REPUBLIQUE FRANCAISE

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DEPARTEMENT DE LA VIENNE

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RAPPORT D’ENQUETE PUBLIQUE UNIQUE PREALABLE

à la Déclaration d’intérêt général

et

à l’autorisation environnementale

pour le programme d’actions sur les milieux aquatiques sur les bassins versants de la Vonne, du Palais et la Rune.

Alain DEVAUX, commissaire enquêteur

Destinataire : Madame la Préfète de la Vienne Copie à : Monsieur le Président du Tribunal Administratif de Poitiers

Alain Devaux. Rapport d’enquête publique unique à la déclaration d’intérêt général et à 1 l’autorisation environnementale pour le programme d’actions sur les milieux aquatiques sur les Versants de la Vonne, du Palais et de la Rune. (VIENNE)

SOMMAIRE

PREMIERE PARTIE

I.- Généralités 4

II.- Cadre réglementaire 6

III.- Le projet 8

IV.- Organisation et déroulement de l’enquête 14

V.- Analyse des observations du public et des 19 réponses apportées par le maitre d’ouvrage.

VI.- Conclusion partielle du commissaire enquêteur 36

VII.- Documents annexes 38

DEUXIEME PARTIE

Conclusion et avis motivés du commissaire enquêteur 40

Alain Devaux. Rapport d’enquête publique unique à la déclaration d’intérêt général et à 2 l’autorisation environnementale pour le programme d’actions sur les milieux aquatiques sur les Versants de la Vonne, du Palais et de la Rune. (VIENNE)

PREMIERE PARTIE

Alain Devaux. Rapport d’enquête publique unique à la déclaration d’intérêt général et à 3 l’autorisation environnementale pour le programme d’actions sur les milieux aquatiques sur les Versants de la Vonne, du Palais et de la Rune. (VIENNE)

I.- GENERALITES

11. – PREAMBULE

Le syndicat mixte des vallées du Clain Sud détient la compétence GEMAPI (Gestion des Milieux Aquatiques et Prévention des Inondations), des études ont montré un état dégradé des cours d’eau.

Au titre du code de l’environnement une enquête publique a été ouverte concernant une demande d’autorisation pour le programme d’actions sur les milieux aquatiques sur les bassins versants de la Vonne, du Palais, de la Rune et une déclaration d’intérêt général présentée par le syndicat mixte des Vallées du Clain Sud. Une étude préalable entre 2017 et 2019 à instauré la réalisation d’un programme de restauration d’entretien programmé sur 5 années.

La directive « cadre sur l’eau » (DCE, 2000) prévoit le retour d’un bon état écologique des cours d’eau de la source à l’estuaire pour 2021.

12. - OBJET DE L’ENQUÊTE

L’enquête publique vise à :

présenter le projet au public, ses impacts sur l’environnement et la sécurité, et les moyens de préventions envisagés,

permettre à chacun de faire connaître ses observations soit en les inscrivant dans le registre d’enquête déposé dans 3 mairies, soit en les transmettant par courrier postal à la mairie de Lusignan, siège principal d’enquête et à l’adresse électronique : [email protected]

porter à la connaissance du commissaire enquêteur les éléments d’information lui permettant en toute indépendance, de formuler son avis et ses conclusions motivées,

faire connaitre le programme d’action sur les milieux aquatiques par une enquête publique unique préalable :

Alain Devaux. Rapport d’enquête publique unique à la déclaration d’intérêt général et à 4 l’autorisation environnementale pour le programme d’actions sur les milieux aquatiques sur les Versants de la Vonne, du Palais et de la Rune. (VIENNE)

 à la déclaration d’intérêt général au titre du code de l’environnement,  à l’autorisation environnementale pour un programme de restauration et d’actions sur les cours d’eau.

13.- CADRE JURIDIQUE

 le code de l’environnement : pour l’autorisation environnementale : L.214-1 à L.214-11 pour les incidences vis-à-vis d’un site Natura 2000. Et L.211-7, R.214-88 à R.214-103 L.181-1 à L.1814-31 et R.181-1 à R.181-56 pour la déclaration d’intérêt général.  la procédure de l’enquête publique : R.123-1 à R.123-27  le code rural et de la pêche maritime : articles L.151-36 à L.151-40.  le SDAGE Loire-Bretagne 2016-2021 du 18 novembre 2015.  La délibération du 2 octobre du conseil syndical concernant l’ouverture de l’enquête publique.  La décision du 6 octobre 2020 de monsieur le président du tribunal administratif de Poitiers portant désignation du commissaire enquêteur.  L’arrêté préfectoral portant ouverture d’une enquête publique unique préalable le 15 octobre 2020.

14.- COMPOSITION DU DOSSIER D’ENQUETE

Le dossier a été établi par le syndicat mixte des Vallées du Clain Sud, compétant par l’arrêté préfectoral de la Vienne n° 2020-DCPPAT/BE-285 en date du 15 octobre 2020. Sa compétence s’exerce pour la restauration et l’aménagement des milieux aquatiques, mais surtout dans la gestion des milieux aquatiques et prévention des inondations (GEMAPI).

Le dossier, bien documenté, offre grâce aux résumés non techniques, une bonne compréhension du projet. Il est illustré par de nombreux schémas, graphiques, plans, photographies et autres documents qui contribuent pédagogiquement à argumenter la pertinence de ce projet d’intérêt collectif, qui résulte d’un choix de compromis

Il faut reconnaître que les différents chapitres de ce dossier d’enquête publique structurant la démarche vers une future déclaration d’utilité publique, sont bien identifiés et bien argumentés.

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.Il comprend les pièces suivantes :

pièce n° 1 : rapport de présentation des demandes de déclaration d’intérêt général et d’autorisation environnementale pour le CTMA (342 pages). pièce n° 2 : rapport de présentation non technique et résumé de l’étude d’incidence environnementale (70 pages). pièce n° 3 : atlas cartographique avec des cartes détaillées des travaux à l’échelle 1/5 000ème (32 pages).

Les pièces administratives :

l’arrêté préfectoral du 15 octobre 2020.

Les registres d’enquête paraphés et ouverts par le commissaire enquêteur sont joints au rapport.

II.- CADRE REGLEMENTAIRE

21. - LA DECLARATION D’INTERET GENERAL

Dans le cadre du schéma d’aménagement et de gestion des eaux, les collectivités publiques sont habilitées à entreprendre l’étude, l’exécution et l’exploitation de toutes les actions assurées par le syndicat mixte des Vallées du Clain, présentant un caractère d’intérêt général.

En cas d’intervention sur le domaine privé, une procédure de déclaration d’intérêt général (DIG) est nécessaire. Elle permet de simplifier toutes les démarches administratives en ne prévoyant qu’une enquête publique et de justifier :

 la dépense de fonds publics sur des terrains privés  l’accès aux propriétés riveraines au titre de la servitude de passage.

L’entretien régulier des cours d’eau non domaniaux doit être normalement assuré par le propriétaire riverain selon l’article L.215-14 du code de l’environnement. Actuellement cet entretien des cours d’eau n’est pas ou très rarement réalisé. De plus les riverains n’ont ni nécessairement la compétence technique, ni la vision d’ensemble des cours d’eau pour mener à bien des actions.

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L’article L.215-15 du code de l’environnement prévoit par ailleurs que les opérations d’entretien régulier peuvent être regroupées et faire l’objet d’un plan de gestion pluriannuel. En matière de cours d’eau, les collectivités ne peuvent intervenir que là où les travaux présentent un caractère d’intérêt général.

Le caractère d’intérêt général est obtenu par la procédure de DIG. Son champ d’application est décrit dans l’article L.211-7 du code de l’environnement. La procédure relève des articles R 214-88 et la suite.

L’autorité administrative statue au regard du dossier d’enquête publique, c’est elle qui prononce ou non la déclaration d’intérêt général.

22.- LA DEMANDE D’AUTORISATION DE PROGRAMMATION

Les orientations définies par les documents d’orientation que sont le SDAGE et le SAGE, sont mises en œuvre localement au travers des contrats territoriaux portés par les structures du bassin versant. C’est ainsi, que le syndicat mixte des Vallées du Clain Sud a été créé.

Ce présent projet concerne une période de 5 ans, au sein de ce dispositif, « un volet milieux aquatiques » a été défini pour mettre en œuvre des opérations destinées à améliorer la qualité physique des cours d’eau et des zones humides, dans le but d’atteindre l’objectif global de bon état.

La mise en œuvre se fera en partenariat avec l’agence de l’eau Loire-Bretagne. Les programmations de travaux seront mises en place sur les bassins versants qui en auront le plus besoin.

Le cumul appliqué des travaux engagés, pouvant engendrer ponctuellement des impacts sur les milieux aquatiques, conduit à retenir une procédure d’autorisation.

Les travaux envisagés sur le volet « milieux aquatiques », durant la période des 5 ans devront répondre à un objectif global d’amélioration de la qualité des milieux aquatiques et des zones humides. Les actions à mettre en œuvre relèveront, par certaines rubriques, de l’article R 214-1 du code de l’environnement :

- installations ou ouvrages conduisant à modifier le lit mineur d’un cours d’eau. - installation ayant un impact sur la luminosité et la circulation aquatique. - consolidation ou protection des berges. - installations, ouvrages ou travaux dans le lit mineur de nature à détruire des frayères, des zones de croissance ou d’alimentation de la faune piscicole, crustacés ou batraciens.

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La procédure unique est mise en forme et permet :

. pour les porteurs de projets de présenter un dossier unique et des délais encadrés. . pour les tiers : elle garantit le maintien du niveau de protection environnementale, une meilleure participation du public, à travers l’enquête publique, une harmonisation des délais et des voies de recours.

L’autorisation est valable pour une durée qui ne peut être supérieure à 5 ans.

III.- LE PROJET

31.- SITUATION ET ANALYSE DU PROJET

Les travaux réalisés sur les bassins versants de la Vonne, du Palais et de la Rune se déroulent sur 3 départements et 157 communes, 4 communes en Charente, 30 en Deux-Sèvres et 123 en Vienne. Les communes concernées pour la réalisation des travaux sont, pour le cours de la Vonne : Sanxay, Curzay sur Vonne, Jazeneuil, Lusignan, Cloué, Vivonne, Celle-l’Evescault et Marigny-Chemereau.

Pour le cours de la Chaussée, les communes de Sanxay, Curzay sur Vonne et Saint-Germier.

Pour le cours de la Longère, les communes de Celle-l’Evescault et Marigny- Chemereau.

Pour le cours de la Rune et du Palais : les communes de Coulombiers, Marçay et Vivonne.

Le programme validé, par le maître d’ouvrage, vise à tendre vers la « directive cadre sur l’eau » (DCE) qui a pour objectif d’atteindre le bon état écologique et chimique des eaux de surface. Ces objectifs sont repris par le code de l’environnement.

