Vivre le P arc N°27 / 2018 Des marais à l’océan Information périodique et gratuite pour les habitants du Parc naturel régional de Brière

Ces paysages qui nous nourrissent

La fête du Parc 12e édition Programme détachable Édito Une nouvelle dynamique pour notre Parc Le Parc naturel régional de Brière a vécu, comme vous avez pu le Dans les communes 3 suivre dans la presse l’année dernière, et sous la présidence - Prinquiau préserve son patrimoine naturel de mon prédécesseur Pascal - Avis de recherche sur la Crassule de Helms NOEL-RACINE, que je tiens - Gwenaël de La Monneraye, un briéron engagé une nouvelle fois à remercier dans la conservation d'une plante rare pour le travail accompli, un Éric PROVOST tournant important puisque ce Président du Parc naturel régional de Brière Habiter le Parc sont l'ensemble des acteurs - Quelle signalétique en Brière 4-5 publics locaux du territoire qui - L'agriculture extensive, on a tous à y gagner! 6-7 ont conforté le Syndicat mixte dans la mise en oeuvre de notre projet collectif de territoire qu'est la charte. Ça se passe près de chez vous L'engagement confirmé de la Région des Pays - Ces paysages qui nous nourrissent 8 de la Loire et du Département de Loire-Atlantique - Un chaland pas comme les autres 9 conjugué à une forte implication des communes et intercommunalités permettent en effet d'envisager À picorer 10-12 aujourd'hui,sereinement l'atteinte de nos objectifs à moyen terme. La Fête du Parc Préserver les différents patrimoines du territoire, valoriser les ressources locales, sensibiliser les - Programme complet détachable différents types de publics (habitants, enfants, associations,...) sont les trois axes de notre nouvelle feuille de route. Sommaire Outre le fait de sortir de l'étau financier dans lequel nous étions enfermés depuis trop longtemps, ce nouvel horizon est la garantie d'avoir un parc naturel régional qui fédère les acteurs tout en répondant à l'enjeu de développement durable du territoire et aux objectifs nationaux de la Loi Biodiversité d'août 2016. Cette nouvelle édition du magazine “Vivre le Parc” est la preuve, au travers des différentes initiatives présentées, que le Syndicat mixte du Parc se situe à la confluence des enjeux de préservation et de développement du territoire. Vous en souhaitant bonne lecture. Suivez nous sur

Journal édité par le Syndicat mixte du Parc naturel régional de Brière 44720 Saint-Joachim. Tél. 02 40 91 68 68. Fax 02 40 91 60 58 E-mail : [email protected] – Site internet : www.parc-naturel-briere.fr Numéro 27 – Dépôt légal août 2018 – ISSN 2552 – 1071 Tirage : 46 000 exemplaires. Directeur de publication : Bruno Daval Comité de rédaction : Eric provost, Chantal Brière, Sylvie Cauchie, Alain Massé, Philippe Gervot, Bruno Daval, Florence Maurellet, Adrien Morel, Elodie Thomas, Tiphaine Thudor Rédactrice en chef : Tiphaine Thudor Ont participé à la rédaction de ce numéro : Elodie Thomas et Adrien Morel pour Médiapilote, F. Maurellet Les communes du Parc : Pour l’équipe du Parc : V. Benoit, P. Beillevert, JP. Damien, M. Le Motheux, O. Asserac - Besné - - - Guérande - - Massard, M.Marquet

Crédits photosEdition : couverture : T.Thudor - Intérieur: Pnr de Brière sauf mention Marketing Design graphique La Baule - La Chapelle-des-Marais - - Montoir-de-Bretagne - contraire Communication & Marketing Opérationnel Pont-Château - Prinquiau - Saint-André-des-Eaux - Saint - Joachim - Edition Maquette:Marketing - Design graphique Mise en pageCommunication : Services & Marketing Opérationnel du Parc Saint-Lyphard - Saint-Malo-de-Guersac - Saint-Molf - Saint-Nazaire - Edition Marketing ImpressionDesign graphique : Goubault IMPRIMEUR. Communication & Marketing Opérationnel Imprimé sur du papier recyclé Sainte-Reine-de-Bretagne - .

