« MAROUSSIA » Une scène du grand film polonais qui passe à partir de cette semaine en exclusivité à l'Impérial-Pathé (Film Vandor Fidex). 20 Déccmbie 1929 C'est de Le Numéro : 1 fr. 50 9« ANNÉE. — N« 51 (4« trimestre) la jeunesse que vous acheter 99 Rue du FAUBOURb STlfJNORf Établis d'après ABONNEMENTS ABONNEMENTS Directeur-Rédacteur en chef: une formule TÉLÉPHONE êl YSPeS 63 7» FRANCE ET COLONIES ÉTRANGER JEAN PASCAL Pays ayant adhéré à la j Un an .. 80 f mmm F>/\ R • a a t mmmm Un an.. 70 fr. existant depuis Six mois 38 fr. Convention de Stockholm. ( Six mois. 4-1 f' e r BUREAUX: 3, rue Rossini, Paris-9 Honor. t. cond. Œuv. t. Les abonnements parlent du l'- de chaque m is soixante-dix ans» Pays n'ayant pas adhéré [ Un an.. 90k. confiance, tr. recomm. Rien Paiement par chèque ou mandat car'.e Tél. : Provence 82-45 et 83-94 à la la Crème, la Pou- MARIAGES Sis mois. 45 fr . à payer d'avance. Ecrire ■ Chique postal N» 309.08 Télégr. : Cinémagazi-108 Convention de Stockholm. ' dre et le Savon Monpérler, rue Pierre-Chausson, Paris

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CRÈME UNE ÉTOILE D'AUJOURD'HUI : GARRY COOPER 451 t P ft I ET ^fo'essionnelle d'opérateurs cl- (Maurice M. Bessy) LUULL nématographiques de France. Au CABARET AVEC SANDBERG ET « LE CAPITAINE JAUNE » (Robert Vernay). 454 Vente, achat de tout matériel IMPRESSIONS LONDONIENNES (Jean Berlin) 455 Etablissements Pierre POSTOLLEC LE CINÉMA AU SERVICE DE LA MUSIQUE (Maurice M. Labiche) 458 SIMON 66, rue de Bond y, Paria (Nord 67-52) ^VOYAGE A TRAVERS LES STUDIOS ALLEMANDS (Paul Dubro) 459 LIBRES PROPOS : LE CINÉMA A LA CHAMBRE (René Jeanne) 462 PHOTOGRAPHIES D'ACTUALITÉS 463 à 466 H/»w'î ™« ™?1,r £?nt pas de 8ecrets Pour Du PHONOFILM PAR UN DE SES RÉALISATEURS (Henry-Roussell) 467 VOYANTE -a?œ«M^ras UNE INGÉNIEUSE PUBLICITÉ (J. de M.) '.. 468 CINQ SEMAINES AU PAYS DES TALKIES (suite) (Paul Achard) 469 ÉCHOS ET INFORMATIONS (Lynx) '. , 472 LE CINÉMA EN ESPAGNE : A SÉVILLE, CITÉ MODERNE (P.-U. Dianel) 473 LES PRÉSENTATIONS : MAUDIT ; L'OMBRE GRISE (R. V.) 476 — Au FER ROUGE ; ÇA GAZE ; POINT NE TUERAS (M. C). 476 Joë-Jô LES FILMS DE LA SEMAINE : FOLIES FOX 1929 (L'Habitué du Vendredi). . .. 477 « CINÉMAGAZINE » A L'ÉTRANGER : BERLIN (G. O.) ; Moscou ; NEW-YORK Couturier de l'Homme chic (Paul Audinet) 478 ■t 9, Bd Poissonnière, Paris-»» PROGRAMMES DES CINÉMAS DE PARIS 479

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ET DLS Industries qui s'y rattachent EDITION 1930 MINUIT (9E ANNÉE)

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(Prière d'écrire très lisiblement) Ste Française des Films Métropole 20, Boulevard Poissonnière, Paris Ces renseignements sont publiés gratuitement. . ^ Si l'on désire recevoir l'Annuaire de 1930, il suffit de joindre Téléphone : Provence 82-49 et 41-35 un mandat de 25 fr. pour Paris, 30 fr. pour les Départements et Colonies, 40"fr. pour l'Étranger. (Ces prix seront majorés après la parution.} Nous publions

ci-contre

une reproduction de la

couverture

du prochain Numéro,

le premier de la

nouvelle Série

TROIS FILMS RACC/i IfcS: BROADWAY MELODY-MAMAN COLIBRI • LA PISTE 98 oe ^o,,,.,.,^ j, ,K-..H [ u tome» ufttuwu K 1930 Sympathique et téméraire aviateur, tel nous apparaît GARRY COOPER dans Les Pilotes de la mort " * film dont il est la vedette aux côtés de FAY WRAY.

APERÇU DU SOMMAIRE : UNE ÉTOILE D'AUJOURD'HUI

BIFUR, par EMILE VUILLERMOZ. HISTOIRE DE MA VIE, par JOAN CRAWFORD. GARRY COOPER BROADWAY MELODY, roman, par LUCIE DERAIN. PRÉDICTIONS POUR 1930, par MAURICE BESSY. de la bande ; leurs personnalités scé- LES FEMMES ET L'AMOUR, par ADOLPHE MENJOU. ARRY COOPER, récemment promu au rang « d'étoile », symbolise niques poussées à l'extrême permettent MAMAN COLIBRI, raconté par RENÉ DUBREUIL. G sans doute par sa vie agitée, de considérer par la suite les autres CE QUE LES EUROPÉENNES D'HOLLYWOOD PENSENT sa ténacité que rien n'a pu jamais éléments du succès'. Ce n'est donc pas DES HOMMES AMÉRICAINS, par MARIANNE ALBY. rebuter ou décourager, son opiniâtre vainement, rappelons-le, que les artistes américains font grand cas de leur LA PISTE DE 98, scénario ascension vers la gloire de l'écran, le type parfait de l'artiste de cinéma volumineuse correspondance. LE CAUCHEMAR DU TITREUR, par ANDRÉ RIGAUD. américain, du « self-made actor » Voulez-vous des noms de stars? LE COLLIER DE LA REINE, découpage par GASTON RAVEL. pourrait-on dire. Voici Harold Lloyd, Richard Dix, NATIVITÉ, conte de Noël, par MAURICE M. LABICHE. Il est aussi une des meilleures décou- Gloria Swanson, Pola Negri, Thomas Meighan. Des artistes comme Jack Holt, A PROPOS DU CINÉMA ÉDUCATEUR, parÉMiLE ROUX-PARA s SAC vertes des producers américains. Lloyd Hughes, Warner Baxter, Lois LES CRÉATEURS D'ÉTOILES, par GASTON RAVEL. Découverte, peut-on lire, car «'est, en effet, une véritable chasse que celles Wilson ne sont considérés que comme DES LIVRES PRÈS DE L'ÉCRAN, par LUCIEN WAHL. entreprises pour les recherches aux des leading rrien ou women, leur pouvoir LE THÉÂTRE, par RENÉ JEANNE. ambitions illimitées des personnalités d'attraction sur les foules étant de LA MODE, par M0* MARCY DUCRAY. neuves destinées à être de futures moindre importance. stars. Et à propos de Garry Cooper, On comprend donc quel prix l'on PHONOMAGAZINE, par MAURICE BEX. attache aux stars ; Clara Bow ou Colleen LE MOIS SONORE ET PARLANT, admis récemment à cette digriité excep- par J. BERNARD-DEROSNE. tionnelle, il est bon de mentionner Moore coûtent à leurs employeurs des Et toutes nos rubriques habituelles Lés Films du mois, le une différence que l'on oublie trop milliers de fois leur pesant d'or. Et Courrier des Lecteurs, et no, Billets à tarif réduit. fréquemment et qui permet d'insister c'est pourquoi ceux-ci n'hésitent pas sur la valeur attribuée dans le Film- à rechercher parmi la foule nombreuse 1^2 pages dont 32 hors texte tirées en HÉLIOGRAVURE land à ce simple mot un peu poétique : des « extras », parmi tous ces séduisants jeunes gens, ces charmantes girls qui star. Couverture tirée en 4 couleurs — Prix : 3 francs. F/Pour tous les films, américains sur- encombrent Hollywood, les personna- tout, les artistes peuvent être considérés lités « magnétiques », les types dis» Retenez ce Ktiméro çhez votre ■ Libraire. comme « l'élément public» essentiel tiacts. C'est ainsi que Garry Cooper sortit studieux et appliqué, il est pourtant en France, puis dans Le Bateau de nos un jour- de l'ombre. Ni la scène, ni obligé de quitter la Grande-Bretagne Rêves, de Rowland Lee avec Fay Wray l'écran ne le connaissaient ; en quelques après trois ans et demi d'études. Dans comme partenaire. mois il a conquis des foules entières et son pays natal on le retrouve à nouveau Dans ce dernier film, récemment son nom brille en immenses lettres de sur les bancs de la « High School » présenté au public, le jeune artiste feu sur les panneaux de Broadway. qu'il quitte à treize ans, après un acci- se montra séduisant dans son rôle Cas remarquable en somme et qui dent d'automobile qui faillit lui coûter ingrat de pauvre pêcheur d'huîtres, illustre si bien la mécanique du cinéma la vie. vivant au milieu de son père ivrogne américain lorsqu'il se trouve en pré- Voici donc Garry Cooper, devenu et de ses trois frères paresseux. C'est sence d'une valeur, qu'il mérite d'être « boy » et secondant de toute sa jeune le succès auprès du public. conté avec plus de détails. activité, son père possesseur d'un ranch Il est encore l'interprète principal des important. Il vit dès lors la rude et Pilotes de la Mort, de William Wellman saine existence des cow-boys et devient et dont le scénario est dû à Z.-M. un cavalier hors classe. Sannders et à notre compatriote Jean C'est un jeune gaillard, fort comme de Limur. Curieuse histoire du reste un bœuf qui, en 1917, entre au collège que celle de cette « escadrille 48 » où de Grinnel. se rencontrent toutes les fortes têtes, Pqjirtant sa ville natale le séduit les téméraires et les blasés, les désespérés trop ; pris de nostalgie, il revient à amateurs d'une fin élégante. C'est Helena et, désireux d'avoir une pro- dans ce nouveau club des suicidés que fession intellectuelle, artistique, il de- - Garry vient échouer à son tour après vient dessinateur dans un journal d'illusoires déceptions amoureuses. local. Avec Richard Wallace comme met- En 1924, pour le Thanksgiving, la teur en scène et Nancy Carroll comme fameuse fête américaine, Garry Cooper « leading woman », Cooper tourne encore vient pour la première fois à Los Angeles Le Rêve Immolé, film dont l'action se et, après de longs mois de vicissitudes déroule pendant la grande tourmente sans nombre, d'efforts extraordinaires et où l'artiste crée une silhouette pour gagner sa vie, l'aspirant-artiste modeste mais bien caractéristique du trouve enfin sa première chance en « soldat Tyler ». „, Dans Les Pilotes de la Mort. paraissant dans un Western dont Eilen Rien que l'Amour, de Rowland Lee, Sedgwick était l'héroïne. encore, nous le montre cette fois-ci Il paraît ensuite dans La Conquête ex-capitaine et gentilhomme campa- de Barbara Worth (1925) dans le rôle gnard en Anglètene, en concurrence d'Abel Lee, rival de Ronald Colman avec un riche banquier pour conquérir pour la main de Vilma Banky. Ce rôle l'amour de la délicieuse femme qu'est ingrat lui ouvrit définitivement la porte Florence Vidor. des studios. Enfin, de nombreux autres films L'année suivante, en effet, il signe ont été entrepris qui nous montreront avec Paramount et se montre de suite la sympathique artiste dans les rôles artiste de premier ordre dans Lès les plus différents. Enfants du Divorce, Le Démon de {'Ari- De grandes vedettes, on le voit, ont zona où il se découvre aussi excellent été progressivement les partenaires de Dure s'Mariage à l'essai. GARRY COOPER a renoue'*- Garry, à mesure que s'accroissait sa à son. élégance habituelle pour composer une réaliste cavalier. ■ silhouette. Puis Nevada, Au Service de la Loi et popularité. enfin Les A iles où un rôle de taille lui Il a un «grand rôle » dans Les Ailes Garry Cooper vit le jour èn 190.1, à est attribué aux côtés de Clara Bow. et sa partenaire est Clara Bow ; il est Heleiia, dans le territoire du Montana, Son extraordinaire « métier », son « leading man » dans Les Enfants du an pied des .Montagnes Rocheuses et jeu sobre, intensément jeune et naturel, Divorce et deux stars lui donnent la aux confins : mêmes, du Vaste Far- plaisent. Avec une étonnante rapidité, réplique : Clara Bow et Esther Ralston. West. ' ■ J. : - • -; -• Garry Cooper acquiert la plus bril- Après avoir joué avec Florence Vidor • Des épisodes importants, des événe- lante des renommées. et Fay Wray il est « staré ». dans un film ments multiples devaient marquer sa Son talent complet et si heureusement de Gregory La Cava, Mariage à vie et façonner durement son existence. varié, ses ressources différentes et nom- l'essai, où l'exquise Esther Ralston A neuf ans déjà, il traverse l'Atlan- breuses vont enfin être avantageuse- est à nouveau sa partenaire. tique et se rend en Angleterre pour ment employés. Il est à noter justement que de ces entrer à l'École, de Grammaire de 11 apparaît encore dans Le Spahi trois artistes féminines: Clara Bow, Dunstasle dans le Belfordshire. Élève Esther Ralston et Florence Vidor, (Beau Sabreur), qu'on ne .sortit.point GARRY GOOPER à la ville. (pmagazine 454

