et

Villes et Pays d’art et d’histoire dépliant patrimonial

1936 , , ay Z ean

J laissez-vous conter Orléans

Jean Zay Orléans dont je connais toutes les pierres et tous Orléans dont je connais toutes les pierres et tous les visages, ceux des vivants et morts… Enfance et environnement familial littérature etdejournalisme. Pothier, puisétudiantendroit,ilestaussipassionnéde et d’unemèreinstitutrice.Brillantélèveboursieraulycée Jean ZaynaîtàOrléansen1904,d’unpèrejournaliste Sa jeunesse lorsque laMoselledevientallemande. pour lanationalitéfrançaiseen1872, Zay, juifsalsaciensetlorrains,optent Les grands-parentspaternelsdeJean Ses origines national. destin au orléanaise figure cette comprendre mieux pour lecture de clés des propose vous dépliant Ce Cannes. de Festival du création la de à l’origine autres, entre est, Il culture. à la tous de l’accès permettre qu’à ainsi français, éducatif système le moderniser et àdémocratiser Beaux-Arts, des et nationale l’Éducation de ministre que tant en avec force, s’est attaché Zay Jean , du radical député l’Allier. Avocat, dans àCusset miliciens, 1944 en des par assassiné est Zay Jean 1904, en àOrléans Né Brossolette. Pierre et Tillion Germaine Résistance la de figures grandes trois de côtés aux Panthéon, au 21 vendredi Le février 2014, le Président de la République a annoncé le transfert des cendres de Jean Zay Zay Jean de cendres des transfert le aannoncé République la de 2014, Président février le Dreyfus, ilendevientlerédacteur fondé en1899aumomentdel’affaire Loiret, journalradicaldegauche en 1874.JournalisteauProgrèsdu Son père,LéonZay, naîtàOrléans Chartrain. Robert de son oncle sur les genoux deux ans, Zay, Jean À droite, grand-père. sonChartrain, devant Paul Jacqueline, sœur sa et Alice mère, sa gauche, À à Orléans. Parc, du 19 rue à l’Ermitage, Août 1906,

: Geneviève de Gaulle-Anthonioz, Gaulle-Anthonioz, de : Geneviève naît le4 octobre1905. Jacqueline, dontilseratrèsproche, Paul Zaynaîtle6 août1904 Chartrain, l’Ermitage,queJean,Élie, la maisondesesgrands-parents C’est au19rueduParc,dans Chartrain, néeen1879,estinstitutrice. l’édit deNantesen1685.Samère,Alice royale aulendemaindelarévocation leurs ancêtresontrésistéàl’autorité d’origine beauceronne,sontprotestants Jean Zay, lesChartrainetMaingourd, Les grands-parentsmaternelsde un acteurdelaviepolitiquelocale. Par sesdiversesactivités,ilest des Prud’hommesd’Orléans. il estsecrétaireduConseil chef septansplustard.Parallèlement, rédiger desjournaux. Dès 1916,Jean Zay commenceà la littératureet philosophie. Il aungoûttrèsprécocepourl’écriture, et quienrevientaveclaCroixde Guerre. père partiaufrontpendantquatre années l’évolution delaguerre.Iladmire son très viteàlaviepolitiqueetsuit de près l’engagement patriotique,ils’intéresse Élevé danslatraditionrépublicaineet par laGrandeGuerre Une enfancemarquée

; sasœur

; ;

1920, la classe de seconde du lycée Pothier.

« C’est la guerre ! Il faut bien se pénétrer de ces trois mots-là. 1917 n’est plus 1913. Si on nous réduit tout, si on nous impose des privations parfois dures, il ne faut pas récriminer Une scolarité brillante mais bien songer que chacun doit En 1911, Jean Zay commence sa supporter sa part de guerre. » scolarité rue du Faubourg-Bannier et 1917, texte du jeune Jean Zay, C’est la guerre. la poursuit à partir de 1914 à l’école primaire de la rue des Charretiers, futur maire d’Orléans), Charles Leroy où enseigne sa mère, restée seule et Pierre Beaujard, il lance Le Grenier, pendant la Grande Guerre. revue littéraire d’avant-garde, revue En octobre 1916, il entre comme « de toutes les tentatives et de toutes boursier au lycée Pothier. Il y noue les audaces » illustrée par sa sœur des amitiés fidèles. Élève brillant, Jacqueline. il obtient un prix de composition au Concours général de 1922. « Lors de la naissance du Grenier, Un chroniqueur ironique d’aimables confrères, des amis, des abonnés, nous ont dit et répété : Il continue à développer sa passion « Soyez jeunes ; soyez gais ». C’était pour l’écriture en fondant un journal là le renouvellement d’une ancienne 1916, lycéen Le potache bouillant, en 1920, erreur ; en réalité la moindre réflexion Léon Zay, qu’il alimente avec un esprit critique son père, fait découvrir que ce n’est pas aux en permission, et caustique. Quelques années plus jeunes d’être joyeux, mais aux vieux. avec Alice, Les vieux seuls ont la certitude d’avoir Jean et tard, en 1925, avec ses amis de lycée, Jacqueline. été heureux ou l’assurance de ne René Berthelot (futur directeur du plus être malheureux ; les jeunes, par Dans Le familier datant de 1918, Conservatoire national de musique contre, chez qui rien n’est réalisé, sur des copies d’écolier, il traite à d’Orléans), Roger Secrétain (futur sont en proie au plus abominable destination de sa famille et sous fondateur de La République du Centre et des tourments : l’inquiétude. Ils

divers pseudonymes, l’actualité locale, pas dans la vie d’adulte tudes et premiers passent leur temps à se poser des

