Référence de l’enquête publique : E 18000096/31

Département de l’Ariège

Commune de SAINT FELIX DE RIEUTORD (CP 09120, code INSEE 09258)

RapportRapport d'Enquêted'Enquête PubliquePublique

PlanPlan dede PréventionPrévention desdes RisquesRisques NaturelsNaturels

Commissaire Enquêteur : Gaëlle Briquet-Boissière Sommaire

1. Les dossiers soumis à enquête publique______3

2. Le projet______5

3. L’organisation et le déroulement de l’enquête______18

4. Conclusions sur le PPRn______22

5. Avis motivé sur le PPRn______24 Référence de l’enquête : E18000096/31

La commune de Saint Félix de Rieutord est une commune du département de l'Ariège dans la Région . Commune de l'aire urbaine de (sous- Préfecture), elle se trouve à 11 km de , la Préfecture du Département. St Félix de Rieutord est une commune rurale du piémont pyrénéen, traversée par le Crieu. D'une superficie de 677 hectares, pour une altitude oscillant entre 348 et 582 mètres, le territoire de la commune est valloné. Cependant, une vaste plaine d'expension des crues contraint les services de l'Etat à établir un Plan de Prévention des Risques Naturels.

L'enquête publique relative à l'élaboration du Plan de Prévention des Risques Naturels de la commune de Saint Félix de Rieutord s’est tenue en mairie du 20/08/2018 au 20/09/2018. Le présent rapport rend compte de cette enquête.

1. Les dossiers soumis à enquête publique

En août 2018, je reçus de la part de madame le Préfet de l'Ariège le dossier du projet soumis à enquête publique.

1.1. Les documents remis

- l'arrêté préfectoral prescrivant l'enquête publique, - une note de présentation, docuemnt de synthèse équivalent à un résumé non technique de l'opération de 55 pages, - le bilan de la concertation relative à ce dossier, très complet, - la carte des phénomènes historiques au 1/10 000, - la carte des aléas au 1/5 000, - la carte des aléas retrait / gonflement des sols argileux au 1/10 000, - la carte des enjeux au 1/10 000, - la carte de zonage réglementaire au 1/5 000,

3/24

Rapport d’enquête publique – PPRN - Commune de Saint Félix de Rieutord CE : Gaëlle Briquet-Boissière – Octobre 2018 Référence de l’enquête : E18000096/31

- la carte de zonage réglementaire retrait / gonfle des sols argileux au 1/10 000. L'ensemble des éléments cartographiquessont de très bonne qualité et permettent une compréhension rapide des enjeux et du règlement du PPRn.

1.2. L’objet et le cadre juridique

Les plans de prévention des risques naturels sont régis par les articles L 562-1 à L562-9 du code de l’environnement. Ils sont élaborés et mis en œuvre par l’Etat sous l’autorité du Préfet du département. Certains événements tragiques récents ont conduit à l’adoption de textes législatifs dont le but est de prévenir ou de limiter les conséquences humaines, matérielles et économiques de ces épisodes. La commune de Saint Félix de Rieutord est susceptible d’être affectée par des phénomènes, qui peuvent se combiner, de ruissellement, d’inondation et de remontée. d La démarche suivie pendant l’élaboration du projet a comporté plusieurs phases : • Une analyse détaillée du territoire, • Une caractérisation des aléas et des risques. La commune de Saint Félix de Rieutord a été consultée à plusieurs reprises et en particulier sur le zonage réglementaire proposé par la DDT de L'Ariège. Le PPRn, ainsi proposé, édicte des prescriptions en matière d’urbanisme, de construction et de gestion dans les zones exposées au risque. Il définit les mesures destinées à : • Préserver les champs d’expansion des crues et la capacité d’écoulement des eaux et limiter l’aggravation du risque inondation par la maîtrise de l’occupation des sols, • Réduire l’exposition aux risques des personnes, des biens et des activités tant existantes que futures, • Faciliter l’organisation des secours et informer les populations sur le risque encouru. Il impose, au travers de son règlement, des mesures d’interdiction, des prescriptions, des mesures de compensation, des mesures de prévention, de protection 4/24

Rapport d’enquête publique – PPRN - Commune de Saint Félix de Rieutord CE : Gaëlle Briquet-Boissière – Octobre 2018 Référence de l’enquête : E18000096/31 et de sauvegarde, et des mesures relatives à l’aménagement, l’utilisation ou l’exploitation des constructions, des ouvrages, des espaces mis en culture ou plantés. Le PPRn est constitutif d’une Servitude d’Utilité Publique et il doit être annexé aux documents d’urbanisme existant. Il s’impose aussi au règlement du PLU et des réglementations existantes. Il génère des conséquences en matière d’assurance, de sécurisation des personnes et des biens, de sécurité civile, d’information préventive et en matière d’information des acquéreurs et des locataires. La présente enquête publique est une enquête qui vise à vérifier la conformité réglementaire de ce document.