Le SDAGE 2016-2021 fixe l’ensemble des 14 orientations qui identifient les principales actions pour atteindre les objectifs.

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Le SAGE du Clain est la déclinaison du SDAGE il couvre un bassin de 2882 km2, 1000 km de cours d’eau, est en cours d’élaboration. Le déséquilibre chronique entre la dégradation de la qualité des eaux, les milieux aquatiques et les ressources définissent 6 enjeux majeurs :

- alimentation en eau potable - gestion quantitative de la ressource en période d’étiage - gestion qualitative de la ressource - fonctionnalités et caractère patrio-monial des milieux aquatiques - gestion des crues et des risques - gouvernance de la gestion intégrée de l’eau

Dans le but d’améliorer la qualité des milieux aquatiques et de la ressource en eau, et répondre aux enjeux de la DCE, la gestion à l’échelle du bassin a donné lieu à un programme de travaux commun.

De par ses compétences, le syndicat mixte des Vallées du Clain est la seule structure pour intervenir sur le milieu aquatique.

La mise en œuvre de ces programmes d’actions s’appuie sur des outils de planification du schéma directeur d’aménagement et de gestion des eaux Loire- Bretagne et du schéma d’aménagement de gestion des eaux du Clain.

Les études menées sur les cours d’eau du bassin ont mis en évidence des altérations sur les différents compartiments hydromorphologiques : lit mineur, berges et ripisylves, débit, ligne et continuité écologique. Des actions doivent donc être entreprises pour atténuer, voire, supprimer l’impact négatif de ces altérations. Les compartiments, débit et lit mineur, sont les compartiments les plus dégradés puisqu’aucune masse d’eau n’atteint le bon état écologique. Le Palais et la Vonne sont les plus dégradés. Ces études concernent également la réalisation des travaux dans plusieurs communes.

La réalisation de certains travaux nécessite des accès aux différents cours d’eau par des parcelles privées. Ils mettent en évidence que quelques riverains n’assument pas complètement les charges qui leur incombent dans le cadre de l’entretien des cours d’eau jouxtant leur propriété.

Il s’agit de réaliser des travaux de restauration (remplacement d’ouvrages comme des buses routières, suppression d’ouvrages inutiles, ouvertures de milieux humides, retrait de remblais…..) pour résoudre des problématiques qui seront identifiées, suite à des prospections sur le terrain.

Dans le cadre du programme mis en avant par le maitre d’ouvrage 4 objectifs suivis, de nombreuses actions, sont clairement définis :

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le maintien des structures des berges, la restauration ou conservation des fonctionnalités de la végétation rivulaire, appelée ripisylve. l’amélioration de la qualité du lit mineur des cours d’eau l’amélioration de la continuité écologique (transport sédimentaire et circulation des espèces aquatiques) l’amélioration de la qualité des annexes et du lit majeur.

Toutes ces actions ne présentent pas d’incidence environnementale négative.

32.- DESCRIPTION DES TRAVAUX ET OBJECTIFS DES ACTIONS

321.- DESCRIPTIONS DES TRAVAUX

Les actions, qui sont menées sur la période 2021/2027, devront permettre de répondre à l’objectif global de bon état des masses d’eau, de la préservation des bassins versants de la Vonne, du Palais et de la Rune.

 Actions sur les berges et la ripisylve :  concernent les travaux de pose de clôtures, aménagement d’abreuvoirs, de franchissement d’engins et animaux, et sur la ripisylve.

 Actions sur les annexes et le lit majeur :  concerne les travaux des protections de sources, d’aménagement de frayères à brochet et de déchets divers à retirer.

 Actions sur le lit mineur :  concernent les travaux de recharge en granulats

 Actions pour rétablir la continuité écologique :  concernent les travaux de remise dans le talweg, la circulation piscicole, la gestion de seuil racinaire, l’effacement d’un petit ouvrage, l’effacement d’ouvrage hydraulique, le remplacement d’ouvrages (pont, buse), le remplacement d’ouvrages par des mini-seuils, le retrait d’ouvrages, le rétablissement de la continuité écologique.

322.- OBJECTIFS DES ACTIONS

 concernant la protection des berges : il s’agit avant tout de lutter contre le piétinement des animaux par des aménagements sur plusieurs parcelles et d’arrêter l’érosion. Les actions proposées sont : la mise en place de clôtures le long

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 concernant la gestion de la ripislve : il s’agit de retrait des encombres, élagage et taille de grands arbres.

 concernant l’amélioration de la qualité du lit mineur des cours d’eau : il s’agit de relancer une dynamique naturelle du cours d’eau et mettre en place un substrat minéral dans les cours d’eau.

L’action principale proposée est l’apport massif de granulats grossiers afin de modeler la diversité des habitats et de donner au cours d’eau une dynamique suffisante afin de pouvoir se rééquilibrer pour permettre un bon fonctionnement écologique du ruisseau.

La restauration morphologique du lit mineur a été dégradé au fil des années, elle doit être restaurée par des travaux hydrauliques et par un rélargissement du lit lié au piétinement des bovins. L’aménagement de petits ouvrages de type franchissements routiers (buse, pont) ou bien la suppression des l’ouvrages répondront à ces problèmes.

 concernant l’amélioration de la continuité écologique, il s’agit d’aménager le transport des sédiments mais également la circulation des espèces aquatiques afin de franchir de petits ouvrages.

 concernant l’amélioration de la qualité des annexes et le lit majeur : il s’agit de restaurer la reproduction de l’espèce brochet sur la Vonne mais également l’enlèvement des déchets divers, dépôts sauvages en bordure de cours d’eau (pneus, plastiques….etc), d’aménager des frayères à brochets et d’organiser l’acquisition foncière de zones humides.

Les périodes d’interventions sur les différents cours d’eau s’inscrivent dans le respect des cycles biologiques des espèces.

Travaux sur berges et sur cours d’eau

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33.- MONTANT PREVISIONNEL DES TRAVAUX

Le montant prévisionnel global des travaux s’élève 872.951 €, aucune participation financière ne sera sollicitée par la collectivité auprès des riverains concernés par la réalisation des travaux.

Le financement des travaux a été constitué grâce à un partenariat entre l’Agence de l’eau Loire-Bretagne, le Conseil régional de la Nouvelle-Aquitaine, le Conseil départemental de la Vienne.

34.- INCIDENCES DU PROJET

L’étude, conduite par le maitre d’ouvrage, a permis de déterminer les principales contraintes environnementales du site, liées au milieu physique, au milieu aquatique, au milieu naturel, ainsi qu’au milieu humain. La démarche entreprise permet d’éviter, de réduire et de compenser les impacts négatifs du projet sur son environnement, en les prenant en compte tout au long de son déroulement. Leur prise en compte a permis d’adapter le projet technique, en mettant en œuvre des mesures d’accompagnement, qui ont abouti à la conception du projet global soumis à l’enquête.

La demande d’autorisation environnementale comporte des éléments nécessaires décrits dans les décrets d’applications n°2017- 81et 82 du 26 janvier 2017. Mais elle présente surtout l’intérêt de fusionner plusieurs documents d’autorisation ou de dérogation :

 le code environnemental, le code forestier, le code de l’énergie, le code de transport, le code de la défense et du patrimoine.

Cette procédure présente des avantages non négligeables à lister :

 simplification des procédures,  intégration de l’ensemble des enjeux environnementaux pour un même projet,  anticipation, lisibilité et stabilité juridique accrues pour le porteur du projet.

Le dossier d’enquête présente différents volets pour les travaux portés par le projet du CTMA. Ces volets suscitent quelques commentaires :

- les espèces protégées : le CTMA est concerné par plusieurs habitats protégés au titre de l’article L.411-1 du code de l’environnement, qui sont susceptibles d’être impactés par le projet. - eaux et milieux aquatiques : le CTMA est concerné par plusieurs rubriques de l’article R214-1.

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- les sites classés : le CTMA n’est pas concerné, malgré certaines actions localisées dans l’emprise. Celles-ci n’ont pas vocation à détruire ou à modifier dans leur état ou leur aspect, les sites classés.

35. – INCIDENCES DES TRAVAUX

Pour maintenir les fonctionnalités de la ripisylve, des travaux sont essentiels particulièrement sur les encombres, qui constituent des habitats pour de nombreuses espèces. Les interventions devront être minimalistes, en maintenant au maximum des parties immergées et des parties en berge.

Afin de lutter contre le piétinement des animaux, la mise en place de clôture le long des cours d’eau, l’aménagement de points d’abreuvement et de franchissement sont nécessaires.

Tout comme la restauration des berges en génie végétal, cette technique (tressage, fascine etc…) maintiendra les berges grâce au développement des systèmes racinaires. Ces travaux risquent de générer un stress passager à la faune et à la flore aquatique.

Le décret n° 2010- 365 prévoit, depuis le 1er août 2010, que les installations, ouvrages, travaux et activités sont soumis à autorisation ou déclaration au titre des articles L.215-1 à L.214.11 du code de l’environnemental d’incidence, si leur réalisation implique des incidences vis-à-vis d’un site Natura 2000. Les sites les plus proches des bassins versants concernés par les travaux sont :

- la plaine de la Mothe-Saint-Héray-Lezay - la vallée du Magnerolles, - le ruisseau le Margot, - la Chaume d’Avon.

Le projet de restauration n’entre pas dans le périmètre Natura 2000 et les objectifs des travaux ne vont pas à l’encontre des habitats et des espèces présentes sur les sites Natura 2000 proches.

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IV.- ORGANISATION ET DEROULEMENT DE L’ENQUETE

Désignation du commissaire enquêteur :

J’ai été nommé par décision n° E20000115/86, en date du 13 octobre 2020 par le Tribunal administratif de Poitiers.

41.- MODALITES DE L’ENQUETE

411.-Contacts établis et visite des lieux

Rencontre avec l’autorité administrative

 Dès réception de l’ordonnance de madame la Présidente du Tribunal administratif de Poitiers, un contact a été pris avec madame Morisset du bureau de l’environnement de la préfecture de la Vienne. A cette occasion, les termes de l’organisation de l’enquête publique ont été précisés et j’ai pu obtenir un rendez-vous à la préfecture.  Le 19 octobre 2020, j’ai eu un rendez-vous à la préfecture avec le bureau de l’environnement. A cette occasion j’ai pris connaissance du dossier et bénéficié des explications sur le dossier puis rempli et signé les registres d’enquête.

Rencontre avec le maitre d’ouvrage

Le 3 novembre à la mairie de Cloué, j’ai rencontré monsieur David Bouché, le technicien de rivière chargé du suivi du projet.

