Technique et Forêt

LA FORÊT DOMANIALE D'ORLEANS

X . LAVERNE Class . Oxford 904 (44 x B - 15 Al

La forêt domaniale d'Orléans s'étend au Nord de la Vallée de la Loire sur un vaste arc de cercle de 60 kilomètres de longueur et de 5 à 20 kilomètres de largeur, depuis les environs de jus- qu'à Orléans . D'une superficie de 34555 hectares, elle constitue la plus grande forêt domaniale de . Trouée d'une quinzaine d'enclaves, à périmètre fortement découpé, elle comprend trois massifs distincts : — Le massif de (14 500 ha) à l'Est. — Le massif d' (13 600 ha) au Centre. — Le massif d'Orléans (6 400 ha) à l'Ouest. La forêt domaniale étant souvent bordée, sur son périmètre, par des bois particuliers, on peut estimer à près de 45 000 hectares la surface totale de l'ensemble de la forêt d'Orléans.

I - HISTORIQUE

Dès le Haut Moyen-Age, la forêt d'Orléans était une possession royale ; mais, rapidement, le roi dû faire des donations au profit des évêchés, abbayes, hôtels-Dieu et autres fondations reli- gieuses . Toutefois, en vertu du droit de gruerie, le pouvoir royal se réservait une partie de l'usufruit, le plus souvent la moitié du produit des coupes et la totalité des produits de la justice, de la chasse, du panage et de la glandée . La forêt était alors déjà fort appréciée pour la chasse qui s'y pratiquait le plus souvent à courre avec des meutes pouvant atteindre quinze cents chiens ... En 1533, la forêt d'Orléans fut donnée en apanage à Charles Il, fils puîné de François 1", et cette tradition de l'apanage se poursuivit jusqu'en 1814, le dernier bénéficiaire en étant le Duc d'Orléans. A la Révolution, les tréfonds ecclésiastiques revinrent à l'Etat et, à la Restauration, furent créées deux administrations en forêt d'Orléans : — l'Administration forestière d'Etat (anciens tréfonds ecclésiastiques), — l'Administration de l'apanage, de 1814 à 1830, puis celle de la liste civile, de 1830 à 1848. En 1848, toute la forêt devint domaniale, sous la seule gestion de l'Administration forestière. Pendant la dernière guerre, un maquis se constitua en forêt dans la région de Lorris et con- tribua, en 1944, à désorganiser le reflux des troupes ennemies . Des combats acharnés se dérou- lèrent au mois d'août, au cours desquels les maquisards, pour la plupart des réfractaires embauchés dans des chantiers forestiers, payèrent un lourd tribut . Le 14 août 1944, au Car- refour d'Orléans, 18 hommes, capturés sans armes, furent fusillés sans jugement par les Allemands qui incendièrent deux des quatre maisons forestières du Carrefour . Un monument rappelle leur sacrifice au Carrefour d'Orléans qui a été rebaptisé ' Carrefour de la Résistance ».

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R . F . F . 10-1968 Il - PHYSIONOMIE DE LA FORÊT

Les conditions du millieu La forêt d'Orléans est une forêt de plaine coupée, dans sa plus grande longueur, par un léger seuil qui sépare le bassin de la Seine de celui de la Loire . L'altitude y varie de 116 mètres à 170 mètres. Treize étangs domaniaux ou particuliers, d'un e surface totale de 283 hectares, sont enclavés ou semi-enclavés en forêt et servent à l'alimen tation en eau du Canal d'Orléans. Le climat est du type ligérien, soumis aux influences océaniques et continentales . La tem- pérature moyenne annuelle est de 10°5 environ et on note une soixantaine de jours de gel par an, parfois jusqu'à la fin du mois de mai (18 mai 1968, par exemple) . La pluviosité annuelle est de 700 mm, assez bien répartie, mais des sécheresses d'été assez fréquentes limitent l'emploi de certaines essences résineuses exotiques à croissance rapide. La majeure partie de la forêt repose sur les sables et argiles de l'Orléanais, formation ter- tiaire de l'étage Burdigalien, très voisine des sables et argiles de Sologne . Cette formation comprend des sables argileux et des argiles mélangées de sables grossiers et présenta à une profondeur variable un niveau imperméable dont les effets sont encore accentués par l'absence de relief . Outre le mauvais drainage naturel, et l'absence quasi-totale de calcaire, il convient de noter l'extrême sensibilité des sols de la forêt à une évolution pédologique régressive sous l'influence du pin sylvestre.