2. Le projet

2.1. Contexte général

Saint Félix de Rieutord est une petite commune du département de l'Ariège, dans la région Occitanie. Localisée dans la partie nord-est du département de l'Ariège, la commune de St Félix de Rieutrod se situe dans le piémont pyrénéen, entre les villes de Pamiers et de Foix. Elle s’étend en rive droite de la Vallée de l’Ariège, aux portes des Pyrénées. La commune a un caractère fortement rural depuis toujours. Ses deux tiers sud- est sont très vallonnés et parcourus par plusieurs combes plus ou moins importantes. Ils occupent les versants des deux rives de cette vallée. En rive gauche (partie sud de la commune), le territoire communal s’étire jusqu’à la ligne de crête délimitant la vallée voisine de Dalou. En rive droite (partie est de la commune), il empiète sur les collines bordant les moyennes terrasses quaternaires de la région de Pamiers. Son tiers nord- ouest s’avance quant à lui vers l’une de ces terrasses (zone plane). La commune est positionnée à proximité d'un bassin d'emplois développé, représenté par l'axe Pamiers-Foix. En effet, Saint Félix de Rieutord se situe seulement à un quart d'heure de Foix (préfecture du département) et vingt minutes de Pamiers. La proximité de Foix et de Pamiers sont des atouts majeurs en termes d'attractivité et de développement urbain. La qualité de vie de la commune attire les ménages désireux de profiter des charmes de la campagne. En effet, la commune bénéficie d'un cadre naturel très attractif. Cette position unique entre ville et montagne 5/24

Rapport d’enquête publique – PPRN - Commune de Saint Félix de Rieutord CE : Gaëlle Briquet-Boissière – Octobre 2018 Référence de l’enquête : E18000096/31 offre à la commune des atouts territoriaux indéniables : de vastes espaces naturels et agricoles, des versants préservés de toute urbanisation, des espaces boisés en rive gauche du Crieu, quelques clairières sur les sommets, des pâturages entretenus par des troupeaux, des prairies fauchées, et des espaces agricoles en fond de vallée.

La commune de Saint Félixde Rieutord s'inscrit dans le contexte administratif suivant : • La Communauté de Communes du canton de Varilhes Loubens fait partie de la communauté de communes du canton de Varilhes. Cette communauté comprend a ce jour 18 communes et regroupe 10 665 habitants. • Le pôle d'équilibre territorial et rural de l’Ariège Le PETR ariégeois est venu se substituer aux trois Pays de Foix-haute Ariège, des Pyrenées cathares et des Portes Ariège-Pyrénées (mars 2016). Ce nouvel établissement public, dont le "Projet de territoire" est en cours de définition, regroupe douze communautés de communes pour une population de l’ordre de 127 000 habitants. • Le SCoT de la Vallée de l'Ariège Réunissant prés de 80 000 habitants et 30 500 emplois, le SCoT de la Vallée de l'Ariège s'appuie sur un bassin de vie à la fois structurant par son offre économique et de services, structuré autour des pôles de Foix-Varilhes-Pamiers et ouvert sur ses portes d'entrée de -Mazeres au nord et Tarascon-sur-Ariège au sud.

2.2. Le contexte hydraulique

Le Crieu draine la totalité du territoire communal. Dans la moitié amont de son bassin versant, il parcourt une région vallonnée pouvant être généreusement arrosée par des pluies orageuses s'étalant parfois sur plusieurs jours. La région étant propice aux ruissellements, du fait de la présence de terrains agricoles (fond de vallée et zones de plateaux) et de nombreux affluents drainant des pentes parfois fortes, le Crieu peut connaître des débits importants avec des temps de concentration relativement courts. Sur ce type de bassin versant, les distances parcourues par les écoulements pour rejoindre les axes hydrauliques sont relativement courtes, ce qui garantit des apports d'eau rapides vers le réseau hydrographique et entraîne des réponses aux intempéries 6/24

Rapport d’enquête publique – PPRN - Commune de Saint Félix de Rieutord CE : Gaëlle Briquet-Boissière – Octobre 2018 Référence de l’enquête : E18000096/31 quasiment instantanées. Le Crieu peut donc voir son débit varier rapidement, en réagissant presque en temps réel aux fortes précipitations. Au-delà d'un certain seuil de précipitations admissibles, il peut ainsi connaître des élévations soudaines de son niveau, suivies de décrues tout aussi rapides, en fin de période pluvieuse. Le fond de vallée du Crieu est dans son ensemble composé de terrains meubles (alluvions fluviatiles). Un risque d'érosion est donc fortement présent sur les berges. Il est également à craindre dans certaines parties du champ d’inondation, au niveau des zones cultivées proches du lit mineur. Les débordements peuvent en effet éroder les sols dénudés et labourés. En plus, le cours d'eau peut se charger en transport solide, ce qui tendra à augmenter son débit total (débit liquide et débit solide). Compte-tenu du profil de la vallée (pente en long globalement faible), et mis à part les zones cultivées pouvant l’alimenter, le transport solide devrait surtout se manifester au niveau du lit mineur. Il devrait peu concerner le champ d’inondation, car se déposant rapidement sur les berges du fait des faibles pentes (pente du terrain favorisant un dépôt rapide). A l’inverse, il peut s’avérer problématique au niveau du lit mineur en entraînant un colmatage de celui-ci. En effet, la sinuosité du lit mineur et les obstacles potentiellement présents à son niveau peuvent favoriser les dépôts et entraîner une élévation de son fond en réduisant ses capacités d’écoulement. Enfin, le cours d'eau traverse des zones boisées et il est alimenté par des affluents qui en font de même. Il peut mobiliser tous types flottants (bois mort, branchages, arbres arrachés, objets divers, etc.) présents sur ses berges ou dans son lit majeur, ce qui laisse craindre des embâcles. En effet, les éléments charriés peuvent former des obstacles en se coinçant et s'enchevêtrant au niveau des ouvrages hydrauliques ou au moindre rétrécissement du lit. Un réseau hydraulique secondaire, composé de petits ruisseaux, draine les versants de la commune en direction du Crieu. Ces ruisseaux empruntent des vallées ou des combes plus ou moins marquées, avec pour certaines des pentes en long plutôt fortes et une sensibilité à l’érosion marquée. Leurs écoulements peuvent donc être animés par des vitesses d'écoulement élevées et accompagnés de transport solide. Ces cours d’eau peuvent ainsi adopter un comportement torrentiel. De plus, les combes parcourues par les ruisseaux sont majoritairement boisées et peu entretenues du fait de leur escarpement. Le risque d'embâcles est donc également important, les cours d'eau 7/24

