THEMA Les célibataires

Délice pour les uns, enfer pour les autres : le célibat est vécu très différemment selon qu’il est subi ou choisi. Mais quand les tempes des messieurs grisonnent, que les formes des dames s’arrondissent, le célibat n’est plus revendiqué avec la même force. Petites annonces, drague, club de célibataires, tous les moyens sont bons pour faire connaissance... et plus si affinités.

20.40-00.35 Di m a n c h e 25 juin 2000

Contact presse : Françoise Landesque assistée d’Isabelle Courty - 01 55 00 70 42 / 73 25 20.40 Comment tuer votre femme ? (How to Murder Your Wife) Film de (États-Unis, 1965-1h53mn) - VF Scénario : Avec : (Stanley Ford), Virna Lisi (Mrs. Ford), Terry-Thomas (Charles), Eddie Mayehoff (Harold Lampson), Claire Trevor (Edna Lampson), Sidney Blackmer (le juge Blackstone), Jack Albertson (le docteur Bentley), Max Showalter (Tobey Rawlins) Photographie : Harry Stradling Sr. Son : Lyle Figland Décors : William Kiernan Musique : Neal Hefti Production : Murder Inc.

Après une nuit agitée, Jack Lemmon se réveille marié à Virna Lisi. Pourtant, il préfère le célibat…

Un dessinateur célibataire se retrouve marié sans le vouloir et crayonne l’assassinat de sa femme. Jack Lemmon hilarant dans une comédie qui mêle avec brio le sexe et le crime. Stanley Ford est un célibataire heureux, doté de tout le confort matériel et même d’un majordome aux petits soins. Lors d’une soirée, il boit jusqu’à l’ivresse et se réveille marié à une Italienne qui ne parle pratiquement pas anglais. Sa vie bascule alors complètement : il change même le scénario du dessin animé qu’il était en train de faire, transformant une histoire d’espionnage en comédie familiale. Mais le trouble est de plus en plus pesant : il décide finalement de reprendre son personnage d’agent secret et lui fait tuer, dans l’une de ses aventures, cette Italienne devenue sa femme. Quand elle disparaît réellement, Stanley est le premier suspect...

.2 22.35 Comme on fait son lit… (Unmade Beds) Film documentaire de Nicholas Barker (Grande-Bretagne, 1997-1h30mn) - VOSTF Coproduction : La Sept ARTE, Chelsea Pictures, BBC, HBO, Post Perfect, Les Producteurs Indépendants Associés Grand Prix et Prix du meilleur film au Festival de Stockholm 1997 Sélectionné aux festivals de Venise, Toronto, New York, Londres…

“Ce que j’attends d’un mec, c’est l’oseille.” (Brenda)

Perdus dans la jungle sexuelle de New York, Brenda, Michael, Aimée et Mikey tentent d’assouvir leur soif d’argent, d’amour et de sexe. Nicholas Barker brosse le portrait de quatre célibataires à la recherche d’un paradis perdu. Une comédie documentaire implacable sur la vanité et le désir dans l’Amérique moderne. Avec 2 000 dollars par mois, Brenda a du mal à joindre les deux bouts. Son chien lui coûte une fo rtune en soins vétérinaires, sa fille ne lésine pas sur les sorties, et les factures s’entassent... Sexy et pulpeuse, cette belle Italienne au 105C pigeonnant accepte de se marier pour 10 000 dollars. Michael épluche toutes les petites annonces depuis 15 ans. Complexé par son mètre soixante, découragé par sa famille qui le soupçonne d’homosexualité, il finit par accepter les se rvices d’une entremetteuse professionnelle et s’inscrit dans un cours de cuisine pour cé l i b a t a i res. À 28 ans, Aimée assume ses 110 kg. Après une relation sado-maso avec un ch a u ffeur de taxi adepte de la cravache, elle décide d’épingler un mari avant la fin de l’année. Mikey Russo, la cinquantaine, étale les photos de ses trophées : une danseuse du ventre, une blonde plantureuse, une brune bien cambrée... Il répond aux annonces, se fait passer pour un il l u s t re scénariste et, surtout, ne sort jamais sans son “bipeur” : si la jolie poupée s’avère être un boudin, il pourra toujours prétexter une affa i re urge n t e . . .

American Dream Fin 1995, Nicholas Barker lance une équipe dans les rues de New York. Les enquêteurs passent des annonces et ratissent les cafés de Manhattan “déguisés” en célibataires. Ils

.3 interrogent plus de 400 New-Yorkais pour trouver le bon casting. Après avoir sélectionné deux hommes et deux femmes, Barker les filme pendant neuf mois, de 1996 à 1997. Tout au long du tournage, il modifie le cours de son script, s’adaptant aux événements imprévus. Le film s’ouvre par un magnifique plan séquence au dessus de New York. La caméra glisse le long des immeubles, lèche les fenêtres. Silencieuse, elle surprend un inconnu au visage défait qui s’étire, une femme faisant sa toilette, un couple encore enlacé... Tandis que les automobilistes s’impatientent dans les bouchons apparaît Brenda. Les yeux habillés de noir, moulée dans une tenue tout à son avantage, la belle Italienne ressemble aux créatures de Fellini. Son objectif ? La thune ! Cible atteinte neuf mois plus tard : elle épouse un riche immigrant qui “n’aura même pas l’occasion de toucher à sa jarretière bleue”. Autant Brenda pétille de vie, autant Mikey, le scénariste raté, transpire la perversité. En retrait, la caméra se contente de filmer son appartement : des lumières criardes, des miroirs fixés au plafond, des lithographies obscènes, des serviettes hygiéniques dans la salle de bain. “Cet appartement dit à chaque femme qui y pénètre : T’es venue pour baiser. Si t’es pas venue pour baiser, tire-toi, fin de l’épisode”, commente Mikey avec nonchalance... Porté par des dialogues surréalistes, Comme on fait son lit… se révèle être un petit bijou d’humour grinçant, plébiscité par le public lors de sa sortie aux États-Unis et en Grande-Bretagne.

00.10 Jacky est sûr Documentaire de David Carr Brown et Séverine Jacquet (France, 1998-40mn) Coproduction : La Sept ARTE, Dominant 7, Psychology News

La cinquantaine séduisante, amateur de sensations Jacky frime, fortes et fin cuisinier, Jacky règne sur sa bande de mais est-ce qu’il assume vraiment copains en vrai patriarche. Jusqu’à quel point son son célibat ? célibat est-il un choix ? Grand voyageur installé à Paris, la cinquantaine séduisante, cuisinier émérite et véritable meneur de groupe, Jacky est un célibataire dans l’âme. “Je n’ai pas besoin de quelqu’un d’autre pour donner un non-sens à ma vie. Je n’ai pas d’attentes, pas d’idéal. C’est mon côté nihiliste.” Pourtant, la seule et véritable famille de Jacky, c’est-à-dire sa bande d’amis, n’est toujours pas convaincue par ses déclarations. “La vie de couple rend con ; le grand amour, c’est pour les gourdes qui attendent le prince charmant ; le mariage rend lâche”, etc. Au cours d’un week-end où toute la bande s’est réunie à la campagne, les positions de Jacky sont remises sur le tapis.

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