HAUTE-GARONNE VILLENEUVE LECUSSAN

CARTE COMMUNALE

Maîtrise d'œuvre

Cabinet d’urbanisme

AMENA-Etudes

33, rue des Lois ÉLABORATION

31000 05.61.99.82.08 06.82.05.00.64 [email protected]

Arrêtée le :

Approuvée le :

Exécutoire le :

RAPPORT DE PRÉSENTATION 1

CC DE VILLENEUVE LECUSSAN

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1.1 L'eau 35 I. LE CONTEXTE SUPRA-COMMUNAL 5 1.2 Les ressources minières 35 1.3 La forêt 36 1 - La Communauté de Communes Cœur et Coteaux de Comminges (CC 3C) 5 1.4 Les énergies renouvelables 38 Le Pays Comminges-Pyrénées 6 Le PETR Comminges-Pyrenees 7 5 - Les risques majeurs 40 1.1 Le risque inondation 40 II. L'ÉTAT INITIAL DE L'ENVIRONNEMENT 8 1.2 Le risque incendie 41 1.3 Le risque sismique et de mouvement de terrain, dont argiles 41 1 - Le contexte physique 8 1.4 Les risques technologiques 42 1.1 Le climat 8 1.2 Le relief 12 6 - Le paysage 43 1.3 La géologie 12 1.1 Le vallon de la Savère et le Village 44 1.4 L'occupation du sol 13 1.2 Le vallon de la Save 45 1.5 L'hydrographie 14 1.3 Les landes des Barraques 45 1.6 L'hydrogéologie 15 1.4 Le plateau de la Poutge 46 1.5 L’évolution du paysage 49 2 - Le contexte environnemental 18 1.1 Le profil régional environnemental 18 7 - La gestion des déchets 55 1.2 Les protections environnementales 21 1.3 Présentation des sites Natura 2000 23 III. PATRIMOINE ET CADRE DE VIE 57

2 - La biodiversité 24 1 - Les éléments patrimoniaux 57 1.1 Les milieux 24 1.1 Les fermes commingeoises 57 1.2 La biodiversité 25 1.2 Les édifices religieux 59 1.3 Les orientations nationales et le SRCE 25 1.3 Le petit patrimoine 59 1.4 La Trame Verte et Bleue 26

3 - Le contexte sanitaire 30 IV. STRUCTURE URBAINE ET CAPACITÉS DE CONSTRUCTION 59 1.1 Régional Santé Environnement 30 1.2 La qualité de l'eau 30 1 - La structure urbaine 59 1.3 La qualité de l'air 31 1.1 Le bourg de VILLENEUVE LECUSSAN 60 1.4 La qualité du sol 33 1.2 Les hameaux 60 1.5 Les autres nuisances et pollutions 33 1.3 L'habitat dispersé et les fermes isolées 62

4 - Les ressources naturelles 35

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V. TENDANCES ET PROJECTIONS SOCIO-ÉCONOMIQUES 63 1 - Incidences de la carte communale sur le paysage, le patrimoine et le cadre de vie 82 1 - Une croissance démographique retrouvée 63 2 - Incidences de la carte communale sur la biodiversité, les milieux et 2 - Le profil socio-démographique 66 continuités écologiques 83 1.1 La dépendance à l'emploi extérieur 66 1.2 Le poids de l'agriculture 67 3 - Incidences de la carte communale sur les sites Natura 2000 proches 87

3 - Un parc logement dominé par la maison individuelle 69 4 - Incidences de la carte communale sur la consommation des espaces agricoles, 1.1 La structure et les évolutions du parc immobilier 69 naturels et forestiers et l’exploitation des ressources naturelles (hors eaux, voir 1.2 La dynamique récente 70 réseaux) 88

5 - Incidences de la carte communale sur la capacité des réseaux et la ressource VI. LES PERSPECTIVES DE DEVELOPPEMENT 71 en eau (quantité et qualité) 88

VII. LA CONSOMMATION DES ESPACES AGRICOLES NATURELS ET 6 - Incidences de la carte communale sur les risques majeurs 89 FORESTIERS - 2002/2015 73 7 - Incidences de la Carte Communale sur les nuisances et les pollutions (hors qualité de l’eau) 90 VIII. OBJECTIF DE MODERATION DE LA CONSOMMATION 8 - Incidences de la carte communale sur la transition énergétique (EnR, D’ESPACES 73 déplacements…) 91

IX. LES PRINCIPES RETENUS 74 XI. SYNTHESE DES MESURES PRISES PAR LA CARTE COMMUNALE

1 - Le bourg-centre 75 EN FAVEUR DE L’ENVIRONNEMENT 92

2 - Les Tourrudats 76 XII. LE DISPOSITIF DE SUIVI 93

3 - Saint Martin 77

4 - Le Pujos 80

X. EVALUATION DES INCIDENCES DE LA CARTE COMMUNALE 81

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I. LE CONTEXTE SUPRA-COMMUNAL

1 - La Communauté de Communes Cœur et Coteaux de Comminges (CC 3C)

Villeneuve Lécussan appartenait jusqu’au 31 décembre 2016 à la Communauté de Communes Nébouzan-Rivière-Verdun créée en décembre 1996, avec dix-sept communes (8 282 habitants en 2013) : , , BORDES-DE-RIVIERE, , CAZARIL-TAMBOURES, CLARAC, , , , LECUSSAN, , , MONTREJEAU, PONLAT-TAILLEBOURG, SAINT-PLANCARD, SEDEILHAC, VILLENEUVE-LÉCUSSAN.

Villeneuve Lécussan

Périmètre de l’ex Communauté de Communes NEBOUZAN RIVIERE VERDUN

Le 1er janvier 2017, les CC des Portes du Comminges, du Boulonnais, Nebouzan-Rivière-Verdun, des Terres d' et du Saint Gaudinois ont fusionné pour donner naissance à la CC Cœur et Coteaux de Comminges qui compte 104 communes adhérentes et une population totale de 45 491

habitants.

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Le Pays Comminges-Pyrénées Cette étude a permis de recenser les principaux enjeux qui se posent au territoire en matière de protection du paysage. Constituée en 2004, l’Association Pays Comminges Pyrénées regroupe les 237 communes des 11 Communautés de communes de l’arrondissement de Saint- Gaudens. Le Pays représente près de 77 500 habitants en 2011.

Le Pays a défini cinq enjeux majeurs de développement :

✓ Soutenir, identifier et développer le potentiel économique ; ✓ Miser sur le confort et la qualité de vie en Comminges ; ✓ Adopter une démarche collégiale de respect de l’environnement ; ✓ Renforcer l’attractivité touristique du territoire et l’identité culturelle du Pays Comminges ; Villeneuve Lécussan ✓ Fédérer le territoire.

Le Pays Comminges Pyrénées s’est fortement impliqué afin de favoriser le développement de son territoire. En 2011, il a finalisé plusieurs études permettant de relever les enjeux présents et futurs et de construire une stratégie d’actions à mettre en œuvre avec ses partenaires : ✓ Un schéma économique visant à développer le potentiel économique du territoire face à un environnement concurrentiel et en pleine mutation. ✓ Un Schéma touristique visant à faire du Comminges une destination de premier choix grâce à la diversité des activités proposées et au rayonnement des Grands Sites Midi-Pyrénées, des stations de ski et des Pôles touristiques majeurs. ✓ Un schéma des services permettant au territoire de trouver les moyens de répondre aux besoins et aux attentes de ses habitants tout en continuant d’accueillir de nouvelles populations. ✓ Une étude paysagère permettant de définir des outils afin de protéger le cadre de vie remarquable dont bénéficient le Pays et ses habitants.

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Le PETR Comminges-Pyrenees o Soutenir les activités agricoles et forestières

En septembre 2013, le Pays Comminges Pyrénées s’est lancé dans une o Développer les activités touristiques démarche d’envergure et d’avenir : la réalisation de son Schéma de Cohérence ➢ Positionner le Pays Comminges Pyrénées dans son environnement Territoriale (SCoT). o En cohérence avec les territoires de l’InterScot toulousain, les En juillet 2014, le Pays a répondu à l’appel à candidature lancé par la Région agglomérations de Tarbes et Lannemezan ainsi que le Val Midi-Pyrénées pour la création d’un Groupe d’Action Locale LEADER, d’Aran espagnol permettant de mettre en œuvre des projets de développement rural à l’échelle d’un territoire, financés via le Fonds Européen Agricole et de ➢ Favoriser une meilleure organisation des déplacements Développement Rural (FEADER). o Favoriser la proximité entre habitat, services et emplois

o Conforter et renforcer l’offre en transport en commun Depuis mai 2015, la structure juridique du Pays Comminges Pyrénées s’est transformée en Pôle d’Équilibre Territorial et Rural. o Développer les déplacements doux

Le PETR reprend le périmètre du Pays Comminges-Pyrénées. A l’origine, ses ➢ Préserver les qualités environnementales et paysagères du territoire membres étaient les 11 Communautés de communes du Pays, qui, depuis les o Protéger la biodiversité fusions de janvier 2017, ne sont plus que 3. o Préserver la qualité de vie des habitants et l’attractivité

touristique Les objectifs sont les suivants : o Déterminer et préserver les continuités écologiques ➢ Assurer le développement démographique ➢ Prévenir les risques naturels et technologiques o Structurer l’urbanisation dans chaque bassin de vie o Prendre en compte les contraintes naturelles et o Développer une offre en logement diversifiée technologiques dans le développement du territoire o Développer des équipements publics de manière équilibrée o Renforcer l’offre en services et commerces pour l’attractivité ➢ Développer la production d’énergies renouvelables des territoires o Préserver les ressources existantes o Définir les secteurs de développement des énergies ➢ Contribuer au développement économique renouvelables o Structurer les zones d’activités

o Préserver l’activité de proximité

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II. L'ÉTAT INITIAL DE L'ENVIRONNEMENT

1 - Le contexte physique

1.1 Le climat Le climat de Haute-Garonne est un climat tempéré aux influences océaniques et méditerranéennes avec des hivers plus froids dans le Sud. Les étés sont marqués par de fortes chaleurs suivies d’un bel ensoleillement en automne (septembre-octobre) et de printemps également ensoleillés mais pluvieux.

Les graphiques suivant indiquent les normales annuelles de la station de Tarbes située à environ 40 km à vol d’oiseau à l’ouest de VILLENEUVE- LECUSSAN (meteofrance.fr).

L’ensoleillement moyen dépasse 150 h de mars à septembre.

Un pic de pluviométrie (plus de 100mm/mois) est sensible au printemps (avril - mai) et un autre épisode (entre 75 et 100 mm/mois), plus long, sur l’automne et l’hiver (octobre à mars).

Les températures moyennes annuelles sont positives tout au long de l’année et ne dépassent pas 30°C, même sur les mois les plus chauds en été.

L’ensemble de ces valeurs sont des moyennes et ne montrent pas les cas d’ensoleillement, température ou pluviométrie record.

Le gel et la neige s’observe de la fin de l’automne à la fin de l’hiver/début du printemps (octobre à avril). A l’inverse la période d’orage s’étend du printemps au début de l’automne (mars – octobre). Le phénomène de brouillard s’observe toute l’année mais principalement de novembre à janvier (infoclimat.fr).

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Lien avec les autres thématiques Le climat influe sur la biodiversité et les milieux présents sur le territoire et donc sur les paysages.

Les données sur le climat sont à rapprocher de l’analyse des potentialités de développement d’énergies renouvelables sur le territoire.

ENJEUX

=> Anticiper les effets du changement climatique.

PISTES

=> Orienter les nouvelles habitations selon l’exposition au vent, à la pluie et au soleil dans un but d’économie d’énergie par utilisation directe de la ressource ou au contraire en se protégeant des sources de froid, l’hiver, et de chaleur, l’été (bioclimatisme). L’observation des modes de constructions anciennes (emplacement, organisation, matériaux) apporte également des informations sur ce principe de bioclimatisme.

=> Envisager la récupération des eaux de pluies dans un but d’économiser la ressource en eau (eau potable ou eau naturelle – cours d’eau, retenue).

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LE SRCAE ET LE CHANGEMENT CLIMATIQUE Les orientations suivantes peuvent s’appliquer au document d’urbanisme en général, en les adaptant selon le contexte communal : Le schéma Régional Climat Air Energie créé par la loi Grenelle II a pour but d’organiser la cohérence territoriale régionale dans le domaine du climat, de  Lutter contre l’étalement urbain et le mitage ; mettre en place des l’air et de l’énergie et de définir les grandes lignes d’actions. Ce schéma a été outils d’observation et de maîtrise du foncier ; adopté en juin 2012 pour la région Midi-Pyrénées.  S’appuyer sur les démarches de planification et de projet pour favoriser un développement durable des territoires conciliant sobriété 7 enjeux majeurs pour la région ont été identifiés par le diagnostic du SRCAE : et qualité de vie ; intégrer en particulier la thématique Climat-Energie dans la planification territoriale et les projets de l’urbanisme 1- Santé – sécurité des biens et des personnes – qualité de vie opérationnel ; 2- Consommation de l’espace – Préservation des ressources naturelles  Soutenir la structuration des filières professionnelles ancrées dans les territoires pour favoriser l’économie de proximité (agriculture, éco- 3- Solidarité et dynamiques territoriales construction, forêts, tourisme) ; 4- Dynamismes économique régionale  Maîtriser l’impact des démarches publiques et privées, par 5- Performances énergétiques des déplacements et du bâti l’évaluation et l’amélioration continue ; 6- Mobilisation des institutions et de la société civile  Développer l’intermodalité pour faciliter l’usage des transports 7- Connaissances locales sur les thématiques Climat-Air-Energie collectifs ;  Agir sur l’aménagement (conception et gestion) à toutes les échelles

pour limiter les déplacements induits ;  Pour répondre aux 7 enjeux majeurs régionaux, 5 objectifs stratégiques sont Inciter les maîtres d’ouvrages à connaître le fonctionnement énergétique de leurs bâtiments ou patrimoine ; fixés. Chaque acteur ou territoire pourra s’approprier ces objectifs et les  Faire jouer aux maîtres d’ouvrages publics leur devoir d’exemplarité décliner en tenant compte de son propre contexte. (Etat, collectivités, bailleurs sociaux, etc.) ;  Impulser des changements d’approche dans les phases de conception, 1- Réduire les consommations énergétiques (sobriété et efficacité de construction, de gestion et de fin de vie ; énergétiques) : bâtiment (résidentiel et tertiaire), transport,  Favoriser les approches en synergie inter-entreprises : territoriales, agriculture et industrie par branches, thématiques ou mutualisées ; 2- Réduire les émissions de Gaz à Effet de Serre (GES) : bâtiment  Mobiliser l’ensemble des acteurs pour l’atteinte des objectifs (résidentiel et tertiaire), transport, agriculture, industrie et quantitatifs de production d’énergie renouvelable dans le respect d’une exigence qualitative ; aider à l’appropriation par les acteurs et artificialisation des sols les territoires de l’enjeu d’un développement maîtriser des énergies 3- Développer la production d’énergies renouvelables renouvelables ; 4- Adapter les territoires et les activités socio-économiques face aux  Promouvoir le développement de projets d’énergies renouvelables changements climatiques durables ;  5- Prévenir et réduire la pollution atmosphérique Prendre en compte les évolutions des risques naturels dues aux changements climatiques, en particulier dans un contexte de canicules

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ou autres évènements extrêmes plus intenses/fréquents afin de ENJEUX DU CHANGEMENT CLIMATIQUE protéger les populations et les biens, et préserver leur qualité de vie ;  Préserver la ressource en eau et les milieux aquatiques, en anticipant A l’échelle de la carte communale, la prise en compte du changement les conflits d’usage ; climatique passe par l’analyse des différentes thématiques présentant un  Pérenniser la capacité d’adaptation de la biodiversité ; enjeu vis-à-vis de cette évolution :  Développer la prise en compte de la problématique « pollution atmosphérique » dans le bâtiment, l’aménagement et les démarches - les risques naturels : risque d’intensification des phénomènes (force, territoriales ; fréquence), vulnérabilité de la clientèle touristique,  Agir sur les pratiques pour réduire les émissions de polluants atmosphériques. - la gestion de l’eau : variation de la disponibilité de la ressource,

dégradation de la qualité de l’eau nécessitant plus de traitement, Un plan climat énergie est mis en œuvre par la région Midi-Pyrénées pour la - la biodiversité et les trames vertes et bleues : limitation du potentiel période 2011-2020. Les objectifs de la politique énergétique régionale adaptatif par des pressions humaines, assurer les continuités écologiques, s’appuient sur quatre axes dans ce domaine : - l’énergie : augmentation des besoins en été, diminution en hiver, gestion  Economiser : maîtrise de l’énergie, efficacité/performance du nucléaire et de l’hydraulique (ressource en eau), énergétique, réduction de la précarité énergétique ;  Développer les énergies renouvelables : développement du bois - la santé : canicule, îlot de chaleur, allergies, dégradation de la qualité de énergie, du photovoltaïque et de la méthanisation, et soutien au l’eau, solaire thermique et à la géothermie ;  Compenser : Fonds Régional Carbone pour les actions de - l’économie communale : agricole et forestière notamment, impact sur le renouvellement ou de développement de la forêt en région, de tourisme et l’usage loisir de l’eau. promotion de l’agroforesterie et de soutien à des projets de compensation dans des Pays en développement ;  S’adapter : étude de la vulnérabilité des acteurs et territoires, politiques régionale : PRELUDDE II et Plan Bois Carbone Durable.