Rapport d’enquête publique – PPRN - Commune de Saint Félix de Rieutord CE : Gaëlle Briquet-Boissière – Octobre 2018 Référence de l’enquête : E18000096/31 disposant d’une source inépuisable de flottants.

La commune de St Félix de Rieutord n'avait jusqu'à présent pas de PPRn alors que Les documents d’archives rapportent de nombreuses crues du Crieu depuis le XVII ème siècle et que les contextes urbain, géomorphologique et hydraulique en font une commune sensible aux risques d'inondation. En effet, le type de cours d'eau, tel que le Crieu, peut adopter des comportements aléatoires conduisant à des débordements inattendus, ce qui doit être pris en compte dans le cadre des politiques de prévention des risques. Ainsi, le projet a identifié les différents aléas susceptibles d'affecter la commune et propose une traduction réglementaire afin de protéger les populations.

2.3. Les aléas

Le guide général sur les PPRN définit l’aléa comme : « un phénomène naturel d’occurrence et d’intensité données ». L'estimation de l'occurrence d'un phénomène de nature et d'intensité données passe par l'analyse statistique de longues séries de mesures. Elle s'exprime généralement par une période de retour qui correspond à la durée moyenne qui sépare deux occurrences du phénomène. L'intensité d'un phénomène peut être appréciée de manière variable en fonction de sa nature même, de ses conséquences ou des parades à mettre en oeuvre pour s’en préserver. Aussi le bureau d'étude qui a réalisé le PPRn a caractérisé l’intensité d’un aléa en appréciant les diverses composantes de son impact et les a classés en 3 catégories : • conséquences sur les constructions ou « agressivité » qualifiée de faible si le gros oeuvre est très peu touché, moyenne s’il est atteint mais que les réparations restent possibles, élevée s’il est fortement touché rendant la construction inutilisable ; • conséquences sur les personnes ou « gravité » qualifiée de très faible (pas d’accident ou accident très peu probable), moyenne (accident isolé), forte (quelques victimes) et majeure (quelques dizaines de victimes ou plus) ; • mesures de prévention nécessaires qualifiées de faible (moins de 10 % de la valeur 8/24

Rapport d’enquête publique – PPRN - Commune de Saint Félix de Rieutord CE : Gaëlle Briquet-Boissière – Octobre 2018 Référence de l’enquête : E18000096/31

vénale d’une maison individuelle moyenne), moyenne (parade supportable par un groupe restreint de propriétaires), forte (parade débordant largement le cadre parcellaire, d’un coût très important) et majeure (pas de mesures envisageables). Le niveau d'aléa en un site donné résultera d'une combinaison du facteur occurrence temporelle et du facteur intensité. On distinguera, outre les zones d'aléa négligeable, 3 degrés soit : • les zones d'aléa faible (mais non négligeable), notées 1 ; • les zones d'aléa moyen, notées 2 ; • les zones d'aléa fort, notées 3.

2.3.1. L'aléa inondation

Fort I3 • Lit mineur de la rivière avec bande de sécurité de largeur variable, selon la morphologie du site, la stabilité des berges, • Zones affouillées et déstabilisées par la rivière (notamment en cas de berges parfois raides et constituées de matériaux de mauvaise qualité mécanique), • Zones de divagation fréquente des rivières entre le lit majeur et le lit mineur, • Zones atteintes par des crues passées avec transport de matériaux grossiers et/ou lame d’eau de plus de 1 m environ, • En cas de prise en compte des ouvrages, par exemple :

◦ bande de sécurité derrière les digues,

◦ zones situées à l’aval de digues jugées notoirement insuffisantes (du fait d’une capacité insuffisante du chenal ou de leur extrême fragilité liée le plus souvent à la carence ou à l’absence d’un maître d’ouvrage).

