Carrière ROFFAT - Demande de Renouvellement d'Autorisation d’Exploiter au titre des articles L.511-1 à L.517-2 du Code de l'Environnement Commune de CHANTEMERLE LES BLES (26) –Octobre 2013 Volume 2 : ETUDE D’IMPACT

Projet de renouvellement de la carrière de matériaux sableux Dossier de demande d’autorisation d’exploiter au titre Lieu dit " Le Creu " - Commune de CHANTEMERLE LES BLES (26) des articles L.511-1 à L.517-2 du Code de

l'Environnement

Dossier de demande d’autorisation d’exploiter au titre des articles L.511-1 à L.517-2 du Code de l'Environnement

Volume 2 : ETUDE D’IMPACT

IATE –2 AVENUE JEAN MONNET BP 174 07203 AUBENAS CEDEX – Décembre 2014 CONTACT 04.75.89.93.60 - [email protected] IATE Dossier–2 AVENUE n° IEJEAN 131196 MONNET BP 174 07203 AUBENAS CEDEX – CONTACT 04.75.89.93.60 - [email protected] 1

Carrière ROFFAT – Demande de Renouvellement d'Autorisation d’Exploiter au titre des articles L.511-1 à L.517-2 du Code de l'Environnement Commune de CHANTEMERLE LES BLES (26) –Décembre 2014 Volume 2 : ETUDE D’IMPACT

TABLE DES MATIERES

1 – ETAT INITIAL DU SITE ET DE SON ENVIRONNEMENT ...... 7

1.1 SITUATION ...... 8 1.1.1 Situation géographique ...... 8 1.1.2 Aire d’étude ...... 9 1.1.3 Accès ...... 10 1.2 MILIEU PHYSIQUE ...... 12 1.2.1 Climatologie ...... 12 1.2.2 Qualité de l’air ...... 16 1.2.3 Géomorphologie ...... 20 1.2.4 Contexte géologique ...... 23 1.2.5 Pédologie ...... 26 1.2.6 Aléa glissement de terrain ...... 26 1.2.7 Sismicité...... 27 1.2.8 Eaux superficielles ...... 28 1.2.9 Eaux souterraines ...... 37 1.2.10 Paysage ...... 46 1.3 MILIEU NATUREL ...... 55 1.3.1 Présentation du secteur d’étude ...... 56 1.3.2 Description succincte du projet ...... 58 SITUATION PAR RAPPORT AUX PERIMETRES A STATUT ...... 58 1.3.3 Périmètres Natura 2000 ...... 59 1.3.4 Périmètres d’inventaires ...... 61 1.3.5 Méthode d’inventaire et d’analyse ...... 62 1.3.6 Difficultés rencontrées – limites techniques et scientifiques ...... 66 1.3.7 Critères d’évaluation ...... 67 1.3.8 Espèces d’intérêt patrimonial et enjeu local de conservation ...... 67 1.3.9 Résultat des inventaires ...... 69 1.3.10 Description de la zone d’étude ...... 69 1.3.11 Habitats naturels ...... 71 1.3.12 Flore ...... 76 1.3.13 Insectes et autres arthropodes...... 79 1.3.14 Amphibiens ...... 81 1.3.15 Reptiles ...... 84 1.3.16 Oiseaux ...... 89 1.3.17 Continuités écologiques ...... 98 1.3.18 Synthèse des enjeux ...... 99 1.4 MILIEU HUMAIN ...... 104 1.4.1 Occupation des sols-habitat ...... 104 1.4.2 Structure foncière ...... 108 1.4.3 Outils de planification et de gestion du territoire ...... 108 1.4.4 Contexte socio-économique ...... 111 1.4.5 Infrastructures ...... 114 1.4.6 Réseaux souterrains et aériens ...... 115 1.5 CADRE DE VIE ...... 117 1.5.1 Environnement sonore ...... 117 1.5.2 Trafic routier ...... 121 1.5.3 Sécurité publique ...... 122 1.5.4 Patrimoine culturel ...... 123 1.6 SANTE PUBLIQUE ...... 127 1.7 SYNTHESE DES ENJEUX ET DES SENSIBILITES DE L’ENVIRONNEMENT ...... 128 2 – PRESENTATION DE L’ACTIVITE ...... 130

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2.1 HISTORIQUE DE L’ACTIVITE ET OBJECTIFS ...... 131 2.2 L’ACTIVITE CARRIERE ...... 132 2.2.1 Emprise cadastrale et maîtrise foncière ...... 132 2.2.2 Caractéristiques du gisement ...... 133 2.2.3 Conditions d'exploitation autorisées actuelles ...... 133 2.2.4 Conditions d'exploitation envisagées ...... 134 2.2.5 Méthode d’exploitation ...... 135 2.2.6 Phasage de l’exploitation ...... 138 2.3 EVACUATION ET DESTINATION DES MATERIAUX EXTRAITS ...... 155 2.3.1 L’évacuation par voie routière ...... 155 2.3.2 Le traitement et la commercialisation des matériaux au siège de la société ...... 155 2.4 EQUIPEMENTS ANNEXES ...... 157 2.4.1 Signalisation de la carrière ...... 157 2.4.2 Stockage d’hydrocarbures –Entretien - Ravitaillement en carburant ...... 157 2.5 SYNTHESE ...... 158 3 – IMPACTS POTENTIELS DU PROJET SUR L’ENVIRONNEMENT ...... 159

3.1 IMPACT POTENTIEL SUR LE CLIMAT ...... 160 3.1.1 Impact sur le microclimat ...... 160 3.1.2 Impact sur le climat global ...... 160 3.2 IMPACT POTENTIEL SUR LA GEOMORPHOLOGIE ...... 162 3.3 IMPACT POTENTIEL SUR LES EAUX SUPERFICIELLES ...... 163 3.3.1 Impact sur le réseau hydrographique ...... 163 3.3.2 Impact sur la qualité des eaux superficielles ...... 164 3.4 IMPACT POTENTIEL SUR LES EAUX SOUTERRAINES ...... 165 3.4.1 Impact sur la piézométrie locale...... 166 3.4.2 Impact potentiel en terme de qualité des eaux ...... 167 3.5 IMPACT POTENTIEL SUR LES SOLS ...... 168 3.6 IMPACT POTENTIEL SUR LA QUALITE DE L’AIR ...... 169 3.7 IMPACT POTENTIEL SUR LE PAYSAGE ...... 171 3.7.1 A l'échelle de l'unité paysagère ...... 171 3.7.2 A l'échelle du paysage proche ...... 171 3.7.3 A l'échelle des abords immédiats ...... 172 3.8 IMPACT POTENTIEL SUR LE MILIEU NATUREL ...... 173 3.8.1 Méthodes d’évaluation des impacts ...... 173 3.8.2 Analyse des effets directs, indirects, temporaires et permanents du projet sur le patrimoine naturel 174 3.8.3 Bilan des impacts du projet pressentis ...... 188 3.9 IMPACT POTENTIEL SUR LE MILIEU HUMAIN ...... 190 3.9.1 Incidences sur les activités humaines ...... 190 3.9.2 Incidences sur l’occupation des sols ...... 193 3.10 IMPACT POTENTIEL SUR LE CADRE DE VIE ...... 197 3.10.1 L’ambiance sonore ...... 197 3.10.2 SIMULATION 1 : PHASE 1 (0 à 5 ans)– début de l’exploitation ...... 199 3.10.3 Echelle ...... 199 3.10.4 SIMULATION 2 : PHASE 6 (19 à 30 ans) – fin de l’exploitation ...... 200 3.10.5 Echelle ...... 200 3.10.6 Les émissions de poussières ...... 203 3.10.7 Les projections et les vibrations ...... 204 3.10.8 Les émissions lumineuses ...... 204 3.10.9 Les odeurs et les fumées ...... 205 3.10.10 Les déchets ...... 206 3.10.11 Le transport des matériaux ...... 207 3.10.12 La Sécurité publique ...... 209 3.10.13 Le patrimoine historique et culturel ...... 210 3.11 IMPACT POTENTIEL SUR LA SANTE PUBLIQUE ...... 213

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3.11.1 Identification des dangers potentiels ...... 214 3.11.2 Evaluation de l'exposition humaine ...... 229 3.11.3 Caractérisation des risques ...... 237 3.12 IMPACTS POTENTIELS CUMULEES ...... 244 3.12.1 Impacts cumulés sur les eaux souterraines ...... 244 3.12.2 Impacts cumulés sur les eaux superficielles ...... 245 3.12.3 Impacts cumulés sur les sols ...... 245 3.12.4 Impacts cumulés sur la qualité de l'air ...... 246 3.12.5 Impacts cumulés sur le paysage...... 246 3.12.6 Impacts cumulés sur le milieu naturel ...... 247 3.12.7 Incidences cumulées sur les activités humaines ...... 247 3.12.8 Impacts cumulés en terme d'émissions sonores ...... 248 3.12.9 Impacts cumulés en terme d'émissions de poussières ...... 248 3.12.10 Impacts cumulés en terme de transport des matériaux ...... 249 3.13 ADDITION ET INTERACTION DES EFFETS ENTRE EUX ...... 251 3.13.1 Interaction du milieu physique ...... 251 3.13.2 Interaction du milieu humain ...... 252 3.13.3 Interaction du milieu naturel et du paysage ...... 253 4 – MESURES D’EVITEMENT, D’ACCOMPAGNEMENT OU D’ATTENUATION DES IMPACTS ...... 254

4.1 MESURES EN REGARD DE LA CONFIGURATION GEOMORPHOLOGIQUE ...... 255 4.2 MESURES EN REGARD DES EAUX SUPERFICIELLES ...... 256 4.3 MESURES EN REGARD DES EAUX SOUTERRAINES ...... 259 4.4 MESURES EN REGARD DES SOLS ...... 265 4.5 MESURES A L'EGARD DE LA QUALITE DE L’AIR...... 267 4.6 MESURES AU REGARD DU PAYSAGE ...... 268 4.7 MESURES EN REGARD DU MILIEU NATUREL ...... 270 4.7.1 Approche méthodologique ...... 270 4.7.2 Mesures d’atténuation ...... 271 4.7.3 Impacts résiduels ...... 278 4.7.4 Mesures de compensation...... 279 4.7.5 Autres engagements du pétitionnaire ...... 279 4.7.6 Suivis, contrôles et évaluations des mesures ...... 280 4.7.7 Chiffrage et programmation des mesures proposées ...... 282 4.8 MESURES EN REGARD DU MILIEU HUMAIN ...... 283 4.8.1 L’activité agricole ...... 283 4.8.2 L’activité touristique ...... 284 4.8.3 Les Infrastructures ...... 285 4.9 PRESERVATION DU CADRE DE VIE ...... 286 4.9.1 Emissions sonores ...... 286 4.9.2 Emissions de poussières ...... 288 4.9.3 Les déchets ...... 289 4.9.4 Le transport des matériaux ...... 290 4.9.5 Sécurité publique ...... 292 4.9.6 L’utilisation rationnelle de l’énergie ...... 294 4.10 MESURES PARTICULIERES LIEES AU REMBLAIEMENT DU SITE ...... 295 4.11 BILAN DES MESURES ...... 300 5 – SYNTHESE DES IMPACTS POTENTIELS ET RESIDUELS ...... 304 6 – RAISONS DU CHOIX ...... 307

6.1 JUSTIFICATION DU PROJET ...... 308 6.1.1 Une entreprise exploitante ...... 308 6.1.2 Un site exploité depuis 1986...... 311 6.2 CHOIX DU SITE...... 312 6.3 CHOIX DE LA METHODE D’EXPLOITATION ...... 313 6.4 CHOIX DE LA REMISE EN ETAT ...... 313

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7 – REMISE EN ETAT ...... 314

7.1 OBJECTIFS ...... 315 7.2 PRINCIPES ...... 315 7.3 COORDINATION DU REAMENAGEMENT AVEC CELUI DE LA CARRIERE MITOYENNE ...... 317 7.4 COUT DE LA REMISE EN ETAT ...... 317 8 – GARANTIES FINANCIERES ...... 319 9 – METHODOLOGIE ...... 328

9.1 LES AUTEURS DE L’ETUDE D’IMPACT ...... 329 9.2 METHODOLOGIE GENERALE ...... 330 9.3 PRECISIONS QUANT AU VOCABULAIRE UTILISE ...... 331 9.4 METHODOLOGIE DETAILLEE ...... 333 9.4.1 Définition des aires d'études ...... 333 9.4.2 Identification et valorisation des éléments environnementaux ...... 333 9.4.3 La sensibilité ou valeur environnementale des composantes du milieu ...... 334 9.4.4 Identification des sources d’impact ...... 335 9.4.5 Les interrelations entre les composantes du projet (sources d'impacts) et les composantes du milieu. 335 9.4.6 Appréciation des impacts potentiels et définition des mesures ...... 335 9.4.7 Définition des mesures retenues ...... 336 9.4.8 Evaluation des impacts résiduels ...... 337 9.4.9 Les effets cumulatifs ...... 337 9.4.10 Synthèse environnementale ...... 338 9.5 LES OUTILS UTILISES ...... 339 Contexte général du site ...... 339 Climatologie – Qualité de l’air ...... 339 Géologie-géomorphologie et pédologie ...... 339 Eaux superficielles – eaux souterraines ...... 340 Faune - flore ...... 340 Contexte paysager et impact visuel ...... 340 Documents d’urbanisme – servitudes ...... 341 Contexte socio-économique ...... 342 Environnement sonore ...... 342 Patrimoine culturel ...... 342 Santé publique ...... 342 Remise en état ...... 343 9.6 DIFFICULTES RENCONTREES ...... 343

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LISTE DES FIGURES

Figure 1: Situation de CHANTEMERLE LES BLES, département de la Drôme (26), source Drôme Evasion...... 8 Figure 2 : Localisation et accès de la carrière ROFFAT ...... 10 Figure 3 : Localisation des stations METEO utilisées ...... 12 Figure 4 : localisation des stations atmosphériques...... 16 Figure 5 : Contexte géomorphologique, source http://morphoglaciaire.free.fr ...... 20 Figure 6: Carte du relief, situation de la carrière ROFFAT, source géoportail...... 21 Figure 7: La carrière ROFFAT dans la vallée de la Bouterne, source géoportail...... 21 Figure 8 : Carte géologique schématique simplifiée au droit du site, source Info Terre ...... 25 Figure 9 : Sol hérité des formations molassiques, lieu : carrière Roffat...... 26 Figure 10: Carte de Cassini, source Géoportail ...... 28 Figure 11 : Situation de la carrière ROFFAT, bassin versant de la Bouterne...... 29 Figure 12 : Réseau hydrographique à proximité de la carrière ROFFAT, fond de carte IGN ...... 30 Figure 13 : Schéma explicatif, la carrière comme réceptacle des eaux pluviales ...... 33 Figure 14 : Zone inondable à proximité de la carrière, source Cartorisque...... 34 Figure 15 : ...... 36 Figure 16 : Carte piézométrique de la nappe de molasse du Bas-Dauphiné et écoulements, source Idées EAUX ...... 38 Figure 17: Basin versatn hydrogéologique-NORD ISERE-COUPE TRANVERSALE, secteur de ROMANS SUR ISERE...... 38 Figure 18: Qualitomètre et piézomètre à proximité de la carrière, source ADES; ...... 39 Figure 19 : Suivi piézométrique de 2009 à 2013, carrière ROFFAT...... 40 Figure 20 Zonage des zone vulnérable "directives nitrates", source DRAAF Rhône Alpes (Janvier 2013), ...... 42 Figure 21 : Masses d'eau affectées par des fonds géochimiques accentués (source : SDAGE RM) ...... 45 Figure 22 : Périmètres de protection de captages à proximité de la carrière, source ARS Drôme ...... 46 Figure 23 : Unités paysagères, source communauté de communes Pays de l'Hermitage ...... 48 Figure 24 : vue aérienne d'de Chantemerle de Blés, source communautés de communes ...... 49 Figure 25 : Vue éloigné et rapproché de l'occupation des sols...... 104 Figure 26 : Environnement proche de la carrière, fond de carte Googleearth (2011) ...... 107 Figure 27 : Emprise de la carrière ROFFAT sur le zonage du Plan Local d’Urbanisme de CHANTEMERLE LES BLES ...... 109 Figure 28 : Extrait de carte des activités Touristiques du Pays de l’Hermitage et du Tournonais, source Office du Tourisme...... 113 Figure 29 : Infrastructures routières et ferroviaire à proximité de la carrière ROFFAT...... 115 Figure 30 : ligne EDF surplombant la carrière ROFFAT...... 116 Figure 31 : Localisation des points de mesures en limite de propriété et en zone à émergence réglementée...... 119 Figure 32 : Eglise paroissiale de CHANTEMERLE LES BLES, site classé aux monuments historiques...... 124 Figure 33 : Monuments historiques inscrits ou classés dans un rayon de 5 km autour de la carrière .... 126 Figure 34: Organisation du sire ...... 135 Figure 35 : Organisation du site ...... 135 Figure 36 : Présence de la pelle mécanique sur le site d'extraction ...... 136 Figure 37 : Trajet d'évacuation des matériaux jusqu'au siège de la société à MERCUROL, Fond de carte IGN 1/25 000 ...... 156 Figure 38: Clôture sur l'emprise du site...... 157 Figure 39 : habitations à proximité de la carrière ...... 233 Figure 40 : Impact paysager cumulé des deux carrières, depuis un point de vue dominant le plus pénalisant...... 246 Figure 41 Impacts potentiels cumulés à proximité de la carrière ROFFAT ...... 250

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1 – ETAT INITIAL DU SITE ET DE SON ENVIRONNEMENT

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1.1 SITUATION

1.1.1 Situation géographique

La carrière ROFFAT se situe au nord du département de la Drôme, à 15 km à l’est de ROMANS SUR ISERE et 20 km au nord de VALENCE.

Plus précisément, le site s’inscrit dans la partie sud du territoire de la commune de CHANTEMERLE LES BLES en limite communale avec MERCUROL, au lieu dit "Le Creu".

Figure 1: Situation de CHANTEMERLE LES BLES, département de la Drôme (26), source Drôme Evasion.

cf. VOLUME 1 Illustration 1 Localisation générale 1/100 000 Illustration 2 Localisation de l’emprise 1/25 000 Illustration 3 Photographie aérienne 1/10 000

Dossier n° IE 131196 8 Illustration 1 Localisation Générale N° dossier IE 131196

N Demande d’autorisation d’exploitation Source : Extrait fond de carte Géoportail Date : Octobre 2013 aux titres des articles R.511-1 à R.517-2 Echelle : du code de l’environnement. 0 2000 4000 Auteur: IATE 1 / 100 000

Localisation de la carrière ROFFAT Illustration 2 Localisation de l’emprise N° dossier IE 131196

N Demande d’autorisation d’exploitation Source : Extrait fond de carte Géoportail Date : Octobre 2013 aux titres des articles R.511-1 à R.517-2 Echelle : du code de l’environnement. 0 500 1000 Auteur: IATE 1 / 25 000

CHANTEMERLE LES BLES

CHAVANNES

LARNAGE

MERCUROL

Emprise de la carrière ROFFAT VEAUNES Limites communales Illustration 3 Photographie aérienne N° dossier IE 131196

N Demande d’autorisation d’exploitation Source : Extrait des cartes I.G.N Date : Octobre 2013 aux titres des articles R.511-1 à R.517-2 du code de l’environnement. Echelle : 0 200 400 1 / 10 000 Auteur: IATE

MARSAZ

CHANTEMERLE LES BLES

CHAVANNES

Emprise de la carrière ROFFAT Limite communale MERCUROL Carrière ROFFAT – Demande de Renouvellement d'Autorisation d’Exploiter au titre des articles L.511-1 à L.517-2 du Code de l'Environnement Commune de CHANTEMERLE LES BLES (26) –Décembre 2014 Volume 2 : ETUDE D’IMPACT

1.1.2 Aire d’étude

La délimitation de l'aire d'étude ne se limite pas à la seule emprise de la carrière mais s’adapte en fonction des enjeux techniques et environnementaux propres aux caractéristiques des secteurs traversés et appropriée à la thématique environnementale étudiée.

En effet, l'aire d'étude est dans certain cas à replacer dans son contexte pour conserver les notions de proportions. Les périmètres d'études sont alors définis en fonction des impacts potentiels engendrés par l’activité du site et s'élargissent selon une échelle, la plus pertinente possible, au regard de l'impact considéré.

Thématique environnementale étudiée Périmètre d’étude

Nord du département de la Drôme, intégrant la Caractérisation climatique du site station météorologique représentative du domaine concerné

Unité géologique et hydrogéologique régionale du Géologie et hydrogéologique Bas Dauphiné

Aspects hydrauliques et qualité des eaux Les bassins versants hydrologiques des cours d'eau.

Les milieux de vie et de fréquentation humaine les Aspects paysagers et aspects sonores plus proches.

Contexte socio-économique. La région environnante (Pays de l’Hermitage)

Les secteurs d'intérêt particulier et d'échanges Milieu naturel faunistiques selon les entités écologiques.

Coordination des exploitations de Contexte local, territoire de la Drôme des collines matériaux et remise en état du site.

Contexte agricole Le territoire communal et les communes voisines

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1.1.3 Accès

L’implantation du site dans la vallée du Rhône, à proximité des agglomérations de VALENCE et de ROMANS SUR ISERE, présente un atout important d’accessibilité en raison des nombreux axes routiers avoisinants.

La carrière, localisée au voisinage de l’A 7, est bien desservie depuis TAIN L’HERMITAGE par la RD 109 en direction de CHANTEMERLE LES BLES. L’accès actuel au site demande d’emprunter, depuis CHANTEMERLE LES BLES, la RD 309 puis la Voie Communale n°7 dit "route des Carrières" jusqu’au chemin d’accès commun à la carrière ROFFAT et la carrière BOSVET. L’accès au site est également possible depuis le nord de CHANTEMERLE LES BLES par la RD 309 et la route des tennis. Cet accès, à l’étude, permet d’éviter un passage par le centre communal.

L’emprise de la carrière se situe à environ 350 m à l’est du centre communal de CHANTEMERLE LES BLES et s’étend vers le sud jusqu’au chemin communal des vignes et le hameau de Notre-Dame

Figure 2 : Localisation et accès de la carrière ROFFAT

Dossier n° IE 131196 10 Carrière ROFFAT – Demande de Renouvellement d'Autorisation d’Exploiter au titre des articles L.511-1 à L.517-2 du Code de l'Environnement Commune de CHANTEMERLE LES BLES (26) –Décembre 2014 Volume 2 : ETUDE D’IMPACT

Entrée de la carrière ROFFAT

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1.2 MILIEU PHYSIQUE

1.2.1 Climatologie

. CONTEXTE LOCAL

La zone d’étude est soumise à un climat tempéré du fait de sa situation géographique partagée entre l'influence méditerranéenne du sud et continentale du nord. Les pluies sont réparties en toutes saisons avec des maxima de printemps et d'automne pas trop accusés et d'importance à peu près similaire. La sècheresse d'été est modérée par les orages et le mistral (vent du nord) ne souffle pas encore fort.

. DONNEES CLIMATOLOGIQUE

L’ensemble des phénomènes météorologiques locaux (températures, précipitations, ensoleillement, paramètres anémométriques) sont appréhendés par : ₋ les observations disponibles (ensoleillement, températures, précipitations) sur la station Météo France de St MARCEL LES VALENCE (26). ₋ Les données anémométriques de la station Météo France de VALENCE-CHABEUI. ₋ Les données pluviométriques de la station Météo France de MARSAZ, très représentative car située au plus proche de la carrière.

Les valeurs de la station de ST MARCEL LES VALENCE sont comparées aux données pluviométriques de la station de MARSAZ.

SITUATION VIS- ALTITUDE A-VIS DE LA CARRIERE ST MARCEL LES 16 km au sud VALENCE VALENCE 160 m 20 km au sud MARSAZ 218 m 2,5 km à l’est

Figure 3 : Localisation des stations METEO FRANCE utilisées

Dossier n° IE 131196 12 Carrière ROFFAT – Demande de Renouvellement d'Autorisation d’Exploiter au titre des articles L.511-1 à L.517-2 du Code de l'Environnement Commune de CHANTEMERLE LES BLES (26) –Décembre 2014 Volume 2 : ETUDE D’IMPACT

. LE REGIME PLUVIOMETRIQUE

Les données pluviométriques sont exprimées graphiquement par l'histogramme des précipitations moyennes mensuelles ci-dessous. Les données de St Marcel les Valence sont comparées aux données disponibles de la station de MARSAZ (au plus proche de la carrière). Même s’il ne s’agit pas de la même période d’observation, les valeurs sont du même ordre de grandeur :

Les précipitations s’étalent sur toute l’année avec des hauteurs plus importantes pour les saisons d’automne et de printemps. Les mois les plus pluvieux sont en effet dans l’ordre décroissant : octobre, novembre, septembre, mai et avril.

Aucune période de sécheresse n’apparait dans l’année.

Nombre moyen Nombre moyen Nombre moyen Précipitations annuel de jours annuel de jours annuel de jours avec moyennes avec précipitation avec précipitation précipitation annuelles ≥ 1 mm ≥ 5 mm ≥ 10 mm ST MARCEL 867,8 mm/an 90, 4 j/an 42,5 j/an 25,6 j/an LES VALENCE

La majorité des précipitations sont douces (précipitations comprises en 1 et 10 mm), seuls 25,6 j/an répartis équitablement dans l’année présentent une intensité de précipitation plus importante avec notamment des phénomènes orageux en été et au début de l’automne liés à une influence méditerranéenne.

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. LE REGIME THERMIQUE

L'amplitude des températures est relativement constante. Les hivers sont doux avec une moyenne des températures moyennes quotidiennes sur décembre/janvier/février de 4,6°C et les étés chauds avec une moyenne des températures moyennes quotidiennes sur juin/juillet/août de 21,1°C.

La période de chaleur estivale s'étale de mai/juin à août/septembre. La moyenne quotidienne des températures moyennes sur l'année est de 12,7°C.

La valeur minimale la plus basse a été enregistrée le 5 janvier 1971 (-20,6°C) et la valeur maximale la plus élevée a été enregistrée le 10 août 2003 (40,5°C).

. ENSOLEILLEMENT

Absence de données pour la station de ST MARCEL LES VALENCE.

. PARAMETRES ANEMOMETRIQUES

La station Météo France de VALENCE-CHABEUIL possède les données horaires à 10m de hauteur du sol, de 0h00 et 23h00 pour la période d'observation de janvier 1998 à mars 2001.

Au sud de Lyon, se développe le domaine venté du Mistral, vent sec et froid de secteur Nord et soufflant par rafales : au niveau du site, c'est le vent le plus fréquent. Le vent secondaire est soit un vent de nord, nord-est un vent de sud, sud-ouest. Les principales caractéristiques du vent en termes de force et de direction sont :  Des vents supérieurs à 1,5 m/s, prédominants en fréquence, qui se répartissent entre les secteurs nord (23 %), nord-est (14,2 %) et sud/sud-est (18,9%).  Des vents supérieurs à 1,5 m/s, provenant de l'est ou de l'ouest, qui ne représentent que 1,9 %.  Environ 13,8 % des vents ayant des vitesses inférieures à 1,5 m/s et seulement 10,7% des vents possédant des vitesses supérieures à 8 m/s.

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Au niveau du site, les vents dominants en intensité proviennent principalement du secteur nord et secondairement du secteur sud-sud-ouest. Ces éléments renseignent sur la propagation dominante possible des nuisances selon un axe quasiment nord-sud, que peut engendrer une activité d’extraction au niveau des émissions sonores et des émissions de poussières. Ainsi, les vents dominants soufflent vers le sud de la carrière sur une zone encore non exploité et des secteurs utilisés pour l'agriculture. Les vents secondaires soufflent vers un secteur boisé en limite de l’emprise.

EN RESUME  Un secteur soumis à un climat tempéré  Une influence méditerranéenne et continentale : Les pluies sont réparties en toutes saisons avec des maxima de printemps et d'automne pas trop accusés et d'importance à peu près similaire. La sècheresse d'été est modérée par les orages et le mistral (vent du nord) ne souffle pas encore fort.

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1.2.2 Qualité de l’air

En Rhône-Alpes, la qualité de l’air est surveillée par l’Association Agrée de Surveillance de la Qualité de l’Air (AASQA) ATMO Rhône-Alpes créée en 2007. L’association dispose de stations fixes et mobiles de surveillance permettant de quantifier les pollutions atmosphériques. Les différentes typologies des stations sont : sites urbains, sites péri-urbains, sites industriels et sites trafics.

Les stations de mesure les plus proches de la zone d’étude sont les stations urbaines de VALENCE et ROMANS SUR ISERE.

Figure 4 : localisation des stations atmosphériques.

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Les principaux polluants atmosphériques sont étudiés sur ces stations :

. LES PARTICULES

Sources et effets :

 La mesure s’effectue sur les particules de diamètre inférieur à 10 µm (PM10) ou inférieur à 2,5 µm (PM2,5),  Elles proviennent en majorité de la combustion à des fins énergétiques de différents matériaux (bois, charbon, pétrole), du transport routier (imbrûlés à l’échappement, usure des pièces mécaniques par frottement, des pneumatiques…) et d’activités industrielles très diverses (sidérurgie, incinération…).  Les particules les plus fines sont essentiellement émises par les véhicules diesel,  Les effets de salissure des bâtiments et des monuments sont les atteintes à l’environnement les plus visibles,  Selon leur granulométrie, les particules pénètrent plus ou moins profondément dans l’arbre pulmonaire. Les particules les plus fines peuvent, à des concentrations relativement basses, irriter les voies respiratoires inférieures et altérer la fonction respiratoire dans son ensemble. Certaines particules ont des propriétés mutagènes et cancérigènes.

Réglementation :

Polluants Particules Valeur limite 50µg/m3 à ne pas dépasser plus de 35j/an Seuil 50µg/m3 en moyenne sur 24h d'information Seuil d’alerte n°1 : 80µg/m3 en moyenne sur 24h ou 50µg/m3 en moyenne sur 24h pendant 2j, Seuil d'alerte Seuil d’alerte n°2 : 80µg/m3 en moyenne sur 24h pendant 2j, Seuil d’alerte n°3 : 80µg/m3 en moyenne sur 24h pendant 4j

Mesure :

ROMANS SUR ISERE Particules PM10 VALENCE CENTRE Particules PM 2,5

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. L’OZONE (O3)

Sources et effets :

- Polluant secondaire issu d’une réaction photochimique ; - Les précurseurs de l’O3 sont essentiellement des polluants provenant du trafic routier notamment les oxydes d’azotes (NOx) et les Composés Organiques Volatils (COV) qui avec les rayons UV produisent de l’O3 ; - L’ensoleillement est donc un facteur clé dans la production d’O3 ; - Bien que les précurseurs de l’O3 soient plus concentrés en zone urbaine, la pollution à l’O3 est généralement plus élevée en zone péri-urbaine du fait de la réaction photochimique qui n’est pas immédiate ; - Contribue aux pluies acides et à l'effet de serre ; - Abaisse le seuil de réactivité des asthmatiques.

Réglementation :

Polluants O3 120µg/m3 en moyenne sur 8 heures consécutives à ne pas dépasser Valeur cible plus de 25 jours/an Seuil 180 µg/m3 en moyenne sur 1h d'information Seuil d’alerte n°1 : 240 µg/m3 en moyenne sur 1h pendant 3h ou 180µg/m3 en moyenne sur 1h pendant 2j, Seuil d’alerte n°2 : 300 µg/m3 en moyenne sur 1h pendant 3h ou Seuil d'alerte 240µg/m3 en moyenne sur 1h pendant 2j, Seuil d’alerte n°3 : 360 µg/m3 en moyenne sur 1h ou 240µg/m3 en moyenne sur 1h pendant j,

Mesure : ROMANS SUR ISERE Ozone VALENCE CENTRE Ozone

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. LES OXYDES D’AZOTE (NO ET NO2)

Sources et effets :

- Composés formés par oxydation de l’azote atmosphérique (N2) lors des combustions (essentiellement à haute température) de carburants et de combustibles fossiles ; - Les sources principales sont les véhicules et les installations de combustion ; - Ils participent aux phénomènes de pluies acides et d’effet de serre et peuvent créer un déséquilibre nutritif dans le sol qui se répercute par la suite sur les végétaux ; - Gaz toxique et irritant pour les yeux et les voies respiratoires. Chez les asthmatiques, il augmente la fréquence et la gravité des crises. Chez l’enfant, il favorise les infections pulmonaires.

Réglementation :

Polluants NO2 Valeur limite 200µg/m3 à ne pas dépasser plus de 18h/an Seuil 200µg/m3 en moyenne sur 1h d'information Seuil d’alerte n°1 : 400µg/m3 en moyenne sur 1h ou 200µg/m3 en moyenne sur 1h pendant 2j, Seuil d'alerte Seuil d’alerte n°2 : 400µg/m3 en moyenne sur 1h pendant 2j, Seuil d’alerte n°3 : 400µg/m3 en moyenne sur 1h pendant 4j

Mesure :

ROMANS SUR ISERE NO NO2 VALENCE CENTRE NO NO2

EN RESUME  Les seuils réglementaires sont largement respectés.  Les polluants liés à la combustion (NO, NO2 et particules), sont plus concentrés en période hivernale lorsque l’utilisation des installations de chauffage est plus importante.  L’ozone est au contraire plus important en période estivale lorsque l’ensoleillement est le plus fort.  La qualité de l’air est globalement bonne.

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1.2.3 Géomorphologie

La région morphologique à laquelle appartient le site de CHANTEMERLE-LES BLES fait partie du sillon molassique périalpin. Plus précisément, elle correspond au Bas Dauphiné présentant la forme d'un triangle limité par le rebord sud-ouest du Bugey, le cours du Rhône et la bordure nord-ouest du Vercors. Le Bas Dauphiné se présente comme un glacis faiblement incliné issu de la cluse subalpine de Grenoble, incisé progressivement par la suite par les écoulements divergents.

CHANTEMERLE LES BLES

Figure 5 : Contexte géomorphologique, source http://morphoglaciaire.free.fr

À l'intérieur de cette région, deux petits massifs, le plateau de Chambaran au sud et celui de la forêt de Bonnevaux au nord, font saillie au-dessus des plaines environnantes, découpés par l'action érosive des deux cours d'eau principaux : Ces deux massifs sont séparés par la dépression de la Bièvre-Valloire, cependant que la basse vallée de l'Isère s'étend entre le plateau de Chambaran et le Vercors.

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Le contexte de l'étude intéresse la bordure sud-ouest du plateau de Chambaran, caractérisée par un ensemble de collines formant un moutonnement disséqué par l'érosion, un grand développement de vallées enfoncées dans un désordre qui parait total car les écoulements sont tiraillés entre les niveaux de base éloignés du Rhône et de l'Isère.

Figure 6: Carte du relief, situation de la carrière ROFFAT, source géoportail.

La carrière ROFFAT se situe sur le piémont nord d'un petit relief qui semble détaché de l'ensemble Chambaran par l'érosion de deux cours d'eau : La Bouterne et la Veaune.

Figure 7: La carrière ROFFAT dans la vallée de la Bouterne, source géoportail.

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COUPE TOPOGRAPHIQUE : Axe NW-SE

EN RESUME

 Le contexte de l’étude est caractérisé par un relief vallonné formé par un ensemble de basses collines de faible altitude séparées par des vallées plus ou moins étendues.  La carrière ROFFAT s’insère dans une combe en rive gauche de la vallée de la Bouterne.  Elle occupe un coteau de colline entre le centre communal de CHANTEMERLE LES BLES et les espaces agricoles du bassin versant de la Veaune.

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1.2.4 Contexte géologique

Source : Carte géologique de Tournon 1/50000 et notice

. CONTEXTE GENERAL

Au nord est, les collines du Bas-Dauphiné, constituées du pliocène et du miocène du bassin tertiaire du Bas –Dauphiné, La vallée du Rhône : affectées plus ou moins par les vallées locales et dépressions couloir rhodanien s’ouvrant d’ampleurs inégales. régulièrement sur des Elles sont composées essentiellement de sables jaunes bassins sur sa rive droite molassiques du Miocène, irrégulièrement grésifiés, couronnés (exemple : VALENCE, CREST et parfois ravinés par des formations de cailloutis alpins VALREAS,…) pliocènes d'épaisseur très variable.

A l’extrémité ouest, la bordure orientale du Massif Central, constituée par les plateaux de roches cristallines et cristallophylliennnes. Ces roches primaires disparaissent rapidement à l’est du Rhône sous des formations tertiaires plus récentes. Cependant, des témoins anciens sont présents aux alentours de TAIN L’HERMITAGE, formant un défilé avec le Rhône entre ST VALLIER au Nord et TOURNON au sud.

Au sud-est, la partie septentrionale de la plaine de Valence où s’étendent les surfaces régulières et de faible altitude des terrasses alluviales de l’Isère

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. GEOLOGIE DU SITE

Le secteur concerne la bordure sud-ouest des collines du Bas Dauphiné. L'ossature du Bas Dauphiné correspond à un remplissage et à l'accumulation, au Tertiaire récent (Miocène), de dépôts deltaïques marins, formation que l'on nomme molasse miocène. Le glacis ainsi formé représente jusqu'à 3000 m d'épaisseur de molasses gréso-conglomératiques. La surface sommitale de ce remplissage a ensuite été surélevée jusqu'à une altitude d'un millier de mètres, par un mouvement essentiellement vertical car il ne semble pas avoir sensiblement déformé cette surface. Le relief de Chambaran connait sur cette ossature un recouvrement en grande partie par le placage d'un terrain original : la formation de Chambaran dénommée sur la carte géologique : alluvions des plateaux. Les vallées creusées dans ce glacis molassique ont un remplissage alluvionnaire récent.

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Au niveau du site étudié, le sommet de la succession stratigraphique est constitué par les molasses du Miocène. Ce sont des grès à ciment de calcaire argileux à grains de glauconie. Verdâtres en cassure ils sont ocreux en surface, par oxydation de la glauconie. Ce sont d'anciens sables déposés sous faible profondeur d'eau, dans une mer qui frangeait du coté occidental la chaine alpine naissante : le sillon molassique périalpin.

Les terrains exploités appartiennent à une molasse sablo-gréseuse, contenant de très fins niveaux marneux au sein des niveaux gréseux plus développés. Ces faciès sont inégalement répartis et s’imbriquent les uns dans les autres de sorte qu’il n’est pas possible d’établir une véritable stratigraphie (cf. Photographie ci-dessous).

Figure 8 : Carte géologique schématique simplifiée au droit du site, source Info Terre

EN RESUME

 Les terrains exploités, sédimentaires, sont constitués de sables fins plus ou moins cimentés.  L’ensemble est parcouru par une nappe aquifère.  Le site extrait des matériaux sableux, en banc exploitable d’une hauteur maximale de 50 m.

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1.2.5 Pédologie

. TYPE DE SOL

Les sols hérités des formations mollassiques sont décarbonatés, globalement sans matériaux grossiers, lessivés et légèrement acide avec une texture légère sableuse à sablo-limoneuse parfois argilo-sableuse. La présence de tache de rouille augmente avec l’épaisseur du sol, variable.

Leur comportement hydrique est lié à la position topographique, sains sur les points hauts, les sols peuvent être sujets à des ressorties d’eau en bas de pente C’est ce qui est observé dans le contexte de la carrière de CHANTEMERLE LES BLES et son environnement.

Figure 9 : Sol hérité des formations molassiques, lieu : carrière Roffat.

 Ils ne disposent pas d’une structure stable du fait de leur texture sableuse et sont donc sensibles au lessivage et à l’érosion.

. POLLUTION HISTORIQUE DES SOLS

Aucune pollution historique des sols n’est recensée sur les bases de données Basias (http://basias.brgm.fr) et Basol (http://basol.environnement.gouv.fr).

1.2.6 Aléa glissement de terrain

Selon la classification des communes face aux risques majeurs : www.prim.net, la commune de CHANTEMERLE LES BLES est soumise au risque mouvement de terrain.

 Aucun mouvement de terrain n’a été recensé sur l’emprise de la carrière.  Cet aléa sera pris en compte dans la phase réaménagement avec des pentes stabilisées (végétation, gestion des eaux pluviales,…)

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1.2.7 Sismicité

Un nouveau zonage réglementaire de la France en quatre zones de sismicité a été défini par le décret N°2010-1255 du 22 octobre 2010. Cette cartographie définit le risque sismique au niveau communal.

Les informations concernant la sismicité des communes sont disponibles sur le site www.planseisme.fr qui présente la nouvelle carte de zonage des aléas sismiques (entrée en vigueur le 1er Mai 2011 conformément au Décret n°2010-1255 du 22 octobre 2010).

Figure 9: Zonage des aléas sismique dans le département de la Drôme et localisation de CHANTEMERLE LES BLES, source IRMA, mai 2011.

Le territoire communal de CHANTEMERLE LES BLES est classé en aléa sismique 3 : modéré.

 En l’absence de construction sur l’emprise de la carrière, le site n’est pas concerné par les dispositions constructives associées à l’aléa sismique.

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1.2.8 Eaux superficielles

Source : SDAGE Rhône –Méditerranée, Communautés de communes du Pays de l’Hermitage, Agence de l’eau. Zone inondable : www.prim.net; Note de présentation PPRi du bassin versant de la Bouterne (DDT de la Drôme, septembre 2011)

. RESEAU HYDROGRAPHIQUE

Cet extrait de la carte de Cassini illustre l'important découpage-déchiquetage du glacis molassique par les écoulements de surface. Le chevelu hydrographique du Bas-Dauphiné a été très développé et hiérarchisé, et orienté en fonction des deux collecteurs hydrographiques majeurs que sont le Rhône et l'Isère.

Carrière ROFFAT

Figure 10: Carte de Cassini, source Géoportail

Bien que aujourd'hui il existe, parmi les nombreuses petites vallées ayant entaillé le glacis, un certain nombre de tronçons de vallées mortes, de nombreux petits ruisseaux parcourent l'ensemble.

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Le site étudié appartient au système hydrographique de la Bouterne, dans la partie amont du bassin versant dont la superficie totale est de 25,5 km² au niveau de la confluence Rhône sur le territoire communal de TAIN L'HERMITAGE. Apparait également la situation particulière du site à proximité immédiate de la ligne de partage des eaux entre les bassins versants de la Bouterne et de la Veaune, qui correspond également à celle des bassins versants de l'Isère et du Rhône. Le site d'exploitation se situe donc sur un point haut correspondant à l'aire de réception des écoulements.

Figure 11 : Situation de la carrière ROFFAT, bassin versant de la Bouterne.

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Figure 12 : Réseau hydrographique à proximité de la carrière ROFFAT, fond de carte IGN

 des écoulements permanents représentés par le cours d’eau de la Bouterne et de la Veaune,  des écoulements temporaires liés aux épisodes pluvieux correspondant soit à la concentration des eaux de ruissellement sur les versants soit au drainage des plaines,  des fossés de drainage agricole dans les zones basses correspondant aux petites vallées alluviales de la Bouterne et de la Veaune,  des pertes des écoulements ruisselant sur versants au contact de la formation alluviale remplissant le fond de vallée,  l'absence d'écoulement concentré au niveau du site d'extraction.

 L’organisation du ruissellement sur le site est détaillée dans la partie gestion des eaux pluviales. A plus petite échelle, apparait l'organisation locale des écoulements où l'on remarque :

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. GESTION DES EAUX PLUVIALES

De part la topographie des lieux, la carrière a toujours eu une fonction de réceptacle des eaux pluviales d’un petit bassin versant.

Plus précisément, en bordure Est, la Voie Communale dominant la carrière représente un chemin d’écoulement préférentiel des eaux météoritiques. Leur gestion est assurée, sur ce tronçon, par un fossé creusé entre la chaussée et un talus délimitant l’emprise de la carrière. Ce fossé est sous gestion communale. Deux ouvrages hydrauliques dirigent les eaux vers le site. Les eaux récoltées s’infiltrent alors progressivement en point bas, dans la zone réaménagée de la carrière, et constituent une mare temporaire présente initialement sur le site.

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Des modélisations réalisées grâce au logiciel HYDROUTI permettent d’évaluer le volume d’eau reçu au niveau de la carrière (débit d’orage) lors d’un événement décennal (Q10) ou vingtennal (Q20) et de déduire du dimensionnement des ouvrages récoltant les eaux sur la Voie Communale. Le raisonnement est axé principalement à la bordure Est de la carrière au niveau duquel une gestion des eaux pluviales est mise en place. La formule de MONTANA permet, de manière théorique, de relier une quantité de pluie recueillie au cours d’un épisode pluvieux avec sa durée.

CARACTERISTIQUES PARAMETRES Sur une superficie de 1 ha Eau pluviale (eau ruisselant et récoltée sur la Coefficient de Montana pour des pluies de durée de 6 mn à 1h * bordure Est de la carrière). *Données fournies sur la station de MONTELIMAR (statistiques 1972-2003) Durée de retour 10 ans a=7.061 Longueur : 300 m b=0.495 Pente : 10% Durée de retour 20 ans a=8.706 Coef. de ruissellement : 30% b=0.479 VALEURS OBTENUES Débit d’orage Volume ruisselé Q10 183 l/s 84 m3 Q20 230 l/s 108 m3

La capacité de l’ouvrage aval est de :

DIAMETRE 500 mm PENTE 0,1% COEFF DE STRICKLER 85 (collecteur béton) DEBIT PLEINE SECTION ( 0, 4 m3/s (400 l/s) VITESSE PLEINE SECTION 2 m/s

Ces modélisations démontrent que l’ouvrage aval recevant les eaux ruisselés en bordure Est est suffisamment dimensionné pour recevoir un débit de crue de période de retour de 10 ans (Q10) et une fois tous les 20 ans (Q20). Les traces de surverse sont donc à rapprocher de l’absence d’entretien.

Cette gestion des eaux pluviales existait avant l’exploitation de la carrière et la construction des habitations. Le secteur bénéficie aujourd’hui de la carrière comme réceptacle des eaux pluviales ce qui apporte une certaine protection pour les habitations situées en aval.

 Il n’y a pas de rejet d’eau pluviale dans le milieu naturel.

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Figure 13 : Schéma explicatif, la carrière comme réceptacle des eaux pluviales

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. ZONE INONDABLE

La commune de CHANTEMERLE LES BLES est soumise à l’aléa inondation selon la classification des communes face aux risques majeurs (www.prim.net). Un Plan de Prévention des Risques Inondation existe sur la commune. Il a été approuvé le 29 septembre 2011.

La carrière ROFFAT est située sur les coteaux de la colline dominant CHANTEMERLE LES BLES, hors zone inondable de la Bouterne. Elle s'affranchit donc des problématiques de zones inondables par débordement et par remontée de nappe.

Carrière ROFFAT

Figure 14 : Zone inondable à proximité de la carrière, source Cartorisque.

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. QUALITE DES EAUX SUPERFICIELLES

La directive Cadre sur l’Eau du 23 octobre 2000 a pour objectif l’atteinte du "Bon état écologique" pour l'ensemble des milieux aquatiques, sauf exemption motivée. L'état est déterminé conformément à l'arrêté du 25 janvier 2010 relatif aux méthodes et critères d'évaluation de l'état écologique, de l'état chimique et du potentiel écologique des eaux de surface pris en application des articles R. 212-10, R. 212-11 et R. 212-18 du code de l'environnement .

Le peu d’informations disponibles sur la qualité des eaux de la Bouterne sont résumées sur le tableau ci- dessous, avec des stations en amont et en aval de la carrière et du centre communal de CHANTEMERLE LES BLES.

Source : SDAGE RM

 Selon le SDAGE Rhône Méditerranée, les points d’analyse des eaux sur la zone d’étude nous indiquent une bonne qualité physico-chimique des eaux de la Bouterne. Dossier n° IE 131196 35

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. DOCUMENT DE GESTION DES EAUX Voir Volume 1 : Document de gestion des eaux

La zone d’étude s’insère dans le bassin versant de la Bouterne, soumise à des orientations et des objectifs de gestion des eaux :  Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SDAGE RM),  Schéma d’aménagement et de Gestion des Eaux (SAGE Molasses miocènes du Bas-Dauphiné et alluvions de la plaine de Valence),  Contrat de rivière : Contrat de milieu "Veaune-Bouterne-petits affluents du Rhône et de l'Isère". Les cours d’eau de la Rionne, du Gervans, du Croze, du Torras, de la Bouterne, et de la Veaune appartiennent au contrat de rivière " Veaune, Bouterne, petits affluents du Rhône et de l'Isère " géré par la communauté de communes du Pays de l’Hermitage (Cf. figure ci-dessous).

Figure 15 : Carte des bassins versants du Pays de l'Hermitage et localisation de la carrière Roffat,

Source communautés de communes

Carrière ROFFAT

EN RESUME

 Le site d’étude appartient au bassin versant de la Bouterne (unité du Bas Dauphiné, SDAGE RM) et est implanté dans un vallon, hors zone inondable.  Il existe actuellement au sein du site une réception et gestion des eaux pluviales ruisselant sur la VC n°7 par l'intermédiaire de passages busés à partir du fossé longeant la route. Ainsi les eaux débordantes se déversent dans la carrière qui représente leur exutoire. En effet aucun des ruissellements collectés ne ressort du site  La qualité des eaux superficielles et de l’état physico-chimique du ruisseau de la Bouterne sont globalement "bons".

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1.2.9 Eaux souterraines Carte piézométrique synthétique, Zoom sur la zone d’étude, Isopièze 20m Source : Etude de la nappe de molasse du Bas-Dauphiné ; Thèse de doctorat Université d’Avignon, Idées Eaux décembre 2011, SDAGE RM " Molasses miocènes du Bas Dauphiné entre les vallées de l'Ozon et de la Drôme et complexes morainiques"

. CONTEXTE HYDROGEOLOGIQUE REGIONAL

D’un point de vue régional, trois espaces accueillent des formations aquifères :

₋ Les plaines alluvionnaires des nappes d’accompagnement du Rhône et de l’Isère, épaisses de 5 à 15 m, sont en relation directe avec le niveau de ces cours d’eau, les nappes des hautes terrasses (de 5 à 20 m de profondeur) et les nappes des très hautes terrasses de faible importance. ₋ Les plaines alluvionnaires des vallées drainant les collines molassiques, comme celle de la Bouterne, abritent des nappes de faible importance. ₋ Les sables des collines molassiques miocènes où circulent des nappes de moyenne importance. La nappe située au nord de CHANTEMERLE LES BLES est ainsi exploitée pour l’alimentation en eau potable.

. SYSTEME AQUIFERE DES COLLINES MOLASSIQUES

L’aquifère molassique du Bas-Dauphiné est une des plus importantes ressource en eau de la région Rhône- Carrière ROFFAT Alpes. Cette ressource de bonne qualité est particulièrement intéressante pour la satisfaction des besoins en eau potable.

La masse d’eau souterraine " Molasses miocènes du Bas Dauphiné entre les vallées de l'Ozon et de la Drôme et complexes morainiques ", référencée FRDG219 selon le SDAGE RM, s'inscrit dans un triangle Lyon - Grenoble - Crest. Il s'agit d'une vaste région dont l'ossature est constituée par des terrains tertiaires et quaternaires. Elle est limitée à l'ouest par la vallée du Rhône, à l'est par les massifs du Vercors et de la Chartreuse, au sud par la remontée des terrains crétacés qui encadrent le bassin de Crest, sa limite nord se place au niveau de la flexure Pilat / Ile Crémieu sur le couloir de l'Ozon. La limite nord/est n'est pas franche.

La carte piézométrique de l’aquifère molassique, présentée ci-dessous, a été extraite de l’étude de la nappe de molasse du Bas-Dauphiné réalisée par IDEES EAUX. Cette masse d’eau apparaît compartimenté en plusieurs grandes unités quasiment indépendantes et ne communiquant pas entre elles.

Cette carte ne représente pas de manière précise le niveau de la nappe mais permet de situer les grandes lignes d'écoulement de cet ensemble aquifère. Elle montre l'importance du relief dans la localisation des zones d'alimentation et de drainage de la nappe.

Il n'existe pas de piézométrie précise sur le secteur d’étude.

La zone d’étude appartient au bassin versant hydrogéologique Nord Isère. Au nord, les eaux s’infiltrent au niveau des Chambarans et de Thivolet avec des écoulements convergeants du nord-est ou sud ouest dirigées vers l’Isère. La nappe s’alimente principalement par infiltrations des eaux de pluies.

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COUPE

Figure 16 : Carte piézométrique de la nappe de molasse du Bas-Dauphiné et écoulements, source Idées EAUX

 La carte piézométrique établit par l’étude IDEE EAUX confirme l’existence d’une masse d’eau souterraine au droit du site entre 190 et195 m de profondeur.

Afin de représenter les écoulements au sein des collines molassiques, une coupe hydrogéologique a été tracée par IDEES EAUX le long de la vallée de La Joyeuse (COUPE) (cf. Figure 17). Ce tracé figure sur le même bassin versant hydrographique que CHANTEMERLE LES BLES et illustre les trois grandes zones du flux qui dominent les écoulements dans le secteur. Il apparaît que chaque butte molassique est le siège d’infiltrations permettant d’alimenter les flux superficiels. La zone des aquifères de subsurface, à systèmes de flux locaux courts. La zone des aquifères intermédiaires à systèmes de flux régionaux, longs. (nappe captive) La zone des aquifères profonds, à systèmes Figure 17: Basin versatn hydrogéologique-NORD ISERE-COUPE TRANVERSALE, secteur de ROMANS SUR ISERE. de flux globaux très longs

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De petites nappes locales disséminées dans la molasse sableuse miocène donnent de petites sources à faibles débits mais relativement constant.

Les différentes nappes collinaires sont drainées en bas de pente dans les amas sédimentaires quaternaires où coule un cours d’eau. L’aquifère molassique apporte ainsi un soutien important aux débits des rivières et des nappes superficielles, principalement l'Isère au centre, mais également de nombreux cours d'eau dans la partie nord : Fure, Herbasse, Galaure, Oron, Varèze, Bourbre. Ce soutien est dû à une drainance ascendante : le niveau d’eau dans la molasse est supérieur à celui des eaux superficielles, c’est cette différence de charge qui provoque le phénomène de drainance. Sur le bassin versant de la Bouterne, cette relation nappe-rivière est peu marquée comme en démontre les isopièzes. La Bouterne constitue néanmoins un exutoire de l’aquifère molassique.

. CONTEXTE HYDROGEOLOGIQUE LOCAL ET PIEZOMETRIE DE LA NAPPE

 ENJEU

Le contrôle du niveau de la nappe au droit du site est effectué à partir d’un piézomètre présent sur l’emprise de la carrière (à l’entrée du site) faisant l’objet d’un suivi régulier depuis 2009.

Les relevés et mesures sont effectués mensuellement par l’exploitant, afin de s’assurer du respect de la prescription de l’article 7.3 (epaisseur d’extraction ) et 10.4 (contrôle des eaux souterraines) de l’Arrêté Préfectoral n°4297.

 GRADIENT DE LA NAPPE AU NIVEAU DU SITE

Le manque de données piézométriques de la zone d’étude ne nous permet pas de conclure sur l’écoulement de la nappe au droit du site (cf. figure ci-contre). Aucun piézomètre n’est présent dans un rayon de 8 km.

Les études de la nappe de molasse (IDEES EAUX) permettent cependant de déduire les grandes lignes d’écoulement des eaux souterraines de l’aquifère molassique avec une orientation globale des écoulements dans le sens nord/est - sud/ouest, avec des passages nord-sud quand les limites ouest sont imperméables (au niveau de CHANTEMERLE-LES-BLES par exemple) par des imbrications de Pliocène.

Figure 18: Qualitomètre et piézomètre à proximité de la carrière, source ADES;

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 SUIVI PIEZOMETRIQUE

Pz Côte NGF tête piézo 206,03 m NGF

Hauteur moyenne des eaux 194, 47 m NGF

Hauteur maximale des eaux 194, 88 m NGF Variance en % 0,05

Ces données sont cohérentes avec la carte piézométrique établit par IDEES EAUX (figure 16) dans le secteur, qui confirme l’existence d’une nappe entre 190 et195 m NGF.

 Le suivi piézométrique indique une hauteur moyenne de la nappe stable dans le temps,  La variance obtenue est très faible.

 NIVEAU DES PLUS HAUTES EAUX AU NIVEAU DU SITE ET FLUCTUATION DE LA NAPPE

Aucune étude spécifique ne permet d’établir le niveau des plus hautes eaux au niveau du site et alentour

Les données recueillies par le suivi piézométrique de 2009 à 2013 sur la carrière apparaissent néanmoins cohérentes avec les données de l’étude IDEES EAUX (existence d’une nappe entre 190 et195 m NGF, carte piézométrique figure 16). Ce suivi permet d’appréhender les caractéristiques de la nappe d’eau souterraine au droit du site et d’observer les fluctuations saisonnières et annuelles de la nappe (cf. graphique ci-dessus).

Figure 19 : Suivi piézométrique de 2009 à 2013, carrière ROFFAT.

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L'ensemble met en évidence une variation plutôt régulière notamment en ce qui concerne la période des hautes eaux. La période des hautes eaux annuelles s’établit en général durant le premier semestre mais il peut y avoir des exceptions comme sur le deuxième semestre de 2012 où les fortes précipitations ont conduit à un niveau piézométrique supérieur aux années précédentes.

L'amplitude de variation du niveau piézométrique est d’environ 1 m, une valeur aussi bien à l’échelle d’une année que sur des périodes plus longues.

 OBSERVATIONS AU DROIT DU SITE

Par retour d'expérience, lors des opérations préliminaires aux prélèvements d'eau destinés à une analyse qualitométrique, le pompage ne peut excéder 1 m3/s. Ceci laisse supposer que la nappe présente au droit du site est de faible capacité.

Ce constat couplé aux observations sur site d’une lithologie hétérogène, avec des niveaux sableux et des niveaux gréseux, avec en fond de carreau une couche argileuse peu perméable, laisse à penser qu’un ruissellement sur la couche d’argile peut venir confondre les résultats de hauteur de nappe.

En connaissance de ces nouvelles données, l’exploitant s’engage à réajuster sa côte maximale d’exploitation à 197 m NGF (au lieu de 195 m NGF actuellement autorisée), respectant ainsi une distance de 2 m entre la hauteur des plus hautes eaux et la côte d’extraction.

. DOCUMENT DE GESTION DES EAUX

Voir Volume 1 : Document de gestion des eaux

La zone d’étude s’insère dans le bassin versant de la Bouterne, soumise à des orientations et des objectifs de gestion des eaux :

 Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SDAGE RM), Le SDAGE Rhône Méditerranée précise que l’aquifère molassique nécessite des actions complémentaires pour la lutte contre les pollutions azotées et des pollutions par les pesticides, une grande partie de l’aquifère faisant déjà l’objet d’un programme d’actions en application de la directive nitrates. Il indique également que le territoire concerné nécessite la mise en place d’un SAGE pour atteindre l’objectif général fixé par la Directive Cadre Européenne sur l’Eau (directive du 23 octobre 2000, n°2000/60) qui est l’atteinte du bon état en 2015.

Ce bon état ne pouvant être atteint en 2015, l’échéance est reportée à 2021, et au plus tard à 2027

 Schéma d’aménagement et de Gestion des Eaux (SAGE Molasses miocènes du Bas-Dauphiné et alluvions de la plaine de Valence) est un outil pour organiser l’avenir: parla concertation autour d’une commission locale de l’eau (C.L.E), il permet une vision globale de la ressource en eau sur un territoire cohérent et sa gestion raisonnée.

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. VULNERABILITE DE LA RESSOURCE

Le SDAGE Rhône Méditerranée définit l’aquifère molassique comme une ressource majeure, d’enjeu régional, vulnérable et à préserver pour les générations futures.

Pour les secteurs où le Miocène est affleurant, comme c’est le cas au niveau de la carrière, l'épaisseur de la zone non saturée est comprise entre 10 et 80 m. Il est difficile de donner une épaisseur moyenne de la zone non saturée. La vulnérabilité est variable en fonction de la présence et de la nature de terrains de recouvrement, de la présence ou non d'intercalaires argileux et de la charge hydraulique Sur le site, la présence d’intercalaires argileux en fond carreau limite cette vulnérabilité.

Notons que les teneurs en nitrates sont très variables dans la molasse miocène. Peu élevées dans les zones non ou peu agricoles, les teneurs atteignent toutefois des valeurs élevées parfois supérieures aux normes (jusqu'à 70 mg/l) dans les zones d'agriculture intensive dans les zones d'affleurement et à proximité (Est de la plaine de Valence, vallée de l'Herbasse et sud de la Drôme des collines notamment).

 Seul 1 % du territoire communale de CHANTEMERLE LES BLES est concerné en partie par la Directive Européenne "Nitrates" n° 91/676/CEE du 12 décembre 1991.  L’emprise de la carrière et les parcelles voisines ne sont pas concernées.

Figure 20 Zonage des zone vulnérable "directives nitrates", source DRAAF Rhône Alpes (Janvier 2013),

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. QUALITE DES EAUX SOUTERRAINES

La Directive européenne 2000/60/CE établissant un cadre pour une politique communautaire dans le domaine de l’eau impose de mettre en place des programmes de surveillance permettant de connaître l’état des milieux aquatiques et d’identifier les causes de leur dégradation, de façon à orienter puis évaluer les actions à mettre en œuvre pour que ces milieux atteignent le bon état.

La surveillance de l’état quantitatif et qualitatif de la ressource en eaux souterraines passe par le suivi et la mise place de mesures sur les sites concernés. La qualité des eaux souterraines est à analyser une fois par mois (cf. article 10.4 de l’arrété préfectoral n°4297). Ces analyses qualitatives sont réalisés par le laboratoire départemental d’analyses de la Drôme au niveau du piézomètre présent sur l’emprise de la carrière. Les résultats obtenus pour les années 2011 et 2013 sont comparés, à titre indicatif, avec les normes et les valeurs seuils fixés dans les textes réglementaires en vigueur.

Ces normes correspondent à:

 Arrêté du 22/09/1994 : Prescriptions à respecter et valeurs seuils pour les eaux rejetées (eaux d’exhaure, eaux pluviales et eaux de nettoyage) par les carrières et les installations de premiers traitements des matériaux de carrières.  Décret n°2001-1220 du 20/12/2001 - Valeurs seuils et limites de la qualité des eaux brutes utilisées pour la production d'eau destinée à la consommation humaine.  Arrêté du 11/01/ 2007 : Annexe 1 ; Limites qualitatives des eaux destinées à la consommation humaine.  Arrêté du 17/12/2008 - Valeurs seuil et normes de qualité de l'état chimique des eaux souterraines.  Valeurs SDAGE RMC 2010-2015 - Valeurs seuil et normes de qualité pour la protection de la santé humaine et de l'environnement.

Les dernières analyses en date du 31/05/2011 et 10/01/2013 sont disponibles dans le Volume 3 : ANNEXES.

La qualité des eaux au niveau du piézomètre de la carrière est globalement constante. L’eau est faiblement à moyennement minéralisée et de bonne qualité puisqu’elle respecte les normes de qualité des eaux brutes destinées à la consommation humaine.

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. CARACTERISATION DU FOND GEOCHIMIQUE DES EAUX SOUTERRAINES

Source : - Rapport du BRGM, septembre 2005, Identification des zones à risque de fond géochimique élevé en éléments traces dans les cours d'eau et les eaux souterraines du bassin Rhône-Méditerranée et Corse – rapport de phase 1 – recueil des données et des informations – BRGM/RP-54031-FR - SDAGE RM 2010-2015 - Base de données ADES

D'après le rapport du BRGM cité ci-avant, la zone d'étude appartient au secteur "bassins tertiaires du sillon Saône, Rhône et Bas Dauphiné (Bresse, Dombes, Bas-Dauphiné) ".

La conclusion de ce rapport sur le fond géochimique dans les bassins tertiaires du sillon Saône, Rhône et Bas Dauphiné indique que : "Les teneurs élevées rencontrées sont essentiellement liées au Fer et au manganèse. Dans les eaux souterraines, les concentrations sont parfois supérieures à la norme autorisée, notamment quand l’aquifère devient captif. Pour le fer, il a été constaté que les eaux souterraines miocènes présentent des teneurs faibles à moyennes. Sur 43 prélèvements réalisés dans le cadre d’une étude (Gouisset et al. 1995) ; 9 analyses relèvent des concentrations des concentrations en Fer supérieures à 0,2 mg/L. Pour le manganèse, toujours dans le miocène, dans la bibliographie consultée seulement 3 points sur 35 analyse dépassent 0,35 mg/L dans les eaux souterraines miocènes (Gouisset et al. 1995). Les sables de la base du pliocène de la moyenne vallée du Rhône présentent souvent des teneurs élevées en Fer et Manganèse comme en Ammonium à lier aux conditions de milieu réducteur (Rémi de la Vaissière, 2006). " Le secteur des plateformes n'est pas concerné par les sables de la base du Pliocène.

Pour tous les autres éléments métalliques, autres que le Fer et le Manganèse, il n’y a rien à signaler qui soit imputable à des anomalies d’origine naturelle. Celles constatées sont très aléatoires et sont liées aux matériaux des ouvrages captants ou de distribution sur lesquels on prélève (corrosion métallique des tubages, des conduites ou des réservoirs) (Agence de l’eau Rhône-Méditerranée-Corse, 1991)".

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Cette étude du BRGM a servi de base à la réflexion au niveau du Bassin Rhône-Méditerranée pour la fixation de seuils de qualité spécifiques pour les masses d'eau concernées par la présence naturelle d'éléments (arsenic, ammonium, sulfates, chlorures) liée au contexte géologique ("bruit de fond géochimique")

Le tableau ci-contre, extrait des Documents d'accompagnement du SDAGE RM 2010-2015, rend compte des masses d'eau affectées par des fonds géochimiques accentués, des paramètres en cause et des valeurs seuils retenues pour ces paramètres pour les masses d'eau concernées.

* Valeurs-seuil proposées en fonction :  des résultats de l'étude "Identification des zones à risque de fond géochimique élevé en éléments traces dans les cours d'eau et les eaux souterraines du bassin Rhône-Méditerranée et Corse" – BRGM, 2006  des résultats du programme de surveillance et du contrôle sanitaire sur les captages d'alimentation en eau potable.

Figure 21 : Masses d'eau affectées par des fonds géochimiques accentués (source : SDAGE RM)

 La masse d'eau rencontrée dans le secteur du site (FRDG219) ne figure pas dans cette liste et n’est donc pas affectée par des fonds géochimiques identifiés.

. USAGES ET PROTECTION DE LA RESSOURCE

 UTILISATION DE LA RESSOURCE EN EAU SOUTERRAINE

Cette ressource est notamment utilisée pour : - l'alimentation en eau potable, - l’irrigation des parcelles agricoles ; L’intensification des modes de culture s’est réalisée grâce au développement de l’irrigation permise par des prélèvements directs dans les eaux superficielles de la Bouterne et des points de captages sur la ressource souterraine et superficielle.

 L’utilisation des eaux souterraines pour les usages industriels n'est pas autorisée sur le site d’extraction (cf. Arrêté préfectoral n°4297, article 10.2).

 PROTECTION DE LA RESSOURCE

Les zones de protection sont définies en application de l'article L.1321-2 du Code de la santé publique. Pour assurer au mieux la protection des forages et les mettre en conformité avec la loi, trois périmètres de protection (immédiat (PPI), rapproché (PPR), éloigné (PPE)) sont établis par Arrêté Préfectoral. Les captages les plus proches de la carrière sont le captage des Blaches sur CHANTEMERLE LES BLES et le captage des Marais sur les communes de MARSAZ et CHAVANNES.

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 La carrière ROFFAT est située hors périmètre de protection de captage (Cf. Figure ci-dessous). Figure 22 : Périmètres de protection de captages à proximité de la carrière, source ARS Drôme

EN RESUME

 Les collines molassiques donnent naissance à des circulations courtes alimentant les sources et les rivières.  Au droit du site, la nappe souterraine est superficielle, le niveau statique se situe en général à quelques mètres de profondeur du fond de carreau et connait des variations régulières.  Le sens de l’écoulement de la nappe est du sud-est vers le nord-ouest.  La qualité des eaux de la ressource fait l’objet d’un suivi annuel et respecte les seuils réglementaires autorisés pour les eaux souterraines.  La volonté de préservation de la ressource est affirmée dans de nombreuses procédures (SDAGE, SAGE).

1.2.10 Paysage

. CONTEXTE PAYSAGER REGIONAL ET DEPARTEMENTAL

Source : "Les 7 familles de paysages en Rhône-Alpes" - Septembre 2005 - DIREN Rhône-Alpes.

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"Unité paysagère : Collines Rhodaniennes ", site internet DREAL Rhône-Alpes.

Le profil paysager de la Drôme est décrit comme " Un département ambivalent sillonné par la vallée du Rhône sur-équipée et confronté à une pression de tourisme patrimonial ".

D'après les cartes des territoires et des 7 familles de paysages présentées dans la brochure, la zone étudiée est concernée par l'unité paysagère suivante :

Identifiant Unité paysagère Famille de paysage

239-D Collines Rhodaniennes Paysage émergent

Les paysages émergents représentent :

environ 34% du territoire régional,   environ 51% du département de le Drôme.

L’identité des paysages ruraux-patrimoniaux est fortement dépendante de l'activité agricole. L’appréciation de cette unité paysagère est liée à des références esthétiques en architecture, arts et traditions populaires, à des critères d’ancienneté, d’authenticité, d’identité régionale. A la différence des paysages agraires, ils présentent une faible capacité d’accueil des évolutions et aménagements nouveaux. Les paysages ruraux-patrimoniaux s’inscrivent désormais dans la logique d’une nouvelle économie rurale : tourisme, labels agricoles, vente à la ferme, etc. Cependant en terme de tourisme, il s’agit davantage de paysages touristiques "à vivre" et "à consommer" que de sites à contempler.

. LES GRANDES UNITES PAYSAGERES DU PAYS DE L’HERMITAGE

Le Pays de l'Hermitage fait partie du territoire de la Drôme des Collines, une terre de contrastes, à la fois industrielle, naturelle et agricole. Les structures pédologiques (caractéristique des sols) et géologiques, ainsi que les influences climatiques multiples offrent au secteur un potentiel environnemental et de production agricole très varié et coloré. On y retrouve en effet, les plaines céréalières, le vignoble sur coteau, les forêts de châtaigniers, les prairies, les arbres fruitiers : pêches, abricots (sols riches et profonds). Cette région naturelle constitue une mosaïque de paysages attractifs : collines en pente douce, falaises calcaires, plaines alluviales. La forêt couvre 24 % du territoire et est principalement localisée sur les hauts de versants ou les fortes pentes.

Sur ce territoire, cohabitent différents secteurs : ₋ les coteaux à pente forte, ₋ les collines douces et paysages de sable, avec les plaines alluviales du Rhône et de l'Isère, ₋ les zones fortement urbanisées le long du Rhône, ₋ les territoires boisés et naturels en amont des bassins versants ou dans les collines, avec un habitat très mité en plaine.

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Figure 23 : Unités paysagères, source communauté de communes Pays de l'Hermitage

- La carrière ROFFAT se situe à la limite de l’unité paysage des collines de la Drôme entre collines, pentes douces et paysages de sable offrant un contraste et participant à la diversité des paysages du territoire.

. L’UNITE PAYSAGERE DES COLLINES RHODANIENNES

Le site appartient au territoire des collines rhodaniennes, qui se caractérise par une grande diversité naturelle et paysagère. Les collines rhodaniennes offrent en effet un paysage vallonné, très en rondeur, structuré par les lignes d'abricotiers et de vignes et unifié par la couleur des sables qui se retrouvent tant dans terres des vignobles que dans les enduits des bâtisses.

Vignobles, vergers, maraîchage parfois sous serres, sorgho, maïs, prairies… se partagent les pentes douces, les plateaux et les fonds plats de vallée, tandis que la forêt occupe ce qu’il reste de plus pentu. De petites parcelles étroites et serrées, parfois des cultures en terrasses, créent une mosaïque de couleurs Ce paysage patrimonial vivant et varié dégage ainsi un savoir-faire agricole.

Témoins d’une tradition d’habitat groupé, les villages sont nombreux. La modernité vient contrarier leur image au sud et au nord, aux abords des sorties de l’autoroute A 7 et de Tain l’Hermitage. Dans les lotissements accueillant l’habitat résidentiel, les maisons, parfois cossues, sans lien avec le bâti traditionnel de caractère mais peu valorisé, entraînent un dommageable mitage du paysage.

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Au cœur des collines, quelques paysages ruraux sont remarquablement préservés, offrant une respiration dans un secteur marqué par les infrastructures (A 7 et TGV), mais finalement peu endommagé par elles, hormis le bruit qu’elles ne manquent pas d’engendrer.

L’unité paysagère des collines rhodaniennes offre deux perceptions contrastées et est caractérisée par des entités à caractère naturel et des entités à caractère construit.

Figure 24 : vue aérienne d'de Chantemerle de Blés, source communautés de communes

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 ENTITE A CARACTERE NATUREL

La morphologie joue ici un rôle particulièrement important dans la logique paysagère et permet d'expliquer certaines différences de paysages au sein du territoire d'étude.

Ceci pour trois raisons :  elle détermine une bonne part de l'organisation du territoire : répartition végétale, positionnement des cultures, ancrage de l'habitat, tracé routier, ....  elle donne ou ne donne pas à voir le territoire, et influe donc largement sur la perception sensible, dimension essentielle du paysage,  elle est stable dans le temps et peut servir de base sur laquelle il est possible d'observer l'évolution et les mutations du paysage.

Le territoire est composé de : . Collines "molles, de faible altitude qui structurent le paysage en insérant des zones de relief entre les vallons. Ces collines sont généralement occupées par des boisements, des surfaces agricoles ou des zones d’habitats mités. . Vallées et vallons plus ou moins vastes, façonnés par les cours d’eau. En raison de leur morphologie, ces espaces sont occupées par les activités humaines (agriculture, industrie, infrastructures,…). Sur CHANTEMERLE LES BLES, l’habitat s’est organisé tout en longueur en bordure de la Bouterne et en pied de coteau . Coteaux, zones intermédiaires, très souvent investis par des zones d’habitats dispersées et des boisements éparses. . Couverture végétale, présente sur le haut des collines et sur les versants. La couverture végétale reste clairsemée entre espaces agricoles et hameaux. Elle accompagne également les espaces cultivés des fonds de vallées : alignements d'arbres remarquables, fins cordons végétaux rythmant l'espace et renvoyant une image agricole marquée.

 ENTITES A CARACTERE CONSTRUIT :

Les activités humaines sont le facteur principal d’évolution d'un paysage naturel sauvage à un paysage rural et/ou urbain : . l’agriculture représente ici l'un des principaux facteurs, voire le facteur initial, de transformation et d’aménagement de l’espace. En effet, la diversité des cultures du fond de vallée et des coteaux contribue à former une mosaïque paysagère. . l'urbanisation s'est développée sur les zones planes de fond de vallée et les coteaux des reliefs encadrant. Elle se présente sous forme de nouveaux lotissements le long des voies de communications et en bordure des centres communaux et sous forme de hameaux dispersés sur les coteaux et au centre des terres cultivées. . Les infrastructures linéaires : L’infrastructure principale marquante est l’A 7 qui coupe le territoire du nord au sud. Un réseau de départementales secondaires permet ensuite de desservir l’ensemble des zones habitées sous forme de réseau connecté. - Les activités industrielles : L’activité industrielle se développe principalement dans des zones stratégiques, à proximité des grands axes rhodaniens (l’A 7, le Rhône,…) et dans des zones de développement locale, des zones artisanales en milieu rural. Ces zones d’activités artisanales restent minoritaires sur le territoire communale de CHANTEMERLE LES BLES mais contribuent à créer des repères visuels dans le paysage : bâtiments industriels, réseaux de lignes hautes tension,…notamment au niveau de la zone d’activités du quartier St Pierre en projet d’extension.

Deux activités d’extraction de matériaux sableux, voisines l’une de l’autre, sont présentes sur la commune de CHANTEMERLE LES BLES : la carrière ROFFAT et la carrière BOSVET.

Dossier n° IE 131196 50 Carrière ROFFAT – Demande de Renouvellement d'Autorisation d’Exploiter au titre des articles L.511-1 à L.517-2 du Code de l'Environnement Commune de CHANTEMERLE LES BLES (26) –Décembre 2014 Volume 2 : ETUDE D’IMPACT

. PERCEPTIONS PAYSAGERES

Prairies, cultures, bois, vergers, l'impression de diversité domine. L'habitat n’est pas seulement groupé dans les villages, les hameaux ponctuent la vallée et les versants. Le relief est doux et les vues assez longues. Où qu'il se porte, le regard rencontre des habitations.

Cf. Illustration 4 : Perceptions potentielles de la carrière ROFFAT depuis les environs.

Aux alentours de la carrière, le réseau routier et les nombreux chemins communaux permettent d'identifier les zones de perception visuelle du site et de constater les conditions de visibilité.

La topographie vallonnée des environs de la carrière limite sa perception dans son intégralité. Le verron de la carrière est assimilable à une dent creuse qui limite efficacement les potentialités de perception.

Ce premier diagnostic permet de déterminer la localisation des prises de vues de l’analyse paysagère.

Cf. Illustration 4.0 : Localisation des prises de vue

Les perceptions peuvent se définir comme statiques ou dynamiques suivant le poste d’observation. En effet, sur les axes de circulation, la vitesse des automobilistes limite les possibilités de perception, même ponctuelles.

L’itinéraire parcouru a permis de constater :

 DEPUIS LES MONUMENTS HISTORIQUES INSCRITS ET LES ELEMENTS DU PATRIMOINE :

La tographie créé des barrières visuelles efficaces entre la carrière ROFFAT, dans un vallon, et le monument historique classé de CHANTEMERLE LES BLES (église paroisiale) et les monuments historiques inscrits à proximité (château du Mouchet, chapelle). La chapelle de CHANTEMERLE LES BLES est située en contrebas de l’église, la visibilité depuis ce point est donc aussi réduite que depuis l’église.

Depuis la chapelle de Saint Sauveur (petit patrimoine culturel), la vue est large et ouverte. Cependant malgré une position légèrement dominante le regard est stoppé par le premier relief de la combe dans lequel s’insère la carrière. A ces obstacles topographiques s’ajoutent des obstacles naturels tels que la végétation sur les reliefs.

