Report

Fouille archéologique de La Grande Rivoire à Sassenage (Isère) : rapport intermédiaire 2008 (opération programmée pluriannuelle 2007-2009)

NICOD, Pierre-Yves, et al. & Département d'anthropologie et d'écologie de l'Université de Genève, Conseil Général de l'Isère

Reference

NICOD, Pierre-Yves, et al. & Département d'anthropologie et d'écologie de l'Université de Genève, Conseil Général de l'Isère. Fouille archéologique de La Grande Rivoire à Sassenage (Isère) : rapport intermédiaire 2008 (opération programmée pluriannuelle 2007-2009). Genève et Grenoble : Département d'anthropologie et d'écologie de l'Université de Genève, Conseil Général de l'Isère, 2008, 111 p.

Available at: http://archive-ouverte.unige.ch/unige:26225

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Fouille Archéologique de la Grande Rivoire à Sassenage (Isère)

RAPPORT INTERMÉDIAIRE 2008 (opération programmée pluriannuelle 2007-2009)

Pierre-Yves NICOD, Régis PICAVET et Cyril BERNARD

Avec la collaboration de Jocelyn Robbe

Lans-en-Vercors Novembre 2008 En couverture : épissure d’élingue Photographie de Ludivine Franceschi A Bagheera

PREMIÈRE PARTIE

RAPPORT ADMINISTRATIF

1. Référence

Nom du site ��������������������������abri-sous-roche de la Grande Rivoire Numéro du site ���������������������3847403 AP Lieu-dit ����������������������������������la Grande Rivoire Commune �����������������������������Sassenage Département �������������������������Isère Région ����������������������������������Rhône-Alpes Coordonnées Lambert ����������x= 859.403 y= 3328.118 (zone III) Altitude ���������������������������������580 m Parcelle cadastrale ���������������section D, parcelle 609 Propriétaire ���������������������������Conseil Général de l’Isère Code opération ���������������������PATRIARCHE 9411 (fouille programmée pluriannuelle 2007-2009) Titulaire de l’autorisation �������Pierre-Yves Nicod, archéologue, Département d’Anthropologie et d’Ecologie de l’Université de Genève Direction scientifique ������������Pierre-Yves Nicod et Régis Picavet

2. PARTENAIRES ADMINISTRATIFS

Les fouilles de la Grande Rivoire sont conduites sous l’autorité du Conseil Général du département de l’Isère (Service du Patrimoine Culturel) et du Ministère de la Culture et de la Communication (Direction Régionale des Affaires Culturelles de Rhône-Alpes, Service Régional de l’Archéologie). La maîtrise d’ouvrage est assurée par le Service du Patrimoine Culturel de l’Isère. L’Université de Genève (Département d’Anthropologie et d’Écologie, Laboratoire d’Archéologie Préhistorique et d’Histoire des peuplements) accueille le titulaire de l’autorisation de fouille et assure la gestion de son salaire. Elle met à disposition ses infrastructures techniques ainsi que du matériel de terrain. L’Association pour la Valorisation et la Diffusion de la Préhistoire Alpine (AVDPA), siégeant à l’Institut Dolomieu de l’Université Joseph Fourier de Grenoble, assure la gestion des salaires de Cyril Bernard, infographiste, et de plusieurs autres collaborateurs. Elle gère la base de fouille de Lans-en-Vercors.

5 FOUILLE ARCHÉOLOGIQUE DE LA GRANDE RIVOIRE

L’entreprise Lythos, sise à Villard-de-Lans, assure la gestion du salaire de Régis Picavet, codirecteur scientifique. Elle fournit occasionnellement du petit matériel de terrain ainsi que des produits d’induration et de moulage. Le Service des Bâtiments Culturels du Conseil Général de l’Isère met à disposition une cabane de chantier de type «ALGECO», pour toute la durée des fouilles estivales, et il prend en charge les travaux d’aménagement du site. La Direction Départementale de l’Equipement (DDE, subdivision de Villard-de-Lans) livre régulièrement sur le site l’eau nécessaire au tamisage des sédiments.

3. FINANCEMENT Nos recherches bénéficient de subventions du Conseil Général de l’Isère et du Ministère de la Culture (chapitre 66.20.50). 111’500,00 € nous ont été alloués pour l’année 2008, soit 61’450,95 € pour les frais de personnel, 37’682,33 € pour les frais de fonctionnement et 12’366,72 € pour les frais d’analyses.

4. ACTIVITÉS

4.1. Fouille 40 personnes ont participé à la campagne de fouille 2008 qui s’est déroulée du 1er juillet au 30 septembre. 79 journées de travail ont été effectuées, avec une moyenne de 11,4 personnes par jour (fig. 48, 1 à 25). Outre les auteurs de ce rapport, 37 fouilleurs ont travaillé sur le chantier, pour une durée variant de six jours à plusieurs semaines. Il s’agit de : David Andolfatto (Strasbourg, 67), Claire Billard (La Chapelle Engerbold, 14), Caroline Bourgeois (Le Plessis Robinson, 92), Silke Bucher (Zürich, ZH), Paul Cavalier (Grenoble, 38), Camille Christe (Chêne-Bourg, GE), Ileina Colaizzi (Genève, GE), Mathilde Delahaye (Grenoble, 38), Pauline Doublet (Sainte Mesme, 78), Sophie Dulery (Erstein, 67), Ludivine Franceschi (Paris, 75), Wilfrid Galin (Toulouse, 31), Delphine Gollentz (La-Valette-du-Var, 83), Miriam Gurpegui Olloqui (Zizur Mayor, Navarra, E), Mathéa Gusmini (Engins, 38), Sonja Hafner (Genève, GE), Emanuelle Houget (Rennes, 35), Jérémie Jacquier (Rennes, 35), Anne Kergourlay (Brehan, 56), Charlotte Lautridou (Bois-Colombe, 92), Maëlle Lhemon (Fribourg, FR), Frédéric Mège (Chantemerle-les- Blés, 26), Agathe Métais (Dieppe, 76), Mathilde Miqueou (Soustons, 40), Julie Morin (Lyon, 69), Betty Nicolle (Bully-les-Mines, 62), Morgane Parent (Tours, 37), Marc Peeters (Bruxelles, B), Sandy Poirier (Nantes, 44), Laurent Rizzo (St-Martin-d’Uriage, 38), Jocelyn Robbe (Autrans, 38), Miguel Rodriguez (Moidieu Détourbe, 38), Clémentine Sichel-Dulong (Toulouse, 31), Mathieu Tachouaft (Villefranche de Rouergue, 12), Romain Vallet (Paris, 75), Dorcas Vannieuwenhuyse (Jurançon, 64), I-lin Wu (Aix-en-Provence, 13). Nous remercions chaleureusement tous ces participants enthousiastes. Les 25 juillet et 18 septembre, Jacques-Léopold Brochier, sédimentologue, a prélevé des « poudres » dans les niveaux de bergerie du Néolithiques (fig. 48, 7) et il a participé à une réflexion méthodologique sur l’analyse sédimentologique des niveaux de transition du Mésolithique au

6 RAPPORT intermédiaire 2008

Néolithique. Du 15 au 20 septembre, Dorcas Vannieuwenhuyse, sédimentologue, a pour sa part débuté l’échantillonnage micromorphologique en planimétrie de ces dits « niveaux de transition ». Du 8 au 13 septembre, Bernard Moulin, sédimentologue, a effectué à la base de fouille des observations morphoscopiques sur les sédiments provenant de la coupe stratigraphique S35. Du 25 juillet au 30 août, Lucie Martin, carpologue, a trié des sédiments des niveaux de bergerie, tamisés pour les analyses archéobotaniques. Du 8 au 12 septembre, Carine Muller-Pelletier, spécialiste des structures de combustion, a mis à jour l’inventaire des foyers et a poursuivi l’observation des pierres chauffées lors de l’expérimentation de 2004. Les 4 et 5 août, Lorène Chesnaux, tracéologue, a observé les armatures de flèche du Mésolithique et du Néolithique ancien découvertes en 2006 lors de la rectification des coupes stratigraphiques S36 et S37. Durant la fouille, l’intendance et la préparation des repas ont été assurées par Violaine Ducarroz du 1er juillet au 16 août et par Amandine Mancino du 18 août au 30 septembre.

4.2. Changement de base de fouille Fin septembre, trois journées ont été consacrées au déménagement de la base de fouille dans nos nouveaux locaux campagnards. Notre nouvelle adresse postale est la suivante : Fouille archéologique de la Grande Rivoire 1354 av. Léopold Fabre 38250 Lans-en-Vercors

4.3. Élaboration Le mois d’octobre et la première quinzaine de novembre ont été consacrés à l’archivage et à l’élaboration des données de terrain : remontage, tri, comptage et dessin du mobilier archéologique ; gestion des bases de données ; traitement numérique des photographies ; corrélations stratigraphiques et planimétriques ; rédaction du rapport de fouille. Nous remercions Jocelyn Robbe et Gisèle Picavet pour leur participation bénévole à certaines de ces tâches.

4.4. Diffusion scientifique et médiatique Enseignement Comme chaque année, la Grande Rivoire a été intégrée en 2008 à l’enseignement en archéologie préhistorique du Département d’Anthropologie de l’Université de Genève. La séquence chronoculturelle y a été présentée en détail dans le cours de «Préhistoire générale».

Mémoire universitaire Durant l’année académique 2007-2008, Dorcas Vannieuwenhuyse a effectué un mémoire de Master 2 en archéologie à l’Université de Provence, sous la direction de Jean-Pierre Bracco :

7 FOUILLE ARCHÉOLOGIQUE DE LA GRANDE RIVOIRE

VANNIEUWENHUYSE (D.), 2008. La géoarchéologie : une grande diversité de moyens analytiques. Exemples d’application à deux sites préhistoriques : Bizat Ruhama (Israël) et la Grande Rivoire (Isère, France). Aix-en-Provence : Université de Provence, UFR Civilisations et Humanités, Département d’Histoire de l’Art et d’Archéologie, LAMPEA (Mémoire de Master 2 en archéologie, inédit), 125 p., 60 fig. Ce travail a permis de préciser la nature des sédiments constituant les niveaux de transition du Mésolithique au Néolithique.

Expositions Durant l’hiver 2007-2008, nous avons collaboré au montage de l’exposition « Premiers bergers des Alpes », présentée au Musée Dauphinois de Grenoble d’avril 2008 à juin 2009. Nous avons proposé aux coordinateurs de l’exposition des images et du mobilier archéologique, et nous avons réalisé par l’entremise de la Maison « Lythos » de Villard-de-Lans une maquette de la bergerie au Néolithique (cf. annexes). Par ailleurs, nous avons mis à la disposition du musée de la Préhistoire de Vassieux-en-Vercors des images, des textes et des restes archéobotaniques pour les nouvelles salles d’exposition inaugurées cet automne.

Publications Les premiers résultats des analyses archéobotaniques sur les niveaux de bergerie du Néolithique ont été publiés dans le Journal of Archaeological Science (cf. annexes) : DELHON (C.), MARTIN (L.), ARGANT (J.), THIEBAULT (S.), 2008. Shepherds and plants in the Alps: multi-proxy archaeobotanical analysis of neolithic dung from “La Grande Rivoire’’ (Isère, France). Journal of Archaeological Science, 35, p. 2937–2952. Pour un plus large public, nous avons présenté les résultats de nos recherches sur la bergerie néolithique dans le catalogue de l’exposition « Premiers bergers des Alpes » (cf. annexes) : NICOD (P.-Y.), PICAVET (R.), ARGANT (J.), BROCHIER (J. L.), CHAIX (L.), DELHON (C.), MARTIN (L.), MOULIN (B.), THIEBAULT (S.), 2008. La bergerie néolithique de la Grande Rivoire. In : JOSPIN (J.-P.), FAVRIE (T.), ed. Premiers bergers des Alpes : de la préhistoire à l’Antiquité. Catalogue d’exposition (Musée dauphinois, Grenoble, 2008-2009). Gollion : Infolio, p. 74-79. Dans le même ouvrage, du mobilier archéologique de la Grande Rivoire illustre un article sur les premières sociétés agropastorales des Alpes (cf. annexes) : NICOD (P.-Y.), 2008. Les premières sociétés agropastorales dans les Alpes occidentales. In : JOSPIN (J.-P.), FAVRIE (T.), ed. Premiers bergers des Alpes : de la préhistoire à l’Antiquité. Catalogue d’exposition (Musée dauphinois, Grenoble, 2008-2009). Gollion : Infolio, p. 44-51. On trouvera finalement, dans le Journal des expositions du Musée Dauphinois (n° 13, avril 2008), une brève présentation du site et une photographie de la maquette de la bergerie (cf. annexes).

8 RAPPORT intermédiaire 2008

Presse locale Nos recherches ont fait l’objet d’un article « pleine page », sous la plume de Richard Juillet, dans Isère magazine (mensuel du Conseil Général de l’Isère, n° 94, octobre 2008), ainsi que d’une note dans le Dauphiné Libéré du 11 août 2008 (cf. annexes).

4.5. Réunions Le 12 septembre, nous avons accueilli Anne Augereau, Florence Verdin et Christian Verjux, membres de la Commission interrégionale de la recherche archéologique de Centre-Est (CIRA), ainsi que Anne Le Bot, Jaqueline Chastel, Laure Devillard, Benoit Helly et Michel Lenoble du Service régional de l’archéologie de Rhône-Alpes, et Frédéric Letterlé du Service régional de l’archéologie d’Auvergne. A cette occasion, nous avons dressé un bilan de nos recherches et discuté de leur poursuite dans les années à venir. Le 16 septembre, une réunion de travail a eu lieu sur le site en vue de la réalisation par le Musée Dauphinois d’une plaquette « grand public » de 16 pages sur le site la Grande Rivoire. Outre les fouilleurs, les participants furent Jean-Pascal Jospin, Conservateur au Musée Dauphinois, Hélène Piguet, Responsable de la Communication au Service Culturel du Conseil Général de l’Isère et Agnès Martin, Secrétaire générale du Musée Dauphinois.

4.6. Accueil des visiteurs Le 22 juillet, nous avons présenté le site à la « Commission de la culture et du patrimoine » du Conseil Général de l’Isère, dirigée par Pascal Payen, accompagnée de Jean Guibal, Directeur de la culture et du patrimoine de l’Isère, Isabelle Lazier, Conservatrice en chef du Musée de l’Ancien Évêché de Grenoble, et Luc Quinton, attaché du groupe communiste isérois (fig. 48, 21). Le 19 septembre, nous avons reçu Yannick Belle, Conseiller général en charge du canton de Fontaine-Sassenage, accompagné de trois membres du Conseil municipal de Sassenage. Entre le 23 avril et le 17 septembre, dans le cadre de l’exposition « Premiers bergers des Alpes » au Musée Dauphinois, nous avons organisé 7 visites « tout public » auxquelles ont participé un total de 150 personnes (cf. annexes). Le 27 août, une quinzaine de fonctionnaires du Conseil Général de l’Isère ont visité la fouille sur proposition du Service de la communication interne de la Direction des ressources humaines. Le 6 septembre, lors de la « journée préhistorique » organisée par l’association d’habitants « le fil d’Engins », nous avons accueilli sur le site 80 habitants enthousiastes de cette commune (fig. 48, 20 et annexes). Le 12 septembre, nous avons présenté nos recherches in situ à une vingtaine de chercheurs genevois du Museum d’Histoire naturelle et du Laboratoire d’archéologie préhistorique de l’Université, sous la houlette de la Professeure Marie Besse. Par ailleurs, au fil des jours, la visite de nombreux collègues fut l’occasion d’enrichissantes discussions. Mentionnons la venue de : Guy André, Patrick Battais, Pierre Bintz, Anne Bridault, Jean-François Buard, Louis Chaix, Philippe Hanus, Jean-Pascal Jospin, Jean-Christophe Loubier, Gilles Monin, Alexandre Morin, Valérie Piuz, Feldrik Rivat, Aline Visseyrias, Maxime Remicourt, Jean-Marc Roche, Arnaud Roy, Eric Thirault, Dimitri Tretiak, Laure Viel et Samuel Van Willigen.

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DEUXIÈME PARTIE

RAPPORT SCIENTIFIQUE

5. OBJECTIFS DE LA CAMPAGNE 2008

Les objectifs de l’opération programmée trisannuelle 2007-2009 concernent d’une part les secteurs NR12-15 et NR16-21, et d’autre part les secteurs SU12-15 et SU16-22 (fig. 1) : - en NR12-15 et NR16-21, la fouille des dépôts de bergerie du Néolithique moyen I et du Néolithique ancien a pour but de mieux appréhender le premier développement du pastoralisme en domaine alpin ; - en SU12-15 et SU16-22, la fouille des niveaux du Néolithique ancien et du Mésolithique récent a pour but de préciser la chronologie de la néolithisation régionale et d’en clarifier le processus. Dans ce cadre, nous avions programmé de fouiller en 2008 les niveaux de bergerie du Néolithique moyen I en NR16-21, et ceux de la transition « Mésolithique - Néolithique » en SU12-15 et SU16-21. Ces objectifs ont été atteints.

6. TECHNIQUES DE FOUILLE ET DE PRéLèVEMENT

Les techniques de fouille adoptées en 2008 sont les mêmes que les années précédentes (Nicod et al. 2003, 2006 et 2007) : les décapages respectent le mieux possible l’organisation géométrique des dépôts ; plusieurs unités sédimentaires, individualisées les unes des autres par codage de leur faciès sédimentaire, peuvent être enlevées dans un même décapage ; le mobilier est enregistré en coordonnées tridimensionnelles ; les sédiments provenant de la zone abritée sont tamisés à l’eau sur mailles n°4 et n°18, ceux provenant des zones « lessivées » sur mailles n°4 et n°12 ; les unités sédimentaires de la zone abritée sont systématiquement échantillonnées en petits volumes pour des analyses sédimentologiques, archéobotaniques, parasitologiques et/ou radiocarbones, plus épisodiquement en gros volume pour la carpologie ou l’analyse granulométrique ; les charbons, la microfaune, l’ichtyofaune et la malacofaune sont prélevés au tamisage ; la surface de base des décapages fait l’objet de photographies, d’un relevé à l’échelle de 1/20 ou 1/10 et d’une description ; des relevés intermédiaires à l’échelle de 1/50 permettent d’enregistrer plus « grossièrement » l’extension planimétrique de toutes les unités sédimentaires individualisées.

11 FOUILLE ARCHÉOLOGIQUE DE LA GRANDE RIVOIRE

Un nouveau sigle a été créé en 2008 pour décrire un faciès sédimentaire dont la matrice fine montre une grande hétérogénéité de teinte : « LP » pour « limon panaché ». Ce terme sera surtout utilisé dans la combinaison « CX/LP » pour décrire des US caillouteuses. Par ailleurs, nous avons lancé cet été un nouveau type d’analyses sédimentologiques sur les niveaux de la transition « Mésolithique-Néolithique » dans les secteurs SU12-15 et SU16-22. Dorénavant, chaque fois que la fouille planimétrique atteindra un horizon archéologique cohérent, des blocs micromorphologiques seront prélevés en différents points de la surface, dans le but de préciser l’organisation spatiale des différentes occupations. La numérotation de ces blocs se fera dans la continuité de celle des blocs prélevés en stratigraphie, mais un astérisque indiquera leur nature « planimétrique » : µ*n (fig. 12 et 20).

7. SECTEUR NR16-21

La surface fouillée dans le secteur NR16-21 est d’environ 15 m2 (fig. 1). Huit décapages (d114 à d122) ont été effectués sur une hauteur totale de 30 cm (fig. 48, 1 à 6). Sur les 68 unités sédimentaires individualisées, 59 ont été échantillonnées en petit volume pour des analyses sédimentologiques, archéobotaniques, parasitologiques et radiocarbones, 9 ont été échantillonnées en gros volume pour les analyses carpologiques et 4, également en gros volume, pour les analyses sédimentologiques (fig. 2 et 3).

7.1. Nature sédimentaire Si quelques unités sédimentaires homogènes et de « grande » étendue ont été enlevées en 2008, la plupart étaient peu étendues et/ou montraient de rapides variations latérales de faciès. Nous étions ainsi souvent confrontés à un véritable patchwork sédimentaire rendant très difficile la compréhension de la succession stratigraphique des différents faciès (fig. 4). Le diagramme de Harris proposé (fig. 2) doit donc être considéré avec prudence. Cette complexité pourrait résulter de phénomènes de tassement plus importants que dans les niveaux sus-jacents. La juxtaposition d’importantes couches de fumiers, à fort potentiel de tassement, et de couches caillouteuses ou cendreuses, de nature beaucoup plus « inertes », pourrait être à l’origine de cette sédimentation « poinçonnée ». L’importance du tassement sédimentaire est perceptible d’une part dans la morphologie irrégulière, déformée, du fond des foyers en cuvette, et d’autre part dans la forme en bosse ou en dôme des zones de forte accumulation cendreuse, peu affectées par le tassement. Par ailleurs, une troncature sédimentaire a été identifiée en O17, zone dans laquelle il semble y avoir une rupture de pente entre les dépôts inclinés du secteur FM10-16, encore non fouillés, et les dépôts subhorizontaux du secteur NR16-21. Cette troncature pourrait correspondre à une fracture tectonique ou résulter d’une intervention humaine (prélèvement des « fumiers » en bas de pente ?).

12 RAPPORT intermédiaire 2008

7.2. Structures, mobilier et attribution culturelle Trois structures de combustion ont été fouillées dans le secteur NR16-21 (F90, F91, F95). Nous en donnons ici une brève description : - Le foyer F90 en R16, fouillé en d115c, est une cuvette profonde de 15 cm tronquée par la coupe S32 (= US 67 ? et 73). Son remplissage est constitué de charbons (dont des branchettes) et de pierres calcaires chauffées. Ces dernières, qui sont parfois de très grosse taille, sont également présentes en périphérie de la cuvette. Le fond de la structure est très irrégulier et recoupe le sommet de F95. - Le foyer F91 en PQ16, fouillé en d117a et d117b, est une grande cuvette profonde de 15 cm qui comprend 54 calcaires et 8 cristallins chauffés, pour la plupart éclatés (fig. 5, 1 et 2). La matrice fine du remplissage est constituée d’un mélange de charbon et de limon jaune brun. Le fond de la structure est très irrégulier (fig. 5, 3). - Le foyer F95 en R16, fouillé en d121a, est une cuvette profonde de 5 cm tronquée par S32 (= US 83 bis) et recoupée par F90. Son remplissage comprend un limon charbonneux et 9 pierres chauffées en calcaire. Les limites de la cuvette sont diffuses et semblent déformées. Le remplissage charbonneux de ces trois foyers a été intégralement conservé pour les analyses carpologiques et anthracologiques. Par ailleurs, trois trous de piquets, d’environ 5 cm de diamètre, ont été identifiés en R18 à la base du décapage d118, au sommet d’une unité cendreuse. Ils fournissent un indice de l’existence probable d’enclos pour parquer le bétail. Nous rappellerons qu’au vu de l’importance des phénomènes de tassement sédimentaire, ce genre de structure fugace est très rare dans la séquence de bergerie. Le mobilier archéologique, très fragmenté, s’est montré extrêmement pauvre dans les décapages d114 à d121 et un peu plus abondant dans le décapage d122. Au total 279 éléments ont été enregistrés avec leurs coordonnées tridimensionnelles. La céramique présente des formes non segmentées, parfois pourvues de larges anses en ruban (fig. 8). On soulignera particulièrement la présence de décors gravés à cuit (fig. 8, 10 à 13 ; fig. 41, 1 à 4) qui pourraient trouver leur origine dans le Néolithique ancien et/ou le début du Néolithique moyen d’Italie du Nord. Par ailleurs, plusieurs fragments d’un récipient épicardial, à lèvre impressionnée et à décor de sillons sous le bord (fig. 9, 1 ; fig.41, 7), ont été découverts tout contre la paroi en position stratigraphique incertaine (Px). Ils indiquent que l’on s’approche du Néolithique ancien B1b des fouilles de R. Picavet. L’industrie lithique taillée comprend deux lamelles brutes en Quartz hyalin (fig. 7, 1-2) et divers éléments en silex. Parmi ces derniers on mentionnera plus particulièrement : - un fragment mésial de lamelle à trois pans ; silex gris foncé (fig. 7, 3) ; - un fragment distal de perçoir-forêt ; silex gris foncé (fig. 7, 4) ; - un grattoir aménagé sur casson ; silex local (fig. 7, 5) ; - un grattoir sur fragment de lame à retouches abruptes, distales et bilatérales, irrégulières ; silex brûlé (fig. 7, 6) ; - un grattoir sur fragment de lame corticale à retouches abruptes, distales et bilatérales, irrégulières ; silex gris foncé type « Vassieux » (fig. 7, 7) ;

13 FOUILLE ARCHÉOLOGIQUE DE LA GRANDE RIVOIRE

- un éclat cortical portant une retouche directe partielle du bord droit ; silex gris foncé (fig. 7, 8) ; - un fragment d’éclat portant une retouche inverse d’un bord ; silex brun, chauffé (fig. 7, 9) ; - une lamelle corticale brute ; silex brun foncé, opaque (fig. 7, 10) ; - un fragment distal de lame épaisse portant une retouche fine et partielle des deux bords (utilisation ?) ; silex indéterminé (fig. 7, 11) ; - une lame corticale de mise en forme, épaisse, portant une microdenticulation partielle du bord droit ; silex brun, translucide (fig. 7, 12). L’industrie osseuse est représentée par un fragment de pointe brûlée (poinçon ou armature ?) et la parure par une perle brûlée en coquillage (?) et par un petit galet façonné et perforé (fig. 9, 2 à 4 ; fig. 42, 1 et 3).

8. SECTEUR SU12-15

Trois décapages (d12 à d14) ont été effectués dans ce secteur, sur une surface d’environ 4,5 m2 (fig. 1) et sur une profondeur totale de 20 cm (fig. 48, 8). Quatre unités sédimentaires ont été échantillonnées en petit volume pour des analyses sédimentologiques, archéobotaniques et radiocarbones (fig. 11 et 12), et l’une d’entre elles a également fait l’objet d’un prélèvement micromorphologique (µ*52). En fin de campagne, trois US de la base du décapage d14, qui seront fouillées en 2009, ont déjà été échantillonnées pour les analyses (fig. 11 et 12).

8.1. Nature sédimentaire La surface SU12-15 s’étend de la zone abritée par le surplomb de la falaise à la zone lessivée par les intempéries. On y observe une transition assez brusque (fig. 13) entre des US sombres organo-charbonneuses d’origine anthropique (en ST15) et des dépôts brun-jaune, caillouteux et granuleux, d’origine essentiellement détritique (en SU12-14). En ST13-15, les unités sédimentaires ont un léger pendage en direction de la falaise, tandis qu’en TU12-13 une nette rupture de pente, perceptible dans le pendage des cailloux, marque le départ du talus d’éboulis.

8.2. Mobilier et attribution culturelle Aucune structure aménagée n’a été découverte dans ce secteur, mais le mobilier archéologique y est relativement abondant : 134 pièces ont été enregistrées avec leurs coordonnées tridimensionnelles. La céramique s’est révélée totalement absente dans ces décapages qui ne comprennent que des restes osseux et des silex taillés attribuables au Néolithique ancien. Nous mentionnerons particulièrement : - une lamelle brute ; silex veiné, brun clair, translucide (fig. 14, 1) ; - une armature triangulaire à double troncatures inverses et retouches rasantes directes ; silex patiné, d’aspect blanc (fig. 14, 2) ; - une armature triangulaire à double troncatures inverses et retouches rasantes directes ; silex brun orangé, translucide (fig. 14, 3) ; - une lame brute ; silex patiné (fig. 14, 4) ; - une lame à retouche irrégulière des deux bords ; silex brun-rouge, translucide (fig. 14, 5) ; - une lame brute ; silex patiné (fig. 14, 6). Nous signalerons par ailleurs la présence de fragments de carapace de tortue et d’écailles de poissons qui semblent caractéristiques, à la Grande Rivoire, des occupations du Néolithique ancien.

14 RAPPORT intermédiaire 2008

9. SECTEUR SU16-22

Le secteur SU16-22 s’étend sur une dizaine de m2 (fig. 1). Nous y avons fouillés d’une part des couches affaissées du Néolithique ancien dans les m2 SU21-22 (« FO10 »), et d’autre part des couches « en place » du Néolithique ancien et du Mésolithique final dans les m2 ST16-21.

