Volet paysager du schéma éolien de la Drôme 13. PLAINE DE MONTELIMAR

Fiche Plaine de Montélimar 1 Volet paysager du schéma éolien de la Drôme

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Fiche Plaine de Montélimar 3 Volet paysager du schéma éolien de la Drôme Description de l’entité Paysage agraire. Cette entité est située dans le prolongement de la vallée du Rhône et de la plaine de Valence, accolée aux premières entités de piémont (Pays de et Diois). C'est une entité de plaine, entourée de collines qui forment un arrière-plan plus ou moins lointain (les dénivelés oscillent entre 100 et 500 m). Elle est la première marche sur le chemin des montagnes vers l'est. L'entité semble, sauf au passage du Roubion et du Jabron, à l'ouest, entièrement encerclée par ces collines qui sont comme un écrin pour les plaines centrales. L'entité est clairement orientée vers cette ouverture à l'ouest puisque tout y mène, des routes aux rivières. Le TGV a emprunté cette ouverture pour contourner l'étroitesse de la vallée du Rhône au nord- ouest de l'entité. Les vues sont aisées sur la plaine, à peine bloquées par quelques obstacles végétaux, mais la visibilité est bloquée par les collines alentours qui sont le seul horizon, mis à part les grands reliefs de l'est, Vercors et Forêt de , qui émergent au-dessus de la ligne d'horizon. La plaine centrale est occupée par une mosaïque de parcelles cultivées, en vergers ou grandes cultures. Les bords de la plaine sont boisés et peu exploités, créant un contraste fort avec le fond de plaine anthropisé.

Fiche Plaine de Montélimar 4 Volet paysager du schéma éolien de la Drôme L'habitat est assez diffus et suit cette même logique en se répartissant dans la plaine et en évitant les zones de collines boisées. L'originalité vient aussi des villages perchés, accrochés aux versants : ils offrent de nombreux points de vue sur la plaine agricole, ponctuée de grosses fermes aux cours carrées.

Vue sur la plaine depuis les collines à l'est : la première ligne d'horizon boisée se perçoit bien.

Vue sur la plaine depuis les collines boisées au nord : la différence collines boisées/plaine exploitée est bien visible.

Vue largement dégagée sur la plaine cultivée au centre de l'entité; au fond, à gauche, dépassant des collines, on aperçoit la Forêt de Saou.

Remarque : les photos sont des montages panoramiques ce qui peut entraîner des déformations de l'image (platitude modifiée, bords relevés, etc.) Fiche Plaine de Montélimar 5 Volet paysager du schéma éolien de la Drôme

Atouts et contraintes de la zone x Contraintes techniques et enjeux environnementaux Le quart sud-ouest de l'entité appartient à un périmètre de "concertation" du radar Météo de Bollène ; l'implantation de parcs éoliens peut y être limitée. Les enjeux naturalistes sont doubles : d'une part des enjeux avifaune autour du Roubion (Milan noir…) et d'autre part des enjeux chauve- souris localisés essentiellement à l'ouest et à l'est de l'entité paysagère. x Habitat L'habitat est dense dans la vaste zone de plaine. Le respect d'un éloignement suffisant de tout riverain y limite considérablement l'implantation d'éoliennes. Les zones de collines, boisées, sont moins ou peu habitées. x Raccordement électrique Le réseau électrique autorise le développement de parcs éoliens quelle que soit leur puissance.

