LA CONGREGATION ET LE COLLEGE DE L’ORATOIRE DE BEAUNE

ANNEXES

Supérieurs généraux de l’Oratoire en

Cardinal de BERULLE – 1611-1629. Charles de COUDREN – 1629-1644.[1] François BOURGOING – 1644-1662.[2] Père SERRAULT – 1662-1672 Père de Sainte MARTHE – 1672-1697.[3] Père de la TOUR – 1697-1733.[4] Père de la VALETTE – 1733-1772.[5] Père MULLY – 1772-1779.[6] Père SAUVE MOISSET – 1779 -1790.[7]

Création des maisons de l’Oratoire en France

Les archives de l’Oratoire à Paris nous informent sur la date de création des maisons de l’Oratoire en France, entre 1611 à Paris et 1786 à Autun (voir en annexe). On distingue les simples résidences, avec parfois la prise en charge d’une paroisse, les séminaires, les collèges, les maisons d’études ou académies et les institutions, au nombre de trois ou quatre, qui accueillent et forment les nouveaux membres de la Congrégation. Dans la région, on trouve une résidence à Dijon, en 1621, le collège de Granvelle à Besançon en 1630, un séminaire à Chalon en 1675 et un autre à Dijon en 1684, un collège à Autun en 1787. En 1629 une première fondation a lieu en Belgique, à Louvain, d’un Oratoire belge. En 1649 un Oratoire des Flandres devient indépendant, tandis que les maisons de Wallonie restent attachées à la France. Au fil du temps, certains établissements se sont ouverts, fermés ou transformés. Tous étaient fermés en 1793 et il faut attendre 1852 pour que le Père Gratry[8] et l ‘abbé Petetot, curé de Saint-Roch, reconstituent un Oratoire qui sera reconnu par le Pape en 1864. La loi de 1901 supprime tous ces établissements mais Rome ne permet pas la dissolution de l’Ordre et un petit noyau subsiste à Fribourg, en Suisse. Les pères reviennent en France après la guerre de 1914- 1918, ouvrent une maison de formation à Montsoulte, prennent en charge la paroisse St- Eustache à Paris en 1922 et créent l’école Saint-Martin de France à Pontoise. Après Vatican 2, l’Oratoire se met à jour, avec une reviviscence de la tradition bérullienne. En 2008, la maison de Nancy envoie à Dijon trois jeunes prêtres pour créer un Oratoire dans cette ville.

1611 – Paris (rue Saint Jacques, puis rue Saint Honoré) : Institution. 1613 – La Rochelle (paroisse). 1614 – Dieppe (collège et séminaire)[9] 1615 – Orléans (résidence) – Nantes (collège) – Cotignac dans le Var (maison de repos N.D. de Grâces de Provence). 1616 – Tours. 1617 – Lyon (séminaire Saint-Jean et institution) – Poligny (collège) – Rouen (maison de repos) – Clermont (maison de repos) – Montmorency (paroisse et maison d’études) - Macon (séminaire). 1618 – Riom (collège) – Nancy (paroisse) – St-Esprit (résidence). 1619 – (résidence)[10] – Toulouse (séminaire et paroisse) – Saumur : les Ardilliers (maison d’étude et collège) – Aix (Institution) - Langres (séminaire). 1620 – Paris : Saint-Magloire (séminaire)[11] – Marseille (résidence et Institution) – Joyeuse (Paroisse et collège) - Chamble (Loire) : ND de Grace en Forest (académie) – Pertuis (résidence). 1621 - Dijon (résidence). 1622 – Caen (résidence) – Aubervilliers (N-D des Vertus) – Marines (Seine-et-Oise) (résidence et maison d’études). 1623 – Vendôme (école militaire) – Bourges. 1624 – Limoges (résidence) – Montbrison (collège) – Angers (collège et université) – Le Mans - Saumur (collège et maison d’études) - Raray (Oise). 1625 – Beaune (collège) – Toulon (collège) – Nantes (collège saint Clément). 1628 – Péronne (collège) – Condom (collège). 1629 – Boulogne (collège). 1630 – Troyes (collège)[12] – Arles (paroisse) – Besançon (collège de Granvelle). 1632 - Ollioules (résidence). 1635 – Toulon(collège). 1636 - Juilly (paroisse - académie). 1639 – Grasse. 1642 – Salins (collège). 1647 – Avignon (résidence). 1654 – Hyères (collège) – Bourg Saint-Andéol (résidence). 1665 – Montpellier (résidence). 1666 – Saint-Paul-Aux-Bois (Aisne) – (paroisse). 1669 – Douai (paroisse). 1670 - Provins (collège). 1671 – Grenoble (séminaire). 1675 - Chalon–sur-Saône (séminaire) – Rieux (Hte Garonne) - Vienne (séminaire) – Soisson (collège). 1684 – Dijon (séminaire). vers 1700 – Niort (collège). 1730 – Lyon (collège et Institution) 1776 – Tournon (école militaire) – Arras (collège). 1777 – Béthune (collège). 1779 – Tours (collège). 1781 – Agen (collège). 1786 – Autun (collège).

