saint- Pierre-le-Chastel et a pour but d'établir le dossier d'enquête préalable de cette opération constituant un projet d'intérêt général.

2008 – TD/JT/ME – 2018 75/90 Commune de Saint-Pierre-le-Chastel Projet de reméandrage du Mazaye dans le Marais de Paloux 8.2. Foncier Renvoi vers la pièce n°3.

8.3. Plan de ﬁnancement prévisionnel et participation des propriétaires privées 8.3.1. Plan de ﬁnancement prévisionnel

Participation prévisionnelle Participation prévisionnelle Agence de l'Eau Loire- Conseil Départemental du Puy- Reste à charge Bretagne de-Dôme Montant Libellé Montant en € HT en € TTC Montant Montant éligible en Montant Montant Taux en € éligible en Taux en € % € TTC € (TTC) € (TTC)

RÉALISATION DES INVENTAIRES COMPLÉMENTAIRES

Inventaire micromammifères, avifaune, papillons, odonates, 7 000,00 8 400,00 8 400,00 60% 5 040,00 8 400,00 20% 1 680,00 20% 1 680,00 flore.

RESTAURATION DU RUISSEAU DE MAZAYE

Installation de chantier, implantation, suivi du chantier et mise en place des préconisations espèces protégées, réalisation du 105 500,00 126 600,00 126 600,00 60% 75 960,00126 600,00 20% 25 320,00 20% 25 320,00 terrassement, recharge granulométrique et des aménagements, remise en état du site

112 500.00 135 000.00 135 000.00 60% 81 000.00 135 000.00 20% 27 000.00 20% 27 000.00

8.3.2. Modalités de participation ﬁnancière

La commune de Saint-Pierre-le-Chastel prévoit d’assurer le coût de la totalité des travaux effectués sur les milieux aquatiques dans le cadre du Contrat Territorial Sioule et affluents.

Les travaux sur les milieux aquatiques de ce programme sont financés :

– grâce à des subventions : 80% (Agence de l’Eau Loire Bretagne, Conseil Départemental du Puy-de-Dôme) ;

– sur fonds propres de la commune : 20% d’autofinancement. Par conséquent, aucune participation financière ne sera demandée aux propriétaires riverains.

2008 – TD/JT/ME – 2018 76/90 Commune de Saint-Pierre-le-Chastel Projet de reméandrage du Mazaye dans le Marais de Paloux 8.4. Contexte réglementaire et obligations associées à la déclaration d'intérêt Général 8.4.1. Cadre européen et national de la gestion de l'eau

La directive 2000/60/CE, dite Directive Cadre sur l’Eau (DCE), affiche une grande ambition environnementale en fixant pour objectif emblématique le bon état des eaux en 2015 (avec reports possibles à 2021 ou 2027).

Dans le cadre de la mise en œuvre de la DCE, le bassin versant de la Sioule a été divisé en différentes masses d’eau. Ces masses d’eau constituent le référentiel cartographique élémentaire de la directive cadre sur l’eau et servent d'unité d’évaluation de la qualité des eaux.

La présente DIG concerne la masse d’eau suivante :

– FRGR1372 Le Mazaye et ses affluents depuis la source jusqu’à la confluence avec la Sioule, état 2013 : moyen. Sur cette masse d’eau en état « moyen », le SDAGE Loire Bretagne 2016-2021, approuvé le 18 novembre 2015 , fixe un objectif de bon état global à 2021,

Les travaux faisant l'objet de la présente demande de DIG visent à respecter le code de l’environnement et respecter l’objectif de résultat sur l’état de la masse d’eau préconisé par la DCE.

8.4.2. Trame verte et bleue du Grenelle de l'environnement

Partant du constat que la France traversait une crise climatique et écologique de grande ampleur, le Président de la République a initié le Grenelle Environnement, dès le 21 mai 2007. Le Grenelle de l’Environnement réunissait pour la première fois l’État et les représentants de la société civile afin de définir une feuille de route en faveur de l’écologie, du développement et de l’aménagement durables.

La Trame verte et bleue, l’un des engagements phares de ce Grenelle, est une démarche qui vise à maintenir et à reconstituer un réseau d’échanges sur le territoire national pour que les espèces animales et végétales puissent assurer leur survie (communiquer, circuler, s’alimenter, se reproduire, se reposer). Elle contribue ainsi au maintien des services que nous rend la biodiversité (qualité des eaux, pollinisation, prévention des inondations, amélioration du cadre de vie, etc.).

Plus précisément, il s’agit d’un outil d’aménagement du territoire qui doit mettre en synergie les différentes politiques publiques d’aménagement et de préservation de la biodiversité afin de maintenir ou de restaurer les capacités de libre évolution des espèces au sein des territoires, notamment en maintenant ou en rétablissant les continuités écologiques.

Ces objectifs sont de :

– diminuer la fragmentation et la vulnérabilité des habitats naturels et habitats d’espèces,

– identifier et relier les espaces importants pour la préservation de la biodiversité par des corridors écologiques,

– atteindre ou conserver le bon état écologique ou le bon potentiel des eaux de surface,

– prendre en compte la biologie des espèces migratrices,

2008 – TD/JT/ME – 2018 77/90 Commune de Saint-Pierre-le-Chastel Projet de reméandrage du Mazaye dans le Marais de Paloux

– faciliter les échanges génétiques nécessaires à la survie des espèces de la faune et de la flore sauvage,

– améliorer la qualité et la diversité des paysages,

– permettre le déplacement des aires de répartition des espèces sauvages et des habitats naturels dans le contexte du changement climatique.

