N° d’ordre : 06/2014-M/S.B

REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE UNIVERSITE DES SCIENCES ET DE LA TECHNOLOGIE« HOUARI BOUMEDIENE » FACULTE DES SCIENCES BIOLOGIQUES

MÉMOIRE

Présenté pour l’obtention du diplôme de MAGISTER En Sciences Biologiques Spécialité : Ecologie Végétale : Dynamique des écosystèmes et Environnement.

Par : Naziha MELOUANI

Thème

CONTRIBUTION A L’ETUDE PHYTO-ÉCOLOGIQUE ET DYNAMIQUE DE

LA VÉGÉTATION APRÈS INCENDIE DANS L’ATLAS BLIDÉEN.

Soutenue publiquement le 21/12/2014, devant le jury suivant :

Mme NEDJRAOUI D. Professeur, à l’USTHB. Présidente Mme KADIK L. Professeur, à l’USTHB. Directrice de thèse Mr AMIROUCHE R. Professeur, à l’USTHB. Examinateur Mr DJEBBAR R. Maître de Conférences, à l’USTHB. Examinateur Mr DAHAL R. Directeur, au Parc du Chrea. Invité

RESUME

Les incendies de forêt constituent un des principaux perturbateurs dans le bassin méditerranéen dont l’intensité semble croissante.

Malgré tous les efforts mobilisées par l’état Algérien pour réduire la propagation des incendies, le feu à chaque saison estivale ravage des milliers d’hectares de notre patrimoine forestier et causent des modifications à leur niveau.

Notre étude contribue à une prospection de la dynamique de la végétation face à ce phénomène dans l’Atlas Blidéen, qui est reconnu par sa richesse et diversité floristique.

Après la première année du passage du feu, la physionomie des formations végétales dans une partie étudiée à l’Atlas Blidéen change, dans certains cas le feu opère une sélection dans le couvert arboré on assiste à une dominance du chêne vert ou l’arbousier qui mettent des rejets aux dépens des Pins qui n’ont pas le pouvoir de rejeter ni une grande dissémination des semis, tandis que les formations aux chêne liège présentent une très bonne régénération par rejet avec la présence des nouveaux semailles.

L’étude comparative des résultats qualitatifs et quantitatifs obtenus témoignent l’influence de l’incendie sur le milieu naturel, dont les plus importants sont :

 Une large thérophytisation de la flore, en raison de la régression du couvert forestier par le passage du feu.  La diversification taxonomique du milieu (Famille, Genre, Espèce), représenté essentiellement par des familles cosmopolites (Astéracées, Fabacées et Poacées).  Une augmentation de l’indice de diversité de Shannon liée à l’ouverture du couvert végétal au niveau des groupements incendiés par rapport aux groupements non incendiés (milieu fermé).  Une augmentation nettement significative de l’indice de perturbation, due à la dominance d’un nombre important de taxons herbacés annuels qui se propagent après l’incendie.

Mots clés : Perturbation, incendie, dynamique de la végétation, Atlas Blidéen (Algérie).

Ce travail est dédié : À la mémoire de mes très chers Parents‘’Qu’Allah soit clément et miséricordieux pour eux’’. À mes deux sœurs Nassiba et Batoul. À mon Ange ma nièce Nouha.

REMERCIEMENTS

Avant tous, je remercie Dieu le tout puissant qui m’a guidé tout au long de ma vie, qui m’a donné courage et patience pour traverser tous les moments difficiles, et qui m’a permis d’achever ce travail. Je serai toujours infiniment reconnaissante envers celle qui m’a donné l’occasion de faire ce mémoire, le Professeur Mme Kadik-Achoubi Leila, Directrice de recherche au faculté des sciences biologiques département Ecologie végétale et Environnement, promotrice de cette étude, qui m’a beaucoup aidé par ces précieux conseils pour que ce travail voie le jour.

Merci infiniment à Mme Nedjraoui Dalila Professeur à l’université de Bab Ezzouar qu’elle m’a fait un grand honneur en acceptant de présider le jury de ce travail.

Merci infiniment au Mr Amirouche Rachid Professeur à l’université de Bab Ezzouar d’avoir accepté de faire partie de ce jury.

Merci infiniment au Mr Djebar Reda Maître de conférences à l’université de Bab Ezzouar, d’avoir accepté d’examiner ce travail.

Je remercie infiniment Mr Hireche Azziz qui ma aidé beaucoup dans la détermination des espèces.

Je remercie infiniment tout le personnel de la Circonscription de ainsi que le chef de Secteur d’El Hamdania, pour avoir tout mis en œuvre pour que mes déplacements sur terrain soient achevés dans le secteur de Chrea et El hamdania, surtout Mr Bourahla Med, Mr Yahaoui, Rachid, Fateh et mes compagnons de terrain « Krimo et les autres ».

Je remercie toute ma petite famille à la ‘SDPFF-DGF’, surtouts Mon sous-Directeur Mr Mammeri qui m’a encouragé toujours pour terminer ce travail, mes très chères sœurs Ratiba et Sabrina qu’elles ont supportés tous mes moments difficiles et elles m’ont toujours soutenues, ainsi que mes amis Melle Zina, Mr Idir et Mr Hafir pour la documentation, je leur redis tous« Merci énormément du fond du cœur».

Je remercie mes chaleureux amis surtout Sabra, Saida et Amina, Aridj, said et tous les autres.

Je remercie mon frère Mr Seddaoui pour son aide.

Enfin Mercie à tous ceux que je n’ai pas mentionnés leur nom et qui ont permis la réalisation de cette recherche.

SOMMAIRE

INTRODUCTION…………………………………………………………………………….1 CHAPITRE I : GÉNÉRALITÉS PARTIE I :Généralités sur les incendies

1.Dynamique de la vegetation………………………...... 3

1.1.Notion de dynamisme………………………………………………....……....…..…....3 1.2. Notion de succession………………………………………………….……...…...….....3 1.2.1.Succession végétales primaire……..……………………………….….……..…..3 1.2.2.Succession végétales secondaire…….………………………….…….……...... 4

2.Les perturbations…………………………………………………………….….…...... 4 2.1.Le concept de perturbation…………………………………………….………...... 5 2.2.Le processus de perturbation……………...…………………….……………….…...5

3.Les incendies……………………..……….……………...………….………...... …...…...6 3.1.Les incendies des forêts dans le monde……..……………………………..….…....…...6 3.2.Définition des incendies…………………….…………………………..….……..….....6 3.3.Les différent types de feux………………….………………………..……...…..……...7 3.4.Caractéristiques des feux ………………....………………………...………….……....9

4.Influence de feu sur l’écosystème……………………………...….....……...………10 4.1.Incendies et effet de serre………………...…………………...…...……....…………10 4.2.Influence de feu sur le sol …………………………………...….…..………..………11 4.3.Effet du feu sur la faune………………………………….……….…..…...... ………..13 4.4.Influence de feu sur la végétation ………………………....…….…..…...... ….…….13 4.4.1.Notion de pyrophyte…………………………………………….…..…….……….…...14 4.4.2.Les différents types des pyrophytes………………………………..…………...... 14

PARTIE II : Les feux de forêt en Algérie

1.Histoire des incendies en Algérie ………..…………………………………….……...... 16 2.Bilan des incendies de forêts depuis 1860……………..………………….……………….17 3.Evaluation et cartographie du risque d’incendie en Algérie (1985-2010)……….………...18 3.1.Indice de risque fréquentiel (période 1985-2010) …………………………….…………18 3.2. Risque moyen annuel (RMA) ou degré de gravité du feu (période 1985- 2010)……..…………………………………………………………………………………..19 4.Bilan détaillée de l’année 2012 ………………………………….………………………..20 5.Bilan des incendies de la wilaya de Blida (période 1975 -2013)……...…….…………...... 21

CHAPITRE II :CADRE PHYSIQUE DE LA ZONE D’ÉTUDE

1.Situation géographique…………………………………………………………………….23 2.Le relief……………………………………………………………………………………23 3.La géologie….….…………………………………………………….……………………24 4.La pédologie……………………………………………………………………………….25 5.Le réseau hydrographique………………………………………………………….……...25 6.Occupation du sol au niveau d’une partie du l’Atlas Blidéen « Parc National de Chréa »……………………………………………………………………………………27 7.Climat et bioclimat……………………………………………………………...…………28 8.La végétation…………...……………………………….…………………………………30 9. Les étages de végétations caractérisent l’Atlas Blidéen…….………….….……….……..31

CHAPITRE III : MÉTHODOLOGIE

1.Echantillonnage de la végétation…………………….…………………………………….33 2.Analyse des données …………………………………………………...………………….34 2.1.L'analyse factorielle des correspondances……………………………………………34 2.2.La classification ascendante hiérarchique ………………………………….………..35 3.Evaluation quantitative et qualitative de la diversité floristique…..……………………….35 3.1.Evaluation qualitative……………………………...…………………………………35 3.1.1.Diversité taxonomique………………………..……………………………….…35 3.1.2.Diversité biologique…………………………………………..……………….…35 3.1.3.Diversité phytogéographique………………………………………………….....36 3.2.Evaluation quantitative…………………………..………………………………...... 36 3.2.1.Richesse spécifique(S)…………………………………………………………...36 3.2.2.Diversité spécifique(H’)……………………………………………………….....36 3.2.3.Equitabilité ou régularité (E)…………………………………………………….36 3.2.4.Indice de perturbation (Ip)……………………………………………………….37 4.Comparaison qualitative et quantitative entre des zones incendiées et zones non incendiées……………………………………………………………………………………..37

CHAPITRE IV : RÉSULTATS ET INTERPRÉTATION

1.Individualisation des groupements végétaux par l’analyse factorielle des correspondances et leur caractérisation floristique et écologique……………………………………………...38 1.1. Individualisation des groupements…………………………………………………38 1.1.1. Analyse factorielle des correspondances…………………………………..…..38 1.1.2.Classification ascendante hiérarchique (CHA)……………………………….….39 1.2.Caractérisation physionomique, écologique et floristique des groupements individualisés………………………………………………………………………….……..39 1.2.1.Le groupement I ………………………………………………………..……..40 1.2.2.Le groupement II ………..…….....………………………………….………..42 1.2.3.Le groupement III ……………..………………………………………………44

1.2.4.Le groupement IV..……………...……….………………………………….…..45 1.3.Signification écologique des axes …………..…………….………………………..47 2.Evaluation qualitative et quantitative de la diversité floristique de la zone d’étude……....48 2.1. Evaluation qualitative …………………………………………………………..48 2.1.1.Diversité de la flore globale …………………………………………….....48 2.1.2. Diversité biologique des groupements végétaux……………….....…...... 51 2.1.2.1. Le groupement I………...………………………………………...... 51 2.1.2.2. Le groupement II…...... ………………………..….………………….54 2.1.2.3. Le groupement III…...…………………….…….…………………….57 2.1.2.4. Le groupement IV…...…………………….…….…………………….60 2.2. Evaluation quantitative ……….….…………………………...………………63

CHAPITRE V : ANALYSE COMPARATIVE ENTRE DES ZONES INCENDIÉES ET ZONE NON INCENDIÉES.

1.Individualisation des groupements végétaux des zones incendiées et zones non incendiées……………………………………...……………………………………….……..64 1.1.Individualisation des groupements………………………….…….….……..……………64 1.1.1.Analyse factorielle des correspondances………………...……………...…..……...... 64 1.1.2.Signification écologique des axes……....………….……………….………….……....65 1.2.Diversité biologique …………………...... ………………………..…………………..65 1.2.1.Le groupement I……….…………………..……………………………...... 65 1.2.2.Le groupement II…….…..……………………………..….………………..…..67 1.2.3.Le groupement III…….……….….....…….……….…….……………….…...... 69 2.Analyse Comparative…………………………………………………………………..…..71 2.1.Analyse comparative, qualitative des différents groupements...……………...... 71 2.2.Analyse comparative, quantitative des groupements…………..…..……..…………..75 2.3.Synthèse de la comparaison des trois groupements étudiés….…..…….....………...... 76

CONCLUSION………………………………………………………………………………78 BIBLIOGRAPHIE…………………………………………………………………………..80 ANNEXE……………………………………………………………………………………..85

LISTE DES TABLEAUX

Tableau 1: Les incendies de forêt dans quelques pays du bassin méditerranéen(1985- 2010)………………………………………………………………………...………………..17

Tableau2: Occupation du sol au niveau du Parc National de Chréa……...……………...…...27

Tableau3: Synthese bioclimatique du l’Atlas Blidéen………………………………….…….29

Tableau 4 : Classification phytogéographique du massif Blidéen………..……….………….30

Tableau 5 : Distribution des principaux types chorologiques dans la zone étudiée….….…...31

Tableau 6 : Caractérisation physionomique, écologique et floristique des sous-groupes individualisés……………………………………………………………….……………….39

Tableau 7 :Caractérisation systématique de la zone d’étude…………………………..…….48

Tableau 8 :Caractérisation systématique du groupement I……………………………...……51

Tableau 9 :Caractérisation systématique du groupement II…………………………………..54

Tableau 10 :Caractérisation systématique du groupement III…...... 57

Tableau 11 : Caractérisation systématique du groupement IV……………………………….60

Tableau 12 :Caractérisation quantitative des quatre groupements……………………………63

Tableau 13 :Caractérisation systématique du groupement I non incendie..……………..……65

Tableau 14 :Caractérisation systématique du groupement II incendié…….…………..……..67

Tableau 15 :Caractérisation systématique du groupement III incendié…………………..….69

Tableau 16 : Comparaison de principales familles composantes les 3 groupements…..…....71

Tableau 17 : Les spectres biologiques bruts des trois groupements……………………..…...72

Tableau 18 : Les spectres biologiques réels des trois groupements……………….……..…...73

Tableau 19 : Les spectres phytogéographiques bruts des trois groupements……………..…..73

Tableau 20 : Les spectres phytogéographiques réels des trois groupements……………..…..74

Tableau 21 : Les résultats quantitatifs des trois groupements……………………………...…75

Tableau 22 : Récapitulatif des trois groupements………………………………………….....77

LISTE DES FIGURES

Figure 1. : Le triangle du feu (d’après Barrows, 1951)…………………………………………7 Figure2.a. :Les feux d’humus…...……………………………………………………………..8 Figure2.b. :Les feux de surface…...……………………………...………………………….…8 Figure 2.c. : feux de cime……………………………………………………………………....9 Figure 3 : Facteurs influençant le comportement du feu (Orieux, 1974)……………………..10

Figure 4. : Superficie incendie en Algérie de 1860 à 2013……………………..…………….17 Figure 5. :Indice de risque fréquentiel à travers les wilayas du Nord (période 1985- 2010)………………………………………………………………………………………….18 Figure 6. : Risque moyen annuel à travers les wilayas du Nord (période 1985- 2010)………………………………………………………………………………………….20 Figure 7. : Répartition des feux de forêts par région (DGF, 2012)…………………………..20 Figure 8. : Répartition suivant les espèces et les formations forestières………………...... 20 Figure 9. : la superficie incendiée dans la wilaya de Blida depuis 1975 jusqu’à 2013……….21 Figure 10. : Répartition de superficie parcourue par le feu (ha) selon les formations forestières dans la wilaya de Blida en 2012…………………………………………………..22 Figure 11. : Répartition des superficies incendiées par formation forestières dans la wilaya de Blida en 2012…………………………………………………………………………………22 Figure 12. : Situation géographique de la zone d’étude………………………………………23

Figure 13 : Répartition du réseau hydrographique dans une partie de l’Atlas Blidéen (Parc National de Chrea)……………………………………………………………………………26

Figure.14 :- Carte d’occupation du sol dans la wilaya de Blida……………………………...28

Figure.15. :-Carte des formations végétales dans la wilaya de Blida………………………...32

Figure 16:- Schéma de la méthodologie adopté………………………………………………34

Figure17 : -Répartition des groupements végétaux selon AFC1/Relevés dans le plan des axes 1 et 2…………………………………………………………………………………………..38

Figure18 :- Dendrogramme de la Classification Ascendante Hiérarchique (CAH 1)………..39

Figure 19: -Matorral mixte à chêne liège et chêne vert après une année d’incendie(Bni Ali)..41

Figure 20: -Régénération du pin d’Alep après une année d’incendie (Bni Ali)………………41

Figure 21: -Régénération duPistacialentiscus (a) et Erica arborea (b) après un an d’incendie……………………………………………………………………………….…….42

Figure 22:-Matorral haut à chêne liège après une année du passage de l’incendie (Hakoufaraoun)……………………………………………………………………..….….....43

Figure 23:-Semis de chêne liège âgée d’un an dans une parcelle incendiée…………………43

Figure 24:-Matorral moyen à Quercus ilex après une année d’incendie (Hamdania).………45

Figure 25:- Régénération du Quercus ilex par drageon après un an d’incendie……….…….45

Figure 26:- Matorral moyen à Arbutusunedo après un an du passage du feu (Hamdania)…………………………………………………………………………………..46

Figure 27: -Régénération de la souche calcinée de l’arbousier après un an d’incendie...... 46

Figure 28: -Régénération de pin d’Alep après un an d’incendie(Hamdania).……….…………47

Figure 29 :-Le spectre biologique brut global……………………………….……..…………49

Figure 30 :-Le spectre biologique réel global………………………………...……..………..49

Figure 31 :-Le spectre phytogéographique brut global……………….….….………..…...... 50

Figure 32 : -Le spectre phytogéographique réel global……………….……….………..……50

Figure 33:-Spectre biologique brut du groupement I…………………….…………….……..52

Figure 34:-Spectre biologique réel du groupement I…………………………………...... 52

Figure 35:-Spectre phytogéographique brut du groupement I………………………….….....53

Figure 36:-Spectre phytogéographique réel du groupement I…………………………...... 53

Figure37 : -Spectre biologique brut du groupement II……………..………...………………55

Figure 38: Spectre biologique réel du groupement II…………………………………...... 55

Figure 39:-Spectre phytogéographique brut du groupement II………………………….……56

Figure 40:-Spectre phytogéographique réel du groupement II………………………….……56

Figure41:-Spectre biologique brut de groupement III……………………………………...... 57

Figure42:-Spectre biologique réel du groupement III………………………………………..58

Figure 43:-Spectre phytogéographique brut du groupement III……………………………...59

Figure 44:-Spectre phytogéographique réel du groupement III……………………………...59

Figure 45:-Spectre biologique brut du groupement IV………………………………………60

Figure 46:-Spectre biologique réel du groupement IV…………………………………….…61

Figure47:-Spectre phytogéographique brut du groupement IV……………………………....62

Figure48:-Spectre phytogéographique réel du groupement IV……………………………….62

Figure 49 : Répartition des groupements végétaux selon AFC2/Relevés dans le plan des axes 1 et 2…………………………………………………………………………………………..64

Figure50: Spectre biologique brut du groupement I……………………………………….....66

Figure51: Spectre biologique réel du groupement I…………………………………..…...... 66

Figure52:-Spectre phytogéographique brut du groupement I………………………....……...66

Figure53:-Spectre phytogéographique réel du groupement I………………………….……...66

Figure54: Spectre biologique brut du groupement II……………………………………...... 68

Figure55: Spectre biologique réel du groupement II…………………………………………68

Figure56:-Spectre phytogéographique brut du groupementII..……………………………….68

Figure57:-Spectre phytogéographique réel du groupement II………………………………..68

Figure58: Spectre biologique brut du groupement III….…………………………...……...... 70

Figure59: Spectre biologique réel du groupement III……………………………….……...... 70

Figure60:-Spectre phytogéographique brut du groupementIII………………………...……..70

Figure61:-Spectre phytogéographique réel du groupementIII…………………..……………70

Figure 62: Diversité systématique des 3 groupements……………………………...………...71

Figure 63: Spectre biologique brut des 3 groupements……………………………...……….72

Figure 64: Spectre biologique réel des 3 groupements……………………………………….73

Figure 65: Spectre phytogéographique brut des 3 groupements……………………………...74

Figure 66: Spectre phytogéographique réel des 3 groupements……………………………...74

INTRODUCTION GÉNÉRALE

Introduction générale

INTRODUCTION

Le feu est un phénomène planétaire qui serait survenu entre 350 et 420 millions d’années, peu de temps après l’apparition des végétaux terrestres mais bien avant celle de l‘homme (Guénon, 2010).

Depuis plusieurs millions d'années, le feu est considéré comme un important facteur de l'écologie des formations végétales. La présence de charbon de bois dans les sédiments géologiques témoigne d'incendies importants qui ont affecté les formations végétales à travers les temps. Avec l'arrivée de l'homme le cycle naturel des incendies a été modifié. Chasseurs, nomades et cueilleurs, les premiers hommes se déplaçaient régulièrement en petits groupes tribaux ou familiaux. Ils pratiquaient souvent le brûlis afin de faciliter la chasse et la cueillette (Gauthier et al., 2001).

Ces perturbations détruisent plus d'arbres que toutes les autres catastrophes naturelles réunies (attaques de parasites, insectes, tornades, gel, etc.) et jouent un rôle important dans de nombreux processus écologiques tels que la succession végétale et le maintien des sols.

Selon Guénon (2010) le rythme raisonné de ces feux a créé une mosaïque de paysages composés d‘espèces adaptées et donc en équilibre avec la perturbation. L‘accélération contemporaine du rythme des incendies représente un risque dont les conséquences peuvent être multiples.

De nombreuses espèces végétales ont par ailleurs développé certaines adaptations morphologiques et physiologiques leur garantissant une extraordinaire capacité de résistance et de résilience à cette perturbation.

L‘augmentation de la fréquence des feux, affectent l‘intégrité physique du milieu, la disponibilité des ressources et modifient la structure des populations, des communautés et de l‘écosystème. Outre la disparition des espèces trop lentes à recoloniser le milieu, risque d‘appauvrir le sol en matière organique et en nutriments, d’altérer les fonctions microbiennes minéralisatrices, et à terme, de mettre en péril la dynamique de la végétation et l‘intégrité des écosystèmes.