 Cf. COUPE TOPOGRAPHIQUE A (illustration 4.1)  Vue n°1, vue n°2, vue n°3 (illustration 4.1)

Seule l’église paroissiale de CHANTEMERLE LES BLES peut avoir une co-visibilité partielle avec la carrière depuis les points de perception ponctuels de la vallée (cf. vue n°7, vue n°14 et vue n°16).

 DEPUIS LES LIEUX DE VIE

Ces perceptions sont dites statiques et correspondent aux perceptions du site que l'on peut avoir depuis les lieux de vie.

Dossier n° IE 131196 51 Carrière ROFFAT – Demande de Renouvellement d'Autorisation d’Exploiter au titre des articles L.511-1 à L.517-2 du Code de l'Environnement Commune de CHANTEMERLE LES BLES (26) –Décembre 2014 Volume 2 : ETUDE D’IMPACT

 Le centre communal de CHANTEMERLE LES BLES :

 Cf. COUPE TOPOGRAPHIQUE A  Vue n°4 (illustration 4.2)

La perception du site est impossible du fait des barrières topographiques et des obstacles végétaux et construits.

 les habitations plus éloignées sur la zone d’étude :

- le lieu-dit "les Granges "  Vue n°5 (illustration 4.2)

- l’exploitation agricole au lieu dit "les Sables",  Vue n°6 (illustration 4.2)

- les habitations en sortie de village sur la RD 309,  Vue n°7 (illustration 4.3)

- le lieu dit "Grenouillet" dans la vallée de la Bouterne,  Vue n°8 (illustration 4.3)

Ces zones habitées offrent des vues limitées en direction du site du fait de l'éloignement, de la topographie vallonnée et des éléments occupant l'espace : végétation, bâti, ... Des éléments émergents marquent ce paysage: lignes électriques, serres agricoles,…

 Les habitations les plus proches de l'emprise, comme les habitations aux abords de la VC n°7, le lotissement nouvellement construit (partie basse et partie haute) et le hameau de Notre Dame:  Vue n°9, vue n°10, vue n°11, vue n°12 (illustration 4.4)

Ces habitations n'offrent pas de perception visuelle forte du site : la végétation dense et son insertion plutôt discrète dans une combe en limite l'appréciation.

 DEPUIS LES AXES DE CIRCULATIONS

 Depuis la vallée de la Bouterne : Dans la vallée, un cône de vue rend possible la perception du site et des fronts de taille en arrière plan. Ces points de vue offerts sur le site sont éloignés et interrompus par des obstacles naturels. Ces perceptions éloignées font apparaître vaguement le site qui se confond facilement dans le paysage. Cependant la vitesse des automobilistes sur cet axe routier limite et rend furtif cette possibilité de perception.  Vue n°13, vue n° 14 (illustration 4.5).  Vue n°16 (illustration 4.6).

Plus au nord sur la RD 109, la vue est fermée, la platitude des lieux et les obstacles végétaux empêchent toute perception du site.  Vue n°15 (illustration 4.5).

Dossier n° IE 131196 52 Carrière ROFFAT – Demande de Renouvellement d'Autorisation d’Exploiter au titre des articles L.511-1 à L.517-2 du Code de l'Environnement Commune de CHANTEMERLE LES BLES (26) –Décembre 2014 Volume 2 : ETUDE D’IMPACT

 A proximité du site sur la VC n°7 :

La VC n°7 passe en bordure Est de la carrière. Cet axe de circulation est emprunté par les engins agricoles et les riverains. Un clôture et un monticule surélevé marquent l’emprise du site d’extraction en contrebas, il est donc peu visible.  Vue n°17(illustration 4.6).

 DEPUIS LES RELIEFS ENVIRONNANTS AXE NORD–SUD Les points de vue offerts sur le site depuis les collines environnantes sont éloignés et interrompus par des obstacles naturels et batîs.

 Cf. COUPE TOPOGRAPHIQUE B  Vue n° 18, vue n°19 (illustration 4.6).

AXE EST–OUEST Les versants de la combe dans laquelle s’insère la carrière, créent une barrière topographqiue qui masque le site depuis les points de vue des collines en rive droite de la Bouterne.  Cf. COUPE TOPOGRAPHIQUE A  Vue n°3 (illustration 4.1).

Cf extrait de la notice paysagère de Jean- Paul DURAND.

Document complet en annexe 0 volume 3

EN RESUME

 Les points de perception visuelle de l’emprise de la carrière sont restreints et potentiels uniquement depuis les trouées dans la végétation depuis le Nord.  La prise d’altitude ne permet pas une vision dominante sur le site qui s’insère de manière discrète dans une combe protégée par des versants à fortes pentes.  Dans la vallée, ces points de perception sont cependant éloignés et cet éloignement crée une perte de visibilité qui ne permet pas de distinguer nettement l'emprise de la carrière. Seule la partie haute des fronts de taille peut être partiellement visible, l’organisation du site n’apparaît donc pas de manière claire et précise.  En position rapprochée, la topographie légèrement vallonnée et la végétation (haies, bosquets,…) limite toute perception du site depuis les lieux de vie. Cependant le site est perceptible depuis des points dominants (partie haute du nouveau lotissement), mais son insertion dans le paysage est facilitée par la taille et la teinte de l’exploitation ainsi que la végétation périphérique qui contribue à banaliser l’activité du site.

Dossier n° IE 131196 53 Illustration 4 Perceptions potentielles de la carrière ROFFAT depuis les environs Emprise de la carrière ROFFAT N° dossier IE 131196

N Demande d’autorisation d’exploitation Source : Fond de carte Google earth Date : Décembre 2013 des installations de traitement de matériaux Barrière topographique alluvionnaires aux titres des articles R.511-1 à R.517-2 du code de l’environnement. Auteur: IATE Bassin visuel potentiel de la carrière

Fermeture orographique Perception du site Ligne de crête Perception impossible impossible Autre bassin visuel Barrière topographique

CHAVANNES

Carrière BOSVET Axe de vue CHANTEMERLE LES BLES

CÔNE DE PERCEPTION POTENTIELLE Obstacles bâtis Végétation dense Perception impossible le premier relief créé un obstacle visuel (barrière topographique)

Perception impossible Barrière topographique

Perception potentielle des fronts de la carrière Obstacles visuels (batî et végétation) EFFET DE MASQUE DE LA VÉGÉTATION Perte de visibilité avec le recul Illustration 4.0 Localisation des prises de vues N° dossier IE 131196

N Demande d’autorisation d’exploitation Source : Extrait fond de carte Géoportail Date : Décembre2013 aux titres des articles R.511-1 à R.517-2 Echelle : du code de l’environnement. 0 500 1000 Auteur: IATE 1 / 25 000

n°15

n°18

n°14 MARSAZ

Coupe B CHANTEMERLE n°13 LES BLES n°16

Coupe A n°7

RD 309 n°3 n°5 n°9 n°4 n°10

n°11 n°1

n°2 n°17 n°12 n°6 9 RD 10 n°19 n°8 A 7 CHAVANNES

MERCUROL

VEAUNES

Emprise de la carrière ROFFAT Coupes topographiques Limites communales PERCEPTION STATIQUE n° Reliefs proches n° Éléments remarquables du patrimoine (Monuments historiques inscrits et classés, petit patrimoine) PERCEPTION DYNAMIQUE n° Bordure immédiate du site : Habitations proches Axes routiers et de circulation n° Lieux de vie et de fréquentation n°

Illustration 4.1 Paysage DEPUIS LES MONUMENTS HISTORIQUES PERCEPTION VISUELLE STATIQUE N° dossier IE 131196

INSCRITS ET CLASSES N Demande d’autorisation d’exploitation Source : Photographies IATE Date : Décembre 2013 aux titres des articles R.511-1 à R.517-2 du code de l’environnement. COUPE TOPOGRAPHIQUE A Auteur: IATE NW SE CHANTEMERLE CHAVANNES LES BLES

“St Sauveur” Carrière ROFFAT Ligne HT

“Les Sables” “Conrin”

A 7 “Les Granges” La Bouterne

4 km Vue n°1 Eglise (CHANTEMERLE LES BLES) Vue n°2 Château du Mouchet (CHAVANNES) Vue n°3 Lieu-dit Saint Sauveur

Eglise Carrière ROFFAT masquée par la topographie Serres agricole Nouveau lotissement paroissiale lieu dit “les Sables” Carrière ROFFAT Pylône ligne EDF Serres agricole ne Carrière ROFFAT masquée Pylô lieu dit “Conrin” Ligne HT Barrière topographique Eglise Paroissiale masquée par la topographe

CHANTEMERLE LES BLES Barrière topographique

Le schéma topographique démontre l’impossibilité physique de perception visuelle de la carrière depuis les centre communaux de CHANTEMERLE LES BLES et de Sur l’espace agricole du basin versant de la Veaune (vue 2), CHAVANNES, en raison d’un relief vallonné, aux écrans topographiques s’ajoutent les écrans végétaux, le regard est souvent arrêté par u n ensemble d’écrans les éléments bâtis et végétaux arrêtent le regard. végétaux qui ne permettent pas une observation lisible et identifiable de l’espace. La vue est large et ouverte mais limitée par l’éloignement et la platitude des lieux. La perception sur la carrière est impossible en raison Sur les collines, en rive droite de la vallée, la vue large, ouverte et Malgré leur proximité spatiale par rapport à la carrière ROFFAT, les alentours de d’une insertion discrète dans une dépression sur le bassin lointaine ne contraint pas le regard à focaliser sur un point particulier. l’église paroissiale, monument historique classé, ne sont soumis à aucune possibilité de versant voisin. A une telle distance, la perception du site est impossible, masquée une fois perception visuelle du site en raison d’une position adossé sur le coteau et de l’existence de plus par la barrière topographique de la combe dans laquelle s’insère d’une barrière topographique que constitue les versants de la combe dans laquelle la carrière. s’insère la carrière. Illustration 4.2 Paysage DEPUIS LES LIEUX DE VIE PERCEPTION VISUELLE STATIQUE N° dossier IE 131196

N Demande d’autorisation d’exploitation Source : Photographies IATE Date : Décembre 2013 aux titres des articles R.511-1 à R.517-2 du code de l’environnement. Auteur: IATE NW COUPE TOPOGRAPHIQUE A SE CHANTEMERLE LES BLES

“St Sauveur” Carrière ROFFAT Ligne HT

“Les Sables” “Conrin” “Les Granges” A 7 La Bouterne

3 km Vue n°5 Lieu-dit “les Granges” Vue n°4 Mairie (CHANTEMERLE LES BLES)

Carrière ROFFAT Reliefs masquée encadrants Le schéma topographique démontre l’impossibilité physique de perception visuelle de la carrière depuis le centre communal de CHANTEMERLE LES BLES (vue 4), le regard est arrêté par un premier relief recouvert de végétation qui rend impossible Barrière topographique toute perception en direction de la carrière. Ecran de végétation

Route des granges en direction de CHANTEMERLE LES BLES

RD 309 Dans la plaine, l’horizon est fermé par la topographie et l’abondance de végétation qui empêchent toute perception en direction de la carrière On perçoit vaguement les reliefs encadrants de la plaine de la Bouterne mais Vue n°6 Lieu-dit “les Sables” l’éloignement ne permet pas de lire l’organisation du relief.

Serres agricole lieu dit “les Sables” Pylône Carrière ROFFAT Ligne HT masquée par le relief

Depuis l’espace agricole de la Veaune, la vue est aplatie et limitée en arrière plan par le relief planté de cultures de chênes truffiers. La carrière s’insère dans une dépression, de l’autre coté de la ligne de crête (Cf. Illustration 4) entre l’espace agricole de la Veaune et Plantation chêne truffier la vallée de la Bouterne. Illustration 4.3 Paysage N° dossier IE 131196

N Demande d’autorisation d’exploitation Source : Photographies IATE Date : Décembre 2013 aux titres des articles R.511-1 à R.517-2 du code de l’environnement. Auteur: IATE

DEPUIS LES LIEUX DE VIE PERCEPTION VISUELLE STATIQUE

Vue n°7 Habitations en bordure de la RD 309

Carrière ROFFAT Eglise paroissiale Perception des fronts supérieurs

Ecrans végétaux

RD 309

Direction le centre Bourg de CHANTEMERLE LES BLES

Ce point de vue se situe dans le cône de perception potentielle mais les abondants et denses écrans végétaux limitent la perception visuelle aux parties hautes des fronts. La perception est dominée, partielle, sans appel visuel.

Vue n°8 Lieu-dit “ Grenouillet”

Depuis le hameau du “Grenouillet”, Pylône la vue est dominée, fermée par le Ligne EDF relief. La géométrie des lieux n’offre Carrière aucune perception possible du site, ROFFAT masquée caché dans la combe de l’autre versant.

On devine le pylône de la ligne Barrière topographique EDF présent dans l’emprise du site il nous permet de situer la carrière. Illustration 4.4 Paysage DEPUIS LES LIEUX DE VIE PERCEPTION VISUELLE STATIQUE N° dossier IE 131196

N BORDURE IMMÉDIATE Demande d’autorisation d’exploitation Source : Photographies IATE Date : Décembre 2013 aux titres des articles R.511-1 à R.517-2 du code de l’environnement. Auteur: IATE Vue n°9 Nouveau lotissement (partie basse) Vue n°11 Habitations en bordure de VC n°7

Aux abords immédiats de la carrière, Carrière ROFFAT les habitations les plus proches se masquée de la végétation Partie haute concentrent le long de la VC n°7. Pylône Pylône Front supérieur Ouest Ligne HT Ligne EDF Carrière Pour ces habitations, la vue est rasante ROFFAT et l'abondance de végétation empêche toute perception visuelle du site. La hauteur et la densité de ces écrans végétaux ferment toutes potentialités Ecran de végétation Plantation d’arbres fruitiers de vues. Ecran de végétation Seule la partie haute des fronts peut Accès Voie Communale n°7 être visible. Cette perception est limité à la carrière Talus de la route Partie basse et ne laisse pas apparaître la taille Voie Communale n°7 et l’organisation du site d’extraction. La présence de végétation dense aux abords banalise l’activité du site.

Depuis le lotissement récemment construit, en partie basse, la vue est fermée par les écrans de végétation. En partie haute, les habitations ont une position dominante et une vue large et ouverte sur la vallée de la Bouterne et l’espace agricole de la Veaune. Vue n°12 Hameau Notre Dame Les deux carrières sont alors visibles dans un espace encaissé et ouvert. Cependant leur taille, leur forme et leur couleur finale (jaune à orangé) permet une insertion facile et plutôt atténuée dans la trame paysagère. Sur le secteur, la molasse est affleurante en de nombreux points (travaux de construction, terrassement, plantation de chênes truffier,...) Carrière et cette teinte dominante orangée s’ajoute à la mosaïque de couleur en ne créant pas un dérangement notoire dans la trame du paysage. ROFFAT La morphologie de la carrière conserve l’intimité des collines molassiques et des petites vallées les découpant.

Vue n°10 Nouveau lotissement (partie haute) Clôture périphérique Pylône Pylône Carrière Ligne EDF Ligne HT ROFFAT Talus marquant l’emprise de la carrière Habitation Carrière Obstacle visuel au hameau BOSVET de Notre Dame

Chemin des Vignes

Entrée Le hameau de Notre Dame se situe en position dominante mais totalement Lots à construire de la orientée vers la plaine de la Bouterne. carrière A l’entrée des habitations, en direction de la carrière, la vue est arrêtée par le Voie Communale n°7 talus marquant l’emrpise du site. Le site d’exploitation n’est donc pas perceptible. La vue est directe, dominante et pratiquement intégrale sur la carrière. Sur site, la trame végétale ponctue l’aspect minéral. La trame végétale périphérique fragmente la vue d’ensemble (effet de masque). Illustration 4.5 Paysage N° dossier IE 131196

DEPUIS LES AXES DE CIRCULATION PERCEPTION VISUELLE DYNAMIQUE N Demande d’autorisation d’exploitation Source : Photographies IATE Date : Décembre 2013 aux titres des articles R.511-1 à R.517-2 du code de l’environnement. Auteur: IATE

Vue n°13 Croisement RD 109 et “route des tennis” Vue n°14 Quelques mètres plus loin sur la RD 109

Pylône ligne HT Carrière Carrière Carrière Nouveau lotissement ROFFAT BOSVET ROFFAT Partie haute Eglise paroissiale

RD 109

Au nord de CHANTEMERLE LES BLES, la RD 109 offre à l’automobiliste un angle de vue furtif sur la Quelques mètres plus loin, l’angle de vue devient plus ouvert avant d’être fermé par la végétation. carrière. L’éloignement créé une perte de lisibilité mais la partie haute des fronts de la carrière ROFFAT reste La carrière BOSVET et la zone réaménagée de la carrière ROFFAT apparaissent en arrière plan, de perceptible mais peu marquée dans le paysage. même que le nouveau lotissement et ses terrassements qui se détachent nettement de part une Notons que les vues perceptibles par un automobiliste sont fugaces et ne permettent pas une accroche position dominante sur le haut du coteau. suffisamment longue du regard pour détailler le paysage et la co-visibilité avec l’église paroissiale. Ce point de vue est localisé dans l’axe de perception visuelle (cf. Illustration 4) mais les écrans végétaux même dégarnis en automne réduisent la visibilité aux parties hautes des fronts.

Vue n°15 Au nord, en bordure de la RD 109

Depuis le fond de vallée, au nord de la carrière, L’horizon est fermé par des haies végétales (peupliers) denses et continues accompagnant les voiries. Il n’y a pas de perception possible de la carrière. RD 109 De part une position éloignée par rapport au site, on ne perçoit même pas le relief dans lequel il s’inscrit. Ecran de végétation Illustration 4.6 Paysage DEPUIS LES AXES DE CIRCULATION PERCEPTION VISUELLE DYNAMIQUE N° dossier IE 131196

N Demande d’autorisation d’exploitation Source : Photographies IATE Date : Décembre 2013 aux titres des articles R.511-1 à R.517-2 Vue n°16 En arrivant sur CHANTEMERLE LES BLES par la RD 309 (Nord) du code de l’environnement. Auteur: IATE

Pylône ligne HT Vue n°17 VC n°7 en bordure immédiate du site En bordure immédiate, la VC n°7 est empruntée par les riverains et les engins agricoles. Nouveau lotissement Pylône ligne HT partie haute Carrière Carrière ROFFAT BOSVET Cet axe a été creusé dans le terrain naturel, il se retrouve donc à une côte Ecran légèrement inférieure vis à vis des topographique terrains avoisinants. recouvert Carrière de végétation La vue est donc partiellement fermée par Talus, qui n’offre que peu de point ROFFAT de vue sur la carrière en contrebas, la partie haute des front Ouest peut Merlon périphérique RD 309 être visible suivant la position de Route l’automobiliste sur la Voie Communale. des Entrée bourg VC n°7 tennis en direction Quelques points de vues situés dans le cône visuel offrent une vision partielle du de la carrière ROFFAT en arrière plan; seuls les fronts de taille peuvent être Chenal d’écoulement de CHANTEMERLE perçues. Depuis ce cône visuel, la vue est partielle sur les activités d’extractions, associant les deux sites pour un impact paysager cumulé. Le site ROFFAT apparaît moins marqué que la carrière voisine dont les fronts de taille plus ou moins végétalisés peuvent se confondre avec la végétation périphérique.

DEPUIS LES RELIEFS PROCHES COUPE TOPOGRAPHIQUE B

N Carrière ROFFAT S

RD 309

2,5 km

Lieu-dit “Mathieu” Vue n°19 Sud de la carrière Carrière ROFFAT Vue n°18 masquée par la topographie

Le schéma topographique montre la perception La vue est dominante mais reste théorique du site depuis des points dominants fermée par la végétation éloignés de la vallée (haut des “mathieu”). dense. Tour de Obstacles bâtis et végétaux La construction géométrique du l’église paroissiale Cette perception potentielle n’est pas réelle relief en terrasses agricoles, puisqu’elle ne tient pas compte du couvert n’offre pas de visibilité sur la Ecran de végétation végétal et de l’effet de masque du bâti qui carrière, située en contrebas. est ici important. VC n°7 en direction de la carrière Carrière ROFFAT – Demande de Renouvellement d'Autorisation d’Exploiter au titre des articles L.511-1 à L.517-2 du Code de l'Environnement Commune de CHANTEMERLE LES BLES (26) –Décembre 2014 Volume 2 : ETUDE D’IMPACT

1.3 MILIEU NATUREL

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Le travail de terrain d’ECO-MED a été effectué au cours des périodes clés pour chaque compartiment biologique présentant des enjeux de conservation. Les compartiments suivants ont été étudiés : . les habitats naturels et la flore par Monsieur Sébastien FLEURY, expert en botanique, chef de projet et principal interlocuteur du maître d’ouvrage pour la présente étude ; . les insectes et autres arthropodes par Monsieur Jörg SCHLEICHER, expert en entomologie ; . les reptiles et amphibiens par Monsieur Maxime LE HENANFF, expert en herpétologie et batrachologie ; . les oiseaux par Monsieur Timothée BEROUD, expert en ornithologie ; . les chiroptères par Mademoiselle Hélène CHAUVIN et Monsieur Erwann THEPAUT, experts en chiroptérologie. Les paragraphes concernant la problématique zones humides ont été effectués par Monsieur Noël SANCHEZ RIUS, expert hydrogéologue. Les cartographies ont été réalisées par Madame Sandrine ROCCHI, géomaticienne.

PARTIE 1 : DONNEES ET METHODES

1.3.1 Présentation du secteur d’étude

. LOCALISATION ET ENVIRONNEMENT NATUREL Contexte administratif : Région Rhône-Alpes Département de la Drôme Commune de Chantemerle-les- Blés Communauté de communes Pays de l’Hermitage Contexte environnemental : Topographie : vallon Altitude moyenne : 230 mètres Hydrographie : - Bassin versant : ruisseau de Bouterne Contexte géologique : sables Etage altitudinal : collinéen Petite région naturelle : Drôme des collines Aménagements urbains à proximité : Aménagements : - Zones d’habitat dense les plus proches : - Village de Chantemerle-les-Blés, 300 m à l’ouest - Hameau « les Sables », 300 à l’est

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Carte 1 : Localisation du secteur d’étude

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1.3.2 Description succincte du projet Le projet concerne le renouvellement et l’extension d’une activité d’extraction de sable sur une surface totale de 5 ha (cf. 2.2.1).

Carte 2 : Localisation de la zone d’étude

SITUATION PAR RAPPORT AUX PERIMETRES A STATUT Le projet est inclus dans une Zone Naturelle d’Intérêt Ecologique, Faunistique et Floristique (ZNIEFF) de type 2 et est situé à proximité de : 3 sites Natura 2000, 1 ZNIEFF de type 1.

N.B. : les fiches de présentation des différents périmètres présentés ci-après sont disponibles sur le site de l’Inventaire National du Patrimoine Naturel (INPN) : http://inpn.mnhn.fr/

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1.3.3 Périmètres Natura 2000 Habitat(s) Distance Nom du site Type Espèce(s) d’intérêt avec le Lien écologique communautaire projet 10 types d’habitats (principalement des forêts alluviales) Nul vu les espèces FR8201677 « Milieux ZSC 2 espèces de mammifères 6 km ayant justifié la alluviaux du Rhône aval » (Loutre et Castor d’Europe) désignation du site 8 espèces de poissons 5 espèces d’insectes 9 types d’habitats (forêts, milieux rocheux, pelouses et matorrals) Faible (lié à la 3 espèces de mammifères, dont capacité de FR8201663 « Affluents rive SIC 2 espèces de chauves-souris 6.5 km droite du Rhône » déplacement des 1 espèce d’amphibien chauves-souris) 3 espèces de poissons 5 espèces d’insectes 7 types d’habitats (pelouses sèches et landes principalement) Faible (lié à la FR8201675 « Sables de capacité de ZSC 8 espèces de chauves-souris 6.3 km l’Herbasse et des balmes de déplacement des l’Isère » 1 espèce d’amphibien chauves-souris) 2 espèces d’insectes SIC : Site d’Importance Communautaire ZSC : Zone Spéciale de Conservation

Dossier n° IE 131196 59 Carrière ROFFAT – Demande de Renouvellement d'Autorisation d’Exploiter au titre des articles L.511-1 à L.517-2 du Code de l'Environnement Commune de CHANTEMERLE LES BLES (26) –Décembre 2014 Volume 2 : ETUDE D’IMPACT

Carte 3 : Localisation de la zone d’étude au sein du réseau Natura 2000

Dossier n° IE 131196 60 Carrière ROFFAT – Demande de Renouvellement d'Autorisation d’Exploiter au titre des articles L.511-1 à L.517-2 du Code de l'Environnement Commune de CHANTEMERLE LES BLES (26) –Décembre 2014 Volume 2 : ETUDE D’IMPACT

1.3.4 Périmètres d’inventaires

Les ZNIEFF sont des espaces répertoriés pour la richesse de leur patrimoine naturel. Il en existe deux types : Les ZNIEFF de type I : ensemble de quelques mètres carrés à quelques milliers d’hectares constitués d’espaces remarquables : présence d’espèces rares ou menacées, de milieux relictuels, de diversité d’écosystèmes. Les ZNIEFF de type II : ensemble pouvant atteindre quelques dizaines de milliers d’hectares correspondant à de grands ensembles naturels peu modifiés, riches de potentialités biologiques et présentant souvent un intérêt paysager. Distance Nom du site Type Espèce(s) déterminante(s) avec le Lien écologique projet n°2603 « Chambarans II - Incluse oui méridionaux » Très faible (pas de 4 espèces d’insectes (odonates) proximité écologique n°26030001 « Marais de la I 3 espèces d’oiseaux 1.5 km entre les habitats de la Veaune et Etang du Mouchet » zone d’étude et ceux 7 espèces végétales de la ZNIEFF)

Carte 4 : Localisation de la zone d’étude au sein des ZNIEFF

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1.3.5 Méthode d’inventaire et d’analyse

. RECUEIL PRELIMINAIRE D’INFORMATIONS La liste des ressources bibliographiques figure en fin de rapport (§ « Bibliographie »), il est toutefois possible de rappeler brièvement les principales sources ayant constitué la base de ce travail : les fiches officielles des périmètres d’inventaire ou à statut proches de la zone d’étude (ZNIEFF, etc.) ; - les versions officielles des FSD transmises par la France à la commission européenne (site internet du Muséum National d'Histoire Naturelle : http://inpn.mnhn.fr) ; - l’atlas floristique et écologique de la Drôme (GARRAUD, 2003) ; l’atlas des oiseaux nicheurs de Rhône-Alpes (CORA, 2003) ; la base de données en ligne de la LPO Drôme (http://www.faune-drome.org) les bases de données internes intégrant les données issues d’études réalisées à proximité (flore et faune) d’ECO-MED.

. METHODES D’INVENTAIRES DE TERRAIN

 ZONE D’EMPRISE DU PROJET – ZONE D’ETUDE La zone d’étude correspond à l’emprise du projet avec un tampon de 10 m autour, concernant la bande non exploitable. Cette bande pouvant toutefois faire l’objet d’aménagements ponctuels (pistes, etc.), elle est ici considérée comme emprise potentielle. Dans le cadre de cette étude, la zone d’étude correspond donc à l’emprise, aucune différence ne sera faite ci-après. Pour autant, les experts ont, selon les compartiments, élargi leurs prospections au-delà des limites strictes de cette zone, en cohérence avec les fonctionnalités écologiques identifiées (pour la faune la plus mobile notamment : oiseaux, chauves-souris). Il y a ainsi autant de zones d’étude que de compartiments biologiques étudiés. En effet, chaque zone d’étude est définie au regard des fonctionnalités écologiques du compartiment biologique étudié. Attention : Par souci de lisibilité, une seule zone d’étude est présentée sur nos cartes, elle correspond à la zone prospectée minimale commune à tous les compartiments biologiques étudiés. Chaque compartiment biologique a été étudié, a minima, sur l’ensemble de cette zone cartographiée. Ainsi, des espèces observées hors de cette zone prospectée minimale peuvent être représentées, correspondant aux observations effectuées par les experts lors de leurs prospections.

Carte 5 : Localisation de la zone d’étude (= zone d’emprise)

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. DATES DES PROSPECTIONS

Tableau 1 : Dates des prospections par compartiment biologique Dates des Pression de Compartiment étudié Experts prospections prospection 02 mai 2013 FLORE / HABITATS Sébastien FLEURY 2 x 0.5 jour 27 juin 2013 02 mai 2013 ENTOMOLOGIE Jörg SCHLEICHER 2 x 0,5 jour 27 juin 2013 BATRACHOLOGIE 17 avril 2013 Maxime LE HENANFF 1 jour + 1 nuit HERPETOLOGIE 05 juin 2013 02 mai 2013 2 x 0.5 jour ORNITHOLOGIE Timothée BEROUD 06 juin 2013 Hélène CHAUVIN 14 mai 2013 0.5 jour + 1 nuit MAMMALOGIE Erwann THEPAUT 20 août 2013 1 nuit

Les espèces présentant un enjeu local de conservation ont systématiquement fait l’objet d’une estimation du nombre d’individus (comptage, surface occupée) et de pointages GPS (Global Positioning System).

. PROSPECTIONS DES HABITATS NATURELS ET DE LA FLORE L’expert en botanique a effectué deux demi-journées de prospection dans la zone d’étude. Cette zone a été parcourue selon un itinéraire orienté de façon à couvrir les différentes formations végétales rencontrées. Les prospections ont été réalisées au printemps, en période favorable pour l’observation d’un maximum d’espèces de plantes vasculaires. De plus, ces inventaires de terrain ont été plus particulièrement ciblés sur les zones à enjeux floristiques potentiels (notamment à partir de la bibliographie) afin de repérer d’éventuelles espèces protégées et/ou à fort enjeu local de conservation. Une liste des espèces végétales observées a été dressée par le botaniste d’ECO-MED. Elle figure en annexe 2. La caractérisation des habitats naturels a été réalisée en même temps que les inventaires floristiques. Deux outils ont aidé à délimiter les habitats ainsi définis : la carte topographique et la photographie aérienne de la zone d’étude.

. PROSPECTIONS DE LA FAUNE

■ Insectes et autres arthropodes L’ensemble de la zone d’étude a été parcouru lors des prospections. Les groupes ciblés ont principalement été les lépidoptères rhopalocères et les coléoptères saproxyliques de grande taille, en adéquation avec les habitats et enjeux pressentis. Les espèces des autres groupes ont cependant également été relevées. La liste des espèces relevées figure en annexe 3 du rapport. Elle a été dressée grâce à l’emploi des techniques suivantes : - recherche et identification à vue en prospectant les différents types de milieux et d’habitats ; - capture à l’aide d’un filet à papillon et identification en main ou à la loupe binoculaire si nécessaire ; - fauchage des hautes herbes à l’aide d’un filet ; - recherche sous les pierres, troncs et autres artéfacts jonchant le sol ;

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- examen attentif des vieux arbres concernant les coléoptères saproxyliques ou leurs indices de présence (trous d’émergence, galeries, crottes). La période des passages a été optimale et a permis d’inventorier la plupart des groupes visés. Les dates de passage ont été choisies en fonction de la phénologie des espèces à enjeu de conservation initialement pressentis dans la zone d’étude. Les conditions météorologiques lors des deux passages ont été cependant médiocres. ■ Amphibiens Une phase préliminaire d’analyse fonctionnelle des habitats de la zone d’étude (analyses par photographie aérienne) a été effectuée afin d’orienter les prospections (recherche de zones humides principalement et des zones refuges périphériques que pourraient exploiter les amphibiens). Puis, la recherche des amphibiens a été réalisée selon plusieurs modes opératoires complémentaires :

- la recherche directe dans l’eau à l’aide de lampes assez puissantes pour identifier à vue les individus reproducteurs et/ou leurs pontes. Elle a été appuyée par une recherche d’individus en déplacement sur les routes humides grâce aux phares de voiture ; - l’application de plusieurs points d’écoutes nocturnes à proximité des points d’eau ; - l’épuisettage de larves et/ou têtards, identification et relâché immédiat dans les points d’eau rencontrés. Cette méthode a été utilisée notamment dans les zones humides peu accessibles ou lorsque les eaux étaient troubles ; - la recherche des individus matures, immatures et imagos en phase terrestre dans les habitats végétalisés et/ou rupestres ; - enfin, une recherche d’indices de présence sur les axes routiers principaux ou secondaires (individus écrasés lors de leurs déplacements nocturnes). Deux demi-nuits d’inventaire ont été réalisées en avril et en juin, autrement dit, lors de la période de reproduction optimale pour les amphibiens, alors bien plus détectables dans les zones humides qu’en phase terrestre. Les conditions météorologiques d’investigation ont été bonnes (cf. tableau ci-dessous).

Température Nuits d’inventaires ambiante Vent Pluies BILAN moyenne (°C) 17 avril 2013 19 °C Moyen Nul Conditions météorologiques 05 juin 2013 25 °C Faible Nul optimales

La liste des espèces relevées figure en annexe 4 du rapport.

■ Reptiles Une phase préliminaire d’analyse fonctionnelle des habitats a également été effectuée (recherche de zones refuges favorables aux mœurs des reptiles telles que les habitats rupestres ou humides, les lisières, les haies, les talus, etc.). L’inventaire des reptiles a quant à lui été réalisé selon trois modes opératoires complémentaires : - principalement, la recherche à vue où la prospection, qualifiée de semi-aléatoire, s’opère discrètement au niveau des zones les plus susceptibles d’abriter des reptiles en insolation (lisières, bordures de pistes, talus, pierriers, murets, etc.). Cette dernière est systématiquement accompagnée d’une recherche à vue dite « à distance » où l’utilisation des jumelles s’avère indispensable pour détecter certaines espèces farouches telles que le Lézard ocellé, les tortues palustres ou encore les couleuvres ; - la recherche d’individus directement dans leurs gîtes permanents ou temporaires, en soulevant délicatement les blocs rocheux, souches, débris, etc., et en regardant dans les anfractuosités ;

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- enfin, une recherche minutieuse d’indices de présence tels que les traces (mues, fèces) au niveau des gîtes, ou les individus écrasés sur les axes routiers principaux ou secondaires.

Ainsi, deux journées d’inventaires ont été réalisées en mai, lors de conditions météorologiques adaptées. Les inventaires ont ciblé tout particulièrement plusieurs entités écologiques intéressantes pour les mœurs du cortège herpétologique local (disponibilité en gîtes, en zones de chasse et en zones refuges).

Température Journées Couvert ambiante Vent BILAN d’inventaires nuageux moyennes (°C) Faible à 17 avril 2013 25 °C Nul modéré Conditions météorologiques Faible à 05 juin 2013 25 °C Nul bonnes modéré

La liste des espèces relevées figure en annexe 5 du rapport.

■ Oiseaux Les oiseaux ont été étudiés grâce à deux passages d’une demi-journée répartis en mai et juin 2013, permettant ainsi d’inventorier les espèces nicheuses précoces et tardives. Compte tenu du contexte local et des habitats présents dans la zone d’étude, il n’a pas été jugé nécessaire de réaliser des prospections spécifiques visant les espèces hivernantes et/ou migratrices. En effet, la zone est très peu favorable comme halte migratoire et zone d’hivernage. L’ensemble de la zone d’étude a été prospecté à chaque passage de façon à couvrir les différentes entités éco-physionomiques présentant un intérêt pour l’avifaune. Le parcours a donc été effectué de façon semi-aléatoire en privilégiant les secteurs les plus intéressants. Tous les contacts visuels et sonores ont été pris en compte permettant, grâce à une grille d’équivalence, de statuer sur la probabilité de nidification d’une espèce. Les passages ont été effectués à l’aube, période de plus forte intensité vocale pour les oiseaux (BLONDEL, 1975). Toujours dans le souci de faciliter la détection des oiseaux, les relevés ont été effectués lors de conditions météorologiques optimales (vent nul et temps ensoleillé). Ces deux facteurs influent en effet énormément sur la capacité d’un observateur à détecter les oiseaux (BAS et al., 2008). Cet effort d’inventaire permet, en se référant à la littérature ornithologique, d’affirmer que l’inventaire approche l’exhaustivité dans le recensement des oiseaux nicheurs (BIBBY et al., 2000). La liste des espèces relevées figure en annexe 6 du rapport.

■ Mammifères Concernant les mammifères terrestres, les empreintes ou autres indices de présence (poils, fèces, pelotes de rejection, restes alimentaires, coulées, nids, terriers, etc.) ont été systématiquement géoréférencés, décrits, et, si nécessaire, prélevés. Le volet relatif aux chiroptères (chauves-souris) a été approfondi compte tenu des potentialités au niveau local. L’étude des chiroptères s’est articulée selon deux axes :

la recherche de gîtes et la caractérisation des habitats, qui permettent d’estimer le type de fréquentation de la zone d’étude par les chiroptères et de raisonner en termes de fonctionnalités ; les sessions d’écoutes nocturnes, réalisées au sein de la zone d’étude à l’aide d’un détecteur d’ultrasons (Pettersson D240XTM couplé à un enregistreur numérique Zoom H2TM), ont permis, après analyse des enregistrements, d’identifier des espèces de chiroptères présentes en chasse

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ou en transit dans la zone d’étude. Deux techniques ont été utilisées pour cet inventaire acoustique : les points d’écoutes et les transects (trajet prédéfini reliant 2 points d’écoute) ; Les écoutes débutent peu avant la tombée de la nuit et, s’étalent sur une durée d’environ 3 à 4 heures (période d’activité la plus importante). Les points d’écoute ont une durée de 15 minutes, pendant laquelle l’observateur note les espèces contactées et enregistre les sons nécessitant une analyse ultérieure.

PETTERSSON D240X couplé à un enregistreur numérique Parallèlement, la pose de détecteurs passifs à enregistrement continu, de type SM2BATTM (Wildlife accoutics) a fourni une estimation quantitative de la fréquentation de la zone par les chiroptères, ainsi qu’un complément concernant les espèces recensées. Les ultrasons enregistrés lors des nuits de prospection ont ensuite été analysés et déterminés (lorsque cela était possible) grâce aux logiciels : BatSound 4.14 (Pettersson electronics et acoustics ABTM), et AnalookW©. Lors des passages sur le terrain, les conditions météorologiques étaient globalement favorables. Les températures étaient comprises entre 21°C en début de nuit et 19°C en fin de nuit et une vitesse de vent entre 0 et 5 m/s. La période de passage a été adaptée, et a permis d’inventorier la majeure partie des espèces fréquentant le site. Cependant, il convient de noter que deux passages sur site ne permettent pas d’atteindre l’exhaustivité. La liste des espèces relevées figure en annexe 7 du rapport.

1.3.6 Difficultés rencontrées – limites techniques et scientifiques

Etant donnée la grande diversité des milieux et l’importante richesse spécifique des compartiments étudiés il est difficile, tant techniquement que scientifiquement, de réaliser un inventaire exhaustif de la zone d’étude. De plus, de nombreux paramètres influent sur la détectabilité des individus (météorologie, saisonnalité, couvert végétal, discrétion, etc.). Ainsi, pour un effort de prospection équivalent, le nombre d’espèces observées est variable selon les milieux, la météo, etc. Pour les chiroptères : la détectabilité des chauves-souris avec un détecteur à ultrasons varie selon les espèces (caractéristiques du sonar). Certaines espèces émettent des ultrasons qui ne portent qu’à quelques mètres et sont, de ce fait, difficiles à détecter. En outre, la détermination des signaux ne permet

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pas toujours une identification allant jusqu'à l’espèce (problème de similitude de signal : groupe des murins, des oreillards, des noctules…). De plus, le nombre de sessions d’écoute nocturne ne permet pas de prétendre à un recensement exhaustif du patrimoine chiroptérologique fréquentant la zone d’étude. Les chiroptères sont des mammifères particulièrement sensibles aux conditions météorologiques et leur comportement peut évoluer considérablement au cours de la saison (cycle biologique, disponibilités alimentaires en fonction du cycle biologique des insectes consommés, etc.). Par conséquent, les résultats obtenus au cours d’une session d’écoute nocturne peuvent être biaisés par de nombreux facteurs. A cela s’ajoute que les prospections menées à l’aide d’un détecteur d’ultrasons (actif ou passif) témoignent de la présence des espèces à une période donnée et d’un type d’activité (chasse, transit…). Les données récoltées ne peuvent la plupart du temps pas attester du statut reproducteur de l’espèce dans la zone d’étude.

1.3.7 Critères d’évaluation Un certain nombre d’outils réglementaires ou scientifiques permet de hiérarchiser l’intérêt patrimonial des milieux et des espèces observés sur un secteur donné. Il devient alors possible, en utilisant des critères exclusivement biologiques, d’évaluer l’enjeu de conservation des espèces et des habitats, à une échelle donnée. Dans le présent rapport, les statuts réglementaires sont mentionnés explicitement dans les descriptions d’espèces et les tableaux récapitulatifs. Tous les critères d’évaluation sont présentés en annexe 1. Parmi les outils réglementaires et scientifiques présentés figurent les suivants : - directive Habitats ; - directive Oiseaux ; - protection nationale et/ou régionale et/ou départementale ; - listes rouges ; - livres rouges ; - divers travaux concernant les espèces menacées ; - convention de Berne ; - convention de Bonn.

1.3.8 Espèces d’intérêt patrimonial et enjeu local de conservation

. ESPECES D’INTERET PATRIMONIAL L’intérêt patrimonial d’une espèce est avant tout une définition unanime mais subjective. Elle peut s’exprimer comme « la perception que l’on a de l’espèce, et l’intérêt qu’elle constitue à nos yeux » (intérêt scientifique, historique, culturel, etc.). Il y a ainsi autant de critères d’évaluation qu’il y a d’évaluateurs. C’est un concept défini indépendamment de critères scientifiques ou des statuts réglementaires de l’espèce considérée. Parmi ces critères, citons : - la rareté numérique, rareté géographique (endémisme), originalité phylogénétique, importance écologique (espèce clef, spécialisée, ubiquiste, etc.) ; - le statut biologique (migrateur, nicheur, espèce invasive) ;

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- la vulnérabilité biologique (dynamique de la population) ; - le statut des listes rouges et livres rouges ; - les dires d’experts. Les connaissances scientifiques limitées pour les espèces découvertes ou décrites récemment, l’absence de statuts réglementaires, l’absence de listes rouges adaptées pour tous les groupes inventoriés, sont autant d’exemples qui illustrent la difficulté à laquelle est confronté l’expert lorsqu’il doit hiérarchiser les enjeux. De fait, la méthode de hiérarchisation présentée dans cette étude se base sur une notion plus objective, que celle relative à l’intérêt patrimonial : l’enjeu local de conservation.

. EVALUATION DE L’ENJEU LOCAL DE CONSERVATION L’enjeu local de conservation est la responsabilité assumée localement pour la conservation d’une espèce ou d’un habitat par rapport à une échelle biogéographique cohérente. La notion d’évaluation est définie uniquement sur la base de critères scientifiques tels que : les paramètres d’aire de répartition, d’affinité de la répartition, et de distribution ; la vulnérabilité biologique ; le statut biologique ; les menaces qui pèsent sur l’espèce considérée. Cinq classes d’enjeu local de conservation peuvent ainsi être définies de façon usuelle, plus une sixième exceptionnelle :

Très fort Fort Modéré Faible Très faible Nul* *La classe « enjeu local de conservation nul » ne peut être utilisée que de façon exceptionnelle pour des espèces exogènes plantées ou échappées dont la conservation n’est aucunement justifiée (ex : Laurier rose, Barbe de Jupiter, etc.). Ainsi, les espèces sont présentées en fonction de leur enjeu de conservation local, dont les principaux éléments d’évaluation seront rappelés dans les monographies. De fait, il est évident que cette analyse conduit à mettre en évidence des espèces qui ne sont pas protégées par la loi. Inversement, des espèces protégées par la loi mais présentant un faible voire un très faible enjeu local de conservation (Lézard des murailles par exemple, ou Rougegorge familier) peuvent ne pas être détaillées. N.B. : Sont également intégrées à la présente étude, les espèces fortement potentielles dans la zone d’étude (uniquement si elles constituent un enjeu local de conservation très fort, fort ou modéré). La forte potentialité de présence d’une espèce est principalement justifiée par : la présence de l’habitat d’espèce ; l’observation de l’espèce à proximité de la zone d’étude (petite zone géographique) ; la zone d’étude figurant au sein ou en limite de l’aire de répartition de l’espèce ; les données bibliographiques récentes mentionnant l’espèce localement. Une fois ces critères remplis, la potentialité de présence de l’espèce peut être confortée ou non par la période de prospection (date de passage) et la pression de prospection effectuée (se définit par le temps d’observation comparé à la surface de la zone d’étude). Un passage à une période du calendrier écologique qui n’est pas optimale nous incitera à considérer l’espèce fortement potentielle alors qu’une pression de prospection adaptée, ciblée sur l’espèce sans résultat ne nous permettra pas de considérer cette dernière comme fortement potentielle. Signalons ainsi, qu’à la différence d’un état écologique initial complet intégrable dans une étude règlementaire, un prédiagnostic écologique est réalisé soit à une seule période du calendrier écologique, soit avec une pression de prospection insuffisante. Ces limites nécessitent une approche basée pour majeure partie sur les potentialités de présence.

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PARTIE 2 :ETAT INITIAL

1.3.9 Résultat des inventaires

Par souci de lisibilité, seules certaines espèces font l’objet d’une monographie détaillée, selon les critères sélectifs présentés dans le tableau ci-dessous.

Enjeu local de conservation

Très fort Fort Modéré Faible Très faible

Présence avérée oui oui oui oui non Potentialité forte oui oui oui non non Oui : prise en compte dans l’état initial Non : non prise en compte dans l’état initial

1.3.10 Description de la zone d’étude

La zone d’étude prend place dans un contexte géologique caractéristique de la Drôme des collines : les dépôts de sables du Miocène. Les molasses qui en résultent forment un substrat filtrant qui induit de fortes contraintes écologiques pour la végétation. Dans ce contexte, des pelouses ouvertes originales, sur sables, se sont mises en place (au sud-ouest de la zone d’étude, cf. carte 6). En l’absence de perturbation, elles évoluent naturellement vers des pelouses sèches plus denses, puis vers des formations plus hautes de type fourré avant de se boiser peu à peu de Chêne pubescent. Tous les éléments de cette dynamique naturelle sont encore visibles actuellement au sein de la zone d’étude, même si celle-ci a été en grande partie, sur plus des 2/3 de sa surface, modifiée par l’activité d’extraction (zone de carrière, zone déboisée, zones rudérales, cf. 1.2).

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Vue sur la partie sub-naturelle de la zone d’étude, au sud-ouest ; les pelouses pionnières sur sables sont au second plan, les pelouses sèches au premier plan S. FLEURY, 02/05/2013, Chantemerle-les-Blés (26)

Carte 6 : Physionomie de la végétation dans la zone d’étude

Dossier n° IE 131196 70 Carrière ROFFAT – Demande de Renouvellement d'Autorisation d’Exploiter au titre des articles L.511-1 à L.517-2 du Code de l'Environnement Commune de CHANTEMERLE LES BLES (26) –Décembre 2014 Volume 2 : ETUDE D’IMPACT

1.3.11 Habitats naturels

Les habitats naturels décrits ci-dessous sont classés en fonction de leur représentation relative dans la zone d’étude ; le premier habitat caractérisé est celui qui a le recouvrement le plus important, le dernier ayant la superficie la plus restreinte. Leur localisation est précisée sur la carte ci-après.

Zone d’exploitation actuelle (code CORINE Biotopes : 84.411, code EUR27 : Néant) Elle couvre environ 2 des 5 ha de la zone d’étude. Cette zone comporte le site d’extraction mais aussi les pistes d’exploitation.

Zone d’exploitation actuelle S. FLEURY, 02/05/2013, Chantemerle-les-Blés (26)

Le recouvrement de la végétation est globalement très faible (dominance de secteurs sablonneux) avec des espèces principalement rudérales, qui sont adaptées aux remaniements fréquents du milieu : la Vipérine commune (Echium vulgare), l’Amarante réfléchie (Amaranthus retroflexus), la Bugrane puante (Ononis natrix), auxquelles se mêlent de jeunes peupliers (Populus alba, P. nigra).

Dossier n° IE 131196 71 Carrière ROFFAT – Demande de Renouvellement d'Autorisation d’Exploiter au titre des articles L.511-1 à L.517-2 du Code de l'Environnement Commune de CHANTEMERLE LES BLES (26) –Décembre 2014 Volume 2 : ETUDE D’IMPACT

Colonisation progressive des fronts de taille par des espèces rudérales S. FLEURY, 27/06/2013, Chantemerle-les-Blés (26)

Dans la partie la plus basse de la zone d’extraction, la topographie a favorisé, très ponctuellement, la présence d’eau, de façon temporaire (cf. §1.4 et 1.6 concernant les amphibiens). Cette zone est dénuée de végétation caractéristique.

Globalement, la zone aménagée représente un enjeu local de conservation très faible.

Zone déboisée (code CORINE Biotopes : 87.2, code EUR27 : Néant) Au sud de la zone d’extraction, un secteur a été déboisé (plus d’un hectare). L’abondance actuelle de rejets de Robinier (Robinia pseudo-acacia) ainsi qu’une ancienne photographie aérienne mène à penser que la coupe a été réalisée sur un peuplement de cette essence invasive, sans doute mélangée aux chênes. Cette espèce (Robinia pseudo-acacia) y est en effet omniprésente (cf. photographie ci-après), avec d’autres espèces envahissantes comme l’Ambroisie (Ambrosia artemisifolia).

Dossier n° IE 131196 72 Carrière ROFFAT – Demande de Renouvellement d'Autorisation d’Exploiter au titre des articles L.511-1 à L.517-2 du Code de l'Environnement Commune de CHANTEMERLE LES BLES (26) –Décembre 2014 Volume 2 : ETUDE D’IMPACT

Zone récemment déboisée S. FLEURY, 27/06/2013, Chantemerle-les-Blés (26)

Ce type d’habitat représente un enjeu local de conservation très faible.

Zones rudérales (code CORINE Biotopes : 87.2, code EUR27 : Néant) A l’est, les abords de la zone d’extraction sont dominés par les espèces rudérales. S’ils offrent une richesse floristique intéressante, les espèces en question sont en revanche toutes banales et forment une végétation sans enjeu particulier si ce n’est d’être à la transition avec les milieux naturels environnants.

Zone dominée par les espèces rudérales S. FLEURY, 02/ 05/2013, Chantemerle-les-Blés (26)

Dossier n° IE 131196 73 Carrière ROFFAT – Demande de Renouvellement d'Autorisation d’Exploiter au titre des articles L.511-1 à L.517-2 du Code de l'Environnement Commune de CHANTEMERLE LES BLES (26) –Décembre 2014 Volume 2 : ETUDE D’IMPACT

Comme les deux types précédents, cet habitat représente un enjeu local de conservation très faible, lié à son artificialisation.

Pelouse pionnière sur sables (code CORINE Biotopes : 34.12, code EUR27 : 6120) Face à ces types d’habitats pour le moins anthropisés, les pelouses pionnières sur sables forment une végétation remarquable de naturalité, intimement liée au substrat, très filtrant. Les espèces caractéristiques sont l’Immortelle des sables (Helichrysum stoechas), le Silène à oreillettes (Silene otites), l’Euphorbe de Séguier (Euphorbia seguieriana), l’Armoise des champs (Artemisia campestris), le Céraiste variable (Cerastium semidecandrum), l’Alysson à calice persistant (Alyssum alyssoides).

Pelouse pionnière sur sables dominée par l’Immortelle des sables (fleurs jaunes) S. FLEURY, 27/06/2013, Chantemerle-les-Blés (26)

Dans la zone d’étude, ce type d’habitat, reconnu prioritaire vis-à-vis de la directive Habitats (code EUR27 : 6120), couvre une surface d’environ 0.3 ha. Son état de conservation est moyen vu la présence d’espèces rudérales (liées aux milieux attenants) et, surtout, à sa fermeture qui annonce une dynamique naturelle vers les pelouses sèches. Son enjeu local de conservation est fort vu son caractère relictuel et sa particularité écologique.

Pelouse sèche (code CORINE Biotopes : 34.33, code EUR27 : 6210) En l’absence de perturbation, ce type succède naturellement aux pelouses pionnières. Il s’agit de formations plus denses et nettement dominées par les graminées comme la Kélérie du Valais (Koeleria vallesiana), la Fétuque cendrée (Festuca cinerea), etc.

Dossier n° IE 131196 74 Carrière ROFFAT – Demande de Renouvellement d'Autorisation d’Exploiter au titre des articles L.511-1 à L.517-2 du Code de l'Environnement Commune de CHANTEMERLE LES BLES (26) –Décembre 2014 Volume 2 : ETUDE D’IMPACT

Dans la zone d’étude, ces pelouses sèches sont relativement évoluées et s’apparentent par endroits davantage à des ourlets, ces mêmes ourlets préfigurant les stades pré-forestiers ; ces pelouses sont donc localement dans un état de conservation défavorable.

Pelouse sèche évoluée S. FLEURY, 02/05/2013, Chantemerle-les-Blés (26) Elles doivent être considérées comme étant d’intérêt communautaire au titre des Xerobromion (code EUR27 : 6210) et représentent un enjeu local de conservation modéré.

Bosquet de Chêne pubescent (code CORINE Biotopes : 41.7, code EUR27 : Néant) La présence d’un bosquet de Chêne pubescent (Quercus pubescens), à l’est de la zone d’étude, vient compléter le schéma dynamique amorcé avec les pelouses pionnières. Les espèces compagnes sont le Troène (Ligustrum vulgare), l’Erable champêtre (Acer campestre), le Noisetier (Coryllus avellana), l’Hellébore fétide (Helleborus foetidus), etc.

Dossier n° IE 131196 75 Carrière ROFFAT – Demande de Renouvellement d'Autorisation d’Exploiter au titre des articles L.511-1 à L.517-2 du Code de l'Environnement Commune de CHANTEMERLE LES BLES (26) –Décembre 2014 Volume 2 : ETUDE D’IMPACT

Bosquet de Chêne pubescent S. FLEURY, 02/05/2013, Chantemerle-les-Blés (26) Moins diversifié que les pelouses décrites ci-avant, ce type représente un enjeu local de conservation faible.

1.3.12 Flore

Une liste de 111 espèces avérées a été dressée, et présentée en annexe 2. Parmi les espèces inventoriées, deux groupes d’espèces se détachent nettement : le groupe des espèces liées aux pelouses sèches et, secondairement, le groupe des espèces rudérales. Dans ce dernier groupe, les espèces sont toutes banales et bien représentées dans ce secteur géographique au niveau des remblais, des talus, des bords de route, etc. Dans le premier en revanche, on trouve des espèces plus spécialisées, adaptées au bilan hydrique défavorable des pelouses sèches. Une espèce protégée appartenant à ce pool xérophyte a été avérée dans la zone d’étude : l’Ophrys de la Drôme (Ophrys saratoi).

Dossier n° IE 131196 76 Carrière ROFFAT – Demande de Renouvellement d'Autorisation d’Exploiter au titre des articles L.511-1 à L.517-2 du Code de l'Environnement Commune de CHANTEMERLE LES BLES (26) –Décembre 2014 Volume 2 : ETUDE D’IMPACT

. ESPECES A FORT ENJEU LOCAL DE CONSERVATION

ESPECES AVEREES

Ophrys de la Drôme (Ophrys saratoi), PN, LR2

Répartition et abondance de l’Ophrys de la Drôme en France S. FLEURY, 02/05/2013, Chantemerle-les-Blés (26) Source : Compilation de sources diverses réalisée par J.F. LEGER, ECO-MED, 2008 Orchidée fréquentant les zones ouvertes méditerranéennes telles que les pelouses sèches, prés secs, pentes herbeuses, garrigues ou encore les lisières forestières. L’espèce est endémique du sud-est de la France. Elle demeure toujours localisée dans l’ensemble des départements mais est parfois abondante dans ses stations. Contexte local : Un individu en tout début de floraison a été observé en marge de la pelouse sèche (cf. carte ci- après) dans un secteur relativement dense pourtant peu favorable, l’espèce étant habituellement davantage liée aux pelouses ouvertes, souvent rocailleuses. Cette position écologique marginale vient corroborer les difficultés de détermination de l’individu, dont la seule fleur visible au moment de l’expertise présente des caractères hybrides avec les Ophrys du groupe fuciflora (quant-à eux favorisés dans les pelouses plus denses). Cette donnée est très intéressante puisqu’elle est localisée à l’extrémité nord de la répartition de cette espèce montagnarde-méditerranéenne.

ESPECES NON CONTACTEES MALGRE DES PROSPECTIONS CIBLEES La Scabieuse cendrée (Scabiosa canescens) et l’Orcanette des sables (Onosma arenaria) sont deux espèces très rares liées aux pelouses sur sables et citées dans le site Natura 2000 « Sables de l’Herbasse et des Balmes de l’Isère » ; elles ont été recherchées en vain dans les secteurs favorables (très restreints) et doivent être considérées à présent comme absentes de la zone d’étude.

Dossier n° IE 131196 77 Carrière ROFFAT – Demande de Renouvellement d'Autorisation d’Exploiter au titre des articles L.511-1 à L.517-2 du Code de l'Environnement Commune de CHANTEMERLE LES BLES (26) –Décembre 2014 Volume 2 : ETUDE D’IMPACT

. ESPECES A ENJEU LOCAL DE CONSERVATION MODERE Aucune espèce à enjeu local de conservation modéré n’a été avérée ni n’est jugée fortement potentielle dans la zone d’étude.

ESPECES NON CONTACTEES MALGRE DES PROSPECTIONS CIBLEES L’Orchis à trois dents (Orchis tridentata), l’Orchis parfumé (Anacamptis coriophora fragrans) ainsi que l’Epipactis à petites feuilles (Epipactis microphylla) sont rares à très rares localement ; elles ont été recherchées dans les pelouses sèches et leurs lisières (plus particulièrement pour la troisième espèce) mais n’y ont pas été avérées. Elles doivent maintenant être considérées comme faiblement potentielles, tout au plus, dans la zone d’étude, cette potentialité tenant aux aléas démographiques inhérents au cycle biologique de ces espèces.

. ESPECES AVEREES A FAIBLE ENJEU LOCAL DE CONSERVATION Aucune espèce à enjeu local de conservation modéré n’a été avérée ni n’est jugée fortement potentielle dans la zone d’étude.

ESPECES NON CONTACTEES MALGRE DES PROSPECTIONS CIBLEES La Cotonnière dressée (Bombycilaena erecta) est une composée annuelle protégée en Rhône-Alpes. Elle est connue en Drôme des collines et a été recherchée, en vain, son habitat favorable (pelouses écorchées notamment) étant très restreint dans la zone d’étude. Elle doit à présent être considérée comme faiblement potentielle dans la zone d’étude, cette potentialité tenant aux aléas démographiques inhérents au cycle biologique des thérophytes.

. BILAN CARTOGRAPHIQUE DES ENJEUX

Carte 7 : Localisation de l’enjeu floristique

Dossier n° IE 131196 78 Carrière ROFFAT – Demande de Renouvellement d'Autorisation d’Exploiter au titre des articles L.511-1 à L.517-2 du Code de l'Environnement Commune de CHANTEMERLE LES BLES (26) –Décembre 2014 Volume 2 : ETUDE D’IMPACT

. ZONES HUMIDES Au regard du critère végétation, aucun habitat caractéristique de zones humides auprès de l’arrêté du 24 juin 2008, modifié par l’arrêté du 1 octobre 2009, n’a été identifié. Du point de vue géologique, la zone d’étude est située sur les sables molassiques marins et fluviatiles correspondant au Langhien-Tortonien du Miocène supérieur. Dans une partie de la zone, cette couche est couverte par des complexes d’alluvions fluviatiles wurmiennes de fond de vallée composés par des sables, cailloutis et limons suite à la dernière glaciation globale du Pléistocène. A priori, il s’agit de matériaux perméables mais nous n’avons pas de données précises sur le niveau de la nappe phréatique dans le secteur. Dans le cadre de l’activité d’extraction, la zone d’étude se présente actuellement comme un site assez abrupt avec de fortes pentes défavorables pour la présence de zones humides. Lors des prospections de terrain, quelques petites surfaces temporairement engorgées en eau ont été inventoriées au fond de la carrière. Elles pourraient correspondre à la présence ponctuelle de matériaux plus imperméables qui freinent l’infiltration des eaux de ruissellement.

Engorgement d’eau au fond de la carrière H. CHAUVIN, 14/05/2013, Chantemerle-les-Blés (26)

1.3.13 Insectes et autres arthropodes Une liste de 51 espèces avérées a été dressée, et présentée en annexe 3. Une seule espèce à enjeu local de conservation modéré, non protégée, a été avérée dans la zone d’étude. Deux espèces à enjeu faible, le Lucane cerf-volant (Lucanus cervus) et le Grand Capricorne (Cerambyx cerdo), espèce protégée, sont jugées potentielles dans les boisements de chênes en limite ouest de la zone d’étude. Etant donné que ces deux espèces potentielles ont un enjeu local de conservation faible, elles ne feront pas l’objet d’une monographie détaillée (cf. préambule de cette partie).

Dossier n° IE 131196 79 Carrière ROFFAT – Demande de Renouvellement d'Autorisation d’Exploiter au titre des articles L.511-1 à L.517-2 du Code de l'Environnement Commune de CHANTEMERLE LES BLES (26) –Décembre 2014 Volume 2 : ETUDE D’IMPACT

. ESPECES A ENJEU LOCAL DE CONSERVATION FORT Aucune espèce à enjeu local de conservation fort n’est avérée ou jugée fortement potentielle dans la zone d’étude.

. ESPECES A ENJEU LOCAL DE CONSERVATION MODERE Une espèce à enjeu local de conservation modéré est avérée dans la zone d’étude.

ESPECE AVEREE

Agrion mignon (Coenagrion scitulum)

Agrion mignon J. SCHLEICHER, 10/06/2010, Lescheroux (01) L’Agrion mignon est une petite demoiselle bleue qui vit dans des petits plans d’eau stagnants envahies de végétaux. La présence de végétation hydrophyte bien développée est essentielle pour l’espèce. Autrement, elle peut se satisfaire de divers types de milieux aquatiques, mêmes artificiels. Il semble que les populations de l’espèce soient actuellement en progression. La liste rouge de la Région Rhône-Alpes considère l’espèce comme « rare »

Contexte local : Un individu a été observé le 27/06/2013. Toutefois, la zone d’étude n’abrite aucun point d’eau favorable à la reproduction et susceptible d’abriter une population. L’individu observé était de toute évidence erratique dans la zone d’étude. En effet, ce jour était caractérisé par un vent relativement soutenu qui a probablement apporté l’individu dans ce secteur. L’observation n’a donc pas fait l’objet d’un géoréférencement.

ESPECES FORTEMENT POTENTIELLES Aucune autre espèce à enjeu local de conservation modéré n’est jugée fortement potentielle dans la zone d’étude.

ESPECES NON CONTACTEES MALGRE DES PROSPECTIONS CIBLEES Deux espèces à enjeu local de conservation modéré, l’Azuré du Serpolet (Maculinea arion) et le Marbrée de Lusitanie (Iberochloe tagis) sont connues dans le secteur géographique proche de la zone d’étude. Ces deux espèces ont fait l’objet de recherches ciblées mais n’ont pas été contactées. Les habitats présents dans la zone d’étude ne leur sont, par ailleurs, pas très favorables. Par conséquent ces deux espèces sont jugées faiblement, voire très faiblement potentielles dans la zone d’étude.

Dossier n° IE 131196 80 Carrière ROFFAT – Demande de Renouvellement d'Autorisation d’Exploiter au titre des articles L.511-1 à L.517-2 du Code de l'Environnement Commune de CHANTEMERLE LES BLES (26) –Décembre 2014 Volume 2 : ETUDE D’IMPACT

. ESPECES AVEREES A FAIBLE ENJEU LOCAL DE CONSERVATION Aucune espèce à enjeu local de conservation faible n’est avérée dans la zone d’étude.

1.3.14 Amphibiens La zone d’étude comporte quelques habitats favorables à la présence des amphibiens. Les dépressions issues des travaux d’exploitation de la carrière procurent des habitats aquatiques propices à la reproduction des amphibiens. Les nombreux habitats périphériques associés à des pelouses, bosquets mais également des zones de dépôts de végétaux et de débris constituent des habitats terrestres (alimentation, transit, gîte) adaptés.

Dépression exploitée pour la reproduction par le Crapaud calamite M. LE HENANFF, 17/04/2013, Chantemerle-les-Blés (26)

. ESPECES A ENJEU LOCAL DE CONSERVATION FORT Aucune espèce d’amphibien à enjeu local de conservation fort n’a été avérée ou n’est jugée fortement potentielle dans la zone d’étude.

ESPECES NON CONTACTEES MALGRE DES PROSPECTIONS CIBLEES La présence du Triton crêté (Triturus cristatus ; PN2, DH2, DH4, BE2) est mentionnée au sein de la ZSC FR8201675 « Sables de l'Herbasse et des Balmes de l'Isère » située à environ 6 kilomètres de la zone d’étude. L’absence d’habitat aquatique favorable à la reproduction et de milieux boisés dans la zone d’étude amènent à considérer la probabilité de présence de cette espèce comme très faible.

. ESPECES A ENJEU LOCAL DE CONSERVATION MODERE

Espèce avérée Crapaud calamite (Bufo calamita), PN2, DH4, BE2, Reproduction, Habitat terrestre, Transit

Dossier n° IE 131196 81 Carrière ROFFAT – Demande de Renouvellement d'Autorisation d’Exploiter au titre des articles L.511-1 à L.517-2 du Code de l'Environnement Commune de CHANTEMERLE LES BLES (26) –Décembre 2014 Volume 2 : ETUDE D’IMPACT

Crapaud calamite adulte Répartition du Crapaud calamite en M. AUBRY, 5/10/2010, Signes (83) France Source : GENIEZ & CHEYLAN, 2005

Le Crapaud calamite est une espèce européenne répartie du Portugal aux pays Baltes. Largement répandu sur l’ensemble du territoire français, il affectionne particulièrement les milieux pionniers. Des facteurs naturels menacent localement la conservation de l’espèce : la compétition interspécifique avec le Crapaud commun et la Grenouille rieuse et la fermeture du milieu par successions végétales. L’espèce est abondante en région méditerranéenne et n’est pas menacée.

Contexte local : Le Crapaud calamite est plutôt bien représenté dans la vallée du Rhône. Une dizaine d’individus adultes a été entendue lors de la nuit d’inventaire et la reproduction de l’espèce a été constatée au sein de la zone d’étude dans les dépressions. Néanmoins, le remaniement important de ces pièces d’eau temporaire lié à l’exploitation de la carrière rendent le succès de reproduction faible.

Têtards de Crapaud calamite au sein d’une dépression H. CHAUVIN, 14/05/2013, Chantemerle-les-Blés (26)

Dossier n° IE 131196 82 Carrière ROFFAT – Demande de Renouvellement d'Autorisation d’Exploiter au titre des articles L.511-1 à L.517-2 du Code de l'Environnement Commune de CHANTEMERLE LES BLES (26) –Décembre 2014 Volume 2 : ETUDE D’IMPACT

Espèces fortement potentielles Aucune autre espèce d’amphibien à enjeu local de conservation modéré n’est jugée fortement potentielle dans la zone d’étude.

. ESPECES AVEREES A FAIBLE ENJEU LOCAL DE CONSERVATION Alyte accoucheur (Alytes obstetricans obstetricans), PN2, DH4, BE2, Reproduction, Habitat terrestre, Transit

Alyte accoucheur observé en phase Répartition de l’Alyte accoucheur en terrestre France A. CLUCHIER, 02/05/2005, Sassenage (38) Selon : GENIEZ & CHEYLAN, 2005

L’Alyte accoucheur est une espèce ibéro-française largement répandue en France. Les milieux terrestres exploités sont essentiellement des milieux ouverts. Les milieux aquatiques où l’espèce se reproduit sont très variés : mares, lavognes, abreuvoirs, fossés, lits de rivières. L’Alyte accoucheur est en déclin dans le nord de son aire de répartition, il est également peu présent sur le pourtour méditerranéen. Contexte local : L’Alyte accoucheur est une espèce commune du secteur biogéographique considéré, d’autant plus localement au sein de la carrière. En effet, cet amphibien fouisseur affectionne particulièrement les carrières où il trouve un sol meuble. Plusieurs individus adultes ont été entendus aux abords de la carrière. En revanche, sa reproduction au sein de la zone d’étude est peu probable puisque cette espèce présente un développement embryonnaire long (2 à 5 mois, parfois plus), nécessitant ainsi une durée de mise en eau longue, peu compatible avec les activités d’exploitation de la carrière.

. BILAN CARTOGRAPHIQUE DES ENJEUX

Dossier n° IE 131196 83 Carrière ROFFAT – Demande de Renouvellement d'Autorisation d’Exploiter au titre des articles L.511-1 à L.517-2 du Code de l'Environnement Commune de CHANTEMERLE LES BLES (26) –Décembre 2014 Volume 2 : ETUDE D’IMPACT

Carte 8 : Localisation des enjeux batrachologiques

1.3.15 Reptiles

La zone d’étude comporte quelques habitats favorables aux reptiles. Ceux-ci sont représentés par les milieux ouverts (zones rudérales, pelouses) à semi-ouverts (bosquets). Les nombreux gîtes présents dans la zone d’étude (tas de souches, pierres, etc.) sont également attractifs pour toutes les espèces du cortège herpétologique local.

Dossier n° IE 131196 84 Carrière ROFFAT – Demande de Renouvellement d'Autorisation d’Exploiter au titre des articles L.511-1 à L.517-2 du Code de l'Environnement Commune de CHANTEMERLE LES BLES (26) –Décembre 2014 Volume 2 : ETUDE D’IMPACT

Aperçus de quelques habitats et microhabitats favorables au cortège herpétologique local M. LE HENANFF, 17/04/2013, Chantemerle-les-Blés (26)

Trois espèces, à faible enjeu local de conservation, ont été avérées lors des prospections. Elles sont présentées dans les monographies ci-dessous et listées en annexe 5 de ce rapport.

. ESPECES A ENJEU LOCAL DE CONSERVATION MODERE Aucune espèce de reptile à enjeu local de conservation modéré n’a été avérée ou n’est jugée fortement potentielle.

Dossier n° IE 131196 85 Carrière ROFFAT – Demande de Renouvellement d'Autorisation d’Exploiter au titre des articles L.511-1 à L.517-2 du Code de l'Environnement Commune de CHANTEMERLE LES BLES (26) –Décembre 2014 Volume 2 : ETUDE D’IMPACT

ESPECES NON CONTACTEES MALGRE DES PROSPECTIONS CIBLEES La présence du Psammodrome d’Edwards (Psammodromus edwarsianus ; PN3, BE3) est mentionnée au sein de la ZNIEFF II n°820030210 « Collines drômoises », incluse dans la zone d’étude. Compte tenu de la faible surface d’habitat favorable à cette espèce et de la réalisation de deux passages dans de bonnes conditions météorologiques à une période adaptée du calendrier écologique, sa présence au sein de la zone d’étude est jugée faiblement potentielle. La présence de la Coronelle girondine (Coronella girondica ; PN3, BE3) est mentionnée au sein de la ZNIEFF II n°820030210 « Collines drômoises », incluse dans la zone d’étude. Espèce plutôt discrète, sa présence est parfois difficile à avérer. Elle est jugée faiblement potentielle dans la zone d’étude qui se situe en limite septentrionale de répartition.

. ESPECES AVEREES A FAIBLE ENJEU LOCAL DE CONSERVATION Lézard des murailles (Podarcis muralis), PN2, DH4, BE2, Reproduction

Lézard des murailles femelle adulte Répartition du Lézard des murailles en France G. DESO, 15/04/2008, Istres (13) Source : GENIEZ & CHEYLAN, 2005

Le Lézard des murailles, espèce d’Europe moyenne et méridionale, est le reptile le plus ubiquiste de France continentale, colonisant presque tous les habitats disponibles dès lors qu’ils offrent des substrats durs et des places d’ensoleillement. Le Lézard des murailles est aussi le reptile qui s’accommode le mieux de l’anthropisation. Cette espèce est abondante dans la majeure partie du territoire français. Contexte local : Le Lézard des murailles est une espèce très commune sur l’ensemble de son aire de répartition, y compris au sein du secteur à l’étude. Deux individus ont été observés au cours des inventaires. Les faibles exigences écologiques de cette espèce rendent sa présence fortement potentielle dans la quasi- totalité de la zone d’étude.

Dossier n° IE 131196 86 Carrière ROFFAT – Demande de Renouvellement d'Autorisation d’Exploiter au titre des articles L.511-1 à L.517-2 du Code de l'Environnement Commune de CHANTEMERLE LES BLES (26) –Décembre 2014 Volume 2 : ETUDE D’IMPACT

Lézard vert occidental (Lacerta bilineata bilineata), PN2, DH4, BE2, Reproduction

Lézard vert occidental, juvénile dissimulé dans la Répartition du Lézard vert occidental en France végétation Source : GENIEZ & CHEYLAN, 2005 M. LE HENANFF, 17/04/2013, Chantemerle-les-Blés (26)

Le Lézard vert occidental, espèce médio-européenne, est largement répandu en France à l’exception du nord et de l’est de la France. Cette espèce relativement forestière se rencontre dans divers milieux de plaines et collines, ainsi qu'en montagne jusqu'à 2 200 mètres d'altitude. Il tend à disparaître dans les milieux trop anthropisés. Contexte local : Le Lézard vert occidental occupe les milieux ouverts à semi-ouverts du secteur biogéographique considéré. Quatre individus (juvéniles et adultes) ont été observés en thermorégulation dans la zone d’étude, dans les zones de lisières et bosquets, attestant de la reproduction de l’espèce in situ.

Dossier n° IE 131196 87 Carrière ROFFAT – Demande de Renouvellement d'Autorisation d’Exploiter au titre des articles L.511-1 à L.517-2 du Code de l'Environnement Commune de CHANTEMERLE LES BLES (26) –Décembre 2014 Volume 2 : ETUDE D’IMPACT

Couleuvre verte-et-jaune (Hierophis v. viridiflavus = Coluber v. viridiflavus), PN2, DH4, BE2, Reproduction

Couleuvre verte-et-jaune mâle adulte Répartition de la Couleuvre verte-et-jaune en G. DESO, 25/03/2006, Toulouse (31) France Source : GENIEZ & CHEYLAN, 2005 La Couleuvre verte-et-jaune est une espèce présente de l’Italie jusqu’aux Pyrénées espagnoles en passant par la France où elle est présente sur une bonne partie du territoire à l’exception du nord, du centre et du pourtour méditerranéen. Elle apprécie la plupart des habitats bien exposés, à condition que ceux-ci comportent des broussailles et des fourrés dans lesquels elle peut trouver refuge. Au sein de son aire de répartition, l’espèce est commune et ne paraît pas menacée à moyen terme. Contexte local : La Couleuvre verte-et-jaune est très bien représentée le long de la vallée du Rhône (GENIEZ & CHEYLAN, 2012). Un individu adulte a été observé en bordure ouest de la zone d’étude, dans une zone de lisière. Compte tenu de ses faibles exigences écologiques, l’espèce peut exploiter la quasi- totalité de la zone d’étude pour accomplir son cycle biologique.

. BILAN CARTOGRAPHIQUE DES ENJEUX

Dossier n° IE 131196 88 Carrière ROFFAT – Demande de Renouvellement d'Autorisation d’Exploiter au titre des articles L.511-1 à L.517-2 du Code de l'Environnement Commune de CHANTEMERLE LES BLES (26) –Décembre 2014 Volume 2 : ETUDE D’IMPACT

Carte 9 : Localisation des enjeux herpétologiques

1.3.16 Oiseaux

Une liste de 37 espèces avérées a été dressée, et présentée en annexe 6. Parmi elles, une seule espèce présente un enjeu local de conservation modéré, le Guêpier d’Europe (Merops apiaster) et cinq espèces possèdent un faible enjeu local de conservation : la Bondrée apivore (Pernis apivorus), le Milan noir (Milvus migrans), la Tourterelle des bois (Streptopelia turtur), l’Alouette lulu (Lullula arborea) et le Loriot d’Europe (Oriolus oriolus). Les autres espèces recensées appartiennent au cortège des oiseaux très communs, plus ou moins ubiquistes, tels que le Pigeon ramier (Columba palumbus) ou le Rossignol philomèle (Luscinia megarhynchos) par exemple. Le Guêpier d’Europe présentant un enjeu local de conservation modéré est abordé ci-après au travers d’une monographie, alors que les cinq espèces à faible enjeu local de conservation sont présentées plus sommairement.

Dossier n° IE 131196 89 Carrière ROFFAT – Demande de Renouvellement d'Autorisation d’Exploiter au titre des articles L.511-1 à L.517-2 du Code de l'Environnement Commune de CHANTEMERLE LES BLES (26) –Décembre 2014 Volume 2 : ETUDE D’IMPACT

. ESPECE A ENJEU LOCAL DE CONSERVATION MODERE

ESPÈCE AVÉRÉE

Guêpier d’Europe (Merops apiaster), PN3, BE2, BO2

Guêpier d’Europe Aire de reproduction française A. BOYE, 18/05/2012, Armissan (11) Source : DUBOIS et al., 2008

Effectifs et tendance Europe Effectifs et tendance France Effectifs et tendance RA (nicheur) Nicheur Migrateur Nicheur Hivernant Migrateur 6 000- 140 000-340 000 c X 450-1300 c X 10 000 c ?  ? ? ? c = couple, X = présence,  = forte diminution ou effectif très faible, () = incertitude dans l’évaluation,  = stabilité,  = augmentation, = non évalué. Nicheur paléarctique, il est strictement migrateur et hiverne en Afrique. L’espèce affectionne les zones humides, mais se trouve également en milieu xérique, l’important pour elle étant de trouver des berges, talus sablonneux, etc., pour pouvoir y creuser un terrier et y nicher. Les cours d’eau ainsi que les canaux et mares riches en odonates et notamment en Anisoptères sont des habitats très attractifs pour la chasse du Guêpier d’Europe. Espèce insectivore et grégaire, une seule de ses colonies peut comprendre plusieurs dizaines d’individus, ce qui la rend particulièrement vulnérable à la disparition d’un site de nidification. Ayant subi un large déclin sur le plan européen, l’état actuel de conservation des populations est inconnu. Les effectifs français sont faibles. En Rhône-Alpes, le Guêpier est principalement nicheur le long du Rhône, de la Saône et de la vallée de l’Ain, pénétrant plus profondément dans les départements méridionaux (Drôme et Ardèche) et remontant localement les vallées alpines savoyardes. Contexte local : Le premier passage a permis de recenser 3 individus en alimentation, et présents toute la matinée au sein de la zone d’étude. Le deuxième passage a quant à lui permis l’observation de 30 à 40 individus bien cantonnés, en phase d’installation et de construction de nids. A noter également l’observation d’un accouplement sur le câble électrique qui traverse la zone d’étude. Les talus sableux présents sont particulièrement favorables à l’espèce qui peut ainsi y creuser son terrier pour nicher.