– Préserver et remettre en bon état des continuités écologiques demande d’agir à plusieurs niveaux, que ce soit dans les espaces ruraux, au niveau des cours d’eau et dans les zones urbaines. Promulguée le 12 juillet 2010, la loi portant "engagement national pour l’environnement" dite Grenelle 2, correspond à la mise en application d’une partie des engagements du Grenelle de l’Environnement. L'élaboration de la trame verte et bleue est une des actions inscrites dans cette loi pour préserver la biodiversité.

La conception de la Trame verte et bleue repose sur trois niveaux emboîtés :

– des orientations nationales pour la préservation et la remise en bon état des continuités écologiques élaborées par l’État, adoptées par décret en conseil d’État (consécutivement à la loi),

– des schémas régionaux de cohérence écologique élaborés conjointement par la région et l’État, en concertation avec l’ensemble des acteurs locaux et soumis à enquête publique. Ces schémas respectent les orientations nationales et identifient la Trame verte et bleue à l’échelle régionale,

– les documents de planification et projets de l’État, des collectivités territoriales et de leurs groupements, particulièrement en matière d’aménagement de l’espace et d’urbanisme (PLU, PLUi, SCOT, carte communale) qui prennent en compte les schémas régionaux de co- hérence écologique au niveau local. Les travaux faisant l'objet de cette demande de DIG ont également été définis en prenant en compte les objectifs visés par cet outil.

8.4.3. Droits et devoirs du propriétaire riverain

Les cours d'eau du bassin versant de la Sioule étant des cours d'eau non domaniaux, leur lit appartient aux propriétaires des deux rives, d'après l'article L215-2 du code de l'environnement. Cet article précise que : " Si les deux rives appartiennent à des propriétaires différents, chacun d'eux a la propriété de la moitié du lit, suivant une ligne que l'on suppose tracée au milieu du cours d'eau, sauf titre ou prescription contraire".

En tant que propriétaires riverains, ils sont alors tenus à un entretien du cours d'eau comme il est indiqué dans l'article L215-14 du code de l'environnement : " le propriétaire riverain est tenu à un entretien régulier du cours d'eau. L'entretien régulier a pour objet de maintenir le cours d'eau dans son profil d'équilibre, de permettre l'écoulement naturel des eaux et de contribuer à son bon état écologique ou, le cas échéant, à son bon potentiel écologique, notamment par enlèvement des embâcles, débris et atterrissements, flottants ou non, par élagage ou recépage de la végétation des rives ".

Également, en tant que propriétaire d'un droit de pêche, l'article L432-1 du code de l'environnement indique que : "Tout propriétaire d'un droit de pêche, ou son ayant cause, est tenu de participer à la protection du patrimoine piscicole et des milieux aquatiques. À cet effet, il ne doit pas leur porter atteinte et, le cas échéant, il doit effectuer les travaux d'entretien, sur les berges et dans le lit du cours d'eau, nécessaires au maintien de la vie aquatique ".

2008 – TD/JT/ME – 2018 78/90 Commune de Saint-Pierre-le-Chastel Projet de reméandrage du Mazaye dans le Marais de Paloux

De plus, l'article L433-3 du code de l'environnement précise que "L'exercice d'un droit de pêche emporte obligation de gestion des ressources piscicoles. Celle-ci comporte l'établissement d'un plan de gestion ".

Dans ce cas, le propriétaire du droit de pêche bénéficiant de travaux financés en partie par des fonds publics est soumis aux dispositions de l'article L435-5 qui précise que : "Lorsque l'entretien d'un cours d'eau non domanial est financé majoritairement par des fonds publics, le droit de pêche du propriétaire riverain est exercé, hors les coures attenantes aux habitations et les jardins, gratuitement, pour une durée de cinq ans, par l'association de pêche et de protection du milieu aquatique agréée pour cette section de cours d'eau ou, à défaut, par la fédération départementale ou interdépartementale des associations agréées de pêche et de protection du milieu aquatique. Pendant la période d'exercice gratuit du droit de pêche, le propriétaire conserve le droit d'exercer la pêche pour lui-même, son conjoint, ses ascendants et ses descendants." Les articles R 435-34 à R 435-39 du code de l'environnement précisent les modalités d'application de ce présent article :

Article R435-34 :

I.-Lorsque l'entretien de tout ou partie d'un cours d'eau non domanial est financé majoritairement par des fonds publics, la personne qui en est responsable en informe le préfet au plus tard deux mois avant le début des opérations. Les informations communiquées au préfet sont les nom et prénom du représentant de cette personne, la nature des opérations d'entretien, leur montant, la part des fonds publics dans leur financement, leur durée, la date prévue de leur réalisation et, le cas échéant, leur échelonnement ; un plan du cours d'eau ou de la section de cours d'eau objet des travaux y est joint. Le préfet peut mettre en demeure la personne à laquelle incombe l'obligation de fournir ces informations dans un délai qu'il fixe.

II.-Toutefois, lorsque les opérations d'entretien sont réalisées dans le cadre d'une opération déclarée d'intérêt général ou urgente sur le fondement de l'article L. 211-7, le dépôt du dossier d'enquête prévu par l'article R. 214-91 dispense de la communication des informations posée par le I.

Article R435-35 :

S'il ressort des informations communiquées ou du dossier d'enquête que le droit de pêche des propriétaires riverains du cours d'eau ou de la section objet des travaux doit, par application de l'article L. 435-5, être exercé gratuitement par une association de pêche et de protection du milieu aquatique, le préfet en informe la ou les associations agréées pour ce cours d'eau ou pour la section de cours d'eau concernée. Celle-ci, dans un délai de deux mois, lui fait savoir si elle entend bénéficier de l'exercice de ce droit et assumer les obligations de participation à la protection du patrimoine piscicole et des milieux aquatiques et de gestion des ressources piscicoles qui en sont la contrepartie.

