UNIVERSITÉ D’ANTANANARIVO

Faculté de Droit, d’Economie, de Gestion, et de Sociologie (Domaine : Science de la société) Département Economie (Mention Economie)

------

Mémoire de groupe de fin d’études pour l’obtention du Diplôme de Licence en Sciences Economiques

Projet de Réhabilitation des Infrastructures

Agricoles dans la Région du Sud-Ouest (PRIASO)

Par le groupe 31

213 : RAZANAMPARANY Nathalie Nardah

214 : SOLOFONTSAHALA Andritahina José

215 : TAFITASOA

216: TAHINARISON Georges

217: TOLOJANAHARY Dally Anic Patric

Encadreur: Mr RANDRIANALIJAONA Tiana Mahefasoa

Professeur des Universités Date de soutenance : 17 janvier 2017 Date de dépôt : 30 janvier 2017

Promotion : TSIRESY Année Universitaire 2015/2016

REMERCIEMENTS

Tout d’abord, nous tenons à exprimer ici toute notre sincère reconnaissance à notre Dieu Tout Puissant de nous avoir donné l’opportunité de réaliser ce travail. Ensuite, Nos remerciements vont également à : - Notre Doyen, Monsieur RAKOTO David. - Notre Chef de département ECONOMIE, Monsieur RAMAROMANANA Andriamahefezafy Fanomezantsoa. - Nous ne pouvons pas rester insensibles aux contributions apportées par notre Encadreur Monsieur RANDRIANALIJAONA Tiana Mahefasoa qui nous ont apporté ses suggestions et commentaires dans les différentes étapes de l’élaboration du travail; Sans lui nos efforts auraient été vains. - Sincères remerciements au consortium des bureaux d’études EXPERTS, DELMARA, CFR pour nous avoir aidés dans les documentations.

Enfin, nous ne pourrions passer sous silence la patience et le soutien de nos parents, sans quoi la réalisation de cette mémoire nous aurait été certainement plus fastidieuse, et cela dans le domaine financier, matériel, moral, et surtout spirituel. Évidemment, l’élaboration de ce livre est le fruit des efforts déployés par chaque membre du groupe à qui nous adressons communément un illustre encouragement.

I

AVANT- PROPOS

Ce présent mémoire rentre dans le cadre de l’obtention du diplôme de fin d’étude en LICENCE-ES Option Économie générale. L’idée de cette étude est venue du constat que la majorité des personnes qui souffrent de pauvreté vivent dans les zones rurales avec un faible système de diffusion des techniques agricoles innovantes, une insuffisance de capacités techniques et de gestion des producteurs mais aussi le manque d’organisation des filières pour l’accès au marché. Donc pour dynamiser l’économie locale, les routes et les pistes rurales sont un élément essentiel pour aménager un territoire et aussi accompagner des projets d’investissements. Le rural n’est pas un concept aussi évident qu’il n’y paraît précisément dans les pays pauvre comme . Les campagnes ne sont pas seulement des espaces productifs ou naturels mais il n’est pas pour autant laisser à l’abandon. Ainsi le travail ici se porte sur l’analyse d’un projet nommé PRIASO.

II

LISTE DES SIGLES ET ACRONYMES

PRIASO Projet de Réhabilitation des Infrastructures Agricoles dans la Région du Sud-Ouest SWOT Strengths Weaknesses Opportunities Threats CSA Centre de Service Agricole FDA Fonds de Développement Agricole FAD Fonds Africain de Développement FSN Fonds Spécial Nigéria FEM Fonds de l’Environnement Mondial DGR Direction du Génie Rural DRDR Direction Régionale du Développement Rural UGP Unité de gestion du Projet OMD Objectifs du Millénaire pour le Développement AUE Associations des Usagers de l’Eau IST Infection Sexuellement Transmissible SIDA Syndrome d’Immunodéficience Acquise FERHA Fonds d’Entretien Réseaux Hydro Agricoles OMD Objectifs du Millénaire pour le développement LDCF Least Developed Countries Fund PIB Produit Intérieur Brut ONG Organisation Non Gouvernementale SRI Système de Riziculture Intensive SRA Service de Remplacement Agricole MDP Mécanisme de Développement Propre PRBM Projet de Réhabilitation du Périmètre du Bas Mangoky FAMA Fanambinana Madagasikara GPS Global Positioning System CTD Collectivité Territoriale Décentralisée OG Objectifs Globaux OS Objectifs Spécifiques FOFIFA Centre National de la Recherche Appliquée au Développement Rural RN Route Nationale

III

LISTE DES FIGURES

TITRE PAGE

REGION DU SUD OUEST ………………………………………………………………… 27

CARTE DU DISTRICT DE ……………………………………………… 28

IV

LISTE DES TABLEAUX

TITRE PAGE Répartition de la population dans les milieux rural et urbain ………………… 8

Modèle du cadre logique ……………………………………………………... 12

Cadre logique du projet PRIASO ……………………………………………. 14, 15, 16,17

Analyse SWOT ………………………………………………………………. 23,24

V

LISTE DES ANNEXES

PAGE

ANNEXE 1 ……………………………………………………………………………. 24, 25,26

ANNEXE 2 ……………………………………………………………………………. 27

ANNEXE 3 ……………………………………………………………………………. 28

VI

Table des matières :

REMERCIEMENTS……………………………………………………………………. I

AVANT PROPOS…………………………………………………………………….... II

LISTE DES SIGLES ET DES ACRONYMES……………………………………….... III

LISTE DES FIGURES………………………………………………………………..... IV

LISTE DE TABLEAUX……………………………………………………………...... V

LISTE DES ANNEXES………………………………………………………………... VI

INTRODUCTION……………………………………………………………………… 1

Chapitre 1 Description du projet……………………………………………………….. 2

Section 1 Généralités sur le projet……………………………………………….. 2 1.1.1 Objectifs et bénéficiaires...... 3 1.1.1.1 Les Objectifs…………………………………………………… 3 1.1.1.2 Les Zones et Bénéficiaires……………………………………… 3 1.1.2 Présentation globale du district de Betioky Sud……………………... 4 1.1.2.1 Phase descriptive……………………………………………….. 4 1.1.2.2 Situation géographique…………………………………………. 4 1.1.2.3 Situation Routière……………………………………………… 5 1.1.2.4 L’Agriculture…………………………………………………... 5 1.1.2.5 Les Élevages…………………………………………………… 6 1.1.2.6 La Pêche………………………………………………………... 6 1.1.2.7 Groupes Ethniques ……………………………………………. 6 1.1.2.8 Us et Coutumes ……………………………………………….. 6 Section 2 Cadre logique et indicateur……………………………………… 7 1.2.1 Modèle du cadre logique……………………………………………... 8 1.2.2 Cadre logique de PRIASO…………………………………………… 9

Section 3 Les indicateurs socio-économiques de la région Sud-ouest…………… 14

Section 4 Les impacts de la mise en œuvre du projet……………………………. 15 1.4.1 Impacts sur la réhabilitation des infrastructures………………………. 15 1.4.1.1 Les impacts positifs…………………………………………….. 15 1.4.1.2 Les impacts négatifs……………………………………………. 16 1.4.2 Impacts sur les rendements agricoles…………………………………. 17