É questions angoissantes, auxquelles ils nationale, internationale mais aussi n’envisagent même pas de réponses ; des événements familiaux. c’est là un exercice particulièrement La guerre et son patriotisme sont très décevant et débilitant. Les vieux présents dans ses écrits, comme en sortent des «jours changeants » ; les témoigne cet extrait d’une composition jeunes y pénètrent et ne peuvent se défendre d’une sourde crainte. » française de 1916, primée et publiée dans le Bulletin de l’Instruction Juin 1925, Jean Zay, Le Grenier. publique du Loiret : « Le soldat qui sur le champ de bataille s’écroule percé 1925, « Le Groupe des Jeunes », de haut en bas et de droite à gauche : de balles pour son pays a une mort Pierre Beaujard, Charles Leroy, Roger Secrétain et Jean Zay, sublime… ». des amis intelligents et drôles. Mars 1931, Jean Zay et Mars 1927, Madeleine au procès Jean Zay sa future Gruslin. épouse, Dreux. plaide

naîtra auMarocenaoût 1940. Catherine avec lanaissancedeleurfilleaînée, En octobre 1936,lafamilles’agrandit ce sonthuitannéesdebonheur. d’Orléans. Pourlejeunecouple, d’une familleprotestantebienconnue au templeMadeleineDreux, En mars 1931,JeanZayépouse Jeune marié professionnelles etsyndicales. plus encommeavocatd’associations un desplusactifsdelaville au civil.Soncabinetestrapidement deux procèsd’assisesdifficilesetplaide en 1928,lejeuneavocats’illustredans de droit.Inscritaubarreaud’Orléans et clercd’avouépourfinancersesétudes aussitôt journalisteauProgrèsduLoiret Bachelier en1923,JeanZaydevient Jeune avocat ; leursecondefille,Hélène, ; il plaide de ; ilplaidede

Une ascension politique fulgurante militaire àSaint-Avold, JeanZay En 1928,auretourdesonservice la logemaçonniquedesonpère. Dolet duGrandOrientdeFrance, Il estinitié,en1926,àlalogeÉtienne- la Liguedel’enseignement. des droitsdel’hommeainsiqu’à républicains, militeàlaLigue au Partiradical.Ilfréquentelescercles dès samajorité(21ans),ils’inscrit dans l’activitépolitique. Son goûtpourlalittératureseprolonge législatives de 1919et1924. notamment auxdébatsdesélections pour lapolitique.Ilparticipe Dès lelycée,JeanZaysepassionne Premiers pasdanslapolitique système scolairefrançaisetfavorisel’accèsdetousàlaculture. populaire. Ministrevisionnaire,ildémocratiseetmodernisele nationale etdesBeaux-ArtsdanslegouvernementduFront en 1936.À32ans,ilestnomméministredel’Éducation Avocat en1928,députéradicalduLoiret1932,ilestréélu L’engagement politique à Saint-Avold. 146 militaire au son service 1927, Jean Zay lorsde e régimentd’infanterie

En 1925,

union desgauchesetpacifisme. ont deuxthèmesdeprédilection de cetteorganisationjeuneetouverte Socialistes etradicaux,lesmembres (JLR), dontildevientleprésident. des JeunessesLaïquesetRépublicaines ressuscite lasectiond’Orléans d’Orléans. congrès, àl’HôtelGroslot et Républicaines en 1928, lesJeunesses Laïques 1937, duministre interview Jean Zay. ans. quatorze de ma première réunionpublique àl’âge atmosphère etjecrois bienavoir tenu de lapolitique. J’aivécudans son que jen’aijamaiscommencéà faire journal politique. C’estvous dire « Le journaldemonpère étaitun »

:

6 juin 1936, La du Centre (qui prend la suite du Progrés du Loiret en 1927). Jean Zay avec Marcel Abraham, son directeur de cabinet (1936-1939). Un radical à gauche, antifasciste Favorable à une modernisation de l’État et à la naissance d’une démocratie économique, il est un jeune radical, c’est-à-dire un radical à gauche, artisan Un élu local dynamique du Front populaire. Anti-nazi précoce En 1932, à 27 ans, Jean Zay est élu et vigilant, partisan de la résistance député radical de la première la plus ferme aux régimes fascistes qui circonscription du Loiret, battant se développent en Europe, Jean Zay Une brillante carrière ministérielle Maurice Berger, député sortant, riche refuse avec constance l’alliance à droite. En 1936, Jean Zay est sous-secrétaire industriel soutenu par l’ensemble Vite remarqué par son parti, c’est à lui d’État à la présidence du Conseil dans des droites. À la suite d’une campagne qu’est confié le rapport de politique le gouvernement d’Albert Sarraut. très active, il réalise localement l’union générale du Congrès de 1935 qui Quelques mois plus tard, le 4 juin des gauches. Lors de cette première décide l’adhésion du Parti radical 1936, Léon Blum, nouveau président campagne politique, il fait déjà l’objet au Front populaire. du Conseil, le nomme ministre de de violentes attaques antisémites l’Éducation nationale et des Beaux- dans la presse d’extrême-droite, en Arts, fonction qu’il exerce jusqu’en particulier dans le Journal du Loiret. septembre 1939. À ce grand ministère Jean Zay s’affirme à la Chambre comme sont rattachés un peu plus tard un député actif et un orateur « Un mercredi soir du début de 1936, le secrétariat d’État à la Recherche de premier plan. Il est réélu en 1936 le Cercle invita un jeune député scientifique (Irène Joliot-Curie puis Jean et devient conseiller général du canton radical de gauche à faire devant lui Perrin) et le sous-secrétariat aux Sports d’Orléans nord-est, à partir de mars 1937. un exposé sur la situation politique. (Léo Lagrange). À 31 ans, il est le plus Ambassadeur de sa circonscription, Il s’agissait de Jean Zay, que j’ai jeune ministre de toute la iiie République. en étroite relation avec les maires, donc approché pour la première fois. Nous savions qu’il avait fortement La nomination de Jean Zay est pleine les associations et les syndicats, il reste contribué à l’union des forces d’audace et d’intelligence : un pari sur très présent au Parti radical et aux JLR. populaires face à l’agitation des la jeunesse et sur la compétence Devenu ministre, il parviendra à maintenir ligues d’extrême-droite. Il parla de politique, que Léon Blum oppose son enracinement politique local. la défense de la République, mais aussi de justice et de progrès social. volontiers à la spécialité technicienne. 18 octobre Le ministère Jean Zay va être décisif 1936, Il évoqua les dangers que le régime la Fédération hitlérien faisait courir à la paix, à dans l’histoire des politiques éducatives radicale du Loiret organise l’équilibre en Europe. Et avec quelle et culturelles. Jean Zay bat, avec un « grand éloquence ! Mes amis et moi n’avions banquet trente-neuf mois consécutifs, sous cinq populaire pour jamais eu un tel contact avec un fêter la victoire homme politique d’envergure, de plus gouvernements, le record absolu à du Front ce poste sous la iiie République. populaire du jeune, cultivé, séduisant. » 3 mai 1936 et Juin 1998, témoignage de Lucie Aubrac Il s’entoure d’une équipe très à gauche, la réélection de Jean Zay ». recueilli par Michel Lesseur. jeune… et souvent orléanaise. Un ministre visionnaire et uneorientation professionnelle. d’instruction, une initiationàlaculture d’assurer dansces classesuncomplément instituteurs, leurfixantlatriple mission il laisse« d’études conçuedefaçontrèsneuve suivante. Il crée ainsiuneclasse defin 1936, etce,dèslarentréescolaire parobligatoire, scolarité la loi du 6 août Jean Zay prolonge de13à14ansla Prolongation delascolarité la voieréglementaire. habilement parl’expérimentationet son projetderéforme,JeanZayprocède nombreuses oppositionsquibloquent une pédagogienovatrice.Devantles les aptitudesdesélèves,éveilléspar et l’orientation,selonlesgoûts idées directrices éducatif estinspiréparquelquesgrandes Son projetderéformedusystème l’enseignement Démocratiser etmoderniser ultérieures. politiques éducativesetculturelles s’impose commevéritablematricedes L’œuvre ministérielledeJean Zay toute libertéd’initiative : la démocratisation : ladémocratisation » aux » aux : d’enseignement. et lacoordinationdesdiversordres (1936-1937), etparlerapprochement du premierdegréetsecond par l’organisationd’uneDirection important desaréformeetpasse L’unification desstructuresestunvolet des horairesdifférents. gratuites, avecdesprogrammeset les lycées,àcôtédesécolesprimaires classes primairespayantesdans Le systèmescolaireestalorstrèséclaté Vers l’écoleunique dédoubler lesclassesdeplus35élèves. nombreux postes,cequipermetde de constructionsscolairesetcrée Il lanceunprogrammeambitieux scolaires Développement deséquipements 5 mars1937, projet deloiJean Zay, de progrès social. une œuvre dejusticeetuninstrument dans ceprojet sera toutàlafois « L’école uniquetellequ’elles’affirme

» 1937, inauguration la mixité… soleil, l’hygiène, l’air libre etdu le bienfaitde énoncés en1936 principes certains met enpratique air deSuresnes, qui de l’écoleplein

:

: : gare Montparnasse, delacolonie Juillet 1936, Jean Zay assisteau départ, du Loiret, pourlesSables d’Olonne. de l’œuvre universitaire desenfants une classede6 Jean Zayexpérimenteàlarentrée1937 Une classed’orientation étendre cesinnovations. et viennentgénéraliser, encadreret instructions officiellesparaissent En septembre1938,denouvelles la radioscolaireetlecinémaéducatif. de nouveauxmoyenspédagogiques milieu parl’observationactive.Ilcrée les classespromenadesetl’étudedu Il développelesactivitésdirigées, une demi-journéedesportàl’école. dans 3puis29départements, En 1937-38,ilfaitexpérimenter Apprendre autrement réseau deCentresd’orientationestcréé. entre lesdeuxdegrés.Enmai1938,un le savoir apprisparlesavoir compris. remplacer, commeditMontaigne, l’histoire etlagéographie locale, etde et delasociété, deluifaire connaître l’enfant avec lesspectaclesde lanature la vieletravail scolaire, defamiliariser des élèves, d’ouvrirpluslargementà d’éveiller lesaptitudesetlacuriosité « 1943, Jean Zay, etsolitude. dansSouvenirs Il s’agissait, làcommeailleurs, e d’orientation, charnière d’orientation,charnière

:

»

« Je veux espérer qu’un jour nos capitales de province auront des (Gaston Baty, Jacques Copeau, Charles troupes fixes et pourront ainsi 1936, avec Irène Dullin et Louis Jouvet). Il crée la Réunion Joliot-Curie. retrouver un précieux esprit des Théâtres lyriques nationaux. d’émulation, et que, dans chacune de ces villes, le théâtre, la société Création de musées de concert, le poste d’émissions On doit à son ministère la création radiophoniques, le conservatoire de musique collaboreront afin de donner de grands musées : le musée d’Art à la ville, son accent artistique et son moderne, le musée des Arts et style. Si bien que les compositeurs Traditions populaires, le musée de et les auteurs, même ceux qui l’Homme, le musée de la Marine… ont conquis Paris ou les capitales étrangères, ne dédaigneraient pas Soutien au cinéma de faire créer un de leurs ouvrages à Il prévoit un statut pour le cinéma , à Marseille ou à Lille… » français et soutient la naissance de e 1938, discours de Jean Zay au 11 Congrès la Cinémathèque française. La Mostra International du théâtre à Londres. de Venise étant désormais aux mains Enseignement supérieur et recherche des fascistes, il crée le festival de Cannes, Il démocratise l’accès aux bourses dont la première dont le montant est doublé dès 1936. Démocratiser l’accès à la culture édition aurait Il crée, en juillet 1936, le Comité Jean Zay veut combler le fossé qui tient dû se tenir en supérieur des œuvres en faveur de le peuple éloigné de l’art, en même septembre 1939, la jeunesse scolaire et universitaire, temps que les congés payés et si la Seconde ancêtre des Crous (Centre régional la semaine de 40 heures, votés par Guerre mondiale des œuvres universitaires et scolaires) le Front populaire, libèrent du temps n’avait pas et la médecine préventive pour pour les loisirs. Il faut ouvrir les musées, débuté. les étudiants, en janvier 1939. les théâtres et les bibliothèques, réduire Avec l’aide de Jean Perrin, il pérennise les tarifs. Il faut aussi moderniser le Palais de la Découverte, construit les structures, rénover la production Affiche prévue pour pour l’Exposition internationale et soutenir les créateurs par la 1re édition du Festival de Cannes. de 1937 ; il organise la recherche des commandes publiques. scientifique et crée le CNRS (Centre Il formule également une grande « Nous préparions pour septembre national de la recherche scientifique) ambition décentralisatrice. - hélas ! - le festival de Cannes, destiné en octobre 1939. Lecture publique, soutien aux auteurs à concurrencer par une manifestation Pour démocratiser le recrutement française la fameuse Biennale de Il réforme le droit d’auteur et les contrats des élites administratives, il dépose, Venise, seule rencontre internationale. d’édition. Il développe la lecture publique dès 1936, un projet de loi créant Pour Cannes s’étaient inscrites déjà en mettant en place les bibliobus. plus de nations et d’œuvres que pour l’Éna (École nationale d’administration) ; Venise. Notre festival, organisé avec le projet est bloqué au Sénat et ne voit Théâtre et musique le concours de l’Action artistique, le jour qu’en 1945. Il rénove la Comédie Française, aurait fait de la France chaque année mettant à sa tête Édouard Bourdet, le centre mondial du cinéma… » entouré de quatre metteurs en scène 1943, Jean Zay, dans Souvenirs et solitude. La guerre, le procès, la prison Engagé volontaire dès la déclaration de guerre, il s’embarque sur le Massilia en juin 1940 avec les parlementaires opposés à l’armistice. Vichy le condamne, en octobre 1940, à la déportation à perpétuité. Il symbolise tout ce que ce régime déteste : ministre du Front populaire, antimunichois, juif et franc-maçon. Emprisonné à Riom, il est assassiné par des miliciens, le 20 juin 1944.

