Rapport Et Conclusions
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SABARAT Ariège Enquête Publique relative à la demande présentée par la Société Carrière ZAGO SARL, de renouvellement d'autorisation et d'extension d'une carrière de calcaire à ciel ouvert avec installation de traitement de matériaux de carrière et demande d'autorisation de défrichement sur la commune de Sabarat Enquête publique se déroulant du 11 mai 2015 au 12 juin 2015 Rapport et Conclusions 1/51 Rapport d'enquête I – Contexte de l'enquête publique. • Cadre général • Objet de l'enquête publique • Cadre juridique • Caractéristiques du projet • Compatibilité avec les plans et programmes • Composition du dossier II – Organisation et déroulement de l'enquête publique. • Organisation de l'enquête ▪ Dispositifs préalables à l'enquête publique ▪ Modalités de l'enquête publique ▪ Mesures de publicité • Déroulement de l'enquête publique ▪ Les permanences ▪ Synthèse comptable des observations ▪ Relation des observations ▪ Avis des personnes publiques III – Analyse des observations, réponses du responsables du projet et avis des personnes publiques. • Synthèse des observations par thèmes • Réponses de l'exploitant aux observations du public • Analyse du commissaire enquêteur 2/51 I – Contexte de l'enquête publique. 1 - Cadre général 1 – 1 Contexte géographique La carrière objet de la présente demande de renouvellement et d'autorisation est localisée sur le territoire de la commune de Sabarat, commune rurale de 347 habitants (données Insee 2011). Cette commune est rattachée administrativement à la Communauté des Communes de l'Arize et est située dans le massif du Plantaurel, au pied des Pyrénées, dans le département de l'Ariège. La carrière est à 1 200 mètres au sud-ouest du bourg, en direction du Mas d'Azil, en bordure de la D 119 et à proximité immédiate de l'Arize. 1 – 2 Contexte environnemental Le périmètre du projet est situé dans le Parc Naturel Régional des Pyrénées Ariégeoises. La carrière est localisée en zone de protection Natura 2000, zone spéciale de conservation (ZSC) dite des "Quiers du Mas d'Azil et de Camarade, des grottes du Mas d'Azil et de la carrière de Sabarat". La carrière est également dans le périmètre de l'arrêté préfectoral de protection de biotope (APPB) dite du "réseau souterrain de la grotte de la carrière de Sabarat". Concernant les zonages d'inventaires, le projet est concerné par une ZNIEFF de type II dite "du Plantaurel", ainsi que par une ZNIEFF de type I dite "du Plantaurel Occidental". Par ailleurs, on retrouve à proximité immédiate deux ZNIEFF de type I : ZNIEFF Arize et affluents en aval de Cadarcet et ZNIEFF Le Plantaurel : du Mas d'Azil à l'Ariège. Le périmètre est à proximité des corridors écologiques et est situé dans un des réservoirs de biodiversité d'intérêt patrimonial identifiés par le Schéma Régional de Cohérence Écologique de Midi-Pyrénées. Le Schéma Départemental des Carrières de l'Ariège situe le projet en zone orange (zone à contrainte d'exploitation) et à proximité immédiate d'une zone rouge (zone à interdiction de carrière) correspondant à la présence d'une grotte abritant des chiroptères, nécessitant une zone tampon et sécurisée avec la zone d'exploitation. 3/51 1 – 3 Contexte historique de l'exploitation L'exploitation de carrières sur le territoire de la commune de Sabarat et plus particulièrement sur le lieu-dit Tentine, est ancienne. On retrouve trace de cette activité extractive dans les archives locales. La carrière de Sabarat faisait l'objet d'une autorisation d'exploiter pour une durée de 30 ans par arrêté préfectoral du 3 juillet 1984. C'est le 19 décembre 2008 qu'un arrêté préfectoral a autorisé le transfert de l'exploitation à la SARL CARRIERE ZAGO. Cette autorisation était accordée pour un périmètre de 4,9 hectares et pour une production inférieure à 150 000 tonnes par an. Le dossier fait état d'une production moyenne ces dernières années de 90 000 tonnes et de 4 emplois. 1 – 4 Présentation de la ressource Il s'agit d'une carrière de roche massive (calcaire) exploitée à ciel ouvert. La ressource est considérée comme conforme aux attentes du marché et est répertoriée dans le schéma départemental des carrières, ainsi que dans le rapport 2012 du Centre d' Etudes Techniques de l' Equipement du Sud-Ouest (CETE) relatif à la recherche de gisements de substitution aux matériaux alluvionnaires. Cette ressource peut être utilisée pour les emplois suivants : granulats pour voies ferrées, enrochements, granulats pour bétons hydrauliques et mortiers, granulats pour chaussée. La capacité du site est importante et sa production pérenne ; le dossier présenté fait en effet état d'une disponibilité de la ressource de l'ordre de 14 millions de tonnes. 4/51 2 - Objet de l'enquête publique 2 – 1 La demande d'autorisation du pétitionnaire La demande présentée par le pétitionnaire a pour objectifs : – de renouveler l'autorisation d'exploiter la surface de 4,9 hectares, – d'autoriser l'extension de l'exploitation sur une surface de 10 ha 45 a 14 ca, – d'autoriser le défrichement de 1,2 hectares de terrains boisés dans le périmètre. 