Moyen I2 • Zones atteintes par des crues passées avec lame d’eau de 0,5 à 1 m environ et sans transport de matériaux grossiers, • Zones situées à l’aval d’un point de débordement potentiel avec possibilité de transport de matériaux grossiers, • Zones situées à l’aval d’un point de débordement potentiel avec écoulement d’une

9/24

Rapport d’enquête publique – PPRN - Commune de Saint Félix de Rieutord CE : Gaëlle Briquet-Boissière – Octobre 2018 Référence de l’enquête : E18000096/31

lame d’eau entre 0,5 et 1 m environ et sans transport de matériaux grossiers, • En cas de prise en compte des ouvrages, par exemple :

◦ zones situées au-delà de la bande de sécurité pour les digues jugées suffisantes (en capacité de transit) mais fragiles du fait de désordres potentiels (ou constatés) liés à l’absence d’un maître d’ouvrage ou à sa carence en matière d’entretien.

Faible I1 • Zones atteintes par des crues passées sans transport de matériaux grossiers et une lame d’eau de moins de 0,5 m avec des vitesses susceptibles d’être très faibles, • Zones situées à l’aval d’un point de débordement potentiel avec écoulement d’une lame d’eau de moins de 0,5 m environ et sans transport de matériaux grossiers, • En cas de prise en compte des ouvrages, par exemple :

◦ zones situées au-delà de la bande de sécurité pour les digues jugées satisfaisantes pour l’écoulement d’une crue au moins égale à la crue de référence, sans risque de submersion brutale pour une crue supérieure et en bon état du fait de l’existence d’un maître d’ouvrage.

Sur ce principe, le lit mineur du Crieu est systématiquement traduit en aléa fort (I3) d'inondation selon des bandes élargies de 10 mètres sur les berges, afin de tenir compte de l'érosion potentielle de celles-ci. Son champ d'inondation est classé en aléas fort (I3), moyen (I2) et faible (I1) d'inondation selon l'importance estimée des débordements susceptibles de se produire et de la configuration du terrain. sont identifiés.

2.3.2. L'aléa inondation de pied de versant

Fort I'3 • Zones planes, recouvertes par une accumulation et une stagnation, sans vitesse, d'eau "claire" (hauteur supérieure à 1 m) susceptible d’être bloquée par un obstacle quelconque, en provenance notamment : 10 /24

Rapport d’enquête publique – PPRN - Commune de Saint Félix de Rieutord CE : Gaëlle Briquet-Boissière – Octobre 2018 Référence de l’enquête : E18000096/31

◦ du ruissellement sur versant,

◦ du débordement d'un ruisseau torrentiel,

◦ de fossés pérennes hors vallée alluviale y compris la marge de sécurité de part

◦ et d’autre.

Moyen I'2 • Zones planes, recouvertes par une accumulation et une stagnation, sans vitesse, d'eau "claire" (hauteur comprise entre 0,5 et 1 m) susceptible d’être bloquée par un obstacle quelconque, provenant notamment :

◦ du ruissellement sur versant,

◦ du débordement d'un ruisseau torrentiel ou d’un fossé hors vallée alluviale.

Faible I'1 • Zones planes, recouvertes par une accumulation et une stagnation, sans vitesse, d'eau "claire" (hauteur inférieure à 0,5 m) susceptible d’être bloquée par un obstacle quelconque, en provenance notamment :

◦ du ruissellement sur versant,

◦ du débordement d'un ruisseau torrentiel ou d’un fossé hors vallée alluviale.

La chaussée de la RD10 a été classée en aléa faible (I’1) d’inondation de pied de versant (lame d’eau a priori inférieure à 50 centimètres).

2.3.3. L'aléa crue des torrents et des ruisseaux torrentiels

Fort T3 • Lit mineur du torrent ou du ruisseau torrentiel avec bande de sécurité de largeur variable selon la morphologie du site, l'importance du bassin versant ou/et la nature du torrent ou du ruisseau torrentiel, • Zones affouillées et déstabilisées par le torrent (notamment en cas de berges parfois raides et constituées de matériaux de mauvaise qualité mécanique), • Zones de divagation fréquente des torrents dans le “ lit majeur ” et sur le cône de

11 /24

Rapport d’enquête publique – PPRN - Commune de Saint Félix de Rieutord CE : Gaëlle Briquet-Boissière – Octobre 2018 Référence de l’enquête : E18000096/31

déjection, • Zones atteintes par des crues passées avec transport de matériaux grossiers et/ou lame d'eau boueuse de plus de 0,5 m environ, • Zones soumises à des probabilités fortes de débâcles, • En cas de prise en compte des ouvrages, par exemple :

◦ bande de sécurité derrière les digues

◦ Zones situées au-delà pour les digues jugées notoirement insuffisantes (du fait de leur extrême fragilité ou d’une capacité insuffisante du chenal).

Moyen T2 • Zones atteintes par des crues passées avec une lame d’eau boueuse de plus de 0,5 m environ et sans transport de matériaux grossiers, • Zones situées à l'aval d'un point de débordement potentiel avec possibilité d'un transport de matériaux grossiers, • Zones situées à l'aval d'un point de débordement potentiel avec écoulement d'une lame d'eau boueuse de plus de 0,5 m environ et sans transport de matériaux grossiers, • En cas de prise en compte des ouvrages, par exemple :

◦ zones situées au-delà de la bande de sécurité pour les digues jugées suffisantes (en capacité de transit) mais fragiles (risque de rupture) du fait de désordres potentiels (ou constatés) liés à l’absence d’un maître d’ouvrage ou à sa carence en matière d’entretien.