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1.2 Le relief 1.3 La géologie Les altitudes sur le territoire varient de 428 m en aval du vallon de la Save au (Source : infoterre, BRGM) Nord du territoire et 429 m en aval de celui de la Savère, à 582 m au lieu-dit Juncassa, au Sud du territoire et 572 m près des Callets, à l’Ouest du territoire. Le territoire communal appartient au plateau de Lannemezan, vaste surface modelée à partir d’un cône de déjection édifié au Quaternaire ancien et d’où Le territoire communal est façonné par l’hydrographie. Le village est rayonnent les reliefs en creux des vallées gasconnes, reflétant la forme positionné sur un relief créé par la confluence de la Save et de la Savère. conique de l’ancienne surface. Les dépôts du Quaternaire ancien surmontent les assises terrigènes des molasses miocènes qui masquent le substratum Les extensions de l’urbanisation se sont développées sur les reliefs dans le plissé nord-pyrénéen (sous VILLENEUVE LECUSSAN). prolongement du village ou sur le plateau au sud du territoire, le long des routes de crête et du plateau. Seule la RD 27a traverse le territoire selon l’axe On retrouve le territoire communal sur la carte géologique « Montréjeau Sud-Nord, reliant notamment le village au plateau Sud vers Franquevielle. (1054N) » du BRGM. Quatre grands types de terrains sédimentaires sont présent sur la commune :

 Les alluvions récentes des fonds de vallée (formées de galets provenant de l’érosion des terrains plus anciens), et les alluvions du premier épandage alluvial (Donau) formant l’essentiel du territoire communal. Le Donau est caractérisé par une altération post- sédimentaire moins forte que celle qui s’est imprimée au sommet du Ponto-Pliocène, mais plus marquée que dans la nappe alluviale suivante, placée topographiquement en contrebas.  Les molasses Ponto-Pliocène mises à l’affleurement par le creusement des vallées de la Save et du Savère. Formées d’argiles à galets, elles forment le soubassement du plateau de Lannemezan.  Les formations de pente (colluvions) issues du remaniement (éboulis d’argiles entièrement décalcifiées) des alluvions anciennes et des molasses Ponto-Pliocène, sont localisées dans les bas de pentes des vallées de la Save et de la confluence avec le Savère.  Les Flysch calcaires qui affleure sous le mio-pliocène à la faveur du creusement de la vallée de la Save près du village. Cette série est

essentiellement calcaréo-marneuse. Le relief de la commune

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Les bancs calcaires des Flysch étaient exploités sur la commune à des fins de 1.4 L'occupation du sol moellons, dallage et pierres à parement. Le territoire communal est essentiellement occupé par des territoires

agricoles. Les boisements occupent essentiellement le versant nord du coteau Un sondage pétrolier a été réalisé sur la commune au lieu-dit Maupéou dans les années 50. Le forage a été abandonné. de la Save. Ces boisements ont un intérêt particulier dans le paysage et pour l’équilibre écologique du territoire (voir chapitre biodiversité) A noter que, seules les zones bâties de la Poutge sont identifiées sur la carte de la nomenclature Corine Land Cover ci-dessous. Cette représentation souligne le caractère rural du village et la faiblesse de son développement récent.

La géologie de la commune

Le sous-sol argileux implique des risques de retrait et gonflement d’argile pouvant impacter les constructions et explique la présence de zones humides sur le territoire.

De plus l’imperméabilité de ces terrains fait que la pluie ruisselle rapidement vers les cours d’eau (risque de pollutions de ces eaux par lessivage des sols).

L'occupation du sol simplifiée de la commune (Corine Land Cover)

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Lien avec les autres thématiques  La Louge (FRFRR156_1)

L’occupation des sols est à rapprocher de l’analyse urbaine et agricole du diagnostic communal. La Save, d’Endouffielle à sa source, et la Louge sont des axes à migrateurs amphihalins (source : SDAGE). L’occupation du sol est en lien avec le paysage et les milieux naturels présents sur le territoire communal. Le territoire communal est identifié en zone vulnérable* (teneur excessive en nitrates), en zone Sensible* (les affluents en rive gauche de la Garonne entre Le territoire communal se caractérise par sa ruralité à forte composante la Saudrune à l’amont et la Baïse à l’aval (hors son affluent la Gélise)) et en naturelle et agricole avec un intérêt particulier (paysager, écologique) pour zone vigilance pesticide* (SDAGE). les milieux boisés et hydrographique. * : voir annexe environnementale, définitions

1.5 L'hydrographie (Sources : SIE Adour Garonne, patrimoine de données de la DREAL)

La commune est située dans l’unité hydrographique de référence « Rivières de Gascogne » dont les enjeux sont les suivants : pollutions diffuses agricoles (grandes cultures), déficit des débits d’étiage, fonctionnalité des cours d’eau (artificialisation des rivières – ripisylve, berges, lit mineur… ; raréfaction des zones humides) et vulnérabilité des ressources AEP.

Le territoire communal se situe dans le bassin versant de la Save, de sa source au confluent de la Bernesse (inclus). La Save prend sa source sur le plateau de Lannemezan et se jette en rive gauche de la Garonne en aval de Grenade après près de 150 km.

Le territoire communal est également situé dans le bassin versant de la Louge, de sa source au confluent du Luz (inclus). La Louge prend également sa source sur le plateau de Lannemezan sur la commune de VILLENEUVE-LECUSSAN. Elle se jette en rive gauche de la Garonne à .

Masses d’eau Rivière du SDAGE : La présence de l'eau à VILLENEUVE LECUSSAN

 La Save de sa source au confluent de la Bernesse inclus (FRFR303B)

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Lien avec les autres thématiques libre (14 559 km²). Les problèmes de qualité liés aux produits phytosanitaires et aux nitrates (masse d’eau en zone vulnérable) sont à mettre en relation Ce chapitre est un préambule aux éléments de trame bleue, de qualité de avec les aquifères locaux concernés. l’environnement (eau), de gestion des risques (inondation) et de gestion des eaux pluviales. * : voir annexe environnementale, définitions

ENJEUX

Le réseau hydrographique est assez simple sur le territoire. Il participe à la structure du paysage.

Ce réseau, associé aux zones humides, présente un intérêt écologique fort (voir chapitres milieux / biodiversité).

La principale menace pour la préservation de la ressource concerne les prélèvements pour irrigation sur la Louge.

1.6 L'hydrogéologie (Sources : SIE Adour Garonne, notice géologique 1054N)

L’aquifère libre « Armagnac (565) » est identifié sous le territoire communal. Il s’agit d’un domaine sans grand système aquifère individualisé, constitué par des formations sédimentaires tertiaires (structure multicouche sans échange Masses d’eau souterraine du SDAGE significatif avec la surface).

Sur le plateau de Lannemezan, les sols argileux sont peu favorables à ENJEUX l’établissement d’une nappe phréatique. Quelques petites sources au débit A noter que la masse d’eaux souterraines est classée en zone vulnérable très faible jalonnent le contact entre les alluvions anciennes du Donau et leur (nitrates) au SDAGE. substratum argileux ponto-pliocène. Le caractère argileux des terrains géologiques affleurant permet de protéger La masse d’eau souterraine du SDAGE « Molasses du bassin de la Garonne et la nappe sous-jacente. alluvions anciennes de Piémont (FRFG043) » concerne le territoire communal. Il s’agit d’un système imperméable, localement aquifère (quelques lentilles calcaires prises dans la molasse), parfois capté pour l’AEP, majoritairement

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LA PRISE EN COMPTE DU SDAGE ET DU PGE La structure porteuse est le Syndicat Mixte d’Etudes et d’Aménagement de la Garonne (SMEAG). La commune est concernée par le Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion de l’Eau du Bassin Adour-Garonne qui a été révisé et approuvé en 4 points de vigilance majeurs sont identifiés pour le SAGE en cours 2015 pour la période 2016-2020. Le SDAGE Adour-Garonne constitue un d’élaboration : document d’orientations stratégiques destiné à une gestion harmonieuse de - la ressource en eau. Ses 6 orientations fondamentales sont les suivantes : Le risque inondation (68 000 ha de plaine soumise à la pression foncière) ; 1. Créer les conditions favorables à une bonne gouvernance ; - Le déficit caractérisé en eau (étiages récurrents) ; 2. Réduire l’impact des activités sur les milieux aquatiques ; - La qualité des eaux (altération par des pollutions industrielles, 3. Gérer durablement les eaux souterraines, préserver et restaurer domestiques et agricoles, bon usage de l’eau) ; les fonctionnalités des milieux aquatiques et humides ; - La préservation de l’écosystème (intérêt écologique, piscicole, 4. Assurer une eau de qualité pour les activités et usages paysager et patrimonial, richesse de l’identité garonnaise). respectueux des milieux aquatiques ; 5. Maîtriser la gestion quantitative de l’eau dans la perspective du Mis en place par la loi sur l’Eau du 3 janvier 1992, les SAGE ont pour vocation changement climatique ; de fixer les objectifs généraux d’utilisation et de protection quantitative et 6. Privilégier une approche territoriale et placer l’eau au cœur de qualitative des ressources en eau superficielle et souterraine, des l’aménagement du territoire. écosystèmes aquatiques et des zones humides.

Le contrat de milieux « Save », porté par le Fédération des syndicats Trois axes ont été identifiés comme prioritaires pour atteindre les objectifs du d’aménagement de la Save, a été signé en 1999 pour 5 ans. Il est aujourd’hui SDAGE : achevé. 1. Réduire les pollutions diffuses ; Un contrat de milieux est un accord technique et financier pour une gestion 2. Restaurer le fonctionnement de tous les milieux aquatiques ; 3. Maintenir les débits suffisants dans les cours d’eau en périodes globale, concertée et durable à l’échelle d’une unité hydrographique d’étiage en prenant en compte le changement climatique. cohérente. Il peut être une déclinaison opérationnelle d’un SAGE. C’est un programme d’actions volontaire et concerté sur 5 ans avec engagement financier contractuel. La commune est également incluse dans le périmètre du SAGE Vallée de la Garonne en cours d’élaboration. Le périmètre du SAGE a été fixé par arrêté le Le Plan Garonne concerne la Garonne dans l’intégralité de son cours français. 24 septembre 2007, il couvre une superficie de 7 545 km2. Il comprend le lit Son objectif global est la mise en œuvre d’un projet de développement majeur du fleuve et l’ensemble des terrasses façonnées au Quaternaire. Ce maîtrisé préservant l’environnement général du fleuve tout en exploitant périmètre n’englobe pas l’ensemble du bassin versant, mais un espace l’ensemble de ses potentialités, selon les logiques des 4 axes suivants : cohérent (hydrographique, hydrogéologique, économique) entre les Pyrénées et l’Aquitaine.

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 Le fleuve et les populations ou « comment gérer la cohabitation entre Un Plan de Gestion d’Etiage (PGE) a pour objectif de restaurer un équilibre population sans cesse croissante et un fleuve sauvage mais entre les prélèvements et les ressources disponibles de manière à garantir la menacé ? » : ce premier axe propose des mesures spécifiques coexistence de tous les usages et le bon fonctionnement de milieux relatives à la préservation, la protection et la gestion raisonnée des aquatiques. Le PGE défini des règles de gestion collective de la ressource à risques naturels inhérents à la Garonne.  Le fleuve et le développement économique ou « comment mettre en place en respectant les principes d’équité et de solidarité. développer en préservant et préserver pour développer ? ». Sur le sous bassin de la Louge un débit de 420 l/s est souscriptible en 2010  Le fleuve et les milieux ou « comment gérer durablement des milieux de vie, révélateurs d’un territoire de qualité ? ». (pour 408 souscrits et 68 en liste d’attente). Sur le bassin de la Save (cumulé  Le fleuve et les paysages ou « quelle identité culturelle et paysagère avec le Canal d’Arné, la Seygouade et la Gesse), ce débit est de 5000 l/s (pour pour le val de Garonne ? ». 3615 souscrits et 399 en liste d’attente sur la Save).

Le plan Garonne est entré dans sa phase opérationnelle après la signature de La commune est également concernée par le Plan de Gestion la convention interrégionale des contrats de projets Etat-Région 2007-2013 d’Etiage « Garonne-Ariège » validé par le Préfet coordonnateur de bassin le par le préfet de Région Midi-Pyrénées, chargé de la coordination du plan, les 12 février 2004. Il a été mis en révision en 2009 pour la période 2015-2025. Le présidents des Conseils régionaux d’Aquitaine et de Midi-Pyrénées et le SMEAG en a la maîtrise d’ouvrage. directeur de l’Agence de l’eau Adour-Garonne. En l’attente c’est le PGE actuel qui s’applique. Sur la base d’un état des lieux Le Plan de Gestion des Etiages (PGE) « Neste et rivières de Gascogne » a été et d’un diagnostic partagé, il s’articule autour de quatre grandes familles élaboré puis validé par l’Etat en 2002. Il a fait l’objet d’une révision en 2012, d’actions prioritaires : validée par l’Etat le 29 août 2013. Son périmètre intègre l’ensemble des  Le respect des débits d’étiage, y compris sur les affluents, rivières réalimentées par le canal de la Neste, ainsi que les affluents de ces  La lutte contre les gaspillages et les économies d’eau, rivières (périmètre élargi) et les rivières dites « autonomes » car  La mobilisation prioritaire de la ressource en eau existante et son hydrauliquement indépendantes du système Neste (pour des raisons optimisation, techniques ou géographique).  La création de nouvelles ressources, si nécessaire.

Le PGE répond à l’orientation du SDAGE 2010-2015 (au moment de l’élaboration du PGE) : maîtrise de la gestion quantitative de l’eau dans la perspective du changement climatique, et son sous chapitre : rétablir durablement les équilibres en période d’étiage. Plusieurs actions sont définies pour répondre à cette orientation en matière de gestion concertée de la ressource, engagement et rôles respectifs des parties, le suivi – contrôle et surveillance.

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2 - Le contexte environnemental La commune de VILLENEUVE LECUSSAN est plus particulièrement concernée par les enjeux territoriaux de l’ensemble central, « Plaines et coteaux ».

1.1 Le profil régional environnemental Dans les plaines et coteaux situés entre les deux massifs, les proportions Cadre de référence pour l’intégration de l’environnement dans les politiques, respectives de l’élevage d’herbivores, de cultures et de boisements établissent dans un objectif de développement durable, le profil environnemental des gradations, plus que des discontinuités marquées de l’occupation du sol. régional est constitué de trois parties : un diagnostic, les enjeux et les En bordure de ces massifs, l’élevage associé à des bois (en forêt, bosquets, indicateurs. haies) marque le paysage de manière prépondérante ; dans la partie centrale C’est un outil qui a pour but d’avoir les connaissances pour agir au plan de la région dominent les cultures mais avec des nuances importantes, entre régional et local, pour mettre en les grandes cultures du Lauragais ou de Gascogne, les cultures spéciales cohérence les politiques publiques (vignes, fruitiers) de la rive droite de la Garonne et de l’Armagnac. D’autres et contribuer à un développement facteurs introduisent des nuances significatives, telles que les pentes ou la part durable. des boisements dans l’occupation du sol – importante dans l’Armagnac, non négligeable sur les plus fortes pentes du Quercy blanc, résiduelle en Lauragais.

Ces espaces soumis à moins de contraintes naturelles, avec des potentialités Les quatre thématiques du agronomiques plus fortes que le reste de la région, ont permis aux agriculteurs Grenelle ont été déclinées en de répondre aux impératifs économiques de production. Aujourd’hui, enjeux. Chaque enjeu est pourvu l’agriculture y a les capacités de mieux prendre en compte les autres fonctions d’indicateurs permettant de suivre du territoire. leur évolution. L’érosion des sols fragiles, mis en culture sur des parcelles en pente de Les trois grands types d'espaces de la région longueur excessive, est un phénomène préoccupant notamment dans les coteaux de Gascogne, le Lauragais et le Quercy blanc. Les pollutions diffuses Une répartition territoriale de ces enjeux est également proposée dans le d’élevages ou de cultures ainsi que celles d’autres activités sont un autre profil environnemental régional. Trois grands espaces sont rencontrés en facteur méritant une attention forte. Certaines rivières de ces régions, Midi-Pyrénées : les montagnes et piémonts (Pyrénées et Massif Central) et les traversant des agglomérations, sont sujettes à des crues très rapides, plaines et coteaux entre les deux massifs. S’y ajoutent des enjeux territoriaux potentiellement meurtrières, dont la mémoire se perd parfois : c’est le cas spécifiques aux grands axes fluviaux et aux territoires urbains et en voie notamment, des rivières de Gascogne (Gers, Baïse…) mais aussi de bien plus d’urbanisation. modestes qui ne pourraient être toutes citées.

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ENJEUX RÉGIONAUX : LES AGENDAS 21

=> Préservation des milieux et des espèces de grande valeur patrimoniale L’agenda 21 de seconde génération de la région Midi-Pyrénées, période 2013-2017, au regard de ses enjeux relatifs au territoire régional, s’est fixée 5 => Gestion des espaces ruraux en favorisant les démarches locales finalités :

=> Mise aux normes de l’assainissement domestique  La lutte contre le changement climatique et protection de l’atmosphère => Maîtrise des pollutions d’origine agricole  La préservation de la biodiversité, protection des milieux et des ressources => Préservation de l’AEP  La cohésion sociale et solidarité entre territoires et entre générations  L’épanouissement de tous les êtres humains => Mise en œuvre des Plans de Gestion d’Etiages et Schémas  La dynamique de développement suivant des modes de production et d’Aménagement et de Gestion des Eaux pour permettre une gestion intégrée de consommation responsables des prélèvements, en adéquation avec la ressource

=> Sensibilisation à l’économie d’énergie Les 4 priorités régionales répondant aux enjeux régionaux :

=> Développement des énergies renouvelables (bois, solaire)  Contribuer à la transition écologique et énergétique du territoire o Réduction des émissions de gaz à effet de serre à pérenniser => Développement de la conscience du risque auprès des populations les o Limitation de la dépendance des acteurs publics et privés aux plus exposées énergies fossiles o Protection des ressources naturelles, en particulier de la => Prévention et maîtrise du risque en faisant évoluer les pratiques et la biodiversité gestion des espaces o Maîtrise de l’étalement urbain et de l’artificialisation des sols  Atténuer les disparités spatiales, économiques et sociales => Maîtrise de la fréquentation des sites remarquables pour un tourisme o Atténuation des différentes formes de précarités aggravées durable par le contexte de crise (précarités sociales, économiques énergétiques notamment) => Valorisation des aménités (maintien d’un tissu rural) liées au paysage o Réduction des disparités entre la métropole toulousaine et le reste du territoire en matière d’activités économiques, => Prise en compte des enjeux paysagers dans les documents de planification d’emploi et d’accès aux services (santé, culture…) et les projets o Réduction des inégalités entre les femmes et les hommes, de la précarité  Adapter les modes d’actions aux mutations démographiques et sociétales

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o Poursuite de la prise en compte des problématiques liées au vieillissement de la population o Renouvellement des modalités de la mobilisation citoyenne  Poursuivre les efforts d’exemplarité de la Région o Poursuite de la prise en compte du développement durable dans le fonctionnement interne de la Région

Ce document peut être un bon support pour la mise en œuvre ou le soutien à la mise en œuvre d’actions exemplaires pour le développement durable sur la commune.