Il m’a présenté l’ensemble du projet concernant les opérations de restauration et d’entretien des cours d’eau concernés, en se référant au dossier d’enquête destiné au public. Les altérations constatées sur les compartiments hydromorphologiques nécessitent des travaux pour atteindre le bon état morphologique. La mise en œuvre des travaux par des programmes d’actions s’appuie sur des outils de planification de la gestion de l’eau : le SDAGE et le SAGE. A l’issue de la réunion monsieur Bouché a organisé une visite en plusieurs endroits me montrant certains aspects de la dégradation et certaines actions à mettre en œuvre.

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 Le 20 novembre 2020 de 9 h à 12 h, j’ai effectué une reconnaissance de l’affichage en mairies, ainsi que des panneaux d’affichage sur les nombreux sites du projet.  Le 23 novembre 2020 de 9 h à 12 h en mairie de Vivonne, j’ai effectué ma première permanence, j’ai reçu 5 personnes et enregistré 2 observations.  Le 26 novembre 2020 de 9 h à 12 h en mairie de Curçay- sur- Vonne, j’ai effectué ma deuxième permanence, j’ai reçu 6 personnes et enregistré 3 observations. 1 observation a été inscrite en dehors des permanences.  Le 7 décembre 2020 de 14 h à 17 h en mairie de Lusignan, j’ai effectué ma troisième permanence. A cette occasion j’ai reçu 10 personnes et enregistré 3 observations.

A l’issue de cette troisième permanence, l’enquête était close, j’ai pris possession du registre d’enquête de Lusignan, du certificat d’affichage et de la délibération du conseil municipal le jour même. Les autres registres de Vivonne et de Curçay-sur-Vonne ont été récupérés dès le 8 décembre 2020 à partir de 9 h00, journée d’ouverture des mairies.

Le 14 décembre 2020, je me suis rendu à la mairie de Cloué pour communiquer au maitre d’ouvrage la synthèse des observations du public.

Le 15 décembre 2020, j’ai reçu par courriel la délibération de la mairie de Sanxay.

Le 16 décembre 2020, j’ai reçu par courriel la délibération de la mairie de Vivonne

Le 22 décembre 2020, j’ai reçu les réponses du maitre d’ouvrage.

Le 23 décembre 2020, j’ai reçu par courriel la délibération de la commune de Celle-l’Evescault.

Le 4 janvier 2021, je me suis rendu à la préfecture de Poitiers et au tribunal administratif, j’ai remis mon rapport, mes conclusions, les registres et les dossiers.

42.- INFORMATION EFFECTIVE DU PUBLIC

Conformément à l’arrêté préfectoral (articles 5 à 7), l’avis de mise à l’enquête a été affiché (format A2 et caractère gras) dans les mairies concernées, ainsi que dans les lieux prévus pour la réalisation du projet. Cette information, à destination du public, a été donnée dans les délais prescrits et publiée à deux reprises (avant et pendant l’enquête), dans deux journaux diffusés dans le département de la Vienne.

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Affichage en mairie de Vivonne

En jaune le lieu d’implantation des pancartes d’avis d’enquête (voir pièces annexes)

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Par ailleurs, les informations relatives à l’enquête publique ont été publiées sur les sites internet des services de l’Etat de la préfecture de la Vienne : www.vienne.gouv.fr où était également mis en ligne l’avis de l’Autorité environnementale sur l’étude d’impact. De même, à l’adresse électronique suivante, en précisant l’objet « programme d’actions sur les milieux aquatiques, sur les bassins versants de la Vonne, du Palais et de la Rune»: pref-contact- [email protected], le public pouvait faire part de ses observations pendant toute la durée de l’enquête.

D’autre part, le dossier complet pouvait être consulté en mairies pendant les heures d’ouverture : mairies de Lusignan, siège de l’enquête, Vivonne et Curçay-sur- Vonne.

En conséquence, je considère que la publicité réglementaire et l’information diffusées, ont été suffisantes et conformes à la réglementation des enquêtes publiques. Toutefois, je constate que la mobilisation du public a été largement en dessous de la moyenne, ne retenant l’intérêt que de quelques pêcheurs, malgré l’effort de communication, de réunions et de pédagogie, effectué en amont par tous les acteurs du projet, en particulier le maître d’ouvrage.

43.- OUVERTURE DE L’ENQUETE

lundi 23 novembre 2020 de 9 h à 12 h à Vivonne jeudi 26 novembre 2020 de 9 h à 12 h à Curcay-sur- Vonne lundi 7 décembre 2020 de 14 h à 17 h à Lusignan

L’enquête s’est déroulée du lundi 23 novembre 2020 au lundi 7 décembre 2020 c'est-à-dire pendant 15 jours consécutifs. L’enquête a pu se dérouler pendant les heures d’ouverture des mairies ainsi que sur le site internet prévu à cet effet de la préfecture de la Vienne.

Mes permanences se sont tenues dans des bureaux ou des salles de réunion mises à ma disposition dans chaque mairie, où les pièces du dossier étaient consultables. En dehors des permanences, les registres et le dossier étaient tenus à la disposition du public auprès des secrétaires des mairies respectives.

44.- CLIMAT DE L’ENQUETE

Il n’y a pas eu d’incidents en cours d’enquête ; le public est venu peu nombreux, ce qui a permis de consacrer du temps au dialogue et aux échanges.

L’accueil a été cordial et a facilité le travail du commissaire enquêteur.

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45.- CLOTURE DE L’ENQUETE

Après ma troisième permanence, lundi 7 décembre 2020, j’ai récupéré les registres d’enquêtes des autres lieux des permanences le mardi 8 décembre 2020.

46.- BILAN DE L’ENQUETE

Le bilan quantitatif des observations est le suivant :

J’ai rencontré 21 personnes et reçu 8 observations écrites.

47.- COMMUNICATION DES OBSERVATIONS AU MAITRE D’OUVRAGE

Conformément à l’arrêté préfectoral (article 9), j’ai communiqué, au maître d’ouvrage, le procès verbal de synthèse des observations du public, lundi 14 décembre à Cloué.

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V.- ANALYSE DES OBSERVATIONS DU PUBLIC ET DES REPONSES APPORTEES PAR LE MAITRE D’OUVRAGE

Mémoire en réponse au rapport unique préalable du commissaire enquêteur

Dossier suivi par : BRANGEON Anne et BOUCHE David, techniciens au Syndicat mixte des Vallées du Clain Sud

Validé par : Mr BELLIN Philippe, Président. Mr CHAPLAIN Christian, Vice-Président. Mr POIRIER Fredy, Vice-Président.

L’enquête publique est une étape nécessaire dans l’instruction d’une Déclaration d’Intérêt Général afin de recueillir l’avis des habitants dans une démarche concertée de restauration de cours d’eau, avant l’approbation par le Préfet.

Les documents soumis à l’enquête publique sont la Déclaration d’Intérêt Général du programme d’actions du syndicat de rivière sur les milieux aquatiques sur les bassins versants de la Vonne, du Palais et de la Rune, ainsi que l’évaluation environnementale attenante.

L’enquête publique s’est tenue le 26 novembre au 7 décembre 2020.

Le présent document fait suite au rapport d’enquête publique unique préalable délivré par Monsieur Alain Devaux, commissaire enquêteur, lundi 14 décembre 2020. Il apporte les éléments de réponses aux observations et questions du public synthétisées dans le rapport du commissaire enquêteur.

La réponse s’organise en deux parties, la première sur des problématiques récurrentes et générales, la seconde répond aux 8 questions plus précisément. Les deux parties répondent aux interrogations posées. Les éléments sont repris point par point dans le même ordre que le rapport du commissaire enquêteur.

Alain Devaux. Rapport d’enquête publique unique à la déclaration d’intérêt général et à 19 l’autorisation environnementale pour le programme d’actions sur les milieux aquatiques sur les Versants de la Vonne, du Palais et de la Rune. (VIENNE)

Points généraux

Plusieurs points ont été régulièrement cités dans les contributions, parmi ceux-ci nous notons :

la dégradation des berges par les ragondins. Ce problème est bien identifié par le syndicat de rivière (Syndicat mixte des Vallées du Clain Sud) qui travaille sur ce sujet. Des campagnes de lutte collective contre les ragondins, confiées à la FDGDON86 (Fédération Départementale des Groupements de Défense contre les Organismes Nuisibles), ont été mises en place à partir de 2019. Les circonstances particulières de cette année n’ont pas permis de les réaliser dans des conditions optimales. Elles seront renouvelées en 2021,

un manque d’entretien des berges et des cours d’eau par les propriétaires riverains malgré une obligation règlementaire. Les techniciens du syndicat rappellent lors de leurs rencontres avec les propriétaires ou lors de réunions les droits et devoirs des riverains. La Direction Départementale des Territoire de la Vienne à édité un guide à cet égard. Cependant, la rivière ne doit pas être considérée seulement comme un exutoire permettant le passage de l’eau. Le retour à une certaine naturalité avec le maintien de branches, d’arbres, d’atterrissement dans le lit mineur est également à privilégier lorsque cela ne porte pas atteinte à la sécurité des biens et des personnes. Le retour à un bon état écologique des cours d’eau ne pourra être atteint qu’en développant ces pratiques. La gestion des cours d’eau par le syndicat de rivière va en ce sens,

des questionnements sur la communication et l’organisation des chantiers. Le syndicat de rivière engage avant tous travaux une discussion avec les propriétaires riverains ou exploitants et finalise directement avec eux les aménagements proposés.

Parmi les points régulièrement cités certains ne concernent pas directement l’objet de l’enquête publique ni les compétences du syndicat, nous notons :

 l’assainissement collectif et non collectif,  les traitements et rejets polluants,  les pratiques agricoles,  le suivi des débits du réseau de la DREAL.

Concernant ces sujets, des réponses seront apportées à chacun des contributeurs mais ils ne constituent pas des points en lien direct avec le programme d’actions soumis à l’enquête publique. Des renvois sont faits vers les structures compétentes.

Alain Devaux. Rapport d’enquête publique unique à la déclaration d’intérêt général et à 20 l’autorisation environnementale pour le programme d’actions sur les milieux aquatiques sur les Versants de la Vonne, du Palais et de la Rune. (VIENNE)

Q1 / Monsieur Savatier Michaël, 24 rue de la Boudraudrie 86370 Marcay

- Avez-vous pris en compte le point incendie, réserve d’eau dans la fosse pour pompage par les pompiers ? - Avez-vous pris en compte l’entrée de ma mare (création 1983) ? - Avez-vous une date éventuelle de travaux ?

- Réponse du maitre d’ouvrage

-Avez-vous pris en compte le point incendie, réserve d’eau dans la fosse pour pompage par les pompiers ?