D’après Bonnet et Tatoni (2003) Le climat méditerranéen, caractérisé par une sécheresse estivale et un vent fort, ajouté à la présence d'essences végétales très combustibles, favorisent les incendies (Trabaud, 1987) qui représentent le premier péril et le perturbateur majeur des écosystèmes.

Le feu est la cause principale de la destruction des forêts dans les pays du bassin méditerranéen. Malgré la mise en place de réseaux de surveillance, le développement d‘actions de prévention et le financement des moyens de lutte, environ 50 000 incendies ravagent chaque année, de 700 000 ha à 1 million d'ha de forêts méditerranéennes, causant des dommages écologiques, économiques et humains sévères (Guénon, 2010).

Le feu est devenu un élément de référence dans la gestion forestière. Fléau ou catastrophe écologique pour les uns, élément participant aux cycles naturels de la vie pour les autres.

Introduction générale

(Gauthier et al., 2001) « De toute évidence, la forêt méditerranéenne grandit avec le feu, sera éventuellement consumée par les flammes, mais renaîtra de ses cendres ».

Selon Medoui (2013) les études relatives à l’effet du feu sur la végétation en région méditerranéenne ont été réalisée principalement dans les pays de la rive nord de la méditerranée. Avant, ce sont des études d’ordre générale et (ou) descriptifs tels que les travaux de Kunholdtz-Lordat (1938, 1952), Barry (1960) et Le Houerou (1973). Plus tard, et à partir des années 70, des études plus poussées en France, aussi bien sur terrain en mode diachronique, qu’au laboratoire (étude de la banque de graine) ont été initiés par Trabaud (1970-1980) Il est reconnu comme un des pionniers de l’écologie des incendies (fire-ecology).

En Algérie, bien que des études d’ordre générale ont été publiées depuis l’occupation française sous forme de rapports traitant les causes des feux (Marc, 1916; Boudy, 1952) entre autres l’écologie du feu en milieu forestier algérien est peu documenté. Les seules études récentes publiées sur le sujet sont celles de Moravec en 1990 à Sidi Bel Abbes et de Bekdouche en 2010, Madoui en 2013 et fraîchement en 2014 les études de Meddour-Saher à Tizi-ouzou, ce qui nous a amenez a notre problématique : Comment le milieu se cicatrise après ce fléau ? Comment contribue se fait à la phytoécologie et dynamique de la végétation dans une partie du secteur algérois plus précisément l’Atlas Blidéen ?

L’Atlas Blidéen est un vaste territoire qui présente une diversité floristique, et écologique remarquables. Il a subi des agressions multiples au cour du temps, à l’image de toutes les forêts algériennes. Appartenant à la région méditerranéenne, ces forêts sont en équilibre précaire dans un milieu écologique difficile. Elle se particularise par leur instabilité et leur vulnérabilité d’autre part, la végétation spontanée de la région est composée d’essences principales arborescentes comme le cèdre, le chêne zen, le chêne vert, le chêne liège, le pin d’Alep, et par des essences secondaires comme l’olivier, le caroubier, la bruyère et autres (Boussouf, 2004).

Ce précieux territoire n’échappe pas aux différentes perturbations, à leur tête les incendies qui ravagent depuis des années des superficies importantes qui sont soldées de 43 445 ha de 1975 à 2013.

Notre contribution, dans cette présente étude est d’étudier la phytoécologie et la dynamique de la végétation après incendie dans l’Atlas Blidéen. Pour répondre à notre objectif nous étudions des stations nouvellement incendiées (la date d’incendie ne dépasse pas un an) sur le plans floristiques, écologiques pour une tentative de comprendre la dynamique et la cicatrisation des systèmes écologiques après incendie.

Ce travail s’articule en quatre principaux chapitres :

 Dans le 1ere chapitre nous présentons une partie bibliographique sur les incendies.  Le 2eme chapitre nous discernons la zone d’étude et les caractères principaux du milieu.  Le 3eme chapitre est consacré à la méthodologie.  Finalement, le quatrième chapitre se rapporte à l’analyse des groupements végétaux et une évaluation qualitative synthétique de la diversité biologique caractérisant une partie du massif de Chrea après incendie.

CHAPITRE I : GENERALITES

Partie I : Généralites sur les incendies

Chapitre I Partie I : Généralitées sur les incendies

Les écosystèmes se composent d’éléments vivants et non vivants qui varient considérablement, dans le temps et dans l’espace.

DYNAMIQUE DE LA VEGETATION :

1.1. Notion de dynamisme :

Selon Tomaselli (1976) « Le dynamisme de la végétation désigne les transformations survenues ou pouvant encore se manifester au sein de la végétation, transformations soit naturelles, soit dues à l’homme tant dans le sens régressif (dégradation) que dans le sens progressif (évolution)».

D’après Rameau (1988) « schématiquement, un écosystème peut se présenter sous deux états :

 Un état d’apparente stabilité, traduisant la présence d’un certain équilibre entre les organismes qu’il rassemble et son biotope (climax).  Un état instable, lié à des perturbations plus ou moins profondes, traduisant un déséquilibre biologique et induisant une série de transformations ou successions (floristiques et écologiques concomitantes) ayant pour objectif d’atteindre ou de retrouver l’état d’équilibre »

1.2. Notion de succession :

« Le terme de succession désigne le processus de colonisation d’un biotope par les êtres vivants et les changements dans le temps de la composition floristique et faunistique d’une station, après qu’une perturbation ait détruit partiellement ou totalement l’écosystème, les modifications liées à la dynamique interne de l’écosystème et celles du milieu sont prises en compte » Lepart et Escarre(1983).

Selon Rameau (1988) « Une succession désigne tout changement qui aboutit au remplacement d’une population végétale par une autre sur un territoire donné »

Les modifications qui s’effectuent dans les écosystèmes équilibrés n’aboutissent généralement pas à des transformations, contrairement aux communautés pionnières et transitoires ou les changements structuraux et de composition floristique sont apparents.

Il existe deux types de successions :

1.2.1. Succession végétales primaire :

«C’est l’établissement d’une végétation initiale sur un sol » Rameau (1988).

« La succession végétale primaire correspond à la dynamique d’occupation, par les êtres vivants d’une espace ou le substrat est à nu : le milieu est modifié au cours du temps en relation avec les changements de végétation. Ceux-ci sont souvent lents parce que le sol n’est pas encore formé » Clements (1916) ; Wittaker (1975) in Lepart et Escarre (1983).

3

Chapitre I Partie I : Généralitées sur les incendies

1.2.2. Succession végétales secondaire :

Les successions secondaires concernent les phénomènes de reconstitution d’une végétation nouvelle sur un biotope antérieurement perturbé.

Selon Godron et Poissonet (1972) ; Margalef (1974) in Lepart et Escarre (1983) « La succession végétale secondaire est le processus de reconstitution de la végétation après destruction totale ou partielle d’une communauté végétale préexistante. Ce processus a été comparé à la cicatrisation d’une blessure pour un organisme »

On trouve ce type de succession dans les milieux fortement anthropisés tels que les cultures abandonnées, les espaces défrichés ou les forêts incendiées.

Les populations végétales se régénèrent et s’établissent en fonction de l’étérogéneité spatiale offerte par la diversité des milieux, et par la variabilité temporelle des facteurs environnementaux. De plus, ces facteurs sont assujettis à des régimes régionaux de perturbation (Blondel, 1995 in Mezned et al., 2005). Selon Pickett et White (1985) in Gauthier et al (2001) la dynamique des forets est fortement affectée par le régime de perturbation.

Méthode d’étude de la succession : Approche directe « Diachronique » : elle consiste à observer le temps et le même espace, les modifications de la végétation l’aide d’observations périodiques sur une longue durée’ cette démarche est la plus rigoureuse du point de vue méthodologique, elle est assez adaptée à l’étude des premiers stades des successions, Par contre, il est matériellement impossible pour un observateur donné de suivre l’évolution d’un système écologique pendant un laps de temps suffisant pour observer des changements appréciables…’ Rey in Lepart et Escarre (1983). L’expérimentation permet de mieux comprendre l’importance de certains processus de la succession. Cette méthode a été utilisée pour connaitre l’impact : . Du pâturage et des rythmes de fauche. . De modifications du milieu. . De la suppression sélective ou de l’introduction de certaines espèces.

2. LES PERTURBATIONS :

Les perturbations représentent un facteur écologique fondamental à même d’agir sur la structure des communautés, sont parfois mêmes considérées comme les déterminants majeurs de la distribution des espèces à l’échelle régionale ; Constituent des événements discrets dans le temps, souvent imprévisibles, agissant à toutes les échelles d’espace et affectant une majorité d’écosystèmes terrestres, peuvent provoquer des bouleversements, des changements radicaux de comportement des systèmes écologiques, une destruction partielle ou totale de biomasse ou une mortalité des entités fondamentales du système (Mezned et al., 2005) ainsi que des fluctuation importantes de leurs variables caractéristiques (Cordonnier, 2004). Elles peuvent en revanche réduire sensiblement la complexité de certaines dynamiques.

Les écosystèmes forestiers sont touchés par une grande variété de perturbations : incendies, tempêtes, ouragans, cyclones, tornades, insectes ravageurs, tempêtes de glace, glissements de terrain, avalanches, érosions torrentielles (Mezned et al., 2005), avec des conséquences importantes sur la biodiversité, les cycles de nutriments, le cycle de l’eau.

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Chapitre I Partie I : Généralitées sur les incendies

Les agents de perturbations sont nombreux, et leurs effets sur les communautés, complexes et diversifiés, impliquent l’action de différents facteurs à différentes échelles.

2.1.Le concept de perturbation :

D’après Cordonnier (2004) le terme “perturbation”, vague et ambigu ; Par perturbation, nous entendons tout événement discret dans le temps et dans l’espace provoquant une réduction de biomasse ou une mortalité des entités fondamentales du système, par exemple les arbres dans un peuplement forestier.

2.2.Le processus de perturbation :

Trois grandes étapes accompagnent le déroulement du processus de perturbation: 1. Occurrence d’un agent de perturbation (ex. vent). 2. Effet sur le système (ex. mortalité). 3. Réponse du système (ex. régénération, croissance). Cette distinction offre l’avantage de bien séparer la cause de l’effet, souvent confondus dans les études sur les perturbations (Cordonnier, 2004). L’agent de perturbation possède ses propres caractéristiques: fréquence, prédictibilité, intensité, hétérogénéité spatiale. C’est le cas des incendies de forêt dont l’occurrence dépend de l’inflammabilité de la végétation et l’intensité, de la quantité de matériaux combustibles accumulés. Les effets de l’agent de perturbation dépendent tout à la fois de facteurs abiotiques et de facteurs biotiques tels, pour le vent en forêt, l’engorgement du sol, la topographie, la taille des individus, et les espèces (Cordonnier, 2004). La réponse des écosystèmes à de tels dégâts dépend des potentialités du milieu et des individus restés en place. Des perturbations fréquentes et de forte intensité empêchent les espèces les plus compétitives de dominer, favorisant ainsi les espèces moins compétitives, plus résistantes aux perturbations ou meilleures colonisatrices. Cette hypothèse suppose également qu’un pic de diversité est atteint au cours du temps après occurrence d’une perturbation et initiation d’une succession. Les espèces pionnières, peu compétitives dominent les premières phases de la succession puis laissent peu à peu la place aux espèces tolérantes, plus compétitives. Les perturbations naturelles seraient les garants du maintien de la biodiversité, de la stabilité des écosystèmes forestiers. Enfin, il semble évident que la sensibilité des communautés et leur réponse aux perturbations dépendent des caractéristiques des espèces (Sousa, 1980, 1984; Lavorel et al., 1997; White et Jentsch, 2001 in Cordonnier, 2004).

Selon Meddour (1992) En région méditerranéenne, on peut distinguer deux grands groupes de perturbations :  Les perturbations anthropogènes majeurs (incendies, surpâturage) qui entrainent des phénomènes de fragmentation et de déforestation.  Les conséquences écologiques possibles découlant des changements climatiques. Ces bouleversements écologiques entrainent des dysfonctionnements graves. On parle alors de véritables états de dégradation des écosystèmes ; les capacités de résilience ne peuvent se manifester par voie naturelle, car elles sont lentes et difficiles à réaliser.

Parmi les facteurs qui menacent les forêts, le feu est un des plus redoutables par les pertes qu’il entraîne : pertes écologiques (disparition d’espèces rares), économiques et parfois humaines.

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Chapitre I Partie I : Généralitées sur les incendies

3. LES INCENDIES :

L’incendie de forêt existe depuis longtemps. Pausas et Keeley (2009) affirment même que le feu est apparu en même temps que les plantes terrestres, avant l’arrivée de l’homme sur terre, et qu’il a joué un rôle important à travers l’histoire de la vie, ainsi que pendant des millions d’années, le feu a été un facteur majeur qui configurait la composition, la sturture et le fonctionnement des écosystèmes méditerranéens (Meddour-Sahar , 2014).

Les forêts sont régulièrement attaquées par le feu, souvent avec des conséquences sociales, environnementales et économiques désastreuses, chaque année plusieurs millions d’hectares se brulent à l’echelle planétaire « Dans le bassin méditérranéen 600 000 à 800 000 hectares par an sont annuellement la proie des flammes, notamment dans les pays de la rive nord de la Méditerranée » (WWF-UICN., 2007). Le feu est en effet une menace non seulement pour les vies humaines et les biens, mais aussi pour des prestations d’importances vitale assurées par l’écosystème, telles que le maintien du sol, la conservation des ressources biologiques et la capacité de régulation du climat par les écosystèmes à travers la modification du cycle global du carbone, entre autres. Les incendies forestiers constituent l’une des perturbations majeures affectant la dynamique forestière. Au niveau des paysages, ces incendies sont responsables, de concert avec les caractéristiques physiques du territoire, de l’existence des mosaiques forestières, composées de peuplements d’âge et de composition variés (Gauthier., 2001).

3.1.Les incendies des forêts dans le monde :

Chaque année, partout dans le monde 750 000 à 8.2 millions de km2 de forêts et de prairies sont brulées (NASA., 2003), une moyenne de 487 000 feux de végétation s’est produite par an au cours de la période 2003-2007 dans les forêts et autres terres boisées de la planète. Les surfaces parcourues au niveau global sont estimées, par télédetection satellitaire, entre 3,5 et 4,4 *106 km2 par an durant la période 2000-2007 (Boschetti et al., 2004 ; Roy et al., 2008 ; Tanseny et al., 2008 in Meddour-Sahar., 2014).

3.2.Définition des incendies :

Les incendies ou feux de végétation sont des sinistres qui se déclarent dans une formation végétale, qui peut être de type forestier (forêts de feuillus, de conifères ou mixtes), sub- forestier (maquis, garrigues ou landes) ou encore de type herbacé (prairies, pelouse), actuellement, les incendies de forêt sont classés parmi les catastrophes naturelles, par certaines sources faisant autorité. Par exemple, l’Union européenne, dans le sixième programme-cadre (2002-2006), cite généralement les incendies comme catastrophes naturelles (Meddour-Sahar, 2014).

On parle d’incendie de forêt lorsque le feu concerne une superficie minimale d’un hectare d’un seul tenant et qu’une partie au moins des étages arbustifs et, ou arborés (parties hautes) est détruite (Megrerouche, 2006). Un incendie est un phénomène qui échappe au contrôle de l’homme, tant en durée qu’en étendue, il naît de la rencontre d’une source de chaleur dont la température dépasse 600°C et d’une végétation inflammable. Une fois le feu allumé, un front de flamme se forme, qui se déplace d’autant plus vite que la végétation est desséchée. Ce front forme un rideau plus haut

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Chapitre I Partie I : Généralitées sur les incendies que les arbres, qui balaye la forêt en passant devant lui une "Vague de chaleur ", c’est- à - dire un mélange de gaz et d’air brûlant.

Feu et incendie ne sont pas synonymes : le premier mot s’applique, par exemple, lorsqu’on parle de combustion sous le contrôle des opérateurs (feu de chaume, feu dirigé, etc.), le deuxième lorsque le contrôle est absent ou bien le feu non désiré a échappé au contrôle (Trabaud, 1989). De nos jours, on emploie davantage l’expression « feux d’espaces naturels », à la place de feux de forêt sensu lato, et les anglophones parlent de « wildland fire ».

La naissance d'un feu est conditionnée par la présence de 3 éléments indispensables : un comburant, un combustible et une source d'allumage. Le feu est la conséquence d'interactions complexes entre différents déterminants. Pyne (1994) décrit ainsi le feu comme "dépendant du produit de facteurs dynamiques et statiques qui influencent les probabilités d'occurrence et de développement des feux".

 Le triangle du feu : L’incendie de forêt est « une combustion qui se développe sans contrôle, dans le temps et dans l’espace » (Trabaud, 1989). La réaction chimique de combustion ne peut se produire que si l'on réunit trois éléments : un combustible, un comburant et une énergie d'activation enquantité suffisante. De la même manière, la combustion cesse dès qu'un élément du triangle est enlevé. On représente de façon symbolique cette association par le triangle du feu. Le triangle du feu est une représentation didactique très commune, que l’on peut dater de la période 1942- 45. Son utilisation dans la forme que l’on voit fréquemment est de Barrows (1951) (Figure1).

Figure 1 : -Le triangle du feu ( Barrows, 1951).

3.3. Les différents types de feux :

Il peut être distingué différents types de feux (Poilecot, 1991 in Dupuy, 1998): Les feux dits naturels sont principalement déclenchés par la foudre. L‘écobuage, les travaux agricoles, les dépôts d‘ordures, les moteurs d‘engins forestiers, l‘imprudence des touristes, l‘insouciance des fumeurs sont autant de causes accidentelles d‘éclosion des incendies.

3.3.1. Les feux d'humus : Ces feux pénètrent la couche humifère en la consumant lentement. Ils se développent de préférence dans les milieux relativement humides quand le feu de surface a du mal à

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Chapitre I Partie I : Généralitées sur les incendies progresser. Lorsque la xéricité du milieu augmente, ils se transforment brutalement en feux de surface (Figure2.a.).

Figure2.a. :-Les feux d’humus. 3.3.2. Les feux de surface : Ils intéressent la strate herbacée et buissonnante. Ces feux sont très fréquents dans les formations forestières très ouvertes en début de saison sèche. Les arbres sont le plus souvent peu affectés par ce type de feux (Figure2.b.).

Figure2.b. :-Les feux de surface.

3.3.3. Les feux de cime : Dans les formations ou les ligneux sont plus denses, les cimes des arbres jointives peuvent permettre la progression du feu d'un individu à l'autre. Ces feux sont caractéristiques de milieux secs et sont fréquemment observés en fin de saison sèche même dans les formations forestières relativement ouvertes (Figure 2.c.).

Figure 2.c. :-Les feux de cime.

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Chapitre I Partie I : Généralitées sur les incendies

3.4.Caractéristiques des feux :

Le feu avance comme une barrière rectiligne et en chaque point son action est rapide et fugace. La vitesse des feux varie ente 300 mètres/heure et 1 800 mètres/heure (Monnier 1990 in Dupuy, 1998). La température varie entre 75°C et 600°C selon la position au-dessus du sol (Gillon, 1970 in Dupuy, 1998). La vitesse de propagation des feux est un paramètre qui dépend de plusieurs facteurs dont la vitesse du vent, la nature et la quantité de matière végétale, le degré hygrométrique de l'air et des végétaux, la topographie. La température diminue très rapidement avec la hauteur. A la surface du sol, elle peut s'élever à plus de 100°C, elle redevient normale dans un délai de quelques dizaines de minutes. L'élévation de température dans le sol est négligeable. A deux centimètres de profondeur, l'augmentation de température n'est que de quelques degrés (Monnier, 1990 in Dupuy, 1998).

3.5.Les facteurs influençant l’origine et le développement des feux de forêt : Selon Arfa (2008) les facteurs favorisant le développement et la propagation des feux sont les conditions climatiques (sécheresse, vent), le relief, l'inflammabilité et la combustibilité des essences et la structure du combustible liée à l'état d'entretien de la forêt. La végétation est le troisième facteur intervenant dans la formation et le développement des feux, car elle alimente les foyers en matières combustibles. La litière, les strates herbacées, ligneuses basses et ligneuses hautes présentent des aptitudes variables à la combustion et à la propagation. Par exemple, les maquis, les garrigues et les landes possèdent une inflammabilité moyenne, mais une combustibilité forte et rapide. Cette strate influence grandement le transfert du feu vers la cime des arbres. Finalement, la propagation du feu varie également en fonction des essences forestières. Ainsi, les pins sylvestres, les genévriers, les chênes kermès, les arbousiers, la bruyère arborescente, le ciste de Montpellier ou le ciste à feuilles de sauge favorisent le développement du feu en raison notamment des composés organiques volatiles et des résines qu‘elles produisent.

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 La relation qui existe entre l’incendie est les différents facteurs influent sur ce phénomène sont résumé dans le schéma suivant : (figure3).

Figure 3 : -Facteurs influençant le comportement du feu (Orieux, 1974).