10-31-1253 / Certifié PEFC / pefc-.org Ville porte : Ville partenaire : Nantes Dans les communes

Prinquiau préserve Avis de recherche sur son patrimoine naturel La Crassule de Helms Pour ralentir sa dispersion, le syndicat mixte du Parc a Grâce à un patrimoine naturel sollicité les professionnels de la vente de plantes pour boisé, Prinquiau est une ne pas ou plus vendre de Crassule de Helms et mettre à commune riche d’une faune et disposition de leurs clients un flyer d'information. RELOT Frères, d’une flore remarquable : chauve- aquaculteurs et négociants sur Missillac, font parti de ceux-là. souris, chouettes, salamandres, , Philippe Relot, droseras y sont présentes. Pour "C’est une question de bon sens civique et de responsabilité" aquaculteur est soucieux face aux évolutions environnementales. le préserver, elle a souhaité "Nous n’avons plus d’hivers marqués comme il y a 25/30 ans. Certaines plantes réaliser un état des lieux ©O.Massard notamment sur le domaine arrivent à coloniser des milieux où elles étaient auparavant détruites par du gel prolongé". de l’Escuray. "Pour cette mission, nous avons souhaité nous appuyer sur les En tant que gestionnaires d’étangs sur plusieurs départements, services de l'Office National des Forêts (ONF) qui a réalisé un diagnostic forestier l'entreprise redouble de vigilance pour limiter la perte de biodiversité liée et biodiversité, nous avons également fait appel au syndicat mixte du Parc pour son aux espèces invasives. "Nous avons un rôle de sentinelle, nous sensibilisons expertise liée à la biodiversité avec, notamment un inventaire réalisé sur des mousses notre personnel, de plus, nos activités de pisciculture de poissons d’étangs et (bryophytes)", nous confie Gaëlle Benoit Martin, adjointe à l'environnement de de bassin de jardin touchent une clientèle variée, très réceptive à la protection la commune. "Il a permis d’identifier près de 47 espèces qui sont en lien direct avec de l’environnement. Nous nous donnons l’opportunité d’expérimenter des la diversité des micro-habitats (boisements, affleurements rocheux, talus, fossés, solutions efficaces, réalistes tant sur le point financier qu’humain. Notre rôle mares) présents au sein du domaine. Les mousses font parties de la richesse du de conseil et d’information est primordial." boisement et contribuent à la diversité végétale et inversement !" Pour en savoir plus sur la Crassule de Helms et les professionnels engagés Cet état des lieux permettra par la suite avec l’accompagnement de l’ONF de dans la démarche : www.parc-naturel-briere.com mettre en oeuvre le plan de gestion pour valoriser ce patrimoine et permettre une meilleure sécurisation du site pour l’accès du public. Un suivi annuel sera réalisé dans la continuité de ce projet multi-partenarial.

Gwenaël de La Monneraye, un briéron engagé dans la conservation d’une plante rare L’ail des landes (Allium ericetorum Thore) est une plante à bulbe protégée connue uniquement en France, Espagne et Portugal. Extrêmement rare sur le Massif armoricain, elle bénéficie d’un plan de conservation régional. Seules 4 stations se maintiennent sur notre territoire. Nous avons rencontré, le propriétaire d’un des sites qui bénéficie du plan de conservation. Gwenaël de La Monneraye, pourquoi vous êtes-vous engagé dans la réintroduction de l’ail des landes ? Nous sommes une famille implantée à Coët Caret sur la commune d’Herbignac depuis le 16ème siècle. Ma mère, aujourd’hui décédée, était profondément attachée à ce site et à sa biodiversité magnifique. Pour toutes ces raisons et parce qu’elle nous a transmis sa passion, il était donc naturel, pour notre famille, de mettre en œuvre les actions nécessaires à la conservation de ce patrimoine » Comment s’est déroulé le processus de réintroduction ? En 2002, ma mère avait repéré un pied d’ail des landes qu’elle a de suite signalé à des botanistes. Aussitôt, des chantiers de conservation ont été entrepris. Malheureusement au fil des années, le nombre de plantes a diminué jusqu’à disparaître. Sollicités par le (Syndicat mixte du) Parc naturel Février 2018, jounrée de plantation régional de Brière, le Conservatoire botanique national de Brest et l’association Bretagne Vivante, ©PnrBrière des bulbes nous avons répondu favorablement pour réintroduire l’ail des landes à partir de graines récoltées sur le site en 2006. Travaillant de concert avec les différentes structures, nous avons-nous même œuvré à remettre en lumière cette clairière puisque l’espèce exige d’avoir une importante luminosité autour d’elle. Où en est-on aujourd’hui ? Début février 2018, près de 160 bulbes d’ail des landes ont été réimplantés sur le site. Cette opération, rare et exceptionnelle, a nécessité l’avis favorable du Conseil scientifique régional du patrimoine naturel et du Conseil national de protection de la nature. Elle bénéficiera d'un suivi pendant au moins 10 ans. La région Pays-de-la Loire a ainsi une très forte responsabilité pour la conservation de ces populations armoricaines résiduelles qui se trouvent isolées par rapport au cœur de l’aire de répartition de l’espèce qui se situe plus au sud (Aquitaine, Pyrénées).