Faible T1 • Zones situées à l'aval d'un point de débordement potentiel avec écoulement d'une lame d'eau boueuse de moins de 0,5 m environ et sans transport de matériaux grossiers, • En cas de prise en compte des ouvrages, par exemple :

◦ zones situées au-delà de la bande de sécurité pour les digues jugées satisfaisantes pour l'écoulement d'une crue au moins égale à la crue de référence et sans risque de submersion brutale pour une crue supérieure.

12 /24

Rapport d’enquête publique – PPRN - Commune de Saint Félix de Rieutord CE : Gaëlle Briquet-Boissière – Octobre 2018 Référence de l’enquête : E18000096/31

Les lits mineurs des ruisseaux ont été classés en aléa fort (T3) de crue torrentielle selon des bandes de 10 mètres de large de part et d'autre des axes d'écoulement, soit 20 mètres au total. Leurs débordements ont été traduits en aléa moyen (T2) ou faible (T1) de crue torrentielle, en tenant compte des superficies des bassins versants, de la proximité ou de l'éloignement des points de débordement, de l'étendue des champs d'inondation, etc. L’aléa moyen (T2) concerne généralement la proximité des lits mineurs et des voiries pouvant favoriser la propagation des débordements. L’aléa faible (T1) est prédominant pour qualifier les débordements des ruisseaux. Ces derniers sont généralement dotés de petits bassins versant pouvant être productifs en termes d’écoulements, sans être excessifs en termes de débits. En dehors des zones d’écoulements préférentiels, les divagations des cours d’eau devraient générer des lames d’eau plutôt modérées, ce qui justifie leur traduction en aléa faible (T1).

2.3.4. L'aléa ravinement et ruissellementsur verant

Fort V3 • Versant en proie à l'érosion généralisée (badlands). • Exemples :

◦ présence de ravines dans un versant déboisé,

◦ griffe d'érosion avec absence de végétation,

◦ effritement d'une roche schisteuse dans une pente faible,

◦ affleurement sableux ou marneux formant des combes, • Axes de concentration des eaux de ruissellement, hors torrent.

Moyen V2 • Zone d'érosion localisée. • Exemples :

◦ griffe d'érosion avec présence de végétation clairsemée,

◦ écoulement important d'eau boueuse, suite à une résurgence temporaire,

13 /24

Rapport d’enquête publique – PPRN - Commune de Saint Félix de Rieutord CE : Gaëlle Briquet-Boissière – Octobre 2018 Référence de l’enquête : E18000096/31

• Débouchés des combes en V3 (continuité jusqu'à un exutoire). Faible V1 • Versant à formation potentielle de ravine • Ecoulement d'eau plus ou moins boueuse sans transport de matériaux grossiers sur les versants et particulièrement en pied de versant.

Les combes susceptibles de concentrer des écoulements ont été classées en aléa fort (V3) de ravinement selon des largeurs de 5 mètres de part et d'autre de leur axe d'écoulement, soit 10 mètres au total. Leurs débordements ont été traduits en aléas moyen (V2) ou faible (V1) de ruissellement, selon leur importance estimée. L'aléa moyen (V2) souligne surtout les rues du village qui sont les vecteurs principaux des écoulements. Les autres débordements et divagations sont plutôt traduits en aléa faible (V1) de ruissellement, les bassins versants les alimentant étant globalement modestes. Enfin, on ajoutera que ces zones d’aléas fort (V3) moyen (V2) et faible (V1) de ruissellement et de ravinement matérialisent des zones d’écoulements préférentiels et traduisent strictement un état actuel, mais que des phénomènes de ruissellements généralisés, de plus faible ampleur (lame d'eau plus ou moins diffuse de quelques centimètres à plusieurs centimètres), peuvent se développer en situation météorologique exceptionnelle, notamment en fonction des types d’occupation des sols (pratiques culturales, terrassements, imperméabilisation des sols, etc.). La quasi-totalité de la commune est concernée par ce type d'écoulements, y compris les zones de replats où l'eau peut stagner temporairement. Leur prise en compte, qui est représentée sous la forme d'un encart sur la carte des aléas, nécessite des mesures de « bon sens » au moment de la construction, notamment en ce qui concerne les ouvertures et les accès.

2.3.5. L'aléa glissement de terrain

Fort G3 • Glissements actifs dans toutes pentes avec nombreux indices de mouvements (niches d'arrachement, fissures, bourrelets, arbres basculés, rétention d'eau dans les contre-pentes, traces d'humidité) et dégâts au bâti et/ou aux axes de communication, 14 /24

Rapport d’enquête publique – PPRN - Commune de Saint Félix de Rieutord CE : Gaëlle Briquet-Boissière – Octobre 2018 Référence de l’enquête : E18000096/31

• Auréole de sécurité autour de ces glissements, y compris zone d’arrêt des glissements (bande de terrain peu pentée au pied des versants instables, largeur minimum 15 m), • Zone d'épandage des coulées boueuses (bande de terrain peu pentée au pied des versants instables, largeur minimum 15 m), • Glissements anciens ayant entraîné de très fortes perturbations du terrain, • Berges des torrents encaissés qui peuvent être le lieu d'instabilités de terrains lors de crues, • Couvertures d’altération des marnes, calcaires argileux et des schistes très altérés, • Moraines argileuses, • Molasses argileuses.

