Bulletin de la Société entomologique de France, 100 (1). 1995: 79-107.

Révision des d'Afrique de l'ouest (, Myrmeleontidae)

par André PROST Loisia. F-39320 Saint-Julien-sur-Suran

Résumé.- Ce travail propose la révision des espèces ouest-africaines de la sous-famille des Palparinae baséee sur l'examen de plus de 450 spécimens de collections publiques et privées. Dix-neuf espèces valides sont retenues dont une, Palpares reticulatus Stitz, n'avait jamais été signalée de la région. Leurs répartitions géographiques sont précisées ; neuf espèces semblent endémiques. Le mâle de Stenares arenosus Navàs est décrit. Des lectotypes sont désignés pour les espèces P. radiatus, P. tessellatus et P. spectrum. Les nouvelles synonymies proposées sont les suivantes: Palpares latipennis Rambur = nigrita Navàs = languidus Navàs = carli Navàs ; P. nigrescens Navàs = aquinatis Navàs ; P. obsoletus Gerstaecker = delafossei Navàs; P. tessellatus Rambur = Myrmeleon percheronii Guérin-Méneville. Par contre, trois espèces précédemment mises en synonymie sont réhabilitées et leurs genitalia figurés : Palpares pobeguini Navàs, P. incorndus (Walker) et Nosa leonina Navàs. Les autres synonymies publiées de P. latipennis sont remises en cause ainsi que le statut de P. extensus Navàs. Summary. - Over 450 specimens from public and private collections have been examined. Nineteen valid species are present in West Africa, one of which, Palpares reticulam, had never been mentioned. Their geographical distribution are presented, with nine species being apparentiy endemic for the region. The male Stenares arenosus is described. The lectotypus of three taxa are designated : Palpares radiatus, P. spectrum, P. tessellatus. New synonyms are proposed as foliows: Palpares lmipennis Rambur = nigrita Navàs = langukhs Navàs = carli Navàs; P.nigrescens Navàs = aquhatis Navàs; P.obso1etu.s Gerstaecker = delafossei Navàs ; P. tessellatus Rambur = Myrmeleon percheronii Guérin-Méneville. nûee previously synonymized taxa are recognized as valid and the male genitalia described : Palpares pobeguini Navàs, P. incorndus (Walker) et Nosa leonina Navàs. The published synonyms of P. latipennis other than those recognized above are seriously questioned, as well as the exact status of P. extensus Navàs. Mots clés. - Neuroptera, Myrmeleontidae, Palparinae, lectotypes, nouvelles synonymies, genitalia, espèces réhabilitées, région afro-tropicale, distribution géographique.

Aucun travail de synthèse n'a encore été consacré aux Palparinae ouest-africains, pas plus qu'à la famille des Myrmeleontidae dans son ensemble régional. Depuis que DRURYen 1782 a figuré le premier spécimen de Sierra Leone comme une variété de Myrmeleon kibelluloides, une soixantaine de publications ont additionné des renseignements fragmentaires, le tiers d'entre elles étant l'oeuvre du jésuite L. Navàs (1858- 1938). Beaucoup d'auteurs se sont ignorés mutuellement, conduisant à la description de la même espèce sous des noms différents. Navàs lui même n'a pas été exempt d'une certaine incohérence dans ses propres travaux. L'absence de séries suffisamment fournies a conduit à décrire des variétés, voire des espèces, sur des individus uniques ou sur la base de critères qui ne sont que des variations individuelles. La révision du genre par BANKS(1913) et les essais de remise en ordre par ESBEN- PETERSEN(1916, 1920) ont amené à proposer des synonymies hâtives basées sur la seule similitude des descriptions et sans tenir compte des provenances géographiques qui sont pourtant essentielles dans un groupe caractérisé par un fort degré d'endémisme. 80 PROST.- Palparinae diifrique de l'Ouest

Quarante noms spécifiques ont ainsi été attribués à des Palparinae d'Afrique occidentale qui ont été distribués alternativement ou simultanément dans neuf genres : Myrmeleon Linné, 1767 ; Myrmecoleon Berthold, 1827 ; Palpares Rambur , 1842 ; Stenares Hagen, 1866 ; Tornatares Hagen, 1866 ; Symmathetes McLachlan, 1868 ; Nosa Navàs, 1911 ; Palparellus Navàs, 1912 ; Lachlathetes Navàs, 1926. Myrmecoleon était une émendation injustifiée de Myrmeleon Linné. Celui-ci n'a pas lieu d'être retenu non plus puisque les Palparinae en ont été séparés par RAMBUR(1842). Le genre Nosa, mis en synonymie avec Palpares par ESBEN-PETERSEN(1916) car fondé sur un caractère inconstant de nervation alaire, fut conservé par MARKL (1954). INSOM & CARFI(1989) en ont confirmé la validité sur la structure des genitalia et celle des palpes labiaux. Le genre Paiparellus a été mis en synonymie avec Palpares par ESBEN-PETERSEN (1916) suivi par MARKL(1954). Le genre Symmathetes créé par MCLACHLAN(1868) était préoccupé par JLmmathetes Schoenherr, 1848 (Coleoptera, Curculionidae). NAVAS (19L6b) l'a remplacé par Lachlathetes. Les critères proposés par INSOM& CARFI (1989) pour démembrer l'ensemble Palpares n'intéressent qu'une partie du genre et une petite minorité d'espèces ouest- africaines. Ils ne sont donc pas utilisables immédiatement et nous retiendrons seulement l'existence de cinq genres en Afrique de l'Ouest : Lachlathetes, Nosa, Palpares, Stenares, Tomatares. Les 40 taxons mentionnés de la région sont, à l'exclusion des noms de sous- espèces et variétés, et en fonction du genre dans lequel ils ont été initialement décrits : Myrmeleon cephalotes Klug, 1834 ; clavicornis Latreille, 1830 ; gigas Dalman, 1823 ; hyaena Dalman, 1823 ; incommodus Walker, 1853 ; libelluloides Linné, 1764 ; percheronii Guérin- Méneville, 1844 ; peritus Walker, 1853 ; tigris Dalman, 1823 ; Nosa calceata Navàs, 1912 ; lupina Navàs, 1912 ; Paipares aegrotus Gerstaecker, 1888 ; apicatus Navàs, 1935 ; aquinatis Navàs, 1914 ; berlandi Navàs, 1914 ; burmeisteri Hagen, 1887 ; carli Navàs, 1913 ; cataractae Peringuey, 1910 ; delafossei Navàs, 1915 ; digitatus Gerstaecker, 1894 ; equestris Navàs, 1912 ; jÜ@raceus Rambur, 1842 ; hamatus Kolbe, 1898 ; languidus Navàs, 1912 ; latipennis Rambur, 1842 ; longicornis Navàs, 1912 ; manicatus Rambur, 1842 ; nigrescens Navàs, 1913 ; nigrita Navàs, 1912 ; pobeguini Navàs, 1912 ; radiatus Rambur, 1842 ; rieli Navàs, 1912 ; rubescens Stitz, 1912 ; spectrum Rambur, 1842 ; sylphis Kolbe, 1898 ; tessellatus Rambur, 1842 ; umbrosus Kolbe, 1898 ; zebroides Fraser, 1950 ; Stenares arenosus Navàs, 1924 ; Tomatares bouvieri Navàs, 1914. Le nom spécifique hyaenodulus sous lequel est eiiregistré un Stenares du Musée de Genève, et le nom infra-spécifique nocturna appliqué au type d'une variété de Palpares spectrum déposée au MNHN n'ont jamais été publiés. Ils sont donc invalides au regard du Code International de Nomenclature Zoologique.

Espèces n'appartenant pas à la faune ouest-africaine Quatre espèces doivent être éliminées de l'inventaire de la faune ouest-africaine car elles y ont été attribuées à tort : Palpares aegrotus Gerstaecker, 1888. Cette espèce est limitée à la cuvette congolaise : Zaïre, Angola, et occasionnellement Congo. Elle n'est mentionnée qu'une seule fois en Afrique de l'Ouest, par FRASER (1954) qui signale laconiquement du mont Nimba, en Guinée,

Palpares cataractae Peringuey, 1910. Cet insecte sud-africain ne parait pas dépasser le Zaïre au nord. Pourtant HENWOOD(1977) a rapporté à cette espèce une femelle de Maiduguri au nord-est du Nigéria. La photographie qui illustre l'article montre que ce spécimen est caractéristique de P. cephalotes, espèce connue du Tchad et du Niger voisins, tandis que plusieurs détails du texte la séparent de P. cataractae. Palpares libeiluloides (Linné, 1764). Cette dénomination figure deux fois dans la littérature relative à l'ouest africain. La première mention (DRURY,1782) accompagne l'illustration de l'espèce nommée ensuite Lachlathetes gigas. La seconde (FRASER, 1950) se rapporte à 13 et 7 P de l'Air, au Niger, que j'ai retrouvés dans la collection de I'IFAN. II s'agit de spécimens de petite taille de P. latipennis comme m'en a convaincu la similitude des genitalia 3. Ceux-ci ne peuvent en aucun cas être confondus avec ceux de libelluloides qui reste une espèce circum-méditerranéenne ne franchissant pas la barrière saharienne.

Liste des espèces présentes dans la région et biogéographie

Les espèces représentées en Afrique de l'Ouest à l'issue de la présente révision sont au nombre de dix-huit, dont une, Palpares reticulatus, n'avait jamais été citée de la région. La liste s'établit comme suit, avec leurs repartitions géographiques dans les différents états de l'Afrique de l'Ouest (pour les noms d'auteurs et les synonymies, se rapporter à la liste systématique détaillée par la suite) :

Les Palparinae sont un rameau des Névroptères particulier à l'ancien monde. Il s'est épanoui surtout en Afrique et a atteint sa diversification maximale au sud du continent. Il semble caractérisé par un degré certain d'endémisme. Neuf espèces, soit la moitié, sont propres à la faune ouest-africaine: P. furjùraceus, P. latipennis, P. tessellatus, P. radiatus, P. umbrosus, P. zebroides, L. gigas (probablement), S. arenosus et T. clavicomis. Il faut cependant tempérer ce jugement dans la mesure où ce travail montre pour la première fois que cinq espèces ont ou pourraient avoir une extension bien plus vaste, du Sénégal à la Somalie: ce sont P. tessellatus, P. spectrum, P. radiatus, P. reticulatus et, bien sûr, P. cephalotes. 82 PROST. - Palparinae d 'Afiique de L'Ouest

Cette faune comprend les éléments suivants - un élément moyen-oriental qui pénètre à travers les oasis sahariens jusqu'au sud du désert et s'implante en savane dans certaines conditions (côte atlantique du Sénégal par exemple) : P. cephalotes ; - quatre espèces des régions arides : P. zebroides, endémique de l'Air et du Tibesti, et P. reticulatus connu de Mauritanie et de Somalie, paraissent être franchement désertiques. P. radiatus et P. tessellatus ont une aire de répartition allant du Sénégal au Tchad, le premier étant spécifiquement sahélien tandis que le second colonise également les écosystèmes sahariens ; - six espèces particulières aux savanes sèches de type soudanien, dont quatre sont certainement endémiques, (P. furjüraceus, P. latipennis, S. arenosus, T. clavicomis); toutes peuvent pénétrer en savane guinéenne bien que ce ne soit pas leur milieu de prédilection ; l'extension de P. incornmodus à l'est africain est assujettie à la confirmation de sa synonymie avec P. costatus Navàs ; P. spectrum n'est connu hors de la région que par un unique spécimen des savanes de la République du Congo ; - une espkce ubiquiste en Afrique au nord de l'équateur : N. tigris : - quatre espèces des savanes humides, dont une est endémique, P. umbrosus. Les autres sont communes à l'Afrique de l'Ouest et à l'Afrique centrale : P. digitutus, P. nigrescens, P. obsoletus ; - enfin, deux éléments exclusivement forestiers, L. gigas et S. hyaena. dont un au moins se retrouve dans la zone équatoriale. Aucun Palparinae n'est connu des îles du Cap vert. Certains pays comme le Libéria et la Guinée Bissau sont pratiquement inexplorés. C'était aussi le cas du Burkina Faso avant les captures rapportées dans ce travail : une seule mention en avait été faite dans la littérature (NAvÀs, 1933 pour P.furjùraceus) et je n'ai rencontré que deux autres spécimens (N. tigris) dans les collections publiques inventoriées. Les autres captures citées ici représentent la première mention de l'espèce pour ce pays. Le Tchad est une zone de contact entre les faunes occidentales et orientales. La cuvette du lac se rattache à l'Afrique de l'Ouest, tandis que les espèces d'Afrique orientale pénètrent dans les zones désertiques de l'est du pays. Pour les espèces ouest- africaines, ce travail rapporte pour la première fois les captures d'un exemplaire de P. tessellatus dans le Ouaddai et d'un exemplaire de T. clavicornis dans le Bahr-el- Ghazal, localités qui deviennent pour ces deux espèces la limite la plus orientale de la distribution actuellement connue. Pour les espèces orientales, outre la présence confirmée de P. cephalotes, rappelons que NAVÀS (1931) a signalé un P. klugi dans le matériel récolté en 1929 par le Prince Sixte de Bourbon, ce qui porte en fait à huit le nombre de Palparinae connus du Tchad.