1939, Jean Zay à à partir et signe l’armistice le 22 juin. Orléans « Âgé de 35 ans, je désire partager lors d’une le sort de cette jeunesse française Il transforme alors en « fuyards » permission. pour laquelle j’ai travaillé de les parlementaires officiers du Massilia mon mieux au gouvernement, depuis (Pierre Mendès-France, Pierre Viénot, 40 mois ; je demande donc à suivre le sort normal de ma classe. » Alex Wiltzer et Jean Zay), dont il empêche le retour et contre lesquels 3 septembre 1939, lettre de démission de Jean Zay au Président du Conseil. il provoque une violente campagne de presse. Le piège s’est refermé. À Rabat, les quatre parlementaires sont Engagé, il est resté toutefois député. accusés de « désertion ». Jean Zay est Le 19 juin 1940, il rejoint Bordeaux, arrêté le 16 août 1940 et transféré à la avec l’autorisation de ses supérieurs, prison militaire de Clermont-Ferrand. pour répondre à une convocation des Sa deuxième fille naît quelques jours parlementaires. Le 20 juin, hostile à après à Rabat. l’armistice demandée depuis 48h par Pétain, il embarque sur le Massilia avec 27 autres parlementaires dont Pierre Mendès-France, afin de continuer la lutte à partir de l’Afrique du Nord. Le 2 septembre 1939, la guerre Mais le nouveau gouvernement, sous est déclarée. Jean Zay, en tant que

Le piège du Massilia la pression de Pierre Laval, renonce ministre, n’est pas mobilisable. Juin 1940, le Massilia. Il démissionne alors de son poste, confirmant ainsi son engagement patriotique. Il rejoint l’armée en tant que sous-lieutenant à l’état-major du train de la 4e armée et est affecté en Lorraine. Son courage et son dévouement sont attestés par ses chefs militaires : « volontaire pour les missions les plus périlleuses

L’engagement et les plus délicates ». Une parodie de procès, un jugement inique est condamné,le9 mai1941,àsixans secrétaire d’É même. PierreMendès-France,juif, que lemotifd’inculpationest suivent uneétrangegradationalors Pour lesquatreinculpés,peines en grâce. depuis. Ilserefuseàtoutrecours que celledeDreyfus,jamaisprononcée militaire à ladéportationetdégradation il estcondamné,le4 octobre1940, Gaulle. Aprèsunsimulacredeprocès, condamné àmortlegénéralde le mêmeTribunal militairequia déchaîne, JeanZayestjugépar la presseauxordresdeVichy se de lajuiverie la maçonnerie,duFrontpopulaireet « Après uneinstructionàchargecontre Un procès politique ces mauvaisFrançaisvenusde : lamêmepeineexactement », etpendantlaquelle tat duFrontpopulaire,

4 octobre 1940, Ferrand. de Clermont- au tribunal à Madeleine, sonépouse, dansÉ 6 octobre 1940, lettre deJean Zay àsonpère et est uneauréole. Jeserai dignedemondestin… été, pourcequejepuisêtre encore. Lemartyre suis, pourcequejereprésente, pourcequej’ai desouffrirpourcequeje s’accroît delafierté ne serais-je paspleindesérénité Du mêmecoup, toutestdevenu clair. Comment d’être responsables denotre désastre militaire. même pasétédemandéepourceuxqu’onaccuse épargne àdesassassins, àdestraîtres, etquin’a « bénéficie d’unnon-lieu. député modéréetcatholique, avec sursis.AlexWiltzer, simple de droite,estcondamnéàhuitans d’une vieillefamillecatholique sous-secrétaire d’É de prisonferme.PierreViénot, Les juges[…]m’ontinfligéunepeinequ’on

tat deLéonBlum, . deprison crits

? Moninnocence

de Antoine Prost, introduction et larésistanceàHitler. la tradition républicaine payer deleurvied’avoir incarné Mandel] àqui Vichy aitfait politiques « Ce sontlesseulshommes » Souvenirs etSolitude. Souvenirs [Jean Zay etGeorges de Clermont-Ferrand. la salledutribunal 4 octobre 1940,

»

10 octobre Gringoire.

1940, La prison : Clermont-Ferrand, Marseille puis Riom Tassigny, puisenavril 1944. après l’évasiondu généraldeLattre en particulier septembre 1943, ce régimeestdurciàplusieursreprises, l’administration pénitentiaire.Mais des livres,surautorisationde droit derecevoirdesjournauxet avec autorisationspéciale,deses amis recevoir desvisitesdesafamilleet, de prisonnierpolitique finalement unstatutprochedu Alexandre Varenne, ilobtient droit commun.Grâceàsonavocat, traité audébutcommeundétenude la maisond’arrêtdeRiom,oùilest Le 7 janvier1941,ilesttransféréà et sansfeu,iltombemalade. glacée Marseille, dansunecelluleétroiteet Saint-Nicolas, prisonmilitairede transféré, endécembre1940,auFort de Clermont-Ferrand,JeanZayest Après quatremoisàlaprisonmilitaire Conditions dedétention : placéausecret,sanslumière : droitde