Chapitre 2 : Quelques analyses et suggestions sur le projet……………………………. 18

Section 1 Présentation du cadre théorique…………………………………………. 18 2.1.1 Clarification de quelques concepts………………………………….. 18 2.1.1.1 Notions d'infrastructures……………………………………… 18 2.1.1.2 Notions de croissance économique…………………………… 18 2.1.1.3 La croissance de la production agricole………………………. 19 2.1.1.4 Analyse SWOT………………………………………………… 19

VII

Section 2 Cadre empirique...... 21 2.2.1 Infrastructures rurales et réduction de la pauvreté……………………… 21 2.2.2 La réhabilitation des infrastructures répond aux besoins et aux exigences de la population de la Région……………………………………………….. 21

CONCLUSION…………………………………………………………………………. 23

ANNEXE…………………………………………………………….. 24 ; 25 ; 26 ; 27 ; 28

VIII

INTRODUCTION

Le développement rural à Madagascar est entravé par plusieurs contraintes importantes, dont le déficit de services d’appui aux producteurs, qui se répercute sur les revenus des paysans, leur productivité et le développement de la production. Ainsi, il y a une insuffisance au plan national pour relever les défis du développement rural. Par contre Madagascar détient de grandes potentielles agricoles mais à défaut des infrastructures, les populations vivent dans une pauvreté qui suscite l’insécurité alimentaire surtout dans les régions arides. Pour pallier à ces problèmes, la CSA ou Centre de Service Agricole cherchent à apporter une solution nouvelle à cette problématique, en contribuant à développer d’une part la capacité des demandeurs de services et d’autre part la capacité des prestataires de services. L’objectif, à terme, est que les prestataires locaux assurent pleinement ces fonctions d’appui aux producteurs en matière de services aux agriculteurs. Parallèlement l’État va mettre en place un outil complémentaire : le FDA (Fonds de Développement Agricole), qui permettra de répondre aux besoins de financement des producteurs, notamment en matière de services d’appui. C’est ce qui est l’essence du projet intitulé : Projet de Réhabilitation des Infrastructures Agricoles de la région Sud-ouest (PRIASO) Le PRIASO est un projet d’investissement financé par des prêts FAD et FSN (Fonds Spécial Nigéria). Il comporte également une opération d’investissement pour l’adaptation aux changements climatiques qui sera financée par le Fonds de l’Environnement Mondial (FEM). La réhabilitation des infrastructures de la région du Sud-ouest contribue-t-elle à l’amélioration du rendement agricole ? Pour pouvoir bien cerner et répondre à cette problématique, on va esquisser dans la première partie la description du projet. Et d’analyser le projet dans la deuxième partie du devoir.

1

Chapitre 1 Description du Projet

Le développement agricole a un potentiel significatif pour contribuer à la réduction de la pauvreté à l’échelle nationale par des effets directs sur les revenus agricoles et l’emploi ; puis des effets indirects sur la production globale. Cela nécessite un investissement dans les infrastructures rurales et les institutions connexe. Et c’est la raison d’être du projet. Nous allons faire une brève description en explicitant la cadre logique, les indicateurs et les impacts pour la mise en œuvre du projet.

Section 1 Généralités sur le projet  Le projet de réhabilitation du périmètre de Taheza se concentrera sur:

a) La reconstruction du barrage ; b) Le revêtement du canal principal ; c) La suppression des prises sauvages ; d) La réhabilitation du réseau de pistes désertes ; e) La réfection du dessableur.

 Le projet de réhabilitation du périmètre de Manombo Ranozaza se concentrera sur :

a) La réhabilitation des barrages du périmètre et les ouvrages annexes ; b) Le regabaritage des canaux primaires ; c) Le revêtement d’une partie des canaux principaux.

Le projet est exécuté sous la responsabilité du Ministère de l’Agriculture. La Direction du Génie Rural (DGR), promoteur et maître d’ouvrage du projet a la responsabilité de la supervision technique du projet. La gestion/coordination du projet sera assurée par la Direction Régionale du Développement Rural (DRDR Atsimo Andrefana) de qui mettra en place une Unité de gestion du Projet (UGP). L’orientation et la supervision générale incombent à un comité de pilotage regroupant les acteurs clés au niveau national et régional.

2

1.1.1. Objectifs et bénéficiaires

1.1.1.1 Les Objectifs: - Accroître les revenus paysans par un meilleur accès aux marchés.

- Amélioration durable des infrastructures et de la production agricole.

- Réduire la pauvreté et l’insécurité alimentaire.

- Renforcement de la gouvernance locale (sécurisation foncière des agriculteurs).

- OMD pour l’éradication de la faim et égalités entre 2 sexes ; autonomisation des femmes ; durabilité environnementale.

- Rendre l’agriculture malgache plus compétitive par une augmentation de la productivité.

1.1.1.2 Les Zones et Bénéficiaires:

La région du Sud-ouest est l’une des plus pauvre de Madagascar avec un taux de pauvreté de 82% .Cette pauvreté se caractérise par l’insécurité alimentaire touchant 35% de la population, le faible accès à l’eau potable. Les activités du PRIASO seront localisées dans la Région Sud-ouest. Ce projet touche des superficies rizicoles déjà aménagées mais dont les ouvrages sont fortement dégradés nécessitant une réhabilitation afin de transiter le volume d’eau nécessaire à l’irrigation des cultures de riz dans les périmètres. Les quatre zones du projet sont : Taheza-Bezaha, Manombo Andoharano, Manombo Ranozaza et Bas Mangoky. Les manifestations du changement climatique présentent des risques pour les infrastructures agricoles à travers l’intensification des extrêmes (crues et sècheresses), l’augmentation de la fréquence des cyclones. Au niveau des sites du projet, l’ensemble de la végétation est totalement modifiée à cause de l’agriculture et des friches. On y rencontre des savanes pseudo-steppe dégradées avec une formation herbeuse à base d’aristida. Les principales sources de revenus sont l’agriculture, l’élevage, et la pêche. Les périmètres à réhabiliter sont caractérisés par le très faible niveau d’intensification et des difficultés de gestion et d’entretien, malgré l’existence, au niveau de chaque périmètre, des Associations des Usagers de l’Eau (AUE) regroupées autour d’une Fédération. A Bezaha, moins de 20% du périmètre bénéficie de bonnes conditions d’irrigation, et un peu plus de 23% du périmètre a dû être abandonné par manque d’eau d’irrigation du fait de la dégradation du canal. A Manombo Ranozaza, la dégradation des canaux et les prises rudimentaires construites par les usagers eux-mêmes font que la majeure partie du périmètre est confrontée à des problèmes d’approvisionnement en eau d’irrigation.

3

À Bas Mangoky, la digue de protection nécessite une intervention d’urgence pour traiter les points critiques les plus vulnérables. Il y a 105000 personnes qui en sont bénéficiaires dont :

- les Ménages ruraux et organisations de producteurs dont 50% sont des femmes  Diversification de l’activité, revenus stimulés.