3 Habiter ici

Quelle signalétique en Brière Maîtriser la publicité et la signalétique est essentiel pour l’espace protégé dans lequel nous vivons. C’est pourquoi le syndicat mixte du Parc travaille depuis 3 ans à l’élaboration d’une charte, outil indispensable pour être en mesure de respecter la nouvelle réglementation.. Comme le souligne Éric Provost, président du Parc régional de Brière, “c’est pour concilier les enjeux de préservation des paysages et du droit de chacun de diffuser des informations, que le législateur a prévu des dispositions réglementaires particulières et plus contraignantes dans les territoires protégés comme les Parcs”. Ces nouvelles règles ont entraîné un long travail des communes du Parc, entre 2015 et 2018, permettant de faire de la problématique de la signalétique un véritable enjeu de territoire.

Réunissant élus, acteurs économiques et habitants du Parc, Avant ©PnrB ces réunions de travail ont abouti à la rédaction d’une charte de la signalétique qui a pour ambition “de valoriser les activités économiques et d’améliorer l’orientation des usagers de la route tout en préservant et en donnant de la lisibilité aux paysages identitaires du Parc”.

Un travail pour protéger l’espace de la pollution visuelle Pour beaucoup, comme Roger Coué, élu à Saint-Lyphard, “la publicité et la signalétique anarchique engendrent une pollution visuelle au sein de cet espace naturel sensible dans lequel nous vivons”, ce que confirme Marc Ferray-Manger membre du ©PnrB Conseil des sages d’Herbignac pour qui “la publicité intempestive Après La commune d’Herbignac devrait avoir fini le sien n’a pas lieu d’être et gâche la beauté de la Brière”. pour la rentrée, grâce au travail de son agent municipal Philippe Cette prise de conscience s’est traduite par la diffusion au mois Guénégo. Pour celui-ci, “il faut absolument pouvoir identifier le de mai de la charte de la signalétique, conçue pour préserver panneau ou le dispositif de signalisation dont il est question pour les paysages, tout en mettant en oeuvre les nouvelles règles les procédures réglementaires. Ce sont des éléments utiles qu’il sur la publicité et la signalétique. Ce document informatif, visant est important de connaître dès lors que la DDTM* va rentrer dans à rendre le territoire plus lisible et à harmoniser les pratiques, une démarche d’enlèvement.” Pour Patricia Bigot, adjointe à la apporte un éclairage sur les démarches et procédures à communication de Saint-André des Eaux, “il n’est pas question respecter, mais n’impose rien. L’importance de la dimension d’aller à l’encontre des intérêts économiques, mais il faut faire collective est soulignée par Joël Bodiguel, élu à Saint-Malo de en sorte que le respect des enseignes soit faite par tous. On va Guersac pour qui “il faut désormais convaincre l’ensemble des commencer à se focaliser sur la signalétique de notre commune élus des communes pour faire appliquer cette charte et donner de la avant d’entamer des mesures plus restrictives en lien avec les cohérence aux dispositifs de signalétique”. organismes qui sont chargés de le faire.” Les communes entrent désormais dans une nouvelle phase du projet, plus concrète. Plusieurs d’entre elles réalisent *Direction Départementale des Territoires et de la Mer actuellement sur leur territoire le diagnostic des éléments existants.

4 Le code de l’environnement relatif à la publicité, aux enseignes et préenseignes est régi par les lois et décrets de 1979, 2010 et 2012. Cette réglementation a pour objectif de protéger le cadre de vie de la population et de concilier la liberté d’affichage avec la protection de l’environnement. ©Réponses associées Quelle signalétique en Brière

Pierrick Mariot, responsable de l’antenne de la Chambre des métiers Antoine Devaux, conseiller et de l’artisanat de Saint-Nazaire : d’entreprises Commerce et Tourisme à Notre travail consiste à convaincre la CCI de Nantes Saint-Nazaire : les professionnels que la contrainte La décision de l’Etat sur la suppression de la signalétique peut se transformer des préenseignes est une difficulté mais en véritable opportunité. Nous avons rencontré des artisans en pas une fatalité pour la communication des entreprises. réunions publiques et en entretiens individuels pour leur parler À l’heure du numérique, on peut communiquer autrement, et mieux. des outils numériques : savoir comment ils existent sur les Nous avons mis en place des réunions de sensibilisation (comment réseaux sociaux, est-ce qu’ils peuvent créer un site internet, quels je communique? Quelles sont mes cibles, quels supports j’utilise?) ©PnrB outils de géolocalisation peuvent être mis en place… qui doivent aboutir sur des formations individuelles, qui seront tout Le numérique peut intéresser le plus grand monde, et toutes les ou partie prises en charge par différents organismes. générations, à partir du moment où il y a un accompagnement. C’est pourquoi la CCI et la CMA proposent des formations totalements adaptées aux besoins spécifiques des commerçants et des artisans.