9.1. La zone d’affaissement « FO10 » Quatre décapages (d1j à d1m) ont été effectués dans la zone d’affaissement localisée en SU21-22, sur une profondeur totale de 40 cm. Etant donné la position « secondaire » des US, aucun prélèvement n’a été effectué pour les analyses sédimentologiques, archéobotaniques et radiocarbones. Nous les avons néanmoins fouillées avec attention, car elles étaient riches en mobilier archéologique (fig. 16 à 18).

9.1.1. Nature sédimentaire Les unités sédimentaires qui se sont affaissées présentent un fort pendage en direction de la paroi, bien perceptible dans l’inclinaison cohérente des cailloux. Elles sont le plus souvent granuleuses et caillouteuses, de teinte blanche à grise virant localement au brun. En S21-22, une zone plus brune, au sein de la quelle les cailloux présentent des pendages multidirectionnels, pourrait correspondre à la zone de fracture responsable de l’affaissement.

9.1.2. Structure, mobilier et attribution culturelle Un foyer a été fouillé en d1k (F93). Il s’agit d’une cuvette fortement inclinée en direction de la paroi, profonde d’environ 10 cm et d’un diamètre d’environ 50 cm (fig. 24, 1). Elle contenait un remplissage charbonneux gis foncé et de nombreuses pierres chauffées en calcaire. Le mobilier mis au jour dans les décapages d1j à d1m est abondant et varié : 235 pièces ont été enregistrées avec leurs coordonnées tridimensionnelles. Nous mentionnerons plus particulièrement, pour la céramique, la présence d’anses en ruban et d’un décor de sillons (fig. 17, 3 et 4 ; fig. 41, 5), ainsi que pour l’industrie lithique : - un trapèze à bitroncatures symétriques directes ; silex noir (fig. 16, 1) ; - un fragment de lame à troncatures inverses (armature de flèche ?) ; silex gris foncé, translucide (fig. 16, 2) ; - une armature triangulaire à double troncatures inverses et retouches rasantes directes ; silex gris foncé, translucide (fig. 16, 3) ; - une armature triangulaire à double troncatures directes et retouches rasantes inverses ; silex brun orangé, translucide (fig. 16, 4) ; - trois fragments de lamelles brutes ; quartz hyalin (fig. 16, 5 à 7) ; - une lamelle à dos simple ; silex brun-rouge, translucide (fig. 16, 8) ; - un grattoir court ; silex brun clair, translucide (fig. 16, 9) ; - un grattoir court ; silex rouge, translucide (fig. 16, 10) ; - un fragment d’éclat à double troncatures, dont une concave ; silex gris-beige (fig. 16, 11) ; - un grattoir sur lame ; silex gris foncé (fig. 16, 12) ; - une lame à retouches directes et irrégulières des deux bords ; silex gris bleuté, opaque, type « Vassieux » (fig. 16, 13) ;

15 FOUILLE ARCHÉOLOGIQUE DE LA GRANDE RIVOIRE

- une lame brute portant un microesquillage irrégulier du bord gauche (utilisation ?) ; silex veiné brun- rouge, translucide (fig. 16, 14) ; - une lame brute à trois pans ; silex brun clair, translucide (fig. 16, 15) ; - une lamelle corticale retouchée sur le bord gauche ; silex brun-jaune, translucide (fig. 16, 16). La parure est représentée par des perles en coquillage (?) et un gros fragment de coquille portant deux perforations (fig. 18, 1 à 4 ; fig. 42, 2 et 4 à 6). L’industrie osseuse comprend pour sa part : - un fragment de baguette d’os polie, d’aspect brillant, portant de nettes traces de sciage (fig. 18, 5) ; - une baguette d’os effilée et polie, pointue à une extrémité et biseautée à l’autre, portant des traces d’abrasion obliques sur la face médullaire (fig. 18, 6) ; - un fragment proximal d’os portant des traces de sciage longitudinal en partie effacées par un polissage de toute la surface (fig. 18, 7). Hormis le trapèze en silex qui provient de la zone confuse contre la paroi (Px) et qui pourrait remonter au Mésolithique, l’ensemble du mobilier mis au jour dans les décapages d1j à d1m peut être attribué au Néolithique ancien. Cela est particulièrement patent pour les armatures tranchantes et la céramique à décor de sillons verticaux, mais la présence de quartz taillé, de restes de tortues et de poissons, ainsi que de fragments de nacre va également dans ce sens, puisqu’il s’agit d’éléments bien représentés sur le site dans les niveaux du Néolithique ancien.

9.2. Les couches « en place » du Néolithique ancien et du Mésolithique final Dix décapages (d21 à d30) ont été effectués sur une surface d’environ 7 m2 et sur une profondeur totale de 45 cm (fig. 48, 9 à 12). Ils ont permis d’individualiser 36 unités sédimentaires, dont la plupart ont été échantillonnées en petit volume pour des analyses diverses, et dont une dizaine ont fait l’objet de prélèvements plus conséquents pour la carpologie. Nous avons également prélevé dans ces décapages 12 blocs micromorphologiques (µ*46 à µ*51 et µ*53 à µ*58) qui participeront à l’analyse planimétrique des occupations (fig. 19 et 20).

9.2.1. Nature sédimentaire Nous avons retrouvé tout au long des décapages d21 à d30 la bipartition sédimentaire mise en évidence l’an passé dans les décapages d2 à d20, à savoir : - une zone cendreuse de teinte claire, peu caillouteuse, comprenant du matériel archéologique le plus souvent brûlé et très fragmenté ; son extension planimétrique, centrée sur le m2 S19 peut être évaluée à 2-3 m2 (fig. 22 et 23) ; - une zone plus caillouteuse et de teinte plus sombre, en périphérie de ces cendres (mais surtout fouillée dans les m2 ST16-18), comprenant des petits foyers en cuvette et de nombreux vestiges lithiques et osseux (fig. 21 et 22). Les fréquentes interstratifications et variations latérales de faciès entre couches cendreuses et couches caillouteuses indiquent qu’elles se sont mises en place conjointement, et ce sur une relativement longue durée puisque ce phénomène s’observe en stratigraphie sur plus de 60 cm d’épaisseur. Cette extraordinaire continuité sédimentaire reflète, semble-t-il, une pérennité de l’organisation spatiale des occupations qui se sont succédées du Mésolithique final au Néolithique ancien.

16 RAPPORT intermédiaire 2008

9.2.2. Structures, mobilier et attribution culturelle Deux structures de combustion (F92 et F94) ont été mises au jour dans ces niveaux en 2008 : - Le foyer F92 en S17-18, fouillé en d21a, est une cuvette d’environ 50 cm de diamètre, profonde d’environ 5 cm. Son remplissage était constitué de charbons, de brandons et de pierres calcaires chauffées de tailles modestes (fig. 24, 2). - Le foyer F94 en ST16-17, fouillé en d25a, est une cuvette de 50 cm de diamètre, profonde de 6 cm. Son remplissage comprenait des charbons et des pierres calcaires chauffées de tailles modestes (fig. 24, 3). Ces petites structures sont tout à fait comparables au foyer F89 fouillé l’an passé en périphérie de l’amas cendreux (d11a-c). Le mobilier archéologique découvert dans les couches « en place » du Néolithique ancien et du Mésolithique final est très abondant : 1654 pièces ont été enregistrées avec leurs coordonnées tridimensionnelles. Il s’agit presque exclusivement de restes osseux et d’industrie en silex taillé. Le mobilier céramique semble en effet totalement absent : le seul morceau d’argile cuite découvert (en d23) est de taille millimétrique et il est trop informe pour être attribué à un quelconque récipient. Les restes osseux, peu fragmentés et peu altérés, présentent parfois des connexions plus ou moins lâche (fig. 21, 1 ; fig. 25, 1-2). Le cortège des espèces semble nettement dominé par le cerf, mais le sanglier et l’ours ont également été identifiés. L’industrie osseuse est attestée dans le décapage d30 par deux fragments de baguettes, probablement obtenue sur métapode de cerf. La première présente des traces de sciage longitudinal et de fines incisions rythmées sur la surface externe de l’os (fig. 35, 1). La seconde porte sur sa face externe un poli et de fines incisions transversales et parallèles, ainsi que de nombreuses traces de dents de carnivore (fig. 35, 2). On signalera également la présence épisodique de fragments de bois « pétrifié », de couleur blanche, et de bois « desséché » ou partiellement brûlé, de couleur beige à brun foncé (fig. 25, 3). Au sein de l’industrie lithique taillée, les armatures de flèches méritent une attention toute particulière, puisque nous en avons découvert une quarantaine dans les décapages d22 à d30. On distingue d’une part des armatures tranchantes symétriques, de type Néolithique ancien, et d’autre part des armatures asymétriques triangulaires ou trapézoïdales, de type plutôt Mésolithique final (fig. 26, 27, 38 et 39). En voici la liste détaillée : - une armature triangulaire à double troncatures inverses et retouches rasantes directes ; silex gris-brun, translucide (fig. 26, 1) ; - une armature triangulaire à double troncatures inverses et retouches rasantes directes ; silex gris-brun, opaque (fig. 26, 2) ; - une armature triangulaire à double troncatures inverses et retouches rasantes directes ; silex gris (fig. 26, 3) ; - une armature triangulaire à double troncatures inverses et retouches rasantes directes portant un probable traumatisme d‘impact ; silex blond à inclusions orangées, translucide (fig. 26, 4) ; - une armature triangulaire à double troncatures inverses et retouches rasantes directes ; silex brun-rouge, translucide (fig. 26, 5) ; - une armature triangulaire à double troncatures inverses et retouches rasantes directes ; silex brun, veiné, translucide (fig. 26, 6) ;

17 FOUILLE ARCHÉOLOGIQUE DE LA GRANDE RIVOIRE

- un fragment d’éclat à double troncatures inverses et retouches rasantes directes d’un bord (fragment d’armature probable) ; silex brun-jaune, translucide (fig. 26, 7) ; - une armature triangulaire à double troncatures directes ; silex brun-rouge, translucide (fig. 26, 8) ; - une armature triangulaire à double troncatures inverses et retouches rasantes directes ; silex brûlé (fig. 26, 9) ; - une armature triangulaire à double troncatures inverses et retouches rasantes directes ; silex brun-rose (chauffé ?) (fig. 26, 10) ; - une armature triangulaire à double troncatures directes ; silex brûlé (fig. 26, 11) ; - une armature triangulaire à double troncatures inverses et retouches rasantes directes ; silex brun, translucide (fig. 26, 12) ; - une armature triangulaire à double troncatures inverses et retouches rasantes directes ; silex brun-rouge, translucide (fig. 26, 13) ; - une armature triangulaire à double troncatures inverses et retouches rasantes directes ; silex brun-rouge, translucide (fig. 26, 14) ; - une armature triangulaire (ou ébauche ?) à double troncatures inverses et retouches rasantes directes ; silex brûlé (fig. 26, 15) ; - une armature triangulaire à double troncatures inverses et retouches rasantes directes ; silex brûlé (fig. 26, 16) ; - un fragment proximal d’armature triangulaire ; silex brûlé (fig. 26, 17) ; - une armature à double troncatures asymétriques (une rectiligne et une concave) ; silex brun, opaque, patiné (fig. 26, 18) ; - une armature triangulaire à double troncatures inverses et retouches rasantes directes ; silex brûlé (fig. 26, 19) ; - une armature triangulaire à double troncatures inverses et retouches rasantes directes ; silex orangé (fig. 26, 20) ; - une armature triangulaire à double troncatures directes et abruptes ; silex brun clair, translucide (fig. 27, 1) ; - une armature triangulaire à double troncatures inverses ; silex brûlé (fig. 27, 2) ; - une armature triangulaire à double troncatures inverses et retouches rasantes directes ; silex brun orangé, translucide (fig. 27, 3) ; - une armature triangulaire à double troncatures directes ; silex brûlé (fig. 27, 4) ; - une lamelle à bitroncatures alternes (armature ?) ; silex blond, translucide (fig. 27, 5) ; - une armature triangulaire à bitroncatures directes ; silex blond, translucide (fig. 27, 6) ; - une armature triangulaire, asymétrique, à double troncatures abruptes ; silex brun-rouge, translucide (fig. 27, 7) ; - un fragment de lamelle à troncature concave inverse et retouche inverse d’un bord ; silex brun clair translucide (fig. 27, 8) ; - une armature triangulaire, asymétrique, à double troncatures abruptes ; silex brûlé (fig. 27, 9) ; - une armature triangulaire à double troncatures inverses et retouches rasantes directes ; silex noir (fig. 27, 10) ; - une armature triangulaire asymétrique à double troncatures directes ; silex veiné, translucide (fig. 27, 11) ; - une armature triangulaire asymétrique à double troncatures directes ; silex brûlé (fig. 27, 12) ; - une armature triangulaire à double troncatures inverses et retouches rasantes directes ; silex beige (fig. 27, 13) ; - une armature triangulaire à double troncatures inverses et retouches rasantes directes ; silex gris, opaque (fig. 27, 14) ; - un fragment d’éclat portant une fine retouche inverse (armature de flèche probable) ; silex brun orangé (fig. 27, 15) ; - une armature triangulaire, asymétrique, à troncature abrupte directe du grand côté et rasante du petit côté ; silex brun-rouge, translucide (fig. 27, 16) ; - une armature à troncature semi-abrupte, directe et partiellement concave d’un bord et à retouches rasantes du bord opposé ; silex brûlé (fig. 27, 17) ;

18 RAPPORT intermédiaire 2008

- une armature triangulaire à double troncatures inverses et retouches rasantes directes ; silex indéterminé (fig. 27, 18) ; - une armature triangulaire à double troncatures abruptes ; silex brun clair, translucide (fig. 27, 19) ; - une armature triangulaire à double troncatures, abrupte et rectiligne du grand côté et concave, prononcée du petit côté ; silex indéterminé (fig. 27, 20) ; - une armature triangulaire à double troncatures directes ; silex brun clair, translucide (fig. 27, 21) ; - une armature triangulaire asymétrique à troncature abrupte du grand côté et rasante du petit côté ; silex noir, opaque (fig. 27, 22) ; - une armature fragmentée, à troncature concave, abrupte et directe d’un bord, partielle et semi-abrupte de l’autre bord ; silex blond translucide ; cette armature à probablement subi un « choc frontal » (fig. 27, 23) ; - une armature trapézoïdale asymétrique, à double troncatures concaves sur support à trois pans ; silex beige, translucide ; on distingue un esquillage partiel du bord opposé aux troncatures dégageant une denticulation (fig. 27, 24) ; - une armature trapézoïdale allongée à double troncatures directes, rectiligne du grand côté et concave du petit côté ; silex orangé, translucide (fig. 27, 25). Les autres éléments lithiques remarquables comprennent pour les décapages d22 et d23 : - un fragment distal de lamelle à troncature inverse, oblique ; silex jaune orangé, translucide (fig. 28, 1) ; - un fragment de lame à trois pans, partiellement détruite au feu, aménagée par une troncature abrupte, concave, et une retouche inverse d’un bord (armature ?) ; silex brûlé (fig. 28, 2) ; - un fragment de lamelle à troncature inverse ; silex gris-beige, translucide (fig. 28, 3) ; - une troncature concave, inverse, sur fragment d’éclat ; silex gris-beige, translucide (fig. 28, 4) ; - un fragment mésial de lamelle brute ; silex brun clair, translucide (fig. 28, 5) ; - une lamelle brute, fragment méso-distal ; silex brun clair, translucide (fig. 28, 6) ; - un fragment méso-distal de lamelle brute, outrepassée ; silex brun clair, translucide (fig. 28, 7) ; - une lamelle de type « Montbani » à retouches irrégulières, concaves des deux bords ; silex brûlé, opaque (fig. 28, 8) ; - une lamelle de type « Montbani » ; silex gris-beige (fig. 28, 9) ; - un fragment mésial de lame à retouches concaves et partielles d’un bord ; silex brûlé (fig. 28, 10) ; - un grattoir sur éclat à retouches denticulées ; silex brun, translucide (fig. 28, 11) ; - une lame à retouches irrégulières et distales du bord gauche ; silex beige rosé (fig. 28, 12) ; - un fragment proximal de lame brute ; silex noir, opaque (fig. 28, 13) ; - une lame large et courte portant un microesquillage des deux bords (utilisation ?) ; silex gris-brun, translucide (fig. 28, 14) ; - un grattoir sur lame courte et épaisse ; silex local beige (fig. 28, 15). Pour le décapage d26 : - un fragment méso-distal de lamelle brute ; silex brun orangé, translucide (fig. 29, 1) ; - un fragment méso-distal d’une lame de mise en forme de nucléus portant deux coches directes opposées ; silex brun, translucide à nuances sous-corticale noires (fig. 29, 2) ; - une troncature abrupte sur lamelle ; silex brun, translucide (fig. 29, 3) ; - une lame brute ; silex opaque gris clair (fig. 29, 4) ; - une lamelle brute ; silex jaune orangé, translucide (fig. 29, 5) ; - un fragment méso-proximal de lame à retouche partielle, concave du bord gauche (fig. 29, 6) ; silex jaune orangé, translucide ; - une lame brute ; silex veiné brun-jaune, translucide (fig. 29, 7) ; - un fragment proximal de lamelle brute à deux pans ; silex gris foncé, opaque (fig. 29, 8) ; - un éclat brut portant un esquillage direct de son périmètre ; silex local beige rosé (fig. 29, 9) ; - un éclat allongé retouché en grattoir à front irrégulier ; silex brun clair, translucide (fig. 29, 10) ; - une lame de mise en forme à retouches partielles du bord droit ; silex « moutarde », opaque (fig. 29, 11) ; - un fragment proximal de lamelle brute ; silex brûlé (fig. 30, 1) ; - un fragment proximal de lamelle brute ; silex gris clair, opaque (fig. 30, 2) ;

19 FOUILLE ARCHÉOLOGIQUE DE LA GRANDE RIVOIRE

- un fragment méso-proximal de lamelle brute à trois pans ; silex « moucheté » brun-rouge, translucide (fig. 30, 3) ; - un fragment méso-distal de lamelle corticale, brute ; silex jaune orangé, translucide (fig. 30, 4) ; - un fragment distal de lamelle à trois pans ; silex jaune orangé, translucide (fig. 30, 5) ; - un grattoir sur lamelle courte ; silex local brun-rouge (fig. 30, 6) ; - une troncature inverse sur lamelle ; silex brun-jaune, translucide (fig. 30, 7) ; - un nucléus à lamelles ; silex local brun-rouge (fig. 30, 8) ; - un éclat portant une retouche partielle et inverse, latéro-distale droite et latéro-mésiale gauche (utilisation ?) ; silex chauffé, brun foncé, opaque (fig. 30, 9). Pour les décapages d27 et d28 : - un fragment mésial de lamelle brute à deux pans ; silex jaune orangé, translucide (fig. 31, 1) ; - une lamelle brute, silex brûlé (fig. 31, 2) ; - un fragment distal de lamelle brute ; silex brun-jaune, translucide (fig. 31, 3) ; - un fragment de lamelle dont la face inverse est desquamée au feu, à fines retouches distales ; silex noir, brûlé (fig. 31, 4) ; - un fragment mésial de lame à retouches bilatérales irrégulières ; silex gris clair (fig. 31, 5) ; - un fragment proximal de lamelle à trois pans ; silex local, rouge, opaque (fig. 31, 6) ; - un fragment proximal de lame à retouches irrégulières (type « Montbani ») ; silex brun, translucide (fig. 31, 7) ; - une lamelle corticale à retouches irrégulières des deux bords (type « Montbani ») ; silex jaune orangé, translucide (fig. 31, 8). Pour le décapage d30 : - un fragment distal de lamelle brute ; silex blond, translucide (fig. 32, 1) ; - une lamelle fracturée par la technique du microburin ; silex brun-jaune, translucide (fig. 32, 2) ; - un fragment mésial de lamelle brute ; silex beige (fig. 32, 3) ; - un fragment mésial d’éclat allongé (lame ?) ; silex brun-jaune, translucide (fig. 32, 4) ; - un grattoir sur lamelle épaisse, régulière, portant une retouche irrégulière du bord droit (type Montbani) ; silex beige clair, chiné de brun (fig. 32, 5) ; - un grattoir sur lame courte et épaisse, portant un micro esquillage irrégulier de son périmètre (utilisation ?) ; silex beige, semi-opaque (fig. 32, 6) ; - un fragment mésial de lamelle à deux pans, à bords retouchés direct et inverse ; silex exogène noir, opaque (fig. 32, 7) ; - un fragment mésial de lamelle à trois pans à retouches directes irrégulières (type Montbani) ; silex beige, translucide (fig. 32, 8) ; - une lame à retouches irrégulières, denticulée (perçoir ?) ; silex brûlé (fig. 32, 9) ; - un tectofracte cortical portant une retouche convergente des deux bords dégageant une pointe obtuse ; silex local rouge, opaque (fig. 32, 10) ; - un fragment distal de lamelle brute à trois pans ; silex brun-jaune, translucide (fig. 33, 1) ; - un fragment distal de lamelle brute ; silex rouge, translucide (fig. 33, 2) ; - un fragment mésial de lamelle brute à trois pans ; silex brûlé (fig. 33, 3) ; - un fragment distal de lamelle brute ; silex beige (fig. 33, 4) ; - un fragment distal de lamelle brute à deux pans ; silex exogène gris-beige (fig. 33, 5) ; - une lamelle microlithique brute ; silex gris clair (fig. 33, 6) ; - un fragment proximal de lamelle brute ; silex brun-jaune, translucide (fig. 33, 7) ; - un fragment proximal de lamelle brute ; silex beige, translucide, à cortex fin (fig. 33, 8) ; - un fragment proximal de lamelle brute à trois pans ; silex jaune orangé, translucide (fig. 33, 9) ; - un fragment proximal de lamelle brute ; silex brun-jaune, translucide (fig. 33, 10) ; - une lamelle corticale, brute, à trois pans ; silex local rouge, opaque (fig. 33, 11) ; - une lamelle brute à nervures multiples ; silex brun-jaune, translucide (fig. 33, 12) ; - une lamelle brute à trois pans ; silex exogène gris-beige, translucide (fig. 33, 13) ; - une lamelle brute corticale ; silex exogène gris-beige à cortex fin et zonage sous-cortical rouge (fig. 33, 14) ;

20 RAPPORT intermédiaire 2008

- un fragment proximal de lamelle brute à trois pans ; silex brun-jaune, translucide (fig. 33, 15) ; - un éclat retouché partiellement sur le bord gauche ; silex jaune clair, translucide (aspect calcédoine) (fig. 33, 16) ; - un fragment méso-proximal de lame brute ; silex brûlé (fig. 33, 17) ; - une lamelle brute ; silex noir (fig. 33, 18) ; - une lamelle brute ; silex exogène gris-beige, translucide (fig. 33, 19) ; - une lamelle brute à trois pans ; silex exogène gris-beige, translucide (fig. 33, 20) ; - une lamelle à trois pans à retouches partielles, directes, distales gauche (type Montbani) ; silex beige, translucide (fig. 33, 21) ; - un fragment de nucléus à lamelles ; silex local rouge, opaque (fig. 34, 1) ; - un nucléus épuisé, réutilisé comme percuteur ; silex exogène, gris (fig. 34, 2) ; - un nodule de silex testé ; silex local à zone sous-corticale à grain fin et cœur de texture grossière (fig. 34, 3) ; - un nodule de silex testé ; silex local à zone sous-corticale à grain fin et cœur de texture grossière (fig. 34, 4) ; - un nucléus à éclats sur nodule de silex local, brûlé, à plan de frappe naturel (fig. 34, 5) ; - un nucléus à éclats ; silex sénonien exogène (fig. 34, 6).

D’une manière générale, on notera que les éléments mobiliers qui caractérise à la Grande Rivoire le Néolithique ancien - à savoir les armatures de flèche tranchantes, le quartz hyalin, les morceaux de nacre, les fragments de carapaces de tortue et les restes de poissons - sont bien attestés jusque dans le décapage d26, que certains d’entre eux sont encore présents de façon sporadique en d28, et qu’ils semblent en revanche totalement absents en d30. A l’inverse, les armatures asymétriques de type Mésolithique final ne sont attestées que de façon fugace en d26 et d28, tandis qu’elles caractérisent le décapage d30. Ainsi, les décapages d26 à d30 devraient participer pleinement au débat sur la néolithisation régionale. Il nous faut maintenant réaliser un travail méticuleux sur la répartition spatiale du mobilier, pour confirmer ou infirmer les associations de différents types d’armatures au sein des horizons culturels successifs. Puis, il faudra croiser ces résultats avec ceux de l’archéozoologie et de l’archéobotanique qui vont traquer le « domestique » au cœur de ces décapages.

10. RéSULTATS D’ANALYSES RADIOCARBONES

23 datations radiocarbones à l’accélérateur ont été effectuées ce printemps sur des charbons et sur des sédiments organiques des niveaux de bergerie du Néolithique moyen et final (programme Artemis). En y ajoutant les deux dates réalisées l’an passé en datation conventionnelle, nous disposons aujourd’hui, pour les décapages d64 à d110 du secteur NR16-21, de 25 dates qui se répartissent entre 4700 et 2600 av. J.-C. (fig. 10). Ces résultats seront présentés et discutés dans le rapport triennal 2007-2009.

11. ANALYSES EN COURS

Différentes analyses archéobotaniques et sédimentologiques ont été initiées ou poursuivies cette année : - claire Delhon a avancé l’analyse des phytolithes provenant des coupes stratigraphiques S19, S22, S23, S24 et S30 qui recoupent en divers point du site les niveaux néolithiques, protohistoriques et historiques (fig. 43 à 45) ;

21 FOUILLE ARCHÉOLOGIQUE DE LA GRANDE RIVOIRE

- Jacques-Léopold Brochier a poursuivi l’observation des poudres et des blocs micromorphologiques prélevés dans la séquence de bergerie (fig. 46) ; - Bernard Moulin a débuté l’analyse granulométrique, morphoscopique et chimique des 20 échantillons sédimentologiques prélevés en 2005 dans la coupe stratigraphique S35 (fig. 47) ; - Dominique Sordoillet a poursuivi l’analyse micromorphologique des blocs provenant des coupes protohistoriques S23 et S24 ; - Dorcas Vannieuwenhuyse, suite à son travail de Master 2 sur les poudres cendreuses du Néolithique ancien, a prélevé et induré une série de 12 blocs micromorphologiques dans les dépôts du Néolithique ancien et du Mésolithique final (fig. 19 et 20). Les résultats de ces différentes analyses seront présentés en détail dans le rapport triennal 2007- 2009.

12. BILAN DE LA CAMPAGNE 2008

En NR16-21, la fouille dans les dépôts de bergerie a permis de mettre au jour d’intéressantes structures de combustion et quelques importants éléments céramiques : des tessons gravés à cuit, d’affinité nord-italienne, définissent un nouvel horizon culturel du début du Néolithique moyen I, tandis qu’un récipient décoré de sillons verticaux, découvert dans une zone confuse contre la paroi, annonce le Néolithique ancien épicardial. En SU21-22, la fouille de la zone «affaissée » a livré un foyer en cuvette et du mobilier archéologique attribuable au Néolithique ancien, dont des armatures de flèche tranchantes et des céramiques à anses et/ou à décor de sillons. En SU12-15 et SU16-21, nous avons terminé le démontage des horizons du Néolithique ancien qui se caractérisent par une absence totale de céramique et par une forte présence d’armatures de flèche tranchantes, et nous avons débuté la fouille des niveaux du Mésolithique final qui ont déjà livré quelques intéressantes armatures de flèche asymétriques. La richesse du mobilier lithique et osseux, tant dans les niveaux du Néolithique ancien que dans ceux du Mésolithique final, devrait permettre de clarifier prochainement la question de la néolithisation régionale.

13. OBJECTIFS 2009

En 2009, nous fouillerons dans les secteurs SU12-15 et SU16-22 les niveaux du Mésolithique final et récent, et peut-être le sommet de ceux du Mésolithique moyen. Parallèlement, nous poursuivrons en NR16-21 la fouille des dépôts de bergerie du Néolithique jusqu’à atteindre la base de la grande coupe stratigraphique S32. Enfin, si nous en avons le temps, nous étudierons les niveaux de bergerie sur les coupes qui bordent le secteur NR12-15.