4. INFLUENCE DE FEU SUR L’ÉCOSYSTÈME : 4.1. Incendie et effet de serre

Les incendies contribuent à l’effet de serre en déstockant de grandes quantités de carbone: directement par combustion des végétaux, de l’humus et d’une partie de la matière organique du sol, et indirectement en accélérant les processus de minéralisation de la matière organique restante (Vennetier., 2004). Les émissions de carbone par la biomasse terrestre sont de l'ordre de 1,8 à 4,7 milliards de tonnes/an. Compte-tenu de l'importance de la biomasse sur pied qui varie entre 100 et 800 tonnes/ha, ce déstockage de carbone est en moyenne de l'ordre 200 tonnes/ha. A titre de comparaison, la capacité de fixation d'une plantation d'essences à croissance rapide est évaluée dans le meilleur des cas à seulement 10 tonnes/ha/an. Selon Vennetier (2004) Les processus de dégradation qui s’en suivent (érosion, pertes de fertilité, disparition parfois de la strate arborée), réduisent la productivité des écosystèmes et donc leur capacité à capturer, lors de leur reconstitution, une partie du carbone libéré. En Afrique, la part des incendies de forêt et des feux de brousse est importante, elle représente 57% de la biomasse brûlée annuellement dans le monde. Les émissions gazeuses consécutives à la combustion de cette biomasse sont évaluées à 5-10% des gaz concourant à l'effet de serre (Riedacker, 1991 ; FAO, 1993 ;Goldammer et al.,1996 in Dupuy, 1998).

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Chapitre I Partie I : Généralitées sur les incendies

4.2.Influence de feu sur le sol :

D’après Vennetier (2004) En général l’incendie ne touche directement que les parties aériennes et les premiers centimètres du sol, ses conséquences indirectes concernent aussi le sol en profondeur. Lorsque le sol est très sec, une partie importante des souches et racines mortes peuvent se consumer, pendant plusieurs heures ou même plusieurs jours, jusqu’à un mètre de profondeur. D’autre part, les racines des végétaux tués ou affaiblis par le feu, dont certaines descendent à plusieurs mètres de profondeur, meurent entièrement ou partiellement après le feu, ce qui a unimpact particulier en région méditerranéenne.

4.2.1. Effets du feu sur les propriétés physiques des sols :

La première conséquence visible du feu est la modification de la couleur des sols pouvant servir d‘indicateur de la sévérité du feu. Suite à une seule période incendiaire, on observe généralement une diminution de la stabilité structurale des sols. Bonnet et Tatoni (2003) indiquent que les caractéristiques physico-chimiquesdes sols sont largement modifiées par les incendies.  Les résultats de BoixFayos (1997) in Vennetier (2004) montrent que le feu diminue la capacité au champ des sols brûlés et en conséquence entraine l‘augmentation du ruissellement et des phénomènes d‘érosion diminuant ainsi les particules fines telles que les argiles. La chaleur du feu dénature les acides organiques entraînant de fait une forte augmentation du pH des sols.

4.2.2. Effets du feu sur la matière organique :

Gonzàlez-Pérez et al. (2004) in Vennetier (2004) ont classé les principales modifications de la matière organique induites par le feu:  Le déplacement des groupements oxygénés terminaux (diminue la solubilité).  La diminution de la longueur des chaînes carbonées (alcanes, acides gras, alcools).  La cyclisation des sucres et des lipides.  La formation de composés azotés hétérocycliques.  La condensation de macromolécules telles que les substances humiques.  La production de composés pratiquement inaltérables appelés ‘black carbon‘.  Eléments nutritifs principaux : Selon Vennetier (2004) Les incendies provoquent une mobilisation brutale des éléments minéraux de base N, P, K, Mg, Ca, et divers oligo- éléments, au paravent stockés dans la végétation et le sol, directement par combustion de la matière organique.  Bioaccumulation d’éléments toxiques: Lors d’un feu de forêt, de grandes quantités de composés sont émis dont des hydrocarbures, composés organiques volatils (COV), hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP), dérivés phénols et particules de moyenne taille (suies, goudrons, etc).

4.2.3. Effets du feu sur la disponibilité des nutriments :

D’après Guénon (2010) Le feu mobilise rapidement les éléments minéraux stockés dans les végétaux. Selon une étude au Forêt de Sangoué (Côte d'Ivoire) les cendres contribueraient à relever le niveau de P2O5 d'environ 50%.

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Chapitre I Partie I : Généralitées sur les incendies

 Le Carbone : Diminution du ratio O-alkyl C / alkyl-C après le feu dû à la dénaturation « préférentielle » des carbohydrates constituant les cires et les cutines.  L’Azote :Volatilisation de l‘azote organique.  Le Phosphore : Le phosphore du sol n‘est pas altéré par le feu. Cependant, le brûlage de la végétation et des litières modifie fortement sa disponibilité notamment en minéralisant le phosphore organique en orthophosphate PO43- qui est la seule forme du phosphore utilisable dans le monde vivant. AUTRES NUTRIMENTS : La disponibilité d‘autres nutriments est également affectée par le feu mais dans une moindre mesure et à plus court terme. Cette disponibilité dépend évidemment du type de nutriment (Ca, Mg, K). Khanna et al. (1994) in Guénon (2010) classent ces nutriments qui s‘accumulent dans les cendres en fonction de leur solubilité:  Facilement soluble (K, S, B) avec une composante résiduelle non solubilisable (30%) ;  Relativement insoluble (Ca, Mg, Si, Fe) dépendamment de la dilution ;  Fortement insoluble (P).

4.2.4. Effets du feu sur les communautés microbiennes et leurs activités

D’après une synthèse faite par Guénon (2010) Les effets du feu sur les micro-organismes sont classés en deux catégories : Les effets directs de la calcination du sol (effets à court terme) et les effets indirects via les modifications à plus long terme de la végétation et des propriétés physico-chimiques du sol.

4.2..4.1.Effets directs des incendies sur les propriétés microbiennes du sol : Les effets du feu sont les plus importants dans les couches superficielles du sol (horizon organique lorsqu‘il existe et les premiers centimètres de l‘horizon minéral) où l‘abondance et l‘activité des micro- organismes sont les plus importantes. L‘élévation de la température induite par le feu entraîne une diminution de la biomasse microbienne pouvant aller jusqu‘à la quasistérilisation des couches superficielles.

4.2.4.2.Effets indirects des incendies sur les propriétés microbiennes du sol :On distingue deux types d’effets indirects du feu sur les communautés microbiennes : les effets abiotiques et les effets biotiques.

 Les effets abiotiques : d‘un incendie sur les caractéristiques microbiennes concernentles modifications engendrées par des changements d‘insolation ou de microclimat, des changements physico-chimiques du sol (texture, pH, disponibilité des nutriments, imperméabilisation, teneur en MO), ou encore l‘impact des charbons.

 Les effets biotiques : ils seraient les facteurs clés du contrôle à long terme de la dynamique microbienne. L‘effet le plus important est conduit par une modification de la dynamique végétale post-incendie.

4.3.Effet du feu sur la faune :

D’après Bonnet et Tatoni (2003) Les grandes zones brûlées offrent de plus grandes possibilités d’habitats que les petites zones, notamment par l’intermédiaire des pins brûlés qui jouent le rôle de perchoirs et de nichoirs pour les oiseaux. Les espèces à faible amplitude d’habitats, très touchées par l’incendie sont favorisées par la structure en mosaïque au sein des

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Chapitre I Partie I : Généralitées sur les incendies zones, et la diversité structurale de la végétation est très liée à la diversité avifaunistique. De nombreux animaux qui ne trouvent pas les conditions idéales d’habitat au sein des zones brûlées viennent cependant s’ynourrir, la zone brûlée étant généralement une source importante de graines et de plantules et la zone nonbrûlée une protection, notamment pour les petits mammifères. Ces déplacements peuvent avoir deux conséquences : ces animaux (petits mammifères, oiseaux) peuvent être vecteurs de graines et améliorer ainsi la recolonisation par les taxons zoochores en lisière d’autres qui n’étaient pas présent avant le feu, viennent coloniser le milieu ouvert du moins pendant les premières années suivant la perturbation par le feu. Ces animaux peuvent être responsables d’une diminution d’une partie du stock semencier par prédation, cependant, la prédation des graines après le feu est réduite par rapport à ce qui peut être observé en zone non brûlée.

4.4.Influence de feu sur la végétation :

D’après Bonnet et Tatoni (2003) Au niveau de l’ensemble des attributs vitaux, l’effet de la perturbation se traduit, d’une façon générale par une augmentation des thérophytes. Ces effets de la perturbation sont d’autant plus visibles que le site est petit. L’augmentation des thérophytes s’explique par l’ouverture du milieu, profitable aux taxons passant la saison estivale (coïncidant avec le passage du feu) sous forme de graines enfouies dans le sol. La banque de graines joue alors un rôle important : Trabaud et al.(1997) indiquent que, bien que la banque de graines et la végétation épigée puissent avoir des compositions floristiques assez différentes (dans des formations végétales de type pinèdes ou chênaies vertes), la végétation latente joue un rôle important dans les premiers stades de recolonisation post-incendie; les taxons peuvent également provenir de la pluie de graines, et profiter de l’espace libéré avant le développement des taxons à rejets de souche.

Les fortes chaleurs liées à l’incendie ont également un fort pouvoir germinatif sur certaines espèces (Trabaud, 1980). Trabaud (1980) avait bien mis en évidence l’augmentation des herbacées, principalement annuelles dans les premières années suivant l’incendie. Celles-ci proviennent en grande partie de la banque de graines (Trabaud et al., 1997) et profitent de l’espace libéré par le feu ; ce sont des espèces définies comme fugaces (Trabaud et Lepart, 1981). Elles ne restent pas présentes dans la végétation exprimée par la suite. Généralement, le passage d'un incendie a tendance à favoriser la régénération des espèces ayant des adaptations spécifiques au feu. Si le feu est certes un agent de destruction de la forêt, il est également le principal agent de renouvellement des forêts naturelles, les espèces présentes avant feu devraient réapparaître après la perturbation, pour autant qu'il y ait présence de graines, d'un lit de germination favorable et de bonnes conditions climatiques. Bien souvent, il y a donc maintien de la composition arborescente originelle après feu, et une telle perturbation tendrait à stabiliser la composition de la forêt à grande échelle (Heinselman, 1981a, 1981b, Viereck, 1975 in Boulfroy, 1996) Lecket al. (1989) et Thompson et al. (1997) in Bonnet et Tatoni (2003) indiquent que les banques de graines en région méditerranéenne sont essentiellement constituées de taxons persistants correspondant à des espèces herbacées, et contiennent très peu de taxons ligneux qui rejettent généralement de souche après perturbation. Ces taxons herbacés profitent des perturbations pour s’exprimer et recréer leur stock semencier. Au niveau de la placette (ou niveau local), les changements observés sont de grande amplitude et correspondent à des déplacements et remplacements rapides d’individus

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Chapitre I Partie I : Généralitées sur les incendies et de populations. Ceux-ci consistent plus précisément en l’apparition, entre la première et la deuxième année, d’un pool de taxons appelés « fugaces » qui sont en majorité thérophytes, anémochores et rudéraux, et qui disparaissent en masse entre la deuxième et la troisième année. Selon Guénon (2010) Les incendies répétés favorisent la persistance de séries végétales régressives, où les essences de chênes sclérophylles ou à feuillage caduc sont remplacées par des espèces favorisées par les feux (Barbero, 1988). Après chaque feu, les espèces principales de la communauté végétale préexistante se réinstallent par un processus d‘autosuccession, et en conséquence, ces communautés végétales présentent une relative stabilité écologique et floristique (Lepart et Escarré, 1983).

4.4.1. Notion de Pyrophyte : Les plantes pyrophytes ou pyrophiles constituent un pool d‘espèces très compétitives contribuant par leur pouvoir de colonisation et d‘occupation à uniformiser et banaliser les formations végétales et à réduire considérablement la diversité floristique (Barbero et al., 1988). La végétation méditerranéenne est dominée par des plantes pyrophytes qui se sont adaptées aux incendies au fil du temps.Naveh (1975) in Megrerouche (2006) complète en affirmant que la forte résilience des écosystèmes méditerranéens provient de l‘influence du feu depuis la Préhistoire qui a permis aux plantes de développer un certain nombre de mécanismes de survie ou de régénération. Le feu agit en termes de pression de sélection sur les stratégies adaptatives des plantes en modifiant les traits morphologiques et physiologiques:  leur conférant des capacités de résistance à la chaleur (écorce épaisse lignifiée ou en liège), de survie avec le développement d‘organes de stockage dans le sol ;  en augmentant la dynamique végétale, en stimulant la floraison, le rejet de souche, la tolérance à la sécheresse, les taux de croissance ;  en permettant la germination de certaines graines libérées dans un environnement favorable (e.x. sérotinies stimulées par la chaleur ou la fumée). La forêt méditerranéenne est riche en espèces pyrophytiques qui sont les plantes dont la propagation, la multiplication ou la reproduction sont stimulés par le feu (Lopez et al ,1996), selon Trabaud (1976)" Une vraie pyrophyte devrait être à la fois une plante qui résiste au feu et qui est favorisé par le feu".

4.4.2. Les différents types des pyrophytes : Il existe plusieurs types de pyrophytes :

4.4.2.1.Pyrophytes sensibles : Ce sont les espèces qui sont éliminées par le passage du feu.

4.4.2.2.Pyrophytes à résistances passives : Ce sont les plantes qui résistent au feu, ils ont la réputation exagérée d’être incombustibles, ces espèces à combustion difficile jouent un rôle dans la dégradation des peuplements primitifs, lorsqu’ils font partie de leur composition floristique ; ils finissent par devenir dominants parce que les autres régressent, donc ils donnent des forêts claires, d’un type spécial, souvent à une seule dominante, parfois à plusieurs co-dominantes, c’est le cas par exemple des forêts de pin noir et de chêne liège grâce à son écorce épaisse ou du Chêne zeen grâce à la dureté de son bois.

4.4.2.3.Pyrophytes à résistances actives : résistant au feu grâce à leur aptitude à bourgeonner après destruction partielle ou totale de leurs organes aériens. Pour les uns c’est la croissance végétative qui est stimulée par le feu, c’est le cas du Genévrier, de l’Arbousier, de la Filaire et du Chêne kermès, pour les autres, c’est la propagation des graines qui est stimulée par l’incendie, cas du Pin d’Alep.

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Chapitre I Partie I : Généralitées sur les incendies

4.4.2.4.Pyrophytes à résistance indirecte : végétaux qui créent autour d’eux des conditions défavorables à la propagation de l’incendie ou qui bénéficient de structures protectrices contre les feux.

4.4.2.5.Pyrophytes sociaux : espèces dans les peuplements denses prennent de l’extension après les incendies, par voie de semis elles colonisent les sols incendiés et se comportent comme des pionnières.

Selon Megrerouche (2006) Certains espèces végétales sont douées de stratégies adaptatives ingénieuses afin de recoloniser les zones ravagées par les flammes .Certaines d’entre elle, comme l’Inule visqueuse (Inula viscosa) ou le Pin d’Alep, sont dites anémogames, c’est - à -dire quelles bénéficient d’une très bonne dispersion de leurs graines par le vent.

D’autres nécessitent pour se développer des conditions thermiques favorables, c’est le cas du Ciste à feuilles de Sauge (Cistus salvifolius) dont la croissance des graines, enfouies dans le sol, est spontanément générée après le passage d’un incendie Quant aux Bruyères (Erica arborea, Erica scoparia), et au Chêne liège, la capacité de reprise des souches favorise la régénération des tissus calcinés. La cicatrisation des espèces arbustives et herbacées peut se faire rapidement.

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CHAPITRE I : GENERALITES

Partie II : Les incendies en Algérie

Chapitre I Partie II : Les incendies en Algérie

Le facteur de dégradation le plus redoutable de la forêt algérienne et méditerranéenne est, sans contexte, l'incendie qui bénéficie de conditions physiques et naturelles favorables à son éclosion et à sa propagation. La structure et la composition des formations végétales où dominent des espèces résineuses accompagnées d'un sous-bois où la broussaille domine, sont autant de facteurs favorisant les feux de forêts (Missoumi et al., 2002). L'Algérie paye un lourd tribut considéré par les spécialistes comme la part du feu. Cette part, il faut le reconnaître devient catastrophique au fil des années. 30 000 hectares au moins sont saccagés en moyenne annuellement.

1. Histoire des incendies en Algérie :

La littérature spécialisée en matière de géographie et de foresterie nous enseigne qu’au XIVe siècle, la superficie forestière de notre pays avoisinait les 12 millions d’hectares avec de belles forêts bien venantes où se distinguaient des formations au stade de futaie à base de chêne vert, chêne zeen, chêne afares, thuya, genévrier et pin d’Alep essentiellement. Les formations végétales couvraient encore 5 millions d’hectares avant la colonisation et, au lendemain de l’indépendance seulement 3,2 millions d’hectares (Missoumi et al., 2002).

« Après l’occupation française, les incendies étaient en Algérie des événements d’autant plus courants que les populations locales demandaient à la flammele débroussaillement de leurs terres de culture et le renouvellement périodique de leurs parcours ». De même, « les Turcs pendant leur domination, ne prenaient pas le moindre souci envers le feu ».(Marc ;1916 in Madoui , 2002) alors que selon Deribbe (1866) « … tous les vieillards algériens sont unanimes pour déclarer qu’avant l’occupation française, les chefs de tribus ne permettaient l’emploi du feu que dans les conditions de vent et de température nécessaires à son développement ; mais qu’ils le défendaient expressément, et sous les peines les plus sévères, quand l’incendie pouvait créer des dangers aux tribus voisines, ce qui étaient à peu prés inévitable par les journées de sirocco ».Ceci montre bien que les Algériens, depuis plus de quatre siècles s’étaient familiarisés avec l’utilisation du feu. La revue officielle de la situation des établissements français : l’Algérie pour la période 1853- 54, attribue les raisons des mises à feu par les arabes à leurs anciennes habitudes pastorales et agricoles (Marc, 1916), la pineraie algérienne est la terre d’élection des incendies (Boudy,1955). Par ailleurs, il ne faut pas oublier que le feu a été, en certaines occasions, utilisé comme arme de guerre (Trabaud, 1980,1982 ; Guillerm et Trabaud, 1980). Ce procéda en effet été utilisé par l’armée française en Algérie pendant la guerre de libération, en incendiant les bois (forêts et maquis) pour empêcher la résistance de s’y réfugier. Les formations forestières sont en permanence agressées et les feux de forêts viennent en tête avec un impact annuel moyen de 20 à 35 000 hectares (Missoumi et al., 2002). Entre 1881 et 2006, trois décennies ont été particulièrement désastreuses pour la forêt algérienne, la décennie 1911-1920 qui coïncide avec la première guerre mondiale, la décennie 1951-1960 etla décennie 1991-2000 (Arfa , 2008). Deux causes principales sont à l’origine des incendies de grand ampleur que connaissent nos forêts : - le climat, c’est durant les années particulièrement sèches (1983) que les incendies ont été les plus dévastateurs ; -la deuxième cause est liée au trouble social, en particulier lors des guerres et des révoltes, en raison notamment, de la conjoncture sécuritaire difficile qu’a traversé l’Algérie durant la décennie1990-2000. C’est l’année 1994 qui a été la plus destructrice pour la forêt algérienne avec une superficie de 271 598 ha soit 6,6% de la superficie forestière totale.

Chapitre I Partie II : Les incendies en Algérie

Entre 1881 et 2006, 4 834 874 ha, soit 118% du domaine forestier algérien à brûler en 126 ans.

Durant la période allant de 1985 à 1994, la superficie forestière moyenne de forêts parcourues par le feu annuellement est de 47 460 hectares, ce qui représente 1,23% de la superficie forestière totale.

2. Bilan des incendies de forêts depuis 1860 La superficie incendiée total en Algérie depuis 1860 à 2013 est de 5 465 590 ha.Annexe 1, 2, 3. (DGF,2013)(figure 7).

Superficie (ha) 300000

250000

200000

150000

100000

50000

0

1907 1939 2001 1860 1874 1879 1883 1887 1891 1895 1899 1903 1911 1915 1919 1923 1927 1931 1935 1943 1947 1952 1956 1960 1965 1969 1973 1977 1981 1985 1989 1993 1997 2005 2009 2013 Année Figure 4:Superficie incendiée depuis 1860 à 2013.(DGF, 2013)

L’Algérie représente le pays le plus touché par les incendies de forêt en pourcentage de surface parcourue (Meddour-Sahar et Derridj, 2012). Pour la période 1985-2010, le degré de gravité du feu pour l’Algérie est classé en troisième position après le Portugal (3,31%) et l’Italie (1,14%) et à égalité avec l’Espagne dans le bassin méditerranéen (tableau 1). Ce taux, qui est de 1% pour longue période de 132 ans (1876- 2007), est un précieux indicateur en Algérie du degré de gravité du feu d’une région à l’autre, ou d’une période à l’autre (Meddour-Sahar, 2014).

Tableau1: Les incendies de forêt dans quelques pays du bassin méditerranéen (1985- 2010)(Meddour-Sahar, 2014). Superficie moyenne Nombre moyen Feu Degré de Pays incendié (ha) par an d’incendie par an moyen gravité(%) (ha) Portugal 101 166 16 578 6 3,31 Espagne 132 305 13 740 10 0,84 France 21 323 3 771 6 0,53 Italie 77 262 7 867 10 1,14 Grèce 32 856 1 308 25 0,57 Algérie 35 025 1 637 21 0,85

L’analyse statistique exploratoire des feux passe, au niveau des 40 wilayas de l’Algérie du Nord, pour la période d’étude 1985-2010, est très touchée par les feux de forêt puisqu’elle enregistre un cumul de 42 555 feux, qui ont détruitune superficie forestière totale de 910 640

Chapitre I Partie II : Les incendies en Algérie hectares, soit une moyenne annuelle de 1 637 feux et 35 025 hectares de surface brulée (Meddour-Sahar, 2014). Sur le plan temporel, les résultats révèlent que le mois estival qui à enregistré le plus grand nombre d’incendies (39,66 % du total) et la plus grande surface incendiée (51,86 %) est sans conteste le mois d’Aout. De plus, les incendies se concentrent dans la tranche horaire 10-18 h, avec près de 79 % du nombre total, mais sans aucune prépondérance significative pour un quelconque jour de la semaine. L’évaluation de l’aléa incendie, basée sur les statistiques des feux historiques au niveau des 40 wilayas de l’Algérie du Nord, durant la période 1985-2010, permettra de faire ressortir les régions géographiques qui sont les plus sensibles au feu (dites zones rouges).

