RAPPORT DE LA COMMISSION LOCALE D'EVALUATION DES CHARGES TRANSFEREES Révision du Transfert Petite Enfance 3 novembre 2011

En 2006, TED représente un territoire en pleine expansion démographique, avec une évolution dans l’organisation familiale et professionnelle qui font apparaître des besoins de services liés à la Petite Enfance. Ces services sont gérés par chaque commune séparément sur un territoire très hétérogène.

A cette époque, les communes de TED se concertent pour pouvoir apporter des réponses adaptées et garantir un accès équitable aux services proposés. Elles décident en Juin 2006 du Transfert de la compétence en matière de politique liée à la Petite Enfance.

Entre Juin 2006 et juin 2007, il est procédé à un état des lieux précis du territoire en matière d’accueil familial et collectif. C'est le bureau KPMG qui accompagne la Communauté dans la réflexion, préparant l'évaluation du transfert de charges.

L’enjeu financier de l’évaluation des transferts de charges est de donner les moyens au groupement d’assumer les compétences transférées à partir des conditions dans lesquelles elles étaient antérieurement assumées dans les communes. Les modalités d'évaluation et de versements sont fixés au IV et V de l'article 1609 nonies C du code général des impôts.

Lors du transfert de la compétence Petite Enfance, la révision de l'évaluation des charges a été inscrite par la CLECT du 12 juin 2007 dans une clause de revoyure, objet de la présente CLECT.

Rappel de la CLECT DU 12 JUIN 2007

La Commission Locale d’Evaluation des Transferts de Charges s’est réunie le 12/6/2007. - Elle a validé l'enveloppe de charges mise en répartition ainsi que les critères de calcul permettant de mutualiser les dépenses nettes arrêtées à 364 407 €, - Elle a fixé les retenues sur les attributions de compensation versées par TED, - Elle a décidé à l’unanimité de revoir l’évaluation des transferts dans un délai de 3 ans, « une fois que les structures à construire ou à réhabiliter seront en fonction ».

Les charges nettes 2006 correspondent à l’assiette minimum. Elles permettent d’assurer le fonctionnement des structures mais seulement au niveau de 2006. C'est la raison de la clause de revoyure. Définition de l'enveloppe 2007 1ère étape - Mutualisation des dépenses nettes hors aides en nature: Soit 364 408 € - 72 602 € = 291 806 € à mutualiser selon 3 critères - effort fiscal, pour 30% de l’enveloppe : soit 87 542 € - nombre d’heures facturées 2006 / enfant de – 6 ans, pour 40% de l’enveloppe : soit 116 722 € - % d’enfants de – de 6 ans / Population, pour 30% de l’enveloppe : soit 87 542 €

2ème étape - Mutualisation des contributions en nature : 72 602 € • Maintien d’un minimum de 70% avant la prise en compte des contributions en nature des dépenses de référence à la charge de chaque commune • Mutualisation des contributions en nature sur toutes les communes, répartition selon 3 groupes de communes : � < 1 000 hab : 1 € / hab � 1 000 - 5 000 hab : 1,2 € / hab � > 5 000 hab : 1,9 € / hab

La population de référence est pondérée, c’est-à-dire majorée ou minorée selon le critère.

Les membres de la CLECT ont approuvé, le 12 juin 2007, à l'unanimité, les mécanismes ci-dessus explicités. Ceci s'est traduit par la répartition suivante des retenues sur attributions de compensation commune par commune.

Trois années ont passé, et la Communauté doit réviser l'évaluation du transfert. Au printemps dernier, la Communauté a retenu le Bureau d'étude FININDEV pour accompagner la réflexion. L'état des lieux 2011 a révélé un certain nombre de constats. LES LIMITES DU SYSTEME MIS EN PLACE EN 2007

Un Système complexe : Les dépenses hors aides en nature sont réparties selon 3 critères et les contributions en nature traduits en € / hab, modulées par le biais de systèmes de relèvement et de minoration. Ces mécanismes de relèvement et de minoration reviennent en fait sur les premiers calculs issus des 3 critères. Ils s'avèrent contradictoires et donc partiellement inefficaces.