22 RAPPORT intermédiaire 2008

BIBLIOGRAPHIE

NICOD (P.-Y.), PICAVET (R.), BERNARD (C.), éd. 2003. Fouille archéologique de la Grande Rivoire à Sassenage (Isère) : Rapport de fouille 2000-2003 (opération programmée pluriannuelle 2001-2003). Grenoble : Conservation du Patrimoine de l’Isère (Rapport de fouille, inédit), 280 p. NICOD (P.-Y.), PICAVET (R.), BERNARD (C.), éd. 2006. Fouille archéologique de la Grande Rivoire à Sassenage (Isère) : Rapport de fouille 2004-2006 (opération programmée pluriannuelle 2004-2006). Grenoble : Conseil Général de l’Isère, Direction de la Culture et du Patrimoine (Rapport de fouille, inédit), 367 p. NICOD (P.-Y.), PICAVET (R.), BERNARD (C.), & PARENT (M.), ROBBE (J.), VENDITTELLI (L.), collab. 2007. Fouille archéologique de la Grande Rivoire à Sassenage (Isère) : Rapport intermédiaire 2007 (opération programmée pluriannuelle 2007-2009). Grenoble : Conseil Général de l’Isère, Direction de la Culture et du Patrimoine (Rapport de fouille, inédit), 91 p.

23

FIGURES

RAPPORT intermédiaire 2008

24

Etendue des fouilles 2008 23 Etendue des fouilles 1986 - 2007 y

N 22 Falaise x

21 Front de la carrière 1 m

Limite approximative de la zone abrité 20

19

18 SU16-22 NR16-21 d1j-d1m d114-d122 d21a-d30 17

16

15

14

SU12-15 13 d12-d14

12

11

10

9

HGF IJKLMNOPQRSTU

Fig. 1. Etendue des fouilles 2008. Echelle : 1/100. DAO : C. Bernard.

27 FOUILLE ARCHÉOLOGIQUE DE LA GRANDE RIVOIRE

d113 LBCG LBC(J) d113 LJ LBM(N)

LJB LJ/CX d114 LBJ LBJ/CX LBN/CX LGM(C) d114

LBM(N) LBl(J) LJR/LGM LJR LGC(M) LGM(B) LBN(B) LBC/LBN d116 LJB LJB(R) LBN(B) d116

LBC

LBC(Bl) F90 CHCEgf

LBN(N) LBl

LJB/CH F91 d115 CHCEblLbrj d117

d118 LGM/LN

LJB/CX

LGC/LJ LGC LJ LN(B) d118 LJ(B)

CX

LBCG LBC(J) LBC LBN LBM(C) LBM(R) LGC LBC(G) LGM/LBC

LBlR LBM LBC(Bl)

d119 d119 CX/LJB CX CX/LJR GR/LGM GR/LBC

LBN(M)

LBCJ LBl CHCEgf F95 d121

CX/GR LBC(J)

LJG/LBN CX LJG LBN

LJBl LBCG

LGC d122 d122 LBl

GR/LJ CX/LJ CX/LBC

LGC(Bl)

LBN LBN(G) LBN/CX LN

LBCM/CX

Fig. 2. Secteur NR16-21 : coordination des principales unités sédimentaires (US) individualisées dans les dépôts de bergerie du Néolithique moyen I (décapages d113 à d122). CX : cailloux ; CH : charbons ; CE : cendres ; L : limon ; B ou br : brun ; Bl ou bl : blanc ; G ou g : gris ; J ou j : jaune ; N ou n : noir ; C ou c : clair ; M : moyen ; f : foncé ; F : foyer ; dn : numéro de décapage. Point bleu : US échantillonnée pour l’analyse des poudres, des phytolithes, des pollens et des parasites, ainsi que pour les datations radiocarbones ; point rouge : US échantillonnée pour les analyses carpologiques ; point vert : US échantillonnée pour les analyses sédimentologiques. DAO : P.-Y. Nicod.

28 RAPPORT intermédiaire 2008

Faciès Référence Remarques Décapage Poudres Palynologie Phytolithes Parasitologie C 14 C arpologie (l.) Sédimento. (l.) GR08.R18c.d114 x x x x x = US 71 (+ US105 ?) de S32,US fine LBM(N) GR08.R18ac.d114 12 = US 71 (+ US105 ?) de S32,US fine LJB GR08.O17b.d114 x x x x x GR08.P17a.d114 x x x x x 6 LBJ GR08.P17c.d114 8 d114 LBJ/CX GR08.Q18a.d114 x x x x x LBN/CX GR08.Q20d.d114 x x x x x = US 105 ? de S32 LGM(C) GR08.Q16d.d114 x x x x x LBl(J) GR08.P17d.d114 x x x x x US fine LBN(B) GR08.P17d.d114 x x x peu de sédiment d115a LBl GR08.Q16d.d115a x x x x x d115b LGM/LN GR08.Q16d.d115b x x x x x GR08.R16d.d115c x x x x x = US 73 de S32, foyer F90, = LGF d115c F90-CHCEgf GR08.R16cd.d115c 20 = US 73 de S32, foyer F90, = LGF GR08.R19a.d116 x x x x x LBM(N) GR08.R19ac.d116 3 LJR/LGM GR08.O17a.d116 x x x x x échantillonnage du LJR LGC(M) GR08.P19b.d116 x x x x x d116 LGM(B) GR08.Q18d.d116 x x x x x LJB GR08.O17d.d116 x x x x x LJB(R) GR08.Q19c.d116 x x x x x LBN(B) GR08.P16c.d116 x x x x x d117a LJB/CH GR08.P16c.d117a x x x x x sommet du foyer F91 GR08.Q16c.d117b x x x x x foyer F91, = CH/LBJ d117b F91-FCHCEblLbrj GR08.PQ16.d117b 40 foyer F91, = CH/LBJ LBC GR08.Q16b.d118 x x x x x LBC(Bl) GR08.R18c.d118 x x x x x = US 76 ? de S32 LBN(N) GR08.R17a.d118 x x x x x 8 d118 LJB/CX GR08.P18d.d118 x x x x x GR08.P18a.d118 x x x x x échantillonnage du LGC LGC/LJ GR08.Q18a.d118 x x x x x échantillonnage du LJ LJ(B) GR08.P16a.d118 x x x x x LBCG GR08.O17a.d119 x x x x x LBC(J) GR08.O17d.d119 x x x x x échantillonné dans seau, pollution possible LBC GR08.P18d.d119 x x x x x échantillonné dans seau, pollution possible LBN GR08.P17c.d119 x x x x x LBM(C) GR08.R19c.d119 x x x x x = US 114 ? de S32 LBM(R) GR08.P16c.d119 x x x x x LGC GR08.P17c.d119 x x x x x LBC(G) GR08.Q16c.d119 x x x x x GR08.Q16b.d119 x x x x x = US 77 ? de S32 LGM/LBC d119 GR08.Q17abc.d119 10 = US 77 ? de S32 LBlR GR08.N17b.d119 x x x x x LBM GR08.N17d.d119 x x x x x LBC(Bl) GR08.R18a.d119 x x x x x 9 = US 80 ? de S32 CX/LJR GR08.R17c.d119 x x x = US 78 ? de S32 GR/LGM GR08.P16d.d119 x x x x x peu de matrice fine GR/LBC GR08.Q16d.d119 x x x x x LBN(M) GR08.N17b.d119 x x x x x LBCJ GR08.N17c.d119 x x x x x LBl GR08.R18a.d119 x x x x x = US 81 ? de S32 d121a F95-CHCEgf GR08.R16a.d121a x x x x x 5 foyer F95, = LGF LBC(J) GR08.O17a.d122 x x x x x GR08.Q19a.d122 x x x x x échantillonnage du LJG LJG/LBN GR08.Q19c.d122 échantillonnage du LBN LJBl GR08.P17d.d122 x x x x x LBCG GR08.Q17c.d122 x x x x x nombreuses plaquettes indurées LGC GR08.P17d.d122 x x x x x très cendreux LBl GR08.P17c.d122 x x x x x très compact (induré) CX/LJ GR08.R17a.d122 x x x = US 79 ? de S32 CX/LBC GR08.Q16b.d122 x x x = US 86 ? de S32, peu de matrice fine d122 LGC(Bl) GR08.R17c.d122 x x x cendreux, peu de matrice fine LBN GR08.P17c.d122 x x x peu de matrice fine LBN(G) GR08.P16a.d122 x x x peu de matrice fine GR08.Q18d.d122 x x x x x = US 83 de S32, beaucoup de CH LBN/CX GR08.R18ac+R19c.d122 10 = US 83 de S32, beaucoup de CH GR08.Q18bd.d122 3 = US 83 de S32, beaucoup de CH GR08.R17c.d122 x x x x x = US 83 de S32, beaucoup de CH LN GR08.R16ac+R17ac.d122 11 = US 83 de S32, beaucoup de CH LBCM/CX GR08.Q17d.d122 x x x x x Fig. 3. Secteur NR16-21 : liste des prélèvements de sédiment effectués pour analyses dans les dépôts du Néolithique moyen I en 2008 (décapages d114 à d122). 29 FOUILLE ARCHÉOLOGIQUE DE LA GRANDE RIVOIRE

1 2

Fig. 4. Secteur NR16-21 : vues de surface dans les dépôts du Néolithique moyen I. 1 : base du décapage d116, échelle métrique sur la limite Q17-Q18. 2 : base du décapage d118, échelle métrique sur la limite Q17-Q18. 3 : base du décapage d122, échelle métrique sur la limite P17-Q17. Photographies : P.-Y. Nicod. 3

30 RAPPORT intermédiaire 2008

1 2

Fig. 5. Secteur NR16-21 : vues de détail du foyer F91 en PQ16 (Néolithique moyen I). 1 : base du décapage d116. 2 : base du décapage d117a. 3 : base du décapage d117b. Echelle métrique sur la limite P16-P17. Photographies : P.-Y. Nicod. 3

31 FOUILLE ARCHÉOLOGIQUE DE LA GRANDE RIVOIRE

Fig. 6. Secteur NR16-21 : relevé du décapage d114, effectué sur le terrain à l’échelle de 1/20 sur papier millimétré de format A3.

32 RAPPORT intermédiaire 2008

2 3 4 1 GR08.Q16b. GR08.P20c.d116.PX GR08.Q20d. d122.CX/LBC d116.LBM(N) GR08.Q20.d114. 164.LBN/CX

5

GR08.R17a.d122.CX/LJ 7

6 GR08.R18.d114.125.LBM(N)

GR08.R21d.d116.LBM(N)

9 8 GR08.Q19.d119.306.LBl

GR08.P17c.d116.LBN(B)

10

GR08.R19.d116.191.LBM(N)

3 cm

0 12 11

GR08.P18.d118.199.CX GR08.R18a.d116.LBM(N)

Fig. 7. Secteur NR16-21 : industrie en silex (n° 3 à 12) et en cristal de roche (n° 1 et 2) provenant des décapages d114 à d122. Attribution culturelle provisoire : Néolithique moyen I. Dessin : R. Picavet.

33 FOUILLE ARCHÉOLOGIQUE DE LA GRANDE RIVOIRE

1 GR08.Q20d.d114.LBN/CX 2 GR08.Q20b.d116.LBM(N) 3 GR08.R18.d116.246.LGM(B)

6

4 5 GR08.Q18c.d119.CX GR08.R19.d119.208.LBl GR08.Q19.d119.304.LBl

9 7

GR08.R16c.d122.CX/LBC GR08.Q20c.d122.LBN/CX

8 GR08.Q19.d122.311.LjG/LBN

10 GR08.Q19c.d122.LjG/LBN 11 12 GR08.Q19.d122.312.LjG/LBN GR08.Q18.d122.273.LBN/CX +GR08.R19c.d122.LBN/CX

3 cm

0

13 GR08.Q19.d122.313.LjG/LBN 14 GR08.P18.d122.200.CX

Fig. 8. Secteur NR16-21 : mobilier céramique provenant des décapages d114 à d122. Attribution culturelle provisoire : Néolithique moyen I. Dessin : R. Picavet.

34 RAPPORT intermédiaire 2008

GR94.7.94.B1 GR08.P19.d116Px.82 GR08.p19.d116Px.83 1 GR08.p19.d116Px.84

0 3 cm

3

GR08.P17.d119.143.CX

4 2

GR08.Q20.d116.173.LBM(N) GR08.P18b.d122.CX

Fig. 9. Secteur NR16-21 : mobilier céramique, industrie osseuse et parure provenant des décapages d116 à d122. Attribution culturelle provisoire : Néolithique ancien (1) et Néolithique moyen I (2 à 4). Dessin : R. Picavet.

35 FOUILLE ARCHÉOLOGIQUE DE LA GRANDE RIVOIRE av. J.-C. 3000 3500 4000 4500 4115±45BP 4305±35BP Lyon-4403(SacA-8106) 4170±30BP Lyon-4403(SacA-8106) 4200±30BP Lyon-4402(SacA-8105) Ly-13975 4555±30BP Lyon-4404(SacA-8128) Ly-13976 Lyon-4405(SacA-8107) 4465±30BP Lyon-4405(SacA-8107) 4265±30BP Lyon-4406(SacA-8108) 4705±35BP Lyon-4418(SacA-8120) 5110±30BP Lyon-4407(SacA-8109) 4655±30BP Lyon-4408(SacA-8110) 5055±35BP Lyon-4409(SacA-8111) 4685±35BP Lyon-4410(SacA-8112) 5075±35BP Lyon-4411(SacA-8113) 5300±35BP Lyon-4412(SacA-8114) 5245±35BP Lyon-4413(SacA-8115) 5335±35BP Lyon-4414(SacA-8116) 5585±40BP Lyon-4415(SacA-8117) 5425±40BP Lyon-4416(SacA-8118) 5255±35BP Lyon-4417(SacA-8119) 5570±35BP Lyon-4419(SacA-8121) 5680±40BP Lyon-4420(SacA-8122) 5220±35BP Lyon-4421(SacA-8123) 5700±35BP Lyon-4422(SacA-8124) 5645±35BP Lyon-4423(SacA-8125) 5790±35BP Lyon-4424(SacA-8126) Matière organique Matière organique Matière organique Matière organique Matière organique Matière organique Matière organique Charbon (branchettes) Matière organique Matière organique Charbon (branchettes) Matière organique Charbon (branchettes) Matière organique Matière organique Matière organique Matière organique Charbon (branchettes) Charbon (branchettes) Charbon (branchettes) Charbon (branchettes) Matière organique Charbon (branchettes) Charbon (poudre) Matière organique GR04.Q18a+Q19c.d64.LN(B) GR04.Q19c.d69.LB GR04.R18c.d77corps.LB(J) GR04.Q18c.d79.LB GR04.P17a.d81.LJ GR04.O17ab.d85.LBN GR04.Q17b.d88.LJ(B) GR05.R17a.d89.LB GR05.Q17b+Q18d.d92.LBN GR05.R17c.d95.LJ GR05.R17a.d96.LBN GR05.Q17a.d98.LJB GR05.Q18c.d98.LBM GR05.Q18c.d99.LBC GR05.O17b.d100.LJ(B) GR05.R16.d101c.F85.LCHnbr GR05.R16a.d102.LBN(B) GR06.Q16.d104c.F86.LCHgf/LCHn GR06.Q18bd+R18c.d107.LBN GR06.Q16b.d107.LJ(B) GR06.Q17b+Q18bd.d108.LBM(N)/CX GR06.Q17d.d109d.F87.CHCEblCEg GR06.P17b.d110.LJ(B)/CX GR04.R17a.d74.LB(C) GR04.R17a.d78.LB(N) Atmospheric data from Reimer et al (2004);OxCal v3.10 Bronk Ramsey (2005); cub r:5 sd:12 prob usp[chron] prob sd:12 r:5 cub (2005); Ramsey Bronk v3.10 (2004);OxCal al et Reimer from data Atmospheric : P.-Y. Nicod et C. Bernard. DAO : P.-Y. Fig. 10. Secteur NR16-21 : datations radiocarbones des niveaux de bergerie du Néolithique moyen et final (décapages d64 à d110).

36 RAPPORT intermédiaire 2008

d6 LSBC(J) d6

d7 LSBC(J) LGF(B) d7

d8 LSBC(J) LGF(B) LGM(F) d8

d9 LGF(N) LBl(G) d9

d10 LSBC(J) LGF(B) LGF(N) d10

d11 LGF LGM d11

d12 LSBC LGF µ*52 d12

d13 LSBC(J) LGF(B) LGF d13

LSBC(J) LGMC d14 d14 LGMB

LSBC(J) µ*60 LSBC µ*59 LSBM

Fig. 11. Secteur SU12-15 : coordination des principales unités sédimentaires (US) individualisées dans les décapages d6 à d14 ; L : limon, S : sable, B : brun, Bl : blanc, G : gris, J : jaune, N : noir, C : clair, M : moyen, F : foncé ; dn : numéro de décapage ; point bleu : US échantillonnée pour l’analyse des poudres, des phytolithes et des pollens, ainsi que pour les datations radiocarbones ; point rouge : US échantillonnée pour les analyses carpologiques ; µn : n° d’échantillon micromorphologique prélevé en décapage. DAO : P.-Y. Nicod.

Faciès Référence Remarques Décapage Poudres Palynologie Phytolithes Divers C 14 C arpologie (l.) Micromorpho. GR07.S15a.d10 x x x x x mélange possible avec LBl(G) sus-jacent d10 LGF(N) GR07.S15ab.d10 30 mélange possible avec LBl(G) sus-jacent d11 LGF GR07.S15b.d11 x x x x x GR08.S14b.d12 x x x x x d12 LGF GR08.S14a.d12 µ*52 d13 LGF GR08.S15b.d13 x x x x x = LGM(F) enlevé en SU16-22 d28 LSBC(J) GR08.S14d.d14 x x x x US très granuleuse d14 LGMC GR08.S15d.d14 x x x x x = LGMC enlevé en SU16-22 d29

Fig. 12. Secteur SU12-15 : liste des prélèvements de sédiment effectués pour analyses dans les dépôts du Néolithique ancien en 2007 et 2008 (décapages d10 à d14).

37 FOUILLE ARCHÉOLOGIQUE DE LA GRANDE RIVOIRE

1 2

Fig. 13. Secteur SU12-15 : vues de surface dans les dépôts du Néolithique ancien. 1 : base du décapage d12. 2 : base du décapage d13. 3 : base du décapage d14. Echelle métrique sur la limite S14-S15 (1 et 2) ou sur la limite S15-T15 (3). Photographies : P.-Y. Nicod. 3

38 RAPPORT intermédiaire 2008

2 3

1 GR08.S14a.d13.LGF(B) GR08.S15d.d12.LGF GR08.S14b. d12.LGF 0 3 cm

4 5 6

GR08.S14.d13.220.LGF(B) GR08.S15.d12.284.LGF GR08.S14c.d13.LSBC(J)

Fig. 14. Secteur SU12-15 : industrie en silex provenant des décapages d12 et d13. Attribution culturelle provisoire : Néolithique ancien. Dessin : R. Picavet.

39 FOUILLE ARCHÉOLOGIQUE DE LA GRANDE RIVOIRE

SU16-22

d0

d8a-e

d11ad1a

d15d1b Néolithique moyen II

d1c

d1d

d1e Néolithique moyen I

d9 0 d1f

d10 0

d12 11

1 d2 d13 d1g

2 d3 FO11 d1h 4 d4

5 6 d5 d1i

7 d6 d11ad1j 8 d7

d14 12 F93 d15d1k

9 d11a F89 d15 10 d1l 9 d11b Néolithique ancien d16 FO10 d1m

9 d11c

d17

d18

d19 12

d20 14 15 16

17 d24 d21 d22 17 19 F92 d25 F94

d23 20 21 22 23

d26 24

d28

d29

d30 25 26 27 Mésolithique récent

Fig. 15. Secteur SU16-22 : attribution culturelle et coordination des décapages (dn). F89, F92, F94 = foyers ; FO10 = zone d’affaissement ; FO11 = fosse. Les numéros entourés d’un cercle renvoient aux unités sédimentaires individualisées sur la coupe stratigraphique S37. DAO : P.-Y. Nicod.

40 RAPPORT intermédiaire 2008

3 4 2 GR08.T21a.d1m.LSBlJ GR08.S21d.d1j.LBM(C) 1 GR08.S21.d1j.275.LBM(C) GR08.T22a.d1jPx

6 7 8 9 10 5

GR08.S21.d1iNx GR08.S22b.d1lPx GR08.S22.d1mPx GR08.S22b.d1lPx GR08.T21a.d1l.LSGC GR08.T21.d1j.172.LBC(G)

0 3 cm

11

12 GR08.S21b.d1j.LBM(C) GR08.S21.d1l.313.LBM(C)

13 14 15 16

GR08.T22.d1m.95.LSBlJ GR08.T21.d1j.170.LBC(G) GR08.T22.d1j.74.LBC(G) GR08.S22b.d1lPx

Fig. 16. Secteur SU16-22 : industrie en silex (n° 1 à 4 et 8 à 16) et en cristal de roche (n° 5 à 7) provenant des décapages d1iNx à d1m (zone d’affaissement FO10). Attribution culturelle provisoire : Néolithique ancien et Mésolithique final. Dessin : R. Picavet.

41 FOUILLE ARCHÉOLOGIQUE DE LA GRANDE RIVOIRE

1 GR08.S20.S37Nx GR07.S22.d1f.143Px GR07.T22.d1fPx.20.FO10 GR07.S21.d12.130.LBM(G)

0 3 cm 2

GR08.T22d.d1j.LBC(G)

3 4

GR08.T22.d1m.99.LSBlJ GR08.T21.d1l.187.LSGC

Fig. 17. Secteur SU16-22 : mobilier céramique provenant des décapages d1f à d1m (zone d’affaissement FO10). Attribution culturelle provisoire : Néolithique ancien. Dessin : R. Picavet.

42 RAPPORT intermédiaire 2008

1 2

GR08.S21b.d1j.LBC(G) GR08.S21b.d1j.LBC(G)

3

GR08.S21d.d1m.LGMF

4 GR08.T21.d1j.164.LBC(G)

7

GR08.S22.d1m.182.LSBlJ

6 5 0 3 cm GR08.S21.d1j.276.LBM(C) GR08.T22.d1jPx.78

Fig. 18. Secteur SU16-22 : industrie osseuse et éléments de parure provenant des décapages d1j à d1m (zone d’affaissement FO10). Attribution culturelle provisoire : Néolithique ancien (et Mésolithique final ?). Dessin : R. Picavet.

43 FOUILLE ARCHÉOLOGIQUE DE LA GRANDE RIVOIRE

LGC(B)

d17 LBl/LBC d17 LBl LBC

LJ(R) LJR

LGC(M) LBC(M) LBl(G) d18 d18 LBN(M)

LGM

LSBMG 12 LBM(N) d19 d19 LBC(M)

LGF(B) 14

d20 LSBMG 15 d20

LBl LBl/LBM LBl(G) 16

LBMG RjrCH

d24 CHCEbl d22 F92 LSBMG 17 LSBMG 17

d21 LGF 19 F94 d25 CHCEgf LBl

LBN(M) LBM

LGC/LBC LGC LBC LGC 20 21 22 d23 d23

LGM 23

LGM(B) LJ(B) LBC(R) LBl(B)

LBC(G) LBM(C) µ*49 LBM(N) µ*48 LBM

d26 µ*46 µ*47 µ*51 LSBMG 24 LBC(Bl) µ*50 LBC d26

LGM(F)

d28 LGM(F) LSBM LBC LBC(Bl) 25 LGM LGF(B) 26 LBM(N) µ*53 µ*54 d29 LGMC d30 LGMB µ*58 d30 µ*55 µ*56 µ*57 LSBM 27 LGM(F) 27

Fig. 19. Secteur SU16-22 : coordination des principales unités sédimentaires (US) individualisées dans les dépôts du Néolithique ancien et du Mésolithique final. CH : charbons ; CE : cendres ; L : limon ; S : sable ; B : brun ; Bl ou bl : blanc ; J ou j : jaune ; G ou g : gris ; gris ; J : jaune ; N : noir ; R : rouge ou rubéfié ; r : rouge ; C : clair ; M : moyen ; F : foncé ; dn : numéro de décapage ; Fn : n° de foyer. Point bleu : US échantillonnée pour l’analyse des poudres, des phytolithes et des pollens, ainsi que pour les datations radiocarbones ; point rouge : US échantillonnée pour les analyses carpologiques ; µn : n° d’échantillon micromorphologique prélevé en décapage. Les numéros entourés d’un cercle renvoient aux unités sédimentaires individualisées sur la coupe stratigraphique S37. DAO : P.-Y. Nicod.

44 RAPPORT intermédiaire 2008

Faciès Référence Remarques Décapage Poudres Palynologie Phytolithes Divers C 14 C arpologie (l.) Micromorpho. d21a F92-RjrCH GR08.S18c.d21a.F92 x x x x x = LJB(R)/CH GR08.S17a.d21b.F92 x x x x x = CH/LBl d21b F92-CHCEbl GR08.S17a+S18c.d21b.F92 4 = CH/LBl d21c LBl GR08.S18c.d21c x x x x x LSBMG GR08.S19b.d22 x x x x x = US17 de S37 d22 GR08.S20d.d22 x x x x x = US19 de S37 LGF GR08.S20bd.d22 14 = US19 de S37 LBN(M) GR08.S17a.d23 x x x x x US peu étendue et peu épaisse, pollution possible LBM GR08.S18c.d23 x x x x x US peu étendue, pollution possible avec Le LBC(R) LGC/LBC GR08.S19a.d23 x x x x x échantillonnage du LBC LGC GR08.S20d.d23 x x x x x = US20, 21 et 22 de S37 GR08.S20a.d23 x x x x x = US23 de S37 d23 LGM GR08.S20ab.d23 17 = US23 de S37 LGM(B) GR08.S17a.d23 x x x x x LJ(B) GR08.S18c.d23 x x x x x similitude sédimentaire avec le LBC(R) LBC(R) GR08.S18a.d23 x x x x x LBl(B) GR08.S20a.d23 x x x x x d25a F94-CHCEgf GR08.S16b.d25a.F94 x x x x x 12 = LGF LBC(G) GR08.S18c.d26 x x x x x GR08.S18a.d26 x x x x x LBM(C) GR08.S19c.d26 µ*49 GR08.S20c.d26 x x x x x LBM(N) GR08.S19a.d26 µ*48 LBM GR08.S20a.d26 x x x x x proche de la zone affaissée FO10, remaniement possible GR08.S16d.d26 x x x x x µ*51 = US24 de S37 GR08.S16ac.d26 30 = US24 de S37 d26 GR08.S18d.d26 x x x x x 13 = US24 de S37 LSBMG GR08.S18b.d26 µ*46 = US24 de S37 GR08.S20a.d26 x x x x x = US24 de S37 GR08.S20ab+S21c.d26 15 = US24 de S37 GR08.S20b.d26 µ*47 = US24 de S37 LBC(Bl) GR08.S18a.d26 x x x x x µ*50 LBC GR08.S20a.d26 x x x x x LGM(F) GR08.T16a.d26 x x x x x GR08.T17c.d28 x x x x x LGM(F) d28 GR08.T17.d28 40 LSBM GR08.S18b.d28 x x x GR08.T17a.d29 x x x x x d29 LGMC GR08.T17.d29 50 US très caillouteuse GR08.S19c.d30 x x x x x LBC GR08.S18a.d30 µ*53 LBC(Bl) GR08.S19b.d30 x x x x x µ*54 = US25 de S37 LGM GR08.S19a.d30 x x x x x LGF(B) GR08.S20b.d30 x x x x x = US26 de S37 LBM(N) GR08.S20c.d30 x x x x x GR08.T16c.d30 x x x x x µ*58 LGMB d30 GR08.T16bc.d30 10 GR08.S17b.d30 x x x x x µ*55 = US27 de S37 GR08.S17.d30 66 = US27 de S37 LSBM GR08.S17c.d30 µ*57 = US27 de S37 GR08.T17d.d30 x x x x x = US27 de S37 GR08.T17d.d30 µ*56 = US27 de S37 GR08.S20b.d30 x x x x x = US27 de S37 LGM(F) GR08.S20.d30 16 = US27 de S37, S20ab proches de la zone affaissée FO10

Fig. 20. Secteur SU16-22 : liste des prélèvements de sédiment effectués pour analyses dans les dépôts du Néolithique ancien et du Mésolithique final en 2008 (d21a à d30).