Le Guêpier d’Europe est donc nicheur au sein de la zone d’étude, avec un minimum de 15 couples installés.

Dossier n° IE 131196 90 Carrière ROFFAT – Demande de Renouvellement d'Autorisation d’Exploiter au titre des articles L.511-1 à L.517-2 du Code de l'Environnement Commune de CHANTEMERLE LES BLES (26) –Décembre 2014 Volume 2 : ETUDE D’IMPACT

Nid de Guêpier d’Europe T. BEROUD, 02/05/2013, Chantemerle-les-blés (26)

. ESPECES AVEREES A FAIBLE ENJEU LOCAL DE CONSERVATION Bondrée apivore (Pernis apivorus), PN3, DO1, BE2, BO2 L’espèce a été observée lors du second passage ornithologique. Deux individus ont traversé la zone d’étude à faible altitude, certainement à la recherche de nourriture. La Bondrée apivore n’est pas nicheuse dans la zone d’étude, qui ne présente pas d’habitats favorables, mais l’espèce est susceptible de l’exploiter pour sa recherche alimentaire.

Milan noir (Milvus migrans), PN3, DO1, BE2, BO2 L’espèce a uniquement été observée lors du premier passage ornithologique. Un individu s’est posé sur un pylône électrique à proximité de la zone d’étude puis trois autres individus ont été observés en vol, à une altitude relativement élevée, en recherche alimentaire. Comme pour la Bondrée apivore, les habitats présents au sein de la zone d’étude ne sont pas favorables pour la nidification du Milan noir, mais l’espèce peut cependant l’exploiter ponctuellement a minima pour sa recherche alimentaire (présence de cadavre(s) par exemple).

Tourterelle des bois (Streptopelia turtur), C, BE3, BO2 Un minimum de trois mâles chanteurs, à proximité de la zone d’étude, a été contacté par l’ornithologue lors du deuxième passage. De plus, plusieurs parades ont été observées au-dessus de la zone d’étude, laissant supposer que l’espèce est nicheuse à proximité.

Alouette lulu (Lullula arborea), PN3, DO1, BE3 Cette espèce, qui apprécie les milieux ouverts, a été contactée lors des deux passages ornithologiques en vol chanté à proximité de la zone d’étude. L’Alouette lulu n’y est donc pas considérée nicheuse, mais elle peut cependant y trouver ponctuellement sa nourriture, composée exclusivement d’insectes qu’elle trouve au sol.

Loriot d’Europe (Oriolus oriolus), PN3, BE2 Un mâle chanteur de Loriot d’Europe a été contacté hors zone d’étude, au sud. Les habitats présents ne paraissent pas favorables à la nidification de l’espèce, qui préfère les milieux arborés et forestiers, mais, à l’instar des autres espèces, il peut ponctuellement exploiter la zone d’étude pour sa recherche alimentaire.

Dossier n° IE 131196 91 Carrière ROFFAT – Demande de Renouvellement d'Autorisation d’Exploiter au titre des articles L.511-1 à L.517-2 du Code de l'Environnement Commune de CHANTEMERLE LES BLES (26) –Décembre 2014 Volume 2 : ETUDE D’IMPACT

. BILAN CARTOGRAPHIQUE DES ENJEUX

Carte 10 : Localisation des enjeux ornithologiques

MAMMIFERES

. DONNEES BIBLIOGRAPHIQUES

A l’échelle de la commune de CHANTEMERLE-LES-BLES, les espèces suivantes ont été recensées (dernière année d’observation) :  Castor d'Eurasie (Castor fiber), 2012  Blaireau européen (Meles meles), 2014  Campagnol des champs (Microtus arvalis), 2011  Daim européen (Dama dama), 2012  Ecureuil roux (Sciurus vulgaris), 2012  Fouine (Martes foina), 2012  Hérisson d’Europe (Erinaceus europaeus), 2012

Dossier n° IE 131196 92 Carrière ROFFAT – Demande de Renouvellement d'Autorisation d’Exploiter au titre des articles L.511-1 à L.517-2 du Code de l'Environnement Commune de CHANTEMERLE LES BLES (26) –Décembre 2014 Volume 2 : ETUDE D’IMPACT

 Lapin de garenne (Oryctolagus cuniculus), 2014  Lièvre d’Europe (Lepus europaeus), 2013  Muscardin (Muscardinus avellanarius), 2012  Ragondin (Myocastor coypus), 2012  Rat musqué (Ondatra zibethicus), 2012  Rat noir (Rattus rattus), 2012  Rat surmulot (Rattus norvegicus), 2012  Renard roux (Vulpes vulpes), 2011  Sanglier (Sus scrofa), 2014  Souris domestique (Mus musculus), 2012

Sources : www.faune-drome.org, Liste communale des espèces, consulté en ligne le 8/01/2014

. ESPECES A TRES FORT ENJEU LOCAL DE CONSERVATION

ESPECES AVEREES Aucune espèce à enjeu local de conservation très fort n’a été avérée lors des prospections de terrain.

ESPECES FORTEMENT POTENTIELLES En corrélation avec les données bibliographiques, deux espèces à enjeu local de conservation très fort ont été considérées comme potentiellement présentes au sein ou à proximité directe de la zone d’étude. Ces deux espèces sont signalées dans le périmètre de la ZSC « Sables de l'Herbasse et des balmes de l'Isère ». La Barbastelle d’Europe (Barbastella barbastellus) : elle pourrait fréquenter la zone en chasse et/ou en transit. Cette espèce arboricole pourrait également être présente localement au sein des arbres gîtes potentiels qui ont été découverts (cf. carte 11). Sa présence est mentionnée au sein de la ZSC « Sables de l’Herbasse et des balmes de l’Isère ». Le Minioptère de Schreibers (Miniopterus schreibersiii) : cette espèce a un rayon d’action très important, ainsi, il est probable que le Minioptère fréquente la zone d’étude, a minima, en transit, voire en phase d’alimentation. Sa présence est mentionnée au sein de la ZSC « Sables de l’Herbasse et des balmes de l’Isère »

. ESPECES A FORT ENJEU LOCAL DE CONSERVATION

ESPECES AVEREES Aucune espèce à enjeu local de conservation fort n’a été avérée lors des prospections de terrain.

ESPECES FORTEMENT POTENTIELLES En corrélation avec les données bibliographiques, quatre espèces à enjeu local de conservation fort ont été considérées comme potentiellement présentes au sein ou à proximité directe de la zone d’étude. Le Grand Rhinolophe (Rhinolophus ferrumequinum) et le Petit Rhinolophe (Rhinolophus hipposideros) : potentiels en chasse et/ou transit dans la zone d’étude ou à proximité notamment sur des linéaires arborés ou arbustifs, des bosquets et des pelouses.

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Leur présence est mentionnée au sein de la ZSC « Sables de l’Herbasse et des balmes de l’Isère » et du SIC « Affluents rive droite du Rhône ».

Le Grand Murin (Myotis myotis) et le Petit Murin (Myotis blythii) : ces espèces ont un rayon d’action très important, ainsi, il est probable qu’elles fréquentent la zone d’étude, a minima, en transit. Leur présence est mentionnée au sein de la ZSC « Sables de l’Herbasse et des balmes de l’Isère ».

. ESPECES A ENJEU LOCAL DE CONSERVATION MODERE

ESPECE AVEREE

Noctule de Leisler (Nyctalus leisleri), PN, BE2, BO2, DH4, LC, NT, LC

Répartition nationale de la Noctule de Leisler (Nyctalus leisleri) Source: ECO-MED, 2010 d'après Arthur et Lemaire 2009

La Noctule de Leisler est répandue dans toute la région Rhône-Alpes. Les colonies de reproduction connues sont cantonnées aux plaines et aux collines. Elle est très attachée aux massifs forestiers, surtout de feuillus. Les colonies de reproduction affectionnent les cavités arboricoles mais peuvent aussi s’installer dans les toitures de maisons. Espèce de haut vol, la Noctule de Leisler chasse en plein ciel, au-dessus des forêts, des villages ou des étendues d’eau. Cette espèce migratrice (femelles) peut parcourir plusieurs centaines de kilomètres entre ses gîtes d’hiver et d’été. Ce caractère migratoire de la Noctule de Leisler renforce sa vulnérabilité. Contexte local : La Noctule de Leisler a été contactée en transit au-dessus de la zone d’étude, à une seule reprise. Il est peu probable qu’elle utilise la zone d’étude comme territoire de chasse. Etant une espèce arboricole, il est possible qu’elle puisse occuper certains des arbres gîtes potentiels répertoriés (cf. carte 11). Sa présence est mentionnée au sein de la ZSC « Sables de l’Herbasse et des balmes de l’Isère » et de la ZNIEFF « Collines drômoises ».

ESPECES FORTEMENT POTENTIELLES En corrélation avec les données bibliographiques, deux espèces à enjeu local de conservation modéré ont été considérées comme potentiellement présentes au sein ou à proximité directe de la zone d’étude. La Noctule commune (Nyctalus noctula) : cette espèce de haut vol a un rayon d’action important ; elle fréquente probablement la zone d’étude, a minima, en transit, voire en phase d’alimentation. Sa présence

Dossier n° IE 131196 94 Carrière ROFFAT – Demande de Renouvellement d'Autorisation d’Exploiter au titre des articles L.511-1 à L.517-2 du Code de l'Environnement Commune de CHANTEMERLE LES BLES (26) –Décembre 2014 Volume 2 : ETUDE D’IMPACT

est mentionnée au sein de la ZSC « Sables de l’Herbasse et des balmes de l’Isère » et de la ZNIEFF « Collines drômoises ». Le Muscardin (Muscardinus avellanarius) : petit rongeur nocturne et arboricole, il vit dans les zones de végétation buissonnante comme les ronciers où il circule avec agilité sur les branches les plus minces. Il bénéficie d’une protection stricte sur l’ensemble du territoire français. L’espèce a été considérée comme potentiellement présente dans les formations buissonnantes et arbustives qui bordent la zone d’étude, notamment à l’ouest avec une parcelle contigüe occupée par de la vigne. Le Muscardin est signalé dans les données communales de Chantemerle-les-Blés (cf. ci- avant).

. ESPECES AVEREES A FAIBLE ENJEU LOCAL DE CONSERVATION

Pipistrelle de Kuhl (Pipistrellus kuhlii), PN, BE2, BO2, DH4, LC

Répartition nationale de la Pipistrelle de Kuhl (Pipistrellus kuhlii) Source: ECO-MED, 2010 d'après Arthur et Lemaire 2009

La Pipistrelle de Kuhl est présente sur une majorité du territoire métropolitain mais elle est plus commune dans le pourtour méditerranéen. En Rhône-Alpes, elle est commune dans tous les départements. Dans les zones arides, elle apparaît même plus fréquente que la Pipistrelle commune. Les colonies s’installent dans les bâtiments, notamment dans les fissures et derrière les volets. Elle chasse dans les milieux boisés et ouverts, le long des lisières et autour des lampadaires des villes et des villages. Globalement commune, elle ne semble pas menacée.

Contexte local : Cette espèce représente la majorité des contacts de chiroptères relevés au cours des prospections de terrain. Elle a été contactée en chasse et en transit sur la quasi-totalité de la zone d’étude. Il semble que la partie la plus encaissée de la zone d’étude (au moins) soit utilisée par cette espèce pour la chasse. Sa présence est mentionnée au sein de la ZSC « Sables de l’Herbasse et des balmes de l’Isère » et des ZNIEFF « Ripisylve et lit de l’Herbasse » et « Collines drômoises ».

Dossier n° IE 131196 95 Carrière ROFFAT – Demande de Renouvellement d'Autorisation d’Exploiter au titre des articles L.511-1 à L.517-2 du Code de l'Environnement Commune de CHANTEMERLE LES BLES (26) –Décembre 2014 Volume 2 : ETUDE D’IMPACT

Pipistrelle commune (Pipistrellus pipistrellus), PN, BE3, BO2, DH4, LC, LC, LC

Répartition nationale de la Pipistrelle commune (Pipistrellus pipistrellus) Source: ECO-MED, 2010 d'après Arthur et Lemaire 2009 Plus petite espèce de chauves-souris de France, la Pipistrelle commune est largement répartie en France. On la rencontre du bord de mer, où elle est très abondante, jusqu’à plus de 1600 m d’altitude dans les Pyrénées-Orientales. L’espèce est très anthropophile en gîte (dans les fissures de murs ou de poutres, sous les toitures et derrière les volets). Elle ne semble pas inféodée à un milieu particulier et peut chasser autour des lampadaires, dans les boisements ou en zone dégagée. Contexte local : La Pipistrelle commune est la seconde espèce la plus contactée au cours des inventaires. Elle a été contactée en chasse et en transit sur la quasi-totalité de la zone d’étude mais avec une fréquence inférieure à celle de la Pipistrelle de Kuhl. Il semble que la partie la plus encaissée de la zone d’étude (au moins) soit utilisée par cette espèce pour la chasse. Sa présence est mentionnée au sein de la ZSC « Sables de l’Herbasse et des balmes de l’Isère » et des ZNIEFF « Ripisylve et lit de l’Herbasse » et « Collines drômoises ».

Molosse de Cestoni (Tadarida teniotis), PN, BE2, BO2, DH4, LC, LC, LC

Répartition nationale du Molosse de Cestoni (Tadarida teniotis) Source: ECO-MED, 2010 d'après Arthur et Lemaire 2009

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Le Molosse de Cestoni est commun en région Rhône-Alpes où il semble toutefois atteindre la limite nord de son aire de répartition. En gîte, il occupe habituellement les fissures verticales de falaises mais l’occupation de fissures similaires dans les murs de bâtiments ou de ponts n’est pas exceptionnelle. Cette espèce méditerranéenne reste active la majeure partie de l’hiver, lorsque les températures le permettent. Suivant les régions, le Molosse de Cestoni effectue une courte période d’hibernation entre décembre et février. Espèce de haut vol, il semble chasser le plus souvent en milieux ouverts. Les premiers éléments de connaissance sur son régime alimentaire mentionnent les Lépidoptères et les Coléoptères.

Contexte local : Cette espèce de haut vol n’a été contactée qu’en transit au-dessus de la zone d’étude. Sa présence est mentionnée au sein de la ZSC « Sables de l’Herbasse et des balmes de l’Isère ».

Ecureuil Roux (Sciurus vulgaris) PN, BE3

Répartition de l’Ecureuil roux Ecureuil roux (Sciurus vulgaris) pour la période F. PAWLOWSKI, octobre 2013 2005-2008 Source : MNHN L’Ecureuil roux est arboricole et diurne. Il fréquente les bois, notamment les forêts anciennes mais aussi les parcs et jardins arborés. Son domaine vital s’étend de 2 ha à 31 ha. Il recherche sa nourriture à la cime des arbres ou au sol, récoltant les baies, les fruits, les champignons et les graines (graine de conifères, gland, faîne, noisette, noix, graine du charme). L’écureuil roux hiberne partiellement. Cette espèce occupe l’ensemble des régions françaises, avec des densités qui semblent plus importantes dans les massifs montagneux des Vosges, du Jura, des Alpes, des Pyrénées, il est aussi bien présent dans le Massif Central, et localement dans certaines régions (Nord-Pas-de-Calais, Rhône-Alpes, Bretagne). Le programme de collecte de données du Muséum National d’Histoire Naturelle devrait pouvoir pallier prochainement ces lacunes. Les menaces qui pèsent sur l’Ecureuil roux sont la dégradation de son habitat, les risques liés au réseau routier, parfois le braconnage et plus récemment la concurrence alimentaire avec les espèces d’écureuils introduites.

Contexte local : L’espèce a été contactée dans la zone d’étude en phase de recherche alimentaire. Certains arbres présents dans la zone d’étude ou à proximité pourraient être favorable à l’écureuil pour établir son gîte.

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. BILAN CARTOGRAPHIQUE DES ENJEUX

Carte 11 : Localisation des enjeux liés aux mammifères

1.3.17 Continuités écologiques La zone d’étude prend place dans un secteur dominé par des parcelles agricoles avec, ça et là, de petits boisements. Dans ce contexte anthropisé, peu d’espaces semi-naturels subsistent et ils sont généralement réduits à quelques milliers de mètre-carré comme c’est le cas dans la zone d’étude où les pelouses pionnières sur sables et sèches occupent au total 0.85 ha. Ces habitats remarquables, dont la particularité écologique a été évoquée ci-avant et qui font l’objet du site Natura 2000 « Sables de l’Herbasse et des Balmes de l’Isère » situé à quelques kilomètres à l’ouest, ont subi une forte régression globale liée notamment à l’intensification de l’agriculture ou, à l’inverse, à son retrait. Ce n’est pas le cas dans la zone d’étude et à ses abords où les photographies aériennes attestent des parcelles agricoles depuis 1948. Dans ce contexte, les pelouses en question n’ont jamais, tout du moins ces dernières décennies, formé de continuités écologiques, mais plutôt un ensemble de petits patchs plus ou moins isolés.

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1.3.18 Synthèse des enjeux

Concernant les habitats naturels : la zone d’étude est dans sa plus grande partie (plus des 2/3) couverte par des formations nettement anthropisées : zone d’extraction actuelle, zone déboisée et zones rudérales. Face à ces milieux nettement artificialisés, des végétations remarquables se sont développées à la faveur du substrat sablonneux. Les types « pelouse pionnière sur sables » et « pelouse sèche » constituent les enjeux habitats naturels dans la zone d’étude, même si leur recouvrement est très réduit (0.85 ha). Concernant la flore, une espèce protégée a été relevée : l’Ophrys de la Drôme ; cette espèce méditerranéo-montagnarde en limite extrême de répartition septentrionale représente un enjeu local de conservation fort. Un seul individu a été inventorié dans la pelouse sèche. Concernant l’entomofaune, une seule espèce à enjeu local de conservation modéré, non protégée, a été contactée dans la zone d’étude. Toutefois, cet odonate, l’Agrion mignon, est considéré comme étant erratique. Aucune autre espèce à enjeu local de conservation fort ou modéré n’est jugée fortement potentielle dans la zone d’étude. Concernant les amphibiens, seules deux espèces ont pu être avérées au cours des inventaires. L’une présente un enjeu local de conservation modéré : le Crapaud calamite et une autre un faible enjeu : l’Alyte accoucheur. Ce constat s’explique principalement par la faible présence d’habitats aquatiques favorables à ce compartiment biologique au sein de la zone d’étude ou à proximité. Seules quelques dépressions créées par le remaniement permanent du fond de la carrière peuvent être exploitées par des espèces pionnières à développement embryonnaire rapide telles que le Crapaud calamite du fait d’une durée de mise en eau courte. Concernant les reptiles, un cortège de trois espèces communes à faible enjeu local de conservation a été recensé : le Lézard des murailles, le Lézard vert occidental et la Couleuvre verte-et-jaune. Le bruit, la poussière et le dérangement provoqués par l’exploitation sont peu compatibles avec la présence d’un cortège herpétologique plus riche. Aucune espèce à enjeu notable n’est jugée fortement potentielle au sein de la zone d’étude. Concernant l’avifaune, les habitats présents au sein même de la zone d’étude paraissent peu favorables pour abriter une grande diversité avifaunistique. Cependant, les talus sableux présents le sont particulièrement pour le Guêpier d’Europe qui est nicheur au sein de la zone d’étude avec un minimum de 15 couples cantonnés. Mise à part cette espèce, la zone d’étude ne semble être exploitée que ponctuellement pour la recherche alimentaire d’espèces à faible enjeu local de conservation telles que la Bondrée apivore, le Milan noir, l’Alouette lulu, la Tourterelle des bois et le Loriot d’Europe. Concernant les mammifères, la majorité des enjeux réside dans la présence d’arbres gîtes potentiellement favorables pour accueillir l’Ecureuil roux (espèce avérée) ou des chiroptères arboricoles comme la Noctule de Leisler (espèce avérée). La présence de formation buissonnante est un habitat potentiel pour le Muscardin, petit rongeur à enjeu local de conservation modéré. Trois autres espèces de chauves-souris à faible enjeu local de conservation ont également été inventoriées dans la zone d’étude, en transit ou en chasse. Au-delà des enjeux spécifiques, la présence de corridors, notamment en périphérie de la zone d’étude, doit être soulignée. Leur état de conservation global est meilleur à l’ouest de celle-ci.

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■ Bilan des enjeux écologiques avérés et potentiels dans la zone d’étude

Représentation Présence Enjeu local Statut Habitat naturel dans la zone dans la zone de réglementaire d’étude* d’étude conservation Pelouse pionnière sur sables + Avérée DH1 Fort Pelouse sèche ++ Avérée DH1 Modéré Bosquet de Chêne pubescent + Avérée - Faible Zones rudérales ++ Avérée - Très faible Zone déboisée +++ Avérée - Très faible Zone d’exploitation actuelle ++++ Avérée - Très faible

Présence Autre Groupe Interactions dans la Statut de Liste Enjeu local de Espèce ou entité statut considéré habitats/espèces zone protection rouge conservation patrimonial d’étude Ophrys de la Drôme FLORE Pelouse sèche Avérée PN LR2 - Fort (Ophrys saratoi) Agrion mignon INVERTEBRES Erratique Avérée - - Modéré (Coenagrion scitulum) Zones rudérales, Crapaud calamite pelouses, bosquets, PN2, DH4, Avérée LC - Modéré (Bufo calamita) dépressions / Zone BE2 nodale Zones rudérales, pelouses, bosquets / Alyte accoucheur PN2, DH4, Habitat terrestre Avérée LC - Faible BE2 (Alytes o. obstetricans) (alimentation, transit, gîte)

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Présence Autre Groupe Interactions dans la Statut de Liste Enjeu local de Espèce ou entité statut considéré habitats/espèces zone protection rouge conservation patrimonial d’étude Zones rudérales, Lézard des murailles PN2, DH4, REPTILES pelouses, bosquets / Avérée LC - Faible BE2 (Podarcis muralis) Zone nodale Zones rudérales, Lézard vert occidental PN2, DH4, pelouses, bosquets / Avérée LC - Faible (Lacerta b. bilineata) BE2 Zone nodale Zones rudérales, Couleuvre verte-et-jaune PN2, DH4, pelouses, bosquets / Avérée LC - Faible BE2 (Hierophis v. viridiflavus) Zone nodale Zones ouvertes et Guêpier d’Europe talus sableux/ PN3, BO2, Avérée LC - Modéré (Merops apiaster) Alimentation et BE2 reproduction Bondrée apivore Milieux PN3, DO1, Avérée LC - Faible (Pernis apivorus) ouverts/Alimentation BE2, BO2 Milieux ouverts et Milan noir PN3, DO1, zones humides/ Avérée LC - Faible (Milvus migrans) BE2, BO2 Alimentation Zones ouvertes/ Alouette lulu PN3, DO1, Reproduction et Avérée VU - Faible (Lullula arborea) BE3 alimentation Zones boisées et Tourterelle des bois arbustives/ C, BO2, Avérée NT - Faible (Streptopelia turtur) Reproduction et BE3 alimentation Zones boisées et Loriot d’Europe lisières forestières/ Avérée PN3, BE2 LC - Faible (Oriolus oriolus) Reproduction et alimentation

Dossier n° IE 131196 101 Carrière ROFFAT – Demande de Renouvellement d'Autorisation d’Exploiter au titre des articles L.511-1 à L.517-2 du Code de l'Environnement Commune de CHANTEMERLE LES BLES (26) –Décembre 2014 Volume 2 : ETUDE D’IMPACT

Présence Autre Groupe Interactions dans la Statut de Liste Enjeu local de Espèce ou entité statut considéré habitats/espèces zone protection rouge conservation patrimonial d’étude Transit (chasse), PN, DH2, Minioptère de Schreibers MAMMIFERES corridors (linéaires Potentielle DH4, BE2, VU - Très fort (Miniopterus schreibersiii) arborés) BO2 Transit (chasse), PN, DH2, Barbastelle d’Europe corridors (linéaires Potentielle DH4, BE2, LC - Très fort (Barbastella barbastellus) arborés), Gîtes BO2 arboricoles potentiels Transit (chasse), PN, DH2, Grand Murin corridors (linéaires Potentielle DH4, BE2, LC - Fort (Myotis myotis) arborés) BO2

Petit Murin Transit (chasse), PN, DH2, corridors (linéaires Potentielle DH4, BE2, NT - Fort (Myotis blythi) arborés) BO2 Transit (chasse), PN, DH2, Grand Rhinolophe corridors (linéaires Potentielle DH4, BE2, NT - Fort (Rhinolophus ferrumequinum) arborés) BO2

Petit Rhinolophe Transit (chasse), PN, DH2, corridors (linéaires Potentielle DH4, BE2, LC - Fort (Rhinolophus hipposideros) arborés) BO2 Transit (chasse), Noctule commune PN, DH4, corridors, Gîtes Potentielle NT - Modéré BE2 ,BO2 (Nyctalus noctula) arboricoles potentiels Transit (chasse), Noctule de Leisler PN, DH4, corridors, Gîtes Avérée NT - Modéré (Nyctalus leisleri) BE2 ,BO2 arboricoles potentiels Muscardin Gîte, friches, roncier, PN, DH4, Potentielle LC - Modéré (Muscardinus avellanarius) haies arbustives BE2 ,BO2 Molosse de Cestoni Transit (chasse), PN, DH4, Avérée LC - Faible (Tadarida teniotis) corridors BE2 ,BO2 Pipistrelle commune Transit et chasse, PN, DH4, Avérée LC - Faible (Pipistrellus pipistrellus) espèce ubiquiste BE2 ,BO2

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Présence Autre Groupe Interactions dans la Statut de Liste Enjeu local de Espèce ou entité statut considéré habitats/espèces zone protection rouge conservation patrimonial d’étude Pipistrelle de Kuhl Transit et chasse, PN, DH4, Avérée LC - Faible (Pipistrellus kuhli) espèce ubiquiste BE2 ,BO2 Gîtes arboricoles, Ecureuil roux PN, DH4, zones ouvertes pour Avérée LC - Faible (Sciurus vulgaris) BE2 ,BO2 l’alimentation Légende des abréviations : cf. Annexe1 *les croix symbolisent la représentation relative de chaque habitat dans la zone d’étude

Dossier n° IE 131196 103 Carrière ROFFAT – Demande de Renouvellement d'Autorisation d’Exploiter au titre des articles L.511-1 à L.517-2 du Code de l'Environnement Commune de CHANTEMERLE LES BLES (26) –Décembre 2014 Volume 2 : ETUDE D’IMPACT

1.4 MILIEU HUMAIN

1.4.1 Occupation des sols-habitat

. OCCUPATION DES SOLS

Les surfaces agricoles : L’espace est marqué par l’importance des surfaces agricoles (céréaliculture) occupant la majeure partie des fonds de vallées et la présence de vergers sur les collines et pentes douces. La vocation agricole de ce territoire se traduit également par la présence de prairies, granges, fermes et autres bâtisses. Les remembrements et l'augmentation des cultures céréalières intensives ont contribué à uniformiser et homogénéiser l'ensemble de l'espace. Les haies agricoles restent bien présentes en fond de vallée, séparant les parcelles et apportant, de part un aspect linéaire, un certain esthétisme dans ce paysage de collines. Les vallons et les collines ont également conservées un aspect partiellement boisées avec des bosquets disséminés par endroit.

Figure 25 : Vue éloignée et rapprochée de l'occupation des sols.

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L’industrie : Dans la vallée, l’agriculture côtoie l’industrie d’extraction des matériaux sableux avec la présence de la carrière BOSVET d’une superficie d’environ 22 370 m² à proximité immédiate de la carrière ROFFAT d’environ 49 820 m².

Les infrastructures : Le paysage rural est marqué par le passage de grandes infrastructures de transport rhodaniennes :

 l’A 7 qui s’écarte ici du Rhône, plus encaissé,  la ligne TGV à environ 3 km à l’est de la carrière,  Des axes départementaux tels que le RD 109 et la RD 309 permettant de rejoindre CHANTEMERLE LES BLES depuis la vallée du Rhône,  Un réseau de routes transversales permettant de rallier les différentes communes et hameaux,  La ligne HT à 200 m à l’est de la carrière.

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. HABITAT

Cf. figure 21

En raison de la morphologie du territoire de la commune de CHANTEMERLE LES BLES, l’habitat s’est organisé tout en longueur en bordure de la Bouterne et en pied de coteau. La commune est en pleine expansion, avec le développement de villas individuelles et de lotissements de style contemporain.

Le centre communal est situé à 350 m au nord ouest de la carrière.

Aux abords de la carrière, les habitations sont majoritairement regroupées sous forme de hameaux ou de zones résidentielles de type lotissement, certaines restent isolées le long de la VC n°7 : - Les habitations isolées le long de la VC n°7, à 50 m au nord du site, - Les habitations isolées le long de la VC n°7, à 160 m au sud du site, - Les lotissements nouvellement construits (partie haute et partie basse) situés à 150 m au nord du site, - Le hameau de Notre Dame à 50 m en bordure sud-ouest du site, - Les zones d’habitations résidentielles le long de la RD 309, à la sortie du centre communal, à 300 m au nord.

De même, des habitats associés à une vocation agricole (fermes, exploitations) sont implantés au sein des espaces agricoles du bassin versant de la Veaune : - Le lieu-dit "les Sables", à 250 m à l’est de la carrière.

. ENVIRONNEMENT PROCHE

Le site est entouré par des zones de cultures (abricotiers, cultures céréalières,..) et des zones habitées.

Il côtoie : Au nord Des zones d’habitations, des parcelles de plantations d’arbres fruitiers

A l’ouest Des zones de cultures A l’est d’abricotiers, La VC n°7, des zones de cultures la carrière BOSVET

Au sud Le chemin communal des vignes, des habitations, des parcelles agricoles

A noter : - Une ligne EDF traverse l’emprise de la carrière, du nord-est au sud-ouest. - Une ligne HT est située à 150 m à l’est, - Le cimetière est présent à 150 m au nord ouest.

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Les habitations les plus proches de la carrière sont : Localisation Distance par rapport au site Habitations le long de la VC n°7 50 m au nord Nouveau lotissement 150 au nord (partie haute et partie basse) Hameau Notre Dame 50 m au sud-ouest Figure 26 : Environnement proche de la carrière, fond de carte Googleearth (2011)

EN RESUME - Des zones d’habitats nouvellement construits à proximité de la carrière. - Un contexte agricole marqué par des espaces dédiés à l’arboriculture et une perspective industrielle regroupée autour du site ROFFAT avec la carrière BOSVET à proximité immédiate.

Dossier n° IE 131196 107 Carrière ROFFAT – Demande de Renouvellement d'Autorisation d’Exploiter au titre des articles L.511-1 à L.517-2 du Code de l'Environnement Commune de CHANTEMERLE LES BLES (26) –Décembre 2014 Volume 2 : ETUDE D’IMPACT

1.4.2 Structure foncière

L’emprise de la carrière se situe sur une mosaïque rurale, de parcelles agricoles, de cultures variées et de zones d’habitats dispersées. L’emprise de la carrière s’insère parmi les parcelles arboricoles de différentes orientations et formes, desservies par un réseau secondaire de routes et de chemins d’exploitation. Le découpage parcellaire permet l’insertion de la carrière en limitant le morcellement d’une surface et regroupé sur une zone spécifique.

1.4.3 Outils de planification et de gestion du territoire

. LE SCHEMA DE COHERENCE TERRITORIALE DU GRAND ROVALTAIN (SCOT ARDECHE-DROME)

Voir Volume1 : Outil de planification et de gestion du territoire

Présentation Le SCoT est l’outil de conception et de mise en œuvre d’une planification à l’échelle de plusieurs communes. Il s’axe sur trois orientations principales . PERFORMANCE ET ATTRACTIVITE : Un territoire créateur de richesse et attractif pour les acteurs économiques et les habitants. . FONCTIONNALITE DU TERRITOIRE : Un territoire qui répond aux besoins matériels des habitants et est adapté aux contraintes extérieures, aux ressources disponibles. . EPANOUISSEMENT ET QUALITE DE VIE : Un territoire séduisant qui offre à ses habitants une bonne qualité de vie.

Compatibilité

 Le site commercialise les matériaux extraits aux entreprises du bâtiment favorisant ainsi le maintien du tissu industriel local.

. DOCUMENT D’URBANISME

Présentation La commune de CHANTEMERLE LES BLES est dotée d’un Plan Local d’Urbanisme (PLU) approuvé le 28 mars 2006 et révisé en 2009.

Les parcelles faisant l’objet de la présente demande, sont classées en une zone naturelle N, dans une trame spécifique "Exploitation de carrière".

Les règles applicables aux secteurs carrières (article 5 du PLU) définit que dans les secteurs délimités par une trame spécifique représentant les secteurs de carrière sont autorisées : " Les carrières, ainsi que les installations classées ou non, les constructions et ouvrages techniques liés directement à l’exploitation de carrière à condition : - que l’exploitation se réalise par tranche successives après remise en état des tranches précédentes intégrant le traitement et la mise en valeur paysagère du site après exploitation - qu’il n’en résulte pas l’accroissement de nuisances pour les habitations et les constructions environnantes. "

Dossier n° IE 131196 108 Carrière ROFFAT – Demande de Renouvellement d'Autorisation d’Exploiter au titre des articles L.511-1 à L.517-2 du Code de l'Environnement Commune de CHANTEMERLE LES BLES (26) –Décembre 2014 Volume 2 : ETUDE D’IMPACT

Compatibilité

 L’emprise de la carrière ROFFAT, définies par l’arrêté préfectoral n°4297, correspondent au secteur N spécifique "exploitation de carrière" du zonage PLU (cf. figure ci-contre).  L’activité du site est compatible avec le Plan Local d’Urbanisme de la commune de CHANTEMERLE LES BLES.

Figure 27 : Emprise de la carrière ROFFAT sur le zonage du Plan Local d’Urbanisme de CHANTEMERLE LES BLES

Dossier n° IE 131196 109 Carrière ROFFAT – Demande de Renouvellement d'Autorisation d’Exploiter au titre des articles L.511-1 à L.517-2 du Code de l'Environnement Commune de CHANTEMERLE LES BLES (26) –Décembre 2014 Volume 2 : ETUDE D’IMPACT

. LE SCHEMA REGIONAL DES CARRIERES EN RHONE-ALPES

Voir Volume1 : Outil de planification et de gestion du territoire

La carrière ROFFAT prend en compte ces orientations en garantissant entre autre :  L’’exploitation de matériaux issus d’un gisement hors eau,  Une proximité entre site de production et centre de consommation,  Une implantation sur un secteur stratégique de moindres enjeux environnementaux,  Une remise en état favorisant l’intégration paysagère post-exploitation,  Une utilisation des matériaux résiduels inertes de la carrière de MERCUROL pour le réaménagement du carreau.

 L’activité de la carrière est compatible avec le Schéma Régional des Carrières.

. LE SCHEMA DEPARTEMENTAL DES CARRIERES DE LA DROME

Voir Volume1 : Outil de planification et de gestion du territoire

L’exploitant s’engage à répondre à certains objectifs du SDC Drôme :  Le maintien d’un tissu local industriel : il commercialise ses produits aux entreprises locales diffuses,  Un réaménagement total de l’emprise du site en cohérence avec l’identité locale,  La protection de la ressource en eau souterraine : Suivi piézométrique, analyse qualitative annuelle, mesures préventives afin de limiter tout risque de pollution accidentelle.

 L’activité de la carrière est compatible avec le Schéma Départemental des Carrières.

. LE PLAN DE GESTION DEPARTEMENTALE DES DECHETS BTP DE LA DROME

Voir Volume1 : Outil de planification et de gestion du territoire

La SAS ROFFAT possède sur le site de la Mule Blanche une plateforme de recyclage des matériaux inertes provenant de ses chantiers et de chantiers extérieurs. Ces matériaux inertes sont : - soit traités par concassage criblage et permettent à la société de proposer une gamme de produits plus complète en évitant toute surqualité et ainsi d’opter pour une réutilisation des produits recyclés tout en économisant le gisement naturel, - soit utilisés pour le réaménagement des carrières de la société dont la carrière de CHANTEMERLE LES BLES.

Ce recyclage s’inscrit dans une logique d’une meilleure gestion de la ressource et d’une transparence en matière de réutilisation de matériaux et contribue au maintien d'un réseau de traitement des déchets inertes.

De plus, les boues de lavage (argiles et extrafins) issues de l’installation de traitement des matériaux de la carrière de la Mule Blanche sont recyclés et utilisées dans le cadre de la remise en état de la carrière de Chantemerle les Blés.  La société exploitante ROFFAT répond pleinement aux orientations du Plan de Gestion InterDépartementale des Déchets BTP de Drôme/Ardèche.

Dossier n° IE 131196 110 Carrière ROFFAT – Demande de Renouvellement d'Autorisation d’Exploiter au titre des articles L.511-1 à L.517-2 du Code de l'Environnement Commune de CHANTEMERLE LES BLES (26) –Décembre 2014 Volume 2 : ETUDE D’IMPACT

EN RESUME

 COMPATIBILITE ET CONFORMITE DE L’ACTIVITE VIS A VIS DE CES DOCUMENTS DE PLANIFICATION ET GESTION DU TERRITOIRE  Le Schéma Régional des Carrières en Rhône-Alpes  Le Schéma Départemental des Carrières de la Drôme  Le Plan de Gestion Départementale des Déchets BTP de la Drôme

Ce site d’exploitation prend en compte et répond aux orientations des documents d’urbanisme et des grandes politiques d'aménagement et de développement du territoire dans lequel il s’inscrit :  Le SCoT du Grand Rovaltain (Ardèche-Drôme),  Le Plan Local d’Urbanisme de la commune de CHANTEMERLE LES BLES

1.4.4 Contexte socio-économique

Source : INSEE, Résultats du recensement de 2009, Pays de l’Hermitage, DDAF de la Drôme.

. DEMOGRAPHIE, EVOLUTION ET STRUCTURE DE LA POPULATION

La commune de CHANTEMERLE LES BLES est caractérisée par :

 Population (recensement 2009) : 1 114 habitants  Superficie : 15,4 km²  Densité commune : 72,4 habitants/km²  Densité département Drôme : 74 habitants/km²

La population de CHANTEMERLE LES BLES a augmenté de 21 % depuis 1999.

Depuis 1982 le taux d’évolution de la population est positif et e plus fort taux de croissance apparait entre 1982 et 1990 avec 3,5 % d’augmentation par an en moyenne. De nos jours, il avoisine les 2,4 %.

Le taux d'évolution dû au solde naturel est toujours inférieur au taux d'évolution dû au solde migratoire.

La ville de CHANTEMERLE LES BLES est donc une ville attractive où de nouveaux foyers s’installent continuellement.

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L'analyse de la structure par âge montre une population jeune avec un fort potentiel d'actifs (60,5 % de la population est comprise dans la tranche d'âge 15-60 ans).

La population active comptait 562 personnes en 2009, avec un taux d'activité de 73,3 % et un taux de chômage de 11,6 %.

. ECONOMIE

Les activités présentes sur la commune de CHANTEMERLE LES BLES sont diversifiées avec cependant une majorité d’établissements dans les activités tertiaires de service et dans le domaine de l’agriculture.

Ce sont par ailleurs ces activités tertiaires (commerces, transports et services divers) qui génèrent le plus d’emplois sur la commune avec 60 % des postes salariés contre 21 % dans le secteur de la construction et 2% dans le secteur agricole.

. AGRICULTURE

La majorité du territoire est à vocation agricole, avec un équilibre entre la production arboricole et les cultures céréalières. Sur la commune de CHANTEMERLE LES BLES, les cultures fruitières sont bien représentes en comparaison avec la commune voisine de VEAUNES, plus axée sur les cultures céréalières intensives.

Dossier n° IE 131196 112 Carrière ROFFAT – Demande de Renouvellement d'Autorisation d’Exploiter au titre des articles L.511-1 à L.517-2 du Code de l'Environnement Commune de CHANTEMERLE LES BLES (26) –Décembre 2014 Volume 2 : ETUDE D’IMPACT

L’activité agricole sur la commune de CHANTEMERLE LES BLES est caractérisée par:

Surface agricole Céréales Vergers Vignes % % % utilisée (en ha) (en ha) (en ha) (en ha)

600 263 44 177 30 7 1

Source RGA 2000. La viticulture est peu représenté sur le territoire communal mais prend de plus en plus d’importance et fait l'objet de deux Appellations d' Origine Contrôlée sur les commune voisines de TAIN L'HERMITAGE (AOC Hermitage) et 11 autres communes du Pays de l'Hermitage (AOC Crozes-Hermitage), CHANTEMERLE LES BLES n’est pas concernée par ces appellations. La carrière est, quant à elle, entourée de cultures fruitières (Abricotiers) et de cultures céréalières (Maïs, blé,…).

. TOURISME

Source : Source : Guide Touristique du Pays de l’Hermitage et du Tournonais, Office du Tourisme.

L’activité touristique est peu développée sur la commune de CHANTEMERLE LES BLES et sur les communes voisines. Seul un camping trois étoiles est recensé, d’une capacité de 49 emplacements. De même, la commune dénombre seulement 29 résidences secondaires en 2009.

L’activité touristique du Pays de l’Hermitage se concentre préférentiellement prés du Rhône et de TAIN L’HERMITAGE (Cf. figure suivante).

Figure 28 : Extrait de carte des activités Touristiques du Pays de l’Hermitage et du Tournonais, source Office du Tourisme.

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EN RESUME :

 Démographie en hausse et fort potentiel d’actifs sur la commune.  Activité économique limitée et tournée essentiellement vers les activités tertiaires et l’agriculture.  Forte orientation agricole de la commune, principalement axée sur la céréaliculture et les cultures fruitières.  Faible activité touristique sur la commune de CHANTEMERLE LES BLES mais un territoire qui est attractif et qui mise sur un développement du tourisme doux.

1.4.5 Infrastructures

(cf. Figure 29)

. ROUTIERE

La vallée de la Bouterne est traversée du nord au sud par l’A7. Le territoire est donc facilement accessible depuis les grands pôles urbains tels que LYON ou VALENCE. La RD 109 relit CHANTEMERLE LES BLES à la vallée du Rhône et TAIN L’HERMITAGE, permettant également l’accès à la plaine de l’Isère. De même, un réseau de voies secondaires quadrille le secteur facilitant ainsi les accès aux différents lieux.

La carrière ROFFAT est accessible depuis le centre communal de CHANTEMERLE LES BLES par la RD 309. L’accès au site demande d’emprunter la Voie Communale n°7 dit "route des Carrières" et un chemin d’accès menant à l’entrée de la carrière.

. FERROVIAIRE

La ligne TGV Rhône Alpes se situe à 3 km à l’est de la carrière.

EN RESUME :

 L’A 7 est axe majeur, structurant, créant une coupure dans la vallée de la Bouterne  Un réseau de voies secondaires quadrille le secteur facilitant ainsi les accès aux différents lieux et pouvant permettre une déviation afin d’éviter le passage des camions de la société ROFFAT par le centre bourg de CHANTEMERLE LES BLES.  La ligne TGV est éloignée de la carrière de 3 km.

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Figure 29 : Infrastructures routières et ferroviaire à proximité de la carrière ROFFAT.

1.4.6 Réseaux souterrains et aériens

. RESEAUX SOUTERRAINS

Aucune canalisation souterraine n’est présente sur l’emprise du site d’extraction.

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. RESEAUX AERIENS

 LIGNES ELECTRIQUES DE TENSION > 50 000 V

Une ligne électrique aérienne de 63 000 V, est située à environ 150 m à l’est l’emprise de la carrière. Les distances de sécurité prévues par l’article 12 de l’Arrêté du 17 mai 2001 consolidé fixant les conditions techniques auxquelles doivent satisfaire les distributions d’énergie électrique et l’article R- 4534-108 du Code du Travail doivent être respectées.

Cette distance minimale de sécurité est fixée à 5m pour les lignes supérieures à 50 000V (art.R-4534- 108 du Code du Travail). Le pylône le plus proche est situé à environ 150 m de l’exploitation actuelle de la carrière. L’activité du site d’extraction ne perturbe donc pas la stabilité du support de ligne.

 LIGNES ELECTRIQUES Une ligne EDF surplombe l’emprise de la carrière du nord-est au sud-ouest. Un pylône se situe sur l’emprise de la carrière dans la partie encore non exploitée, à environ 100 m de l’exploitation actuelle de la carrière.

L’activité du site d’extraction ne perturbe donc pas la stabilité du support de ligne.

Ligne EDF

Figure 30 : ligne EDF surplombant la carrière ROFFAT.

EN RESUME :

 Aucune canalisation souterraine n’est présente sur l’emprise du site d’extraction,  Une ligne HT à 150 m à l’est de l’emprise de la carrière,  Une ligne EDF surplombe l’emprise de la carrière nord-est au sud-ouest,  L’activité du site d’extraction ne perturbe pas la stabilité du support des lignes.

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1.5 CADRE DE VIE

1.5.1 Environnement sonore

Source : Etude acoustique, BEAUDET ACOUSTIQUE (2007)

. RAPPEL DES OBJECTIFS REGLEMENTAIRES

Les textes réglementaires suivants sont applicables à la carrière ROFFAT et définissent les valeurs d’émergence admissibles des niveaux de bruit pour les installations de traitement et l’exploitation du site.

Arrêté préfectoral d’autorisation de la carrière Arrêté Préfectoral n°4297 du 13 août 1999

Arrêté du 23 Janvier 1997 Relatif à la limitation des bruits émis dans l’environnement par les installations classées soumises à autorisation pour la protection de l’environnement

Arrêté du 23 Janvier 2001 relatif aux carrières

L’arrêté préfectoral d’autorisation d’exploitation fixe, pour chacune des périodes de la journée, diurne et nocturne, les niveaux à ne pas dépasser en limite de propriété de l’exploitation et sur les zones à émergence réglementées, de manière à assurer le respect des valeurs d’émergences admissibles.

Conformément à l’arrêté préfectoral n°4297, les émissions sonores engendrées par l’activité en limite d’exploitation ne peuvent excéder 70 dBa en journée (7h à 19h) et ne sont pas autorisées pour la période (19h à 7h) et dimanche et jours fériés. A une distance de 200 m du périmètre d’exploitation, l’activité d’extraction ne doit pas engendrer d’émergences sonores supérieures aux valeurs maximales d’émergences.

Valeurs d'émergence définies par l'arrêté du 23 Janvier 1997

NIVEAUX DE BRUIT ADMISSIBLES EN VALEURS MAXIMALES D’EMERGENCE DANS LES PERIODE LIMITE DE PROPRIETE ZONES A EMERGENCE REGLEMENTEE

DIURNE 70 dBa 5 dBa

NOCTURNE / 3 dBa

Conformément à l’article 14.1 de l’arrêtée préfectoral n°4297, un contrôle des niveaux sonores est effectué périodiquement. La campagne de mesures la plus récente, en date du 9 mai 2007, reste représentative de l’activité actuelle du site, les fronts de taille ne se sont pas rapprochés des zones habitées.

Dossier n° IE 131196 117 Carrière ROFFAT – Demande de Renouvellement d'Autorisation d’Exploiter au titre des articles L.511-1 à L.517-2 du Code de l'Environnement Commune de CHANTEMERLE LES BLES (26) –Décembre 2014 Volume 2 : ETUDE D’IMPACT

. SOURCE D’EMISSION

 SOURCES DE BRUITS LIES A LA CARRIERE

Les activités génératrices de bruits sur l’emprise de la carrière sont : . La pelle mécanique . Les allées-venues des camions

 SOURCES DE BRUITS EXTERIEURS

La carrière ROFFAT se situe dans une zone rurale avec quelques habitations à proximité. Les sources de bruits extérieurs sont : . La circulation routière, bruit résiduel lié à l’A 7. . Le bruit du voisinage (faune sauvage et lotissement)

. ETUDE ACOUSTIQUE

Le bureau d’étude BEAUDET Acoustique a réalisé des campagnes de mesures acoustiques afin d’évaluer le niveau sonore actuel au voisinage de la carrière ROFFAT.

L’intégralité de l’étude est intégrée dans le Volume 3 : Annexes.

Début de l’extrait de l’étude BEAUDET Acoustique

 PERIODE D’INTERVENTION

L’intervention sur le site s’est déroulée le mardi Mercredi 04 décembre 2013 entre 10h00 et 12h30. Les mesures ont été effectuées conformément à la norme NFS 31-010 "caractérisation et mesurages des bruits de l’environnement " sans déroger à aucune de ses dispositions selon la méthode dite d’expertise.

Les conditions météorologiques étaient satisfaisantes, conformément à la norme : beau temps fixe, sans pluie ni vent lors des mesures. Température de jour : 5°C.

 ANALYSE DU SITE

La carrière se trouve dans une zone rurale avec peu d’habitations autour du site. L’activité de la carrière consiste à extraire du sable, avec une pelle mécanique. Les horaires d’ouverture du site seront de 7h00 à 19h00 du lundi au vendredi sauf jours fériés.

 APPAREILLAGE UTILISE

Les appareils utilisés pour faire les mesures sont des sonomètres intégrateurs à mémoire de chez 01Db : - 1 SIP 95 de classe 1 n° 10850 - 1 SIP 95 de classe 1 n° 991256 - 1 SOLO Master de classe 1 n° 11659 - 1 BLUESOLO Master de classe 1 n° 61940 Les appareils de mesures sont calibrés avec un calibreur qui délivre 114Db à1000Hz (n° de série : 11635), avant et après chaque série de mesurages (maîtrise de la dérives durant les mesures).

Dossier n° IE 131196 118 Carrière ROFFAT – Demande de Renouvellement d'Autorisation d’Exploiter au titre des articles L.511-1 à L.517-2 du Code de l'Environnement Commune de CHANTEMERLE LES BLES (26) –Décembre 2014 Volume 2 : ETUDE D’IMPACT

Pour le traitement des données, nous avons utilisé le logiciel dBtrait de version 4.510 de 01dB qui permet l’exploitation des résultats bruts et le codage des sources de bruit.

 DEFINITION DES POINTS DE MESURES

En fonction des analyses précédentes, 4 points de mesures ont été définis autour du site. Ces points de mesures sont représentés sur le plan ci-contre.

Figure 31 : Localisation des points de mesures en limite de propriété et en zone à émergence réglementée.

Pour chacun des points, nous donnons ci-dessous sa localisation et son objectif :

POINTS Objectif du point Type de mesure Localisation du point

Limite de propriété au Point A nord de la carrière proche du point 1 Mesure en limite de Vérification du niveau limite propriété réglementaire Limite de propriété au Point B sud de la carrière proche du point 2

Mesure au niveau Point 1 d’une habitation au Mesures du niveau de bruit nord. Mesure en zone à ambiant et du niveau de bruit

émergence réglementée résiduel : détermination de

l’émergence Mesure proche d’une Point 2 habitation au sud

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 RESULTATS DES MESURES EN LIMITES DE PROPRIETE Nous obtenons les tableaux de résultats suivants pour les points en limite de propriété (valeur arrondies à 0,5 dB près).

L Aeq en dB(A) Résultats campagne précédente du POINTS Période jour 24 avril 2007 Point A 49 52,5 Point B 52 40

 RESULTATS DES MESURES EN ZONE A EMERGENCE REGLEMENTEE Nous avons vérifié les émergences sonores pour les 2 points de mesure, au niveau des premières maisons (en Z.E.R : Zone à Emergence Réglementée), les plus proches des carrières :

E E En activité A l’arrêt Emergence Emergence POINTS L Aeq,Tpart en dB(A) L Aeq Tres en dB(A) mesurée réglementaire dB(A) dB(A) Point 1 47,5 47 0,5 5 Point 2 43 42,5 0,5 6 Point 1 46 42,5 3,5 5 Point 2 33,5 34 0 6

 CONCLUSION

Résultats des mesures en limite de propriétés

Pour tous les points de mesures et les deux campagnes récentes, nous obtenons des niveaux sonores compris entre 40 et 52,5 dB(A) en période de jour. Or, selon l’arrêté ministériel du 23 janvier 1997, les niveaux de bruit ne peuvent excéder en limite de propriété 70 dB(A) pour la période de jour.

Nous constatons donc que les niveaux sonores sont inférieurs à ces valeurs réglementaires. Les carrières respectent donc les niveaux-limites demandés, en limite de propriété pour la période de jour. Remarque : nous n’avons pas observé de tonalité marquée durant notre intervention, conformément à l’arrêté.

Résultats des mesures en zone à émergence réglementée

Au point 1 l’émergence est respectée Au point 2, l’émergence est respectée.

Fin de l’extrait de l’étude BEAUDET Acoustique

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EN RESUME

 La carrière ROFFAT se situe dans une zone rurale, le bruit ambiant est faible à modéré, essentiellement perturbé par la circulation sur les axes environnant, l’A7, les routes départementales et les voies communales.  Conformément à l’arrêté du 23 janvier 1997 relatif à la limitation des bruits émis dans l’environnement par les installations classées pour la protection de l’environnement, les émissions sonores en limite de propriété respectent les niveaux limites demandés.  En Zone à Emergence Réglementée, les émergences sonores sont conformes et inférieures aux valeurs d’émergences réglementaires lorsque le site est en activité.

1.5.2 Trafic routier

Le trafic généré par l’activité de la carrière correspond aux transports de matériaux extraits envoyés au siège de la société à MERCUROL afin d’y être traités et commercialisés.

Sur les axes routiers empruntés par les camions :

Trafic routier* Principaux axes Linéaire emprunté Catégorie* (moyenne journalière en routiers v/j) RD 309 Environ 500 m 4ème catégorie 546 RD 109 Environ 5 km 3ème catégorie 2900 RD 532a Environ 500 m 4ère catégorie 5929 RD 532b Environ 1,5 km 1ère catégorie 3900 * Données Conseil général de la Drôme-2011 Ces axes routiers ne présentent pas de problèmes particuliers de circulation. Il n’y a pas de données sur le pourcentage de poids lourds empruntant ces axes.

A l’initiative de la société ROFFAT, une discussion est ouverte avec les élus de la commune de CHANTEMERLE LES BLES pour que les camions contournent le centre communal par le nord en empruntant la route des tennis. Cette déviation, suffisamment dimensionnée, permet de rejoindre la RD 109 et ainsi le trajet habituel des camions jusqu’au siège de la société

Une estimation de ce trafic routier sera effectuée dans le chapitre 3 : Impact.

EN RESUME

 Les axes routiers empruntés par les camions ne présentent pas de problèmes particuliers de circulation.  Une déviation à l’étude est suffisamment dimensionnée pour permettre aux camions de la société ROFFAT de contourner le centre communal de CHANTEMERLE LES BLES.

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1.5.3 Sécurité publique

. ACCES

L’accès au site demande d’emprunter, depuis CHANTEMERLE LES BLES, la RD 309 puis la voie communale n°7 dit "route des Carrières" jusqu’à la route d’accès commun à la carrière ROFFAT et la carrière BOSVET. La carrière BOSVET possède une entrée indépendante, voisine à la carrière ROFFAT.

Sur l’emprise de la carrière, une clôture interdit l’accès à toute personne étrangère au site.

. PLANS DE PREVENTION DES RISQUES

 RISQUES NATURELS Selon le DDRM (Dossier Départemental des Risques Majeurs) de l’Isère, la commune de CHANTEMERLE LES BLES est concernée par un PPR (Plan de Prévention des Risques).

La commune de CHANTEMERLE LES BLES est soumise aux risques naturels suivants selon la classification des communes face aux risques majeurs : www.prim.net

 Inondation  Séisme (aléa sismique 3 : modéré)  Mouvement de terrain

La commune de CHANTEMERLE LES BLES est concernée par un PPRi (Plan de Prévention des Risques Inondation).

 Sur l’emprise de la carrière, aucun mouvement de terrain n’a été recensé.  En l’absence de construction sur l’emprise des installations de traitement, le site n’est pas concerné par les dispositions constructives associées à l’aléa sismique.  De même, l’emprise de la carrière, hors zone inondable, n’est pas concernée par le risque inondation.

 RISQUES TECHNOLOGIQUES

La commune de CHANTEMERLE LES BLES n’est concernée par aucun PPRt. Sur le site des Installations Classées pour la Protection de l’Environnement du Ministère en charge de l’Environnement (http://installationsclassees.ecologie.gouv.fr), 2 ICPE sont recensées sur le territoire communal de CHANTEMERLE LES BLES: . La carrière ROFFAT, . La carrière BOSVET.

A proximité immédiate du site, la carrière BOSVET est une installation classée soumise à autorisation. Elle est en activité depuis 1980 avec une production moyenne de 50 000 t/an.

Aucun accident n’est à signaler depuis la mise en activité des deux carrières.

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Cependant, de part cette aspect contiguë, une coordination sera effectué avec l’exploitation de carrière BOSVET afin de s’assurer une exploitation plus complète du gisement et un meilleur aspect paysager final

 La présente demande d’autorisation d’exploiter la carrière ROFFAT s’inscrit au titre des articles L.511-1 à L.517-1 du Code de l’environnement, relatifs aux installations classées.

La commune de CHANTEMERLE LES BLES est soumise aux risques technologiques suivants selon la classification des communes face aux risques majeurs : www.prim.net

 Transports de marchandises dangereuses

EN RESUME

 L’accès au site est sécurisé par une clôture périphérique et une barrière cadenassé à l’entrée,  Le site n’est pas concerné par le risque inondation,  Les risques de mouvement de terrain et les risques sismiques sont jugés faibles sur l’emprise de la carrière.  A proximité immédiate de la carrière ROFFAT, la carrière BOSVET est une installation classée soumise à autorisation, en activité depuis 1980. Aucun accident n’est à signaler depuis la mise en activité des deux carrières.

1.5.4 Patrimoine culturel

. PATRIMOINE BATI

Il n’existe pas de patrimoine bâti sur la commune de CHANTEMERLE LES BLE. Le bâti traditionnel, constitué de fermes, est en torchis clair, et tuiles romanes et mécaniques. Peu valorisé, parfois en déshérence, il côtoie un habitat moderne, cerné de haies de thuyas, regroupé dans les zones résidentielles et les lotissements.

. SITES CLASSES OU INSCRITS A PROXIMITE DU PROJET

Source : Base Mérimée, ministère de la Culture et de la Communication ; DREAL Rhône –Alpes.

Le tableau suivant reprend les sites inscrits ou classés aux Monuments Historiques.

Quatre sont à moins de 5 km du site, dont 2 monuments à CHANTEMERLE LES BLES Douze sites se trouvent entre 5 et 10 km de la carrière.

Dossier n° IE 131196 123 Carrière ROFFAT – Demande de Renouvellement d'Autorisation d’Exploiter au titre des articles L.511-1 à L.517-2 du Code de l'Environnement Commune de CHANTEMERLE LES BLES (26) –Décembre 2014 Volume 2 : ETUDE D’IMPACT

Distance vis-à-vis de la Nom du site Protection Commune carrière ROFFAT Eglise Paroissiale classé CHANTEMERLE LES BLES 250 m Chapelle inscrit CHANTEMERLE LES BLES 300 m Château du Mouchet inscrit CHAVANNES 1,4 km Chateau inscrit VEAUNES 3 km Chapelle sainte christophe Inscrit TAIN L’HERMITAGE 6 km Taurobole en Pierre classé TAIN L’HERMITAGE 6,5 km Palais Delphinal classé ST DONAT SUR HERBASSE 6,5 km Eglise collégiale inscrit ST DONAT SUR HERBASSE 6,5 km Chapelle des Evêques classé ST DONAT SUR HERBASSE 6,5 km Maison rue aux herbes Inscrit TAIN L’HERMITAGE 6,5 km Passerelle Séguin classé TAIN L’HERMITAGE 7 km Maison Proclamy classé CHARME SUR L’HERBASSE 8 km Château inscrit CHARME SUR L’HERBASSE 9 km Tour Carolingienne inscrit RATIERES 10 km Presbytère inscrit 10 km Eglise St Etienne classé BATHERNAY 10 km

A noter : A plus de 5 km de la carrière, les coteaux viticoles de l’Hermitage, dominant TAIN L’HERMITAGE et le Rhône, sont devenus depuis peu un site classé en reconnaissance à son caractère remarquable et au travail des acteurs locaux pour sa sauvegarde.

Les abords des monuments sont soumis à contrôle : dans le champ de visibilité et à moins de 500 m, tous les travaux sont soumis à autorisation préalable spéciale du Service Départemental de l'Architecture (art. 13 bis et 13 ter de la Loi du 31 décembre 1913).

Figure 32 : Eglise paroissiale de CHANTEMERLE LES BLES, site classé aux monuments historiques.

Le site intercepte le périmètre de protection de 500 m des monuments historiques de CHANTEMERLE LES BLES, l’église paroissiale et la chapelle (cf. Figure ci-contre)

Cependant la carrière ROFFAT s’insère dans un vallon et n’est pas visible depuis aucun de ces monuments.

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. VESTIGES ARCHEOLOGIQUE

Même si à priori l'emprise sollicitée ne présente pas un contexte favorable à l'existence de tels vestiges, le service régional de l'archéologie pourra être amené "à émettre des prescriptions d'archéologie préventive pour évaluer l'impact éventuel de ce projet sur le patrimoine archéologique" (Arrêté Préfectoral n°4297 -Article 7.2)

En cas de découverte de vestiges archéologiques au cours de l’exploitation de la carrière, la DRAC devra être avertie et mettra en place des mesures adaptées à la situation.

EN RESUME

 Le site intercepte le périmètre de protection de 500 m des monuments historiques de CHANTEMERLE LES BLES, l’église paroissiale et la chapelle.  La carrière ne rentre pas dans le champ de visibilité des monuments historiques recensés sur la commune de CHANTEMERLE LES BLES.

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Figure 33 : Monuments historiques inscrits ou classés dans un rayon de 5 km autour de la carrière

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1.6 SANTE PUBLIQUE

. GENERALITES

Le site est inséré dans un environnement rural dominé par des espaces partiellement boisés, agricoles et prairials, et des zones habitées éparses. Bien que située à proximité du centre Bourg de CHANTEMERLE LES BLES, la carrière s’intègre dans un vallon suffisamment éloigné et protégé des premières habitations.

Plusieurs infrastructures routières à faible trafic sont présentes à proximité du projet.

. RECENSEMENTS DES MILIEUX D’EXPOSITIONS ET DES ETABLISSEMENTS SENSIBLES

Le site se situe en milieu rural, à 350 m du centre communal de CHANTEMERLE LES BLES.

Il y a donc dans un rayon de 5 km autour du site quelques établissements publics sensibles et des petites structures d’accueil tels que :

₋ des écoles (la plus proche est celle de CHANTEMERLE LES BLES à 500 m au nord-ouest du site), ₋ des terrains de sport (chaque commune du Pays de l’Hermitage possède des terrains multisports, le plus proche est celui de CHANTEMERLE LES BLES, les terrains de tennis se situent à 900 m au nord de la carrière), ₋ des centres médico-sociaux (les plus proches sont SAINT-VALLIER et TAIN L’HERMITAGE situés respectivement à environ 10 km au nord du site et à 7 km au sud).

EN RESUME

 Le site se situe en milieu rural, à 350 m du centre communal de CHANTEMERLE LES BLES.  Il existe donc une sensibilité vis-à-vis de la proximité du centre communal et d’établissements publics.

Dossier n° IE 131196 127 Carrière ROFFAT – Demande de Renouvellement d'Autorisation d’Exploiter au titre des articles L.511-1 à L.517-2 du Code de l'Environnement Commune de CHANTEMERLE LES BLES (26) –Décembre 2014 Volume 2 : ETUDE D’IMPACT

1.7 SYNTHESE DES ENJEUX ET DES SENSIBILITES DE L’ENVIRONNEMENT

En résumé, on retiendra de l’analyse de l’état initial les principaux éléments fournis dans les tableaux suivants qui constituent les enjeux environnementaux de l’emprise de la carrière et de ses abords, que l’activité doit intégrer et respecter pour limiter ses impacts sur l’environnement.

 L’enjeu représente pour une portion du territoire, compte tenu de son état actuel ou prévisible, une valeur au regard de préoccupations patrimoniales, esthétiques, culturelles, de cadre de vie ou économiques. Les enjeux sont appréciés par rapport à des critères tels que la qualité, la rareté, l’originalité, la diversité, la richesse, etc. L’appréciation des enjeux est indépendante du projet : ils ont une existence en dehors de l’idée même d’un projet.

 La sensibilité exprime le risque que l’on a de perdre tout ou partie de la valeur de l’enjeu du fait de la réalisation du projet. Il s’agit de qualifier et quantifier le niveau d’impact potentiel de l’activité sur l’enjeu étudié.

Le niveau d’enjeu et la valeur environnementale pour chaque élément sont représentés selon la grille suivante :

Repère Nul Très faible Faible Moyenne Grande

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Hiérarchisation Valeur Enjeux Contraintes des environnementale sensibilités Vent du nord (mistral) fréquent mais de faible intensité Climatologie Conditions climatiques peu contraignantes, climat tempéré de type semi-continental. Une zone exploitée qui reste protégée (situation, écran végétal) Faible Faible Pas de station de surveillance de qualité de l'air dans le secteur Qualité de l’air Préservation de la qualité de l’air, globalement bonne Surface irrégulière sensible à l’érosion Géomorphologie Hauteur maximale des bancs de 50 m Aucune pollution historique recensée Géologie Vulnérabilité de la molasse affleurante Moyenne Faible Pédologie Aléa sismique modéré Ruissellement sur les fortes pentes Pas de mouvement de terrain répertorié sur l’emprise du site Bassin versant de la Bouterne Site implanté dans un vallon, hors zone inondable Milieu Physique Gestion des eaux pluviales (présence de buses rejetant dans la carrière depuis la VC n°7) Eaux superficielles Préservation de la qualité des eaux superficielles et souterraines Moyenne Moyenne Eaux souterraines Une volonté de préservation affirmée de la nappe molassique dans de nombreuses orientations Vulnérabilité de la nappe d’eau souterraine située à faible profondeur (SDAGE, SAGE,…) Ruissellement des eaux pluviales et réceptacle

Une qualité respectant les seuils réglementaires autorisés pour les eaux souterraines

Pas de périmètre de protection de captage Insertion discrète dans un vallon, entre plaine à pression agricole et coteaux partiellement boisés Intégration paysagère Paysage Habitations dispersées Faible Moyenne Organisation de l’espace marqué par les activités humaines Privilégier le réaménagement paysager et un espace à vocation de zone naturelle Proximité d’un axe majeur : l’A 7 Infrastructures Maintien des voies communales empruntées dans leur état initial Faible Faible Au alentour de la carrière, des infrastructures routières à faible trafic (RD 109 et RD 309) Zones d’arboricultures (abricotiers) et de cultures céréalières Occupation du Présence d’habitats individuels et de lotissements nouvellement construits Occupation du Proximité de zones habitées, construction de nouveaux lotissements Faible Faible sol Proximité avec le centre-communale sol Présence d’une carrière voisine : la carrière BOSVET Milieu Pas de réseau souterrain au niveau de la carrière humain Réseaux Une ligne HT avec un pylône à 150 m. Respect de la distance minimale entre le pylône et la zone d’extraction Faible Faible Survol de la carrière par une ligne EDF dont le pylône est présent dans la bande des 10 m du site Agriculture, Dominance de l’agriculture Veiller à la bonne intégration du site en termes d’émissions de poussières Faible Faible Tourisme Peu de sites ou hébergement touristiques ; tourisme rural Privilégier le réaménagement paysager et un espace à vocation de zone naturelle Activité humaine Maintenir les activités existantes Economie / Faible Faible Renforcer le tissu industriel local Concernant la flore, une espèce protégée a été relevée : l’Ophrys de la Drôme Milieu naturel Concernant l’avifaune, le Guêpier d’Europe qui est nicheur au sein de la zone d’étude avec un minimum de Préservation des espèces et des habitats Forte Forte 15 couples cantonnés. Zones urbanisées, traversée de zones habitées Respect des règles de circulation et préserver l’état de la bande roulante Sécurité publique Moyenne Faible PPRn sur la commune de CHANTEMERLE LES BLES, le site n’est pas concerné Accès sécurisé (clôtures, barrière cadenassé) Respect des valeurs limitent d’émergences sonores en limite de propriété et des valeurs Bruit –Vibration Environnement sonore rural, calme à modéré Qualité d’émergence en zone réglementées Faible Faible Poussières Habitations à proximité de vie Réduction des émissions de poussières Monuments inscrits et classés à proximité de la carrière Le site intercepte le périmètre de protection de 500 m des monuments historiques de CHANTEMERLE Patrimoine Pas de co-visibilité Moyenne Faible LES BLES, l’église paroissiale et la chapelle. Actuellement aucun vestige archéologique recensé au droit du site

Santé publique Ecole et centre communal à moins de 500 m Habitations (zone de lotissement résidentiel) et zone sensible (école) à proximité Moyenne Moyenne

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2 – PRESENTATION DE L’ACTIVITE

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2.1 HISTORIQUE DE L’ACTIVITE ET OBJECTIFS

La SAS ROFFAT bénéficie d’une autorisation d’exploiter une carrière de matériaux sableux sur le territoire de la commune de CHANTEMERLE LES BLES (26) au lieu dit " Le Creu ".

L’exploitation de la carrière de CHANTEMERLE LES BLES a débuté en 1986 par l'entreprise ROFFAT et bénéficie des arrêtés préfectoraux suivants :

- Arrêté Préfectoral n°2129 du 20 mai 1986 ; autorisant la société ROFFAT à une exploitation de sables et graviers, pour une durée de 20 ans, sur les parcelles cadastrées, n° 255, 256, 257 et 259, du territoire de la commune de CHANTEMERLE LES BLES. - Arrêté Préfectoral n°5090 du 7 juillet 1988 ; autorisant la société ROFFAT à une extension de l’exploitation de 48 a 60 ca du territoire de la commune de CHANTEMERLE LES BLES. - Arrêté Préfectoral n°10735 du 26 septembre 1989 ; autorisant la société R OFFAT à une extension de l’exploitation sur les parcelles cadastrées, n° 252, 253, 254, 280, 281, 282 et 286 du territoire de la commune de CHANTEMERLE LES BLES. - Arrêté Préfectoral n°4297 du 13 août 1999; autorisant la société ROFFAT à une activité "d’exploitation de carrière", pour une durée de 30 ans, sur le territoire de la commune de CHANTEMERLE LES BLES au lieu dit " Le Creu " pour une superficie de 4 ha 98 a 20 ca.

L’arrêté préfectoral en vigueur : AP n°4297 du 13 août 1999, autorise l’exploitation du site et fixe le type d’activités exercées sur le site associées à leur régime administratif, ainsi que les conditions limites d'exploitation qui sont :  Emprise du site d’exploitation : Parcelles concernées section AK n° 260, 601, 262, 263, 252, 253, 254, 255, 256, 257, 259, 279, 280, 281, 282, 286. soit une superficie de 4 ha 98 a 20 ca.  Activité : Activité d’extraction uniquement  Conditions d’exploitation : Production maximale annuelle autorisée de 25 000 t sur 30 ans

L’exploitant, la société ROFFAT, a engagé l'analyse des potentiels et des modalités d'exploitation de ce site d’extraction dressant ainsi un bilan avant échéance de l'arrêté préfectoral. De cette réflexion apparaissent les éléments suivants : Actuellement :  Les conditions d’exploitation réelles restent inférieures aux volumes autorisés par l’arrêté préfectoral n° 4297 du 13 Août 1999, une partie du gisement n’aura donc pas été exploitée à l’échéance de cet arrêté le 13 août 2029. Cette carrière fournit un matériau bien spécifique que l'exploitant valorise pleinement d'où une exploitation parcimonieuse du gisement et le décalage de la progression d'exploitation avec le phasage initialement prévu.  Le volume du gisement exploitable a été sous-estimé, il est aujourd’hui recalculé à partir d'un relevé topographique récent et à l'aide des outils de modélisation numérique de terrain.  Une souplesse de fonctionnement pourrait être apportée par une légère modification de la production afin de pouvoir répondre à une éventuelle forte demande en matériaux au regard de la tendance accentuée au développement urbanistique et donc de l'augmentation des besoins associés en matière d'assainissement. La production moyenne envisagée alors est de 30 000 t/an avec une production maximale de 40 000 t/an. Cette production moyenne permet d'exploiter ses réserves en gisement autorisé mais non consommé à ce jour et de fait, de maintenir sa production et de continuer à satisfaire la demande en matériaux sur une durée de 30 ans.

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Parallèlement, la tendance au développement urbanistique sur le territoire communal proche du site incite l’exploitant à solliciter dès aujourd'hui le renouvellement de son autorisation.

Le présent dossier constitue la demande de renouvellement d’autorisation d’exploitation avec une légère modification des conditions de production, au titre des articles L.511-1 à L.517-1 du Code de l’Environnement.

Ce projet, sur une durée de 30 ans, permettra à SAS ROFFAT d'exploiter le gisement restant, évalué à environ 600 000 m3 soit 950 000 t, et de poursuivre l'activité d'extraction de matériaux sur les parcelles concernées.

2.2 L’ACTIVITE CARRIERE

2.2.1 Emprise cadastrale et maîtrise foncière

L’emprise de la carrière correspond à celle autorisée par l’Arrêté préfectoral n° n°4297 du 13 août 1999. Elle concerne 16 parcelles cadastrales situées sur le territoire de la commune de CHANTEMERLE LES BLES.

SUPERFICIE MAITRISE LIEU-DIT SECTION PARCELLES EXPLOITANT CADASTRALE FONCIERE

252 26 a 10 ca 253 27 a 70 ca 254 10 a 40 ca 255 17 a 50 ca 256 45 a 10 ca 257 12 a 50 ca 259 32 a 70 ca 260 19 a 27 ca Le Creu AZ 261 10 a 00 ca Propriété ROFFAT 262 44 a 33 ca 263 34 a 70 ca 279 48 a 60 ca 280 9 a 80 ca 281 1 ha 12 a 50 ca 282 21 a 80 ca 286 25 a 20 ca

Superficie cadastrale totale 4 ha 98 a 20 ca

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2.2.2 Caractéristiques du gisement

Ce sont des matériaux de type sédimentaires composés de molasse sablo-gréseuse plus ou moins cimentée. Le matériau est constitué de sables quartzeux et feldspathiques, parfois micacés, de texture moyenne à grossière et de teinte générale jaunâtre. Ils ne comportent aucun élément grossier. Le litage est généralement net et irrégulier, avec de nombreux lits obliques ou même indépendante du litage.

Les sables exploités sont présents sous une hauteur de découverte d’environ 1 m. La hauteur de banc exploitable maximale est de 50 m.

Une analyse granulométrique, d’avril 2013, démontre la conformité des matériaux extraits de la carrière ROFFAT pour les dispositifs d’assainissement selon la norme NF EN 933. Le gisement est de bonne qualité, il contient une teneur élevée en matériaux fins. (cf. VOLUME 3 : ANNEXE 6)

Les matériaux extraits du site de CHANTEMERLE LES BLES sont acheminés et valorisés par les installations de traitement des matériaux sises au siège de la société ROFFAT à MERCUROL.

2.2.3 Conditions d'exploitation autorisées actuelles

Conformément à l'arrêté préfectoral n°4297 du 13 août 1999 en cours :

 Superficie cadastrale autorisée : 4 ha 98 a 20 ca  Superficie exploitable : périmètre autorisé moins le retrait des 10 m : 4 ha 25 a 70 ca  Hauteur maximale exploitable : 50 m  Cote carreau : 195 m NGF  Production maximale : 25 000 t/an

 Hauteur des fronts : 10 m maximum  Pente des fronts : 60 °  Largeur des banquettes : 5 m minimum

supposé

Figure 34 : profil d'exploitation actuel intégrant le réaménagement des fronts

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2.2.4 Conditions d'exploitation envisagées

L'utilisation des nouveaux outils de modélisation numérique de terrain intégrant des données topographiques plus détaillées a permis une estimation plus précise du volume de gisement exploitable restant disponible.

Suite à ces relevés topographiques récents, il resterait 600 000 m3 exploitables soit 960 000 tonnes (densité marchande = 1,6). Cette nouvelle évaluation des ressources restant disponibles assure une longévité de l'activité sur le site et permet à l'exploitant d'envisager une modification des conditions de production. Ainsi, le volume exploitable disponible correspond à une durée d'exploitation de 30 ans, à raison d'une production moyenne de 30 000 t/an avec une production maximale de 40 000 t/an.

Parallèlement, le suivi piézométrique au niveau de la carrière depuis 2009 et les études plus générales de l'aquifère, permettent de situer plus précisément le niveau des plus hautes eaux. L'exploitant fait le choix, même si des incertitudes persistent, de prendre une mesure de préservation de la ressource en eau souterraine en ajustant la cote maximale d'exploitation au NPHE mesuré plus deux mètres, ce qui fait passer la cote carreau autorisée de 195 mNGF à 197 mNGF

Toutes les autres conditions techniques restent inchangées. En résumé :  Superficie cadastrale autorisée : 4 ha 98 a 20 ca  Superficie exploitable : périmètre autorisé moins le retrait des 10 m : 4 ha 25 a 70 ca  Hauteur maximale exploitable : 50 m  Cote carreau : 197 m NGF  Production maximale : 40 000 t/an  Production moyenne : 30 000 t/an

 Hauteur des fronts : 10 m maximum  Pente des fronts : 70 °en exploitation, 60 °fronts réaménagés  Largeur des banquettes : 5 m minimum

Pente exploitation 70°

197 NPHEmesuré 194,58 mNGF

Figure 35 : profil d'exploitation envisagé sans le réaménagement des fronts

134 Dossier n° IE 131196 Carrière ROFFAT – Demande de Renouvellement d'Autorisation d’Exploiter au titre des articles L.511-1 à L.517-2 du Code de l'Environnement Commune de CHANTEMERLE LES BLES (26) –Décembre 2014 Volume 2 : ETUDE D’IMPACT

2.2.5 Méthode d’exploitation

L’exploitation est menée à ciel ouvert. Elle se décompose en quatre phases :

- le décapage et traitement des zones superficielles, - l'extraction des sables à l'aide d'une pelle mécanique, - l'évacuation par camions de la société, vers les structures de traitement pour la valorisation des matériaux au siège de la société ROFFAT à MERCUROL, - une remise en état coordonnée.