Je n'ai retenu, à la suite de chacun des noms cités, que les références et les synonymies se rapportant à des spécimens d'Afrique de l'Ouest, avec quelques autres nécessaires à la compréhension de la nomenclature. La région couverte correspond à la partie ouest de la région afro-tropicale, au sud du tropique du cancer et à l'ouest d'une ligne allant de l'extrémité nord du Tchad à l'embouchure du Niger. Pour les 18 espèces faisant l'objet de cette révision, 456 spécimens ont été examinés dont 434 provenaient d'Afrique de l'ouest proprement dite, originaires de 108 localités de capture identifiées par leurs coordonnées carrées à l'occasion de la première citation. Pour chaque espèce et dans chaque pays, les localités sont énumérées du nord au sud. Quelques spécimens originaires de régions voisines ou d'autres régions d'Afrique sont cités lorsque leur examen a été nécessaire pour préciser le statut taxonomique de Bullelin de la Société entomologique de France, 100 (l), 1995: 79-107 83

l'espèce ou sa répartition géographique. L'absence quasi totale d'individus du Nigéria dans ce matériel rend provisoires les indications relatives à l'est de la zone considérée; 94 spécimens se trouvent dans ma collection personnelle et seront signalés comme tels. Les autres appartiennent aux institutions identifiées par les abréviations suivantes : IFAN : Institut fondamental d'Afrique noire, Dakar, Sénégal. : Institut royal des Sciences naturelles de Belgique, Bruxelles. MGVA : Museum d'Histoire naturelle de Genève, Suisse. MMtIN : Muséum national d'Histoire naturelle, Paris. MRAC : Musée royal de l'Afrique centrale, Tervuren, Belgique. NHML : Natural History Museum, Londres. RKSM : Naturhistoriska Riksmuseet, Stockholm, Suède. Au seiri du genre Palpares, les espèces seront présentées dans l'ordre alphabétique. J'envisagerai toutefois consécutivement les espèces voisines radiatus/incommodus et umbrosus/digitatus. 84 PROST.- Palparinae drAj?ique de L'Ouesi

GENREPalpares Rambur , 1842 Palpares RAMBUR, 1842 : 365-366. = Palparellus NAVÀS, 1912 : 225. Syn. in : ESBEN-PETERSEN,1916 : 1 1, et MARKL,1954 : 215. Espèce type : Hernerobius libelluloides Linné, 1764

Paipares umbrosus Kolbe, 1898 Palpares umbrosus KOLBE, 1898 : 233 ; ESBEN-PETERSEN,1916 : 19 ; ESBEN-PETERSEN,1931 : 92. = Palpares berlandi NAVÀS, 1914: 81. Syn. in: ESBEN-PETERSEN,1931 : 92. = Palpares pobeguini, sensu NAVÀS, 1914 : 229 (nec 1912~). Kolbe a décrit cette espèce sur 24 de Bismarckburg, Togo allemand (actuellement: République du Togo à l'ouest de Blitta). BANKS(1913) et ESBEN-PETERSEN(1916) ont estimé qu'il s'agissait d'un synonyme de P. digitatus, sans argumenter la proposition dors même que la description originale de Kolbe avait été rédigée en opposant les caractères des deux espèces. Un peu plus tard, ESBEN-PETERSEN(1931) affirma la synonymie P. berlandi Navàs = P. pobeguini Navàs = P. umbrosus Kolbe, ce dernier bénéficiant de l'antériorité, tandis qu'il reconnaissait la validité de P. digitatus. J'ai pu comparer le type 9 de P. umbrosus prêté par le Musée Humboldt de Berlin et les types d de P. berlandi et de P. pobeguini, tous deux au MNHN. Ils appartiennent par la forme et l'aspect des genitalia au groupe digitatus/umbrosus. Mais berlandi diffère de pobeguini et tous deux diffèrent de digitatus. Chez P. berlandi (fig. l), sur une vue inférieure de l'extrémité de l'abdomen, les ectoproctes sont déjetés extérieurement. Ils sont couverts de longues soies fines et claires régulièrement sur toute leur circonférence. La plaque sous-génitale est aplatie, claire, et glabre sauf à la base d'où partent de chaque côté des soies sombres et denses sauf sur la partie centrale. Chez P.pobeguini (fig. 2), l'angulation externe des ectoproctes est beaucoup moins prononcée, plus obtuse. Les soies sont de trois types différents : fines et longues sur la face externe, en feutrage court et serré sur la face inférieure, fortes et épineuses sur la face interne des branches distales où elles naissent de tubercules ombiliqués. La plaque sous-génitale porte de chaque côté un fort pinceau de soies noires. Chez P. digitatus (fig. 3), les ectoproctes sont presque droits, couverts de longues soies homogènes, mais le nombre d'épines portées par la protubérance interne est plus grand, de 10 à 12 en quatre rangs, le plus postérieur parfois incomplet. La plaque sous-génitale est conique, beaucoup moins aplatie que dans les deux autres espèces, et les soies sombres de sa base sont implantées sur un léger bourrelet. Ces caractères se retrouvent sur les deux mâles ivoiriens de ma collection comme sur le mâle kényan du MNHN. Je n'ai pu mettre en évidence aucune différence significative entre les spécimens ô de P. berlandi et le type ? de P. umbrosus. La synonymie proposée par Esben-Petersen pour ces deux espèces ouest-africaines semble donc légitime, tandis que P. pobeguini doit être rétablie dans son statut spécifique comme espèce d'Afrique centrale.

Le MNHN possède 1 ? étiquetée [cotype] [P. pobeguini], déterminée par Navàs et provenant de Guinée JNAVÀS, 1914a). Cet insecte, bien que très détérioré, est tout à fait semblable au type 6 de P. berlandi venant de Côte d'Ivoire proche et au type de P. umbrosus. En revanche, il diffère nettement du type de P. pobeguini, notamment par un semis plus dense de petites macules sur les ailes antérieures. II diffère aussi très nettement par la disposition des taches des ailes des spécimens ivoiriens de P. digitarus. Je pense qu'il s'agit d'une femelle de P. umbrosus, et que c'est à tort que Navàs en a fait le cotype de P.pobeguini. Bulletin de la Société entomologique de France, 100 (l), 1995 : 79-107 85

Type : O, Musée Humboldt de Berlin. Origine : Togo. Distribution : Guinée, Côte d'Ivoire, Ghana, Togo. Matériel examiné : 4 ex. ouest africain!. - TOGO : Bismarckburg (8"22'N-O043'E)19 [type] [1237], Musée de Berlin, publ. Kolbe, 1898. - COTE D'IVOIRE: sans loc., Id, 1908, Dr Bouet, [lectotype P. berlandi, J. Legrand dés. 19921, publ. NAVAS, 1914b; Dimbokro (6"43'N-4"46'W) 16, coll. Lacroix, dét. Prost. - GUINEE: région de Kouroussa (1O040'N-9"50'W) 19, 1901, Pobéguin, [cotype] de P.pobeguini, publ. NAVÀS, 1914a.

Palpares digitatus Gerstaecker, 1894 Palpares digitatus GERSTAECKER, 1894 : 117 ; ESBEN-PETERSEN,1916 : 8 ; NAVAS, 1924a : 376. L'espèce décrite sur 19 du Ghana (GERSTAECKER,1894) fut retrouvée en Côte d'Ivoire (NAvÀs, 1924a) et en Guinée (ESBEN-PETERSEN,1916). Elle peut être séparée des espèces proches P. pobeguini/umbrosus et P. berlandi par l'examen des genitalia, comme je l'ai expliqué ci-dessus à propos de P. berlandi (fig. 1 à 3). Les 26 de ma collection, du nord-ouest de la Côte d'Ivoire, correspondent en tous points à la description de Gerstaecker, avec notamment la large bande sombre mtdio- thoracique et le semis de macules sombres sur les ailes antérieures. Les 8 congolais et kényan du MNHN ont la même structure génitale externe que les 8 ivoiriens (fig. 3). Distribution : Guinée, Côte d'Ivoire et Ghana. La comparaison des mâles permet de dire que c'est bien la même espèce qui est très largement répartie jusqu'au Kenya. Signalée aussi de Somalie (?) et du Zaïre. Matériel examiné: 7 ex. dont 5 ouest-africains. - CÔTE D'IVOIRE: Mamorodougou (S043'N- 7"201W)26, 16.V.1977, coll.pers.; Dimbokro, Id, coll.Lacroix, MNHN; Bingerville (5"20'N-3"53'W) 1 9, 1916, G.Melou, MNHN, dét. & publ. NAVAS, 1924a. - GUINEE : Mont Nimba (7"39'N-8"301W)1 9, C.i.umotte, MNHN, dét. Fraser. - CONGO: Tchumbiri, 16, 12.VIII. 1917, Burgeon, MNHN, dét. & publ. NAVAS 1924a. - KENYA: région forestière entre le Kilimandjaro et la rivière Sabaki-Tsavo, 16, XII-1912, Dr Gomier, dét. Navàs, MNHN.

Palpares cephalotes (Klug, 1834) Myrmeleon cephalotes KLUG, 1834, p1.35 ; WALKER,1853 : 304. Palpares cephalotes (Klug) : RAMBUR, 1842 : 368 ; BANKS, 1913 : 180; van der WEELE, 1908a: 154; NAVAS, 1915a : 203 ; FRASER,1950 : 115. = Myrmecoleon gigas, sensu BuRMEIm, 1839 : 998 (nec DALMAN,1823). Syn. in : HAGEN,1887 : 93. = Palpares burmeisteri HAGEN,1887 : 93 ; NAVAS, 19% : 193 , 1921 : 293. Syn. In : BANKS,1913 : 180. = Palpares cataractae, sensu HENWOOD,1977 : 114 (nec PERINGUEY,1910). Décrite d'Arabie (KLUG, 1834), cette espèce fut considérée comme sénégalaise par RAMBUR(1842). La description très précise qu'il en donna, plus complète que celle de Klug, dut être basée sur un ou plusieurs spécimens de cette provenance dont aucun ne nous est parvenu. WALKER(1853) rapporta à tort à cephalotes 2 ex. du Congo, au NHML et nia la possibilité de la présence de l'espèce au Sénégal, comme le firent HANDSCHIN& MARKL(1955) en doutant de la provenance du matériel de Rambur. Le premier exemplaire connu avec précision, une O de Sénégambie, avait &té identifiée Myrmecoleon gigas par BURMEISTER(1839) sur la base de la courte et insuffisante description de cette espèce par Dalman, et sans avoir accès à la figure de Drury, si l'on en croit HAGEN(1887). Ce dernier put examiner le spécimen de Burmeister et y reconnut une P du P. cephalotes de Rambur. Toutefois, il décida de 86 PROST.- Palpurinue d'Afrique de l'Ouest nommer P. burmeisxeri l'ensemble des exemplaires ouest-africains, du moins, dit-il, «unria it is proved by evidence that Rambur's P. cephalotes is a larger western form of Klug's species*. NAVÀS (1914e, 1921) maintint la distinction lors de l'identification de trois nouveaux spécimens de Dakar, bien qu'il reconnût que «les deux espèces sont certainement voisines*. Il diffère en cela de BANKS(1913) qui affirma la synonymie P. cephalotes = P. bunneisteri, opinion endossée par l'ensemble des auteurs. Les exemplaires sénégalais examinés ici sont en tous points conformes à la description et à l'illustration du type de Klug. HENWOOD(1977) a figuré un 6 du Nigéria sous le nom de cataractae. Distribution : Mauritanie, Sénégal, Niger, Nigéria, Tchad. La pénétration de cette espèce dans la région est limitée à la frange sub-saharieme, sauf dans le cas particulier du Sénégal où elle n'est pas rare dans la région de Dakar. Nulle part ailleurs elle ne semble coloniser les écosystèmes de savane. Elle est connue aussi d'Afghanistan, Pakistan, Iran, Arabie, Egypte, Soudan, Ethiopie, Djibouti, Libye et Algérie. Matériel examiné : 41 ex. dont 33 ouest-africains. - MAURITANIE : région de l'Adrar (21 "Fi-13"W) 1 9, VIIi. 1953, Boniface, MNHN ; Baten (Adrar) 18, 1 9, 30.VIII. 1951, J. Leroux, MNHN ; Atar (2O032'N- 13"08'W) 29, 23.VII.1951, J. Leroux, MNHN; région du Trarza (17"N-15"50'W) 29, coll. Lacroix, MNHN. - NIGER : Dabaga (17"201N-8"lO'E), massif de l'Aïr, 1 9, 13/16.VIII.47, mission L. Chopard - A. Villiers, IFAN, dét. & publ. FRASER,1950. - SENEGAL: sans ioc., 16, 19, coll. Pictet, MGVA; 16, 2 9, coll. Selys, IRSN, dét. P. burmeisteri par Esben-Petersen en 1923 ; Saint-Louis (16"Ol'N-16"30'W) 2 9 , VIII.47, IFAN, dét. erronée P. immensus par Fraser ; Bambey (14"401N-16"28'W) 1 ? , J. Risbec, IFAN ; Tiaroye (14"401N-17"22'W) 1 8,19, 1 ex. sans abd., VI-1923, Millet-Horsain, MNHN ; Dakar (14"38-N- 17"27'W) 1 ? , 1906, G. Melou, MNHN, dét. P. burmeisteri & publ. NAVÀS, 1914e ; 1 ? , 1914, J. Chatanay. MNHN, dét. P. burmeisreri & publ. NAVAS 1921 ; 16, 1.VII. 1947, Mme Monod, IFAN ; 1 9, 17.V1I.1952, Mlle Barbaris, IFAN ; 1 ex. abdomen rongé, VI-1960, R. Roy, IFAN ; 1 , 30.VI.1980 et 16. 7.-VII-1980, D. Sigwalr, MNHN ; Id, 22-VI-1981, coli. pers. ; Mbao près Dakar, 1 9, A. Villiers, IFAN ; Tiemassas près de Mbour (14"22'N-16"54'W) 1 9, 26.VI. 1941, Dagan, IFAN. - TCHAD : Largeau (17"58'N- 19"06'E) 1 9, 15.VIII.1953, P. Coste, MNHN; Ngouri (13"42'N-15"19'E) 39, VIII.1958, P. Renaud, MRAC; Keatia, Ouaddai, 19, 29.1X.1950, P. Coste, MNHN. -. EGYPTE: 7 ex. étiquetés [Désert de Kosseir, Afrique tropicale] ou [Kosseir] dans la coll. Pictet, MGVA, viennent probablement de Quseir sui. la côte de la mer rouge en Egypte. L'attribution à l'Afrique tropicale est inappropriée.

