Les Archives Du Sombre Et De L'expérimental
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Guts Of Darkness Les archives du sombre et de l'expérimental avril 2006 Vous pouvez retrouvez nos chroniques et nos articles sur www.gutsofdarkness.com © 2000 - 2008 Un sommaire de ce document est disponible à la fin. Page 2/249 Les chroniques Page 3/249 ENSLAVED : Frost Chronique réalisée par Iormungand Thrazar Premier album du groupe norvégien chz le label français Osmose Productions, ce "Frost" fait suite au début du groupe avec "Vikingligr Veldi". Il s'agit de mon album favori d'Enslaved suivi de près par "Eld", on ressent une envie et une virulence incroyables dans cette oeuvre. Enslaved pratique un black metal rageur et inspiré, globalement plus violent et ténébreux que sur "Eld". Il n'y a rien à jeter sur cet album, aucune piste de remplissage. On commence après une intro aux claviers avec un "Loke" ravageur et un "Fenris" magnifique avec son riff à la Satyricon et son break ultra mélodique. Enslaved impose sa patte dès 1994, avec la très bonne performance de Trym Torson à la batterie sur cet album, qui s'en ira rejoindre Emperor par la suite. "Svarte vidder" est un grand morceau doté d'une intro symphonique, le développement est excellent, 9 minutes de bonheur musical et auditif. "Yggdrasill" se pose en interlude de ce disque, un titre calme avec voix grave, guimbarde, choeurs et l'utilisation d'une basse fretless jouée par Eirik "Pytten", le producteur de l'album: un intemrède magnifique et judicieux car l'album gagne en aération. Le disque enchaîne sur un "Jotu249lod" destructeur et un Gylfaginning" accrocheur. Une belle intro au début du dernier titre "Isöders dronning", parsemé tout au long de guitares acoustiques, il s'agit d'une excellent pièce en clôture d'un opus homogène, un véritable ensemble aux titres indissociables les uns des autres, à écouter dans sa globalité et qui, pour ne rien gacher, bénéficie d'un layout cohérent aux teintes bleutées, ainsi qu'une édition avec gravure sur le boîtier et un vinyl bleu limité à 300 copies. Superbe album aussi bien haineux et violent que pertinent et mélodique. Une pierre angulaire du style. "Forget all laws, all order and peace. Chaos is everything; no time or place. Now when all light and life ends, when the wind now is killing...The chain has broken..." Note : 6/6 Page 4/249 DEPECHE MODE : The singles 86-98 Chronique réalisée par Twilight En relisant les commentaires de certains internautes, je réalise soudain avoir chroniqué le premier volume des singles de Depeche Mode mais pas le second...terrible erreur que je m'efforce à présent de rattraper, d'autant que l'objet est de qualité. Il faut dire que l'époque 86-98 aura été plus que chargée pour le groupe qui verra son statut de mégastar exploser, s'engouffrera dans des tournées monstrueuses (comme en témoigne le 'Route 101'), expérimentera des sonorités plus rock, verra le départ de Alan Wilder, conservera de justesse son chanteur Dave Gahan, déclaré mort cliniquement lors d'une overdose...Bref, un témoignage musical du parcours d'une formation bien éloignée de l'image de garçons coiffeurs new wave comme on les considérait à l'époque de leur premier album. Cette collection est sombre, Depeche Mode avait déjà amorcé le mouvement à partir de 'Construction time again', les sonorités s'étaient trouvées plus pesantes, de discrètes influences industrielles s'étaient mêlées à la démarche pop, beaucoup de mélancolie et de noirceur dans les climats...Cette compilation s'ouvre sur 'Black celebration' puis enchaîne sur le zénith de la carrière, 'Music for the masses', le disque le plus flamboyant des Anglais; on trouve alors de la grandiloquence, du désespoir, de la passion...Suivra la période 'Violator', plus dépouillée et froide au niveau des sons mais toujours aussi peu joyeuse. Sur le second cd, l'auditeur trouvera les singles de 'Faith and devotion' marqués par la présence d'une vraie batterie et d'une guitare, ce qui leur confère une attaque plus rock sans perdre le son Depeche Mode pour autant. Puis, voilà 'Ultra', album étrange et mitigé, commen en témoignent le glauquissime 'Barrel of a gun' (en l'écoutant, on ne peut s'empêcher de penser que Dave revient de très loin), le presque parodique 'It's no good' et le plus intime 'Home'. Depeche Mode, s'il en fallait encore une preuve, est définitivement un groupe adulte, une formation incontournable de l'histoire du rock, mais ils l'ont payé cher et seront désormais marqués des stigmates qui font la beauté des grands. On trouve de plus un inédit, 'When I lose myself', bouleversant, à la fois calme, presque apaisé mais si triste...En bonus, le cd offre encore 'Little 15' tiré de 'Music for