Répartition de EXPERTISE & SUIVIS l' ( Elona quimperiana)sur

la commune de Quimper

Bilan de l’enquête participative menée en 2013

Février 2014

Bruno Ferré

1

Enquête « Escargot de Quimper »

Quimper (29) Bilan 2013

Remerciements

• Aux naturalistes de l’association Bretagne Vivante - SEPNB et notamment à Pierre- Yves Pasco.

• Aux Techniciens de la commune de Quimper et aux habitants qui nous ont apportés leurs témoignages.

• Aux médias qui ont relayé l’information concernant cette étude.

Bretagne Vivante – SEPNB

186, rue Anatole France - BP. 63121 - 29231 Brest Cedex

Tel : 02.98.49.07.18 - Fax: 02.98.49.95.80 - E-mail: [email protected]

Association loi 1901 reconnue d’utilité publique Agrément au titre de la loi sur la protection de la nature et du Ministère de la jeunesse et des sports Adhérent à France Nature Environnement

2

Table des matières

EXPERTISE &

1 - Contexte……………………………………………………...page 4 ...... 2 - L’escargot de Quimper…………………………………… page 5 1 Systématique...... 2 Description 3 Biologie et écologie 4 Répartition 5 Statut réglementaire 6 Menaces

3 - Méthodologie……………………………………...………...page 11

4 - Résultats…………………………...…………...……………page 12

5 - Conclusion et perspectives...…………………………….page 16

6 - Bibliographie.………………………………………………. page 17

7 - Annexes ...…………………………………………………...page 18

3 1. Contexte

En 2012, l’association Bretagne Vivante SEPNB a été sollicitée par le Muséum National d'Histoire Naturelle (MNHN) pour évaluer l’état de conservation de l’escargot de Quimper (Elona quimperiana) en Bretagne.

Suite au travail entamé en 2012 à l'échelle de la Bretagne, il nous a semblé intéressant de travailler à une échelle plus petite notamment sur la région de Quimper, lieu de découverte de l'espèce. Ce projet avait pour objectif de mettre en place une enquête participative sur sa répartition locale et sur l’étude de ses différents habitats dans le commune de Quimper. Ceci dans la perspective de proposer un suivi sur le long terme, avec la possibilité de créer des « stations témoins » pour l'espèce.

Illustrations de l'escargot de Quimper (Elona quimperiana) d'après Dupuy (1850) : planche VII, figures 1a à c

Extrait de la page 95 du livre suivant : Bourguignat J.R., 1860 – Mollusques terrestres et fluviatiles de la Bretagne. Paris, J.B. Baillière. 178p.

4 2. L'escargot de Quimper (Elona quimperiana)

A. Systématique

L'escargot de Quimper a été découvert « sur les bords de l'Odet, près de Quimper en Bretagne » par Le Borgne de Kermorvan et Bonnemaison en 1817. Ils ont transmis ces échantillons à Desmarest qui en fit part à André de Férussac. Ce dernier publia les premières illustrations de cette espèce sous le nom d' quimperiana dans son ouvrage intitulé « Tableaux systématiques des animaux Mollusques » (Ferrussac, 1821). Henri-Marie Ducrotay de Blainville réalisera la première description de l'espèce en 1821.

Premières illustrations de l'escargot de Quimper par Ferrusac (1821)

Première description de l'escargot de Quimper par Blainville (1821)

5 Le genre Elona a été créé en 1855 par Adams & Adams (1855), il comprend une seule espèce Elona quimperiana. Ensuite, Gittenberger (1979) crée la famille des , sur des bases anatomiques, elle comprend 2 genres : Elona et Norelona.

Le nom scientifique de l'escargot de Quimper a été pendant longtemps Elona quimperiana (Férrussac, 1821). Cependant, Falkner & al. (2002) considère, selon les règles du Code International de Nomenclature Zoologique, que le nom qui doit lui être attribué est Elona quimperiana (Blainville, 1821). Cette dénomination a été validée dans la « liste de référence annotée des mollusques continentaux de France » (Gargominy & al., 2011) et sur Fauna Europaea (version 2.4, 27/01/2011, taxon n°425352). Famille Elonidae E. Gittengerger, 1977 Genre Elona H. & A. Adams, 1855 Elona quimperiana (Blainville, 1821)

B. Description

Sa coquille de couleur brune mesure 2 à 3 centimètres de diamètre pour 1 centimètre d'épaisseur environ. Elle est formée de 5 à 6 spires s’enroulant dans le sens des aiguilles d’une montre. Elle est aplatie latéralement (1) et présente un ombilic* (2) très ouvert. De couleur ambre et tachetée de noir (3), elle est translucide et laisse apparaître le corps de l'escargot qui présente des taches noires. Le bord de l'ouverture de la coquille est plus pâle. Son corps mou est quant à lui long et fin de couleur grise et parfois brun pâle.