Arbres et peuplements Les essences principales de la forêt sont le pin sylvestre (6/10) et le chêne, rouvre ou pédon- culé (3/10) . et le bouleau sont assez abondants, le hêtre est rare et localisé. Les peuplements se présentent sous la forme d'une mosaïque très hétérogène et peuvent se répartir en trois types principaux : — La futaie régulière de pins sylvestres, qui occupe environ 14500 hectares . Le pin syl- vestre est d'introduction récente (premières plantations en 1823) et plus de 10 000 hectares ont été reboisés avec cette essence entre 1860 et 1900, d'où un mauvais équilibre des classes d'âge, une grande partie des peuplements étant actuellement à maturité. — La futaie régulière de chênes (3500 hectares environ), surtout visible dans le massif d'Ingrannes et au Nord-Est du massif d'Orléans, pratiquement absente dans le massif de Lorris. — Les peuplements mixtes plus ou moins dégradés, mélangés de chênes et de pins sylves- tres et les taillis-sous-futaie de charmes et de chênes, occupent 16500 hectares et sont répartis dans toute la forêt.

Régénération de pin sylvestre par bandes (Parcelle 996) . Après exploitation à blanc et travail du sol, la bande a été semée artificiellement en 1963 . Ce mode de régénération est désormais abandonné au profit de la plantation. PHOTO TAVERNE L'ÉTANG D'ORLÉANS PHOTO TAVERNE

Arbrisseaux et autres plantes Le mort-bois le plus caractéristique de la forêt d'Orléans est la bourdaine (Rhamnus fran- gula) qui était encore exploitée il y a quelques années pour la fabrication de la poudre à fusil. Outre le genêt à balais (Sarothamnus scoparius) qui se montre parfois envahissant dans les plantations après travail du sol, la couverture vivante comprend principalement la fougère aigle (Pteridium aquilinum) et la callune (Calluna vulgaris) sur sols dégradés . On peut y observer, par ailleurs, trois autres espèces de bruyères : la bruyère cendrée (Erica cinerea) sur sols sableux et secs, la bruyère quaternée (Erica tetralix) sur sol très asphyxiant et la bruyère à balais (Erica scoparia) espèce océanique qui se trouve à la limite orientale de son aire. Les botanistes avertis peuvent découvrir, avec surprise, l'Arnica (A . montana) très visible en juin sur les bords des routes forestières, plus particulièrement dans les régions de Lorris et de Chatenoy. Les touristes amateurs de bouquets trouvent des jonquilles au nord d'Orléans, dans la région de et du muguet disséminé dans les massifs d'Orléans et d'Ingrannes. Quant aux mycologues, ils seront peut-être déçus par la rareté relative des cèpes, girolles, pied-de-moutons et autres, trompettes de la mort, car ces champignons ne sont nulle part très abondants.

Le gibier Les résultats d'un inventaire statistique effectué au printemps 1968 ont permis de connaître avec une certaine précision l'effectif des grands animaux de la forêt d'Orléans : — 700 cerfs et biches, soit une densité d e 2 cervidés/100 hectares, — 800 chevreuils, soit 2,3 chevreuils/100 hectares, — 200 sangliers adultes. Outre les réserves de chasse, les zones les plus vives en grands animaux sont situées au nord du massif d'Ingrannes, plus particulièrement dans les peuplements encore traités en taillis- sous-futaie. Le lièvre est assez abondant, même à l'intérieur du massif, mais le lapin a pratiquement dis- paru depuis la myxomatose et ses dégâts sont très limités . Quant au faisan commun, dont la présence était citée en forêt d'Orléans dès 1328, on ne peut guère l'observer que vers le périmètre, en bordure de plaine .