Palpares furfuraceus R,ambur, 1842 Palparesfu@raceus RAMBUR, 1842: 373; NAVAS, 1921 : 293; NAVAS, 1924a: 376; 1933 : 204. Myrmeleon fuqûraceus (Rambur) : WALKER,1853 : 304. = Palpares equestrir NAVAS, 1912 : 56 ; SITE, 1912 : 113 ; Syn. Ui : BANKS,1913 : 178. Décrite sur 19 du Sénégal (RAMBUR,1842), cette espèce fut méconnue par Navàs qui nomma P. equestris le premier spécimen qui lui fut soumis en provenance de "Zungeno, nord de la Nigritie" au Nigéria actuel (NAVAS, 1912b). BANKS(1913) établit la synonymie P.fù@raceus = P. equestris à laquelle tous les auteurs se sont ralliés. Outre le Sénégal, l'espèce a été signalée au Mali (NAvÀs, 1921 , 1 924a), au Ghana (STITZ, 1912 pour 29 de Kete Krachi, localité alors située au Togo allemand), au Burkina Faso (NAvÀs, 1933), et au Nigéria (NAVAS, 1912b). Les captures du Zaïre méritent vérification étant donnée l'extension à ce pays de l'aire de distribution de l'espèce voisine P. abyssinicus dtEthiopie et d1Erythrée.J'ai examiné l'unique spécimen du MRAC provenant de l'Ituri, au nord-est du Zaïre, identifié et publié par NAVÀS (1936), et qui n'est pas un P.fù@raceus. Je n'ai pas vu le spécimen du lac Mweru, à la frontière du Zaïre et de la Tanzanie, qui est aii Musée de Turin (NAVAS,1932), mais Bulletin de la Société entomologique de France, 100 (l), 1995 : 79-107 87

je considère qu'il y a doute sur son identité. Ceci s'applique également aux exemplaires du British Museum cités du Congo par WALKER(1853). Type: LECTOTYPE ? mutilé, MNHN, Sénégal. Deux autres 9 des collections du MNHN, représentent une partie au moins de la série-type. Distribution: Sénégal, Mali, Burkina Faso, Ghana, Bénin, Nigeria. Espèce inféodée aux savanes sèches ouest-africaines. Matériel examiné: 26 ex. - SÉNÉGAL: sans loc., 29 [Sénégal, Heudelor 152-371 indiquant une accession aux collections du MNHN en 1837. L'une dont l'abdomen a disparu porte l'étiquette [type] et a été 88 PROST.- Palparinae dlAj?ique de l'Ouest désignée subséquemment comme LECTOTYPE par J. Legrand; l'autre est un paralectotype; Badi (12"58'N- 12"22'W), Parc du Niokolo-Koba, 19, 20.XI. 1959, IFAN. - MALI: sans loc., 19 [Haut Sénégal et Niger, Fabien Giraud 19141, MNHN, dét. manuscrite P. equestris par Navàs, mais publ. comme P.fufiraceus, NAVAS, 1921 ; 16 [Soudan français, Waterlot] MNHN ; Koulikoro (12"55'N-7"31'W) 16, 1 9, 1905, Martin, MNHN; 19 et 1 ex. mutilé, 1913, P.Limrix, MNHN, dét. & publ. NAVAS, 1924a; Bamako (12"40'N- ï059'W) 19, 1929-30, MNHN; 29, 23.X.1977 et 9.X.1979, coii. pers. ; Koutiala (1Oo20'N-5"23'W) 1 9. 12.XI.1976, coll.pers. - BIJRKINA FASO: Tougan (13"06'N-3"03'W), 28, 1926, Nadar, MNHN, dét. & publ. NAVÀS,1933 ; De ma collection: Ouahigouya (13"31'N-2"20'W) 18, 19, 26.N.1970; Loumbila (12"301N-l024'W) 16, 24.IX.1978 ; Massili (12"24'N-l021'W) 29, 22.X.1976; Ouagadougou (12"22'N- 1°31'W) 19, 20.X.1979; Banfora (10°38'N-4"46'W) 26, 19, 31.X.1973. - BENIN : Kouande (1O015'N- l035'E) 19, 1908, lieut. Brot, [Haut-Dahomey, cercle de Djougou-Kouande] dét. erronée P.abyssinicus, anonyme, MNHN. - GHANA : Saboba (9"43'N-O018'E) 1 0, 17.XI.1985, MNHN.

Palpares latipennis Rambur, 1842 Palpares Iatipennis RAMBUR, 1842. : 374; HAGEN,1860: 361, 1887 : 91 ; MCLACHLAN,1873a : 130 ; van der WEELE, 1908b : 58. Myrmeleon latipennis (Rambur) : WALKER,1853 : 312. Parapalpares latipennis (Rambur) : INSOM& CARFI, 1989 : 76. = Palpares nigrita NAVAS, 1912: 219; NAVAS, 1914: 107, 1924b: 100; FRASER,1951: 1096; MONTSERRAT,1985 : 242. Syn. nov. = Palpares nigrita senegalemis NAVÀS, 1912 : 220. Syn. nov. = Palpares languidus NAVÀS, 1912 : 71. Syn. ln : BANKS, 1913 : 182. = Palpares carli NAVÀS, 1913 : 265. Syn. nov. = Palpares libelluloides, sensu FRASER,1950 (nec Limé, 1764) : 115. Une certaine confusion règne encore au sujet de cette espèce dont le type est heureusement toujours conservé au MNHN. Selon les données de la littérature, il s'agirait d'un taxon holo-africain, du Sénégal au Mozambique et particulièrement fréquent dans la cuvette congolaise et en Angola. Tous les auteurs se sont étendus sur la variabilité de l'espèce et de nombreuses synonymies ont été proposées (inclemens Walker, praetor Gerstaecker, subducens Walker, sollicitus Walker, etc.) Pourtant dès 1887, HAGEN, à propos de spécimens du Sénégal et d'Angola, émettait un doute sur l'identité des exemplaires d'Afrique de l'Ouest avec ceux d'Afrique du Sud. HANDSCHIN& MARKL(1955) constataient la grande variabilité de formes qui n'avaient été rapprochées que sur le critère de la similitude du dessin, sans examen des genitalia, et en se basant souvent sur des illustrations de mauvaise qualité. Pour eux, la variabilité importante laissait présumer que latipennis recouvrirait un groupe de formes dont les plus typiques habitent l'Afrique centrale et australe. («Die starke Variabilitat, vielfach aber auch die Convergenz in den Zeichnungen welche bis jetzt einzig zur Differenzierung der Formen herbeigezogen worden ist, meist unter Vernachlassigung guter Abbildungen der Tiere und immer ohne Genital-untersuchungen lasst stark vermuten, dass wir es in der Form latipennis mit einem Formenkreis zu tun haben, dessen wichtigste Formen dus zentrale und siiùliche Afrika vom Kap bis Kongo bewohnen.~). Cette opinion est incompatible avec l'origine sénégalaise du type de l'espèce (dont doutaient Handschin & Markl), et elle doit être en conséquence rejetée. Au contraire de ces observations, les spécimens d'Afrique de l'Ouest présentent entre eux une grande homogénéité et une absolue similitude au type. Ils sont différents des spécimens de latipennis d'Angola, ainsi que de ceux d'inclemens Walker et de praetor Gerstaecker que j'ai eus sous les yeux. De même, les huit individus du Zaïre représentant latipennis dans la collection du Musée de Tervuren sont irréconciliables Bulletin de la Société entomologique de France, 100 (l), 1995 : 79-107 89 avec le type de Rambur et avec les séries ouest-africaines. Il convient donc de réserver le nom de latipennis Rambur aux spécimens d'Afrique de l'Ouest conformes au type du Sénégal, et de réviser la nomenclature de ceux d'Afrique australe, centrale et orientale. Navàs n'avait pas ignoré cette différence des populations. Mais il avait lui aussi curieusement réservé le nom de latipennis à des insectes du Zaïre et d'Angola et avait appelé nigrita (NAVÀS, 1912a), nigrita senegalensis (NAvÀs, 1912a), languidus (NAVAS, 1912d) et carli (NAVAS, 1913a) des formes typiques d'Afrique de l'Ouest. BANKS (1913) avait mis en synonymie P. nigrita avec P. languidus. La comparaison d'une longue série d'insectes avec les types de P. latipennis à Paris, de P. carli à Genève (taxon décrit sur un individu sans abdomen) et de P. nigrita senegalensis à Paris me permet de proposer les synonymies signalées ci-dessus. Toutes les autres synonymies doivent être revues par référence au type et à l'homogénéité de la population ouest-africaine. FRASER(1950) a identifié et publié comme P. libelluloides 1 6 et 7 9 capturés en 1947 dans le massif de l'Aïr, au Niger. J'ai retrouvé le 6 et 6 9 en papillotes à I'IFAN, étiquetés de la main de Fraser. il s'agit de spécimens de petite taille de P. latipennis dont ils ont toutes les caractéristiques : ornementation des ailes, palpes labiaux en massue arquée avec fente sensorielle ne débordant pas sur la face inférieure, ectoproctes grêles et courbés régulièrement vers le haut (et non vers le bas comme chez P. libelluloides) et portant les mêmes épines internes à la base, paramères identiques. Je rapporte sans aucun doute ces individus à l'espèce latipennis. Sous le nom de laripennis ou sous l'un des synonymes acceptés, l'espèce a été citée du Sénégal (RAMBUR, 1842, WALKER,1853, HAGEN, 1860, 1887, NAVAS, 1912a. 1912d. 1913a. FRASER,1951). du Mali (NAVAS, 1914d. 1924b, MONTSERRAT,1985), et du Nigéria (NAVÀS, 1912a. MONTSERRAT,1985). Elle a été citée par HAGEN(1860) de Sierra Leone sans référence à un spécimen identifié. Type : LECTOTYPE Q mutilée, MNHN, Sénégal. Une partie du matériel collecté par Rambur fut acquis, on le sait, par le Baron de Selys-Longchamp et déposé avec la collection Selys à I'IRSN. Deux Q de cette collection proviennent de la série type de Rambur et à ce titre peuvent être regardées comme des paralectotypes. Distribution : Mauritanie, Sénégal, Mali, Burkina Faso, Niger, Nigeria, peut-être Sierra Leone. Espèce des savanes sèches d'Afrique occidentale. Je n'ai vu aucun spécimen en provenance d'autres pays que l'on puisse rapporter au type de latipennis et qui laisserait penser que cette espèce ne fût pas strictement ouest-africaine. Matériel examiné : 55 ex. - MAURITANIE : Bafrechie (16°50'N-15030'W) 1 9 , 27.IX. 1953, IFAN. - SENEGAL : sans loc., 1 ex. sans abdomen, [type] [Palpares latipennis] [SénégallHeudelot 152-371 acquis par le MNHN en 1837 et dans lequel nous reconnaissons la 9 décrite par Rambur; 1 ex. sans abdomen, [type] [Palpares carli Navàs dét.] [coll.Pictet 620148 Sénégal], MGVA ; 2 ex. abdomen mutilé mais reconnues com- me 9 par Esben-Petersen lors de sa révision de la collection Selys en 1923, IRSN, paralectotypes probables bien que l'une porte une étiquette rouge anonyme et erronée P. manicarus ; Richard Toll (16"25'N-15"42'W) 1 9, IX. 1948, A. Villiers, et 19, IX. 1952, IFAN ; Bambey, 1 9, 8.XI. 1946, MNHN, dét. Auber; région de Dio~rbel(14~39'N-16"12'W) 1 9, 1930, Trochan, MNHN ; Dakar, 1 9 , 1907, Waterlot, MNHN, étiq. man. de Navàs [Palpares nigrita var. senega~enris][typus], pub]. NAVAS, 1912a; 19, 8.XI.1948, IFAN; mao, 29, 8.XI. 1945, et 16, 15.1X.1948, IFAN, publ. FRASER,1951, comme P.nigrira; Sebikotane (14"45'N-17"W) 38, 29.X15.XI.1945, Durand, IFAN. - MALI: Sokolo (14"U'N-6"08'W) Id, 5.X.1918, R.Chudeau, MNHN! dét. P. nigrita par Navàs ; Kogoni (14°44'N-6002'W) 16, 1 9 , 2.X. 1955, Pointei, MNHN, dét. Auber ; Kita (13"04'N-9"29'W) 1 9, 1951, IFAN ; Siekama (ouest du Mali, non localisé) 1 9. Guitat, IFAN ; Bamako, 1 9, 9.X. 1979, coll. pers. ; Boukoura (13"Ol'N-4"38'W) 29, 14.XI.1976, coll. pers. - BURKINA 90 PROST.- Palparinae d'Afrique de l'Ouest

FASO, de ma collection : Ouahigouya, 16, 30.IX.70 et 1 , 12.X.70 ; Massili, 1 9, 22.X.76 ; Ouagadougou, 26, 15121.X.1976, 26,19121.X.77, 26, 39, 21.X.79; Fada N'gourma (12"15'N-O028'W) 26, 39, 311 1.X.72; Banfora, 16, 19, 20.X1.1973 ; Bodadiougou (1O040'N-4"52'W) 16, 19, 12.XI.1977 ; Loumana (1O031'N-5"20qW)1 6, 15.XI. 1977. - NIGER : 6 ex., coll. IFAN, mission L Chopard-A. Villiers, tous dét. P. libelluloides & publ. FRASER, 1950, et provenant de: Teouar (17"35'N-8"40qE), Aïr central, 16, 17122.VIII. 1947, déposé MNHN ; Monts Tarrouaji, Aïr, ait. 900m.. 3 9, 17/22.VIII.1947 ; Agades (17"N-T056'E) 29, 9114.IX.1947 dont une est déposée MNHN; Zinder (13"46'N-8"58'E) 26, 7.X.1955, dét. P. latipennis par Auber, MNHN.