45 FOUILLE ARCHÉOLOGIQUE DE LA GRANDE RIVOIRE

1 2

Fig. 21. Secteur SU16-22 : vues de surface dans les dépôts du Néolithique ancien et/ou du Mésolithique final (m2 ST16-18). 1 : base du décapage d26. 2 : base du décapage d28. 3 : base du décapage d29. Echelle métrique sur la limite S17-S18 (1 et 2) ou sur la limite S17-T17 (3). Photographies : P.-Y. Nicod. 3

46 RAPPORT intermédiaire 2008

Fig. 22. Secteur SU16-22 : vue de surface dans les dépôts du Mésolithique final (ST16-20, base du décapage d30). Echelle métrique sur la limite S19-S20. Photographie : P.-Y. Nicod.

47 FOUILLE ARCHÉOLOGIQUE DE LA GRANDE RIVOIRE

1

2

3

Fig. 23. Secteur SU16-22 : vues de surface dans les dépôts du Néolithique ancien et/ou du Mésolithique final (m2 S19- 20). 1 : base du décapage d22. 2 : base du décapage d23. 3 : base du décapage d26. Echelle métrique sur la limite S18-S19 (2 et 3), en S19 à x = 70 (1). Photographies : P.-Y. Nicod.

48 RAPPORT intermédiaire 2008

1

2

Fig. 24. Secteur SU16-22 : vues de détail des structures de combustion du Néolithique ancien (et du Mésolithique final ?). 1 : foyer F93 (vue oblique), base du décapage d1j (zone d’affaissement FO10), échelle métrique sur la limite S-T, croix blanche = intersection ST21-22. 2 : foyer F92, base du décapage d21a, échelle métrique en S17 à y = 50. 3 : foyer F94, base du décapage d24, échelle métrique sur la limite S16-S17. Photographies : P.-Y. Nicod. 3

49 FOUILLE ARCHÉOLOGIQUE DE LA GRANDE RIVOIRE

1

2

Fig. 25. Secteur SU16-22 : vues de détail. 1 : décapage d23, fragments d’une mandibule de grand ruminant (GR08.S19. d23.722 LGC). 2 : décapage d26, fragment de maxillaire (GR08.S18.d26.467.LSBMG) et de carpe ou tarse de suidé en connexion (GR08.S18.d26.453 à 458.LSBMG). 3 : décapage d28, objet en bois (GR08.T16. d28.428). Photographies : P.-Y. Nicod. 3

50 RAPPORT intermédiaire 2008

1 2 3 GR08.S21.d22.LGF GR08.S19d.d22.LSBMG GR08.S21.d22.LGF

4 5 6 7 GR08.S20d.d22.LSBMG GR08.S21c.d22.LGF GR08.S21c.d22.LGF GR08.S18d.d22.LSBMG

8 9 10 11 GR08.S18.d23.395.LBC(R) GR08.S20a.d23.LGM GR08.S18.d23.428.LBC(R) GR08.S19b.d23.LGC

13

12 GR08.S18.d23.394.LBC(R) 14 GR08.S18.d23.391.LBM GR08.S20.d23.701.LGM 0 3 cm

15 16 17

GR08.S18a.d23.LBC(R) GR08.S19a.d23.LGC GR08.S19a.d23.LGC

18 19 20 GR08.S19b.d23.LGC GR08.S20a.d20-d23Nx GR08.S19c.d23.LGC

Fig. 26. Secteur SU16-22 : armatures de flèche en silex provenant des décapages d22 et d23. Attribution culturelle provisoire : Néolithique ancien. Dessin : R. Picavet.

51 FOUILLE ARCHÉOLOGIQUE DE LA GRANDE RIVOIRE

1 2 3 GR08.S16b.d26.LSBMG GR08.S16.d26.311.LSBMG GR08.S17d.d26.LSBMG

4 5 6 GR08.S17c.d26Nx GR08.T17.d26.473.LGM(F) GR08.T17.d26.492.LGM(F)

7 8

GR08.S19a. 9 10 d26.LSBMG GR08.S17a.d26.LBC(Bl) GR08.S20.d26.731.LSBMG GR08.T17.d26.461.LSBMG

11 12 13 14 GR08.S16. GR08.S18d.d28.LSBM GR08.T17.d28.542.LGM(F) GR08.T16.d28.392.LGM(F) d28.419.LSBM

15

16 17 18 GR08.T21d d27.LGF(B) GR08.S17a.d28.LSBM GR08.T17d.d28.LGM(F) GR08.T17.d28.523.LGM(F)

0 3 cm

21 19 20 GR08.S21c.d30.LGF(B)

GR08.S21.d30.363.LGF(B) GR08.S20.d30.803.LGF(B)

22 23 24 25

GR08.S18a.d30.LBC GR08.T17.d30.606.LSBM GR08.T18d.d30.LSBM GR08.S19a.d30.LGM

Fig. 27. Secteur SU16-22 : armatures de flèche en silex provenant des décapages d26 à d30. Attribution culturelle provisoire : Néolithique ancien et Mésolithique final. Dessin : R. Picavet.

52 RAPPORT intermédiaire 2008

1 2 3 4 GR08.S21d.d23.LGM GR08.S21c.d21-d23Nx GR08.S20c.d22.LGF GR08.S20b.d23.LGC

3 cm

0

5 6 7 GR08.S20.d23.717.LGM GR08.S18.d23.400.LBC(R) GR08.S20.d23.718.LGM

11

8 10 GR08.S19.d23.702.LGC/LBC GR08.S19.d23.661.LGC 9 GR08.S19.d23.713.LGC GR08.S18.d23.430.LBC(R)

12 13 14 15

GR08.S20c.d23.LGC GR08.S20.d22.LBC GR08.S20.d22.613.LGF GR08.S20.d22.639.LGF

Fig. 28. Secteur SU16-22 : industrie lithique en silex provenant des décapages d22 et d23. Attribution culturelle provisoire : Néolithique ancien. Dessin : R. Picavet.

53 FOUILLE ARCHÉOLOGIQUE DE LA GRANDE RIVOIRE

1 2 3 GR08.T17c.d26.LGM(F) GR08.S20.d26.753.LBM(N) 4

GR08.S20.d26.734.LSBMG GR08.S17.d26.427.LSBMG

8

5 6 7

GR08.S19c.d26.LBC

0 3 cm GR08.S18c.d26.610.LBC(Bl) GR08.S17.d26.425.LSBMG GR08.S17.d26.395.LSBMG

9 10 11

GR08.S20.d26.757.LBM(N) GR08.S16b.d26.LSBMG GR08.S16.d26.310.LSBMG

Fig. 29. Secteur SU16-22 : industrie lithique en silex provenant du décapage d26. Attribution culturelle provisoire : Néolithique ancien (et Mésolithique final ?). Dessin : R. Picavet.

54 RAPPORT intermédiaire 2008

1 2 3

4

GR08.S17.d26.455.LSBMG GR08.S16.d26.360.LSBMG GR08.S19.d26.771.LBC(Bl) GR08.S20c.d26.LBM(C)

5 6 7

GR08.T16c.d26.LGM(F) GR08.S16.d26.298.LSBMG GR08.S17c.d26Nx

0 3 cm

8 9

GR08.S18b.d26.LBC(G) GR08.S19.d26.769.LSBMG

Fig. 30. Secteur SU16-22 : industrie lithique en silex provenant du décapage d26. Attribution culturelle provisoire : Néolithique ancien (et Mésolithique final ?). Dessin : R. Picavet.

55 FOUILLE ARCHÉOLOGIQUE DE LA GRANDE RIVOIRE

4 1 3 GR08.S18b.d28.LSBM GR08.S17d.d28.LGM(F) GR08.T16.d28.400.LGM(F) 2

0 3 cm GR08.T16.d28.425.LGM(F)

5 6 7 8

GR08.S16.d28.424.LGM(F) GR08.T21.d27.206.LGF(B) GR08.T16.d28.426.LGM(F) GR08.T16.d28.427.LGM(F)

Fig. 31. Secteur SU16-22 : industrie lithique en silex provenant des décapages d27 et d28. Attribution culturelle provisoire : Néolithique ancien et Mésolithique final. Dessin : R. Picavet.

56 RAPPORT intermédiaire 2008

2

1 GR08.S18b.d30.LSBM 3 4

GR08.S18c.d30.689.LSBM GR08.S18.d30.684.LSBM GR08.T17d.d30.LSBM

5 6 GR08.T18.d30.469.LSBM GR08.S20. 7 d30.783.LGF(B) GR08.S20.d30.784.LGF(B) 8

GR08.S21.d30.355.LGF(B) 3 cm

0

9 10

GR08.S19.d30.779.LBC(Bl) GR08.S20.d30.764.LGF(B)

Fig. 32. Secteur SU16-22 : industrie lithique en silex provenant du décapage d30. Attribution culturelle provisoire : Mésolithique final. Dessin : R. Picavet.

57 FOUILLE ARCHÉOLOGIQUE DE LA GRANDE RIVOIRE

1 2 3 4 5 GR08.S20.d30. GR08.S20. GR08.S21.d30. 778.LGM GR08.T18.d30.449.LSBM d30.LBM(N) 356.LBM(N) GR08.S19d.d30.LSBM

6 7 8 9 10 11

GR08.S20c. GR08.S21c. GR08.S20a. GR08.S18c. GR08.S18c. GR08.S19.d30. d30.LGF(B) d30.LGF(B) d30.LGF(B) d30.LSBM d30.LSBM 815.LBC(Bl)

15 16

12 13 14 GR08.S20.d30.771.LBM(N) GR08.S20a.d30.LGF(B)

GR08.S21.d30.343.LGF(B) GR08.S18.d30.674.LSBM GR08.S20c.d30.LGM

0 3 cm

17 18 19 20 21

GR08.S19c. GR08.S20.d30. GR08.S20.d30. GR08.T17.d30. GR08.S20.d30. d30.LBC(Bl) 774.LBM(N) 758.LGF(B) 625.LSBM 802.LGM(F)

Fig. 33. Secteur SU16-22 : industrie lithique en silex provenant du décapage d30. Attribution culturelle provisoire : Mésolithique final. Dessin : R. Picavet.

58 RAPPORT intermédiaire 2008

2

GR08.T18.d30.446.LSBM

1 3

GR08.S21.d30.357.LGF(B) GR08.S16.d30.437.LSBM

3 cm

0 4

GR08.T18.d30.453.LSBM

5

GR08.T18.d30.448.LSBM

6

GR08.T16.d30.488.LSBM

Fig. 34. Secteur SU16-22 : industrie lithique en silex provenant du décapage d30. Attribution culturelle provisoire : Mésolithique final. Dessin : R. Picavet.

59 FOUILLE ARCHÉOLOGIQUE DE LA GRANDE RIVOIRE

3 cm

0

1

GR08.S20.d30.770.LBM(N)

2

GR08.S16.d30.436.LSBM

Fig. 35. Secteur SU16-22 : industrie osseuse provenant du décapage d30. Attribution culturelle provisoire : Mésolithique final. Dessin : R. Picavet.

60 RAPPORT intermédiaire 2008

1 2

GR08.SU12-21.HS 3

0 3 cm GR08.SU12-21.HS

GR08.HS

4 5 6

GR05.P17b.d88.LJB GR08.T14.S7Nx GR08.S17.RP.420

Fig. 36. Industrie lithique en silex « hors contexte » ou d’attribution stratigraphique imprécise (n° 1 à 3, 5, 6) et lamelle en cristal de roche découverte dans un échantillon sédimentologique du Néolithique moyen (n° 4). Dessin : R. Picavet.

61 FOUILLE ARCHÉOLOGIQUE DE LA GRANDE RIVOIRE

0 3 cm 1 2 GR08.S15d.d12.LGF GR08.S14a.d13.LGF(B)

Fig. 37. Secteur SU12-15 : armatures en silex provenant des décapages d12 et d13. Attribution culturelle provisoire : Néolithique ancien. Photographies : C. Bernard.

1 2 3

GR08.S21.d22.LGF GR08.S19d.d22.LSBMG GR08.S21.d22.LGF

4 5 6

GR08.S20d.d22.LSBMG GR08.S21c.d22.LGF GR08.S21c.d22.LGF 0 3 cm

7 8 9 10

GR08.S18.d23.395.LBC(R) GR08.S20a.d23.LGM GR08.S18.d23.428.LBC(R) GR08.S19b.d23.LGC

11 12 13

GR08.S18.d23.391.LBM GR08.S18.d23.394.LBC(R) GR08.S20.d23.701.LGM

14 15 16

GR08.S18a.d23.LBC(R) GR08.S19a.d23.LGC GR08.S19a.d23.LGC

17 18 19

GR08.S19b.d23.LGC GR08.S20a.d20-d23Nx GR08.S19c.d23.LGC

Fig. 38. Secteur SU16-22 : armatures en silex provenant des décapages d22 et d23. Attribution culturelle provisoire : Néolithique ancien. Photographies : C. Bernard.

62 RAPPORT intermédiaire 2008

1 2 3

GR08.S16b.d26.LSBMG GR08.S16.d26.311.LSBMG GR08.S17d.d26.LSBMG

4 5 6

GR08.S17c.d26Nx GR08.T17.d26.473.LGM(F) GR08.T17.d26.492.LGM(F)

7 8 9 10 GR08.S19a. d26.LSBMG GR08.S17a.d26.LBC(Bl) GR08.S20.d26.731.LSBMG GR08.T17.d26.461.LSBMG

11 12 13 14

GR08.S16. GR08.S18d.d28.LSBM GR08.T17.d28.542.LGM(F) GR08.T16.d28.392.LGM(F) d28.419.LSBM

15 16 17

GR08.S17a.d28.LSBM GR08.T17d.d28.LGM(F) GR08.T17.d28.523.LGM(F)

0 3 cm 20 18 19 GR08.S21c.d30.LGF(B) GR08.S21.d30.363.LGF(B) GR08.T17.d30.606.LSBM

21 22 23 24

GR08.S20.d30.803.LGF(B) GR08.S18a.d30.LBC GR08.T18d.d30.LSBM GR08.S19a.d30.LGM

Fig. 39. Secteur SU16-22 : armatures en silex provenant des décapages d26 à d30. Attribution culturelle provisoire : Mésolithique final et Néolithique ancien. Photographies : C. Bernard.

3

2 GR08.T21a.d1m.LSBlJ 4 1 GR08.S21.d1j.275.LBM(C) 0 3 cm GR08.S21d.d1j.LBM(G) GR08.T22a.d1jPx

Fig. 40. Secteur SU16-22 : armatures en silex provenant des décapages d1j à d1m (zone d’affaissement FO10). Attribution culturelle provisoire : Mésolithique final (1) et Néolithique ancien (2 à 4). Photographies : C. Bernard.

63 FOUILLE ARCHÉOLOGIQUE DE LA GRANDE RIVOIRE

1 2 3 4 GR08.Q19c.d122.LjG/LBN GR08.Q19.d122.312.LjG/LBN GR08.Q19.d122.313.LjG/LBN GR08.Q18.d122.273.LBN/CX +GR08.R19c.d122.LBN/CX

GR08.S20.S37Nx GR07.S22.d1f.143Px GR08.T22.d1fPx.20.FO10 GR07.S21.d12.130.LBM(G)

5 GR08.T21.d1l.187.LSGC

0 3 cm

6

GR94.7.94.B1 GR08.P19.d116Px.82 GR08.p19.d116Px.83 7 GR08.p19.d116Px.84

Fig. 41. Céramiques à décor gravé à cuit (n° 1 à 4), à sillons (n° 5 et 7) et à cordons verticaux (n° 6). Attribution culturelle provisoire : du Néolithique ancien au Néolithique moyen I. Photographies : C. Bernard.

64 RAPPORT intermédiaire 2008

Éch. 1/1

GR08.P17.d119.143.CX

2 Éch. 1/1

1 Éch. 2/1 GR08.T21.d1j.164.LBC(G)

Éch. 1/1 Éch. 1/1

GR08.P18b.d122.CX GR08.S21b.d1j.LBC(G)

3 Éch. 4/1 4 Éch. 4/1

Éch. 1/1 Éch. 1/1

GR08.S21b.d1j.LBC(G) GR08.S21d.d1m.LGMF

5 Éch. 4/1 6 Éch. 4/1

Fig. 42. Objets de parure en pierre ou en coquillage. Attribution culturelle provisoire : du Néolithique ancien au Néolithique moyen I. Photographies : C. Bernard.

65 FOUILLE ARCHÉOLOGIQUE DE LA GRANDE RIVOIRE

N°coupe strati N° bloc micromorphologique N° échantillon phytolithique GR01.S19.M14.µ1.US2 GR01.S19.M14.µ1.US3 µ1 GR01.S19.M14.µ1.US5 GR01.S19.M14.µ1.US6 GR01.S19.M14.µ2.US7 µ2 S19 GR01.S19.M14.µ2.US10 GR01.S19.M13-14.µ3.US11 GR01.S19.M13-14.µ3.US12 µ3 GR01.S19.M13-14.µ3.US14 GR01.S19.M13-14.µ3.US15 µ4 GR01.S19.M13.µ4.US16sup GR01.S22.M14.µ5.US2 GR01.S22.M14.µ5.US4 µ5 GR01.S22.M14.µ5.US7 GR01.S22.M14.µ5.US10 GR01.S22.M14.µ5.US14 GR01.S22.M15.µ6.US14/16 µ6 GR01.S22.M15.µ6.US16 GR01.S22.M15.µ6.US18 S22 GR01.S22.M14.µ7.US20 µ7 GR01.S22.M14.µ7.US27/29 GR01.S22.M14.µ7.US30 GR01.S22.M14.µ9.US32 GR01.S22.M14.µ9.US34 GR01.S22.M14.µ9.US40 Fig. 43. Coupes stratigraphiques µ9 GR01.S22.M14.µ9.US42 S19 et S22 (niveaux historiques GR01.S22.M14.µ9.US43 et protohistoriques) : échantillons phytolithiques analysés en 2008 GR01.S22.M14.µ9.US45 (étude en cours de Claire Delhon).

N°coupe strati N° bloc micromorphologique N° échantillon phytolithique GR01.S23.P17.µ12.US1 GR01.S23.P17.µ12.US2 GR01.S23.P17.µ12.US3 GR01.S23.P17.µ12.US4 S23 µ12 GR01.S23.P17.µ12.US5a GR01.S23.P17.µ12.US5b GR01.S23.P17.µ12.US5c GR01.S23.P17.µ12.US6a GR01.S23.P17.µ12.US6b GR01.S24.R17.µ10.US1 µ10 GR01.S24.R17.µ10.US2 GR01.S24.R17.µ10.US7 S24 GR01.S24.R17.µ11.US9 Fig. 44. Coupes stratigraphiques S23 GR01.S24.R17.µ11.US13 et S24 (niveaux protohistoriques) : µ11 GR01.S24.R17.µ11.US14 échantillons phytolithiques analysés en 2008 (étude en cours de Claire GR01.S24.R17.µ11.US15 Delhon).

66 RAPPORT intermédiaire 2008

N°coupe strati N° échantillon phytolithique GR02.S30.R17.15 GR02.S30.R17.16 GR02.S30.R17.17 GR02.S30.R17.18 GR02.S30.R17.19 GR02.S30.R17.20 GR02.S30.R17.21 GR02.S30.R17.22 GR02.S30.R17.23 S30 GR02.S30.R17.24 GR02.S30.R17.25 GR02.S30.R17.27 GR02.S30.R18.27 GR02.S30.R17.28 GR02.S30.R17.29 GR02.S30.R17.30 GR02.S30.R17.32 Fig. 45. Coupe stratigraphique S30 (Néolithique final) : GR02.S30.R17.33 échantillons phytolithiques analysés en 2008 (étude en cours de Claire Delhon). GR02.S30.R17.34

m2 N° échantillon poudre x y z GR08.N17.RP.1 30 8 681 GR08.N17.RP.2 30 8 691 N17 GR08.N17.RP.3 30 8 701 Fig. 46. Flanc nord (m2 N17) du sondage profond des fouilles GR08.N17.RP.4 30 8 706 Picavet (Néolithique moyen 1) : poudres analysées au microscope en 2008 (étude en cours de Jacques Léopold Brochier). GR08.N17.RP.5 30 8 711

N° coupe strati N° échantillon sédimentologique GR05.S35.G9.1 GR05.S35.G9.2 GR05.S35.G9.4 GR05.S35.G9.8 GR05.S35.G9.9 GR05.S35.G9.10 GR05.S35.G9.11 GR05.S35.G9.11’ GR05.S35.G9.12 GR05.S35.G9.13 S35 GR05.S35.G9.14’ GR05.S35.G9.15 GR05.S35.G9.16 GR05.S35.G9.17 GR05.S35.G9.17’ GR05.S35.G9.20 GR05.S35.G9.22 GR05.S35.G9.25 Fig. 47. Coupe stratigraphique S35 niveaux historiques et GR05.S35.G9.26 protohistoriques) : échantillons sédimentologiques analysés en 2008 (étude en cours de Bernard Moulin). GR05.S35.G9.27

67 FOUILLE ARCHÉOLOGIQUE DE LA GRANDE RIVOIRE

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Fig. 48. « Ambiance ». Photographies de Philippe Berthaud (13, 17, 21, 24), Jean-François Buard (15) et P.-Y. Nicod (1 à 12, 14, 16, 18 à 20, 22 et 23, 25).

1. Fouille en NR16-21 et SU19-22. Maëlle Lhemon, Emmanuelle Houget, Mathieu Tachouaft, Camille Christe, Wilfrid Galin, Régis Picavet, Charlotte Lautridou, Delphine Gollentz, David Andolfatto et Jérémie Jacquier.

2. Fouille en NR16-21. Paul Cavalier et Laurent Rizzo.

3. Fouille en NR16-21. Sandy Poirier.

4. Fouille en NR16-21. Pauline Doublet et Mathéa Gusmini.

5. Fouille en NR16-21. Anne Kergourlay, Mathilde Delahaye et Sandy Poirier.

6. Fouille en NR16-21. Morgane Parent, Mathéa Gusmini et Julie Morin.

7. Prélèvement de poudres sédimentaires en NR16-21. Jacques-Léo Brochier.

8. Fouille en SU12-15. Betty Nicolle et Dorcas Vannieuwenhuise.

9. Fouille en SU16-22. Jérémie Jacquier, Régis Picavet, Emanuelle Houget, Mathilde Miqueou, David Andolfatto et un hélicoptère.

10. Fouille en SU16-22. Régis Picavet, Ludivine Franceschi et Agathe Métais.

11. Fouille en SU16-22. Emanuelle Houget, Régis Picavet et Jérémie Jacquier.

12. Fouille en SU16-22. Jacques-Léo Brochier, Jocelyn Robbe, Dorcas Vannieuwenhuise et Clémentine Sichel- Dulong.

13. Découverte d’un objet de parure en coquillage marin.

14. Fouille en SU16-22. Description d’un décapage. Jérémie Jacquier et Régis Picavet.

15. Travail de bureau. Pierre-Yves Nicod.

16. Descente en téléphérique des seaux de sédiments à la station de tamisage. Mathéa Gusmini.

17. Tamisage des sédiments. Miriam Gurpegui.

18. Présentation des techniques de taille aux fouilleurs. Régis Picavet, Ludivine Franceschi, Miguel Rodriguez, Pauline Doublet, Mathéa Gusmini, Romain Vallet, Caroline Bourgeois, Ileina Colaizzi et Miriam Gurpegui.

19. Cours d’archéozoologie. Bernard Moulin, Régis Picavet, Claire Billard, Sandy Poirier, Anne Kergourlay, Betty Nicolle, Sophie Dulery et Jocelyn Robbe.

20. Enginois en visite sur le site, lors de la « journée préhistorique ».

21. Présentation des coupes stratigraphiques devant la « Commission de la culture et du patrimoine » du Conseil Général de l’Isère.

22. Lavage des découvertes archéologiques à la base de fouille. Miguel Rodriguez, Julie Morin et Miriam Gurpegui.

23. Une caisse de matériel lavé en cours de séchage.

24. Enregistrement informatique des données de terrain, dans le bureau de la base de fouille. Agathe Métais et Romain Vallet.

25. Jour de repos à la base de fouille. Rédaction de rapports de stage, goûter et lessive. Ludivine Franceschi, Romain Vallet, Morgane Parent et Julie Morin.

68 1 2 3 4 5

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ANNEXES FOUILLE ARCHÉOLOGIQUE DE LA GRANDE RIVOIRE Maquette Lythos,Villard-de-Lans

Reconstitution hypothétique de la bergerie néolithique de La Grande Rivoire, vers 4000 ans avant notre ère En fin de journée, le troupeau revient des aires de pâture sous la conduite d’un berger et de son chien. Un autre homme apporte des branches de feuillus pour nourrir les mères allaitantes, restées dans la bergerie avec les cabris qui sont encore trop faibles pour suivre le troupeau. Les bêtes sont traites avant d’être parquées pour la nuit dans l’enclos. Leur lait, une fois caillé, servira à la confection de fromages moulés dans des faisselles en céramique.