1 2

3

* Ombilic : trou plus ou moins profond dans la coquille (nombril) situé sur la face inférieure de l’.

6 C. Biologie et écologie

La biologie de l’escargot de Quimper était peu connue jusque que dans les années 1980. Les premiers travaux concernant la biologie et l'écologie de cette espèce sont dus à Jacques Daguzan de l'Université de Rennes I (cf. Daguzan, 1982; Daguzan & Gloaguen, 1986).

L'escargot de Quimper semble avoir une longévité de 3 ans environ et peut devenir adulte et mature à 2 ans. La vitesse de croissance est très variable selon les individus et la saison considérée. Il semble se reproduire à deux périodes de l’année, l'une au printemps (éclosions en avril/mai) et l'autre à l'automne (éclosions en septembre/octobre). Les pontes sont déposées au pied des arbres, sous des souches, des pierres, du bois mort et dans diverses anfractuosités. Les individus les plus âgés meurent souvent après la reproduction printanière.

L’activité d’Elona quimperiana est nocturne ou semi-nocturne. Dans la journée, il reste le plus souvent inactif sauf par temps nuageux et température moyenne, a fortiori par temps pluvieux. Au cours de l’hiver, les individus et particulièrement les jeunes sont en repos hivernal. On les trouve alors sous le bois mort, dans des galeries de micro- mammifères, dans les litières épaisses et les amas de cailloux.

L’escargot de Quimper se nourrit principalement de champignons qu'il broute sur le bois mort et les feuilles mortes de chênes et de hêtres. Il peut également présenter un comportement alimentaire de type coprophage, détritivore ou encore carnivore opportuniste. Ses prédateurs les plus fréquents (notamment pour les jeunes individus) restent les carabes mais également des amphibiens comme le crapaud commun et la salamandre tachetée ainsi que quelques oiseaux comme la grive musicienne.

Phase de copulation de l'escargot de Quimper

Escargot de Quimper broutant des champignons sur une feuille de hêtre

7 Il fréquente principalement les milieux humides et ombragés : les forêts de feuillus, mixtes voire de résineux, mais aussi les boisements le long de cours d'eau, les talus ombragés, les jardins, les landes, les falaises, les tourbières... Néanmoins, dans une étude réalisée dans la vallée du Scorff (56), les plus fortes densités de l'espèce ont été observée dans les chênaies/hêtraies et les bois mixtes (Fortin & al., 2000).

Cette espèce est plus active en période de reproduction. Il est possible de voir des individus en déplacement par temps humide, sinon il est caché sous divers supports : branches mortes, pierres, mousses au pied des arbres... Au fur et à mesure que l’on se déplace vers l’est de la Bretagne, on ne le rencontre plus que dans son habitat de prédilection, les grandes chênaies/hêtraies sombres et humides.

Un habitat fréquenté par l’espèce Talus forestier

Un micro habitat occupé par l'espèce Branche morte sur litière de feuilles

8 D. Répartition

L'escargot de Quimper a une répartition mondiale limitée à la France et à l’Espagne (carte n°1). Cette répartition est qualifiée de répartition ibéro-atlantique à aire disjointe. En Espagne, l'escargot de Quimper est présent dans le nord-ouest de ce pays : de la Galice (à l'ouest) jusqu'au pays basque espagnol (à l'est) (Puente & Altonaga, 1995, Ondina & al., 1997). En France, l'espèce occupe l'ouest des Pyrénées et l'extrême sud des Landes (Bertrand in Fortin & al., 2000) dans la continuité de l'aire de répartition espagnole. On note également sa présence dans l'ouest de la Bretagne.

En Bretagne, l'escargot de Quimper est signalé dans trois départements : les Côtes d'Armor (22), le Finistère (29) et le Morbihan (56), à l'ouest d'une ligne reliant Saint- Brieuc à Vannes (carte n°2). Une petite population, probablement issue d'une introduction, se maintient à proximité de la station biologique de Paimpont en Ille-et- Vilaine (35). Dans l'ouest de la région, l'espèce est assez largement répandue. A mesure que l'on s'approche de la limite orientale de répartition, la distribution devient plus clairsemée et les populations plus isolées.