Palpares nigrescens Navàs , 1913 Palpares nigrescens NAVÀS, 1913 : 369, P1.X : fig. 3 ; LACROIX,1920 : 299. Palpares nigrescens rupta NAVAS, 1914 : 82. Syn. nov. = Palpares aquinatis NAVAS, 1914 : 99. Syn. nov. Cette espèce n'est connue que par 8 ex. Navàs, après avoir décrit le type S de Sankisia au Zaïre (NAvÀs, 1913b), créa une variété rupfa pour 29 provenant de Côte d'Ivoire et du Congo, un peu plus claires et avec les macules post-médianes sur les ailes postérieures plus profondément segmentées (NAvÀs, 1914b). LAcRoIx (1920) reçut de FortCrarnpel (République Centrafricaine actuelle) le seul 6 connu à ce jour et qui, écrivit-il, «semble tenir un peu le milieu entre le type et la variété,,. Simultanément, NAVAS (1914b) nomma P. aquinufis une O capturée entre Bougouni et Bobo-Dioulasso. En comparant ce type avec deux autres Q capturées dans des régions voisines, l'une par moi-même à quelque distance au sud de Bobo-Dioulasso et l'autre par M. Boulard à la frontière ivoiro-malienne au sud de Bougoiini, on constate qu'aquinatis est une forme claire de nigrescens, comme cela arrive fréquemment chez les spécimens de région aride ou de saison sèche. Il n'y a aucune différence de taille, ni d'ornementation thoracique, ni de forme des ailes qui sont tout à fait caractéristiques avec leur aspect trapu, émoussé, un peu rectangulaire, accentué par une concavité sous-apicale. L'identité d'une sous-espèce rupta ne se justifie pas, s'agissant de variations individuelles, et je propose les synonymies ci-dessus. Type : HOLOTYPE O, MRAC, Sankisia, Zaïre. L'exemplaire du MNHN, collection Lacroix, qui porte l'étiquette [type 61 est le seul mâle connu de cette espèce mais n'a pas le statut de type. Il peut être considéré comme un NÉALLOTYPE. Distribution: les huit ex. connus de cette espèce viennent de sept états d'Afrique centrale et occidentale. Trois ex. proviennent d'une toute petite région de savane où se rejoignent les frontières du Burkina Faso, du Mali et de la Côte d'Ivoire ; ils ont en plus la caractéristique d'avoir été capturés à l'époque la plus aride de l'année, époque très pauvre en névroptères. La similitude de l'exemplaire du Sénégal avec le type du Zaïre montre que cette espèce rare a une très vaste mais sporadique distribution. Matériel examiné: les 8 ex. connus, dont 5 sont ouest-africains. - SENEGAL: Bandia (14"32'N- 17"02'W) 19, Mme Sigwalt, cote MNHN 1106180. - MALI : 19, [Soudan français1Bougotini à Bobo Dioulasso par SikassolA. Chevalier 19001 [Palpares aquinatis b.Navàs dét.] [type], MNHN, publ. NAVÀS, 1914b; latitude approximative de cette capture 11 "20'N. - COTE D'IVOIRE: 19, 1908, Dr Bouet, dét. P.nigrescens var. rupta, [type], MNHN, publ. NAVAS 1914b; Collines de Pania, près de la rivière Bagoué (g034'N-6"36' W) 1 , 23.111.1986. M. Boulard, MNHN. - BURKINA FASO : Dangouadougou (1O009'N- 4"56'W), vers Niangoloko, 1 9, 14.111.1981, coll. pers. - CENTRAFRIQUE : Fort Crampel (7"N-19" 10'E) 16 étiqueté [type 61, publ. LACROIX,1920. - CONGO: 1 9, 1909, du Rouchet de Chazone, MN~IN,dét. P. nigrescens var. rupta & publ. NAVÀS, 1914b. - ZAIRE: Sankisia, 1 9. 21 .IX. 1911, Dr Bequaerr, dét. manuscrite Navàs, étiquettes rouges [type] et [holotype]. Bulletin de la Société entomologique de France, 100 (l), 1995: 79-107 9 1

Palpares obsoleîus Gerstaecker, 1888 Palpares obsoletus GERSTAECICER, 1888 : 95. = Palpares longicornis NAVAS, 1912: 45. Syn. In: ESBEN-PETERSEN,1916: 6, et HANDSCHIN& MARKL,1955 : 72. = Paljmres delafossei NAVÀS, 1915 : 10 ; NAVÀS, 1915c : 378 ; 1924b : 101. Syn. nov. = Palpares delafossei oberthüri NAVAS, 1915 : 378. Syn. nov. = Palpares aegrotus, sensu FRASER,1954 : 13 (nec Gerstaecker, 1888). P. longicornis et P. delafossei sont deux noms attribués par Navàs à des spécimens ouest-africains de P. obsoletus Gerstaecker. P. longicomis décrit et connu par 16 unique du Nigéria (NAVAS,1912e) a été mis en synonymie avec obsoletus dès 1916 par ESBEN-PETERSEN,opinion endossée par HANDSCHIN& MARKL(1955). Le nom de P. delafossei a été créé pour 16 de Côte d'Ivoire (NAVAS, 1915b), suivi d'un cotype 9 du Bénin (NAvÀs, 1924b). MONTSERRAT(1985) indique qu'un ex. de la coll. Navàs au musée de Barcelone porte l'étiquette [type] et provient du Tanganyka. La description princeps de 1915 ne concerne qu'un seul 6 acquis par le MNHN en 1895, celui de Côte d'Ivoire, à qui doit être reconnue exclusivement la qualité de type. Mais en identifiant plus tard 26 du Tanganyka au Muséum de Paris, NAVAS (1915~)écrit qu'il n'ose pas séparer spécifiquement du type ces deux exemplaires, bien qu'il s'agisse de mâles. Et il ajoute : «Si se quisiese dur valor de vanedad a esta forma podria denominàrsela var. Oberthürim. Comme un seul de ces deux spécimens existe dans les collections du MNHN, je pense que c'est le second qui se trouve à Barcelone et que l'indication [type] se rapporte à cette variété "Oberthün"dont il serait le lectotype. Le 6 du MNHN est un paralectotype de cette variété. Je ne vois aucune raison de la valider. Aucune différence importante ne ressort d'une comparaison des descriptions détaillées données à l'appui de l'établissement des espèces longicornis et delafossei. De plus, les genitaiia des 36 de P. delafossei conservés au MNHN sont conformes à la description et aux figures que donnent HANDSCHIN& MARKL (1955) des genitalia d'obsoletus. Je propose donc les synonymies ci-dessus. Par ailleurs, j'ai indiqué plus haut que le Palpares aegrotus cité de Guinée par FRASER(1954) est sans doute un spécimen de P. obsoletus mal déterminé. C'est semble-t-il le cas dans plusieurs collections d'Afrique centrale où ces taxons sont mélangés et le resteront tant qu'un réexamen des types n'établira pas de critères de séparation nette. Distribution : Guinée, Côte d'Ivoire, Bénin, Nigéria. Espèce commune en Afrique centrale (Congo, Zaïre, Angola) et orientale (Kenya, Ouaganda, Tanzanie) jusqu'au Zambèze, et qui s'est établie en Afrique occidentale sur les côtes du golfe de Guinée. Matériel examiné: 9 ex. dont 7 ouest-africains. - CÔTE D'IVOIRE: sans loc., 16, [Côte d'IvoirelDelafossell96-951 [Palpares delafosset' L. Navàs S.J. dét.] [type], entré au MNHN en 1895, publ. NAVAS, 1915b ; Odienne (9'36'N-7"32'W) 1 0, XII. 1938, dét. erronée P. aegrotus par Fraser en 1953, MNHN; Tournodi (6°34'N-5001'W)10, 24.XI.1980, coll.pers. - GUINEE: Mont Nimba, 20, M.Lamotle, MNHN, dét. erronée P. tigris par Fraser sur insectes non préparés ; Conakry (9'30'N-13 "43'W) 1 2, III. 1923, MNHN. - BENIN: Ouidah (6"23'N-2"08'E) 19, 1914, très détériorée, Mme Jolicler, MNHN, [cotype] de P. delafossei publ. NAVAS 1924b. - CONGO : Env. de Brazzaville, Roubaud et Weiss 1907, 16, portant deux étiquettes, l'une ancienne et anonyme [Palpares obsoletus Gerst.], l'autre plus récente [Palpares delafossei Navàs, J.Auber dét.], MNHN. - TANZANIE: M'pala, 16, [Oberthür, 99-96] [Palpares delafossei Navàs dét.], MNHN, paralectotype de la variété oberthüri Navàs, dés. Prost 1993. 92 PROST.- Pulparinûe d'Afrique de l'Ouest

Pulpcrres rudiatus Rambur, 1842 Palpares radiatus RAMBUR,1842 : 369; van der WEELE, 1908 : 154; NAVÀS, 191la: 236 ; 1921 : 293 ; ESBEN-PETERSEN,1916 : 5 (partim) ; FRASER,1950 : 114 ; 1953 : 1525 ; RENWOOD,1977 : 115. Myrmeleon radiatus (Rambur) : WALKER,185 : 3 11. Une certaine confusion a été entretenue autour de cette espèce du fait de sa mise en synonymie avec P. incommodus Walker par ESBEN-PETERSEN(1916). Cet auteur a estimé les deux espèces identiques "withgreat probability " et il a constitué un couple du Sénégal composé d'un 8 radiatus et d'une 9 incommodus en décrivant un dimorphisme sexuel important, en particulier au niveau du dessin des ailes. Cette synonymie semble n'avoir pas été remise en cause. Idtétudedes spécimens d'Afrique dé l'Ouest indique que deux espèces coexistent, différant par le dessin, la coloration, et les genitalia 6. L'une correspond à la description et à l'illustration de P. radiatus par RAMBUR(1842) dont j'ai examiné le type à Bruxelles (IRSN) : Ailes: Aux antérieures, la plupart des nervures longitudinales sont assombries, à l'exception de Rs et de ses branches, figurant des lignes courbes, et l'assombrissement de la base des nervures transversales crée un dessin en échelle caractéristique. Aux deux ailes, bord assombn en pseudo-frange par une ligne brune parallèle au bord postérieur et assombrissement de la partie terminale des nervures entre cette ligne et le bord de l'aile. Aux ailes postérieures, chez le 6, l'aspect est similaire à celui des antérieures, avec formation de deux macules longitudinales sombres entre les rameaux médians, d'une tache allongée sous le pterostigma, et de deux taches parallèles à l'apex. La ? est plus fortement marquée, avec plusieurs macules d'aspect mité dû au fait que la membrane reste claire au centre de cellules encadrées par des nervures sombres. On peut distinguer une tache basale située sous l'arrondi de lA, une niédiane appuyée sur Rs et pénétrant profondément dans l'aire de lA, quatre post-médianes et deux apicales allongées. Panes : Les fémurs et les tibias sont en totalité flaves, et les tarses sont rouge-ferrugineux. Genitalia 6 : En vue supérieure, les ectoproctes sont régulièrement convexes, sans concavité externe avant l'extrémité. De profil, I'angulation est brusque, en angle droit (fig. 4). La face interne de chacun porte à la base deux fins tubercules jumelés munis chacun d'une épine droite ou légtrernent courbée vers le bas, parfois plus courte que les soies qui l'entourent (fig. 7). La face inférieure est carénée longitudinalement à la base. La plaque sous-génitale est en forme de cuillère à concavité supérieure et dont le bord forme un léger bourrelet. Sa face inférieure est munie d'une carène longitudinale plate, presque rectangulaire, longée par deux dépressions latérales en avant desquelles sont insérées de longues soies. Sur les spécimens desséchés, la carène peut apparaître conme un sillon par relèvement des marges latérales. Segment génital en forme de Y (fig. 9), terminé dorsalement par une petite caroncule plate creusée au centre en forme de poulie (fig. 10). Paramères contigus, quasi rectangulaires (fig. Il). Cet aspect des genitalia est constant chez tous les mâles examinés ici, du Sénégal à l'est du Tchad. Je limiterai aux spécimens correspondant à cette description la dénomination P. radiatus et je propose de rétablir pour les autres l'espèce P. incommodus Walker dont les caractéristiques sont données ci-dessous. Type: Je désigne comme LECTOTYPE le 6 du Sénégal, de la collection Selys, à I'IRSN, qui provient de la série type de Rambur, lequel a spécifié qu'il ne connaissait pas la femelle, mais n'a pas indiqué s'il n'avait eu en mains qu'un seul mâle. Distribution : Espèce franchement sahélienne deapparition précoce au début de la saison des pluies. Les localités d'origine vérifiées sont le Sénégal (KAMBUR, 1842, ESBEN-PETERSEN, 1916), la Mauritanie (NAVAS, 1921), le Mali (FRASER, 1953), le Burkina Faso, le Niger (NAvÀs, 1921, FRASER,1950) et le Tchad. Je n'ai pas vérifié au musée de Leyden l'identité du spécimen de Tahoua (Niger) cité par van der WEELE (1908). mais je le tiens pour un radiatus très probable vu sa provenance. La '2 de Maiduguri (Nigéria) figurée par HE~WOOD(1977) est égaiement un radiatus. Par contre, la ? du MRAC, sans localité, portant la cote El227 et une étiquette de détermination qui semble être de l'écriture de NAVAS (191 l), est mal déterminée. Enfin je tiens pour douteuse la provenance du spécimen en papillote de I'IFAN,portant l'indication Yapo, en Côte d'Ivoire. Bulletin de la Société entomologique de France, 100 (l), 1995 : 79-107 93

Fig. 7 à 18 . - 7-8, Détail de la base des ectoproctes de: 7, P. radiatus et 8, P. incommodus. - 9 à 18, Segment génital, ensemble gonarcus-paramères de : - 9-1 1, P. radiatus, vue dorsale, latérale et postérieure ; - 12-14, P. incommdus, idem; - 15, Nosa tigris, vue latérale et inférieure ; - 16, Nosa leonina, idem ; - 17, Stenares hyaena, extrémité postérieure ; - 18, Stenares arenosus, idem.