Article R435-36 :

À défaut d'association agréée pour la section de cours d'eau concernée ou en cas de renoncement de celle-ci à exercer le droit de pêche, le préfet informe la fédération départementale ou interdépartementale des associations agréées de pêche et de protection du milieu aquatique que l'exercice de ce droit lui revient.

Article R435-37 :

La date à compter de laquelle le droit de pêche du propriétaire riverain est exercé gratuitement pour une durée de cinq ans par l'association ou la fédération est celle prévue pour l'achèvement des opérations d'entretien. Toutefois, lorsque ces opérations ont un caractère pluriannuel ou

2008 – TD/JT/ME – 2018 79/90 Commune de Saint-Pierre-le-Chastel Projet de reméandrage du Mazaye dans le Marais de Paloux qu'elles doivent être échelonnées, cette date est celle prévue pour l'achèvement selon le cas de la première phase ou de la phase principale.

Article R435-38 :

Un arrêté préfectoral qui reproduit les dispositions de l'article L. 435-5 :

– identifie le cours d'eau ou la section de cours d'eau sur lequel s'exerce gratuitement le droit de pêche du propriétaire riverain ;

– fixe la liste des communes qu'il ou elle traverse ;

– désigne l'association agréée de pêche et de protection du milieu aquatique ou la fédé- ration départementale ou interdépartementale des associations agréées de pêche et de protection du milieu aquatique qui en est bénéficiaire ;

– et fixe la date à laquelle cet exercice gratuit du droit de pêche prend effet, sous ré- serve que les opérations qui le justifient aient été entreprises à cette date. Article R435-39 :

L'arrêté préfectoral est affiché en Mairie pendant une durée minimale de deux mois. Il est en outre publié dans deux journaux locaux. Il est notifié à l'association agréée de pêche et de protection du milieu aquatique ou à la fédération départementale ou interdépartementale des associations agréées de pêche et de protection du milieu aquatique bénéficiaire.

8.4.4. Possibilité d'intervention des collectivités

C'est l'article L211-7 du code de l'environnement qui définit les possibilités d'intervention des col- lectivités dans le cadre d'actions ayant un caractère d'intérêt général : " Les collectivités territoriales et leurs groupements ainsi que les syndicats mixtes créés en application de l'article L. 5721-2 du code général des collectivités territoriales sont habilités à utiliser les articles L. 151-36 à L. 151- 40 du code rural pour entreprendre l'étude, l'exécution et l'exploitation de tous travaux, actions, ouvrages ou installations présentant un caractère d'intérêt général ou d'urgence" dont :

– 1° L'aménagement d'un bassin ou d'une fraction de bassin hydrographique ;

– 2° L'entretien et l'aménagement d'un cours d'eau, canal, lac ou plan d'eau, y compris les accès à ce cours d'eau, à ce canal, à ce lac ou à ce plan d'eau ;

– 6° La lutte contre la pollution ;

– 7° La protection et la conservation des eaux superficielles et souterraines ;

– 8° La protection et la restauration des sites, des écosystèmes aquatiques et des zones humides ainsi que des formations boisées riveraines ;

– 12° L'animation et la concertation dans le domaine de la gestion et de la protection de la ressource en eau et des milieux aquatiques dans un sous-bassin ou un groupement de sous-bassins, ou dans un système aquifère, correspondant à une unité hydrographique. La collectivité doit alors faire une demande de Déclaration d'Intérêt Général (DIG) pour la programmation de travaux qu'elle compte mener, comme définit par les articles L. 151-36 à L. 151-40 du code rural. Sa mise en application est détaillée par les articles R.214-88 à R.214- 104 du code de l'environnement. Cette demande doit être accompagnée d'une phase d'enquête publique. C'est l'objet du présent dossier. Cependant, même si les collectivités peuvent intervenir à la place des riverains une fois la DIG acceptée, comme pour eux, les actions qu'elles portent restent néanmoins soumises à diverses procédures administratives et réglementaires dictées par le code de l'environnement.

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8.4.5. Procédures administratives et réglementaires à l'égard des pétitionnaires

Afin d'assurer une gestion équilibrée et durable de la ressource en eau, tel que prévu à l'article L.211-1 du code de l'environnement, le législateur a prévu de soumettre les installations, ouvrages, travaux ou activités à un régime de déclaration ou d'autorisation.

Le cadre en est précisé dans l'article L.214-1 du code de l'environnement.

Sont soumis aux dispositions des articles L. 214-2 à L. 214-6 les installations, les ouvrages, travaux et activités réalisés à des fins non domestiques par toute personne physique ou morale, publique ou privée, et entraînant des prélèvements sur les eaux superficielles ou souterraines, restitués ou non, une modification du niveau ou du mode d'écoulement des eaux, la destruction de frayères, de zones de croissance ou d'alimentation de la faune piscicole ou des déversements, écoulements, rejets ou dépôts directs ou indirects, chroniques ou épisodiques, même non polluants.

Cette nomenclature est présentée dans l'article R.214-1 du code de l'environnement,

En outre deux articles sont spécifiques à la protection de la faune piscicole et de son habitat, il s'agit des articles L.432-2 et L.432-3 du code de l'environnement :

– L.432-2 : " Le fait de jeter, déverser ou laisser écouler dans les eaux mentionnées à l'article L. 431-3, directement ou indirectement, des substances quelconques dont l'action ou les réac- tions ont détruit le poisson ou nui à sa nutrition, à sa reproduction ou à sa valeur alimentaire, est puni de deux ans d'emprisonnement et de 18 000 euros d'amende".