3. Evaluation et cartographie du risque d’incendie à l’échelle des wilayas en Algérie (période 1985-2010) 3.1.Indice de risque fréquentiel (période 1985-2010) :Pour la période 1985-2010, il ressort de la cartographie du risque IRF(figure 5): -Une quinzaine de wilayas est caractérisée par un degré de risque élevé à très élevé, correspondant à 5-20 feux en moyenne annuelle par 10 000 hectares, comme par exemple, Jijel, Bouira,Souk Ahras, Bejaia, Chlef (5-10 feux/an), Tizi Ouzou et Blida (10-20 feux/an) ; -les wilayas de Boumerdes et deTipaza, à la périphérie de la capitale,très convoitées sur le plan foncier, présentent un risque d’incendie extrêmement élevé (> 20 feux/an). Ce sont en majorité des wilayas situées sur le littoral oriental (El Tarf, Jijel,Bejaia, Annaba, Skikda) et central (TiziOuzou, Boumerdes, Alger, Tipaza). Les autres wilayas côtières d’Algérie, comme Ain Temouchent, Mostaganem à l’Ouest algérien, avec 2-5 feux/an, présentent un risque moyen. -Les wilayas de l’arriére-pays tellien sont loin d’être épargnées, puisqu’elles sont nombreuses à être classées avec un risque soit élevé (Blida, Tissemsilt, SoukAhras, Bouira, Medea, Ain Defla, Constantine), soit moyen (Bordj BouArreridj, Relizane, Guelma, Mila, Setif,Oum El Bouaghi, etc.).

Figure5:-Indice de risque fréquentiel à travers les wilayas du Nord (période 1985-2010) d’après Meddour-Sahar et Derridj(2012).

Chapitre I Partie II : Les incendies en Algérie

3.2.Risque moyen annuel (RMA) ou degré de gravité du feu (période 1985-2010) : Le RMA (%) a été calculé par Meddour-Sahar (2014), compte tenu de la surface boisée des différentes wilayas et des superficies moyennes brulées annuellement, afin de pouvoir ressortir des zones de forte récurrence du feu, prioritaires en matière d’intervention. -les wilayas d’Annaba, TiziOuzou, Constantine, Bejaia et Boumerdes présentent un RMA élevé de 2-4 %.On constate par conséquent que les terrains boisés se situant dans les wilayas de Constantine, Annaba et celles qui sont localisées à l’est d’Alger, dans l’axe des wilayas de Boumerdes, TiziOuzou et Bejaia, sont à déclarer systématiquement comme zones rouges (figure 6). Dans ces zones rouges, une périodicité des feux, de 25 à 50 ans sur la même surface boisée, peut empêcher, du moins localement, en conjugaison avec d’autres facteurs régressifs (surpâturage, coupes de bois), une reconstitution forestière et favoriser un emmaquisement des terrains incendiés. -Neuf wilayas, dont Tipaza, El Tarf, Skikda et Jijel, présentent un RMA moyen, puisque 1 à 2 % de leurs superficies boisées sont incendiés en moyenne annuellement. Ce qui implique une probabilité de passage du feu de 50 à 100 ans sur une même parcelle boisée.

Figure 6.- Risque moyen annuel à travers les wilayas du Nord (période 1985-2010) d’après Meddour-Sahar et Derridj (2012).

4. Bilan détaillée de l’année 2012 :

D’après le bilan de la DGF (2012) Plus de 5 000 foyers d’incendies enregistrés en 2012, la superficie totale parcourue par le feu sur les formations ligneuses pendant cette année: 77 800 ha, soit : • 52 000 ha en forêts. • 25 800 ha en maquis.

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4.1.Répartition des feux de forêts par région :

D’après les statistiques de la DGF (2012) la région Est est la plus touché par les incendies en premier position avec un pourcentage de 43% de la superficie total du pays incendiée, en deuxième position en trouve la région Centre par 37% et en dernière classe la région Ouest avec 20% (figure7).

Région Est Région Ouest 43% 20%

Région Centre 37%

Figure 7:-Répartition des feus de forêts par région.

4.2.Répartition suivant les espèces et les formations forestières (ha) :

Ce sont les forêts de pin d’Alep et de chêne liège qui payent le plus lourd tribut face aux incendies. Entre 1985 et 2006, ce sont près de 222 204,72 ha de pinède et 163 420,55 ha de subéraies qui ont brûlé soit 49,45%.(Arfa ,2008). Selon Le bilan de la DGF de l’année 2012 les essences forestières touchées sont :

Autres… 1086

Cedre 161 C.Zeen 541

C.Vert 925 C. Liège 17500

Maquis 25800

Pin d'Alep 32000

Figure 8: -Répartition suivant les espèces et les formations foresttières incendiée (ha).

Chapitre I Partie II : Les incendies en Algérie

5. Bilan des incendies de la wilaya de Blida 1975 -2013

La superficie totale incendiée de 1975 jusqu’à 2013 est de 43 305 ha [Annexe (DGF ,2014)]

superficie (ha) 8000

6000

4000

2000

0

1977 1988 1975 1976 1978 1979 1980 1981 1982 1983 1984 1985 1986 1987 1989 1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 Figure 9:-La superficie incendiée dans la wilaya de Blida depuis 1975 jusqu'à 2013.

5.2.Bilandes incendies de la wilaya de Blida de l’année 2012 :

Selon le bilan établi par la conservation de la wilaya de Blida la campagne s’est soldé par l’enregistrement de 553 incendies ayants causés une perte d’une superficie parcourue par le feu de l’ordre de 3052.55 ha répartie par formations forestière comme suit : 1462.15

742.94 738.8

108.66

Foret Maquis Broussailles Vergers

Figure 10:- Répartition de superficie parcourue par feu (ha) selon les formations forestières dans la wilaya de Blida en 2012.

. Incendie à l’intérieur du Parc National de Chréa : Cinq incendies ont été enregistrés au versant sud du parc national de Chréa avec une perte de 80 ha.

Chapitre I Partie II : Les incendies en Algérie

5.3.Répartition des incendies par formation forestières : Le classement des superficies incendiées par formation végétale par ordre d’importance nous fait ressortir ce qui suit :

Autres espèces 203.04

Cedre 15

C.Vert 1

C. Liège 143.04

Pin d'Alep 380.67

Maquis 738.8

Figure 11:- Répartition des Superficies incendiées par formation foresières dans la wilaya de Blida en 2012.

CHAPITRE II

CADRE PHYSIQUE DE LA ZONE D’ETUDE

ChapitreII Cadre physique

1. Situation géographique L’Atlas Blidéen: fait l'objet de nombreux travaux Halimi (1980), Meddour (1994), Bouaoune (1996), Boussouf (2004), Merbah (2005). L'Atlas Blidéen forme la partie centrale de l'Atlas tellien qui s’allonge du Sud-Ouest vers le Nord-Est il occupe une superficie de 1572.2 Km2. Il s'étend entre les parallèles, 36°30' et 36° Nord et les longitudes, 3°20' et 2°40' à l'Est du méridien international (Halimi, 1980). Il est limité au Nord par la plaine de la Mitidja, à l'Ouest par l’Oued , au Sud par l'oued Mellah, et à l'Est par Djebel Zerouela () (figure 12).

Figure12 : -Situation géographique de la zone d’étude (Image Google Earth).

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ChapitreII Cadre physique

2. Le relief : L’Atlas Blidéen est une région montagneuse de plissement Alpin, dont le point culminant atteint 1629m (Koudiatte abd el kader) présente une forte pente du côté du Nord vers la plaine de la matidja et une déclivité atténuée du côté du Sud vers les Hauts plateaux. Le massif de l'Atlas blidéen se présente comme une barrière rocheuse à topographie très tourmentée, accentuée par un ravinement très profond faisant apparaître une multitude de talwegs dont les principaux sont ceux des, oued Chiffa, oued Kebir, oued Messaoud et oued Boumaâne. L'Atlas forme un véritable écran aux précipitations venant du Nord - Ouest et crée de la sorte un déséquilibre entre les versants nord bien arrosé et les versants sud moins arrosé, Ce déséquilibre est fortement visualisé sur le paysage formé par un couvert forestier relativement dense sur le versant Nord, et beaucoup moins sur le versant sud. Les deux versants de l'Atlas tellien sont formés de compartiments et de bassins versants bien limités.

Trois ensembles topographiques sont individualisés : · Un ensemble composé de zones à faible déclivité avec des superficies relativement importantes, exemple : Djebel Marmoucha, Djebel Ferroukha. · Un deuxième ensemble représenté par la ligne de crête formée d’Est en Ouest par les Djebel Ferraoune, Djebel Guerroumène (1496 m), Djebel Mouzaïa (1603 m), et enfin le Djebel Tamesguida (1386 m). · Le dernier ensemble est représenté par les contreforts plats importants sur le versant méridional.

3. La géologie : L’ossature des chaînes de montagnes de l’Atlas Blidéen relève du système du Crétacé inférieur(Néocomien) ou moyen, donnant a l’ensemble de La région une réelle homogénéité géologiqueavec une dominance de schistes argileux, de grès et des intercalations de marnes calcaires (Boudy, 1952 in Yahi, 2007) Les différentes formations décrites par Bles et al (1972) in Zaidi (2003), de la série stratigraphique et de ses caractéristiques lithologiques sont : ¨ Calcaires de l’Oued El Kebir (jurassique supérieur). Cette formation affleure dans le lit de l’Oued El Kebir et du Djebel Marmoucha. Il s’agit de calcaires massifs, cristallins, parfois gréseux et parfois dolomitiques. · Schistes, grès et calcaires de la Chiffa (néocomien et aptien (crétacé inférieur) : la partie inférieure qui correspond aux schistes de la Chiffa est constituée de coloschistes prédominants et de grès. La partie supérieure voit apparaître des bancs calcaires. · Argiles de Takitoun (albien inférieur et moyen, crétacé inférieur). Cette formation dans laquelle alternent des argiles schisteuses et des grès ferrugineux est de type flysch. Calcaires et marnes du Djebel Sidi Mohamed (albien supérieur, crétacé moyen). Il s’agit d’une alternance de calcaires argileux et de marnes visibles au Djebel Sidi Mohamed. · Marnes calcaires du Douar El Hadjar (vracana-cenomanien et turnano-sénonien, crétacé moyen et supérieur) : cette formation est constituée de marnes dans lesquelles s’intercalent de petits bancs de calcaires argileux. · Argiles noires et calcaires à silex d’El Hadjerat Msennou (paléocène et éocène inférieur) : située à la base des nappes telliennes, cette formation des calcaires massifs et des argiles noires feuilletées contient plusieurs lits de silex. Du point de vue tectonique, deux vastes anticlinaux de direction nord-est – sud ou est ont été observés par Bles et al (1972) in Zaidi (2003):

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ChapitreII Cadre physique

· L’anticlinal de Blida, le plus septentrional, qui s’étend sur plus de 25 km de long entre le Djebel Mouzaïa (1603 m) et la Koudiat Arbaiu Ouali (1392 m), en passant par plusieurs sommets (Djama Draa 1448 m, Guerroumène 1549 m, Ferroukha 1496 m). · L’anticlinal de Takitoun, le plus méridional, s’étire sur plus de 15 km entre le Djebel Sidi Mohamed (1435 m) etl’OuedBouMaane. Ces deux anticlinaux sont séparés par une zone synclinale située entre le col de Talakat et la Koudiat Alloue (1313 m).

4. La pédologie : Les sols de l’Atlas blidéen sont caractérisés d’une manière générale, par l’importance des éléments grossiers due essentiellement à une action d’érosion plus intense. (Halimi, 1980), Cet auteur souligne également, le dénuement des versants Sud, contrairement aux versants septentrionaux, qui sont évolués. « Les terres de la montagne sont composées dans leur grande partie par des terrrains schisteux durs et tès siliceux. Ces schistes alternent le plus souvent avec les bancs de quartzites, en conséquence les sols de la montagne sont d’origine schisteuse, constitués de gros éléments ; caillous, graviers de nature siliceuse très faible en proportion de calcaire, de phosphore, et de chlore, avec une teneur en argile inférieure à la moyenne et une teneur convenable en humus souvent boueux en surface et durs après la séchresse. »Les sols bruns forestiers sont observés sous la cédraie (Nedjahi, 1988). Sous la chênaie verte mésophile, sont rencontrés des sols fersiallitiques décarbonatés qui sont souvent remaniés par l’érosion (Dahmani, 1997). Ce dernier auteur, signale la présence des sols de type ranker en altitude en contact cèdre et chêne vert Merbah (2005).

5. Le Réseau hydrographique : La majorité des oueds est concentrée dans le massif de Chréa; les plus importants sont : Oued Mazafran, Oued El-Harrach et Oued Chiffa (Halimi, 1980), ces deux derniers sont considérés comme des collecteurs de la quasi-totalité des ramifications. Le Parc national de Chréa présente de par sa position géographique, une potentialité hydrique importante. (figure13) C'est une zone très arrosée : 1000 mm de précipitations sur les sommets et les zones d'altitude du versant nord, et autour de 900 mm pour la majorité des stations (P.N.C., 2009). Le partage des eaux est naturellement fait; d'une part par la ligne de crêtes (d'orientation Nord-Est Sud-Ouest) reliant les massifs de djebel Mermoucha, djebel Ferroukha, et djebel Guerroumène, et d'autre part par la ligne de crête orientée du Nord vers le Sud à partir de djebel Guerroumène (Koudiat Sidi Abdelkader) jusqu'au point coté 1297 à Takitount, en croisant djebel Sidi Mohamed. Ces deux lignes de crêtes scindent le territoire du Parc national de Chréa en deux zones distinctes d'orientation Sud-Est et Nord Nord-Ouest. Les eaux collectées au nord du parc se déversent dans l'oued Mazafran et la partie Sud-Est afflue vers l'oued El-Harrach. Les eaux du parc liées au bassin versant de l'oued el Harrach sont principalement drainées par oued Maktaa (dont les principaux affluents sont oued Kerrach, oued Tamda, oued Edhib, oued Taberbout, oued Isselsel, et oued Boussaad), et oued Maâne (drainant les eaux situées au sud de cette partie). L'oued Maâne constitue la limite sud-est du parc. Les eaux déversées par l'oued Chiffa dans l'oued Mazafran, forment une plus grande étendue et regroupent plusieurs zones.

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ChapitreII Cadre physique

- La zone Nord: Drainée essentiellement par oued el Kébir qui se déverse dans l'oued Chiffa. Ses principaux affluents sont : Oued Bou Arfa, oued Belkous, oued Massouma. D'autres oueds se déversent directement dans l'oued Chiffa qui draine cette zone du parc. Il s'agit notamment des oueds Asselgou et Daddach qui proviennent de djebel Djamaa Draa. Quant aux oueds Chemin et Krémis, leurs eaux sont en grande partie déversées dans la plaine.

- La zone Sud: Les eaux situées à l'Est de l'oued Chiffa constituent l'origine de l'oued Merdja, principal collecteur des eaux de la région. Elles sont déversées dans l'oued Chiffa, qui sont principalement alimentées par les oueds Boughadou, Raha, et Boufellous. Les eaux de la tranche sud de cette zone sont collectées par oued el Kébir, lequel draine les eaux des oueds Ahmed Cheikh, Tamda, Ousebaa, et Bourkiza.

- La zone de l'extrême Ouest: Une grande partie de ses eaux proviennent en grande majorité du massif de Mouzaia, à travers oued el Kébir, oued Sidi Bouabdellah, et oued Erraine. Elles sont ensuite collectées au niveau de l'oued Mouzaia. Ces oueds drainent principalement la partie Sud du massif. Les eaux des versants nord et Est du djebel Mouzaia sont collectées par les oueds Tennefas, Tamezguida, et Messaoud. Tous ces oueds se déversent dans l'oued Chiffa.

Figure 13 : -Répartition du réseau hydrographique dans une partie de l’Atlas Blidéen (Parc National de Chrea) (Source : IFN).

 Densité du réseau hydrographique : Du point de vue quantitatif, le curvigraphe a montré que la densité du réseau hydrographique au niveau du Parc national de Chréa est importante. Elle est d'environ 2,4 km/km². Ce paramètre est beaucoup plus important dans la partie du bassin versant de oued el-Harrach. (3,1 km/km²) que dans celle de oued Mazafran(1,9 km/km²).

 L'apport annuel moyen : La composante hydrographique constitue une potentialité économique à l'échelle régionale. En effet, avec un apport annuel moyen de 1 000 000 000m3/an (P.N.C. 2009).

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6.Occupation du sol au niveau du Parc National de Chréa : L’occupation du sol au niveau du Parc National de Chrea est synthétisé dans le tableau 4 et la figure14.

Tableau 2: Occupation du sol au niveau du Parc National de Chréa (P.N.C.2009).

OCCUPATION Nature Surface (ha) Taux (%) Strate Cèdre 1292,95 4,86% arborescente Chêne vert 172,80 0,60% Pin d'alep 3345,02 12,58% Maquis arboré (à PA) 588.85 2.21% T O T A L 5399,62 20,31% Maquis 16958,18 63,78% Strate Reboisements (à PA et 218,85 0,80% arbustive et CV) herbacée Pelouse 96,75 0,30% T O T A L 17273.78 64.97% Terrains Terrains nus 2787,72 10,49% Dénudés Terrains rocheux 91,10 0,30% Bad Land 31,90 0,10% T O T A L 2910,72 10,95% Terrains cultivés 728,35 2,74% Autres Habitat 192,48 0,72% TPF 56,35 0,10% Lacs 26,10 0,92% T O T A L 1003,28 3,77% T O T A L G E N E R A L 26 .587 100%

7.Climat et bioclimat : En se référant aux différents travaux réalisés sur le massif Blidéen, tel que les travaux de (Halimi, 1980 ; Bouaoune, 1996 ; Zaidi, 2003et Merbah, 2005). Cette région correspond à la zone de déplacement saisonnier des positions des hautes pressions subtropicales qui ne cessent de balancer entre le 30 ème et le 40 ème parallèle, vers le Sud en hiver et vers le Nord en été, en conséquence l’atlas blidéen subit les effets du climat zonal tempéré en hiver, et les effets du climat tropical en été Halimi (1980).

Selon Koppen, 1936 in Halimi (1980)« le climat méditerranéen de notre région est un climat de latitude moyenne, tempéré humide, avec des hivers pluvieux et doux, des étés chauds et sec».

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ChapitreII Cadre physique

Figure.14 :- Carte d’occupation du sol dans la wilaya de Blida (DGF, 2008).

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 Synthèse bioclimatique :

Tableau 3 : Synthèse bioclimatique du l’Atlas Blidéen.

Données Yahi (2007) Zaidi (2003) Merbah (2005) climatiques Versant Versant Nord Sud Altitudes (m) 970-1550 600-1550 970-1550 Précipitation 912 à 1202 727 à1202 767 à 1057 600

Donc l’Atlas Blidéen est caractérisé parLe climat de type méditerranéen, la saison sèche estivale varie de 3 mois et demi à 4 mois et demi, la saison froide et pluvieuse. Les températures moyennes annuelles sont comprises entre 8,6 °C et 11,08°C, avec un « m » variant de 0,4°C à 7,5°C. On distingue une grande variabilité pluviométrique avec une pluviosité moyenne annuelle qui s’étend de 518 à 1 200 mm. Le bioclimat varie du semi-aride tempéré au sub-humide et humide tempérés et frais.

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8.La végétation :

8.1.Diversité phytogéographique : Les territoires phytogéographiques de l’Algérie ont été décrits, à quelques nuances près, par divers botanistes : Lapie, 1909a et 1910b ; Maire, 1926 ; Quezel et Santa, 1962 ; Barry et al., 1974. Selon les classifications phytogéographiques de l’Algérie établie par Maire(1962), Quezel et Barry et al.,(1976) inYahi (2007) et récemment les travaux de Meddour (2010) la classification phytogéographique du massif Blidéen est résumé dans le tableau suivant :

Tableau 4 : Classification phytogéographique du massif Blidéen.

Subdivision Maire (1926) Quezel et Santa Barry (1976) Meddour (2010) phytogéographique (1962) Région Méditerranéen Méditerranéen Méditerranéen Méditerranéenne ne ne ne Sous-Région / / Eu- / Méditerranéen ne Domaine Maurritanien- Maghrebien- Maghrebien- Maghrébo-tellien Méditerranéen Méditerranéen Méditerranéen Secteur Algérois Algérois Algérois Algéro-Ouarsenien Sous-Secteur / Atlas tellien Atlas tellien / Atlasique Blido- Ouarsenien(Atlas Blidéen, Gorges District / / / Chiffa, Zaccar, Djebel Mouzaia, Benchicao) L’Atlas Blidéen appartient à la région Méditeranéenne, sous-région Eu-Méditerranéenne, le domaine Maghrebien-Méditerranéen, le secteur Algérois, le sous-secteur Atlas tellien et la district Atlasique Blido-Ourasenien.

 Les principaux éléments phytogéographiques : La flore actuelle, remonte à la fin du Miocène, période au cours de laquelle, des modifications sont survenues au niveau des climats et de la composition des flores. Selon Lemee (1967) « Le bassin méditerranéen a subi au tertaire, du fait du plissement alpin, des transformations profondes dans sa configuration géographique, suivies des vicissitudes climatiques du quaternaire et d’une occupation humaine très précoce»

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ChapitreII Cadre physique

Les principaux éléments phytogéographiques sont résumés dans le tableau suivant :

Tableau 5 : Distribution des principaux types chorologiques dans la zone étudiée.