[1] Charles de CONDREN, (1588-1641), docteur en Sorbonne, ordonné en 1624, entre à l’Oratoire en 1617. Il participe à la fondation de plusieurs maisons. Confesseur de BERULLE auquel il succède en 1629. Confesseur de Gaston d’ORLEANS et de l’abbé OLIER, fondateur du séminaire de Saint Sulpice.

[2] François BOURGOING (1585-1662), ancien curé de Clichy, entre dans l’Oratoire et fonde des nouvelles maisons en France et en Flandres. Assistant du Père de CONDREN, il lui succède en 1641.

[3] Abel Louis de SAINTE MARTHE, fils d’Abel, poète néo-latin et petit-fils de l’écrivain Scévole de SAINT MARTHE, est avocat en 1641, puis entre à l’Oratoire et devient supérieur général en 1669. Disgracié par Louis XIV comme suspect de jansénisme, il est exilé pendant quelque années et gracié avec l’aide du père CARMAGNOLE, son assistant.

[4] Pierre François d’AREREZ de la TOUR, né à Paris en 1653, entre à l’Oratoire en 1672. Il était, lui aussi, favorable au jansénisme, mais il se convertit à la constitution en 1720.

[5] Louis de THOMAS de la VALETTE est né à Toulon en 1678, fils de Louis de THOMAS seigneur de la VALETTE et de Lucrèce de CADENET -TAMARLET. Son frère était évêque d’Autun.

[6] Louis Denis de MULLY, né à Meaux, est curé de Montmorency depuis 30 ans lorsqu’il est élu supérieur de l’Oratoire en 1773 à 80 ans. Il meurt en 1779.

[7] Est élu par l’Assemblée le 15 septembre 1779, alors qu’il est déjà âgé. Il meurt en 1792 et ne sera pas remplacé.

[8] Le père GRATRY, enseignant, philosophe et théologien de qualité a été aumônier de l’Ecole Normale Supérieure, directeur du collège Stanislas et académicien en 1867, avant de mourir en 1872.

[9] Dans l’ancien hôtel de l’armateur Jean ANGO.

[10] Le Oratoriens eurent la charge du séminaire de Nevers de 1687 à 1709. Ils furent très combattus par les Jésuites qui les accusaient de sympathie pour les Jansénistes.

[11] Le séminaire Saint MAGLOIRE, dirigé par les Oratoriens, était situé rue Saint Jacques, près de l’église Saint Jacques du Haut Pas, à l’emplacement occupé aujourd’hui par l’Institut de sourds-muets. Il avait remplacé, en 1620, les religieux de Saint Magloire, congrégation hospitalière d’origine italienne.

[12] Dans les locaux de l’ancien collège PITHOU.