Les techniciens du syndicat se rapprochent systématiquement des propriétaires concernés avant les travaux. Si des usages autorisés doivent être respectés, c’est à ce moment-là qu’ils sont étudiés. La solution technique est choisie en fonction des observations de terrain. Si un niveau d’eau doit être maintenu dans le plan d’eau qui sert de réserve incendie, alors le syndicat préservera cela. En note, les réserves incendies doivent être validées par le SDIS avec des normes en termes de volume, de profondeur et d’accès. Le Syndicat n’est pas compétent dans ce domaine mais reste à l’écoute du SDIS et de l’administration sur ce point.

-Avez-vous pris en compte l’entrée de ma mare (création 1983) ?

De la même manière que pour la réserve incendie, cet usage, s’il est règlementaire, sera conservé. Une nouvelle rencontre sera nécessaire entre le propriétaire et le technicien avant les travaux pour reprendre connaissance du contexte précisément. Une convention de travaux sera proposée à chaque propriétaire concerné par les travaux ou par le passage des engins afin de préciser des points d’attention particuliers. L’entrée d’une mare est d’un point de vue juridique un remplissage d’étang soumis aux dispositions du Code de l’Environnement (en particulier les périodes de remplissage). Il faudra vérifier dans quelles mesures cette « entrée » doit être prise en compte (connexion à un cours d’eau, grille, surface,…).

-Avez-vous une date éventuelle de travaux ?

Les travaux à Moulin Garnier (code runeouv008 et runeouv09) sont programmés sur l’année 2022. Le syndicat a pour habitude de mener les travaux en période de basses eaux pour éviter de dégrader les parcelles (entre mai et novembre selon les années). Dans tous les cas, les travaux sur les cours d’eau de première catégorie piscicole sont proscrits du 1er décembre au 31 mars pour la protection des espèces piscicoles.

Alain Devaux. Rapport d’enquête publique unique à la déclaration d’intérêt général et à 21 l’autorisation environnementale pour le programme d’actions sur les milieux aquatiques sur les Versants de la Vonne, du Palais et de la Rune. (VIENNE)

Q2 / Monsieur Guitton Arsène, le Chambrun 86600 Sanxay

- Le nettoyage des berges n’est plus fait par les propriétaires ? - Beaucoup d’embacles dans certaines parties de la Vonne au niveau des iles à Sanxay ? - Les retenues d’eau doivent être entretenues dans la Vonne ? - De plus en plus de ragondin ? - Nombreux propriétaires ne sont pas équipés de fosse septique mais de broyeurs qui se déverse dans la rivière, que comptez-vous faire au niveau communal et quels sont les délais?

- Réponse du maitre d’ouvrage

-Le nettoyage des berges n’est plus fait par les propriétaires ?

L’article L. 215-14 du Code de l’Environnement concernant l’entretien des cours d’eau stipule que : « […] le propriétaire riverain est tenu à un entretien régulier du cours d'eau. L'entretien régulier a pour objet de maintenir le cours d'eau dans son profil d'équilibre, de permettre l'écoulement naturel des eaux et de contribuer à son bon état écologique ou, le cas échéant, à son bon potentiel écologique, notamment par enlèvement des embâcles, débris et atterrissements, flottants ou non, par élagage ou recépage de la végétation des rives. »

Le syndicat rappelle régulièrement les obligations des propriétaires en termes d’entretien des berges lorsque les techniciens rencontrent les riverains ou dans le cadre de réunions à l’attention des élus délégués. La Direction Départementale des Territoires de la Vienne (DDT86) a rédigé un guide à l’attention des propriétaires riverains qui rappelle les droits et les obligations des propriétaires riverains de cours d’eau. Il est disponible en ligne : https://www.vienne.gouv.fr/content/download/19934/123137/file/Guide%20d'entretien %20des%20cours%20d'eau_fev2019.pdf

Le nettoyage des berges est donc toujours fait par les propriétaires. Le syndicat peut intervenir en cas de défaut d’intervention par le propriétaire : prioritairement sur les parcelles publiques ou lorsque l’intérêt général le justifie. Les techniciens se tiennent à disposition des riverains pour échanger à ce sujet. La présence de branches basses, de végétation typique des berges doit être maintenue en certains endroits afin de : contribuer au bon développement de la faune et de la flore typique de ces milieux, maintenir les berges, apporter de l’ombrage. Il est conseillé de laisser une frange naturelle sur la berge du cours d’eau (à minima 1m de large) afin de favoriser le développement des espèces aquatiques et associées.

Alain Devaux. Rapport d’enquête publique unique à la déclaration d’intérêt général et à 22 l’autorisation environnementale pour le programme d’actions sur les milieux aquatiques sur les Versants de la Vonne, du Palais et de la Rune. (VIENNE)

-Beaucoup d’embâcles dans certaines parties de la Vonne au niveau des iles à Sanxay ?

L’article L. 215-14 du Code de l’Environnement concernant l’entretien des cours d’eau, qui stipule que : « […] le propriétaire riverain est tenu à un entretien régulier du cours d'eau. L'entretien régulier a pour objet de maintenir le cours d'eau dans son profil d'équilibre, de permettre l'écoulement naturel des eaux et de contribuer à son bon état écologique ou, le cas échéant, à son bon potentiel écologique, notamment par enlèvement des embâcles, débris et atterrissements, flottants ou non, par élagage ou recépage de la végétation des rives. »

Le syndicat de rivière gère les embâcles qui présentent un obstacle à l’écoulement des eaux. Ceux qui ne présentent pas de risque concernant les inondations ou la sécurité des biens et des personnes peuvent être conservés dans le milieu en l’état ou stabilisés par un ancrage. L’objectif est de diversifier les habitats pour la faune aquatique, et dans certains cas, la présence de branchages permet de freiner les vitesses d’écoulement ce qui contribue à limiter les épisodes de crue rapides et brutaux. Cette gestion est analysée au cas par cas.

Le personnel du syndicat réalise à minima un passage par an sur le linéaire de la Vonne pour suivre l’évolution de la rivière et notamment des embâcles. Lorsque cela est nécessaire, les agents interviennent afin d’assurer le bon écoulement des eaux.

Le syndicat est à l’écoute de toutes les sollicitations et analyse la situation avec les propriétaires riverains. Dans les cas les plus problématiques, comme par exemple une coupe de peupliers qui entraine avec les crues des embâcles très importants, une procédure de mise en demeure peut être lancée à l’encontre du propriétaire.

-Les retenues d’eau doivent être entretenues dans la Vonne ?

Les retenues d’eau sont en très grande majorité privées et leur entretien incombe ainsi aux propriétaires. Le syndicat de rivière, organisme publique, ne peut se substituer aux propriétaires pour des intérêts privés (l’intérêt général n’est pas justifié dans ce dossier). De plus, le principe de maintien de niveaux d’eau élevés en été est controversé. Il entraine de vastes étendues d’eau stagnante, qui favorisent le réchauffement de l’eau, le développement d’algues et modifie les possibilités d’autoépuration naturelle de la rivière. Il faut notamment faire attention à la vision trompeuse qu’ils peuvent amener, la présence d’un important volume d’eau à un endroit peut donner l’impression d’une disponibilité de l’eau alors que le débit de la rivière est très faible.

-De plus en plus de ragondins ?

Le syndicat est conscient de la population importante de ragondins sur les cours d’eau de son territoire. C’est une espèce qui prolifère rapidement et Alain Devaux. Rapport d’enquête publique unique à la déclaration d’intérêt général et à 23 l’autorisation environnementale pour le programme d’actions sur les milieux aquatiques sur les Versants de la Vonne, du Palais et de la Rune. (VIENNE) occasionne des dégâts sur les parcelles (berges et cultures). Avant la prise de compétence sur les milieux aquatiques par le syndicat sur le secteur Vonne en 2016, certaines communes mettaient en place des campagnes de lutte collective contre le ragondin. Les élus ont décidé de mutualiser cette action sur l’ensemble du périmètre du syndicat en 2019. Une première campagne a été réalisée fin 2019 sur un tiers du syndicat (secteur de Couhé), mais les événements (crues puis COVID-19) ont retardé le piégeage sur les autres secteurs dont celui de la Vonne et de ses affluents.

La Fédération départementale des groupements de défense contre les organismes nuisibles de la Vienne (FDGDON) doit réactiver la campagne de lutte dès janvier 2021 si les conditions hydrologiques et sanitaires le permettent. Pour être efficace, des piégeurs sont mobilisés sur toutes les communes du syndicat et son accompagnés (prêt de matériel et indemnisation). Toute personne intéressée doit se manifester auprès du syndicat ou de la FDGDON 86.

En parallèle, chaque propriétaire peut piéger sur ses parcelles. Il doit pour cela remplir un formulaire de déclaration de piégeage disponible sur le site de la Préfecture de la Vienne. Le syndicat peut prêter des cages si elles sont disponibles. https://www.vienne.gouv.fr/content/download/14745/97396/file/2014_declaration_pie geage.pdf

-Nombreux propriétaires ne sont pas équipés de fosse septique mais de broyeurs qui se déverse dans la rivière, que comptez-vous faire au niveau communal et quels sont les délais ?

Les rejets sans traitements sont en effet néfastes pour les milieux aquatiques, ils peuvent constituer une pollution organique ou chimique non négligeable pour les cours d’eau. Le syndicat de rivière n’a cependant pas la compétence règlementaire pour traiter ce problème. Pour toute remarque à ce sujet il convient de consulter le SPANC (Service Publique d’Assainissement Non Collectif - services d’Eau de Vienne-Siveer sur la commune de Sanxay) ou les services de police de l’eau. Nous transmettrons ces observations à la structure compétente.

Dans le cadre des diagnostics sur les cours d’eau réalisés en amont des programmes d’action, certains points noirs ont été localisés, et sont connus. Les structures adaptées y répondent mais ce sont des investissements couteux, d’où des améliorations qui peuvent être lentes parfois.

Alain Devaux. Rapport d’enquête publique unique à la déclaration d’intérêt général et à 24 l’autorisation environnementale pour le programme d’actions sur les milieux aquatiques sur les Versants de la Vonne, du Palais et de la Rune. (VIENNE)

Q3 / Madame Brin Estelle, 1 rue de Sanxay, 86600 Curzay sur Vonne

- Les propriétaires sont ils tenus de laisser les berges accessibles ? - Les travaux seront-ils effectués en évitant des matériaux polluants (ciments , parpaings) ? - Les écoulements de matières polluantes dans l’eau seront-ils interdits ? Quels contrôles ? - Quid de l’impact de l’agriculture intensive (traitages..) ? - Quelles sont les mesures de la qualité de l’eau sur la Vonne ? - Comment accéder à une information sur la qualité de l’eau à un instant « T » ? Nombreuses algues bleues…

- Réponse du maitre d’ouvrage

-Les propriétaires sont-ils tenus de laisser les berges accessibles ?