Algérie du Nord Massif de Chrea Types chorologiques Quezel (1964) Zaidi (2003) Nombre % Nombre % Méditerranéennes 1589 55 189 58.88 Oroméditerranéennes 29 1 4 1.24 Nordiques 520 18 82 25.55 Endémiques 549 19 27 8.42 Cosmopolites 173 6 19 5.91 Saharo-Sindiens 29 1 / / Total 2889 100 321 100

8.2.Les associations végétales principales : La flore de l’Atlas Blidéen fait partie de la flore Nord-Africaine qui montre généralement une affinité étroite avec celle du domaine méditerranéen, caractérisé dans son ensemble par ses conditions xérothermiques (Maire, 1963 in Halimi, 1980) Selon Halimi (1980) il existe dans l’Atlas Blidéen six associations végétales : Pinetum, Cedretum, QuercetumSuberis, Olea-Lenticetum, Quercetumilicis, Ulmo-Frascinetum.

D’après l’étude du P.N.C.(2009) réalisé sur une partie du l’Atlas Blidéen, le Parc National du Chrea la végétation est caractérise par les principales formations végétales (figure15) suivantes : . Formation à cèdre de l’Atlas. . Formation à chêne vert. . Formation à chêne liège. . Formation à chêne zeen. . Formation à pin d’Alep. . Formation à thuya de Berberie. . Formation à ripisylves.

9. Les étages de végétations caractérisent l’Atlas Blidéen: Les étages de végétations caractérisent l’Atlas Blidéen sont :  Le Supra-méditerranéen : identifié par Meddour (1994), correspondant aux forets caducifoliées, zenaie, érablière et cédraie et à la série du chêne vert (Dahmani , 2000).  le Méso-méditerranéen : il correspond à la série du chêne vert (Dahmani, 2002) et à la série du chène liège (Meddour, 1994).  le Thermo-méditerranéen : il caractérise les massifs sub-littoraux. Du point de vue phytocoenotique, il correspond à la série thermo-méditerranéenne du Quercus rotundifolia dans les massifs algérois (Dahmani, 2002) et la série à olivier-lentisque (Meddour,1994).

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ChapitreII Cadre physique

Figure 15 :-Carte des formations végétales dans la wilaya de Blida (DGF, 2008).

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CHAPITRE III

METHODOLOGIE

Chapitre III Méthodologie

I. Méthodologie :

Pour répondre à notre objectif on a opté les démarches suivantes :

1.Réalisation de l’échantillonnage par les relevés floristiques

2.Traitement des données : Analyse statistique (AFC+CAH) par le logiciel :Statistica

3.Analyse qualitative et quantitative de la diversité floristique

Figure 16:-Schéma de la méthodologie adopté.

1. Echantillonnage de la végétation : Dans notre étude nous avons adopté un échantillonnage subjectif dans des zones brulées à l’Atlas Blidéen, dont la date d’incendie était parfaitement connue et qui ne dépasse pas un an.

L’échantillonnage subjectif consiste à choisir l’emplacement du relevé selon l’homogénéité apparente de la végétation (Gounot, 1969),homogénéité floristique, structurelle et stationnelle.

Les éléments structuraux échantillonnés correspondent à des relevés types dans la mesure où ils contiennent la quasi-totalité des espèces présentes dans les structures répétitives identifiées. Ils sont définis par leur taille verticale et la surface qu’ils occupent, la nature des espèces dominantes, leur complexité structurale, leurs caractères écologiques endogènes et exogènes ainsi que leur composition floristique qualitative et quantitative (Yahi, 2007).

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Chapitre III Méthodologie

 Réalisation des relevés : Dans notre étudele choix de l’emplacement de relevé se fait subjectivement sur le terrain ; tout en tenant compte du critère d’homogénéité structurale, floristique et écologique, nos relevés ont été réalisés pendant Mai 2013 et Mai 2014 dans des parcelles complétement incendiées une année avant. La superficie d’aire minimale est de 100m2, avec 7relevés pour (commune d’El Hamdania et Bouarfa) et 60 relevés (commune de Chrea).

Au cours de l'exécution du relevé, nous décrivons l'ensemble des paramètres écologiques :  Les paramètres stationnelles : Mesurassions sur terrain avec un GPS portative : les ,(%) altitude (m), pente ,(״ ’ °) (coordonnées géographiques (latitude, longitude exposition (N,S,W,E…).  La position topographique (haut versant, replat, mi-versant…).  Les caractères de la surface du sol : on estime le recouvrement de la litière, des éléments grossiers, de la roche affleurant et du sol nu.) et relevons la totalité des espèces présentes. Chacune d'elles est affectée de son indice d'abondance dominance. Pour ce dernier, nous appliquons l'échelle de (Braun Blanquet et al., 1952) : + : simplement présent (recouvrement et abondance très faibles); 1 : espèce abondante mais recouvrement faible; 2 : espèce très abondante et recouvrement compris entre 5 et 25% ; 3 : recouvrement compris entre 25 et 50%, abondance quelconque; 4 : recouvrement compris entre 50 et 75%, abondance quelconque; 5 : recouvrement compris entre 75 et 100%, abondance quelconque.

L’identification des espèces a été effectuée selon la flore de Quezel et Santa (1962-1962).

2. Analyse des données : les traitements utilisés sont l’analyse factorielle des correspondances et la classification ascendante hiérarchique à l’aide du logiciel (SATISTICA 6.2).

2.1.L'analyse factorielle des correspondances : L'analyse factorielle des correspondances notée "AFC" est une technique de traitement informatique des données. La contribution des espèces et des relevés à un axe est le pourcentage de la variance extraite par cet axe qui revient à chaque espèce ou relevé. Plus la contribution est élevée, plus cette espèce ou ce relevé à d'importance dans la signification de l'axe. Ce paramètre est donc utile à l'interprétation des axes en termes de facteurs écologiques. Au cours de l'interprétation, nous considérons donc, en premier lieu, les relevés qui contribuent le plus à l'inertie expliquée par les différents axes car ils servent à préciser les noyaux des ensembles dégagés. Ceux à faible contribution relative sont associés aux précédents dans les divers ensembles ou groupements déterminés en fonction de leurs contributions comparées, de leur proximité sur les cartes factorielles et de leurs similitudes floristiques et écologiques. Le même principe d'interprétation est appliqué pour les espèces. Les premières recherchées sont les espèces à forte contribution relative pour l'axe considéré. Elles permettent la caractérisation floristique voire écologique des groupements dégagés.

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Chapitre III Méthodologie

2.2.La classification ascendante hiérarchique : La classification ascendante hiérarchique (CAH) consiste à associer progressivement les individus selon leur ressemblance, mesurée à l’aide d’un indice de similarité ou de dissimilarité. Le programme STATISTICA utilisé permet de réaliser une CAH sur les facteurs lignes et colonnes d’une AFC Il s’agit d’une matrice avec en lignes les relevés et en colonnes les axes factoriels de l’AFC. A l’intersection figure les coordonnées des relevés sur les axes.

Les classes de présence des espèces pour chaque groupement individualié par AFC et CAH sont exprimées en chiffres romains selon une échelle définie par Guinochet (1973) comme suit :

I : 1 à 20%

II : 21 à 40%

III : 41 à 60%

IV : 61 à 80%

V : > à 81%

3.Evaluation qualitative et quantitative de la diversité floristique

3.1.Evaluation qualitative :

3.1.1.Diversité taxonomique On à regrouper les espèces recensées dans chaque groupement dégager par AFC et CAH en genres et en familles.

3.1.2.Diversité biologique La détermination des types biologiques des espèces de la zone d’étude a été réalisée à partir des travaux de Quezel et Santa (1962-1963),Guinochet (1975), Dahmani (1997). Deux spectres biologiques peuvent être calculés à l’aide d’Exel pour chaque groupement individualisé :

-le spectre biologique brut : qui est construit à partir du nombre d’espèces de chaque type biologique.

-le spectre biologique réel ou pondéré : représente la participation des différents types biologiques, en tenant compte de leur recouvrement, à la flore du groupement étudié.

Tomasseli a proposé pour le calcul du spectre réel l’échelle suivante :

Une espèce affectée du degré de dominance + recouvre 0.1%

Une espèce affectée du degré de dominance 1 recouvre 5%

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Chapitre III Méthodologie

Une espèce affectée du degré de dominance 2 recouvre 17,5%

Une espèce affectée du degré de dominance 3 recouvre 37,5%

Une espèce affectée du degré de dominance 4 recouvre 62,5%

Une espèce affectée du degré de dominance 5 recouvre 87,5%

3.1.3.Diversité phytogéographique Comme pour les formes biologiques, la portion des différents types phytogéographiques, dans la flore du groupement examiné, est représentée en tenant compte d’une part de leur seule présence (spectre phytogéographique brut) et d’autre part de leur recouvrement (spectre phytogéographique pondéré).

3.2.Evaluation quantitative

3.2.1.Richesse spécifique (S) C’est l’expression la plus simple de la diversité biologique, elle représente le nombre d’espèces peuplant un espace donné (Blondel, 1996).

3.2.2.Diversité spécifique (H’) On à calculer la diversité spécifique par exel en appliquant l’indice de Schannon-Weaver (H’) au peuplement correspondant par la formule suivante :

H’= -∑ PiLog2Pi

Pi = ni/N

Pi = probabilité de rencontrée l’espèce i dans le groupement. Pour notre étude nous avons utilisé le recouvrement relatif de l’espèce dans le groupement au lieu de sa probabilité d’apparition. ni= l’effectif de l’espèce i ou le recouvrement relatif de l’espèce i.

N = l’effectif total ou le recouvrement relatif total d’individus.

L’indice de Shannon varie entre 0,5 et 5 bits/individus, dans le même sens que la richesse spécifique et en fonction des mêmes paramètres dynamiques et environnementaux (Lacoste &Salanon, 1999).

3.2.3. Equitabilité ou régularité (E) : Distribution des abondances On appelle régularité d’un peuplement, le rapport de sa diversité à la diversité maximale (Frontier et al., 1998). La formule appliquer par exel est la suivante :

E = H ‘/ Hmax = H’/ Log2S

H’= indice de Shannon.

S = richesse spécifique.

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Chapitre III Méthodologie

Cette quantité varie de 0 à 1. Elle tend vers 0 quand la quasi-totalité des effectifs correspond à une seule espèce du peuplement et tend vers 1 lorsque chacune des espèces est représentée par un nombre semblable d’individus (Ramade, 1994).

Le degré d’équitabilité (ou de régularité) fournit une image plus précise de la structure spécifique du peuplement et, en définitive, des modalités de partage du biotope (Lacoste &Salanon, 1999).

3.2.4. Indice de perturbation (Ip) L’indice de perturbation sert à estimer le degré de perturbation du peuplement étudié, on a appliqué la formule suivante par exel pour tous les groupements :

Thérophytes(%) + chamaephytes(%)

Ip = —————————————————

Nombre total de taxons

Cet indice varie de 0% pour les forêts à 100% pour les pelouses thérophytiques donc, il est inversement proportionnel au degré de recouvrement des ligneux.

4. Comparaison qualitative et quantitative entre des zones incendiées et zones non incendiées : Dans une étape finale nous avons réalisé une comparaison sur le plan qualitative et quantitative entre les groupements incendiés et les groupements non incendiés, pour cette tache on s’est basé sur les travaux de Brakchi (1998) et on a pu collecter 7 relevés, dans le but de faire sortir les différences qui peuvent exister entre les zones incendiées et les zones non incendiées sur le plan floristique et écologique.

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CHAPITRE IV

RESULTATS ET DISCUSSION

Chapitre IV Résultats et discussion

Individualisation des groupements végétaux par l’analyse factorielle des correspondances et leur caractérisation floristique et écologique :

1.1. Individualisation des groupements :

1.1.1. Analyse factorielle des correspondances :

La représentation graphique des relevés déterminés par AFC et leur caractérisation physionomique permettent de délimiter les différents groupements, dans le plan des axes 1 et 2, les relevés s’organisent suivant un nuage de points plus au moins concentrés regroupés en 4 grands groupements.

Tracé 2D des Coordonnées Colonne ; Dimension : 1 x 2 Table d'Entrée (Lignes x Colonnes) : 162 x 74 Standardisation : Profils ligne et colonne Axe 2 3,0

2,5 R69

2,0

1,5 GII 1,0 GIII R47 R49 R58R57R72R68 R59 R56R66 0,5 R55R60R62R65R73 d'Inertie) R50R48 R64R67R61R71R74R70 R63 R44R38R46R39 0,0 R54R53 R40R22R1R20R21R42R34R41R17R15R10R33R3 Axe 1 R28R23R5R32R18R13R37R11R35R9R31 R52 R45R43R30R24R6R14R27R36R7R19R16R4 R12R29R26R8R25 -0,5 R51 GIV R2 GI -1,0

Dimension 2; Valeur Propre : ,22384 (5,836 %

-1,5 -3,5 -3,0 -2,5 -2,0 -1,5 -1,0 -0,5 0,0 0,5 1,0

Dimension 1; Valeur Propre : ,36130 (9,419 % d'Inertie)

Figure17 : Répartition des groupements végétaux selon AFC/Relevés dans le plan des axes 1 et 2.

A partir de 74 relevés et 162 espèces, l’analyse de la figure (17) relative aux axes factoriels 1 et 2 laisse apparaitre quatre ensembles de relevés.

Les groupements I et II forment deux ensembles de nuage dans la partie positive de l’axe 1 regroupant des relevés aux matorrals haut et moyen à chêne liège, à l’opposé dans la partie négative se localisent les groupements III et IVcorrespondant auxrelevés des matorrals moyen à chêne vert et arbousier.

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Chapitre IV Résultats et discussion

1.1.2.Classification ascendante hiérarchique (CHA) :

Dendrogramme de 74 Variables Saut Minimum Dist. Euclidiennes 7,0

6,5

6,0

5,5

5,0

Dist. Dist. Agrégation

4,5

4,0

3,5

R2 R9 R8 R7 R6 R5 R4 R3 R1 R53 R54 R52 R51 R69 R42 R50 R49 R48 R32 R27 R25 R55 R22 R72 R47 R31 R59 R58 R57 R60 R56 R36 R35 R45 R43 R30 R24 R11 R73 R44 R38 R34 R26 R23 R10 R71 R70 R65 R67 R66 R62 R61 R68 R12 R74 R29 R28 R21 R20 R14 R13 R39 R18 R16 R64 R15 R63 R19 R33 R46 R37 R17 R41 R40 Figure18 : Dendrogramme de la Classification Ascendante Hiérarchique (CAH).

D’après l’application de la CAH à l’ensemble des 74 relevés nous avons obtenu un dendrogramme avec 4 groupements.

1.2. Caractérisation physionomique, écologique et floristique des groupements individualisés :

Tableau 6 : Caractérisation physionomique, écologique et floristique des groupements individualisés.

Groupement Nombre Numéro des relevés Les trois premières espèces de dominantes relevés 1.2.3.4.5.6.7.8.9.10.11.12.13.14.15.16.17.1 Quercus suber I 47 8.19.20.21.22.23.24.25.26.27.28.29.30.31.3 Ampelodesmos mauritanica 2.33.34.35.36.37.38.39.40.41.42.43.44.45.4 Calicotome spinosa 6.47 II 19 55.56.57.58.59.60.61.62.63.64.65.66.67 Quercus suber .68..70.71.72.73.74 Cytisus ulmifolius Calicotome spinosa III 3 48.49.50 Quercus ilex Phillyrea angustifolia Pistacia lentiscus IV 4 51.52.53.54 Arbutus unedo Phillyrea angustifolia Pistacia lentiscus

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Chapitre IV Résultats et discussion

1.2.1.Legroupement I :

. Caractérisation physionomique :

Ce groupement est composé de 47 relevés, dominés physionomiquement par des matorrals hauts et moyens à Quercus suber et des matorrals moyens à chêne vert après la disparition du pin d’Alep par l’incendie.

Dans la strate arbustive on trouve calicotome spinosa et Ampelodesmos mauritanica, ainsi que Erica arborea, Pistacia lentiscus et cistus monspeliensis, c’est deux dernière espèce d’après Gonnet et Aime,1976 ; Godron,1981 et Dahmani,1984 in Brakchi, 1998 indiquent un signe net de dégradation de la forêt de chêne liège, due essentiellement à un incendie récent.

Cistus monspeliensis, colonise également la strate arbustive et couvre une part notable. Cette espèce apparaît souvent en nappes, notamment après des incendies de forêts

La strate herbacée plus au moins dense composée par Anagallis arvensis, Biscutella didyma, Campanula dichotoma, Galactites tomentosa.

. Caractérisation dynamique :

Selon les caractères des essences forestières en face de l’incendie dans ce groupement on assiste à une détérioration d’une des espèces dominantes le pin d’Alep qui laisse la place au chêne vert, mais on remarque la présence d’une régénération par semis dans 40% des relevés avec une régénération du chêne liège et de la strate arbustive.

Les pins, connus comme « pyrophytes actifs » selon kuhnholtz-Lordat (1958) les pins sont des plantes dont la propagation, la multiplication ou la reproduction sont stimulées par le feu. Trabaud (1970 - 1980) admet comme "véritables pyrophytes", les plantes qui sont à la fois résistantes au feu et favorisées par lui, selon Kadik (2005) « Dans le subhumide après incendie, le sol se recouvre de jeunes semis, c’est pour cela que le pin d’Alep est considéré comme un ‘pyrophyte actif’’» tandis que « le Quercus suberest une espèce à combustion difficile« pyrophyte à résistance passive » jouent un rôle dans la dégradation des peuplements primitifs, lorsqu’ils font partie de leur composition floristique, ils finissent par devenir dominants parce que les autres régressent, donc ils donnent des forêts claires d’un type spécial, souvent à une seule dominance »kuhnholtz-Lordat (1958).

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Chapitre IV Résultats et discussion

Figure 19: Matorral mixte à chêne liège et chêne vert après un an du passage du feu. (Commune : Chrea/ Lieu dit : Bni Ali)

F Figure 20: Régénération du pin d’Alep après un an du passage du feu. (Commune : Chrea/ Lieu dit : Bni Ali)

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Chapitre IV Résultats et discussion

(a) (b) Figure 21: Régénération du Pistacia lentiscus (a) et Erica arborea (b) après un an du passage du feu.

. Caractérisation écologique :

Le groupement I est situé à des altitudes comprises entre 622 et 832m, des expositions SW et SE, en haut et mi-versant, la pente est de 5 à 65 %.

1.2.2. Le groupement II :

. Caractérisation physionomique :

Ce groupement est composé de 20 relevés dominés physionomiquement par des matorrals hauts à Quercus suber.

Dans la strate arbustive on trouve les régénérations des espèces suivantes:Calicotome spinosa, Cytisus ulmifolius, Cistus monspeliensi et Rubus.

La strate herbacée claire est colonisée par : Anagallis arvensis, Daucus carota, Andryala integrifolia, Trifolium campestre.

. Caractérisation dynamique :

Le Quercus suberest un arbre qui possède de forts pouvoirs de récupération, le feu lève la dormance de ses graines. Le liège est capable de défendre le chêne-liège contre des feux assez intenses. C’est un bon isolant thermique,étant donné sa structure alvéolaire (cellules pleines d’air), son faible contenu en eau, sa composition chimique et sa conductivité thermique.

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Chapitre IV Résultats et discussion

Figure 22: Matorral haut à chêne liège après une année du passage du feu. (Commune : Chrea/ Lieu dit : Hakou faraoun)

Figure 23: Semis de chêne liège âgée d’un an dans une parcelle incendiée. (Commune : Chrea/ Lieu-dit : Hakou faraoun)

. Caractérisation écologique :

Le groupement II est localisé à des altitudes comprises entre 478 et 793m, il colonise les expositions N,NE et NW, en haut et mi versant, sur pente variant entre 20 et 45%.

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Chapitre IV Résultats et discussion

1.2.3. Legroupement III :

. Caractérisation physionomique :

Ce groupement est composé de 3 relevés, dominé physionomiquement par des matorrals moyens à Quercus ilex, le recouvrement végétal varie de 60 à 75% (matorrals assez clairs à denses)

La strate arbustive est composée de Phillyrea angustifolia, Pistacia lentiscus et le ciste.

La strate herbacée peu dense est présenté par : Panicum virgatum,Avenasterilis, Lavendula stoechas et Daucus carota.

Figure 24: -Matorral moyen à Quercus ilex après une année du passage d’incendie (Commune : El Hamdania/ Lieu dit : Sidi Aissa).

. Caractérisation dynamique :

Le Quercus ilex se régénère par rejet ou drageon« c'est un arbre qui rejette très bien de souche et donne d'abondants drageons, surtout après incendie » (Lapie et Maige, 1914), la strate arbustive Phillyrea et Pistacia lentiscus se régénère par rejet.

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Chapitre IV Résultats et discussion

Figure 25: -Régénération du Quercus ilex par drageon après un an du passage du feu.

. Caractérisation écologique :

Ce groupement a été échantillonné à des altitudes variant entre 600 à 640m, sur les versants N, NW, E et W, à des pentes entre 35 et 65% sur le haut et mi-versant.

1.2.4. Le groupement IV :

. Caractérisation physionomique :

Ce groupement est composé de 4 relevés, dominé physionomiquement par des matorrals moyens à Arbutus unedo, le recouvrement végétal varie de 45 à 55% (matorrals assez clairs).

La strate arbustive est caractérisée par la régénération par rejet des espèces telle que : Pistacia lentiscus, Phillyrea angustifolia, et du cistus monspeliensis par semis.

La strate herbacée est très clairsemée on trouve : Ebenus pinnata, Carthamus lanatus et Galactites tomentosa.

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Chapitre IV Résultats et discussion

Figure 26: -Matorral moyen à Arbutus unedo après un an du passage du feu (Commune : El Hamdania/ Lieu dit : Sidi Aissa).