– L. 432-3 : "Le fait de détruire les frayères ou les zones de croissance ou d'alimentation de la faune piscicole est puni de 20 000 euros d'amende, à moins qu'il ne résulte d'une autorisation ou d'une déclaration dont les prescriptions ont été respectées ou de travaux d'urgence exécutés en vue de prévenir un danger grave et imminent". Les incidences des actions programmées sont alors à évaluer pour ne pas influer négativement sur ces espèces et leurs habitats.

8.4.6. Modalités d’intervention

L’ensemble des travaux étant délicats à mettre en œuvre, tant du point de vue technique que de la sécurité, ils seront effectués par une entreprise ou une structure présentant à la fois :

– des garanties techniques (références en termes de chantiers similaires),

– un matériel adapté,

– un personnel formé et compétent pour la mise en œuvre de travaux en cours d’eau. Les travaux se faisant dans le cadre du Contrat Territorial Sioule et affluents peuvent être considérés comme faisant partie d'une opération groupée d’entretien de cours d'eau comme défini dans l'article L.215-15 du code de l'environnement :

« Les opérations groupées d'entretien régulier d'un cours d'eau, canal ou plan d'eau et celles qu'impose en montagne la sécurisation des torrents sont menées dans le cadre d'un plan de gestion établi à l'échelle d'une unité hydrographique cohérente et compatible avec les objectifs du schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) lorsqu'il existe. [...] »

2008 – TD/JT/ME – 2018 81/90 Commune de Saint-Pierre-le-Chastel Projet de reméandrage du Mazaye dans le Marais de Paloux

Après déclaration d’intérêt général de l’opération, les personnes chargées de la réalisation et du contrôle des travaux seront réglementairement autorisées à intervenir sur les propriétés riveraines du cours d’eau.

L’article L.215-18 du code de l'environnement instaure les règles de servitude de passage :

« Pendant la durée des travaux visés aux articles L. 215-15 et L. 215- 16, les propriétaires sont tenus de laisser passer sur leurs terrains les fonctionnaires et les agents chargés de la surveillance, les entrepreneurs ou ouvriers, ainsi que les engins mécaniques strictement nécessaires à la réalisation de travaux, dans la limite d'une largeur de six mètres. Les terrains bâtis ou clos de murs à la date du 3 février 1995 ainsi que les cours et jardins attenants aux habitations sont exempts de la servitude en ce qui concerne le passage des engins. La servitude instituée au premier alinéa s'applique autant que possible en suivant la rive du cours d'eau et en respectant les arbres et plantations existants ».

Les propriétaires seront individuellement destinataires d’une information écrite sommaire environ 15 jours avant le début des travaux sur leur propriété. Cette information se fera par courrier nominatif.

De plus, le public sera informé par le maître d’ouvrage du début de l’intervention par publication d’un communiqué de presse dans un journal d’annonces légales.

Mme le Maire procédera à l’affichage public de l’avis d’intervention pendant toute la durée des travaux.

En cas de refus légitime (travaux déjà réalisés par le propriétaire) clairement justifié de la part du propriétaire, il sera tenu compte de ce refus et la propriété concernée sera exclue du champ d’intervention de l’équipe chargée de l’exécution des travaux.

Le propriétaire peut aussi choisir de financer ses propres travaux de restauration du cours d’eau.

Par contre, dans un cas extrême où les travaux doivent impérativement être exécutés du fait d’un risque sur les biens ou les personnes, la collectivité pourra mettre en place une formalité administrative plus sévère : une déclaration d’utilité publique (D.U.P.), poussant les propriétaires à l’expropriation.

8.4.7. Calendrier prévisionnel de réalisation des travaux

L’objectif sera un lancement des travaux dès le début du mois de septembre 2019. Le maître d’ouvrage estime une intervention d’environ 3-4 semaines pour les travaux liés au réméandrage et d’environ 4 semaines pour l’aménagement des banquettes sur les propriétés privées puis 1 semaine de remise en état du site.

2008 – TD/JT/ME – 2018 82/90 Commune de Saint-Pierre-le-Chastel Projet de reméandrage du Mazaye dans le Marais de Paloux

8.4.8. Modalités d’entretien des ouvrages, des installations ou du milieu qui doit faire l'objet des travaux

En fonction de l'évolution du site et de l'état observé, des travaux de réparation et d'entretien pourront être engagés. Les travaux d'urgence ou liés à un événement hydro-météorologique exceptionnel ne font pas l'objet de la présente demande de DIG. Ce type de travaux n'est pas soumis aux mêmes règles d'intervention si la sécurité des biens et des personnes est mise en cause.

L’objectif des travaux étant un retour à un état naturel, à termes l’entretien des berges et du lit du cours d’eau reviendra aux propriétaires riverains.

8.4.9. Validité de la demande de D.I.G.

A l’issue de la présente demande de D.I.G. et d'autorisation au titre de la Loi sur l'eau, l’arrêté préfectoral qui sera prononcé, autorisera les travaux prévus dans le cadre de ce programme de restauration inscrit au Contrat Territorial pour une période de 5 ans.