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III - TRAITEMENT DE LA FORET Objectifs L'objectif prioritaire de la forêt domaniale d'Orléans est la production de bois résineux, le chêne ne devant occuper environ que le quart de la surface . Ce classement en forêt de pro- duction ligneuse admet toutefois la poursuite de deux autres objectifs : la chasse et le tourisme. — Production ligneuse La moyenne annuelle d'exploitations au cours des vingt dernières années ressort, pour l'ensemble de la forêt, à 75 000 m3, soit 2,2 m 3/ha/an, se répartissant ainsi : Chêne : 13 500 m3 Pin sylvestre : 45 000 m3 (volume sur écorce) Bois de feu : 16 500 m3 Le pin sylvestre est très apprécié et fournit des sciages utilisés pour la menuiserie, la char- pente, les coffrages et la caisserie . Les sujets plus petits sont utilisés pour la fabrication d'étais de mines, de poteaux de ligne et de pâte à papier . La proportion et le prix de vente de ces différents produits (bois sur pied, volumes sur écorce) était la suivante en 1968 : Sciages (80 °/o) : 40 à 60 F/m3 Caisserie (8 0 /0) : 25 à 40 F/m3 Etais de mine (8 °/ o) 15 à 25 F/m3 Bois de papeterie (3 0/0) : 2 à 10 F/m3 Poteaux (1 °/o) : 40 à 50 F/m3 Le chêne est généralement de qualité médiocre, dur, nerveux et à grain grossier, à l'excep- tion de certains cantons situés au nord-est du massif d'Orléans (Roulin) et au nord et à l'est du massif d Ingrannes (Saint-Nicolas, la Noue des Gastils, les Caillettes) . Ces produits se répartissent approximativement comme suit : Tranchage (0,5 : 200 à 400 F/m3 Ebénisterie, menuiserie (9,5 °/o) : 80 à 100 F/m3 Charpente (65 °/o) : 45 à 60 F/m3 Traverse de chemin de fer (25 °/o) : 15 à 30 F/m3 La majeure partie des sciages provenant de la forêt d'Orléans est expédiée vers la région parisienne, les industries locales du bois ne jouant qu'un rôle secondaire. — Chasse Le droit de chasse à tir est loué en 18 lots de 1 000 à 2500 hectares pour un prix moyen de 13 F/hectare . A proximité de l'agglomération o rléanaise, dans une zone à concentration tou- ristique importante, la chasse à tir est concédée par voie de licences individuelles dans un lot de 450 hectares (chasse interdite les jeudis, samedis, dimanches et jours fériés). La chasse à courre se pratique depuis plusieurs siècles en forêt d'Orléans et deux équipages exercent ce droit de chasse pour un prix moyen de 0,72 F/hectare . En période d'ouverture, les veneurs attaquent tous les samedis et, bon an, mal an, prennent 50 à 60 cerfs. Quatre réserves de chasse, d'une surface totale de 2100 hectares, ont été créées dans les massifs d'Ingrannes et de Lorris et des aménagements y sont en cours pour y augmenter notablement les effectifs de chevreuils. L'abondance relative des cervidés prohibe absolument l'introduction sans protection de la plu- part des essences résineuses et plus particulièrement du douglas, de l'abies grandis, du pin Weymouth et même du pin laricio . II y a là un problème irritant qui ne pourra être résolu que par des engrillagements coûteux ou par la destruction progressive d'un certain nombre de vieilles biches. — Tourisme En dehors de quelques zones bien précises (n ord d'Orléans, Etang de la Vallée, Carrefour de la Résistance, Etang des Bois) la forêt d'Orléans est actuellement assez peu parcourue par le grand public qui se borne, le plus souvent, à stationner aux carrefours forestiers situés sur les grands axes routiers traversant la forêt. Mais, dans un proche avenir, trois types principaux de besoins touristiques devront être sa- tisfaits : — Loisirs de week-ends et de vacances pour les habitants de l'agglomération parisienne, — Loisirs de week-ends et parcs suburbains pour les habitants de la zone périphérique de la forêt, — Haltes aménagées le long des grands itinéraires routiers. Un vaste programme d'équipements de loisirs est actuellement à l'étude, en liaison avec le Conseil Général du .

Vieille futaie de pins sylvestres de race noble (Parcelle 855) . Au 1 ., plan, bande "régénérée " envahie par le genêt et les rejets de charme. 657 PHOTO TAVERNE

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NEUVILLE- AUX-BOIS _ CHILLEURS- AUX-BOIS

FAY-AUX-LOGES

JARGEAU CHÂTEAUNEI SUR- LOIRE

0 6 km.

CHAMBON-LA FORET

BOISCOMMUN

BELLEGARDE

Etang ae la Vallée

VITRY-AUX - LOGES .

LORRIS

/ Etarg dés bois / ;/\ Étang \ d'Orléans N. Fta nig du Gu,. - ~ ~~—vque\ Eé ~ it . --1'__ ``~\ ~ ~ ,( II r~ )'Carrefour de / / ---'--,,t la résistance ( / N. i / ~ //~

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OUZOUER-s-LOIRE

SULLY-s- LOIRE

L'étang d'Orléans en cours de vidange. D'une superficie de 50 hectares et entièrement cerne par la forêt, il est susceptible de devenir un des pôles d'attraction du tourisme . PHOTO TAVERNE

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Aménagement de la forêt L'aménagement actuel, en partie périmé, divise la forêt en 11 séries de futaie et 2 séries de taillis-sous-futaie. La futaie est traitée en futaie régulière par la méthode des affectations permanentes . Pendant la première période de 20 ans, les exploitations sont assises selon deux modalités — Dans l'affectation à régénérer : coupes de régénération par volume, — Dans les autres affectations : coupes d'amélioration par contenance, à la rotation de 10 ans. La révision d'aménagement actuellement en cours préconise le remplacement de la méthode des affectations permanentes par celle, plus souple, de l'affectation unique qui prévoit unique- ment les parcelles à régénérer entièrement pendant la durée de l'aménagement.