. Caractérisation dynamique : L’Arbousier « très commun dans les forêt de Chêne liège, Chêne zeen, Chêne vert (Forêt fraîche), Pin d’Alep, le Thuya et les maquis, occupe une place très importante dans leurs sous- bois .C’est un bon combustible. » (Boudy, 1952). Il s’adapte au feu « la souche calcinée émet de nouveaux rameaux traumatisées par bourgeonnement aérien » (Kuhnholtz,1958). Dans la station de Sidi Aissa (Hamdania) l’arbousier substitue le pin d’Alep après passage du feu.

Figure 27: -Régénération de la souche calcinée de l’arbousier après un an d’incendie.

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Chapitre IV Résultats et discussion

Figure 28:-Régénération de pin d’Alep après un an du passage du feu. (Commune : Hamdania/ Lieu-dit : Sidi Rabah).

. Caractérisation écologique : Le groupement IV est localisé à des altitudes comprises entre 670 à 710m sur les expositions S, SW et SE, en haut et mi-versant, sur des pentes oscillant entre 45 et 55%.

1.3.Signification écologique des axes :

1.3.1.Signification écologique de l’axe 1

 Carte des relevés : L’examen de la figure (17) relative aux axe 1-2 montre que l’axe 2 oppose des relevés effectués dans des matorral haut et moyen de chêne liègeGI et GII effectués dans le matorral moyen de chêne vert GIII et GIV ceci indique que l’axe 1 exprime un gradient thermique de ‘m’ qui oppose le chêne liège (espèce thermophile) au chêne vert qui aime l’ambiance fraiche. 1.3.2. Signification écologique de l’axe 2  Carte des relevés : L’examen de la figure (17) relative aux axe 1-2 montre que l’axe 2 oppose des relevés au matorral haut à chêne liège et matorral moyen à chêne vert (GII et GIII : côté positif)aux formations plus dégradées correspondant au matorral mixte moyen et haut de chêne liège et chêne vert et matorral moyen à arbousier(GI etGIV : côté négatif).

En effet, parmi les facteurs écologiques les plus significatifs, nous avons l’exposition, les relevés du côté négatif se croisent sur les versants Sud, Sud-Ouest et Sud-Est à l’opposé ceux qui se situent du côté positif, se trouvent sur les expositions Nord, Nord-Est et Nord-Ouest.

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Chapitre IV Résultats et discussion

2. Evaluation qualitative et quantitative de la diversité floristique de la zone d’étude

2.1.Evaluation qualitative

2.1.1.Diversité de la flore globale

2.1.1.1. Diversité systématique

La composition taxonomique de la zone d’étude comprend 162espèces réparties en genres et familles.

Tableau 7 :Caractérisation systématique global de la zone d’étude.

N° Famille Espèce Genre N° Famille Espèce Genre 1 Astéracées 31 25 25 Ranonculacées 2 2 2 Fabacées (Légumineuses) 20 12 26 Scrofulariacées 2 2 3 Poacées(Graminées) 20 18 27 Anacardiacées 1 1 4 Lamiacées(Labiées) 12 10 28 Aracées 1 1 5 Rubiacées 9 6 29 Asparagacées 1 1 6 Caryophyllacées 7 3 30 Aspleniacées 1 1 7 Liliacées 7 7 31 Caprifoliacées 1 1 8 Rosacées 7 6 32 Convolvulacées 1 1 9 Apiacées(Ombillifères) 6 6 33 Cupressacées 1 1 10 Brassicacées(Crucifères) 5 5 34 Dioscoréacées 1 1 11 Crassulacées 4 2 35 Euphorbiacées 1 1 12 Borraginacées 3 2 36 Fumariacées 1 1 13 Campanulacées 3 2 37 Hypéricacées 1 1 14 Gentianacées 3 3 38 Malvacées 1 1 15 Cistacées 2 1 39 Palmacées 1 1 16 Dipsacées 2 1 40 Plantaginacées 1 1 17 Ericacées 2 2 41 Résédacées 1 1 18 Fagacées 2 1 42 Rhamnacées 1 1 19 Géraniacées 2 1 43 Selaginellacées 1 1 20 Oléacées 2 2 44 Thymélaeacées 1 1 21 Papavéracées 2 1 45 Urticacées 1 1 22 Pinacées 2 2 46 Valérianacées 1 1 23 Polypodiacées 2 2 47 Violacées 1 1 24 Primulacées 2 2 Total 47 162 147

Dans notre zone d’étude, nous avons trouvé 47 familles, 147 genres et 182 espèces (tableau7).Les familles les mieux représentées sur le plan générique et spécifique sont les Astéracées (25genres et 31 espèces) suivies des Fabacées (12genres et 20 espèces) puis viennent les Poacées (18genres et 20 espèces) et les Lamiacées (10genres et 12 espèces). Sur les 47 familles présentes, 21 sont monogénériques et monospécifiques.

48

Chapitre IV Résultats et discussion

2.1.1.2. Diversité biologique a1- Spectre biologique brut global

Ph 17% Th 44%

He 27%

Ch 7% Ge 5%

Figure 29:-Spectre biologique brut global

La répartition relative au spectre biologique brut est la suivante :Th>He>Ph>Ch>Ge.

Le Spectre biologique brut global montre que les thérophytes constituent (44%) de l’ensemble des éléments biologiques de la zone d’étude après les hemicryptophytes avec 27% et les phénérophytes (17%) en fin, les chaméphytes avec 8% et les geophytes (5%). a.2- Spectre biologique réel global :

La succession du spectre biologique réel global est : Ph>Ge=Th>He>Ch.

Ch 0,36% Ge Th 10% 10% He 2%

Ph 78%

Figure 30:-Spectre biologique réel global

Par contre le spectre biologique réel global présente la dominance des phanérophytes(78%) après les géophytes et les thérophytes avec 10%, les hemicryptophytes et les chaméphytes présentent un taux faible qui ne dépasse pas les 2%.

49

Chapitre IV Résultats et discussion b.1- Spectre phytogéographique brut global :

Méd-sah trop Plur.r End Eur 1% Euras. 1% 10% 4% 4% Eur-Méd Méd-I-T 4% 4% 1% Med At 2%

Med 69%

Figure 31:-Spectre phytogéographique brut global

L’examen de la figure 31 nous indique la succession suivante : Méd>Plur.r> Sept>Eur- Méd=End >Eur-Méd>Méd I.T=Méd.Sah=Trop.

Le spectre phytogéographique brut global montre une forte présence de l’élément méditerranéen avec 67%, suivi de l’élément plurirégional et l’élément septentrional (Eur+Euras) avec un taux de 10%, les autres types phytogéographiques ont des valeurs faibles qui ne dépassent pas les 4%. b.2- Spectre phytogéographique réel global :

Le spectre phytogéographique réel global (figure 32) donne dans l’ensemble une répartition semblable à celle du spectre phytogéographique brut global :

Méd>Plur.r>End >Eur-Méd.

Méd-I-T Euras. 0% 0% Eur 0% trop Plur.r End Med At 1% 0% 3% 2% Eur-Méd 0% 1% Méd-sah 0%

Med 93%

Figure 32:-Spectre phytogéographique réel global

L’élément méditerranéen reste le plus dominant (93%). La dominance des plurirégionaux, le taux de recouvrement de l’élément plurirégional est faible (3%) ce qui témoigne de la faible

50

Chapitre IV Résultats et discussion uniformisation de la flore de la région d’étude suivie de l’élément endémique avec un taux de 2%. Quant à l’élément euro-méditerranéen il est également chétif avec un taux de 1%.

2.1.2.Diversité biologique des groupements végétaux :

2.1.2.1. Le groupement I :

a- Caractérisation systématique :

Tableau 8 :Caractérisation systématique du groupement I.

N° Famille Genre Espèce N° Famille Genre Espèce 1 Asteracées 15 15 19 Crassulacées 1 2 2 Poacées(Graminées) 11 12 20 Dipsacées 1 2 3 Fabacées 9 14 21 Ericacées 1 1 4 Apiacées (Ombellifères) 6 6 22 Euphorbiacées 1 1 5 Lamiacées 5 6 23 Fagacées 1 2 6 Linacées 5 5 24 Fumariacées 1 1 7 Rosacées 5 5 25 Malvaceés 1 1 8 Rubiacées 5 6 26 Oléacées 1 1 9 Brassicacées 3 3 27 Papavéracées 1 2 10 Gentianacées 3 3 28 Pinacées 1 1 11 Borraginacées 2 3 29 Polypodiacées 1 1 12 Campanulacées 2 2 30 Primulacées 1 1 13 Caryophyllacées 2 5 31 Renonculacées 1 1 14 Anacardiacées 1 1 32 Scrofulariacées 1 1 15 Aracées 1 1 33 Thymélaeacées 1 1 16 Aristolochiacées 1 1 34 Urticacées 1 1 17 Cistacées 1 2 35 Valérianacées 1 1 18 Convolvulacées 1 1 Total 35 17 21

L’analyse du cortège floristique du groupement I a permis d’identifier 35 familles, 17 genres et 21 espèces (tableau 8). Les familles les mieux représentées sont les Astéracées (15 genres et 15 espèces) puis les Poacées (11 genres et 12 espèces), les Fabacées (9 genres et 14 espèces). Sur les 35 familles présentes 17 sont monogénériques et monospécifiques.

51

Chapitre IV Résultats et discussion

b- Caractérisation biologique

b1- Spectre biologique brut :

Le groupementI représente la succession suivante : Th > He> Ph > Ge>Ch.

Ge Ch 6% 5%

Ph 18% Th 51%

He 20%

Figure 33: Spectre biologique brut du groupement I

L’analyse du spectre biologique brut fait ressortir la même prédominance que le groupement I ; les thérophytes (51%) et les hémicryptophytes (20%), suivies des phanérophytes (18%) ; et enfin viennent les géophytes avec un taux de 6% et les chaméphytes (5%).

b2- Spectre biologique réel :

La répartition des types biologiques dans ce groupement (figure 34) donne le spectre suivant :

Ph>Ge>Th>He>Ch.

He Ch 2% Th 0,28% 11% Ge 14%

Ph 73%

Figure 34: Spectre biologique réel du groupement I

52

Chapitre IV Résultats et discussion

Les résultats du l’analyse de spectre biologique réel sont totalement différents de ceux élaborés pour le spectre brut. En effet, les phanérophytes sont largement dominants avec 73% suivies des géophytes (14%) et des thérophytes(11%), puis les hémicryptophytes(2%) et en fin les chaméphytes(0.28%) (figure34). c-Caractérisation phytogéographique c1- Spectre phytogéographique brut :

L’analyse de la figure (35) montre que ce groupement présente la succession suivante :

Méd>Plur> Sept> Euro-Méd=End>Méd-AT>Trop.

Eur End Eur-Méd Méd-AT Euras 4% 3% 3% 2% Trop 5% 1% Plur.r 10%

Méd 72%

Figure35: Spectre phytogéographique brut du groupement I Ce spectre présente une prédominance de l’élément méditerranéen (72%) et une faible présence de l’élément plurirégional (10%) et septentrional. c2- Spectre phytogéographique réel :

L’analyse de la figure (36) montre que ce groupement présente la succession suivante :

Méd>Plur> Sept> Euro-Méd>End>Méd-AT>Trop.

Eur-MédEnd Eur Euras. M éd.At 2% 1% 1% 1% 0,04% Plur.r Trop 3% 0,06%

Méd 92%

Figure36:-Spectre phytogéographique réel du groupement I

53

Chapitre IV Résultats et discussion

Ce spectre ne diffère pas du précédent, toutefois on note la forte dominance de l’élément méditerranéen (92%) ; Une faible présence de l’élément plurirégional (3%) et l’élément septentrional (2%)ainsi que l’élément endémique présente un taux plus faible (1%).

2.1.2.2. Le groupement II : a- Caractérisation systématique

Tableau 9 :Caractérisation systématique du groupement II.

N° Famille Genre Espèce N° Famille Genre Espèce 1 Poacées(Graminées) 15 17 20 Asparagacées 1 1 2 Astéracées 14 16 21 Borraginacées 1 1 3 Fabacées(Légumineuses) 9 13 22 Cistacées 1 1 4 Lamiacées 6 7 23 Convolvulacées 1 1 5 Apiacées (Ombellifères) 5 5 24 Crassulacées 1 1 6 Brassicacées(Crucifères) 5 5 25 Dipsacées 1 1 7 Caryophyllacées 2 5 26 Ericacées 1 1 8 Rosacées 5 5 27 Fumariacées 1 1 9 Campanulacées 2 3 28 Géraniacées 1 1 10 Liliacées 3 3 29 Hypéricacées 1 1 11 Rubiacées 2 3 30 Linacées 1 1 12 Fagacées 1 2 31 Malvaceés 1 1 13 Gentianacées 1 2 32 Papavéracées 1 1 14 Oléacées 2 2 33 Polypodiacées 1 1 15 Primulacées 1 2 34 Renonculacées 1 1 16 Anacardiacées 1 1 35 Résédacées 1 1 17 Aracées 1 1 36 Scrofulariacées 1 1 18 Aracées 1 1 37 Thymélaeacées 1 1 19 Aristolochiacées 1 1 38 Valérianacées 1 1 Total 38 93 113

L’analyse du cortège floristique du groupementII a permis d’identifier 38 familles, 93 genres et 113 espèces (tableau 9). Les familles les mieux représentées sont les Poacées (15 genres et 17 espèces) puis les Astéracées (14 genres et 16 espèces), les Fabacées (9 genres et 13 espèces). Sur les 38 familles présentes 23 sont monogénériques et monospécifiques.

54

Chapitre IV Résultats et discussion

b- Caractérisation biologique

b1- Spectre biologique brut

Le groupement II représente la succession suivante : Th>He>Ph>Ch>Ge.

Ch 6% Ph He 18% Ge 21% 5%

Th 50%

Figure37: -Spectre biologique brut du groupement II b2- Spectre biologique réel :

La répartition des types biologiques dans ce groupement (figure 38) donne le spectre suivant :

Ph>Th>Ge>He>Ch.

Ge Th He Ch 4% 10% 1% 0,18%

Ph 85%

Figure 38:-Spectre biologique réel du groupement II

Les résultats de l’analyse du spectre biologique réel sont totalement différents de ceux élaborés pour le spectre brut. En effet, les phanérophytes sont largement dominants avec 85% suivies des thérophytes(10%),les géophytes(4%), puis des hémicryptophytes(1%) et en fin les chaméphytes(0.18%) (figure38).

55

Chapitre IV Résultats et discussion c-Caractérisation phytogéographique c1- Spectre phytogéographique brut :

L’analyse de la figure (39) montre que ce groupement présente la succession suivante :

Méd>Plur> Sept>End> Euro-Méd>Méd-AT=Méd-sah.

End Eur Eur-Méd Méd-At Méd-sah 5% 5% 4% 1% Euras. 1% 5% Plur.r 10%

Méd 69%

Figure 39:- Spectre phytogéographique brut du groupement II c2- Spectre phytogéographique réel :

L’analyse de la figure (40) montre que ce groupement présente la succession suivante :

Méd>End> Sept>Plur.r>Euro-Méd>Méd-AT>Méd-sah.

Eur Plur.r Eur-Méd Euras. M éd.At 1% 1% 0,16% 0,03% End 2% Méd-sah 2% 0,007%

Méd 94%

Figure 40:-Spectre phytogéographique réel du groupement II

Ce spectre ne diffère pas du précédent, toutefois on note la forte dominance de l’élément méditerranéen (94%) ; Une faible présence de l’élément septentrional (3%) et l’élément endémique (2%) ainsi que l’élément plurirégional qui présente un taux de (1%).

56

Chapitre IV Résultats et discussion

2.1.2.3. Le groupement III :

a- Caractérisation systématique :

Tableau 10 :Caractérisation systématique du groupement III.

N° Famille Genre Espèce N° Famille Genre Espèce 1 Poacées(Graminées) 8 9 14 Convolvulacées 1 1 2 Astéracées 8 8 15 Crassulacées 1 1 3 Fabacées (Légumineuses) 5 5 16 Cupressacées 1 1 4 Lamiacées (Labiées) 3 3 17 Dipsacées 1 1 5 Liliacées 3 3 18 Linacées 1 1 6 Brassicacées (Crucifères) 3 3 19 Malvaceés 1 1 7 Caryophyllacées 1 2 20 Oléacées 1 1 8 Ericacées 2 2 21 Polypodiacées 1 1 9 Fagacées 1 2 22 Primulacées 1 1 10 Anacardiacées 1 1 23 Renonculacées 1 1 11 Apiacées (Ombellifères) 1 1 24 Rosacées 1 1 12 Aristolochiacées 1 1 25 Thymélaeacées 1 1 13 Cistacées 1 1 Total 25 50 53

L’analyse du cortège floristique du groupementIII a permis d’identifier 25 familles, 50 genres et 53 espèces (tableau 10). Les familles les mieux représentées sont les Poacées (8 genres et 9 espèces), les Astéracées (8 genres et 8 espèces) puis, les Fabacées (5 genres et 5 espèces). Sur les 25 familles présentes 16 sont monogénériques et monospécifiques.

b- Caractérisation biologique

b1- Spectre biologique brut

Le groupement III représente la succession suivante : Th>Ph>He>Ch>Ge.

He Ph 17% Ch 24% 10% Ge 8%

Th 41%

Figure 41: -Spectre biologique brut du groupement III

57

Chapitre IV Résultats et discussion

Le spectre biologique brut (figure 41) révèle une richesse enthérophytes (41%) qui témoignent l’impact de l’incendie, viennent ensuite les phanérophytes (24%), les hémicryptophytes avec un taux de 16% ensuite les chaméphytes (10%), les géophytes sont faiblement représentées (8%).

b2- Spectre biologique réel :

La répartition des types biologiques dans ce groupement (figure 42) donne le spectre suivant :

Ph>Th>Ch>He>Ge.

Ge He Ch 0,28% 1% 3% Th 4%

Ph 92%

Figure 42:-Spectre biologique réel du groupement III

Les résultats de l’analyse du spectre biologique réel sont totalement différents de ceux élaborés pour le spectre brut. En effet, les phanérophytessont largement dominants avec 92% suivies des thérophytes (4%),les chaméphytes (3%), puis des hémicryptophytes(1%) et en fin les géophytes (0.28%) (figure 42).

58

Chapitre IV Résultats et discussion

c-Caractérisation phytogéographique c1- Spectre phytogéographique brut :

L’analyse de la figure (43) montre que ce groupement présente la succession suivante :

Méd>Plur> Sept>End>Eur-Méd>Méd-At=Trop.

Eur-Méd Euras. Méd-At Méd-sah Eur 3% 2% 1% 1% End 5% 5% Plur.r 9%

Méd 74%

Figure 43:-Spectre phytogéographique brut du groupement III c2- Spectre phytogéographique réel :

L’analyse de la figure (44) montre que ce groupement présente la succession suivante :

Méd>End>Plur.r> Sept>>Méd-sah.

Plur.r Eur Euras. End 0,09% 1% 0,19% Méd-sah 5% 0,04%

Méd 94%

Figure 44 :-Spectre phytogéographique réel du groupement III Ce spectre ne diffère pas du précédent, toutefois on note la forte dominance de l’élément méditerranéen (94%) ; Une faible présence de l’élément endémique (5%) et l’élément plurirégional (1%)ainsi quel’élément septentrional présente un taux de (0,28%).

59

Chapitre IV Résultats et discussion

2.1.2.4. Le groupement IV :

a- Caractérisation systématique

Tableau 11 : Caractérisation systématique du groupement IV.

N° Famille Espèce Genre N° Famille Espèce Genre 1 Astéracées 8 8 14 Crassulacées 1 1 2 Fabacées (Légumineuses) 8 7 15 Cupressacées 1 1 3 Poacées(Graminées) 3 3 16 Ericacées 1 1 4 Apiacées (Ombellifères) 2 2 17 Fagacées 1 1 5 Brassicacées(Crucifères) 2 2 18 Linacées 1 1 6 Lamiacées(Labiées) 2 2 19 Malvaceés 1 1 7 Liliacées 2 2 20 Oléacées 1 1 8 Anacardiacées 1 1 21 Palmacées 1 1 9 Aspleniaceae 1 1 22 Pinacées 1 1 10 Campanulacées 1 1 23 Primulacées 1 1 11 Caprifoliacées 1 1 24 Rhamnacées 1 1 12 Caryophyllacées 1 1 25 Rosacées 1 1 13 Cistacées 1 1 Total 25 45 44

L’analyse du cortège floristique du groupement VI a permis d’identifier 25 familles, 44 genres et 45 espèces (tableau 11). Les familles les mieux représentées sontles Astéracées (8 genres et 8 espèces) puis Fabacées (7genres et 8 espèces), les Poacées (3 genres et 3 espèces). Sur les 25 familles présentes 18 sont monogénériques et monospécifiques.

b- Caractérisation biologique

b1- Spectre biologique brut

Le groupement IV représente la succession suivante : Th>Ph>He>Ch>Ge.

Ch He 8% Ph 13% 31%

Ge Th 5% 43%

Figure 45:-Spectre biologique brut du groupement IV Le spectre biologique brut (figure 45) révèle une richesse enthérophytes (43%) qui témoignent l’impact de l’incendie, en deuxième position les phanérophytes (31%), viennent

60

Chapitre IV Résultats et discussion ensuite les hémicryptophytes avec un taux de 13%, les chaméphytes(8%) et les géophytes(5%) sont faiblement représentées.

b2- Spectre biologique réel :

La répartition des types biologiques dans ce groupement (figure 46) donne le spectre suivant :

Ph>Th>He>Ch>Ge.

Ge He Ch 0,2% Th 1% 0,29% 8%

Ph 91%

Figure 46:-Spectre biologique réel du groupement IV

Les résultats de l’analyse du spectre biologique réel sont totalement différents de ceux élaborés pour le spectre brut. En effet, les phanérophytessont largement dominants avec 91% suivies des thérophytes (8%),les hémicryptophytes (1%), puis des chaméphytes (0.29%)et en fin les géophytes (0.20%) (figure 46).