Moyen G2 • Situation géologique identique à celle d'un glissement actif et dans les pentes fortes à moyennes (de l’ordre de 20 à 70 %) avec peu ou pas d'indices de mouvement (indices estompés), • Topographie légèrement déformée (mamelonnée liée à du fluage), • Glissement ancien de grande ampleur actuellement inactif à peu actif, • Glissement actif mais lent de grande ampleur dans des pentes faibles (< 20 % ou inférieure à l'angle de frottement interne des matériaux du terrain instable) sans indice important en surface, • Couvertures d'altération des marnes, calcaires argileux et schistes, • Moraine argileuse peu épaisse, • Molasse sablo-argileuse, • Eboulis argileux anciens.

Faible G1 • Glissements potentiels (pas d'indice de mouvement) dans les pentes moyennes à faibles (de l’ordre de 10 à 30 %) dont l'aménagement (terrassement, surcharge...) risque d'entraîner des désordres compte tenu de la nature géologique du site,

15 /24

Rapport d’enquête publique – PPRN - Commune de Saint Félix de Rieutord CE : Gaëlle Briquet-Boissière – Octobre 2018 Référence de l’enquête : E18000096/31

• Pellicule d'altération des marnes, calcaires argileux et schistes, • Moraine argileuse peu épaisse, • Molasse sablo-argileuse.

Les secteurs potentiellement exposés aux glissements de terrain ont été classés en aléa moyen (G2) ou faible (G1) de glissement de terrain. Cet affichage inclut les rares glissements de talus observés au niveau du pas du champ de tir et le long de pistes forestière de l’Eychartade (phénomènes trop localisés pour être représentés en aléa fort). L’aléa moyen (G2), concerne les parties de combe et les versants les plus escarpés présentant les pentes les plus fortes et / ou des signes d’humidité. L’aléa faible (G1) concerne des pentes plus faibles, mais mécaniquement sensibles. Il englobe certains secteurs où le substratum affleure localement, bien que le risque de mouvements de terrain soit très faible, voire nul. Il est alors tenu compte que le substratum n’affleure pas uniformément et que des poches de colluvions impossibles à délimiter peuvent le recouvrir.

2.3.6. L'aléa effondrement de cavité souterraine

Fort F3 • Zones d'effondrements existants, • Zones exposées à des effondrements brutaux de cavités souterraines naturelles, • Présence de gypse affleurant ou sub-affleurant sans indice d'effondrement.

Moyen F2 • Zone de galeries naturelles, • Affleurements de terrain susceptibles de subir des effondrements en l'absence d'indice de mouvement de surface, • Affaissement local (dépression topographique souple), • Zone d'extension possible mais non reconnue de galerie naturelle.

16 /24

Rapport d’enquête publique – PPRN - Commune de Saint Félix de Rieutord CE : Gaëlle Briquet-Boissière – Octobre 2018 Référence de l’enquête : E18000096/31

Faible F1 • Zone de galeries reconnues (étendue, profondeur), sans évolution prévisible, rendant possible l'urbanisation, • Suffosion dans les plaines alluviales et dans les dépôts glaciolacustres à granulométrie étendue.

Les deux zones potentiellement exposées à des phénomènes de suffosion ont été classées en aléa faible (F1) d’effondrement de cavités souterraines. Dans les deux cas, les phénomènes décrits ou constatés sont localisés et de faible extension. De plus, leur intensité est plutôt faible. L’aléa est affiché en tenant compte d’une marge sécuritaire débordant largement de l’emprise des phénomènes avérés.

2.3.7. L'aléa retrait gonflement des sols

Cet aléa est extrait de l'étude départementale du BRGM relative aux phénomènes de retrait / gonflement des argiles. Cette étude, réalisée sur la base d'un cahier des charges national émis par le ministère de l'environnement, du développement durable et de l'énergie, se base sur le croisement de la susceptibilité des formations géologiques à ce type de phénomène avec le facteur densité de sinistres rapporté à 100 km2 d'affleurement urbanisé. Il en a résulté une carte des aléas réalisée au 1/50 000 qui identifie 4 sensibilités de sols : sols exposés à un aléa fort, moyen, ou faible ou sol non exposé à cette problématique. D’après le document du BRGM, la commune de Saint-Félix-de-Rieutord est concernée par de l'aléa moyen et de l'aléa faible de retrait-gonflement des sols. L’aléa moyen concerne la totalité des versants de la commune et s’avance sur la zone de plateau à l’ouest du village. Les berges du Crieu sont également localement concernées par cet aléa à l’amont du village. L'aléa faible concerne d'une façon générale le fond de vallée du Crieu et la terrasse du tiers nord-ouest de la commune. Il englobe la totalité du village. Le PPRN intègre l’étude BRGM.

17 /24

Rapport d’enquête publique – PPRN - Commune de Saint Félix de Rieutord CE : Gaëlle Briquet-Boissière – Octobre 2018 Référence de l’enquête : E18000096/31

2.3.8. L'aléa séisme

Il existe un zonage sismique de la . La carte obtenue n'est pas une carte du « risque encouru » mais une carte représentative de la façon dont la puissance publique prend en compte l'aléa sismique pour prescrire les règles en matière de construction. La commune de Saint-Félix-de-Rieutord est classée en zone 2 de sismicité faible, en application du décret n°2010-1255 du 22 octobre 2010 portant délimitation des zones de sismicité du territoire français.