Carte n°1 : répartition mondiale de l'escargot de Quimper (Elona quimperiana) d'après Fortin & al. (2000)

9

Carte n°2 : répartition de l'escargot de Quimper (Elona quimperiana) en Bretagne,

Cadrage par maille ETRS89 de 10 x 10 km, à partir des données inédites de Bretagne Vivante et de Vivarmor Nature, couvrant la période de 2003 à 2013

E. Statut réglementaire

L'escargot de Quimper (Elona quimperiana) est une espèce protégée en France, depuis l'arrêté du 24 avril 1979 fixant la liste des mollusques protégés sur l'ensemble du territoire national. Ce statut de protection lui a été conservé dans le nouvel arrêté du 23 avril 2007.

Extrait de l'arrêté du 23 avril 2007 fixant la liste des mollusques protégés en France

Art. 2 - Pour les espèces de mollusques dont la liste est fixée ci-après :

I. - Sont interdits sur tout le territoire métropolitain et en tout temps la destruction ou l'enlèvement des oeufs, la destruction, la mutilation, la capture ou l'enlèvement, la perturbation intentionnelle des animaux dans le milieu naturel. II. - Sont interdites sur les parties du territoire métropolitain où l'espèce est présente ainsi que dans l'aire de déplacement naturel des noyaux de populations existants la destruction, l'altération ou la dégradation des sites de reproduction et des aires de repos des animaux. Ces interdictions s'appliquent aux éléments physiques ou biologiques réputés nécessaires à la reproduction ou au repos de l'espèce considérée, aussi longtemps qu'ils sont effectivement utilisés ou utilisables au cours des cycles successifs de reproduction ou de repos de cette espèce et pour autant que la destruction, l'altération ou la dégradation remette en cause le bon accomplissement de ces cycles biologiques. III. - Sont interdits sur tout le territoire national et en tout temps la détention, le transport, la naturalisation, le colportage, la mise en vente, la vente ou l'achat, 10 l'utilisation, commerciale ou non, des spécimens prélevés : - dans le milieu naturel du territoire métropolitain de la France, après le 24 novembre 1992 ; - dans le milieu naturel du territoire européen des autres Etats membres de l'Union européenne, après la date d'entrée en vigueur de la directive du 21 mai 1992 susvisée. GASTÉROPODES Anisus vorticulus. Elona quimperiana (Férussac, 1821), escargot de Quimper. BIVALVES Unionidae Pseudunio auricularis (Spengler, 1793) (synonyme : Margaritifera auricularia). Margaritifera margaritifera (Linné, 1758), moule d'eau douce ou mulette perlière. Unio crassus (Philipsson, 1788).

A l'échelon européen, l'espèce est inscrite aux annexes II et IV de la Directive Habitats Faune – Flore. L'annexe II dresse la liste des espèces animales et végétales d'intérêt communautaire dont la conservation nécessite la désignation de zones spéciales de conservation. L'annexe IV fixe la liste des espèces animales et végétales d'intérêt communautaire pour lesquels les états membres doivent prendre des mesures nécessaires à une protection stricte. L'escargot de Quimper est également inscrit à l'annexe II de la Convention de Berne (convention relative à la conservation de la vie sauvage et du milieu naturel de l'Europe).

F. Menaces

En Bretagne, l'escargot de Quimper présente une répartition relativement homogène, mais son abondance varie en fonction de l'existence d'habitats favorables. Il n'est globalement pas menacé dans la région et peut être considérée comme localement abondante (notamment dans certains secteurs du Finistère).

Même si l'escargot de Quimper n'est globalement pas menacé, la disparition de certains petits massifs boisés et de talus contribue à morceler son habitat et son aire de répartition (Bensettita & Gaudillat, 2002).

3. Méthodologie

Pour organiser cette enquête, et collecter le plus de données possibles, il a été décidé de faire appel aux habitants de la commune pour qu’ils nous fassent part de leurs observations quant à la présence de l’espèce chez eux ou dans des espaces publics qu’ils peuvent fréquenter.

Nous avons donc lancé un projet de « science participative » via les médias et les outils de communication de la collectivité (cf. articles et documents présentés en

11 annexes n°1, 2 et 3). Les témoignages ont ensuite fait l’objet d'une validation sur le terrain, d'une géolocalisation et de la description des habitats fréquentés.