aucune ne fut starée aussi soudaine- ment et toutes trois demeurèrent long- Au cabaret avec Sandber g temps des « leading women » avant de pouvoir gagner la distinction suprême. et « Le Capitaine Jaune » Telle fut donc la carrière subitement heureuse de ce sympathique artiste. L'Amérique est le pays où l'on échoue Ah ! les Marseillais ne vont pas encore à tout jamais mais -où l'on peut « per- être très contents, le décor qui est dressé cer » aussi avec une foudroyante rapi- dans le studio de Billancourt évoque une ruelle du quartier réservé que la dité. Les annuaires d'artistes qui nous riante Cannebière ou l'ombrageuse allée arrivent de là-bas ont, inscrits dans de Meilhan, et parmi les pavés déchaus- leurs colonnes, de nombreux Cooper. sés, à l'ombre des défroques les plus Un seul jusqu'alors a vraiment réussi bizarres et les plus bariolées barrant dans la périlleuse carrière, à atteindre la rue à des hauteurs les plus diverses, la fortune qui est une seconde forme circule tout un peuple cosmopolite formil' de la gloire. Son succès pourtant n'est de marins de toutes provenances, de pas seulement dû au hasard ; il dépend filles et de leurs chevaliers servants. de ces qualités réelles et solides qui font Sandberg, en blouse blanche, animant de Garry Cooper un grand artiste. ses figurants dans un dialecte où se x marient le plus comiquement du monde Ce jeune homme de vingt-quatre des ordres en allemand et des mots fran- ans, haut de plus de six pieds, bien çais les plus inattendus, semble possédé musclé, aux cheveux bruns roux, aux du mouvement perpétuel. A pleines DOUGLAS FAIRBANKS et MARY PICKFORD dans une scène de leur film parlant : La Mégère yeux intensément bleus, est d'une mains, il paraît brasser la lumière, d'un apprivoisée, qui remporte a lAndres un très vij sucées. allure saisissante. Il appartient à ce coup de pouce rectifiant une attitude, nouveau type de jeunes premiers amé- corrigeant un détail. Puis, tout à coup, ricains, à cette classe qui comprend d'un sifflement, il fait la nuit, un réver- IMPRESSIONS LONDONIENNES bère s'allume répandant une clarté jau- les noms de George O'Brien, Charles nâtre, sinistre, sur des groupes qui se Farrell, Budy Rogers et de tant d'autres. dirigent vers un cabaret, naturellement Décidément, les éléments me gâtent. nent d'abord un immense atelier de Tous sont des garçons sportifs et louche. L'hiver dernier, l'avion qui me con- prises de vues sonores, dans lequel sains, beaux et forts, mais ils apportent Sandberg m'y entraîne. En quelqùes voyait à Berlin était accueilli par une tiennent à l'aise un théâtre complet, une en outre une sorte de sentimentalité minutes il y fait surgir la vie. Les habi- tempête déneige, et maintenant, Londres rue entière avec ses tenants et ses abou- un peu naïve, une candeur juvénile tués d'un tel lieu sont à l'image de ceux me reçoit, après une traversée houleuse, tissants, et une série de plus petits souvent des plus agréables et que ne qui tout à l'heure erraient dans la rue. drapé dans son meilleur brouillard. « sets » à décoration interchangeable, possédaient pas leurs prédécesseurs. Des soldats jouent aux cartes, insen- Bravo pour la couleur locale ! Ce « dear mais plantés une fois pour toutes, et sibles à la chanson que rythme la « môme La manière dont Garry Cooper fut old London » n'a guère changé. A part qui constitue, pour ainsi dire, le « réper- « staré » vaut sans doute d'être contée. Kiki », émigrée pour des besoins ciné- matographiques des cabarets plus élé- les nouveaux cinémas, buildings im- toire ». En addition, six petits studios Un des principaux producersen chef gants du Montparnasse. A une autre posants et tout neufs, c'est toujours la plus complètement insonorisés, et abso- de la firme à laquelle appartient Cooper table, Mlle D'Al-al, jeune mulâtresse de même ville grise, avec ses innombrables lument indépendants, où les décors ne eut le privilège de voir un jour La dix-neuf ans et vedette féminine du film, autobus, ses taxis préhistoriques, mais sont bâtis qu'à la demande, et où Conquête de Barbara Worth, quelques se laisse aller à une crise de cafard. fourbis et astiqués comme un fourni- chaque metteur en scène peut à son mois après sa sortie générale. En voyant Et soudain, il entre. Il, c'est Inkijinoff, ment de vieux soldat, son métro lilli- gré tourner les scènes les plus intimes le rôle de Cooper, il ne put en croire le remarquable interprète de Tempête putien... et ses dimanches mortels. ou les plus bruyantes, sans incom- ses yeux, tant ses qualités étaient mani- sur l'Asie, je ne l'avais encore jamais moder personne, et sans avoir lui-même festes. Il convoqua le jeune homme vu et, dans l'encadrement de la porte, il à craindre d'être dérangé dans son tra- et, devant différentes personnalités du apparaît, inquiétant, dégageant une ex- vail. M. Thorpe, le manager des studios, traordinaire impression de force souple tint à me faire visiter lui-même son studio, projeta le film. Cooper entra et de ruse tranquille, de l'ivoire aussi Deux pas sur Piccadilly, et je me dans la salle pendant l'obscurité et lors- semble se glisser sur ses lèvres entr'ou- cogne dans Robert Florey qu'une organisation, depuis l'atelier de décors que les lumières se rallumèrent, le produc- vertes. Moins policé que Sessue Haya couche dense de brume m'empêchait de insonores, jusqu'aux laboratoires de teur présent lança cette simple phrase : kawa, plus vivant peut-être, il sent 13 voir venir. Après les exclamations développement, et, pour mieux m'initier « Mes enfants, nous venons d'engager sauvage, le fauve presque. Et là, soli- d'usage, et un peu d'attendrissement aux nouveautés de la technique du tal- un nouvel acteur ; levez-vous, Garry ! » dement planté sur ses jambes, les deux sur nos années à Hollywood, nous par- kie, me confia à plusieurs de ses met- Cooper obéit ; sa puissante personna- poings dans ses poches, on s'attend à le lons de son dernier film parlant LaRoute teurs en scène ou ingénieurs, avec la meil- lité fit une impression immédiate et ainsi, voir bondir, va-t-il le faire...? est belle, dont il vient de terminer le leure grâce du monde. C'est dire que j'ai du jour au lendemain, il fut promu star. Non, d'un coup de sifflet, Sandberg a montage à Elstree, aux studios mêmes passé là de bien précieuses semaines. Voilà donc une bien belle étoile dans brisé son élan. C'est fini pour aujour- où il l'a tourné, ceux de la British Inter- d'hui et l'image du « capitaine jaune » * le firmament cinématographique. national Pictures. * * accompagne chacun dans son retour vers On pourrait croire qu'avec de si bons Paris. Ces studios, les plus vastes et les éléments — et ce ne sont point là les MAURICE M. BESSY. ROBERT VERNAY. mieux équipés d'Angleterre, • compren- 457 ^AW

seuls studios parlants : il en est beau- ment. The unholy night, mystère farci de amis du monde. Victor Mac Laglen et connaissons et aimons, mais, sauf la coup d'autres, de moindre importance, complications abracadabrantes qui se Edmund Lowe interprètent merveilleu- truculence, très peu le héros de la il est vrai : British Dominion, Whitehall, dénouent puérilement, où l'appareil, sement ces deux rôles, mais il est fâ- mégère apprivoisée. Quant à celle-ci, Twickenham, etc., — l'Angleterre n'ar- posé à pied d'œuvre, semble-t-il, pour cheux que Lily Damita ait cru devoir interprétée par Mary Pickford, c'est une rête pas. de produire, et de bons films. l'éternité, enregistre inlassablement des j ouer le sien avec un faux brio de petite charmante mégère et qui aurait beau- Il n'en est malheureusement rien. kilomètres de plans d'ensemble pen- pensionnaire émancipée. Le travail de coup de mal à se faire haïr : Warner nous présente un film parlant La production anglaise est très res- dant que sans aucune raison tout le caméra et d'enregistrement du son est treinte (à la British International, il y monde chante ou prononce des paroles à tous points de vue digne d'éloge. tout en couleurs : avait, sur six films, un français, avec sans intérêt, est un des films parlants L'appareil est d'une souplesse que nous On with the show qui, malgré un Robert Florey, un allemand, avec qui ne font pas honneur au talkie. De ne lui connaissions que dans des films excellent scénario, une très bonne dis- Eichberg, un américain, avec Elinor même, A dangerous woman, où pour- muets. Il se meut, précède, suit, rampe, tribution, un bon dialogue et une tech- Glyn, et un anglais indépendant, avec tant Clive Brook fait preuve debrillantes survole, sans jamais donner, à aucun nique intéressante, se trouve alourdi du Monty Banks, les deux autres metteurs qualités, à côté de Baclanova, de Clyde moment, une sensation d'effort, ce qui fait qu'on a voulu intercaler des numé- en scène, Hitchcock et Lachmann, tra- Cook et de Neil Hamilton. est, je crois, le meilleur critérium en fait ros de music-hall qui, à la fin, fatiguent vaillant pour la maison) et ne semble The Great Gabbo, qui nous montre un de technique. Certains fondus enchaînés et détournent l'attention. Le sujet est- pas devoir s'imposer par sa quantité ou curieux von Stroheim, vieilli et en- — images et sons — ont été remarqua- excellent : tandis que l'on joue une sa qualité. graissé, succombe sous le poids d'un blement réalisés et font un grand effet. revue, plusieurs événements se passent A part Blackmail (Chantage) qui dialogue trop riche et d'une caméra * dans le théâtre qui pourraient entraver * * demeure comme le premier grand succès trop immobile. Quel riche sujet pour- la représentation. Mais il faut continuer, du talkie, et qui d'ailleurs le mérite, tant, et que n'aurait-on pu tirer de Faisons uneplace spéciale à TheDance pour sauver l'honneur de la troupe, et il n'y a d'autre film qui dure en exclu- l'atmosphère d'un music-hall dans le- of.life. Ce film me semblait conçu sui- malgré des défections d'artistes, le vol sivité que White Cargo, sur lequel je quel évolue un ventriloque mégalomane vant une nouvelle formule, mais je de la recette, et les huissiers qui me- vais revenir. Le curieux, dans Blackmail, et à moitié dément. Il faut pourtant m'aperçois maintenant qu'au fond ce nacent de saisir les décors, tout se ter- est que le film a été entièrement tourné être juste et accorder la palme du n'est là qu'un acheminement normal. mine par un succès. Betty Compson et silencieux avec, toutefois, un dialogue manque d'intérêt à To night at twelve, où Délibérément muet lorsque l'action Sally O'Neil ont fait là des créations strictement déterminé à l'avance. Les six personnages, placés en rang d'oi- demande une suspension dont l'intérêt extrêmement intéressantes. paroles furent ensuite enregistrées, mais gnons dans le fond d'un salon, parlent se décuple du fait du silence, accom- * je défie qui que ce soit de voir que ce pendant des heures sans susciter autre pagné presque toujours en sourdine * * n'est pas AnnyOndra, Autrichienne, qui chose que l'ennui, et Married in Hol- d'une musique de scène à leit motiv, la Pour en terminer, Why leave home, parle, tant le double anglais (le ghost, lywood qui est la négation de tout effort bande n'est parlante que lorsque le sujet amusante comédie où nous apprenons comme on l'appelle là-bas, le fantôme) artistique ou directorial. Reconnaissons l'exige impérieusement, ce qui équivaut avec surprise que des étudiants n'hé- a, dans la synchronisation, exactement d'ailleurs, tout de suite, qu'à~ côté à dire que le dialogue n'est pas plus sitent pas à' se louer deux cents dollars suivi l'inflexion des lèvres de l'image de ces erreurs, nous avons un vaste important qu'un titrage normal dans par soirée pour distraire des épouses muette. Le scénario est d'ailleurs remar- choix de bons films américains. Pre- un film muet. Et ce dosage est si habile- délaissées par des maris trop fêtards... quable de simplicité et admirablement nons, par exemple, They how to see Paris, ment fait que jamais on n'a cette im- A girl from Havana, bon film policier. traité. Quant à White Cargo, tiré d'une avec l'humoriste Will Rogers ; c'est une pression detrou qui se produisait lorsque, Puis Shipmates avec Lupino Lane, A pièce qui eut des milliers de représen- satire assez dure des à-côtés de la vie subitement, dans les premiers talkies, hint to Brides, Early mourning, et tations dans tous les pays de langue de Paris, vue et surtout interprétée à un silence sucédait au continuel ver- Twin Beds avec Jack Mulhall et Patsy anglaise, c'est du mauvais théâtre leur façon par des Américains noùveaux biage que l'on prenait alors pour le fin Ruth Miller, qui a, comme toujours, de photographié et parlant. Nul essai riches et avides dese mettre «à la page» du fin. bien jolis déshabillés. Et surtout, sur- d'originalité, absence de direction, et continentale, si l'on peut dire. Le film Il faut admirer, en plus, dans The tout, la série des Mickey Mouse, dessins jeu mélodramatique, à la façon tradi- est remarquable au point de vue dia- Dance of life, la photographie, lumi- animés dont la synchronisation merveil- tionnelle des vieux acteurs de Drury logue, mais la caméra semble encore un neuse, et l'excellente technique. Plus leuse devrait faire réfléchir bien des Lane. Le public anglais, qui est d'ailleurs peu empêtrée. que jamais l'appareil est débarrassé de réalisateurs de films parlants et leur moins docile que celui de France, et ne Si l'on considère cela comme une ses entraves et semble ne plus devoir montrer les ressources du son stylisé. se gêne pas pour exprimer son opinion, charge très poussée, et que l'on ne s'in- être confiné dans cette cabine calfeutrée surtout défavorable, accentuait ses rires digne pas des petites rosseries que le qui avait menacé de devenir son cercueil JEAN'BERLIN. ironiques pendant les passages supposés scénario contient, on le trouve très et certaines prises de vues et de son en dramatiques. Comme autre production, amusant, mais évidemment ce n'est mouvement sont de petits chefs-d'œuvre. To Whal red hell, un film d'un intérêt pas une œuvre de propagande... Les Citons encore dans le palmarès le DU STUDIO AU CABARET languissant, avec Sybil Thorndike, la Américains semblent d'ailleurs nous film de Mary Pickford et Douglas Fair- banks, The Taming of the shrew (La grande tragédienne anglaise qui inter- donner la contre-partie de ce film dans Rachel Devirys, la sympathique vedette de prêta le rôle de miss Cavell dans Dawn, the Cork eyes world, où ils nous montrent Mégère apprivoisée) qui n'est sûrement l'écran, est depuis quelque temps la directrice pas du Shakespeare, mais du très bon artistique d'un gai cabaret montmartrois, situe cl Under the Gréenivôod trèè, filandreuse deux sous-officiers d'infanterie de ma- rue Pigalle. Elle s'y fait applaudir tous les soirs romance en costume du siècle passé. rine, et suivant leur propre dire « 100 p. Fairbanks : sa création de Pettruchio dans un répertoire charmant qui permet de juger rappelle évidemment celle du Pirate tout ce que l'on pourrait espérer de cette belle Ces reproches ne s'adressent d'ailleurs 100 américains » fanfarons et grossiers, artiste dans le film parlant. Avec elle, la fantaisiste pas aux seuls Anglais. Une partie de la qui mettront dix ans de disputes pour noir, du Voleur de Bagdad ou du Gau- Missia et le légendaire « Planchet » : Armand- Bernard, font la joie du public délicat du Floresco. production américaine les mérite égale- s'apercevoir qu'ils sont les meilleurs cho, c'est-à-dire le Douglas que tous nous /tu. 4M, Le Cinéma au service de la Musique