La localité est en zone humide semi-forestière et la date de capture tardive pour un radiatus. Il a pu y avoir erreur d'étiquetage au cours de la mission, ou inversion de spécimen pendant des manipulations ultérieures. Matériel m'né: 32 ex., dont 31 ouest-africains. - MAIJRiTANIE : Région du Trarza, 19, 1916, coll. Lacroix, MNHN;Mederdra (16"5StN-1S040'W)19, W.1908, G. Mère, MNHN, dét. P. radiaius par Navàs ; Bafrechie, 1 9, 24.iX.1953, IFAN ; Aghawat (16"46'Nd04û'W) 1 9, 1.VIiï.1%9, Abdallahi, IFAN. - SENEGAL : sans lm., 16, étiq. blanche manuscrite [Myrmeleo radiafus Ramb Sénégal], revu par Esben-Petersen en 1923 comme étant le type de Rambur, extrémité.abdominale cassée, collée à coté du spécimen, coll. Selys, IRSN ; 1 ex. sans tête ni abdomen, coll. Pictet, MGVA ; Noflaye (14°45'N-17012'W) 19, Yii.1971, coll.pers. ; Dakar, 19, 1906, G. Melou, MNHN ; Tiaroye, 16, VI. 1923, Millet-Hors&, MNHN. - MALI : Hombori (15" 16'N-l040'W) 1 9, 1909, R. Chudeau, MNHN ; Dogo (1S010'N-4"26'W) 16, 26.V.1950 et 19, 14.Vm.1950, G. Remadère, publ. FRASER, 1953. - BURKINA FASO : Aribinda (14°17'N-0052'W) 19, 14.VI.1970, coll. pers. - NIGER : Agades, 16, 1909, Cortier, MNHN,dét. & publ. NAVAS,1921 ; Zinder, 19, 19121.W.1947, L. Chopard-A. Villiers, IFAN, publ. FRASER, 1950 ; Gaya (1l052'N-3"28'E) 1 0,iX-X.1975, Yonli, IFAN. - TCHAD : Région du Mortcha (16"N- 2lo10'E) 16, 28.Vii.1953, P. Cbste, dét. Auber, MNHN ; NGo~ni,36, 7 9, et 3 ex. sans abdomen, Vm.1958, P. Renaud, MRAC ; Bol (13"27-N-14"4û1E)19, VII.1910, Dr Gaillard, mission ïilho, MNHN. - CÔTE D'IVOIRE : Yapo (S047'N-4"14'W) 1 9, X. 1946, A. Villiers, IFAN : la localisation de cette capture est douteuse. 94 PROST.- Palparinae d'Afrique de L'Ouest

Palpares incommodus (Walker, 1853), bona species Myrmeleon inconmodus WALKER,1853 : 309. Palpares incommodus (Walker) : HAGEN,1866 : 456. = Palpares rubescens STITZ,1912 : 111. = Palpares rieli NAVÀS, 1912 : 69. = Palpares costatus NAVÀS, 1912 : 211. Ces trois synonymies in: BANKS, 1913 : 179 ; ESBEN- PETERSEN,1916: 6 et 1920: 190. = Palpares radiatus (RAMEUR, 1842) (partim) : ESBEN-PETERSEN,1916 : 5. WALKER(1853) a créé ce taxon pour un insecte originaire d'Afrique de l'Ouest, sans précision, et dont l'abdomen mutilé l'a empêché de déterminer le sexe. STITZ (1912) nomma P. rubescens un individu similaire provenant de Jola, au Cameroun allemand (actuellement Yola, au Nigéria), et NAVÀS (1912d) nomma P. rieli un spécimen du Sénégal. BANKS(1913) puis ESBEN-PETERSEN(19 16, 1920) mirent ces taxons en synonymie entre eux et avec M. incommodus Walker, ainsi qu'avec P. costatus Navàs décrit sur 1 9 de Khartoum, au Soudan (NAvÀs, 1912a). Les illustrations et les descriptions de ces trois espèces permettent d'accepter cette opinion, que Banks n'avait formulée qu'après avoir examiné à Londres le type mutilé de M. incommodus, et Esben-Petersen après avoir consulté le type de P. costatus à Vienne. La confusion a été créée lorsque ESBEN-PETERSEN(1916) crut pouvoir affirmer la synonymie radiatus = incommodus sans se référer explicitement aux types. Son texte est illustré d'un couple du Sénégal constitué en fait d'un S radiatus et d'une 9 incommodus conduisant l'auteur à décrire un diorphisme sexuel important. L'examen des spécimens ouest-africains m'amène à refuser cette synonymie et à réhabiliter Palpares incommodus (WALKER,1853). Elle diffère de P. radiatus par le dessin des ailes beaucoup plus fortement marqué, par la couleur des tarses, et par la forme des genitalia ô. Ailes: Aux antérieures, la nervure Cua et sa branche postérieure Cua2 sont fort assombries. Quatre macules s'appuient sur R, en regard d'autres taches moins bien délimitées situées entre M et Rs, confluant ou non avec elles. Macule apicale oblique et taches sous- et post-pterostigmales très nettes. Bord de l'aile assombri en pseudo-frange comme chez radiatus. Aux ailes postérieures, la plupart des ex. avec une macule bien marquée en forme de Y, de taille variable, constituée par la confluence de la macule située à la fourche cubitale avec l'anté-médiane et prolongée le long du bord eiterne de 1A. Deux macules post-médianes, l'antérieure quadrangulaire et la postérieure arrondie. Deux macules anté-apicales, l'antérieure pré- et sous- pterostigmale, la postérieure allongée le long des branches terminales de Rs. Deux macules apicales. Pattes :Tarses noirs ou brun foncés ; la couleur sombre envahit souvent l'extrémité distale des tibias. Genitalia 6:de profil, ectoproctes courbés en arc régulier, et en vue supérieure présence d'une petite concavité externe avant l'extrémité postérieure leur donnant une forme de lyre (fig. 5). La face inférieure ne porte pas de carène. A la face interne, présence à la base de trois fortes épines courbes portées par une seule protubérance, perpendiculairement à l'axe des ectoproctes (fig. 8). Plaque sous-génitale avec gouttière cen- trale se terminant en cupule, bourrelet semi-circulaire sur toute la marge, pilosité longue répartie régulière- ment. Segment génital comme celui de P. radiatus, mais terminé dorsalement par une forte protubérance arrondie, lancéolée vers l'arrière (fig. 12-13). Paramères réniformes, avec concavité interne. Quelques soies courtes sous le tubercule génital, et deux rangées de soies très courtes entre les paramères (fig. 14). Type : HOLOTYPE, Sexe indéterminable, British Museum (NHML),Afrique de l'Ouest, sans précision. Déjà mutilé lors de sa description. Distribution: Sénégal, Gambie, Mali, Guinée, Ëurkina Faso, Nigéria. Hors de la région, cette espèce existerait au Soudan sous le synonyme de P. costatus s'il était confié. Matériel examiné : 10 ex. - SENEGAL: Dakar, 19, V.1954, Abonnent, IFAN; Missira (13"38'N- 16"29'W) 16, 12.VI.1961, R. Roy, IFAN. - GAMBIE: sans loc., 16, E. Sarrazin, MGVA. - MALI: Segou (13"28'N-6"18'W) 19, 1946, MNHN. - GUINEE : sans loc., 1 9, I/II.1943, Ghienne, IFAN, dét. incommodus par Fraser. - BURKINA FASO : de ma cou., Ouahigouya, 16, 19,27.V.70 ; Fada N'goum, 1d,2 9 , 9.V .75. Bulletin de la Société entomologique de France, 100 (l), 1995 : 79-107 95

Palpares reticulatus Stitz, 1912 Paipares walkeri McLachlan var. reticulata STITZ,1912 : 108, fig. 4. Palpares reticularus Stitz : NAVAS, 1932 : 4. Trichocercus reticulatus (Stitz) : INSOM& CARFI,1989 : 76. La collection IFAN contenait 19 de cette espèce qui n'avait jamais été signalée en Afrique de l'Ouest. Elle a été capturée dans le Tagant, en Mauritanie, et porte une étiquette de détermination de Fraser l'attribuant à P. extensus Navàs. Les seuls exemplaires connus jusqu'ici provenaient d'Afrique centrale. STITZ (1912) nomma P. walken reticulata 29 du musée de Berlin, l'une de Khartoum au Soudan, et l'autre de provenance inconnue. A quelques mois d'intervalle, NAVÀS (1912a) décrivit P. extensus sur 19 d'Afrique orientale anglaise déposée au British Museum. A l'occasion de la capture d'une quatrième 9, à Taveta au Kenya, par la mission Alluaud-Jeannel, Navàs reconnut l'antériorité de Stitz et déclara renoncer au nom d'extensus en faveur de celui de reticulatus (NAVAS,1914f) sans préciser les bases sur lesquelles il acceptait la synonymie. Il identifiera plus tard au musée de Turin deux autres spécimens provenant de Somalie italienne (NAvÀs, 1932). INSOM& CARFI (1989) firent de Palpares reticulatus l'espèce-type du genre nouveau Trichocercus, invalide car préoccupé par Trichocercus Cuvier (OSWALD& PENNY,1991). Le spécimen de Mauritanie appartient bien au sous-groupe Trichocercus, sensu INSOM& CARFI(1989) par la forme et la structure des palpes labiaux. Il est conforme à la description et à l'illustration par STITZ(1912) d'une Q de Khartoum qui représente le type de P. reticulatus. Je le rapporte donc à cette espèce bien que je n'aie pu comparer le spécimen mauritanien au type lui-même qui se trouverait à Berlin. En revanche, ce spécimen diffère sensiblement de la description de P. extensus. Il ne peut non plus être assimilé à la Q du Kenya, au MNHN. Les différences portent sur la forme et la taille des ailes (aile post., Q du Kenya: L =67 mm, 1 =17 mm; Q de Mauritanie : L =48 mm, 1 =14 mm) et sur leur ornementation. Cette Q kényanne rappelle beaucoup la description de P. similis Stitz et l'illustration de CALVERT(1900) que Stitz assimile à sa nouvelle espèce. Je pense donc prudent de remettre en cause la synonymie P. reticulatus = P. extensus. Les données de la littérature et les exemplaires examinés suggèrent qu'il existe un complexe P. similis/P. extensus/P. reticulatus fjartim : Q de Taveta) dont tous les spécimens proviennent du Kenya et qui pourrait se réduire à P. similis. Il existe un second ensemble constitué de P. reticulatus type du Soudan/exemplaires de Somalie19 de Mauritanie à qui devrait être réservée l'appellation P. reticulatus. II est toutefois probable qu'aucune conclusion définitive ne puisse être tirée en l'absence de d' connus dans l'un et l'autre ensemble. Distribution : Mauritanie, unique individu. Connue aussi du Soudan et peut-être de Somalie avec un total de 5 exemplaires répertoriés au maximum. Matériel examiné : - MAURITANIE : Mahtniata, cercle du Tagant (vers 18"30'N-1O030'W).1 9, IV.1954, Decloître, dét. P. extensus par Fraser, ex-coll. IFAN, déposée au MNHN.

Palpares spectrum Rambur , 1842 Paipares spectrum RAMBUR, 1842. : 376. Myrmeleon spectrum (Rambur) : WALKER,1853 : 3 13. Tomtares spectrum (Rambur) : MCLACHLAN,1873a : 130. Palparellus spectrum (Rambur) : NAVAS, 1912a : 226 ; 1921 : 295. = Palparellus spectrum trisfis NAVAS, 1912 : 37. Syn. nov. Rambur a décrit le 8 de cette espèce sans localité d'origine, mais MCLACHLAN 96 PROST.- Palparime d'Afrique de l'Ouest

(1873a) indiqua que le type, consulté dans la collection Selys à Bruxelles, portait l'étiquette "Sénégal". Cette indication, qui ne figure pas dans le texte de Rambur, fut sans doute apposée postérieurement et reste hypothétique. McLachlan classa ce seul exemplaire connu à l'époque dans le genre Tomatares, tandis que NAVÀS (1912a) en fit l'espèce-type du genre nouveau Palparellus, puis le signala de Guinée (NAvÀs, 1912c). La même année, NAVÀS (1912~)décrivit la "variété" Palparellus spectrum tristis. Mais le 8 du Haut-Dahomey pris comme type porte étrangement au MNHN une étiquette manuscrite de Navàs [Palparellus spectrum Rb var. nocturna Navàs] [type]. De plus, sa date de capture est 1908 et non 1903 comme indiqué dans la publication. Il s'agit pourtant bien du même spécimen. Ces deux erreurs s'ajoutent dans cette publication pour le moins approximative à l'indication erronée que le genre Palparellus vient d'être décrit dans les Mémoires de l'Académie des Sciences et Arts de Barcelone. Les éléments sur la base desquels cette variété a été proposée sont des éléments de variation individuelle qui n'ont aucune constance chez les exemplaires que j'ai examinés. Il n'y a pas non plus isolement géographique. Cette appellation ne peut donc pas être retenue. Type: Je désigne comme LECTOTYPE le 8 conservé à ~'IRSN,de la collection Selys, et considéré comme le type de Rambur. Origine douteuse (voir ci-dessus). Distribution : Sénégal (avec un doute), Guinée, Côte d'Ivoire, Mali, Burkina Faso, Bénin, Tchad. Le spécimen du Congo rapporté ici est la seule mention de cette espèce hors d'Afrique de l'Ouest. Matériel examné : 9 exemplaires dont 8 ouest-africains. - SENEGAL : sans loc., 16, coll. Selys, IRSN, étiquette rouge manuscrite [P.spectrum Rbur], confirmée par Esben-Petersen en 1923, indiquant qu'il s'agit du type de Rambur. L'origine sénégalaise de ce spécimen est hypothétique. - MALI: sans loc. [Haut-Sénégal et Niger] [Fabien Giraud 19141 1 ?, dét. Palparellus spectrum par Navàs, MNHN ; Ségou, 1 ? , 1952, M. Griaule, MNHN. - BENIN : Kouande, 16 détérioré [Konoendelcercle de DjougoulHaut-DahomeylP. Bror 19081 [type] [Palparellus spectrum var. nocturna] dét. Navàs manuscrite, MNHN, publ. NAVAS,1912c. - CÔTE D'IVOIRE: sans loc., l? MNHN. - BURKINA FASO : Banfora, 16, 26.VI. 1974, coll. pers. ; Dangouadougou 16, 5.V.1980, COU.pers. - TCHAD : Nomotina (13"50'N-16"22'E).Bahrel-Ghazal, 19, 1912, DrGaillard, dét. Navàs, MNHN. - CONGO: sans loc., 16, 1912, Mme Bel, dét. Navàs, MNHN.