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9. ANNEXES

– Annexe 1 : Analyse comparative des scénarios d'aménagement étudiés dans le cadre de l'étude préalable ;

– Annexe 2 : Compte-rendu de la réunion du comité d'experts ENS pour la prise en compte des enjeux naturalistes dans le cadre du projet ;

– Annexe 3 : Profil en long actuel du Mazaye ;

2008 – TD/JT/ME – 2018 84/90 Commune de Saint-Pierre-le-Chastel Projet de reméandrage du Mazaye dans le Marais de Paloux

Annexe 1 : Analyse comparative des scénarios d'aménagement étudiés dans le cadre de l'étude préalable

2008 – TD/JT/ME – 2018 85/90 Commune de Saint-Pierre-le-Chastel Mission d'étude pour le reméandrage du Mazaye dans le Marais de Paloux–VERSION PROVISOIRE

SC_3A : Création d'un chenal avec micro- SC_3B : Création d'un chenal avec micro- SC_1 : Reméandrage complet (tracé de SC_2 : Diversification au sein du lit sinuosités ou diversification (selon emprise sinuosités ou diversification (selon emprise Critère 1946 au autre) mineur existant sur l'ensemble du linéaire foncière) du lit sans recharge foncière) du lit avec recharge granulométrique granulométrique

- Pas d'emprise foncière suffisante pour mener à bien le projet (opposition de - Difficulté d'envisager une recharge quelques exploitants). sédimentaire dans des conditions Faisabilité technique pour la mise en techniques et économiques raisonnables - Passage possible le long du merlon de - Passage possible le long du merlon de œuvre du chantier - Doute sur la portance des terrains au (nécessité de purger et de traiter + de curage (passage utilisé par les engins lors curage (passage utilisé par les engins lors niveau des zones inondées, fenêtre 1600 m3 de vase à substituer par des du curage de 1989). du curage de 1989). d'intervention limitée aux périodes de non- matériaux d'apport). ennoiement des terrains.

- Recréation d'un lit avec une morphologie - Recréation d'un lit avec une et un substrat favorables. - Plus-value au niveau des peignes liée morphologie favorable(au moins à la création d'habitats en berge. localement) Habitat piscicole - Connexion du chenal avec les remontées - Recréation d'un lit avec une de nappe et débordement au niveau du - Pas de reconstitution d'un substrat - Peu d'apport sédimentaire = doute sur morphologie et un substrat favorables. point bas créant une vaste zone lentique : attractif pour la vie aquatique. la reconstitution d'un substrat attractif risque de colmatage du fond ou du chenal. pour la vie aquatique.

- Emprise limitée à la zone de merlon de - Emprise foncière limitée à la zone de - Recréation d'un lit avec une morphologie curage et à proximité (≈ 15 m de part et merlon de curage et à proximité (≈ 15 m favorable. - Emprise foncière limitée à la zone de d'autre du cours d'eau). Peu d'incidence de part et d'autre du cours d'eau). Peu merlon de curage à proximité du cours sur le chenal actuel : travail hors d'eau d'incidence sur le chenal actuel : travail - Création d'une zone en eau au niveau du d'eau. sur le nouveau chenal, remblaiement hors d'eau sur le nouveau chenal, Milieux attenants et espèces point bas en période estivale. localisé du lit actuel, intervention limitée remblaiement localisé du lit actuel, protégées - Emprise modérée, reprise des berges - Emprise très importante, incidences sur l'intégralité du linéaire, incidence sur les berges. intervention limitée sur les berges. potentiellement fortes sur les habitats et potentielle forte sur le Campagnol - Emprise importante, incidences - Emprise importante, incidences les espèces liés aux mouvements des amphibie et les Crossopes. potentielles fortes sur les habitats et les potentielles fortes sur les habitats et les engins de terrassement. espèces liés aux mouvements des engins espèces liés aux mouvements des engins de terrassement. de terrassement.

- Niveau d'ambition fort. - Recréation d'un chenal avec une - Recréation d'un chenal avec une - Risque de pentes projets très faibles - Niveau d'ambition plus faible, au morphologie diversifiée et la pente la morphologie diversifiée et la pente la avec l'augmentation du linéaire. niveau du tronçon 2, travail au sein d'un plus favorable compte tenu des plus favorable compte tenu des Hydromorphologie - Connexion du chenal avec les remontées chenal sur-élargi avec sans doute des contraintes topographiques et contraintes topographiques et de nappe et débordement au niveau du venues d'eau (nappe) contrôlant les hydrauliques. hydrauliques. point bas créant une vaste zone lentique : écoulements. - Dynamique naturellement faible (peu - Dynamique naturellement faible (peu perte de dynamique, risque de d'à-coups hydrauliques, faible pente). d'à-coups hydrauliques, faible pente). « bouchage du lit »

Usages au niveau des parcelles - Remise en cause des usages agricoles sur riveraines des parcelles non communales. - Pas d'incidence particulière. - Pas d'incidence particulière. - Pas d'incidence particulière.

Dossier d'autorisation environnementale Dossier d'autorisation environnementale Dossier d'autorisation environnementale Dossier d'autorisation environnementale unique, risque très fort pour unique, risque fort pour unique, risque modéré pour unique, risque modéré pour Volet réglementaire dérogation/destruction espèces protégées dérogation/destruction espèces dérogation/destruction espèces dérogation/destruction espèces en l'état des connaissances et en l'absence protégées en l'état des connaissances et protégées en l'état des connaissances et protégées en l'état des connaissances et de mesures ERC justifiées. en l'absence de mesures ERC justifiées. en l'absence de mesures ERC justifiées. en l'absence de mesures ERC justifiées.

Coût « écologique » du chenal (reméandrage ou création de banquettes hors postes attenants Tronçon 1 ≈ 23 000 à 30 000 € HT Tronçon 1 ≈ 32 000 à 44 000 € HT Tronçon 1 ≈ 5 000 à 6 000 € HT Tronçon 1 ≈ 21 000 à 26 000 € HT complémentaires (mares, Tronçon 2 ≈ 50 000 à 63 000 € HT Tronçon 2 ≈ 67 000 à 92 000 € HT Tronçon 2 ≈ 26 000 à 35 000 € HT Tronçon 2 ≈ 52 000 à 68 000 € HT aménagements paysagers, installation du chantier...))