A musique appartient au domaine Village de la Noie. Le Père Temps fait de l'abstrait, le cinéma, pour le observer dans ce village, à la Rue de la L moment du moins, à celui du con- Mesure et au Times Square, les règles cret. Il semble difficile à première du mouvement et fait fonction de chro- vue de se servir de l'un pour apprendre nométreur, et ainsi de suite. l'autre. Une musicienne américaine a Quatre petits films furent ainsi réa- pourtant résolu la lisés sur le rythme, question et peut se le dynamisme, la DITA PARLO et WILLY FRITSCH forment, dans La Mélodie du cœur, le premier film Ufaton de vanter maintenant notation et l'har- la production Efich Pommer, un couple d'amoureux d'une idéale jeunesse, d'une rare sympathie. d'avoir « cinéma- monie. C'est là une tograpbié » la mu- éducation musicale sique. qui porte directe- Voyage à travers les studios allemands Certes, le cinéma ment, car les est un merveilleux jfflk actions des petites moyen d'éducation, ^^^F silhouettes noires ■— Avez-vous une autorisation? poignée de la porte de fer. Je me sou- mais on n'avait sont synchronisées Où ai-je fourré la lettre me permet- viens, je regarde la lampe en haut, jamais songé à lui ^ avec précision; elles tant d'entrer dans les nouveaux studios la lumière est rouge, donc on prend des jusqu'alors pour , >v permettent de pour film parlant de l'Ufa? vues. Entrée défendue. Devant le studio « vivifier » la mu- _ mieux percevoir le A l'entrée du studio, l'employé qui voisin, lumière rouge également. Dans sique, l'animer, en rythme, de consta- m'interpelle ainsi me confie : les deux autres studios, on travaille traduisant en images des idées de rythmes, ter les diverses valeurs et la vitesse — La permission n'est accordée que justement aussi. Que faire? Je passe à de cadence, de dynamisme. Les initia- grâce à leurs aspects les plus variés et dans des cas extrêmement rares. Il est nouveau devant l'homme aux rensei- teurs de cet audacieux projet eurent à leurs mouvements (danse, marche, toujours à craindre que des visiteurs gnements. Il sourit : d'abord à choisir leurs personnages. course, etc.). L'orchestration fut faite n'ayant pas l'habitude du film parlant — Probablement, on travaille dans Abandonnant l'ordinaire dessin animé, sur piano et parfois aussi avec un fassent du bruit involontairement. tous les studios. les marionnettes et les silhouettes, ils orchestre complet. Je deviens aussitôt de meilleure Je me décide brusquement et je me choisirent tout simplement les notes Les résultats obtenus par cette édu- humeur. Je suis un des rares privilégiés poste devant le studio n° 1. Tout de musique elles-mêmes et les animèrent cation ont été merveilleux et ont per- qui réussissent à faire ce voyage au doucement je vais et viens et je songe à de mouvements d'une docilité illimitée. mis les plus beaux espoirs. pays du film parlant allemand ! En mes visites au temps du film muet. On leur fit faire un voyage au « Music Il fallait mentionner cette utilisa- cours de route, je reçois encore un Je me rappelle le bruit des marteaux qui frappent, les conversations à haute Land », où ils rencontrèrent la Rivière tion nouvelle du cinéma qui pénètre de conseil : du Rythme, les Montagnes de la Mélo- ce fait dans les parties les plus abs- — Lorsque la lampe rouge placée voix des figurants, les gens, les voix, die, la Grotte du Chœur, les Prairies de traites de la vie. au-dessus des entrées du studio s'al- les indications du metteur en scène, la Chanson, la Plaine de la Cadence et le MAURICE M. LABICHE. lume, il est strictement interdit de péné- en un mot, j'entends par la pensée trer. C'est que les prises de vues sont en les différents bruits « accessoires » qui accompagnaient les prises de vues d'un train. Encore sous l'impression de la puis- film muet. La lampe rouge du studio sante bâtisse sans fenêtres des studios n° 1 s'est éteinte. J'entre. pour film parlant, semblable à quelque Que se passe-t-il? Par-ci, par-là, Burg moyenâgeux, je chemine douce- quelques chaises. Le. long d'un mur, ment à travers les corridors de cette sont assises 50 à 60 personnes, hommes immense installation. et femmes, jeunes et vieux, épais et Me voici devant la porte de l'un des minces. Au milieu de la pièce, un micro- grands studios. J'appuie sur la lourde phone. Tous ces gens-là regardent dtémagazine 460 461 Qntogazine une femme qui rit eomme une possédée. répétition d'une grande scène de rire. Dans la foule je reconnais enfin Wernér - Et ces gens-là? demandé-je. Richard Heymann. Nous nous saluons. C'est la figuration sonore du film, Entre temps; la femme qui rit s'est l'ourle film parlant, il nous faut mainte- calmée, rleymann', le directeur musical nant un personnel de figurants offrant des films Ufaton de la production une gamme de nuances non plus seule- Erich Pommer, dirige silencieusement ment en ce qui concerne leur physique, au moyen de gestes la scène qui suit. mais encore leurs voix. La même femme s'avance et se met' à • Rire est devenu un métier. rire fort. Les 60 personnes rient comme — Venez avec moi. en un écho. La femme s'en va ; un Des escaliers nous conduisent au homme corpulent arrive à son tour deuxième étage, dans la cabine d'assem- et rit sur un ton de basse profonde. blage des sons. Les 60 personnes rient à nouveau en — La dernière fois, cela a très écho. Le rire devient contagieux. Hey- bien marché, dit, en nous saluant, le raaiin rit, les ouvriers qui sont là contrôleur du son. lient, moi-même je ris. Dix personnes — Oui, vraiment de façon parfaite, rient sur les tons les plus divers : un ajoute de l'un des coins de la pièce vrai chœur de rieurs jusqu'à ce que une voix, celle de Hans Schwarz, Heymann fasse" signe de s'arrêter. le metteur en scène du film. Hans Szekely, l'auteur, qui, de la MB cabine, a suivi également cette répé- tition, est satisfait aussi. Schwarz, Heymann et Szekely discutent la pro- chaine scène afin de lui faire produire WiiXY FRITSCII, dans La Mélodie du cœur, nous apparaîtra en jeune soldat hongrois. le maximum d'effet au point de vue sôn. Entre temps, Schwarz est allé au mour, de Hans Muller et Robert Lieb- Wilhelm Thiele fournit l'explication. téléphone : « Faites-nous entendre, je mann. Deux jeunes gens, Lilian Harvey — Willy Fritsch est la vedette mascu- vous prié, ce qui a été enregistré aujour- et John Batton, se tiennent près de la line de mon film dans la version alle- d'hui. » L'amplificateur est mis en porte et causent. Tout à coup, les mande, tandis que John Batton joue place. Dans la cabine d'enregistre- Oh ! et les Ah ! d'un groupe d'Anglais dans la version anglaise. ment des sons que d'épaisses murailles de la haute société les effrayent. La Et Lilian ajoute en soupirant : à l'épreuve de toute vibration séparent petite Harvey pousse un cri et se préci- — Oui, et moi, il faut que je joue du studio, et des cabines d'assemblage pite sur la porte. Une voix venant de mon rôle deux fois par jour. des sons, tournent les disques de cire la table à laquelle sont assis les invités, J'ouvre la porte d'un nouveau stu- encore mous des dernières prises de vues. appelle : « Eva ! » Derrière elle la porte dio. «Vite, vite », me dit un ouvrier qui Et nous entendons des chants de soldats claque. La caméra des sons a suivi se tient à i'entrée. Je me faufile à l'in- qui sont si purs et si naturels que l'on Lilian Harvey, tel l'engrenage d'un térieur. Il fait sombre. Je me frotte les croirait 'entendre un concert tout appareil télégraphique elle ronronne yeux. Une grande toile ; on présente proche. Ces messieurs sont plongés dans doucement. Wilhelm Thiele saisit l'é- un film. Tout à coup, dans un coin, on leur travail. Sans qu'ils s'en aper- couteur : « L'enregistrement est-il entend doucement un violon, puis des çoivent, je file. Je veux voir encore réussi? » demande-t-il. J'entends la instruments à vent font irruption. autre chose. réponse : « Oui, seulement, il faut que A présent, dans cette salle obscure, l'or- Dans un autre studio, je me trouve le cri « Eva » soit encore renforcé. chestre tout entier se fait entendre. tout à coup en société d'Anglais dis- Mettez, je vous prie, un 'autre micro- Et puis on fait de la lumière. La tingués. Des serviteurs en somptueuses phone près de la porte. » Puis Thiele musique s'arrête, un important or- livrées parlent un anglais arrogant et nous parle de son film. Lilian Harvey chestre se trouve au milieu du studio, nasal. Ma première impression est joue la version allemande de même entouré de microphones. Schmidt- Gentner, le compositeur pour film bien que l'on fête ici des fiançailles. Sans que l'anglaise. .San.'; dnulr WlLtV FRITSCH nous réticlera-t-il un être remarqué, je me tiens derrière la — Mes partenaires ont plus de connu sonorise un film muet. talent insoupçonné d'accordéonistes: caméra rendue étanche et je regarde. chance que moi, dit en souriant la En quittant ces studios, j'emporte Je constate qu'elle est devenue à charmante petite Lilian, ainsi que tout l'impression qu'on travaille au lilm Surpris, j'interroge Heymann du regard. nouveau mobile ; on a déjà triomphé le monde l'appelle au studio. parlant allemand sans relâche avec un 11 me déclare en souriant" : de la fixité qui lui avait été imposée Willy Fritsch, qui arrive justement dévouement infatigable, avec enthou- — Nous tournons maintenant les par les premiers films parlants ! dans un peignoir rouge, remarque : siasme, avec la joie de ceux qui créent. dernières prises de vues pour le film Wilhelm Thiele tourne de grandes — Voilà l'embêtement d'avoir deux PAUL DUBRO. parlant et sonore La Mélodie du cœur. scènes de la version anglaise de la langues maternelles. ( e que vous venez d'entendre était ln production Erich Pommer, Valse d'a- Qntagazine «^AW^^W^^VWWV^A^^W^WWV 462