61

Chapitre IV Résultats et discussion c-Caractérisation phytogéographique c1- Spectre phytogéographique brut :

L’analyse de la figure (47) montre que ce groupement présente la succession suivante :

Méd>Plur = End>>Eur-Méd>Euras>Méd-At.

Euras. Eur-Méd Méd-At 2% End 5% 2% 7% Plur.r 7%

Méd 77%

Figure 47:-Spectre phytogéographique brut du groupement IV c2- Spectre phytogéographique réel :

L’analyse de la figure (48) montre que ce groupement présente la succession suivante :

Méd>End>Plur.r=Eur-Méd>Euras>Méd-At.

Plur.r Eur-Méd Euras. 0,20% 0,20% 0,04% End Méd.At 1% 0,04%

Méd 99%

Figure 48:-Spectre phytogéographique réel du groupement IV

Ce spectre ne diffère pas du précédent, toutefois on note la forte dominance de l’élément méditerranéen (99%) ; Une faible présence de l’élément endémique (1%) et del’élément plurirégional (0.20%).

62

Chapitre IV Résultats et discussion

2.2. Caractérisation quantitative de la diversité floristique des différents groupements :

Les différentes caractérisations quantitatives des quatre groupements sont résumées dans le tableau suivant :

Tableau 12 :Caractérisation quantitative des quatre groupements.

Groupement Richesse spécifique Diversité spécifique Equitabilié Indice de perturbation (S) (H’) (E) (Ip)

I 115 3,81 0,55 56 %

II 115 2,92 0,42 56 %

III 55 2,28 0,39 51 %

IV 45 2,56 0,46 52 %

Il’y’a une corrélation positif entre les trois indice (H’, E, Ip) c.a.d quand l’indice spécifique est élevé l’equitabilité et l’indice de perturbation sont élèves.

63

CHAPITRE V

ANALYSE COMPARATIVE

Chapitre V Analyse comparative

1. Individualisation des groupements végétaux des zones incendiées et zones non incendiées

. Pour réaliser la comparaison entre les relevés de la zone incendiée et les relevés de la zone non incendiée on a effectué une deuxième AFC sur 81 relevés (64 relevés de notre propre échantillonnage et 7 relevés collectés des travaux de Brakchi (2008).

1.1. Individualisation des groupements :

1.1.1. Analyse factorielle des correspondances :

La représentation graphique des relevés déterminés par AFC et leur caractérisation physionomique permettent de délimiter les différents groupements, dans le plan des axes 1 et 2, les relevés s’organisent suivant un nuage de points plus au moins concentrés regroupés en 3 grands groupements.

Tracé 2D des Coordonnées Colonne ; Dimension : 1 x 2 Axe2 Table d'Entrée (Lignes x Colonnes) : 184 x 81 Standardisation : Profils ligne et colonne 3,0 R51 2,5 R52 R54R53 GII 2,0

1,5 R48R50 1,0 R49 0,5 R59R58 R69R45R55 Axe1 R67R47R28R57R60R64R56 R40R66R23R22R30R20R6R43R12R32R24R5R44R1R65R72R62 0,0 R75 R76 R37R18R17R38R13R41R46R29R11R21R8R61R15R42R34R27R35R7R14R63R9R73R68 R78 R10R26R74R25R31R33R39R3R36R70R71R2R4R16 R79 R77 R81 R19

-0,5 G I I I GI -1,0 R80

-1,5

Dimension 2; Valeur Propre : ,31712 (6,921 % (6,921 d'Inertie) : ,31712 Propre 2; Valeur Dimension -2,0 -5,0 -4,5 -4,0 -3,5 -3,0 -2,5 -2,0 -1,5 -1,0 -0,5 0,0 0,5 1,0

Dimension 1; Valeur Propre : ,35350 (7,715 % d'Inertie) Figure 49 :- Répartition des groupements végétaux selon AFC2/Relevés dans le plan des axes 1 et 2.

A partir de 81 relevés et 184 espèces, l’analyse de la figure (49) relative aux axes factoriels 1 et 2 laisse apparaitre trois ensembles de relevés effectués dans des zones incendiées dans la partie positive, à l’opposé dans la partie négative se localise le groupement I qui correspond à des relevés témoins non incendiés.

64

Chapitre V Analyse comparative

1.1.2. Signification écologique des axes :

1.1.2.1. Signification écologique de l’axe 1

 Carte des relevés : L’examen de la figure (49) relatif aux axes 1-2 montres que l’axe 1 oppose dans sa partie négative le groupement I (conservé) aux groupements GII et GIII du côté positif correspondent aux relevés réalisés dans des zones incendiées.  Donc l’axe 1 pourrait être interpréter comme un axe de perturbation, opposant les structures incendiées aux structures non incendiées.

1.1.2.2. Signification écologique de l’axe 2

 Carte des relevés : L’examen de la figure (49) pour l’axe 2 montres que du côté négatif de l’axe se placent les relevés effectués dans les matorrals hauts. A l’opposé, on trouve dans la partie positive les relevés réalisés dans les matorrals moyens.  L’axe 2 est interprété comme un axe structural, oppose les matorrals hauts aux matorrals moyens.

1.2. Diversité biologique du groupement non incendie (GI) et les groupements incendiés (GII-GIII) :

1.2.1. Le groupement I :

a- Caractérisation systématique

Tableau 13: Caractérisation systématique du groupement I non incendié.

N° Famille Genre Espèce N° Famille Genre Espèce 1 Astéracées (Composées) 7 7 15 Caryophyllacées 1 1 2 Fabacées (Légumineuses) 5 5 16 Convolvulacées 1 1 3 Lamiacées 5 5 17 Crassulacées 1 1 4 Poacées(Graminées) 4 4 18 Dioscoréacées 1 1 5 Rosacées 4 4 19 Ericacées 1 1 6 Apiacées (Ombellifères) 3 3 20 Gentianacées 1 1 7 Liliacées 3 3 21 Géraniacées 1 1 8 Fagacées 1 2 22 Plantaginacées 1 1 9 Oléacées 2 2 23 Polypodiacées 1 1 10 Pinacées 2 2 24 Primulacées 1 1 11 Ranonculacées 2 2 25 Rhamnacées 1 1 12 Rubiacées 1 2 26 Thymélaeacées 1 1 13 Anacardiacées 1 1 27 Valérianacées 1 1 14 Aracées 1 1 28 Violacées 1 1 Total 28 55 57

Dans le groupement I, nous comptons 28 familles, 55 genres et 57 espèces (tableau13). Les familles les mieux représentées sur le plan générique et spécifique sont les Astéracées (7genres et 7 espèces) suivies des Fabacées et les Lamiacées chacune d’elles avec (5 genres et

65

Chapitre V Analyse comparative

5 espèces), puis viennent les Poacées (4 genres et 4 espèces). Sur les 28 familles présentes, 16 sont monogénériques et monospécifiques. b- Caractérisation biologique

Ge Ch Ge He Th Ch 7% 8% 16% 1% 1% Ph 0,3% 33% Th 25% He Ph 27% 82%

Figure 50: Spectre biologique brut Figure 51: Spectre biologique réel du groupement I du groupement I

Les schémas successionels des deux spectres biologiques, réel et brut (figure 50 et 51) sont dans l’ensemble les mêmes. Toutefois, nous notons une forte abondance des phanérophytes (82%) et une rareté des thérophyteset des hemicryptophytes avec (1%) ; le faible recouvrement de ces deux derniers types biologiques indique que le milieu est moins perturbé (non incendie). c-Caractérisation phytogéographique

Eur- Eur End Eur Euras. Eur- End Plur.r Méd 4% 0,27% 0,27% 0,23% Méd 8% 1% 2% 0,17% Plur.r 11%

Méd 64% Méd 99% Euras 11% Figure 53:Spectre Figure 52: Spectre phytogéographique réel du phytogéographique brut du groupement I groupement I

Ce groupement est marqué par la dominance des taxons méditerranéens dans les deux spectres.

66

Chapitre V Analyse comparative

1.2.2. Le groupement II:

a- Caractérisation systématique : Tableau 14: Caractérisation systématique du groupement II.

N° Famille Genre Espèce N° Famille Genre Espèce 1 Astéracées (Composées) 17 23 23 Anacardiacées 1 1 2 Poacées(Graminées) 17 19 24 Aracées 1 1 3 Fabacées (Légumineuses) 10 16 25 Aristolochiacées 1 1 4 Lamiacées 7 8 26 Asparagacées. 1 1 5 Linacées 7 7 27 Chenepodiacées 1 1 6 Rubiacées 6 7 28 Convolvulacées 1 1 7 Apiacées (Ombellifères) 6 6 29 Dioscoréacées 1 1 8 Caryophyllacées 2 6 30 Ericacées 1 1 9 Brassicacées(Crucifères) 5 5 31 Euphorbiacées 1 1 10 Rosacées 5 5 32 Fumariacées 1 1 11 Crassulacées 2 4 33 Géraniacées 1 1 12 Borraginacées 2 3 34 Hypéricacées 1 1 13 Campanulacées 2 3 35 Malvaceés 1 1 14 Gentianacées 3 3 36 Palmacées 1 1 15 Cistacées 1 2 37 Pinacées 1 1 16 Dipsacées 1 2 38 Renonculacées 1 1 17 Fagacées 1 2 39 Résédacées 1 1 18 Oléacées 2 2 40 Selaginellacées 1 1 19 Papavéracées 2 2 41 Thymélaeacées 1 1 20 Polypodiacées 2 2 42 Urticacées 1 1 21 Primulacées 2 2 43 Valérianacées 1 1 22 Scrofulariacées 2 2 Total 43 125 152

L’analyse du cortège floristique du groupement II a permis d’identifier 43 familles, 125 genres et 152 espèces (tableau 14). Les familles les mieux représentées sont les Astéracées (17 genres et 23 espèces) puis les Poacées (17 genres et 19 espèces), les Fabacées (10 genres et 16 espèces). Sur les 43 familles présentes 21 sont monogénériques et monospécifiques.

67

Chapitre V Analyse comparative

b- Caractérisation biologique

Ch Ge Ge He Ch 7% 6% Th 10% 2% 0,36% Ph 10% Th 12% 47%

He Ph 25% 78%

Figure54 :-Spectre biologique Figure 55: -Spectre biologique brut du groupement II réel du groupement II

Nous constatons le passage des thérophytes en deuxième position (10%) alors qu’elles étaient en première position dans le spectre réel, ceci se traduit par la présence, dans ces formations, d’une strate arbustive les phanérophytes (78%) essentiellement représentées par Quercus suberqui se présente sous forme de rejets de souche (figure54+55).

Les espèces herbacées annuellesoccupent la deuxième place alors que dans le groupement I été en dernière position ceci est traduit par le passage du feu qui permet l’ouverture du milieu qui donne la chance au thérophyte de s’installer et attestant de leur colonisation rapide du milieu après incendie. c-Caractérisation phytogéographique

EurMéd -At Trop Eur- Eur Euras. Méd-I- Euras. End Méd- Eur- 4% 3% 1% Méd 1% 0,23% T 4% 3% sah End Méd 1% 0,03% 1% 2% 5% Plur.r Plur.r 3% 9% Méd Méd 70% 93%

Figure 56:-Spectre Figure 57:- Spectre phytogéographique brut du phytogéographique réel du groupement II groupement II Ces deux spectres ne diffèrent pas des précédents, toutefois on note la forte dominance de l’élément méditerranéen.

En remarque que le groupement I et II sont identique sur le plan phytogéographique donc le passage de l’incendie n’a pas influencé sur la répartition des éléments phytogéographiques dans le groupement II.

68

Chapitre V Analyse comparative

1.2.3. Le groupement III:

a- Caractérisation systématique : Tableau 15 : Caractérisation systématique du groupement III.

N° Famille Genre Espèce N° Famille Genre Espèce 1 Astéracées 12 12 17 Cistacées 1 1 2 Fabacées (Légumineuses) 8 11 18 Convolvulacées 1 1 3 Poacées(Graminées) 9 10 19 Crassulacées 1 1 4 Lamiacées 5 5 20 Cupressacées 1 1 5 Liliacées 4 4 21 Dipsacées 1 1 6 Brassicacées(Crucifères) 3 3 22 Linacées 1 1 7 Apiacées (Ombellifères) 2 2 23 Malvaceés 1 1 8 Caryophyllacées 1 2 24 Palmacées 1 1 9 Ericacées 2 2 25 Pinacées 1 1 10 Fagacées 1 2 26 Polypodiacées 1 1 11 Oléacées 2 2 27 Primulacées 1 1 12 Anacardiacées 1 1 28 Renonculacées 1 1 13 Aristolochiacées 1 1 29 Rhamnacées 1 1 14 Aspleniaceae 1 1 30 Rosacées 1 1 15 Campanulacées 1 1 31 Thymélaeacées 1 1 16 Caprifoliacées 1 1 Total 31 69 75

L’analyse du cortège floristique du groupement III a permis d’identifier 31 familles, 69 genres et 75 espèces (tableau15). Les familles les mieux représentées sont les Astéracées (12 genres et 12 espèces) puis les Poacées (9genres et 10 espèces) etles Fabacées (8 genres et 11 espèces). Sur les 31 familles présentes 20 sont monogénériques et monospécifiques. b-Caractérisation biologique

Th Ch He Ge He Ph 6% 2% 0,75% 0,25% Ch 21% 28% 10%

Ge Th Ph 5% 36% 91%

Figure58: -Spectre biologique Figure59:- Spectre biologique brut de groupement III réel du groupement III Nous constatons le passage des thérophytes en deuxième position (6%) dans le spectre biologique réel alors qu’elles étaient en première position dans le spectre brut, est traduit par la présence, dans ces formations, d’une strate arbustive les phanérophytes (91%)

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Chapitre V Analyse comparative essentiellement représentées par Quercus ilex ou Arbutus unedo qui se présentant sous forme de rejets de souche.

Les thérophytes occupent la deuxième place comme le cas du groupement II alors que dans le groupement I été en dernière position ceci est traduit aussi par le passage du feu qui permet l’ouverture du milieu qui donne la chance au thérophyteà s’installer.

c-Caractérisation phytogéographique

End Eur EurMed- -I-T Euras End Eur Euras. Plur.r Med 1% 1% 3% 0,09% 0,06% 0,20% Pluri.r4% 3% 2% 6%

Méd Méd 82% 97%

Figure 60:-Spectre Figure 61: -Spectre phytogéographique brut du phytogéographique réel du groupement III groupement III

On remarque que le groupement III est identique aux groupements I et II sur le plan phytogéographique après le passage du feu.

70

Chapitre V Analyse comparative

2. Analyse comparative entre les groupements des zones incendiées et des zones non incendiées :

2.1. Analyse comparative, qualitative des différents groupements :

2.1.1. Diversité taxonomique

L’analyse de la flore des trois groupements végétaux rencontrés dans la zone d’étude (figure 62) fait apparaitre une très grande diversité en familles, genres et espèces. La comparaison des groupements entre eux fait apparaitre que le groupement IIest le plus riche (S=152), en deuxième position on trouvele groupement III (S=75), tandis que le groupement I(conservé), est le plus pauvre avec une richesse spécifique (S) à57.

Cette très grande richesse des groupements II et III peut êtreexpliqué par le passage du feu qui favorise la dispersion de certaines espèces qui tapissent les terrains incendiés.

Familles Genres Espèces 160 140 120 100 80 60 40 20 0 I II III Figure 62: Diversité systématique des 3 groupements

Tableau 16 : Comparaison de principales familles composantes les 3 groupements.

Groupement Familles Genres Espèces I Astéracées 7 7 Fabacées 5 5 Lamiacées 5 5 Poacées 4 4 II Astéracées 17 23 Poacées 17 19 Fabacées 10 16 Lamiacées 7 8 III Astéracées 12 12 Poacées 8 11 Fabacées 9 10 Lamiacées 5 5

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Chapitre V Analyse comparative

Les familles les mieux représentées sur le plan générique et spécifique, dans les trois groupements, sont les Astéracées, les Fabacées et les Poacées (tableau 16).

Les groupements II et III présentent une flore riche et comparable, dominée dans l’ordre décroissant par les Astéracées, les Poacées et enfin les Fabacées. Ces familles dominent par la présence d’un lot de taxons de dégradation telle que les espèces des genres Trifolium, Vicia, Lotus (Fabacées), Avena, Bromus, Dactylis (Poacées), Galactites, Andryala, Chrysanthemum, Hypochaeris…(Astéracées). Ces taxons colonisent la strate herbacée favorisée par l’ouverture du milieu causée par l’incendie.

Dans le groupement I (conservée) les mêmes principales familles rencontré, mais présentant un nombre moins important que dans les autres groupements II et III.

2.1.2. Diversité biologique

2.1.2.1. Spectres biologiques bruts des trois groupements

La comparaison des spectres biologiques bruts des trois groupements végétaux (tableau 17 et figure 63) montre des valeurs nettement plus importantes en thérophytes pour les groupements II et III avec respectivement 47% et 36%. En effet, selon Dahmani (1997), l’anthropisation intense que continuent à subir les forêts au Maghreb, se traduit par leur envahissement par les thérophytes. Cette thérophytisation peut être expliquée par l’ouverture du couvert végétal suite au passage du feu.

On note également une augmentation de taux des thérophytes en allant de formation forestière, conservée du groupement I (8%) vers les formations incendiées ouvertes du groupement II (47%) et du groupement III (36%).

Tableau 17 : Les spectres biologiques bruts des trois groupements.

Groupements Ph Ch He Ge Th G I 33 8 27 7 25 G II 12 7 25 6 47 G III 28 10 21 5 36

50 45 G I G II G III 40 35 30 25 20 15 10 5 0 Ph Ch He Ge Th

Figure 63: -Spectre biologique brut des 3 groupements

72

Chapitre V Analyse comparative

2.1.2.2. Spectres biologiques réels des trois groupements

Les spectres biologiques réels obtenus avec les différents groupements (figure 64) sont marqués essentiellement par la dominance des phanérophytes.

Tableau 18 : Les spectres biologiques réels des trois groupements.

Groupements Ph Ch He Ge Th G I 82 0.3 1 16 1 G II 78 0.36 2 10 10 G III 91 2 0.75 0.25 6

100 90 G I G II G III

80 70 60 50 40

30 20 10 0 Ph Ch He Ge Th

Figure 64: -Spectre biologique réel des 3 groupements

Il ressort également de cette étude comparative que l’allure des spectres réels obtenu avec les groupements II et III se ressemblent à celle du groupement I.

Dans la formation (GI) les géophytes dominent les thérophyteset les hémicryptophytes, cependant dans les formations perturbées du groupement II et III les thérophytes dominent les hémicryptophytes et les Chaméphytes, en raison del’impact des incendies.

2.1.3.Diversité phytogéographique

Tableau 19 : Les spectres phytogéographiques bruts des trois groupements.

Groupements Méd Euras Plur.r End Eur-Méd Eur G I 64 11 11 8 2 4 G II 70 4 9 3 3 4 G III 82 1 6 4 2 3

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Chapitre V Analyse comparative

90 G I G II G III 80 70

60 50 40

30 20 10

0 Méd Euras Plur.r End Eur-Méd Eur

Figure 65: -Spectre phytogéographique brut des 3 groupements

L’analyse comparative des spectres phytogéographiques bruts (figure 65) et réels (figure 66) des trois groupements végétaux décrits dans la région d’étude indique une nette prédominance de l’élément méditerranéen.

Les autres types phytogéographiques sont faiblement représentés avec des taux relativement similaires.

Tableau 20 : Les spectres phytogéographiques réels des trois groupements.

Groupements Méd Euras Plur.r End Eur-Méd Eur G I 99 0.23 1 0.27 0.17 0.27 G II 93 0.23 3 2 1 1 G III 97 0.06 0.2 3 0.02 0.09

120 G I G II G III 100 80

60 40 20 0 Méd Euras Plur.r End Eur-Méd Eur

Figure 66: -Spectre phytogéographique réel des 3 groupements

74

Chapitre V Analyse comparative

2.2. Analyse comparative, quantitative de la diversité floristique des groupements :

A partir des résultats quantitatifs obtenus avec les trois groupements végétaux (tableau 21), nous pouvons dire que l’indice de diversité (H’) semble varier avec la richesse spécifique.

Tableau 21 : Les résultats quantitatifs des trois groupements.

Groupements G I G II G III Richesse spécifique (S) 57 152 75 Diversité spécifique (H') 1.85 3.95 2.89 Equitabilité(E) 0.31 0.53 0.46 Indice de perturbation 33% 54% 46% (Ip)

Selon les résultats quantitatifs obtenus pour les trois groupements, on remarque que l’indice de diversité de Shannon H’ varie entre les trois groupements, la grande valeur est pour le groupement II(H’=3.95) suivie par le groupement III (H’=2.89), par rapport au groupement I (H’=1.85), ce qui confirme bien l’augmentation de la biodiversité après l’incendie.

Selon l’indice de perturbation calculée pour les trois groupements on remarque que le groupement I présente le pourcentage le plus faible ce qui confirme que c’est le groupement le plus stable contrairement au groupement II et III incendiés qui présentent des valeurs plus élevées, il indique donc un degré de dégradation des strates arborée et arbustive nettement plus important dans ces derniers groupements.

Donc on remarque qu’il Ya une corrélation positive entre le degré de perturbation et la diversité spécifique.

Cependant, si on tient compte de l’équitabilité du groupement I elle est plus faible que les groupements II et III donc les groupements II et III sont plus équilibrées ou plus homogènes que le groupement I.

De même, la valeur élevée de l’équitabilité dans le groupement II que dans le groupement III, indique que la distribution des abondances, respectives aux espèces, est mieux équilibrée dans le groupement II que dans le groupement III (Lacoste & Salanon, 1999). Ce dernier est donc moins équilibré ou plus hétérogène que le groupement II.