2008 - TD/JT – 2017 86/90 Commune de Saint-Pierre-le-Chastel Projet de reméandrage du Mazaye dans le Marais de Paloux

Comparaison des scénarios envisageables Source : CESAME

• Premier bilan sur les scénarios d'aménagement

Les tableaux ci-dessus présentent par une approche plus visuelle les effets du projet pour les différents objectifs de la renaturation.

Au regard des éléments présentés, même s'il est plus onéreux, le scénario 3 semble être le seul scénario permettant de conjuguer :

– une réhabilitation du cours d'eau compte tenu des contraintes topographiques et hydrauliques ;

– une incidence négative à priori faible concernant les espèces autres que piscicoles notamment l'avifaune et les mammifères (voir analyse de détail ci-après) ;

– un impact non significatif sur les usages ;une faisabilité technique plus grande au regard des contraintes de portance et de période d'intervention sur le marais.

2008 – TD/JT/ME – 2018 87/90 Commune de Saint-Pierre-le-Chastel Projet de reméandrage du Mazaye dans le Marais de Paloux

Annexe 2 : Compte-rendu de la réunion du comité d'experts ENS pour la prise en compte des enjeux naturalistes dans le cadre du projet

2008 – TD/JT/ME – 2018 88/90 ENSIL ST PIERRE LE CHASTEL – 29 novembre 2018 Projet de reméandrage – Etudes naturalistes à prévoir

Présents Mme le Maire- Bruno GILLIET, Jacques FOUILHOUX (conseillers municipaux) Philippe BACHELARD (SHNAO) Mélanie AZNAR (GMA) Sébastien HEINRICH (LPO) M DESAUNOIS (AFB) M TERRASSON (Fédération de pêche) Damien LEGLEYE (DDT) Vincent JOURDAN (Contrat territorial Sioule) Christèle ROUDEIX (CD63)

Le projet de reméandrage sur le Mazayes au niveau de l’ENS a été présenté au Comité technique des ENS le 16 octobre 2018. Il a été conclu que le projet était très intéressant pour le milieu mais que des lacunes importantes dans les connaissances naturalistes ne permettaient pas d’établir une étude d’impact correcte des travaux.

Suite à cette réunion, Mme le Maire a rencontré le sous-préfet et la DREAL. L’enquête publique aura lieu en juin 2019 au plus tard pour permettre une réalisation des travaux en septembre / octobre 2019. Un dossier loi sur l’eau sera donc déposé avant la fin décembre 2018. En parallèle la DREAL demande des propositions d’inventaires pour améliorer la connaissance de l’état initial et permettre d’adapter les travaux en cas de nécessité. La mairie souhaite prendre le risque d’une enquête en juin 2019 avec un état initial peu connu.

Le calendrier prévisionnel est donc le suivant : • Dépôt du dossier loi sur l’eau avant le 31 décembre 2018 • Trois mois d’instruction par les services de l’Etat • Désignation d’un commissaire enquêteur, organisation de l’enquête publique • Réunion publique pour informer la population sur le contenu du projet • Enquête publique : juin 2019 au plus tard • Avis du CODERST en juillet (pas de réunion en août) • Début du chantier en septembre 2019 • Durée estimée des travaux « reméandrage » : 3 semaines, génie végétal (banquettes) et remise en état du site : 4 semaine.

En parallèle • Réalisation d’un dossier d’intérêt général pour pouvoir travailler chez les privés (pour les banquettes notamment). • Réalisation des inventaires naturalistes pour améliorer les connaissances et adapter les travaux si nécessaires. Les différents experts naturalistes locaux ont été sollicités pour recueillir leurs propositions.

• Pour la flore, le CBNMC mentionne l’existence de 2 données de gagea lutea sur l’emprise de l’ENS (issues de leur base chloris). Il préconise un inventaire botanique complet de la zone impactée par les travaux (emprise des travaux et voies de circulation des engins). CESAME a les capacités internes de faire cet inventaire, ils proposeront une estimation chiffrée pour 3 passages entre mai et juillet.

• Pour les odonates, le PNRVA nous a transmis l’information de la présence de Sympetrum flaveolum qui est notée quasi menacée sur la liste rouge régionale. Néanmoins cette espèce est liée plutôt au bas marais à carex donc les travaux ne devraient pas avoir d’impact sur cette espèce. Le Groupe Odonat’Auvergne nous signale également que les travaux auront un impact positif et qu’ils n’ont pas connaissance d’espèces protégées sur ce secteur. Il propose toutefois de mettre en place un suivi post travaux pour observer l’évolution de l’odonatofaune. Les participants à la réunion confirment cet intérêt. Il est donc proposer de réaliser cette année un état initial de la zone (de mi-mai à fin août) avec la mise en place d’un protocole qui pourra être renouvelé après travaux pour avoir un indicateur. La LPO proposera un devis en ce sens.

• Pour les papillons, il est noté à plusieurs reprises dans le plan de gestion, la plaquette et les panneaux la présence du Damier de la succise. Il s’agit d’une espèce protégée et inscrite à l’annexe 2 de la directive habitat. Philippe BACHELARD explique les besoins de l’espèce qui a un écotype large (zone humide à milieux secs). Il est en vol du 15 juin au 15 juillet puis les femelles se regroupent pour pondre. Les nids de chenilles sont visibles à la fin août et passent l’hiver ainsi. Il faudrait vérifier si le papillon est présent et surtout s’il se reproduit sur la zone. Sur faune auvergne 4 individus ont été observés en 2012 sur les prairies adjacentes (hors ENS). La SHNAO va proposer un devis avec 2 volets : 2 à 3 jours de prospection entre le 15 juin et le 15 juillet (toutes les espèces contactées seront relevées). Si le Damier de la succise est présent une journée sera proposée fin août pour la recherche des nids sur l’emprise des travaux et voies de circulation. Si des nids étaient trouvés un balisage de la zone sera réalisé afin de l’extraire des travaux.