. ORGANISATION DU SITE

Les horaires d’ouverture du site sont de 7h00 à 19h00 du lundi au vendredi sauf jours fériés. Figure 36: Organisation du sire En ce qui concerne les moyens matériels, le site accueille au maximum : 2 pelles mécaniques, 1 chargeur et 1 tombereau. Une pelle mécanique stationne en permanence sur le site, une seconde peut éventuellement intervenir lors de conditions techniques ou interventions particulières.

Figure 37 : Organisation du site

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. LE TRAITEMENT DES ZONES SUPERFICIELLES

 DEGAGEMENT DE LA VEGETATION

Il s’agit d’une phase préalable à l’exploitation proprement dite. Le dégagement de la végétation est manuel au moyen de machines-outils du fait des difficultés d’accès des secteurs. Cette opération est réalisée par le personnel de la carrière. L’opération a lieu au gré de l'avancement, sur de petites surfaces, lors d’une campagne qui se poursuivra par le décapage des terrains.

 DECAPAGE DES TERRES VEGETALES

Les accès aux zones d’exploitation, travaux de décapage, sont réalisés au fur et à mesure de la progression de l’exploitation. La terre végétale est décapée sélectivement, une attention toute particulière est apportée à l’extraction de la couche supérieure stérile correspondant à la découverte. L’ensemble est évacué par tombereaux en empruntant les pistes de l’exploitation et est mis en place au moyen d’une pelle mécanique. Elle est soit directement réutilisée dans le cadre des travaux de remise en état sur le reste du site soit disposée en merlon périphérique. Cette opération est réalisée par l’entreprise ROFFAT.

. L'EXTRACTION DES MATERIAUX

L'exploitation est menée à ciel ouvert, hors eau.

La nature du gisement ainsi que les conditions topographiques du site permettent l'extraction du sable à l’aide d’une pelle mécanique à chenille. L’extraction des matériaux se réalise par tranches descendantes de paliers successifs de 10 m de hauteur maximum et de banquettes de 5 m de largueur minimum. La pelle charge le camion directement ou constitue un stock repris ultérieurement par le chargeur.

Figure 38 : Présence de la pelle mécanique sur le site d'extraction

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. LE REMBLAIEMENT DU CARREAU A LA COTE 205 MNGF

Ce remblaiement est progressif et suit l'avancement d'exploitation avec une zone intermédiaire de séparation correspondant à la zone de chantier de l'extraction. Il est constitué par des matériaux non valorisables provenant de la plateforme de MERCUROL. En effet sur cette plateforme une activité de valorisation de déchets inertes issus des activités du BTP a été mise en place pour traiter les matériaux issus des chantiers de l'entreprise. Certains de ces matériaux correspondent à des produits de terrassement non valorisables car trop argileux ou en mélange trop caillouteux et n'ont pas de débouché particulier. Ils ont alors un intérêt pour le réaménagement des carrières et dans le cas de la carrière de CHANTEMERLE vont permettent un remblaiement jusqu'à la cote 205 m NGF du carreau dans l'objectif d'assurer une protection supplémentaire de la ressource en eau souterraine. Les matériaux après avoir suivi la procédure d'acceptation en place sur la plateforme de MERCUROL et un éventuel traitement (criblage, scalpage), arrivent par camions sur la carrière. Ces mêmes camions repartent chargés de gisement sableux à traiter sur les installations de concassage-criblage de la plateforme de MERCUROL. Le chargeur met en place par la suite le remblaiement par couches successives horizontales.

 NATURE DU REMBLAIEMENT Les matériaux inertes qui permettront le remblaiement du site sont :  Les matériaux inertes ultimes des opérations de valorisation; La SAS ROFFAT possède sur le site de la Mule Blanche une plateforme de recyclage des matériaux inertes provenant de ses chantiers et de chantiers extérieurs. Certains matériaux, par exemple en mélange trop terreux, matériaux argileux, ne sont pas réutilisables sur les chantiers et/ou ne sont pas valorisables en raison du coût du traitement nécessaire. Ils conviennent alors parfaitement pour le réaménagement des carrières.  Les argiles sèches issues de l’unité de lavage de la carrière de la Mule Blanche à MERCUROL. Les boues de lavage (argiles et extra fins) issues de l’installation de traitement des matériaux de la carrière de la Mule Blanche sont recyclées (par pressage, avec récupération des filtrats) et utilisées dans le cadre de la remise en état de la carrière de CHANTEMERLE LES BLES.

 QUANTITE DE MATERIAUX NECESSAIRE

Le volume nécessaire au remblaiement de la cote 197 m NGF à 205 mNGF représente un total estimé à 163 000 m3 (superficie d’environ 23 300 m2 sur 7 m). A ce volume s'ajoute celui nécessaire à la mise en forme paysagère du site : environ 80 000 m3

 LOCALISATION DE L’AIRE DE STOCKAGE

L’aire de stockage des matériaux inertes extérieurs reste temporaire et localisée en cohérence avec le schéma d’exploitation et de remise en état du site. Elle représente environ 1500 m², en fonction des arrivées des matériaux et de leur qualités intrinsèques : on peut avoir plusieurs stocks dont la mise en place est réfléchie en fonction de la nature des matériaux et de l'intérêt qu'il représente pour le réaménagement du site. Des matériaux à bonnes potentialités agricole peuvent être réservés aux couches supérieures. Les matériaux inertes extérieurs au site, apportés par les camions de la société, sont stockés temporairement avant une mise en place définitive dans les phases de remise en état.

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Mise en place des matériaux inertes Stockage de découverte extérieurs nécessaires au remblaiement du site

Accès au carreau

2.2.6 Phasage de l’exploitation

L'exploitant envisage une activité sur une période de 30 ans, remise en état comprise.

Le contexte d'exploitation de ce site à morphologie particulière, ne se prête pas à un découpage du programme de gestion par phases quinquennales, correspondant parallèlement au programme de constitution des garanties financières mais à un découpage par phases techniques précises mais de durées hétérogènes. Le plan de phasage prévu initialement a donc été révisé et prend en compte la remise en état cordonnée du site et de l’exploitation optimale du gisement.

Ce programme prend en compte dans sa conception, les éléments suivants :  La partie nord, la plus étroite de l'emprise, a été exploitée et est en cours de réaménagement.  Le sens général de progression de l'exploitation est du nord vers le sud avec une piste d'axe central.  Le réaménagement par remblaiement partiel suit l'avancée de l'exploitation, son sens général de progression est donc également du nord vers le sud.  L'exploitation en alternance selon l'axe du vallon permet de distinguer physiquement les activités d'extraction des activités de remblaiement. (séparation des flux).  Cette exploitation en alternance permet également de dégager une surface importante de carreau et donc un espace sécurisé et confortable de travail.  Le rythme de production associé à l'épaisseur du gisement conduisent à une faible vitesse d'avancée spatiale des fronts dans le temps.

Il s'articule ainsi :

. VUES EN PLAN DES PHASES TECHNIQUES

 Ces vues représentent les principes et la progression technique de l'exploitation. Elles n'intègrent ni le réaménagement coordonné ni le remblaiement progressif du carreau à la cote 205 mNGF

Dossier n° IE 131196 138 Carrière ROFFAT – Demande de Renouvellement d'Autorisation d’Exploiter au titre des articles L.511-1 à L.517-2 du Code de l'Environnement Commune de CHANTEMERLE LES BLES (26) –Décembre 2014 Volume 2 : ETUDE D’IMPACT

PHASE 1 : de 0 à 5 ans

1

L'exploitation se poursuit, par recul des fronts existants, du nord vers le sud sur la moitié est de l'emprise. La superficie découverte est quasiment identique à celle actuelle. Le remblaiement du carreau à la cote 205 progresse également du nord vers le sud, en retrait de la zone d'extraction.

Dossier n° IE 131196 139 Carrière ROFFAT – Demande de Renouvellement d'Autorisation d’Exploiter au titre des articles L.511-1 à L.517-2 du Code de l'Environnement Commune de CHANTEMERLE LES BLES (26) –Décembre 2014 Volume 2 : ETUDE D’IMPACT

Dossier n° IE 131196 140 Carrière ROFFAT – Demande de Renouvellement d'Autorisation d’Exploiter au titre des articles L.511-1 à L.517-2 du Code de l'Environnement Commune de CHANTEMERLE LES BLES (26) –Décembre 2014 Volume 2 : ETUDE D’IMPACT

PHASE 2 : de 5 à 8 ans

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L'exploitation s'oriente alors vers l'ouest afin d'ouvrir le vallon en symétrie et d'agrandir le carreau. Les fronts s'orientent selon un axe NW-SE et progressent du nord est vers le sud ouest sur la moitié ouest de l'emprise. La superficie découverte est plus importante que celle actuelle. Le remblaiement du carreau à la cote 205 progresse toujours du nord vers le sud, en retrait de la zone d'extraction.

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Dossier n° IE 131196 141 Carrière ROFFAT – Demande de Renouvellement d'Autorisation d’Exploiter au titre des articles L.511-1 à L.517-2 du Code de l'Environnement Commune de CHANTEMERLE LES BLES (26) –Décembre 2014 Volume 2 : ETUDE D’IMPACT

Dossier n° IE 131196 142 Carrière ROFFAT – Demande de Renouvellement d'Autorisation d’Exploiter au titre des articles L.511-1 à L.517-2 du Code de l'Environnement Commune de CHANTEMERLE LES BLES (26) –Décembre 2014 Volume 2 : ETUDE D’IMPACT

PHASE 3 : de 8 à 10,5 ans

3

L'exploitation reprend à partir de l'axe du vallon et de la piste centrale pour s'orienter de nouveau vers le sud sur la partie est de l'emprise. La superficie découverte est très réduite en raison de l'épaisseur du gisement. Le remblaiement du carreau à la cote 205 progresse du nord est vers le sud ouest sur la moitié ouest de l'emprise, en retrait de la zone d'extraction.

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Dossier n° IE 131196 143 Carrière ROFFAT – Demande de Renouvellement d'Autorisation d’Exploiter au titre des articles L.511-1 à L.517-2 du Code de l'Environnement Commune de CHANTEMERLE LES BLES (26) –Décembre 2014 Volume 2 : ETUDE D’IMPACT

Dossier n° IE 131196 144 Carrière ROFFAT – Demande de Renouvellement d'Autorisation d’Exploiter au titre des articles L.511-1 à L.517-2 du Code de l'Environnement Commune de CHANTEMERLE LES BLES (26) –Décembre 2014 Volume 2 : ETUDE D’IMPACT

PHASE 4 : de 10,5 à 12,5 ans

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L'exploitation bascule à nouveau sur le coté ouest de l'emprise et poursuit l'agrandissement du carreau. Etant toujours sur une partie centrale la superficie découverte est très réduite en raison de l'épaisseur du gisement. Le remblaiement du carreau à la cote 205 progresse du nord ouest vers le sud est sur la moitié est de l'emprise, en retrait de la zone d'extraction.

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Dossier n° IE 131196 145 Carrière ROFFAT – Demande de Renouvellement d'Autorisation d’Exploiter au titre des articles L.511-1 à L.517-2 du Code de l'Environnement Commune de CHANTEMERLE LES BLES (26) –Décembre 2014 Volume 2 : ETUDE D’IMPACT

Dossier n° IE 131196 146 Carrière ROFFAT – Demande de Renouvellement d'Autorisation d’Exploiter au titre des articles L.511-1 à L.517-2 du Code de l'Environnement Commune de CHANTEMERLE LES BLES (26) –Décembre 2014 Volume 2 : ETUDE D’IMPACT

PHASE 5 : de 12,5 à 19 ans

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L'exploitation reprend pour une dernière fois sa progression nord-sud sur la partie est de l'emprise. Le remblaiement du carreau à la cote 205 progresse sur la zone dégagée par la phase précédente coté ouest de l'emprise.

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Dossier n° IE 131196 147 Carrière ROFFAT – Demande de Renouvellement d'Autorisation d’Exploiter au titre des articles L.511-1 à L.517-2 du Code de l'Environnement Commune de CHANTEMERLE LES BLES (26) –Décembre 2014 Volume 2 : ETUDE D’IMPACT

Dossier n° IE 131196 148 Carrière ROFFAT – Demande de Renouvellement d'Autorisation d’Exploiter au titre des articles L.511-1 à L.517-2 du Code de l'Environnement Commune de CHANTEMERLE LES BLES (26) –Décembre 2014 Volume 2 : ETUDE D’IMPACT

PHASE 6 : de 19 à 30 ans

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L'exploitation se termine par l'extrémité sud ouest correspondant à celle accueillant la mesure d'évitement d'intérêt écologique. Ce phasage permet donc de s'approcher du secteur sensible en fin d'exploitation. Le remblaiement du carreau à la cote 205 se termine sur toute la moitié est de l'emprise et se poursuit sur la partie sud ouest de l'emprise en retrait de la zone d'extraction.

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Dossier n° IE 131196 149 Carrière ROFFAT – Demande de Renouvellement d'Autorisation d’Exploiter au titre des articles L.511-1 à L.517-2 du Code de l'Environnement Commune de CHANTEMERLE LES BLES (26) –Décembre 2014 Volume 2 : ETUDE D’IMPACT

Dossier n° IE 131196 150 Carrière ROFFAT – Demande de Renouvellement d'Autorisation d’Exploiter au titre des articles L.511-1 à L.517-2 du Code de l'Environnement Commune de CHANTEMERLE LES BLES (26) –Décembre 2014 Volume 2 : ETUDE D’IMPACT

ETAT FINAL à 30 ans sans le remblaiement

Dossier n° IE 131196 151 Carrière ROFFAT – Demande de Renouvellement d'Autorisation d’Exploiter au titre des articles L.511-1 à L.517-2 du Code de l'Environnement Commune de CHANTEMERLE LES BLES (26) –Décembre 2014 Volume 2 : ETUDE D’IMPACT

ETAT FINAL à 30 ans avec le remblaiement à la cote 205 mNGF

Dossier n° IE 131196 152 Carrière ROFFAT – Demande de Renouvellement d'Autorisation d’Exploiter au titre des articles L.511-1 à L.517-2 du Code de l'Environnement Commune de CHANTEMERLE LES BLES (26) –Décembre 2014 Volume 2 : ETUDE D’IMPACT

LES PROFILS EN TRAVERS

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. LES VOLUMES

Volume (m3) 111 200 70 000 67 500 51 300 150 700 246 800 Dont volume découverte/stériles 17 800 11 200 10 800 8 200 24 100 25 400 (m3) Durée de la 5 ans 3 ans 2,5 ans 2 ans 6,5 ans 11 ans phase (an)

Volume total à exploiter 600 000 m3 Volume total de découverte/stériles 97 500 m3 Volume à remblayer 197 à 205 mNGF 163 000 m3 Surface du carreau à 197 mNGF 23 300 m² Surface du carreau à 205 mNGF 27 100 m²

Dossier n° IE 131196 154 Carrière ROFFAT – Demande de Renouvellement d'Autorisation d’Exploiter au titre des articles L.511-1 à L.517-2 du Code de l'Environnement Commune de CHANTEMERLE LES BLES (26) –Décembre 2014 Volume 2 : ETUDE D’IMPACT

. REMISE EN ETAT

Afin de limiter les impacts sur l'environnement au sens large, la remise en état du site sera coordonnée à l'exploitation : en fin de chaque phase, les fronts définitifs et le fond de fouille feront l'objet d'un réaménagement construit dans la globalité de l'exploitation. Les étapes de cette remise en état seront précisément détaillées dans le chapitre 7 du présent document.

2.3 EVACUATION ET DESTINATION DES MATERIAUX EXTRAITS

2.3.1 L’évacuation par voie routière

Les matériaux extraits sont évacués par camions vers le siège de la société à MERCUROL, à environ 10 km de la carrière de CHANTEMERLE LES BLES.

Les camions empruntent une portion de la Voie Communale n°7 pour rejoindre la RD 309 puis la RD 109 jusqu’à TAIN L’HERMITAGE ainsi que la RD 532b pour rejoindre le secteur de la Mule Blanche où siège la société ROFFAT. Cet itinéraire ne pose pas de contraintes de gabarit ou de carrefour insuffisamment sécurisé. En revanche il traverse des zones habitées et fréquentées avec notamment le centre du village.

Face à ces points sensibles, l'exploitant a proposé un itinéraire de contournement depuis le nord de CHANTEMERLE LES BLES par la RD 309 et la route des tennis afin de retrouver la RD 109 jusqu'à TAIN L’HERMITAGE. Cet itinéraire, bien que rallongeant le parcours de 2,8 km environ, est à privilégier car il permet d’éviter la traversée du centre bourg.

Cf. figure 39.

2.3.2 Le traitement et la commercialisation des matériaux au siège de la société

Les matériaux extraits seront criblés sur l’installation de traitement (concassage-criblage-lavage) de MERCUROL.

Les matériaux produits (sable jaune, 04 sable à tranchées et sable à assainissement) s’ajoutent à la gamme de produits commercialisée sur le site de la Mule Blanche à MERCUROL.

Le rayon de chalandise s’établit à environ 50 km autour du site de MERCUROL.

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Itinéraire actuel

Itinéraire modifié

Figure 39 : Trajet d'évacuation des matériaux jusqu'au siège de la société à MERCUROL, Fond de carte IGN 1/25 000

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2.4 EQUIPEMENTS ANNEXES

Il n’y aucun équipement annexe tel que bureaux, bascule, vestiaires, installation de traitement, .... sur le site de CHANTEMERLE LES BLES.

2.4.1 Signalisation de la carrière

L’entrée de la carrière est matérialisée par un dispositif mobile, interdisant l’accès en dehors des heures d’exploitation.

Une clôture solide est installée sur le pourtour de la zone d’extraction accompagnant un merlon périphérique le long de la voie communale VC7.

Figure 40 : Clôture sur l'emprise du site.

2.4.2 Stockage d’hydrocarbures –Entretien - Ravitaillement en carburant

. STOCKAGE D’HYDROCARBURES

Il n’y a pas et il n’y aura pas de stockage d’hydrocarbures sur le site de CHANTEMERLE LES BLES.

. RAVITAILLEMENT DES ENGINS Le ravitaillement de la pelle mécanique ou des engins se fait par camion citerne sur le site. Le ravitaillement de la pelle mécanique est réalisé en bord à bord sur une aire étanche mobile en point haut, c'est à dire dans des conditions identiques à celles des chantiers TP courants. Afin d'éviter les vols et actes de vandalisme, le ravitaillement de la pelle est géré en fonction des besoins immédiats de la campagne. Elle ne stationne donc jamais avec un réservoir plein en fin de journée.

. ENTRETIEN DES ENGINS

L’entretien des engins se fait hors site :

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 Le petit entretien des engins est assuré dans un atelier spécialement aménagé et situé sur la carrière de la Mule Blanche.  Le gros entretien est assuré par des entreprises spécialisées extérieures.

2.5 SYNTHESE

 Une emprise identique à celle de l’Arrêté Préfectoral n° 42 97 du 13 août sur une superficie de 49 820 m2,

 Une activité d’extraction de matériaux sableux sur 30 ans avec une production moyenne envisagée de 30 000 t/an et une production maximale de 40 000 t/an,

 Une exploitation menée à ciel ouvert, se composant de 4 étapes : - le décapage et traitement des zones superficielles, - l'extraction des sables à l'aide d'une pelle mécanique permanente, - l'évacuation par camions de la société, vers les structures de traitement pour la valorisation des matériaux au siège de la société ROFFAT à MERCUROL, - une remise en état coordonnée selon 6 phases d’exploitation quinquennales.

 Une pelle mécanique présente en permanence comme moyen matériel sur le site, complété parfois par un chargeur et/ou une seconde pelle lors de campagnes plus importantes

 Un apport de matériaux inertes du BTP en provenance de la plateforme ROFFAT de MERCUROL pour le remblaiement partiel.

 Une commercialisation des matériaux extraits au siège de la société à MERCUROL.

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3 – IMPACTS POTENTIELS DU PROJET SUR L’ENVIRONNEMENT

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3.1 IMPACT POTENTIEL SUR LE CLIMAT

L’activité de la carrière n’est pas de nature à modifier directement le climat à l’échelle locale ou régionale.

SOURCE D’IMPACT POTENTIEL

 Modifications d’occupation du sol; ces modifications (imperméabilisation ponctuelle des sols, aménagement de pistes) contribuent à modifier le bilan énergétique au niveau du sol. Ces variations restent microclimatiques.  La circulation routière liée à l’usage du site contribuera à la diminution de la couche d’ozone par l’émission de divers gaz à effet de serre et la consommation énergétique.

3.1.1 Impact sur le microclimat

L'exploitation en profondeur de la colline modifie la topographie du site en élargissant et approfondissant le vallon pour créer un amphithéâtre. Cela peut avoir plusieurs conséquences indirectes sur le microclimat : . Modification des écoulements d'air. Les brusques variations du relief que constituent les fronts de taille jouent sur la circulation de l'air, modification amplifiée au fur et à mesure de l'augmentation de la hauteur des fronts . Modification de l'albédo, c'est-à-dire du pourcentage de lumière réfléchie par le sol et les fronts clairs et par conséquent de la chaleur solaire renvoyée. Cet impact est amplifié par l'absence d'ombre. . Secondairement, on pourra éventuellement constater une modification de l'infiltration des eaux de pluie et donc du taux d'humidité. Tous ces facteurs peuvent engendrer des modifications de températures et de taux d'hygrométrie. Dans le cas présent, la faible surface de l'exploitation ainsi que la conservation du relief ossature encadrant, ne modifieront pas notablement le climat, même à très petite échelle. Ces variations microclimatiques restent imperceptibles.

3.1.2 Impact sur le climat global

A grande échelle, comme toute activité, la carrière, par la consommation d'énergie de l'engin, a sa part dans la modification du climat de la terre. Ce climat est modifié : · directement par la chaleur émise par les engins, les machines et les hommes ; · Indirectement par effet de serre. L'effet de serre est la conséquence de l'action de certains gaz sur l'absorption d'énergie calorifique solaire par l'atmosphère terrestre. Si cet effet est de mieux en mieux connu, de nombreuses incertitudes demeurent encore sur les conséquences. Dans la carrière ces gaz sont émis uniquement par la consommation de carburant de la pelle et du chargeur éventuellement.

En revanche la circulation routière liée à l’usage du site contribuera à la diminution de la couche d’ozone par l’émission de divers gaz à effet de serre et la consommation énergétique.

Cependant à l’échelle du site, l’impact sur le climat reste peu significatif.

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 L’impact potentiel sur le climat peut-être donc considéré comme nul et identique à la situation existante.  L’augmentation de production moyenne potentielle de 17% sur le site n’entraîne pas de modification de l’impact engendré actuel.

L’activité de la carrière et le climat Impact potentiel Nature de Direct Indirect l’effet Intensité de la Forte Nulle Faible Moyenne perturbation Le climat Durée de la Mesures perturbation Temporaire Permanent Aucune mesure nécessaire Durée de A court A moyen A long l’effet terme terme terme Evitement Réduction/Atténuation Etendue de l’effet Ponctuelle Locale Régionale Compensation Accompagnement

Réversibilité Réversible Non réversible Quantification de l’impact Positif Nul Faible Modéré Fort potentiel

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3.2 IMPACT POTENTIEL SUR LA GEOMORPHOLOGIE

SOURCE D’IMPACT POTENTIEL

 Opérations de terrassements, nivellement avec prélèvements de formes;

 Modification ponctuelle de la pente sur l’emprise de la carrière.

L’activité de la carrière conduit à un effet sur la géomorphologie avec la mise en place d’opérations de terrassement nécessaires à l’activité d’extraction. Les adaptations de nivellement pour le passage des engins se traduisent par des opérations légères. L’activité de la carrière engendre une modification de pente sur le site avec élargissement du vallon et redressement des pentes, mais pas de modification du relief local : bordure orographique encadrante et structurante, la situation étant identique de la situation existante.

La remise en état s’appliquera à s’adapter à la morphologie du secteur de manière à obtenir un état final en cohérence avec le contexte.

 La poursuite de l'exploitation conduira à une forme de relief identique à celle prévue initialement. La remise en état en revanche a fait l'objet d'une réflexion plus avancée en termes de modelé et d'usage ultérieur du site. Cela atténuera fortement les marques rigides et régulières témoignant d'une activité extractive. L’impact potentiel sur la géomorphologie peut être de ce fait considéré comme faible.

L’activité de la carrière et la géomorphologie Impact potentiel L’activité de la carrière et la géomorphologie Nature de Direct Indirect Impact potentiel l’effet Nature de Intensité de la Direct Indirect Nulle Faible Moyenne Forte l’effet La géomorphologie perturbation Intensité de la Mesures Durée de la Nulle Faible Moyenne Forte perturbation Aucune mesure nécessaire perturbation Temporaire Permanent Durée de la Temporaire Permanent Durée de A court A moyen A long perturbation Evitement Réduction/Atténuation l’effet terme terme terme Durée de A court A moyen A long Etendue de l’effet terme terme terme l’effet Ponctuelle Locale Régionale Etendue de Compensation Accompagnement l’effet Ponctuelle Locale Régionale Réversibilité Réversible Non réversible

Réversibilité Réversible Non réversible Quantification de l’impact Positif Nul Faible Modéré Fort potentiel Quantification de l’impact Positif Nul Faible Modéré Fort potentiel

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3.3 IMPACT POTENTIEL SUR LES EAUX SUPERFICIELLES

SOURCE D’IMPACT POTENTIEL

Les opérations et les activités de la carrière susceptibles d’entraîner des perturbations quantitatives et qualitatives sur les eaux superficielles sont :

 Les modifications d’occupation des sols : dévégétalisation, compactage, imperméabilisation de surfaces ;

 La modification de la pente et accentuation de l’érosion préférentielle ;

 Les modifications des conditions de ruissellement, d’écoulement et de bassin versant ;

 La circulation d’engins sur le site et le risque de pollution chronique ou accidentelle.

Rappelons que : ₋ L’activité n’induit pas de prélèvement sur la ressource en eau superficielle ; ₋ L’activité de la carrière n’entraine pas de modification des conditions de ruissellement des eaux du bassin versant initial ; ₋ L'activité respecte les conditions de drainage de la voie communale VC7 par un fossé et des ouvrages hydrauliques, exutoires ponctuels de ce fossé au sein de la carrière; ₋ L’activité n’entraine pas de création d'éléments modifiant ou entravant le libre écoulement des eaux ; Les eaux se concentrent aux mêmes points bas et il n'y a pas de création d'exutoire; ₋ L’activité n’est pas à l’origine de rejets aqueux dans les milieux superficiels; ₋ En l’absence de bâtiment, il n’y a pas d’imperméabilisation de surface ; ₋ Les modifications de l’écoulement des eaux (aire étanche mobile de stationnement de la pelle mécanique, ouvrages exutoires du fossé communal des eaux pluviales) restent négligeables, fragmentées sur l’ensemble du site et non significatives à l’échelle du bassin versant.

3.3.1 Impact sur le réseau hydrographique

Comme cela est décrit dans le chapitre 1 : Etat initial, à l'origine le vallon pouvait concentrer un écoulement temporaire provenant du ruissellement des eaux météoriques sur un petit bassin versant. Ce fond de vallon est modifié par l'extraction mais conserve son rôle de collecte et d'accumulation. La carrière représente toujours l'exutoire des eaux de ruissellement du même bassin versant.

Durant sa phase d'exploitation, le site présente trois types de surfaces : ₋ les surfaces encore non concernées par l'exploitation, ₋ les surfaces en cours d'exploitation, où la molasse exploitée est affleurante, ₋ les zones réhabilitées après exploitation, recouvertes d'une couche de matériaux inertes, puis de terre végétale. Ces surfaces, destinées à retrouver leur vocation naturelle, sont enherbées.

Avant et pendant l'exploitation du site, les terrains présentent une perméabilité qui permet l'infiltration des eaux météoritiques. L’activité n’a pas d’impact quantitatif sur les eaux de surface, la modification des écoulements et la concentration du ruissellement des eaux pluviales restent peu significatifs sur l’ensemble du site.

Dossier n° IE 131196 163 Carrière ROFFAT – Demande de Renouvellement d'Autorisation d’Exploiter au titre des articles L.511-1 à L.517-2 du Code de l'Environnement Commune de CHANTEMERLE LES BLES (26) –Décembre 2014 Volume 2 : ETUDE D’IMPACT

Les écoulements sur l’emprise de la carrière ne sont pas modifiés ni en modalités de circulation ni en quantité par la poursuite de l'exploitation.

Le réaménagement du site prévoit la création volontaire et le développement d'une zone d'accumulation préférentielle et de rétention des eaux pluviales au sein du site. La réalisation de cet aménagement se fait par un travail morphologique du remblai et par la mise en place de terres peu perméables tapissant le fond. Cet aménagement présente un double intérêt : la rétention des eaux pluviales et la création d'un espace de zone humide et mare temporaire pour la préservation des espèces fréquentant habituellement le site (utilisée par les grenouilles en période de reproduction).

 L’impact potentiel sur le réseau hydrographique et sur le libre écoulement des ruissellements est faible et identique à la situation précédente.  La poursuite de l’activité sur le site n’entraîne pas de modification de l’impact engendré.

3.3.2 Impact sur la qualité des eaux superficielles

De manière générale, les risques de pollution sur les eaux superficielles peuvent être regroupés en deux catégories :

- les pollutions chroniques, liées au fonctionnement courant du site ; - les pollutions accidentelles, liées à un mauvais fonctionnement ou à un accident.

Précisions que l’activité exercée sur ce site n'a jamais été la cause d’une quelconque pollution des sols (qu’elle soit chronique ou accidentelle).

. LES RISQUES DE POLLUTION CHRONIQUE

L’activité d’extraction n’a aucune incidence directe sur la qualité des eaux superficielles car il n'y a pas de rejet vers le milieu superficiel.

S’agissant d’une activité qui ne produit aucun effluent, une pollution des eaux superficielles ne peut être provoquée que par l’infiltration des eaux météoriques ayant ruisselé sur le site.

 Mise en suspension de fines lors des épisodes pluvieux : eaux de ruissellement chargées en matières en suspension. L'incidence d'une augmentation de la charge solide est supprimée simplement par un bassin de décantation naturel récupérant les eaux de ruissellement en un point bas, et permettant la décantation de leur charge avant infiltration,

 Pollution chronique liée à la présence sur le site d'engins. En effet, les eaux météoriques, en lessivant le site, sont susceptibles de se charger en produits divers provenant des engins et des véhicules utilisés pour l'extraction des matériaux et leur transport. Ils usent leurs pneumatiques et perdent des particules qui peuvent se retrouver sur le sol. La nature de ces produits est relativement diverse : métaux lourds (plomb, cadmium, cuivre, …), hydrocarbures, caoutchouc, phénols,… En réalité, sur ce site, le risque de pollution est rendu très faible par : - Le nombre limité d'engins intervenant, - Leur temps de travail réduit - le contrôle et l'entretien régulier des engins, - et par les faibles quantités susceptibles d’être mises en jeu et par la limitation des opérations susceptibles d’engendrer la pollution

Dossier n° IE 131196 164 Carrière ROFFAT – Demande de Renouvellement d'Autorisation d’Exploiter au titre des articles L.511-1 à L.517-2 du Code de l'Environnement Commune de CHANTEMERLE LES BLES (26) –Décembre 2014 Volume 2 : ETUDE D’IMPACT

- L'externalisation des opérations d’entretien et de réparation légères des engins

. LES RISQUES DE POLLUTION ACCIDENTELLE

Une pollution accidentelle résulte d’un événement exceptionnel au cours duquel des produits polluants peuvent être déversés (effet direct). Aucun stockage (hydrocarbures, graisses, huiles, ...) n'est réalisé sur le site. La présence d’engins sur le site peut être à l'origine d'une telle pollution. Les produits susceptibles d’engendrer une pollution sont les huiles et les hydrocarbures :  Par rupture d’un flexible, fuite d’un carter d’huile ou d’un réservoir de carburant, renversement d’un engin ;  Par le ravitaillement des engins en carburant.

Ce risque est cependant limité par les mêmes conditions décrites pour une pollution chronique.

 Etant donnée la taille restreinte du site, de sa faible activité, des mesures prises pour éviter tout épandage accidentel ou chronique, l’impact potentiel de l’activité de la carrière sur les eaux superficielles est considéré comme faible, des mesures de prévention sont intégrées à la conception et au fonctionnement du site,  La poursuite de l'exploitation ne modifie pas ces conditions d'impact et fait appel aux mêmes mesures de prévention.

L’activité de la carrière et les eaux superficielles Impact qualitatif potentiel Nature de Direct Indirect l’effet Intensité de la Forte les eaux superficielles Nulle Faible Moyenne perturbation Mesures Durée de la Aucune mesure nécessaire perturbation Temporaire Permanent Durée de A court A moyen A long Prévention Réduction/Atténuation l’effet terme terme terme Etendue de l’effet Ponctuelle Locale Régionale Compensation Accompagnement

Réversibilité Réversible Non réversible

Quantification de l’impact Positif Nul Faible Modéré Fort potentiel

3.4 IMPACT POTENTIEL SUR LES EAUX SOUTERRAINES

Comme cela est décrit dans le chapitre 1 : Etat initial, la nappe d’eau souterraine présente au droit du site est peu profonde, localisé à une hauteur moyenne de 194, 47 m NGF.

SOURCE D’IMPACT POTENTIEL

Les impacts potentiels de l’activité d’extraction sur les eaux souterraines sont liés :

Dossier n° IE 131196 165 Carrière ROFFAT – Demande de Renouvellement d'Autorisation d’Exploiter au titre des articles L.511-1 à L.517-2 du Code de l'Environnement Commune de CHANTEMERLE LES BLES (26) –Décembre 2014 Volume 2 : ETUDE D’IMPACT

 à l'extraction de matériaux : en diminuant l'épaisseur de la zone non saturée (ZNS), le temps de transfert à la nappe est réduit, augmentant la vulnérabilité de celle-ci ;

 à l’utilisation de véhicules et d’engins (pollution accidentelle par les hydrocarbures).

La sensibilité du site est due à la molasse affleurante et la faible profondeur de la nappe, cette vulnérabilité entraine la prise de mesures de prévention et de procédures d’intervention adéquates.

3.4.1 Impact sur la piézométrie locale

L'exploitation est réalisée hors eau et n'a aucune possibilité d'impact sur les conditions des écoulements souterrains. L'activité ne sollicite pas la ressource et n'est à l'origine d'aucun rejet. Le prélèvement d'une partie de la zone insaturée modifie le temps de transfert des eaux météoriques rechargeant la nappe. Compte tenu des surfaces concernées, cette modification n'est pas perceptible à l'échelle de la nappe. Une nappe trop proche du terrain naturel peut provoquer des conditions d'hydromorphie des sols et les exposer plus fréquemment à une immersion, ce qui pourrait représenter un impact indirect potentiel.

Le contrôle du niveau de la nappe au droit du site est effectué mensuellement par l’exploitant à partir d’un piézomètre présent sur l’emprise de la carrière (à l’entrée du site) faisant l’objet d’un suivi régulier depuis 2009.

Ces relevés permettent de s’assurer du respect de la prescription de l’article 7.3 de l’Arrêté Préfectoral n°4297 du 1 août 1999 : "L’extraction sera limité en profondeur à la côte NGF de 195 m pour une épaisseur d’extraction maximale de 50 m et à 2 m au dessus des plus hautes eaux de la nappe phréatique ". Le suivi piézométrique mis en place permet une meilleure connaissance du comportement hydrogéologique local et donc d'adapter et compléter les mesures de prévention en place. Il a été ainsi retenu de :.

 Respecter une distance de 2 m entre la côte d’extraction et les plus hautes eaux de la nappe (194,8 m), c'est à dire d'ajuster la cote carreau actuelle de 195 mNGF à 197 mNGF  Remblayer le carreau jusqu'à la cote 205 mNGF dans l'objectif de recréer une couche non saturée et permettre une utilisation agricole,  Poursuivre le suivi piézométrique régulier apportant une connaissance du comportement de la nappe.

 L’impact potentiel de la carrière sur la piézométrie locale est nul. La poursuite de l'activité ne modifie pas ces conditions d'impact et permet même de prendre des mesures positives supplémentaires.

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3.4.2 Impact potentiel en terme de qualité des eaux

Rappelons que : - Aucun stockage (hydrocarbures, graisses, huiles, ...) n'est réalisé sur le site. - L'activité ne sollicite pas la ressource et n'est à l'origine d'aucun rejet. Les impacts potentiels de l’activité sur la vulnérabilité de la qualité des eaux souterraines sont identiques à ceux présentés dans le chapitre précédent relatifs aux eaux superficielles.

Nous reprenons ci-dessous les grands traits :

. LES RISQUES DE POLLUTION CHRONIQUE

 Mise en suspensions de fines lors des épisodes pluvieux : eaux de ruissellement chargées en matières en suspension ;  Pollution chronique liée à la présence sur le site d'engins et de véhicules.

. LES RISQUES DE POLLUTION ACCIDENTELLE

 Par rupture d’un flexible, fuite d’un carter d’huile ou d’un réservoir de carburant, renversement d’un engin ;  Lors du ravitaillement des engins en carburant.

Quoi qu’il en soit, seules de petites quantités pourraient être mises en cause, le risque est donc limité :

- L’entretien des engins mécaniques s’effectue hors du site, au siège de la société ROFFAT ou auprès d'entreprises spécialisées, - Le ravitaillement de la pelle mécanique s’effectue en bord à bord sur une aire étanche temporaire et mobile dans des conditions identiques aux chantiers TP courants.

L’exploitant met en œuvre les moyens nécessaires à la préservation de la qualité de la ressource en générale, notamment vis-à-vis des risques de pollution accidentelle. A cela s'ajoutent les mesures de prévention prises par rapport aux nouvelles connaissances hydrogéologiques, à savoir le réajustement de la cote maximale d'extraction et le remblaiement partiel.

Les mesures pour prévenir les risques potentiels de pollutions des eaux sont exposées au Chapitre 4 : Mesures d’évitement, de suppression ou d’atténuation des impacts.

 L’impact potentiel qualitatif sur les eaux souterraines de l'activité n'est pas modifié par sa poursuite et reste faible. Les mesures en place seront maintenues et complétées.

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L’activité de la carrière et les eaux souterraines Impact qualitatif potentiel Nature de Direct Indirect l’effet les eaux souterraines Intensité de la Forte Nulle Faible Moyenne perturbation Mesures Aucune mesure nécessaire Durée de la perturbation Temporaire Permanent Prévention Réduction/Atténuation Durée de A court A moyen A long l’effet terme terme terme

Etendue de Compensation Accompagnement l’effet Ponctuelle Locale Régionale

Réversibilité Réversible Non réversible

Quantification de l’impact Positif Nul Faible Modéré Fort potentiel

3.5 IMPACT POTENTIEL SUR LES SOLS

Les activités d'extraction impliquent des opérations de terrassement et de remaniement des sols au cours desquelles les qualités d'un sol se modifient. Ces changements sont liés d'une part aux conditions de manipulation et d'autre part, aux paramètres physiques environnementaux.

Les sols en place sur l'emprise de la carrière n'ont fait l'objet d'aucune mise en valeur agricole jusqu'à présent et sont support d'une végétation naturelle.

SOURCE D’IMPACT POTENTIEL

 Opérations de terrassement et de remaniements des sols,  Opération de décapage pour l’extraction d’une nouvelle zone de l’emprise.

Sur la future zone d'extraction, la partie superficielle du sol (terre végétale) sera décapée. Ces opérations de décapage se feront selon le plan de phasage décrit au chapitre 2. Les terres seront ensuite utilisées pour la remise en état. L’impact du projet sur les sols sera direct et permanent étant donné leur enlèvement progressif sur la totalité de l'emprise. Leur réutilisation pour la remise en état coordonnée compense en partie cet impact et fait appel cependant à des mesures permettant de conserver au maximum à ces sols leurs propriétés intrinsèques.

Ces mesures, propres à leur manipulation, stockage, ... sont décrites au chapitre 4.3.

La réutilisation des terres de découverte, notamment du sol, pour le réaménagement de la carrière en particulier pour la partie arboriculture, contraint l'exploitant à prendre des mesures de conservation optimales de qualités intrinsèques de ces terres.

 La poursuite de l'exploitation ne modifie pas les conditions d'impact actuel que l'on peut qualifier de moyen.

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L’activité de la carrière et les sols Impact qualitatif potentiel Nature de Direct Indirect l’effet Intensité de la Forte les sols Nulle Faible Moyenne perturbation Mesures

Durée de la Aucune mesure nécessaire perturbation Temporaire Permanent Prévention Réduction/Atténuation Durée de A court A moyen A long l’effet terme terme terme

Etendue de Compensation Accompagnement l’effet Ponctuelle Locale Régionale

Réversibilité Réversible Non réversible

Quantification de l’impact Positif Nul Faible Modéré Fort potentiel

3.6 IMPACT POTENTIEL SUR LA QUALITE DE L’AIR

La pollution atmosphérique a été définie légalement par ses effets nocifs dans l’article 1er de la loi du 2 août 1961, qui prévient et réprime "les pollutions de l’atmosphère et les odeurs qui incommodent la population, compromettent la santé ou la sécurité publique ou nuisent à la production agricole, à la conservation des constructions et monuments ou au caractère des sites".

Le décret d’application de cette loi, du 13 mai 1974, précise dans le même esprit, que par émission polluante, "il y a lieu d’entendre l’émission dans l’atmosphère de gaz ou de particules solides ou liquides, toxiques ou odorants, de nature à compromettre la santé publique ou la qualité de l’environnement, ou à nuire au patrimoine agricole, forestier ou bâti".

Un grand nombre d’installations sont classées au titre de la protection de l’environnement pour la pollution de l’air ou les odeurs qu’elles provoquent. Ceci n’est pas le cas des activités extractives. En effet, celles- ci ne s’accompagnent pas d’émission de matière ou produit polluant dans l’atmosphère. On ne peut parler que d’émissions de poussières.

L’activité d’extraction n’est pas la source de rejet atmosphérique canalisé et n’implique aucune manipulation de produit susceptible d’engendrer des effets sur la qualité de l’air.

Les seules émissions pouvant altérer la qualité de l'air sur le site d’extraction sont :

SOURCE D’IMPACT POTENTIEL

 Emission diffuse de poussières : traitées dans un chapitre particulier de la thématique Cadre de vie (effet traité au chapitre 3.10.2),

 Emissions liées au trafic engendré par l’activité (odeurs, gaz d’’échappement et fumées) des engins d’extraction et des camions évacuant les matériaux. Les engins et les véhicules évoluant sur le site sont conformes à la législation en vigueur.

Sur le site, l’impact lié à l’augmentation de la production et donc du trafic engendré est traité dans la partie Impact potentiel du trafic.

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En se basant sur les données utilisées dans le schéma collectif de l’énergie de la région PACA pour mesurer l’effet d'émissions de gaz à effet de serre induites par le transport routier, pour une production maximale de 40 000 tonnes et une distance moyenne parcourue par les matériaux estimée à 10 km, on obtient : Rejets dans l'atmosphère dus au transport des matériaux ROFFAT Paramètre CO2 NOx COV CO Particules Quantité rejetée 28,8 0,41 0,07 0,32 0,04 (en tonnes)

Emissions de Gaz à Effet de Serre à partir des données de l'année 2012 Poste Tonnes eqCO2 Le transport des matériaux extraits à CHANTEMERLE LES BLES au siège de la société 28,8 tonnes à MERCUROL est à l'origine de rejets maximaux annuels de éqCO2 Les mouvements d'engins nécessaires à l'extraction des matériaux sur la carrière consomment annuellement 6000 l de fioul. 17,4 tonnes En appliquant le facteur d'émission issus de la base Carbone de l'ADEME, ces éqCO2 mouvements d'engins sont à l'origine de La consommation annuelle d'énergie électrique de la carrière est de 0 kWh. / Le véhicule de service de la société ROFFAT parcourt une distance moyenne annuelle de 350 km pour se rendre à la carrière. 0,073 tonnes En appliquant le facteur d'émission issus de la base Carbone de l'ADEME, ces éqCO2 déplacements sont à l'origine de Les employés de la carrière parcourent chacun 15 km en VL sur 220 jours de fonctionnement de la carrière. 0,092 tonnes En appliquant le facteur d'émission issus de la base Carbone de l'ADEME, ces éqCO2 déplacements du personnel sont à l'origine de TOTAL des émissions cumulées de gaz à effet de serre émises par les activités 46 tonnes extraction / transport des matériaux, du site de CHANTEMERLE LES BLES : éqCO2 Bruits, odeurs, gaz d’échappement et fumées sont dus au fonctionnement des engins de chantier qui sont conformes à la législation en vigueur. Ces émissions sont temporaires et limitées. Sur le site, la production moyenne augmente de 17 % ainsi que le trafic engendré par l’activité. Cependant cette modification n’induit pas une augmentation significatives des émissions polluantes du à l’activité de part le respect de la législation en vigueur.

 L’impact sur la qualité de l’air peut être donc considéré comme faible. La poursuite de l'exploitation dans des conditions sensiblement identiques ne modifie pas les caractéristiques de cet impact

L’activité de la carrière et la qualité de l’air Impact qualitatif potentiel Nature de Direct Indirect l’effet Intensité de la Forte La qualité de l’air Nulle Faible Moyenne perturbation Mesures

Durée de la Aucune mesure nécessaire perturbation Temporaire Permanent Prévention Réduction/Atténuation Durée de A court A moyen A long l’effet terme terme terme

Etendue de Compensation Accompagnement l’effet Ponctuelle Locale Régionale

Réversibilité Réversible Non réversible

Quantification de l’impact Positif Nul Faible Modéré Fort potentiel

Dossier n° IE 131196 170 Carrière ROFFAT – Demande de Renouvellement d'Autorisation d’Exploiter au titre des articles L.511-1 à L.517-2 du Code de l'Environnement Commune de CHANTEMERLE LES BLES (26) –Décembre 2014 Volume 2 : ETUDE D’IMPACT

L’activité de la carrière et la qualité de l’air 3.7 IMPACT POTENTIEL SUR LE PAYSAGE Impact potentiel Nature de Direct Indirect SOURCE D’IMPACT POTENTIEL l’effet Intensité de la Forte Nulle Faible Moyenne  Extraction de matériaux mettant à l’affleurement une couche de couleur claire (jaune à perturbation orange), Durée de la  Aspect de la carrière et intégration dans le contexte paysager local. perturbation Temporaire Permanent

Durée de A court A moyen A long l’effet terme terme terme 3.7.1 A l'échelle de l'unité paysagère Etendue de l’effet Ponctuelle Locale Régionale

Réversibilité Réversible Non réversible . IMPACT SUR LA CONSTRUCTION DU PAYSAGE Quantification La poursuite de l'exploitation n'a pas d'impact sur la construction du paysage. La carrière s’insère dans de l’impact Positif Nul Faible Modéré Fort la mosaïque des éléments constituants le paysage et n’a pas d’impact à l’ordre de l’échelle de l’unité potentiel paysagère. Les modifications apportées par la poursuite de l’extraction sur l’exploitation se limitent à l’emprise et sont donc sans atteinte à l'unité paysagère des Collines Rhodaniennes .

. IMPACT SUR LA NATURE DU PAYSAGE

En activité depuis 1986, la carrière n’est plus une perception inconnue. Elle représente une occupation temporaire du paysage par une couleur plus claire se différenciant plus ou moins selon la saison. Sa taille ne modifie pas le maillage paysager. La remise en état du site en fin d’activité prévoit un réaménagement coordonné afin de recréer un espace à vocation naturelle.

 Le site n'a aucun impact sur la construction ni sur la nature de l'unité paysagère des collines rhodaniennes.

3.7.2 A l'échelle du paysage proche

. UNE PERCEPTION LIMITEE PAR LA TOPOGRAPHIE

Depuis le centre communal de CHANTEMERLE LES BLES, la perception visuelle de la carrière est impossible en raison d’un premier relief où le regard s’arrête. Les versants de la combe dans laquelle s’insère la carrière créent une fermeture oragraphique limitant toute perception du site. Depuis des axes de vues ponctuels dans la vallée, la perception de la carrière est partielle de part une insertion plutôt discrète dans une combe aux versants plus ou moins accentués.

. UNE PERCEPTION LIMITEE PAR LES ECRANS NATURELS

Aux écrans topographiques s’ajoutent les écrans végétaux, ces écrans boisés en périphérie du site fragmente la perception d’ensemble aussi bien en vue éloigné que rapproché. Depuis le fond de vallée, les nombreux écrans végétaux (haies, bosquet,…) limitent tout potentiel de perception du site.

Dossier n° IE 131196 171 Carrière ROFFAT – Demande de Renouvellement d'Autorisation d’Exploiter au titre des articles L.511-1 à L.517-2 du Code de l'Environnement Commune de CHANTEMERLE LES BLES (26) –Décembre 2014 Volume 2 : ETUDE D’IMPACT

 Les écrans boisés périphériques et une situation en fond de vallon permettent à la carrière ROFFAT une insertion discrète à l’échelle du paysage proche.

3.7.3 A l'échelle des abords immédiats

L’impact visuel lié à la localisation topographique du site est fonction de la position de l’observateur.

Le secteur concerné par le projet est desservi par un réseau routier maillé offrant des possibilités de perception dynamique directe partielle, en fonction de la position de l’observateur et de sa vitesse de déplacement.

Le site n’est visible dans son ensemble, que depuis un point de vue dominant au nord, cependant la taille, la forme et la couleur finale de l’exploitation permettent une insertion facile dans le paysage et n’accrochent pas le regard aux premiers abords.

 Le choix initial d'une configuration de carrière en dent creuse dans un vallon fermé, l’implication de l’exploitant dans le réaménagement cordonné de la carrière, assurent un faible impact de l'activité sur le paysage. Sa poursuite ne modifie pas ces conditions.

L’activité de la carrière et le paysage Impact qualitatif potentiel Nature de Direct Indirect L’activité de la carrière et le paysage l’effet Intensité de la Forte Impact potentiel Nulle Faible Moyenne perturbation Le paysage Nature de Direct Indirect Durée de la Mesures l’effet perturbation Temporaire Permanent Aucune mesure nécessaire Intensité de la Forte Nulle Faible Moyenne Durée de A court A moyen A long perturbation Prévention Réduction/Atténuation l’effet terme terme terme Durée de la

Etendue de perturbation Temporaire Permanent

l’effet Ponctuelle Locale Régionale Compensation Accompagnement Durée de A court A moyen A long l’effet terme terme terme Réversibilité Réversible Non réversible Etendue de Ponctuelle Locale Régionale Quantification l’effet de l’impact Positif Nul Faible Modéré Fort potentiel Réversibilité Réversible Non réversible

Quantification de l’impact Positif Nul Faible Modéré Fort potentiel

Dossier n° IE 131196 172 Carrière ROFFAT – Demande de Renouvellement d'Autorisation d’Exploiter au titre des articles L.511-1 à L.517-2 du Code de l'Environnement Commune de CHANTEMERLE LES BLES (26) –Décembre 2014 Volume 2 : ETUDE D’IMPACT

le paysage 3.8 IMPACT POTENTIEL SUR LE MILIEU NATUREL Mesures Aucune mesure nécessaire

Evitement Réduction/Atténuation

Compensation Accompagnement

3.8.1 Méthodes d’évaluation des impacts

Le tableau ci-dessous présente les critères retenus pour les espèces qui feront l’objet de l’analyse des impacts.

Enjeu local de conservation

Très fort Fort Modéré Faible Très faible

Présence avérée oui oui oui oui non Potentialité forte oui oui oui non non

Pour évaluer les impacts et leur intensité, ECO-MED procédera à une analyse qualitative et quantitative. Cette appréciation est réalisée à dire d’expert car elle résulte du croisement entre une multitude de facteurs :

■ liés à l’élément biologique : état de conservation, dynamique et tendance évolutives, vulnérabilité biologique, diversité génétique, fonctionnalité écologique, etc.

■ liés au projet : nature des travaux, modes opératoires, périodes d’intervention, etc.

De ces facteurs, on détermine un certain nombre de critères permettant de définir l’impact : Nature d’impact : destruction, dérangement, dégradation… Type d’impact : direct / indirect Durée d’impact : permanente / temporaire Portée d’impact : locale, régionale, nationale

Après avoir décrit les impacts, il convient d’évaluer leur importance en leur attribuant une valeur. ECO- MED utilisera une échelle de valeur semi-qualitative à 6 niveaux principaux :

Très fort Fort Modéré Faible Très faible Nul Non évaluable* *Uniquement dans le cas où l’expert estime ne pas avoir eu suffisamment d’éléments (période non favorable, durée de prospection insuffisante, météo défavorable, inaccessibilité, etc.) lui permettant d’apprécier l’impact et in fine d’engager sa responsabilité.

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L’impact sera déterminé pour chaque élément biologique préalablement défini par l’expert. Il s’agit là d’une étape déterminante pour la suite de l’étude car conditionnant le panel de mesures qui seront, éventuellement, à préconiser. Chaque « niveau d’impact » sera donc accompagné par un commentaire, précisant les raisons ayant conduit l’expert à attribuer telle ou telle valeur. Les principales informations seront synthétisées sous forme de tableaux récapitulatifs. Un bilan des impacts « bruts » sera effectué en conclusion, mettant en évidence les impacts à atténuer et leur hiérarchisation. N.B. : Les espèces qui ne sont pas abordées ci-dessous et qui figurent pourtant en annexes n’ont pas fait l’objet d’une évaluation détaillée des impacts en raison de l’enjeu local de conservation très faible qu’elles constituent. L’impact global sur ces espèces est jugé tout au plus « très faible » et ne justifie pas la mise en place de mesures spécifiques bien qu’elles puissent par ailleurs bénéficier de celles proposées pour d’autres.

3.8.2 Analyse des effets directs, indirects, temporaires et permanents du projet sur le patrimoine naturel

. DESCRIPTION DES EFFETS PRESSENTIS Les effets négatifs prévisibles du projet peuvent être regroupés en quatre catégories : - Destruction locale d’habitats et/ou d’individus au niveau de la zone exploitée et des pistes de desserte, - Dégradation aux alentours de la carrière avec les retombées de poussière et ses effets sur les activités photosynthétiques et d’évapotranspiration des végétaux. La dégradation intègre également l’éventuelle rudéralisation (dépôts de gravats, etc.) des abords de la zone d’exploitation, - Perturbation/dérangement des espèces pendant la phase de réalisation des travaux, - Introductions d’espèces invasives occasionnées par le passage des engins de chantier. Ces quatre effets se traduisent par des impacts, plus ou moins accentués suivant l’habitat ou l’espèce considérés. Afin de simplifier la lisibilité de la suite de l’évaluation, les intitulés en gras seront utilisés pour rappeler l’impact concerné.

. EFFETS CUMULATIFS Les effets cumulatifs peuvent être définis comme la somme des effets conjugués et/ou combinés sur l’environnement, de plusieurs projets compris dans un même territoire (par exemple : bassin versant, vallée,…). Cette approche permet d’évaluer les impacts à une échelle qui correspond le plus souvent au fonctionnement écologique des différentes entités du patrimoine naturel. En effet, il peut arriver qu’un projet n’ait qu’un impact faible sur un habitat naturel ou une population, mais que d’autres projets situés à proximité affectent aussi cet habitat ou espèce et l’ensemble des impacts cumulés peuvent porter gravement atteinte à la pérennité de la population à l’échelle locale, voire régionale. L’article L.122-3 du code de l’environnement relatif aux études d’impact établit la nécessité d’apprécier les effets cumulés sur l’environnement des programmes de travaux liés dans le temps et/ou l’espace. De plus, l’article 86 du projet de loi Grenelle II portant sur l’Engagement National pour l’Environnement (Loi n° 2010-788 du 12 juillet 2010 - art. 230), a modifié le code de l’environnement, en prévoyant l’analyse des effets cumulés des projets connus. Dans le cas présent, les effets cumulatifs de ce projet avec d’autres projets attenants sont jugés très faibles vu l’emprise d’extension, très restreinte, et l’absence d’autres projets portant atteinte aux mêmes habitats dans ce secteur (ces habitats couvrent actuellement une surface minime, comme cela a été évoqué ci-avant).

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. IMPACTS DU PROJET SUR LES HABITATS

IMPACTS SUR LA PELOUSE PIONNIERE SUR SABLE Ce type d’habitat présente un fort enjeu local de conservation, discuté ci-avant. En l’état, le projet pourrait induire sa destruction totale. Pour autant, vu les surfaces concernées (0.3 ha) et l’état de conservation, moyen, cet impact est jugé modéré.

CARACTERISATION DE L’HABITAT Habitat concerné Pelouse pionnière sur sable Enjeu local de conservation Fort CONTEXTE Oui, présente naturellement une distribution locale Vulnérabilité SPECIFIQUE restreinte. En régression Surface totale 0.3 ha Capacité de régénération Très faible EVALUATION DES IMPACTS Nature d’impact Destruction surfacique : 0.3 ha Type d’impact Direct IMPACT 1 Durée d’impact Permanente Portée d’impact Nationale - Régionale - Locale X BILAN Impact global Modéré

IMPACTS SUR LA PELOUSE SECHE Cet habitat en mauvais état de conservation dans la zone d’étude couvre une surface de 0.55 ha. Le projet est susceptible d’occasionner la destruction locale de cette pelouse, l’impact est jugé faible.

CARACTERISATION DE L’HABITAT Habitat concerné Pelouse sèche Enjeu local de conservation Modéré CONTEXTE Vulnérabilité Oui, liée à la dynamique naturelle de la végétation SPECIFIQUE Surface totale 0.55 ha Capacité de régénération Faible EVALUATION DES IMPACTS Nature d’impact Destruction surfacique : 0.55 ha Type d’impact Direct IMPACT Durée d’impact Permanente Portée d’impact Nationale - Régionale - Locale X BILAN Impact global Faible

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IMPACTS SUR LE BOSQUET DE CHENE PUBESCENT Vu la surface couverte par ce type d’habitat (0.06 ha), l’impact du projet est jugé très faible.

CARACTERISATION DE L’HABITAT Habitat concerné Bosquet de Chêne pubescent Enjeu local de conservation Faible CONTEXTE Vulnérabilité Non SPECIFIQUE Surface 0.06 ha Capacité de régénération Faible EVALUATION DES IMPACTS Nature d’impact Destruction surfacique : 0.06 ha Type d’impact Direct IMPACT Durée d’impact Permanente Portée d’impact Nationale - Régionale - Locale X BILAN Impact potentiel global Très faible

IMPACTS SUR LA ZONE ACTUELLEMENT EXPLOITEE, LA ZONE DEBOISEE ET LES ZONES RUDERALES Ces types sont nettement artificialisés et représentent, de fait, un très faible enjeu local de conservation. L’impact du projet sur ces habitats est jugé très faible.

CARACTERISATION DE L’HABITAT Zone actuellement exploitée, zone déboisée, zones Habitat concerné rudérales Enjeu local de conservation Très faible CONTEXTE SPECIFIQUE Vulnérabilité Non Surface 3.7 ha Capacité de régénération Modérée EVALUATION DES IMPACTS Nature d’impact Destruction surfacique : 3.7 ha Type d’impact Direct IMPACT Durée d’impact Permanente Portée d’impact Nationale - Régionale - Locale X BILAN Impact global Très faible

. IMPACTS DU PROJET SUR LA FLORE VASCULAIRE

Espèces à enjeu local de conservation fort

IMPACTS SUR L’OPHRYS DE LA DROME (OPHRYS SARATOI) L’individu inventorié dans la zone d’étude constitue pratiquement la localisation la plus au nord pour ce taxon d’affinité méditerranéo-montagnarde. Cet Ophrys ne forme pas, dans ce secteur géographique, d’importantes populations « viables » comme dans les contreforts du Vercors ; son intérêt pour la

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conservation des populations drômoises est à l’évidence mineur, hormis pour l’enjeu génétique, souvent mis en avant pour dans les limites d’aires. Cette donnée extrême mérite toutefois une attention particulière, sur le plan patrimonial notamment. Nous jugeons donc l’impact du projet comme fort sur cette orchidée.

CARACTERISATION DE L’ESPECE Espèce concernée Ophrys de la Drôme (Ophrys saratoi)

CONTEXTE Enjeu local de conservation Fort SPECIFIQUE Vulnérabilité biologique Oui, très rare localement Statut biologique et effectif Un individu EVALUATION DES IMPACTS Nature d’impact Destruction

IMPACT Type d’impact Direct Durée d’impact Permanente Portée d’impact Nationale - Régionale - Locale X BILAN Impact global Fort

. IMPACTS DU PROJET SUR LES INSECTES ET AUTRES ARTHROPODES

Espèce à enjeu local de conservation modéré

IMPACTS SUR L’AGRION MIGNON (COENAGRION SCITULUM) Etant donné que l’individu observé dans la zone d’étude est considéré comme erratique, aucun impact du projet vis-à-vis cette espèce n’est attendu.

. IMPACTS DU PROJET SUR LES AMPHIBIENS Les impacts pressentis sur ce compartiment biologique concernent exclusivement les populations d’amphibiens présentes dans les zones temporairement en eau localisées en fond de carrière (cf. 2.6.1 et 2.6.2, ci-après). Aucun impact n’est jugé potentiel vis-à-vis d’éventuelles ornières (temporairement en eau, potentiellement favorables à certaines espèces d’amphibiens) creusées lors du passage des engins d’exploitation car : - le sable très filtrant ne permet pas l’accumulation d’eau au niveau de la piste (l’eau s’y infiltre naturellement), qui est par ailleurs surélevée par rapport au carreau de la carrière, - le merlon qui sécurise cette piste (une seule piste d’exploitation) est découpé afin de permettre l’évacuation totale des eaux de pluie.

Dossier n° IE 131196 177 Carrière ROFFAT – Demande de Renouvellement d'Autorisation d’Exploiter au titre des articles L.511-1 à L.517-2 du Code de l'Environnement Commune de CHANTEMERLE LES BLES (26) –Décembre 2014 Volume 2 : ETUDE D’IMPACT

Espèces à enjeu local de conservation modéré ESPECE AVEREE

IMPACTS SUR LE CRAPAUD CALAMITE (BUFO CALAMITA) Une dizaine d’individus adultes ainsi que plusieurs dizaines de têtards ont été observés au sein de la carrière. Le projet entraînera une destruction d’individus ainsi qu’une destruction d’habitat d’espèce favorable (terrestre et aquatique). Au vu de ces éléments, l’impact global du projet sur cette espèce est jugé modéré.

CARACTERISATION DE L’ESPECE Espèce concernée Crapaud calamite (Bufo calamita) Enjeu local de conservation Modéré CONTEXTE Vulnérabilité biologique Faible : espèce pionnière à larges capacités de dispersion SPECIFIQUE Une dizaine de mâles chanteurs entendus dans la zone Statut biologique et effectif d’étude et reproduction avérée (plusieurs dizaines de têtards) EVALUATION DES IMPACTS Nature d’impact Destruction d’individus (adultes, immatures, pontes) Type d’impact Direct IMPACT 1 Durée d’impact Permanente Portée d’impact Nationale - Régionale - Locale X Perte d’habitat d’espèce (reproduction, gîte, transit et Nature d’impact alimentation)

IMPACT 2 Type d’impact Direct Durée d’impact Permanente Portée d’impact Nationale - Régionale - Locale X BILAN Impact global Modéré

ESPECE AVEREE A ENJEU LOCAL DE CONSERVATION FAIBLE

IMPACTS SUR L’ALYTE ACCOUCHEUR (ALYTES O. OBSTETRICANS) Plusieurs individus adultes ont été entendus dans la carrière lors des prospections nocturnes. Le projet de renouvellement et d’extension entraînera une destruction potentielle d’individus ainsi qu’une destruction d’habitat d’espèce favorable (habitat terrestre). Compte tenu de la durée relativement longue du développement embryonnaire de cette espèce, sa reproduction effective semble peu probable au sein de la zone d’étude en raison d’un remaniement très fréquent des dépressions. Au vu de ces éléments, l’impact global du projet sur cette espèce est jugé faible.

CARACTERISATION DE L’ESPECE Espèce concernée Alyte accoucheur (Alytes o. obstetricans)

CONTEXTE Enjeu local de conservation Faible SPECIFIQUE Vulnérabilité biologique Faible : espèce pionnière à larges capacités de dispersion Statut biologique et effectif Plusieurs mâles chanteurs entendus dans la zone d’étude

Dossier n° IE 131196 178 Carrière ROFFAT – Demande de Renouvellement d'Autorisation d’Exploiter au titre des articles L.511-1 à L.517-2 du Code de l'Environnement Commune de CHANTEMERLE LES BLES (26) –Décembre 2014 Volume 2 : ETUDE D’IMPACT

EVALUATION DES IMPACTS Nature d’impact Destruction d’individus (adultes, immatures) Type d’impact Direct IMPACT 1 Durée d’impact Permanente Portée d’impact Nationale - Régionale - Locale X Nature d’impact Perte d’habitat d’espèce (gîte, transit et alimentation) Type d’impact Direct IMPACT 2 Durée d’impact Permanente Portée d’impact Nationale - Régionale - Locale X BILAN Impact global Faible

. IMPACTS DU PROJET SUR LES REPTILES Espèces à enjeu local de conservation faible

IMPACTS SUR LE LEZARD VERT OCCIDENTAL ET LA COULEUVRE VERTE-ET-JAUNE Le Lézard vert occidental et la Couleuvre verte-et-jaune ont été avérés au sein de la zone d’étude. Les travaux d’exploitation de la carrière vont engendrer une destruction d’individus (tous stades confondus) ainsi qu’une destruction d’habitats d’espèces (lisières, friches, zones de gîtes). Ces espèces étant communes localement et non menacées, l’impact global du projet sur le Lézard vert occidental et la Couleuvre verte-et-jaune est jugé faible.

CARACTERISATION DES ESPECES Lézard vert occidental (Lacerta b. bilineata) Espèces concernées Couleuvre verte-et-jaune (Hierophis v. viridiflavus) Enjeu local de conservation Faible CONTEXTE Faible : espèces communes et bien représentées SPECIFIQUE Vulnérabilité biologique localement Respectivement quatre individus et un individu recensés Statut biologique et effectif dans la zone d’étude EVALUATION DES IMPACTS Nature d’impact Destruction d’individus (adultes, immatures, pontes) Type d’impact Direct IMPACT 1 Durée d’impact Permanente Portée d’impact Nationale - Régionale - Locale X Perte d’habitat d’espèce (reproduction, gîte, transit et Nature d’impact alimentation)

IMPACT 2 Type d’impact Direct Durée d’impact Permanente Portée d’impact Nationale - Régionale - Locale X BILAN Impact global Faible

Dossier n° IE 131196 179 Carrière ROFFAT – Demande de Renouvellement d'Autorisation d’Exploiter au titre des articles L.511-1 à L.517-2 du Code de l'Environnement Commune de CHANTEMERLE LES BLES (26) –Décembre 2014 Volume 2 : ETUDE D’IMPACT

IMPACTS SUR LE LEZARD DES MURAILLES Le Lézard des murailles a été inventorié au sein de la zone d’étude. Les travaux d’exploitation de la carrière vont engendrer une destruction d’individus (tous stades confondus) ainsi qu’une destruction d’habitats d’espèces (lisières, friches, zones de gîtes). Considérant les faibles exigences écologiques et sa propension à exploiter des habitats très anthropisés, l’impact global du projet sur le Lézard des murailles est jugé très faible.

CARACTERISATION DE L’ESPECE Espèce concernée Lézard des murailles (Podarcis muralis)

CONTEXTE Enjeu local de conservation Faible SPECIFIQUE Vulnérabilité biologique Faible : espèce commune et bien représentée localement Statut biologique et effectif Deux individus adultes avérés dans la zone d’étude EVALUATION DES IMPACTS Nature d’impact Destruction d’individus (adultes, immatures, pontes) Type d’impact Direct IMPACT 1 Durée d’impact Permanente Portée d’impact Nationale - Régionale - Locale X Perte d’habitat d’espèce (reproduction, gîte, transit et Nature d’impact alimentation)

IMPACT 2 Type d’impact Direct Durée d’impact Permanente Portée d’impact Nationale - Régionale - Locale X BILAN Impact global Très faible

. IMPACTS DU PROJET SUR LES OISEAUX Espèce à enjeu local de conservation modéré

IMPACTS SUR LE GUEPIER D’EUROPE (MEROPS APIASTER) Une colonie d’un minimum de 15 couples est présente au sein même de la zone d’étude. Sans mesure d’intégration, l’exploitation future de la carrière se traduira par la destruction de cette colonie. Ainsi, l’impact global du projet sur cette espèce est jugé fort (destruction potentielle d’individus et altération d’un site de nidification).

CARACTERISATION DE L’ESPECE Espèce concernée Guêpier d’Europe (Merops apiaster) Enjeu local de conservation Modéré CONTEXTE SPECIFIQUE Vulnérabilité biologique Faible Une colonie (15 couples minimum) au sein de la zone Statut biologique et effectif d’étude EVALUATION DES IMPACTS POTENTIELS Destruction d’individus en période de reproduction (œufs Nature d’impact IMPACT 1 ou juvéniles ayant une capacité de fuite limitée) Type d’impact Direct

Dossier n° IE 131196 180 Carrière ROFFAT – Demande de Renouvellement d'Autorisation d’Exploiter au titre des articles L.511-1 à L.517-2 du Code de l'Environnement Commune de CHANTEMERLE LES BLES (26) –Décembre 2014 Volume 2 : ETUDE D’IMPACT

Durée d’impact Permanente Portée d’impact Nationale - Régionale - Locale X Nature d’impact Altération d’habitat de reproduction Type d’impact Direct IMPACT 2 Durée d’impact Permanente Portée d’impact Nationale - Régionale - Locale X BILAN Impact potentiel global Fort

Espèces à enjeu local de conservation faible Cinq espèces à enjeu local de conservation faible ont été inventoriées lors des deux passages de l’ornithologue. Parmi elles, trois sont jugées nicheuses possibles à proximité immédiate de la carrière. Il s’agit de la Tourterelle des bois, de l’Alouette lulu et du Loriot d’Europe. Les risques liés à l’exploitation de la carrière concernent le dérangement d’individus. C’est pourquoi l’impact global du projet sur ces trois espèces est jugé très faible. De plus, deux autres espèces (la Bondrée apivore et le Milan noir) ne sont pas jugées nicheuses à proximité de la zone d’étude, les habitats favorables à leur nidification n’étant pas présents. Ces espèces sont susceptibles d’exploiter ponctuellement la zone d’étude uniquement dans le cadre de leur recherche alimentaire. Ainsi, l’impact global du projet sur ces deux espèces est également jugé très faible.

CONTEXTE SPECIFIQUE IMPACTS BILAN

Espèce Nature Type Durée Effets global Portée Impact Impact potentiel biologique cumulatifs Vulnérabilité Vulnérabilité

Espèces considérées comme nicheurs possibles à proximité immédiate de la carrière

Dérangement durant la phase d’exploitation de Direct Permanente

la carrière Locale

Tourterelle des bois (Streptopelia turtur)

Dérangement durant la Alouette lulu phase d’exploitation de Direct Permanente Très faible Non Non

(Lullula arborea) la carrière Locale

Loriot d’Europe (Oriolus oriolus)

Dérangement durant la phase d’exploitation de Direct Permanente

la carrière Locale

Espèces exploitant la zone d’emprise du projet en période de reproduction uniquement pour s’alimenter

Dossier n° IE 131196 181 Carrière ROFFAT – Demande de Renouvellement d'Autorisation d’Exploiter au titre des articles L.511-1 à L.517-2 du Code de l'Environnement Commune de CHANTEMERLE LES BLES (26) –Décembre 2014 Volume 2 : ETUDE D’IMPACT

CONTEXTE SPECIFIQUE IMPACTS BILAN

Dérangement durant la Bondrée apivore phase d’exploitation de Direct Temporaire Très faible

(Pernis apivorus) Non Non la carrière Locale

Dérangement durant la Milan noir phase d’exploitation de Direct Temporaire Très faible

(Milvus migrans) Non Non

la carrière Locale

. IMPACTS DU PROJET SUR LES MAMMIFERES Espèces potentielles à enjeu local de conservation très fort Deux espèces à très fort enjeu de conservation sont considérées comme potentiellement présentes au sein de la zone d’étude.

IMPACTS SUR LE MINIOPTERE DE SCHREIBERS (MINIOPTERUS SCHREIBERSIII) La présence de cette espèce a été jugée potentielle, a minima, en phase de transit, voire en phase d’alimentation. Cependant, étant donné l’écologie de l’espèce, l’impact potentiel resterait faible vis-à- vis de cette espèce.

CARACTERISATION DE L’ESPECE Espèce concernée Minioptère de Schreibers (Miniopterus schreibersiii) Enjeu local de conservation Très fort CONTEXTE Oui Vulnérabilité biologique SPECIFIQUE (1 jeune par an) Potentiel en transit (chasse) Statut biologique et effectif Effectif inconnu EVALUATION DES IMPACTS POTENTIELS Nature d’impact Destruction / altération des corridors de vol

IMPACT Type d’impact Indirect POTENTIEL Durée d’impact Temporaire Portée d’impact Nationale - Régionale - Locale X BILAN Impact potentiel global Faible

IMPACTS SUR LA BARBASTELLE D’EUROPE (BARBASTELLA BARBASTELLUS) La présence dans la zone d’étude d’arbres gîtes potentiellement favorables à l’installation de chiroptères arboricoles (notamment le bosquet de chêne à l’ouest) et potentiellement impacté par le projet, justifie des impacts potentiels modérés sur cette espèce.

CARACTERISATION DE L’ESPECE Espèce concernée Barbastelle d’Europe (Barbastella barbastellus)

Dossier n° IE 131196 182 Carrière ROFFAT – Demande de Renouvellement d'Autorisation d’Exploiter au titre des articles L.511-1 à L.517-2 du Code de l'Environnement Commune de CHANTEMERLE LES BLES (26) –Décembre 2014 Volume 2 : ETUDE D’IMPACT

Enjeu local de conservation Très fort Oui Vulnérabilité biologique CONTEXTE (1 jeune par an) SPECIFIQUE Potentiel en chasse et en transit Statut biologique et effectif Arbres gîtes potentiels Effectif inconnu EVALUATION DES IMPACTS POTENTIELS Nature d’impact Destruction de gîtes potentiels et/ou d’individus

IMPACT Type d’impact Direct POTENTIEL 1 Durée d’impact Permanente Portée d’impact Nationale - Régionale - Locale X Nature d’impact Destruction / altération des corridors de vol

IMPACT Type d’impact Indirect POTENTIEL 2 Durée d’impact Permanente Portée d’impact Nationale - Régionale - Locale X BILAN Impact potentiel global Modéré

Espèces potentielles à enjeu local de conservation fort Quatre espèces à enjeu de conservation fort sont considérées comme potentiellement présentes au sein de la zone d’étude.

IMPACTS SUR LE GRAND RHINOLOPHE (RHINOLOPHUS FERRUMEQUINUM) ET LE PETIT RHINOLOPHE (RHINOLOPHUS HIPPOSIDEROS) La présence de ces espèces a été jugée potentielle, en chasse et en transit. La sensibilité de ces deux espèces vis-à-vis de changement dans leur milieu et la présence de zones favorables (chasse et/ou transit) à ces espèces au sein de la zone d’étude justifie d’un impact potentiel faible.

CARACTERISATION DES ESPECES Grand Rhinolophe (Rhinolophus ferrumequinum) Espèces concernées Petit Rhinolophe (Rhinolophus hipposideros) Enjeu local de conservation Fort CONTEXTE Oui SPECIFIQUE Vulnérabilité biologique (1 jeune par an) Potentiel en chasse et en transit Statut biologique et effectif Effectif inconnu EVALUATION DES IMPACTS POTENTIELS Destruction / altération des corridors de vol et de zone de Nature d’impact chasse IMPACT Type d’impact Indirect POTENTIEL Durée d’impact Permanente Portée d’impact Nationale - Régionale - Locale X BILAN Impact potentiel global Faible

Dossier n° IE 131196 183 Carrière ROFFAT – Demande de Renouvellement d'Autorisation d’Exploiter au titre des articles L.511-1 à L.517-2 du Code de l'Environnement Commune de CHANTEMERLE LES BLES (26) –Décembre 2014 Volume 2 : ETUDE D’IMPACT

IMPACTS SUR LE GRAND MURIN (MYOTIS MYOTIS) ET LE PETIT MURIN (MYOTIS BLYTHII) La présence de ces espèces à large rayon d’action a été jugé potentielle, cependant l’impact potentiel global est considéré comme faible.

CARACTERISATION DES ESPECES Grand Murin (Myotis myotis) Espèces concernées Petit Murin (Myotis blythii) Enjeu local de conservation Fort CONTEXTE Oui SPECIFIQUE Vulnérabilité biologique (1 jeune par an) Potentiel en transit (chasse) Statut biologique et effectif Effectif inconnu EVALUATION DES IMPACTS POTENTIELS Nature d’impact Destruction / altération des corridors de vol

IMPACT Type d’impact Indirect POTENTIEL Durée d’impact Permanente Portée d’impact Nationale - Régionale - Locale X BILAN Impact potentiel global Faible

Espèces à enjeu local de conservation modéré ESPECES AVEREES

IMPACTS SUR LA NOCTULE DE LEISLER (NYCTALUS LEISLERI) La présence dans la zone d’étude d’arbres gîtes potentiellement favorables à l’installation de chiroptères arboricoles (notamment le bosquet de chêne à l’ouest) et potentiellement impactés par le projet, justifie des impacts modérés sur cette espèce.