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1.2 Les protections environnementales (Sources : DREAL MP, fiches INPN des zones d’inventaires)

Zone de Protection Nom Enjeux écologiques Zones Importantes pour la Conservation des Oiseaux (ZICO) - - Zones Naturelles d’Intérêt Ecologique, Faunistique et Floristique Type I : (ZNIEFF – identifiant régional) Diversité de milieux humides (tourbière, landes, Prairies humides et milieux riverains des lits supérieurs de la Louge et prairies, boisements humides,…) la Noue (Z2PZ0267) à préserver par un maintien raisonné de l’activité agricole (intérêt Type II : faune et flore, et fonction régulatrice hydraulique). Amont des bassins de la Louge, de la Save, du Lavet et de la Noue et Milieux ouverts favorables à l’avifaune. landes orientales du Lannemezan (Z2PZ2094) Plantes messicoles. Arrêté de protection des Biotopes - - Site d’Intérêt Communautaire - - (SIC, Natura 2000 directive européenne « Habitats Naturels ») Zones de protection Spéciale - - (ZPS, Natura 2000 directive européenne « Oiseaux ») Zone Spéciale de Conservation Garonne, Ariège, Hers, Salat, Pique et Neste (FR7301822) Préservation de la qualité des milieux aquatiques. (ZSC, Natura 2000 directive européenne « Habitats Naturels ») sur communes limitrophes Espaces Naturels Sensibles (ENS) - - Forêt de protection - - Parc National - - Parc Naturel Régional - - Réserve de Biosphère - - Réserve biologique dirigée - - Site Classé (loi du 23 mai 1930) - - Site Inscrit (loi du 23 mai 1930) - - Acquisition du Conservatoire du Littoral - - Zone vulnérable (directive européenne « Nitrate ») - - Zone sensible à la pollution (directive Eaux Résiduaires Urbaines) - - Site inscrit au patrimoine de l’Humanité (UNESCO) - - Zone humide d’importance internationale (convention RAMSAR) - - Zone humide autre inventaire - - Voir annexe environnementale pour les définitions des zones de protection

ZNIEFF de type I (Enjalbal Marc, Nature Comminges, 2014, INPN-SPN-MNHN Le territoire retenu concerne essentiellement la zone de l’élevage bovin. En Paris) amont, ces vallées présentent des versants dissymétriques. En rive droite, des boisements recouvrent souvent les versants pentus. En revanche, en rive La ZNIEFF de type I « Prairies humides et milieux riverains des lits supérieurs gauche, il y a des prairies hygrophiles situées en fond de versant ou à proximité de la Louge et la Noue » (n°730011398), d’une superficie de 798 ha, est de mouillères, ainsi que des prairies mésophiles ou quelques cultures sur les composée des milieux riverains des lits supérieurs de la Louge et de la Noue pentes douces. De petites surfaces de landes humides sont également qui prennent naissance sur l’expansion orientale du plateau de Lannemezan. présentes. La flore acidophile de ce site a des influences montagnardes et atlantiques (Osmonde royale). Les prés tourbeux, les prairies et fossés de

21 CC DE VILLENEUVE LECUSSAN drainage comportent un grand nombre d’autres plantes remarquables. Les sols sont argileux siliceux humifères (pH acides). Les paysages assez attrayants prairies para tourbeuses occupent de petites surfaces dans la zone de et contrastés ont été occupés par l’Homme assez tôt (traces préhistoriques, pâturage, en tête de bassin. Elles sont fortement menacées par les travaux de tumuli). drainage et par l’augmentation du chargement pastoral. Les prairies mésohygrophiles acidiphiles sont menacées par l’augmentation de la Des boisements humides (aulnaies marécageuses oligotrophes) occupent les fertilisation et par le drainage. fonds de vallons, surtout à l’Ouest. Les versants les plus abrupts sont quant à eux occupés par des bois de chênes ou de châtaigniers. On note également Plusieurs plantes messicoles déterminantes se développent sur des terrains quelques rares massifs de hêtres. Enfin les landes atlantiques ont ici été acides dans les cultures extensives. transformées en plantations de conifères et ne subsistent qu’en fragments épars. Les systèmes tourbeux (tourbières actives et bas-marais) se sont L’autre enjeu de la ZNIEFF est la présence d’insectes (papillons, orthoptères, maintenus dans la partie ouest des vallons, mais ont été drainés depuis libellules). Le maintien de prairies hygrophiles naturelles, peu amendées, est plusieurs décennies sur les plateaux. Des libellules, orthoptères et amphibiens favorable à un riche cortège d’orthoptères. Les habitats aquatiques sont sont présents près de ces milieux humides et aquatiques. potentiellement favorables pour les libellules. Sur les zones dégradées du plateau, les landes atlantiques et habitats humides Les milieux humides renferment des espèces rares et patrimoniales, en voie conservent certaines capacités de restauration du fait de l’absence de relief et de régression. Ce patrimoine naturel, encore présent, résulte de pratiques de la dynamique active des plantes de landes qui réapparaissent rapidement agricoles extensives qui se sont perpétuées. Les zones inondables et les en cas de déprise (ajoncs, bourdaine…). Ainsi, le maintien d’une pression boisements riverains ont aussi des fonctions de régulation hydraulique. De agricole modérée sur les plateaux est l’une des garanties de la persistance des plus, ces surfaces recouvertes en prairies et en bois ont un rôle naturel de systèmes tourbeux des vallons sous-jacents. Sur certaines parcelles cultivées protection contre l’érosion des sols. Elles constituent également un corridor du plateau, on signale un cortège intéressant d’espèces messicoles ou écologique pour la faune. adventices des cultures.

Concernant la faune, les oiseaux représentent l’un des points forts de ce site qui constitue une halte migratoire fréquentée (Cigogne, rapaces, ZNIEFF de type II (Parde Jean-Michel, Action Recherche Environnement en passereaux…). Le milieu ouvert, pastoral ou cultivé, mais peu habité par Midi-Pyrénées, 2014, INPN-SPN-MNHN Paris) l’homme, attire nombre d’oiseaux en déplacement et les observations La ZNIEFF de type II « Amont des bassins de la Louge, de la Save, du Lavet et d’espèces rares ou montagnardes sont assez fréquentes. de la Noue et landes orientales du Lannemezan » (n°730011397), d’une La faune déterminante comporte également des reptiles et des papillons. superficie de 5833 ha, est le prolongement orographique du Lannemezan à l’Est. Les ensembles de cailloutis argileux ou de landes en grande partie Plateaux imperméables et vallons humides forment ici, avec les habitats et les défrichées constituent ici des plateaux qui arrêtent les précipitations et espèces qui les caractérisent, un riche ensemble naturel interdépendant. Leur forment un véritable château d’eau d’où partent diverses petites rivières. Les disposition en successions rapprochées favorise les échanges d’espèces qui

22 CC DE VILLENEUVE LECUSSAN conditionnent la survie des populations à long terme. L’intérêt paysager du - Milieux ouverts pastoraux ou cultivés, peu habités par l’homme, attractif site est également remarquable. pour les oiseaux et présentant un intérêt par la présence de messicole. - L’activité agricole à maintenir, mais de manière raisonnée pour préserver

les prairies à tendance humide menacées par le drainage ou la fertilisation.

1.3 Présentation des sites Natura 2000 Le site « Garonne, Ariège, Hers, Salat, Pique et Neste » (FR7301822) regroupe la Garonne et ses principaux affluents depuis la frontière espagnole jusqu’à Lamagistère. Il s’agit d’une ZPS (zone de protection spéciale) qui recoupe deux ZSC (zone spéciale de conservation) de la Directive Oiseaux : « la vallée de la Garonne de Boussens à » (FR7312010) et « la Vallée de la Garonne de Muret à Moissac » (FR7312014). Compte tenu de sa dimension, le site a été découpé en 5 parties, dont « la Garonne amont de Carbonne avec ses affluents la Pique et la Neste » appelée « Garonne amont ». Son document d’objectif est en cours d’étude. La ZSC a été validée par un arrêté du 27 mai 2009.

Ce site est présent sur la commune limitrophe de VILLENEUVE LECUSSAN : Saint Laurent de Neste.

Le réseau hydrographique concerné par ce site Natura 2000 présente un intérêt pour les poissons migrateurs (zones de frayères potentielles importantes pour le Saumon en particulier, dont les adultes atteignent déjà Carbonne sur la Garonne). Les ZNIEFF sur la commune

ENJEUX ENJEUX Le territoire communal n’appartient pas directement au bassin versant Les ZNIEFF occupe une majeure partie du territoire communal soulignant les concerné par le site Natura 2000. Bien qu’affluent de la Garonne, la Save et intérêts écologiques et paysagers qui y sont présents, à savoir : la Louge parcourent un certain nombre de kilomètre avant de s’y jeter. - Présence de milieux tourbeux et de landes humides (intérêt faune/flore et Il n’y a donc pas de lien fonctionnel entre le territoire (et ce qui y sera fonction régulatrice hydraulique). projeté) et ce site Natura 2000. - Intérêt des boisements et notamment ceux ayant un profil humide.

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2 - La biodiversité d’eau. Elles assurent de nombreuses fonctions (régulation hydraulique, épuration naturelle, réservoir de biodiversité, valeur touristique et culturelle). (Extrait des contributions au SCOT, Patrimoine naturel de la Haute-Garonne - 1.1 Les milieux CG31-DADRE-SDR). Le territoire communal est essentiellement couvert par des milieux agricoles de type ouvert. Mais les coteaux de la Save bénéficient d’un bon taux de boisements traversant le territoire d’Ouest en Est.

Les ripisylves du territoire (végétation de bord de cours d’eau) sont globalement bien conservées à l’exception de quelques endroits identifiés sur un affluent de la Save en amont du village (voir carte de la trame verte et bleue de la commune).

Les cours d’eau et les zones d’expansion des crues forment les milieux aquatiques et zones humides présents sur la commune. Des milieux tourbeux et landes et prairies humides sont également présents dans les périmètres identifiés en ZNIEFF avec la présence de plantes marqueurs de ces milieux (Spiranthe d’été, Valériane dioïque, Bruyère à quatre angles … inventoriées sur la commune, base de données INPN).

Fortement marquée par les activités humaines, la mosaïque de milieux des coteaux porte une nature « ordinaire » mais abrite également des espèces d’importance patrimoniale et remarquable (messicoles).

Les milieux forestiers ont des fonctions multiples, ils peuvent être source de Les différents milieux sur la commune revenus (production de bois et d’autres matières premières, ressources cynégétiques), d’aménité (stockage et puits de carbone, protection du sol et Lien avec les autres thématiques des eaux) et d’accueil d’espèces. La forêt joue un rôle important tant Les milieux naturels sont liés au sous-sol (géologie) et à la topographie du écologique et paysager qu’en termes de protection des milieux. Lieu de vie territoire, mais aussi à l’occupation du sol qui en a été faite par l’homme, avec d’une faune et d’une flore très riche, le milieu forestier tient une place de possibles conflits. importante et complexe dans les continuités écologiques. Ces milieux structurent le paysage et peuvent être sensibles ou dépendants de certains risques (inondation des zones humides, incendie détruisant les milieux Les zones humides sont des écosystèmes à l’interface entre les milieux boisés…). terrestres et aquatiques, caractérisés par la présence plus ou moins continue

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1.2 La biodiversité ENJEUX DE MAINTIEN DE LA BIODIVERSITÉ La diversité de milieux présente sur le territoire communal induit la présence => Conserver la qualité des milieux et notamment ceux à enjeux faunistiques d’une faune et d’une flore adaptées à ces milieux, remarquables ou ordinaires. et floristiques : maintien de la qualité des milieux aquatiques/humides, L’INPN (Institut National du Patrimoine Naturel) et la base de données protection des boisements et des milieux agricoles ouverts sur la commune naturaliste partagée de Midi-Pyrénées « Baznat » recensent les observations ; d’espèces remarquables ou ordinaires sur le territoire. Ces inventaires ne sont => Renforcer les ripisylves et haies dans les secteurs identifiés ; pas exhaustifs mais donnent une idée de la biodiversité présente. => Eviter les pratiques pouvant apporter/favoriser les espèces Sur la commune, ont été recensés : 4 mammifères (dont 1 gibier protégé, la envahissantes. genette, et 1 envahissant, le ragondin) ; 18 poissons (dont 6 sensibles et 3 protégés) ; 1 amphibien (protégé) ; 1 reptile (protégé) ; 7 oiseaux (protégés) ; et 188 végétaux (dont des orchidées sensibles et certaines espèces protégées 1.3 Les orientations nationales et le SRCE en Midi-Pyrénées, surtout des espèces de milieux humides). La Trame verte et bleue (TVB) a pour objectif de contribuer à la préservation Des espèces potentiellement envahissantes ont été observées dans certains et à la remise en bon état des continuités écologiques afin d’enrayer la perte jardins : de biodiversité.

 Herbe de la Pampa : plante à croissance rapide, fortement 10 grandes lignes directrices sont fixées pour sa mise en œuvre : colonisatrice (nombreuses graines dispersées au vent) et très  La TVB contribue à stopper la perte de biodiversité et à restaurer et compétitive utilisant une grande quantité de ressources nutritives au maintenir ses capacités d’évolution ; détriment de la flore indigène (modification profonde de la structure  La TVB est un outil d’aménagement durable des territoires ; et de la composition de la végétation). Facilement inflammable, elle  La TVB tient compte des activités humaines et intègre les enjeux socio- augmente le risque et l’intensité des incendies. économiques ;  La TVB respecte le principe de subsidiarité et s’appuie sur une  Yucca : surtout envahissant dans les milieux dunaires, participant à leur gouvernance partagée, à l’échelle des territoires ; fermeture et modifiant la faune et la flore typique de ces habitats.  La TVB s’appuie sur des enjeux de cohérence nationale ;  La TVB implique une cohérence entre toutes les politiques publiques ;

 La TVB repose sur une mobilisation de tous les outils et sur une maîtrise d’ouvrage adaptée ; Lien avec les autres thématiques  La TVB se traduit dans les documents d’urbanisme ; La biodiversité est liée aux milieux présents sur le territoire et à leur état.  La TVB se traduit dans la gestion des infrastructures existantes et dans l’analyse des projets d’infrastructures ;

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 La TVB nécessite de mobiliser les connaissances et d’organiser le suivi => Maîtriser l’urbanisation et l’implantation des infrastructures et et l’évaluation de sa mise en œuvre. d’améliorer la perméabilité des infrastructures existantes.

7 grands enjeux en lien avec les continuités écologiques ont été définis dans le SRCE de Midi-Pyrénées : 1.4 La Trame Verte et Bleue

1. Un besoin de préservation des zones humides et des continuités Il a été récemment démontré que les espèces animales et végétales ont latérales des cours d’eau ; accéléré leur déplacement en adaptation au changement climatique. 2. La nécessaire continuité longitudinale des cours d’eau ; 3. De difficiles déplacements au sein de la plaine ; Les corridors écologiques sont pour la plupart des espèces, les chemins qui a. Les secteurs de plaine les plus favorables (relativement) aux permettent les déplacements entre les réservoirs de biodiversité pour mener continuités écologiques : du piémont pyrénéen à l’armagnac, à bien leur cycle de vie (alimentation, reproduction, brassage génétique, b. Les secteurs de plaine les moins favorables aux continuités colonisation de nouveaux milieux, etc.). Ils permettent également la migration écologiques : le bassin de vie toulousain et ses alentours, climatique précédemment évoquée. 4. Des déplacements préservés au sein des Causses ; 5. Le besoin de flux d’espèces entre Massif central et Pyrénées pour L’analyse de ces trames doit prendre en compte le Schéma Régional de assurer le fonctionnement des populations ; Cohérence Ecologique. Celui de Midi-Pyrénées a été adopté par arrêté 6. Les déplacements au sein des Pyrénées particulièrement entravés préfectoral le 27 mars 2015. dans les vallées ; 7. Le rôle de refuge de l’altitude dans le contexte de changement L’analyse des sous-trames et des corridors, réalisée par le Schéma Régional de climatique. Cohérence Ecologique (SRCE) Midi Pyrénées, montre que 3 types de sous

trame sont présentes sur la commune : ENJEUX GÉNÉRAUX DE LA TRAME VERTE ET BLEUE • Milieux ouverts et semi-ouverts de plaine ; => Conserver et améliorer la qualité écologique des milieux et de garantir la • Milieux boisés de plaine ; libre circulation des espèces de faune et de flore sauvages ; • Cours d’eau/milieux humides.

=> Accompagner les évolutions du climat en permettant à une majorité La Save est identifiée comme un réservoir pour la trame bleue et la ZNIEFF de d’espèces et d’habitat de s’adapter aux variations climatiques ; type I autour de la Louge en réservoir de la sous-trame des milieux ouverts et semi ouverts de plaine. => Assurer la fourniture des services écologiques ;

=> Favoriser des activités durables, notamment agricoles et forestières ;

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Trame Verte et Bleue (source : SRCE Midi-Pyrénées) écologique, paysager mais aussi hydraulique (épuration, régulation des flux d’eau de ruissellement…). Des corridors communaux se dessinent sur le territoire pour la trame bleue, ils suivent les principaux cours d’eau (Save, Louge et Savère). La trame verte Des obstacles à l’écoulement des eaux sont identifiés par le SRCE sur la Save communale est marquée par des milieux ouverts et semi-ouverts et boisés. et la Louge et l’urbanisation qui s’étend le long de la RD 75 est en partie une zone de conflit pour des corridors (sous trame des milieux ouverts). D’autre part, certaines portions de ripisylves et de haies bocagères sont à renforcer car dégradées, par endroit. Ces alignements d’arbres jouent un rôle

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Trame Verte et Bleue identifiée sur la commune

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Lien avec les autres thématiques :

Les éléments de la trame verte (forêts en formation, boisements, prairies, cultures…) sont également des puits de carbone qui participent à la lutte contre le changement climatique. Ainsi la protection, voire le développement de cette trame, est aussi un atout contre le changement climatique.

L’analyse de la trame bleue est un prolongement de la description de l’hydrologie locale avec ses vulnérabilités.

ENJEUX DES CONTINUITÉS ÉCOLOGIQUES

Les trois types de trames (milieux ouverts, boisés et aquatiques/humides) sont le support des corridors et de réservoirs sur la commune et leurs équilibres doivent être maintenus.

Quelques portions de ripisylves et de haies sur le territoire sont dégradées voire inexistantes.

Des éléments de rupture des continuités écologiques ont été identifiés par le SRCE sur la commune (obstacles aux écoulements des eaux et urbanisation diffuse).

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3 - Le contexte sanitaire Il n’y a pas de station de mesure de la qualité de l’eau sur la commune. Une station de mesure est présente sur Franquevielle sur la Louge en aval du territoire communal. Les indices sont globalement bons à très bons. 1.1 Le Plan Régional Santé Environnement Le troisième Plan Régional Santé Environnement (PRSE3) 2014-2019 a été approuvé par arrêté préfectoral en novembre 2014. Ce plan comprend 107 actions regroupées en quatre axes : répondre aux enjeux de santé posés par les pathologies en lien avec l’environnement ; les enjeux de connaissance des expositions, de leurs effets et les leviers d’action ; recherche en santé environnement ; renforcer la dynamique en santé environnement dans les territoires, l’information, la communication et la formation et, en annexe, la feuille de route du groupe de travail ad hoc transports.

1.2 La qualité de l'eau Objectifs d’état de la masse d’eau (SDAGE 2010-2015)

Cours d’eau Objectif Etat Objectif Etat chimique écologique La Save de sa source au confluent de la Bernesse 2021 2021 (incluse) Dérogation : raisons techniques Paramètres : Métaux, Pesticides, Conditions morphologiques, Hydrologie La Louge 2021 2015 Dérogation : raisons techniques Paramètres : Matières azotées, Matières organiques, Nitrates, métaux, matières phosphorées, Pesticides, Ichtyofaune, Conditions morphologiques, hydrologie.