- les Ménages urbains  Création d’emplois, augmentation de l’offre alimentaire.

- le Gouvernement  Mise en œuvre de la stratégie National de développement rizicole(2010) et Stratégie National semencière (2008).

1.1.2 Présentation générale du district de Betioky Sud

1.1.2.1 Phase descriptive

Le district de Betioky-sud fait partie intégrante de la région sud-ouest, il se trouve un peu plus au sud de cette région, au passage de la RN 10 reliant Tuléar à , jusqu’à la région Androy et la région d’Anosy. Après une vision descriptive, nous avons perçu que ce district est séparé par le fleuve d’Onilahy en deux sous-régions appelé respectivement le nord« Avara-drano et le sud Atsimon-drano ». Le district est caractérisé par sa production, notamment la pratique de la culture vivrière et l’élevage bovin, caprin, ovin qui occupent une place remarquable dans la tradition du Sud de Madagascar. Le District de Betioky-Sud se situe dans la partie Sud-Ouest de la 2 Région Sud-Ouest Toliara, au Sud de l’île. Il occupe une superficie de 10 070 Km .

1.1.2.2 Situation géographique :

Il est limité :

Au Nord et à l’Ouest ; par le District de Toliara II et de ; A l’Est, par le District de ; Au Sud par le District d’Ampanihy-Ouest. Le tropique du Capricorne traverse la partie Sud du District, c’est une montagneuse à l’Est, le plateau calcaire Mahafaly dominant avec le point culminant, le plus haut de mont VOHIBE (688m).La pénéplaine, le bassin versant de la Taheza occupe une superficie de 100HA environ et La végétation est du type ‘’ BUSH’’ épineux sud-aride.

4

Le climat est de type semi-aride, chaud avec une saison sèche très marquée (moyenne annuelle de précipitation à Betioky-Sud : < 413,18 mm).La température moyenne annuelle est de : 24.70° C.

1.1.2.3 Situation Routière :

Le District de Betioky-Sud est traversé du Nord au Sud par la RN 10, sur 120 Km environ, passant par les Communes de Vatolatsaky à Besely, puis deTongobory et Betioky-Sud.

e Le RIP 11 bifurcation à Besely avec la RN 10 M7NE vers Bezaha et , ces deux axes routières accessibles toute l’année, revêtent une importance vitale pour l’évacuation des produits agricoles hors des zones de production.

Le District de Betioky-Sud est composé de 27 communes réparties dans onze (11) Arrondissement Administratifs, regroupant au total 369 Fokontany. Il est dirigé par un Chef de District, nommé par Conseil des Ministres.

Les communes sont dirigées par des Maires, assistés des conseillers Communaux élus. Le District de Betioky-Sud compte 261 759 populations au total. Le tableau ci-dessous indique la répartition de la population dans les milieux rural et urbain1.

Population Rurale Population Urbaine TOTAL

178 337 83 422 261 759

1.1.2.4 L’Agriculture :

Le District de Betioky-Sud a une grande potentialité agricole. Le Bas-fond de Bezaha et ses environs tiennent la première place dans la riziculture, tandis-que la Commune de Betioky-Sud est dominée par la culture sèche (Manioc, haricot, Arachide, oignons…).

La riziculture tient une place très importante dans le District de Betioky-Sud, dans la région Atsimo Andrefana même. La mapritage des surfaces irriguées se trouvent dans les vallées de l’Onilahy et de la Taheza. Dans ces régions de culture, les rendements sont assez élevés se situant entre 2 et 3 tonnes par hectare. Ce qui fait du District de Betioky-Sud un grenier du riz dans le Sud de Madagascar.

1 Source : TDR du projet PRIASO

5

1.1.2.5 Les Élevages :

L’activité prédominante pour les Mahafaly est l’élevage de type contemplatif et traditionnel semi-extensif. Les bovidés jouent un rôle de prestige social, d’épargne. Les petits ruminants assurent l’entretien courant de la vie familiale, on peut les vendre facilement en cas de nécessité urgent (monnaie, produits vivrière…).

1.1.2.6 La Pêche :

La pêche continentale est pratiquée par la population habitant au bord des lacs ou fleuves poissonneux en utilisant des Techniques locales (rudimentaires) pour l’exploitation.

La production est destinée pour l’autoconsommation, échange des denrées élémentaires (Système de Troc) et la vente au chef-lieu du District ou des Communes.

1.1.2.7 Groupes Ethniques :

Les deux ethnies les plus dominantes sont les Antanosy qui occupent les vallées de l’Onilahy et de la Taheza, se spécialise sur la filière riz et les Mahafaly qui pratiquent les cultures sèches (Manioc, haricot, Oignons, Arachide…). Il existe quelques groupes ethniques minoritaires comme les Betsileo, Merina, Antandroy, Indiens, Tanalana, s’occupant surtout des activités tertiaires, commerce, transports …

1.1.2.8 Us et Coutumes : Les funérailles peuvent causer de gaspillage des richesses, par le biais de l’abattage massif des animaux, construction de nouveaux tombeaux, achat de nouveaux vêtements, location des orchestres, invitations de tous les villageois environnants. La croyance dominante est réservée aux guérisseurs traditionnels chez les majorités de la population rurale. C’est la conséquence des US et Coutume propre à la région.

6

Section 2 Cadre logique et indicateurs

Le cadre logique est un outil qui a été développé dans les années 1970. Elle permet de faciliter la conception des projets et l’analyse des suppositions sur lesquelles ils se basent. Le cadre logique s’est avéré d’une grande utilité dans la conception, l’exécution, le suivi et l’évaluation des projets.

La méthode du cadre logique aide à guider la planification d’un projet du début jusqu’à la fin de sa réalisation. Cela nécessite des questionnaires :

A- Quels sont les objectifs et les résultats attendus ? B- Quelles activités devons-nous entreprendre? C- Quels sont les risques et comment pouvons-nous les gérer ? D- Quels sont les indicateurs et les cibles ? E- Quelles sont les ressources précises et le budget requis ?

7

1.2.1 Modèle du cadre logique2

Description du Projet Indicateurs Sources de vérification Hypothèses

Objectifs globaux : Comment les objectifs Quelle information va contribution du projet aux globaux vont être mesurés être collectée, impacts d’une politique plus et calculés (quantité, comment, ou, quand et Case pas utilisée large (social, politique ou qualité, délai …). par qui, pour construire programme public). les indicateurs des OG ? Objectifs spécifiques : Comment les objectifs Quelle information va Si l’objectif impacts ou avantages directs spécifiques vont être collectée, spécifique est atteint, crées pour les publics cibles. être mesurés et calculés comment, ou, quand et quelles hypothèses (quantité, qualité, par qui, pour construire (externes) doivent être délai …). les indicateurs des OS? confirmées pour atteindre les OG ?

Résultats immédiats : Comment les résultats Quelle information va Si les résultats sont produits et services vont être mesurés et être collectée, obtenus, quelles (livrables tangibles) générés calculés (quantité, qualité, comment, ou, quand et hypothèses (externes) par le projet. délai …). par qui, pour construire doivent être les indicateurs des confirmées pour résultats? atteindre les objectifs spécifiques ?