LIBRES PROPOS LE CINÉMA A LA CHAMBRE

INISTRES et parlementaires se déci- employant un argument qui aurait été deront peut-être un jour à s'oc- bien mieux à sa place surles lèvres du re- M cuper activement et efficace- présentant de la capitale de la Bour- ment du cinéma. Pour le moment, ils gogne, demanda pourquoi nous • ne se contentent d'en parler. « C'est déjà prohibons pas les films américains ça!» diront les optimistes. «C'est bien alors que l'Amérique prohibe nos films. peu ! » penseront ceux qui, sans être Tout cela n'était ni bien méchant, pessimistes, ne peuvent pas faire autre- ni bien sérieux, si peu méchant et si peu ment que d'estimer que les choses sérieux que M. François-Poncet, sous- commencent à aller assez mal pour secrétaire d'Etat aux Beaux-Arts, n'eut qu'elles se décident à aller bien. « C'est pas de mal pour trouver les mots sus- encore trop ! » affirmeront ceux qui ceptibles d'endormir toutes les inquié- sont, de bonne foi, persuadés que le tudes. Effleurant la question du con- meilleur moyen pour qu'une entre- tingentement, à laquelle, affirma-t-il, prise soit vouée à l'insuccès, c'est de la' avait mis fin la trêve conclue le 19 sep- remettre, comme les téléphones, entre tembre dernier, qui maintient le statu- les mains de l'Etat. quo pendant un an sans capitulation Quoi qu'il en soit, on vient, une fois d'aucun côté, ce qui- va permettre de plus, de parler du cinéma à la de chercher une autre solution, d'ordre Chambre des députés. Cela s'est passé probablement douanier, qui permettra le lundi 9 décembre au cours de la d'encourager la production française, discussion du budget des Beaux-Arts. M. François-Poncet déclara : « Le gou- On avait déjà parlé de la Comédie- vernement français reste complètement Française, de l'Opéra, de la succession libre; il ne s'est engagé d'aucune façon. » de M. E. Fabre qui, ainsi que tout le Ce qui revient à dire pour tous ceux monde le sait, a été ouverte par des qui connaissent la valeur des mots personnalités qui n'ont pas le droit qui constituent le vocabulaire parle- de s'occuper de cette redoutable ques- mentaire :« Le gouvernement reste complè- tion alors qu'elle ne l'était par aucun tement libre de ne rien faire. Il ne s'est de ceux de qui elle dépend, c'est-à-dire engagé d'aucune façon à sauver le film par M. Emile Fabre lui-même, M. Mar- français. » raud, ministre de l'Instruction publique, Si, avec ça, ceux qui aiment le film et par M. François-Poncet, sous-secré- français ne sont pas satisfaits, c'est taire d'Etat aux Beaux-Arts, et l'on qu'ils sont difficiles. commençait à se demander s'il ne Puis, M. François-Poncet en vint au conviendrait pas que le chef du gou- film parlant : « Le cinématographe, décla- vernement allât faire un petit voyage ra-t-il, est à un tournant de son histoire à l'étranger afin de rédiger en quelque et nous ne savons pas encore ce que sera capitale de l'Europe un décret analogue l'avenir du cinéma parlant. Quand à celui que Napoléon Ier rapporta de ces problèmes suspendus se représen- Moscou et qui réglerait pour un siècle teront devant nous, nous saurons mieux au moins le sort du premier théâtre où nous allons ! » français, lorsque M. Gérard, député- Espérons-le ! Mais ne sera-t-il pas maire de Dijon, en quelques phrases trop tard? La réponse à cette question, modérément indignées, dénonça l'effort ce n'est ni M. Gérard, ni M. Yvon de colonisation fourni contre la France Delbos, ni même M. François-Poncet par le cinéma américain. Après une qui la détiennent. Mais peut-être M. W. ÉDITH J EH ANNE rapide suspension de séance, M. Yvon H. Hays, « tsar du cinéma américain »',- Delbos revint sur cette question, cons- pourrait-il nous la fournir dans un que nous reverrons prochainement dans « Tarakanova », tata que la tentative de « contingente- accès de sincérité. le grand film de Raymond Bernard. ment » des films étrangers avait tourné au détriment de notre production et, RENÉ JEANNE. Actualités

" DANS LA NUIT "

Charles Vanel, tel que nous pourrons le voir dans ce film qu'il a réalisé person- nellement, dirigeant une scène d'explosion de mines. L'opérateur et son (Photo Isabeij) appareil sont abrités par crainte des éboulements de terre. Tout comme un enfant sage, Jaque-Catelain mit ses souliers devant la cheminée. " MAMAN COLIBRI " Le père Noël le dota d'une paire de bottes ! Pourquoi? Sans doute pour courir plus vite encore sur la route du succès...

N'est-elle pas charmante cette scène du film réalisé par Duvivier d'après la pièce d'Henry Bataille? On peut y reconnaître Maria Jacobini et Jean-Paul de (Photo Ufa) Baër qui, avec Jean Dax, Jean Gerrard, Franz Lederer et Hélène Hallier, sont Quant à Ivan Mosjoukine qui, pour arriver à la fête donnée en son honneur, dut les principaux interprètes de cette grande production. sans doute traverser la steppe glacée, si nous en jugeons par son costume, espérait-il mieux trouver que le sourire de Dita Parlo ? 467 (Intogazine ACtUOlitCS VVWA,wvw^^ 466

L'HABIT NE FAIT PAS LE MOINE Du Phonofilm, par l'un de ses réalisateurs

Oui, en effet, je me suis, un des pre- en l'issue d'une lutte, que notre indus- miers, rallié au cinéma parlant. C'est trie du film se doit d'engager ■— qu'elle que, indépendamment des raisons qui engage effectivement — et qui durera font que ce théâtre photographié et jusqu'à ce que l'on découvre — oh 1 phonographié, donc fixé, apparaît dans très peu d'années — un rival au comme devant permettre à bref délai cinéma parlant, à savoir : le cinéma des possibilités d'expression inouïes, j'estime que, toutes considérations d'art mises à part, l'heure de discuter la ques- tion de savoir si le lilm parlant réalise un progrès ou au contraire marque une régression artistique, est passée. Désor- mais la cause du cinéma parlant est gagnée industriellement; nous devons, en France, bénir l'avènement de cette forme de spectacle. Une longue série de fausses ma- nœuvres avait eu pour résultat fâcheux et indiscutable de placer le cinéma fran- çais, malgré la valeur véritable de quel- ques œuvres créées par lui, en posture défavorable vis-à-vis de ses concurrents. On en était au point où espérer un redressement eût été pure utopie. Les riverains de Joinville furent, pendant plusieurs semaines, bien intrigués Le spectacle qui succède au cinéma de voir chaque jour passer régulièrement une magnifique Talbot-Sport que muet dans la faveur du public va offrir conduisait un petit mécano à qui elle semblait pourtant appartenir. Rensei- à l'industrie française le moyen de rega- gnements pris, il s'agissait du sympathique Georges Charlia qui, tournant gner en grande partie le terrain perdu. -°ans 'es.environs SOn rôle de typographe pour « Prix de Beauté », préférait _ s habiller chez lui et se promenait ainsi en cote et en chapeau défraîchi. D'abord il est indéniable que la langue française, tout en étant infiniment moins parlée que la langue anglaise, si l'on tient compte uniquement du nombre d'indi- vidus qui, dans l'univers, en font un usage courant, demeure néanmoins la langue la plus prisée littérairement et aussi la plus employée en Europe Continentale et en Amérique du Sud. De plus, considération en l'occur- rence décisive, la langue française enre- gistrée demeure la plus mélodieuse en même temps qu'elle est la plus riche cuphoniquement en nuances délicates HENRY-ROUSSELL, réalisateur de La Nuit est à nous, est également un des interprètes principaux propres à exprimer les subtilités de de ce film parlant qui vient d'être présenté. pensée et de sentiment. Cette remarque est le résultat d'expériences attentives. Si l'on tient compte également que, muet !... Mais le cinéma muet, vraiment jusqu'à ce jour, notre littérature dra- muet, c'est-à-dire où nulle parole ne sera matique conserve — quoi qu'en puisse prononcée par des bouches aphones. penser et dire le Français de mauvaise Au point où nous en sommes de nos humeur ! — le prestige qu'elle eut tou- études sur l'organisation de la produc- jours à l'étranger et que nos acteurs tion parlante européenne, on s'interroge, y jouissent d'une réputation des plus on interroge, on enquête afin de savoir flatteuses, on découvre, dans ces atouts, quelle sera la forme souhaitable à donner des raisons sérieuses d'avoir confiance au nouveau spectacle. Vilma Banky et John Barrymore sont ici respectivement représentés dans « La Prin- cesse et son taxi » et « Abîme », deux grands films qui nous seront présentés dans le courant de l'hiver. Qntfmagazine 468