Pour mener à bien cette étude, nous avons essayé de prospecter l'ensemble du territoire de la commune de Quimper. Néanmoins, grâce aux témoignages reçus, nous avons sans doute été plus présents dans certains secteurs de la ville au détriment d’autres lieux délaissés par manque de temps. Une année passant très vite pour ce genre de projet.

4. Résultats

Une quinzaine de personnes ont ainsi répondu à notre appel et ont contribué à nous transmettre des informations intéressantes permettant d’étoffer notre étude.

Les résultats obtenus ont permis de déterminer : - des secteurs accueillant l’espèce, - les habitats les plus fréquentés par l’escargot de Quimper, - la proportion de ces habitats répartis sur la commune.

Les documents présentés ci-dessous synthétisent les données collectées.

Sur les 21 stations identifiées, 7 se situent sur un espace privé et 14 sur un espace public.

Souche au bord de cours d’eau

Mur de pierre, mousses et litière

12 Carte n° 3 : localisation des stations d’Elona quimperiana sur le territoire de la commune de Quimper

13 Tableau n°1 : habitats fréquentés par l'espèce dans les différents secteurs prospectés à Quimper

Secteurs Habitats Boisements Bord de cours d’eau Tourbière Bocage Jardin Feuillus Conifères Mixte Bois d’amour x Braden x x Corniguel x Cuzon x x Kergrenn x Kerivoal x Kerjestin x x Kermabeuzen x x Kermeurzin x Kerben x x Kermoguer x Kérogan x Kerroué x x Kervouyec Lanroz Meilh stang vihan x x Pont Quéau x Stangala x Ster ar C’hoat x Toulven x x Tréouzon Vihan x x Tréquefllec x x Vallon St Laurent x x x Total 9 1 7 3 1 10 2 17

14

Figure n° 1 : habitats fréquentés par l'espèce dans les différents secteurs prospectés à Quimper

18

16

14

12

10

8

6

4

2

0 Boisement Bord de cours d’eau Tourbière Bocage Jardin

Figure n° 2 : micro habitats fréquentés sur les différentes stations prospectées à Quimper

14

12

10

8

6

4

2

0 Souche Mousse Pierre Litière Pied d’arbre

15

5. Conclusion et perspectives

L’escargot de Quimper est très fréquent sur la commune et le nombre d’escargots trouvés dans certains secteurs peut atteindre la cinquantaine d'individus comme par exemple le long du Steïr à Kermeurzin.

Les résultats préliminaires de cette étude semblent montrer l'importance des boisements et du bocage pour l'escargot de Quimper à l'échelle de la commune (cf. figure 1).

Il nous semble important que la commune prenne en compte la préservation des boisements et du bocage pour la conservation de l'escargot de Quimper. Et plus particulièrement les haies et les talus boisés, qui ont de plus des fonctions de corridors écologiques indispensables à la reproduction et au déplacement de nombreuses espèces.

Un panel de documents législatifs existe. Ils permettent, plus particulièrement en matière d’aménagement de l’espace et d’urbanisme (PLU, SCOT, carte communale) de prendre en compte les schémas régionaux de cohérence écologique au niveau local.

C’est le cas des EBC (Espace boisé classé) à intégrer dans le Plan local d’Urbanisme, comme défini ci dessous : L’article L 130-1 du code de l’urbanisme prévoit : « Les plans locaux d’urbanisme peuvent classer comme espaces boisés, les bois, forêts, parcs à conserver, à protéger ou à créer, qu’ils relèvent ou non du régime forestier, enclos ou non, attenant ou non à des habitations. Ce classement peut s’appliquer également à des arbres isolés, des haies ou réseaux de haies, des plantations d’alignements. »

Le travail réalisé depuis quelques années en partenariat avec la commune de Quimper, permet grâce aux divers inventaires naturalistes effectués, de commencer à cibler les espaces d’intérêt écologique à préserver. Il faut donc pérenniser la démarche et mettre en œuvre les mesures nécessaires à leur conservation.

Enfin, il nous semble important de se donner les moyens d’analyser les données récoltées. Cette analyse doit se traduire par la mise en place d’une méthode d’évaluation s’étalant sur plusieurs années (au moins 3). Avec en parallèle, la création de stations témoins qui permettraient d'améliorer les connaissances liées à l’espèce. Ces protocoles complémentaires nous renseigneraient sur l’état de conservation de l’escargot de Quimper sur la commune.