Nappe souterraine Objectif Etat Objectif Etat chimique écologique Molasse du bassin de la Garonne et alluvions 2015 2027 anciennes de Piémont Dérogation : Condition naturelles Paramètres : Nitrates, Pesticides

Résultats de la station de mesure de la qualité des eaux de rivière – La Louge

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Etat de la masse d’eau (Etat des lieux validé en 2013 – évaluation du SDAGE Lien avec les autres thématiques 2016-2021) La qualité de l’eau vient notamment compléter les chapitres sur l’hydrologie et Cours d’eau Etat écologique Etat chimique l’hydrogéologie, ainsi que sur la trame bleue. La Save de sa source au confluent de la Moyen Mauvais (Cadmium) Bernesse (incluse) La Louge Moyen Bon Elle est également en relation avec la sensibilité des milieux aquatiques.

Nappe souterraine Etat quantitatif Etat chimique ENJEUX Molasse de la Garonne et alluvions du Bon Mauvais Piémont L’état chimique des masses d’eau est à améliorer sur la commune. Le maintien du réseau de ripisylve accompagnant les cours d’eau pourra participer à l’amélioration de leur état chimique (fonction épuratrice du Pression de la masse d’eau (Etat des lieux validé en 2013 – évaluation du système racinaire de la ripisylve et de la flore bactérienne associée). SDAGE 2016-2021) La vulnérabilité de l’aquifère du fait du classement en zone vulnérable dans le SDAGE doit être prise en compte pour le maintien ou l’atteinte du bon état des masses d’eau souterraine.

1.3 La qualité de l'air Le dispositif régional de la surveillance de la qualité de l’air est assuré par l’association ORAMIP (Observatoire Régional de l’Air en Midi-Pyrénées). Le site web de cet organisme offre la possibilité de suivre l’indice de qualité de l’air pour les communes de la région.

Il n’y a pas de station de mesure très proche de la commune. Une station urbaine est présente à Saint Gaudens au Collège D. Daurat, à plus de 19 kilomètres de VILLENEUVE-LECUSSAN. En tant que station de suivi de la qualité Pollution diffuse Nappe souterraine Prélèvements d’eau Nitrates agricoles de l’air dans l’agglomération Saint Gaudinoise, les données ne sont pas Molasse de la Garonne et alluvions du Non significative Pas de pression extrapolables au cas du village. Piémont

Le site Climagir.org de l’ORAMIP apporte des informations pour mieux aborder les sources d’émission de Gaz à Effet de Serre (GES) et accompagner citoyens et collectivités territoriales dans la mise en place d’action.

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Voici les informations pour la commune.

Lien avec les autres thématiques Ces éléments seront à mettre en perspectives avec le profil de la population (diagnostic communal hors état initial de l’environnement) et notamment sa sensibilité face aux pollutions (personnes âgées, enfants…), ainsi que leur position sur le territoire (école, crèche, EHPAD…).

ENJEUX

Les principales sources de pollutions, émissions de GES sur la commune sont l’agriculture, le résidentiel et le trafic routier. La qualité de l’air est tout de même moyenne sur le territoire avec un fort taux d’émission de GES par habitant comparé à l’ex région Midi-Pyrénées et au département.

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LE PLAN DE SURVEILLANCE DE LA QUALITE DE L'AIR 1.4 La qualité du sol

Rédigé par l’Association Agréée de Surveillance de la Qualité de l’air de Midi- La base de données BASOL du ministère de l’écologie ne recense aucun sol Pyrénées, ce deuxième programme est un document réglementaire qui décrit pollué ou potentiellement pollué appelant une action des pouvoirs de l’Etat à les orientations stratégiques et les axes de développement sur 5 ans (2010- titre curatif ou préventif. 2015). La base de données BASIAS du BRGM recense 1 site susceptible d’engendrer Les orientations sont les suivantes : une pollution :

 Redéploiement du dispositif de surveillance sur la région ;  Pyrénées style, atelier de fabrication de meubles, scierie, quartier  Inventaire des émissions de polluants atmosphériques et de gaz à Tourrudats. L’imprégnation du bois, application de peintures et la effet de serre ; fabrication d’objets divers en bois sont soumis à déclaration pour ce  Développement de la modélisation urbain à haute résolution ; site.  Production de cartes analysées ;  Etudes en air intérieur ; En tant que territoire agricole la commune est concernée par le risque de  Développement des partenariats avec les collectivités locales ; saturation des sols par les produits phytosanitaires. Ces produits, mal dosés, o Evaluer l’impact d’aménagements urbains sur la qualité de peuvent s’accumuler dans le sol et être entrainés vers les cours d’eau et les l’air eaux souterraines, par ruissellement et infiltration. o Modéliser les différents scénarii d’aménagement des transports en commun sur l’agglomération toulousaine ENJEUX o Répondre aux propositions d’étude du Plan Régional Santé Environnement L’agriculture a un rôle dans la qualité de son environnement, un rôle qui o Proposé des indicateurs aux collectivités dans le cadre du pourra être mené à bien via une gestion raisonnée de cette activité. SRCAE et des PCET  Evolution du dispositif d’information. Le site identifié comme source potentielle de pollution est à prendre en compte notamment en cas de projet d’implantation d’équipement sensible (crèche, EPHAD…).

1.5 Les autres nuisances et pollutions VILLENEUVE LECUSSAN n’a pas d’industries ou de commerces pouvant générer une gêne auditive. Seuls les principaux axes routiers (RD75 et RD 39) peuvent être à l’origine d’un bruit de trafic. La RD 39 passe par le village et les quartiers de Tourrudats et des Barraques. La RD 75 dessert le quartier de la Poutge.

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Hormis les quelques activités agricoles et le système de traitement des eaux (sauf lieu-dit les Terrats à environ 60 m du pylône) de VILLENEUVE LECUSSAN usées, il n’y a pas de sources de pollution olfactive sur la commune. et à plus de 1,5 kilomètres du village.

En matière de pollution lumineuse, e territoire présente un niveau « bon » En l’absence de sous-sol granitique, il n’y a pas de risque lié au gaz radon sur (voie lactée visible la plupart du temps en fonction des conditions climatiques le territoire communal. mais sans éclat, elle se distingue sans plus - voie lactée qui se détache assez (Voir annexe pour la réglementation et les généralités sur ces nuisances) nettement, bon ciel). Ce niveau est correct pour un contexte comme celui de VILLENEUVE LECUSSAN sous l’influence de l’agglomération de Lannemezan et de la pollution lumineuse qu’elle représente.

Les stations de radiofréquence près de la commune Pollution lumineuse (source : AVEX, 2011) Lien avec les autres thématiques Il n’y a pas de ligne haute ou très haute tension sur ou à proximité du territoire. Ces éléments seront à mettre en perspectives avec le profil de la population (diagnostic communal hors état initial de l’environnement) et notamment sa Quatre supports de radiofréquence sont présents sur la commune et les sensibilité face aux pollutions (personnes âgées, enfants…), ainsi que leur communes voisines. Les fréquences employées (plusieurs MHz, voire GHz), ne position sur le territoire (école, crèche, EHPA, …). correspondent pas à celles les mieux absorbées par le corps humain (60-70 hz). Ces pylônes sont situés à plus d’un kilomètre des premières habitations

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ENJEUX  Une gestion durable et économie de la ressource alluvionnaire pour accompagner le développement économique du département ; Il n’y a pas de gênes particulières à signaler sur le territoire communal.  Une mise en œuvre accrue des matériaux de substitution et du recyclage ; Le maintien de cette qualité de vie passera par la surveillance du bon  Un engagement volontaire des donneurs d’ordres ; fonctionnement des systèmes d’assainissements (collectifs, autonomes),  Une réduction du transport par camion ;  d’une bonne gestion des pratiques agricoles potentiellement nuisantes. Favoriser l’élaboration de projets de réaménagement concertés entre les exploitants, les collectivités locales et les acteurs sociaux ;  Donner sa pleine efficacité à la réglementation ;

 Etablissement d’un tableau de bord du schéma, pour le suivi de la mise en application de ses orientations et objectifs. 4 - Les ressources naturelles

1.1 L'eau Le système d’information sur l’eau du bassin Adour Garonne n’indique pas de prélèvements pour l’irrigation.

Un aquifère libre, « Armagnac » est identifié sous le territoire communal (voir les chapitres sur l’hydrogéologie et sur l’adduction en eau potable).

1.2 Les ressources minières Bien que le schéma départemental des carrières montre peu de zones de contraintes sur le territoire communal, il n’y a pas d’exploitation du sous-sol sur la commune.

Le Schéma Départemental des Carrières

Le Schéma Départemental des Carrières de la Haute-Garonne a été approuvé Zonage du Schéma Carrière par arrêté préfectoral en date du 10 décembre 2009.

Rappel des orientations du schéma haut-garonnais :

 Protection des patrimoines ;

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1.3 La forêt La commune appartient à la région forestière Lannemezan et coteaux annexes de l’Inventaire National Forestier. Une partie des boisements de la commune sont classées dans la catégorie « autres forêts publiques ».

Dans le cadre du plan pluriannuel régional de développement forestier le territoire communal est concerné par les actions de valorisation de la forêt paysanne et de la dynamisation des groupements forestiers (31037 – Cantons de Saint Martory, Saint Gaudens, Salies du Salat, Montréjeau).

Inventaire forestier national

ENJEUX

Les boisements de la commune ont un intérêt écologique (voir chapitre trame verte et bleue) et paysager. Ils doivent être préservés dans la mesure du possible.

LE PLAN PLURIANNUEL RÉGIONAL DE DÉVELOPPEMENT FORESTIER

En Midi-Pyrénées, il a été approuvé pour la période 2011-2016 par arrêté préfectoral en date du 28 mars 2012. Ce plan constitue un programme d’actions opérationnelles en faveur d’une mobilisation supplémentaire des bois dans le cadre d’une gestion durable et multifonctionnelle de la forêt.

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Six types d’actions ont été retenus pour ce plan :  Dimension économique par la production de bois et d’autres produits ;  Les plans de développement de massif : vise à relancer la gestion  Dimension environnementale par la préservation de la nature (santé forestière sur des massifs forestiers peu gérés donc peu exploités ; des forêts, paysage…) et de la biodiversité ;  Les plans locaux de mobilisation des bois : doivent pouvoir agir à court  Dimension sociale par l’accueil du public, les relations entre terme sur les dynamiques territoriales de regroupement des travaux propriétaires forestiers et utilisateurs de la forêt (balade, chasse, de mobilisation et de structuration des actions, l’amélioration des champignon...). conditions d’accès aux parcelles et d’exploitation, l’organisation de la filière amont ;  La valorisation de la forêt paysanne : sensibilisation des agriculteurs et LE SCHÉMA INTERREGIONNAL DE MASSIF mise en place d’un réseau d’information et d’échanges, l’appui à l’organisation d’une offre de bois-énergie, l’appui à l’organisation des Le Schéma de Massif des Pyrénées, approuvé par les conseils régionaux ventes et coupes de bois issus de forêts paysannes ; d’Aquitaine, de Languedoc-Roussillon et de Midi-Pyrénées en décembre 2013  L’amélioration foncière : ciblée sur le domaine populicole de la zone définit 3 axes visant à inscrire les Pyrénées dans le renforcement de leur des plaines et coteaux ; attractivité en valorisant leurs ressources, tout en misant sur leurs atouts  La dynamisation des groupements forestiers : analyse de tous les patrimoniaux et sur leur situation charnière au sud du continent européen groupements forestiers, en faire une typologie et identifier les entre et péninsule ibérique. catégories où un appui serait considéré comme le plus efficient sur la gestion forestière et la mobilisation des bois ; Premier axe stratégique : dynamiser la vie économique et sociale.  La desserte groupée : relancer une animation locale pour faire aboutir des projets de desserte groupée sur des territoires identifiés comme ✓ Les transports et la mobilité, prometteur à la faveur d’actions de développement antérieures. ✓ Les infrastructures et usages numériques, ✓ Les productions agricoles et agroalimentaires, LE SCHÉMA RÉGIONAL DE GESTION SYLVICOLE DES FORÊTS PRIVÉES ✓ Le développement de la diversification touristique, ✓ L’intensification des relations villes-Pyrénées, Défini par la loi d’orientation sur la forêt du 9 juillet 2001, le schéma régional ✓ La valorisation des ressources naturelles (eau et bois), de gestion sylvicole (SRGS) est le document cadre pour la mise en œuvre de la ✓ Les nouvelles activités, dont les services. Deuxième axe stratégique : conforter l’excellence patrimoniale pyrénéenne. politique de gestion des forêts privées de la région Midi-Pyrénées. Elaboré par le CRPF Midi-Pyrénées et approuvé par le ministre chargé des forêts en 2004, ✓ La diversité et spécificité pyrénéennes, il s’inscrit pleinement dans la politique forestière nationale déclinée au niveau ✓ Le renouvellement de l’image et de l’attractivité du Massif, régional dans les orientations forestières régionales (ORF) de Midi-Pyrénées. ✓ La gestion agropastorale et forestière, ✓ La gestion des paysages et de l’urbanisme, Les différentes facettes de la gestion forestière sont : ✓ La préservation et la valorisation de la biodiversité, ✓ Les usages de l’énergie et de l’eau, ✓ Les risques naturels.

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Troisième axe stratégique : tirer parti de la dimension internationale des énergies renouvelables actuellement connues qui pourraient être mise en Pyrénées. œuvre à l’échelle de la commune ou du particulier sont les suivantes :

✓ Les actions de prévention, de gestion et d’éducation relatives au  La commune est en zone très favorable (Lannemezan) au patrimoine et à l’environnement, développement de l’éolien selon le SRCAE. Le potentiel éolien local ✓ Un fonctionnement plus intégré du marché du travail et des activités est bon, des possibilités de raccordement sans adaptation du réseau de formation, la mutualisation des connaissances, en incluant et des sensibilités paysagères, architecturales et culturelles l’observation et les collaborations scientifiques, moyennes. ✓ L’organisation et l’interconnexion des transports,  L’ensoleillement régional est propice au développement des ✓ La constitution d’une offre commune sur certaines thématiques touristiques, installations utilisant l’énergie solaire (photovoltaïque, production ✓ L’organisation de services résidentiels (santé, sécurité civile, d’eau chaude…). commerces et services…) ;  Le territoire communal est éligible à la géothermique de minime ✓ La coopération financière sur des projets d’envergure, importance (échangeur ouvert ou fermé) selon les études du BRGM. ✓ L’apprentissage des cultures et des langues du voisin,  L’énergie hydraulique produit une bonne partie de l’énergie Midi- ✓ Le renforcement des structures de coopération territoriale, Pyrénéenne, mais essentiellement dans le Tarn et l’Ariège. Il n’y a pas ✓ La mise en œuvre de stratégies territoriales intégrées. de cours d’eau exploitable sur la commune (débit).  La ressource en bois est disponible sur le territoire communal (voir ENJEUX EN MATIÈRE DE POLITIQUES FORESTIÈRES ressource, forêt).  La méthanisation peut éventuellement être étudiées sur la commune => Mobilisation des bois (individuelle ou dans le cadre d’un projet plus important, => Impacts environnementaux et paysagers intercommunal…)

=> Desserte Dans la plupart des cas des aides financières peuvent être consenties aux => Attractivité du Massif, valorisation de la ressource naturelle et paysagère particuliers ou à la collectivité qui installe une unité de production d’énergie renouvelable (voir avec l’ADEME et la région Midi-Pyrénées et la démarche PRELUDDE notamment ; le Conseil général avec l’Agence Locale de l’Energie 1.4 Les énergies renouvelables du département de l’Ariège). Conformément à la directive européenne du 27 septembre 2001 sur les énergies renouvelables, la France s’est engagée à faire passer de 15 à 21% la Il faut noter que l'article 8 de la Loi Grenelle 1 modifie notamment l'article L part des énergies renouvelables dans sa production d’électricité. 128-4 du Code de l’Urbanisme en précisant que :

Du point de vue de son climat, la région Midi-Pyrénées est un secteur propice "Toute action ou opération d'aménagement telle que définie à l'article L. 300- à la production d’énergies renouvelables. Les potentialités pour chacune des 1 et faisant l'objet d'une étude d'impacts doit faire l'objet d'une étude de

38 CC DE VILLENEUVE LECUSSAN faisabilité sur le potentiel de développement en énergies renouvelables de la Les objectifs de la politique énergétique régionale s’appuient sur quatre axes zone, en particulier sur l'opportunité de la création ou du raccordement à un dans ce domaine : réseau de chaleur ou de froid ayant recours aux énergies renouvelables et de  Economiser : maîtrise de l’énergie, efficacité/performance récupération." énergétique, réduction de la précarité énergétique.  Développer les énergies renouvelables : développement du bois Lien avec les autres thématiques énergie, du photovoltaïque et de la méthanisation, et soutien au La description des choix énergétiques se base entre autres sur la description du solaire thermique et à la géothermie. climat et des sensibilités paysagères et écologiques du territoire.  Compenser : Fonds Régional Carbone pour les actions de renouvellement ou de développement de la forêt en région, de La maîtrise énergétique par le biais de la promotion des énergies renouvelables promotion de l’agroforesterie et de soutien à des projets de participe à la politique d’adaptation au changement climatique. Cette politique compensation dans des Pays en développement. touche également des thématiques plus urbaines comme les densités urbaines,  S’adapter : étude de la vulnérabilité des acteurs et territoires, politiques régionale : PRELUDDE II et Plan Bois Carbone Durable. les typologies d’habitat et les déplacements (diagnostic communal hors état initial de l’environnement).

Avec le concours de l’ADEME et de la Région Midi-Pyrénées plusieurs sortes d’énergies renouvelables sont envisageables sur la commune (sous réserve de faisabilité technique et économique) :

=> Eolien ;

=> Solaire (photovoltaïque, production d’eau chaude) ;

=> Géothermie

=> Biomasse (bois, méthanisation).

LE PLAN CLIMAT-TERRITORIAL

Un plan climat énergies est mis en œuvre par la région pour la période 2011- 2020.

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5 - Les risques majeurs

Le territoire communal est soumis à plusieurs risques naturels et un risque technologique (source Prim.net et DDRM) :

 Inondation  Incendie  Séisme (modéré)  Mouvement de terrain (retrait et gonflement d’argiles)  Transport de matière dangereuse (gaz)

Depuis 1982, 4 arrêtés de catastrophe naturelle ont été pris pour la commune, essentiellement pour des inondations.

Un plan de prévention des risques mouvement de terrain – tassements différentiels a été prescrit le 15 novembre 2004.

Le Plan Surface Submersible de la Save a été approuvé le 6 juin 1951. Carte d’aléa inondation (Source CIZI)

ENJEUX EN GESTION DES EAUX DE RUISSELLEMENT ET DU RISQUE 1.1 Le risque inondation INONDATION Le risque inondation est identifié sur le territoire communal par la Carte => Maîtrise des eaux de ruissellement, notamment pour les nouvelles Informative des Zones Inondables au niveau du lit de la Save. Il n’y a pas opérations d’urbanisme. d’habitation ou de bâtiment concerné par ce risque. => Potentiel de récupération des eaux pluviales pour des utilisations domestiques.

