SECTION MONTAGNE – RANDO FOYER RURAL de QUINT-FONSEGRIVES

Agrément Tourisme : IM07500174

Les Trois Vallées - ALBAS Carte IGN : 2038 OT

Présentation de la randonnée : Point de départ : Parking à ALBAS près de l’église. Se trouve à 138 kms de Toulouse : autoroute Sud puis direction ALBAS via Villesèque et Sauzet, 2H00 de route. Coordonnées GPS : LAT/LNG 44,47012 N / 1,23625 E Les différents parcours :

• Boucle Randonneurs : Distance : 14,7 kms, dénivelé : 420 m, Durée : 4h 30

Aux confins des dernières pentes du Massif Central, Albas-Bourg, berceau du vin de Cahors, était un port et une place forte. Cette vieille bourgade épiscopale édifiée sur la falaise, rive gauche, au-dessus du , forme un site des plus pittoresques en aval de Cahors, entre Luzech et .

Cette randonnée sportive vaut vraiment la peine d’être parcouru. Vous irez de vallées en causses et découvrirez des paysages fabuleux. Vous serez récompensés de votre effort avec un magnifique panorama sur la vallée du lot (table d’orientation). Les sols calcaires du causse ne savent pas retenir l’eau. Sitôt tombée du ciel, celle-ci pénètre dans les failles de la roche et se perd dans les profondeurs. Elle y forme des rivières qui ressurgissent parfois à de longues distances, au contact d’une poche argileuse. Dans la vallée du lot, les eaux qui pénètrent dans le sol s’écoulent le long du versant et forment rapidement des ruisseaux qui jaillissent soudain de terre, quelques heures après la pluie. C’est le cas au lieu-dit « Les Payrols » où au fond d’une vallée moussue et peuplée de buis, un ruisseau intermittent a formé une suite pittoresque de vasques s’étageant sur une dizaine de mètres de hauteur. Par beau temps, elles se vident, mais qu’un orage survienne et l’eau se met à courir en cascade.

Météo : 08 99 71 02 46. Secours : 112.

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Description de la randonnée (pour animateurs) : D Sur l’esplanade, prendre à droite. Longer la rivière par l’ancien chemin de halage sous le village. Plus loin, laisser le cimetière à droite et continuer tout droit. 1 Passer un petit pont. À la cale, prendre à droite vers « Cambou ». Sur la placette, s’engager à droite et continuer sur la route jusqu’à la D 8 au niveau du Château Eugénie. La traverser et prendre le chemin en face. Il se transforme en sentier et longe les chais du domaine viticole. Rejoindre la route qui enjambe le ruisseau des Payrols. 2 Poursuivre en face sur un sentier herbeux. Plus loin, rejoindre la route et la longer sur 400 m environ. Laisser 2 chemins sur la gauche avant d’en prendre un plus large et castiné. Le suivre sur plus de 1,5 km, dans la vallée du ruisseau des Payrols. Sur la gauche, voir le tunnel de manganèse puis le rocher « Dent de Charlemagne ». Au fond de la clairière, un passage mène au site naturel des Payrols : marmites, dépôts calcaires et cascades au printemps. À une fourche, suivre le sentier qui monte à droite en traversant un petit ruisseau. 3 Continuer à monter. En arrivant dans le hameau, prendre à gauche sur la petite route goudronnée. Traverser le hameau et suivre la route en direction de la D 37. Plus bas, emprunter sur la gauche un petit sentier forestier. Déboucher sur la D 37. La traverser et prendre en face. 4 Au fond du vallon, suivre tout droit pour rejoindre « Les Courpoux ». Plus loin, traverser la route castinée privée et prendre en face un sentier qui longe les prés. Puis emprunter à gauche le premier sentier rencontré qui passe le ruisseau. À la croisée des chemins, prendre à droite sur 50 m. À gauche, monter à travers bois. Prendre le chemin à droite en descendant. Plus bas, continuer tout droit. Traverser un ruisseau. Remonter dans le bois. Au prochain croisement, continuer en face et plus loin, tourner à droite. Déboucher sur un chemin castiné qui devient goudronné. 200 m plus loin, trouver une croix sur le bord gauche de la route. Laisser le chemin de vignes sur la droite et continuer tout droit. Ensuite, tourner à droite sur un sentier herbeux. 5 Rejoindre « Cénac ». À la sortie du hameau, tourner à droite sur un chemin castiné. En arrivant en bas, passer sur un petit pont et à la croisée des chemins, prendre le raidillon en face qui arpente la colline. 6 Emprunter sur la droite le chemin de crête castiné. Au prochain croisement, prendre à droite et longer le vignoble de Cahors. 7 Au carrefour de la « Croix Girard », suivre le large chemin qui mène à la table d’orientation. 8 Emprunter un passage sur la droite qui mène directement au village par un sentier étroit par la « Cévenne ».

Avis /Remarque : À plus de 50 mètres au-dessus du Lot, le "Castrum Albaribus" tout d'abord détenu par la famille de Luzech devint le château naturellement défensif du début du millénaire, puis château féodal du 13e au 15e siècle. En 1262, il devint la demeure des Évêques de Cahors, alors les plus puissants seigneurs de la basse vallée jusqu' en 1630. Après la guerre de cent ans, le château délaissé fut réaménagé par les évêques Antoine d'Alaman dès 1485 puis Antoine de Luzech de 1504 à 1509. En 1589, est doté par Antoine Hébrard de Saint Sulpice de 4 foires du safran et de 52 marchés annuels. Aujourd'hui il accueille la Mairie, l'église et des maisons particulières. Son riche passé est émaillé d'évènements et de légendes de toutes sortes.

