1 EAU, SOURCES de

I Eau, source du paysage

Le secteur de Lasseube forme un amphithéâtre séparé des contreforts des Pyrénées par la plaine d’Ogeu et relié à eux par les hauteurs de Sévignacq.

Lasseube

répartition des dépôts arrachés aux Pyrénées actuelles. (Bull. Cent. Rech. Elf Aquitaine).

Les nombreux cours d'eau qui coulent perpendiculairement à la chaîne accumulent des molasses contenant des galets, des grès, et des calcaires argileux, en couches à peu près horizontales.

Photo A.Lataste (chemin Courrouilh) .Le galet est en cours de délitage sous forme de feuillets et libère des éléments très intéressants pour le sol et la culture de la vigne… 2 Plus tard (au Quaternaire) Les plateaux résiduels sont très découpés, Des collines peuvent êtres isolés par un réseau hydrographique encaissé qui forme des basins versants (territoire délimité par des lignes de crête, dont les eaux alimentent un exutoire commun). Chaque bassin versant se subdivise en un certain nombre de bassins élémentaires correspondant à la surface d'alimentation des affluents se jetant dans le cours d'eau principal, la Bayse pour Lasseube.

A Lataste La forme d'un bassin versant à un rôle dans les débits. Par exemple, une forme allongée (BV2) du bassin amont de la Baysede Labagnère et du Malendres) favorise, pour une même pluie, les faibles débits de pointe de crue, ceci en raison des temps d'acheminement de l'eau à l’exutoire plus important. Ce phénomène est lié à la notion de temps de concentration. En revanche, les bassins en forme d'éventail (BV1, la Baysole, la Baïse), présentant un temps de concentration plus court (, auront les plus forts débits de pointe. 3

Roche - Hydrologie de surface. IV Eau, source de pouvoirs.

Les fleuves et rivières navigables ne sont rivières royales qu'à l'endroit où elles commencent à porter bateau jusqu'à la mer. Le surplus de ces rivières, en remontant jusqu'à leur source, sont rivières seigneuriales. . Les seigneurs ont le Droit de Pêche dans les rivières qui coulent dans leur justice et dans leur fief. On ne peut faire aucune construction dans une rivière, sans la permission du Seigneur, qui peut le permettre sous telles conditions qu'il jugera à propos, gratuitement ou sous une redevance par un bail à cens. Le Seigneur Haut Justicier a seul droit de permettre de construire un moulin sur sa rivière : « les dits habitants de ladite Seûbe anciens et nouveaux ,seront tenus d’aller moudre leurs bleds et millets au moulin du Seigneur de la dite Seûbe »(charte de Lasseube) L’entre deux gave resta longtemps le domaine de la forêt.Il fallut attendre le Moyen age pour que des établissements religieux (…) et que des franchises incitent les populations à s’y établir (Gan 1336, Lasseube 1376). La seigneurie d' , constituée avant 1080, comprenait alors trois communautés, Escout, et Ogeu et s'étendait sur les territoires des communes actuelles d'Escout, Escou, Lasseube, Herrère et Ogeu. Le 12 février 1377, la "Seûbe d'Escout", gagnée sur la forêt, est organisée en communauté‚ ses propres jurats signent la ''Charte de Lasseube'' qui « donne et octroie à tous et chacun les privilèges, libertés et franchises qui se peuvent accorder ainsi que pour tous les habitants, anciens et nouveaux... ». (Chéronnet Bernard : Une seigneurie béarnaise au temps d'Henri de Navarre : Corisande d' dame de la "Capdalerie d'Escout", dans Revue de Pau et du Béarn) 4 Cette particularité, dès le début , d’un peuplement « ancien » dispersé sur plusieurs kilomètres et « nouveaux » concentré dans le bourg est à l’origine des unités de voisinage que sont les quartiers. « Étendu sur plusieurs kilomètres à travers les collines, le quartier constituait autrefois une unité de voisinage très vivante (Pierre Bourdieu« Le bal des célibataires’* ). qui avait, son , ses moulins . . Le vicus est le nom, latin, d’un petit regroupement d’habitations ;les chemins « vicinaux » relient les voisins , « Vic de Baigt » en est le témoin toujours actuel ! La Révolution Française, en incarnant les idéaux démocratiques: liberté et égalité. Les municipalités apportent bien un libre accès à l'eau, une eau gratuite pour tous, une " eau égalitaire ".Les municipalités apportent un libre accès à l'eau, une eau gratuite pour tous, une " eau égalitaire ". Les lavoirs, mairies, écoles en sont les symboles forts.

Casssini fin XVIII° 5 III Eau source de vie : « L'eau n'est pas nécessaire à la vie, elle est la vie."( Saint-Exupéry)

En , en 1809-1810, la proportion moyenne est de 1 moulin pour 300 habitants environ ! (moulins à eau et à vent (moulins à eau et à vent) Le moulin à eau permettait de: -broyer: le gypse, la chaux pour la fabrication du plâtre., les pommes pour le cidre. -mélanger, malaxer: l'argile, pour la poterie, , les peaux, la laine. -polir, meuler: -tourner: -enrouler: dans la mercerie ,dans les filatures, dans la corderie. -hacher, râper: -percer:

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La grande lessive avait lieu deux fois par an, au printemps et à l'automne, tout en évitant des périodes réputées néfastes (Semaine Sainte, Ascension, Toussaint). C'était l'époque où l'on dotait les filles à marier d'un abondant trousseau qu'il fallait faire durer le plus longtemps possible; on changeait peu souvent de vêtements et le linge de corps était un luxe réservé aux classes aisées. La grande lessive exposant le linge de la famille au voisinage, l'abondance de celui-ci était un signe de prospérité. Enfin, il faut intégrer la maîtrise de l'eau dans les villages au vaste mouvement hygiéniste qui transforme l'Europe Occidentale au XIX° siècle. ; la conception que l'on a de l'eau évolue considérablement: elle n'est plus considérée comme dangereuse comme auparavant. En effet, il fallait éviter les bains car l'eau et les maladies pénétraient dans l'organisme à travers les pores de la peau ! Avec la Révolution Industrielle du XIX° siècle, la lessive évolue prodigieusement: le savon remplace les cendres; la lessiveuse métallique évite le déplacement au lavoir et permet de gagner sur le temps et la fatigue; l'essor de l'industrie textile met sur le marché de grandes quantités de cotonnades bon marché, d'où la multiplication des vêtements et sous-vêtements; enfin, l'eau courante commence timidement à arriver dans les habitations. En conséquence de quoi on se lave plus et plus souvent, et l'on salit moins son linge. Ainsi, le rythme et le nombre des lessives augmentent... : » Je suis allé chez Mi …dans le Quartier Houratate *.Il a perdu son père et sa mère aux environs de 1954 et il a maintenant 50 ans .Il soufflait sur un feu allumé , dans la cour, pour faire la lessive.* 6

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La volonté de demander à Ernest Gabard dont l’oeuvre , selon Léon Bérard de l’Académie française, « porte la marque du terroir », souligne bien l’importance accordé à l’ accès à l’eau potable.

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Il faudra attendre la fin des années 50 pour que Lasseube soit raccordé à l’eau courante ! Ce raccordement fait progressivement disparaître l’organisation traditionnelle autour de l’eau .Le Lavoir est de plus en plus délaissé, bien que ponctuellement utilisé jusqu’à la fin des années 90