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LE PLAN DE SURFACE SUBMERSIBLE programmes d’actions permettant la mise en œuvre des objectifs 2 à 6 ci-dessous. Historiquement, les plans des surfaces submersibles (PSS) sont les premiers 2. Améliorer la connaissance de la culture du risque inondation en documents cartographiques réglementant l'occupation du sol en zone mobilisant tous les acteurs concernés. inondable pour les cours d'eau domaniaux. Ils ont été créés par le décret-loi 3. Améliorer la préparation et la gestion de crise et raccourcir le délai de du 30 octobre 1935 et son décret d'application du 20 octobre 1937. retour à la normale des territoires sinistrés. 4. Aménager durablement les territoires par une meilleure prise en La loi Barnier du 2 février 1995 confère aux PSS un statut de plan de prévention compte des risques d’inondation dans le but de réduire leur des risques (PPR), les rendant par conséquent opposables au tiers. Le PSS est vulnérabilité. 5. Gérer les capacités d’écoulement et restaurer les zones d’expansion donc un document qui instaure une servitude d'utilité publique affectant des crues pour ralentir les écoulements. l'utilisation du sol. Il permet à l'administration de s'opposer à toute action ou 6. Améliorer la gestion des ouvrages de protection. ouvrage susceptibles de faire obstacle au libre écoulement des eaux ou à la conservation des champs d'inondation (article R425-21 du Code de l'Urbanisme). Le dépôt d’une déclaration avant réalisation de travaux 1.2 Le risque incendie susceptibles de nuire à l’écoulement naturel des eaux (digues, remblais, dépôts, clôtures, plantations, constructions) est ainsi nécessaire. Plusieurs boisements sur la commune font l’objet d’une signalisation « attention feu ». LE PLAN DE GESTION DU RISQUE INONDATION Occupant une bonne partie du territoire, ces boisements sont parfois à Le Plan de gestion du Risque Inondation (PGRI) est une concrétisation de la proximité de zones habitées et peuvent donc potentiellement les exposer à ce directive européenne « inondation » 2007/60/CE traduite dans la loi Grenelle risque incendie. 2.

En application des articles L.566-7 et L 562-1 du code de l’environnement les 1.3 Le risque sismique et de mouvement de terrain, dont argiles PPR inondation doivent être compatibles avec le PGRI. En application des Le plan séisme (www.planseisme.fr) a été initié en 2005 et a reçu son corpus articles L122-1-13, L.123-1-10 et L124-2 du code de l’urbanisme les PLU et réglementaire le 22 octobre 2010. La nouvelle carte de risque sismique ainsi cartes communales doivent être compatible avec les objectifs du PGRI et ses définit, soumet la commune à un risque modéré (zone de sismicité 3 – 0,7 m/s² dispositions vis-à-vis de la prévention des inondations et de la réduction de la ≤ 1,1 m/s²). Dans cette zone, des règles de construction parasismique sont vulnérabilité des territoires. applicables aux nouveaux bâtiments et aux bâtiments anciens dans certaines conditions (règlementation européenne EUROCODE 8 pour les bâtiments de 6 objectifs stratégiques ont été définis pour le bassin et ses 18 Territoires à catégorie II, III et IV). Risques Important d’Inondation :

1. Développer des gouvernances, à l’échelle territoriale adaptée, structurées, pérennes, et aptes à porter des stratégies locales et

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Les cinq règles de base pour la construction parasismique sont : ENJEUX

- Le choix du site d’implantation Susceptible de causer des dommages sur les biens et éventuellement sur les - La conception architecturale personnes, le risque mouvements de terrain est à prendre en compte dans - Le respect des règles parasismiques - La qualité de l’exécution la carte communale. - La maintenance des bâtiments. Pour les risques sismique et argiles, des techniques constructives permettent Les bases de données Cavités et Mouvement de terrain du BRGM ne recensent de gérer ces aléas. aucun événement sur la commune. 1.4 Les risques technologiques La base de données du BRGM « argiles » indique un aléa moyen à l’endroit des terrains molassiques du territoire communal, et faible sur le reste du territoire Une canalisation de gaz est indiquée en servitude sur le territoire communal : (terrains alluviaux à argiles rubéfiées et galets siliceux). Le village et les Lannemezan – Saint Gaudens DN 250. quartiers de VILLENEUVE LECUSSAN sont en terrain à aléa faible. Cette canalisation induit un risque transport de matière dangereuse.

Il n’y a pas d’ICPE sur la commune, ni d’autres risques technologiques.

Aléas mouvement de terrain et argiles

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6 - Le paysage

Atlas des paysages, CAUE et SCOT

Selon l’étude conduite par le CAUE dans le cadre de la préparation des documents du SCOT Comminges Pyrénées, le territoire communal appartient à l’entité paysagère du plateau de Lannemezan.

« Dans tout le territoire, le paysage se dessine à partir d’une constante naturelle : un relief, une hydrographie, un sol, un climat, auxquels l’homme s’est adapté à travers les siècles, marquant à son tour ce territoire de son empreinte ».

Le plateau de Lannemezan est une surface de dépôt du quaternaire issus de l’érosion des Pyrénées. Il est la source de nombreuses rivières qui le découpent progressivement et s’écoulent en éventail vers le Nord. La topographie du plateau freine l’écoulement naturel des eaux. De multiples canaux ont donc été aménagés depuis le 19e siècle, afin d’assurer un débit minimum en période d’étiage.

Le Guide « Paysage de Midi-Pyrénées, de la Connaissance au Projet » (Union régional des CAUE de Midi-Pyrénées et DREAL MP) place la commune dans l’entité régionale du Bas-Comminges.

Extrait de Paysages de Midi Pyrénées – Entité bas Comminges

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1.1 Le vallon de la Savère et le Village La RD 39 monte sur le relief creusé par la confluence de la Savère et de la Save pour déboucher sur le village au détour d’un virage. La RD 17a qui traverse le vallon débouche de façon tout aussi soudaine, du fait du relief.

Vallon de la Savère et vue sur le village de Lécussan

Eléments remarquables :  Vue sur le Village de Lécussan  Village de Villeneuve (traversée et place de l’Eglise)  Lavoir en contre bas du village  La Savère

Arrivée sur le village, RD 39

Le village a une implantation en belvédère sur le promontoire formé par la confluence de la Savère et la Save, c’est un bourg linéaire implanté le long de la RD 39.

Ce vallon est boisé sur le versant orienté Nord, mais a plutôt une ambiance paysagère de bocage ouvert, sans pour autant dégager de perception très lointaine. Place du village Lavoir

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Les pentes y sont relativement fortes, et les boisements très présents, créant un paysage plutôt fermé, sans vues dégagées très lointaines.

Eléments remarquables :  La Save

Savère

1.2 Le vallon de la Save Le vallon de la Save se découvre par les quelques routes qui relient les deux zones de plateau.

Save

1.3 Les landes des Barraques A la sortie du village de VILLENEUVE LECUSSAN en direction du Sud, la prise de hauteur et la quasi absence de végétation haute (peu de boisements, quelques haies) ouvrent les vues sur le paysage, et notamment sur le paysage lointain

et les Pyrénées. Vallon de la Save

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1.4 Le plateau de la Poutge L’urbanisation suit la RD75 avec une tendance à s’étirer le long de cet axe (mitage et coupure des continuités écologiques). L’accompagnement paysager des habitations et de la route valorise la traversée de ce quartier de VILLENEUVE-LECUSSAN et masque localement l’effet plateau.

Vue sur les Pyrénées

L’urbanisation s’y est développée autour des Barraques sur plusieurs lieux- dits.

Eléments remarquables :  Vue sur les Pyrénées

 Calvaire de carrefour et accompagnement paysager Vue sur les Pyrénées depuis le Plateau

Cet effet plateau s’observe en dehors des secteurs urbanisé, avec des vues bien dégagées, sur les Pyrénées mais aussi sur les crêtes voisines, que l’on n’identifie pas comme telle. En effet, ces crêtes, occupées par les villages voisins (Lécussan), sont à des altitudes similaires à celle du plateau et du fait de la végétation (boisements), le creux des vallées n’est pas perceptible.

Calvaire

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Mémorial anciens Combattants et Chêne remarquable

Vue sur Lécussan depuis le plateau

Eléments remarquables :  Vue sur les Pyrénées  Accompagnement paysager de la zone habitée  Parc à la mémoire des anciens combattants d’Afrique du Nord et son très beau chêne  Canaux d’irrigation

Accompagnement paysager de l’urbanisation linéaire de la Poutge

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Le paysage de VILLENEUVE LECUSSAN

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et un maillage « à travers champs et boisements ». La structure de ce maillage 1.5 L’évolution du paysage se retrouve sur la carte actuelle, modifiée par les changements de pratique du Le 20e siècle marque l’arrêt du rythme de mutations lentes des territoires territoire (développement de l’urbanisation, mécanisation de l’agriculture, ruraux, jusqu’alors presque insensibles à l’échelle d’une vie. L’évolution, pratique automobile…). Il persiste tout de même un fort réseau de chemin sur parfois très rapide, des usages du sol, avec l’urbanisation, mais aussi le le territoire. développement des réseaux de communication, les transformations de L’identification des boisements sur les trois cartes, nous montre qu’à l’époque l’agriculture… imposent désormais au territoire un remodelage profond du de Cassini le territoire est très peu boisé (des boisements indiqués autour mais paysage. Détaché de la temporalité du rapport de l’homme à son pas sur le territoire), voire même la typologie de la végétation semble inversée environnement, libéré des limites de l’effort manuel, le territoire prend une par rapport à ce qui est indiqué sur les cartes plus récentes : plateau agricole identité nouvelle. A l’empreinte immémoriale de la main de l’homme sur la boisé et flancs de vallée à nus sur Cassini. La comparaison des deux cartes les nature succède une empreinte moins charnelle, une forme abstraite, celle de plus récentes (et plus précises) montre une évolution de la végétation la mécanisation. Ce nouveau paysage qui se superpose ou se juxtapose au relativement stable, sans phénomène d’ouverture ou de fermeture du précédent sans l’effacer, est l’expression de nouveaux rapports de force entre paysage à 2 siècles d’intervalle. l’homme et la nature. (Source : paysage et urbanisme, Pays Comminges Pyrénées, étude préalable, CAUE 31)

Grâce à la carte Cassini (XVIIIe siècle) et à la carte d’Etat-Major (établie entre 1825 et 1866) il est possible d’appréhender, plus spécifiquement, le paysage ancien du territoire communal et de le comparer aux données que fournit l’IGN actuel.

Le village et les hameaux identifiés sur la carte de Cassini préfigurent l’occupation urbaine future, avec les différents noyaux de développement actuel (Le village, la Poutge, Tourrudats, Les Barraques, Saint Martin). Sur la carte de l’Etat-Major, le développement linéaire le long de ce qui deviendra la RD 75 se dessine déjà (La Poutge).

A noter l’absence de route sur la Carte de Cassini, les circulations existaient mais il n’y avait pas de routes principales sur ou à proximité immédiate du village (même pas la RD 17), mais plus à l’Ouest ce qui deviendra la RD 929 y figure déjà. La carte d’Etat-Major, plus précise, laisse voir le tracé de certaines Comparaison des cartes anciennes et de l’IGN actuel routes qui deviendront des axes principaux sur la commune (RD 34, 39 et 75)

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ENJEUX

- Maintenir une agriculture et une forêt vivantes et des paysages attractifs, limiter la fermeture des milieux qui dégrade le paysage, diminue la biodiversité et est source de risque (incendie) pour les habitats proches.

- Préserver les sites d’exploitation agricole et insérer de nouveaux projets dans leur environnement.

- Protéger les éléments de la trame verte et bleue, support d’un paysage de qualité.

- Valoriser l’eau sous toute ses formes comme au parc à la mémoire des anciens combattants d’Afrique du Nord ou en préservant la qualité de ces milieux.

- Préserver l’identité villageoise (limite d’urbanisation, traversée du village, bon réseau de chemin sur le territoire…).

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DONNEES CLEFS Sur le sol argileux local, le taux de ruissellement des eaux peut être fort et engendrer des problèmes d’inondation par débordements identifiés autour de Altitudes variant de 428 à 572 m pour un territoire façonné par le plateau de la Save et de pollutions des eaux par lessivages des sols (pression agricoles la Louge et la confluence de la Savère et de la Save. Le village s’est installé sur identifiées sur la qualité des eaux superficielles et souterraines). ce relief. Les eaux superficielles et souterraines du territoire communal présentent des 4 Risques majeurs : inondation, incendie, mouvement de terrain (argiles et enjeux en matière de qualité (zone sensible – pollutions, zone de vigilance aux séisme) et risque transport de matière dangereuse (gaz) pesticides, zone vulnérable – nitrates, pression agricoles identifiées).

2 ZNIEFF : Prairie humides et milieux riverains des lits supérieurs de la Louge D’une façon générale la qualité environnementale (eau, air, sol, nuisances) de et la Noue (type I), Amont des bassins de la Louge, de la Save, du Lavet et de la commune est bonne et à préserver. La qualité de l’air est impactée par la Noue et landes orientales du Lannemezan (type II). l’activité agricole dans le secteur (données Climagir.org de l’ORAMIP)

1 plan surface submersible de la Save approuvé en 1951 : inondation. Quelques risques majeurs sont à prendre en compte pour l’aménagement du territoire. Des techniques constructives existent pour gérer le risque de retrait 1 plan de prévention des risques prescrit en 2004 : mouvement de terrain – et gonflement d’argiles présents sur la commune, et notamment sous les tassement différentiel. zones habitées. 4 Energies renouvelables possibles : éolien solaire, géothermie, Paysage contrasté de vallées (Savère et Save) boisées et de plateau aux vues méthanisation. dégagées. Le patrimoine bâti (village), religieux (calvaire), historique A RETENIR (mémorial anciens combattants) et agricole (haies bocagères, canaux d’irrigation) participe au caractère rural du territoire et à sa qualité paysagère. Le territoire communal a un fort caractère agricole qui forme un écrin de La qualité et la diversité des milieux présents sur le territoire communal qualité pour le village et ses hameaux et une activité à maîtriser pour la participe également à la qualité de son paysage. préservation de la qualité environnementale et paysagère de la commune. QUELS ENJEUX ? Les trois types de milieux sont bien représentés sur le territoire communal : milieux aquatiques et humides, milieux ouverts et milieux boisés (dont => Gestion de l’eau ripisylves et haies bocagères globalement bien conservées). Ils présentent Préservation du bon état (chimique) des cours d’eau et zones chacun une qualité et une source de biodiversité pour la commune avec un humides. maillage important de corridor à l’échelle régionale (SRCE) et locale (communal). Des espèces remarquables sont recensées sur le territoire : flore Gestion des eaux pluviales et usées. et faune protégées à l’échelle de la région, surtout issues des milieux humides, Gestion de la pression agricole. messicoles, oiseaux. Prise en compte des enjeux de la ressource en eau (SDAGE).

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Prise en compte des risques (inondation, incendie, argiles, => Préservation des enjeux écologiques mouvement de terrain, transport de matière dangereuse-servitude gaz). Préserver ou restaurer les ripisylves pour leur intérêt écologique (fixation de berges, refuges pour animaux, lieux de biodiversité végétale) et de gestion des eaux de ruissellement (qualité et quantité), => Préservation d’un paysage de qualité ainsi que les haies bocagères dans les secteurs identifiés. Maintenir une agriculture et une forêt vivantes et des paysages Maintien de la qualité des milieux ouverts : maintien de l'activité attractifs, limiter la fermeture des milieux qui dégrade le paysage, agricole. diminue la biodiversité et est source de risque (incendie) pour les habitats proches. Maintien de la qualité des milieux aquatiques et humides.

Eviter les pratiques pouvant apporter/favoriser les espèces Préserver les sites d’exploitation agricole et insérer de nouveaux envahissantes. projets dans leur environnement.

Limiter l’urbanisation linéaire le long des départementale (RD75 Eléments de la trame verte et bleue, support d’un paysage de qualité. notamment) formant obstacle aux continuités écologiques. Valoriser l’eau sous toute ses formes comme au parc à la mémoire des anciens combattants d’Afrique du Nord ou en préservant la qualité de => Lutte et adaptation aux conséquences du changement climatique ces milieux. Mise en œuvre des principes du bioclimatisme, des économies Préserver l’identité villageoise (limite d’urbanisation, traversée du d’énergie et des énergies renouvelables possibles sur le territoire. village, bon réseau de chemin sur le territoire …) Gestion des eaux de ruissellement, possibilité de récupération des eaux pluviales. Limiter le mitage urbain dans les quartiers (la Poutge, secteur des Barraques).

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Les enjeux environnementaux et paysagers sur la commune

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7 - La gestion des déchets Le plan régional d’élimination des déchets dangereux de Midi-Pyrénées a été révisé pour la dernière fois en 2008 par l’Observatoire régional des déchets LE PLAN DÉCHET industriel en Midi-Pyrénées.

Le plan national de prévention des déchets 2014-2020 a été publié au Journal Les déchets pris en compte dans ce plan sont : Officiel en août 2014.  Les déchets de l’industrie et de l’artisanat autres que ceux mentionnés La prévention des déchets ménagers vise à réduire tant la production de déchets à l’article L373-3 du code des communes et ceux qui peuvent être traité avec les déchets ménagers ; que leur nocivité en intervenant à la fois sur leur mode de production et de  Les déchets d’activités de soins ; consommation :  Les déchets des collectivités : REFIOM et déchets ménagers spéciaux ;  Prévention quantitative : éviter ou réduire les déchets,  Les déchets des activités agricoles.  Prévention qualitative : éviter ou réduire la nocivité. Les orientations du plan sont : Les mesures nationales et actions de prévention associées sont les suivantes :  Réduire la production et la nocivité des déchets ;  Mobiliser les filières REP (responsabilité élargie du producteur) au  Optimiser les filières de traitement : favoriser la valorisation ; service de la prévention des déchets ;  Améliorer la collecte des déchets toxiques diffus ;  Augmenter la durée de vie des produits et lutter contre l’obsolescence  Appliquer le principe de proximité ; programmée ;  Mettre en place les filières de traitement adaptées aux besoins de Midi-  Prévention des déchets en entreprises ; Pyrénées ;  Prévention des déchets du BTP ;  Evaluer l’impact environnementale des déchets ;  Réemploi, réparation et réutilisation ;  Améliorer l’information, la communication et la formation ;  Poursuivre et renforcer la prévention des déchets verts et la gestion de  Examen des projets de centres de traitement et/ou de stockage de proximité des bio déchets ; déchets industriels spéciaux.  Lutte contre le gaspillage alimentaire ; Le conseil général est compétent en matière de planification des déchets non  Poursuivre et renforcer des actions sectorielles en faveur d’une dangereux et des déchets du BTP et assure le suivi annuel de ses plans. consommation responsable ;  Outils économiques ; Le Plan d’Elimination des Déchets Ménagers et Assimilés (PEDMA) a été  Sensibiliser les acteurs et favoriser la visibilité de leurs efforts en faveur approuvé en octobre 2010. Le Département en collaboration avec les de la prévention des déchets ;  Déployer la prévention dans les territoires par la planification et l’action collectivités a pris deux engagements : locales ;  Aide les collectivités compétentes en matière de déchets à la mise en  Des administrations publiques exemplaires en matière de prévention place d’une méthode de comptabilité analytique commune ; des déchets ;  Contribuer à la démarche de réduction des déchets marins.  Mise en place d’un plan de prévention des déchets.