Existe-t-il donc, ou plutôt est-il donc utile qu'il existe des formules en art? UNE INGÉNIEUSE PUBLICITÉ Il semble que l'adoption aveugle d'une formule, c'est-à-dire d'une convention arbitraire inventée par tel ou tel, soit Tous les directeurs de cinémas ont eu, proprement la preuve d'une absence ces jours derniers, l'agréable surprise de totale de personnalité chez celui qui recevoir un charmant agenda pour 1930 qui leur était gracieusement offert l'adopte. par l'Alliance Cinématographique Euro- Dans tous les arts, le véritable créa- péenne. teur ne s'embarrasse pas de formules. L'agenda en question mérite d'être Dans l'art dont nous nous occupons signalé, car c'est bien l'une des propa- ici, ce créateur-là emploiera tes dons gandes les plus intelligentes que nous et les talents qu'il a pu acquérir, à connaissions. Sa couverture en maroquin composer un spectacle attrayant et contient à l'intérieur plusieurs compar- intelligent. timents pour les cartes de visite, les Faut-il donc que les gens de mauvaise billets de banque et même les tickets de métro ou d'autobus. Au bas de chaque humeur "'qui ont bruyamment et si page, des conseils pratiques, des rappels souvent déploré l'influence, disaient-ils, judicieux appellent l'attention du direc- néfaste du cinéma-mélodrame sur l'in- teur soucieux de ses intérêts. Rédigés tellect populaire, se réjouissent enfin dans une forme lapidaire, ils dégagent en constatant l'agonie de leur bête une force persuasive. En voici quelques- uns, à titre d'exemple : noire? Oh ! que non pas... s La forme du théâtre phonographié qui — Un bon film a toujours eu plus de va succéder au cinéma aboli se manifes- succès qu'un grand bluff. — Si vos recettes diminuent, ne gas- tera souvent, oh ! souvent ! par des pillez pas votre argent à renforcer votre Vue d'ensemble de la Salle Parammml à New-York œuvres d'une impitoyable niaiserie. publicité. Préparez le lancement d'un Disons « impitoyable », car leur puérilité nouveau film. LES GRANDS REPORTAGES DE « CINÉMAGAZINE " se précisera dans les paroles bien plus — Si vos recettes augmentent ou se lourdement qu'elle ne le pouvait faire maintiennent, n'hésitez pas à renforcer dans des images et dans quelques rares votre publicité. sous-titres. — La publicité que vous ferez sur CINQ SEMAINES AU PAYS DES TALK1ES Nul cloute, la proportion d'oeuvres vos films fera en même temps la publi- Suite (I) cité de votre établissement. « imbuvables » va, dans nos salles, — Le 11 mai, fête de Jeanne d'Arc. augmenter sensiblement... Prenons-en Songez-vous à faire une matinée spéciale salles, chaque semaine, est de cent mil- AUMI les façades illuminées de notre parti. avec un programme de circonstance? lions. Quand on parle du cinéma améri- Et puis ! soyons justes. On ne voit — Avez-vous préparé pour la Pente- Broadway, comme au milieu des P constellations de boutiques qu'offre, cain et de son prodigieux développe- pas jouer non plus que de bonnes pièces côte (8 juin) un programme dé choix? ment, c'est là un élément de discussion de théâtre... Mais on en voit jouer de Votre concurrent, lui, y songe déjà. le soir, le spectacle de toutes les rues — Le 29 mai, c'est l'Ascension, fête américaines, le cinéma étincelle d'un qu'il ne faut pas perdre de vue, et qui bonnes. Voilà l'important et le conso- doit servir de base à toute controverse. lant. légale. Vous devez être complet en éclat particulier : le cinéma est le roi matinée. Dans ce chiffre invraisemblable de Il y aura également de bons films par- de la rue américaine. Et voici un apohtegme qui sera parti- J'ai visité en Amérique cent salles 22.000 sont comptées les salles peu lants. Constatons qu'il y en a déjà. culièrement goûté de nos lecteurs : de cinéma. Sans dire qu'elles se res- importantes, et celles qui ne jouent pas Les meilleurs viendront-ils d'ici ou — Songez à donner à vos spectateurs tous les soirs. Le nombre de salles régu- de là? Il faudrait... il faut que les meil- le maximum d'aises et de confort. Aérez semblent toutes comme des sœurs, on peut affirmer qu'elles sont installées lièrement exploitées et dont la conte- leurs viennent de chez nous. votre salle et parfumez-la. nance varie entre 1.500 et 5.000 placés Il faut que les hommes d'ici, épris Nous pourrions étendre ces citations dans le même esprit, avec cette particu- est de 16 000 environ. et virtuoses de l'art dramatique que nous qui toutes donnent l'impression d'avoir larité qui distingue de tous les autres été mûrement réfléchies et dont la rédac- l'esprit américain : elles sont faites pour Ensuite, parce que l'Américain est possédons en si grand nombre, nous habitué à trouver autour de lui, où fournissent une production utilisant tion révèle un écrivain de race et un fin donner au client, au public en l'espèce, psychologue. Il est toutefois regrettable le maximum de satisfaction. qu'il soit, un maximum de confort. le nouveau mode à"expression et qui que sa modestie l'ait empêché de signer Elles sont toutes très vastes. D'abord Pas un hôtel où vous ne trouviez une établisse enfin sans conteste que nous son ouvrage. Au risque de m'attirer le salle de bain, des pains de savons en sommes restés, à travers les mille et courroux du parfait lettré et du char- parce qu'elles doivent contenir beau- coup cîe monde. Chaque Américain abondance, des serviettes de toilette brôis erreurs du cinématographe d'autan, mant confrère qu'est Raoul Ploquin, je à la douzaine, des allumettes sur tous les les gens les mieux qualifiés du monde le prie de trouver ici nos bien sincères va au cinéma au moins trois fois par compliments pour son très précieux al- semaine. Il y a en Amérique 22.000 meubles, le téléphone à la tête du lit pour fournir les œuvres de pensée, avec un annuaire. Les palaces ont d'intelligence et d'esprit dont: le « spec- manach de l'Alliance qui- peut rendre cinémas. Et le. nombre minimum de tant de. services aux directeurs avisés. spectateurs qui passe dans ces 22.00(1 même sur leurs lavabos trois robinets : taclè » a un éternel besoin. eau chaude et eau froide pour le corps, x HËNRY-ROUSSELL. ; . J. DE M. eau glacée pour boire. Le matin, le gar- (1) Voir Cinêmagazine, n™ 4S et 49. Qntegazine 471 (jnémagazine On n'a même pas oublié les enfants. pondait à un besoin et qu'il n'était pas çon d'étage, en vous apportant votre à contester les droits des personnes J'ai vu, dans pas mal de cinémas, de un commerce de luxe, comme on le croit breakfast, vous donne les journaux, venues avant soi. Dès que des places sont vastes locaux pourvus de chevaux de en France, mais une nécessité comme le qui sont offerts gracieusement par la libres, le spectacle étant permanent, bois, de jouets et de jeux de sable où manger et le boire. Direction de l'Hôtel, laquelle les reçoit, le préposé galonné, dont la seule pré- les bambins peuvent s'amuser sous la Alors, pourquoi taxer cette distrac- au même prix, de l'administration des sence contient une foule patiente, en surveillance de nurses souriantes, tan- tion, dont le peuple ne doit pas se grands quotidiens. Pas un building, est averti par téléphone ; il fait passer dis que les parents assistent au spectacle. passer, une fois son travail terminé? pas une administration, pas un maga- à l'intérieur un nombre de gens égal Quant au programme, il est copieux ; En Amérique, seules les places à par- sin où vous ne trouviez, à portée de la à celui des sortants, et cela dure pen- un petit fdm, des actualités sonores, tir d'un dollar sont taxées (Il y en a main, des cigarettes, au prix unique dant des heures, de dix heures du malin variées et intéressantes, qui durent très peu ; par contre, il y a des tas de de quinze cents (3 fr. 75), des allumettes à deux heures du matin. Les salles ne parfois une heure, une chanson animée, places à 99 cents, ou un dollar moins gratuites, des fumoirs et des lavabos désemplissent pas. Au Roxy, à New- un intermède et un grand fdm parlant. cinq). Aussi^les directeurs peuvent-ils du dernier moderne, clairs, spacieux York, le préposé en question est debout et ne manquant de rien. devant un tableau noir divisé en étages Ce confort, l'industrie cinématogra- et en rangées. Dès qu'un spectateur se phique s'est bien gardée d'en priver le lève dans la salle, son fauteuil déclenche public. Les salles de cinéma sont donc un mécanisme électrique et sa place vastes, les passages larges, les dégage- s'inscrit en lumière sur le tableau noir. ments spacieux ; vous pouvez gagner Pas d'erreur possible ; pas de contesta- votre place sans marcher sur les pieds tion admissible. Et si l'on pense que le des uns et vous carrer dans votre fau- Roxy a 6.000 places, cela vous donne teuil sans faire du coude aux autres. une belle idée de l'organisation améri- Les salles sont généralement cons- caine. truites en profondeur, dans la forme Les salles de cinéma sont somp- qu'ils désignent là-bas, sous le nom de tueuses. Leur décoration n'est pas tou- « Bouteille de Thermos », c'est-à-dire en jours d'un goût très sûr. On y prodigue ovale allongé, de façon qu'il n'y ait souvent par trop l'or, le marbre et la pas une place, si éloignée soit-elle, d'où pourpre. Les tableaux qu'on y expose on ne voie admirablement l'écran. Les ne sont pas toujours de première qualité. étages successifs, au lieu de se surplom- Mais les intentions des directeurs sont ber et de s'écraser, sont en gradins, si excellentes : ils veulent donner du luxe bien que l'aération, àquoiles Américains et du luxe encore, et le mettre surtout apportent tous leurs soins, se fait admi- à la portée de toutes les bourses, prin- rablement. cipe essentiellement démocratique, La salle n'est jamais dans le noir ; comme tous ceux qui dirigent l'Amé- maintenue dans une demi-teinte sa- rique. vamment dosée par de savants éclai- ( Pour dix francs, le petit employé rages fondus, si bien que la netteté de voit des fdms nouveaux, foule l'écran n'en souffre pas et que la mo- un riche tapis, voit dans le salon une Dans un cinéma New-Yorkats, un coin du fumoir réservé aux hommes qui y peuvent bavarder et ralité des salles publiques est connue. reproduction de la galerie des glaces, fumer à leur aise en attendant qu'un fauteuil soit libre. A-t-on pensé que l'obscurité pouvait entend d'excellents chanteurs aux en- être complice de certains manques de tr'actes et trouve tout autour de la L'intermède est toujours important, offrir au public d'excellents programmes réserve, ou n'a-t-on pas voulu priver salle de fastueuses commodités. Le fu- choisi parmi les meilleures attractions. à des prix abordables. les yeux du client du ravissant spec- moir est parfait, les divans et les fau- Je n'en citerai qu'un, celui que j'ai vu C'est parce qu'ils ne sont pas écrasés tacle qu'offrent des rangées harmo- teuils moelleux, les lavabos étincelants. au Roxy et qui passait avant le grand par les taxes et que leurs gouvernants ont nieuses de belles Américaines noncha- Pour un cent (cinq sous) un appareil fdm. Savez-vous quel étaitee «numéro»? su ne pas tuer la poule aux œufs d'or lamment installées à leur place, et du i stérilisé lui octroie un gobelet de carton Les Ballets Russes... simplement, avec que le cinéma américain est devenu miroitement discret de leurs jolies qui lui permet de s'abreuver à la fon- Léonide Massine en tête de la distri- l'industrie nationale des États-Unis. jambes gainôes'de soie? taine d'eau glacée stérilisée, aussi sou- bution, chanteurs, danseurs et dan- (A suivre.) PAUL ACHARD. Toujours est-il qu'on n'a pas, en vent qu'il le veut. Un autre appareil seuses russes, dans Shéhérazade, de pénétrant dans une salle de cinéma, lui vend des cigarettes au prix de par- Rimsky-Korsakof, en quatre parties, LE COURRIER DES LECTEURS cette désagréable impression, si sou- tout, et lui dit « Merci » automatique- avec un orchestre de cent musiciens, Les correspondants d'Iris ne trouveront vent ressentie ici, d'entrer clans un ment par le moyen d'une pancarte tous prix de Conservatoires européens pas dans ce numéro de réponses à leurs four. déclenchée. Partout il voit les inscrip- et américains. lettres. Qu'ils ne s'alarment pas, une place On ne prend pas les places en loca- j tions bien américaines : Pourquoi, me direz-vous, le cinéma leur a été réservée dans notre prochain tion. On achète son billet et on attend, j « Faites votre service avec le sourire ». a-t-il pu arriver à des résultats aussi numéro actuellement sous presse et qui De grands halls vous préservent des j Les dames ont leurs salons. Elles incroyables? Parce que les gens qui sortira quelques jours seulement après la intempéries. La discipline du public : peuvent y bavarder des heures si elles 'ont fait tel ont compris qu'il corres- parution de celui-ci. est extraordinaire. Nul ne songerait I le désirent. (intfmagazine 472