Techniques sylvicoles La monoculture trop systématique du pin sylvestre sur de vastes surfaces ayant provoqué une acidification et une dégradation accentuées des sols et la régénération naturelle de cette essence étant devenue trop aléatoire, les gestionnaires de la forêt d'Orléans s'orientent pro- gressivement vers le remplacement du pin sylvestre par le pin laricio moins dégradant et plus productif et, dans les meilleurs sols, par le douglas, l'abies grandis et le pin Weymouth. La régénération artificielle est obtenue par plantation après recépage complet du taillis et travail du sol . Ces travaux sont effectués en régie grâce au matériel lourd dont est doté le Centre de Gestion d'Orléans (une pelle mécanique, un tracteur-débardeur lourd à chassis ar- ticulé, quatre tracteurs agricoles, trois girobroyeurs, un pulvérisateur à disques, deux rota- vators) . Ce matériel est encore nettement insuffisant car la cadence annuelle de reboisement, actuellement de 200 hectares environ, devra atteindre 400 hectares d'ici 1973. Une cinquantaine d'ouvriers forestiers permanents sont employés en forêt domaniale d'Orléans. Outre les travaux de plantation, ils assurent l'entretien des routes forestières, les dégage- ments de plantation, l'entretien des pépinières, etc .

Revenu brut de la forêt Le revenu annuel brut de la forêt peut actuellement être estimé à 4 000 000 de francs soit 116 francs/ha/an se répartissant ainsi : Ventes des bois 3 540 000 F Location de la chasse 440 000 F Menus produits 10 000 F Concessions, locations diverses . . .. 10000 F

IV - TOURISME

Routes et réseau de desserte L'infrastructure routière de la forêt est très développée puisqu'elle est longée ou traversée par sept routes nationales et un grand nombre de routes départementales ou vicinales, re- présentant au total 89 kilomètres de routes pu bliques. Le réseau routier forestier comprend actuellement : — 26 kilomètres de routes goudronnées, - 153 kilomètres de routes empierrées. — 1 012 kilomètres de routes en terrain naturel, généralement interdites à la circulation. Avec près de 4 kilomètres de routes pour 100 hectares, la forêt est donc admirablement percée, avec de nombreux carrefours où les routes forestières sont disposées en étoile, ce qui permet de suivre facilement les péripéties des chasses à courre. Avec ses 32 kilomètres en ligne droite, la route forestière de , qui relie Chevilly à Nibelle, constitue vraisemblablement la plus longue route forestière de France . Elle est malheureusement plus ou moins abandonnée dans la traversée des plaines de Loury, mais des travaux de remise en état y sont e nvisagés. Un grand nombre de panneaux de signalisation, mis en place au cours des dernières années, permettent aux promeneurs de se repérer plus facilement qu'avec les numéros de parcelles qui sont au nombre de ... 1 520 .

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Trois sentiers pour piétons ont été aménagés dans le massif de Lorris et traversent des zones spécialement pittoresques, ce sont . — Le Sentier des Sources (5 kilomètres environ) qui relie le Carrefour de la Résis- tance à la Route du Signal, non loin de l'Etang du Gué l'Evéque. — Le Sentier de l'Etang des Bois (2 kilomètres) qui fait le tour de l'Etang du même nom . — Le Sentier des Etangs (0,8 kilomètres) qui relie l'Etang d'Orléans à l'Etang des Bois . Un vingtaine de grands carrefours répartis dans toute la forêt ont été aménagés ou sont en cours d'aménagement, ainsi que plusieurs « haltes pique-nique >, à proximité des grands axes routiers qui traversent la forêt.