Deux questions à... Corinne Lorange, ©PnrB chargée de mission publicité à la DDTM de Loire-Atlantique :

Que pensez-vous de cette charte qui répond aux nouvelles exigences réglementaires? C’est une excellente initiative. La charte traduit la préoccupation du Parc à répondre aux enjeux de protection du cadre de vie et d'amélioration des paysages. Cette charte répond à un besoin d'accompagnement des acteurs dans la prise en compte de réglementations complexes et récentes en ce qui concerne l'affichage publicitaire.

Quel rôle la DDTM a-t-elle joué dans l’élaboration de cette charte? L'élaboration de cette charte constitue un levier pour la réalisation d'autres actions plus opérationnelles. Membre du comité de suivi, la DDTM a accompagné le Parc dans sa réflexion méthodologique pour appréhender les différents enjeux du territoire en cohérence avec le cadre de vie. La DDTM 44 continuera ainsi à accompagner le PNRB et et les communes dans leurs actions en matière de publicité.

5 Habiter ICI L'agriculture extensive, on a tous à y gagner !

En Brière, l'agriculture extensive est garante de la conservation d’habitats naturels importants pour la faune et la flore. Des incitations existent pour encourager certaines pratiques vertueuses auprès du plus grand nombre et préserver, ainsi, la richesse de notre écosystème. L'activité agricole joue un rôle déterminant dans la gestion et Des aide financières et administratives l’aménagement de l’espace, en particulier pour la préservation des paysages et des milieux naturels, surtout dans les zones "Les exploitants agricoles ont besoin d'un soutien pour maintenir humides. "Les vaches, moutons, chevaux et autre bétail sont leur savoir-faire et nos paysages ouverts. Pour les inciter à des tondeuses naturelles particulièrement efficaces", souligne tenir compte de la biodiversité, le Parc a déposé un projet agri- Bernard Lelièvre, président de la commission syndicale de environnemental et climatique auprès de la Région des Pays de Grande Brière Mottière. "Si l'on devait faucher ces espaces de la Loire en 2015 afin d'ouvrir des aides financières, notamment manière mécanique, cela prendrait des jours et des jours, et il européennes, aux agriculteurs en marais, les soutenir et faudrait utiliser le tracteur. Sans ces animaux, en 50 ans, les pérenniser leurs pratiques", rappelle Matthieu Marquet, chef du service biodiversité au Parc naturel régional. Aujourd'hui, le canaux se combleraient et ce serait la fin des zones humides syndicat mixte du Parc naturel aide les exploitants à obtenir des telles que nous les connaissons". financements à travers les Mesures Agro-Environnementales et L'agriculture extensive, un engagement Climatiques (MAEC) et les accompagne dans la mise en œuvre de ces contrats. "Nous n’avons pas la volonté d'alourdir les Les prairies de zones inondables, qu'elles soient de fauche ou pratiques des exploitants, mais de les aider et rendre visible de pâturage, abritent une biodiversité riche et diversifiée, tant ce qu'ils font pour éviter qu'ils n'abandonnent leur parcelle pour la faune que pour la flore. Le sort de cette biodiversité dans le marais pour une parcelle plus facile à exploiter. En dépend étroitement des pratiques mises en œuvre par les effet, ce dispositif d’aides financières, même s’il s'avère assez exploitants agricoles, telles que le fauchage tardif pour éviter complexe car l'agriculteur doit mettre à jour un document de détruire les nids au sol, le maintien des prairies pâturées ou appelé "cahier d'enregistrement des pratiques", dans lequel encore la conciliation de l'arrivée du bétail avec la reproduction sont consignées toutes les activités sur sa parcelle, est le seul des oiseaux. "Cette tradition d'agriculture extensive n'est pas dont nous disposons actuellement". Une centaine de dossiers sans contrainte pour l'éleveur, avec des parcelles du marais est montée sur le territoire du Parc, avec l'aide de Ludovic Da exploitables beaucoup plus tardivement et moins productives Silva, technicien agri-environnement. que sur d’autres milieux", fait savoir Bernard Lelièvre. "Autre contrainte : un bovin qui grandit sur le marais met plus de temps Pour aller encore plus loin à arriver à maturité qu'un bovin de plaine classique (4 ans au "Le métier d'agriculteur en Brière, et surtout dans les zones lieu de 3). C'est logique puisqu'il se nourrit exclusivement d'herbe humides, est particulièrement exigeant. Les MAEC sont certes et se dépense davantage sur ces grandes étendues. Ceux qui des aides intéressantes", complète Chantal Brière, présidente mettent leurs animaux sur le marais indivis de grande Brière de la commission Economie durable du Parc. "En revanche, Mottière signent une convention avec la commission syndicale le dispositif MAEC est complexe et pas toujours adapté aux de Grande Brière et celle-ci réglemente la mise en pâturage, la parcelles de certaines zones. En effet, d'une année à l'autre, surveillance, le fauchage, etc." certaines sont exploitables ou ne le sont plus parce qu'inondées. L'idée serait d'aller encore plus loin dans la compensation aux agriculteurs. En ce sens, une demande d'Indemnisation Compensatrice de Handicap Naturel (ICHN) est en cours, comme en bénéficient les agriculteurs de montagne".