CARACTERISATION DE L’ESPECE Espèce concernée Noctule de Leisler (Nyctalus leisleri) Enjeu local de conservation Modéré Oui CONTEXTE Vulnérabilité biologique SPECIFIQUE (1 jeune par an) Contact en transit Statut biologique et effectif Arbres gîtes potentiels Effectif inconnu EVALUATION DES IMPACTS Nature d’impact Destruction de gîtes potentiels et/ou d’individus Type d’impact Direct IMPACT 1 Durée d’impact Permanente Portée d’impact Nationale - Régionale - Locale X Nature d’impact Destruction / altération des corridors de vol Type d’impact Indirect IMPACT 2 Durée d’impact Permanente Portée d’impact Nationale - Régionale - Locale X BILAN Impact global Modéré

Dossier n° IE 131196 184 Carrière ROFFAT – Demande de Renouvellement d'Autorisation d’Exploiter au titre des articles L.511-1 à L.517-2 du Code de l'Environnement Commune de CHANTEMERLE LES BLES (26) –Décembre 2014 Volume 2 : ETUDE D’IMPACT

ESPECES FORTEMENT POTENTIELLES

IMPACTS SUR LA NOCTULE COMMUNE (NYCTALUS NOCTULA) La présence dans la zone d’étude d’arbres gîtes potentiellement favorables à l’installation de Chiroptères arboricoles (notamment le bosquet de chêne à l’ouest) et potentiellement impactés par le projet, justifie des impacts potentiels modérés sur cette espèce.

CARACTERISATION DE L’ESPECE Espèce concerné Noctule commune (Nyctalus noctula) Enjeu local de conservation Modéré Oui CONTEXTE Vulnérabilité biologique SPECIFIQUE (1 jeune par an) Potentiel en chasse et en transit Statut biologique et effectif Arbres gîtes potentiels Effectif inconnu EVALUATION DES IMPACTS POTENTIELS Nature d’impact Destruction de gîtes potentiels et/ou d’individus

IMPACT Type d’impact Direct POTENTIEL 1 Durée d’impact Permanente Portée d’impact Nationale - Régionale - Locale X Nature d’impact Destruction / altération des corridors de vol

IMPACT Type d’impact Indirect POTENTIEL 2 Durée d’impact Permanente Portée d’impact Nationale - Régionale - Locale X BILAN Impact potentiel global Modéré

IMPACTS SUR LE MUSCARDIN (MUSCARDINUS AVELLANARIUS) La présence de zones favorables à cette espèce discrète au sein de la zone d’étude et la mention de sa présence au niveau communal a conduit à considérer sa présence comme potentielle. Les milieux jugés favorables sont susceptibles d’inclure des gîtes et des zones d’alimentation de l’espèce, ce qui justifie des impacts modérés.

CARACTERISATION DE L’ESPECE Espèce concerné Muscardin (Muscardinus avellanarius) Enjeu local de conservation Modéré CONTEXTE SPECIFIQUE Vulnérabilité biologique Oui Potentiel en gîte et zone d’alimentation Statut biologique et effectif Effectif inconnu EVALUATION DES IMPACTS POTENTIELS Nature d’impact Destruction de gîtes potentiels et/ou d’individus

IMPACT Type d’impact Direct POTENTIEL 1 Durée d’impact Permanente Portée d’impact Nationale - Régionale - Locale X

IMPACT Nature d’impact Destruction / altération des zones d’alimentation POTENTIEL 2 Type d’impact Indirect

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Durée d’impact Permanente Portée d’impact Nationale - Régionale - Locale X BILAN Impact potentiel global Modéré

Espèces avérées à enjeu local de conservation faible

IMPACTS SUR LA PIPISTRELLE COMMUNE (PIPISTRELLUS PIPISTRELLUS) ET LA PIPISTRELLE DE KUHL (PIPISTRELLUS KUHLI) Ces deux espèces ubiquistes utilisent une grande partie de la zone d’étude en chasse. Cependant l’exploitation de la carrière ne devrait pas induire des changements suffisamment significatifs pour bouleverser cette activité, ainsi les impacts sur ces espèces ont été considérés comme faibles.

CARACTERISATION DES ESPECES Pipistrelle commune (Pipistrellus pipistrellus) Espèces concernées Pipistrelle de Kuhl (Pipistrellus kuhli) Enjeu local de conservation Faible CONTEXTE Oui SPECIFIQUE Vulnérabilité biologique (1 jeune par an) Contact en chasse et en transit Statut biologique et effectif Effectif inconnu EVALUATION DES IMPACTS Nature d’impact Destruction / altération des corridors de vol Type d’impact Indirect IMPACT Durée d’impact Permanente Portée d’impact Nationale - Régionale - Locale X BILAN Impact potentiel global Faible

IMPACTS SUR LE MOLOSSE DE CESTONI (TADARIDA TENIOTIS) Cette espèce de haut vol n’a été contactée qu’en phase de transit au-dessus de la zone d‘étude, ainsi les impacts ont été considérés comme très faibles.

CARACTERISATION DE L’ESPECE Espèce concernée Molosse de Cestoni (Tadarida teniotis) Enjeu local de conservation Faible CONTEXTE Oui Vulnérabilité biologique SPECIFIQUE (1 jeune par an) Contact en transit Statut biologique et effectif Effectif inconnu EVALUATION DES IMPACTS Nature d’impact Destruction / altération des corridors de vol Type d’impact Indirect IMPACT Durée d’impact Permanente Portée d’impact Nationale - Régionale - Locale X BILAN Impact potentiel global Très faible

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IMPACTS SUR L’ECUREUIL ROUX (SCIURUS VULGARIS) La présence dans la zone d’étude d’arbres gîtes potentiellement favorables à son l’installation (notamment le bosquet de chêne à l’ouest) et potentiellement impactés par le projet, justifie des impacts modérés sur cette espèce.

CARACTERISATION DE L’ESPECE Espèce concerné Ecureuil roux (Sciurus vulgaris) Enjeu local de conservation Faible CONTEXTE SPECIFIQUE Vulnérabilité biologique Oui Contact en phase d’alimentation Statut biologique et effectif Effectif inconnu EVALUATION DES IMPACTS POTENTIELS Nature d’impact Destruction de gîtes potentiels et/ou d’individus Type d’impact Direct IMPACT 1 Durée d’impact Permanente Portée d’impact Nationale - Régionale - Locale X Nature d’impact Destruction / altération des zones d’alimentation Type d’impact Indirect IMPACT 2 Durée d’impact Permanente Portée d’impact Nationale - Régionale - Locale X BILAN Impact potentiel global Modéré

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3.8.3 Bilan des impacts du projet pressentis

Les impacts du projet de renouvellement et d’extension concernent principalement la flore (Ophrys de la Drôme) et les oiseaux (Guêpier d’Europe) ; en première analyse, ces impacts sont jugés forts.

■ Enjeu local de conservation et impacts pressentis

Espèce avérée Espèce potentielle

Statut de Compartiment Enjeu local de protection et Espèce ou entité Impact global considéré conservation autre statut patrimonial Pelouse pionnière sur sable Fort DH1 Modéré Pelouse sèche Modérée DH1 Faible HABITATS NATURELS Bosquet de Chêne pubescent Faible - Très faible Zone d’exploitation actuelle, zone Très faible - Très faible déboisée, zones rudérales Ophrys de la Drôme FLORE VASCULAIRE Fort PN Fort (Ophrys saratoi) INSECTES ET AUTRES Agrion mignon Modéré - Nul ARTHROPODES (Coenagrion scitulum) Crapaud calamite Modéré PN2, BE2, DH4 Modéré (Bufo calamita) AMPHIBIENS Alyte accoucheur Faible PN2, BE2, DH4 Faible (Alytes o. obstetricans) Lézard des murailles Faible PN2, BE2, DH4 Très faible (Podarcis muralis) Lézard vert occidental REPTILES Faible PN2, BE2, DH4 Faible (Lacerta b. bilineata) Couleuvre verte–et-jaune Faible PN2, BE2, DH4 Faible (Hierophis v. viridiflavus) Guêpier d’Europe Modéré PN3, BO2, BE2 Fort (Merops apiaster) Bondrée apivore PN3, DO1, Faible Très faible (Pernis apivorus) BE2, BO2 Milan noir PN3, DO1, Faible Très faible (Milvus migrans) BE2, BO2 OISEAUX Alouette lulu Faible PN3, DO1, BE3 Très faible (Lullula arborea) Tourterelle des bois Faible C, BO2, BE3 Très faible (Streptopelia turtur) Loriot d’Europe Faible PN3, BE2 Très faible (Oriolus oriolus)

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Statut de Compartiment Enjeu local de protection et Espèce ou entité Impact global considéré conservation autre statut patrimonial Minioptère de Schreibers PN, DH2, DH4, Très fort Faible (Miniopterus schreibersiii) BE2, BO2 Barbastelle d’Europe PN, DH2, DH4, Très fort Modéré (Barbastella barbastellus) BE2, BO2 Grand Murin PN, DH2, DH4, Fort Faible (Myotis myotis) BE2, BO2 Petit murin PN, DH2, DH4, Fort Faible (Myotis blythi) BE2, BO2 Grand Rhinolophe PN, DH2, DH4, Fort Faible (Rhinolophus ferrumequinum) BE2, BO2 Petit Rhinolophe PN, DH2, DH4, Fort Faible (Rhinolophus hipposideros) BE2, BO2 Noctule commune PN, DH4, BE2 MAMMIFERES Modéré Modéré (Nyctalus noctula) ,BO2 Noctule de Leisler PN, DH4, BE2 Modéré Modéré (Nyctalus leisleri) ,BO2 Muscardin PN, DH4, BE2 Modéré Modéré (Muscardinus avellanarius) ,BO2 Molosse de Cestoni PN, DH4, BE2 Faible Très faible (Tadarida teniotis) ,BO2 Pipistrelle commune PN, DH4, BE2 Faible Faible (Pipistrellus pipistrellus) ,BO2 Pipistrelle de Kuhl PN, DH4, BE2 Faible Faible (Pipistrellus kuhli) ,BO2 Ecureuil roux PN, DH4, BE2 Faible Modéré (Sciurus vulgaris) ,BO2

Dossier n° IE 131196 189 Carrière ROFFAT – Demande de Renouvellement d'Autorisation d’Exploiter au titre des articles L.511-1 à L.517-2 du Code de l'Environnement Commune de CHANTEMERLE LES BLES (26) –Décembre 2014 Volume 2 : ETUDE D’IMPACT

3.9 IMPACT POTENTIEL SUR LE MILIEU HUMAIN

3.9.1 Incidences sur les activités humaines

. L’ACTIVITE ECONOMIQUE

SOURCE D’IMPACT POTENTIEL

 Activité de la carrière : Extraction de matériaux sableux commercialisés aux entreprises locales.

De façon générale, un tel projet apporte une contribution intéressante, en tout cas jamais négligeable, au développement économique des régions rurales où il s'implante. En tant qu'élément socio-économique pour son activité marchande sur MERCUROL, l’activité de la carrière s'intègre et s'implique naturellement dans la vie et dans le paysage institutionnel et politique local.

 LES APPORTS SOCIAUX DIRECTS : EMPLOI

L’activité de la carrière ROFFAT est génératrice d’emplois liés à l’exploitation, au transport et à l’utilisation des matériaux. L’activité de la carrière de CHANTEMERLE LES BLES permet à la société exploitante de rester concurrentielles vis-à-vis des autres entreprises de TP et d’assurer leur approvisionnement en matériaux.

L’exploitation de matériaux sableux est complètement insérée dans le tissu économique local. Les matériaux extraits sont traités et commercialisés sur le site de MERCUROL afin de fournir la matière première indispensable aux entreprises utilisatrices (entreprises de bâtiment, entreprises de travaux publics, collectivités locales). Les produits élaborés sont réservées à des usages nobles (bétons prêt à l’emploi, préfabrication) dont nous avons tous directement ou indirectement un grand besoin, on parle alors d’emplois induits.

Selon les chiffres issus d’études menées par la profession, un emploi sur site en carrière représente en moyenne 5 emplois directs et 5 emplois induits.

La carrière de CHANTEMERLE LES BLES comptabilise en permanence 3 employés soit 15 emplois directs et 15 emplois induits.

Au total, le maintien de l’activité de traitement permettra de pérenniser les emplois directs et indirects générés conjointement par les deux sociétés.

 Les impacts économiques de cette activité et de sa poursuite sont donc positifs.  La légère augmentation de production moyenne potentielle contribue à maintenir l’impact positif engendré et permet de répondre avec souplesse aux besoins engendrés par le développement du territoire.

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 LES APPORTS SOCIAUX INDIRECTS : AVANTAGES SOCIETAUX A LONG TERME

A tous ces points positifs s'ajoutent ceux, encore plus indirects, relatifs à la gestion des ressources en matériaux (ressource en cours d’exploitation, disponible et disposant des moyens nécessaires à son exploitation) et aux besoins locaux.

 Les retombées sont positives pour la commune de CHANTEMERLE LES BLES, lieu d’implantation de la carrière, ainsi que la commune de MERCUROL, lieu d’implantation du siège social de la société exploitante et les communes voisines.

L’activité de la carrière et l’économie locale

Impact potentiel Nature de Direct Indirect l’effet L’activité de la carrière et l’économie locale Intensité de la Forte Nulle Faible Moyenne Impact qualitatif potentiel perturbation Nature de Direct Indirect Durée de la l’effet perturbation Temporaire Permanent Intensité de la Forte Nulle Faible Moyenne L’économie locale perturbation Durée de A court A moyen A long Mesures Durée de la l’effet terme terme terme perturbation Temporaire Permanent Aucune mesure nécessaire Etendue de l’effet Ponctuelle Locale Régionale Durée de A court A moyen A long Prévention Réduction/Atténuation l’effet terme terme terme

Etendue de Réversibilité Réversible Non réversible l’effet Ponctuelle Locale Régionale Compensation Accompagnement Quantification Modér de l’impact Positif Nul Faible Fort Réversibilité Réversible Non réversible é potentiel Quantification de l’impact Positif Nul Faible Modéré Fort potentiel

. L’ACTIVITE AGRICOLE

 IMPACT DIRECT

La carrière, mise en activité depuis 1986, s’est insérée dans le tissu agricole et le contexte naturel local. L'emprise retenue pour cette carrière ne concernait pas d'activité agricole ou pastorale mais un domaine naturel dans un vallon sans potentiel agricole. De plus, elle s’implante en zone N (trame spécifique carrière), elle n’est donc pas directement liée à une immobilisation des surfaces agricoles.

A la cessation de l’activité, le fond de carreau accueillera une plantation de chênes truffiers. Cet aspect amène un compromis entre espaces dédiés à arboriculture en périphérie immédiate de la carrière et zones à vocation naturelle.

 L’impact direct de l’activité de la carrière sur le potentiel d’activité agricole est donc nul.

Dossier n° IE 131196 191 Carrière ROFFAT – Demande de Renouvellement d'Autorisation d’Exploiter au titre des articles L.511-1 à L.517-2 du Code de l'Environnement Commune de CHANTEMERLE LES BLES (26) –Décembre 2014 Volume 2 : ETUDE D’IMPACT

 IMPACT INDIRECT Un impact indirect potentiel peut-être représenté éventuellement par les émissions de poussières et leur dépôt sur les cultures limitrophes de l’emprise. La fermeture des lieux et le fort dénivelé entre les sources potentielles d'impact et les cibles limitent très fortement les possibilités d'impact. La gestion des émissions de poussières à la source permet de supprimer tout impact indirect potentiel de l’activité sur les cultures.

Les mesures prises dans ce cadre sont exposées au Chapitre 4.

 L’impact indirect sur l’activité agricole est considéré comme nul  La légère augmentation de production moyenne potentielle sur le site n’entraîne pas de modification de l’impact engendré.

L’activité de la carrière et l’agriculture Impact potentiel Nature de Direct Indirect l’effet l’agriculture Intensité de la Nulle Faible Moyenne Forte Mesures perturbation Aucune mesure nécessaire Durée de la perturbation Temporaire Permanent Evitement Réduction/Atténuation Durée de A court A moyen A long l’effet terme terme terme Etendue de Compensation Accompagnement l’effet Ponctuelle Locale Régionale

Réversibilité Réversible Non réversible

Quantification de l’impact Positif Nul Faible Modéré Fort potentiel

. L’ACTIVITE TOURISTIQUE

SOURCE D’IMPACT POTENTIEL

 Gêne à l’activité touristique (aspect de la carrière, nuisances, …).

Les collines rhodaniennes présentent un attrait touristique de part leur aspect rural préservé. L’activité touristique de CHANTEMERLE LES BLES est, quant à elle, peu développée. La carrière ne perturbe pas l'activité touristique locale et ne ternit pas d'autres actions conduites par les acteurs locaux.

Le soin accordé à faire oublier l’existence d’une telle activité à toute personne circulant sur l’une des routes et chemins proches, se traduit notamment par l'acceptation locale et le développement de l'habitat en zone proche, et pour toutes les autres sources potentielles de gènes (émissions sonores, émissions de poussières), par la prise de mesures décrites au Chapitre 4. L’accent sera porté sur le réaménagement paysager de la carrière afin de perfectionner pour les riverains, son insertion dans l’image du territoire communal.

Dossier n° IE 131196 192 Carrière ROFFAT – Demande de Renouvellement d'Autorisation d’Exploiter au titre des articles L.511-1 à L.517-2 du Code de l'Environnement Commune de CHANTEMERLE LES BLES (26) –Décembre 2014 Volume 2 : ETUDE D’IMPACT

 L’impact potentiel actuel de l'extraction sur l’activité touristique est considéré comme très faible. La poursuite de l'exploitation ne modifie pas ces conditions d'impact.

L’activité de la carrière et le tourisme

Impact potentiel Nature de Direct Indirect l’effet le tourisme

Intensité de la Forte Mesures Nulle Faible Moyenne perturbation Aucune mesure nécessaire

Durée de la perturbation Temporaire Permanent Evitement Réduction/Atténuation

Durée de A court A moyen A long l’effet terme terme terme Compensation Accompagnement Etendue de l’effet Ponctuelle Locale Régionale

Réversibilité Réversible Non réversible

Quantification de l’impact Positif Nul Faible Modéré Fort potentiel

3.9.2 Incidences sur l’occupation des sols

La vocation actuelle du territoire utilisé est un domaine naturel sur lequel une zone a été dédiée à travers le document d'urbanisme, à la valorisation de la ressource naturelle (gisement de sable). Une fois les matériaux extraits, l'exploitant étant propriétaire, l'emprise sera restituée en partie au milieu naturel et en partie à une arboriculture raisonnée.

. LES INFRASTRUCTURES

SOURCE D’IMPACT POTENTIEL

 L'évacuation des matériaux extraits et l'apport de remblai utilisent les infrastructures routières en privilégiant le double fret ;  Traversée de CHANTEMERLE LES BLES.

L’augmentation de 5 000 t production moyenne, induit une hausse mineure du nombre d’allées et venues des camions sur la carrière. Cet aspect est traité dans la partie Impact potentiel sur le trafic. Ce trafic peut avoir des incidences sur les infrastructures empruntées :  Risque d’accident lié au trafic supplémentaire de camions,  Possibilité de salissure et de détérioration des voies communales.

Cependant les risques restent limités :  L’exploitant propose à l’étude une déviation pour limiter les risques d’accidents aux abords du centre communal de CHANTEMERLE LES BLES,

Dossier n° IE 131196 193 Carrière ROFFAT – Demande de Renouvellement d'Autorisation d’Exploiter au titre des articles L.511-1 à L.517-2 du Code de l'Environnement Commune de CHANTEMERLE LES BLES (26) –Décembre 2014 Volume 2 : ETUDE D’IMPACT

 L’exploitant prévoit le revêtement du chemin d’accès en terre responsable des salissures pouvant être observées sur la VC n°7. Les mesures prises dans ce cadre sont exposées au Chapitre 4.

 Du fait du rythme d'exploitation, l’implication de l’exploitant à limiter les incidences sur les infrastructures et les mesures prises dans cette optique, l’impact de l’activité du site sur les infrastructures périphériques est faible. Il en sera de même pour la poursuite de l'exploitation.

L’activité de la carrière et les infrastructures périphériques L’activité de la carrière et les infrastructures Impact potentiel Nature de Impact potentiel Direct Indirect l’effet Nature de l’effet Direct Indirect Intensité de la Forte Nulle Faible Moyenne perturbation Intensité de la Forte les infrastructures perturbation Nulle Faible Moyenne Durée de la Mesures perturbation Temporaire Permanent Durée de la Aucune mesure nécessaire perturbation Temporaire Permanent Durée de A court A moyen A long l’effet terme terme terme Durée de A court A moyen A long terme Evitement Réduction/Atténuation l’effet terme terme Etendue de Ponctuelle Locale Régionale Etendue de l’effet l’effet Ponctuelle Locale Régionale Compensation Accompagnement Réversibilité Réversible Non réversible Réversibilité Réversible Non réversible Quantification de l’impact Positif Nul Faible Modéré Fort Quantification potentiel de l’impact Positif Nul Faible Modéré Fort potentiel

. LES RESEAUX SOUTERRAINS ET AERIENS

Il n’y a aucun réseau souterrain sur l’emprise de la carrière ROFFAT. La carrière ne possède ni ligne électrique ni ligne téléphonique, ni réseau AEP, EP, ....

Le pylône de la ligne EDF présent dans l’emprise de la carrière est localisé dans la bande des 10 m et sa stabilité n’est pas compromise.

L’exploitant ne modifie pas ces dispositions d’usage pour les opérations au voisinage du pylône afin d’assurer sa stabilité.

 L’activité actuelle du site n'a pas d'impact sur les réseaux aériens et souterrains. Il en sera de même pour la poursuite de l'exploitation

Dossier n° IE 131196 194 Carrière ROFFAT – Demande de Renouvellement d'Autorisation d’Exploiter au titre des articles L.511-1 à L.517-2 du Code de l'Environnement Commune de CHANTEMERLE LES BLES (26) –Décembre 2014 Volume 2 : ETUDE D’IMPACT

L’activité de la carrière et les réseaux

Impact potentiel Nature de les réseaux l’effet Direct Indirect Mesures Intensité de la Forte Nulle Faible Moyenne Aucune mesure nécessaire perturbation Durée de la Temporaire Permanent Evitement Réduction/Atténuation perturbation Durée de A court A moyen l’effet A long terme terme terme Compensation Accompagnement Etendue de l’effet Ponctuelle Locale Régionale

Réversibilité Réversible Non réversible

Quantification de l’impact Positif Nul Faible Modéré Fort potentiel

. LA CONSOMMATION ENERGETIQUE

Il n’y a pas de consommation énergétique sur la carrière. L’activité de la carrière et la consommation d’espace Impact potentiel  L’impact est donc nul. Nature de l’effet Direct Indirect  La poursuite de l'extraction n’induit pas de modification de l’impact engendré. Intensité de la Nulle Faible Moyenne perturbation Forte Durée de la Temporaire Permanent perturbation Durée de l’effet A court A moyen A long terme L’activité de la carrière et la consommation L’activité de la carrière termeet la consommationterme d’énergie énergétique Etendue de Impact potentiel Impact potentiel Nature l’effetde Ponctuelle Locale Régionale Nature de l’effet Direct Indirect Direct Indirect la consommation énergétique l’effet Mesures IntensitéRéversibilité de la Réversible Non réversible Intensité de la perturbation Nulle Faible Moyenne Forte perturbation Nulle Faible Moyenne Forte Aucune mesure nécessaire DuréeQuantification de la Durée de la perturbationde l’impact TemporairePositif Nul FaiblePerma Modérénent Fort perturbation Temporaire Permanent Evitement Réduction/Atténuation potentiel Durée de l’effet A court A moyen A long terme Durée de A court A moyen terme terme A long terme l’effet terme terme Compensation Accompagnement Etendue de Etendue de l’effet Ponctuelle Locale Régionale l’effet Ponctuelle Locale Régionale

Réversibilité Réversible Non réversible Réversibilité Réversible Non réversible Quantification Quantification de l’impact Positif Nul Faible Modéré Fort de l’impact Positif Nul Faible Modéré Fort potentiel potentiel

Dossier n° IE 131196 195 Carrière ROFFAT – Demande de Renouvellement d'Autorisation d’Exploiter au titre des articles L.511-1 à L.517-2 du Code de l'Environnement Commune de CHANTEMERLE LES BLES (26) –Décembre 2014 Volume 2 : ETUDE D’IMPACT

. LA CONSOMMATION D’ESPACE

L’intégralité de l’emprise de la carrière est utilisée pour l’extraction selon le plan de phasage et le schéma d’exploitation du site. Ceci est le résultat d’une utilisation maximale de l’espace disponible (maîtrise foncière) et correspond à une occupation temporaire de l’emprise avec l’exploitation d’un gisement naturel.

La poursuite de l'activité n'engage pas de consommation d'espace supplémentaire à celle prévue initialement. L'espace retrouvant ensuite une vocation à travers son réaménagement, l'impact final sera nul.

 Il n’y a pas d’extension de l’emprise de la carrière. L’impact de l’activité du site et de sa poursuite sur la consommation d’espace est identique à la situation prévue dans le document d'urbanisme.

L’activité de la carrière et la consommation d’énergie

L’activité de la carrière et la consommation de Impact potentiel Nature de l’espace l’effet Direct Indirect Impact potentiel Intensité de la Nature de perturbation Nulle Faible Moyenne Forte l’effet Direct Indirect la consommation de l’espace Durée de la Intensité de la Forte perturbation Temporaire Permanent perturbation Nulle Faible Moyenne Mesures Aucune mesure nécessaire Durée de l’effet A court A moyen Durée de la A long terme perturbation Temporaire Permanent terme terme Evitement Réduction/Atténuation Etendue de Durée de A court A moyen A long terme l’effet Ponctuelle Locale Régionale l’effet terme terme Etendue de Compensation Accompagnement l’effet Ponctuelle Locale Régionale Réversibilité Réversible Non réversible

Quantification Réversibilité Réversible Non réversible de l’impact Positif Nul Faible Modéré Fort potentiel Quantification de l’impact Positif Nul Faible Modéré Fort potentiel

Dossier n° IE 131196 196 Carrière ROFFAT – Demande de Renouvellement d'Autorisation d’Exploiter au titre des articles L.511-1 à L.517-2 du Code de l'Environnement Commune de CHANTEMERLE LES BLES (26) –Décembre 2014 Volume 2 : ETUDE D’IMPACT

3.10 IMPACT POTENTIEL SUR LE CADRE DE VIE

3.10.1 L’ambiance sonore

Source : Etude acoustique, BEAUDET ACOUSTIQUE (2007)

SOURCE D’IMPACT POTENTIEL

 Emissions sonores liés à l’activité d’extraction de la carrière par une pelle mécanique ;

 Allées et venues des camions.

Actuellement, d’un point de vue local, les sources d’émissions sonores existantes sont les suivantes : - Circulation routière : bruit résiduel lié à l’A 7 et des axes routiers environnants, - Bruit des riverains, - Faune locale, - Activité extractive de la carrière.

Comme décrit dans l’état initial : - D’après les mesures acoustiques réalisées, la carrière respecte les valeurs limites d’émissions sonores réglementaires en limite de propriété. - D’après les mesures acoustiques réalisées, la carrière respecte les valeurs limites d’émergences sur chacun des points ZER (zones à émergences réglementées).

Conformément à l’article 14.1 de l’arrêté préfectoral n°4297 et afin de s’assurer du respect des valeurs maximales d’émergences, l’exploitant respectera les critères suivants :  Un suivi acoustique est effectué périodiquement sur la carrière afin de contrôler les niveaux sonores sur une durée représentative du fonctionnement le plus bruyant de celle-ci.  Les engins utilisés dans la carrière sont régulièrement entretenus et doivent être conformes à la réglementation en vigueur (règles d’insonorisation fixée par le décret n° 95-79 du 23 janvier 1995).

Début de l’extrait de l’étude BEAUDET Acoustique

Le site a été modélisé en 3 dimensions suivant l’état actuel et l’état futur du projet, c’est-à-dire que nous avons recalculé, à l’aide d’un logiciel informatique, les niveaux sonores relevés. Le logiciel employé pour l'étude est le logiciel ACOUSPROPA de Gamba Acoustique version 31.1. Ce logiciel permet de caractériser la propagation acoustique dans les locaux et à l'extérieur et est le plus adapté pour ce type d'étude. Ce logiciel, développé, utilisé et amélioré depuis plus de 20 ans par Gamba Acoustique dispose des modules de calculs les plus performants en matière de propagation dans l'environnement. Le modèle informatique prend donc en compte : - Les caractéristiques de propagation: surface au sol, topographie, bâtiments,... - Les caractéristiques des sources sonores: position, spectre,... Nous présentons le modèle 3D ci-dessous (avec la simulation 1)

Dossier n° IE 131196 197 Carrière ROFFAT – Demande de Renouvellement d'Autorisation d’Exploiter au titre des articles L.511-1 à L.517-2 du Code de l'Environnement Commune de CHANTEMERLE LES BLES (26) –Décembre 2014 Volume 2 : ETUDE D’IMPACT

Analyse des sources de bruit

Pour nos hypothèses de calculs, nous avons considéré les spectres sonores issus de nos mesures sur place, ainsi que de notre base de données. Ces mesures ont permis de définir la puissance acoustique globale rayonnée des équipements qui a ensuite servi à la modélisation.

Niveaux de puissance acoustiques Lw (en dB)des engins de chantier

Niveaux de puissance acoustique 63 125 250 500 1000 2000 4000 8000 dB(A) calculés en dB Hz Hz Hz Hz Hz Hz Hz Hz

Pelle mécanique 110 110 107 100 97 95 92 84 104

Chargeuse 115 117 106 102 98 95 89 82 106

Tombereau 115 109 104 103 102 97 90 80 106

Type de calculs realisés :

2 simulations ont été réalisées, en fonction du projet. Pour les simulations, nous avons considéré les hypothèses suivantes :

 SIMULATION 1 : PHASE 1 (0 A 5 ANS) – DEBUT DE L’EXPLOITATION Avec 1 pelle + 1 chargeuse + 1 tombereau

 SIMULATION 2 : PHASE 6 (19 A 30 ANS) – FIN DE L’EXPLOITATION Avec 1 pelle + 1 chargeuse + 1 tombereau

Dossier n° IE 131196 198 Carrière ROFFAT – Demande de Renouvellement d'Autorisation d’Exploiter au titre des articles L.511-1 à L.517-2 du Code de l'Environnement Commune de CHANTEMERLE LES BLES (26) –Décembre 2014 Volume 2 : ETUDE D’IMPACT

Nous présentons, dans les cartes de bruit suivantes, les résultats des calculs, selon un maillage régulier de 25 m. Ces cartographies donnent une bonne représentation de la propagation du bruit sur le site, par un codage couleur.

3.10.2 SIMULATION 1 : PHASE 1 (0 à 5 ans)– début de 3.10.3 Echelle l’exploitation

Dossier n° IE 131196 199 Carrière ROFFAT – Demande de Renouvellement d'Autorisation d’Exploiter au titre des articles L.511-1 à L.517-2 du Code de l'Environnement Commune de CHANTEMERLE LES BLES (26) –Décembre 2014 Volume 2 : ETUDE D’IMPACT

3.10.4 SIMULATION 2 : PHASE 6 (19 à 30 ans) – fin de 3.10.5 Echelle l’exploitation

Dossier n° IE 131196 200 Carrière ROFFAT – Demande de Renouvellement d'Autorisation d’Exploiter au titre des articles L.511-1 à L.517-2 du Code de l'Environnement Commune de CHANTEMERLE LES BLES (26) –Décembre 2014 Volume 2 : ETUDE D’IMPACT

Bilan des simulations réalisées aux 2 points récepteurs

SIMULATION 1 : PHASE 1 (0 à 5 ans) – début de l’exploitation E En activité A l’arrêt E Émergence Points LAeq,Tpart LAeq,Tres Émergence réglementaire calculée dB(A) dB(A) dB(A) dB(A) 1 48.4 47 1.4 5 2 42.5 42.5 0 5

Conclusion : Les calculs montrent que les émergences sonores sont respectées pour les plus proches maisons.

SIMULATION 2 : PHASE 6 (19 à 30 ans) – fin de l’exploitation E En activité A l’arrêt E Émergence Points LAeq,Tpart LAeq,Tres Émergence réglementaire calculée dB(A) dB(A) dB(A) dB(A) 1 47.7 47.0 0.7 5 2 42.5 42.5 0 5

Conclusion : Le déplacement projeté de l’extraction vers le sud n’apportera pas d’augmentation sensible des niveaux de bruit.

CONCLUSION

Suite à notre intervention de décembre 2013 sur le site de la carrière de ROFFAT à CHANTEMERLE LES BLES (26) et à nos simulations acoustiques, conformément à l’arrêté du 23 janvier 1997 relatif à la limitation des bruits émis dans l’environnement par les installations classées pour la protection de l’environnement, nous pouvons conclure que :  Les émergences sonores sont actuellement respectées, pour tous nos points de contrôle en Zones à Emergences Réglementées.  En limite de propriété, le niveau-limite de 70 dB(A) est également respecté.  Les simulations du projet d’exploitation montrent que les activités de la carrière apporteront des émergences sonores conformes pour toutes les Z.E.R. Suite à ces calculs et en fonction des hypothèses initiales, nous pouvons donc conclure que le projet de renouvellement de l’autorisation d’exploiter une carrière de matériaux sableux sur la commune de CHANTEMERLE-LES-BLES (26), pour le compte de la société ROFFAT, ne présentera pas de risque de dépassement de l’émergence sonore et des niveaux-limite, et sera conforme à l’arrêté du 23 janvier 1997.

Etabli par Stéphane BEAUDET, Acousticien En date du 09/03/2015

Fin de l’extrait de l’étude BEAUDET Acoustique

Dossier n° IE 131196 201 Carrière ROFFAT – Demande de Renouvellement d'Autorisation d’Exploiter au titre des articles L.511-1 à L.517-2 du Code de l'Environnement Commune de CHANTEMERLE LES BLES (26) –Décembre 2014 Volume 2 : ETUDE D’IMPACT

 L’impact des émissions sonores liées à la poursuite de l’activité peut être donc considéré comme faible et identique à la situation existante.  L’augmentation potentielle de production maximale n'introduit pas de nouvelle source sonore (comme par exemple un engin supplémentaire) mais correspondrait à quelques campagnes supplémentaires et/ou des campagnes plus longues. Ceci n’induit donc pas de modification d'intensité de l’impact engendré.

L’activité de la carrière et les émissions

L’activité de la carrière et les émissions sonores sonores

Impact potentiel Impact potentiel Nature de Nature de Direct Indirect l’effet Direct Indirect l’effet

Intensité de la Forte Intensité de perturbation Nulle Faible Moyenne Les émissions sonores la Nulle Faible Moyenne Forte perturbation Durée de la Mesures perturbation Temporaire Permanent Aucune mesure nécessaire Durée de la perturbation Temporaire Permanent Durée de A court A moyen A long terme Evitement Réduction/Atténuation Durée de A court A moyen A long l’effet terme terme l’effet terme terme terme Etendue de l’effet Ponctuelle Locale Régionale Etendue de Compensation Accompagnement l’effet Ponctuelle Locale Régionale

Réversibilité Réversible Non réversible Réversibilité Réversible Non réversible

Quantification de l’impact Positif Nul Faible Modéré Fort Quantificatio potentiel n de l’impact Positif Nul Faible Modéré Fort potentiel

les émissions sonores Mesures Aucune mesure nécessaire

Evitement Réduction/Atténuation

Compensation Accompagnement

Dossier n° IE 131196 202 Carrière ROFFAT – Demande de Renouvellement d'Autorisation d’Exploiter au titre des articles L.511-1 à L.517-2 du Code de l'Environnement Commune de CHANTEMERLE LES BLES (26) –Décembre 2014 Volume 2 : ETUDE D’IMPACT

3.10.6 Les émissions de poussières

SOURCE D’IMPACT POTENTIEL  La circulation des engins sur les pistes ;  L’extraction des matériaux et leur chargement. Notons le nombre limité de manipulations des matériaux et donc de sources d'émissions potentielles de poussières.

L’impact potentiel des émissions de poussières au niveau d'une carrière se caractérise par : - la destruction de l’esthétique du paysage, - la gêne causée à l’agriculture et aux riverains - le dépôt sur la végétation pouvant altérer la qualité et le développement des espèces, - la pollution de l’air et l'irritation éventuelle des yeux et du système respiratoire des employés, - la pollution des eaux souterraines par lessivage et infiltration des poussières du sol.

Cet impact est étroitement lié aux conditions atmosphériques : hygrométrie, vent. - Aux alentours du site, il n’est pas constaté de dépôts anormaux ou excessifs de poussières imputables à l’activité d’extraction. - L'encaissement du site fermé par des reliefs avec un dénivelé marqué (50 m) limite fortement toute propagation des émissions de poussières provenant de l'activité elle-même.

Cependant une certaine gêne peut être provoquée par l’envol de poussières lors du passage des camions près des habitations sur le chemin d’accès en terre. Les mesures envisagées pour maîtriser les envols de poussières sont définies au Chapitre 4 : Mesures d’évitement, de suppression ou d’atténuation des impacts.

 En périphérie du site, les zones d’habitations les plus proches ne sont pas situées dans l’axe des vents dominants. Au sud, un hameau reste suffisamment éloigné pour que l’apport éventuel de poussières par les vents dominants soit dilué.  L’impact des émissions de poussières est faible et sera identique lors de la poursuite de l'exploitation  L’exploitant prendra les mesures nécessaires à la réduction des émissions de poussières sur le chemin d’accès pouvant causer une gêne pour les riverains.

L’activité de la carrière et les émissions de poussières Impact potentiel Nature de l’effet Direct Indirect Intensité de la Forte les émissions de poussières perturbation Nulle Faible Moyenne Mesures Durée de la Aucune mesure nécessaire Temporaire Permanent perturbation Evitement Réduction/Atténuation Durée de l’effet A court A moyen terme A long terme terme Etendue de l’effet Ponctuelle Locale Régionale Compensation Accompagnement

Réversibilité Réversible Non réversible Quantification de l’impact Positif Nul Faible Modéré Fort potentiel

Dossier n° IE 131196 203 Carrière ROFFAT – Demande de Renouvellement d'Autorisation d’Exploiter au titre des articles L.511-1 à L.517-2 du Code de l'Environnement Commune de CHANTEMERLE LES BLES (26) –Décembre 2014 Volume 2 : ETUDE D’IMPACT

3.10.7 Les projections et les vibrations

L'étude des effets des vibrations nécessite la définition préalable des différentes catégories de sources : compte tenu des méthodes d'exploitation sans utilisation d'explosifs et sans traitement de matériaux sur place, aucune source de projection ou de vibration n'est présente sur le site.

 La poursuite de l'exploitation selon des conditions techniques identiques reste sans objet d'impact

L’activité de la carrière et les projections et les vibrations

Impact potentiel

Nature de l’effet Direct Indirect Intensité de la Forte perturbation Nulle Faible Moyenne les projections et les vibrations Durée de la Mesures Temporaire Permanent perturbation Aucune mesure nécessaire Durée de l’effet A court A moyen terme A long terme Evitement Réduction/Atténuation terme L’activité de la carrière et les vibrations

Etendue de Impact potentiel l’effet Ponctuelle Locale Régionale Nature de Compensation Accompagnement Direct Indirect l’effet Réversibilité Réversible Non réversible Intensité de la Forte Nulle Faible Moyenne perturbation Quantification Durée de la de l’impact Positif Nul Faible Modéré Fort Temporaire Permanent potentiel perturbation Durée de A court A moyen A long l’effet terme terme terme Etendue de l’effet Ponctuelle Locale Régionale

Réversibilité Réversible Non réversible

Quantification de l’impact Positif Nul Faible Modéré Fort 3.10.8 Les émissions lumineuses potentiel

La carrière n'a actuellement aucune source d'impact d'émissions lumineuses Le site n'est pas alimenté en énergie électrique et aucun éclairage n'est en place (pas de bureaux, de bascule ...). Les uniques émissions lumineuses potentielles sont celles provenant des phares des engins en cas de travail en fin de journée pendant la période hivernale. L’exploitation est limitée à la période diurne et fonctionnant par campagnes, l'organisation et la gestion des temps d'intervention adaptent les tranches horaires aux périodes.

 La poursuite de l'exploitation n'introduit pas de nouvelle source d'impact potentiel.

Dossier n° IE 131196 204 Carrière ROFFAT – Demande de Renouvellement d'Autorisation d’Exploiter au titre des articles L.511-1 à L.517-2 du Code de l'Environnement Commune de CHANTEMERLE LES BLES (26) –Décembre 2014 Volume 2 : ETUDE D’IMPACT

L’activité de la carrière et les émissions lumineuses L’activité de la carrière et les émissions lumineuses Impact potentiel Impact potentiel Nature de Nature de Direct Indirect l’effet Direct Indirect l’effet Intensité de la Forte Nulle Faible Moyenne Intensité de la Forte perturbation perturbation Nulle Faible Moyenne les émissions lumineuses Durée de la Durée de la perturbation Temporaire Permanent perturbation Temporaire Permanent Mesures Aucune mesure nécessaire Durée de A court A moyen A long Durée de l’effet A court A moyen terme A long terme l’effet terme terme terme terme Evitement Réduction/Atténuation Etendue de Etendue de l’effet Ponctuelle Locale Régionale l’effet Ponctuelle Locale Régionale

Compensation Accompagnement Réversibilité Réversible Non réversible Réversibilité Réversible Non réversible Quantification Quantification de l’impact Positif Nul Faible Modéré Fort de l’impact Positif Nul Faible Modéré Fort potentiel potentiel

3.10.9 Les odeurs et les fumées

Ce type d'exploitation ne présente pas de sources d'odeurs particulières. Seules les odeurs des gaz d'échappement des engins évoluant sur le site sont perceptibles ponctuellement. Le nombre d’engins évoluant de manière permanente sur le site reste limité à une pelle mécanique, les autres véhicules ne sont présents que de manière ponctuelle (chargement des matériaux et déchargement lors de l’apport de matériaux extérieurs).

 L’impact des odeurs et des fumées est considéré comme très faible et ne sera pas modifié par la poursuite de l'exploitation.  La légère augmentation de production moyenne n'est pas significative en terme d'émissions d'odeurs et de fumées pour induire une modification de l’impact engendré.

L’activité de la carrière et les odeurs et fumées Impact potentiel Nature de Direct Indirect l’effet les odeurs et fumées

Intensité de la Forte Nulle Faible Moyenne Mesures perturbation Aucune mesure nécessaire Durée de la Temporaire Permanent perturbation Evitement Réduction/Atténuation Durée de A court A moyen A long l’effet terme terme terme Etendue de Compensation Accompagnement l’effet Ponctuelle Locale Régionale

Réversibilité Réversible Non réversible

Quantification de l’impact Positif Nul Faible Modéré Fort potentiel

Dossier n° IE 131196 205 Carrière ROFFAT – Demande de Renouvellement d'Autorisation d’Exploiter au titre des articles L.511-1 à L.517-2 du Code de l'Environnement Commune de CHANTEMERLE LES BLES (26) –Décembre 2014 Volume 2 : ETUDE D’IMPACT

3.10.10 Les déchets

SOURCE D’IMPACT POTENTIEL

 Déchets résultant de l’activité de la carrière. L’extraction de matériaux sableux est un procédé mécanique, n’utilisant aucun composé chimique. En conséquence, les déchets résultant de cette activité sont issus des engins et outils mécaniques utilisés sur l’emprise de la carrière. Les éléments considérés comme déchets sur ce site sont les déchets industriels spéciaux suivants :  les pièces mécaniques usées,  les huiles et graisses usagées des engins, et les filtres à huile et à gasoil,  les pneumatiques des engins.

Ces déchets sont gérés lors de l'entretien, du contrôle et des réparations des engins, opérations qui ont lieu à l'extérieur du site soit auprès d'entreprises spécialisées soit sur la plateforme de l'entreprise à MERCUROL. C'est à ces niveaux là que les déchets générés par l'activité de la carrière de CHANTEMERLE sont gérés de façon adéquate et éliminés dans des filières adaptées.

 Les déchets générés par l’activité du site sont tous gérés conformément à la réglementation en vigueur, à l'extérieur du site.  Les modifications apportées aux conditions d’exploitation du site ne sont pas à l’origine d’une production supplémentaire de déchets.  Aucun déchets n'étant produits sur le site l'impact de l'activité et de sa poursuite est nul.

L’activité de la carrière et les déchets Impact potentiel Nature de Direct Indirect l’effet Intensité de la Nulle Faible Moyenne les déchets perturbation Forte Durée de la Mesures Temporaire Permanent perturbation Aucune mesure nécessaire Durée de A court A moyen A long l’effet terme terme terme Prévention Réduction/Atténuation Etendue de l’effet Ponctuelle Locale Régionale Compensation Accompagnement Réversibilité Réversible Non réversible Quantification de l’impact Positif Nul Faible Modéré Fort potentiel

Dossier n° IE 131196 206 Carrière ROFFAT – Demande de Renouvellement d'Autorisation d’Exploiter au titre des articles L.511-1 à L.517-2 du Code de l'Environnement Commune de CHANTEMERLE LES BLES (26) –Décembre 2014 Volume 2 : ETUDE D’IMPACT

3.10.11 Le transport des matériaux

SOURCE D’IMPACT POTENTIEL

Le trafic lié au transport par camions des matériaux extraits peut être à l'origine d'incidences sur les axes de circulation empruntés.

Les impacts potentiels d'une exploitation de carrière sur le trafic routier sont :

 Gêne du trafic sur les axes de circulation empruntés ;

 Accident de la circulation.

Il s’agit d’effets directs et temporaires liés à la durée d’exploitation du site.

. DESTINATION DES PRODUITS

Les matériaux extraits au niveau du site de CHANTEMERLE LES BLES sont transportés au siège de la société ROFFAT, à MERCUROL, à environ 10 km au sud.

. INFRASTRUCTURES EMPRUNTEES

Les matériaux extraits, sont évacués du site par des camions empruntant la Voie Communale n°7 dit "route des carrières", la RD 309, la RD 109 et la RD 532-b.

Ces infrastructures sont suffisamment dimensionnées pour permettre le passage des véhicules de la société ainsi que le croisement avec les autres usagers. Une estimation du trafic sur les routes départementales empruntées par les camions est donnée dans le tableau ci-dessous :

Trafic routier* Principaux axes Linéaire emprunté Catégorie* (véhicules/moyenne routiers journalière) RD 309 Environ 500 m 4ème catégorie 546 RD 109 Environ 5 km 3ème catégorie 2900 RD 532a Environ 500 m 4ère catégorie 5929 RD 532b Environ 1,5 km 1ère catégorie 3900 * Données Conseil général de la Drôme-2011

Le trafic et l’insertion des camions ne fait pas l’objet de problèmes particuliers de circulation.

Les camions passent actuellement par le centre communal de CHANTEMERLE LES BLES. Une volonté commune : exploitant et élus, a permis d'engager une réflexion sur les possibilités d'évitement de cette traversée de centre village. Un détournement de l'itinéraire par le nord de CHANTEMERLE LES BLES apporte une solution. Cette déviation par la Voie Communale « route des tennis », envisagé pour rejoindre la RD 109, ne présente pas de difficultés majeures (route existante et suffisamment dimensionnée) et la commune met en œuvre des moyens de signalisation nécessaires pour permettre le passage des camions. Cet itinéraire représente 2,8 km supplémentaires de parcours, paramètre non négligeable dans les coûts d'exploitation et prix des matériaux.

Dossier n° IE 131196 207 Carrière ROFFAT – Demande de Renouvellement d'Autorisation d’Exploiter au titre des articles L.511-1 à L.517-2 du Code de l'Environnement Commune de CHANTEMERLE LES BLES (26) –Décembre 2014 Volume 2 : ETUDE D’IMPACT

. TRAFIC ENGENDRE PAR L’ACTIVITE

Le trafic actuel de camions engendré par l’activité est calculé de la manière suivante :

Volume cumulé Volume cumulé extrait Nombre de camion par jour extrait par jour (250 par an (22 t/camion) jours ouvrés/an) Evacuation de 25 000 t/an 100 t/j 4,5 camions/j matériaux

Le trafic actuel lié à l’activité d’extraction est de 4,5 camions/j soit entre 8 et 10 passages.

En tenant compte de l’augmentation de production, objet du présent dossier, le trafic déduit de l’activité est calculé selon le même raisonnement :

Volume cumulé Volume cumulé extrait Nombre de camion par jour extrait par jour (250 par an (22 t/camion) jours ouvrés/an) Evacuation de 30 000 t/an 120 t/j 5,5 camions/j matériaux

Le trafic lié à l’activité d’extraction est de 5,5 camions/j soit entre 10 et 12 passages.

La modification du rythme de production entraîne, sur le trajet effectué par les camions, une augmentation du trafic généré par l’activité de 2 passages par jour.

L’impact du trafic généré par l’activité sur le trafic journalier local est de : - 2 % du trafic journalier sur la RD 309, - 0,4 % du trafic journalier sur la RD 109, - 0,2% du trafic journalier sur la RD 532a, - 0,3% du trafic journalier sur la RD 532b,

Il n’y a pas de données sur la part des poids lourds dans ces données de trafic. Cet impact reste peu significatif.

Le trafic lié à l’activité est limité par :  Le fonctionnement par double-fret dans la mesure du possible (chargement des matériaux extraits/ Déchargement de matériaux inertes pour le remblaiement).

De plus, l’exploitant s’engage à limiter les incidences liées aux transports des matériaux :  Une déviation, à l’étude, pour supprimer le passage par le centre bourg et ainsi limiter le gêne et les accidents,  Aucun problème de gabarit sur les routes et chemins,  Une vigilance sur la propreté des camions sortants.

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 L’impact actuel sur l'ensemble du trafic tous véhicules confondus est faible.  La légère augmentation de production moyenne ne représente pas une augmentation significative et perceptible du trafic existant actuellement.  L’impact de la poursuite d'exploitation restera faible et accompagné par de l’implication de l’exploitant pour limiter les incidences liées au transport des matériaux

L’activité de la carrière et le transport des matériaux Impact potentiel Nature de Direct Indirect l’effet Intensité de la Nulle Faible Moyenne le transport des matériaux perturbation Forte Durée de la Mesures Temporaire Permanent perturbation Aucune mesure nécessaire Durée de A court A moyen A long l’effet terme terme terme Evitement Réduction/Atténuation Etendue de l’effet Ponctuelle Locale Régionale Réversibilité Réversible Non réversible Compensation Accompagnement Quantification de l’impact Positif Nul Faible Modéré Fort potentiel

3.10.12 La Sécurité publique

L’enjeu est lié à la fréquentation potentielle du site du fait de la présence d’habitations à proximité et de la localisation du centre communal de CHANTEMERLE LES BLES à faible distance.

SOURCE D’IMPACT POTENTIEL L’exploitation peut présenter certains dangers pour la sécurité publique, liés : D'une part à l'extraction :  par la présence d'un site industriel présentant une excavation avec des fronts d'une hauteur de 10 m (risque de chute, risque de glissement),  par la présence et de l’utilisation et de la circulation d'engins (risque de heurt),  par l’utilisation d’hydrocarbures (incendie, explosion).

D'autre part à l'évacuation des matériaux :  par la circulation de camions sur les voies communales,  par la traversée de zones sensibles.

Pour la première part, la principale mesure de sécurité a pour objectif d’interdire l’accès au site à toute personne étrangère à l’exploitation. L’entrée est contrôlée par une barrière cadenassée en dehors des heures de travail et l'emprise est clôturée. La seconde mesure est l'information des dangers potentiels. Des panneaux avertissant du danger sont en place en périphérie de l’emprise de la carrière matérialisée par une clôture.

Pour la seconde part, les mesures concernent la sécurité routière et font appel aux règles de conduite d'une façon générale. Une signalisation routière à l’entrée du site avertit les usagers de la VC n°7 d’une

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sortie possible de véhicules. Les carrefours sont dégagés et offrent une visibilité facilitant l'insertion dans le trafic. Ces aspects sont traités plus précisément dans l’étude de dangers (VOLUME 4), de même que les mesures prévues à cet effet.

 L’impact de l’activité sur la sécurité publique est considéré comme modéré au regard notamment de la traversée de zones sensibles. Une recherche de mesures de réduction d'impact a accompagné le projet de poursuite de l'activité.

L’activité de la carrière et la sécurité publique Impact potentiel Nature de Direct Indirect l’effet la sécurité publique Intensité de la Forte Nulle Faible Moyenne perturbation Mesures Aucune mesure nécessaire Durée de la perturbation Temporaire Permanent Evitement Réduction/Atténuation Durée de A court A moyen A long l’effet terme terme terme Etendue de Compensation Accompagnement l’effet Ponctuelle Locale Régionale

Réversibilité Réversible Non réversible

Quantification de l’impact Positif Nul Faible Modéré Fort potentiel

3.10.13 Le patrimoine historique et culturel

. L’ARCHEOLOGIE

Du point de vue de l’archéologie, l’analyse de l’état initial a montré qu’aucun site archéologique n’a été recensé au sein de la zone d’étude.

 L’impact actuel sur le patrimoine archéologique est nul. La poursuite de l'activité sur la même emprise ne modifie pas cet impact.

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L’activité de la carrière et le patrimoine archéologique

Impact potentiel

Nature de Direct Indirect l’effet Intensité de la Forte le patrimoine archéologique Nulle Faible Moyenne perturbation Mesures Durée de la Aucune mesure nécessaire perturbation Temporaire Permanent L’activité de la carrière et le patrimoine Durée de A court A moyen A long Evitement Réduction/Atténuation l’effet terme terme terme archéologique Etendue de Impact potentiel Ponctuelle Locale Régionale Nature de l’effet Direct Indirect Compensation Accompagnement l’effet Intensité de la Forte Réversibilité Réversible Non réversible Nulle Faible Moyenne perturbation Quantification Durée de la Temporaire Permanent de l’impact Positif Nul Faible Modéré Fort perturbation potentiel Durée de A court A moyen A long l’effet terme terme terme . LES SITES INSCRITS OU CLASSES Etendue de Ponctuelle Locale Régionale l’effet

Il n’y a aucun site inscrit ou classé à proximité de la carrière ROFFAT. Réversibilité Réversible Non réversible Le plus proche, le site inscrit des coteaux viticoles de l’Hermitage est situé à plus de 5 km. Quantification de l’impact Positif Nul Faible Modéré Fort potentiel  L’impact actuel sur les sites inscrits ou classés est considéré comme nul.  La poursuite de l’exploitation du site n’entraîne pas de modification de cet état.

L’activité de la carrière les sites inscrits ou classés Impact potentiel Nature de Direct Indirect l’effet les sites inscrits ou classés

Intensité de la Forte Mesures Nulle Faible Moyenne perturbation Aucune mesure nécessaire Durée de la perturbation Temporaire Permanent Evitement Réduction/Atténuation Durée de A court A moyen A long l’effet terme terme terme Etendue de Compensation Accompagnement Ponctuelle Locale Régionale l’effet

Réversibilité Réversible Non réversible

Quantification de l’impact Positif Nul Faible Modéré Fort potentiel

Dossier n° IE 131196 211 Carrière ROFFAT – Demande de Renouvellement d'Autorisation d’Exploiter au titre des articles L.511-1 à L.517-2 du Code de l'Environnement Commune de CHANTEMERLE LES BLES (26) –Décembre 2014 Volume 2 : ETUDE D’IMPACT

. LES MONUMENTS HISTORIQUES INSCRITS OU CLASSES

SOURCE D’IMPACT POTENTIEL

 Co-visibilité : L’emprise de la carrière intercepte les périmètres de protection de 500 m des monuments classé et inscrit de CHANTEMERLE LES BLES.

Cependant la topographie supprime toute visibilité directe de la carrière depuis les monuments inscrits et classés à proximité. L’église paroissiale, monument historique classé, est adossée aux premières pentes de la combe dans laquelle s’insère la carrière, géométrie rendant impossible toute covisibilité. De même, de part sa situation protégée dans la combe, l’activité de la carrière n’occasionne pas d’effets directs ou indirects (bruits, poussières) sur les lieux inventoriés.

 L’impact actuel sur les monuments historiques inscrits ou classés est considéré comme nul.  La poursuite de l'activité ne modifie pas ces conditions.

L’activité de la carrière et les monuments historiques Impact potentiel Nature de l’effet Direct Indirect

Intensité de la Forte Nulle Faible Moyenne les monuments historiques perturbation Mesures Durée de la Aucune mesure nécessaire perturbation Temporaire Permanent Durée de l’effet A court A moyen A long Evitement Réduction/Atténuation terme terme terme Etendue de l’effet Ponctuelle Locale Régionale Compensation Accompagnement

Réversibilité Réversible Non réversible

Quantification de l’impact potentiel Positif Nul Faible Modéré Fort

Dossier n° IE 131196 212 Carrière ROFFAT – Demande de Renouvellement d'Autorisation d’Exploiter au titre des articles L.511-1 à L.517-2 du Code de l'Environnement Commune de CHANTEMERLE LES BLES (26) –Décembre 2014 Volume 2 : ETUDE D’IMPACT

3.11 IMPACT POTENTIEL SUR LA SANTE PUBLIQUE

Les articles L.122-1 à L.122-3 du Code de l'Environnement ont renforcé la prise en compte de l'impact sur la santé publique des projets publics ou privés. Ainsi, ce sous chapitre représente un développement important de l'étude d'impact car il doit prendre en compte de nombreux paramètres.

. REFERENCES REGLEMENTAIRES . Directive n°93/67/CEE du 20 juillet 1993 établissant les principes de l’évaluation des risques pour l’homme et l’accroissement des substances nouvelles . Règlement CE n°1488/94 de la commission du 28 juin 1994 établissant les principes de l’évaluation des risques pour l’homme et pour l’environnement présentés par les substances existantes. . Les articles L.122-1 à L.122-3 du Code de l'Environnement

. METHODOLOGIE ET REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES L'évaluation des risques sanitaires doit permettre de déterminer les conséquences du fonctionnement normal des installations sur la santé des populations exposées. Les expositions considérées sont donc de longue durée, dites chroniques. Cette évaluation ne concerne pas le personnel de l'exploitation mais les populations riveraines et susceptibles d'être exposées au site. Pour rappel, l'exposition aux substances ou émissions à effet potentiel du personnel de l'exploitation est réglementé par le Règlement Général des Industries Extractives (RGIE) et le Code du Travail.

La prise en compte du risque pour la santé humaine des conséquences d'exploitation, est basée sur la méthode proposée par le référentiel de l’Institut National de l’Environnement Industriel et des Risques (I.N.E.R.I.S.) (février 2003 mis à jour en août) et par le guide pour l’analyse du volet sanitaire des études d’impact de l'Institut de Veille Sanitaire (INVS) (février 2000). Des documents sont venus compléter ces ouvrages de base : . Le guide sur la dispersion atmosphérique (mécanismes et outils de calcul) de l’INERIS (décembre 2002) . La circulaire DGS/SD7B/2006/234 du 30 mai 2006 (abrogée) relative aux modalités de sélection des substances chimiques et de choix des valeurs toxicologiques de référence pour mener les évaluations des risques sanitaires dans le cadre des études d’impact, . Le document d'actualités sur les Valeurs Toxicologiques de Référence (VTR) de l’INERIS (mars 2009), . La circulaire du 9 août 2013 relative à la démarche de prévention et de gestion des risques sanitaires des installations classées soumises à autorisation. Et également . Le document d'orientation sur les risques sanitaires liés aux carrières, Réflexions sur les composantes sources de dangers et transferts dans les études d'impact, réalisé par le BRGM (BRGM/RP-53246- FR juillet 2004) permettant l'adaptation des guides sources aux particularités des carrières que sont : - Le faible nombre de produits chimiques utilisés, - Les risques sanitaires potentiels générés par les minéraux dont la silice et par les eaux acides, - Les problèmes potentiels de bruit et de vibration

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L'activité de carrière n'étant pas mentionnée à l’annexe I de la directive n°2010/75/UE du 24 novembre 2010 relative aux émissions industrielles, l’analyse des effets sur la santé peut être réalisée seulement sous forme qualitative.

Cette démarche s'appuie sur les principes de proportionnalité, de spécificité, de précaution. Il s’organise en quatre étapes : - L’identification des dangers potentiels qui permet de recenser tous les dangers inhérents au projet, puis à identifier les effets indésirables que les substances sont intrinsèquement capables de provoquer chez l’homme. Sont retenus ceux qui compte tenu de leurs effets peuvent avoir un impact sur la santé des populations. - L’évaluation du rapport dose-réponse : l’estimation de la relation entre la dose, ou le niveau d’exposition aux substances, et l’incidence et la gravité des effets. - L’évaluation de l’exposition consiste à déterminer les voies de transfert du polluant de la source vers la cible, ainsi qu’à estimer la fréquence, la durée et l’importance de l’exposition. - La caractérisation des risques correspond à la synthèse des informations issues de l’évaluation de l’exposition et de l’évaluation de la toxicité. Cette étape quantifie le risque encouru par les populations concernées.

L'étude correspond aux usages prévisibles du site.

3.11.1 Identification des dangers potentiels

Dans le cas des carrières, le recensement des principales sources de dangers ou de nuisances pouvant induire des risques sanitaires sur la population permet d'établir le tableau suivant :

Poussières, gaz de combustion Sources d'émissions vers l'AIR Sources canalisées (moteurs et explosifs) Sources non canalisées Poussières Carburants et produits Sources d'émissions vers les EAUX Eaux de surface d'entretien Carburants et produits Eaux souterraines d'entretien Floculants et coagulants Sources de BRUIT et VIBRATIONS Bruit Extraction, traitement transport Vibrations Extraction (tirs), traitement Figure 1. Principales sources de dangers ou de nuisances des carrières : extrait document d'orientation sur les risques sanitaires liés aux carrières, BRGM/RP-53246-FR juillet 2004

. RECENSEMENT DES AGENTS EN PRESENCE

L’étude des effets de la carrière sur l’environnement permettra de mettre en évidence les substances utilisées dans les procédés d'exploitation ainsi que les substances et nuisances émises dans les différents compartiments environnementaux (air, eau, sol).

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 RECENSEMENT DES SUBSTANCES POTENTIELLEMENT DANGEREUSES

Stockées sur le site : consommables Pour leur fonctionnement, les engins et installations utilisent : . du carburant : GNR stocké dans les réservoirs d'engins et dans la cuve de stockage + gazole des véhicules du personnel et de la clientèle, . des batteries, . des huiles et lubrifiants, . divers produits d'entretien tels que le liquide de refroidissement. Ce sont également ces éléments que l'on retrouve comme déchets principaux issus de l'exploitation, hormis les carburants et les pneumatiques en plus. Ces mêmes éléments sont utilisés par les véhicules circulant sur les axes routiers proches et sont stockés sur de multiples surfaces. Les explosifs utilisés dans le cadre des tirs d'extraction ne sont pas stockés sur le site mais amenés par l'entreprise extérieure en charge des opérations pour la mission. Le traitement des matériaux ne comprend pas de lavage. Il n'y a donc pas d'utilisation de floculants ou coagulants sur ce site.

Produites ou émises par l'exploitation de la carrière  Les émissions de gaz de combustion proviendront des engins et camions travaillant sur le site. Ces émissions liées à l'exploitation à un effet cumulatif avec les nuisances préexistantes liées à la circulation sur les voies de communication et aux activités voisines (activités industrielles, agricoles, carrières).

Les principaux produits polluants provenant du fonctionnement des moteurs thermiques diesels qui composeront le parc de véhicules travaillant sur le site sont le monoxyde de carbone (CO), le dioxyde de carbone (CO2), les hydrocarbures et les composés organiques volatils (COv), les oxydes d'azote (NOx), les particules qui rassemblent les substances dont la taille est comprise entre 0,001 µm et 50 µm et le dioxyde de soufre (SO2).

Aldéhydes Hydrocarbures Carbone CO2 CO NOx SO2 O2 R-CHO CxHx libre Moteur Traces à 300 à 300 à 8.104 à 10 à 300 200 à 1100 50 à 200 0,1 à 0,3 Diesel 11.104 1.104 2000 11.104 Ordre de grandeur de la composition de polluants émis à l'échappement des moteurs thermiques (en ppm)

 Aucune eau de procédé ou résiduelle dans le cas de ces installations de traitement des matériaux et de ce site  Les gaz et fumées émis par les tirs sont trop faibles pour être significatifs et retenus dans ce volet sanitaire.

 RECENSEMENT DES AGENTS PHYSIQUES

 Les émissions sonores directement liées à l’activité proviennent : - de l’extraction des matériaux et du fonctionnement de la pelle mécanique, - du déversement des matériaux dans le camion de transport, - de la circulation des engins dans l'emprise, Rappelons que la circulation automobile sur les axes routiers proches (A 7, RD 309 et RD 109) génèrent un contexte d'émissions sonores.

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 Les émissions lumineuses : compte tenu de la période d’ouverture du site comprise dans une plage horaire de 7h00 - 19h00, les émissions lumineuses sont limitées

 Les émissions de poussières : il existe un risque de dispersion aérienne liée à l’activité d’extraction et à la circulation des camions (extraction et chargement des matériaux).

Définitions : Les poussières ou particules en suspensions (PS) sont définies et caractérisées par leur taille et par leur capacité à transporter (voire transformer) certains composés chimiques ou polluants (CO2, HAP, etc.). Dans les poussières totales en suspension, on peut distinguer : - Les poussières communes ou particules sédimentables (car elles se redéposent facilement sur le sol ou la végétation), ou encore inhalables, qui ont des diamètres importants. Elles sont définies comme la fraction de poussières totales en suspension dans l'atmosphère des lieux de travail susceptibles de pénétrer par le nez ou par la bouche dans les voies aériennes. - Les poussières fines : . Fraction thoracique qui se dépose au niveau de l'arbre respiratoire (trachéo- bronchique), . Fraction alvéolaire qui peut atteindre les alvéoles pulmonaires. - La poussière alvéolaire siliceuse est la fraction susceptible de se déposer dans les alvéoles pulmonaires lorsque la teneur en quartz excède 1 % (définition extraite du Code Minier).

Remarques : des confusions peuvent apparaître car les termes utilisés diffèrent suivant les catégories d'intervenants (chimiste, médecin, écologiste, etc.). Les normes ou les valeurs limites sont ainsi parfois ambiguës et réclament des définitions plus précises.

Il est à noter que les fractions thoraciques et alvéolaires varient d'un individu à l'autre et suivant le régime respiratoire.

CADRES REGLEMENTAIRES CONCERNANT LES EMISSIONS DE POUSSIERES :

SUR SITE

Les valeurs limites publiées ci-après s'appliquent aux personnels travaillant sur les sites (et non à l'environnement). . Valeurs limites d'émissions de poussières alvéolaires  Code du Travail (article R.232-5-5) : dans les locaux à pollution spécifique, les concentrations moyennes en poussières totales et alvéolaires de l'atmosphère inhalée par une personne, évaluées sur une période de 8 heures, ne doivent pas dépasser respectivement 10 à 5 mg/m3 d'air.  RGIE (Règlement Général des Industries Extractives) : l'empoussiérage est classé par rapport à un empoussiérage de référence fixé à la plus faible des deux valeurs suivantes : 5 mg/m3 ou 25 K/Q mg/m3 d'air. Avec :  K : coefficient de nocivité des poussières déterminé à partir de connaissances scientifiques et fixé périodiquement pour les carrières, par le ministre chargé des mines. K est fixé à 1 pour les travaux à ciel ouvert ou souterrains des carrières, leurs installations de surface et leurs dépendances légales (arrêté du 11 juillet 1995, article 1).  Q : taux en pour cent de quartz contenu dans les poussières alvéolaires siliceuses déterminé au moins une fois par an par groupe de fonctions de travail soumis à des expositions homogènes.

Dossier n° IE 131196 216 Carrière ROFFAT – Demande de Renouvellement d'Autorisation d’Exploiter au titre des articles L.511-1 à L.517-2 du Code de l'Environnement Commune de CHANTEMERLE LES BLES (26) –Décembre 2014 Volume 2 : ETUDE D’IMPACT

. Valeurs limites de concentration moyenne alvéolaire en silice cristalline Le décret du 10 avril 1997 est relatif à la protection des travailleurs exposés à l'inhalation de poussières contenant de la silice cristalline libre sur les lieux de travail. L'article 2 fixe les valeurs limites de concentration moyenne alvéolaire en silice cristalline des poussières de l'atmosphère inhalées sur 8 heures ne devant pas être dépassée :

0,1 mg/m3 pour le quartz 0,05 mg/m3 pour la cristobalite et la tridymite

L'article 3 précise qu'en présence simultanée de poussières alvéolaires contenant une ou plusieurs formes de silice cristalline et d'autres poussières alvéolaires non silicogènes, la valeur limite d'exposition correspondant au mélange est fixée par la formule suivante : Cns/Vns + Cq/0.1 + Cc/0.05 + Ct/0.05 ≤ 1

Dans cette formule : Cns correspond à la concentration en poussières alvéolaires non silicogènes en mg/m3. Vns à la valeur limite moyenne de concentration en poussières alvéolaires non silicogènes, en mg/m3, admise sur 8 heures et telle que définie par l'article R.232-5-5 du Code du Travail (soit 5 mg/m3). Cq, Cc, Ct sont les concentrations respectives en quartz, cristobalite et tridymite exprimées en mg/m3.

. Au niveau européen Actuellement il n'y a aucune Valeur Limite Européenne d'Exposition Professionnelle à la silice cristalline alvéolaire.

"L'accord sur la protection de la Santé des Travailleurs par l'observation de bonnes pratiques dans le cadre de la manipulation et de l'utilisation de ces silices cristallines", publié au Journal Officiel de l'Union Européenne le 17 novembre 2006, ne préconise pas de limite d'exposition.

EN PERIPHERIE DE SITE

Pour les PM10 :

OMS : 20 µg/m3 en moyenne annuelle OMS : 50 µg/m3 en moyenne journalière à ne pas dépasser plus de trois jours par an

Directives européennes : 20 µg/m3 en moyenne annuelle Directives européennes : 50 µg/m3 en moyenne journalière à ne pas dépasser plus de sept fois par an

Critères nationaux : 40 µg/m3 en moyenne annuelle (décroissant linéairement) Critères nationaux : 35 dépassements de 50 µg/m3 en moyenne journalière par an (décroissant linéairement)

Pour les PM2,5 :

OMS : 10 µg/m3 en moyenne annuelle OMS : 25 µg/m3 en moyenne journalière à ne pas dépasser plus de trois jours par an

Directives européennes : 27,1 µg/m3 en moyenne annuelle pour 2012 (décroissant linéairement jusqu'à 25 µg/m3 en 2015)

Critères nationaux : 27 µg/m3 en moyenne annuelle pour 2012 (décroissant linéairement jusqu'à 25 µg/m3 en 2015)  A noter qu’il n’y aura pas d’utilisation de rayonnements ionisants, ni de vibrations.  Les projections : Pas de risque de projection sur site.

Dossier n° IE 131196 217 Carrière ROFFAT – Demande de Renouvellement d'Autorisation d’Exploiter au titre des articles L.511-1 à L.517-2 du Code de l'Environnement Commune de CHANTEMERLE LES BLES (26) –Décembre 2014 Volume 2 : ETUDE D’IMPACT

. IDENTIFICATION DU POTENTIEL DANGEREUX DES AGENTS SELECTIONNES ET EVALUATION DE LA DOSE-REPONSE

Ce paragraphe résume les effets indésirables qu'une substance est intrinsèquement capable de provoquer chez l'homme. L'évaluation de la dose-réponse a pour but de définir la relation quantitative entre la concentration émise et l'incidence de l'effet. Il sera traité simultanément le potentiel dangereux des agents et l'évaluation de la dose réponse.

Dans le cadre de l'évaluation des risques sanitaires, il convient de s'intéresser essentiellement à une toxicité sub-chronique à chronique aux faibles doses, et non aigüe, aspect qui relève du fait accidentel et qui s'inscrit dans l'étude de danger.

 LES EMISSIONS SONORES

Le bruit est gênant à partir de 55-60 dB(A) et à 60-65 dB(A) le gène est considérable (expositions de plusieurs heures). L'Organisation Mondiale de la Santé (O.M.S.) estime qu'il devient dangereux vers 85 dB(A) (seuil de danger pour 8 heures d'exposition). Le seuil de douleur se situe à 120 dB(A).

Les effets du bruit sur la santé sont la perte d'audition, la diminution de la concentration et du niveau de performance dans le cas d'un environnement bruyant. Il peut aussi perturber le sommeil, provoquer de la gêne pouvant engendrer du stress et avoir des effets sur la sociabilité (cf. tableau suivant) :

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Pour les milieux professionnels bruyants, les doses journalières de bruits admissibles sont les suivantes : - 85 dB(A) : 8 heures - 90 dB(A) : 2 heures 32 minutes - 95 dB(A) : 48 minutes - 100 dB(A) : 15 minutes - 105 dB(A) : 5 minutes - 110 dB(A) : 1,5 minute

La norme ISO 1999 implique que l'exposition à long terme aux niveaux de bruit à LAeq pendant 24 heures jusqu'à 70 dB(A) ne provoquera pas de déficit auditif. Pour éviter la perte d'audition due à une exposition au bruit impulsif, les pressions acoustiques ne devraient jamais excéder 140 dB pour les adultes et 120 dB pour les enfants.

La perturbation du sommeil : L'ambiance sonore idéale d'une chambre à coucher s'établit entre 30 et 35 dB(A). Au-delà de 40 dB(A) même s'il n'y a pas de réveil, le bruit désorganise les cycles de sommeil. Il en va de même pour l'existence de bruits intermittents, même si l'équivalent total de bruit est assez bas. En effet, un petit nombre de bruits avec un niveau élevé de pression acoustique affectera le sommeil. A noter que pour des personnes d'âge moyen, les bruits isolés inférieurs à 60 dB(A) ne provoquent pas le réveil.

Afin d'avoir un niveau de 30 à 35 dB(A) à l'intérieur des chambres à coucher, les niveaux sonores extérieurs se produisant à 1 mètre des façades de ces chambres devraient être de l'ordre de 45 dB(A) de sorte que les gens puissent dormir les fenêtres ouvertes. Cette valeur a été obtenue en supposant que la réduction du bruit de l'extérieur à l'intérieur lorsque la fenêtre est ouverte se situe à 15 dB(A). Pour information, un bruit de camion dans une rue sera d'environ 65 dB(A), ce qui correspond à 40 dB(A) fenêtre fermée, soit 25 dB(A) en moins.

La gêne : La capacité d'un bruit à induire une gêne dépend de ses caractéristiques physiques, y compris le niveau de pression acoustique, ses caractéristiques spectrales et les variations de ces propriétés avec le temps.

Pendant la journée, peu de gens sont fortement gênés à des niveaux de LAeq en dessous de 55 dB(A), et peu sont modérément gênés aux niveaux de LAeq en dessous de 50 dB(A).

Les niveaux pendant la soirée et la nuit devraient être de l'ordre de 5 à 10 dB(A) plus bas que pendant le jour.

 LES EMISSIONS LUMINEUSES

Les émissions lumineuses nocturnes peuvent provoquer une gêne pour les personnes qui y sont exposées. Elles peuvent provoquer des troubles du sommeil (insomnie, sommeil non réparateur, etc.). La gêne dépend de la sensibilité des personnes exposées.

 LES EMISSIONS DE POUSSIERES

Une atmosphère empoussiérée gêne les individus, les poussières nuisent au bien-être en se collant à la peau, en donnant soif et mauvais goût en se déposant sur les papilles de la langue. Les poussières peuvent déclencher chez des personnes prédisposées des allergies de type asthmatiques à concentration élevée.

Les valeurs toxicologiques de référence pour les poussières trouvées dans la bibliographie ou dans les bases de données sont les suivantes :

Dossier n° IE 131196 219 Carrière ROFFAT – Demande de Renouvellement d'Autorisation d’Exploiter au titre des articles L.511-1 à L.517-2 du Code de l'Environnement Commune de CHANTEMERLE LES BLES (26) –Décembre 2014 Volume 2 : ETUDE D’IMPACT

Pour les poussières totales sans effets spécifiques

- PM2,5 = 35.10-3 mg/m3 d'air inhalé (24h) (US-EPA, 2006) - PM2,5 = 15.10-3 mg/m3 d'air inhalé (année) (US-EPA, 2006)

 Cas des poussières siliceuses

Les silices amorphes qu'elles soient d'origine industrielle (silice vitreuse) ou naturelle (calcédoine, opale, silex) sont considérées comme peu nocives avec, en particulier, un pouvoir fibrosant limité et une relative solubilité en milieu pulmonaire. A l'inverse, les cristaux de silice cristalline sont à l'origine de la formation du nodule silicotique, dont l'augmentation de volume et la conglomération sont caractéristiques de la silicose.

La silicose, pathologie causée par l'inhalation de silice cristalline, se caractérise par des lésions pulmonaires de type fibrose. Celles-ci sont dues au processus d'inflammation chronique qui résulte en partie de l'incapacité des macrophages alvéolaires à dégrader les particules minérales internalisées telles que la silice cristalline. La réponse du poumon à la silice s'accompagne de la production de molécules d'adhésion qui pourraient jouer un rôle dans la fibrogénèse.

Responsable d'une endémie toujours préoccupante de fibroses pulmonaires, la silice cristalline était également suspectée depuis 1988 d'avoir un rôle causal dans la survenue de cancers broncho- pulmonaires (CBP) chez les travailleurs exposés. Le CIRC (Centre International de Recherche sur le Cancer) a finalement tranché en publiant un rapport en 1997 qui concluait, en milieu professionnel, au classement du quartz et de la cristobalite parmi les "cancérogènes certaines pour l'homme". Cet organisme a classé certaines silices polymorphes (quartz, cristobalite) dans le groupe 1 (cancérogènes pour l'homme) et les silices amorphes dans le groupe 3 (cancérogénicité non démontrée) tout en soulignant d'une part l'importance potentielle de facteurs externes capables de modifier l'activité biologique des particules et d'autre part, le nombre limité d'études consacrées aux silices amorphes.

Résumé de la classification du CIRC concernant la silice (vol. 68, 1997) :

CLASSIFICATION CRITERE DE SUBSTANCE DU CARACTERE CANCEROGENICITE CANCERIGENE Homme Animal Silice amorphe : I 3 Terre à diatomée non calcinée I Silice amorphe synthétique I Silice cristalline (inhalée sous forme S 1 de quartz ou cristobalite en milieu

professionnel) : S Quartz et cristobalite L Tridymite

I : preuve insuffisante – L : preuve limitée – S : preuve suffisante 1 : la substance est cancérigène pour l'homme 3 : la substance ne peut être classée pour sa cancérogénicité pour l'homme

Aussi, le CIRC a-t-il bien distingué dans son rapport le danger et le risque, en se prononçant sur le potentiel cancérogène intrinsèque de ces substances et non sur la probabilité d'occurrence du CBP1.