Le règlement proposé, qui devra par la suite être inscrit comme annexe au document d'urbanisme et trouver traduction dans les contraintes applicables aux constructions, prend en compte l'ensemble de ces aléas. Pour les aléas les plus forts, les constructions nouvelles sont interdites. Pour les autres cas, des prescriptions sont données telles que la hauteur des vide-sanitaire ou bien le type de constructions qui peuvent être admises. L'ensemble des populations sont pris en compte et protégé.

3. L’organisation et le déroulement de l’enquête

3.1. La phase préparatoire

3.1.1. Analyse de l'état administratif du dossier

Par arrêté préfectoral en date du 17 mai 2017, la Préfecture de l'Ariège a prescrit l'élaboration d'un Plan de Prévention des Risques Naturels. Après une période de concertation, qui s’est déroulée par affichages et réunions, les observations recevables et techniquement réalisables ont été prises en compte dans le document soumis à enquête publique. Les avis des personnes publiques associées ont été collectés et retenus. Par décision du Tribunal Administratif de Toulouse en date du 08/06/2018, un commissaire enquêteur est désigné.

18 /24

Rapport d’enquête publique – PPRN - Commune de Saint Félix de Rieutord CE : Gaëlle Briquet-Boissière – Octobre 2018 Référence de l’enquête : E18000096/31

Par arrêté préfectoral en date du 19 juillet 2018, la Préfecture de l'Ariège a prescrit l'enquête publique relative au Plan de Prévention des Risques Naturels.

3.1.2. Conditions de l'enquête publique

Cette enquête s’est déroulée du 20 août 2018 au 20 septembre 2018 aux jours et heures habituels d’ouverture de la mairie. Le dossier soumis à enquête était consultable tout ce temps et le registre de consignation des observations était tenu à disposition du public durant toute la durée de l’enquête.

En juillet 2018, je contactai monsieur le Maire pour convenir des dates de permanence en mairie, soit le : - Mercredi 29 août 2018 de 10h à 12h, - Mercredi 12 septembre 2018 de 15h à 17h, - Mercredi 19 septembre 2018 de 15h à 17h.

Au cours de ce même mois, je recevais de la part de la DDT de l'Ariège (maître d'ouvrage de l'opération pour le compte de madame le Préfet de l'Ariège) le dossier soumis à enquête. Le vendredi 17 août 2018, je me rendis à la mairie de Saint Félix de Rieutord afin de parapher le registre de consignations des observations du public et viser l'ensemble des pièces soumises à consultation du public et j'échangeai avec monsieur le maire sur l'opération. Je prenais connaissance des différents éléments constituants le dossier avant la première permanence.

3.2. Les 3 permanences

Le vendredi 17 août 2018, je me rendis à la mairie de Saint Félix de Rieutord afin de parapher le registre d’enquête et les pièces constitutives du dossier. Je constatai les modalités de publicité relative à l’enquête : le public était informé de la tenue de l’enquête par voie d’affichage sur le panneau devant la mairie. D’autre

19 /24

Rapport d’enquête publique – PPRN - Commune de Saint Félix de Rieutord CE : Gaëlle Briquet-Boissière – Octobre 2018 Référence de l’enquête : E18000096/31 part, comme prescrit dans le cadre des enquêtes publiques type Bouchardeau, l’information a été relayée par voie de presse à la rubrique des annonces légales. Je découvris les lieux de réception du public. Je profitai de cette première visite pour faire un tour des lieux environnants et identifier le contexte global dans lequel s'inscrivait l'enquête publique.

1. La première permanence a eu lieu le mercredi 29 août 2018 de 10h à 12h. Je ne reçus aucune personne.

2. La deuxième permanence a eu lieu le mercredi 12 septembre 2018 de 15h à 17h. Je reçus une personne qui consulta la carte des aléas et le règlement. Cette personne m'informa revenirà la dernière permanence.

3. La troisième et dernière permanence s’est tenue mercredi 19 septembre 2018 de 15h à 17h. Je reçus une personne : Monsieur RUFFAT Jean, déjà venu à la permanence précédente. Monsieur RUFFAT me remit 3 photos des ses terrains pour lequels il me précisa qu'en 60 ans il n'avait jamais vu d'eau et qu'il était inconcevable de mettre des restrictions sur cette zone.

Dans la mesure où les zonages affectant les terrains de monsieur RUFFAT ne lui interdisent pas de construire, je pense qu'il n'est pas opportun de demmanderà ce que le zonage soit revu sur ces terrains. Par ailleurs, l'argument « il n'y a jamais eu d'eau en 60 ans » n'est pas recvable dans lecontexte que nous connaissaons actuellement. La ville de Trèbes, dans l'Aude, inondée le 15 octobre 2018, n'avait jamais connu des montées d'eau de cette importance. Pourtant les dégâts ont été plus que nombreux et les populations vont avoir du mal à se reconstruire une vie !