La législation distingue deux catégories de cours d’eau : domaniaux et non domaniaux. Seules les berges des cours d’eau domaniaux disposent d’une servitude, c’est-à-dire d’un droit de passage à destination de tous. L’ensemble des cours d’eau du territoire sont non domaniaux, les berges et le lit appartiennent aux propriétaires riverains qui ne sont pas tenus de laisser un droit de passage (article L.215-2 du code de l’environnement). Certaines parcelles appartiennent à des collectivités qui peuvent les mettre à disposition du public, mais il s’agit d’une minorité (se renseigner auprès de votre commune).

Les propriétaires peuvent accepter le passage du public sur certaines parties de cours d’eau, parfois formalisé par la signature de conventions de pêche (attention un bail de pêche ne donne droit d’accès qu’au détenteur de carte de pêche).

Certains cas particuliers s’appliquent en cas de DIG :

Lorsque l’entretien d’un cours d’eau non domanial est financé majoritairement par des fonds publics, le droit de pêche du propriétaire riverain est exercé, hors les cours attenants aux habitations et les jardins, gratuitement, pour une durée de cinq ans, par l’association de pêche et de protection du milieu aquatique agréée pour cette section de cours d’eau ou, à défaut, par la fédération départementale ou interdépartementale des associations agréées de pêche et de protection du milieu aquatique, conformément à l’article L435-5 du Code de l’Environnement. Ces modalités d’exercice du droit de pêche sont précisées aux articles R435-34 à R435- 39 du Code de l’Environnement. Conformément à l’art. L215-18 du Code de l’Environnement , pendant la durée des travaux, les propriétaires sont tenus de laisser passer sur leurs terrains les fonctionnaires et les agents chargés de la surveillance, les entrepreneurs ou ouvriers, ainsi que les engins mécaniques

Alain Devaux. Rapport d’enquête publique unique à la déclaration d’intérêt général et à 25 l’autorisation environnementale pour le programme d’actions sur les milieux aquatiques sur les Versants de la Vonne, du Palais et de la Rune. (VIENNE) strictement nécessaires à la réalisation de travaux, dans la limite d’une largeur de six mètres.

Les terrains bâtis ou clos de murs à la date du 3 février 1995 ainsi que les cours et jardins attenant aux habitations sont exempts de la servitude en ce qui concerne le passage des engins. La servitude s’applique autant que possible en suivant la rive du cours d’eau et en respectant les arbres et plantations existants. Le syndicat, en complément de cette servitude de passage, rencontre systématiquement les propriétaires avant travaux et propose une convention pour cadrer l’intervention (avant/pendant/après chantier).

-Les travaux seront-ils effectués en évitant des matériaux polluants (ciments, parpaings) ?

Les travaux réalisés par le syndicat de rivière utilisent principalement des matériaux non polluants et naturels : terre, granulats, galets, blocs, génie végétal. A de très rares exceptions et uniquement lorsque d’autres techniques ne peuvent pas être mises en place des éléments maçonnés peuvent être envisagés, pour soutenir des ouvrages en berge par exemple. Dans ce dernier cas, des précautions sont mises en place pour éviter tout départ de matières polluants comme les laitances dans le milieu naturel (ex : bâches, batardeau, mise à sec…). Ces dispositions seront précisées dans l’arrêté préfectoral de DIG.

-Les écoulements de matières polluantes dans l’eau seront-ils interdits ? Quels contrôles ?

Tout écoulement de matière polluante est interdit en tout temps. Le syndicat de rivière informe les entreprises qui travaillent pour son compte et assure le suivi pendant le chantier. Les travaux sont déclarés auprès de la police de l’eau qui peut réaliser des contrôles inopinés sur site. Une visite est également réalisée par la police de l’eau en fin de chantier pour vérifier sa bonne conformité par rapport à l’arrêté préfectoral de DIG et à la programmation. Le syndicat est équipé d’un barrage flottant qu’il peut mettre en place pendant le chantier en travers du cours d’eau pour retenir momentanément les éléments flottants mais non polluants qui seraient susceptibles de dériver pendant la phase de travaux.

De manière générale, le syndicat de rivière n’est pas compétent pour contrôler, mais a un devoir d’informer. Un rapport de constatation peut être fait à l’attention de l’Etat.

-Quid de l’impact de l’agriculture intensive (traitages…) ?

Le syndicat exerce la compétence Gestion des Milieux Aquatiques et Prévention des Inondations pour le compte de ses collectivités membres. A ce titre, un programme d’actions pluriannuel permet d’agir sur les milieux aquatiques et humides mais également dans une moindre mesure sur les bassins versants. Le Alain Devaux. Rapport d’enquête publique unique à la déclaration d’intérêt général et à 26 l’autorisation environnementale pour le programme d’actions sur les milieux aquatiques sur les Versants de la Vonne, du Palais et de la Rune. (VIENNE)

Contrat Territorial Milieux Aquatiques est un outil financier qui permet à plusieurs porteurs de projets d’avoir accès à des aides pour concourir au bon état des masses d’eau. Plusieurs acteurs travaillent sur le sujet de la qualité de l’eau, ainsi des structures mettent en place des actions pour ralentir les ruissellements venant des vallées, pour intercepter les flux avant leur arrivée dans le milieu aquatique, ou pour diagnostiquer des exploitations agricoles et ainsi réduire l’impact des pratiques sur les milieux aquatiques par la mise en place d’actions (ex : plantations de haies). Pour plus d’information vous pouvez consulter les pages dédiées à cette thématique sur le site internet du syndicat : https://www.clainsud.fr/le-ctma/

Néanmoins, le syndicat, via les compétences qui lui sont confiées, n’a pas la possibilité d’agir directement sur les traitements ou les pratiques agricoles.

-Quelles sont les mesures de la qualité de l’eau sur la Vonne ? -Comment accéder à une information sur la qualité de l’eau à un instant « T » ? Nombreuses algues bleues…

Plusieurs stations de suivi de l’état écologique existent sur la Vonne dans le cadre du réseau de surveillance de l’Agence de l’Eau Loire-Bretagne (stations à Ménigoute, Jazeneuil et Cloué). Des analyses de l’eau ainsi que de la faune et de la flore sont réalisées, selon des cycles mensuels ou annuels. Les données recueillies sont publiques et disponibles sur le site http://www.naiades.eaufrance.fr/ (rubrique « accès aux données). Une application mobile est également disponible, elle s’intitule « Qualité rivière » et permet de visualiser à partir d’une cartographie les stations de suivi et les résultats Des données sont également disponibles sur les cours d’eau du Palais, de la Longère et de la Chaussée.

Le syndicat est équipé d’une sonde multiparamètres qui permet d’avoir des données en temps réel sur des relevés ponctuels (température, oxygène, pH, conductivité, …). Le suivi des algues demande cependant des prélèvements d’eau et des analyses en laboratoire qui ne sont pas pris en charge par le syndicat de rivière. Les propriétaires privés peuvent solliciter un laboratoire pour avoir des analyses précises de la qualité de l’eau, sous réserve de savoir quels sont les polluants potentiels recherchés.

Q4 / Monsieur Bercier Olivier, les Brandières 86600 Curzay sur Vonne

- Que faire contre les ragondins ? - Que prévoyez-vous pour le libre accès des animaux, engins entre les parcelles lorsque la rivière passe au milieu (la chaussée) ?

Alain Devaux. Rapport d’enquête publique unique à la déclaration d’intérêt général et à 27 l’autorisation environnementale pour le programme d’actions sur les milieux aquatiques sur les Versants de la Vonne, du Palais et de la Rune. (VIENNE)

- Que comptez-vous faire pour éviter les infiltrations dans les gouffres qui empêchent la continuité du courant et des mini-barrages pour traverser le ruisseau ? - Pourquoi ne prenez-vous pas contact avec les exploitants riverains pour positionner les ouvrages au bon endroit ?

- Réponse du maitre d’ouvrage

-Que faire contre les ragondins ?

Le syndicat est conscient de la population importante de ragondins sur les cours d’eau de son territoire. C’est une espèce qui prolifère rapidement et occasionne des dégâts sur les parcelles (berges et cultures).

Avant la prise de compétence sur les milieux aquatiques par le syndicat sur le secteur Vonne en 2016, certaines communes mettaient en place des campagnes de lutte collective contre le ragondin. Les élus ont décidé de mutualiser cette action sur l’ensemble du périmètre du syndicat en 2019. Une première campagne a été réalisée fin 2019 sur un tiers du syndicat (secteur de Couhé), mais les événements (crues puis COVID-19) ont retardé le piégeage sur les autres secteurs dont celui de la Vonne et de ses affluents.

La Fédération départementale des groupements de défense contre les organismes nuisibles de la Vienne (FDGDON) doit réactiver la campagne de lutte dès janvier 2021 si les conditions hydrologiques et sanitaires le permettent. Pour être efficace, des piégeurs sont mobilisés sur toutes les communes du syndicat et son accompagnés (prêt de matériel et indemnisation). Toute personne intéressée doit se manifester auprès du syndicat ou de la FDGDON 86. En parallèle, chaque propriétaire peut piéger sur ses parcelles. Il doit pour cela remplir un formulaire de déclaration de piégeage disponible sur le site de la Préfecture de la Vienne. Le syndicat peut prêter des cages si elles sont disponibles. https://www.vienne.gouv.fr/content/download/14745/97396/file/2014_declaration_pie geage.pdf

-Que prévoyez-vous pour le libre accès des animaux, engins entre les parcelles lorsque la rivière passe au milieu (la chaussée) ?

Lorsque le cours d’eau doit être traversé pour permettre le passage des animaux ou des engins sur une parcelle, une solution est étudiée au cas par cas avec le propriétaire et ou l’exploitant. Deux solutions sont majoritairement mises en place, soit un passage à gué empierré qui permet de traverser la rivière sur une zone de moindre profondeur en limitant l’impact sur le cours d’eau, soit une passerelle légère adaptée en fonction de l’usage (animaux, engins légers, engins agricoles, …).

Alain Devaux. Rapport d’enquête publique unique à la déclaration d’intérêt général et à 28 l’autorisation environnementale pour le programme d’actions sur les milieux aquatiques sur les Versants de la Vonne, du Palais et de la Rune. (VIENNE)

Les nuisances sont limitées autant que possible lors des travaux, une convention est signée entre les propriétaires et le syndicat garantissant la remise en état du site après travaux.

-Que comptez-vous faire pour éviter les infiltrations dans les gouffres qui empêchent la continuité du courant et des mini-barrages pour traverser le ruisseau ?