Une perle. Notre ami et collaborateur Albert Boimeau, Échos et Informations qui habite rue Juliette-Lambert, s'était abonné à une grande revue américaine par l'intermédiaire d'un libraire de l'avenue de l'Opéra. Sa souscription Un ga!a cinématographique. remontait déjà à plusieurs-mois et notre ami n'avait pas encore reçu le moindre numéro. Afin Le vendredi 0 décerribre, pour inaugurer :1a d'éclaircir ce mystère, il alla Taire une réclama- troisième semainé d'exclusivité du film Song à tion à la librairie. L'employée, chargée du ser- l-'îfnr.érial, In Société Star-film avait organisé, nu vice des abonnements, après quelques recherches, béiiéfice de «la Maison du Gardien de la Paix », lui déclara que les numéros avaient bien été expé- une soirée de gala. diés, niais que l'administration des Postes avait Mmc .1. Chiappe, présidente dé l'œuvre, avait dû les retourner, le nom d'Albert Bonneau étant bien voulu, ainsi que notre si sympathique préfet inconnu à l'adresse indiquée, de police, assister à c t1e rcpiésentalion. De nom- — Voici, d'ailleurs, la bande d'envoi à votre breuses personnalités du monde des arts, de la nom, lui déclara l'employée, avec la mention de finance et du monde tout court, occupaient les la Poste. loges de la coquette salle du Boulevard : M. et Et notre ami put constater, à sa stupéfaction, Mn10 Charles Dclac, RI. et M,nc Adolphe Osso, que son adresse avait été ainsi libellée : M. et M'"e Charles Gallo, le capitaine J. D. Cohn et M. Albert Lambert, 18, rue J ulielte-Bonneau, Paris. M"10 Jefîerson-Cohn, M. et M"10 Bonnardi, M. et Est-il besoin d'ajouter qu'on fit les plus plates MM« Darbon, MM. Gaston Havel, Conti, Ganccl, excuses à notre collaborateur, lequel garde le plus de Rovera, Benoit Deutsch, Tony Lekain, Henri joyeux souvenir de cette curieuse méprise. Casndesus, Blanchet, Bertii'er; etc.. De charmantes artistes avaient accepté de vendre « Sous les toits de Paris. » à l'cntr'acte, au bénéfice de l'œuvre, de ravissantes plaquettes illustrées, MIlefl Elmire Vauthier, Jeanne Abandonnant le titre à quiproquo de Musette, Helbling, Suzanne Delmas, Ginette Maddie, Jenny René Clair est revenu au titre qu'il avait primi- Luxeuil ont su mettre leur grâce au service de tivement adopté pour le film parlant qu'il va réa- cette bonne œuvre. liser pour la Tobis. Albert Préjean sera son princi- Enfin, Jean Bastia sut trouver les mots .qu'il pal interprète et chantera une chanson, également fallait dire et présenter d'une manière, oh ! com- intitulée Sous les toits de Paris. Le travail de réali- bien spirituelle, la bonne œuvre de M,ne Chiappe sation commencera dans quelques jours à Epinay. La place de la Constitution, une des plus importâmes de Séoille. et la belle œuvre de la Star-Film. Le film en couleurs. Mlle Jane Montange charma le public en inter- LE CINÉMA EN ESPAGNE 0) prétant La Légende de Song, ccrile spécialement On parle beaucoup actuellement d'une présen- pour le film par Hugues Delorme et Henri Casa- tation de films en couleurs obtenus d'après les desus. procédés d'un Français : il. Rodolphe Berthon. Une présentation privée a eu lieu dernièrement Le charme de Paris. dans un studio de Neuilly et, tour à tour, nous vîmes défiler des paysages, des marines, des effets A SÉVILLE, CITÉ MODERNE L'esprit parisien, ou du moins ce "qu'on appelle d'ombre, des scènes sous-marines. Plusieurs copies ainsi pour désigner une des nombreuses manifesta- furent successivement projetées et présentèrent tions de l'esprit de la capitale, est représenté sous chacune la même perfection. Après la révolution déjà plus que souvenirs qui se fanent son aspect le pins extérieur, le plus gai, le plus sé- apportée par le film sonore, allons-nous assister Séville n'est plus Séville. duisant par les revues à grands spectacles. Au à un autre bouleversement, apporté, cette fois, par petit à petit. point de vue du goût, de la recherche, de la fantaisie le film en couleurs? Telle est l'impression brutale que dans ce qu'elle a de plus artistique, ces revues Dans la capitale du beau pays anda- Pour une production franco-américaine. ressent le touriste dès les premières sont une affirmation de cette finesse que tout le heures de son séjour dans la grande lou, les guitares se sont tues et sont monde nous envie. Un des plus importants producteurs d'Holly. remplacées maintenant par des phono- Réaliser un film d'après une de ces revues grâce wood, M. Robert T. Kane, annonce la création cité andalouse. Ce pauvre touriste ! ■ au cinéma parlant, en faire une production sonore, d'un groupe franco-américain ou capital de On lui avait présenté dans les agences graphes nasillards à grand pavillon ehantante, dansante et lui donner en plus toute 250millions de francs pour la production de films qui jettent dans les rues, par les portes (a' richesse de coloris qui fait le charme principal parlants 100 p. 100 français ; la première bande tant de petites brochures l'invitant de ee genre de spectacle, n'est-ce pas envoyer en devant être terminée au plus tard pour le 15 avril. au voyage, il avait vu tant d'affiches grandes ouvertes des brasseries et des province et à l'étranger le meilleur ambassadeur Les studios des Réservoirs à Joinville ont été loués cafés, les accents vibrants des refrains du goût et de l'esprit français ? il long bail et menuisiers et maçons sont déjà sur engageantes dans les salles d'attente C'est ce qui sera réalisé avec Paris qui charme, le chantier préparant l'équipement des studios des chemins de fer qu'il en était arrivé d'Espagne. Finies les maisons de danses. d'après la belle revue du Casino de Paris, que nous avec les appareils Western Electric. La production Pour découvrir les deux ou trois der- verrons prochainement sur l'écran. envisagée serait de vingt-quatre films par an, peut- à croire trouver encore à Séville des être même davantage. « types » et des scènes à la Mérimée. nières, il faut fouiller tous les quartiers. Ce ne sont plus maintenant que dan- Le gala de la Mutuelle du Cinéma. « Montparnasse. » Dâ~ns le train, l'autocar ou l'automo- cings up to date qui donnent leurs ver- Le grand chanteur russe M. Alexis de Skrydloff Le dernier film d'Eugène Deslaw, Montparnasse, bile qui l'avait amené vers la ville prêtera son concours au gala de la Mutuelle du vient d'être retenu par une nouvelle salle spécia- ensoleillée, il avait laissé courir son mouth-tangos et leurs soupers dansants j Cinéma. Cet artiste, qui est le fils de l'amiral de lisée qui ouvrira ses portes en janvier prochain. avec des jazz et des attractions améri- Skrydloff, qui signa jadis pour la Russie le pacte Paris montrera en cela quelque retard puisque les imagination ; il avait entrevu des roses d'alliance, vient de tourner à Nice dans un film caines. Finie également la haute mode parlant. principales capitales d'Europe ainsi que Tokio rouges dans des chevelures brunes, des et New-York projettent avec succès, depuis œillades provocantes, des éventails, des de se rendre aux « toros » en landau quelque temps déjà, le petit film de Deslaw sur ce richement équipé. Aujourd'hui les élé- Dans les studios. quartier cosmopolite de Paris, d'une renommée châles brodés de couleurs vives ; il universelle. gants de font conduire à la plaza en Aux studios de Billancourt on a donné le pre- s'était vu buvant le manzanilla en cou- mier tour de manivelle du Capitaine Jaune, que On annonce... doyant des cabctllcros coiffés de grands limousine et les derniers fiacres ne sont le metteur en scène suédois Sandberg tourne avec pris que par les étrangers qui veulent H Eugène Barbier publie chez ïallandier un chapeaux à bords plats, il avait évo- Inkijinoff dans le rôle principal et M * d*Al-al, nouvel .ouvrage intitulé Rapacité, qui Va paraître une délicieuse petite mulâtresse, comme vedette visiter doucement la ville. De nom- féminine. en librairie dans quelques jours. qué des danses gitanes rythmées par C'est une puissante é.ude psychologique, pro- le seul claquement des mains et le breuses Sévillancs ont conservé le grand Les photographes sont : Jorgenson et Bourgassof, fondément fouillée et dont le thème sera adapté peigne et la mantille, mais, hélas ! elles les décors de Schild; assistants,: Georges Lampin à l'écran courant décembre nom de Se villa avait tinté dans ses el Jean de Size ; Régie générale ; Hobe et Mirsky ; ont adopté la jupe courte et la sil- Photos : Jean Soulat. Le film sera tourné autu dio de Saint-Laurent- oreilles avec un bruit de castagnettes. du-Var, établissement pont le groupe financier houette, de ce fait, a perdu tout carac- Le premier décor édifié pour le film représente de Nicea-Films vient des faire l'acquisition et Hélas ! toutes ces choses ne sont toute une partie du vieux port de Marseille aux don! il va moderniser l'agencement. tère. Même à Triana, le quartier popu- ruelles sombres et étroites. LYNX. laire, situé de l'autre côté du Guadal- (1) Voir Cinémagazine, n" 1S, 19 et 50. (ïïtfmagazine 475 (^vwvw^^^^^^w^wwww

quivir, le pittoresque disparaît. A du matin. D'autres augmentent le comme El Noticiero Sevillano, et quel- partie responsable de cet état de choses. peine y rencontre-t-on encore quelques nombre de leurs séances, dont la pre- ques établissements ne reculent pas Dès qu'il a commencé à se populariser, gitanes dont les gosses crasseux mière commence dès 4 heures. D'autres, devant les grands moyens de la publi- la jeune génération a subi son influence. commencent à apprendre à se débar- enfin, ont recours à des films supplé- cité moderne. C'est ainsi qu'un beau Les jeunes filles ont eu vite compris à bouiller. mentaires pour attirer le public toute la jour je voyais déambuler à travers la voir les allures un peu garçonnières des Séville, maintenant, est une cité journée. ville un magnifique cavalier indien dis- flappers de Broadway que leurs grands moderne. Elle a ses tramways, ses Aussi quelle cohue à la sortie des tribuant des prospectus annonçant la bandeaux et leurs jupes longues deve- longues avenues rectilignes et ses représentations et aussi quelle aubaine venue prochaine d'un grand film de naient surannés. Elles prirent le goût grandes places. Les puissantes admi- pour les commerçants d'alentours. Cafés, l'Ouest américain. du travail commercial et le film leur nistrations, les banques, les agences brasseries, pastellerias (pâtisseries), con- Aussi le public, sans cesse tenu en ayant montré tant de dactylos et de de voyages y ont installé de vastes fiterias (confiseries) sont envahis et haleine, se passionne-t-il pour les spec- téléphonistes sous des jours avantageux, bureaux par les fenêtres desquels on connaissent là desheures de grand trafic. tacles d'écran. Par les feuilles locales elles ambitionnèrent rapidement d'en- entend, au lieu du bruit des casta- Ce qui est remarquable, c'est la di- et par les journaux venant de Madrid, trer dans les administrations. Sur leur gnettes, le tac-tac des machines à versité des films présentés. En semaine, il est au courant des mouvements et coquetterie même, le cinéma eut son écrire et les sonneries téléphoniques. il y a souvent des changements de progrès cinématographiques. On n'a pas influence. Alors qu'autrefois les jeunes Séville est très 1929. Elle a ses taxis, programme et le dimanche, il est des encore vu de pelicula parlante (film Sévillanes s'observaient à la fixité des sa circulation à sens unique, ses auto- salles qui donnent leurs quatre bandes parlant) à Séville, mais on sait qu'elle traits du visage pour rechercher une mobiles de toutes marques que n'ont différentes dans la journée sans compter va bientôt y faire son apparition. La beauté plus classique, celles d'aujour- pas peur de conduire, elles-mêmes, les les actualités et les documentaires. curiosité est éveillée. Madrid a bien d'hui ont appris par les vedettes de jeunes bourgeoises sévillanes. Elle a ses Pendant mon court séjour à Séville, accueilli cette innovation, mais, me l'écran que la mobilité des expressions cafés avec orchestres symphoniques, j'ai eu l'occasion de faire une constata- demande-t-on aussitôt, à Paris, qu'en et les mines espiègles pouvaient ajouter ses salons de coiffure pour dames, ses tion qui m'a fait ressentir au cœur une pense-t-on? C'est que Paris, pour les au charme féminin. music-halls... et ses cinémas. joie que tout Français aurait éprouvée Andalous, possède un prestige singu- Quant aux jeunes gens, ils y gagnèrent Eh oui : Le cinéma tient dans la à ma place. C'est que le film d'esprit lier. C'est l'arbitre en matière de goût. le goût de l'émancipation et du voyage vie des Sevillanos d'aujourd'hui la français est très goûté du public de Le Sévillan qui est allé à Paris n'en tire lointain. Le cinéma leur fit entrevoir même place énorme qu'il occupe dans Séville. Deux films passaient alors avec pas peu de fierté et il jouit auprès de ses des horizons nouveaux, des espoirs de l'existence des Parisiens. un énorme succès à la salle Pathé : Barrio compatriotes d'une considération qui belles positions sociales et ils quittèrent Dans une ville aussi vivante et aussi Latino (Quartier Latin) et La Tigresa et n'est pas mince. plus volontiers leur Séville pour Madrid, animée que Séville, le cinéma devait le Rahja, celui-ci avec Adolphe Menjou. Les petites employées des magasins Paris, New-York même. forcément faire florès. Les salles nom- Pour le premier, nous savons qu'il est du quartier commercial ont d'ailleurs Devant tant de changements pro- breuses et fort bien achalandées sont essentiellement parisien. Quant au se- plus d'un point de ressemblance avec fonds, est-ce à dire pour cela que Séville à peu près toutes groupées dans le cond, qui oserait soutenir que Menjou, nos midinettes de la rue de la Paix. est maintenant une ville banale dénuée quartier de la place de la Constitu- el dandy de la pantalla (le dandy de Elles ont presque toutes les cheveux de tout caractère et sans attrait aucun? tion où se localisent en grande partie l'écran), comme on l'appelle là-bas, ne coupés, se promènent en bandes, bras Que non pas I Séville n'est peut-être les attractions et les établissements joue pas comme un Français et que sa dessus, bras dessous, aiment à rire plus la Séville que notre imagination ro- de plaisirs. Elles donnent leurs repré- « race » n'est pas pyrénéenne? aux éclats et vont au cinéma comme mantique aurait aimé retrouver encore, sentations quotidiennes et font d'excel- D'autres bandes, celles-là provenant vous et moi. Elles connaissent toutes mais elle possède toujours son atmos- lentes recettes. Quelques-unes d'entre de pays divers, passaient également les vedettes de l'écran et on peut leur phère incomparable sous son ciel qui elles dépassent 1.500 places. Parmi les avec un bon succès : Reclutas por los parler de Buddy Rogers ou de Ramon resplendit. Elle a encore ses jardins et ses plus en vue, il convient de citer le Aires, El Solieron, etc.. Un film de Novarro, dont le talent les préoccupe fleurs qui à eux seuls méritent le déplace- Pathé-Cinéma, le Theatro Rocio, le Clara Bow, Très fines de se.mana, était plus que la glftre des matadors en ment. Les habitations, si elles se sont Salon Impérial, le Theatro Llorens, etc.. annoncé à la salle Pathé pour de pro- modifiées vers des tendances modernes, Selon l'habitude espagnole, les mati- renom. chaines représentations. Parmi les jeunes gens, on trouve conservent toujours leur accent local nées ont lieu les jours de la semaine Toutes facilités sont offertes au également beaucoup de fervents de avec leurs patios fleuris, éclairés par de 6 heures ou 6 h. 15 jusqu'à 9 h. 15 public pour la location des places. cinéma. Eux aussi se sont mis au dia- des lampes à la clarté mystérieuse et ou 9 h. 30 et les soirées de 10 h. 15 ou On peut retenir son fauteuil dans des pason. Ils ont quitté le chapeau carac- clos continuellement par leurs grilles 10 h. 30 jusqu'à une heure du matin agences spéciales de spectacles, au en fer forgé. On est toujours charmé par , ou à peu près. téristique et portent maintenant le guichet voisin de celui des courses feutre mou ou même n'en portent pas l'ambiance extrêmement sympathique Les dimanches, les cinémas font de taureaux et des matches de foot- du tout, préférant exhiber leurs coif- du pays et séduit par la bonne humeur, une très sérieuse concurrence aux ball. Chaque cinéma fait une publicité fures impeccables, vernissées de cos- l'amabilité et la courtoisie des Andalous courses de taureaux et aux matches intensive au moyen de prospectus métiques brillants et parfumés. La qui rappellent un peu les Provençaux de football, ceux-ci pourtant très sui- que l'on trouve chez tous les commer- veste courte est également abandonnée de chez nous. Séville est toujours une vis par les jeunes gens et celles-là tou- çants, dans les brasseries, les cafés, ville de gaîté, une ville de fête perpé- jours aussi populaires auprès des « an- et le pantalon large et la cravate aux les restaurants, les bureaux et les salons couleurs des clubs sont « sortis » depuis tuelle, ce qui fait que l'on est toujours ciens » restés tous aficionados. Plusieurs des hôtels, chez les coiffeurs et même , assuré d'y passer un séjour inoubliable. salles donnent en ces jours de grande longtemps. dans les boutiques des limpia botas La vie moderne a donc eu une in- Séville a évolué, voilà tout, mais c'est aflluence un spectacle permanent, de (cireurs de chaussures). Les programmes - toujours Séville. 3 heures de l'après-midi jusqu'à 1 heure fluence considérable sur la tradition passent dans les quotidiens locaux, sévillane, mais le cinéma est en grande (A suivre.) P.-U. DIANET. (Btogazine 476 477 Qnémagazine