3.3. La fin de l’enquête

Le jeudi 20 septembre 2018 à 17h00, je clôturai l’enquête publique. Le 28 octobre 2018, je réalisai le présent rapport d’enquête et en envoyai un exemplaire à : 20 /24

Rapport d’enquête publique – PPRN - Commune de Saint Félix de Rieutord CE : Gaëlle Briquet-Boissière – Octobre 2018 Référence de l’enquête : E18000096/31

- La préfecture, DDT Service Environnement - Risques - Le tribunal administratif de Toulouse. J’adressai également le dossier soumis à enquête ainsi que le registre de consignation des observations du public à la DDT de l'Ariège, service Environnement - Risques.

21 /24

Rapport d’enquête publique – PPRN - Commune de Saint Félix de Rieutord CE : Gaëlle Briquet-Boissière – Octobre 2018 Référence de l’enquête : E18000096/31

4. Conclusions sur le PPRn

La procédure relative à l'élaboration d’un Plan de Prévention des Risques Naturels de la commune de Saint Félix de Rieutord a été réalisée comme prévu par la loi : consultation des services, publicité et affichage, permanence pour l’enquête publique…. Le projet de Plan Particulier des Risques Inondations de la commune de Saint Félixe de Rieutord ne présente aucune anomalies par rapport aux textes de lois et aux codes régissant les différents éléments de ce document. L’ensemble des pièces réglementaires sont présentes et le travail réalisé est de qualité.

Le projet se base sur des preuves intangibles ayant servies à l'établissement des cartographies et à la graduation des différentes contraintes.

Les principaux enjeux sur la commune correspondent aux espaces urbanisés (zones bâties, bâtiments recevant du public), aux infrastructures et équipements publics. Le règlement prévoit des prescriptions nécessaires pour la protection des biens et personnes. Certains espaces naturels, agricoles et forestiers, concourent à la protection des zones exposées en évitant le déclenchement de phénomènes ou en limitant leur extension et/ou leur intensité. Le projet propose de les préserver et gérer dans la mesure du possible. Pour les constructions, le projet prévoit une bonne maîtrise des eaux usées et pluviales pour éviter d'aggraver les risques d'instabilités de terrain et de ruissellement . Le projet propose de faire les changements de destination du sol de façon réfléchie, afin de ne pas trop perturber le fonctionnement du milieu naturel. Il est également proposé d'assurer un entretien correct et régulier des cours d'eau (nettoyage des rives, curage des lits, etc.) et d'éviter tout stockage et dépôt sur les berges (tas de bois, branchages, décharge, etc.), afin de réduire les risques de colmatage et de formation d'embâcles.

22 /24

Rapport d’enquête publique – PPRN - Commune de Saint Félix de Rieutord CE : Gaëlle Briquet-Boissière – Octobre 2018 Référence de l’enquête : E18000096/31

Les risques sont pris en compte afin de garantir une protection des biens et des personnes.

Le projet s’inscrit dans une cohérence d’ensemble vu le contexte socio- économique local et l’attractivité du territoire. Les incidences du projet sur l’environnement ont été prises en compte et il apparaît que le projet ne présente aucun impact majeur sur l’environnement et n’a pas d’incidences sur la qualité de vie existante sur la commune, bien au contraire, il devrait, à terme, contribuer à la sanctuarisation de certains espaces et préserver la qualité environnementale et agricole des sites tout en contribuant à la protection des populations.

23 /24

Rapport d’enquête publique – PPRN - Commune de Saint Félix de Rieutord CE : Gaëlle Briquet-Boissière – Octobre 2018 Référence de l’enquête : E18000096/31

5. Avis motivé sur le PPRn

Dans la mesure où : - Le projet présenté vaut pour approbation du Plan Prévention des Risques Naturels. - La procédure d’enquête publique a été conforme (respect des différentes phases et délais) : le public a été correctement informé et toutes les conditions sont requises pour valider la procédure. - Les mesures de concertation ont été bien réalisées. - L’enquête n'a pas mobilisé le public et ni soulevé de prescriptions. - Les conclusions de la présente enquête ne soulèvent aucun point critique. - Après avoir visité les différents sites et après avoir analysé les avantages et les inconvénients pouvant résulter du projet, étudié les différents aspects liés à l'environnement agricole et naturel et à l'habitat de la commune, regardé l'impact du projet sur l’économie de la commune et de son environnement, en tenant compte du tissu économique, agricole et naturel et de son urbanisation existante : le projet est d’intérêt général. - Le projet du PPRI va permettre d'organiser la gestion de crise et à mieux préparer les outils opérationnels qui relèvent du niveau communal lors de l'annonce de crues, et de ce fait permettra de protéger plus efficacement les personnes et les biens. - Le projet de PPRI est difficilement contestable. Et après examen de tous les éléments en ma possession ainsi qu’à la lumière des informations que j’ai recueillies auprès des personnes rencontrées et, enfin, pour les raisons invoquées dans le corps du rapport, je donne UN AVIS FAVORABLE au présent projet Plan de Prévention des Risques Naturels de lacommune de saint Félix de Rieutord.

Fait à Mazères, le 28 octobre 2018 Le commissaire enquêteur : Gaëlle Briquet-Boissière

24 /24

Rapport d’enquête publique – PPRN - Commune de Saint Félix de Rieutord CE : Gaëlle Briquet-Boissière – Octobre 2018