Effets systémiques (à seuil)

1 Cancer broncho-pulmonaire

Dossier n° IE 131196 220 Carrière ROFFAT – Demande de Renouvellement d'Autorisation d’Exploiter au titre des articles L.511-1 à L.517-2 du Code de l'Environnement Commune de CHANTEMERLE LES BLES (26) –Décembre 2014 Volume 2 : ETUDE D’IMPACT

Pour les effets sans seuils, il n'y a pas de valeur toxicologique de référence pour la silice cristalline.

Il faudrait différencier les Valeurs Toxicologiques de Référence des formes non cancérogènes de la silice (poussières non silicogènes et tridymite) de celles cancérogènes (quartz et cristobalite) et pour ces dernières non plus parler de VTR mais d'excès de risques unitaires ERUinh.

L’Office of Environmental Health Hazard Assessment (OEHHA) de l’Environmental Protection Agency de Californie (EPA Cal), nous fournit une valeur toxicologique de référence pour la silice cristalline PM4 : Inhalation Reference Exposure Level = 3 g/m3. Cette valeur a été obtenue à partir de plusieurs études et observations sur des sujets exposés aux poussières siliceuses en milieu professionnel. La valeur retenue (3 g/m3) est une VTR et non pas un ERUinh, en effet, l'OEHHA a considéré que la silice était cancérogène mais non mutagène.

En France, les valeurs limites d'exposition industrielle à la silice cristalline présente dans la fraction de poussières alvéolaires sont fixées à 0,1 mg/m3 pour le quartz, et 0,05 mg/m3 pour la cristobalite et la trydimite (décret du 10 avril 1997). Dans la dernière révision (2000) de l'American Conférence of Governmental Industrial Hygienists (ACGIH), la valeur limite d'exposition pour le quartz a été abaissée de 0,1 à 0,05 mg/m3. La fiche toxicologique de l'INRS pour la silice cristalline, indique que la valeur limite moyenne d'exposition (VME) est de 0,1 mg/m3. Cette valeur correspond à la valeur limite qu'une personne peut respirer sur la durée du poste de travail (8h/jour) sans risque d'altération pour la santé : c'est la Valeur Limite d'Exposition Professionnelle (VLEP) prise comme référence en France.

Rappelons cependant que les mines et les carrières ne sont pas soumises aux mêmes règles. En effet, elles sont soumises à des règles particulières d'empoussiérage (décret du 2 septembre 1994).

Rappelons enfin que l'Organisation Mondiale de la Santé a lancé en 1995 un programme international pour l'élimination mondiale de la silicose.

L’activité de la carrière est soumise aux règles particulières d'empoussièrage.

Un contrôle des mesures d’empoussièrage est effectué annuellement par un bureau d’étude agrée afin de réaliser un suivi et mettre ne place des moyens de lutte contre les émissions de poussières. (Voir Volume 3 : Annexes ; Mesures d’empoussièrage.)

 Les matières en suspension

Le ruissellement des eaux météoriques sur des sols mis à nus ou sur des sols supportant un dépôt de poussières peut entraîner une charge en matière en suspension des eaux superficielles.

Dossier n° IE 131196 221 Carrière ROFFAT – Demande de Renouvellement d'Autorisation d’Exploiter au titre des articles L.511-1 à L.517-2 du Code de l'Environnement Commune de CHANTEMERLE LES BLES (26) –Décembre 2014 Volume 2 : ETUDE D’IMPACT

Les MES (argiles et particules organiques) ayant une large surface d'absorption forment un support idéal pour les ions, les molécules diverses et les agents biologiques. De ce fait, elles peuvent constituer un vecteur pour la pénétration de ces produits dans l'organisme, leur action étant ensuite fonction de leur libération éventuelle lors du transit alimentaire. Les MES n'ont pas de signification précise sur le plan sanitaire puisqu'elles ne définissent pas la nature des composés. Toutefois, leur présence à des niveaux significatifs peut inhiber une désinfection efficace.

Le tableau ci-dessous présente pour les composés retenus les valeurs de référence, c'est-à-dire les valeurs toxicologiques de référence (VTR) quand elles existent et les valeurs relatives aux limites et aux références de qualité des eaux destinées à la consommation humaine (décret n°2001-1220 du 20/12/2001).

Effets systémiques (avec seuil)

Pour les composés sans VTR, leur ingestion entraine soit des effets temporaires, soit très peu d'effets.

Pour les effets sans seuil ou cancérigènes

Il n'y a pas de données disponibles pour les composés retenus.

 LES EMISSIONS GAZEUSES

La chimie atmosphérique est très complexe, certains polluants sont considérés comme les plus représentatifs pour évaluer les impacts sanitaires. Les effets sur la santé des principaux polluants provenant en partie des rejets des moteurs thermiques sont donnés ci-dessous :

 Le dioxyde de carbone (CO2)

Il s’agit d’un gaz à effet de serre issu des activités humaines (chauffage, industrie, trafic automobile…).

Dossier n° IE 131196 222 Carrière ROFFAT – Demande de Renouvellement d'Autorisation d’Exploiter au titre des articles L.511-1 à L.517-2 du Code de l'Environnement Commune de CHANTEMERLE LES BLES (26) –Décembre 2014 Volume 2 : ETUDE D’IMPACT

Les effets sur la santé humaine dépendent de la concentration dans l’air : - à 5 % : tachypnée. - 10 % : tachycardie, hypotension, sueurs, anxiété, maux de tête. - 25-30 % : perte de connaissance, convulsions.

En moyenne, les valeurs rencontrées sont de l’ordre de 350 ppm (0,035 %).

 Le monoxyde de carbone (CO)

La densité du CO lui permet de diffuser à travers la paroi des alvéoles pulmonaires. Il se fixe à la place de l'oxygène sur l'hémoglobine du sang conduisant à un manque d'oxygénation du système nerveux, du cœur, des vaisseaux sanguins. Il produit la carboxyhémoglobine (HbCO) non fonctionnelle.

Le système nerveux central et les organes sensoriels sont souvent les premiers affectés (céphalées, asthénies, vertiges, troubles sensoriels) et ceci dans le cas d'une exposition périodique et quotidienne au CO. Il peut engendrer l'apparition de troubles cardio-vasculaires. En dehors du tabagisme, l'intoxication chronique est rare. 3 mg de CO/m3 provoque un début d'asphyxie du cerveau induisant ainsi une grande fatigue.

En cas d'exposition très élevée et prolongée, il entraîne des troubles neuropsychiques irréversibles voire la mort.

Le seuil sans effet correspond à une HbCO de 2,5 %.

Pas de Valeur en Tolérance Application Type temps mg/m3 8 heures 10 / VL santé Tableaux des valeurs de référence appliquées actuellement (Article R.221-1 du code de l'Environnement)

En agglomération, les valeurs moyennes rencontrées sur 8 heures sont inférieures à 20 mg/m3 avec des pics jusqu’à 60 mg/m3 (moyenne horaire).

Le monoxyde de carbone présente surtout une influence en proximité. Dès que l'on s'éloigne de la source, il se dilue et se transforme en gaz carbonique (CO2).

 Le dioxyde de soufre (SO2)

Il s’agit d’un gaz irritant, altérant les défenses pulmonaires et aggravant les affections respiratoires et cardio-vasculaires préexistantes. Il agit en synergie avec d'autres substances notamment les particules en suspension formant ainsi un mélange acido-particulaire pouvant à concentrations suffisamment élevées : - Déclencher des effets bronchospastiques chez les personnes asthmatiques. - Augmenter les symptômes respiratoires aigus chez l'adulte (toux, gêne respiratoire). - Altérer la fonction respiratoire chez l'enfant (baisse de capacité respiratoire, excès de toux ou crise d'asthme).

Dossier n° IE 131196 223 Carrière ROFFAT – Demande de Renouvellement d'Autorisation d’Exploiter au titre des articles L.511-1 à L.517-2 du Code de l'Environnement Commune de CHANTEMERLE LES BLES (26) –Décembre 2014 Volume 2 : ETUDE D’IMPACT

Concentration sans effet : 1 000 g/m3 sur 10 minutes. Effet chronique : augmentation de la morbidité respiratoire au dessus de 250g/m3 pendant 24 heures. Pas de Valeur en Tolérance Application Type temps g/m3 3 heures 500 / Seuil d'alerte 24 h/an (P 01/01/200 Horaire 350 VL santé 99,7) 5 Seuil de Horaire 300 / recommandations Journalie 3 jrs/an ( P 125 VL santé r 99,2) Annuel et 20 / VL végétation hiver Objectif qualité Annuel 50 / santé Tableau des valeurs de référence appliquées actuellement (Article R.221-1 du Code de l'Environnement) VL santé : Valeur limite pour la protection de la santé VL végétation : valeur limite pour la protection de la végétation Objectif qualité santé : Objectif de qualité pour la protection de la santé humaine (P 99,7) : percentile 99,7 (P 99,2) : percentile 99,2 Hiver : du 1/10 au 31/03 En agglomération, les valeurs rencontrées sont de l’ordre de 25 à 65 g/m3. Un taux de 5 % de SO2 dans l'air suffit pour augmenter les pathologies respiratoires.

Le dioxyde de soufre se transforme en acide sulfurique au contact de l’humidité de l’air et participe au phénomène des pluies acides. Il contribue également à la dégradation de la pierre et des matériaux de nombreux monuments.

 Les oxydes d'azote (NOx)

Le dioxyde d'azote (NO2) pénètre dans les plus fines ramifications des voies respiratoires. Il peut dès 200 µg/m3 et selon la durée d'exposition et sa fréquence : - Entraîner une altération de la fonction respiratoire et une hyper réactivité bronchique chez les personnes asthmatiques. - Augmenter la sensibilité des bronches aux infections microbiennes chez les enfants.

Dossier n° IE 131196 224 Carrière ROFFAT – Demande de Renouvellement d'Autorisation d’Exploiter au titre des articles L.511-1 à L.517-2 du Code de l'Environnement Commune de CHANTEMERLE LES BLES (26) –Décembre 2014 Volume 2 : ETUDE D’IMPACT

Concentration sans effet : 560 g/m3 sur 30 minutes avec un exercice intermittent chez l’asthmatique, sinon elle est de 1800 g/m3.

Dioxyde d'azote NO2 Pas de Valeur en Tolérance Application Type temps µg /m3 Horaire 400 / Seuil d'alerte 01/01/2010 18 h/an (P Horaire 200 actuellement : VL santé 99,8) 220 µg /m3 Seuil de Horaire 200 / recommandations 175 h/an ( P Horaire 200 VL santé 98) Objectif qualité Horaire 135 17 jrs/an santé 01/01/2010 Annuel 40 / actuellement : VL santé 44 µg /m3

Oxydes d'azote NOx Pas de Valeur en Tolérance Application Type temps µg /m3 Annuel 30 / VL végétation

Tableaux des valeurs de référence appliquées actuellement (article R.221-1 du code de l'Environnement)

VL santé : Valeur limite pour la protection de la santé VL végétation : valeur limite pour la protection de la végétation Objectif qualité santé : Objectif de qualité pour la protection de la santé humaine (P 99,8) : percentile 99,8 (P 98) : percentile 98

En France, le ministère du travail a fixé à 25 ppm (30 mg/m3) la valeur limite de moyenne d'exposition (VME) indicative pour le monoxyde d'azote (NO) et à 3 ppm (6 mg/m3) la limite d'exposition (VLE) indicative pour le dioxyde d'azote (NO2) qui peuvent être admises dans l'air des locaux de travail.

En agglomération, les valeurs rencontrées sont de l’ordre de 30 à 50 g/m3. Les oxydes d’azote participent aux pluies acides, à la formation de l’ozone troposphérique à l’atteinte de la couche d’ozone stratosphérique et à l’effet de serre.

 Les particules en suspension

Les plus grosses particules (> 10 µm) sont retenues par les voies aériennes supérieures. Les particules les plus fines (< 2,5 µm) ont une forte probabilité de se déposer dans les alvéoles pulmonaires et d'y rester durablement. De plus, ces particules fines peuvent transporter des composés toxiques. Elles sont majoritairement issues des émissions du diesel, plus de 70 % ont un diamètre inférieur à 0,3 µm et la très grande majorité ont un diamètre inférieur à 1 µm. Ce sont des particules extrêmement fines et donc facilement respirables.

Dossier n° IE 131196 225 Carrière ROFFAT – Demande de Renouvellement d'Autorisation d’Exploiter au titre des articles L.511-1 à L.517-2 du Code de l'Environnement Commune de CHANTEMERLE LES BLES (26) –Décembre 2014 Volume 2 : ETUDE D’IMPACT

A des concentrations relativement basses, elles peuvent, surtout chez les enfants, irriter les voies respiratoires (irritation bronchique) ou altérer la fonction respiratoire. Les particules les plus fines peuvent se comporter comme des gaz et être rejetées par expiration.

Certaines particules ont des propriétés cancérigènes et mutagènes : c'est le cas de celles qui véhiculent des composés toxiques adsorbés en surface comme les Hydrocarbures Aromatiques Polycycliques (HAP) et certains métaux.

Concentration sans effet : 100 g/m3 (moyenne annuelle).

La pénétration respiratoire dépend de la granulométrie : > 10 microns : localisation aux grosses bronches, < 1 micron : pénétration jusqu’aux alvéoles.

Pas de Valeur en µg Tolérance Application Type temps /m3 35 jrs/an ( P Journalier 50 01/01/2005 VL santé 90,4) Annuel 40 / 01/01/2005 VL santé Objectif qualité Annuel 30 / santé

Tableau des valeurs de référence appliquées actuellement (Article R.221-1 du Code de l'Environnement)

VL santé : Valeur limite pour la protection de la santé Objectif qualité santé : Objectif de qualité pour la protection de la santé humaine (P 90,4) : percentile 90,4 En agglomération, les valeurs rencontrées sont de l’ordre de 30 à 50 g/m3.

 L'OZONE (O3) Il s'agit d'un polluant secondaire issu de la réaction du dioxyde d'azote et des hydrocarbures sous l'effet des rayons ultraviolet émis par le soleil. L'ozone est un gaz agressif pour les muqueuses oculaires et respiratoires et qui pénètre facilement jusqu'aux voies respiratoires les plus fines. L'ozone provoque, à dose suffisante, une inflammation de la muqueuse bronchique, une augmentation de l'hyper réactivité bronchique aux allergènes et une diminution de la fonction respiratoire. Les manifestations sont les suivantes : - Irritations oculaires. - Toux. - Altérations pulmonaires.

Ces manifestations s'observent dès la concentration de 180 µg/m3 chez les personnes sensibles, surtout chez les enfants de moins de 8 ans (le développement pulmonaire s'achevant à cet âge), chez les personnes asthmatiques, chez les personnes présentant des maladies cardio-vasculaires et chez les personnes âgées car leurs moyens de défenses respiratoires sont diminués. On observe que la fonction respiratoire diminue de 3% pour chaque augmentation de 100 µg/m3. Les effets sont majorés par l'exercice physique et sont variables selon les individus.

L'ozone peut provoquer des symptômes respiratoires irritatifs voire des crises d'asthme. Les effets à long terme d'une exposition à l'ozone sont encore inconnus.

Dossier n° IE 131196 226 Carrière ROFFAT – Demande de Renouvellement d'Autorisation d’Exploiter au titre des articles L.511-1 à L.517-2 du Code de l'Environnement Commune de CHANTEMERLE LES BLES (26) –Décembre 2014 Volume 2 : ETUDE D’IMPACT

En l'état actuel des connaissances, il ne semble pas exister de seuil d'exposition à l'ozone en dessous duquel il n'y aurait pas d'effet sur la fonction ventilatoire, d'où l'intérêt d'une politique de prévention de fond sur le long terme. Le Conseil Supérieur d'Hygiène Publique de France (CSHPF) a en particulier mis en exergue le rôle irritatif des particules en suspension et des oxydants (dioxyde d'azote et ozone): - les particules en suspension les plus fines peuvent avoir un effet direct mais aussi indirect en transportant les composés toxiques dans les voies respiratoires inférieures. - de même les oxydants, même à faible concentration dans l'air, diminuent le seuil de sensibilité aux infections bactériennes et virales. - à des taux plus faibles, chez les asthmatiques, les oxydants peuvent avoir un effet indirect en diminuant le seuil de réactivité aux allergènes auxquels ils sont sensibilisés.

Les concentrations de fond en ozone étaient au début du siècle d’environ 20 µg/m3. Elles peuvent atteindre aujourd’hui 60-80 voire 100 µg/m3 en moyenne.

Pas de Toléranc Valeur en µg /m3 Application Type temps e Horaire 360 / Seuil d'alerte

3 heures 300 / Seuil d'alerte Objectif qualité 3 heures 240 / santé Seuil de Horaire 180 / recommandation 8 heures 120 25 jrs 01/01/2010 VL santé Objectif qualité 8 heures 110 / santé Objectif qualité Journalier 65 / végétation Tableaux des valeurs de référence appliquées actuellement (Article R.221-1 du code de l'Environnement)

VL santé : Valeur limite pour la protection de la santé Objectif qualité santé : Objectif de qualité pour la protection de la santé humaine Objectif qualité végétation : Objectif de qualité pour la protection de la végétation

En France le ministère du travail à fixé à 0,1 ppm (0,2 mg/m3) la valeur limite de moyenne d'exposition (VME) et à 0,2 ppm (0,4 mg/m3) la limite d'exposition (VLE) indicatives pour l'ozone (O3) qui peut être admise dans l'air des locaux de travail.

Dossier n° IE 131196 227 Carrière ROFFAT – Demande de Renouvellement d'Autorisation d’Exploiter au titre des articles L.511-1 à L.517-2 du Code de l'Environnement Commune de CHANTEMERLE LES BLES (26) –Décembre 2014 Volume 2 : ETUDE D’IMPACT

 Les Composés Organiques Volatils (COV)

Les effets sont très divers selon les polluants : ils vont de la simple gêne olfactive à des risques d'effets mutagènes et cancérogènes (les BTX : Benzène, Toluène et Xylène, certains aldéhydes, formaldéhyde, etc.) en passant par des irritations (aldéhydes) et une diminution de la capacité respiratoire.

Les mesures disponibles concernant les COV sont exprimées en Carbone total. Or les COV comportent des substances très toxiques, même à faible dose (benzène, formaldéhyde, etc…). En l’absence de ces mesures spécifiques, il est nécessaire d’adopter une attitude de précaution en assimilant l’ensemble des COV aux substances reconnues comme les plus toxiques.

Pour les risques cancérigènes : le Benzène : objectif de qualité de 2 µg/m3 en moyenne annuelle ; valeur limite pour la protection de la santé humaine : 5 µg/m3 en moyenne annuelle valable à compter du 01/01/2010 (actuellement en 2008 : 7 µg/m3).

Pour les risque systémiques : formaldéhyde (les recommandations de l’O.M.S.2 sont de 100 µg/m3 sur une durée de 30 minutes).

 LES HYDROCARBURES, HUILES ET GRAISSES

La consommation d'aliments ou d'eau contaminée conduit à divers symptômes dont la gravité est fonction de la nature chimique du contaminant et de sa concentration. Le contact cutané avec un polluant peut provoquer diverses manifestations qui seront fonction de la nature du polluant, dans le cas d'hydrocarbures les symptômes pourront être : démangeaisons, irritations, etc. En général, les dérivés du pétrole n'ont pas une toxicité élevée, il faut une absorption de plusieurs dizaines de ml pour observer des irritations digestives, des troubles neurologiques par affinité pour les lipides, une atteinte rénale. Les directives du Conseil des communautés européennes donnent comme teneur des hydrocarbures dissous ou émulsionnés (après extraction par CCl4) et des huiles minérales dans l'eau destinée à la consommation humaine une concentration maximale admissible de 10 µg/l.

2 O.M.S. : Organisation Mondiale de la Santé

Dossier n° IE 131196 228 Carrière ROFFAT – Demande de Renouvellement d'Autorisation d’Exploiter au titre des articles L.511-1 à L.517-2 du Code de l'Environnement Commune de CHANTEMERLE LES BLES (26) –Décembre 2014 Volume 2 : ETUDE D’IMPACT

3.11.2 Evaluation de l'exposition humaine

L’exposition dépend de la concentration et du comportement physico-chimique du polluant mais également des voies et niveaux d’exposition des récepteurs potentiels. L’évaluation de l’exposition est la détermination ou l’estimation des voies d’exposition, de la fréquence et de la durée et de l’importance de cette exposition. Au préalable, il convient de déterminer les sources d’exposition et les populations potentiellement à risque (ou récepteurs).

. IDENTIFICATION DES SOURCES POTENTIELLES DE POLLUTION On distingue les sources primaires des sources secondaires : Les sources primaires : . Contamination atmosphérique par émission fugitive de poussières contaminées et volatilisation de substances chimiques. . Contamination des sédiments par débordement ou par épandage accidentel de substances chimiques. . Contamination des eaux souterraines et des sols en profondeur par épanchement ou fuite de polluants et/ou migration des polluants depuis la surface. . Les sols pollués par des infiltrations, des déversements accidentels ou chroniques si la source a été enlevée (stockage, réservoir percé…).

Les sources secondaires : . Les sols pollués par des infiltrations, des déversements accidentels ou chroniques si la source n’a pas été enlevée (celle-ci est alors considérée comme source primaire). . La contamination des organismes terrestres du fait de leur contact avec des sources primaires de contamination.

Dans le cadre du présent dossier, compte tenu des modalités d'exploitation et de la nature des matériaux, la contamination des eaux souterraines et des sols n’est à envisager que par : . les émissions de poussières et particules en suspension, . les hydrocarbures et graisses utilisés par les véhicules circulant sur le site.

. IDENTIFICATION DES TRANSFERTS EVENTUELS D’UNE POLLUTION ACCIDENTELLE

Sur ce site, deux types de pollution peuvent se produire : les pollutions chroniques et les pollutions accidentelles.

Les pollutions chroniques : il s’agit des émissions gazeuses rejetées par les moteurs des véhicules et des émissions de poussières provenant de la manipulation des matériaux.

Les pollutions accidentelles peuvent être dues à diverses causes (percement du réservoir d'un engin, rupture d’un flexible hydraulique, etc.). Ce type de pollution pourrait mettre en jeu des quantités définies de polluant. Les pollutions accidentelles peuvent donc provenir d’un déversement ou d’une émission ponctuelle dans le temps, de substances polluantes.

Dans le cas d’une pollution accidentelle par déversement sur le sol, une telle pollution engendre, en règle générale, une dégradation du milieu sur une surface limitée. Si aucune intervention n’est réalisée dans un délai relativement court, la pollution peut alors migrer vers le sous-sol et contaminer les eaux souterraines. Dans le cas d’une pollution accidentelle par émissions atmosphériques de polluants, leur devenir dans l’air dépend en priorité des conditions météorologiques et des turbulences atmosphériques (les petits mouvements vont brasser la masse d’air et permettre la dilution des polluants et les plus grands en assurer le transport).

Dossier n° IE 131196 229 Carrière ROFFAT – Demande de Renouvellement d'Autorisation d’Exploiter au titre des articles L.511-1 à L.517-2 du Code de l'Environnement Commune de CHANTEMERLE LES BLES (26) –Décembre 2014 Volume 2 : ETUDE D’IMPACT

Les propriétés suivantes conditionnent le comportement des polluants : . L’état physique du polluant influence sa mobilité : un produit solide est moins facilement mobilisable qu’un polluant fluide. Dans le cadre du projet, les polluants potentiels sont les hydrocarbures sous forme liquide, les poussières et les matières en suspension. . La pulvérulence : dans le cas d’une pollution accidentelle du sol, celui-ci peut être considéré comme source de pollution (état solide), il conviendra de prendre en compte la pulvérulence des matériaux, notamment pour les risques éventuels d’inhalation de poussières en cas de ré-envol. . Le coefficient de partage : une partie du polluant va être retenu sur la phase solide du sol (adsorption). Il va tour à tour s’adsorber et se désorber sur les particules solides (essentiellement sur la matière organique). . La solubilité dans l’eau est la capacité d’un polluant à passer sous la forme aqueuse. Plus la solubilité est grande, plus le produit se dissout dans l’eau et forme un panache. . La volatilité conditionne le passage entre la phase gazeuse et la phase liquide. Elle est fonction de la pression de vapeur saturante entre une phase pure et l’air, et de la constante de Henry entre une fraction dissoute et l’air. . La densité du polluant conditionne son comportement en phase pure par rapport à l’eau de la nappe. . La biodégradabilité du produit correspond à la capacité des bactéries intrinsèques au sous-sol à dégrader le polluant.

 MOUVEMENTS DES POLLUANTS DANS LE SOUS-SOL

Le devenir des polluants dans le sous-sol est complexe.

 Mouvements des polluants dans la zone non saturée Dans le cas d’une pollution par des composés liquides, ceux-ci entrent dans le sol et forment un corps d’imprégnation, c’est à dire une zone où le polluant est à la saturation résiduelle, sous forme de phase pure. Une petite partie de cette phase descend à travers la zone non saturée. En effet, l’eau météorique, qui percole dans le sol, solubilise les polluants et les entraîne en partie avec elle. Les substances dissoutes peuvent s’adsorber sur les composants des sols et les particules solides en suspension et ensuite se désorber. Le cheminement des produits est fonction des variations verticales de perméabilité, de l’état de fissuration, des phénomènes de rétention, de la saturation en eau et de la complexité des mélanges. Par exemple, les fractions les plus légères peuvent se déplacer plus rapidement que celles plus lourdes et visqueuses qui restent liées à la matrice du sol, puis pourront être libérées. Les composés les plus lourds peuvent être solubilisés par d’autres plus légers et être ainsi entraînés.

Au droit du site du projet, le sous-sol est très hétérogène (formations sedimentaires) et présente donc des variations de perméabilité (les sédiments argilo-sableux ou limoneux seront considérés comme imperméables comparé aux sables, graviers et galets). Ces caractéristiques modifieront le cheminement d’une éventuelle pollution qui aura tendance à s’accumuler sur ces "barrières" naturelles.

L’air présent dans le sol contient des polluants dont la phase gazeuse est en équilibre avec la phase liquide. Les polluants non retenus dans la zone non saturée arrivent au niveau de la frange capillaire. Les composés légers (L.NAPL3), tels que les hydrocarbures, vont s’étaler progressivement et former "une galette" de produits flottants au dessus de la nappe. L’extension de la "galette" croit avec l’arrivée des produits

3 NAPL : Non Aqueous Phase Liquid (polluant en phase pure) L. NAPL : Light NAPL

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 Mouvements des polluants dans la zone saturée Comme vu précédemment, les polluants migrent dans la zone non saturée vers la nappe. Il y a solubilisation dans l’eau de la nappe et les polluants sont entraînés dans la zone saturée. Les polluants vont alors migrer dans l’aquifère, entraînés par l’écoulement des eaux (advection). Il faut également tenir compte de 2 autres facteurs influençant le transport, à savoir la dispersion et la diffusion. La dispersion est le phénomène de multiplication de trajectoires possibles pour chaque polluant dans l’ensemble de la porosité de l’aquifère. La diffusion découle du mouvement Brownien des particules dans un fluide.

Ainsi, ces phénomènes associés à des réactions de sorption avec les milieux sont susceptibles d’engendrer un retard dans le transfert des molécules polluantes (contrairement aux traceurs parfaits).

 MOUVEMENTS DES POLLUANTS DANS L’AIR

Les polluants émis dans l’atmosphère par les activités sont variables et sous diverses formes (solides ou gazeuses). Cette variabilité rend complexe leurs mouvements dans l’atmosphère. Il faut distinguer les émissions, mesurées en sortie des pots d’échappement, et l’immission qui est la teneur d’un polluant dans l’air au niveau du sol et au niveau des voies respiratoires. On distingue deux types de rejets : les effluents gazeux et les effluents sous forme de particules. Il y a évidemment un rapport entre émission et immission mais dans des proportions et selon des modalités variables. Le rapport de dilution entre émission et immission peut varier de 10 à 1 million selon la distance qui sépare l’émetteur du récepteur. La taille des particules détermine largement leur devenir. Les particules les plus grosses restent pour l’essentiel à proximité de leurs lieux de production. Les particules les plus fines (moins de 0,1 micromètres de diamètre) restent en suspension dans l’air en l’absence de précipitations et par conséquent peuvent être transportées sur de très longues distances. Cette distance est fonction de facteurs indépendants tels que la dispersion, les circulations de l’air et la pluviométrie.

La dispersion des polluants émis dépend en priorité des conditions météorologiques. Cette dispersion s’effectue essentiellement dans la couche limite atmosphérique, couche la plus troublée, agitée par des mouvements turbulents horizontaux et verticaux. La concentration des polluants dans les basses couches de l’atmosphère dépend avant tout de la turbulence atmosphérique et des conditions climatiques (vent, température, précipitations).

- La turbulence atmosphérique : les mouvements des masses d’air à petites échelles vont permettre la dilution des polluants et ceux à plus grandes échelles le transport des particules émises. Ainsi, les situations dépressionnaires (basses pressions) permettent une bonne dispersion avec une turbulence de l’air importante. En revanche, les conditions anticycloniques (hautes pressions) ne permettent pas la dispersion des polluants par le fait que les masses d’air sont stables. Ces conditions entraînent des pics de pollution. - Le vent : il existe une relation entre la vitesse du vent et les concentrations des polluants dans l’air. En effet, la dispersion des polluants augmente avec la vitesse et la turbulence du vent. - La température : elle agit sur la chimie des polluants. Le froid diminue la volatilité de certains gaz. La chaleur permet la formation photochimique de l’ozone. - La stabilité et l’instabilité atmosphérique : ces phénomènes sont les facteurs principaux de la dispersion atmosphérique. Selon que l’atmosphère est stable ou instable, la dilution des polluants sera faible ou importante. Une atmosphère est stable si une particule d’air , écartée de sa position d’équilibre à tendance à y revenir ; instable dans le cas contraire. Compte tenu des sources d’exposition, des caractéristiques physiques du site et de la mobilité des polluants, les vecteurs favorisant l'exposition des personnes sont :

 Le vent (air) : dispersion des émissions sonores et des rejets atmosphériques.  Le sol : migration des hydrocarbures, huiles et graisses.

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. IDENTIFICATION DES POPULATIONS POTENTIELLEMENT A RISQUE

 DESCRIPTION DE L’ENVIRONNEMENT PROCHE

L’habitat est développé sous forme de villes de petites tailles le long des axes principaux et en fond de vallée, l’urbanisation se disperse sur les collines avoisinantes. La commune la plus proche de la carrière ROFFAT est : - CHANTEMERLE LES BLES à environ 350 m au nord ouest,

La commune est en pleine expansion, avec le développement de villas individuelles et de lotissements de style contemporain.

Des habitations sont présentes au nord et au sud de la carrière, elles appartiennent à la commune de CHANTEMERLE LES BLES: - Les habitations isolées le long de la VC n°7, à 50 m au nord du site, - Les habitations isolées le long de la VC n°7, à 160 m au sud du site, - Les lotissements nouvellement construits (partie haute et partie basse) situés à 150 m au nord du site, - Le hameau de Notre Dame à 50 m en bordure sud-ouest du site, - Les zones d’habitations résidentielles le long de la RD 309, à la sortie du centre communal, à 300 m au nord.

De même, des habitats associés à une vocation agricole (fermes, exploitations) sont implantés au sein des espaces agricoles du bassin versant de la Veaune : - Le lieu-dit "les Sables", à 250 m au nord et à l’est de la carrière.

Les habitations les plus proches des installations sont :

Localisation Distance par rapport au site

Habitations le long de la VC n°7 50 m au nord Nouveau lotissement 150 m au nord (partie haute et partie basse)

Hameau Notre Dame 50 m au sud-ouest

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Figure 41 : habitations à proximité de la carrière

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 POPULATION CIBLE

Le site se situe en milieu rural, à 350 m du centre communal de CHANTEMERLE LES BLES.

Il y a donc dans un rayon de 5 km autour du site, une population et des lieux plus sensibles tels que les établissements publics sensibles et des petites structures d’accueil :

₋ des écoles (la plus proche est celle de CHANTEMERLE LES BLES à 500 m au nord-ouest du site), ₋ • des terrains de sport (chaque commune du Pays de l’Hermitage possède des terrains multisports, le plus proche est celui de CHANTEMERLE LES BLES, les terrains de tennis se situent à 900 m au nord de la carrière),

Il n'y a pas de site de baignade, pas de structures d'accueil particulières type hôpital ou maison de retraite au droit de l'emprise, ni à proximité.

Les récepteurs critiques qui potentiellement pourraient être exposés sont principalement, hors personnel d’exploitation : - les agriculteurs, - les habitants les plus proches, - les promeneurs occasionnels ou assidus, adultes et enfants, - les naturalistes,

Il existe donc une population-cible.

. IDENTIFICATION DES VOIES D’EXPOSITION

L’homme est la cible potentielle pouvant être affectée par une pollution dans les cas suivants :  l’ingestion directe - de terres, sols, poussières, - d’eaux contaminées, - de végétaux contaminés.  la perception auditive  l’absorption cutanée - de poussières contaminées, - de fluides, - de substances volatiles. Le contact cutané externe n’est généralement responsable que d’effets locaux d’irritation superficielle et n’est donc pas pris en compte.  l’inhalation - de poussières, - de substances volatiles, - des rejets atmosphériques.

L’inhalation est directement fonction de la nature du polluant mais surtout du diamètre des particules inhalées. Pour les substances non volatiles, ou à tensions de vapeur faibles voire inexistantes, seules les particules dont le diamètre est inférieur à 10 µm sont dites inhalables ou respirables. Le degré de risque par inhalation est généralement dicté par la volatilité du ou des polluants, la proximité des populations à risque. D’une manière générale, l’EPA25 estime qu’en zone rurale une concentration de 0,10 mg/m3 de poussières est une valeur conservatoire.

La voie de l’inhalation de poussières contaminées (émissions fugitives) peut paraître comme une voie d’exposition importante. En fait, par elle-même elle présentera rarement un risque significatif pour la santé humaine.

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En effet, cette voie d’exposition ne représente que 2 % de l’impact du projet sur la santé humaine, alors que l’ingestion de poussières en représente 95%. La prise en compte des émissions fugitives ne modifierait que très peu les résultats obtenus. Ces différentes voies d’exposition doivent être modulées par les points d’exposition réels des différentes catégories de récepteurs, et par l’identification des modes de transfert des polluants, c’est-à-dire le devenir des polluants gouverné par leurs propriétés physico-chimiques et les conditions environnementales.

Les tableaux suivants résument les voies d’expositions potentielles (modes de transfert) et celles à prendre réellement en compte (occurrence) dans le contexte du site objet de la présente étude. Cas de l’air Milieux Modes de transfert Occurrence concernés

Dispersion atmosphérique de sources diffuses et canalisées Oui

Air Emission de poussières et de particules du sol dans l’atmosphère Oui

Oui Volatilisation de polluants sous forme gazeuse à partir du sol si accident Cas des eaux Milieux concernés Modes de transfert Occurence Oui Eaux souterraines Infiltration si accident Eaux Ruissellement, inondations Non superficielles Adduction Alimentation par des eaux souterraines contaminées Non Cas des sols Milieux Modes de transfert Occurrence concernés Oui Lixiviation si accident Ruissellement, inondations Non Sols Emissions de poussières ou de particules du sol dans l’atmosphère Oui puis dépôt sur le sol Emission sous forme gazeuse dans l’atmosphère puis dissolution Non et dépôt sur le sol Autres Milieux Modes de transfert Occurrence concernés Prélèvement par les racines puis transfert vers la partie aérienne Non de la plante Plantes Emissions de particules du sol dans l’atmosphère puis dépôt sur Oui les feuilles4 Emissions de gaz à partir du sol puis absorption par les feuilles Non Animaux Prélèvement par ingestion, inhalation et contact cutané Non

4 Qu’il s’agisse de l’ingestion directe de végétaux pollués par migration des polluants ou par dépôt de poussières, il faut apporter un facteur de correction de 10-2 à 10-3 par rapport aux quantités ingérées prises en considération lors de l’ingestion directe de sols.

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Les données ci-après, issues de la littérature et de l’expérience de l’EPA5 en matière d’évaluation de risque, illustrent les commentaires ci-dessus.

Les particules de diamètre supérieur à 45 micromètres sont rarement retenues par les feuilles. En contrepartie la contamination superficielle par de fines particules est rapidement éliminée par des procédés mécaniques ou la pluie et encore plus évidemment par le lavage. De ce fait, à l’exception de la contamination absorbée par les plantes, la contamination superficielle des végétaux présente, rarement un risque réel pour la santé humaine.

Si l’on prend l’exemple précis de la croissance d’une laitue, l’EPA estime que même dans des conditions de contaminations élevées de l’air ambiant (0,45 mg/m3 de poussières totales), la surface de déposition ne comptera pas pour plus de 0,6 à 1,5 µg de poussière /g de laitue pour les 21 jours de croissance de la salade. Ces données suggèrent que la consommation journalière de terre et de poussières par les adultes ne peut dépasser 5 mg/j, même si les 137 g de feuilles et de racines de végétaux consommés chaque jour par les adultes sont remplacés par les produits du jardin.

. JUSTIFICATION DE LA NON EXPOSITION DE LA POPULATION A CERTAINS PHENOMENES ET SUBSTANCE

 TRANSFERT DES HYDROCARBURES PAR L'AIR

Lors d'un fonctionnement habituel des engins, les égouttures d'hydrocarbures qui peuvent se produire sur le site comportent une fraction volatile. Cette fraction volatile aura tendance à se mélanger à l'air ambiant. Etant donné le volume représenté par les égouttures, il semble justifié de considérer que cette voie de transfert ne constitue pas un risque pour la santé.

 TRANSFERT DE DIVERSES SUBSTANCES CHIMIQUES

Compte tenu de l’absence de substances chimiques stockées sur le site (l’entretien des engins se fait au siège de la société), l'effet sur la santé, que le vecteur de transmission soit l'air ou l'eau, peut être considéré d'emblée comme négligeable.

 TRANSFERT DE POUSSIERES TOTALES ET ALVEOLAIRES SILICEUSES PAR L'EAU

Il n'existe pas aujourd'hui suffisamment d'études pour savoir si les poussières présentent un risque par contact cutané ou par ingestion. Quoi qu'il en soit, d'une manière générale, on peut considérer ce risque comme négligeable par rapport à celui d'une exposition à la poussière par le vecteur aérien.

 TRANSFERT DE LUMIERE PAR RAYONNEMENT

Il n'existe pas aujourd'hui suffisamment d'études pour connaître les effets néfastes de la lumière sur la santé. L'effet le plus significatif est le trouble du sommeil. L'activité ayant lieu à des horaires diurnes et le site ne possédant pas d’éclairage artificiel, on peut conclure que ce risque sanitaire est négligeable.

 CONDITIONS CLIMATIQUES

Les conditions climatiques sont présentées dans l'état initial. Le facteur météorologique habituel le plus influent est la ventosité pour les substances transmissibles par l'air (poussières, gaz, etc.). Ces substances sont dispersées ou diffusées par le vent.

5 E.P.A : United-States – Environmental Protection Agency.

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Leurs retombées dépendent de la direction et de la vitesse des vents. Dans notre cas, le vent dominant est le Mistral. Il souffle vers la zone encore non exploitée et des secteurs utilisés pour l'arboriculture.

Un temps humide limite la propagation des poussières dans l'air. Les précipitations jouent un rôle d'entrainement et de dilution des pollutions au niveau du sol et des cours d'eau. Le relief et la végétation jouent aussi des rôles non négligeables dans la propagation des substances : la présence de végétation filtre certaines substances et limite l'extension des retombées de poussières, les reliefs (talus, …) confinent les poussières et jouent le rôle d'écrans sonores.

3.11.3 Caractérisation des risques

Elle consiste à définir la probabilité d’apparition d’effets adverses chez un récepteur potentiel dans des conditions variables d’exposition.

. PRESENCE D’AMIANTE DANS LES MATERIAUX

La question du risque amiante a été posée au BRGM ayant pour mission de caractériser les risques liés à la présence naturelle d'amiante dans certains environnements. En voici la réponse :

De : Simeon Yves [mailto:[email protected]] Envoyé : lundi 21 septembre 2015 10:56

Objet : RE: Au sujet de l'amiante

Bonjour Monsieur Morfin , Je vous confirme que ces trois carrières ne sont pas concernées par les études en cours. Et compte tenu des matériaux exploités, il n’y a pas aucune raison qu’elles le soient. Les carriers peuvent réaliser des analyses de leurs matériaux dans les laboratoires accrédités mais il n’y a pas encore de méthodologie normée intégrant l’échantillonnage (qui doit être représentatif) et l’analyse elle-même. Je reste à votre disposition si vous avez besoin d’éléments complémentaires Bien cordialement

BRGM Rhône Alpes et GIR CE (Auvergne, Bourgogne, Franche

Comté, Rhône Alpes)

www.brgm.fr Yves SIMEON – Directeur Rhône Alpes et interrégional Centre Est 151, Boulevard Stalingrad - 69626 Villeurbanne cedex – France T : +33 (0) 4 72 82 11 57 P : 33 (0) 6 34 44 40 25 M : [email protected]

. LES EMISSIONS SONORES

Le seuil de gêne pour le bruit est de 60 dB(A) pour des expositions de longue durée. L’étude de BEAUDET Acoustique montre qu’en limite de propriété lorsque le site d’extraction est en fonctionnement, les émissions sonores sont comprises entre 52,5 et 40 dB(A). Les niveaux sonores sont inférieures aux valeurs réglementaires, l’activité de la carrière respect donc les niveaux limites demandés en limite de propriété et ne constitue pas un gêne pour les populations riveraines

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Les effets du bruit (environnement bruyant) sur la santé est la perte d'audition, mais également la diminution de la concentration, de la capacité de mémoire et des performances intellectuelles. Le bruit prolonge l'état de fatigue physique et nerveuse en dehors du travail.

Rappel : les doses de bruit journalières admissibles sont les suivantes : - 85 dB(A) : 8 heures - 90 dB(A) : 2 heures 32 minutes - 95 dB(A) : 48 minutes - 100 dB(A) : 15 minutes - 105 dB(A) : 5 minutes - 110 dB(A) : 1,5 minute

Une surveillance des niveaux sonores est effectuée tous les ans conformément aux prescriptions de l’arrêté préfectoral n°4297.

Les effets sanitaires des nuisances sonores dues à l’activité est très faible et sont contrôlés régulièrement par un suivi acoustique.

. LES EMISSIONS DE POUSSIERES

Les poussières sont issues de matériaux extraits. Ces poussières renferment des particules de silice microcristalline représentant une source potentielle de contamination pour l’homme, par inhalation. Les sources de poussières à attendre du projet dépendront des activités suivantes :  circulation des engins sur les pistes et l’accès au site  zones susceptibles d'émettre des poussières : stocks, pistes,  mouvements des matériaux.

 LES VALEURS TOXICOLOGIQUES DE REFERENCE (VTR)

Pour les poussières totales sans effets spécifiques - PM2,5 = 35.10-3 mg/m3 d'air inhalé (24h) (US-EPA, 2006) - PM2,5 = 15.10-3 mg/m3 d'air inhalé (année) (US-EPA, 2006)

Pour les poussières alvéolaires siliceuses Silice : VTR = 0.003 mg/m3 (OEHHA, 2005)

 CONCENTRATION EN POUSSIERES ALVEOLAIRES AU NIVEAU DES LIEUX D'HABITATION DE LA POPULATION EXPOSEE

Nous ne disposons d'aucune donnée.

 CARACTERISATION DU RISQUE

Si nous avions à notre disposition des valeurs de poussières inhalables, de poussières alvéolaires silicogènes et non silicogènes au niveau des lieux d'habitation de la population exposée, nous pourrions caractériser des risques en appliquant les formules suivantes :

 Estimation du risque pour les effets à seuil (substances non cancérigènes) : IR = DJE/RfD

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 Estimation du risque pour les effets sans seuil (substances cancérigènes) : ERI = CI * EURi

ERI (excès de risque individuel) représente la probabilité qu'un individu a de développer l'effet associé à la substance pendant sa vie de fait de l'exposition considérée (dans notre cas 70 ans 24h/24h).

ERC = ERI * n ERC : excès de risque collectif n : effectif de la population concernée

Des IR seraient calculés pour les poussières inhalables et les poussières alvéolaires non silicogènes puis un IR total serait calculé.

Un ERI ou un ERC serait calculé pour le quartz dans le cas ou nous aurions un EURi.

Compte tenu de l'éloignement des riverains les plus proches, les poussières ne se propagent pas jusqu’au zones habitées. Si envol il y a, les retombées sont très rapide. L'impact des poussières sur la santé des populations est donc nul.

Dans le cadre du Code du Travail, un suivi des mesures d’empoussièrage est réalisé annuellement par un Bureau d’étude spécialisé, ITGA-PRYSM, sur la carrière ROFFAT. Le dernier en date, le compte rendu du 04/09/2013 détaille la concentration en poussières inhalables sur le site ainsi que les moyens à mettre en place sur la carrière pour lutter contre les émissions de poussières. Le compte rendu du rapport d’empoussièrage du 04/09/2013 est disponible dans le VOLUME 3 : Annexes.

Extrait des mesures d’empoussièrage, Rapport d’interprétation

 OBJECTIF

En application du décret n° 94-784 du 2 septembre 1994 complétant le titre empoussièrage du RGIE, la présente campagne de mesure s’inscrit dans le cadre du suivi périodique à réaliser annuellement alternativement en période hivernale et estivale. L’objectif de cette campagne est de suivre l’évolution des concentrations en poussières inhalables dans une aire de mesurage, contenant des sources ponctuelles de poussières

 ANALYSE POUSSIERES INHALABLES

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 ANALYSE POUSSIERES ALVEOLAIRES

 PLAN D’ECHANTILLONNAGE

Le plan d’échantillonnage a été défini par la société. Sera caractérisé, le point ambiant "piste carrière, au panneau 25 km/h".

Remarque : L’exploitation n’est pas soumise à la réglementation concernant les poussières alvéolaires siliceuses (taux de quartz inférieur à 1%), aucune mesure alvéolaire avec détermination du taux de quartz n’a été réalisée.

 TABLEAU DE SYNTHESE DES RESULTATS

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 RESULTATS ET COMMENTAIRES

La mesure réalisée en ambiance au niveau de la "piste carrière, au panneau 25 km/h" laisse apparaître une concentration en poussières inhalables très faible. Cette zone apparait comme très faiblement empoussiérée où le personnel peut y intervenir sans risques. Ceci s’entend les conditions rencontrées le jour des prélèvements.

Fin de l’extrait des mesures d’empoussièrage, Rapport d’interprétation

Ces éléments confirment que pour les riverains les plus proches qui sont malgré tout relativement éloignés, l'impact des poussières sur la santé des populations est donc nul.

. LES MATIERES EN SUSPENSION

La bibliographie et les recherches actuelles ne permettent pas de caractériser un risque par ingestion ou contact cutané.

De même que pour les poussières, les matières en suspension ne sont pas à priori contaminées. Il s'agit de produits minéraux. Ils n'ont donc d'autre contamination que celle de l'état naturel.

Compte tenu des faibles quantités émises et des moyens mis en place dans le cadre de la suppression d'effet sur l'environnement, l'impact sanitaire lié aux matières en suspension apparaît comme négligeable.

. LES PROJECTIONS

Compte tenu des méthodes d'exploitation et de la nature des matières premières, aucune projection ou vibration n’est susceptible d’être générée en fonctionnement normal. L’impact sur les populations est donc nul.

. LES EMISSIONS GAZEUSES

L'impact sanitaire de cette carrière concernant les émissions de gaz polluants et nocifs est très faible compte tenu de la modicité des moyens mis en œuvre et donc des faibles quantités émises, compte tenu de la qualité générale de l'air sur la région, compte tenu des phénomènes de dilution des gaz dans l'atmosphère qu'aucun élément climatique ne vient entraver et compte tenu de l'éloignement et de la faible densité d'habitations aux alentours. On peut cependant mentionner que ces émissions contribuent à la pollution globale locale.

Les flux gazeux issus des moteurs thermiques seront diffus sur le site au gré des mouvements et des situations des engins et des camions. Les rejets à l'atmosphère de gaz d'échappement peuvent être appréciés à partir des données relevées sur poids lourds (ADEME).

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Les situations et taux de tels gaz dans l'air en zone rurale ne sont pas mesurés, restant inférieurs aux seuils de détection et limites.

L'impact sanitaire de l’activité de la carrière concernant les émissions de gaz polluants et nocifs est très faible compte tenu :  des faibles quantités pouvant être accidentellement émises (percement d'un réservoir de carburant, huiles ou graisses éventuels) ou régulièrement émises (fonctionnement des engins et véhicules).  des phénomènes de dilution des gaz dans l'atmosphère qu'aucun élément topographique ou climatique ne vient entraver.  de l'éloignement des habitations les plus proches.

Ces émissions contribuent à la pollution globale locale.

. LES DECHETS

Les déchets générés par cette activité sont liés à l'utilisation d'engins mécaniques mis à disposition par l’exploitant. Ce dernier assure l'entretien des engins au siège de la société à MERCUROL. Les déchets banals sont, quant à eux, remis au service de traitement et de collecte de la commune. Les déchets industriels spéciaux sont envoyés à la plateforme de recyclage et de traitement de MERCUROL.

En l'absence de déchets sur le site, il n'y a pas de contamination possible des eaux ni du sol.

. LA CONTAMINATION DU SOL ET DES EAUX SOUTERRAINES

Les substances pouvant s’infiltrer dans le sol seront principalement les hydrocarbures, huiles et graisses utilisés pour le fonctionnement des engins. L’extraction n’utilisa pas de produits chimiques pouvant avoir une incidence quelconque sur la santé des populations.

Sur le site, deux types de pollution pourraient se produire : les pollutions chroniques et les pollutions accidentelles. La pollution chronique est principalement de type M.E.S. (Matières En Suspension), ce sont les particules issues de l'activité (usure mécanique du matériel, circulation des engins, etc.). Ces M.E.S. pourraient être accompagnées dans ce cas là, de matières polluantes rejetées par les moteurs thermiques des engins. Les pollutions accidentelles peuvent être dues à diverses causes (percement du réservoir d'un engin, fuite d'un moteur, heurt de véhicule, etc.). Ce type de pollution peut mettre en jeu des quantités considérables de polluant : respectivement 600 L et 200 L pour les réservoirs de gasoil et d'huile d'une pelle, par exemple. Afin de pallier à ces éventualités, un kit antipollution équipe chaque engin intervenant sur le site et une procédure d'intervention en cas de pollution importante a été définie.

Les produits dérivés du pétrole n'ont généralement pas une toxicité élevée. L'observation d'effets sanitaires tels qu'irritations digestives, troubles neurologiques, atteinte rénale n'est possible qu'après absorption de plusieurs dizaines de ml d'hydrocarbures. Il est peu probable de boire par inadvertance une eau contenant suffisamment d'hydrocarbures pour que des effets toxiques se déclarent. A de telles

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concentrations le goût et l'odeur sont très prononcés. Le tableau ci-dessous donne les seuils d'odeur de certains hydrocarbures dans l'eau.

SEUILS D'ODEURS DE DIVERS PRODUITS PETROLIERS DANS L'EAU (en mg/l) Essence commerciale 0,005 Essence avec additif 0,00005 Fuel 0,3 Gas-oil (diesel) 0,0005 Huile pour moteur 1

Les hydrocarbures sont détectés par l'homme à des concentrations très nettement inférieures à celles qui pourraient provoquer l'apparition de troubles de la santé.

Des mesures de prévention et de lutte contre les pollutions seront mises en place dans le cadre de l’activité afin de limiter considérablement les risques d'apparition d'événement accidentel de pollution, ces mesures seront :  Engins et matériel conformes à la réglementation en vigueur, en bon état de fonctionnement et régulièrement entretenus.  Plan de circulation et vitesse limitée à 25 km/h afin de réduire les risques d'accident de circulation pouvant permettre la libération de substances polluantes.  Le ravitaillement des engins se fait au siège de la société, le ravitaillement de la pelle mécanique se fait par camion-citerne sur une aire étanche mobile.  Procédure d'intervention rapide en cas de pollution accidentelle.

Au niveau du site, les sols sont les premières cibles pouvant être atteintes par un polluant, ensuite, ces cibles se transforment en vecteur pour aller contaminer une autre cible, la nappe phréatique. L'occurrence d'un tel scénario est faible, compte tenu de la préservation d'une épaisseur de 2 m entre la nappe et le terrain naturel. Le risque pour la santé des populations, suite à une contamination du sol, est limité compte tenu de la faible toxicité des produits utilisés sur le site et des dispositions mises en place. Un contrôle de la qualité des eaux de la nappe est effectué tous les 6 mois conformément à l’Arrêté Préfectoral n°4297.

. CONCLUSION

La protection de la santé conduit à mettre l'accent sur la surveillance de paramètres importants en santé publique et pertinents pour le contexte de cette exploitation et de son environnement. D’après notre étude, les différents éléments ne sont pas significatifs.

Des mesures de réduction et de surveillance sur les paramètres suivants, actuellement menées sur la carrière ROFFAT sont conservées :

 Emissions sonores,  Emissions de poussières,  Contamination des sols et des eaux souterraines.

Dans le cadre de l’exploitation de la carrière, avec les conditions de fonctionnement retenues et les mesures mises en place pour la surveillance et la réduction des impacts, les modifications apportées à l’environnement ne seront pas à l’origine d’incidence (positive ou négative) sur la santé des populations riveraines exposées et n’apporteront pas d’effet cumulatif à une nuisance existante reconnue.

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Le calcul de probabilité d'apparition d'effets adverses chez un récepteur potentiel ne semble donc pas justifié dans le cadre de cette caractérisation des risques sanitaires.

 Cet état ne connaîtra pas d’évolution dans le temps et restera identique à l’état actuel, même après cessation de l’activité.  L'impact sur la qualité de l'air (poussières et gaz de combustion des engins) restera limité en majeure partie à l'enceinte de l'exploitation et constant.

L’activité de la carrière et la santé publique

Impact potentiel Nature de L’activité de la carrière et la santé publique Direct Indirect l’effet Impact potentiel Intensité de la Nulle Faible Moyenne la santé publique Nature de perturbation Forte l’effet Direct Indirect Durée de la Mesures Temporaire Permanent perturbation Aucune mesure nécessaire Intensité de la Forte perturbation Nulle Faible Moyenne Durée de A court A moyen A long l’effet terme terme terme Durée de la Evitement Réduction/Atténuation Temporaire Permanent Etendue de perturbation Ponctuelle Locale Régionale l’effet Durée de A court A moyen A long terme l’effet terme terme Réversibilité Réversible Non réversible Compensation Accompagnement Etendue de Quantification l’effet Ponctuelle Locale Régionale de l’impact Positif Nul Faible Modéré Fort potentiel Réversibilité Réversible Non réversible

Quantification de l’impact Positif Nul Faible Modéré Fort potentiel 3.12 IMPACTS POTENTIELS CUMULEES

3.12.1 Impacts cumulés sur les eaux souterraines

Concernant les impacts sur les eaux souterraines, les impacts potentiels de la carrière ROFFAT peuvent se cumuler à :  La présence d’activités agricoles dans ce secteur (prélèvements dans la ressource pour arrosage des cultures ou lavage des produits, risque de pollution des eaux et des sols par les pesticides, herbicides, engrais ou pollutions accidentelles liées aux engins agricoles),  La présence d’engins sur la carrière B OSVET, (pollution accidentelle),

Ne sollicitant pas la ressource souterraine pour des prélèvements ou rejets, n'exploitant pas en eau, la carrière ne peut avoir un impact se cumulant avec d'autres usages de la ressource ou activités.

Le suivi régulier quantitatif et qualitatif de la ressource en eau souterraine depuis 2009 par le biais du piézomètre implanté sur la carrière ROFFAT, unique indicateur dans le secteur, ne laisse observer aucune variation du niveau de la nappe et aucune altération de la qualité de la ressource. L’impact cumulé sur la ressource en eau souterraine de deux pollutions accidentelles sur chacune des carrières voisines (ROFFAT/BOSVET) est improbable.

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 La poursuite de l'exploitation n'introduit pas de possibilité supplémentaire de cumul d'impacts.  L’impact cumulé potentiel sur les eaux souterraines est considéré comme nul.

3.12.2 Impacts cumulés sur les eaux superficielles

Les conditions et sources de cumul d'impacts sont identiques à celles des eaux souterraines pour tout ce qui concerne l'aspect qualitatif. La gestion des eaux de ruissellement du bassin versant au sein de la carrière, sans exutoire à un impact cumulé positif vis à vis des volumes d'eau à gérer au niveau des voiries et des zones habitées à l'origine d'imperméabilisation de surfaces.

 La poursuite de l'exploitation n'introduit pas de possibilité supplémentaire de cumul d'impacts.  L’impact cumulé potentiel sur les eaux superficielles est considéré comme très faible voire positif.

3.12.3 Impacts cumulés sur les sols

Les opérations de décapage et remaniement des sols En ce qui concerne les opérations de décapage et de remaniement des sols, les impacts de la carrière ROFFAT sont cumulés à tout aménagement du territoire et aux autres activités carrière :  la carrière voisine BOSVET,  les zones ouvertes à l’urbanisation, les nouveaux lotissements,  la création ou l’élargissement de voirie.

L’impact qualitatif Pour l'impact qualitatif (risque de pollution accidentelle des sols par les hydrocarbures), l’impact est cumulé à :  L’activité agricole et la circulation des engins agricoles dans ce secteur (risque de pollution des eaux et des sols par les pesticides, herbicides, engrais ou pollutions accidentelles),  L’activité et la circulation des engins de la carrière BOSVET, (pollution accidentelle),  La circulation sur les voiries et chemins.

 La part d’impact de la carrière est limité et temporaire contrairement aux zones urbanisées. L’impact sur les sols n’est pas définitif. Les terrains utilisés seront réaménagés progressivement pour une vocation naturelle et agricole.  L’impact cumulé sur les sols peut-être donc considéré comme modéré et identique à la situation existante.  La poursuite de l'exploitation ne modifie pas l'impact cumulé d'utilisation temporaire du territoire et précise davantage les conditions du réaménagement pour sa vocation après exploitation.

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3.12.4 Impacts cumulés sur la qualité de l'air

Les impacts sur la qualité de l'air de l’exploitation se cumuleront avec les impacts des autres activités à proximité :

 Circulation routière sur les axes à proximité, A 7, RD 109 et RD 309,  Circulation des engins agricoles,  Circulation des engins et rotations de camions liés à l'activité de la carrière voisine,

 La part d’impact de l'activité de cette carrière sur la qualité de l’air est faible au regard de l’impact de la circulation routière sur les axes routiers avoisinantes (voir la partie - impacts cumulés en terme de transport de matériaux).  L’impact cumulé sur la qualité de l’air de la poursuite de l'exploitation restera faible et identique à la situation présente.

3.12.5 Impacts cumulés sur le paysage

Dans le vallon où s’insère la carrière ROFFAT, l'impact paysager peut se cumuler entre les activités , aménagements et occupations du territoire voisins :  L'impact de la carrière BOSVET,  L'impact des nouvelles voiries (et de leurs terrassements associés)  L’impact des zones urbanisées.

La géométrie des lieux ainsi que la végétation, cloisonnent cependant les lieux de sorte qu'un observateur placé dans la plaine ou sur les reliefs de CHANTEMERLE, ne perçoit pas tous les éléments simultanément. Aucune covisibilité directe et pénalisante s'offre à lui. Les deux carrières s'offrent à une perception simultanée mais partielle pour chacune, depuis les hauteurs du relief au niveau du nouveau lotissement des sept semaines partie haute faisant face et dominant les sites d'extraction. La part d’impact de la carrière ROFFAT sur le paysage est faible et similaire à l’impact de la carrière voisine. Il est prévu dans chaque arrêté préfectoral d'autorisation des carrières d'exploiter la bande des 10 m respectifs du relief séparant actuellement les deux sites d'extraction afin d’assurer un meilleur aspect paysager final.

Figure 42 : Impact paysager cumulé des deux carrières, depuis un point de vue dominant le plus pénalisant.

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 Un impact cumulé sur le paysage existe pour les deux carrières. Une coordination de leur réaménagement d'ensemble sera à envisager pour supprimer cet impact et augmenter les potentialités paysagères et écologiques de ces deux emprises.  La poursuite de l'exploitation de la carrière ROFFAT ne modifie pas ces conditions d'impact cumulé.

3.12.6 Impacts cumulés sur le milieu naturel

Les impacts de l’activité de la carrière ROFFAT sur le milieu naturel peuvent être cumulés avec :

 L'activité de la carrière BOSVET,  Les activités agricoles voisines,  La présence de riverains et d’habitations.

Dans le cas présent, les effets de la poursuite d'exploitation se combineront avec ceux de la carrière voisine existante au nord-ouest, dans le même contexte écologique. Pour autant vu le dimensionnement du présent projet, la superficie actuellement exploitée à l’ouest et les enjeux relevés, ces effets cumulatifs sont jugés très faibles.

3.12.7 Incidences cumulées sur les activités humaines

. INCIDENCES CUMULEES SUR L'ACTIVITE ECONOMIQUE

L’activité d’extraction de la carrière de CHANTEMERLE LES BLES permet de faire perdurer l'activité et de maintenir ainsi les emplois existants et le tissu industriel local. Les impacts économiques de cette activité sont donc positifs pour le maintien d'une population locale dynamique et active.

 L’activité de la carrière participe à l’impact cumulé positif de l'activité économique sur le territoire.  L’impact cumulé sur l’activité économique est positif.  La poursuite de l'exploitation fait perdurer la participation positive de la carrière à cette économie.

. INCIDENCES CUMULEES SUR L'ACTIVITE AGRICOLE

Actuellement La carrière n'a pas d'impact sur l'activité agricole et n’induit pas de prélèvement de terres agricoles avérées ou potentielles. La remise en état du site envisagée par l'exploitant propriétaire des lieux, met l’accent sur un retour à une vocation naturelle avec l’implantation de quelques parcelles agricoles pour la plantation de chênes truffier en fond de carreau.

 La part d’impact de la carrière sur l’activité agricole est nulle. Son réaménagement apportera ultérieurement quelques surfaces dégagées à cette activité.

Dossier n° IE 131196 247 Carrière ROFFAT – Demande de Renouvellement d'Autorisation d’Exploiter au titre des articles L.511-1 à L.517-2 du Code de l'Environnement Commune de CHANTEMERLE LES BLES (26) –Décembre 2014 Volume 2 : ETUDE D’IMPACT

3.12.8 Impacts cumulés en terme d'émissions sonores

Les impacts de la carrière en termes d'émission sonores se cumulent avec les impacts des autres activités à proximité:

 Circulation routière sur les axes à proximité, VC n°7, RD 309 et RD 109, bruit résiduel de l’A 7 dans la vallée,  Circulation des engins agricoles,  Circulation des engins de la carrière BOSVET.

L’impact cumulé des émissions sonores est pris en compte dans l’étude acoustique. L’ensemble des activités locales et l’activité de la carrière à l’arrêt constitue le bruit résiduel mesuré à 42,5 dB(A) au nord, à 34 dB(A) au sud du site. La part d’impact de la carrière mesurée par l'émergence au niveau des premières maisons est d’environ 3,5 dB(A), une valeur conforme inférieure aux valeurs d’émergence réglementaire.

L’impact du fonctionnement de la carrière ROFFAT cumulé à l’exploitation de la carrière voisine n’a pu être pris en compte lors des campagnes de mesures, ces deux sites fonctionnant par campagnes qui n'ont jamais été simultanées. Ces activités voisines ont un fonctionnement sporadique limité par des besoins et des apports.

L'impact cumulé potentiel est représenté par un éventuel fonctionnement concomitant des deux sites d'extraction, configuration peu probable et qu'une organisation entre les exploitants peut totalement éviter.

 L’impact cumulé potentiel des émissions sonores peut être considéré comme faible et temporaire lié à un fonctionnement simultané peu probable des activités.  La poursuite de l'exploitation conserve ce même potentiel d'impact cumulé des émissions sonores.

3.12.9 Impacts cumulés en terme d'émissions de poussières

Les impacts de la carrière en termes d'émission de poussières se cumulent avec les impacts des autres activités à proximité :

 Circulation routière sur les axes à proximité, VC n°7, RD 309 et RD 109,  Travail des terres par des engins agricoles,  Activité de la carrière BOSVET,

Les émissions de poussières de la carrière ROFFAT sont très réduites et limitées à l’emprise du site d’extraction. Comme pour les émissions sonores, l'impact cumulé potentiel est représenté par un éventuel fonctionnement concomitant des deux sites d'extraction, configuration peu probable et qu'une organisation entre les exploitants peut totalement éviter.

 L’impact cumulé potentiel des émissions de poussières peut-être donc considéré comme faible et lié au fonctionnement des activités.  La poursuite de l'exploitation conserve le potentiel d'impact cumulé actuel des émissions de poussières en cas d'activité concomitante des deux sites.

Dossier n° IE 131196 248 Carrière ROFFAT – Demande de Renouvellement d'Autorisation d’Exploiter au titre des articles L.511-1 à L.517-2 du Code de l'Environnement Commune de CHANTEMERLE LES BLES (26) –Décembre 2014 Volume 2 : ETUDE D’IMPACT

3.12.10 Impacts cumulés en terme de transport des matériaux

Les impacts de l’activité de la carrière en matière de transport des matériaux se cumuleront avec les impacts de la circulation routière sur les principaux axes utilisés, à savoir : RD 309, RD 109, RD 532b. Il n'a pas été constaté de saturation de trafic sur ces axes.

Le trafic engendré par l’activité de la carrière en cas de production maximale sera de 14 passages, une faible augmentation par rapport à la situation actuelle de 10 passages. (un passage comprend l'aller ou le retour du camion : 14 passages = 7 camions). La carrière n'ayant pas de vocation marchande directe, une adaptation des horaires d'activité sur le site peut permettre un décalage de l'évacuation/apport des matériaux par rapport au trafic pendulaire.

Comme précédemment, l'impact cumulé potentiel est représenté par un éventuel fonctionnement concomitant des deux sites d'extraction, configuration peu probable et qu'une organisation entre les exploitants peut totalement éviter.

 La part d’impact du transport de matériaux de la carrière ROFFAT sur le trafic est faible en comparaison à la circulation journalière des routes et chemins à proximité du site.  La poursuite de l'exploitation conserve le potentiel d'impact cumulé actuel en terme de trafic notamment en cas d'activité concomitante des deux sites.

Dossier n° IE 131196 249 Carrière ROFFAT – Demande de Renouvellement d'Autorisation d’Exploiter au titre des articles L.511-1 à L.517-2 du Code de l'Environnement Commune de CHANTEMERLE LES BLES (26) –Décembre 2014 Volume 2 : ETUDE D’IMPACT

SYNTHESE

Figure 43 Impacts cumulés potentiels à proximité de la carrière ROFFAT

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3.13 ADDITION ET INTERACTION DES EFFETS ENTRE EUX

Lors de l’état initial, il a été mis en évidence au sein de l’aire d’étude des inter-relations entre différents milieux. L’objet de ce chapitre est d’exposer quels sont les impacts du projet sur les interrelations existantes des milieux. Les milieux analysés qui interagissent entre eux sont les suivants :  le milieu physique (sol, eau, air, bruit…),  le milieu naturel (faune, flore, continuités écologiques, équilibres biologiques…),  le milieu humain (biens matériels, patrimoine culturel et archéologique, population, activités économiques, urbaines, agricoles, forestières, de loisirs…).  les sites et paysages.

3.13.1 Interaction du milieu physique

. MILIEU PHYSIQUE INTERAGISSANT SUR LE MILIEU NATUREL

Géomorphologie : la perturbation physique du modelé orographique est susceptible de porter atteinte aux habitats naturels et aux espèces. Le projet, de par sa conception respectant une morphologie de vallon abrité reprise ensuite dans sa remise en état, et de par sa dimension, en réduisant les impacts sur ces milieux, n’induit pas de perturbation supplémentaire.

Qualité des eaux : le projet n’a pas d’impact significatif sur la qualité des eaux : aucun prélèvement aucun rejet, et pas de modification des conditions d'écoulement des eaux superficielles. Ainsi la relation entre qualité des eaux et milieu naturel (faune, flore) n’est pas modifiée.

Géologie, pédologie : Il n’y a aucune modification de la relation entre les sols et le milieu naturel car le projet ne déstructure pas la géologie.

. MILIEU PHYSIQUE INTERAGISSANT SUR LE MILIEU HUMAIN

Agriculture : le relief structure l’espace agricole dans les secteurs où les plaines alluviales organisent l’espace. L'emprise de la carrière n'a jamais fait l'objet d'une pratique agricole. La poursuite de son exploitation ne modifiera pas cette relation.

Cadre de vie : dans un projet, l’intensité de nuisances subies par les riverains dépend également de la façon dont l'activité est perçue physiquement. L’optimisation des modalités et conditions d'exploitation de ce site est un facteur de réduction des nuisances potentielles pour les riverains.

. MILIEU PHYSIQUE INTERAGISSANT SUR LE PAYSAGE

La qualité géologique des sols et des reliefs agit dans la perception paysagère et visuelle du site (structuration du paysage, délimitation des unités paysagères). La poursuite de l'activité au sein d'une emprise fermée par le relief ne crée pas de nouvelle relation ou perception paysagères.

Réseaux superficiels : les réseaux d’eaux superficielles créent une juxtaposition de paysages variés et

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favorisent la présence d’écosystèmes contribuant à la biodiversité globale. La poursuite de l'exploitation n’a pas d’impact sur cette relation puisqu’il ne déstructure pas le milieu physique

3.13.2 Interaction du milieu humain

. MILIEU HUMAIN INTERAGISSANT SUR LE MILIEU NATUREL

Agriculture : le projet de poursuite d'exploitation de ce site ne prévoit pas d'atteinte à des espaces dédiés à l’agriculture. Aucun espace à vocation agricole va être consommé.

Occupation du territoire : cette occupation d'un territoire dédiée aujourd'hui au milieu naturel est provisoire. L'exploitation prévoit le réaménagement coordonné du site avec restitution des espaces au milieu naturel en créant des habitats susceptibles d'abriter à nouveau une biodiversité d'intérêt.

Artificialisation des peuplements et plantes invasives : l’artificialisation des peuplements forestiers est caractérisé par l’implantation de plantations d'espèces exotiques qui peuvent se substituer à la flore indigène (ex. du Robinier faux-acacia). Le projet prévoit la poursuite de mesures de lutte contre les espèces invasives et un réaménagement coordonné laissant peu de temps à l'artificialisation des milieux car accompagné de plantations dont les essences choisies sont en cohérence avec celles existantes sur le territoire. La poursuite de l'exploitation n’aura pas d’impact sur cette relation.

Urbanisation, réseau de transport et de communication : l’urbanisation marque fortement le paysage et les populations de faune et de flore. Les réseaux de communication comme les routes modifient les milieux naturels et les peuplements aussi bien faunistiques que floristiques (création d’obstacles aux passages de grandes faunes, déstructuration du milieu naturel, effet de coupure). La poursuite de l'exploitation de ce site n'entraine pas d'impact dans le secteur : aucune voirie, aucune infrastructure supplémentaire susceptibles d'entrainer morcellement des écosystèmes potentiels, coupure des corridors écologiques .... n'est nécessaire. Le trafic engendré par l'activité reste faible et s'intègre au flux général.

Nuisances sonores et lumineuses : Le trafic routier et les autres activités humaines bruyantes et lumineuses agissent sur la faune, notamment pour les oiseaux nicheurs. La poursuite de l'exploitation ne prévoit pas d'éclairage au droit du site l'activité restant toujours diurne, ce qui annule toute possibilité de pollution lumineuse et donc de risque de perturbations pour les espèces nocturnes. Il est également prévu de poursuivre l'exploitation dans les mêmes conditions que précédemment, conditions respectant les niveaux d'émissions sonores autant pour le milieu humain que pour la faune.

. MILIEU HUMAIN INTERAGISSANT SUR LE PAYSAGE

L'insertion et la progression en creux de relief fermé de l'extraction n'entraine pas de modification de la ligne paysagère et des perceptions visuelles. Le prélèvement du sol et de la végétation supportée entraîne une plus grande minéralité du sol plus ou moins significative selon la superficie dégagée modifiant ponctuellement la mosaïque paysagère existante. Il existe un impact du projet sur cette relation mais il reste temporaire et réduit à une petite superficie se déplaçant au gré de l'avancement de l'exploitation et de la remise en état coordonnée.

Emprise sur zone agricole : L’activité agricole modifie et structure la perception paysagère. La poursuite de l'exploitation n'affecte aucunement cette relation en coupant par exemple l’espace agricole, modifiant le paysage existant.

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. MILIEU HUMAIN INTERAGISSANT SUR LE MILIEU PHYSIQUE

Changements des conditions hydrauliques induits par l’homme : L’activité humaine peut générer des changements des conditions hydrauliques notamment lorsque qu’il existe des grandes cultures (mise en place de fossés drainant et assèchement des zones humides) ou un développement de zones à vocation d'habitat. Ces occupations des sols, parfois définitives dans le cas d'habitations, s'accompagnent d'une augmentation de l’imperméabilisation des sols.

Le dispositif de collecte et de rétention existant et fonctionnel sur le site en réduction d’impacts permet de s’affranchir de ce type d’impact sur ces relations. La poursuite de l'exploitation n'est à l'origine d'aucune imperméabilisation de surface et reste disponible pour son rôle initial de collecte des eaux de ruissellement, l'impluvium n'étant pas modifié.

Pollution de l’eau : la qualité des eaux est sujette à l’infiltration potentielle de polluants liés à l’activité humaine en zone urbanisée et pollution de l’eau par des rejets liés à la grande culture. Il n'existe pas d'impact potentiel du projet, l'exploitation n'utilisant pas d'eau et n'étant à l'origine d'aucun rejet dans les milieux eau/air.

3.13.3 Interaction du milieu naturel et du paysage

Relation entre les écosystèmes et le paysages : La poursuite de l'exploitation prend les mesures écopaysagères nécessaires à la réduction de cet impact sur les relations milieu naturel et paysage en rappelant que cet impact est temporaire et qu'à l'état final cet impact s'annulera. La carrière créera à nouveau dans son sein même une juxtaposition de paysages variés et favorisant la présence d’écosystèmes contribuant à la biodiversité globale. L'effet de coupure dans le paysage existant dans l'enceinte de la carrière disparaitra. L'impact temporaire du projet sur ces interrelations est limité à la proximité immédiate de la carrière.

 Les impacts du projet sur les interrelations existantes des milieux peuvent-être donc considéré comme temporaires et faibles.  La poursuite d'exploitation n’entraîne pas de modification d'addition et d'interaction des effets entre eux.

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4 – MESURES D’EVITEMENT, D’ACCOMPAGNEMENT OU D’ATTENUATION DES IMPACTS

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Toutes les thématiques environnementales n’appellent pas de mesures puisque certaines ne sont pas impactées par l’activité soit directement, soit du fait de la conception du projet intégrant de suite l’évitement d’impact.

4.1 MESURES EN REGARD DE LA CONFIGURATION GEOMORPHOLOGIQUE

MESURES D'EVITEMENT  Maintien de l'emprise d'extraction au sein de l'unité géomorphologique représenté par le vallon initial. Pas de modification d'emprise pour la poursuite d'exploitation.

MESURES DE REDUCTION

 Limitation des travaux de nivellement du terrain au strict minimum.  Organisation du phasage technique d'exploitation et de la remise en état coordonnée  Choix d'une remise en état adoucissant les traits techniques bruts d'exploitation en créant des lignes et formes plus proches de l'unité géomorphologique, en lien et cohérence avec le relief encadrant.

SYNTHESE

La configuration géomorphologique Impact résiduel attendu Nature de Direct Indirect l’effet Intensité de la Nulle Faible Moyenne Forte perturbation Durée de la perturbation Temporaire Permanent Durée de A court A moyen A long l’effet terme terme terme Etendue de l’effet Ponctuelle Locale Régionale

Réversibilité Réversible Non réversible Quantification de l’impact Positif Nul Faible Modéré Fort résiduel

Dossier n° IE 131196 255 Carrière ROFFAT – Demande de Renouvellement d'Autorisation d’Exploiter au titre des articles L.511-1 à L.517-2 du Code de l'Environnement Commune de CHANTEMERLE LES BLES (26) –Décembre 2014 Volume 2 : ETUDE D’IMPACT

Coût de la Mesure Définition de la mesure Effet attendu de la mesure mesure

Maintien de l'emprise Conservation de l'unité d'extraction au sein de géomorphologique initiale et l'emprise limitée par En place EVITEMENT de son fonctionnement l'ossature du vallon (paysage, hydraulique, ...)

Limitation des travaux de Réduire les incidences sur la nivellement du terrain au En place strict minimum. géométrie des lieux exploités Organisation d'un phasage technique et Eviter une désorganisation brutale et totale des lieux sur la En place REDUCTION d'une remise en état coordonnée durée entière de l'exploitation

Choix de lignes et Garantir lien et cohérence avec formes à donner pour la le relief encadrant Non estimable remise en état

4.2 MESURES EN REGARD DES EAUX SUPERFICIELLES

En ce qui concerne la gestion quantitative des eaux superficielles, l’impact est géré par un ensemble de mesures déjà en place et qui seront conservées pour la poursuite de l'exploitation.

La carrière se situe au sein d'un vallon sec et concentre les ruissellements d'un bassin versant très réduit actifs temporairement uniquement lors d'épisodes pluvieux intenses. Le bassin versant général de la carrière n'est pas modifié par le projet de poursuite d'exploitation. Il n'y a pas d'imperméabilisation de surface.

On a pu constater que les conditions existantes sur le site actuel se sont avérées fonctionnelles et efficientes lors d'évènements pluvieux extrêmes, comme par exemple les évènements récents d'octobre 2014.

La carrière a toujours fonctionné comme réceptacle des eaux pluviales et reçoit de plus les eaux de la Voie Communale au moyen d’ouvrages hydrauliques depuis la chaussée. Ces eaux de voiries (VC7) ne sont pas traitées avant leur rejet dans la carrière.