Un Système qui n’est plus adapté, car fondé sur des critères inappropriés : • Critère 1 : critère de péréquation basé sur l'effort fiscal. Il a pour objet de mesurer la capacité d’une commune à mobiliser les ressources fiscales de sa population. C'est un indicateur de pression fiscale (= Résultat de la comparaison entre le produit effectif des impôts ménages et le produit théorique que percevrait la commune si elle appliquait pour chaque taxe les taux moyens nationaux) Plus l’Effort Fiscal est élevé, plus la retenue sur AC est faible. Ce critère ne nous est pas paru pertinent au regard de la très grande hétérogénéité des Valeurs Locatives Moyenne communales

• Critère 2 : critère portant sur le besoin constaté : Nombre d’heures facturées / enfants de – 6 ans : plus le ratio est élevé, plus la retenue sur AC est forte

• Critère 3 : critère mesurant sur le besoin potentiel : % d’enfants de – 6 ans / population : plus le ratio est élevé, plus la retenue sur AC versée est forte.

Ces deux derniers critères pouvant varier de façon très conséquente, une année à l'autre, et notamment sur les petites communes en poids relatif.

LA CLECT 2007 Des Propositions induites par ces deux constats, la volonté de corriger ...

Le travail du Comité de pilotage a consisté à • Mettre en place des indicateurs : � identifiables � incontestables � efficaces � péréquateurs � adaptés au territoire de TED, préservant l'identité des communes membres � formant un système complet.

Ainsi, les membres de la CLECT ont validé en juillet dernier la démarche : • Intégrer dans la même enveloppe l’ensemble des dépenses (hors aides en nature et contributions en nature) • Supprimer les critères 2 (Nombre d’heures facturées/enfants de – 6 ans) et 3 (% d’enfants – 6 ans / population) Ceux-ci ont en effet fortement évolué depuis 2006 et ne reflètent donc plus la réalité. • Conserver la pondération par la population mais il s’agit en 2011 de la population DGF (résidences secondaires incluses) et non de la population INSEE retenue en 2007.

Les nouveaux critères retenus en sont la traduction

Ils sont au nombre de cinq. Ils prennent en compte la ressource financière communale, les spécificités liées à la ruralité, aux bourgs centres, aux capacités contributives au regard des revenus des habitants, enfin l'accessibilité aux services petite enfance.

• Péréquation « richesse communale » � Remplacer le critère d’effort fiscal, par le critère ressources fiscales de la Commune agrégé à la DGF Fonctionnement : Plus la richesse communale est faible, plus la retenue sur AC est faible

• Péréquation « richesse des habitants » � Critère Revenu des habitants / Population Fonctionnement : Plus le revenu par habitant de la commune est élevé, plus la retenue sur AC est forte

• Péréquation « habitat social » � Critère Part relative logements sociaux : logements sociaux / total logements Fonctionnement : Plus la part relative des logements sociaux de la commune est élevée, plus la retenue sur AC est faible

• Péréquation « rurale » � Critère longueur de la voirie Fonctionnement : Plus la longueur de la voirie par habitant est élevée, plus la retenue sur AC est faible

Ces 4 indicateurs sont utilisés par l’Etat pour l’éligibilité et/ou le calcul des Concours Financiers de l’Etat (Dotation Nationale de Péréquation, Dotation de Solidarité Rurale et Dotation de Solidarité Urbaine)

Et, enfin un critère qui prend en compte le service :

• Péréquation « proximité des équipements Petite Enfance » � Critère Distance commune à l’équipement Petite Enfance le plus proche Fonctionnement : Plus la distance est élevée, plus la retenue sur AC est faible

Une pondération des indicateurs a été proposée comme suit : • Péréquation « richesse communale » : 35% des charges résiduelles • Péréquation « richesse des habitants » : 10% des charges résiduelles • Péréquation « habitat social » : 10% des charges résiduelles • Péréquation « rurale » : 10% des charges résiduelles • Péréquation « proximité des équipements Petite Enfance » : 35% des charges résiduelles Le Comité de Pilotage s'est réuni à de multiples reprises avant de faire la proposition finale. Le 22 avril, le 7 juillet, le 30 septembre, le 5 octobre 2011.