Activités : ensembles des Optionnel : Optionnel : Si les activités ont été tâches ou paquet de travail à Les principaux éléments Les principaux effectuées, quelles réaliser pour obtenir les de ressources. éléments du budget. hypothèses (externes) résultats du projet. doivent être

confirmées pour obtenir les résultats ?

Optionnel

Si le projet est définit et accepté, quelles hypothèses (externes) doivent être confirmées pour pouvoir démarrer les activités ?

2 Source : www.socialbusinessmodels.ch/sites/défault/files/u1/tools_fr/logic_framework/cadre_visionglobal.mg

8

1.2.2 Cadre logique du projet PRIASO

. Objectifs globaux : subdiviser en 3 composantes :

 Composante A : Infrastructures agricoles   Composante B : Renforcement de capacités et développement agricole   Composante C : Gestion, Coordination et suivi du Projet  . Objectifs spécifiques :

 Composante A :  1. Les infrastructures hydro-agricoles de périmètres irrigués sont réhabilitées

2. Le périmètre de Bas-Mangoky est protégé contre les inondations

3. Les bassins versants sont protégés contre l’érosion

4. Les dimensions environnementale et sociale sont intégrées

 Composante B :  1. Les capacités des Associations des Usagers de l’Eau (AUE) sont renforcées pour un entretient efficace des infrastructures agricole

2. La gestion du foncier est améliorée

3. Les chaînes de valeur agricoles sont renforcées

4. Les changements climatiques sont intégrés dans la planification communautaire

5. Les capacités économiques des femmes sont renforcées

 Composante C :  1. Activités d’acquisition menées

2. Gestion financière assurée

3. Suivi évaluation exécuté

9

Descriptions Indicateurs Sources de vérifications Hypothèses

Canaux principaux revêtus à Bezaha et Ranozaza Risque : Superficie effectivement irriguée Rapport d’activités Insécurité avec la recrudescence du Pistes fonctionnelles le long des canaux principaux Rapport d’enquêtes phénomène de vol du bétail

A Digue de protection réhabilités et fonctionnelle annuelles de suivi Insécurité foncière des agriculteurs

Superficie protégée par engazonnement évaluation Mesure d’atténuation :

Superficie irrigué protégée contre les crues du fleuve Rapport des bureaux de Engagement du Gouvernement à

Superficie de terres protégées contre l’érosion contrôle mettre en place des postes avancés de

COMPOSANTE Nombre de groupements pratiquant la défense et la restauration des sols et la lutte contre Contrats signés sécurité

l’érosion Procès-verbaux de Appui à la facilitation des procédures

Nombre de personnes sensibilisées sur les maladies liées à l’eau et les IST/SIDA réception de travaux de délivrance de titres/certificats Nombre de forages réalisés fonciers

10

Descriptions Indicateurs Sources de vérifications Hypothèses

Nombre de fédération d’AUE fonctionnelle Nombre de contrat cadre de gestion et d’entretien de périmètre Risque : Faible fonctionnalité des Proportion de femmes dans les instances de direction des AUE Rapport d’activités associations des usagers de l’eau Proportion d’exploitants ayant des titres de propriété Rapport d’enquêtes annuelles Non fonctionnement du FERHA national Proportion de femmes/exploitants ayant des titres de propriété de suivi évaluation Nombre de spéculations ayants des semences de pré-base résilientes aux Rapport des bureaux de Mesure d’atténuation : Accompagnement et suivi des changements Climatiques contrôle AUE Nombre de magasins de stockage fonctionnels Contrats signés Étude de mise en place d’un Nombre de marchés ruraux réhabilités Procès-verbaux de réception FERHA régional pilote Nombre de plans communautaires d’adaptation au changement climatique de travaux validés

CCOMPOSANTE B CCOMPOSANTE Nombre d’infrastructures communautaires mises en place pour l’adaptation au changement Climatique Nombre de sous projets financés pour les groupements féminins constituées ou redynamisés

11

Descriptions Indicateurs Sources de vérifications Hypothèses

Plan de passation de Marchés mis à jour une fois par an au moins Risque :

Taux de décaissement Faibles capacités institutionnelles et

Rapports d’audit produits Rapport d’enquêtes annuelles de techniques de la DRDR Situation de référence élaborée suivi évaluation Mesures d’atténuation : Rapports trimestriel d’activités Recrutement d’experts additionnels dans les domaines du génie rural,

suivi évaluation, passation de COMPOSANTE C COMPOSANTE marché, gestion administrative et financière et environnement Mise à disposition d’un manuel de procédures, de notices, opérationnelles, atelier de lancement

élargi

12

Activités Ressources Coûts

Activités initiales : Intrants : 32,086 MUC  Approbation du prêt Composante A : 22,565 MUC   Signature des accords de prêt et satisfaction des conditions préalables au premier décaissement Composante B : 3,427 MUC   Publication avis général de passation de marché Composante C : 1,452 Sources de financement Prêt Activités de mise en place du projet FAD : 18,30 Provisions pour aléas physiques :  Identification locaux de l’UGP  MUC FSN : 6,500 1,372 MUC  Recrutement personnel de l’UGP  MUC GOV : 3,210 MUC Provisions pour hausse des prix :  Mission de lancement du PRIASO  FEM (LDCF) : 4,076 MUC 3,270 MUC  Acquisitions biens UGP et agences   Convention avec les structures partenaires Infrastructures agricoles  Renforcement de capacités et développement agricole Gestion de projet :   Mise place système comptable et manuel de procès   Mise en place système SE   Activités de gestion, de suivi-évaluation et de communication   Audit annuel des comptes   Revue à mi-parcours   Rapport d’achèvement3