; jamais. la plusfermeaunazisme,necesseront été partisandèsledébutdelarésistance qui l’accused’êtrebelliscistepouravoir clandestinement danssacellule. rendus d’audience qu’onluifaitpasser Résistance, une synthèse descomptes- chaque soir, pourdiffusionparla et deladéfaite,JeanZayrédige Vichy d’être responsablesdelaguerre du Frontpopulairesontaccusés par de Riomaucoursduquellesdirigeants Militaire). En1942,lorsduprocès de l’OCM(OrganisationCivileet sont publiésdanslesCahiersclandestins projets deréformel’enseignementqui de sonactionpolitique.Ilrédigedes Jean Cassou…),etd’autresproches cabinet deministre(MarcelAbraham, animés pard’anciensmembresdeson le contactavecdesgroupesderésistants, Depuis saprison,JeanZaygarde Résistant enprison la presse collaborationniste, la pressecollaborationniste, Les attaquesantisémitesde ses meublesvolés. a été pillé, seslivres et que sonappartement radié del’ordredesAvocats, mandat parlementaire, qu’il estdéchudeson Il apprendcoupsur qui luiestréservé. des mois,ilignorelesort de l’incertitude « civile » mort « Une dans laprisondeRiom. cour attenanteàsacellule, Catherine etHélène, danslapetite 1942, Jean etsesdeuxfilles, Condamné ausupplice », pendant

de Jean Zay. Carnets deprison une page des Mars 1951, il consacrel’essentieldesesforces. malgré laduretédesadétention, et solitude,auquel,de1940à1943, Son grand-œuvrec’estSouvenirs etsolitude Souvenirs ou desesvisiteurs des journauxqu’ilpeutlire,delaradio lectures, événementsqu’ilapprend codée jour, d’uneécritureabrégéeetsouvent les événementsmarquantsdechaque Sur despetitscarnets,JeanZayécrit naquit JeanZay. Paul Duparc,dunomdelarueoù par Julliardsousunpseudonyme, sans doigt,estpubliéenjuin 1942 Un premierromanpolicier, Labague un écrivain. qui n’ajamaiscesséd’écrire,devient et sesactivitésdejeunesse,JeanZay, Renouant encaptivitéavecsesrêves Un véritable écrivain É crire pourtenir ; nouvellesfamiliales,visites,

; ilnotetout.

non moins,versl’avenir. tourné verslepassérécentet, un grandessaihistorico-politique du prisonnier. C’estenmêmetemps personnelle etmagnifiquementécrite, C’est laméditation,intensément 1943, Jean Zay, etsolitude. dansSouvenirs d’une totaleimpuissance…» Véritable supplicequelesentiment repoussent dansuncoinavec mépris. des mainsindifférentes etvulgaires manipule, unobjetsansdéfenseque êtes (…)devenu une chosequ’on dérobant votre libre arbitre. Vous diminué etrendu infirme, en vous même devotre être, qu’onvous a morceau devotre vie, unepartie « Il semblequ’onvous vole un

Hélène. Catherine et avec ses filles, prison deRiom dela sortant Madeleine Mars 1942, en 2011. jusqu’à sapublicationenpoche Le livreestrégulièrementréédité sous letitreSouvenirsetsolitude. Jean CassouetMarcelAbraham, par lesamisdeJeanZay, sont publiésdès1946 au fonddulandaud’Hélène, par Madeleine,quilesdissimule clandestinement delaprison Les feuilletsdel’ouvragesortis

Légende

[…] […]

Madeleine. de Jean Zay à dernière lettre extrait dela 19 juin1944, Un assassinat programmé peut ainsiêtreidentifié. les circonstances.LecorpsdeJeanZay arrêté Charles Develle,undesassassins,soit Il fautattendremars1948pourque enterré ensuiteanonymementàCusset. découvrent parhasardlecorps,quiest Le 22 septembre1946,deuxchasseurs identification. plastiquent pourempêchertoute nommé lepuitsduDiable,qu’ils son alliance,lejettentdansunravin, le corpsdesesvêtements,luiarrachent mitraillette. Lesassassinsdépouillent Develle l’abatd’unerafalede L’un d’euxlematraque,puis Charles Ils lefontdescendredevoiture. dans lesboisdeCusset,prèsVichy. les miliciensconduisentJeanZay Se faisantpasserpourdesrésistants, Darnand, lechefdelamilice. de ,émanantducabinet d’un ordredetransfertàlaprison présentent àlaprisondeRiom,munis Le 20juin1944,troismiliciensse : ilavouel’assassinatetenrévèle de transfert. 16 juin1944, ordre

Reconnaissance posthume La reconnaissance posthume de Jean Zay a suivi les évolutions de la mémoire française de l’Occupation. Célébré par les plus hautes autorités de la République à la fin des années 1940 lors de cérémonies nationales, Jean Zay est ensuite essentiellement honoré par la gauche laïque. À partir de la fin des années 1980, la mémoire de Jean Zay redevient une mémoire nationale, qui salue, dans son œuvre et son combat, 1948, Madeleine Zay avec son avocat, l’incarnation des valeurs de la République. Paul Boncour, lors du procès contre les héritiers de .