Le résultat du nouveau mécanisme proposé

L'enveloppe retenue

Différentes hypothèses ont été étudiées. Compte tenu du contexte financier très tendu, le montant de l'enveloppe n'a pas été revu. La somme mise en répartition est donc toujours de 364 407 €. Compte tenu de l'évolution du coût du service, en 2011 640 000 € sont à la charge de la Communauté de Communes, et ce seront près de 940 000 en 2014.

Les mécanismes de correction de la répartition de l'enveloppe proposés par le Comité de pilotage à la CLECT

Les nouveaux critères viennent notamment corriger des inégalités nourries en 2007 par deux des critères (Nombre d’heures facturées / enfants de – 6 ans et % d’enfants de – 6 ans / population). Le travail du Comité de Pilotage a permis de gommer des inégalités conjoncturelles et d'inscrire la nouvelle répartition sur des bases de péréquation et de solidarité.

Répartion des 364 407 € sur les 29 Communes selon les 5 nouveaux critères

L'introduction d'une correction étudiée pour ne pas peser sur les Communes déjà impactées en 2007, bénéficiant peu ou pas du service

Lors de ces travaux et de l'examen des situations communales, la proposition a été faite de ne pas tenir compte dans la nouvelle répartition des Communes comptant moins de 600 habitants qui ne sont pas siège d'une structure. Sont concernées : les Communes d', Bernac, , Castanet, Cestayrols, , Fénols, , Missècle, Moulayres, . Cette proposition est appuyée par deux constats : ces communes sont parmi les plus éloignées d'une structure, et au regard des fréquentations communales des structures Petite Enfance depuis 2006 ont très peu, voire pas du tout profité du service. La proposition du Comité de pilotage appuyée par le Président est que ces 11 Communes demeurent sur le montant de la retenue fixée en 2007. La différence est remise en répartition et ventilée sur les 18 Communes restantes.

L'introduction d'une correction étudiée pour la prise en compte des situations particulières des Communes déjà impactées en 2007, bénéficiant peu ou pas du service

Lors de ces travaux et de l'examen des situations communales, la proposition a été faite de ne pas tenir compte dans la nouvelle répartition des communes comptant moins de 600 habitants qui ne sont pas siège d'une structure : les communes d'Aussac, Bernac, Broze, Castanet, Cestayrols, Fayssac, Fénols, Lasgraisses, Missècle, Moulayres, Puybegon. Cette proposition est appuyée par deux constats : ces communes sont parmi les plus éloignées d'une structure, et au regard des fréquentations communales des structures depuis 2006 ont très peu, voire pas du tout profité du service. Dans cette proposition les retenues appliquées à ces 11 Communes en 2007 sont inchangées. Leur maintien implique que l'augmentation qu'elles auraient eu à supporter soit intégrée dans l'enveloppe mise en répartition entre les autres communes.

Ce travail amène le Président à présenter aux membres de la CLECT l'hypothèse chiffrée suivante. La conclusion de la CLECT

Cette hypothèse est celle retenue à la majorité par les membres présents de la CLECT le 3 novembre 2011.

Ce rapport, conformément à l'article 1609 nonies C du code général des impôts doit être soumis à l'approbation de l'ensemble des Communes membres de la communauté de communes et Dadou, et devra faire l'objet d'un accord à la majorité qualifiée des conseils municipaux, conformément à l'article L. 5211-5 du Code Général des Collectivités Territoriales.

Une fois les délibérations communales prises, le conseil communautaire prendra lui- même une délibération arrêtant les nouveaux montants des attributions de compensation à compter de l'année 2012.