Le Journal des expositions n° 13, Musée Dauphinois, avril 2008. l’époque du Néolithique alpin pastoral, et dans les Alpes du Sud, étaient images d’un village du Haut-Valais CI-DESSUS À GAUCHE au moment où la pratique de l’élevage édifiés pour assurer la protection des en Suisse présentées dans l’exposition. • OSCILLUM se généralise. Les premiers bergers bergers et des animaux contre les Les troupeaux étaient-ils DE LA VILLA DE LA des Alpes ne sont pas tous grands prédateurs – l’ours et le loup périodiquement conduits en alpage ? BUISSE, ISÈRE. sédentarisés. Ils circulent avec leurs notamment – mais aussi Les recherches archéologiques n’ont CE MÉDAILLON troupeaux à la manière de pasteurs probablement pour collecter le lait pas livré tous leurs secrets... de même DÉCORATIF EST ORNÉ nomades, évoluant selon la saison à afin de fabriquer du fromage. Et bien que l’on ne connaît toujours pas DE LA FIGURE DE PAN différentes altitudes et sur un vaste sûr les hauts-pâturages environnants la provenance du bétail qui devait VIEUX, DIVINITÉ territoire. Les grottes sont souvent pourvoyaient à l’alimentation du bétail occuper les cabanes d’altitude, AGRESTE PORTEUSE utilisées comme bergeries durant toute la saison estivale. ni même le mode de déplacement D'UNE SYMBOLIQUE temporaires et forment les relais d’un C’est aussi à cette période des hommes et de leurs animaux. PASTORALE. véritable réseau pastoral. Incendies qu’apparaissent les moutons à laine, Les nombreux témoignages, objets et volontaires pour « ouvrir le milieu » conséquence d’une longue sélection représentations, de la période romaine au bétail, déjections animales et humaine. Dès le début de la attestent d’une nouveauté qui exprime présence humaine dans les espaces domestication en effet, la le développement des activités montagnards rendent perceptible morphologie des animaux s’est agropastorales : les étables font alors l’emprise de l’homme sur le milieu transformée, notamment par la partie d’habitats isolés ou de grands naturel dès cette époque. réduction de la taille de leur squelette domaines.72 Plus que jamais, la société Plusieurs films en images de synthèse due à leur maintien en captivité. romaine confie un rôle au berger recréent entre autres des forêts Très tôt au Néolithique également, – de nombreuses représentations d’essences végétales disparues telle, les périodes de reproduction sont en témoignent – celui de garantir dans les Hautes-Alpes, celle du pin contrôlées. la prospérité de la communauté. cembro au profit du mélèze. Les animaux domestiqués sont utilisés, dès l’origine, pour répondre à Contrôle et sélection tous les besoins humains : le travail, Votre avis nous intéresse ! C’est au début de l’âge des Métaux l’alimentation, le transport, l’artisanat. Amateurs du patrimoine, parents, enfants, étudiants, – vers 3000 ans avant J.-C. – que Secrets d’alpages enseignants, chercheurs, responsables de groupes se sédentarisent les populations, ou simples curieux, de nouveaux services vont être en plaine comme en altitude. Dès 500 ans avant J.-C. et jusqu’à la développés pour vous sur le site internet du musée ! En montagne sont construits des période gauloise, les étables jouxtant Une enquête « Le musée dauphinois : quel musée enclos de grande taille pour troupeaux les maisons d’habitation témoignent virtuel ? » devrait permettre d’appréhender vos de plus en plus importants et des qu’en plaine et dans les fonds de attentes. cabanes pastorales. Ces postes en vallées se crée très tôt une proximité Rendez-vous sur www.musee-dauphinois.fr altitude, dont on aperçoit les vestiges entre l’homme et l’animal. un questionnaire est à votre disposition dans la dans le Vercors, en Chartreuse C’est notamment ce que révèlent les rubrique “enquête”. RAPPORT intermédiaire 2008 à découvrir

Sur la trace des premiers paysans de La Grande Rivoire

L’abri sous roche de la Grande Rivoire occupations humaines du site depuis se repère facilement depuis la route l’époque des derniers chasseurs du qui conduit de Sassenage au plateau Mésolithique vers 8000 ans avant J.-C. du Vercors. À l’entrée des basses jusqu’à l’époque gallo-romaine ». gorges du Furon, ce surplomb naturel Pierre-Yves Nicod fouille ici depuis se dresse au pied d’une falaise. huit ans et l’on risque bien de voir Les archéologues fouillent ici à sa longue silhouette arpenter le site 600 mètres d’altitude, à la recherche au cours des dix prochaines années ! d’indices sur l’occupation humaine Il faut dire que l’abri sous roche Visites accompagnées de La Grande Rivoire révèle de nos montagnes alpines, depuis sur le site l’époque du Mésolithique jusqu’aux de précieuses informations sur premiers siècles de notre ère. l’économie pastorale des sociétés La Grande Rivoire Ils vous proposent de les retrouver alpines. 8000 ans d’histoire humaine à Sassenage dès ce printemps et pendant tout l’été, sont ici condensés. La lecture des Mercredis 23 avril, 21 mai, 25 juin, 23 pour des visites exceptionnelles découvertes permet en effet de suivre juillet*, 20 août*, 10* et 17* septembre 2008 de 14h30 à 16h par Régis Picavet à la trace les dernières sociétés de programmées dans le cadre de ou Pierre-Yves Nicod, préhistoriens l’exposition Premiers bergers chasseurs-cueilleurs entre 8000 et responsables des fouilles des Alpes. Responsable du chantier 6000 ans avant J.-C. ; puis l’apparition de fouilles, Pierre-Yves Nicod nous des premières sociétés d’agriculteurs- Visites gratuites. Nombre de places limité à 20 personnes. livre dès aujourd’hui les premières éleveurs ; enfin le développement clés de compréhension du site. des sociétés agro-pastorales Renseignements au 04 57 58 89 26 entre 5000 et 2500 ans avant J.-C. * dates pendant lesquelles l’équipe sera « C’est un véritable mille-feuilles « Ce que nous cherchons, c’est à en cours de fouilles. sédimentaire ! S’empilent ici sur plus comprendre comment les chasseurs de six mètres d’épaisseur de sont devenus des paysans, comment nombreuses couches limoneuses, s’est opérée cette transition ». Est-ce la souvent peu épaisses et de couleurs très conséquence de l’arrivée de nouvelles troupeaux. Seules quelques contrastées. Leur analyse fournit toute populations, qui auraient progressé personnes accompagnaient les bêtes une série d’indices sur les différentes depuis le Midi de la France où elles dans la bergerie, le reste de la sont connues depuis des siècles ? communauté vivant probablement Ces colons auraient alors refoulé dans des habitats peu éloignés. Un chantier archéologique les chasseurs dans les zones les plus Le mobilier archéologique retrouvé majeurj en Isère élevées. Ou bien est-ce les chasseurs est très diversifié : récipients en Découvert en 1986 par les chercheurs du autochtones qui progressivement céramique, outils en silex et en os, Centre de recherches préhistoriques du ont changé leur mode de vie lames de haches et d’intéressantes Vercors, alors présidé par le au contact de ces communautés poteries, sans doute des faisselles, Dr Malenfant, le site archéologique avait quelque peu été endommagé par paysannes migrantes depuis le sud permettant d’envisager une l’exploitation en carrière des dépôts de la de la France ? « C’est en tous cas fabrication sur place de fromage. pente. Ce qui a conduit l’un des grands tournants de l’histoire à réaliser une fouille de sauvetage entre de l’humanité ». Si un premier pas a été réalisé dans 1986 et 1995 : cinq campagnes ont ainsi la compréhension de la fonction de été menées par l’archéologue Régis Picavet. Elles ont permis de stabiliser Les recherches effectuées ces l’abri, il reste à préciser la chrono- les sédiments et de mettre en évidence dernières années (analyse du fumier logie et le rythme des occupations le potentiel archéologique du gisement. fossile et des cendres de bois) ont et à appréhender plus finement Le ministère de la Culture et le Conseil permis de bien identifier la fonction l’évolution des modalités et des général de l’Isère ont alors décidé de mettre sur pied un projet d’une grande de bergerie de l’abri au Néolithique. techniques pastorales entre 5000 et ampleur pour fouiller l’intégralité La plus grande partie du site devait 2500 ans avant notre ère. De belles du gisement dans les dix à quinze années à être utilisée pour le parcage des leçons de choses en perspective… venir.

Le Journal des expositions n° 13, Musée Dauphinois, avril 2008.

73 FOUILLE ARCHÉOLOGIQUE DE LA GRANDE RIVOIRE

LE PETIT BULLETIN • Mer 16.04 > Mer 23.04.08 I ▲ ▲ ▲ AGENDA 10 EXPOSITION PRÉSENTÉE JUSQU’AU 30 JUIN 2009

MARC LIZANO AHMEDABAD GILLES DURAND Planches originales crayonnées en couleur Photographies de Frédéric Delangle Aquarelles et encrées en noir et blanc des trois • Fnac, 4 rue Félix Poulat, Grenoble (04 76 85 85 85) • La Condamine, Mairie, Corenc (04 76 18 50 00) albums BD La petite famille, de Loïc Jusqu’au 19 avril ; entrée libre Jusqu’au 4 mai, tlj de 14h30 à 19h Dauvillier et Marc Lizano Carabas KATMANDOU 2058 REGARDS SUR LA VILLE • Bibliothèque Hauquelin, 59 avenue Maréchal Photographies de Frédéric Lecloux Photographies N&B de François Louchet Randon, Grenoble (04 76 42 48 06) • FNAC Grand’Place, Grenoble (04 76 20 40 20) • Office de Tourisme d’Uriage, 5 avenue Jusqu’au 30 avril Jusqu’au 19 avril ; entrée libre Thermes, Uriage (04 76 89 10 27) • Bibliothèque Prémol, 7 rue Henri Duhamel, Jusqu’au 4 mai Grenoble (04 76 09 02 14) SANGUE CONFINE Jusqu’au 30 avril Par le plasticien Hernàn Gabriel Pais PAPIERS ET TOILES • Entr’arts, 4 rue Max Dormoy, Grenoble De Piero Roca Premiers bergers YVES BONNEFOY (04 76 21 37 03) • Hôtel de Ville de Rives, place Libération, Exposition de ses ouvrages Jusqu’au 25 avril, du lun au jeu de 14h à 18h, Rives (04 76 91 46 44) • Bibliothèque Universitaire Droit-Lettres, 1180 avenue le ven de 15h à 19h, Jusqu’au 11 mai centrale, Saint-Martin-d’Hères (04 56 52 85 59) Jusqu’au 30 avril SANDRA MONTEFORTE GARDENT YANNICK LEIDER & HANNA Peintures, acrylique CHROBOCZEK RAINCHILD / HEARTBEAT / DRIFTING des Alpes • Centre social les Baladins, 31 place des Peintures Photographies de Machiel Botman Géants, Grenoble (04 76 33 35 03) • Le Patio, 97 galerie de l’Arlequin, Grenoble • Bibliothèque Kateb Yacine, 1 cours des Éra- Jusqu’au 25 avril (04 76 22 92 16) bles, Grand’Place, Grenoble (04 38 12 46 20) ARTAGEM Jusqu’au 15 mai, vernissage le jeu 17 avril à De la Jusqu’au 3 mai 18h30, du lun au ven de 9h à 19h, sam de 10h Par les étudiants de Grenoble École de PORTRAITS DE FAMILLES à 12h et de 14h à 17h préhistoire Management, en partenariat avec les asso. Sculptures de Jean-Louis Bernard PIERRE-JEAN MARCEL • Bibliothèque Centre Ville, 10 rue de la Sztukart et Entr’Arts • Casemate Lesdiguières, Site sommital de la à l’Antiquité République, Grenoble (04 76 54 57 97) Bastille, Grenoble Jusqu’au 3 mai Jusqu’au 25 avril, de 10h à 22h PORTRAITS DE FAMILLES WILD HORSES Présentation des œuvres de l’Artothèque muni- Par Nicolas Audureau cipale en lien avec le Printemps du Livre 2008 • Diffusion 138, 1281 avenue Centrale-RDC du • Bibliothèque Abbaye-les-Bains, 1 rue de la bâtiment BSHM-Domaine Universitaire, Saint- Bajatière, Grenoble (04 76 03 71 83) Martin-d’Hères (06 20 18 72 21) Jusqu’au 14 mai Du 21 au 25 avril, vernissage le lun 21 avril à 18h PIERRES DE RÊVE SÉLECTION DE VIDÉOS D’ARTISTES Sculptures de Catherine Mamet • Bibliothèque de l’ARSH, Domaine universitai- • Médiathèque Stravinski, 17 rue Igor re, Saint-Martin-d’Hères Stravinski, Voreppe (04 76 56 63 11) Du 21 au 25 avril DR Jusqu’au 17 mai ; entrée libre Photographies LES ENFANTS DE GANDHI SURVIVANTS DES GLACES, AVEC • Fuzartshop, 10 rue Bayard, Grenoble (04 76 41 81 84) Visites accompagnées Être jeune dans le sud de l’Inde 60 ans Jusqu’au 25 mai ; entrée libre SHAKLETON VERS LE PÔLE SUD après Gandhi du site archéologique Dans le cadre du 11e festival Image et Science • Maison de l’International, 1 rue Hector MOSAÏQUE DE SABLE � • Bibliothèque Universitaire des Sciences de Peintures de Kanandjo Berlioz, Grenoble (04 76 00 76 80) La Grande Rivoire à Sassenage Grenoble, Campus, Saint-Martin-d’Hères (rens. Jusqu’au 28 avril • Le Centre Culturel Chorier Berriat, 10 rue au 04 76 51 41 25 / 04 76 51 46 00) Henri Le Chatelier, Grenoble (04 76 21 29 09) Jusqu’au 31 mai YEMEN, ARABIE HEUREUSE Du lun 5 au ven 30 mai ; vernissage avec Mercredis 23 avril, 21 mai, 25 juin, Photographies de Robert Lazareth, org. concert acoustique le jeu 15 mai à 18h LE ROUGE Asso. AMAL Parcours imagé des techniques de fabrica- Conception graphique Hervé Frumy assisté de Francis Richard 23 juillet*, 20 août*, 10* et 17* septembre 2008 • Amal, 57 avenue Maréchal Randon, Grenoble D’ICI ET D’AILLEURS tion, d’usage, de la symbolique... attachés (04 76 44 71 14) Huiles et aquarelles d’Annie Bayard de 14h30 à 16h à la couleur rouge Jusqu’au 30 avril, du lun au ven de 9h à 12h • Le Bouquiniste, 15 bis rue Lakanal, Grenoble • Bibliothèque d’étude et d’information, boule- et de 14h à 18h, et le sam de 14h à 17h ; (04 76 87 04 50) Par Régis Picavet ou Pierre-Yves Nicod, préhistoriens vard Lyautey, Grenoble (04 76 86 21 00) entrée libre Jusqu’au 31 mai Jusqu’au 5 juil ; entrée libre responsables des fouilles. Visites gratuites. Nombre de places KARI S. RAOUX OMBRES ÉLECTRIQUES Gravures et peintures Photographies de Zevs limité à 20 personnes. Renseignements au 04 57 58 89 26 Autres lieux • Vitrine Artmixe, 2 rue Raoul Blanchard, • FNAC Grand’Place, Grenoble (04 76 20 40 20) Grenoble (06 75 51 23 76) Du 21 avril au 7 juin ; entrée libre * dates pendant lesquelles l’équipe sera en cours de fouilles LA FRANCE AU RWANDA Jusqu’au 30 avril ATTAQUES VISUELLES Une exposition militante sur le génocide Photographies de Zevs rwandais et les responsabilités françaises GLADYS FEBRISSI Peintures Antillaises • Fnac, 4 rue Félix Poulat, Grenoble (04 76 85 85 85) www.musee-dauphinois.fr • MNEI, 5 place de Bir-Hakeim, Grenoble Du 21 avril au 7 juin ; entrée libre (rens. au 08 71 23 54 89) • Le Centre Culturel Chorier Berriat, 10 rue Le musée est ouvert tous les jours sauf le mardi et les 1er mai, 25 décembre Jusqu’au 17 avril Henri Le Chatelier, Grenoble (04 76 21 29 09) LE CABINET DE CURIOSITÉS DU Jusqu’au 2 mai et 1er janvier de 10h à 18h, du 1er octobre au 31 mai et de 10h à 19h, CHILI - ARGENTINE : SKI DE RANDONNÉE CHÂTEAU D’URIAGE Médailles, livres, œuvres d’art, animaux er • Gaïa Store, 6 rue d’Alsace, Grenoble (04 76 86 86 96) JEUX OLYMPIQUES, PANORAMA du 1 juin au 30 septembre. Entrée gratuite Jusqu’au 18 avril OLYMPIQUE naturalisés... La collection du comte Louis Affiches, drapeaux, bulles olympiques, de Saint-Ferriol (XIXe) SÉBASTIEN REYNAUD films, musiques, le tout pour fêter les 40 • Le Belvédère, Route d’Uriage, Saint-Martin- Collages - Peintures d’Uriage (04 76 89 28 50) • Tant que l’animal chill, 7 rue du Lieutenant ans des Jeux Olympiques de Grenoble • Fort de la Bastille, Fort de la Bastille, Jusqu’au 29 juin, tlj de 15h à 18h, sauf lun et Chanaron, Grenoble (04 76 43 76 06) Grenoble (04 76 44 33 65) mar, visite guidée les dim à 17h Jusqu’au 18 avril Jusqu’au 4 mai, tlj de 11h à 18h CORPS À CŒUR LE ZANSKAR AU FIL DES SAISONS De Alan O’Dinam Photographies • Orangerie de la Casamaure, 8 bis avenue Général • Regards d’ailleurs, 1 rue Lazare Carnot, Leclerc, Saint-Martin-le-Vinoux (09 50 71 70 75) Grenoble (06 07 77 28 39) Jusqu’au 30 juin EXPOSITION Jusqu’au 18 avril DU 11 AVRIL AU 29 JUIN 2008 LES PREMIERS DÉVELOPPEMENTS PHOTOGRAPHIQUES Atelier de découverte, réalisation d’une au centre culturel le Belvédère œuvre à emporter, de 8 à 15 ans Animations • Musée Hébert, Chemin Hébert, La Tronche St Martin d’Uriage (04 76 42 97 35) Mer 16 avril de 14h30 à 16h ; 3,80€ Contes Jeux LA PETITE FABRIQUE DE JOUETS DES ENFANTS DE LA MONTAGNE L’HEURE DU CONTE 2007 DÉCOUVERTE DE JEUX DU MONDE De 8 à 12 ans, une animation org. par l’as- Contes pour les enfants de 3 à 5 ans SURDIMENSIONNÉS so. le Fil d’Ariane • Bibliothèque Champollion-Figeac, 20 avenue Jeux, dès 7 ans • Musée Dauphinois, 30 rue Maurice Gignoux, de Rivalta, Vif (04 76 73 50 54) • La Maison des Jeux, 48 quai de France, Grenoble (04 57 58 89 01) Mer 16 avril à 10h Grenoble (04 76 43 28 36) Mer 16, jeu 17 et mer 23 avril à 14h30 et Jusqu’au 18 avril, de 14h à 18h ; de 1€ à 2€ 15h30 ; 3,80€ PAPA, MAMAN ET MOI Avec les Mamans Conteuses, dans le cadre INITIATION AU JEU D’ÉCHECS LES EXPERTS CASEMATE ET LES des Heures du conte MICROBES • Bibliothèque Arlequin, 97 galerie de Atelier de l’École de l’ADN, pour les 8-12 ans l’Arlequin, Grenoble (04 76 22 92 17) • CCSTI-Grenoble, La Casemate, place Saint- Mer 16 avril à 10h30 Laurent, Grenoble (04 76 44 88 80) Jeu 17 et ven 18 avril de 14h30 à 16h30 ; 9€ CONTES AUTOUR DE L’EXPOSITION GENS DE L’ALPE INDIENS, TIPIS ET GRANDES PRAIRIES • Musée Dauphinois, 30 rue Maurice Gignoux, Vivre comme les indiens en parfaite har- Grenoble (04 57 58 89 01) monie avec la nature, pour les 9-13 ans Mer 16 et mer 23 avril à 15h30 ; entrée libre • Centre d’Initiation à la Nature et à l’Environnement, 52 chemin de Rochasson, COMPTINES ET JEUX DE DOIGTS Meylan (04 76 90 31 06) Par Séverine, pour les 0-3 ans Jusqu’au 18 avril, de 9h à 17h et une nuitée, • Librairie Les Modernes, 6 rue Lakanal, DR tarif selon le quotient familial Grenoble (04 76 27 41 50) • L’Échiquier Grenoblois, 7 bis rue Aristide Mer 23 avril à 16h30 ; entrée libre DÉPART POUR LES PÔLES Bergès, Grenoble (04 76 47 18 70) Construction des différents éléments d’une Ts les mer à 20h, ts les ven à 20h15, ts les station météo, pour les 8-12 ans Lectures sam et dim à 14h ; entrée libre • CCSTI-Grenoble, La Casemate, place Saint- Laurent, Grenoble (04 76 44 88 80) LECTURE EXCEPTIONNELLE HOLD’EM POKER • Le Subway, boulevard Gambetta, Grenoble Jusqu’au 18 avril et du mar 22 au ven 25 avril; Textes d’Emmanuelle Houdart, par les (04 76 87 31 67) de 9€ à 18€ Brouillaminis de la Maison des Écrits d’É- Ts les dim à 14h ; entrée libre chirolles, dès 4 ans DE LA CELLULE AU BÉBÉ... COMMENT • Librairie Les Modernes, 6 rue Lakanal, TOURNOI DE COINCHE SE DÉVELOPPE LE BÉBÉ DANS LE VEN- Grenoble (04 76 27 41 50) • Le Subway (04 76 87 31 67) TRE DE SA MAMAN ? Mer 16 avril à 16h30 Ts les lun à 19h30 ; entrée libre Atelier ouvert aux parents, dès 6 ans • La Débrouillothèque, 12 rue du 140e R.I.A., UNE HIRONDELLE NE FAIT PAS LE INITIATION AU JEU DE GO • Brasserie Le Touquet, 21 avenue Alsace Grenoble (04 76 42 65 14) PRINTEMPS Sam 19 avril à 14h ; entrée libre Lectures de proverbes et de contes, par les Lorraine, Grenoble (rens au 04 76 54 71 48) bibliothécaires Jeunesse de la Ville de Ts les mer à 20h30 ATELIER LAND ART Grenoble, dans le cadre de l’exposition • ADAJE, 7 bis rue Aristide Bergès, Grenoble Réalisation d’une exposition Land Art, en (rens 06 26 42 55 34) Vols d’hirondelles et pelures d’oignons, compagnie de Catherine Mamet, sculpteur Ts les ven à 20h30 • Médiathèque Stravinski, 17 rue Igor dès 6 ans • La Natation, 32 boulevard Gambetta, • Muséum, 1 rue Dolomieu, Grenoble Stravinski, Voreppe (04 76 56 63 11) Grenoble (04 76 46 27 51) Sam 19 avril de 14h à 17h ; entrée libre (04 76 44 05 35) Ts les lun à 20h30 Jeu 17 avril à 14h30 ; entrée libre LES PIERRES QUI PARLENT LECTURE EN MUSIQUE... Fossiles et roches du Muséum racontent ... Autour d’un verre, invité du mois Fabrice Ateliers l’histoire des Alpes et de la Terre Vigne • Muséum, 1 rue Dolomieu, Grenoble (04 76 LA RONDE DES CÉRAMIQUES 44 05 35) • Librairie Les Modernes, 6 rue Lakanal, Initiation et pratique, pour les 8-12 ans Grenoble (04 76 27 41 50) Jusqu’au 20 avril, de 14h à 17h, entrée libre • Musée de l’Ancien Evêché, 2 rue Très- pour les - 18 ans ; de 1,10€ à 2,20€ Ven 18 avril à 18h Cloîtres, Grenoble (04 76 03 15 25) Mer 16 avril à 14h ; 3,80€ ▲ ▲ ▲ Tous les programmes sur www.petit-bulletin.fr

Le Petit Bulletin, l'hebdo gratuit des spectacles, 16 avril 2008.

74 RAPPORT intermédiaire 2008 Le Dauphiné Libéré, lundi 11 août 2008. Le Dauphiné Libéré, lundi 11

75 FOUILLE ARCHÉOLOGIQUE DE LA GRANDE RIVOIRE

Invitation à la journée préhistoire du 6 septembre 2008, organisée par l'association "le fil d'Engins".

76 RAPPORT intermédiaire 2008

32-site arche?oriri:38-museum.qxd 8/09/08 11:20 Page 1

Trésor d’Isère Une nouvelle série consacrée aux sites archéologiques de l’Isère

>> Repères

> Restitution de l’abri sous roche

îllustration : © T. Tubetti T. © : îllustration de la Grande Rivoire au Néolithique. ● De 8 000 à 5 500 av. J.-C. : occupation de l’abri sous roche par des chasseurs-cueilleurs. ● Vers 5 500 av. J.-C. : les pre- mières communautés paysannes De l’homme chasseur s’installent dans l’abri sous roche. ● De 5 000 à 2 500 av. J.-C. : développement des sociétés agro- pastorales. Le site sert principale- à l’homme pasteur ment de bergerie. ● De 2 500 av. J.-C. à 100 Depuis 1986, l’abri sous roche de la Grande Rivoire, à ap J.-C. : occupation plus occa- sionnelle du site. Sassenage, fait l’objet de fouilles financées par le Conseil ● 1986 : découverte du site. général et le ministère de la Culture. Au menu : 8 000 ans silex ainsi que de la vaisselle en cé- d’histoire et de nombreux indices sur la transition entre ramique, dont quelques faisselles l’homme chasseur et l’homme pasteur. pour la fabrication du fromage. Seuls quelques bergers accompa- La découverte du site nous renseignent sur le mode de vie néens, qui ont déjà domestiqué des gnent les bêtes dans l’abri. Le En 1986, un promeneur découvre de ces populations, leur environne- animaux, vont entrer en contact reste de la communauté vit proba- par hasard des ossements dans un ment, le climat à cette époque. avec les chasseurs-cueilleurs. Ils blement dans des habitats situés éboulis au bord de la RD 531 qui re- disposent de savoir-faire, d’objets à proximité. A partir de 2 500 lie Sassenage à Lans-en-Vercors. Que nous apprend-il ? et d’outils plus sophistiqués comme av. J.-C., des occupations de l’âge Intrigué, il alerte le Centre de re- Dans le Vercors, entre 8 000 et des haches en pierre polie ou des du cuivre, du , du fer et de la cherches préhistoriques du Vercors. 5 500 av. J.-C., alors que les forêts pointes de flèches tranchantes. Ont- période gallo-romaine sont attes- de pins et de chênes ont depuis ils refoulé les chasseurs du Vercors Les spécialistes découvrent, en tées par la découverte de fosses, de longtemps remplacé les glaciers, vers des zones plus éloignées ou, au foyers, de poteries et de restes cu- amont, dans un surplomb naturel, l’homme, pour se nourrir et se vê- contraire, ces derniers ont-ils chan- linaires. des strates noires. Pas de doute : tir, passe principalement son temps gé leur mode de vie au contact de elles attestent de la présence de à chasser le cerf, le sanglier, le bou- ces communautés paysannes ? L’enjeu des fouilles couches charbonneuses, donc de quetin et le chamois, avec des arcs C’est ce que les archéologues es- Le site de la Grande Rivoire est im- possibles foyers humains. et des flèches dont la pointe, per- sayent de déterminer à travers ces portant à trois titres : il décrit l’évo- De 1986 à 1994, des campagnes de çante, est en silex. Son alimenta- fouilles de la Grande Rivoire. lution des dernières sociétés de sauvetage sont organisées pour éva- tion est également composée de De 5 000 à 2 500 av. J.-C., l’hom- chasseurs-cueilleurs entre 8 000 et luer le potentiel du gisement. Elles castors et de tortues qu’il traque me néolithique est à la recherche 5 500 av. J.-C., nous renseigne sur révèleront de nombreux indices dans la vallée de l’Isère. Extrême- constante de pâturages. Pour nour- l’un des plus grands tournants de d’occupations humaines, du Méso- ment mobile, il vit en petits groupes rir son bétail, il pratique la défo- l’histoire de l’humanité, la transi- lithique* aux premiers siècles de de cinq à trente personnes et se dé- restation à grande échelle par tion entre les sociétés de chasseurs- notre ère, soit 8 000 ans d’histoire place au gré des saisons. L’été, on incendie volontaire. L’abri sous cueilleurs et les premières sociétés concentrés dans un même lieu ! De- le retrouve en altitude au Val-de- roche est utilisé comme bergerie d’agriculteurs-éleveurs. Il nous ap- vant l’importance de cette décou- Lans ou sur les Hauts-plateaux du ainsi que le confirment les nom- porte enfin des éléments d’analyse verte exceptionnelle, le Conseil Vercors. L’abri sous roche est alors breuses couches de fumier fossile. sur le développement de l’écono- général et le ministère de la Cultu- délaissé. L’hiver, en revanche, il Pour autant, les ossements décou- mie pastorale entre 5 000 et 2 500 re décident de fouiller le site dans s’y réfugie ou descend en plaine verts sur place attestent qu’il chas- av. J.-C. ■ son intégralité. C’est ainsi que de- se encore, principalement le cerf. lorsque le climat est trop rude. Richard Juillet puis 2000, des fouilles ont lieu tous Vers 5 500 ans av. J.-C., tout va L’artisanat se développe également. les étés à la Grande Rivoire. Elles changer. Des peuples méditerra- On a retrouvé des outils en os et en * De 9 000 à 6 000 av. J.-C.

>32 Isère Magazine - octobre 2008

Isère Magazine, le mensuel du Conseil Général de l'Isère n° 94, octobre 2008.

77 FOUILLE ARCHÉOLOGIQUE DE LA GRANDE RIVOIRE

Coordination Jean-Pascal Jospin, Tassadite Favrie

Conception graphique et mise en page Wladimir Dudan

Cartographie Thomas Lemot

Photolithographie Karim Sauterel

Impression Stämpfli Publications, Berne.

Cet ouvrage est édité à l’occasion de l’exposition « Premiers bergers des Alpes, de la préhistoire à l’Antiquité » présentée à Grenoble par le Musée dauphinois d’avril 2008 à juin 2009.