D'autre part, des prospections supplémentaires pourraient être envisagées dans les secteurs non prospectés à ce jour (notamment la partie sud-est de la commune) pour compléter la carte de répartition de l'espèce à l'échelle communale.

16 6. Bibliographie

- Adams H. & Adams A., 1855. The genera of recent , arranged according to their organization, 2 (22) : 189-220. - Bensettiti F. & Gaudillat V. (coord.), 2002. « Cahiers d’habitats » Natura 2000. Connaissance et gestion des habitats et des espèces d’intérêt communautaire. Tome 7 - Espèces animales. MEDD/MAAPAR/MNHN. Éd. La Documentation française, Paris, 353 p (fiche Escargot de Quimper : 309-311). - Blainville H., 1821. Article Hélice, Helix – In : Dictionnaire des Sciences Naturelles, 20 : 390 – 442. - Dugazan J., 1982. Contribution à l'étude de la croissance et de la longévité de Elona quimperiana (de Férussac) (Gastéropode Pulmoné Stylommatophore) vivant en Bretagne occidentale. Malacologia, 22 (1-2) : 385-394. - Dugazan J. & Gloaguen J.C., 1986. Contribution à l'écologie d'Elona quimperiana (de Férussac) (Gastéropode Pulmoné Stylommatophore) en Bretagne occidentale. Haliotis, 15 : 17-30. - Dupuy D., 1850. Histoire naturelle des Mollusques terrestres et d'eau douce qui vivent en France. Paris, Masson. - Falkner G., Ripken T.E.J. & Falkner M., 2002. Mollusques continentaux de France : liste de référence annotée et bibliographie. Patrimoines Naturels, 52 : 1-350. - Férrusac A., 1821. Tableaux systématiques des animaux Mollusques, classés en familles naturelles, dans lesquels on a établi la concordance de tous les systèmes; suivis d'un prodrome général pour tous les Mollusques terrestres ou fluviatiles, vivants ou fossiles. Paris, A. Bertrand. - Fortin M., Gélinaud G. & Blond C., 2000. L'escargot de Quimper Elona quimperiana (de Férussac, 1821) dans le site Natura 2000 « Rivières du Scorff et de la Sarre, forêt de Pont-Calleck ». Rapport Bretagne Vivante, Syndicat du Scorff, DIREN Bretagne. 31p. + annexes. - Gargominy O., Prié V., Bichain J.M., Cucherat X. & Fontaine B., 2011. Liste de référence annotée des mollusques continentaux de France. MalaCo, 7 : 307-382. - Gittenberger E., 1979. On Elona (, Elonidae fam. nov.). Malacologia, 18 (1-2) : 139-145. - Ondina P., Hermida J. & Outeiro A., 1997. New records about the distribution of the superfamily Rafinesque, 1850 (, Pulmonata, Styllomatophora) in West of Galicia. , 15 (1) : 5-22. - Puente A. & Altonaga K., 1995. Revision de las especies ibéricas de la familia (Gastropoda : Pulmonata : Helicoidae). Bull. Inst. Cat. Hist. Nat., 63 : 85-101.

17 7. Annexes

Annexe n° 1 : enquête « Avez-vous vu l’escargot de Quimper ? »

Avez-vous vu l'escargot de Quimper ?

L'escargot de Quimper est une espèce emblématique pour la Bretagne, vivant presque exclusivement dans notre région. Sa coquille de couleur brune mesure 2 à 3 centimètres de diamètre pour 1 centimètre d'épaisseur environ. Ni pointue, ni globuleuse, elle est aplatie latéralement. Elle est translucide et laisse apparaître le corps de l'escargot qui présente des points noirs. Le bord de l'ouverture de la coquille est plus pâle. L'escargot de Quimper fréquente les milieux humides et ombragés tels que les bois en bord de cours d'eau, mais peut également être rencontré dans les jardins. En nous faisant part de vos observations, vous nous aidez à mieux connaître sa répartition. Attention, il s'agit d'une espèce protégée qu'il est interdit de prélever.

