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A la découverte de OMONVILLE-LA-ROGUE Version (1) remplace version précédentes 1/23 OMONVILLE-LA-ROGUE Sommaire Identité, Toponymie page 1 Douane du Port page 16… Un peu d’histoire … à savoir page 1… Canot de sauvetage page 17… Les personnes ou familles liées à la commune et leur histoire page 5… Nauvrage de l’OWA page 18… Le patrimoine (public et privé), lieux et monuments à découvrir, événement : Stèles crash B26 et Mosquito page 19… Eglise Saint Jean Baptiste page 8… Cours d’eau, Ponts page 20… Manoir du Tourp (espace culturel) page 9… Lavoirs, Fontaines, Sources, Etangs page 20… Bellegarde (ferme manoir) page 12… Croix de chemin page 21… L’Epine d’Hue (ferme manoir) page 12… Communes limitrophes & plans page 21… Cotentine (ancienne ferme ruinée) page 14… Randonner à Omonville-la-Rogue page 22… Fort d’Omonville page 14… Sources page 23… Port d’Omonville page 15… Identité, toponymie Omonville-La-Rogue appartient à l’arrondissement de Cherbourg-Octeville, au canton de la Hague, et apparte- nait à la Communauté de communes de la Hague jusqu’à fin 2016. Le 1er janvier 2017, la commune nouvelle de la Hague se substitue à la communauté de communes et elle adhère à la Communauté d’agglomération du Cotentin. Les habitants d’Omonville-La-Rogue se nomment les Omonvillais(es) Omonville compte 471 habitants (recensement 2018) sur une superficie de 4,29 km², soit 110 hab. / km² (83,4 pour la Manche, 111 pour la Normandie et 118 pour la France). Les formes anciennes du nom sont : dimidiam Villam La Mairie Osmundi ville dedit Roigo (vers1090), Guillelmus Roger tenet…apud Osmonvillam (vers 1210), Osmunvilla la Togues (1261), Gervasius de Rogua (1261). Nom en -ville, appellatif toponymique issu du gallo-roman Villa « domaine rural ». Ce genre de formation a été en vogue du VIIe siècle au XIe siècle environ. Le premier élément Omon- s'explique par un nom de personne comme c'est généralement le cas. Ici il s'agit probablement de l'anthroponyme vieux norrois Osmundr, variante d'un autre nom de personne également nor- rois Ásmundr. François de Beaurepaire (Historien et chercheur passionné par la toponymie qui a écrit un ouvrage de réfé- rence « les noms des communes et anciennes de la Manche »), tout comme Françoise Girard (Auteur de « Les noms de lieux du canton de Beaumont-Hague » édité par la Sté d’archéologie et d’histoire de la Manche), sui- vent l’interprétation de J Adigard des Gautries (écrivain, historien et philologue qui fut toute sa vie un ardent défenseur de l’unité de la Normandie…), soit la « ville », le domaine d’Asmundr/Osmundr, nom de personne scandinave, très répandu en Normandie sous la forme Osmont ou Omont. Le déterminatif – la Rogue est em- prunté au nom d’une ancienne famille seigneuriale. Omonville la Rogue, s’étirant au creux d’un vallon où coule le ruisseau, la Vallace, est l’un des plus beaux vil- lages et des plus anciens de la région, dominé par un fort datant du début du XVe siècle. Un peu d’Histoire… à savoir ✓ Charles Duhérissier de Gerville (1769-1853), historien naturaliste et archéologue érudit, fait de la fosse d’Omonville (ancien nom du port Plan de la fosse d'Omonville par Nicolas Magin (1663-1742), d’Omonville), un site utilisé depuis l’époque gallo- ingénieur ordinaire. romaine et relié à la ville principale du Cotentin Alauna (Valognes) et à un autre port important de la presqu’île, Portbail. Le port aurait ensuite abrité les vikings puis les corsaires. Pour autant, au- cune preuve ne permet de justifier ces conjonc- tures. C’est effectivement dans son journal que l’on trouve la référence la plus ancienne à un fort pour la fosse d’Omonville. Parmi ces documents, une correspondance de Colbert du Terron à Colbert en 1664 nous apprend qu’un fort aurait été cons- truit en 1520, par François 1er, à la fosse d’Omonville, sur la pointe Vaucotte (cf. § le fort) Les Randonneurs de la Côte-des-Isles (Max Gallet / février 2021) A la découverte de OMONVILLE-LA-ROGUE Version (1) remplace version précédentes 2/23 ✓ Le village aurait pu être formé autour d'un fort bâti au lieu-dit de La Motte (à l’est de l’église). Bien qu'un toponyme soit un élément totale- ment insuffisant pour justifier de l'existence d'une motte, plusieurs éléments incitent à penser qu'il en existait sans doute une sur cet emplacement. Au milieu d'un espace très bâti, ce terrain est resté jusqu'à nos jours sans construction. Ce champ est entouré par quatre petites rues qui desservent le village et qui épousent parfaitement l'emplacement d'éventuels fossés. Du côté sud, le terrain est bordé par le ruisseau la Vallace. La motte peut être considérée comme un château fort primitif. Dans la plupart des cas, le monticule était entouré d’un fossé, le sommet étant occupé par une