Scénographie Jean-Noël Duru

Communication Marianne Taillibert, Agnès Perrière

© 2008, Infolio éditions, CH-1124 Gollion, www.infolio.ch ISBN 978-2-88474-095-1

78 RAPPORT intermédiaire 2008

premiers bergers des alpes De la préhistoire à l’Antiquité

Sous la direction de Jean-Pascal Jospin et Tassadite Favrie

79 FOUILLE ARCHÉOLOGIQUE DE LA GRANDE RIVOIRE

44 premiers bergers des alpes

80 RAPPORT intermédiaire 2008

Les premIères socIétés agropastoraLes dans Les aLpes occIdentaLes

Pierre-Yves Nicod

’est au début du Néolithique, vers 5 500 risation des groupes humains (premiers cueilleurs autochtones (diffusions de pro- C avant notre ère, que les premières com- villages), l’apparition d’un mode de sub- ches en proches et acculturation). munautés paysannes apparaissent dans les sistance basé sur l’agriculture et l’élevage, Dans les Alpes occidentales, les traces Alpes. Elles succèdent aux populations de la maîtrise de nouvelles techniques (céra- d’occupation humaine de la toute fin du chasseurs-cueilleurs du Mésolithique qui mique, polissage de la pierre) et le dévelop- Mésolithique et du début du Néolithique sont exploitaient depuis plusieurs millénaires pement de nouvelles structures sociales encore rares. Il est donc difficile, en l’état les ressources naturelles du massif. et idéologiques. Nous savons aujourd’hui actuel des données, de reconstituer précisé- Nous présentons ici le développement que toutes ces inventions apparaissent au ment le scénario de la « néolithisation » régio- des sociétés agropastorales durant le Proche-Orient entre 12 000 et 7 000 avant nale. Il semble néanmoins que l’économie Néolithique ancien et moyen, soit la période notre ère et qu’elles diffusent ensuite à agropastorale apparaisse de façon différente comprise entre 5 500 et 3 500 avant notre travers l’Europe pour atteindre les riva- dans les Alpes dauphinoises qui sont sous ère. La zone géographique retenue couvre ges de l’Atlantique vers 5 000 avant notre l’emprise des sociétés paysannes du midi les Alpes dauphinoises, savoyardes et ère. de la France (cultures du Cardial et de l’Épi- valaisannes. La progression de ces composantes néo- cardial), et dans les Alpes valaisannes où les lithiques à travers une Europe peuplée de premières manifestations néolithiques se chasseurs-cueilleurs mésolithiques s’ef- rattachent à la sphère culturelle de l’Italie L’apparition des sociétés agro- fectue de différentes manières. On observe du Nord (groupe d’Isolino). pastorales au néolithique ancien d’une part des déplacements de popula- (5 500-4 700 avant notre ère) tions agropastorales (migrations ou expan- Une acculturation des chasseurs sions démographiques), et d’autre part des mésolithiques dans les alpes dauphinoises ? Dans la longue histoire de l’humanité, le transferts de techniques et de produits au Plusieurs sites des Préalpes dauphinoises, Néolithique se caractérise par la sédenta- sein des réseaux d’échange des chasseurs- datés entre 5 500 et 5 000 avant notre ère,

FIg. 2 FIg. 1 Meule en granit du Néolithique Restitution d’une migration ancien, vers 5 000-4 700 avant notre néolithique : vers 5 500-5 000 ère. Cet outil est constitué d’une avant notre ère, des communautés partie dormante à surface plane et paysannes originaires du bassin d’un broyon servant à écraser les du Pô franchissent le col Collon céréales pour obtenir de la farine. (3 080 m) pour s’installer dans le Longueur de la meule 50 cm. Abri- Valais central. Dessin André Houot ; sous-roche de la Grande Rivoire. mise en couleur Jocelyne Charance ; Sassenage, Isère. Fouille Régis Musée Cantonal d’Archéologie et Picavet. Photographie Yves Bobin, d’Histoire, Lausanne. Musée dauphinois, Grenoble.

II au néolithique, dans les alpes 45

81 FOUILLE ARCHÉOLOGIQUE DE LA GRANDE RIVOIRE

livrent des pointes de flèche en silex iden- Une arrivée de colons transalpins dans les tiques à celles qu’utilisent les premières alpes valaisannes ? communautés paysannes du midi de la La situation est très différente en Valais, où France. La forte représentation de ce type la chasse joue un rôle négligeable sur les d’objet indique que la chasse joue un rôle sites du Néolithique ancien de la région de important sur ces sites, ce que confortent Sion. Datés vers 5500-4800 avant notre ère, les vestiges osseux qui renvoient en très ces sites présentent toute la panoplie néo- grande majorité, voire parfois exclusive- lithique : faune domestique, indices d’agri- ment, à des faunes sauvages. Les autres culture, céramiques et lames de hache en caractéristiques du Néolithique ancien pierre polie. L’apparition synchrone de ces méridional que sont l’agriculture, l’éle- éléments, cumulée à l’absence de tout trait vage, la céramique et les lames de hache en mésolithique, plaide en faveur d’une coloni- pierre polie, sont en revanche absentes ou sation par des populations agropastorales restent toujours très discrètes. Ce n’est que qui, d’après le style des céramiques, seraient durant la deuxième phase du Néolithique originaires du bassin du Pô. ancien, entre 5000 et 4700 avant notre ère, qu’on les trouve toutes réunies sur un L’implantation de l’habitat et même site. l’exploitation du territoire Cette apparition asynchrone des traits Au Néolithique ancien, les communautés FIg. 3 culturels néolithiques pourrait être le paysannes – qui restent de taille modeste Récipient en céramique du Néolithique ancien, vers 5 000-4 700 signe d’une acculturation des sociétés – s’installent principalement en plaine ou avant notre ère. Le décor de autochtones de chasseurs-cueilleurs. sur les piémonts des massifs. Elles implan- cannelures verticales soulignées par Ces derniers auraient d’abord assimilé tent leur habitat sur des cônes alluviaux une cannelure horizontale est tout à fait caractéristique des sociétés les techniques de chasse des nouveaux de rivière, au sommet d’éperons rocheux, paysannes du midi de la France. arrivants, avant d’adopter progressive- sous des porches de grotte ou dans des Diamètre du récipient 18 cm. Abri- ment l’ensemble de leurs composantes abris-sous-roche. Des foyers, des fosses et sous-roche de la Grande Rivoire, Sassenage, Isère. Fouille Régis culturelles. des empierrements attestent d’une struc- Picavet. Photographie Yves Bobin, Musée dauphinois, Grenoble.

FIg. 4 Objets de parure du Néolithique ancien, vers 5 000-4 700 avant notre ère. De gauche à droite : canine de suidé (porc ou sanglier) dont la perforation est restée inachevée, perles discoïdes en pierre, canine perforée de chat sauvage (Felis silvestris) et incisive de capriné à double perforation. Longueur de la canine de suidé : 4,5 cm. Abri- sous-roche de la Grande Rivoire, Sassenage, Isère. Fouille Pierre-Yves Nicod et Régis Picavet. Photographie Cyril Bernard, AVDPA, Grenoble.

FIg. 5 Abri-sous-bloc de l’Aulp du Seuil, Saint-Bernard-du-Touvet, Isère : situé à 1 730 m d’altitude, dans le massif de la Chartreuse, ce petit abri a servi de halte de chasse durant le Néolithique ancien et moyen. Fouille David Pelletier. Photographie Cyril Bernard, AVDPA, Grenoble.

46 premiers bergers des alpes

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FIg. 6 Abri-sous-roche de la Vieille Église, La Balme-de-Thuy, Haute-Savoie : ce vaste abri du massif des Bornes Aravis est localisé dans la vallée du Fier, à 620 m d’altitude. Il a été utilisé au Néolithique moyen pour le parcage du bétail. Fouille et photographie Jean-Pierre Ginestet, ESPAHS, Thônes.

83 FOUILLE ARCHÉOLOGIQUE DE LA GRANDE RIVOIRE

turation de l’espace, voire peut-être de la construction de cabanes, mais aucun véri- table village regroupant plusieurs maisons n’est connu pour cette période. Le matériel archéologique mis au jour sur ces sites est généralement très diversifié (récipients en céramique, industrie lithique en silex et en quartz, lames de hache en pierre polie, objets de parure, ossements d’animaux, etc.) et il comprend souvent des éléments pondéreux (meules). Cela laisse à penser qu’il s’agit de lieux de résidence d’assez longue durée. À la périphérie de ces habitats, les hommes ouvrent des clairières dans la forêt pour établir des champs et des pâturages. La culture des céréales est attestée par dif- férents types de vestiges : pollen de céréa- les et de plantes adventices des cultures, grains de blé carbonisés, lames de faucille en silex et meules en granit. Des ossements de chèvres, moutons, bœufs et porcs témoi- gnent pour leur part de la pratique de l’éle- vage. Au sein du cheptel, on observe une prédominance des ruminants qui sont bien adaptés à la topographie alpine. Il semble qu’à cette époque la petite taille des trou- peaux n’impose pas encore de déplacements importants à la recherche d’une herbe éloi- gnée des habitats. Les sites utilisés comme bergeries sont extrêmement rares et aucun indice probant ne permet d’envisager une mise en pâture des terres d’altitude. L’exploitation des zones situées au dessus de 1 000 mètres est cependant chose courante au Néolithique ancien. Les hommes chassent en altitude le bouquetin et le chamois et ils y prélèvent des matières premières siliceuses. En contexte calcaire, FIg. 7 les affleurements de silex de Vassieux-en- Restitution d’un paysage alpin au Néolithique moyen, vers 3500 avant Vercors sont intensément exploités pour notre ère : un petit village est implanté la production de petites lames régulières, au sommet d’une colline dominant qui sont diffusées à large échelle jusqu’en la vallée du Rhône, Rarogne, Valais ; le terroir environnant comprend des Valais. En contexte cristallin, il est proba- champs de céréales et des aires de ble que les veines contenant des cristaux pâture. Dessin André Houot ; mise en de quartz sont préférentiellement exploitées couleur Jocelyne Charance ; Musée Cantonal d’Archéologie et d’Histoire, dans les zones de haute altitude où elles Lausanne. ne sont pas masquées par la végétation. Par

48 premiers bergers des alpes

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FIg. 8 Habitat en terrasses sur la colline de Sur-le-Grand-Pré, Saint-Léonard, Valais : vue de terrain. Au centre de l’image, le sédiment sombre correspond au sol d’une maison du Néolithique moyen (vers 4 000-3 800 avant notre ère). Une meule cassée en plusieurs morceaux est posée sur ce sol, au contact d’une paroi aujourd’hui disparue mais dont la position est clairement indiquée par la différence de teinte du sédiment. Les fosses et trous de poteau (à droite et au centre de l’image) appartiennent à des constructions plus récentes. Distance entre deux croix blanches, un mètre. Fouille et photographie François Mariéthoz, ARIA, Sion.

ailleurs, la circulation à travers les Alpes de duquel se déroulent les activités domesti- premières minérales), d’autres à des activi- matières premières et de produits manufac- ques ainsi qu’une aire de couchage. Des tés rituelles en relation avec le monde des turés atteste une bonne connaissance des fosses sont souvent creusées à l’intérieur ancêtres ou des divinités (cimetières, grottes voies de passage qui empruntent parfois des et à l’extérieur de ces maisons ; elles ser- sépulcrales, alignements de menhirs). cols à plus de 2 000 mètres d’altitude. vent au stockage des aliments et du mobilier Très fréquemment, les sites de plaine ainsi qu’au rejet des déchets. et de piémonts livrent des meules et des Le Néolithique moyen se caractérise restes carbonisés de céréales ou de légu- La croissance des sociétés également par une grande diversité de sites mineuses (blé, orge, pois) qui attestent une agropastorales au néolithique périphériques, étagés des plaines alluviales mise en culture des terres environnantes. moyen (4 700-3 500 avant notre ère) aux zones d’altitude. Certains sont liés à des Ces plantes domestiques se retrouvent éga- activités économiques particulières (berge- lement à plus haute altitude, comme à Bozel La densité des sites de plaine et de piémonts ries, haltes de chasse, extraction de matières en Savoie (930 m), sans que l’on sache si augmente considérablement au Néolithique moyen. Les hommes s’installent toujours sur des cônes alluviaux, en sommet d’émi- nences rocheuses ou de collines, dans des grottes et des abris-sous-roche, mais on voit également se développer des habitats sur les rives des grands lacs périalpins (Léman, Annecy et Bourget). De véritables maisons, regroupées en villages, sont maintenant attestées. La maison type a une surface au FIg. 9 sol comprise entre 30 et 90 mètres carrés, Grains de blé nu carbonisés du une structure porteuse en poutres de bois, Néolithique moyen, vers 3 800-3 600 des parois en clayonnage recouvert de tor- avant notre ère. Longueur des grains de chis et une toiture à double pan couverte de 4 à 5 mm. Site de plein-air du Chenet des Pierres, Bozel, Savoie. Fouille chaume, d’écorces ou de roseaux. À l’inté- Pierre-Jérôme Rey. Photographie Lucie rieur se trouve généralement un foyer autour Martin, IPNA, Bâle.

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85 FOUILLE ARCHÉOLOGIQUE DE LA GRANDE RIVOIRE

FIg. 10 FIg. 11 Lame de hache en pierre polie Pointes de flèche, lames et outils en provenant d’un niveau archéologique silex taillé du Néolithique moyen, en cours de datation. Néolithique vers 4 000-3 700 avant notre ère. moyen ou final. Il manque, à la base, Longueur de la lame de droite 7,5 cm. l’extrémité de la partie qui était Abri-sous-roche de la Grande Rivoire emmanchée. Longueur 6,9 cm. Abri- (Sassenage, Isère). Fouille Pierre-Yves sous-roche de la Grande Rivoire, Nicod et Régis Picavet. Photographie Sassenage, Isère. Fouille Pierre-Yves Cyril Bernard, AVDPA, Grenoble. Nicod et Régis Picavet. Photographie Cyril Bernard, AVDPA, Grenoble.

elles étaient cultivées sur place ou apportées ment dominants au sein du cheptel. Leur depuis la plaine. élevage semble orienté principalement La fréquentation des zones situées vers la production de viande et de produits au-dessus de 1 000 mètres d’altitude est laitiers. toujours manifeste. Bien que la chasse y Des grottes et des abris-sous-roche des soit peu pratiquée et que l’exploitation du Préalpes dauphinoises et savoyardes sont uti- silex de Vassieux-en-Vercors cesse pres- lisés pour le parcage du bétail. Situées entre que totalement, on recherche encore en 300 et 1 400 mètres d’altitude, ces bergeries altitude des cristaux de quartz pour la livrent aujourd’hui de fortes accumulations fabrication d’outils, et on y circule régu- de fumier fossile de caprinés. L’étendue de lièrement pour échanger des idées et des ces dépôts permet d’évaluer la taille des trou- objets entre le bassin du Pô et celui du peaux à 200 têtes au maximum. Rhône. Par ailleurs, des déplacements Sur ces sites, les surfaces dévolues aux pastoraux sont maintenant attestés jusqu’à activités domestiques sont toujours très 1 400 mètres dans les Préalpes du Diois. modestes, ce qui semble indiquer qu’un nombre réduit de personnes accompagne Vers une spécialisation pastorale ? les bêtes. Faut-il alors envisager l’existence FIg. 12 Au Néolithique moyen, l’élevage devient de bergers spécialisés, se déplaçant avec les Poinçon en os du Néolithique moyen, vers 4 500-4 000 avant notre ère, une composante essentielle de l’économie troupeaux sur de grandes distances ? Une réalisé sur un métatarse de capriné. de subsistance, même si la chasse joue réponse affirmative à cette question nous Longueur 7,6 cm. Abri-sous-roche de encore un rôle important sur certains sites. semble encore prématurée, dans la mesure où la Grande Rivoire, Sassenage, Isère. Fouille Pierre-Yves Nicod et Régis Dans les Alpes occidentales, les caprinés les bergeries connues à ce jour ne sont jamais Picavet. Photographie Cyril Bernard, (chèvres et moutons) sont toujours nette- très éloignées des habitats de plaine. AVDPA, Grenoble.

50 premiers bergers des alpes

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FIg. 13 Bibliographie Fosse du Néolithique moyen, vers J. L. Brochier et A. Beeching, Grottes bergeries, 4 500-4 300 avant notre ère, contenait pastoralisme et mobilité dans les Alpes au une quinzaine de squelettes de néolithique, C. Jourdain-Annequin et J.-C. Duclos mouton. Longueur de l’échelle noir- (Dir.), Aux origines de la transhumance, les Alpes et la blanc 50 cm. Site de plein-air de Sion- vie pastorale d’hier à aujourd’hui, Paris, Picard, 2006, Ritz, Valais. Fouille et photographie p. 131-157. Dominique Baudais, Laboratoire d’Archéologie Préhistorique, L. chaix, La faune néolithique du Valais/Suisse. Ses Université de Genève. caractères et ses relations avec les faunes néolithiques des régions proches, Genève, Imprimerie Nationale, 1976. J.-P. demoule (dir.), La révolution néolithique en France, Paris, La Découverte, 2007. A. Gallay (dir.), Des Alpes au Léman, images de la préhistoire, Gollion, Infolio, 2006. A. Gallay et P.-Y. Nicod, collab., Le Néolithique dans les Alpes occidentales, G. Boëtsch (Dir.), Évolutions biologiques et culturelles en milieu alpin, Actes de l’université d’été 1999, Gap, CRDP des Hautes-Alpes, 2000, p. 17-38. K. Mazurié de Keroualin, Genèse et diffusion de l’agriculture en Europe, agriculteurs-chasseurs- d’énigmatiques pratiques valaisannes acte rituel, de type offrande ou dépôt de pasteurs, Paris, Éditions Errance, 2003. Nous mentionnerons finalement deux com- fondation. P.-Y. Nicod et r. Picavet, La stratigraphie de la portements particuliers liés à l’élevage des Dans l’habitat de Sion-Petit Chasseur, une Grande Rivoire (Isère, France) et la question de la néolithisation alpine, M. Besse, L.-I. Stahl et P. Curdy caprinés, qui ont été identifiés sur des sites fosse contenait quatorze crânes de mouton, (Dir.), ConstellaSion, Hommage à Alain Gallay, Cahiers valaisans du Néolithique moyen. intentionnellement fracturés pour n’en garder d’archéologie romande, 95, 2003, Lausanne, p. 151-172. À Sion-Ritz, une grande fosse a livré que la partie antérieure comprenant le frontal les squelettes d’au moins quinze jeunes et les chevilles osseuses (cornes). Il s’agit là moutons. Ces bêtes, toutes mortes au d’un geste qui ne trouve aucune explication en même moment, ont subi une crémation termes de boucherie ou d’industrie osseuse et partielle et ont ensuite été jetées dans la qui pourrait par conséquent relever de l’esthé- remerciements fosse sans avoir été ni découpées ni déchar- tique ou du symbolique. nées. Il pourrait s’agir d’un acte sanitaire Ainsi, dès ses prémices néolithiques, Pour leur collaboration à la réalisation de cet article : Dominique Baudais, Cyril Bernard, Patricia Chiquet, pour éviter la propagation d’une épizootie le pastoralisme alpin semble dépasser sa Jean-Pierre Ginestet, François Mariéthoz, mais la proximité d’une nécropole et d’un valeur économique pour intervenir dans le Lucie Martin, Pierre-Jérôme Rey et Éric Thirault. habitat permet également d’envisager un monde idéologique.

FIg. 14 Crânes de mouton, intentionnel- lement fracturés, du Néolithique moyen, vers 4 000-3 800 avant notre ère. Taille du crâne du milieu : 14 x 16,5 cm. Habitat de Sion-Petit Chasseur, Valais. Fouille Olivier Bocksberger et Alain Gallay. Photographie Cyril Bernard, AVDPA, Grenoble.

II au néolithique, dans les alpes 51

87 FOUILLE ARCHÉOLOGIQUE DE LA GRANDE RIVOIRE

Fig. 1 La falaise de la Grande Rivoire avec à sa base, dans l’ombre, le surplomb naturel qui forme l’abri- sous-roche. Photographie Pierre-Yves Nicod, Laboratoire d’Archéologie Préhistorique, Université de Genève.

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La bergerie néoLithique de La grande rivoire

Pierre-Yves Nicod, rÉgis Picavet, JacqueliNe argaNt, Jacques lÉoPold Brochier, louis chaix, claire delhoN, lucie MartiN, BerNard MouliN et stÉPhaNie thiÉBault

’abri-sous-roche de la Grande Rivoire est neuses souvent peu épaisses et de couleurs appelées sphérolites, qui se forment dans L localisé sur la commune de Sassenage très contrastées (fig. 2). Les analyses préli- le système digestif des herbivores et tout (Isère), dans le nord du massif du Vercors. minaires réalisées sur ces dépôts permet- particulièrement dans celui des chèvres et Exposé plein sud à 580 mètres d’altitude, il tent d’affirmer que le site était alors princi- des moutons (fig. 3). Ces strates compren- abrite une surface au sol d’environ 75 mètres palement utilisé comme bergerie. nent également de la matière organique plus carrés (fig. 1). Son remplissage sédimen- ou moins dégradée et des minéralisations taire a enregistré sur plus de cinq mètres phosphatées d’origine excrémentielle, ce d’épaisseur 8 000 ans d’histoire humaine, des excréments et des cendres qui leur donne des teintes variant du brun depuis l’époque des derniers chasseurs du de bois au jaune (fig. 2). Épisodiquement, elles Mésolithique jusqu’aux premiers siècles livrent des crottes de caprinés desséchées de notre ère. Ce gisement fait actuellement Les sédiments néolithiques de la Grande (coprolithes) qui ont parfaitement conservé l’objet d’une fouille archéologique sous Rivoire ont deux origines principales : une leur forme originelle (fig. 4). l’autorité du Ministère de la Culture et du importante accumulation de déjections Outre ces couches de fumier fossile, on Service Culture et Patrimoine du Conseil d’herbivores et une forte production de observe fréquemment des couches cendreu- Général de l’Isère. cendres de bois. Les niveaux du Néolithique, datés entre Des couches résultant de la fossilisation

5 000 et 2 500 ans avant notre ère, forment de fumier de bergerie ont été identifiées. Fig. 2 une sorte de mille-feuille sédimentaire, Elles sont constituées d’une grande quantité Détail d’une coupe verticale dans les constitué d’une multitude de couches limo- de concrétions de calcite microscopiques, niveaux de bergerie du Néolithique final. Les couches de teinte ocre à brun clair sont constituées de fumier, les couches brun-noir de fumier partiellement brûlé et les couches blanches à gris clair de cendres de bois. Hauteur de l’image 29 cm. Photographie Pierre-Yves Nicod, Laboratoire d’Archéologie Préhistorique, Université de Genève.

Fig. 3 Vue au microscope, en lumière polarisée, d’un sédiment de type fumier du Néolithique moyen. On observe une multitude de sphérolites reconnaissables à leur figure en croix. Hauteur de l’image 255 micromètres. Photographie Jacques Léopold Brochier, Centre d’Archéologie Préhistorique, Valence.

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89 FOUILLE ARCHÉOLOGIQUE DE LA GRANDE RIVOIRE

Fig. 6 Vue au microscope d’un fragment d’épiderme de feuille du Néolithique final. Champ de l’image : 100 x 100 micromètres. Photographie Jacqueline Argant, ARPA, Villeurbanne.

Fig. 7 Vue au microscope d’un amas de pollen de noisetier (Corylus) du Néolithique moyen, attestant la présence de fleurs. Champ de l’image : 82 x 82 micromètres. Photographie Jacqueline Argant, ARPA, Villeurbanne.

Fig. 4 Coprolithes de caprinés du Néolithique moyen. Longueur des déjections de 5 à 11 mm. Photographie Cyril Bernard, AVDPA, Grenoble.

Fig. 5 Fig. 8 Fragments de branchettes et de Macrorestes végétaux carbonisés du Néolithique rameaux carbonisés du Néolithique final. 1 et 2: bourgeons ; 3 : fragments d’aiguilles de final. Longueur du plus grand rameau sapin (Abies alba) ; 4 : fragment (de « tige ») de mousse 12 mm. Photographie Cyril Bernard, (Bryophyta) ; 5 : graines de sureau (Sambucus nigra/ AVDPA, Grenoble. racemosa) ; 6 : graine de framboisier (Rubus idaeus) ; 7 : fragments d’écorce de gui (Viscum album) ; 8 : graines de cornouiller sanguin (Cornus sanguinea) ; 9 : grains de blé nu (Triticum aestivum/durum/ turgidum). Échelles (traits noirs) 1 mm. Photographies Lucie Martin et Pierre-Yves Nicod, Laboratoire d’Archéologie Préhistorique, Université de Genève.

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Fig. 9 Fragment de crâne de chèvre du Néolithique moyen. Longueur environ 12 cm. Photographie Cyril Bernard, AVDPA, Grenoble.

forment dans les tissus végétaux au cours de la vie des plantes. Très résistants aux dégradations physiques et chimiques, ils se retrouvent fréquemment dans les sédi- ments archéologiques. Ceux qui ont été observés dans les niveaux néolithiques de la Grande Rivoire renvoient principale- ment à la famille des graminées et à l’or- dre des dicotylédones (feuillus). La forte proportion de phytolithes de dicotylédones indique que les troupeaux avaient une ali- mentation essentiellement basée sur les feuilles d’arbre et qu’ils ont consommé ses, de couleur blanche à gris clair (fig. 2). les espèces domestiques, une nette prédo- peu d’herbe, du moins au cours de leurs Ces cendres proviennent de feux de bois minance des caprinés (chèvres et moutons) séjours dans l’abri. Cette concentration en et bien plus rarement de la combustion de sur le bœuf (Bos taurus) et le porc (Sus phytolithes de dicotylédones est telle qu’il fumier. Elles indiquent que les hommes ont domesticus). La forte fragmentation des os est difficile de l’attribuer exclusivement régulièrement brûlé de grandes quantités de de caprinés empêche le plus souvent une à un broutage sur les aires de pâture. Un bois dans l’abri ou qu’ils y ont répandu des identification de l’espèce. On remarquera apport intentionnel de branches de feuillus cendres produites dans des foyers peu éloi- toutefois que les restes qui ont pu être déter- est donc probable. gnés. Ces gestes pourraient répondre à une minés spécifiquement appartiennent tous à L’observation au microscope des grains volonté d’assainissement de la bergerie. des chèvres (Capra hircus, fig. 9). Les âges de pollen et des autres restes végétaux La stratigraphie est également rythmée d’abattage ou de mort naturelle des caprinés va également dans ce sens. Les taxons par des lits charbonneux brun noirâtre semblent variés, puisque des adultes, des représentés par du pollen sont surtout des correspondant à du fumier partiellement jeunes de moins de deux ans et même un arbres, parmi lesquels le sapin (Abies), le brûlé, et par des strates grises à gris-brun fœtus ont été identifiés. noisetier (Corylus) et le tilleul (Tilia) domi- qui résultent du mélange des couches pré- nent largement. Par ailleurs, on a souvent cédemment décrites, en raison du passage identifié des fragments d’épiderme de des hommes et des bêtes (fig. 2). des apports de fourrage et de feuille (fig. 6), ainsi que des agrégats de La succession répétée de ces diffé- litière pollen d’un même taxon (fig. 7) qui attes- rents faciès sédimentaires laisse entre- tent la présence d’étamines entières, et voir l’existence de cycles pastoraux dont Les premiers résultats des analyses archéo- donc de fleurs. Cette présence de feuilles le rythme ni la chronologie ne sont encore botaniques suggèrent un apport intention- et de fleurs, ajoutée à la prédominance de précisément établis. nel de fourrage et peut-être de litière. Les certains arbres et à la sous-représentation observations réalisées à ce jour ont prin- des herbacées, plaide en faveur d’un apport cipalement concerné les phytolithes, les dans la bergerie de branches feuillues et La composition des troupeaux grains de pollen, les charbons de bois et fleuries. les autres macrorestes carbonisés. Les charbons de bois se présentent Les ossements d’animaux découverts dans Les phytolithes sont des particules très fréquemment sous forme de rameaux ces niveaux de bergerie montrent, parmi microscopiques d’opale de silice qui se ou de branchettes d’un diamètre inférieur

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91 FOUILLE ARCHÉOLOGIQUE DE LA GRANDE RIVOIRE

Fig. 10 Restitution d’une scène pastorale du Néolithique final : l’arrivée du troupeau et l’apport de fourrage de frêne. Dessin Feldrik Rivat, Lyon.

Fig. 11 Vue en plan d’un foyer en cuvette du Néolithique moyen, rempli de charbons de bois et de pierres chauffées. Longueur de l’échelle noir et blanc 1 m. Photographie Pierre- Yves Nicod, Laboratoire d’Archéologie Préhistorique, Université de Genève.