the masses' et une version live de 'Everything counts'. Un objet que ceux qui possèdent la discographie du groupe ne jugeront pas indispensables mais qui pour les autres est une mine de trésors sans fin tant Depeche Mode a toujours eu le talent de choisir de bons morceaux pour ses singles. Note : 5/6 Page 5/249 ARTS AND DECAY : Trail of tears Chronique réalisée par Twilight A priori, l'imagerie est classique, nous avons affaire à un groupe gothique...certes mais...comment dire ? On découvre chez eux quelques sons parfois assez inattendus, ainsi les très discrets éléments de percussions vaguement éthniques (version boîte à ryhtmes) en arrière fond de 'Mescal' et 'In Memoriam'. Mon sentiment est que l'on s'enfonce dans la noirceur au fur et à mesure de l'album, ainsi à partir du bon '8442', les influences Sisters of mercy se font plus précises et le dernier titre 'X' est carrément le plus malsain et torturé. Sans être des génies, Arts and Decay sont tout de même capables de pondre de bonnes mélodies, tantôt pêchues ('Torch', 'Mescal', '8442', 'Squeeze'...), tantôt plus pesantes ('Brothers and sisters'). Les vocaux sont caverneux mais conservent un léger élément 'chaud'; je songe parfois aux futurs Love like Blood. Ce que personnellement j'apprécie chez eux est l'aspect progressif des chansons, il est rare que l'une d'elle me plaise dès les premiers accords mais plus elles défilent plus on y prend plaisir, que ce soit dans les refrains, les accélérations, les attaques du chant...Au final, 'Trail of tears' s'avère un disque sympathique à écouter, même s'il ne fera pas date dans l'histoire du gothique. Note : 4/6 Page 6/249 KINGSIZE BLUES : Live fast and die Chronique réalisée par Nicko Kingsize Blues est présentée comme la nouvelle sensation metal outre-manche, à gros renfort d'argument promotionnels tape-à-l'oeil. Ouais, bref...Quand on écoute ce mini 4-titres, on peut être rassuré, voilà un groupe lambda tout ce qu'il y a de plus commun. Kingsize Blues, c'est du metal-core de base, c'est-à-dire, du neo-metal qualibré et syncopé (pas trop non plus histoire de garder suffisamment d'efficacité), avec une dose de hardcore, quelques riffs mélodique (ou milieu de riffs ravageurs), une rythmique bien speed et varié (là, ok, c'est plutôt sympa) et enfin un chant énervé (et énervant !). Non, franchement, il n'y a rien dans Kingsize Blues, rien à retenir, c'est du vide. Les anglais manquent cruellement d'inspiration et surtout de personnalité. D'accord, ça va vite et ça tape fort, le dernier titre remonte peut-être un peu le niveau avec des solos pas mauvais, sur l'ensemble, c'est chiant ! J'ai pas du tout été convaincu ce coup-là ! Note : 2/6 Page 7/249 DIAPSIQUIR : Virus S.T.N. Chronique réalisée par Nicko Ce disque, c'est le Mal... Le Mal avec un grand S... Je pourrais d'ailleurs m'arrêter là, ces quelques mots suffisant amplement pour décrire cette galette. Tout dans cet album représente le Mal. On savait déjà sur les précédentes sorties du groupe que le Grand Cornu était L'influence de Diapsiquir. Là, c'est la quitessence de la formation, une sorte d'apogée où plus que jamais, il n'y a aucune frontière, aucune barrière pour L'atteindre, "toujours plus bas, vers et pour Lui"... Et quand je dis qu'il n'y a aucune barrière, je m'explique. Ici, il n'est point question de black metal. La singularité de Diapsiquir est de proposer une musique très personnelle, alliant différents types de sons, différents bruitages, différents styles musicaux dont le mélange mènera l'auditeur à voir le prisme Satan à travers une autre facette que celle plus commune du black metal plus ou moins traditionnel. Cependant, le résultat est plus ou moins le même, à savoir, une représentation musicale du rejet, du dégoût, de la haine, de la crasse, de la merde, bref, de tout ce que représente Satan. Concrètement, dans cet album, vous trouverez pelle-melle des beat techno, des loops, des rythmes syncopés, beaucoup de breaks, de changements de parties, de l'indus, des remix, du piano, de l'accordéon, un gars qui parle et qui gueule n'importe comment, à l'image d'un taré bourré et chargé à l'extrême. Par exemple, le début de l'album commence par une ré-interprétation du thème de Roméo et Juliette de Tchaïkovski avec beat techno, remix déjanté et Toxik balançant des insanités, pour enchainer sur "Venin intemporel rouille universelle Satan" (VIRUS) avec un rythme hyper-rapide laissant l'auditeur dans un état de transe infernale. Voilà, le décor est planté. Pour le reste, il n'est pas aisé de décrire fidèlement le contenu musical tant le style est décousu. On passe allègrement de rythmes rapides et brutaux à des intermèdes au piano ainsi qu'à des parties lentes très convainquantes.