François Michel (Saint-Trond, 1956)
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François Michel (Saint-Trond, 1956) Père, peintre et mère, sculpteure. - Michel François, Patrick Bougelet, Denis-Laurent Bouyer, Yves Brochard. Les valeurs ajoutées de Michel François in Sans titre, n° 46, ACRAC, Lille, 1999. Repris in Michel François, Où je suis vu du ciel. Ed. La Lettre volée / Espace 251 Nord, 1999 (Ouvrage réalisé pour la représentation francophone à la Biennale de Venise.) - SANS TITRE : Quelle a été l‘origine d’un travail qui est multiforme, quelle a été ta formation ? - MICHEL FRANÇOIS : J’ai principalement été formé, sur le plan artistique par mes parents, ma mère est sculpteur et mon père était peintre. Il y avait à la maison un atelier de sculpture et un atelier de peinture. J'ai fait une école de cinéma et de théâtre, en tait j’ai fait des films. Puis je suis parti en voyage en Afrique huit mois et, en rentrant, je voulais faire quelque chose que je pouvais faire seul. Avec le cinéma, le théâtre tout était lent et je me sentais trop dépendant des techniciens Je me suis inscrit dans une école d’art, l’ERG. Formation : - Régie théâtrale et animation culturelle à l’Institut national supérieure des Arts du Spectacle et Techniques de diffusion / Insas à Mons. - Un an en céramique à l’Académie de Boitsfort. - 1979-82. Bruxelles, Ecole de recherches graphiques / Erg. Fasciné par les gestes de la vie courante et par les tensions qu'ils révèlent, Michel François se démarque, depuis les années 80, par une pratique singulière où règnent désordre et ambiguïté. Parallèlement à la photographie, éditée sous forme d'affiche puis de livre, l'artiste a créé une approche particulière de la sculpture et de l'installation, où ses travaux et ses images sont souvent rassemblés, accumulés et réactualisés. 1980. ( / - / ) Bruxelles, Galerie Erg. François Michel, Appartement à louer. * e. a. François Michel, Vergara Angel. - Michel François, Patrick Bougelet, Denis-Laurent Bouyer, Yves Brochard. Les valeurs ajoutées de Michel François in Sans titre, n° 46, ACRAC, Lille, 1999. Repris in Michel François, Où je suis vu du ciel. Ed. La Lettre volée / Espace 251 Nord, 1999 (Ouvrage réalisé pour la représentation francophone à la Biennale de Venise.) Ma première exposition date de 1980 et s'appelait Appartement à louer. Nous avions transformé une galerie en appartement : avec une chambre à coucher, une cuisine, un salon, une salle de bains, etc. Et il y avait des gens qui y habitaient, c‘était ouvert 24 heures sur 24, et la publicité pour l‘exposition, c'était entre autres une petite annonce dans un journal annonçant qu’un appartement était à louer à cet endroit et qu'il était visitable jour et nuit. En repensant a cette exposition et en voyant ce que je fais maintenant, je pense qu‘il y avait là les prémisses du travail actuel. C'est comme si, pendant toutes ces années, j’avais accumulé des réserves d’images et de matériaux divers, pour reprendre ce principe de mélange, de mixité, entre les fonctions d’un lieu dans lequel on apparait. 1982. ( / - / ) Tournai, Fondation de la Tapisserie. François Michel, Araignées. - Michel François in Catalogue De l’animal et du végetal dans l’art belge contemporain. Jette, Atelier 340, 1985, p.182. La « Fondation de la Tapisserie » subsidie annuellement des projets ayant un rapport avec le tissage et la tapisserie. J’ai soumis en 1982 un projet qui visait l’entretien de quelques centaines d’Araignées dans les greniers de cette Fondation, avec l`espoir quelles y tissent un grand nombre de toiles. Mon intérêt pour les Araignées tisserandes et autres bestioles réputées peu fréquentables fut récompensé par la Fondation de la Tapisserie qui me prêta les six petits greniers de son bâtiment et m’octroya une somme globale de cent quatre-vingt mille francs belges pour la réalisation, durant neuf mois, de ce projet. Quatre cent Araignées, environ, me firent l’honneur de leur visite. Je dus pour cela recourir aux petites annonces dans les journaux pour en recueillir davantage : j’offrais vingt francs belges par Araignée qu’on me procurait. « Allo ? venez vite ! J’ai attrapé une Araignée... ».]