3 Source : Auteurs

13

Section 3 Les indicateurs socio-économiques de la région du Sud-ouest

Sur le plan topographique, la Région du Sud-ouest se situe entre 0 à 1000 mètres d’altitude. L’ensemble est principalement dominé par des plaines et des plateaux de nature variée. Les plaines alluvionnaires bordent essentiellement les principaux fleuves. Les plaines côtières occupant la façade occidentale sont souvent bordées vers l’intérieur par des falaises abruptes, délimitant des plateaux calcaires. Les périmètres à réhabiliter sont des terrains et bas-fonds à vocation rizicole, et dont les bassins versants sont sensibles à l’érosion. Le climat est tropical subaride. Les précipitations sont faibles et irrégulières. Les moyennes annuelles ne dépassent pas 600 millimètres dans l’ensemble régionale. Plus de 80% des précipitations tombent durant la saison humide (de novembre à mars). Au contraire, la période qui s’étend d’avril en octobre est remarquablement sèche. La température moyenne est de 25°C. La saison chaude s’installe entre octobre et avril avec un maximum de 40°C au mois de janvier. La saison fraîche s’étale de mai à septembre avec un minimum enregistré en dessous de 10°C pendant les mois de juin et juillet. La région de Sud-Ouest compte 1 643 819 habitants. La population est caractérisée par une nette prédominance des ruraux (72%). La population urbaine a plus que doublé par rapport au dernier recensement en 1993, ce qui caractérise l’importance du phénomène migratoire. Les principales sources de revenus sont l’agriculture, l’élevage, et la pêche. Le projet concerné ici vise à améliorer les conditions socio-économiques des populations de la région Sud-Ouest. Il est attendu que le Projet bénéficiera directement à 135 000 personnes tirant leur source de revenus des périmètres irrigués suivants : Bas Mangoky (60 000 personnes), Manombo Ranozaza (30 000 personnes), Bezaha (20 000) et (25 000). De façon indirecte, le Projet contribuera au renforcement de la sécurité alimentaire dans la région Sud-Ouest dont la population est estimée à 1,6 millions d’habitants. En 2 015, la population de la Région Atsimo Andrefana serait multipliée par 1,35 et en 2 020, par 1,60 et la taille moyenne d’un ménage est de 4,83 personnes pour la Région Atsimo Andrefana. Celles-ci sont inférieures à la moyenne nationale (5,15 personnes par ménage) et l’espérance de vie est de 55 ans avec une population jeune. La tranche des 13-24 ans atteint 84,8%, et les femmes représentent 52% de la population, Ce qui est supérieure à la moyenne nationale (51%).Concernant les infrastructures de santé de la Région Sud-Ouest, elles sont encore vétustes, les équipements insuffisants, et la population n’a pas la même faculté d’accès aux médicaments. Les principales causes de morbidité sont le paludisme, la diarrhée et les infections de la voie respiratoire. La Région est aussi vulnérable à d’autres pathologies comme la bilharziose et les maladies sexuellement transmissibles comme le SIDA. Il est constaté aussi que la Région est généralement défavorable à la production agricole mais les terrains arables se trouvent parmi les plus productifs, notamment en culture vivrière et en culture

14 de rente annuelle. Les terrains irrigués autour des cours d’eau sont les plus fertiles d’où la préoccupation majeure de la population en cas de coupure d’eau d’irrigation. Les principaux produits vivriers cultivés dans la Région comprennent le riz, le manioc, la patate douce, le maïs et le sorgho. Le riz, le maïs sont particulièrement cultivés dans la partie nord et intérieure de la région, tandis que le manioc, les patates et le sorgho sont emblavés dans le sud et au niveau des zones post littorales. La culture du sorgho, en grande surface, en vue de consommation est introduite dans la Région en 2004 pour pallier aux disettes périodiques. Les cultures de rente annuelles sont dominées par le pois de cap ou encore le pois de terre et le haricot. Le Région Sud- ouest ravitaille les centres urbains de la région et aussi le marché extérieur. Il y a également les cultures de rente pérenne constituées de fruits (mangue, banane, papaye, etc.). Leur commercialisation rapporte des revenus complémentaires aux paysans.

Section 4 Les impacts de la mise en œuvre du projet: 1.4.1 Les impacts du projet sur la réhabilitation des infrastructures

En tenant compte des consistances des travaux, le chantier nécessite l’utilisation d’une quantité importante de terre et d’énormes volumes d’enrochement. Par conséquent, la réalisation de ce projet engendre des impacts environnementaux et sociaux sur les milieux environnants. 1.4.1.1 Les impacts positifs :

Durant la phase des travaux, le recrutement de la main d’œuvre locale et d’ouvriers locaux spécialisés (maçons, ferrailleurs, etc.) contribuera à l’augmentation des revenus et à l’amélioration des conditions de vie de nombreux ménages. A cela s’ajoute le développement du petit commerce, de la restauration et d’activités connexes par les femmes et certains jeunes. Ainsi, le maintien des bras valides sur place, aura un effet positif sur la réduction de l’exode rurale4. Au total, le Projet bénéficiera directement à 60 000 agriculteurs tirant leur source de revenus du périmètre de Bas Mangoky. De façon indirecte, le Projet contribuera au renforcement de la sécurité alimentaire dans la région Sud-Ouest dont la population est estimée à 1,6 millions d’habitants.

La réhabilitation de la digue permettra de sécuriser les 4 500 ha du périmètre dont la production en riz représente 25% de la production de la région et la protection d’une commune de plus de 13 villages de plus de 55 000 habitants. Le rehaussement d’un mètre de la digue sur une longueur de 8,78 km protègera le périmètre contre les crues centennales, ce qui constitue une protection du périmètre contre les effets des cyclones.

4Source : Étude d’impact environnemental relatif aux travaux d’urgence pour la protection du périmètre bas Mangoky

15

1.4.1.2 Les impacts négatifs :

 Sur les ressources en eau, l’impact potentiel est le déversement accidentel d’hydrocarbure qui sera source de dégradation de la qualité des eaux et des sols. Il en est de même pour le ciment et les autres matériaux utilisés et qui pourraient contaminer le sol et les ressources en eau. En outre, le déversement des matériaux transportés et le soulèvement de la poussière pourront augmenter la charge solide déjà élevée des eaux du Mangoky.   Le village d’Ankilimarovahatra est à cheval entre deux points critiques à réhabiliter. Sa population subira plus les nuisances liées au trafic des véhicules du chantier. Le passage des camions soulèvera d’importantes quantités de poussières. Les risques d’accident serontégalement élevés du fait des véhicules de chantier qui vont traverser le village.   La digue de protection du périmètre du Bas Mangoky est construite en terre compactée. Elle s’étend sur 39 km avec une largeur en crête variable de 3 à 4 mètres. Les travaux consistent à réhabiliter les quatre points critiques les plus vulnérables et le rehaussement et l’élargissement de la digue entre le PM 19129 et 27908, soit une longueur de 8 778 mètres à rehausser.

Les travaux nécessiteront donc un important volume de terres. L’impact potentiel majeur est l’érosion du sol qui pourra être provoquée par la force d’entrainement des eaux de ruissellement.

16

1.4.2 Les impacts du projet sur le rendement agricole

La réhabilitation des infrastructures dégradées et le renforcement de capacités des producteurs auront un impact positif majeur sur les ressources en eau et la production agricole. La maitrise de l’irrigation et l’amélioration des pratiques culturales conduiront à une augmentation de la production agricole. A Bezaha, il est attendu que la remise en valeur des terres abandonnées du fait de la dégradation du réseau, améliore de manière significative les revenus de la population locale, ce qui devrait aussi influer sur la baisse de l’insécurité dans la zone. Par rapport au périmètre du Bas Mangoky, la réhabilitation de la digue de protection permettra de sécuriser les 4500ha du périmètre dont la production en riz représente 25% de la production de la région et la protection d’une commune de plus de 13 villages de plus de 55000 habitants. Le rehaussement d’un mètre de la digue sur une longueur de 8,78km protègera le périmètre contre les crues centennales, ce qui constitue une protection du périmètre contre les effets des cyclones. Pour ce qui est du périmètre de Monombo Ranozaza, il est attendu que les travaux de réhabilitation et l’accompagnement des producteurs produisent un impact positif sur la gestion des ressources en eau et sur la production rizicole: les rendements qui sont actuellement de l’ordre de 2T/ha devraient atteindre les 4T/ha. La production de semences améliorées résilientes aux changements climatiques et répondant aux exigences des producteurs en matière de rusticité, de productivité et d’adaptation à leur calendrier agricole (à travers une convention avec la FOFIFA) et le renforcement de l’offre en crédit agricole permettront d’augmenter les rendements, ce qui augmentera les revenus des producteurs. Le renforcement de capacité des producteurs appuiera la formation des agriculteurs sur les bonnes pratiques agricoles et permettra d’asseoir les bases durables adaptées au contexte agro-climatique actuel. L’accès amélioré des denrées périssables au marché a permis la réduction des pertes après récolte.