Palpares tessellatus Rambur , 1842 Pwestessellatus RAMBUR,1842. : 375 ; MCLACHLAN,1873a : 130 ; BANKS,1913 : 183 ; NAVÀS,1921 : 293. Myrmeleon tessellatus (Rambur) : WALKER,1853 : 313. -. Myrmeleonpercheronii GUERIN-MENEVILLE,1844. : 386, P1.62, fig. 1. Syn. nov.. = Palpares percheroni (Guérin-Méneville): FRASER,1950 : 115 ; 1951 : 1906. Il s'agit là d'une espèce bien caractérisée par les cerques du 8 très longs et fins, "ayant près de douze millimètres de long, formant plus du tiers ou près de la moitié de la longueur de l'abdomen" selon la description de RAMBUR (1842). NAVÀS (1921) la cite de Mauritanie et FRASER(1950, 1951) du Niger et du Sénégal sous le synonyme de percheroni. La proposition de BANKS(1913) de mettre en synonymie P. annulatus Stitz d'Afrique du sud avec P. tessellatus a été refusée par tous les auteurs. L'identité de M. percheronii décrit par Guérin-Méneviile sur un individu du Sénégal qui semble perdu, et celle de P. tessellatus, a toujours été tenue pour probable, mais jamais affirmée. MCLACHLAN(1873a) se prononça pour une présomption d'identité des deux espèces, de même que FRASER(1950), tandis que BANKS(1913) hésitait devant de légères différences dans l'ornementation des tergites abdominaux. L'examen de la longue série que j'ai eue en mains m'a convaincu qu'il n'y avait qu'une seule espèce. Bulletin de la Société entomologique de France, 100 (l), 1995 : 79-107 97

Le problème de l'antériorité de l'une des dénominations par rapport à l'autre est délicat. Rambur a publié son Histoire naturelle des Névroptères en 1842 et il ne paraît pas avoir eu connaissance de M. percheronii bien qu'il citât Guérin-Méneville à plusieurs reprises. L'ouvrage de Guérin-Méneville est pourtant daté par l'imprimeur : 1829-1838. En fait, sa parution a souffert de délais ; elle s'est faite en 45 livraisons étalées de 1829 à 1844, et un justificatif d'impression daté de décembre 1843 figure p. 344 de l'ouvrage. La suite appartient donc à l'année 1844. Par ailleurs, certaines planches sont datées de la main de l'auteur ("Guérinpinxit") entre 1829 et 1837, mais ce n'est pas le cas de la pl. 62 où est figuré M.percheronii. Je propose donc de retenir la date de 1844 pour la publication de ce taxon décrit p. 386 du texte de Guérin-Méneville, ce qui détermine la priorité de la dénomination de Rambur, et je propose la synonymie signalée ci-dessus. Types: Je désigne comme LECTOTYPE de Palpares tessellatus Rambur le d de I'IRSN, coll. Selys, qui porte l'étiquette rouge manuscrite [type de Palpares tessellatus Rbur]. Un autre exemplaire de la série type se trouverait dans la collection Marcha1 à Oxford (MCLACHLAN, 1873). Distribution: Mauritanie, Sénégal, Mali, Niger, Tchad. Espèce désertique de la frange sud-saharienne dont la capture tchadienne rapportée ici constitue la localité la plus orientale et la seule connue hors d'Afrique occidentale. Matériel examiné: 70 ex., dont 36 et 19 sans origine, IFAN. - MAüïUTANIE : sans loc., l?, MNHN ; Zouerate (22"401N-12"30'W) 19, 25.1X.1970, Abdallahi, IFAN; Agweida-Tamarat (2O024'N-12"47'W) 29, 28.X. 1967, Abdallahi, IFAN ; Agweinit (17"N-1O051'W) 16, 1 9 , 16.X. 1971, Abdallahi, IFAN ; El Hammal (17"43'N-7"17'W), 20km nord du puits de Mebdara, 39, 19.X.1971, Abdallahi, IFAN; Point (17"02'N- 7"44'W), 16, 7.X. 1972, Abdallahi, IFAN ; Bekra-Lazrag (non localisé) 1 9 , 9.X. 1972, Abdallahi, IFAN ; région du Trarza, 16, 1916, coii. Lacroix, MNHN ; Mederdra, 16, 1 9, 1908, G. Mere, MNHN, dét. & publ. NAVAS,1921 ; Bafrechie, 26, 109, 27.IX. 1953, IFAN ; El Farfarat (16"39'N-7"09'W). 26 km de Nema, 26, 19, 21.X.1971, Abdallahi, IFAN; 30km ouest de Timbedra (16"17'N-8"16'W) 36, 19, 25.X.1971, Abdallahi, IFAN. - SENEGAL: sans loc., 26, 29, IRSN, dét. P.percheroni par Esben-Petersen en 1923, dont 16 étiqueté [type de Palpares tessellatus Rbur]; 26 et 1 ex. sans sexe, coll. Pictet, MGVA, dét. P. tessellatus par Navàs; Louga (15"37'N-16" 13'W) 29, IX. 1949, A. Villiers, IFAN, P.percheroni dét. & publ. FRASER, 1951 ; Dakar, 19, 1907, Waterlot, MNHN; 1 9, X.1971, IFAN; Mbao, 19, 9.X.1949, A. Villiers, IFAN, dét. P.percheroni & publ. FRASER,1951. - MALI: Adrar Des Iforas, cercle de Kidal (vers 19"N-l0E) 16, IX-X.1986, MNHN; BOUDjebeha (1g033'N-2"45'W), 200km nord de Tombouctou, 16, 1 9, 30.IX. 1972, Abdallahi, IFAN ; Nkroumi (18"04'N-2"33'W), 150 km nord de Tombouctou, 5 9, 29.X.1972, Abdallahi, IFAN;25 km nord-st de Bamba (17"15'N-l013'W) 19, 25.1X.1972, Abdallahi, IFAN; Point (17"05'N-2"54'W), 35km nord de Tombouctou, 19, 27.1X.1972, Abdallahi, IFAN; nord-est du lac Faguibine (16"52'N-3"50'W) 36, 1 9, 4.X. 1972, Abdallahi, IFAN; 16, X. 1984, A.M. Catella, coll. privée L. Bigot à Marseille; Alfao (16"38'N-3"46'W) 16, 29, 1909, R. Chudeau, MNHN. - NIGER: Monts Tarrouaji, 16, 8-1 l.IX. 1947, L. Chopard-A. Villiers, IFAN, dét. & publ. P. percheroni par FRASER,1950 ; Sultanat du Damagherim-Dungass (13"03'N-9"29'E) 19,1910, Dr Gaillard-mission Tilho, MNHN. - TCHAD : Kelia, Ouaddai, 19, 29.1X.1950, P. Coste, dét. tessellatus par Auber, MNHN.

Palpares zebroides Fraser, 1950 Palpares zebroides FRASER,1950 : 116. Cette espèce n'était connue que par le type O capturé dans le massif de l'Aïr au Niger. Un autre ex. du nord du Tchad existe au MNHN. Le mâle reste inconnu. ope : HOLOTYPE, 9, MNHN, Monts Tarrouaji, Niger. Distribution : Niger et Tchad, dans la zone saharienne. Matériel examiné: Les 2 ex. connus. - NIGER: Monts Tarrouaji, alt. 900m.. massif de l'Air, 1 P [type], 8-1 1.IX. 1947, L. Chopard-A. Villiers, MNHN. - TCHAD : Largeau, 1 ex. abdomen mutilé, 15.VIII.1953, P. Coste, dét. Auber, MNHN. 98 PROST.- Palparinae d'Afrique de I'Ouesl

GENRENosa Navàs, 1911 Nosa NAVÀS, 1911 : 239. Espèce-type : Nosa leonina Navàs, 191 1.

Nosa îigris (Dalman, 1823) Myrmeleon rigris DALMAN,1823 : 88 ; WALKER,1853 : 307. Palpares tigris (Dalman) : RAMBUR,1842 : 374 ; van der WEELE, 1908 : 154 ; BANKS,1913 : 183 ; FRASER, 1953 : 1525 ; AUBER,1956a: 495 ; 1956b: 209; HENWOOD,1977 : 113. Palpares tigris guineense FRASER,1954: 13. Nosa tigris (Dalman) : NAVÀS, 1912b: 56; 1924a : 376; 1927 : 7; MONTSERRAT,1985 : 242. = Palpares manicatus RAMBUR,1842. : 372 ; BANKS,1930 : 1045 ; Syn. in : HAGEN,1860 : 361. = Palpares manicatus connexus BANKS,1930: 1045 (Synonymie probable sous réserve d'examen). = Myrmeleon manicatus (Rambur) : WALKER,1853 : 312. = Palpares hanmm KOLBE 1898 : 232 ; Stia, 1912 : 106 ; NAVÀS, 1911b : 95 ; Syn. in : BANKS,1913 : 183. = Nosa hamata (Kolbe): NAVAS, 1912b: 85. = Palpares sylphis KOLBE, 1898 : 234; STITZ, 1912 : 106 ; Syn. in : BANKS(1. t.). = Nosa lupina NAVÀS, 1912: 206; Syn. in: BANKS(1. t.). = Nosa calceara NAVÀS, 1912 : 208 ; Syn. in : BANKS(1. 1.). Nosa tigris est le plus commun des Palparinae dans toute la partie nord de la région afrotropicale, du Sénégal à la Somalie et jusqu'au Zaïre. Cette dispersion et cette fréquence sont sans doute la cause du grand nombre de noms de variations individuelles. RAMBURintroduisit P. manicatus pour une O "sans indication de patrie" (1842, p. 372). 11 ne connaissait pas P. tigris puisque p. 374 du même ouvrage il cita ce taxon en se contentant de reproduire une traduction de la brève diagnose de Dalman. Selon MCLACHLAN(1873a) ce type serait étiqueté "Sénégal", mais cette indication contraire au texte de Rambur ne peut être que postérieure à la description originale et donc douteuse, peut-être fausse. Dès 1860, HAGENmit en synonymie les deux noms, suivi par MCLACHLAN(1868, 1873a), BANKS(1 913), ESBEN-PETERSEN(19 16) et NAVÀS (1912b, 1915~).En effet, la description très précise de Rambur s'applique point par point à P. tigris. Toutefois BANKS(1930) décida de réhabiliter manicatus comme bonne espèce au vu de différences portant sur l'aspect des paramères. Cette opinion est très problématique. Tout d'abord, manicatus a été décrit sur 1 Q qui reste le seul spécimen nommé avant la proposition de Banks : la diagnose intermédiaire de WALKER(1853) indique en effet que l'espèce n'existait pas dans la collection du British Museum. Personne ne peut donc présumer de l'aspect des genitalia d'une espèce dont le cî est inconnu. Ensuite, tous les S de P. tigris que j'ai examinés ont des paramères correspondant au dessin donné par Banks pour caractériser manicatus. Il n'y a donc pas lieu de réhabiliter l'espèce et la proposition de Banks doit être rejetée. KOLBE(1898) introduisit deux nouveaux taxons : sylphis pour 1 9 de Bismarckburg au Togo, et hamatus pour 1cî d'Abyssinie. Dans ces deux descriptions, il ne mentionna ni tigris, ni manicatus qu'il ne connaissait probablement pas et il sépara les nouvelles espèces par comparaison avec libelluloides L. et digitatus Gerstaecker. Puis van der WEELE(1908a) détermina comme tigris un spécimen du Soudan français, tandis que NAVÀS (1911b) appliquait hamatus à un spécimen de Sierra Leone, loin de sa localité type dans la corne de l'Afrique. STITZ (1912) retrouva ensuite à la fois sylphis et hamatus au Togo, et portant la confusion à son comble, NAVAS (1912a) introduisit Nosa lupina pour un spécimen du Dahomey et Nosa calceata pour un autre du Nigéria, Bulletin de la Société entomologique de France, 100 (1). 1995 : 79-107 99