Enquête escargot de Quimper 1. Votre observation Date : Nombre d'individus vivants : Nombre de coquilles vides : Lieu-dit : Commune :

Habitat : Bocage (haies et talus)  Bois de feuillus  Jardin  Bois mixte  Autre  (préciser : ...... Bois de résineux  ...... )

2. Vos coordonnées NOM : Prénom : Adresse : Téléphone : E-mail :

3. Transmettez vos observations Bretagne Vivante – 5 rue Frédéric Le Guyader – 29000 Quimper enquete.biodiversite.quimper@bretagne- vivante.org 02 98 50 08 42 – 06 07 22 76 65

Si vous avez un doute sur l'identification de l'animal, vous pouvez nous faire parvenir une photo.

Pour toute question, n'hésitez pas à nous contacter. Merci de votre participation !

18

Annexe n° 2 : appel à témoignage (Le Mag de Quimper, juillet 2013)

19 Annexe n° 3 : différents articles de presse

Le progrès de Cornouaille : 05 juillet 2013

20 Le Télégramme : 3 juillet 2013

Moule et escargot. Le public en observateur

Bretagne Vivante lance un appel public à l'observation, à Quimper et dans le bassin-versant, de deux espèces protégées : l'escargot de Quimper et la moule perlière d'eau douce. Explications.

Depuis 2010, Bretagne Vivante effectue un inventaire naturaliste de la commune, pour le compte de la ville de Quimper. « Cette année, nous avons décidé de nous intéresser à deux espèces protégées : l'escargot de Quimper et la mulette perlière, une moule d'eau douce en déclin continu dans le massif armoricain », décrit Bruno Ferré, animateur à Bretagne Vivante. « Nous avons décidé de le faire sur le mode "science participative" afin que le public contribue à affiner ou compléter nos inventaires et enquêtes scientifiques en cours », complète-t-il.

« L'escargot léopard »

Pour ce qui concerne le fameux escargot de Quimper, « que l'on ne trouve qu'en Bretagne, dans le Pays Basque et en Cantabrie en Espagne », l'association invite les naturalistes amateurs à alimenter une enquête « afin de cartographier la présence de l'animal puis de prendre, si besoin, des mesures pour le protéger ». « Il s'agit, par exemple, de repérer la localisation et le nombre d'individus vivants, de coquilles vides, de décrire leur habitat », indique le naturaliste de Bretagne Vivante. Démonstration au coeur du Stangala, hier matin. Sous un bout de bois mort posé sur un sol mousseux, Bruno Ferré découvre plusieurs jeunes escargots de Quimper. « Je l'appelle l'escargot léopard, car sa coquille ambrée est tachetée. Vous voyez, il se déplace avec sa coquille plate penchée latéralement », détaille l'animateur. « Il affectionne plutôt les boisements de chênes, assez humides, à proximité de cours d'eau. Mais on le trouve aussi, par exemple, dans des zones de conifères », illustre Bruno Ferré.

Espèce parapluie

Quant à la moule perlière d'eau douce, Bretagne Vivante lance un nouvel appel à des témoins déjà anciens qui auraient pu l'observer dans le Steïr ou l'Odet, voire le Jet, il y a des années. « C'est une espèce en danger de disparition dans les dix ans à venir, qui fait l'objet d'un programme européen Life avec, notamment, la Fédération de pêche du Finistère. Une nurserie a été créée à Brasparts, avec le projet de réintroduire la mulette dans le milieu, si les conditions sont réunies. L'idée de l'appel public, c'est nous dire où elle a pu être vue, pêchée pour ses perles autrefois, afin d'y pratiquer une observation plus fine et de découvrir quelques larves, qui sait », ambitionne le naturaliste. « La mulette, c'est ce qu'on appelle une espèce parapluie : en la protégeant, on protège tout un écosystème, signifie Bruno Ferré. Elle est très sensible à la qualité des eaux, qu'elle préfère plutôt fraîches. » « Elle a aussi besoin de la présence de salmonidés, de saumons et truites très présentes dans nos cours d'eau. Car, durant la première partie de leur vie, les larves se nichent dans les branchies de ces poissons », éclaire Bruno Ferré. La moule d'eau douce peut vivre jusqu'à 120 ans. En Bretagne, où il resterait 1.500 individus, le programme Life s'intéresse particulièrement aux rivières du Scorff (Morbihan), au Loc'h (Côtes d'Armor) et à l'Elez (Finistère). Pratique Observations à transmettre à l'adresse mail enquete.biodiversite. quimper@bretagne- vivante.org. Formulaire enquête escargot téléchargeable sur www.ma-redactrice.com. Tél. 02.98.50.08.42.

Bruno Salaün

21