Cycle Romantisme Entre Guerre Et Paix

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Cycle Romantisme Entre Guerre Et Paix Dossier DE presse CYCLE ROMANTISME ENTRE GUERRE ET PAIX À l’occasion du centenaire de la Première Guerre mondiale, le Palazzetto Bru Zane propose une rétrospective contrastée d’un siècle de conflits armés mis en musique… CONTACT PRESSE Opus 64 - Valérie Samuel et Sophie Nicoly +33 (0)1 40 26 77 94 - [email protected] [email protected] BRU-ZANE.COM 1 SOMMAIRE 3 Cycle Romantisme entre guerre et paix 6 Focus sur « Au pays où se fait la guerre » 7 Focus sur Albéric Magnard (1864-1914) 9 Focus sur Théodore Dubois (1837-1924) 13 Calendrier du festival à Venise 19 Ils ont connu les guerres… 25 Colloques 26 Concerts à Venise : informations pratiques 2 cycle ROMANTISME ENTRE GUERRE ET PAIX Qu’elle se soit déroulée sur le territoire national ou au-delà des frontières, la guerre aura marqué toutes les générations de Français depuis la période révolutionnaire jusqu’au second conflit mondial. Ne programmant qu’exceptionnellement des musiques directement composées pour les combats, les espaces les plus distingués de la vie musicale se font néanmoins l’écho des préoccupations guerrières du XIXe siècle. Le patriotisme qui gagne alors les Français vient s’inviter dans les querelles esthétiques : avec la fondation du Conservatoire de Paris (1795), on espère soustraire l’art de la République aux influences des nations ennemies ; à l’issue de la défaite de Sedan (1870), la création de la Société nationale de musique revendique un art français (Ars gallica est sa devise) digne de rivaliser avec les productions germaniques. Mais la guerre ne génère pas uniquement des réflexes de repli : les conquêtes napoléoniennes ouvrent à l’Opéra une fenêtre sur l’Égypte (Les Mystères d’Isis) et dressent un pont entre Naples et Paris ; la politique coloniale élargit l’espace de diffusion des productions françaises (notamment de l’opéra-comique) et renforce le goût des auditeurs pour l’exotisme. Après le traité de Vienne (1815), l’apaisement des tensions entre la France et ses voisins transforme Paris en terre d’accueil pour les musiciens fuyant les conflits d’Europe centrale : au cœur de ce carrefour artistique incontournable, le « grand opéra français » d’Auber, Meyerbeer et Halévy propose alors, sans patriotisme, une synthèse des influences françaises, italiennes et germaniques. 3 Distanciation Repères chronologiques Par frilosité politique ou nécessaire recul artistique, les œuvres 1789 : Prise de la Bastille destinées aux scènes lyriques ou aux salons ne traitent pas 1805 : Défaite à Trafalgar frontalement les conflits qui leur sont contemporains : elles prennent et victoire à Austerlitz 1806 : Victoire à Iéna appui sur des textes anciens ou racontent des guerres achevées 1812 : Campagne de Russie depuis longtemps. L’avantage est précieux de pouvoir en tirer 1815 : Défaite à Waterloo des enseignements. Tous les opéras magnifiant les conquêtes de et Traité de Vienne Napoléon situent leur action dans des temps et des lieux reculés, de 1830 : Les Trois Glorieuses 1848 : Insurrection de Paris Fernand Cortez de Spontini (1809) aux Bayadères de Catel (1810). 1857 : Conquête de l’Algérie Uthal de Méhul (1806) fait même résonner l’écho des batailles au 1870 : Guerre milieu de brumes écossaises teintées d’ossianisme. Bien plus tard franco-prussienne encore, pour exprimer le désespoir de celle dont le « bel ami s’en est 1914 : Début de la Première allé » Au pays où se fait la guerre, Henri Duparc évoque en 1869 la Guerre mondiale politique de conquête coloniale française du Second Empire tout en utilisant un poème de Théophile Gautier écrit trente ans plus tôt. En 1867, Offenbach situe également l’intrigue de La Grande Duchesse de Gérolstein « en 1720 ou à peu près » et se fait ainsi applaudir par toutes les têtes couronnées d’Europe et les militaires d’Empire, pourtant principaux pantins de cette satire. Enfin, ce sont les campagnes italiennes de Bonaparte qui servent de trame de fond à La Fille du régiment (Donizetti, 1840) et à La Fille du Tambour-major (Offenbach, 1879). Autour de 1900, la création d’un « anti-Bayreuth » aux arènes de Béziers, d’Orange ou d’Arles voit proliférer un répertoire patriotique qui cache à peine son engagement derrière la distanciation chronologique : tels sont, par exemple, Les Barbares de Camille Saint-Saëns. La Grande Guerre de 1914 marquera le véritable tournant de ce positionnement : la musique écrite à ce moment ne craint plus de stigmatiser l’actualité (Évocation 1915 ! de Dubois, lié au bombardement de Reims) ou de rendre hommage à des disparus récents (le Quintette avec piano de Vierne, dédié à son fils mort pour la Patrie). 