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ENJEUX EN MATIÈRE DE POLITIQUES DE GESTION DES DÉCHETS

=> Réduire la production et la nocivité des déchets ;

=> Optimiser les filières de traitement : favoriser la valorisation ;

=> Améliorer la collecte des déchets toxiques diffus ;

=> Appliquer le principe de proximité ;

=> Mettre en place les filières de traitement adaptées aux besoins de Midi- Pyrénées ;

=> Evaluer l’impact environnementale des déchets ;

=> Améliorer l’information, la communication et la formation ;

=> Examen des projets de centres de traitement et/ou de stockage de déchets industriels spéciaux.

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III. PATRIMOINE ET CADRE DE VIE

1 - Les éléments patrimoniaux

On trouve sur la commune de VILLENEUVE LECUSSAN, dans le bourg, les hameaux et dans la campagne environnante, de nombreuses constructions, variées de par leur fonction et leur importance, représentant un véritable intérêt architectural. Les constructions les plus courantes et caractéristiques sont les fermes dites commingeoises.

1.1 Les fermes commingeoises Elles constituent l’essentiel du bâti traditionnel, au sein du village, des hameaux, tous d’origine agricole, mais aussi de l’habitat isolé dans la campagne.

Les fermes commingeoises dans le tissu urbain ne sont plus, pour la plupart, en activité et ont été reconverties à usage exclusif d’habitation. Certaines sont très belles, toutes sont intéressantes et méritent qu’on les préserve et les valorise car elles forment en grande partie l'ossature urbaine de la commune de Villeneuve Lécussan.

La morphologie des fermes commingeoises, en équerre et implantées perpendiculairement à la rue, induit des rues bordées par de très beaux murs de galets qu’il est essentiel d’entretenir et de préserver.

De même, les grilles et portails en métal à claire voie, les claustras en bois ouvragés ou non, les enduits à la chaux sont les caractéristiques de ce type de fermes.

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Typologie de la ferme commingeoise

On peut décrire les principes généraux qui la définissent et que l’on retrouve dans le village, déclinés avec des variations dues à la forme et taille des parcelles urbaines mais aussi et surtout aux transformations successives qu’elles ont connu dans le temps.

➢ Deux volumes simples, parallélépipédiques, le plus souvent disposé en équerre et couverts de toitures à deux pentes en tuiles canal : • Volume 1 dédié à l’habitation, fermé - enduit à la chaux, avec parfois balcons-coursives aux étages. • Volume 2 dédié aux travaux agricole – grange, plus ouverts – charpente bois apparentes, claustras bois… ➢ Une orientation climatique : • Favorisant les ouvertures à l’est et au sud • Se fermant aux intempéries venant de l’ouest et du nord

➢ Accès depuis la rue se faisant par un portail à claire voie donnant sur la cour, espace non bâti généré par « l’équerre du bâti » et orientée sud-est

➢ Toujours privatisée, la cour est fermée par un mur haut en pierre généralement enduit.

La compacticité de l’ensemble autorise ainsi toute forme d’assemblage permettant d’agir sur la densité d’un habitat urbain. A Villeneuve Lécussan, les fermes sont disposées en alignement, rapprochées mais jamais mitoyennes. Ce Typologie de la ferme commingeoise d’après Jean Mars RINKE architecte du patrimoine patrimoine original mérite de l’attention et du respect lors des restaurations et transformations éventuelles à venir. On retrouve ces fermes sur tout le territoire de la commune à des degrés variés de regroupements et de densité mais aussi de manière isolée.

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1.2 Les édifices religieux 1.3 Le petit patrimoine Le petit patrimoine est une trace d’un passé ancré dans des traditions rurales et agricoles. Il est représenté sur la commune qui a su le mettre en valeur comme ici le lavoir restauré situé à l’entrée du village.

IV. STRUCTURE URBAINE ET CAPACITÉS DE CONSTRUCTION

1 - La structure urbaine

La géographie et la géologie du territoire ont grandement influencé l’urbanisation de la commune. La Save, qui traverse le territoire du nord-est au sud–ouest, a creusé un lit profond (environ 75m) dans le plateau calcaire de L’église de l’Assomption, avec son clocher octogonal et sa pierre blonde Lannemezan, coupe ainsi la commune en deux.

L’urbanisation s’est développée sur le plateau aride dit de Lannemezan, de part et d’autre et en parallèle de la frontière naturelle constituée par la rivière.

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o D’un côté, desservis et traversés par la RD 39, le village ainsi que les hameaux de Tourrudats et celui des Barraques, forment le quartiers « rive droite » o De l’autre côté, les quartiers « rive gauche », desservis et traversés par la RD 75 puis la RD 34, les hameaux de Poutge et ceux moins importants de par leur taille de Peymouliés et Castelviel.

1.1 Le bourg de VILLENEUVE LECUSSAN Le village de Villeneuve Lécussan s‘est installé au bord du plateau ou le dénivelé naturel forme un éperon face au nord–est offrant ainsi un beau panorama sur la plaine et le piémont des Pyrénées. Il est aussi à la croisée des chemins que forme le carrefour de la RD 39, menant à Lannemezan, et de la RD17 a transversale. Petit et ancien, le village s’est peu développé et apparaît très préservé. En son centre, on trouve l’église et l’esplanade autour de laquelle sont regroupés, la mairie, la salle des fêtes et l’école. Des espaces verts soignés, l’emploi de la pierre ocre du pays et une qualité architecturale manifeste, y compris pour les bâtiments modernes (salle des fêtes, mairie) offrent un ensemble vaste et harmonieux. 1.2 Les hameaux Le bâti s’étire le long des deux voies principales, sur une seule épaisseur et sans Les hameaux, tous d’origine agricole, comme le bourg principal, ils se sont mitoyenneté. Il est composé principalement d’anciennes fermes dites constitués à partir de la juxtaposition de fermes, plus ou moins rapprochées des « commingeoises » qui donnent au village toute son originalité et son identité unes des autres. Certains sont très étirés géographiquement. ancrée dans son histoire et sa géographie. • Les quartiers « rive droite »

Formant les quartiers « rive droite » de la Save, se trouvent les hameaux de Tourrudats, Saint Martin, des Barraques… séparés par des terres agricoles exploitées, l’urbanisation s’apparentent parfois à du mitage. Le tissu ancien est constitué pour majeure partie de fermes, il est très aéré et peu dense. Il a été en partie complété dernièrement par la construction de maisons individuelles et plus récemment par des opérations d’aménagement d’ensemble de type lotissement et la création de la nouvelle école (Saint Martin).

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Le lotissement de St Martin, avec en premier plan l’école, vu du carrefour des Barraques

• Les quartiers « rive gauche »

Sur le plateau, de l’autre en rive gauche de la Save, se trouvent les hameaux de Le quartier « rive droite » Poutge, Peymouliés et Castelviel.

• Poutge

Les Tourrudats : le lotissement venant en extension du noyau ancien

Le hameau de Poutge présente une morphologie très caractéristique. Plus d’une dizaine de fermes traditionnelles s’alignent, comme à la parade, sur un seul côté

61 CC DE VILLENEUVE LECUSSAN de la RD 75, selon un même recul d’une quinzaine de mètres par rapport à la On retrouve le même profil de hameau à voie et une orientation sud-est privilégiée. L’implantation des constructions Castelviel, implanté un peu en retrait de la répond manifestement à une même logique certainement liée aux pratiques RD 34 et où sont regroupées 4 à 5 fermes et culturales de l’époque en vue d’économiser les terres agricoles. deux maisons récentes.

L’alignement des fermes, toutes bâties sur le modèle de la ferme commingeoise précédemment décrit, s’étend sur une seule épaisseur sur environ 3 km. Vers le nord, après une coupure agricole d’environ 1 km, se trouve le hameau de Peymouliés.

• Peymouliés Petit hameau agricole, situé au bord de la RD 75, Peymouliès marque ici la frontière 1.3 L'habitat dispersé et les fermes isolées avec la commune de Franquevielle. Il En dehors des étirements de constructions qui représentent la forme urbaine regroupe cinq fermes traditionnelles traditionnelle sur ce territoire et qu’une vision très actuelle de l’urbanisme dont certaines encore en activité et deux pourrait apparenter à du mitage, on trouve relativement peu de constructions maisons individuelles plus récentes et réellement isolées sur la commune. Ce sont dans la quasi-totalité des cas quelques bâtiments d’activités. Un bel d’importantes exploitations agricoles en activité. espace public est aménagé autour d’un plan d’eau et du bois qui le longe.

• Castelviel.

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V. TENDANCES ET PROJECTIONS SOCIO- Au terme d’une période de déclin démographique de plus d’un siècle, VILLENEUVE LECUSSAN ne comptait plus que 436 en 1975 (909 habitants en ÉCONOMIQUES 1851). Depuis, la commune a retrouvé une croissance un peu irrégulière mais incontestable (+27,5%) et sa population frôle les 560 habitants en 2015 1 - Une croissance démographique retrouvée habitants. La densité moyenne de population est passée de 27 habitants au km² en 1975 à 34,5 hab/km² en 2015.

1968 1975 1982 1990 1999 2010 2015

Population 460 436 441 477 494 545 556

Variation annuelle -0,8% 0,2% 1% 0,4% 0,9% 0,4% Moyenne

Evolution démographique 1968/2015 (Source: INSEE) 600

500

400

300

200

100

0 1968 1975 1982 1990 1999 2010 2015

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L’évolution de VILLENEUVE LECUSSAN est un peu supérieure à celle des autres VILLENEUVE L. - Structure de la croissance communes rurales de l’ex Communauté de Communes NEBUZAN-RIVIERE- VERDUN (ACR CCNRV), qui enregistre une croissance de 21% entre 1975 et 2013. 1,50% Pour sa part, Montréjeau ne renoue avec la croissance qu’à partir de la fin du 1,00% XXème siècle et compte 2 863 habitants en 2015, soit environ 18% de moins qu’en 1975. 0,50%

Grâce à la dynamique des communes rurales, le territoire de l’ex Communauté 0,00% de Communes comptait 8 282 habitants en 2013, soit 5% de plus qu’en 1975. -0,50%

Les évolutions démographiques d’une commune sont dues à deux phénomènes -1,00% qui, selon les cas, se cumulent, s’annulent, ou se contrarient : le solde naturel 75/82 82/90 90/99 99/10 10/15

(rapport entre le nombre de naissances et celui des décès) et le solde migratoire due au Solde naturel due au Solde migratoire (rapport entre le nombre d’installations sur la commune et celui des départs).

A VILLENEUVE LECUSSAN, le solde naturel est assez irrégulier mais globalement Les évolutions de l’ex CCNRV sont assez similaires, le solde naturel reste déficitaire. La croissance est exclusivement liée à l’attractivité communale, très déficitaire tandis que le solde migratoire, très excédentaire mais irrégulier, positive à partir de 1975 (à noter cependant le ralentissement de la période dynamise la croissance. 2010/2015). Le solde migratoire compense ainsi largement le déficit naturel, mais il reste très irrégulier ce qui probablement lié à sa corrélation avec l’offre Evolution 1975/1982 1982/1990 1990/1999 1999/2008 2008/2013 en terrains à bâtir. annuelle Ex CCNRV Evolution 1975/1982 1982/1990 1990/1999 1999/2010 2010/2015 Due au Solde -0,9% -0,9% -0,8% -0,6% -0,5% annuelle naturel VILLENEUVE L. Due au Solde -0,2% +0,4% -0,6% 1,6% 1,1% Due au Solde -0,5% 0,1% -0,3% -0,5% 0,1% migratoire naturel Due au Solde 0,6% 0,9% 0,6% 1,4% 0,3% migratoire Source : INSEE

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L’amélioration du taux de mortalité et l’attractivité de la commune ne sont Ex CCNRV - Structure de la croissance néanmoins pas encore suffisantes pour générer un rajeunissement de la 1,00% population, puisqu’on constate au contraire un net vieillissement de la 0,50% population au cours de la période étudiée. Le taux de personnes ayant plus de 0,00% 60 ans passe de 13,6% en 1990 à 26,7% en 2015. Ce taux est cependant très -0,50% inférieur à celui des autres communes rurales de la CCNRV (32,8%). -1,00% STRUCTURE PAR ÂGE DE LA POPULATION -1,50% 75/82 82/90 90/99 99/08 08/13 30,00% due au Solde naturel due au Solde migratoire 25,00%

20,00% Ces tendances démographiques révèlent le caractère périurbain du 15,00% développement des communes rurales de l’ex CC et notamment de VILLENEUVE 10,00% L. 5,00%

0,00% Par ailleurs, on constate l’amélioration du taux de mortalité qui passe de 12,7%0 - de 14 ans De 15 à 29 De 30 à 44 De 45 à 59 De 60 à 74 + de 75 ans en 1975 à 8%0 en 2015. Ce taux est très inférieur à celui de l’ex CC, « plombée » ans ans ans ans par la crise de Montréjeau, et se rapproche de la moyenne très basse du VILLENEUVE L. 1990 VILLENEUVE L. 2015 Département (6,7%0).

Le taux de natalité s’améliore (9,5%0 en 2015), mais reste à un niveau très inférieur à la départementale (12,7%0). Tranches d’âges VILLENEUVE L. VILLENEUVE L. 1990 2015 VILLENEUVE L. - de 14 ans 27,1% 15,4% 22 18 De 15 à 29 ans 11,9% 12,1% 14 De 30 à 44 ans 28,8% 17,8% 10 De 45 à 59 ans 18,6% 28% 6 2 De 60 à 74 ans 6,8% 14,8% 1968/1975 2008/2013 + de 75 ans 6,8% 11,9%

Taux natalité Taux mortalité

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VILLENEUVE LECUSSAN connait depuis une quarantaine d’année une Malgré cette attractivité, on constate l’effondrement du nombre d’emplois sur dynamique très favorable : croissance démographique et attractivité. la commune (-41% de 1999 à 2015). VILLENEUVE L. représente 7% de la Quoique irrégulières, ces évolutions, si elles se poursuivent, devraient population de l’e CCNRV mais ne « pèse » que 2,5% de ses emplois. générer une amélioration du solde naturel susceptible d’entraîner un rajeunissement de la population à court ou moyen termes. L’indicateur de concentration à l’emploi (nombre d’emplois pour 100 actifs ayant un emploi) était de 1 emploi pour 2,5 actifs en 1999, il est en 2015 de 1 emploi pour 5 actifs.

2 - Le profil socio-démographique Emplois et structure de la population active 300 1.1 La dépendance à l'emploi extérieur 200 1999 2015 Nbre d’emplois sur la commune 82 48 100

Nbre d’actifs résidant à VILLENEUVE L. 217 264 0 Nbre d’actifs ayant un emploi résidant à VILLENEUVE L. 204 240 1999 2015 Actifs résidant et travaillant à VILLENEUVE L. 53 30 Nombre d'emplois Actifs ayant un emploi Demandeurs d’emploi Actifs résidant à VILLENEUVE L. et travaillant ailleurs 151 211 Demandeurs d’emploi 13 24 87,5% des actifs habitant la commune travaillent sur les bassins d’emplois Source : INSEE extérieurs, dont 60% en dehors du département, c’est-à-dire essentiellement Le nombre d’actifs vivant à VILLENEUVE L. augmente de 22% entre 1999 et 2015, dans les Hautes-Pyrénées, très proches. période au cours de laquelle la commune gagne 12,5% de population. 250 Parallèlement, le nombre de demandeurs d’emplois augmente fortement, le taux de chômage, traditionnellement bas sur la commune, augmente au cours 200 de cette période et passe de 6% à 9% au cours de cette période. Ces évolutions 150 révèlent une attractivité forte de la commune sur des personnes plutôt jeunes 1999 100 puisqu’actives, mais dont la précarité s’accentue. A noter que malgré sa 2015 dégradation, le taux de chômage reste très inférieur à celui du territoire de l’ex 50 CC (14,3% en 2013) 0 Actifs résidant et Actifs résidant àVL et Actifs travaillant à VL Cette attractivité alimente la croissance démographique. travaillant à VL travaillant ailleurs mais résidant ailleurs

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Le profil périurbain de Villeneuve Lécussan apparaît clairement au travers de cet ▪ Le territoire reste très majoritairement exploité, mais on constate le indicateur. La dépendance à l’emploi est un phénomène ancien, qui s’accentue recul des terres agricoles au profit de l’urbanisation, certaines terres, de recensement en recensement. pourtant exploitées, ne sont plus déclarées à la PAC (voir carte en page suivante). 1.2 Le poids de l'agriculture Le territoire agricole principalement, dédié à la polyculture et à l’élevage, Depuis quelques décennies, la commune attire de nombreuses couvre la grande majorité du territoire communal. Cette activité traditionnelle personnes actives, si celles-ci ne travaillent plus sur place, elles a cependant connu des mutations profondes au cours des dernières décennies. redynamisent néanmoins la commune.

▪ Plus de la moitié des exploitations agricoles disparaît entre 1988 et L’agriculture est l’élément fondamental de l’économie et de l’identité 2010 (date du dernier Recensement de l'Agriculture) mais celles-ci locales. Les terres présentent un bon potentiel agronomique et le restent néanmoins très nombreuses. En 2010, 35 sièges d’exploitations territoire est très majoritairement exploité mais la concurrence du ont été recensés sur le territoire communal (74 en 1988). développement résidentiel est sensible.

▪ Les activités agricoles représentaient 90 emplois en 1988, ceux-ci ont La mutation de VILLENEUVE L. en commune résidentielle se fait été divisés par près de 3 depuis, mais ils représentent encore 60% des véritablement au cours de cette période. emplois de la commune en 2013 (27 UTA). ▪ La Surface Agricole Utile (SAU) recule de façon significative, passant de 1 381 ha à 1 153 ha (-16,5%) mais le territoire reste très majoritairement exploité. ▪ Les terres labourables représentent les 2/3 de la SAU, le tiers restant étant dédié à l’élevage. S’il recule, l’élevage bovin reste néanmoins présent dans 13 exploitations en 2010 avec un cheptel s’élevant à plus de 1000 têtes en 2010. ▪ Des chefs d’exploitation plutôt jeunes : 28% des chefs d’exploitation sont âgés de moins de 50 ans en 2010, 43% sont âgés de 50 à 60 ans, 28% sont âgés de plus de 60 ans ; ▪ Un avenir incertain : selon le recensement de 2010, 23 exploitations potentiellement concernées par la question de la succession, n’ont pas de successeurs connus, cela concerne les deux-tiers des exploitations agricoles de VILLENEUVE L.