©L.Bélier

6 #Consommerparc La marque "Valeurs Parc" valorise les produits et les savoir- faire de l'agriculture extensive. Environ 700 bovins sont écoulés dans la filière chaque année. La viande issue de ces animaux nés sur le parc, nourris à l'herbe et sans OGM est prisée des consommateurs. On la trouve chez certains distributeurs locaux, artisans bouchers, restaurateurs…

©JP. Saliou ©JP.Saliou "Des études scientifiquesmenées par le Parc naturel démontrent l’intérêt biologique de ces prairies qui accueillent l'habitat de reproduction de batraciens ou d'oiseaux : la Barge à queue noire, la Guifette noire, et bien d'autres encore. C'est aussi là que font halte les oiseaux migrateurs pour s'alimenter avant de poursuivre leur périple. On y trouve également des espèces végétales rares ou protégées comme l'Orchidée des Marais, la Renoncule a feuilles d'ophioglosse, le Faux cresson de Thore, l’Ophioglosse des Acores…

Questions à

Maxime Thoby, co- Christophe Orain, exploitant du GAEC des agent technique de la Jonchères à Loncé, commission syndicale de Co-président de l'association Grande Brière "Cette récompense, c'est la reconnaissance de "Il faut prendre un chaland pour notre savoir-faire" ©F.Maurellet ©F.Maurellet conduire le bétail au "Mon cousin Corentin et moi marais" avons remporté le concours d’excellence agricole de prairies fleuries "Les éleveurs du marais payent une cotisation annuelle de 20€ lors du Salon de l'agriculture 2018. On savait que nos prairies étaient pour laisser leurs bêtes sur les prairies du marais indivis. Ils bonnes, car on voit bien que nos vaches produisent plus de lait quand m'appellent quand ils souhaitent que je transporte leur bétail, de on les y met. Mais on ne se doutait pas qu'il y avait autant de variétés mi-avril jusqu'à mi-décembre. Nous chargeons les animaux à Rozé d'espèces rares qui vivaient là, comme la Barge à queue noire. Le jury ou à Trignac. Sur la grande barge, je peux faire monter jusqu'à 20 a apprécié nos pratiques de fauche tardive qui entretiennent l'habitat petites génisses ou 15 bovins adultes. J'ai aussi une petite barge naturel, nos expérimentations de techniques de maîtrise de la jussie en multifonctions pour l'assistance sanitaire : si un bête a besoin de implantant des bandes de roseaux ou encore notre gestion des pâtures soins, je la ramène rapidement à son propriétaire. Les vaches sont de regain en optimisant au mieux les zones où l'herbe repousse… laissées pendant 6 mois en liberté au cœur du marais. Certaines Cette récompense nous a fait plaisir car c'est la reconnaissance de notre restent sur la même zone, d'autres passent d'une parcelle à l'autre. savoir-faire." Elles savent très bien nager et suivent la plus expérimentée. Dès qu'on accoste, ces gourmandes se dépêchent de descendre pour aller brouter. On sent qu'elles aiment aller sur ces prairies".

"J'accompagne les exploitants agricoles" "Depuis longtemps, le Parc accompagne les exploitants agricoles : ils nous connaissent et ils savent ce que l'on peut leur apporter. En 2018, avec les contrôles sur les aides PAC distribuées en 2015, on leur envoie des courriers pour leur rappeler que nous sommes là pour les accompagner gratuitement. Mon rôle est de les conseiller pour que tout soit au clair dans le "cahier d'enregistrement des pratiques". C'est ce que les contrôleurs de l'Agence des services de paiements vont vérifier. La sanction en cas de non-respect des mises Ludovic Da Silva, à jour peut être grave, jusqu'au remboursement intégral des sommes versées (jusqu'à 20 000 € par an). En technicien agro-environnement au 2014, on a déjà vu des contrôles douloureux en Brière. Il ne faut pas que cela se reproduise". Parc

7 Ça se passe près de chez vous

Ces paysages qui nous nourrissent! Qu'ils soient de Prinquiau, Saint-Nazaire, La Baule ou Trignac, 95 élèves du CE2 au CM2 ne verront plus les produits qu'ils trouvent dans leur assiette de la même façon !