à 5 mm (fig. 5), ce qui permet d’envisager grande quantité sous forme d’aiguilles. Son La vie des hommes dans la bergerie un usage particulier, différent de celui du utilisation comme fourrage et/ou comme bois de feu ou du bois de construction. litière est très probable, dans la mesure La plus grande partie de l’abri étant utilisée Les espèces les plus représentées sont où ces pratiques sont historiquement bien pour le parcage des troupeaux, les surfaces l’if (Taxus baccata), le chêne à feuillage attestées. Quant au gui, un usage comme dévolues aux activités domestiques sont caduc (Quercus f.c.), le frêne (Fraxinus complément alimentaire ou comme plante généralement de taille réduite. Cela pourrait excelsior) et, dans une moindre mesure médicinale peut être envisagé car il est indiquer que quelques personnes seulement le noisetier (Corylus avellana) et l’orme réputé notamment pour favoriser la lacta- accompagnaient les bêtes dans la bergerie, (Ulmus minor). À l’exception de l’if, ces tion des brebis. le reste de la communauté vivant probable- espèces offrent des feuilles traditionnel- ment dans des habitats peu éloignés. Sous lement récoltées pour la nourriture des l’abri, l’aménagement de l’espace domesti- troupeaux. Leur apport dans l’abri sous que demeure très sommaire. Il consiste le forme de branches suggère, ici encore, plus souvent en un unique foyer en cuvette, une utilisation comme fourrage. établi au contact direct du fumier (fig. 11). Enfin, l’analyse des autres macrorestes Une grande proximité devait exister entre les végétaux carbonisés a permis d’identifier un hommes et les bêtes. grand nombre de graines, fruits, fragments Le mobilier archéologique découvert, bien d’écorce, aiguilles, bourgeons, coques, etc. que peu abondant, est relativement varié. Il (fig. 8). Parmi ces restes, les arbres et les comprend des récipients en céramique, des arbustes sont toujours bien représentés, outils en silex et en os, des lames de haches en ce qui conforte les observations précéden- pierre polie et des fusaïoles. Ces objets sont tes. Un apport intentionnel pour les bêtes le reflet d’activités humaines diversifiées qui semble particulièrement manifeste pour se déroulaient dans l’abri-sous-roche et aux deux essences, le sapin (Abies alba) et le alentours. On insistera plus particulièrement gui (Viscum album). Dans toutes les couches sur la présence de poteries à perforations analysées, le sapin est en effet présent en multiples qui évoquent des faisselles (fig.

78 premiers bergers des alpes

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Fig. 12 Fragments de récipients en céramique du Néolithique moyen dont les parois présentent de multiples perforations. Leur présence en contexte de bergerie permet de les considérer comme des faisselles. Longueur des fragments de 1,8 à 3,3 cm. Photographie Cyril Bernard, AVDPA, Grenoble.

Fig. 13 Restitution d’une scène pastorale du Néolithique moyen : la traite et la fabrication du fromage. Dessin Feldrik Rivat, Lyon.

12), ce qui permet d’envisager une fabrica- tion sur place de fromage (fig. 13). L’alimentation carnée des hommes repo- sait sur l’exploitation de leurs troupeaux mais également sur une pratique soutenue de la chasse. Parmi les espèces sauvages identifiées, le cerf (Cervus elaphus) est parti- culièrement bien représenté. L’alimentation végétale comprenait pour sa part des céréa- les cultivées qui sont attestées par des grains d’orge et de blé. rie de l’abri-sous-roche, il reste maintenant bibliographie à préciser la chronologie et le rythme des P.-Y. Nicod, r. Picavet, J. argant, J. l. Brochier, occupations et à appréhender plus finement l. chaix, c. delhon, l. Martin, B. Moulin, d. sordoillet et s. thiebault, Une économie pastorale l’évolution des modalités et des techniques des recherches à poursuivre… dans le nord du Vercors : analyse pluridisciplinaire pastorales entre 5 000 et 2 500 ans avant des niveaux néolithiques et protohistoriques de la Les recherches effectuées ces dernières notre ère. Grande Rivoire (Sassenage, Isère), A. Beeching, E. Thirault et J. Vital (Dir.), Économie et société à la fin de années sur le site de la Grande Rivoire four- la préhistoire, Septièmes Rencontres Méridionales de nissent d’intéressants résultats sur l’éco- remerciements Préhistoire Récente (Lyon, 3-4 nov. 2006), à paraître. nomie pastorale des sociétés néolithiques À Feldrik Rivat pour les gracieuses restitutions des alpines. Si un premier pas important a été scènes pastorales et Cyril Bernard pour le traitement réalisé en identifiant la fonction de berge- infographique des figures.

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RAPPORT intermédiaire 2008

Journal of Archaeological Science 35 (2008) 2937–2952

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Journal of Archaeological Science

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Shepherds and plants in the Alps: multi-proxy archaeobotanical analysis of neolithic dung from ‘‘La Grande Rivoire’’ (Ise`re, France)

Claire Delhon a,*, Lucie Martin b,c, Jacqueline Argant d, Ste´phanie Thie´bault b a UMR 6130 CNRS CEPAM, 250 rue Albert Einstein, Sophia Antipolis, F-06650 Valbonne, France b UMR 7041 CNRS, Protohistoire europe´enne, MAE Rene´ Ginouve`s, 21 alle´e de l’Universite´, F–92023 Nanterre Cedex, France c Institute for Prehistory and Archaeological Science IPAS, Basel University, Spalenring 145, CH-4055 Basel, France d UMR 6636 CNRS, Institut Dolomieu, 15 rue Maurice Gignoux, F–38031 Grenoble/ARPA UFR des Sciences de la Terre, Universite´ Claude Bernard Lyon 1, Ge´ode, 2 rue R. Dubois, F–69622 Villeurbanne cedex, France article info abstract

Article history: The analysis of phytoliths, pollen, charcoal and other macroremains carried out in the neolithic Received 10 March 2008 shelter of ‘‘La Grande Rivoire’’, Vercors massif (French Alps). The results show the predominance of tree Received in revised form 30 May 2008 species, in the form of phytoliths, clustered pollen, stomata, small branches charcoal, needles, bark, Accepted 6 June 2008 buds. The practice of leaf fodder is already known in the alpine and circum-alpine area from archaeo- logical and historical sources. The analyses of the neolithic dung levels of ‘‘La Grande Rivoire’’ illustrate the Keywords: use of leafy and flowering tree branches as fodder. The results also suggest that some species were used for Phytolith special purpose in relation with the tending of livestock (litter, dietary supplement, veterinary practices). Plant macroremains 2008 Elsevier Ltd. All rights reserved. Charcoal � Pollen Neolithic Fodder Agro-pastoral practices French Alps

1. Introduction pastoral sites can reveal livestock diet and the bringing in of various plant products for pastoral purposes (litter and/or fodder). Numerous sites in southern France and the western Mediter- On both sides of the middle Rhoˆne Valley, several archaeological ranean, especially caves and shelters, have provided evidence of sites known as ‘‘grottes-bergeries’’ (sheepfold caves) were discov- herds penning since the beginning of Neolithic (Beeching, 2003; ered (Fig. 1). These are often dated to the Middle Neolithic Brochier and Beeching, 2006). Penning can be evidenced by sedi- (Chasse´en Culture, around 4400–3500 cal B.C.), even if the first mentological features, such as the presence of spherulites, phyto- occurrences belong to the Early Neolithic. They are characterised by liths and/or coprolites (Brochier, 1983, 2005). Spherolites are calcite a complex stratigraphy of partially burnt dung levels. This is the particles produced in the stomach of some ruminants. They are case of Antonnaire (1172 m a.s.l.), Tune de la Varaime (1400 m), abundant in faeces, and their concentration in archaeological sed- Courtinasse (1385 m), Reychas (800 m), Trou Arnaud (700 m), iments, linked with the accumulation of excrements, is usually Coufin (580 m), Beaume Sourde/Beaume Claire (300 m), Baume de interpreted as sheep/goat penning (Brochier, 1996; Canti, 1999). Ronze (280 m) (Beeching and Moulin, 1983; Brochier and Beeching, Archaeozoological data, such as the presence of shed milk teeth or 1994, 2006; Brochier et al., 1999). Several archaeobotanical analy- the age-at-death profiles, can also support this interpretation ses are available: they concern Antonnaire (Argant et al., 1991), (Helmer, 1984; Helmer et al., 2005). Pollen, phytoliths, as well as Courtinasse (Thie´bault, 1999), Coufin (Thie´bault, 1988), Beaume charcoal and other plant macroremains found in prehistoric Sourde/Beaume Claire (Heinz, 1990). According to these studies, all the vegetation levels have been exploited around the caves. Pollen and charcoal analyses suggest on the one hand supply of leaf fodder from beech (Fagus sylvatica), elm (Ulmus sp.), oak (Quercus sp.), hazel tree (Corylus avellana), fir (Abies alba) or ash (Fraxinus excel- * Corresponding author. sior), and on the other hand grazing in more open areas, as shown E-mail addresses: [email protected] (C. Delhon), [email protected] paris10.fr (L. Martin), [email protected] (J. Argant), stephanie.thiebault@mae. by the presence of pollen from taxa like juniper (Juniperus sp.) or u-paris10.fr (S. Thie´ bault). pine (Pinus sp.).

0305-4403/$ – see front matter � 2008 Elsevier Ltd. All rights reserved. doi:10.1016/j.jas.2008.06.007

95 FOUILLE ARCHÉOLOGIQUE DE LA GRANDE RIVOIRE

2938 C. Delhon et al. / Journal of Archaeological Science 35 (2008) 2937–2952

Fig. 2. View of the rock shelter ‘‘La Grande Rivoire’’ (photo: P.-Y. Nicod).

2000 under the supervision of P.-Y. Nicod (Laboratory of Prehistoric Research and Peopling History, Department of Anthropology and Ecology, University of Geneva, Switzerland) and R. Picavet (Nicod and Picavet, 2003; Picavet, 1999). The Neolithic sequence is mainly constituted of the superposi- tion of several layers of fossil ‘‘dung’’. These dung layers are char- acterised by the succession of three main facies (sedimentological analysis: J.-L. Brochier, in Nicod et al., in press): silty unburnt and organic sediment; partially burnt and coal-like sediment; burnt and ashy sediment. The archaeozoological analysis shows that ovicaprids dominate the domestic spectra, even though cattle and pig are present. Due to their fragmented state it has rarely been possible to attribute the ovicaprid bones to a precise species. Fig. 1. Location of the site ‘‘La Grande Rivoire’’ and ‘‘sheepfold caves’’ in the Middle Nevertheless, it must be noticed that all of the identified remains Rhone Basin. 1: Coufin, Choranche (Ise`re); 2: Courtinasse, Treschenu-Creyers (Droˆme); 3: Tune de la Varaime, Boulc-en-Diois (Droˆme); 4: Antonnaire, Montmaur-en-Diois belong to goat (Capra hircus) (archaeozoological analysis: L. Chaix, (Droˆme); 5: Trou Arnaud, Saint-Nazaire-le-De´sert (Droˆme); 6: Reychas, Saint-Nazaire- in Nicod et al., in press). The archaeological material is not very le-De´sert (Droˆme); 7: Beaume Sourde-Beaume Claire, Francillon (Droˆme); 8: Baume de abundant but varied. It includes pottery, flint and bone tools, pol- Ronze, Aven d’Orgnac (Arde`che). ished axes and spindle whorls. Among the ceramics vessels, per- forated fragments suggest the presence of cheese-strainers (Nicod et al., 2008). On the site of ‘‘La Grande Rivoire’’ (Sassenage, Ise`re), located in The botanical analyses presented here cover a period between the Vercors massif, the presence of thick layers of dung dated from the end of the Early Neolithic and the Final Neolithic (around 5000– the Neolithic enables a multidisciplinary approach including sedi- mentology, archaeozoology, archaeobotany, parasitology, and multiple radiocarbon dates. This paper focuses on the first results of archaeobotanical analyses, including microremains such as phyto- liths (C. Delhon) and pollen (J. Argant), as well as charcoal (S. Thie´bault) and other plant macroremains (L. Martin). The con- frontation of the various data sheds light on the way shepherds kept and fed the flock, in relation with the available plant resources.

2. The site of ‘‘La Grande Rivoire’’

‘‘La Grande Rivoire’’ (Sassenage, Ise`re) is a rock shelter situated at 580 m a.s.l. in the north of the Vercors, a subalpine massif of the northern French Alps (45�120N/5�380E). Facing south, at the bottom of a limestone cliff (Fig. 2), the site is located at the current tran- sition between the collinean level, which corresponds to the pu- bescent oak series (called ‘‘se´rie delphino-jurassienne’’), and the mountain level, which corresponds to the mesophilic beech series (Ozenda, 1985). This ecotone situation is further accentuated by Mediterranean influences, as shown, for example, by the presence of Spanish juniper (Juniperus thurifera) one tree of which is cur- rently growing on the cliff above the shelter. The site presents a 5-m thick stratigraphy, from the Middle Mesolithic to the Roman period, excavated between 1986 and 1994 Fig. 3. Plan of the site ‘‘La Grande Rivoire’’ with the location of the samples taken for by R. Picavet (UMR 6636 CNRS ESEP, Grenoble, France), and since the archaeobotanical analysis (sequence S32 and sector NR16–21).

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2600 cal. B.C.), and mainly concern the Middle Neolithic, during the (Carnelli et al., 2001), but they are also present in various other culture of the ‘‘Chasse´en re´cent’’, around 4000–3700 cal B.C. (LYON- plant families. Due to their chemical composition, they can resist 137/OXA-5370: 5030 70 B.P., 3970–3660 cal B.C.). mechanical, physical or biological processes and are thus concen- � All the archaeobotanical data come from the sheltered zone. trated in herbivore faeces (Albert and Vila`, 2002; Brochier, 1983, Phytoliths and pollen were extracted from a dung sequence, S32, 1991, 1999, 2002; Shahack-Gross et al., 2003). Thirty samples from dated to the end of the Early Neolithic, the Middle Neolithic and the the trench S32 were processed. As a first comparison, one modern Final Neolithic. Macroremains were sampled in the same area, but dung sample from a sheep flock (with a few goats), browsing on from levels dated to the second part of the Middle Neolithic and the meadows has also been analysed. Final Neolithic (Fig. 3). In order to preserve spherulites, we avoided strong acids and only used hydrogen peroxide for phytolith extraction (Brochier, 3. Material and methods 2002). Samples (one spoonful) were mixed with 30 ml of H2O2 (30% vol.) during 30 min, washed with water and sieved through a 50- 3.1. Phytolith mm mesh in order to get rid of sand and other big particles, and then mounted and observed with a light microscope (magnification Phytoliths are microscopic opal silica particles that form in liv- 600– 1000). When phytoliths were numerous enough, at least � � ing vegetal tissues. They are produced in great amounts in grasses 200 particles with a characteristic morphology have been counted;

JASNEUF DICOTYLEDONES globular psilate

globular granate

GR28

GRASS

elongate dendritic

inflorescences JASNEUF GR26

papillae

JASNEUF elongate echinate

GR21

leaves bulliform cell

elongate psilate

JASNEUF straw

short cell

JASNEUF

JASNEUF GR59

"dung phytolith"

JASNEUF GR28

Fig. 4. Main phytolith morphotypes identified in the studied samples of ‘‘La Grande Rivoire’’.

97 FOUILLE ARCHÉOLOGIQUE DE LA GRANDE RIVOIRE

2940 C. Delhon et al. / Journal of Archaeological Science 35 (2008) 2937–2952

in case of lesser abundance, the relative proportions have only been 0.5 mm meshes). Seeds, fruits and other plant macroremains were calculated when at least 100 particles were available (Delhon, identified using the modern seed reference collection of the In- 2005). The quantification of spherulites is more problematical. stitute for Prehistory and Archaeological Sciences (IPAS) at Basel These concretions can be very small (few microns), clustered and University. Nomenclature follows Aeschimann and Burdet (1994). coated with an organic matrix. Only the bigger individual particles The wood charcoal fragments were sorted from the 4 and 2 mm (more than 10 mm) have been counted in order to estimate the meshes only. They were identified on the base of their anatomy abundance of spherulites. (cellular structure), which is characteristic for most species. The charcoal fragments were observed under transverse, longitudinal 3.2. Pollen and tangential sections with a reflecting light microscope (magni- fications 50– 1000). They were identified using the collection of � � Seventeen samples from the sequence S32 were prepared for modern woods of the UMR 7041 CNRS in Nanterre and with the pollen analysis. The samples were suspended in a sodium hexam- help of an identification atlas (Schweingruber, 1990). etaphosphate solution and sieved (1 mm mesh). Carbonates, sili- cates and organic matter were removed using hydrochloric acid, 4. Results hydrofluoric acid and heating in potash. Pollen was concentrated using a dense solution (d 2) and 20 ml were then mounted on ¼ 4.1. Phytolith microscope slides. Pollen was identified under a light microscope, with a special attention paid to their aspect (corroded, burnt, bro- The samples contain common morphotypes, such as grass ken, blunted, clustered pollen). Besides pollen and spores, the elongate smooth, elongate sinuous, and bulliform phytoliths (re- presence of microcharcoal and miscellaneous vegetal debris was spectively, elongate psilate long cells, elongate echinate long cells and noticed. cuneiform or parallelpipedal bulliform cells according to the ICPN’s recommendations (Madella et al., 2005)), as well as a few dendritic 3.3. Charcoal and other plant macroremains morphotypes, short cells and scarce papillae. Spherical forms from dicots (globular granulate, globular psilate) are numerous (Fig. 4). Macroremains were sampled as the horizontal excavation pro- We also observed bigger fragments of grass epidermis made up ceeded. The sample volumes varied between 1 and 23 l, depending of several elongate cells. These grass morphotypes are also present on each layer’s importance and homogeneity. They represent a total in modern dung assemblages; they will be called ‘‘dung phytoliths’’ of 292.6 l for the charcoal (39 samples) and 180.1 l for the other in the following text. Cellular boundaries of these multicellular macroremains (23 samples). phytoliths are often fading, which prevents further identification. All samples have been wet-sieved using mesh-sizes of 4, 2 and All the samples contain spherulites, sometimes in great quan- 0.5 mm. The residues were dried in open air and the plant remains tities, but the from one level to another is important. were sorted, either with the naked eye (4 mm mesh), or with The phytolith diagram (Fig. 5, Table 1) shows an unexpected a stereoscopic microscope with magnifications 6.5– 40 (2 and proportion of dicot phytoliths in all the samples from ‘‘La Grande � �

elongate cells short cells

psilate echinate dendritic "dung" festucoid (rondels) panicoid (bilobate) chloridoid (saddle) papilles bulliform cells poitn shaped "cork cell" globular psilate globular granulate pine tracheid cypearaceae big spherulites / phytoliths

20 21 23 25 26 27 28 30 lack of data 31 33 Middle Neolithic II Final Neolithic 59 65 lack of data 68 69 70 72 74 78 Middle Neolithic I 84 86 90 Neo.

Early 97

JASNEUF modern dung 10 20 30 40 50 10 20 10 20 10 10 20 10 20 30 40 0,2 0,4 0,6 0,8 1,0 1,2 1,4 1,6

Fig. 5. Phytolith diagram of prehistoric and modern dung assemblages (grey: grass phytolith; black: dicot phytolith, light grey: big spherulites vs. phytolith) (dots: <1%).

98 RAPPORT intermédiaire 2008

C. Delhon et al. / Journal of Archaeological Science 35 (2008) 2937–2952 2941 33 Total phytolith Non- identified 33 101101 5 5 106 106 101 5 106 101 3 104 103 8 111 103 3 106 102102 7 11 109 113 105 8 113 109102 5105 6 114 5105 108 110 8 113 108 3 111 102105 8 11 110 116 104 5 109 106 5 111 203 17 220 Total identified phytoliths 0.47 211 22 233 0.97 0.97 Misc. ‘‘Pine’’ Tracheid Cyperaceae Globular granulate 9.43 21.70 9.85 16.75 9.90 37.62 8.33 30.56 11.43 20.95 1.90 0.95 14.42 11.54 15.84 17.82 16.67 19.61 0.98 14.85 28.71 Globular psilate ‘‘Trees’’ 22.55 18.63 0.98 3.032.97 9.09 11.88 24.24 17.82 1.94 9.71 33.01 0.97 11.65 27.18 cells 0.98 13.73 15.69 3.92 2.94 2.00 20.00 26.00 0.92 13.76 25.69 0.95 8.57 40.00 0.95 8.57 29.52 0.96 0.96 Point Trichome Corck 2.96 0.99 0.94 0.94 0.98 0.98 1.00 0.98 0.98 1.96 18.63 27.45 0.92 0.47 0.47 0.47 8.53 6.16 1.92 Parallelpipedal bulliform cell 0.93 2.86 0.99 2.97 1.94 0.97 2.91 bulliform cell 0.94 1.96 2.00 1.00 1.98 0.99 2.97 1.96 0.92 0.98 1.96 1.98 0.98 1.96 0.49 2.46 3.94 Papillae Cuneiform 1.90 0.47 0.47 0.95 0.95 0.95 0.99 Chloridoid short cell d ¨ short cell Panicoı 14.56 short cell 3.03 9.09 2.91 12.62 5.77 17.31 1.89 14.15 0.94 0.98 8.82 2.00 12.00 3.96 12.87 0.99 1.98 10.89 2.94 10.78 2.94 10.78 1.85 4.63 0.93 1.902.94 4.76 12.75 0.95 0.99 6.93 4.76 7.62 0.99 1.98 16.83 0.49 5.42 14.78 Dendritic ‘‘Dung’’ Festucoid 0.92 5.50 10.09 0.47 14.69 25.12 0.95 0.95 6.67 Elongate echinate Phytolith morphotypes Grass Elongate psilate 74 46.53 31 41.75 21 37.62 27 39.00 72 34.31 97 52.78 33 47.12 70 41.28 25 51.52 59 35.92 30 20 49.06 26 42.57 65 23 43.56 0.99 28 41.87 69 46.08 78 42.86 84 39.22 86 49.52 90 49.52 68 49.02 Rivoire Grande Table 1 Relative abundance of each phytolith morphotype in the samples from ‘‘La Grande Rivoire’’ and from Jasneuf (in % of the sum of identified phytolith) Jasneuf 40.28

99 FOUILLE ARCHÉOLOGIQUE DE LA GRANDE RIVOIRE

2942 C. Delhon et al. / Journal of Archaeological Science 35 (2008) 2937–2952

Rivoire’’. In comparison, these forms seem to be under-represented The variables (Fig. 6a) are organised on plane 1–2 as follow: in modern dung. The grass phytolith spectra are dominated by morphotypes from vegetative parts of the plants, especially from - Axis 1 separates grass phytoliths from dicot phytoliths. straw, and to a lesser extent from leaves. The representation of - Axis 2 organises grass morphotypes according to the part of the inflorescences is low, but a few papillae and scarce dendritic mor- plant. Leaf morphotypes are on the positive side, straw mor- photypes are present. photypes are around the origin and ear morphotypes are on the The variations in the phytolith spectra are not linked neither to negative side. ‘‘Dung phytoliths’’ and spherulites are located the age of the samples nor to their sedimentary features. between straw and ears. Correspondence analysis has been carried out in order to try to group together similar assemblages (Fig. 6). The projection of the points representing phytolith samples on the same plane (Fig. 6b) fails in forming coherent groups. All the points, except the one of the modern sample, are grouped together A between the areas corresponding to tree, raw and leaf phytoliths. F1 F1 F2 "grass" elongate psilate (EP) 0,23 0,14 On the contrary, the modern assemblage is clearly related to ‘‘dung’’ Pap 6 elongate echinate (EE) 0,01 1,93 and ‘‘inflorescence’’ groups and is the furthest from the ‘‘tree’’ area. dendritic (DD) 0,77 0,34 The modern sample contains much more grass phytoliths and "dung" (DU) 35,46 10,44 less dicot phytoliths than most of the fossil samples, and also more short cell (SC) 20,01 0,08 5 papillae (Pap) 9,32 8,10 bulliform cells (Bull) 0,15 24,20 Modern dung (sheep fed by free grazing) inflorescences points and trichomes (Pt) 2,83 22,45 4 globular psilate (GP) 0,52 18,38 globular granulate (GG) 30,69 13,36 grass spherolites/phytoliths (Sph) 0,01 0,58 DU 3 dicot. pine (sup. variable) (Pin) 0,00 0,00 miscellaneous Variables contributions to axis F1 and F2 (%) DD 2 Pt "dung" SC leaves 1 Fossil dungs from La Grande Rivoire straw Bull EE Sph Final Middle Middle Early EP F2 Neolithic Neolithic II Neolithic I Neolithic -6 -5 -4 -3 -2 -1 0 1 2345678 GP Pin GG -1 "trees" 68

-2 B "trees" "grass" 26 Pap 6 69

5 20 27 70

inflorescences 4

21 28 72 90 DU 3 JN

DD 2 Pt 23 31 74 97 "dung" SC 1 leaves strawa 33 28 Bull EE Sph 25 33 78 26 23 EP 69 70 20 -6 -5 -4 -3 -2 -186 84 1 2 3 4 5 6 7 8 7268 25 27 GP 31 90 59 Pin 21 74 97 -1 "trees" 59 84 78 GG

-2 "trees" 86 Fig. 6. Correspondence analysis of phytolithic data from ‘‘La Grande Rivoire’’. (A) Projection of the variables (phytolith morphotypes) on the planes 1–2; (B) projection Fig. 7. Sector graphs showing the proportion of grass and dicot phytoliths in the as- of the items (phytolith assemblages) on the same plane. semblages (dots: <1%).

100 RAPPORT intermédiaire 2008

C. Delhon et al. / Journal of Archaeological Science 35 (2008) 2937–2952 2943 4 2 1 7 2 2 4 2 1 2 4 15 1 1 1 1 1 1 1 1 2 2 1 5 2 1 6 5 8 18 1 1 4 2 5 1 2 2 2 3 3 1 1 2 2 1 31 1 1 5 3 1 1 2 1 1 1 2 1 1 4 1 1 1 1 2 1 1 1 1 2 1 1 1 3 7 3 1 2 3 6 3 3 3 10 20 2 63 52 97 26 45 15 28 45 131 4 21 8 8 10 20 32 39 16 7 58 22 1 1 4 1 5 217 8 10 2 15 4 1 11 4 9 6 38 30 28 10 33 8 3 1 1 6 3 6 3 1 1 1 1 1 1 2 1 1 1 3 1 1 2 5 1 7 1 1 3 1 5 1 1 5 1 21 2 9 13 17 18 35 15 3 11 15 5 10 294 1 46 115 85 109 133 96 19 96 74 78 152 1 3 3 8 5 6 7 3 1 2 1 2 4 1 2 10 111 1 133 1 1 296 3 50 118 95 155 313 128 36 134 161 108 259 8 8 153 1 4 328 6 66 133 129 180 364 154 77 183 212 131 327 Samples 28 29 30 31 33 59 65 68 70 72 74 78 83 84 86 90 97 AP NAP Polypodium Pollen sum Stomata Table 2 Results of pollen analysis of the dung levels of ‘‘La Grande Rivoire’’ Abies Tilia Corylus Alnus Betula Pinus Quercus Ulmus Ilex Juglans Juniperus Buxus Fagus Picea AP Cerealia Monolete spores Poaceae Asteraceae Geraniaceae Valerianaceae Campanulaceae Plantago Trilete spores Centaurea Fabaceae Rumex NAP Calluna Indet. Ambrosia type Artemisia Apiaceae Chenopodiaceae Caryophyllaceae Cichorioideae Brassicaceae Dipsacaceae Ranunculaceae Scrophulariaceae Cyperaceae

101 FOUILLE ARCHÉOLOGIQUE DE LA GRANDE RIVOIRE

2944 C. Delhon et al. / Journal of Archaeological Science 35 (2008) 2937–2952 spherulites than the average of the fossil sequence (Fig. 7). The wide Clustered pollen of lime, fir and hazel, due to the presence of variation of spherulites along the Neolithic sequence and the fact stamens, are numerous especially in the lower part of the sequence. that they are more numerous in the modern assemblage could be The quantity of stomata observed is first high, but then decreases related to their preservation in the sediments. from sample 78, while fir, hazel and lime tree increase, in a context of lower biodiversity. 4.2. Pollen and spores 4.3. Charcoal The density of pollen in the sediment samples was highly var- iable: while some samples were sterile or substerile, others con- About 1730 fragments of charcoal have been identified. They tained from 2000 to 10,000 pollen and spores per gram. Excluding belong to 32 different taxa (Table 3) corresponding to several bio- the poorer samples, the pollen sum varied from 131 to 365 grains topes mainly from the collinean and the mountain levels. Charcoal on the analysed slides, which is satisfactory for archaeological sed- fragments are small and globally well preserved. They often cor- iment. The number of taxa is low and varies from 5 to 22 (Table 2). respond to pieces of twigs with a diameter ranging from 2 to 5 mm. These variations are not linked with the sedimentary traits of the In spite of a very large biodiversity few taxa show a continuous samples. Broken and/or corroded pollen grains were common and curve (Fig. 9). Yew (Taxus baccata) is the most frequently repre- represented sometimes more than 50% of the remains. Moreover, sented species (over 70% in some samples). It is often found as small pollen grains were often amorphous and/or dark brown in silt twigs. Its curve seems to decrease in the middle of the sequence, samples. Much vegetal debris was present on the slides. Among but its weakest representation corresponds to the poorest samples, them, stomata are valuable archaeobotanical remains. These epi- statistically unreliable. Nevertheless, its lower amounts match with dermal structures used for gas exchange (respiration, photosyn- the higher quantities of scots pine (Pinus sylvestris); it can be as- thesis) are located on chlorophyllous organs, mainly leaves. sumed that scots pine replaced yew, probably for the same pur- Trees represent more than 70% of the identified pollen and poses, during a short period in the middle of the sequence. spores all through the sequence (Fig. 8). Among them, three taxa Deciduous oak (Quercus deciduous) shows a jagged curve in- dominate: fir (Abies), lime tree (Tilia) and hazel (Corylus). In the cluding two maxima, at the bottom and at the top of the sequence, main part of the sequence, alder (Alnus) is also well represented, where it reaches more than 20% of the identified fragments. and the biodiversity is great: pine (Pinus), elm (Ulmus), juniper (Juniperus), box (Buxus), beech (Fagus), spruce (Picea) and birch 4.4. Other plant macroremains (Betula) are present but scarce. Oak (Quercus) is only weakly represented in samples 97, 78 and 74. Herbs are represented by All plant macroremains have been preserved by carbonization. Poaceae, Plantago, Cyperaceae, Cichorioideae, Dipsacaceae, Che- Almost 6600 remains (entire and fragmentary) were counted, with nopodiaceae, Centaurea, Rumex (Table 2). Together, they only a fragmentation rate of almost 90% (Table 4). Fifty-four taxa have scarcely pass over 20%. Fern spores (mainly Polypodium) are regu- been identified. The assemblage is principally composed of seeds larly present, but in low amounts, contrarily to what is often and fruits, but other plant parts are also represented such as stems, observed in rock shelters used as sheepfold (Argant, 2001). bark, nutshells, buds, peduncles, leaf galls, etc.; thus it is not Abies Alnus

Tilia Corylus Betula Pinus Quercus Ulmus AP/NAP/Spores Cerealia Poaceae Stomata Clusters

29

33

Middle Neolithic II 65

70

72

74

78

Middle Neolithic I 83

84

86

90 Neo. Early 97

0 40 80 0 0 0 0 0 0 0 0 40 80 00 0 40

Fig. 8. Simplified pollen diagram of the dung levels of ‘‘La Grande Rivoire’’ (dots: <1%).