gris dans l'ensemble et n'arrive que très catastrophes se produisent... à la grande LES PRESENTATIONS rarement à se libérer de l'emprise théâ- joie des spectateurs, sinon à celle des trale. Les scènes finales du TribunalRévo- principaux intéressés. Enfin, tout rentre lutionnaire ont néanmoins un certain dans l'ordre, le jeune homme verra sa découverte récompensée et sera heu- l'Humanité, les États-Unis d'Europe souffle et récompensent les spectateurs MAUDIT patients. reux, je n'ai pas besoin de vous dire com- sont un fait accompli 1 ment. Interprété par NORMAN KEKRY. Vous croyez peut-être que tout est ÇA GAZE Le film est réalisé dans un mouvement Réalisation de HERBERT WILCOX. pour le mieux dans le meilleur des excellent, un peu trop précipité peut-être, ( Production British et Dominions Film Corp. Ltd, mondes ? Que non pas : un incident Interprété par WALTER FORDE, PAULINE mais qui,, tout de même, vous entraîne distribuée par Victoria Films). de frontière entre les « États de l'Atlan- JOHNSON et ARTHUR STRATTON. à la suite du jeune héros. Comme dans Évidemment, il y a, au début, la tique » et « la Confédération Européenne» Réalisation de WALTER FORDE tout film comique digne de ce nom, il scène charmante de la mère qui sur son et c'est une menace de guerre mondiale. Le génie inventif des hommes a sou- y a poursuite photogénique dans un lit de mort tend un poignard à son fils Le film traite uniquement de ce sujet, vent prêté à la fantaisie la plus humo- métro qui ne l'est pas moins ; une paro- pour qu'il aille assassiner son père. et jusqu'à la dernière scène le specta- ristique, aux trouvailles d'une cocasserie die des Espions dont la réussite nous Douce famille 1 Ce dernier, heureusement, teur se demandera si le conflit aura lieu. sans pareille. fait regretter la brièveté ; enfin une a le bon goût de mourir un peu avant, On ne manquera pas de faire un rappro- Dans Ça gaze, un jeune garçon a in- scène dans un magasin de jouets, qu'on mais nous avons tout de même eu chaud. chement entre Point ne tueras et Métro- venté un tank susceptible d'être actionné aurait pu pousser davantage. Les inter- Le drame se poursuit, un peu conven- polis. Mais, si le réalisateur du premier à distance. Comme vous le pensez, cette prètes, Walter Forde, en tête, ont de tionnel toujours avec des reconnais- n'eut pas à sa disposition les moyens découverte intéresse le gouvernement l'entrain et, ce qui est mieux, n'ont sances, des renoncements, des larmes, énormes du second, en revanche, il de son pays, mais le jour où notre homme pas l'air de faire un effort pour paraître des baisers, des dévouements. Le beau possédait un scénario infiniment supé- doit expérimenter son engin, les pires en avoir. M. C. rieur à celui de Métropolis. sentiment foisonne et se développe dans JOQQQQt< X X XxXXX XXX X XX XXX XXXXXXXXXX AXXXXXAXXXXXXXXXXJXXXXXXXAXXX"XXXX)OXXXX.XXXXXX' -XAX/AAX>XXX/XX X • XXXXyXXXXXJXAXXXXXXXXXXX'XAXXXXXKXXXAX.XX: des décors qui ne sont pas tous heureux ; Quant à la réalisation proprement de la mine de soufre où travaillent les dite, elle profite très intelligemment de LES FILMS DE LA SEMAINE bagnards, il doit être bien difficile l'enseignement donné par Fritz Lang. d'extraire autre chose que du carton- On y retrouve certaines découvertes pâte. L'interprétation est honorable inévitablement accomplies par le pro- avec Norman Kerry, bon acteur, en grès : locomotion aérienne, télévision, FOLIES FOX 1929 spécialité comme une autre, mais il fau- vedette. gratte-ciel aux étages innombrables, avec drait chercher longtemps ici en France en plus le fameux tunnel sous la Manche : Le MoulimRoilge-Cinéma présente une pour trouver à l'heure actuelle ce type de utopie devenue réalité. Toutes les ma- revue à grand spectacle parlée, chantée Français ridicule genre 1870 qui n'est L'OMBRE GRISE quettes sont exécutées avec un soin parti- et dansée 100 p. 100 Folies-Fox 1929. réellement plus de saison en 1930. culier et les raccords habilement faits. 11 y a dans ce film des passages très réussis Par contre, un nègre, Stepin Fetchit, Interprété par BLANCHE SWEET. Il est à remarquer également que cer- Réalisation de HERBERT WILCOX. et d'autres, par contre, beaucoup moins un des meilleurs de la revue, est extrême- tains décors sont mieux compris que ceux bien. La légende chinoise enrouleur est ment drôle. Citons aussi Dixie Lee, John {Production British etDominionsFilm Corp. Ltd, de Métropolis et font songer parfois à distribuée par Victoria Films). très « Revue à grand spectacle » et se Breeden, Lola Lane, Sue Carol, Sharon ceux de La Foule, le film amer de King Lynn, etc., tous très vivants, animant Vidor. trouve fort bien à sa place au Moulin Le scénario n'est pas ce qu'on peut avec ses jolies femmes que l'on voit tout cette revue très gaie, faisant suite aux appeler un chef-d'œuvre de simplicité. Nous espérons pouvoir revenir plus au long du film, ne chantant pas toutes jolies'revues que nous étions habitués Le réalisateur a dû ériger en principe longuement sur ce film lors de sa sortie 1 très juste peut-être mais qui ont de fort d'applaudir au Moulin-Rouge. qu'il ne fallait jamais laisser reposer en public. Ou nous nous trompons fort, jolies jambes, ce qui nous fait un peu leur l'intérêt du spectateur et il accumule ou il ne manquera pas de soulever un pardonner. Les déshabillés sont assez les coups de théâtre, avec une imagina- certain intérêt, on pourra le critiquer, agréables. Quelques airs très .entraî- Le sympathique studio des'Ursulnies tion qui tient du prodige. Blanche ne pas l'aimer ; mais enfin il dénote, en nants pleins de fraîcheur et de gaieté, vient de renouveler son programmé. Sweet, qui a du charme et de la sensibi- ces temps de standardisation des scéna- tels que Breakaway et celui de Thâi's L'heure tardive' de la. présentation' ne lité — elle en a sûrement beaucoup plus rii, une originalité que se doivent de you babg. Une orchestration bruyante et nous-permet pas d'en donner le compte que le réalisateur — ne suffit tout de connaître tous les fervents du cinéma. endiablée très américaine rend Tes rendu dans ce numéro. Contentons-nous même pas à rendre vraisemblables des tableaux vivants et animés d'un bout à donc, pour aujourd'hui, de signaler lés situations qui font parfois plus que de AU FER ROUGE l'autre. films inscrits au programme :'.u.ne nôù- friser le sombre mélo. Le restant de la Interprété par MATHESON LANG et JULIETTE je regrette beaucoup, que. tout le film Bélle bande scientifique de Jean -Pain- distribution est absolument sans éclat. COMPTON. sort en anglais, car nous Sommes encore levé; Sogcnt. FA Dorado ♦>- de là Maison Usher, .tournée eu Amérique ( Vicloria-Fitms.) moyens n'ont qu'un amour très: relatif et des données très faibles sur la langue par des amateurs.; une., pochade, so- POINT NE TUERAS La fiction s'est déjà heureusement mê- dé" Shakés'peare. Il est vrai qu'il faut nore (!) et,-,follement avertissante d'Al- lée à la vérité historique ; une trame ro- fa ërto Cavalcanti : Vous verrez la semaine Interprété par BENITA HUME et JAMESON manesque ou mystérieuse délasse agréa- tout de même signaler un rôle de Fran- THOMAS. prochaine. Enfin, un grand film policier blement et fait souvent passer sur les çais dans cette production, c'est celui Réalisation de MAURICE ELVEY. ■tenu par le fournisseur de sandales de de la Fox : Après la rafle, d'Irving (Victoria-Films.) invraisemblances du cadre ou de l'époque. danse du music-hall. Il est parfaitement Cummings, le réalisateur de Club 73. Qu'un personnage chevaleresque ait Nous nous réservons, du reste, de parler Ce titre, que n'eût pas renié Cecil de eu l'idée de se dresser contre Robes- grotesque, ce malheureux, quoique jouant Mille, dissimule , qui l'eût cru, une œuvre pierre pour arracher des innocents à parfaitement son rôle, et je suis navré de longuement des principaux films clans d'un modernisme attirant. - la guillotine, pouvait a priori prêter penser que les Français sont souvent le numéro du mois prochain. « vus » sous cette forme en Amérique Dès les premières images nous sommes à une interprétation pleine., d'attrait. L'HABITUÉ DU YENDBED.L' en...... 1.950 11 Le.progrès a .transformé Mais le film de M. Hunter est assez dans leurs films. C'est, évidemment, une PROGRAMMES (BfiTragazinp' 478 des principaux Cinémas de Paris Cinémagazine » à l'Étranger Du 20 au 26 Décembre 1929 Les programmes ci-dessous sont donnés sur l'indication des Directeurs BERLIN *************************** d'Établissements. Nous déclinons toute responsabilité pour le cas où les * A On prépare actuellement, à Berlin un film qui y Pour votre maquillage, plus besoin de vous ^ Directeurs croiraient devoir y apporter une modification quelconque. ne peut manquer de susciter le plus vif intérêt dans * adresser à l'étranger. * le monde entier. Cette œuvre, dont les premiers tours de manivelle seront donnés incessamment, Pour le cinéma, le théâtre et le ville A a pour titre Kaiser Wilhelm II (L'Empereur rt CORSO-OPERA, 27, boulevard des Guillaume II). Y AMI LÉ * 2* A ItaliensItalie . — La Ruée vers l'or, avec L'auteur du manuscrit, Dosjo Kotfler, a puisé vous fournira des fards et grimes de qualités * Charlie Chaplin. sa documenta tion aux sources les plus authentiques. exceptionnelle à des prix inférieurs à tous ? ELECTRIC-AUBERT-PALACE, 5, bd des L'action commence au moment des premiers désac- autres. ^ Italiens. — Le Forban, avec Lily Damita cords entre le kaiser et Bismarck, elle se termine Un seul essai vous convaincra. * par la fuite de Guillaume II et la proclamation et Ronald Çolman. lre mat. : 2 h. En semaine Soirée : 9 h. de la République allemande. En vente dans toutes les bonnes parfu- * IMPERIAL-PATHE, 29, bd des Italiens. — Dimanche : Une histoire de pure imagination suit parallèle- meries. * Maroussia. 