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Typologie des espaces cultivés déclarés par les exploitants (source : RGP 2017)

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3 - Un parc logement dominé par la maison individuelle années, il resterait moins de 10 logements vacants, soit environ 4% du parc logement en 2018.

1.1 La structure et les évolutions du parc immobilier

1975 1999 2015 Le parc logement de VILLENEUVE LECUSSAN est constitué à : ➢ Parc logement 142 184 279 85,3% par des résidences principales en 2015 pour 83,1% en 1975 (Ex CCNRV : 78,4% en 2013 pour 80,2% en 1975), Dont résidences principales 118 169 238 ➢ 5,4% par des résidences secondaires en 2015, pour 7% en 1975 (Ex CCNRV : 6,2% en 2013 pour 5,5% en 1975), Dont résidences secondaires 10 6 15 ➢ 9,3% par des logements vacants en 2015 pour 9,9% en 1975 (Ex CCNRV : 15,4% en 2013 pour 14,2% en 1975). Dont logements vacants 14 9 26

Source : INSEE Structures comparées des parcs logements 1975/2015 De 1975 à 2015, le parc logement est presque multiplié par 2 alors que la 100% population de VILLENEUVE L. n’augmente que de 27,5%. Ce différentiel s’explique essentiellement par la diminution, classique, mais ici très forte, du 80% nombre moyen d’occupants par logement. Celui-ci s’élevait à 3,7 personnes en 60% 1975 pour 2,3 en 2015. 40%

La structure du parc évolue relativement peu au cours de cette période : 20%

➢ Avec 120 résidences principales supplémentaires entre 1975 et 2015, ce 0% segment du parc dominent le parc logement. Résidences principales Résidences secondaires Logements vacants VILLENEUVE L. 1975 VILLENEUVE L. 2015 ➢ Les résidences secondaires sont un phénomène marginal sur la Ex CCNRV 1975 Ex CCNRV 2013 commune ; Source : INSEE ➢ Après avoir régulièrement diminué, le nombre de logements vacants augmentent au cours de la période 1999/2015. Selon l’enquête réalisée En 2015, le parc logement de VILLENEUVE L. est constitué à 98,2% de maisons par les services de la mairie, le nombre de logements est en cours de individuelles (AC CCNRV : 95,6%). Par ailleurs : diminution du fait de nombreux achats de maisons depuis quelques

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- 91% des résidences principales sont des grands logements de type 4 et plus (AC CCNRV : 83,1%), - L’INSEE ne dénombre que 4 petits logements (T1/T2), soit moins de 3% des résidences principales (AC CCNRV : 4,7%), - 65,7% des ménages occupent le même logement depuis au moins 10 ans (AC CCNRV : 62%), - 90,3% des résidences principales sont occupées par leurs propriétaires (AC CCNRV : 84%), - Le parc locatif privé représente 9,7% des résidences principales (AC CCNRV : 10,1%), - La commune ne compte aucun logement social mais propose 2 logements communaux. Le parc locatif social public représente 3% des résidences principales des autres communes de la CCNRV (63 logements) et 11,1% de celles de Montréjeau (153 logements soit 71% des logements sociaux de la CC).

1.2 La dynamique récente De 2012 à 2017, 2 permis de construire ont été accordés pour la construction d’habitation. L’application stricte du RNU en l’absence de document d’urbanisme explique cette faible dynamique.

La structure du parc logement de VILLENEUVE LECUSSAN témoigne à la fois de la ruralité et du caractère périurbain de la croissance communale. On note notamment la faiblesse du parc locatif et social.

Le fléchissement démographique enregistré récemment se retrouve dans l’actuelle atonie de la construction à usage d’habitation certainement liée à l’absence d’opportunité foncière et de document d’urbanisme sur la commune.

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VI. Les perspectives de développement Hypothèse 1 : → Objectif visant à porter la population communale aux environs de 630 La faible dynamique démographique que connait la commune n’est habitants en 2030, soit 50 habitants supplémentaires par rapport à certainement pas structurelle. Elle s’explique en partie par l’absence de 2019. document d’urbanisme sur une commune à la forme urbaine atypique, qui a → Cet objectif correspond à une moyenne de croissance annuelle de entraîné des refus de permis de construire. l’ordre de 0,8%. Cela est un peu inférieur au rythme moyen que la De par sa localisation, les qualités de son cadre de vie, la présence d’une école commune a enregistré de 1999 à 2010. C’est une croissance réelle primaire récente sur son territoire et la réalisation de la carte communale, mais maîtrisée qui ne portera pas atteinte à l’équilibre communal. Villeneuve Lécussan devrait retrouver sans difficulté sa dynamique résidentielle. Cette hypothèse s’appuie sur la confirmation de l’amélioration du En effet, l’objectif de la carte communale est de délimiter les espaces solde naturel liée au rajeunissement en cours de la population et sur constructibles qui permettront de relancer l’accueil de population, elle va une attractivité retrouvée. inévitablement redynamiser la commune. → Cette hypothèse de croissance permettra à la commune d’intégrer facilement les nouveaux habitants et de poursuivre les efforts Selon l’estimation réalisée par la Commune (prise en compte des ventes de d’équipement et d’aménagement du territoire à un rythme maisons, des constructions accordées mais pas encore réalisées et habitées, et raisonnable. Ce rythme de croissance permettra un début de des mouvements de population sur le territoire depuis cette date), la commune rajeunissement de la population et favorisera le maintien des estime à 580 habitants la population actuelle. C’est à partir de cette population équipements communaux, notamment scolaires. que des hypothèses de développement ont été réalisées.

Hypothèse 2 : → Objectif visant à porter la population communale aux environs de 660 habitants en 2030, soit 80 habitants supplémentaires par rapport à 2019. → Cet objectif correspond à une moyenne de croissance annuelle de l’ordre de 1,2%. Cela correspond à un rythme légèrement supérieur à celui de la période 2015/2015. → Cet objectif est plus ambitieux mais n’est pas de nature à déstabiliser la commune. Il suppose une offre en terrains à bâtir suffisante et variée pour dynamiser l’attractivité.

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Hypothèse 3 : → Objectif visant à porter la population communale aux environs de 700 habitants en 2030, soit 120 habitants supplémentaires par rapport à 2017. → Cet objectif correspond à une moyenne de croissance annuelle de l’ordre de 1,7 %. Cela correspond au rythme moyen enregistré au cours de la période 1999/2007. Cette hypothèse s’appuie sur une attractivité résidentielle forte entraînant une nette amélioration du solde naturel. → Un tel rythme de croissance suppose le lancement de nouvelles opérations d’aménagement d’ensemble et la maîtrise des opérations.

Sur cette base, la Commune a retenu un objectif de développement situé entre les hypothèses 1 et 2 soit : Une croissance annuelle de 1% pour 650 habitants en 2030 (70 habitants supplémentaires) Besoins : environ 35 logements créés

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VII. LA CONSOMMATION DES ESPACES VIII. OBJECTIF DE MODERATION DE LA AGRICOLES NATURELS ET FORESTIERS - CONSOMMATION D’ESPACES 2002/2015 La carte communale propose 3,97 ha disponibles pour la construction. Cette superficie a été déterminée en fonction d’une moyenne de l’ordre de 1100m² Méthodologie : selon la mise à jour réalisée par comparaison d’une photo par logement créé tout équipement et aménagement compris. Cette superficie aérienne datant de 2002 et du fonds cadastral 2015, complétée par une tient compte de la ruralité de la commune, du type de demande existant, de la enquête terrain et une analyse du registre des permis de construire. topographie et du fait que le territoire communal relève de l’assainissement non Pour mémoire, jusqu’en 2010 la doctrine départementale en matière collectif. d’assainissement autonome imposait des tailles minima de parcelles de

1500 à 2500m² en fonction du type d’assainissement.

12,3 ha ont été consommés depuis 2002. Cela concerne : Ce choix correspond à un objectif de modération de la consommation d’espace de l’ordre de 60% qui répond aux ➢ 44 constructions individuelles à usage d’habitation, pour une exigences réglementaires en la matière. superficie consommée totale de 11,6 ha, soit une moyenne de l’ordre de 2 640 m² par logement. ➢ 1 hangar et 1 activité (traiteur) ont été réalisées au cours de cette période pour une superficie consommée totale de 0,7 ha,

La quasi-totalité des espaces consommés était constituée de terres agricoles.

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IX. LES PRINCIPES RETENUS D’un point de vue qualitatif, l’offre est répartie sur plusieurs quartiers ce qui permet d’offrir un panel de localisation et d’insertion dans le tissu urbain (du noyau ancien aux secteurs plus pavillonnaires). La stratégie d’urbanisation mise en place s’appuie sur des principes clairs, l’urbanisation se fera : Par ailleurs, cette offre en terrains à bâtir est constituée :

 En dehors des secteurs soumis à risques naturels (inondation, → De dents creuses de tailles variées (de 1400 m² à 4300 m²) permettant mouvements de terrain) et technologique (transport de gaz) ; de répondre à la fois à des demandes individuelles mais aussi pouvant  En continuité de secteurs déjà urbanisés ; accueillir de petites opérations d’ensemble ;  En comblement de dents creuses ou en extension cohérente et → D’ensembles parcellaires plus conséquents (de 5000 à 14300m²) mesurée dans les secteurs stratégiques permettant d‘envisager la réalisation d’opérations d’aménagement  Sans nécessiter de frais d’équipement pour la commune, d’ensemble et de mettre en place des formes urbaines plus structurées notamment en termes d’accès ; et plus denses.  En dehors des périmètres de réciprocité des bâtiments agricoles existants ; Tous les terrains classés en secteurs constructibles sont desservis par la voirie,  Dans des secteurs où il n’y a pas de blocages fonciers avérés. l’eau et l’électricité, ils sont donc immédiatement constructibles.

Du point de vue de l’urbanisme, cette stratégie permet de :  Au total, la Carte Communale compte 3,97 hectares pour un  Protéger les biens et les personnes ; potentiel maximum de 35 logements.  Permettre le développement de la commune ; Aucun coefficient, de rétention, équipement ou mixité  Renforcer les principales polarités en concentrant l’urbanisation fonctionnelle n’a été appliqué essentiellement autour de deux secteurs : le bourg-centre et surtout le quartier de St Martin ;  Restructurer les tissus urbains et en améliorer la cohérence en comblant les dents creuses ;  Préserver les finances communales.

Ce projet correspond à l’objectif de développement retenu puisque le périmètre retenu propose 3,97 ha a priori disponibles pour le développement de l’habitat (secteurs ZU). Cette offre est donc suffisante quantitativement.

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1 - Le bourg-centre

Le village a peu bénéficié de la dynamique communale du fait de la présence d’exploitation agricole et de la topographie. De nombreux aménagements et équipement de qualité ont été réalisés, il s’agit aujourd’hui d’y permettre un développement résidentiel modéré afin de ne pas déséquilibrer la structure urbaine de la commune au profit des nouveaux quartiers pavillonnaires. Les surfaces retenues sont situées en continuité immédiate du village, en dehors des périmètres des exploitations agricoles (sauf très partiellement la parcelle 239, de ce fait seule une partie de la parcelle est constructible) et sont desservies par l’ensemble des réseaux. Leur urbanisation permettra de renforcer la centralité villageoise.

Au nord-est du village, la délimitation du secteur constructible s’arrête au calvaire afin de protéger un site emblématique du bourg (motte castrale, chêne).

Surface totale Surface dispo Potentiel ZU BOURG CENTRE 9,83 ha 0,83 ha 7 logements

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2 - Les Tourrudats

Ce secteur a connu un fort développement avec la création du lotissement communal aujourd’hui entièrement commercialisé. Il s’agit simplement ici de permettre le comblement de deux dents creuses sans extension de ce hameau. Les 2 secteurs d’habitat couvrent une superficie totale de 8,3 ha. Les espaces boisés qui les séparent ont été exclus de la zone constructible afin de les préserver.

Surface totale Surface dispo Potentiel ZU BOURG CENTRE 9,83 ha 0,83 ha 7 logements ZU LES TOURRUDATS 8,3 ha 0,32 ha 3 logements

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3 - Saint Martin

La proximité du pôle économique de Lannemezan rend la commune en général et le hameau de St Martin en particulier, très attractifs. Le choix de développer ce hameau correspond à la volonté communale de rapprocher les constructions de l’école et du principal pôle d’emplois du secteur. Il s’agit d’une réflexion d’aménagement qui a été actée sur des terrains appartenant à la collectivité. Leur urbanisation ne remet pas en cause le maintien ou le développement d’une exploitation agricole.

La présence de l’école rend ce hameau particulièrement attractif pour de jeunes ménages. Par ailleurs, la commune y dispose d’importantes réserves foncières, situées notamment en face de l’école. On note également l’absence d’exploitation agricole au sein du hameau. Ces éléments ont conduit à faire de St Martin le lieu privilégié du développement prévu par la carte communale.

Le comblement des dents creuses permettra de structurer le tissu urbain existant. L’extension de 1,43 ha sera la première tranche d’une urbanisation plus organisée qui se fera en plusieurs étapes et qui reliera à terme le hameau de St Martin et le quartier de La Bilatère. Cette extension se fait sur la réserve foncière communale. Un schéma d’aménagement de principe a été réfléchi sur l’ensemble de la réserve communale que la commune souhaite à terme ouvrir à l’urbanisation

Surface totale Surface dispo Potentiel ZU BOURG CENTRE 9,83 ha 0,83 ha 7 logements ZU LES TOURRUDATS 8,3 ha 0,32 ha 3 logements ZU SAINT MARTIN 11,77 ha 2,54 ha 23 logements

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Périmètre ouvert dans le cadre de la CC : Espace situé en vis-à-vis de l’école, réservé habitations individuelles pouvant être pour un futur équipement public jumelées, alignement en front de voie de

desserte pour créer un effet-rue

Quartier structuré par un vaste espace central comprenant d’une part quelques petits collectifs organisés autour d’une place et un vaste espace vert comprenant d’une part des espaces privatifs (jardins pour les logements collectifs) et d’autre, un vaste espace vert commun fortement arboré sur le modèle des plantades. Un cheminement piétonnier permettra de rejoindre l’école et le futur équipement public en toute sécurité.

Une réflexion a été menée sur la totalité de la réserve foncière communale prévue pour être, à terme et en plusieurs tranches, ouverte à l’urbanisation dans ce secteur (5 ha).

La commune souhaite réaliser une extension urbaine organisée, relativement dense, structurée par des espaces et équipements publics structurants et favorisant la mixité sociale et générationnelle au travers des formes urbaines prévues et de l’offre en terrains à bâtir qui sera proposée.

Le schéma d’organisation ci-dessus est une synthèse de ces réflexions.

Quelques grands principes présideront à la réalisation de cet ambitieux projet de développement :

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Qualité des opérations ➢ Avoir un haut niveau d'exigence en matière de qualité architecturale, urbaine et paysagère aussi bien en termes d'image (esthétique urbaine) que d'usage (commodité, confort et sécurité). ➢ Bien traiter le rapport à la rue et à l’espace public (recherche d’alignement pour un effet-rue, traitement et végétalisation des clôtures, alignements d’arbres et espaces plantés, place dédiée aux piétons, etc.). ➢ Limiter au maximum l’imperméabilisation des surfaces, notamment par une emprise limitée de la voirie et le choix de matériaux perméables pour les espaces associés (stationnement, cheminements piétons, etc.). Aménagement paysager ➢ Equilibrer le rapport entre espaces verts et espace fonctionnel (cheminement piétonnier, aire de jeux et stationnements mutualisés, solutions de traitement des eaux pluviales. ➢ Traiter les espaces libres en prairie « plantée » d’arbres, arbustes et massifs avec une densité végétale suffisante. ➢ Traiter l’espace public central en mail planté structurant des espaces de rencontre/convivialité et des espaces de stationnement. ➢ Choisir des essences végétales variées locales, mais également ornementales. Privilégier la plantation d’arbres fruitiers. Eviter toute espèce invasive ou allergisante. ➢ Concevoir l’’espace commun pour être facilement entretenu, économe en eau et durable dans le temps, Caractéristiques des logements ➢ Favoriser la diversité sociale et générationnelle en mixant les formes urbaines (maisons individuelles, maisons jumelles ou en bande) et les types de logement. Aménagements des voiries ➢ Adapter les voies aux caractéristiques de l’opération et à la circulation générale que celle-ci pourrait supporter. ➢ Aménager des bandes de stationnement le long des voiries principales des opérations. Réaliser une ou plusieurs aires de stationnement mutualisé au sein des opérations. ➢ Permettre une circulation des modes doux dans des conditions confortables, agréables et sécurisées. ➢ Aménager de façon simple et économique les accotements de voirie ainsi que les cheminements doux internes aux opérations. Principe de traitement des eaux pluviales ➢ Prévoir des dispositifs de collecte et traitement des eaux pluviales conformément à la loi.

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4 - Le Pujos

La stratégie d’urbanisation retenue a choisi de finaliser le quartier du Pujos en permettant la densification, notamment le comblement logique d’une dent creuse, et non l’extension.

Surface totale Surface dispo Potentiel ZU BOURG CENTRE 9,83 ha 0,83 ha 7 logements ZU LES TOURRUDATS 8,3 ha 0,32 ha 3 logements ZU SAINT MARTIN 11,77 ha 2,54 ha 23 logements ZU LE PUJOS 6,13 ha 0,28 ha 2 logements TOTAL ZU 36,03 ha 3,97 ha 35 logements

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X. EVALUATION DES INCIDENCES DE LA CARTE COMMUNALE

La carte communale étant principalement un document de planification, les incidences évaluées ci-après le sont de manière qualitative. Les projets évoqués ne peuvent pas à ce stade être connus précisément et leurs incidences quantifiées.

Le projet communal s’articule autour de plusieurs composantes qui sont susceptibles d’avoir des incidences, positives ou négatives sur l’environnement :

 Définition de l’enveloppe constructible pour de l’habitat : la zone U constructible compte 3,97 ha de surfaces disponibles répartis autour du bourg- centre et Saint Martin et, marginalement des quartiers Tourrudats et Pujos.  Identification des bâtiments agricoles et de leur périmètre de réciprocité.  Indication des cours d’eau et ruisseau sur le territoire (Save, Louge…).

Ces différents aspects vont être analysés au regard des différentes thématiques environnementales susceptibles d’être impactées.