102 RAPPORT intermédiaire 2008

C. Delhon et al. / Journal of Archaeological Science 35 (2008) 2937–2952 2945 6 8 3 1 1 1 1 1 6 16 3 3 8 2 3 11 1 10 2 2 2 3 1 1 10 2 2 8 1 2 3 2 2 2 2 4 2 32 5 1 5 22 1 1 4 2 4 1 4 2 1 1 1 1 3 1 2 3 3 1 1 6 16 1 30 23 25 17 1 30 17 42 97 1 2 1 10 11 13 10 2 5 5 11 5 10 6 2 10 20 4 3 4 4 28 9 2 22 7 1 1 3 2 3 5 10 3 2 5 2 1 1 1 1 1 2 1 9 42 1 14 4 3 18 3 3 19 3 4 3 1 4 3 25 52 2 1 1 2 1 5 4 3 1 7 5 3 10 6 1 2 7 1 1 3 5 2 1 13 1 3 1 3 2 2 1 1 1 1 2 1 1 2 2 1 1 1 1 2 2 17 19 4 24 36 2 10 16 9 16 15 26 22 4 2 2 12 4 42 3 4 1 2 12 9 6 2 40 12 17 20 32 12 5 5 15 6 28 13 45 13 23 8 2 7 6 149 80 136 95 156 75 15 29 80 14 40 17 70 126 41 81 49 10 66 70 105 226 Layers d63 d64 d66 d68 d69 d70 d75 d77 d78 d79 d82 d83 d84 d85 d88 d90 d92 d93 d95 d96 d98 d99 sp. sp. sp. nigra sp. sp. sp. cf. sp. pseudoplatanus sp. / sp. deciduous sp. sp. Juniperus Populus / sp. sp. / Vaccinium Tilia Viburnum Viscum album Sambucus Ribes Hedera helix Fagus sylvatica Arctostaphyllos Arctostaphyllos alpinus Buxus Juniperus cf. cf. Ulmus minor cf. Tilia Sambucus cf. Total: 1730 Ribes alpinum Salix cf. Sambucus Rhamnus alpinus cf. Pomoideae Dicot. Fraxinus excelsior cf. Ilex aquifolium Populus Quercus Fabaceae cf. Fagus sylvatica cf. Corylus avellana cf. Arctostaphyllos uva-ursi cf. Clematis vitalba Acer plat Acer Taxus baccata Acer campestre Abies Pinus sylvestris Juniperous cf. communis Table 3 Results of charcoal analysis of the dung levels of ‘‘La Grande Rivoire’’ Abies alba cf. Gymnosperm

103 FOUILLE ARCHÉOLOGIQUE DE LA GRANDE RIVOIRE

2946 C. Delhon et al. / Journal of Archaeological Science 35 (2008) 2937–2952 s sp. sp. sp. sp. sp. Taxus baccata Layers Abies alba Abies/Juniperus Arctostaphyllos Acer sp. Fagus sylvatica Number of charcoals cf . Hedera helix Fabaceae Rhamnus alpinus Ilex aquifolium cf . Vacciunium Ribes sp. cf . Viscum album Juniperus Pinus sylvestris Quercus sp. Pomoideae Tilia sp. Corylus avellana Ulmus minor Fraxinus excelsior Populus Salix/Populus cf . Viburnum sp. Sambucus Clematis vitalba cf . Buxus semperviren

d63 149

d64 80

d66 136

d68 98

d69 156

d70 75

d75 15

d77 29

d78 80 Final Neolithic d79 14

d82 40

d833 17

d84 70

d85 126

d88 41

d90 81

d92 51

d93 10

d95 66

d96 70 d98

Middle Neolithic II 105

d99 226

% 20 40 6010 10 10 10 20 40 10 20 40 10 10 20 40 20 20 10

Fig. 9. Charcoal diagram of ‘‘La Grande Rivoire’’ (dots: <1%). possible to compare taxa between them in a quantitative way. The 5. Discussion value used for comparing the abundance of each taxon is the fre- quency of its presence in the samples (the percentage of samples 5.1. exploitation by neolithic shepherds including the taxon). The eight most important taxa appear in more than one-third of According to the biodiversity of the archaeobotanical assem- the samples (Table 5). They are: fir (A. alba) in the form of needles; blages, the shepherds from ‘‘La Grande Rivoire’’ visited several mistletoe (Viscum album) in the form of bark; goosefoot (Cheno- landscape units. They exploited a wide territory from the mountain podium sp.) in the form of seeds; yew (T. baccata) in the form of area located above the shelter – where they found, among others, seeds, needles and flower buds; elder (Sambucus sp.) in the form of yew, beech, fir, scots pine and various Ericaceae – to the slopes and seeds; dogwood (Cornus sanguinea) in the form of seeds; cereals alluvial zones beneath – with deciduous oak forests and riparian (caryopses and chaff) including einkorn (Triticum monococcum), vegetation (ash, willows, poplar.). emmer (Triticum dicoccum), naked wheat (Triticum aestivum/ The variety of identified species evokes a space extending be- durum/turgidum) and barley (Hordeum distichum/vulgare); and yond the immediate surroundings of the site. Plants were brought moss (Bryophyta), in the form of stems (Fig. 10). into the shelter, intentionally or not, by the people or the animals According to Ellenberg (1991), the phytosociological behavior that stayed there. Thus, botanical data from ‘‘La Grande Rivoire’’ of the different taxa makes it possible to distinguish several types should be interpreted rather in terms of agro-pastoral practices of vegetation (Fig. 11): domesticated plants (wheat and barley); than in terms of palaeoecology. forests’ plants such as fir, beech (F. sylvatica), yew, holly (Ilex aquifolium), elm (Ulmus sp.), broad-leaved lime (Tilia platyphyllos); 5.2. Agro-pastoral use of the gathered plants forest edges, clearings, hedges plants such as dogwood, hazel (Corylus avellana), blackthorn (Prunus spinosa), wild pear (Pyrus The dung phytolith spectrum is characterised by a high pro- pyraster), raspberry (Rubus idaeus), elder (Sambucus sp.); riverbank portion of dicotyledon phytoliths (i.e. broad-leaved trees). It clearly plants like alder (Alnus sp.), willow (Salix sp.) and Betulaceae; shows that livestock did not mainly feed on grass. Trees obviously weeds/ruderals such as goosefoot, plantain (Plantago sp.), knot- predominate in pollen assemblages, especially fir, lime and hazel. weed (Polygonum sp.), dock (Rumex sp.) and stinging nettle (Urtica Moreover we observed numerous leaf or stem epidermis fragments dioica). Other plants, mostly herbaceous, represented by isolated and clustered pollen that indicates, respectively, the presence of occurrences and Bryophyta, have been grouped together in the leaves and flowers in the shelter. The natural pollen rain is badly same category (miscellaneous). recorded, as shown for example by the quasi-absence of oak pollen

104 RAPPORT intermédiaire 2008

C. Delhon et al. / Journal of Archaeological Science 35 (2008) 2937–2952 2947 ) 1 1 9 1 2 1 2 9 1 1 2 4 3 1 6 1 2 1 2 1 3 1 1 5 2 9 1 1 3 1 4 1 18 10 10 21 54 924 23 – 1 13 1 3 84 13 6 11 1 5 37 47 61 88 2 18 continued on next page ( 4 – 2 2 3 2 ––– 4 – – – 3 – –1 41 1 38 – 89 1 – – – 1 – – – – 4 1 – – – 1 – – – – 1 – – – – � � 152 22 5 75 – – 3 – – 1 1 1 – – – 2 – – 2 7 – 2 – – – 2 2 – – – – – – – – – – 10 2 – –––––––– –––––––– –––––––– ––––––––––––––– –––––––– ––––––––––– –––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– –––––––– –––––––– ––– ––––––––––––––––––– –––––––––––––––––––––––––––––––––––––– –––––––– ––– –––––––––––––––––– ––––––––––– ––– – – – – – 1f. – – –––––– –– 2 1 1 1 1 1 1 1 4 11 – – – – – – – – – – – 5 – – 53 – – – – – – – 836 – – – – – – – – – 1 – 1 – 7 – 1 – 1 – 2 – 1 1 13 – 12 – – 1 1 1 – – 1 9 – 1 2 – 1 5 5 7 12 – – 1 – – – 1 2 1 – 8 5 – 3 – 2 2 3 1 – 1 – – – – 1 – – – – 3 – 1 – – – – – 1 – – – – – 1 – 2 –1 – 4 – – – – – – – 1 – – – 1 – – – – – 2 – 3 2 1 2 1 1 1 – – – – – – 2 – – – – – – 1 – – – – 1 – – – – – – 1 – – – – – – 211 – 2 2 – – – – – – – – – – – – – 1 – – – – – – 111 2 – – – – – – – – – – – – – – – – – 1 2 – – – – – 4 – – – – 33 – – – – – – – – – – 1 – – 1 43 – 1 – – – – 2 3 – 9 1 – – – 15 12.3 3 7.5 4 23 14.5 7.5 5 12.5 11 9 4 21.5 30.3 180.1 12 7 – – 22 8 1 2 5 5 – 95 81 28 40 336 471 38 3 12 57 17 6 3 743 979 2909 75 – – – d63 d64 d65––––––– d66 d68 d69 d70 d75 d77 d78 d79 d82 d83 d84 d85 – ––––––– – –– ––––– – – ––––– –––––– –––– – –––––––––––– ––––––––––– �� ��� � � ��� �� ��� � � – –––– , grain – – , grain , spikelet fork – – turgidum / turgidum , seed / , needle dicoccum , glume base , spikelet fork / durum , grain , spikelet fork , seed , seed durum , glume base , spikelet fork , fruit , seed , fruit , fruit racemosa , bud , shell / , fruit , flower base , bark , pip , needle , flower bud , seed ebulus sp., grain sp., rachis segment dicoccum dicoccum aestivum / sp., bud Taxus baccata cf. sp., seed / , needle sp., grain sp., grain sp., spikelet fork cf. cf. cf. sp., bud sp., bud sp., bud sp., seed sp., bud sp., bud Quercus Hordeum Hordeum Salix Prunus spinosa Fagus sylvatica Cerealia type, grain Cerealia type, embryo Number of samples Volume of samples (l) Latin name, part of theDomesticated plant of plants cf. Cerealia type, grain Table 4 Carbonised plant macroremains from the neolithic dung levelsLayers of ‘‘La Grande Rivoire’’ Cerealia type, rachis segment Triticum cf. Rosaceae, seed Triticum Triticum monococcum Triticum monococcum Pyrus pyraster Quercus Abies alba Hordeum cf. cf. Forests, forest edges, hedges Abies alba Rosaceae, spine Rubus idaeus cf. Sambucus Triticum monococcum Triticum dicoccum Alnus cf. Betulaceae, flower scale Lonicera xylosteum cf. Triticum dicoccum Triticum Triticum Triticum aestivum / Triticum Rubus Salix Sambucus nigra Vitis sylvestris Sambucus Taxus baccata Taxus baccata Taxus baccata Cornus sanguinea Corylus avellana Corylus avellana cf. Ilex aquifolium Tilia platyphyllos Ulmus Viscum album

105 FOUILLE ARCHÉOLOGIQUE DE LA GRANDE RIVOIRE

2948 C. Delhon et al. / Journal of Archaeological Science 35 (2008) 2937–2952 5 1 1 1 3 2 2 1 1 2 5 6 3 3 4 1 1 1 3 1 2 2 3 3 1 1 7 1 13 34 23 74 1 1 1 – 3 – 1 18 105 3 1 1 – 1 – 1 – 1 – 1 – 2 �� – 1 – – – 21 – – – – – – 2 1 – 1 – – – – 17 – – 5920 – – – 1 24 52 116 3 190 15 3 40 117 686 1 – – – – – 2 – – – – 1 3 – 1 13 14 276 –––––– –––––––– –––––––– –––––––––––––––– –––––––––– –––––––– –– –––––– –––––––– –––––––––––––––––––––– � � �� � � –––––––––––––– –––––––– –––––––––––––––– –––––––– –– ––––––– –––––––––––––– more than 100 fragments. 6 – – – 1 – – – 1 – – – 7 – – – 1 – – – – – – – – 1 – – – – – – 1 – – – – – – – – 1 – – – ��� ¼ 3 1 – 2 – 2 – 3 – 1 – 1 – – 1 1 ��� ��� � between 20 and 100 fragments; 3 – – – 3 5 3 �� ¼ 2 – – – – 2 – – – – 1 – – 1 f. – – – – –– 3 – – – – – 1 2 – – – – 11 – – – – – – – – – – 1 – – – – – � 4 –2 – – – – – – 6 1 – 1 – – – – – – 1 1 – – 4 – – – – – 1 1 – – – – 1 – – – – 1 – – – – – – 1 – – – – – – 1 1 1 – – 1 – – – – – – 33.6 31.6 53.5 24.7 3.7 8.5 15.4 42.9 631.6 12.9 34.6 56.9 46.2 13.7 10.1 30.1 83 45 25 34 17 69 44 1 23 13 784.736.1 85.5 15 25.2 83.9 3 51.7 76.7 19.5 15 96.3 116 91.1 33.9 96.7 92.9 91.6 100 1.9 97.0 8.8 46.9 8.1 70.6 32.5 88.5 5.7 96 6.5 90.9 46 86.5 42.6 35.1 30 19 11 24 22 79 56 3 – 182 98 83 36 17 66 204 6 28 13 124 29 12 136 131 1176 ––––– 459 265 130 112 447 710 1284 13 44 98 168 36 23 950 1174 5913 360 212 72 110 447 713 1124 8 16 88 234 22 14 854 1160 5434 – ––––––– –––– –––––––––––––– ––––––– –– – – ––––––– – –––––––– – –– –––––– ––––– d63 d64–– d65 d66 d68 d69 d70 d75 d77 d78 d79 d82 d83 d84 d85 ––––––– less than 20 fragments (more than 1 mm); � ¼ , seed and Bryophyta 542 310 155 146 464 779 1328 14 44 101 358 51 26 990 1291 6599 , oak gall , seed , seed , seed , seed scorodonia / ) and Bryophyta: , seed persicaria spurium / , seed / dulcamara Viscum album / sp., seed sp., seed , seed sp., seed sp., seed continued sp., seed ( cf. arvensis, seed sp., seed sp., seed dioica sp., seed sp., seed Viscum album Potentilla Total without indeterminata Total, whole remains Flower bud Indeterminata seed/fruit, whole remains Indeterminata, miscellaneous, fragmentsTotal indeterminata Total without 159Total, fragments Percentage of fragmentation (%) Percentage 85 of indeterminata (%) Number of items/litre For 76 21 14 51 197 6 28 13 122 28 12 135 113 1060 Neuroterus quercusbaccarum Peduncle Leave Leaf scar Stachys Verbena officinalis Leave bud Solanaceae, seed Solanum nigra Stachys sp., seed Teucrium chamaedrys Potentilla Silene cf. Cyperaceae, seed Cyperus Poaceae, grain Poaceae, embryo Miscellaneuos Asteraceae, seed Carex Fabaceae, seed Urtica Brassicaceae, seed Bryophyta, stem Rumex Galium aparine Plantago media Polygonum mite Polygonum Layers Weeds, ruderals Chenopodium hybridum Chenopodium Galium Polygonaceae, seed Table 4

106 RAPPORT intermédiaire 2008

C. Delhon et al. / Journal of Archaeological Science 35 (2008) 2937–2952 2949

Table 5 particular trees and shrubs, also dominate the macroremain as- Ubiquity and frequency of macroremains of the eight most common taxa in the semblages. The samples contain an important concentration of fir samples of ‘‘La Grande Rivoire’’ needles and flower buds (oak, willow, elm, yew) as well as galls Taxa (total remains n 20) Number of Frequency � from Neuroterus quercusbaccarum that develop on deciduous oak samples in in percentage leaves (Hayward and Stone, 2005). which taxa (%) are present According to all the proxies, the livestock fed mainly on trees and shrubs. These were either eaten by the animals in the pasture Abies alba, fir 22 96 Viscum album, misteltoe 20 87 land, or, more likely, gathered and brought into the shelter by the Chenopodium sp., goosefoot 19 83 shepherds. Oak, ash, lime and hazel are the most frequent species Taxus baccata, yew 16 70 that could have been used as leaf fodder and/or as litter. These taxa Cerealia type, 15 65 are often found on archaeological sites bearing evidence of pastoral Cereals (incl. wheat and barley) activities. Their over-representation in the archaeobotanical record (incl. Triticum sp. and Hordeum sp.) Sambucus sp., elder 14 60 is generally interpreted as the result of their use as fodder (Heinz, Bryophyta, moss 13 57 1990; Laederich and Thie´bault, 2004; Rasmussen, 1989; Thie´bault, Cornus sanguinea, bloodtwig dogwood 7 30 2005b). The archaeobotanical analysis of lake or marsh sites located Total samples 23 at lower altitudes (400–500 m) has previously showed the use of tree or shrub twigs (alder, ash, beech, birch, hazel elm) as fodder: Saint-Blaise/Bains des dames (Hadorn, 1994), Egolzwil 3 (Rasmus- whereas the charcoal analysis as well as regional data evokes sen, 1993), Horgen Scheller (Akeret and Jacomet, 1997; Akeret, a declining deciduous oak forest (Argant, 1990; Ruffaldi, 1993; 2002; Ebersbach et al., 1999; Nielsen et al., 2000), Arbon-Bleiche 3 Thie´bault, 1999, 2005a). The wood fragments analysed mainly ap- (Akeret et al., 1999; Haas, 2004; Ku¨ hn and Hadorn, 2004), Thayn- pear in the form of twigs and small branches, which suggests gen-Weier (Nielsen et al., 2000; Rasmussen, 1989; Robinson and a particular use, different from that of fuel or timber. Wild taxa, in Rasmussen, 1989) and Bodman-Ludwigshafen (Ro¨sch, 2002). These

Fig. 10. Carbonised plant macroremains from the neolithic dung level of ‘‘La Grande Rivoire’’; 1 and 2: buds; 3: Abies alba, needles; 4: Bryophyta, stem; 5: Sambucus nigra/racemosa, seeds; 6: Rubus idaeus, seed; 7: Viscum album, bark fragments; 8: Cornus sanguinea, seeds; 9: Triticum aestivum/durum/turgidum, grains. Scale: 1 mm (photo: L. Martin and P.-Y. Nicod).

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DOMESTICATED PLANTS Cerealia type Triticum sp. Triticum monococcum Triticum dicoccum Triticum aestivum/durum/turgidum Hordeum sp. MISCELLANEOUS Bryophyta Abies alba herbaceous FOREST Fagus sylvatica PLANTS Ilex aquifolium Quercus sp. Taxus baccata Tilia platyphyllos Ulmus sp. Viscum album Vitis sylvestris

WEEDS/RUDERALS Chenopodium hybridum FOREST EDGES/CLEARINGS/HEDGES Chenopodium sp. Cornus sanguinea Galium sp. Corylus avellana Galium aparine/spurium Lonicera xylosteum Plantago media RIVERBANK PLANTS Prunus spinosa Polygonaceae Pyrus pyraster Alnus sp. Polygonum mite/persicaria Betulaceae Rosaceae Polygonum sp. Salix sp. Rubus idaeus Rumex sp. Rubus sp. Urtica dioica Sambucus ebulus Sambucus nigra/racemosa Sambucus sp.

Fig. 11. Ecological groups of identified taxa in the dung level of ‘‘La Grande Rivoire’’ (in percentage of the total number of taxa).

sites differ in many aspects from alpine caves and shelters. They quantity of yew branches was associated with sheep/goats penning probably correspond to practices of winter penning, while moun- area (Favre and Jacomet, 1998). The presence of yew could also be tain sheepfolds seem to be occupied from the end of the winter or related to its insecticide, fungicide and antimicrobial properties the beginning of spring (Argant et al., 1991). Nevertheless, they (Erdemoglu and Sener, 2001; Daniewski et al., 1998). show strong parallels that highlight the importance of leafy fodder during the Neolithic (Martin, in press). 6. Conclusion 5.3. Targeted gatherings for special uses? The first multi-proxy botanical analyses of Neolithic dung from The occurrence of fir in the form of charred needles and pollen ‘‘La Grande Rivoire’’ show that micro and macroremains assem- clusters, while charcoal is scarcer, suggests an input of young blages provide a distorted picture of the surrounding vegetation. branches into the shelter. Historically, fir is known to supply a good They rather reflect the use of the shelter for the penning of herds. litter (Stuber and Bu¨ rgi, 2002). They also indicate that the livestock kept there mainly fed on leafy We have also identified numerous fragments of charred mis- and flowering twigs and branches of trees and shrubs. Some species tletoe bark. This plant can be used as alimentary supplement and in could have been used as dietary supplement or event for medicinal a veterinary purpose. Indeed, it is galactogenic and thus favours the purposes. lactation of ewes (Lieutaghi, 2004; Vouillamoz, 1998). Dairying is In general, a better knowledge of the use of vegetal resources is attested in ‘‘La Grande Rivoire’’ by the discovery of cheese strainer necessary to understand pastoral practices, and thus to draw the fragments in the dung levels. pattern of landscape management during the Neolithic. To broaden The occurrence of yew in the form of twigs, seeds and flower this question, multi-proxy analyses of botanical remains that buds is surprising given its presumed toxicity for sheep and goats proved to be efficient in pastoral sites should be extended to other (Rameau et al., 1993; Moret and Richoz, 2000). Nevertheless, contexts. Recent studies on archaeological and off-site sequences according to some authors, it can be used as a litter or as a fodder suggested that the management of trees, linked with pastoral ac- after progressive immunisation (Thomas and Polwart, 2003). Such tivities, could have been a of the economy during Vth and practices have been suggested for the Final Neolithic occupation of IVth millennia BC, having a strong impact on the natural landscape Horgen Scheller (Zu¨ rich, Switzerland), where an important (Delhon et al., in press).

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Acknowledgements Daniewski, W.M., Gumulka, M., Anczewski, W., Masnyk, M., Bloszyk, E., Gupta, K., 1998. Why the yew tree ‘‘Taxus baccata’’ is not attacked by insects. Phyto- chemistry 38 (4), 168–171. This study was done in the framework of the archaeological Delhon, C., 2005. Anthropisation et pale´oclimats du Tardiglaciaire a` l’Holoce`ne en excavation of La Grande Rivoire, with the support of the Ise`re De- moyenne valle´e du Rhoˆne: e´tudes pluridisciplinaires des spectres phytolithi- partment (Conservation du Patrimoine de l’Ise`re) and the French ques et pe´do-anthracologiques de se´quences naturelles et de sites arche´- ologiques. PhD thesis. University of Paris 1, 844 pp. Ministry of Culture. We gratefully thank all the excavation team, Delhon, C., Thie´bault, S., Berger, J.-F. Environment and landscape management especially P.-Y. Nicod and R. Picavet (directors), J.-L. Brochier (sed- during the middle Neolithic in Southern France: evidences of agro-sylvo-pas- imentological studies) and C. Bernard (computer graphics). We are toral systems in the middle Rhone valley. In: Galop, D., Carozza, L., Guilaine, J., Magny, M. (Eds.), Rhythms and Causalities of Anthropisation Dynamic in Europe grateful to Margareta Tengberg for the corrections of the English between 6500 and 500 BC: Sociocultural and/or Climatic Assumptions. Qua- language and to an anonymous referee for constructive comments. ternary International, special issue (Proceedings of the UISPP colloquium C88, Lisbon, 08–2006), in press. Ebersbach, R., Favre, P., Akeret, O¨ ., 1999. Horgen-Scheller – Ein Bauerndorf. Arche´- ologie Suisse 22, 18–21. References Ellenberg, H., 1991. Zeigerwerte der Gefa¨sspflanzen Mitteleuropas (3. Auflage). In: Scripta Geobotanica, vol. 18. Go¨ttingen, pp. 7–122. Aeschimann, D., Burdet, H.M., 1994. 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109 FOUILLE ARCHÉOLOGIQUE DE LA GRANDE RIVOIRE

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110 Table des matières

PREMIÈRE PARTIE : RAPPORT ADMINISTRATIF...... 5 1. Référence...... 5 2. PARTENAIRES ADMINISTRATIFS...... 5 3. FINANCEMENT...... 6 4. ACTIVITÉS...... 6 4.1. Fouille...... 6 4.2. Changement de base de fouille...... 7 4.3. Élaboration...... 7 4.4. Diffusion scientifique et médiatique...... 7 4.5. Réunions...... 9 4.6. Accueil des visiteurs...... 9 DEUXIÈME PARTIE : RAPPORT SCIENTIFIQUE ...... 11 5. OBJECTIFS DE LA CAMPAGNE 2008...... 11 6. TECHNIQUES DE FOUILLE ET DE PRéLèVEMENT...... 11 7. SECTEUR NR16-21...... 12 7.1. Nature sédimentaire...... 12 7.2. Structures, mobilier et attribution culturelle...... 13 8. SECTEUR SU12-15...... 14 8.1. Nature sédimentaire...... 14 8.2. Mobilier et attribution culturelle...... 14 9. SECTEUR SU16-22...... 15 9.1. La zone d’affaissement « FO10 »...... 15 9.1.1. Nature sédimentaire...... 15 9.1.2. Structure, mobilier et attribution culturelle...... 15 9.2. Les couches « en place » du Néolithique ancien et du Mésolithique final...... 16 9.2.1. Nature sédimentaire...... 16 9.2.2. Structures, mobilier et attribution culturelle...... 17 10. RéSULTATS D’ANALYSES RADIOCARBONES...... 21 11. ANALYSES EN COURS...... 21 12. BILAN DE LA CAMPAGNE 2008...... 22 13. OBJECTIFS 2009...... 22 BIBLIOGRAPHIE...... 23 Figures ...... 25 Annexes ...... 71

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