Belle-Isle-En-Terre, Mardi 2 Avril 2019
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Page 1 sur 9 GNE : Sortie du mardi 2 avril au jeudi 4 avril 2019. Vendredi 21 décembre 2018 5 Belle-Isle-en-Terre, mardi 2 avril 2019 Belle-Isle-en-Terre Benac’h Carte IGN au 1/25 000e : 0716 SB (Nouvelle série). Canton de Belle-Isle-en-Terre jusqu’en 2015 : Belle-Isle-en-terre, La Chapelle-Neuve, Gurunhuel, Loc-Envel, Louargat, Plougonver, Tréglamus. Devient Canton de Callac depuis 2015. Le canton de Callac englobe 28 communes. Intercommunauté : Guingamp-Paimpol Armor-Argoat Agglomération. Intercommunauté créée le 1 janvier 2017 par la fusion de 7 communautés de communes : CC de Callac-Argoat ; CC de Paimpol-Goëlo ; CC du Pays de Bégard ; CC du Pays de Belle-Isle-en-Terre ; CC du Pays de Bourbriac, CC de Guingamp Communauté ; CC de Pontrieux Communauté. Comprenant 57 communes, 110 765 hectares, 73 750 habitants. Belle-Isle-en-Terre NDLR : ceci lui donne une forme curieuse, étirée qui doit nuire à son efficacité. Communes limitrophes : (Depuis le nord, dans le sens des aiguilles d’une montre. Pour rappel : La Chapelle-sur-Erdre : 3 342 hectares) Trégom : 1 664 ha, 399 hab ; Louargat : 5 723 ha, 2 344 hab ; Gurunhuel : 1 958 ha, 444 hab ; Plougonver : 3 572 ha, 736 hab ; Loc-Envel : 336 ha, 69 hab ; Pounevez-Moëdec : 4 036 ha, 1 439 hab. 1 058 Belliloises et Bellilois. 1 411 hectares. Altitude moyenne 99 m, allant de 77m à 266 m. §§§§§ Page 2 sur 9 Eglise Saint-Jacques-le-Majeur de Belle-Isle-en-Terre Situation géographique : La commune est située dans l’Argoat trégorois, sur les versants nord des Monts d’Arrée, dans la région du Bas- Trégor, appelée « Grand Tréguier », par opposition au Haut-Trégor appelée « Petit Tréguier », plus à l’est vers Guingamp. C’est un pays de forêts, de collines et de ravins, au confluent de deux rivières, le Guer et le Guic, qui forment ensemble le Léguer. La richesse du site se prête à la pêche aux salmonidés. Au sud de la commune se trouvent les forêts domaniales de Coat-an-Noz et Coat-an-Hay, séparées par le Guer, formant ensemble un massif forestier de 1 066,29 hectares. La forêt est en majeure partie située sur la commune de Belle-Isle-en-Terre. Avant le XIIe s., un massif forestier plus important devait englober les forêts de Coat-an-Noz, Beffou, Avaugour, et Lorge. Hydrographie : Le Guer prend sa source dans les tourbières de Maël-Plestivien, à l’est de Callac. A partir de Belle-Isle-en-Terre, il est gonflé du Guic pour devenir le Léguer, pour un parcours total de 58,100 Km, drainant un bassin de 49 600 hectares. Après avoir arrosé Lannion, il se jette dans la Manche par un estuaire de 9 km, entre Trébeurden et Locquémeau. Le Guic, qui mesure 27 km prend sa source à Botsorel, entre Guerlesquin et Plougras, à l’ouest de Belle-Isle-en- Terre, dans les Monts-d’Arrée. §§§§§ Etymologie, Blason : Le nom Benac’h, pourrait provenir de Pen (Tête), et s’appliquer, sur le plan géographique, avec le sens début, donc le Léguer. Le suffixe ac’h désignant le confluent. Au XIIe s. des moines venant de Belle-Île-en-Mer seraient venus fonder un monastère sur le site de Locmaria (au nord du bourg actuel). Ils auraient utilisé le nom de leur lieu d’origine en ajoutant « En-terre » pour différencier le lieu. De gueule au croissant d’argent aux trois coquilles renversées d’or. Le croissant pour les croisades et les coquilles pour Saint-Jacques-de-Compostelle. §§§§§ Page 3 sur 9 Histoire : Belle-Île aurait été fondée au IXe s. par une peuplade du Yaudet (Hameau de la commune de Ploulec’h, oppidum romain à l’embouchure du Léguer), les Lexoviens(1), chassés de leur bord de mer par les Normands. Ils remontent alors le Léguer, jusqu’à sa confluence avec le Guic. Selon la légende locale, Belle-Île est édifiée sur la colline dominant le Léguer. Les Lexoviens refusant d’honorer Saint-Ergat, fondateur de Largouat, celui-ci aurait provoqué un glissement de terrain qui précipite le village dans la vallée. A l’époque des croisades, le père abbé de l’abbaye de Daoulas, Yves du LARGEZ, fait construire un hôpital pour soigner les croisés et les pèlerins de Saint-Jacques-de-Compostelle. Au XIIIe s., Belle-Île fait partie du duché de Penthièvre. Le bourg constitue pendant longtemps une étape pour les troupes militaires et pour les condamnés destinés au bagne de Brest. Il se trouve sur l’axe routier Paris-Brest, empruntant le trajet d’une ancienne voie romaine, devenue plus tard la voie impériale n° 12. En 1785, les villageois doivent héberger 5000 hommes de troupe dont un grand nombre décède sur place(2). Jusqu’au milieu du XXe s., Belle-Île vit de petites