17

Chapitre 2 Quelques analyses et suggestions sur le Projet

L’impact du développement dans les milieux rurales pauvres est d’autant plus important que le projet nécessite des analyses. Pour se faire nous allons réaliser tout d’abord une analyse SWOT dans la partie théorique et dans la seconde partie du cadre empirique des suggestions

Section 1 Présentation du cadre théorique 2.1.2 Clarification de quelques concepts

2.1.1.1 Notions d'infrastructure:

D'un point de vue général, c'est l'ensemble des équipements collectifs durables aménageant le territoire : routes, ports, voies ferrées, gares, aéroports, marchés, ponts. Cependant, dans le langage marxiste, c'est l'ensemble des rapports économiques de production qui déterminent fondamentalement la nature des formations sociales historiques (Lexique économique). Le concept d'infrastructures au sens large comprend les réseaux de transport, de fourniture d'énergie, d'adduction d'eau et d'assainissement et les équipements de santé et d'éducation2. De par son origine, l'infrastructure peut être publique ou privée. Pour les économistes, les infrastructures publiques sont le plus souvent définies comme des biens collectifs mixtes à la base de l'activité. La notion de bien collectif définit par Samuelson (1954) repose sur le critère de non rivalité et de non exclusion.

La banque mondiale (1994), distingue les «infrastructures économiques» (énergie, télécommunication, eau, gaz, collecte et stockage de déchets, travaux publics, barrages, canaux et activités de transport) des « infrastructures sociales » (santé, éducation et loisir).

2.1.1.2 Notions de croissance économique :

La croissance économique est l'augmentation soutenue du PIB réel d'une année à l'autre. La croissance qui n'est qu'un processus quantitatif, est une condition nécessaire pour le développement et son maintien dans le long terme. Il est certain que la croissance économique est un moyen au service d'une fin, qui ne peut en lui-même constituer l'objectif ultime, le but final d'une société dynamique. Elle n'est rien d'autre que le moyen de forger les instruments grâce auxquels une nation envisage d'accéder à une forme ou une autre de progrès ou d'évolution sociale En effet, la croissance économique qui ne reflète que l'augmentation de la production ne saurait être confondue avec le développement qui s'intéresse aux conséquences de l'activité économique sur la vie des hommes. La croissance n'implique pas forcement une amélioration du bien-être.

18

2.1.1.3 La croissance de la production agricole

L'agriculture est une activité économique consistant à produire des denrées agricoles alimentaires et certaines matières premières. Historiquement, elle est considérée comme le premier secteur économique. En effet, l'agriculture joue un rôle central dans la croissance économique parce que la majorité des habitants des pays pauvres tirent leur substance du sol. En un sens, l'agriculture ne constitue qu'un secteur d'activité parmi de nombreux autres, mais c'est un secteur spécifique. L’importance majeure de la terre en tant que facteur de production fait d'elle sa spécificité.

2.1.2 Analyse SWOT

Forces Faiblesses

Facteurs naturels - Population jeune et - Difficulté à avoir des matériels agricole

dynamique et nombreuse de qualité Paysans manquent d’organisation, - Passage de la RN10 - - surface cultivable Chaque produits est récolté au même

- Présence des fleuves moment par chaque paysan

D’Onilahy et Taheza aussi Retard dans la diffusion des informations - dans les Fonkotany quelques fleuves Manque de Formation et pratique de - Différents types de sol - culture traditionnelle permettant de mettre en Existence des problèmes dus au œuvre différentes cultures - nombreuses op plus ou moins changement climatique - Inexistence des unités de transformation Structurées - Non maîtrise des filières (vente, prix…) - l’existence des rochers qui - Manque des semences qualifiées seront certainement utile aux - Maladies et insectes nuisibles et constructions des Différentes - destructeurs infrastructures Produits phytosanitaires insuffisants et - Présence des ONG / Projet / chers

Équipements insuffisants non Programme -

performants Produits vendus avant ou au moment des -

récoltes Infrastructures insuffisants : manque de - barrage, canaux d’irrigation traditionnels

Non maîtrise d’eau, suffisance d’eau - mais mal gérée)

Pas de technicien ou moniteur agricole - Manque de moyens : financier, matériel - et technique

Non maîtrise de gestion des produits et - de stock

Insuffisance et manque de sensibilisation - et d’information

Manque de formation -

19

POTENTIALITES CONTRAINTES

- Accessibilité d’amélioration de - Production sans traitement, Culture l’exploitation des différant filières habituelle

- Abondance des produits susceptibles - Manque de petits matériels agricoles d’être transformé - Prix des produits non maîtrisé - Existence des partenaires Financiers et - Difficulté à saisir les opportunités (IMF, techniques (Appuis au service agricole) surface cultivable) - Développement de la filière Manioc dans - Non maîtrise des techniques agricoles et de toutes les Communes la gestion - Existence des Techniques de mise en - L’analphabétisme place et mise en œuvre des OP par MDP - Le Changement de climat - Crédit de campagne par Vola Mahasoa - Pratique traditionnel sur l’Agriculture - Existence des magasins de stockages dans - Le Feux de brousse et le Charbonnerie les autres communes - Les Paysans n’ont pas de patiences - Insécurité - Technique culturale traditionnelle et précaire - Campagne agricole non ponctuelle - Grenier traditionnel en brousse : en risque par l’incendie

- Problème foncier (achat, location, métayage et héritage traditionnel) - Surface cultivable sur les plateaux et plaines à haut niveau mais problème d’irrigation

- Mentalité difficilement à changer5

5 Source : Auteurs

20

Section 2 Cadre empirique 2.2.1 Infrastructures rurales et réduction de la pauvreté

Les infrastructures rurales affectent donc de plusieurs manières l’environnement des pauvres et leur capacité à prendre part à l’économie nationale. Les effets positifs des investissements d’infrastructures sur les revenus réels, à la fois dans les secteurs agricoles et non agricoles, aident à réduire la pauvreté. Les infrastructures réduisent également la pauvreté directement en rendant disponible et en soutenant la fourniture des services essentiels, tels que l’accès à une eau potable et à un assainissement de base, particulièrement aux premiers stades du développement. L’examen de tels effets des infrastructures est particulièrement important dans le contexte de la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD). En outre, le développement humain (par exemple, éducation et santé) repose sur des services qui exigent des infrastructures de base – l’eau et l’assainissement afin de prévenir les maladies, l’électricité pour fournir les écoles et les centres de santé et des routes pour accéder aux équipements. Dans une analyse globale de l’impact des routes rurales il y a une réduction de la pauvreté engendrée par une production agricole accrue, des salaires plus élevés, des coûts de transport plus faibles, et des prix aux producteurs plus élevés.