Lieux et sites remarquables Vouloir, dans le cadre de cet article, énumérer les sites remarquables constitue une ga- geure pour la forêt d'Orléans où chaque promenade apporte la joie d'une nouvelle découverte et où le rythme des saisons donne un visage neuf à chaque paysage . Rien de spectaculaire en forêt d'Orléans, si ce n'est cette impression d'immensité, ce silence, ce dépaysement total, ce contact direct avec la nature. Ceux qui veulent observer cerfs, biches ou chevreuils peuvent venir au lever du jour sur la route de Nibelle au Carrefour des Sept-Routes, les poètes voir le coucher du soleil en automne sur l'Etang d'Orléans, les curieux monter à la Butte des Caillettes (point culmi- nant de la forêt, 170 mètres 1) d'où l'on découvre une vue admirable sur la forêt et le Val de Loire, les sportifs se baigner à l'Etang d'Orléans ou à l'Etang des Bois, les spéléolo- gues explorer les « gouffres ,> de Chevilly ou de Cercottes, les forestiers admirer les chê- nes de Roulin (Neuville-aux-Bois), les pins sylvestres d'Ingrannes ou Chambon, les sapins pectinés des Cordelliéres (Vitry-aux-Loges), les pins laricio du Bouchet (Montereau).

Le Carrefour de la Résistance. A droite, les ruines d'une des deux maisons forestières brûlées par les Allemands en 1944 . PHOTO CAVERNE

Massif de Pins Laricio de Corse (Parcelle 95). En terrain sain, ils se révèlent toujours supérieurs aux 663 pins sylvestres tout en dégradant beaucoup moins le sol. PHOTO TAVERNE R . F. F . 10-1968 Equipements touristiques Les actions touristiques sont actuellement con centrées autour des deux étangs domaniaux : l'Etang de la Vallée à et l'Etang des Bois à Vieilles-Maisons qui sont équipés chacun d'une baignade aménagée et d'un terrain de camping-caravaning . Il est à noter que ces étangs, constituant des réservoirs d'eau pour le canal d'Orléans, ne sont pas gérés par l'Office National des Forêts mais par l' « Association gestionnaire du canal d'Orléans et de ses annexes ,, qui a procédé elle-même à ces équipements soit sur son domaine, soit sur des terrains concédés par l 'Office. Aux portes de l'agglomération orléanaise, le parc forestier de l'Herveline, à Semoy, est actuellement en voie d'équipement et pourra bientôt offrir des terrains de jeux pour les enfants et un lieu de détente pour les paren ts.

Sports équestres En dehors des chasses à courre, l'équitation peut se pratiquer en forêt d'Orléans, le long de circuits recommandés évitant toute circulation automobile et tout risque d'in- cendie . Plusieurs clubs hippiques se sont d'ailleurs installés à proximité immédiate de la forêt (Trainou, Sury-aux-Bois, Montereau, Les Bordes, Saint-Benoit-sur-Loire, Chateauneuf- sur-Loire).

Itinéraire recommandé L'itinéraire suivant permet aux automobilistes de se faire une idée de l'immensité de la forêt d'Orléans et il est nécessaire de lui consacrer une journée entière : Orléans — Route de (D . 101) — Route de la Perven che — Rebrechien — Loury — Maison Forestiè- re des Chemeaux — Route de Nibelle — Carrefour des Huit-Routes — Route de Courcy à Sury — Route de Vitry (D . 137) — Route d'Ingrannes à — Butte des Caillettes — Arboretum du Chêne-à-deux-jambes — Route de Combreux (D .9) — Chateau de Combreux Etang de la Vallée — Route de Chatenoy — Chicamour — Route de Chateauneuf (N .60) — Carrefour des Six-Routes — Route d e Vitry A Vieilles-Maisons — Route de la Ver- rerie — Route de Lorris (D . 88) — Etang des Bois — Etang d'Orléans — Route des Charretiers — Route du Chat Sauvage — Carrefour de la Résistance — Route de Romeux Route de la Brosse Cadet — Route du Pré Salon — Route de Gien (D . 44). Retour par Gien (Musée de la Chasse) — Sai nt-Benoit-sur-Loire (Abbaye) et Germigny-des- Prés (Eglise Romane). Voici donc brossée en quelques traits la physionomie de la forêt domaniale d'Orléans : 1 Ingénieur, 3 Ingénieurs des Travaux, 9 Chefs de District, 32 Chefs de triage, 50 ouvriers forestiers, 4 millions de francs de produit b rut, ces quelques chiffres donnent la mesure de son immensité et laissent percevoir la complexité et la diversité des problèmes qui se posent à tous les gestionnaires .

Xavier LAVERNE Ingénieur du G . R . E . F. Chef de Centre de Gestion a l'O .N .F.

2, Rue d'Escures 45 - ORLÉANS

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