Les gouffres sont des phénomènes naturels qui sont observés en fonction de la nature géologique des sols, particulièrement calcaire. Les infiltrations d’eau qu’ils induisent entraînent effectivement une diminution voir une suppression dans certains cas des écoulements de surface. A ce jour, le syndicat de rivière n’a pas d’intervention prévue pour pallier à ce phénomène sur la Chaussée. Concernant les petits barrages, il est préconisé de les supprimer car ils créent des problèmes de continuité écologique et de les remplacer par des solutions alternatives lorsque des usages avec enjeux sont avérés (gué empierré, passage en gros blocs non jointifs, passerelle légère, …). Si ces dernières solutions sont choisies par les propriétaires et que des travaux ne sont pas prévus dans la programmation du syndicat de rivière, il est impératif de vérifier si ces travaux sont soumis à déclaration auprès de la DDT de la Vienne. Le syndicat se tient à disposition pour toute information à ce sujet.

-Pourquoi ne prenez-vous pas contact avec les exploitants riverains pour positionner les ouvrages au bon endroit ?

Lors de la préparation des travaux de restauration de cours d’eau, le syndicat de rivière engage systématique une discussion avec les propriétaires et exploitants riverains afin d’étudier avec eux les aménagements proposés et ainsi effectivement les positionner aux endroits les plus judicieux pour améliorer le fonctionnement du cours d’eau.

Q5 / Monsieur Drecq, moulin de Payré Curzay sur Vonne

- Pouvez-vous réduire l’apport des matières polluantes (engrais) pour empêcher l’infiltration dans les cours d’eau ?

- Réponse du maitre d’ouvrage

-Pouvez-vous réduire l’apport de matières polluantes (engrais) pour empêcher l’infiltration dans les cours d’eau ?

Le syndicat exerce la compétence Gestion des Milieux Aquatiques et Prévention des Inondations pour le compte de ses collectivités membres. A ce titre, un programme d’actions pluriannuel permet d’agir sur les milieux aquatiques et

Alain Devaux. Rapport d’enquête publique unique à la déclaration d’intérêt général et à 29 l’autorisation environnementale pour le programme d’actions sur les milieux aquatiques sur les Versants de la Vonne, du Palais et de la Rune. (VIENNE) humides mais également dans une moindre mesure sur les bassins versants. Le Contrat Territorial Milieux Aquatiques est un outil financier qui permet à plusieurs porteurs de projets d’avoir accès à des aides pour concourir au bon état des masses d’eau. Plusieurs acteurs travaillent sur le sujet de la qualité de l’eau, ainsi des structures mettent en place des actions pour ralentir les ruissellements venant des vallées, pour intercepter les flux avant leur arrivée dans le milieu aquatique, ou pour diagnostiquer des exploitations agricoles et ainsi réduire l’impact des pratiques sur les milieux aquatiques par la mise en place d’actions (ex : plantations de haies).

Néanmoins, le syndicat, via les compétences qui lui sont confiées, n’a pas la possibilité d’agir directement sur les traitements ou les pratiques agricoles.

Q6 / Madame Charlot Lucie, 4 bis route de l’ancienne 86600 Celle L’Evescault

- Sur la parcelle n° 195, monsieur Giraud Claude a construit une fosse septique (plans joints) très proche de la maison et de la rivière. Quels seront les incidents avec le bétail, avec la rivière, qu’en es t il des pertes de surfaces et de la déclaration PAC ? - Qui aura l’entretien des clôtures ? - Le pont n’est pas adapté pour le passage des engins agricoles entre les parcelles 195 et 194, qu’allez-vous faire et quand ? - Pourquoi la parcelle 193 n’est pas clôturée ? - Qui me tiendra au courant des travaux ? - Une concertation peut elle avoir lieu avant le début des travaux entre maitre d’œuvre et moi-même ?

- Réponse du maitre d’ouvrage

-Sur la parcelle n°195, monsieur Giraud Claude a construit une fosse septique (plans joints) très proche de la maison et de la rivière. Quels seront les incidents avec le bétail, avec la rivière, qu’en est-il des pertes de surfaces et de déclaration PAC ?

Le syndicat de rivière n’est pas compétent en terme d’assainissement, pour tout renseignement spécifique à ce sujet il convient de consulter le SPANC (Service Publique d’Assainissement Non Collectif - services d’Eau de Vienne-Siveer sur la commune de Celle-L’Evescault). De manière générale, la végétation devrait repousser normalement et ainsi ne pas entrainer d’impact sur le pâturage du bétail, sur les surfaces en herbe et donc les déclarations PAC. A ce sujet, nous vous invitons à vous rapprocher du propriétaire, ou le cas échéant des services instructeurs compétents ou de la chambre d’agriculture de la Vienne. Concernant la rivière, le système d’épuration étant neuf il devrait être efficace, présenter un rejet

Alain Devaux. Rapport d’enquête publique unique à la déclaration d’intérêt général et à 30 l’autorisation environnementale pour le programme d’actions sur les milieux aquatiques sur les Versants de la Vonne, du Palais et de la Rune. (VIENNE) conforme et ainsi améliorer la situation par rapport au précédent rejet. Des contrôles sont normalement effectués. Le point de vigilance concerne sa proximité avec la rivière et le risque d’ennoiement du système lors des hautes eaux ou crues et donc d’apports organiques dans le cours d’eau. Cependant, sans information complémentaire sur le système nous ne pouvons pas évaluer plus précisément la situation. Si des questions subsistent, le syndicat se tient à votre disposition pour une rencontre.

-Qui aura l’entretien des clôtures ?

Avant le début des travaux une convention est signée entre les propriétaires et le syndicat de rivière. L'entretien des clôtures est défini au cas par cas et régi par cette convention. La règle générale stipule que le syndicat prend en charge le matériel et l’installation de la clôture l’année n, mais n’assure pas son entretien au- delà des deux premières années d’utilisation (sauf cas particulier de dégradation). L’entretien incombera au propriétaire ou à l’exploitant.

-Le pont n’est pas adapté pour le passage des engins agricoles entre les parcelles 195 et 194, qu’allez-vous faire et quand ?

-Pourquoi la parcelle 193 n’est pas clôturée ?

-Une concertation peut-elle avoir lieu avant le début des travaux entre maître d’œuvre et moi-même ?

Le syndicat de rivière qui porte les travaux engage toujours une concertation avec les propriétaires et exploitants avant les travaux. Il définit avec eux les aménagements envisagés et les tient informé de l’ensemble des avancées. Les points spécifiques concernant la clôture de la parcelle 193 et le pont entre les parcelles 194 et 195 pourront être évoqués à ce moment. La parcelle 193 devrait à priori être également clôturée. Les travaux de restauration sur la Longève sont programmés dans le courant de l’année 2022.

-Qui me tiendra au courant des travaux ?

Le technicien en charge du secteur, à ce jour Monsieur David BOUCHE, sera l’interlocuteur et se rapprochera des propriétaires et exploitants concernés.

Q7 / Monsieur Christian Delavault, 8 le champ de la Croix 86600 Jazeneuil

La position du limigraphe du pont de Leigne à Cloué est elle au bon endroit ? Sachant que des pompages sont en place entre celui-ci et la confluence avec le Clain ?

Alain Devaux. Rapport d’enquête publique unique à la déclaration d’intérêt général et à 31 l’autorisation environnementale pour le programme d’actions sur les milieux aquatiques sur les Versants de la Vonne, du Palais et de la Rune. (VIENNE)

Documents joints en annexe avec 5 points pour réponse.

- Réponse du maitre d’ouvrage

-La position du limnigraphe du pont de Leigne à Cloué est-elle au bon endroit ? Sachant que des pompages sont en place entre celui-ci et la confluence avec le Clain ?

Le positionnement du limnigraphe permettant de mesurer le débit de la Vonne est une question très régulièrement évoquée dans les assemblées sur l’eau. Le débit de la Vonne semble effectivement être différent entre cette station et l’aval du cours d’eau, ce qui la rend peu représentative de l’état quantitatif particulièrement en période d’étiage. Une discussion générale entre les acteurs de l’eau et les services de la DREAL qui gèrent les suivis de débit devra être engagée pour envisager la mise en place d’une nouvelle station. La mise en place d’un tel équipement demande un entretien et un suivi régulier.

Réponses au document annexe :

1-2 : les débits très faibles en période d’étiage constituent effectivement une atteinte grave à la biodiversité aquatique. Plusieurs facteurs s’ajoutent au problème de quantité parmi lesquels la pollution des eaux et l’artificialisation des faciès d’écoulements due aux ouvrages qui modifient les paramètres physico-chimiques de l’eau. Les zones humides et les sources sont d’une importance cruciale dans le bon fonctionnement des milieux aquatiques, leur protection est effectivement indispensable.

3 : l’érosion des berges est un constat partagé. Le syndicat de rivière n’est pas favorable à la mise en place d’enrochements systématiques qui artificialisent les berges et limitent la biodiversité du milieu. Par contre, le programme d’actions comprend effectivement des plantations de ripisylve adaptée, l’aménagement d’abreuvoirs et clôtures pour le bétail et la mise en place de radiers. Un programme de lutte collective pour limiter la prolifération des ragondins est mis en place.

4 : le constat de la faible efficacité de certains systèmes d’épuration dans les villages est partagé. Le Schéma Départemental de l’Eau porté par le département de la Vienne a répertorié tous les systèmes présentant des défaillances et a établi une priorisation dans la remise aux normes des stations d’épurations (https://www.lavienne86.fr/le-departement/les-priorites-de-la-vienne/schema- departemental-de-leau-2018-2027). Eaux de Vienne-Siveer assure l’assainissement collectif sur ce territoire et présente un programme de rénovation ou de construction de nouveaux systèmes d’assainissement lors des prochaines années qui devrait permettre d’améliorer nettement la situation.

Alain Devaux. Rapport d’enquête publique unique à la déclaration d’intérêt général et à 32 l’autorisation environnementale pour le programme d’actions sur les milieux aquatiques sur les Versants de la Vonne, du Palais et de la Rune. (VIENNE)

5 : le syndicat de rivière s’attache à engager un programme d’actions ambitieux permettant de restaurer la qualité de l’eau et des milieux aquatiques bien qu’étant fonction des moyens disponibles. L’état originel des cours d’eau ne pourra pas être retrouvé sur de nombreux linéaires mais il est important de s’engager pour atteindre malgré tout un bon état écologique des masses d’eau permettant le développement optimal de la faune et de la flore, un lien harmonieux avec les riverains et usagers ainsi qu’une disponibilité en eau potable.

Q8 / Monsieur Roland Cousin, ferme aquacole de Mongadon 86600 Lusignan

- Documents en annexes de 4 pages en attente de réponses ?