`accourais. Indépendamment du travail de récolte, d'intendance et d’observation frénétique, la cohabitation avec ces tégénaires indomptables m’inspira d’autres travaux où j’interprétais à la façon humaine l’activité arachnéenne. On pouvait y voir tantôt des architectures ordonnées dans l’espace, tantôt des témoignages silencieux et immobiles du temps qui passe... L’exposition des lieux où cette expérience fut vécue constitua la dernière étape d’une relation à l’Araignée et à sa toile fameuse. - Michel François, Patrick Bougelet, Denis-Laurent Bouyer, Yves Brochard. Les valeurs ajoutées de Michel François in Sans titre, n° 46, ACRAC, Lille, 1999. Repris in Michel François, Où je suis vu du ciel. Ed. La Lettre volée / Espace 251 Nord, 1999 (Ouvrage réalisé pour la représentation francophone à la Biennale de Venise.) J'essaie toujours de rendre un lieu d’exposition viable ou habitable. Cela concerne aussi le corps. L’exposition est une expérience physique et mentale. Même souci de viabilité dans le choix des sujets photographiés : un monde où toutes les contraintes s'exercent mais ou le mouvement, la sensualité, la joie, Ia beauté, sont accessibles dans les moindres circonstances. Il y a eu une longue expérience que j’avais faite avec les araignées en 1982. En Belgique, la Fondation de la Tapisserie à Tournai offre des bourses aux jeunes gens qui ont un projet concernant la tapisserie. En visitant ce bâtiment, j’ai été jusque dans les greniers qui n'étaient pas habités, et il y avait là quelques magnifiques toiles d’araignée. J’ai proposé d‘entretenir les araignées. Et à ma grande surprise, ils ont accepté ce projet qui est devenu très important pour moi. Cela m’a occupé 24 heures sur 24 pendant un an. J‘ai habité dans ces greniers et j’y ai mis mille araignées que j’observais et dont j’interprétais les activités de diverses façons. J'avais tapissé toute une salle d’une espèce de calendrier, avec un tableau noir avec toutes mes observations, toutes les correspondances que j’avais avec un fameux arachnologue français ; on était aussi entre la fiction et la réalité, parce que l’araignée a beaucoup de liens symboliques. J’allais dans la rue, je mettais des petites annonces parce que je n’avais pas assez d’araignées, j'offrais 20 francs belges par araignée... Ce que j’aime bien, c'est quand un projet simple peut se nourrir de toutes sortes de réalités ou de fictions, d’éléments qui font une constellation, qui ne sont pas de l‘ordre de l‘exposition, de l’0rdre de l‘objet fini... Ce sont des choses qui rebondissent, qui s’articulent les unes aux autres, et cela me plait. (03/06-04/07) Bruxelles, Palais des Beaux-Arts. La Magie de l’image. * Commissaire : Flor Bex. ** Charlier Jacques, Fonchain Jérôme, François Michel, Hautman Bruna, Luyten Mark, Pepermans Albert, Swennen Walter, Tordoir Narcisse, Van Malderen Siegfried, Vandenberg Philippe, Verbist Carlo. *** Catalogue (64 p.) François M. Globe terrestre. Projection sur boule de papier tounoyant. Installation au Palais des Beaux- Arts de Bruxelles, 1982. 1983. (05/02-27/03) Charleroi, P.B.A. Vidéo, Rétrospectives et Perspectives (cat.) Plus de 100 artistes représentés ; plus de 130 œuvres retracent l’histoire de l’Art Vidéo ; un panorama de l’art vidéo en Belgique. Salles de vision : Historique / Thématique. Les bandes seront programmées par ordre chronologique ou suivant des thèmes précis. Installations vidéos : De grandes installations historiques seront reconstituées ; de nouvelles installations ont été spécialement commandées pour la circonstance. Une dizaine d’artistes internationaux représentant des courants importants de cette forme d’expression : Michèle Blondeel, Jacques Charlier, Dan Graham, Catherine Ikam, Marie-Jo Lafontaine, Barbara et Michael Leisgen, Nam June Paik, Michael Snow, Wolf Vostell… Un catalogue en 2 volumes sera édité au cours de l’exposition : - A. Chronologie de l’Art vidéo international ; biographie et bibliographie des artistes représentés ; bibliographie générale ; liste de œuvres présentées ; etc. - B. Planches, photographies des installations de la manifestation ; textes de réflexion et d’actualité sur l’art vidéo, les expositions vidéo, la vidéo, ses applications, ses influences dans la vie quotidienne… etc. - Le premier volume sera mis en vente dès l’ouverture de l’exposition ; le second sera envoyé ultérieurement aux acquéreurs du premier volume. [est-ce que ce second volume a été publié ?] Un concours est organisé : Jury : Robert Rousseau (président) Michel Baudson, René Berger (Ch.), Maria-Gloria Bicocchi (I), Serge Borelli (I), Jean-Paul Fargier (F), Don Foresta 5Usa), Wulf Herzogenrath (Rfa), Robert Stéphane. Le secrétariat du jury sera assuré par Laurent Busine et Jean-Paul Tréfois. Premier prix ex-aequo : « Tout près de la frontière » de Danielle Jaeggi (F) et « Média » de Yann Nguyen Minh (F) Deuxième prix : « Grimoire magnétique » de Joëlle de la Cassinière (B) Troisième prix : « Qui vole un œuf, vole un œuf » d’Elsa Cayo (F) Prix spécial R.T.B.F-Liège : « Quelle histoire d’Alain Longuet et Thérésa Wennberg (F) Prix spécial vidéographie : « Thérésa Plane » de Jacques-Louis Nyst. * Liste complète des participants. - Participants belges : Marie André, Gary Bigot, Michèle Blondeel, Jacques Charlier, Jean-Pierre et Luc Dardenne, Joëlle de la Casinière, Colette Duck, Lili Dujourie, Michel François, Marie Jo Lafontaine, Boris Lehman, Jacques Lennep, Jacques Lizène, Danny Matthijs, Jacques Louis Nyst André Romus, Francine Vanberg