industries exploitant le bord des rivières : Tanneries, moulin à tan, fabrique de cartons et exploitation de la forêt. (1) Lexoviens (Lexovii) : Dans ses commentaires sur la Guerre des Gaules, Jules CESAR mentionne les Lexovii comme faisant partie de la Confédération armoricaine. Les Lexoviens étaient un peuple belge ou gaulois armoricains établis le long de l’actuelle côte normande, au sud de l’embouchure de la Seine. Le nom, parent du gallois et de l’irlandais, pourrait signifier « boiteux ». Ils ont été localisés à proximité de Lisieux, ville à qui ils ont donné le nom. Les Lexoviens commerçaient avec le midi méditerranéen, la Gaule Cisalpine (Grande-Bretagne) échangeait l’étain et le plomb de Cornouailles, contre du vin et de l’huile. (2) Je n’ai pas trouvé la cause de ce cas précis, mais la Bretagne a été ravagée au cours de cette seconde moitié du XVIIIe s. par d’effroyables épidémies : N’oublions pas la peste de Quimper en 1757-1758 et probablement d’autres dates. Sont également cités le Typhus, la variole, la dysenterie, les maladies vénériennes. La surmortalité peut être aussi causée par la mauvaise qualité des grains, en particulier ceux atteints de l’ergot du seigle, et par la sous-nutrition les années de mauvaises récoltes. Belle-Isle-en-Terre : Vue générale. Page 4 sur 9 Lady MOND : Marie-Louise LE MANAC’H, dite « Maï » est née le 6 février 1869, à deux heures, au moulin de Prat-Guéguen, à Belle-Isle-en-Terre. D’un père modeste meunier et d’une mère ménagère, elle est la sixième d’une fratrie de dix enfants dont quatre meurent en bas âge. Sa langue vernaculaire est le breton, mais à l’école de filles qu’elle fréquente on note qu’elle est bonne élève en français. A seize ans, le 1er juin 1885, les propriétaires du moulin de son père l’emmènent aux funérailles de Victor HUGO (1802-Paris, 22 mai 1885, obsèques nationales le 1er juin), ce qui lui laisse entrevoir la vie parisienne, si différence de la vie belliloise. Après avoir passé son enfance dans la vallée du Léguer, elle quitte Belle-Isle-en-Terre, en 1886 (17 ans) pour travailler à l’Hôtel de la Croix-Rouge à Saint-Brieuc. L’année suivante, en 1887, elle arrive à Paris(1) et s’installe à Montmartre où son premier emploi est vendeuse de fleurs dans la rue. Ses premières années à Paris ne sont pas connues, mais elle aurait fréquenté les artistes, les élèves des Beaux-arts. Le 23 juin 1893 (24 ans), elle est condamnée à 2 mois de prison pour outrage public à la pudeur par le tribunal correctionnel de la Seine pour une exhibition nue, à la suite d’un pari au cours d’une soirée arrosée dans un restaurant. Elle rencontre un Forts des Halles, Simon GUGENHEIM, avec qui elle déménage en Grande-Bretagne et s’installe à Londres. Ils se marient en 1897, mais son mari, marchand de fruits et légumes, meurt de tuberculose et d’une cirrhose, en décembre 1900. Quelque temps après le décès de son époux, elle fait la connaissance, à l’hôtel Savoy de Londres, de l’infant d’Espagne, Antoine d’ORLEANS (1866-1930), duc de Galliera, petit-fils du roi Louis-Philippe 1er, séparé de son épouse. Elle devient sa maîtresse jusqu’en 1906. Cette liaison lui ouvre les portes d’un monde bien différent que celui qu’elle connait. En 1902, elle revient à Belle-Isle-en-Terre, où elle achète une maison. Elle habite rive droite, à Paris, et avec le prince, elle mène une vie mondaine, séjourne souvent à Londres, ce qui lui permet de parler couramment l’anglais, et aussi à Séville. Pendant cette période elle est reçue en audience privée par le pape Pie X. En 1906, l’infant d’Espagne se lasse de sa maîtresse. Furieuse d’être éconduite, elle lui brise plusieurs dents en le frappant d’un coup d’ombrelle, rue de la Paix à Paris. De retour à Londres en 1910, elle fait la connaissance et devient la maîtresse du richissime Robert MOND(2), surnommé le « roi du nickel ». Ils se marient le 6 décembre 1922. Leur vie mondaine à pour lieux privilégiés Londres, Paris, Dinard (En 1924, Robert MOND offre à la ville de Dinard son premier bateau de sauvetage), Belle-Isle-en-Terre. En 1928, les MOND remanient le château du Bec à Dinard, face à Saint-Malo, décoré de toiles de Rembrandt, Constable, Watteau, qui devient leur résidence principale. Le 21 janvier 1929, Robert MOND offre à son épouse le domaine de Coat-an-Noz, à l’occasion de son 60e anniversaire. Désormais, ils partagent leur temps entre Dinard et Belle-Isle-en-Terre. Elle fait élire son frère, Joseph LE MANAC’H, maire de Belle-Isle-en-Terre, elle fait construire une nouvelle mairie, la poste, la gendarmerie, un haras, une salle des fêtes et installer de nouveaux vitraux à l’église.