L’annulation du jugement Le Procès contre les héritiers de Le procès de l’assassin Le 5 juillet 1945, le jugement Gringoire et Je suis Partout (1948) Charles Develle (1953) rendu le 4 octobre 1940 par En 1948, Madeleine Zay intente Charles Develle, un des miliciens le Tribunal militaire de un procès aux héritiers de Gringoire assassins, qui a cherché refuge en Clermont-Ferrand est annulé. et de Je suis partout, pour avoir publié, Allemagne, puis dans un couvent Cette annulation en amène en 1941, des extraits volés et tronqués italien, est arrêté le 5 avril 1948, une autre en septembre 1945, de notes prises par Jean Zay en 1938, au moment où il tente de débarquer celle de la radiation de Jean Zay assortis des commentaires haineux de en Amérique du Sud. Il avoue le crime par le conseil de l’Ordre. Philippe Henriot. Les trois motifs de et en révèle les circonstances. la plainte sont : contrefaçon littéraire, Il n’est jugé qu’en février 1953 Le Procès Pétain (1945) diffamation et provocation au meurtre. par le Tribunal militaire permanent Lors du procès Pétain en 1945, Madeleine Zay obtient réparation pour de Lyon. Il est seul dans le prétoire, le Président de la Haute Cour de les deux premiers motifs. Néanmoins, ses complices étants morts ou en fuite. justice, Paul Mongibeaux, refuse les magistrats écartent le troisième chef Maître Floriot, son défenseur, plaide à Madeleine Zay d’être entendue d’accusation, celui de « provocation à l’irresponsabilité : Charles Develle comme témoin, à défaut de pouvoir se l’assassinat ». aurait agi sous l’influence des attaques porter partie civile. Il refuse également haineuses de Philippe Henriot et de lire la lettre que, suite à ce refus, des idéologues de l’antisémitisme. elle envoie au tribunal, souhaitant Alors que la peine de mort est requise, que soit reconnue la responsabilité le Tribunal lui accorde les circonstances de celui qui, en maintenant Jean Zay atténuantes et le condamne

Après la guerre, le temps des procès Après la guerre, en prison, l’a livré à la . aux travaux forcés à perpétuité. L’indulgence du jury suscite incompréhension et indignation. 3 avril 1941, Il est libéré au bout de deux ans. Gringoire, journal collaborationniste. Hommages de la République Le 22 juin 1945, l’Assemblée consultative provisoire rend hommage à Jean Zay disparu, avant même 15 mai 1948, cortège lors de son jugement de réhabilitation. la cérémonie d’inhumation de Le 11 avril 1946, il est cité à l’Ordre Jean Zay à Orléans. de la Nation (titre de reconnaissance décerné « aux Services ou actes de En mai 1948, à la suite des aveux de dévouements exceptionnels, accomplis Charles Develle, le corps de Jean Zay, pour la France au péril de la vie, enterré anonymement à Cusset en À Orléans, diverses plaques ont été soit à titre civil, soit à titre militaire »). 1946, est exhumé pour être transféré apposées : rue des Charretiers sur Le 27 juin 1947, l’Université lui rend dans le grand cimetière d’Orléans. la façade de son école primaire, au lycée un hommage solennel à la Sorbonne, Le 14 mai 1948, un hommage national Jean-Zay, sur la façade de l’ancien en présence des Présidents de la est organisé pour ses funérailles. lycée Pothier, sur la façade de sa maison République et du Conseil. Léon Blum Il repose alors pour une nuit dans natale, dans la cour d’honneur de

La reconnaissance nationale La reconnaissance y prononce un admirable discours. la crypte de la Sorbonne. Une plaque y l’IUFM, ancienne École normale, perpétue ce souvenir. Le 15 mai, dans et au Palais de Justice. Orléans a son son discours prononcé à Orléans, Roger avenue Jean-Zay, inaugurée en 1994 Secrétain évoque leur jeunesse : « Nous par François Mitterrand, alors Président avions vingt ans […] Il avait tant de de la République et un amphithéâtre « J’ai travaillé avec Jean Zay dons que ses ambitions paraissaient Jean-Zay inauguré par Robert Badinter de près, régulièrement, intimement, légitimes. Elles étaient sans qu’on le sût en 1996. durant de longs mois. J’ai discuté avec lui de graves problèmes : j’ai fait face inscrites dans son destin. Arriver jeune, avec lui à des crises difficiles. ce serait aussi pour lui mourir jeune. L’éclat de son début n’avait pas menti… Une fin tragique interromprait cette Il alliait la sagesse à la fermeté et à ascension prodigieuse… ». une certaine intrépidité audacieuse. Il avait le scrupule de la réflexion intérieure et l’esprit de décision. Mémoire des lieux Tout en lui respirait la noblesse Chaque année, à Cusset où il a été de la pensée, le désintéressement, assassiné, à Paris dans la crypte de la loyauté, le courage, l’amour la Sorbonne, à Orléans où il est enterré du bien public. » en 1948, des cérémonies commémorent 27 juin 1947, Léon Blum, lors de son assassinat. la cérémonie d’inhumation de Jean Zay Nombreux sont les rues et établissements 20 juin 1994, François Mitterrand visite à Orléans. l’exposition « Jean Zay, mémoire qui portent son nom, dont plus de d’un homme, modernité d’une œuvre » lors de sa venue à Orléans à l’occasion du 100 établissements scolaires. cinquantenaire de l’assassinat de Jean Zay. populaire 1982, Pierre Mendès-Francelorsducolloque « uncoup,ont porté nonseulementà ceux quil’ontaimé, maisaupaystout entier. d’une générationl’un desanimateurs quienatrop étéprivée. Ceuxquil’ontassassiné qu’il aitétésacrifiéàl’aubede laLibération. Ilaurait étél’undesmeilleurs, les difficultésdel’après-guerre, c’estungrand malheurpourlepaystout entier et d’exemples, etquenousaurionseutantbesoinde luipouraffronter notamment puis danslareconstruction deschosesetcaractères, atantmanqué de lumière, d’intelligence, d’humanité. quenotre époque,Alors danslecombat, pourceuxquil’ontapproché,et surtout connu, etadmiré, uneimageexceptionnelle « Il estdemeurédeJeanZay, pourleshommesetfemmesdemagénération, nationale desAmisdeJeanZay. collaborateurs créentl’association Dès laLibération,sesamisetanciens Travail demémoire par lamilicedeVichy. rappelant queJeanZayaétéassassiné été parfois–etrécemmentmodifiées, la barbarienazie la France ou bien« « il asouventétéécritqueJeanZay établissements quiportentsonnom, Sur lesplaquesoudans victime descomplicesdel’ennemi », àOrléans. », oubien« assassiné parlesennemisde ». Cesplaquesont victime de