• Pour les poissons, l’AFB s’inquiète de la non mention des poissons dans un projet qui est fait pour eux. Une pêche électrique a déjà été faite et elle ne sera pas refaite car le site est trop dangereux (envasement). Les poissons seront un très bon indicateur de suivi des travaux (protocole IPR). Le retour d’une population de truites est espéré sous 3 ans. La truite sera donc proposée comme indicateur. Pendant la phase travaux, lors de l’installation des batardeaux, une pêche de sauvetage sera organisée, elle complètera l’état initial déjà bien connu sur le site.

• Pour les amphibiens, Laurent Longchambon a transmis ces remarques par mail, elles sont lues. « En ce qui concerne les enjeux amphibiens, si les travaux restent fléchés sur la période automnale et hivernale, notre attention devra se porter sur l’impact direct ou indirect (risque de drainage superficiel) des sites de reproduction et des habitats (au sens structurel et botanique) qui constituent ces milieux. Il faudrait aussi évaluer l’impact de ces travaux sur les Commune de Saint-Pierre-le-Chastel Projet de reméandrage du Mazaye dans le Marais de Paloux

Annexe 3 : Proﬁl en long du Mazaye au droit de la zone d'étude

2008 – TD/JT/ME – 2018 76/90 REMEANDRAGE DU RUISSEAU DE MAZAYE DANS LE MARAIS DE PALOUX - COMMUNE DE SAINT-PIERRE-DE-CHASTEL Profil en long du ruisseau de Mazaye

Profil en long du Mazaye Chemin Arrivée fossés Pont cadre rive gauche Pont

Echelle X : 1/1 Echelle Z : 10/1

Plan Comp : 660.00

Z 673.47 673.33 672.90 672.65 672.44 672.39 671.96 671.74 671.68 671.67 671.34 671.21 671.05 670.96 670.88 670.77 670.73 670.73 670.70 670.70 670.70 670.70 670.69 670.69 670.67 670.65 670.63 670.62 670.62 670.61 670.60 670.58 670.54 670.52 670.50 670.50 670.49 670.47 670.43 670.40 670.36 670.33 670.32 670.25 670.10 669.91 669.80 669.77 669.54 Niveau d'eau

D 0.00 12.86 41.03 70.95

28.17 29.92 38.05109.00 125.77 30.58156.35 172.19 177.33 190.13 35.88226.01 57.65283.66 54.22337.88 44.74382.63 39.84422.47 47.16469.63 50.16519.79 527.76 48.82576.58 59.00635.58 59.64695.22 43.62738.84 743.13 756.61 41.65798.26 41.47839.72 46.82886.54 29.86916.40 38.62955.02 34.08 21.50989.10 43.61 54.34 38.89 38.64 41.14 45.02 54.13 48.03 53.29 57.29 39.10 58.19 32.16 1010.60 1054.21 1108.55 1147.44 1186.08 1194.25 1197.88 1239.02 1284.03 1338.16 1386.20 1439.49 1450.37 1507.66 1546.75 1604.95 1637.10 1646.90 1656.74 Z Niveau vase et sable 671.04 671.02 671.00 670.50 670.50 670.67 670.67 670.59 670.58 670.50 670.49 670.49 670.43 670.42 670.52 670.52 670.28 669.91 669.81 669.85 670.21 670.21 670.05 670.09 670.04 670.07 670.09 670.11 670.10 670.09 670.06 670.03 670.01 670.02 670.00 669.96 669.88 669.80 669.84 669.97 670.03 669.97 669.95 669.95 669.86 669.79 669.77 669.76 669.73 669.72 669.64 669.35 669.33 669.31

D 0.00 273.71 283.66 337.58 337.64 380.36 382.63 419.12 422.47 459.69 469.63 485.51 508.30 519.29 527.76 528.05 576.58 622.74 635.58 641.82 692.11 694.77 738.84 746.02 756.61 798.26 839.72 871.11 876.32 886.54 916.40 955.02 975.35 977.29 989.10

273.71 53.92 42.72 36.49 37.22 22.79 48.53 46.16 50.29 44.07 41.65 41.47 31.39 29.86 38.62 20.33 21.501010.60 43.611054.21 41.511095.72 1108.55 38.89 19.901147.44 181167.34 .741186.08 1194.25 1197.88 41.141239.02 31.771270.78 1274.93 1284.03 54.131338.16 29.22 18.811367.38 1386.20 29.51 1415.71 1422.80 1426.31 Z Fond du lit 673.32 673.30 673.21 673.21 672.81 672.73 672.62 672.41 672.12 672.10 672.08 672.07 671.86 671.86 671.47 671.34 671.21 671.21 671.10 670.78 670.78 670.50 670.50 670.51 670.51 670.51 670.14 670.13 670.09 669.99 670.00 669.94 669.91 669.80 669.75 669.80 669.84 670.14 670.15 669.73 669.75 669.78 669.80 669.91 669.87 669.69 669.65 669.61 669.56 669.44 669.44 669.42 669.41 669.43 669.42 669.40 669.37 669.40 669.43 669.48 669.50 669.13 668.92 669.30 669.45 669.46 669.40 669.39 669.27 669.25 669.23 669.19 669.16 669.15 669.14 669.30 669.22 669.19 668.96 668.94 668.83 668.83 669.03 669.12 669.12 669.43 669.24 669.04