L’investissement dans les routes rurales conduit également à une scolarisation plus élevée, avec des gains proportionnellement plus élevés pour les personnes pauvres que pour les non pauvres. Le développement agricole a un potentiel significatif pour contribuer à la réduction de la pauvreté à l’échelle nationale, par des effets directs sur les revenus agricoles et l’emploi et des effets indirects sur la croissance économique globale, aussi bien que son impact sur les prix des denrées alimentaires. Cela montre donc une corrélation positive entre la croissance agricole et la réduction de la pauvreté.

2.2.2 La réhabilitation des infrastructures répond aux besoins et aux exigences de la population de la Région Avant l'implantation du projet, des études ont été effectuées dans la région sud-ouest avec lesquelles on a pu identifier les options les plus avantageuses tant sur le plan technique, économique, qu'environnementale afin de d'accroitre la production agricole. L'instabilité de la production agricole et surtout son incapacité à répondre aux besoins humains font partie des facteurs principaux empêchant le développement de presque toute la partie Sud de Madagascar. On y rencontre aussi et fréquemment l'exode rural, ainsi qu'une forte pauvreté dus à la défaillance du secteur agricole. Nous pouvons croire à la contribution du projet à répondre aux attentes de la population telle que l'amélioration de la productivité, la réduction de la pauvreté, et surtout la sécurité alimentaire, à travers la réhabilitation des infrastructures agricoles. La dégradation de l'extrême vulnérabilité de la région face aux changements climatiques : sécheresse: pourrait-être envisagée.

21

Les activités du PRIASO sont localisées dans la Région Sud-Ouest. Les sites d'intervention du projet sont: - le périmètre de Taheza : 2 440 ha - le périmètre de Manombo Ranozaza : 5 190 ha - le périmètre du Bas Mangoky : 5 800 ha Ces trois sites constituent les principaux pôles d'agriculture irriguée de la région. Le projet est défini à améliorer la production agricole de la région concernée à travers la réhabilitation des infrastructures de base. L'exécution de tous les travaux de projet se fait de manières professionnelle en toute transparence et génère des" externalités" positives à certaines Entreprises et a la population locale: • Recrutement de la main d'œuvre locale, d'ouvriers locaux spécialisés ; maçons, ferrailler...

• Développement des petits commerces locaux spécialisés, restaurants et d'activités connexes par les femmes et certains jeunes (ex: projet Bas Mangoky; 60 000 agriculteurs tirant leur source de revenu du périmètre du Bas Mangoky).

La réhabilitation ou la mise en place des infrastructures est indispensable mais la fertilité du sol reste fondamentale. Cette dernière, devrait faire partie des activités du projet pour avoir un bon rendement. Le projet n'as pas d'effet direct aux autres régions. Toutefois, la quasi-totalité des districts de la région tire avantage des activités du projet ; il estime à faire bénéficier 105.000 personnes dont 55.000 personne suivant Bas Mangoky, 30 000 pour Manombo Ranozaza et 20.000 personnes suivant le périmètre de Taheza.

22

CONCLUSION

En guise de conclusion, on peut dire que la réhabilitation des infrastructures dans la région du Sud-ouest contribue à l’amélioration du rendement agricole. Vue par les moyens entretenus, les meilleures infrastructures augmentent le niveau de la production qui suscite une amélioration de la condition de vie. D’où l’économie du bien-être. Pour le long terme, on ne pourra pas ainsi dire que la reconstruction des infrastructures nous mène au développement rural sans être accompagné par une bonne gérance des matériaux et surtout le rétablissement et la formation des agents vulgarisateurs. Ces derniers sont des agents sur place qui doivent être les leaders des agriculteurs pour former des nouveaux techniques et à favoriser les concurrences afin de maintenir croissante la capacité technique des ouvriers.

23

ANNEXE I

FILIERES ACTEURS EXISTANTS ET

PORTEUSES SERVICE NON EXISTANTS (source

PROBLEMES (source de la demande) OPERATIONNELS (prestataire de OBSERVATION

d'intervention) (par ordre service) d'importance)

- Matériels Agricoles (Charrue; Moto culteur;….) -V M/Matérauto, PSDR, BOA -Fournisseurs de Matériels -insuffisance -Financement -BOA, VM(institution micro finance) -Bailleurs de fonds de financement -insuffisance

- Maladies et insectes -GPS, Mme Clotilde -Points de vente(grande boutique) -insuffisance

-Semence -GPS, FOFIFA, MDP -Appui à la recherche de semence -insuffisance

-Eau/ barrage -PRBM -Projet d'extension (canal d'irrigation) -insuffisance

-Gestion de l'eau -AUE, FMR, Délégué d'eau -Formation -insuffisance

-Destruction d'infrastructure de base -PRBM, Paysans, FID, PSDR -Projet(infrastructure,….) -insuffisance

-Culture traditionnelle -CA(Conseil Agricole), PRBM, MDP, -SRI/SRA -insuffisance

RIZICULTURE -SRI/SRA DRDR -Formation -insuffisance

-Insuffisance de Formation -CA, MPD -insuffisance -Intrants -DRDR, FAMA, PRBM -Fournisseur d'intrants -néant

-Décortication -GPS, MDP, OE

-Prix -Système marketing (formation)

-Magasin -OE

-Débouché -OE -Marché extra

-Insuffisance d'opération économique -GCV/VM, MDP -néant

-OC (Opération Economique) -OE de grandes tailles, CPP (Concurrence

-Collecteurs types pure et parfaite), Nouveau débouché)

- Matériels -PSDR, MDP, FOFIFA -Fournisseurs de matériels -insuffisance

-Financement(Fonds) -PSDR -Bailleurs de fonds -insuffisance -Projet -PSDR -Création -insuffisance

-Variétés améliorées(productives) -MDP -Multiplication variété -insuffisance

-Technique recommandée(système de production) -MDP -Formation -insuffisance

-Produits phytosanitaires -Aucun

-Prix (faible) -Opérateurs Economiques -Système marketing (formation) -insuffisance

-Crédit de stockage -VM, PSDR, MDP -Bailleurs -insuffisance

-Magasin de stockage -FOFIFA, PSDR -Projet d'extension -insuffisance

-MDP, PRBM, Commune, SOABE -Projet d'animation(Info-sensibilisation)

MANIOC

-FOFIFA, PSDR

-PRBM, PSDR, FAMA, MDP -Projet d'animation(Info-sensibilisation)

-Formation(triage de semence/technique de culture)

-Produits phytosanitaires (culture et stockage) -MDP, Boutique Fanantenana, PSDR

-Prix (faible) -Collecteurs locaux -Marché extra et contractualisé (à l'état

certain)

-Crédit de stockage -VM, MDP, PSDR -Bailleurs

-Débouché -Opérateurs Economiques Types -Nouveau d'appui à la recherche de débouché

