Venir à Iguerande Vers Paris Le Creusot 400 km Montchanin 80 km Chalon Paray le Monial s/Saône Moulins 35 km 100 km 100 km R N7 9 Mâcon Iguerande 100 km A6 Roanne 20 km R N7 Clermont Ferrand A72 120 km Lyon 100 km En train : Navettes à partir de St Etienne Roanne et de la gare TGV 100 km Le Creusot/Montchanin Iguerande Bourgogne du Sud Ce guide a été réalisé par la Commune d’Iguerande Plus d’informations sur le site internet www.iguerande.fr Conception : David Cordeiro - Isabelle Lagoutte - Danièle Miguet Textes : Fabienne Croze Photographies : David Cordeiro - André Jacquet - Thierry Lager Pour d’autres informations ou pour préparer votre séjour contactez l’office de tourisme Place des Halles - Marcigny Tél : 03.85.25.39.06 - Fax : 09.70.62.72.15 Guide Bienvenue www.brionnais-tourisme.fr - [email protected] Iguerande, Bourgogne du sud Une histoire d’Amour Il leur semblait qu’ils n’arriveraient jamais assez vite. La Loire, le canal, les collines, les bois, le bocage, l’église, le musée, les maisons - si belles -… Ils venaient chaque fin de semaine et savouraient une à une la suite des saisons. Ils ont circulé sur des gabarres, progressant Après l’hiver, le printemps. Ils revoient la Peu après, un homme sort des bois lui aussi. Son panier déborde de champignons Aujourd’hui, ils ne peuvent toujours pas se sur la Loire méandreuse, parfois tran-quille, scène : le vent éparpille les pétales du bruns, blancs, orange, violets même… Le passer de ce coin de Bourgogne du sud vers parfois fougueuse…. D’autres ont pioché ce cerisier qui se posent en nacres irisées sur bonheur est dans les bois, le bonheur est lequel ils courent. Oui, ils courent vers cette vignoble – si étendu autrefois – qui, grâce l’herbe du pré. Seules les vagues des pentes verdoyantes ondulent au loin… Un dans les prés. Il circule dans les petits terre que se disputaient dans une lutte sans à la ténacité de quelques uns, renaît de ses chemins. L’air est d’une transparence merci les Ducs de cette belle province et les cendres. Certains ont construit ces églises champ, fraîchement labouré, monte vers la inouïe. Il est tôt. La journée sera chaude ! Comtes du Forez. romanes qui font l’admiration de tous… ferme. Ses raies forment un immense tricot. Quel acharnement pour essayer de posséder Tout en s’approchant de leur but, ils se L’été, ils restaient tout un mois… Ils sont là, Et puis, arrivait l’automne. Leur saison ce Brionnais verdoyant, collineux, bocager, sentent envahis par un sentiment de sur la terrasse de la ferme. Un héron se préférée… Les brouillards montent depuis cette terre où coule la Loire, où s’alanguit le liberté : peut-être la vraie vie est-elle là. pose et se repose en bordure du « crot », la Loire. Du haut d’une des collines, on les canal, où renaît la vigne, où perdurent les Pourquoi courir ailleurs, vers des belle tache d’eau égarée dans le pré. Les surplombe. Le paysage semble émaner édifices romans, où l’influence des moines de chimères… ? vaches blanches broutent, paisibles… Les d’un rêve, paysage de conte de fées. On ne Cluny se fait encore sentir ! Les souvenirs s’imposent. Parfois, au cœur frênes têtards dressent leurs drôles de sait. Peu à peu, ils se dissipent. Le festival de l’hiver, le ciel se couvre, les nuages se silhouettes au-dessus de la haie. Là ! Trois des flamboiements végétaux illumine le Quelle que soit la saison, quelles que soient font épais, deviennent blancs, livrant aux jeunes chevreuils bondissent hors des décor, l’or et le cuivre embrasent le bleu du les affres du temps, ils étaient éblouis : en ce bords de Loire des teintes d’estampes fourrés sur leurs pattes graciles. Se suivant, ciel… paysage, presque intemporel, des hommes, chinoises. De légers flocons recouvrent ils pénètrent dans la haie, de l’autre côté du des femmes ont vécu, se sont aimés, ont bâti alors le paysage, lui donnant un air de chemin. Instants fugaces réconciliant de Iguerande, la Loire, le Brionnais seront des édifices solides, équilibrés, reflets du miniature du Moyen-Âge. toutes les vicissitudes de la ville. toujours en leurs cœurs. terroir… Patrimoine et traditions L’église Saint Marcel Les Chemins du Roman Sur la ravissante « place du haut » rénovée, Parmi le réseau d'une centaine d'églises et elle domine le paysage, le transformant en chapelles romanes en Charolais-Brionnais, gravure de livre de géographie des années autour du pôle clunisien de Paray-le- cinquante : on voit la Loire enjambée par le Monial, dix églises majeures structurent le pont que bordent les vertes prairies circuit de découverte des églises romanes parsemées de blanches charolaises, le du Brionnais (110 km) : Montceaux-l'Etoile, village, ses toits de tuiles, à divers niveaux, Anzy-le-Duc, Baugy, Semur-en-Brionnais, surplombant des maisons de