D 0.00 2.18 12.86 13.40 35.18 41.03 48.74 70.95 107.57 109.00 121.92 125.73 156.46 156.46 172.06 179.40 190.02 190.07 226.01 283.66 283.70 337.58 337.64 362.43 381.95 381.99 421.83 422.47 433.23 469.63 516.73 527.76 538.30 544.73 576.58 632.70 641.87 692.34 695.22 738.57 744.51 756.61 767.24 791.27 798.26 828.93 839.72 874.09 886.54 912.98 916.40 955.02 970.49 989.10

21.79 22.21 36.62 30.73 35.95 57.65 53.88 24.79 19.52 39.84 36.40 47.10 31.85 56.12 50.47 43.35 24.03 30.68 34.37 26.44 38.62 18.621002.15 1008.20 1014.45 1017.83 36.381054.21 54.341108.55 1124.50 22.941147.44 1161.17 24.911186.08 1194.25 1194.87 44.151239.02 1245.30 27.971273.27 1284.03 1294.73 43.431338.16 22.461360.62 25.571386.20 1390.68 48.811439.49 1448.57 1450.37 53.871504.24 1506.28 39.091545.37 1545.72 40.04 19.171585.76 1604.94 32.161604.95 1637.10 1646.88 1655.90

Zone amont

Echelle X : 1/1 Echelle Z : 10/1

Plan Comp : 669.00

Z Niveau d'eau 671.34 671.33 671.23 671.21 671.21 671.05 671.05 671.04 671.02 670.96 670.89 670.87 670.85 670.79 670.78 670.78 670.74 670.73 670.73 670.73 670.70 670.70 670.70 670.70 670.70 670.70

D 0.00 1.53 47.63 57.47 57.48 46.11 9.83 54.15 4.29111.63 111.66 115.95 10.01125.95 30.02155.97 40.08196.05 7.13203.18 11.33214.51 19.21233.73 9.42 243.15 243.32 39.03282.35 11.29293.63 6.50300.14 302.56 48.90 351.47 352.86 352.99 43.81396.80 11.91 408.71 408.82 Z Niveau sable 671.10 671.00 670.50 670.67 670.58 670.48 670.42 670.52 670.28 669.81

D 0.00 58.28

58.28 53.35 111.63 44.34 155.97 40.08 196.05 47.27 243.32 50.31293.63 7.77301.40 50.07 351.47 58.20 409.66 Z Fond du lit 671.10 670.79 670.78 670.50 670.31 670.17 670.13 670.10 670.11 669.97 670.00 669.99 669.93 669.90 669.80 669.75 669.81

D 0.00 57.16 57.79 57.16 53.83 111.63 44.34 155.97 40.08196.05 5.72201.77 7.05208.82 5.38214.20 29.12 243.32 45.68289.00 4.64293.63 7.77301.40 13.40314.80 6.23321.03 30.44 351.47 58.20 409.66

Chemin Pont cadre Arrivée fossés Pont Zone aval rive gauche

Echelle X : 1/1 Echelle Z : 10/1

Plan Comp : 665.00

Z Niveau d'eau 670.70 670.70 670.70 670.70 670.70 670.70 670.69 670.71 670.76 670.79 670.77 670.68 670.68 670.67 670.67 670.63 670.57 670.55 670.54 670.54 670.54 670.51 670.49 670.46 670.45 670.44 670.43 670.43 670.43 670.39 670.39 670.36 670.36 670.33 670.32 670.32

D 0.00 6.22 60.84 62.68 66.61

54.62 36.44103.05 106.41 8.49109.51 117.99 122.27 23.04 145.31 103.66 248.96 252.21 36.02288.23 31.70319.93 33.53353.45 68.93422.39 28.54450.93 20.64471.57 7.29475.20 482.48 38.16520.64 38.94559.58 46.08605.66 20.19625.85 13.87639.72 646.18 650.33 650.75 55.62706.37 708.84 43.31752.16 756.13 39.80795.93 9.89 805.82 805.97

Z Niveau Vase 669.81 670.20 670.14 670.03 670.01 670.11 670.02 670.05 669.78 670.03 670.02 669.79 669.76 669.75 669.70 669.71 669.29

D 0.00 60.84

60.84 42.21103.05 107.65 14.62 122.27 126.69 248.96 104.49 353.45 118.11 471.57 7.29475.20 482.48 77.10559.58 46.08605.66 40.52646.18 60.19706.37 49.76756.13 39.80 10.03795.93 805.97

Z Niveau Fond 669.81 670.15 670.15 669.75 669.64 669.78 669.78 669.75 669.63 669.61 669.60 669.55 669.62 669.59 669.57 669.57 669.53 669.56 669.47 669.50 669.51 669.41 668.94 668.92 669.37 669.38 669.37 669.40 669.39 669.39 669.25 669.23 669.16 669.16 669.14 669.14 669.16 669.16 669.24 669.31

D 0.00 60.84 61.25 60.84 41.80103.05 107.65 13.36121.02 121.69 21.61143.30 81.16224.46 22.35246.81 11.86248.96 260.82 39.79300.61 44.72 8.12345.33 353.45 354.17 359.58 364.31 107.26 471.57 475.20 477.69 482.48 28.06510.54 513.35 42.96556.32 559.58 32.95592.53 8.25597.41 605.66 607.75 38.43646.18 650.13 53.37703.50 706.37 44.02750.39 750.39 756.13 756.35 39.58 10.03795.93 805.97

CT Sioule (lidar) - SOMIVAL Références : 2008/JT/2018