Réponse du maitre d’ouvrage

- Réponse au document annexe :

Le document de Monsieur Cousin fait état du contexte général du ruisseau du Mâcre ainsi que de points sur lesquels une vigilance particulière est à apporter. Le syndicat de rivière prend acte de ces éléments. Comme mentionné dans le document, plusieurs points ont déjà été évoqués entre Monsieur Cousin et le technicien de rivière en charge du secteur qui s’est engagé à poursuivre la construction du projet de restauration en lien avec les propriétaires :

il ne sera pas positionné d’éléments risquant de nuire à l’écoulement des eaux, une vigilance particulière sera portée sur la taille des blocs de l’aménagement,

il ne sera pas touché aux joues latérales en béton à proximité du pont afin de ne pas nuire à sa stabilité,

en lien avec l’effacement du batardeau en aval du pont, une solution concertée avec le propriétaire et l’exploitant de la pisciculture sera mise en place pour garantir l’efficacité de la station de pompage autorisée dans le cours d’eau,

la ripisylve en rive gauche de la partie avale du cours d’eau sera remplacée par des espèces locales afin de favoriser la biodiversité du milieu.

Question posée par courrier

Monsieur Jacky Victot , La Boissière , 86600 Sanxay

L'ensemble du dossier décrit les travaux utiles au bon écoulement de l'eau, à la situation écologique mais il ne se préoccupe pas de l'amélioration de la qualité chimique et biochimique de l'eau.

Alain Devaux. Rapport d’enquête publique unique à la déclaration d’intérêt général et à 33 l’autorisation environnementale pour le programme d’actions sur les milieux aquatiques sur les Versants de la Vonne, du Palais et de la Rune. (VIENNE)

Q) La détermination de la qualité de l'eau chimique de l'eau mentionnée sur les tableaux du résumé non technique est indiqué par un U qui ne figure pas sur les légendes ?

Réponse du maitre d’ouvrage

Une légende manque effectivement pour les tableaux synthétisant l’état et les objectifs des masses d’eau en page 16 du résumé non technique. Les informations dans les tableaux sont reprises du SDAGE Loire-Bretagne (Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux), il ne détermine pas d’état chimique et donc pas d’objectif pour les masses d’eau sur les bassins versants de la Vonne et du Palais. C’est ce qui est traduit dans les cases grisées avec la lettre U.

La qualité de l’eau est une préoccupation du syndicat de rivière. Les aménagements réalisés visent à restaurer le fonctionnement optimal des milieux aquatiques, favorisant ainsi les capacités d’autoépuration de l’eau et donc d’agir sur sa qualité. Nous sommes conscients que cela ne permet pas de régler l’ensemble des problèmes de qualité de l’eau mais les compétences du syndicat définies par l’article L211-7 du code de l’environnement limitent nos domaines d’actions. Nous travaillons en collaboration permanente avec les organismes en mesure d’agir sur les autres compétences telles que les rejets polluants ou les pratiques sur les bassins versants. Le syndicat de rivière porte un contrat territorial milieux aquatiques (CTMA) où plusieurs acteurs travaillent sur le sujet de la qualité de l’eau. Des contrats territoriaux spécifiques à la qualité de l’eau (contrat Re-Sources) sont portés par les organismes en charge de l’eau potable sur le territoire : Eaux de Vienne- Siveer et Grand-Poitiers.

Q)Je n'ai pas vu de références au débroussaillage des friches en bord de Vonne ?

Réponse du maitre d’ouvrage

Les parcelles en bord de Vonne sont en très grande majorité privées et le syndicat de rivière n’a pas les compétences pour gérer l’usage qui en est fait. Sans indications complémentaires de lieu ni de type pour ce qui est appelé friches dans la contribution, nous ne sommes pas en mesure d’apporter une réponse précise à ce sujet. A noter cependant que des parcelles « laissées à l’abandon » où la végétation se développe naturellement ne constituent pas une problématique systématique en bord de cours d’eau. A contrario, elles peuvent notamment servir de milieux propices au développement de la faune et de rétention des pics de crue et des flottants en ralentissant l’écoulement des eaux et stockant les éléments dérivants, dans un objectif final de prévention des inondations. Chaque site est particulier et nécessite

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Q) Les documents graphiques du résumé non technique ne sont Pas lisibles ?

Réponse du maitre d’ouvrage

Le format du document non technique diminue effectivement la qualité des cartographies insérées. Cependant, ces informations sont présentes dans le rapport complet ainsi que dans les atlas cartographiques où elles sont dans leur format original et donc en pleine qualité. De plus, le syndicat de rivière était à l’écoute de toutes les demandes de compléments pendant la durée de l’enquête publique et aucune n’a concerné ce point.

Avis du commissaire enquêteur sur l’ensemble des questions et réponses

L’ensemble des questions a été bien traité par le porteur du projet. Je prends acte de l’ensemble des réponses et apporte quelques précisions sur certains points :

- le dossier a clairement défini les impacts notables ou pas en prenant en compte l’environnement des versants de la Vonne, du Palais et de la Rune, c’est une obligation pour le maitre d’ouvrage. Cette étude est accompagnée d’études annexes et d’expertises diverses. La finalité de cette étude étant de démontrer la faisabilité du projet, il apparait que, sans s’apparenter à un plaidoyer pro domo, les avantages du programme attendus sont mis en avant. Toutes les informations sont très bien exprimées dans le dossier principal. Les compétences du syndicat sont bien exprimées par l’article L211-7 du code de l’environnement. Les champs d’actions sont limités ce qui se traduit par un étalement du programme sur plusieurs années, mais qui ne pourront jamais résoudre totalement les problèmes de la qualité de l’eau. - Le programme d’actions menées a été actualisé, ce qui a permis d’aborder globalement les effets environnementaux et de préciser également les modalités du suivi des incidences du projet sur la santé humaine et sur l’environnement. Ce programme d’actions comprend effectivement des plantations de ripisylve adaptée, l’aménagement d’abreuvoirs et clôtures pour le bétail et la mise en place de radiers.

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Un programme de lutte collective pour limiter la prolifération des ragondins est mis en place. - Concernant le devoir des riverains il est soumis aux articles L.215-2, L215-14, L.215-16 et le L.432-1 du code de l’environnement. Il est clairement dit que les propriétaires riverains sont tenus à un entretien régulier du cours d’eau, si le propriétaire ne s’acquitte pas de l’obligation d’entretien régulier qui lui est faite, la commune , la communauté de communes ou le syndicat compétent , après une mise en demeure peut y pourvoir d’office à la charge de l’intéressé. Le maire ou le Président de la communauté de communes ou le syndicat compétent émet à l’encontre du propriétaire des frais du montant correspondant aux travaux exécutés.

- sur l’information du public, je ne peux que dire et montrer que tous les outils ont été mis en place en matière de communication, d’information et de participation (affiches, avis de passage chez les riverains et une très bonne concertation avec les municipalités concernées), de nombreuses réunions de préparation ont été proposées en amont. Malgré tout il est dommage de n’avoir pas eu une grande participation du public pour s’exprimer.

Concernant les panneaux sur les sites, j’ai pu constater leurs localisations, afin de permettre une communication maximale du public.

L’affichage, dans les mairies citées dans l’arrêté, a été réalisé suivant la réglementation.

VI.- CONCLUSION PARTIELLE DU COMMISSAIRE ENQUETEUR

Le projet du programme du contrat territorial des milieux aquatiques sur les versants de la Vonne, du Palais et de la Rune répond à l’objectif qui est de : rétablir une continuité écologique afin d’améliorer le fonctionnement des cours d’eau.

Cette notion de continuité écologique, définie par la libre circulation des espèces et des sédiments, justifie les nombreux travaux et actions du programme pour améliorer les cours d’eau.

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Le programme de restauration et d’entretien des cours d’eau qui concerne l’ensemble des versants, a permis d’évaluer les incidences au titre de Natura 2000, d’être en compatibilité avec le SDAGE et le SAGE et de pouvoir prescrire des mesures d’accompagnements.

Les actions et travaux se porteront sur la gestion des embâcles, de poses de clôtures, d’aménagement d’abreuvoirs, de suppression de peupliers sur certaines berges et des interventions sur certains ouvrages (passages busés, ponts, barrages….) afin d’améliorer l’état et le bon fonctionnement des cours d’eau.

Il faudra cependant veiller aux effets temporaires en phase travaux :

- les travaux se dérouleront entre le 15 juillet et le 15 octobre chaque année, voire plus longtemps suivant les sites, la présence d’espèces protégées, la continuité des écoulements devra être maintenue pendant les travaux et l’incidence sur le fonctionnement hydraulique devra être négligeable. Les interventions sur les parcelles cultivées se feront en accord avec les exploitants. Toutefois, je remarque que la réalisation des diverses actions reste dépendante de la volonté des propriétaires riverains,

- la qualité de l’eau devra être surveillée pendant ces périodes dans certaines communes, afin qu’elle soit de courte durée, pour éviter une dégradation en qualité,

- sur la qualité hydrobiologique, la destruction des habitats du lit altère inévitablement la faune benthique qui se développe sur les substrats grossiers et les herbiers aquatiques. Cette incidence devra être limitée,

- la qualité piscicole sera modifiée en fonction de l’emprise des travaux.

Pour concevoir un tel projet, le maître d’ouvrage et le département de la Vienne ont tenu à consulter et à impliquer l’ensemble des partenaires concernés. Ces derniers ont pu donner leur avis et faire part de leurs observations. Ce travail a permis d’obtenir des avis favorables à son développement et enrichir le dossier en inscrivant un certain nombre de modalités pour sa mise en œuvre par des partenariats.

Une convention entre syndicat et propriétaires devra être mise en place avant chaque travaux et un compte rendu sera adressé aux services de l’état de manière annuelle suite à la réalisation des travaux, il sera rédigé par le maître d’ouvrage. Après les travaux, les abords de chantier devront être nettoyés.

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Dans la mesure où ces travaux sont situés sur des terrains privés et font l'objet d'un financement public, une Déclaration d'intérêt Général, prononcée par madame la Préfète après enquête publique, est nécessaire. Il n'est pas prévu de demander de participation financière aux propriétaires riverains concernés.

Les travaux situé sur les lieux publics devront être signalés par des panneaux d’information et toutes les dispositions devront être prises pour limiter le risque d’accident (pas de réservoir hydrocarbures, engins à distance du bord…)

Cette logique de préservation, réparation, entretien et mise en valeur du patrimoine que représentent les versants de la Vonne, du Palais et de la Rune est parfaitement honorable et correspond à tous les avis exprimés par les intervenants.

Concernant les délibérations des conseils municipaux, elles soulignent l’importance des actions et émettent un avis favorable aux nombreux éléments positifs de diagnostic, d’analyses et des propositions d’actions proposés par le maitre d’ouvrage, et notent surtout que le projet va dans le sens de l’intérêt général.