"Ce projet transversal proposé par le Parc naturel régional de particulièrement de leur visite de la ferme du Pré des Champs Brière, en partenariat avec la Direction Académique de Loire- d'Alain Geoffroy. "La sensibilisation à l'alimentation y a pris Atlantique, s'inscrit dans le cadre d'une convention plus vaste tout son sens", constate Sophie Robin, professeur des écoles. avec 425 écoliers inscrits sur un projet pédagogique et plus de "Les élèves, qui sortent peu de leur quartier, étaient très curieux 1 200 élèves qui participent à nos actions éducatives", précise et demandeurs d'explications. Toutes les notions autour de Florence Buron, chargée d’éducation du Parc naturel régional de l'alimentation et des paysages étaient résumées concrètement Brière. Pour la thématique "Ces paysages qui nous nourrissent, dans la pratique de cet exploitant". l'idée était de sensibiliser les enfants aux notions complexes Des débats riches d'enseignements de circuits courts et de production locale". A la suite d'un appel à candidatures lancé en juin 2017, les classes de CE2-CM1 Ce travail approfondi d'une année scolaire a trouvé son de l'école Les Pléiades (La Baule) et Léo Lagrange (Trignac), dénouement fin mai avec une journée collective au village de de CM2 de Brossolette (Saint-Nazaire) et CM1-CM2 de Notre- Kerhinet. Les classes ont présenté leurs travaux aux autres Dame-du-Sacré-Cœur (Prinquiau) ont été sélectionnées. élèves, sous forme d'exposition. Des débats ont également été organisés sous forme de jeux de rôles, confrontant les enjeux des Des rencontres et beaucoup de pédagogie "commerçants" à celles des "touristes", "éleveurs", "maraîchers"… Au programme : des visites d'exploitations agricoles, des "Ces débats invitent les élèves à devenir des citoyens-acteurs rencontres avec des animateurs du Parc et, bien sûr, des initiatives en confrontant les idées, en prenant conscience de l'intérêt imaginées par chaque classe, comme ce journal télévisé réalisé général face aux intérêts individuels ", se réjouit Anne Frizza, par la classe de Prinquiau. "Nous avons imbriqué ce projet dans conseillère pédagogique. "Devant le succès rencontré et la celui de l'école qui portait sur le thème des Médias et de la richesse des projets, nous allons lancer un nouvel appel à communication", témoigne Adeline Geslin, professeur des candidatures auprès des écoles des communes du Parc pour la écoles. "Deux élèves se sont transformés en journaliste pour rentrée prochaine", annonce Florence Buron. A bon entendeur ! interviewer Jean-François Coué sur son métier d'agriculteur". Les CM2 de Saint-Nazaire se souviendront, quant à eux, tout

Jean-François Coué, exploitant de la ferme © F.Maurellet de Mézérac à Saint-Lyphard "J'espère que les jeunes générations sauront être attentives aux productions locales et à l'alimentation de qualité. Avec ce type de projets, on leur donne les clés de compréhension pour qu'ils deviennent des consommateurs informés, qui achèteront en connaissance de cause." © PnrBrière

8 Un chaland pas comme les autres Un nouveau chaland conçu pour accueillir les personnes à mobilité réduite a vu le jour cette année. Fruit d’un projet collectif mené par plusieurs acteurs de Brière, il propose des promenades au départ de la commune de Saint-Malo-de-Guersac..

Christophe Boisrobert, promeneur en chaland sur la commune de Saint-Malo-de-Guersac est à l’origine de ce projet solidaire. Ancien animateur dans le secteur du handicap, il s’est rapidement rendu compte des difficultés d’accès et des problèmes de sécurité auxquels était confronté le public en situation de handicap. De ce constat est née une idée. Pour mener à bien ce projet, M. Boisrobert a été entouré et soutenu par le Parc naturel régional de Brière et la mairie de Saint-Malo- de-Guersac qui ont supporté politiquement le projet, mais aussi par des membres de la maison d’accueil spécialisée Opaline à qui ont apporté leur regard sur les impératifs liés au handicap, et enfin par le lycée Aristide Briand dont les étudiants