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Jean Zay etlapolitiquescolaire duFront prend lenomdeJeanZay. la promotion2012-2013del’É sa femme.Le14 janvier2012, précieusement parMadeleine, ses « nationales del’ensemble Jean ZayfontdonauxArchives Le 8 juin2010,lesdeuxfillesde est inauguréeàSciences-PoBordeaux. En 2010,une Jean Zay, prixdelalaïcité. En 2005,estcrééunprixlittéraire sur lamodernitédesesidées. Jean Zayetpoursuiventlaréflexion papiers Jean Zay. au lycée successivement apposées Les deuxplaques perpétuent lamémoirede Ces deuxassociations est fondéàOrléans. En 1996,leCercleJeanZay », quiontétéconservés

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Vers la Panthéonisation cérémonie estprévuele27mai2015. la SecondeGuerremondiale.La ,résistantsde Anthonioz, GermaineTillion et que cellesdeGenevièveGaulle- Jean ZayauPanthéon,enmêmetemps annonce letransfertdescendresde de laRépublique,FrançoisHollande Le 21février2014,lePrésident 1939-1945 ». de « Panthéon deParisparmiles199 1949, inscritsuruneplaqueau Le nomdeJeanZayest,dèsjuillet olne MontValérien. Hollande, 21 février2014, discoursdeFrançois réconcilier. pour mais laquelle illutte, nonpaspouropposer La laïcitédelaRépubliquepour des valeurs d’égalité qu’elleproclame. République etcetteécole, àlahauteur s’en inspirent. Ilveut qu’ellesoit, cette réforme, sansdoutepourqued’autres Front populaire, ilendessinedéjàla comme ministre del’Educationdu de laRépublique. Cellepourlaquelle, « Jean Zay, c’estlaRépublique. L’école écrivains mortspendantlaguerre »

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Le service Ville d’art et d’histoire coordonne et met en œuvre les initiatives d’Orléans, Ville d’art et d’histoire. Il propose tout au long de l’année des activités pour les Orléanais, pour le public scolaire et pour les jeunes. Il se tient à votre disposition pour tout projet.

Orléans appartient au réseau national des Villes et Pays d’art et d’histoire Le ministère de la Culture et de la Communication, direction générale des patrimoines, attribue l’appellation Villes et Pays d’art et d’histoire aux collectivités locales qui animent leur patrimoine. Il garantit la compétence des guides-conférenciers et des animateurs de l’architecture et du patrimoine et la qualité de leurs actions. Des vestiges antiques à l’architecture du XXIe siècle, les villes et pays mettent en scène le patrimoine dans sa diversité. Aujourd’hui, un réseau de 179 villes et pays vous offre son savoir-faire sur toute la France.

À proximité Blois, Bourges, Chinon, Loches, Tours et Vendôme bénéficient de l’appellation Villes d’art et d’histoire. Les Pays Loire Touraine et Loire Val d’Aubois bénéficient de l’appellation Pays d’art et d’histoire.

Renseignements Mairie d’Orléans Direction de la Culture et de la Création Artistique, Service Ville d’art et d’histoire Place de l’Étape 45 000 ORLÉANS tel. : 02 38 68 31 22 www.orleans.fr

Office de Tourisme et de Congrès d’Orléans 2, place de l’Étape 45 000 ORLÉANS tel. : 02 38 24 05 05 www.tourisme-orleans.com

1re de couverture : Jean Zay dans son bureau ; Extrait d’une page manuscrite de Souvenirs et solitude 4e de couverture : Octobre 1936, Jean Zay accueille Léon Blum à Orléans ; Siège du Progrès du Loiret. L’ensemble des visuels du dépliant est issu des Archives nationales. Conception graphique : LM Communiquer. Réalisation : Laure Scipion. Impression : Imprimerie Nouvelle. Conçu en 2014 par la Mairie d’Orléans - DCCA / Service Ville d’art et d’histoire en partenariat avec Catherine Martin-Zay et Hélène Mouchard-Zay et les associations Amis de Jean Zay et Cercle Jean Zay.