75

Chapitre V Analyse comparative

2.3. Synthèse de la comparaison des trois groupements étudiés :

Il ressort de l’étude comparative, sur le plan qualitatif et quantitatif des différents groupements végétaux définis dans la région d’étude que l’influence de l’incendie sur le milieu naturel peut être indiquée par plusieurs facteurs, dont les plus importants sont :

 Une large thérophytisation de la flore, en raison de la régression du couvert forestier par le passage du feu.  Une tendance à la dominance d’un cortège floristique plurirégional, qui indique l’uniformisation de la flore, représenté essentiellement par des familles cosmopolites (Astéracées, Fabacées et Poacées).  Une forte richesse spécifique liée à l’ouverture du couvert végétal et à la perturbation des milieux, aboutissant ainsi à des indices de diversités plus élevés que dans les milieux fermés.  Une augmentation nettement significative de l’indice de perturbation, directement lié au degré d’ouverture du milieu, due à la dominance d’un nombre important de taxons herbacés annuels qui se propagent après l’incendie.

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Chapitre V Analyse comparative

Tableau 22 : Récapitulatif des trois groupements :

Groupements G I G II G III Etat Non incendié Incendié Incendié Nombre de relevées 7 67 7 Altitude(m) 660 à 820 478 à 924 600 à 710 Exposition SE-SW SW-SE-N- N-NW-W-S-SW-SE NE-NW Pente % 18 à 40 5 à 65 35 à 65 Recouvrement de 50 à 80 40 à 75 50 à 75 végétation % Recouvrement litière % 10 à 40 5 à 38 5 à 20 Recouvrement de la roche 10 0 à 20 0 à 15 mère % Recouvrement des 5 à 15 5 à 20 5 à 10 éléments grossiers% Recouvrement du sol nu - 0 à 35 10 à 30 % Matorral haut à pin Matorral haut Matorral moyen à Structure d'Alep et chêne vert et moyen de chêne vert et chêne liège et Arbousier chêne vert Richesse systématique Familles: 28 Familles: 43 Familles: 31 Genres: 55 Genres: 125 Genres: 69 Espèces: 57 Espèces: 152 Espèces: 75 Spectre biologique brut Ph>He>Th>Ge>Ch Th>He>Ph>C Th>Ph>He>Ch>Ge h>Ge Spectre biologique réel Ph>Ge>He>Th>Ch Ph>Th=Ge>H Ph>Th>Ch>He>Ge e>Ch Spectre Méd>Sept>Plur.r>End Méd>Sept>Eu Méd>Plur.r>Sept>End phytogéographique brut >Euro-Méd ro-Méd >Euro-Méd Spectre Méd>Sept>Plur.r>End Méd>Plur>En Méd>End>Plur>Sept> phytogéographique réel >Euro-Méd d> Euro-Méd Sept>Euro- Méd Richesse spécifique(S) 57 152 75 Diversité spécifique (H') 1.85 3.95 2.89 Equitabilité(E ) 0.31 0.53 0.46 Indice de perturbation(Ip 33 54 46 %)

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CONCLUSION GENERALE

Conclusion générale

CONCLUSION

La présente étude réalisée dans une partie de l’Atlas Blidéen nous à permis de réaliser une caractérisation de la végétation après incendie.

L’Atlas Blidéen situé au sud d’Alger, rattaché à la région méditerranéenne, au domaine maghrébin-méditerranéen, secteur algérois et sous-secteur littoral. Il présente un relief orienté Sud-Ouest vers le Nord-Est, l’altitude varie de 267 à 1 659 m.

Le substrat lithologique est constitué de schistes argileux, de grès et par des intercalations de calcaire et de marnes relevant du Crétacé inférieur ou moyen.

Sur le plan édaphique, les sols sont de nature siliceuse ou décalcifiées et quelquefois calcaires.

Le climat est de type méditerranéen, la saison sèche estivale varie de 3 mois et demi à 4 mois et demi, la saison froide et pluvieuse. Les températures moyennes annuelles sont comprises entre 8,6°C et 11,08°C, avec un m variant de 0,4°C à 7,5°C. On distingue une grande variabilité pluviométrique avec une pluviosité moyenne annuelle qui s’étend de 518 à 1 200 mm. Le bioclimat varie du semi-aride tempéré au sub-humide et humide tempérés et frais.

L’échantillonnage des éléments structuraux appliqué à permis la récolte de données floristico- écologique en rapport avec la problématique posée, l’analyse multivariée (AFC et CHA) a abouti à l’individualisation de 4 groupements distincts en fonction de leur rapport au feu.

Sur le plan physionomique l’étude des groupements incendiés marquent la substitution de certain espèces par d’autre tel que le pin d’Alep qui est sensible au passage du feu (pyrophyte actif) par le chêne vert ou l’arbousier, par contre dans les formations à chêne liège ce dernier il reste dominent par leur capacité de régénération par rejet après le passage du feu.

L’étude des spectres biologiques bruts des groupements incendiés témoignent la dominance des thérophytes qui prennent la deuxième place dans les spectres biologiques réels est laissent la place au phanérophytes qui s’adaptent au incendie avec une régénération par rejet ou drageon tandis que les spectres phytogéographiques ne présentent aucun changement causé par le passage du feu.

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Conclusion générale

Il ressort de l’étude comparative, sur le plan qualitatif et quantitatif des différents groupements végétaux définis dans la région d’étude que l’influence de l’incendie sur le milieu naturel peut être indiquée par plusieurs facteurs, dont les plus importants sont :

 Une large thérophytisation de la flore, en raison de la régression du couvert forestier arboré et l’ouverture du milieu qui favorise la propagation des annuelles par le passage du feu.

 Une tendance à la dominance d’un cortège floristique plurirégional, qui indique l’uniformisation de la flore, représenté essentiellement par des familles cosmopolites (Astéracées, Fabacées et Poacées).

 Une forte richesse spécifique liée à l’ouverture du couvert végétal et à la perturbation des milieux, aboutissant ainsi à des indices de diversités plus élevés que dans les milieux fermés.

 Une augmentation nettement significative de l’indice de perturbation, due à la dominance d’un nombre important de taxons herbacés annuels qui se propagent après l’incendie.

Ce travail devra être complété dans le cadre d’une recherche exhaustive sur la dynamique des espèces inventoriées dans la zone d’étude par un échantillonnage complémentaire dans le temps et dans l’espace. En effet, seule l’approche synchronique pourra nous permettre de mieux cerner la dynamique post incendie et de proposer des modèles prévisionnels d’évolution de la végétation après incendie.

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84

ANNEXE

Annexe

Tableau 1: Relevé des incendies des forêts sur 45 ans pour la période 1860-1915.(Marc ,1916 in MEGREROUCHE.,2006)

Année Superficie (ha) Année Superficie (ha) Année Superficie (ha) 1860 10000 1886 14043 1901 9687 1863 42000 1887 53714 1902 141141 1865 163954 1888 14788 1903 94398 1873 75313 1889 17807 1904 2759 1874 2777 1890 23165 1905 7676 1876 55172 1891 45924 1906 9126 1877 40538 1892 135754 1907 4457 1878 8156 1893 47757 1908 6540 1879 17663 1894 100890 1909 9751 1880 20881 1895 32907 1910 24294 1881 169056 1896 14091 1911 16309 1882 4018 1897 79203 1912 26505 1883 2464 1898 12384 1913 138191 1884 3232 1899 16099 1914 43305 1885 51569 1900 2937 1915 19350

Tableau 2: Relevé des incendies desforêts sur 45 ans pour la période 1916-1962(Grim,1989 in MEGREROUCHE.,2006)

Année Superficie (ha) Année Superficie (ha) Année Superficie (ha) 1916 78863 1931 61067 1946 15513 1917 95453 1932 9734 1947 20530 1918 33720 1933 17640 1948 7617 1919 117 1934 2517 1949 23369 1920 83986 1935 28691 1951 49015 1921 11200 1936 22372 1952 7659 1922 89473 1937 61877 1953 7053 1923 5997 1938 9571 1954 9809 1924 62360 1939 21777 1955 25573 1925 9146 1940 39850 1956 204220 1926 81985 1941 7416 1957 105604 1927 10504 1942 31740 1958 125822 1928 13339 1943 81678 1959 55038 1929 1583 1944 34548 1960 60174 1930 10675 1945 57708 1961 59471

85

Annexe

Tableau 3: Relevé des incendies des forêts sur 55 ans pour la période 1962-2000 [1963-1984 (Grim, 1989).1985-1991 (Gherbah, 1992).1992-2013 (DGF, 2014)] Année Superficie (ha) Année Superficie (ha) Année Superficie (ha) 1962 - 1975 37331 1988 27757 1963 3924 1976 19943 1989 3236 1964 9385 1977 50152 1990 28046 1965 52732 1978 41152 1991 13176 1966 2503 1979 15662 1992 25621,02 1967 49561 1980 26944 1993 58680,64 1968 14549 1986 21537 2004 31998,75 1969 13314 1987 23300 2005 28380,06 1970 30438 1994 271597,79 2006 16916,36 1971 57835 1995 32157,44 2007 47938,57 1972 4097 1996 7301,75 2008 26015 1973 34530 1997 17830,71 2009 26182,92 1973 34530 1997 17830,71 2009 26182,92 1974 11002 1998 28629,65 2010 30632 1981 33516 1999 38390,28 2011 19926 1982 9381 2000 55782 2012 99061 1983 221367 2001 14377,69 2013 13396 1984 4731 2002 12217,47 1985 4668 2003 11997,97

Tableau 4 : La superficie incendiée dans la wilaya da Blida depuis 1975 jusqu’à 2013 (DGF ,2014).

Année Superficie (ha) Année Superficie (ha) 1975 385 1995 195 1976 371 1996 586 1977 4252 1997 356 1978 1452 1998 826 1979 3048 1999 275 1980 406 2000 1047 1981 1135 2001 298 1982 149 2002 176 1983 5262 2003 229 1984 122 2004 941 1985 167 2005 1068 1986 348 2007 7489 1987 842 2008 1006 1988 948 2009 1206 1989 52 2010 1220 1990 164 2011 535 1991 1486 2012 3052 1992 590 2013 714 1993 438 Total 43305 1994 469

86

Annexe

Annexe II : Description floristique et écologique du groupement I.

N° de relevé 75 76 77 78 79 80 81 Altitude 800 660 670 740 820 720 800 Exposition N SE SO SO SO SO SE Pente 40 25 30 18 38 20 20 C Type Type Recouvrement de végétation ( %) 80 65 65 60 70 70 50 FR Bio Phy Pinus halepensis 3 2 2 1 3 3 3 V Ph Méd Quercus suber (CL) + . . 2 . . . II Ph Méd Quercus ilex(CV) + . . . + + 1 III Ph Méd Olea europea + . + . . . + III Ph Méd Erica arborea + . . . . . + II Ph Méd Pistacia lentiscus + 1 + + 2 . + IV Ph Méd Calicotome spinosa . . + + + . + III Ph Méd Genista tricuspidata + . + + + . + IV Ph End Eur- Crataegus oxyacantha + + + + . . + IV Ph Méd Asparagus acutifolius + + . . . + . III Ph Méd Ampelodesmos mauritanica 2 + + + 2 1 1 V Ge Méd Anagallis arvensis . . . . + . . I Th Plur.r Linum corymbiferum . . . . + . . I Th End Daucus carota . . + + + + . III He Plur.r Geranium robertianum + . . + . . . II Th Plur.r Andryala integrifolia + . . . . + . II Th Méd Dactylis glomerata + + + + + + + V He Eur Pallenis spinosa . . . . . + . I He Méd Convolvulus althaeoides . + . . . + . II He Méd Valerianella morisoni= microcarpa . . . + . . . I Th Méd Galium rotindifolium + . . + + . . III He Méd Sanguisorba minor . . + . . . . I He Euras. Clematis flammula . + + . . . + III Ph Méd Eryngium tricuspidatum . . . + + . + III He Méd Daphne gnidium + + + + + . + V Ph Méd Torilis arvensis ...... + I Th Euras. Asplenium adiantum + + . . . . . II He Plur.r Arisarum vulgare . . . + + + . III Ge Méd Brachypodium distaci + ...... I Th Méd Lavendula stoechas . + + . + . . III Ch Méd Tamus communis . . . . . + . I Ph Méd Rhamnus alaternus + ...... I Ph Méd Phillyrea angustifolia . . . + . . . I Ph Méd Cotyledon umbelicus + ...... I Ge Méd Micromeria graeca . . . + + + . III Ch Méd Muscari comosum + ...... I Ge Méd Leontodon hispidulus . . . . . + . I He Méd Teucrium pseudo-scorodonta + . + . + . + III Ch méd

87

Annexe

Galium scabrum . . . + + . . Cytisus arboreus + . + . . + . III ph Méd Anarrhinum pedatum . . . . . + . I Th End Pulicaria odora + + + + + . + V He Méd Asteriscus pygmaeus . . . . . + . I Th Hyoseris radiata . . . + . + . II He Méd Trifolium pratense + ...... I He Euras. Sonchus oleraceus . . . . + . . I Th Plur.r Stellaria medea . . . . + + . II Th Plur.r Clinopodium vulgare . + + . . + + III Rosa canina + . . + + . + III Ph Euras. Origanum floribundum . . . . . + . I Ch/He End Viola reichenbachiana . . . + . . . I He Euras. Atractylis gummifera . . + . . . . I Ch Méd Geranium lucidum + ...... I Th Méd Ranunculus gramineus . . . + . . . I He Eur Lathyrus sphaericus . . . . + . . I Th Méd Cedrus libanotica . . . . + . . I Ph Méd Potentilia reptans . . . . . + . I

Annexe III : Description floristique et écologique du groupement III.

N° de relevé 48 49 50 51 52 53 54 Altitude 600 615 640 700 710 680 670 Exposition N NW W S SW SE E Pente 50 45 40 55 50 45 45 Litiére % 5 20 10 5 3 5 5 Caillaux % 5 5 5 5 10 5 10 Roche mere % 5 5 0 5 15 0 5

Sol nu % 10 10 10 25 22 30 20 Type Type Recouvrement végétation (%) 75 60 75 60 50 60 60 C FR Bio Phy Pinus halepensis (Seedling) . . . + + + + III Ph Méd Quercus suber (CL) . . + . . . . I Ph Méd Quercus ilex(CV) 3 3 3 + + + + V Ph Méd Olea europea ...... + I Ph Méd Erica arborea + . + . . . . II Ph Méd Pistacia lentiscus + 2 1 1 1 2 1 V Ph Méd Calicotome spinosa + + + + + 1 . V Ph Méd Genista tricuspidata 1 + . . . . + III Ph End Asparagus acutifolius . + . . . . . I Ph Méd Ampelodesmos mauritanica + + + + + + + V Ge Méd Cistus monspeliensis + + 1 1 1 1 + V Th Méd Rosa sempervirens . + + . . . + III Ph Méd Anagallis arvensis . + + + . . . III Th Plur.r Biscutella didyma + . + . + . . III Th Méd

88

Annexe

Linum corymbiferum + . . . + . + III Th End Daucus carota + + + . + . + IV He Plur.r Trifolium campestre . + . . . . . I Th Eur lotus ornithopodioides . . . + . . . I Th Méd Campanula dichotoma . . . + . . . I Th Méd Satureja graeca ...... + I Ch Méd Panicum virgatum 1 1 + . . . . III Andryala integrifolia + + + . . . . III Th Méd Galactites tomentosa . + + + + + + V He Méd Carthamus lanatus . . . + + + + III Th Med Eur- Carduus pycnocephalus . . . . . + . I He Med Hypochoeris achyrophoru + . + . . + . III Th Méd Trifolium angustifolium + ...... I Th Méd Trifolium stelatum . . . . . + . I Th Méd Scorpiurus muricatus . . . . + + . II Th Méd Vulpia ciliata + ...... I Th Méd-I-T Vulpia myuros . . + . . . . I Th Plur.r Dactylis glomerata + + + . . . . III He Eur lotus edulis ...... + I Th Méd Pallenis spinosa . . + . . . . I He Méd Teucrium pseudo-chamaepytis + + + . . . . III Ch Med Arabis verna + ...... I Ph Med Malva sylvestris . + . + + . . III Convolvulus althaeoides . + + . . . . II He Méd Smilax aspera + + . . + . + III Ph Méd Chrysanthemum myconis . . + . . + . II Th Méd Sedum acre . + + . + . . III Ch Euras. Bromus madritensis . + . . . . . I Th Méd Silene pseudo-atocion . + + . . . . II Th Méd Filago pyramidata + . . + . + + III Th Méd Bombycilaena duscolor . . . + . . . I Scolymus hispanicus . . . . + . . I He Méd Mentha rotindifolia + + + . . . . III He Méd Ammoides verticillata . . . . . + . I Th Med Clematis flammula + + . . . . . II Ph Méd Daphne gnidium . + . . . . . I Ph Méd Avena sterilis + + + . + . . III Th Med Inula viscosa . + + . . . . II He Méd Asplenium adiantum + ...... II He Plur.r Anthyllis vulneraria . . . + + + . III He Méd Silene coeli-rosa + + + + + + + V Th Méd Asphodelus microcarpus . . . + . . . I Ge Méd Aristotlochia altissima . + . . . . . I Ge Med Scabiosa atropurpures . + . . . . . I Th Méd Lavendula stoechas + + + . . . . III Ch Méd Allium roseum + + . . . . . II Ge Méd

89

Annexe

Cytisus triflorus . . + . . . . I Ph N-Méd Crambe filiform . + . + + . + III He Med Melica ciliata . + . . . . . I He Med Arbutus unedo + . + 1 2 2 3 V Ph Méd Rhamnus alaternus . . . 1 1 . . II Ph Méd Ebenus pinnata 1 + . + + + + V Ch End Phillyrea angustifolia 2 1 2 2 1 3 2 V Ph Méd Juniperus oxycedrus . . + + + . + III Ph Méd Lagura ovatus . + . . . . . I Th Méd Méd- Echinops spinosa . + . . . . . I Ch sah Asplenium trichomanes . . . + + . . II He Plur.r Lonicera implexa . . + + + . . III Ph Méd Koeleria phleoides . . . + + + . III Th Méd Micromeria graeca . . . + . . . I Ch Med Chamaerops humilis . . . . . + + II He Med

90

Abréviation

ABREVIATION

P.N.C.:Parc National de Chrea

I.F.N. : Inventaire forestier National

DGF : Direction générale des forêts

TPF :Tranché par feu

CV :chêne vert

PA : Pin d’Alep

H.P.A.E. : Hiver, Printemps, Automne, Eté.

Ph :Phanérophyte

Ch :Chaméphyte

He :Hémicryptophyte

Ge :Géophyte

Th :Thérophyte

Méd : Méditérrannéenne

Méd-Sah : Méditérrannéenne-Saharo Sindienne

Eur-Méd : Euro-Méditerranéenne

Méd-IT :Méditerranéo-Irano touranienne

Eur : Européenne

Trop :Tropicale

End :Endémique

Euras :Eurasiatique

Plur.r. :Plurirégionale

91

Abstract

Forest fires are a major disturbance in the Mediterranean, the intensity increasing appears.

Despite all the efforts deployed by the Algerian state to reduce the spread of fires, firer avaged every summer thousands of hectares of our forest heritage and cause changes to their level.

Our study contributes to a survey of the vegetation dynamics to this phenomenon in the Atlas Blidéen, whichis recognized by itsrichness and floristic diversity.

After the first year of the passage of fire, the physiognomy of vegetation in somestudied Atlas Blidéen changes, in some cases fire makes a selection in the tree coverthereis a dominance of oak and arbutus that put discards the expense of Pins that do not have the power to reject or wide dissemination of seedlings, while training for corkoak have very good regeneration by rejecting the presence of the new planting season.

Qualitatively Fire promotes taxonomic diversification of the medium ( Families, Genres , Cash ) and quantitative results demonstrate an increase in the Shannon diversity index in groups burned over non burned witness group .

Keywords: disturbances,fires, vegetation dynamics, Blidéen Atlas ().

ملخص

إن حرائق الغابات تعتبر من االطضررابات المزمنة في البحر االبيض المتوسط ، حيث هي في ارتفاع مستمر.

بالرغم من كل القوى المجندة من طرف الدولة الجزائرية من أجل محاصرة و الحد من ظااهرة الحرائاق. إال أن النياران فاي كل موسم صيف تضرب موعدا دائما مع ثروتنا الغابية و تحصد منها آالف الهكتارات و تسبب تغيرات على مستواها.

دراستنا متمحاورة حاوف فاتا بااب علاى دينامكياة اساتجابة الغراا النبااتي لهااهرة الحرائاق فاي ااطلاي البلياد المعاروف بتنوعه و ثروته النباتية.

بعااد الساانة ااولااى ماان ماارور الحريااق فيزيويوميااة الت ااكيزت النباتيااة فااي جااز ماان االطلااي البليااد تتغياار ففااي بعااض الحاالت الحريق يعمل على اختياار فاي غراا ااااجار حياث يسااعد علاى هيمناة البلاوط االخضار أو القرلاب أرباو يي اللذان يتجددان باإلصدارات، عكي الصنوبر الحلبي الذ ال يتمتع بقدرة التجدياد و ال بالقادرة الكبيارة لن ار الباذور وذلا ال ينفي وجود يمو بعض البذور في بعض االماكن.

على الصعيد الكيفي الحريق يعمل على التنوع الصنفي )العائزت – ااياواع-اافاراد،، و حتاى علاى الصاعيد الكماي دراساتنا تؤكد وجود ارتفاع في مؤار التنوع اايون على مستوى المجموعات المحترقة عكي المجموعات الغير محترقة.

كلمات البحثاالطضررابات، الحرائق، آلية استجابة النباتات، االطلي البليد )الجزائر،.