de BTS Construction Navale ont conçu et réalisé le chaland. A.Briand ©Lycée Les étudiants qui ont conçu et réalisé Selon Christophe Boisrobert, “Tout le monde a été vraiment le chaland. fédéré autour de cette idée de chaland. C’est valorisant de travailler des marais, de leur faune et de leur flore. tous ensemble autour d’un projet commun”. André Desruelles, élu à la commune de Saint-Malo-de-Guersac, note que “c’est Jusque là, les personnes en fauteuil roulant pouvaient un projet très positif au sein duquel tout le monde a fait preuve difficilement accéder aux promenades en chaland. C’était de cohésion et qui s’est très bien déroulé”. Nathalie Bassis de un loisir périlleux, parfois dangereux, et toujours source de la maison d’accueil spécialisée Opaline à Savenay trouve beaucoup de stress quand se posait la question de monter elle aussi que “c’était un beau projet” et elle a “hâte d’aller [se] à bord de l’embarcation. Aujourd’hui, grâce à cette initiative promener sur ce chaland” accompagnée de ses pensionnaires. collective et solidaire, les personnes à mobilité réduite peuvent profiter sereinement de ces promenades bucoliques en Brière. Au départ du site de Rozé à Saint-Malo-de-Guersac, à 200 mètres de la maison de l’éclusier, ce nouveau chaland permet d’accueillir depuis le 11 juin 4 personnes en fauteuil et leurs Pour plus de renseignements 4 accompagnateurs, 3 passagers supplémentaires ainsi que Christophe Bois Robert, le guide. Soit 12 personnes au total qui embarquent pour une Port de Rozé, Saint-Malo-de-guersac balade dans le Parc naturel régional de Brière, à la découverte 02 40 01 03 90 ©PnrBrière

9 À picorer

Passionné Les Rendez-vous du Parc par nature Le syndicat mixte du Parc met à disposition ses locaux pour Pierre Violain, réseau toutes les associations du "Amis et Ambassadeurs territoire qui souhaiteraient faire du Parc" partager leurs connaissances ©PnrB «Amoureux de la nature auprès du grand public. depuis ma jeunesse et habitant une commune du Parc de Ainsi, chaque année se sont Brière, j’ai voulu, en rejoignant les amis ambassadeurs du Parc plus de 200 rendez-vous qui sont programmés sur les sites mieux découvrir et connaitre le travail à la fois de terrain et de dédiés, de l'exposition artistique aux stages d'apiculture en sensibilisation mené par l’équipe. Je me suis rendu compte, que passant par des visites guidées. nous, habitant du territoire, nous pouvons individuellement ou en Vous souhaitez vous aussi vous lancer dans l'aventure, rendez- commun faire quelque chose d’utile pour préserver son avenir et sa vous sur www.parc-naturel-briere.com pour en savoir plus sur transmission aux générations futures.» l'appel à projet animation. La chasse à l'arc plus qu'un art, une pratique durable Rencontre avec Patrick Leray, président des chasseurs à l’arc L'Association des Chasseurs à l'Arc de Grande Brière (ACAGB) a vu le jour en juin 2010. Au début, ils étaient 3 amis chasseurs à l'arc en Brière. Ils se réunissaient pour parler de chasse à l'arc et participer ensemble à la régulation des ragondins. La création de l'association est venue pour des raisons bien précises. " Quand nous étions à la chasse avec notre arc, les personnes nous posaient de nombreuses questions. Est-ce légal ? Que chassez-vous ?... nous nous ©Ludivine précigout sommes alors aperçus que la chasse à l'arc était méconnue. Pour changer cela, nous avons Une philosophie : être au plus décidé de créer l'association dans le but de promouvoir ce mode de chasse, d'éduquer les prêt de la faune et de la flore chasseurs dans l'environnement et le maniement de l'arc." Persévérance et persuasion ont été nécessaires pour faire reconnaître, auprès des autres chasseurs, cette méthode de chasse peu pratiquée dans la région , même ignorée, pourtant légalisée en 1995 en France. La chasse à l'arc est une chasse individuelle, voire solitaire, mais peut se pratiquer sous plusieurs modes :en battue silencieuse entre archers, en battue mixte, associant archers et chasseurs aux fusils, le gibier poussé avec des chiens, à l'affût au sol ou bien sur miradors ou à l'approche. Dans notre région, nous chassons toutes les espèces autorisées, du sanglier au chevreuil, en passant par le renard, le lièvre, le lapin et le ragondin. C'est au travers de différentes manifestations que nous sommes parvenus à nous faire accepter et à répondre à l'inquiétude justifiée que pouvaient ressentir les chasseurs ou non face à cette chasse silencieuse. Nous avons ainsi pu développer notre passion dans le respect des valeurs et de l' éthique de la chasse à l'arc. Retrouvez l'ensemble de cet entretien sur notre site internet rubrique "La vie ici"

Nos amis les bêtes Le Phragmite aquatique : le passereau le plus menacé de nos zones humides Dans un contexte mondial d’érosion de la biodiversité et d’une diminution catastrophique du nombre d’oiseaux, la Brière a un rôle majeur dans la préservation du passereau le plus menacé d'extinction en Europe continentale : Le Phragmite aquatique. De manière à accroître la connaissance de cette espèce menacée et le rôle que joue les marais briérons dans la conservation de l’espèce, le syndicat mixte du Parc naturel régional engage depuis 2009 des suivis scientifiques dédiés à cet oiseau. Pour comprendre les actions menées, le syndicat mixte du Parc a réalisé un documentaire, filmé réalisé par Guillaume Juin et destiné à un large public. Son but ? Révéler par l'image une espèce peu connue et l'importance de préserver ce patrimoine naturel (notre bien) commun!