forte palissade. Un fortin de bois y était aménagé avec une tour de guet ana- logue à un donjon, fortification particulière qui a connu une large diffusion au Moyen Âge. ✓ Un autre lieu-dit, Le Clos de la Motte, pourrait également justifier la présence d’une motte. Le champ portant ce nom, se situe au sommet de la falaise dominant le fort d’Omonville. Ce champ, dont une partie est occupée par une forte butte de terre de forme, est bien fermé par une haie très talutée comme on en trouve partout dans la région. Sa forme et ses dimensions conviennent tout à fait pour une éventuelle basse-cour. Ce- pendant cette butte n'est pas très éloignée du lieu-dit Lait-Heu. Il se peut donc qu'il s'agisse d'une défense avancée du port d'Omonville d'une époque plus ancienne. " ✓ D’anciennes fortifications existaient dont des noms d’origine anglaise indique son importance, lorsque les Anglais étaient maîtres du pays. Sur la hauteur appelée Light-Heu (Led-heu ou Lait-heu sur la carte IGN), on voit encore les restes d'un fort, vraisemblance mis en place vers 1520, où probablement était un phare (ou tour de guet), sans doute celui dont le maréchal de Matignon parlait en 1562. Il lui parut très ancien, mais il était si ruiné qu'il l'abandonna, sans doute pas antérieur à l’expulsion des Anglais en 1450. Gilles de Gouberville (1521-1578) fait référence dans son journal (découvert en partie par abbé Tollemer, Prin- cipal au collège de Valognes en 1867). Sur autre hauteur appelée le Hutch-Heu, des restes d’une fortification circulaire de 21 toises (6 pieds français = un peu moins de 2 m) de diamètre. Entre l’ancien fort et l’église, des restes d’un bâtiment de 21 toises 3 pieds de largeur qui est partagé en cinq parties égales. Peut-être était-ce un lazaret (établissement de mise en quarantaine des passagers, équipages et marchandises en provenance de ports où sévissait la peste). Une fontaine voisine s'appelle encore aujour- d'hui fontaine de la Maladrerie. Les habitants racontent que ce lieu était autrefois l'emplacement d'un village très-peuplé, mais qu'il survint une épidémie qui n'y laissa pas un seul habitant. ✓ Le Tourp était l’un des trois fiefs nobles d’Omonville-la-Rogue. Propriété de Richard Carbonnel, baron de Banerte, seigneur de Varreville-la Fière, Rauville-la-Bigot, Lestre et du Tourp. Il eut au moins trois enfants, deux filles et un garçon : Guillemette (dame d’Omonville), mariée à Guillaume de Sainte-Mère-Eglise, écuyer ; Ma- riette, mariée à Guillaume Le Berseur, écuyer, seigneur de Lithaire ; Cariot ou Acarles. En avril 1406, noble homme Richard Carbonnel, délaisse à sa fille Guillemette et à son gendre Guillaume de Sainte-Mère-Eglise, un fief noble assis à Omonville la Rogue et Digulleville. Louis de Sainte-Mère-Eglise (1560-1643), marié en 1589 avec Anne de Grimouville, s’oppose devant la justice, en 1601, à Guillaume de Surtainville, propriétaire du fief dit « d’Omonville-la-Roque », pour le titre de seigneur de la paroisse. Le Parlement de Rouen tranche en faveur de Guillaume de Surtainville, Louis de Sainte-Mère- Église prenant le titre de « seigneur du Tourp et d'Omonville en sa partie ». En 1605, le domaine est constitué de 400 acres fieffées, 212 acres non-fieffés, essentiellement recouverts de landes, un manoir, un moulin sieural et un colombier. La petite fille de Louis, Charlotte de Sainte- Mère-Église, épouse en 1657 Jacques de Surtainville, petit-fils de Guillaume, faisant entrer le Tourp. Puis, leur dernière descen- dante, Charlotte-Catherine, s'unit en 1723 à Alexandre-Robert Le Pigeon, seigneur de la Bellegarde et de Regnoufmesnil. La ferme seigneuriale est ensuite allée au gré des mariages successifs à différentes familles (Barbou, Le Febre de la Grimonière, le Va- vasseur,Frigoult, Traynel qui, en 1975, ven- dirent la propriété par lots) … La Safer (Société d’aménagement foncier et d’établissement rural de Normandie) fait valoir son droit de préemption. La ferme dont Les Randonneurs de la Côte-des-Isles (Max Gallet / février 2021) A la découverte de OMONVILLE-LA-ROGUE Version (1) remplace version précédentes 3/23 les travaux de rénovation furent entrepris, est cédée, en 1979, à la famille Gallis qui l’exploite jusqu’en 1994. Après la cessation d’activité de l’exploitation agricole en 1996, la Communauté de communes de la Hague en- treprit la restauration de la ferme du Tourp qui s’est achevée en 2002, permettant ainsi de créer un lieu d’accueil du public et de découverte du patrimoine naturel et culturel local. (cf. § manoir du Tourp) ✓ Le fief d’Omonville, en même temps que celui d’Orglandes, et aussi de la ville de Saint-Sauveur-le-Vicomte, est cédé en 1420 par Henri V d’Angleterre (1386-1422), au chevalier anglais Jean Robersart (v.1372-1450), qui prit part côté anglais à la guerre de Cent Ans.