BANKS (19 13) décida de regrouper sous l'appellation tigris l'ensemble des dénominations précédentes et proposa la synonymie P. tigris = Nosa calceata = N. leonina = N. lupina = N. pardina = P. hamatws = P. manicatus = P. syiphis. Malgré le caractère superficiel de la révision de Banks, les auteurs suivants s'y sont ralliés (ESBEN-PETERSEN,1916, FRASER,1953). Navàs lui-même accepta la synonymie P. tigris = P. hamatus après avoir examiné plusieurs spécimens d'Erythrée qui levèrent ses réticences (NAVÀS,191%). J'ai moi-même examiné les genitalia d'un 8 de Thiès, au Sénégal, et d'un 8 de Ségou, au Mali, qui correspondent trait pour trait à la description de N. lupina et je n'ai observé aucune différence avec ceux de N. tigris. Il n'en va pas de même pour leonina (espèce-type du g. Nosa) créée pour une série d'exemplaires du Zaïre (NAvÀs, 191la). Navàs n'accepta jamais sa mise en synonymie avec les autres taxons comme le proposait Banks, et tout au plus consentit-il à faire de leonina une sous-espèce de N. tigris (NAVAS, 1926a). Il s'agit d'une bonne espèce, comme le montre l'examen du type 8 conservé au MRAC (étiquette rouge "type", Kalassaf Congo belgell7.11.1912/DrBequaert). L'ensemble gonarcus-paramères n'est pas terminé en pointe comme chez tigris, mais tronqué avec une dépression concave dans le sens de la hauteur. Le tubercule inférieur est situé à la pointe d'une dépression ogivale totalement inerme (fig. 16). Je n'ai rencontré aucun paramère de ce type en Afrique de l'Ouest, et N. leonina doit être tenue pour une espèce du bassin congolais. Le Musée de Tervuren en possède une importante série de référence, difficile à distinguer de N. tigris par les seuls caractères externes : les individus sont plus grands, avec des ailes longues de 60 à 80 mm contre 48 à 60 mm chez tigris, et un semis de macules sombres moins dense. Une revue des spécimens d'Afrique centrale est nécessaire pour préciser la répartition de l'espèce, qui va probablement du sud-Soudan à la Zambie. Les paramères de N. tigris affectent en vue inférieure la forme d'un as de pique (fig. 15). Le nombre des épines sur les deux massifs postérieurs varie en fonction de l'état de préservation, de quelques-unes, parfois, jusqu'à l'aspect de deux éventails chez les exemplaires frais. La pointe postérieure, dans l'alignement de la face dorsale peut s'incliner vers le bas en formant une pseudo-concavité sous l'effet de la dessiccation. Nosa tigris, sous l'une ou l'autre des dénominations mises en synonymie, a été signalée d'une majorité d'états d'Afrique de l'Ouest: Sénégal (AUBER,1956b), Mali (FRASER,1953), Sierra Leone (Dm,1823, NAVAS, 1911b, 1912b), Libéria (BANKS, 1930), Côte d'Ivoire (NAVAS,1924a, 1927, AUBER,1956a), Ghana (Sm, 1912), Togo (KOLBE,1898, SITE, 1912), Bénin (NAVAS,1912a), Nigéria (NAvÀs, 1912a, 1912b, HENWOOD,1977). Les individus du Mont Nimba, en Guinée, pour lesquels FRASER(1954) a créé la "variété" guineense sont des individus un peu plus grands et un peu plus sombres pour lesquels je ne suis pas sûr qu'une sous-espèce s'impose. Par la structure des paramères, ce sont d'indubitables N. tigris. Je rattache également provisoirement à cette espèce le Palpares manicatus connexus du Libéria (BANKS,1930) à en juger par la seule'illustration qui accompagne le texte et par le fait que les genitalia figurés par Banks pour manicatus sont ceux de N. tigris. Mais je n'ai pas vu ce spécimen. Type : Il existe deux exemplaires au RKSM constituant la série type de Dalman. Sur les photographies fournies, l'un a l'abdomen mutilé, l'autre est une 9 de Sierra Leone. Une 9 de Sierra Leone, à ~'IRSN,provenant de la collection Selys, porte une étiquette rouge [P. tigris]. Il ne s'agit pas d'un exemplaire de la série type de Dalman et 100 PROST.- Palparinae d'Afrique de l'Ouest cet étiquetage, postérieur à la dispersion des spécimens de Rambur, doit être tenu pour erroné. Il n'est pas exclu toutefois que cet insecte soit celui qui servit à Rambur pour décrire P. manicatus: nous avons vu ci-dessus qu'une étiquette rouge [P.micatus] avait été apposée par erreur sur un paralectotype de P. latipennis dans la même collection Selys à I'IRSN, et une inversion est possible. MONTSERRAT(1985) rapporte la présence dans la collection Navàs à Barcelone d'un cotype Nosa tigris de Zinder, au Niger. Je n'ai pu retrouver dans la littérature aucune publication relative à ce spécimen qui ne peut pas, en tout état de cause, être un cotype de N. tigris ni provenir de la série type de Dalman. Mais il existe au MNHN 1 0 provenant de la région de Zinder et étiquetée de la main de Navàs [cotype Palpares hamatus Kolbe]. Il est donc probable que le cotype du Musée de Barcelone appartienne à la même série. Le statut de type de ces deux insectes est de toute façon invalide : la description de Kolbe est de 1898, alors que la capture de Zinder est de 1910. Distribution: L'espèce est présente dans tous les états de la région, à l'exception peut-être de la Mauritanie d'où elle n'a pas été signalée. Hors d'Afrique occidentale, on la retrouve au Cameroun, en Centrafrique, au Congo, au Zaïre, au Gabon, au Soudan, en Ethiopie, en Erythrée. Elle ne dépasse pas l'équateur au sud, sauf exception comme les trois individus du Congo signalés ci-dessous. Les déterminations d'Afrique centrale doivent être revues au regard de la confusion possible avec N. leonina. Matériel examné: 122 ex., dont 117 ouest-africains. - SENEGAL: Thies (14"49'N-16"52'W) 16, 29, 14.1X.1959, IFAN; Bambey, 19 s.d. et 1 9, X.1945, IFAN; Sebikotane, 19, XI.1945, IFAN; Mbao, 16, 1 9, 7.1X.1949, et 1 ? , 9.X. 1949, IFAN ; Dakar, 29, IRSN, dét. Esben-Petersen, 1923 ; 16, 2 9 , 1907, Wuterlot, MNHN; à I'IFAN: 19, 30.X.1945; 26, 5.1X.1949; 19, 1950; 16, IX.1952; 19, 10.X.1952; 26, 23.X.1958; 19, 9.X.1959; 39, 18.X.1960; 19, M.1961; 19, X.1964; 39, 17.X.1965; Mbour, 19, 18.1X.1981, Mme Sigwalt, MNHN; Niokolo Koba, 36, 7.XII. 1955, dét. & publ. AUBER, 1956b. et 26, 19. 18-27.XI.1959, IFAN ; Kolda (12"56'N-14"55'W) 1 9, 6.XI. 1963, Gaillard, IFAN ; Basse-Casamance (12"35'N-16"20'W) 16, 1 9, X.1961, IFAN et 26, 1 ? , 8.11.1981, MNHN; Djibelor (12"56'N-16"20'W) 16. 19.X.1982, MNHN; Kedougou (12"35'N-12"09'W) 16, 1 ?. 4.X. 1980, Mme Sigwalt, IFAN. - MALI: Dogo, 1 9, 15.X.1950, IFAN; Kogoni, 19, 23.1X.1955, Pointel, MNHN,dét. Auber; Ségou, 16, MNHN, dét. N. lupina par MARKLen 1952 ; Koutiala, 16, 12.XI. 1976, coll. pers. ; Koulikoro, 26, 29, 1905, Martin, dét. Navàs, MNHN; Bamako, 16, 1929, Waterlot, MNHN. - BURKINA FASO, de ma collection: Ouahigouya, 16, 2 9 , 4-8.M. 1970 et 1 9 , 30.IX. 1970 ; Loumbila, 16, 24.1X. 1978 ; Ouagadougou, 16 , 17.iX.1977 et 16, 12.1X.1979; Massili, 1 9, 12.X. 1976; Kaibo (11 "42'N-O054'W) 16, 29.IX. 1977 ; Fada N'gourma, 16, 19, 3-8.1X.1971 et 16, 19, 5-12.X.1972; Pama (1l015'N-O045'E) 19, 15.X.1971; Au MNHN, 29 de Diebougou (1 1ON-3" 12'W) très détériorées, Joubin 1906, dét. N. lupina par Mark1 en 1952. - NIGER : Damagherim-Dungass, 16, X. 1910, Dr Gaillard-mission Tilho, étiquette erronée [cotype P. hamatus Kolbe, Navàs dét.], MNHN. - GUINEE : Faranah (1O001'N-1O047'W) 16, 13.X. 1984, coll. pers ; Conakry, 19, 1919, MNHN; Mamou (1O024'N-12"05'W) 2 ex. sans abdomen et 19, 1924, Morrell, dét. Navàs, MNHN; Haute-Guinee, 19, 1909, MNHN, et 1 ex. sans abdomen, coll. de Saussure, MGVA, dét. Navàs; Sérédou (S030'N-9"29'W) 16, 24.X.1959, R.Pujo1, MNHN; Mont Nimba, 16, 29, IV.1942, dét. P. tigris guineense & publ. FRASER, 1954. - BENIN: Kouande, 1 ex. sans abdomen [Haut- Dahomey/Djougou Kouende /P. Brot, 19081 [type] [Nosa lupina Navàs dé!.] MNHN; Tokpli (sud-Bénin, non localisé) 19, dét. Esben-Petersen, MGVA; Ouidah, 16, 1914, MNHN. - COTE D'IVOIRE: Bouake (7"42'N- 5"W) 26, X.1946, A. Villiers, IFAN; Lamto (6"13'N-5"W) 16, 5.X.1966, MNHN, et 19, 2.X.1968, IFAN; Bingewiiie, au MNHN, 6 6, 49, 1914, G.Melou, dét. Navàs, 16, Fleutiaux, et 16, 1 9, coli. Lacroix; Forêt de Nzida (5"15'N-5"W) 16, 19, XII.1953, A. Villiers; dét. Fraser, IFAN; Nzoakro (non localisé) 1 9, 1909, Combes, MNHN. - LIBERIA : Monrovia (6"201N-1O046'W) 16, 1899, M. Delafosse, dét. Navàs, MNHN. - SIERRA LEONE (sans loc.) : 16, 29, coll. Selys, IRSN, l'une des femelles portant sans fondement une étiquette rouge [P. tigris] et qui pourrait être en fait un type du P. manicatus de Rambur ; 2 9, coll. Lacroix, MNHN ; 16, 1906, E. Boullet, dét. P. hamatus anonyme, MNHN ; 1 9 , 1906, E. Boullet, dét. P. manicatus anonyme, puis Nosa hamata anonyme, MNHN. - TCHAD : Fort-Lamy (12" 10'N-14"59'E) 16 et 1 ex. sans sexe, 1904, MNHN. - CAMEROUN : sans loc. 1 ? , Cazal, dét. P. hamatus par Auber, MNHN. - CENTRAFRIQUE : La Maboke, 1 9, 10.11.1973, J. P. Yangawa, MNHN. - CONGO : Haut M'bamou (4"12'S-15"25'E) 26, 19, 1917, Lebouc, MNHN. Bulletin de la Société entomologique de France, 100 (l), 1995 : 79-107 101

GENRELachlathetes Navàs, 1926 Lachlathetes NAVAS, 1926: 155, en remplacement de : = Symmathetes MCLACHLAN,1867 : 237 (nec Schoenherr, 1848). Homonyme invalide. Espèce-type : Palpares moestus Hagen. Lachlathetes gigas (Dalman, 1823) Myrmeleon libelluloides "variété" DRURY,1782 : 56, P1.41. Myrmeleon giga.~DALMAN, 1823 : 88, annot. 1 ; WALKER,1853 : 301. Palpares gigas @alman) : RAMBUR,1842 : 366 ; HAGEN,1866 : 440 ; GEKXAECKER, 1888 : 6 ; 1893 : 110. Symmathetes gigas (Dalman) : MCLACHLAN,1868 : 237 ; NAVAS, 1926a : 60. Lachlathetes gigas (Dalman) : NAVÀS, 1926b : 155. Cette spectaculaire espèce, la première connue et la plus grande des Palparinue d'Afrique de l'Ouest, a été nommée par DALMAN(1823) au vu de la seule figure de DRURY(1782) : "Haec omnia secundumfiguram Druryi, insectum ipsi non vidimus. " La totalité des exemplaires publiés à ce jour proviennent de Sierra Leone (DM, 1823, WALKER,1853, MCLACWLAN,1873a, GERSTAECKER,1888, 1893). Drury avait aussi écrit de son spécimen: "Je l'ai reçu de Sierra Leon sur la côte dfAfnque. C'est un nondécrit indubitable", et c'est par erreur que RMUR (1842) a localisé en Jamaïque la provenance de cet exemplaire princeps. Je signale ici cette espèce pour la première fois de Guinée. L'insecte de Sénégambie publié par BIJRMEXSTER(1839) sous le nom de Mynneco- leon gigas est mal déterminé. HAGEN(1877) y a reconnu un spécimen de P. cephalotes. Un unique exemplaire, dans la coll. Le Moult à l'Institut entomologique de Berlin, provient du Gabon (NAvÀs, 1926a). Une erreur ne peut être exclue, soit sur l'origine puisque le fonds Le Moult est constitué d'insectes de toutes provenances acquis auprès de tiers, soit moins probablement sur la détermination qui n'a pas été confirmée depuis sa publication. Je propose de considérer cette localité comme douteuse tant qu'une autre capture ne confirmera pas la présence de L. gigas dans le bloc forestier équatorial. Type: La collection Drury a été divisée en lots et vendue aux enchères en 1805, après la mort de l'auteur. L'Université de Glasgow, acquéreur à l'époque de certains éléments, ne possède pas l'insecte ayant servi à l'illustration de l'actuel L. gigas, comme a bien voulu le vérifier à ma demande Mme M. Reilly, curateur du département de zoologie. Dans l'impossibilité de localiser le type, peut-être perdu, je propose de considérer l'illustration de DRURY,1782, Pl. XLI, comme HOLOTYPE (ICONOTYPE)en application de l'article 73 (a) (iv) du Code international de nomenclature zoologique, et en considération du fait que la description originale de Dalman s'appuie de l'aveu de l'auteur sur cette seule illustration. L'espèce est assez distincte de toute autre pour que la désignation d'un néotype ne soit pas nécessaire. Localité-type : Sierra Leone. Distribution : Bloc forestier occidental, Sierra Leone et Guinée. Gabon (?) Matériel examiné : 6 ex. - SIERRA LEONE : sans loc., 1 d , 1 9 , 1906, E. Boullet, dét. Navàs, MNHN. - GUINEE: Mont Nimba, Ziéla, 16, 39, 1-15.XI.1957, M. Lamorte, MNHN.