24

-Chambre froide -OTC -Bailleurs -Privé

-Matériels: pirogue à moteur, Harpons, Filet/Filet -PSDR, PECHE, DRDR, BAD -Bailleurs -insuffisance

Jarifa, Cage,…

-Technique traditionnelle -PSDR, PECHE -Formations -insuffisance

PECHE -Associations -PSDR, DRDR, BAD, VELONDRIAKY,

IHOTRY, AMBIKY, BEF-SUD, ANTONGO,

AMBAHIKILY

-Non respect de calendrier en matière de pêche -DRDR, CTD -Formation/Info-sensibilisation -insuffisance

-Transformations(salaisons, vendra, Boîte) -Personne physique -Projet de création -insuffisance

-Semence - MDP, PRBM, FAMA, Commune, PSDR, -Projet d'animation(Info-sensibilisation) -insuffisance

SOABE, FOFIFA, Mr ERNEST

-Formation(triage de semence) -MDP, PRBM, FAMA, PSDR -Animation et Formation -insuffisance

-Technique de culture

-Produits phytosanitaires (culture et stockage) -PSDR, MDP, Boutique Fanantenana -insuffisance

-Prix -Collecteurs locaux -Recherche de marché contractualisé -insuffisance

-Crédit de stockage -PSDR, MDP, VOLA MAHASOA -Autres bailleurs -insuffisance

-Débouché -Opérateurs Economiques Types -Appui à la recherche de débouché -insuffisance

-Semence -MDP, PSDR, SOABE -Projet d’animation (Info-sensibilisation) -insuffisance

-Matériel de production -VOLA MAHASOA, FANANTENANA

-Formation -Animation et Formation -insuffisance

-Technique de culture -PSDR, MDP -Animation et Formation

-PSDR, Commune, CNA, BLA -Animation et Formation -insuffisance

- Maladies et insectes (valala, lambotany, perroquet)

-Produits phytosanitaires (culture et stockage) -FANANTENANA, PSDR, CNA -insuffisance

-Prix -Collecteurs -Recherche de marché contractualisé

-Crédit de stockage -PSDR, MDP, VOLA MAHASOA -Autres bailleurs -insuffisance

-Transformations -Appui à la recherche de débouché

-Débouché -Opérateurs Economiques Types -insuffisance

CUMA -Semence -MDP, PSDR, SOABE -Projet d'animation (Info-sensibilisation) -insuffisance

-Matériel de production -VOLA MAHASOA, FANANTENANA

-Formation -Animation et Formation -insuffisance

-Technique de culture -PSDR, MDP -Animation et Formation

-Maladie et insectes (Corbeau, Gonoky) -PSDR, Commune, CNA, BLA -Animation et Formation -insuffisance

-Produits phytosanitaires (culture et stockage) -FANANTENANA, PSDR, CNA -insuffisance

-Prix -Collecteurs -Recherche de marché contractualisé

-Crédit de stockage -PSDR, MDP, VOLA MAHASOA -Autres bailleurs -insuffisance

-Transformations -Appui à la recherche de débouché

-Débouché -Opérateurs Economiques Types -insuffisance

-Semence -MDP, PSDR, SOABE -Projet d'animation (Info-sensibilisation) -insuffisance

-Matériel de production -VOLA MAHASOA, FANANTENANA

-Formation -Animation et Formation -insuffisance

-Technique de culture -PSDR, MDP -Animation et Formation

-Maladie et insectes (Corbeau, Gonoky) -PSDR, Commune, CNA, BLA -Animation et Formation -insuffisance

-Produits phytosanitaires (culture et stockage) -FANANTENANA, PSDR, CNA -insuffisance

-Prix -Collecteurs -Recherche de marché contractualisé

-Crédit de stockage -PSDR, MDP, VOLA MAHASOA -Autres bailleurs -insuffisance

-Transformations -Appui à la recherche de débouché

-Débouché -Opérateurs Economiques Types -insuffisance

25

-Maladies: Charbon(Besoroke), Linta, Raboka,

Drondro, Ampary,… -Veto-privé, PSDR, DRDR -Couloir de vaccination -Opération de vaccination -Commune, PSDR, DRDR -Formation/Info-sensibilisation -insuffisance

-Insuffisance de projet sur la filière en question -DRDR, FID, Commune, Fokonolona -Projet -insuffisance

ELEVAGE

-Animation et suivi évaluation -insuffisance

-Souci de prudence sur les médicaments et le veto

privé -insuffisance

-Elevage traditionnel -DRDR, PSDR -Projet de création -insuffisance

6

6 EDL Précision et Secteur d’activités

26

ANNEXE II

27

ANNEXE III

N

CARTE DU DISTRICT DE BETIOKY-SUD

DISTRICT DE SAKARAHA

DISTRICT TOLIARA II O E

RN 10   Ankilivalo

S  Besely

DISTRICT BENENITRA

FLEUVE DE TAHEZZA

Bezaha o

Fenoandala Antsavoa  Tanambao Haut Belamoty     FLEUVE D’ONILAHY

FLEUVE D’ONILAHY 

 Ankazomanga-Ouest  Parc National Bezaha Sakoa BETIOKY-SUD Mahafaly

 Maroarivo

Ambatry 

 Sakamasay Soaseragna RN 10     Marosavoa

Légendes

Route Nationale DISTRICT AMPANIHY-OUEST Fleuves Route secondaire (Source, Etat de Lieux Centre de Services Agricoles Mampivoatse Betioky-Sud, au Bureau CirDR Betioky-Sud

28

Auteurs : RAZANAMPARANY Nathalie Nardah SOLOFONTSAHALA Andriatahina José TAFITASOA TAHINARISON Georges TOLOJANAHARY Dally Anica Patric Titre : PRIASO (Projet de Réhabilitation des Infrastructures Agricoles de la région du Sud-ouest) Nombre de pages : 29 Tableaux : 4 Figures : 2 Annexes : 3 Contact : 034 71 678 77 Adresse de l’auteur : LOT VM 6 C Androndrakely

Résumé La région Sud-ouest de Madagascar, constitue notre zone d’étude, fait partie des zones longtemps délissés du fit de leur potentiel agricole marginal du aux déficiences des services d’appuies particulièrement dans le monde rural .En Juin 2013, a été approuvé la conception du projet PRIASO (Projet de réhabilitation des Infrastructures Agricole dans la région du Sud Ouest) exécuté sur près de 5 ans et son cout estimatif est de 32 millions d’UC, cofinancé par la FAD. Puisque le riz, couvrant 1.2 millions d’hectares, il reste la première culture du pays avec une productivité assez faible de l’ordre de 1.8 tonnes / hectare du fait de la mauvaise maitrise de l’eau. L’importance de la réhabilitation des infrastructures des 4 zones du Projet générera donc une production additionnelle estimée à 55 000 tonnes de céréales.

Mots-clés : Sécurité alimentaire, rendement agricole, pauvreté rural, réhabilitation des infrastructures, Sud-Ouest

Encadreur : Mr RANDRIANALIJAONA Tiana Mahefasoa