2 – 2 Les objectifs de l'Enquête Publique Les objectifs de l'Enquête Publique sont d'assurer l'information et la participation du public, ainsi que la prise en compte de l'intérêt des tiers lors de l'élaboration des décisions susceptibles d'affecter l'environnement. Les observations recueillies auprès des tiers et l'avis du Commissaire Enquêteur sont consignées dans le rapport d'enquête et sont portées à la connaissance du maître d'ouvrage pour leur prise en compte. La procédure se décompose en quatre phases : – une phase de publicité par affichage en mairie et par annonces dans la rubrique d'annonces officielles dans deux journaux du département, – une phase de consultation du dossier complet par les habitants de la localité et les personnes intéressées au projet, – une troisième phase qui consiste en la possibilité de formuler des observations orales ou écrites relatives au projet dans un registre d'enquête, – une dernière phase qui est la synthèse des autres et est transcrite dans le rapport du Commissaire Enquêteur. 5/51 3 – Le cadre juridique 3 – 1 Cadre législatif et réglementaire de l'Enquête Publique L'Enquête Publique est régie par les articles L 123-1 à L 123-19 du code de l'Environnement et par les articles R 123-1 à R 123-27 de ce même code. L'enquête publique a également été modifiée par la loi du 12 juillet 2010 portant Engagement National pour l'Environnement, et par le décret n° 2011-2018 du 29 décembre 2011 portant réforme de l'Enquête Publique. 3 – 2 Le cadre législatif et réglementaire des ICPE Les installations classées pour la protection de l’environnement (ICPE) sont définies par l’article L.511 -1 du Code de l’environnement comme étant : " (…) les usines, ateliers, dépôts, chantiers et, d’une manière générale, les installations exploitées ou détenues par toute personne physique ou morale, publique ou privée, qui peuvent présenter des dangers ou des inconvénients soit pour la commodité du voisinage, soit pour la santé, la sécurité, la salubrité publiques, soit pour l’agriculture, soit pour la protection de la nature, de l’environnement et des paysages, soit pour l’utilisation rationnelle de l’énergie, soit pour la conservation des sites et des monuments ainsi que des éléments du patrimoine archéologique". Les dispositions relatives aux ICPE sont applicables aux exploitations de carrières au sens des articles L.100-2 et L.311-1 du Code minier. La base législative et réglementaire des ICPE trouve son fondement dans le code de l'environnement et particulièrement : . Articles L.123-1 à L.123-19 : dispositions générales applicables aux enquêtes publiques relatives aux opérations susceptibles d’affecter l’environnement ; . Article L.511-1 à L.512-6-1 dispositions générales applicables aux installations classées soumises à autorisation ; . Article R.123-1 à R.123-27 enquêtes publiques relatives aux opérations susceptibles d’affecter l’environnement ; . Articles R.512-1 à R.512-46 installations classées soumises à autorisation ; Les installations classées sont répertoriées dans une nomenclature selon différents critères conduisant à soumettre ces installations au régime de l’autorisation, de l’enregistrement ou de la déclaration, en fonction de l’importance des dangers ou inconvénients qu’elles présentent pour l’environnement, la sécurité et la santé. Cette nomenclature qui classifie les ICPE est annexée à l’article R.511-9 du Code de l’environnement. Elle identifie cinq catégories de régimes différents, référencés par les lettres A - AS - E - D et DC. Seules les deux premières sont soumises au régime de l’enquête publique, la lettre «A» correspondant au régime de l’autorisation, et les lettres «AS» au régime de l’autorisation avec servitude d'utilité publique. 6/51 La nomenclature précise, pour chaque activité soumise à autorisation, le rayon d'affichage. Le régime E quant à lui correspond au régime de cas par cas qui peut donner autorisation. La demande déposée par la Société Carrière ZAGO SARL relève des rubriques suivantes de la nomenclature des ICPE : – 2510-1 : exploitation de carrières d'une production maximale de 149 000 tonnes par an. Cette rubrique est soumise au régime de l'autorisation. – 2515-1 : broyage concassage, criblage, nettoyage, tamisage, mélange de pierres, cailloux, minerais et autres produits minéraux, naturels ou artificiels avec une puissance installée de 250 kW. Cette rubrique est soumise au régime de l'enregistrement. 3 – 3 Le cadre législatif et réglementaire des autorisations de défrichement Le projet comprend une autorisation de défrichement d'une surface de 1 ha 21 a et 82 ca. Cette autorisation est codifiée à l'article L 341-3 du Code Forestier. S'agissant d'une superficie inférieur à 10 ha, cette autorisation est dispensée d'enquête publique.