4 La Société nationale de musique (1871) Quelques opéras Jamais, sans doute, les revendications de l’art musical français en l’honneur de Napoléon, ne prirent de forme plus avouée et assumée qu’avec la création de Rome à Grenade ou Mexico… de la Société nationale de musique en 1871. Sous la présidence de 1799 : Adrien de Méhul Saint-Saëns et Bussine, elle rassembla la fine fleur des compositeurs 1801 : Les Mystères d’Isis parisiens du moment : Franck, Castillon, Fauré, Dubois, Duparc, de Mozart (arrangement Guiraud… La sensibilité de la fin du XIXe siècle et de la première de Lachnith) partie du XXe siècle face aux mouvements violents de l’histoire 1807 : Le Triomphe de Trajan de Persuis prend alors une autre dimension dans les œuvres de musique 1809 : Fernand Cortez de chambre. Les quatuors avec piano de Fauré, La Tombelle ou ou la Conquête du Mexique Théodore Dubois, par exemple – bien qu’inscrits dans la lignée de Spontini des productions classiques d’un genre établi depuis Mozart – sont 1810 : Les Bayadères de Catel 1812 : Jérusalem délivrée l’occasion d’entendre la voix et l’opinion du postromantisme de Persuis français sur la folie du monde moderne, qu’il soit musical ou 1813 : Les Abencérages militaire. Ils complètent une lacune nationale et rivalisent avec ou l’Étendard de Grenade les productions de Weber, Schumann ou Brahms. Le répertoire de Cherubini du quatuor à cordes, de la sonate pour violon et piano et de la musique pour instruments à vent s’en trouve lui aussi subitement considérablement enrichi. 5 FOCUS SUR « AU pays OÙ SE FAIT LA GUERRE » Une production du Palazzetto Bru Zane 15 juillet 2014 Festival de Saintes Imaginé par le Palazzetto Bru Zane en connivence avec des (Abbaye aux Dames, Saintes) artistes curieux et engagés, ce programme – spectacle de 14 août 2014 Musicales du Golfe l’âme – fait pénétrer l’auditeur dans l’esprit d’un soldat de la du Morbihan Grande Guerre. Tous les compositeurs interprétés ont vécu les (Elven, Église Saint-Alban) conflits de 1870 et de 1914 avec une ferveur artistique qui les a 30 août 2014 profondément marqués. Les élans guerriers du devoir (« Ton bras Musicales de Normandie est fort, ton âme est fière ! » – Offenbach, La Grande Duchesse (Rouen, Salle Sainte-Croix des Pelletiers) de Gérolstein) ne rendent pourtant pas si facile la séparation des 21 septembre 2014 cœurs. Une fois au front, l’inquiétude apparaît, cette « douceur Septembre Musical de l’Orne splendide et sombre qui flotte sous le ciel étoilé ; on dirait (Église de Ceton) que là-haut dans l’ombre, un paradis s’est écroulé… » (Nadia 28 septembre 2014 Boulanger, Élégie). Le soldat se rassure (« Ma douleur, donne-moi Scuola Grande San Giovanni Evangelista (Venise) la main… » – Debussy, Recueillement) et reprend courage en 15 octobre 2014 pensant à l’aimée. Les jours passent, dont l’horreur est parfois Autunno in musica maquillée de sérénité. Mais, le soir venu, quand s’éteignent les (Rome, Villa Médicis) bruits de bataille, la pesante solitude reparaît de plus belle, qu’on 6 novembre 2014 épanche dans le secret (« Les larmes qu’on peut verser, quand les Festival de Laon têtes sont détournées, on ne les a pas soupçonnées… » – Godard, (Hôtel de Ville, Laon) 7 novembre 2014 Les Larmes). Fatalement, la Mort suit les pas de la désespérance, Guebwiller emportant également ceux qui ne connurent pas les armes (Dominicains de Haute Alsace) (« Loin de l’amant, j’attends la mort… » – Chaminade, Exil). Et, 9 novembre 2014 tandis que l’être n’est plus mais que seul demeure l’esprit, « tous Music and cup of tea ceux qui s’aimèrent jadis d’un amour tendre, après la mort en au Château d’Hardelot paradis peuvent s’attendre… » (Théodore Dubois, En Paradis). 14 novembre 2014 Hôtel National des Invalides (Musée de l’Armée, Paris) 16 dates en tournée en France et en Italie 15 novembre 2014 Œuvres de Bonis, Offenbach, Chaminade, Fauré, Metz (Arsenal) Donizetti, Godard, Duparc, Debussy, Dubois, 14 décembre 2014 N. Boulanger, Hahn Théâtre Auditorium de Poitiers (détail des œuvres p. 13) (TAP) Isabelle Druet mezzo-soprano 20 janvier 2015 QUatUOR Giardini Grand Théâtre de Provence (Aix-en-Provence) Ce programme a reçu le label « Centenaire » 22 janvier 2015 dans le cadre des manifestations commémorant La Courroie la Première Guerre mondiale (Entraigues-sur-la-Sorgue) 25 janvier 2015 Le Méjan (Arles) 5 février 2015 Sinfonia en Périgord (Périgueux, Centre départemental de communication) 6 FOCUS SUR ALBÉRIC magnarD (1864-1914) Albéric Magnard à la Société Diplômé en droit, Magnard décide de se consacrer à la musique nationale de musique après avoir entendu Tristan et Isolde à Bayreuth en 1886. Élève À l’occasion du centenaire de Dubois, Guiraud et Massenet au Conservatoire, il obtient un de la mort de Magnard, décédé lors d’une violente premier prix d’harmonie en 1888, puis poursuit ses études avec altercation avec des d’Indy. En 1896, il devient professeur de contrepoint à la Schola soldats allemands en 1914, cantorum, où il aura pour élève Déodat de Séverac. Indépendant le Palazzetto Bru Zane et intransigeant, refusant les appuis que pourrait lui procurer lui consacre différentes la situation de son père (directeur du Figaro), il édite ses propres actualités, notamment une tournée internationale œuvres – quitte à entraver leur diffusion.
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