©JP. Saliou Pour visionner le film et en savoir plus : www.parc-naturel-briere.com

104 Bijoux Morta : Le bijou à remonter le temps Installée à Saint-André-des-Eaux depuis 13 ans, Hélène Jacquot découvre ce bois Le coup de coeur en cours de fossilisation, empreinte du du centre de doc temps : le MORTA, ce bois qui a traversé les siècles en gardant sa part de mystère. Sels et Salines "Rien ne me destinait à devenir créatrice de l'Europe de bijoux mais ce matériau était si atlantique exceptionnel que l’idée d’en faire des Loïc Menanteau- bijoux m’est apparue comme une Presses Universitaires évidence." de Rennes Après quelques années de réflexion, elle 20168 - 496 p. décide de créer sa marque: MORTA Cet ouvrage BIJOUX « le bijou à remonter le temps ». retrace l’histoire du S'en suit une formation pour apprendre ©Morta Bijoux sel et des salines à travailler l’argent et ainsi pouvoir le depuis la préhistoire jusqu’à nos jours. Il aborde marier au Morta. ambiance, une phrase lue dans un livre aussi bien la production, les techniques, les "J’ai toujours eu un goût prononcé pour et là je vois le bijou et cela devient paysages, le commerce dans une aire les bijoux. Dès que je voyage il faut « obsessionnel » tout en gardant géographique allant de la Grande-Bretagne au impérativement que je ramène un bijou en tête que la star reste le MORTA ! Portugal en passant par la France et l’Espagne. du Pays ou du lieu où je suis allée et Sa ligne directrice est : sobriété et L’ouvrage aborde également la biodiversité dès que je le porte les souvenirs de ces élégance, ce bois mérite le respect. des salines (marines et continentales), lieux me reviennent et me font voyager." Ce que je souhaite à travers mes d’un point de vue végétal et faunistique, en Ainsi, à travers le Morta elle permet créations est de partager, avec les particulier pour les oiseaux. . aux personnes qui découvrent la Brière visiteurs, une période de cette Histoire. (ainsi qu’aux habitants) d’avoir toujours Morta Bijoux, de part son engagement Y aller sur eux un petit bout de cet endroit pour le territoire entrera bientôt dans la Le centre de documentation Augustin Vince est situé magique. L’inspiration de mes créations démarche Valeurs Parc.... dans les locaux du centre administratif du Parc naturel est souvent provoquée par un lieu, une Plus d'info : www.mortabijoux.com/ régional de Brière. 214 rue du Chef de l’île, île de Fédrun à Saint-Joachim Mél. [email protected] Horaires d’ouverture : (Accès libre et gratuit) Carnet de voyage Mercredi et jeudi : 8h30 - 17h A la renverse Vendredi : 8h30 - 12h Théâtre d'objets itinérant

imaginaires et décalés avec des minis L’agenda cartes postales ou des albums théâtraux, visuels, contés, qui auront tous un point de vos communes commun : l’eau. Pour en savoir plus, www.crossac.fr A l’aide de son vélo-scène, entre consulter les sites internet : www.saint-lyphard.com Ludo, l'aquaphobe, Jérome, l'intrépide et ragondins et folles histoires de marins, www.asserac.fr www.mairie-saintnazaire.fr www.mairie-labaule.fr www.sainte-reine-de-bretagne.fr Madeleine, la Bretonne sont le fruits de entre images et objets fantastiques, Nina La Gaine redessine pour www.mairie-besne.fr www.chapelledesmarais.com de récits collectés, mis en scène, réécrits www.ville-donges.fr www.mairie-trignac.net et imagés. Un travail mené durant une vous votre environnement liquide. . www.ville-guerande.fr www.saintmalodeguersac.fr A ne pas manquer le 9 septembre bonne année en résidence à Kerhinet, www.herbignac.com www.missillac.fr prochain à la Fête du Parc Besné, Saint-André-des-Eaux et au www.pontchateau.fr www.montoirdebretagne.fr Théâtre Scène nationale dans le cadre du Plus d'infos sur : www.ninalagaine.fr www.mairie-pornichet.fr Projet culturel de territoire. www.mairie-saint-molf.fr Pour en savoir Ce spectacle à vélo fait traverser au public www.saint-andre-des-eaux.com plus sur le Parc : un territoire et un paysage aquatique www.saint-joachim.com www.parc-naturel-briere.com

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Immergez-vous en Brière... Port de Rozé - Saint-Malo-de-Guersac

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