Plusieurs solutions de gestion des eaux pluviales ont été étudiées initialement. La solution retenue privilégie les paramètres :  Rétention totale sur l'emprise sans rejet au milieu,  Simplicité de la faisabilité technique,  Intégration paysagère en exploitation et en état final,  Entretien courant aisé,  Principe de rétention fragmentée plutôt qu'un unique et volumineux ouvrage, évitement de concentration des écoulements et de mise en place d'un dispositif de drainage complexe,  Facilité d'évolution en fonction de l'avancement de l'exploitation du gisement,

Dossier n° IE 131196 256 Carrière ROFFAT – Demande de Renouvellement d'Autorisation d’Exploiter au titre des articles L.511-1 à L.517-2 du Code de l'Environnement Commune de CHANTEMERLE LES BLES (26) –Décembre 2014 Volume 2 : ETUDE D’IMPACT

D'où les choix retenus :  Rétention maximale sur les carreaux dont les pentes sont orientées vers les pieds de front

En ce qui concerne la qualité des eaux superficielles, l’impact restant est potentiel, non avéré :  Les mesures mises en place pour la protection de la qualité des eaux superficielles sont les mêmes que pour les eaux souterraines et sont détaillées dans le chapitre suivant.

SYNTHESE Les eaux superficielles Impact résiduel attendu Nature de Direct Indirect l’effet Intensité de la Nulle Faible Moyenne Forte Les eaux superficielles perturbation Impact résiduel attendu Durée de la Temporaire Permanent Nature de perturbation Direct Indirect l’effet Durée de A court A moyen A long Intensité de la l’effet Nulle Faible Moyenne Forte terme terme terme perturbation Etendue de Durée de la l’effet Ponctuelle Locale Régionale perturbation Temporaire Permanent Durée de A court A moyen A long Réversibilité Réversible Non réversible l’effet terme terme terme Quantification Etendue de Ponctuelle Locale Régionale de l’impact Positif Nul Faible Modéré Fort l’effet résiduel Réversibilité Réversible Non réversible

Quantification de l’impact Positif Nul Faible Modéré Fort

Coût de la résiduel Mesure Définition de la mesure Effet attendu de la mesure mesure

Pas de détournement d'écoulements Eviter toute modification des Pas d'imperméabilisation conditions d'écoulement et de surface d'infiltration Pas de sollicitation de En place EVITEMENT ressource ou rejet Pas de stockage sur le site Pas d'entretien de Eviter toute pollution chronique véhicule sur le site ou accidentelle

Conserver les conditions Gestion des eaux pluviales En place du bassin versant d'écoulement initial Travail sur la morphologie de l'exploitation au fur et à mesure de l'avancement de REDUCTION ET l'extraction : Gestion des ruissellements en Concentration des système fermé (pas d'exutoire) ATTENUATION écoulements sur le carreau En place avec une pente orientée Limiter le ruissellement vers les vers les pieds de fronts. zones urbanisées Infiltration progressive des eaux accumulées.

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Création d'une ou plusieurs zones En place et Rétention des écoulements d'accumulation progressive préférentielle des eaux de ruissellement Mesures préventives matérielles

Entretien des engins et véhicules intervenant sur Eviter toute pollution le site accidentelle liée à un En place Entretien réalisé hors du dysfonctionnement des engins site

Contrôle de l’accès au Eviter toute pollution En place site accidentelle ou malveillante

Aire étanche bétonnée PREVENTION adaptée pour le stationnement et ravitaillement bord à Eviter toute pollution En place bord de la pelle et d’un accidentelle engin Stationnement limité à la durée des opérations

Mesures préventives organisationnelles Eviter toute pollution Kits anti-pollution dans accidentelle liée à un En place les engins dysfonctionnement des engins Décharge interdite, Eviter tout risque de pollution lié Feux de déchets de à la présence de déchets sur le En place chantiers interdits site Eviter le ruissellement sur la Entretien des débouchés voirie par débordement du des ouvrages fossé. hydrauliques exutoires Collecter et gérer les eaux de En place du fossé communal de cette voirie avant leur arrivée collecte des eaux de la sur les zones urbanisées aval voirie VC7 (partie basse du lotissement des ACCOMPAGNEMENT 7 semaines) Garantir la bonne mise en Sensibilisation et œuvre et l’efficacité des En interne formation du personnel mesures prises Suivi, entretien du décanteur/déshuileur Prévenir toute pollution 1 000 €/an Contrôle annuel de la chronique qualité du rejet

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4.3 MESURES EN REGARD DES EAUX SOUTERRAINES

MESURE D'EVITEMENT

 Une mesure majeure d'évitement d'impact est proposée par l'exploitant : ajustement de la cote maximale d'extraction à 2 m au dessus de celle autorisée actuellement, au détriment d'un volume de gisement exploitable autorisé. D'autres mesures sont déjà en place et seront poursuivies dans la continuité de l'exploitation du gisement.  Toutes les mesures d'évitement d'impact liées également à la thématique des eaux superficielles

MESURES DE REDUCTION

 Une mesure de réduction d'impact avec la mise en place d'un remblaiement reconstituant une couverture supplémentaire à la nappe.

MESURES DE PREVENTION

 Conformité, contrôle et entretien des engins évoluant sur le site. Les engins de chantier sont vérifiés régulièrement et sont conformes à la réglementation en vigueur. Les réparations et entretiens des engins sont effectués hors du site au siège de la société ou auprès d'entreprises spécialisées,

 Ravitaillement des engins de chantier en fonction des besoins journaliers, en bord à bord sur aire étanche bétonnée et en présence d’un kit d'intervention de pollution dans chaque véhicule, Toutes les précautions sont prises pendant le ravitaillement des engins afin de prévenir tout risque de pollution accidentelle. Le ravitaillement en gasoil de la pelle mécanique s'effectue en bord à bord par camion-citerne sur une aire étanche qui servira également au stationnement d’engin. Cette aire sera située à l’entrée de la carrière comme figuré sur le plan suivant :

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Figure 44 : Localisation de l’aire étanche à mettre en place

Cette aire de 4m X 6 m sera formée avec un point bas équipé d’un décanteur/déshuileur avec un rejet par puits d’infiltration. Le dispositif sera vérifié et entretenu aussi souvent que nécessaire et au moins semestriellement.

Le rejet au milieu naturel souterrain fera l’objet d’un contrôle annuel de qualité des eaux sur les paramètres suivants en respectant les prescriptions suivantes : - pH compris entre 5,5 et 8,5 - Température inférieure à 30 °C - Les matières en suspensions totales (MEST) ont une concentration inférieure à 35 mg/l (norme NF EN 872) - La demande chimique en oxygène sur effluent décanté (DCO) a une concentration inférieure à 125 mg/l (Norme NFT 90 101) - Les hydrocarbures ont une concentration inférieure à 10 mg/l (Norme NFT EN ISO 9377-2 et NF EN ISO 11 423-1) L’exploitant procède annuellement à la vérification et au respect de ces valeurs limites de concentrations.

 Les engins sont équipés de kits de lutte contre la pollution. En cas d’incident entraînant une fuite d’hydrocarbures, une substance absorbante sera répandue pour les absorber et les sols souillés seront prélevés, chargés dans des camions et évacués pour être stockés dans une décharge contrôlée. Les interventions sur des incidents de ce type feront l’objet d’une consigne,

 Stationnement limité des engins, Le stationnement des camions sur le site est limité à la durée des opérations. En dehors des horaires de travail, la pelle mécanique stationne en permanence sur une aire étanche naturelle (matières argileuses).

 Toute décharge sauvage et tout dépôt d’ordures ou d’encombrants sont interdits sur le site, Dans le cas où, malgré toutes les précautions prises, des liquides "polluants" seraient accidentellement déversés sur le sol, l’exploitant avertirait immédiatement les pompiers, la DREAL, la gendarmerie. L’exploitant procéderait à ses frais aux éventuelles opérations de décontamination

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 Interdiction de feux pour brûler les déchets de chantiers ou autre,

 Les matériaux inertes utilisés pour le remblaiement respecteront la procédure d'acceptation,

 Contrôle de l’accès au site par une barrière cadenassée à l’entrée,

MESURES D’ACCOMPAGNEMENT

 Complément au dispositif du suivi des eaux souterraines

Actuellement un seul piézomètre est présent sur le site. De par sa position par rapport aux écoulements souterrains, il est représentatifs des conditions existant en amont de la carrière. La mise en place d’un nouveau piézomètre représentatif des conditions en aval de l’exploitation a donc été recherchée. Compte tenu de la configuration de l’exploitation (extraction et remblaiement du carreau) et de son sens de progression par rapport aux écoulements, compte tenu de la profondeur de la nappe de l’ordre de 60 m par rapport au TN en aval du site, il apparait difficile d’implanter un piézomètre pérenne représentatif des conditions aval de l’ensemble du site.

Il a donc été réfléchi à une situation intermédiaire intégrant le point potentiel le plus sensible vis-à-vis d’un risque de dégradation de la qualité des eaux souterraines représenté par le remblaiement du carreau sur une hauteur de 2 m. Nous proposons donc, dans un premier temps, la mise en place d’un piézomètre au centre-ouest du site sur la zone remblayée et réaménagée en fin de phase 1. Ce piézomètre permettra le suivi du niveau de la nappe ainsi que le suivi qualitatif des eaux transitant dans une partie du remblai déjà en place. Puis dans un second temps, nous proposons la mise en place d’un second piézomètre au pied des fronts définitifs. Cette implantation ne peut être réalisée qu’une fois l’exploitation terminée sur l’espace dédié, ce qui correspond à la fin de la phase 6.

Si des incertitudes apparaissaient entre ces deux temps, un piézomètre intermédiaire serait alors implanté afin d’améliorer le suivi du site.

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Phase 2 : 2020 à 2024

Entrée du site

Piézomètre existant

Piézomètre à mettre en place

En fin de phase d’exploitation

Entrée du site

Piézomètre existant

Piézomètres à mettre en place

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Remarques  Suivi piézométrique Le relevé régulier du piézomètre de l’emprise permet un contrôle mensuel quantitatif du niveau de la nappe et de son comportement. Ce suivi sera poursuivi pendant toute la durée de l'exploitation. Le piézomètre est régulièrement entretenu.

 Suivi qualitatif de la ressource en eau, Le contrôle de la qualité d’eaux souterraines s’effectue annuellement par un laboratoire agréé par le ministère de la Santé. Les eaux sont prélevées au niveau du piézomètre présent sur l’emprise.

. En ce qui concerne les paramètres à analyser, compte tenu de la sensibilité de la nappe de la molasse et de son statut d'aquifère à préserver prioritairement, même si le remblaiement ne concerne strictement que la frange insaturée de cet aquifère, il conviendrait pour être en cohérence avec le suivi des autres sites régionaux et pouvoir procéder à des comparaisons éventuelles, de compléter la liste des paramètres à surveiller. Nous proposons la liste des paramètres d'analyse suivante figurant dans les arrêtés préfectoraux des sites voisins :

ANALYSES ANNUELLES sur le piézomètre durant au moins toute la période d'activité du site PARAMETRES pH Température Conductivité Oxygène dissous Demande chimique en oxygène MES Hydrocarbures (C10 à C40) Amonium Azote kjeldhal Nitrates Nitrites Manganèse Aluminium Acrylamide Fer total (Fe) 2- Sulfate (SO4 ) Chlorures Fluorures Indices phénols COT COHV As, Ba, Cd, Cr total, Cu, Hg, Mo, Ni, Pb, Sb, Se, Zn PCB (Biphényls polychlorés 7 congénères) HAP (Hydrocarbures aromatiques polycycliques)

 Sensibilisation du personnel au risque de pollution, et formation pour intervenir en cas de besoin.

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Les dispositions énoncées précédemment pour prévenir une quelconque pollution des eaux de ruissellement, limitent également les risques de pollution des eaux superficielles et des sols, ces milieux étant en échanges directs.

SYNTHESE Les eaux souterraines

Les eaux souterraines Impact résiduel attendu

Impact résiduel attendu Nature de Nature de Direct Indirect Direct Indirect l’effet l’effet Intensité de la Intensité de la Nulle Faible Moyenne Forte Nulle Faible Moyenne Forte perturbation perturbation Durée de la Durée de la Temporaire Permanent perturbation Temporaire Permanent perturbation Durée de A court A moyen A long Durée de A court A moyen A long l’effet terme terme terme l’effet terme terme terme Etendue de Etendue de l’effet Ponctuelle Locale Régionale l’effet Ponctuelle Locale Régionale

Réversibilité Réversible Non réversible Réversibilité Réversible Non réversible Quantification de l’impact Positif Nul Faible Modéré Fort Quantification résiduel de l’impact Positif Nul Faible Modéré Fort résiduel

Coût de la Mesure Définition de la mesure Effet attendu de la mesure mesure

Préservation totale de la Extraction hors eau En place ressource Préservation des potentialités Pas d'imperméabilisation de recharge de la nappe par En place de surface infiltration Pas de sollicitation de Eviter toute consommation et En place ressource ou rejet tout potentiel de pollution Pas de stockage sur le En place site Eviter toute pollution chronique EVITEMENT Pas d'entretien de ou accidentelle En place véhicule sur le site

Ajustement de la cote Situer la cote maximale maximale d'extraction à d'extraction à NPHE + 2 m 1 250 000 € 2 m au dessus de celle Préserver une zone insaturée de perte sur CA autorisée actuellement de protection de la nappe

Reconstituer une couverture supplémentaire à la nappe Mise en place d'un Faciliter le réaménagement REDUCTION En interne remblaiement partiel pour une utilisation future du site

Mesures préventives organisationnelles

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Entretien des engins et Eviter toute pollution véhicules intervenant sur accidentelle liée à un En interne le site, dysfonctionnement des engins Kits anti-pollution

Aire étanche pour le Eviter toute pollution stationnement et 20 000 € HT accidentelle ravitaillement des engins

Contrôle de l’accès au Eviter toute pollution PREVENTION En place site accidentelle

Remblaiement avec des matériaux inertes en provenance extérieure au site strictement Eviter tout risque de pollution lié interdit à la présence de déchets sur le En place Décharges interdites, site Feux de déchets de chantiers interdits

Améliorer la connaissance sur la Réalisation de 2 nappe souterraine au fur et à Piézomètres 18 000 € HT mesure de la progression de complémentaires l’exploitation Améliorer la connaissance sur la Suivi piézométrique En place en nappe souterraine et prévenir mensuel internet tout accident Améliorer la connaissance sur la analyse annuelle des nappe souterraine et prévenir 800 € HT ACCOMPAGNEMENT eaux souterraines tout accident Suivi, entretien du décanteur/déshuileur Prévenir toute pollution 1 000 €/an Contrôle annuel de la chronique qualité du rejet Garantir la bonne mise en Sensibilisation et œuvre et l’efficacité des En interne formation du personnel mesures prises

4.4 MESURES EN REGARD DES SOLS

 Les mesures prises pour la protection des sols sont détaillées dans la partie 4.3 Mesures au regard des eaux souterraines : mesures d’atténuation, de réduction, de prévention et d’accompagnement.

A cela s'ajoutent les quelques mesures suivantes :

MESURE D’EVITEMENT

 Respect des itinéraires de circulation afin d’éviter un compactage accentué de sols.

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MESURES DE REDUCTION

 Décapage par phase d’activité ; Le décapage des terrains est limité aux besoins des travaux d’exploitation. Il est réalisé de manière sélective, de façon à ne pas mêler les terres végétales constituant l’horizon humifère aux stériles. Le décapage ne sera mené que par phases annuelles successives définies par les stricts besoins de l'exploitation afin de préserver la végétation existante qui fait vivre le sol.

 Conservation de la terre végétale pour le réaménagement. La conduite progressive du décapage subordonné au réaménagement prend en compte les horizons biologiquement actifs, garants de la fertilité et de l'équilibre ultérieur du sol reconstitué. L’horizon humifère et les stériles sont stockés séparément et réutilisés pour la remise en état des lieux. L'exploitant veillera à assurer la conservation des qualités intrinsèques des sols décapés

SYNTHESE Les sols

Impact résiduel attendu Nature de l’effet Direct Indirect

Intensité de la Nulle Faible Moyenne perturbation Forte Durée de la Temporaire Permanent perturbation A court A moyen A long Durée de l’effet terme terme terme

Etendue de l’effet Ponctuelle Locale Régionale

Réversibilité Réversible Non réversible

Quantification de Positif Nul Faible Modéré Fort l’impact résiduel

 Les modifications apportées diminuent l’impact résiduel initial sur les sols.

Coût de la Mesure Définition de la mesure Effet attendu de la mesure mesure

Eviter d’accentuer la compaction Respect des itinéraires des sols du à la circulation des En place EVITEMENT de circulation engins

Décapage par phase Conserver les propriétés En place d’activité intrinsèques du sol REDUCTION

Conservation de la terre Limiter les modifications végétale pour le En place apportées au sol réaménagement

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4.5 MESURES A L'EGARD DE LA QUALITE DE L’AIR

Les mesures prises en termes de protection de la qualité de l’air consistent à limiter les émissions liés à l’activité et à la circulation des engins (émissions de poussières, émissions de polluants atmosphériques). Le paramètre "émissions de poussières" entrant dans ce chapitre qualité de l'air est davantage détaillé dans le chapitre mesures en regard de la qualité de vie. Cf. chapitre 4.9.2 Nous ne reprenons ici que les grandes lignes.

MESURES D’ATTENUATION ET DE REDUCTION

 Respect de la réglementation en vigueur (Directive 91/542/CEE), en termes d’émissions de polluants atmosphériques engendrés par la circulation des véhicules et engins intervenant sur le site ;  Limitation du trafic routier en favorisant le double-fret (chargement de matériaux extraits et déchargement de matériaux inertes pour le remblaiement) ;  Revêtement du chemin d’accès commun aux deux carrières sur 300 m.

MESURES DE PREVENTION

 Il est demandé aux camions sortant d’être bâchés si nécessaire, pour éviter l'envol de poussières.

SYNTHESE la qualité de l’air Impact résiduel attendu Nature de Direct Indirect l’effet Intensité de la Nulle Faible Moyenne Forte perturbation Durée de la perturbation Temporaire Permanent

Durée de A court A moyen A long l’effet terme terme terme Etendue de l’effet Ponctuelle Locale Régionale

Réversibilité Réversible Non réversible Quantification de l’impact Positif Nul Faible Modéré Fort résiduel

Effet attendu de la Mesure Définition de la mesure Coût de la mesure mesure

Evitement des émissions Pas d'activité lors des de poussières par envol En place EVITEMENT épisodes à vent violent altérant la qualité de l'air

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Respect de la Réduire les émissions réglementation en vigueur atmosphériques liées à la En place en termes d’émissions de circulation polluants des véhicules

Limitation du trafic routier En place (principe du double fret),

Réduire les émissions REDUCTION Respect du plan de atmosphériques liées à la circulation et circulation d’organisation sur site. En place Réduction des mouvements d'engins

Revêtement du chemin Limiter les envols de 30 000 € d’accès poussières

Bâchage des camions Limiter les envols de En place PREVENTION sortant poussières

4.6 MESURES AU REGARD DU PAYSAGE

MESURES D’EVITEMENT

 Conservation la plus stricte des zones boisées (zone boisée, écran boisé,...) existantes (situées même hors du périmètre d'exploitation de la carrière) ;

 Conservation de la morphologie en dent creuse de l'exploitation sans atteinte aux lignes topographiques de fermeture des lieux

 Maintien du site dans un état de clarté et simplicité de lecture.

MESURES D’ATTENUATION ET DE REDUCTION

 Remise en état coordonnée à l'exploitation et insertion graduelle de l'activité ;

 Entretien de la végétation périphérique.

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Une étude paysagère a été réalisée par Jean-Paul DURAND, architecte-paysagiste, il présente les principes d'aménagement de la carrière qui seront appliqués afin d'atténuer et réduire les effets de l'exploitation. Voir Chapitre 7: Remise en état du site

SYNTHESE Le paysage Le paysage Impact résiduel attendu

Impact résiduel attendu Nature de Direct Indirect Nature de l’effet Direct Indirect l’effet Intensité de la Nulle Faible Moyenne Forte Intensité de la perturbation Nulle Faible Moyenne Forte perturbation Durée de la Durée de la perturbation Temporaire Permanent Temporaire Permanent perturbation Durée de A court A moyen A long Durée de A court A moyen A long l’effet terme terme terme l’effet terme terme terme Etendue de Etendue de l’effet Ponctuelle Locale Régionale l’effet Ponctuelle Locale Régionale Réversibilité Réversible Non réversible Réversibilité Réversible Non réversible Quantification Quantification de l’impact Positif Nul Faible Modéré Fort de l’impact Positif Nul Faible Modéré Fort résiduel résiduel

Effet attendu de la Mesure Définition de la mesure Coût de la mesure mesure

Conservation de la morphologie en dent creuse de l'exploitation sans atteinte aux lignes topographiques de fermeture des lieux Pour mémoire Conservation des zones Permettre une meilleure EVITEMENT boisées (zone boisée, intégration paysagère du écran boisé,...) existantes site (situées même hors du périmètre d'exploitation de la carrière). Maintien du site dans un état de clarté et simplicité Pour mémoire de lecture.

Réaménagement paysager Redonner aux parcelles leur vocation d’origine, Remise en état réintégrer le site dans son Voir Chapitre 7 coordonnée, recréer un contexte Remise en état du REDUCTION espace à vocation de site zone naturelle et agricole Permettre une meilleure Remblaiement du carreau intégration paysagère du à la cote 205 mNGF site et une utilisation

Dossier n° IE 131196 269 Carrière ROFFAT – Demande de Renouvellement d'Autorisation d’Exploiter au titre des articles L.511-1 à L.517-2 du Code de l'Environnement Commune de CHANTEMERLE LES BLES (26) –Décembre 2014 Volume 2 : ETUDE D’IMPACT

ultérieure en zone agricole Exploitation de la bande Eviter de laisser un relief des 10 m sur la partie trop géométrique, isolé, mitoyenne avec la incohérent avec les lignes carrière BOSVET du paysage local

Entretien de la végétation Permettre une meilleure du merlon périphérique intégration paysagère du Traitement des lisières de site et limiter la visibilité En interne l’emprise de l’exploitation

4.7 MESURES EN REGARD DU MILIEU NATUREL

4.7.1 Approche méthodologique L’article L.122 du Code de l’Environnement prévoit plusieurs types de mesures qui doivent être précisées dans l’étude d’impact «…les mesures envisagées pour supprimer, réduire et, si possible, compenser les conséquences dommageables pour l'environnement…».

. MESURES D’ATTENUATION Ces mesures qui visent à atténuer les impacts négatifs d’un projet comprennent les mesures de suppression et les mesures de réduction. La mise en place des mesures d’évitement correspond à l’alternative au projet de moindre impact. En d’autres termes, elles impliquent une révision du projet initial notamment en reconsidérant les zones d’aménagement et d’exploitation. Ces mesures permettront d’éviter les impacts négatifs sur le milieu naturel et/ou les espèces exposés. Les mesures de réduction interviennent lorsque les mesures de suppression ne sont pas envisageables. Elles permettent de limiter les impacts pressentis relatifs au projet. Les mesures d’atténuation consistent essentiellement à modifier certains aspects du projet afin de supprimer ou de réduire ses effets négatifs sur l’environnement. Les modifications peuvent porter sur trois aspects du projet : - sa conception, - son calendrier de mise en œuvre et de déroulement, - son lieu d’implantation.

. MESURES DE COMPENSATION Ces mesures à caractère exceptionnel interviennent lorsque les mesures d’atténuation n’ont pas permis d’éviter et/ou réduire tous les impacts. Il subsiste alors des impacts résiduels importants qui nécessitent la mise en place des mesures de compensation (cf. article 2 de la loi n°76-629 du 10 juillet 1976 relative à la protection de la nature). Elles doivent offrir des contreparties à des effets dommageables non réductibles d’un projet et ne doivent pas être employées comme un droit à détruire.

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Afin de garantir la pertinence et la qualité des mesures compensatoires, plusieurs éléments doivent être définis : - qui ? (responsable de la mise en place des mesures), - quoi ? (les éléments à compenser), - où ? (les lieux de la mise en place des mesures), - quand ? (les périodes de la mise en place des mesures), - comment ? (les techniques et modalités de la mise en œuvre).

4.7.2 Mesures d’atténuation

. MESURES D’EVITEMENT

■ Mesure E1 : Evitement de la station d’Ophrys de la Drôme Espèce ciblée : Ophrys de la Drôme

L’individu inventorié est localisé à 20 m de la limite de la zone d’étude, dans la zone d’extraction prévue. Vu l’enjeu fort que représente l’espèce et l’impact pressenti, fort, le design initial du projet a été modifié de façon à éviter cet individu (cf. carte 12).

Carte 12 : Localisation de la mesure d’évitement E1

Dossier n° IE 131196 271 Carrière ROFFAT – Demande de Renouvellement d'Autorisation d’Exploiter au titre des articles L.511-1 à L.517-2 du Code de l'Environnement Commune de CHANTEMERLE LES BLES (26) –Décembre 2014 Volume 2 : ETUDE D’IMPACT

Cette station fera l’objet d’une mise en défens afin d’éviter toute dégradation lors du défrichement préalable à l’exploitation. Un audit de chantier (cf. 5.1) permettra d’encadrer les travaux dans ce secteur sensible.

Une prospection supplémentaire sera réalisée en période de floraison pour s’assurer que la zone d’évitement définie est adaptée et vérifier qu’il n’est pas nécessaire d’étendre cette zone à d’autres pieds alors observés.

. MESURES DE REDUCTION

■ Mesure R1 : Adaptation du calendrier des travaux à la phénologie des espèces à enjeux Espèces ciblées : Guêpier d’Europe, reptiles et amphibiens, Muscardin

Cette mesure a pour objectif d’éviter (ou du moins réduire la probabilité) la destruction d’individus en période de reproduction et/ou d’hivernage et de limiter les effets du dérangement. Elle comprend deux actions complémentaires qui sont : la réduction de l’attrait de la zone d’emprise pour la faune en amont des travaux ; et l’adaptation du calendrier des travaux afin qu’ils génèrent le moins d’impact possible.

Concernant les reptiles et amphibiens, les deux périodes les plus sensibles sont la période de reproduction et de ponte (globalement de mars à août) et la période d’hivernage (environ de mi- novembre à fin février). La période d’hivernage est en effet associée à une phase de léthargie où les individus sont particulièrement vulnérables du fait de leurs faibles performances locomotrices. Ainsi, afin de réduire les impacts sur les individus qui gîtent au sein de la zone d’emprise et qui y passent l’ensemble de leur cycle biologique (gîtes de reproduction et d’hivernage), il conviendra de rendre écologiquement défavorable la zone d’emprise avant le début des travaux. Cette opération consiste à retirer les gites avérés et potentiels (pierres, souches, débris, etc.) les plus grossiers, de la zone de travaux et ses abords, afin que les amphibiens et reptiles ne puissent pas s’y refugier lors des dérangements provoqués par les travaux, et qu’ils ne soient détruits par la suite. Cette opération doit avoir lieu à partir du mois de septembre (date à laquelle les reptiles sont toujours actifs et les pontes écloses) jusqu’au mois d’octobre. Les individus présents dans ces gîtes pourront alors se réfugier vers des gîtes périphériques en dehors de la zone d’emprise des travaux. Si tel n’est pas le cas, une sauvegarde d’individus pourra être mise en place moyennant une demande d’autorisation préalable. Les individus extraits de la zone d’emprise seront alors replacés au niveau des abris créés à proximité de la zone, dans des secteurs favorables aux espèces. Ceci permettra ainsi d’offrir des gîtes de substitution aux reptiles à l’extérieur de la zone de travaux. Cette opération sera réalisée par un expert batrachologue/herpétologue et nécessitera 0,5 jour de terrain. Les travaux de défrichement/décapement pourront ensuite avoir lieu pendant la période d’hivernage des individus de reptiles et d’amphibiens, limitant ainsi leur destruction.

Concernant le Guêpier d’Europe, la période de reproduction s’étale globalement du début du mois de juin (début des pontes) à la fin du mois d’août (envol des jeunes et départ en migration). Ainsi, nous préconisons de ne pas réaliser les travaux de défrichement et de décapage mais également de ne pas exploiter le front de taille à proximité des nids (dans un rayon de 10 mètres) durant cette période.

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De plus, le Guêpier d’Europe est une espèce migratrice qui passe l’hiver en Afrique. Ainsi, un démarrage des travaux et de l’exploitation de la carrière durant l’automne et l’hiver ne les affectera pas. Il sera ainsi possible d’exploiter la carrière dans sa totalité durant cette période. Il est donc proposé le passage d’un ornithologue chaque année (une demi-journée) après installation des oiseaux (début juin) pour délimiter les sites de nidification à éviter. L’espèce nichant en colonie, sur des talus sableux ou sur des fronts de taille, la surface verticale occupée par les nids ne devrait pas être très importante (environ 200 m² actuellement). L’exploitation de la carrière devra éviter la ou les colonie(s) installée(s) et délimitée(s) et ce, jusqu’à la fin du mois d’août. En revanche, si le besoin s’en fait sentir, un ornithologue pourra également passer mi-juillet (une demi- journée) pour vérifier si tous les jeunes oiseaux ont pris leur envol. En effet, si aucun couple n’a effectué une ponte de remplacement (qui décale, de fait, la date d’envol des jeunes), la période de fin de restriction d’exploitation à proximité des nids pourrait être alors avancée. Dans ce cas, tous les secteurs de la carrière pourraient être exploités dès la mi-juillet sans risque de destruction d’espèce.

A noter que cette espèce (et son habitat) sera prise en compte dans le cadre du projet de réaménagement faisant suite à l’exploitation (cf. étude d’impact).

Concernant le Muscardin, cette opération consiste à mettre à nu les secteurs (ronciers, zones rudérales) favorables à l’espèce afin qu’ils ne soient pas recolonisés ; elle devra avoir lieu en hiver, période à laquelle l’espèce hiberne et ne fréquente pas ce type de milieu. Pour le Muscardin, cette mesure porte sur la zone potentielle de gîte et d’alimentation du Muscardin (cf. carte 13).

Cette mesure nécessitera le passage d’un expert mammologue (0.5 jour), mobilisé pour accompagner ce décapage lorsque l’exploitation portera sur ce secteur (au centre-ouest de la zone d’étude). L’objectif est de bien délimiter la zone potentiellement favorable au Muscardin.

Bilan de la mesure R1 : zones sensibles concernées et adaptation du calendrier des travaux Travaux de défrichement et Jan Fév Mar Avr Mai Jui Jui Août Sep Oct Nov Déc d’exploitation

Amphibiens/Reptiles

Guêpier d’Europe

Muscardin

Période favorable au démarrage des travaux et à l’exploitation des secteurs sensibles (vert) et période de sensibilité des espèces avec exploitation de la carrière évitée dans les secteurs sensibles (rouge).

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Carte 13 : Zones de sensibilité concernées par la mesure R1

Remarque : concernant le Guêpier d’Europe, la zone de sensibilité représentée concerne le site de nidification 2013, celui-ci est susceptible d’évoluer (cf. ci-avant). L’habitat des reptiles, plus diffus dans la zone d’étude, n’est pas donc pas spatialisé.

■ Mesure R2 : Conservation du bosquet de Chêne pubescent

Espèces ciblées : Chauves-souris arboricoles, Ecureuil roux Cette mesure consiste en un maintien du bosquet de Chêne pubescent abritant des arbres gîtes potentiels (cf. carte 14). Elle bénéficiera directement à toutes les espèces arboricoles (Chiroptères, Ecureuil roux) et indirectement aux espèces terrestres. Ce bosquet fera l’objet d’une mise en défens afin d’éviter toute dégradation lors du défrichement préalable à l’exploitation. Un audit de chantier (cf. 5.1) permettra d’encadrer les travaux dans ce secteur sensible.

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Carte 14 : Localisation de la mesure R2

■ Mesure R3 : Création d’une mare propice au cortège batrachologique

Espèces ciblées : Crapaud calamite, cortège batrachologique La création d'une mare aura pour objectif de créer des zones de reproduction favorables aux amphibiens, notamment pour la reproduction, la ponte et le développement des têtards. Cette mesure permettra d’assurer un bon maintien du dynamisme des populations d’amphibiens du secteur. Ce projet fera l’objet d’un cahier des charges précis mais quelques principes généraux indispensables pour favoriser l’accueil des amphibiens patrimoniaux présents localement peuvent être d’ores et déjà annoncés : - L’existence d’au moins une portion de berge en pente douce (5 à 10 %), permettant la sortie des adultes et juvéniles après la phase de reproduction et de développement ; - l’absence d’empoissonnement ; - favoriser la colonisation par des végétaux des milieux humides, si de tels biotopes n’existent pas dans le voisinage du projet. Il apparaît, ici, au vu de la proximité de telles espèces au sein de l’ancienne carrière, que la colonisation végétale pourra se faire naturellement ; - prévoir la mise en place de gîtes ou caches temporaires (blocs rocheux de 10 à 50 cm) s’ils sont naturellement absents à la fin des travaux. Il faut en disposer sur les berges au sec et au fond du bassin. Cette mare devra être mise en défens afin de la préserver de tout dérangement (dépôt de matériaux, visites…).

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Schéma des caractéristiques de la mare à créer

La disposition de gîtes autour de la mare permettra aux animaux de se réfugier dessous pendant leur phase terrestre. Une mare est aussi importante pour les reptiles car elle va permettre aux animaux de venir s’abreuver mais aussi de chasser (zone très attractive pour ses proies) et de gîter de façon temporaire autour.

Dimensions : Environ 30 m² de surface en privilégiant la dimension de 5 x 6 mètres ; - Profondeur : Variable entre 50 et 80 centimètres à réaliser à l’aide d’une pelleteuse mécanique ; - Pentes : Variables entre 15% et 25% en périphérie de la pièce d’eau ; - Alimentation et étanchéité : L’alimentation en eau de cette mare, outre le remplissage naturel par les eaux de pluie, pourra être favorisée en la plaçant dans un sens d’écoulement d’eau de ruissèlement par exemple. Son étanchéité sera assurée à l’aide d’un substrat argileux de 10 cm d’épaisseur.

- Aménagements annexes : Mise en place de petits blocs rocheux autour et au sein de la mare favorisant ainsi les possibilités de caches pour les amphibiens, mais également quelques espèces de reptiles.

Cette mare sera créée avant la destruction des points d’eau temporaires favorables aux amphibiens.

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■ Mesure R4 : Evitement de la pelouse sur sables au niveau de la bande des 10 m

Habitat naturel ciblé : Pelouse pionnière sur sables Si elle ne peut faire l’objet d’extraction, la bande de 10 m bordant le périmètre autorisé peut en revanche être aménagée localement (pistes d’exploitations, etc.). Vu l’enjeu que représente cette pelouse (en lien avec son caractère relictuel et son originalité écologique) et les impacts pressentis, modérés, le pétitionnaire s’engage à ne faire aucun aménagement dans cette bande réglementée. Cette mesure de réduction permettra de limiter la destruction/fragmentation de cet habitat déjà très restreint dans la zone d’étude.

Carte 15 : Localisation de la mesure R4

A noter que cette bande de pelouse fera l’objet d’une gestion annuelle (fauche tardive, au mois de juillet, avec une débroussailleuse manuelle) pendant la durée de l’exploitation. L’objectif est de ralentir l’embroussaillement de la zone tout en éradiquant les espèces exotiques envahissantes – Robinier notamment).

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4.7.3 Impacts résiduels

Le tableau ci-dessous présente la réévaluation des impacts par compartiment suite à l’application des mesures d’atténuation proposées ci-avant.

■ Bilan des impacts résiduels

Statut de Impact Compartiment protection et Impact résiduel Espèce ou entité considéré autre statut global initial global après

patrimonial Mesure mesure d’atténuation

Pelouse pionnière sur sable DH1 Modéré Mesure R4 Faible HABITATS Pelouse sèche DH1 Faible - Faible NATURELS Bosquet de Chêne pubescent - Très faible Mesure R2 Nul Zone d’exploitation actuelle, - zone déboisée, zones Très faible - Très faible rudérales FLORE Ophrys de la Drôme PN Fort Mesure E1 Nul VASCULAIRE (Ophrys saratoi) Agrion mignon INSECTES - Nul - Nul (Coenagrion scitulum) Crapaud calamite PN2, DH4, BE2 Modéré Mesures R1, R3 Faible (Bufo calamita) AMPHIBIENS Alyte accoucheur PN2, DH4, BE2 Faible Mesures R1, R3 Très faible (Alytes o. obstetricans) Lézard des murailles PN2, DH4, BE2 Très faible Mesure R1 Très faible (Podarcis muralis) Lézard vert occidental REPTILES PN2, DH4, BE2 Faible Mesure R1 Très faible (Lacerta b. bilineata) Couleuvre verte–et-jaune PN2, DH4, BE2 Faible Mesure R1 Très faible (Hierophis v. viridiflavus) Guêpier d’Europe PN3, BO2, BE2 Fort Mesure R1 Faible (Merops apiaster) Bondrée apivore PN3, DO1, Très faible - Très faible (Pernis apivorus) BE2, BO2 Milan noir PN3, DO1, Très faible - Très faible OISEAUX (Milvus migrans) BE2, BO2 Alouette lulu PN3, DO1, BE3 Très faible - Très faible (Lullula arborea) Tourterelle des bois C, BO2, BE3 Très faible - Très faible (Streptopelia turtur) Loriot d’Europe PN3, BE2 Très faible - Très faible (Oriolus oriolus)

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Statut de Impact Compartiment protection et Impact résiduel Espèce ou entité considéré autre statut global initial global après

patrimonial Mesure mesure d’atténuation

Minioptère de Schreibers (Miniopterus schreibersiii) PN Faible Mesure R2 Très faible Barbastelle d’Europe (Barbastella barbastellus) PN Modéré Mesure R2 Très faible Grand Murin (Myotis myotis) PN Faible Mesure R2 Très faible Petit murin (Myotis blythi) PN Faible Mesure R2 Très faible Grand rhinolophe (Rhinolophus ferrumequinum) PN Faible Mesure R2 Très faible Petit rhinolophe (Rhinolophus hipposideros) PN Faible Mesure R2 Très faible Noctule commune MAMMIFERES (Nyctalus noctula) PN Modéré Mesure R2 Très faible Noctule de Leisler (Nyctalus leisleri) PN Modéré Mesure R2 Très faible Muscardin (Muscardinus avellanarius) PN Modéré Mesure R1 Très faible Molosse de Cestoni (Tadarida teniotis) PN Très faible Mesure R2 Très faible Pipistrelle commune (Pipistrellus pipistrellus) PN Faible Mesure R2 Très faible Pipistrelle de Kuhl (Pipistrellus kuhli) PN Faible Mesure R2 Très faible Ecureuil roux (Sciurus vulgaris) PN Modéré Mesure R2 Très faible

Espèce avérée Espèce potentielle

4.7.4 Mesures de compensation

Vu les impacts résiduels pressentis (au maximum, faibles), en tenant compte des mesures d’intégration écologique proposées, aucune mesure de compensation n’est proposée dans le cadre du présent projet.

4.7.5 Autres engagements du pétitionnaire

■ Mesure A1 : Transfert des terres de surface des pelouses impactées vers des secteurs non exploités/réaménagés Habitat naturel ciblé : Pelouse pionnière sur sables et pelouse sèche Cette mesure d’accompagnement est expérimentale car ses résultats sont incertains. Elle a pour objectif de tenter de reconstituer la végétation caractéristique des pelouses impactées, tout du moins le cortège floristique local, dans des secteurs non exploités/objets du plan de réaménagement. Elle se déroulera en trois temps : - Prélèvement des terres de surface dans les zones de pelouse impactées (sur 20 cm de profondeur). Ce décapage devra être effectué en période automnale ou hivernale ;

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- Si le transfert ne peut être réalisé dans la foulée : stockage temporaire dans un lieu adapté (ombragé, protégé des propagules extérieures et en étalant la terre en question ; stockage sur un géotextile afin d’éviter tout mélange avec de la terre provenant des couches plus profondes et afin de ne pas endommager le sol où a lieu le dépôt temporaire) ; - Implantation de la terre prélevée dans une zone d’accueil non exploitée (talus, etc.) Cette mesure d’accompagnement nécessitera au total 2 demi-journées d’encadrement (prélèvement et restitution des terres) ainsi qu’un suivi de la dynamique des espèces végétales dans le (s) sites (s) d’accueil, suivi mutualisé avec le suivi flore (cf. ci-après). Le coût approximatif et la durée minimale de la mesure sont indéterminables aujourd’hui, le suivi est mutualisé avec le suivi de la mesure E1.

4.7.6 Suivis, contrôles et évaluations des mesures

Les mesures d’atténuation doivent être accompagnées d’un dispositif pluriannuel de suivis et d’évaluation destiné à assurer leurs bonnes mises en œuvre et à garantir à terme la réussite des opérations. Cette démarche de veille environnementale met également en application le respect des engagements et des obligations du maître d’ouvrage en amont (déboisement, préparation du terrain pour les tirs de mines, etc.) et au cours de la phase d’exploitation du site. Par ailleurs, ces opérations de suivi doivent permettre, compte tenu des résultats obtenus, de faire preuve d’une plus grande réactivité par l’adoption, le cas échéant, de mesures correctives mieux calibrées afin de répondre aux objectifs initiaux de réparation des préjudices. Le dispositif de suivis et d’évaluation a donc plusieurs objectifs : - vérifier la bonne application et conduite des mesures proposées ; - vérifier la pertinence et l’efficacité des mesures mises en place ; - proposer « en cours de route » des adaptations éventuelles des mesures au cas par cas ; - composer avec les changements et les circonstances imprévues (aléas climatiques, incendies, …; - garantir auprès des services de l’Etat et autres acteurs locaux la qualité et le succès des mesures programmées ; - réaliser un bilan pour un retour d’expériences et une diffusion restreinte des résultats aux différents acteurs.

. SUIVI DES MESURES DE REDUCTION ET D’ACCOMPAGNEMENT Plusieurs mesures de réduction et d’accompagnement ont été proposées dans le présent rapport. Afin de vérifier leur bon respect, un audit et un encadrement écologiques doivent être mis en place dès le démarrage des travaux. Ces audits permettront de repérer avec le chef de chantier les secteurs à éviter (pelouses, haies…), les précautions à prendre et vérifier la bonne application des mesures d’intégration écologique proposées. Cette assistance à maîtrise d’ouvrage (AMO) écologique se déroulera de la façon suivante : Audit avant travaux. Des experts écologues rencontreront le chef de chantier, afin de bien repérer les secteurs à éviter et d’expliquer le contexte écologique de la zone d’emprise. Ils pourront éventuellement effectuer des formations aux personnels de chantiers avant le début de travaux afin qu’ils prennent bien connaissance des enjeux et éventuels balisages. Cette phase nécessitera entre 2 jours de travail (0,5 jour pour 4 compartiments : flore/reptiles et amphibiens/oiseaux/mammifères). Audit après l’exploitation des secteurs sensibles. Le même écologue réalisera un audit après la fin des travaux afin de s’assurer de la réussite et du respect des mesures d’évitement. Un compte rendu final sera réalisé et transmis au pétitionnaire et aux Services de l’état concernés. Cette phase nécessitera environ 4 jours (terrain + bilan général).

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Qui Quoi Comment Quand Combien Avant exploitation : Ecologues Suivi des mesures Audits de terrain 2 journées (Bureaux d’études, de réduction Avant et organismes de + rédaction d’un après travaux Après exploitation des gestion, E1 et R1, R2 bilan annuel secteurs sensibles : associations…) 4 journées

. SUIVI SCIENTIFIQUE DES IMPACTS DE L’AMENAGEMENT SUR LES COMPARTIMENTS BIOLOGIQUES ETUDIES

Afin d’évaluer les réels impacts de la poursuite de l’exploitation de la carrière sur les compartiments biologiques étudiés, il serait opportun de procéder à un suivi de ces compartiments post-travaux. La présente étude peut constituer la base de ce travail de suivi des impacts et correspond donc à un état initial. Une synthèse sera effectuée de façon annuelle et l’étude sera étalée sur cinq années.

Qui Quoi Comment Quand Combien Un passage par an par Suivi des compartiment (hors différents insectes) pendant 5 ans compartiments Ecologues (pour le Guêpier biologiques (Flore, Inventaires de d’Europe : chaque (Bureaux d’études, Reptiles, terrain Printemps année d’exploitation) organismes de Amphibiens, + rédaction de (mars/juillet) gestion, Oiseaux, Par an : 4 x 0,5 jour de bilan annuel associations…) Mammifères) terrain + 0,5 nuit (amphibiens) + 5 x 0,5 Mesures E1, R1, jour de bureau (base 5 R2 et R3 compartiments)

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4.7.7 Chiffrage et programmation des mesures proposées

L’engagement du pétitionnaire est avant tout porté sur la mesure, non sur le budget. Tous les montants sont présentés ici uniquement à titre indicatif. Coût approximatif et Type de mesure Intitulé de la mesure durée minimale de la mesure Mesure E1 : Evitement de la station d’Ophrys de la Indéterminable Evitement Drôme

Mesure R1 : Adaptation du calendrier des travaux à la Indéterminable phénologie des espèces à enjeux Mesure R2 : Conservation du bosquet de Chêne pubescent Indéterminable Réduction Mesure R3 : Création d’une mare propice au cortège Indéterminable batrachologique

Mesure R4 : Evitement de la pelouse sur sables au niveau de Indéterminable la bande des 10 m Avant travaux dans les zones sensibles : 2 000 € Suivi des mesures de réduction Après exploitation des zones sensibles : Audit de 4 000 € chantier/suivis E1 : 2 000 € / an R1 : 3 000 € / an Suivi des impacts (base : 5 ans hors Guêpier d’Europe, chaque année d’exploitation) R2 : mutualisée avec S1 ou R1 R3 : 1 500 € / an

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4.8 MESURES EN REGARD DU MILIEU HUMAIN

4.8.1 L’activité agricole

MESURE D’EVITEMENT La mesure prise initialement dans le choix d'origine du site est une emprise qui n'emprunte pas de surface à une zone à vocation agricole ou sur des terrains possédant un potentiel agronomique

MESURES D’ATTENUATION ET DE REDUCTION

 Limitation des envols de poussières au niveau des parcelles agricoles avoisinantes, (bâchage des camions et revêtement du chemin d’accès) ; La gestion des émissions de poussières permet de supprimer l’impact indirect potentiel sur les cultures.

 Restitution du fond de carrière à l’arboriculture (plantation de chêne truffier) ;

 Une remise en état avec un remblai de bonne qualité et un sol apte à l'arboriculture.

SYNTHESE L’agriculture Impact résiduel attendu Nature de l’effet Direct Indirect

Intensité de la perturbation Nulle Faible Moyenne Forte

Durée de la perturbation Temporaire Permanent

Durée de l’effet A court A moyen A long terme terme terme Etendue de l’effet Ponctuelle Locale Régionale

Réversibilité Réversible Non réversible

Quantification de l’impact Positif Nul Faible Modéré Fort résiduel

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Effet attendu de la Mesure Définition de la mesure Coût de la mesure mesure

Remise en état coordonnée en recréant un espace à Réintégrer le site dans vocation de zone naturelle le paysage agricole En interne avec plantation de chêne local ATTENUATION truffier REDUCTION

Réduction des sources et Réduction des émissions Gestion des émissions de En place de poussières poussières

4.8.2 L’activité touristique

L’activité touristique étant peu développée sur la commune de CHANTEMERLE LES BLES, les mesures de réduction de l’impact seront essentiellement liées à réduire l’impact paysager et à limiter les émissions de poussières (Cf. 4.9.2).

MESURES D’ATTENUATION ET DE REDUCTION

 Réaménagement paysager du site

SYNTHESE

L’activité touristique L’activité touristique Impact résiduel potentiel Impact résiduel attendu Nature de Direct Indirect Nature de l’effet l’effet Direct Indirect Intensité de la Nulle Faible Moyenne Forte Intensité de la perturbation perturbation Nulle Faible Moyenne Forte Durée de la Durée de la perturbation Temporaire Permanent perturbation Temporaire Permanent Durée de A court A moyen A long Durée de l’effet A court A moyen A long terme l’effet terme terme terme terme terme Etendue de Etendue de l’effet Ponctuelle Locale Régionale l’effet Ponctuelle Locale Régionale

Réversibilité Réversible Non réversible Réversibilité Réversible Non réversible Quantification Modér Quantification de l’impact Positif Nul Faible Fort de l’impact Positif Nul Faible Modéré Fort é résiduel résiduel

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Effet attendu de la Mesure Définition de la mesure Coût de la mesure mesure

Favoriser l’insertion du site et redonner une ATTENUATION Réaménagement paysager image caractéristique En interne de la carrière REDUCTION des collines rhodaniennes

4.8.3 Les Infrastructures

MESURES DE REDUCTION

 Revêtement du chemin d’accès en terre. Lors d’intempéries pluvieuses, les camions empruntant le chemin d’accès en terre favorisent l’apport de boues sur la Voie Communale n°7 empruntée par la suite. Le revêtement permettra de réduire ces dépôts sur la voie communale n°7.

 Entretien des voies de circulation publique La Voie Communale n°7 et le chemin d’accès en terre constitue l’unique accès à la carrière. En cas de salissures trop importantes (poussières, graviers…), la société ROFFAt réalisera l’entretien de la portion de Voie Communale empruntée entre le chemin d’accès en terre et la RD 309.

SYNTHESE Les infrastructures Impact résiduel potentiel Nature de l’effet Direct Indirect

Intensité de la perturbation Nulle Faible Moyenne Forte

Durée de la perturbation Temporaire Permanent

Durée de l’effet A court A moyen A long terme terme terme Etendue de l’effet Ponctuelle Locale Régionale

Réversibilité Réversible Non réversible

Quantification de l’impact Positif Nul Faible Modéré Fort résiduel

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Effet attendu de la Mesure Définition de la mesure Coût de la mesure mesure

Réduire l’envol de Revêtement du chemin poussières et la présence 30 000 € d’accès en terre de boues sur le chemin d’accès et la VC n°7 REDUCTION

Limiter toute dégradation Entretien de la VC n°7 En place et salissure de la voirie

4.9 PRESERVATION DU CADRE DE VIE

4.9.1 Emissions sonores

Les émissions sonores liées à l’activité de la carrière restent inférieures aux valeurs maximales d’émergences sonores. Aucune mesure particulière n’est à mettre en place. L’exploitant s’assurer du respect des valeurs maximales d’émergences conformément à l’article 14.1 de l’arrêté préfectoral n°4297.

MESURES D’EVITEMENT

 Respect des horaires et des jours de travail. Le site ne fonctionne que les jours ouvrables (pas le samedi, dimanche et jours fériés) et aux heures réelles de travail de 07h00 à 19h00. Ces horaires permettent de respecter les heures de quiétude nocturne.

MESURES D’ATTENUATION ET DE REDUCTION

 Maintien des écrans végétaux (zones boisées en périphérie de la carrière).

 Conformité des engins évoluant sur le site Les engins utilisés dans la carrière sont régulièrement entretenus et doivent être conformes à la réglementation en vigueur (règles d’insonorisation fixée par le décret n° 95-79 du 23 janvier 1995).

MESURES D’ACCOMPAGNEMENT

 Suivi acoustique et mesures des niveaux sonores Un suivi acoustique est effectué annuellement sur la carrière afin de contrôler les niveaux sonores sur une durée représentative du fonctionnement le plus bruyant de celle-ci.

SYNTHESE

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Les émissions sonores Impact résiduel attendu Nature de Direct Indirect l’effet Intensité de la Nulle Faible Moyenne Forte perturbation Durée de la perturbation Temporaire Permanent

Durée de l’effet A court A moyen A long terme terme terme

Etendue de Ponctuelle Locale Régionale l’effet

Réversibilité Réversible Non réversible

Quantification de l’impact Positif Nul Faible Modéré Fort résiduel

Effet attendu de la Mesure Définition de la mesure Coût de la mesure mesure

Maintien des écrans Limiter les émergences En place végétaux et du merlon sonores ATTENUATION REDUCTION Conservation de la fermeture Limiter les émergences En place géomorphologique du sonores site

Respect des horaires de Limiter les émergences En place travail sonores

EVITEMENT Contrôle de conformité des engins et véhicules Limiter les émergences En place intervenant et circulant sonores sur le site Prévoir l’incidence acoustique de l’activité de Suivi acoustique traitement des plateformes 2 200 € HT et vérifier la conformité aux seuils réglementaires ACCOMPAGNEMENT Permettre aux riverains de Mise en place d'une porter à la connaissance de Commission Locale de l'exploitant les gênes Non estimable Concertation et de Suivi éventuellement ressenties

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4.9.2 Emissions de poussières

MESURES D’ATTENUATION ET DE REDUCTION

 Mise en place d'un revêtement sur le chemin d’accès commun aux deux carrières sur 300 m ; L’exploitant envisage la mise en place d'un revêtement sur 300 m du chemin d’accès afin de limiter l’envol des poussières lors du passage des camions.

 Limitation de la vitesse des engins à 30 km/h.

MESURES DE PREVENTION

 Il est demandé aux camions sortant d’être bâchés pour éviter l'envol de poussières ;  Suivi annuel des mesures d’empoussièrage.

SYNTHESE Les émissions de poussières Impact résiduel attendu Nature de Direct Indirect l’effet Intensité de la Les émissions de poussières Nulle Faible Moyenne Forte perturbation Impact résiduel attendu Durée de la Nature de Direct Indirect perturbation Temporaire Permanent l’effet

Intensité de la Durée de l’effet A court A moyen A long Nulle Faible Moyenne Forte perturbation terme terme terme Etendue de Durée de la Ponctuelle Locale Régionale Temporaire Permanent l’effet perturbation Durée de l’effet A court A moyen A long Réversibilité Réversible Non réversible terme terme terme Etendue de Quantification l’effet Ponctuelle Locale Régionale de l’impact Positif Nul Faible Modéré Fort résiduel Réversibilité Réversible Non réversible

Quantification de l’impact Positif Nul Faible Modéré Fort résiduel Effet attendu de la Mesure Définition de la mesure Coût de la mesure mesure

Evitement des émissions de Pas d'activité lors des poussières par envol En place EVITEMENT épisodes à vent violent altérant la qualité de l'air

Mise en place d'un Réduire l’envol de revêtement sur le chemin poussières sur le chemin 30 000 € d’accès en terre d’accès REDUCTION Limitation du trafic Réduire l’envol de routier (principe du poussières lié à la En place double fret), circulation des camions

Dossier n° IE 131196 288 Carrière ROFFAT – Demande de Renouvellement d'Autorisation d’Exploiter au titre des articles L.511-1 à L.517-2 du Code de l'Environnement Commune de CHANTEMERLE LES BLES (26) –Décembre 2014 Volume 2 : ETUDE D’IMPACT

Réduire l’envol de Limitation de la vitesse En place poussières Conservation de la fermeture Réduire l’envol de En place géomorphologique du poussières site Limiter l’envol de Bâchage des camions Pour mémoire poussières PREVENTION Contrôle de la Mesures concentration en poussières 2 490 € HT d’empoussièrage inhalables

Permettre aux riverains de Mise en place d'une porter à la connaissance de Commission Locale de ACCOMPAGNEMENT l'exploitant les gênes Non estimable Concertation et de Suivi éventuellement ressenties

4.9.3 Les déchets

MESURES D'EVITEMENT

Les seuls déchets générés par ce site sont issus des engins dont l’entretien se fait à l'extérieur soit au niveau du siège de la société, soit auprès d'entreprises spécialisées.

 Gestion extérieure des déchets aucune production, aucun stockage de déchets sur le site

 Réduction des déchets à la source

Effet attendu de la Mesure Définition de la mesure Coût de la mesure mesure

Aucune production, aucun stockage de Evitement de toute En place déchets sur le site pollution potentielle

Gestion des déchets à Favoriser le recyclage des l'extérieur puis déchets produits par En place EVITEMENT élimination dans des regroupement au siège de filières adaptées l'entreprise

Clôture du site et Eviter toute mise en dépôts En place barrière cadenassée sauvages

Dossier n° IE 131196 289 Carrière ROFFAT – Demande de Renouvellement d'Autorisation d’Exploiter au titre des articles L.511-1 à L.517-2 du Code de l'Environnement Commune de CHANTEMERLE LES BLES (26) –Décembre 2014 Volume 2 : ETUDE D’IMPACT

SYNTHESE Les déchets Les déchets Impact résiduel attendu Impact résiduel attendu Nature de Nature de Direct Indirect Direct Indirect l’effet l’effet Intensité de la Intensité de la Nulle Faible Moyenne Forte Nulle Faible Moyenne Forte perturbation perturbation Durée de la Durée de la Temporaire Permanent perturbation Temporaire Permanent perturbation

Durée de l’effet A court A moyen A long Durée de l’effet A court A moyen A long terme terme terme terme terme terme

Etendue de Etendue de Ponctuelle Locale Régionale l’effet Ponctuelle Locale Régionale l’effet

Réversibilité Réversible Non réversible Réversibilité Réversible Non réversible Quantification Quantification de l’impact Positif Nul Faible Modéré Fort de l’impact Positif Nul Faible Modéré Fort résiduel résiduel

4.9.4 Le transport des matériaux

MESURES DE REDUCTION

 Evitement de la traversée du centre communal de CHANTEMERLE LES BLES par la mise en place d’une déviation ; La déviation, en discussion avec la mairie de CHANTEMERLE LES BLES, permet le contournement du centre communal par le nord, par la route des tennis, suffisamment dimensionnée pour permettre le passage des camions.

 Poursuite de la pratique d’un double fret dans la mesure du possible ;

 Respect des règles de sécurité. Les règles de sécurité seront respectées par rapport à l'insertion des camions dans le trafic routier et les limitations de vitesse.

MESURES D’ACCOMPAGNEMENT

 Entretien des voies de circulation publiques ;

 Entretien des engins de chantier ;

 Sortie sur la voie publique sécurisée par une signalisation adéquate. Des panneaux de signalisation à proximité du site, sur la voie communale n°7, avertissent les usagers d’une sortie de véhicules.

Dossier n° IE 131196 290 Carrière ROFFAT – Demande de Renouvellement d'Autorisation d’Exploiter au titre des articles L.511-1 à L.517-2 du Code de l'Environnement Commune de CHANTEMERLE LES BLES (26) –Décembre 2014 Volume 2 : ETUDE D’IMPACT

SYNTHESE Le transport des matériaux Impact résiduel potentiel Nature de l’effet Direct Indirect Intensité de la perturbation Nulle Faible Moyenne Forte

Durée de la perturbation Temporaire Permanent

Durée de l’effet A court A moyen A long terme terme terme Etendue de l’effet Ponctuelle Locale Régionale

Réversibilité Réversible Non réversible

Quantification de l’impact Positif Nul Faible Modéré Fort potentiel

Effet attendu de la Mesure Définition de la mesure Coût de la mesure mesure

Eviter un passage près Non estimable car Contournement du centre des établissements fluctuant avec le coût communal par le nord sensibles du baril de pétrole

Eviter une saturation du trafic et un Adaptation des horaires encombrement d'évacuation des supplémentaire En place matériaux par rapport Réduire les risques au trafic pendulaire d'accident de la circulation

REDUCTION Organisation de Eviter ou limiter un fonctionnement avec la impact cumulé sur la En place carrière contigüe circulation routière

Respect des règles de Eviter tout accident de la sécurité (insertion dans le Pour mémoire circulation trafic, vitesse)

Pratique du système de Limiter les déplacements double-fret lorsque cela des véhicules En place est possible

Dossier n° IE 131196 291 Carrière ROFFAT – Demande de Renouvellement d'Autorisation d’Exploiter au titre des articles L.511-1 à L.517-2 du Code de l'Environnement Commune de CHANTEMERLE LES BLES (26) –Décembre 2014 Volume 2 : ETUDE D’IMPACT

Eviter tout accident de la Entretien des voiries et circulation et veiller au En place des engins de chantier bon déroulement du transport des matériaux

Signalisation adéquate Eviter tout accident de la ACOMPAGNEMENT En place en périphérie du site circulation

Tenue d'un registre Gestion des flux et des A mettre en place en permettant de consigner perspectives interne les données de flux

4.9.5 Sécurité publique

Effet attendu de la Mesure Définition de la mesure Coût de la mesure La principale mesure a pour objet d’interdire l’accès au site à toute personne étrangère à l’exploitation. mesure

MESURES D’EVITEMENT

 Sécurité du public ; Respect des règles de sécurité Les mesures prises afin de garantir la sécurité du public sont détaillées dans l’étude de danger Garantir la sécurité du Pour mémoire présentée en Volume 4. EVITEMENT public Respect de la bande des 10 m  Respect de la bande des 10 m. Les bords des excavations de la carrière sont tenus à distance horizontale d'au moins 10 mètres des limites du périmètre sur lequel porte l'autorisation ainsi que de l'emprise des éléments de la surface dont l'intégrité conditionne le respect de la sécurité et de la salubrité publiques.

Barrière à l’entrée du Interdire l’accès à toute site, personne étrangère à Existant MESURES DE REDUCTION Emprise clôturée l’exploitation

 Interdiction d’accès au site à toute personne étrangère à l’exploitation. Des panneaux avertissant du danger sont mis en place en périphérie de l’emprise et aux abords REDUCTION de l'entrée. L'entrée est fermée par une barrière en dehors des heures de travail.

L’emprise de la carrière sera clôturée (la clôture ne fera pas obstacle aux écoulements). Signalisation adéquate Garantir la sécurité du En interne en périphérie du site public

Dossier n° IE 131196 292 Carrière ROFFAT – Demande de Renouvellement d'Autorisation d’Exploiter au titre des articles L.511-1 à L.517-2 du Code de l'Environnement Commune de CHANTEMERLE LES BLES (26) –Décembre 2014 Volume 2 : ETUDE D’IMPACT

SYNTHESE La sécurité publique Impact résiduel potentiel Nature de Direct Indirect l’effet Intensité de la Nulle Faible Moyenne Forte perturbation Durée de la perturbation Temporaire Permanent Durée de A court A moyen A long l’effet terme terme terme Etendue de l’effet Ponctuelle Locale Régionale

Réversibilité Réversible Non réversible

Quantification de l’impact Positif Nul Faible Modéré Fort potentiel

Effet attendu de la Mesure Définition de la mesure Coût de la mesure Effet attendu de la mesure Mesure Définition de la mesure Coût de la mesure mesure

Respect des règles de Respect des règles de sécurité (insertion dans le Garantir la sécurité du sécurité trafic, vitesse, charge) public Eviter tout En place Garantir la sécurité du EVITEMENT Pour mémoire Respect de la bande des accident de la circulation public EVITEMENT Respect de la bande des 10 m 10 m Garantir la sécurité du Respect de la bande des public vis à vis de la En place 10 m stabilité des terrains Barrière à l’entrée du site, Barrière à l’entrée du Interdire l’accès à toute site, personne étrangère à Existant Emprise clôturée et Emprise clôturée l’exploitation Interdire l’accès à toute Présence d'un merlon personne étrangère à En place périphérique de 2 m REDUCTION REDUCTION l’exploitation minimum Signalisation adéquate

en périphérie du site des Garantir la sécurité du Signalisation adéquate En place Garantir la sécurité du En interne dangers (chutes des public en périphérie du site fronts, ...) public

Information des chauffeurs et rappel des Garantir la sécurité du En place ACCOMPAGNEMENT règles de sécurité si public nécessaire

Dossier n° IE 131196 293 Carrière ROFFAT – Demande de Renouvellement d'Autorisation d’Exploiter au titre des articles L.511-1 à L.517-2 du Code de l'Environnement Commune de CHANTEMERLE LES BLES (26) –Décembre 2014 Volume 2 : ETUDE D’IMPACT

Eviter les salissures et Entretien des voiries détériorations des proches (balayeuse) et voiries Veiller au bon En place des véhicules sortants déroulement du transports des matériaux

Contrôle régulier de Garantir la sécurité du l'état des voiries et de la En place public signalisation

Signalisation adéquate à Eviter tout accident de la En place l'approche du site circulation

4.9.6 L’utilisation rationnelle de l’énergie

La distance entre le lieu d'extraction et le lieu de traitement / commercialisation des matériaux répond en priorité à un critère d'insertion de l'activité dans un milieu habité proche, au souci économique et à l'approche environnementale d'utilisation rationnelle de l'énergie. Les mouvements des matériaux sont modérés, ce qui conduit à une utilisation la plus rationnelle d’énergie par rapport aux autres critères prépondérants, et conformément aux recommandations de la Loi sur l’air et l’utilisation rationnelle de l’énergie du 31 décembre 1996.

MESURES D’ACCOMPAGNEMENT

 Suivi des consommations de la ressource,  Recherche permanente de performances,  Lors d’un changement d’un outil, la performance énergétique sera un critère déterminant dans le choix.

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SYNTHESE L’utilisation de l’énergie Impact résiduel attendu Nature de Direct Indirect l’effet Intensité de la Nulle Faible Moyenne Forte perturbation Durée de la perturbation Temporaire Permanent Durée de l’effet A court A moyen A long terme terme terme Etendue de l’effet Ponctuelle Locale Régionale

Réversibilité Réversible Non réversible

Quantification de l’impact Positif Nul Faible Modéré Fort potentiel

Effet attendu de la Mesure Définition de la mesure Coût de la mesure mesure

Suivi des consommations Améliorer les connaissances et les

ACCOMPAGNEMENT performances en matière En interne Recherche permanente de consommation de performances, énergétique

4.10 MESURES PARTICULIERES LIEES AU REMBLAIEMENT DU SITE

Les mesures préalables au remblaiement sont en place sur la plateforme de l'exploitant à MERCUROL où une activité de recyclage/valorisation des déchets inertes issus des activités BTP de l'entreprise est en place. Les mesures liées au remblaiement partiel de ce site pour son réaménagement seront identiques à celles prises par toutes les carrières avoisinantes connaissant les mêmes conditions de remblaiement. Il s'agit de :

MESURES D’EVITEMENT PRISES SUR LE SITE DE MERCUROL

 Respect de conditions d'admission. Les seuls déchets admissibles sont les déchets inertes énumérés dans le tableau ci-dessous, issus exclusivement, directement ou indirectement, des chantiers et des industries du bâtiment et des travaux publics et des carrières.

Dossier n° IE 131196 295 Carrière ROFFAT – Demande de Renouvellement d'Autorisation d’Exploiter au titre des articles L.511-1 à L.517-2 du Code de l'Environnement Commune de CHANTEMERLE LES BLES (26) –Décembre 2014 Volume 2 : ETUDE D’IMPACT

Il est notamment interdit de recevoir sur le site:  les déchets d'amiante lié à des matériaux inertes ou contenant de l'amiante provenant:  du démantèlement d'installations techniques (calorifugeage de tuyauteries, isolant, cuve, ... ),  de démolition conformément à la circulaire n097-15 du 9 janvier 1997 ;  les déchets inertes provenant du process d'installations classées pour la protection de l'environnement, à l'exception des matériaux provenant de l'exploitation de carrières ou de l'industrie du bâtiment ou des travaux publics;  les déchets n'ayant pas le caractère inerte;  les matériaux contenant du bitume;  les terres provenant de sites contaminés;  Les déchets liquides ou dont la siccité est inférieure à 30 % ;  les déchets dont la température est supérieure à 60°C;  les déchets non pelletables ;  les déchets pulvérulents, à l'exception de ceux préalablement conditionnés ou traités en vue de prévenir une dispersion sous l'effet du vent. Le caractère inerte est mesuré avec les tests en annexe 5 du présent arrêté, qui indique les valeurs maximales ne devant pas être dépassées. Il est interdit de procéder à une dilution ou à un mélange des déchets dans le seul but de satisfaire aux critères d'admission.

CODE DECHET DESCRIPTION RESTRICTION 17 01 01 Béton Uniquement les déchets de production et de commercialisation Briques 17 01 02 ainsi que les déchets de construction et de démolition ne

Tuiles et céramiques provenant pas de sites contaminés, 17 01 03 triés (2) Uniquement les déchets de Mélanges de béton, tuiles et construction et de démolition ne céramiques ne contenant pas de 17 01 07 provenant pas de sites contaminés, substances dangereuses triés (2) A l’exclusion de la terre végétale, Terres et cailloux ne contenant pas de la tourbe et des terres et 17 05 04 de substance dangereuse cailloux provenant de sites contaminés Provenant uniquement de jardins et

Terres et pierres de parcs et à l’exclusion de la 20 02 02 terre végétale et de la tourbe

(2) Les déchets préalablement triés mentionnés dans cette liste et contenant en faible quantité d’autres types de matériaux tels que des métaux, des matières plastiques, du plâtre, des substances organiques, du bois, du caoutchouc, etc., peuvent également être admis dans les installations visées par le présent arrêté sans réalisation de la procédure d’acceptation préalable prévue à l’article 5

 Traçabilité des remblais - Demande en entrée d'un document préalable. Avant la livraison ou avant la première d'une série de livraisons d'un même déchet inerte, l'exploitant demande au producteur des déchets un document préalable indiquant:  le nom et les coordonnées du producteur des déchets et, le cas échéant, son numéro SIRET;  l'origine des déchets;  le libellé ainsi que le code à six chiffres des déchets, en référence à la liste des déchets figurant à l'annexe II de l'article R.541-8 du code de l'environnement;  les quantités de déchets concernées.

Dossier n° IE 131196 296 Carrière ROFFAT – Demande de Renouvellement d'Autorisation d’Exploiter au titre des articles L.511-1 à L.517-2 du Code de l'Environnement Commune de CHANTEMERLE LES BLES (26) –Décembre 2014 Volume 2 : ETUDE D’IMPACT

Ce document est signé par le producteur des déchets et les différents intermédiaires le cas échéant (dont les transporteurs ). Toutefois, si les déchets sont apportés en faibles quantités ou de façon occasionnelle, le document préalable précité pourra être rempli avant enfouissement par l'exploitant de la carrière d'accueil sous la responsabilité du producteur de déchets ou de son représentant lors de la livraison des déchets.

 Respect d'une procédure d'acceptation préalable Avant leur arrivée dans l'installation de stockage, le producteur de déchets effectue une procédure d'acceptation préalable afin de disposer de tous les éléments d'appréciation nécessaires sur la possibilité de stocker ces déchets dans la carrière et de justifier de leur appartenance à un des déchets de la liste ci-dessus. Pour les déchets appartenant à la liste et présentant une présomption de contamination, cette acceptation préalable contient a minima une évaluation du potentiel polluant des déchets par un essai de lixiviation pour les paramètres définis à l’annexe II de l'arrêté du 6 juillet 2011 et une analyse du contenu total pour les paramètres définis dans la même annexe. Le test de lixiviation à appliquer est le test normalisé NF EN 12 457-2. Seuls les déchets respectant les critères définis en annexe 5 peuvent être admis.

 Le contrôle d'admission. Tout déchet admis fait l'objet d'une vérification des documents d'accompagnement. Un contrôle visuel et olfactif des déchets est réalisé lors du déchargement du camion et lors du régalage des déchets afin de vérifier l'absence de déchets non autorisés. En cas de doute, l'exploitant suspend l'admission et la subordonne aux résultats de la procédure d'acceptation préalable. Le déversement direct de la benne du camion de livraison est interdit sans vérification préalable du contenu de la benne et en l'absence de l'exploitant ou de son représentant. Pour le cas de déchets interdits qui pourraient être présents en faibles quantités et aisément séparables, l'exploitant doit prévoir des bennes intermédiaires qui accueilleront ce type de déchets dans la limite de 50 m3. Les déchets recueillis (bois, plastiques, emballages ... ) sont ensuite dirigés vers des installations d'élimination adaptées dûment autorisées.

 Traçabilité des remblais : Accusé de réception et refus de déchets En cas d'acceptation des déchets, l'exploitant délivre un accusé de réception au producteur des déchets sur lequel sont mentionnés a minima:  le nom et les coordonnées du producteur des déchets  le nom et l'adresse du transporteur  le libellé du déchet;  la quantité de déchets admise;  la date et l'heure de l'accusé réception; En cas de refus, l'inspection des installations classées est informée, sous la forme d'un récapitulatif mensuel adressé en début de mois, des caractéristiques suivantes du ou des lot(s) refusées) :  la date et heure du refus,  les caractéristiques et les quantités de déchets refusées;  l'origine des déchets;  le motif de refus d'admission;  le nom et les coordonnées du producteur des déchets  le libellé des déchets,  le nom et l'adresse du transporteur,

Dossier n° IE 131196 297 Carrière ROFFAT – Demande de Renouvellement d'Autorisation d’Exploiter au titre des articles L.511-1 à L.517-2 du Code de l'Environnement Commune de CHANTEMERLE LES BLES (26) –Décembre 2014 Volume 2 : ETUDE D’IMPACT

 le numéro d'immatriculation du véhicule. Pour ce faire, l'exploitant tient un registre de refus comportant les éléments mentionnés dans le paragraphe précédent. En cas de refus, le déchet est alors rechargé dans le véhicule d'origine et évacué du site immédiatement. L'exploitant rédige une consigne traitant des cas de refus de déchets. Cette consigne doit prévoir l'information du producteur de déchet, le retour immédiat du déchet vers le-dit producteur ou l'expédition vers un centre de traitement autorisé.

Toutes ces mesures sont en place sur le site de MERCUROL. A celles-ci s'ajoute celle propre à la carrière de CHANTEMERLE :

 Mise en place de conditions de remblaiement La mise en place du remblaiement sur le carreau de la carrière est assuré par l’engin de terrassement et organisée de manière à assurer sa stabilité en particulier à éviter les glissements vers la zone chantier de l'extraction. Le remblaiement suit la progression de l'extraction en retrait d'une interface suffisante pour éviter la perturbation d'une activité sur l'autre. Un découpage de l'emprise autorisée de la carrière en mailles de 20 m X 20 m permet un suivi spatial de la mise en remblai des déchets accueillis. On peut donc identifier la zone de dépôt de chaque chantier et inversement chaque chantier ayant contribué au remblaiement d'une zone. A l’exception de la zone de stockage temporaire destinée à recevoir les matériaux à mettre en place ou le stationnement temporaire d'un camion en attente d'accès à la zone de déchargement, la carrière ne dispose d’aucune autre zone de transit de déchets inertes.

Le remblaiement du carreau de la cote 197 mNGF jusqu'à la cote 205 mNGF est effectué par couches successives compactées par roulage d’engin. Etant donné la forme finie de la fouille garantissant l'assise et la stabilité du remblai, de la nature d'occupation ultérieure des sols (activité agricole), aucun suivi du compactage par sondage au fur et à mesure de l'avancement, n'est nécessaire et justifié.

MESURES D'ACCOMPAGNEMENT

 Réalisation et tenue d'un registre d'admission. L'exploitant tient à jour un registre d'admission, éventuellement sous format électronique, dans lequel il consigne pour chaque chargement de déchets présenté :  la date et l'heure de réception,  l'origine, la nature et la masse des déchets;  la référence du document préalable;  l'identité du transporteur,  le numéro d'immatriculation du véhicule;  la référence permettant de localiser la zone où les déchets ont été mis en remblais sur la carrière;  le résultat du contrôle visuel et, le cas échéant, de la vérification des documents d'accompagnement;  le cas échéant, le motif de refus d'admission. Ce registre, ainsi que l'ensemble des documents concernant l'acceptation préalable et la réception ou le refus du déchet, sont conservés pendant toute la durée d' autorisation de la carrière et a minima jusqu'à la survenance du procès-verbal de récolement du site.

Dossier n° IE 131196 298 Carrière ROFFAT – Demande de Renouvellement d'Autorisation d’Exploiter au titre des articles L.511-1 à L.517-2 du Code de l'Environnement Commune de CHANTEMERLE LES BLES (26) –Décembre 2014 Volume 2 : ETUDE D’IMPACT

 Réalisation d'un plan d'exploitation des zones de remblais. L'exploitant tient à jour un plan d'exploitation des zones de remblayage. Ce plan coté en plan et altitude permet d'identifier les parcelles ou alvéoles où sont entreposés les différents matériaux. Ce plan topographique permet de localiser les zones de remblais correspondant aux données figurant au registre mentionné ci-dessous.

Dossier n° IE 131196 299 Carrière ROFFAT – Demande de Renouvellement d'Autorisation d’Exploiter au titre des articles L.511-1 à L.517-2 du Code de l'Environnement Commune de CHANTEMERLE LES BLES (26) –Décembre 2014 Volume 2 : ETUDE D’IMPACT

4.11 BILAN DES MESURES

Conformément à l'article R.512-8 du code de l'Environnement, cette estimation concerne les dépenses engagées par l’exploitant pour réduire au minimum l’impact du projet sur l’environnement.

Il est important de noter que différentes mesures sont déjà mises en places sur le site, la carrière étant déjà en activité. Le coût estimatif est exprimé en euros, prix hors taxes.