Enjeux paysagers de l’entité SENSIBILITE GENERALE = TRES FORTE 1. Habitat et fréquentation L'habitat est diffus dense excepté dans les zones boisées en périphérie d'entité (peu d'espace libre entre les points d'habitat) et les routes irriguent l'ensemble de l'entité. Les points d'attrait touristique sont assez nombreux sur le territoire, en particulier à l'ouest de l’entité. 2. Covisibilités La covisibilité proche ou lointaine la plus importante sur cette zone est celle depuis les points d'habitat très nombreux. Les autres covisibilités proches sont celles depuis les axes de communication, autoroute ou TGV (axes nationaux voire internationaux donnant une image du département), et les axes de desserte locale. Il faudra évaluer les covisibilités lointaines avec les zones en balcon (croissant tout autour de l'entité) et l’arrière-plan montagneux. La covisibilité la plus importante est celle avec la Forêt de Saou, qu'il faut préserver de toute covisibilité proche (concurrence visuelle) ou lointaine (approche du site); le rapport d'échelle de la Forêt de Saou avec le reste du paysage doit être gardé intact. Au sud, la covisibilité avec le site classé du château de Rochefort-en-Valdaine, ainsi qu'avec la ZPPAUP d', doit être étudiée. La covisibilité avec les sites voisins de Condillac et de Poët-Laval doit aussi être considérée dans les projets. Les villages perchés tels que Marsanne, La Bégude-de-Mazenc et doivent aussi faire l'objet d'étude de covisibilité. Les monuments historiques sont assez nombreux à l'ouest de cette entité et sur les entités autour. De plus, l'entité est qualifiée de paysage remarquable par le classement de la DIREN. Fiche Plaine de Montélimar 6 Volet paysager du schéma éolien de la Drôme 3. Densité d'aménagement éolien Cette entité possède déjà des parcs en covisibilité (Montjoyer) ou des projet éoliens (le projet de Marsanne a été autorisé), la densité de parcs est donc un des enjeux forts sur cette entité. Le fait d'encadrer la plaine de parcs amènerait une saturation visuelle et un effet de barrière alors que les collines sont déjà des limites visuelles fortes. La notion d'aération entre les parcs doit être considérée. 4. Conflit d'image Classée uniquement en paysages agraires (paysages anthropisés, évolutifs ayant une capacité d'absorption des modifications physiques) par la DIREN, cette entité peut ne pas être trop modifiée par les implantations d'éoliennes, qui pourraient lui même donner une image positive (écologique, durable, etc.). 5. Accès La zone est assez facile d'accès entre les routes très nombreuses et les chemins agricoles. Seules les zones de collines forestières sont plus isolées. Les chemins d'accès à créer pourraient avoir un impact sur ces zones forestières, en particulier par rapport à la visibilité de ces chemins depuis la plaine.

Recommandations 1. Logique d'aménagement ‰ Assurer des respirations (espaces sans visibilités sur les éoliennes) entre les parcs éoliens existants et ceux en projet, surtout sur les collines, seul horizon visuel de la plaine; les projets de Marsanne, et Montjoyer doivent ainsi rentrer dans la prévision de ces respirations ‰ Eviter les concurrences visuelles avec la Forêt de Saou (et donc la partie nord-est de l'entité en limite avec le Diois) 2. Densité de parcs La densité de parcs doit être évaluée par rapport à la nécessité de respirations visuelles entre parcs : il faut laisser des espaces sans vue sur les éoliennes. Un calcul de visibilité tenant compte des parcs existants doit être fait pour savoir s'il est possible de trouver des zones permettant de maintenir ces respirations.

Fiche Plaine de Montélimar 7 Volet paysager du schéma éolien de la Drôme 3. Covisibilités à respecter ‰ Bien respecter la ligne d'horizon des collines : régularité de l'alignement, travail sur la hauteur des éoliennes et leur implantation à une même altitude (le parc de Montjoyer en est un bon exemple), et réflexion sur leur taille par rapport aux dénivelés collines/plaine en tant qu'élément visuel majeur depuis la plaine ‰ Eviter les implantations trop impactantes sur l’arrière-plan montagneux (implantations nord-sud) ; préférer les implantations est-ouest, moins impactantes ‰ Sur les collines, utiliser des éoliennes de hauteur moyenne (pas plus de 80 m de moyeu) pour minimiser les covisibilités et assurer un respect des proportions collines/plaine. ‰ La densité de l'habitat et l'existence de projets éoliens, contestés ou non, sur l'entité requiert une concertation d'autant plus soignée 4. Types de parcs à privilégier et axes d'insertion Des éléments peuvent diriger la conception vers divers types de projets : x Les lignes de crêtes qui encerclent toute la plaine x Le parcellaire cultivé vers des implantations en groupes diffus ou en alignements

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