terroir. L’église, Saint-Julien-de-Jonzy, Bois-Sainte-Marie, site clunisien est un des « porte-drapeaux » Iguerande, Châteauneuf, Saint-Germain- des Chemins du Roman. en-Brionnais, Varenne-l'Arconce. Cette splendide bâtisse en pierres dorées, Les Chemins du Roman bénéficient d’une construite dans les années 1100, allie grâce signalétique spécifique, de publications et puissance. Elle fait partie d’un ensemble trilingues disponibles auprès des offices de Musée « Reflets Brionnais » harmonieux de bâtiments posés tout autour tourisme et dans les églises. Le CEP Place de l’Eglise de cette ancienne place de village. Si l’on (Centre international d'Etudes des monte par le petit chemin partant entre la Patrimoines) propose des visites guidées Ouvert tous les jours mairie et l’épicerie, on profitera du paysage pour les groupes du 15 avril au 1er novembre en contrebas et l’on atteindra l’église par la Tél 03.85.25.90.29 Le musée de 14h30 à 18h place, face au portail à double ressaut, Cep2010.charolais-brionnais.net Groupes sur réservation (15 pers) Donnant sur la même place, le musée « Reflets entouré de colonnes. L’ensemble est simple, [email protected] Visite guidée Brionnais » est bordé d’une petite cour équilibré, orné de quelques sculptures Tarif : 4 € Enfants (6 à 12 ans) : 2 € - Les motifs végétaux foisonnent car les accueillante, cernée d’un muret. La porte géométriques. Etudiants : 3 € Groupes : 2€ franchie, on entre dans un autre monde : celui églises romanes du Brionnais - et celle-ci en Tél : 03.85.84.15.69 particulier - sont le lieu d’une extraordinaire du Brionnais d’antan. En un espace Si l’on pousse ce portail, on pénètre dans floraison sculpturale. Une de ses relativement réduit, grâce au talent de son La Loire, mais aussi la vigne, avec son clos l’édifice doucement éclairé par un large caractéristiques sont des bas de piles concepteur, Louis Chandon, des bénévoles et dont la grille grince – comme en vrai – transept donnant sur un chœur à trois sculptés. Si le promeneur arrive par le des donateurs, toute une vie prend forme sous quand on l’ouvre. La vendange, le vin, travées. L’impression est particulièrement parking, il apercevra d’emblée les trois les yeux du promeneur dont les souvenirs occupent une large place. Les foires, les reposante. Les sculptures intérieures attirent absidioles et l’arrière de l’église. Des ânes et émergent au cours de la visite. vêtements, les bijoux… l’œil. On remarque, par exemple, sur le des lamas sympathiques et curieux, deuxième pilier à gauche en entrant, un appartenant à la commune, viendront saluer En effet, ces époques révolues offrent, d’un Rien, absolument rien de l’histoire de cette cyclope musicien jouant de la flûte de pan. le passant… Du bonheur en perspective ! pays à l’autre, d’une région à l’autre, des famille brionnaise, sur trois étages de cette constantes. Les souvenirs remontent et les maison accueillante et protectrice, ne découvertes éblouissent. La visite se poursuit manque et le visiteur sera sous le charme en compagnie de guides enthousiastes et, constant de ce trésor de mémoire… et de devant les yeux émerveillés, toute une famille vie ! prend vie. On la suit – sur plusieurs générations parfois. Rien ne manque : ni la musique jouée pour les bals et autres manifestations par des instruments splendides installés dans une vaste vitrine, ni le moment du coucher de ce couple de paysans qui autorise à pénétrer son intimité, ni les bicyclettes d’autrefois avec lesquelles on devait pédaler dur : les chemins Brionnais montent, descendent, tournent… Sont-elles belles, ces blanches charolaises ! Leur lait ne coule que pour leurs veaux car ces bovins sont nourris à l’herbe, dans de vastes près cernés de haies, sur des terres très riches, appelées terres d’embouche. Ils sont élevés uniquement pour leur viande. Celle-ci Une nature généreuse possède un grain particulièrement fin, elle est onctueuse, persillée, le goût du terroir s’y retrouve. On peut savourer ce mets de choix dans les restaurants alentours, en acheter en boucherie… A quelques Les berges de la Loire à Iguerande sont larges. Elles semblent kilomètres, les mercredis, le village de St-Christophe-en-Brionnais est nimbées de teintes laiteuses comme celles d’une estampe devenu une véritable « cité du bœuf » avec son « marché au cadran » chinoise. Ces prairies, sur lesquelles paissent les vaches et son marché traditionnel qui cohabitent parfaitement. Les restaurants blanches, sont détentrices d’une exceptionnelle biodiversité et servent les entrecôtes, le pot au feu, la tête de veau, de l’aube à la fin sont totalement protégées par la convention Natura 2000. On ne de l’après-midi : L’ambiance du « Far-west bourguignon » n’est peut cueillir les plantes protégées; certaines n’existent nulle part comparable à aucune autre ! ailleurs.