Deux portes permettent d'imaginer l'importance de ce château, au sud, la porte du Pal, entrée venant de Rivière Haute. Le petit musée de la "Maison du Pal", bâtiment du XIIIe siècle, et le circuit banalisé, vous permettent de mieux comprendre l'organisation de cette place forte. Le "Pal" était, au moyen-âge, un pieu apointé destiné à être fiché en terre au pied du cep de vigne et/ou un outil en fer de forme cylindrique utilisé pour planter la vigne. Il y a aussi "Pal injecteur", une sorte de grosse seringue utilisée depuis le moyen-âge, la forme de cet outil n'a guère varié depuis l'antiquité romaine, elle servait à injecter du sulfure de carbone dans le sol pour soigner les vignes malades. Et, plus bas, une seconde porte dite "poterne " surveillée par la tour des Consuls du 13ème siècle fermait le castrum.

La "petite place", dite des Mirepoises, accueillait le cimetière des pauvres transféré à Cayrac en 1804. Puis une halle y fut construite pour commercialiser la garance (dont les racines ont été utilisées pour teinter en rouge vif les pantalons de l'infanterie française au début de la Première guerre mondiale), la laine, les bestiaux, le vin et le safran.

Grace aux soins de Dame Anne de Thémines, les Mirepoises, congrégation religieuse enseignante, fondée à Cahors au XVII e siècle, qui se consacre à l'éducation des jeunes filles pauvres, s'installent en 1677 et assurent l'éducation des jeunes filles albassiennes.

Au centre du bourg, l'église Saint Étienne, de construction romane initialement, fut presque entièrement détruite en 1894 pour être rebâtie en trois ans par l'architecte Jean-Gabriel Rodolosse, plus grande, telle que nous la connaissons aujourd'hui, néo-romane. Une partie romane avait toutefois été sauvée par des passionnés. Pendant la durée des travaux, les services étaient assurés dans la cave voûtée de la maison dite "Jouffreau" à l'aplomb du Lot. Récemment rénovée intérieurement par des Albassiens, l'église a retrouvé son éclat d'antan et ses trésors mis en valeurs inspirent le détour. Certains chapiteaux romans servent de banc sur le bord du Lot. Monseigneur Enard consacra le nouvel édifice en 1897 en présence du Maire, monsieur Pagès du Port.

Perchée sur le plateau, l'église romane Saint Martin à Cénac, a reçu des transformations majeures du Xe siècle au début du XXe siècle et a été récemment rénovée intérieurement par des particuliers passionnés qui lui ont rendu tout son éclat. Les maître autel et retable, enregistrés au patrimoine, ont été superbement restaurés ainsi que certains ornements liturgiques du XVIIe siècle et proches du travail du soyeux Jean Revel.

La navigation sur le Lot est actuellement possible en aval du barrage d'Albas ou en amont du barrage de Luzech et nous rappelle combien le transport fluvial était important sous la domination anglaise. Les bateaux "gabares" qui transportaient les barriques de vin du port d'Albas, franchissaient en aval l'écluse, rive gauche, et se rendaient à Bordeaux pour vendre le vin à l'Angleterre, la Russie et l'Amérique jusqu'à la crise du phylloxéra en 1877. Du pont, la vue sur Albas-bourg est superbe et la nuit, en période estivale, les roches sont illuminées ce qui met en valeur le site.

Le château de la Bleynie surplombe le lot, rive gauche en aval du bourg. Il fut bâti vers 1865 sur un piton rocheux juste en sortie du bourg.

Le château du Port, rive droite face au bourg en contre bas, en pierre blanches de Loire se cache derrière ses séquoias et cèdres centenaires. Il fut achevé en 1881 dans le style néoclassique si prisé au XIXe siècle.

Du centre-bourg, montez vers Sauzet et passez à la "Table d'Orientation", sur la gauche en aplomb du Lot. Un paysage de toute beauté s'offre à vous sur le cœur d'Albas et le vignoble dans le méandre du Lot de Luzech à .

Albas accueille / a accueilli des personnalités telles que : Jean-Pierre Alaux, écrivain romancier, auteur de la série sur FR3 "Le sang de la vigne" ; Marcel Marceau acteur connu sous le nom de "Bip, le Mime Marceau" proche de Jean Louis Barrault, père d' Aurélia Marceau, décédé en 2007 à Cahors ; Ernest Lafon, instituteur et auteur d'une monographie sur la commune, décédé en 1946 à Albas ; Gustave Guiches, romancier et auteur dramatique, décédé en 1935 à Paris ; et encore Monseigneur Bonamie, né à Albas, Archevêque de Smyrne en 1835 et Consul de à Bagdad, début XIXe siècle, supérieur de la communauté des frères de Picpus ; plusieurs Généraux étoilés, Commandants, installés sur les bords du Lot, ont vallu le surnom de "Vallée Etoilée" à Albas ; et, il y a quelques années, Margareth, Reine du Danemark qui a épousé Henri de Monpezat, propriétaires du château de Miran à Caïx près de Luzech.