2 matinées distinctes : 2 h., 4 h. 45 ment les faits historiques et donne au scénario un *************************** IVIARIVAUX-PATHE, 15, bd des Italiens. — caractère dramatique. Pareil sujet offre naturelle- Prisonniers de la Montagne ; Mickey, Soirée : 9 h. ment toutes les possibilités de sonorisation, elles NEW-YORK mélomane. seront utilisées. OMNIA-PATHE, 5, bd Montmartre. — Mas- Un budget de 2 millions de marks est prévu pour —■ Charlie Chaplin est certainement le metteur en carade d'amour ; Un drame au Canada. La sensation de l'année ! la réalisation de cette oeuvre appelée à un grand scène le plus lent du monde. Qualité d'abord. Beau- PARIS! AN A, 27, bd Poissonnière. — La Femme retentissement et que produit la Ariston-Film- coup de ses confrères feraient bien de suivre son en Croix j Idylle aux champs; La Concierge Production. La plus vive agitation règne dans ses exemple est dans l'escalier; Repas d'animaux. bureaux du 26 de la Hademannstr, où on nous a Cilg Lighls, production sur laquelle il travaille promis de bientôt nous révéler les noms des met- depuis une année environ, n'en est encore qu'à moi- e BERANGER, 42, rue de Bretagne. — Pour teurs en scène et artistes qui seront appelés à tié chemin. On annonce qu'elle sera terminée dans S l'amour du sport; La petite Danseuse collaborer. le courant de 1930. de la Butte. Charlie s'est enfin décidé pour des effets sonores PALAIS DES FETES, 8, rue aux Ours. — Rez- Sous-titres français G. O. de-chaussée : Doux Foyer ; Paris-Qirls — et une partition musicale synchronisée, mais le ACTUALITÉS PARLANTES «««*«««««t««*««««tttt««*««««* film ne comprendra aucun dialogue. Premier étage : Anny, fille d'Eve ; La Posses- — Le nouveau film de George Bancroft aura le sion. titre extraordinaire de Ladies Love Brutes, littéra- lement : les dames aiment les brutes. On ne saurait MAJESTIC, 31, bd du Temple. Paroe que ISEUL VERSIGNY \ le t'aime ; Attractions. nier que Bancroft représente assez bien, quand il le veut, le type ad hoc. PALAIS DE LA MUTUALITE, 325, rue Samt- 5 APPREND A BIEN CONDUIRE % Le iilm, parlant, est tiré d'une pièce de Zoé Martin. — Rez-de-chaussée : Cœur de Tzigane; * A L'ELITE DU MONDE ÉLÉGANT * Atkins intitulée Pardon mg Glove et préparée pour L'Eternelle Proie. — Premier étage : Paris- l'écran par Waldemar Young. Le metteur en scène Girls ; Lily,.Loulou et Cle. * sur toutes les grandes marques 192S * n'est autre que Rowland V. Lee, qui dirigea les e CYRANO-JOURNAL, 40, bd Sébastopol deux grands succès : Tfie Wolf of Wall Street et — Tire au flanc. * 87, AVENUE GRANDE-ARMÉE * The Mgsterious D" Fu Manchu. 4HOTEL-DE-VILLE, 20, rue du Temple. — La George Bancroft aura pour partenaire Ruth Ruée vers l'or ; S. O. S. * Porte-Maillot Entrée du Bols. J Chatterton. PAUL AUDINET. SAINT-PAUL, 73, rue Saint-Antoine. — La Possession ; Le Ténor Martinelli dans COOCOOCXXCCOOCCCOOOOOCO^ Céleste Aïda. MOSCOU e CLUNY, 60, rue des Ecoles. — L'Ange de — Le régisseur A. 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OHALON8-SUR-MARNE. — Oaslno. Qoulette. — Modern-Olnêma. 51mone Genevois, 532, Jack Mulhall, 679. (ht Patriote). Suzanne Blanchettl, 85. ean Murât, 167, 312, 624. 608. Jannings (Le Patriote). CHAUNY. — MaJestio-CInéma-Pathé. GeorgeB Blgcot, 138, 258, 319. Hoot Glbson, 838. ohn Gilbert, 342, 369, 383, 898 Ma6 Murray, 851, 369, 370, 883 "00. Alex Allin. CHERBOURG. — Théâtre Omnia. — Olnéma Jaoquellne Blana, 162. 400, 432. 10. Maurice Chevalier* ETRANGER Pierre Blanohar, 62, 199, 422. 429, 478, 510. du Grand Balcon. — Eldorado. ohn Gilbert et Mae Murray, 869 Mae Murray et J. Gilbert, 369, 388 611. Ruth Taylor. Monte Blue, 226, 466. CLERMONT-FERRAND. — Cinéma Pathé. Dorothy Giah. 245. Carmel Myers, 180, 379. 612. Brigitte Helm. ANVER8. — Théâtre Pathé. — Cinéma Eden. Betty Blythe, 218. DENAIN. — Cinéma Vlllard. LUlan Glsh, 21, 338. Nagel, 333, 3B4, 507. 618. Brigitte Helm-Paul We- Eléanor Boardman, 968. gener ( M an ira gare ). BRUXELLES. — Trlanon-Aubert-Palaoe. — Les Saura Gish, 170. Nlta Naldl, 105, 366. DIEPPE. — Kursaal-Palaoe. Carmen Boni, 440. Cinéma Universel. — La Cigale. — Clné- Bernard Gœtzke, 304, 544, René Navarre, 109. 614. Charles Rogers. DIJON. — Variétés. Olive Borden, 280. 616, 685,636. Evelyn Brenti Varla. — Collséum. — Ciné Variétés. — Jetta Goudal, 611. Alla Nazlmova, 344. DOUAI. — Cinéma Pathé. 616, 617, 6-22, 623, 649, 650, 862, Clara Bow, 132, 167, 396, 464, 641 Lawrence Gray, 54. Pola Negri, 100, 330, 970, 9B6 Eden-Ciné. — Olnéma des Prlnoes. — 650. Clara Bow. DUNKERQUE. — Salle 8ainte-Céclle. — Majestlo Olnéma. W. Boyd, 522. Dolly Grey, 388, 636. 306, 434, 508. Palais Jean-Bart. Mary Brian, 340. Corinne Grifflth, 17, 19, 194, 35' Greta Nlasen, 988, 898, 389. 618. Lya de Putti et K. Harlan. 620, 646. Olga Baclanova. BUCAREST. — Astorla-Paro. — Boulevard- B. Bronson, 226, 810. 316, 450. Rolla Norman, 140. ELBEUF. — Théâtre-CIrque-Omnia. 621. Olive Borden. GOURDON (Lot). — Ciné des Familles. Palace. — Olasslo. — Frascatl. — Olnéma. Clive Brook, 484. Raym. Grifflth, 846, 347. Ramon Novarro, 9, 33, 32, 36, 39 Théâtral Orasulul T.-Séverln. Louise Brooks, 486. Roby Guicharr*, 288. 41, 51, 68, 156, 237, 480, 488 834. Charles Farrell. GRENOBLE. — Royal-Cinéma. Mae Buach, 274, 394. F. de Gulngand, 161, 900. Ivor Novello, 875. 636. Louise Brooks. OON8TANTINOPLE. — Alhambra-CIné- 626. Billie Dove. HAUTMONT. — Kursaal-Palaoe. Opéra. — Oinê Moderne. PranoU Buahmann, 461. Liane Haid, 675, 676. André Nox, 90, 67, 196. JOIGNY. — Artistlo. J. Catelain, 43, 179, 536, 643. William Haines, 667. Gertrude OlmitBd, 330. 637. Madge Bellamy- GENEVE. — Apollo-Théâtre. — Oaméo. — 628. Al. Jolson. LA ROCHELLE. — Tlvoll-CInéma. Hélène Chadwlok, 101. Crelghton Haie, 181. Eugène O'Brlen, 877. Clnéma-Palaoe. — Cinéma-Etoile. Lon Ghaney, 393, 673. Jamea Hall. 464, 486. George O'Brlen, 86, 567j 639. Anita Page. LE HAVRE. — Séleot-Palaoe. — Alhambra. ~ ~, 631. George Bancroft MON8. — Eden-Bourse. Chaplin, 31, 124,125, 402, 481, 499. Nell HamUton, 376. Anny Oudra, 587. LILLE. — Clnéma-Pathè. — Famllla. — Prln- Georges Charlla, 188. Lara Hanaon, 94, 363, 009i SaUy O'Nell, SOI. 633. Paul Withman. NAPLE8. — Olnéma 8anta-Luola. 684. Menjou-Kathryn Carver. tanla. — Wazennes-CInéma-Pathé. NEUFCHATEL. — Olnéma-Palaoe. Maurice Chevalier, 380. W. Hart, 6, 376, 393. Pat et Patachon, 439. LIMOGES. — Olné Famllla, 6, bd Victor-Hugo. Ruth OUfford, 1B6. Milan Harvey, 588. Pataehon, 428. 687. Jack Trevor. S. de Pedrelll, 166, 198. 638. Pierre Batcheft. LO RIENT. — Select. — Royal. — Omnia. X>XXXXXX>3000COCOOOOOCiOOOOCOOOCOOOOOOO Lew Cody, 463, 468. Jenny Hasaelqulst, 141. William Collier, 803. Hayakawa, 16. Ivan Petrovltoh, 182,189, 886,08 639. 640. Alice Terry. LYON. — Royal-Aubert-Palaoe. — Artlstlo- 641. Jaque-Catelain. Ronald Colnmn, 187, 917, 959 Jeanne Helbllng, 11. Mary Phllbln, 881. 643. Fernand Fabre. Cinéma — Eden. — Odéon. — Bslleoour- 406, 406, 48B. Brigitte Helm, 534. SaUy Pbipps, 657. Avant notre changement de format, 648. Suzy Pierson. Clnéma. — Athénée. — Idéal-Cinéma. — Betty Corn paon, 87. Renée Hérlbel, 693. Mary Pickiord, 4, 181, 899, 897 644. Mary Glory. LUlan Conataotlnl, 417, Catherine Heaallng, 411. Marie Prévost, 242. Ma|estlo-Clnéma. — Gloria-Cinéma. — 645. Mary Pickiord. jusqu'à fin décembre nous solderons Nlno Coatantlnl, 25. Johnny Hines, 854. Alleen Pringle, 966. Tivoli. 647, 648. Jean Murât. J. Coogan, 39, 157, 197, 584, 587 Jack Holt, 116. Lya de Putti, 470. MAÇON. — Salle Marivaux. 861. Clive Brook. le stock de nos reliures mobiles. J. Coogan et aon père, 588, Lloyd Hugues, 868, Esther Ralston, 18, SfiO, 446, MARMANDE. — Théâtre Français. Garry Cooper, 18. Charles Ray, 79. 668. Hans Schlettow (Votgm). Maria Jaooblnl, 508, 664. J. Crawford-Nils Asther. MARSEILLE. — Aubert-Palaoe, 20, rue de Maria Corda, 37, 81, 638. Gaston Jacquet, 95. Irène Bien, 963. 666- Mary Brian-Ch. Rogers. Rloardo Cortex, 322, 261, 341, 346 E. Jannlnga, 91, 119, SOI, 305 N. Blmaky, 938, 31S. la Cannebière. — Modern-CInéma. — Co- '"" Lissi Arna. Dolorèo Goatello, 339. 604, 506, 542. Dolorès de! Rio, 487, 608, 869. mœdla-CInéma. — Majestio-Olnéma. — 607. Chakatouny. Joan Crewford, 209. Edith Jehanne, 491. Enriqae de Rivero, 307, RégentrCinéma. — Eden-CInéma. — Eldo- 668. Loïs Moran. LU Dagover, 73. Buok Jones, 666. André Roanne, 8, 141. rado. — Mondial. — Odéon. — Olympia.— Théodore Roberti, 106. 661. Bessie Love. (Broadway Lucien Dalsaoe, 163. Alice Joyce, 285, 300, Mêlody). Famllla. Dorothy Dalton. 180. Buster Keaton, 166. Oh. de Bochefort, 108. Gilbert Roland, 874. 663. Joan Crawford-R. Mont- MELUN. — Eden. Lily Damlta, 348, 348, 866, Frank Keenan, 104. gomery. Merna Kennedy, 618. Claire Rommer, 19. MENTON. — Malestlo-CInéma. Viola Dana, 38. Roadenko Jfapeléen), 416g 663, 663, 664. 666. Joan Craw- Cari Dane, 192, 894. Warren Kerrlgan, 150. f MILLAU. — Grand Ciné Faillous. — Splendld. Germ. Rouer, 334, 497. ford. Bebe DanieU, 50, 121, 900, 304 Norman Kerry, 401. . Maurice Chevalier (La MONTEREAU. — Majestlo (vendr., sam.,dlm.). N. Koline, 186, 830, 40 . Wll. Russel, 99, 947, 453, 458, 488. Chanton de Parie). N. Kovanko, 999. Maurice Sohuts, 498. MONTPELLIER. — Trlanon-CInéma. Marion Davlea, 89, 927. 667, 668, 669. Maurice Cheva- Dolly Davla, 189, 986, 610, Louise Lagrange, 199. 43B< Béverln-Mars, 68, 59» NANGIS. — Nangis-CInéma. Norma Bhearer, B9, 987 187 lier. NANTES. — Cinéma-Jeanne-d'Aro. — Clné- Mlldred Davis, 190, 314. Cullen Landls, 859. Harry Laugdon, 360. 885, 613, 889. 670. Joséphine Dunn Jean Dax, 147. 671. François Rozet. ma-Palaoe. — Cinéma Katorza. — Olymplo. Laura La Plante, 899, 444. Gabriel Signoret, fil, Marceline Day, 48, 68> 673. Conrad Veidt. NICE. — Apollo. — Fèmlna. — Idéal. — Paris- Rod La Rooque, 391, MO, Milton SUls. 800. Prlaollla Dean, 88. 673. Laurel et Hardy. Lucienne Legrand, 98. BUvaln, 88. Palace. Jean Dehelly, 968. 675. Richard Arien. NIMES. — Majestlc-Palace. Suzanne Delmas. 46, 977. Louis Leroh, 413. Bimor-Glrard, 449. R. de Liguoro, 481, 477. V. SjOstrOm, 146. 676. Barthelmesa-B. Compson ORLEANS. — Parisiana-Ciné. Oarol Dempster, 164, 370. (Weary River). Max Llnder, 94, 308. Andrée Standard, 13. R Deony, 110, 117, 9»5, 1*4 677. Don Alvarado. OULUNS (Rhône). — Salle Marivaux. Nathalie Llasenko, 981. Pauline Starke, 943. Suzanne Després, 8. 678; Camilla Horn. OYONNAX. — Casino-Théâtre. Harold Lloyd. 68, 78, 3SR, Brio Von Strobelm, 389. Jean Devalde, 137.

Imprimerie spéciale de Cinémagazine, 3, rue Rossini (9«). Le Gérant ■■ RAYMOND COUY. N" 51 CE NUMERO CONTIENT DËÛXPUST 20 Décembre 1929 DE CINEMA A TAPïF p^mirr

MARIE GLORY

que réalise Marcel L'Herbier. i