La carte fera l'objet d'une analyse des résultats de son application, notamment en ce qui concerne l'environnement, au plus tard à l'expiration d'un délai de six ans à compter de son approbation. Il définit des critères, indicateurs et modalités qui devront être retenus pour suivre les effets de la carte sur l'environnement afin d'identifier, le cas échéant, à un stade précoce, les impacts négatifs imprévus et envisager, si nécessaire, les mesures appropriées

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1 - Incidences de la carte communale sur le paysage, le patrimoine et le cadre de vie

Rappel des enjeux

 Maintenir une agriculture vivante et des paysages attractifs, limiter la fermeture des milieux qui dégrade le paysage, diminue la biodiversité et est source de risque (incendie) pour les habitats proches ;  Préserver les sites d’exploitation agricole et insérer de nouveaux projets dans leur environnement ;  Protéger les éléments des trames vertes et bleues support d’un paysage de qualité ;  Valoriser l’eau sous toutes ses formes (voir parc à la mémoire des anciens combattants d’Afrique du Nord) ou en préservant la qualité de ces milieux ;  Préserver l’identité villageoise (limites d’urbanisation, traversée de village, bon réseau de chemin sur le territoire). Incidences négatives de la Carte Communale

L’accueil d’une population supplémentaire implique la construction de nouveaux bâtis pouvant avoir des impacts paysagers (forme et implantation du bâti, équipement de production d’énergie renouvelable). La Carte Communale n’a pas de moyen d’encadrer l’intégration architecturale et paysagère des nouvelles constructions (absence de règlement). Incidences positives ou mesures mises en œuvre par la Carte Communale

Le diagnostic paysager a mis en valeur les 4 entités paysagères communales : deux vallons (la Save et la Savère) et deux plateaux (landes des Barraque et plateau de la Poutge). Le projet communal ne va pas modifier les perceptions de ces entités et va même venir restructurer l’entité bâtie en la densifiant (urbanisation des dents creuses) et en sélectionnant pour les conforter différentes unités bâties sur le territoire (bourg et hameaux principaux de la partie nord). La zone non constructible permet le maintien des activités agricoles et forestières sur le reste du territoire communal. De plus les bâtiments agricoles et leur périmètre de réciprocité ont été respectés dans le projet de développement urbain.

Le seul outil dont dispose la Carte Communale pour gérer l’impact des nouvelles constructions sur le paysage est la délimitation des secteurs constructibles elle-même. La stratégie mise en place à tenu compte de cet état de fait et a cherché à minimiser l’impact des constructions. Le projet communal permet ainsi de préserver les perceptions paysagères sur le territoire et les éléments remarquables du paysage local. Dans la limite des possibilités d’une Carte Communale, le projet communal de VILLENEUVE LECUSSAN n’a donc pas d’impact significatif sur le paysage, le patrimoine et le cadre de vie, mais participe à leur préservation et mise en valeur.

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2 - Incidences de la carte communale sur la biodiversité, les milieux et continuités écologiques

Rappel des enjeux

 Diversité de milieux humides (tourbières, landes, prairies, boisements humides…) à préserver par un maintien raisonné de l’activité agricole (intérêt faune, flore et fonction régulatrice hydraulique).  Maintien de la qualité des milieux aquatiques et humides : éviter les modifications morphologiques et de fonctionnement hydraulique, préserver la qualité et la quantité de la ressource.  Maintien de la qualité de milieux ouverts favorable à l’avifaune et aux plantes messicoles : maintien de l’activité agricole.  Préserver ou restaurer les ripisylves pour leur intérêt écologique (fixation de berges, refuges pour animaux, lieux de biodiversité végétale) et de gestion des eaux de ruissellement (qualité et quantité), ainsi que les haies dans les secteurs identifiés.  Eviter les pratiques pouvant apporter/favoriser les espèces envahissantes.  Limiter l’urbanisation linéaire le long des départementales (RD 75 notamment) formant obstacle aux continuités écologiques).

Incidences négatives de la Carte Communale

Des corridors écologiques sont définis à travers les landes des Barraques (SRCE). Les possibilités constructibles à Saint Martin pourront venir perturber ces axes ou, éventuellement, entrainer des conflits entre les habitats et la faune (dégâts de sangliers dans les jardins ou autres).

Le tracé du SRCE place en réservoir les ZNIEFF de type I, à savoir les prairies humides et milieux riverains des lits supérieurs de la Louge et la Noue parcourant le sud du territoire et les bois, landes et tourbières d'Uglas sur la commune voisine d’Uglas au nord-ouest. Le principe de corridor proposé entre ces deux réservoirs, coupe l’ouest de la commune de Villeneuve-Lécussan à travers l’espace agricole, en sous trame des milieux ouverts et semi-ouverts de plaine. A noter que le hameau de Saint Martin, qui a connu un développement récent, n’est pas matérialisé sur le fond de carte utilisé, ni repéré comme zone urbanisée de la légende de l’atlas du SRCE. Le corridor passe exactement dessus.

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Incidences positives ou mesures mises en œuvre par la Carte Communale

Les espaces naturels remarquables identifiés dans l’état initial de l’environnement ne sont pas compromis par la carte communale :

 Prairie humides et milieux riverains du lit supérieur de la Louge en ZNIEFF : secteur non constructible, laissé à l’activité agricole et à l’espace naturel.  Vallée de la Save et de la Savère en ZNIEFF : secteur non constructible, faiblement accessible, laissé à l’activité agricole et l’espace naturel.

L’analyse de la Trame verte et bleue sur le territoire communal montre des axes Sud-Nord pour les différentes trames et sous trames. L’urbanisation se caractérise par une orientation perpendiculaire pouvant faire obstacle aux corridors écologiques.

La carte communale propose une variante au corridor écologique identifié, car le corridor actuel implique la traversée d’une zone d’ouverture à l’urbanisation prioritaire pour le village de Villeneuve Lécussan, justifiée par la maîtrise foncière communale de la parcelle concernée, la proximité d’un équipement structurant (école) et, par ailleurs, l’arrêt du mitage autour des hameaux existants dans ce secteur.

Rappelons que le guide méthodologique de la trame verte et bleue et des documents d’urbanisme de 2014 indique que « pour une carte communale, la définition d’un réseau de continuités écologiques et le repérage des fragilités s’apparentent le plus souvent à la préservation des structures écologiques : réseau de haies, ripisylves, continuités forestières, continuités de milieux ouverts et de zones humides, zones agricoles, prairies, réseau de mares… ». La parcelle choisie pour le développement communal, voir ci-contre, ne présente pas les structures écologiques susceptibles d’intéresser la faune concernée (ni haie, ni boisement…).

En gardant le principe de suivre les pas japonais constitués par les haies et petits bosquets présents en zone agricole au sud et à l’est du hameau de Saint Martin, la proposition de corridor vise à contourner le hameau des Barraques/St Martin par l’est pour atteindre le vallon de la Savère.

Ce contournement présente l’intérêt de croiser davantage d’éléments boisés propices au refuge pour les animaux circulants, qu’ils soient de la faune ordinaire ou de l’avifaune remarquable identifiée sur les ZNIEFF (voir extrait cartographique en page suivante.

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Enfin, l’urbanisation au sud de la RD 75, est notamment identifiée comme un conflit surfacique aux continuités écologiques dans le SRCE. Il n’y a pas de zone constructible dans ce secteur.

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Trame Verte et Bleue identifiée sur la commune

Les terres agricoles, préservées sur l’ensemble du territoire communal, participent au maintien des milieux ouverts et semi-ouverts à enjeux sur la commune.

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Les incidences potentielles du développement urbain prévu par le projet communal sur la biodiversité, les milieux et les continuités écologiques sont assez limitées : urbanisation stoppée dans le secteur de conflit surfacique avec les continuités écologiques identifiés dans le SRCE, mais constructibilité pouvant venir créer un nouvel conflit surfacique près de Saint Martin. Il faut noter que l’intérêt de l’urbanisation de ce secteur réside dans la présence de l’école dans ce hameau appelant une densification de l’urbanisation (pôle de service de la commune, limitation des déplacements).

Dans la limite des possibilités d’une Carte Communale, le projet communal de VILLENEUVE LECUSSAN n’a donc pas d’impact négatif significatif sur la biodiversité, les milieux naturels et les continuités écologiques, mais participe à leur préservation.

3 - Incidences de la carte communale sur les sites Natura 2000 proches

Deux sites Natura 2000 sont situés à proximité du territoire communal.

Les enjeux du site Natura 2000 « ZSC Garonne, Ariège, Hers, Salat, Pique et Neste » sont le rétablissement de la libre circulation piscicole du cours d’eau, l’amélioration de la qualité de l’eau et la conservation des habitats.

Le territoire communal n’appartient pas directement au bassin versant concerné par ce site Natura 2000. Bien qu’affluents de la Garonne, la Save et la Louge parcourent un certain nombre de kilomètres avant de s’y jeter.

Les enjeux du site Natura 2000 « ZSC Tourbières de Clarens » sont la préservation et le maintien de la qualité des tourbières (maintien du fonctionnement hydraulique local).

Située dans un autre bassin versant des Tourbières de Clarens, le territoire communal n’est pas en lien fonctionnel directe avec elles.

Par son éloignement et le fait que le territoire n’est pas situé dans les mêmes bassins versants, le projet communal n’est pas susceptible d’avoir des effets sur ces sites situés sur des communes limitrophes.

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4 - Incidences de la carte communale sur la consommation des espaces agricoles, naturels et forestiers et l’exploitation des ressources naturelles (hors eaux, voir réseaux)

Rappel des enjeux

 Modération de la consommation de l’espace et lutte contre l’étalement urbain.

Incidences positives ou mesures mises en œuvre par la Carte Communale

L’accueil d’une population supplémentaire, d’équipements et d’activités agricoles ou économiques sur la commune implique la construction de nouveaux bâtis (logements, équipements…) consommateurs d’espaces. Un apport d’une centaine d’habitants est prévu à l’horizon 2030 pour une consommation d’espaces de 3,97 ha, soit environ 0,25% des 1610 ha du territoire communal. A noter que les possibilités de comblement des dents creuses ont été étudiées et privilégiées.

Au vu de la consommation récente, le projet communal affiche un objectif de réduction de la consommation de l’ordre de 60%

La modération de la consommation de l’espace fait partie des obligations du document d’urbanisme depuis la loi ALUR. La Carte Communale de VILLENEUVE LECUSSAN a donc pris en compte ceci et l’a mis en œuvre au travers d’une volonté affichée de resserrer l’urbanisation autour d’un petit nombre de quartiers existants et du bourg-centre.

5 - Incidences de la carte communale sur la capacité des réseaux et la ressource en eau (quantité et qualité)

Rappel des enjeux

 Amélioration du bon état (chimique) des cours d’eau.  Gestion des eaux pluviales et usées.  Gestion de la pression agricole.  Prise en compte des enjeux de la ressource en eau (zones vulnérable, sensible, vigilance pesticides et pression de l’irrigation pour les eaux superficielle et vulnérabilité de l’aquifère en zone vulnérable).

88 CC DE VILLENEUVE LECUSSAN

Incidences négatives de la Carte Communale

Cette thématique est particulièrement sensible pour le territoire communal du fait des enjeux écologiques vu précédemment : milieux aquatiques et humides en réservoir de biodiversité sur le territoire. De plus le territoire est classé en zones vulnérable, sensible et vigilance pesticide, montrant la pression agricole locale sur la qualité de l’eau.

L’augmentation de la population souhaitée par le projet communal aura pour effet d’augmenter la consommation en eau potable et de la même façon la production d’eaux usées (en installation autonome). Un apport d’environ 70 habitants à l’horizon 2030 est prévu, soit environ 3850 m3 d’eau consommés en plus par an (sur la base de 55m3/an par adulte, source Centre d’information sur l’eau), cela correspond à 35 constructions réparties sur l’ensemble des zones U.

Incidences positives ou mesures mises en œuvre par la Carte Communale

Les abords des cours d’eau sont naturellement protégés du fait du risque inondation, de la valeur écologique et de la valeur des terres agricoles qui les bordent.

Cette thématique particulièrement sensible autour de l’eau a été prise en compte dans le projet communal. Tout ne peut pas être maîtrisé (pratiques agricoles, bon fonctionnement des assainissements individuels) par le document d’urbanisme qui ne peut qu’attirer l’attention sur ces points et rappeler que des procédures de surveillance existent pour les équipements de traitement des eaux usées.

Dans la limite des possibilités d’une Carte Communale, le projet communal de VILLENEUVE LECUSSAN n’a donc pas d’impact négatif significatif sur l’eau et les réseaux et participe à leur bonne gestion.

6 - Incidences de la carte communale sur les risques majeurs

Rappel des enjeux

 Gestion des eaux de ruissellement, possibilité de récupération des eaux pluviales.  Prise en compte des risques (inondation, incendie, séisme, mouvements de terrain, transport de marchandise dangereuse-servitude gaz).

89 CC DE VILLENEUVE LECUSSAN

Incidences négatives de la Carte Communale

L’accueil d’une population supplémentaire sur la commune implique une exposition de biens et de personnes supplémentaires aux risques majeurs identifiés sur le territoire.

L’imperméabilisation liée aux nouvelles constructions, aux stationnements et infrastructures (accès) créés va augmenter le risque d’inondation lié aux ruissellements d’eaux pluviales.

Incidences positives ou mesures mises en œuvre par la Carte Communale

Les zones U sont entièrement définies en dehors de la zone inondable (PSS de la Save et CIZI).

Pour les risques sismique et mouvement de terrain, il est rappelé que des techniques constructives existantes permettent de gérer ces aléas.

Le risque inondation est bien pris en compte et son aggravation limitée par des surfaces constructibles (donc partiellement imperméabilisées) limitées.

Dans la limite des possibilités d’une Carte Communale, le projet communal de VILLENEUVE LECUSSAN n’a donc pas d’impact négatif significatif sur la gestion des risques et la protection des biens et personnes.

7 - Incidences de la Carte Communale sur les nuisances et les pollutions (hors qualité de l’eau)

Rappel des enjeux

Il n’y a pas d’enjeux spécifiques à la commune en matière de qualité de l’environnement, hormis les enjeux sur la qualité de l’eau vus précédemment.

La qualité de l’air est préservée par un contexte rural et l’absence de source de pollution (industrie, grosse infrastructure de transport…).

Le principal enjeu du contexte sanitaire concerne la maitrise de l’agriculture : source de Gaz à Effet de Serre, de pollution des sols, nuisances pour le voisinage… Mais il faut noter que cette activité est une ressource économique et un facteur de maintien du paysage essentielle sur la commune et que des réglementations encadrent ces pratiques. La Carte Communale n’a pas de moyen d’agir sur cette activité, hormis en maintenant les terres, ce qui est le cas.

90 CC DE VILLENEUVE LECUSSAN

Incidences positives ou mesures mises en œuvre par la Carte Communale

Les bâtiments agricoles et leur périmètre de réciprocité ont été respectés, ce qui a permis de définir les surfaces disponibles à la construction en dehors de ces périmètres.

Tout en permettant les activités agricoles et économiques sur la commune, le projet communal limite les possibles conflits de voisinage entre ces activités potentiellement nuisantes et les zones habitations (prise en compte des périmètres de réciprocité autour des bâtis agricoles existants). Dans la limite des possibilités d’une Carte Communale, le projet communal de VILLENEUVE LECUSSAN n’a donc pas d’impact négatif significatif sur les nuisances et pollutions.

8 - Incidences de la carte communale sur la transition énergétique (EnR, déplacements…)

Rappel des enjeux

 Mise en œuvre des principes du bioclimatisme, des économies d’énergie et des énergies renouvelables possibles sur le territoire.  Limiter les émissions de Gaz à Effet de Serre (sources principales sur la commune : agriculture > parc résidentiel > trafic).

Incidences négatives de la Carte Communale

L’augmentation de la population souhaitées par le projet communal aura pour effet d’augmenter les déplacements sur la commune (déplacements : quotidien, travail, loisirs).

L’accueil d’une population supplémentaire, sur la commune implique la construction de nouveaux bâtiments pouvant avoir des impacts environnementaux (choix des matériaux, consommation d’énergie…).

Incidences positives ou mesures mises en œuvre par la Carte Communale

La Carte Communale n’a pas les moyens d’encadrer la qualité environnementale des constructions.

Il faut noter que le village et les quartiers retenus bénéficient d’une orientation favorable aux principes de bioclimatisme (pied de relief, versant orienté ouest).

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Le secteur de Saint Martin est particulièrement densifié du fait de la présence de l’école, équipement structurant de la commune.

Le déplacement des personnes n’est pas maîtrisable par le document d’urbanisme, mais le développement du hameau de Saint Martin sur lequel l’école est présente, permet de limiter les besoins en déplacement vers cet équipement structurant de la commune. Dans la limite des possibilités d’une Carte Communale, le projet communal de VILLENEUVE LECUSSAN n’a donc pas d’impact négatif significatif sur les aspects de la transition énergétique.

XI. Synthèse des mesures prises par la carte communale en faveur de l’environnement

 Préservation de la qualité paysagère : construction dans la continuité immédiate ou dans l’enveloppe existante du bourg et des principaux quartiers du nord du territoire.  Préservation des continuités écologiques subissant déjà des conflits surfaciques : hameau de la Poutge maintenu dans son emprise.  Limitation de la consommation de l’espace : 3,97 ha à l’horizon 2030 contre 12,6 ha consommés depuis 2002.  Limitation des besoins en déplacement : renforcement du hameau de Saint Martin qui possède l’école de la commune.  Limitation des nuisances et maintien de l’activité agricole : les bâtiments agricoles et leur périmètre de réciprocité sont respectés, ce qui a permis de définir les surfaces disponibles à la construction en dehors de ces périmètres.

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XII. Le dispositif de suivi

Objectifs Indicateurs Description Fournisseur Période

INSEE Accueillir environ 70 habitants Evolution de la Evolution de la croissance Recensement Annuelle supplémentaires à population démographique annuel de la l’horizon 2030 population (commune)

Autorisations Identification de tous les logements Créer 35 nouveaux d’urbanisme créés sur l’ensemble du territoire Service instructeur Triennale logements accordées communal depuis l’approbation du PLU

Objectifs Indicateurs Description Fournisseur Période

Evolution du nombre d'agriculteurs Ministère de exploitants Assurer le maintien Enregistrement du nombre l’Agriculture, et le développement Evolution du d'agriculteurs exploitants et de leur SAU DDT, Insee

des exploitations nombre Triennale agricoles et de Enregistrement des Si besoin, d’entreprises créations/cessations d’activités enquête l’accueil d’activités (commerces, communale artisanat, services à la

personne, etc.)

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Objectifs Indicateurs Description Fournisseur Période

Enregistrement de la qualité des eaux mesurée à la station la plus proche Il s'agit de récupérer chaque année les Suivi de la mesures pour la station de mesure de Qualité des eaux SIE du bassin qualité des l'Agence de l'Eau et d'enregistrer les versant Annuelle superficielles eaux (ciblé) principales évolutions. La station est

(état / pression) choisie en aval et le plus en amont possible dans le territoire pour mesurer l'impact du territoire sur la qualité des cours d’eau Suivi de la Enregistrement des volumes Mairie, service Consommation consommation consommés par usage (AEP, d’adduction en d’eau potable agriculture...). Annuelle d’eau eau potable. (pression / Suivre l’évolution de ces volumes et les

réponse) éventuelles causes.

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