VII. - DOCUMENTS ANNEXES

 La délibération du conseil municipal du 1er décembre 2020 de la commune de Lusignan.  La délibération du conseil municipal du 30 novembre 2020 de la commune de Curzay-sur Vonne.  La délibération du conseil municipal du 7 décembre 2020 de la commune de Sanxay.  La délibération du conseil municipal du 10 décembre 2020 de la commune de Vivonne.  La délibération du conseil municipal du 21 décembre 2020 de la commune de Cloué.  La délibération du conseil municipal du 17 décembre 2020 de la commune Celle l’Evescault.  Les avis de parution de presse du C.O. 3 novembre 2020 et 1er décembre 2020  Les avis de parution de presse du la N.R. 3 novembre 2020 et 1er décembre2020  Les certificats d’affichages de : Lusignan, Curzay-sur-Vonne, Vivonne et Cloué.  L’Arrêté préfectoral n°2020-DCPPAT/BE-285 du 15 octobre 2020.

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Lors de la remise du rapport à la préfecture, le commissaire enquêteur adressera en même temps :

2 dossiers, le procès-verbal de synthèse et les réponses du porteur du projet et les 3 registres d’enquêtes.

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DEUXIEME PARTIE

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Alain DEVAUX Commissaire – Enquêteur 33 rue de la Porte de Mirebeau 86200 LOUDUN [email protected]

CONCLUSION ET AVIS MOTIVES DU COMMISSAIRE ENQUETEUR

ENQUETE PUBLIQUE UNIQUE

 à la déclaration d’intérêt général au titre du code de l’environnement,  à l’autorisation environnementale pour le programme d’actions sur les milieux aquatiques sur les versants de la Vonne, du Palais et de la Rune.

Références :

Cette enquête publique unique est effectuée dans les conditions prévues par les articles suivants :

 le code de l’environnement : pour l’autorisation environnementale : L.214-1 à L.214-11 pour les incidences vis-à-vis d’un site Natura 2000. Et L.211-7, R.214-88 à R.214-103 L.181-1 à L.1814-31 et R.181-1 à R.181-56 pour la déclaration d’intérêt général.  la procédure de l’enquête publique : R.123-1 à R.123-27  le code rural et de la pêche maritime : articles L.151-36 à L.151-40.  le SDAGE Loire-Bretagne 2016-2021 du 18 novembre 2015.  la délibération du 2 octobre du conseil syndical mixte concernant l’ouverture de l’enquête publique.  la décision du 6 octobre de monsieur le président du Tribunal administratif de Poitiers portant désignation du commissaire enquêteur.

L’arrêté préfectoral portant ouverture d’une enquête publique unique préalable en date du 15 octobre 2020.

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Période d’enquête : du 23 novembre 2020 au 7 décembre 2020.

Permanences du commissaire enquêteur :

lundi 23 novembre 2020 de 9 h à 12 h à Vivonne jeudi 26 novembre 2020 de 9 h à 12 h à Curcay-sur- Vonne lundi 7 décembre 2020 de 14 h à 17h à Lusignan

L’enquête s’est déroulée du lundi 23 novembre 2020 au lundi 7 décembre 2020 c'est-à-dire pendant 15 jours consécutifs.

L’opportunité du projet

Le projet proposé découle d’une étude bilan, ayant permis un programme d’actions sur certaines masses d’eau. Le projet programmé sur 5 ans envisage d’intervenir sur l’état écologique des rivières, plus particulièrement sur la Vonne et ses affluents. Les travaux concernent la restauration du lit mineur, du lit majeur, des berges, des ripisylves et de la continuité écologique. En revanche ce programme ne pourra pas prendre en compte tous les cours d’eau.

L’information du public

Je considère que la publicité réglementaire et l’information diffusées, ont été suffisantes et conformes à la réglementation des enquêtes publiques. Toutefois, au regard des efforts consentis par le maître d’ouvrage, je constate que la mobilisation du public a été faible, ne retenant l’intérêt que de quelques pêcheurs et propriétaires. J’en déduis également que l’effort de communication et de pédagogie effectué en amont par les techniciens des rivières, a permis de sensibiliser au mieux les différentes parties prenantes, expliquant peut-être une certaine passivité du public.

Le climat de l’enquête

Il n’y a pas eu d’incident en cours d’enquête ; le public est peu nombreux, (une dizaine de personnes), ce qui a permis de laisser du temps pour le dialogue et les échanges. L’accueil des maires a été cordial, facilitant le travail du commissaire enquêteur.

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AVIS DU COMMISSAIRE ENQUETEUR

 Sur le projet

Je considère que le dossier est complet, il décrit bien les territoires, les masses d’eau concernées et les différentes actions envisagées avec leurs objectifs. Le cadre réglementaire est rappelé et les contraintes hiérarchisées.

Il s’agit d’un projet qui répond à des objectifs de manière satisfaisante et cohérente :

 la restauration conjointement de la continuité écologique et de l’hydromorphologie des cours d’eau.  l’amélioration des connaissances des plans d’eau en intervenant sur ceux qui sont impactés pour les milieux aquatiques.  l’indentification et la préservation des milieux humides.  l’indentification et la préservation des têtes des bassins versants.

Pour répondre à ces objectifs, différentes actions ont été retenues sur la continuité écologique, le lit mineur, les berges et la ripisylve. Je note 2 points importants :

 les actions de restauration de la continuité écologique.  les travaux sur des ouvrages publics en souffrance.

Concernant les objectifs du projet, je note que :

 la restauration des écoulements naturels va permettre d’améliorer la diversité des habitats mais également de limiter le colmatage du substrat avec l’apparition d’herbiers aquatiques plus diversifiés,  les aménagements auront un impact favorable sur la qualité de l’eau et renforceront le pouvoir auto-épurateur du cours d’eau,  le retour à une rivière dynamique avec des habitats diversifiés devrait être bénéfique pour les riverains et les pêcheurs,  les recharges en granulats permettront de maintenir un niveau d’eau pour les terrains de pêche,  les propriétaires situés en bordure des cours d’eau verront un paysage modifié, au profit d’un paysage plus naturel de rivière à écoulement libre, avec l’apparition d’herbiers et le développement d’une végétation de berge,  l’importance de la mise en place d’indicateurs biologiques et un plan de financement équilibré des travaux sur 5 ans,  les réponses avec « avis favorable » des délibérations des mairies.

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Pour toutes ces raisons, j’estime que le projet est bon et bien adapté aux besoins d’utilité publique, tout en prenant en compte de manière satisfaisante l’ensemble des enjeux identifiés localement, en particulier ceux présentés par les zones humides et la biodiversité mais également la prise en compte des indicateurs de suivi biologiques, thermiques et morphologiques.

Concernant la DIG

Je considère logique la démarche engagée pour une demande de Déclaration Intérêt Général (DIG), en effet les travaux pour l’entretien et l’aménagement d’un cours d’eau demande une souplesse dans leur réalisation. Il est nécessaire de respecter la saison (ex : respect des cycles de reproduction), les débits d’eau (risque de remettre des matières et particules en suspension), la disponibilité du matériel et des équipes. De plus toutes les réalisations sur les terrains privés seront pris sur un fond public et les propriétaires ne seront pas sollicités financièrement.

Dans le cadre de travaux de restauration, d’aménagement, d’entretien des cours d’eau, l’intervention des collectivités publiques nécessite une déclaration intérêt général (DIG) afin de permettre l’accès aux parcelles privées, pour le personnel ou les engins, et de légitimer l’usage des deniers publics sur des propriétés privées. La DIG permet aussi de simplifier les démarches administratives et une enquête publique unique.

L’enjeu est la reconquête de la qualité de l’eau , c’est donc un intérêt général.

« J’émet un avis favorable à la déclaration d’intérêt général au titre du code de l’environnement. »

Concernant l’autorisation environnementale

La zone du projet n’a aucune incidence majeure sur le site NATURA 2000.

Il n’y a pas d’impact sur la salubrité publique et l’alimentation d’eau potable de la population locale. Les nappes recensées sont bien préservées et présentent un bon état écologique et biologique.

La phase travaux est également bien appréhendée. Des mesures et les actions menées sont prévues (dates des travaux, démantèlement d’ouvrages sans incidences sur les crues, les interventions dans le lit mineur localisées…..). Ces aménagements sont compatibles avec les orientations du SAGE et du SDAGE, dont l’objectif est d’améliorer l’état des masses d’eau.

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Le programme de restauration et d’entretien des cours d’eau concerne l’ensemble des bassins versants, ce qui a permis de pouvoir signer une convention d’entente avec le syndicat et les propriétaires avant la mise en chantier.

Les actions et travaux se porteront sur la gestion des embâcles, de poses de clôtures, d’aménagement d’abreuvoirs, de suppression de peupliers sur certaines berges et des interventions sur certains ouvrages (passages busés, ponts, barrages….) afin d’améliorer l’état et le bon fonctionnement des cours d’eau

Pour toutes ces raisons, je considère que le projet est conforme aux objectifs fixés en conséquence, j’émets un avis favorable, à l’autorisation environnementale.

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En conclusion générale

Le projet clairement défini dans le dossier de l’enquête fait l’objet d’un programme d’actions de qualité, d’ambitieux et utile à la collectivité. J’ai noté également que le programme d’actions sur le territoire était bien défini, en adéquation avec le besoin sur la qualité de l’eau, l’hydraulique et la biodiversité. La communication et la sensibilisation du public sont et ont été primordiales pour faire accepter ce projet.

Le programme d’actions du syndicat mis en place pour 5 ans, permet la valorisation du patrimoine naturel des versants de la Vonne, du Palais et de la Rune, de faire connaître les menaces qui peuvent altérer ce milieu et les actions au maintien des habitats et des espèces.

Il a pour objet d’effectuer les travaux nécessaires à la reconquête de la qualité des eaux et des écosystèmes aquatiques.

Il prévoit également un grand nombre d’opérations d’entretien de la ripisylve, de destruction d’espèces végétales invasives, de travaux sur le lit mineur et de travaux sur les ouvrages d’art faisant obstacle à la continuité écologique.

Cette démarche s’inscrit dans les grandes lignes de la directive européenne sur l’eau (DCE) fixant les objectifs d’atteinte du bon état des masses d’eau à l’échelle européenne.

C’est au regard des nombreux éléments positifs de diagnostic avec ses propositions d’actions ambitieuses et avec ses analyses que le projet répond à l’intérêt général.

Je pense que ce projet prend en compte de manière satisfaisante, les enjeux et les risques liés à l’hydrologie, à la biodiversité et aux milieux aquatiques.

J’émets un « avis favorable » à l’ensemble du projet.

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