Mesure de préservation supplémentaire de la nappe avec 1 250 000 € de perte réhausse de 2 m de la cote de CA maximale d'exploitation Mesure d'évitement de l'Ophrys de la Drôme 160 000 €uros total perte de 16 000 t de gisement Audit de chantier/suivis Suivi des mesures de réduction Avant travaux 2 000€ HT /an Après exploitation 4 000€ HT /an E1 : 2 000 € / an R1 : 3 000 € / an Suivi des impacts (base : 5 ans hors Guêpier d’Europe, chaque R2 : mutualisée avec année d’exploitation) S1 ou R1

R3 : 1 500 € / an Réalisation d’une aire étanche pour le stationnement et ravitaillement 20 000 €uros total des engins ESTIMATION DES DEPENSES Réalisation de deux piézomètres complémentaires 18 000 €uros total Analyse qualitative des eaux souterraine 400 € HT /an

Etude acoustique 2200€ HT /an 8 mesures de bruit en activité et 8 à l'arrêt Mesures d’empoussièrage 2 490€ HT /an Etude de poussières par retombées

Revêtement du chemin d'accès 30 000 €

TOTAL 55 590 € HT/an

Dossier n° IE 131196 300 Carrière ROFFAT – Demande de Renouvellement d'Autorisation d’Exploiter au titre des articles L.511-1 à L.517-2 du Code de l'Environnement Commune de CHANTEMERLE LES BLES (26) –Décembre 2014 Volume 2 : ETUDE D’IMPACT

TABLEAU RECAPITULATIF DES MESURES

Mesures d’évitement (E), de réduction (R), d’atténuation (A), de prévention (P) et d’accompagnement (Ac) Evaluation des dépenses Suivi de la mesure Mesure en place/ Respect des itinéraires de circulations Pour mémoire E poursuivie Géomorphologie Mesure en place/ Limitation des travaux de nivellement du terrain au strict minimum. (respect du schéma d’exploitation) Pour mémoire Sol poursuivie R Mesure en place/ Décapage par phase d’activité et conservation de la terre végétale En interne poursuivie Mesure en place/ Gestion des eaux pluviales Existant poursuivie Entretien des engins et véhicules intervenant sur le site, Mesure en place/ En interne Kits anti-pollution poursuivie Mesure en place/ Contrôle de l’accès au site Pour mémoire poursuivie P En cours de réalisation par Aire étanche pour le stationnement et le ravitaillement des engins reliée à un décanteur/déshuileur 20 000 € HT entreprise extérieure

Gestion des déchets, Mesure en place/ En interne Décharges interdites, Feux de déchets de chantiers interdits poursuivie Eaux superficielles 18 000 € HT Mise en place en deux temps Mise en place de deux piézomètres complémentaires pour le dispositif de surveillance des eaux Eaux souterraines Intervention d’une entreprise à l’avancement de souterraines extérieure spécialisée l’exploitation Sol (aspect qualitatif) Mesure en place/ Suivi piézométrique En interne poursuivie Relevé mensuel Mesure en place/ poursuivie Milieu Physique Ac Prélèvement et analyse annuel des eaux souterraines 140 € HT/an Analyse annuelle par un laboratoire agrée Mesure en place/ poursuivie Sensibilisation et formation du personnel Pour mémoire Information régulière du personnel sur les règles de sécurité Mesure en place/ Limitation du trafic routier lié à l’activité (principe du double fret), En interne poursuivie Mesure en place/ poursuivie R Respect du plan de circulation et d’organisation sur site Pour mémoire Information régulière du Qualité de l’air personnel sur les règles de sécurité Mise en place d’un revêtement sur le chemin d’accès en terre En interne A l’étude Mesure en place/ Bâchage des camions sortant En interne P poursuivie Mesure en place/ Conservation des zones boisées périphériques En interne poursuivie E Mesure en place/ Maintien du site dans un état de clarté et simplicité de lecture. Pour mémoire poursuivie Paysage Réaménagement coordonnée de l’exploitation en un espace à vocation de zone naturelle avec plantations de chênes truffiers Voir Chapitre 7 Remise en état du site R Mesure en place/ Entretien de la végétation du merlon périphérique En interne poursuivie

Dossier n° IE 131196 301

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Perte de gisement d'un volume E1 : Evitement de la station d'Ophrys de la Drôme 160 000 € E de 10 000 m3 minimum R1 : Adaptation du calendrier des travaux à la phénologie des espèces à enjeux indéterminable R2 : Conservation du bosquet de Chêne pubescent indéterminable R R3 : Création d'une mare propice au cortège batrachologique indéterminable Milieu naturel R4 : Evitement de la pelouse sur sables au niveau de la bance des 10 m indéterminable A1 : Transfert des terres de découvertes des surfaces de pelouses impactées vers des secteurs non indéterminable exploités/réaménagés Ac Suivi des mesures de réduction avant travaux et après exploitation 6 000 € Audits experts Suivi des impacts sur la base quinquennale 6 700 € Audits experts Remise en état coordonnée en recréant un espace à vocation de zone naturelle avec plantation de Mesure en place/ Pour mémoire Activité agricole, chêne truffier poursuivie Activités humaines Activité touristique R Mesure en place/ Gestion des émissions sonores et de l’envol des poussières Pour mémoire poursuivie Mesure en place/ Milieu Humain Entretien de la VC n°7 En interne Infrastructures poursuivie Occupation du sol R Goudronnage du chemin d’accès en terre En interne A l’étude Mesure en place/ Réseaux Maintien d’une distance respectable entre le pylône et la zone d’extraction Pour mémoire poursuivie Mesure en place/ Maintien des écrans végétaux et du merlon périphérique En interne R poursuivie Mesure en place/ Suivi acoustique 2 200 € HT/an Ac poursuivie Mesure en place/ Gestion acoustique du site (respect des horaires et des jours de travail) Pour mémoire E poursuivie Mesure en place/ Goudronnage du chemin d’accès en terre En interne poursuivie Bruit - R Mesure en place/ Limitation de la vitesse des engins à 30 km/h. En interne Poussières-Déchets poursuivie Mesure en place/ Bâchage des camions En interne poursuivie P Mesure en place/ Mesures d’empoussièrage 2 490 € HT/an poursuivie Gestion (tri, stockage en bennes) des déchets puis élimination dans des filières adaptées Mesure en place/ En interne R Réduction des déchets à la source et réduction des quantités stockées sur le site poursuivie Mesure en place/ Cadre de vie Suivi des déchets En interne Ac poursuivie Contournement du centre communal par le nord A l’étude Mesure en place/ Respect des règles de sécurité (insertion dans le trafic, vitesse, charge) Pour mémoire R poursuivie Mesure en place/ Mise en place d’un système de double-fret dans la mesure du possible, En interne Trafic poursuivie Mesure en place/ Entretien des voiries et des engins de chantier En interne poursuivie Ac Mesure en place/ Signalisation adéquate en périphérie du site Existant poursuivie Respect des règles de sécurité Mesure en place/ Pour mémoire E Respect de la bande des 10 m poursuivie Mesure en place/ Sécurité publique Barrière à l’entrée Existant poursuivie R Mesure en place/ Clôture périphérique et Signalisation adéquate en périphérie du site Existant poursuivie

Dossier n° IE 131196 302 Carrière ROFFAT – Demande de Renouvellement d'Autorisation d’Exploiter au titre des articles L.511-1 à L.517-2 du Code de l'Environnement Commune de CHANTEMERLE LES BLES (26) –Décembre 2014 Volume 2 : ETUDE D’IMPACT

5 – SYNTHESE DES IMPACTS POTENTIELS ET RESIDUELS

Dossier n° IE 131196 304

Carrière ROFFAT – Demande de Renouvellement d'Autorisation d’Exploiter au titre des articles L.511-1 à L.517-2 du Code de l'Environnement Commune de CHANTEMERLE LES BLES (26) –Décembre 2014 Volume 2 : ETUDE D’IMPACT

Impacts potentiels Impact résiduel Mesures d’évitement, de réduction, d’atténuation, de prévention et d’accompagnement des impacts

Nature Degré

Climatologie Pas de modification du climat à l’échelle locale Nul / Nul Opérations de terrassement et de nivellement Géomorphologie Faible Respect du schéma d’exploitation faible Pas de remodelage du relief à l’échelle locale Pas de modifications significatives des conditions de ruissellement, d’écoulement et de bassin versant Respect d’une distance de 2 m entre la côte maximale d’extraction et la hauteur des plus hautes eaux Remblaiement partiel jusqu'à la cote 205 du fond de carreau Extraction des matériaux et réduction de Eaux superficielles l'épaisseur de la zone non saturée (ZNS) Faible Positif Eaux souterraines Augmentation de la vulnérabilité de la nappe Mesures préventives (aire étanche pour le ravitaillement des engins, analyse qualitative annuelle,…) Suivi piézométrique Milieu Circulation d’engins sur le site et le risque de pollution Gestion des eaux pluviales physique chronique ou accidentelle. Sensibilisation et formation du personnel Remaniement, compaction, terrassement des sols Respect des itinéraires de circulation Sols Risque de pollution accidentelle/ Risque de pollution Moyen Décapage par phase d’activité Faible chronique Conservation de la terre végétale Respect de la réglementation en vigueur Circulation des engins, allées-venues des camions Qualité de l’air Faible Entretien des engins et véhicules intervenant sur le chantier Faible Emissions de poussières Goudronnage du chemin d’accès en terre Maintien du site dans un état de clarté et simplicité de lecture Paysage Molasse à l’affleurement, impact paysager Faible Entretien et conservation des zones boisées périphériques Faible Remise en état du site à vocation naturelle - Conservation et entretien des zones boisées périphériques (haies de végétation périphériques, friches naturelles...) - Mesure E1 : Evitement de la station d’Ophrys de la Drôme - Mesure R1 : Adaptation du calendrier des travaux à la phénologie des espèces à enjeux : Espèces ciblées : Guêpier d’Europe, reptiles et amphibiens, Muscardin et réduction de l’attrait de la zone d’emprise pour la faune en amont des travaux ; - Mesure R2 : Conservation du bosquet de Chêne pubescent. Ce bosquet fera l’objet d’une mise en défens Destruction d'espèces et d'habitats pour le Guépier Milieu naturel Fort - Mesure R3 : Création d’une mare propice au cortège batrachologique Faible d'Europe et l'Ophris de la Drôme - Mesure R4 : Evitement de la pelouse sur sables au niveau de la bande des 10 m En accompagnement de l'exploitation : - Suivi des mesures de réduction et d’accompagnement : Audit avant travaux et Audit après l’exploitation des secteurs sensibles - Suivi scientifique des impacts de l’aménagement sur les compartiments biologiques étudiés Et - Remise en état en cohérence avec les potentialités écologiques, une utilisation agricole douce (plantation de chênes truffiers) et l’identité locale. Economie Activité de la carrière, Retombées positives Positif Maintien de l’activité Positif Activités humaines Tourisme, Impact limité des émissions de poussières et émissions Faible Remise en état agricole Nul à Faible agriculture sonores Milieu humain Trafic du aux allers-retours des camions Infrastructures Faible Entretien de la chaussée de la VC n°31 en cas de dégradation Faible Occupation Risque de salissures du sol Stabilité du pylône de la ligne EDF dans l’emprise des Réseaux Nul / Nul 10 m Emissions sonores et émissions de poussières liées à Maintien du merlon périphérique au sud du site Cadre de Bruit –Vibration l’activité d’extraction Suivi acoustique annuel Faible Faible vie Poussières - Déchets Limitation de la vitesse des engins, Engins conformes Déchets générés par les engins présents sur l’emprise Gestion (tri, stockage en bennes) des déchets puis élimination dans des filières adaptées

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Risque d’accident et de collision entre les véhicules Respect des règles de sécurité (insertion dans le trafic, vitesse) ; Panneaux de signalisation Trafic Faible Evitement du centre-bourg Faible Gêne au trafic dans le centre communal Double fret lorsque cela est possible Mise en place d’une barrière interdisant l’entrée aux personnes étrangères au site Risques liés à la circulation et l’utilisation de véhicules Sécurité publique Moyen Panneaux de signalisation Faible Risque lié à l’activité d’extraction Accès sécurisé par une clôture et maintien de la bande des 10 m Découverte possible de vestiges archéologiques Patrimoine culturel et Faible / Nul archéologique Site inclus dans le périmètre de protection de monument historique classé et inscrit, Pas de co-visibilité. Emission de poussières et de gaz d’échappement, Suivi acoustique, Santé publique Faible Faible Nuisances sonores Réduction des émissions de poussières ; Suivi de la qualité de la ressource en eau

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6 – RAISONS DU CHOIX

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6.1 JUSTIFICATION DU PROJET

6.1.1 Une entreprise exploitante

. EVOLUANT SUR UN MARCHE

 UNE ENTREPRISE FAMILIALE

La société ROFFAT S.A.S. est une entreprise familiale créée en 1962 par Monsieur ROFFAT Louis, grand- père des actuels gérants. Basé à MERCUROL dans le département de la Drôme, elle n’a cessé d’évoluer depuis sa création. Janvier 1992 marque la transformation de la SARL en S.A., puis la S.A. est devenue une S.A.S. La société n’est pas adte

1937 Première autorisation d’exploiter sur le site de la Mule Blanche à MERCUROL ; Rachat de l’entreprise par M. Louis ROFFAT ; 1962 Premières livraisons de granulats et location d’engins de travaux publics ; 1985 Reprise de l’entreprise par M et Mme ROFFAT Pascal ; 1998 Création d’un laboratoire et rénovation totale ; 2000 Démarrage de l'activité de recyclage des matériaux de démolition ; 2004 Début des démarches pour le marquage CE ; 2005 Obtention de la certification marquage CE2+2005. Achat de la carrière de et reprise de l'exploitation des carrières de et 2007 DIVAJEU 2009 Création de SARL ROFFAT TP Reprise d'une carrière de roches massives calcaires à SAINT ALEXANDRE (30) 2014 Obtention d'une autorisation pour exploiter une carrière de roches massives granitiques à LAMASTRE (07).

 DES SECTEURS D’ACTIVITES

Les activités de la société se déclinent en 5 grands domaines : ► Sites d’extraction, traitement et commercialisation des granulats ; Plateforme de traitement (concassage, criblage, lavage) à MERCUROL, PUYGIRON, LAMASTRE. ► Valorisation des matériaux ; Unité de recyclage des matériaux inertes provenant des chantiers de la société et des chantiers extérieurs. ► Groupe fixe ou mobile de concassage ► Travaux publics (champ d’épandage, assainissement individuel, réseaux secs et humides,…) Terrassement Travaux d’enrochement ► Location de véhicules ► Transport de granulats

 L’exploitation de la carrière de CHANTEMERLE LES BLES rentre dans le cadre d’une activité d’exploitation de carrière qui, avec l’ensemble des sites d’extraction, représente prés de ¾ du chiffre d’affaires.

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. IMPLANTE LOCALEMENT

La production de granulats de la société ROFFAT concerne : - 2 carrières alluvionnaires à MERCUROL, - 2 carrières de sable à DIVAJEU et à CHANTEMERLE LES BLES, - 2 carrières calcaire à PUYGIRON et SAINT ALEXANDRE (0), - -1 CARRIERE DE GRANITE à LAMASTRE (07).

Ces carrières sont implantées localement dans l’axe de la vallée du Rhône. Leur activité permet la commercialisation d’environ 600 000 t de matériaux chaque année.

La société ROFFAT fournit aux entreprises du bâtiment, du génie civil et des travaux publics, les matériaux de construction (sables, graviers, graves routières, etc…) nécessaires à la réalisation des ouvrages constituant notre cadre de vie.

 La carrière de CHANTEMERLE LES BLES apporte une complémentarité à la gamme de produits commercialisés localement par la société.

. REPONDANT AUX IMPERATIFS DU MARCHE

 PLATEFORME DE TRAITEMENT ET DE COMMERCIALISATION DES MATERIAUX La plateforme de traitement (concassage, criblage, lavage) de MERCUROL permet d’obtenir une gamme de produits variés :

Sables 0/4 roulés lavés Roulés bétons Mélange 0/15 roulés lavés Concassés routiers 15/25 roulé lavé Graves Calcaire Sable à tranchées Enrochements calcaires (tous calibres) + graves +gabions Sable assainissement Enrochements granitiques + graves +gabions Sable carrière à chevaux Sable jaune Sable fin Gravillon déco

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Les matériaux extraits de la carrière de CHANTEMERLE LES BLES sont dans un premier temps emmenés par camion aux installations de traitement de MERCUROL pour être criblés. Les produits s’ajoutent ensuite à la gamme commercialisée sur MERCUROL.

Les matériaux sableux produits tel que les sables de filtration sont conformes aux dispositifs d’assainissement. (cf. VOLUME 3 : ANNEXE, Caractéristiques du gisement)

 RECYCLAGE DES DE DECHETS INERTES

La plateforme de valorisation des matériaux inertes de la Mule Blanche permet le recyclage des matériaux inertes provenant de ses chantiers et de chantiers extérieurs. Ces matériaux sont alors intégrés aux matériaux commercialisés sur le site de MERCUROL.

De plus, les boues de lavage (argiles et extra fins) issues de l’installation de lavage des matériaux de la carrière de la Mule Blanche sont recyclées (par pressage avec récupération des filtrats et utilisées dans le cadre de la remise en état de la carrière de CHANTEMERLE LES BLES.

 COMMERCIALISATION LOCALE

Les matériaux extraits à CHANTEMERLE LES BLES sont commercialisés à MERCUROL, à 10 km de la carrière. Le secteur de chalandise est limité à une cinquantaine de kilomètres autour de MERCUROL, cela en raison du coût du transport. Il s’étend donc sur deux départements, l’Ardèche et la Drôme, où l’activité est globalement répartie pour moitié dans chacun d’eux.

De part cette proximité lieu d’extraction/lieu d’utilisation, la société répond à des impératifs : - D’environnement : réduction du trafic routier et de ses conséquences ; - De marché : la proximité réduit le coût du transport qui est une composante majeure du prix du matériau.

 L’implantation de l’exploitation dans un secteur d’activité demandeur est un paramètre fondamental pour répondre aux impératifs de marchés et d’environnement.

. ENGAGE EN TERME DE POLITIQUE ENVIRONNEMENTALE

Sur la carrière de CHANTEMERLE LES BLES, l’exploitant s’engage en terme de politique environnementale :  Maîtrise de la production  Matériaux performants (sable filtrant, sable à tranchées, sable assainissement, sable pour carrière des chevaux, …)  Utilisation rationnelle des matériaux  Respect des contraintes règlementaires visant la protection de la nature et de la flore  Contrôles quotidiens des engins évoluant sur le site  Utilisation de véhicules sécurisés

. POSSEDANT UNE POLITIQUE DE DEVELOPPEMENT SECURISE ET DURABLE

L’exploitation de la carrière de CHANTEMERLE LES BLES permet à la société ROFFAT d’agrandir sa production et de développer une politique de gestion durable du site :  Produire des matériaux de qualité  Agir pour une valorisation optimale du gisement et un équilibre de la production  Elargir la gamme de produits  Pérenniser la clientèle locale  Améliorer les conditions environnementales des activités

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6.1.2 Un site exploité depuis 1986

. SOUMIS A UN ARRETE PREFECTORAL D’AUTORISATION

L’exploitation de la carrière de CHANTEMERLE LES BLES a débuté en 1986 par l'entreprise ROFFAT et bénéficie de 4 arrêtés préfectoraux, le dernier en vigueur est le suivant :

- Arrêté Préfectoral n°4297 du 13 août 1999; autorisant la société ROFFAT à une activité "d’exploitation de carrière", pour une durée de 30 ans, sur le territoire de la commune de CHANTEMERLE LES BLES au lieu dit " Le Creu " pour une superficie de 4 ha 98 a 20 ca.

L’arrêté préfectoral n°4297 autorise l’exploitation du site et fixe le type d’activité autorisé ainsi que les conditions limites d'exploitation qui sont :  Emprise du site d’exploitation : Parcelles concernées section AK n° 260, 601, 262, 263, 252, 253, 254, 255, 256, 257, 259, 279, 280, 281, 282, 286.  Activité : Activité d’extraction  Conditions d’exploitations : Production maximale annuelle autorisée de 25 000 t.

. AYANT UN VOLUME DE GISEMENT REACTUALISE

Dans l’arrêté préfectoral n°4297, les réserves estimées exploitables ont été sous-évaluées. La quantité de gisement exploitable a été remise à l’ordre du jour avec des relevés topographiques récents. Ces réserves sont aujourd’hui estimées à 950 000 t sur une superficie identique à celle autorisée dans l’arrêté préfectoral n°4297.

Un volume qui ne serait être exploité avec les conditions d’exploitation réelles. Actuellement elles restent bien inférieures aux volumes autorisés par l’arrêté préfectoral n° 4297, une partie du gisement n’aura donc pas été exploitée à l’échéance de cet arrêté le 13 août 2029.

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6.2 CHOIX DU SITE

 UN GISEMENT FACILEMENT EXPLOITABLE L’activité extractive existe sur le site depuis les années 80, elle se développe sur des surfaces suffisamment grandes n’ayant pas de contraintes environnementales fortes. L’extraction s’effectue à ciel ouvert, hors eau, avec la possibilité d'utiliser les terres de découverte pour la remise en état du site.

 UNE CAPACITE DU GISEMENT DISPONIBLE Les réserves exploitables ont été réactualisées grâce à des relevés topographiques récents. Cette estimation permet à la société de reconsidérer ces projets futurs en terme d’exploitation du site.

 DES FACILITES D'ACCES La proximité du site ROFFAT avec des axes de circulation bien proportionnés et faciles d’accès, la RD 109 et la RD 309, permet de rejoindre facilement le siège de la société, assurant ainsi une bonne desserte locale et une pratique du double-fret plus accessible.

 UN APPROVISIONNEMENT DE PROXIMITE Les besoins stricts (assainissement, roulés, …) demandent des granulats avec des caractéristiques performantes élevées et fabriquées par des outils industriels efficaces. Les matériaux sableux extraits sont traités (criblage) sur le site de la Mule Blanche, une partie présente des caractéristiques conformes aux sables filtrants et est utilisée dans les dispositifs d’assainissement.

Le secteur de chalandise est limité à une cinquantaine de kilomètres autour de MERCUROL, sur deux départements, la Drôme et l’Ardèche, favorisant ainsi le maintien du tissu local industriel. L’emplacement du site, loin des points sensibles tels que les grandes agglomérations (VALENCE, MONTELIMAR, VIENNE, …) sans en être très éloignée économiquement est alors un argument appréciable.

 DES ENJEUX ENVIRONNEMENTAUX FAIBLES Le secteur où s’implante le site présente des enjeux environnementaux moindres : - Les habitations sont suffisamment éloignées vis-à-vis des nuisances sonores et des émissions de poussières liées à l’activité, - L’organisation de l’espace est marquée par un contexte agricole qui participe à la banalisation du paysage et du milieu naturel, - Les sites à intérêt écologique sont éloignés de l'emprise de la carrière, - L’absence d’habitat ou d’espèce à fort enjeu écologique que l'on ne peut éviter

 UNE INSERTION DISCRETE DANS LE PAYSAGE L’insertion visuelle d’un tel site est facilitée par une topographie vallonnée, n’induisant pas ou peu de visibilité directe. Le site s’inscrit dans un secteur avec des versants encadrants, avec peu de possibilité de vue dominante grâce à un réseau organisé d’écrans végétaux.

 UNE COMPATIBILITE AVEC LES DOCUMENTS DE PLANIFICATION DU TERRITOIRE

 Une activité en conformité avec le Schéma Départemental des Carrières,  Une activité compatible avec le SDAGE RM,  Une compatibilité avec le document d’urbanisme,  Une activité complémentaire qui intègre les préconisations du Plan de Gestion Départementale des Déchets BTP de la Drôme.

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6.3 CHOIX DE LA METHODE D’EXPLOITATION

L'exploitation du site de CHANTEMERLE LES BLES possède un retour d'expérience permettant d'appréhender les impacts environnementaux et de maîtriser les coûts et nuisances.

 UN PROJET CONÇU POUR AVOIR LE MINIMUM D’INCIDENCE

- Extraction ne nécessitant que peu de moyens ; L’extraction se fait grâce à une pelle mécanique, présente en permanence sur le site. Celui- ci accueille au maximum deux pelles mécaniques, un chargeur et un tombereau. - Aucun équipement annexe et infrastructure sur site. - Transfert des matériaux extraits vers le lieu de traitement par camions en favorisant le double-fret dans la mesure du possible. - Valorisation des produits élaborés et commercialisation au siège de la société à MERCUROL. - Réaménagement coordonné du site, avec apport de matériaux inertes par tranche pour le régalage du carreau.

La société ROFFAT s’efforce d’utiliser les moyens les plus adaptés pour réduire les impacts environnementaux liés à son activité.

6.4 CHOIX DE LA REMISE EN ETAT

S’ADAPTER AU CONTEXTE LOCAL

Le réaménagement de la carrière doit conduire à faire oublier, à terme, que le site a été l’objet d’une extraction. Ainsi, la remise en état doit prévoir de restituer un lieu qui s’insère dans l’environnement paysager existant (typologie du relief, choix des essences…).

L’objectif final de la remise en état vise à recréer une zone naturelle par végétalisation du site et plantation d’arbres et d’arbustes :

 Un retour à un contexte plus près des milieux originels avec la présence d’une zone humide en fond de carreau.

 Un réaménagement paysager qui privilégie les espèces autochtones pour les plantations.

RECUPERER UNE FONCTION D’USAGE

Au-delà de cette intégration paysagère, le site doit aussi récupérer une fonction d’usage :

 Renforcement de la connectivité entre les différents habitats naturels et création d'un réseau mosaïque La zone naturelle est propice à la conservation et au développement de la biodiversité. La présence d’une mare temporaire permet de recréer un contexte de zone humide afin de favoriser le retour d’espèce initialement présente et l’essor de la biodiversité.  Restituer un sol apte pour la plantation de chêne truffier en fond de carreau.

Dossier n° IE 131196 313 Carrière ROFFAT – Demande de Renouvellement d'Autorisation d’Exploiter au titre des articles L.511-1 à L.517-2 du Code de l'Environnement Commune de CHANTEMERLE LES BLES (26) –Décembre 2014 Volume 2 : ETUDE D’IMPACT

7 – REMISE EN ETAT

Dossier n° IE 131196 314 Carrière ROFFAT – Demande de Renouvellement d'Autorisation d’Exploiter au titre des articles L.511-1 à L.517-2 du Code de l'Environnement Commune de CHANTEMERLE LES BLES (26) –Décembre 2014 Volume 2 : ETUDE D’IMPACT

Définition

La législation oblige l'exploitant d'une installation classée, après l'arrêt définitif de l'activité, à remettre le site dans un état tel qu'il ne manifeste aucun des dangers ou inconvénients mentionnés à l'article L-511- 1 du Code de l'Environnement.

Conformément aux prescriptions des articles R512-10 et R512-74 du Code de l’Environnement, en cas d'arrêt définitif des installations, les exploitants prendront conjointement l'ensemble des dispositions nécessaires à la remise en état du site.

La remise en état du site correspond à l’ensemble des travaux destinés à effacer ou limiter les traces de l'exploitation et à favoriser la réinsertion des terrains résiduels dans le milieu environnant.

Le réaménagement relève de la seule volonté du propriétaire ou du futur gestionnaire du foncier, et suppose un engagement, au-delà des obligations de nettoyage et mise en sécurité du site, pour la mise en place d'un véritable processus complémentaire. Conçu pour répondre à une identité locale, le réaménagement apporte à la zone exploitée une vocation nouvelle effective dès la restitution des terrains.

Les coupes et les plans de l'emprise à l'état final sont disponibles dans la notice paysagère jointe au présent dossier.

7.1 OBJECTIFS

L’objectif final de la remise en état vise à recréer une zone naturelle par végétalisation du site et plantation d’arbres et d’arbustes.

En dehors des modalités particulières définies dans l’annexe relative aux garanties financières la remise en état sera conduite suivant la méthode et le phasage définies ci-après :

- Les talus définitifs seront dressés à une pente maximale de 60°. Ils auront une hauteur de 10 m maximum et seront séparé par des banquettes de 5 m minimum de largeur. - Les banquettes et talus seront revêtus de terre végétale et végétalisés (ensemencement de talus, plantations d’arbres et d’arbustes sur les banquettes). - Le carreau sera revêtu de terre végétale et transformé en clairière avec quelques plantations d’arbres et d’arbustes.

7.2 PRINCIPES

Cf extrait de la notice paysagère de Jean- Paul DURAND.

Document complet en annexe 0 volume 3

Dossier n° IE 131196 315 la Mule Blanche 26600 MERCUROL

Projet de renouvellement d’exploitation d’une NOTICE PAYSAGÈRE carrière de roche alluvionnaire

Commune de Chantemerle-les-Blés (26)

Jean-Paul DURAND - Architecte-Paysagiste Mars 2015 URAND Mobile: 06 72 81 11 58 - [email protected] AYSAGE 49 rue Xavier Tronc - 30128 Garons PREAMBULE

Le volet paysager qui suit a été réalisé dans le cadre d’un dossier de demande de renouvellement d’exploitation de la carrière de matériaux alluvionnaires exploitée par la Société SAS ROFFAT sur la commune de Chantermerle-les-Blés (26). L’objectif de la prestation est de proposer une réflexion et un travail sur la géométrie finale de la fosse d’exploitation et de formuler des principes d’aménagement ainsi que des mesures paysagères d’accompagnement du projet de la carrière.

Dans un premier temps, l’analyse s’attache à définir les enjeux paysagers et visuels du projet après avoir effectué un relevé des perceptions visuelles de la situation actuelle.

La démarche d’amélioration a ensuite porté sur un modelage de la géométrie de la carrière préalablement définie afin que les lignes des fronts de taille et des banquettes résiduelles se raccordent de façon cohérente à la topographie du terrain naturel et au paysage environnant. Le travail a consisté à traiter la rupture de pente des limites supérieures de la carrière en liaison souple avec le terrain naturel, avec un talu- tage partiel des fronts de taille résiduels, jouant sur une diversification des pentes et des textures (talus enherbés, fronts falaises favorables à l’accueil de l’avigaune, lithosols...). Quelques larges risbermes horizontales dans la pente des versants et le carreau résiduel se verront attribuer une vocation agricole au terme de l’exploitation.

URAND 2 AYSAGE Mars 2015 SAS ROFFAT - Chantemerle les Blés (26) ANALYSE DE LA PERCEPTION SUR LE SITE DU PROJET

Carte de perception de la carrière

L’analyse des perceptions de l’emprise du projet d’exploitation a été réalisée à partir des voies de communication et se traduit graphique- ment par la carte ci-contre qui synthétise les observations relevées lors des reconnaissances de terrain. N Elle met en évidence différents angles de perception sur le site (en vision statique et dynamique), qui couvrent un rayon très peu étendu du fait de la situation encaissée de la carrière dans le relief. Les lignes d’écran visuel indiquées sur la carte matérialisent les élé- ments naturels constituant des écrans qui limitent les champs de vi- sions.

Dans le cas étudié, ces écrans sont constitués essentiellement de haies ou bosquets auxquels s’ajoutent les lignes de crête des collines constituant le relief local .

Les planches photos présentées ci-après illustrent l’impact ou l’ab- sence d’impact du projet d’exploitation sur des points de vue représen- tatifs des différents secteurs explorés.

Ce projet ne créera à priori aucun conflit de perspective ou de covisi- bilité avec un lieu de fréquentation touristique, ni avec un site ou un édifice patrimonial reconnu. Il ne constituera pas un point d’appel visuel depuis le village de Chan- temerle-les-Blés, ou d’une perspective privilégiée de découverte du paysage.

Les enjeux paysagers pourraient orienter la remise en état du site par un remblaiement partiel des fronts de taille résiduels de façon à re- trouver des pentes adoucies en liaison avec celles des vallonnements dans lesquels s’inscrit le projet.

Secteur de route ou chemin depuis lequel la carrière ROFFAT est visible.

0 250m 500m Source : IGN 3035 E

Ecran visuel végétal - Boisement Ecran visuel végétal - Haie Ecran visuel topographique

URAND 3 AYSAGE Mars 2015 SAS ROFFAT - Chantemerle les Blés (26) ANALYSE DE LA PERCEPTION SUR LE SITE DU PROJET

Les points de vue représentatifs sur le site du projet

Secteur Sud - Emprise de la N poursuite de l’exploitation

1 Vue 1 Vue prise depuis le chemin vicinal, à l’entrée de la carrière. Vue 3

Secteur Sud - Emprise de la poursuite de l’exploitation

Vue 2

0 250m 500m

2 Vue globale de la carrière prise depuis le chemin vicinal longeant la limite Est du site d’extraction.

Secteur Sud - Emprise de la poursuite de l’exploitation

3 Vue prise depuis les nouvelles habitations implantées sur la crête dominant le site d’extraction.

URAND 4 AYSAGE Mars 2015 SAS ROFFAT - Chantemerle les Blés (26) ANALYSE DE LA PERCEPTION SUR LE SITE DU PROJET

Les points de vue représentatifs sur le site du projet

N Vue 5 Vue 4

Limite Est de l’emprise Secteur Sud - Emprise de la du projet poursuite de l’exploitation

4 0 250m 500m

Vue prise depuis le club de tennis.

Secteur Sud - Emprise de la poursuite de l’exploitation

Limite Est de l’emprise du projet

5

Vue prise depuis la route des tennis, au Nord du site. Le talutage des fronts supérieurs tend à effacer partiellement la trace de l’exploitation.

URAND 5 AYSAGE Mars 2015 SAS ROFFAT - Chantemerle les Blés (26) ÉLÉMENTS DE PROJET

Les caractéristiques de l’exploitation actuelle

Texture des fronts sculptés par le vent.

Détail des fronts de taille - Patrimoine naturel géologique. Intérêt écologique pour la colonie de guêpiers d’Europe qui niche dans les fronts de taille. Front réaménagé par talutage et semis.

Vue générale du site d’extraction, en direction du Sud.

URAND 6 AYSAGE Mars 2015 SAS ROFFAT - Chantemerle les Blés (26) ÉLÉMENTS DE PROJET

Plan de modelage du réaménagement final -ÉCHELLE 1/1 000E

Front de taille conservés subvertical

(patrimoine naturel géologique et intérêt N écologique (colonie de guêpiers d’Europe).

Talutage des fronts en pente douce (66%).

. 218 . 225

. 205

. 205

. 215 Point bas - Recueil des eaux de ruissellement Zone humide temporaire

. 210

0 25 m 50 m Point bas - Recueil des eaux de ruissellement Front de taille conservés subvertical Zone humide temporaire (patrimoine naturel géologique et intérêt écologique (colonie de guêpiers d’Europe).

URAND 7 AYSAGE Mars 2015 SAS ROFFAT - Chantemerle les Blés (26) ÉLÉMENTS DE PROJET

A N Profils de principe du modelage final ÉCHELLE- 1/1 000E

B’ Pente 66% B Pente 66%

244 Pente 66% 242 Pente 28% Terrain initial Pente 28% 235 Pente 14% Pente 14% 225 A’

215 215 210 210 205 Banquette supérieure 12 m de large Remblaiement à l’aide matériaux inertes permettant un talutage à 3/2 197 197 Profil d’extraction

Front de taille subvertical

A A’

Pente 66%

240

Pente 28%

225

215 l 205 initia Terrain

Banquette supérieure

Remblaiement à l’aide matériaux inertes 15 m de large 197 197 Profil d’extraction Front de taille subvertical

B B’

URAND 8 AYSAGE Mars 2015 SAS ROFFAT - Chantemerle les Blés (26) ÉLÉMENTS DE PROJET

Plan du réaménagement final végétalisé -ÉCHELLE 1/1 250E

Les talus remblayés par l’apport de matériaux inertes seront végétalisés par un ensemencement hydraulique associé à une projection de mulch (mélange de colloïdes et de matière organique). Cette technique favorisera à la fois la stabilisation de la couche superficielle du sol en place et l’implantation de végétaux apportés par le semis. L’ensemence- ment rapide des surfaces remblayées permet d’éviter l’apparition des plantes invasives telle que la renouée du Japon ou l’ambroisie. N

Point bas Mare temporaire

Une vocation agricole sera attribuée au site au terme de l’exploitation. Le carreau résiduel remblayé à la cote 205 ainsi que les risbermes les plus larges réalisées dans les versants feront l’objet d’une plantation de chênes truffiers.

Densité de plantation: 6,00m X 5,00m soit 330 plants à l’hectare.

Jeune plant de 1 an en godet 400cm3 de chêne pubescent truffier Tuber Uncinatum. Point bas Mare temporaire

0 50 m 100 m

URAND 9 AYSAGE Mars 2015 SAS ROFFAT - Chantemerle les Blés (26) ÉLÉMENTS DE PROJET

E N Profils de principe de l’état final revégétalisé ÉCHELLE- 1/1 000 A

B B’

Ensemencement hydraulique sur les versants Front de taille conservés subvertical (patrimoine naturel géologique et intérêt écologique (colonie de guêpiers d’Europe). A’ Point bas - Recueil des eaux de ruissellement Zone humide temporaire Plantation de chênes truffiers

A A’

Plantation de chênes truffiers

B B’

URAND 10 AYSAGE Mars 2015 SAS ROFFAT - Chantemerle les Blés (26) ÉLÉMENTS DE PROJET

Croquis illustrant l’état final.

Croquis du modelage à l’état final.

Croquis illustrant la plantation de chênes truffiers.

URAND 11 AYSAGE Mars 2015 SAS ROFFAT - Chantemerle les Blés (26) ÉLÉMENTS DE PROJET

Croquis sur photo depuis les habitations situées au Nord du site

Etat actuel.

Croquis du modelage à l’état final.

Croquis illustrant la plantation de chênes truffiers.

URAND 12 AYSAGE Mars 2015 SAS ROFFAT - Chantemerle les Blés (26) Carrière ROFFAT – Demande de Renouvellement d'Autorisation d’Exploiter au titre des articles L.511-1 à L.517-2 du Code de l'Environnement Commune de CHANTEMERLE LES BLES (26) –Décembre 2014 Volume 2 : ETUDE D’IMPACT

7.3 COORDINATION DU REAMENAGEMENT AVEC CELUI DE LA CARRIERE MITOYENNE

Une coordination sera effectuée entre les deux carrières contigües : carrière ROFFAT et carrière RMBTP pour l’exploitation de la zone mitoyenne afin d’assurer une exploitation plus complète du gisement et une meilleure intégration et cohérence paysagère. Les plans de phasage respectifs permettent cette coordination qui se basera notamment sur le raccordement des morphologies : fronts, banquettes et fond de fouille pour un modelage paysager cohérent. Une convention a été signée entre les sociétés ROFFAT et RMBTP BOSVET pour définir les conditions d’exploitation dans la zone limitrophe des deux carrières du site de CHANTEMERLE LES BLES. Cette convention est jointe ci-après.

7.4 COUT DE LA REMISE EN ETAT

Réaménagement paysager et à vocation de trufficulture

Terrassement, modelage des talus et du terrain remblayé, régalage 36 630 € des terres de découvertes : 2,5€/m2 Décompactage du carreau et Modelage et Préparation des terrasses à planter, mise en place des terres végétales 105 000 € préparation du sol à valeur agricole : 3 €/m² Ensemencement des talus 13 200 € 0,90 €/m² Végétalisation Plantation des chênes truffiers: 15 000 € de plants 9 000 € 24 000 € de plantation Entretien des talus pour éviter l'embroussaillement 6 000 € Entretien annuel Entretien des abords Entretien des plans de chênes 1 500 € truffiers

TOTAL 186 330 €

 Montant total estimé des opérations : 186 330 € HT

 Coût au m2 pour l'emprise totale du site : 3,74 €/m2

Dossier n° IE 131196 317

Carrière ROFFAT – Demande de Renouvellement d'Autorisation d’Exploiter au titre des articles L.511-1 à L.517-2 du Code de l'Environnement Commune de CHANTEMERLE LES BLES (26) –Décembre 2014 Volume 2 : ETUDE D’IMPACT

8 – GARANTIES FINANCIERES

Dossier n° IE 131196 319 Carrière ROFFAT – Demande de Renouvellement d'Autorisation d’Exploiter au titre des articles L.511-1 à L.517-2 du Code de l'Environnement Commune de CHANTEMERLE LES BLES (26) –Décembre 2014 Volume 2 : ETUDE D’IMPACT

La loi 76-663 du 19 juillet 1976 exige la constitution de garanties financières pour les carrières (art. 4.2). L'article 16.5 de cette même loi impose la mise en conformité pour les carrières existantes dans un délai de 5 ans après l'inscription ICPE et l'obligation aux carrières nouvelles depuis le 14 décembre 1995.

Actuellement, la détermination du montant des garanties financières de remise en état des carrières est basée sur la disposition combinée des articles L.516-1, L.512-5 et R.516-2 du code de l'Environnement.

La garantie financière prend la forme d'un acte de cautionnement fourni par un établissement de crédit pour 5 ans. Elle vise à garantir la remise en état du site en cas de défaillance de l'exploitant.

Selon l'annexe 1 de l'arrêté ministériel du 9 février 2004 modifié relatif à la détermination du montant des garanties financières de remise en état des carrières prévues par la législation des installations classées, cette carrière de matériaux alluvionnaires appartient à la 2ème catégorie : " Pour les carrières en fosse ou à flanc de relief :".

Le mode de calcul forfaitaire du montant des garanties financières se présente donc :

CR =  (S1 C1 + S2 C2 + S3 C3)

CR : montant de référence des garanties financières pour la période considérée (*).

1TVAr  = Index  Indexo 1TVAo

avec :

Index0 : indice TP01de mai 2009 pour les carrières dont le montant de référence a été calculé en appliquant les dispositions de l'AM du 09/02/2004 = 616.5 Index : indice TP01 le plus récent disponible est de mai 2015 = 104,1 ce qui fait selon l'ancienne base 104,1 x 6,5345 = 680,24

TVA0 : applicable en mai 2009= 19,6 % TVA : applicable en mai 2014 = 20 %

= 1,107

CR : montant de référence des garanties financières pour la période considérée (*).

S1 (en ha) : somme de la surface de l'emprise des infrastructures au sein de la surface autorisée et de la valeur maximale atteinte au cours de la période considérée par les surfaces défrichées diminuées de la valeur maximale des surfaces en chantier (découvertes et en exploitation) soumises à défrichement.

S2 (en ha) : valeur maximale atteinte au cours de la période considérée par la somme des surfaces en chantier (découvertes et en exploitation) diminuée de la surface en eau et des surfaces remises en état.

S3 (en ha) : valeur maximale atteinte au cours de la période considérée par la surface résultant du produit du linéaire de chaque front par la hauteur moyenne du front hors d'eau diminuée des surfaces remises en état.

Coûts unitaires (TTC) :

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C1 : 15 555 euros / ha ; C2 : 36 290 euros / ha pour les 5 premiers hectares ; 29 625 euros / ha pour les 5 suivants ; 22 220 euros / ha au-delà ; C3 : 17 775 euros / ha. (*) Lorsque la durée d'autorisation est inférieure à cinq ans, la période considérée est égale à la durée d'autorisation. Lorsque la durée d'autorisation est d'au moins cinq ans, la période considérée est de cinq ans (si la durée d'autorisation n'est pas un multiple de 5, une des périodes est inférieure à cinq ans).

Compte tenu du phasage de l'exploitation défini au chapitre 2.2.3.4, l'application des formules ci-dessus se décline pour 6 phases quinquennales, au cours desquelles nous considérerons la période en cours d'exploitation la plus défavorable :

Calcul du Montant par phase quinquennale

Et s’illustre par les planches suivantes :

Tableau récapitulatif des garanties financières à constituer par phases Phase 2015-2019 2020-2024 2025-2029 2030-2034 2035-2039 2040-2044 Montant en

euros 74 211 61 844 65 708 87 633 54 890 54 890

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Phase 1 : 2015 à 2019

Surface Surface Surface Linéaire de Phase 1 infrastructure chantier découverte front 6 375 m² 5 303 m² 8 233 m² 450 m

Phase 1 S1 S2 Linéaire de front S3 2015 - 2019 (ha) (ha) (m) (ha) Coefficients C 15 555 €/ha 36 290 €/ha 17 775 €/ha Surfaces (ha) 0,6375 1,3536 450 0,45 S x C 9 916 49 122 8000 CR en € 74 211

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Phase 2 : 2020 à 2024

Surface Surface Surface Linéaire de Phase 2 infrastructure chantier découverte front 2 780 m² 5 506 m² 2 780 m² 1 208 m

Phase 2 S1 S2 Linéaire de front S3 2020 - 2024 (ha) (ha) (m) (ha) Coefficients C 15 555 €/ha 36 290 €/ha 17 775 €/ha Surfaces (ha) 0,2780 0,8286 1 208 1,208 S x C 4 324 30 070 21 472 CR en € 61 844

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Phase 3 : 2025 à 2029

Surface Surface Surface Linéaire de Phase 3 infrastructure chantier découverte front 4 001 m² 3 990 m² 4 480 m² 1 260 m

Phase 3 S1 S2 Linéaire de front S3 2025 - 2029 (ha) (ha) (m) (ha) Coefficients C 15 555 €/ha 36 290 €/ha 17 775 €/ha Surfaces (ha) 0,4 0,847 1 260 1,26 S x C 6 222 30 738 22 397 CR en € 65 708

Dossier n° IE 131196 324 Carrière ROFFAT – Demande de Renouvellement d'Autorisation d’Exploiter au titre des articles L.511-1 à L.517-2 du Code de l'Environnement Commune de CHANTEMERLE LES BLES (26) –Décembre 2014 Volume 2 : ETUDE D’IMPACT

Phase 4 : 2030 à 2034

Surface Surface Surface Linéaire de Phase 4 infrastructure chantier découverte front 5 230 m² 5 505 m² 7 210 m² 1 400 m

Phase 4 S1 S2 Linéaire de front S3 2030 - 2034 (ha) (ha) (m) (ha) 36 290 €/ha Coefficients C 15 555 €/ha 29 625 €/ha 17 775 €/ha 22 220 €/ha Surfaces (ha) 0,523 1,2715 1 400 1,40 S x C 8 135 46 143 24 885 CR en € 87 633

Dossier n° IE 131196 325 Carrière ROFFAT – Demande de Renouvellement d'Autorisation d’Exploiter au titre des articles L.511-1 à L.517-2 du Code de l'Environnement Commune de CHANTEMERLE LES BLES (26) –Décembre 2014 Volume 2 : ETUDE D’IMPACT

Phase 5 : 2035 à 2039

Surface Surface Surface Linéaire de Phase 5 infrastructure chantier découverte front 2 492 m² 6 910 m² 0 m² 1 160 m

Phase 5 S1 S2 Linéaire de front S3 2035 - 2039 (ha) (ha) (m) (ha) Coefficients C 15 555 €/ha 36 290 €/ha 17 775 €/ha Surfaces (ha) 0,25 0,691 1 160 1,16 S x C 3 889 25 076 20 619 CR en € 54 890

Dossier n° IE 131196 326 Carrière ROFFAT – Demande de Renouvellement d'Autorisation d’Exploiter au titre des articles L.511-1 à L.517-2 du Code de l'Environnement Commune de CHANTEMERLE LES BLES (26) –Décembre 2014 Volume 2 : ETUDE D’IMPACT

Phase 6 : 2040 à 2045

Surface Surface Surface Linéaire de Phase 6 infrastructure chantier découverte front 2 492 m² 6 910 m² 0 m² 1 160 m

Phase 6 S1 S2 Linéaire de front S3 2040 - 2045 (ha) (ha) (m) (ha) Coefficients C 15 555 €/ha 36 290 €/ha 17 775 €/ha Surfaces (ha) 0,25 0,691 1 160 1,16 S x C 3 889 25 076 20 619 CR en € 54 890

Dossier n° IE 131196 327 Carrière ROFFAT – Demande de Renouvellement d'Autorisation d’Exploiter au titre des articles L.511-1 à L.517-2 du Code de l'Environnement Commune de CHANTEMERLE LES BLES (26) –Décembre 2014 Volume 2 : ETUDE D’IMPACT

9 – METHODOLOGIE

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9.1 LES AUTEURS DE L’ETUDE D’IMPACT

Elaboration du dossier

2 av. Jean Monnet - BP 174 07203 AUBENAS cedex  04.75.89.93.60  04.75.89.93.69

Coordonnateur du dossier : Véronique MATHOULIN

Rédacteurs du dossier : Claire GOUEFFON

Cartographies et plans : Claire GOUEFFON - Patrick RICARD

Etudes spécifiques

Nom et société Tache affectée au projet

Jean Paul DURAND Paysage Notice paysagère de réaménagement

BEAUDET ACOUSTIQUE Étude d’impact acoustique. Etabli par Stéphane BEAUDET, acousticien. Rapport d’étude d’impact acoustique dans l’environnement d’une installation classée, exploitation de la carrière le Creu à CHANTEMERLE LES BLES -Décembre 2013-

ECO-MED

Etude Faune flore.

L’intégralité des études spécifiques est disponible dans le VOLUME 3 : Annexes.

Dossier n° IE 131196 329 Carrière ROFFAT – Demande de Renouvellement d'Autorisation d’Exploiter au titre des articles L.511-1 à L.517-2 du Code de l'Environnement Commune de CHANTEMERLE LES BLES (26) –Décembre 2014 Volume 2 : ETUDE D’IMPACT

9.2 METHODOLOGIE GENERALE

La réalisation de cette étude d’impact résulte d’une démarche continue, progressive et sélective. Elle a répondu au double objectif :

 de présenter les impacts d’un projet sur l’environnement et les moyens de les atténuer,  de contribuer à la conception même de celui-ci, en intégrant la dimension environnementale aux côtés des dimensions techniques et économiques.

L’évaluation des impacts environnementaux est réalisée en commençant d’abord par la description des composantes du milieu et des impacts potentiels identifiés pour chacune d’elles. Par la suite, les mesures d’atténuation, de surveillance et de suivis environnementaux proposés sont présentés et discutés.

Le projet a été construit par une succession d'études, à précision croissante, qui ont eu pour objectif d'affiner régulièrement et progressivement sa consistance et ses caractéristiques.

La description détaillée du projet et la connaissance de l'état initial de l'environnement sur le site et ses abords constituent le préalable indispensable à l'évaluation des impacts. L’établissement de l’état initial du site et de son environnement a été effectué par recueil des données auprès des personnes détentrices d’informations selon la méthode classique de consultation des services ou de leur site internet, complétée par des analyses des documents, des investigations sur le terrain, de rencontres avec les acteurs locaux… Le recueil des informations disponibles et la phase d'observations sur le terrain ont été réalisés dans un souci d'objectivité et d'exhaustivité.

L’identification et l’évaluation des effets, tant positifs que négatifs, sont effectuées chaque fois que possible par des méthodes officielles ou éprouvées. Elles ont été effectuées par comparaison du projet avec la réalité sur le terrain, par l’expérience acquise sur d’autres projets et par la documentation disponible. La démarche et le raisonnement consistant à estimer les impacts attendus sont caractérisés par :

 Une démarche inductive qui part des faits, observations et mesures, qui critique ses résultats et tient compte de l'expérience ;

 Un souci d'objectivité pour les prévisions, tout en laissant une part de subjectivité aux appréciations évaluées non mesurables ;

 Une incertitude des résultats escomptés qui sont relatifs (et jamais absolus) et sous-entendent le rôle non négligeable de l'imprévisible et du hasard ;

 Un raisonnement rigoureux et scientifique, méthodique, à l'inverse d'une approche basée sur l'opinion, caractérisée pour cette dernière par une appréciation ou basée sur des sentiments, des impressions et des goûts.

L’évaluation est effectuée thème par thème, elle est quantitative chaque fois que possible, compte tenu de l’état des connaissances, ou qualitative.

Les mesures d’insertion sont définies par référence à des textes réglementaires, en fonction de l’état de l’art, par la mise en œuvre de dispositions spécifiques, et en fonction des résultats de la concertation.

Ainsi, les outils utilisés pour la réalisation de cette étude et l’évaluation des impacts, sont présentés en détail ci-après.

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9.3 PRECISIONS QUANT AU VOCABULAIRE UTILISE

Les définitions suivantes facilitent l'interprétation des tableaux récapitulatifs d'impacts et de mesures qui sont intégrés à la fin de chaque chapitre du volet "Impacts", dans un souci de cohérence d'analyse des impacts entre chaque thématique.

NATURE DE L'EFFET : DIRECT/INDIRECT . Effets directs : effets directement attribuables aux aménagements projetés. . Effets indirects : effets résultant d'autres interventions induites par la réalisation des aménagements. Ces effets indirects sont généralement différés dans le temps et peuvent être éloignés du lieu d’implantation de l’éolienne

INTENSITE DE LA PERTURBATION On distingue trois classes de valeur attribuée à l'intensité des perturbations : . Forte : pour une composante du milieu naturel, l'intensité de la perturbation est forte lorsqu'elle détruit ou altère de façon significative l'intégrité de cette composante. Autrement dit, une perturbation est de forte intensité si elle est susceptible d'entraîner un déclin ou un changement important dans l’ensemble du milieu. Pour une composante du milieu humain, l'intensité de la perturbation est forte lorsqu'elle compromet ou limite de manière significative l'utilisation de ladite composante par une collectivité ou une population régionale. . Moyenne : pour une composante du milieu naturel, l'intensité de la perturbation est moyenne lorsqu'elle détruit ou altère cette composante dans une proportion moindre sans remettre l'intégrité en cause, mais d'une manière susceptible d'entraîner une modification limitée de sa répartition régionale dans le milieu. Pour une composante du milieu humain, l'intensité de la perturbation est moyenne lorsqu'elle touche un aspect environnemental ou qu'elle compromet l'utilisation de ladite composante par une partie de la population régionale, sans toutefois porter atteinte à l’intégrité de la composante ou remettre en cause son utilisation. . Faible : pour une composante du milieu naturel, l'intensité de la perturbation est faible lorsqu'elle altère faiblement cette composante sans remettre l'intégrité en cause ni entraîner de diminution ou de changements significatifs de sa répartition générale dans le milieu. Pour une composante du milieu humain, l'intensité de la perturbation est faible lorsqu'elle touche peu un aspect environnemental ou l'utilisation de cette composante sans toutefois remettre l'intégrité en cause ni l'utilisation.

DUREE DE LA PERTURBATION . Impact temporaire : effet qui survient au plus tôt au démarrage de l'activité et qui se résorbe au plus tard quelques temps après la fin d'activité du site. . Impact permanent : effet qui survient pendant l'activité et qui perdure au-delà.

DUREE DE L'EFFET . Impact à court terme : (en général, inférieur à 1 an) lorsqu'il est ressenti, de façon continue ou discontinue, sur une période de temps limitée pouvant correspondre à une étape précise des travaux (ex. : transport routier). . Impact à moyen terme : entre 1 an après le début d'activité jusqu'à la fin d'activité (en général de 1 à 5 ans) lorsqu'il est ressenti, de façon continue ou discontinue (ex. : orniérage du sol), sur une période de temps subséquente à la période des travaux. . Impact à long terme : peut se poursuivre après la fin de l'activité (en général supérieure à 5 ans) lorsqu'il est ressenti, de façon continue ou discontinue, assez longtemps pour compromettre le recrutement naturel d'une population pendant plus d'une génération (ex.: présence des éoliennes). Elle peut comprendre une notion d’irréversibilité.

ETENDUE DE L'EFFET L'étendue de l'effet exprime la portée ou le rayonnement spatial des effets découlant d’une intervention sur le milieu. Cette notion réfère soit à la distance ou à une surface sur laquelle seront ressenties les

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modifications subies par une composante, soit à la proportion d'une population qui sera touchée par ces modifications. On distingue trois classes pouvant être accordées à l'étendue des impacts : . Régionale : l'étendue d'un impact sur une composante du milieu est qualifiée de régionale lorsqu'il affecte un vaste espace ou plusieurs composantes sur une distance importante à partir du site du projet ou qu'il est ressenti par l'ensemble de la population ou par une proportion importante de cette population. . Locale : l'étendue d'un impact sur une composante du milieu est qualifiée de locale lorsqu'il affecte un espace relativement restreint ou un certain nombre de composantes à l'intérieur (ex:un écosystème particulier), à proximité ou à une certaine distance du site du projet ou qu'il est ressenti par une proportion limitée de la population. . Ponctuelle : l'étendue d'un impact sur une composante du milieu est qualifiée de ponctuelle lorsqu'il est ressenti dans un espace réduit et circonscrit du milieu, qu'il en affecte une faible partie ou qu'il n'est perceptible que par un groupe restreint de personnes.

Impacts résiduels : caractérisation des impacts après application des mesures de réduction.

LES MESURES Mesures d'évitement : il s'agit des mesures qui permettent d'éviter l'impact ou de la supprimer. Cela implique de prendre en compte les impacts potentiels le plus tôt possible (dès les phases d'études préliminaires) afin d'éviter au maximum les secteurs à enjeux. La mesure de suppression a pour but de ne pas créer d'impact ou est destinée à réduire totalement un impact éventuel. L'objectif est de faire un travail important dans les phases amont d'ajustement du projet afin de minimiser les impacts, en faisant appel à ces mesures.

Mesures de réduction : ces mesures sont les plus fréquentes et les plus variées du fait de la nécessité de minimiser au maximum l'ensemble des dommages causés à l'environnement (eaux, milieux naturels, paysage, milieu humain). Leur objectif est de réduire des impacts précisément en agissant sur la source des nuisances. Doivent être considérées comme réductrices toutes les mesures visant à corriger un dommage bien identifié sur le site même où il se constate. Il y a un cadre spatio-temporel strict pour ces mesures. Les mesures de réduction des impacts sont en général situées dans l'emprise du projet et sont réalisées en même temps que celui-ci. Une mesure de réduction n'a pas réellement de dimension temporelle : elle réduit un impact pour toute la durée de l'exposition (courte si c'est un impact spécifique du chantier, beaucoup plus longue si c'est un impact permanent).

Mesures d'accompagnement : ce sont des mesures qui ne réduisent pas le niveau des impacts mais qui permet de les rendre plus acceptables.

Mesures compensatoires : ce sont les mesures les plus délicates à concevoir car elles sont moins encadrées par les textes de loi et présentent des difficultés de mise en œuvre importantes. Par définition, les mesures compensatoires doivent compenser des mesures ultimes qui doivent être prises si l'on n'a réussi ni à éviter, ni à supprimer, ni à réduire suffisamment un impact généré par le projet pour le rendre environnementalement acceptable. Elles répondent à plusieurs critères :  Elles sont justifiées par des impacts auxquels elles répondent,  Elles apportent une contrepartie aux dommages non évités ni suffisamment réduits, Elles doivent faire partie du projet, même si elles sont localisées hors de l'emprise finale

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9.4 METHODOLOGIE DETAILLEE

9.4.1 Définition des aires d'études

La définition des aires d'étude est une étape préliminaire à l'étude des impacts potentiels.

Les limites d’aire d’étude sont définies par l’impact potentiel ayant les répercussions notables les plus lointaines pour une thématique environnementale donnée. Ces aires d’études varient en fonction des thématiques à étudier, de la réalité du terrain et des principales caractéristiques du projet. Pour la carrière de CHANTEMERLE LES BLES, les périmètres d'études sont définis en fonction des impacts potentiels engendrés par l’activité du site et s'élargissent selon une échelle, la plus pertinente possible, au regard de l'impact considéré.

9.4.2 Identification et valorisation des éléments environnementaux

. LES COMPOSANTES ENVIRONNEMENTALES ET LES ENJEUX

Compte tenu des connaissances disponibles sur les composantes physiques, biologiques et humaines du milieu et de la nature du projet envisagé, les principaux enjeux environnementaux recensés dans le cadre de l’exploitation de la carrière sont les suivants :

 Les eaux superficielles et souterraines, → La protection des paysages, → l'ambiance sonore et les émissions de poussières, → L'utilisation du territoire, → La santé publique, → L’économie locale.

L’enjeu représente pour une portion du territoire, compte tenu de son état actuel ou prévisible, une valeur au regard de préoccupations patrimoniales, esthétiques, culturelles, de cadre de vie ou économiques. Les enjeux sont appréciés par rapport à des critères tels que la qualité, la rareté, l’originalité, la diversité, la richesse, etc. L’appréciation des enjeux est indépendante du projet : ils ont une existence en dehors de l’idée même d’un projet.

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9.4.3 La sensibilité ou valeur environnementale des composantes du milieu

La valeur environnementale a été établie pour chacune des composantes physiques, biologiques et humaines du milieu.

Pour les milieux physiques et biologiques, la valeur environnementale est fondée sur l’établissement et l’intégration de deux éléments, soit l’élément écosystémique et l’élément social. De façon plus précise, la valeur liée à l’élément écosystémique exprime l’importance relative d’une composante en fonction de son intérêt pour l’écosystème où elle se retrouve (fonction ou rôle, représentativité, fréquentation, diversité, rareté ou unicité) et de ses qualités (dynamisme et potentialité). Sa détermination fait appel au jugement des spécialistes à la suite d’une analyse systématique des composantes du milieu. La valeur sociale ne peut qu’accroître la valeur environnementale d’une composante du milieu naturel; elle ne la réduira jamais.

Dans le cas du milieu humain, seule la valeur sociale entre en ligne de compte pour déterminer la valeur environnementale. La valeur sociale exprime l’importance relative attribuée par le public, les différents ordres de gouvernement ou toute autre autorité législative ou réglementaire à une composante environnementale donnée. Elle indique le désir ou la volonté populaire ou politique de conserver l’intégrité ou le caractère original d’une composante. Cette volonté s’exprime par la protection légale qu’on lui accorde ou par l’intérêt que lui porte le public à l’échelle locale ou régionale.

La valeur sociale est établie en fonction des préoccupations de la population concernée par la composante du milieu. La valeur sociale donnée aux différentes composantes environnementales découle en grande partie des perceptions et préoccupations indiquées à l’occasion des présentations et consultations publiques tenues dans le cadre de ce projet.

Pour établir la valeur environnementale des composantes des milieux naturel et humain, la première étape a été une évaluation individuelle par chacun des spécialistes associés au projet. Par la suite, un groupe de spécialistes a comparé lesdites évaluations de manière à s’assurer d’une uniformité dans l’établissement de ces valeurs environnementales.

On distingue trois classes de sensibilité attribuées aux composantes du milieu : Forte : une composante du milieu présente une grande sensibilité environnementale lorsqu'une des deux conditions suivantes est remplie : La composante est protégée par une loi ou fait l'objet de mesures de protection particulières. La protection ou la préservation de l'intégrité de la composante fait l'objet d'un consensus parmi les spécialistes et les gestionnaires ou dans l'ensemble des publics concernés.

Moyenne : Une composante du milieu présente une valeur environnementale moyenne lorsqu'une des deux conditions suivantes est remplie : La préservation ou la protection de l'intégrité de la composante constitue un sujet de préoccupation moindre pour les spécialistes et les gestionnaires ou pour l'ensemble des publics concernés. La composante constitue un sujet de préoccupation, mais ne fait pas l'objet d'un consensus parmi les spécialistes et les gestionnaires ou l'ensemble des publics concernés.

Faible : Une composante du milieu présente une valeur environnementale faible lorsque sa préservation, sa protection ou son intégrité ne font que peu ou pas l'objet de préoccupations parmi les spécialistes et les gestionnaires ou dans l'ensemble des publics concernés.

Un tableau récapitule les composantes étudiées et le degré de sensibilité retenu pour chacune.

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9.4.4 Identification des sources d’impact

La détermination des sources d'impacts consiste à cerner les activités de la carrière susceptibles d'entraîner des modifications du milieu physique ou des impacts sur les composantes des milieux naturels et humains.

Les sources d'impacts afférentes à l’activité du site sont les suivantes : . Le fonctionnement de l’exploitation et les émissions de poussières liées à l’activité, . Les impacts potentiels liés aux transports et à la circulation des engins, . Les risques de pollution accidentelle ou chronique liés à l’activité du site, . La présence du site dans le paysage et dans le contexte local

9.4.5 Les interrelations entre les composantes du projet (sources d'impacts) et les composantes du milieu.

Cette première étape consiste à bien cerner les différentes composantes du projet à l’origine des impacts, ainsi que les composantes du milieu touchées par l’exploitation de la carrière.

Outre l’activité du site et des données recueillies sur les composantes du milieu, l'établissement des interrelations a été élaboré en détail en s'appuyant sur l'analyse de projets similaires et en mettant à profit les connaissances des différents experts.

De plus, la détermination des interrelations en cause a été complémentée par l’intégration des éléments contenus dans les études spécifiques engagées pour ce projet.

Cette étape détaillée a permis de cerner toutes les sources d’impacts possibles, même celles qui n’ont aucun effet sur le milieu. Elle a été essentielle à l’étude des impacts sur l’environnement car elle a permis de s’assurer que tous les éléments ont été examinés.

9.4.6 Appréciation des impacts potentiels et définition des mesures

Il s'agit alors de quantifier l'impact en évaluant son importance à partir de son intensité, de son étendue et de sa durée. Des grilles d'analyses combinant tous ces paramètres nous permettent d'apprécier l'impact potentiel en différents degrés : positif, nul, faible, modéré et fort.

La conclusion attendue par cette étape est double : nécessité de mesures ou non et, définition du type de mesures à prendre

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L’activité de la carrière et le paysage L’activité de la carrière et le paysage Impact potentiel Impact potentiel Nature de Nature de Direct Indirect Direct Indirect l’effet l’effet Intensité de la Forte le paysage Intensité de la Forte perturbation Nulle Faible Moyenne perturbation Nulle Faible Moyenne Mesures Durée de la Aucune mesure nécessaire Durée de la perturbation Temporaire Permanent perturbation Temporaire Permanent

Durée de A court A moyen Durée de A court A moyen A long terme Evitement Réduction/Atténuation A long terme l’effet terme terme l’effet terme terme Etendue de Etendue de Ponctuelle Locale Régionale l’effet Ponctuelle Locale Régionale l’effet Compensation Accompagnement

Réversibilité Réversible Non réversible Réversibilité Réversible Non réversible

Quantification Quantification de l’impact Positif Nul Faible Modéré Fort de l’impact Positif Nul Faible Modéré Fort potentiel potentiel

9.4.7 Définition des mesures retenues

Les mesures ont été définies selon le principe chronologique qui consiste à supprimer les impacts le plus en amont possible, puis à réduire les impacts de l’activité et enfin compenser les conséquences dommageables qui n’auront pu être évitées. Un tableau conclut pour chaque composante environnementale les éléments essentiels concernant les mesures à engager ; Exemple :

Effet attendu de la Mesure Définition de la mesure Coût de la mesure mesure

Conservation des zones boisées (zone boisée, écran boisé,...) existantes Pour mémoire (situées même hors du Permettre une meilleure périmètre d'exploitation intégration paysagère du EVITEMENT de la carrière). site Maintien du site dans un état de clarté et simplicité Pour mémoire de lecture. Réaménagement

paysager Redonner aux parcelles Voir Chapitre 7 Remise en état coordonné, leur vocation d’origine, Remise en état du recréer un espace à réintégrer le site dans son site vocation de zone contexte REDUCTION naturelle

Permettre une meilleure Entretien de la végétation intégration paysagère du En interne du merlon périphérique site et limiter la visibilité de l’exploitation

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Les mesures proposées sont réalistes et représentent un engagement de la part des exploitants.

Un tableau de synthèse présente le bilan rapide de l'ensemble des mesures prises pour les activités de la carrière. Elles sont regroupées par thématique environnementale. Elles peuvent également l'être par type de mesures.

9.4.8 Evaluation des impacts résiduels

Les impacts résiduels sont évalués d’après les impacts potentiels et les effets des mesures d’atténuation proposées. Les impacts réels traduisent l’effet véritable, appuyé par le suivi de l’activité.

Un tableau qualifie à nouveau cet impact résiduel et permet de conclure sur son acceptabilité ou non. En cas de non acceptabilité, les mesures sont réétudiées pour être complétées, modifiées, jusqu'à ce que l'impact résiduel puisse être reconnu comme acceptable pour le milieu.

Le milieu naturel Impact résiduel attendu Nature de Direct Indirect l’effet Intensité de la Nulle Faible Moyenne Forte perturbation Durée de la perturbation Temporaire Permanent Durée de A court A moyen A long l’effet terme terme terme

Etendue de l’effet Ponctuelle Locale Régionale

Réversibilité Réversible Non réversible

Quantification de l’impact Positif Nul Faible Modéré Fort potentiel

9.4.9 Les effets cumulatifs

La notion d'effets cumulatifs réfère à la possibilité que les impacts résiduels permanents occasionnés par l’activité s'ajoutent et/ou se combinent aux activités présentes dans le même secteur ou à proximité de ceux-ci, qui engendreraient ainsi des effets de plus grande ampleur sur le milieu récepteur.

Cette évaluation constitue un moyen de traiter des implications d'un projet dans un contexte étendu de l’étude d’impact. Elle porte sur un certain nombre de composantes environnementales correspondant aux sensibilités identifiées dans le cadre de l’analyse environnementale.

Dans la présente étude, les composantes environnementales retenues pour les fins de l'analyse des effets cumulatifs sont : les eaux souterraines, les sols, l’air, le paysage, le milieu naturel, les activités humaines (activité économique et activité agricole), les émissions sonores, les émissions de poussières et le transport des matériaux.

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Les impacts d’autres activités ou infrastructures existantes, auxquels les impacts de l’activité de la carrière peuvent se combiner, sont décrits sommairement, puis les effets cumulatifs sont évalués.

9.4.10 Synthèse environnementale

À la suite de la détermination des impacts environnementaux potentiels, des mesures d’atténuation et des impacts résiduels, IATE a élaboré une synthèse présentant le bilan des impacts. Ce bilan est présenté sous forme de tableau récapitulatif.

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9.5 LES OUTILS UTILISES

 Contexte général du site

Le volet a été apprécié à partir de données cartographiques et d'observations sur le terrain.

Sites internet consultés :  www.geoportail.fr  www.cadastre.gouv.fr  DREAL Rhône Alpes

Les arrêtés préfectoraux de la carrière ROFFAT ont également été repris comme base de travail.

 Climatologie – Qualité de l’air

Les données météorologiques proviennent de METEO FRANCE. Les phénomènes météorologiques locaux ont été appréhendés par les observations disponibles sur les stations météorologiques de ST MARCEL LES VALENCE et MARSAZ.

Cette approche convient, avec la pertinence accordée à un contexte régional et non à celle d'une observation ponctuelle. Elle reste suffisante dans le cadre de cette étude. Les données sur la qualité de l’air sont disponibles sur le site internet de l’AASQA :  ATMO Rhône-Alpes : www.atmo-rhonealpes.org

 Géologie-géomorphologie et pédologie

Sites internet consultés :

Géologie : d'après les cartes géologiques et les notices associées disponibles sur :  http://infoterre.brgm.fr  Google Earth.

Géomorphologie :  www.geoportail.fr  www.cartes-topographiques.fr

Pédologie :  SIRA (Sol Info Rhône-Alpes) www.rhone-alpes.chambagri.fr/sira et diagnostic agricole approfondi de l'Est lyonnais

Aléas sismiques : d'après la carte des aléas sismiques de la France disponible sur:  www.planseisme.fr

Autres aléas  www.argiles.fr  http://www.bdcavite.net/  http://www.bdmvt.net/

Pollution historique des sols, Bases de données :  Basias (http://basias.brgm.fr)  Basol (http://basol.environnement.gouv.fr).

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 Eaux superficielles – eaux souterraines

Sites internet consultés :

 www.carmencarto.fr/  www.ades.eaufrance.fr/  http://www.rhone-alpes.developpement-durable.gouv.fr/  Portail de l’agence de l’eau http://www.eaurmc.fr/  www.hydro.eaufrance.fr  www.trameverteetbleue.fr  www.ars.drome.sante.fr  Consultation du SDAGE Rhône Méditerranée : http://www.rhone-mediterranee.eaufrance.fr

La zone d’inondation, définie par la cartographie disponible sur :  www.prim.net.

Les périmètres de protection des captages et l’Arrété Préfectoral, fournis par l’ARS.

L’analyse s’est également faite sur la base de documents bibliographiques et d’études :

. Schéma Départemental d'Aménagement et de Gestion des Eaux du Bassin Rhône Méditerranée, SDAGE RM " Molasses miocènes du Bas Dauphiné entre les vallées de l'Ozon et de la Drôme et complexes morainiques". . Etude de la nappe de molasse du Bas-Dauphiné ; Thèse de doctorat Université d’Avignon, IDEES EAUX décembre 2011, . Identification des zones à risque de fond géochimique élevé en éléments traces dans les cours d'eau et les eaux souterraines du bassin Rhône-Méditerranée et Corse. Rapport du BRGM– rapport de phase 1 – recueil des données et des informations – BRGM/RP-54031-FR, septembre 2005. . Note de présentation PPRi du bassin versant de la Bouterne, DDT de la Drôme, septembre 2011.

Les résultats d’analyses annuelles de qualité d'eau (physico-chimie et bactériologie) réalisé au niveau piézomètre par le laboratoire départemental d’analyses de la Drôme, nous ont été transmis par l’exploitant ainsi que les données concernant le suivi piézométrique.

 Faune - flore

Sites internet consultés :

 www.rhone-alpes.developpement-durable.gouv.fr  www.carmencarto.fr/

Le Volet Naturel de l'Etude d'Impact (VNEI) a été réalisé par le bureau d’études ECO-MED. La méthodologie et bibliographie sont entièrement détaillées dans l'étude spécifique jointe en annexe volume 3.

 Contexte paysager et impact visuel

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Sites internet consultés :

 Site de la DREAL pour la consultation en ligne de documents : - Atlas des paysages du Rhône-Alpes : « Les 7 familles de paysages en Rhône-Alpes » réalisé en 2005 par la DIREN Rhône-Alpes, «Unité paysagère : Collines et Balmes Viennoises ».

L’analyse s’est également faite sur la base d’études spécifiques:

Terrain : Visite de terrain le 4 juillet et 5 décembre 2013 pour une connaissance détaillée de l’aire d’étude (prise de photographies). L'étude paysagère a été réalisée à partir d’une analyse des composantes du milieu dans lequel s’insère le projet (topographie, occupation des sols, habitat,…) et de supports photographiques réalisés sur le terrain selon des axes privilégiés. Cette description étant fonction de la sensibilité de l’observateur, les effets de l’exploitation sur chaque paramètre caractérisant le milieu varient d’une personne à une autre. Cette partie relève d’une perception et d’une appréciation individuelle.

L'état initial fait ressortir les caractères dominants, remarquables et identitaires du site étudié, les typologies et l'agencement des éléments naturels et humains qui le composent, les éléments spécifiques qui font les différences et l'originalité du site par rapport à d'autres territoires, les évolutions du paysage par tendances naturelles (couvert végétal spontané), accidentelles (risque incendie, inondation) ou programmées (urbanisation, projets d'aménagement et d'infrastructures, évolution de l'agriculture, dégradations de l'espace), les potentialités, les atouts à valoriser et les contraintes à prendre en compte, les déséquilibres à corriger.

L'analyse des effets du projet concerne les modifications du paysage pendant la période d'exploitation et les répercussions sur le paysage après la fin de l'exploitation, à moyen et à long terme. On s'attache à montrer la cohérence du projet qui apporte une réponse globale concertée par rapport aux enjeux listés dans l'analyse de l'état initial et dans l'analyse des effets. La visualisation de l'état du site depuis différents points de vue est réalisée par croquis, photomontages, simulations numériques.

L'architecte paysagiste Jean-Paul Durand a défini des principes d'aménagement des lisières de la carrière, et a réalisé des coupes topographiques pour chaque phase du projet.

 Documents d’urbanisme – servitudes

Sites internet consultés :

 Schéma départemental des carrières 26/07 : http://www.drome.pref.gouv.fr/  SCoT du grand Rovaltain: http://www.scotrovaltain.fr/  Communauté de communes du Pays de l’Hermitage : http://www.paysdelhermitage.fr/  Plan de gestion départementale des déchets du BTP de la Drôme http://www.drome.gouv.fr/  Carrières, informations générales : http://installationsclassees.ecologie.gouv.fr

Le Plan d’Occupation des Sols nous a été fourni par l’exploitant. Les servitudes affectant le site ont été complétées par les informations déjà en notre possession sur le site suivant :  www.legifrance.gouv.fr

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 Contexte socio-économique

L'analyse du contexte socio-économique est basée sur les résultats des recensements de 2009 et de 1999 présentés sur le site Internet de l'INSEE, sous forme de fiches profils communales, ainsi que sur les résultats du recensement agricole.

Sites internet consultés :

 www.statistiques-locales.insee.fr  www.agreste.agriculture.gouv.fr  http://ddaf.isere.agriculture.gouv.fr/  http://www.paysdelhermitage.fr/

 Environnement sonore

Afin d'estimer le niveau sonore existant dans l'environnement actuel de l'emprise sollicitée, les résultats de la dernière campagne de relevés acoustiques réalisée par BEAUDET ACOUSTIQUE, dans le cadre du programme de surveillance de la carrière, ont été utilisés.

. Rapport d’étude d’impact acoustique réalisé par BEAUDET ACOUSTIQUE – Novembre 2013

 Patrimoine culturel

Sites internet consultés :

 Monuments historiques : Base de données Mérimée du ministère de la Culture et de la Communication - Direction de l'Architecture et du Patrimoine : www.culture.gouv.fr/culture/inventai/patrimoine  Sites inscrits et classés : Consultation des bases communales sur le site Internet de la DREAL Rhône- Alpes. Les effets sur le patrimoine sont analysés de manière factuelle en ce qui concerne le patrimoine historique et de loisirs, puisque ce dernier est connu et localisé.

 Archéologie : Les données archéologiques sont appréhendées grâce aux connaissances existantes, mais ne permettent pas de définir avec précision les effets que le projet pourrait avoir, puisque dans la majorité des cas, les découvertes et, par voie de conséquence, la localisation des vestiges, se font du fait des travaux. L'analyse des effets est de fait uniquement basée sur une probabilité appréhendée grâce à la richesse (ou non) de vestiges connus et répertoriés dans le secteur.

 Santé publique

Sites internet consultés :

 Site de l’Agence Française de Sécurité Sanitaire en Environnement et au Travail : www.afsset.fr  Site du Centre Scientifique et Technique du Bâtiment : www.cstb.fr  Portail de l’ADEME http://rhone-alpes.ademe.fr/

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 Remise en état

Sites internet consultés :

 Site UNICEM (Union nationale des industries de carrières et matériaux de construction) http://www.unicem.fr/

Les propositions de remise en état ont été décrites à partir : . Arrêté préfectoral d’exploitation n°4297. . Notice paysagère réalisée par J-P DURAND.

9.6 DIFFICULTES RENCONTREES

Parmi les difficultés rencontrées, apparaissent généralement l’hétérogénéité des données existantes (techniques ou réglementaires), l’état partiel des connaissances scientifiques ou techniques, l’adaptation imparfaite des méthodes d’investigations, ou encore l’absence d’information sur certains domaines.

D'autres difficultés concernent l’analyse des effets du projet sur l’environnement. En effet, le projet n’est pas connu dans ses moindres détails, le niveau d’analyse qui en résulte permet de réaliser une appréciation qualitative des impacts.

Quant à la méthodologie utilisée, elle ne présente pas de difficultés particulières, parce qu’elle a fait appel à des méthodes courantes développées par des services compétents. De plus l’évaluation des impacts a pu s'appuyer sur des méthodes classiques apportées par des scientifiques et techniciens sur des opérations similaires et reconnues par les services de l’Etat.

Tous ces éléments permettent concevoir le "meilleur projet" et de proposer les mesures les mieux adaptées pour supprimer, réduire ou compenser les impacts du projet sur l’environnement.

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