GENREStenares Hagen, 1866 Stemres HAGEN,1866 : 372. Espèce-type : Myrmeleon hyaena Dalman. Stenares hyaena (Dalman, 1823) Myrmeleon hyaem DALMAN,1823 : 89. Myrmecoleon hyaena (Dalman) : BURMEISTER,1839 : 997. 102 PROST.- Palparinae d'Afrique de L'Ouest

Palpares hyaena (Dalman) : RAMBUR,1842 : 374. Stenares hyaena (Dalman) : HAGEN,1866 : 460 ; GERSTAECKER,1888 : 11. - Myrmeleon peritus WALKER,1853 : 325. Syn. in : MCLACHLAN,1868 : 276. Les publications relatives à l'existence de cette espèce en Afrique de l'Ouest s'appuient toutes sur des individus de Sierra Leone et sont vieilles de plus d'un siècle. Myrmeleon peritus Walker, mis en synonymie avec S. hyaena par MCLACHLAN(1868), venait lui aussi de Sierra Leone. Je la cite ici de Guinée pour la première fois. Des populations existent en Afrique centrale qui ont tendance à être plus sombres. Les paramères sont représentés à la figure 17. Le nom de hyaenodulus sous lequel est enregistré un exemplaire très ancien du Musée de Genève ne paraît pas avoir été publié. Il n'est pas mentionné par HAGEN (1866) dans son répertoire synonymique des Névroptères. Type : LECTOTYPE, O, RKSM. Origine : Sierra Leone, sans précision. Distribution : Espèce forestière : Guinée, Sierra Leone, Côte d'Ivoire, Nigéria. Hors d'Afrique de l'ouest, elle est retrouvée en Centrafrique, au Zaïre et au Soudan. Matériel examiné: 11 ex., dont 10 ouest-africains et un spécimen détérioré, sans origine précise, [S. hyaenodulus] [Afrique, ancienne collection], MGVA. - SIERRA LEONE: sans loc., 1 9, coll. Lacroix, et 19, 1906, E. Boullet, dét. Navàs, MNHN ; 16, [Sierra Leone, Mocquerys], G.Fallou, MNHN. - GUINEE : Mont Nimba, 1 2, M. Lamotte, dét. Fraser, MNHN ; Conakry, 16, 19, 1911, Ch. Alluaud, MNHN. - CÔTE D'IVOIRE : Dimbokro, 29, coll. Lacroix, MNHN. - NIGERIA : Ile-Ife (7"33'N-4"34'E) 18, 3.1V. 1972, J. T. Medler, MRAC. - CENTRAFRIQUE: Bangui, 1 9, 1937, dét. Auber, MNHN.

Stenares arenosus Navàs, 1924 Stenares arenosus NAVAS, 1924: 376, 1924b: 103. Découverte par Navàs dans le matériel du MNHN collecté au Soudan français, cette espèce reste aujourd'hui très rare dans les collections et n'était connue jusqu'ici que par des femelles. Elle se distingue de S. hyaena par l'absence de macules sur la membrane des ailes qui est hyaline, à l'exception du pterostigma et du bord postérieur des ailes postérieures. Celles-ci sont plus étroites et plus effilées que celles de hyaena, ce qui permet de distinguer arenosus des formes claires de hyaena. Un des spécimens du MNHN, de Bamako (sans abdomen, sans date), présente sur les ailes antérieures un dessin prononcé en forme de V, dont le sommet est situé à la rencontre des nervures Cup et du bord de l'aile. Du fait que les autres dessins sont ceux d'arenosus, que le 8 nouvellement décrit ci-dessous présente une ébauche de dessin semblable, et que la localité d'origine est typique d'arenosus, je rattache provisoirement ce spécimen à cette espèce malgré sa détérioration et sans élément de certitude. Le 6 n'ayant jamais été décrit, j'indique ici les caractéristiques des genitalia de celui qui figurait dans les réserves de I'IFAN et qui est désormais déposé au MNHN (fig.6): ectoproctes longs, plus de 6mm, courbés régulièrement en foime de lyre sur une vue inférieure ; pilosité dense, blanche et longue sur la face externe, noire et courte sur la face interne; celle-ci est tapissée d'un feutrage de soies noires, dnies, courbees vers l'avant, s'épaississant progressivement de la base à l'extrémité, atteignant sa densité maxima à l'union du tiers antérieur et du tiers moyen et s'arrêtant brutalement avant l'extrémité qui ne porte que quelques soies claires semblables aux soies externes. De profil, les ectoproctes portent sur la branche montante une callosité sombre, pourvue d'une pilosité fie et claire, et laissant en son centre une tache claire irrégulière. Ce caractère n'existe pas chez S. hyaena où couleur et pilosité sont homogènes. Plaque sous-génitale en forme de cuiller, avec un bourrelet semi-circulaire qui délimite une dépression centrale d'où émergent deux gibbosités contiguës ; quelques rares poils courts insérés sur la face externe du bourrelet. Paramères en forme de Y, Bulletin de la Société eiztomologique de France, 100 (l), 1995 : 79-107 103 dont la concavité à l'intérieur des branches porte quelques épines courtes (fig. 18). Ce caractère distingue arenosus de hyaena dont la concavité correspondante porte 6 à 8 rangées de 3, et parfois 4 fortes épines dont la longueur atteint celle de l'extrémité des bras de l'Y (fig. 17). Type : LECTOTYPE, 9 mutilée, MNHN. hcalité-type : Koulikoro, Mali. Distribution: Mali. La Q du Burkina Faso est le seul spécimen connu qui ne provienne pas de Bamako ou de ses environs immédiats. Matériel examiné: 6 ex. - MALI: Koulikoro, 1 ex. sans abdomen, 1913, P. Linarix, [type], MNHN, décrit comme ? in NAVÀS, 1924a ; Bamako, 1 ? , IV. 1916, R. Chudeau, MNHN, dét. & publ. NAVÂS, 1924b ; 19, 1952, M. Griaule, dét. Auber, MNHN; 1 ex. sans abdomen, MNHN; 18, 23.1V.1944, ex-coli. IFAN, déposé MNHN. - BURKINA FASO : Niangoloko (10"17'N-4"55'W) 1 9, 14.IIT.1981, coll, pers.

GENRETamatares Hagen, 1866 Tomatares HAGEN,1866 : 372. = Tomateres MCL~ACHLAN1868 : 274 [orthographe incorrecte] Espèce-type : Myrmeleon compositus Walker, = Myrmeleon pardalis Fabricius. Tomatares clavicornis (Latreille, 1830) Myrmeleon clavicornis LATREILLE,1830: 438. RAMBUR,1842: 410. Tomatares clavicomis (Latreille) : HAGEN,1866 : 410; PROST,1991 : 146. = Tomatares clavicomis linariki NAVÀS, 1924a : 378. Syn. in: PRO% 1991 : 146. = Tomateres clavicornis (Latreille) : MCLACHLAN,1873 : 140 ; FRASER,1951 : 1097 ; 1953 : 1525. = Tomatares bouvieri NAVÀS, 1914 : 631. Syn. in : PROST,1991 : 146. T. clavicornis est le seul représentant du genre Tomatares en Afrique de l'Ouest. J'ai récemment proposé une révision de cette espèce, donnant une nouvelle description, désignant un néotype, établissant la synonymie avec T. bouvieri, et invalidant la variété linarixi, sur la base de l'examen de 30 spécimens et après examen des types (PROST, 1991). Ces spécimens provenaient des localités suivantes : au Sénégal, Richard Toll, Barnbey et Dakar; au Mali, Koulikoro; au Burkina Faso, Ouahigouya, Loumbila, Massili, Ouagadougou, Fada N'Ciourma, Bodadiougou et Banfora. î)pe: NEOTYPE, 6 désign. PROST, 1991, MNHN. Origine du type perdu et du néotype : Sénégal. Localité-type du néotype : Dakar Fm. Distribution : Espèce endémique des savanes d'Afrique de l'Ouest, connue du Sénégal, du Mali, et du Burkina Faso. Il convient d'y ajouter la Mauritanie et le Tchad. Matériel supplémentaire examiné : 8 ex. - MAURITANIE : El Farfarat, 16, 7.X.1971, Abdallahi, IFAN. - MALI: Dogo, 1 ex. sans abdomen, 7.X.1950, G.Remaudière, IFAN. - SENEGAL: Thies, 16, 21.X.1959, Condamin, IFAN ; Dakar, 38, 9.X.1959, 19.X.1961 et 15.X.1988, IFAN ; Bambey, 1 ? , ix. 1939, J. Risbec, détériorée, MRAC.- TCHAD : Ngouri, 18, IX. 1958, P. Renaud, MRAC.

LARVES: Genre Palpares sp.

Une larve de Palpares, trouvée le 30.XII.79 au sol à In Tillit (15'26'N-0°29'W), République du Mali, coll. pers., ne correspond à aucune des deux larves africaines décrites (fig. 19). L'aspect de ses mandibules tridentées diffère aussi bien de la descrip- tion de P. cephalotes (REDTENBACHER1884) que de celle de la larve attribuée sans argument probant à P. latipennis (MCLACHLAN1837b). D'aspect trapu, elle mesure 20 mm de longueur, prolongés de mandibules de 7 mm, et 11 mm de largeur au niveau de l'abdomen. Les trois dents mmdibulaires sont équidistantes, la première plus courte PROST.- Palparinae d1Aj?ique de l'Ouest

Fig. 19: Larve de Palpares sp. d'In Tillit (Mali), coll. pers. tandis que les deux dents distales sont d'égale longueur. La tête porte des tubercules dentiformes et rapeux avec une concavité orientée vers l'avant. L'abdomen est parcouru par trois larges lignes sombres, la ligne centrale divisée par un mince filet clair. Cette larve n'est pas identifiable en l'état des connaissances. Etant donné la localité de capture très septentrionale, il pourrait s'agir d'une lame de P. radiatus ou de P. tessellatus. Mais on ne peut exclure ni N. tigris, ni P.furfuraceus, ni même P. latipennis puisque la larve qui lui a été attribuée vient du Congo et que nous avons exclu la présence de l'espèce à cette latitude.

REMERCIEMENTS.- Je remercie de leur aide précieuse M. Legrand du Muséum d'Histoire naturelle de Paris, M. Roy de l'Institut fondamental d'Afrique noire, M. Hauser du Muséum d'Histoire naturelle de Genève, Mme de Coninck du Musée royal de l'Afrique centrale, MM. Grootaert et Verbist de l'Institut royal des Sciences naturelles, en Belgique, et le DrGunther du Museum für Naturkunde de l'université Humboldt de Berlin. JJs m'ont facilité l'accès aux collections dont ils ont la charge et éclairé de leurs conseils. Je remercie M. Gustafsson du Naturhistoriska Riksmuseet de Stockholm de m'avoir communiqué la photographie des types de Dalman, et Mme Reilly du Hunterian Museum de Glasgow pour sa recherche du fonds Drury.

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Jacques NEL et Thierry VARENNE.- Coleophora hieronella Zeller, 1849, nouvelle espèce pour la France et description de ses premiers états (Lepidoptera, Coleophoridae)' Le 8 juin 1992, I'un d'entre nous (J.N.) prenait un petit Coléophore vert bronzé métallique près de Viens (Vaucluse), sur un bord de chemin, dans une Chênaie pubescente, parmi un beau peuplement de Trifolium angustifoliurn L. L'examen des genitalia (gen JN0521 8,fig. 1) a montré, par la suite, qu'il s'agit de Coleophora hieronella Zeller, 1849, espèce nouvelle pour la France. Chez les mâles, cette espèce se dmngue bien de C. mayrelia (Hübner, 1813) [= C. spissicomis Haworth, 18281 et de C. paramayrella Nel, 1993 par la stnicture des comuti (BALDIZZONE,1986; NU, 1993): en effet, ceuxci sont ordonnés en un arc de cercle très court chez C. hieronelia (fig. 2,a), beaucoup plus long chez C. mayrella (fig. 2, b) et chez C. paramayrelh (fig. 2,c). ïi fallut attendre confirmation de la présence de cette espèce en France pour la signaler: le 28 avril 1994, l'autre auteur (T.V.)a pris à la lumière un mâle (gen JN1984) à la Colle d'isnard (405m). Le Muy (Var) et le 20 mai 1994 deux autres mâles (gen JN1964 et 1983) au Pont d'Endre sur le territoire de la commune de Callas, station éloignée à vol d'oiseau de 1250 m de la première. La biologie de cette espèce était inconnue (BALDIZZONE,1984 et 1986). Trois mâles pris dans le même endroit était inespéré pour rechercher la plante-hôte. Ainsi, le 29 juin 1994, I'un d'entre nous (J.N.) se rend alors au Pont d'Endre et découvre de beaux peuplements de Trifolium angustifolium au bord de la piste. Quelques têtes florales sont alors ramassées et passées sous la loupe binoculaire, l'une après l'autre; c'est ainsi qu'un fourreau de Coleophora, proche de celui de C. rnayrella et attribué à C. hieronella est découvert, fmé latéralement sur un des calices fructifères.Le fourreau de C. hieronella (fig. 3) est enveloppé comme celui de C. mayrella par des morceaux foliacés de fleurs fanées de trèfle ; il mime ainsi par sa position et sa coloration ces fleurs fanées qui restent plus ou moins accrochées aux calices fructifères, dans la tête florale

1 Vingt-deuxième contribution à la connaissance des Coleophondae. Bibliography of the Neuropterida

Bibliography of the Neuropterida Reference number (r#): 8407

Reference Citation: Prost, A. 1995 [1995.??.??]. Révision des Palparinae d'Afrique de l'Ouest (Neuroptera, Myrmeleontidae). Bulletin de la Société Entomologique de France 100:79-107.

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Notes:

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